La réunion de jeûne et témoignages




M. Russell Ballard :

Un évêque s'inquiétait d'une tendance qu'il observait dans les réunions de jeûne et de témoignage. Les membres rendaient peu témoignage du Christ et de son Évangile ; ils faisaient des sermons, racontaient des voyages et des expériences personnelles qui n'avaient pas de rapport avec l'Évangile et parlaient de sorties et d'activités familiales. L'évêque était conscient que ces sujets avaient de l'importance pour les orateurs. Mais ce n'étaient pas des témoignages du Christ et de son Évangile. Il a demandé à son conseil de paroisse : « Comment pouvons-nous enseigner aux membres sans les blesser que la réunion de témoignage est faite pour témoigner du Christ et de son Église rétablie ? »
(L'Étoile, juillet 1994)



Henry B. Eyring :


Il ne sera pas nécessaire de rappeler comment rendre témoignage à ceux qui se sont soigneusement préparés pour la réunion de jeûne et de témoignage, lorsqu’ils se sentiront poussés à le faire pendant la réunion. Ils ne feront pas sermons, d’exhortations ou de rapport de voyage, ils n’essayeront pas d’amuser en rendant témoignage. Comme ils auront déjà exprimé leur appréciation aux personnes en privé, ils auront moins à le faire en public. Ils ne sentiront pas non plus le besoin de faire de belles phrases ou de parler longtemps. (L'Étoile, janvier 1997)



M. Russell Ballard : 


Nous entendons souvent des membres, surtout les enfants, rendre leur témoignage en dressant la liste des choses dont ils sont reconnaissants. Leur amour de leur famille, l’Église, leurs instructeurs, leurs amis. L’Évangile est quelque chose dont ils sont reconnaissants parce que cela leur apporte le bonheur et la sécurité. C’est un bon début, mais un témoignage doit être beaucoup plus que cela.

 

L’expérience que j’ai eue un peu partout dans l’Église fait que je suis préoccupé de constater que trop de témoignages de nos membres s’attardent sur « je suis reconnaissant » et « j’aime » et que trop peu sont capables de dire avec une clarté humble mais sincère : « je sais. » En conséquence, il manque parfois à nos réunions la base spirituelle riche en témoignages qui émeut l’âme et a un effet important et positif sur la vie de tous ceux qui les entendent.


Nos réunions de témoignages doivent être davantage centrées sur le Sauveur, la doctrine de l’Évangile, les bénédictions du Rétablissement et les enseignements des Écritures. Nous devons remplacer les histoires, les récits de voyage et les sermons par des témoignages purs. Ceux qui se voient confier la tâche de parler et d’enseigner à nos réunions doivent le faire avec une puissance émanant de la doctrine qui sera entendue et ressentie et qui sera édifiant pour notre peuple.


Encore une fois, n’oubliez pas que nous parlons de rendre un témoignage véritable et qu’il ne s’agit pas de parler d’une manière générale des choses dont nous sommes reconnaissants. Bien qu’il soit toujours bon d’exprimer son amour et sa reconnaissance, ce type d’expression ne constitue pas le genre de témoignage qui allumera une flamme de foi dans la vie d’autres personnes. Témoigner, c’est « rendre témoignage par la puissance du Saint-Esprit ; faire la déclaration solennelle que quelque chose est vrai sur la base d’une connaissance ou d’une croyance personnelle » (Guide des Écritures, « Témoigner », p. 201-202). La proclamation claire de la vérité apporte un changement dans la vie des gens. C’est cela qui change les cœurs. C’est ce que le Saint-Esprit peut confirmer dans le cœur des enfants de Dieu. (Le Liahona, novembre 2004)



Dallin H. Oaks :


Un témoignage de l’Évangile n’est pas un récit de voyage, un compte-rendu médical ou une expression d’amour pour les membres de notre famille. Ce n’est pas un sermon. Le président Kimball a enseigné que notre témoignage prend fin quand nous commençons à prêcher (voir The Teachings of Spencer W. Kimball, édité par Edward L. Kimball, 1982, p. 138). (Le Liahona, mai 2008)