La naissance de Jésus-Christ



Andrew C. Skinner



 
Les Écritures modernes affirment sans équivoque que la naissance de Jésus-Christ a été l’avènement dans la condition mortelle d’un Dieu réel, d’un deuxième membre distinct de la Divinité. Adam a été assuré de la rédemption par le Fils unique du Père et chaque vrai prophète a eu l’espoir de la gloire du Christ (Moï. 5:6-10 ; Jcb. 4:4).
 
Les prophéties et les récits bibliques de la naissance de Jésus sont confirmés et amplifiés dans les Écritures modernes. Tandis que le récit de la naissance dans Matthieu met l’accent sur la royauté du Christ (en attirant l’attention sur les mages, le roi Hérode et Bethléhem, ville du roi David) et le récit de Luc accentue l’humilité et la sainteté de Jésus (en mentionnant l’humble crèche, les bergers et les chœurs célestes), le Livre de Mormon se concentre sur sa venue comme accomplissement du plan d’un Dieu aimant qui a été établi dès avant la fondation du monde.
 
Le moment de la naissance de Jésus, ainsi que les buts de son ministère terrestre, ont été fixés dans la vie prémortelle (voir Conseil dans les cieux ; Moï. 4:1-4 ; 1 Né. 10:2-4 ; Mos. 3:5-10). Néphi 1, prophète du Livre de Mormon, rapporte une vision détaillée de la naissance attendue du Sauveur peu de temps après 600 av. J.-C. (1 Né. 11:7-24). Il y voit, dans la ville de Nazareth, une vierge qui est ravie en esprit. Il la revoit ensuite avec, dans les bras, un enfant qu’un ange identifie comme étant le Fils de Dieu. Néphi qualifie la venue du Christ comme une condescendance de Dieu, ce que l’on peut comprendre de deux façons : d’abord, en ce que Dieu le Père, personnage parfait et glorifié de chair et d’os, a condescendu à devenir le père d’une progéniture mortelle, née de Marie ; et en second lieu, en ce que Jésus (Jéhovah), le Dieu qui a créé des mondes sans nombre (Moï. 1:32-33 ; Jn. 1:1-4, 14 ; Hé. 1:1-2), s’est volontairement soumis à toutes les épreuves et toutes les souffrances de la condition mortelle (Mos. 3:5-8 ; MD, p. 155).
 
Pour les saints des derniers jours, la paternité de Jésus n’est pas obscure. Il était le Fils littéral et biologique d’un Père immortel et tangible et de Marie, une femme mortelle. Jésus est la seule personne née qui mérite le titre de « Fils unique de Dieu » (Jn. 3:16 ; Benson, p. 3). Il n’était pas le fils du Saint-Esprit ; ce n’est que par le Saint-Esprit que le pouvoir du Très-Haut a recouvert Marie (Lu. 1:35 ; 1 Né. 11:19).
 
L’endroit où la nativité devait se produire était un sujet de polémique publique du temps de Jésus (Jn. 7:40-43). Alma le Jeune, prophète du Livre de Mormon, vers 83 av. J.-C., prédit que le lieu de naissance du Christ serait « à Jérusalem, qui est le pays de nos ancêtres » (Al. 7:10), faisant allusion à la région entourant la ville elle-même : « Le Christ naquit dans un village à une dizaine de kilomètres de la ville de Jérusalem… dans ce que nous savons maintenant que les anciens eux-mêmes appelaient ‘le pays de Jérusalem’ » (CWHN 6:102).
 
La Bible et le Livre de Mormon rapportent l’apparition de grands signes en Amérique au moment de la naissance du Messie au profit des fidèles. Par exemple, vers 6 av. J.-C., Samuel le Lamanite prophétise que des lumières apparaîtront dans le ciel et qu’il n’y aura pas d’obscurité pendant la nuit où naîtrait le Christ (Hél. 14:3-7). Le jour où la prophétie des cinq années de Samuel était sur le point d’expirer et où les incroyants étaient par conséquent sur le point d’exécuter ceux qui avaient cru en ses paroles, les prophéties de Samuel sur la naissance du Sauveur se sont accomplies (3 Né. 1:4-23). Dans le Nouveau Monde, comme dans le vieux, « des anges apparurent à des hommes, à des sages, et leur annoncèrent la bonne nouvelle d’une grande joie » (Hél. 16:14).
 

Bibliographie

Benson, Ezra Taft. Come Unto Christ. Salt Lake City, 1983.
Brown, Raymond E. The Birth of the Messiah. Garden City, N.Y., 1977.
McConkie, Bruce R. The Mortal Messiah, Vol. 1, p. 313-366. Salt Lake City, 1981.

Article tiré de l'Encyclopédie du mormonisme, Macmillan Publishing Company, 1992, traduction Marcel Kahne, source www.idumea.org, avec autorisation