— EN COURS D'ÉLABORATION —
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GENÈSE 1
Genèse 1:1. Le « commencement », c'était quand ?
On
doit faire au moins deux remarques importantes sur les premiers mots de
la Bible : D'abord, commencement est un terme relatif qui ne signifie
pas que ce soit le début de toute l'éternité, si cela existe. Le
Seigneur a dit à Moïse qu'il ne parlerait que de cette terre (voir
Moïse 1:40). Les créations de Dieu sont trop nombreuses pour que
l'homme puisse les compter (voir Moïse 1:37 ; 7:30), et de nombreux
autres mondes ont déjà « passé » (Moïse 1:35). Ainsi « au commencement
» ne s'applique qu'au commencement de ce monde.
«
Quand y a-t-il eu un commencement ? Il n'y en a jamais eu ; s'il y en a
eu un, il y aura une fin ; mais il n'y a jamais eu de commencement, et
par conséquent il n'y aura jamais de fin ; ça, ça ressemble à
l'éternité. Quand nous parlons du commencement de l'éternité, nous
simplifions pour les besoins de la conversation, car l'éternité dépasse
de loin les capacités de l'homme. » (Discours de Brigham Young, p. 47)
Ensuite,
la création de ce monde n'a pas été le vrai commencement pour ceux qui
viendraient y vivre. Avant que la fondation de cette terre ne soit
posée, ils vivaient en tant qu'enfants d'esprit de parents célestes
dans un état d'existence prémortel.
«
D'où venons-nous ? De Dieu. Nos esprits existaient avant de venir dans
ce monde. Ils se trouvaient dans les conseils des cieux avant que l'on
pose les fondations de la terre… Nous avons chanté de joie avec les
armées célestes quand on a posé les fondations de la terre et que le
plan de notre existence ici-bas et de la rédemption fut conçu… Nous
étions sans aucun doute présents dans ces conseils quand cet événement
extraordinaire s'est produit… quand Satan a offert d'être le sauveur du
monde à condition de recevoir l'honneur et la gloire du Père… Nous y
étions certainement et nous avons pris part à tous ces événements.
« Nous étions concernés au premier chef par l'application de ces plans et de ces desseins excellents, nous les comprenions et c'est pour notre bien qu'ils furent décrétés et doivent se dérouler. » (Joseph F. Smith, cité par Ludlow, Latter-day Prophets Speak, p. 5-6)
Ainsi, tous les hommes ont vécu durant une période de temps inconnue avant que le monde ne soit créé (voir D&A 49:16-17).
« La vie devait comprendre trois sections ou états : prémortel, mortel
et immortel. Le troisième stade comprendrait l'exaltation – la vie
éternelle avec la divinisation - pour ceux qui magnifieraient
pleinement leur vie mortelle. Les réalisations accomplies dans un des
états affecteraient d'une manière capitale l'état ou les états
suivants. Si une personne gardait son premier état, il lui serait
permis de connaître le deuxième, soit la vie mortelle, qui serait une
nouvelle période d'épreuve et d'expérience . S'il magnifiait son
deuxième état, son expérience terrestre, c'était la vie éternelle qui
l'attendait. C'est pour cela que les hommes traversent les nombreuses
expériences de la vie terrestre, 'pour voir s'ils feront tout ce que le
Seigneur leur Dieu, leur commandera' (Abraham 3:25).
« Nous, les mortels, qui vivons maintenant sur cette terre, nous sommes dans notre deuxième état. Notre présence même ici dans un corps mortel atteste du fait que nous avons conservé, notre premier état. Notre matière d'esprit était éternelle et coexistante avec Dieu, mais notre Père céleste l'a organisée en corps d'esprit. Notre corps d'esprit a traversé une longue période de progression, de développement et de formation et, ayant réussi l'épreuve, a finalement été admis sur cette terre et dans la mortalité. » (Spencer W. Kimball, Le Miracle du pardon, p. 16)
Cette « longue période de progression, de développement » doit sûrement avoir eu une grande influence sur ce que l'homme est à présent.
« Je veux vous dire, à chacun, que vous connaissez bien Dieu, notre Père céleste, ou le grand Élohim. Vous le connaissez tous bien, car il n'est pas une âme parmi vous qui n'ait vécu dans sa maison et n'ait demeuré avec lui d'année en année, et cependant vous cherchez à le connaître, alors que le fait est que vous avez tout simplement oublié ce que vous saviez. Il n'est pas une personne ici aujourd'hui qui ne soit fils ou fille de cet Être » (Discours de Brigham Young, p. 50)
Genèse 1:1. Quel est l'âge de la terre ?
Même lorsqu'on comprend que le chapitre 1 de la Genèse ne décrit pas le commencement de toutes choses, ou le commencement de l'humanité, mais seulement celui de la terre, on ne peut dire avec certitude quand il a eu lieu. En d'autres termes, les Écritures ne fournissent pas assez de renseignements pour pouvoir déterminer avec exactitude l'âge de la terre. Sur un plan général, ceux qui acceptent le récit scripturaire adhèrent à l'une des trois théories de base concernant l'âge du monde. Toutes trois dépendent de la façon dont le mot jour, tel qu'on l'emploie dans le récit de la création, est interprété.
La première théorie stipule que le mot jour doit être compris dans son usage actuel et signifie donc une période de 24 heures. D'après cette théorie, la terre fut créée en une semaine, soit 168 heures. Ainsi, la terre aurait environ six mille ans (beaucoup d'exégètes reconnaissent qu'il s'est écoulé environ quatre mille ans entre Adam et le Christ et près de deux mille ans depuis la naissance de ce dernier). Très peu de gens, qu'ils soient membres de l'Église ou d'autres religions, croient en cette théorie, car il y a des preuves substantielles sur les longs processus utilisés pour la création.
La
deuxième théorie soutient qu'Abraham a appris grâce à l'urim et Thummin
qu'une révolution de Kolob, l'étoile la plus proche du trône de Dieu,
durait mille ans (voir Abraham 3:2-4). En d'autres termes, une journée
du temps du Seigneur est égale à mille ans. D'autres Écritures
appuient cette théorie (voir Psaumes 90:4 ; 2 Pierre 3:8 ; facsimilé 2
du livre d'Abraham, figures 1, 4). Si le mot jour de la Genèse est
utilisé dans ce sens, alors la terre aurait environ treize mille ans
(sept jours de mille ans chacun pour la Création, plus près de six
mille ans depuis la chute d'Adam). Certains pensent que Doctrine et
Alliances 77:12 est une preuve scripturaire supplémentaire de cette
théorie.
Bien
que la majorité des géologues, des astronomes et autres hommes de
science croient que même cette longue période est insuffisante pour
expliquer les preuves physiques que l'on trouve dans la terre, il y a
un petit nombre de savants estimés qui ne sont pas d'accord. Ils
prétendent que les faits géologiques sont mal interprétés et que
d'énormes catastrophes dans l'histoire de la terre ont accéléré des
processus qui prennent normalement des milliers d'années. Ils citent
des preuves corroborant l'idée que treize mille ans n'est pas un laps
de temps irréaliste.
Immanuel Velikovsky, par exemple, a écrit trois livres démontrant abondamment que des bouleversements mondiaux se sont produits récemment, et il s'est opposé à l'idée que les processus naturels que l'on constate à présent se sont toujours déroulés à la même vitesse approximative. Voici les titres de ces livres : Worlds in collision, Ages in Chaos et Earth in Upheaval. Deux scientifiques saints des derniers jours, Melvin A. Cook et M. Garfield Cook, ont également prôné cette théorie dans leur livre Science and Mormonism. On trouve un court résumé de la version des Cook dans l'article de Paul Cracroft intitulé « How Old Is the Earth? » (voir Improvement Era, octobre 1964, p. 827-830, 852).
La troisième théorie précise que le mot jour se rapporte à une période de temps indéterminée. Le mot hébreu pour jour qui est employé dans le récit de la création peut être traduit par « jour » au sens littéral, mais il peut également signifier une période de temps indéterminé (voir Genèse 40:4, où jour est traduit par « un certain temps » ; Juges 11:4, où c'est traduit par « quelque temps après »). Abraham dit que les Dieux appelèrent les périodes de création des jours (voir Abraham 4:5, 8).
Si le dernier sens mentionné était celui utilisé par Moïse quand il employait le mot jour, le conflit apparent entre les Écritures et les preuves scientifiques, qui soutiennent que la terre est très ancienne, est alors facilement résolu. Chaque période ou jour de création aurait pu durer des millions ou même des centaines de millions d'années, au sens où nous l'entendons, et un système uniforme pourrait être accepté sans difficulté (la plupart des textes universitaires de sciences naturelles parlent de l'âge traditionnel de la terre).
Bien qu'il soit intéressant de se pencher sur ces diverses théories, l'Église n'a pas pris officiellement position sur l'âge de la terre. Pour des raisons qui ne regardent que lui, le Seigneur n'a pas encore jugé nécessaire de révéler officiellement les détails de la Création. Donc, quoique les saints des derniers jours aient reçu le commandement d'apprendre la vérité dans de nombreux domaines différents (voir D&A 88:77-79), essayer d'établir une théorie qui serait la position officielle de l'Église n'est pas justifié.
Genèse 1:1: Qui a créé la terre ?
Bien que les textes indiquent que Dieu a créé les cieux et la terre, nous avons des informations supplémentaires qui nous indiquent exactement de qui il s'agissait. Nombre d'Écritures signalent que l'Éternel, Jésus-Christ à l'état prémortel, a en fait reçu la responsabilité d'accomplir l'oeuvre de Création, non seulement pour cette terre mais aussi pour d'autres mondes innombrables. Dieu a dit à Moïse : « Et j'ai créé des mondes sans nombre ; et je les ai également créés dans un dessein qui m'est propre, et je les ai créés par le Fils, qui est mon Fils unique » (Moïse 1:33).
L'Éternel, qui est le Christ, fut aidé par Michel quand il créa la terre.
« Notre grand prince, Michel, appelé Adam dans la mortalité, vient après le Christ dans le plan éternel de salut et de progression. Dans la préexistence, Michel était l'esprit le plus intelligent, le plus puissant et le plus grand parmi les fils de Dieu qui étaient destinés à venir sur cette terre, exception faite du Premier-né, sous la direction duquel il travaillait. 'II est le père de la famille humaine, il préside aux esprits de tous les hommes' (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 215). Le nom Michel signifie, comme il convient, quelqu'un 'qui ressemble à Dieu'. Lors de la création de la terre, Michel a joué un rôle dont l'importance n'était dépassée que par celui du Christ. » (Bruce R. McConkie, Mormon Doctrine, 2d ed., p. 491).
Abraham
a écrit que parmi les nombreux esprits prémortels nobles et grands, il
y en avait un « qui était semblable à Dieu » et celui-ci leur dit «
Nous descendrons… nous prendrons de ces matériaux, et nous ferons une
terre, sur laquelle ceux-ci pourront habiter » (Abraham 3:22, 24). Ce
passage suggère que d'autres personnes, à part Adam, ont participé à la
Création.
« Il est vrai qu'Adam a aidé à former notre terre. II a travaillé avec
notre Sauveur Jésus-Christ. J'ai la conviction profonde qu'il y en a eu
d'autres aussi qui les ont aidés. Peut-être Noé et Énoch ; et pourquoi
pas Joseph Smith et ceux qui avaient été désignés pour être gouverneurs
avant que la terre ne soit formée ? » (Joseph Fielding Smith, Doctrine du Salut, p. 78)
Genèse 1:1: Que signifie le mot créer ?
Le mot hébreu que l'on traduit par créer signifie « formé, modelé, créé ; c'est toujours une activité divine ».
« Demandez aux savants docteurs pourquoi ils disent que le monde a été créé de rien, et ils vous répondront : 'la Bible ne dit-elle pas que Dieu a créé le monde ?', et du mot 'créer', ils déduisent que le monde a été tiré du néant. Or, le mot 'créer' vient du mot 'baurau' qui ne signifie pas créer du néant, mais bien organiser, comme un homme rassemblerait les matériaux pour construire un navire. De là nous déduisons que Dieu avait, à sa disposition, de la matière pour organiser le monde et le faire sortir du chaos – de la matière chaotique, qui est l'élément, et dans lequel réside toute la gloire. L'élément existe depuis aussi longtemps que Dieu. Les principes purs de l'élément sont des principes qui ne pourront jamais être détruits ; ils peuvent être organisés ou réorganisés, mais pas détruits. Ils n'ont pas eu de commencement et ils ne peuvent pas avoir de fin. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p.493-496)
Genèse 1:2. Pourquoi l'Esprit se mouvait-il sur la terre qui était « informe et vide » ?
« La terre, lorsqu'elle fut organisée et formée n'était pas, bien sûr, 'informe et vide' mais plutôt, comme le signifie l'hébreu et le récit d'Abraham 'vide et désolée'. Quand la description de la préparation de la terre pour qu'elle devienne un lieu habitable pour l'homme commence, elle était enveloppée d'eaux, et 'l'Esprit de Dieu' se mouvait ou planait au-dessus d'elles (ces deux derniers mots essayent de traduire un mot hébreu qui décrit ce qu'un oiseau ou une poule font lorsqu'ils incubent ou qu'ils gardent un oeuf au nid).
« La force créatrice appelé ici 'Esprit de Dieu', qui agit sur les éléments pour les former et les préparer à entretenir la vie sur terre est la même qu'on appelle 'Lumière du Christ' dans les Doctrine et Alliances, dans un certain contexte (voir D&A 88:7-13). Que cette force fut exercée par le Fils est évident également dans les Écritures suivantes : Jean 1:1-4 et Hébreux 1:1-2 (voir aussi Hélaman 12:8-14 et Jacob 4:6-9). » (Rasmussen, Introduction to the Old Testament, 1:11)
Genèse 1:6-8. Qu'est-ce que « l'étendue du ciel » et les deux étendues d'eau ?
Le mot traduit par « étendue » (du ciel) dans notre version de la Bible vient d'un terme hébreu signifiant s'étendre ou se déployer (le mot utilisé dans Abraham 4:6-7 est « étendue »). La séparation des eaux au-dessous et au-dessus de cette étendue est expliquée simplement comme étant un phénomène naturel de la terre.
«
Les eaux au-dessous de l'étendue sont celles du globe lui-même ; celles
au-dessus sont celles qui flottent dans l'atmosphère, qui les séparent
de celles de la terre, ce sont les eaux qui s'accumulent dans les
nuages et qui se déversent ensuite sur la terre sous forme de pluie…
Si, d'après cette conception, et en examinant cela d'un point de vue
terrestre, la masse d'eau qui se déverse sur la terre quand il pleut
est enfermée dans les cieux (voir Genèse 8:22), il est évident qu'on
doit la considérer comme étant au-dessus de la voûte céleste ou,
d'après les paroles du psaume 148:4, 'au-dessus des cieux'. » (Keil et
Delitzsch, Commentary, 1:1:53-54)
Genèse 1:11-12, 21, 24-25
L'élément
de base des lois génétiques, ou lois de Mendel, fut révélé dans les
trois récits de la Création. Dans chaque récit (Genèse 1 ; Moïse 2 ;
Abraham 4), l'expression « selon son espèce » est utilisée plusieurs
fois. Abraham la renforce dans Abraham 4:11-12. Abraham 4:31 souligne
que les lois que le Seigneur a données à ce royaume sont immuables
(voir D&A 88:36-38, 42-43).
« Dieu a rendu certains décrets qui sont invariables et immuables. Par exemple, Dieu a placé le soleil, la lune et les étoiles dans les cieux et leur a donné leurs lois, leurs conditions et leurs bornes, dans lesquelles ils doivent se confiner, à moins qu'ils ne reçoivent un autre commandement de Dieu. ils évoluent avec une harmonie parfaite dans leur orbite et dans leur ordre, et sont des lumières, des merveilles et des signes pour nous. La mer, aussi, a des limites qu'elle ne peut pas dépasser. Dieu a mis beaucoup de signes sur la terre aussi bien que dans les cieux ; par exemple, le chêne de la forêt, le fruit de l'arbre, l'herbe des champs, tous sont des signes que des semences ont été plantées là ; car c'est un décret du Seigneur que chaque arbre, plante et herbe qui porte des semences, doit reproduire des végétaux de la même espèce, et ne peut se reproduire d'après aucune autre loi ou aucun autre principe. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 274-275)
Genèse 1:21
Les mots « grands poissons » employés dans ce verset traduisent le mot
hébreu tannanim, dérivé du verbe signifiant « s'étendre » et qui veut
dire « ceux qui sont très étendus ». Ce mot s'appliquait probablement
aussi aux grands animaux marins tels que la baleine, le requin et le
dauphin et aux reptiles tels que le crocodile (Keil et Delitzsch, Commentary, 1:1:60 ; Clarke, Bible Commentary, 1:37)
Genèse 1:26-27. « Faisons l'homme à notre image »
«
L'homme est fait à l'image de son créateur… il en est l'image exacte,
oeil pour oeil, front pour front, sourcils pour sourcils, nez pour nez
pommettes pour pommettes, bouche pour bouche, menton pour menton,
oreilles pour oreilles, précisément comme notre Pèrecéleste. » (Brigham Young, cité par Ludlow, Latter-day Prophets Speak, p. 278)
« Tout homme et femme est à l'image d'un Père et d'une Mère universels et est littéralement le fils et la fille de la divinité » (Joseph F. Smith, John R. Winder et Anton H. Lund, cités par Clark, Messages of the first Presidency, 4:203).
« Est-il possible de croire que les esprits féminins furent créés à l'image d'une Mère céleste ? » (Joseph Fielding Smith, Answers to Gospel Questions, 3:144)
Genèse 1:26, 28. Sur quelles bases Adam dominait-il la terre ?
« La prêtrise fut donnée en premier lieu à Adam ; il reçut la Première Présidence et en détint les clés de génération en génération. Cela lui fut donné au cours de la Création, avant que le monde soit formé, comme nous le voyons dans Genèse 1:26-28. Il lui fut donné pouvoir sur toute créature vivante. Il est Michel, l'Archange, dont parlent les Écritures» (Smith,Enseignements, p. 214)
Genèse 1:27-28. « L'homme », tel que Dieu l'a créé, désigne l'homme et la femme
«
'Et moi, Dieu, je dis à mon Fils unique, qui était avec moi depuis le
commencement : Faisons l'homme (non un homme distinct, mais un homme
complet, c'est-à-dire un mari et une femme) à notre image, selon notre
ressemblance ; et il en fut ainsi' (Moïse 2:26). Quelle belle
association ! Adam et Ève furent mariés pour l'éternité par le
Seigneur. Un tel mariage se perpétue au-delà du tombeau. Tout le monde
devrait demander ce genre de mariage…
«
C'est une association. Puis, lorsqu'ils furent créés à l'image de Dieu,
ils reçurent un commandement éternel : 'Soyez féconds, multipliez,
remplissez la terre, et l'assujettissez' (Genèse 1:28). Lorsqu'ils
eurent terminé cette magnifique création, ils la regardèrent et dirent
qu'elle était bonne, très bonne, quelque chose que nos intellectuels
modernes ne peuvent pas améliorer. L'homme doit cultiver la terre,
subvenir aux besoins de sa famille, la diriger correctement ; la femme
doit coopérer, avoir des enfants, les élever et les instruire. C'était
'très bon'.
«
Et c'est comme cela que le Seigneur l'a prévu. Ce n'était pas une
expérience. Il savait ce qu'il faisait. » (Spencer W. Kimball, Speaking
Today, Ensign, mars 1976, p. 71)
Genèse 1:28. « Soyez féconds, multipliez »
Sachant que l'oeuvre prioritaire de Dieu consiste à « réaliser l'immortalité et la vie éternelle de l'homme » (Moïse 1:39), sachant que sans un corps physique l'homme ne peut avoir une plénitude de joie (voir D&A 93:33-35) et sachant que venir sur terre pour faire ses preuves est une condition pour progresser éternellement (voir Abraham 3:25), on peut dire sans se tromper que mettre des enfants au monde est une des grandes priorités du plan du Seigneur.
«
Le premier commandement qui fut écrit est 'Multipliez, remplissez la
terre'. Que personne n'ose penser que ce commandement signifiait
d'avoir des enfants sans être mariés. Une telle suggestion est sans
aucun fondement…
«J'ai dit a beaucoup de jeunes gens qu'ils ne doivent pas repousser leur mariage jusqu'au moment où ils auraient terminé leurs études. J'ai dit à des dizaines de milliers de jeunes que lorsqu'ils se marient, ils ne doivent pas attendre jusqu'à ce qu'ils aient terminé leurs études et qu'ils soient à l'aise financièrement pour avoir des enfants. Le mariage est essentiellement pour avoir des enfants, et quand on trouve le bon conjoint, on ne devrait pas attendre longtemps. On [le couple marié, ndlr] doit vivre ensemble normalement et avoir des enfants.
«
Une impression grandissante semble indiquer que le mariage a pour but
de légaliser la sexualité, pour la seule sexualité. Le mariage est
essentiellement pour avoir des enfants. C'est pour cela que l'on se
marie et non pour satisfaire sa sexualité, comme tout le monde qui nous
entoure voudrait nous le faire croire. Quand on trouve son conjoint, on
ne devrait pas attendre longtemps. La jeune épouse devrait s'occuper
d'avoir et d'élever les enfants. Je ne connais aucune Écriture qui
donne à la jeune épouse l'autorisation d'avoir des enfants plus tard
afin de travailler pour payer les études de son mari. Il y a des
milliers de maris qui ont payé leurs études et élevé des enfants en
même temps. Bien que cela soit plus difficile, les jeunes gens peuvent
terminer leurs études. » (Kimball, Marriage is Honorable, dans Speeches
of the Year, 1973, 262-263)
GENÈSE 2
Genèse 2:5. Est-ce que le récit de la Genèse rapporte la création spirituelle ?
« Le récit de la Création dans la Genèse n'a pas été une création
d'esprit, mais c'était dans un sens particulier une création
spirituelle. Cela demande bien entendu une explication. Le récit de la
Genèse, chapitres 1 et 2, est l'histoire de la création de la terre
physique. Le récit du placement de toute vie sur la terre, jusqu'à la
chute d'Adam est, dans un sens, le récit de la création spirituelle de
tous ceux-là, mais c'était aussi une création physique. Quand le
Seigneur dit qu'il allait créer Adam, il ne faisait pas allusion à la
création de son esprit, car cela s'était produit des éternités
auparavant quand il était dans le monde des esprits et connu sous le
nom de Michel (voir Moïse 2:26-28 ; Genèse 1:26-28).
« Le corps d'Adam a été créé de la poussière de la terre, mais à ce moment là c'était une terre spirituelle. Adam avait un corps spirituel jusqu'à ce que la mortalité s'abatte sur lui par la violation de la loi sous laquelle il vivait, mais il avait aussi un corps physique de chair et d'os…
«
Or qu'est-ce qu'un corps spirituel ? C'est un corps qui est vivifié par
l'esprit et non par le sang… Après la chute, qui vint d'une
transgression de la loi sous laquelle Adam vivait, le fruit défendu eut
le pouvoir de créer du sang et de changer sa nature, et la mortalité
remplaça l'immortalité et tout, participant au changement, devint
mortel. Je le répète, le récit de Genèse 1 et 2 est le récit de la
création physique de la terre et de tout ce qui s'y trouve, mais la
création ne fut sujette à la loi mortelle qu'après la chute. C'était
par conséquent une création spirituelle et resta telle jusqu'à la
chute, et à ce moment là devint temporelle ou mortelle (voir D&A
77:6). » (Smith, Doctrine du salut, vol. 1, p. 79)
Genèse 2:7. Adam était « la première chair » de la terre
Moïse 3:7 ajoute des mots significatifs à Genèse 2:7 : « et l'homme devint une âme vivante, la première chair sur la terre et aussi le premier homme ».
« Ainsi, Adam était le premier homme sur la terre, d'après ce qu'en dit le Seigneur, et la première chair. Cela réclame une petite explication. Adam ne vint pas sur cette terre avant qu'elle ne soit préparée à le recevoir. Les animaux s'y trouvaient, les plantes aussi. Le Seigneur ne l'a pas mis ici dans un monde désolé, y amenant ensuite d'autres créatures. Tout fut préparé pour lui, d'après l'ordre décrit dans nos Écritures, et quand tout fut prêt pour Adam, il fut placé sur la terre.
«
Alors que signifie 'première chair' ? Adam fut la première de toutes
les créatures qui tomba et qui devint chair, ce qui dans ce sens-là
signifie mortalité, et dans toutes les Écritures le Seigneur parle de
cette vie comme étant de la chair, pendant que nous sommes ici dans la
chair, ainsi Adam devint la première chair. Il n'y avait aucune autre
créature mortelle avant lui, et il n'y avait aucune mort temporelle
avant qu'il ne l'y amène. » (Joseph Fielding Smith, Seek Ye Earnestly,
p.280-281)
Genèse 3
«
Quand Adam et Ève furent mis en Éden, ils n'étaient pas sujets à la
mort et auraient pu vivre à jamais dans l'état d'innocence dans lequel
ils se trouvaient, s'ils n'avaient pas violé la loi qu'on leur avait
donnée dans le jardin. La terre aussi fut décrite comme étant bonne, et
elle serait restée à jamais dans le même état si elle n'avait pas été
changée pour répondre à la condition d'Adam après la chute. Toutes les
choses sur la surface de la terre seraient aussi restées dans la même
condition, si Adam n'avait pas transgressé la loi. En prenant le fruit
défendu, violant ainsi la loi sous laquelle il était placé, sa nature
changea, et il devint sujet (1) à la mort spirituelle, qui est un
bannissement de la présence de Dieu ; (2) à la mort temporelle, qui est
la séparation du corps et de l'esprit. Ève, sa femme, a également subi
cette mort.
Si Adam et Ève n'avait pas transgressé la loi donnée en Éden, ils n'auraient pas eu d'enfants. À cause de cette transgression qui entraîna la mortalité, les enfants d'Adam et d'Ève héritèrent d'un corps mortel et furent assujettis à la mort temporelle. Comme Adam transgressa la loi, le Seigneur changea la terre pour qu'elle convienne à la condition mortelle, et toutes choses choses sur sa face furent assujetties à la mortalité tout comme elle le fut elle-même. Pour vaincre le pouvoir que le mort avait acquis, il devint nécessaire qu'un sacrifice expiatoire infini soit offert pour payer la dette et ainsi rendre à Adam, à Ève, à toute leur postérité et à toutes choses la vie immortelle grâce à la résurrection. » (Joseph Fielding Smith, Man, His Origin and Destiny, p. 50-51)
Genèse 3:1. Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs
Dans le récit de la Genèse, le serpent parle à Ève et la tente pour qu'elle prenne le fruit. Le récit plus complet du Livre de Moïse souligne que c'est Satan qui parle, bien qu'il le fasse par l'intermédiaire du serpent (Moïse 4:6-7). Satan est également symbolisé ailleurs sous l'image du serpent (voir Apocalypse 12:9 ; D&A76:28 ; 88:110).
Genèse 3:3. Adam et Ève n'étaient pas mortels dans le jardin et ils ne comprenaient pas totalement le bien et le mal
« La situation d'Adam avant la chute était comme suit :
« 1. Il n'était pas assujetti à la mort.
« 2. Il était en la présence de Dieu…
« 3. Il n'avait pas de postérité.
« 4. Il ne connaissait ni le bien ni le mal. Il avait, bien entendu, de
la connaissance. Il pouvait parler, il pouvait converser. Il y avait
beaucoup de choses qu'on pouvait lui enseigner et qu'on lui a
enseignées ; mais dans les conditions dans lesquelles il vivait à
l'époque, il lui était impossible de visualiser ou de comprendre le
pouvoir du bien et du mal. Il ne savait pas ce qu'était la douleur. Il
ne savait pas ce qu'était le chagrin ; et il y a mille autres choses
qui nous ont été données dans cette vie qu'Adam ne connaissait dans le
jardin d'Éden, ne pouvait comprendre et n'aurait pas connues s'il y
était resté. Telle était sa situation avant sa chute. » (Smith,
Doctrines du salut, p. 109-110)
Genèse 3:4-5. Vous serez comme des dieux
« Quand il tenta Ève, le diable lui dit une vérité en déclarant qu'en mangeant le fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal ils deviendraient des dieux. En cela il lui dit la vérité, mais il l'accompagna d'un mensonge comme il le fait toujours. Il ne dit jamais toute la vérité. Il ajouta qu'ils ne mourraient point. Le Père avait dit qu'ils mourraient. Le diable dut dire un mensonge pour atteindre ses buts ; mais il y avait une part de vérité dans ses paroles. Leurs yeux s'ouvrirent. Ils eurent la connaissance du bien et du mal comme l'ont les Dieux. Ils devinrent comme des Dieux ; car c'est l'un des aspects, l'un des attributs particuliers de ceux qui atteignent cette gloire : ils comprennent la différence entre le bien et le mal. » (Cannon, Gospel Truth, 1:16)
Genèse 3:6. Pourquoi Adam et Ève mangèrent-ils du fruit ?
Les récits de Moïse et de la Genèse indiquent seulement que Satan en parla à Adam, mais les révélations des derniers jours indiquent qu'il alla d'abord trouver Adam qui refusa. Ève, cependant, fut trompée par Satan et elle en mangea. Sachant qu'elle serait chassée et séparée de lui, Adam en mangea alors. Paul, l'apôtre, a écrit ce qui suit concernant la chute : « Et ce n'est pas Adam qui a été séduit, c'est la femme qui, séduite, s'est rendue coupable de transgression » (1 Timothée 2:14).
«
Ève accomplit les buts prévus de Dieu par le rôle qu'elle joua dans le
grand drame de la chute ; cependant, elle n'avait pas cet objet en vue
lorsqu'elle prit du fruit défendu ; son intention était d'agir à
l'encontre du commandement divin, séduite qu'elle était par les
sophismes de Satan, qui contribua d'ailleurs ainsi à l'accomplissement
des buts du Créateur en tentant Ève ; pourtant son dessein était de
faire avorter le plan du Seigneur. On nous dit qu'il 'ne connaissait
pas la volonté de Dieu, c'est pourquoi il essaya de détruire le monde'
(Moïse 4:6). Cependant son effort diabolique, loin d'être le premier
pas vers la destruction, fut un apport au plan de progression éternelle
de l'homme. Le rôle joué par Adam dans ce grand événement fut
essentiellement différent de celui de sa femme. Il ne fut pas séduit.
Au contraire, c'est délibérément qu'il décida de faire selon le désir
d'Ève, afin de pouvoir accomplir les buts de son créateur concernant le
genre humain dont il avait été ordonné premier patriarche. » (James E. Talmage, Articles de foi, p. 89)
Brigham Young a dit que « nous ne devrions jamais blâmer notre Mère Ève » (Discours de Brigham Young, p. 104), car par sa transgression, et parce qu'Adam s'est joint à elle, l'humanité a pu connaître le bien et le mal.
Genèse 3:6-7. La transgression d'Adam et d'Ève n'enfreignait pas les lois de la chasteté et de la vertu
«
Je profite de l'occasion pour élever la voix contre la fausse
interprétation de l'Écriture, que certaines personnes ont adoptée, et
qui est courante dans leur esprit, et dont on parle à mi-voix et d'une
manière à moitié secrète, que la chute de l'homme a consisté en quelque
offense contre les lois de la chasteté et de la vertu… Le genre humain
n'est pas né de la fornication. » (Talmage, Jésus le Christ, p. 36)
Genèse 3:15. Quelle est la signification de la malédiction jetée à Satan ?
Comme
Satan n'a pas de corps et ne peut donc pas engendrer d'enfants, sa
postérité se compose de ceux qui le suivent, ceux qui se trouvent dans
le tiers des esprits qu'il égara dans l'existence prémortelle et ceux
qui se laissent tenter par lui dans la mortalité jusqu'à ce qu'ils
soient soumis à son pouvoir. La postérité de la femme fait allusion à
Jésus-Christ, qui fut le seul mortel né d'une mère terrestre et d'un
père céleste.
« Vers la fin de son épître aux saints romains, Paul a dit : 'Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds. Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous !' (Romains 16:20). Le 'Dieu de paix', qui, d'après les Écritures, doit écraser Satan, c'est Jésus-Christ. » (Joseph Fielding Smith, Answers to GospelQuestions, 1:3)
La promesse concernant l'écrasement de la tête et la blessure du talon signifie que Satan (le serpent) blessera le talon du Sauveur en poussant les hommes à le crucifier et à le détruire, en apparence, alors qu'en fait cet acte même de sacrifice donnera au Christ le pouvoir de surmonter le pouvoir que Satan a sur les hommes et d'annuler les effets de sa chute. Ainsi, la postérité de la femme (le Christ) écrasera la tête du serpent (Satan et son royaume) avec le talon qui fut blessé (le sacrifice expiatoire).
Genèse 3:16. Que signifie ce qui fut dit à Ève ?
«
Le Seigneur a dit à la femme : 'tu enfanteras avec douleur'. Je me
demande si ceux qui ont traduit la Bible n'auraient pas pu utiliser le
terme désarroi au lieu de douleur. Cela aurait eu à peu près le même
sens, sauf que je pense que la plupart des foyers saints des derniers
jours sont très heureux quand un enfant doit y venir. Et il termine en
disant : 'et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera
sur toi' (Genèse 3:16). J'ai une question à poser à propos du verbe
dominer. Cela donne une mauvaise impression. Je préférerais employer le
mot présider, parce que c'est ce qu'il fait. Un mari juste préside
sur sa femme et de ses enfants. » (Spencer W. Kimball, The
Blessings and Responsabilities of Womanhood, Ensign, mars 1976, p. 72)
Genèse 3:16-19. Adam et Ève ont-ils été «punis » pour leur transgression ?
« Nous pouvons imaginer la situation difficile d'Adam et d'Ève. Ils avaient été condamnés à avoir des chagrins, des maux, des ennuis, à travailler, et ils avaient été chassés de la présence de Dieu. On leur avait dit qu'ils mourraient. C'est quelque chose de pathétique, vraiment pathétique. Toutefois, un fait très important se produisit. On expliqua à Adam et Ève l'Évangile de Jésus-Christ. Quelles réactions allaient-ils avoir ? Quand le Seigneur leur expliqua qu'une rédemption devait se produire par l'intermédiaire de Jésus-Christ, le Fils unique du Père, Adam répliqua : 'Béni soit le nom de Dieu, car à cause de ma transgression mes yeux sont ouverts, et j'aurai de la joie dans cette vie, et je verrai de nouveau Dieu dans la chair' (Moïse 5:10).
« Et qu'est-ce qu'Ève, sa femme, répondit ? 'elle entendit tout cela et se réjouit, disant : si nous n'avions pas transgressé, nous n'aurions jamais eu de postérité et nous n'aurions jamais connu le bien et le mal, la joie de notre rédemption et la vie éternelle' (Ibid, 5:11).
«
Voici la clef à la question sur le mal. Si nous ne pouvons pas être
bons, sauf en résistant et en surmontant le mal, alors celui-ci doit
être présent pour que nous y résistions. Ainsi, cette vie terrestre est réglée en accord avec de grands
principes, et les conditions qui suivirent la transgression n'étaient
pas, au sens habituel, des punitions qu'on nous infligeait. Tout ce
que j'ai cité et qui semble être des punitions, des chagrins et des
ennuis, n'est pas cela. Ce sont des bénédictions. Nous avons acquis la
connaissance du bien et du mal, la capacité de chérir ce qui est doux,
de choisir par nous-mêmes, d'obtenir la rédemption et la vie éternelle.
Tout cela trouve son origine dans cette transgression.
«
Le Seigneur a établi la terre pour que nous y travaillions si nous
voulons vivre, ce qui nous préserve de la malédiction, de la paresse et
de l'indolence ; et bien qu'il nous condamne à mourir – d'une mort
mortelle – c'est l'une des plus grandes bénédictions que nous puissions
recevoir parce que c'est la porte qui ouvre sur l'immortalité, et que
nous ne pourrons jamais atteindre celle-ci sans mourir. » (George Q .
Morris, dans Conference Report, avril 1958, p. 39)
Genèse 3:19. La chute d'Adam a introduit deux genres de morts dans le monde
«
À cause de sa transgression, la mort spirituelle – le bannissement de
la présence du Seigneur – aussi bien que la mort temporelle furent
prononcées sur Adam. La mort spirituelle se produisit au moment de la
chute et du bannissement ; et les germes de la mort temporelle furent
également semés à ce même moment ; c'est-àdire qu'un changement
physique se produisit chez Adam et Ève qui devinrent mortels et furent
ainsi assujettis aux maux de la chair qui eurent pour résultat leur
déclin graduel vers le vieillissement et finalement la séparation de
l'esprit et du corps. » (Smith, Doctrine du salut, vol. 1, p. 113).
La mort spirituelle est également la conséquence de la Chute (voir D&A 29:40-41; Alma 42:7).
« L'éducation moderne proclame qu'il n'y a jamais eu de chute de l'homme mais que les choses ont toujours été comme elles le sont maintenant en ce monde mortel. Ils disent que la mort et la mutation ont toujours été naturellement de règle sur cette terre, et les mêmes lois règnent dans tout l'univers. On dit que l'homme s'est élevé à la situation exaltée qu'il occupe maintenant tout au long d'innombrables siècles de développement qui l'ont graduellement distingué des formes inférieures de la vie.
«
Pareille doctrine fait nécessairement fi de l'histoire d'Adam et du
jardin d'Éden, qu'elle considère comme un mythe venu d'une époque
ancienne d'ignorance et de superstitions absurdes. De plus, on enseigne
que puisque la mort a toujours été là et est une situation naturelle
existant partout dans l'espace, il serait absolument impossible que la
transgression d'Adam soit rachetée, et que par conséquent il n'y a pas
besoin d'un Sauveur pour un monde déchu. » (Smith, Doctrine du salut, vol. 1, p. 298)
Genèse 3:20. « Elle est la mère de tous les vivants »
« Nous connaissons peu de choses sur Ève (l'épouse d'Adam) et sur ce qu'elle a fait dans l'existence prémortelle et dans la mortalité. Il est certain qu'elle ressemblait à son puissant mari, Adam, sur le plan de l'intelligence et du dévouement à la justice, durant son premier et son second état d'existence. Elle fut mise sur terre de la même manière qu'Adam. Le récit de Moïse qui rapporte que le Seigneur la créa à partir d'une côte d'Adam (voir Moïse 3:20-25) est simplement figuratif.
« Ève était la première femme ; elle devint la mère de toute l'espèce humaine, son nom signifiant 'mère de tous les vivants' (Moïse 4:26)…
« Avant la chute, Ève fut scellée à Adam par la nouvelle alliance éternelle du mariage, cérémonie accomplie par le Seigneur avant que la mort entre dans le monde et qui était donc destinée à durer éternellement (voir Moïse 3:20-25)…
«
Il est certain qu'Ève a participé avec Adam à tout son ministère et
qu'elle héritera avec lui de toutes les bénédictions afférentes à son
état élevé d'exaltation.» (McConkie, Mormon Doctrine, p. 242)
GENÈSE 4
Genèse 4:1. Comment le récit du Livre de Moïse complète-t-il celui de la Genèse ?
Entre Genèse 3:24 et Genèse 4:1, quinze versets sont ajoutés contenant les renseignements importants suivants :
1. Lorsqu'ils furent chassés du jardin d'Éden, Adam et Ève travaillèrent ensemble pour subvenIr aux besoins de leur famille en cultivant le sol et en ayant des troupeaux (voir Moïse 5:1).
2. Adam et Ève eurent des fils et des filles pour obéir au commandement stipulant de se multiplier et de remplir la terre. Leurs enfants se marièrent entre eux et eurent aussi des enfants (voir Moïse 5:2-3). Cet ajout dans Moïse clarifie une question que l'on se pose en lisant le récit de la Genèse. Dans Genèse 4:1-2, il semble que Caïn et Abel soient les premiers enfants d'Adam, pourtant, quelques versets plus loin, Genèse 4:17 parle de la femme de Caïn. Le récit de Moïse explique bien que beaucoup d'enfants étaient nés avant Caïn, et qu'il ait eu une femme n'est donc pas étonnant.
3.
Adam et Ève prièrent Dieu, et bien qu'ils ne le virent pas, comme
c'était le cas dans le jardin, il leur parla et leur donna des
commandements (voir Moïse
5:4-5).
4. Adam et Ève obéirent à ces commandements, il leur fallut aussi
sacrifier le premier-né des troupeaux pour en faire une offrande au
Seigneur (voir Moïse
5:5).
5. Après qu'ils eurent obéi de « nombreux jours », un ange apparut et demanda à Adam pourquoi il faisait des sacrifices (voir Moïse 5:6). Quand il répondit qu'il n'en savait rien mais qu'il obéissait de toute manière (ce qui donne un excellent aperçu de la foi d'Adam), l'ange lui dit alors que ces sacrifices étaient une similitude du sacrifice expiatoire futur du Sauveur, que dorénavant ils devaient se repentir et prier Dieu au nom de son Fils (voir Moïse 5:6-8).
6.
Après qu'on leur ait enseigné le plan de salut et qu'ils furent
baptisés, Adam et Ève reçurent le Saint-Esprit, et ils se mirent à
prophétiser. Ils comprenaient tous deux la raison de la chute et se
réjouissaient du plan du Seigneur (Moïse 5:9-11)
7. Adam et Ève enseignèrent tout cela à leurs enfants, mais Satan influença ceux-ci et tenta de les persuader de rejeter l'Évangile. À partir de ce moment-là, l'Évangile fût prêché, et ceux qui l'acceptèrent furent sauvés alors que ceux qui le refusèrent furent damnés (voir Moïse 5:12-15).
Genèse 4. Que sait-on d'Abel à part ce que les Écritures en disent ?
« Nous lisons dans Genèse 4:4 qu'Abel fit une offrande des premiers-nés
de son troupeau et de leur graisse, et le Seigneur jeta un regard
favorable sur Abel et son offrande. 'C'est par la foi qu'Abel offrit à
Dieu un sacrifice plus excellent que celui de Caïn ; c'est par elle
qu'il fut déclaré juste, Dieu approuvant ses offrandes ; et c'est par
elle qu'il parle encore, quoique mort' (Hébreux 11:4). Comment se
fait-il qu'il parle encore ? Eh bien, il a magnifié la prêtrise qui lui
avait été conférée, et mourut en juste ; il est donc devenu un ange de
Dieu en recevant son corps du séjour des morts, et il détient toujours
les clefs de sa dispensation ; et il fut envoyé des cieux à Paul pour
lui apporter la consolation et pour transmettre une certaine
connaissance des mystères de la divinité.
« Et s'il n'en était pas ainsi, je vous le demande, comment Paul connaissait-il tant de choses au sujet d'Abel, et pourquoi dirait-il qu'il parle encore, quoique mort ? S'il a parlé, quoique mort, c'est en étant envoyé des cieux pour remplir un ministère. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 231-232)
La vision de la rédemption des morts de Joseph F. Smith, dans la Perle
de grand prix, indique qu'Abel faisait partie des saints justes qui se
trouvaient dans le monde des esprits, attendant la venue du Sauveur qui
s'y est rendu pendant que son corps reposait dans le tombeau.
Genèse 4:4-8. Mais il ne porta pas un regard favorable sur Caïn et sur son offrande
«
C'est par la foi en ce sacrifice expiatoire, en ce plan de rédemption
qu'Abel offrit à Dieu un sacrifice qui fut accepté, sacrifice qui
consistait en l'holocauste des premiers nés de son troupeau. Caïn, lui,
offrit des fruits de la terre, et son sacrifice ne fut pas accepté,
parce qu'il ne pouvait pas le faire avec foi, parce qu'il ne pouvait
pas avoir la foi, ou, en d'autres termes, parce qu'il ne pouvait pas
faire preuve de foi en s'opposant au plan des cieux.
« C'est par l'effusion de sang que le Fils Unique devait expier pour l'homme, car tel était le plan de rédemption, et sans l'effusion de sang, il n'y avait pas de rémission ; et ce genre de sacrifice fut institué, comme modèle, pour permettre à l'homme de discerner le grand sacrifice que Dieu avait préparé. Offrir un sacrifice de façon différente excluait la véritable foi, parce que la rédemption n'était pas à ce prix, et le pouvoir de l'expiation n'avait pas été institué selon cet ordre ; par conséquent Caïn ne pouvait pas avoir la foi ; et tout ce qui n'est point foi est péché.
«
Mais Abel offrit un sacrifice acceptable, et il lui fut témoigné qu'il
était juste, Dieu lui-même ayant approuvé son sacrifice. Assurément,
l'effusion de sang d'un animal ne pouvait être utile en rien à l'homme,
si cela n'était accompli comme imitation, exemple ou explication de ce
qui devait être offert par le don de Dieu lui-même, avec la foi en
l'efficacité de ce grand sacrifice pour la rémission des péchés. »
(Enseignements, p. 75)
Même après l'offrande inacceptable, le Seigneur ne rejeta point Caïn, mais il l'avertit spécifiquement qu'il se trouvait sur un chemin dangereux. C'est lorsque ce conseil fut rejeté que la rébellion de Caïn devint totale. Moïse a écrit que « Caïn fut irrité et n'écouta plus la voix du Seigneur » (Moïse 5:26). Genèse 4:7 n'est pas clair, mais le récit de Moïse explique que le Seigneur avertit Caïn que s'il ne se repentait pas, il serait dirigé par Satan. Le compte rendu plus complet de Moïse indique que Caïn ne s'est pas rendu immédiatement dans les champs pour tuer Abel. Après avoir rejeté le Seigneur, Caïn communiqua directement avec Satan qui lui dit par quel moyen il pouvait tuer son frère (voir Moïse 5:28-31). Petit à petit, Satan manigança la chute de Caïn jusqu'à ce qu'il atteigne le point où celui-ci « se glorifia de sa méchanceté » (Moïse 5:31). C'est à ce moment-là qu'iltua son frère.
Genèse 5:22-24. Que sait-on d'Énoch ?
«
Quatre générations et quelque cinq cents ans plus tard, d'après le
livre de souvenir d'Adam, Énoch, descendant de Seth, fut appelé à
devenir un grand prophète-missionnaire-réformateur. Son ministère
était nécessaire, car les adeptes du culte de Caïn étaient devenus
nombreux, et la violence sévissait déjà cinq générations après celui-ci
(voir Moïse 5:28-31, 47-57). Énoch prêcha le repentir à ceux qui
étaient sensuels et méchants. Les fils de Dieu, que l'on distingua des
'fils
des hommes', furent obliger de se séparer des autres et de s'installer
dans un endroit appelé 'Cainan', comme leur ancêtre, le fils d'Énos (ne
pas confondre ce Cainan avec le méchant peuple de canaan dans Moïse
7:6-10).
«
Énoch réussit à combattre les maux de l'époque, ce à quoi il avait été
appelé (Moïse 6:27-29). Il put édifier une culture juste appelée
'Sion', ce qui signifie 'ceux qui ont le coeur pur' (Moïse 7:18). Les
enseignements d'Énoch recouvrent sept grandes catégories et fournissent
des informations que l'on ne trouve nulle part ailleurs dans les
Écritures. Il parla (1) de la chute de l'homme et de ses conséquences ;
(2) de la nature du salut et de la façon de l'obtenir ; (3) du péché,
comme on le voyait dans les maux de l'époque, en comparaison avec
l'intégrité des justes qui le suivaient ; (4) de la cause, du but et
des effets du déluge anticipé de Noé ; (5) de l'étendue du triomphe de
Satan et du chagrin que Dieu en aurait ; (6) du premier avènement
du Messie; (7) du second avènement du Messie et de son règne millénaire
et paisible. Les détails de ces concepts évangéliques valent bien qu'on
les étudie attentivement. Ce grand homme est mentionné dans le Nouveau
Testament (Jude 14-15 ; Hébreux 11:5) et dans les Doctrine et
Alliances. » (Rasmussen, Introduction to the Old Testament, 1:24-25)
GENÈSE 5
Genèse 5:21, 27. Est-ce que Métuschélah est mort durant le déluge ?
Un
examen attentif des documents concernant les patriarches dans cette
section de la Genèse montre que Métuschélah est mort l'année du déluge.
Certains se sont demandés pourquoi il n'est pas allé dans l'arche de
Noé, et ils en ont conclu qu'il devait être méchant. Cependant, le
Livre de Moïse montre que la lignée rapportée dans cette partie du
récit est celle des justes (voir Moïse 6:23), et Métuschélah en faisait
partie.
Moïse 8:3 indique que Métuschélah ne fut pas enlevé avec la cité d'Énoch pour que la lignée puisse se perpétuer. Métuschélah a également prophétisé que c'est par l'intermédiaire de sa postérité que viendraient toutes les nations de la terre (par l'intermédiaire du juste Noé). Lui aussi était un juste. Puis on trouve cette phrase : « et il s'en glorifia » (Moïse 8:3). Quand son travail fut terminé, il est possible qu'il ait été enlevé également, car durant les presque sept cents ans à partir de l'époque où la cité d'Énoch fut enlevée jusqu'à l'époque du déluge, les saints justes furent enlevés et se joignirent au peuple d'Énoch (voir Moïse 7:27).
Quoique
la plupart des exégètes croient que le nom de Métuschélah signifie «
l'homme au javelot » ou « l'homme à la lance », un érudit a donné
l'interprétation suivante qui, si elle est correcte, ferait de
Métuschélah un nom prophétique : « Métuschélah a vécu jusqu'à l'année
du déluge, dont son nom est censé être prophétique… methu, 'il est
mort, et… shalach, 'il a fait sortir' ; comme si Dieu avait prévu
d'enseigner aux hommes que dès que Métuschélah mourrait, le déluge
serait envoyé pour noyer un monde méchant. Si c'est ainsi qu'on
comprenait cela, même le nom de ce patriarche contenait un
avertissement à titre gracieux. » (Clarke, Bible Commentary, 1:68)
GENÈSE 6
Genèse 6:1-2. Que signifie « les fils de Dieu » et les « filles des hommes » ?
Moïse 8:13-16 clarifie ce passage et explique pourquoi le mariage mixte est condamné.
«
Comme les filles de Noé épousèrent les fils des hommes à l'encontre des
enseignements du Seigneur, sa colère s'alluma, et cette offense fut
l'une des causes qui entraînèrent le déluge universel. Vous remarquerez
que les conditions semblent être inversées dans le livre de Moïse.
C'était les filles des fils de Dieu qui épousaient les fils des hommes,
ce qui déplaisait au Seigneur… Les filles qui d'évidence étaient nées
sous l'alliance et qui étaient filles des fils de Dieu, c'est-à-dire de
ceux qui détenaient la prêtrise, transgressaient le commandement du
Seigneur et se mariaient en dehors de l'Église. Ainsi, elles se
privaient des bénédictions de la prêtrise, à l'encontre des
enseignements de Noé et de la volonté de Dieu. » (Smith, Answers to
Gospel Questions, 1:136-137)
«
Paul dit aux Corinthiens : 'Ne vous mettez pas avec les infidèles sous
un joug étranger'. Paul voulait peut-être leur faire voir que les
différences religieuses sont des différences fondamentales. Les
différences religieuses et les loyautés familiales se heurtent. La vie
des enfants est souvent frustrée. Celui des deux qui n'est pas membre
de l'Église peut être aussi brillant, aussi bien formé et aussi
séduisant que possible, et il peut avoir la plus agréable des
personnalités, mais sans religion commune, il y a des difficultés en
réserve pour ce mariage. Il y a des exceptions, mais la règle est dure
et impitoyable. Il n'y a, dans cette doctrine, ni intention partiale,
ni préjugé. Il s'agit de suivre un certain programme pour atteindre un
but précis. » (Kimball, Le Miracle du pardon, p. 227)
Genèse 6:3. Quelle est la signification de la promesse de 120 ans ?
Beaucoup d'érudits, qui n'ont que la Genèse à étudier, croient que cette déclaration a prophétisé que les gens vivraient moins longtemps après le déluge. Cependant, dans le livre de Moïse, il est clair que les 120 ans faisaient allusion à l'époque où Noé prêcherait le repentir et tenterait de sauver le monde avant que le déluge ne soit envoyé (voir Moïse 8:17). C'est la période à laquelle Pierre faisait allusion en écrivant « lorsque la patience de Dieu se prolongeait » (1 Pierre 3:20). Comme le peuple rejeta les principes et ordonnances de l'Évangile que Noé leur prêcha, il fut détruit par le déluge. Le Seigneur leur avait donné tout le temps nécessaire pour se repentir.
Genèse 6:6-7. Comment le Seigneur, qui est parfait, pouvait-il se repentir ?
Joseph Smith, le prophète, a déclaré : « Je crois en la Bible telle qu'on pouvait la lire lorsqu'elle venait d'être écrite par les auteurs originaux. Des traducteurs ignorants, des copistes négligents ou des prêtres artificieux et corrompus ont commis beaucoup d'erreurs. On lit dans Genèse 6:6 : 'L'Éternel se repentit d'avoir fait l'homme sur la terre et il fut affligé en son coeur', alors que, dans Nombres 23:19, il est dit : 'Dieu n'est point un homme pour mentir, ni fils d'un homme pour se repentir'. On devrait lire [dans Genèse 6:6] : 'Noé regretta que Dieu eût fait l'homme'. » (Enseignements, p. 460)
Genèse 6:9. L'homme Noé
« Le Seigneur révéla au prophète Joseph Smith bien des choses en rapport avec les anciens prophètes et les clefs qu'ils détenaient. Dans un discours sur la prêtrise pronocé le 2 juillet 1839, le Prophète fit savoir ce que le Seigneur lui avait révélé en ce qui concerne la mission des anciens prophètes et voyants. Il dit :
« 'Noé, qui est Gabriel, et qui suit immédiatement Adam dans l'autorité de la prêtrise ; il fut appelé par Dieu à cet office, et fut le père de tous les vivants à son époque, et c'est à lui que furent donnés tous pouvoirs. Ces hommes détinrent les clés d'abord sur terre, et ensuite dans les cieux' (Enseignements, p. 214).
« Luc révèle la venue de l'ange Gabriel à Zacharie pour l'informer que sa femme aurait un fils. Il est également apparu à Marie et a annoncé la naissance de notre Seigneur et Sauveur. Gabriel est donc Noé, d'après cette révélation. Puis nous découvrons dans la révélation donnée au prophète Joseph Smith en août 1830 que c'est Élie qui est apparu à Zacharie et a annoncé la naissance de Jean-Baptiste (voir D&A 27:6-7).
« C'est le même Élie qui détenait les clefs de la dispensation d'Abraham et qui, le 3 avril 1836, est apparu au prophète Joseph Smith et à Olivier Cowdery dans le temple de Kirtland et qui a rétabli les clefs de la dispensation d'Abraham (voir D&A 110:12 ; 128:20-21).
« D'après ces Écritures, nous apprenons que Noé est Gabriel et qu'il est apparu au prophète Joseph Smith dans le cadre de son appel d'Élie et qu'il a rétabli les clefs de la dispensation à propos de laquelle le Seigneur a fait alliance avec Abraham et sa postérité jusqu'aux dernières générations.
« Le terme Élie signifie 'envoyé'. Noé, Élisée, Jean-Baptiste et Jean le Révélateur sont nommés Élie dans les Écritures, bien que la référence à Élisée sous ce nom-là soit une erreur de traduction (voir Smith, Enseignements, p. 479).
«
Pour résumer les faits, Joseph Smith a révélé que Gabriel était Noé ;
Luc a déclaré que c'était l'ange Gabriel qui est apparu à Zacharie et à
Marie ; et le Seigneur a dit qu'Élie est apparu à Zacharie et à Joseph
Smith. En conséquence, [ce] Élie est Noé. » (Smith, Answers to Gospel Questions, 3:138-141)
Genèse 6:10
On se réfère habituellement aux fils de Noé selon l'ordre donné dans la
Genèse, c'est-à-dire Sem, Cham et Japhet. Néanmoins, le Livre de Moïse
indique que Japhet était le premier-né des trois, Sem le second et Cham
le dernier (voir Moïse 8:12).
Genèse 6:14-16. À quoi ressemblait l'arche ?
«
L'arche : le mot hébreu signifie 'boîte' ou 'coffre'. Il est employé
ailleurs seulement pour désigner le 'panier' étanche dans lequel le
petit Moïse flotta sur le Nil, ce qui est un parallèle intéressant.
L'arche est vaste, conçue pour flotter, pas pour naviguer, et il n'y a
eu aucun problème pour la lancer. Si une coudée fait dans les 46 cm,
l'arche aurait les dimensions suivantes : 137 x 23 x 14 mètres. »
(Alexander and Alexander, editors, Eerdman's Handbook to the Bible, p. 132)
GENÈSE 7
Genèse 7:7. Est-ce que d'autres personnes ont été sauvées, à part celles qui se trouvaient dans l'arche ?
« Durant les 2200 premières années de l'histoire de la terre – c'est-à-dire depuis la chute d'Adam jusqu'au ministère de Melchisédek – il n'était pas rare que les membres fidèles de l'Église soient enlevés dans les royaumes célestes sans goûter à la mort. Depuis cette époque, il y a eu des cas particuliers de personnes enlevées, quand une oeuvre spécifique du ministère l'exigeait…
« Métuschélah, fils d'Énoch, ne fut pas enlevé avec la cité d'Énoch, 'afin que les alliances que le Seigneur avaient faites avec Énoch fussent accomplies ; car, en vérité, il avait fait alliance avec Énoch que Noé serait du fruit de ses reins' (Moïse 8:2). Mais durant les presque 700 ans entre l'enlèvement d'Énoch et le déluge de Noé, il apparaît que presque tous les membres fidèles de l'Église furent enlevés, car 'le Saint-Esprit tomba sur un grand nombre d'entre eux, et ils furent enlevés en Sion par les forces du ciel' (Moïse 7:27). » (McConkie, Mormon Doctrine, p. 804)
Genèse 7:19.
Comment le déluge a-t-il pu recouvrir toute la terre, y compris les
montagnes ? Quelle était la signification de cette immersion ?
«
J'aimerais savoir par quelle loi connue l'immersion du globe pourrait
s'accomplir. Ici, on l'explique par quelques mots : 'Les écluses des
cieux s'ouvrirent' ; c'est-à-dire, les eaux qui existent dans l'espace
entourant la terre d'où viennent les nuages d'où provient la pluie.
C'était là une cause. En voilà une autre : 'Les sources du grand abîme
jaillirent', c'est quelque chose au-delà des océans, quelque chose
autre que les mers, des réservoirs que nous ne connaissons pas, qui
furent mis à contribution pour cet événement, et les eaux furent
déversées par la main et par la puissance de Dieu. Car il a dit qu'il y
aurait un déluge sur la terre et il le provoqua, mais il a dû ouvrir
les sources du grand abîme et en déverser les eaux, et quand le déluge
a diminué, on nous indique que 'les sources de l'abîme et les écluses
des cieux furent fermées, et la pluie ne tomba pas du ciel. Les eaux se
retirèrent de dessus la terre'. Où allèrent-elles ? Elles retournèrent
d'où elles venaient.
« À présent, je vais vous montrer autre chose. Certains parlent avec beaucoup de philosophie de ras-de-marée. Mais voici la question : comment une vague géante peut-elle sortir de l'océan Pacifique, par exemple, et recouvrir la Sierra Nevada ? Toutefois, la Bible ne nous dit pas que c'était un raz-de-marée. Elle indique simplement que 'toutes les hautes montagnes qui sont sous le ciel entier furent couvertes. Les eaux s'élevèrent de quinze coudées au-dessus des montagnes, qui furent couvertes'. C'est-à-dire que la terre fut immergée. Ce fut une période de baptême [de la terre]. » (John Taylor, dans Journal of Discourses, 26:74 -75)
«
La première ordonnance instituée pour la purification de la terre fut
l'immersion dans l'eau. Elle fut ensevelie dans l'eau, et tout ce qui
avait péché sur sa face fut lavé. Quand elle revint du fond de l'océan,
comme un nouveau-né, elle était innocente ; c'était une nouvelle vie
qui commençait. C'était comme une seconde naissance, elle sortait du
ventre des grandes eaux, c'était un nouveau monde venant des ruines de
l'ancien, vêtu de toute l'innocence de cette première création. » (Orson Pratt, cité par Smith, Answers to Gospel Questions, 4:20)
«
La terre, dans son état actuel, n'est pas une résidence convenable pour
les sanctifiés. Toutefois, elle obéit à la loi de sa création. Elle a
été baptisée d'eau, sera baptisée par le feu et le Saint-Esprit et sera
préparéeen temps voulu pour que les fidèles y habitent. » (Brigham Young, cité par Smith, Answers to Gospel Questions, 4:20)
Genèse 7. Le déluge était un acte d'amour
« À présent, je vais revenir en arrière pour vous montrer comment opère le Seigneur. Il a détruit un monde entier à une époque, mis à part quelques personnes qu'il a préservées dans un but qui lui était propre. Et pourquoi ? Il avait plus d'une raison de le faire. Le peuple antédiluvien n'était pas seulement très méchant, mais il avait la possibilité de se reproduire, transmettant ainsi sa nature et ses désirs injustes à ses enfants et les élevant pour qu'ils s'adonnent à ses pratiques méchantes. Les esprits qui vivaient dans les mondes éternels savaient cela, et ils savaient fort bien que naître chez de tels parents leur procurerait une quantité infinie d'ennuis, de malheurs et de péchés.
«
En supposant que nous fassions partie des esprits qui n'étaient pas
nés, ne serait-il pas juste de supposer que nous ferions appel au
Seigneur, disant : 'Père, ne vois-tu pas la condition de ce peuple,
combien il est corrompu et méchant ?' 'Oui'. 'Est-il juste, dans ce
cas-là, que nous, qui sommes purs à présent, nous ayons à prendre de
tels corps et nous soumettre ainsi à des expériences très amères avant
de pouvoir être sauvés, d'après le plan de salut ?' 'Non, dirait le
Père, ce n'est pas en accord avec ma justice'. 'Eh bien, que vas-tu
faire dans ce cas ?' L'homme a son libre arbitre et ne peut être
contraint, et pendant qu'il vit il a la capacité de se perpétuer. 'Je
leur enverrai d'abord ma parole, leur proposant d'être libérés du
péché, les mettrai en garde quant à ma justice qui les atteindra s'ils
la rejettent, puis [s'ils la rejettent] je les détruirai de la surface
de la terre, les empêchant ainsi de se reproduire, et je susciterai une
autre postérité'.
«
Ils rejetèrent la prédication de Noé, serviteur de Dieu qui leur fut
envoyé, et en conséquence le Seigneur fit pleuvoir incessament durant
quarante jours et quarante nuits, ce qui inonda la terre, et il n'y
avait aucun moyen d'y échapper. Exception faite des huit personnes qui
obéirent au message, tous les autres furent noyés. Mais, dira-t-on,
est-il correct pour un Dieu juste de détruire tant de gens ? Est-ce en
accord avec la miséricorde ? Oui, c'était juste pour les esprits qui
n'avaient pas encore reçu un corps, c'était juste et miséricordieux
pour les personnes coupables d'iniquité. Pourquoi ? Parce qu'en leur
retirant leur existence terrestre, il les a empêchées de transmettre
leurs péchés à la postérité, de pousser leurs descendants à la
dégénérescence et il les a aussi empêchées de commettre davantage de
mauvaises actions. » (John Taylor, dans Journal of Discourses,19:158-159)
GENÈSE 8
Genèse 8:4. Où était Noé quand l'arche s'arrêta ?
Le
jardin d'Éden se trouvait dans le pays qui est maintenant l'Amérique du
Nord. Quoiqu'on ne sache pas à quelle distance l'homme s'était éloigné
de cet endroit durant les seize cents ans écoulés entre la chute d'Adam
et le déluge, il est probable que Noé et sa famille vécurent quelque
part dans les parages. La Bible dit qu'ils s'arrêtèrent sur les
montagnes d'Ararat quand l'arche finit par s'immobiliser. Les Écritures
n'indiquent pas où cela se trouvait. Le site traditionnel est une
montagne au nord-est de la Turquie, près de la frontière russe.
«
Nous lisons que c'est le dix-septième jour du deuxième mois que le
grand abîme s'ouvrit, et que la pluie tomba durant quarante jours.
L'arche s'arrêta à Ararat le dix-septième jour du septième mois. Ils
avaient donc voyagé durant cinq mois entiers quand le Seigneur mena
l'arche à sa destination finale. Il est certain qu'une distance
considérable séparait l'endroit où elle commença son voyage et celui où
elle s'arrêta. Rien ne peut contredire le fait que durant le déluge de
grands changements se produisirent sur la surface de la terre. Celle-ci
était en train de se diviser en continents. Les rivières mentionnées
dans la Genèse (voir Genèse 2:11) existaient
dans le jardin d'Éden longtemps avant que la terre soit divisée en
continents et en îles. » (Smith, Answers to Gospel Questions, 2:94)
GENÈSE 9
Genèse 9:2-6. Quelle est la loi de Dieu pour ce qui est de verser du sang ?
Traduction que Joseph Smith :
«
Mais le sang de toute chair que je vous ai donnée comme viande sera
versé sur le sol, ce qui ôte la vie, et tu ne mangeras pas le sang.
«
Et il est certain que le sang ne sera pas versé, sauf pour la viande,
pour sauver votre vie ; et je demanderai le sang de chaque animal de
vos mains.
« Et quiconque verse le sang de l'homme, son sang sera versé par l'homme ; car l'homme ne versera pas le sang de l'homme.
« Car je donne un commandement, que le frère de chaque homme préserve la vie de l'homme, car j'ai créé l'homme à mon image. »
Cette addition concernant le fait de verser le sang des animaux est renforcée par Doctrine et Alliances 49:18-21, qui dit que les animaux ne doivent être utilisés que pour se nourrir, et qui termine par cette mise en garde : « Et malheur à l'homme qui verse le sang ou qui gaspille la chair, alors qu'il n'en a pas besoin. »
Spencer W. Kimball a parlé assez longuement durant une réunion générale de prêtrise de tuer des animaux simplement pour le plaisir (voir « Principes fondamentaux à méditer et à vivre », L'Étoile, avril 1979, p. 82-87).
Genèse 9. L'arc-en-ciel comme signe de l'alliance
Traduction de Joseph Smith :
« Et j'établirai mon alliance avec toi, celle que j'ai faite avec Énoch, concernant les restes de ta postérité.
«
Et Dieu fit alliance avec Noé et dit : Ceci sera le signe de l'alliance
que je fais avec toi, pour chaque créature vivant avec toi, pour les
générations à perpétuité ;
« Je mettrai mon arc dans la nue ; et il sera un signe de l'alliance entre moi et la terre.
« Et il arrivera, quand je mettrai la nue au-dessus de la terre, que l'arc sera vu dans la nue ; et je me souviendrai de mon alliance, que j'ai faite avec toi, pour chaque créature vivante de toute chair. Et les eaux ne deviendront plus un déluge pour détruire toute chair.
« Et l'arc sera dans la nue ; et je le regarderai, afin de me souvenir de l'alliance éternelle que j 'ai faite avec ton père Énoch : quand les hommes garderont mes commandements, Sion viendra à nouveau sur la terre, la cité d'Énoch que j'ai enlevée avec moi.
« Et c'est là mon alliance éternelle : quand ta postérité embrassera la vérité, et regardera en haut, alors Sion regardera en bas, et tous les cieux trembleront de joie et la terre tremblera de joie.
« Et l'assemblée générale de l'Église du Premier-né descendra du ciel, et possédera la terre, et elle prendra place jusqu'à ce que la fin vienne. Et c'est là mon alliance éternelle, celle que j'ai faite avec ton père Énoch.
« Et l'arc sera dans la nue, et j'établirai mon alliance avec toi, celle que j'ai faite avec toi, pour chaque créature vivante de toute chair qui sera sur la terre.
«
Et Dieu dit à Noé : Ceci est le signe de l'alliance que j'ai établie
entre moi et toi, pour toute chair qui sera sur la terre. »
«
Le Seigneur a mis son arc dans la nue, et aussi longtemps que ce signe
se verra, les semailles et la moisson, l'été et l'hiver ne feront pas
défaut. Mais quand il disparaîtra, malheur à cette génération-là, car
voici, la fin approche rapidement. » (Smith, Enseignements, p. 427)
«
J'ai interrogé le Seigneur au sujet de sa venue, et tandis que je
l'interrogeais, il me donna un signe et dit : 'Aux jours de Noé, j'ai
mis mon arc dans la nue en signe que toute année où l'arc se verrait le
Seigneur ne viendrait pas ; mais il y aurait cette année-là des
semailles et des récoltes. Mais lorsque vous verrez l'arc retiré, cela
signifiera qu 'il y aura la famine, la peste et une grande détresse
parmi les nations, et que la venue du Messie n'est plus éloignée. »
(Smith, Enseignements,p. 479)
Genèse 9:20-27. Pourquoi Noé a-t-il maudit Canaan lors de cet incident alors qu'il n'était même pas présent ?
Le récit de la « nudité » de Noé et le rôle que ses fils ont joué lors de cet incident est surprenant, particulièrement quand Noé se réveille et maudit Canaan, le fils de Cham (voir Genèse 10:6), qui ne semble pas être présent à ce moment-là.
Après la chute, le Seigneur fit pour Adam et Ève un habit de peaux (voir Genèse 3:21 ; Moïse 4:27). L'idée d'un vêtement fait de peaux signifiant qu'on avait de l'autorité dans la prêtrise se retrouve dans plusieurs écrits anciens :
« Nimrod revendiqua la royauté parce qu'il avait vaincu ses ennemis (voir Genèse 10:8-10) ; toutefois, il revendiqua sa prêtrise parce qu'il avait 'le vêtement d'Adam'. Le Talmud nous assure que c'est parce qu'il possédait ce vêtement que Nimrod put revendiquer le pouvoir afin de gouverner toute la terre, et qu'il se tint dans sa tour alors que les hommes venaient l'adorer. Les écrivains apocryphes, juifs et chrétiens, ont beaucoup à dire à propos de ce vêtement. Pour citer l'un d'eux : 'Les vêtements de peaux que Dieu fit pour Adam et sa femme quand ils partirent du jardin et qui furent donnés à Énoch après la mort d'Adam', puis à Métuschélah, ensuite à Noé, à qui Cham les vola quand ils sortaient de l'arche. Le petit-fils de Cham, Nimrod, les reçut de son père Cusch. Pour ce qui est de l'héritage légitime de ce vêtement, un très vieux texte découvert récemment indique que Michel 'enleva à Énoch ses vêtements terrestres et lui mit des vêtements d'ange', l'emmenant en présence de Dieu…
«
Entre parenthèses, l'histoire du vêtement volé, telle que la racontent
les rabbins, y compris le grand Eléazar, est entièrement différente de
l'histoire étrange de Genèse 9 dans notre version de la Bible. Ils
pensaient que erwath de la Genèse (9:22) ne signifiait pas 'nudité' du
tout, mais devait être compris dans le sens élémentaire de sa racine,
'couverture de peaux'. Après une telle lecture, nous devons comprendre
que Cham prit le vêtement de son père pendant qu'il dormait et le
montra à ses frères, Sem et Japhet, qui en firent un patron ou une
copie (salmah) ou un vêtement tissé lui ressemblant (simlah) dont ils
se revêtirent, et rendirent le vêtement de peau à leur père. Quand il
se réveilla, Noé reconnut la prêtrise de deux fils mais maudit le fils
qui essaya de lui voler son vêtement. » (Hugh Nibley, Lehi in theDesert and the World of the Jaredites, p. 160-162)
Ainsi,
bien que Cham lui-même ait eu le droit d'avoir la prêtrise, Canaan, son
fils, ne l'avait pas. Cham avait épousé Égyptus, descendante de Caïn
(voir Abraham 1:21-24), et ses fils ne purent donc pointavoir la prêtrise.
GENÈSE 10
Genèse 10:8-9. Quel genre d'homme était le fondateur de Babylone ?
La Traduction de Joseph Smith ne dit pas que Nimrod était « un vaillant
chasseur devant l'éternel », mais que c'était « un vaillant chasseur
dans le pays ».
«
Quoique les mots ne soient pas précis, il est fort probable que ce fut
un très méchant homme. Son nom, Nimrod, vient de… 'marad' ('il se
rebella'). Le Targum (Interprétations juives anciennes des Écritures),
dans 1 Chroniques 1:10 dit : 'Nimrod devint un homme puissant dans le
péché, le meurtrier d'hommes innocents et un rebelle devant le Seigneur'. Le Targum de Jérusalem dit : 'C'était un vaillant
chasseur (ou chercheur de proies) et un pécheur devant Dieu, car il
chassait les enfant des hommes dans leurs langues ; et il leur dit :
Quittez la religion de Sem, et attachez-vous aux institutions de
Nimrod'.
« Le Targum de Jonathan ben Uzziel dit : 'Depuis la fondation du monde, il n'y eut personne comme Nimrod, vaillant chasseur, et en rébellion contre le Seigneur'. La version syriaque dit qu'il était un géant guerrier. Le mot… tsayid, que nous traduisons par chasseur, signifie proie ; il s'applique dans les Écritures à la chasse aux hommes par la persécution, l'oppression et la tyrannie. Il est donc probable que Nimrod, ayant conquis le pouvoir, l'utilisa par la tyrannie et l'oppression et que, par le pillage et la violence, il fonda la domination qui fut la première a être appelée royaume sur la face de la terre. » (Clarke, Bible Commentary, 1:86)
Ainsi, à la même époque patriarcale, Melchisédek établit une Sion d'après le modèle d'Énoch, le prototype de la véritable cité de Dieu, la plus libre des sociétés, et Nimrod établit une Babylone, qui donna son nom au prototype du royaume de Satan, l'antithèse de Sion (voir Nibley, Lehi in the Desert, p. 154-164).
Genèse 10:25. Est-ce que la terre fut partagée au temps de Peleg ?
«
Le partage de la terre ne fut pas un acte de division des habitants qui
s'y trouvaient en tribus et en peuples, mais la cassure des continents,
séparant ainsi la terre et créant un hémisphère est et un hémisphère
ouest. En regardant une carte murale du monde, vous découvrirez comment
la terre, le long de la rive nord et sud de l'Amérique, de l'Europe et
de l'Afrique, semble avoir été réunie à une époque. Bien entendu, il y
eut beaucoup de changements à la surface de la terre depuis le
commencement. Nous savons, grâce à la révélation, que le temps viendra
où la surface de la terre redeviendra ce qu'elle était au commencement
et sera réunie en un lieu (voir D&A 133:22-24). » (Smith, Answers to Gospel Questions, 5:73-74)
GENÈSE 11
Genèse 11:1-9. La tour de Babel
En plus de fournir une explication concernant les nombreuses langues qu'on trouve maintenant sur la terre, ce récit de la tour de Babel montre avec quelle rapidité l'homme oublia les leçons du déluge et se rebella contre le Seigneur. Le Livre de Mormon montre que la confusion des langues elle-même ne s'est peut-être pas produite instantanément mais sur une période de temps dont nous ne connaissons pas la longueur. Jared demanda à son frère de prier le Seigneur et de lui demander que leur langage ne soit pas confondu. Cela lui fut accordé. Puis Jared demanda à son frère de prier afin que le langage de leurs amis reste le même que le leur. Cela lui fut également accordé (voir Éther 1:33-38). Tout cela implique que la confusion des langues ne s'est pas produite en un clin d'oeil.
Genèse 11:10-26
Cette chronologie des patriarches nous enseigne plusieurs choses. Par
exemple, Sem, vécut assez longtemps pour être le contemporain des dix
générations suivantes. En
d'autres termes, il était encore vivant quand Abraham, Isaac et Jacob
naquirent. C'est en partie pour cette raison que certaines personnes se
sont demandées si Sem n'était pas également Melchisédek. Beaucoup
d'exégètes croient que le nom d'Héber fut utilisé pour désigner ses
descendants, appelés Hébreux, comme les descendants de Sem furent
appelés Sémites (peuples sémites) et ceux de Canaan, les cananéens.
Genèse 11:31
Genèse 11:31 dit que Terach fit quitter Ur à toute sa famille et la
conduisit à Canaan en passant par Charan. Toutefois Abraham 2:3-5
explique bien qu'Abraham, sous la direction du Seigneur, dirigeait le
groupe.
GENÈSE 12
Genèse 12:1
Doctrine et Alliances 84:14 enseigne qu'Abraham reçut de Melchisédek la
prêtrise qui porte son nom. On ne sait pas avec certitude quand il l'a
reçue ; il l'a peut-être reçue pendant qu'il était encore à Ur (voir
Abraham 1:2 ; 3:1) ou plus tard.
Genèse 12:1-4
Comme le rapporte Genèse 12:1, Abraham, tandis qu'il habitait à Harân,
reçut l'appel de quitter son pays et sa famille et de se rendre dans
une nouvelle terre au sud-ouest. Il quitta alors Harân et alla à
Canaan. Précédemment, comme le rapporte Abraham 1:15-16, le Seigneur
avait appelé Abraham à quitter Ur, qui se trouve près de l'embouchure
de l'Euphrate, et l'avait conduit vers le nord-ouest jusqu'à Harân.
C'est ainsi qu'au cours de ces premières années, Abraham reçut à deux
reprises l'ordre du Seigneur de déménager. Le Seigneur continua à le
mener de lieu en lieu. Les premières indications d'alliance qui allait
être renouvelée par Abraham sont données aux versets 2-3, 7.
Genèse 12:5
On trouve ici la preuve qu'Abraham était un prédicateur et un rassembleur d'âmes (c'est-à-dire qu'il faisait oeuvre missionnaire) partout où il allait (voir Abraham2:15).
Genèse 12:10-20. Pourquoi Abraham appela-t-il Sara sa soeur ?
L'idée qu'Abraham, le grand homme de justice, ait délibérément menti pour protéger sa vie a rendu perplexe beaucoup d'étudiants de l'Ancien Testament. Il semble que sa vie était en danger du fait de la beauté de Sara. Cela semble étrange, mais alors que les pharaons égyptiens avaient une profonde aversion pour l'idée de commettre l'adultère avec la femme de quelqu'un d'autre, ils n'avaient aucun scrupule à assassiner l'homme pour libérer son épouse en vue d'un remariage.
«
Tuer le mari pour posséder sa femme semble avoir été une coutume royale
courante à l'époque. Un papyrus parle d'un pharaon qui, agissant sur le
conseil d'un de ses princes, envoya des hommes armés chercher une belle
femme et se débarrasser de son mari. Un autre pharaon reçoit de son
prêtre, sur pierre tombale, la promesse que même après la mort, il
tuera des sheks palestiniens et ajoutera leurs épouses à son harem. »
(Kasher, Encyclopedia of Biblical Interpretation, 2:128)
Certains savants ont souligné le fait qu'Abraham pouvait valablement dire que Sara était sa soeur. Les mots hébreux 'frère' et 'soeur' étaient souvent utilisés pour d'autres parents par le sang (voir Genèse 14:14 où Lot, neveu d'Abraham, est appelé « son frère »). Comme Abraham et Haran, père de Sara, étaient frères, Sara était la nièce d'Abraham et pouvait ainsi être appelée soeur.
Une
autre coutume antique permettait d'adopter une femme comme soeur d'un
homme après leur mariage afin de lui donner une meilleure situation
légale et sociale (voir Encyclopedia Judaica sous la rubrique « Sarah
», 14:866). En outre, il n'est pas invraisemblable que quand Haran
mourut, Terach adopta légalement les enfants de Haran comme les siens,
faisant ainsi de Sara la soeur d'Abraham.
Abraham ne mentit pas. Mais bien qu'il eut techniquement le droit de l'appeler sa soeur, il trompa les Égyptiens. Comment justifier cet acte ? La réponse est très simple. Son acte fut justifié parce que Dieu lui dit de le faire (voir Abraham 2:22-25).
«
Ce qui n'est pas juste dans certaines circonstances, peut l'être et
l'est souvent dans une autre circonstance. Dieu a dit : 'tu ne tueras
point', et, dans certaines circonstances, il a dit : 'Tu passeras tous
les habitants au fil de l'épée'. C'est là le principe sur lequel repose
le gouvernement des cieux : sur le principe de la révélation adaptée
aux circonstances dans lesquelles se trouvent les enfants du royaume.
Tout ce qui est requis de Dieu est juste, quoi que se soit, et bien que
nous ne puissions en voir la raison, si ce n'est longtemps après que
les événements se sont déroulés. » (Enseignements, p . 357)
Puisque
Dieu est parfait et ne fait rien qui ne soit par bien (voir Dt 32:4 ; 1
Samuel 15:29 ; Alma 7:20 ; D&A 3:2), l'action d'Abraham n'est pas
mauvaise.
GENÈSE 13
Genèse 13:1-13. Abraham était très riche
Les Écritures mettent si souvent en garde contre les dangers de la richesse qu'il arrive que certains ont conclu que la richesse est mauvaise en soi et que tous les riches sont automatiquement mauvais. Il ne fait pas de doute que la tentation de mettre son coeur dans les choses du monde est une de celles auxquelles beaucoup succombent. Mais Paul a enseigné que « l 'amour de l'argent est une racine de tous les maux » (1 Timothée 6:10), pas l'argent lui-même.
Abraham
est l'exemple de quelqu'un qui avait une grande richesse (voir Genèse
13:2) et était cependant un homme d'une grande foi et d'une grande
justice. L'affaire entre Lot et lui donne une excellente idée du
caractère chrétien d'Abraham. En bon droit, Lot aurait dû insister pour
qu'Abraham choisisse le premier. Lot avait été entretenu et protégé par
Abraham, et Abraham était le patriarche du clan. Abraham aurait pu
réclamer ses droits et donner à Lot ce qui restait. Au lieu de cela il
se préoccupait uniquement « qu'il n'y ait point de dispute » entre eux
; il donna donc à Lot le droit de choisir le premier (voir versets
8-10).
Lot semble avoir choisi la meilleure terre – les plaines bien arrosées du Jourdain – et cependant il n'y a pas l'ombre d'un ressentiment chez Abraham. En fait, dans les quelques chapitres qui suivent, on voit Abraham intervenir pour sauver la vie de Lot. Voilà donc un homme pour qui les principes venaient d'abord, les choses matérielles ensuite. Il n'est pas étonnant que le Seigneur ait renouvelé avec lui l'alliance ancienne et ait fait de lui le père des fidèles.
Genèse 13:14-17. Comment la postérité d'Abraham peut-elle avoir le pays «pour toujours » ?
Tous
ceux qui « recevront cet évangile porteront ton nom [Abraham] seront
comptés parmi ta postérité » (Abraham 2:10). En outre, « les
débonnaires… hériteront la terre » (Matthieu 5:5) quand la terre
parviendra à son « état sanctifié et immortel » (D&A 130:9) en tant
que royaume céleste. Ainsi la postérité d'Abraham (les fidèles) aura la
terre à toute éternité aussi bien quependant la mortalité.
GENÈSE 14
Genèse 14:1-7
Dans cette liste de conquêtes par l'alliance de cinq rois, il faut se
souvenir que dans les temps anciens l'entité politique la plus typique
était la petite cité-État où le roi présidait sur une grande ville et
la région environnante. Ce territoire était parfois agrandi, mais les
rois de l'époque ne régnaient pas sur de grands pays ou royaumes.
Sodome avait un roi, Gomorrhe en avait un et ainsi de suite.
Genèse 14:18. Qui était Melchisédek ?
«
C'est à l'homme Melchisédek que revient l'honneur de voir son nom
utilisé pour identifier la Sainte Prêtrise selon l'ordre du Fils de
Dieu, permettant ainsi aux hommes 'd'éviter la répétition trop
fréquente' du nom de la Divinité (D&A 107:2-4). De tous les
grands-prêtres de Dieu d'autrefois, aucun ne fut plus grand (voir Alma
13:19). Sa place dans la hiérarchie sacerdotale du royaume terrestre de
Dieu était semblable à celle d'Abraham (voir Hébreux 7:4-10), son
contemporain, qu'il bénit (Gn. 14:18-20 ; Hé. 7:1) et à qui il conféra
la prêtrise (D&A 84:14).
« En fait, la place de Melchisédek était si sublime et si élevée aux
yeux du Seigneur et de son peuple qu'il fut considéré comme prototype
du Fils de Dieu lui-même…
« Alma nous dit que 'Melchisédek était roi du pays de Salem. Son peuple s'était enraciné dans l'iniquité et dans les abominations ; oui, ils s'étaient tous égarés ; ils étaient remplis de toute sorte de méchanceté; mais Melchisédek ayant manifesté une grande foi et reçu l'office de la haute prêtrise, selon le saint ordre de Dieu, prêcha le repentir de son peuple. Et voici, il se repentit ; et Melchisédek établit la paix dans le pays, de son vivant ; c'est pourquoi, il fut appelé le Prince de la Paix, car il était le roi de Salem, et il régna sous son père' (Alma 13:17-18).
« Paul, qui sait manifestement beaucoup plus sur Melchisédek qu'il n'en rapporte au passage dans ses épîtres, donne comme exemple d'une grande foi des personnes anonymes qui 'exercèrent la justice, obtinrent des promesses, fermèrent la gueule des lions, éteignirent la puissance du feu' (Hébreux 11:33-34). D'après la Traduction de Joseph Smith, nous apprenons que c'était de Melchisédek que Paul parlait : 'Or Melchisédek était un homme plein de foi qui exerça la justice ; et dans son enfance il craignit Dieu, ferma la gueule des lions et éteignit la puissance du feu'. » (McConkie, Mormon Doctrine, p. 474 -475)
Dans
les anciennes traditions juives, on pense souvent que Melchisédek est
Sem, fils de Noé. Melchisédek est un titre qui signifie « roi de
justice », bien qu'il soit également utilisé comme nom propre. Un
auteur moderne a étudié la question de savoir si Sem et Melchisédek
pouvaient être la même personne et en a conclu que, bien qu'on ne
puisse pas le dire avec certitude, la probabilité est forte :
« Examinons d'abord ce que nous savons de Sem. Bien que la Bible dise que Sem est le fils aîné de Noé (voir Genèse 5:32), la révélation moderne fait de Japhet l'aîné (voir Moïse 8:12). Toutefois les deux comptes rendus s'entendent pour faire de Sem l'ancêtre d'Israël et pour dire que la prêtrise est descendue par Sem à tous les grands patriarches après Noé (voir 1 Ch. 1:24-27). Dans cet ordre patriarchal de la prêtrise, Sem suit Noé. Il détenait les clefs de la prêtrise et fut le souverain grand-prêtre de son temps.
« Sem avait pour contemporain un homme nommé Melchisédek, que l'on appelait aussi le souverain grand-prêtre. Les Écritures nous donnent les détails de la naissance et de l'origine de Sem, mais sont silencieuses quand à son ministère et à sa vie ultérieure. Par contre pour Melchisédek c'est l'inverse qui est vrai. Il n'y a rien sur sa naissance et ses ancêtres, bien que le Livre de Mormon dise qu'il eut effectivement un père (Alma 13:17-18). Concernant son ministère et sa vie, nous avons plusieurs faits intéressants et importants (voir Gn. 14:18-20 ; Hé. 7:1-4 ; Alma 13:17-8) .
« Tout cela suscite des questions et demande des réponses. Y avait-il deux grands prêtre qui présidaient en même temps ? Pourquoi la Bible garde-t-elle le silence concernant le ministère de Sem ? Pourquoi ne sait-on rien des ancêtres de Melchisédek ? Vu l'état de nos connaissances à ce sujet, beaucoup de saints et de spécialistes se sont demandé si ces hommes n'étaient pas la même personne. La vérité est que nous ne connaissons pas la réponse. Mais l'examen des Écritures est passionnant, parce qu'il semble indiquer que ces hommes ont pu être une seule et même personne. Par exemple, voici les arguments en faveur de leur identité :
« 1. L'héritage donné à Sem comprenait le pays de Salem. Melchisédek apparaît dans l'Écriture comme roi de Salem qui règne sur cette région.
«
2. Selon la révélation ultérieure, Sem régna en justice et la prêtrise
descendit par lui. Melhisédek apparaît sur la scène avec un titre qui
signifie 'roi de justice'.
« 3. Sem fut le souverain grand-prêtre de son époque. Abraham honora le grand-prêtre Melchisédek en lui demandant une bénédiction et en lui payant la dîme.
« 4. Abraham suit Sem dans l'ordre patriarcal de la prêtrise et aurait certainement reçu la prêtrise de Sem ; mais Doctrine et Alliances 84:5-17 dit qu'Abraham reçut la Prêtrise de Melchisédek.
« 5. La tradition juive identifie Sem à Melchisédek.
« 6. La vision remarquable du président Joseph F. Smith cite Sem parmi les grands patriarches, mais il ne parle pas de Melchisédek.
« 7. Le Times and Seasons (vol. 6, p. 746) parle de 'Sem, qui était Melchisédek'
«
D'autre part, il y a des raisons de croire que c'étaient deux
personnalités distinctes. Beaucoup de personnes croient que D&A
84:14 est la preuve qu'il y a peut-être plusieurs générations entre
Melchisédek et Noé. L'Écriture dit : 'Lequel Abraham reçut la prêtrise
de Melchisédek, qui la reçut par la lignée de ses pères, à savoir
jusqu'à Noé'. S'il devait se révéler que Sem et Melchisédek sont le
même personne, cette Écriture ne serait pas une pierre d'achoppement,
parce qu'on pourrait l'interpréter
comme signifiant que l'autorité de la prêtrise a commencé par Adam et
est descendue par les pères jusqu'à Noé et puis jusqu'à Sem. » (Alma E.
Gygi, It is possible that Sem and Melchisedek are the same Person ?,
Ensign, novembre 1973, p. 15-16)
GENÈSE 15
Genèse 15:5-6. Abraham vit Jésus-Christ
Dans la Traduction de Joseph Smith, quatre versets importants sont ajoutés entre les versets 5 et 6 de Genèse 15 :
« Et Abram dit : Seigneur Dieu, comment me donneras-tu ce pays comme héritage éternel ?
« Et le Seigneur dit : Quand tu serais mort, ne suis-je cependant pas capable de te le donner ?
«
Et si tu meurs, néanmoins tu le posséderas, car le jour vient où le
Fils de l'homme vivra, mais comment peut-il vivre s'il n'est pas mort ?
Il doit tout d'abord être vivifié.
« Et il arriva qu'Abram regarda devant lui et vit les jours du Fils de l'homme, et se réjouit et son âme trouva du repos et il crut au Seigneur ; et le Seigneur le lui imputa à justice. »
Les premiers patriarches en savaient beaucoup plus sur le Christ et sa mission que ne l'indique l'Ancien Testament actuel (voir Mosiah 13:33).
Genèse 15:12. Une frayeur et une grande obscurité vinrent l'assaillir
Dans Joseph Smith 2:14-16, on trouve un parallèle intéressant de l'expérience qu'Abraham eut au commencement de sa vision.
Genèse 15:13-16. Car l'iniquité des Amoréens n'est pas encore à son comble
Dans
cette prophétie sur la captivité future d'Israël, le Seigneur donne un
indice important de la raison pour laquelle il commanderait plus tard
aux Israélites de détruire totalement tout Cananéen vivant dans la
terre promise (voir Dt. 7:1-2 ; 20:16-18). Manifestement entre temps
leur iniquité avait été portée à son comble, et ils étaient par
conséquent mûrs pour la destruction.
GENÈSE 16
Genèse 16:1-3
Selon la coutume de l'époque, il fallait s'attendre, et c'était un acte
logique, à ce que Sara donne sa servante Agar comme épouse à Abraham
(voir D&A 132:1-2, 29-30, 34-35).
Genèse 16:10
Le message de l'ange à Agar montre que les promesses faites à Abraham
vont même au-delà de celles qui se sont réalisées par Isaac.
Genèse 16:11-12
Le mot hébreu Ismaël signifie littéralement « Dieu entend ». Au verset
12 il est appelé « un âne sauvage », métaphore qui implique que c'est
quelqu'un qui aime la liberté. Cette métaphore pourrait être une
description prophétique de la vie nomade des descendants d'Ismaël.
GENÈSE 17
Genèse 17:1. Marche devant moi et sois intègre
Le commandement donné à Abraham fut : « Marche devant ma face et sois intègre » (Genèse 17:1). Ce commandement a été donné aux saints de toutes les époques (voir Dt. 18:13 ; Matthieu 5:48 ; 3 Néphi 12:48 ; 27:27 ; D&A 67:13).
Genèse 17:2-14. Quelle est l'importance de la circoncision, signe de l'alliance?
La circoncision fut instituée par révélation comme signe qu'on était de la postérité de l'alliance d'Abraham. Les Écritures montrent bien que ce n'était pas l'acte lui-même mais plutôt ce qu'il représentait qui donnait à la circoncision sa plus grande importance. En beaucoup d'endroits le Seigneur dit que la vraie circoncision est la circoncision du coeur. Le coeur qui est « circoncis » est celui qui aime Dieu et obéit à l'Esprit. Les « incirconsis de coeur » sont méchants, orgueilleux et rebelles (voir Ézéchiel 44:7 ; voir aussi Deutéronome 10:16 ; 30:6 ; Jérémie 4:4 ; Ézéchiel 44:4 ; Actes 7:51 ; Romains 2:25-29 ; Colossiens 2:11). Même si quelqu'un avait eu le signe de la circoncision dans la chair, s'il n'était pas juste l'alliance perdait sa valeur, et la circoncision ne lui servait de rien.
Ainsi donc la circoncision n'était qu'un signe de ce qui devait se produire dans l'homme intérieur. Si le changement intérieur se produisait, la circoncision était virtuellement sans signification (voir Jérémie 9:25-26 ; Romains 2:25-29 ; 1 Co. 7:19 ; Galates 5:1-6 ; 6:12-15 ; Philippiens 3:3-4). Une fois la loi mosaïque accomplie sous Jésus, le signe de la circoncision ne fut plus requis du peuple de l'alliance de Dieu (voir Actes 15:22-29 ; Galates5:1-6 ; 6:12-15)
Genèse 17:18-21
Le droit d'aînesse fut donné à Isaac, premier fils de la première
épouse, plutôt qu'à Ismaël, qui était le premier fils d'Abraham et
d'Agar et avait environ quatorze ans de plus qu'Isaac. Le Seigneur
montre bien que conformément à la promesse originelle, le fils
d'Abraham par Sara porterait la responsabilité de l'alliance. Cependant
Ismaël, par ses douze fils, allait aussi être le père d'une grande
nation.
GENÈSE 18
Genèse 18:1-2. Qui rendit visite à Abraham ?
«
Nous n'avons pas le droit d'enseigner que notre Père céleste est
descendu avec d'autres personnes célestes, couvert de poussière et
fatigué, et a mangé avec Abraham. Ce n'est pas cela que le dix-huitième
chapitre de la Genèse enseigne. Le premier verset devrait dire :
'L'Éternel lui apparut parmi les chênes de Mamré'. C'est une pensée
complète. La deuxième partie de ce paragraphe n'a rien à voir avec
l'apparition du Seigneur à Abraham, et il devrait y avoir un autre
paragraphe ou une autre phrase dIsant : 'Il était assis à l'entrée de sa tente, pendant la chaleur du jour ; il
leva les yeux, et regarda : voici, trois hommes étaient debout près de
lui'. Ces trois hommes étaient des mortels. Ils avaient un corps et
étaient capables de manger, de se baigner, de s'asseoir et de se
reposer de leur lassitude. Aucun de ces trois hommes n'était l'Éternel.
» (Smith, Doctrine du salut, 1:24)
Genèse 18:16-33. La force d'une vie juste
Il n'est pas rare d'entendre : « Est-ce qu'une seule personne peut apporter une telle différence ? » La réponse est un oui catégorique. Alma a dit au peuple d'Ammonihah que « sans les prières des justes qui sont maintenant dans le pays, vous seriez à l'instant même visités par une entière destruction » (Alma 10:22). Ensuite il les a mis en garde : « Si vous chassez les justes parmi vous, le Seigneur alors ne retiendra plus sa main » (Alma 10:23). Tout comme le peuple de Sodome et de Gomorrhe, le peuple d'Ammonihah refusa de se repentir ou de reconnaître que les quelques justes qui vivaient parmi eux étaient leur seule protection, aussi il les tua et les chassa (voir Alma 14:9-11 ; 15:1). C'est ainsi que peu de temps après, la ville entière fut détruite (voir Alma 16:1-3 ; 9-10).
Genèse 18:19 « Il ordonne à ses fils… de garder la voie de l'Éternel »
Ce
verset contient l'une des clés de la justice d'Abraham. Non seulement
il respecta les commandements mais de plus il enseigna à sa famille de
faire de même.
« Combien de fois les membres de l'Église, pour faire la volonté du Seigneur,
se lèvent-ils tôt le matin ? Combien de fois disons-nous : 'Oui, je
vais tenir la soirée familiale avec ma famille, mais les enfants sont
encore si jeunes ; je commencerai quand ils seront plus âgés' ? Combien
de fois disons-nous : 'Oui, j'obéirai au commandement de faire des
réserves de nourriture et d'aider les autres, mais pour le moment je
n'ai ni le temps ni l'argent qu'il me faut ; j'obéirai plus tard' ?…
Pendant que nous remettons à plus tard, la moisson sera terminée et
nous ne saurons pas sauvés. C'est maintenant qu'il faut suivre
l'exemple d'Abraham, c'est maintenant qu'il faut se repentir, c'est
maintenant qu'il faut obéir promptement à la volontéde Dieu. » (Spencer W. Kimball, L'Etoile, décembre 1975)
GENÈSE 19
Genèse 19:13. En quoi consistait la méchanceté de Sodome et de Gomorrhe ?
Dans le récit de la Genèse, il est clair que les habitants de ces deux villes étaient devenus extrêmement immoraux, se livrant au comportement homosexuel et à d'autres abus. Mais le prophète Ézéchiel nous permet de mieux comprendre les choses quand il dit : « Voici quel a été le crime de Sodome, ta soeur. Elle avait de l'orgueil, elle vivait dans l'abondance et dans une insouciante sécurité, elle et ses filles, et elle ne soutenait pas la main du malheureux et de l'indigent. Elles sont devenues hautaines, et elles ont commis des abominations devant moi. Quand j'au vu cela, je les ai fait disparaître » (ÉzéchieI 16:49-50). Jacques a dit que la religion pure était de « visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et… se préserver des souillures du monde » (Jacques 1:27). Sodome et Gomorrhe ne s'étaient pas seulement souillées par l'immoralité mais avaient rejeté ceux de leurs semblables qui étaient dans le besoin.
Genèse 19:26. La femme de Lot et la statue de sel
L'histoire de la femme de Lot transformée en statue de sel a intrigué beaucoup de commentateurs. Cet événement était-il quelque chose de littéral ou de figuré ? Il y a, dans les Écritures, deux indications qui permettent de penser que l'expression « regardera en arrière » était une manière idiomatique de dire « elle retourna en arrière » ou « retourna à Sodome ». Avertissant les disciples de la destruction qui allait s'abattre sur Jérusalem, le Sauveur les avertit de fuir sans retard, même sans entrer dans la maison pour prendre leurs biens. Jésus dit : « Et que celui qui sera dans les champs ne retourne pa non plus en arrière. Souvenez-vous de la femme de Lot » (Luc 17:31-32). Il leur dit ensuite que celui qui cherche à sauver sa vie la perdra, et que celui qui perd sa vie la trouvera.
Bruce McConkie paraphrase ces versets en ces termes : « Ne vous retournez pas vers Sodome et vers la richesse et le luxe que vous quittez. Ne restez pas dans la maison qui brûle dans l'espoir de sauver vos trésors, de peur que les flammes ne vous détruisent ; mais fuyez, fuyez dans les montagnes. Cherchez les choses temporelles, et vous perdrez la vie éternelle ; sacrifiez les choses de cette vie, et vous obtiendrez la vie éternelle. » (McConkie, Doctrinal New Testament Commentary, 1:645)
Cela
implique que la femme de Lot se remit en route vers Sodome, peut-être
pour sauver quelques biens, et fut prise dans la destruction. Dans les
Doctrine et Alliances il y a une Écriture qui utilise la même
terminologie que Genèse 19:26. Après avoir averti les saints de fuir la
Babylone spirituelle, qui est la méchanceté, le Seigneur dit : « Que
celui qui va ne se retourne pas, de peur qu'une destruction soudaine ne
s'abatte sur lui » (D&A 133:15). Encore une fois cela implique un
retour vers la méchanceté.
La
plupart des savants s'accordent pour penser que l'emplacement le plus
probable de Sodome est maintenant couvert par la partie méridonale de
la mer Morte, lac à salinité très élevée. Si la femme de Lot retourna à
Sodome, elle dut être prise dans la destruction. Sa transformation en
statue de sel pourrait être une manière figurée d'exprimer ce résultat.
Mais quoi qu'il ait pu arriver à la femme de Lot, il estclair qu'elle périt.
Genèse 19:30-38. Le péché des filles de Lot
Le
récit de la séduction incestueuse de Lot par ses deux filles est
choquant, mais encore une fois il illustre bien le fait que l'Ancien
Testament rapporte aussi bien la méchanceté des hommes que leur
justice. Il est impossible de justifier la perversité de l'acte commis
par les deux filles ; on peut cependant mieux le comprendre si on
considère que les filles ont pu penser que le monde entier avait été
détruit dans l'holocauste qui s'abattit sur Sodome et Gomorrhe et que
Lot était la seule source d'enfants qui leur restait. Il se peut que
Moïse ait inséré ce récit dans le livre parce qu'il montre l'origine
des Moabites et des Ammonites, deux peuples qui allaient jouer un rôle
important dans l'histoiredu peuple d'Israël.
Genèse 20:1-18
Sur les raisons qui poussèrent Abraham à appeler Sara sa soeur, voir le commentaire de Genèse 12:10-20.
GENÈSE 21
GENÈSE 22
Genèse 22:1-19. Le sacrifice d'Isaac, une image
Dans le Livre de Mormon, Jacob enseigne que l'histoire d'Abraham disposé à offrir Isaac est « une image de Dieu et de son Fils unique » (Jacob 4:5). Une image est un objet, un acte ou un événement de la réalité physique qui correspond à une plus grande réalité spirituelle. La plupart des lecteurs de l'Ancien Testament peuvent immédiatement voir les ressemblances entre l'épreuve d'Abraham et le sacrifice du Père, mais beaucoup ne découvrent pas les détails précis de l'image que Dieu utilisa pour enseigner le sacrifice futur de son Fils unique. Voici quelques-uns de ces détails significatifs :
Abraham
était manifestement une image ou une similitude du Père. Chose
intéressante, son nom, Abram signifie « père élevé » et Abraham
signifie « père d'une grande multitude » (voir Genèse 17:5). Ces deux
noms conviennent tous deux à notre Père céleste. Isaac était l'image du
fils de Dieu.
Une
des significations de son nom est « il se réjouira ». Comme Jésus, il
fut le produit d'une naissance miraculeuse. La naissance d'Isaac ne fut
certainement pas aussi miraculeuse que la naissance de Jésus par Marie,
mais à l'âge de quatre-vingt-dix ans, Sara était, elle aussi, une femme
pour qui la naissance n'était pas possible par
les moyens ordinaires. Pourtant, grâce à l'intervention de Dieu elle
conçut et enfanta un fils. Paul appelle Isaac le « fils unique »
(Hébreux 11:17) lorsqu'il parle de cet événement.
Non seulement le Seigneur demanda à Abraham d 'accomplir un acte semblable à son propre geste futur, mais il dit qu'il fallait que ce le fut en un endroit spécifié par lui. Cet endroit était Morija, « sur l'une des montagnes que je te dirai » (Gn. 22:2). Aujourd'hui le mont Morija est une des collines principales de Jérusalem. L'emplacement traditionnellement connu comme étant l'endroit où Abraham offrit Isaac est maintenant l'emplacement du Dôme du Rocher, belle mosquée musulmane. À quelques centaines de mètres au nord, à un endroit plus élevé du même groupe de collines, se trouve un autre emplacement de célébrité mondiale appelé calvaire de Gordon. En hébreu il s'appelait Golgotha. Non seulement Abraham accomplit la similitude, mais il l'accomplit au même endroit que le Père sacrifierait son Fils.
Quand
ils arrivèrent à Morija, nous dit le récit de la Genèse, « Abraham prit
le bois pour l'holocauste, le chargea sur son fils Isaac » (Genèse
22:6). Certains ont vu dans ce geste une ressemblance avec le Christ
portant la croix sur les épaules sur le chemin de la crucifixion (Jean
19:17).
Isaac se soumit volontairement à Abraham. Cet important parallèle est souvent négligé ; l'Ancient Testament ne donne pas suffisamment de détails pour révéler l'âge exact d'Isaac à l'époque de cet événement, mais il est très vraisemblable qu'il était adulte. Immédiatement après le récit du sacrifice sur le mont Morija, nous apprenons que Sara meurt à l'âge de cent vingt-sept ans (voir Genèse 23:1). Isaac aurait donc eu trente-sept ans à l'époque de sa mort. Même si le voyage à Morija s'était produit plusieurs années avant la mort de Sara, Isaac aurait été dans la trentaine, tout comme le Sauveur au moment de sa crucifixion. Néanmoins l'âge exact n'est pas vraiment important. Ce qui est significatif, c'est qu'Abraham avait plus de cent ans et qu'Isaac était vraisemblablement un jeune homme robuste qui aurait pu s'opposer farouchement s'il avait décidé de le faire. En fait Isaac se soumit volontairement à ce que son père voulait, tout comme le Sauveur allait le faire.
Une fois l'affaire terminée par une heureuse issue, Abraham appela le lieu Jehova-Jiré ce qui veut dire « À la montagne de l'Éternel il sera pourvu » (Genèse 22:14). Adam Clark, citant d'autres savants, dit que la traduction correcte devrait être « sur une montagne le Seigneur sera vu ». Clark en conclut : « Il découle de cela que le sacrifice offert par Abraham était compris comme étant représentatif, et la tradition fut entretenue qu'on verrait Jéhovah dans le cadre d'un sacrifice sur cette montagne. Et cela rend… plus que probable… le fait qu'Abraham offrit Isaac sur la montagne même sur laquelle Jésus souffrit. » (Commentary, 1:141)
Jésus
fut condamné à mort dans les murs de la forteresse Antonia qui était à
une centaine de mètres de l'endroit traditionnel du sacrifice
d'Abraham. Il fut mis à mort sur le Golgotha qui fait partie du même
groupe de crêtes que le mont Morija. Non seulement les savants ont noté
l'importance du sacrifice de Jésus lui-même mais ont aussi fait
remarquer qu'il était lié à l'emplacement du temple de Salomon où
avaient lieu les sacrifices sous la dispensation mosaïque : « Le lieu
du sacrifice indique d'une manière particulièrement claire que le mont Morija sur lequel, selon la loi,
tous les sacrifices typiques étaient offerts à l'Éternel… afin que par
cet unique sacrifice véritable les ombres qu'étaient les sacrifices
typiques fussent rendues à la fois réelles et vraies. » (Keil et
Delitzsch, Commentary, 1:1, 253)
Genèse 22:1 Dieu mit Abraham à l'épreuve
L'épreuve proposée à Abraham avait deux aspects : tout d'abord il lui fut demandé de renoncer à quelque chose qui lui était très précieux. Tuer son enfant serait quelque chose d'horrible en soi ; mais tuer l'enfant venu après des dizaines d'années d'attente stérile, l'enfant promis par de saints hommes envoyés de Dieu, l'enfant en qui devait s'accomplir l'alliance, dut être une épreuve dépassant toute compréhension. La bonne volonté d'Abraham de renoncer à quelqu'un d'aussi cher qu'Isaac constitue un contraste frappant avec la répugnance du jeune homme riche qui demanda au Sauveur ce qu'il devait faire pour être sauvé. Quand il lui fut dit qu'il devait vendre tous ses biens pour suivre le maître, il « s'en alla tout triste, car il avait de grands biens » (Mt. 19:22).
Mais une épreuve tout aussi difficile, si pas plus grande, était ce qu'on pourrait appeler la question de l'intégrité de Dieu. Abraham lui-même avait manqué de perdre la vie sur un autel idolâtre et avait été sauvé par l'intervention directe du Seigneur (voir Abraham 1:12-20). Abraham savait que la loi de Dieu interdit le sacrifice humain et toute espèce de meurtre. Assurément on s'étonnerait d'un tel commandement, se demandant : « Cela peut-il venir de Dieu ? Dieu se contredit-il ? » Et puis savoir qu'en outre cela signifierait la fin du lignage même de l'alliance que Dieu avait lui-même promis d'établir, ce serait quelque chose de presque insupportable.
« Abraham fit preuve d'une foi extrême lorsque l'épreuve surhumaine lui fut appliquée. Son jeune 'enfant de la promesse' destiné à être le père d'empires, allait maintenant devoir être offert sur l'autel du sacrifice. C'était le commandement de Dieu, mais il paraissait si contradictoire ! Comment son fils, Isaac, pouvait-il être le père d'une postérité innombrable si sa vie mortelle devait prendre fin dans sa jeunesse ? Pourquoi devait-il, lui, Abraham, être appelé à accomplir cet acte révoltant ? C'était incompréhensible, impossible ! Et cependant il crut en Dieu. Sa foi inébranlable le porta, le coeur brisé, vers le pays de Morija avec son fils. » (Spencer W. Kimball, Conference Report, octobre 1952, p. 48)
Il n'est guère étonnant que dans les Écritures on parle constamment d'Abraham comme d'un grand exemple de foi et d'obéissance.
GENÈSE 23
Genèse 23:1-2. La grandeur de Sara
On
dit souvent qu'Abraham est le père des fidèles et un immense exemple de
foi et de justice. Et cependant Sara fut à ses côtés pendant toute sa
vie, pas souvent au premier plan, mais toujours comme un grand exemple
de femme, pleine de foi et de droiture. Les Doctrine et Alliances
disent que les justes sont la postérité d'Abraham (voir D&A 84:34),
mais Pierre laisse aussi entendre que par leur justice les femmes
peuvent être appelées filles de Sara (voir 1 Pierre 3:1-6, surtout le
verset 6).
GENÈSE 24
Genèse 24. Découverte d'une femme pour Isaac
Ce chapitre de l'Ancien Testament contient une des histoires les plus remarquables d'engagement et de foi qui soient dans les Écritures. Les points suivants sont intéressants :
Versets 12-14 : Ces versets montrent que le serviteur, comme Abraham, était un homme d'une grande foi. Abraham lui avait dit que sa mission était un commandement du Seigneur (voir verset 7). Par conséquent, lorsqu'il se trouva devant une tâche extrêmement difficile, le serviteur s'adressa au Seigneur pour avoir de l'aide. Au lieu de simplement demander au Seigneur de résoudre son problème, il lui présenta un plan pour que le Seigneur le confirme.
Verset 19 : Vu la capacité d'absorption d'un chameau assoiffé, on peut s'imaginer le travail que cela présenta pour Rébecca de puiser de l'eau à la main pour dix chameaux. Non seulement elle était belle, mais elle était travailleuse et prompte à servir.
Verset 58 : Ce verset nous donne une bonne idée de la foi de Rébecca. Pour une jeune fille, quitter son foyer, se rendre dans un nouveau pays qui lui était tout à fait étranger, épouser un homme qu'elle n'avait jamais rencontré devait représenter une très grande épreuve. On pouvait s'attendre à ce qu'elle désire rester le plus longtemps possible avec sa famille, mais lorsqu'on lui laissa le choix, elle dit simplement : « J'irai ».
Verset
67 : Quand on pense à la foi et à la beauté de Rébecca et au fait que
le serviteur d'Abraham fut conduit vers elle par la main du Seigneur,
le commentaire « et il l'aima » n'est pas surprenant.
GENÈSE 25
Genèse 25:8. Que veut dire la Bible quand elle dit qu'Abraham « fut recueilli auprès de son peuple » ?
Les
premiers patriarches connaissaient bien les principes de l'Évangile qui
leur avaient été enseignés d'Adam à Abraham. L'expression « fut
recueilli auprès de son peuple » est une preuve supplémentaire de ce
qu'ils connaissaient l'Évangile.
« Cette expression… désigne la réunion dans le Schéol* avec des amis qui y sont allés auparavant et présuppose par conséquent la foi en la personnalité de l'homme après la mort, comme un pressentiment que les promesses de Dieu, dans le cas des patriarches, avaient exalté en l'assurance ferme de la foi [voir Hébreux 11:13]. » (Keil et Delitzsch, Commentary, 1:1:263).
*Chéol est le mot hébreu désignant le monde des esprits où l'on va quand on meurt. Non seulement les Hébreux avaient une conception de la vie après la mort, mais aussi la conception correcte de l'endroit intermédiaire entre la mort et la résurrection.
Genèse 25:12-16. Les douze tribus d'Ismaël
Les douze tribus qui descendirent finalement de Jacob sont considérablement étudiées, mais il faut se souvenir que douze autres tribus sortirent aussid'Ismaël.
Genèse 25:21. « Car elle était stérile »
La brièveté du récit historique de la Genèse a tendance à comprimer le temps qu'il couvre. L'information concernant la stérilité de Rébecca est plus poignante quand on se souvient de la grande valeur que l'on attribuait à l'époque à l'enfantement et le fait qu'Isaac et Rébecca restèrent vingt ans sans enfant(voir versets 20, 26).
Genèse 25:27-28. Jacob était un homme tranquille
Si Ésaü qui est décrit comme étant un « habile chasseur », Jacob est qualifié d'« homme tranquille » (verset 27). Le mot hébreu signifie « entier, complet, parfait » ; c'est donc un adjectif très positif. Le « aimait » du verset 28 est utilisé dans le sens de « préférait ». Isaac préférait donc Esaü, et Rébecca préféraitJacob.
Genèse 25:30.
Édam signifie « roux ». Les Édomites (descendants d'Ésaü) jouèrent un rôle important dans l'Ancien Testament, ordinairement comme antagonistes des Israélites. Ils habitaient le territoire entourant le mont Séir entre la mer Morte et la mer Rouge (voir Genèse 36). Les descendants d'Ésaü se retrouventaujourd'hui parmi les nations arabes.
Genèse 25:32
Ce raisonnement paraît exprimer plus de mépris que de faim. Jacob
aurait presque certainement secouru Ésaü gratuitement si sa vie avait
été en danger. L'intention de ce récit semble être principalement de
montrer à quel point Ésaü avait peu d'estime pour le droit d'aînesse.
Ses besoins corporels immédiats étaient plus importants pour lui que
les droits de l'alliance. Une autre preuve de cette attitude, ce sont
les mariages d'Ésaü avec des femmes cananéennes, ce qui rompit le
lignage de l'alliance (voir Genèse 26:34-35).
Le
droit d'aînesse lui-même aurait dû être un trésor jalousement gardé. La
bénédiction hautement désirable du droit d'aînesse est le droit à la
présidence ou aux clefs de la prêtrise.
«
Il semble que dans les temps anciens sous l'ordre patriarcal, certaines
bénédictions, certains droits, pouvoirs et prérogatives spécifiques,
appelés collectivement le droit d'aînesse, passaient du père à son fils
premier-né (voir Genèse 43:33). Aux époques ultérieures, des
bénédictions et des prérogatives ont été déversées sur tous les
descendants dignes de certains de ceux qui acquirent des bénédictions
et des droits d'aînesse dans les temps anciens (voir 3 Néphi 20:25
-27). (Mormon Doctrine, p. 87)
Dans
l'ordre patriarcal, ce droit d'aînesse se transmettait de père en fils,
lequel était souvent, mais pas toujours, l'aîné. La droiture était un
facteur plusimportant que le fait d'être le premier-né.
GENÈSE 26
GENÈSE 27
Genèse 27:1-40. Jacob obtient le droit d'aînesse d'Ésaü
L'histoire de la façon dont Jacob obtint la bénédiction du droit d'aînesse d'Isaac avec l'aide de sa mère est, à bien des égards, une histoire troublante. Chose caractéristique, les commentateurs qui n'ont pas accès aux Écritures des derniers jours en viennent à une des deux conclusions suivantes : ou bien ils soulignent qu'Ésaü était indigne du droit d'aînesse et par conséquent justifient la tromperie, ou alors ils critiquent la nature rusée de Jacob. Toutefois, lorsqu'on a une connaissance plus complète des principes de l'Évangile, cela peut poser des problèmes supplémentaires. Une personne peut-elle tromper un patriarche et obtenir les bénédictions qui appartiennent à quelqu'un d'autre ? Jacob était-il un intrigant rusé ? Isaac favorisait-il aveuglément certains enfants ? Peut-on être malhonnête et cependant obtenir une bénédiction patriarcale valable ? Il convient d'examiner soigneusement les points suivants :
1. Rébecca savait par révélation personnelle que Jacob allait être le fils de l'alliance (voir Genèse 25:22-23). Jacob céda à contre-coeur aux désirs de sa mère parce qu'elle lui dit qu'elle prenait la responsabilité de ce qu'il était sur le point de faire.
2. Bien que les patriarches et leurs épouses fussent des hommes et des femmes de haut niveau et d'une grande droiture qui furent finalement exaltés et rendus parfaits (voir D&A 132:37), cela ne signifie pas qu'ils étaient parfaits à tous les égards pendant qu'ils étaient dans la mortalité. Si l'histoire qui se trouve dans la Genèse est correcte, Isaac a pu faire preuve d'étroitesse de vue en favorisant Ésaü. Ou Rébecca a peut-être eu insufisamment de foi au Seigneur pour le laisser accomplir lui-même sa volonté et a par conséquent élaboré un plan à elle pour s'assurer que les bénédictions promises se produiraient. Ce défaut ne diminue pas leur grandeur ultérieure et leur perfection finale.
3. Quelle que soit l'explication que l'on donne aux circonstances qui entourèrent la réception de la bénédiction, il y a une chose qui est tout à fait claire. Les détenteurs de la prêtrise recoivent les clefs pour lier et délier sur la terre, et cette action est validée dans le ciel (voir Mt. 16:19). Une fois qu'Isaac apprit la tromperie, il aurait pu révoquer la bénédiction et la donner à Ésaü. Au lieu de cela il dit de Jacob : « aussi sera-t-il béni » (Genèse 27:33). Plus tard, alors que Jacob se préparait à partir pour Paddan-Aram pour échapper à la colère d'Ésaü, Isaac lui donna la bénédiction d'Abraham (voir Genèse 28:3-4), preuve supplémentaire de ce que Jacob avait reçu la bénédiction qui lui était destinée et qu'Isaac la confirma sur lui. Ainsi, si donc le récit de la Genèse est correct tel qu'il est maintenant, Jacob, comme les autres, reçut un appel et la promesse de bénédictions finales à cause de son potentiel et en dépit de ses faiblesses. Comme n'importe qui d'autre, il lui fallait alors vivre dignement pour obtenir les bénédictions promises.
Genèse 27:34-46. Effets ultérieurs de la bénédiction de Jacob
«
Ésaü fut également béni des bénédictions de la terre et du potentiel de
renverser le joug de l'oppression ; mais comme la plupart d'entre nous,
il n'attribua de la valeur à ce qu'il avait perdu que lorsqu'il ne
l'eut plus, et il regretta le jour où il avait échangé son droit
d'aînesse avec Jacob. Dans sa colère, il prit la résolution de se
venger par le fratricide quand il vit confirmée sur la tête de celui
avec qui il avait troqué le droit de la recevoir, la bénédiction
permettant de transmettre le droit d'aînesse.
« Rébecca, toujours en
alerte et pleine d'ingéniosité, évita une double tragédie (la perte des
deux fils : un par le meurtre et l'autre par l'exécution comme
l'exigerait la loi de Genèse 9:6) en proposant à Isaac d'envoyer Jacob
trouver une épouse convenable pour sa patrie. Elle le soustrayait ainsi
aux mauvaises intentions d'Ésaü jusqu'à ce que ses sentiments
s'apaissent. La proposition de l'envoyer chercher une épouse qui lui
convienne fut apparemment immédiatemment approuvée par Isaac, car il
devait certainement se rendre compte qu'il était vrai, comme disait
Rébecca, que la mission de leur vie serait contrariée si Jacob se
mariait comme Ésaü. » (Rasmussen, Introduction to the Old Testament, 1:47)
GENÈSE 28
Genèse 28:10-19. La vision de l'échelle de Jacob à Béthel
« Paul monta jusqu'au troisième ciel [voir 2 Corinthiens 12:2],
et il put comprendre ainsi les trois principaux degrés de l'échelle de
Jacob : les gloires ou royaumes télestes, terrestres et célestes. »
(Enseignements, p. 247)
« Tandis que Jacob se rendait de Beer-Chéba à Harân, il eut un songe dans lequel il se vit couché sur le sol au pied d'une échelle qui montait jusqu'au ciel et au-dessus de laquelle se tenait le Seigneur. Il vit des anges qui y montaient et en descendaient et Jacob se rendit compte que les alliances qu 'il contractait là avec le Seigneur étaient les échelons de l'échelle qu 'il devrait lui-même escalader pour obtenir les bénédictions promises, des bénédictions qui lui donneraient le droit d'entrer dans les cieux et d'être en la présence du Seigneur.
«
Ayant rencontré là le Seigneur et ayant contracté des alliances avec
lui, Jacob considéra le lieu comme si sacré qu'il lui donna le nom de
Béthel, contraction de Beth-Élohim qui signifie littéralement 'la
maison du Seigneur'. Il dit à son sujet : 'C'est ici la maison de Dieu,
c'est ici la porte des cieux' (Genèse 28:17).
« Non seulement Jacob traversa la porte des cieux, mais, en vivant toutes les alliances, il fit également tout le chemin qui se trouvait au-delà. Le Seigneur dit à son sujet et au sujet de ses ancêtres Abraham et Isaac : 'Parce qu'ils n'ont rien fait d'autre que ce qui leur était commandé, ils sont entrés dans leur exaltation, conformément aux promesses, sont assis sur des trônes et ne sont pas des anges, mais sont des dieux » (D&A 132:37).
«
Les temples sont pour nous tous ce que Béthel était pour Jacob. Plus
encore, ils sont également les portes des cieux pour nos parents
décédés sans leurs dotations. Nous devons tous faire notre devoir qui
est d'y faire passer ceux qui nous sont chers. » (Marion G . Romney,
Les temples, portes des cieux, L'Étoile, août 1971, p. 233)
GENÈSE 29
Genèse 29:12. Quelle parenté y avait-il entre Jacob et ses épouses ?
Chacun des trois grands patriarches, Abraham, Isaac et Jacob, épousa des parentes. Abraham épousa Sara, qui était sa nièce ; Isaac épousa Rébecca, qui était sa petite-cousine, et Jacob épousa Léa et Rachel, qui étaient ses cousines.
Genèse 29:17. Léa avait « les yeux délicats »
Le mot hébreu rendu par « délicats » signifie « doux », « délicat » ou « joli ». Le fait que ce trait est mis en relief pour Léa, tandis que Rachel est décrite comme étant « belle de taille et belle de figure » signifie qu'elle était belle à tous égards, ce qui semble suggérer que les yeux deLéa étaient ce qu'elle avait de plus beau.
Genèse 29:20-30. Le mariage de Jacob avec Léa et Rachel
Nous avons ici le premier aperçu de l'être rusé qu'était Laban. Après avoir promis Rachel à Jacob contre sept années de service, Laban envoya Léa dans la tente de Jacob pour consommer le mariage. Le lecteur moderne aura peut-être du mal à croire que Jacob n'ait pas découvert l'échange avant le matin ; toutefois les possibilités suivantes pourraient expliquer le succès de la ruse de Laban. Étant soeurs, Rachel et Léa ont pu se ressembler considérablement par la taille, le poids et l'aspect général. Deuxièmement, les femmes de Harân se voilaient parfois (voir Genèse 24:65). Troisièmement, Laban était berger. S'il était un berger typique des temps anciens, il demeurait dans des tentes plutôt que dans des demeures permanentes. L'intérieur d'une tente la nuit peut être très sombre. Finalement, sachant quelle serait la réaction de Jacob s'il découvrait trop tôt la substitution, Laban a pu dire à Léa de parler le moins possible de manière à ne pas trahir la ruse avant qu'il fût trop tard pour y changer quelque chose.
Laban exigea sept autres années pour la main de Rachel, mais il permit à Jacob de l'épouser une fois que les sept jours de fête de noces pour Léa furent terminés et de s'acquitter de sa dette après le mariage. Le don des servantes à chaque fille faisait des servantes la propriété directe de chaque épouse et non de chaque homme. C'est ainsi que plus tard, lorsque les servantes eurent des enfants, ceux-ci furent considérés légalementcomme étant les enfants de Rachel et de Léa.
Genèse 29:31 à 30:24. Les enfants d'Israël
Les
Écritures de ce chapitre montrent que chaque enfant né de Jacob reçut
un nom qui reflétait les sentiments de ses parents. Il y avait une
concurrence féroce entre les épouses. Être à même de donner un enfant
mâle à leur mari était un grand honneur. Rachel fut apparemment très
triste de ne pouvoir avoir d'enfant que plus tard dans sa vie. Quand
elle eut finalement un fils, le nom qu'elle lui donna montre les
sentiments qu'elle éprouvait pour lui et l'espérance qu'elle avait pour
l'avenir.
Genèse 30:1-24. Voir Genèse 29:31 à 30:24
Genèse 30:14-22. Qu'est-ce qu'une mandragore et pourquoi Rachel en voulait-elle ?
Bien
que les savant bibliques ne sachent pas exactement quelle plante le mot
mandragore désigne, la signification de cette plante pour Rachel et Léa
est claire :
« Le nom hébreu signifie fruit d'amour. Le fruit avait un goût et une odeur agréables et était censé assurer la conception » (Dictionnaire biblique, sous « mandragore »).
En d'autres termes, les mandragores, pensait-on, favorisaient la fécondité de la femme et sa capacité d'avoir des enfants. Quand on connaît cette croyance, on peut expliquer l'échange entre Rachel et Léa. Rachel désirait les mandragores pour pouvoir enfin enfanter ses propres enfants. Comme on l'a déjà vu, il y avait une concurrence intense entre les soeurs à cet égard. La réaction de Léa fut par conséquent tout aussi naturelle. Elle dit que Rachel avait déjà pris son mari, ce qui selon toute probabilité signifiait seulement que Rachel avait la première place dans son affection (mais certains savants croient que ce passage signifie que Jacob vivait dans la tente de Rachel plutôt que dans celle de Léa). Le grand avantage que Léa avait était sa capacité d'avoir des enfants, tandis que Rachel ne le pouvait pas. Elle dit donc essentiellement à Rachel qu'il serait insensé de sa part de donner à Rachel ses mandragores pour l'aider à avoir des enfants, car cela ne ferait que diminuer le seul avantage qu'elle, Léa, avait.
Rachel
lui fit donc une contre-proposition. Elle lui promit qu'elle
encouragerait Jacob à aller chez Léa cette nuit-là si elle, Rachel,
pouvait avoir des mandragores (voir verset 15). Léa accepta et en
informa Jacob. De cet accord, Léa conçut et enfanta un cinquième fils à
Jacob (voir verset 17-18). Elle enfanta plus tard un autre fils et la
première fille de Jacob (voir versets 19-21). Bien que cela ne soit pas
explicitement dit, l'histoire implique que les mandragores ne furent
d'aucune utilité à Rachel. Finalement, Rachel conçut effectivement,
mais ce ne fut pas à cause des mandragore. Ce fut plutôt parce que «
Dieu se souvint de Rachel, et l'exauça,et la rendit féconde» (verset 22).
Genèse 30:37-43. Les branches pelées influençaient-elles la conception des troupeaux de Jacob ?
Le procédé de Jacob de peler des branches et de les mettre devant des animaux pour que, au moment de la conception, ils mettent bas des petits multicolores semble refléter une superstition courante que la conception est influencée parce que la mère ressent ou voit au moment où elle conçoit. La science moderne ne connaît rien qui soit de nature à expliquer un rapport entre
ce que Jacob fit et ce qui arriva au mécanisme héréditaire des animaux.
Il manque peut-être quelque chose au texte. Le Seigneur ne faisait
peut-être que profiter de la virilité d'animaux à sang mêlé.
L'intervention divine joua certainement un rôle. Dans tous les cas les
troupeaux de Jacob grandirent, et le Seigneur le bénit. En outre le
procédé de Jacob de séparer les troupeaux (voir verset 40) suit les
principes de l'élevage et aura certainement augmenté les chances
d'avoir desanimaux multicolores.
GENÈSE 31
Genèse 31:4
Il est significatif de remarquer que Jacob consulta ses femmes pour le
déplacement important qu'il envisageait. Souvent les savants modernes
affirment que la femme de l'Ancien Testament avait un statut inférieur
et était traitée comme une propriété par son mari. Mais cette exemple,
et d'autres du même genre, montrent que tel n'était pas le cas.
Genèse 31:7
Le commentaire de Jacob que Laban changea dix fois son salaire ne peut
être confirmé dans le récit : c'est-à-dire que l'on ne peut pas compter
dix fois. Mais la nature de Laban fait qu'il n'est pas invraisemblable
qu'une fois que Jacob se mit à prospérer, Laban se mit à changer
constamment les termes de leur accord. Néanmoins le Seigneur continua à
bénir temporellement Jacob.
Genèse 31:14-16. « Puisqu'il nous a vendues et qu'il a mangé notre argent »
Il
est intéressant de constater que Rachel et Léa convinrent toutes deux
que Jacob était justifié dans sa décison de quitter Laban. Elles firent
aussi remarquer qu'à cause de la cupidité de leur père, elles
n'avaient rien reçu de lui.
«
La dot est une partie importante du mariage. Nous la découvrons d'abord
chez Jacob, qui travailla sept ans pour Laban pour gagner une dot pour
Rachel (voir Genèse 29:18). Le salaire reçu pour ce service appartenait
à l'épouse comme dot, et Rachel et Léa pouvaient avec indignation dire
d'elles-mêmes qu'elles avaient été 'vendues' par leur père, parce qu'il
leur avait refusé leur dot (voir Genèse 31:14-15). C'était le capital
familial ; elle représentait la sécurité de l'épouse en cas de divorce
lorsque le mari était en défaut. Si elle était en défaut, elle la
perdait. Elle ne pouvait pas déshériter ses enfants. Il y a des raisons
de croire que la dot normale équivalait à environ trois années de
gages. La dot représentait ainsi les fonds fournis par le père du jeune
marié, ou par le jeune marié lui-même par le travail, utilisés pour
aider la vie économique de la nouvelle famille. Si le père de l'épouse ajoutait à cela, c'était
son droit et c'était de coutume, mais la loi fondamentale venait du
jeune marié ou de sa famille. La dot était ainsi la bénédiction du père
sur le mariage de son fils, ou une épreuve de la valeur du jeune homme,
s'il travaillait pour l'obtenir. » (Rushdoony, Institutes of Biblical
Law, p. 176-177)
Genèse 31:19. En quoi consistait les théraphim de Laban ?
Le
mot hébreu théraphim désigne parfois de petites représentations de faux
dieux. Certains traducteurs le traduisent par « dieux domestiques » .
Laban était-il idolâtre ? Si oui, pourquoi Jacob fit-il tout le chemin
jusqu'à Harân pour trouver une épouse, si elles étaient idolâtres comme
les Cananéennes ? D'autres croient que c'étaient des instruments
astrologiques pour prédire l'avenir. Mais cette proposition soulève le
même problème. Un érudit a émis la théorie que ces idoles étaient liées
d'une certaine façon aux droits légaux d'héritage (voir Guthrie, New
Bible Commentary, p. 104). Si cette théorie est correcte, le
propriétaire des théraphims avait le droit d'hériter de la propriété de
son père. Cette circonstance expliquerait pourquoi Rachel vola les
téraphims, puisque son père avait « volé » son héritage (voir Genèse
31:14-16). Cela expliquerait aussi l'extrême agitation de Laban en
constatant qu'il les avait perdus et le châtiment sévère proposépar Jacob contre le coupable (voir Genèse 31:31).
GENÈSE 32
Genèse 32:24-32. La lutte de Jacob : en quoi consista-t-elle ?
«
Qui a lutté avec Jacob sur le mont Péniel ? Les Écritures disent que
c'était un homme. Les interprètes de la Bible dirent que c'était un
ange. C'était très vraisemblablement un messager envoyé à Jacob pour
lui donner sa bénédiction. Il n'est pas question de penser qu'il a
lutté avec un ange et l'a tenu de manière à ce qu'il ne puisse pas lui
échapper. Le terme 'ange' tel que les Écritures l'utilisent de temps en
temps, désigne les messagers qui sont envoyés avec des instructions
importantes. Plus loin dans ce chapitre, quand Jacob dit qu'il a vu le
Seigneur, cela n'a rien à voir avec son combat. » (Smith, Doctrines du
salut, 1:25)
GENÈSE 33
Genèse 33:1-2
Certains ont critiqué la façon dont Jacob arrangea le camp parce qu'il
semble qu'il met les servantes et leurs enfants à l'endroit le plus
dangereux. Toutefois il serait tout à fait naturel au Moyen-Orient
qu'un chef de clan étale sa famille et ses biens de telle manière que
la partie la meilleure et la plus favorisée soit gardée pour la fin
(voir Clarke, Bible Commentary, 1:205).
GENÈSE 34
Genèse 34:1-31. Le viol de Dina
« Il s'efforça d'obtenir son affection et de l'amener à accepter sa disgrâce. Il paraît suffisamment clair d'après cela et d'après le verset précédent qu'il n'y avait pas eu de consentement de la part de Dina, que toute l'affaire était un acte de violence, et qu'elle était maintenant retenue de force dans la maison de Sichem. C'est là qu'elle fut trouvée lorsque Siméon et Lévi mirent la ville à sac, au verset 26. » (Clarke, Bible Commentary, 1:207)
L'indignation
de Siméon et de Lévi était justifiée, mais préparer toute une ville par
la tromperie pour le massacre sous le prétexte de l'amener dans
l'alliance était une chose méchante et perverse. Les bénédictions de
Jacob sur ces deux fils juste avant sa mort (voir Genèse 49:5-7)
montrent que ni lui ni le Seigneur n'admettaient cet acte.
GENÈSE 35
Genèse 35:1-6
Avant de retourner à Béthel, qui était l'équivalent d'un temple
moderne, Jacob invita sa famille et ses serviteurs, sa maison, à se
préparer pour l'expérience, tout comme les saints modernes se
préparent. Les anneaux des oreilles étaient probablement plus que
simplement de la bijouterie, peut-être des amulettes avec des
inscriptions aux faux dieux (voir Keil et Delitzsch, Commentary,
1:1:316)
Genèse 35:20-22. Ruben perd le droit d'aînesse
L'introduction
du bref récit de l'immoralité de Ruben dans le document historique peut
paraître étrange mais explique pourquoi Ruben, premier-né de Léa,
perdit le droit d'aînesse. Comme Rachel était la deuxième femme, son
premier-né héritait donc de droit de la bénédiction perdue. Joseph
était donc le second héritier légitime dans la sucession, bien qu'il
soit le onzième fils à naître (1 Chroniques 5:1-3 lie formellement la
perte du droit d'aînesse de Ruben à sa transgression et montre comment
ce droit passa à Joseph). Les fils premiers-nés des servantes Bilha et
Zilpa ne pouvaient pas entrer en ligne de compte puisqu'ils étaient la
propriété de leur maîtresse, et leurs enfants étaient également
considérés techniquement commeétant la propriétés de Rachel et de Léa.
GENÈSE 36
GENÈSE 37
Genèse 37:3. Qu'était la tunique de plusieurs couleurs ?
On s'est posé la question de savoir ce qu'était en réalité la tunique de Joseph. Le mot hébreu désigne «un long manteau à manches… c'est-à-dire une toge descendant jusqu'aux poignets et aux chevilles comme en portaient les nobles et les filles de roi. » (Keil et Delitzsch, Commentary, 1:1:335)
2
Samuel 13:18 dit que les filles du roi David portaient des tuniques du
même genre. La tunique a pu être de différentes couleurs, mais sa
signification semble avoir été bien au-delà de son chatoiement et sa
beauté.
Un
savant bien connu y voit « une tunique descendant jusqu'aux paumes des
mains et la plante des pieds ; la longue tunique à manches portée par
les jeunes gens et jeunes filles de bonne famille ; dans le cas de
Joseph, Bush pense… que c'était l'insigne du droit d'aînesse que Ruben
avait perdu et qui avait été transféré à Joseph. » (Wilson, Old
Testament Word Studies, sous la rubrique « colour », p. 82)
Si cette tunique indiquait vraiment que Joseph détenait le droit
d'aînesse, ce que les frères ont pu mettre en doute parce qu'il y avait
quatre fils premiers-nés dans la famille de Jacob, ce fait expliquerait
l'hostilité et la jalousie intense que la tunique provoquait parmi les
autres fils de Jacob. Les frères suivants pouvaient facilement penser
que le droit d'aînesse leur revenait :
Ruben : C'était le premier-né de tous les fils. Bien qu'ayant perdu le droit, il n'avait peut-être pas accepté ce fait.
Siméon : Comme il était le deuxième fils de Léa et le premier dans la succession après Ruben, il pouvait estimer que le droit d'aînesse lui reviendrait une fois que Ruben aurait perdu le droit d'y accéder.
Juda : Il pouvait prétendre que ce n'était pas seulement Ruben qui avait perdu le droit, mais aussi Siméon et Lévi, en massacrant les Sichémites (voir Genèse 34). La disqualification de ces fils ferait de lui l'héritier légitime.
Dan : Comme sa mère, Bilha, était considérée comme la propriété de Rachel, il pouvait prétendre qu'il était le premier-né de Rachel, et non Joseph, et par conséquent il aurait dû recevoir le droit d'aînesse quand Ruben le perdit.
Gad
: Il était le premier-né de Zilpa, et par conséquent pouvait facilement
se dire qu'il aurait dû prendre le droit d'aînesse avant que Ruben
l'ait perdu.
Les songes de Joseph (voir Genèse 37:5-11), qui indiquaient clairement son appel futur de dirigeant, ne faisaient qu'ajouter au ressentiment des frères.
Genèse 37:28
Le prix reçu pour Joseph, vingt pièces d'argent, est le même prix
spécifié plus tard dans la loi mosaïque pour un esclave de cinq à vingt
ans (voir Lévitique 27:5). Caractéristiquement, le prix d'un esclave
était de trente pièces d'argent (voir Exode 21:32).
Genèse 37:32
Dans le Livre de Mormon le capitaine Moroni rapporte (voir Alma 46:24) que
quand Jacob reçut « un reste de la tunique de Joseph », probablement
après avoir retrouvé Joseph en Égypte, il prophétisa que de même qu'un
reste de tunique avait été préservé sans se décomposer, de même un
reste de la postérité deJoseph serait préservé.
Genèse 37:36. Quel était le poste de Potiphar ?
L'expression
hébraïque qui est traduite par « chef des gardes » signifie
littéralement « chefs des bouchers » ou « abatteurs ». Étant donné
cette signification du mot, certains savants ont pensé qu'il était le
chef cuisinier ou majordome de la maison de pharaon, mais d'autres
savants croient que 'boucher' ou 'abatteur' est utilisé dans le sens de
bourreau, et par conséquent Potiphar était « l'officier commandant de
la garde du corps royale qui exécutait les sentences à la peine
capitale décrétées par le roi. » (Keil et Delitzsch, Commentary,
1:1:338). De toutes façons, Potiphar était un homme important, mais le
dernier poste, en particulier, lui donnait ungrand pouvoir et une grande situation en Égypte.
GENÈSE 38
Genèse 38:1-30. Juda et Tamar
Avec
une honnêteté caractéristique, l'Ancien Testament inclut le récit
sordide des relations incestueuses de Juda avec sa belle-fille. Il
semble y avoir plusieurs raisons pour qu'elle ait été insérée ici. Tout
d'abord on voit une fois de plus quels sont les effets lorsque le
peuple de l'alliance oublie l'importance de se marier dans l'alliance.
Contrairement à son père, à son grand-père et à son arrière-grand-père
(Jacob, Isaac et Abraham), Juda ne se laissait pas rebuter par un
mariage mixte avec des Cananéennes. Les résultats négatifs de ce
mariage hors de l'alliance apparaissent clairement ici.
Deuxièmement, l'histoire montre le lignage de Juda d'où allait finalement sortir le Messie (voir Matthieu 1:3 ; Luc 3:33). Une autre leçon ici montre que le lignage n'est pas ce qui détermine la justice de quelqu'un. Finalement on voit que lorsque l'on n'honore pas ses engagements on est souvent conduit à de grands ennuis. Si Juda avait été fidèle à tenir la promesse qu'il avait faite à Tamar, la séduction n'aurait jamais eu lieu. De même si Juda avait été fidèle aux lois de la morale, il n'aurait jamais péché avec Tamar.
Genèse 38:5-11. Pourquoi Tamar devait-elle épouser les frères de son mari ?
Les vieilles coutumes du Moyen-Orient prévoyaient que le frère d'un homme décédé devait épouser sa veuve. Sous Moïse cette coutume devint loi (voir Deutéronome 25:5-10). Le but de ce genre de mariage était de mettre au monde un héritier mâle pour le mort et perpétuer ainsi son nom et son souvenir. Mourir sans fils était considéré comme une calamité, car alors le lignage de l'homme ne continuait pas, et en outre les biens de l'homme retournaient à la famille de quelqu'un d'autre (par les filles, s'il en avait, ou par d'autres parents). Il se peut que Onan qui, en vertu de la mort de son frère aîné, aurait été le successeur de l'héritage de Juda, refusa de susciter une postérité par Tamar parce que l'héritage serait resté dans la famille du fils aîné. Il fit le geste de prendre Tamar pour femme, mais refusa de la laisser avoir des enfants. C'est ainsi que quand Juda ne tint pas sa promesse de lui envoyer son fils cadet, Tamar eut recours à la rusepour avoir des enfants.
Genèse 38:24
Il est important de remarquer ici le sens déformé des valeurs entretenu
par Juda. Il n'avait aucun scrupule à renvoyer Tamar chez elle sans
s'être acquitté de ses promesses ni à prendre une prostituée sur la
route. Mais quand il apprit que Tamar était enceinte, il fut à ce point
irrité qu'il commanda qu'on la mît à mort.
GENÈSE 39
Genèse 39:9. Quelles étaient les raisons de Joseph pour refuser la femme de Potiphar ?
Les
réactions de Joseph aux avances de la femmes de Potiphar montrent sa
grande justice personnelle. Le roi Benjamin enseigna aux Néphites que «
en servant vos semblables, c'est Dieu seulement que vous servez »
(Mosiah 2:17). Si ce principe devait être énoncé négativement, on
pourrait dire : « Lorsque vous exploitez vos
semblables ou que vous péchez contre eux, ce n'est que contre Dieu que
vous péchez. » Joseph comprenait parfaitement ce principe et répondit à
la femme de Potiphar en lui faisant remarquer que ce serait une chose
terrible que de profiter ainsi de son maître. Il suivit l'étape logique
suivante quand il ajouta : « Comment ferais-je un aussi grand mal et
pécherais-je contre Dieu ? » (Genèse 39:9).
Genèse 39:20
Comme Potiphar avait un grand pouvoir auprès du pharaon, il était
peut-être même le chef des bourreaux royaux. Il est remarquable que
Joseph fut seulement mis en prison et non exécuté. Un esclave accusé
d'essayer de violer la femme de son maître aurait, semble-t-il, mérité
le châtiment le plus sévère, et cependant Joseph fut seulement mis en
prison. Se pourrait-il que Potiphar, connaissant la personnalité de
Joseph et celle de sa femme, ait soupconné la vérité et, quoique devant
prendre des mesures, ait choisi un châtiment relativement léger ? Quoi
qu'il en soit, la main du Seigneur protégea Joseph de ce qui aurait
sinon été une mort presque certaine.
Genèse 39:21-23 ; 40:1-23
La grandeur spirituelle de Joseph est une chose remarquable. Combien de
personnes ne sont-elles pas aigries pour une offense réelle ou
imaginaire ou ont blâmé le Seigneur pour quelque tragédie personnelle ?
Alors même qu'il était fidèle et restait ferme à ce qui était juste,
Joseph fut faussement accusé et mis en prison. Comme il lui aurait été
facile d'abandonner, de dire : « À quoi bon essayer de servir Dieu ?
Tout ce qu'il fait c'est me punir ». Mais il ne manifesta pas une ombre
d'aigreur et ne blâma pas le Seigneur. Il continua simplement à être
juste et fidèle. Avec désintéressement, il se proposa pour interpréter
les songes de ses deux compagnons de captivité, leur disant que la
connaissance venait de Dieu (voir Genèse 40:8). Il avait toujours
confiance au Seigneur, quoique devant se sentir condamné à passer sa
vie en prison. Si quelqu'un avait des raisons de se décourager et de
s'aigrir, c'était bien Joseph, mais sa fois ne faiblit jamais. En
vérité Joseph était un modèle à imiter.
GENÈSE 40
Genèse 40:1-23. Voir Genèse 39:21-23
GENÈSE 41
Genèse 41:1. Combien de temps Joseph resta-t-il en prison ?
Joseph
fut deux ans en prison après avoir interprété les songes du chef des
panetiers et du chef des échansons (voir Genèse 41:1). Il fut vendu
comme esclave quand il avait environ dix-sept ans (voir Genèse 37:2),
et il avait trente ans quand il devint vice-roi du pharaon (voir Genèse
41:46). En tout il travailla treize ans auprès de Potiphar et en
prison. L'histoire ne dit pas combien de temps il avait servi Potiphar
avant d'être mis en prison, mais le fait qu'il assura à force de
travail son avancement pour devenir surveillant de la prison implique
qu'un certain temps s'écoula avant qu'il ne soit rejoint par le
panetier et par l'échanson. Il est donc vraisemblable que Joseph passa
au moins trois ans et peut-être plus en prison.
Genèse 41:8. Pourquoi les sages d'Égypte furent-ils incapables d'interpréter les songes du pharaon ?
Beaucoup supposent que les songes du pharaon dépassaient les capacités des sages d'Égypte et pourtant, à certains égards, il est surprenant que ces magiciens n'aient pas pu trouver une explication logique en utilisant leur symbolisme bien connu.
«
Troublé par ce double songe, le pharaon fit venir le lendemain tous les
scribes et sages d'Égypte, pour qu'ils l'interprètent… C'étaient des
hommes de la caste sacerdotale, qui s'occupaient des arts et des
sciences sacrées des Égyptiens, les écrits hiéroglyphiques,
l'astrologie, l'interprétation des songes, la prédiction d'événements,
la magie et la conjuration, et que l'on considérait comme possédant les
arts secrets… et c'étaient les sages de la nation. Mais pas un d'entre
eux ne put interpréter le songe bien que la clef de l'interprétation se
trouvait dans les symboles religieux d'Égypte.
«
Car la vache était le symbole d'Isis, déesse de la terre qui nourrit
tout, et dans les hiéroglyphes elle représentait la terre,
l'agriculture et la nourriture ; le Nil, par ses inondations, était la
source de la fertilité du pays. Mais aussi simple que semble être
l'explication des vaches grasses et des vaches maigres sortant du Nil,
c'est 'le sort de la sagesse de ce monde, que quand elle suffit elle
est obligée de se taire. Car il appartient au gouvernement de Dieu
d'ôter la parole à ceux qui ont de l'assurance et de priver de jugement
les vieillards' (Job 12:20). » (Keil et Delitzsch, Commentary,1:1:349)
GENÈSE 42
Genèse 42:8. Pourquoi les frères de Joseph ne le reconnurent-ils pas ?
Vingt-deux ans s'étaient écoulés depuis que les fils de Jacob avaient vu Joseph pour la dernière fois : treize ans d'esclavage et de prison pour Joseph, sept ans d'abondance et deux ans de famine (voir Genèse 45:11) avant que la famille de Jacob soit obligée d'aller chercher du blé en Égypte. Joseph était adolescent quand sa famille l'avait vu pour la dernière fois. Maintenant c'était un homme d'âge mûr. Et même si Joseph ressemblait encore beaucoup à ce qu'il était quand il était plus jeune, qui aurait cru qu'un frère qui avait été vendu comme esclave à une caravane d'Arabes serait devenu le deuxième personnages du pays d'Égypte ?
Genèse 42:21
Plus
de vingt ans s'étaient écoulés depuis que ses frères avaient vendu
Joseph comme esclave, et cependant ils se sentaient profondément
coupables de cequ'ils avaient fait.
GENÈSE 43
Genèse 43:8-9
En exigeant que Benjamin soit ramené en Égypte (voir Genèse 42:15),
Joseph permettait à ses frères de montrer s'ils regrettaient vraiment
ou pas ce qu'ils lui avaient fait tant d'années auparavant.
Montreraient-ils maintenant le même manque de souci pour Benjamin ? Il
est significatif que Juda, qui fut celui qui conseilla de vendre Joseph
(voir Genèse 37:26-27), devint celui qui était disposé à se porter
caution pour Benjamin. Il semble que les frères aient manifesté un
repentir sincère, et le stratagème de Joseph leur permit de montrer
leur repentir. Acculé, Juda manifesta un changement d'attitude complet
(voir Genèse 44:33).
Genèse 43:28. « Et ils s'inclinèrent et se prosternèrent »
Les
termes de ce verset sont presque les mêmes que ceux de Genèse 37:7, 9.
Il avait fallu plus de deux décennies, mais les révélations du Seigneur
étaientmaintenant accomplies.
Genèse 43:32. Pourquoi était-ce une abomination pour les Égyptiens de manger avec les Hébreux ?
Plusieurs
divinités égyptiennes étaient représentées par du bétail et
particulièrement des femelles. Étant donné que les Hébreux étaient des
éleveurs qui abattaient et mangeaient le bétail, quel que soit son
sexe, cette pratique devait être considérée par les Égyptiens comme une
terrible abomination. Quelle qu'en ait été la raison, il semble que
Joseph ait respecté la coutume qui voulait que les Égyptiens et les
Hébreux mangent séparément (voir Keil et Delitzsch, Commentary, 1:1:362
; Clarke, Bible Commentary, 1:245).
GENÈSE 44
GENÈSE 45
Genèse 45:4-8. Joseph, figure du Christ
Cette scène touchante dans laquelle Joseph se révèle finalement à ses frères montre le caractère chrétien de sa personnalité. Il pardonne sans rancune, donne son amour même quand ce n'est pas mérité et voit la main de Dieu dans tout ce qui arrive. Mais ses ressemblances avec le Christ vont plus profondément que cela. Comme le dit Néphi, tout, depuis le commencement du monde, a été donné pour représenter ou symboliser le Christ (voir 2 Néphi 11:4 ; Moïse 6:63). Nous avons déjà montré qu'Abraham était une figure du Père et Isaac une figure de Jésus lorsqu'Abraham reçut le commandement d'offrir Isaac en sacrifice. Cet acte était « une image de Dieu et de son Fils unique » (Jacob 4:5).
«
Un prophète est quelqu'un qui a le témoignage de Jésus, qui sait par
les révélations du Saint-Esprit dans son âme que Jésus-Christ est le
Fils de Dieu. Outre cette connaissance divine, beaucoup d'entre eux ont
vécu des situations particulières ou ont fait des choses particulières
qui les ont élus comme figures, modèles et ombres de ce qui allait être
dans la vie de celui qui est notre Seigneur.» (Bruce McConkie, The Promised Messiah, p. 448)
De même, la vie et la mission de Joseph sont typiques de la vie et de la mission de Jésus :
1. Joseph était le préféré de son père ; Jésus aussi (voir Genèse 37:3 ; Matthieu 3:17).
2. Joseph fut rejeté par ses frères, les Israélites, comme le fut Jésus (voir Genèse 37:4 ; Jean 1:11 ; Ésaïe 53:3 ; 1 Néphi 19:13-14).
3. Joseph fut vendu par ses frères entre les mains des Gentils, tout comme le fut Jésus (voir Genèse 37:25-27 ; Matthieu 20:19).
4. Juda, chef de la tribu de Juda, proposa de vendre Joseph. Certains chefs des juifs du temps de Jésus livrèrent Jésus aux Romains. Judas (orthographe grecque de Juda) fut celui qui vendit Jésus (voir Genèse 37:26 ; Matthieu 27:3).
5. Joseph fut vendu pour vingt pièces d'argent, prix d'un esclave de son âge. Le Christ fut vendu pour trente pièces d'argent, prix d'un esclave de son âge (voir Genèse 37:28 ; Matthieu 27:3 ; Exode 21:32 ; Lévitique 27:5).
6. Dans leur tentative même de faire périr Joseph, ses frères créaient en réalité les conditions qui réaliseraient leur salut temporel final : c'est à dire que Joseph, parce qu'il avait été vendu, deviendrait leur libérateur. Jésus, en étant livré entre les mains des Gentils, fut crucifié et accomplit le sacrifice expiatoire, devenant le libérateur de toute l'humanité.
7. Joseph commença sa mission, qui était de préparer le salut d'Israël, à l'âge de trente ans, tout comme Jésus commença à l'âge de trente ans son ministère qui était de préparer le salut du monde (voir Genèse 41:46 ; Luc 3:23).
8. Quand Joseph fut finalement élevé à son poste sublime en Égypte, tous fléchirent le genou devant lui. Tous fléchiront un jour le genou devant Jésus (voir Genèse 41:43 ; D&A 88:104).
9.
Joseph donna du pain à Israël et le sauva de la mort, le tout
gratuitement. Jésus, pain de vie, a fait la même chose pour tous les
hommes (voir Genèse 42:35 ; Jean 6:48-57 ; 2 Néphi 9:50).
GENÈSE 46
GENÈSE 47
Genèse 47:9. Les jours de Jacob ont-ils été « peu nombreux et mauvais » ?
Par
comparaison avec Abraham qui vécut 175 ans et Isaac qui vécut jusqu'à
180 ans, les 130 ans de Jacob à ce stade peuvent être décrits comme
moindres ou « peu nombreux ». Le mot qui est traduit par « mauvais »
signifie en réalité « triste » ou « plein de labeur et d'ennuis ».
Quand on se souvient de la fuite de Jacob à Harân pour échapper à la
colère d'Ésaü, ses années de travail pour Laban, ses épouses et leurs
querelles, son pèlerinage au pays de Canaan, la mort de Rachel et ses
années d'affliction pour la perte de Joseph, cela permet de mieux
comprendre pourquoi il a pu dire que ses jours furent pleins de labeur
et d'ennuis.
GENÈSE 48
Genèse 48:5-11. Quel autre renseignement sur la postérité de Joseph retirons-nous de la Traduction de Joseph Smith ?
Traduction de Joseph Smith :
« Maintenant, les deux fils qui te sont nés au pays d'Égypte, avant mon arrivée vers toi en Égypte ; voici, ils sont à toi, et le Dieu de mes pères les bénira ; ils seront bénis comme Ruben et Siméon, car ils sont à moi ; c'est pourquoi ils porteront mon nom [c'est pour cela qu'ils furent appelés Israël].
« Et les enfants que tu as engendrés après eux seront à toi ; ils seront appelés du nom de leurs frères dans leur héritage, dans les tribus ; c'est pourquoi ils furent appelés les tribus de Manassé et d'Éphraïm.
« Et Jacob dit à Joseph : Quand le Dieu de mes pères m'apparut à Luz, au pays de Canaan, il me jura qu'il me donnerait, à moi et à ma postérité, le pays en possession perpétuelle.
« C'est pourquoi, ô mon fils, il m'a béni en te suscitant pour être un serviteur pour moi pour sauver ma maison de la mort ;
« Pour délivrer mon peuple, tes frères, de la famine qui était cruelle dans le pays ; c'est pourquoi le Dieu de tes pères te bénira et le fruit de tes entrailles, afin qu'ils soient bénis par-dessus tes frères et par-dessus la maison de ton père.
« Car tu l'as emporté et la maison de ton père s'est prosternée devant toi, comme cela t'a été montré avant que tu sois envoyé en Égypte par la main de tes frères ; c'est pourquoi tes frères se prosterneront devant toi de génération en génération, et à jamais devant le fruit de tes reins ;
«
Car tu seras une lumière pour mon peuple, pour le libérer aux jours de
sa captivité, de l'esclavage et lui apporter le salut lorsqu'il sera
tout à fait écrasé sous le péché. »
Genèse 48:22. Comment Jacob donna-t-il à Joseph « une part » de plus qu'à ses frères ?
« À cause de la fidélité et de son intégrité vis-à-vis des desseins du Seigneur, Joseph, fils de Jacob, eut en récompense le droit d'aînesse en Israël. Il était de coutume dans les temps anciens de conférer au fils premier-né des prérogatives et des avantages particuliers, et en considérant que ceux-ci lui appartenaient par droit de naissance. Ruben, premier fils de Jacob, perdit le droit d'aînesse par transgression, et il fut conféré à Joseph, qui était le plus digne de tous les fils de Jacob (voir 1 Ch. 5:1-2).
«
Quand Jacob bénit Joseph, il lui donna une double part, ou un héritage
parmi ses frères de Palestine et aussi la bénédiction du pays de Sion,
'la cime des collines éternelles'. Il lui donna aussi en bénédiction
les bénédictions des cieux en haut, des eaux en bas et de la postérité
(voir Genèse 49:22-26). Jacob bénit aussi les deux fils de Joseph en
leur donnant les bénédictions de leur père dont ils héritaient et mit
Éphraïrn, le cadet, avant Manassé, l'aîné, et par inspiration du
Seigneur conféra à Éphraïrn le droit d'aînesse en Israël. » (Smith, Doctrines of Salvation, 3:250-251)
GENÈSE 49
Genèse 49:1-20. Quel critère fut utilisé pour déterminer quelles tribus auraient la préséance ?
« En étudiant soigneusement les bénédictions que le Seigneur a prononcées par Jacob sur ses douze fils, il apparaît qu'ils n'allaient pas avoir une part égale dans les promesses du Seigneur. Il est évident que les bénédictions données à Juda et à Joseph étaient préférables aux bénédictions prononcées sur leur frères. » (Richards, Israël! Do you know?, p. 9-10).
« Quand le Très-Haut donna un héritage aux nations, quand il sépara les enfants des hommes, il fixa les limites des peuples d'après le nombre des enfants d'Israël (Dt. 32:8). Remarquez que cela fut dit aux enfants d'Israël avant qu'ils n'arrivent à la 'terre promise' qui allait être le pays de leur héritage. Notez ensuite le verset suivant : 'Car la portion de l'Éternel, c'est son peuple, Jacob est la part de son héritage' (Dt. 32:9).
« Il semble donc bien que ceux qui sont nés du lignage de Jacob, qui allait être appelé plus tard Israël, et sa postérité, qui reçut pour nom les enfants d'Israël, sont nés dans le lignage le plus illustre de tous ceux qui sont venus passer leur vie mortelle sur la terre. Toutes ces réponses furent, semble-t-il, promises ou préordonnées avant que le monde soit.» (Harold B. Lee, Understanding Who We Are Brings Self-Respect, Ensign, janvier 1974, p. 5)
Dans Deutéronome 33:6-29, Moïse rappelle les bénédictions données à chaque tribu. Ce passage doit être étudié et comparé aux bénédictions originelles de Jacob rapportées dans Genèse 49.
Genèse 49:8-12. Quelle partie importante de la bénédiction du droit d'aînesse fut donnée à Juda ?
La bénédiction donnée à Juda montre que des rois sortiraient de son lignage (voir 1 Chroniques 5:1-2). L'histoire de l'Ancien Testament enseigne que cette promesse s'est assurément accomplie. Le roi David, le roi Salomon et le roi Roboam ne sont que trois des rois qui sont sortis du lignage de Juda. Le roi des rois, Jésus-Christ, appelé ici le Chilo, est aussi venu par ce lignage.
«
La grande bénédiction donnée à Juda est qu'il envisageait la venue du
Chilo qui rassemblerait son peuple à lui. Cette prophétie concernant le
Chilo a été soumise à plusieurs interprétations rabbiniques et
chrétiennes et a été l'objet d'une grande contreverse. L'interprétation
que l'Église donne à ce passage repose sur la révélation donnée aux
prophètes modernes, non sur des commentaires savants. Il fut révélé à
Joseph Smith que le Chilo était le Messie. » (Ezra Taft Benson, A
Message to
Judah from Joseph, Ensign, décembre 1976, p. 71)
Genèse 49:22-26. Quelle est l'importance de la bénédiction de Joseph ?
« Il y a plusieurs choses à comprendre dans la prophétie. Tout d'abord il devait devenir une multitude de nations. Nous comprenons ce que cela signifie. En deuxième lieu, ses branches s'élèveraient au-dessus de la muraille. Or qu'est-ce que cela veut dire ? Dans les temps anciens, le Seigneur avait une signification pour tout. Cela signifie que sa tribu deviendrait si nombreuse qu'elle prendrait plus de place qu'un petit héritage de Canaan, qu'elle se répandrait et irait dans un pays à une grande distance de là… La bénédiction particulière de Joseph, que je viens de vous lire, était qu'il recevrait de bien plus grandes possessions que les pères de Jacob et jusqu'à la cime des collines éternelles. Cela semble indiquer un pays très éloigné de la Palestine. » (Orson Pratt, dans Journal of Discourses, 14:9)
La postérité de Joseph se rendit en Amérique lorsque Léhi et sa famille quittèrent le monde méditerranéen. Le Seigneur désigne officiellement l'Amérique comme étant le pays réservé à « un reste de la maisonde Joseph » (3 Néphi 15:12).
Genèse 49:26. L'Amérique est le pays des « collines éternelles »
«
Je suppose que Jacob vit ce pays aussi bien que Moïse, et il le désigne
comme étant un pays éloigné… Il dit que ce pays était au-dessus de ce
que ses ancêtres lui avaient donné et il le donnerait à Joseph… Les
choses précieuses du ciel seraient données à Joseph dans ce pays. Que
son pays soit béni par le Seigneur pour les choses précieuses du ciel,
plus précieuses que l'abondance de la terre, plus précieuses que les
produits des divers climats de la terre, plus précieuses que le grain,
l'or et l'argent de la terre. Les choses précieuses du ciel révélées au
peuple de Joseph dans le grand pays qui lui fut donné jusqu'à la cime
des collines éternelles. » (Orson Pratt, dans Journal of Discourses,18:167-168)
GENÈSE 50
Genèse 50:24. Les prophéties de Joseph
Dans 2 Néphi, chapitre 3, le prophète Léhi parla à son fils Joseph des grandes prophéties de leur ancêtre Joseph qui fut vendu en Égypte. Ces prophéties se trouvaient manifestement sur les plaques d'airain que Léhi avait mais qui ont été perdues dans notre Bible actuelle. La Traduction de Joseph Smith restitue ces Écritures perdues en ajoutant treize versets entre Genèse 50:24 et 25 de la Bible ordinaire :
« Joseph dit à ses frères : Je vais mourir et je vais à mes pères. Et je descends avec joie dans ma tombe. Le Dieu de mon père Jacob soit avec vous, pour vous délivrer de l'affliction aux jours de votre esclavage ; car le Seigneur m'a visité et j'ai obtenu du Seigneur la promesse que du fruit de mes reins le Seigneur Dieu suscitera une branche juste de mes reins ; et à toi, que mon fils Jacob a appelé Israël, un prophète (pas le Messie qui est appelé Chilo) ; et ce prophète délivrera mon peuple d'Égypte aux jours de ta servitude.
« Et il arrivera qu'il sera de nouveau dispersé ; et une branche en sera détachée et sera portée dans un pays lointain ; néanmoins le Seigneur s'en souviendra dans ses alliances quand le Messie viendra ; car il leur sera manifesté dans les derniers jours, dans l'esprit de puissance et les fera sortir des ténèbres pour les amener à la lumière, hors des ténèbres cachées et de la captivité vers la liberté.
« Le Seigneur notre Dieu suscitera un voyant qui sera un voyant de choix pour le fruit de mes reins.
« Ainsi me dit le Seigneur Dieu de mes pères : je susciterai un voyant de choix du fruit de tes reins et il sera grandement estimé parmi les fruits de tes reins ; et je lui donnerai le commandement d'accomplir une oeuvre pour le fruit de tes reins, ses frères.
« Et il leur fera connaître les alliances que j'ai faites avec tes pères ; et il fera tout le travail que je lui commanderai.
« Et je le rendrai grand à mes yeux, car il accomplira mon oeuvre ; et il sera grand comme celui que j'ai dit que je vous susciterai pour délivrer mon peuple, ô maison d'Israël hors du pays d'Égypte ; car je susciterai un voyant pour délivrer mon peuple du pays d'Égypte et on l'appellera Moïse. Et par ce nom il saura qu'il est de ta maison, car il sera nourri par la fille du roi et sera appelé son fils.
« Et de plus, je susciterai un voyant du fruit de tes reins et je lui donnerai le pouvoir d'apporter ma parole à la postérité de tes reins ; et pas seulement d'apporter ma parole, dit le Seigneur, mais de les convaincre de ma parole qui sera déjà allée parmi eux dans les derniers jours.
« C'est pourquoi le fruit de tes reins écrira, et le fruit des reins de Juda écrira ; et ce qui sera écrit par le fruit de tes reins et aussi ce qui sera écrit par le fruit des reins de Juda s'unira pour confondre les fausses doctrines, abattre les querelles et établir la paix parmi le fruit de tes reins et l'amener à connaître ses pères dans les derniers jours et aussi à connaître mes alliances, dit le Seigneur.
« Et de faible qu'il était il sera rendu fort en ce jour où mon oeuvre ira parmi tout mon peuple, ce qui rétablira ceux qui sont de la maison d'Israël dans les derniers jours.
« Et ce voyant je le bénirai, et ceux qui cherchent à le détruire seront confondus, car je vous fais cette promesse, car je me souviendrai de vous de génération en génération ; et son nom sera Joseph, et il sera appelé comme son père ; et il sera semblable à toi, car ce que le Seigneur produira par ta main amènera mon peuple au salut.
« Et le Seigneur jura à Joseph qu'il préserverait sa postérité à jamais, disant : je susciterai Moïse, et il aura une verge dans la main, et il rassemblera mon peuple et il le conduira comme un troupeau, et il frappa les eaux de la mer Rouge avec sa verge.
« Et il aura le jugement et écrira la parole du Seigneur. Et il ne dira pas beaucoup de paroles, car j'écrirai ma loi avec lui avec le doigt de ma propre main. Et je lui ferai un porte-parole et il s'appellera Aaron.
« Et il te sera fait dans les derniers jours comme je l'ai juré. »
EXODE
I 01 I 02 I 03
I 04 I 05 I 06
I 07 I 08 I 09
I 10 I 11 I
12 I 13 I 14 I
15 I 16 I 17
I 18 I 19 I
20 I 21 I 22 I
23 I 24 I 25
I 26 I 27 I
28 I 29 I 30 I
31 I 32 I 33
I 34 I 35 I
36 I 37 I 38 I
39 I 40 I
EXODE 1
Exode 1:7. « Les enfants d'Israël furent féconds et se multiplièrent, ils s'accrurent »
« Pour que les promesses que Dieu avait faites à Abraham puissent s'accomplir, il fallait qu'Israël devînt nombreux. Pour y parvenir, la petite famille qui ne comptait que soixante-dix personnes (voir Genèse 46:26-27), avait besoin de suffisamment de temps et d'un endroit paisible pour se multiplier. Cet endroit, ce fut l'Égypte…
« La Palestine était un champs de bataille pour les nations guerrières qui affluaient et refluaient dans leurs conquêtes entre le Nil et l'Euphrate. Israël n'y aurait pas trouvé de paix. Il avait besoin de stabilité pour finalement grandir et se développer…
« Il est certain que sa servitude ne fut pas une chose entièrement négative. Elle aussi eut son bon côté. La cruauté des chefs de corvée, la haine qui existait entre les Hébreux et les Égyptiens et la durée de leur servitude éprouvante firent des enfants de Jacob un peuple uni…
« La haine qu'ils éprouvaient à l'égard des Égyptiens empêcha les Hébreux de se marier avec leurs voisins. Pour récolter les avantages des promesses abrahamiques, il fallait qu'Israël reste un peuple à part, et le Seigneur utilisa ce moyen pour y parvenir…
«Oui, l'Égypte avait son rôle dans le grand drame du Seigneur, et elle le joua bien.
« Au bout de 430 ans, le Seigneur décréta que le moment était arrivé où Israël devait occuper son propre pays et y devenir le peuple élu qui attendrait la venue de son Messie. » (Mark E. Petersen, Moses, p. 27-30)
Exode 1:8. Un pharaon qui ne connaissait pas Joseph
Beaucoup de savants supposent que Joseph parvint au pouvoir en Égypte pendant que le pays était sous la domination des Hyksos. L'historien antique Manéthon appelait les Hyksos les rois-bergers et raconte combien les Égyptiens les haïssaient pour les avoir conquis et parce qu'ils les dominaient. Les Hyksos étaient des peuples sémitiques venus du nord et de l'est de l'Égypte. Comme Jacob et sa famille étaient également sémites, il est facile de comprendre que Joseph ait pu être considéré avec faveur par les Hyksos et aussi que quand les Hyksos furent finalement renversés et chassés d'Égypte, les Israélites soient tout à fait tombés en disgrâce auprès des autochtones.
Beaucoup se sont demandé comment Joseph a pu être vice-roi pendant tant d'années sans que son nom se trouve dans aucun des documents ou des monuments d'Égypte. Si la théorie de la domination des Hyksos est correcte, le nom de Joseph dut être expurgé des annales et des monuments en même temps que celui des autres dirigeants Hyksos. Néanmoins un savant prétend avoir trouvé le nom égyptien Yufni, qui serait l'équivalent en égyptien de Yosef (voir Donovan Courville, My Search for Joseph, Signs of the Times, octobre 1977, p. 5-8). Bien que la preuve ne soit pas tout à fait concluante, on peut au moins dire qu'il y a peut-être des preuves extra-bibliques de l'existence de Joseph.
Exode 1:15-22
Les mesures oppressives prises par le pharaon ne purent contrecarrer
les desseins de Dieu de créer une grande nation. Grâce à la foi
courageuse des sages femmes et à leur refus d'exécuter les ordres du
pharaon de mettre à mort les enfants mâles, Israël continua à
prospérer. La vie de Moïse, qui était une similitude du Sauveur (voir
Moïse 1:6), fut menacée par le souverain du pays, tout comme la vie du
Christ fut menacée par Hérode qui décréta la mort des enfants de
Bethléhem.
Josèphe
et Jonathan ben Uzziel, un autre auteur de l'antiquité juive,
rapportent que le pharaon eut un songe dans lequel il lui fut montré
qu'un homme qui allait bientôt naître délivrerait Israël de
l'esclavage, et ce songe fut à l'origine du décret royal de noyer les
enfants mâles (voir Flavius Josèphe, Antiquités judaïques,livre second, V, p. 59 ; Clark, Bible Commentary, 1:294).
EXODE 2
Exode 2:1-2. Quelle est la généalogie de Moïse ?
Moïse était un pur descendant de Lévi tant par son père Amran (voir Exode 6:16-20) que par sa mère Jokébed (voir Exode 2:1 ; 6:20).
Exode 2:1-10.
La Traduction de Joseph Smith et le Livre de Mormon (voir 2 Néphi 3)
montrent que dès le temps de Joseph, fils de Jacob, la mission future
de ce libérateur avait été prophétisée. La prophétie de Joseph avait
été si détaillée que même le nom de Moïse était connu, aussi bien que
certains éléments de son ministère.
Exode 2:10. Quelle formation Moïse reçut-il dans sa jeunesse en Égypte ?
Dans le Nouveau Testament, Étienne fait un long discours concernant les relations du Seigneur avec la maison d'Israël. À propos de la jeunesse de Moïse, Étienne dit : « Moïse fut instruit dans toute la sagesse des Égyptiens, et il était puissant en paroles et en oeuvres » (Actes 7:22).
L'historien juif Josèphe dit que Moïse était un très beau prince, instruit, et un grand guerrier dans la cause des Égyptiens (voir Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, livre second, V, p. 62-63).
Étant prince, Moïse a pu avoir accès aux bibliothèques royales des Égyptiens aussi bien qu'aux annales scripturaires des Israélites qui lui étaient enseignées par sa mère. Il est très possible qu'il ait lu les prophéties de Joseph et ait été amené par l'Esprit à comprendre son appel divin à délivrer ses frères les Israélites. Le discours d'Étienne implique que Moïse comprenait sa responsabilité : « Lorsqu'il eut quarante ans révolus, la pensée lui vint au coeur de visiter ses frères, les fils d'Israël… Il pensait que ses frères comprendraient que Dieu leur accordait le salut par sa main ; mais eux ne comprirent pas. » (Actes 7:23, 25).
Paul, dans l'épitre aux Hébreux, ajoute encore ce détail : « C'est pas la foi que Moïse, devenu grand, refusa d'être appelé fils de la fille de Pharaon… regardant l'opprobe du Christ comme une richesse plus grande que les trésors de l'Égypte » (Hébreux 11:24, 26).
Jokébed, la mère de Moïse, lui enseigna vraisemblablement les principes et les justes traditions des Hébreux tandis qu'elle le nourissait et prenait soin delui (voir Exode 2:7-9).
Exode 2:11-15. Pourquoi Moïse tua-t-il un Égyptien ?
«
'Tua' et 'tuer' sont une traduction de l'hébreu nakhah, ce qui signifie
'abattre' ; c'est le mot utilisé pour décrire le geste accompli par des
soldats au combat. Il serait correct de dire que Moïse tua un homme qui
en tuait un autre, ou ôtait une vie en sauvant une vie. Le fait que
Moïse 'regarda de côté et d'autre' indique simplement qu'il savait que
les Égyptiens ne toléreraient pas qu'il défende un esclave. »
(Rasmussen, Introduction to the Old Testement, 1:74)
« L'historien Eusèbe dit que ce meurtre fut le résultat d'une intrigue de cour dans laquelle certains hommes complotèrent pour assassiner Moïse. Il est dit que dans l'affrontement Moïse réussit à éviter l'attaquant et le tua (voir Eusèbe IX, 27).
« Dans le Midrasch Rabba, le commentaire traditionnel juif de l'Ancien Testament, il est dit que Moïse tua de ses poings nus un chef de corvée égyptien qui était occupé à séduire une femme du peuple hébreu. Cela est confirmé dans le Coran.
«
Le geste de Moïse a certainement dû avoir une bonne raison, et il est
certain que le Seigneur n'aurait pas appelé un meurtrier au poste élevé
de prophète et libérateur de son peuple Israël. » (Petersen, Moses,p. 42)
Exode 2:18. Qui était Réouel ?
Un autre nom mieux connu de Réouel est Jéthro (voir Exode 3:1 ; Nombres 10:29). Jéthro était descendant de Madian, qui était fils d'Abraham et de Qétoura (voir Gn. 25:1-6). C'est par cette lignée queMoïse reçut la prêtrise (voir D&A 84:6-13).
Exode 2:23
Actes 7:30 montre que le « très longtemps après » dont il est question ici est encore de quarante ans.
EXODE 3
Exode 3:1
Horeb est la même chose que le mont Sinaï, ou Moïse reçut la loi du Seigneur. Plus tard, Élie aussi chercha refuge à Horeb (voir 1 Rois 19:8).
Exode 3:1-10
« Moïse reçut d'un messager de lumière une manifestation par laquelle
il lui sembla que le buisson brûlait ; en fait il n'était pas en feu et
ne fut pas consumé. Le mot 'ange' signifie 'messager', ce qui est la
signification fondamentale du mot hébreu malak. Une flamme dans un
buisson, un vent, une petite voix, un grand tonnerre ou d'autres
phénomènes peuvent annoncer un message de Dieu en tant que malak de
Dieu. Lorsque l'attention de Moïse eut été attirée vers le buisson, la
voix de l'Éternel lui même parla à Moïse ; Moïse répondit avec crainte
et respect. » (Rasmussen, Introduction to the Old Testament, 1:74).
La Traduction de Joseph Smith pour Exode 3:2 dit : « Et de nouveau la présence du Seigneur lui apparut ».
Exode 3:11-18. Que signifie le titre JE SUIS ?
Lorsque le Seigneur apparut à Moïse dans le buisson ardent, il utilisa le nom JE SUIS pour s'identifier comme étant le Dieu d'Israël, le même Dieu qui était apparu à Abraham, à Isaac et à Jacob. Bien que ce soit la première fois que ce nom apparaît dans la Bible, il est évident que si le nom n'avait pas été connu des Israélites, il n'aurait eu aucune valeur pour identifier le Seigneur. Il était d'importance cruciale pour Moïse d'identifier correctement l'Éternel pour rendre son appel authentique aux yeux des Israélites. Ce nom n'apparaît pas fréquemment dans la Bible ; toutefois Jésus (l'Éternel de l'Ancien Testament) l'utilisa en d'autres occasions pour donner son identité à Abraham (voir Abraham 1:16), aux juifs (voir Jean 8:58) et à l'Israël moderne (voir D&A 21:1).
Étymologiquement, le titre JE SUIS est directement apparenté au nom le plus fréquemment utilisé de la divinité de l'Ancien Testament : YHWH. Dans certaines traductions, la fréquence avec laquelle le nom YHWH apparaît dans la Bible n'est peut-être pas toujours claire, étant donné que les traducteurs y substituaient souvent le titre Seigneur ou Dieu ou Éternel. Cette pratique est une manifestation de respect pour les sentiments de déférence des Juifs qui ne prononçaient jamais le nom qu'ils remplaçaient par le mot Adonaï (Seigneur).
JE
SUIS est la première personne du singulier du verbe ÊTRE. C'est
pourquoi YHWH (qui peut aussi être la troisième personne du singulier)
signifierait « IL EST » ou « IL EXISTE ». L'Éternel utilisait la
première ou la troisième personne du même verbe dans le texte hébreu de
l'Ancien Testament, selon qu'il voulait voirles choses selon sa perspective ou selon la nôtre.
EXODE 4
Exode 4:10-17. Pourquoi Moïse répugnait-il tant à être le porte-parole de Dieu ?
Il
y a certaines indications que Moïse a peut-être eu une légère
difficulté d'élocution, quoique certains savants pensent que Moïse a
simplement voulu dire que son adresse à utiliser l'hébreu et l'égyptien
était faible après avoir vécu quarante ans avec les Madianites. Quelle
qu'en soit la cause extérieure, le Seigneur répondit à Moïse avec un
raisonnement si simple et cependant si profond qu'il était difficile à
réfuter. Les sentiments d'incompétence de Moïse étaient cependant si
forts qu'il insista quand même pour avoir de l'aide. Le Seigneur
s'irrita devant ce manque constant de confiance et donna Aaron à Moïse
comme porte-parole. Quiconque éprouve les sentiments normaux de sa
propre indignité peut comprendre Moïse, mais tous doivent apprendre à
avoir confiance en la puissance du Seigneur.
Moroni enseigna que le Seigneur donne expressément des faiblesses aux hommes pour qu'ils soient humbles. Mais s'ils ont suffisamment de foi en Dieu, sa grâce suffit à « rendre fortes pour eux les choses qui sont faibles » (Éther 12:27). Énoch a une réponse semblable envers ses sentiments d'incapacité, et des choses plus grandes encore finirent par sortir de cette faiblesse quand il se tourna vers Dieu (voir Moïse 6:31-32, 47 ; 7:13).
Exode 4:18
La grande vision que Moïse reçut, qui est rapportée dans le livre de
Moïse, eut lieu après que Moïse ait été appelé sur le mont Horeb, avant
qu 'il n'arrive en Égypte. Moïse 1:17 parle en rétrospective de son
expérience du buisson ardent. Moïse 1:24-25 présente la libération
d'Israël comme un événement futur.
Exode 4:19-21. Le Seigneur suscita-t-il le pharaon et endurcit-il le coeur du pharaon ?
La Traduction de Joseph Smith d'Exode 4:21 dit : « Je te ferai prospérer ; mais pharaon s'endurcira le coeur, et il ne laissa point aller le peuple. » Il faut s'en souvenir dans tous les passages futurs mentionnantl'endurcissement du coeur du pharaon.
Exode 4:18-28. Pourquoi le Seigneur fut-il irrité contre Moïse tandis que celui-ci se rendait en Égypte ?
La Bible omet les détails dans ce récit. La Traduction de Joseph Smith montre que le Seigneur fut irrité parce que Moïse n'avait pas circoncis son fils. Il semble que Séphora n'avait pas voulu que Guershom soit circoncis mais céda lorsque le Seigneur exprima sa colère à Moïse.
Traduction de Joseph Smith :
« Et il arriva que le Seigneur lui apparut tandis qu'il était en chemin, près de l'auberge. Le Seigneur fut irrité contre Moïse et sa main était sur le point de tomber sur lui pour le tuer ; car il n'avait pas circoncis son fils.
« Alors Séphora prit une pierre aigüe et circoncit son fils, et jeta la pierre à ses pieds, et dit : Assurément tu es pour moi un époux de sang.
« Et le Seigneur épargna Moïse et le laissa aller, parce que Séphora sa femme, avait circoncis l'enfant. Et elle dit : Tu es un époux de sang. Et Moïse eut honte, et cacha sa face devant le Seigneur, et dit : J'ai péché devant le Seigneur.
«
Et le Seigneur dit à Aaron : Va dans le désert au devant de Moïse, et
il alla et le rencontra, sur la montagne de Dieu ; sur la montagne où
Dieu lui étaitapparu ; et Aaron le baisa. »
Exode 4:29-31
Que peut-on dire du peuple qui devait être converti par des signes
(voir Matthieu 12:38-39 ; D&A 63:7-12) ? Si sa première réaction
lorsqu'il vit se manifester les signes fut très positive, dès
qu'apparut la première contestation, la première adversité, son
engagement commença à vaciller (voir Exode 5:20-23).
EXODE 5
Exode 5:1-23 ; 6:1
Dieu donna à pharaon une chance de laisser librement partir Israël pour
adorer Dieu. En refusant, le pharaon ne pouvait imputer les
conséquences à personne d'autre qu'à lui-même.
EXODE 6
Exode 6:1. Voir 5:1-23
Exode 6:1-8
L'alliance éternelle de l'Évangile que le Seigneur Dieu établit avec
Adam et tous les patriarches, y compris Noé, Abraham, Isaac et Jacob,
fut, du temps de Moïse, établie avec toute la maison d'Israël.
Exode 6:3. Le nom de Jéhovah [dans la Bible du roi Jacques] était-il connu avant Moïse ?
Exode
6:3 laisse entendre que le nom Jéhovah, qui mentionné dans la Bible
anglaise du roi Jacques, était inconnu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob.
Mais il ne peut en être ainsi puisque ce nom apparaît dès le début de
la Genèse. En outre le Seigneur Jéhovah apparut plusieurs fois à
Abraham, Isaac et Jacob et d'autres. Manifestement il y a quelque chose
d'erroné dans la traduction d'Exode 6:3. Le problème peut être résolu
si on sait que le verset peut être lu comme une question dans le texte
hébreu : il suffit qu'on élève la voix à la fin de la phrase (quand on
traduit un texte qui n'est pas prononcé à haute voix, on risque de ne
pas saisir l'inflexion et par conséquent ne pas saisir
l'intention originelle de l'écrivain).
La Traduction de Joseph Smith rend ce passage comme suit : « Et je suis apparu à Abraham, à Isaac et à Jacob. Je suis le Seigneur Dieu tout-puissant ; le Seigneur JEHOVAH. Mon nom n'était-il pas connu d'eux ? »
Exode 6:12, 30
La Bible dit que Moïse n'avait « pas la parole facile » (Exode 6:30).
La Traduction de Joseph Smith rend le texte plus clair en disant que
Moïse avait des « lèvres bégayantes » et était « lent de parole ».
Cette caractéristique peut expliquer pourquoi Moïse hésita au départ à
être le porte-parole de Dieu (voir Exode 4:10).
EXODE 7
Exode 7:1
La Traduction de Joseph Smith fait dire que Moïse serait un prophète pour le pharaon plutôt qu'un Dieu.
Exode 7:11-12. Les magiciens de la cour du pharaon exerçaient-ils l'autorité du Seigneur ?
« Certains hommes, à travers les âges et dans presque tous les pays, ont disposé de grands pouvoirs occultes et mystérieux, allant jusqu'à la guérison des malades et l'accomplissement de miracles. Des devins, des magiciens et des astrologues se trouvaient à la cour des rois. Ils disposaient de certains pouvoirs leur permettant de deviner et de résoudre les problèmes du monarque, ses rêves, etc. L'un des exemples les plus frappants de ce genre est relaté dans l'Exode, où le pharaon appelle 'les sages et les sorciers' qui imitent certains des miracles que le Seigneur avait commandé à Moïse et à Aaron d'accomplir. Quand Aaron lance sa verge, elle devient un serpent. Les magiciens égyptiens jetèrent leurs verges, et elles devinrent aussi des serpents…
«
Le Seigneur a déclaré que Satan avait le pouvoir de lier le corps des
hommes et des femmes et de les affliger cruellement (voir Matthieu
7:22-23 ; Luc 13:16). Si Satan a le pouvoir de lier les corps, il doit
sûrement avoir celui de les délier. Il faudrait se souvenir que Satan a
une grande connaissance et peut par là exercer une certaine autorité
sur les éléments, si un pouvoir supérieur n'intervient pas. » (Smith,
Answers to GospelQuestions, 1:176, 178)
EXODE 8
Exode 8 à 11. Les plaies d'Égypte
Il
y a eu, au cours des siècles, de nombreuses tentatives pour expliquer
les fléaux décrits dans ces chapitres de l'Exode. Certains ont essayé
de montrer que les divers fléaux étaient le résultat d'un phénomène
naturel comme des météorites ou l'explosion d'une île volcanique dans
la Méditérranée. S'il y a une certaine progression logique dans les
fléaux (la pollution du fleuve a pu envoyer les grenouilles mourir hors
des marais, et cette situation a pu produire des poux, des mouches et
des maladies), il n'est pas possible actuellement d'expliquer comment
le Seigneur a produit ces événements miraculeux. Le fait que les fléaux
ait été sélectifs (c'est-à-dire envoyés aux Égyptiens mais pas aux
Israélites) rend leur nature encore plus miraculeuse. Dieu travaille
souvent par des moyens naturels pour réaliser ses desseins, mais cela
ne diminue pas la nature miraculeuse de l'oeuvre de Dieu en faveur de
ses enfants. La façon dont il intervint est beaucoup moins importante
que le fait qu'il intervint effectivement.
EXODE 9
EXODE 10
EXODE 11
Exode 11 et 12. Quel est le sens de la dernière plaie d'Égypte ?
« Au moment prévu pour les délivrer de l'esclavage en Égypte, le Seigneur commanda à chaque famille d'Israël de sacrifier un agneau, d'en asperger le sang sur les poteaux de sa maison et ensuite de manger du pain sans levain pendant sept jours encore, tout cela pour symboliser le fait que l'ange destructeur passerait à côté des Israélites tandis qu'il s'en allait mettre à mort les premiers-nés des familles de tous les Égyptiens ; et aussi pour montrer qu'Israël sortirait en hâte de l'esclavage vers la liberté. Modèles de toutes les instructions mosaïques futures, les détails des actions à accomplir ici étaient arrangés de manière à témoigner à la fois de la délivrance d'Israël et de son libérateur.
« Entre autres stipulations le Seigneur commanda dans Exode 12 :
«
1. Vous utiliserez 'un agneau sans défaut, mâle, âgé d'un an',
signifiant que l'Agneau de Dieu, pur et parfait, sans tache ni défaut,
serait, comme l'agneau pascal, mis à mort pour les péchés du monde dans
sa jeunesse.
« 2. Ils devaient prendre du sang de l'agneau et l'asperger sur les poteaux de leurs maisons de quoi résulterait cette promesse : 'Le sang vous servira de signe sur les maisons où vous serez ; je verrai le sang, et je passerai au-dessus vous, et il n'y aura point de plaie qui vous détruise', signifiant que le sang du Christ, qui tomberait sous forme de gouttes à Gethsémané et coulerait à flot de son flanc percé quand il serait sur la croix, purifierait et sauverait les fidèles et que, comme ceux d'Israël furent sauvés temporellement parce que le sang d'un agneau du sacrifice avait été aspergé sur les poteaux de leurs maisons, de même les fidèles de toutes les époques laveraient leurs vêtements dans le sang de l'Agneau éternel et recevraient de lui le salut éternel. Et de même que l'ange de la mort passe à côté des familles d'Israël à cause de la foi de celles-ci, comme Paul le dit de Moïse : 'C'est par la foi qu'il fit la Pâque et l'aspersion du sang, afin que l'exterminateur ne touche pas aux premiers-nés des Israélites', (Hébreux 11:28) de même l'ange de vie donnera la vie éternelle à tous ceux qui se fient au sang de l'Agneau.
« 3. Pour ce qui est du sacrifice de l'Agneau, le décret fut : 'Vous ne briserez aucun os', voulant dire que quand l'Agneau de Dieu serait sacrifié sur la croix, on briserait les jambes aux deux brigands pour provoquer la mort, mais on ne briserait pas les os du Crucifié, afin que l'Écriture s'accomplisse : aucun de ses os ne serait brisé (voir Psaumes 34:20 ; Jean 19:31-36).
« 4. Pour ce qui est de manger la chair de l'Agneau du sacrifice, la parole divine déclara : 'Aucun étranger n'en mangera', ce qui veut dire que les bénédictions de l'Évangile seront réservées à ceux qui entrent dans le troupeau d'Israël, qui deviennent membres de l'Église, qui portent leur part du fardeau dans l'agrandissement du royaume ; ce qui veut dire aussi que ceux qui mangent sa chair et boivent son sang, comme il l'a dit, auront la vie éternelle, et il les ressuscitera au dernier jour (voir Jean 6:54).
« 5. De même que l'Éternel frappa tous les premiers-nés dans le pays d'Égypte parce qu'ils ne croyaient pas en la parole que le Seigneur leur avait proclamée par Moïse et Aaron, de même le Premier-né du Père qui apporte la vie à tous ceux qui croient en son saint nom, détruirait-il les profanes au dernier jour, détruirait-il tous ceux qui sont dans l'Égypte des ténèbres, dont le coeur est endurci comme l'était celui du pharaon et de ces courtisans.
« 6. Il fut commandé aux Israélites d'avoir une sainte convocation le premier et le septième jour de la fête des pains sans levain, au cours desquels on ne pouvait faire d'autre travail que de préparer la nourriture. Ce devaient être des occasions de prêcher, d'expliquer, d'exhorter et de témoigner. Nous allons aux réunions de Sainte-Cène pour être édifiés dans la foi et le témoignage. Israël d'autrefois assistait aux saintes convocations dans le même but. Sachant que toutes choses opèrent par la foi, serait-il mal d'en tirer la conclusion qu'il nous est aussi facile d'attendre du Christ et de son sang versé le salut éternel que pour eux d'attendre du sang d'un agneau sacrifié, aspergé sur les poteaux des maisons qu'il donne le salut temporel pendant que l'ange de la mort balayait le pays d'Égypte ?
« Ce fut bien entendu pendant que Jésus et les Douze célébraient la fête de Pâque que notre Seigneur institua l'ordonnance de la Sainte-Cène, laquelle devait remplir essentiellement les mêmes objectifs que les quatre millénaires précédents. Après cette dernière Pâque où le véritable Agneau pascal fut élevé sur la croix, le jour de célébration de l'antique fête cessa. Après cela, Paul put dire : 'Christ, notre Pâque, a été immolé' et donner l'exhortation qui en découlait tout naturellement : 'Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, non avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité' (1 Corinthiens 5:7-8). » (McConkie, ThePromised Messiah, p. 429-431)
Dans
la typologie de Pâques, les enfants de Dieu (Israël) sont asservis à
une puissance mauvaise (l'Égypte). De même, tous les enfants de Dieu
entrent dans un monde de péché et peuvent se trouver asservis à Satan
et aux puissances du péché (l'idée d'esclavage est suggérée dans les
Écritures telles que 2 Néphi 2:29 ; Alma 34:35 ; D&A 84:49-51 ;
Moïse 4:4 ; 7:26). Ainsi on pourrait considérer le pharaon comme un
type ou un symbole de Satan. À la lumière de cela, il faut remarquer
que ce qui libéra finalement les enfants d'Israël de l'esclavage du
pharaon fut la mort des premiers-nés d'Égypte. De même, le sacrifice
expiatoire du Fils premier-né de Dieu libérait les enfants de Dieu de
la mort, état d'esclavage de Satan.
EXODE 12
Exode 12. Voir commentaire de Exode 11 et 12.
Exode 12:2. Le commencement des mois
L'événement
qui allait se produire était si important que le Seigneur commanda à
Israël d'utiliser ces événements comme début de son calendrier. Ainsi
le calendrier sacré des fêtes et des festivals israélites commence par
le mois d'Abib (appelé plus tard Nissan), qui correspond à la fin mars
et au début d'avril. Ce qu'on appelle le « Nouvel An juif » qui se
produit tantôt en septembre, tantôt en octobre, commençapendant que les juifs étaient en captivité à Babylone.
Exode 12:8-10. Instructions pour la cuisson de l'agneau
L'agneau devait être rôti et non cuit dans l'eau. Selon Keil et Delitzsch, l'agneau était ainsi « entier de sorte que ni la tête ni les cuisses n'en étaient découpées et on n'en brisait aucun os [voir Exode 12:46], et les viscères étaient rôties dans le ventre, les entrailles étaient bien entendu tout d'abord nettoyées… Il est tout à fait certain que le commandement de rôtir ne reposait pas sur la hâte qui devait accompagner la procédure, puisque l'animal tout entier pouvait être aussi vite cuit que rôti si pas plus vite encore, et les Israélites devaient avoir les ustensiles de cuisine requis. Il devait être rôti pour pouvoir être mis sur la table sans être divisé et sans être fondamentalement changé. Par l'unité et l'intégrité de l'agneau qui leur était donné à manger, les participants devaient être rapprochés en une unité et une communion sans réserve avec le Seigneur qui leur avait fourni le repas. » (Keil et Delitzsch, Commentary, 1:2:14-15)
Exode 12:14. En quoi la Pâque est-elle une ordonnance perpétuelle ?
« La fête de la Pâque s'accomplit sous cette forme dans la crucifixion de Jésus-Christ. La Pâque était une loi donnée à Israël qui devait continuer jusqu'au Christ et rappeler aux enfants d'Israël la venue du Christ qui deviendrait l'Agneau du sacrifice. Lorsqu'il eut été sacrifié, la loi fut changée par le Sauveur lui-même, et dès lors fut instituée la loi de la Sainte-Cène. Nous respectons maintenant la loi de la Sainte-Cène plutôt que la Pâque parce que la Pâque fut pleinement consommée par la mort de Jésus-Christ. La Pâque était une coutume pratiquée dans l'attente de la venue du Christ et de sa crucifixion, et l'agneau symbolisait la mort…
« Le mot perpétuel utilisé dans l'Ancien Testament ne signifie pas nécessairement jusqu'à la fin des temps mais jusqu'à la fin d'une période. » (Smith, Answers to Gospel Questions, 5:153-154)
Exode 12:18-20. Quelle est la signification symbolique du pain sans levain et des herbes amères ?
Le levain, ou la levure, était considéré autrefois comme un symbole de corruption parce qu'il se gâtait et moisissait facilement. Jésus utilisa cette image quand il mit les disciples en garde contre le « levain des pharisiens ». Dans la loi de Moïse, on ne pouvait pas offrir de levain avec le sacrifice d'expiation (voir Lévitique 6:17), suggérant que le sacrifice devait être sans aucune corruption. Pour les Israélites, manger le pain sans levain symbolisait qu'ils prenaient le pain qui n'avait pas de corruption ni d'impureté, à savoir le pain de vie qui est Jésus-Christ (voir Jean 6:35). Le soin apporté à éliminer tout levain de la maison (voir Exode 12:19) était un beau symbole pour présenter l'élimination de l'impureté dans la famille. Paul puisa dans ces images du pain sans levain quand il invita les saints de Corinthe à éliminer le péché de leur vie (voir 1 Corinthiens 5:7-8) (Note : Quand le Christ compare le royaume des cieux au levain dans un pain (voir Matthieu 13:33), il ne fait pas allusion à la rapidité du levain à se gâter, mais à une autre caractéristique de la levure qui fait lever ou gonfler la pâte). Les herbes amères devaient rappeler à Israël l'esclavage amer et pénible qu'il avait subi en Égypte.
Exode 12:37-38. Environ six cent mille hommes
Le
chiffre de six cent mille hommes donné ici correspond approximativement
au recensement officiel des Israélites donné dans Nombres 1:45-46. Mais
là, 'hommes' ne désigne que les hommes de vingt ans et plus qui
pouvaient aller à la guerre. Cela signifie que la population totale
pouvait facilement dépasser les deuxmillions d'âmes .
La « multitude des gens de toute espèce » du verset 38 désigne probablement des gens d'autres nationalités qui s'attachèrent aux Israélites et les accompagnèrent dans l'Exode. Il s'agit probablement des mêmes personnes dont il est question dans Deutéronome 29:10-11 et qui faisaient les travaux serviles pour les Israélites. Ils s'unirent aussi plus tard aux Israélites dans les rébellions contre Dieu (voir Nombres 11:4).
Exode 12:40. Combien de temps les Israélites furent-il en esclavage ?
La Bible contient deux versions de la durée du séjour d'Israël en Égypte. Selon Exode 12:40-41, la période fut exactement de 430 ans. Mais Paul dans Galates 3:17 laisse entendre que les 430 ans vont du moment ou Abraham reçut l'alliance jusqu'à l'Exode ; mais Paul a pu vouloir dire autre chose.
Le
texte samaritain, un des plus anciens manuscrits de l'Ancien Testament,
dit : « Le séjour des enfants d'Israël et de leurs pères, qu'ils
passèrent au pays de Canaan et au pays d'Égypte, fut de 430 ans » (cité
dans Clarke, Bible Commentary, 1:358). Mais d'autres textes aussi
importants ne confirment pas cet ajout.
Quand Abraham eut la vision future de l'esclavage d'Israël, le Seigneur dit :« Tes descendants seront étrangers dans un pays qui ne sera point à eux ; ils y seront asservis, et on les opprimera pendant quatre cents ans » (Genèse 15:13). Ce passage implique fortement que la captivité durerait quatre cents ans. Un érudit a écrit un résumé des arguments à l'appui des deux idées et en conclut que l'idée de la captivité la plus longue est celle qui est la mieux soutenue. Il dit :
« Il y a quelques années, il était courant de fixer l'Exode au quinzième siècle avant Jésus-Christ. 1 Rois 6:1 dit qu'il y eut 480 ans de l'Exode à la quatrième année du règne de Salomon. Cela nous met au quinzième siècle. De plus la découverte des lettres d'Amarna du quatorzième siècle, lettres de princes vassaux d'Amenophis IV (le fameux Akhénaton) en Canaan parlent de la confusion existant dans le pays. Les troubles étaient occasionnés par le relâchement de la domination égyptienne auquel venaient s'ajouter des bandes de brigands auxquels on donne le nom de 'Hapirou'. Les Hapirous étaient associés dans l'esprit de certains savants aux envahisseurs hébreux. De plus, le professeur John Garstang, qui fit les fouilles de Jéricho, dit que cette ville fut détruite à la fin de l'âge de bronze, époque qui cadrerait bien avec les autres indications. Cette ville était bien entendu celle dont la Bible dit qu'elle fut la première à être prise par les Hébreux en Canaan lorsqu'ils firent le tour de ses murailles et jouèrent de la trompette et les murs s'écroulèrent. Ainsi un certain nombre de facteurs convergeraient pour soutenir ce qui semblait être la datation biblique de l'Exode. On pensait ainsi que le pharaon de l'Exode était soit Thoutmès III (vers 1490-1435) ou Aménophis III (env. 1406-1370).
«
Aujourd'hui on voit les choses tout autrement. Un par un les facteurs
qui faisaient remonter l'Exode a une date reculée ont soit été mis en
doute soit se sont révélés n'avoir rien à voir avec la question. En
même temps on a mis en lumière de nouveaux éléments qui indiquent une
date ultérieure : le treizième siècle, peut-être au début du règne de
Ramsès II (1290-1224).
«
Exode 1:11 nous dit que l'esclavage des Hébreux était lié à la
reconstruction des villes contenant les trésors royaux de Pithon et de
Ramsès (Tanis). La nature de cet esclavage, décrit dans Exode 1:14,
permet de croire que, étant nomade près des chantiers, ces peuples
furent engagés de force dans des équipes de travailleurs. On les
obligea à cultiver les champs qui devaient assurer l'entretien des
populations des villes aussi bien que faire les briques avec lesquelles
on construisait les splendides nouveaux bastions royaux. L'histoire de
ces sites obtenue grâce à l'archéologie montre qu'ils tombèrent dans le
déclin quand les Hyksos furent chassés du pays, mais qu'ils furent
reconstruits sous Ramsès II ou peut-être son père, Séti 1er (1309-1290 av. J-C).
«
Il y a aussi le passage aux chapitres 20 et 21 de Nombres selon lequel,
quand les hébreux cherchèrent à traverser Édom et Moab, ils furent
renvoyés et durent longer la frontière entre ces pays. Une fois encore
les recherches archéologiques peuvent maintenant nous raconter
l'histoire de cette région de la Transjordanie. Elle n'eut de
population sédentaire qu'à partir du treizième siècle. Avant cela, il
n'y aurait pas eu d'Édom ni de Moab pour refuser le passage des
Hébreux.
« Une autre source écrite intéressante permettant de dater l'Exode est aussi venue au jour. Il s'agit d'une inscription égyptienne célébrant les victoires du pharaon Menephtah à Canaan vers l'an 1220 avant J-C. Elle parle d' 'Israël' et est en fait la plus ancienne mention écrite d'Israël que nous connaissions. Bien entendu cela ne montre que la date la plus récente que l'on puisse donner de la présence d'Israël en Canaan. Mais la date de l'inscription, 1220 av. J-C, est considérée par certains comme significative à la lumière d'autres facteurs. Une partie de ces facteurs, outre ce qui a déjà été dit, est la destruction violente d'un certains nombre de villes cananéennes au 13e siècle. Est-ce l'oeuvre d'envahisseurs hébreux ?
«
Il est évident que l'on ne peut pas régler d'une manière définitive la
question de la date de l'Exode. Et cependant les preuves s'accumulent,
et presque tous les érudits d'aujourd'hui sont d'accord pour dire que
ce fut Ramsès II
ou peut-être son père qui fut le monarque dont le coeur s'endurcit
contre les Hébreux. » (Frank, Discovering the Biblical World, p. 56)
Exode 12:43-51. Pourquoi n'était-il pas permis aux non-Israélites de manger la Pâque ?
La Pâque était une ordonnance et une cérémonie distinctive d'Israël, nation élue, peuple choisi par l'Éternel, peuple qui de son côté avait choisi de le servir. Le Seigneur interdisait aux étrangers ou 'non membres' d'Israël de prendre la Pâque, tout comme il a dit que seuls ceux qui se sont repentis et sont baptisés et dignes doivent prendre la Sainte-Cène (voir 3 Néphi 18:16 ; 28:32). Si un 'mon-membre' participait à l'un ou à l'autre, cela pouvait dire qu'il renouvelait des alliances qui en fait n'avaient jamais été contractées.
Le Seigneur a cependant toujours signalé que si un étranger « veut [désire] faire la Pâque » (Exode 12:48), il devait se joindre à Israël par la circoncision ou, aujourd'hui, être baptisé (voir 3 Néphi 18:30).
EXODE 13
Exode 13:1-2, 11-16. Pourquoi le Seigneur a-t-il réclamé les premiers-nés d'Israël ?
« Le Seigneur ayant, par l'aspersion du sang d'un agneau sur les poteaux des portes des Israélites, sauvé la vie de tous les premiers-nés d'Israël, se réservait le droit de réclamer leur service dans sa cause…
« Mais les premiers-nés des Égyptiens, pour lesquels aucun agneau ne fut offert comme signe de propitiation, furent mis à mort. C'est par la propitiation et l'expiation seules que les Israélites furent sauvés et, dans ces circonstances, ils auraient péri avec les Égyptiens, qui étaient condamnés, s'il n'y avait eu la perspective de l'expiation et de la propitiation du Christ dont cela était une figure.
« C'est pourquoi le Seigneur réclama ceux qu'il avait sauvés comme lui appartenant en toute justice et, les réclamant comme siens, il exigeait leur service ; mais plus tard (voir Nombres 8:16-18) il accepta la tribu de Lévi à la place des premier-nés d'Israël ; et comme il y avait plus de premiers-nés que de Lévites, le reste devait être racheté par de l'argent, qui était donné à Aaron, en tant que souverain sacrificateur et représentant de la prêtrise d'Aaron, ce dernier étant aussi un Lévite (voir Nombres 3:50-51). » (Taylor, Mediation and Atonement, p. 108)
Une autre chose importante c'est que le Christ est le premier-né de tous les enfants d'esprit de notre Père céleste (voir D&A 93:21). Il est venu comme Rédempteur, payant pour tous, et c'est donc à juste titre qu'il exige qu'ils le servent. Comme Paul l'a dit, tous les hommes furent « rachetés à un grand prix » (1 Corinthiens 6:20).
Exode 13:9-10. Voir commentaire de Deutéronome 6:4-9
Exode 13:17-22
« Le chemin qu'Israël devait suivre était indiqué par une colonne de
feu révélant la présence du Seigneur marchant devant lui. Le voyage
aurait été court s'ils avaient été prêts et capable de suivre la route
côtière par les terres philistines jusqu'à Canaan » (Rasmussen,
Introduction to the Old Testament, 1:80). Mais leur foi n'était pas
encore suffisante pour une pareille tâche. Dieu n'exige pas d'épreuve
trop grande pour la foi (voir 1 Corinthiens 10:13).
EXODE 14
Exode 14:4, 8, 17
La Traduction de Joseph Smith montre que c'est le pharaon qui s'endurcit le coeur (voir commentaire de Exode 4:19-21).
Exode 14:10-31. Pourquoi Dieu conduisit-il Israël jusqu'à la mer Rouge ?
Certains
érudits modernes ont affirmé que Moïse n'avait pas emmené Israël
directement jusqu'à la mer Rouge proprement dite (la branche de la mer
Rouge qui constitue le golfe de Suez) pour la leur faire traverser
ensuite, mais lui fit plutôt traverser la « mer des Roseaux » puisqu'en
hébreu yam souph signifie « mer des Roseaux ». Ces érudits croient que
la région traversée était des terres basses marécageuses près des lacs
amers. Ils prétendent que les chars des Égyptiens s'embourbèrent dans
la boue et qu'ensuite les soldats se noyèrent lorsque la marée arriva.
Mais les saints des derniers jours ont une information qui leur permet
de savoir que le récit de l'Exode est correct : Le Livre de Mormon et
les Doctrine et Alliances disent clairement qu'il s'agissait de la mer
Rouge (voir 1 Néphi 17:24-27 ; D&A 8:3). Exode 14:22, 29 dit que «
les eaux formaient comme une muraille à leur droite et à leur gauche »,
ce qui veut certainement dire plus que traverser une région marécageuse
asséchée par un vent soudain.
Le Seigneur a pu avoir au moins deux raisons de faire traverser la mer Rouge à Israël. Tout d'abord l'action était une manifestation de sa grande et impressionnante puissance protectrice. Il était le seul guerrier de cette bataille contre une des armées les plus redoutables du monde. C'est pourquoi cet événement était le préalable et la preuve qui lui permettaient d'exiger dorénavant la confiance et l'obéissance. Deuxièmement, lorsque la bataille fut terminée, la puissance de l'armée égyptienne fut détruite. Le temps nécessaire pour reconstituer la puissance égyptienne laissa Israël libre de toute menace jusqu'au moment où il fut installé dans la terre promise.
Paul
a enseigné que la traversée de la mer Rouge et l'immersion dans la nuée
ou la colonne de feu étaient des types ou des symboles du baptêmed'eau et de feu (voir 1 Corinthiens 10:1-4).
EXODE 15
Exode 15:24. « Le peuple murmura contre Moïse »
Ce verset contient la première utilisation (il y en a plus de vingt) du mot murmurer sous ses diverses formes dans le récit des errances d'Israël. Les murmures semblent avoir été une caractéristique dominante de leur nature et la racine de certains problèmes qu'ils eurent à affronter. Dans le Livrte de Mormon, ce mot est utilisé presque le même nombre de fois pour décrire l'attitude des membres rebelles de la colonie de Léhi qui traversèrent la même région désertique après avoir quitté Jérusalem.
Murmurer
c'est ronchonner en coulisse plutôt que d'exprimer ouvertement ses
préoccupations et ses critiques de manière à pouvoir régler le
problème. Cette situation n'était pas particulière aux Israélites ou à
Laman et à Lémuel. Elle ne se retrouve que trop souvent parmi les
saints des derniers jours aujourd'hui.
« Je désire attirer votre attention sur le principe de la loyauté, de
la loyauté envers la vérité et de la loyauté envers les hommes que Dieu
a choisis pour diriger la cause de la vérité. Je parle conjointement de
la vérité et de ces hommes, parce qu'il est impossible d'accepter
pleinement l'une tout en rejetant en partie les autres.
« J'élève la voix à ce sujet pour vous avertir et vous conseiller d'être sur vos gardes vis-à-vis de la critique… Elle vient en partie de ceux qui détiennent ou ont détenu des postes importants. Ils sont visiblement des membres honorables de l'Église. Quand ils expriment leurs sentiments, ils disent souvent : 'Nous sommes membres de l'Église aussi, vous savez, et on doit tenir compte de nos sentiments'.
« Ils pensent qu'on peut être tout à fait en accord avec l'esprit de l'Évangile, bénéficier d'une pleine et entière communion dans l'Église tout en étant en désaccord avec les dirigeants de l'Église et les directives qu'ils donnent. Pareille position est tout à fait illogique parce que l'Église est guidée non seulement par les Écritures, mais aussi par la révélation continue, et le Seigneur donne cette révélation à l'Église par les dirigeants qu'il s'est choisis et personne d'autre. Par conséquent ceux qui professent accepter l'Evangile et en même temps critiquent et refusent de suivre les instructions des dirigeants adoptent une position indéfendable. » (Marion G. Romney, dans Conference Report, avril 1942, p. 17-18)
«Dans l'Église, nous trouvons parfois deux groupes de personnes : les bâtisseurs et ceux qui murmurent. Que chacun se demande : 'Dans quelle catégorie faut-il me classer ?'
« On nous appelle à accomplir des devoirs. Quand la prêtrise et les dirigeants des organisations auxiliaires présentent de nouveaux programmes, beaucoup de membres disent : 'Oui, nous le ferons. Travaillons dans ces nouveaux programmes'. Mais parfois nous entendons un murmure, un critique qui dit : 'Non. Nous ne pouvons faire cela'. Jugeant mal les mobiles, certains se trouvent bientôt en compagnie de Laman et de Lémuel au lieu d'être avec Néphi dont les actes expriment la volonté de suivre la voie de Dieu (voir 1 Néphi 17:17 et suivants).
«
Observons-nous et soyons fidèles aux exemples donnés par nos
dirigeants. On nous avertit parfois : 'Ne parlez pas contre les
autorités'. Qu'est-ce que cela veut dire ? Cela signifie : 'Ne murmurez
pas'. Murmurer contre la prêtrise et les dirigeants des organisations
auxiliaires est un des plus grands poisons que l'on puisse introduire
chez un saint des derniers jours. Pourquoi appelle-ton les dirigeants
aux postes qu'ils occupent ? Pour leur propre profit ? Non, on ne
pourra pas une seule fois citer de cas dans l'Église où une personne
ait été appelée pour son profit personnel. Lorsqu'un appel est fait, il
est pour apporter des bénédictions à quelqu'un, à un groupe ou à
l'humanité en général. C'est la mission de tous les membres de
l'Église, depuis le président de l'Église jusqu'au dernier converti.
Tout le monde détient sa position pour édifier, faire du bien et
établir la justice, la pureté et la vertu parmi les hommes.» (David O .McKay, Quatre principes directeurs, L'Etoile, juillet 1969, p. 212)
EXODE 16
Exode 16:1-35 ; 17:1-7. Quelles leçons Dieu chercha-t-il à enseigner à Israël par la façon dont il lui donna l'eau et la manne ?
« Dieu utilisa la manne pour donner des leçons aussi bien pour l'instruction spirituelle que pour l'entretien physique. II fut dit à Israël que, toute autre nourriture manquant ('il t'a fait souffrir de la faim'), il lui fournit la manne pour 'apprendre que l'homme ne vit pas de pain seulement, mais que l'homme vit de tout ce qui sort de la bouche de l'Éternel' (Deutéronome 8:3, 16). Dieu fournit la manne six jours et pas le septième pour enseigner à Israël l'obéissance et le condamna pour désobéissance (voir Exode 16:19-20, 25-30). Jésus-Christ utilise la manne, le 'pain du ciel' donné par Dieu comme type de lui-même, vrai pain de vie, et oppose l'ombre à la substance : Nos pères ont mangé la manne dans le désert, et ils sont morts' (Jean 6:46), mais lui pouvait dire : 'Je suis le pain de vie… qui est descendu du ciel. Si quelqu'un mange ce pain, il vivra éternellement' (Jean 6:35, 51). » (Douglas, New Bible Dictionnary, sous la rubrique « manna », p. 780)
La déclaration de Paul dans 1 Corinthiens 10:1-4 montre bien que ce que le Seigneur cherchait à enseigner à Israël concernant le Christ quand il lui fournit tant la manne que l'eau.
« Le Christ est le pain qui est descendu du ciel, pain de vie, la manne spirituelle que les hommes doivent manger pour obtenir le salut (Jean 6:31-58). Il est la boisson spirituelle, l'eau vive, et si les hommes la boivent, ils n'auront plus jamais soif (Jean 4:6-15). » (McConkie, Doctrinal New Testament Commentary, 2:355).
La
« manne cachée » dont parle Jean dans l'Apocapypse 2:17, McConkie
explique que c'est « le pain de vie, la bonne parole de Dieu, la
doctrine de celui qui est le pain de vie, toutes choses qui sont
cachées à l'esprit chamel. Ceux qui en mangent n'auront plus jamais
faim ; la vie éternelle est leur héritagefinal. » (McConkie, Doctrinal New Testament Commentary, 3:451)
EXODE 17
Exode 17:8-16. Pourquoi Dieu commanda-t-il à Moïse de détruire les Amalécites ?
Les Amalécites ont peut-être été descendants d'Esaü (voir Genèse 36:12, 16). Ils attaquèrent les Israélites d'une manière tout à fait lâche, tuant d'abord ceux qui étaient faibles et fatigués à l'arrière de la nation en marche (voir Deutéronome 25:17-19). À cause de ce manque de respect à l'égard de Dieu, les Amalécites furent maudits par le Seigneur. Après cela il fut commandé aux Israélites « [d'effacer] la mémoire d'Amalek de dessous les cieux » (Exode 17:14).
Dans cette première bataille d'avec d'autres gens, Israël montra de nouveau son manque de confiance en Dieu. Ce ne fut que quand il put voir Moïse dresser la verge, symbole de l'autorité, qu'il vainquit. Harold B. Lee a vu la signification symbolique de cet événement et l'a appliqué à notre propre époque :
«
Je crois que c'est le rôle que le président Tanner et moi devons
remplir. Les mains du président Smith peuvent se lasser. Elles peuvent
avoir tendance à baisser parfois à cause de ses lourdes responsabilités
; mais en lui soutenant les mains, en gouvernant sous sa direction, à
ses côtés, nous veillons à ce que les portes de l'enfer ne l'emportent
pas contre vous et contre Israël. Votre sécurité et la nôtre dépend de
ce que nous suivons ou non ceux que le Seigneur a mis pour présider son
Église. II sait qui il veut voir présider, et il ne commet pas
d'erreur.
«
Le Seigneur ne fait pas les choses par accident. Il n'a jamais rien
fait accidentellement. Et je pense que les savants et tous les
philosophes du monde n'ont jamais découvert ni appris quelque chose que
Dieu ne savait pas déjà. Ses révélations sont plus puissantes, plus
significatives et plus riches en substance que toute l'érudition
profane du monde. Gardons les yeux sur le président de l'Église et
soutenons ses mains comme le président Tanner et moi-même continuerons
à le faire. » (Harold B. Lee, Conference Report, octobre 1970, p. 153)
EXODE 18
Exode 18
« Jéthro apporta un conseil précieux à Moïse en lui recommandant
d'organiser des dirigeants sur des groupes de dix, de cinquante, de
cent et de mille pour instruire et juger le peuple en toutes choses
sauf dans les questions les plus difficiles qui seraient transmises par
le système de tribunaux inférieurs et supérieurs, si nécessaire,
jusqu'à atteindre Moïse au sommet. Moïse fit preuve d'une humilité et
d'une sagesse dignes d'éloges en acceptant le conseil du vieux prêtre
(on trouve l'utilisation moderne du même type d'organisation dans
D&A 136). » (Rasmussen, Introduction to the Old Testament, 1:82,
83).
La
Traduction de Joseph Smith changele texte de la version anglaise
d'Exode 18:1 de manière à ce qu'il dise : « Le grand prêtre de Madian
», confirmant ce qui se trouve dans D&A 84:6-7, que Jethro détenait
la prêtrise de Melchisédek.
EXODE 19
Exode 19:10-25. Moïse chercha diligemment à sanctifier son peuple, afin qu'il voie la face de Dieu
«
S'ils avaient accepté tous les avantages qui leur étaient offerts et
suivi les instructions qui les auraient qualifiés pour recevoir
l'accomplissement de toutes les promesses de Dieu, ils auraient pu se
voir accorder la plus grandiose de toutes les révélations ; il proposa
de descendre à la vue de tout le peuple et de le laisser entendre quand
il parlerait à Moïse afin qu'il connaisse luimême sa volonté et sa loi,
croie aux révélations futures de Dieu à Moïse et révère le Seigneur à
jamais (cf. Deutéronome 4:10). Notez la nécessité de la pureté et de la
consécration spirituelle dans sa préparation pour cette grande
expérience spirituelle.
« Au signal convenu d'avance, le son de la trompette retentit fortement, le peuple trembla d'épouvante ; apparemment il n'était pas tout à fait prêt à se présenter devant le Seigneur sur la montagne où Moïse était, car le Seigneur lui dit de descendre et de l'avertir de ne pas monter. On trouve au chapitre suivant (20:18-19) et dans D&A 84:21-25 des indications de la raison pour laquelle il en était ainsi. Mais bien que son coeur ne fut pas pleinement prêt à supporter sa présence, il entendit cependant la voix et les paroles de Dieu lorsque les dix commandements furent donnés, comme nous le verrons plus tard quand nous étudierons le compte rendu de ces grands événements fait par Moïse dans son discours d'adieu (voir Deutéronome 4:10, 12, 33, 36 ; 5:22-26).
«
La présentation des dix commandements sur les tables de pierre est
rapportée un peu plus tard dans le récit (voir Exode 31:18 ; 32:15, 19)
; et un deuxième jeu de tables, composé après que le premier jeu a été
brisé, est mentionné dans Exode 34:1 et suivants. » (Rasmussen,
Introduction to the Old Testament, 1:83)
EXODE 20
Exode 20:1-17. Les dix grandes pierres de la fondation
La
plus grande preuve de l'existence des dix commandements est sans doute
le fait qu'on les trouve dans trois des quatre ouvrages canoniques de
l'Église. Outre la première fois qu'ils furent donnés (voir Exode 20),
Moïse les répète quand il résume les expériences d'Israël dans le
désert (voir Deutéronomes 5:6-21). Le prophète Abinadi les cite aux
méchants prêtres du roi Noé (voir Mosiah 13:12-24), de sorte qu'ils se
trouvent aussi dans le livre de Mormon. Et quoique n'étant pas donnés
sous la forme exacte sous laquelle ils apparaissent dans ces Écritures,
les mêmes principes se trouvent également dans le Nouveau Testament
(voir Matthieu 5:17-37) et dans les Doctrine et Alliances (voir D&A
42:18-29 ; 59:5-9). Quand le Seigneur met l'accent sur quelque chose en
le répétant aussi souvent, il faut que ce soit important.
« Le Seigneur a écrit les dix commandements de son propre doigt sur des tables de pierre. Ils représentent la loi fondamentale du Tout-Puissant et ont constitué, à partir de ce moment là, les éléments sous-jacents de la loi civile et religieuse. Ils sont fondamentaux dans nos relations avec Dieu. Ils font partie intégrante de l'Évangile rétabli du Seigneur Jésus-Christ et sont essentiels pour que nous devenions parfaits comme notre Père céleste est parfait (voir D&A 42 ; D&A 59). On trouve des variantes de ces lois dans les règles énoncées dans le Lévitique et le Deutéronome où elles sont appliquées à des cas bien précis, mais d'une manière générale elles constituent la base de toute conduite humaine convenable. » (Mark E. Petersen, Moses, p. 110)
Ces commandements montrent à l'homme les trois grandes priorités de sa vie. Les quatre premiers commandements lui montrent les rapports qu'il doit avoir avec Dieu. Le cinquième commandement souligne l'importance de la famille et ce que doivent être les relations familiales. Les cinq derniers commandements règlent les rapports de l'homme avec ses semblables.L'homme qui s'est engagé à perfectionner ses rapports avec Dieu, la famille et ses semblables est sur le chemin de la perfection en tout.
Exode 20:2-3. « Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face »
Le premier commandement donne à l'humanité sa première priorité dans la vie. Si Dieu ne vient pas au premier plan, tout le reste en est affecté. Rien dans sa vie, même pas des choses aussi chères que la famille ou la vie elle-même, ne peut prendre la priorité ou venir avant Dieu. Le Christ a spécifiquement enseigné à ses disciples : « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa famille plus que moi n'est pas digne de moi » (Matthieu 10:37). Et dans notre dispensation il a dit : « Ne craignez point vos ennemis, car j'ai décrété en mon coeur, dit le Seigneur, de vous éprouver en toutes choses, pour voir si vous respectez mon alliance, même jusqu'à la mort, afin d'être trouvés dignes. Car si vous ne respectez mon alliance, vous n'êtes pas dignes de moi » (D&A 98:14-15).
«
Dieu ne nous favorisera pas si nous le mettons à la deuxième place dans
notre vie et si nous ne suivons pas les choses profanes quelles
qu'elles soient. Le Sauveur a commandé : 'Cherchez premièrement le
royaume et la justice de Dieu' (Mt. 6:33). Dans ses révélations au
prophète Joseph Smith, le Seigneur a enseigné que nous devons n'avoir
en vue que la gloire de Dieu (voir D&A 27:2 ; 55:1 ; 59:1 ; 88:67).
» (Petersen, Moses, p. 111)
À
première vue certains pourront penser qu'en exigeant ainsi un culte et
une dévotion exclusifs, Dieu fait preuve d'égoïsme. Mais il y a deux
choses dont il faut se souvenir :
Tout d'abord, Seigneur et Créateur de tout l'univers, étant celui qui a toute la puissance, toute la connaissance et toute la gloire, Dieu n'a pas besoin de l'adoration de l'homme pour apporter quelque chose à son état d'existence. Par conséquent sa jalousie n'est pas le souci de protéger sa situation personnelle.
La deuxième chose dont il faut se souvenir, c'est que le Seigneur a enseigné à Moïse que l'oeuvre de Dieu est de « réaliser l'immortalité et la vie éternelle de l'homme » (Moïse 1:39). Lorsque ses enfants considèrent quelque chose comme plus important que Dieu, peu importe ce que c'est, dès cet instant ils commencent à contrecarrer son oeuvre à leur égard. Il est la seule source de puissance et de connaissance suffisante pour se sauver. Mettre quoi que ce soit au-dessus de lui diminue la capacité de puiser dans cette puissance et cette connaissance pour obtenir le salut.
C'est pour cela qu'il dit en tout premier lieu à ses enfants : « Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face » (Exode 20:3).
«
Ce commandement interdit toute espèce d'idolâtrie mentale et tout
attachement exagéré aux choses terrestres et appartenant aux sens… Dieu
est la source du bonheur, et aucun être intelligent ne peut être
heureux autrement que par lui… Le tout premier commandement de toute la
série est çonçu par Dieu pour empêcher l'homme d'être malheureux et
favoriser son bonheur en l'écartant de toute fausse dépendance et en le
conduisant à Dieu lui-même,source de bien. » (Clarke, Bible Commentary, 1:402-403)
Exode 20:4-6. « Tu ne feras point d'image taillée »
Dans
la préface des Doctrine et Alliances, le Seigneur dit qu'une des
caractéristiques du monde moderne est que « chacun suit sa voie, selon
l'image de son Dieu, dont l'image est la ressemblance du monde et dont
la substance est celle d'une idole » (D&A 1:16).
Exode 20:5. Si la jalousie est un trait de caractère négatif, pourquoi Dieu est-il un Dieu « jaloux» ?
La racine hébraïque kana désigne « l'ardeur, le zèle, la jalousie » (Genesius, Hebrew and English Lexicon of the Old Testament, p. 888). Cela implique donc que le Seigneur a des sentiments susceptibles et profonds sur l'idolâtrie. La raison paraît claire. La seule possibilité de sauver l'humanité du péché réside en Dieu. Par conséquent tout faux culte sépare le pécheur de cette possibilité. Puisque Dieu aime ses enfants et ne souhaite que leur bien-être éternel, il est jaloux (c'est-à-dire voit d'un mauvais oeil) de tout culte vain ou faux auxquels ils se livrent.
Exode 20:5-6. Le Seigneur punit-il les enfants de la méchanceté de leurs parents ?
L'explication du verset 5 « qui punit l'iniquité des pères sur les enfants » est que, bien entendu, les enfants se trouvent désavantagés dans la mesure où ils apprennent et commettent les actes de pécheurs que font les parents (voir aussi D&A 124:50-52 ; 98:46) ; mais au verset 6, on voit ce qu'il en est de ceux qui se repentent et servent le Seigneur (voir aussi D&A 98:47).
Exode 20:7. «Tu ne prendras point le nom de l'Éternel, ton Dieu, en vain »
Deux
aspects de ce commandement sont importants. Tout d'abord le troisième
commandement implique que les enfants doivent avoir une attitude
profondément respectueuse à l'égard de Dieu et de son nom.
«
Ce précepte non seulement interdit tout faux serment, mais aussi tous
les jurons où l'on utilise le nom de la Divinité et où on en appelle à
lui comme témoin de la vérité. Il interdit aussi nécessairement toute
mention désinvolte et irrespectueuse de Dieu ou d'une de ses qualités.
» (Clarke, Bible Commentary, 1:404)
À une époque où les jurons dominent à tel point la conversation de ce monde, il est bon de se souvenir de l'avertissement du Seigneur qu'il ne tiendra pas de telles personnes pour innocentes.
« Il est difficile de comprendre comment une personne peut aborder véritablement et sincèrement Dieu dans la prière, demandant ses bénédictions, tout en manquant de respect au point de prendre son nom en vain. Les jurons sont incompatibles avec le respect. Assurément à cette époque critique de notre histoire où nous devons veiller à ne pas l'offenser par notre langage, nous invitons nos jeunes partout à respecter le nom sacré de la Divinité afin qu'ils marchent d'une manière acceptable devant le Seigneur de sorte que s'il devait se produire une époque dans leur vie où ils auraient besoin de son soutien et de son aide, ils puissent aller le trouver avec bonne conscience et l'invoquer avec la foi qu'il entendra leurs supplications. » (LeGrand Richards, dans The Ten Commandements Today, p. 52-53)
Il
y a une autre implication dans le commandement d'éviter de prendre le
nom de Dieu en vain. Faire des serments et des alliances avec Dieu fait
partie intégrante de la pratique de l'Évangile. Quand on est baptisé on
fait alliance de prendre sur soi le nom du Christ (voir D&A 20:37).
Si on oublie ce serment solennel contracté au baptême, on prend le nom
du Seigneur en vain. Aux autels du temple, hommes et femmes jurent
solennellement de respecter des engagements sacrés. S'ils quittent ces
temples et vivent comme si les promesses n'ont pas de signification,
ils enfreignent le troisième commandement, même s'ils ne vont pas
jusqu'à jurer de manière audible. Ceux qui prennent la Sainte-Cène chaque semaine sans réfléchir à l'alliance qu'ils font
de prendre son nom sur eux, de garder ses commandements et de toujours
se souvenir de lui, prennent son nom en vain. Ce traitement à la légère
des choses sacrées, c'est cela qui est vain au yeux de Dieu.
Le Seigneur lui-même a dit dans la révélation moderne : « C'est pourquoi, que tous les hommes prennent garde à la façon dont ils mettent son nom sur leurs lèvres ; car voici, en vérité, je le dis, il y en a beaucoup qui sont sous cette condamnation, qui se servent du nom du Seigneur et l'utilisent en vain, n'ayant pas l'autorité » (D&A 63:61-62).
Outre les alliances et les serments religieux, beaucoup d'actes officiels de la société moderne s'accompagnent de serments et de voeux solennels. Et cependant ces serments sont fréquemment balayés ou mis de côté. Il est clair que la violation de ces serments estégalement une violation du troisième commandement.
Exode 20:8-11. « Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier »
La doctrine du sabbat enseignée dans les Écritures comprend les concepts important qui suivent :
1. Le commandement à l'aspect double de promouvoir à la fois le travail et le culte. Le commandement est de travailler six jours et de se reposer le septième. Ailleurs dans les Écritures le paresseux est condamné et le travail est encouragé (voir D&A 42:42 ; 56:17 ; 60: 13; Alma 24:18 ; 38:12).
2. Le sabbat fut donné comme signe du repos des Dieux après l'oeuvre de la création. Le mot hébreu chabbath signifie « repos » ou « cessation de travail ». Le sabbat est directement lié à la création, non seulement dans le commandement proprement dit, mais dans les Écritures telles que Genèse 2:1-2 et Exode 31:17.
3. Dans la dispensation mosaïque, la violation du sabbat était un crime capital (voir Exode 31:14-15). « La peine de mort punissant la violation du sabbat à l'époque de l'Ancien Testament conduit à deux conclusion manifestes. Premièrement, la loi du sabbat comporte un principe si important et si fondamental que sa violation est une offense capitale. Deuxièmement, la loi implique aussi que la violation des lois du sabbat entraîne en soi une sorte de mort, c'est-à-dire que cette violation produit la mort. Les prophètes pensaient clairement ainsi. Il en découle que l'obéissance signifie la vie. » (Rushdoony, Institutes of Biblical Law, p. 137)
4. Le Seigneur dit que respecter le sabbat était « un signe auquel on connaîtra que je suis l'Éternel qui vous sanctifie » (Exode 31:13). Le Seigneur enseigne une idée similaire de la sainteté ou de la pureté spirituelle dans la révélation moderne : « Et afin que tu puisses te préserver plus complètement des souillures du monde, tu iras en mon saint jour à la maison de prière et tu lui offriras tes sacrements » (D&A 59:9).
5. L'idée de la sanctification et celle du repos utilisées dans les Écritures semblent étroitement apparentées. Le repos du Seigneur est défini comme étant « la plénitude de sa gloire » (D&A 84:24). Alma enseigne que certains des premiers saints entrèrent dans le « repos du Seigneur » après avoir été rendus purs par un processus de sanctification (Alma 13:12). En d'autres termes l'oeuvre de Dieu est la sanctification de ses enfants jusqu'au point où ils peuvent entrer dans le repos final, qui est la plénitude de sa gloire.
Il est commandé à l'homme de cesser son travail une fois par semaine et de permettre à Dieu d'accomplir son oeuvre de sanctification sur lui. Le repos du sabbat implique donc bien plus que faire un somme ou arrêter les activités normales. L'humanité doit entrer ce jour-là dans l'oeuvre du Seigneur. Cette oeuvre implique que l'on se rend soi-même et les autres plus pieux, ce qui est une autre manière de parler de la sanctification. Accomplir l'oeuvre du Seigneur (la sanctification) implique souvent une grande activité le jour du sabbat, et le jour peut ne pas être reposant dans le sens ordinaire du terme.
On peut supposer que si le Seigneur approuve que l'on fasse du bien à un animal le jour du sabbat (voir Matthieu 12:11 ; Luc 13:15), faire du bien aux hommes est un bien encore plus grand. Les deux commandements du sabbat sont le repos et le culte (voir D&A 59:10). Le verbe hébreu La-avodh, « adorer », signifie « travailler » et « servir ». Cette oeuvre sainte crée donc un homme nouveau et saint ; par conséquent le sabbat est lié à l'oeuvre de la création.
6. Le commandement d'observer le sabbat n'était pas simplement pour l'homme individuellement mais incluait les serviteurs (les employés), les membres de la famille et les animaux. Sous la loi mosaïque, même la terre devait avoir son repos une fois tous les sept ans (voir Exode 20:10 ; Lévitique 25:1-7). Imaginez la foi qu'il fallait pour se fier entièrement à la providence de Dieu plutôt qu'aux travaux de ses propres mains tous les sept ans (cette gageure est lancée dans Lévitique 25:20-22).
7. Le respect du sabbat s'accompagne de promesses directes d'abondance temporelle, de protection divine et de force spirituelle. Par exemple, après avoir donné le commandement de respecter l'année sabbatique, le Seigneur promet : « Vous habiterez en sécurité dans le pays. Le pays donnera ses fruits, vous mangerez à satiété, et vous y habiterez en sécurité » (Lévitique 25:18-19). Ésaïe promit à ceux qui ne font pas leur bon plaisir le jour du sabbat : « Alors tu mettras ton plaisir en l'Éternel » (idée qui peut être liée à celle de voir son assurance devenir forte en la présence de Dieu, voir D&A 121:45), et « je te ferai monter sur les hauteurs du pays, je te ferai jouir de l'héritage de Jacob » (Ésaïe 58:14). L'héritage de Jacob c'était l'exaltation, et il devint un Dieu (voir D&A 132:27). Les promesses de Doctrine et Alliances 59:16-24 reposent sur la condition émise au verset 16.
«
Le quatrième commandement est une loi double, à la fois positive et
négative. Du côté négatif : 'tu ne feras aucun ouvrage'. Du côté
positif : 'Souviens-toi du jour du repos pour le sanctifier'… En
hébreu, le terme sabbat siginife 'repos'. Il implique le calme, la paix
de l'esprit. C'est un jour où on se débarrasse des intérêts égoïstes et
des activités absorbantes. Le jour du sabbat est donné dans toutes les
générations des hommes comme alliance perpétuelle. C'est un signe
perpétuel entre le Seigneur et ses enfants. C'est un jour pour adorer et exprimer notre reconnaissance envers le
Seigneur. C'est un jour pour abandonner tous les intérêts profanes et
louer le Seigneur avec humilité, car celle-ci est le début de
l'exaltation.
« C'est un jour non pas d'affliction et de fardeau mais de repos et de détente dans la justice. C'est un jour non de banquets plantureux, mais un jour de repas simples et de fête spirituelle; non pas un jour d'abstinence de nourriture, sauf le jour du jeûne, mais un jour où la servante et la maîtresse peuvent être soulagées de leurs préparatifs. C'est un jour que notre Père céleste nous a généreusement donné. C'est un jour où les animaux peuvent être mis à la pâture pour se reposer ; où la charrue peut-être rangée dans le hangar et où les autres machines peuvent refroidir ; un jour où employeurs et employés, maîtres et serviteurs peuvent être libérés des labours, du bêchage, du dur travail.
« C'est un jour où le bureau peut être fermé et les affaires remises à plus tard et où les soucis peuvent être oubliés ; un jour où l'homme peut être temporellement libéré de ce premier commandement : 'C'est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu'à ce que tu retournes dans la terre'. C'est un jour où le corps peut se reposer, l'esprit se détendre et la spiritualité grandir. C'est un jour où l'on peut chanter des cantiques, prier… et où l'homme peut s'élever très haut, annihilant presque le temps, l'espace et la distance entre le Créateur et lui.
« Le sabbat est un jour où nous faisons l'inventaire, où nous analysons nos faiblesses et confessons nos péchés à nos semblables et à notre Seigneur. C'est un jour pour jeûner 'dans le sac et la cendre'. C'est un jour pour lire de bons livres, un jour pour contempler et méditer… un jour pour étudier les Écritures… un jour pour se reposer, se détendre, un jour pour visiter les malades… un jour pour bavarder calmement avec la famille et mieux connaître nos enfants… un jour pour faire le bien, un jour pour boire à la source de la connaissance et de l'instruction, un jour pour demander le pardon de nos péchés, un jour pour enrichir notre esprit et notre âme, un jour pour nous rendre notre stature spirituelle… un jour pour contempler les gloires de l'Évangile et des royaumes éternels, un jour pour nous élever très haut sur le chemin ascendant qui mène à notre Père céleste. » (Spencer W . Kimball, dans The Ten Commandments Today, 1e partie, p. 57-58 ; 2e partie, p. 66- 68)
Exode 20:12. « Honore ton père et ta mère »
Le
cinquième commandement implique très clairement l'importance de la
famille aux yeux du Seigneur. Les bons rapports familiaux constituent
un des dix principes fondamentaux de la loi, tant dans ce monde que
dans le monde à venir. C'est en obéissant à cette loi que la cellule
familiale et toutes les parties de la société restent stables et
saines. À notre époque, dont il a été prophétisé que ce serait une
époque où les gens sont « rebelles à leurs parents » et « insensibles »
(1 Timothée 3:2-3), il convient de réfléchir sérieusement à ce
qu'implique le commandement d'honorer son père et sa mère et la
promesse qui l'accompagne.
Lorsque les parents sont des gens justes craignant Dieu, les enfants ont peu de difficulté à comprendre l'importance de les honorer, même s'ils ont des difficultés à le faire. Mais quand les parents ne sont pas justes, on pose souvent deux questions à propos de ce commandement.
Premièrement
doit-on malgré tout honorer des parents injustes, et deuxièmement
l'honneur implique-t-il l'obéissance si les parents demandent une
conduite injuste ? Tout d'abord, bien que dans la plupart des cas
l'honneur inclue l'obéissance, les deux ne sont pas la même chose.
Honorer signifie « apporter de l'honneur à », ou « avoir l'attitude de
quelqu'un qui honore ». Être obéissant signifie « suivre les directives
ou l'exemple ». Paul a dit : « Enfants, obéissez à vos parents, selon
le Seigneur, car cela est juste » (Éphésiens 6:1) ; il ajoute
directement après cela : « Honore ton père et ta mère » (verset 2).
Mais cette fois il n'ajoute pas de nuance, disant simplement que c'est
'le premier commandement avec une promesse » (Éphésiens 6:2).
Obéir à ses parents selon le Seigneur signifie leur obéir en justice (voir McConckie, Doctrinal New Testament Commentary, 2:251). Chaque fois qu'un enfant obéit dans la justice il apporte l'honneur à ses parents, que ses parents soient eux-mêmes justes ou méchants. L'inverse est également vrai. Quand un enfant vit dans la perversité, il apporte la honte à ses parents, que les parents soient justes ou non. Ainsi donc honorer les parents ne veut pas nécessairement toujours dire qu'on leur obéit. Dans les cas relativement rares où les parents peuvent demander ou encourager un comportement impie chez leurs enfants, l'intéressé apporte le déshonneur à ses parents s'il leur obéit.
Mais
aucune nuance n'est à ajouter au commandement d'honorer son père et sa
mère. Pour comprendre le pourquoi de cela, il faut examiner le modèle
final des relations entre parents et enfants. Ce n'est que dans les
relations des parents célestes de l'homme avec leurs enfants qu'on
trouve le modèle parfait de ces relations. Les Dieux sont bien entendu
parfaitement honorables (c'est-à-dire méritant l'honneur). S'ils
étaient les seuls parents avec qui on avait à traiter, il serait facile
de les honorer. Mais dans leur sagesse infinie, ils ont, au lieu de
cela, choisi d'utiliser des parents mortels pour les représenter dans
la mise au monde et l'éducation d'enfants . En d'autres termes, les
parents sont les représentants directs de Dieu dans la mortalité et par
conséquent, comme les offices de la prêtrise, l'office des parents
réclame de l'honneur.
Manifestement une responsabilité et une obligation accompagnent cet appel de représentants de Dieu. Les parents sont tenus de s'efforcer d'être autant que possible semblables à Dieu. Le Seigneur a dit que si les parents échouaient dans leurs responsabilités de parents, ce qui comprend enseigner aux enfants ce qu'il leur enseignerait s'il était là, cela aurait des conséquences graves (voir D&A 68:25-31 ; 93:39-44). Si les parents ne remplissent pas leur office et leur appel (et bien entendu aucun parent ne peut le faire ni ne le fait parfaitement), ils devront rendre des comptes à Dieu, mais cette circonstance ne change en rien l'obligation qu'a l'enfant de les honorer.
Les parallèles avec un office ou un appel dans la prêtrise peuvent aider à comprendre le pourquoi de cela. Bien qu'aucun détenteur de la prêtrise ne remplisse parfaitement son office et son appel, cependant son office doit être honoré en dépit de ses imperfections. Un homme juste et capable apporte aussi de l'honneur à lui-même, mais même s'il faut relever de ses fonctions un évêque parce qu'il est indigne, on ne cesse pas d'honorer son office d'évêque. L'histoire de David et de Saül est une illustration classique de ce principe. Saül avait été choisi et oint roi sous la direction du Seigneur. Puis, par orgueil et par sottise, il tomba en disgrâce devant Dieu, finit par pécher gravement et perdit l'Esprit du Seigneur. David, choisi et oint pour être son successeur, vit sa vie menacée maintes et maintes fois par Saül. Et cependant à maintes et maintes reprises il refusa de lever la main contre Saül. Il répondait toujours : « Je ne porterai pas la main sur mon Seigneur, car il est oint de l'Éternel » (1 Samuel 24:11). Saül avait échoué dans son appel, mais David, dans sa sagesse, comprenait que cet échec rendait Saül responsable devant Dieu, pas devant David.
De même un père ou une mère peut échouer lamentablement dans leur office et leur appel, au point même qu'un enfant ne peut plus suivre leur exemple, mais l'enfant a toujours l'obligation d'honorer son père ou sa mère parce que ceux-ci sont les représentants de Dieu.
Exode 20:12. « Afin que tes jours se prolongent dans le pays »
L'apôtre Paul dit du cinquième commandement que c'était le premier commandement avec une promesse (voir Éphésiens 6:1-2). Comment se fait-il que le fait d'honorer les parents puisse prolonger la vie dans le pays ? Pour répondre à cette question, il faut réfléchir aux points suivants :
1. Un certain pays avait été promis aux Israélites comme héritage, tout comme une terre promise fut donnée aux Jarédites et à la colonie de Léhi. Dans tous les cas, le Seigneur enseigna clairement que cet héritage privilégié n'était pas automatique mais dépendait de la justice du peuple, et que la perversité mettrait l'héritage en danger (voir Deutéronome 28:1-2, 7, 10 ; 1 Néphi 2:20-21 ; Éther 2:7-12).
2. Quand Moïse résuma la loi qui
avait été donnée à Israël, il changea légèrement la formulation du
cinquième commandement. Deutéronome 5:16 dit : « Honore ton père et ta
mère, comme l'Éternel, ton Dieu, te l'a ordonné, afin que tes jours se
prolongent et que tu sois heureux dans le pays que l'Éternel, ton Dieu,
te donne ».
3. Moïse commanda aux parents en Israël d'enseigner diligemment à leurs enfants les lois de Dieu, afin que « tu sois heureux dans le pays où coulent le lait et le miel » (Deutéronome 6:3 ; voir aussi Exode 20:3-7 où se trouve tout le commandement aux parents).
4. Précédemment Moïse avait utilisé un langage semblable quand il avertit les Israélites : « Lorsque tu auras des enfants, et des enfants de tes enfants… si vous faites ce qui est mal aux yeux de l'Éternel… j'en prends aujourd'hui à témoin contre vous le ciel et la terre – vous disparaîtrez du pays par une mort rapide… vous n'y prolongerez pas vos jours, car vous serez entièrement détruits » (Deutéronome 4:25-26). Puis Moïse énonça le même principe d'une manière positive, utilisant de nouveau le même langage que dans le cinquième commandement : « Et observe ses lois et ses commandements que je te prescris aujourd'hui, afin que tu sois heureux, toi et tes enfants après toi, et que tu prolonges désormais tes jours dans le pays que l'Éternel, ton Dieu, te donne » (Deutéronome 4:40).
5. Pour résumer, la condition requise pour conserver son héritage dans une terre promise, c'est la justice personnelle. Ce n'est que quand les parents enseignent à leurs enfants la loi de Dieu et que les enfants honorent leurs parents et leur obéissent que l'on demeure personnellement dans la justice. Ainsi pour rester « longtemps dans le pays » (voir Exode 20:12), la cellule familiale doit fonctionner convenablement et les enfants doivent honorer leurs parents.
6. Il y a également un acte personnel au commandement. Le Seigneur promet que ceux qui marchent «dans l'obéissance aux commandements » connaîtront la santé, la vigueur, l'endurance et que « l'ange destructeur » passera à côté d'eux (D&A 89:18, 21). À propos de la parole de Paul que ce commandement était « le premier commandement avec une promesse » (Éphésiens 6:2), Bruce R. McConckie dit : « Paul interprète ici la promesse dans un sens personnel. Les enfants obéissants et fidèles auront une longue vie sur la terre. C'est-à-dire que dans la généralité des cas, la vie temporelle est prolongée par l'obéissance aux lois de l'Évangile ; mais d'une manière plus particulière et en définitive, ceux qui craignent Dieu et qui sont justes – c'est-à-dire les humbles – vivront de nouveau sur la tere dans son état final ou céleste (voir D&A 88:16-20. » (McConckie, Doctrinal New Testament Commentary, 2:521-522)
Exode 20:13. « Tu ne tueras point »
«Un des péchés et des crimes les plus graves contre le plan de salut du Seigneur est le péché du meurtre ou la destruction de la vie humaine. Il semble clair que se rendre coupable de détruire la vie est un acte de rébellion contre le plan du Tout-Puissant en refusant à la personne ainsi mise à mort dans la mortalité la possibilité d'avoir une expérience complète dans l'école des possibilités terrestres. Cela est dans la même catégorie que la révolte de Satan et de ses armées, et par conséquent il n'est pas surprenant que le
châtiment imposé au meurtrier soit de la même nature que le châtiment
imposé aux esprits qui furent chassés du ciel avec Lucifer. » (Harold B
. Lee, dans The The Ten Commandments Today, p. 88)
Exode 20:13. En quoi le commandement de ne pas tuer intéresse-t-il ceux qui se livrent à la guerre ?
« Dans une déclaration pertinente exposée dans un message de la Première Présidence de l'Église pendant le Deuxième Guerre mondiale et exposée à la conférence
générale du 6 avril 1942, ce sujet fut discuté dans le détail . Cela fut dit à un moment où près de cent mille jeunes saints des derniers jours étaient engagés ou se livraient à l'entraînement pour le combat dans la guerre la plus destructrice de toute l'histoire. Je cite ici une partie de ce message (pages 32-36) :
« 'L'Église est et doit être contre la guerre. L'Église elle-même ne peut pas faire la guerre, à moins et jusqu'à ce que le Seigneur donne de nouveaux commandements. Elle ne peut pas considérer la guerre comme un moyen juste de régler les querelles internationales ; celles-ci devraient et pourraient être réglées – les nations étant d'accord – par des négociations et des adaptations pacifiques.
« 'Mais les membres de l'Église sont citoyens ou sujets de souveraineté sur lesquels l'Église n'a aucun contrôle. Le Seigneur lui-même nous a dit [et on cite ici D&A 98:4-7].
« 'Bien que dans ces termes, cette parole révélée concerne plus spécialement l'Amérique, néanmoins les principes énoncés sont d'application mondiale et s'adressent spécifiquement à… 'mon Église'. Par conséquent lorsque la loi constitutionnelle, conformément à ces principes, appelle les hommes de l'Église au service armé d'un pays auquel ils doivent leur allégeance, leur devoir civique suprême exige qu'ils répondent à cet appel. Si, en répondant à cet appel et en obéissant à ceux qui sont à leur tête, ils ôtent la vie à ceux qui combattent contre eux, cela ne fait pas d'eux des assassins, ni ne les assujettit au châtiment que Dieu a prescrit pour ceux qui tuent, au-delà du principe qui va être mentionné dans
un instant. Car ce serait un Dieu cruel qui punirait ses enfants comme
moralement pécheurs pour des actes accomplis par eux comme instruments
innocents d'un souverain à qui il leur a dit d'obéir et à la volonté
duquel ils sont impuissants à résister.
«
'Le monde entier est au milieu d'une guerre qui est la pire de tous les
temps. L'Église est une Église mondiale. Ses membres dévoués se
trouvent dans les deux camps. Ils sont les instruments innocents de
leurs souverainetés en guerre. De chaque côté ils croient qu'ils se
battent pour leur foyer, leur pays et leur liberté. De part et d'autre
nos frères prient le même Dieu au même nom pour avoir la victoire. Les
deux côtés ne peuvent pas avoir entièrement raison ; il est probable
qu'aucun des deux n'est pas sans torts. Dieu décidera souverainement de
la justice et du droit dans le conflit, mais il ne tiendra pas pour
responsables du conflit les instruments innocents de la guerre, nos
frères en armes. Nous sommes dans une grande crise de la vie terrestre
de l'homme. Dieu est au gouvernail.' [fin de citation]
«
Il y a donc une vaste différence entre détruire la vie pendant que l'on
agit sous les ordres d'une nation souveraine à laquelle notre devoir
nous commande d'obéir et tuer volontairement sous notre propre
responsabilité. Il serait bon que chaque jeune homme appelé au service
militaire étudie soigneusement la citation ci-dessus de la Première
Présidence. » (Lee, dans The Ten CommandmentsToday, p. 93-94)
Exode 20:14. « Tu ne commettras point d'adultère »
« L'homme devait se reproduire. Il n'appartenait pas au royaume végétal pour être obligé de suivre les règles de cette forme de vie. Il n'était pas non plu un animal qui devait être mené par des instincts seulement. Enfant de Dieu, il reçut des pouvoirs qui n'étaient accordés à aucune autre forme de vie. Il appartenait à la race divine et par conséquent pouvait disposer de beaucoup d'avantages et de pouvoirs liés à la Divinité.
« Le pouvoir de reproduction devait être donné à l'homme comme il avait été donné aux formes inférieures de la vie pour perpétuer son espèce. Mais lorsque le Seigneur avait établi des sauvegardes pour ce pouvoir parmi les formes inférieures, des barrières que les animaux n'avaient pas tendance à renverser à cause de la façon dont elles étaient faites, l'homme se trouvait dans une situation différente. Avec son droit de choisir, avec ses impulsions, certaines vers le bien et d'autres vers le mal, il pouvait maintenant utiliser ses pouvoir divinement donnés soit dans de bons buts, soit dans de mauvais buts. Ce n'était pas que question d'instinct pour lui. C'était une question de choix. Il avait le droit de choisir avant de venir au monde. Cela ne lui fut pas enlevé quand il devint mortel.
« Les animaux ne corrompraient pas leur pouvoir reproducteur. L'instinct y veillait. Mais que ferait l'homme mortel ? Cette question touchait au coeur même du but dans lequel l'homme était envoyé ici, pour être mis à l'épreuve, et prouver s'il était digne d'entrer en la présence de Dieu. Avec son droit de choisir, il serait libre de déterminer la voie qu'il allait suivre. Il pouvait faire ce
qui serait ennoblissant ou il pourrait faire ce qui avilirait. La
solution du problème, c'était de donner des lois. Sinon comment le
Seigneur pouvait-il traiter avec une personne intelligente qui avait le
droit de choisir et qui devait être mise à l'épreuve pour voir ce
qu'elle choisirait ?
«
Ainsi donc Dieu convoqua le premier homme et la première femme. Comme
homme et femme ils devaient reproduire leur espèce. Mais ils devaient
le faire dans des conditions divinement prescrites… L'alliance du
mariage, union sacrée qui devait continuer éternellement, fut
l'institution divine que Dieu fournit pour permettre à ses enfants
mortels de se reproduire sur la terre. Il ne devait pas y avoir de
relations sexuelles humaines en dehors du mariage. Les enfants nés de
l'homme et de la femme dans le
mariage ordonné par Dieu devaient rester éternellement leurs enfants.
Les familles continueraient en tant qu'entités jusque dans l'éternité.
Les liens du foyer créés dans la vie terrestre dureraient
éternellement. Cela faisait partie du système céleste transféré sur la
terre. Il fallait le garder sacré. » (Mark E. Petersen, dans The Ten
Commandments Today, p. 104-10)
Exode 20:15. « Tu ne déroberas point »
Les dix commandements exposent les grands principes de fondation de la justice. Ils sont si vastes et si profonds dans leur étendue qu'ils couvrent tous les aspects du comportement moral. Le huitième commandement en est un bon exemple. Il se compose de quatre mots, et cependant les implications sont suffisantes pour couvrir toute une panoplie de comportements de l'homme. Depuis la chute, Adam et toute l'humanité qui l'a suivi ont reçu le commandement de travailler pour gagner leur pain (voir Genèse 3:19). Quand un homme cherche à récolter les avantages du travail d'un autre sans compensation suffisante, c'est du vol. Ainsi voler implique bien plus que simplement enlever les biens de quelqu'un d'autre.
« Dans les fonctions publiques et dans la vie privée, la parole du Seigneur retentit : 'Tu ne déroberas point… ni ne feras rien de semblable' (D&A 59:6). Nous passons notre temps à justifier toutes sortes de malhonnêteté… toutes les formes de malhonnêteté en tous lieux et dans toutes les situations. À
propos de tous les vols et de tous les actes malhonnêtes le Seigneur
dit : 'Tu ne déroberas point'. Il a utilisé quatre mots courants.
Peut-être était-il las de la longue liste qu'il aurait pu dresser des
manières de voler, de tromper et de profiter et il couvrit toutes les
méthodes utilisées pour prendre ce qui ne nous revient pas de droit en
disant : 'Tu ne déroberas point'. » (Kimball, A Report and a Challenge, Ensign, novembre 1976, p. 6)
Exode 20:16. « Tu ne porteras point de faux témoignage »
« Le meurtre, l'adultère et le vol, qui portent respectivement sur la vie, la vertu et la propriérété, sont généralement considérés comme des délits plus graves devant la loi que le fait de porter de faux témoignages. Et cependant si c'est quelque chose de moins grave, ce fait est largement compensé par sa généralisation. En fait la plupart des lecteurs de ces leçons éviteront très vraisemblablement comme la peste les trois premiers de ces grands délits sociaux ; mais, consciemment ou inconsciemment, nous pouvons être en tout temps tentés de nous laisser aller au commérage et à d'autres manières de porter de faux témoignages…
«
Porter un faux témoignage, c'est attester ou colporter des histoires,
des insinuations, des suppositions ou des rumeurs comme si elles
étaient vraies, pour faire du tort à nos semblables. Parfois la
pratique est le fruit d'un manque d'informations correctes (parfois
d'un manque de compréhension, parfois de malentendus), parfois d'une
tendance perverse à déformer et à médire.
« Tandis que le meurtre consiste à ôter la vie humaine, porter faux témoignage consiste à détruire ou à diffamer la personnalité. C'est chercher à ruiner la réputation. » (Adam S . Bennion dans The Ten Commandements Today,p. 134-136)
Exode 20:17. « Tu ne convoiteras pas »
« C'est le dernier des dix commandements, et s'il n'était pas tellement mêlé à tous les autres, on pourrait croire que c'est un des plus petits. Mais tous les commandements sont tellement entremêlés qu'on ne peut en enfreindre aucun sans affaiblir tous les autres. Pour illustrer (et nous rappeler les neuf autres) :
« Celui qui convoite 'les choses' simplement matérielles de la vie peut avoir 'd'autres dieux devant sa face' et peut 'se prosterner devant eux' en pensée et en esprit, si pas physiquement.
« Celui qui convoite risque de devenir grossier et négligent dans d'autres choses aussi, comme par exemple prendre 'le nom de l'Éternel ton Dieu en vain'.
« Celui qui convoite risque de profaner le jour du sabbat pour obtenir du gain.
« Celui qui convoite peut négliger de soutenir son père et sa mère dans leur besoin.
« Ceux qui ont convoité, ont tué pour obtenir ce gain.
« Beaucoup de gens qui ont convoité 'la femme de leur prochain' ont commis le grave péché d'adultère.
« Celui qui convoite court le risque de voler (ou d'escroquer ou de détourner).
« Celui qui convoite risque de porter faux témoignage pour obtenir du gain.
« Ainsi donc le dixième commandement est inséparablement intégré à tous les autres, et le fait de convoiter pourrait conduire à la violation complète de tous les autres, car il y a une unité dans la vie dans laquelle chaque partie complète l'autre. Il y a une unité et une harmonie dans la parole de Dieu, et tout vient de la même source. Et quand nous ignorons un conseil ou un commandement divin, nous pouvons être certains que nous nous affaiblissons et augmentons le risque de commettre d'autres péchés…
«
Le commandement contre la convoitise ne signifie pas que nous ne devons
pas avoir un mécontentement sain ou le désir sain de nous améliorer,
nous ou notre situation. Cela ne veut pas dire que nous ne devons pas
avoir l'ambition honnête d'avoir davantage des bonnes choses de la vie.
Cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas admirer ce que notre
voisin possède et chercher par notre propre travail à gagner des choses
d'une même valeur. La terre contient beaucoup de choses pour tous, et
le désir d'acquérir pour nous d'aussi bonnes choses que d'autres hommes
est une qualité de caractère productive à conditions que nous les
acquérions par l'effort honnête, d'une manière légale et en gardant une
vie bien équilibrée. Le danger se présente quand les choses simples
commencent à avoir trop d'importance. » (Richard L. Evans dans The Ten
CommandmentsToday, p. 142-144)
Les
Écritures contiennent une définition intéressante de la convoitise.
Paul, en deux occasions identifie la convoitise à l'idolâtrie (voir
Éphésiens 5:5 ; Colossiens 3:5). Cela implique que quand une personne
met son coeur dans les choses du monde au point que la fidélité à Dieu
et à ses principes n'a plus d'importance, les choses matérielles
deviennent un Dieu pour cette personne ; elle les suit ou les adore, et
cette pratique est la même que l'idolâtrie. À notre époque, le Seigneur
a dit que l'idolâtrie était une grande caractéristique de notre
génération (voir D&A 1:16). Samuel dit à Saül que le péché etl'iniquité étaient aussi l'idolâtrie (voir 1 Samuel 15:23).
EXODE 21
Exode 21:2-11. Les droits de la liberté sous l'empire de la loi
Voici le premier exemple de la méthode des précédents [voir commentaire de Exode 21:12-36] dans la loi mosaïque. Le principe est « Tu ne déroberas point ». Une des choses les plus précieuses que l'homme ait est sa liberté personnelle. Voler la liberté de quelqu'un est un vol grave. Par conséquent il n'était pas permis de posséder en permanence des esclaves à moins que l'intéressé lui-même ne prenne la décision d'être esclave pour la vie (voir versets 5-6). Comme nous l'illustrons ici, l'esclave en Israël est en réalité plutôt un serviteur. En vertu de la loi, il devait être libéré après sept ans, à moins qu'il ne décide volontairement de rester en servitude.
Si un père pouvait arranger le mariage de sa fille (c'est le sens de l'expression « vend sa fille pour être esclave » au verset 7, comme le prouvent les fiancailles mentionnées aux versets 8 et 9), elle aussi conservait certains droits. Le futur mari ne pouvait pas l'utiliser comme une esclave (« elle ne sortira point comme sortent les esclaves »). Si le futur marié n'était pas content de la jeune mariée, la loi garantissait les droits de la femme. Cette garantie légale faisait un contraste marqué avec la pratique de la plupart des autres peuples dont les femmes étaient considérées comme un bien dont on pouvait disposer selon le caprice des hommes.
Exode 21:6. Pourquoi perçait-on l'oreille d'un esclave ?
Grâce aux directives de la loi, le sort des esclaves hébreux était considérablement adouci ; en fait ils étaient presque à un niveau d'égalité avec les travailleurs salariés. Dans de telles conditions, certains hommes étaient disposés à abandonner la liberté contre la sécurité, surtout s'ils s'étaient mariés pendant qu'ils étaient esclaves et si le fait d'être libérés de l'esclavage risquait de les obliger à abandonner leur épouse et leurs enfants.
« Dans ce cas, le maître devait conduire son serviteur… devant Dieu, c'est-à-dire… à l'endroit où le jugement était rendu au nom de Dieu [voir Deutéronome 1:17 ; 19:17 ; cf. Exode 22:7-8] pour y déclarer qu'il renonçait à sa liberté. On devait alors lui percer l'oreille avec un poinçon contre la porte ou le poteau de la maison, et par ce signe, qui était coutumier dans beaucoup de nations de l'Antiquité, être attaché pour ainsi dire définitivement à la maison. » ((Keil et Delitzsch, Commentary, 1:2:130)
Exode 21:12-36. Quelques précédents expliquent les principes
Ces lois spécifiques éclaircissent les commandements ou principes fondamentaux :
1. Il y a une différence entre le meurtre prémédité et la mort accidentelle, ou homicide, comme on l'appelle aujourd'hui (voir versets 12-14). « Que Dieu l'ait fait tomber sous sa main » (verset 13) est une expression idiomatique qui signifie que l'intéressé ne cherchait pas activement la mort de la victime. Ce cas constitue un éclaircissement du « Tu ne tueras point ».
2. Certains délits étaient si graves qu'ils nécessitaient la peine de mort. Ce fait montre premièrement la gravité du meurtre et deuxièmement que la peine de mort, exécutée par l'autorité légalement constituée, n'est pas une violation du sixième commandement. Les délits capitaux énoncés ici comprenaient : le meurtre prémédité (voir versets 12-14) ; la tentative de meurtre sur la personne de ses parents (voir verset 15 ; le verbe traduit par « frappera » vient du terme hébreu qui signifie « frapper profondément de manière à blesser ou à tuer », Wilson, Old Testament Word Studies, sous la rubrique « smite », p. 401) ; l'enlèvement (voir verset 16) ; le fait de maudire ses parents (voir verset 17 ; ici le mot hébreu est très fort, signifiant « injurier » ou « exprimer de violents reproches », Wilson, Old Testament Word Studies, sous la rubrique « curse », p. 105) ; tuer un esclave (voir versets 20-21 ; la Traduction de Joseph Smith change le verset 20 de sorte qu'il dit : « Si un homme frappe du bâton son esclave, homme ou femme, et que l'esclave meurt sous sa main, il sera mis à mort ») ; la négligence frappante dans l'utilisation de ses biens (voir verset 29). D'autres délits capitaux étaient cités ailleurs dans la loi.
3. La gravité de l'avortement est enseignée dans le précédent donné aux versets 22 à 25. Si deux hommes se battent et frappent une femme enceinte, l'amenant à faire une fausse-couche, le châtiment est imposé. Si « il y a un accident » (hébraïsme signifiant la mort ; voir versets 22-23), alors l'offenseur était puni de mort. Un érudit biblique pense que la méthode par précédent illustre l'étendue de l'application de la loi, et ce cas donne un excellent exemple de ce système. Si un avortement causé par un accident devait être puni gravement, on peut supposer que l'avortement délibéré sans cause justifiable était beaucoup plus grave.
4. Comme extension du commandement « Tu ne déroberas point », plusieurs cas de juste rétribution sont donnés ici dans Exode 22. Encore une fois, les cas ou 'précédents', illustrent l'étendue de la loi. On peut voler quelqu'un d'autre par vol direct, mais on peut aussi voler par néglicence ou accident. Ainsi si on vole à quelqu'un d'autre son intégrité physique (voir versets 26-27), il faut faire restitution. Si, par négligence, on cause la perte du bien de quelqu'un d'autre, il faut restituer. La loi de Moïse n'est pas la loi dereprésailles, mais une loi qui limite les représailles.
Abinadi
dit que la loi était « une loi stricte » « de rites et d'ordonnances »
donnée parce qu'Israël était « un peuple obstiné » (Mosiah 13:29-30).
Dans la loi du Christ, un principe général tel que « tout ce que vous
voulez que les hommes fassent pour vous, faites le de même pour eux »
(Matthieu 7:12) couvrait des situations semblables à celles qui sont
mentionnées dans Exode 21. Mais dans la loi supérieure de l'Évangile,
des commandements supplémentaires précis n'étaient pas requis. Sous la
loi du Christ, il n'est pas nécessaire de dire à quelqu'un qu'il doit
se garder de la négligence ou réparer en cas de perte accidentelle. Il
le fait parce qu'il aime son prochain. La loi de Moïse spécifiait la
façon dont la loi se vivait dans les situations quotidiennes et
pratiques mais elle enseignait quandmême la loi du Christ.
EXODE 22
Exode 22:1-17. La loi se préoccupait de réparer auprès des parties offensées
«
Premièrement le taux de restitution est fixé : 'Si un homme dérobe un
boeuf ou un agneau, et qu'il l'égorge ou le vende, il restituera cinq
boeufs pour le boeuf et quatre agneaux pour l'agneau' (Exode 22:1). La
restitution multipliée repose sur un principe de justice. Les moutons
peuvent se reproduire très rapidement et sont utilisables non seulement
comme viande, mais aussi, grâce à leur laine, comme vêtements et aussi
d'autres utilisations. Voler un mouton, c'est voler la valeur présente
et future du bien d'un homme. Le boeuf exige un taux de restitution plus élevé, quintuplé,
parce que le boeuf était entraîné à tirer des charrettes et à labourer
et était utilisé dans toutes sortes de tâches fermières. Par conséquent
le boeuf n'avait pas seulement la valeur de sa viande et son utilité,
mais aussi la valeur de son dressage en ce que dresser un boeuf pour le
travail était une tâche qui demandait du temps et de l'habileté. Il
nécessitait donc un taux de restitution plus élevé. Il est clair qu'on
voit se manifester ici un principe de restitution ; la restitution
devait calculer non seulement la valeur présente et future de ce qui
était volé, mai aussi les talents spécialisés que nécessitait son
remplacent.
« Deuxièmement le vol pouvait présenter des problèmes relatifs à la défense contre le voleur [Exode 22:2-3]. Celui qui s'introduit la nuit dans une maison peut légitimement être tué par les habitants pour défendre leur propriété ; cela fait partie de leur défense légitime d'eux-mêmes et de leurs biens. Il n'y a aucune raison de supposer que cette effraction ne couvre pas la grange. Mais de jour tuer un voleur sauf en cas d'autodéfense est un homicide. Le voleur peut alors être identifié et appréhendé de sorte que cela est en soi une protection. Si le voleur ne peut pas réparer, il doit être vendu en esclavage pour satisfaire à l'exigence de la restitution. Cela signifie aujourd'hui une sorte de droit de garde selon lequel l'ensemble du revenu du voleur condamné est arrangé de manière à ce qu'une restitution complète soit assurée.
« Troisièmement la loi spécifiait la restitution requise d'un voleur pris sur le fait ou pris avant de s'être débarrassé des marchandises volées [Exode 22:4]. Dans de tel cas, le voleur devait rendre ce qui avait été volé et son équivalent, c'est-à-dire la somme exacte qu'il s'attendait à retirer comme profit de son vol. C'est la restitution minimum. Un homme qui vole 100 € doit rendre non seulement les 100 € mais aussi 100 € supplémentaires.
« Quatrièmement certains actes, qu'ils soient délibérés ou accidentels, s'accompagnent d'une responsabilité qui exige réparation, car endommager les biens d'un autre c'est lui voler une mesure de sa valeur [Exode 22:5-6]. Dans tous les cas de ce genre, la restitution dépend de la nature de l'acte ; si on endommage des arbres fruitiers ou des vignes, alors c'est la production future qui est endommagée, et la responsabilité est proportionnelle. Le code pénal ne contient plus que des survivances du principe de la restitution; la partie lésée doit maintenant engager un procès civil en dommages et intérêts, et cela sans application des principes bibliques.
« Cinquièmement Exode 22:7-13 définit les responsabilités à l'égard des biens dont on a la garde… Les biens déposés entre les mains de quelqu'un d'autre pour en assurer la garde pourraient être si facilement détournés par le gardien ou perdus par sa négligence que des lois étaient nécessaires pour en assurer la protection. Inversement le gardien devait être sauvegardé contre le risque d'encourir des pertes si les biens confiés à sa garde étaient endommagés ou disparaissaient sans que sa responsabilité ne soit engagée. La législation mosaïque prévoyait les deux cas. D'une part, elle exigeait du gardien qu'il apporte les soins appropriés et le rendait responsable de la perte si une chose qui lui était confiée était volée et si on ne trouvait pas le voleur. Elle punissait le détournement en exigeant du gardien coupable de 'payer au double'. D'autre part, dans les cas douteux, elle permettait au gardien de se disculper par un serment (versets 10-11) et dans les cas clairs d'apporter la preuve que la perte s'était produite par un accident inévitable (verset 12).
« Sixièmement en cas de location ou de prêt, certains principes de responsabilité sont en vigueur [Exode 22:14-15]. Si un homme emprunte et endommage les biens d'un autre, il est responsable des dommages causés, il a détruit ou nui aux biens d'un autre et est ainsi coupable de vol ; la restitution est obligatoire. Si le propriétaire est venu l'aider volontairement en bon voisin, le dommage est imputé au propriétaire, parce que son bien a été endommagé alors qu'il était sous sa propre supervision. C'est d'autant plus vrai s'il travaillait pour un salaire, parce que la location de ses services avec boeuf, un âne ou tout autre équipement comprend l'usure et les dommages causés à son matériel de travail.
«
Septièmement, la séduction n'est pas seulement une infraction contre le
septième commandement mais aussi contre le huitième, puisque cela
implique que l'on vole à une jeune fille sa virginité (Exode 22:16-17).
La compensation ou la restitution exigeait : 'Il paiera en argent la
valeur de la dot des vierges'. Chose significative, le mot traduit par
paiera est en hébreu 'pèsera' ; l'argent était alors pesé, le poids
d'un sicle d'argent ou d'or…
« Dans tous les cas, il n'y a pas seulement jugement de Dieu contre l'offenseur, mais aussi restitution à l'offensé. La restitution est ainsi étroitement liée à l'expiation, à la justice et au salut. » (Rushdoony, Institute of Biblical Law, p. 459-462)
Exode 22:18-24. Le Seigneur énonce d'autres délits capitaux
Au milieu des lois de la restitution, le Seigneur cite plusieurs autres délits méritant la mort. En d'autres termes, certains délits étaient si graves que la restitution devait être faite par la vie de l'intéressé lui-même. Parmi ces délits :
1. La magie (voir verset 18). Un commentateur explique pourquoi : « La sévérité de cette loi contre les magiciens, etc. nous montre sous quel jour la justice divine les voyait. C'étaient des personnes qui détournaient le peuple de sa fidélité à Dieu alors qu'il devait dépendre du seul jugement de la Divinité ; et qui, en fouillant d'une manière impure dans le futur, s'attribuaient une caractéristique de Dieu, la prédiction d'événements futurs, ce qui impliquait en soi le blasphème le plus grossier et tendait à corrompre l'esprit du peuple en l'écartant de Dieu et de la révélation qu'il avait donnée de lui-même. Beaucoup d'Israélites avaient certainements appris ces arts curieux lors de leur longue résidence chez les Égyptiens, et les Israélites y étaient tellement attachés qu'on constate que ce genre de talent était renommé parmi eux, et différentes pratiques de ce genre régnèrent pendant toute l'histoire juive en dépit du fait que le délit était capital et dans tous les cas puni de mort » (Clarke, Bible Commentary, 1:416). Toutefois dans la Traduction de Joseph Smith, le mot magicien est remplacé par le mot meurtrier.
2. Les perversions sexuelles avec les animaux, un des péchés sexuels les plus graves (voir Exode 22:19).
3. Le culte des idoles (voir verset 20). Le culte d'un faux dieu est pour l'homme spirituel ce qu'est le meurtre pour l'homme physique : une mort directe et dévastatrice. Alma le Jeune comprenait ce principe quand il dit à propos de sa période d'apostasie : « J'avais tué un grand nombre de ses enfants, ou plutôt je les avais conduits à la destruction » (Alma 36:14).
4. La négligence des veuves et des orphelins (voir Exode 22:22-24). Mais dans ce cas, les règles n'imposaient pas toujours la peine de mort. Le Seigneur seréservait ce droit (voir verset 24).
Exode 22:25-27. Pourquoi était-il interdit de conserver le manteau d'un homme pour la nuit ?
«
Le fait est que dans ses relations avec un pauvre, peut-être son propre
employé, l'Israélite devait être généreux. S'il lui fait une avance sur
son salaire, il ne doit pas insister pour que le paiement ait lieu pour
la fin de la journée au risque d'obliger l'homme à se priver du
vêtement qu'il a donné en gage pour le prêt (verset 26). À l'origine,
l'exhortation n'était pas tellement l'interdiction de prélever un
intérêt que l'exigence que l'on soit prêt à 'risquer une avance' sans
garantie matérielle. Amos 2:6 condamne les Israélites pour avoir traité
ces avances d'une manières strictement légaliste, allant jusqu'à mettre
les pauvres dans le dénuement. Au moment ou l'économie de troc se
transformait en économie d'argent, le problème de l'intérêt devint de
plus en plus aigü (Dt. 23:19-20 ; Lévitique 25:26) ; entre Israélites
l'intérêt pour des prêts commerciaux était interdit. En hébreu, le mot
'intérêt' signifait 'morsure' ! Prendre le manteau d'un voisin en gage
pour une période plus longue que les heures de travail du jour, où il
ne le porte pas, équivaut à l'obliger à mettre sa vie en gage (cf. Dt
24:6, 17). Cette interdiction rend en fin de compte impossible l'esclavage pour dette. » (Interpreter's Bible, 1:1008)
Exode 22:29-31
Le mot traduit par « vendange » vient d'un mot hébreu signifiant «
pleurer » et désigne le jus de la vigne ou l'huile d'olive, pas
nécessairement le jus fermenté. Ces lois devaient symboliser la
consécration volontaire du peuple de l'Éternel.
EXODE 23
Exode 23:1-8. Les lois de droiture
Beaucoup de gens dans le monde chrétien pensent qu'on peut résumer la loi de Moïse par « oeil pour oeil, dent pour dent » (Exode 21:24). Ils s'imaginent un système de représailles féroces et de châtiments brutaux. Dans Exode 23:1-8, on trouve un excellent exemple de l'inexactitude de cette conception. On trouve ici des lois exigeant un haut degré de moralité, de justice et de droiture et l'obligation de faire du bien à son prochain. À une époque où la méchanceté abonde, ou le commérage et la médisance sont courants (voir verset 1), où les hommes suivent la mode dictée par des hommes pervers et cupides (voir verset 2), où les impies (la Traduction de Joseph Smith remplace le mot pauvre du verset 3 par impie) sont souvent soutenus et même glorifiés, où beaucoup de gens refusent de se mêler des problèmes ou des malheur de leur prochain (voir versets 4-5), où l'exploitation des pauvres et des ignorants est généralisée (voir versets 6-7) et où la corruption fait la matière quotidienne des journaux (voir verset 8), le monde ferait bien de se tourner vers de telles lois et les suivre.
Exode 23:8-19
Le
but des jours saints était double : premièrement aider Israël à se
souvenir qu'il avait été libéré de l'esclavage par la puissance de Dieu
et deuxièmement l'aider à poursuivre l'alliance avec l'Éternel. Le but
fondamental de la pratique était defavoriser la confiance au Seigneur.
Exode 23:20-31
Dieu promit cinq choses à Israël pour son obéissance : Tout d'abord un
ange du Seigneur les conduirait en terre promise (voir versets 20-23).
Deuxièmement ils auraient en bénédiction la santé (voir versets 24-25).
Troisièmement leurs troupeaux et eux se multiplieraient
considérablement (voir verset 26). Quatrièmement, ils remporteraient le
succès dans leur combat contre les nations païennes (voir versets
27-30). Cinquièmement, ils hériteraient finalement de tout depuis la
mer Rouge jusqu'à l'Euphrate (voir verset 31).
EXODE 24
Exode: 24:1-8. Avant même que Moïse ne monte sur la montagne, Israël était interdit de la loi et faisait alliance de lui obéir
« En attendant que Moïse et les soixante-dix témoins montent en la présence du Seigneur, le peuple fut instruit des lois. Il les accepta avec l'alliance de les garder, en accepta un exemplaire comme faisant force de loi, et ces alliances furent sanctifiées par un sacrifice. Notez la promesse faite par le peuple : 'Nous ferons tout ce que l'Éternel a dit'. » (Rasmussen, Introduction to the Old Testament, 1:88-89).
Les instructions qu'Israël reçut avant que Moïse ne monte sur le mont Sinaï furent conservées dans le « livre de l'alliance » (verset 7).
« Mais comme aucune alliance n'était considérée comme étant ratifiée et faisant force de loi avant qu'un sacrifice n'ait été offert en cette occasion, cela explique la nécessité des sacrifices mentionnés ici. La moitié du sang répandu sur l'autel et la moitié sur le peuple, montrait que Dieu et le peuple étaient mutuellement liés par cette alliance. Dieu était lié vis-à-vis du peuple en ce qu'il devait le soutenir, le défendre et le sauver ; le peuple était lié à Dieu en ce qu'il devait le craindre, l'aimer et le servir. » (Clarke, Bible Commentary, 1:425)
Les
instructions données à Israël donnaient l'assurance qu'il ne serait pas
obligé de contracter des relations qu'il ne comprenait pas ni ne
voulait. Une fois qu'Israël ait exprimé sa volonté de recevoir la loi
et fit alliance de la vivre, Moïse était libre d'agir pour Israël en la
présence du Seigneur.
Exode 24:9-11. Voir commentaire de Exode 33:19-23.
EXODE 25
Exode 25 à 30 et 35 à 40. Pourquoi y a-t-il deux récits sur le tabernacle dans l'Exode ?
Pendant qu'il était sur le mont Sinaï, Moïse reçut la révélation détaillant les plans du tabernacle (voir Exode 25-30). Quand il descendit, Moïse rassembla Israël et ils commencèrent la construction du tabernacle (voir Exode 35-40). Étant donné que Moïse utilisa la révélation pour guider la construction, il y a un parallèle étroit entre les deux descriptions de l'Exode. Dans le cadre du commentaire, nous nous basons sur Exode 25-30, les chapitres de révélation ; les ajouts importants rapportés dans les chapitres sur la construction seront notées selon les besoins.
Exode 25:1-9. De bon coeur
Il est significatif qu'avant de révéler le modèle du tabernacle, le Seigneur dit à Moïse qu'Israël devait se montrer disposé à faire des sacrifices pour édifier son sanctuaire (voir verset 2). Mormon a enseigné que si on fait au Seigneur un don ou un sacrifice à contrecoeur, non seulement il n'est pas acceptable par le SeIgneur, mais il devient un acte mauvais (voir Mormon 7:6-10). Si Israël n'avait pas une attitude correcte vis-à-vis du sacrifice de ses biens matériels, cela ne lui ferait pas de bien. En dépit de ses autres défauts et manquements (l'épisode du veau d'or eut lieu pendant que Moïse était sur la montagne occupé à recevoir cette révélation), quand Israël apprit ce que le Seigneur demandait, il y répondit avec une générosité joyeuse. Son coeur avait vraiment été touché (voir Exode 35:20-22, 25-26, 29), et finalement Moïse dut freiner les gens parce qu'ils donnaient bien plus qu'il n'en fallait pour le tabernacle (voir Exode 36:5-7).
Dans
Exode 25:8, le Seigneur révèle le but du tabernacle : ce devait être la
maison du Seigneur. Le mot hébreu qui est traduit par « tabernacle »
signifie en réalité « tente » ou « demeure » (voir Wilson, Old
Testament Word Studies, sous la rubrique « tabernacle », p. 434)
L'expression
« d'après le modèle que le vais te montrer » (Exode 25:9) semble
vouloir dire que Moïse eut la vision du tabernacle et de son
ameublement et pas simplement une description verbale.
Exode 25:7. Au sujet de l'éphod, voir le commentaire de Exode 28.
Exode 25:10. Pourquoi l'acacia et que signifie le mot coudée ?
L'acacia du désert est connu partout en Égypte et au Moyen-Orient (voir Smith, Dictionary of the Bible, sous la mention « shittah tree, shittim » , p. 624-625). Parce que son bois dur était résistant et se laissait très bien polir, il était idéal pour la construction du tabernacle. Les dimensions du tabernacle sont décrites par une unité de mesure appelée coudée qui est d'une longueur d'environ 45 cm. Une grande partie du mobilier du tabernacle était construit en bois d'acacia et recouvert de feuilles d'or pour lui donner l'apparence de l'or. Si l'ameublement avait été en or massif, il aurait été beaucoup trop lourdà porter.
Exode 25:10-22 ; 37:1-9. L'arche de l'alliance
L'arche
de l'alliance était un coffre ou boîte de bois d'acacia recouvert d'or.
Elle avait environ un mètre de long, soixante-dix centimètres de large
et soixante-dix centimètres de haut. Des barres ou perches de part et
d'autre permettaient aux prêtres de la porter sans toucher l'arche
même. À l'intérieur furent placées les tables de la loi données à Moïse
sur le mont Sinaï (voir verset 16). C'est pourquoi on l'appelait
l'arche du témoignage ou l'arche de l'alliance. Plus tard un pot de
manne et la verge d'Aaron qui fleurit miraculeusement furent également
mis dans l'arche (voir Hébreux 9:4). L'arche fut mise dans la salle
intérieure du tabernacle appelée le lieu très Saint ou Saint des
Saints. Les Israélites avaient pour l'arche la plus grande déférence,
et on récitait des prières avant qu'on ne la déplace ou la mette en
place (voir Nombres 10:35-36).
Le mot chérubin désigne ordinairement les gardiens de choses sacrées. Bien que la signification exacte du mot ne soit pas connue, la plupart des érudits pensent que ces chérubins représentaient « les hommes rachetés et glorifiés » ou « les saints et les anges glorifiés » (voir Wilson, Old Testament Word Studies, sous la rubrique « cherubim », p. 75). Étant donné que les saints des derniers jours ne croient pas que les anges ont des ailes, comme on les montre souvent dans l'art chrétien, le commandement de mettre des ailes sur les chérubins peut susciter des questions. Une autre révélation montre cependant que les ailes représentent symboliquement la faculté de se déplacer et d'agir (voir D&A 77:4). Dieu dit à Moïse que ce serait entre ces chérubins sur le propitiatoire qu'il le rencontrerait et communierait avec lui. Les révélations des derniers jours disent que les anges sont des sentinelles qui gardent la présence de Dieu (voir D&A 132:19).
Le
sang de l'agneau de l'Éternel était aspergé sur le propitiatoire le
jour sacré des expiations (voir Lévitique 16:14). On trouvera une étude
complète de l'importance sacrée de cet événement dans le commentaire de
Lévitique 16.
L'arche de l'alliance était un des éléments les plus importants du tabernacle, tant dans son importance pour l'Israël d'autrefois que pour sonimportance symbolique.
Exode 25:17. Que signifiait l'utilisation de l'or dans le tabernacle et son ameublement ?
Les
hommes ont la plus haute estime pour l'or depuis les temps les plus
anciens et il a donc une signification symbolique aussi bien que
monétaire. « Dans l'Écriture, l'or
est souvent employé comme emblème de ce qui est divin, pur, précieux,
solide, utile, incorruptible ou durable et glorieux. » (Fallows, Bible
Encyclopedia, sous la rubrique « gold », 2:723). Ce symbolisme explique
l'utilisation de l'or dans l'arche de l'alliance.
On
utilisait aussi l'argent et l'airain dans d'autres parties du
tabernacle et de son ameublement. Ces deux métaux ont une signification
symbolique aussi bien que fonctionnelle.
« La relativité de la sainteté était encore soulignée par les matériaux. L'or fin ou pur était utilisé pour l'arche, le propitiatoire, la table de la Présence et ses vases, pour le chandelier et ses accessoires, pour l'autel des encens et pour les vêtements du grand-prêtre. On utilisait de l'or ordinaire pour la bordure, les anneaux et les barres de l'arche, de la table et de l'autel des encens, pour les agrafes des tapis, pour les planches et les barres, pour les colonnes du voile et du rideau et pour d'autres parties des vêtements du grand-prêtre. L'argent était réservé aux bases des planches, aux colonnes du voile et aux tringles du parvis. Finalement il y avait l'airain dont était fait l'autel des holocaustes et ses ustensiles, les bases du parvis et les bassins. Le même principe était d'application pour les matériaux brodés et le lin.
«Le
thème de la gradation était poursuivi dans les trois divisions du
peuple. Les Israélites ne pouvaient entrer que dans le parvis ; les
prêtres pouvaient servir dans le Saint ; le grand-prêtre seul pouvait
entrer dans le Saint des Saints, mais une fois par an, le jour desexpiations » (L'Encyclopedia Judaïca, sous la rubrique « tabernacle », 15:687)
Exode 25:23-30 ; 37:10-16. La table des pains de proposition et ses instruments
Le
deuxième meuble décrit par le Seigneur est la table des pains de
proposition. Comme l'arche de l'alliance, elle devait aussi être faite
de bois d'acacia avec un revêtement d'or (voir les versets 23-24).
Elle était couverte d'or ; il y avait une bordure d'or autour, et elle
avait des anneaux et des barres pour assurer un transport facile. Elle
avait environ un mètre de long, cinquante centimètres de large et
soixante-quinze centimètres de haut. Divers vases d'or appelés plats,
coupes, calices et tasses devaient être utilisés avec la table. Cette
table tirait son nom des douze pains qui étaient placés dessus. Le
Seigneur les appelait « pains de proposition » (verset 30), ce qui est
une traduction du mot hébreu signifiant « le pain des visages » ou « le
pain de la présence » ce qui signifie que ce pain était placé devant la
face du Seigneur ou en sa présence (voir Wilson, Old Testament Word
Studies, sous la rubrique « shew, shew-bread », p. 388 ; Hastings,
Dictionary of the Bible, sous la rubrique « shewbread », p. 847).
Le pain était fait de fleur de farine (c'est-à-dire que le blé avait été très finement moulu et qu'on n'avait pas laissé les grains partiellement intacts) et on faisait douze gâteaux de grande taille : deux dixièmes, cela fait environ sept litres de farine (voir Lévitique 24:5 ; Hastings, Dictionary of the Bible, sous la rubrique « shewbread », p. 847). Ainsi donc les gâteaux pesaient vraisemblablement cinq kilos chacun. Les gâteaux étaient mis en deux piles, et sur chaque pile on mettait de l'encens pur que l'on brûlait plus tard sur l'autel des encens, « offrande consumée par le feu devant l'Éternel » (Lévitique 24:7 ; voir aussi verset 6). On changeait de pain chaque sabbat, et le pain qui était enlevé était mangé par les prêtres (voir Lévitique 24:8-9). C'est le pain qui fut donné à David quand il fuyait devant le roi Saül (voir 1 Samuel 21:1- 6 ; Matthieu 12:4).
La plupart des savants et les vieilles traditions juives s'accordent pour dire que l'on mettait aussi du vin sur la table avec le pain, bien que cela ne soit pas spécifiquement mentionné dans le récit biblique. Les coupes étaient probablement utilisées pour contenir le liquide (voir Fallows, Bible Encyclopedia, sous la rubrique « shewbread », 3:1576 ; Hastings, Dictionary of the Bible, sous la rubrique « shewbread », p. 847). Ainsi les objets mis sur la table des pains de proposition ont des parallèles distincts dans les emblèmes de la Sainte-Cène.
Exode 25:31-40 ; 37:17-24. Le chandelier d'or
La
source de lumière du tabernacle était le chandelier sacré. Appelé
menorah en hébreu, qui signifie le « lieu de lumière » (voir Fallows,
Bible Encyclopedia, sous la
rubrique « candlestick », 1:332), il portait non pas des bougies mais
plutôt sept récipients en forme de coupe remplis d'huile d'olive pure
dans lesquels on insérait et allumait une mèche. Faite en or massif, la
menorah était soutenue par une base qui reposait sur trois pieds. Sa
tige s'élevait de la base qui était décorée de pommes (ornements
sphériques), de calices (des évasements proportionnés dans leur taille
aux pommes et sur lesquels il y avait des amandes) et de fleurs
(évasements en forme de disques représentant un pétale de fleur
d'amandier). Chacune des branches de la menorah était couronnée d'une
lumière qui illuminait le saint, ou première pièce du tabernacle. Le
chiffre sept a une signification sacrée dans l'Ancien Testament,
impliquant la totalité ou la perfection (voir Smith, Dictionary of the
Bible, sous la rubrique « seven », p. 607-608 ; Douglas, New Bible
Dictionary, sous la rubrique « flumbers », p. 898). Ainsi la lumière
fournie dans la maison du Seigneur symbolisait la lumière parfaite.
L'huile
des sept lampes devait être de l'huile d'olive pure (voir Exode 27:20)
qui avait été spécialement consacrée à cette fin. La fête juive de
Hannoukah, ou fête des lumières, célèbre l'époque où Judas Maccabée
finit par chasser les Grecs du temple de Jérusalem vers 165 av. J-C.
Selon la tradition juive, les Maccabées ne trouvèrent d'huile consacrée
que pour permettre aux lampes sacrées de durer un jour. La consécration
d'huile nouvelle prenait huit jours ; et cependant miraculeusement les
maigres réserves brûlèrent jusqu'à ce que l'on puisse préparer
correctement une nouvelle quantité (voir Flavius Josèphe, Antiquités
judaïques, livre 12, p. 382).
D'autres
Écritures montrent que l'huile d'olive représente le Saint-Esprit,
probablement parce qu'elle fournissait le feu, la chaleur et la lumière
quand elle était brûlée dans les lampes (voir D&A 45:56-57). Ainsi
la menorah sacrée était un type ou symbole de la vraie source de
lumière spirituelle, à savoir le Saint-Espritrendant témoignage du Père et du Fils.
EXODE 26
Exode 26:1-14 ; 36:8-38. Les couvertures du tabernacle
Comme
les Israélites erraient à l'époque dans le désert, le tabernacle devait
être portatif. Les parois étaient formées de panneaux que l'on pouvait
assembler (voir Exode 26:15-16). Ensuite les parois et le plafond
ouvert étaient couverts de quatre couches différentes de tissu. Le
tissu intérieur était de fin lin retors. Le mot hébreu traduit par «
lin » signifie non seulement le tissu mais aussi « blancheur » (voir
Wilson, Old Testament Word Studies, sous la rubrique « linen », p . 255
; voir aussi Fallows, Bible Encyclopedia, sous la rubrique « linen »,
2:1068).
Les érudits croient que c'était soit un tissu de coton fin soit un tissu fait de lin. Vu la longueur du tabernacle, il fallait dix tapis pour le couvrir. Sur cette couche intérieure, qui outre la blancheur, devait comporter du bleu, du pourpre et du cramoisi, devaient être brodés des chérubins (anges).
La
lisière de ces tapis était un bord à l'extrémité de chaque pièce tissée
qui empêchait l'effilochage. Ce bord était ordinairement constitué de
fils de tailles différentes et parfois d'un tissage différent du reste
du tapis.
Les tapis étaient fixés les uns aux autres à l'aide d'agrafes d'or, ce qui donnait l'impression qu'une seule draperie couvrait le tabernacle.
Les trois autres tapis étaient faits de poils de chèvre, de peaux de béliers teintes en rouge et de peaux de dauphins (voir Exode 26:7, 14). Pour ce qui est de la dernière couverture, le mot hébreu désigne la couleur plutôt que le genre de tissu (voir Wilson, Old Testament Word Studies, sous la rubrique « badger », p. 27). Selon certains érudits, il s'agissait sans doute de peaux de cétacés trouvés dans la mer Rouge qui devaient donner au tabernacle une couverture extérieure imperméable (voir Keil et Delitzsch, Commentary, 1: 2:163).
Exode 26:15-30. Qu'étaient les tenons et les bases ?
Le tenon était un des deux grands goujons d'assemblage rectangulaires à l'extrémité inférieure de chaque planche. Le tenon s'adaptait à un support double appelé base qui pouvait glisser indépendamment le long de chaque tenon. Étant donné que toutes les planches étaient fixées fermement côte à côte, faisant un mur rigide, chaque base pouvait reposer sur le sol même quand celui-ci était irrégulier. On est immédiatement frappé par les détails que le Seigneur donna àMoïse concernant son lieu de résidence.
Exode 26:31-37
Les deux voiles ou tentures de la porte décrits ici constituent la
porte extérieure du tabernacle (l'entrée de devant) et le voile qui
séparait le Saint, ou première pièce, du Saint des Saints à
l'intérieur. Ce dernier voile est ce que l'on appelle le voile du
tabernacle.
EXODE 27
Exode 27:1-19 ; 30:17-21 ; 38:1-20. Le parvis extérieur et son ameublement
Le tabernacle lui-même était entouré d'un vaste enclos protégé par des tentures tissées fixées à un mur mobile. Dans ce parvis se trouvait l'autel des holocaustes (autel des sacrifices) et la cuve d'eau pour la purification symbolique des mains et des pieds.
N'importe
qui en Israël pouvait apporter des sacrifices dans ce parvis, mais
seuls les prêtres pouvaient entrer dans le tabernacle lui-même (parfois
cependant le tabernacle dont parle l'Ancien Testament signifie le
complexe tout entier, y compris le parvis, et pas simplement la tente
elle-même).
Chaque colonne du parvis du tabernacle était entourée horizontalement de tringles d'argent qui étaient des bandes rectangulaires autour de chaque colonne pour protéger le bois et l'embellir. Les tentures ou le tissu qui formaient les parois extérieures du parvis étaient attachées au sommet de chaque colonne et fixées à la base par des liens aux pieux d'airain qui étaient fermement enfoncés dans le sol. L'ameublement de ce parvis était le suivant :
L'autel des holocaustes : Tous les holocaustes accomplis dans le tabernacle se faisaient sur cet autel. Il était creux, long et large de cinq coudées et haut de trois coudées, soit environ 2,25 x 2,25 x 1,50 mètres. Il était fait de bois d'acacia couvert de plaques d'airain. Il avait des cornes aux quatre coins. C'était sur ces cornes que l'on barbouillait le sang du sacrifice. En saisissant ces cornes on pouvait trouver asile et sécurité (voir 1 Rois 1:50 ; 2:28), sauf si la personne était coupable de meurtre prémédité (voir Exode 21:14). Parfois on utilisait les cornes pour lier l'animal ou ce qu'on voulait sacrifier.
Les ustensiles sacrés du sacrifice :
Le cendrier était un grand plat d'airain mis sous l'autel pour recevoir les cendres. Les pelles d'airain étaient utilisées pour vider les cendriers. Les bassins étaient des réceptacles utilisés pour recueillir le sang du sacrifice. La fourchette était un crochet à trois dents que le prêtre utilisait pour l'enfoncer dans le récipient du sacrifice. Ce qu'il ramenait, il le gardait pour lui. Le brasier était le récipient dans lequel était conservéle feu qui brûlait continuellement pour le sacrifice.
La cuve :
Comme
l'autel du sacrifice, elle était faite en airain. Elle se trouvait
entre l'autel des sacrifices et le tabernacle. Les prêtres
l'utilisaient pour se purifier avant d'entrer dans le tabernacle. Du
temps de Salomon, quand on construisit un temple permanent, on mit la
cuve sur le dos de douzeboeufs (voir 1 Rois 7:23-26).
EXODE 28
Exode 28 ; 39:1-43. Les vêtements sacerdotaux et leur signification
Quand les enfants d'Israël perdirent le droit à la prêtrise supérieure et aux bénédictions et responsabilités qui y étaient associées, le Seigneur créa parmi eux la prêtrise lévitique (voir D&A 84:18-27). Grâce à cet ordre de la prêtrise, Israël connut les principes de l'Évangile préparatoire. On leur rappelait constamment le sacrifice expiatoire du Sauveur qui était représenté symboliquement devant eux dans la personne officiant comme prêtre (cf. Lévitique 8:5-10 ; 21:10 ; Hébreux 7:11-12, 21 ; D&A 107:1, 13-20 ; Hébreux 5:4 ; J. S. 2:68-72).
Le modèle du vêtement officiel du grand-prêtre ou président de la prêtrise d'Aaron (pas l'office de grand-prêtre dans la Prêtrise de Melchisédek), comme celui du tabernacle, fut donné par révélation et avait une signification symbolique aussi bien que pratique. Il se composait des objets suivants :
L'éphod :
«
L'éphod était un objet du vêtement sacré porté par les grands-prêtres
de la prêtrise lévitique. Le Seigneur commanda qu'ils ne devaient pas
porter des vêtements ordinaires pendant leur service, mais devaient
avoir des 'vêtements sacrés' faits par ceux à qui le Seigneur avait
'donné un esprit plein d'intelligence' (Exode 28:2-3). Ces vêtements
sacrés devaient être transmis de père en fils en même temps que
l'office de grand-prêtre lui-même (voir Exode 29:29). L'éphod, porté
par-dessus une robe bleue, était fait de fils bleus, pourpres et
cramoisis et artistement travaillé de motifs de fils d'or.
« Ce vêtement était fixé à chaque épaule et était muni d'une ceinture au tissage complexe qui pouvait être fixée autour de la taille. Sur chaque épaule, dans des montures d'or, il y avait des pierres d'onyx où étaient gravés les noms des douze fils d'Israël en 'souvenir', tandis que le prêtre servait devant le Seigneur (voir Exode 28:6-14 et 39:2-7). À l'éphod était fixé un pectoral où l'on pouvait mettre l'urim et le thummim (voir Exode 28:15-30).
«
La fonction exacte de l'éphod est inconnue. Comme l'a fait remarquer le
président Joseph Fielding Smith, les renseignements concernant ces
ordonnances antiques n'ont jamais été notés en détail parce que ces
ordonnances sont sacrées et ne sont pas pour le monde' (Improvement
Era, novembre 1955, p. 794). » (Richard O. Cowan, I have a question,
Ensign, décembre 1973, p. 33).
Ce
« tablier », comme on le traduit parfois, exprimait un beau concept
symbolique. Avec les deux pierres d'onyx qui fixaient l'éphod aux
épaules, le grand-prêtre (type du Christ et aussi de ses représentants
autorisés) entrait dans le tabernacle (la maison du Seigneur ou
présence de Dieu, portant Israël sur sesépaules) (voir Exode 28:12).
Le pectoral :
Le
pectoral était fixé à l'éphod par des chaînettes et des montures d'or
(voir versets 13-29). Le pectoral porté par Aaron et les grands-prêtres
qui lui succédèrent ne doit pas être confondu avec celui que le
prophète Joseph Smith utilisa pour traduire le Livre de Mormon. Le
pectoral d'Aaron était fait de tissu et non de métal et était façonné
avec le même fil utilisé pour faire l'éphod (voir verset 15). Il était
deux fois plus long que large, et quand il était plié il devenait une
poche carrée dans laquelle on mettait l'urim et le thummim. Sur la
moitié exposée du pectoral, il y avait des pierres précieuses portant
le nom de chacune des tribus d'Israël. Ainsi le grand-prêtre portait «
sur son coeur les noms des fils d'Israël, gravés sur le pectoral du
jugement, pour en conserver à toujours le souvenir devant l'Éternel »
(verset 29). Le symbolisme du grand-prêtre portant Israël près de son
coeur donne un sens supplémentaire à la promesse que le Seigneur
choisira un jour ses « joyaux » (D&A 60:4 ; 101:3).
L'urim et le thummim :
L'urim
et le thummim étaient portés dans la poche formée quand le pectoral
était plié (voir Exode 28:30). Un urim et un thummim ont été donnés à
beaucoup de prophètes à toutes les époques et ont un effet transcendant
concernant la lumière et la connaissance supplémentaires qu'ils
obtiennent.
« Un urim et un thummim sont deux pièces appelées pierres de voyant ou interprètes. Les mots hébreux urim et thummim, tous les deux pluriel signifient lumières et perfections. On suppose qu'une des pierres s'appelle urim et l'autre thummim. On les portait ordinairement dans un pectoral sur le coeur (voir Exode 28:30 ; Lévitique 8:8)…
« Abraham les avait de son temps (voir Abraham 3:1-4) et Aaron et les prêtres d'Israël les eurent de génération en génération (voir Exode 28:30 ; Lévitique 8:8 ; Nombres 27:21 ; Deutéronome 33:8 ; 1 Samuel 28:6 ; Esdras 2:63 ; Néhémie 7:65)…
« Ammon dit à propos des mêmes pierres : 'Ces instruments s'appellent interprètes, et nul ne peut y regarder à moins qu'il ne le lui soit commandé, de peur qu'il ne cherche ce qu'il ne doit pas, et ne périsse, et celui à qui il est commandé de s'en servir, on l'appelle voyant' (Mosiah 8:13 ; 28:13-16).
« L'existence et l'utilisation de l'urim et du thummim comme instruments de révélation continuera parmi les êtres exaltés dans l'éternité. » (McConkie, Mormon Doctrine, p. 818-819).
L'urim et le thummim d'Aaron ne sont pas les mêmes que ceux utilisés par Joseph Smith, car le prophète reçut l'urim et le thummim utilisés par le frère de Jared (voir McConkie, Mormon Doctrine, p. 819).
La robe :
Cette robe était bleue et elle était tissée sans coutures avec un trou pour laisser passer la tête (voir Exode 28:31-32). Au moment de sa crucifixion, Jésus, souverain grand-prêtre, était revêtu d'un vêtement sans couture du même genre (voir Jean 19:23). Le long de la bordure de la robe étaient placées alternativement des clochettes et des franges tissées de manière à ressembler à des grenades. Un érudit dit à propos de la signification de la robe et de ses ornements :
«
[La robe était] tissée d'une seule pièce, ce qui exprime l'idée
d'intégralité ou d'intégrité spirituelle ; et la couleur bleu foncé
indiquait l'origine et le caractère divins de l'office auquel la robe
était associée. Il faut par conséquent rechercher la signification
véritable de la robe dans les accessoires particuliers dont on peut
déduire le sens à partir d'instructions analogues dans Nombres 15:38-39
où il est commandé à chaque Israélite de faire au bord de son vêtement
une frange et de mettre dessus un cordon bleu et de se souvenir, en
regardant la frange, des commandements de Dieu et de les appliquer.
En fonction de cela, nous devons aussi chercher des allusions à la parole et au témoignage de Dieu dans les grenades et les clochettes fixées à la bordure de la robe du grand-prêtre. La similitude dans (Proverbes 25:11) où la parole est comparée à une pomme suggère l'idée que les grenades, avec leur odeur agréable, leur jus doux et rafraîchissant et la richesse de leurs délicieuses graines, étaient des symboles de la parole et du témoignage de Dieu, nourriture spirituelle douce et agréable, qui vivifie l'âme et rafraîchit le coeur (cf. Psaumes 19:8-11 ; 119:25, 43, 50 ; Deutéronome 8:3 ; Proverbes 9:8) et que les clochettes étaient les symboles du son de sa parole, ou de la révélation et de la proclamation de sa parole.
Avec la robe, à laquelle étaient attachés ces accessoires, Aaron était représenté comme récepteur et intermédiaire de la parole et du témoignage qui descendaient du ciel ; et c'était la raison pour laquelle il devait apparaître devant le Seigneur avec ce bruit, de peur de perdre la vie (voir Exode 28:35). Ce n'était pas parce qu'il serait simplement apparu comme une personne privée s'il s'était présenté sans cela, car il aurait toujours la robe sacrée du prêtre sur lui, même s'il n'était pas revêtu des décorations officielles du grand-prêtre, mais parce qu'aucun prêtre ordinaire n'avait la permission d'entrer dans la présence immédiate du Seigneur.Ce privilège était limité au représentant de toute l'assemblée, à savoir le grand-prêtre ; et il ne pouvait le faire qu'en portant la robe de la parole de Dieu, comme porteur du témoignage divin sur lequel était basée la communion par alliance avec le Seigneur. » (Keil et Delitzsch, Commentary, 1:2:202-203).
Le diadème en or et la tiare :
La
tiare (ou chapeau ou bonnet) était faite de fin lin (voir Exode 28:39),
et chaque prêtre en portait une. En outre, le grand-prêtre portait sur
le devant de sa tiare, sur le front, une lame ou diadème d'or pur. Sur
le diadème étaient gravés les mots « Sainteté à l'Éternel » (verset 36
; voir aussi les versets 37 et 38), signifiant tout d'abord que le
grand-prêtre devait être caractérisé par cet attribut et deuxièmement
que le Christ, le souverain grand-prêtre, serait parfaitement saint
devant Dieu.
EXODE 29
Exode 29:7
Sur la signification de l'onction d'huile, voir le commentaire de Exode 30:22-33.
Exode 29:20. Que signifie toucher l'oreille, le pouce et l'orteil avec du sang ?
«
Le prêtre met un peu de sang à l'extrémité de l'oreille droite, du
pouce droit et du gros orteil du pied droit de la personne à consacrer
afin que l'organe de l'ouïe, avec lequel il écoutait la parole du
Seigneur et ceux utilisés pour agir et marcher selon ses commandements
soient ainsi sanctifiés par le sang expiatoire du sacrifice. » (Keil et
Delitzsch, Commentary, 1:2:387-388)
Exode 30:1-10. L'autel des parfums
Le troisième meuble qui se trouvait dans le lieu saint avec le chandelier sacré et la table des pains de proposition était l'autel des parfums. Il se trouvait directement en face du voile (voir verset 6). Comme l'arche d'alliance et la table des pains de proposition, il était fait de bois d'acacia couvert d'or et était muni d'anneaux et de barres pour le porter. On mettait des braises sur l'autel, et chaque matin et soir (voir versets 7-8) le grand-prêtre brûlait du parfum. Ce rituel semble signifier que l'on ne peut approcher de la présence de Dieu que par la prière, car ailleurs les Écritures montrent que l'encens est un symbole de la prière(voir Apocalypse 5:8 ; 8:3-4 ; Psaumes 141:2).
Exode 30:17-21 À propos du parvis extérieur et son ameublement, voir le commentaire de Exode 27:1-19.
Exode 30:22-33. Pourquoi le Seigneur dit-il à Moïse de « oindre la tente d'assignation» et tout son ameublement ?
L'huile
d'olive pure était un symbole sacré de l'Esprit du Seigneur (voir
D&A 45:56-57), et son utilisation signifiait la sanctification de
la personne ou de l'objet oint (voir Exode 30:29). L'utilisation de
l'huile peut également être une indication de la pureté existant chez
la personne, puisque l'Esprit du Seigneur ne demeure pas dans un
tabernacle impur.
« Depuis les temps les plus reculés, l'olivier est l'emblème de la paix
et de la pureté. De tous les autres arbres ou de toutes les autres
formes de végétation, c'est sans doute lui qui a été considéré comme le
plus sacré par les auteurs inspirés de toutes les époques par lesquels
nous avons reçu la parole du Seigneur. Dans les paraboles des
Écritures, la maison d'Israël ou le peuple qui a fait alliance avec le
Seigneur a été comparé à l'olivier. » (Joseph Fielding Smith, Doctrines of Salvation, 3:180)
Ainsi
le fait d'oindre d'huile ces objets inanimés suggère que le tabernacle
et tout ce qui s'y rapportait était sanctifié par l'Esprit en vue du
service de Dieu.
EXODE 31
Exode 31
Le Seigneur utilise des hommes de talent pour réaliser ses desseins (voir versets 1-6).
Exode 31:12-17. Voir commentaire de Exode 20:8-11.
Exode 31:18. Voir commentaire de Exode 34:1-4.
EXODE 32
Exode 32:1-6. Pourquoi les Israélites désiraient-ils adorer un veau d'or ?
« Toute cette histoire est extrêmement étrange et inexplicable.
Est-il
possible que le peuple ait pu perdre de vue si rapidement les
étonnantes manifestations de Dieu sur la montagne ? Se peut-il qu'Aaron
ait imaginé qu'il pouvait faire un dieu qui puisse les aider ? Et
cependant il ne semble pas qu'il ait réprimandé le peuple. Il se peut
qu'il voulait seulement lui faire une représentation symbolique de la
puissance et de l'énergie divines qui pourraient être aussi évidentes
pour lui que l'avait été la colonne de nuée et de feu à laquelle Dieu
pourrait attacher une énergie et une influence constamment présentes ;
ou en lui demandant de sacrifier ses ornements, il a peut-être cru que
le peuple aurait renoncé à sa demande ; mais cela n'est que pure
conjecture, et il est très peu probable qu'elle soit défendable.
«
Il faut cependant concéder qu'Aaron ne semble pas avoir, ne serait-ce
que conçu un culte qui remplacerait le culte du Très-Haut ; c'est
pourquoi nous le voyons proclamer : demain il y aura fête en l'honneur
de l'Éternel, et nous voyons plus loin que certains des rites
appropriés du vrai culte furent utilisés en cette occasion, car ils
apportèrent des holocaustes et des sacrifices d'actions de grâces
(versets 6-7). Il est donc clair qu'il voulait que le vrai Dieu soit
l'objet du culte du peuple, même s'il lui permit et même l'encouragea à
offrir ce culte par un moyen idolâtre, le veau d'or. » (Clarke, Bible
Commentary, 1:463-464)
Exode 32:9-14. Dieu allait-il réellement détruire les Israélites et est-il possible qu'il « se repentit du mal » ?
La Traduction de Joseph Smith corrige ce verset pour montrer que Moïse dit : « Reviens de l'ardeur de ta colère. Ton peuple se repentira de ce mal ; c'est pourquoi ne sors pas contre lui. » Ensuite la Traduction de Joseph Smith corrige leverset 14 pour qu'apparaisse la condition à laquelle le Seigneur épargnait son peuple : « Et le Seigneur dit à Moïse : S'il se repent du mal qu'il a fait, je l'épargnerai et détournerai ma colère ardente ; mais voici tu exécuteras le jugement sur tous ceux qui ne veulent pas se repentir aujourd'hui de ce mal. C'est pourquoi veille à faire ce que je t'ai commandé ou j'exécuterai tout ce que j'avais pensé faire à mon peuple. »
Exode 32:15-35. Moïse, le médiateur
Le
rôle de Moïse dans tout l'événement est significatif. Dans sa grande
vision du Seigneur, il fut dit à Moïse qu'il était « l'image » du Fils
unique (Moïse 1:6). Cette ressemblance apparaît ici. Au moment où le
peuple risquait la destruction à cause de sa méchanceté, Moïse devint
son médiateur auprès de Dieu. Il plaida sa cause et offrit même sa vie
pour apaiser la justice divine (voir Exode 32:31-32). Après les
murmures et la rébellion constante du peuple, tout dirigeant ordinaire
aurait vraisemblablement dit : « Oui c'est un peuple mauvais. Vas-y,
détruis-le. » Mais Moïse, comme le Christ, aimait son peuple en dépit
de la dureté du coeur et de la méchanceté de ce dernier. Moïse
intervint en sa faveur et le sauva, mais uniquement à condition qu'il
se repente.
On trouve une explication de ce qui était sur les tables que Moïse reçut la première fois dans le commentaire de Exode 34:1-4.
Exode 32:25-30
« Moïse partit à la recherche de ceux qui étaient 'pour l'éternel'
parmi ceux qu'Aaron avait 'laissés dans le désordre' (le mot hébreu
utilisé ici peut signifier soit 'dénudé', 'non couvert' soit
'indiscipliné', 'turbulent'). L'idée de nudité peut-être prise dans le
même sens que quand Adam eut honte et se cacha de Dieu parce qu'il
était nu. L'expression peut aussi signifier 'démasqué dans sa
culpabilité devant la colère de Dieu'. Comparez le sentiment d'Alma
quand il se décrit ainsi démasqué dans Alma 36:14-22. D'autre part, il
est de toute évidence qu'Israël s'était montré 'indiscipliné'
et était devenu 'turbulent' sous la direction d'Aaron. Ces deux faits
devaient tourner à la honte d'un peuple qui était censé être religieux.
» (Rasmussen, Introduction to the Old Testament, 1:93)
Certains
se sont demandé pourquoi Aaron, qui jouait un rôle clef dans l'épisode
du veau d'or s'en sortit sans condamnation. Bien que ne le rapportant
pas dans l'Exode, Moïse laisse entendre plus tard qu'Aaron, lui aussi,
avait manqué d'être détruit et ne fut sauvé que par l'intercession de
Moïse en sa faveur(voir Deutéronome 9:20).
EXODE 33
Exode 33:1-3
On trouvera un parallèle moderne à cette réprimande dans Doctrine et Alliances 103:15-20.
Exode 33:4-7. Qu'était la tente que Moïse dressa en dehors du camp ?
« Moïse prit ensuite une tente et la dressa hors du camp, à quelque distance, et l'appela 'la tente d'assignation'. La 'tente' n'est ni le sanctuaire du tabernacle décrit dans [Exode 25 à 30], qui ne fut fait qu'après le rétablissement parfait de l'alliance [Exode 35 à 40], ni un autre sanctuaire qui leur était venu de leurs ancêtres qui était utilisé avant la construction du tabernacle… mais une tente appartenant à Moïse, qui fut transformée en sanctuaire temporaire par le fait que la colonne de nuée descendit sur elle et que l'Éternel y parla avec Moïse. L'Éternel s'y révéla, et quiconque voulait s'adresser à lui devait se rendre à cette tente en dehors du camp. » (Keil et Delitzsch, Commentary, 1:2:233-234)
Exode 33:19-23. Est-il possible de voir la face de Dieu et de vivre ?
Il y a manifestement quelque chose qui ne va pas dans Exode 33:20, car le verset 11 de ce même chapitre dit : « L'Éternel parlait avec Moïse face à face, comme un homme parle à son ami ». En outre Exode 24:9-11 rapporte que Moïse et soixante-dix anciens d'Israël virent Dieu.
« Il y a nombre de passages qui disent que Dieu apparut 'face à face' avec ses anciens serviteurs. Par conséquent les passages qui déclarent que personne ne l'a vu doivent faire erreur. Par exemple le passage de Jean 1:18… est vraisembleblement dû au fait qu'un traducteur, à une époque plus récente, ne croyait pas que Dieu soit un personnage et par conséquent ne pouvait être vu. Cette idée nous est venue depuis l'introduction du credo d'Athanase en 325 de notre ère. La Traduction de Joseph Smith corrige ce passage comme suit : 'Personne n'a jamais vu Dieu sans rendre témoignage du Fils ; car nul ne peut être sauvé que par lui'. Dans 1 Jean 4:12, la Traduction de Joseph Smith fait la correction suivante : 'Personne n'a jamais vu Dieu, sauf ceux qui croient. Si nous nous aimons, Dieu demeure en nous et son amour est parfait en nous'.
« Examinons maintenant un autre passage de l'Évangile de Jean dans la Traduction de Joseph Smith : « Il est écrit dans les prophètes : ils seront tous enseignés de Dieu. Ainsi quiconque a entendu le Père et a reçu son enseignement vient de moi. Ce n'est pas que personne ait vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu ; celui-là a vu le Père' (Jean 6:45-46). Si nous ne savions pas qu'il existe des contre-sens dans les traductions, on pourrait croire que notre Sauveur se contredit. Le dernier verset (Jean 6:46) ne s'accorde pas avec Jean 1:18.
« Nous lisons qu'Abraham parle face à face avec Dieu et que Dieu parle aussi avec Énoch et d'autres. Mais le monde moderne ne veut rien savoir de cela et a rejeté le Dieu vivant pour un dieu qu'on ne peut ni voir nientendre. » (Joseph Fielding Smith, Answers to Gospel Questions, 2:162-163)
La
Traduction de Joseph Smith est inspirée quand elle corrige Exode 33:20
pour lui faire dire : « Et il dit à Moïse : Tu ne peux voir maintenant
ma face, de peur que ma colère ne s'allume contre toi aussi et que je
ne détruise, toi et ton peuple ; car aucun d'entre eux ne pourra me
voir maintenant et vivre, car ils sont extrêmement pécheurs. Et aucun
pécheur n'a jamais vu et il n'y aura jamais aucun homme pécheurqui verra ma face et qui vivra ».
Exode 34:1-4. Les deux paires de tables contenaient-elles le même texte ?
Avant de pouvoir pleinement répondre à cette question, il faut soigneusement examiner ce qu'il y avait sur les premières plaques.
«
Ce qui suit est une vue générale du sujet. Au chapitre 20 [de l'Exode]
sont donnés les dix commandements ; et en même temps divers statuts
politiques et ecclésiastiques qui sont détaillés au chapitre 21, 22 et
23. Pour les recevoir, Moïse devait s'approcher des ténèbres épaisses
où était Dieu, chapitre 21, et les ayant reçues, il revint avec elles
auprès du peuple, selon la demande de celui-ci précédemment exprimée au
verset 19 : 'Parle-nous toi-même, et nous écouterons, mais que Dieu ne
nous parle point, de peur que nous mourrions', car il avait été
terrifié par la façon dont Dieu avait exprimé les dix commandements
(voir verset 18). Après cela Moïse, avec Aaron, Nadab et Abihu et les
soixante-dix anciens montèrent sur la montagne ; et à son retour il
annonça toutes ces lois au peuple (voir Exode 24:1, etc.), et ce
dernier promit obéissance. Mais on ne parle toujours pas des tables de
pierre. Alors il écrivit tout dans un livre (voir Exode 24:4), qui fut
appelé le livre de l'alliance (voir verset 7).
«
Après cela Moïse, Aaron, Nadab, Abihu et les soixante-dix anciens
montèrent une seconde fois (voir Exode 24:9), et à ce moment là se
produisit la glorieuse découverte de Dieu mentionnée aux versets 10 et
11 du même chapitre. Après qu'il soit redescendu, Moïse reçoit de
nouveau le commandement de monter, et Dieu promet de lui donner des
tables de pierre contenant une loi et des ordonnances (verset 12).
C'est la première fois qu'on parle de ces tables de pierre ; et il
semble donc que les dix commandements et plusieurs autres préceptes
furent donnés au peuple et acceptés de lui et que le sacrifice de
l'alliance fut offert (voir Exode 24:5) avant que les tables de pierre
soient écrites ou mentionnées.
« Il est très vraisemblable que les commandements, les lois etc. furent tout d'abord publiés par le Seigneur aux oreilles du peuple, répétés ensuite par Moïse et les dix paroles, ou commandements, contenant l'essentiel de tout cela furent écrits plus tard sur les premières tables de pierre pour être conservés en souvenir dans l'arche. » (Clarke, Bible Commentary, 1:474)
Cette
analyse répond à une question fréquemment posée : Comment le Seigneur
a-t-il mis toute la loi de Moïse sur deux tablettes ? Les tablettes,
semble-t-il, ne contenaient que le résumé divin appelé les dix
commandements.
La Traduction de Joseph Smith ajoute des informations dans les deux premiers versets de ce chapitre :
«
Le Seigneur dit à Moïse : Taille deux tables de pierre comme les
premières, et j'écrirai les paroles de la loi qui étaient sur les
premières tables que tu as brisées ; mais ce ne seront pas les
premières, car j'ôterai la prêtrise du milieu d'eux ; c'est
pourquoi, mon saint ordre et ses ordonnances n'iront pas devant eux ;
car ma présence ne s'élèvera pas au milieu d'eux, de crainte que je ne
les détruise. Mais je leur donnerai la loi comme au début, mais ce sera
selon la loi d'un commandement charnel ; car j'ai juré dans ma colère
qu'ils n'entreront pas en ma présence, dans mon repos, aux jours de
leur pèlerinage. Fais donc ce que je t'ai commandé et sois prêt de
bonne heure, et tu monteras dès le matin sur la montagne du Sinaï ; tu
te tiendras là devant moi, sur le sommet de la montagne. »
À
première lecture, ce passage peut paraître contradictoire. Le Seigneur
dit qu'il va écrire sur les deuxièmes tables « les paroles de la loi
qui étaient sur les premières tables que tu as brisées » (verset 1)
mais ensuite il dit : « Mais ce ne seront pas les premières » (verset
1). Le problème consiste à décider ce que ce désigne : l'écriture sur
les tables ou le nouvel ordre de choses introduit à cause de la
rébellion d'Israël. L'information qui suit le « ce » semble désigner le
nouvel ordre et non les nouveaux écrits. Mais la Traduction de Joseph
Smith de Deutéronome 10:2 montre que les deux jeux de plaques
contenaient la même chose à une exception près : « J'écrirai sur ces
tables les paroles qui étaient sur les premières tables que tu as
brisées, sauf les paroles de l'alliance éternelle de la sainte
prêtrise, et tu les mettrasdans l'arche. »
Exode 34:29-35. Que signifie le rayonnement dégagé par Moïse ou le voile qu'il porta ?
«
Après un temps assez long et de telles expériences en la présence de
Dieu, il n'est pas étonnant que le visage de Moïse ait rayonné d'une
gloire divine quand il revint et que le peuple recula de peur devant
lui. Ce phénomène de la lumière rayonnant des être célestes et des être
terrestres qui sont sous l'influence céleste n'est pas unique. Comparez
la description des apôtres le jour de la pentecôte lorsque des 'langues
semblables à des langues de feu' rayonnèrent d'eux (Actes 2:3).
«
Le mot hébreu rendu ici par 'rayonnait' est 'garan', verbe découlant
d'un nom signifiant 'corne' désignant des rayons latéraux de lumière,
comme les 'cornes' ou rayon du matin que l'on voit au-dessus de
l'horizon avant que le soleil ne se lève. C'est ce phénomène qui fait
que les Arabes appellent le soleil à son lever une 'gazelle' (un
contre-sens dans la traduction de l'hébreu en latin amena Michel-Ange à
mettre des cornes sur une statue de Moïse ! » (Rasmussen, Introductionto the Old Testament, 1:95)
EXODE 35
Exode 35 à 40. Voir commentaire de Exode 25 à 30.
EXODE 36
Exode 37:1-9. Sur l'arche d'alliance, voir le commentaire de Exode 25:10-22.
Exode 36:8-38. À propos des couvertures du tabernacle, voir le commentaire de Exode 26:1-14.
Exode 37:10-16. À propos de la table des pains de proposition et ses instruments, voir le commentaire de Exode 25:23-30.
Exode 37:17-24. À propos du chandelier d'or, voir le commentaire de Exode 25:31-40.
EXODE 38
Exode 38:1-20. À propos du parvis extérieur et son ameublement, voir le commentaire de Exode 27:1-19.
EXODE 39
Exode 39:1-43. À propos des vêtements sacerdotaux et leur signification, voir le commentaire de Exode 28.
EXODE 40
LÉVITIQUE
I 01 I 02 I
03 I 04 I
05 I 06 I
07 I 08 I
09 I 10 I
11 I 12 I
13 I 14 I
15 I 16 I
17 I 18 I
19 I 20 I
21 I 22 I
23 I 24 I
25 I 26 I
27 I
LÉVITIQUE 1
Lévitique 1:1. Qu'est-ce qui fait la grande importance du Lévitique ?
Le
Lévitique contient une révélation directe de Dieu par Moïse à Israël.
C'est ce qui donne un grand intérêt au livre, car chaque fois que Dieu
parle à l'homme, il se révèle. Grâce aux pages du Lévitique, on peut
arriver à mieux le comprendre, lui et son dessein. Le lecteur moderne
peut avoir le sentiment que le contenu du livre est dépassé,
particulièrement les passages qui traitent du sacrifice sanglant, et
cependant tout fut conçu, comme Amulek l'a dit, pour indiquer
l'expiation infinie du Christ (voir Alma
34:14).
« Ainsi donc le premier point qui réclame notre attention est celui-ci : Dans chaque offrande il y a au moins trois objets distincts qui nous sont présentés. Il y a l'offrande, le prêtre et le donateur. Il est absolument nécessaire de connaître exactement l'importance précise de chacun d'entre eux si l'on veut comprendre les offrandes.
«
Qu'est-ce donc que l'offrande ? Et le prêtre ? Et le donateur ?
L'offrande, c'est le Christ ; le prêtre, c'est le Christ ; le donateur,
c'est le Christ. Les relations dans lesquelles le Christ a représenté
l'homme et a agi vis-à-vis de l'homme sont telles et sont si nombreuses
qu'il n'existe pas de symbole ou d'ensemble de symboles qui puissent
les représenter adéquatement toutes. C'est pour cela que nous avons
beaucoup de catégories distinctes de symboles et d'autres variations
encore dans ces catégories distinctes dont chacune nous donne une vue
particulière du Christ, soit dans sa personnalité, soit dans son
oeuvre, soit dans sa personne. Mais de quelque façon que nous le
voyions, pour les pécheurs il remplit plus d'une relation. C'est cela
qui nécessite tant d'emblèmes.
« Tout d'abord il se présente comme donateur, mais nous ne pouvons pas voir le donateur sans l'offrande, et le donateur est lui-même l'offrande, et celui qui est à la fois donateur et offrande est aussi le prêtre. Homme sous l'empire de la loi, notre représentant, le Christ, nous représentait vis-à-vis de Dieu comme donateur. Il prit 'le corps préparé pour lui' comme son offrande, afin de nous réconcilier avec Dieu en lui et par lui. C'est ainsi que quand le sacrifice et l'offrande eurent totalement échoué – quand Dieu ne voulut plus les accepter – 'alors (il dit) : Voici, je viens avec le rouleau du livre écrit pour moi. Je veux faire ta volonté, mon Dieu ! Et ta loi est au fond de mon coeur'.
« Ainsi donc son corps était son offrande : il l'offrit volontairement; et puis en tant que prêtre il porta le sang dans le Très Saint. En tant que donateur, nous le voyons homme sous l'emprise de la loi, se tenant comme notre représentant, pour que nous accomplissions tout ce qui est juste. En tant que prêtre, il se présente comme notre médiateur, le messager de Dieu entre lui-même et Israël. Tandis qu'en tant qu'offrande, on voit en lui la victime innocente, d'une agréable odeur à Dieu, et cependant portant le péché et mourant pour lui.
« C'est ainsi que dans le même symbole, le donateur expose le Christ dans sa personne, comme étant celui qui est devenu homme pour répondre aux exigences de Dieu : l'offrande le présente dans sa personnalité et son oeuvre, comme la victime par laquelle l'expiation était ratifiée ; tandis que le prêtre nous donne une troisième image de lui, dans sa relation officielle, comme médiateur et intercesseur désigné. En conséquence, quand nous avons un symbole dans lequel l'offrande est ce qui ressort le plus, la pensée maîtresse, ce sera le Christ en tant que victime. D'autre part, lorsque le donateur ou le prêtre prédomine, ce sera respectivement le Christ en tant qu'homme ou le Christ en tant que Médiateur. » (Jukes, Law of the Offerings, p. 44-45)
Lévitique 1:2-3. Qu'est-ce qui rendait un animal acceptable comme offrande à Dieu ?
Le mot hébreu traduit par « sans défaut » signifie être sain ou entier. Outre cette condition, tous les animaux du sacrifice devaient répondre à deux autres conditions. Ils devaient appartenir à la catégorie que Dieu déclarait pure (voir Lévitique 11), et ils devaient aussi appartenir à des troupeaux domestiqués (voir Lévitique 1:2).
« Dans les animaux purs, qu'il avait obtenus par son propre élevage et ses soins, et qui constituaient son bétail ordinaire et dans les produits obtenus par le travail de ses mains dans les champs et la vigne, où il trouvait sa nourriture ordinaire, l'Israélite offrait… la nourriture qu'il se procurait dans l'exercice de l'appel divin qui lui était donné, comme symbole de la nourriture spirituelle qui dure jusque dans la vie éternelle (voir Jean 6:27 ; 4:34) et qui nourrit l'âme et le corps pour une vie impérissable en communion avec Dieu… De cette façon les dons sacrificatoires acquièrent un caractère représentatif et dénotent la reddition de l'homme avec tout son travail et tout ce qu'il produit à Dieu. » (Keil et Delitzsch, Commentary, 1:2:275-276)
Cette
offrande devait être « volontaire » (Lévitique 1:3). Elle n'était pas
obligatoire mais était l'expression libre de la reconnaissance de celui
qui l'offrait. Tout ce qui était moins que cela constituait une
violation d'un principe fondamental des offrandes volontaires(cf. Moroni 7:6-10).
Lévitique 1:3. L'holocauste était-il réellement abattu à l'entrée de la tente d'assignation ?
Pour
aider Israël à surmonter l'idolâtrie, le Seigneur spécifia que les
offrandes devaient être sacrifiées en un seul endroit, « à l'entrée de
la tente d'assignation » (verset 3). Cet endroit était spécifié parce
que c'était là (techniquement à quelques mètres devant la porte de la
tente d'assignation ou temple) que se trouvait l'autel sur lequel
serait brûlé le sacrifice ou une partie du sacrifice. Ce verset et les
versets suivants décrivent les holocaustes. Les autres offrandes
répondaient à d'autres conditions.
Lévitique 1:4. Pourquoi le donateur mettait-il les mains sur le sacrifice, et en quoi ce sacrifice faisait-il l'expiation pour lui ?
L'imposition
des mains était une partie importante de chaque sacrifice. « Cela
signifiait transmission et délégation et impliquait la représentation ;
de sorte que cela indiquait réellement que le sacrifice se substituait
au sacrificateur. Par conséquent il était toujours accompagné d'une
confession du péché et de prières. On procédait comme suit : Le
sacrifice était tourné de manière à ce que la personne qui confessait
soit tournée vers l'ouest tandis qu'elle posait les mains entre les
cornes du sacrifice, et si le sacrifice était apporté par plus d'une
personne, chaque personne devait faire l'imposition des mains. On ne
sait pas avec certitude si on posait une des mains ou les deux ; mais
tous s'accordent pour dire que cela devait se faire 'de toutes ses forces',
pour ainsi dire, pour mettre tout son poids sur le représentant. »
(Edersheim, The Temple, p. 113-114)
Cette pratique montre que le sacrifice avait un aspect ou un symbolisme double. Tout d'abord et avant tout, il représentait le seul sacrifice qui pouvait en fin de compte apporter la paix et la rémission des péchés, à savoir celui de Jésus-Christ. Mais l'imposition des mains montrait qu'il y avait transfert d'identité ; c'est-à-dire que le donateur mettait son identité sur l'animal du sacrifice. Ainsi l'abattage de l'animal indiquait symboliquement une des deux choses suivantes, selon le genre de sacrifice : tout d'abord il impliquait que le moi pécheur, « l'homme naturel », comme l'appelait le roi Benjamin (voir Mosiah 3:19), était mis à mort pour que la personne spirituelle puisse renaître. Paul utilisa cette terminologie dans Romains 6:1-6, et les fonts baptismaux sont comparés à une tombe dans Doctrine et Alliances 128:13. Pourquoi ? Parce que « le vieil homme » (Romains 6:6) du péché est enterré ici.
Deuxièmement,
si ce n'était pas un sacrifice d'expiation, la mort de l'animal
impliquait que l'on donnait sa vie, c'est-à-dire un sacrifice total de
soi-même à Dieu. Le mot traduit « expiation » (Lévitique 1:4) vient
d'un mot hébreu signifiant « couvrir ou cacher». L'implication
n'est pas que le péché n'existe plus, mais que le péché a été recouvert
ou, plus scripturairement parlant, effacé de devant Dieu par sa grâce
ou sa bonté aimante (voir Alma 7:13). C'est-à-dire que le pouvoir qu'a
le péché de séparer l'homme de Dieu a été enlevé (voir Keil et
Delitzsch, Commentary, 1:1:276). C'est ainsi que l'expiation servait à
montrer que l'hommeredevient un avec Dieu.
Lévitique 1:5. Pourquoi met-on à tel point l'accent sur le sang ?
De
tous les éléments de l'ordonnance du sacrifice, rien ne jouait un rôle
plus important que l'administration du sang du sacrifice. La façon dont
il était offert fut spécifiée dans le moindre détail par le Seigneur.
En fonction du sacrifice, le sang était barbouillé sur les cornes de
l'autel, aspergé ou éclaboussé sur ses quatre côtés ou versé à sa base.
Le Seigneur choisit le sang pour montrer d'une manière frappante les
conséquences du péché et ce qu'impliquait le processus du pardon et de
la réconciliation. C'est pourquoi le sang symbolisait à la fois la vie
(voir Lévitique 17:11) et le don de sa vie.
La mort est la conséquence du péché ; c'est ainsi que l'animal était mis à mort pour montrer ce qui arrive quand l'homme pèche. En outre l'animal était un symbole du Christ. Parce qu'il a donné sa vie pour l'homme, par l'effusion de son sang, quelqu'un qui est spirituellement mort à cause du péché peut trouver une nouvelle vie. C'est de cette vérité que découle un parallèle spirituel : « De même qu'en Adam, ou par nature, tous les hommes tombent et sont assujettis à la mort spirituelle, de même aussi tous les hommes, dans le Christ et dans son sacrifice expiatoire, peuvent obtenir la vie éternelle » (McConkie, The Promised Messiah, p. 259).
Le
but de l'effusion du sang était d'apporter l'expiation (voir Lévitique
17:11 ; Hébreux 9: 22). Le verbe hébreu qui est traduit par expiation
signifie « couvrir », ainsi donc le barbouillage ou l'aspersion de sang
« couvrait » les péchés de l'homme et apportait ainsi l'expiation. Il y
a un beau paradoxe dans l'idée que les justes sont ceux « dont les
vêtements sont blanchis par le sang de l'agneau » (Éther 13:10 ; Alma
5:21). C'est le sang du Christ qui couvre les péchés et rend l'homme
pur pour qu'il puisse recevoir la réconciliation avec Dieu.Ainsi le
sang était un symbole de tout le processus par lequel l'homme se
réconcilie avec Dieu.
«
De tout cela il apparaît clairement que ceux d'Israël qui étaient
spirituellement éclairés savaient et comprenaient que leurs ordonnances
sacrificielles étaient à la similitude de la mort future de celui dont
ils utilisaient le nom pour adorer le Père et que ce n'était pas le
sang sur leurs autels qui apportait la rémission des péchés, mais le
sang qui serait versé à Gethsémané et sur lecalvaire. » (McConkie, The Promised Messiah, p. 258)
Lévitique 1:6-9. Quel était le but dans lequel on découpait l'animal ?
L'aspect le plus remarquable de l'holocauste était le découpage de l'animal en diverses parties et le lavage des entrailles et des jambes du veau dans de l'eau. Et cependant c'est cela même qui donnait à ce sacrifice sa dimension et son sens distinct des autres.
« Le devoir de l'homme vis-à-vis de Dieu n'est pas d'abandonner une faculté, mais l'abandon total. C'est ainsi que le Christ résume le premier commandement : tout l'esprit, toute l'âme, toutes les affections. 'Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et tout ton esprit'. Je ne puis douter que c'est là-dessus que porte le symbole en parlant si particulièrement des parties de l'holocauste ; car 'la tête', 'la graisse', 'les jambes', 'les entrailles' sont toutes énumérées distinctement. 'La tête' est l'emblème bien connu des pensées ; 'les jambes' l'emblème de la marche et 'les entrailles' le symbole constant et familier des sentiments et des affections du coeur. La signification de la 'graisse' n'est peut-être pas aussi évidente, bien qu'ici aussi l'Écriture nous aide à trouver la solution. Elle représente l'énergie non pas d'un membre ou d'une faculté, mais la santé et la vigueur générale de l'ensemble.
En Jésus tout cela était entièrement livré, et tout était sans tache ni défaut. S'il n'y avait eu dans l'esprit de Jésus qu'une seule pensée qui ne soit pas parfaitement donnée à Dieu, s'il n'y avait eu qu'une affection dans le coeur de Jésus qui n'ait pas entièrement cédé à la volonté de son Père, s'il n'y avait eu qu'un pas dans la marche de Jésus qui n'ait pas été fait pour Dieu, même pour son propre plaisir, alors il n'aurait pas pu s'offrir ni être accepté comme 'holocauste à l'Éternel'. Mais Jésus donna tout : il ne réserva rien. Tout fut brûlé et consumé sur l'autel. » (Jukes, Law of the Offerings, p. 63-64).
Le
lavage des entrailles et des jambes suggère la nécessité d'être
spirituellement pur non seulement dans ce qu'on fait, mais aussi dans
ce qu'on désire (voir Éphésiens 5:26 ; Jukes, Law of the Offerings, p.
71).
Prises
ensemble, ces choses révèlent la qualité de la vie que le Seigneur
vécut. Ses sentiments, ses pensées, ses activités et toute sa vie
étaient assujettis à Dieu. En même temps le sacrifice mettait l'accent
sur l'idée que ce n'est que quand le donateur se donne à Dieu que savie est agréable ou satisfaisante pour le Seigneur.
Lévitique 1:10-17. Pourquoi le Seigneur permit-il divers degrés de sacrifices ?
Les sacrifices, pour être acceptables, devaient appartenir aux groupes suivants : un boeuf mâle, un bélier ou un bouc, une tourterelle ou un pigeon. La situation économique de la personne décidait du genre d'animal que l'on sacrifiait. Le fait que chacun de ces animaux était totalement acceptable à Dieu est une indication de sa miséricorde. Pour lui ce n'est pas le don qui compte, mais l'intention du coeur du donateur.
LÉVITIQUE 2
Lévitique 2. Qu'était l'offrande en don ?
Le mot traduit par « offrande en don » dans un sens sacrificatoire, désigne un don de grain, de farine ou de pain. Par cette offrande, la personne reconnaissait que Dieu est celui qui donne tout et abandonnait ce qui avait été désigné comme lui appartenant vraiment (c'est-à-dire les fruits des champs) en supplication pour pouvoir accomplir son devoir. Le blé ou les produits faits à partir du blé, auxquels on ajoutait l'huile, l'encens et le sel, constituaient chaque offrande (voir versets 1 et 13). Dans chaque cas, le blé devait être préparé d'une certaine façon. « La fleur de farine » (verset 4-5, 14) réclamait le plus grand effort à une époque où l'on moulait le grain essentiellement à la main. C'est ainsi que le temps du donateur, qui symbolisait sa vie entière, était investi dans l'offrande.
Dans cette offrande, la réunion de l'huile, de l'encens et du grain est instructive (voir verset 1). Dans les Écritures, l'huile était utilisée pour symboliser le Saint-Esprit (voir D&A 45:56-57), le grain pour symboliser la parole de Dieu (voir Marc 4:14) et l'encens pour symboliser la prière (voir Apocalypse :3) . De même que l'homme était censé vivre physiquement en mangeant du pain, de même il était censé vivre spirituellement dans le Christ en absorbant la parole et l'Esprit du Seigneur par la prière. On ne brûlait qu'une partie du sacrifice (voir Lévitique 2:2, 9). Cette exigence était vraie de tous les sacrifices sauf du sacrifice d'expiation et de l'holocauste. Le reste devenait la propriété des prêtres et il leur était permis de le partager avec les membres de leur famille (voir versets 3, 10). De cette façon, la prêtrise était entretenue par le Seigneur pendant son temps de service.
Les
parties du sacrifice qui étaient brûlées étaient considérées comme «
saintes » tandis que les parties qui devaient être mangées étaient
considérées comme « très saintes » (versets 3, 10). La distinction
semble être une sauvegarde. Il ne pouvait pas arriver grand chose à la
partie du sacrifice qui était brûlée, mais la partie qui restait, si on
n'y faisait pas soigneusement attention, pouvait être profanée.
L'oblation des prémices n'était pas un sacrifice mais plutôt un don de reconnaissance et de louanges au Seigneur pour la récolte (voir verset 12). Si le donateur voulait utiliser une partie de cette oblation comme offrande en don, le Seigneur désignait comment cela devait se faire (voir versets 14 à 16).
Lévitique 2:11, 13. Pourquoi le levain et le miel étaient-ils interdits et le sel exigé ?
La prohibition contre le levain s'étendait aussi au miel. La capacité de ces éléments de produire la fermentation et de se gâter en faisait d'excellents symboles de la corruption, quelque chose qui n'avait pas de place dans les effets d'affinement et de purification de la loi que le sacrifice symbolisait.
«
Tandis qu'il était interdit d'utiliser le levain et le miel avec
n'importe quelle espèce de nourriture parce qu'ils produisaient la
fermentation et la corruption, d'un autre côté le sel ne pouvait être
omis d'aucune offrande sacrificatoire. 'Tu ne laisseras point ton
offrande manquer de sel, signe de l'alliance de ton Dieu', c'est-à-dire
: tu n'offriras jamais d'offrande sans sel. La signification que le
sel, avec son pouvoir de fortifier la nourriture et de la protéger de
la putréfaction et de la corruption, donnait au sacrifice, c'était
l'authenticité inébranlable de cette reddition de soi au Seigneur
incarnée dans le sacrifice, par laquelle toute impureté et toute
hypocrisie étaient repoussées.
«
Le sel du sacrifice est appelé le sel de l'alliance, parce que dans la
vie ordinaire, le sel était le symbole de l'alliance ; le traité étant
conclu et rendu ferme et inviolable, selon une coutume bien connue des
anciens Grecs… qui est toujours conservée chez les Arabes, en faisant
manger aux contractants de l'alliance du pain et du sel en signe de
l'alliance qu'ils venaient de faire. De même qu'une alliance de cette
sorte était appelée 'alliance du sel', équivalant à une alliance
inviolable (Nombres 18:19 ; 2 Chroniques 13:5), de même ici le sel
ajouté au sacrifice est désigné comme sel de l'alliance de Dieu, parce
qu'il donne de la force et de la pureté au sacrifice par lequel Israël
était fortifié dans la communion par alliance avec l'Éternel. » (Keil
etDelitzsch, Commentary, 1:2:295)
LÉVITIQUE 3
Lévitique 3. Le sacrifice d'actions de grâces
Le nom de ce sacrifice en hébreu est chélamim, forme de chalom ou « paix ».
« Le pluriel désigne tout l'ensemble de bénédictions et de pouvoirs par lesquels le salut ou l'intégrité de l'homme dans sa relation avec Dieu sont établis et assurés. L'objet du chélamim était invariablement le salut : Tantôt on l'offrait comme incarnation des actions de grâces pour le salut déjà reçu, tantôt comme prière pour le salut désiré, de sorte qu'il comprenait aussi bien les offrandes supplicatoires que les actions de grâces et était offert même en temps de malheur ou le jour où les supplications étaient offertes pour avoir l'aide de Dieu. » (Keil et Delitzsch, Commentary, 1:2:299)
On pouvait utiliser des animaux femelles comme sacrifices d'actions de grâces (voir verset 1, 6), mais ils devaient quand même être sans défaut. On ne pouvait pas utiliser d'oiseau. On ne brûlait que la graisse et les reins de cette offrande. L'action remplissait le but du sacrifice puisque la graisse indiquait le bien-être de l'animal entier. Elle finit par représenter la consécration de la vie tout entière de l'intéressé à Dieu.
Il
y a une espèce de mouton courante au Moyen-Orient qui a une queue très
épaisse. Ce fait semble expliquer les instructions du Seigneur
concernant la queue (verset 9) et implique que la queue tout entière
devait être offerte (voir Wilson, Old Testament Word Studies, sous la
rubrique « rump », p. 363).
LÉVITIQUE 4
Lévitique 4:2. Que signifie « pécher involontairement » ?
Le
mot hébreu tchata't utilisé pour ce sacrifice, est une racine
signifiant « manquer, ne pas toucher la marque » ou « trébucher et
tomber » (voir Wilson, Old Testament
Word Studies, sous la rubrique « sin », p. 395). Le mot interprété par
« involontairement » signifie « se tromper » (Wilson, Old Testament
Ward Studies, sous la rubrique
« ignorance », p . 225). Ainsi les péchés qui étaient expiés par ce
sacrifice étaient ceux qui étaient commis par erreur, ou par oubli,
c'est-à-dire des péchés commis non-intentionnellement. En d'autres
termes, cette offrande couvrait les péchés qui venaient des faiblesses
de la chair par opposition à ceux qui étaient commis délibérément en
état de rébellion. Ce sacrifice illustre le fait que le péché, même
quand il n'est pas commis délibérément, met l'individu en infraction
avec les exigences de la justice. Le prophète et roi Benjamin a
expliqué : « Car son sang (du Christ) expie les péchés de ceux qui…
sont morts sans avoir connu la volonté de Dieu à leur sujet, ou ont
péché par ignorance » (Mosiah 3:11). Pour ce sacrifice, le donateur
était autorisé à apporter beaucoup d'espèces d'offrandes (voir
Lévitique 4:3, 13-14, 22-23, 27-28 ; 5:6-7, 11-12).
Lévitique 4:5-7. Pourquoi le sang était-il porté dans le tabernacle et aspergé devant le voile et aussi passé sur les cornes de l'autel ?
Le sang de tous les sacrifices était le symbole direct de l'expiation. Le chiffre sept était un symbole de la perfection (le chiffre venant de la racine hébraïque signifiant « entier» ou « complet » et aussi probablement de l'idée que la création avait été terminée en sept jours). Ainsi sept devint le symbole de l'alliance (voir par exemple Douglas, New Bible Dictionary, sous la rubrique « numbers », p.898). Par le péché, Israël courait le danger de perdre ses relations par alliance avec l'Éternel. En effet, il était pécheur et ces péchés étaient toujours devant le Seigneur. Si Israël pouvait les oublier, Dieu ne le pouvait pas. Néanmoins il était tout aussi inoubliable que le Christ avait expié pour ces péchés qui résultaient non de la rébellion, mais des faiblesses de la chair. Le sang du sacrifice d'expiation (symbolisant l'expiation du Seigneur), quand il était porté à l'intérieur du voile par le grand-prêtre, restait là où il était toujours présent devant l'oeil de Dieu (voir Jukes, Law of the Offerings, p. 153-154).
Les cornes sur l'autel des sacrifices et l'autel des parfums symbolisaient la puissance (peut-être parce que beaucoup d'animaux munis de cornes ont une grande puissance). Les cornes des autels représentaient donc symboliquement le fait que dans ces deux autels se trouvait le pouvoir de sauver. Mettre le sang du sacrifice expiatoire sur les cornes de l'autel des parfums signifiait que le sang expiatoire pouvait rendre plusefficaces les prières d'Israël à Dieu.
Lévitique 4:12. Que signifie le fait de brûler le sacrifice d'expiation en dehors du camp ?
L'offrande de la graisse et des entrailles sur l'autel montrait que l'offrande elle-même était acceptable à Dieu. Mais comme ce sacrifice représentait les effets du péché, l'offrande elle-même pouvait venir sur l'autel. Cela peut nous déconcerter au premier abord que le Christ ait pu être symbolisé comme un sacrifice d'expiation.
«
Jusqu'à présent, l'idée de péché n'est pas encore introduite dans les
sacrifices. L'holocauste, l'offrande et le sacrifice d'actions de
grâces, aussi différents qu'ils soient l'un de l'autre, avaient
cependant ceci de commun qu'en chacun d'eux le sacrifice consistait à
présenter quelque chose qui était agréable à l'Éternel, une oblation
pour satisfaire ses saints commandements qu'il avait une grande
satisfaction à accepter. Mais ici, dans les sacrifices d'expiation et
de culpabilité, le péché est lié au sacrifice. On trouve ici le péché
confessé, le péché jugé, le péché réclamant le sacrifice et l'effusion
du sang et cependant le péché expié, effacé et pardonné…
«
Le sacrifice d'expiation montre que le péché a été jugé et que par
conséquent le sentiment d'avoir péché, si nous croyons, ne doit pas
ébranler notre sentiment de sécurité. Le péché apparaît ici
essentiellement comme extrêmement pécheur, extrêmement haïssable,
extrêmement mauvais devant Dieu ; cependant il apparaît aussi comme
parfaitement compensé par le sacrifice, parfaitement porté,
parfaitement jugé, parfaitement expié…
« Les offrandes d'une agréable odeur sont, comme nous le savons, le Christ dans sa perfection s'offrant pour nous sans péché à Dieu : les autres, au contraire, comme nous verrons, le représentent comme s'offrant comme notre représentant pour le péché. » (Jukes, Law of the Offerings, p. 137-139)
Le
sacrifice expiatoire qui commença à Gethsémané et finit le lendemain
sur le Golgotha pourrait être considéré comme un sacrifice d'expiation,
car tel était son but.
« L'agonie que le Christ éprouva dans le Jardin, l'esprit limité ne peut en sonder ni l'intensité ni la cause… Il luttait et gémissait sous un fardeau dont aucun homme qui a vécu sur la terre ne pourrait même concevoir la possibilité. Ce n'était pas une douleur physique ni une angoisse mentale uniquement qui lui firent souffrir une torture telle qu'elle produisit un suintement de sang de chaque pore, mais une angoisse spirituelle comme seul Dieu était capable d'en ressentir…
« D'une certaine manière, terriblement réelle bien qu'incompréhensible à l'homme, le Sauveur prenait sur lui le fardeau des péchés de l'humanité depuis Adam jusqu'à la fin du monde. » (James E. Talmage, Jésus le Christ, p. 745-746)
En d'autres termes, pour répondre aux exigences de la justice, le Christ se tint devant la loi comme s'il était coupable de tous les péchés, bien qu'il n'était coupable d'aucun. Il devint un sacrifice d'expiation pour toute l'humanité. Ce sacrifice impliquait plus que la souffrance dans le jardin de Gethsémané. Il prit fin sur la croix à l'extérieur des murs de la ville. Ainsi Paul vit dans le sacrifice du Christ l'accomplissement du symbolisme du sacrifice expiatoire brûlé en dehors du camp :
«
Les corps des animaux, dont le sang est porté dans le sanctuaire par le
souverain sacrificateur pour le péché, sont brûlés hors du camp. C'est
pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre
sang, a souffert hors de la porte. Sortons donc pour aller à lui, hors
du camp, en portant son opprobre. » (Hébreux 13:11-13)
Lévitique 4:25, 30, 35
Le sang du sacrifice d'expiation pour les chefs et l'homme du commun
n'était pas aspergé sur les côtés de l'autel d'airain mais plutôt
barbouillé sur les cornes. Les cornes symbolisaient la puissance de
l'Éternel. Le fait d'y mettre le sang expiatoire suggérait que le
pardon ne pouvait être apporté que par la puissance de Dieu.
LÉVITIQUE 5
Lévitique 5:1-13
Ces versets sont la continuation des conditions requises pour un
sacrifice d'expiation. Les péchés dont il est dit ici qu'ils
nécessitent l'expiation sont les péchés d'omission (le fait de ne pas
dénoncer un délit dont on a été témoin), d'inadvertance (profanation
inconsciente) et de témérité (serment prononcé à la légère). Bien que
qualifié de sacrifice de culpabilité (voir verset 6), ce sacrifice ne
doit pas être confondu avec le sacrifice de culpabilité proprement dit
dont il est question au Lévitique 5:14-19. Le sacrifice de culpabilité
mentionné ici visait à expier les actes qui tombaient dans la catégorie
des péchés d'expiation (ignorance, infractions mineures et impureté
cérémonielle).
Lévitique 5:16. Pourquoi ajoutait-on « un cinquième» au sacrifice de culpabilité ?
«
Dans le cas du péché – c'est-à-dire notre nature pécheresse, où il
n'avait pas été commis de vol ou de tort à l'égard de quelqu'un – la
justice était pleinement satisfaite par la mort et la souffrance du
pécheur. Mais la souffrance et la mort du pécheur, à elle seule, ne
pouvait réparer le tort ou l'infraction. Si la victime ne faisait que
mourir pour l'infraction, la partie lésée resterait perdante. On
pourrait effectivement châtier le délinquant, mais le tort resterait.
La mort du délinquant ne réparerait pas le tort commis, ni ne rendrait
les droits dont un autre aurait été dépouillé. Et cependant, tant que
cela n'était pas fait, on ne pouvait guère considérer l'expiation ou la
restitution comme parfaite. Par conséquent pour qu'il y ait réparation
dans le sacrifice de culpabilité, il n'y a pas seulement le jugement
passé sur la victime, mais aussi la restitution : le droit dont une
autre personne a été privée est satisfait, le tort pleinement réparé. »
(Jukes, Law of Offerings,p. 179)
LÉVITIQUE 6
Lévitique 6:13. Pourquoi ne permettait-on jamais au feu brûlant sur le grand autel de s'éteindre ?
Le
premier feu sur le premier autel fait sous la direction de Moïse fut
allumé par une action directe de l'Éternel (voir Lévitique 9:23-24). Le
prêtre avait pour devoir d'entretenir ce feu, ce qui symbolisait la
continuation de l'alliance qui donnait à l'ordonnance du sacrifice une
validité éternelle. En outre, le feu symbolisait la puissance
purificatrice du Saint-Esprit qui ne s'éteint jamais.
LÉVITIQUE 7
Lévitique 7:11-27. Pourquoi le donateur mangeait-il le sacrifice d'actions de grâces ?
Après
avoir enlevé la graisse, les rognons, la poitrine et la partie
supérieure de la patte postérieure, on rendait le reste de l'animal au
donateur. Une fois rentré chez lui, il l'utilisait pour préparer un
festin auquel étaient conviés sa famille, ses amis et les pauvres. Le
sacrifice était la partie principale de ce festin, ce festin devenait
un repas sacré d'alliance que l'on prenait avec joie et actions de
grâces, parce qu'il représentait la conununion avec le Seigneur. La
nourriture terrestre symbolisait la puissance spirituelle par laquelle
le Seigneur contentait et rafraîchissait ses saints et les conduisait à
la victoire sur tous leurs ennemis. Les oiseaux n'étaient pas acceptables parce qu'ils fournissaient trop peu de viande.
Tous les participants avaient leur part dans ce sacrifice. Le Seigneur spécifiait sa part, celle qui était donnée au prêtre et celle qui était partagée par la famille. C'est pourquoi tous avaient l'esprit du repas de communion tout comme tous profitent de l'oeuvre du Christ qui est de réaliser le salut des fidèles et la victoire sur la mort et l'enfer. Manger sciemment le sacrifice d'actions de grâces tout en étant dans un état d'impureté constituait une raison d'excommunication (voir verset 21). On ne peut être dans un état de péché et être en même temps dans un état de grâce auprès de Dieu.
Lévitique 7:28-34. Qu'est-ce que le sacrifice par élévation et le sacrifice par agitation ?
Le
Seigneur déclara que deux parties de l'animal appartiendraient au
prêtre. La première était l'offrande par élévation qui était la partie
supérieure de la patte arrière. Le terme élévation signifie en hébreu «
soulever » ou « enlever ». Cette partie était donnée par le donateur au
prêtre pour le payer pour son aide. La « poitrine qu'on agite de côté
et d'autre » (voir verset 34) était le bréchet. Ce morceau de viande de
choix, ainsi que la graisse et les rognons, appartenait au Seigneur. Le
bréchet était présenté au Seigneur par agitation. Pour ce faire, le
prêtre mettait le sacrifice dans les mains du donateur et ensuite
mettait ses propres mains en dessous. Puis il déplaçait le bréchet par
un mouvement horizontal vers l'autel (le transférant symboliquement au
Seigneur) et puis faisait le mouvement en sens inverse, représentant le
fait que Dieu acceptait le sacrifice et son transfert à son serviteur,
leprêtre (voir Keil et Delitzsch, Commentary, 1:2:330).
LÉVITIQUE 8
Lévitique 8-9
Ces chapitres rapportent la mise à part d'Aaron et de ses fils et la
sanctification du tabernacle qui avaient été commandés dans Exode
28-29. On trouvera dans
le commentaire de Exode 29:20 la signification du sang sur l'oreille, le pouce et l'orteil.
LÉVITIQUE 9
Lévitique 9. Voir commentaire de Lévitique 8.
LÉVITIQUE 10
Lévitique 10:1-7. Quel était le feu étranger offert par les fils d'Aaron ?
Le mot hébreu traduit « étranger » signifie « opposé à ce qui est saint et légitime » (voir Wilson, Old Testament Word Studies, sous la rubrique « strange », p. 422). Cela veut donc dire que ces deux fils d'Aaron se livraient à une forme de culte non autorisée. Le récit ne permet pas de décider s'ils prirent du feu (en fait des braises) à une autre source que le grand autel que Dieu lui-même avait allumé (voir Lévitique 9:24) ou s'ils utilisèrent un encens qui n'avait pas été préparé comme spécifié (voir Exode 30:34-37). Mais après avoir révélé comment il fallait préparer l'encens, le Seigneur donna un avertissement : « Quiconque en fera de semblable, pour le sentir, sera retranché de son peuple » (Exode 30:38). Les autres fils d'Aaron se virent interdire de porter officiellement le deuil de leurs frères, car cela impliquerait que le Seigneur aurait été injuste dans le châtiment (voir Lévitique 10:6).
Lévitique 10:16-19. Pourquoi Moïse fut-il irrité contre Aaron et ses fils ?
Une partie du sacrifice expiatoire devait être utilisée par le prêtre qui administrait le sacrifice, portant ainsi « l'iniquité de l'assemblée » (verset 17) ; mais Éléazar et Ithamar l'avaient entièrement brûlé plutôt que de manger leur part. C'était la deuxième fois que les fils d'Aaron ne suivaient pas la loi. Dans une colère justifiée, Moïse les réprimanda, mais Aaron résista à la réprimande.
«
L'excuse qu'Aaron donne pour ne pas avoir fait festin du sacrifice
expiatoire selon la loi est appropriée et empreinte de dignité, comme
s'il avait dit : 'Dieu a certainement commandé de manger du sacrifice expiatoire ; mais quand des choses
comme celles-ci me sont arrivées, est-ce que cela pourrait être bon aux
yeux du Seigneur ? N'attend-il pas de moi que j'éprouve les sentiments
d'un père dans des circonstances aussi affligeantes ? » Moïse fut
satisfait de cette réponse courageuse ; et Dieu, qui connaissait la
situation, ne fit pas attention à l'irrégularité qui s'était produite
dans le service solennel. Dieu a donné à la nature humaine la
possibilité de pleurer en temps d'affliction et de détresse. Dans sa
bonté infinie, il a voulu que les larmes, qui ne sont que des
manifestations extérieures de notre douleur, soient les exutoires de
notre chagrin et tendent à épuiser la cause qui les fait couler. »
(Clarke, Bible Commentary, 1:539)
LÉVITIQUE 11
Lévitique 11. Nourriture pure et impure
Deux
conditions décidaient de la pureté des animaux. Ils devaient avoir le
pied fourchu (c'est-à-dire que le sabot devait être séparé en deux
parties) et ce devait être des ruminants (voir verset 3). La nourriture
provenant de la mer était limitée à ce qui avait des écailles et des
nageoires. Cela éliminait tous les crustacés, comme le homard et la
crevette, et les poissons tels que les requins et les dauphins ainsi
que les autres créatures de la mer telles que l'anguille (voir versets
9-12). Les oiseaux interdits étaient en général des oiseaux de proie
qui vivaient de charogne ou, comme dans le cas de la cigogne et du
héron, ceux qui mangeaient probablement d'autres créatures impures
(voir versets 13-20). La plupart des insectes volants étaient aussi
interdits. L'expression « qui marchent sur quatre pieds » (verset 21)
désigne les insectes qui ont quatre courtes pattes et deux longues
pattes utilisées pour sautiller. De ceux-ci quatre conviennent pour la
nourriture. Tous font partie de la famille des sauterelles.
Lévitique 11:24, 31. Pourquoi le contact avec un cadavre rendait-il impur ?
La
loi spécifiait que le contact avec la carcasse d'un animal impur (ou
d'un animal pur qui était mort d'une autre manière que par l'abattage
approprié) rendait impur. « Selon les règles de l'Ancien Testament, le
cadavre humain était ce qui souillait le plus. Selon toute probabilité,
cela représentait pour le peuple de Dieu toute la gravité et les
conséquences ultimes du péché » (Douglas, New Bible Dictionary, sous la
rubrique « clean and unclean », p. 239). Le fait que la personne impure
se voyait interdire le service du temple et la communion avec les
autres Israélites semble confirmer cette thèse. Le symbolisme suggère
que le contact avec le péché laisse l'individu souillé, et il fallait
un certain temps pour être purifié de cette souillure. Cette période
était symbolisée par les restrictions imposées par la personne «
jusqu'au soir » (verset 24), moment oùcommençait la nouvelle journée israélite.
LÉVITIQUE 12
Lévitique 12 à 15. Autres lois sur la façon de traiter l'impureté
Cette
section de la loi lévitique traite des aspects de ce que l'on pourrait
appeler l'impureté dans la chair due aux infections ou aux sécrétions
du corps, y compris l'expulsion de liquides associés à la naissance
(voir 12:1-8), les maux ou les infections de la peau accompagnant des
maladies telles que la lèpre et les furoncles (voir 13:1-59), la
gonorrhée (voir 15:1-15), la pollution masculine (15:16-18) et les
liquides résultant de la menstruation (voir 15:19-33). Cette partie de
la loi suscite des questions dans l'esprit de beaucoup de lecteurs. La question la plus évidente est :
Pourquoi les fonctions corporelles naturelles peuvent-elles rendre
impur ? Premièrement, 'impur', dans le sens mosaïque, ne signifiait pas
ce qu'il signifie pour le lecteur moderne. Cela ne suggérait pas
quelque chose de dégoûtant ou de malpropre, et n'impliquait pas non
plus que le corps ou les fonctions naturelles du corps, comme
l'enfantement ou les relations sexuelles, étaient fondamentalement
mauvaises.
« Le terme impur, dans ce cas et dans les cas suivants, est généralement compris dans un sens purement légal, le fait de rendre une personne impropre aux ordonnances sacrées » (Clarke, Bible Commentary, 1:559). Cela est très important si l'on veut comprendre les révélations du Seigneur à ce sujet. Les ordonnances de la loi mosaïque étaient toutes conçues pour symboliser des vérités spirituelles. Plus on approchait de la perfection dans l'application de la loi, plus on approchait du véritable sens symbolique de l'ordonnance. Le corps physique et ses fonctions naturelles rappellent à l'homme qu'il est de la terre ou du physique. Par conséquent dire qu'un homme ou une femme était impur (c'est-à-dire ne devait pas accomplir des ordonnances sacrées) à certains moments, c'était suggérer à l'esprit que l'homme naturel doit être mis de côté pour aborder Dieu.
Il y avait un enseignement semblable dans ce qui était requis du grand-prêtre. Quiconque avait un handicap physique se voyait interdire la fonction de grand-prêtre (voir Lévitique 21:17-21). Dieu ne considère pas de telles personnes comme fondamentalement inférieures, spirituellement parlant, à une personne sans défaut corporel. Cette règle était plutôt un moyen didactique. Le grand-prêtre était un symbole du Christ, le souverain grand-prêtre (voir Hébreux 4:14), et la loi exigeant l'intégrité physique visait à symboliser la perfection du Christ. Les lois concernant l'impureté naturelle doivent être vues sous le même jour.
Il
y avait également des aspects pratiques ou sanitaires à ces lois. Les
règles strictes concernant le contact avec une personne infectée ou
avec des objets avec lesquels elle avait été en contact ont des
parallèles avec l'hygiène moderne.
«
À Canaan la prostitution et les rites de la fertilité étaient mêlés au
culte. Par contre, en Israël, tout ce qui suggérait le sexuel ou le
sensuel était strictement banni du culte de Dieu… L'intention n'était
pas d'éliminer cet aspect de la vie comme étant 'sale', comme le
montrent clairement d'autres passages de l'Écriture. Le but était de
veiller à ce qu'il soit distinct du culte de Dieu. La règle de la
pureté stricte dans toutes les questions sexuelles était aussi une
sauvegarde de la santé. » (Alexander and Alexander, Eerdmans Handbook
to the Bible, p. 176)
Lévitique 12:5-6. Pourquoi la période d'impureté était-elle plus longue lorsque c'était un enfant du sexe féminin qui naissait ?
Il
y a beaucoup de choses dans la loi mosaïque qui intriguent à première
vue mais qui deviennent claires et compréhensibles quand on les étudie
d'une manière plus approfondie. Cependant nous ne possédons pas à
l'heure actuelle la clef de l'interprétation correcte de cette
question. Une conclusion évidente, à laquelle sont promptement parvenus
certains critiques modernes, est que cette règle reflète la situation
inférieure des femmes dans l'Antiquité, situation qu'ils considèrent
comme soutenue par la loi. Cette conclusion est fallacieuse pour deux
raisons :
Tout d'abord, ailleurs dans la loi et l'Ancien Testament, il est clair que les femmes jouissaient d'un statut élevé et que leurs
droits étaient protégés. En fait, « les femmes semblent avoir joui
d'une liberté beaucoup plus grande parmi les Juifs que ce qu'on leur
accorde maintenant en Asie de l'Ouest » (Fallows, Bible Encyclopedia,
sous la rubrique « woman », 3:1733 ; cette référence cite de nombreuses
Écritures à l'appui de cette affirmation ; voir aussi Hastings,
éditeur, Dictionary of the Bible, sous la rubrique « woman », p. 976
-977).
Deuxièmement
cette loi n'était pas le produit de l'attitude des hommes, mais était
la révélation directe du Seigneur. Dieu ne considère les femmes en
aucune façon comme inférieures, bien que le rôle des hommes et celui des femmes soient
différents. Il est inutile de spéculer sur le point de savoir pourquoi
le Seigneur a révélé des règles différentes concernant la purification
cérémonielle après la naissance d'enfants de sexes masculin et féminin
tant que nous n'aurons pas reçu d'autres révélations à ce sujet.
LÉVITIQUE 13
Lévitique 13. À propos des autres lois sur la façon de traiter l'impureté, voir le commentaire de Lévitique 12.
Lévitique 13. Qu'entend-on par lèpre ?
La racine hébraïque tsara, que l'on traduit par lèpre, signifie « frappé lourdement » parce qu'un lépreux était considéré comme ayant été « frappé par Dieu » (Wilson, Old Testament Word Studies, sous la rubrique « leper », p. 248-49). Quoique comprenant la véritable lèpre (la maladie de Hansen), la lèpre paraît aussi avoir désigné toute une panoplie de maladies et même des altérations physiques telles que le mildiou ou la pourriture sèche. La caractéristique commune semble être la décomposition et la putréfaction, et par conséquent la lèpre devint un type ou un symbole du péché ou de l'homme pécheur.
La lèpre classique était une maladie redoutée et horrible qui nécessitait la mise en quarantaine de l'individu (voir Lévitique 13:45).
« Quand un homme avait la marque de la lèpre, il devait se déplacer comme une personne en deuil, c'est-à-dire qu'il devait déchirer ses vêtements, ne pas se peigner et se couvrir la moustache ; et il devait être séparé de la société humaine ordinaire.
« La maladie ordinairement appelée 'lèpre' peut avoir deux formes appelées respectivement 'tuberculeuse' et 'anesthétique'. La forme tuberculeuse se manifeste tout d'abord sous la forme de taches rougeâtres dans lesquelles on trouve plus tard des tubercules sombres ; quand la maladie se développe, le visage et les membres enflent et se déforment. La lèpre anesthétique touche avant tous les troncs nerveux, particulièrement ceux des extrémités. Ils s'engourdissent et finissent par perdre leur vitalité. On peut se demander si les diverses formes de lèpre sont traitées et prévues dans ce chapitre du Lévitique. On ne peut pas répondre avec certitude. Un médecin moderne ne diagnostiquerait pas la lèpre sur la base des symptômes donnés ici. Il est probable que beaucoup de maladies de la peau, certaines de relativement peu d'importance, étaient appelées lèpre. D'autre part on peut avancer l'argument que l'Écriture ne nous donne que les tout premiers symptômes auxquels le prêtre doit être attentif et que puisque la lèpre (dans le sens où nous entendons ce mot) était presque certainement connue à l'époque biblique en Palestine et était la maladie par excellence à rendre un homme 'impur', c'est certainement d'elle qu'il était question ici, même si d'autres maladies de la peau étaient également groupées sous le même nom.
«
Il est certain que les prêtres utilisaient des mesures scientifiques
utiles lorsqu'ils isolaient les adultes qui manifestaient des maladies
chroniques de la peau susceptibles d'être transmises à d'autres. La mise en quarantaine était de loin la
meilleure méthode pour empêcher la contagion. En outre, il est clair
que si la personne guérissait plus tard – ce qui prouvait qu'elle avait
une maladie légère et guérissable de la peau – on pouvait la déclarer
guérie, et en temps voulu elle retournait auprès de sa famille et de
ses amis. » (Buttrick, Interpreter's Bible, 2:66-67)
LÉVITIQUE 14
Lévitique 14. À propos des autres lois sur la façon de traiter l'impureté, voir le commentaire de Lévitique 12.
Lévitique 14. Purification d'un lépreux
« Dans Lévitique 14 nous avons une description détaillée du rituel que l'on suivait lorsque la lèpre d'une personne s'était guérie. Du fait de la nature du rituel, beaucoup de personnes y ont vu un rite primitif superstitieux et atroce qui confirme l'idée que les Israélites étaient des païens primitifs superstitieux. Mais quand on applique les règles d'interprétation des symboles donnés plus haut, on constate que le rituel est une admirable représentation des vérités évangéliques. Mais il faut tout d'abord comprendre le sens véritable des divers symbolismes utilisés dans le rite. En voici la liste :
« 1. Le lépreux. La lèpre, sous ses diverses formes, était une maladie qui causait la dégradation et la putréfaction du corps vivant; et à cause de son caractère horrible, il fallait que la personne soit mise en quarantaine et se voie refuser toute communion avec le reste de la maison d'Israël. À cause de ces caractéristiques, on considérait la lèpre comme un type ou un symbole approprié de ce qui arrive spirituellement à l'homme quand il pèche. Le péché introduit dans le domaine spirituel est une dégradation et une corruption semblables à celles qu'apporte la lèpre dans le domaine physique. En outre, le pécheur était exclu de la communion avec l'Israël spirituel et ne pouvait pas faire partie du vrai peuple de l'alliance du Seigneur. Ainsi donc le lépreux lui-même était un symbole ou une similitude de ce que le roi Benjamin appelait 'l'homme naturel' (voir Mosiah 3:19).
« 2. Le prêtre. Le prêtre était le représentant officiel du Seigneur et il était autorisé à purifier le lépreux et à le ramener dans une communion pleine et entière.
« 3. Les oiseaux. Étant les seuls êtres vivants utilisés dans le rituel, les oiseaux symbolisaient le candidat. Du fait qu'il y avait deux vérités enseignées, il fallait deux oiseaux. On tuait le premier oiseau en en versant le sang, ce qui signifiait que le lépreux (l'homme naturel) devait donner sa vie. Le deuxième oiseau, après avoir été lié avec d'autres symboles, était libéré. Cela signifiait que l'homme était libéré de l'esclavage du péché.
« 4. Le bois de cèdre. Le bois de cèdre est encore utilisé aujourd'hui à cause de sa capacité de protéger les objets environnants de la décomposition et de la corruption. Ainsi le cèdre symbolisait la protection contre la décomposition.
« 5. La laine écarlate. Le mot 'écarlate' (Hébreux 9:19) ou 'cramoisi' (Lévitique 14:4) désignait véritablement un morceau de laine teinte d'un rouge brillant. Le rouge nous rappelle le sang, qui est le symbole de la vie et aussi de l'expiation (voir Lévitique 17:11).
« 6. L'hysope. Bien que nous ne sachions pas exactement pourquoi, nous savons qu'à l'époque de l'Ancien Testament, l'hysope portait le symbolisme de la purification (voir Exode 12:22 ; Psaumes 51:7 ; Hébreux 9:19).
« 7. Le vase d'eau vive. Remarquez que le sang de l'oiseau était mêlé à l'eau. Dans Moïse 6:59, nous apprenons que le sang et l'eau sont les symboles de la naissance, tant physique que spirituelle. Nous savons aussi que le lieu de la nouvelle naissance spirituelle, les fonts baptismaux, est un symbole de l'endroit où l'homme naturel est mis à mort (voir Romains 6:1-6 ; D&A 128:12-13). On tuait le premier oiseau au-dessus du vase d'eau, ce qui symbolisait la mort de l'homme naturel et la nouvelle naissance finale de la personne spirituellement innocente.
« 8. L'aspersion du lépreux. Ceci était un symbole de purification.
« 9. Le rasage du poil. On ne peut s'empêcher de remarquer que le rasage du poil du corps (y compris les sourcils) donne à celui qui subit l'opération un aspect ressemblant considérablement à celui d'un nouveau-né, qui est typiquement virtuellement sans poils. Ainsi, après être symboliquement passé par le processus de la nouvelle naissance, le candidat montrait d'une manière frappante, sur sa propre personne, qu'il était nouvellement né spirituellement.
«10. Le sacrifice de l'agneau. Le symbolisme est clair, puisque l'agneau offert devait être le mâle premier-né sans tache ni défaut. Il symbolisait l'offrande du Fils de Dieu.
« 11. Le barbouillage de sang sur les parties du corps. En hébreu, le mot que l'on traduit habituellement par 'expiation' signifie littéralement 'couvrir'. Ainsi donc, quand le prêtre touchait quelque chose avec le sang, ce geste suggérait la sanctification de l'objet ou expiation faite pour lui. Dans ce cas, nous voyons le sang de l'agneau sanctifier l'organe de l'ouïe ou de l'obéissance (l'oreille), l'organe de l'action (la main) et l'organe permettant de suivre ou de marcher dans le bon chemin (le pied). Ainsi, tous les aspects de la vie de la personne étaient touchés et affectés par l'expiation du Christ.
«
12. L'huile. 'Dès les temps les plus anciens, c'est l'olivier qui a été
l'emblème de la paix et de la pureté' (Joseph Fielding Smith, Doctrines
du salut, 3:163). Pour cette raison, et aussi parce que l'huile d'olive
était un symbole du Saint-Esprit (par exemple, voir D&A 45:55-57),
l'huile a un sens symbolique profond. Toucher avec de l'huile suggérait
l'effet de l'Esprit sur les mêmes organes de la vie et de l'action.
Ainsi le sang du Christ purifiait tous les aspects de la vie du
candidat et ensuite le processus était répété avec l'huile pour montrer
que l'Esprit lui aussi touchait tout ce qu'il faisait. De cette manière
la personne recevait la paix et la pureté (symbolisée par l'olivier et
son fruit). » (Lund, Old Testament Types and Symbols, Symposium,p. 184-186).
LÉVITIQUE 15
Lévitique 15. À propos des autres lois sur la façon de traiter l'impureté, voir le commentaire de Lévitique 12.
LÉVITIQUE 16
Lévitique 16. Le jour des expiations et le pardon d'Israël
« Le jour des expiations, qui se produisait à l'automne de l'année, était la plus sacrée et la plus solennelle de toutes les fêtes israélites. C'est là que nous voyons le plus clairement le symbolisme de l'oeuvre du Christ pour Israël. C'était un jour de jeûne national, un jour qui signifiait que les péchés d'Israël avaient été expiés et que la nation et son peuple étaient rendus à un état de communion avec Dieu. La fête comprenait les grands traits suivants (voir Lévitique 16 où les détails sont donnés) :
« 1. Le grand-prêtre devait se livrer à une préparation méticuleuse pour être digne d'agir comme officiant pour le reste de la maison d'Israël. Cela impliquait des sacrifices pour lui-même et sa maison, aussi bien que le lavage et la purification en aspergeant du sang du sacrifice divers objets du tabernacle.
« 2. Le grand-prêtre enlevait les robes officielles qu'il portait normalement et se revêtait de vêtements simples de lin blanc ('car le fin lin, ce sont les oeuvres justes des saints', Apocalypse 19:8).
« 3. On choisissait au sort deux boucs. L'un était désigné comme bouc du Seigneur, l'autre était bouc émissaire ou en hébreu le bouc d'Azazel. Le bouc de l'Éternel était offert comme sacrifice expiatoire, et le grand-prêtre portait son sang dans le Saint des Saints du tabernacle et l'aspergeait sur le couvercle de l'arche de l'alliance (appelée le 'propitiatoire', faisant ainsi l'expiation pour les péchés d'Israël.
«
4. L'autre bouc, Azazel, était amené devant le grand-prêtre qui posait
les mains sur sa tête et transférait symboliquement sur lui tous les
péchés d'Israël. Ensuite il était emmené dans le désert et libéré à un
endroit où on ne le verrait plus jamais. Un commentateur a expliqué la
signification d'Azazel en disant qu'il représentait 'le diable
lui-même, le chef des anges déchus, qui fut plus tard appelé Satan ;
car aucun esprit mauvais subordonné n'aurait pu être mis comme
antithèse à l'Éternel comme Azazel l'est ici, mais seulement le
souverain ou chef du royaume des démons'. » (Keil et Delitzsch,
Commentary of the Old Testament, livre 1, William B. Eerdmans
Publishing Co., n.d., p. 398)
« L'apôtre Paul, dans le livre des Hébreux, s'inspire considérablement de la symbolique du jour des expiations pour enseigner la mission du Christ. Dans cette épître, il avance les arguments suivants :
« a. Le Christ est le grand-prêtre suprême (Hébreux 3:1) qui, à l'inverse du grand-prêtre de la prêtrise d'Aaron était saint et sans tache et n'avait pas besoin de faire l'expiation pour ses propres péchés avant d'être digne d'officier pour Israël et d'entrer dans le Saint des Saints (voir Hébreux 7:26- 27). Sa vie parfaite était l'accomplissement suprême du symbole représenté par le port du vêtement blanc.
« b. Le vrai tabernacle (ou temple, ou maison du Seigneur) est au ciel, et le tabernacle terrestre fait par Moïse devait servir d'ombre ou de symbole du tabernacle céleste (voir Hébreux 8:2-5 ; 9:1-9).
«
c. Le Christ est l'Agneau de l'Éternel aussi bien que le grand-prêtre.
En versant son sang, il devient capable d'entrer dans le Saint des
Saints céleste où il offrit son sang comme paiement des péchés de ceux
qui croiraient en lui et obéiraient à ses commandements (voir Hébreux
9:11-14, 24 -28 ; 10:11-22 ; D&A 45:3-5). » (Lund, Old Testament
Types and Symbols, Symposium, p. 187-188)
En dépit du sens symbolique du rituel de ce saint jour, le rituel pouvait réaliser le pardon des péchés d'Israël.
«
Les écrits sacrés des anciens temps, les paroles inspirées des
prophètes des derniers jours, les traditions des hommes, les rites du
sacrifice et même les sacrilèges des idolâtries païennes, tout inclut
la notion d'expiation vicariale. Dieu n'a jamais refusé d'accepter
l'offrande présentée, par quelqu'un qui a l'autorité, en faveur de ceux
qui sont tout à fait incapables de rendre le service requis eux-mêmes.
Si le bouc émissaire et la victime de l'autel chez l'ancien Israël
étaient offerts avec repentance et contrition, ils étaient acceptés par
le Seigneuren expiation des péchés du peuple. » (James E. Talmage, Articles de foi, p. 100)
LÉVITIQUE 17
Lévitique 17:1-7.
Pourquoi les Israélites devaient-ils tuer sur l'autel du tabernacle
tous les animaux domestiques, même ceux uniquement destinés à être
mangés ?
« Comme le sacrifice était toujours considéré comme essentiel à la
vraie religion, il était nécessaire de l'accomplir de manière à
s'assurer qu'on atteignait le grand but dans lequel il avait été
institué. Dieu seul pouvait montrer comment le faire de manière à être
agréable à ses yeux, et pour cette raison il a donné à ce sujet les
directives les plus claires et les plus détaillées. Les Israélites,
suite à leur long séjour en Égypte, pays idolâtre, avaient certainement
adopté beaucoup de ses usages ; et beaucoup de parties du Pentateuque
semblent avoir été écrites simplement pour corriger cela et les ramener
à la pureté du culte divin.
« Pour qu'aucun sang ne soit offert aux idoles, Dieu commande que chaque animal utilisé pour la nourriture ou le sacrifice soit mis à mort à la porte du tabernacle. Bien que tous les animaux étaient mis à mort de cette manière sacrificielle, même la nourriture quotidienne du peuple devait lui rappeler la nécessité du sacrifice pour le péché. C'est peut-être à cela que pensait saint Paul quand il dit : Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu (1 Corinthiens 10:31) ; Et quoi que vous fassiez, en parole ou en oeuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant par lui des actions de grâces à Dieu le Père (Colossiens 3:17).
« Pendant que les Israélites campaient dans le désert, il était relativement facile d'empêcher tout abus à l'égard de cette institution divine ; c'est pourquoi il leur était commandé à tous d'amener les boeufs, les moutons et les chèvres à l'entrée de la tente d'assignation, pour les y immoler, et asperger leur sang sur l'autel du Seigneur. Mais lorsqu'ils s'installèrent dans la terre promise, dans beaucoup de cas, la distance les mit dans l'impossibilité d'amener les animaux au temple pour les immoler pour usage domestique, et il leur fut permis de verser le sang d'une manière sacrificielle à Dieu dans leurs demeures respectives et de le couvrir de poussière (voir Lévitique 17:13 ; Deutéronome 12:20-21). » (Clarke, Bible Commentary, 1:566-567)
Lévitique 17:7. « Avec lesquels ils se prostituent »
L'idée
qu'Israël se soit prostituée à de faux dieux est courante dans les
Écritures et est dans la lignée de la métaphore qui veut que l'Éternel
soit l'époux avec qui Israël était marié. Ésaïe dit : « Car ton
créateur est ton époux : l'Eternel des armées est son nom » (Ésaïe
54:5). Quand Israël se tournait vers de faux dieux, il était infidèle à
son mariage avec le vrai Dieu et était par conséquent décrit comme
jouant le rôle d'une prostituée.
Jérémie écrit : « As-tu vu ce qu'a fait l'infidèle Israël ? Elle est allée sur toute montagne élevée et sous tout arbre vert, et là elle s'est prostituée… Quoique j'aie répudié l'infidèle Israël à cause de tous ses adultères, et que je lui aie donné sa lettre de divorce, j'ai vu que la perfide Juda, sa soeur, n'a point eu de crainte, et qu'elle est allée se prostituer pareillement. Par sa criante impudicité, Israël a souillé le pays, elle a commis un adultère avec la pierre et lebois » (Jérémie 3:6, 8, 9).
À l'époque du Nouveau Testament, on utilisait la même image quand l'Église de Jésus-Christ était décrite comme épouse du Christ (voir 2 Corinthiens 11:2 ; Apocalypse 19:7-8 ; 21:2, 9). Ainsi donc dans les Écritures l'idolâtrie était souvent décrite comme étant l'adultère spirituel.
«
Bien que ce terme [se prostituer] soit souvent utilisé pour exprimer
l'idolâtrie, nous ne devons cependant pas croire qu'on ne doit pas le
prendre dans un sens littéral dans beaucoup de passages des Écritures, même quand on l'utilise dans le
cadre d'actes de culte idolâtres. Il est bien connu que Baal Peor et
Astarté étaient adorés avec des rites impurs et que la prostitution
publique était une partie importante du culte de beaucoup de divinités
parmi les Égyptiens, les Moabites, les Cananéens, les Grecs et les
Romains. » (Clarke, Bible Commentary, 1:367)
LÉVITIQUE 18
Lévitique 18. La pureté dans tous les rapports sexuels
«
L'interdiction de l'inceste et d'abominations sensuelles semblables est
introduite par une mise en garde contre les coutumes licencieuses des
Égyptiens et des Cananéens, et l'exhortation à observer les lois et les
ordonnances de l'Éternel (voir Lévitique 18:2-5) ; elle prend fin sur
une allusion menaçante aux conséquences de toutes ces souillures (voir
versets 24-30. » (Keil et Delitzsch, Commentary, 1:2:411-412)
L'expression « découvrir sa nudité » (verset 6 ; voir aussi versets 7-19) était un euphémisme hébreu pour désigner les rapports sexuels et ainsi toutes les espèces de relations incestueuses étaient interdites y compris « (1) avec sa mère, (2) avec sa belle-mère, (3) avec sa soeur ou sa demi-soeur, (4) avec sa petite-fille, fille du fils ou de la fille, (5) avec la fille de la belle-mère, (6) avec la tante, soeur du père ou de la mère, (7) avec l'épouse de l'oncle du côté paternel, (8) avec la belle-fille, (9) avec la belle-soeur ou la femme du frère, (10) avec une femme et sa fille ou une femme et sa petite-fille et (11) avec deux soeurs en même temps » (Keil et Delitzsch, Commentary, 1:2:412).
L'expiation du péché de laisser les enfants « passer à Moloc » (verset 21) est la suivante :
«
Le nom de cette idole est mentionné ici pour la première fois. Comme le
mot moloc ou melec signifie roi ou gouverneur, il est vraisemblable que
cette idole représentait le soleil, d'autant plus que le feu semble avoir été considérablement
employé dans son culte. Il y a plusieurs opinions concernant la
signification de passer à Moloc. 1. Certains pensent que l'on offrait
la semence humaine à cette idole sur le feu. 2. D'autres pensent que
les enfants devenaient authentiquement un holocauste qui lui était
offert. 3. Mais d'autres croient que les enfants n'étaient pas brûlés,
mais simplement passés à travers le feu, ou entre deux feux, pour les
lui consacrer.
« Selon l'opinion de certains commentateurs, plusieurs passages des Écritures semblent fortement laisser entendre que certains étaient littéralement brûlés vifs à cette idole (entre autres Psaumes 106:38 ; Jérémie 7:31 ; ÉzéchieI 23:37-39). Les rabbins affirment formellement que d'autres étaient seulement consacrés au service de Moloc en passant entre deux feux ; et si Achaz n'avait qu'un seul fils, Ézéchias (quoiqu'il est probable qu'il en avait d'autres, voir 2 Chroniques 28:3), il est dit qu'il fit passer son fils par le feu (2 Rois 16:3), et cependant il succéda à son père sur le trône (2 Rois 18:1), c'est pourquoi cela ne pouvait être qu'une consécration, son père idolâtre voulant ainsi l'initier dès sa jeunesse auservice de ce démon. » (Clarke, Bible Commentary, 1:570 -71)
D'autres
abominations impliquant des perversions sexuelles telles que le
comportement homosexuel (Lévitique 18:22) et la bestialité (Lévitique
18:23) étaient interdites avec une sévérité égale. Ce furent ces abominations mêmes des Cananéens qui
les firent chasser de la terre promise qu'Israël était sur le point
d'hériter (voir Lévitique 18:24-25 ; 1 Néphi 17:32-35).
LÉVITIQUE 19
Lévitique 19:2-18. « Soyez saints, car je suis saint, moi, l'Éternel, votre Dieu »
Les derniers chapitres du Lévitique se concentrent sur les lois qui définissaient comment, sous la loi mosaïque, on vivait dans la justice et d'une manière agréable à Dieu. Le Lévitique se termine sur le même message fondamental avec lequel il a commencé, à savoir l'exhortation capitale que les hommes doivent être saints, tout comme Dieu est saint. Les lois qui suivent ce commandement peuvent au premier abord paraître se présenter dans le désordre ou sans lien logique, mais elles ont une unité quand on les examine à la lumière du commandement d'être saint donné au verset 2. Remarquez aussi la forte parenté avec les dix commandements dans ce qui suit immédiatement (voir versets 3 à 12). Le cinquième commandement (honorer ses parents) et le quatrième commandement (sanctifier le jour du sabbat) sont unis au verset 3, suivis immédiatement du deuxième commandement (pas d'images taillées). Au verset 11, le huitième commandement (le vol) est uni au neuvième (porter faux témoignage) et de nouveau immédiatement lié au troisième commandement (prendre le nom de Dieu en vain) au verset 12.
De cette façon, le Seigneur paraît indiquer que ce qui suit le commandement d'être saint est directement lié à ces principes fondamentaux de la justice. Les lois spécifiques qui suivent les commandements définissent les principes de justice qui découlent naturellement des dix commandements. Par exemple, le commandement de ne pas voler : ces lois montrent que le commandement signifie bien plus que de ne pas voler quelque chose à un homme ou cambrioler sa maison. On peut voler par la tricherie ou en refusant le salaire du travailleur (verset 13). Le commandement d'honorer ses parents : ici le Seigneur utilise le mot « respectera » (verset 3) qui implique un sentiment analogue au sentiment de respect profond que l'on a pour Dieu lui-même. L'exemple du calomniateur (verset 16) montre qu'il y a des manières de rendre faux témoignage autres que sous serment devant le tribunal. Et le dernier principe résume le but tout entier de la loi. Si on est vraiment saint, comme Dieu est saint, alors on aime son prochain comme soi-même (voir verset 18).
Lévitique 19:18. Quels commandements sous-tendent tous les autres ?
Un
scribe demanda au Maître pendant son ministère terrestre quel était
celui de tous les commandements qui était le plus grand. La réponse du
Sauveur est bien connue : « Aime Dieu et aime ton prochain. Puis il dit
: « De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes »
(Matthieu 22:40, voir aussi les versets 35 à 39). Ou, pour le dire
autrement, ces deux principes sont à la base de tous les écrits de
l'Ancien Testament. Tous les principes et tous les commandements
découlent soit du besoin d'aimer Dieu, soit du besoin d'aimer notre
prochain. Les deux lois citées par Jésus se trouvent dans l'Ancien
Testament, mais pas ensemble. La première se trouve dans Deutéronome
6:5 et la deuxième dans Lévitique 19:18. La formulation du deuxième
commandement est instructive. L'affirmation que l'on doit aimer son
prochain comme soi-même déplace l'idée d'amour dans ce cas de l'état
d'émotion à celui de volonté.
L'amour est une émotion que l'on éprouve tout naturellement pour soi-même. Pour le dire simplement, c'est le désir que l'on a d'assurer son propre bien. S'aimer ou prendre soin de soi est naturel et bon, mais en outre on doit éprouver cette même émotion pour les autres. Chacun doit désirer le bien des autres aussi bien que le sien propre. Ce désir n'est pas inné mais vient d'un acte conscient de la volonté ou du libre arbitre. Le commandement implique donc que l'on doit travailler à la fois pour son propre bien et pour le bien des autres. On ne doit pas se pousser en avant aux dépens d'un autre. Ce commandement est au coeur même de toutes les relations sociales et devient l'étalon d'après lequel on peut juger chaque action.
Quiconque comprend vraiment l'application à la vie courante du commandement d'aimer Dieu de tout son coeur, de tout son pouvoir, de tout son esprit et de toute sa force et d'aimer son prochain comme soi-même peut agir sans difficultés et sans lois supplémentaires. On n'a pas besoin de mettre en garde contre l'idolâtrie une personne qui aime vraiment Dieu, car tout acte de culte qui n'est pas consacré à Dieu choquerait tout naturellement. Les interdictions contre le vol, l'adultère, le meurtre, etc. ne sont pas requises si on aime vraiment son prochain comme soi-même, car il serait impensable de léser son prochain de telles façons. Mais, bien entendu, la vaste majorité des hommes ne comprend pas et ne garde pas ces deux commandements, c'est pourquoi le Seigneur a révélé beaucoup de lois et de règles supplémentaires pour montrer spécifiquement ce que les commandements exigent. Mais en vérité tous les commandements de ce genre ne font rien de plus que de définir et soutenir les deux principes de base : toute la loi et les prophètes sont résumés dans les deux grands commandements.
Lévitique 19:23-25. Qu'est-ce qu'un fruit « incirconcis » ?
« L'utilisation métaphorique de la circoncision est ainsi expliquée par le texte lui-même : elle indique que le fruit est disqualifié ou impropre. Dans Lévitique 26:41, on utilise la même métaphore pour désigner le coeur qui est entêté ou qui n'est pas mûr pour écouter les exhortations divines. Dans d'autres passages des Éritures, on l'utilise pour désigner les lèvres (Exode 6:12, 30) et les oreilles (Jérémie 6:10) qui ne remplissent pas leurs fonctions. » (C. D . Ginsburg, cité dans Rushdoony, Institutes of Biblical Law, p. 147-148)
On ne voit pas clairement pourquoi au juste le fruit produit pendant les trois premières années de l'arbre devait être traité comme impropre à la consommation, mais dans ce contexte des lois de la justice et de la sanctification, cette interdiction pourrait suggérer que tant que les prémices de l'arbre n'étaient pas consacrés à Dieu, tout comme le premier-né des animaux et des hommes (voir Exode 13:1-2), l'arbre n'était pas considéré comme sanctifié ou mis à part pour être utilisé par le peuple de Dieu. Comme la terre avait été maudite à cause de l'homme lorsqu'Adam tomba (voir Genèse 3:17), cette loi pouvait servir pour simplement rappeler qu'avant la consécration à Dieu et à ses desseins, rien ne convenait pour être utilisé par le peuplesaint de Dieu.
Lévitique 19:26-31. Israël mis à part du monde
À première vue, les lois que l'on trouve dans ces versets peuvent sembler être de peu d'application pour le saint moderne et on peut même être intrigué devant de telles lois pour l'Israël de l'Antiquité. Par exemple, qu'est-ce que le fait de se couper les cheveux et la barbe pourrait avoir à faire avec la justice ? Mais dans l'environnement culturel d'Israël dans l'Antiquité, ces interdictions spécifiques constituaient une grande leçon liée aux pratiques des voisins païens d'Israël.
Prenez par exemple le verset 26 où il est question d'observer les serpents et les nuages pour en tirer des pronostics. Dans le monde antique, sorciers et nécromanciens prétendaient souvent lire l'avenir grâce à divers augures ou objets. Parmi leurs méthodes, il faut citer l'observation des étoiles (astrologie), l'observation des mouvements des nuages et de certains animaux, faire des noeuds, tirer au sort, lancer des flèches en l'air et ensuite interpréter la position dans laquelle elles sont tombées et ainsi de suite (voir Hastings, Dictionary of the Bible, sous la rubrique « magic, divination and sorcery », p. 566-570). Ainsi le verset 26 interdisait toute utilisation des méthodes occultes pour lire l'avenir.
Un autre érudit biblique nous fournit une explication importante sur la raison pour laquelle il est interdit de se couper les cheveux et la barbe :
« Ce verset (Lévitique 19:27) et le suivant ont manifestement trait à des coutumes qui ont dû exister parmi les Égyptiens quand les Israélites séjournaient en Égypte ; il est maintenant difficile d'émettre une théorie concernant leur nature. Hérodote observe que les Arabes rasent ou coupent leurs cheveux en rond, en l'honneur de Bacchus (dieu du vin) qui, disent-ils, se coupait les cheveux de cette manière… Il dit aussi que les Maciens, peuple de Lybie, se coupaient les cheveux en rond, de manière à laisser une touffe au sommet de la tête… C'est de cette façon que les Chinois se coupent les cheveux jusqu'à ce jour. C'était peut-être en l'honneur d'une idole, et c'était par conséquent interdit aux Israélites.
«
Les cheveux étaient beaucoup utilisés dans la divination parmi les
anciens et à des fins indiquées par les superstitions religieuses chez
les Grecs et particulièrement vers l'époque où cette loi fut donnée,
étant donné qu'on pense que c'était l'ère de la guerre de Troie. Nous
apprenons dans Homère qu'il était de coutume de la part des parents de
consacrer les cheveux de leurs enfants à une divinité ; quand ils
arrivaient à l'âge adulte, ils les coupaient et les consacraient à
cette divinité. Achille, aux funérailles de Patrocle, coupa ses
boucles dorées que son père avait dédiées au dieu dufleuve Sperchéios et les jeta dans les flots…
« Si les cheveux étaient arrondis et dédiés à des fins de ce genre, cela explique immédiatement l'interdiction exprimée dans ce verset (Clarke, Bible Commentary, 1:575)
En interdisant de se pratiquer des incisions dans la chair et de se tatouer des marques sur la peau, le Seigneur montrait encore clairement qu'Israël devait être différent de ses voisins païens. On s'infligeait des blessures dans les temps d'affliction pour les morts et pendant le culte (voir 1 Rois 18:28). En outre « c'était une coutume très antique et très généralisée que de porter des marques sur le corps en l'honneur de l'objet de son culte. Toutes les castes des hindous portent sur le front ou ailleurs ce qu'on appelle les marques sectaires qui les distinguent les uns des autres non seulement du point de vue civil, mais aussi du point de vue religieux.
«
La plupart des ethnies indigènes récemment découvertes ont le visage,
les bras, la poitrine, etc. curieusement gravés ou tatoués,
probablement pour des raisons
superstitieuses. Les auteurs antiques abondent en textes où il est
question de marques faites sur le visage, les bras, etc., en l'honneur
de différentes idoles ; et c'est à cela que fait allusion l'écrivain
inspiré (Apocalypse 13:16-17 ; 14:9, 11 ; 15:2 ; 16:2 ; 19:20 ; 20:4)
lorsqu'il représente les faux adorateurs recevant dans les mains et sur
le front la marque de la bête. » (Clarke, Bible commentary, 1:575)
La
prostitution sacrée était une pratique courante parmi les adorateurs
païens, et souvent les prêtresses des temples de l'amour telles que
Vénus ou Aphrodite n'étaient là que pour satisfaire les désirs sexuels
immoraux et leur donner une dimension religieuse. Dieu interdisait strictement ces pratiques.
«
Ceux qui évoquent les esprits » (Lévitique 19:31) correspondent à ceux
qu'on appellerait aujourd'hui les spirites ou les médiums. Ils avaient
soi-disant le pouvoir de communiquer avec les esprits des morts lors de
certaines séances. Le mot hébreu traduit ici pas esprit signifie
'ventriloque' : ainsi donc le nom lui-même suggère le caractère
frauduleux de l'activité de ces personnes (voir Wilson, Old Testament
Word Studies, sous la rubrique 'ventriloquist', p. 157)
Il est clair que les lois interdisant ces pratiques idolâtres étaient conçues pour mettre Israël à part du monde et de son faux culte. Et il y a là une leçon importante pour les saints modernes. Le monde n'a pas changé, bien que les pratiques perverses débauchées soient d'une autre espèce. Aujourd'hui le Seigneur commande toujours à son peuple, par les prophètes vivants, d'éviter les coutumes et les pratiques du monde.
LÉVITIQUE 20
Lévitique 20
Ce chapitre spécifie des péchés si graves qu'ils méritent la mort. On
trouvera l'explication de ce que signifie livrer ses enfants à Moloc
dans le commentaire de Lévitique 18. Le Seigneur a répété à maintes
reprises que le but de ces lois était de séparer Israël des autres
peuples afin qu'il soit sanctifié et devienne saint pour Dieu (voir les
versets 7-8, 24, 26).
Lévitique 20:22-24. « Vous ne suivez point les usages des nations que je vais chasser »
Quand les Jarédites furent amenés dans la terre de promission, le Seigneur les avertit que s'ils n'adoraient pas le Dieu du pays, qui est Jésus-Christ, ils seraient « balayés » (Éther 2:10). La colonie de Léhi fut également avertie de ce qu'elle n'occuperait la terre promise qu'à condition d'obéir, sinon elle serait « retranchée » (1 Néphi 2:21 ; voir aussi le verset 20). Les Israélites furent avertis que s'ils n'étaient pas disposés à se séparer du monde, le pays les « vomirait » (voir Lévitique 20:22).
Néphi
dit à ses frères que la seule raison pour laquelle le pays était donné
à Israël et les Cananéens chassés était que le peuple cananéen « avait
rejeté toutes les paroles de Dieu ; il était mûr dans l'iniquité » (1
Néphi 17:35). À cause de l'extrême perversité des Cananéens, Dieu
ordonna à Israël de les dévouer par interdit, c'est-à-dire de les
détruire totalement (voir Deutéronome 7:2 ; on trouvera dans le
commentaire de Deutéronome 7:1- 5 une étude plus approfondie des
raisons pour lesquelles Dieu voulait que les Cananéens soient
détruits). Néphi demanda : « Pensez-vous que nos pères (les Israélites)
auraient été plus favorisés qu'eux (les Cananéens) s'ils avaient été
justes ? Je vous dis que non » (1 Néphi 17:34). Le même message fut
clairement révélé à Israël. Les Cananéens étaient chassés à cause de
leur méchanceté. Ou bien Israël resterait à l'écart de cette
méchanceté, ou bien il en subirait les mêmesconséquences.
LÉVITIQUE 21
Lévitique 21 et 22. Les lois de la pureté pour la prêtrise
Dans ces deux chapitres se trouvent des règles pour la prêtrise lévitique, particulièrement le grand-prêtre. L'appellation utilisée ici est « le sacrificateur qui a la supériorité sur ses frères » (Lévitique 21:10). L'hébreu signifie littéralement « le prêtre, celui qui est grand ». En tant que chef des prêtres, il était le représentant de l'Éternel parmi le peuple. Comme tel, il était tenu de se protéger de toute souillure dans son saint office (le grand-prêtre de l'Ancien Testament était un office de la prêtrise d'Aaron, non un office de la prêtrise de Melchisédek comme aujourd'hui. Le grand-prêtre était le prêtre président ou chef de la prêtrise d'Aaron. Aujourd'hui l'Évêque Président est celui qui détient ce poste) .Tous les détenteurs de la prêtrise devaient épouser des vierges appartenant à leur peuple. Les prostituées, les adultères ou même les femmes divorcées étaient exclues pour éviter qu'il y ait le moindre doute concernant la pureté de la personne. Les prêtres ne pouvaient pas épouser une femme « déshonorée », ni être souillés par le contact avec un cadavre autre que ses proches parents (voir versets 1-3), ni permettre à une de leurs filles d'être une prostituée (voir verset 9).
En
d'autres termes, tout Israël était appelé à une vie particulière de
séparation et de sainteté, mais les prêtres qui servaient de
représentants autorisés de Dieu devant le peuple devaient se situer à
un niveau encore plus élevé de séparation et de sanctification. Le
grand-prêtre, qui était symbole ou modèle de Jésus, « le grand
souverain sacrificateur » (Hébreux 4:14),
devait répondre à un code encore plus strict. Outre qu'il devait
répondre aux conditions requises de la prêtrise ordinaire en ce qui
concerne le mariage et les souillures, il ne devait avoir aucun défaut
ni aucun handicap physique (voir Lévitique 21:16-21). Cette sévérité
devait rappeler au peuple que le Christ, le vrai Médiateur entre Dieu
et ses enfants, était parfait à tous égards.
LÉVITIQUE 22
Lévitique 22. À propos des les lois de la pureté pour la prêtrise, voir le commentaire sur Lévitique 21.
LÉVITIQUE 23
Lévitique 23
Dans ce chapitre, le Seigneur prescrivait cinq jours saints ou fêtes
qui devaient être observés par tout Israël. C'était le sabbat (voir les
versets 1-3), la Pâque et la fête des Pains sans levain (voir versets
4-14), la fête des Semaines, ou Pentecôte comme on l'appelle dans le
Nouveau Testament (voir versets 15-23), le jour des Expiations (voir
versets 26-32) et la fête des Tabernacles (voir versets 33-44). Les
sabbats étaient bien entendu hebdomadaires ; les autres sont donnés
dans l'ordre dans lequel ils se produisaient. La Pâque se situait à fin
mars ou début avril (correspondant à Pâque) et la Pentecôte suivait
sept semaines plus tard, en mai. Le jour des Expiations, qui se situait
vers la fin septembre ou le début octobre, était suivi cinq jours plus
tard par la fête des Tabernacles, ou fête des Tentes.
Lévitique 23:27
Humilier l'âme signifie être humble ou soumis au Seigneur. Le terme
hébreu implique une idée de discipline. C'est pourquoi ces jours-là les
Israélites devaient se consacrer totalement au Seigneur dans le jeûne
et la prière.
Lévitique 23:37
Les offrandes spécifiées pour les jours de fête étaient toutes
volontaires. C'était le moment de fêter et de montrer libéralement sa
reconnaissance envers le Seigneur.
LÉVITIQUE 24
Lévitique 24:17-22. La loi de Moïse était-elle réellement oeil pour oeil ?
Ce
passage est maintenant considéré par beaucoup de personnes comme
l'esprit et le résumé de la loi mosaïque : « Oeil pour oeil, dent pour
dent » (verset 20). Ce malentendu est malheureux parce qu'il donne le
sentiment que la loi est froide, rigide et vindicative. Cette erreur de
compréhension vient de ce que l'on n'a pas distingué entre la loi
sociale et la loi criminelle. La loi sociale était basée sur l'amour et
le souci du prochain (voir Lévitique 19:18). La loi criminelle n'était
pas en dehors de cet amour, mais était là pour mettre l'accent sur la
justice absolue. Mais même là il faut remarquer trois choses concernant
cette application de l'oeil pour oeil :
«
Tout d'abord ce devait être une loi de justice exacte et non de
vengeance. Deuxièmement ce n'était pas la vengeance privée mais la
justice publique. Troisièmement, du fait que le meurtre est exclu des
délits pour lesquels la rançon est permise (voir Nombres 35:31 et
suivants), il est probable que l'on permettait ordinairement la
réparation pour les blessures sous la forme d'une amende. » (Guthrie et
Motyer, Bible Commentary, Revised, p. 164)
La
même loi qui exigeait un châtiment et un paiement justes exigeait aussi
qu'un fermier laisse des parties de son champ sans les moissonner pour
que les pauvres puissent y glaner (voir Lévitique 19:9- 10; 23:22),
exigeait que l'employeur paie son ouvrier à la tombée du jour plutôt
que d'attendre ne fût-ce que le lendemain (voir 19:13), commandait aux
hommes : « Tu ne haïras point ton frère dans ton coeur » (19:17) etrésumait l'idéal en disant : « Vous serez saints » (20:7).
LÉVITIQUE 25
Lévitique 25. l'année sabbatique et le jubilé
Beaucoup de chrétiens modernes considèrent la loi de Moïse comme une loi primitive et inférieure conçue pour un peuple spirituellement illettré et sans maturité. La foi et la confiance actives en Dieu étaient requises de celui qui suivait vraiment la loi. On disait à l'Israélite qu'une fois tous les sept ans il devait se fier entièrement à Dieu plutôt que dans les fruits de son travail pour se nourrir. La terre, elle aussi, devait avoir son repos du sabbat, et on ne devait ni labourer, ni semer, ni récolter, ni moissonner. En outre, une fois tous les cinquante ans, la terre aurait un double repos. La septième année sabbatique (la quarante-neuvième année) devait être suivie d'une année de jubilé. Dieu avait libéré Israël de l'esclavage égyptien, lui avait pardonné les nombreuses dettes qu'il avait à son égard et lui avait donné un héritage dans la terre promise. Pour montrer son amour de Dieu et de ses semblables, Israël devait suivre cet exemple pendant l'année du jubilé. Les esclaves ou les serviteurs devaient être libérés, la terre rendue à son propriétaire originel et les dettes remises (voir versets 10, 13, 35-36).
Les disciples modernes de la loi évangélique supérieure feraient bien d'évaluer leur propre engagement vis-à-vis de Dieu et leur amour vis-à-vis de leur prochain en se demandant s'ils pourraient vivre une telle loi. Leur foi suffit-elle pour avoir confiance que le Seigneur assurerait leur entretien pendant trois ans comme on le demandait à Israël ? (voir versets 18-22)
« Le jubilé semble avoir été typique
«
1. De la grande époque de libération, la dispensation de l'Évangile, où
tous ceux qui croient en Jésus sont rachetés de la servitude du péché,
possèdent à nouveau la faveur et l'image de Dieu, le seul héritage de
l'âme humaine, toutes les dettes étant annulées et le droit d'héritage
rendu. C'est à cela que le prophète Ésaïe paraît faire
allusion (voir Ésaïe 26:13 et particulièrement 61:1-3).
«
2. De la résurrection générale. 'C'est, dit M. Parkhurst, une
préfiguration frappante de la grande consommation des temps, qui sera
introduite de la même manière par la trompette de Dieu (voir 1
Corinthiens 15:52) quand les enfants et les héritiers de Dieu seront
délivrés de toutes leurs déchéances et rendus à l'héritage éternel que
leur Père leur a attribué, et dorénavant se reposeront de leurs travaux
et seront entretenus dans la vie et le bonheur par ce que le champ de
Dieu fournira'.
« Il vaut d'être remarqué que l'on ne proclamait le jubilé que le dixième jour du septième mois, le jour même où avait lieu la grande expiation annuelle des péchés du peuple ; cela ne prouve-t-il pas que les grandes libertés ou rédemptions hors de l'esclavage, publiées sous l'Évangile, ne pouvaient se produire avant que la grande expiation, le sacrifice du Seigneur Jésus, ait été faite ? » (Clarke, Bible Commentary, p. 592)
«
À la fin du grand jour des expiations, quand les Hébreux se rendaient
compte qu'ils avaient la paix de l'esprit, que leur Père céleste avait
annulé leurs péchés et qu'ils s'étaient réunis à lui grâce à sa
miséricorde et à son pardon, tout Israélite était invité à proclamer
dans tout le pays, par neuf coups de clairon, que lui aussi avait donné
le repos à la terre, qu'il avait libéré toutes les propriétés
familiales hypothéquées et qu'il avait rendu la liberté à tous les
esclaves qui devaient maintenant rejoindre leur famille. Étant donné
que Dieu a remis ses dettes, lui aussi doit pardonner à ses débiteurs.
» (C. D. Ginsburg, cité dans Rushdoony, Institutes of Biblical Law, p. 141)
LÉVITIQUE 26
Lévitique 26. Bénédictions ou malédictions : une option pour Israël
Lévitique 26 est l'un des chapitres les plus puissants de l'Ancien Testament. Le Seigneur exposa si clairement les options devant lesquelles Israël se trouvait que celui-ci ne pouvait s'y tromper. Si Israël obéissait, il aurait en bénédiction l'abondance de la terre, la sauvegarde et la sécurité, la paix et la protection contre les ennemis. Chose plus importante encore, le Seigneur promit : « Mon âme ne vous aura point en horreur. Je marcherai au milieu de vous, je serai votre Dieu, et vous serez mon peuple » (versets 11-12). Ces promesses pourraient être résumées en un seul mot : Sion. Si Israël était obéissant, il arriverait à l'état de Sion. Mais, ajoute le Seigneur à l'intention d'Israël, « si vous ne m'écoutez point et ne mettez point en pratique tous ces commandements » (verset 14), alors les bénédictions seraient retirées et l'affliction, la faim, la guerre, la maladie, l'exil, la tragédie et l'abandon en seraient le résultat.
Lévitique 26:34-35, 43
Pour voir comment cette prophétie s'est acomplie, voir Jérémie 25:9, 11-12 ; 29:10 ; 2 Chroniques 36:21.
LÉVITIQUE 27
Lévitique 27:1-34. Qu'entend-on par les voeux ?
Les
voeux faisaient partie de la loi mosaïque. Il était possible à l'époque
à un homme ou à une femme de consacrer une personne au Seigneur, par
exemple la fille de Jephthé ou l'enfant Samuel (voir Juges 11:30-31 ; 1
Samuel 1:11). Ici le Seigneur dit que quand un homme faisait un tel
voeu, les personnes impliquées devaient être comptées comme appartenant
au Seigneur et ne pouvaient être prises par un autre. Une personne
pouvait également dévouer (c'est-à-dire consacrer au Seigneur) ses
biens personnels. Ces lois gouvernaientce genre de voeu.
Lévitique 27:32. « Tout ce qui passe sous la houlette »
«
La signification de ce verset est donnée par les rabbins : 'Quand un
homme devait donner à Dieu la dîme de ses brebis ou de ses veaux, il
devait enfermer tout le troupeau dans une seule bergerie dans laquelle
il y avait une porte étroite qui ne laissait passer qu'un animal à la
fois. Le propriétaire sur le point de donner la dîme au Seigneur se
tenait près de la porte, avec, dans la main, une houlette dont
l'extrémité était plongée dans du vermillon ou de l'ocre rouge. Les
mères de ces agneaux ou de ces veaux se tenaient à l'extérieur de la
porte que l'on ouvrait. Les petits sortaient en courant pour rejoindre
leurs mères ; et lorsqu'ils passaient, le propriétaire se tenait avec
sa houlette au-dessus d'eux et comptait un, deux, trois, quatre, cinq,
etc. , et quand le dixième arrivait, il le touchait avec la houlette
teinte, ce qui permettait de le distinguer comme étant le veau, le
mouton, etc. de la dîme et, qu'il soit gras ou maigre, parfait ou
taché, c'était reçu comme dîme légitime'.
«
C'est probablement par référence à cette coutume que le prophète
Ézéchiel dit à Israël : 'Je vous ferai passer sous la verge, et je vous
mettrai dans les liens de l'alliance' (Ézéchiel 20:37) :
Vous serez une fois de plus considérés comme propriété du Seigneur et
vous serez en toutes choses consacrés à son service, étant marqués ou
identifiés par des providences et des manifestations de sa bonté, pour
être un peuple qui lui appartient. » (Clarke, Bible Commentary,1:604)
NOMBRES
I 01 I 02 I
03 I 04 I
05 I 06 I 07 I
08 I 09 I
10 I 11 I
12 I 13 I
14 I 15 I
16 I 17 I
18 I 19 I
20 I 21 I
22 I 23 I
24 I 25 I
26 I 27 I
28 I 29 I
30 I 31 I
32 I 33 I
34 I 35 I
36 I
NOMBRES 1
Nombres 1:1-46. Combien de personnes Moïse emmena-t-il dans le désert ?
Le
premier recensement d'Israël après l'Exode comptait 603 550 hommes de
plus de vingt ans qui pouvaient porter les armes (voir verset 3). Cela
ne comprenait pas les Lévites (voir verset 47) qui étaient au nombre de
22 000 (voir Nombres 3:39). Cela excluait aussi toutes les femmes, les
vieillards, les garçons de moins de vingt ans et les hommes incapables
de porter les armes. Ce compte rendu a conduit des savants à évaluer le
nombre total des enfants d'Israël à plus de deux millions d'âmes (voir
Keil et Delitzsch, Commentary, 1:3:4-5). D'autres savants croient qu'il
y a eu des erreurs textuelles dans la transmission des chiffres tout au
long des siècles et que le nombre total d'Israélites devait être plus
proche d'un demi-million.
Quoi qu'il en soit, la tâche que devait affronter Moïse était incroyablement vaste. Amener ne fût-ce que 500 000 personnes dans un désert rigoureux et aride et essayer de satisfaire leur faim et leur soif, les besoins en abri et en protection contre les éléments rencontrés, ainsi que les amener à un état de maturité spirituelle et d'obéissance. Il n'est pas étonnant que Moïse se soit écrié : « Je ne puis pas, à moi seul, porter tout ce peuple, car il est trop pesant pour moi » (Nombres 11:14).
Nombres 1:32-35
La bénédiction d'Éphraïm s'accomplit ici en ce qu'il avait des milliers
de fils en plus, capables de porter les armes, que son frère aîné
Manassé (voir Genèse 48:19-20).
Nombres 1:47- 54
Ceux de la prêtrise lévitique avaient particulièrement pour tâche de
s'occuper de la maison du Seigneur : d'y officier en faveur des enfants
d'Israël et de la démonter, de la remonter lors des déplacements. Ils
en étaient les protecteurs, et c'est ainsi que leurs tentes
encerclaient le sanctuaire.
Nombres 2. Pourquoi y avait-il un ordre de marche et de campement bien déterminé ?
La maison de Dieu est une maison d'ordre (voir D&A 132:8). Pour représenter symboliquement cela, le camp devait aussi montrer de l'ordre. L'ordre était maintenant tant dans les camps que lors des marches. Les tribus étaient déployées en quatre groupes de trois. À l'est du camp et à l'avant de la colonne en marche, il y avait Issacar et Zabulon avec Juda à la tête. Du côté sud, en deuxième place venaient Siméon et Gad sous la direction de Ruben. Au centre étaient les Lévites. À l'ouest et au quatrième rang de la marche il y avait Manassé et Benjamin conduits par Éphraïm. Au nord et à l'arrière se trouvaient Aser et Nephthali, avec Dan à la tête. Les places d'honneur, à la tête des armées et suivant immédiatement le tabernacle, étaient détenues respectivement par Juda et Éphraïm. Juda campait directement à l'est de l'entrée du tabernacle.
Nombres 3
Les Lévites ne furent pas comptés avec les autres tribus d'Israël à cause de leur intendance divine qui était de remplacer les fils premiers-nés (voir versets 12-13). Mais Joseph s'était déjà vu affecter une double part, et Éphraïm et Manassé devinrent des tribus complètes et indépendantes (voir Genèse 48:22). Une distinction fut également faite entre les fils d'Aaron et les autres Lévites (voir versets 2, 8-10). Les descendants d'Aaron furent désignés comme prêtres, et c'est eux qui reçurent l'intendance de présider aux ordonnances du tabernacle. Les autres Lévites aidaient à l'entretien du tabernacle et à ce service, mais ils n'accomplissaient pas les ordonnances du sacrifice, ne brûlaient pas l'encens, etc. Tous les Lévites campaient autour du tabernacle, mais Aaron et ses fils, ainsi que Moïse, étaient placés dans la position la meilleure directement en face de l'entrée du tabernacle (voir verset 38).
Nombres 3:51. Pourquoi les Lévites supplémentaires furent-ils rachetés à prix d'argent ?
Le
nombre total des Lévites accomplissant les services religieux était
presque égal au nombre des premiers-nés d'entre les enfants d'Israël.
Les 273 premiers-nés en trop qui n'étaient pas rachetés homme par homme
par un remplaçant lévite furent rachetés par une offrande de cinq
sicles chacun.
« Les premiers-nés des Égyptiens, pour lesquels on n'offrait pas d'agneau comme signe de la propitiation, furent mis à mort. C'est grâce à la propitiation et à l'expiation seules que les Israélites furent sauvés et, dans ces circonstances, ils auraient péri avec les É gyptiens qui étaient condamnés s'il n'y avait pas eu l'expiation et la propitiation futures du Christ dont ceci était une image.
«
C'est pourquoi le Seigneur réclamait comme légitimement siens ceux
qu'il avait sauvés et, les réclamant comme siens, il requérait leurs
services… Il accepta la tribu de Lévi à la place des premiers-nés
d'Israël ; et comme il y avait plus de premiers-nés que de Lévites, le
reste devait être racheté par de l'argent, que l'on donnait à Aaron,
comme grand-prêtre et représentant de la prêtrise d'Aaron, Aaron étant
aussi un Lévite(voir Nombres 3:50-51). » (John Taylor, Mediation and Atonement, p. 108)
NOMBRES 4
Nombres 4:1- 49. Quelle est l'importance des fils de Kehath ?
Le chapitre 4 des Nombres explique les devoirs et les responsabilités des branches des Lévites en ce qui concerne le tabernacle. Moïse et Aaron étaient fils d'Amram, petit-fils de Lévi, par Kehath (voir Nombres 3:19 ; Exode 6:18, 20). Aaron et ses fils furent mis à part pour la prêtrise et reçurent les autres fils de Lévi pour les aider dans les mouvements et les fonctions du tabernacle (voir Nombre 3:5-13). Kehath semble avoir été le deuxième fils de Lévi (voir Nombres 3:17), mais il était probablement mentionné en premier lieu à cause de ses petits-fils Moïse et Aaron et aussi parce que c'étaient ses descendants masculins qui étaient les porteurs du mobilier sacré du tabernacle (voir Dummelow, Commentary of the Holy Bible, p.104).
Les
fils de Lévi commençaient leur ministère au tabernacle à l'âge de
trente ans, l'âge du Sauveur quand il commença son ministère terrestre
(voir Nombres 4:3, 23, 30 ; Luc 3:22-23).
NOMBRES 5
Nombres 5:1-4. Exclusion des impurs hors du camp
Ceux qui avaient la lèpre ou une gonorrhée n'avaient pas la permission de marcher ou de camper avec le reste d'Israël (voir verset 2). Être mis hors du camp signifiait simplement qu'on était rejeté du gros de la troupe, non qu'on était totalement rejeté ou abandonné.
« L'expulsion mentionnée ici était fondée 1) sur une raison purement physique, c'est-à-dire que les maladies étaient contagieuses, et que par conséquent il était nécessaire de mettre à part ceux qui avaient été affligés, afin que la contagion ne se répande pas. 2) Il y avait aussi une raison spirituelle, le camp était l'habitation de Dieu, et on ne pouvait permettre à rien d'impur de rester là où il demeurait. » (Clarke, Bible Commentary, 1:631)
Nombres 5:11-31. L'épreuve de la jalousie
Cette
loi permettant de décider de la culpabilité ou de l'innocence d'un
adultère peut intriguer à bien des égards. Tout d'abord elle paraît
fortement en défaveur de la femme, car il n'y a pas d'exigence
équivalente pour l'homme. L'étude attentive de la loi montre ce qu'elle
impliquait et pourquoi le Seigneur la révéla.
«
Les rabbins qui ont commenté ce texte nous donnent l'information
suivante : Quand un homme poussé par l'esprit de jalousie soupçonnait
sa femme d'avoir commit l'adultère, il l'amenait d'abord devant les
juges et l'accusait du délit ; mais comme elle affirmait son innocence
et refusait de se reconnaître coupable et comme il n'avait pas de
témoin à présenter, il exigeait qu'elle soit condamnée à boire des eaux
d'amertume que la loi avait prévues, afin que par ce moyen Dieu
découvre ce qu'elle voulait cacher. Lorsque les juges avaient entendu
l'accusation et la dénégation, l'homme et sa femme étaient tous deux
envoyés à Jérusalem pour comparaître devant le Sanhédrin, qui était le
juge unique dans de telles questions.
« Les rabbins disent que les juges du Sanhédrin s'efforçaient tout d'abord de confondre la femme à coups de menaces et de l'amener à confesser son délit ; quand elle continuait à clamer son innocence, elle était amenée à la porte orientale de la cour d'Israël où on lui enlevait les vêtements qu'elle portait et on l'habillait de noir devant un certain nombre de personnes de son propre sexe. Le prêtre lui disait alors que si elle se savait innocente, elle n'avait rien à craindre ; mais que si elle était coupable, elle pouvait s'attendre à subir tout ce dont la loi la menaçait ; à quoi elle répondait : amen, amen.
« Le prêtre écrivait alors les paroles de la loi sur un morceau de vélin avec de l'encre ne contenant pas de vitriol afin qu'elle s'efface d'autant plus vite. Les mots écrits sur le vélin étaient, selon les rabbins, les suivants : 'Si un étranger ne s'est pas approché de toi et que tu ne t'es pas souillée en abandonnant le lit de ton mari, ces eaux amères que j'ai maudites ne te feront pas de mal ; mais si tu t'es éloignée de ton mari et t'es souillée en t'approchant d'un autre homme, sois maudite par le Seigneur et deviens un exemple pour tout son peuple. Que ta cuisse se dessèche et ton ventre s'enfle jusqu'à ce qu'il éclate ! Que ces eaux maudites entrent dans ton ventre et, étant enflée par elles, que ta cuisse se putréfie !'
« Après cela le prêtre prenait une nouvelle cruche, la remplissait d'eau prise dans la cuve d'airain qui se trouvait près de l'autel des holocaustes, y jetait de la poussière prise sur le pavement du temple, y mêlait quelque chose d'amer, comme de l'absinthe, et ayant lu à la femme les malédictions précitées et ayant reçu sa réponse amen, il grattait les malédictions hors du vélin et les faisait tomber dans la cruche d'eau. Pendant ce temps un autre prêtre déchirait les vêtements de la femme jusqu'à sa poitrine, lui dénudait la tête,défaisait les tresses de ses cheveux, attachait ses vêtements déchirés avec une ceinture en dessous des seins et la présentait avec un dixième d'épha ou environ deux litres de farine d'orge, qui se trouvait dans une poêle à frire, sans huile ni encens.
« L'autre prêtre, qui avait préparé les eaux de jalousie, les donnait alors à boire à la personne accusée et, dès qu'elle les avait avalées, il lui mettait dans la main la poêle contenant la farine. On l'agitait devant le Seigneur et on en jetait une partie dans le feu de l'autel. Si la femme était innocente, elle retournait avec son mari, et les eaux, au lieu de l'incommoder, la rendaient en meilleure santé et plus féconde que jamais ; si, au contraire, elle était coupable, on la voyait immédiatement pâlir, les yeux exorbités, et, pour ne pas que le temple soit souillé de sa mort, on l'emportait et elle mourait instantanément avec tous les détails ignominieux énoncés dans les malédictions. » (Clarke, Bible Commentary, 1:634)
Il convient de noter plusieurs points :
1. Bien que ce rituel était centré sur la femme, cela n'impliquait aucunement que les hommes qui commettaient l'adultère étaient excusés, car la loi disait que les adultères des deux sexes devaient être lapidés (voir Lévitique 20:10).
2. D'une certaine façon, la loi accordait deux types différents de protection à la femme. Tout d'abord sans cette loi il est possible à un mari d'accuser injustement sa femme d'infidélité. Si sa parole seule suffisait pour la condamner, elle se trouverait vraiment dans un état terrible. Confier à Dieu le soin de décider si elle était coupable ou innocente plutôt que de confier cela à son mari ou même à d'autres hommes était une façon de veiller à ce que ses droits soient respectés si elle était innocente.
Le deuxième avantage est plus subtil, mais probablement d'une plus grande valeur encore. Si un mari soupçonnait sa femme d'adultère, le résultat serait de produire une tension terrible dans les relations entre mari et femme. Dans le système légal d'aujourd'hui, sans témoin pour prouver sa culpabilité, le tribunal la déclarerait probablement non-coupable. Mais la base de son acquittement serait le manque de preuves de sa culpabilité plutôt que la preuve de son innocence. Par conséquent pareille déclaration légale ne contribuerait guère à dissiper les doutes du mari, et la mésentente continuerait probablement. Amis et voisins entretiendraient probablement eux aussi pendant longtemps des soupçons quant à son innocence. Mais grâce àl'épreuve de jalousie, on recevait la preuve irréfutable de son innocence par la déclaration même de Dieu. La réputation de la femme était sauvée ainsi que le mariage. Ainsi on assurait une justice et une miséricorde authentiques, et toute la question était promptement réglée.
3. Ceux qui demandent pourquoi une femme ne pouvait pas exiger une épreuve parallèle pour son mari doivent se souvenir que si la femme accusée refusait de subir l'épreuve en buvant l'eau, son acte était considéré comme une confession de culpabilité. Par conséquent elle et son partenaire dans l'acte adultère étaient mis à mort (voir Lévitique 20:10). Si elle essayait de mentir et de remporter l'épreuve, mais s'attirait les malédictions, le résultat était, lui aussi, considéré comme preuve de la culpabilité de son partenaire masculin. Il est possible qu'une femme qui croyait son mari coupable d'infidélité ait pu demander que celle qu'elle soupçonnait de lui avoir servi de partenaire soit soumise à l'épreuve de la jalousie. Le résultat établissait immédiatement la culpabilité ou l'innocence de son mari aussi bien que celle de l'autre femme.
4.
Ainsi, dans un monde où les droits des femmes étaient souvent violés,
le Seigneur fournissait le moyen de protéger leurs droits et de veiller
à ce que lemal soit supprimé et justice faite.
NOMBRES 6
Nombres 6:1-21. Qu'était un naziréen ?
Un naziréen était un homme ou une femme qui faisait volontairement voeu de séparer sa vie pour le service du Seigneur ou de se consacrer à lui (voir Keil et Delitzsch Commentary, 1:3:34). Être naziréen n'avait rien à voir avec la ville de Nazareth.
Un
naziréen faisait trois voeux : il s'abstenait totalement de vin ou de
boissons fortes, ainsi que de tout produit de la vigne sous quelque
forme que ce soit (voir Nombres 6:3-4) ; il ne laissait pas le rasoir
toucher sa tête mais laissait pousser naturellement ses cheveux comme
couronne à Dieu (Nombres 6:5) ; et il ne se permettait pas de
s'approcher d'un mort, fût-ce un membre de sa famille (voir Nombres
6:6). Sa vie et tous ses efforts étaient totalement et expressément
consacrés à Dieu. Cette vie consacrée avait une certaine ressemblance
avec celle du grand-prêtre (voir Lévitique 21:10-12). Parmi ceux qui
semblent avoir fait ce genre de voeu ou dont les parents ont fait ce
voeu pour eux, il faut citer Samson (voir Juges 13:5), Samuel (voir 1
Samuel 1:11, 28) et Jean-Baptiste (voir Luc 1:15). Dans certains cas,
ces voeux de naziréen étaient pour la vie, mais la plupart du temps
c'était pour une période bien déterminée, après quoi la personne
revenait à une vie normale (deux cas dans le Nouveau Testament qui
semblent apparentés à ces voeux sont rapportés dans Actes 18:18-19 et
21:23-26).
NOMBRES 7
Nombres 7
Le mot prince dans le texte hébreu signifie « dirigeant ou chef de tribu ».
On trouvera une étude sur les ustensiles du tabernacle dans les commentaires de Exode 25 à 27.
NOMBRES 8
Nombres 8:1-4. Quelle est la signification de « sur le devant du chandelier » ?
En hébreu, sur le devant signifie que quand la lampe était allumée, sa lumière illuminait tout ce qui se trouvait du côté opposé de la pièce. Dans ce cas, la table des pains de proposition était en face de la lampe.
Nombres 8:5-22
Les Lévites entraient dans leur service au tabernacle tout comme un
bébé vient au monde : purs et sans tache (voir versets 6-7). En outre,
le peuple posait les mains sur le prêtre (voir verset 10) qui était
alors mis à part pour son service. Quand un Israélite apportait une
offrande au tabernacle, avant de l'offrir en sacrifice il posait les
mains sur l'animal et lui transférait symboliquement son identité. Le
fait que le peuple d'Israël posait les mains sur le prêtre voulait donc
dire qu'il prenait sur lui son identité, c'est-à-dire qu'il devenait
son représentant devant le Seigneur.
Nombres 8:19. Quelle différence y a-t-il entre la prêtrise aaronique et la prêtrise lévitique ?
« La prêtrise d'Aaron est répartie en prêtrise aaronique et lévitique, pourtant ce n'est qu'une seule prêtrise. Il s'agit ici tout simplement de désigner certains devoirs au sein de la prêtrise. Des fils d'Aaron, qui présidaient dans l'ordre aaronique, on disait qu'ils détenaient la prêtrise d'Aaron, et les fils de Lévi qui n'étaient pas fils d'Aaron, on les appelait Lévites. Ils détenaient la prêtrise d 'Aaron, mais travaillaient sous la direction des fils d'Aaron en qualité de subordonnés. » (Smith, Doctrine du salut, 3:86)
Nombres 8:23-26. Quelle était l'intendance des Lévites ?
Le chapitre 4 des Nombres parle du rôle propre des Lévites qui est de transporter le tabernacle, et ces versets du chapitre 8 parlent de leur intendance et de leur service dans le tabernacle. Puisqu'ils avaient été donnés à Aaron et à ses fils pour les aider à administrer des ordonnances sacrées, les Lévites étaient chargés de monter et de démonter le tabernacle, de le nettoyer, de porter le bois et l'eau et de tuer les animaux que leurs frères devaient utiliser pour ces sacrifices. Il leur était permis de commencer ce service cinq ans avant ceux qui transportaient le tabernacle (cf. Nombres 8:24 ; 4:3).
À
l'âge de cinquante ans, les Lévites devaient « aider leurs frères
», Aaron et ses fils, à prendre soin du mobilier du tabernacle (voir
Nombres 8:26 ; voir aussi 3:7-9). Ceservice volontaire était une couronne pour leur vieillesse.
NOMBRES 9
Nombres 9:1-14
L'idée cruciale enseignée par la fête de la Pâque était qu'Israël, dans
une cérémonie exigeante, avait un symbole et un rappel du Fils
unique de Dieu dont le sang sauverait l'homme spirituellement comme le
sang sur les poteaux des portes en Égypte les avait sauvés physiquement.
Nombres 9:15-23. Quelle est la signification du nuage au-dessus du tabernacle ?
Ce
passage est le plus complet sur la loi du Seigneur concernant le
mouvement du camp d'Israël. Comme la nuée de fumée et de feu était le
signe visible de la présence de Dieu, Israël apprit à
littéralement suivre leSeigneur. Il dressait le camp, levait le camp,
voyageait et accomplissait ses services sur le commandement du Seigneur
; l'hébreu dit : « à la bouche de Jéhovah » (cf. verset 18). On
les entraînait littéralement à suivre l'Éternel, qui a toujours dirigé
son Église et son royaume, et cependant beaucoup d'entre eux ne
transférèrent pas la signification de cette démonstration physique
miraculeuse à son corollaire spirituel plusimportant.
NOMBRES 10
Nombres 10:1-10
Les trompettes d'argent battu ou martelé étaient utilisées en sept
circonstances particulières : pour convoquer l'assemblée générale, pour
réunir les princes ou les dirigeants tribaux, pour donner le signal
pour lever le camp, pour sonner l'alerte en cas de guerre, pour
annoncer les jours de fête et de réjouissance, pour annoncer les fêtes
solennelles et pour annoncer le début des offrandes et des
sacrifices au commencement de chaque mois. Il fallait un instrument à
longue portée pour pousser un aussi grand nombre de personnes à
l'action.
Nombres 10:21
Les Kehathites étaient des Lévites de la même famille que Moïse et
Aaron, Kehath étant leur grand-père et un fils de Lévi (voir Nombres
4:15, 18 ; Exode 6:18, 20). Ils étaient les seuls Lévites dont le
fardeau (le mobilier du tabernacle) était si important qu'ils devaient
le porter à la main (voir Nombres 7:9).
Nombres 10:29-32. Qui était Hobab et que voulait dire Moïse quand il lui dit : « Tu nous serviras de guide » ?
«
Hobab, beau-frère de Moïse, se laissa persuader, quoique peu disposé au
départ, d'accompagner Israël et de lui servir de guide. Jéhovah donnait
les indications générales, mais Hobab connaissait la région et pouvait
les aider à trouver des pistes bien déterminées, des lieux pour les
campements, etc. Il partit avec sa famille et devint effectivement
héritier de terres en Israël, comme le montrent plus tard Juges 1:16 et
4:11 ainsi que 1 Samuel 15:6 ; 2 Rois 10:15 ; 1 Chroniques 2:55 et
jusque dans Jérémie 35 où ce prophète les cite comme étant d'une
intégrité exemplaire. » (Rasmussen,Introduction to the Old Testament, 1:115)
Nombres 11 et 12. Souvent ceux qui enseignent l'Ancien Testament séparent Nombres 11 et 12 et les traitent comme si c'étaient deux histoires différentes alors qu'en réalité on peut retirer une grande leçon quand on voit lesrapports existants entre les deux.
Nombres 11:16-17, 24-29. Quel don les soixante-dix reçurent-ils ?
« En réponse à la demande d'aide de Moïse, soixante-dix hommes furent choisis et dotés de 'l'esprit qui était sur lui' (c'est-à-dire sur Moïse ; cela signifie qu'ils étaient partiellement dotés de la même autorité et des mêmes dons spirituels) de manière à être capables de 'prophétiser'. Quand certaines personnes objectèrent que deux des hommes qui prophétisaient n'étaient pas sortis pour la cérémonie d'installation, Moïse dit avec ferveur : 'Puisse tout le peuple de l'Éternel être composé de prophètes, et veuille l'Éternel mettre son Esprit sur eux !', refusant de leur interdire de prophétiser. Notez que nous vivons dans une dispensation où tous les membres de l'assemblée du Seigneur peuvent avoir le don de prophétie et d'autres dons en vertu du fait que tous ceux qui sont baptisés reçoivent le 'don du Saint-Esprit'. Il est cependant probable que certains d'entre nous ne l'utilisent pas. À propos de dons spirituels de ce genre à l'époque de Paul, voyez 1 Corinthiens 12:4-10. » (Rasmussen, Introduction to the Old Testament, 1:115)
Dans ce passage on trouve encore une preuve de la grandeur de Moïse. Certains dirigeants se sentiraient menacés si les subordonnés manifestaient des dons et des capacités semblables aux leurs parce qu'alors leur situation serait mise en danger. Mais il n'en était pas ainsi de Moïse. Répondant à la plainte de Josué, Moïse demande : « Es-tu jaloux pour moi ? » (Nombres 11:29). Non seulement il n'était pas menacé par ce partage remarquable de son autorité spirituelle, mais il exprima le désir de voir chaque Israélite partager la même autorité que lui.
Nombres 11:19- 20, 31-35
Quand Dieu envoya les cailles pour répondre au désir d'Israël
d'avoir autre chose que la manne, le peuple devint glouton. La
prise la plus petite équivalait à environ cent boisseaux, ce qui était
bien au-delà des besoins normaux. La convoitise d'avoir plus que ce
qu'il ne pouvait utiliser valut au peuple un juste châtiment. On ne
nous dit pas combien moururent du fléau, mais l'endroit fut appelé «
tombes des désirs » (voir verset 34).
Nombres 12. Voir commentaire sur Nombres 11 et 12.
Nombres 12:1-11. Pourquoi Marie et Aaron s'opposèrent-ils à Moïse ?
Selon Josèphe, quand Moïse était général de l'armée égyptienne lors de l'attaque contre les Éthiopiens, il épousa une Éthiopienne comme alliance politique pour mettre fin à la guerre (Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, livre 2, chapitre 5, p. 63-64). La raison apparente des plaintes de Marie et d'Aaron était que les Éthiopiens étaient non-Israélites et descendants de Cusch. Mais la raison réelle de la plainte semble avoir été la jalousie suscitée par le fait que Moïse était chef spirituel et prophète d'Israël.
« Cette élévation de Moïse suscita l'envie chez son frère et sa soeur que Dieu avait aussi richement dotés et placés si haut que Marie se distinguait comme prophétesse par-dessus toutes les femmes d'Israël tandis qu'Aaron avait été élevé par son investiture à la haute prêtrise aux fonctions de chef spirituel de toute la nation. Mais l'orgueil du coeur naturel ne se satisfaisait pas de cela. Ils voulaient disputer à leur frère Moïse la prééminence de son appel et de sa situation exclusive, se considérant peut-être comme justifiés à la lui contester non seulement en qualité de frère et soeur, mais aussi comme les soutiens les plus directs de son appel. Marie fut l'instigatrice de la révolte, comme nous pouvons le voir par le fait que son nom vient avant celui d'Aaron et aussi du fait que le verbe est au féminin. » (Keil et Delitzsch, Commentary, 1:3:75)
Même si le souhait de Moïse lui avait été accordé et si toutes les âmes d'Israël avaient reçu le don de prophétie (voir Nombres 11:29), Moïse aurait quand même été celui que le Seigneur avait choisi pour présider. Une question qui se pose est : Pourquoi Marie fut-elle seule punie par la lèpre, et non Aaron alors que les deux avaient participé à la révolte ? Il y a deux raisons possibles. Premièrement, comme le font remarquer Keil et Delitzsch, Marie fut l'instigatrice de l'attaque contre le droit de Moïse à la présidence. Par conséquent son péché était plus grave. Deuxièmement, chez Aaron rechercher à diriger la prêtrise était une preuve d'orgueil et d'ambition. Il aspirait à un poste auquel il n'avait pas été appelé.
Lorsque
Marie chercha à assumer ce poste, non seulement elle faisait preuve
d'orgueil, mais elle cherchait aussi à installer un ordre contraire au
système de gouvernement de Dieu. Dès le commencement les appels à la prêtrise et le droit de
présider furent donnés aux hommes. La tentative de Marie de parvenir à
l'égalité avec Moïse était une infraction contre l'ordre institué par
Dieu.
NOMBRES 13
Nombres 13 et 14. Les espions et leur compte-rendu négatif sur le pays
À
ce moment de l'histoire, Israël n'était sorti que depuis quelques mois
de l'Égypte et avait reçu la loi de Dieu. Le Seigneur dit que le moment
était venu d'entrer posséder la terre promise. Il commanda d'envoyer un
groupe de reconnaissance en Canaan pour reconnaître le pays. Les signes
de la richesse du pays étaient irréfutables et les espions
ramenèrent même une grappe de raisin portée sur une perche entre deux
hommes pour montrer la beauté et la richesse des produits (voir Nombres
13:23). Et
cependant les espions, à l'exception de Josué et Caleb, rapportèrent
qu'en dépit de la richesse du pays, il n'y avait pas d'espoir d'en
chasser les habitants. Le ton exagéré de leur rapport négatif apparaît
dans l'utilisation de mots tels que « très grands » (Nombres 13:28), le
pays « dévore ses habitants » (13:32), « tous… sont des hommes d'une
haute taille » (13:32), « nous y avons vu les géants » (13:33), « nous
étions… comme des sauterelles » (13:33).
Un rapport aussi exagéré était en lui-même déjà assez grave et montrait le manque de foi des dix hommes qui le firent. Mais la tragédie nationale commença quand Israël entendit leur rapport. Ils rejetèrent ouvertement les nombreuses marques de la puissance de Dieu qui avaient presque été leur pain quotidien et commencèrent à s'écrier qu'il aurait mieux valu de ne jamais avoir quitté l'Égypte. Les murmures n'en restèrent pas là non plus. Un mouvement fut lancé pour rejeter Moïse et choisir un dirigeant qui ramènerait le peuple en Égypte (voir Nombres 14:4 et Néhémie 9:17, qui suggèrent qu'ils allèrent jusqu'à choisir les dirigeants qui les reconduiraient). Quand Josué et Caleb essayèrent de contrecarrer l'effet du rapport négatif, l'assemblée chercha à les lapider (voir Nombres 14:10).
Il
ne faut guère s'étonner que la colère du Seigneur s'alluma. Dans une
grande prière d'intercession, Moïse demanda miséricorde pour son peuple
(voir Nombres 14:13-14). Il n'excusa pas le comportement de son peuple
mais mit seulement l'accent sur la miséricorde longanime du Seigneur.
La destruction fut épargnée à Israël, mais il perdit le droit d'entrer
immédiatement dans la terre promise. Pendant les trente-huit années qui
suivirent, il allaient errer dans le désert hostile du Sinaï. Pendant
ce temps-là, ils auraient pu conquérir les habitants de la terre
promise, conquérir des villes, manger du fruit du pays où coulait « le
lait et le miel » (Nombres 13:27) et élever leurs enfants dans le
confort et la paix. Mais ils ne voulurent pas, et ainsi tous ceux qui
avaient plus de vingt ans qui avaient rejeté layuissance du Seigneur, à
l'exception de Josué et de Caleb, allaient mourir dans le désert.
NOMBRES 14
Nombres 14. À propos des espions et de leur compte-rendu négatif sur le pays, voir le commentaire de Nombres 13 et 14.
Nombres 14:40-45. Israël peut-il vaincre sans le Seigneur ?
Quand Moïse rapporta aux Israélites toutes les paroles du Seigneur « le peuple fut dans une grande désolation » (Nombres 14:39). Cependant sa désolation n'était pas celle d'un vrai repentir comme le montrent les événements qui suivirent immédiatement. Comme des enfants sans maturité qui n'avaient pas du tout compris la raison du châtiment par les parents, Israël décida tout à coup de monter contre les Cananéens « car nous avons péché» (verset 40). Mais Moïse dit que c'était trop tard. Le Seigneur avait retiré le commandement de monter posséder le pays, et par conséquent s'ils montaient à ce moment-là, ils iraient sans sa force.
Alors
se produisit la deuxième étape de la tragédie. Les Israélites venaient
de perdre le droit d'entrer dans la terre promise parce qu'ils avaient
refusé de suivre le Seigneur. Maintenant dans une tentative de montrer
à quel point ils étaient « repentants » , ils refusèrent de suivre le
Seigneur. Avec une triste concision, Moïse dit simplement : « Alors
descendirent les Amalécites et les Cananéens qui habitaient cette
montagne ; ils les battirent, et les taillèrent en pièces » (verset
45).
NOMBRES 15
Nombres 15:1-26
Nous trouvons ici l'application proprement dite des diverses offrandes
sacrificielles prescrites dans Lévitique 1 à 7. Les lois de sacrifice,
qui produisaient l'expiation et la réconciliation avec Dieu, furent
répétées à ce moment-là dans le récit de Moïse parce que dans l'état de
rébellion d'Israël, ils fournissaient le moyen de rentrer en la faveur
de Dieu.
Nombres 15:27-31
Les personnes qui péchaient volontairement dans l'Israël de l'Antiquité
devaient être « retranchées» (verset 30). C'est-à-dire qu'elles
devaient être excommuniées du camp d'Israël (voir verset 30). Dans
certains cas, le péché exigeait aussi la peine de mort. Cet acte
extrême était nécessaire parce que le pécheur « a méprisé la parole de
l'Éternel » (verset 31). Ce n'était pas un péché commis dans
l'ignorance ou par faiblesse, mais le refus délibéré d'obéir à la
parole du Seigneur. Cette loi enseigne donc, à titre individuel, la
même leçon donnée collectivement à Israël, à savoir que quand des
personnes ou une nation méprisent la parole du Seigneur et pèchent
volontairement, elles sont retranchées de Dieu et ne sont pas
considérées comme faisant partie du peuple de son alliance. Elles
subissent la mort spirituelle.
Nombres 15:32-36. Le fait de ramasser du bois le jour du sabbat mérite-t-il la mort ?
Lapider un homme pour avoir violé le sabbat paraît être un châtiment sévère. Mais dans son contexte historique, il y a deux choses qui sont significatives. Moïse venait de donner la loi traitant de la rébellion volontaire contre Dieu. Cet homme connaissait-il la loi du sabbat ? Moïse avait enseigné précédemment que celui qui violait le sabbat devait être mis à mort (voir Exode 31:14-15 ; 35:2). On trouve manifestement ici l'exemple de quelqu'un qui « a méprisé la parole de l'Éternel » (Nombres 15:31).
Mais réfléchissez un instant à ce qui venait d'arriver à Israël. La nation avait méprisé la parole de l'Éternel tout d'abord en refusant de monter contre les Cananéens quand le Seigneur lui avait dit de le faire et deuxièmement en allant contre eux alors que le Seigneur lui avait dit de ne pas le faire. Ainsi Israël s'était vu refuser l'entrée de la terre promise. Maintenant une personne privée méprisait la parole du Seigneur et refusait d'entrer dans le repos requis le jour du sabbat. Tout comme Israël devait souffrir la mort dans le désert pour sa rébellion, de même l'individu rebelle devait être puni du même châtiment. Sinon, le Seigneur n'aurait pas étélogique avec lui-même.
Nombres 15:37-41. Qu'étaient les franges sur le vêtement ?
Un symbole est une chose qui en représente une autre. Une des utilisations des symboles est de nous rappeler nos engagements importants. Par exemple le pain et l'eau de la Sainte-Cène sont des symboles qui nous rappellent le sacrifice que Jésus a fait pour nous et les alliances que nous avons faites avec lui. Israël pratiquait la loi du sacrifice pour une raison semblable. De même le Seigneur commanda à Israël, dans ses errances, de mettre une frange sur les bords de ses vêtements de telle façon que quand il regardait les bords, cela lui rappelait les commandements du Seigneur (voir verset 39).
L'homme utilise l'habillement pour se couvrir, se protéger et s'embellir. Mettre des franges à une pièce de vêtement symbolisait ainsi qu'une personne est revêtue ou couverte des commandements de Dieu. Le cordon bleu suggérait aussi symboliquement des idées d'une importance profonde. Le bleu est la couleur qui désigne les cieux et par conséquent symbolise le royaume spirituel ou la piété (voir Fallows, Bible Encyclopedia, sous la rubrique « colors», 1:440).
«
Les tsitsith (cordon) sur la frange bleue devaient être un signe
permettant aux Israélites de se souvenir des commandements de Dieu afin
de les avoir constamment devant les yeux et de les suivre et non de
diriger le coeur et les yeux vers les choses de ce monde qui se
détournent de la parole de Dieu et détournent vers l'idolâtrie. » (Keil
et Delitzsch, Commentary,1:3:104)
NOMBRES 16
Nombres 16:1-40. La révolte de Koré et d'autres dirigeants d'Israël
Dans la révolte de Koré se manifeste un défi direct au gouvernement de Moïse et d'Aaron. Jusqu'à ce moment-là Israël n'avait cessé de murmurer et de se plaindre, mais apparemment cela était une tentative plus grande de remplacer Moïse comme celui que Dieu avait choisi pour diriger son peuple (la révolte de Marie et d'Aaron était une tentative de se rendre égal à Moïse mais ne cherchait pas à le renverser). Koré, un Lévite, avait derrière lui deux cent cinquante des plus grands dirigeants d'Israël quand il accusa Moïse et Aaron d'en prendre trop sur eux (voir versets 2-3). La déclaration de Koré que « toute l'assemblée, tous sont saints » (verset 3) ressemble à celle des Zoramites apostats qui, dans leur grande perversité, remerciaient Dieu de ce qu'ils étaient « ses enfants » (Alma 31:16).
Si l'insurrection avait été conduite par un Israélite quelconque, cela aurait déjà été très grave, mais Koré était un Lévite, quelqu'un qui détenait la Sainte Prêtrise et aurait par conséquent dû être un de ceux qui étaient au premier rang de l'obéissance plutôt que de la révolte. Les questions que Moïse lui pose aux versets 9 et 10 sont très à propos. Au lieu d'avoir le sentiment de respect et de reconnaissance qu'il aurait dû éprouver parce qu'il avait l'honneur d'être Lévite, Koré et ceux qui étaient avec lui cherchaient à s'emparer de la prêtrise supérieure et du gouvernement d'Israël . C'était une crise grave dans la vie politique et religieuse d'Israël, et le Seigneur décida de la régler d'une manière directe et frappante.
Le Seigneur commanda à Aaron, aux détenteurs légitimes de la prêtrise, à Koré et à ceux qui le suivaient d'apporter des brasiers et des parfums au tabernacle. Un brasier était un petit récipient de métal fait pour contenir des braises prises dans l'autel du tabernacle. Pendant le service du tabernacle le prêtre officiant devait asperger des parfums sur les braises de l'autel des parfums qui se trouvait directement devant le voile du tabernacle. D'autres Écritures montrent que brûler de l'encens était un symbole de la prière (voir Apocalypse 5:8 ; 8:3-4 ; Psaumes 141:2) suggérant que l'on ne peut aborder Dieu qu'en saintes supplications.
En demandant à chaque groupe d'apporter des brasiers et des parfums, le Seigneur créait un test très semblable à celui du concours entre Élie et les prêtres de Baal (voir 1 Rois 18:17- 40). Dans ce cas, les faux adorateurs furent invités à invoquer Dieu pour avoir un signe que Baal avait l'autorité. Quand ils échouèrent, le Seigneur montra un témoignage physique frappant de ce qu'il était Dieu : le feu consuma le sacrifice et l'autel.
Ici
Koré et ses partisans étaient invités à apporter du feu devant le
Seigneur comme symbole de leurs prières et de leurs supplications pour
qu'il les soutienne dans leur cause. Au lieu de cela la terre s'ouvrit
et engloutit les chefs de la révolte (voir Nombres 16:31-33) et le feu
tomba et consuma les deux cent cinquante autres qui voulaient usurper
l'autorité de la prêtrise (voir verset 35).
Nombres 16:41-50. Les enfants d'Israël murmurèrent
On
ne peut s'empêcher de rester médusé devant la dureté de coeur d'Israël.
Ces gens avaient vu une manifestation incroyable de la puissance du
Seigneur qui confirmait directement l'appel de Moïse et d'Aaron comme
chefs d'Israël. Et pourtant, malgré ce pouvoir miraculeux, ils
murmurèrent et dirent que Moïse et Aaron avaient tué de vrais
serviteurs du Seigneur (voir verset 41). Il ne faut pas s'étonner
qu'Abinadi les ait décrits comme « un peuple obstiné, prompt à
l'iniquité, mais lent à se rappeler le Seigneur son Dieu » (Mosiah
13:29). On ne peut non plus s'empêcher de s'étonner de la patience et
de la longanimitédu Seigneur.
NOMBRES 17
Nombres 17:1-13. Que signifie l'éclosion du bâton d'Aaron ?
Dans la révolte contre le gouvernement de Moïse et d'Aaron, le Seigneur donna deux preuves miraculeuses qui montraient sans l'ombre d'un doute à Israël qui il avait choisi pour diriger son peuple. Tout d'abord Koré et ceux qui s'étaient joints à lui dans la révolte furent tués soit en étant engloutis dans la terre, soit en étant consumés par le feu. Deuxièmement ceux qui continuaient à soutenir son gouvernement pervers, même après la mort de Koré, furent tués par une plaie (voir Nombres 16:49). Les Écritures disent que près de quinze mille personnes moururent en essayant de prouver que Moïse et Aaron n'étaient pas ceux qui devaient diriger Israël. Puis le Seigneur proposa encore un miracle pour montrer mieux encore qui était choisi pour détenir la prêtrise.
«
Le miracle que Dieu fit ici comme Créateur de la nature était en même
temps un symbole significatif de la nature et de la signification de la
prêtrise. Le choix des bâtons avait aussi quelque chose à voir avec
l'objet en question. Le bâton d'un homme était le signe de sa fonction
de dirigeant dans la maison et dans l'assemblée ; chez le prince le
bâton devient sceptre, un signe du règne [voir Genèse 49:10].
«
Branche coupée, le bâton ne pouvait produire des bourgeons ni fleurir
d'une manière naturelle. Mais Dieu pouvait fournir une force vitale
renouvelée même au bois sec. Et ainsi Aaron n'avait, d'une manière
naturelle, aucune prééminence par-dessus les chefs des autres tribus.
Mais la prêtrise était fondée non pas sur les qualifications et les
dons naturels, mais sur la puissance de l'Esprit que Dieu communique
selon le choix de sa sagesse et qu'il avait confiée à Aaron par sa
consécration d'huile sainte d'onction. C'est cela que le Seigneur
voulait montrer au peuple en faisant en sorte que le bâton d'Aaron
donne des branches, des fleurs et des fruits par un miracle de sa
toute-puissance, tandis que les bâtons des autres chefs de tribus
restaient aussi nus que précédemment.
«
Ainsi ce n'était donc pas sans une profonde signification que le bâton
d'Aaron produisit non seulement des pousses grâce auxquelles on pouvait
reconnaître le choix divin mais alla jusqu'à porter des fleurs et des
fruits mûrs. Cela montrait qu'Aaron n'était pas seulement qualifié pour
son appel mais administrait son office dans toute la puissance de
l'Esprit et portait les fruits attendus de lui. Le bâton d'amandier
était particulièrement adapté pour montrer cela, car l'amandier est le
premier de tous les arbres à fleurir et à porter des fruits et a reçu à
cause de ce fait son nom qui veut dire… 'éveille-toi' [cf. Jérémie
1:11]. » (Keil et Delitzsch, Commentary, 1:3:114)
NOMBRES 18
Nombres 18. La prêtrise lévitique et la prêtrise d'Aaron
Une distinction est faite ici entre les deux ordres de la prêtrise d'Aaron. Bien que les termes d'Aaron et lévitique soient parfois utilisés l'un pour l'autre (voir D&A 107:1, 6, 10), il y avait des différences dans les devoirs. La prêtrise inférieure était donnée à ceux de la « tribu de Lévi » (Nombres 18:2) à laquelle appartenaient Aaron et ses fils. Les Lévites accomplissaient les travaux ménagers du tabernacle comme remplir et allumer les lampes, porter l'arche de l'alliance, monter et démonter le tabernacle et ainsi de suite. Le s prêtres, qui n'étaient choisis que parmi les fils d'Aaron, étaient nommés pour faire les sacrifices, brûler l'encens, instruire de la loi et ainsi de suite. Un fils premier-né, présidait tous les prêtres ou fils d'Aaron. Il était grand-prêtre ou président des prêtres (voir Nombres 3:5-10 ; 18:1-7; 1 Chroniques 23:27-32).
Ceux
qui étaient choisis pour agir dans les offices de prêtre et de Lévite
devaient être entretenus par les dîmes et les offrandes faites par les
enfants d'Israël (voir Nombres 18:21, 24). Ainsi le Seigneur dit à
Aaron : « Je te donne les prémices qu'ils offriront à l'Éternel : tout
ce qu'il y aura de meilleur en huile, tout ce qu'il y aura de meilleur
en moût et en blé » (verset 12). Tout cela, comme tout le reste en
Israël, devait être dîmé (voir verset 26).
En
outre, les Lévites devaient avoir un endroit pour vivre. On ne leur
donna pas de terres comme aux autres tribus, parce que leur héritage
était plutôt la prêtrise (voir verset 20). Pour les disperser parmi les
tribus et fournir du logement aux Lévites, Moïse commanda de créer
quarante-huit « villes lévites » pour ceux qui vaquaient aux besoins
spirituels d'Israël (voir Nombres 35:1-8). Cet héritage lévitique fut
fourni lorsque le pays de Canaan fut conquis sous Josué (voir Josué 21).
NOMBRES 19
Nombres 19. Lois de purification
Anciennement
les Israélites qui avaient été en la présence de quelqu'un qui mourait
ou était mort étaient considérés comme souillés. Ce chapitre des
Nombres décrit la façon dont une telle personne se purifiait. Tout
d'abord on tuait une vache rousse ou on la brûlait et on mettait de
côté
les cendres. Puis les cendres étaient mises dans de l'eau pure et le
mélange était aspergé sur ceux qui avaient été souillés. On appelait
cela « l'eau expiatoire » puisque de cette façon on était purifié du
péché (voir verset 9). Si
l'on n'avait pas ainsi recours au pouvoir purificateur, on était « retranché du milieu de l'assemblée » (verset 20).
On
peut trouver beaucoup de symbolisme vital dans cette ordonnance. Celui
qui se souille par le péché subit une mort spirituelle qui le retranche
de la présence de Dieu par la perte du Saint-Esprit. On récupère de la
mort spirituelle par la foi en l'expiation du Christ (symbolisée par la
mort de la vache rousse), en se repentant du péché, en étant baptisé
dans l'eau, en recevant le Saint-Esprit, en obéissant aux commandements
de Dieu. Tous ceux qui par la suite commettent des péchés graves et
refusent de se repentir sont de même « retranchés du milieu de
l'assemblée », c'est-àdire excommuniés (verset 20).
NOMBRES 20
Nombres 20:12-13. Pourquoi Moïse ne fut-il pas autorisé à entrer dans la Terre Sainte ?
Il n'était pas du tout rare que les enfants d'Israël se rebellent dans leurs errances dans le désert. La rébellion décrite dans ces versets était cependant particulièrement grave parce qu'elle amena apparemment Moïse, le prophète de Dieu, à oublier momentanément ce que le Seigneur lui avait commandé de faire. Le Seigneur avait dit à Moïse comment fournir de l'eau à Israël qui murmurait. Montrant un rocher, le Seigneur dit à Moïse et à Aaron : « Vous parlerez en leur [Israël] présence au rocher et il donnera ses eaux » (verset 8). Mais Moïse était las et irrité contre Israël. « Écoutez donc, rebelles !, dit-il, est-ce de ce rocher que nous vous ferons sortir de l'eau ? » (verset 10). Puis au lieu de parler au rocher comme Dieu l'avait commandé, Moïse « frappa deux fois le rocher », et il en jaillit de l'eau (verset 11). Le Seigneur réprimanda alors Moïse et Aaron parce qu'ils ne l'avaient pas sanctifié aux yeux du peuple et il dit aux deux hommes qu'il ne serait permis à aucun d'eux d'amener Israël dans la terre promise (voir verset 12). Non seulement ils n'avaient pas soigneusement suivi les instructions du Seigneur, mais ils avaient aussi suggéré enutilisant le mot 'nous' que c'étaient eux qui fournissaient l'eau.
Cet incident, pris avec d'autres Écritures, suscite un certain nombre de questions. Moïse pécha-t-il vraiment contre le Seigneur ? Est-ce là la raison pour laquelle il ne fut pas permis à Moïse d'entrer dans la terre promise ? Moïse s'attribua-t-il tellement de la gloire ou était-il simplement furieux devant le manque de foi manifesté par les enfants d'Israël ? Cette seule erreur suffisait-elle à annuler des années de grande foi, d'obéissance et de dévouement ?
Deux autres passages au moins de l'Ancien Testament indiquent que Moïse pécha effectivement en frappant le rocher de Meriba (voir Nombres 27:12-14 ; Deutéronome 32:51-52). Mais d'autres passages contribuent à éclaircir le sujet. Deutéronome 3:26 et 4:21 disent que le Seigneur dit à Moïse que la raison pour laquelle il ne pouvait pas entrer dans la terre promise était que le Seigneur était irrité contre lui « à cause de vous ». Cela pourrait impliquer qu'il y avait d'autres raisons à cette interdiction que l'erreur de Moïse.
Deux autres faits renforcent cette supposition. Tout d'abord Moïse et la prêtrise supérieure furent enlevés d'Israël à cause de l'indignité du peuple et non de celle de Moïse (voir D&A 84:23-25). Deuxièmement Moïse fut enlevé lorsque son ministère mortel fut terminé (voir Alma 45:19). En d'autres termes, Moïse eut le privilège d'entrer dans une terre promise bien plus grande que le pays de Canaan. Il avait terminé son appel dans la mortalité, et un nouveau chef allait emmener Israël dans la terre promise. Et Moïse fut enlevé, ce qui n'est guère un châtiment pour avoir péché contre Dieu.
Nombres 20:14
Moïse appelle son peuple « frère Israël » quand il parle au roi des
Édomites (verset 14) parce que les Édomites étaient descendants directs
d'Édom ou Ésaü, frère de Jacob, ou Israël, dont les Israélites
descendaient. Il y avait par conséquent une parenté par le sang entre
les deux peuples. Les choses que Moïse dit impliquent que le roi
édomite connaissait bien la parenté. Il refusa cependant de laisser les
Isréalites traverser ses terres.
Entre la révolte de Koré (chapitres 16-17) et la demande de passage au travers du pays d'Édom (chapitre 20) s'étaient écoulées les trente-huit années d'errance. Pour des raisons qui ne nous sont pas connues maintenant, Moïse ne décrivit pas ces annéesdans ses annales.
Nombres 20:17. Que désigne l'expression « route royale » ?
« La 'route royale' est la grande route publique qui fut probablement faite aux frais de l'État et entretenue pour permettre au roi et à ses armées de s'y déplacer et est synonyme de 'route du Sultan' (derb es sultan) ou 'route impériale' comme on appelle encore toujours en Orient les vieilles routes militaires larges et ouvertes. » (Keil et Delitzsch, Commentary, 1:3:134)
La grande route longeait les plateaux de l'actuelle Jordanie depuis la mer Rouge jusqu'en Syrie. À l'est elle était parallèle à la mer Morte et au Jourdain.
Nombres 20:22-29. Que signifie le fait que Moïse enleva les vêtements d'Aaron et les mit sur Éléazar ?
« C'était en fait le priver de son office ; et mettre les vêtements sur son fils Éléazar impliquait le transfert de cet office à ce dernier. Le transfert des fonctions en mettant les vêtements du détenteur sortant sur la personne qui devait lui succéder était appelé investiture (habillement), et enlever un office à quelqu'un était appelé déposition (enlever les vêtements). » (Clarke ; Bible Commentary, 1:682)
La
même coutume continue à ce jour dans certaines institutions. Quand on
installe un officier ou qu'on le relève de ses fonctions, on lui met ou
on lui enlève les vêtements cérémoniels, symbolisant le transfert de
l'autorité. Quand on part dans le déshonneur, on est littéralement
dépouillé de sa robe. À l'armée le fait de couper les épaulettes ou les
insignes du rang revient au même.
Mais
Aaron ne s'est retiré ni dans le déshonneur ni dans la disgrâce. Sa
mort était imminente (voir verset 28) et il était temps de passer à une
direction nouvelleet plus jeune.
NOMBRES 21
Nombres 21:4-9. Le serpent d'airain dans le désert
On trouvera la signification symbolique de cet événement dans Jean 3:14-15 ; 2 Néphi 25:20 ; Alma 33:19-20.
NOMBRES 22
Nombres 22 à 24. L'histoire de Balaam
Quand
les deux puissants rois des Amoréens furent battus par la force
irrésistible d'Israël, les Moabites, avec leurs alliés madianites,
furent remplis d'une telle frayeur que Balak, le roi, demanda de
l'aide. Mais ce ne fut pas auprès de son propre dieu, Baal, qui s'était
montré impuissant contre Israël pendant le conflit amoréen, qu'il
chercha de la puissance. Il décida plutôt d'utiliser contre Israël son
propre Dieu dont la puissance s'était merveilleusement manifestée. À
cette fin, il envoya une délégation portant des présents à Balaam de
Péthor, célèbre devin de Haute Mésopotamie, qui avait apparemment la
réputation d'être capable de bénir et de maudire avec beaucoup d'effet
(voir Nombres 22:3-6).
Il est difficile de décider, en se basant sur le texte biblique, si Balaam était ou non un vrai prophète de Dieu détenant l'autorité de la prêtrise. Il vivait dans une région appelée Aram, portant probablement le nom du fils de Kémuel et petit-fils de Nachor, cousin d'Abraham. Charan, l'endroit où Abraham s'installa après avoir quitté Ur, était un endroit où on célébrait le culte de l'Éternel et se trouvait aussi au pays d'Aram. Balaam aurait par conséquent pu être l'une de ces quelques personnes dispersées, comme Jéthro, qui détenaient la prêtrise et en exerçaient l'autorité. La Bible laisse entendre qu'il avait la vraie connaissance de Dieu et pouvait en recevoir des révélations. Quelle que soit leur origine, le Seigneur suscite des hommes inspirés auprès de toutes les nations (voir Alma 29:8).
Il est significatif que les Écritures ne qualifient jamais Balaam de prophète, mais plutôt de magicien ou de devin un peu dans le même genre que Simon du Nouveau Testament (cf. Josué 13:22 ; Actes 8:9-24). Bien que reconnaissant l'Éternel et professant dépendre de lui, Balaam était disposé à aller à l'encontre de l'avis du Seigneur et à accompagner les hommes de Balak. Pour s'assurer qu'il obéirait à la volonté de Dieu, le Seigneur envoya un ange le menacer de mort s'il maudissait Israël. Une des choses remarquables dans la bénédiction d'Israël par Balaam est la promesse du Messie (voir Nombres 24:14, 17, 19).
La réprimande reçue par Balaam d'un animal animé par l'Esprit de Dieu est un événement singulier dans l'histoire. Il est inutile de spéculer sur la façon dont cela se réalisa. Il est certain que l'animal parla d'une manière que Balaam pouvait comprendre. D'autres Écritures indiquent que quand les animaux seront remplis de l'esprit divin et seront célestialisés, ils pourront s'exprimer en des façons qui leur sont actuellement refusées (voir Apocalypse 4:6, 9 ; D&A 77:2-4).
Le
texte ne montre pas Balaam surpris devant ce phénomène, circonstance
qui a amené certains à penser que Balaam avait l'esprit troublé parce
qu'il essayait de servir à la fois Dieu et Mamon. S'il avait été plus
réfléchi, le comportement extraordinaire de sa monture habituellement
obéissante l'aurait incité à regarder autour de lui pour découvrir ce
qui se passait. Alors il aurait pu éventuellement découvrir la présence
de l'ange. L'incident suffit cependant à accomplir les desseins du
Seigneur. Il fut montré à Balaam que ce n'était pas le voyage en
lui-même qui déplaisait à Dieu, mais les sentiments et les intentions
qu'il entretenait. L'incident tout entier semble avoir été suscité pour
éveiller sa conscience et le ramener au sens des réalités afin
d'exprimer strictement la parole de Dieu et elle seulement.
L'histoire
décrit ensuite les débauches qu'Israël commit avec les filles de Moab ;
c'est-à-dire qu'Israël se joignit aux femmes de Moab dans le culte de
Baal-Peor, un dieu de fertilité, ce qui impliquait offrir des
sacrifices au dieu et se livrer à l'immoralité sexuelle. Ce qui n'est
pas dit ici mais expliqué plus tard (Nombres 31:15-18), c'est que
Balaam conseilla les Moabites dans cette action. Manifestement quand il
vit qu'il ne pouvait pas obtenir sa commission auprès de Balak en
maudissant directement Israël, il dit à Balak que Dieu ne bénirait
Israël que quand il serait juste. Si les Moabites pouvaient séduire
Israël et l'amener à adorer les idoles, il perdrait le pouvoir de Dieu.
Balaam est donc devenu le symbole de ceux qui utilisent leurs appels et
leurs dons pour obtenir du gain et pervertir le peupledu Seigneur (voir 2 Pierre 2:15 ; Apocalypse 2:14).
NOMBRES 23
Nombres 23. À propos de l'histoire de Balaam, voir le commentaire de Nombres 22 à 24.
NOMBRES 24
Nombres 24. À propos de l'histoire de Balaam, voir le commentaire de Nombres 22 à 24.
NOMBRES 25
Nombres 25:1-10
En dépit de la mesure sévère prise par Moïse contre ceux qui s'étaient
joints aux Moabites dans le culte de Baal, un homme osa amener une des
femmes dans le camp. Dans une juste indignation, Phinées les tua tous
les deux, signifiant ainsi à tout le monde que la prêtrise ne tolérait
plus une telle perversité. Il savait que la perversité d'un petit
nombre pouvait apporter les souffrances et même la mort à un grand
nombre. Si Israël perdait du pouvoir auprès de Dieu en tolérant le mal
en son sein, des innocents mourraient dans les guerres avec les
Cananéens quand Israël traverserait le Jourdain.
Les
évêques modernes ont la responsabilité similaire d'éliminer le mal dans
l'Église. Bien que l'excommunication soit le châtiment le plus sévère
qu'ils puissent invoquer, ils ont la responsabilité de déraciner le mal
parmi les saints. S'ils ne le font pas, ils portent eux-mêmes la
responsabilité du péché du peuple (voir Jacob 1:19).
NOMBRES 26
Nombres 26
Avant d'entrer dans la terre promise, Moïse et Éléazar, le prêtre,
comptèrent parmi leurs tribus respectives les enfants d'Israël âgés de
vingt ans et plus. Ce faisant ils découvrirent qu'à part trois
personnes, pas une seule âme vivante de plus de vingt ans qui avait été
comptée au commencement des errances dans le désert trente-huit ans
plus tôt n'était encore en vie parmi les enfants d'Israël. Seul Josué,
Caleb et Moïse lui-même restaient d'entre le groupe qui sortit à
l'origine d'É gypte. Tout cela était comme le Seigneurl'avait dit (voir
verset 65). Nombres 33:54 donne la raison pour laquelle les Israélites
furent comptés en cette occasion.
NOMBRES 27
Nombres 27:18-23
L'événement décrit ici est l'ordination et la mise à part de Josué à la prêtrise détenue par Moïse.
« Les bénédictions spéciales, les onctions, le scellement des onctions, les confirmations, les ordinations, les appels, les guérisons, les offices et les grâces sont conférés par l'imposition des mains par les administrateurs légaux du Seigneur. Comme pour toutes les exigences prescrites par le Seigneur en matière de procédure, les bénédictions proposées ne s'obtiennent que quand on observe les formalités prévues (voir Enseignements, p. 275-276)…
« 'Selon l'ordre de Dieu', l'ordination aux offices de la prêtrise s'accomplit par l'imposition des mains (voir Alma 6:1 ; Actes 6:5-6 ; Timothée 5:22). La mise à part aux fonctions de présidence, d'administration ou de responsabilités particulières se fait de la même manière (voir 5e Article de foi ; Nombres 27:18-23 ; Deutéronome 34:9. » (McConkie, Mormon Doctrine, p. 438)
On
trouve dans le commentaire de Exode 28 ; 39:1-43 un compte rendu de
l'utilisation de l'urim et du thummim dans l'Israël de l'Antiquité.
NOMBRES 28
NOMBRES 29
NOMBRES 30
Nombres 30. Voeux et conditions de validité
Contracter
une alliance avec le Seigneur était un acte très sérieux dans l'Israël
antique. Ce chapitre des Nombres parle de la force et du pouvoir des
voeux que l'on fait devant le Seigneur. Il expose en particulier les
relations entre l'homme et la femme quand il est question d'un voeux ou
d'une alliance. Quatre cas particuliers sont traités :
«
Le premier cas (versets 3- 5) est celui d'une femme dans sa jeunesse,
tandis qu'elle n'est pas encore mariée, et vivant dans la maison de son
père. Si elle faisait un voeu d'accomplissement ou d'abstinence, et que
son père en avait connaissance et restait silencieux, l'engagement
était en vigueur. Mais si son père la désapprouvait en en entendant
parler, c'est-à-dire lui interdisait de l'accomplir, elle n'était pas
liée et l'Éternel lui pardonnait à cause du refus de son père.
L'obéissance au père l'emportait sur un service religieux imposé à
soi-même.
« Le second cas (versets 6-8) était celui d'un voeu d'accomplissement ou d'abstinence fait par une femme avant son mariage et amené avec elle dans son mariage. Dans pareil cas, le mari devait décider de sa validité de la même façon que le père avant le mariage. Le jour où il en entendait parler, il pouvait arrêter sa femme, c'est-à-dire la délier de son voeu ; mais s'il ne le faisait pas immédiatement, il ne pouvait pas en empêcher l'accomplissement par la suite…
«
Le troisième cas (verset 10) était celui de voeux accomplis par une
veuve ou une divorcée. Pareil voeu était pleinement en vigueur parce
que la femme ne dépendait pas d'un mari.
«
Le quatrième cas (versets 11-12) était celui de l'épouse fait en tant
que femme mariée. Ce voeu devait rester en vigueur si son mari restait
silencieux quand il en entendait parler et ne l'arrêtait pas. D'autre
part, il n'était pas en vigueur si son mari l'en déliait immédiatement.
» (Keil et Delitzsch, Commentary, 1:3:224)
NOMBRES 31
NOMBRES 32
NOMBRES 33
NOMBRES 34
NOMBRES 35
Nombres 35:9-27. Pourquoi les « villes de refuge » étaient-elles nécessaires et qui était désigné comme « vengeur du sang »
Six des quarante-huit villes lévitiques étaient désignées comme « villes de refuge », des endroits où ceux qui avaient ôté la vie humaine pouvaient trouver protection en attendant d'être jugés et condamnés pour meurtre ou acquittés (verset 11). Ces villes devaient se trouver de part et d'autre du Jourdain (voir verset 14). Notez la distinction que Moïse fait entre le meurtre et le fait de tuer un être humain (voir versets 15 à 25). On faisait une différence entre ce qu'on appelle aujourd'hui le meurtre prémédité, le crime passionnel, l'homicide et la légitime défense.
«
Les villes de refuge chez les Hébreux étaient nécessaires parce qu'il y
avait encore la vieille loi patriarcale qui restait toujours en vigueur
à savoir que le plus proche parent avait le droit de venger la mort de
son parent en tuant le meurtrier ; car la loi originelle prévoyait que
quiconque versait le sang de l'homme, par l'homme son sang serait versé
(voir Genèse 9:6), et nul n'était jugé comme aussi qualifié pour
exécuter cette loi que l'homme qui était le plus apparenté au mort.
Comme cette loi pouvait susciter de nombreuses exécutions sommaires, de
par la nature même de la chose, on considérait qu'il était nécessaire
d'en nuancer l'application et en empêcher l'injustice, et on jugea que
les villes de refuge répondaient à cette fin. Et nous ne lisons nulle
part qu'elles se soient révélées être inefficaces ou qu'elles aient été
violées. » (Clarke, Bible Commentary, 1:730)
NOMBRES 36
Nombres 36. Les filles de Tsélophchad et leur héritage
Ici
Moïse traite d'un problème pratique qu'Israël allait affronter quand il
commencerait à conquérir le pays. Une fois les divisions tribales
décidées, les familles de chaque tribu reçurent un terrain pour leur
héritage. Si une partie du terrain était donnée à une célibataire et
qu'elle se mariait dans une autre tribu, ce qui était probablement très
courant, la terre de la femme devenait la propriété conjointe de son
mari. Ainsi une autre tribu obtenait une partie des terres affectées
par le Seigneur et par Moïse à la tribu d'origine. La situation ne se
produisait pas lorsque les fils se mariaient en dehors de leur tribu,
parce que la terre restait toujours dans la tribu. Moïse et les anciens
prévirent les problèmes que cela risquait de poser et décidèrent que
les héritages territoriaux ne pouvaient pas passerd'une tribu à l'autre.
DEUTÉRONOME
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27 I 28 I
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31 I 32 I
33 I 34 I
DEUTÉRONOME 1
Deutéronome 1:1. Voici les paroles de Moïse
Le mot Deutéronome est un titre formé de deux mots grecs deutero « deuxième » et nomos « loi ». Ainsi le titre signifie « la seconde loi » ou « la répétition de la loi » (Fallows, Bible Encyclopedla, sous la rubrIque « Deuteronomy », 1:522). Le monde chrétien a tiré ce titre descriptif de la version des Septantes (première traduction grecque de l'Ancien Testament écrite au deuxième siècle avant Jésus-Christ) plutôt que du nom juif du livre, Eile hadvarim, qui sont les deux premiers mots du livre hébreu (traduit par « voici les paroles »).
Les traducteurs de la version des Septante appelèrent le cinquième livre écrit par Moïse la seconde loi parce que Moïse y résume le code mosaïque en trois derniers discours qu'il fait à Israël avant de les quitter. Mais ce nom n'implique en aucune façon qu'il leur donna une nouvelle loi ni qu'il se contenta de répéter ce qui avait déjà été donné. Moïse savait qu'il allait bientôt quitter Israël. Israël campait pendant ce temps à Moab, séparé de la terre promise par le Jourdain. Josué allait bientôt conduire Israël au combat contre les Cananéens pour prendre possession de la terre promise. En trois discours, Moïse exhorte Israël avec éloquence à se tourner vers les lois que Dieu lui a données afin de bénéficier à l'avenir de la faveur et de la protection de Dieu.
Dans
le premier discours (Deutéronome 1:6 à 4:40), Moïse rapporte les
événements les plus importants des errances dans le désert et rappelle
à Israël qu'il ne doit pas oublier les lois qui lui ont été données au
Sinaï.
Le
deuxième discours (chapitres 5 à 26) contient la répétition de la loi
par Moïse, y compris les dix commandements (voir Deutéronome 5:6-21).
Mais son but est bien plus que simplement répéter. Ces chapitres
contiennent « une description, une explication et une application du
contenu le plus essentiel de la révélation de l'alliance et des lois de
l'alliance, l'accent étant mis en tout premier lieu sur le principe
spirituel de la loi et sur son accomplissement, et l'organisation
ecclésiastique, judiciaire, politique et civile était développée plus
en profondeur, étant donné qu'elle devait être le fondement permanent
de la vie et du bien-être du peuple dans le pays de Canaan » (Keil et
Delitzsch,
Commentary, 1:3:270).
Le troisième et dernier discours (chapitres 27 à 30) est un appel à Israël pour qu'il renouvelle l'alliance et une mise en garde contre les conséquences s'il ne le fait pas. Moïse passe de nouveau solennellement en revue pour lui la bonté du Seigneur à son égard et tout ce qu'il a fait pour lui ; ensuite il conseille à Israël de faire alliance avec Dieu pour que les malédictions ne s'abattent pas sur lui.
Les chapitres 31 à 34 sont un supplément, qui n'a peut-être pas été écrit par Moïse, un compte rendu du choix et de l'ordination de Josué comme successeur de Moïse et aussi de la « mort » de Moïse (d'autres sources montrent que Moïse ne mourut pas mais fut enlevé).
La
valeur du Deutéronome ressort du fait que, sur les cinq livres du
Pentateuque, c'est lui qui est cité le plus souvent par les prophètes
de l'Ancien Testament.
«
C'est du Deutéronome que les prophètes se sont le plus servi, tout
simplement parce que c'est lui qui est le mieux conçu pour servir de
modèle aux déclarations prophétiques et aussi à cause de l'harmonie
interne qui existe entre les prophéties et les lois sur lesquelles
elles sont basées. » (Fallows, Bible Encyclopedia, sous la
rubrique « Deuteronomy », 1:523)
Deutéronome 1:1-4. « Moïse parla aux enfants d'Israël »
« Il
parle comme un père mourant à ses enfants. Les paroles sont ferventes,
inspirées, impressionnantes. Il passe en revue l'intégralité des
quarante années de leurs errances dans le désert, rappelle au peuple
toutes les bénédictions qu'il a reçues, l'ingratitude qu'il a si
souvent montrée en échange et les jugements de Dieu et l'amour qu'il a
constamment manifesté derrière ces jugements ; il explique maintes et
maintes fois les lois, ajoute ce qui est nécessaire pour les compléter
et ne se lasse pas d'inciter le peuple, dans les termes les plus
chaleureux et les plus insistants, à l'obéissance, parce que la vie
même de la nation y est en jeu ; il passe en revue toutes les tempêtes
et tous les conflits qu'il a traversés et, contemplant l'avenir dans le
passé, donne aussi un aperçu de l'histoire future de la nation et voit
avec un mélange de tristesse et de joie que les trois grandes
caractéristiques du passé, à savoir l'apostasie, le châtiment et le
pardon, continuent à se répéter aussi dans l'avenir. » (Keil etDelitzsch, Commentary, 1:3: 276)
Deutéronome 1:5 à 3:20
Dans ces versets, Moïse passe en revue les instructions données par le
Seigneur pendant les errances dans le désert. Il y expose aussi son
point de vue sur la façon dont Israël s'est acquitté de ces
instructions. Le peuple a refusé bien des fois d'écouter son Dieu.
Moïse craint qu'il ne retombe une fois que lui, Moïse, l'aura quitté,
c'est pourquoi il donne les longues recommandations rapportées dans le
Deutéronome.
DEUTÉRONOME 2
Deutéronome 2. Voir commentaire de Deutéronome 1:5 à 3:20.
Deutéronome 2:7, 14
Ce récit éclaircit des événements qui sont également rapportés dans
Exode ou Nombres. Israël arriva au Sinaï le troisième mois après avoir
quitté l'Égypte (voir Exode 19:1-2). Il quitta le mont Sinaï le
vingtième jour du deuxième mois de la deuxième année ; il semble donc
qu'il soit resté près d'une année entière près du mont Sinaï. Après un
voyage de onze jours jusqu'à Kadès, des hommes furent envoyés dans le
pays de Canaan pour reconnaître le pays. À leur retour ils firent un
compte rendu négatif, parlant de villes murées et d'habitants d'une
grande force, qui découragea tellement le peuple d'Israël que celui-ci
se mit à murmurer contre le Seigneur (voir Nombres 13:26-33). Ils
avaient espéré s'installer sans effort dans la terre promise. À la
suite de leur manque de préparation spirituelle, ils furent obligé
d'errer encore trente-huit ans dans le désert.
«
Il fallut onze jours aux Israélites pour aller de Horeb à Kadès-Barnéa,
où ils étaient au bord de la terre promise ; après quoi ils errèrent
trente-huit ans dans les environs, ne recevant pas la permission, à
cause de leurs rébellions, d'entrer dans le repos promis, bien que se
trouvant pendant tout ce temps-là à quelques kilomètres du pays de
Canaan ! » (Clarke, Bible Commentary, 1:737)
Cette situation donne son sens poignant à l'expression « si près, et cependant si loin ».
DEUTÉRONOME 3
Deutéronome 3. Voir commentaire de Deutéronome 1:5 à 3:20.
Deutéronome 3:25-29. À propos de la raison pour laquelle l'accès de la terre promise fut refusé à Moïse, voir le commentaire de Nombres 20:12-13.
DEUTÉRONOME 4
Deutéronome 4:1-8. On ne peut prétendre que la Bible est complète en citant Apocalypse 22:18-19
Il
n'est pas rare que ceux qui sont opposés à la croyance des saints des
derniers jours en l'Écriture moderne citent Apocalypse 22:18-19 comme
preuve que toute révélation est contenue dans la Bible. Mais Moïse
donne le même avertissement dans Deutéronome 12:32. Ce passage montre
que toute mise en garde contre la tentation d'ajouter aux choses
écrites ne porte que sur les écrits du prophète en question.
« La parole que nous avons citée et qui est l'argument massue des
chrétiens modernes contre la nouvelle révélation ne fait allusion qu'à
ce livre particulier [l'Apocalypse] qui devait être considéré comme
sacré étant la parole du Seigneur à Jean, et non à la Bible entière ;
elle n'interdit pas non plus aux saints de son époque, ni aux saints
d'aucune époque future, d'obtenir de nouvelles révélations pour
eux-mêmes…
« Si nous prenons les écrits de Moïse, nous voyons qu'il exprime le même sentiment et utilise les mêmes termes. Moïse dit : 'Nous n'ajouterez rien à ce que je vous prescris, et vous n'en retrancherez rien ; mais vous observerez les commandements de l'Éternel, votre Dieu, tels que je vous les prescris'. Ainsi donc si de telles citations sont utilisées dans l'intention de fermer les cieux et de mettre fin à toute nouvelle révélation, alors les révélations données aux prophètes qui furent suscités après Moïse et les révélations données à Jésus-Christ et à ses apôtres, y compris Jean et son Apocalypse sur l'île de Patmos, tout cela revient à rien et ne mérite pas notre attention. Cet argument massue, quand on l'examine, écrase trop de choses ; en outre l'Évangile de Jean et son épître à ses frères furent écrits après qu'il eut écrit son Apocalypse dans l'île de Patmos ; par conséquent il détruirait son propre système ; mais cela montre l'ignorance et la myopie de ceux qui n'ont pas le témoignage de Jésus qui est l'Esprit de prophétie. » (Brigham Young, Journal of Discourses, 1:2-43)
Deutéronome 4:9-24
Moïse était vivement désireux que le peuple se souvienne du Seigneur.
Ce souvenir serait assuré grâce au respect de la loi.
Deutéronome 4:25-31. Dispersion et rassemblement d'Israël
Moïse ne se faisait aucune illusion sur la durée de l'obéissance d'Israël. Il annonce ici prophétiquement un des thèmes les plus courants de l'Ancien Testament : la dispersion d'Israël à cause de sa méchanceté, mais aussi le grand rassemblement qui se produira « dans la suite des temps » (verset 30). Le Seigneur énonce deux raisons pour lesquelles Israël sera à nouveau rassemblé. Tout d'abord, beaucoup dans l'Israël des derniers jours se tourneront vers le Seigneur (voir verset 29) ; deuxièmement, les alliances que l'Éternel a contractées avec les pères d'Israël (les patriarches) seront respectées (voir versets 31, 37). Ce rassemblement implique le retour dans les terres de l'héritage d'Israël, mais, chose plus importante encore, il implique un rassemblement spirituel, c'est-à-dire le retour aux alliances et aux lois de Dieu.
« Ainsi qu'on le sait, l'Israël d'antan fut dispersé parmi toutes les nations de la terre parce qu'il avait abandonné le Seigneur et adorait de faux dieux. Ainsi qu'on le sait aussi, le rassemblement d'Israël consiste à recevoir la vérité, à obtenir de nouveau la connaissance vraie du Rédempteur et à rentrer dans le vrai troupeau du Bon Berger. Dans le langage du Livre de Mormon, cela consiste à être 'rendu à l'Église vraie et au vrai troupeau de Dieu' et à être ensuite 'réuni' et 'rétabli' dans différentes 'terres de promission' (2 Néphi 9:12). 'Lorsqu'ils viendront à la connaissance de leur Rédempteur, ils seront de nouveau rassemblés dans les pays de leur héritage' (2 Néphi 6:11).
« Le rassemblement d'Israël réalise deux choses : premièrement, ceux qui ont ainsi choisi le Christ comme Berger, ceux qui ont pris sur eux son nom dans les eaux du baptême, ceux qui cherchent à bénéficier de son Esprit dès maintenant et à être héritiers de la vie éternelle dans l'au-delà, ces personnes doivent être rassemblées pour se fortifier et s'aider mutuellement à perfectionner leur vie.
«
Et, deuxièmement, ceux qui cherchent les plus hautes récompenses de
l'éternité doivent être là où ils peuvent recevoir les bénédictions de
la Maison du Seigneur, tant pour eux-mêmes que pour leurs ancêtres en
Israël qui sont morts sans connaître l'Évangile mais l'auraient reçu de
tout leur coeur si l'occasion s'en était présentée. » (Bruce R. McConkie, Come : Let Israel Build Zion, Ensign, mai 1977, p. 117)
Deutéronome 4:41-49. Que signifie le fait que Moïse « choisit trois villes » ?
La
loi de Moïse prévoyait des villes de refuge pour les personnes
coupables d'homicide involontaire jusqu'à ce que leur cas puisse être
jugé ou jusqu'à ce que le grand-prêtre soit décédé (voir Nombres 35:6,
14). Le passage qui dit que Moïse « choisit trois villes » signifie
qu'avant sa mort il mit ces villes à part comme villes de refuge (voir
Deutéronome 4:41). Les villes citées se trouvaient du côté est du
Jourdain face à l'endroit où la plupart des Israélites allaient
s'installer. Plus tard d'autres villes de refuge furent mises à part à
l'intérieurde la terre promise.
DEUTÉRONOME 5
Deutéronome 5
Moïse rappela à Israël l'alliance que Dieu avait faite avec lui sur le
mont Horeb (le Sinaï), en commençant par passer en revue les grands
principes fondamentaux appelés les dix commandements (voir versets 6 à
21). L'exhortation de Moïse est donnée aux versets 29, 32 et 33.
La
loi de Moïse représente une orientation évangélique, et ces versets
démontrent pareille orientation. Dans cette section du Deutéronome,
Moïse lance un appel à l'obéissance, à l'engagement, à la droiture, à
la sainteté. Moïse enseigne que les bénédictions, tant temporelles que
spirituelles, suivent ceux qui répondent à cet appel et, inversement,
que le châtiment et le malheur s'abattent sur ceux qui n'y prêtent pas
attention.
DEUTÉRONOME 6
Deutéronome 6:4-9. « Écoute, Israël ! L'Éternel, notre Dieu, est le seul Éternel »
Le verset 4 commence ce que les Juifs appellent le chema (du mot hébreu signifiant « écoute»).
«
Le chema est, dans la pensée juive, l'affirmation suprême de l'unité de
Dieu ; il est fréquemment appelé 'la reconnaissance du joug du royaume
des cieux'. » (Encyclopedia Judaïca, sous la rubrique « Shema, Reading of », The Shema in Jewish
Thought, 14:1372). Le chema tout entier qui se compose, dans l'ordre,
de Deutéronome 6:4-9, Deutéronome 11:13-21 et Nombres 15:37-41, est
récité deux fois par jour par tous les Juifs dévots comme prière du
soir et du matin. Il est devenu traditionnel que les martyrs juifs
affrontent la mort le chema sur les lèvres. En fait « les manuels de
dévotion juifs conseillent parfois au fidèle de penser, pendant qu'il
récite le chéma, que s'il est appelé à subir le martyre pour la
sanctification du nom de Dieu, il le fera de bon coeur et avec joie »
(Encyclopedia Judaïca, sous la rubrique « Shema Reading of », The Shema
in Jewish Thought, 14:1373).
Le passage du chema dans Deutéronome 6 est également intéressant pour les chrétiens parce que Jésus a dit que le verset 5 contenait le plus grand commandement de la loi (voir Matthieu 22:36-37). Il englobe tous les autres commandements, car si les gens aimaient Dieu de tout leur coeur, de toute leur âme et de toutes leurs forces, tous les aspects de leur vie seraient consacrés à la droiture et à la sainteté. Et si ces paroles étaient constamment dans leur coeur (voir verset 6) et s'ils cherchaient à les enseigner de toutes les manières possibles à leurs enfants dans tous les aspects de leur vie par le précepte et par l'exemple, le soir et pendant la journée, à la maison ou ailleurs, toute la société serait radicalement changée. À cet égard cette croyance des Juifs est correcte. Le chema, s'il est véritablement une profession de foi et non pas simplement des mots creux, devrait être la pensée suprême que l'on devrait avoir dans le coeur.
Dans la révélation moderne, le Seigneur a enseigné une règle d'engagement semblable quand il a dit : « Et tous ceux qui subissent des persécutions pour mon nom et persévèrent avec foi, même s'ils sont appelés à donner leur vie pour l'amour de moi, prendront cependant part à cette gloire. C'est pourquoi, ne craignez point, pas même la mort, car votre joie n'est pas pleine en ce monde, mais elle l'est en moi. C'est pourquoi, ne vous souciez pas du corps ni de la vie du corps, mais souciez-vous de l'âme et de la vie de l'âme. Cherchez toujours la face du Seigneur, afin qu'avec patience vous puissiez posséder votre âme et vous aurez la vie éternelle » (D&A 101:35-38).
Le Seigneur souligna l'importance de cette injonction en utilisant un langage figuré commandant aux Israélites de lier ces paroles sur leur front et sur leurs mains et de les mettre sur les poteaux de leurs maisons. Ces versets sont à l'origine de la coutume juive d'utiliser les tefîllîn ou phylactères et la mezouza. Prenant le commandement dans son sens littéral, les Juifs inscrivirent certains passages des Écritures, notamment Deutéronome 6:4-9, sur de minuscules morceaux de parchemin, les plièrent et les mirent dans de petites boîtes de cuir d'environ 4 cm de côté. Ces boîtes étaient alors liées à la tête pour se trouver sur le front, ou sur le biceps gauche, suggérant que le porteur accomplirait « la loi avec la tête et le coeur » (voir Fallows, Bible Encyclopedia, sous la rubrique « phylactery », 3:1344). Certains Israélites apostats utilisèrent ultérieurement ces phylactères comme amulettes pour chasser les esprits mauvais. C'est ainsi que les Grecs les appelèrent phylactères, ce qui signifie « sauvegardes ».
La
mezouza (mot hébreu signifiant « poteau de porte ») était semblable au
tefîllîn en ce que c'était un parchemin, où était inscrit un passage de
l'Écriture, inséré dans un minuscule étui cylindrique. La mezouza était
fixée à la porte, et les Juifs prirent l'habitude de toucher ou
d'embrasser la mezouza chaque fois qu'ils quittaient la maison ou y
entraient. Les paroles symboliques du commandement constituent une
belle leçon. Le poteau de porte symbolise les portes que traverse
l'homme pour être en relation avec
ses semblables. Au moment de quitter la maison ou d'y entrer, on devrait avoir le désir conscient de faire la volonté de Dieu.
Deutéronome 6:10-15. « Lorsque tu mangeras et te rassasieras, garde-toi d'oublier »
Moïse
enseigne éloquemment ici et dans Deutéronome 8:11-20 la triste vérité
que les hommes oublient Dieu dans les temps de paix et de prospérité.
Mormon a également enseigné cette vérité dans Hélaman12:1-7, dans le Livre de Mormon.
Deutéronome 6:13, 16 ; 8:3. Jésus utilisera la recommandation de Moïse pour déjouer la tentation
« On voit qu'il connaissait à fond les Écritures au fait qu'il les
citait constamment. Lorsque le diable le tenta de transformer des
pierres en pain, il lui rétorqua en citant le
Deutéronome : 'Il est écrit : l'homme ne vivra pas de pain seulement,
mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu' (Matthieu 4:4 ;
voir Deutéronome 8:3). Lorsque le tentateur lui lança le défi de se
jeter du sommet du temple, il répondit en citant le même livre : 'Il
est aussi écrit : tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu' (Matthieu
4:7 ; voir Deutéronome 8:16). Quand Satan lui proposa les royaumes du monde, il
cita le Deutéronome une troisième fois (6:13), disant : 'Retire-toi,
Satan ! Car il est écrit : tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le
serviras lui seul' (Matt. 4:10). » (Marion G. Romney, Jesus Christ,
Man's Great Exemplar, Brigham Young University Speeches of the Year,
Provo, Utah, 9 mai 1967,p. 9)
DEUTÉRONOME 7
Deutéronome 7:1-5. Pourquoi le Seigneur commanda-t-il aux Israélites de détruire totalement les Cananéens ?
Les
Héthiens, les Héviens et les Jébusiens étaient descendants directs de
Canaan, fils de Cham, et étaient par conséquent Cananéens. Les
Guirgasiens, les Amoréens et les Phérésiens étaient des habitants de
Canaan (Cananéen désignait aussi quelqu'un qui vivait dans le pays de
Canaan, quelle que soit sa race). Il est certain que ces groupes
s'étaient mariés entre eux et que lorsque Israël arriva en vue de la
terre promise, ces Cananéens étaient devenus un peuple extrêmement
pervers et idolâtre. Quand il fut dit à Abraham que sa postérité
hériterait le pays de Canaan, le Seigneur lui dit aussi qu'Israël
serait tout d'abord emmené en captivité en Égypte parce que « l'iniquité des Amoréens n'est pas encore à son comble » (Genèse 15:16).
Maintenant, plusieurs centaines d'années après, ce comble de l'iniquité
était atteint.
Il y a des actes qui sont tellement pervers et détruisent à ce point l'ordre de la société que la seule réparation équitable est la mort des coupables (voir Exode 21:12-17). Il fut dit à Néphi que la mort de Laban était justifiée parce que sa méchanceté menaçait l'existence spirituelle d'une nation future tout entière. Lorsque le Seigneur lui expliqua ce principe, il commença en disant : « Voici, le Seigneur fait périr les méchants, pour accomplir ses justes desseins » (1 Néphi 4:13). De même les espèces de mal dont les Cananéens se rendaient coupables étaient tellement contagieuses que faire preuve de miséricorde et les laisser survivre aurait garanti la chute spirituelle d'Israël. En effet l'histoire ultérieure montre que c'est exactement ce qui se produisit lorsqu'Israël négligea de suivre ces instructions. Moïse mit Israël en garde contre la tentatIon de penser qu'il avait hérité la terre promise à cause d'une justice transcendante qui serait la sienne. « Ce n'est point à cause de ta justice et de la droiture de ton coeur que tu entres en possession de leur pays ; mais c'est à cause de la méchanceté de ces nations que l'Éternel, ton Dieu, les chasse devant toi. » (Deutéronome 9:5 ; voir aussi 1 Néphi 17:32-38)
Israël ne reçut pas le commandement de traiter tous ses ennemis de cette façon.
« Le deuxième commandement interdit l'adoration des images taillées ; il exige la destruction de toutes ces formes de culte : 'Tu ne te prosterneras point devant leurs dieux, et tu ne les serviras point ; tu n'imiteras point ces peuples dans leur conduite, mais tu les détruiras, et tu briseras leurs statues' (Exode 23-24). Dans Deutéronome 12:1-14, le contraste est marqué : l'obéissance signifie d'une part détruire tous les lieux de culte idolâtres et d'autre part apporter des offrandes à Dieu de la manière prescrite à l'endroit prescrit.
«
Le commandement de détruire les lieux idolâtres et les idoles est
répété dans Deutéronome 7:5 ; 16:21-22, Nombres 33-52 et Exode
34:13-14. Mais dans certains cas, la destruction des idoles nécessitait
aussi la destruction du peuple idolâtre (voir Deutéronome 7:1- 5) ; ce
ne sont pas seulement les alliances avec les Cananéens qui sont
interdites, mais aussi les mariages mixtes. Les Cananéens étaient
'dévoués par interdit', c'est-à-dire condamnés à mort sur l'ordre de
Dieu. C'est là un point important auquel il faut faire très attention.
La loi interdisait explicitement les représailles contre les Égyptiens
ou tout autre étranger ; au lieu de la vengeance ils devaient se
souvenir qu'ils avaient été opprimés en Égypte de manière à s'appliquer
davantage à accorder la justice à tous sous la loi de Dieu (Lévitique
19:33-37). Ayant subi l'injustice de la part des étrangers, ils
devaient eux-mêmes prendre soin d'éviter d'être semblables aux
Égyptiens, eux-mêmes les instruments de l'injustice.
« L'Égypte chercha à exterminer tous les Hébreux (Exode 1:15-22), mais il était exigé d'Israël qu'il rende justice à tous les Égyptiens en fonction de leur obéissance ou de leur désobéissance personnelle à la loi. Mais tous les Cananéens étaient condamnés à mort. Le critère n'était pas l'hostilité à l'égard d'Israël, mais la loi de Dieu. L'Égypte était ennemie de Dieu comme Canaan, mais l'iniquité des Cananéens était 'à son comble' ou était totale aux yeux de Dieu. La prostitution et le comportement homosexuel étaient devenus des pratiques religieuses au point que les gens étaient enracinés dans la dépravation et en étaient fiers. Leur inquité était 'à son comble' ou totale. En conséquence Dieu les condamna à mort et désigna Israël comme bourreau…
« Les Cananéens méritaient tous la mort ; la patience de Dieu leur avait accordé quelques siècles entre le temps d'Abraham et celui de Josué ; et à ce moment-là ordre fut donné que son jugement soit exécuté. Le fait qu'Israël ne l'exécuta pas devint finalement sa propre condamnation. » (Rushdoony, Institutes of Biblical Law, p. 92-93)
Néphi
a dit à propos des Cananéens : « Le juste est favorisé de Dieu. Mais,
voici, ce peuple avait rejeté toutes les paroles de Dieu ; il était mûr
dans l'iniquité » (1 Néphi 17:35).
Deutéronome 7:7-26
Selon Moïse, de tous les peuples de la terre c'était Israël qui était l'élu du Seigneur parce que le Seigneur aimait Israël et « a voulu tenir le serment qu'il avait fait à [leurs] pères » (verset 8). Beaucoup de bénédictions furent promises à ceux qui garderaient leurs alliances avec le Seigneur. Les idoles des autres nations, commanda Moïse au peuple, devaient être entièrement brûlées,
et ni les idoles elles-mêmes ni les métaux précieux qui les
recouvraient ne devaient être introduits dans les maisons des
Israélites (voir versets 25-26).
Deutéronome 8:3. Jésus utilisera la recommandation de Moïse pour déjouer la tentation
Voir commentaire de Deutéronome 6:13, 16.
Deutéronome 8:4. Que voulait dire Moïse quand il dit : « Ton vêtement ne s'est point usé sur toi » ?
Israël disposait de moyens limités pour produire certains vêtements. Les
paroles que Moïse utilise affirment que les vêtements des Israélites ne
s'usèrent pas parce que Dieu leur donna une résistance miraculeuse.
Certains des rabbins et des théologiens chrétiens du passé ont
interprété ce passage comme voulant dire que les vêtements
de la jeune génération lui poussèrent sur le dos comme la coquille sur les escargots.
DEUTÉRONOME 9
Deutéronome 9:22 ; 10:6-7. Où sont les lieux qui sont mentionnés dans ces versets ?
Il
n'y a que Kadès-Barnéa que l'on peut localiser avec une certaine
précision. Les autres endroits cités se trouvaient très
vraisemblablement dans le désert de Schur et dans le désert de Paran au
sud. Deux ou trois au moins ont peut-être été les seules oasis du
désert du Sinaï. S'il était possible de localiser ces endroits, les
savants sauraient sans doute avec précision quel itinéraire les
Israélites ont suivi dans leur errance.
DEUTÉRONOME 10
Deutéronome 10:6-7. À propos de la localisation des lieux mentionnés dans ces versets, voir le commentaire de Deutéronome 9:22.
Deutéronome 10:12-22
Voici encore un exemple d'une belle idée évangélique dans la loi
mosaïque. N'importe quel chrétien pourrait utiliser avec profit ces
versets comme profession de foi.
La signification de l'expression « vous circoncirez donc votre coeur » (verset 16) est expliquée dans le commentaire de Genèse 17:2-14.
DEUTÉRONOME 11
Deutéronome 11:10-17. Le Seigneur établit des distinctions entre l'Égypte et Canaan
Voir commentaire de Deutéronome 7:1-5.
Deutéronome 11:14. Qu'entend-on par la pluie de la première et de l'arrière-saison ?
«
La pluie de la première saison est celle qui tombait en Judée vers le
mois de novembre, quand on faisait les semailles, et cela servait à
humidifier et à préparer la terre pour la germination. La pluie de
l'arrière-saison tombait vers le mois d'avril lorsque le blé avait
poussé et servait à faire grossir les épis et à les rendre rondouillets
et parfaits… Si la pluie de la première saison ne tombait pas ou
n'était pas envoyée au bon moment, il ne pouvait pas y avoir de
végétation ; si la pluie de l'arrière-saison ne tombait pas ou n'était
pas envoyée en sa saison, il ne pouvait pas y avoir de grains remplis
dans l'épi, et par conséquent il n'y avait pas de moisson. Il était
donc important qu'ils aient leur pluie au bon moment. Dieu, en
promettant cela à condition qu'ils soient obéissants et en menaçant de
la refuser s'ils étaient désobéissants montre que ce n'est pas une
providence générale qui dirige ce genre de choses, mais que la pluie du
ciel tombe sur ordre, et que les averses sont souvent réglées par une
providence particulière. » (Clarke, Bible Commentary, 7:770)
Deutéronome 11:18-32
Moïse fit remarquer à Israël que les enfants ne se rendaient pas compte
de tout ce que Dieu avait fait pour leurs pères tandis qu'ils erraient
dans le désert (voir verset 2). Il leur donna des instructions précises
sur ce qu'il fallait enseigner à leurs enfants (voir versets 18-19) et
leur promit des bénédictions s'ils obéissaient.
Deutéronome 11:26-32. Quelle est la signification de la montagne d'Ébal et de la montagne de Garizim ?
Moïse présenta à Israël une malédiction et une bénédiction. Pour les symboliser, il choisit deux des collines les plus élevées du centre de Canaan comme leçon de choses. Le mont Garizim fut désigné comme montagne de la bénédiction et la montagne d'Ébal comme montagne de la malédiction.
«
Les deux montagnes furent certainement choisies dans ce but parce
qu'elles se trouvaient l'une en face de l'autre et avaient environ neuf
cents mètres de haut, au centre même du pays non seulement d'ouest en
est, mais aussi du nord au sud. Ébal se trouve du côté nord. Garizim du
côté sud ; entre les deux se trouve Sichem, la Nablus actuelle dans une
vallée relativement élevée, fertile, attrayante et arrosée par de
nombreuses sources, et qui s'étend du sud-est au nord-ouest depuis le
pied de Garizim jusqu'à celui d'Ébal et a une largeur d'environ 500
mètres. La bénédiction devait être prononcée sur Garizim et la
malédiction sur Ébal. » (Keil et Delitzsch, Commentary, 1:3:349-50)
DEUTÉRONOME 12
DEUTÉRONOME 13
Deutéronome 13
Un problème extrêmement difficile pour les Israélites qui ne
connaissaient pas les voies du Seigneur était de discerner les vrais
prophètes ou le vrai Dieu des faux. Ces versets leur donnaient des
instructions concernant cette question. Le Seigneur voulait qu'on mette
à mort un faux prophète ou un séducteur (voir versets 6-11). Des
instructions semblables furent données à propos de villes entières dont
les habitants s'étaient égarés (voir verset 15). Dans Deutéronome 18:18-22 on trouvera une épreuve supplémentaire pour distinguer les vrais prophètes des faux.
Il est de nouveau question de « ce qui sera voué par interdit » (Deutéronome 13:17). Tout ce qui est sacrifié aux idoles ou désigné pour représenter une idole ou pour être utilisé dans le culte des idoles était voué par interdit. Les Israélites devaient totalement éviter ce qui était dévoué par interdit (voir Josué 7 qui rapporte un cas où cette restriction ne fut pas respectée et mentionne les problèmes qui en résultèrent).
Deutéronome 13:6-10. « Tu ne jetteras pas sur lui un regard de pitié »
On
trouve dans le commentaire de Deutéronome 21:18-21 l'explication de
l'interdiction de faire preuve de pitié à l'égard des idolâtres.
DEUTÉRONOME 14
DEUTÉRONOME 15
DEUTÉRONOME 16
Deutéronome 16:1-17. À quoi servaient les fêtes ?
Les fêtes de Noël et de Pâques aident les disciples de Jésus-Christ à se souvenir de certains grands événements de l'histoire chrétienne. Les fêtes que le Seigneur commanda à Israël d'observer remplissaient un but semblable. Moïse rappelle encore une fois à son peuple la nécessité absolue d'observer ces fêtes exactement de la manière et exactement au moment commandés par le Seigneur.
« Depuis les temps les plus reculés, l'année juive était ponctuée par les grandes fêtes, 'les fêtes de l'Éternel'. Certaines étaient calculées pour coïncider avec le changement des saisons, rappelant au peuple que Dieu pourvoyait constamment à ses besoins, et fournissant l'occasion de rendre à Dieu un symbole de tout ce qu'il avait donné . D'autres commémoraient les grands événements de l'histoire d'Israël, les occasions où, d'une manière incontestable, Dieu était intervenu pour délivrer son peuple. Toutes étaient des occasions de se réjouir de tout coeur et de jouir des dons généreux de Dieu, en même temps c'étaient des assemblées sérieuses pour demander son pardon et sa purification.
«
Il était bien entendu qu'elles ne devaient pas être célébrées comme une
pure formalité et comme un rituel vide. Les prophètes eurent des
paroles sévères pour ceux qui les réduisaient à ce niveau-là. Le but
des fêtes était spirituel : une réunion grande et glorieuse de Dieu et
de son peuple. » (Alexander et Alexander, Eerdmans' Handbook to the
Bible, p. 180)
DEUTÉRONOME 17
Deutéronome 17:1-7
Moïse fixe le châtiment pour le culte des faux dieux : la mort. Le
culte des faux dieux avait une influence si destructrice sur la vie
spirituelle de l'homme et de l'ordre de la nation israélite que ceux
qui cherchaient à inciter Israël à abandonner l'Éternel devaient perdre
la vie. Lorsque l'idolâtrie est tolérée ou même punie légèrement,
l'ordre tout entier de la loi de Dieu est mis en danger. En d'autres
termes, dans un système où Dieu est fondamentalement accepté,
l'idolâtrie constitue une haute trahison vis-à-vis de ce système, et la
haute trahison est punie de mort.
Deutéronome 17:8-13
Les évêques modernes de l'Église ont le titre de 'juges en Israël'
(voir D&A 58:14-17 ; 64:40). C'est sur leurs épaules que repose la
lourde responsabilité d'écouter et de juger les cas où la qualité de
membre de l'Église ou la dignité sont en jeu. Autrefois c'étaient les
prêtres de la prêtrise d'Aaron qui accomplissaient ce genre de fonction
(voir Deutéronome 17:9).
Deutéronome 17:14-20. Instructions pour les futurs rois
Le Seigneur comprenait bien ses enfants, sachant que quelque temps après être entrés dans la terre promise, ils demanderaient un roi pour être semblables aux nations environnantes. C'est exactement ce qui se produisit environ deux cents ans plus tard (voir 1 Samuel 8). Le Seigneur donne donc les conseils suivants concernant le futur roi :
1. Ce doit être un homme choisi par le Seigneur (voir Deutéronome 17:15).
2. Il doit être Israélite (voir verset 15).
3. Il ne doit pas « avoir beaucoup de chevaux » (verset 16). Dans l'Antiquité au Moyen-Orient on utilisait les chevaux avant tout pour la guerre. Un spécialiste de la Bible croit que cette utilisation était interdite « pour que le peuple ne confie pas sa sécurité à une cavalerie bien équipée et cesse ainsi de se confier en la force et en la protection de Dieu. Et… afin qu'il ne soit pas tenté d'étendre sa domination grâce à la cavalerie et ainsi de se disperser parmi les nations idolâtres des environs de telle façon qu'il cesserait avec le temps d'être ce peuple séparé et distinct que Dieu voulait faire de lui » (Clarke, Bible Commentary, 1:783).
4. Il ne devait pas avoir « un grand nombre de femmes » (verset 17), car ordinairement un roi avait de nombreuses femmes pour des raisons aussi bien politiques que personnelles. Les femmes étrangères constituaient une tentation d'adorer de faux dieux ; elles étaient donc interdites « afin que son coeur ne se détourne point » (verset 17). Cette situation fut plus tard ce qui fit déchoir Salomon de la faveur de Dieu (voir 1 Rois 11:4).
5. Il ne devait pas chercher à augmenter sa richesse (voir verset 17), car ce but conduisait souvent à l'oppression et à la taxation injuste du peuple.
6. Son gouvernement devait être basé sur la loi de Dieu (voir versets 18-19). David donne des conseils semblables à Salomon dans 1 Rois 2:2-4.
7. Son coeur ne devait pas s'élever au-dessus de ses frères par l'orgueil (voir verset 20).
Dans
l'histoire du monde, rares sont les chefs politiques qui ont suivi ces
directives, et une grande partie de la souffrance du monde peut être
directement attribuéeà cette négligence.
DEUTÉRONOME 18
Deutéronome 18:9-12. Qu'est-ce qui est expressément interdit ici ?
Les Cananéens étaient un peuple superstitieux qui croyait en la divination et en la magie noire et les pratiquait. L'augure examine les entrailles des animaux morts, observe le vol des oiseaux ou utilise d'autres moyens pour prédire l'avenir. L'enchanteur emploie des charmes et des incantations pour prédire les événements futurs. Le spirite essaie de contacter l'esprit d'une personne décédée pour apprendre des choses que ne connaissent pas les êtres humains. Celui qui dit la bonne aventure, comme celui qui consulte les esprits, cherche les secrets du monde des esprits en interrogeant les morts. Toutes ces activités étaient interdites à l'Israël d'autrefois. Il lui était recommandé d'écouter les paroles de son prophète vivant.
Deutéronome 18:15-19. Qui est le prophète semblable à Moïse ?
Quatre autres Écritures au moins parlent du prophète semblable à Moïse (voir Actes 3:22-23 ; 1 Néphi 22:21 ; 3 Néphi 20:23 ; JS 2:40). Dans chaque cas ces Écritures disent que le prophète semblable à Moïse est le Sauveur Jésus-Christ. Quand Jésus rendit visite aux Néphites, comme le rapporte le Livre de Mormon, il s'identifia comme suit : « Voici, je suis celui de qui Moïse a parlé, disant : le Seigneur votre Dieu vous suscitera, d'entre vos frères, un prophète semblable à moi ; et vous l'écouterez en tout ce qu'il vous dira. Il arrivera que toute âme qui n'écoutera pas ce prophète sera retranchée de parmi lepeuple » (3 Néphi 20:23).
Deutéronome 18:20-22. À quoi reconnaît-on un vrai prophète de Dieu ?
« Quand un prophète est-il prophète ? Chaque fois qu'il parle sous l'inspiration et l'influence du Saint-Esprit…
« Lorsque les prophètes écrivent et parlent sur les principes de l'Évangile, ils doivent être guidés par l'Esprit. Si c'est le cas, tout ce qu'ils diront sera en accord avec la parole révélée. S'ils sont en accord, nous savons qu'ils n'ont pas parlé par audace. Si un homme parle ou écrit , et si ce qu'il dit est en conflit avec les règles acceptées, avec les révélations acceptées, avec les révélations que le Seigneur a données, nous pouvons rejeter ce qu'il a dit, peu importe qui il est. » (Smith, Doctrine du salut, 1:186)
Il
faut cependant se souvenir que le Seigneur continuera à ajouter ligne
sur ligne par l'intermédiaire de ses prophètes. La révélation continue
augmentera et éclaircira les révélations que le Seigneur a déj à
données. C'est ainsi que les prophètes vivants contribuentà maintenir l'Église en harmonie avec le Dieu vivant.
DEUTÉRONOME 19
DEUTÉRONOME 20
Deutéronome 20
Ce chapitre a trait aux activités guerrières d'Israël et donne des
règles pour choisir les soldats (voir versets 1-9). Un spécialiste bien
connu de la Bible a laissé quelques excellentes réflexions sur les
principes du code mosaïque relatifs à la guerre.
« Les lois militaires de l'Écriture concernent particulièrement l'homme parce qu'elles impliquent non seulement les lois de la guerre mais aussi un principe général important.
« En examinant les lois militaires, nous constatons premièrement que quand des guerres surgissent pour défendre la justice et écraser le mal, et pour défendre la patrie contre l'ennemi, elles font partie du travail nécessaire de restitution ou de rétablissement, et les Écritures les appellent par conséquent guerres de l'Éternel (voir Nombres 21:14). La préparation des soldats nécessitait qu'ils se consacrent religieusement à leur tâche (voir Josué 3:5).
« Deuxièmement la loi spécifiait l'âge des soldats. Tous les hommes valides de vingt ans et plus étaient éligibles pour le service militaire (voir Nombres 1:2-3, 18, 20, 45 ; 26:2-3). Ce principe régna longtemps et fut par exemple la base sur laquelle fonctionna la guerre d'indépendance des États-Unis. C'était toutefois encore un service sélectif (Nombres 31:3-6) de sorte que par exemple sur 46 500 hommes valides de Ruben, 74 600 de Juda et 35 400 de Benjamin (voir Nombres 1), dans la guerre contre Madian, on n'en prit que mille de chaque tribu (voir Nombres 31:4). L'éligibilité de chaque homme valide servait donc en principe à décider qu'on pouvait disposer de lui en cas de crise extrême.
« Troisièmement, étant donné que la guerre contre le mal est pieuse et contribue à la tâche de rétablissement entreprise par Dieu, Dieu promettait de protéger ses hommes s'ils agissaient selon la foi et l'obéissance… Dans la bataille contre Madian, citée ci-dessus, 12 000 soldats israélites brûlèrent toutes les villes de Madian et tuèrent leurs hommes, ramenèrent 675 500 brebis, 72 000 boeufs, 61 000 ânes et 32 000 femmes non mariées sans perdre un seul homme. Une dîme ou une part de cela fut donnée au Seigneur. Ainsi, lorsqu'ils mettent une guerre dans le cadre de la loi de Dieu et dans la foi et l'obéissance en la parole de sa loi, les hommes peuvent compter sur lui pour les protéger et les faire prospérer comme ce fut le cas pour Israël.
« Quatrièmement la loi prévoyait l'exemption du service militaire. Le but d'une armée devrait être de mener les combats de Dieu sans crainte (voir Dt. 20:1-4). Plusieurs catégories d'hommes étaient exemptées : (a) ceux qui venaient de construire une maison et ne l'avaient pas encore dédiée ou n'en avaient pas encore profité ; (b) ceux qui avaient planté un vignoble et n'avaient pas encore bénéficié de son fruit ; (c) et ceux qui 'ont fiancé une femme, et ne l'ont point encore prise' : de tels hommes n'auraient pas l'esprit au combat ; finalement (d) tous ceux qui 'avaient peur et manquaient de courage' étaient excusés, car ils étaient dangereux pour le moral de l'armée, 'afin que ses frères ne se découragent pas comme lui' (Dt. 20:5-9). Selon Deutéronome 24:5, l'exemption des nouveaux mariés était obligatoire : 'Lorsqu'un homme sera nouvellement marié, il n'ira point à l'armée et on ne lui imposera aucune charge ; il sera exempté par raison de famille pendant un an, et il réjouira la femme qu'il a prise'. Étaient également exemptés du service militaire (e) les Lévites (voir Nombres 1:48-49). Les Lévites se battaient très souvent, mais ils étaient exemptés du recrutement.
« Un principe général découle de ces exemptions : la famille a la priorité sur la guerre. Le jeune marié ne peut pas être militaire : le nouveau foyer vient en priorité. Le nouveau fermier est de même exempté. Aussi importante que soit la défense, la continuité de la vie et la reconstruction pieuse sont plus importantes.
« Un cinquième aspect de la loi militaire exige la pureté dans le camp (voir Dt. 23:9-14). Les latrines doivent se trouver en dehors du camp et il faut une bêche 'pour recouvrir les excréments' (Dt. 23:13). 'Car l'Éternel, ton Dieu, marche au milieu de ton camp pour te protéger et pour livrer tes ennemis devant toi ; ton camp devra donc être saint, afin que l'Éternel ne voie chez toi rien d'impur, et qu'il ne se détourne point de toi' (Dt. 23:14).
« Un autre principe général découle de cette loi aussi bien que de la première et de la troisième lois (ci-dessus), à savoir qu'il ne suffit pas que la cause soit sainte : ce n'est pas seulement la cause, mais le peuple de la cause qui doit être saint, tant spirituellement que physiquement.
« Une sixième loi militaire exige qu'avant de lancer une attaque ou plutôt de déclarer la guerre, il faut faire des propositions de paix à l'ennemi. La proposition de paix ne peut pas être une proposition de compromis. La cause, si elle est juste, doit être défendue ; l'ennemi doit céder pour obtenir la paix (voir Dt. 20:10-12). Une attaque surprise après une déclaration, à la manière de Gédéon, est légitime : les hostilités sont en cours. Mais avant la déclaration de guerre, il faut qu'il y ait une tentative de négociation honorable pour la cause ; cette façon de faire est également soutenue dans les Écritures modernes [voir D&A 98:33-36 ; Alma 43:46 ; 48:14-16]. La sonnerie de trompette officielle à la fois avant la guerre et lors des réjouissances au moment de la victoire, plaçait la cause devant Dieu dans l'espérance de la victoire et avec reconnaissance après l'avoir obtenue (voir Nombres 10:9-10).
«
Septièmement, la guerre n'est pas un jeu d'enfant. C'est une affaire
affreuse et horrible, mais nécessaire. Les Cananéens à qui Israël
faisait la guerre avaient été condamnés à mort par Dieu. Ils étaient
spirituellement et moralement dégénérés. Presque toutes les espèces de
perversion constituaient un acte religieux, et un grand nombre de
personnes des deux sexes pratiquaient routinièrement la prostitution
dans les lieux saints. C'est pour cela que Dieu ordonna la mise à mort
de tous les Cananéens (voir Dt. 2:34 ; 3:6 ; 20:16-18 ; Josué 11:14),
tant parce qu'ils étaient sous le coup de la peine de mort prononcée
par Dieu que pour éviter qu'Israël ne soit contaminé. Parmi les peuples
apparentés et voisins dont la dépravation était semblable, mais pas
aussi totale, on tuait les hommes (voir Nombres 31:7 ; Dt. 20:16-17) et parfois les femmes mariées (voir Nombres 31:17-18), mais on épargnait les jeunes vierges (voir Nombres
31:18). Pour les autres pays étrangers de meilleur niveau, toute femme
faite prisonnière pouvait être épousée, mais ne pouvait pas être
traitée comme esclave ou comme captive (voir Dt. 21:10-14), ce qui montre la différence de caractère national entre les Cananéens et les autres peuples.
«
Ces dispositions sont d'une manière générale condamnées par notre
époque moderne qui, dans son hypocrisie, a eu recours au mode de guerre
le plus sauvage et le plus total de l'histoire. Ces lois ne s'appliquaient pas à tous les peuples
mais uniquement aux plus dépravés. Elles affirment un principe général
toujours valable : si l'on veut que la guerre punisse ou détruise le
mal ou fasse les deux choses à la fois, l'oeuvre de restitution exige
que cela se fasse, que l'ordre soit renversé et dans certains cas que
certaines ou de nombreuses personnes soient exécutées…
«
Huitièmement, le but normal de la guerre est défensif ; par conséquent
il était interdit à Israël d'utiliser plus d'un certain nombre de
chevaux (Dt. 17:16), attendu que les chevaux étaient l'arme offensive
des guerres anciennes…
« Neuvièmement, une loi militaire très importante apparaît dans Deutéronome 20:19-20, une loi qui englobe aussi un principe fondamental aux répercussions extrêmement profondes. Selon cette loi, 'si tu fais un long siège pour t'emparer d'une ville avec laquelle tu es en guerre, tu ne détruiras point les arbres en y portant la hache, tu t'en nourriras et tu ne les abattras point ; car l'arbre des champs est-il un homme pour être assiégé par toi ? Mais tu pourras détruire et abattre les arbres que tu sauras ne pas être des arbres servant à la nourriture, et en construire des retranchements contre la ville qui te fait la guerre, jusqu'à ce qu'elle succombe'. En d'autres termes, ce n'est pas à la terre que l'on fait la guerre, mais aux hommes. Mais, chose encore plus capitale, la vie doit continuer, et l'arbre fruitier et la vigne représentent en tout temps un héritage du passé et un legs pour l'avenir : il ne faut pas les détruire. On peut couper les autres arbres, mais uniquement selon les besoins pour 'construire des retranchements contre la ville'. Il n'est pas permis de détruire pour le plaisir de détruire…
« Dixièmement et finalement les lois sur le butin assuraient une récompense aux soldats (voir Nombres 31:21-31, 42 ; Dt. 20:14) de sorte que ce n'était pas seulement la paie des soldats, mais aussi une pension, une récompense pour leurs services qui étaient légalisés. L'indemnité de guerre était un aspect du châtiment imposé à l'ennemi (voir 2 Rois 3:4) comme châtiment de l'offense causée par lui et pour payer les frais de la guerre.
«
Selon le système des Écritures dans un monde pécheur, la guerre est
horrible, mais elle est nécessaire si on veut vaincre le mal. »
(Rushdoony, Institutes of Biblical Law, p. 277-281)
DEUTÉRONOME 21
Deutéronome 21:18-21. Les parents devaient-ils vraiment faire exécuter leurs enfants rebelles ?
Les lecteurs modernes sont choqués et horrifiés devant cette loi, et certains essaient de l'utiliser comme preuve de la nature primitive et sauvage de la Loi. Les éléments qui suivent sont importants dans l'étude de cette règle :
1. Cette règle, comme tout le reste dans la loi mosaïque, fut donnée par le Seigneur, qui était Jésus prémortel. Elle cadre avec tous les autres aspects de sa nature.
2. La Loi ne parlait pas des enfants simplement désobéissants mais d'enfants incorrigibles, ceux qu'il était impossible de conseiller ou de guider.
3. Il est presque certain qu'il s'agissait d'enfants qui étaient arrivés à l'âge adulte (l'accusation d'ivrognerie confirme cette thèse). Les petits enfants ne pourraient pas être qualifiés d'incorrigibles.
4. Les parents ont essayé tous les autres moyens de le corriger (voir verset 18) et tout a échoué.
5. Bien que les parents étaient tenus de mettre en accusation leur propre enfant, ils n'étaient pas obligés de l'exécuter comme l'étaient les témoins dans les autres délits capitaux.
6. Étant donné que la famille est la cellule de base de la société et le moyen le plus important de transmettre la justice de génération en génération, l'enfant qui rejetait totalement l'autorité des parents menaçait l'ordre même de la société. Ainsi, comme idolâtre, il devait être mis à mort (voir la lecture 20-2).
7. Le père qui prenait la défense de son enfant dans son attitude criminelle contribuait à la criminalité dans la société :
« Nier la peine de mort, c'est insister pour que le mal continue à vivre ; cela signifie que l'on donne aux hommes mauvais le droit de tuer, d'enlever, de violer et d'enfreindre le bon ordre, sachant qu'alors même qu'ils font cela ils ont la garantie de ne pas perdre la vie. On donne au meurtrier le droit de tuer sans perdre la vie, et on refuse à la victime et aux futures victimes le droit de vivre. Les hommes peuvent parler d'amour sans condition et de miséricorde sans condition, mais tout acte d'amour et de miséricorde est conditionnel parce qu'en l'accordant à un homme je lui garantis sa vie et ce faisant je le refuse à d'autres. Si je suis aimant et miséricordieux pour un assassin, je suis sans amour et sans pitié pour ses victimes précédentes et futures. De plus je méprise alors ouvertement Dieu et sa loi qui exigent qu'aucune miséricorde ne doit être accordée à un homme méritant la mort. » (Rushdoony, Institutes of Biblical Law, p. 78)
«
Si les parents refusaient de porter plainte contre leur fils, ils se
rendaient coupables d'indulgence ou de participation à ses crimes ou
les deux. Leur rôle était donc un rôle officiel mais nécessaire : la
famille allait-elle s'aligner sur la justice ou se retrancher derrière
les liens du sang ? Étant donné le caractère profond de la loyauté dans
la famille, la participation des parents était nécessaire pour
s'assurer qu'il n'y aurait pas de dissension et aussi pour opposer
fermement la famille à ses membres criminels. Un père refusant de
porter plainte dans un tel cas deviendrait complice du délit et
partisan du crime. Le principe en jeu était clair et net : ce n'est pas
le sang mais la loi qui doit gouverner…
« Le but de cette loi est d'exécuter tous les délinquants incorrigibles et habituels. Si un fils délinquant doit être exécuté, à combien plus forte raison un voisin ou un autre Hébreu qui est devenu délinquant incorrigible ne doit-il pas l'être ? Si la famille doit s'aligner sur l'exécution d'un fils incorrigiblement délinquant, n'exigera-t-elle pas la mort du criminel récidiviste dans la communauté ? Telle est l'intention de la loi, et cela ressort bien de son but : 'Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi, afin que tout Israël entende et craigne'. Le but de la loi est d'éliminer totalement l'élément criminel de la nation, la catégorie des criminels professionnels. Il n'est pas permis à la famille d'opter pour le mal en disant : 'Nous prenons le parti de notre fils quoi qu'il advienne' ; la famille elle-même doit se joindre à la guerre contre le crime. » (Rushdoony, Institutes of Biblical Law, p. 187-188)
8. Pensez un instant aux efforts que feraient les parents pour détourner leurs enfants du péché s'ils savaient que s'ils échouaient ils devraient passer par l'horrible expérience de les conduire devant les juges pour qu'on les exécute. Il est certain qu'ils les châtieraient de toutes les manières possibles pour s'assurer que pareil événement ne se produise jamais (voir verset 18). Dans un monde d'éducation laxiste des enfants, avec sa conséquence, la destruction de la justice, la leçon contenue dans ce passage a une grande signification.
9. Pendant son ministère dans la mortalité, le Christ enseigna que l'engagement vis-à-vis de lui et de son Évangile devait avoir la préséance sur tout le reste,même les relations familiales (voir Matthieu 10:34-38).
Deutéronome 21:22-23. Pourquoi ne devait-on pas laisser le corps d'un criminel exécuté pendre pendant la nuit ?
«
On considérait qu'il était suffisant qu'il soit exposé pendant un jour.
La loi qui exigeait cela satisfaisait tous les buts de la justice
publique, exposait la honte et l'infamie de la conduite, mais ne
mettait pas à la torture les sentiments d'humanité en exigeant
l'exhibition perpétuelle d'un être humain devenant lentement la proie
du processus de putréfaction le plus horrible… Dans le cas donné dans
le texte, Dieu considère la terre comme souillée pendant que le corps
du criminel exécuté est exposé ; il est donc commandé : tu l
'enterreras le jour même. » (Clarke, Bible Commentary,p. 793-794)
DEUTÉRONOME 22
Deutéronome 22:5
La façon dont on s'habille est importante pour le Seigneur. Un interdit
dans la loi de Moïse défendait aux hommes et aux femmes de porter les
vêtements de l'autre sexe.
Deutéronome 22:8. Qu'est-ce qu'une « balustrade » pour un toit
« Les maisons en Orient sont généralement construites avec un toit plat, et on s'y promène pour profiter de l'air frais, converser, dormir, etc. ; il fallait donc avoir une balustrade pour empêcher les gens de tomber. Si un homme négligeait de se protéger suffisamment contre de tels accidents et que la mort d'un autre en était le résultat, le propriétaire de la maison devait être considéré comme meurtrier. » (Clarke, Bible Commentary,p. 795)
Deutéronome 22:23-27. Pourquoi le châtiment diffère-t-il selon les circonstances pour une femme qui est violée par un homme ?
«
À propos de la séduction d'une vierge… on distingue deux ou en fait
trois cas à savoir (1) selon qu'elle était fiancée (versets 23-27) ou
non fiancée (versets 28-29) ; (2) au cas où elle était fiancée, si
c'était (a) dans la ville (versets 23-24) ou (b) en plein champ
(versets 25-27) qu'elle avait été violée par un homme.
«
Versets 23-24 : Si une vierge fiancée avait permis à un homme d'avoir
des relations sexuelles avec elle (c'est-à-dire un homme qui n'était
pas son fiancé), ils devaient être emmenés tous les deux, l'homme et la
jeune fille, en dehors de la porte de la ville, et lapidés à mort, la
jeune fille parce qu'elle n'avait pas crié dans la ville, c'est-à-dire
n'avait pas appelé à l'aide et par conséquent devait être considérée
comme consentante, l'homme parce qu'il avait humilié la femme de son
prochain. La fiancée était mise, à cet égard, à égalité avec la femme
mariée et en fait est expressément appelée femme au verset 24. Les
fiançailles étaient la première étape vers le mariage, même si ce
n'était pas un acte solennel attesté par des témoins…
«
Versets 25-27 : Si d'autre part un homme rencontrait dans les champs
une jeune fille fiancée, se saisissait d'elle et couchait avec elle,
l'homme seul devait mourir, et rien ne devait être fait à la jeune fille… En pleins champs, la jeune fille
avait appelé à l'aide, mais personne n'était venu à son secours.
C'était donc un viol.
« Versets 28-29 : Si une vierge n'était pas fiancée et qu'un homme la saisissait et couchait avec elle et s'ils étaient découverts c'est-à-dire que leur culpabilité était prouvée, l'homme devait payer cinquante sicles d'argent au père de la jeune fille pour l'infamie qu'il lui avait faite à lui et à sa maison, et épouser la jeune fille qu'il avait humiliée sans pouvoir jamais divorcer d'elle. Le cas est semblable à celui cité dans Exode 22:15-16. Le fait que le texte omet de mentionner la possibilité que le père pourrait refuser de lui donner sa fille pour épouse ne fait pas la différence essentielle. On considère ici comme allant de soi que le père avait ce droit. » (Keil et Delitzsch Commentary, 1:3:412)
Deutéronome 22:30. Que signifie « soulever la couverture de son père » ?
Soulever
sa couverture est un euphémisme hébreu semblable à 'découvrir sa
nudité' (voir Lévitique 18:6-19) et signifie avoir des rapports
sexuels. Ainsi cette interdiction portait probablement sur la
belle-mère. Dans certains cas un homme âgé épousait une femme beaucoup
plus jeune après la mort de sa première épouse. Puis quand il mourait,
un de ses fils aînés qui avait à peu près l'âge de cette belle-mère
pouvait être tenté de l'épouser. La loi interdisait cette éventualité
comme elle interdisait d'autres casd'inceste (voir Lévitique 18).
DEUTÉRONOME 23
Deutéronome 23:1-8. Le droit de citoyenneté dans 'l'assemblée de l'Éternel'
Ceux
qui avaient subi une mutilation sexuelle, qui étaient enfants
illégitimes ou qui étaient Ammonites ou Moabites n'avaient pas
l'autorisation de faire partie de « l'assemblée de l'Éternel » même
jusqu'à la dixième génération (verset 2). « Il semble qu'il y ait une
corruption des règles ici, car on peut trouver ailleurs dans les
Écritures des contradictions à beaucoup d'entre elles. » (Rasmussen,
Introduction to the Old Testament, 1:133). Ruth, une Moabite, est un de
ces exemples.
«
L'interdiction ne porte pas sur la foi, c'est-à-dire qu'il n'est pas
dit que [ceux qui sont énumérés dans Deutéronome 23:1-3] ne peuvent pas
être des croyants. En fait une promesse particulièrement grande de
bénédictions est donnée aux eunuques croyants dans Ésaïe 56:4-5, et
leur place comme prosélytes était réelle même à l'époque du pharisaïsme
endurci (voir Actes 8:27-28). Ruth la Moabite fit deux mariages mixtes,
tout d'abord avec un fils de Naomi, ensuite avec Boaz, pour devenir
ancêtre de Jésus-Christ (voir Ruth 1:4 ; 4:13, 18-21 ; Mt 1:5). Il n'y
a aucune raison de douter que des eunuques, des enfants illégitimes,
des Ammonites et des Moabites soient régulièrement devenus croyants et
adorateurs fidèles de Dieu.
« L'assemblée désigne l'ensemble de la nation dans sa fonction gouvernementale de peuple de l'alliance de Dieu. G. Ernest Wright la définit ainsi : 'Tout le corps des citoyens assemblés officiellement pour des buts divers, particulièrement le culte'. Les hommes du lignage légitime par le sang constituaient les chefs de maison et de tribu. C'étaient ces hommes qui étaient l'assemblée d'Israël, et non les femmes et les enfants ou les personnes exclues. Toute l'intégrité et l'honnêteté requises par la loi devaient être exercées à l'égard de tout 'étranger (voir Lévitique 19:33-34)', et elles n'étaient certainement pas refusées à l'enfant illégitime d'un homme ni à un eunuque, à un Ammonite ou à un Moabite. Le but du commandement est ici de protéger l'autorité. L'autorité parmi le peuple de Dieu est sainte ; elle exige une séparation. Elle n'appartient pas à tous les hommes simplement parce qu'ils sont hommes. » (Rushdoony, Institutes of Biblical Law, p. 85)
Une autre explication possible est que le mot
assemblée avait une signification particulière et limitée. Elle
désignait l'autorité civile du peuple :
« Si entrer dans l'assemblée signifie détenir une fonction civile parmi le peuple, comme magistrat, juge, etc., la raison de la loi est très claire ; nul homme porteur d'un défaut personnel susceptible de le rendre méprisable aux yeux des autres ne pouvait gouverner parmi le peuple de peur que le mépris éprouvé à l'égard de ses défauts personnels ne se transfère à l'office important qu'il détient et que son autorité soit ainsi méprisée. La signification générale de ces termes est simplement que les personnes désignées ici ne devaient pas être intégrées aux Juifs au point de détenir leurs droits civiques. » (Clarke, Bible Commentary, 1:797)
Deutéronome 23:7-8. Pourquoi les Édomites et les Égyptiens ne tombaient-ils pas sous la même interdiction alors qu'ils étaient également les ennemis d'Israël ?
« Les maisons d'exclusion sont significatives. Édom avait affronté Israël dans une hostilité ouverte et honnête et l'Égypte avait travaillé à sa destruction (voir Exode 1:22), mais Ammon et Moab avaient, au lieu de cela, travaillé à pervertir Israël (voir Nombres 31:16) après qu'Israël ait fait preuve de patience à leur égard (voir Deutéronome 2:9, 19, 29)… Édom et l'Égypte cherchèrent à tuer Israël ; Ammon et Moab essayèrent de pervertir et de dégrader Israël et leur condamnation fut par conséquent sévère. » (Rushdoony, Institutes ofBiblical Law, p. 85-86)
Deutéronome 23:17-18
Le mot chien est un terme de mépris pour les hommes qui ou bien se
prostituaient ou bien profitaient de la prostitution. C'est ainsi que
l'argent obtenu de la prostitution féminine ou masculine (« un
prostitué », verset 17) ne pouvait être utilisé comme offrande à Dieu.
Deutéronome 23:19-25
À propos de la restriction dans la loi contre l'usure, voir Lévitique 25:36.
Les voeux faits au Seigneur devaient être accomplis sans retard.
DEUTÉRONOME 24
Deutéronome 24:1-4
Le but de la « lettre de divorce » (verset 3) était de permettre à une
femme divorcée de son mari de se remarier si elle le désirait. La
restriction ici est que celui qui a divorcé de sa femme ne peut plus
changer d'avis plus tard et se remarier avec elle.
«
Si un homme épousait une femme et la renvoyait par une lettre de
divorce parce qu'elle ne lui plaisait plus, et si la femme divorcée
épousait un autre homme et que lui la renvoie de la même manière ou
meure, le premier mari ne pouvait plus la reprendre comme épouse… La
loi interdisant au mari de reprendre sa femme divorcée si elle avait
épousé entre-temps un autre homme, même en supposant que le deuxième
mari soit mort, devait nécessairement mettre un frein aux divorces
frivoles. » (Keil et Delitzsch Commentary, 1:3:417-18)
DEUTÉRONOME 25
Deutéronome 25:3
Quarante coups étaient le maximum que l'on pouvait infliger à un homme
pour le châtier d'un péché. Pour empêcher une erreur de calcul et par
conséquent une infraction à un commandement du Seigneur, on
administrait ordinairement trente-neuf coups. C'est ainsi que l'apôtre
Paul rapportera que « cinq fois j'ai reçu des Juifs quarante coups
moins un » (2 Corinthiens 11:24).
Deutéronome 25:5-10. La loi du mariage lévirat
Ces versets définissent la loi du mariage lévirat qui stipulait que le frère d'un mort devait épouser la veuve et susciter une postérité au mort. « Cette coutume assurait la sécurité d'une veuve qui sinon serait laissée dans le dénuement et la solitude… S'il n'y avait pas de frère, un parent masculin éloigné était tenu d'accomplir ce devoir. Le parent qui épousait la veuve devenait son 'goel' (rédempteur ou protecteur). Le premier fils né de la veuve dans le nouveau mariage était considéré comme enfant du mari décédé et héritait de ses biens » (Great People of the Bible and how they lived, p. 132)
Le mot lévirat n'a rien à voir avec la tribu de Lévi. Le mot vient du latin levir signifiant « frère du mari ». Les sadducéens utilisèrent cette loi pour essayer de prendre Jésus au piège quand ils demandèrent à qui pareille femme appartiendrait à la résurrection (voirMatthieu 22:23-33).
Deutéronome 25:17-19
On peut trouver dans Exode 17:8-16 l'explication de l'incident avec Amalek mentionné ici.
DEUTÉRONOME 26
Deutéronome 26:16-19
Après avoir brièvement rappelé à Israël la bonté de Dieu à son égard,
Moïse donne une des plus belles définitions d'une alliance que l'on
puisse trouver dans les Écritures.
Israël
promettait de garder les commandements du Seigneur, et le Seigneur
promettait d'honorer Israël et d'en faire une nation sainte (voir
verset 17).
DEUTÉRONOME 27
Deutéronome 27:1-10
En signe de la reconnaissance d'Israël vis-à-vis de Dieu pour ses
nombreuses bontés, Moïse commanda de construire un autel de pierres non
taillées après l'arrivée d'Israël dans la terre promise. Sur les
pierres devaient être inscrites les paroles de Dieu à Moïse.
Deutéronome 27:11-26
À propos des malédictions lancées depuis la montagne d'Ébal, voir le commentaire de Deutéronome 11:26-32.
DEUTÉRONOME 28
Deutéronome 28. Les bénédictions et les malédictions d'Israël sont de nouveau prédites
Ce chapitre du Deutéronome ressemble beaucoup à Lévitique 26 où le Seigneur décrivait spécifiquement les bénédictions que recevrait Israël s'il obéissait (voir versets 1-14) ainsi que le châtiment dont il souffrirait s'il se détournait du Seigneur (voir versets 15-68). Une prédiction particulièrement horrible ajoutée dans ce chapitre concernait un siège à ce point terrible que le cannibalisme en découlerait (voir versets 49-57). Quand Jérusalem tomba devant les forces babyloniennes commandées par Neboukadnetsar, la situation était à ce point terrible que le peuple eut effectivement recours au cannibalisme pour survivre (voir Lamentations 4:1-10). Mais c'est lors du siège de Jérusalem par les Romains en 70 ap. J-C que la prophétie semble s'être accomplie d'une manière particulièrement précise. Notez les parallèles :
« Une nation… de loin » (verset 49). Rome se trouve à plus de quinze cents kilomètres d'Israël.
« D'un vol d'aigle » (verset 49). L'aigle était le symbole de Rome et était porté sur les étendards des légions de Rome.
« Dont tu n'entendras point la langue » (verset 49). Alors que l'araméen de Babylone était une langue soeur de l'hébreu, le latin était totalement différent dans son alphabet, sa structure et ainsi de suite.
« Une nation au visage farouche… qui n'aura [pas de respect » (verset 50). La férocité des Romains au combat et dans le traitement des prisonniers ne convenant pas pour l'esclavage est bien connue.
«
Elle t'assiégera dans toutes tes portes » (verset 52). Titus entoura
totalement Jérusalem d'un mur de siège pour que personne ne puisse
s'échapper (voir Flavius Josèphe,
La Guerre des Juifs contre les Romains, livre V, chapitre 31, p. 872).
DEUTÉRONOME 29
Deutéronome 29-30
Dans ces deux chapitres, Moïse explique la nature de l'alliance
qu'Israël doit contracter avec Dieu pour être digne de la terre
promise. Le fait de ne pas garder l'alliance attirera la malédiction
sur le peuple et sur le pays, tout comme Sodome et Gomorrhe ont été
maudits.
«
Toutes les malédictions écrites dans ce livre » (le livre du
Deutéronome) seront alors en vigueur (voir Deutéronome 29:20).
Finalement le peuple sera dispersé parmi les nations pour avoir rejeté
l'alliance. Moïse explique ce qui arrivera quand Israël aura appris à
s'appuyer sur le Seigneur (voir Deutéronome 30:3-6, 8-10) et ce qui
arrivera aux malédictions lancées sur Israël (voir Deutéronome 30:7).
Moïse termine ce chapitre par un appel émouvant à Israël pour qu 'il
choisisse le chemin de la bénédiction plutôt que celui de la
malédiction (voir Deutéronome 30:16-20).
DEUTÉRONOME 30
Deutéronome 30
Voir commentaire de Deutéronome 29-30.
DEUTÉRONOME 31
Deutéronome 31
Ce chapitre est une étude intéressante de contrastes. Tout d'abord
Moïse dit que le Seigneur protégera et préservera Israël quand il
entrera dans la terre promise. « Fortifiez-vous et ayez du courage »,
dit-il (verset 6). Ne craignez pas vos ennemis, leur recommande-t-il, «
car l'Éternel, ton Dieu, marchera lui-même avec toi » (verset 6).
Ensuite Moïse prophétise qu'après sa mort Israël abandonnera le
Seigneur. Il dit quel sera, selon lui, le péché principal (voir verset
20) et ce qui lui arrivera (voir verset 29).
DEUTÉRONOME 32
Deutéronome 32:14-15. Que désigne le terme Basan ?
Le mot Basan signifie « fertile ». C'était le nom donné à une région située à l'est du lac de Galilée qu'Israël prit pendant la conquête de Canaan. Elle s'étendait de la frontière de la Galilée au sud jusqu'à la base du mont Hermon au nord et fut donnée comme héritage à la tribu de Manassé. Basan comprenait la région appelée aujourd'hui les hauteurs du Golan.
Deutéronome 32:15, 18, 30-31. Quoi ou qui le mot rocher désigne-t-il ?
«
Le Christ est 'le rocher d'Israël' (voir Genèse 49:24). 'Je suis le Bon
Berger et la pierre d'Israël. Celui qui bâtit sur ce roc ne tombera
jamais' (D&A 5044) . Le Christ est donc la pierre ou le fondement
sur lequel tous les hommes doivent édifier. Le psalmiste a prophétisé à
son sujet : 'La pierre qu'on rejetée ceux qui bâtissaient est devenue
la principale de l'angle' (Psaumes 118:22 ; Mt. 21:42 ; Marc 12:10-11 ;
Luc 20:17-18). Pierre utilisa cette vérité pour enseigner que les
saints, 'pierres vivantes', devaient édifier 'une maison spirituelle'
avec le Christ, la pierre d'Israël, comme fondation (voir 1 Pierre
2:4-7). » (McConkie, Mormon Doctrine, p. 768)
L'apôtre Paul comprenait bien cette idée, comme le montre une déclaration qu'il fit à propos des enfants d'Israël pendant la période de leur errance : « Car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher était Christ » (1 Corinthiens 10:4). En d'autres termes ils mangèrent tous la même nourriture spirituelle et eurent la même boisson spirituelle.
Deutéronome 32:44-52
On trouve de nouveau ici une allusion au refus du Seigneur de permettre
à Moïse d'entrer dans la terre promise. À propos de la raison pour
laquelle il fut interdit à Moïse d'entrer dans le terre promise, voir
le commentaire deNombres 20:12-13.
DEUTÉRONOME 33
Deutéronome 33
Une étude comparative de Genèse 49 et de Deutéronome 33 révèle des
ajouts aux bénédictions données aux fils de Jacob lorsqu'ils n'étaient
encore que douze petites familles. Lorsque le Deutéronome fut écrit,
ils étaient devenus douze tribus comptant chacune des milliers de
personnes. Quatre cent cinquante ans environ s'étaient écoulés depuis
que Jacob avait donné sa bénédiction patriarcale à ses fils. Les
bénédictions de Jacob étaient prophétiques.
DEUTÉRONOME 34
Deutéronome 34:1-4
Deutéronome 34:5. Moïse mourut-il vraiment comme le rapporte Deutéronome 34:5 ?
« Le récit fourni par l'Ancien Testament disant que Moïse mourut et que le Seigneur l'enterra dans une tombe inconnue est une erreur (Deutéronome 34:5-7). Il est vrai que l'expression 'l'Éternel l'enterra' peut être correcte si cette expression est une figure de style signifiant qu'il fut enlevé. Mais le Livre de Mormon, rapportant qu'Alma 'avait été enlevé par l'Esprit' dit : 'Les Écritures disent que le Seigneur prit Moïse à lui ; et nous pensons qu’il a aussi reçu Alma en esprit à lui' (Alma 45:18-19). Il faut se souvenir que les Néphites avaient les plaques d'airain et qu'elles étaient les 'Écritures qui racontaient que Moïse avait été enlevé'. » (McConkie, Mormon Doctrine, p. 805)
On peut se poser la question : Pourquoi Moïse fut-il enlevé ?
« Moïse, comme Élie, fut enlevé sans goûter la mort, parce qu'il avait une mission à accomplir… Quand Moïse et Élie apparurent au Sauveur et à Pierre, Jacques et Jean sur la montagne, pourquoi venaient-ils ? N'était-ce qu'une manifestation spirituelle pour fortifier ces trois apôtres ? Ou venaient-ils simplement pour consoler le Fils de Dieu dans son ministère et le préparer pour sa crucifixion ? Non. Tel n'était pas le but… Le prophète Joseph Smith l'a expliqué comme suit : 'La prêtrise est éternelle. Le Sauveur, Moïse et Élias [en d'autres termes Élie] donnèrent les clefs à Pierre, Jacques et Jean, lorsqu'ils furent transfigurés devant lui. La prêtrise est éternelle, elle est sans commencement de jour ou fin d'année, sans père, sans mère, etc. S'il n'y a pas de changement d'ordonnance, il n'y a pas de changement de prêtrise. Partout où sont administrées les ordonnances de l'Évangile se trouve la prêtrise… Le Christ est le grand-prêtre suprême, puis vient Adam' (Enseignements, p. 216).
« Cela nous permet de comprendre pourquoi Élie et Moïse furent préservés de la mort : parce qu'ils avaient une mission à accomplir, il fallait qu'elle soit accomplie avant la crucifixion du Fils de Dieu et cela ne pouvait pas se faire dans l'esprit. Ils devaient avoir un corps tangible. Le Christ est les prémices de la résurrection ; par conséquent si l'un quelconque des prophètes antérieurs avait une oeuvre à accomplir en préparation de la mission du Fils de Dieu ou de la dispensation du midi des temps, il était essentiel qu'il soit préservé pour accomplir cette mission dans la chair. C'est pour cette raison que Moïse disparut d'entre le peuple et fut emmené sur la montagne, et le peuple crut que le Seigneur l'avait enterré. Le Seigneur le conserva pour qu'il puisse venir au moment voulu rendre ses clefs sur la tête de Pierre, Jacques et Jean qui se trouvaient à la tête de la dispensation du midi des temps. » (Smith, Doctrine du salut, 2:106, 109-110)
JOSUÉ
I 01 I 02 I 03
I 04 I 05 I 06
I 07 I 08 I 09
I 10 I 11 I
12 I 13 I 14 I
15 I 16 I 17
I 18 I 19 I
20 I 21 I 22 I
23 I 24 I
JOSUÉ 1
Josué 1:1. Le livre de Josué et Josué l'homme
« Le livre de Josué est un des écrits les plus importants de l'ancienne alliance et ne doit jamais être séparé du Pentateuque dont il est à la fois la continuation et l'achèvement. Entre ce livre et les cinq livres de Moïse il y a la même analogie qu'entre les quatre Évangiles et les Actes des apôtres. Le Pentateuque contient l'histoire des actes du grand législateur juif et les lois sur lesquelles serait fondée l'Église juive. Le livre de Josué fait le récit de l'installation de cette Église au pays de Canaan selon les promesses et les déclarations souvent répétées par Dieu. Les Évangiles donnent le récit des actions de Jésus-Christ, le grand Législateur chrétien et des lois sur lesquelles son Église devait être établie et par lesquelles elle devaIt être gouvernée. Les Actes des apôtres font le récit de l'installation proprement dite de cette Église conformément aux prédictions et aux promesses de son grand Fondateur. Ainsi donc le Pentateuque a une relation très précise avec les Évangiles, de meme que le livre de Josué a une relation précise avec les Actes des apôtres. » (Clarke, Bible Commentary, 2-4)
Clarke appelle l'Ancien Testament l'Église juive, entendant par là l'organisation fondée par l'Éternel parmi les premiers Isréalites. Mais les saints des derniers jours savent que l'Éternel était le Christ prémortel. Ce fait implique les parallèles remarquables. Les deux Églises étaient l'Église de Jésus-Christ donnée dans des circonstances différentes et en mettant différemment l'accent sur la prêtrise. Mais dans les deux cas, on accomplit des baptêmes et on enseigna les principes de la droiture de vie et de la foi en Dieu. Ces parallèles remarquables font penser que le livre de Josué continue probablement le symbolisme du Christ déployé dans la loi de Moïse. En effet, on enseigne aux saints des derniers jours que Moïse était « à l'image [du] Fils unique » (Moïse 1:6 ; voir aussi McConkie, The Promised Messiah, p. 442-448). Tout comme Moïse, dans son rôle de prophète, de législateur, de médiateur et de libérateur, était un symbole de Jésus-Christ, de même Josué, qui fit entrer Israël dans la terre promise, fut également un symbole de Jésus, qui conduit tous les fidèles dans la terre promise finale, le royaume céleste (voir la comparaison d'Alma entre la terre promise et la vie éternelle dans Alma 37:45).
«
Josué, fils de Nun, de la tribu d'Éphraïm, fut d'abord appelé
Hosée…(Nombres 13:16), ce qui signifie sauvé, sauveur ou salut ; mais
plus tard Moïse, certainement guidé par l'esprit prophétique, changea
son nom en… Yehochua rendu en français par Josué, ce qui signifie il
sauvera ou le salut de Jéhovah, désignant certainement le fait qu'il
était l'instrument de Dieu pour sauver le peuple des mains de ses
ennemis et pour le conduire de victoire en victoire sur les différentes
nations cananéennes jusqu'à ce qu'il le mette en possession de la terre
promise… La version des Septante l'appelle… Jésus Naue ou Jesus fils de
Nave et dans le Nouveau Testament [anglais] on l'appelle expressément… Jésus [voir Actes 7:45; Hébreux 4:8]. » (Clarke, Bible Commentary, 2:3).
En d'autres termes, dans l'original hébreu Josué et Jésus étaient le même nom.
«
C'est manifestement sur cette même analogie fondamentale que le Christ
fonda l'Église chrétienne. C'est pour cela qu'il eut ses douze
disciples d'où devait sortir l'Église chrétienne, tout comme l'Église
juive ou les douze tribus, sortit des
douze fils de Jacob. Il avait ses soixante-dix ou soixante-douze
disciples, correspondant aux soixante-douze anciens, six choisis de
chacune des douze tribus, qui étaient unis à Moïse et à Aaron pour
administrer la justice, etc. parmi le peuple. Le Christ unissait dans
sa personne la personnalité de Moïse et d'Aaron, du législateur et du
grand-prêtre ; c'est pour cela qu'il se considère constamment lui-même
et est considéré par ses apôtres et ses disciples comme étant
l'équivalent dans l'Église chrétienne de Moïse et Aaron dans l'Église
juive.
« Comme rite d'initiation dans son Église, il institua le baptême au lieu de la circoncision, les deux symbolisant la purification du coeur et la sainteté de vie ; et comme rite d'établissement et de confirmation, la sainte eucharistie au lieu de l'agneau pascal, les deux ayant pour but de commémorer l'expiation faite vis-à-vis de Dieu pour les péchés du peuple. Les analogies sont si abondantes et en fait universelles que l'on n'a pas le temps de les énumérer. Il est donc important de lire ensemble ces livres de l'Ancien Testament et du Nouveau Testament, car ils lancent l'un sur l'autre une forte et mutuelle lumière, témoignent d'une manière très décidée des paroles et de la vérité de la prophétie et montrent l'accomplissement abondant de tous les desseins antiques et généreux du Seigneur. » (Clarke, Bible Commentary, 2:5)
Josué 1:4. La terre promise
On considère généralement la Palestine biblique comme étant la région située au sud et au sud-ouest des montagnes du Liban, au nord et à l'est de l'Égypte, à l'est de la plaine côtière de la Méditerranée et à l'ouest du désert arabe. Dans ses dimensions, la Palestine a une longueur d'environ 240 kilomètres de Dan à Beer-Schéba et à sa plus grande largeur elle mesure environ 120 kilomètres. Le Seigneur promit que le territoire originellement promis à Abraham serait donné à Ismaël (voir Genèse 15:18 ; Josué 1:4). Si les Israélites qui entrèrent dans la terre promise avec Josué furent d'une manière générale fidèles et obéissants, en tant que nation Israël retomba bientôt dans ses vieilles manières de vivre et perdit les bénédictions qui lui avait été faites de remporter tout le pays. Ce ne fut qu'à l'époque de David et de Salomon (environ deux cents ans plus tard) qu'Israël se rendit maître du pays donné dans l'alliance originelle et même alors ce ne fut que pendant un temps limité, car il en reperdit bientôt les extrémités.
Josué 1:5-18
Après avoir affirmé que Josué avait le pouvoir et l'autorité de Moïse
(voir verset 5), le Seigneur le chargea de faire de la loi la base de
tout ce qu'il faisait. Il ne devait pas s'en écarter (voir verset 7) et
elle ne devait pas s'éloigner de sa bouche, c'est-à-dire que tout ce
qu'il disait devait s'y conformer et il devait constamment la méditer
(voir verset 8). Les tribus de Ruben, Gad et Manassé, qui devaient
hériter de terres déjà conquises à l'est du Jourdain, furent chargées
de se joindre aux autres tribus pour la conquête du reste du pays. En
acceptant cette charge et en faisant alliance de mettre à mort
quiconque refusait, ces tribus montraient leur disposition à accepter
la mission dont on les chargeait.
JOSUÉ 2
Josué 2:1-7. Rahab était-elle une prostituée ?
«
Dans le récit de ces événements, Rahab est qualifiée de zona, que notre
récit, comme les versions d' autrefois, rend par le terme 'prostituée',
mais les auteurs juifs, n'étant pas disposés à admettre l'idée que
leurs ancêtres aient pu se laisser aller à des relations douteuses au
commencement de la grande entreprise, décidèrent d'interpréter ce mot
par 'hôtesse', quelqu'un qui tient une hôtellerie, comme si cela venait
du mot hébreu signifiant 'nourrir' (voir Josèphe, Antiquités judaïques,
livre V:1, p. 133 ; comparez le Targum, le Kimchi et le Jarchi sur le
texte). Les interprètes chrétiens sont également enclins à adopter
cette interprétation pour protéger la réputation de la femme dont
l'apôtre dit du bien et qui, d'après Matthieu 1:4, semble être devenue
par son mariage ultérieur à Salmon, prince de Juda, une ancêtre de
Jésus.
«
Mais nous devons nous contenter d'accepter les faits tels qu'ils sont
et non pas les déformer pour résoudre les difficultés ; et il est
maintenant universellement reconnu par tous les bons spécialistes de
l'hébreu que zona signifie 'prostituée' et non 'hôtesse'. Le mot
signifie prostituée dans tous les autres textes où il apparaît, car la
fonction représentée par ce mot n'existait pas. Il n'y avait pas
d'hôtellerie, et lorsque certains équivalents de l'hôtellerie
apparurent plus tard, ils ne furent jamais tenus par des femmes dans
aucun pays oriental. D'autre part des étrangers venus d'au-delà du
fleuve pouvaient se rendre dans la maison d'une prostituée sans attirer
les soupçons ou les réflexions. Les bédouins du désert le font encore
constamment aujourd'hui lors de leurs visites au Caire ou à Bagdad. La
maison d'une femme de ce genre était aussi la seule à laquelle ils
auraient pu avoir accès en leur qualité d'étrangers, et c'était
certainement la seule dans laquelle ils pouvaient compter obtenir les
renseignements dont ils avaient besoin sans être mis en danger par les
hommes se trouvant sur les lieux. Cette convergence d'analogies dans le
mot, dans la chose et dans la probabilité des circonstances devrait
régler la question.
«
Si nous nous préoccupons de la moralité de Rahab, la meilleure preuve
qu'elle s'en repentit réside dans le fait qu'elle épousa plus tard
Salmon ; ceci implique qu'elle se convertit précédemment au judaïsme,
chose à laquelle elle était préparée comme le montre sa conversation
avec les espions. » (Fallows, Bible Dictionary, sous la rubrique « Rahab », 3:1424)
La sincérité de la foi de Rahab en l'Éternel est confirmée par le fait que Paul et Jacques la citent tous deux comme exemple de foi (voir Hébreux 11:31 ; Jacques 2:25).
Josué 2:8-24
Ces versets montrent la valeur que les hommes des temps anciens
attribuaient à un serment ou à une promesse. Malheureusement les hommes
de cette époque étaient plus fidèles à leurs alliances avec d'autres
hommes qu'à celles qu'ils faisaient avec Dieu. On convint d'un signe
pour prouver leur intention de protéger Rahab et sa famille de la
destruction en échange de son aide. Rahab devait mettre un « cordon de
fil cramoisi » à la fenêtre de sa maison (verset 10). Ce cordon devait
servir de rappel à Israël, au moment de l'attaque, que Rahab et tous
ceux qui vivaient dans sa maison devaient être épargnés.
JOSUÉ 3
Josué 3
De même que le Seigneur grandit Moïse aux yeux d'Israël en séparant les
eaux de la mer Rouge, de même Josué fut grandi de la même façon par la
séparation des eaux du Jourdain. Dans les deux cas, Israël traversa
l'eau vers une nouveauté de vie. Ce passage est ce que Paul a pu avoir
à l'esprit quand il parla du baptême d'Israël « dans la nuée et dans la
mer » (1 Corinthiens 10:2 ; voir aussi 1, 3-4). Dans chaque cas le
passage représentait une nouvelle alliance. Israël traversa le Jourdain
le premier jour de la Pâque (voir Josué 3:17 ; 4:19 ; cf Exode 12:3).
JOSUÉ 4
Josué 4. Pourquoi Israël dressa-t-il des pierres comme souvenir ?
Les peuples bibliques aimaient les actes symboliques pour commémorer
les grands événements. Pour rendre mémorable la bénédiction donnée par
Dieu lorsqu'il sépara les eaux du Jourdain, Josué commanda d'enlever
douze pierres du lit du fleuve et de les mettre à un endroit où le
peuple pouvait les voir : « Ces pierres seront à jamais un souvenir
pour les enfants d'Israël » (verset 7). Plus tard, lorsque ses enfants
lui demanderaient la signification des pierres, Israël pourrait répéter
l'histoire du miracle de Dieu ; ainsi les pierres seraient un rappel
visible de la puissance de Dieu.
JOSUÉ 5
Josué 5:1
Les Israélites ne s'installèrent pas dans un pays où personne ne
vivait. Au contraire, la région appelée Canaan était habitée depuis des
siècles. La mention des rois amoréens et cananéens et leur réaction à
la traversée miraculeuse du Jourdain indiquent en outre que le Seigneur
avait mis tout le pays de Canaan aux pieds des Israélites. Il leur
suffisait de conquérir physiquement ceux qui étaient déjà battus
mentalement, mais ils perdirent l'avantage que Dieu leur avait donné
lorsqu'ils se mirent à abandonner les alliances contractées avec lui.
Josué 5:2-8. Pourquoi les Israélites furent-ils alors circoncis ?
Israël avait erré quarante ans dans le désert parce qu'il n'était pas fidèle à son alliance avec Dieu. Il n'est donc pas surprenant que pendant cette période il ait négligé la pratique de la circoncision qui était le symbole de son alliance. C'est pourquoi après que Josué ait fait traverser les eaux du Joudain aux Israélites (une sorte de baptême) pour les faire passer dans la terre sacrée qui avait été refusée à leurs pères, le Seigneur exigea de lui qu'il institue de nouveau le signe physique de l'alliance.
Josué 5:10-12. La manne cesse
Cet événement constitue une plaque tournante pour Israël. Pour la première fois en quarante ans les enfants d'Israël devaient se débrouiller. Les Israélites avaient été tendrement nourris de manne pendant ce temps-là, mais maintenant ils devaient s'assumer dans toute leur maturité et, grâce à leur propre travail, manger le pain du pays. Quand on pense que pendant quarante ans la manne était apparue tous les jours sauf le sabbat, soit plus de douze cents fois, c'était véritablement la fin d'une époque remarquable.
Josué 5:13-14. Qui était le chef de l'armée de l'Éternel que Josué vit ?
Bien qu'il y ait un manque de détails dans ce récit, le texte en dit assez pour que l'on puisse penser à une vision miraculeuse donnée à Josué. La plupart des commentateurs pensent que ce fut un serviteur mortel de Dieu ou un ange qui apparut pour fortifier Josué et Israël tandis qu'ils se préparaient pour leur premier combat. Mais deux choses permettent de croire que Josué a vu en réalité l'Éternel, c'est-à-dire Jésus-Christ prémortel :
Tout d'abord quand Josué se prosterna pour l' adorer, il ne fit aucune tentative pour l'arrêter alors que les serviteurs mortels de Dieu sont prompts à empêcher les autres de les adorer même quand ils ont manifesté une grande autorité (voir Actes 10:25-26 ; 14 :8-18; Alma 18:15-17). Il en va de même des anges, car à deux reprises lorsqu'il Jean le Révélateur éprouva une crainte respectueuse en la présence d'anges et tomba à leurs pieds pour les adorer, il s'entendit dire : « Garde-toi de le faire ! Je suis ton compagnon de service, et celui de tes frères les prophètes » (Apocalypse 22:9 ; voir aussi 19:10). L'ange qui apparut aux parents de Samson leur enseigna que toutes les offrandes devaient être faites au Seigneur (voir Juges 13:16). Mais aucune tentative ne fut faite d'empêcher Josué de se prosterner pour adorer cet être.
Deuxièmement
le personnage commanda à Josué d'enlever ses souliers parce qu'il était
en un lieu saint, le même commandement que l'Éternel avait donné à
Moïse sur le mont Sinaï (voir Exode 3:5). Mais étant donné que ce récit
est très avare de détails, on ne peut que supposer que l'être en
question était le Seigneur.
JOSUÉ 6
Josué 6. La chute de Jéricho
Les
habitants de Jéricho étaient parfaitement au courant des dévastations
commises par Israël dans le royaume des Amoréens à l'est du Jourdain.
Il n'est donc pas surprenant qu'ils aient fermé à Israël leur ville
entourée de murailles. La fréquence du chiffre sept dans l'action du
Seigneur vis-à-vis de la défense de Jéricho est significative. Dans
toute la loi de Moïse, sept fut utilisé de nombreuses fois pour
désigner l'alliance. Son association avec l'alliance découle
probablement de l'idée que « sept… est associé à l'achèvement, à la
réalisation et à la perfection » (Douglas, New Bible Dictionary, sous
la rubrique « number », p. 898). En divisant la conquête de Jéricho en
chiffres sept, le Seigneur enseignait à Israël que son succès résidait
dans l'alliance contractée avec l'Éternel ; ce fut sa puissance
parfaite qui produisit la conquête, non la leur.
La
trompette retentissante était le chofar, ou corne de bélier (voir
versets 4 à 6). Les savants sont généralement d'accord pour dire que le
chofar est le plus vieil instrument de musique d'Israël. Après l'avoir
aplati par la chaleur, on forçait la corne du bélier à se replier aux
extrémités. Cette forme créait ainsi un son très particulier et facile
à reconnaître. Dans les temps anciens on utilisait la corne pour
avertir de l'approche d'armées, pour donner le signal de l'attaque ou
pour sonner la retraite.
De même que l'arche de l'alliance symbolisait la présence de Dieu dans le saint des saints du tabernacle, de même elle symbolisait le fait que c'était lui qui dirigeait les armées d'Israël tandis qu'il le portait devant lui en faisant le tour de la ville (voir versets 4, 6-8). Il ne s' agissait pas d'un simple conflit entre mortels : Canaan devait être détruite par le Dieu même d'Israël. Cette vérité était enseignée d'une manière frappante à Israël par la présence de l'arche.
On prit grand soin d'honorer tous les détails du serment qui avait été fait à Rahab.
Josué 6:20. Qu'est-ce qui fit s'écrouler les murailles de Jéricho ?
Il
y a des siècles que les hommes discutent de cette question. Est-ce le
rythme de la marche, le bruit des trompettes et le cri final qui
affaiblirent d'une façon ou d'une autre les murailles de sorte qu'elles
s'effondrèrent selon une loi naturelle ? Ou y avait-il un autre
principe en action ? Le Seigneur rasa-t-il simplement les murailles au
bon moment par sa puissance ?
« Ne nous est-il pas permis de croire que lorsque Israël assiégea Jéricho, le capitaine de l'armée du Seigneur et toute sa suite céleste étaient là et que c'est devant leur puissance supra-mortelle, soutenue par la foi et l'obéissance de l'armée humaine, que les murs s'écroulèrent ?
« Quelques-unes des dernières et des plus grandes réalisations de l'homme dans le domaine de l'utilisation des forces de la nature approchent des conditions des opérations spirituelles. Compter le tic-tac d'une montre à des milliers de kilomètres de distance, parler de façon ordinaire et être entendu de part et d'autre d'un continent entier, envoyer un signal d'un hémisphère et être compris sur l'autre bien que des océans grondent et rugissent entre eux, amener l'éclair dans nos maisons pour nous servir de feu et de torches, naviguer dans les airs et voyager sur la surface de l'océan, réduire les énergies chimique et atomique au service de votre volonté, ne s'agit-il pas là de miracles ?
«
Avant leur réalisation concrète, l'idée que pareilles choses puissent
être possibles n'aurait pas été acceptée. Néanmoins ces miracles-là et
d'autres s'accomplissent conformément aux lois de la nature, qui sont
les lois de Dieu. » (Talmage, Articles de foi,p. 272-275)
JOSUÉ 7
Josué 7:1-13. Pourquoi les Israélites perdirent-ils la bataille d'Aï ?
« Considérez la défaite d'Israël par les hommes d'Aï ; une loi de
justice avait été violée, et des choses qui étaient maudites avaient
été introduites dans le camp du peuple de l'alliance. Cette
transgression interposa de la résistance au courant de l'aide divine et
le pouvoir ne fut rendu au peuple que quand il se fut sanctifié. »
(Talmage, Articles de foi, p. 105).
Josué 7:6
Le fait de se mettre de la poussière sur la tête avait la même
signification symbolique que de se vêtir de sacs et de s'asseoir dans
la cendre. C'était un signe de grand remords, d'humilité vraie et de
profond repentir. Cela symbolisait aussi l'indignité de l'homme par
rapport à la Divinité (voir Genèse 37:34 ; cf Job 2:12 ; Lamentations
2:10). Ce sentiment d'indignité semble être ce que veut exprimer le roi
Benjamin quand il dit que le peuple se considérait comme étant moins
que la poussière de la terre (voir Mosiah 4:2).
Josué 7:7-26. Pourquoi Acan méritait-il la mort ?
On pourrait croire que la mesure prise contre Acan pour avoir pris le butin de Jéricho était trop sévère, mais la mort du corps mortel n'est souvent qu'un acte de miséricorde tant pour d'autres que pour l'offenseur (voir 1 Néphi 4:13 ; Lévitique 24:17). Certaines offenses commises par les hommes sont d'une importance telle que l'offenseur doit donner sa vie en paiement pour expier le péché. La désobéissance d'Acan coûta la vie à trente-six hommes (voir Josué 7:5). Mais, chose plus importante encore, la mort spirituelle d'Israël serait plus grave que la mort physique de ces personnes. Si Israël n'obéissait pas au Seigneur en toutes choses, cela reviendrait à le priver du pays de Canaan (voir 1 Néphi 17:31-35). Cette confession volontaire montre bien qu'Acan comprenait cette vérité (voir Josué 7:20-21).
JOSUÉ 8
Josué 8
Plus que Jéricho, Aï, la deuxième ville conquise après qu'Israël ait
traversé le Jourdain, devint un modèle pour la conquête d'autres
villes. Une fois Aï prise, Josué déplaça Israël jusqu'au mont Ébal et
s'acquitta du commandement de Moïse d'y construire un autel et de
prononcer les bénédictions et les malédictions du Seigneur depuis le
mont Ébal et le mont Garizim (voir versets 30-35 ; Deutéronome 27).
JOSUÉ 9
Josué 9:3-27
Bien que l'alliance subtile contractée par des moyens trompeurs leur
sauva la vie, les habitants de Gabaon devinrent des esclaves perpétuels
d'Israël. Moïse avait averti Israël qu'il ne devait contracter aucune
alliance avec les Cananéens (voir Deutéronome 7:2), et cet
avertissement explique peut-être pourquoi Josué fut à ce point irrité
quand il découvrit le tromperie. Mais comme le serment avait été fait,
il l'honora, mettant les Gabaonites en esclavage au lieu de les faire
tuer.
JOSUÉ 10
Josué 10:1-11
Adoni-Tsédeq (mot hébreu signifiant « seigneur de justice ») est un
exemple de beaucoup d'autres dirigeants civils qui se chosissaient des
titres ou se faisaient conférer des titres par leurs suzerains (voir
Fallows, Bible Encyclopedia, sous la rubrique « Adonizédek », 1:56).
Peut-être que, comme les autres rois cananéens, il avait pris ce nom
pour imiter l'antique roi patriarcal de Salem, Melchisédek, « roi de
justice » (voir Fallows, Bible Encyclopedia, sous la rubrique «
Melchisédek », 2:1136). Il était le chef de la confédération de cinq
rois qui faisaient la guerre à Gabaon.
Josué 10:12-14. Le soleil s'arrêta-t-il réellement dans les cieux ?
Le Livre de Mormon confirme que ce fut la terre et non le soleil qui participa au miracle de Josué. Mormon écrit à propos de la puissance de Dieu : « Oui, et s'il dit à la terre : déplace-toi, elle est déplacée ; oui, s'il dit à la terre : tu reculeras pour que cela allonge le jour de plusieurs heures, cela est fait ; et ainsi selon la parole, la terre recule et il semble aux hommes que le soleil s'arrête. Oui, voici, il en est ainsi, car assurément c'est la terre qui se meut, et non le soleil. Et voici, aussi, s'il dit aux eaux du grand abîme : soyez asséchées, cela se fait. Voici s'il dit à cette montagne : sois élevée et viens tomber sur cette ville pour qu'elle soit ensevelie, voici, c'est fait » (Hélaman 12:13-17).
« Nous voyons donc ici les paroles d'un prophète du Livre de Mormon confirmer le fait que Dieu peut faire (et fait lorsque c'est nécessaire) en sorte que la terre s'arrête dans sa rotation pour allonger un jour. Et puisqu'en cette occasion il combattait pour apporter la victoire à Israël, c'était là un de ses moyens d'y parvenir.
«
Si nous avons des doutes quant à sa volonté ou à la capacité de Dieu
d'interrompre le mouvement ordinaire des corps célestes, comment
expliquer des phénomènes tels que [ceux qui accompagneront la
Seconde Venue (voir D&A 29:14 ; 45:40-42 ; 88:87 ; 133:49)] ?
« L'épisode où Josué commande au soleil et à la lune de s'arrêter était insignifiant par comparaison avec les bouleversements stellaires qui accompagneront le second avènement du Seigneur, lorsque des étoiles seront précipitées de leur place. Une puissance assombrira le soleil et fera que la lune refusera de donner sa lumière (bien entendu la lune s'assombrira dès que le soleil ne donnera plus de lumière, puisque la lune ne fait que réfléchir celle du soleil).
«
Il convient de citer ici Sir Charles Marston, un 'critique des
critiques' extrêmement intelligent qui a dit qu'il est temps que nous
commencions à reconnaître l'extravagance du parti pris sous-jacent [de
la critique des intellectuels] que ce que le critique n'a pas connu n'a
pas pu exister (The Bible Cornes Alive, New York, Fleming H. ReveIl
Company, 1947, p. 182). » (Petersen,Joshua, p. 58-59)
Josué 10:13. Qu'est-ce que le livre du juste et où peut-on le trouver ?
Comme de nombreux autres livres cités dans l'Ancien et dans le Nouveau Testament, mais n'en faisant pas partie, le livre du Juste (également appelé appelé livre de Jasher) semble avoir été une source qui contenait le récit d'actes héroïques dans l'Israël et dans l'Antiquité. Beaucoup pensent qu'il était en vers mais contenait vraisemblablement aussi de la prose. Il existe actuellement un livre portant ce titre mais, selon la plupart des savants, il est d'origine douteuse et n'est probablement pas celui qui est mentionné dans l'Ancien Testament.
Josué 10:24
Mettre le pied sur la nuque d'un ennemi tombé était un acte symbolique
qui exprimait l'assujettissement total. On était alors littéralement
foulé aux pieds Ce fait est souvent représenté dans les
sculptures et les peintures murales égyptiennes et assyriennes (voir 1
Rois 5:3 ; Ésaïe 51:23).
Josué 10:28-43
La destruction de cinq nations des Cananéens se fit en quelques jours plutôt que le même jour, comme la bataille de Gabaon.
JOSUÉ 11
Josué 11
Ce chapitre résume la conquête du nord de Canaan. La destruction de ces
royaumes du Nord demanda cependant beaucoup de temps (voir verset 18).
La note du verset 22 est intéressante parce que les Anakim étaient une
race de géants (voir Nombres 13:32-33) et parce que Goliath venait de
Gath (voir 1 Samuel 17:4).
Josué 11:6, 9. Pourquoi couper les jarrets des chevaux ?
Les
Israélites étaient des hommes de pied plutôt que de char. On semble
avoir craint que si on utilisait les chevaux et les chars comme
véhicules de guerre, Israël se détournerait de la foi en Dieu et se
fierait au bras dela chair (voir 2 Samuel 8:4 ; Ésaïe 31:1).
JOSUÉ 12
JOSUÉ 13
Josué 13 à 21
Ces chapitres contiennent le récit de la division du pays de Canaan entre les douze tribus d'Israël.
JOSUÉ 14
Voir commentaire de Josué 13
JOSUÉ 15
Voir commentaire de Josué 13
JOSUÉ 16
Voir commentaire de Josué 13
JOSUÉ 17
Voir commentaire de Josué 13
JOSUÉ 18
Voir commentaire de Josué 13
Le chapitre 18 parle des villes lévites que Moïse
avait commandé de donner aux membres de la tribu de Lévi (voir Nombres
35:9-27) et le chapitre énumère les villes de refuge et leur but.
JOSUÉ 19
Voir commentaire de Josué 13
JOSUÉ 20
Voir commentaire de Josué 13
JOSUÉ 21
Voir commentaire de Josué 13
JOSUÉ 22
Josué 22
Ce
chapitre montre l'équilibre précaire entre le vrai culte et l'idolâtrie
apostate. Si on ne sait pas pourquoi les deux tribus et demie avaient
construit l'autel de l'autre côté du Jourdain, on pourrait juger l'acte
comme une perversion du culte sacré au tabernacle. Les contrefaçons de
l'adversaire peuvent apparaître comme très convaincantes. Par chance
les tribus montrèrent que c'était un acte du culte légitime et non de
l'idolâtrie. Ce qui est tragique c'est que, en peu de temps, Israël
n'allait plus réagir avec fermeté contre l'idolâtrie.
JOSUÉ 23
Josué 23
Les
trente et une cités-États que Josué détruisit de son temps ne
constituèrent pas toutes celles que le Seigneur avait l'intention
d'expurger d'Israël (voir Nombres 23:4-5). Étant donné que les hommes
ont tendance à adopter les valeurs ou les habitudes de ceux qu'ils
fréquentent, il était absolument nécessaire que toutes les nations
idolâtres de Canaan soient détruites. Josué mit Israël en garde contre
trois choses au cas où l'on permettrait à certaines nations païennes,
notamment celles qui les entouraient, de demeurer : (1) entrer en
rapport avec elles (voir Josué 23:7) ; (2) honorer leurs faux dieux
(voir versets 7-11) et (3) les mariages mixtes avec eux (voir verset
12). Sinon « un filet et un piège », « un fouet », « des épines »
attendaient Israël (verset 13).
JOSUÉ 24
Josué 24:1-28. « Choisissez aujourd'hui qui vous voulez servir »
Vers la fin de sa vie Josué rassembla le peuple pour lui donner une bénédiction et un avertissement d'adieu, tout comme Moïse l'avait fait. Ce genre de message devrait être considéré comme très important car ce qu'un prophète dit quand il approche de la mort semble être un effort de sa part pour purifier ses vêtements du sang du peuple en mettant directement sur les épaules de ce dernier la responsabilité pleine et entière de sa conduite (voir Jacob 1:19). Josué montra exactement à Israël ce que Dieu avait miraculeusement fait pour lui dans le passé, et l'invita à choisir qui il voulait servir.
« Si on nous présente le bien et le mal, celui qui choisit le bien et
qui refuse le mal ne manifeste-t-il pas son libre arbitre et sa
virilité au même titre que celui qui choisit le mal et refuse le bien ?
Ou l'indépendance virile est-elle entièrement du côté du malfaiteur ?
Je vous laisse le soin de répondre vous-mêmes à cette question. Pour ma
part je pense que les anges, les saints et tous les gens de bien ont
exercé leur libre arbitre en choisissant le bien et en refusant le mal.
Ce faisant non seulement ils montrent autant leur indépendance et leur
virilité mais montrent une noblesse et une mentalité beaucoup plus
élevées et beaucoup plus grandes ; et je laisse à l'avenir de décider
qui fait preuve de sagesse dans le choix de sa liberté et son indépendance.
« Josué a dit autrefois à Israël : 'Choisissez aujourd'hui qui vous voulez servir ; si le Seigneur est Dieu, servez-le ; si c'est Baal, servez-le. Moi et ma maison, nous servirons l'Éternel'. Je pense que ce que nous devons apprendre, ce sont les principes vrais qui nous guideront vers la paix, la richesse et le bonheur dans ce monde et vers la gloire et l'exaltation dans le monde à venir. Et si nous pouvons apprendre ces principes, les recevoir avec un coeur bon et honnête, les enseigner comme étant ce que nous croyons et les mettre en pratique dans notre vie, nous montrerons notre virilité, notre indépendance et notre libre arbitre d'une manière aussi croyable devant les anges et Dieu que le méchant pourrait montrer les siens devant le diable et ses anges en refusant le bien et en s'attachantau mal. » (Erastus Snow, dans Journal of Discourses, 19:180- 181)
Josué 24:32
Il est question ici des « os de Joseph » (verset 32). Lorsque Joseph, fils de Jacob, était mourant, il obtint des enfants d'Israël la promesse qu'ils emporteraient son corps quand ils quitteraient l'Égypte (voir Genèse 50:25). Il est très vraisemblable que son corps avait été embaumé à la manière égyptienne. Lorsqu'Israël quitta l'Égypte, Moïse honora la promesse et « prit avec lui les os de Joseph » (Exode 13:19). Lorsqu'Israël fut arrivé et installé dans la terre promise, on y enterra les restes de Joseph comme le rapporte Josué 24:32.
JUGES
I 01 I 02 I 03
I 04 I 05 I 06
I 07 I 08 I 09
I 10 I 11 I
12 I 13 I 14 I
15 I 16 I 17
I 18 I 19 I
20 I 21 I
JUGES 1
Juges 1. Quelles sont les campagnes d'Israël dans le premier chapitre du livre des Juges ?
Ce récit répète l'histoire qui se trouve dans la deuxième moitié du livre de Josué. Les renseignements suivants serviront à mieux comprendre les autres livres historiques de la Bible :
1. Juda put contrôler la contrée vallonnée du sud de Canaan, mais ils ne purent pas chasser les habitants de la Shephelah et de la plaine côtière (les Philistins), apparemment à cause des chars de fer utilisés par ces derniers (voir Juges 1:19). La raison véritable de leur échec cependant était qu'ils avaient perdu la force du Seigneur parce qu'ils manquaient de foi et qu'ils désobéissaient.
2. La région sainte autour de Béthel fut conquise et contrôlée par la maison de Joseph (voir Juges 1:22-26).
3.
Bien que les Israélites étaient censés chasser tous les habitants
païens de leur terre promise, ils ne l'ont pas fait. Beaucoup de villes
ne furent pas conquises (voir Juges 1:27-36), et la présence de
ces peuples et de leurs dieux fut une épine au côté d'Israël durant des
siècles (voir Juges 2:3)
Juges 1:1-7
Il semble que les Israélites aient adopté une pratique courante parmi
les peuples anciens. Il s'agissait de mutiler les prisonniers pour
semer la terreur chez les ennemis.
JUGES 2
Juges 2. Quelle était la situation politique et religieuse du peuple de la terre promise quand les Israélites en firent la conquête ?
« En exposant les conditions politiques et religieuses en Palestine à l'époque de la conquête israélite (entre 1250 et 1200 avant J-C), on doit remarquer que tout le Proche-Orient avait été agité durant le siècle précédent. Le pouvoir des alliés de l'Égypte en Mésopotamie et en Mitannie s'était effondré. L'Égypte elle-même avait d'abord perdu puis reconquis le pouvoir sur une grande partie de l'est de la Méditerranée. Les peuples nurien et arien étaient venus du nord et étaient presque arrivés en Palestine, l'Assyrie commençait à devenir une puissance mondiale, l'ancien empire hittite d'Asie Mineure et l'Égypte étaient dans l'impasse pour le contrôle du Proche-Orient.
« En Palestine, l'Égypte dominait, nominalement. Le pays de Canaan comprenait de nombreuses cités-États, au gouvernement indépendant, qui payaient un tribut à l'Égypte quand elles y étaient forcées. D'autres tribus hébraïques, lointains parents des Israélites, composaient une partie modeste de la population de Canaan. Il faut également remarquer qu'avant la colonisation d'Israël, les Cananéens avaient conçu un alphabet linéaire qui fut transmis plus tard aux Phéniciens et aux Grecs, devenant ainsi l'ancêtre du nôtre.
« La culture matérielle et le commerce international des Cananéens étaient fort avancés, mais leurs pratiques religieuses étaient diamétralement opposées à celles d'Israël. Basée sur les cultes de fertilité dirigés par le dieu Baal, la religion des Cananéens était une forme de paganisme extraordinairement immorale, comprenant… la prostitution, les pratiques homosexuelles, et des rites orgiaques.
« La population de Canaan était un mélange. En plus des Cananéens près de la mer et de quelques clans hébreux, les Amorites sont souvent mentionnés dans l'Ancien Testament. Abraham descendait de ce peuple sémite. Bien d'autres peuples énumérés par la Bible sont des habitants du pays (Hittites, Hivites, Horites, Jébusites, etc.). Ce sont des éléments non-sémites de Canaan, bien que leur nom tribal préserve leurs anciennes origines. Ces peuples avaient entièrement adopté la religion et le mode de vie cananéens quand les Israélites les envahirent. » (S. Kent Brown, « I have a Question » , Ensign, octobre 1973, p. 58)
Juges 2. En quoi la culture cananéenne a-t-elle influencé le genre de vie des Israélites ?
« Peut-être inévitablement, les Israélites, qui n'avaient pas une culture distincte ou qui ne connaissaient pas la vie sédentaire adoptèrent graduellement de nombreux aspects de la culture élaborée des Cananéens. L'architecture, la poterie, l'ameublement et la littérature d'Israël furent empruntés aux Cananéens. Ces emprunts furent souvent bénéfiques. Les Israélites purent bénéficier des techniques de construction, de culture et d'artisanat qui avaient demandé aux Cananéens des siècles d'apprentissage.
« Mais aux yeux des dirigeants religieux d'Israël, les pratiques païennes des Cananéens étaient une menace continuelle pour l'intégrité de la nation. La seule force des Israélites, c'était leur alliance commune. Tout affaiblissement de cette loyauté élémentaire enlevait à chaque tribu la force qui vient de l'unité. Quand ils eurent des malheurs, c'était parce que le peuple n'avait pas été fidèle et qu'il s'était maintes fois détourné du Seigneur. » (Great People of the Bible andHow They Lived, p. 114)
Juges 2:11-13. Qu'est-il arrivé quand Israël ne chassa pas les Cananéens de la terre promise ?
«
Le livre des Juges explique clairement qu'Israël n'a pas conquis la
totalité de Canaan quand il y est entré pour la première fois… Pendant
longtemps, à l'époque des juges, beaucoup d'Israéliens vivaient en
nomades (voir Juges 6:2), entourés de tous côtés par leurs ennemis.
Quand les générations d'Israélites qui avaient connu Josué moururent,
les effets de la morale et de la religion cananéenne se firent sentir
sur la jeune génération. Pendant de longues périodes, les Cananéens
conquirent Israël, et ce seul fait dérangeait sa vie religieuse
établie. L'époque était rude et le banditisme effréné. Comme
l'indiquent les textes : 'En ce temps-là, il n'y avait point de roi en
Israël. Chacun faisait ce qui lui semblait bon' (Juges 17:6). Tout cela
est arrivé parce qu'Israël n'a pas chassé complètement les Cananéens.
Le Seigneur a dit aux Israélites : Vous n'avez point obéi à ma voix.
Pourquoi avez-vous fait cela ? J'ai dit alors : Je ne les chasserai
point devant vous ; mais ils seront à vos côtés, et leurs dieux vous
seront un piège' (Juges 2:2-3)…
La conduite d'Israël pendant cette période a eu des conséquences durables sur sa religion et sa morale. Pendant des siècles, les prophètes et les sages d'Israël y font allusion et ont dénoncé son adhésion à de vieilles pratiques cananéennes. Il est clair qu'à l'époque des juges, Israël a compromis ses idéaux religieux relativement élevés par des pratiques cananéennes et certains éléments de sa population ont dû apostasier complètement. » (Sperry, Spirit of the Old Testament, p . 51-52)
Juges 2:16. Qui sont les juges ?
Ceux qu'on appelle les juges, d'après les textes, semblent être davantage des héros militaires que des membres d'un système judiciaire.
« Le mot 'juge' ne décrit pas bien ces dirigeants. Bien que la racine du mot hébreu signifie d'abord 'juger', il est utilisé au sens secondaire pour 'gouverner'. La plupart des 'jugements' passés à l'époque concernaient le fait de donner des conseils et de prendre des décisions. Il n'y a aucune description de modes de jugement pour le temps des juges en Israël. En fait, la fonction la plus commune qu'on les voit accomplir est celle de chef militaire. » (Rasmussen, Introduction to the Old Testament, 1:149).
Ces juges ne régnaient pas sur tout Israël quand ils étaient en fonction. Le chroniqueur a probablement pris les meilleures histoires de chaque tribu durant cette période d'apostasie générale et les a réunies pour en faire un livre contenant les justes succès et lesleçons morales de ces héros pour le bénéfice d'Israël.
Juges 2:14-23. Quel était le rapport cyclique qu'Israël entretenait avec le Seigneur au temps des juges ?
Ces
versets expliquent ce que ce texte historique, le livre des Juges,
révèle. Premièrement, le peuple a choisi le mal en adorant des dieux
païens, et le Seigneur a permis qu'il tombe entre les mains de ses
ennemis. Puis le Seigneur a suscité des juges pour le délivrer. À de
tels moments, comme le montre plus clairement la Traduction de Joseph
Smith, « le Seigneur les écoutait à cause de leurs gémissements contre
ceux qui les opprimaient et les tourmentaient ». Mais dès que le juge
mourait, Israël se tournait vers d' autres dieux, et le cycle
recommençait. Un cycle de justice et d'apostasie d'une ressemblance
étonnante s'est produit parmi le peuple du Livre de Mormon, commedécrit dans Hélaman 12.
JUGES 3
Juges 3:1-7
Se marier avec les membres des nations païennes était le résultat
naturel quand on servait « les Baals et les idoles » (verset 7). Les
idoles se trouvaient dans des lieux de culte locaux pour les dieux
païens qui comprenaient un arbre ou un mât et des autels souvent placés
dans les bois. La pratique de l'idolâtrie, qui rompait l'alliance et
qui continua de génération en génération a corrompu la maison d'Israël.
Un des rappels les plus importants que le Seigneur ait donné à Moïse
avant l'entrée dans la terre promise ne fut pas respecté (voir
Deutéronome 7:3-5).
Juges 3 à 15. Qui étaient les douze juges d'Israël et dans quelles régions exerçaient-ils ?
Les douze juges et leurs victoires cités dans le livre des Juges sont :
1. Othniel de Juda (3:9) ; victoire contre Cuschan-Rischeathaïm.
2. Éhud de Benjamin (3:15) ; victoire contre Églon de Moab.
3 . Schamgar (3:31) : victoire contre les Philistins (site inconnu).
4. Débora (Éphraïm) et Barak (Nephthali) (4:4-6) ; victoire sur Jabin et Sisera.
5 . Gédéon de Manassé (6:11) ; victoire sur les Madianites et les Amalékites.
6 . Thola d'Issacar (10:1).
7. Jaïr de Galaad (10:3).
8. Jephthé de Galaad (11:11) ; victoire sur les Ammonites
9. Ibtsan de Bethléhem (12:8).
10. Élon de Zabulon (12:11).
11. Abdon d'Éphraïm (12:13).
12. Samson de Dan (15:20) ; victoire contre les Philistins
Juges 3:13. Où était la « ville des palmiers » ?
La
« ville des palmiers » est un autre nom pour Jéricho (voir Juges 3:13 ;
voir aussi Deutéronome 34:3 ; Juges 1:16 ; 2 Chroniques 28:15. De toute
évidence cette ville avait
été reconstruite après avoir été détruite par Josué. Au cours des
siècles, Jéricho a subi des petits changements d'emplacement. Le site
du Nouveau Testament est différent des deux endroits de l'Ancien
Testament.
JUGES 4
À propos des douze juges d'Israël, voir le commentaire de Juges 3 à 15.
Juges 4:10-24
Les Kéniens étaient des descendants de Jéthro, beau-père de Moïse (voir
Juges 1:16). La courageuse Jaël, femme d'Heber le Kénien, tua le chef
de Sisera, accomplissant ainsi la prophétie de Débora (voir Juges 4:9).
La mort de Sisera ouvrit la voie à Barak qui obtint la victoire.
JUGES 5
Juges 5:21. Comment Dieu a-t-il utilisé les forces de la nature pour aider la cause d'Israël ?
Le
torrent de Kison coule dans la direction nord-ouest dans la vallée de
Jizréel et se jette dans la mer Méditerranée près la ville actuelle de
Haïfa. Comme le terrain est plat, ce n'est habituellement qu'un
ruisseau paresseux. Quand il pleut beaucoup, cependant, il déborde et
inonde les terrains environnants, les transformant en marécages et les
rendant presque impossibles à traverser. Le cantique de Débora indique
qu'une telle pluie inattendue, accompagnée par le tonnerre et les
éclairs, s'abattit soudain dans la région. Les chars de Sisera
s'enlisèrent, car le torrent de Kison déborda, ce qui permit à l'armée
plus petite de Débora et de Barak d'obtertir la victoire. Débora y vit
bien la main du Seigneur et le remercia pour cette victoire (voir
versets 30-31).
JUGES 6
Juges 6:1-10. Pourquoi la présence des Madianites et des Amalékites était-elle un tel fléau pour Israël ?
« Les Madianites et les Amalékites étaient les enfants du désert qui, à cause de leurs habitudes de vagabondage entraînant naturellement le désir de piller, volaient systématiquement les Israélites. À l'époque de la moisson, ils venaient du désert du sud et de l'est comme de grandes nuées de sauterelles et emportaient le maïs (les grains) et les animaux dont les Israélites se nourrissaient.
« Durant sept ans Israël fut ainsi appauvri, et ils adoptèrent tous les moyens connus pour cacher leurs biens
et leurs personnes car ils couraient le danger d'être tués par les
Madianites. C'est à ce moment-là, dans le sud de la Palestine, qu'ils
creusèrent des caves que l'on peut encore voir. En temps voulu,
cependant, ils ressentirent si profondément la souffrance et les
humiliations qu'ils firent appel à l'Éternel, le Dieu qu'ils avaient
abandonné. Il représentait leur dernier refuge, leur dernier moyen
d'échapper à ce terrible asservissement de l'époque. » (Tanner, Old
TestamentStudies, 1:288-89)
À propos des douze juges d'Israël, voir le commentaire de Juges 3 à 15.
Juges 6:11-24. Puisque le Seigneur condamne la recherche des signes, comment expliquer la requête de Gédéon ?
« Quand Gédéon demanda un 'signe', il voulait seulement un signe prouvant que le messager était bien un émissaire du Seigneur (voir verset 17). Sur ce point, remarquez que les messagers viennent parfois de la mauvaise source et qu'il est important d'avoir du discernement (voir D&A 129 ; ainsi qu'un autre aspect du problème dans 2 Corinthiens 11:13-15 ; 1 Corinthiens 12:10 ; et 1 Jean 4:1-2 ; les signes peuvent être donnés, selon la foi de l'homme et la volonté de Dieu, D&A 63:10).
« Quand Gédéon prépara un repas de viande, de pains et de jus, et que l'ange en fit un holocauste miraculeux, ce 'signe' l'accabla. Mais le Seigneur le réconforta et l'apaisa avec bienveillance, et Gédéon, reconnaissant, nomma le monument qu'il avait construit : 'L'Éternel - paix'. » (Rasmussen, Introduction to the Old Testament,1:150)
Juges 6:23-7:1. Comment Gédéon a-t-il reçu le nom de Jerubbaal et que signifie-t-il ?
Le père de Gédéon, Joas, possédait un bois et un autel dédiés au faux dieu Baal. Les bois jouaient un rôle prédominant dans le culte païen ancien. Comme on pensait qu'il ne fallait pas enfermer les dieux entre quatre murs, les bois étaient souvent utilisés comme temples naturels. C'est là que les rites immoraux des religions païennes étaient accomplis.
Gédéon
et dix autres hommes suivirent le commandement du Seigneur qui était de
mettre en pièces le bois et l'autel et d'ériger à leur place un autel à
l'Éternel. Les hommes de la ville demandèrent la mort de Gédéon, mais
Joas défendit son fils. Joas appela son fils Jerubbaal, « laisse Baal
prier », signifiant que si Baal était irrité par les actions de Gédéon,
il pouvait défendre sa cause lui-même. Le nom de Jerubbaal fut donnéà Gédéon à plusieurs occasions après coup.
JUGES 7
Juges 7:1. Voir commentaire de Juges 6:23 à 7:1.
Juges 7 et 8:21. Comment les forces de Gédéon firent-elles face aux nombreux Madianites qui avaient des chameaux ?
«
Quoique seules les tribus du nord (Manassé, Asser, Zabulon, et
Nephthali) se soient jointes à sa campagne, c'était plus que suffisant
pour les desseins du Seigneur à l'époque. Finalement, les 32 000 furent
réduits à 300, afin que 'l'aide du Seigneur' soit évidente pour Israël…
«
Contre la puissance formidable des maraudeurs et de leurs chameaux, la
stratégie et l'aide du Seigneur permit aux Israélites de triompher là
où un combat corps-à-corps aurait été désastreux. On sait à présent que
l'utilisation de chameaux dans des buts militaires par les nomades du
désert ne faisait que commencer à se répandre à cette époque (du 12e au
10e siècles avant J-C), et bien entendu, les premières tribus à s'en
servir avaient l'avantage. » (Rasmussen, Introductionto the Old Testament, 1:151)
Juges 7:19
Les anciens Israélites divisaient les douze heures de la nuit en trois
veilles. La deuxième veille aurait eu lieu entre 22 h et 2 h. Après la
dispersion d'Israël, les Juifs continuèrent cette pratique. À l'époque
du Nouveau Testament, les Romains divisèrent la nuit en quatre veilles.
Juges 8:16. Qu'est-ce que Gédéon a fait aux hommes de Succoth quand il Ies « châtia » avec des épines et des chardons ?
Alors qu'ils poursuivaient ce qui restait de l'armée des Madianites, les trois cents vaillants soldats de Gédéon se sentirent affaiblis par la faim et allèrent chercher de la nourriture chez les habitants de Succoth, ville de Gad (Giléad) qui était sur la rive est du Jourdain, pas très loin de Jéricho. Les habitants de Succoth refusèrent de donner aux hommes de Gédéon la nourriture dont ils avaient besoin parce qu'ils n' avaient pas encore vaincu les rois madianites. Les habitants de Péniel, endroit où Jacob s'était arrêté bien des années auparavant et où il avait lutté avec le messager de Dieu (voir Genèse 32:31), refusèrent également de les aider. Il est possible qu'ils aient eu peur que Gédéon ne capture pas les rois qui s'enfuyaient et que les Madianites reviennent plus tard pour les punir d'avoir aidé ces hommes. Quelle qu'en soit la raison, ces incidents illustrent les dissensions tragiques des Israélites apostats.
Comme les Madianites vivaient dans les déserts d'Arabie, Gad et les tribus à l'est du Jourdain étaient extrêmement vulnérables quand ils venaient faire une razzia. Pourtant, au lieu de se joindre à Gédéon qui tentait d'éliminer cette menace une bonne fois pour toutes, les habitants de Gad refusèrent catégoriquement de participer.
Gédéon, bien entendu, était furieux, et il promit que lorsqu'il en aurait fini avec les Madianites, il reviendrait régler ses comptes avec ces traîtres. Dans le cas de Succoth, il promit de revenir et de « broyer » (le terme hébreu signifie littéralement « battre ») leur chair avec des chardons et des épines (voir verset 7) (voir Wilson, Old Testament World Studies, p. 440). Quand Gédéon revint, nous disent les textes, il les « châtia » avec des épines et des chardons (voir verset 16).
Cette punition était probablement indiquée en termes figuratifs et ne consistait pas obligatoirement à les battre avec des épines. 'Ce qu'était cette punition, je ne le sais : cela a dû être quelque chose de sévère, comme s'il avait dit : je battrai votre chair avec des chardons et des épines, comme l'on bat le maïs avec des instruments particuliers. Ou bien : mon armée victorieuse vous foulera aux pieds, comme le maïs est foulé aux pieds par les boeufs' (Clarke, Bible Commentary, 2:136). Une punition aussi dure était justifiée, car en refusant d'aider l'armée de Gédéon, Succoth et Penuel avaient mis en danger toute la nation d'Israël. Leur acte était l'équivalent d'une haute trahison.
Juges 8:21. Voir commentaire sur Juges 7 et 8:21.
Juges 8:21
Zébach et Tsalmunna ne voulaient pas que Jéther les tue. Qu'un enfant
les tue aurait été un grand déshonneur, mais mourir rapidement sous la
main d'un grand soldat comme Gédéon préserverait leur réputation. Cette
demande est comparable à la requête d'Abimélec auprès du jeune homme
qui portait ses armes pour qu'il le tue afin que les hommes ne disent
pas qu'une femme l'avait supprimé (voir Juges 9:53, 54).
Juges 8:22-23. « C'est l'Éternel qui dominera sur vous »
Ces versets prouvent la grande foi et la justice de Gédéon. Le peuple chercha à en faire un roi parce qu'il avait eu beaucoup de victoires. S'il avait consenti, il aurait renforcé l'idée suivante : c'est grâce à sa force personnelle qu'il avait vaincu. En refusant leur requête, Gédéon leur rappela qui était le véritable auteur de la victoire et qui ils devaient considérercomme étant leur roi
Juges 8:24-28. Comment l'éphod devint-il un piège pour Gédéon ?
« Un fait infortuné se produit à cause du zèle mal placé de Gédéon qui voulait faire un nouvel éphod (une partie du vêtement du grand prêtre en Israël) avec les objets précieux pris aux soldats ennemis abattus. Quand le texte dit que les Israélites en firent 'l'objet de (leurs) prostitutions', cela signifie qu'ils le considérèrent comme une idole, et le culte des idoles est souvent condamné en ces termes comme étant un manque de fidélité envers Dieu. » (Rasmussen, Introduction to the Old Testament, 1:151)
Gédéon
entendait utiliser le butin pour en faire un monument commémoratif
honorant le rôle joué par Dieu dans la victoire, mais les Israélites se
tournèrent rapidement vers de faux dieux et considérèrentl'éphod comme une idole.
JUGES 9
Juges 9:1-20. Quelle est l'importance de la parabole de Jotham ?
Jotham
fut le seul des soixante-dix fils de Gédéon à avoir échappé au
fratricide de masse d'Abimélec. Jotham s'était caché (voir verset 5).
Du sommet de la montagne de Garizim, Jotham raconta aux hommes de
Sichem une parabole très intéressante, l'une des rares à avoir été
rédigée dans l'Ancien Testament.
Dans
la parabole, il y avait des arbres (les chefs d'Israël), qui voulaient
un roi (ils avaient proposé à Gédéon de le devenir). Aucun des arbres
fidèles (les fils de Gédéon) n'avait accepté la couronne, parce qu'ils
pensaient qu'ils devaient être égaux et que l'un ne devait pas dominer
les autres. Finalement, les personnes qui voulaient un roi
s'adressèrent au petit buisson d'épines (Abimélec, fils d'une
concubine) et lui demandèrent de régner sur les arbres. Celui-ci y
consentit, à condition que les arbres lui fassent entièrement confiance
et obéissent à tous ses ordres. S'ils désobéissaient, il enverrait le
feu pour les dévorer.
Jotham
prophétisa ensuite que le peuple finirait par vouloir détruire Abimélec
(voir verset 20). Pour les détails indiquant à quel point sa prophétie
se réalisa, voir Juges 9:22-57.
JUGES 10
À propos des douze juges d'Israël, voir le commentaire de Juges 3 à 15.
Juges 10
À cette époque, Israël n'avait aucune certitude que Dieu l'aiderait. Ils s'étaient vendus à d'autres dieux et devaient compter sur leur propre force. Un avertissement semblable, dans D&A 101:7-8, fut donné aux saints des derniers jours.
JUGES 11
À propos des douze juges d'Israël, voir le commentaire de Juges 3 à 15.
Juges 11:29-40. Comment Jephthé a-t-il offert sa fille en sacrifice ?
Beaucoup de gens ont supposé que Jephthé a offert sa fille en sacrifice, et une lecture littérale du texte peut appuyer ce point de vue. Toutefois, si cela est vrai, cela pose des questions difficiles. Jephthé est considéré comme étant un héros et le sauveur d'Israël, et même le sacrifice de sa fille est traité de manière qui suggère que l'auteur des Juges pensait que c'était un acte louable. Dans Hébreux 11:32-35, Jephthé est donné comme étant l'exemple d'une grande foi. Cela serait-il vrai s'il avait effectué un sacrifice humain, ce qui était considéré comme une grande abomination dans l'Israël ancien ? Pourquoi la fille de Jephthé pleura-t-elle sa virginité (voir Juges 11:37) au lieu de déplorer la vie qu'elle allait perdre ? Quand Jephthé eut accompli le voeu de sacrifier sa fille, le texte dit : « Elle n'avait point connu d'homme » (verset 39).
« Jephthé était obligé de par son voeu de vouer sa fille à l'Éternel : elle devait rester vierge toute sa vie… Le fait que sa fille l'ait prié de lui accorder deux mois, afin qu'elle puisse pleurer sa virginité dans les montagnes avec ses compagnes, n'aurait absolument rien eu à voir avec le récit si elle avait dû être mise à mort pour un sacrifice. Pleurer sa virginité ne signifie pas pleurer parce qu'elle allait mourir vierge, mais pleurer parce qu'elle devait vivre et rester vierge. Mais même si nous supposions que pleurer sa virginité était l'équivalent de pleurer à cause de sa jeunesse…
« 'il serait impossible de comprendre pourquoi cela devait avoir lieu sur les montagnes. Il serait tout à fait opposé à la nature humaine qu'un enfant devant mourir si rapidement utilise un délai temporaire pour abandonner complètement son père. Il serait certainement raisonnable de la voir demander la permission de profiter de la vie pendant deux mois de plus avant d'être mise à mort ; mais qu'elle ne pense qu'à pleurer sa virginité, alors qu'une mort sacrificatoire l'attendait, ce qui enlèverait au père son seul enfant, serait contraire à tous les sentiments ordinaires de l'homme. Pourtant, puisque l'histoire souligne qu'elle pleura sa virginité, cela devait avoir un lien particulier avec la nature du voeu' (Paulus Cassel, p. 473).
« Et cela est confirmé par l'expression pleurer sa virginité 'dans les montagnes'. S'il avait été question de sa vie, elle aurait pu verser les mêmes larmes chez elle. Mais elle se lamentait à cause de sa virginité, et cela ne pouvait être fait en ville, en la présence d'hommes. La pudeur exigeait la solitude des montagnes (voir Paulus Cassel, p. 476). Et ainsi la dernière clause rapportée par le récit concernant l'accomplissement du voeu 'elle n'avait point connu d'homme', n'est pas en accord avec la supposition d'une mort sacrificatoire. Cette clause n'apporterait rien à la description dans ce cas-là, puisque nous savons déjà qu'elle était vierge. Les mots ont leur sens correct seulement si on les relie à la clause précédente : 'Il accomplit sur elle le voeu qu'il avait fait', et si l'on comprend qu'ils décrivent ce que la fille a fait pour accomplir le voeu. Le père accomplit son voeu la concernant, et elle ne connut aucun homme, c'est-à-dire qu'il accomplit le voeu à cause du fait qu'elle ne connut aucun homme, mais voua sa vie au Seigneur, sous la forme d'un holocauste spirituel, par une chasteté qui dura toute sa vie…
« Et l'idée d'un sacrifice spirituel est soulignée non seulement par les mots mais aussi très clairement par le fait que l'historien décrit l'accomplissement du voeu par ces mots 'il accomplit sur elle le voeu qu'il avait fait', de manière à en tirer la conclusion qu'il considérait l'acte lui-même comme digne de louanges. Un historien prophétique n'aurait jamais approuvé un sacrifice humain. » (Keil and Delitzsch, Commentary, 2:1:392-393)
Comparer la formulation du voeu de Jephthé (aux versets 30-31) à celle de Anne (dans 1 Samuel 1:11).
JUGES 12
À propos des douze juges d'Israël, voir le commentaire de Juges 3 à 15.
Juges 12:1-7
Quand la guerre contre les Madianites fut gagnée, les Éphraïmites se plaignirent parce qu'ils n'y avaient pas participé, tout comme ils l'avaient fait après la victoire de Gédéon (voir Juges 8:1-3). C'était peut-être une ruse typique d'Éphraïm : attendre que la victoire soit acquise, puis prétendre qu'ils auraient toujours voulu y prendre part. Gédéon les avait apaisés, mais Jephthé leur rappela sans ménagements qu'il leur avait demandé leur aide et puisqu'ils n'avaient envoyé aucune recrue, il avait fait comme bon leur semblait.
Juges 12:8-15
« Mentionner le nombre de fils et de filles de temps en temps et le fait qu'ils puissent tous monter des ânons est un ancien symbole indiquant le statut social. » (Rasmussen, Introduction to the Old Testament, 1:152)
JUGES 13
Juges 13:1-2
Tsoréa, lieu où habitait Samson, avait été donné, à l'origine, à la
tribu de Juda (voir Josué 15:33), mais plus tard, il fut habité par la
tribu de Dan qui n'avait pas pu conquérir la terre qui lui avait été
désignée pour son héritage.
Juges 13:5. Qu'est-ce qu'un naziréen ?
«
Le sens premier du verbe hébreu nazar est séparer. Ainsi, le nazir
(naziréen) est quelqu'un de 'séparé', 'consacré', 'voué'. » (Hastings,
Bible Dictionary, p. 647-648).
Un naziréen (ou nazaréen) était quelqu'un qui était séparé des autres par un voeu où il se vouait à l'Éternel. Le terme « mis à part » est utilisé pour signifier qu'on a reçu un appel spécifique et qu'on est donc à part des autres. Le titre de Jésus, « le Nazaréen », signifie qu'il venait deNazareth, et non qu'il était un naziréen.
Juges 13:16-25
« L'ange ne dit pas que (son nom) est secret, mais… hu peli, qu'il est
MERVEILLEUX : le trait même de Jésus-Christ (voir Ésaïe 9 ; le français
dit Admirable). » (Clarke, Bible Commentary, 2:159)
Il
est douteux que l'ange soit le Seigneur lui-même, mais plutôt quelqu'un
qui parle en son nom, par autorité divine, comme dans Apocalypse
22:1-9. Il est certain que l'expérience de Manoach et de sa femme est
un exemple de visite angélique parmi les plus remarquables des
Écritures. Et ce fait augmente d'autant la tragédie de la vie de
Samson. Annoncé par un ange, né d'une femme stérile, le Seigneur lui
ayant accordé des dons extraordinaires, il aurait dû mener une des vies
les plus exemplaires des Écritures. Au lieu de cela, sa vie fut
permissive, immorale, égoïste parce qu'il chercha à se venger et qu'il
viola l'alliance. La vie de Samson est véritablement une grande
tragédie de l'histoire.
JUGES 14
Juges 14:6. Puisque la vie de Samson était si peu en accord avec la volonté de Dieu, comment a-t-il obtenu « l'esprit de l'Éternel » ?
Dans l'Église aujourd'hui, quand on parle de quelqu'un qui a l'Esprit du Seigneur, on veut dire que cette personne a de la spiritualité, c'est-à-dire qu'elle est proche du Seigneur, qu'elle a un témoignage et qu'elle montre de la force spirituelle. Une telle force ne s'obtient que par l'obéissance et la justice. Ainsi, comment Samson avait-il pu être saisi par « l'esprit de l'Éternel » ? (verset 6). La même expression est utilisée trois fois dans le récit sur Samson (voir Juges 14:6, 19 ; 15:14), mais dans chaque cas, elle parle du grand courage et de la force physique de cet homme. Sa force remarquable était un don du Seigneur qui résultait du voeu naziréen qu'il avait fait et elle était entretenue par ce même voeu. Quand l'auteur des Juges utilise l'expression « l'esprit de l'Éternel » , il ne l'emploie pas comme nous le ferions aujourd'hui, mais au sens de « don spirituel ». On pourrait dire de quelqu'un que la façon dont il a enseigné la leçon démontre un don spirituel. La force était le don de Samson, et chaque fois qu'il utilisait ce don d'une manière remarquable, l'auteur de ce passage reconnaissait la main du Seigneur, véritable source du don, en disant que « l'esprit de l'Éternel » l'avait saisi.
Juges 14:8-20
Lors de la célébration du mariage de Samson, qui dura sept jours, il
proposa une énigme. Quand son épouse révéla la réponse aux trente
invités philistins pour avoir la vie sauve, il était furieux et causa
la ruine des Philistins d'Askalon pour obtenir le butin nécessaire au
paiement de sa dette. Probablement par dépit, son beau-père donna la
femme de Samson à un homme « avec lequel il était lié » (verset 20),
c'est-à-dire celui qui avait été son témoin au mariage. Voici un
excellent aperçu de la moralité des Philistins et de l'échec de Samson
lui-même sur le plan moral. L'ange avait dit à sa mère qu'il
commencerait à délivrer Israël de la main des Philistins (voir Juges
13:5). À la place, il épousa une Philistine, eut des rapports avec eux
et les tua seulement quand il en avait envie.
JUGES 15
À propos des douze juges d'Israël, voir le commentaire de Juges 3 à 15.
Juges 15:9-19. Emplacement de Léchi
Léchi se trouvait dans la Shephelah, une plaine à quelques kilomètres au sud-ouest de Jérusalem. Léchi signifie « mâchoire » , et Ramath-Léchi, « élever la joue ou
la mâchoire » (voir Fallows, Bible Dictionary, 3:1426). Ainsi la source de Samson était une source miraculeusement fournie par Dieu près de Léchi (mâchoire) et qu'on
appela dorénavant En-Hakkoré, « la source de celui qui appela » (voir Douglas, New Bible Dictionary, p. 377)
Des
exégètes saints des derniers jours ont avancé que le lieu où se déroula
la bataille de Samson contre les Philistins aurait pu être l'endroit où
vivait Léhi près de Jérusalem avant de mener sa famille dans le désert,
mais il n'y a aucune preuve dans ce sens. Léhi vécut cinq à six ans
après Samson. Qu'il ait vécu dansun lieu qui porta son nom est fort probable.
JUGES 16
Juges 16:1-16
Offrir à Dalila un trésor de onze mille pièces d'argent indique dans
quel état désespéré se trouvaient les cinq princes des Philistins après
les actes de destruction de Samson. Ils gouvernaient les cinq grandes
villes philistines (Gaza, Askalon, Asdod, Ekron et Gath), villes qui
jouèrent un rôle important dans l'histoire de l'Ancien Testament. C'est
à Gaza que Samson se rendit chez une prostituée (voir verset 1) et
c'est là aussi qu'il mourut (voir Juges 16:21-30). Gath était la ville
du champion philistin Goliath, qui vécut plus tard (voir 1 Samuel 17:4).
Juges 16:17-22. Est-ce que la force de Samson se trouvait vraiment dans sa chevelure ?
Le récit biblique sur Samson révèle qu'il avait beaucoup de confiance et un énorme courage, qualités basées sur le fait qu'il reconnaissait que sa force venait de Dieu et que celui-ci le soutiendrait dans la mission pour laquelle il avait été appelé. Mais Samson n'avait pas compris qu'il y a une règle qui gouverne la force que l'on a : « Que la vertu orne incessamment tes pensées ; alors ton assurance deviendra grande en la présence de Dieu » (D&A 121:45). Les malheurs de Samson commencèrent quand la confiance qu'il avait en Dieu devint de la suffisance et de l'arrogance. Après quelque temps, il brisa les voeux naziréens qu'il avait faits et viola d'autres commandements, y compris la loi de chasteté (voir Juges 16:1).
La force surhumaine de cet homme n'était pas dans ses cheveux mais était liée à la confiance qu'il avait en Dieu et au respect du voeu de nazaréen dont la chevelure n'était que le symbole extérieur. La trahison de Dalila et le rasage de ses cheveux signifiait qu'il avait totalement renoncé à ses voeux. Ainsi, il devint unhomme malheureux et brisé, ayant perdu sa force.
Juges 16:23-31. Pourquoi Dieu a-t-il redonné de la force à Samson ?
La prétention des Philistins : « notre dieu a livré entre nos mains notre ennemi » (verset 24) indiquait qu'ils croyaient que leur réussite dans la capture de Samson prouvait que leur dieu, Dagon, était plus grand que l'Éternel. C'est pour cela que le peuple ne craignait pas de se moquer de Samson, le champion de l'Éternel, dans le temple de leur dieu.
Dans ce contexte, Samson exerça à nouveau le genre de courage grâce auquel il aurait pu être un outil entre les mains de Dieu. Mais on voit encore l'égocentrisme de cet homme. Même lors de cette dernière occasion, quand il employa la force qui lui avait été rendue pour détruire le temple de Dagon et les Philistins qui s'y trouvaient, il ne pensa qu'à se venger de ce qu'on lui avait fait (voir le verset 28). En détruisant le temple de Dagon, quelle meilleure preuve pouvait-il y avoir de la nullité du pouvoir de ce dieu ? Et pourtant, avec quelle puissance décuplée Samson aurait-il pu rendre témoignage du pouvoir de l'Éternel s'il avait rempli sonappel en vainquant les Philistins.
Juges 16:29-30. Est-ce que Samson a pu réellement détruire tout un temple ?
«
L'architecture de ce bâtiment est illustrée par les découvertes faites
à Gezer et à Gaza. Le toit reposait sur des colonnes en bois posées sur
des socles en pierre. Il était carré, fait de troncs d'arbre allant du
mur au plafond, où il y avait des poutres soutenues par les colonnes.
Devant le temple de Gezer il y avait une cour qui menait à une chambre
intérieure pavée et qui en était séparée par quatre pierres circulaires
sur lesquelles étaient posées les colonnes en bois. Samson s'est
probablement tenu entre les deux colonnes centrales, s'il y en avait
plus de deux. Les nobles philistins se trouvaient dans la chambre
intérieure ; la foule était sur le toit et regardait. Samson joua dans
la cour, puis il demanda au jeune homme de le mener entre les colonnes
centrales pour s'appuyer, afin de se reposer. Puis, les entourant de
ses bras et se penchant en avant, pour qu'elles ne soient plus
perpendiculaires, il fit tomber le toit. Le poids des gens qui y
étaient installés a dû lui faciliter ce tour de force. » (Guthrie,
BibleCommentary, p. 272)
JUGES 17
Juges 17 à 21
Dans les derniers chapitres des Juges, l'auteur passe des histoires concernant les héros d'Israël à deux incidents illustrant le bas niveau de religion et de moralité à l'époque où Israël abandonna son alliance avec le Seigneur et où chacun « faisait ce qui lui semblait bon » (Juges 17:6 ; 21:25).
Les histoires concernant Mica le Lévite et la migration des Danites, aux chapitres 17 et 18, ainsi que le viol de la concubine à Guibéa et la punition des Benjamites qui en résulta, aux chapitres 19 à 21, sont des exemples de la pire époque d'Israël. Rien ne montre que les Israélites aient fait le bien. Les renseignements suivants, tirés de ces chapitres, seront utiles :
1. Les Danites cherchaient un héritage car ils n'en avaient pas obtenu depuis qu'ils étaient arrivés à Canaan (voir Juges 18:1). Ils finirent par en trouver un près de la source du Jourdain. Comme cette région était l'héritage tribal le plus au nord, il devint courant de parler de cette partie d'Israël en ces termes : « Depuis Dan jusqu'à Beer-Schéba » (Juges 20:1).
2. La tribu de Benjamin, qui était déjà toute petite, fut presque détruite par une guerre civile revancharde. D'après le récit, 2500 Benjamites furent tués, et il n'en resta que 600 (voir Juges 20:46-47). Les princes d'Israël permirent à ces six cents hommes de prendre femme, bien que d'une manière injuste, afin que l'identité tribale puisse se perpétuer, mais Benjamin demeura une petite tribu.
3.
Au temps des Juges, la ville de Jérusalem était habitée par les
Jébusiens (voir Juges 19:10-11). Elle ne devint une ville sainte et la
capitale des Israélites que lorsque David eut vaincu les Jébusiens.
JUGES 18
Voir commentaire de Juges 17 à 21.
JUGES 19
Voir commentaire de Juges 17 à 21.
Juges 19:29-30. Que signifie le fait que la femme soit divisée en douze morceaux ?
« Il est certain qu'avec les morceaux, il envoya à chaque tribu un
récit détaillé de la barbarie des hommes de Guibé ; et il est probable
qu'elles considérèrent ces morceaux comme l'expression de la haine :
'Si vous ne venez pas venger les torts que j'ai subis, que vous soyez
mis en pièces comme cette femme violée et assassinée !' Elles furent
toutes frappées par l'énormité du crime et considérèrent que c'était un
grand déshonneur pour toutes les tribus d'Israël. » (Clarke, Bible
Commentary, 2:182)
JUGES 20
Voir commentaire de Juges 17 à 21.
JUGES 21
Voir commentaire de Juges 17 à 21.
RUTH 1
Ruth 1:1. Quel est le contexte de livre de Ruth ?
« Beaucoup d'années s'étaient écoulées depuis que les Israélites avaient traversé le Jourdain et avaient constitué une sorte de confédération tribale dans les plateaux centraux de Canaan. En colonisant, ils renoncèrent graduellement à leurs traditions nomades, adoptèrent un mode de vie campagnard et cultivèrent la terre.
« Pourtant, leur situation demeura précaire. Les tribus du nord étaient presque toujours en guerre avec les villes fortifiées qui restaient contrôlées par les Cananéens et durent souvent se défendre contre les invasions des Ammonites et des Médianites, venant de l'est. À l'opposé, Juda, qui occupait la partie la plus au sud du territoire israélite, eut une paix relative et ne participa pas aux grandes guerres qui concernèrent les juges.
« Le peuple de Juda se battit régulièrement contre un autre ennemi : le climat. Ils occupaient un plateau accidenté dans les terres plus ou moins arides à l'ouest de la mer Morte. Normalement, la terre était assez fertile pour qu'on y cultive du blé, de l'orge, de la vigne, des oliviers et des figuiers. Mais parfois il ne pleuvait pas, les cultures se desséchaient et l'on souffrait de la famine.
«
Lors d'un tel désastre, un homme de Juda nommé Élimélec, qui vivait à
Bethléhem, quitta le pays avec sa femme Naomi, et ses deux fils,
Machlon et Kiljon. Ils se rendirent à Moab, royaume situé sur la rive
est de la mer Morte. Ce n'était pas très loin : à 50 ou 60 km de là, le
long de la rive de cette mer intérieure (la mer Morte). » (Great People
of the Bible and How They Lived, p. 126)
Ruth 1:16. « Ton Dieu sera mon Dieu »
Le
dieu principal des Moabites s'appelait Chemosch. Bien que rien
n'indique que Ruth et sa belle-soeur, Orpa, croyaient à ce faux dieu,
deux versets disent que Ruth était convertie au vrai Dieu d'Israël. En
exprimant si bien sa loyauté et son dévouement envers Naomi, Ruth a dit
qu'elle désirait rester avec sa belle-mère et aussi qu'elle voulait que
le peuple de celle-ci devienne le sien et le Dieu de Naomi son Dieu.
Plus tard, Boaz, qui félicitait Ruth de s'inquiéter tant de sa
belle-mère, dit : « Que ta récompense
soit entière de la part de l'Éternel, sous les ailes duquel tu es venue
te réfugier ! » (Ruth 2:12). Ces deux passages indiquent que Ruth était
convertie.
Ruth 1:19-21
Naomi fait ici un jeu de mots reposant sur son nom. En hébreu Naomi
signifie « douce et agréable » et Mara veut dire « amère ». Quand elle
revint après avoir été absente de nombreuses années et qu'on
l'accueillit avec surprise en disant : « Est-ce là Naomi ? » (verset
19), elle répondit ainsi : « Ne m'appelez pas Naomi (agréable) ;
appelez-moi Mara (amère), car le Tout-Puissant m'a remplie d'amertume »
(verset 20). Cette réplique n'était pas une accusation, mais la façon
dont Naomi expliquait qu'elle avait beaucoup souffert à Moab.
Ruth 1:22 à 2:17. Qu'est-ce que « glaner » ?
« Moissonner était difficile et demandait de longues heures. Les jeunes gens se déplaçaient dans les champs, prenant des poignées de grains et coupant les tiges avec une faucille. Ces petits paquets de grains étaient ensuite liés en bottes appelées gerbes. Comme les hommes travaillaient rapidement, des tiges tombaient sur le sol. S'ils faisaient attention et prenaient le temps nécessaire, elles pouvaient aussi être cueillies. Toutefois, on laissait toutes les tiges qui tombaient là où elles étaient. Les pauvres, qui suivaient les moissonneurs, avaient la permission de 'glaner', ou rassembler, les tiges perdues, ce qui était peut-être ce qui les empêchait de mourir de faim. En outre, les bords du champ, où il était difficile de manier la faucille, n'étaient pas moissonnés. Les pauvres pouvaient également prendre cette part.
«
Les pauvres de Bethléhem comprenaient à présent Ruth et Naomi, et Ruth
proposa d'aller dans les champs et de glaner'. » (Great People of the
Bible and HowThey Lived, p. 129)
Ruth 2:1-6. Voir le commentaire de Ruth 1:22 à 2:17.
Ruth 2:18 à 4:10. Quel était le lévirat que Naomi espérait arranger entre Ruth et Boaz ?
Naomi voulait aider sa fidèle belle-fille à avoir un mari et des enfants. Pour ce faire, Naomi pensa au lévirat, très ancienne pratique en Israël (Deutéronome 25:5-10 est la référence scripturaire pour l'obligation de lévirat dans les familles israélites).
«
L'expression qu'on traduit ici par 'droit de rachat' vient de l'hébreu
go'el. La fonction de quelqu'un exerçant le droit de rachat était de
permettre à une veuve qui avait perdu sa maison et ses biens de
retrouver son ancien statut et sa sécurité et d'avoir des enfants pour
perpétuer sa famille. Il est facile de voir pourquoi les prophètes qui
vinrent plus tard empruntèrent cette expression des lois sociales
d'Israël et l'utilisèrent pour décrire la fonction de celui qui
deviendrait le Rédempteur divin. Pensez à ce qu'il fait pour nous
rendre un statut convenable aux yeux de Dieu et nous donner une
sécurité future, ainsi qu'une 'postérité' éternelle. » (Rasmussen,
Introduction to the Old Testament, 1:157)
RUTH 3
Voir commentaire de Ruth 2:18 à 4:10.
Ruth 3:6-9. Comment Ruth a-t-elle proposé à Boaz de l'épouser ?
«
Quand Boaz se réveilla, près du tas de gerbes qu'il gardait, comme
c'était la coutume au moment de la moisson, il fut très étonné par la
présence de Ruth. Elle lui fit une offre sans détour. Elle lui demanda
de la prendre sous son aile. Gesenius, le célèbre hébraïste, dit que
c'était une demande de mariage en bonne et due forme, même si c'était
la femme qui faisait l'offre ! » (Rasmussen, Introduction to the Old
Testament, 1 157)
Cette expression signifie « protège-moi » ou, en d'autres termes, « sois mon mari et mon protecteun ».
«
Selon nos coutumes, l'acte de Naomi et de Ruth semble être
répréhensible d'un point de vue moral, mais il ne l'était pas quand on
en jugeait d'après les coutumes du peuple d'Israël à l'époque. Boaz,
qui était un homme honorable et, selon Ruth (Ruth 3:10), d'un âge mûr,
félicita celle-ci d'avoir cherché refuge auprès de lui et promit de
répondre à ses désirs quand il se serait assuré que celui qui avait sur
elle un droit de rachat plus grand renoncerait à son droit et devoir
(voir versets 10-11). En reconnaissant par cette déclaration que dans
certaines circonstances il serait de son devoir d'exercer son droit de
rachat et d'épouser Ruth, il ne fut pas offensé par la manière qu'elle
employa pour lui demander de devenir sa femme. Au contraire, il
considéra que c'était une preuve de vertu féminine et de pudeur qu'elle
ne recherche point les jeunes gens, mais qu'elle propose d'être
l'épouse d'un homme âgé comme lui. La conduite qu'il adopta prouve
suffisamment que les femmes pouvaient lui faire confiance et il ne
ferait pas quelque chose d'inconvenant. Et il justifia une telle
confiance. » (Keil etDelitzsch, Commentary, 2:1:483)
RUTH 4
Voir commentaire de Ruth 2:18 à 4:10.
Ruth 4:7-12. Est-ce qu'un accord fait en public était un lien légal ?
« La vie publique d'un village israélite était concentrée près de l'entrée principale. C'était là que les litiges étaient exposés pour être jugés par les anciens de la communauté. Ils étaient également les témoins officiels de transactions comme celles où Boaz acceptait d'épouser Ruth si le parent de celle-ci renonçait à tous les droits qu'il avait sur les biens de son mari. Un homme renonçant à ce droit de propriété enlevait sa sandale et la présentait au nouveau propriétaire, geste que tout le monde comprenait et considérait comme légal si les anciens étaient témoins. » (Great People of the Bible and How They Lived, p. 133)
1
SAMUEL
I 01 I 02 I
03 I 04 I
05 I 06 I
07 I 08 I
09 I 10 I
11 I 12 I
13 I 14 I
15 I 16 I
17 I 18 I
19 I 20 I
21 I 22 I
23 I 24 I
25 I 26 I
27 I 28 I
29 I 30 I
31 I
1 SAMUEL 1
1 Samuel 1:4-5. Qu'est-ce que les « portions » qu'Elkana a données à ses femmes et à ses enfants ?
Quand Elkana emmena ses femmes et leurs enfants à Silo (où se trouvait le tabernacle, lorsque les tribus ont conquis Canaan) pour offrir des sacrifices, il fit une offrande de paix. Quand la graisse, les reins et d'autres parties animales étaient brûlées, le prêtre avait coutume de recevoir la poitrine et l'épaule droite. Le reste de l'animal sacrifié était rendu à celui qui faisait l'offrande pour être mangé lors d'un festin. Sur sa part, Elkana donna des portions de viande à sa famille. Anne en reçut davantage que les autres ou elle eut un meilleur morceau parce qu'Elkana l'aimait (voir Clarke, Bible Commentary, 2:206).
1 Samuel 1:6-7. Qui était la rivale d'Anne et pourquoi la provoquait-elle ?
«
Peninna, l'autre épouse, essayait constamment de l'irriter, de la
contrarier, de faire en sorte qu 'elle se tourmente, qu'elle soit
mécontente de son sort, car le Seigneur ne lui avait pas donné
d'enfant. Quand toute la famille se rendit à Silo, Peninna avait des
fils et des filles qui l'accompagnaient, mais Anne n'en avait aucun.
Peninna saisit l'occasion pour reprocher à Anne sa stérilité en
exhibant ses enfants. Anne fut très affligée, car c'était un grand
reproche pour une femme juive d'être stérile, car, disent certains,
tout le monde espérait que le Messie viendrait decette lignée. » (Clarke, Bible Commentary, 2:207)
1 Samuel 1:9. Que signifie le fait que le sacrificateur était assis sur un siège près d'un poteau du temple ?
Aux temps anciens, au Moyen-Orient, certaines personnalités avaient l'habitude de mettre un tabouret ou un siège dans la cour ou près de la porte d'une ville et ils s'y asseyaient pour juger, écouter les cas particuliers ou les plaintes. Ces sièges n'avaient pas de dossier, en général, et ils étaient placés près d'un mur ou d'un poteau pour qu'on puisse s'y adosser. Cela explIque pourquoi Éli était assis près d'un poteau. C'est probablement sur un tel siège que cet homme était assis quand on lui apprit que ses fils étaient morts et qu'il tomba à la renverse, se tuant ainsi (voir 1 Samuel4:18).
1 Samuel 1:11
L'alliance qu'Anne fit avec le Seigneur et selon laquelle, si elle
avait un enfant, « le rasoir » ne passerait pas sur sa tête, semble
être une promesse d'élever Samuel comme un naziréen, quelqu'un qui
promettait à Dieu de ne jamais se couper les cheveux. Samuel fournit un
grand contraste avec Samson, car il respecta ses voeux de naziréen
toute sa vie et devint un homme de Dieu puissant, alors que Samson
viola tous ses voeux et devint l'exemple de l'échec dans le service de
Dieu.
1 Samuel 1:20
Le nom Samuel signifie, en hébreu, « entendu par Dieu » (voir Keil and
Delitzsch, Commentary, 2:2:25). Anne voulait que ce nom soit un rappel
constant, pour elle et pour Samuel, des circonstances et des
engagements qui furent pris avant sa naissance.
1 Samuel 1:20-28. Samuel est présenté au Tabernacle
«
Les Israélites sevraient leurs enfants très tard. Selon 2 Maccabées
7:27, les mères hébraïques avaient l'habitude de nourrir leurs enfants
pendant trois ans. Quand l'enfant serait sevré, Anne l'emmènerait au
sanctuaire, pour qu'il soit devant le Seigneur et qu'il y reste à
jamais, c'est-à-dire toute sa vie. Généralement, les Lévites n'étaient
obligés d'accomplir le service du sanctuaire qu'entre leur
vingt-cinquième et leur cinquantième année (voir Nombres 8:24-25), mais
Samuel devait être présenté au Seigneur immédiatement après avoir été
sevré, et il devait rester au sanctuaire à jamais, c'est-à-dire être
entièrement au service du Seigneur. C'est dans ce but qu'il devait être
formé au sanctuaire, afin que dès qu'il s'éveillerait sur le plan spirituel,
il puisse recevoir les impressions données par la présence sacrée de
Dieu. » (Keil et Delitzsch, Commentary, 2:2:26)
1 SAMUEL 2
1 Samuel 2:1-11
La prière d'Anne montre qu'elle avait une grande foi et qu'elle aimait
Dieu qui lui avait donné la possibilité d'avoir un enfant. Le rocher
(verset 2) était une image de protection. Jésus-Christ est le rocher ou
la pierre d'Israël qui protège du mal (voir Matthieu 21:42-44).
1 Samuel 2:8
Le peuple de l'époque d'Anne ne pensait pas que le monde était plat et
qu'il reposait sur des colonnes, comme le supposent certains. Cette
superstition était une invention du Moyen-Age. Anne utilisait un
langage poétique pour montrer la puissance de l'Éternel.
1 Samuel 2:13-36. Si les prêtres avaient droit à une partie de certains sacrifices, pourquoi les fils d'Éli furent-ils punis ?
«
Dans ces offrandes, la portion qui revenait légalement au prêtre était
la cuisse et la poitrine. Et il devait la recevoir lorsque les portions
de graisse du sacrifice avaient été brûlées sur l'autel (voir Lévitique
7:30-34). Prendre la chair de l'animal sacrificatoire et la rôtir avant
que cette offrande soit faite était un crime qui équivalait à un vol
des biens de Dieu… En plus, les prêtres ne pouvaient pas prétendre
recevoir la chair que celui qui offrait le sacrifice faisait bouillir
pour le repas sacrificatoire, après avoir brûlé les portions de graisse
sur l' autel et leur avoir donné les parties qui leur revenaient, sans
parler de la prendre de force dans les marmites pendant qu'on la
faisait bouillir (voir 1 Samuel 2:12-17). Une telle conduite de la part de jeunes gens (les
serviteurs des prêtres), était un grand péché aux yeux de Dieu, parce
qu'ils méprisaient ainsi le sacrifice du Seigneur. » (Keil et
Delitzsch, Commentary, 2:2:35-36)
Le
mauvais exemple des prêtres faisait que certains Israélites méprisaient
« les offrandes de l'Éternel » (verset 17). Mais ce n'était pas tout,
car les fils d'Éli séduisaient des femmes et commettaient l'adultère à
la porte même du tabernacle, manifestement en faisant mauvais usage de
leur office de prêtre pour les tenter (voir le verset 22). D'après la
loi de Moïse, désobéir volontairement aux parents était puni par la
mort, et les parents étaient obligés de s'assurer que la punition était
accomplie. Hophni et Phinées aggravèrent leurs péchés, qui étaient déjà
sérieux, en désobéissant à leur père, et Éli ne s'acquitta pas de sa
responsabilité parentale ainsi que de son office de grand-prêtre. Bien
qu'il ait réprimandé ses fils, il ne prit aucune mesure pour que les
abominations ayant cours dans sa famille et au tabernacle ne se
reproduisent plus. En conséquence, « un homme de Dieu » (un prophète
qui n'est pas nommé) vint le voir et maudit sa maison au nom de Dieu
parce que : « tu honores tes fils plus que moi » (versets 27, 29).
C'est-à-dire qu'Éli attachait une plus grande valeur aux rapports qu'il
avait avec ses fils qu'à ceux qu'il avait avec Dieu.
1 SAMUEL 3
1 Samuel 3:1. « La parole de l'Éternel était rare en ce temps-Ià »
On entendait rarement la parole de Dieu dans le pays tout entier.
«
L'histoire commence par des paroles significatives. Le jeune Samuel
était au service de l'Éternel devant Éli. 'La parole de l'Éternel était
rare en ce temps-là, les visions n'étaient pas fréquentes' (1 Samuel
3:1)… Cela veut dire qu 'il n'y avait aucun prophète sur terre grâce
auquel le Seigneur pouvait révéler sa volonté, que ce soit par
expérience personnelle ou par révélation.
« Éli, qui avaient les yeux troubles, était couché à sa place, et le jeune Samuel était également couché. Vous vous rappelez que cette nuit-là on appela : 'Samuel !' et pensant qu'Éli l'avait appelé, il se rendit à la chambre d'Éli, et celui-ci lui dit qu'il ne l'avait pas appelé. Il se recoucha et fut à nouveau appelé, puis une troisième fois. À ce moment-là, Éli, qui avait compris que quelqu'un d'invisible appelait le jeune Samuel, lui dit de répondre : « Parle, Éternel, car ton serviteur écoute ». Et lorsqu'on l'appela de nouveau, Samuel répondit comme cela lui avait été commandé. Le texte précise : 'Samuel ne connaissait pas encore l'Éternel, et la parole de l'Éternel ne lui avait pas encore été révélée'.
« Et après avoir reconnu le Seigneur et lui avoir dit : 'Ton serviteur écoute', il apprit que le Seigneur allait 'faire en Israël une chose qui étourdirait les oreilles de quiconque l'entendrait. Il expliqua ensuite pourquoi Éli ne pouvait plus recevoir de messages du Seigneur : 'Ses fils se sont rendus méprisables, sans qu'il les ait réprimés', ou en d'autres termes, il permettait à ses fils de maudire Dieu et menait donc le peuple d'Israël loin de Dieu. » (Harold B. Lee, But Arise and Stand upan Thy Feet – And I Will Speak with Thee, Brigham Young University Speeches of the Year, Provo, 7 février 1956, p. 2)
1 Samuel 3:19. Le Seigneur honora Samuel comme il honore ses apôtres
«
Ne craignez pas que lorsqu'un des apôtres du Seigneur Jésus-Christ fait
une prophétie au nom de Jésus-Christ, parce qu'il est inspiré à le
faire. Que celle-ci ne se perde. Je connais plus d'une prophétie, qui,
vue par des yeux profanes, semblait ne pas s' accomplir au fil des ans.
Mais voici, selon la providence du Seigneur, cette prophétie
s'accomplissait malgré tout. » (Grant, Gospel Standards, p. 68)
1 SAMUEL 4
1 Samuel 4 à 7
Ces chapitres sont consacrés à la prise de l'arche de Dieu par les
Philistins. Les Israélites pensaient que l'arche était le symbole
visible de la présence de Dieu, mais la faire sortir de Silo à cette
occasion montrait l'état de méchanceté d'Israël et non sa foi.
«
Ils supposèrent en vain que l'arche pouvait les sauver, alors que le
Dieu de cette arche les avait quittés à cause de leur méchanceté. Ils
savaient que dans l'ancien temps leurs pères avaient été battus par
leurs ennemis quand ils n'emportaient pas l'arche à la bataille, comme
ce fut le cas pendant les guerres les opposant aux Cananéens (voir
Nombres 14:44-45), et qu'ils avaient vaincu quand ils l'emportaient,
comme lors de la construction de Jéricho (voir Josué 6:4). Ils tiraient
leur confiance de ce dernier fait ; mais ils ne prirent pas à coeur la
cause de leurs échecs. » (Clarke, Bible Commentary, 2:219)
Un
grand désastre suivit l'apparition de l'arche parmi les troupes à cause
de la méchanceté d'Israël. Ils suivirent une défaite retentissante,
Hophni et Phinées furent tués et l'arche capturée. La nouvelle de la
prise de l'arche et de la mort de ses fils consterna tellement Éli
qu'il perdit l'équilibre, tomba en arrière et mourut, accomplissant
ainsi la prophétie selon laquelle sa maison aurait une fin
tragique (voir 1 Samuel 2:27-36).
1 SAMUEL 5
Voir commentaire de 1 Samuel 4 à 7.
1 Samuel 5:2-3. Qui était Dagon ?
Dagon était un dieu philistin. Comme les Philistins croyaient que Dagon leur avait fait vaincre Israël, ils apportèrent l'arche dans le temple de ce dieu et la déposèrent à ses pieds comme un trophée de guerre.
1 Samuel 5:6-12 ; 6:1-9. Qu'est-ce que les hémorroïdes ?
Comme le mot traduit par hémorroïdes signifie « une tumeur enflammée », beaucoup de gens ont pensé que les Philistins furent atteints d'hémorroïdes, ce qui les poussa à rendre l'arche à Israël. La description des effets de cette maladie sur les Philistins indique quelque chose de beaucoup plus grave que les hémorroïdes, quoique celles-ci puissent être très douloureuses. Bien des gens moururent et ceux qui restèrent en vie souffrirent énormément (voir 1 Samuel 5:10-12). Josèphe a dit que c'était « une maladie très destructrice » comprenant la dysenterie, des saignements et de graves vomissements (voir Flavius Josèphe, Antiquités Judaïques, livre 6, chapitre 1, paragraphe 1). Cet auteur a également mentionné le grand fléau de rongeurs qui accompagna la maladie. Bien qu'il ne soit fait aucune mention directe de ce fléau, quand les Philistins cherchèrent à apaiser la colère de l'Éternel en rendant l'arche, ils donnèrent cinq tumeurs et cinq souris d'or en même temps (voir 1 Samuel 6:4).
La gravité de la maladie et le fait qu'il y ait eu des rongeurs fait penser à beaucoup d'érudits que les Philistins furent atteints de la peste bubonique. Cette maladie tient son nom des bubons, ou inflammations et gonflements des ganglions lymphatiques. Ces tumeurs se développent particulièrement dans la région de l'aine. On sait que rats et souris sont les agents principaux de cette maladie, car les puces qui la transmettent à l'homme vivent sur les rongeurs. Cela s'accompagne de beaucoup de souffrances, et le taux de mortalité peut atteindre 70 pour cent en une semaine (voir Hastings, Dictionary of the Bible, p. 598 ; Douglas, New Bible Dictionary, p. 368). Il n'est pas étonnantque les Philistins aient été pressés de rendre l'arche à Israël.
Les
anciens Philistins étaient très superstitieux. Ils croyaient, comme
beaucoup d'autres peuples dans le monde, qu'une représentation d'un
objet pouvait être utilisée pour éloigner des pouvoirs maléfiques.
C'est ce qu'ils semblent avoir pensé quand ils firent des
représentations en or des tumeurs et des souris et les envoyèrent comme
« offrande pour le péché » (verset 8)avec l'arche en territoire israélite.
Voir commentaire de 1 Samuel 4 à 7.
1 Samuel 6:19-21. Combien de personnes moururent-elles à Beth-Chémesch, quand l'arche fut rendue, et pourquoi ?
« En ce qui concerne les hommes de Beth-Chémesch qui furent tués pour sacrilège, le récit hébreu dit : 'Et il tua parmi le peuple soixante-dix hommes, cinquante mille hommes'. Ce n'est pas la manière correcte de dire 50 070 en hébreu. Les 'cinquante mille hommes' semblent avoir été ajoutés, c'est un commentaire. Les Septante et Josèphe ne mentionnent que 'soixante-dix hommes'. » (Rasmussen, Introduction to the Old Testament, 1:163).
Ce
qu'ils firent exactement pour être maudits n'est pas clair. Si ce
n'avait été que regarder l'arche, alors on se demande pourquoi ils ne
furent pas tous tués. Les exégètes indiquent que le mot hébreu que l'on
a traduit par regarder signifie en fait « regarder quelque chose avec
convoitise ou un plaisir malveillant » (Keil et Delitzsch, Commentary,
2:2:69). Si l'on se rappelle que le dessus de l'arche et les chérubins
qui s'y trouvaient étaient en or et que l'arche elle-même était
recouverte de plaques d'or (voir Exode 25:10-18), il est possible que
les habitants de Beth-Chémesch l'aient considérée d'un oeil envieux, ou
du moins les tumeurs et les souris d'or qui y furent jointes. Mais
quelle que soit la raison précise de leur mort, la leçon est la même.
L'arche de l'alliance était un symbole tangible de la présence vivante
de l'Éternel. Tout manque de sainteté, qu'il soit philistin ou
israélite, n'étaitpas toléré.
Voir commentaire de 1 Samuel 4 à 7.
1 Samuel 7:13. « Ainsi les Philistins furent humiliés »
À
nouveau, la différence entre Samuel et Samson est évident dans ce
passage. Ils étaient nés tous deux de femmes stériles grâce à une
intervention miraculeuse, et ils devaient être naziréens à vie. Samson,
malgré sa force physique extraordinaire, ne secoua pas le joug des
Philistins parce qu'il ne s'était pas dédié au Seigneur. Samuel, d'un
autre côté, libéra Israël de l'oppression des Philistins à cause de sagrande force spirituelle.
1 SAMUEL 8
1 Samuel 8:1. Quel genre de gouvernement y avait-il en Israël à l'époque de Samuel et des dirigeants qui le précédèrent ?
«
Le gouvernement d'après les directives immédiates de Dieu, par
l'intermédiaire de ses ministres et de ses représentants, cela
s'appelle une théocratie. C'était le
gouvernement initial de la terre, Adam étant le grand-prêtre président,
par l'intermédiaire duquel les lois du Seigneur, quelles soient
temporelles ou spirituelles, étaient révélées et administrées. Ce genre
de gouvernement s'est apparemment perpétué parmi les hommes justes
depuis le temps d'Adam jusqu'à Énoch et l'enlèvement de Sion dans le
sein du Seigneur.
« Après le déluge, les grands patriarches – Abraham, Isaac, Jacob et d'autres – semblent avoir eu ce genre de gouvernement. Des groupes justes de Jarédites étaient gouvernés d'après ce système. Israël, à l'époque de Moïse et des Juges, avait une base théocratique, et le même système fonctionnait parmi les Néphites, descendants de Léhi, durant la plus grande partie de leur longue histoire. Quand le Christ viendra régner personnellement sur terre lors du millénium, il y aura un parfait gouvernement théocratique (voir D&A 38:20-22 ; 58:20-22). » (McConkie, Mormon Doctrine, p. 789)
Ce genre de gouvernement était idéal. Durant le règne des juges, toutefois, la méchanceté du peuple et de certains dirigeants annula largement cette forme de gouvernement théocratique.
1 Samuel 8:3-7. Pourquoi les anciens d'Israël rejetèrent-ils Samuel en tant que juge et chef et voulurent-ils un roi ?
Les fils de Samuel étaient un mauvais exemple pour le peuple. Ils se détournèrent des vérités religieuses qu'ils avaient apprises durant leur jeunesse. Ils se servaient de leur poste de juges pour gagner de l' argent, trahissant leur charge sacrée en prenant des pots-de-vin et en rendant des jugements pervers. Mais, en plus, le peuple israélite était devenu faible et pécheur et enviait les royaumes environnants, quoique leurs gouvernements soient méchants et tyranniques. Ils se servirent donc des fils de Samuel comme excuse pour justifier leur désir d'avoir le même gouvernement que les nations des Gentils.
« Le peuple d'Israël décida que la cause de l'oppression et des afflictions dont il avait souffert de plus en plus au temps des juges se trouvait dans les défauts de leur propre constitution politique. Il voulait un roi, comme toutes les nations païennes, pour mener ses guerres et vaincre ses ennemis. Bien que le désir d'être gouverné par un roi, qui existait dans le pays depuis Gédéon, n'était pas en lui-même contraire à la désignation d'Israël en tant que royaume de Dieu, la motivation qui poussa le peuple à le vouloir était mauvaise et hostile à Dieu, car la source de tous les maux et malheurs dont souffrait Israël c'était l'apostasie de la nation, qui avait abandonné son Dieu et flirté avec les dieux païens. En conséquence, le fait de s'obstiner à demander un roi, malgré les avertissements de Samuel, était un véritable rejet de la souveraineté de l'Éternel, car il s'était toujours manifesté à son peuple comme roi en les délivrant de ses ennemis dès qu'il s'était tourné vers lui en faisant simplement pénitence. » (Keil et Delitzsch, Commentary, 2:2:78)
Le Seigneur lui-même dit à Samuel : « Ce n'est pas toi qu'ils rejettent, c'est moi qu'ils rejettent, afin que je ne règne plus sur eux » (verset 7).
1 Samuel 8:11-12. Quels sont les dangers d'un gouvernement monarchique ?
Samuel mit les Israélites en garde contre trois grands maux d'un gouvernement monarchique : des impôts excessifs (voir les versets 15, 17), l'asservissement (voir les versets 11-14, 16) et la saisie de terres privées (voir les versets 14-15) .
«
Le système de gouvernement monarchique en lui-même, quels que soient
les talents ou le caractère élevé d'une personne montant sur le trône,
n'est pas la meilleure forme de gouvernement, celle où le souci
instinctif du gouvernement consiste à veiller sur les intérêts du
peuple tout entier. Il est inhérent à la nature du meilleur système
monarchique que des privilèges et une admiration excessive et
discutable soient accordés aux membres de la classe dirigeante…
«
Il est vrai que le Seigneur a parfois, avant la naissance du Christ,
administré des gouvernements justes et théocratiques par
l'intermédiaire de rois, mais un tel gouvernement monarchique approuvé
n'a pas existé parmi les hommes depuis quelque 2000 ans. Un tel
système, où le roi est le représentant du Seigneur, est une copie du
véritable royaume de Dieu et un bon gouvernement, mais même dans ce
cas, quand un roi injuste obtient le trône, les bénédictions et les
libertés du système cessent. Comme l'a dit le roi Mosiah : 'Comme tous
les hommes ne sont pas justes, il n'est pas expédient que vous ayez un
roi ou des rois pour vous gouverner. Car voici, combien un seul mauvais
roi ne fait-il pas commettre d 'iniquités ? Oui, et quelle destruction
!' (Mosiah 29: 16-17). En attendant le jour où celui qui en a le droit
régnera à nouveau, les saints doivent se soumettreaux pouvoirs en place. » (McConkie, Mormon Doctrine, p. 414-415)
1 SAMUEL 9
1 Samuel 9:1-17. Quel genre de personne Saül était-il avant d'être appellé comme roi ?
Les
Écritures indiquent qu'il était « plus beau qu' aucun des enfants
d'Israël» (verset 2). Le mot beau semble indiquer beaucoup de qualités
qui firent de Saül un candidat logique pour devenir le premier roi
d'Israël. Tout ce que révèle la Bible, c'est que Saül était honnête,
qu'on pouvait compter sur lui, qu'il respectait ses parents et que tout
cela lui promettait une belle réussite dans la grande tâche qui
l'attendait. Beau décrit aussi les caractéristiques physiques de Saül.
Sur ce plan, il était particulièrement le héros etl'homme valeureux que
tout Israël recherchait. Il avait environ trente centimètres de plus
que les personnes de sa génération.
Pourtant, les événements futurs montrent qu'en choisissant Saül le Seigneur donnait une leçon à Israël concernant les gens et les rois. Car Dieu savait ce qui allait se passer, comme en toutes choses. Au début Saül avait un grand respect pour la loi de Moïse et pour Dieu, mais « se sentant puissant, et ayant une personnalité énergique, il fut tenté de ne plus respecter les commandements de Dieu. Son zèle à appliquer ses plans lui fit prendre hâtivement des mesures violentes et imprudentes, et en réussissant ses entreprises, son ambition devint une rébellion pleine de morgue contre le Seigneur, le Dieu-roi d'Israël » (Keil et Delitzsch, Commentary, 2:2:79).
1 Samuel 9:9-27
Un voyant c'est quelqu'un qui a la capacité de voir l'avenir. Comme le
dit le Livre de Mormon, les voyants sont des hommes qui ont le pouvoir
de « connaître les choses qui sont passées et aussi les choses qui sont
à venir » (Mosiah 8:17). Dans certains cas, ils font cela à l'aide de
l'urim et du thummim. La possession de ces instruments, jadis, faisait
d'un homme juste un voyant (voir Mosiah 8:13-18 ; 28:1016) . C'est
ainsi qu'un voyant est plus grand qu'un prophète (voir Mosiah 8:15). Le
moyen grâce auquel Samuel identifia Saül montre clairement qu'il avait
le don de voyance. Les membres de la Première Présidence et le collège
des douze apôtres sont également soutenus et ordonnés comme prophètes,
voyants et révélateurs.
1 Samuel 9:20. Est-ce qu'Israël voulait que Saül soit son roi ?
On
peut comprendre que ce verset indique que Saül, futur roi, était
l'incarnation de ce qu'Israël désirait, même si le peuple ne savait pas
qu'il régnerait sur eux. Cela pourrait également dire que sa taille,
son charisme et ses autres qualités étaient bien connus etqu'on parlait de lui pour la royauté.
1 SAMUEL 10
1 Samuel 10:1. Quelle est l'importance de l'onction de Saül ?
L'onction d'huile, dans le cadre du service de la prêtrise, est aussi ancienne qu'Adam. Puisque le Seigneur établit le royaume d'Israël et révéla les lois qui devaient gouverner ses rois, il était convenable qu'ils soient oints d'huile.
« L'onction d'huile symbolisait le fait que l'on recevait l'Esprit de Dieu, tout comme l'huile elle-même, parce qu'elle donne de la force à la vie physique, symbolisait l'Esprit de Dieu, principe de force divine et spirituelle (voir Lévitique 8:12). Auparavant, il n'y avait eu aucune autre onction parmi le peuple de Dieu autre que celle des prêtres et du sanctuaire (voir Exode 30:23-38 ; Lévitique 8:10-36). Quand Saül, donc, fut consacré roi par onction, la monarchie fut inaugurée comme étant une institution divine… grâce à laquelle, dorénavant, le Seigneur accorderait également à son peuple les dons de son Esprit pour l'édification de son royaume. Tout comme les prêtres étaient consacrés par onction pour être les intermédiaires des bénédictions morales de la grâce divine pour Israël, de même le roi était consacré par onction pour être le véhicule et l'intermédiaire de toutes les bénédictions que le Seigneur, en qualité de Dieu-roi, conférerait à son peuple, par l'institution d'un gouvernement civil. Grâce à cette onction, que Samuel accomplit sous la direction de Dieu, le roi fut mis à part du reste de la nation comme 'oint de l'Éternel'. » (Keil et Delitzsch, Commentary, 2:2:95)
Toutefois, Samuel oignit Saül pour qu'il soit « le chef », même si plus tard on l'appela roi (voir 1 Samuel 10:1). Ce titre aurait dû lui rappeler que le Seigneur était toujours roi.
1 Samuel 10:25
L'Ancien Testament mentionne plusieurs livres qui ne font pas partie de nos Écritures actuelles.
«
L'Ancien et le Nouveau Testament mentionnent des livres et des épîtres
dont nous ne disposons pas à présent. Il s'agit du livre de l'Alliance
(voir Exode 24:4, 7), du livre des Guerres de l'Éternel (voir Nombres
21:14), du livre du Juste (voir Josué 10:13 ; 2 Samuel 1:18), du livre
des Actes de Salomon (voir 1 Rois 11:41), des livres de Nathan et de
Gad (voir 1 Chroniques 29:29 ; 2 Chroniques 9:29), de la prophétie
d'Achija et des Visions d'Iddo (voir 2 Chroniques 9:29 ; 12:15 ;
13:22), du livre de Chemaeya (voir 2 Chroniques 12:15), du livre de
Jéhu (voir 2 Chroniques 20:34), des Actions d'Ozias, écrites par Ésaïe
(voir 2 Chroniques 26:22), du livre de Hozaï (voir 2 Chroniques 33:19),
d'une épître de Paul aux Corinthiens (voir 1 Corinthiens 5 : 9), d'une
épître de Paul aux Éphésiens (voir Éphésiens 3:3), d'une épître de Paul
aux Laodicéens (voir Colossiens 4:16) et des prophéties d'Énoch (voir
Jude 14). » (McConkie, Mormon Doctrine, p. 454)
Il
est certain que les livres canoniques ne contiennent pas tout ce que
Dieu a dit à ses enfants, et ceux qui disent que la Bible est complète
se trompent. Le Livre de Mormon lui-même ne contient pas « même la
centième partie » de tous les textes dont disposait Mormon pour faire
son abrégé (voir 3 Néphi 5:8 ; voir aussiles versets 9-11).
1 SAMUEL 11
1 Samuel 11
Nahach, roi des Ammonites, et son armée, attaquèrent les tribus à l'est
du Jourdain. Il voulait certainement récupérer la partie de Galaad que
son ancêtre revendiquait au temps de Jephthé (voir Juges 11:13). En
désespoir de cause, les hommes de Jabès-Galaad demandèrent l'aide des
tribus à l'ouest du Jourdain. Quoique Saül ait été officiellement
désigné comme roi, les tribus semblent avoir gardé des gouvernements
autonomes. Certaines tribus l'avaient même rejeté comme roi (voir 1
Samuel 11:12). À cette époque difficile, Saül était au mieux de sa
forme. Il tua des boeufs et en envoya des morceaux à chaque tribu pour
bien indiquer que cette crise exigeait l'union d'Israël (voir verset
7). Il joignit son autorité à celle de Samuel dans un message. Ainsi
dirigées, les armées d'Israël infligèrent une défaite retentissante aux
Ammonites, et Saül reconnut que c'était grâce au Seigneur (voir le
verset 13). La victoire fut le catalyseur qui unifia les tribus en une
nation pour la première fois. Saül était tellement soutenu qu'on
proposa que ceux qui avaient douté de son droit de gouverner soient mis
à mort. Saül rejeta cette offre. La cérémonie de Guilgal était de la
sagesse, de la part de Samuel, et elle permit d'officialiser le fait
que la population acceptait Saül après sa grande victoire.
1 SAMUEL 12
1 Samuel 12
Ce chapitre contient le témoignage de Samuel sur la façon dont le
Seigneur bénit Israël dès le début. Samuel rappela au peuple que le
Seigneur avait toujours été juste envers eux et il leur dit qu'ils
devaient également être justes l'un envers l'autre. Il leur rappela
ensuite les époques où Israël avait oublié le Seigneur et connu de
grandes calamités. Il les encouragea à servir le Seigneur de crainte
qu'un fléau encore plus important ne s'abatte sur eux.
1 SAMUEL 13
1 Samuel 13:5-14. Pourquoi Saül a-t-il cherché à assumer les tâches de prêtrise de Samuel ?
Il
ne fallut pas longtemps avant que Saül ait une opinion exagérée de son
pouvoir et de son importance. Cette tendance est naturelle chez les
hommes qui oublient le Seigneur et s'appuient sur leurs seules
ressources.
« Nous avons appris par triste expérience qu'il est de la nature et des
dispositions de presque tous les hommes de commencer à exercer une
domination injuste aussitôt qu'ils reçoivent un peu d'autorité ou
qu'ils croient en avoir. » (D&A 121:39).
Il
est vrai qu'ils traversaient une grande crise. Les Philistins avaient
rassemblé de grandes forces, et il y avait des déserteurs dans l'armée
de Saül (voir 1 Samuel 13:6). Comme Samuel était en retard, Saül prit
les choses en main et offrit les sacrifices. Cet acte était un grand
péché.
«
Pensez aussi à Saül, qui avait été appelé, alors qu'il se trouvait dans
les champs, pour devenir roi d'Israël. Lorsque les Philistins
marchèrent contre Israël, à Micmash, Saül attendit Samuel, dont la main
l'avait oint roi et qu'il avait toujours considéré comme son guide aux
jours de son humilité : il avait demandé au prophète de venir offrir
des sacrifices au Seigneur en faveur du peuple. Mais, s'impatientant
devant le retard de Samuel, Saül prépara l'holocauste lui-même,
oubliant que bien qu'il occupait le trône et portait la couronne et le
sceptre, ces insignes du pouvoir royal ne lui donnaient même pas le
droit d'officier comme diacre dans la prêtrise de Dieu ; et c'est pour
cela, et pour d'autres cas encore où il se montra trop présomptueux,
qu'il fut rejeté par Dieu et qu'un autre devint roi à sa place. »
(Talmage, Articles de foi, p. 229)
Les circonstances étaient critiques, mais l'un des buts de la mortalité, c'est de démontrer que l'on restera fidèle et obéissant dans toutes les situations (voir D&A 98:14-15). Saül ne le fut pas et perdit ainsi le droit de représenter le peuple auprès de Dieu.
1 Samuel 13:19-21. Pourquoi n'y avait-il pas de forgeron en Israël ?
Les
savants croient qu'à l'époque les Israélites ne savaient pas travailler
le fer. Les Philistins gardaient le secret avec soin pour maintenir la
supériorité de leurs armes sur celles des Israélites qui étaient en
cuivre, métal moins dur. En conséquence, les Israélites n'avaient pas
les meilleurs chars, en fer, et ils ne pouvaient pas fabriquer des
épées et des lances de fer. Les autres instruments mentionnés : soc,
hoyau, bêche et trident, devaient être apportés aux Philistins qui les
aiguisaient. Un soc est un instrument de métal servant à labourer et un
hoyau est une petite houe pour jardiner, qui sert à ameublir la terre
et enlever les mauvaises herbes. La bêche est un instrument égyptien
servant au défrichage et le trident est une perche pointue d'environ
150 cm utilisée pour aiguillonner les animauxtêtus.
1 SAMUEL 14
1 Samuel 14:15. Qui étaient « ceux qui ravageaient » parmi les Philistins ?
Dans les armées d'antan, certains hommes étaient chargés de détruire les récoltes, les maisons, les granges, le bétail et ainsi de suite. Ils ne devaient pas tuer des hommes mais rendre la vie difficile à la population civile qui soutenait les militaires (voir Clarke, Bible Commentary, 2:249).
1 Samuel 14:1-3
Ces versets permettent de mieux comprendre le caractère de Jonathan,
fils de Saül, jeune homme ayant une grande foi en Dieu (voir les
versets 6, 10). S'aventurer dans le camp des Philistins n'était pas
téméraire mais montrait de la foi et du courage.
1 Samuel 14:19-46. Pourquoi Saul essaya-t-il de tuer Jonathan ?
Saül chercha sottement à gagner une bataille contre les Philistins en essayant d'obtenir l'aide du Seigneur d'une façon incorrecte. L'attaque courageuse de Jonathan et du jeune homme qui portait ses armes dans le camp des Philistins changea soudainement les circonstances de la bataille. Les Philistins furent mis en déroute, et même les hommes qui s'étaient cachés sortirent pour participer à la bataille (voir le verset 22). Dans le feu de la bataille, Saül avait obligé ses hommes à jurer qu'ils jeûneraient toute la journée. Cette restriction mit ceux-ci en détresse, car le jeûne ajouta la faiblesse de la faim à la fatigue de la bataille (voir le verset 24).
« Cet ordre de Saül ne venait pas d'une attitude correcte envers le Seigneur mais était une action d'un zèle déplacé par lequel Saül montrait plus de considération pour lui-même et son pouvoir royal que pour la cause du royaume de l'Éternel, comme l'indique cette expression… 'avant que je me sois vengé de mes ennemis !' » (Keil et Delitzsch, Commentary, 2:2:142)
Deux
malheureux incidents découlèrent de l'ordre que Saül avait donné de
jeûner. Premièrement, Jonathan, qui se trouvait dans le camp des
Philistins quand le roi avait fait jurer à son armée de ne pas manger,
viola le serment en mangeant du miel (voir les versets 25-27). Quand on
lui parla du serment, Jonathan reconnut franchement que son père avait
fait une bêtise. Comme ses propres forces avaient été ravivées par la
nourriture, il se demanda à haute voix combien grande aurait été la
victoire si le peuple avait eu la permission de manger au lieu de se
battre dans un état d'épuisement physique (voir les versets 28-30).
Le second incident malencontreux se produisit plus tard dans la journée quand le peuple, affaibli par la faim, se jeta sur les animaux capturés aux Philistins et « en mangea avec le sang » (verset 32). Les bêtes ne furent pas tuées correctement, pour drainer le sang, ce qui était une violation de la loi mosaïque (voir Lévitique 17:10-14). Saül tenta immédiatement d'expier cet acte en offrant des sacrifices au Seigneur (voir les versets 33-35). Mais lorsqu'il chercha à recevoir une révélation de Dieu touchant le fait d'aller ou non combattre les Philistins, il ne reçut point de réponse (voir les versets 36-37). Le roi en conclut qu'un autre péché commis par le peuple était la cause du silence du Seigneur. Il ordonna donc que le peuple soit rassemblé face à Jonathan et lui-même, promettant que le coupable serait mis à mort. Pour bien montrer qu'il était décidé à exécuter sa menace, Saül indiqua qu'il mettrait même son propre fils à mort s'il était coupable (voir le verset 39), ne sachant pas qu'en fait c'était bien lui qui serait menacé de mort.
« Ce que Jonathan avait fait n'était pas mauvais en soi, mais le devint simplement à cause du serment de Saül, qui avait interdit cela. Toutefois, Jonathan n'avait pas entendu ce serment et il n'avait donc pas transgressé sciemment… Dans ce cas, Saül avait lancé une interdiction sans avoir l'autorité divine pour le faire et, par un serment solennel, en avait fait une obligation pour le peuple. Celui-ci avait consciencieusement obéi à cet ordre, mais Jonathan l'avait enfreint sans le savoir. C'est pour cela que Saül était prêt à le punir en le mettant à mort, afin de tenir son serment.
«
Mais le peuple s'y opposa. Non seulement il déclara que Jonathan était
innocent, car il avait désobéi à l'ordre du roi sans le savoir, mais il
protesta aussi, affirmant qu'il avait obtenu la victoire en faveur
d'Israël 'avec Dieu'. Ce fait (la victoire de Jonathan) était un
verdict divin. Saül ne pouvait pas ne pas reconnaître à présent que ce
n'était pas son fils, mais lui-même, qui avait péché, et que c'est en
donnant un ordre arbitraire et despotique qu'il avait rendu Israël
coupable, et pour cette raison Dieu ne lui avait pas répondu. » (Keil
et Delitzsch, Commentary, 2:2:146-147)
1 SAMUEL 15
1 Samuel 15:2-35
Les Amalécites étaient de vieux ennemis d'Israël, et leur punition
avait été prédite depuis longtemps (voir Exode 17:8-16 ; Deutéronome
25:17-19). Comme Saül n'obéit pas avec exactitude et honneur
à la parole du Seigneur, celui-ci le rejeta comme roi d'Israël (voir
les versets 11, 26). La mauvaise excuse qu'il donna, selon laquelle il
avait gardé les meilleurs animaux pour en faire un sacrifice, n'était
pas acceptable, même si c'était vrai. Comme lui a dit Samuel : «
L'obéissance vaut mieux que les sacrifices… car la désobéissance est
aussi coupable que la divination, et la résistance ne l'est pas moins
que l'idolâtrie » (1 Samuel 15:22-23). La source du problème de Saül
est révélée ici (voir le verset 17). Il avait été appelé à cause de son
humilité (« tu étais petit à tes yeux », verset 17), et à présent il se
reposait sur sa propre sagesse et ne se tournait pas vers Dieu.
Le
repentir du roi (voir les versets 24-25) venait trop tard et il ne dura
pas longtemps. La deuxième transgression relevait essentiellement du
péché de désobéissance dont il s'était rendu coupable auparavant (voir
1 Samuel 13:8-14). S'il s'était repenti profondément et sincèrement, le
second incident ne se serait jamais produit. Comme le Seigneur nous a
prévenus à notre époque, « mais les premiers péchés [que le Seigneur a
pardonnés, ndlr] retouneront à l'âme qui pèche » (D&A 82:7).
1 SAMUEL 16
1 Samuel 16:1-13
Ces versets contiennent les directives que le Seigneur a données à son
prophète pour choisir un nouveau roi. Remarquez le conseil du Seigneur
au verset 7. Les mortels ont tendance à voir l'apparence, mais le
Seigneur a le pouvoir de regarder au fond des hommes et des choses. «
La corne d'huile » était probablement une corne de bélier remplie
d'huile d'olive qu'on utilisait pour oindre ceux qui étaient choisis
par le Seigneur (voir le verset 13 ainsi que le verset 1).
1 Samuel 16:14-23. Le Seigneur a-t-il réellement envoyé un mauvais esprit pour affliger Saül ?
Dieu
n'envoie pas de mauvais esprit et il ne donne pas de révélation par
l'intermédiaire des mauvais esprits qui agitent parfois les hommes. Il
les a depuis longtemps chassés du ciel car ils s'étaient rebellés
contre lui.
La traduction de Joseph Smith corrige ce passage pour qu'il dise : « Un mauvais esprit qui ne venait pas du Seigneur l'agita ».
Ce
sont les premiers signes indiquant que le Seigneur avait rejeté Saül.
Celui-ci fut de moins en moins en paix avec lui-même et finit par
devenir un homme malheureux, envahi par un sentiment de culpabilité.
1 SAMUEL 17
1 Samuel 17:1-3. Où se trouve la vallée des Térébinthes ?
Au dessous de la contrée vallonnée de Juda, et dans la direction de la mer Méditerranée, il y a de nombreuses vallées ou oueds. C'est là qu'on trouve la vallée des Térébinthes, où David se battit contre Goliath, près d'Azéka, dans la Shephela, région de collines (voir 1 Samuel 17:1).
1 Samuel 17:4. « Un homme sortit du camp… il se nommait Goliath »
« Le sens de… ish habbenayim : l'intermédiaire, entre les deux, c'est-à-dire ici l'homme qui entreprend de régler la dispute entre deux armées ou nations. » (Clarke, Bible Commentary, 2:261)
Bien que cela semble curieux à une époque où l'on pratique la guerre moderne, il était courant jadis que des armées ennemies, qui étaient généralement petites, choisissent chacune un représentant. Les deux hommes se battaient, et l'issue du combat déterminait laquelle des armées avait gagné la bataille (comparer ce verset avec 2 Samuel 2:12-17, qui raconte un choix semblable de représentants des deux côtés).
1 Samuel 17:4-11. Quelle était la taille de Goliath et combien pesait son armure ?
D'après ce passage, Goliath mesurait six coudées et un empan. L'opinion qui prévaut sur la longueur d'une coudée est de 50 cm ou, en gros, la distance entre le coude et le bout du majeur tendu. Un empan a une longueur égale à la moitié de la distance entre le pouce et le bout de l'auriculaire, quand les doigts sont aussi tendus que possible. Ces mesures feraient que Goliath mesurerait environ trois mètres. Il n'est pas étonnant que les Philistins aient choisi un tel homme ou que personne en Israël n'ait voulu représenter Saül.
Il est rare aujourd'hui que quelqu'un dépasse les deux mètres, mais on croit communément que jadis il y avait des hommes dont la taille dépassait de beaucoup les deux mètres. On trouve des passages des Écritures parlant de géants dans les premiers temps : à l'époque d'Énoch (voir Moïse 7:15), de Noé (voir Moïse 8:18 ; Genèse 6:4) et des Israélites (voir Nombres 13:33 ; Deutéronome 2:10-11 ; Josué 15 :8). Cette race de géants était appelée anakim (ce qui signifiait « long cou » ou « grand » en hébreu) par les Israélites. Elle semble avoir été presque complètement détruite durant la conquête de Canaan par Josué (voir Josué 11:21). En fait, le texte rapporte qu'il ne restait plus d'anakim excepté à Gaza, Asdod et Gath (voir Josué 11:22). C'est de cette dernière ville que venait Goliath (voir 1 Samuel 17:4).
Les experts ont estimé que l'armure de Goliath pesait dans les 70 kilos (voir Clarke, Bible Commentary, 2:261). Une ensouple de tisserand était un bout de bois long et épais sur lequel on tendait les fils avant de tisser. On estime que la lance de cet homme pesait entre 6 et 12 kg ; cela dépend de l'expert qu'on consulte et du poids qu'il accorde à un sicle. L' armure d'airain qu'il avait aux jambes se fixait sur le devant, entre le dessous du genou et de la cheville.
1 Samuel 17:12-20
Ces versets font un bref retour en arrière, introduisant à nouveau le
jeune David dans l'histoire. Bien qu'il ait été le porteur d'armes de
Saül, le jeune homme, à l'opposé des combattants, avait manifestement
la permission de rentrer chez lui de temps à autre.
1 Samuel 17:17
L'épha était une mesure « sèche » qui équivalait à peu près à 22 litres.
1 Samuel 17:20-51. « Je marche contre toi au nom de l'Éternel des armées »
L'histoire
de David et Goliath est si connue que certains lecteurs prennent le
courage du premier pour quelque chose de convenu. Toutefois, son
courage ne venait pas de la confiance qu'il avait en lui-même, bien
qu'il ait cru qu'il savait combattre. Quand il était berger, il avait
souvent utilisé la fronde. C'était une manière efficace d'éloigner les
loups et les autres animaux dangereux du troupeau, d'attirer
l'attention des moutons qui s'écartaient et de les ramener au pâturage.
Grâce à son expérience, il avait confiance en ses capacités, mais la
véritable source de son courage était la foi qu'il avait dans la
puissance du Dieu vivant.
En fait, la différence entre David et les autres Israélites était grande sur le plan de la foi et du courage. Il était furieux que ce « Philistin, cet incirconcis… insulte l'armée du Dieu vivant » (verset 26). Les Israélites ne ressentaient pas la même colère. Mais seulement une forte crainte due à la taille et à la force du géant. Ce que David a répondit à Goliath est un exemple classique de foi et de courage : « Tu marches contre moi avec l'épée, la lance et le javelot ; et moi je marche contre toi au nom de l'Éternel des armées… Aujourd'hui, l'Éternel te livrera entre mes mains… Et toute la terre saura qu'Israël a un Dieu… Car la victoire appartient à l'Éternel. Et il vous livre entrenos mains » (versets 45-47).
1 Samuel 17:49. La gibecière et la fronde du berger
À
cette époque, les bergers avaient une fronde et une petite bourse de
laine ou de cuir, où ils mettaient des aliments ou des pierres qu'ils
emportaient à l'endroit où les moutons paissaient. David utilisa sa
gibecière de berger pour mettre les pierres qu'il s'était procurées
dans le torrent. Les frondes étaient faites de diverses matières, la
plus courante étant le cuir. Des poils, de la laine, des muscles
d'animaux ou des joncs servaient à faire la poche où l'on mettait les
pierres. Il y avait des cordes attachées de chaque côté de la poche et
on la faisait tournoyer jusqu'à atteindre une certaine vitesse. Quand
on lâchait une corde, la pierre était catapultée vers la cible. Toute
pierre qui n'était pas parfaitement ronde n'atteignait pas le but avec
précision. Il était également important d'avoir des pierres de même
taille et même poids. Jadis, les lanceurs de pierre, tout
particulièrement les bergers qui avaient du temps à perdre, acquéraient
une grande précision. Quand ils ne s'en servaient pas, les bergers
portaient leur fronde autour du front ou de la taille. On utilisait assez couramment la
fronde dans le Proche-Orient ancien. Les Israélites, qui n'avaient pas
souvent de chars quand ils guerroyaient, employaient beaucoup de
lanceurs de pierres bien entraînés. Il en allait de même pour les
peuples vivant dans les régions environnantes.
1 Samuel 17:52-58
Ces
versets pourraient faire croire au lecteur que Saül, qui avait déjà
fait la connaissance de David, ne savait pas qui il était. La question
que le roi posa à Abner concernant David signifie simplement « qui est
ce jeune homme qui a tant de courage ? Manifestement, il peut faire
plus que jouer de la harpe. Qui est son père ? De quelle famille
vient-il ? Où a-t-il obtenu un tel courage ? Est-ce que c'est
réellement le jeune homme qui nous a accompagnés pendant tout cetemps ? »
1 SAMUEL 18
1 Samuel 18
Encore
une fois, les faiblesses du caractère de Saül se manifestèrent. Il
était jaloux de la nouvelle popularité de David (voir les versets 6-8,
16). Il essaya de se débarrasser du jeune homme de deux manières (voir
les versets 10- 11; 21-25). Mais quoique Saül ait été jaloux de la
popularité grandissante de David, rien n'indique encore qu'il ait su
que David avait été oint pour lui succéder. Bien que le peuple d'Israël
ait célébré les prouesses guerrières de David, le Seigneur déclara plus
tard qu'à cause de cela il ne pourrait pas construire le temple. C'est
son fils, Salomon, qui eut cet honneur (voir 1 Chroniques 22:8).
1 SAMUEL 19
1 Samuel 19:1-11
Jonathan, fils de Saül, est un des hommes les plus nobles de l'Israël
ancien. Il aurait pu considérer que David était une menace, comme le
faisait son père, puisque le fils aîné héritait généralement de la
royauté. Mais il aida plutôt David, lui permettant même d'échapper au
roi. Il est vrai que Jonathan aima David avec « une grande affection »
(1 Samuel 18:1).
1 Samuel 19:18-24. Samuel et l'école des prophètes
Après
que David ait échappé à Saül avec l'aide de sa femme, Mical, le roi
envoya des messagers pour le tuer. Mais le jeune homme se réfugia
auprès de Samuel dans ce que les exégètes ont appelé « l'école des
prophètes » (Keil et Delitzsch, Commentary, 2:2:199). Ils ont montré
que des prophètes tels que Samuel, Élie et Élisée tenaient des écoles
qu'on appelle ici « l'assemblée des prophètes » (verset 20). Ailleurs,
les hommes qui allaient dans ces écoles furent appelés « fils des
prophètes » (1 Rois 20:35). Ce fait est intéressant pour les saints des
derniers jours, car Joseph Smith organisa une école semblable à
Kirtland, pour que les détenteurs de la prêtrise y apprennent les
tâches qui leur incombaient. Quand les envoyés de Saül et Saül lui-même
arrivèrent enfin, ils furent sous l'influence de l'Esprit, et c'est
ainsi que David eut la vie sauve.
Que le peuple ait dit : « Saül est-il aussi parmi les prophètes ? » (verset 24) s'explique de cette manière :
« Il enleva ses vêtements royaux ou sa tenue militaire, ne gardant que sa tunique. Il resta ainsi durant toute la journée et toute la nuit, se joignant aux fils des prophètes en des prières, des cantiques de louanges et autres exercices spirituels, ce qui n'était pas courant chez les rois et les guerriers, et cela poussa le peuple à dire : 'Saül est-il aussi parmi les prophètes ?' En le mettant, ainsi que ses hommes, sous l'influence divine, Dieu les empêcha de faire du mal à David. » (Clarke, Bible Commentary, 2:274)
Cet
événement remarquable trouve un parallèle dans l'histoire de l'Église
moderne. Lors de la mission qu'il accomplit en Grande-Bretagne, Wilford
Woodruff fut délivré des autorités gouvernementales grâce à l'influence
de l'Esprit :
«
Quand je me levai pour parler chez frère Benbow, un homme entra et
m'informa qu'il était agent de police, et que le curé de la paroisse
l'avait envoyé avec un mandat d'arrêt à mon nom. Je lui demandai :
'Pour quel crime ?' Il répondit : 'Pour prédication'. Je lui dis que,
tout comme le pasteur, j'avais un permis pour prêcher l'Évangile, et
que s'il voulait bien s'asseoir, je m'occuperais de lui après la
réunion. Il prit ma chaise et s'assit près de moi. Pendant une heure un
quart j'ai prêché les premiers principes de l'Évangile éternel. La
puissance de Dieu me fut donnée, l'Esprit remplit la maison et les
personnes furent convaincues. À la fin de la réunion, j'invitai mes
auditeurs à se faire baptiser, et sept d'entre eux se présentèrent.
Parmi eux, il y avait quatre prédicateurs et l'agent de police.
Ce
dernier se leva et dit : 'Monsieur Woodruff, j'aimerais être baptisé'.
Je lui répondis que je serais content de le baptiser. Je descendis dans
l'eau et baptisai les sept personnes. Puis nous nous réunîmes. J'en
confirmai treize, je bénis et distribuai la Sainte-Cène et nous nous
réjouîmes ensemble. L'agent de police alla trouver le pasteur et lui
dit que s'il voulait que Monsieur Woodruff soit arrêté pour avoir
prêché l'Évangile, il devait le faire tout seul, car il avait prêché le
seul vrai sermon évangélique qu'il ait entendu de sa vie. Ne sachant ce
qu'il fallait en penser, le pasteur envoya deux clercs de l'Église
anglicane pour m'espionner, pour qu'ils assistent à notre réunion et
découvrent ce que je prêchais. Ils furent tous deux touchés, reçurent
avec joie la parole du Seigneur, furent baptisés et confirmés membres
de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours. Le pasteur
s'alarma et n'essaya pas d'envoyer quelqu'un d'autre. » (Cité par
Cowley, Wilford Woodruff, p. 118)
1 SAMUEL 20
1 Samuel 20
Il fallait que David sache comment Saül était disposé envers lui avant
qu'il ne soit en sécurité à la cour où le roi voulait qu'il demeure
(voir 1 Samuel 16:22 ; 18:2). Le sacrifice et le festin de la nouvelle
lune (voir verset 5 ; Nombres 10:10 ; 28:11) donna à Jonathan une
excellente occasion de se renseigner à ce sujet. L'amour fraternel
qu'il portait à David resta ferme, même quand son père se mit en colère.
1 SamueI 20:26
Que Saül ait parlé de l'impureté éventuelle de David est lié à une
règle de la loi mosaïque selon laquelle une personne doit être purifiée
lors d'une cérémonie, si nécessaire, avant un festin saint. Il supposa
que le jeune homme était absent parce qu'il n'avait pas rempli les
conditions du cérémonial.
1 Samuel 20:30. Pourquoi Saül insulta-t-il la mère de Jonathan ?
Dans sa colère, Saül maudit son épouse, l'accusant d'être responsable du manque de loyauté de Jonathan, qui était fidèle à David au lieu de l'être à son père. Le roi était de plus en plus mauvais et s'éloignait sans cesse de l'Esprit. Même ses enfants, d'abord Mical puis Jonathan, soutinrent David parce qu'ils savaient que la haine de leur père n'était pas justifiée.
1 Samuel 20:40
Les armes que Jonathan remit à son serviteur étaient un arc et des flèches. Il lui demanda de les porter à la ville.
1 Samuel 20:41. Pourquoi « David surtout fondit en larmes ? »
Les
deux hommes pleuraient quand ils se quittèrent, mais la détresse de
David dépassait celle de Jonathan. Saül avait donné à un autre l'épouse
de David, Mical (voir 1 Samuel 25:44), et ce dernier n'avait pas accès
au tabernacle et aux rituels des sacrifices parce qu'il était obligé de
fuir le roi. Il dut vivre parmi les Philistins et envoya ses parents
habiter chez les Moabites afin qu'ils soient protégés (voir 1 Samuel
22:3-4).
«
La détresse de David devait, par la nature des choses, être la plus
grande. Outre son ami, Jonathan, qu'il allait perdre à jamais, il avait
perdu sa femme, sa parenté, son pays et, ce qui était très affligeant,
les autels de Dieu, ainsi que les ordonnances religieuses. » (Clarke,
Bible Commentary, 2:277)
1 SAMUEL 21
1 Samuel 21 à 24
Ces chapitres racontent la fuite de David devant Saül.
1 Samuel 21:1-5
Que
David ait mangé des pains qui étaient réservés aux prêtres était
techniquement une violation de la loi mosaïque. Cependant, Jésus
utilisa cet incident pour montrer que lorsque c'est absolument
nécessaire, enfreindre la loi rituelle n'est pas un péché (voir
Matthieu 12:1-8). Comme dit Paul : « La lettre tue, mais l'esprit
vivifie » (2 Corinthiens 3:6).
1 SAMUEL 22
Voir commentaire de 1 Samuel 21 à 24.
1 Samuel 22:1-2
Comme les hommes désertaient constamment Saül pour rejoindre David,
l'armée de celui-ci devint « un grand camp, comme un camp de Dieu', ou
comme l'armée de Saül (voir 1 Chroniques 12:22 ; voir aussi 12:1-7 ;
16:21).
1 Samuel 22:3-4
Bien que le roi de Moab ne soit pas particulièrement l'ami d'Israël, il
était surtout l'ennemi de Saül. C'est ainsi qu'il donna un refuge aux
parents de David. Les mesures prises par celui-ci pour que ses parents
soient en sécurité étaient simplement une précaution au cas où le roi
déciderait de les punir ou de les torturer pour qu'ils révèlent où se
trouvait leur fils.
1 Samuel 22:5-19
Voici encore une faiblesse de Saül, la plus importante en date. Il
assassina des innocents qui n'étaient pour rien dans ses démêlés avec
David.
1 SAMUEL 23
Voir commentaire de 1 Samuel 21 à 24.
1 SAMUEL 24
Voir commentaire de 1 Samuel 21 à 24.
1 Samuel 24:11. « Je ne porterai pas la main sur mon seigneur, car il est l'oint de l'Éternel »
Ce
chapitre montre un trait de caractère de David qui est admirable. Bien
que le prophète de Dieu l'ait oint roi d'Israël, et quoique Saül
cherche constamment à le tuer, ce serviteur choisi du Seigneur ne
voulait quand même pas porter la main sur Saül (voir les versets 5-6).
Il comprenait un principe important de la prêtrise : il faut être loyal
envers ceux que le Seigneur a appelés pour présider, même quand ils ne
s'acquittent pas parfaitement de leur appel. Saül était en échec, mais
David savait que le Seigneur avait laresponsabilité de lui retirer son titre, pas lui.
1 SAMUEL 25
1 Samuel 25:29
Abigail utilisa de belles comparaisons : l'une avait trait à un
faisceau et l'autre à une fronde. Elle voulait dire tout simplement que
la vie de David dépendait de Dieu, qu'elle était précieuse et qu'il la
conserverait, alors que la vie de ses ennemis serait jetée loin de
David et de Dieu, comme on jette une pierre avec une fronde.
1 Samuel 25:37. « Le coeur de Nahal reçut un coup mortel et devint comme une pierre »
C'est une façon de dire que Nabal était terrifié par la pensée qu'il avait eu la vie sauve seulement parce que David avait écouté la prière de son épouse. Il est possible qu'il ait eu une attaque causée par le choc.
1 Samuel 25:42-44
David épousa deux femmes à cette époque-là, Saül ayant donné Mical,
première épouse du jeune homme, à quelqu'un d'autre (voir le verset
44). Bien qu'Abigail soit mentionnée ici avant Achinoam, cette dernière
était la mère du fils aîné de David, Amnon, et elle est toujours citée
la première dans la liste de ses épouses (voir Clarke, Bible
Commentary, 2:291).
1 SAMUEL 26
1 Samuel 26
Ce chapitre explique comment David refusa pour la seconde fois de tuer
le roi Saül, bien que cela lui soit aisé. Pour le prouver, il prit la
lance et la cruche du roi, les emporta sur l'autre rive du torrent,
puis réprimanda Abner, chef de l'armée royale, qui n'avait pas protégé
Saül. On voit à nouveau le caractère de David. Quand il dit :
«L'Eternel rendra à chacun selon sa justice et sa fidélité » (verset
23), il demandait au Seigneur de juger et de comparer ses oeuvres à
celles du roi.
« Il y a beaucoup de dignité dans la déclaration de David, car il est conscient de son innocence. Il ne supplie pas Saül de lui laisser la vie sauve, et il ne discute pas afin que le roi abandonne ses viles attaques contre lui, mais il renvoie l'affaire devant Dieu, le Juge et le Protecteur de l'innocence opprimée. Saül lui-même reste sans voix, excepté qu'il reconnaît simplement avoir péché, et pas un seul officier n'a un mot à dire en faveur de son roi. Il est étrange que nul parmi eux ne propose à présent de faire du tort à David, mais ils constatent qu'il est de toute évidence protégé par Dieu et que celui-ci a apparemment abandonné leur maître.
« Saül demande à David de revenir mais ce dernier connaît trop bien l'instabilité du caractère du roi pour se mettre entre les mains de cet homme changeant. Combien les conseils des hommes sont insensés quand ils vont à l'encontre de la volonté de Dieu ! Quand il entreprend de sauver, qui peut détruire ? Et qui peut être délivré s'il ne le veut ? » (Clarke, Bible Commentary, 2:294)
À partir de ce moment-là, Saül cessa de pourchasser David pour le tuer (voir 1 Samuel 27:4).
1 SAMUEL 27
1 Samuel 27:10
« Où avez-vous fait aujourd'hui vos courses ? » est une façon de dire «
Où êtes-vous allés aujourd'hui ? » Il est probable que David soit allé
combattre les ennemis d'Israël (voir le verset 8) auxquels il avait
pris un butin pour nourrir l'armée qui était avec lui à Ziklag. Bien
que beaucoup de commentateurs condamnent cette action, on remarquera
qu'il obéissait à l'ordre que Dieu avait donné à Moïse et Josué : les
Israélites devaient détruire entièrement les Cananéens quand ils
entrèrent pour la première fois dans la terre promise.
1 SAMUEL 28
1 Samuel 28:3-14. Pourquoi Saül évoqua-t-il les morts ?
Saül, qui était alors dépourvu de sensibilité spirituelle à cause de sa
méchanceté et qui ne pouvait obtenir une réponse du Seigneur, « ni par
des songes, ni par l'urim, ni par les prophètes » (verset 6), rechercha
un médium, une sorcière, quelqu'un qui prétendait pouvoir communiquer
avec les personnes se trouvant dans le monde des esprits. C'était la
conduite d'un homme désespéré.
« Les gens qui tentent et réussissent fréquemment à communiquer (supposent-ils) avec les esprits des morts s'appellent spirites. Leur doctrine, selon laquelle des médiums et d'autres mortels peuvent vraiment avoir des contacts avec les esprits des morts, s'appelle spiritisme. Une telle communion, lorsqu'elle se produit, est manifestée par des phénomènes physiques, comme, paraît-il, les esprits qui frappent, ou durant des états mentaux anormaux, comme les transes. Ces communions sont généralement organisées par des médiums…
« Même si les médiums se trompent sincèrement en pensant qu'ils suivent une méthode approuvée des cieux, ils se tournent en fait vers une source mauvaise 'pour que les vivants entendent les morts'. Ceux qui ont vraiment de la spiritualité savent cela par une révélation personnelle donnée par le véritable Esprit. En outre, les informations révélées par des esprits par l'intermédiaire de médiums ne sont pas en accord avec 'la loi et le témoignage'.
«
Dans l'Israël ancien, les pratiques spirites étaient punies de mort.
'Si un homme ou une femme ont en eux l'esprit d'un mort ou un esprit de
divination, ils seront punis de mort' (Lévitique 20:27 ; Exode 22:18).
» (McConkie, Mormon Doctrine, p. 759-760)
1 Samuel 28:15-20. Est-ce qu'une personne possédée par un mauvais esprit peut obliger un prophète mort à parler ?
« La sorcière d'En-Dor… qui n'était pas une prophétesse du Seigneur, pratiquait la nécromancie, c'est-àdire qu'elle communiquait ou prétendait communiquer avec les esprits des morts, mais elle était menée par un mauvais esprit. En d'autres termes, c'était un médium, comme nos contemporains qui font profession de cet art, prétendant être dirigés par quelque personne de renom décédée et, par son intermédiaire, de pouvoir communiquer avec les morts. On remarquera que durant la séance avec le roi d'Israël, celui-ci ne vit pas Samuel ou qui que ce soit mais seulement le médium, ou la sorcière. Elle déclara qu'elle voyait un vieil homme s'approcher et qu'il portait un manteau. C'est elle qui répéta à Saül ce que Samuel était censé avoir dit. Le roi 'comprit que c'était Samuel' grâce à ce que la sorcière disait. La conversation qui suivit entre les deux hommes se fit par l'intermédiaire de la sorcière.
« Tout cela aurait pu se produire sans la présence du prophète Samuel. La femme, influencée par son mauvais esprit, aurait pu donner au roi le message qui était censé venir de Samuel, de la même manière qu'on prétend que les messages des morts sont donnés aux vivants par des médiums des derniers jours, qui, comme dans le cas que nous examinons, accomplissent leur travail la nuit ou dans l'obscurité.
« On ne peut pas croire raisonnablement que de telles personnes aient pu, à n'importe quelle époque, invoquer les esprits des serviteurs ou servantes du Seigneur décédés.Il s n'obéissent pas au doigt et à l'oeil aux sorciers, magiciens, devins ou nécromanciers. L'état des esprits au paradis serait vraiment à plaindre s'ils étaient sous un tel pouvoir. Ils n'auraient pas de repos, et ils ne pourraient pas profiter d'avoir été libérés des ennuis et des travaux de la vie terrestre, ce qui est essentiel à leur bonheur, mais ils seraient asservis, soumis à la volonté et aux caprices de personnes qui ne connaissent pas Dieu et dont la vie et les buts sont terrestres. » (Smith, Answers to Gospel Questions, 4:107-108)
1 Samuel 28:16-20. Est-ce que les mauvais esprits peuvent prédire le futur ?
« Il a été suggéré que dans cet exemple le Seigneur envoya Samuel en esprit pour communiquer avec Saül, afin qu'il puisse connaître la condamnation qui l'attendait ; mais cette opinion ne s'accorde pas avec la description du cas, faite dans les Écritures, qui est détaillée. Si le Seigneur voulait communiquer ce renseignement à Saül, pourquoi n'a-t-il pas répondu quand le roi le lui a demandé en utilisant les voies légitimes de la communication divine ? Saül les avait toutes essayées et n'avait pas pu obtenir de réponse. Pourquoi le Seigneur dédaignerait-il les moyens qu'il a lui-même établis et enverrait-il Samuel, un prophète, pour qu'il se révèle à Saül par une source interdite ? Pour qui utiliserait-il quelqu'un qui avait un mauvais esprit dans ce dessein, un médium qu'il avait condamné sans détour par sa propre loi ?
« Mais, dira-t-on, la prédiction de l'esprit qui s'est manifesté en cette occasion s'accomplit littéralement. Israël fut livré aux Philistins et Saül, ses trois fils, le jeune homme qui portait ses armes et ceux qui l'entouraient furent tous tués. C'était donc une véritable prophétie.
«
En admettant que cela soit parfaitement correct, la position prise dans
cet article n'est pas le moins du monde affaiblie. Si les sorciers,
magiciens, nécromanciers et mauvais esprits, interdits par la loi, ne
disaient pas parfois la vérité, il aurait été utile de mettre le peuple
en garde et de lui demander de ne pas les consulter. Si le diable ne
disait jamais la vérité, il ne pourrait pas tromper l'humanité par ses
mensonges. Les forces de l'obscurité ne gagneraient jamais si elles
n'utilisaient pas la lumière. Un peu de vérité mélangé à des mensonges
plausibles est un moyen qu'elles emploient pour égarer les hommes.
Donc, il n'y a rien dans l'histoire de l'entrevue entre Saül et la
femme d'En-Dor qui, sur le plan de la raison ou de la doctrine, donne
l'opinion que c'était une prophétesse du Seigneur ou que Samuel est
bien apparu à cette occasion. » (Smith, Answers to Gospel Questions,
4:108-109)
1 SAMUEL 29
1 SAMUEL 30
1 Samuel 30:7-8
Quand David utilisa l'éphod, il se servit presque certainement de
l'urim et du thummim. Le pectoral du grand-prêtre, qui tenait l'urim et
le thummim, était attaché à l'éphod (voir Exode 28:26-30). Ainsi, David
demanda au grand-prêtre de prier le Seigneur en utilisant l'urim et le
thummim, et il obtint une réponse immédiate (voir 1 Samuel 30:8).
1 SAMUEL 31
1 Samuel 31:10. Qui sont les Astartés ?
« Astarté est la déesse des Sidoniens [voir 1 Rois 11:5, 33] et aussi des Philistins [voir 1 Samuel 31:10], dont le culte fut introduit parmi les Israélites pendant la période des juges [voir Juges 2:13 ; 1 Samuel 7:4]. Il fut célébré par Salomon lui-même [voir 1 Rois 11:5] et fut finalement aboli par Josias [voir 2 Rois 23:13-14]. Elle est souvent citée en même temps que Baal, étant la divinité féminine correspondante [voir Juges 2:13] et comme on y ajoute l'expression 'toute l'armée des cieux' dans 2 Rois 23:4, il est probable qu'elle représentait un des corps célestes…
« La partie la plus importante de son culte consistait en orgies
libidineuses qu'Augustin, témoin oculaire de leurs horreurs à Carthage,
décrit avec tant d'indignation… Ses prêtres étaient des eunuques
habillés en femmes et des femmes… prostituées [voir Osée 4:14] qui,
comme les bayadères de l'Inde, se prostituaient pour enrichir le temple
de cette déesse. » (Fallows, Bible Encyclopedia, sous la rubrique «
Ashtoreth », 1:168)
2 SAMUEL
I 01 I 02 I
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19 I 20 I
21 I 22 I
23 I 24 I
2 SAMUEL 1
2 Samuel 1:1-16. Pourquoi David tua-t-il l'homme qui avait lui-même tué Saül à la demande du roi ?
Une lecture attentive de 1 Samuel 31:1- 6 et 2 Samuel 1:1-16 montre
deux récits différents de la mort de Saül. L'homme qui vint trouver
David et lui dit qu'il avait tué Saül à sa demande expresse n'était pas
le porteur d'armes du roi. Quand le porteur d'armes refusa de tuer son
maître, Saül se jeta sur son épée plutôt que de tomber aux mains des
Philistins. Le porteur d'armes fit alors de même et mourut.
«
Tout le récit fait par ce jeune homme est une invention. Beaucoup de
détails en sont contradictoires. Il ne repose sur rien de concret à
part la couronne ou diadème et le bracelet de Saül apportés par le
concerné. Il trouva cela sur le champ de bataille, puisqu'il semble
être un pillard. Il les apporta à David et mentit en disant qu'il avait
tué Saül simplement pour obtenir sa reconnaissance. » (Clarke, Bible
Commentary, 2:308)
Que David ait compris les motifs de l'Amalécite est clair d'après 2 Samuel 4:10. Il s'est sincèrement lamenté à la mort de Saül. Au lieu d'être reconnaissant parce que son pire ennemi était mort, il pleura vraiment à cause de la tragédie qui avait frappé Israël.
2 Samuel 1 à 11
Quand Saül mourut, les tribus israélites ne se rassemblèrent pas
immédiatement autour de David et elles ne l'acceptèrent pas comme roi.
Abner, chef des armées de Saül (son général en chef) choisit l'un des
fils du roi défunt et en fit le nouveau monarque (voir les versets
8-9). La tribu de Juda accepta que David soit son roi, mais durant sept
ans il n'y eut pas d'unité et deux rois ennemis régnèrent (voir le
verset 11). Il est possible que David ait refusé de prendre des mesures
contre Ich-Bocheth parce qu'il avait promis à Jonathan de ne pas se
venger contre la famille de Saül quand il prendrait le pouvoir (voir 1
SarnueI 20:14-16).
2 SAMUEL 2
Voir commentaire de 2 Samuel 1 à 11.
2 Samuel 2:12-32
La lutte qu'il y eut entre les hommes d'Abner et ceux de Joab près de
l'étang de Gabaon allait plus loin qu'une simple démonstration de
force. Abner était le chef des armées d'Isch-Boscheth, fils de Saül.
Joab, celui de l'armée de David. Ainsi, dans la lutte entre les deux
royaumes, des représentants furent choisis pour décider du vainqueur.
Le défi lancé pour que les jeunes gens « se battent devant nous »
(verset 14) signifiait que douze représentants de chaque camp allaient
lutter. « L'étang de Gabaon » était un grand puits taillé dans le roc,
assez grand pour que les femmes y descendent par un escalier.
Quand les douze hommes de chaque camp se furent tués entre eux, on ne put pas déterminer clairement qui avait vaincu, il y eut donc une furieuse bataille gagnée par les hommes de David. Quand Asaël, frère de Joab, poursuivit Abner, celui-ci lui cria qu'il devait se contenter de l'armure (version du roi Jacques) de l'un des jeunes gens, mais Asaël refusa.
«
Il semble qu'Asaël ait voulu prendre l'armure d'Abner comme trophée ;
cela aussi était très recherché par les héros de l'ancien temps. Abner
voulait lui laisser la vie sauve, car il ne voulait pas provoquer la
haine de Joab, mais Asaël s'obstina à le poursuivre et comme il courait
plus vite qu'Abner, ce dernier constata qu'il devait tuer ou être tué,
et c'est ainsi qu'il le transperça de sa lance. Tuer Asaël coûta la vie
àAbner. » (Clarke, Bible Commentary, 2:313)
2 SAMUEL 3
Voir commentaire de 2 Samuel 1 à 11.
2 Samuel 3
La guerre entre les deux royaumes s'intensifia et l'armée de David prit
l'avantage peu à peu (verset 1). C'est à ce point qu'Isch-Boscheth
accusa Abner d'avoir une liaison avec l'une des femmes de Saül (voir le
verset 7). Avoir des rapports avec les concubines royales était
l'équivalent de vouloir monter sur le trône. Il n' est donc pas
étonnant qu'Isch-Boscheth ait été inquiet. La question d'Abner : «
Suis-je une tête de chien, qui tienne pour Juda ? » signifiait «
Suis-je un traître ? » (verset 8). Il ne tarda pas à démontrer qu'il
l'était effectivement. Furieux, Abner se vengea d'Isch-Boscheth. Il
tourna le coeur du reste du peuple vers le roi David (voir les versets
17-19), puis déserta et rejoignit le camp de David (voir le verset 20).
Joab saisit cette occasion pour venger la mort de son frère (voir le
verset 27). David prit beaucoup de peine pour montrer au peuple qu'il
n' avait rien à voir avec la mort d'Abner (voir les versets 28-38).
Cela était important politiquement, car ceux qu'Abner avait persuadés
de suivre David auraient pu facilement retourner dans le camp
d'Isch-Boscheth en apprenant la mort d'Abner.
2 SAMUEL 4
Voir commentaire de 2 Samuel 1 à 11.
2 Samuel 4
David montra encore beaucoup de sagesse et un excellent jugement en
exécutant les deux hommes qui avaient tué Isch-Boscheth. Bien qu'il
soit en guerre contre ce dernier, il n'excusait pas la trahison des
assassins et les fit mettre à mort. Sa sagesse et sa bonté unirent
finalement les tribus en un royaume qui était loyal envers lui.
2 SAMUEL 5
Voir commentaire de 2 Samuel 1 à 11.
2 Samuel 5:6-10. David conquit Jérusalem et en fit la capitale
L'origine de Jérusalem se perd dans l'antiquité. La première référence biblique de cette ville est dans la Genèse. « Melchisédek, roi de Salem » (Jérusalem) et « sacrificateur du Dieu Très-Haut » rencontra Abraham, qui revenait de la bataille qu'il avait livrée aux rois et le bénit (Genèse 14:18). C'est à lui qu'Abraham paya la dîme de tout ce qu'il possédait. Quand Josué traversa le Jourdain, c'est les Jébusiens, une tribu cananéenne, qui possédait la ville. Ce peuple garda Jérusalem jusqu'à ce que David s'en empare vers l'an mille avant J-C, quoiqu'Israël ait pu la conquérir temporairement peu après avoir envahi le pays de Canaan (voir Josué 10).
David choisit avec sagesse cette ville pour en faire la capitale, car Jérusalem était située entre les tribus du nord d'Israël et celles du sud mais elle n'appartenait à aucune d'elles car elle était toujours entre les mains des Jébusiens, peuple cananéen. La conquête de la ville a été très discutée, à cause du mot qu'on traduit par « canal » (2 Samuel 5:8). Ce mot pourrait également désigner un tunnel ou un conduit, comme dans l'hébreu michnaïque. Le tunnel perpendiculaire à un conduit d'eau creusé dans le roc à une profondeur de 15 m, à l'ouest de Gihon, que Sir C. Warren a découvert en 1867 aurait permis aux habitants de la ville d'avoir de l'eau quand ils étaient assiégés, et cela aurait fourni un accès possible aux envahisseurs qui seraient entrés dans la ville et en auraient ouvert les portes. On dit que c'est Joab qui y est entré le premier (1 Chroniques 11:6).
La moquerie des Jébusiens, qui dirent à David qu'il devait vaincre « les aveugles même et les boiteux », comme si cela avrait été suffisant pour défendre la ville, leur revint plus tard, car David parla des défenseurs jébusiens en disant d'une façon cinglante qu'ils étaient des « boiteux et (des) aveugles » (versets 6, 8).
2 Samuel 5:11-12. Qui était Hiram, roi de Tyr, et quel rapport avait-il avec Israël ?
Environ à mi-chemin entre la Beyrouth moderne et Haïfa en Israël se trouvait la ville portuaire de Tyr, l'une des cités les plus anciennes et les plus importantes des Phéniciens. Le nom Hiram semble avoir été le nom de famille d'un roi ou d'une série de rois de Tyr qui étaient contemporains de David et Salomon. Le plus connu des Hiram est celui qui envoya des tailleurs de pierre, des charpentiers et des cèdres du Liban pour construire le palais de David à Jérusalem (voir 2 Samuel 3:11 ; 1 Chroniques 14:1). Plus tard, Salomon fut grandement aidé dans la construction du temple par le même Hiram, ou un autre de ce nom (voir 1 Rois 9 ; 2 Chroniques 2).
2 Samuel 5:17-25
Si la guerre avec les Philistins se produisit avant la conquête de
Jérusalem, « la forteresse » (verset 17) où David se rendit pour être
en sécurité était probablement la caverne d'Adullam (voir 1 Samuel
22:1-4). Si toutefois la guerre eut lieu après la prise de Jérusalem,
la forteresse pourrait indiquer Jérusalem même (voir 2 Samuel 5:7, 9).
David ne compta pas ses hommes, car il n'entendait pas se fier à la
taille de son armée, mais il s'appuya plutôt sur l'Éternel.
2 SAMUEL 6
Voir commentaire de 2 Samuel 1 à 11.
2 Samuel 6:1-11. Pourquoi Uzza mourut-il ?
L'arche
de l'alliance était sacrée et contenait les objets les plus saints
d'Israël. Le Seigneur avait strictement interdit qu'on la touche ainsi
que ce qu'elle contenait. Il n'y avait que des Lévites autorisés, et
uniquement sous certaines conditions bien précises, qui pouvaient
prendre les instruments sacrés (voir Nombres 4:15). Uzza s'est montré
présomptueux et téméraire quand il toucha ce que Dieu avait interdit
qu'on touche. Même s'il ne voulait qu'empêcher l'arche de tomber, on
doit se rappeler que Dieu était parfaitement capable de la remettre
d'aplomb s'il l'avait voulu. Bien que nous ne connaissions pas une
bonne partie de cette histoire, c'est un excellent exemple qui montre
que les commandements de Dieu sont sacrés et doivent être respectés
précisément comme le décrète le Seigneur.
2 Samuel 6:12-23. Pourquoi Mical fut-elle offensée quand David dansa ?
« Comme l'arche de l'Éternel entrait (c'est-à-dire était portée) dans la cité de David, Mical, fille de Saül, regardait par la fenêtre, et, voyant le roi David sauter et danser devant l'Éternel, elle le méprisa dans son coeur… Mical est intentionnellement désignée dans ce passage comme étant la fille de Saül, au lieu de la femme de David, car en cette occasion elle montra le caractère de son père et non celui de son mari. Pendant le règne de Saül, le peuple ne se soucia pas de l'arche de l'alliance (voir 1 Chroniques 13:3). Le culte public était négligé et le respect de la religion avait disparu dans la famille du roi. Mical possédait un théraphim, et en David elle n'aimait que le héros et le roi. Elle fut donc offensée par l'humilité avec laquelle le roi, dans son enthousiasme pieu, se mit sur un pied d'égalité avec le reste de la nation devant l'Éternel…
«
L'orgueilleuse fille de Saül fut offensée par le fait que le roi
s'était abaissé au niveau du peuple en cette occasion. Elle se servit
de la longueur de la robe des prêtres pour faire une remarque
méprisante concernant la danse de David, considérant que c'était
inconvenant pour un roi… Avec les mots « qui m'a choisi de préférence à
ton père et à toute sa maison », David humilia la fille du roi. Il
dansait pour le Seigneur qui l'avait choisi et qui avait rejeté Saül à
cause de l'arrogance de ce dernier. Il se laisserait donc abaisser
davantage devant le Seigneur, c'est-à-dire qu'il supporterait d'être
davantage méprisé par les hommes et humilié à ses propres yeux (voir
Psaumes 131:11) ; alors il serait en honneur devant le Seigneur avec
les servantes. Car quiconque s'élèvera sera abaissé, et quiconque
s'abaissera sera élevé (Matthieu 23:12). » (Keil et Delitzsch,Commentary, 2:2:336-338)
2 SAMUEL 7
Voir commentaire de 2 Samuel 1 à 11.
2 Samuel 7:1-17. Pourquoi David ne reçut-il pas la permission de construire le temple ?
Le motif de David qui voulait construire une maison permanente au Seigneur (le tabernacle construit par Moïse dans le désert avait alors dans les trois cents ans) était bon, mais le Seigneur, par l'intermédiaire de Nathan, ne le lui permit point. Aucune raison n'est donnée, si ce n'est une bénédiction prononcée sur la maison de David. Toutefois dans le récit des Chroniques, le roi dit à Salomon qu'il lui avait été révélé qu'il avait vu trop de guerres et d'effusions de sang pour édifier la maison du Seigneur (voir 1 Chroniques 22:8).
2 Samuel 7:16. Est-ce que la maison et le trône de David furent assurés à jamais ?
Ce
verset est un exemple de prophétie dualiste, c'est-à-dire de prophétie
à double sens. Il y est promis que la lignée de David continuera à
régner, et à l'encontre de la descendance de Saül, qu'elle ne serait
pas renversée après sa mort. Mais c'est aussi une prophétie
messianique. Jésus, le Messie, serait appelé David ; il recevrait le
trône de David, il aurait la clef de David, il s'assiérait sur le trône
de David. Il est certain qu'une seule personne peut s'asseoir sur le
trône de David (c'est-à-dire gouverner la maison d'Israël) pour
toujours et à jamais, et c'est le Messie. Il est venu dans la mortalité
dans la descendance de David et il est l'héritier de son trône
physiquement et spirituellement.
«
À l'époque de la naissance du Messie, Israël était gouverné par des
monarques étrangers. Les droits de la famille royale de David n'étaient
pas reconnus, et le gouverneur des Juifs était un fonctionnaire de
Rome. Si Juda avait été une nation libre et indépendante, gouvernée par
son souverain légitime, Joseph le charpentier aurait été son roi
couronné, et son successeur légal au trône aurait été Jésus de
Nazareth, roi desJuifs. » (Talmage, Jésus le Christ, p. 104)
2 SAMUEL 8
Voir commentaire de 2 Samuel 1 à 11.
2 Samuel 8:3-18
Sous le règne de David, le royaume s'étendit dans les limites de la promesse que Dieu avait faite à Abraham (voir Genèse 15:18).
Voir commentaire de 2 Samuel 1 à 11.
2 Samuel 9
Quand David eut assuré le trône, il chercha à guérir les vieilles
blessures. Il entendait être bienveillant envers les membres de la
maison de Saül. Il ne restait que Mephi-Boscheth, qu'il accueillit dans
sa maison et traita presque comme un fils. Ainsi il accomplit la
promesse qu'il avait faite à Jonathan des années auparavant (voir 1
Samuel 20:14-16).
2 SAMUEL 10
Voir commentaire de 2 Samuel 1 à 11.
2 Samuel 10
Le mauvais traitement des ambassadeurs de David, qui furent
délibérément humiliés quand on exposa leur visage et la partie
inférieure de leur corps, déclencha une guerre qui ne servit qu'à
agrandir le territoire de David. On pouvait dire justement : «
L'Éternel protégeait David partout où il allait » (2 Samuel 8:6).
2 SAMUEL 11
Voir commentaire de 2 Samuel 1 à 11.
2 Samuel 11:2. Pourquoi David marchait-il sur le toit ?
Beaucoup de maisons palestiniennes, à cette époque-là comme à présent, avaient un toit plat. À cause de la chaleur du Proche-Orient, les gens passaient beaucoup de temps à marcher ou à s'asseoir sur le toit dans la fraîcheur de la soirée ou pendant la journée pour y trouver un peu de vent. Le toit du palais de David était probablement assez élevé pour y permettre de voir les cours intérieures de plusieurs maisons environnantes.
2 Samuel 11:3-27. Quelle est la grande leçon de ces versets ?
«
La vie devenait trop facile pour David. Il avait le loisir de rester
chez lui pendant que Joab et ses hommes combattaient les Ammonites et
les Syriens. Pendant ses loisirs, il regarda la femme de son voisin du
haut de son toit. L'oisiveté et la concupiscence le menèrent à
l'adultère puis au meurtre, péchés aux répercussions éternelles ayant
également des conséquences terrestres tragiques. C'est l'une des mises
en garde choquantes et graves de l'Ancien Testament, car elle indique
qu'un homme peut toujours être aussi bon et éminent que possible et
avoir quand même des faiblesses qui conduisent à des actes qui peuvent
entièrement éclipser la meilleure partie de lui-même. » (Rasmussen,Introduction to the Old Testament, 1:185)
2 SAMUEL 12
2 Samuel 12:1-4. Le meurtre et l'adultère portent en eux-mêmes leurs conséquences
« Comme cela arrive trop fréquemment, c'est seulement quand un pécheur sait que son péché est connu qu'il commence à se repentir. L'image de Nathan, accusant courageusement le roi face-à-face au moyen d'une allégorie, est impressionnante. Cette dernière était habilement présentée, et son 'Attah ha ish !' ('Tu es cet homme-là !' a dû frapper la conscience de David comme les messagers du jugement dernier.
« Son repentir était sans doute sincère, mais il ne pouvait pas se repentir suffisamment pour rendre la vie à son ami, Urie, et la vertu à sa femme. Bien qu'il ait plus tard espéré et prié pour que son âme ne reste pas à jamais en enfer (la prison des esprits), la destinée éternelle de ceux qui commettent ces deux péchés jumeaux ne semble pas être bonne (voir Psaumes 16 et 51 ; Hébreux 6:4- 6; Apocalypse 22:14-15 ; D&A 132: 27; 76:31-37 ; 29:41 ; 42:18, 79). » (Rasmussen, Introduction to the Old Testament, 1:185)
2 Samuel 12:15-25. Est-ce que la mort de l'enfant était une punition de Dieu ?
« L'enfant né de leur union illicite ne vécut pas, mais il n'y a aucune raison de penser que c'était la 'punition' de l'enfant pour les péchés des parents. Le Seigneur nous rappelle tous à lui à un moment ou à un autre, et cela peut être une bénédiction que le Seigneur nous donne dans notre intérêt même au moment choisi par lui. Les parents en ont éprouvé du remords. Quand David apprit que le bébé était mort, il cessa de pleurer, cependant, et expliqua avec espoir et philosophie : 'J'irai vers lui, mais il ne reviendra pas vers moi'. Il apparaît que le roi promit à Bath-Chéba que son prochain fils serait son héritier, car des dispositions furent prises plus tard dans ce sens (voir le verset 24 et 1 Rois 1:17 ; ainsi que Chroniques 29:9). » (Rasmussen, Introduction to the Old Testament, 1:185-186).
2 Samuel 12:13. David continue de payer pour ses péchés en enfer
La Traduction de Joseph Smith dit : « Le Seigneur aussi n'a pas pardonné ton péché ».
«
David a commis un péché terrible, et il a cherché à en être pardonné
durant tout le reste de sa vie. Il y a des psaumes qui décrivent sa
souffrance ; pourtant David continue à payer son péché. Il n'a pas
ressuscité au moment de la résurrection de JésusChrist. Pierre a
déclaré que son corps était toujours dans la tombe, et le prophète
Joseph Smith a dit : 'David chercha à se repentir auprès de Dieu en le
faisant avec soin, avec des larmes, à cause du meurtre d'Urie. Mais il
ne peut l'obtenir qu'en allant en enfer. Il obtint la promesse que son
âme n'y resterait pas'. Nous demandons à nouveau : Qui désire passer
quelque temps en enfer avec le diable avant d'être purifié du péché ? »
(Smith, Answers to Gospel Questions, 1:74)
2 SAMUEL 13
2 Samuel 13:1-14. En quoi la tragédie de Tamar ressemblait-elle à ce que firent David et Bath-Chéba ?
Tamar qui était très belle était la fille de David et de sa femme Maaca, et la demi-soeur d'Amnon. Celui-ci était le fils aîné du roi et d'Achinoam. Il était né quand David se trouvait à Hébron. C'était le prince héritier du trône. L'amour qu'Amnon portait à Tamar n'avait rien de fraternel. C'était un désir lascif qui le consumait et qui lui enleva la raison. La ressemblance entre David et Amnon était évidente. Le roi avait montré l'exemple de l'esprit qui ne contrôle pas le corps quand il céda à la concupiscence qui le poussait vers Bath-Chéba. Il avait aussi montré l'exemple en complotant pour cacher ses péchés.
2 Samuel 13:15-22. « Puis Amnon eut pour elle une forte aversion »
Amnon n'aimait pas vraiment Tamar. Quand il eut satisfait son désir lascif, il la méprisa. Avec quelle fréquence de méchants hommes montrent-ils une telle injustice envers les femmes ? Ils en abusent puis ils les méprisent, au lieu de se mépriser eux-mêmes. Amnon ne voulait pas sauver Tamar du déshonneur en la faisant entrer dans sa maison en tant qu'épouse ou concubine. Sachant qu'elle avait été outragée et qu'elle n'aurait donc pas de mari, elle pleura à la manière des veuves (voir le verset 19 ; remarquez particulièrement le verset 20). David était furieux de la façon dont Amnon avait traité Tamar, mais que pouvait-il faire ou dire ? Sa propre conduite envers Bath-Chéba ne lui permettait pas de le condamner. Voilà une autre conséquence du péché. À cause de sa culpabilité, le roi ne fit rien pour corriger cette grande abomination dans sa maison. Il apprit tristement que les péchés d'un homme peuvent souvent lui revenir jusqu'à la troisième et quatrième génération (voir Exode 34:7).
2 Samuel 13:23-39. Comment Absalom tenta-t-il de venger le mal qui avait été fait à sa soeur ?
Absalom
cacha sa haine et sa rage durant deux ans. Puis il invita le roi David
et tous ses fils à venir à plusieurs kilomètres au nord, dans les
montagnes d'Éphraïrn, où l'on tondait ses moutons. C'était la coutume,
au moment de la tonte, de faire un festin, car on avait l'habitude de
se rassembler en famille. David refusa l'invitation, craignant que
toute la cour ne soit une « charge » pour son fils, mais il envoya son
aîné, Amnon, qui était l'héritier du trône (verset 25). Au cours du
festin, Amnon, fut « égayé par le vin » (verset 28). Absalom donna le
signal et ses serviteurs tuèrent Amnon. Absalom se sauva et alla chez
son grand-père à Gueschur.
2 SAMUEL 14
2 Samuel 14:1-24
Voici un récit pathétique de la tragédie où s'enfonçait la maison de
David. Encore une fois, le roi fut pris dans le piège qu'il avait
lui-même fabriqué. L'hostilité qu'il y avait entre son fils Absalom et
lui les éloignèrent tant, en fait, qu'Absalom ne rendait même pas
visite à son père à la cour. Joab essaya de réconcilier le roi et le
prince, et il usa d'un stratagème. La femme qui conspirait avec Joab
fit très attention de cacher ses intentions réellees jusqu'à ce qu'elle
ait obtenu du roi qu'il agisse avec bonté. C'est seulement à ce
moment-là qu'elle invita David à être aussi miséricordieux envers son
fils à lui qu'il l'aurait été envers son fils à elle.
2 Samuel 14:7. Que signifie « Ils éteindraient le tison qui me reste ? »
«
Un homme et ses descendants ou successeurs sont souvent appelés une
lampe ou lumière dans les Écritures… et lever une lumière vers
quelqu'un signifie qu'il aura une postérité pour perpétuer son nom et
sa famille sur la terre Ainsi, éteindre le tison qui reste veut
dire détruire tout espoir de postérité et anéantir une famille au sein
d'un peuple. » (Clarke, Bible Commentary, 2:344, 345)
2 Samuel 14:11
« Le vengeur de sang » était le parent le plus proche qui était obligé
de venger la mort d'un membre de la famille (verset 11 ; voir aussi
Nombres 35:19-29).
2 Samuel 14:24-33
David permit à Absalom de revenir, mais il ne lui rendit pas ses
charges princières. Absalom demanda qu'on lui donne la mort ou qu'on
lui rende sa fonction antérieure (verset 32). Le roi revint sur sa
décision, Absalom reprit sa place et exploita la situation en
complotant contre son père.
2 Samuel 14:26. Que signifie se raser la tête ?
Quand
Absalom avait les cheveux trop épais ou trop longs, il les faisait
couper. Il est évident que la chevelure du prince était très épaisse,
et ce renseignement est donné dans la narration parce que ses cheveux
semblent avoir joué un rôle dans sa mort (voir 2 Samuel 18: 9-17). On
ne connaît pas le poids exact de deux cents sicles mentionnés ; ce
nombre est incorrect ou c'est une exagération littéraire.
2 SAMUEL 15
2 Samuel 15:1-12. Comment Absalom a-t-il obtenu la faveur du peuple ?
Quand il eut retrouvé sa place dans la cour de David, Absalom se servit de ses prérogatives princières pour concevoir un plan minutieux en vue de renverser son père. Il se mit à agir comme un roi en ayant un cortège royal (voir le verset 1), mais plus grave encore, il entreprit une campagne trompeuse pour obtenir la faveur du peuple. Il se leva tôt et se tint près de la porte de la ville pour juger (voir le verset 2). C'était à la porte de la ville que l'on jugeait, dans l'ancien temps, et c'est là que les gens venaient lorsqu'ils avaient des doléances. Absalom se concilia leurs bonnes grâces en leur disant que leurs plaintes étaient justes mais qu'aucun membre de la cour ne voulait les écouter. Il est possible que cette affirmation soit un mensonge, mais il est plus probable que la cour de David ne fonctionnait pas correctement et que ses membres négligeaient le peuple.
Absalom profita de ce que le peuple en était contrarié, mais il refusa de le laisser se prosterner devant lui. Il les aidait à se relever, les embrassait et les traitait en égaux, comportement très rare pour un membre de la famille royale (voir le verset 5). Et c'est ainsi qu'Absalom « gagnait le coeur des gens d'Israël » (verset 6). Puis il mentit à son père en lui disant qu'il devait se rendre à Hébron pour accomplir un voeu, alors qu'en fait il avait l'intention de susciter une insurrection contre le roi.
Il y a plusieurs raisons pour lesquelles « la conjuration devint puissante » et « le peuple était de plus en plus nombreux auprès d'Absalon » (verset 12) :
«
Il est très difficile de comprendre pourquoi le peuple a suivi Absalom.
Plusieurs raisons sont mentionnées. 1. David était âgé et affligé, et
il ne pouvait pas faire régner correctement la justice dans le pays. 2.
Il apparaît que le roi ne s'occupait pas des affaires de l'État et
qu'il n'y avait pas de juges désignés correctement dans le pays (voir
le verset 3). 3. Joab avait trop de pouvoir, il était méchant et
insolent, il opprimait le peuple, et David avait peur de lui appliquer
la loi. 4. Il y avait toujours des partisans de la maison de Saül qui
pensaient que David n'avait pas obtenu la couronne équitablement. 5.
David avait encouru la disgrâce du Tout-Puissant en commettant
l'adultère avec Bath-Chéba et en assassinant Urie, et Dieu laissait ses
ennemis agir contre lui. 6. Il y a toujours des hommes inoccupés et
encombrants dans tous les États et sous n'importe quel régime. Ils ne
peuvent jamais être satisfaits et espèrent toujours qu'un jugement leur
apportera quelque chose. 7. Absalom était l'héritier réel et incontesté
du trône.
« Il ne restait plus au roi beaucoup de temps à vivre, et bien des gens sont davantage disposés à applaudir les rayons du soleil levant qu'à acclamer ceux du soleil couchant. Il est certain que ces causes ont joué et que la plupart d'entre elles ont eu une influence plus ou moins grande dans ce scandale. » (Clarke, Bible Commentary, 2:349-350)
2 Samuel 15:14-30. « Et David dit… Levez-vous, fuyons ».
Que David ait demandé immédiatement de fuir la ville lui ressemble si peu que les lecteurs se demandent ce qui l'a poussé à agir de la sorte. Ses paroles (voir le verset 14) indiquent qu'il voulait éviter un massacre, mais ses actions indiquèrent que la peur n'était pas le motif de la fuite.
«
C'était… la première fois que David tournait le dos à ses ennemis. Et
pourquoi s'enfuyait-il maintenant ? Jérusalem, loin de ne pas pouvoir
soutenir un siège, était si forte que même les aveugles et les boiteux
étaient censés suffire pour défendre ses murs… Et il avait toujours ses
fidèles Kéréthiens et Péléthiens en plus de six cents loyaux Gathiens,
qui étaient parfaitement disposés à adopter son sort. Il ne semble y
avoir de raison pour qu'un tel homme, dans de telles circonstances, ne
se défende pas, au moins jusqu'à ce qu'il se soit assuré de la nature
réelle de l'affaire.
«
Mais il semble croire que tout cela vient de la main de Dieu. En
conséquence il s'humilie, pleure, marche pieds nus et se couvre la
tête. Il ne se dépêche même pas de partir, car l'habitude de ceux qui
pleurent n'est pas l'habitude de ceux qui fuient devant leurs ennemis.
Ils voient la tempête et ils cèdent devant ce qu'ils pensent être la
tourmente du Tout-Puissant. » (Clarke, Bible Commentary, 2:350)
Certaines personnes croient que le psaume 55 fut écrit par David pour exprimer ce qu'il ressentait devant la révolte d'Absalom. Remarquez tout particulièrement les versets 12 à 14 et 20, 21 de ce texte.
2 Samuel 15:32-37
Les espions de David étaient des personnes lui étant complètement
dévouées. Le choix d'Huschaï était particulièrement bon parce qu'il
pouvait obtenir des renseignements de l'intérieur et qu'il pouvait
annuler les conseils donnés par l'avisé Achitophel.
2 SAMUEL 16
2 Samuel 16:5-14. Pourquoi David a-t-il choisi de supporter les malédictions de Schimeï ?
« Remarquez l'élément rationnel qui sous-tend le fait que David choisit humblement d'endurer les malédictions de Schimeï, de la maison de Saül : (1) tout déshonneur était considéré comme négligeable comparé au déshonneur que lui infligeait son propre fils qui voulait sa couronne et sa vie ; (2) s'il endurait ses afflictions patiemment, le Seigneur exercerait peut-être sa miséricorde envers lui et le récompenserait plus tard ; (3) le Seigneur lui-même avait peut-être commandé à Schimeï de le maudire ; (4) comme les fils de Tséruja (Abischaï et Joab) étaient des hommes extrêmement violents, David répondait comme d'habitude par une plus grande modération. » (Rasmussen, Introduction to the Old Testament, 1:187)
2 Samuel 16:20-23. Pourquoi Achitophel conseilla-t-il à Absalon de prendre les concubines de David ?
«
Coucher avec les concubines du roi, c'était s'approprier le harem royal
et, ainsi, usurper complètement le trône… cela rendrait toute
réconciliation entre Absalom et son père totalement impossible, et par
nécessité, pousserait donc les partisans du prince à défendre sa cause
avec une fermeté accrue. C'est ce qu'Achitophel espérait accomplir en
donnant ce conseil. Car à moins que leur différend ne soit trop
important pour être résolu, comme David avait de l'affection pour ses
fils, ce qu'on pourrait appeler en réalité de la faiblesse, il était
toujours possible qu'il pardonne à Absalom, et dans ce cas, c'est
Achitopel qui payerait. » (Keil et Delitzch, Commentary, 2:2:428)
2 SAMUEL 17
2 Samuel 17:1-23
Achitopel comprenait bien la vulnérabilité de David à ce stade de la
révolte. Si ses conseils avaient été suivis, le résultat aurait été
dangereux pour le roi. Douze mille hommes opposés au petit groupe qui
avait fui avec David, cela aurait été un désastre pour ce dernier.
Huschaï arrangea la situation en faveur du roi en disant à Absalom
qu'il serait sage d'attendre d'avoir une plus grande armée et en
avertissant David pour qu'il fuie, au cas où le conseil d'Achitopel
serait suivi. Achitopel savait que son seul espoir résidait dans la
réussite d'Absalom. Comme il avait trahi le roi, si celui-ci avait le
dessus, son sort ne faisait pas de doute. Comprenant parfaitement qu'un
délai signifiait l'ultime défaite d'Absalom et le retour de David sur
le trône, Achitophel rentra chez lui et, après avoir mis ses affaires
en ordre, se suicida.
2 SAMUEL 18
2 Samuel 18:1-17. La révolte se termine
Le délai qu'Absalom s'était accordé avait donné à David le temps qu'il fallait pour se préparer pour la bataille. Il rassembla les gens qui lui étaient loyaux et en fit une armée énorme, recevant de la nourriture des habitants de l'est du Jourdain (voir 2 Samuel 17:27-29) et choisissant un lieu où le terrain lui serait favorable (voir 2 Samuel 18:8). Quoique Absalom ait trahi son père et qu'il se soit rebellé, David conjura quand même ses généraux de le traiter avec bienveillance s'ils le capturaient. Joab, comme à son habitude, fit ce que bon lui semblait et n'obéit pas à la demande du roi.
2 Samuel 18:19-33. Pourquoi Achimaats a-t-il insisté pour courir porter la nouvelle à David ?
«
Il semble qu'Achimaats, fils de Tsadok et prêtre, ait voulu préparer le
roi à la mauvaise nouvelle de la mort de son fils ; mais cela ne servit
à rien, car la tragédie avait longtemps couvé dans la vie de David et
d'Absalom, et elle devait se produire un jour d'une manière ou d'une
autre. Ce que le roi aurait donné à cet instant pour qu'il en ait été
autrement aurait dû être fait beaucoup plus tôt. » (Rasmussen,
Introduction to the Old Testament, 1:188)
2 SAMUEL 19
2 Samuel 19:1-16
David éprouva tant de peine devant la tragédie qu'il en perdit presque
le royaume en insultant ceux qui l'avaient défendu. Il insista pour
pleurer la mort d'une personne contre laquelle ses sujets fidèles
s'étaient battus pour sauver leur roi. Les dures paroles de Joab lui
rendirent la raison. Bien que les conseils de Joab aient été
nécessaires et justifiés, ses termes étaient irrespectueux, et cela
contribua probablement à la décision que prit David de le remplacer au
poste de général en chef. Pour calmer l'agitation dans le royaume,
David accepta l'esprit de repentir de toutes les tribus (voir les
versets 9-10) et envoya également des émissaires à Juda, où la
rebellion avait commencé, promettant qu'Amasa, le général d'Absalom,
remplacerait Joab (voir les versets 11-13).
«
En ce qui concerne les faits mêmes, David a certainement agi avec
sagesse en envoyant des émissaires parmi les membres de sa propre tribu
et en demandant à ceux-ci de ne pas rester derrière les autres tribus
pour participer au rétablissement du royaume, de crainte qu'il semble
que la tribu de Juda, à laquelle David appartenait, ne soit pas
satisfaite de sa victoire, car c'était dans cette tribu que la
rébellion avait commencé, et cela alimenterait inévitablement la
jalousie entre Juda et les autres tribus.
« Mais il n'était pas seulement peu avisé, mais injuste, de donner à Amasa, le général et traître des rebelles, la promesse sous serment qu'il serait le commandant en chef à la place de Joab, car même si la promesse n'était faite qu'en privé d'abord, le fait qu'elle avait été faite ne pouvait être caché très longtemps à Joab et allait certainement exciter son ambition et le pousser à commettre de nouveaux crimes, et il est probable que l'hostilité de ce puissant général serait un danger pour le trône de David. Car même si ce Joab avait provoqué la colère du roi en tuant Absalom et par la manière insultante dont il l'avait blâmé parce qu'il s'était abandonné à son chagrin, David aurait dû étouffer sa colère dans les circonstances existantes et ne pas rendre le mal pour le mal, particulièrement parce qu'il n'allait pas seulement pardonner le crime d'Amasa mais aussi lerécompenser comme s'il était un serviteur fidèle. » (Keil et Delitzch, Commentary, 2:2:445-446)
C'est presque comme si après avoir péché avec Bath-Schéba et avoir assassiné Urie, la lumière qui donnait à David son habileté politique s'était éteinte. Durant cette crise aigüe, il fut d'une loyauté aveugle envers un méchant fils et prit une série de décisions insensées.
2 Samuel 19:41 à 20:2. Quelles sont les implications futures de la faille entre les dix tribus et la tribu de Juda ?
Quand
David et ses armées retournèrent à Jérusalem après avoir rendu hommage
à Barzillaï (voir 2 Samuel 19:31-40), il y eut une violente querelle
entre les chefs de Juda et ceux des autres tribus, qui pensaient que
Juda accaparait David. En conséquence, les chefs des autres tribus
d'Israël partirent en claquant la porte, fort contrariés, laissant Juda
toute seule pour escorter le roi jusqu'à Jérusalem. Cet incident
présageait d'une nouvelle révolution. La révolte de Chéba (voir 2
Samuel 20:1-2) n'aurait pas été une menace réelle pour le règne de
David, mais encore une fois, l'animosité des autres tribus se manifesta
contre Juda et eut pour conséquence finale la division de la maison
d'Israël (voir 1 Rois 12).
2 SAMUEL 20
2 Samuel 20:1-2. Voir commentaire de 2 Samuel 19:41 à 20:2.
2 Samuel 20:3. Pourquoi les dix concubines de David vécurent-elles comme des veuves alors que le roi était toujours en vie ?
D'après la loi mosaïque (voir Lévitique 18), les femmes mariées qui avaient été violées ne pouvaient plus bénéficier du statut d'épouse.
« Il ne pouvait pas divorcer ; il ne pouvait pas les punir, car elles n'avaient pas transgressé ; il ne pouvait pas se montrer familier envers elles, car elles avaient été violées par son fils ; leur faire épouser d'autres hommes aurait été dangereux pour l'État. Il a donc dû les enfermer et pourvoir à leur entretien, leur rendant la vie confortable, et elles continuèrent ainsi, vivant comme des veuves, jusqu'à leur mort. » (Clarke, Bible commentary, 2:364)
2 Samuel 20:4-13. L'assassinat d'Amasa
Ce récit est assez difficile à suivre. David avait demandé à Amasa de rassembler ses forces et de poursuivre Chéba, chef de la rébellion. Amasa s'attarda pour une raison inconnue (voir le verset 5), donc le roi envoya les hommes de Joab à la poursuite de Chéba. Amasa et Joag se rencontrèrent à Gabaon…
«
Il semble que ce ne soit pas une tenue militaire et que Joab n'avait
pas d'armes à part une courte épée qu'il avait cachée dans sa ceinture.
Cette épée ou couteau tenait si peu de place dans le fourreau qu'on
pouvait facilement l'en retirer. On pense en outre que Joab chancela en
passant près d'Amasa (car dans certaines versions et selon des
critiques éclairés, c'est Joab qui a glissé) et que l'épée est tombée
quand il a vacillé. Il Ia prit alors dans la main gauche, comme s'il
n'avait aucune mauvaise intention, puis prenant Amasa par la barbe avec
la main droite, il fit le geste de l'embrasser et lui ouvrit le ventre
avec l'épée qu'il tenait à la main gauche. Cela semble être le sens de
ce verset obscur. » (Clarke, Bible commentary, 2:364-65)
Joab
désigna alors un soldat pour qu'il se tiennne près du corps d'Amasa et
qu'il demande au peuple de se joindre à Chéba. Il est évident qu'Amasa
ne fut pas tué sur le coup et que les passants étaient si choqués en le
voyant que le soldat finit par le pousser hors de la route et par le
recouvrir avec un vêtement pour quele peuple ne s'attarde pas.
2 SAMUEL 21
2 Samuel 21:1-14. Est-ce que Dieu a exigé le sacrifice des fils de Saül pour diminuer la famine sévissant dans le pays ?
Ce terrible épisode a dû se produire à l'époque où David était diminué sur le plan spirituel. La loi ne permettait pas que les fils soient mis à mort à cause de la culpabilité du père ou d'un ancêtre (voir Deutéronome 24:16 ; voir aussi Nombres 35:33). Ce ne pouvait pas être une révélation de Dieu qui exigeait ou approuvait cet acte « pour venger les Gabaonites », car Saül en avait tué certains, malgré la promesse ancienne, faite par Josué, leur permettant de vivre en Israël.
Il est pathétique d'imaginer la mère innocente de fils innocents gardant leurs corps pour qu'ils ne soient pas dévorés par les oiseaux et les animaux. Et il est répugnant de lire que lorsque tout cela fut fait « Dieu fut apaisé envers le pays ». C'est de la théologie d'apostat, comparable à celle des religions cananéennes.
2 Samuel 21:15-22. En quoi cette bataille avec les Philistins rappelle-t-elle la jeunesse de David ?
À cette époque, David avait une soixantaine d'années, c'était un homme âgé pour ce qui était de servir dans l'armée. Néanmoins, il mena personnellement son armée contre les Philistins. Au coeur de la bataille, il se trouva confronté à un fils de géant, peut-être même au fils de Goliath. Cet homme semble avoir été très grand, et il tenta immédiatement d'abattre celui qui était célèbre pour avoir tué Goliath. Pour le roi c'était une question de vie ou de mort, et les Écritures disent que « David était fatigué » (2 Samuel 21:15). Heureusement, les amis du roi étaient proches, et Abichaï s'en mêla et tua le géant.
Quand
la bataille fut terminée, ils dirent à David : « Tu ne sortiras plus
avec nous pour combattre, et tu n'éteindras pas la lampe d'Israël » (2
Samuel 21:17). Le roi était la lampe ou le guide de son peuple, et
celui-ci ne voulait pas que cette lampe s'éteigne. David pensa
certainement à sa jeunesse et se rappela sa victoire sur Goliath, mais
il se rendait compte qu'il devait se satisfaire en s'occupant des
affaires d'État plus tranquilles à cause de son âge.
2 SAMUEL 22
2 Samuel 22:1 à 23: 7
Ces versets contiennent un psaume de David où il chante les louanges de
Dieu qui a été si bon avec lui. Ce poème ressemble beaucoup au psaume
dix-huit, qui semble avoir été écrit vers la même époque. David saisit
l'occasion de réaffirmer sa fidélité au Seigneur et l'amour qu'il lui
porte. Remarquez le résumé bref mais puissant de ce qui fait un bon
dirigeant politique (voir 2 Samuel 23:3).
2 SAMUEL 23
2 Samuel 23:1-7. Voir le commentaire de 2 Samuel 22:1 à 23:7.
2 Samuel 23:8-39
Les exploits mentionnés ici ont probablement été accomplis au cours de
la vie de David et rassemblés à ce point. Il semble que la demande de
David, qui voulait de l'eau de Bethléhem (voir le verset 16) ait mis en
danger la vie des trois hommes qui l'avaient satisfaite. Pour se
repentir de son insouciance, il ne but pas cette eau.
2 SAMUEL 24
2 Samuel 24:1-10.
Pourquoi le Seigneur se mit-il en colère contre David, qui avait
recensé le peuple, alors qu'il I'avait « excité» pour qu'il Ie fasse ?
«
Dieu ne pouvait pas être en colère contre David parce qu'il dénombrait
le peuple s'il l'avait inspiré à le faire ; mais dans le passage
parallèle (voir 1 Chroniques 21:1) il est dit expressément : Satan se
leva contre Israël, et il excita David à faire le dénombrement
d'Israël. Selon toute probabilité, David, ayant moins de piété et de
confiance en Dieu, et pensant étendre son royaume sans en avoir reçu le
conseil ou le commandement de Dieu, était naturellement curieux de
savoir si le nombre d'hommes en armes de son empire était suffisant
pour accomplir l'oeuvre qu'il avait projetée… Il ordonna donc à Joab et
aux chefs de faire le compte exact de tous les hommes de
l'effectif militair en Israël et dans Juda. Dieu est justement
mécontent de sa conduite et il décide que les soutiens de sa vaine
ambition lui seront enlevés, que ce soit par la famine, la guerre ou
par un fléau. » (Clarke, Bible Commentary, 2:377)
2 Samuel 24:18-25. L'aire d'Aravna
Pour
tenter d'apaiser le Seigneur et d'arrêter le fléau qui décimait Israël,
David acheta l'aire d'Aravna (un grand terrain plat au sol pierreux où
l'on pouvait battre le grain et le trier sans le mélanger avec de la
terre) et y bâtit un autel pour le Seigneur. C'est là que Salomon fit
construire plus tard le temple (voir Fallows,Bible Encyclopedia, « Araunah », 1:140).
1
ROIS
I 01 I 02 I
03 I 04 I 05 I
06 I 07 I 08
I 09 I 10 I
11 I 12 I
13 I 14 I 15 I
16 I 17 I
18 I 19 I 20 I
21 I 22 I
1 ROIS 1
1 Rois 1. Comment Adoniya et Salomon pouvaient-ils avoir tous deux droit au trône d'Israël ?
Selon
les coutumes de la succession, Adoniya aurait très bien pu être
héritier du trône de David. Il était le quatrième fils de David (voir 2
Samuel 3:4). Deux de ses frères aînés, Amnon et Absalom, étaient déjà
morts et, pour ce qui est du troisième, Kileab, seule sa naissance est
mentionnée dans le texte. La vieillesse et la faiblesse de David (voir
1 Rois 1:1-4) convainquirent manifestement Adoniya que le moment était
venu de montrer au peuple qui était son successeur sur le trône. Ses
actions visaient donc à convaincre le peuple de son droit et à se créer une base de soutien
populaire qui affermirait sa position. Il mit sur pied une procession
royale (voir v. 5), chercha le soutien de gens importants, notamment de
Joab, commandant de l'armée, d'Abiatar, le sacrificateur, des autres
princes de la cour et de l'entourage personnel de David (voir v. 7, 9)
et prépara un grand festin (voir v. 9). Il exclut délibérément ceux qui
étaient loyaux à Salomon comme successeur, notamment Tsadoq, un autre
grand sacrificateur, Benayahou, un des chefs militaires (peut-être
subordonné direct de Joab), les « vaillants hommes » (v. 8) qui étaient
probablement la garde personnelle de David, et le prophète Nathan.
Mais son plan échoua quand Nathan apprit ce qu'il faisait et le fit savoir à Bath-Chéba, mère de Salomon. L'avertissement qu'il lui lança : que sa vie aussi bien que celle de Salomon était en danger (voir v. 12) illustre un des problèmes que pose le gouvernement monarchique. À cause de la concurrence qui, chose caractéristique, existait dans la famille royale elle-même, le nouveau roi assassinait souvent tous ses frères et les autres héritiers éventuels qui pouvaient constituer une menace à son règne. Bath-Chéba et Nathan agirent rapidement et s'unirent (voir v. 1) pour attirer l'attention du roi David sur les manigances d'Adoniya. Quand il apprit qu'Adoniya cherchait à s'emparer du trône, David désigna promptement Salomon pour régner avec lui. Ils régnèrent ensemble jusqu'à la mort de David. Quoique n'ayant que vingt ans, Salomon, comme David et Saül avant lui, fut oint à la royauté par un prêtre légitime et par le prophète (voir v. 34-39).
Pour montrer au peuple que Salomon était celui que David et le Seigneur avaient choisi, David commanda l'installation immédiate de son associé au règne. Il commanda que l'on mette Salomon sur sa mule (celle de David) pour se rendre en procession à Guihôn de la manière traditionnelle dont un roi faisait son entrée triomphale dans une ville (voir J. R. Dummelow, éd. , A Commentary on the Holy Bible, p. 693 ; comparer à l'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem rapportée dans Matthieu 21:1-11). Le peuple répondit joyeusement et en acceptant Salomon comme nouveau roi (voir 1 Rois 1:39-40).
C'est
ainsi que, par une mesure rapide et décisive, David coupait court aux
tentatives d'Adoniya d'usurper le trône et que Salomon fut installé
comme roi. On imagine facilement pourquoi ceux qui participaient au
festin d'Adoniya furent frappés de terreur et se hâtèrent de quitter la
présence d'Adoniya. Ils étaient pris au beau milieu de ce qui revenait
quasiment à une trahison contre le nouveau roi, et ils désiraient
vivement se désolidariser d'Adoniya. C'était maintenant la vie de
celui-ci qui était en danger.
Non seulement il était un rival potentiel pour le trône, mais il avait
fait une tentative publique de devancer les prétentions de Salomon. Par
conséquent dès qu'il apprit que Salomon avait été mis sur le trône, il
s'enfuit non pas chez lui, mais immédiatement sur le sommet de la
montagne de Moriya, juste au-dessus de la ville de David. Celui-ci y
avait fait construire un autel des sacrifices. Les cornes de l'autel
des sacrifices étaient considérées comme un sanctuaire auquel une
personne pouvait s'agripper jusqu'à ce que son cas ait été instruit et
jugé (voir Exode 21:13-14). Adonya attendit là, espérant un signe de
clémence de la part de Salomon à son égard, lequel fut accordé.
1 Rois 1:38. Qui étaient les Kérétiens et les Pélétiens ?
«
Les Kérétiens étaient un peuple qui s'installa à côté des Philistins
dans le sud de la Palestine [voir 1 Samuel 30:14 ; Ezéchie1 25:16 ;
Sophonie 2:5]. Sous le règne de David ils formaient, avec les
Pélétiens, sa garde du corps personnelle sous le commandement de
Benayahou, fils de Yehoyada [voir 2 Samuel 8:18 ; 20:23; 1
Chroniques 18:17]. Ils lui restèrent loyaux lors des rébellions
d'Absalom [voir 2 Samuel 15:18] et de Chéba [voir 2 Samuel 20:7] et
étaient là quand Salomon fut oint à la royauté [voir 1 Rois 1:38-44]. »
(O. D. Douglas, éd., The New Bible Dictionary, sous « Cherethites»)
1 ROIS 2
1 Rois 2:1-9. Dernières instructions de David à son fils Salomon
David chargea son fils de garder tous les commandements de Dieu, d'étudier la loi et de juger le peuple avec justice. Salomon reçut aussi des instructions concernant certains ennemis de David ainsi que sur certains de ses amis.
Le premier livre des Rois ne parle pas de la grandeassemblée de fonctionnaires du gouvernement et de chefs militaires que David réunit quand il sentit que sa mort était proche ; mais ce rassemblement historique est rapporté dans 1 Chroniques 28:1 à 29:24. À cette conférence, David accomplit quatre grands rites : (1) il obtint le soutien du peuple pour l'achèvement du temple, (2) il présenta un vaste trésor pour le temple, (3) il remit publiquement à Salomon les plans du temple et dit qu'ils lui avaient été donnés par révélation divine et (4) il réussit à faire couronner et oindre une deuxième fois Salomon à un moment où les membres de toutes les tribus étaient officiellement représentés et pouvaient proclamer leur loyauté.
1 Rois 2:2-3. « Sois fort et sois un homme ! »
Cette invitation à la virilité et à la force est un thème bien connu dans l'Ancien Testament. Ce fut la dernière recommandation de Moïse à Josué (voir Deutéronome 31:6-7, 23). Le Seigneur donna à Josué le même encouragement (voir Josué 1:5-9). Il s'agissait autant d'avoir le courage d'obéir à la loi que d'avoir du courage physique.
1 Rois 2:5-6. Pourquoi David ne punit-il pas Joab plus tôt ?
Joab,
par jalousie et par peur de perdre sa place comme chef des armées
d'Israël, avait assassiné Abner (voir 2 Samuel 3:27) et Amasa (voir 2
Samuel 20:10).
« David aurait dû punir ces deux crimes ; mais quand Abner fut assassiné, il se sentait trop faible pour imposer à un homme comme Joab le châtiment qu'il méritait, car il venait d'être oint roi, et par conséquent il ne fit rien d'autre que d'invoquer le châtiment divin sur sa tête [voir 2 Samuel 3:29]. Et quand Amasa fut tué, les rébellions d'Absalom et de Chéba avaient réduit trop considérablement la puissance de David pour qu'il inflige le châtiment que l'acte réclamait. Mais, roi de la nation de Dieu, il n'était pas juste qu'il permette que de tels crimes soient laissés impunis. Il transféra donc le châtiment, pour lequel la puissance requise lui avait manqué, à son fils et successeur… 'Tu agiras selon ta sagesse ('choisis le bon moment pour le punir', Seb. Schmidt), et tu ne laisseras pas ses cheveux blancs descendre en paix dans le séjour des morts' (c'est-à-dire sans châtiment) [1 Rois 2:6]. Le châtiment d'un homme aussi puissant que Joab, le commandant en chef, nécessitait une grande sagesse pour éviter de provoquer une rébellion dans l'armée, qui lui était dévouée. » (C.F. Keil et F. Delitzsch, Commentary on the Old Testament, 3:1-29)
1 Rois 2:7-8. Qui étaient Barzillaï et Schimeï ?
Barzillaï et Chiméï habitaient tous les deux à Mahanaïm. Schimeï, au lieu de faire preuve de bonté envers David lorsque celui-ci fuyait devant Absalom, lui jeta des pierres et le maudit (voir 2 Samuel 16:5-11). Mais Barzillaï fit preuve de beaucoup de gentillesse à l'égard de David et de ceux qui avaient fui avec lui en leur donnant de la nourriture et des vêtements. David demanda à Salomon de pourvoir aux besoins de la famille de Barzillaï afin de lui rendre sa bonté (voir 2 Samuel 17:27-29 ; 19:31-38).
1 Rois 2:17-22. Pourquoi Salomon fut-il irrité par la demande d'Adonija ?
« Dans les pays orientaux, les épouses et les concubines du roi décédé ou détrôné devenaient la propriété de son successeur [voir 2 Samuel 12:8 ; 16:21-22] ; c'est pour cette raison que la demande d'Adonija d'avoir Abichag revenait à prétendre au trône. » (Dummelow, Commentary, p. 212)
Salomon connaissait et comprenait cette loi, comme le prouve 1 Rois 2:22. Il peut sembler étrange à première vue que Bath-Chéba ait transmis la demande d'Adonija à Salomon, car il est presque certain qu'elle connaissait et comprenait cette loi. Il se peut que, sachant comment Salomon réagirait, elle y ait vu l'occasion de le débarrasser de la menace qu'Adonija continuait à représenter pour le trône d'Israël. Salomon, en effet, réagit promptement, car c'était la deuxième fois qu'Adoniya tentait de s'emparer du trône par subtilité.
1 Rois 2:23. Adoniya avait parlé « au prix de sa vie »
Salomon voulait dire par là que la demande d'Adonija était soit une trahison, soit un plan pour commettre une trahison et méritait donc la mort (notez 1 Rois 2:15 qui rapporte qu'Adonija savait que le Seigneur avait donné le trône à Salomon).
1 Rois 2:26-36. Abiatar et Joab conspiraient-ils toujours contre Salomon ?
Abiatar et Joab conspiraient toujours pour mettre Adoniya sur le trône (voir 1 Rois 2:22). Salomon bannit Abiatar de Jérusalem et lui enleva l'office de souverain sacrificateur en Israël. Abiatar était arrière-petit-fils d'Éli, qui était à la fois prêtre et juge en Israël, et le dernier de ses descendants à détenir un office sacerdotal. Ce châtiment et cette exclusion d'Abiatar accomplissaient la prophétie annoncée par le Seigneur à Élie (voir 1 Samuel 2:31-36). Abiatar ne s'en tira probablement avec le châtiment de l'exil que parce que Salomon répugnait à exécuter un souverain sacrificateur. Mais Joab était un ennemi beaucoup plus dangereux parce qu'il avait commandé l'armée. Il n'y avait pas de doute quant à la culpabilité de Joab. À cause des meurtres qu'il avait commis il méritait véritablement la mort (voir Exode 21:12-14). Il n'avait donc pas le droit d'asile accordé par l'autel, et Salomon n'était pas tenu de donner suite à sa demande de droit d'asile.
1 Rois 2:35. Benaja
Benaja succéda à Joab comme chef de l'armée, le plus haut poste militaire du royaume sous le roi.
1 Rois 2:36-44. Le châtiment de Schimeï
Continuant à suivre les derniers conseils de son père (voir commentaire sur 1 Rois 2:7-8), Salomon entreprit ensuite de punir Schimeï. À première vue, ce châtiment peut sembler être de la vindicte de la part de David et il peut paraître cruel de la part de Salomon d'y donner suite, puisque tout ce que Schimeï avait fait était de maudire David et de lui lancer des pierres (voir 2 Samuel 16:5-11). Mais à ce moment-là le royaume de David était déchiré par la guerre civile. Le geste de Schimeï revenait donc à de la trahison vis-à-vis du gouvernement.
Il peut y avoir eu une autre raison au conseil donné par David à Salomon. Schimeï
était de Bahurim, qui était un peu à l'est de Jérusalem. Les Ammonites
et les Moabites qui habitaient de l'autre côté du Jourdain étaient les
ennemis traditionnels d'Israël. Avoir un ennemi juré de la couronne
dans une ville où les Ammonites et les Moabites pouvaient facilement se
rendre pour conspirer avec lui aurait été lui donner l'occasion de
trahir à l'avenir. C'est cette situation qui peut expliquer la
recommandation de David. La façon dont Salomon traita Schimeï était juste et constituait un geste de tolérance. Il aurait pu faire exécuter Schimeï
sur ordre royal. Au lieu de cela il l'amena à Jérusalem et lui fit
prêter serment de ne pas traverser le torrent de Cédron, frontière
orientale de Jérusalem. Cette restriction confirme l'idée que Salomon
ne voulait pas que Schimeï collabore avec les ennemis qu'Israël avait à l'est. Trois ans plus tard, Schimeï ayant violé son serment, Salomon le fit exécuter.
« Ce châtiment était également juste. Puisque Salomon avait donné à Schimeï la possibilité de disposer lui-même de sa vie en l'assignant à demeure à Jérusalem et que Schimeï avait promis par serment d'obéir au commandement du roi, la violation de son serment était un délit pour lequel il n'avait pas d'excuse. Il n'y a aucune valeur du tout dans les excuses que certains commentateurs font valoir en sa faveur, à savoir l'argent que ses esclaves lui avaient coûté et son souhait de les récupérer, qui était un désir juste en soi. Si Schimeï avait souhaité rester fidèle à son serment, il aurait pu informer le roi de la fuite de ses esclaves, il aurait pu lui demander de les ramener et attendre sa décision ; mais il n'avait pas le droit d'enfreindre à la légère la promesse faite par serment. En violant son serment, il renonçait à sa vie. Et c'est la première chose dont Salomon l'accuse sans qu'il puisse présenter d'excuse ; et ce n'est qu'ensuite qu'il avance comme un deuxième fait qui confirme la justice de sa décision, la méchanceté dont il avait fait preuve vis-à-vis de sonpère. » (Keil et Delitzsch, Commentary, 3:1-37)
1 Rois 2:46. Pourquoi Benaja fut-il l'exécuteur ?
L'armée
était aussi la force de police. Par conséquent, en vertu de son office
de chef de l'armée, c'était Benaja qui était responsable des
exécutions. S'il était envoyé, on était certain qu'il ferait le
travail.
Tant
qu'Israël resta libre et sous l'influence directe du Seigneur, il n'y
eut pas de prison. Les délinquants étaient punis de mort pour des
délits précis. Sinon, ils étaient tenus de faire réparation à la
personne lésée. Parfois ils étaient assignés à domicile sur leur parole
d'honneur, comme ce fut le cas de Schimeï, ou ils étaient bannis. En
dépit des difficultés existant en Israël, surtout pendant le règne des
juges et le début de la période des rois, la criminalité n'était ni
généralisée, ni incontrôlée ni impunie.
1 ROIS 3
1 Rois 3:1. Pourquoi Salomon prit-il pour épouse une fille du pharaon ?
Au début de son règne, Salomon décida d'épouser la fille du pharaon égyptien. Comme Israël avait imposé sa souveraineté à l'extrémité occidentale du croissant fertile, Salomon considérait apparemment qu'il était important de neutraliser toute hostilité de la part de l'Égypte, car l'Égypte avait eu pour habitude d'utiliser Canaan comme base pour ses opérations militaires. Étant donné que les mariages entre familles royales n'étaient bien souvent rien d'autre que des mariages politiques, une telle union était une façon de signer un traité entre deux pays. Néanmoins le mariage de Salomon avec la fille du pharaon était le signe d'un manque de foi au Seigneur qui avait promis de défendre Israël et de mener ses batailles (voir Deutéronome 20:4 ; Josué 23:10). Plus tard ce mariage et d'autre mariages avec des épouses étrangères se révélèrent être le facteur principal de la chute d'Israël, car Salomon commença à adorer les faux dieux de ces autres nations et fut condamné par le Seigneur (voir 1 Rois 11:1-9).
1 Rois 3:4. Pourquoi Salomon se rendit-il à Gabaon pour y faire un sacrifice ?
Le tabernacle construit par Moïse était situé à l'époque à Gabaon comme le grand autel sur lequel on offrait des sacrifices depuis le temps de Moïse. C'est pour cela que Salomon se rendit à Gabaon pour y sacrifier (voir 1 Chroniques 21:29 ; 2 Chroniques 1:2-3).
1 Rois 3:5-28. Qu'est-ce qu'il y avait d'important dans la première vision céleste de Salomon ?
Salomon aborda le Seigneur comme un serviteur humble et obéissant, prêt à recevoir des instructions, et il fut récompensé pour son humilité en recevant un coeur sage et intelligent. Il n'y a sans doute personne d'autre qui ait jamais reçu de plus grande sagesse. Salomon reçut l'ordre de garder les commandements et les prescriptions du Seigneur afin que celui-ci puisse prolonger ses jours en tant que roi.
1 Rois 3:14. Pourquoi le Seigneur loue-t-il la justice de David alors qu'il avait violé la loi de chasteté et avait causé le meurtre d'Urie ?
Il y a de nombreux endroits dans les livres historiques de l'Ancien Testament où David est présenté comme exemple de quelqu'un qui était agréable aux yeux de Dieu. La Traduction de Joseph Smith a corrigé chacun de ces passages pour montrer que le Seigneur utilisait David comme exemple de ce que ses successeurs ne devaient pas faire. Par exemple, dans la traduction de Joseph Smith, dans 1 Rois 3:14, le Seigneur dit à Salomon de ne pas marcher dans l'injustice comme David l'avait fait. Dans la King James Version, 1 Rois 11:4 dit que le coeur de Salomon « ne fut pas tout entier à l'Éternel, son Dieu, comme l'avait été le coeur de son père David ». La correction de ce passage par Joseph Smith montre que le coeur de Salomon devint comme celui de David, c'est-à-dire pas tout entier à l'Éternel (voir 1 Rois 11:6, 33-34, 38-39 ; 14:8 ; 15:3, 5, 11).
La
demande de Salomon d'avoir un « coeur attentif » (1 Rois 3:9) lui fut
certainement accordée, comme le prouve l'histoire des deux prostituées.
On peut voir à quel point Salomon était un stratège brillant quand on
se rend compte que la femme qui était disposée à renoncer au bébé
plutôt que de le voir tué serait la meilleure mère pour l'enfant,
qu'elle ait été sa mère par le sang ou non.
1 ROIS 4
1 Rois 4:1-25. Comment Salomon organisa-t-il le gouvernement pour s'attribuer une mainmise plus grande sur le royaume ?
« Lors de son accession au trône, Salomon apporta le premier d'une série de changements administratifs : il créa trois nouveaux postes à sa cour. David avait gouverné presque seul son nouvel empire, n'ayant besoin que d'un commandant de l'armée, d'un scribe en chef et de quelques secrétaires. À ce personnel Salomon ajouta Ahichar qui 'était surveillant de la maison du roi'. Il allait jouer le rôle de premier ministre, son pouvoir ne le cédant qu'à celui de Salomon. Adoniram fut nommé comme surveillant des corvées, car Salomon avait un formidable programme de construction en vue, et il lui aurait été impossible de l'entreprendre sans avoir un apport constant de travailleurs (les descendants de ceux qui avaient survécu à la conquête israélite) et une main d'oeuvre organisée, réquisitionnée, d'Israélites qui travaillaient un mois sur trois. En outre, 'Azariahou, fils de Nathan, était surveillant des préfets [gouverneurs provinciaux]' des douze districts d'Israël.
« Jusqu'alors le gouvernement d'Israël, même sous Saül et David, n'avait jamais été dominé par une équipe désignée par le roi mais plutôt par un chef patriarcal ou charismatique qui gouvernait essentiellement par son magnétisme personnel et l'inspiration du Seigneur. Ce genre de direction avait été nécessaire pour unir les douze tribus indépendantes et souvent querelleuses pendant la conquête militaire de Canaan. Mais maintenant Israël était en paix et son territoire était considérablement accru. Le pays avait grand besoin d'une méthode de gouvernement plus efficace. Salomon répartit donc Israël en douze districts administratifs, tous relativement égaux en population et en ressources. Pour inclure le nouveau territoire, les divisions arbitraires ignoraient les vieilles frontières tribales, et dans la pratique les distinctions tribales furent abandonnées sauf pour les devoirs du temple et les généalogies.
« Salomon mit un préfet à la tête de chaque district ; tous étaient responsables devant Azaria. Les douze préfets avaient la responsabilité de lever des provisions pour la maison du roi. Chaque district envoyait de la nourriture pour un mois de l'année. De leur côté les préfets imposaient aux fermiers et aux bergers le fardeau de fournir la nourriture, et c'était là un fameux fardeau. Les provisions dont la cour de Salomon avait besoin pour un seul jour consistaient en 'trente kors [6600 l] de fleur de farine et soixante kors [env. 13 500 l] de farine, dix boeufs gras, vingt boeufs de pâturage et cent têtes de petit bétail, outre les cerfs, les gazelles, les daims et les volailles engraissées… Les préfets… ne laissaient manquer de rien. Ils faisaient aussi venir de l'orge et de la paille pour les chevaux et les coursiers, chacun à l'endroit où il se trouvait, appelé par ses fonctions'. Et ce n'était là qu'une partie de leur taxation. » (Great People of the Bible and How They Lived, p. 86- 88)
Cette
taxation accomplissait les paroles du prophète Samuel qui, bien des
années auparavant, avait mis Israël en garde contre ce qui arriverait
s'il décidait de laisser un roi régner sur lui (voir 1 Samuel 8:11-20).
1 ROIS 5
1 Rois 5:1. L'étendue du royaume de Salomon
« La signification de ce verset semble être que Salomon régnait sur tous les royaumes depuis l'Euphrate jusqu'au pays des Philistins et même jusqu'à la frontière d'Égypte. L'Euphrate était à l'est des domaines de Salomon, les Philistins étaient à l'ouest sur la Méditerranée, et l'Égypte était au sud. Salomon avait donc comme vassaux les royaumes de Syrie, Damas, Moab et Ammon, qui se trouvaient entre l'Euphrate et la Méditerranée. » (Adam Clarke, The Holy Bible… with a Commentary and Critical Notes, 2:398)
1 Rois 5:10. Qui étaient les « fils de l'Orient » ?
« Le terme est appliqué [dans Jérémie 49:28] aux tribus arabes habitant à Quédar et décrit probablement d'une manière générale les habitants du désert syrien. » (Dummelow, Commentary, p. 213)
1 Rois 5:12. Proverbes et cantique de Salomon
Le
livre des Proverbes contient quelques-uns des Proverbes de Salomon,
bien qu'on n'y trouve pas toutce qu'il a écrit et qu'il est presque
certain que tous les écrits qui se trouvent actuellement dans le livre
des Proverbes n'ont pas été écrits par Salomon.
Le cantique des cantiques, dont le prophète Joseph Smith a dit qu'il ne fallait pas le considérer comme un écrit inspiré, est un des nombreux cantiques écrits par Salomon. En outre deux des Psaumes (72 et 127) sont attribués à Salomon
1 Rois 5:15-26. Comment Salomon utilisa-t-il les services de Hiram dans la construction du temple ?
Le
prophète Nathan dit à David qu'un de ses enfants construirait un temple
à Dieu (voir 2 Samuel 7:12). David consacra donc beaucoup de temps et
d'énergie à rassembler des matériaux pour le temple. Quand Salomon
monta sur le trône, une des premières choses qu'il fit fut de tourner
son attention vers la construction du temple. Pour rendre le bâtiment
aussi beau que possible, Salomon utilisa les services du roi Hiram de
Tyr.
« Salomon avait compté sur l'habileté des architectes et des ouvriers phéniciens de Hiram ainsi que sur le précieux cèdre du Liban pour construire les bâtiments les plus prestigieux de Jérusalem : le temple et les bâtiments royaux du gouvernement. Quasiment dès le début du règne de Salomon 'Hiram donnait à Salomon du bois de cèdre et du bois de cyprès autant qu'il en désirait. Salomon donnait à Hiram 20 000 kors [4 400 000 litres] de froment pour l'entretien de sa maison et vingt kors [4400 l] d'huile d'olives concassées ; voilà ce que Salomon donnait chaque année à Hiram', sous forme de paiement étalé. » (Great People of the Bible, p. 190)
1 Rois 5:27. La conscription en Israël
Comparer avec 1 Samuel 8:11-18.
1 ROIS 6
1 Rois 6. Comment Salomon apprit-il de quelle façon le temple devait être construit ?
David
reçut des révélations sur la construction du temple (voir 1 Rois
6:30-33), mais il semble que Salomon en ait reçu plus encore.
« Le modèle de ce temple, sa longueur et sa largeur, et la hauteur des cours intérieures et extérieures, avec tous leurs accessoires, furent donnés par révélation à Salomon par la source appropriée. Et pourquoi ce modèle de révélation était-il nécessaire ? Parce que Salomon n'avait jamais construit de temple et ne savait pas ce qu'il fallait pour arranger les diverses salles, pas plus que Moïse ne savait ce qu'il fallait dans le tabernacle » (Discours de Brigham Young, p. 424)
Le temple de Salomon fut détruit plus tard, et le royaume de Juda fut dispersé. Le temple de Zorobabel, qu'Hérode transforma, fut construit plus tard au même endroit. Ce second temple était celui qui existait du temps du Sauveur (voir commentaire sur Esdras 6:13-15).
1 Rois 6. L'importance de la construction du temple de Salomon
« Peu après son accession au trône, Salomon se mit à la grande oeuvre qui lui était échue en même temps que sa couronne, comme un héritage et un honneur. Il en posa les fondations dans la quatrième année de son règne, et le bâtiment fut terminé en moins de sept ans et demi. Grâce aux grandes richesses accumulées par son père et affectées à la construction du temple, Salomon put mettre à contribution tout le monde connu et associer les autres nations à son entreprise. Les ouvriers du temple se comptaient par dizaines de milliers, et chaque secteur de l'entreprise se trouvait placé sous la responsabilité d'un maître artisan. Être employé sur ce chantier à quelque titre que ce soit, était un honneur ; et le travail en retira une dignité qu'on ne lui avait jamais connue auparavant. La maçonnerie devint une profession, et la hiérarchie qui s'y établit a survécu jusqu'à nos jours. La construction du temple de Salomon fit époque, non seulement dans l'histoire d'Israël, mais dans celle du monde. » (James E. Talmage, La Maison du Seigneur, p. 6)
1 Rois 6. En quoi le temple de Salomon différait-il du tabernacle du désert ?
« Si nous comparons le plan du temple de Salomon avec celui de l'ancien tabernacle, nous voyons qu'ils étaient pratiquement identiques dans tous les traits essentiels de la disposition et des proportions. Il est vrai que le tabernacle n'avait qu'une seule enceinte, alors que le temple était entouré de cours, mais le bâtiment intérieur, le temple proprement dit, était strictement conforme au plan primitif. Les dimensions du saint des saints, du saint et du portique, étaient, dans le temple, exactement le double des parties correspondantes du tabernacle. » (Talmage, La Maison du Seigneur, p. 7)
Le
temple était long et étroit. Selon les dimensions citées dans la Bible,
il avait environ trente mètres de long et neuf mètres de large. Il se
trouvait sur une plate-forme d'environ 2,70 mètres de haut. Le temple
lui-même avait environ 13,50 mètres de haut.
1 Rois 6:5-8. Les chambres du temple
Voir 2 Samuel 13.
1 Rois 6:23. Que sont les chérubins ?
Voir 2 Samuel 13.
1 Rois 6:38. Qu'est-ce que le mois de « Bul » ?
Le mois de Bul correspond approximativement au mois de novembre.
«
Comme c'était le huitième mois et que le temple fut commencé le
deuxième, la durée réelle de sa construction fut, strictement parlant,
desept ans et demi. » (Dummelow, Commentary, p. 215)
1 ROIS 7
1 Rois 7:1- 8. Le palais de Salomon
Il fallut encore treize ans pour construire le palais de Salomon (voir 1 Rois 9:10).
« Il se composait de plusieurs bâtiments reliés entre eux, à savoir (1) la maison-de-la-forêt-du-Liban [voir 1 Rois 7:2-5], (2) le vestibule des colonnes et le vestibule en avant (v. 6), (3) le vestibule du trône et le vestibule du jugement (v. 7), (4) la résidence du roi et la maison de la fille du pharaon (v. 8)… La description des diverses parties de ce palais est si brève qu'il est impossible de se faire une idée précise de leur nature. Les différentes divisions sont données aux versets 1-8 dans leur ordre naturel, en commençant par l'arrière et en terminant par l'avant (v. 8). » (Keil et Delitzsch, Commentary, 3:1-89)
1 Rois 7:16. Qu'est-ce qu'un chapiteau ?
Un chapiteau est un ornement ou une décoration au sommet d'une colonne ou d'un pilier (voir William Wilson, Old Testament Word Studies, sous la rubrique «chapiter »).
1 Rois 7:23-26. Qu'était la « mer de fonte » et comment l'utilisait-on ?
Les
savants biblicistes sont d'une manière générale dans l'incertitude
concernant l'utilisation de l'immense mer de fonte. La révélation
moderne aide l'étudiant d'aujourd'hui à en comprendre le but.
« Dans le temple de Salomon, une grande mer de fonte était placée sur
le dos de douze boeufs d'airain, ces boeufs symbolisant les douze
tribus d'Israël (voir 1 Rois 7:23-26, 44 ; 2 Rois 16:17 ; 25:13 ; 1
Chroniques 18:8). Cette mer de fonte était utilisée pour accomplir des
baptêmes pour les vivants. Il n'y eut de baptêmes pour les
morts qu'après la résurrection du Christ.
«
Il faut se souvenir que toutes les allusions directes et claires au
baptême ont été enlevées de l'Ancien Testament (voir 1 Néphi 13) et que
le mot baptiser est d'origine
grecque. Les Hébreux ont dû utiliser un mot équivalent tel que laver.
Décrivant la mer de fonte, l'Ancien Testament dit : 'la mer était
destinée aux sacrificateurs, pour qu'ils s'y lavent' (2 Chroniques
4:2-6). Cela revient à dire que les prêtres y accomplissaient des
baptêmes.
«
À notre époque de construction de temples, les Frères ont été amenés
par l'esprit d'inspiration à modeler les fonts baptismaux placés dans
les temples sur celui du temple de Salomon. » (McConkie, Mormon
Doctrine, p. 103-104)
1 ROIS 8
1 Rois 8. Que se passa-t-il lors de la consécration du temple ?
« Lorsque la Maison du Seigneur fut achevée, on fit des préparatifs compliqués en vue de sa consécration. Tout d'abord vint l'installation de l'arche de l'alliance et de ses dépendances, le tabernacle d'assignation et les vases sacrés. C'est en grande pompe et avec accompagnement d'une cérémonie de sacrifice que l'arche fut apportée par les prêtres et déposée dans le saint des saints sous les ailes des chérubins. À cette époque, l'arche ne contenait que les deux tables de pierre 'que Moïse y avait mises'. Les barres par lesquelles on portait l'arche furent tirées de manière à être visibles du saint, et alors 'au moment où les sacrificateurs sortirent du lieu saint, la nuée remplit la Maison de l'Éternel. Les sacrificateurs ne purent pas y rester pour faire le service, à cause de la nuée ; car la gloire de l'Éternel remplissait la Maison de l'Éternel' (1 Rois 8:10-11).
« Puis Salomon s'adressa à la multitude assemblée pour lui rappeler les circonstances dans lesquelles la construction du temple avait été conçue par David, son père, et exécutée par lui-même, et pour proclamer la miséricorde et la bonté du Dieu d'Israël. Debout devant l'autel du Seigneur dans le parvis du temple, le roi éleva les mains vers le ciel et fit la prière de consécration. Puis, le roi bénit le peuple en ces termes : 'Béni soit l'Éternel, qui a donné du repos à son peuple d'Israël, selon tout ce qu'il avait dit ! De toutes les paroles favorables qu'il avait dites par l'intermédiaire de son serviteur Moïse, aucune parole n'est restée sans effet. Que l'Éternel, notre Dieu, soit avec nous, comme il a été avec nos pères ; qu'il ne nous abandonne pas et ne nous délaisse pas' (1 Rois 8:56 - 57).
« Les services principaux ainsi que les festivités s'y rapportant durèrent sept jours, et 'le huitième jour, il renvoya le peuple. Ils bénirent le roi et s'en allèrent dans leurs tentes ; ils se réjouissaient, le coeur content de tout le bien que l'Éternel avait fait à son serviteur David et à Israël son peuple' (1 Rois 8:66). » (Talmage, La Maison du Seigneur, p. 40-41)
1 Rois 8:10-11. La gloire de Dieu
Avant que Salomon ne fasse la prière de consécration, une nuée de gloire remplit la maison de Dieu, indiquant la présence de Dieu. Le fait que cette gloire ait accompagné la cérémonie de consécration est intéressante pour les saints des derniers jours parce qu'une gloire semblable accompagna la consécration du temple de Kirtland, le 27 mars 1836. Beaucoup de personnes présentes dirent avoir vu des anges et avoir entendu « le son d'un grand vent déferlant qui remplissait le temple » , et beaucoup dans la localité dirent « avoir vu une lumière brillante comme une colonne de feu reposer sur le temple » (History of the Church, 2:427). Les événements qui accompagnèrent la consécration des deux temples sont le signe que le Seigneur acceptait les maisons construites en son nom en son honneur.
1 Rois 8:22-53. Salomon, homme fidèle
La prière de consécration de Salomon donne une bonne idée de l'état d'esprit dans lequel il se trouvait à l'époque. Il était très proche du Seigneur (voir particulièrement 1 Rois 8:23, 28, 50-52). Quand la prière fut terminée, Salomon parla au peuple et l'exhorta à être fidèle au Seigneur. Mais lorsque l'on continue à lire 1 Rois, on constate à quel point Salomon et son peuple s'écartèrent plus tard de l'état spirituel dans lequel ils se trouvaient le jour de la consécration.
1 Rois 8:35-36. On peut améliorer les conditions climatiques par la prière
Ces
versets contiennent une promesse remarquable à Israël. À plusieurs
endroits le Seigneur dit qu'il utilise les conditions climatiques pour
châtier son peuple pour l'amener au repentir.
« Le Seigneur utilise parfois le temps pour discipliner son peuple parce qu'il a enfreint ses lois. Il a dit aux enfants d'Israël : 'Si vous suivez mes prescriptions, si vous observez mes commandements et les mettez en pratique, je vous donnerai les pluies en leur saison, la terre donnera ses productions, et les arbres de la campagne donneront leurs fruits. Le vannage durera jusqu'à la vendange et la vendange durera jusqu'aux semailles ; vous mangerez votre pain à satiété et vous habiterez en sécurité dans votre pays. Je mettrai la paix dans le pays, vous dormirez sans que personne ne vous trouble… et l'épée ne passera pas dans votre pays' (Lévitique 26:3-6). Le jour est peut-être venu où nous devons nous évaluer et voir si nous sommes dignes de ce que nous demandons ou si nous avons enfreint les commandements, nous rendant indignes de recevoir les bénédictions demandées. » (Spencer W. Kimball, L'Étoile, octobre 1977, p. 2)
1 Rois 8:35-36 montre que si le peuple se repent de ses péchés, se tournant vers la maison du Seigneur en prières et en supplication, le Seigneur peut améliorer les conditions climatiques et les faire agir en faveur des justes.
1 Rois 8:41-43. « L'étranger… viendra d'un pays lointain »
Dans
le cadre de sa prière de consécration, Salomon parle de l'étranger qui
1. vient d'un pays lointain (voir v. 41), 2. vient à cause du nom du
Seigneur (voir v. 41), 3. vient prier dans la maison du Seigneur (voir
v. 42), 4. implore le Seigneur pour avoir certaines bénédictions, et
Salomon demande au Seigneur de l'écouter dans l'intérêt d'Israël (voir
v. 43).
1 ROIS 9
1 Rois 9:7. Le temple construit par Salomon a-t-il été « rejeté » ?
« La glorieuse prééminence de cette magnifique construction fut de brève durée. Le déclin en commença trente-quatre ans après l a consécration, cinq ans seulement après la mort de Salomon ; et ce déclin s'amplifia bientôt en une spoliation générale qui devint finalement une véritable profanation. Salomon, ce roi, cet homme sage, ce maître constructeur, s'était laissé égarer par les artifices de femmes idolâtres, et ses manières dépravées avaient suscité l'iniquité en Israël. La nation n'était plus unie ; il s'y trouvait des factions et des sectes, des partis et des croyances particulières, certaines adoraient au sommet des collines et d'autres sous les arbres verts, chaque groupe proclamant l'excellence de son sanctuaire particulier. Le temple perdit bientôt son caractère de sainteté. Le don fut déprécié par la perfidie du donateur, et l'Éternel retira sa présence tutélaire de ce lieu profané. » (James E. Talmage, La Maison du Seigneur, p. 7-8)
1 Rois 9:15-23 ; 10:14-29. Quels furent les effets des entreprises massives de construction de Salomon et de ses changements économiques ?
Les entreprises remarquables de construction de Salomon acquirent une renommée mondiale, mais elles créèrent des problèmes graves dans son royaume. Il taxa lourdement le peuple et utilisa les travaux forcés pour mener à bien ses entreprises massives. Le peuple commença à se plaindre, et un ressentiment profond, surtout dans les tribus du nord, commença à se faire jour.
« La vie de l'homme de la rue était bouleversée. Dans le passé, la richesse de l'homme se calculait surtout en fonction des terres qu'il possédait, du nombre de têtes de petit bétail qu'il avait et de la grandeur de sa famille. Les changements économiques radicaux de Salomon transformèrent ce système. La terre n'avait plus une importance suprême ; en fait elle était probablement devenue dans un certain sens un fardeau. Plus un homme possédait de terres, plus il pouvait produire de cultures et plus il devait aux préfets du roi lorsque venait le moment de la perception, tous les douze mois. De même, le petit bétail était remis aux collecteurs d'impôts, et les fils étaient obligés de travailler un mois sur trois pour la main d'oeuvre du roi.
« À présent la richesse se calculait non en biens fonciers, mais en fonction de la quantité d'argent possédée. Il est certain qu'il entrait chaque année en Israël de plus en plus de numéraire en or et en argent, mais il en parvenait très peu jusqu'à l'Israélite moyen qui devait remettre une si grande partie de son gagne-pain dans les coffres du roi. L'argent, au lieu de cela, était utilisé pour payer la dette publique croissante, le salaire des fonctionnaires gouvernementaux travaillant à plein temps, les commissions aux marchands et aux artisans employés par le roi, l'entretien du temple et du palais et les autres dépenses.
« Pour la première fois dans l'histoire d'Israël, il se mit à y avoir une nette distinction entre 'riches' et 'pauvres'. Le roi et sa maison étaient riches ; le peuple était pauvre. Entre les deux il y avait les fonctionnaires salariés et les marchands et les artisans dont beaucoup avaient entre-temps organisé des corporations de métier. Ces distinctions de classes avaient précédemment été inconnues en Israël où un berger comme David pouvait être oint roi à peine cinquante ans plus tôt. » (Great People of the Bible, p. 192-193)
1 Rois 9:26-28. La flotte d'Israël
Le
peuple de Hiram, les Phéniciens, étaient maîtres de la mer, tandis que
les Israélites ne l'étaient pas. 1 Rois 9:26-28 montre que les
serviteurs de Hiram enseignèrent le métier de marin aux hommes de
Salomon. Il en résulta que Salomon put se procurer de l'or à Ophir
(qu'on pense avoir été un port dans le sud de l'Arabie) pour l'utiliser
dans la construction du temple (voir aussi 1 Rois 10:23).
1 ROIS 10
1 Rois 10:1. D'où venait la reine de Saba?
Il est très vraisemblable qu'il s'agissait d'une Sabéenne d'Arabie près de l'extrémité sud de la mer Rouge (voir Clark, Commentary, 2:421). Trois preuves sont avancées : (1) On sait que la région dans laquelle les Sabéens vivaient abondait en richesses et en épices. (2) De nombreux écrivains antiques parlent des mines d'or et d'argent de Saba et (3) les Sabéens avaient des femmes plutôt que des hommes comme souverains.
1 Rois 10:14-29. Voir commentaire de 1 Rois 9:15-23 ; 10:14-29.
1 Rois 10:19. Les bras attachés au trône
La description donnée ici fait ressembler le trône à un fauteuil à deux bras et à dossier arrondi.
1 Rois 10:23-29. La richesse de Salomon
Ces versets résument l'immense richesse que Salomon avait amassée. Une partie de sa richesse provenait du commerce international, mais une grande partie venait de l'oppression économique du peuple.
1 ROIS 11
1 Rois 11. Effet des péchés de Salomon
Ce chapitre donne le détail de la chute tragique du roi Salomon. Le Seigneur ne lui enleva pas le royaume pour le châtier, mais sa désobéissance eut pour résultat que son royaume fut divisé à sa mort. Comme Saül et David qui l'avaient précédé, Salomon commença son règne en ayant trouvé grâce aux yeux de Dieu et des hommes, mais il ne tarda pas à permettre au pouvoir du trône de détourner son coeur de Dieu. Comme cela avait été le cas pour la promesse de Saül et de David, celle de Salomon se transforma en tragédie (voir commentaire sur 1 Rois 3:5-28).
1 Rois 11:1-10. Que peut-on déduire des nombreux mariages de Salomon ?
Salomon épousa des « femmes étrangères », c'est-àdire des femmes qui n'étaient pas de l'alliance. Ces mariages étaient strictement interdits par le Seigneur (voir Exode 34:16 ; Deutéronome 7:3- 4). Les mariages de Salomon étaient des alliances politiques (voir commentaire sur 1 Rois 3:1) et peut-être aussi pour des raisons personnelles. Mais ces femmes amenèrent en Israël leurs idoles et leur culte païen qui corrompirent non seulement Salomon mais aussi le peuple. Mais selon les Doctrine et Alliances, certaines épouses de Salomon lui furent données par le Seigneur : « David reçut également beaucoup de femmes et de concubines, ainsi que Salomon et Moïse, mes serviteurs, de même qu'un grand nombre d'autres de mes serviteurs, depuis le commencement de la création jusqu'à ce jour ; et ils ne péchèrent qu'en ces choses qu'ils n'avaient pas reçues de moi » (D& A 132:38).
« Le Seigneur ne condamna pas Salomon et David parce qu'ils avaient des femmes que le Seigneur leur avait données. Prenez 2 Samuel 12:7-8 et vous verrez que le Seigneur donna des épouses à David. Dans votre lecture de l'Ancien Testament, vous verrez aussi que Salomon fut béni et que le Seigneur lui apparut et lui donna des visions et de grandes bénédictions alors qu'il avait des femmes plurales, mais plus tard dans sa vie, il prit des femmes que le Seigneur ne lui avait pasdonnées. » (Joseph Fielding Smith, Answers to Gospel Questions, 4: 214)
Jacob 2:24-31, dans le Livre de Mormon, enseigne qu'on ne peut prendre de femmes plurales que lorsque c'est autorisé par le Seigneur. Les mariages pluraux de David étaient autorisés par le Seigneur, car ses femmes « lui avaient été données par moi [le Seigneur], de la main de Nathan, mon serviteur, et d'autres d'entre les prophètes qui avaient les clefs de ce pouvoir » (D&A 132:39). Aucun mariage plural n'est autorisé aujourd'hui par le Seigneur, et toute tentative de le justifier par l'Écriture ancienne est condamnée par le Seigneur.
1 Rois 11: 26-27. Qu'était le « Millo » ?
« Cela faisait probablement partie de la fortification de la ville jébusienne, peut-être une tour massive ou un bastion remplissant un point faible dans les murs, car de toute évidence il existait déjà du temps de David [voir 2 Samuel 5:9 ; 1 Chroniques 11:8]. Il fut reconstruit par Salomon [voir 1 Rois 9:15, 24 ; 11:27] (la 'brèche', dont il est question ici était probablement autre chose) dans le cadre de son programme de renforcement du royaume et fut de nouveau renforcé deux siècle et demi plus tard quand Ézéchias se préparait pour l'invasion assyrienne [voir 2 Chroniques 32:5]. Certains interprètent ce verset comme voulant dire que Millo était un autre nom désignant toute la ville de David, mais il est plus probable qu'il constituait une partie des défenses de cette colline, qui était la colline sud-est de la Jérusalem ultérieure. De nombreuses de théories ont été avancées sur le point de savoir quelle partie de la ville de David était fortifiée par le Millo, mais les fouilles n'ont pas encore été suffisamment systématiques pour en permettre l'identification. » (Douglas, New Bible Dictionary, sous la rubrique « Millo»)
1 Rois 11:28, 31-32
Le prophète Achija saisit le manteau qu'il avait sur le dos et le déchira en douze morceaux. En donnant dix des morceaux à Jéroboam, Achija dit : « Prends pour toi dix morceaux ! Car ainsi parle l'Éternel, le Dieu d'Israël : Me voici ! Je vais arracher le royaume de la main de Salomon et je te donnerai dix tribus. Mais il aura une tribu, à cause de mon serviteur David et à cause de Jérusalem, la ville que j'ai choisie parmi toutes les tribus d'Israël » (1 Rois 11:31-32). Il décrivait ainsi prophétiquement les événements qui allaient bientôt se produire.
1 Rois 11:11, 29-38. Comment le royaume israélite allait-il être ôté à la maison de David et de Salomon ?
Lorsque Salomon eut ouvertement désobéi au Seigneur en suivant les dieux de ses femmes païennes, le Seigneur lui dit que le royaume lui serait ôté et donné à un de ses serviteurs (voir 1 Rois 11:11). Le serviteur était Jéroboam, qui gouvernait la tribu d'Éphraïm, un district créé par Salomon. Le prophète Achija lui dit qu'il gouvernerait dix des tribus d'Israël. Mais la tribu de Juda resterait sous le règne de la lignée de David pour que la promesse disant que le Messie viendrait par la lignée de David et de la tribu de Juda s'accomplisse (voir Genèse 49:10). Le royaume de Juda comprendrait la moitié de la petite tribu de Benjamin, les Lévites et les étrangers qui étaient sur le territoire de Juda.
Tout d'abord une partie seulement de Lévi fut avec Juda, mais lorsque Jéroboam se fut tourné vers l'idolâtrie, beaucoup d'autres passèrent en Juda. Finalement une bonne part de la tribu de Lévi se trouva dans le sud (voir 2 Chroniques 15:9). Comme Éphraïm et Manassé, les deux fils de Joseph, faisaient deux tribus, en comptant Lévi il y avait à ce moment-là treize tribus au lieu de douze.
1 Rois 11:36. Promesse faite à David
Ce verset réitère la promesse faite par le Seigneur à David que son royaume ne s'éteindrait jamais tant que la terre durerait. La promesse fut accomplie en Jésus-Christ, descendant de David. Vous trouverez une étude montrant que le Christ détient les clefs de David dans le commentaire sur Ésaïe 11:1.
1 Rois 11:40. Qui est Schischak ?
Voir le commentaire sur 1 Rois 14:25.
1 ROIS 12
1 Rois 12:1. Qui était Roboam ?
Roboam était fils et successeur du roi Salomon (voir 1 Rois 11: 43). La Bible ne cite aucun autre fils ou fille de Salomon. Comme Naama, la mère de Roboam, était Ammonite (voir 1 Rois 14:21), il était seulement à moitié Israélite. Mais le lignage de sa mère était sémitique puisque les Ammonites étaient descendants de Lot, neveu d'Abraham.
1 Rois 12:1. Pourquoi Israël se rassembla-t-il à Sichem pour soutenir Roboam au lieu de se rassembler à Jérusalem ?
Dès
les premières années qui suivirent l'installation d'Israël en Canaan,
il y avait eu de la jalousie entre les deux tribus les plus puissantes,
Éphraïrn et Juda. Roboam, fils de Salomon, était le successeur légitime
du trône, mais la partie nord d'Israël ne le soutint pas.
«
À part le fait que les tribus n'avaient pas le droit de choisir comme
bon leur semblait un autre roi que celui qui était l'héritier légitime
du trône de David, le fait même que les tribus qui étaient mécontentes
du gouvernement de Salomon ne se rendirent pas à Jérusalem pour rendre
hommage à Roboam, mais choisirent Sichem comme lieu de réunion et
firent aussi revenir Jéroboam d'Égypte, montrait que leur intention
était de se séparer de la maison royale de David…
« Roboam se rendit à Sichem, car tout Israël était venu à Sichem pour l'établir roi. 'Tout Israël', selon ce qui suit [1 Rois 12: 20-21], c'était les dix tribus autres que Juda et Benjamin. Le droit de faire roi le prince choisi par Dieu, c'est-à-dire de l'oindre et de lui rendre hommage… était un vieux droit traditionnel en Israël, et les tribus l'avaient exercé non seulement dans le cas de Saül et de David [voir 1 Samuel 11:15 ; 2 Samuel 2:4 ; 5:3], mais aussi dans celui de Salomon [voir Chroniques 29:22]. Les dix tribus d'Israël firent usage de ce droit lors de l'accession de Roboam au trône ; mais au lieu de venir à Jérusalem, résidence du roi et capitale du royaume, comme elles auraient dû le faire, pour y rendre hommage au successeur légitime de Salomon, elles étaient allées à Sichem, aujourd 'hui Naplouse [voir Genèse 12:6 ; 33:18], l'endroit où se tenaient les antiques assemblées nationales dans la tribu d'Éphraïm [voir Josué 24:1]…
«
À propos du choix de Sichem comme lieu pour rendre hommage, Kimchi a
observé très justement qu'ils 'cherchaient l'occasion de transférer le
gouvernement à Jéroboam et n'étaient par conséquent pas disposés à se
rendre à Jérusalem, mais allèrent à Sichem, qui appartenait à Éphraïm,
étant donné que Jéroboam était éphraïrnite'. S'il pouvait y avoir
encore un doute quelconque à ce propos, il serait dissipé par le fait
qu'ils avaient envoyé une ambassade à Jéroboam, fils de Nébath, pour le
rappeler d'Égypte où il avait fui pour échapper à Salomon [voir 1 Rois
11:40] et assister à cette réunion, et que Jéroboam prit la direction
de la réunion et fut certainement celui qui proposa aux personnes
assemblées de formuler l'exigence qu'ellesdevaient imposer à Roboam. » (C . F. Keil et F. Delitzsch, Commentary on the Old Testament, 3:1:191-193)
Cette
réunion nationale où Roboam cherchait un vote de confiance fut un
événement important. Après elle, la vie en Israël ne serait plus jamais
la même.
1 Rois 12:2-3. Qui était Jéroboam et quel rôle important joua-t-il dans la division d'Israël ?
Jéroboam était fils de Nébath (voir 1 Rois 12:15), Éphraïmite. Il était un des douze préfets de Salomon et avait juridiction sur toutes les taxes et tous les travaux imposés à la maison de Joseph (voir 1 Rois 11:28).
1 Rois 12:4. Pourquoi Israël voulut-il alléger le joug imposé par Salomon ?
Toutes
les prophéties d'Ismaël à propos de la volonté d'Israël d'avoir un roi
s'accomplirent sous le règne de Salomon. Israël voulait être soulagé
des fardeaux imposés par l'extravagance de Salomon qui lui avait imposé
des taxes exorbitantes et le travail forcé. Le joug dont il est
question ici symbolisait ce fardeau.
«
Le royaume de Salomon ne lui survécut guère. À sa mort son fils
héritier, Roboam, chercha à monter sur le trône d'Israël et de Juda. Il
n'y eut pas de difficultés dans le sud. Les anciens de Juda étaient
certainement heureux d'oindre encore un enfant du pays pour continuer
le règne qui avait favorisé Juda à tant d'égards. Dans le nord, en
Israël, c'était une tout autre histoire. Avant qu'il ne puisse être
question d'acclamer un fils de Salomon, il convenait de s'expliquer
clairement sur certaines pratiques de l'État que les hommes des
collines et des vallées du nord considéraient comme discriminatoires,
si pas insupportables. Le recrutement forcé de travailleurs pour les
entreprises de construction royales devait cesser purement et
simplement. La lourde et inéquitable taxation favorisant Juda devrait
être modifiée. Le nouveau roi devrait ou bien trouver d'autres manières
d'assouvir ses ambitions personnelles et impériales ou modérer ses
désirs. Il était clair, de toutes façons, que les tribus du nord ne
voulaient pas supporter le poids du fardeau monarchique. Derrière ces
griefs justifiés, il y avait le regain de pouvoir des anciens tribaux.
Après tout, Salomon n'avait pas complètement détruit leur pouvoir. »
(Harry Thomas Frank, Discovering the Biblical World, p. 99)
1 Rois 12:4-14. Est-il insensé de ne pas tenir compte du conseil des anciens ?
L'épisode raconté dans ces versets montre la valeur de l'âge quand on a besoin de conseils sages. Grâce à leur expérience, les personnes plus âgées ont généralement plus de sagesse que les jeunes. Mais grâce à leur grande énergie et à leur capacité d'adaptation, les jeunes peuvent être des dirigeants très efficaces. Cependant il vaut généralement mieux laisser la sagesse des anciens guider l'énergie des jeunes (à propos de la sagesse des conseils donnés à Roboam par les anciens, comparez 1 Rois 12:7 ; Matthieu 20:25-28 ; 23:11-12 ; Mosiah 2:9-18).
Les scorpions dont il est question (voir 1 Rois 12:14) semblent être une allusion à des fouets constitués de plusieurs lanières de cuir dont les extrémités étaient munies de pointes de métal (voir William Smith, A Dictionary of the Bible, sous la rubrique « scorpion »). Roboam annonçait tout simplement qu'il allait traiter encore plus durement les tribus d'Israël que Salomon.
1 Rois 12:16. Que signifie l'expression « Quelle part avons-nous avec David ?… Pourvois à ta maison, David » ?
Les hommes assemblés annoncèrent qu'ils ne se considéraient plus comme faisant partie de la maison de David (Juda). Ils se rebellèrent contre la domination de Roboam et prirent leurs dispositions pour créer leur propre royaume. « À tes tentes » est une expression idiomatique qui signifie « rentrons chez nous ! » (D. Guthrie et J. A. Motyer, éditeur, The New Bible Commentary, Revised, p. 337 ; voir aussi 1 Rois 12:19 ; 2 Samuel 20:1-2 ; 2 Chroniques 10:16). Les tribus du nord retirèrent leur allégeance à Roboam et à la maison de David et leur message était : « David, occupe-toi de ta maison. Nous ne voulons plus t'être associés et avoir un héritage avec toi » (voir Adam Clarke, The Holy Bible… with a Commentary and Critical Notes, 2:436).
1 Rois 12:18. Quelle était la portée de la lapidation d'Adoram ?
Roboam ne prenait sans doute pas la rébellion du peuple au sérieux, car il lui envoya Adoram. Étant donné qu'Adoram « était celui 'qui supervisait les corvées', il était probablement en mission de routine ; mais le peuple, indigné contre le maître qui lui faisait une réponse aussi brutale [à sa demande d'être soulagé des fardeaux], lapida le serviteur jusqu'à ce qu'il en meure. L'envoi d'Adoram pour exiger les corvées alors que les esprits étaient tellement échauffés [surtout après le déni de fidélité à Roboam], était une preuve de plus de la sottise de Roboam et de son incapacité de gouverner. » (Clarke, Commentary, 2:436)
1 Rois 12:17. Qui étaient les « Israélites qui habitaient les villes de Juda » ?
«
Ces Israélites étaient des membres des dix tribus qui s'étaient
installées en Juda au cours des siècles [voir 1 Rois 12:23] ; et les
Siméonites en particulier sont cités puisqu' ils étaient tenus de
rester dans le royaume de Juda à cause de la situation même de leur
territoire tribal et pouvaient très bien être comptés parmi les
Israélites qui demeuraient dans les villes de Juda, puisque au départ
leur territoire tout entier fut alloué à la tribu de Juda, de laquelle
ils reçurent par après une part [voir Josué 19:1]. » (Keil et
Delitzsch, Commentary, 3:1:196)
1
Rois 12:17 revêt un intérêt particulier pour ceux qui étudient le Livre
de Mormon. Ce passage permet d'expliquer pourquoi des hommes tels que
Léhi et Néphi, qui étaient descendants de Manassé (voir Alma 10:3), et
la famille d'Ismaël, qui descendait d'Éphraïm (voir 1 Néphi 7:2 ;
Erastus Snow, dans Journal of Discourses, 23:184) vivaient au pays de
Jérusalem plusieurs générations après Roboam. Laban, gardien des
annales pour la tribu de Joseph, vivait aussi à Jérusalem à l'époque de
Léhi et d'Ismaël (voir 1 Néphi 3:2-4). Ce sujet est expliqué plus
complètement dans2 Chroniques 11:13-17 et 15:9 que dans 1 Rois.
1 Rois 12:20. Pourquoi la tribu de Juda fut-elle laissée à elle-même ?
L'affirmation que « il n'y eut que la seule tribu de Juda pour se rallier à la maison de David » n'est vraie que d'une manière très générale. Les membres de la tribu de Benjamin, longtemps associés à la tribu de Juda, et les Lévites habitant déjà à et près de Jérusalem et servant dans le temple devaient aussi être inclus avec Juda (voir 1 Rois 12:21). En outre une fois que Jéroboam eut institutionnalisé l'idolâtrie, les justes de toutes les tribus du nord émigrèrent vers le royaume de Juda (voir commentaire sur 1 Rois 12:25-32).
1 Rois 12:22-24
Bien que le peuple de Juda ne soit pas un peuple juste (voir 1 Rois 11:33), il était disposé, dans ce cas-ci, à écouter les instructions du prophète du Seigneur (voir aussi 2 Chroniques 11:1-12).
1 Rois 12:25-32. Pourquoi Jéroboam conduisit-il son peuple à l'idolâtrie ?
Une
fois le royaume divisé, les dix tribus n'avaient plus aucune facilité
pour adorer au temple de Jérusalem parce que Juda était maître de la
ville. Jéroboam, soucieux de garder la mainmise sur Israël, inventa un
nouveau système de culte qui permettrait à son peuple d'adorer loin de
Jérusalem. Il construisit deux veaux d'or dans les villes du nord et
invita son peuple à les adorer.
«
Il inventa une religion politique, institua des fêtes à ses propres
dates qui différaient de celles désignées par le Seigneur, donna au
peuple certains objets de dévotion et prétendit qu'il ne serait pas
pratique et que ce serait une contrainte pour lui de devoir aller
adorer à Jérusalem. Ce n'était pas la dernière fois que la religion
était utilisée comme instrument par l'État pour servir des desseinspolitiques. » (Adam Clarke, Commentary, 2:437)
« Jéroboam n'envisageait pas simplement le culte égyptien d'Apis, mais plus spécialement le culte des idoles qu'Aaron introduisit pour le peuple au Sinaï ; c'est ce que montrent les paroles empruntées à [Exode 32:4], par lesquelles il s'efforça soigneusement de recommander sa nouvelle forme de culte au peuple : 'Israël, voici tes dieux qui t'ont fait monter du pays d'Égypte'… Ce que Jéroboam voulait dire… était : 'Ce n'est pas une nouvelle religion, c'est la forme de culte que vos pères ont utilisée dans le désert, et Aaron lui-même en a montré le chemin'… et si l'allusion verbale à cet événement qui se produisit au Sinaï montre bien que… l'Éternel était adoré sous l'aspect des veaux ou de jeunes boeufs, le choix des lieux où les veaux d'or furent dressés montre aussi que Jéroboam désirait s'aligner d'aussi près que possible sur les traditions anciennes.
« Il n e choisit pas le lieu où lui-même résidait, mais Béthel et Dan. Béthel, à la frontière sud de son royaume, qui appartenait en fait à la tribu de Benjamin [voir Josué 18:13, 22), aujourd'hui Beitîn, avait déjà été consacré comme siège de la Divinité par la vision de l'Éternel que le patriarche Jacob y reçut en songe [voir Genèse 28:11, 19) et Jacob lui donna le nom de Béthel, maison de Dieu, et y construisit ensuite un autel au Seigneur [voir Genèse 35:7)… Dan, dans la partie nord du royaume… était aussi consacré comme lieu de culte par le culte des idoles que les Danites y avaient créé, un endroit où même un petit-fils de Moïse avait officié ; et on a pu aussi tenir compte de la facilité pour le peuple, à savoir, que les tribus qui vivaient dans le nord n'auraient pas à aller loin pour se livrer à leur culte. » (Keil et Delitzsch, Commentary, 3:1:198-199).
«
En proclamant une fête le quinzième jour du huitième mois, Jéroboam
pervertissait la grande fête des tabernacles (qui avait lieu le
quinzième jour du septième mois). Il organisa une fête semblable, mais
en même temps sapait l'ordonnance. » (voir Clarke, Commentary,
2:437-438)
Jéroboam
chassa les prêtres lévites (voir 2 Chroniques 11:14 ; 13:19) et ordonna
« des sacrificateurs pris parmi tout le peuple » (1 Néphi 12:31),
permettant à n'importe qui d'être désigné du moment qu'il se consacrait
en offrant « un jeune taureau et sept béliers » (2 Chroniques 13:9). Il
s' arrogea aussi des fonctions sacerdotales (voir 1 Rois 12:33). Le
fait qu'il rejeta les Lévites eut pour résultat qu'ils évacuèrent son
royaume et s'unirent au royaume de Roboam à Jérusalem(voir 2 Chroniques 11:13-16).
1 ROIS 13
1 Rois 13:3, 5. Que signifiait le fait que la cendre serait répandue ?
«
La dispersion de la cendre du sacrifice quand l'autel se serait fendu
était un signe de châtiment qui indiquait qu'avec la destruction de
l'autel le service sacrificiel qui y était accompli était profané. »
(Keil et Delitzsch, Commentary, 3:1:204)
L'accomplissement de 1 Rois 13:1-10 est rapporté dans 2 Rois 23:15-20.
1 Rois 13:11-34. Arrive-t-il j amais aux prophètes de mentir ou de désobéir au Seigneur ?
Les vrais prophètes obéissent à la parole de Dieu ; les faux prophètes pas. Il y a dans cette histoire deux prophètes dont l'un est représenté comme menteur et l'autre comme désobéissant aux instructions de Dieu.
«
Il y a quelques problèmes dans cette histoire de l'homme de Dieu qui
vint de Juda mettre en garde le roi de l'Israël du nord et perdit la
vie au cours de sa mission. La Traduction de Joseph Smith du verset 18
peut nous aider, car elle dit que le vieux prophète dit de ramener
l'homme afin de le mettre à l'épreuve. Elle dit aussi que le vieux
prophète ne mentit pas au jeune prophète. Il y a aussi un changement au
verset 26 où la dernière partie dit que le Seigneur permit au lion de
tuer le jeune prophète à cause de sa désobéissance. Cela rend le récit
plus compréhensible et plus acceptable. Le jeune prophèteaurait dû obéir à Dieu. » (Ellis T. Rasmussen, An I ntroduction to the Old Testament and Its Teachings, 2:4)
1 Rois 13:22. « Ton cadavre n'entrera pas dans la tombe de tes pères »
Ce
passage signifie que « l'homme de Dieu qui était venu de Juda » (1 Rois
13:21) mourrait inopinément et ne serait pas enseveli dans sa patrie.
Les anciens Hébreux croyaient que c'était une grande tragédie quede ne pas être enterré convenablement.
1 ROIS 14
1 Rois 14:1-3. Pourquoi Jéroboam envoya-t-il sa femme au prophète Achija au lieu d'y aller lui-même ?
Jéroboam
pensait peut-être que le prophète du Seigneur écouterait ou céderait
davantage aux supplications d'une mère qu'à celles d'un père. Il savait
assurément qu'il n'était pas digne de demander des bénédictions au
Seigneur. De cet incident ressort la grande leçon qu'on doit vivre de
manière à pouvoir invoquer le Seigneur avec assurance et avec foi quand
on traverse une crise. Jéroboam ne pouvait pas le faire ; il envoya
donc sa femme à sa place. Il Ia fit aussi déguiser afin qu'elle ne soit
pas reconnue comme étant sa femme. Il lui fit porter un cadeau au
prophète comme c'était de mise dans de telles circonstances, mais
c'était le genre de présent que la femme d'un citoyen ordinaire
apporterait, ajoutant ainsi à la tromperie.
1 Rois 14:4. Que signifie qu'« Achija ne pouvait plus voir, car il avait les yeux fixes » ?
Achija était aveugle, du moins ses yeux étaient tellement affaiblis par la vieillesse qu'il ne pouvait guère voir. L'expression « il avait les yeux fixes » montre qu'il ne pouvait pas voir distinctement et suivre les images.
1 Rois 14:5-6. Ceux qui ont l'esprit de révélation ne peuvent être séduits
Notre monde déchu abonde en tromperies et en malhonnêtetés. Bien que les hommes se trompent souvent les uns les autres, les oints du Seigneur peuvent utiliser le don de la révélation et grâce à cela voir dans le coeur des autres ou obtenir la révélation de choses que l'on ne peut apprendre par les sens naturels (voir Jacob 2:5 ; Job 42:2 ; 1 Rois 8:39 ; Hébreux 4:12-13 ; D&A 6:16 ; 33:1).
1 Rois 14:8. Pourquoi David est-il cité comme exemple de justice alors qu'il avait commis des péchés très graves ?
Il y a une erreur dans ce verset. Dans la Traduction de Joseph Smith, il est dit à Jéroboam que le royaume avait été ôté à la maison de David parce que celui-ci n'avait pas gardé les commandements. Il lui est dit aussi qu'il n'avait pas été semblable à David quand celui-ci était juste, c'est-à-dire avant qu'il n'ait commis d'aussi graves péchés.
1 Rois 14:9. « Tu m'as rejeté derrière ton dos »
«
L'expression rejeter Dieu derrière son dos, qui est dans [Ezéchiel
23:35] exprime un mépris extrême de Dieu, exactement l'inverse de
'garder Dieu devant les yeux et dans le coeur'. » (Keil et Delitzsch,
Commentary, 3:1:210-211)
1 Rois 14:10-13. La prophétie d'Achija concernant la postérité de Jéroboam
Le prophète dit que toute la postérité de Jéroboam serait mise à mort et qu'aucun n'aurait un enterrement décent à l'exception de son fils « parce qu'il est le seul… en qui se trouve quelque chose de bon devant l'Éternel» (1 Rois 14:13). Chez les Hébreux, rester sans sépulture est la pire chose qui puisse arriver à un mort (voir Philip Birnbaum, A Book of Jewish Concepts, p. 531 ; voir aussi le commentaire sur 1 Rois 13:22).
1 Rois 14:15. Que voulait dire le Seigneur quand il dit qu'il « arrachera Israël de ce bon territoire… et… les dispersera de l'autre côté du fleuve » ?
Ce passage fait allusion à la captivité des dix tribus d'Israël.
«
Après quelques revers de moindre importance, le royaume d'Israël subit
une défaite écrasante de la part des Assyriens, en ou vers 721 av. J-C.
Nous lisons que Salmanasar IV,
roi d'Assyrie, assiégea Samarie, la troisième et dernière capitale du
royaume, et que, après trois ans, la ville fut prise par Sargon,
successeur de Salmanasar. Le peuple d'Israël fut emmené en captivité en
Assyrie et réparti entre les villes des Mèdes. Ainsi fut accomplie la
terrible prédiction d'Achija à la femme de Jéroboam. Israël fut
dispersé au-delà du fleuve, probablement l'Euphrate, et, à partir de
cette époque, les dix tribus sont perdues pour l'histoire. » (James E.
Talmage, Articles de foi, p. 397-398)
1 Rois 14:19. L'autre récit des Actes de Jéroboam
2 Chroniques 13:1-20 rapporte « le reste des actes de Jéroboam ». Dans 1 Rois 14:19 et ailleurs il est fait allusion au « livre des chroniques des rois d'Israël » (ou de Juda ; voir 1 Rois 14:29). Il ne s'agit pas ici des livres actuels des Chroniques mais d'annales officielles tenues par les rois qui furent utilisées comme sources par l'auteur ou les auteurs des livres actuels des Rois. Les annales n'existent plus.
1 Rois 14:22-24. En quoi consistaient les pratiques de Juda ?
Lorsque les Israélites se furent installés au pays de Canaan, ils se mirent à adopter beaucoup de pratiques et de rites religieux des nations païennes corrompues qui les entouraient. Par exemple ils suivirent beaucoup d'aspects du baalisme. Baal, le dieu soleil, dieu suprême des Phéniciens, était un dieu de la fertilité. Ceux qui adoraient Baal estimaient que ce culte garantissait le pouvoir générateur et reproducteur de la terre et de leurs animaux aussi bien que d' eux-mêmes. Installé en Canaan, Israël devint un peuple plus sédentaire et plus agricole alors que précédemment il avait été plus nomade. Le fait qu'il dépendait maintenant de la productivité de la terre l'incita à se tourner vers le culte de Baal. Dans ce culte, qui mettait l'accent sur la fertilité, des pratiques telles que la prostitution rituelle des deux sexes était répandue. Ceux qui se livraient à de telles pratiques, le Seigneur les qualifie de prostitués. Les autres termes tels que hauts lieux, stèles, poteaux d'Achéra, collines élevées, arbres verdoyants, étaient tous associés aux formes de culte fausses et repréhensibles qui éloignaient souvent considérablement Israël du Seigneur et que Juda pratiqua aussi sous Roboam et à d' autres époques.
«Chez les nations antiques, il était de coutume d'ériger des autels sur les sommets des collines (voir Genèse 12:7-8 ; 22 2-4 ; 31:54). Après l'installation à Canaan, on découvrit des autels païens installés sur diverses collines, et leur destruction fut ordonnée (voir Nombres 33:52 ; Deutéronome 12:2-3). On construisit des autels à l'Éternel en plusieurs hauts lieux (voir Juges 6:25-26 ; 1 Samuel 9:12-25 ; 10:5, 13 ; 1 Chroniques 21:26 ; 1 Rois 3:2-4 ; 18:30). Ces autels devinrent des centres locaux du culte de l'Éternel. Quand l'idolâtrie s'installa, beaucoup de ces autels furent profanés et utilisés pour le culte païen. » (Bible Dictionary, sous la rubrique « high places »)
«
Chaque endroit a son propre Baal qui est adoré dans un sanctuaire
local. Le sanctuaire est un endroit élevé en dehors de la ville ou du
village, soit sur un promontoire naturel, soit sur un tertre créé
artificiellement à cette fin ; ce sont là les hauts lieux de l'Ancien
Testament ; lieux de culte cananéens à l'origine, ils s'attirèrent
aussi le culte d'Israël. Le cérémonial du culte à ces sanctuaires est
très simple. Une pierre dressée représentait le dieu ; il était censé
venir dans la pierre quand il se réunissait avec ses fidèles ; et dans
les temps les plus reculés de la religion sémitique, cette pierre
servait d'autel ; les offrandes qui, à l'origine, n'étaient pas brûlées
étaient déposées dessus, ou on le badigeonnait du sang de la victime.
Mais outre l'autel et la pierre dressée de 'masseba', le sanctuaire
cananéen comportait un autre meuble encore. Un tronc d'arbre massif,
fixé dans le sol et conservant peut-être encore quelques-unes de ses
branches, représentait la divinité féminine qui est la compagne
invariable de Baal. C'est l'Achéra de Canaan. Le mot Achéra désigne les
poteaux qui représentaient la déesse. » (Allen Menzies, History of
Religion, dans Reed C. Durham, The influence of Canaanite Baalism on
Israël, p. 4)
1 Rois 14:22. Que veut dire l'Écriture quand elle dit que Dieu était jaloux ?
Le mot jalousie utilisé ici signifie essentiellement la même chose que dans Exode 20:5. La racine hébraïque kana exprime « l'ardeur, le zèle, la jalousie » (William Gesenius, Hebrew and English Lexicon of the Old Testament, p. 888). Cela implique que le Seigneur est animé de sentiments vifs et profonds concernant les formes de culte erronées et dégradantes. La raison en paraît claire : la seule possibilité de sauver l'homme du péché, c'est Dieu qui la détient. Par conséquent tout faux culte empêche le pécheur d'accéder à cette possibilité.
Étant donné que Dieu aime ses enfants et ne veut que ce qui est pour leur bien éternel, il est jaloux (c'est-à-dire qu'il réagit très vivement) à l'égard de tout culte vain ou faux auquel ils se livrent. Le Seigneur était jaloux des péchés de Juda parce que par ces péchés il était, comme Israël, en train de se détourner de lui pour suivre une voie qui allait le priver des joies du salut que Dieu seul pouvait offrir.
1 Rois 14:25. Qui était Schischak ?
Le roi d'Égypte appelé ici Schischak était probablement le « prince lybien qui fonda la vingt-deuxième dynastie égyptienne sous le nom de Chechonq 1er. Il régna 21 ans de 945 à 924 av. J-C environ. Il recueillit Jéroboam lorsque celui-ci s'enfuit loin de Salomon après que Achija eut prophétisé que Jéroboam serait un jour roi [voir 1 Rois 11:29-40]. Vers la fin de son règne, Schischak envahit la Palestine la cinquième année de Roboam, en 525 av. J-C. Il soumit Juda, prenant le trésor de Jérusalem comme tribut [voir 1 Rois 14:25-26 ; 2 Chroniques 12:2-12] et affermit aussi sa domination sur Israël, comme le prouve une stèle brisée le représentant à Méguiddo. Au temple d'Ammon à Thèbes, Schischak laissa une scène triomphale en relief nommant de nombreuses villes palestiniennes. » (A. D. Douglas, éditeur, The New Bible Dictionary, sous la rubrique « Shishak »)
On trouve un récit détaillé de l'invasion de Schischak dans 2 Chroniques 12:5-12.
1 Rois 14:31. « Roboam se coucha avec ses pères »
L'expression
« se coucha avec ses pères » est un euphémisme qui signifie que
quelqu'un est mort et que son esprit est allé rejoindre les autres
esprits décédés. L'expression est également utilisée pour exprimer
l'ensevelissement dans le tombeau familial (voir Guthrieand Motyer, Commentary, p. 326).
1 ROIS 15
1 Rois 15:4. Qu'est-ce que signifie que « à cause de David » Dieu donne à Abijam « une lignée royale à Jérusalem » ?
Abijam
était injuste comme son père l'avait été. « Mais à cause de David », à
cause des promesses faites concernant la maison de David et pour
préserver le lignage royal par lequel le Messie viendrait (voir Ésaïe
9:6-7 ; Luc 1: 32; Actes 13:22-23), le Seigneur ne rejeta pas Abijam,
qui était l'arrière-petit-fils de David, mais permit que le trône lui
soit transmis et puis soit transmis à son fils (voir Keil and
Delitzsch, Commentary, 3:1 217). Il fut donc permis à la lignée
d'Abijam de continuer au lieu de s'éteindre. À propos de la filiation
du Christ avec David, voir Bruce R. McConkie, The Promised Messiah, p
188-195.
On trouve le récit du règne d'Abijam dans 2 Chroniques 13 (où il est appelé Abija). Ce ne fut pas un juste, mais il ne fut pas complètement injuste non plus, car il appela Jéroboam et son armée au repentir (voir 2 Chroniques 13:4-12) et son armée l'emporta sur celle de Jéroboam « parce qu'ils s'étaient appuyés sur l'Éternel» (v. 18).
1 Rois 15:5. David agit-il toujours bien, sauf dans le cas d'Urie ?
Les passages qu'on trouve un peu partout dans la Bible qui considèrent David comme parfait, sauf dans l'unique épisode de Bath-Chéba, sont corrects en ce sens que David ne fut pas idolâtre et que l'idolâtrie ne prospéra pas pendant que David était roi. L'idolâtrie et les vices qui l'accompagnent furent le plus grand péché d'Israël, celui que le Seigneur excusa le moins. S'il est vrai qu 'il succomba à la tentation personnelle et que cela lui valut une tragédie spirituelle, David fut fidèle au Seigneur dans le sens qu'il ne toléra pas l'idolâtrie en Israël.
1 Rois 15:9. Le règne d'Asa
On trouve le récit détaillé du règne d'Asa dans 2 Chroniques 14:16.
1 Rois 15:9-10. Maaca était-elle la mère d'Asa ?
Puisque la mère d'Abijam était Maaca et qu'Asa était fils d'Abijam, il est très vraisemblable que le mot mère utilisé ici signifiait en réalité grand-mère. Elle était toujours reine parce qu'elle vivait encore pendant le règne d'Asa.
1 Rois 15:11-13. Quel projet Asa entreprit-il après la mort de son père Abijam ?
Asa monta sur le trône de Juda après la mort de son père. Il avait vu les conséquences tragiques du péché et avait aussi vu son père entreprendre une réforme de ces pratiques pécheresses. Asa se lança dans une campagne vigoureuse pour mener à bien le projet entrepris par son père . Il fit démolir les autels et les statues idolâtres. Il commença aussi à éliminer les prostitués et les prostituées qui allaient aux temples, aux bosquets, aux autels et aux sanctuaires païens. Les réformes apportèrent bientôt la paix parmi le peuple, ce qui le rendit plus heureux et plus satisfait. Il se rendit compte que les peuples païens risquaient de nouveau d'essayer d'imposer leurs fausses pratiques religieuses à son peuple ; il utilisa donc aussi ce temps de paix pour fortifier ses défenses territoriales (voir 2 Chroniques 14:7). Les actes d'Asa vis-à-vis de sa mère sont importants (voir 1 Rois 15:13) car, bien que les liens familiaux aient une grande importance, la fidélité à Dieu en a plus encore (voir Matthieu 10:34-35 ; Luc 12:51-53).
1 Rois 15:17. Qu'était Rama ?
« Comme le mot signifie haut lieu, ce qui est appelé ici Rama était probablement une colline (commandant un défilé par lequel passait la route principale menant à Jérusalem) que Baescha fortifia pour empêcher toute relation avec le royaume de Juda, de peur que ses sujets ne s'attachent à la maison de David. Rama se trouvait à environ 10 km au nordde Jérusalem. » (Clarke, Commentary, 2:446-447)
Nebi Samwil est peut-être l'ancienne Rama.
1 Rois 15:18-22. L'alliance d'Asa avec Ben-Hadad fut-elle une mesure sage ?
L'alliance avec Ben-Hadad, roi de Syrie, déplut au Seigneur (voir 2 Chroniques 16:1-9). Asa se fia à un ennemi, Ben-Hadad, et l'utilisa au lieu de l'ami qu'était le Seigneur, qui lui avait déjà à la fois montré et dit qu'il n'avait pas besoin d'autres amis (voir 2 Chroniques 15:2-4).
1 Rois 15:23-24. Les dernières années de la vie d'Asa
1 Rois 15:23 dit que « à l' époque de sa vieillesse », Asa « eut les pieds malades ». 2 Chroniques 16:12 dit que la maladie commença la trente-neuvième année du règne d'Asa et devint « très grave ». Asa se fia uniquement aux médecins plutôt que de demander l'aide du Seigneur. Il semble s'être écarté de plus en plus du Seigneur à mesure qu'il vieillissait (voir 2 Chroniques 16:10). Il mourut pendant la quarante et unième année de son règne, et le peuple « brûla pour lui une quantité très considérable » (2 Chroniques 16:13-14) de parfums et d'aromates.
1 Rois 15:28. Qui Baescha tua-t-il ?
L'antécédent de « le » du verset 28 est Nadab. Baescha tua Nadab, pas Asa.
1 ROIS 16
1 Rois 16:1-2. Dieu suscita-t-il un homme méchant pour être roi d'Israël ?
« 'Je t'ai établi conducteur de mon peuple d'Israël' (1 Rois 16:2), c'est-à-dire : 'dans ma providence j'ai permis que tu deviennes roi' ; car il est impossible que Dieu ait fait roi de son peuple ou d'un peuple quelconque un rebelle, un traître et un assassin. Dieu est toujours représenté dans les Écritures comme faisant les choses que, selon sa providence, il permet que l'on fasse. » (Clarke, Commentary, 2:448)
1 Rois 16:2-13. Prophétie concernant la postérité de Baescha
Jéhu
prophétisa que la postérité de Baescha serait totalement retranchée,
conséquence considérée par les Hébreux comme étant un des plus grands
maux qui pouvaient s'abattre sur quelqu'un. Zimri accomplit cette
prophétie (voir 1 Rois 16:11-13), mais même si Zimri « fit ce qui avait
été prophétisé et massacra toute la maison de Baesha, il ne faut pas
croire qu'il fut ordonné par le Seigneur pour le faire. Les prophètes
peuvent prophétiser ce que les hommes vont s'attirer sans qu'il ne soit
nécessaire qu'il y ait prédestination et intervention du Seigneur pour
qu'il en soit ainsi. » (Rasmussen, Introduction to the Old Testament,
2:5)
1 Rois 16:11. Pourquoi les amis et la famille de Baescha furent-ils tués ?
En tuant les enfants et la famille de Baescha, Zimri « s'efforça d'exterminer son peuple et d'effacer sa mémoire ; et quand quelque chose de ce genre est décidé, les Juifs disent qu'ils ne détruisent pas seulement la maison de la personne elle-même, mais les cinq maisons voisines, afin que le souvenir d'une telle personne puisse disparaître de la terre. » (Clarke, Commentary, 2:449)
1 Rois 16:21-23. Que sait-on du règne d'Omri en tant que roi d'Israël ?
«
Les sources non bibliques en disent davantage sur ses onze années de
règne que la Bible. Outre qu'il créa Samarie et en fit une capitale
bien fortifiée pour Israël, le royaume du Nord, l'inscription de pierre
de Mécha, roi de Moab, reconnaît qu'il conquit Moab et lui imposa un
tribut toute sa vie. Et les inscriptions ultérieures telles que les
annales de Salmanasar III,
désignaient Israël comme étant le 'pays de la maison d'Omri', et ses
rois furent appelés dans ce texte 'fils d'Omri' même après que sa
dynastie eut été remplacée depuis longtemps par une autre famille
régnante.
«
Ben-Hadad de Syrie dit que son père prit certaines villes à Omri et le
força à permettre un commerce libre en Samarie. Omri fit alliance avec
Ethbaal, roi de Tyr (Phénicie) et prit la princesse phénicienne Jézabel
pour la donner à son fils Achab. Cette alliance eut pendant
quarante-cinq ans des résultats profonds et graves dans la religion et
la politique d'Israël et aussi en Juda une cinquantaine d'années plus tard. » (Rasmussen, Introduction to the Old Testament, 2:5-6)
1 Rois 16:24. Quelle était l'importance de « la montagne de Samarie » achetée à Schémer ?
Josèphe écrit que les Grecs donnèrent à la ville construite sur cette colline le nom de « Samarie. Il [Omri] la nomma alors Someron, du nom de celui dont il acheta la montagne sur laquelle il bâtit » (Histoire ancienne des Juifs, livre 8, chapitre 7, p. 261). Aujourd'hui les ruines de la ville sont appelées à la fois Samarie et Sébaste, nom que lui donna Hérode. La ville, située à dix kilomètres au nord-est de Sichem, demeura la capitale des dix tribus jusqu'à ce qu'elles soient emmenées en captivité. Elle fut reconstruite par Hérode, qui en fit une ville splendide, mais fut détruite par les Romains lors de la première révolte juive vers 68 ou 69 de notre ère.
1 Rois 16:29-30. Qui étaient Achab et Jézabel ?
Achab, fils d'Omri, était encore plus mauvais que son père, qui avait « [agi] plus mal que tous ceux qui avaient été avant lui » (1 Rois 16:25). L'Écriture dit qu'Achab « fit ce qui est mal aux yeux de l'Éternel, plus que tous ceux qui avaient été avant lui » (1 Rois 16:30). Achab épousa Jézabel, fille du roi Ethbaal de Phénicie, qui pratiquaient tous deux l'idolâtrie la plus dépravée. Achab construisit une maison à Baal dans la capitale de Samarie et y mit un autel au dieu phénicien du soleil (voir 1 Rois 7:32). Ensuite il fit un bosquet dans lequel on pouvait se livrer à des pratiques immorales autour d'un symbole consacré à la déesse de la fertilité, Achéra. Quatre cents prêtres, qui mangeaient à la table de Jézabel aux frais de l'État, l'aidaient dans la religion extravagante et impie qu'elle avait introduite en Israël.
1 Rois 16:31. À quel point le mariage d'Achab avec Jézabel était-il offensant pour le Seigneur ?
« C'était là le principal élément de son offense : il épousa non seulement une païenne, mais une personne dont l'hostilité à la vraie religion était bien connue et poussée jusqu'à l'extrême. 1. Elle était la fille idolâtre d'un roi idolâtre. 2. Elle pratiquait ouvertement l'idolâtrie. 3. Non seulement elle la tolérait chez les autres, mais la protégeait et accordait à ses partisans des honneurs et des récompenses. 4. Elle utilisait tous les moyens pour persécuter la vraie religion. 5. Elle était d'une cruauté hideuse et mit à mort les prophètes et les prêtres de Dieu. 6. Et tout cela elle le fit avec la persévérance la plus zélée et la cruauté la plus implacable. Bien qu'Achab ait construit un temple et fait un autel à Baal et établi le culte d'Achéra, la Vénus sidonienne… l'hostilité de Jézabel vis-à-vis de tout ce qui est bien était tellement connue que le fait qu'il l'ait épousée était considéré comme le comble du vice et une véritable provocation à l'égard de Dieu, susceptible de détruire la prospérité du royaume. » (Clarke, Commentary, 2:450-451)
1 Rois 16:34. « Il en jeta les fondations au prix d'Abiram, son fils aîné, il en posa les portes au prix de Segub, son cadet »
La prophétie faite par Josué dans Josué 6:26 concernant Jéricho désignait non seulement la construction de maisons en cet endroit mais aussi la reconstruction des fortifications de la ville (voir Keil and Delitzsch, Commentary, 2:1:73).
« 1. On pense que quand il [Hiel] posa les fondations de la ville, son fils aîné, l'espoir de sa famille, mourut de la main et du jugement de Dieu et que tous ses enfants moururent les uns après les autres de sorte que quand on fut prêt à pendre les portes, son fils cadet et dernier enfant mourut, et ainsi, au lieu de s'assurer un nom, sa famille tout entière s'éteignit.
« 2. Ces expressions signifient seulement un grand retard dans la construction ; que celui qui l'entreprendrait devrait y consacrer presque toute sa vie, tout le temps pendant lequel il était capable de procréer des enfants, en un mot que si un homme posait les fondations au moment où son premier-né venait au monde, son fils cadet et dernier enfant naîtrait avant que les murs ne soient prêts à recevoir les portes qui devaient y être accrochées, et que l'expression est du type proverbial, désignant un travail de très longue haleine, occasionné par des obstacles et des retards multiples.
« 3. Que celui qui reconstruirait cette ville tuerait ou sacrifierait son premier-né lorsqu'il poserait les fondations afin de les consacrer et de s'assurer l'aide des objets de son culte idolâtre ; et qu'il devait tuer son fils cadet lors de l'achèvement de l'oeuvre comme offrande de reconnaissance pour l'aide reçue. Cette dernière opinion semble confirmée par la version araméenne qui montre Hiel tuant son premier-né Abiram et son fils cadet Segub…
«
Aucune de ces versions [araméenne, Vulgate, Septante, Syriaque ou
arabe], à l' exception de l'araméenne, ne laisse entendre que les
enfants furent tués ou moururent ; circonstance qui semble fortifier
l'opinion que le passage doit être compris comme impliquantdes retards et des obstacles. » (Clarke, Commentary, 2:451)
1 ROIS 17
1 Rois 17:1. Qu'est-ce qu'un Tichbite ?
Élie
est appelé ici « le Tichbite, l'un des habitants de Galaad ». Certains
érudits disent qu'Élie venait de Tichbé en haute Galilée (voir C. F.
Keil et F. Delitzsch, Commentary on the Old Testament, 3:1:234). Adam
Clarke propose un autre endroit. Élie venait, dit-il, de Galaad au-delà
du Jourdain dans le pays donné à la tribu de Gad (voir The Holy Bible…
with a Commentary and Critical Notes, 2:452). Quoi qu'il en soit, il
est clair que le titre Tichbite désigne le lieu d'où venait Élie.
1 Rois 17:1. Par l'autorité de la prêtrise, Élie scelle les cieux pour qu'il ne pleuve pas
«
La première apparition d'Élie dont nous sommes informés se trouve au
dix-septième chapitre du premier livre des Rois lorsqu'il se présente
devant le roi et dit : 'L'Éternel est vivant, le Dieu d'Israël, dont je
suis le serviteur ! Il n'y aura ces années-ci ni rosée ni pluie, sinon
à ma parole'. Il y a quelque chose de très significatif dans cet édit…
Élie détenait le pouvoir du scellement qui lui permettait de fermer les
cieux pour qu'il n'y ait ni pluie, ni rosée jusqu'à ce qu'ilparle. » (Joseph Fielding Smith, Doctrines du salut, 2:103)
1 Rois 17:3. Où est le torrent de Kerith ?
«
Nous ne savons pas lequel des affluents du Jourdain pouvait bien être
le Kérith, mais c'était apparemment un endroit obscur et isolé où Élie
pouvait se cacher en toute sécurité sans être découvert
accidentellement par des soldats, des bergers ou des passants. C'était
aussi un lieu désolé où il n'existait pas de vie animale ; Élie
dépendait donc totalement du Seigneur pour sa nourriture. » (W. Cleon
Skousen, The Fourth Thousand Years, p. 336)
1 Rois 17:4, 6. Qui nourrit Élie ?
Certains érudits prétendent que le mot corbeau est un contresens et qu'il faut le rendre par marchand. D'autres érudits sont en désaccord avec cette interprétation. Ils prétendent que le mot hébreu est correctement traduit tel qu'il est. Le fait qu'Élie se cachait rend peu probable que les marchands soient venus le trouver deux fois par jour, et le ton de l'écrivain laisse entendre que ce fut une providence miraculeuse plutôt que des relations normales entre Élie et d'autres hommes.
1 Rois 17:9. La veuve de Sarepta
Sarepta était sur la côte méditerranéenne entre Tyr et Sidon dans ce qui est maintenant le Liban et était à l'époque la Phénicie, au-delà des frontières d'Israël. La pauvre veuve n'avait qu'un peu de farine pour faire un gâteau à frire. Son pot était probablement une jarre de terre cuite, et sa cruche un récipient en argile. Un tonneau en bois ne convient pas pour conserver la farine au Proche-Orient parce qu'il ne la protège pas des insectes.
Ce n'était pas par égoïsme qu'Élie demandait à la veuve de lui préparer de la nourriture, mais plutôt pour mettre sa foi à l'épreuve. Du fait qu'elle avait réussi l'épreuve, la promesse d'Élie que son pot de farine ne s'épuiserait pas et que sa cruche d'huile ne se viderait pas pendant toute la durée de la famine s'accomplit. Cette veuve non seulement pourvut à ses propres besoins à une époque de grande détresse mais donna à d'autres l'exemple d'une grande foi. Lorsqu'il essayait d'ouvrir les yeux de ses compatriotes aveuglés par les préjugés, Jésus parla de cette Sidonienne qui obéit au commandement de Dieu et soutint physiquement son prophète. « C'est la vérité que je vous dis : il y avait beaucoup de veuves en Israël aux jours d'Élie, lorsque le ciel fut fermé trois ans et six mois et qu'il y eut une grande famine sur tout le pays ; et cependant Élie ne fut envoyé vers aucune d'elles, si ce n'est vers une femme veuve, à Sarepta, dans le pays de Sidon » (Luc 4:25-26).
1 Rois 17:17-24. Élie ressuscite les morts
C'est dans ce chapitre
le quatrième miracle cité qu'Élie accomplit grâce à sa prêtrise. Tout
d'abord il fit venir la famine par sa parole (voir v. 1) ; puis il fut
nourri par des corbeaux (voir v. 6), ensuite il fit se perpétuer
miraculeusement les réserves de nourriture de la veuve (voir v. 13-16)
; puis il accomplit un autre grand miracle par la puissance de Dieu. Le
cri de la veuve (voir v. 18) était plus un appel à l'aide qu'une
critique. Elle disait essentiellement : « Je pensais que le fait
d'abriter un prophète m'apporterait des bénédictions et une protection
; au lieu de cela la tragédie s'est abattue sur ma maison ».
1 ROIS 18
1 Rois 18:1-16. Élie est envoyé à la rencontre d'Achab
Abdias était préposé à la maison du roi. Comme tel il avait la responsabilité de prendre des rendez-vous pour le roi. C'est pour cela qu'Élie dit à Abdias de fixer un entretien entre le prophète et le roi Achab. Le fait qu'un roi et son principal serviteur aient dû rechercher eux-mêmes de l'eau et de l'herbe montre que la famine était devenue aiguë (voir v. 5-6).
Achab savait que c'était Élie qui avait provoqué cette détresse ; il alla donc à sa recherche. Apparemment Achab avait beaucoup de pouvoir et d'autorité parmi les pays environnants, car il put exiger d'eux l'assurance qu'ils ne cachaient pas Élie ou qu'ils ne savaient pas où il était (voir v. 10). Mais parfois quelqu'un voyait le prophète. Mais quand il disait avoir vu Élie, le temps qu'Achab y arrive, le prophète avait disparu. Achab tuait alors celui qui avait dit avoir vu Élie. La peur d'Abdias qu'Élie ne disparaisse à nouveau provenait de ce qu'il savait qu'Achab n'hésiterait pas à le faire exécuter s'il ne lui remettait pas Élie (voir v. 12-16). Élie promit à Abdias de comparaître devant Achab (voir v. 15).
On ne sait pas si cet Abdias, qui « craignait beaucoup l'Éternel » (v. 3), est l'auteur du livre de l'Ancien Testament du même nom, mais il y a un doute.
1 Rois 18:17-18. Qui jette le trouble en Israël ?
Ces
versets ont inspiré de nombreux sermons, car les méchants attribuent
ordinairement leurs malheurs à quelqu'un d'autre. Élie n'avait pas en
lui le pouvoir de causer la famine. Il n'était que l'agent du Seigneur.
C'était Achab et sa politique qui étaient la vraie cause de la détresse
d'Israël, mais le roi refusait d'accepter cette responsabilité.
1 Rois 18:19. Le mont Carmel
Le Carmel est une crête montagneuse de plusieurs kilomètres de long qui va dans le sens sud-est nord-ouest. Ses flancs sud-est sont très proches du coin nord-ouest de la grande vallée de Jizréel, et son bord nord-ouest surplombe la Méditerranée sur la côte nord de l'Israël moderne. S'élevant abruptement jusqu'à environ 540 m au-dessus du niveau de la mer, c'est une élévation impressionnante qui devint synonyme de beauté. Il en est question au figuré dans les Doctrine et Alliances (voir D&A 128:19).
1 Rois 18:21. « Jusques à quand clocherez-vous des deux côtés ? »
«
Littéralement [l' expression signifie] : 'Combien de temps
sautillerez-vous sur deux branches ?' C'est une métaphore empruntée aux
oiseaux qui sautillent de branche en branche, ne sachant pas sur
laquelle se poser. Il ne faut peut-être pas non plus négliger la notion
de boiter comme un estropié. Ils clochaient, ils ne pouvaient pas
marcher droit, ils craignaient l'Éternel et par conséquent ne pouvaient
pas totalement l'abandonner ; ils craignaient le roi et la reine et par
conséquent pensaient qu'ils devaient embrasser la religion d'État. Leur
conscience leur interdisait de faire l'un, leur crainte de l'homme les
persuadait de faire l'autre ; mais ils n'étaient engagés de bon coeur
ni dans l'une ni dans l' autre voie ; et à ce moment-là leur esprit
semblait être en équilibre précaire, et ils attendaient une occasion
favorable pour prendre leur décision. C'était l'occasion qui se
présentait maintenant grâce à la miséricorde de Dieu. » (Clarke,
Commentary, 2:457)
1 Rois 18:22-24. Le défi
Le concours qu'Élie proposa aurait dû plaire aux prophètes de Baal puisque s'il y avait quelqu'un qui pouvait faire tomber le feu du ciel, c'était bien leur dieu, le « dieu du soleil ». Aux quatre cent cinquante prêtres de Baal venaient s'ajouter quatre cents prêtresses de son homologue féminin, Achtaroth ou Vénus, que Jézabel adorait. Élie oppose le nombre des prophètes de Baal au nombre des prophètes du Seigneur (voir v. 22).
1 Rois 18:25-29. Combien de temps les prêtres de Baal invoquèrent-ils leur dieu ? Pourquoi ?
Les
paroles moqueuses d'Élie rapportées au verset 27 contribuèrent à
renforcer la frénésie parmi les prophètes de Baal. Ce qu'Élie disait en
réalité, c'était : « Criez plus fort ; s'il est vraiment un dieu il
peut certainement vous entendre. Mais il est peut-être parti en voyage,
ou il est parti à la chasse, ou peut-être dort-il. » Ces railleries
maintinrent les prêtres de Baal en action pendant toute la journée.
«
Il semble que les prêtres de Baal aient rempli toute la journée de leur
rituel frénétique. Le temps est réparti en deux périodes : 1. Depuis le
matin jusqu'à midi ; celui-ci fut employé à préparer et à offrir le
sacrifice et à supplier avec ferveur que le feu céleste vienne. Il n'y
avait toujours pas de réponse et, à midi, Élie se mit à se moquer d'eux
et à les ridiculiser, et cela les poussa à recommencer. Et 2. ils
continuèrent depuis midi jusqu'au moment de la présentation de
l'offrande du soir, faisant des bonds, se faisant des incisions avec
des couteaux, mêlant leur propre sang à celui de leurs sacrifices,
priant, suppliant et agissant de la manière la plus frénétique. »
(Clarke, Commentary, 2:457)
1 Rois 18:28. Pourquoi les prêtres de Baal se faisaient-ils des incisions tandis qu'ils invoquaient leur dieu ?
Apparemment ils pensaient que cet acte d'humiliation les rendrait agréables à leur dieu, attirerait son attention et prouverait leur sincérité. Un auteur et voyageur bien connu dut observer des comportements extrémistes de ce genre à Gaza à l'époque moderne. À propos des Gallis, un groupe d'imitateurs ou d'imitatrices pratiquant l'automutilation, comme les prêtres d'Achtaroth, il dit :
«
Un joueur de trompe les précédait proclamant leur arrivée dans les
villages, les cours de fermes ou les rues des villes en faisant
retentir son instrument, une corne tordue. Les Gallis mendiants
suivaient dans une tenue fantastique, précédés par un chef, un âne au
milieu d'eux, portant leur sac de mendiant et une statue voilée de la
déesse. Ils étaient habillés de vêtements de femme de diverses
couleurs, le visage et les yeux peints comme ceux des femmes et la tête
enveloppée d'un turban de lin ou de soie. Ils avaient les bras nus
jusqu'aux épaules, et ils dansaient le long des rues au son d'une
musique sauvage, tenant dans les mains d'énormes épées, avec des fouets
pour se flageller et faisant un bruit hideux avec des crécelles, des
fifres, des cymbales ou des timbales.
«
Quand ils arrivaient dans une cour de ferme, ils commençaient leurs
divagations. Un hurlement sauvage inaugurait le spectacle. Ensuite ils
couraient comme des fous les uns au milieu des autres, la tête penchée
très bas vers la terre, et ils tournaient en rond, leurs cheveux
détachés traînant dans la poussière. Puis ils se mettaient à se mordre
les bras et ensuite à se taillader avec les épées à double tranchant
qu'ils portaient… Ensuite commençait un autre tableau. L'un d'eux, le
chef, dans sa frénésie, commençait à prophétiser avec des soupirs et
des gémissements, se lamentant à haute voix sur ses péchés passés qu'il
allait maintenant venger par le châtiment de sa chair. Il prenait alors
le fouet à noeuds et se flagellait le dos, se coupant aussi avec
son épée jusqu'à ce que le sang coule. » (John Cunningham Geikie, Hours
with the Bible, 3:399-400)
1 Rois 18:33-35. Pourquoi Élie fit-il tremper d'eau le lieu du sacrifice ?
Les prêtres de Baal étaient si peu scrupuleux qu'ils truquaient leurs
autels en installant des feux en dessous pour donner l'impression que
les sacrifices prenaient feu spontanément. Un auteur antique dit qu'il
avait vu « sur les autels des païens des trous creusés dans la terre
d'où montaient des cheminées qui communiquaient avec des ouvertures au
sommet des autels. Dans les premiers les prêtres cachaient du feu qui,
communiquant à l'aide d'une cheminée avec les trous, mettait le feu au
bois et consommait le sacrifice ; et c' est ainsi que les gens simples
étaient amenés à croire que le sacrifice était consumé par un feu
miraculeux » (dans Clarke, Commentary, 2:59). Il ne fait pas de doute
qu'Élie détrempa l'autel et le sacrifice autant pour les prêtres païens
que pour le peuple. Il voulait les convaincre qu'il n'y avait pas de
trucage et leur montrer que la puissance de Dieu était manifeste.
C'était un geste hardi et spectaculaire qui montrait sa confiance
absolue en la puissance du vrai Dieu.
1 Rois 18:38. Qu'était le feu de l'Éternel ?
«
Le feu venant de l'Éternel n'était pas un éclair ordinaire qui n'aurait
pas pu produire d'effet de ce genre, mais un feu miraculeux tombant du
ciel comme dans [1 Chroniques 21:26 ; 2 Chroniques 7:1] (voir
[Lévitique 9:24]), dont l'origine surnaturelle se manifesta dans le
fait qu'il consuma non seulement le sacrifice avec la pile de bois sur
l'autel mais aussi… les pierres de l'autel et la terre qui avait été
levée pour former la tranchée, et absorba l'eau qui était dans la
tranchée.
«
Par ce miracle l'Éternel non seulement accréditait Élie comme son
serviteur et son prophète mais montrait qu'il était le Dieu vivant
qu'Israël devait servir, de sorte que toutes les personnes présentes se
prosternèrent pour adorer comme elles l'avaient déjà fait lors de la
consécration de l'autel dans [Lévitique 9:24] et avaient confessé que
l'Éternel est Dieu. » (Keil et Delitzsch, Commentary, 3:1:249)
1 ROIS 19
1 Rois 19:2-8. Élie s'enfuit devant Jézabel
Ces versets montrent la puissance et la corruption de Jézabel. Même après le feu miraculeux du ciel, cette femme ne fut poussée qu'à la colère et jura qu'elle se vengerait en ôtant la vie à Élie. Élie s'enfuit, tout d'abord dans le territoire de Juda (à Beer-Chéba) et puis sur le mont Horeb (le Sinaï) à 250 kilomètres plus au sud.
Pendant
cette période Élie jeûna ou reçut de la nourriture fournie par le
Seigneur. Si Élie se passa vraiment de nourriture pendant quarante
jours, comme le laisse entendre le verset 8, il eut une expérience
semblable à celle de Moïse (voir Exode 24:18 ; 34:28 ; Deutéronome
9:9-25) et du Sauveur (voir Matthieu 4:2). Et, comme Moïse au Sinaï,
Élie y reçut des révélations.
Cette
période dut être une époque de grande solitude pour Élie. Des hommes
cherchaient à lui ôter la vie ; il devait se considérer comme le seul
prophète fidèle restant en Israël, et il se cachait dans une caverne.
«
Une fois là-bas, le Seigneur l'appela et lui demanda ce qu'il faisait
là ; et dans son affliction à cause de la dureté de coeur de son
peuple, il parla au Seigneur de la situation, disant que lui seul
restait, qu'on cherchait à lui ôter la vie. Mais le Seigneur lui montra
qu'il y en avait d' autres, au nombre de 7000, qui lui étaient restésfidèles. » (Joseph Fielding Smith, Doctrine du salut, 2:106)
Ceux qui cherchent à reconnaître la voix de Dieu savent qu'elle n'est pas dans la puissance qui déchire les rochers et fend la terre (voir v. 11) ni dans le feu, mais dans le « son doux et subtil », qui parle dans le coeur de l'homme. Quand Élie entendit le son doux et subtil, il « sortit » pour converser avec le Seigneur (v. 13). Encouragé, Élie retourna à la demande du Seigneur et mena à bien la mission qui lui était assignée. Le nouveau prophète choisi pour succéder à Élie fut Élisée.
1 Rois 19:15. L'Éternel, Dieu de nombreuses nations
Ce verset montre que Dieu et les prophètes d'Israël influencèrent d'autres pays qu'Israël. On ne sait rien d'autre sur les circonstances qui permirent à Élie d'oindre un roi de Syrie.
1 Rois 19:17. Qui Élisée a-t-il fait mourir ?
Il n' existe aucun document disant qu'Élie ait fait mourir quelqu'un. Ce passage peut vouloir dire qu'Élie prophétiserait la mort de certaines personnes. Bien entendu, le texte biblique, tel que nous l'avons aujourd'hui, n'est que fragmentaire, et les détails de l'incident auquel il est fait allusion ici ont peut-être été perdus.
1 Rois 19:19-21 Douze paires de boeufs
Élisée devait être riche pour labourer avec douze paires de boeufs, car chaque paire tirait une charrue conduite par un serviteur. Le festin avec deux boeufs indique aussi la richesse. Le fait de manger les boeufs et de brûler leur équipement représente symboliquement le rejet par Élisée de la richesse profane au moment où il se préparait à suivre Élie et à faire le grand sacrifice matériel que cela impliquait de répondre à l'appel prophétique.
1 Rois 19:19. Le manteau du prophète jeté sur Élisée
«
Quand Élie s'approcha de la charrue où se tenait Élisée, le prophète
enleva simplement son grossier manteau et le mit sur les épaules
d'Élisée. Élisée, quoique étonné, devait savoir exactement ce que ce
geste symbolique signifiait. Il était désigné à un appel prophétique et
choisi comme successeur futur d'Élie. Il n'y eut pas de longs discours
persuasifs pour inciter Élisée à accepter l'appel. Ce n'était pas
nécessaire. Il était un des 7000 élus dont le Seigneur avait parlé, qui
n'avaient pas fléchi le genou devant Baal mais qui respectaient la
sainte prêtrise de Dieu et acceptaient avec enthousiasme la discipline
et l'obéissance requises par un tel appel. » (Skousen, Fourth Thousand
Years, p. 359)
C'est cet acte tout simple qui a donné l'expression « le manteau du prophète », qui désigne l'appel et l'office de prophète.
1 ROIS 20
1 Rois 20:11. « Que celui qui revêt une armure ne se félicite pas »
C'est comme dire « Ne vendez pas la peau de l'ours avant de l' avoir tué ». L'image vient du harnais des animaux de trait. Il serait facile à un boeuf de se vanter de tout ce qu'il peut labourer pendant qu'on le harnache le matin, mais la vantardise ne prendrait son sens qu'une fois le travail fait, c'est-à-dire lorsqu'on enlève le harnais.
1 Rois 20 et 22. Batailles avec la Syrie
Ces chapitres détaillent deux batailles distinctes entre Israël et la Syrie. Israël remporta la première bataille mais perdit la seconde
1 Rois 20: 28. « L'Éternel est un dieu des montagnes et non un dieu des vallées »
« Il semble qu'il y ait ici une allusion à l'opinion existant parmi toutes les nations païennes que les différentes parties de la terre avaient différentes divinités. Elles avaient des dieux pour les bois, pour les montagnes, pour les mers, pour les cieux et pour les régions inférieures. Les Syriens semblent avoir eu l'impression que l'Éternel était le dieu des montagnes, mais il leur manifesta qu'il régnait partout. » (James M. Freeman, Manners and Customs of the Bible, p. 165)
1 Rois 20:38-43. La mort d'Achab décidée
Dans
sa rencontre avec le prophète du Seigneur, Achab décida sans le savoir
de son propre sort. La prophétie s'accomplit lors de la bataille
suivante contre les Syriens (voir 1 Rois 22:34-35). Ce fut sa
récompense pour n'avoir pas mis à mort Ben-Hadad comme le Seigneur
l'avait commandé.
1 ROIS 21
1 Rois 21:2-24. La vigne de Naboth
La proposition d'Achab d'acheter la vigne de Naboth peut paraître honnête à première vue, mais Naboth ne pouvait pas vendre. Il avait hérité sa terre de ses ancêtres, et la loi de Moïse ne permettait pas de vendre son héritage sauf en cas d'extrême pauvreté, et alors il ne pouvait être vendu ou hypothéqué que jusqu'à l'époque du jubilé, et à ce moment-là on le récupérait. Achab souhaitait acquérir la terre en permanence. De là la réplique de Naboth : « Que l'Éternel me garde » (v. 3). L'accès de rage d'Achab devant ce refus (voir v. 4) donne un aperçu de sa mentalité. Le roi possédait déjà les dix douzièmes du pays d'Israël, mais il était malheureux parce qu'il ne pouvait pas obtenir tout ce qu'il voulait.
Ces
versets montrent aussi comment la femme d'Achab, Jézabel, arrangeait
les affaires de son mari sans se laisser arrêter par aucun obstacle
(voir verset 16). Notez comme le châtiment décrété contre Achab et
Jézabel correspondait à leur personnalité (voir les versets 19, 23).
1 Rois 21:27-29. Les péchés des pères et des fils
À
cause de la vie méchante d'Achab, le Seigneur prophétisa qu'il perdrait
sa postérité (voir 1 Rois 21:21). Les versets 27 à 29 montrent le
rapport existant entre le repentir et les conséquences du péché. À
cause du repentir d'Achab, le « malheur » fut retardé jusqu'au moment
où son fils fut roi.
1 ROIS 22
1 Rois 22. À propos des batailles avec la Syrie, voir le commentaire de 1 Rois 20 et 22.
1 Rois 22:2-16. Achab et Josaphat
L'amitié entre Achab, roi d'Israël, et Josaphat, roi de Juda, a pu naître du fait que Joram, fils de Josaphat, avait épousé la fille d'Achab, Athalie. Cette amitié ne plut pas au Seigneur, et Josaphat fut sévèrement réprimandé pour l'avoir encouragée (voir 2 Chroniques 19:1-3).
Achab et Josaphat envisageaient de s'unir pour combattre les Syriens. Les faux prophètes, ou conseillers, d'Achab disaient oui, mais Michée, un prophète de Dieu, disait non. Les paroles de Michée au verset 15 : « Monte ! Tu auras du succès » furent dites avec beaucoup de sarcasme. C'est comme si Michée disait : « Tous tes faux prophètes ont prédit le succès. Tu veux que je fasse la même chose, voilà, je le fais : Monte ! Tu auras du succès. » Cela fut dit avec mépris pour faire savoir au roi Achab que c'était contraire au vrai conseil de Michée. C'est ce qui explique la réaction du roi au verset 16.
1 Rois 22:23-24. Le Seigneur avait-il mis « un esprit de mensonge » dans les prophètes d'Achab ?
Le Seigneur ne met d'esprit de mensonge chez personne. Comme l'explique Clarke, l'expression hébraïque signifie que le Seigneur « a permis qu'un esprit de mensonge influence tes prophètes. Faut-il encore rappeler au lecteur que les Écritures montrent à maintes reprises Dieu en train de faire ce que, selon sa providence, il permet seulement ? Rien ne peut se faire au ciel, sur la terre ou en enfer si ce n'est par son énergie ou sa permission directe. C'est pour cette raison que les Écritures s'expriment comme ci-dessus. » (Clarke, Commentary, 2:476).
1 Rois 22:34. « Le défaut de la cuirasse »
Les
guerriers d'autrefois se protégeaient par une armure. Pour les tuer, il
fallait qu'une flèche traverse l'espace entre deux pièces de l'armure.
2
ROIS
I 01 I 02 I
03 I 04 I 05 I
06 I 07 I 08
I 09 I 10 I
11 I 12 I
13 I 14 I 15 I
16 I 17 I
18 I 19 I 20 I
21 I 22 I
23 I 24 I 25 I
2 ROIS 1
2 Rois 1:1. Qui étaient les Moabites qui se révoltèrent « contre Israël après la mort d'Achab » ?
Les Moabites occupaient le territoire à l'est de la mer Morte. Ils étaient descendants de Lot (voir Genèse 19: 37). Des années auparavant David les avait conquis, eux et leurs parents lointains, les Ammonites, qui étaient aussi des descendants de Lot et qui occupaient un territoire juste au nord de Moab. Les Moabites voyaient maintenant l'occasion de rompre avec les Israélites, et ils étaient décidés à en tirer le maximum de profit. Le roi, un homme appelé Méscha, était si fier de la révolte des Moabites qu'il l'écrivit sur une pierre noire qui a été découverte par les archéologues. On trouve sur cette pierre plus de détails sur la révolte que n'en rapporte la Bible. Méscha raconte sur la pierre que des centaines de villes furent ajoutées à son royaume et qu'il construisit des réservoirs, des aqueducs et des fortifications.
2 Rois 1:3. Baal-Zeboub
«
Ce nom, qui est un des noms de Satan, désigne sa place comme prince ou
chef des démons. C'est le même nom qui était donné à un ancien dieu
païen (2 Rois 1:3). Dans leur rébellion contre la lumière, les Juifs
d'autrefois appliquèrent le nom Béelzebul au Christ (voir Mt 10:25) et
dirent aussi qu'il chassait les démons par Béelzébul (voir Mt 12:22-30.
» (Bruce R. McConkie, Mormon Doctrine, p. 75)
2 Rois 1:8. La description d'Élie
Le
passage où Élie est décrit comme étant « un homme avec un vêtement de
poils » signifie que le prophète était vêtu d'un vêtement grossier
probablement fait de poils de chèvre ou de chameau. Il portait
peut-être même une peau de bête sur laquelle se trouvaient encore les
poils (voir Hébreux 9: 37)
2 Rois 1:9-14. Fut-ce un acte de cruauté que de faire périr ces soldats ?
«
Certains ont reproché au prophète d'avoir fait mourir ces hommes en
faisant tomber sur eux le feu du ciel. Mais ils oublient qu'il n'était
pas davantage possible à Élie de faire descendre le feu du ciel que ce
ne le serait pour eux. Dieu seul pouvait faire tomber le feu ; et comme
il est juste et bon, il n' aurait pas fait périr ces hommes s' il n'y
avait pas eu une raison suffisante pour justifier l'acte. Ce n'était
pas pour faire plaisir à Élie, ou pour satisfaire une humeur
vindicative en lui que Dieu agit ainsi, mais pour montrer sa propre
puissance et sa justice. Aucune supplication d'Élie n'aurait pu inciter
Dieu à accomplir un acte qui était mauvais en soi. Élie n'avait
personnellement rien à voir avec cette histoire. Dieu le poussa
simplement à annoncer en ces occasions ce que lui-même avait décidé de
faire. Si je suis un homme de Dieu, c'est-à-dire aussi sûrement que je
suis un homme de Dieu, que le feu descende du ciel et te dévore, toi et
tes cinquante hommes. Tel est le sens littéral de l'original ; et nous
voyons par là que les paroles d'Élie étaient simplement déclaratives et
non imprécatoires. » (Clarke, Commentary, 2:482)
2 Rois 1:17. Joram et Joram
Il
y eut deux Joram qui étaient contemporains : Joram, fils d'Achab, dans
le royaume du nord, et Joram, fils de Josaphat, dans le royaume du sud.
2 ROIS 2
2 Rois 2:8. La traversée du Jourdain avec Élie
Voici encore un miracle accompli par la prêtrise qu'Élie détenait. Il divisa ou délia les eaux du Jourdain. Il apporta cette même puissance de la prêtrise et les clefs pour l'exercer à Pierre, à Jacques et à Jean sur le mont de la Transfiguration (voir Matthieu 17:1-13 ; Joseph Smith, Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 126).
2 Rois 2:11. Élie a-t-il réellement été enlevé au ciel ?
Le
terme ciel a plus d'un sens. Il est parfois utilisé dans le sens de
firmament ; à d'autres moments, il désigne la gloire céleste. Élie fut
emmené de cette terre en tant qu'être enlevé, mais pas pour entrer dans
la gloire céleste.
« Beaucoup ont pensé que la doctrine de la translation était une doctrine par laquelle les hommes étaient immédiatement emmenés en la présence de Dieu et dans une plénitude éternelle, mais c'est une idée erronée. Leur habitat est de l'ordre terrestre, et c'est un endroit prévu pour ceux qu'il tient en réserve pour être des anges chargés de mission auprès de nombreuses planètes et qui ne sont pas encore entrés dans une plénitude aussi grande que ceux qui sont ressuscités des morts. 'D' autres furent torturés et n' acceptèrent pas de délivrance, afin d'obtenir une résurrection meilleure' (voir Hébreux, onzième chapitre, une partie du 35e verset).
« Il était donc évident qu'il y avait une résurrection meilleure, sinon Dieu ne l'aurait pas révélé à Paul. En quoi peut-on donc dire que c'était une résurrection meilleure ? Voici la distinction qui est faite entre la doctrine de la résurrection proprement dite et de la translation : la translation consiste à être délivré des tortures et des souffrances du corps, mais l'existence se prolonge en ce qui concerne les travaux et les labeurs du ministère avant que les intéressés ne puissent entrerdans un repos et une gloire si grands. » (Joseph Smith, dans History of the Church, 4:210).
2 Rois 2:14. Le manteau d'Élie
Le manteau d'Élie était le symbole de son autorité. Quand Élisée en devint le propriétaire, cela symbolisa le fait que l'autorité précédemment détenue par Élie reposait maintenant sur lui (voir le commentaire sur 1 Rois 19:19).
2 Rois 2:20. Le sel purifie-t-il l'eau ?
L'usage de sel fait de cela un miracle plus grand, puisque le sel normalement corrompt l'eau plutôt que de la purifier.
2 Rois 2:23-24. Faut-il reprocher à Élisée la mort de ces « enfants » ?
Pour répondre à cette question il faut tenir compte des interprétations suivantes :
1. Le mot qui est rendu par « petits jeunes gens » signifie des jeunes par rapport à des personnes âgées et désigne aussi des serviteurs ou quelqu'un qui est en mesure d'aller à la bataille.
2.
L'idée prend fin au verset 24. Cette fin est indiquée par le point qui
suit « et les maudit au nom de l'Éternel ». Le verset dit ensuite que
deux ourses sortirent de la forêt. Il peut ne pas être valable de
supposer que c'était Élie qui avait commandé aux ourses
d'intervenir.
« Mais n'est-il pas possible que ces quarante-deux jeunes gens aient
été un groupe de malheureux qui avaient été employés dans la forêt à
tuer les oursons de ces mêmes ourses qui les poursuivaient maintenant
et les mirent en pièces à cause du mal qu'ils leur avaient fait ? Nous
avons déjà entendu parler de la férocité d'une ourse privée de ses
oursons : voyez à la fin de [2 Samuel, chapitre 17]. La précision
'ourses' plaide en faveur de la supposition ci-dessus ; et il est
probable qu'au moment où ces jeunes garçons insultèrent le prophète,
les ourses étaient déjà sur la piste des assassins de leurs petits et
tombèrent ainsi sur eux au milieu de leurs insultes, la providence de
Dieu ordonnant ces événements de manière à ce que cet effet naturel
paraisse être une cause divine. Si la supposition est correcte, les
ourses étaient prêtes, suite à leur perte, à exécuter la malédiction du
prophète, et la justice de Dieu les guida vers le lieu pour punir
l'iniquité qui venait d'être commise. » (Clarke, Commentary, 2:486)
2 ROIS 3
2 Rois 3:2-3. L'idolâtrie de Joram
« Joram n'était pas aussi impie que son père Achab et sa mère Jézabel. Il fit enlever la statue ou colonne de Baal que son père avait érigée à Samarie ; et ce ne fut qu'au péché de Jéroboam, c'est-à-dire au culte du veau d'or, qu 'il se livra. Joram souhaitait donc abglir le culte de Baal et faire une fois de plus du culte de l'Éternel, sous l'image du veau (boeuf), la religion de son royaume. Il ne réussit cependant pas à exterminer le culte de Baal. Non seulement celui-ci continua à Samarie mais semble s'être développé à nouveau de la manière la plus scandaleuse… chose qui ne saurait nous étonner puisque sa mère, Jézabel, cette adoratrice fanatique de Baal, vécut pendant tout son règne. » (C. F. Keil et F. Delitzsch, Commentary on the Old Testament, 3:1:300-301)
Le culte de Baal, qui était un dieu de la fertilité, impliquait toutes sortes d'immoralités, la prostitution sacrée et d'autres pratiques perverses qui étaient extrêmement difficiles à arrêter lorsque la plupart des gens étaient eux-mêmes immoraux et corrompus.
2 Rois 3:4-10. Pourquoi Juda et Édom s'unirent-ils avec Israël contre Moab ?
Les
Moabites payaient le tribut à Israël depuis le temps du roi David. Ils
donnaient chaque année cent mille agneaux et le même nombre de boeufs
au roi d'Israël (voir v. 4). Avec la mort d'Achab, le roi Méscha
de Moab pensa qu'Israël s'affaiblissait ; il se rebella donc et
commença à attaquer les villes et les villages proches.
Josaphat, roi de Juda, avait entretenu des relations amicales avec Achab (voir 1 Rois 22:4) et voulait les maintenir avec Joram, fils et successeur d'Achab. Juda avait aussi été attaqué par Moab (voir 2 Chroniques 20:1). Il était donc naturel que Josaphat soit d'accord pour contracter alliance avec Israël contre l'ennemi commun. En traversant Édom, Juda et Israël pouvaient augmenter leur armée de soldats édomites qui étaient asservis à Juda. Ils pouvaient aussi surprendre Moab en l'attaquant à partir de l'accès géographiquement le plus difficile, et par conséquent celui d'où il attendrait le moins une attaque.
2 Rois 3: 11-15. Pourquoi Élisée était-il irrité ?
Josaphat, roi de Juda, désirait le conseil d'un vrai prophète de Dieu avant d'aller à la bataille, parce qu'il était disciple de l'Éternel. Les rois allèrent trouver le prophète Élisée, qui fut irrité par la présence de Joram, roi d'Israël. Élisée lui recommanda sarcastiquement de demander conseil aux faux prophètes de son père (voir v. 13).
On fit alors venir un musicien pour calmer Élisée avant qu'il ne donne suite à la requête du roi Josaphat de demander les directives du Seigneur. Il semble ironique que même s'ils n'étaient pas disposés à suivre les conseils d'Élisée, ils aient vivement désiré avoir sa bénédiction sur leur entreprise.
2 Rois 3:11. Qu'est-ce que cela voulait dire qu'Élisée « versait l'eau sur les mains d'Élie » ?
En Orient, un serviteur verse de l'eau sur les mains de son maître après chaque repas pour qu'il puisse les nettoyer. L'expression veut simplement dire qu'Élisée était le serviteur et le disciple d'Élie (voir James M. Freeman, Manners and Customs of the Bible, p. 169-70).
2 Rois 3:19. Outre les batailles proprement dites, comment Israël devait-il détruire ses ennemis ?
Le prophète Élisée commanda à Israël de faire trois choses tandis qu'il traversait le pays de Moab : (1) de couper tous les arbres qui pouvaient être utilisés pour construire des fortifications (pour la justification de cette pratique, voir Deutéronome 20:19-20) ; (2) de détruire tous les puits qui fournissaient l'eau au pays et (3) de jeter des pierres dans les champs. Une grande armée traversant une région pouvait facilement la couvrir de pierres. Il faudrait ensuite des mois de dur travail pour en débarrasser la terre afin d'y faire pousser à nouveau des cultures. Son raisonnement était que l'armée battue devrait consacrer son énergie à se remettre de la guerre, plutôt qu'à se préparer à la faire à nouveau.
2 Rois 3:20 -24. Pourquoi Moab fut-il trompé ?
« En apprenant la nouvelle de la marche des rois alliés, Moab avait levé tous les hommes qui étaient capables de porter les armes et les avait stationnés sur la frontière. Le matin, quand le soleil se fut levé au-dessus de l'eau, les Moabites virent que l'eau devant eux était comme du sang et dirent : 'C'est du sang ! Les rois (alliés) ont tiré l'épée entre eux, ils se sont frappés les uns les autres ; maintenant, Moabites, au butin !' Quand ils arrivèrent au camp israélite dans cette intention, ils furent reçus par les alliés qui étaient prêts pour la bataille et furent mis en fuite. L'aide divine consistait donc, non pas à faire un miracle qui dépassait les lois de la nature, mais simplement dans le fait que le Seigneur Dieu, comme il l'avait prédit par son prophète, organisa les forces de la nature pour agir de la façon dont il avait été décidé d'avance…
« Passant dans la terre rougeâtre des tranchées nouvellement creusées, l'eau avait acquis une couleur rougeâtre qui était considérablement intensifiée par les rayons du soleil levant, de sorte que, vu de loin, cela ressemblait à du sang. Mais les Moabites risquaient d'autant moins de penser à une illusion d'optique que, connaissant bien le pays, ils savaient parfaitement qu'il n'y avait pas d'eau dans l'oued à ce moment-là, et ils n'avaient ni vu ni entendu parler de la pluie qui était tombée loin de là dans les montagnes édomites. Il était donc naturel de penser que l'eau était du sang et que la cause du sang n'aurait pu être que le fait que leurs ennemis s'étaient entretués, surtout que la jalousie entre Israël et Juda ne leur était pas inconnue et qu'ils ne pouvaient pas douter qu'Édom ne les avait accompagnés que parce qu'il y était forcé. » (Keil et Delitzsch, Commentary, 3:1:305-306)
2 Rois 3:26-27. Pourquoi l e roi moabite offrit-il son fils en sacrifice ?
Le
roi de Moab fit une tentative désespérée de fuir la ville à cause de l'
imminence de sa destruction. Mais sa fuite fut arrêtée par les
Édomites, et il fut obligé de retourner dans la ville. Lorsque sa
tentative de fuite échoua, le roi offrit en holocauste son premier-né
qui lui aurait succédé. On offrait souvent des sacrifices humains à
Kémoch, dieu des Moabites, pour apaiser sa colère. C'est cette coutume
qui a pu motiver le roi moabite dans ce cas particulier. Avec la mort
de l'héritier, Israël leva le siège et s'en alla, estimant peut-être
que le pouvoir de Moab en tant que nation avait pris fin. Mais c'était
là une erreurde sa part (voir 2 Rois 13:20).
2 ROIS 4
2 Rois 4:1-7. Comment les dettes pouvaient-elles être payées ?
Autrefois quand on n'était pas capable de s'acquitter d'une dette légitime, on pouvait engager ses fils comme serviteurs pour satisfaire à cette obligation (voir Lévitique 25:39-40). Si un voleur ne pouvait pas rendre ce qu'il avait volé, il pouvait être vendu pour payer la dette (voir Exode 22:3). Parfois les créanciers prenaient même des enfants à leurs parents et les vendaient comme esclaves pour payer une dette (voir Néhémie 5:5-8). La coutume de payer une dette par la servitude était apparemment encore pratiquée du temps de Jésus, car le Sauveur en parle dans une de ses paraboles (voir Matthieu 18:25).
2 Rois 4:8-17. Récompense d'une femme fidèle
Ceux qui reçoivent les serviteurs du Seigneur le reçoivent aussi (voir D&A 84:36). La Sunamite montra son amour pour Dieu par sa bonté envers son serviteur élu Élisée. De son côté, elle reçut l'assurance qu'elle aurait en bénédiction un enfant. Comme la veuve qui aida Élie, elle reçut une bénédiction du prophète.
2 Rois 4:10. Qu'est-ce qu'une « chambre haute » en dur ?
« L'alya, 'chambre', est une salle d'étage dans une maison orientale, parfois construite sur le toit, constituant parfois aussi l'étage de la galerie à laquelle elle était reliée par des marches. C'est pour cela que dans 2 Samuel 19:1 elle est appelée 'la chambre haute de la porte'… C'est une chambre qui est ordinairement bien meublée et que l'on garde comme chambre pour recevoir des invités que l'on veut honorer. » (Freeman, Manners and Customs of the Bible, p. 171)
2 Rois 4:17-44. Miracles accomplis par Élisée
Ces versets racontent trois grands miracles accomplis par Élisée grâce à la prêtrise. Tout d'abord, il ressuscita d'entre les morts le fils de la Sunamite qui lui avait montré tant de bonté. Deuxièmement, il bénit une nourriture qui était amère et immangeable et la rendit saine ou bonne. Et troisièmement, il multiplia un petit nombre de pains d'orge et du blé pour nourrir beaucoup de personnes. Beaucoup de traits du ministère d'Elisée sont en parallèle avec le ministère du Sauveur. Il était vraimentune figure du Messie, comme Élie l'avait été avant lui.
2 Rois 4:16. La Sunamite douta-t-elle de la promesse qui lui était faite ?
La réaction de la femme lorsque Élisée lui promit qu'elle aurait un enfant n'est pas une réaction de doute mais d'espoir. Ce qu'elle disait en fait c'était : « Que tes paroles se réalisent. »
2 Rois 4:23. Pourquoi le mari voulait-il savoir pourquoi il allait voir Élisée ce jour-là ?
«
Le mari de la Sunarnite n'établit pas le lien entre la visite que sa
femme se proposait de faire au prophète et la mort de son enfant
mais avec un devoir religieux. La nouvelle lune (c'est-à-dire le
premier jour du mois) et le sabbat étaient des fêtes auxquelles les
prophètes pouvaient être invités à présider, comme ce fut le cas pour
Samuel lors de la fête organisée sur le haut lieu de Rama [voir 1
Samuel 9:12-13]. » (J. R. Dummelow, éditeur, Commentary on the Holy
Bible, p. 231)
2 ROIS 5
2 Rois 5:1. Que sait-on de Naaman ?
Naaman était un grand guerrier qui semble avoir été quelqu'un de très bien, car « c'était par lui que l'Éternel avait accordé le salut aux Syriens », c'est-à-dire les avait délivrés des Assyriens. Il était chef de toute l'armée syrienne mais était affligé de la lèpre. La lèpre, qui a été appelée la mort vivante, désigne une diversité de maladies chroniques de la peau. Sa forme la plus bénigne se caractérise par une peau squameuse avec des taches rougeâtres. Dans les cas les plus extrêmes de lèpre, la chair tombe des os. Dans les temps bibliques on croyait que la lèpre était contagieuse, et à cause de cette croyance ceux qui en étaient affligés vivaient à part de la société. On ne connaît pas la gravité de la lèpre de Naaman.
2 Rois 5:2-19. Guérison miraculeuse de Naaman, chef syrien
Apprenant d'une servante israélite de sa maison qu'il y avait un prophète en Samarie qui pouvait le guérir, Naaman demanda au roi de Syrie une lettre d'introduction pour Joram, roi d'Israël. Mais la réponse de Joram : « Suis-je Dieu, pour faire mourir et pour faire vivre ? » (v. 7) montre qu'il vit immédiatement la situation difficile dans laquelle la demande de Naaman le mettait. Ce que Joram disait c'était : « Il n'y a que Dieu qui peut accomplir de tels miracles. » Si Joram l'envoyait à Élisée et que le prophète ne le guérissait pas, la situation pouvait créer un fossé entre Israël et la Syrie. Et si Naaman n'était pas guéri, Josaphat risquait de se mettre en colère et de déclarer la guerre à Joram. Quand Elisée fut informé de la détresse du roi d'Israël, il fit venir Naaman. Il mit sa foi à l'épreuve en lui disant d'aller se laver sept fois dans le Jourdain. Quoique sceptique au départ, Naaman se laissa persuader par ses serviteurs, et il fut guéri.
2 Rois 5:17-19. Pourquoi Naaman emporta-t-il de la terre ?
« Il découle très clairement de l'explication de Naaman : 'Car ton serviteur' etc., qu'il voulait emmener un chargement de terre d'Israël avec lui afin de pouvoir y offrir des sacrifices au Dieu d'Israël, parce qu'il était toujours esclave de la superstition polythéiste selon laquelle on ne pouvait pas adorer un dieu d'une manière convenable et acceptable ailleurs que sur son propre territoire ou sur un autel édifié sur la terre de son propre territoire. Et comme la connaissance que Naaman avait de Dieu était encore pervertie par la superstition, il n'était pas encore prêt à confesser sans réserve devant les hommes sa foi que l'Éternel est le seul vrai Dieu, mais il espérait que l'Éternel lui pardonnerait s'il continuait à se joindre extérieurement au culte des idoles dans la mesure où son devoir officiel l'exigeait. » (Keil et Delitzsch, Commentary, 3:1:320)
Élisée dit à Naaman d'aller en paix, acceptant manifestement la sincérité de sa conversion, même si Naaman avait manifestement encore d'autres choses à apprendre sur le vrai Dieu.
2 Rois 5:15-16, 20-26. Pourquoi Élisée refusa-t-il les présents de Naaman ?
Élisée refusa les présents que Naaman lui offrait pour avpir utilisé la puissance de Dieu, mais pas Guéhazi. La tentation d'utiliser la prêtrise pour un gain personnel a affligé l'homme tout au long de l'histoire (voir par exemple le récit de Balaam dans Jude 1:11 et l'histoire de Néhor dans Alma 1). Néphi qualifie cet usage d'intrigues de prêtres et affirme que le Seigneur l'interdit (voir 2 Néphi 26:29-31). Paul disait que si on se faisait payer pour ses services dans la prêtrise, on abusait du droit que l'Évangile donnait (voir 1 Corinthiens 9:18). Et Jésus enseigna à ses serviteurs lorsqu'il les chargea du ministère : « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement » (Matthieu 10:8). C'est après tout par l'autorité divine que les hommes sont capables d'accomplir des miracles par Ia prêtrise. Élisée comprenait parfaitement cette vérité, mais Guéhazi vit qu'une occasion de gagner de l'argent lui échappait et permit à sa convoitise de l'emporter sur son bon sens.
2 Rois 5:26. Que signifie la question d'Élisée : « Est-ce le temps de prendre de l'argent ? »
Keil
et Delitzsch disent que ce qu'Élisée demandait, c'était : « Est-ce le
moment, alors que tant d'hypocrites prétendent, par égoïsme et par
cupidité, être des prophètes et rendent la fonction prophétique
méprisable aux yeux des incroyants, pour qu'un serviteur du vrai Dieu
accepte de l'argent et des biens de quelqu'un qui n'est pas Israélite
pour ce que Dieu a fait par son intermédiaire, afin de s'amasser des
biens et du luxe ?… Ce ne fut pas un châtiment trop dur que la lèpre
enlevée à Naaman à cause de sa foi au Dieu vivant passe à Guéhazi à
cause de sa trahison à l'égard du vrai Dieu. Car ce n'était pas
seulement sa cupidité qui devait être punie, mais le fait d'abuser du
nom du prophète pour réaliser son dessein égoïste et le fait qu'il
avait donné une impression fausse du prophète. » (Keil et Delitzsch, Commentary, 3:1:322-323)
2 ROIS 6
2 Rois 6: 1-7. Pourquoi Élisée accomplit-il ce miracle ?
La rareté du fer et sa grande valeur n'étaient pas une raison suffisante pour accomplir un tel miracle.
« Le prophète exerça son pouvoir pour aider quelqu'un qui était suffisamment honnête pour se préoccuper davantage de sa perte parce que la hache ne lui appartenait pas. » (Dummelow, Commentary, p. 232)
2 Rois 6:8-23. L'armée du Seigneur
La Syrie attaqua plusieurs fois Israël mais fut chaque fois battue. Quand le roi de Syrie se rendit finalement compte que c'était à cause du pouvoir prophétique d'Élisée que ses soldats perdaient, il envoya une grande armée pour mettre Élisée à mort. L'armée syriennne trouva Élisée à Dotham (voir v. 13) où elle entoura la ville pour qu'il ne puisse échapper. Le lendemain matin le serviteur d'Élisée, se rendant compte de la situation précaire dans laquelle il se trouvait, dit à son maître : « Comment ferons-nous ? » (v. 15). Élisée demanda au Seigneur de laisser son serviteur voir que « ceux qui sont avec nous sont plus nombreux que ceux qui sont avec eux » (v. 16). Il fut alors permis au serviteur d'Élisée de voir l'armée du Seigneur qui avait été envoyée les protéger. On trouvera d'autres exemples de l'armée du Seigneur dans Josué 5:13-15.
2 Rois 6:23-24. Y eut-il paix ou guerre entre la Syrie et Israël ?
Josèphe explique la contradictjon apparente entre ces deux versets : « Or quand ces hommes revinrent et montrèrent à Ben-Hadad l'étrange accident qui leur était arrivé et quelle apparition et quelle puissance ils avaient connues de la part du Dieu d'Israël, il s'en étonna ainsi que du prophète avec qui Dieu était si manifestement présent ; il décida donc de ne plus se livrer à des attentats secrets contre le roi d'Israël par peur d'Élisée mais décida de lui faire ouvertemelnt la guerre, supposant qu'il pouvait être trop dur pour ses ennemis par la grandeur et la puissance de son armée. » (The Life and Works of Flavius Josephus, Antiquities of the Jews, livre 9, chapitre 4, par. 4)
2 Rois 6:24-29. Rareté de la nourriture à Samarie
Au lieu d'essayer de prendre Samarie de force, le roi de Syrie l'entoura et tenta d'en affamer les habitants. Ce verset montre la gravité de la famine. L'âne était un animal impur (voir Lévitique 11) et ne devait pas être mangé par les Israélites. La tête d'un animal était aussi la partie la plus immangeable. Le fait que l'on mangeait de la viande d'oiseau pour le peu de valeur nutritive qu'on y trouvait donne aussi une idée frappante de la gravité du siège. Un qab de viande de pigeon représentait un peu moins de deux litres. Le quart serait donc d'un demi-litre (voir Dummelow, Commentary, p. 232).
Finalement, la famine devint si terrible que certains eurent même recours au cannibalisme (voir les versets 28-29). Comme Achab l'avait fait avec Élie (voir 1 Rois 18:17-18), le roi Joram refusa de comprendre que c'étaient ses propres actes qui avaient causé les problèmes d'Israël. Au lieu de cela, il tint Élisée pour responsable et essaya de le faire mourir.
2 Rois 6:27. Que signifie l'expression « Avec le produit de l'aire ou du pressoir » ?
Le roi d'Israël disait simplement qu'il ne pouvait pas fournir de nourriture ni de boisson.
2 ROIS 7
2 Rois 7. Le Seigneur sauve Israël
«
Il y eut un jour une grande famine en Samarie, et cette famine fut si
terrible qu'une tête d'âne se vendait pour quatre-vingt pièces d'argent
sur le marché et qu'un qab de viande de pigeon se vendait comme
nourriture sur le marché… Nous devrions considérer cela comme un lourd
châtiment que d'être obligé d'utiliser un produit comme celui-là
comme nourriture, mais les habitants de Samarie étaient terriblement
affligés par la famine, et ils ne savaient où se tourner pour se
sauver. Vers ce moment-là, le roi de Syrie vint assiéger la ville avec
une grande armée ; elle était extrêmement nombreuse et elle apportait
tout ce qu'on pouvait trouver comme nourriture qui était nécessaire
pour le confort et le bien-être de l'homme ; et bien que la famine ait
été si grave chez les Samaritains, le vieux prophète… Élisée, leur dit
que le lendemain on vendrait de la farine à la porte de leur ville à
très bas prix, moins qu'on ne l'avait amais vendue avant. Un
noble, qui entendit la prophétie d'Élisée, exprima ses doutes à ce
sujet, et dit que si les fenêtres du ciel s'ouvraient et si la farine
tombait d'en haut, elle ne pourrait pas descendre à si bas prix.
« Voyez maintenant ce que cela lui coûta de douter des paroles du prophète : Élisée lui dit : 'Tu le verras de tes yeux, mais tu n'en mangeras pas'. Cette nuit-là le Seigneur envoya les anges qui sont en sa présence et ils firent un bruissement dans les arbres et un bruit comme des sabots de chevaux et des chars comme si le pays tout entier s'était uni pour aller au combat contre les Syriens, et ils ne surent qu'en penser, et eurent peur, et fuirent, laissant presque tout ce qu'ils avaient apporté à l'entrée de la ville ; et tandis qu'ils s'en allaient, le bruissement dans les arbres et le bruit de chevaux et de chars semblait les poursuivre, et pour s'alléger au maximum ils jetèrent tout ce qu'ils avaient sur eux, et leur chemin fut jonché de tout ce qui était bon et désirable. Le lendemain matin les habitants de Samarie sortirent et apportèrent les dépouilles sur le marché et il déborda de provisions, et la parole du Seigneur par le prophète s'accomplit.
«
Or, voyez-vous, le Seigneur savait qu'ils avaient mangé suffisamment
longtemps des têtes d'âne et qu'ils avaient besoin de quelque chose de
plus mangeable ; il est certain qu'il avait prévu la situation lorsque
fut lancée la croisade contre le peuple de Samarie, et il les inspira
selon toute probabilité à emporter des réserves abondantes afin
de se sentir d'autant plus assurés, sachant que non seulement ils
étaient nombreux mais si bien pourvus. Ils se disaient certainement que
l'affaire était dans le sac, se doutant peu que Dieu les faisait
charger des animaux pour porter à son peuple ce dont il avait besoin.
Leur Père céleste savait qu'ils en avaient besoin et il le leur envoya,
et les habitants de Samarie l'apportèrent sur le marché, et voici une
multitude de gens s'attroupèrent comme on peut s'y attendre de la part
de gens affamés, et ce noble sortit aussi et il fut piétiné et mourut :
il le vit mais il n'en mangea pas. Telle est la récompense de ceux qui ne croient pas aux prophètes de Dieu.
« Il en était ainsi alors, et si la même chose ne se produit pas à tous les coups, on peut être certain qu'il arrivera quelque chose du même genre. Il n'y avait pas de foi vivante chez cet homme, il ne pouvait pas croire au témoignage des prophètes, et en cela il était semblable à certains de nos grands hommes dont la foi est faible et qui pensent tout savoir et peuvent vous montrer à gauche et à droite ce qui serait le mieux pour l'édification du royaume de Dieu. » (Orson Hyde, dans Journal of Discourses, 17:6-7)
Dans
une prophétie semblable, Heber C. Kimball prophétisa que les saints de
la vallée du lac Salé pourraient acheter des marchandises de l'Est des
États-Unis meilleur marché qu'on ne pouvait les acheter dans l'Est
même. La prophétie s'accomplit lorsque des milliers de personnes
traversèrent la vallée lors de la ruée vers l'or de Californie (voir B.
H. Roberts, A Comprehensive History of the Church, 3:349-353).
2 ROIS 8
2 Rois 8:7-15. Prophétie sur Hazaël et sur Ben-Hadad
Il
est probable que plus d'un roi de Syrie porta le nom Ben-Hadad. Le nom
signifie « fils d'Hadad » (J. D. Douglas, éditeur, The New Bible
Dictionary, sous la
rubrique « Ben-Hadad »).
Les dirigeants syriens connaissaient bien le prophète Élisée, car ils étaient au courant de la guérison miraculeuse de Naaman. Ils se souvenaient aussi qu'Élisée avait conduit à lui tout seul un contingent de l'armée syrienne en captivité et l'avait ensuite libéré (voir 2 Rois 6:18-23). La réaction de Ben-Hadad, quand il apprit qu'Élisée était à Damas, fut de jubiler. Peut-être que le prophète de Dieu lui dirait s'il guérirait de sa maladie.
Le verset 9 montre que les présents que Ben-Hadad envoya avec Hazaël à Élisée n'étaient pas peu de chose. Il fallut quarante chameaux pour les porter. Élisée dit à Hazaël (voir v. 10) que la maladie dont souffrait le roi n'était pas fatale mais qu'il mourrait autrement. Élisée connaissait le cas d'Hazaël et le mal qu'il causerait, car les méchants ne peuvent pas regarder sans honte dans les yeux perçants des justes (voir v. 11). À son retour Hazaël étouffa Ben-Hadad et devint roi. Il gouverna la Syrie avec dureté et brutalité pendant quarante-deux années au cours desquelles il fit beaucoup de mal à Israël, accomplissant la prophétie d'Élisée.
2 Rois 8:16-23. Joram, roi de Juda
Joram,
roi de Juda, épousa Athalie, qui était la fille d'Achab, roi d'Israël,
et de Jézabel. Comme sa mère, c'était une mauvaise femme qui adorait
les dieux de Baal, et elle contribua à corrompre le royaume de Juda
dans le sud comme sa mère l'avait fait avec le royaume d'Israël dans le
nord.
À cause de la méchanceté de Joram, le Seigneur n'allait pas le soutenir pendant son règne, et il fut considérablement affligé. Édom se rebella, de même que Libna, contre son règne. Libna était une ville royale des Cananéens qui avait été conquise dès le début par Josué. Joram perdit probablement Libna au moment où les Philistins attaquèrent Juda et pillèrent Jérusalem (voir 2 Chroniques 21:16-17). Joram finit par mourir d'une terrible maladie (voir 2 Chroniques 21:18-20).
2 Rois 8:26. Athalie était-elle la fille d'Omri ?
Athalie
était la fille d'Achab, qui était le fils d'Omri (voir 2 Chroniques
21:6). « Les termes 'fils' et 'fille' étaient utilisés non seulement
pour de lointains descendants mais même pour des successeurs qui
n'étaient pas parents par le sang » (Dummelow, Commentary, p. 233).
L'expression signifie ici qu'Athalie était de la dynastie des Omrides.
2 ROIS 9
2 Rois 9:1-13. Pourquoi Jéhu fut-il oint roi ?
Une des dernières missions que le Seigneur donna à Élie fut d'oindre Jéhu roi d'Israël (voir 1 Rois 19:16). Ce fut Élisée qui exécuta cette mission pour Élie. Le but du règne de Jéhu était, selon le verset 7, de détruire complètement la maison, ou la famille, des méchants Achab et Jézabel. Notez la prophétie sur Jézabel au verset 10. Le jeune homme qu'Élisée envoya remettre ce message et oindre Jéhu était probablement un détenteur de la prêtrise.
Le verset 13 décrit une cérémonie très particulière dans laquelle un homme est reconnu comme roi. Les personnes présentes déposent leur manteau à ses pieds comme symbole de loyauté et de reconnaissance de son autorité.
2 Rois 9:14-26. Le champ de Naboth
Jéhu rencontra le roi Joram et le roi Ahazia dans le champ appelé Naboth (voir v. 21). C'était ce champ même que Jézabel avait obtenu en assassinant Naboth. C'était aussi l'endroit exact où lie était apparu à Achab des années auparavant et avait prophétisé que sa postérité serait un jour exterminée (voir 1 Rois 21:21-23). Ce jour-là était arrivé. Il ne faut pas croire que parce que Jéhu fut oint par le serviteur d'Élisée pour être roi et qu'il fut prophétisé qu'il détruirait brutalement la maison d'Omri que cela veut dire que le Seigneur commanda à Jéhu de faire cela. Le prophète prévit simplement ce qui arriverait, mais Jéhu lui-même était un homme méchant (voir 2 Rois 10:31), bien qu'il soit le moyen utilisé pour détruire la méchanceté en Israël.
2 Rois 9:30-37. Mort de Jézabel
« Jézabel mit du fard à ses yeux afin de paraître imposante à Jéhu et de mourir comme une reine, pas pour le séduire par ses charmes… car (v. 31) quand Jéhu franchit la porte du palais, elle lui cria : 'Est-ce la paix, (nouveau) Zimri assassin de son seigneur ?' Elle appela Jéhu Zimri, assassin du roi, pour faire allusion au destin que Jéhu s'attirerait en assassinant le roi, comme Zimri l'avait déjà fait… (v. 32-33). Mais Jéhu ne se donna pas la peine de répondre à la femme indigne ; il leva simplement les yeux vers la fenêtre et demanda : 'Qui est avec moi? Qui?' Alors deux ou trois eunuques regardèrent (par les fenêtres latérales) et, sur le commandement de Jéhu, jetèrent l'orgueilleuse reine par la fenêtre de sorte qu'il rejaillit de son sang sur le mur et les chevaux (de Jéhu), et Jéhu la foula aux pieds, roulant sur elle avec ses chevaux et son char. » (Keil et Delitzsch, Commentary, 3:1:345)
La mort de Jézabel accomplissait la prophétie d'Élie (voir 1 Rois 21:23).
2 ROIS 10
2 Rois 10:1-6. Les soixante-dix fils étaient-ils enfants d'Achab ?
Achab était maintenant mort depuis quatorze ans. Il est possible que certains des soixante-dix fils cités au verset 6 aient été ceux d'Achab ; cependant le mot fils tel qu'il est utilisé dans ces versets pourrait aussi signifier petit-fils d'Achab. Les fils du seigneur mentionnés au verset 2, désignent manifestement les fils de Joram. Jéhu voulait tuer tous les fils ou petits-fils d'Achab qui faisaient partie du lignage royal et étaient par conséquent héritiers du trône d'Israël.
2 Rois 10:13. Qui étaient les frères d'Ahazia ?
Frères, tel qu'il est utilisé dans ce verset, ne pourrait pas être une allusion aux frères véritables d'Ahazia parce que les Philistins les avaient pris à la bataille bien des années auparavant (voir 2 Chroniques 21:17). Le mot désigne cependant les gens apparentés à Ahazia qui vivaient dans la maison royale (voir 2 Chroniques 22:8).
2 Rois 10:30-31. Le Seigneur fut-il content de Jéhu ?
« Il est promis à Jéhu qu'il possédera le trône jusqu'à la quatrième génération de ses fils pour avoir exterminé la maison royale impie d'Achab… La phrase divine 'parce que tu as bien exécuté ce qui était droit à mes yeux, (parce que) tu as fait à la maison d'Achab tout ce qui était conforme à ma volonté' désigne l'acte en tant que tel et non les mobiles personnels qui avaient animé Jéhu. Car il est évident que cela ne venait pas d'un zèle pur pour l'honneur du Seigneur, comme le montre la réserve émise au verset 31: 'Jéhu ne prit pas garde à marcher de tout son coeur selon la loi de l'Éternel, le Dieu d'Israël ; il ne s'écarta pas des péchés que Jéroboam avait fait commettre à Israël' (v. 32-33). » (Keil et Delitzsch, Commentary, 3:1:354-355)
En
d'autres termes la maison d'Omri était parvenue à un tel état de
méchanceté qu'elle méritait la destruction. Jéhu fut l'instrument qui
permit d'accomplir la volonté du Seigneur à cet égard, mais cela ne
signifie pas que le Seigneur était content de ses méthodes brutales ou
de sa méchanceté.
2 ROIS 11
2 Rois 11. Joas devient roi
Quand Athalie tua les héritiers du trône (voir v. 1-3), Joas échappa grâce à l'intervention de sa tante voir v. 2-3). Après l'avoir caché pendant six ans dans le temple, Jehojada, le sacrificateur, décida de faire connaître l'existence de l'enfant et de l'installer comme roi de Juda. Il envoya la garde du roi dans tout le pays de Juda pour réunir les Lévites et les principaux gouverneurs pour soutenir Joas comme roi de Juda (voir 2 Chroniques 23:1-3). Comme Joas n'avait que sept ans au moment où il commença à régner, ilfut certainement conseillé et guidé par Jehojada dans l'administration des affaires de Juda.
«
Dès qu'Athalie entendit les grandes réjouissances du peuple, elle vint
vers le peuple dans le temple, et quand elle vit le jeune roi entouré
par les princes, les trompettes et tout le peuple se réjouissant et
sonnant des trompettes, elle déchira, horrifiée, ses vêtements, et cria
: Conspiration ! Conspiration !… Jehojada commanda alors aux chefs…
commandants de l'armée, c'est-à-dire des hommes armés d'entre les
Lévites, de faire sortir Athalie des rangs et de tuer quiconque la
suivrait, c'est-à-dire prendrait parti pour elle. » (Keil et Delitzsch,
Commentary, 3:1:362-363)
2 ROIS 12
2 Rois 12. Le règne de Joas
Le règne de Joas dura quarante ans. Il semble que le facteur de loin le plus important du règne de Joas, ce furent les conseils et le soutien pleins de sagesse qu'il reçut du souverain sacrificateur Jehojada (voir v. 2). Pendant le règne de Joas le temple fut réparé, mais malheureusement Joas ne continua pas comme il avait commencé. Plus tard dans son règne, il se tourna vers l'idolâtrie et conduisit Juda dans le péché (voir 2 Chroniques 24:17-18), car peu après la mort de Jehojada, Joas devint faible et laissa de nouveau accomplir des rituels païens en Juda (voir 2 Chroniques 24:16-22). Il chercha aussi à apaiser Hazaël, roi de Syrie, par la corruption. Il lui envoya même des objets sacrés du temple (voir 2 Rois 12:18).
2 Rois 12:1-16. Pourquoi Joas enleva-t-il la collecte aux sacrificateurs ?
Le récit des Rois est un peu difficile à suivre, et ce qui arrive au juste n'est pas très clair. Mais le récit parallèle qui se trouve dans 2 Chroniques 24:4-14 est écrit avec plus de clarté. Sous Athalie, le temple de Salomon avait été la proie des vandales, et des statues de Baal y avaient été dressées. Il semble avoir été dans un triste état de dégradation, et le roi décida de faire une collecte auprès du peuple pour le restaurer. Il confia cette levée de fonds aux sacrificateurs, mais « les Lévites ne s'empressèrent pas » (2 Chroniques 24:5).
En d'autres termes, ils n'accomplirent pas leur tâche avec beaucoup de succès. C'est pour cela que le roi Joas leur enleva cette responsabilité (voir 2 Rois 12:7-8). Au lieu de cela, il installa dans la cour du temple un coffre dans lequel les gens mettaient de l'argent. Il le faisait prendre chaque jour par ses scribes et l'utilisait pour payer ceux qui travaillaient sur le chantier.
2 Rois 12:20-21. Pourquoi les serviteurs de Joas l'assassinèrent-ils ?
Quand
Joas se tourna vers l'idolâtrie, le Seigneur envoya des prophètes
témoigner contre lui et appeler le peuple de Juda au repentir. Un de
ces prophètes était Zacharie, fils de Jehojada le sacrificateur. Joas
le fit tuer en même temps que les autres fils de Jehojada. Parce que
Joas avait assassiné les fils de Jehojada, certains de ses propres
serviteurs le tuèrent pendant qu'il était couché sur son lit (voir 2
Chroniques24:20-22, 25-26).
2 ROIS 13
2 Rois 13:1-9. Joachaz, roi d'Israël
Josèphe écrit ce qui suit à propos de ce roi qui gouverna dans le royaume du nord au moment où Joas gouvernait en Juda : « Il n'imita pas [convenablement] son père, mais se rendit coupable de pratiques aussi mauvaises que celles de ceux qui avaient méprisé Dieu : mais le roi de Syrie [Hazaël] l'humilia et, par une expédition contre lui, réduisit si considérablement ses forces, qu'il ne restait pas plus d'une si grande armée que dix mille hommes armés et cinquante cavaliers. Il lui enleva aussi beaucoup de ses grandes villes et détruisit son armée. Et ce furent là les choses que le peuple d'Israël souffrit selon la prophétie d'Élisée quand il prédit qu'Hazaël tuerait son maître et régnerait sur les Syriens et les Damascènes. Mais quand Joachaz se trouva dans un malheur aussi inévitable, il se mit à prier et à supplier Dieu et à l'adjurer de le délivrer des mains d'Hazaël et de ne pas l'oublier, et de le livrer entre ses mains. » (Flavius Josèphe, Antiquities, livre 9, chapitre 8, par. 5)
2 Rois 13:4-6. Qui était le « libérateur » qui délivra Israël de la Syrie ? Il y avait deux Joas
Le récit est difficile à suivre ici parce que l'historien se porte constamment en avant des circonstances dont il traite. Il pouvait le faire parce qu'il écrivait de nombreuses années plus tard.
Dans sa réponse à la prière de Joachaz,
le Seigneur promit qu'un libérateur délivrerait Israël des Syriens.
Parce que l'idée de libération est associée à Jésus, certains
penseraient peut-être que le Seigneur promettait un sauveur, mais la
seule promesse fut celle de la délivrance. Le pays serait délivré
d'Hazaël, roi de Syrie, et plus tard de son fils, Ben-Hadad, grâce aux
fils et petit-fils de Joachaz.
« Dans cette oppression Joachaz pria le Seigneur… et le Seigneur entendit sa prière, parce qu'il vit comme ils étaient opprimés par les Syriens et donna à Israël un sauveur, de sorte qu'ils échappèrent au pouvoir des Syriens et demeurèrent de nouveau dans leurs tentes comme auparavant, c'est-à-dire qu'ils purent de nouveau vivre en paix chez eux sans être chassés et emmenés par l'ennemi. Le libérateur… n'était ni un ange ni le prophète Élisée… ni une victoire remportée par Joachaz sur les Syriens… mais le Seigneur leur donna le libérateur en la personne des deux successeurs de Joachaz, les rois Joas et Jéroboam, dont le premier arracha aux Syriens toutes les villes qu'ils avaient conquises sous son père (voir v. 25) tandis que le dernier rétablissait les antiques frontières d'Israël (voir 14:25). Selon les versets 22 à 25, l'oppression des Syriens dura aussi longtemps que Joahaz vécut ; mais après sa mort le Seigneur eut compassion d'Israël, et après la mort d'Hazaël, quand son fils Ben-Hadad fut devenu roi, Joas reprit à Ben-Hadad toutes les villes israélites qui avaient été prises par les Syriens. » (Keil et Delitzsch, Commentary, 3:1:375)
Le Joas mentionné ici n'est pas le même que Joas qui fut roi de Juda et dont il est traité dans le commentaire sur 2 Rois 11, 2 Rois 12 et 2 Rois 12:1-16. Il y avait deux rois qui portaient ce nom. Le Joas qui devint roi d'Israël, le royaume du Nord, était fils de Joachaz et aida à libérer Israël des Syriens. L'autre Joas était celui que les sacrificateurs cachèrent en Juda quand Athalie fit tuer la postérité royale (voir 2 Rois 11:1-3). Il devint roi de Juda, le royaume du Sud, à l'âge de sept ans et régna quarante ans.
2 Rois 13:14-20. Mort d'Élisée
Ces
versets rapportent la mort d'Élisée. Joas, roi d'Israël, alla trouver
le prophète avant sa mort, ayant peut-être le sentiment qu'Élisée seul
détenait la clef de la sécurité future d'Israël. Élisée réagit en
invitant Joas à ouvrir une fenêtre et à tirer une flèche vers l'est. La
flèche symbolisait le Seigneur délivrant Israël des Syriens. Élisée dit
aussi au roi de tirer des flèches vers le sol, ce qu 'il fit.
« L'envoi des flèches vers la terre devait symboliser le renversement des Syriens. » (Keil et Delitzsch, Commentary, 3:1:377)
Le
roi ne tira que trois flèches. Élisée le réprimanda pour cela, disant
que si Joas avait tiré cinq ou six fois il aurait « battu les Syriens
jusqu'à les exterminer » (2 Rois 13:19).
2 ROIS 14
2 Rois 14 à 20
La période couverte par cette section va en gros de 800 av. J-C à 721 av. J-C, soit quatre-vingts ans.
2 Rois 14:3-11. Amatsia fut-il un roi juste ?
2 Chroniques 25:2 précise que le coeur d'Amatsia n'était pas sans partage dans ce qu'il faisait. C'est une façon de dire qu'il était indécis, attitude qui rend mauvaises les choses qui se font. Son instabilité se manifeste (1) dans son incapacité d'éliminer les hauts lieux utilisés pour le culte des faux dieux ; (2) dans son désir de faire la guerre avec l'aide d'ennemis et (3) son refus d'écouter l'avertissement de Joas.
2 Rois 14:7. Pourquoi Amatsia attaqua-t-il Édom ?
Le royaume de Juda dominait Édom et exigeait le tribut de ce royaume depuis le temps du roi David. Mais du temps du roi Joram, Édom se rebella (voir 2 Rois 8:20). Amatsia leva une forte armée et assujettit à nouveau Édom à Juda.
2 Rois 14:8-14. Pourquoi Amatsia voulait-il affronter le roi Joas ?
Dans les livres des Rois, il ne nous est pas dit pourquoi Amatsia voulait la guerre, mais le récit parallèle qui se trouve dans les Chroniques explique ce qui se passa (voir 2 Chroniques 25:1-13). Tandis qu'il fortifiait son armée pour la guerre contre les Édomites, Amatsia recruta cent mille mercenaires dans le royaume d'Israël, ou Éphraïm. Un prophète l'avertit de ce que, puisqu'Israël était tellement en défaveur auprès de Dieu, ajouter ces mercenaires à l'armée de Juda serait la cause de la défaite de Juda. Amatsiarenvoya les hommes qui se mirent dans une grande colère à cause de cela.
Tandis qu'Amatsia se rendait dans le sud pour combattre les Édomites, les mercenaires donnèrent libre cours à leur colère en ravageant plusieurs villes de Juda lors de leur retour vers le nord. Quand Amatsia apprit ce qu'ils avaient fait, il déclara la guerre à Israël.
Joas répondit par une insulte méprisante. Dans sa parabole, Amatsia et Juda sont l'ajonc, plante qui sèche et s'envole dans la chaleur de l'été. Joas et Israël sont le cèdre, allusion aux cèdres du Liban, arbres géants et maj estueux qui poussent jusqu'à une hauteur de trente mètres. De toute évidence Amatsia réclamait une princesse royale pour qu'il y ait des excuses officielles. Joas dit qu'il serait plutôt comme une bête sauvage et piétinerait l'ajonc. Amatsia accepta le défi et fut battu à plate couture. Le récit des Chroniques explique que la défaite vint de ce qu'Amatsia avait ramené des dieux d'Édom après la victoire qu'il avait remportée là-bas et qu'il les avait adorés (voir 2 Chroniques 25:16, 20).
2 Rois 14:22. Élath
Élath
était aussi appelé Etsion-Guéber. C'était une région que Salomon
contrôlait et qu'il utilisait comme port d'attache pour sa flotte
commerciale de la mer Rouge, naviguant vers Ophir et l'Arabie (voir 1
Rois 26 ; 2 Chroniques 17).
2 ROIS 15
2 Rois 15:1, 13. Qui étaient Azaria et Ozias ?
Il s'agit de la même personne. On ne sait pas pourquoi le texte utilise ici deux noms.
2 Rois 15:5. Pourquoi le Seigneur frappa-t-il Ozias, et qu'est-ce qu'une « maison isolée » ?
2 Chroniques 26:16-21 montre la nécessité de l'autorité divine pour administrer les ordonnances de l'Évangile. Ozias fut frappé parce qu'il avait pris sur lui d'accomplir des rites qui étaient réservés à la prêtrise. Ozias fut un assez bon roi et, en tant que tel, prospéra et devint fort. Mais à ce moment-là il devint arrogant et usurpa l'autorité de la prêtrise avec des résultats désastreux.
Une « maison isolée » était isolée de la société pour loger les lépreux mis en quarantaine à cause de leur maladie.
2 Rois 15:11. Chroniques des rois d'Israël
Ce livre n'est pas ce qu'on appelle maintenant les livres des Chroniques dans l'Ancien Testament actuel. Il s'agit des chroniques, ou annales, des rois de Juda. Le livre des rois d'Israël a été perdu et n'est plus accessible aujourd'hui.
2 Rois 15:19. Qui était Pul ?
Pul est le nom réel du roi Tiglath-Piléser, roi d'Assyrie. Les rois d'Israël lui payèrent le tribut en retour de sa protection contre l'Égypte et les autres puissances. Il envahit Israël en 733 av. J-C et prit quelques villes que reprit plus tard en main son successeur, Salmanasar V.
2 Rois 15:25. Qui étaient les Galaadites ?
Les
Galaadites faisaient essentiellement partie des tribus de Ruben, Gad et
Manassé (voir Nombres 26:29-30 ; 27:1 ; 36:1 ; Josué 17:1, 3 ; 1
Chroniques 2:21, 23 ; 7:14-17).
2 ROIS 16
2 Rois 16:3. Achaz sacrifia-t-il un fils à Moloch ?
Ce verset laisse planer un certain doute sur ce que fit Achaz. Tua-t-il son fils ou l'initia-t-il simplement au culte d'un faux dieu ? 2 Chroniques 28:3 soutient l'idée d'un véritable sacrifice humain, et les commentateurs s'accordent généralement pour dire qu'Achaz assassina de cette façon certains de ses enfants.
« Dans cet événement nous avons le premier exemple de sacrifice à Moloch parmi les Israélites, en d'autres termes, d'un sacrifice accompli en mettant à mort et en brûlant… L'offrande de son fils à Moloch se produisit selon toute probabilité pendant la dure oppression d'Achaz par les Syriens et visait à apaiser la colère des dieux, comme le fit le roi des Moabites dans des circonstances semblables [voir 2 Rois 27]. » (C. F. Keil et F. Delitzsch, Commentary on the Old Testament, 3:1399-400)
2 Rois 16:11. « Le fit avant que le roi Achaz revienne de Damas »
Cela veut dire qu'Urie avait fait faire l'autel avant que le roi Achaz ne revienne. Pendant qu'il était à Damas, Achaz vit un autel, probablement destiné à un faux dieu, qui suscita son admiration. Il en fit faire une copie à Jérusalem et mit au rancart le grand autel du temple pour le remplacer par le nouveau (comparer avec 2 Chroniques 28:23-25).
2 Rois 16:18. Qu'est-ce que « le portique du sabbat » ?
Le
portique du sabbat était sans doute un abri ou un dais où la famille
royale s'asseyait pour entendre la loi le jour du sabbat. Certains
pensent que c'était un couloir couvert menant de la maison royale au
temple (voir Adam Clarke, The Holy Bible… with a Commentary and
Critical Notes, 2:534 ; voir aussi Samuel Fallows, éditeur, The Popular
and Critical Bible Encyclopedia and Scriptural Dictionary, sous la
rubrique « covert for the Sabbath »).
2 ROIS 17
2 Rois 17:6. Destruction de Samarie
Samarie
fut détruite la première ou la deuxième année du règne de Sargon, qui
emprunta son nom officiel à un roi qui était son prédécesseur d'environ
2200 ans et qu'il prétendait être un de ses ancêtres. Il termina la
capture de Samarie que ses prédécesseurs avaient commencée. On pense
que la date est 721 av. J-C, mais ce fut peut-être 722.
La destruction de Samarie, capitale du royaume du Nord, fut prédite par Osée et Michée (voir Osée 14:1 ; Michée 1:6).
2 Rois 17:9. Que signifie l'expression « depuis les tours des gardes jusqu'aux villes fortes » ?
Les propriétaires de vignobles construisaient des tours (voir 2 Chroniques 6:10) de manière à pouvoir observer la campagne et protéger leurs possessions. L'expression « depuis les tours des gardes jusqu'aux villes fortes » signifie depuis les régions à population clairsemée jusqu'aux régions à population dense. C'est une autre façon de dire que tout Israël, le pays du nord, s'était tourné vers le culte des idoles.
2 Rois 17:16. Que signifie l'adoration de « l'armée des cieux » ?
C'est la première fois que cette forme d'idolâtrie est mentionnée dans le royaume du Nord. Adorer l'armée des cieux consiste à adorer le soleil, la lune, les étoiles, quelque chose que Moïse avait interdit au peuple de faire (voir Deutéronome 4:19 ; 17:3).
2 Rois 17:18. Quelles tribus furent emmenées et quelles tribus restèrent ?
Le passage « il n'est resté que la seule tribu de Juda » ne peut se comprendre correctement que si on se rend compte qu'à ce moment-là Benjamin, Lévi et tous les autres Israélites qui avaient quitté Israël et s'étaient joints à Juda, étaient compris dans le titre Juda. Les dix tribus emmenées en captivité à l'époque étaient Ruben, Siméon, Issacar, Zabulon, Gad, Dan, Asser, Nephtali, Éphraïrn et Manassé. Les trois tribus restantes étaient Juda, Benjamin et Lévi. Toutefois, une partie de la tribu de Lévi était toujours avec Israël (les dix tribus) et une partie d'Éphraïrn, de Manassé et des autres tribus était avec Juda. Ainsi donc la division n'est pas aussi claire que pourrait le faire croire une lecture superficielle.
2 Rois 17:24-41. Les débuts des Samaritains
Quelque
temps après que les dix tribus d'Israël eurent été en captivité,
l'Assyrie emmena une partie de sa population dans la région
précédemment occupée par les Israélites. Quand les nouveaux résidents
ne réussirent pas à prospérer, le roi d'Assyrie envoya dans la région
un prêtre israélite pour instruire le peuple du culte de l'Éternel,
bien qu'il ait été libéralement mêlé du paganisme d'Assyrie (voir v.
28-29). Étant donné qu'ils vivaient en Samarie et dans ses environs,
ces nouveaux occupants du pays prirent le nom de Samaritains.
Finalement les mariages mixtes entre colons assyriens et les gens
restés à la traîne qui avaient survécu à la captivité (tous les
Israélites ne furent pas emmenés) firent que les Samaritains
prétendirent aux bénédictions de l'alliance d'Israël. Au cours des
années ultérieures, les juifs refusèrent d'accepter cette prétention à
cause du sang païen des Samaritains et de leurs tendances religieuses
païennes. Ce refus produisit l'hostilité croissante entre les Juifs et
les Samaritains, hostilité qui était manifeste du temps de Jésus (voir
commentaire sur Esdras 4:5). Les Juifs refusèrent de fréquenter leurs
voisins samaritains(voir Jean 4:9).
2 ROIS 18
2 Rois 18:4. Pourquoi Ézéchias détruisit-il le serpent d'airain appelé Nehuschtan ?
Pendant leurs quarante années de voyage dans le désert, les Israélites d'autrefois murmurèrent souvent contre Dieu et contre son prophète Moïse. Le Seigneur envoya parmi le peuple « des serpents qui brûlaient », qui menaçaient de le châtier par une grande destruction. Pour en sauver le peuple et comme symbole du salut spirituel qui serait accompli par Jésus-Christ (voir Jean 3:14-15 ; 2 Néphi 25:20 ; Hélaman 8:13-15), Moïse fit un serpent d'airain, le plaça sur une perche et enseigna à son peuple que s'il tournait les yeux vers le serpent quand il était mordu, il serait guéri (voir Nombres 24:9). Le serpent d'airain fut construit en Israël et, avec le temps, devint un objet d'adoration et fut adoré par les Israélites à peu près de la même façon qu 'ils adoraient les idoles. Dans son zèle pour abolir toutes les formes d'idolâtrie en Juda, le roi Ézéchias fit détruire le serpent d'airain en même temps que les idoles.
Le mot Nehuschtan
vient de l 'hébreu et signifie « objet d'airain ». Cela veut peut-être
sous-entendre qu'Ézéchias parlait avec mépris de l'objet adoré, disant
que c'était simplement « un objet d'airain » et rien d'autre.
2 Rois 18:13. Que sait-on de Sanchérib, roi d'Assyrie ?
Le récit qui se trouve dans 2 Rois 18:13 à 19:37 ressemble beaucoup à celui qui se trouve dans Ésaïe 36-37. Sanchérib était le fils de Sargon II
et eut de nombreuses conquêtes à son actif. On a pu déchiffrer des
tablettes d'argile qui avaient été conservées et qui rapportent ses
diverses campagnes. Une partie d'une des tablettes raconte la conquête
partielle de Juda et dit ce qui suit : « Quant à Ézéchiel le Juif, qui
ne se soumit pas à mon joug, quarante-six de ses villes aux murailles
puissantes aussi bien que les petites villes de leur voisinage qui
étaient innombrables, en construisant un rempart de terre piétinée et
en faisant monter des piliers, par l'attaque de l'infanterie, par des
tunnels et des brèches et [au moyen de] haches, j'ai assiégé et pris
[ces villes].
« Deux cent mille cent cinquante personnes, grandes et petites, hommes et femmes, des chevaux, des mules, des ânes, des chameaux, du bétail et des moutons sans nombre, je les leur ai pris et les ai comptés comme du butin. Lui-même, comme un oiseau en cage, je l'ai enfermé à Jérusalem, sa ville royale. J'ai dressé des terrassements contre lui ; celui qui sortait de la porte de la ville, je l'ai renvoyé à sa misère. » (dans Madeleine S. Miller et J. Lane Miller, Harper's Bible Dictionary, sous la rubrique « Sennacherib »)
Le récit de Sanchérib cadre bien avec les récits faits dans 2 Rois 18:13 à 19:37 et Ésaïe 36-37.
2 Rois 18:14. Quelle était l'importance de Lakis ?
Lakis était une ville fortifiée du pays de Juda qui gardait la route principale reliant le sud à Jérusalem. En détruisant Lakis, les Assyriens priveraient Juda de tout soutien de la part de l'Égypte et le priveraient en même temps d'une de ses plus puissantes fortifications (voir 2 Ch. 32:9).
2 Rois 18:17. Qui étaient le Tharthan, le Rab Saris et le Rabschaké ?
Les savants pensent qu'il s'agissait des titres de fonctionnaires assyriens désignés par Sanchérib pour définir les termes de la reddition de Jérusalem (voir The Interpreter's Dictionary of the Bible, 3:293).
2 Rois 18:17. Qu'étaient « l'aqueduc du bassin supérieur » et le « chemin du champ du teinturier » ?
Un teinturier était quelqu'un dont le métier était de lessiver, repasser, blanchir et teindre les tissus. Étant donné que son métier exigeait beaucoup d'eau, le « champ du teinturier », son lieu de travail, était toujours près d'une piscine ou d'une source d'eau. La source de Gihon était une source naturelle d'eau dans la vallée du Cédron. Dans les temps anciens, avant l'occupation israélite, les habitants de Jérusalem envoyaient leurs femmes à la source chercher de l'eau. Les femmes se tenaient sur une plateforme élevée et laissaient descendre leur seau de cuir le long d'un puits de douze mètres qui conduisait à la source en bas et remontaient leur eau. Certains pensent que c'était cela « l'aqueduc du bassin supérieur ». Tout près de là se trouvait le « champ du teinturier » (voir Miller et Miller, Harper's Bible Dictionary, sous la rubrique Gihon). On a cependant trouvé les restes d'une grande piscine artificielle à l'ouest de la ville, et certains savants pensent que c'était cela l'emplacement.
2 Rois 18:26. Pourquoi les dirigeants juifs voulaient-ils parler en syrien ?
Les Juifs étaient assiégés et une vaste population était enfermée à Jérusalem. Les dirigeants juifs ne voulaient pas que leur peuple entende les conditions des Assyriens de peur que le peuple ne soit pris de panique et ne cède à leurs exigences. Le Rabschaké fit la sourde oreille à leur demande et ne fit que crier plus fort (voir 2 Rois 18:28).
2 Rois 18:34. Que désignent les mots Hamath, Arpad, Sepharvaïm, Héna et Ivva ?
Il s' agit des noms de diverses villes conquises par Sanchérib pendant ses nombreuses campagnes militaires.
Beaucoup
d e villes des temps anciens avaient leurs propres idoles à qui elles
se fiaient dans les moments de tension (voir Interpreter's Dictionary
of the Bible, 3:296). Le Rabschaké
balaie avec mépris la principale consolation des Juifs (l'idée que leur
Dieu, l'Éternel, puisse les sauver) en soulignant à quel point les
autres dieux avaient été incapables de défendre leurs villes.
2 ROIS 19
2 Rois 19:3. Que
signifie l'expression « les enfants sont près de sortir du sein
maternel, et il n'y a point de force pour l'accouchement » ?
«
Une figure exprimant un danger extrême, la situation la plus
désespérée. Si la femme en travail n'a pas la force d'accoucher de
l'enfant qui est sur le point de sortir, la vie de l'enfant et celle de
la mère sont exposées au plus grand danger ; telle était la situation
du peuple ici (on trouve la même figure dans Osée 13:13). » (Keil et
Delitzsch, Commentary 1:3:442)
2 Rois 19. Ézéchias prie pour être délivré et Ésaïe apporte la réponse du Seigneur
Dans
ces versets et le récit parallèle dans Ésaïe 37, on trouve une des
histoires les plus remarquables de l'histoire scripturaire. L'armée
assyrienne, avec toute sa puissance, entourait Jérusalem. Le royaume du
Nord était déjà tombé ; tout Juda, sauf Jérusalem elle-même, était
entre les mains des Assyriens. Il n'y avait aucune raison d'espérer
pouvoir résister avec succès. Aucune raison, sauf une.
Ézéchias avait été un roi juste (voir 2 Rois 18:4-6), et maintenant il avait de nouveau confiance en Dieu. Dans une prière fervente et suppliante, il lui demanda la solution. Le Seigneur répondit par son serviteur Ésaïe, mais ce fut une réponse qui dut mettre à l'épreuve la foi d'Ézéchias.
Alors
qu'on pouvait voir de toutes parts les feux de camp assyriens, Ésaïe
promit que pas une seule flèche ne serait tirée sur Jérusalem, car le
Seigneur lui-même défendrait la ville (voir 2 Rois 19:32-34).
Cette nuit-là la promesse d'Ésaïe s' accomplit. Un fléau mystérieux frappa le camp assyrien, et le matin 184000 Assyriens étaient morts. Les survivants s'enfuirent comme un chien s'enfuit la queue entre les pattes (voir v. 35-36). Juda pouvait dire comme Élisée : « Ceux qui sont avec nous sont plus nombreux que ceux qui sont avec eux » (2 Rois 6:16).
2 Rois 19:15. Dieu demeure-t-il « entre les chérubins » ?
Cette image est tirée de l'arche de l'alliance (voir Exode 25:22).
2 Rois 19:22-28
Le
Seigneur s' adresse à l'Assyrie par l'intermédiaire d'Ésaïe. Bien que
l'Assyrie se soit attribué la gloire de tout ce qu'elle avait fait, le
Seigneur met les choses au point. L'Assyrie n'était qu'un instrument
entre ses mains. Puisqu'elle n'était qu'un instrument, c'était toujours
lui qui était son Maître, et elle était à sa merci.
2 ROIS 20
2 Rois 20:5-6. Est-ce que le moment de mourir est désigné ?
« Comme le dit l'Ecclésiaste (3:2), je suis certain qu'il y a un moment pour mourir, mais je crois aussi que beaucoup de gens meurent avant 'leur temps' parce qu'ils sont imprudents, maltraitent leur corps, prennent des risques inutiles ou s'exposent à des dangers, à des accidents et à la maladie. Nous lisons à propos des antédiluviens : 'Tu voudrais prendre l'ancienne route qu'ont suivie les hommes d'iniquité ? Ils ont été emportés avant le temps, ils ont eu la durée d'un torrent qui s'écoule' (Job 22:15-16). Dans Ecclésiaste 7:17, nous trouvons ce passage : 'Ne sois pas méchant à l'excès, et ne deviens pas insensé : pourquoi mourrais-tu avant ton temps ?'
« Je crois que nous pouvons mourir prématurément, mais que nous dépassons rarement de beaucoup notre temps. Ézéchias, roi de Juda, âgé de 25 ans, qui était bien plus pieux que ses successeurs ou ses prédécesseurs, fait exception. En ce temps-là, Ézéchias fut malade à la mort. Le prophète Ésaïe… vint auprès de lui et lui dit : Ainsi parle l'Éternel : donne tes ordres à ta maison, car tu vas mourir, tu ne vivras plus'. Ézéchias, aimant la vie tout comme nous, tourna son visage contre le mur et pleura amèrement, disant : ' souviens-toi que j'ai marché devant ta face avec fidélité et intégrité de coeur, et que j'ai fait ce qui est bien à tes yeux…' Le Seigneur céda à ses prières. 'J'ai entendu ta prière, j'ai vu tes larmes. Voici : je te guérirai… J'ajouterai quinze années à tes jours. Je te délivrerai ainsi que cette ville de l'emprise du roi d'Assyrie' (2 Rois 20:1, 3, 5-6).
«Une
illustration moderne de cette prolongation exceptionnelle de la vie se
produisit encore en 1881. Mon oncle, David Patten Kimball, partit de
chez lui en Arizona pour traverser le désert de la Salt River. Il avait
mis ses livres en ordre et réglé ses comptes et avait parlé à sa femme
d'une prémonition qu'il avait qu'il ne reviendrait pas. Il se perdit
dans le désert pendant deux jours et trois nuits, souffrant
indiciblement de la soif et de douleurs. Il passa dans le monde des
esprits et décrivit plus tard, dans une lettre adressée le 8 janvier
1882 à sa soeur, ce qui se produisit là-bas.
«
Il avait vu ses parents. 'Mon père… me dit que je pouvais rester là si
je le voulais, mais je le suppliai de pouvoir rester suffisamment
longtemps avec ma famille pour lui donner du confort, pour me repentir
de mes péchés et me préparer complètement pour le changement. S'il n'y
avait pas eu cela, je ne serais jamais rentré chez moi autrement qu'en
tant que cadavre. Mon père me dit finalement que je pouvais encore
rester deux ans pour faire tout le bien que je pouvais pendant ce
temps-là, après quoi il viendrait me chercher… Il cita quatre autres
personnes qu'il viendrait également chercher'.
« Deux ans jour pour jour après cette expérience dans le désert, il mourut paisiblement et apparemment sans souffrances. Peu avant de mourir, il leva les yeux et s'écria : 'Papa, papa'. Un an environ après sa mort, les quatre autres hommes citésétaient morts, eux aussi. » (Spencer W. Kimball, Faith Precedes the Miracle, p. 103-105)
2 Rois 20:11. Qu'est-ce que « les degrés d'Achaz » ?
Achaz
était le père du roi Ézéchias. De son vivant il inventa un mécanisme
permettant de calculer le temps. Il semble que l'instrument ait
consisté en une série de lignes graduées, ou de degrés, dominée par une
colonne. Avec le mouvement de la terre, le soleil donnait une ombre à
un certain angle et mesurait ainsi approximativement le passage des
heures (voir William Smith, A Dictionary of the Bible, sous la rubrique
« dial »).
2 ROIS 21
2 ROIS 22
2 ROIS 23
2 ROIS 24
2 ROIS 25
I 01 I 02 I 03 I 04 I 05 I 06 I 07 I 08 I 09 I 10 I 11 I 12 I 13 I 14 I 15 I 16 I 17 I 18 I 19 I 20 I 21 I 22 I 23 I 24 I 25 I 26 I 27 I 28 I 29 I
2 CHRONIQUES
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03 I 04 I
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11 I 12 I
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23 I 24 I
25 I 26 I
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31 I 32 I
33 I 34 I
35 I 36 I
2 CHRONIQUES 1
2 CHRONIQUES 2
2 CHRONIQUES 3
2 CHRONIQUES 4
2 CHRONIQUES 5
2 CHRONIQUES 6
2 CHRONIQUES 7
2 CHRONIQUES 8
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2 CHRONIQUES 29
2 CHRONIQUES 30
2 CHRONIQUES 31
2 CHRONIQUES 32
2 CHRONIQUES 33
2 CHRONIQUES 34
2 CHRONIQUES 35
2 CHRONIQUES 36
ESDRAS
I 01 I 02 I
03 I 04 I 05 I
06 I 07 I 08
I 09 I 10 I
NÉHÉMIE
I 01 I 02 I
03 I 04 I
05 I 06 I 07 I
08 I 09 I
10 I 11 I 12 I
13 I
NÉHÉMIE 1
NÉHÉMIE 2
NÉHÉMIE 3
NÉHÉMIE 4
NÉHÉMIE 5
NÉHÉMIE 6
NÉHÉMIE 7
NÉHÉMIE 8
NÉHÉMIE 9
NÉHÉMIE 10
NÉHÉMIE 11
NÉHÉMIE 12
NÉHÉMIE 13
ESTHER
I 01 I 02 I
03 I 04 I 05 I
06 I 07 I 08
I 09 I 10 I
ESTHER 1
ESTHER 2
ESTHER 3
ESTHER 4
ESTHER 5
ESTHER 6
ESTHER 7
ESTHER 8
ESTHER 9
ESTHER 10
JOB
I 01 I 02 I 03 I
04 I 05 I 06 I
07 I 08 I 09 I
10 I 11 I 12 I
13 I 14 I 15 I
16 I 17 I 18 I
19 I 20 I 21 I
22 I 23 I 24 I
25 I 26 I 27 I
28 I 29 I 30 I
31 I 32 I 33 I
34 I 35 I 36 I
37 I 38 I 39 I
40 I 41 I 42 I
JOB 1
Job 1:1. Job a-t-il réellement existé ?
Les savants se sont moins souciés de savoir qui était Job que de savoir s'il était ou non quelqu'un de réel.
« Je ne vais pas ennuyer mes lecteurs en leur énonçant les arguments qui ont été utilisés par les érudits, pour et contre les détails déjà cités ; pour ce faire, je devrais transcrire une grosse quantité de documentation qui, même si elle montre une grande érudition chez les auteurs, édifierait très certainement peu la grande masse de mes lecteurs. Ils voudraient sans doute naturellement connaître mon avis en la matière ; et ils ont droit à cet avis : c'est celui que j'ose exprimer, celui que je ne suis pas disposé à taire. Je crois que Job a réellement existé et que son histoireconstitue un fait réel. » (Adam Clarke, The Holy Bible… with a Commentary and Critical Notes, 3:5)
«
Bien que certains savants estiment que le livre n'est pas l'histoire
véridique d'un homme qui a existé, je pense que la majorité des savants
le croient. C'est, nous le concédons, une oeuvre littéraire avec un
prologue (chapitres 1 et 2) et un épilogue (chapitre 42) qui a été
composée sous forme narrative, et un corps (chapitres 3 à 41) qui a été
composé en poésie hébraïque, mais dire que c'est une composition
littéraire, ce n'est pas nier les faits réels sur lesquels elle se
base, pas plus que dire qu'un livre, une pièce de théâtre ou même une
pièce musicale basée sur la vie [d'Untel] ne sont pas vrais parce qu'il
s'agit d'oeuvresartistiques ou littéraires. Ézéchiel et Jacques, par
exemple, considèrent Job comme un personnage historique et le citent
parmi les grands personnages connus pour la puissance de leur foi et de
leurs prières (voir Ézéchiel 14:14, 20 ; Jacques 5:11). Cela est significatif.
«
Il y a d'autres raisons de considérer Job comme un personnage
historique, mais à mon avis le critère le plus décisif à cet égard est
le fait que quand Joseph Smith et son peuple étaient dans une grande
détresse et que Joseph Smith s'adressa au Seigneur et dit : 'Ô Dieu, où
es-tu ? Et où est le pavillon qui couvre ta cachette ?' le Seigneur
répondit à son appel à l'aide en disant : 'Mon fils, que la paix soit
en ton âme ! Ton adversité et ton affliction ne seront que pour un peu
de temps ; et alors, si tu les supportes bien, Dieu t'exaltera en haut…
tu n'es pas encore comme Job, tes amis ne luttent pas contre toi et ne
t'accusent pas de transgression comme ils l'ont fait avec Job' (D&A
121:7-10). Or si Job n'était pas un personnage réel et par conséquent
si sa souffrance n'était que le fruit de l'imagination d'un auteur et
si, d'autre part, Joseph Smith était un personnage très réel et que sa
souffrance et celle de son peuple n'étaient pas imaginaires, que le
Seigneur le réprimande parce qu'il n'était pas dans d'aussi graves
circonstances que Job, ce serait faire une comparaison intolérable, car
on ne peut pas comparer ce qui est réel à ce qui ne l'est pas. D'autre
part, puisque c'est le Seigneur qui fait la comparaison, elle doit être
réelle.
« J'en conclurai donc, rien qu'en s'appuyant sur ces éléments, que Job a réellement existé. Les Frères, eux aussi, quand ils ont parlé de Job l'ont considéré comme quelqu'un de réel, parmi eux John Taylor (voir Journal of Discourses 7:197-198 ; 18:309-310 ; 20:305-306 ; 22:319-320), Wilford Woodruff (voir Journal of Discourses 18:30) et Orson Pratt (voirJournal of Discourses 19:315). » (Keith H. Meservy, Job: 'Yet Will I Trust in Him', p. 154-155)
Job 1:7-12 ; 2:1-6. Dieu a-t-il conversé avec Satan ?
Certains ont mis en doute le fait que Dieu converse avec le diable et ses disciples spirituels décrits ici. Ces versets sont peut-être une manière poétique de planter le décor de ce qui suit dans la vie de Job : ses afflictions, ses tentations et la perte de ses biens profanes, plutôt que le compte rendu d'une conversation proprement dite. Le Seigneur ne marchande pas avec Satan ni n'est d'accord avec ses actes pervers ; toutefois il lui permet d'affliger et de tourmenter l'homme jusqu'à ce que le temps accordé à Lucifer sur la terre soit écoulé. Les épreuves de Job seraient en harmonie avec l'idée que Dieu permit à Satan de faire tomber des afflictions sur Job, non à cause d'un marchandage entre Dieu et Satan, mais parce que cela cadrait avec les desseins de Dieu pour Job.
«
La description du diable aux chapitres 1 et 2 est-elle correcte ? Je le
crois. On nous dit ici que Satan se présenta parmi les fils de Dieu :
qui sont ces fils ? Ce terme désigne ordinairement dans les Écritures
ceux qui ont fait alliance de servir le Seigneur, sont disposés à
prendre son nom sur eux par le baptême et naissent de nouveau et sont
ensuite dirigés par l'Esprit de Dieu. Ce sont là ses fils et ce sont là
ceux qui s'écrient 'Abba, Père' (Moïse 6: 65-68 ; 7:1 ; Mosiah 5:7-10 ;
15:10-12 ; D&A 11:30 ; 39:4-6 ; 76:23-24, 51- 60 ; Romains 8,
surtout les v. 14-17). Notre auteur dit : 'Or, les fils de Dieu vinrent
un jour se présenter devant l'Éternel, et Satan vint aussi au milieu
d'eux' (Job 1:6). Cela voudrait dire que Satan vint parmi les fidèles
alors qu'ils se réunissaient pour s'acquitter de leurs devoirs
religieux. À ce moment-là le Seigneur en choisit un pour faire uneremarque à Satan. » (Meservy, Job : 'Yet Will I Trust in Thee', p. 155)
JOB 2
JOB 3
JOB 4
JOB 5
JOB 6
JOB 7
JOB 8
JOB 9
JOB 10
JOB 11
JOB 12
JOB 13
Job 13:7-28. Avoir confiance en Dieu
Tout
en ne comprenant pas pourquoi Dieu permettait l'affliction qui
s'abattait sur lui, Job ne voulut pas juger le Seigneur ni perdre sa
foi en lui. « Taisez-vous, laissez-moi ! dit-il à ses amis, il m'en
arrivera ce qu'il pourra » (v. 13). Dieu était son salut et Job
n'avait confiance qu'en lui. Job mettait son affliction dans cette
perspective.
« Si nous considérions que la mortalité est la totalité de l'existence, la souffrance, le chagrin, l'échec et une vie abrégée seraient une calamité. Mais si nous considérons la vie comme quelque chose d'éternel qui s'étend au loin dans le passé prémortel et continue dans le futur éternel après la mort, alors tout ce qui se produit peut être situé dans une perspective correcte. » (Spencer W. Kimball, Faith Precedes the Miracle, p. 97)
Les
amis de Job contestaient la sagesse de Dieu et voyaient dans ses
souffrances un châtiment envoyé de Dieu. Mais Job avait une meilleure
compréhension des choses. Il savait que Dieu était là, même si les
prières dans lesquelles il demandait à être soulagé n'étaient pas
exaucées comme il l'aurait souhaité. Si ses souffrances étaient
réellement le résultat de ses péchés, il suppliait le Seigneur de le
lui faire savoir pour qu'il puisse se repentir (v. 23). Mais la
souffrance n'est pas toujours le résultat du péché. La souffrance a un
but plus vaste, et c'est en partie un but éducatif.
« N'est-il pas sage de sa part de nous donner des épreuves pour que nous puissions les surmonter, des responsabilités pour que nous puissions réaliser notre potentiel, du travail pour endurcir nos muscles, des afflictions pour mettre notre âme à l'épreuve ? Ne sommes-nous pas exposés aux tentations pour éprouver notre force, à la maladie afin d'apprendre la patience, à la mort afin d'être immortalisés et glorifiés ?
« Si tous les malades pour qui nous prions étaient guéris, si tous les justes étaient protégés et les méchants détruits, le programme tout entier du Père serait annulé et le principe fondamental de l'Évangile, le libre arbitre, prendrait fin. Personne n'aurait à vivre par la foi.
« Si la joie, la paix et les récompenses étaient instantanément données à celui qui fait le bien, il ne pourrait pas y avoir de mal : tous feraient le bien mais pas parce que faire le bien est la chose à faire. Il n'y aurait pas de mise à l'épreuve de notre force, pas de développement de notre personnalité, pas d'augmentation de nos pouvoirs, pas de libre arbitre, mais un contrôle extérieur de notre vie.
«
Si toutes les prières étaient immédiatement exaucées selon nos désirs
égoïstes et notre intelligence limitée, il n'y aurait que peu ou pas de
souffrances, de chagrin, de déceptions ou même de mort, et si cela
n'était pas, il n'y aurait pas non plus de joie, de succès, de
résurrection, de vie éternelle et de divinisation.» (Kimball, Faith Precedes the Miracle, p. 97)
JOB 14
JOB 15
JOB 16
JOB 17
JOB 18
JOB 19
Job 19:26. « Moi-même en personne, je contemplerai Dieu »
Dans la King James Version, ce verset exprime la foi de Job en une résurrection physique. Mais dans beaucoup d'autres versions de la Bible ce verset n'affirme pas une telle croyance ; en fait, dans ces versions Job dit qu'il verra Dieu mais pas dans sa chair. Comment est-il possible que deux traductions totalement contradictoires découlent du même texte ?
«
Nous pourrions noter entre parenthèses que le grand témoignage de Job
dans 19:26 a été interprété de deux façons : 'Cependant dans ma chair
je verrai Dieu' (King James Version) et 'Alors sans ma chair je verrai
Dieu' (version de la Jewish Publication Society, 1917). La première de
ces versions implique la résurrection littérale, l'autre pas. Le texte
hébreu dit : 'de [avec le sens soit de provenance soit d'éloignement]
ma chair' et cela peut être interprété dans l'un ou l'autre de ces deux
sens. La même ambiguïté s'applique à l'usage en anglais [et dans une
certaine mesure à l'usage en français]. Si je dis : 'De la maison je
l'ai vu venir', je peux me trouver soit à l'intérieur de la maison,
soit à l'extérieur de la maison quand je l'ai vu venir. C'est ainsi que
la théologie que l'on a adoptée détermine la façon de traduire ce
passage. Les saints des derniers jours n'ont pas besoin de ce passage
pour fonder leur croyance en la résurrection littérale, mais s'en
servent comme d'une merveilleuseconfirmation supplémentaire de la résurrection. » (Meservy, Job: 'Yet Will l Trust in Thee', p. 158)
JOB 20
JOB 21
JOB 22
JOB 23
JOB 24
JOB 25
JOB 26
JOB 27
JOB 28
JOB 29
Job 29:16-17. Un homme vraiment juste
Le secret de la perfection de Job se trouve peut-être là : il n'aidait pas seulement ceux qui l'appelaient à l'aide, il allait à la recherche de ceux qu'il pouvait aider. En tant que roi il était tenu de défendre ceux qui comptaient sur lui pour les défendre. Par exemple quand Job trouvait quelqu'un qui avait été pillé par les voleurs, il pourchassait ceux-ci et faisait usage de la force, si nécessaire, pour récupérer les biens volés et les rendre à leur propriétaire. Job n'était pas un Robin des Bois qui pillait une catégorie de la société pour pourvoir aux besoins d'une autre. Le seul riche qu'il pillait était lui-même, et il le faisait libéralement.
«
Comme magistrat suprême, il choisissait d'aller avec eux, réglait leurs
différends et s'asseyait à leur tête, présidant dans toutes leurs
assemblées civiles. Comme général en chef, il demeurait comme un roi au
milieu de ses troupes, maintenant l'ordre et la discipline et veillant
à ce que les soldats, ses compagnons, soient équipés comme il le
fallait pour la guerre et disposent des choses nécessaires à la vie.
Comme homme, il ne considérait pas que les fonctions les plus basses de
la vie domestique étaient en dessous de sa dignité pour soulager ou soutenir ses semblables ; il
s'en allait consoler les affligés, visitant les malades et les
affligés, pourvoyant à leurs besoins et veillant à ce que les blessés
soient convenablement soignés.
« Noble Job ! Regardez-le, nobles de la terre, lieutenants de comtés, généraux d'armées, seigneurs de provinces. Regardez Job ! Imitez sa bienveillance active et soyez sains et heureux. Soyez comme des anges gardiens dans votre domaine, faisant du bien à tous par votre exemple et votre générosité. Envoyez vos chevaux de chasse à la charrue, vos coqs de combat au tas de fumier ; et enfin vivez comme des hommes et des chrétiens. » (Clarke, Commentary, 3:132)
Ce
n'était pas le Job du tas de cendres et des ulcères ; c'était le grand
homme de l'Orient que Dieu disait parfaitement intègre (voir Job 1:8).
JOB 30
JOB 31
JOB 32
JOB 33
JOB 34
JOB 35
JOB 36
JOB 37
JOB 38
JOB 39
JOB 40
JOB 41
JOB 42
Job 42:10, 13. Pourquoi le Seigneur n'a-t-il pas doublé le nombre des enfants de Job ?
Job 42:10 dit que « l'Éternel lui accorda le double de tout ce qu'il avait possédé ». Puis après avoir doublé son bétail, l'auteur ajoute : « Il eut sept fils et trois filles » (v. 13). Au départ Job avait sept fils et trois filles. Le doublement de ses anciennes bénédictions pourrait logiquement vouloir dire qu'il devrait recevoir quatorze autres fils et six autres filles, mais au lieu de cela on lui rendit exactement le nombre original. Comment pourrait-on considérer cela comme un doublement ?
«
Le nombre de têtes de bétail [voir Job 1:3] semble maintenant doubler,
mais il en va autrement des enfants… Au lieu de doubler les sept fils
et les trois filles qu'il avait, il reçoit de nouveau le même nombre,
ce qui revient aussi à doubler, car, selon la conception de l'Ancien
Testament, les enfants décédés ne sont pas absolument perdus [voir 2
Samuel 12:23]. L'auteur de ce livre, logique en tout jusque dans le
moindre détail, nous donne ici à comprendre que la relation est
différente avec les hommes qui meurent et nous quittent qu'avec les
choses que nous avons perdues.» (C. F. Keil et F. Delitzsch, Commentary on the Old Testament, 4:2:390)
PSAUMES
I 01 I 02 I
03 I 04 I 05 I
06 I 07 I 08
I 09 I 10 I
11 I 12 I
13 I 14 I 15 I
16 I 17 I
18 I 19 I 20 I
21 I 22 I
23 I 24 I 25 I
26 I 27 I
28 I 29 I 30 I
31 I 32 I
33 I 34 I 35 I
36 I 37 I
38 I 39 I 40 I
41 I 42 I
43 I 44 I 45 I
46 I 47 I
48 I 49 I 50 I
51 I 52 I
53 I 54 I 55 I
56 I 57 I
58 I 59 I 60 I
61 I 62 I
63 I 64 I 65 I
66 I 67 I
68 I 69 I 70 I
71 I 72 I
73 I 74 I 75 I
76 I 77 I
78 I 79 I 80 I
81 I 82 I
83 I 84 I 85 I
86 I 87 I
88 I 89 I 90 I
91 I 92 I
93 I 94 I 95 I
96 I 97 I
98 I 99 I 100 I
101 I 102 I
103 I 104 I
105 I 106 I
107 I 108 I
109 I 110 I
111 I 112 I
113 I 114 I
115 I 116 I
117 I 118 I
119 I 120 I
121 I 122 I
123 I 124 I
125 I 126 I
127 I 128 I
129 I 130 I
131 I 132 I
133 I 134 I
135 I 136 I
137 I 138 I
139 I 140 I
141 I 142 I
143 I 144 I
145 I 146 I
147 I 148 I
149 I 150 I
PSAUME 1
PSAUME 2
Le Psaume 2 est un magnifique panorama prophétique de la rédemption du Messie et de son retour en tant que Roi des rois.
PSAUME 3
PSAUME 4
PSAUME 5
PSAUME 6
PSAUME 7
PSAUME 8
PSAUME 9
PSAUME 10
PSAUME 11
PSAUME 12
PSAUME 13
PSAUME 14
PSAUME 15
PSAUME 16
Le Psaume 16 annonce la résurrection du Christ
PSAUME 17
PSAUME 18
PSAUME 19
PSAUME 20
PSAUME 21
PSAUME 22
Le Psaume 22 est une prophétie étonnament détaillée des souffrances et de la mort du Christ durant son premier avènement.
«
Par l'intermédiaire de David, le Saint-Esprit a dit : 'Mon Dieu ! Mon
Dieu! Pourquoi m'as-tu abandonné ?' (Psaume 22:1), révélant ainsi à
l'avance les paroles mêmes que Jésus allait prononcer sur la croix
quand, restant seul pour boire la coupe amère, le Père lui retirerait
entièrement son soutien. Et Matthieu écrit : « Et vers la
neuvième heure, Jésus s'écria d'une voix forte : Éli, Éli, lama
sabachthani ? C'est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu
abandonné ? (Matthieu 27:46).
«
Le même Psaume dit : 'Tous ceux qui me voient se moquent de moi, ils
ouvrent la bouche, secouent la tête : recommande-toi à l'Éternel!
L'Éternel le sauvera, il le délivrera, puisqu'il l'aime !' (Psaumes
22:8-9). L'accomplissement de cette prophétie, alors que Jésus était
sur la croix, se trouve dans ces paroles : 'Les principaux
sacrificateurs, avec les scribes et les anciens, se moquaient aussi de
lui, et disaient : il a sauvé les autres, et il ne peut se sauver
lui-même ! S'il est roi d'Israël, qu'il descende de la croix, et nous
croirons en lui. Il s'est confié en Dieu ; que Dieu le délivre
maintenant, s'il l'aime. Car il dit : Je suis Fils de Dieu. Les
brigands, crucifiés avec lui, l'insultaient de la même
manière' (Matthieu 27:41-44).
« Ensuite, l'auteur parle de la naissance du Seigneur, de sa confiance en Dieu, de ses ennuis, puis il reparle de la foule qui se tiendrait au pied de la croix : 'Ils ouvrent contre moi leur gueule, semblables au lion qui déchire et rugit'. Et le texte d'ajoute r: 'Je suis comme de l'eau qui s'écoule' (Psaumes 22:9-15), expression qui ressemble à celle-ci, dans Ésaïe : 'il a déversé son âme dans la mort' (Ésaïe 53:12, version du roi Jacques).
«Et l'auteur de continuer : 'Tu me réduis à la poussière de la mort. Car des chiens m'environnent, une bande de scélérats rôdent autour de moi, ils ont percé mes mains et mes pieds', ce qui s'est bien passé le jour ténébreux de la crucifixion. Et ceci : 'Ils se partagent mes vêtements, ils tirent au sort ma tunique' (Psaumes 22:16-19). Matthieu dit à propos de cette prédiction : 'Après l'avoir crucifié, ils se partagèrent ses vêtements, en tirant au sort, afin que s'accomplisse ce qui avait été annoncé par le prophète : ils se sont partagé mes vêtements, et ils ont tiré au sort ma tunique' (Matthieu 27:35). Jean fait un récit plus long de l'accomplissement de cette promesse : 'Les soldats, après avoir crucifié Jésus, prirent ses vêtements, et ils en firent quatre parts, une part pour chaque soldat. Ils prirent aussi sa tunique, qui était sans couture, d'un seul tissu depuis le haut jusqu'en bas. Et ils dirent entre eux : Ne la déchirons pas, mais tirons au sort à qui elle sera. Cela arriva afin que s'accomplisse cette parole de l'Écriture : Ils se sont partagé mes vêtements, et ils ont tiré au sort ma tunique. Voilà ce que firent les soldats' (Jean 19:23-24).
«
Après cela, l'auteur fait dire au Messie des paroles qui s'adressent au
Père : 'Je publierai ton nom parmi mes frères, je te célébrerai au
milieu de l'assemblée', ce que le Seigneur a fait avec diligence durant
tout son ministère. Puis il y a ce conseil : Vous qui craignez
l'Éternel, louez-le ! Vous tous, postérité de Jacob, glorifiez-le !
Tremblez devant lui, vous tous, postérité d'Israël !' Après cela, on
trouve la promesse que le Seigneur sera loué 'dans la grande assemblée'
et que 'toutes les extrémités de la terre penseront à l'Éternel et se
tourneront vers lui ; toutes les familles des nations se prosterneront
devant ta face. Car à l'Éternel appartient le règne : il domine sur les
nations'. Il s'agit du triomphe final et millénaire de la vérité, qui
aura lieu quand l'Évangile prêché par le Messie sera rétabli et porté
selon sa volonté à tous les hommes.
«
Enfin, dans ce psaume, on parle du Messie en ces termes : 'La postérité
le servira ; on parlera du Seigneur à la génération future',
c'est-à-dire que la postérité de David, suscitée par le Père, servira
avec droiture, ce qui aura la conséquence suivante : 'Quand elle
viendra, elle annoncera sa justice, elle annoncera son oeuvre au peuple
nouveau-né' (Psaumes 22:23-32). En accord avec cette prophétie, nous
déclarons maintenant à tous les peuples nés après l'époque du Messie
que le Père fut juste quand il envoya son Fils et que le Fils fut juste en faisant pour les hommes
tout ce qui devait être fait pour leur apporter l'immortalité et la vie
éternelle. » (McConkie, The Promised Messiah, p. 530-534)
PSAUME 23
PSAUME 24
PSAUME 25
PSAUME 26
PSAUME 27
PSAUME 28
PSAUME 29
PSAUME 30
PSAUME 31
Psaumes 31:5
« Voyant à l'avance, si l'on peut dire, le dernier et terrible moment de la vie mortelle du Messie, David a écrit : 'Je remets mon esprit entre tes mains' (Psaumes 31:5). Écrivant plus tard ce qui s'était passé quand la dernière bouffée d'air a rempli les poumons de l'homme sur la croix, Luc a dit : 'Jésus s'écria d'une voix forte : Père, je remets mon esprit entre tes mains. Et, en disant ces paroles, il expira' (Luc 23:46). Quand le Seigneur mourut, tout ce qui se rapportait à sa vie mortelle était accompli. »
Psaumes 31:14
«
À propos de la croix du Christ et de la mort terrible qu'il allait
subir, voici la prophétie se rapportant aux complots et aux complicités
liés à l'arrestation et aux jugements du Seigneur : 'Ils se concertent
ensemble contre moi ; ils complotent de m'ôter la vie' (Psaumes 31:14).
» (McConkie, The Promised Messiah, p. 530-534)
PSAUME 32
PSAUME 33
PSAUME 34
PSAUME 35
PSAUME 36
PSAUME 37
PSAUME 38
PSAUME 39
PSAUME 40
PSAUME 41
Psaumes 41:10
«
À propos du rôle de Juda dans les conspirations [contre le Christ] :
'Celui-là même avec qui j'étais en paix, qui avait ma confiance et qui
mangeait mon pain, lève le talon contre moi' (Psaume 41:10). Quand il
lava les pieds des Douze, Jésus parla d'eux en termes élogieux mais,
ajouta-t-il : 'Ce n'est pas de vous tous que je parle' ; et un moment
après : 'L'un de vous me livrera'. Et encore : 'Je connais ceux que
j'ai choisis. Mais il faut que l'Écriture s'accomplisse : Celui qui
mange avec moi le pain a levé son talon contre moi. Dès à présent je
vous le dis, avant que la chose arrive, afin que, lorsqu'elle arrivera,
vous croyiez à ce que je suis'. Puis il trempa le pain et le donna à
Judas, identifiant ainsi le traître (Jean 13:18-30). » (McConkie, The Promised Messiah, p. 530-534)
PSAUME 42
PSAUME 43
PSAUME 44
PSAUME 45
Le Psaume 45 montre une grande perspective prophétique.
PSAUME 46
PSAUME 47
PSAUME 48
PSAUME 49
PSAUME 50
PSAUME 51
PSAUME 52
PSAUME 53
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PSAUME 66
PSAUME 67
PSAUME 68
PSAUME 69
Psaumes 69:9-10, 21-22
«
'Car le zèle de ta maison me dévore', c'est la parole messianique qui
prédit que Jésus chassera les marchands du temple et qui lui fera dire
: 'Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic', ce qui
poussa ses disciples à se rappeler les paroles du Psaume (voir Jean
2:13-17). Mais voici la déclaration messianique complète, qui prédit
plus que la purification du temple pollué : 'Car le zèle de ta maison
me dévore. Et les outrages de ceux qui t'insultent tombent sur moi…
L'opprobe me brise le coeur, et je suis malade ; j'attends de la pitié,
mais en vain, des consolateurs, et je n'en trouve aucun' (Psaumes
69:10, 21). Qui ne peut manquer de voir dans ces mots l'état pitoyable du Seigneur quand, traîné devant les dirigeants de ce monde,
il ne trouva personne pour le réconforter, mais qu'on lui reprocha de
témoigner du Père, que ses persécuteurs juifs avaient rejeté ?
« Après ces paroles, on trouve cette phrase des Psaumes : 'Ils mettent du fiel dans ma nourriture, et, pour apaiser ma soif, ils m'abreuvent de vinaigre' (Psaumes 69:22). Son accomplissement est remarqué par Matthieu : 'Ils lui donnèrent à boire du vin mêlé de fiel ; mais, quand il l'eut goûté, il ne voulut pas boire'. Quand Jésus a, comme ils l'ont supposé, appelé Élie, le récit dit : 'Et aussitôt l'un d'eux courut prendre une éponge, qu'il remplit de vinaigre, et, l'ayant fixée à un roseau, il lui donna à boire' (Matthieu 27:34, 47- 48). Le récit que fait Jean du même événement lie cet acte de la crucifixion à la prédiction de David : 'Jésus, qui savait que tout était déjà consommé, dit, afin que l'Écriture soit accomplie : J'ai soif'. C'est comme si délibérément, quoiqu'il ait souffert au-delà de toute expression, il poursuivit consciemment jusqu'au dernier moment de sa vie mortelle le dessein avoué d'accomplir toutes les prophéties messianiques concernant son ministère mortel. Et Jean de continuer : 'Il y avait là un vase plein de vinaigre. Les soldats en remplirent une éponge, et, l'ayant fixée à une branche d'hysope, ils l'approchèrent de sa bouche. Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit : 'Tout est accompli. Et, baissant la tête, il rendit l'esprit' (Jean 19:28-30). » (McConkie, The Promised Messiah, p. 530-534)
PSAUME 70
PSAUME 71
PSAUME 72
Le Psaume 72 dépeint la venue du royaume millénaire.
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PSAUME 85
Psaumes 85:11. « La fidélité germe de la terre, et la justice regarde du haut des cieux.
» C'est une allusion à la parution du Livre de Mormon tiré des annales néphites
ensevelies (voir ÉzéchieI 7:20 ; voir aussi James E. Talmage, Articles
de foi, p. 42 ; McConkie, Mormon Doctrine, p. 99 ; Orson Pratt, dans
Journal of Discourses, 17:287-88).
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PSAUME 110
Le Psaume 110 est une prophétie de longue portée sur le Christ, prêtre perpétuel.
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PSAUME 150
PROVERBES
I 01 I 02 I
03 I 04 I
05 I 06 I
07 I 08 I
09 I 10 I
11 I 12 I
13 I 14 I
15 I 16 I
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19 I 20 I
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27 I 28 I
29 I 30 I
31 I
PROVERBES 1
Proverbes 1:1-6. Qu'est-ce que le Livre des Proverbes ?
« Le mot traduit par 'Proverbes'… vient d'une racine qui paraît signifier 'représenter' ou 'être semblable'… Mais le mot s'est étendu à des dictons où ce genre d'analogie n'est pas évident et a fini par désigner un court dicton ou une brève sentence.
« Mais les proverbes de ce livre sont moins des dictons populaires que la diffusion de la sagesse de maîtres qui connaissaient la loi de Dieu et en appliquaient les principes à l'ensemble de la vie. » (D. Guthrie et J. A. Motyer, éditeurs, The New Bible Commentary, Revised, p. 549)
Proverbes 1:1. Qui a écrit le livre des Proverbes ?
« Le titre général est : 'Proverbes de Salomon, fils de David'. Mais en divers endroits du livre il y a des rubriques qui citent les auteurs de sections déterminées. C'est ainsi que des sections sont attribuées à Salomon dans 10:1 et aux 'sages' dans 22:17 et 24:23. Dans 25:1 on trouve cette rubrique : 'Voici encore des proverbes de Salomon, transcrits par les gens d'Ézéchias, roi de Juda' ; le chapitre 30 est intitulé 'Paroles d'Agur, fils de Jaké' et le chapitre 31 est attribué au 'roi Lemuel ou plutôt à sa mère'. » (Guthrie et Motyer, New Bible Commentary, p. 548)
Selon l'Écriture, Salomon prononça ou compila trois mille proverbes et écrivit 1005 cantiques (voir 1 Rois 5:12). Une partie de sa sagesse fut certainement conservée par les écrivains et les compilateurs ultérieurs de l'Ancien Testament et se trouve maintenant dans la littérature de la sagesse.
Proverbes 1:6. Que sont les 'énigmes' ?
Les premiers versets des Proverbes disent qu'un but de ce recueil de sagesse vise à aider les hommes à comprendre les « énigmes » des sages. Cela veut dire que les paroles des sages sont, pour ceux qui ne le sont pas, cachées ou sont des énigmes.
Proverbes 1:7. Quel est le thème du livre des Proverbes ?
Le thème du livre des Proverbes est énoncé au verset 7 : « La crainte de l'Éternel est le commencement de la connaissance. » Le mot crainte tel qu'il est utilisé ici signifie profond respect pour Dieu. Bien qu'il y ait beaucoup de choses dans le livre qui ne dépassent pas la sagesse profane, l'ensemble sert à rappeler que pour le Seigneur tout est spirituel (voir D&A 29:34). Le livre souligne l'idée que même dans la vie mortelle, tout, considéré comme il convient, témoigne de Dieu.
Proverbes 1:8-9. Obéir aux instructions des parents
Ces
versets expriment l'idée que la sagesse acquise par l'obéissance aux
conseils des parents est comme un gracieux ruban (couronne) pour la
tête et comme des colliers autour du cou.
PROVERBES 2
Proverbes 2. La sagesse vient de Dieu
Ce chapitre souligne le fait que la sagesse est un don de Dieu que l'on n'obtient que par une recherche diligente, que Dieu veille sur ceux qui la reçoivent et lui restent fidèles, et qu'il les protège. Cette promesse ne peut se comprendre que quand on se souvient que pour Israël la sagesse signifiait l'obéissance aux lois de Dieu.
Proverbes 2:10. La tête, le coeur et les entrailles
Dans les cultures orientales et occidentales, différentes parties du corps symbolisent des notions d'intelligence et de sentiment. En Orient, on « comprend » dans son coeur et on « sent » dans ses entrailles ; en Occident, on « comprend » dans sa tête ou son esprit et on « sent » dans son coeur. Opposez D&A 9:8 qui dit : « Ton sein brûlera au-dedans de toi » à Proverbes 2:10 qui dit que « la sagesse viendra dans ton coeur, et la connaissance fera les délices de ton âme » (voir aussi Proverbes 6:18 ; 22:17).
Proverbes 2:14. La « perversité »
Le terme « perversité », telle qu'il est utilisé dans les Proverbes, est la traduction de plusieurs mots hébreux qui ont l'idée commune de tromperie, de méchanceté et de sottise.
Proverbes 2:16. Qu'est-ce qu'une « étrangère » ?
Le
terme « étrangère » utilisé partout dans les Proverbes désigne non
seulement les non-Israélites et les idolâtres, mais aussi les femmes
impudiques ; le mot est souvent synonyme de prostituée.
PROVERBES 3
Proverbes 3:5-7. « Confie-toi en l'Éternel »
« Il est bien plus sage et meilleur de la part de l'homme d'accepter les vérités simples de l'Évangile et d'accepter pour autorité Dieu, le Créateur du monde, et son Fils Jésus-Christ et d'accepter par la foi les choses qu'il ne peut pas réfuter et pour lesquelles il n'a pas de meilleure explication. Il doit être disposé à reconnaître qu'il y a des choses, beaucoup de choses, qu'il ne peut pas comprendre.
« Comment pouvons-nous lier Dieu ou même refuser de croire en lui quand nous ne pouvons comprendre ne fût-ce que les choses les plus simples qui nous entourent. Comment une feuille fonctionne (quel est le rôle d'une feuille), ce qu'est l'électricité, ce que sont nos émotions, quand l'esprit entre dans le corps et ce qui lui arrive quand il le quitte ? Comment pouvons-nous dire que parce que nous ne comprenons pas la résurrection, il n'y a pas ou ne peut y avoir de résurrection ?
« Il nous est commandé : 'Confie-toi en l'Éternel de tout ton coeur, et ne t'appuie pas sur ton intelligence' (Proverbes 3:5). Et on nous donne cet avertissement : 'Malheur à ceux qui sont sages à leurs yeux et qui seconsidèrent intelligents !' (Ésaïe 5:21). » (N. Eldon Tanner, dans Conference Report, octobre 1968, p. 49)
Proverbes 3:11-12. « Ne méprise pas la correction de l'Éternel »
Ces
versets énoncent un thème souvent répété dans les Écritures : le
Seigneur corrige fréquemment ses enfants pour les aider à progresser
spirituellement (voir Hélaman 15:3 ; D&A 95:1 ; 101:4-5).
PROVERBES 4
Proverbes 4:7. Acquérir la sagesse, « le commencement de la sagesse »
« Nous devons nourrir l'esprit aussi bien que l'intelligence et le corps. Je vous en supplie, vous les jeunes, obtenez de l'instruction, et en même temps que vous faites cela, obtenez l'intelligence. Obtenez l'érudition de l'esprit. Obtenez l'érudition de l'intelligence. Obtenez l'érudition de l'âme et devenez des hommes et des femmes accomplis, instruits dans tous les domaines, car je vous témoigne aujourd'hui que la sécurité, la vraie sécurité, vient de la connaissance de la divinité de Jésus-Christ. C'est là le début de toute instruction et de toute sagesse. C'est la plus grande connaissance, la plus grande érudition, la plus grande consolation que les hommes puissent avoir. Si les hommes ont cette connaissance dans leur coeur, ils peuvent résister à toutes les vicissitudes de la vie. » (Theodore M. Burton, dans Conference Report, avril 1961, p. 129)
Proverbes 4:18-19. La lumière pour les ténèbres
«
On dit que la vie d'un chrétien est pleine de souffrances, d'épreuves,
de chagrin et de tourments indicibles, de combats à l'extérieur et de
craintes à l'intérieur, d'anxiété, de désespoir, d'abattement et de
deuil. Son chemin est censé être parsemé de pièges, de chausse-trappes
et d'incertitudes, mais c'est là une erreur, car 'le sentier des justes
est comme la lumière resplendissante dont l'éclat va croissant jusqu'au
plein jour', tandis que 'il y a dans le péché des lèvres un péché
pernicieux, mais le juste peut sortir de la détresse'. La foi que j'ai
embrassée m'a donné la lumière au lieu des ténèbres, le bien-être au
lieu de la souffrance, la joie et le contentement au lieu du chagrin et
du deuil, la certitude au lieu de l'incertitude, l'espéranceau lieu du désespoir. » (Brigham Young, dans Journal of Discourses, 9:318)
PROVERBES 5
PROVERBES 6
Proverbes 6:16-19. Sept choses que hait l'Éternel
« J'ai lu cela pour vous montrer que le Seigneur ne nous a pas laissés dans le doute ou dans les ténèbres concernant les choses, du moins celles d'entre elles que nous ne devons pas faire. Nous les ajoutons aux dix commandements. » (J. Reuben Clark, dans Conference Report, avril 1952, pp. 97-98)
Proverbes 6:16 cite six choses, puis une septième que le Seigneur hait. Le « rappel de ce qui a été dit, pour le corriger comme si on y avait pensé par après » est un procédé littéraire souvent utilisé par les auteurs hébreux pour donner de la beauté et de la puissance aux formules utilisées et créer une idée de totalité (E. W. Bullinger, Figures of Speech Used in the Bible, p. 909-910). On trouve d'autres exemples de ce procédé littéraire dans Proverbes 30:15, 18.
Proverbes 6:18. « Le coeur qui médite des projets injustes»
« Si nous avons des pensées mauvaises, notre langue exprime des
paroles impures… Si notre esprit se concentre sur le charnel et le mal
dans le monde, le mode de vie profane et l'injustice nous sembleront
être le mode de vie normal. Si nous entretenons dans notre esprit les
choses qui ont trait à l'immoralité sexuelle, nous ne tardons pas à
penser que tout le monde est immoral et impur, et cela va renverser la
barrière existant entre nous et le monde. Et il en va de même de toute
autre voie malsaine, impure et impie. » (Bruce R. McConkie, dans Conference Report, octobre 1973, p. 56 ; voir aussi Ensign, janvier 1974, p. 48)
PROVERBES 7
Proverbes 7:2. « La prunelle de tes yeux »
Cette
expression est une des nombreuses formules d'usage courant qui viennent
de l'Ancien Testament. Elle se trouve aussi dans Deutéronome 32:10,
Psaumes 17:8 et, avec une légère variante, dans Lamentations 2:18.
L'expression veut dire que de même que l'oeil est un organe sensible
qui demande soin et protection, de même la loi est précieuse et mérite
protection.
PROVERBES 8
Proverbes 8. La sagesse personnifiée
La
Sagesse est mise sur un piédestal et opposée à la femme séductrice,
perverse et porteuse de mort de Proverbes 7 (voir versets 10-23). Dans
la dignité et à la lumière du jour, la Sagesse implore tous de venir
profiter de ses récompenses qui sont sources de vie.
Proverbes 8:17. Le secret de la force spirituelle
Ce
verset expose une des vérités les plus simples et néanmoins une des
plus profondes que l'on puisse apprendre dans la vie. Trop souvent les
enfants de Dieu attendent d'être en temps de détresse pour le
rechercher ; ils risquent ainsi de se priver de la force et de la
consolation dont ils ont besoin (voir Hélaman 12:1-5 ; D&A 101:7-8).
PROVERBES 9
PROVERBES 10
Proverbes 10:18. « Celui qui répand la calomnie est un insensé »
«
La calomnie est du diable ; le mot diable lui-même vient du grec
diabolos qui signifie calomniateur. Il est donc naturel que les propos
calomnieux à l'égard de l'Église trouvent d'une manière très générale
leur origine parmi ceux qui mènent une vie charnelle et sensuelle, dont
la conduite est de nature à les amener à être guidés et dominés par
Lucifer. » (Bruce R. McConkie, Mormon Doctrine, p. 738)
PROVERBES 11
Proverbes 11:22. Les bijoux sur le nez
Les
bijoux sur le nez étaient un ornement courant des femmes d'Israël et
des cultures avoisinantes, mais un anneau d'or au groin d'un pourceau
était impensable parce que les pourceaux étaient méprisés chez les
Israélites. L'auteur de ce proverbe rejette ainsi la valeur de la
beauté physique quand elle n'est pas accompagnée de la maîtrise de soi
et de la justice.
PROVERBES 12
PROVERBES 13
Proverbes 13:10. « C'est par présomption qu'on provoque une brouille »
« Quand on pense aux mauvais sentiments et aux désagréments causés par les querelles, il est bon de se demander : 'Pourquoi me livrerais-je à cela ?' En étant vraiment honnêtes avec nous-mêmes, nous répondrions quelque chose comme : 'Lorsque je me dispute et que je suis désagréable, je n'ai pas besoin de me changer. Cela me donne l'occasion de me venger. Je suis malheureux et je veux que d'autres le soient aussi. Je peux me sentir meilleur que les autres. De cette manière je renforce mon estime de moi-même. Je ne veux pas que les autres oublient que j'en sais beaucoup'.
« Quelle que soit la raison véritable, il est important de reconnaître que c'est nous qui choisissons notre comportement. À l'origine de ce problème, il y a cette éternelle histoire d'orgueil. 'C'est seulement par présomption qu'on provoque une brouille' (Proverbes 13:10).
« Si l'adversaire peut réussir à susciter chez nous l'habitude de nous disputer, de nous quereller et de contester, il lui est plus facile de nous entraîner dans les péchés plus graves qui peuvent nous faire perdre notre vie éternelle. Un esprit querelleur peut influencer presque tous les aspects de notre vie. Une lettre furieuse écrite à la hâte peut nous hanter parfois pendant des années. Quelques mots malavisés dits inconsidérément peuvent détruire un mariage, une amitié ou empêcher les progrès d'une communauté. » (Marvin J. Ashton, L'Étoile, octobre 1978, p. 14-15)
Proverbes 13:20. La valeur des fréquentations
Il y a de nouveau ici une vérité profonde exprimée en termes simples. Les personnes que l'on décide de fréquenter dans la vie peuvent avoir un effet profond sur ce que l'on deviendra.
Proverbes 13:24. Ménager son bâton
« Au lieu d'utiliser la baguette, j'instruis mes enfants par l'exemple et par le précepte. À chaque occasion je leur enseigne de chérir la foi, de faire preuve de patience, d'être plein de longanimité et de bonté. Ce n'est pas par le fouet ou la baguette que l'on peut rendre les enfants obéissants, mais c'est par la foi et par la prière et en leur donnant le bon exemple. » (Brigham Young, dans Jou rnal of Discourses, 11:117)
« Mon opinion est que l'utilisation de la baguette est très souvent le résultat d'un manque de compréhension de la part d'un père ou d'une mère gâtés… Bien entendu dans certains cas l'usage de la baguette pourrait être nécessaire, mais j'ai vu des enfants maltraités alors qu'ils n'auraient pas dû l'être, parce qu'on croit que c'est le roi Salomon qui a fait cette réflexion, et, s'il l'a faite, dans neuf cas sur dix, il parlait de correction mentale plutôt que physique. » (George A. Smith, dans Journal of Discourses, 14:374)
Dans
Doctrine et Alliances 121:41-43, le Seigneur montre comment il attend
de ses saints qu'ils exercent leur discipline, non seulement dans
l'Église, comme le veut l'interprétation ordinaire de ce passage, mais
aussi chez eux.
PROVERBES 14
Proverbes 14:23. Au bout du compte
Disette
signifie dénuement. Le message de ce verset est que les paroles creuses
ne profitent ni à leur auteur ni aux autres. Beaucoup ont parlé de
leurs grands projets d'enrichissement mais sont restés pauvres malgré
tout parce que seule leur langue était active.
PROVERBES 15
Proverbes 15:1. Des réponses douces au foyer
«
Dans toutes leurs activités quotidiennes, quelle que soit leur nature,
les saints des derniers jours, et surtout ceux qui détiennent des
postes importants dans le royaume de Dieu, doivent rester d'humeur
égale, tant quand ils sont chez eux que quand ils sont au dehors. Ils
ne doivent pas permettre que les revers et les situations désagréables
les aigrissent et les rendent difficiles et insociables chez eux,
parlant avec une aigreur et une acrimonie mordante à leur épouse et à
leurs enfants, créant la tristesse et le chagrin dans leur maison, se
faisant craindre plutôt qu'aimer de leur famille. Nous ne devons jamais
permettre à la colère de surgir en nous, et nous ne devons jamais
permettre aux mots suscités par les sentiments de colère de franchir
nos lèvres. 'Une réponse douce calme la fureur, mais une parole
blessante excite la colère' ; 'La fureur est cruelle et la colère
impétueuse', mais 'l'homme qui a du discernement est lent à la colère,
et il met sonhonneur à passer sur une offense'. » (Brigham Young, dans Journal of Discourses,
11:136)
« Trop souvent nous utilisons les périodes de communication comme des occasions de commander, d'imposer, de plaider ou de menacer. On ne doit en aucun cas utiliser la communication en famille pour imposer, commander ou embarrasser… Dans les discussions familiales, les différends ne doivent pas être ignorés mais doivent être soupesés et évalués dans le calme. Notre point de vue ou notre opinion, habituellement, n'est pas aussi importante qu'une relation saine et durable. La courtoisie et le respect dans l'écoute et la réponse pendant les discussions sont fondamentaux si l'on veut avoir un dialogue convenable… Il est extrêmement important de savoir comment ne pas être d'accord avec le point de vue de quelqu'un d'autre sans être désagréable. Il est extrêmement important de consacrer du temps à la discussion avant de prendre des décisions. Jones Stephens a écrit : 'J'ai appris que la tête n'entend rien tant que le coeur n'a pas écouté, et que ce que le coeur saitaujourd'hui la tête le comprendra demain'. » (Marvin J. Ashton, Conference Report, avril 1976, p. 79)
Proverbes 15:31-32. « Celui qui écoute la réprimande acquiert l'intelligence »
«
Notre mode de vie doit tenir compte de la nécessité d'affronter la
réalité dans notre vie… Le disciple du Christ doit s'attendre aux
'réprimandes qui mènent à la vie', et à la souffrance, car la
souffrance est la sueur qui nous vient quand nous travaillons à notre
salut. La souffrance est àl'ordre du jour pour chacun de nous. » (Neal A. Maxwell, Freedom: A Hard Doctrine, Brigham Young University Speeches of the Year, 12 avril 1972, p. 4)
PROVERBES 16
Proverbes 16:8. La richesse et la justice
On a écrit des livres entiers sur les dangers et les tentations de la richesse, mais cette phrase toute simple résume tout le problème de la richesse et de la justice.
Proverbes 16:32. Devenir maître de soi
«
Il s' agit donc ici de soumettre non pas simplement la matière
physique, afin de réaliser l'idéal, mais de soumettre vos passions et
vos appétits et de les dominer. Certains d'entre vous disent qu'on
parle trop du respect de la Parole de sagesse. Or c'est là une des
meilleures leçons pour les jeunes dans ce monde et pour les vieux! Vous
êtes tentés de vous laisser aller à certaines choses. Résistez, évitez
d'exciter l'appétit des choses qui suscitent l'appétit pour
elles-mêmes. Mais au-delà de cela vous acquérez la faculté de dire :
'Non merci'. Et la force que cela donne au caractère compense de loin
le plaisir immédiat auquel vous renoncez… Je vous recommande, jeunes
gens et jeunes filles, la vertu de la maîtrise de soi, si vous voulez
remplir la véritable mesure de votre vie qui est de tout soumettre,
afin de parvenir à l'idéal, au développement spirituelde votre âme. » (David O. McKay, dans Deseret News, 6 septembre 1952, p. 15)
PROVERBES 17
Proverbes 17:9. Favoriser les rapports aimants
L'expression
« couvre une faute » dans ce contexte ne signifie pas que l'on cache un
péché mais plutôt que l'on « pardonne une transgression ». L'expression « recherche l'amour » est mieux rendue par cette autre formulation : « favorise des rapports aimants » (Proverbes 17:9).
Proverbes 17:22. Le sens de l'humour
«
Nous avons souvent recommandé à nos jeunes de conserver leur rire dans
leurs années de maturité. Le sens de l'humour, quand il est sain, est
une soupape de sécurité qui permet de donner un aspect plus souriant à
de gros problèmes et d'en retirer des leçons dans l'art de résoudre des
problèmes que la sueur et les larmes sont souvent incapables de
dissoudre. » (Hugh B. Brown, dans Conference Report, avril 1968, p. 100)
PROVERBES 18
Proverbes 18:22. Trouver une bonne épouse
Proverbes 18:22 dans la Traduction de Joseph Smith dit que celui qui trouve une « bonne » épouse obtient l'approbation divine.
PROVERBES 19
PROVERBES 20
Proverbes 20:7. Marcher dans son intégrité
«
Le développement complet de la personnalité de l'homme conformément aux
principes de la justice et de la droiture s'appelle l'intégrité. Un
homme intègre est sain, incorruptible et particulièrement strict à
mériter la confiance que les autres lui font. La plus haute
manifestation de l'intégrité est manifestée par ceux qui conforment
leur conduite aux termes des alliances et des promesses évangéliques
qu'ils ont faites. L'intégrité va de pair avec la droiture et la
justice, et le Seigneur aide ceux qui ont de l'intégrité de coeur (voir
D&A 124:15, 20). 'L'intégrité des hommes droits les dirige'
(Proverbes 11:3) et le juste marche dans son intégrité ; heureux ses
fils après lui !' (Proverbes 20:7'. » (Bruce R. McConkie, Mormon Doctrine, p. 385)
PROVERBES 21
Proverbes 21:3. Les sacrifices ne sont-ils pas acceptables au Seigneur ?
Le mot sacrifices tel qu'il est utilisé ici désigne l'ordonnance mosaïque du sacrifice. Il arrivait souvent à l'Israël d'autrefois de faire les gestes de l'offrande du sacrifice sans se tourner vraiment vers Dieu intérieurement. Le Seigneur lui rappelait donc souvent que la justice intérieure lui est plus agréable que l'exécution extérieure du rituel (voir 1 Samuel 15:22 ; Ésaïe 1:11-15 ; Amos 5:21-26).
Proverbes 21:13. L'application pratique de sa religion
La relation entre le service à autrui et notre force spirituelle personnelle est enseignée ici et en beaucoup d'autres endroits des Écritures (voir Mosiah 2:17 ; Alma 34:28 ; Ésaïe 1:16-20 ; Jacques 1:27).
«
Il y a des années que nous enseignons notre théologie et que nous
l'enseignons avec succès au monde. Nous devons maintenant donner à
notre religion une application pratique, nous devons de nouveau
consulter et appliquer dans notre vie quotidienne les paroles du Maître
telles qu'elles se trouvent dans les Écritures saintes. Je voudrais
vous en lire quelques-unes : 'Aimez-vous les uns les autres'… 'À ceci
tous connaîtront que vous êtes mes disciples'… 'Tu te souviendras des
pauvres et tu consacreras à leur entretien, par une alliance et un acte
qui ne peuvent être rompus, cette partie de tes biens que tu as à leur
donner'… 'Et lorsque tu donnes une partie de ta substance aux pauvres,
c'est à moi que tu la donneras'. 'Celui qui ferme son oreille au cri du
faible criera lui-même et n'aura pas de réponse'.
« Il me semble que l'application des principes de l'Évangile de Jésus-Christ est la tâche la plus importante que nous ayons aujourd'hui. En écoutant cet après-midi frère McKay nous parler des millions de jeunes qui se trouvent en dehors des Églises et dont le coeur n'est pas touché par l'enseignement religieux, je me suis dit : notre Église doit montrer la direction au monde, doit montrer la façon de sortir de cette grave situation économique en attirant l'attention sur le message de Jésus et en appliquant les principes qu'il aenseignés. » (Hugh B. Brow, dans Conference Report, octobre 1932, p. 74-75)
Proverbes 21:30. Pourquoi n'y a-t-il pas de « conseil qui compte vis-à-vis de l'Éternel » ?
Trop souvent le monde cherche à donner des conseils qui vont à l'encontre de la volonté divine. Ce genre de conseil ne résiste pas à l'épreuve du temps et doit être rejeté.
Proverbes 21:31. « C'est à l'Éternel qu'appartient le salut »
Autrefois
on n'utilisait le cheval que pour la guerre ; il devint donc le symbole
de la guerre et de la conquête (voir Samuel Fallows, éditeur, The
Popular and Critical Bible Encyclopedia and Scriptural Dictionary, sous
la rubrique « Horse »). Ce proverbe signifie que les hommes ont
tendance à multiplier les chevaux ou à chercher à se défendre de leurs
ennemis en se préparant pour la guerre, alors qu'au fond leur sécurité
réside dans la confiance et la foi en Dieu. Il semble qu'on oublie
cette leçon, car les sociétés modernes augmentent leurs armements et
n'accordent aucune pensée au rôle que Dieu joue dans leur défense.
PROVERBES 22
Proverbes 22:6. Quelle est la meilleure façon de guider les enfants ?
« Josh Billings paraphrase cette vérité [Proverbes
22:6] en disant : 'Pour élever un enfant selon la voie qu'il doit
suivre, suivez cette voie vous-même'… J'entends partout dans l'Église
[cette évidence] : 'si nous n'avions pas de problèmes avec les parents,
nous n'en aurionspas avec les jeunes. » (Victor L. Brown, dans Conference Report, avril 1970, p. 31)
«
Il y a une différence entre enseigner et orienter. Enseigner c'est
amener l'enfant à comprendre, orienter c'est amener l'enfant à agir.
Tout acte accompli est un pas vers l'acquisition d'une habitude ; qu'on
le répète de nombreuses fois, l'habitude se prend. Si nous orientons
nos enfants sur la voie du Seigneur… chaque fois qu'ils accompliront un acte d'obéissance à la parole et à la volonté de notre Père céleste,
leur personnalité s'ancrera davantage dans la volonté de faire ce que
Dieu attend d'eux. » (James G. Duffin, dans Conference Report, avril 1909, p. 25)
« Il est tellement évident que le grand bien et le terrible mal qui
règnent dans le monde actuel sont les fruits doux et amers de
l'éducation donnée aux enfants d'hier. Dans quelques années, le monde
sera tel que nous élevons la nouvelle génération. Si l'avenir vous
inquiète, veillez à l'éducation que vous donnez à vos enfants.» (Gordon B . Hinckley, L'Étoile, avril 1979, p. 32)
Proverbes 22:28. Qu'est-ce qu'une borne ?
Dans
un monde qui n'avait pas de clôtures, les bornes indiquaient les
limites. Aujourd'hui encore on peut voir au Proche-Orient des
empilements de rochers marquant la séparation entre les terres d'un
homme et celles d'un autre. Déplacer ces bornes était très grave ;
c'était l'équivalent de voler les biens d'un autre. Voir aussi
Proverbes 23:10.
PROVERBES 23
Proverbes 23:7. Nos actions suivent nos pensées
«
La grande bataille dans le monde d'aujourd'hui porte, comme toujours,
sur la domination des âmes. Tout homme est engagé personnellement dans
cette lutte et il la mène avec ce qu'il a à l'esprit. En dernier
ressort, le champ de bataille se trouve à l'intérieur de chaque
individu. Inévitablement il gravite autour des sujets de ses pensées.
Jadis un sage a formulé cette vérité grandiose : 'Car il est tel que
sont les arrière-pensées de son âme' (Proverbes 23:7). Si nous voulons
échapper aux appétits de la chair et édifier pour nous et pour nos
enfants une personnalité solide, nous devons nous rappeler et leur
rappeler des principes justes pour qu'eux et nous les méditions. Nous
ne devons pas permettre que notre esprit soit saturé par les intérêts
et les attitudes du monde qui nous entoure. Faire cela revient au même
que de les adopter… Si nous voulons éviter d'adopter les maux du monde,
nous devons avoir un programme qui nous permettra de nourrir
quotidiennement notre esprit etde lui rappeler les choses de l'Esprit. » (Marion G. Romney, L'Étoile, octobre 1980, p. 113)
Proverbes 23:16. Le terme « entrailles »
«
Dans la physiologie antique, on croyait que les entrailles étaient le
siège du désir et des aspirations, ce qui explique qu'elles sont
souvent associées au coeur. »
(William Smith, A Dictionary of the Bible, sous la rubrique « reins »)
PROVERBES 24
Proverbes 24:10. Le « jour de détresse »
«
Parce que c'est nécessaire à notre développement, le Seigneur permet
que nous passions par l'expérience à la fois de l'amer et du doux. Il
sait que notre foi doit être mise à l'épreuve dans la détresse aussi
bien que dans la sérénité. Sinon cette foi risque de ne pas être
suffisamment développée quand se produira une situation qui ne pourra
être affrontée que par la foi seule… Même dans les temps de difficultés
et d'épreuve, l'Évangile du Christ donne de l'encouragementet de l'assurance. » (L. Ray L. Christensen, dans Conference Report, avril 1969, p. 39)
PROVERBES 25
Proverbes 25:21-22. Amasser des charbons ardents sur la tête d'un autre
À première vue on a l'impression que ces versets nous invitent à faire la bonne chose pour la mauvaise raison : à pardonner pour que notre ennemi reçoive un tourment pire encore. Mais d'autres Écritures invitent à une autre interprétation : c'est amener quelqu'un au repentir et à la tristesse selon Dieu en aiguisant sa conscience (voir Romains 12:19-20).
«
Les charbons ardents posés sur la tête doivent être une conséquence
douloureuse mais saine ; ils représentent le repentir de celui qui se
fait des reproches… [quand] on montre une bonne attitude à l'égard de
l'ennemi… La motivation particulière n'est sans doute pas que Dieu
récompense une telle magnanimité, mais cette conception pourrait y
contribuer, car sinon de telles promesses de Dieu [comme Ésaïe 58:8-12]
seraient sans fondement moral. Le proverbe exige aussi que l'on se
montre doux et libéral à l'égard de l'ennemi nécessiteux et propose
deux raisons pour cela : premièrement, de cette façon son injustice
apparaît à sa conscience, et deuxièmement cet amour actif à l'égard de
l'ennemi est agréable à Dieu et il le récompense ; c'est par ce genre
de conduite, indépendamment de l'application d'une loi fondée sur notre
nature morale, qu'on fait progresser le bonheur de son prochain et le
sien. » (C L. Keil et F. Delitzsch, Commentary on the Old Testament,
6:2, 168)
PROVERBES 26
PROVERBES 27
PROVERBES 28
PROVERBES 29
PROVERBES 30
PROVERBES 31
ECCLÉSIASTE
I 01 I 02 I
03 I 04 I
05 I 06 I
07 I 08 I
09 I 10 I
11 I 12 I
ECCLÉSIASTE 1
Ecclésiaste 1. « sous le soleil » ; « tout est vanité »
«
Le livre de l'Ecclésiaste semble baigner dans une atmosphère
pessimiste, mais il faut le lire à la lumière d'une de ses
formules-clefs : 'sous le soleil' (versets 3, 9, 14), ce qui signifie
'du point de vue profane'. Le terme vanité (versets 2, 14) a
aussi besoin d'être éclairci, car, tel qu'il est utilisé dans
l'Ecclésiaste, il signifie transitoire ou fugitif. C'est ainsi que
l'Ecclésiaste se lamente de ce que, telles que les choses apparaissent
du point de vue du monde, tout est temporaire et disparaît bientôt,
rien n'est permanent. (Bible Dictionary, sous la rubrique « Ecclésiaste
»)
ECCLÉSIASTE 2
ECCLÉSIASTE 3
Ecclésiaste 3:1-11. Chaque chose en son temps
Ces versets comptent parmi ceux qui sont le plus souvent cités dans l'Ecclésiaste. Leur message est qu'il y a un moment approprié pour tout ce qui se passe dans la vie humaine.
«
Le président Kimball vous a donné des instructions, à vous les jeunes,
et particulièrement aux jeunes gens, sur ce principe d'un temps pour
chaque chose. Notez l'ordre de succession qui mettra de l'ordre et
apportera du bonheur dans votre vie. Je cite… : 'On peut avoir toutes
les bénédictions si on est maître de la situation et que l'on fait ces
expériences dans l'ordre qui convient : tout d'abord des contacts de
société pour faire connaissance d'une manière limitée, ensuite la
mission, ensuite les fiançailles, puis le mariage au temple, puis
[notez cela] les études et les enfants, puis la carrière et les autres
tâches de la vie. Dans tout autre ordre on risque de rencontrer des
difficultés' (Spencer W. Kimball, The MarriageDecision, Ensign, 1975, p. 4). » (Paul H. Dunn, dans Conference Report, avril 1975, p. 91 ; voir aussi Ensign, mai 1975, p. 62)
ECCLÉSIASTE 4
Ecclésiaste 4:13. La volonté de continuer à progresser
« Quand je devins membre de l'Église par le baptême, elle était dans sa
tendre enfance, bien qu'un nombre considérable de gens aient été
baptisés avant moi et que beaucoup étaient plus âgés que moi quand ils
furent baptisés. Ils s'améliorèrent, leur esprit s'ouvrit, ils reçurent
de la vérité et de l'intelligence, progressèrent dans la connaissance
des choses de Dieu et promettaient d'atteindre leur stature complète
d'homme en Christ Jésus. Mais certains d'entre eux, quand ils eurent
obtenu un peu de force et de connaissance spirituelles, cessèrent
apparemment de progresser. C'était dans les États de l'Est et il ne se
passa que peu d'années avant que ces arbres ne commencent à cesser de
porter du fruit… comme les arbres fruitiers, ils ont cessé de grandir,
de s'accroître et de porter les fruits de l'Esprit. » (Brigham Young, dans Journal of
Discourses, 7:335)
ECCLÉSIASTE 5
Ecclésiaste 5:1-16. Proverbes dans l'Ecclésiaste
Ces versets sont les plus positifs de l'Ecclésiaste. Les instructions qui sont données ici prennent la forme de courts proverbes ou de sentences.
Ecclésiaste 5:11. L'importance d'aimer le travail
«
Vous vous souvenez de ce que le Seigneur a dit : 'C'est à la sueur de
ton visage que tu mangeras du pain' (Genèse 3:19). Et il y a ce
merveilleux passage dans Jean : quand le Sauveur fut critiqué pour
quelque chose qu'il avait fait le jour du sabbat, il répondit à ses
accusateurs en disant : 'Mon Père travaille jusqu'à présent. Moi aussi,
je travaille' (Jean 5:17). Et puis ce passage mémorable de
l'Ecclésiaste : 'Le sommeil du travailleur est doux, qu'il ait peu ou
beaucoup à manger'. Je suis heureux de ne pas avoir été riche, parce
que la phrase suivante dit : 'mais la satiété du riche ne le laisse pas
dormir' (Ecclésiaste 5:12). Toute ma vie j'ai eu la grande bénédiction
de vivre avec des gens qui aimaient travailler. Je me réjouis d'avoir
une épouse qui a du plaisir à entretenir notre maison… On a dit :
'Heureux l'homme qui a un travail qu'il aime', mais quelqu'un d'autre a
ajouté cette pensée fondamentale : 'Heureux l'homme qui aime le travail
qu'il doitfaire. » (Adam S. Bennion, dans Conference Report, avril 1955, p. 110-111)
ECCLÉSIASTE 6
ECCLÉSIASTE 7
Ecclésiaste 7:12. Que peut-on emporter ?
Dans ces versets l'Ecclésiaste se trouve tout près de la vérité exprimée dans Doctrine et Alliances 130:17-19.
Ecclésiaste 7:13-29. L'homme est-il maître de son destin ?
Le
thème est ici la résignation à la volonté de Dieu. Trouvons notre
satisfaction en changeant, en nous maîtrisant et en nous abstenant de
faire ce qui est pervers et insensé. La sagesse c'est, entre autres,
changer ce qui peut l'être et accepter ce qui ne peut êtrechangé.
ECCLÉSIASTE 8
ECCLÉSIASTE 9
« Ecclésiaste 9:5 et 9:10 déclarent que les morts 'ne savent
rien' et qu'il n'y a pas de connaissance 'dans le séjour des morts'. Il
ne faut pas y voir des affirmations théologiques sur l'état de l'âme
après la mort ; ce sont plutôt des observations… sur la conception
qu'ont les hommes de la terre 'sous le soleil'. » (Bible Dictionary, sous la rubrique « Ecclésiaste »)
Ecclésiaste 9:11. Pour celui qui persévère jusqu'à la fin
«
La course n'est pas aux plus agiles, ni la richesse aux plus
intelligents. Ne vous agitez pas et ne soyez pas si inquiets pour vos
biens, et ne pensez pas non plus que quand vous avez réuni des trésors,
ils produiront à eux seuls la joie et le confort, car il n'en est pas
ainsi. La course n'est pas aux plus agiles, ni la guerre aux plus
vaillants, ni la richesse aux plus intelligents. Le Seigneur donne
l'accroissement : il enrichit qui il veut. Vous demanderez peut-être :
'Pourquoi ne pas nous rendre riches ?' Peut-être parce que nous ne
saurions que faire de la richesse. » (Brigham Young, dans Journalof Discourses, 7:241)
ECCLÉSIASTE 10
Ecclésiaste 10. Autres proverbes de l'Ecclésiaste
Ce
chapitre est avant tout un recueil de proverbes. Le thème central
semble être que sans Dieu la vie est vanité et n'a pas de but. À part
leur point de vue pessimiste, ces proverbes diffèrent peu de ceux du
livre des Proverbes.
ECCLÉSIASTE 11
Ecclésiaste 11 et 12. «
La partie la plus spirituelle du livre apparaît aux chapitres 11 et 12
où est tirée la conclusion que la seule activité ayant une valeur
durable et permanente vient de l'obéissance aux commandements de Dieu,
puisque tout sera examiné dans le jugement que Dieu prononcera sur
l'homme. » (Bible Dictionary, sous la rubrique « Ecclésiaste »)
Ecclésiaste 11. Doit-on accepter ce qui est ?
L'accent est mis ici sur trois choses : 1. Chacun doit profiter des possibilités qui s'offrent à lui tant qu'elles sont là, 2. La vie est incertaine et rien ne garantit que les occasions perdues se présenteront à nouveau et 3. Notre avenir ne consiste pas à changer ou à contester, mais à accepter ce qui est et à en tirer le meilleur parti. Ce conseil ressemble beaucoup à la philosophie orientale du karma (prendre la vie comme elle vient et s'y adapter). Jésus a enseigné que l'homme peut devenir maître de son destin. Les hommes ont véritablement une influence sur leur situation aussi bien qu'une responsabilité quant à la façon dont ils y réagissent. L'obligation de l'homme est de faire tout ce qu'il peut et pas simplement d'apprendre à se résigner à son sort.
Ecclésiaste 11:1. La loi de la moisson
On moissonne ce qu'on sème ; on jette son pain à la surface des eaux et on obtient un juste retour des choses. Toute bonne action a sa récompense, toute pensée indigne s'inscrit dans un recoin de l'esprit.
Ecclésiaste 11:3. Comme l'arbre tombe
«
Nous ne tarderons pas à devoir déposer notre corps et à entrer dans le
monde des esprits. Et je sais que le jugement nous trouvera tel que
nous serons quand nous nous coucherons : c'est scripturaire. 'C'est là
où l'arbre tombe qu'il reste'. En d'autres termes : le jugement nous
trouvera tels que lamort nous aura laissés. » (Brigham Young, dans Journal of Discourses, 4:52-53)
ECCLÉSIASTE 12
Voir commentaire sur Ecclésiaste 11 et 12.
Ecclésiaste 12. La vie a un sens
Ce passage paraît négatif, cynique et désespéré, mais on doit se souvenir que l'Ecclésiaste parle du point de vue de l'homme sans Dieu. Du point de vue de l'homme naturel, il est difficile de discuter avec l'Ecclésiaste. Quand on met sa confiance dans les choses du monde, on ne trouve pas d'avantage spirituel durable. L'énergie et le travail dépensés, la sagesse et la connaissance acquises, la fortune et le prestige accumulés, la bonté et la vertu dispensées sont vides sans Dieu et n'ont pas de sens dans le plan éternel des choses s'il n'y a pas pour les accompagner une vie spirituelle. Le but de l'Ecclésiaste n'est pas d'écraser les hommes entre la futilité et le désespoir, mais de les aider à se souvenir que la vie n'a un sens que par Dieu et par le respect des commandements. Sinon tout est vanité.
Ecclésiaste 12:7. « L'esprit retourne à Dieu »
«
Nous ne pouvons manifestement pas retourner en un endroit où nous
n'avons jamais été, c'est pourquoi nous disons que la mort est un
processus aussi miraculeux que la naissance, par lequel nous retournons
à notre Père qui est aux cieux. » (Harold B. Lee, L'Étoile, juin 1974,
p. 348)
Dans un passage d'Écriture apparenté, Doctrine et Alliances 88:15-16, le Seigneur dit que le corps et l'esprit réunis constituent l'âme. La séparation du corps et de l'esprit est ce que les hommes appellent la mort ; leur réunion est ce que les hommes appellent la résurrection.
Ecclésiastes 12:13. « Crains Dieu et observe ses commandements »
Ce verset à lui seul donne tout son sens au livre de l'Ecclésiaste. L'Ecclésiaste finit par résumer sa philosophie en nous disant de craindre Dieu et d'observer ses commandements (voir v. 13), de donner la priorité aux choses les plus importantes et tout le reste aura du sens et ne sera pas simplement de la vanité. Il n'y a aucune raison pour que la vie soit vide et inutile, consacrée à la recherche de la richesse, de la célébrité, du plaisir ou même de la sagesse.
«
Si nous gardons tous les commandements de Dieu, nous éprouverons un
sentiment de calme, de sérénité et de force. Ce sera un bastion qui
nous protégera des vents et des tempêtes créés par les tensions et les
incertitudes de l'état chaotique actuel du monde. Il n'est pas
nécessaire d'attendre d'arriver au ciel pour obtenir la paix et le
bonheur. Nous pouvons avoir dès maintenant le paradis sur terre. »
(Henry D. Taylor, dans ConferenceReport, octobre 1961, p. 103)
CANTIQUE DES CANTIQUES
I 01 I 02 I
03 I 04 I
05 I 06 I
07 I 08 I
CANTIQUE 1
CANTIQUE 2
CANTIQUE 3
CANTIQUE 4
CANTIQUE 5
CANTIQUE 6
CANTIQUE 7
CANTIQUE 8
ÉSAÏE
I 01 I 02 I 03
I 04 I 05 I 06
I 07 I 08 I 09
I 10 I 11 I
12 I 13 I 14 I
15 I 16 I 17
I 18 I 19 I
20 I 21 I 22 I
23 I 24 I 25
I 26 I 27 I
28 I 29 I 30 I
31 I 32 I 33
I 34 I 35 I
36 I 37 I 38 I
39 I 40 I 41
I 42 I 43 I
44 I 45 I 46 I
47 I 48 I 49
I 50 I 51 I
52 I 53 I 54 I
55 I 56 I 57
I 58 I 59 I
60 I 61 I 62 I
63 I 64 I 65
I 66 I
ÉSAÏE 1
Ésaïe 1:1. « Prophétie d'Ésaïe »
La révélation (« prophétie ») que reçut le prophète Ésaïe lui donna une grande compréhension prophétique des problèmes du monde dans lequel il vivait et des problèmes du futur.
Ésaïe 1:1-9. La révolte contre le Seigneur
« La révolte d'Israël est une manifestation extrême du péché. » (Sidney B. Sperry, The Spirit of the Old Testament, p. 175)
L'Éternel les avait éduqués et élevés comme des fils (en Égypte et dans le désert), et maintenant, à l'âge adulte (dans la Terre promise), ils s'étaient tournés contre le Seigneur. Leur affliction est comme des blessures ou des contusions qui n'ont pas guéri. Le caractère absolu de leur révolte est illustré par les allusions à la tête et au coeur, à la personne tout entière de la tête aux pieds. En d'autres termes, le cancer spirituel avait envahi le corps tout entier d'Israël. Il ne restait guère de santé spirituelle dans la nation. C'est pour cela que le pays resterait totalement désolé.
Ésaïe 1:4. « Le Saint d'Israël »
Ce titre sacré du Sauveur a peut-être été révélé grâce au prophète Ésaïe puisque c'est dans ses écrits que l'on trouve ce titre mentionné pour la première fois dans un texte. Il apparaît environ trente fois dans les écrits d'Ésaïe, mais deux fois seulement dans Jérémie, une fois dans Ezéchiel et trois fois dans les Psaumes. Il n'est pas utilisé ailleurs dans l'Ancien Testament, sauf dans 2 Rois 19:22, où c'est Ésaïe qui parle. Dans le LIvre de Mormon, les prophètes Léhi, Néphi et Jacob utilisent cette expression trente-neuf fois, dont quatre seulement sont des passages d'Ésaïe.
Ésaïe 1:8. Qu'est-ce qu'une « cabane dans une vigne » ?
Quand la vigne et le champ de concombres étaient bons pour la récolte, on construisait de petites cabanes ou huttes dans le champ pour que le propriétaire ou ses serviteurs pussent veiller sur la récolte et la protéger des voleurs ou des animaux. Ces huttes étaient généralement faites grossièrement et érigées à la hâte. Après la récolte on les abandonnait, et elles devenaient rapidement délabrées. Jérusalem serait comme cela : elle, jadis orgueilleuse et utile, mais maintenant, à cause de sa négligence spirituelle, un souvenir vide et pitoyable (voir Edward J. Young, The Book of lsaiah, 1:55-56)
Ésaïe 1:9. « Si l'Éternel ne nous avait pas conservé un faible reste »
La déclaration prophétique promet que le lignage de Juda sera préservé pour l'avenir. Paul cite ce passage dans ce même contexte (voir Romains 9:29 ; Ésaïe 10:22).
Ésaïe 1:10-15. L'hypocrisie d'un culte qui n'est pas sincère
Ces versets ne veulent pas dire que le Seigneur rejette la loi de Moïse, et en particulier les observances et les ordonnances de la loi. Ce qui est condamné ici, c'est l'hypocrisie avec laquelle les offrandes et les fêtes mosaïques sont accomplies. Israël abusait de ces activités religieuses parce qu'il ne s'acquittait que des exigences extérieures, n'adorait pas de tout son coeur et n'adressait pas son culte au Sauveur (voir Enseignemmts du prophète Joseph Smith, p. 43 ; Young, Book of lsaiah, 1:61-62). Qualifier le peuple d'Israël de Sodome et de Gomorrhe (v. 10), c'est décrire d'une manière frappante à quel point le peuple s'était enfoncé dans le péché et la dépravation.
Ésaïe 1:16-20. Appel au repentir, promesse de pardon
Au milieu d'une dénonciation cinglante de la maison d'Israël, le Seigneur lui rappelle qu'elle peut être sauvée en tant que nation si elle se repent vraiment. Cette Écriture est souvent utilisée pour encourager des personnes à se repentir et à demander pardon, mais à l'origine elle fut donnée à une nation, pas à une personne.
« Ce n'est pas là une promesse personnelle, mais une promesse faite à une nation rebelle. Quel que soit le nombre de prophètes que le Seigneur envoya à Israël et à Juda et le nombre de fois qu'il plaida avec eux, pendant toute leur histoire, ils furent rebelles. Nous trouvons ici la promesse que s'ils veulent retourner au Seigneur, leurs péchés passés seront pardonnés et il les acceptera de nouveau comme son peuple et les bénira abondamment, et ils continueront àêtre son peuple de l'alliance. » (J oseph Fielding Smith, Answers to Gospel Questions, 2:180).
Mais Néphi dit : « Je leur lus ce qui était écrit par le prophète ; car toutes les Écritures à nous, afin que cela fût pour notre et notre instruction.
» (1 Néphi 19:23). Il est certain que cette belle promesse, quoique
donnée â l'origine à Israël en tant que nation, peut être « appliquée »
à des personnes.
«
Ceux qui croient et se repentent doivent être emmenés dans l'eau et
être ensevelis pour quitter leur ancienne vie, doivent se débarrasser
du vieil homme avec ses actes, doivent être ensevelis à l'image de
l'ensevelissement du Christ et se relever à l'image de la résurrection
du Christ. Puis, quand ils sortent de l'eau, s'ils ont cru, se sont
repentis et ont été baptisés par un homme envoyé par Dieu pour
baptiser, alors 'Si
[leurs] péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la
neige ; S'ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront comme
la laine'.
« Ils sont purifiés, ils s'avancent vers une nouvelle naissance, ils naissent de l'eau, et chaque fois qu'ils prennent la Sainte-Cène, ils témoignent à Dieu qu'ils continueront dans ses voies et marcheront dans ses sentiers, qu'ils ont revêtu le Christ et qu'ils se souviendront de lui pour garder ses commandements en toutes choses. Lorsque l'on est ainsi correctement purifié et rendu blanc, semblable à un nouveau-né au moment où il vient au monde, sans tache ni ternissure, alors on a un corps digne de recevoir le Saint-Esprit. » (Charles W. Penrose, dans foumal of Discourses, 22:91)
Selon le président Joseph Fielding Smith, le lavage dont il est question au verset 16 pourrait être le baptême (voir Answers to Gospel Questions, 1:51). Selon le Livre de Mormon, Ésaïe a enseigné le baptême au moins une autre fois encore (voir 1 Néphi 20:1).
Ésaïe 1:19-20. Une bénédiction ou une malédiction
Cette même promesse conditionnelle et ce même avertissement ont été donnés à notre époque (voir D&A 64:34-35).
ÉSAÏE 2
Ésaïe 2:1-5.
Ces mêmes versets apparaissent dans Michée 4:1-5. Nous ignorons s'ils ont été révélés pour la première fois à Ésaïe ou à Michée.
La « montagne de l'Éternel » dans la dernière dispensation fait allusion au rétablissement de l'Église.
« L'apparition de son Église à notre époque a été le commencement de l'accomplissement de la prophétie antique disant que 'la montagne de la maison de l'Éternel sera fondée surle sommet des montagnes. » (Harold B. Lee, dans Conference Report, avril1973, p. 5)
« Quand les pionniers sont allés établir l'Église au sommet des
montagnes, nos premiers dirigeants ont déclaré que c'était le
commencement de l'accomplissementde cette prophétie. » (Harold B. Lee, The Way to Eternal Life, Ensign, novembre 1971, p. 15)
L'établissement
du siège de l'Église à Salt Lake City n'est que le début de
l'accomplissement de cette déclaration inspirée. De toute évidence,
l'effet du centre de l'Église en Utah a été grand.
« Comme [Ésaïe 2:3] s'est accompli littéralement, selon ma façon de penser, dans cette maison même du Dieu de Jacob, ici même dans ce quartier ! Ce temple (de Salt Lake City), plus que n'importe quel autre bâtiment que nous connaissons, a amené des gens de tous les pays à 'apprendre ses voies et à marcher dans ses senliers'. » (LeGrand Richards, dans Conference Report, avril 1971, p. 143)
Mais ce passage de l'Écriture va bien plus loin que Salt Lake City. Le verset 3 laisse entendre que finalement d'autres centres mondiaux y seront inclus. Alors cette déclaration prophétique sera accomplie.
Ésaïe 2:3. « De Sion sortira la loi… de Jérusalem la parole de l'Éternel »
«
Nous apprenons par la révélation donnée à Joseph Smith, le prophète,
que la ville de Sion et la Nouvelle Jérusalem sont une seule et même
chose (D&A 28:9 ; 42:9 ; 45:66-67 ; 57:2 ; 58:7]… L'Ancienne
Jérusalem, après que les Juifs auront été purifiés et sanctifiés de
tous leurs péchés, deviendra une ville sainte où le Seigneur demeurera
et d'où il enverra ses paroles à tous les hommes. De même, sur le
continent américain, la ville de Sion, la Nouvelle Jérusalem, sera
construite, et de là sortira aussi la loi de Dieu. Il n'y aura pas de
conflit, car chaque ville sera le siège du Rédempteur du monde, el il
enverra de chacune ses proclamations selon les besoins. Jérusalem sera
le lieu de rassemblement de Juda et de ceux de la maison d'Israël qui
lui sont associés, et Sion sera le lieu de rassemblement d'Éphraïm et
de ceux qui lui sont associés sur la tête desquels sera conférée la 'bénédiction plus abondante'…
«
Ces deux villes, l'une dans le pays de Sion et l'autre en Palestine,
deviendront les capitales du royaume de Dieu pendant le millénium.
« Entre-temps, tandis que l'oeuvre de préparation est en cours et qu'Israel se rassemble, beaucoup de personnes viennent au pays de Sion, disant 'venez, et montons à la maison de l'Éternel, à la maison du Dieu de Jacob'. Les saints des derniers jours accomplissent cette prédiction, puisqu'on les rassemble de tous les coins de la terre et qu'ils viennent à la Maison du Seigneur dans ces vallées des montagnes. On leur enseigne ici les voies du Seigneur grâce au rétablissement de l'Évangile et en leur faisant recevoir les bénédictions dans les temples actuellement construits. En outre, il ne se passera pas beaucoup d'années que le Seigneur ne commande la construction de la ville de Sion, et jérusalem en Palestine sera en temps voulu purifiée et deviendra une ville sainte, et sera la demeure des Juifs après qu'ils soient purifiés et soient disposés à accepter Jésus-Christ comme Rédempteur. » (J oseph Fielding Smith, Doctrine du Salut, 3:71-73)
Pendant
que les saints attendent le moment où ces centres mondiaux seront
créés, le principe d'envoyer la loi a été associé, non seulement à la
diffusion de I'Évangile et de ses bénédictions, mais aussi à
l'établissement du climat dans lequel l'oeuvre de l'Évangile peut
progresser.
« Je me suis souvent demandé ce que signifiait l'expression que de Sion sortirait la loi. Il y a des années, je suis allé avec les Autorités générales au temple d'Idaho Falls, et j'ai entendu dans la prière inspirée de la Première Présidence la définition du sens de 'de Sion sortira la loi'. Notez les termes de la prière : 'Nous te remercions de ce que tu nous as révélé que ceux qui nous ont donné notre gouvernement constitutionnel ont été sages à tes yeux et de ce que tu les as suscités dans le but même de produire ce document sacré [la Constitution des États-Unis, voir D&A 101, ndlr]… Nous prions que les rois, les gouverneurs et les peuples de toutes les nations sous le ciel soient persuadés des bénédictions que reçoit le peuple de ce pays grâce à la liberté qu'il a, sous ta direction, et soient contraints d'adopter des systèmes de gouvernement similaires, pour accomplir l'antique prophétie d'Ésaïe et de Michée que 'de Sion sortira la loi et de Jérusalem la parole de l'Éternel' (lmprovement Era,octobre 1945, p. 564). » (Harold B. Lee, The Way to Eternal Life, p. 15)
Ésaïe 2:4-5. Établissement du millénium
Ces versets traitent de l'inauguration de l'ère millénaire et des changements qui l'accompagneront. Les écrits d'Ésaïe, tels qu'ils se trouvent dans le Livre de Mormon, présentent cet ajout au verset 5 : « oui, venez, car vous vous êtes tous , chacun dans ses voies mauvaises » (2 Néphi 12:5). Ce verset révèle une apostasie généralisée en Israel et le retour d'Israël au Seigneur avant la Seconde Venue.
Ésaïe 2:6-22. Les orgueilleux et les méchants seront abaissés
Ésaïe
2 résume les problèmes spirituels fondamentaux qui affligeaient Israël
du temps d'Ésaïe et qui existeront de nouveau parmi le peuple avant la
Seconde Venue. Ce passage est encore un excellent exemple de la façon
dualiste de prophetiser d'Ésaïe. Bien que la prophétie d'Ésaïe ait été
donnée « sur Juda et Jérusalem » (v. 1), elle se rattache aussi
manifestement aux derniers jours et à la seconde venue de Jésus.
Verset 6
« Ils sont pleins de l'Orient » ou en d'autres termes, ils se nourrissent de philosophie religieuse et des dieux des Assyriens et d'autres pays païens, et puisent auprès d'eux leur force. Aujourd'hui, les gens recherchent la sagesse el un sens à leur vie auprès d'autres religions et auprès des philosophies des hommes au lieu de se tourner vers l'Évangile.
« Ils sont… adonnés à la magie ». 2 Néphi 12:6 dit « ils écoutent les devins ». Ces faux prophètes prétendaient être capables de prédire l'avenir. Aujourd'hui les vrais prophètes sont trèsgénéralement ignorés, et on se laisse guider par toutes sortes de faux faiseurs de religion et de faux conseillers.
« Ils s'allient aux fils des étrangers » ou, comme C. F. Keil et F. Delitzsch l'ont traduit : « Et avec les enfants des étrangers ils vont la main dans la main » (Commmtary of the Old Testament, 7:1:118). Israël se joignait aux nations paiennes dans toute leur méchanceté, et la société moderne s'unit aux influences du monde plutôt que de se tourner vers le Seigneur.
« Le pays est rempli d'argent et d'or », c'est-à-dire que le peuple était riche et matérialiste. Dans les temps anciens le coeur des hommes était tourné vers les choses du monde, et le matérialisme est de nouveau généralisé dans les derniers jours.
Verset 7
« Le pays est rempli de chevaux, et il y a des chars sans nombre ». Le cheval était un symbole de guerre, tout comme le char. Aujourd'hui est une époque qui est caractérisée par « des guerres et des bruits de guerres » (voir Joseph Smith, Matthieu, 23, 28).
Verset 8
À l'époque le pays était rempli d'idolâtrie, et aujourd'hui les hommes se tournent toujours vers les faux dieux, bien que leurs dieux ne soient plus des idoles faites de bois ou de pierre.
Verset 9
« Les petits seront abattus, et les grands seront abaissés ». 2 Néphi 12:9 dit : « Les petits ne pas, et les grands ne s’humilient pas ». Les différences entre les deux versions montrent qu'Ésaïe ne parlait plus d'idolâtrie mais du fait que les hommes ne voulaient pas adorer le vrai Dieu. Dans la préface des Doctrine et Alliances, le Seigneur a déclaré que ce refus serait un des grands problèmes des derniers jours (voir D&A 1:16).
À cause de ses péchés, Israël antique s'attirera les jugements de Dieu, et à cause des mêmes problèmes, les gens des derniers jours s'attireront de même du chagrin et des problèmes.
Les plaques d'airain [à l'origine d'une partie du Livre de Mormon, ndlr] contenaient d'autres différences qui rendent claires le sens des paroles d'Ésaïe (comparer Ésaïe 2:10 ; 12-14, 16, 19, 21 avec 2 Néphi 12:10, 12-14, 16, 19, 21).
Ésaïe 2:13. Qu'étaient les « cèdres du Liban » et les « chênes de Basan » ?
C'étaient les arbres les plus grands et les plus impressionnants du Proche-Orient antique. Ils symbolisaient par conséquent non seulement la grande beauté du pays qui serait détruit, mais aussi les hommes orgueilleux et hautains de la terre (voir Keil et Delitzsch, Commentary, 7:1:122-123).
Ésaïe 2:16. Que signifie l'expression « les navires de Tarsis » ?
Le
commerce avec les autres nations cesserait. Ce commerce avait été créé
et avait prospéré pendant le règne des rois Ozias et Jotham (voir Keil
et Delitzsch, Commentary 7:1:124).
On
peut, ici encore, constater que le document d'où les citations du Livre
de Mormon ont été tirées était un document complet.
« Dans 2 Néphi 12:16 (cf Ésaïe 2:16) le Livre de Mormon rend le passage d'une manière extrêmement intéressante. Il ajoute une formule de huit mots qui ne se trouve ni dans la version hébraïque ni dans la Bible moderne. Étant donné que la version des Septante (grecque) ajoute la même formule que le Livre de Mormon, montrons le texte tel qu'il se trouve dans le Livre de Mormon (L.M.), la version Segond (S) et la Septante (LXX) comme suit :
L.M. Et sur tous les navires de la , et sur tous les navires de Tarsis, et sur tout ce qui plaît à la vue.
S. Contre tous les navires de Tarsis, et contre tout ce qui plaît à la vue.
LXX. Sur chaque vaisseau de la mer et sur tout étalage de beaux navires
Le Livre de Mormon donne à penser que le texte original de ce verset contenait trois expressions, qui toutes commençaient par les mêmes premiers mots : 'et sur tous'. Suite à un accident courant, le texte de l'original hébreu perdit la première formule, qui fut cependant conservée par la Septante. Cette dernière perdit la deuxième formule et semble avoir corrompu la troisième. Le Livre de Mormon les conserve toutes les trois. Les savants peuvent penser que Joseph Smith a tiré la première formule de la Septante. Le prophète ne connaissait pas le grec, et rien ne prouve qu'il ait eu accès à un exemplaire de la Septante en 1829-30quand il traduisit le Livre de Mormon. » (Sperry, The Voice of lsraël Prophets, p. 90-91)
Ésaie 2:22. « Cessez de vous confier en l'homme »
Cette formule met en garde contre la faiblesse de se fier rien qu'à l'homme (voir raussi 2 Néphi 4:34 ; 28:31).
ÉSAÏE 3
Ésaie 3:1-8. Annonce prophétique de la chute de Juda
Le prophète Ésaïe décrit la chute finale de Juda et de Jérusalem représentée par les notables et les gens respectés de son époque. Il s'agit des dirigeants du gouvernement, de l'armée, de l'enseignement et de la religion. Avec la perte de ces personnes, la nation allait tomber sous le règne despotique de jeunes marionnettes. Finalement, elle allait se précipiter vers l'anarchie avec les dernières luttes pour le pouvoir au sein de la famille régnante (voir Keil et Delitzsch, Commmtary, 7:1:130-35). Le peuple aurait un tel besoin de dirigeants qu'il en choisirait parmi ceux qui pouvaient se distinguer par leur capacité de s'habiller décemment, mais même les chefs de famille refuseraient d'aider. Le Livre de Mormon éclaire le texte du verset 6, montrant que les gens suppliaient pour que le chef ne laisse pas la ruine s'abattre sur eux (voir 2 Néphi 13:6).
Ésaïe 3:9. « L'aspect de leur visage témoigne contre eux »
Le genre d'esprit et d 'attitude que l'on a rayonne de nous. On manifeste ce qu'on est, en bien ou en mal. Ésaïe prévient que les désobéissants ne peuvent pas cacher aux autres les effets de leurs transgressions.
«
Tout homme, toute femme qui vit ici-bas exerce une influence, qu'elle
soit bonne ou mauvaise. Ce n'est pas seulement ce qu'il ou elle dit ;
ce n'est pas seulement ce qu'il ou elle fait. C'est ce qu'il est, ce
qu'elle est. Ce qu'il ou elle est réellement rayonne de sa personne…
C'est ce que nous sommes et ce qui rayonne de nous qui affecte notre
entourage. Nous devons personnellement entretenir des pensées plus
nobles. Nous ne devons pas encourager les pensées viles ou les
aspirations basses. Elles rayonneront de nous si nous le faisons. Si
nous avons des pensées nobles, si nous encourageons et chérissons de
nobles aspirations, c'est cela qui rayonne quand nous rencontrons des
gens, surtout quand nous les fréquentons. » (David O. McKay, Man May Know for Himself, p. 108)
Ésaïe 3:14. Pourquoi le Seigneur serait-il irrité parce que le peuple a « brouté la vigne » ?
La vigne est le symbole du peuple élu (voir Ésaïe 5:7), et les gouverneurs d'Israël étaient appelés pour être les sentinelles de la vigne. Au lieu de garder la vigne du Seigneur, ils avaient opprimé le peuple et brouté la vigne (voir Matthieu 21:33-40).
Éaïe 3:16-24. Les « filles de Sion » succomberont au monde dans les derniers jours
Une des caractéristiques des écrits d'Ésaïe est le dualisme. Dans ces versets on a un bon exemple de dualisme. Ésaïe montre que la méchanceté qui régnait en Israël et en Juda affectait aussi les femmes, qui étaient orgueilleuses, arrogantes et plus préoccupées de leur toilette, de leurs bijoux et de leur apparence personnelle que de la justice. Mais ces versets peuvent aussi être d'application dans les derniers jours où les femmes vont une fois de plus perdre de vue ce qui doit venir en premier lieu.
« Ésaïe, un des grands prophètes des temps anciens, a vu notre époque et a décrit la situation qui existerait parmi les 'filles de Sion' en ces derniers jours… À notre époque moderne, la prophétie d'Ésaïe s'est accomplie et s'accomplit encore… Les principes formulés par les Autorités générales de l'Église veulent que les femmes, aussi bien que les hommes, s'habillent pudiquement. On leur enseigne qu'elles doivent en tout temps avoir une conduite appropriée et de la pudeur. Selon mon jugement, cela donne une mauvaise impression des 'filles de Sion' quand elles s'habillent impudiquement. De plus, cette observation concerne les hommes aussi bien que les femmes. Le Seigneur a commandé autrefois à Israël que les hommes comme les femmes se couvrent le corps et respectent en tout temps la loi de la chasteté. » (Joseph Fielding Smith, Answers to Gospel Questions, 5:172-174)
Ésaïe 3:16-24. Tournures idiomatiques difficiles et expressions archaïques
Les explications suivantes peuvent aider à comprendre la force avec laquelle Ésaïe condamne l'apostasie des femmes.
Verset 16
« Le cou tendu » est une tournure idiomatique antique décrivant
l'arrogance : l'orgueil pour ce qu'on est et le mépris à l'égard des
autres (voir Young, Book of lsaiah 1:162)
« Les regards effrontés… elles font résonner les boucles de leurs pieds » : Les femmes portaient des chaînettes ornementales coûteuses qui reliaient les anneaux qu'elles avaient aux chevilles. Celles-ci étaient souvent ornées de clochettes (voir Keil et Delitzsch, Commentary, 7:1:43).
Verset 17
« Découvrira leur nudité » est une tournure idiomatique signifiant qu'elles seraient rendues honteuses.
Verset 18
«
Les boucles… et les croissants » étaient des bijoux ayant la forme de
soleils et de lunes selon la mode de l'époque (voir Young, Book of
lsaiah, 1:165).
Ésaïe 3:24-26. Les fruits de la transgression sont les filles de Sion
Le
prophète oppose leur précédente beauté aux résultats du jugement. À
cause de leur méchanceté, la beauté, l'orgueil et la mode deviendront
tragédie, désastre et esclavage. La ceinture au verset 24 était
l'écharpe utilisée pour attacher les vêtements extérieurs. Keil et
Delitzsch montrent que la corde qui allait la remplacer était celle
qu'on utilisait pour lier l'esclave. Le sac était le poil de chèvre
noir porté en temps de grand deuil. La « marque flétrissante » fait
allusion au marquage au fer rouge qui se faisait quand on devenait
esclave. Ainsi Keil et Delitzsch traduisent ce verset : « Et au lieu de
parfum embaumant, il y aura de l'infection, et au lieu de l'écharpe,
une corde, et au lieu de boucles artistiques, une tonsure, et au lieu
du manteau habillé, une robe en toile de sac, une marque au fer rouge
au lieu de la beauté » (Commentary, 7:1:47).
ÉSAÏE 4
Ésaïe 4:1. « Enlève notre opprobre ! »
Le verset 1 du chapitre 4 semble poursuivre la pensée du chapitre trois plutôt que d'en commencer une nouvelle. Cette expression laisse entendre que la situation formulée au verset 1 est causée par la rareté des hommes, résultat des dévastations, de la guerre dont parle Ésaïe 3:25-26. Les conditions dans lesquelles ces femmes accepteraient ce mariage (« Nous mangerons notre pain, et nous nous vêtirons de nos habits ») sont contraires à l'ordre du mariage voulu par le Seigneur (voir Exode 21:10 ; D&A 132:58-61). Être non marié et sans enfants dans l'Israël d'autrefois était une honte (voir Genèse 30:23 ; Luc 1:25). La situation à cette époque-là serait tellement terrible que les femmes proposeraient de partager un mari avec d'autres et n'attendre aucun soutien matériel de sa part, du moment qu'elles pouvaient affirmer être mariées avec lui.
Ésaïe 4:2. Qu'est-ce que « le germe de l'Éternel ? »
Voir commentaire sur Ésaïe 11:1
Ésaie 4:4. « lavé… purifié… souffle de la destruction »
Ce passage décrit la purification de Sion en vue de l'établissement du royaume de Dieu dans les derniers jours. Par le châtiment et divers jugements, Israël sera finalement purifié de sa méchanceté et reviendra à Dieu (voir Ésaïe 5:16 ; Zacharie 13:9 ; Hélaman 12:1-3).
Ésaie 4:5-6. Sion servira de refuge
Doctrine et Alliances 45:66-72 décrit la situation sacrée et protégée de « Sion » pour Israël rassemblé dans les derniers jours. Doctrine et Alliances 105:31-32 explique que la gloire de Sion sera sa défense. Ésaïe compare l'influence divine protectrice à celle vécue par Moïse (voir Exode 14:19-20 ; Deutéronome 1:33).
« Le temps viendra où Dieu se réunira avec toute l'assemblée de ses
saints et, pour montrer son approbation et qu'il les aime, il
accomplira un miracle en les recouvrant de la nuée de sa gloire. Je ne
veux pas dire quelque chose d'invisible, je veux dire ce même ordre de
choses qui existait jadis sur la terre dans le tabernacle de Moïse, qui
était transporté au milieu des enfants d'Israël pendant qu'ils
voyageaient dans le désert…
« Dans les derniers jours, il y aura des gens si purs sur la montagne de Sion, avec une maison établie sur le sommet des montagnes, que Dieu se manifestera non seulement dans leur temple et sur toute l'assemblée par une nuée visible le jour, mais quand la nuit viendra, s'ils sont assemblés pour le culte, Dieu se réunira avec eux par sa colonne de feu ; et quand ils retourneront chez eux, chaque habitation sera illuminée par la gloire de Dieu, une colonne de feu embrasée la nuit.
«
Avez-vous jamais entendu parler d'une ville qui était à ce point
favorisée et bénie depuis le temps où Ésaïe a fait cette prophétie ?
Non, c'est une oeuvre moderne, une oeuvre que Dieu doit réaliser dans
les derniers temps quand il commencera à se révéler et àmontrer sa puissance parmi les nations. » (Orson Pratt, dans Jounal of Discourses, 16:82)
ÉSAÏE 5
Ésaïe 5:1-7. La parabole de la vigne dans Ésaïe
Le prophète utilise la parabole de la vigne pour illustrer l'imminence de la destruction et de la dispersion d'Israël (Juda). On trouvere d'autres exemples d'application semblables de cette parabole dans James E. Talmage, Jésus le Christ, p. 907-908). La perte de protection de la vigne, la négligence et les effets de la famine seraient le résultat de la transgression d'Israël (voir versets 5-7).
Ésaïe 5:8-25. Mise en garde contre les conséquences de l'apostasie et de la transgression
Après la parabole qui introduit ce chapitre, le prophète Ésaïe donne de nombreux exemples de la méchanceté du peuple de son époque.
Verset 8
Ils s'édifiaient de grands domaines par la méchanceté. Keil et Detitzsch expliquent : « Les insatiables n'avaient de cesse que toutes les propriétés plus petites aient été englouties par eux, que le pays tout entier soit tombé entre leurs mains et que nul à part eux ne soit installé dans le pays [Job 22:8]. Pareille convoitise était d'autant plus répréhensible que les dispositions de la loi d'Israël prévoyaient d'une manière stricte et soigneuse que dans la mesure du possible il devait y avoir une distribution égale du sol et que la propriété héréditaire de la famille devait être inaliénable. » (Commentary, 7:166). Le fait que dix arpents produisent un seul bath (environ 31 litres), et un homer de semences (un peu plus de deux hectotitres) seulement un épha (environ un tiers d'hectolitre) montre à quel point le pays deviendrait improductif à cause de cette méchanceté.
Verset 11
L'ivrognerie et les libations règnent et il n'y a aucune considération pour Dieu.
Verset 12
On
ne connaît ni la vérité ni les vrais principes. L'ignorance est une
gêne dans n'importe quel domaine, mais surtout dans le domaine
spirituel.
« L'Eglise doit être purifiée, et je m'élève contre toute iniquité. L'homme n'est pas sauvé plus vite qu'il n'acquiert de la connaissance, car s'il n'acquiert pas de la connaissance, il sera conduit en captivité par une puissance mauvaise dans l'autre monde, car les esprits mauvais auront plus de connaissance et, par conséquent, plus de pouvoir que beaucoup d'hommes qui sont sur la terre. Il faut par conséquent la révélation pour nous aider et nous donner la connaissance des choses de Dieu. » (Enseigrrements du prophète Joseph Smith, p. 175)
Verset 18
« qui tirent le mal avec les cordes du vice » : Il s'agit d'une expression idiomatique d'Ésaïe qui signifie : Ils sont liés à leurs péchés comme des animaux à leurs fardeaux.
Verset 20
lls pervertissent la justice et le bien, les quatifiant de mal, et essaient de faire passer pour bonnes des choses qui sont mauvaises. Il est de la nature des pécheurs de rejeter la réalité des conséquences de leurs transgressions, et par conséquent ils essaient deles justifier.
Verset 21
« qui sont sages à leurs yeux »
«
Quand les gens deviennent érudits des choses de ce monde, telles que la
science et la philosophie, ils deviennent indépendants et sont en
mesure de s'appuyer sur leur propre intelligence au point de penser
qu'ils sont autonomes par rapport à Dieu ; et à cause de leur érudition
profane, ils ont le sentiment que s'ils ne peuvent pas prouver
physiquement, mathématiquement ou scientifiquement que Dieu vit, ils
peuvent et doivent s'estimer libres de mettre Dieu et Jésus-Christ en
question et même de les nier. Ensuite beaucoup de nos professeurs
commencent à enseigner des choses perverses, pour égarer des disciples
après eux, et nos jeunes, que nous leur envoyons pour qu'ils leur
donnent de l'instruction, les acceptent comme autorités, et beaucoup
sont amenés à perdre leur foi en Dieu…
« Il est bien plus sage et meilleur pour l'homme d'accepter les vérités simples de l'Évangile et d'accepter comme autorité Dieu, le Créateur du monde, et son Fils Jésus-Christ, et d'accepter par la foi ce qu'on ne peut pas réfuter et ce pour quoi on ne peut pas donner de meilleure explication. On doit être disposé à reconnaitre qu'il y a des choses qu'on ne peut pas comprendre. » (N. Eldon Tanner, dans Conference Report 1968, p. 48-49)
Verset 23
« Qui justifient le coupable pour un présent » : Ceux qui étaient coupables de délits étaient proclamés innocents par des juges et d'autres fonctionnaires qui avaient accepté des pots-de-vin, tandis que les innocents étaient considérés comme coupables, de sorte qu'on pouvait les réduire au silence ou exploiter leurs biens. Il est certain que les abus qui existaient chez les Israélites de l'antique royaume de Juda permettent au lecteur moderne de comprendre pourquoi les jugements de Dieu tombent sur eux. Mais le monde d'aujourd'hui peut aussi en retirer une grande leçon, car il suffit d'ouvrir les yeux pour voir les mêmes abus régner tout autour de soi. Les effets du péché aujourd'hui sont aussi dévastateurs qu'autrefois. Tel est le message d'Ésaïe pour aujourd'hui.
Ésaïe 5:26-30. « Il élève une bannière pour les peuples lointain » dans les derniers jours
Nous décrivons plus loin le rassemblement d'Israël dans la hâte et avec des moyens inconnus du temps d'Ésaïe.
« Comme les trains et les avions n'existaient pas en ce temps-là, il aurait été difficile à Ésaïe de les désigner par leur nom, mais il semble les avoir décrits en termes fort justes. Comment, mieux que dans un train moderne, 'les sabots de leurs chevaux' pouvaient-ils 'ressembler à des cailloux', et 'les roues de ses chars à un tourbillon' ? Comment, mieux que dans le rugissement (le vrombissement) de l'avion, 'son rugissement' peut-il être 'comme celui d'une lionne' ? Les trains et les avions ne s'arrêtent pas pour la nuit. Ésaïe n'avait-il donc pas raison de dire que 'nul… ne sommeille, ni ne dort, aucun n'a la ceinture de ses reins détachée, ni la courroie de ses sandales rompue' ? Grâce à ce moyen de transport, le Seigneur peut vraiment 'en siffler un des extrémités de la terre' pour qu'il 'arrive avec promptitude et légèreté'. » (LeGrand Richards, Une Oeuvre merveilleuse et un prodige, p. 69)
L'expression « une bannière pour les peuples lointains » est traitée dans le commentaire sur Ésaïe 11:10, 12.
Ésaïe 5:26. Que signifie « siffle» les peuples lointains ?
Cette
expression est étrange aujourd'hui. Ell e décrit simplement un signal,
un sifflet, pour convoquer ou inviter quelqu'un à faire attention à un
événement.
ÉSAÏE 6
Ésaïe 6:1-4. Vision du Seigneur et des régions célestes
Il serait difficile, sinon impossible, de décrire unevision du monde céleste. Tel était le dilemme du prophète Ésaïe. Dans ces versets, il s'efforce de donner une idée de la puissance et de la gloire de sa vision, utilisant des images et des termes dont ses lecteurs pouvaient saisir la portée. Même ainsi, il se rendait compte qu'il était loin de communiquer la réalité de son expérience. Plus tard dans ses écrits, Ésaïe explique à quel point les mots et même les sens de l'homme mortel sont incapables de saisir les choses célestes. Il écrit : « Jamais on n'a appris ni entendu dire, et jamais l'oeil n'a vu qu'un autre dieu que toi ait fait de telles choses pour ceux qui se confient en lui » (Ésaïie 64:3).
D'autres
qui ont eu des visions du monde céleste ont cité É saïe pour essayer
d'expliquer leur capacité limitée de parler de ce qui leur avait été
montré (voir 1 Corinthiens 9 ; D&A 76:10).
« Si nous pouvions lire et comprendre tout ce qui a été écrit depuis le temps d'Adam sur les relations entre les hommes, et Dieu et les anges dans un état futur, nous en saurions très peu de chose. Le fait de lire l'expérience des autres ou la révélation qui leur a été donnée, à eux, ne peut absolument pas nous donner, à nous, une vue globale de notre situation et de nos rapports véritables avec Dieu. On ne peut obtenir cette connaissance que par l'expérience grâce aux ordonnances de Dieu exposées dans ce but. Si vous pouviez regarder cinq minutes dans le ciel, vous en sauriez plus que vous n'en sauriez en lisant tout ce qui a jamais été écrit sur le sujet. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 262)
Ésaïe 6:1. « L'année de la mort du roi Ozias »
L'année approximative de la mort du roi Ozias est 740 av. J-C.
Ésaïe 6:1. « Je vis le Seigneur »
Jean et Néphi témoignent tous deux que le Seigneur qu'Ésaïe vit était Jésus-Christ dans son état prémortel (voir Jean 12:41 ; 2 Néphi 11:2-3). En outre, certains ont eu une expérience similaire {voir Apocalypse 4:1-11).
Ésaïe 6:2. Que sont les séraphins ?
« Les séraphins sont des anges qui résident en la présence de Dieu, lui donnant continuellemment gloire, honneur et adoration. 'Louez-le, vous tous ses anges ! Louez-le, vous toutes ses armées ! » (Psaumes 148:2). L es séraphins sont les esprits non incarnés de la préexistence, car notre Seigneur 'contempla la vaste étendue de l'éternité et toutes les armées séraphiques du ciel avant que le monde soit fait' (D&A 38:1). Il est impossible de dire si le nom séraphin s'applique aussi aux anges ressuscités et rendus parfaits. Tandis qu'il priait en faveur des saints, le prophète a demandé 'que nous mêlions nos voix à celles de ces séraphins resplendissants qui entourent ton trône, chantant, avec des acclamations de louanges : Hosanna à Dieu et à l’Agneau ! (D&A 109:79).
« Séraphin correspond au pluriel hébreu séraphim. Ce sont des séraphins qu'Ésaïe vit dans sa vision. Le fait qu'il vil ces êtres saints munis d'ailes visait simplement à symboliser leur possibilité de se mouvoir, d'agir, etc. comme ce fut aussi le cas dans des visions que d'autres avaient reçues (voir D&A 77:4). » (Bruce R. McConkie, Mormon Doctrine, p. 702-703)
Ésaïe 6:4. « Les portes furent ébranlées dans leurs fondements… et la maison se remplit de fumée »
La
présence de fumée symbolisait la présence et la gloire de Dieu (voir
Exode 19:18 ; Apocalypse 15:8). On utilise souvent le feu et la fumée
pour décrire la gloire du monde céleste.
« Le Dieu Tout-Puissant lui-même demeure dans un feu éternel ; la chair et le sang ne peuvent y aller, car toute corruption est dévorée par le feu. 'Notre Dieu est un feu dévorant' [Deutéronome 4:24 ; Hébreux 12:29]. Quand notre chair sera vivifiée par l'Esprit, il n'y aura pas de sang en elle. Certains demeurent dans une gloire plus haute que d'autres… L'immortalité demeure dans des embrasements éternels. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 298)
Ésaïe 6:5-8. Le prophète reçoit le pardon
L'expression 'Malheur à moi, je suis perdu' est une tournure idiomatique exprimant le sentiment écrasant d'indignité qu'éprouvait Ésaïe en la présence de Dieu {voir Young, Book of lsaiah, 1:247-248). De même l'utilisation de la braise symbolise la purification et le pardon (voir Young, Book of lsaiah 1:150-151). Joseph Smith eut des expériences semblables quand il fut appelé et dans le courant de son ministère (voir Joseph Smith, Histoire, 29 ; D&A 29:3 ; 36:1 ; 50:36 ; 60:7).
Ésaïe 6:9-13. Ce qui est spirituel sera rejeté
Le message que le prophète Ésaïe fut chargé de remettre visait en partie à faire retomber sur le peuple la pleine responsabilité de ses choix, pour qu'il reste sans excuse. La façon dont le Livre de Mormon rend le verset 9 montre que ce que le Seigneur disait à Ésaïe, c'est que le peuple, pour la plupart, rejetterait ses paroles : « Et il dit : Va et dis à ce peuple : en vérité, entendez, mais ils ne comprenaient point ; voyez, mais ils ne discernaient point » (2 Néphi 7:9).
Les gens prétendaient entendre et voir, mais ils ne comprenaient pas l'esprit du message.
«
Rends insensible le coeur de ce peuple, endurcis ses oreilles et
bouche-lui les yeux » est utilisé pour décrire la façon de rendre le
peuple responsable. Le commandement a bien entendu trait à « sa vue
spirituelle, son ouïe spirituelle et ses sens spirituels… Le mal
provoque son propre endurcissement… le péché, de par sa nature même,
porte en lui son propre châtiment… l'acte mauvais en lui-même est le
résultat de l'autodétermination découlant de la volonté de l'individu
lui-même. » (Keil and Delitzsch, Commentary, 7:1:200-201)
On
ne peut résister à la vérité ou la rejeter sans finir par s'endurcir
spirituellement (voir History of the Church, 4:264). Le Nouveau
Testament cite de nouveau le passage où Ésaïe condamne le royaume de
Juda pour montrer que les gens de l'époque n'étaient pas différents.
L'incapacité de beaucoup de gens de comprendre les paraboles est un
accomplissement de la prophétie d'Ésaïe (voir Matthieu 13:10-17 ; Luc
8:9-10). Le sens de beaucoup de miracles restait également incompris
(voir Jean 12:37-41). Les disciples comprenaient au moins partiellement
le témoignage du Messie et sa qualité de Fils, mais les autres les
rejetaient (voir Luc 10:21-24).
Le prophète Ésaïe demanda au Seigneur combien de temps certains resteraient endurcis contre la vérité (voir verset 11) ; la réponse : jusqu'à ce que l'homme mortel n'existe plus.
Ésaïe 6:13. La dispersion et le rassemblement du reste de Juda
Ce
verset contient la prophétie que la maison d'Israël survivrait à la
dévastation imminente, comme un arbre qui est dépouillé de ses feuilles
en hiver mais qui reste en vie.
ÉSAÏE 7
Ésaïe 7:1-9. Mise en garde prophétique contre une alliance entre Israël (Éphraïm) et la Syrie
Le royaume d'Israël (Éphraïm) au nord avait contracté avec la Syrie une alliance d'assistance et de protection mutuelles contre le conquérant assyrien. Quand Juda refusa de se joindre à l'alliance, ils le menacèrent de le conquérir et attaquèrent leur ennemi du sud (voir 2 Rois 15:36-38 ; 16:1-6).
Ésaïe reçut le commandement de mettre le roi Achaz en garde contre la tentation de chercher à conclure des alliances politiques en faveur de Juda pour défendre son peuple. Le roi, le troisième des rois de Juda à qui Ésaïe était envoyé pour lui donner des conseils, finit par rejeter l'avertissement du Seigneur (voir 2 Rois 16:7-20).
Ésaïe 7:3. Qui était Schear Jaschub ?
C'était un des fils du prophète Ésaïe qui accompagna son père lors de sa visite au roi. Son nom était un nom prophétique qui signifiait : « Le reste reviendra » (voir commentaire sur Ésaïe 8:18).
Ésaïe 7:3. Qu'était « l'aqueduc de l'étang supérieur » ?
Voir commentaire sur 2 Rois 18:17.
Ésaïe 7:4. Pourquoi Retsin et Pékach d'Israël sont-ils qualifiés de « bouts de tisons fumants » ?
L'image évoquée est celle d'une torche qui a fini de brûler. Les morceaux de bois calcinés n'ont plus de force et ne constituent plus une menace réelle (voir Young, Book of lsaiah, 1:273).
Ésaïe 7:8. « Encore soixante-cinq ans »
Du fait que les chronologies des textes bibliques et contemporains ne sont ni complètes, ni d'accord entre elles, il est difficile de suivre l'histoire avec une précision absolue. Toutefois l'accomplissement de cette prophétie est généralement considéré comme s'étendant au-delà des premières invasions de Tiglath-Piléser III et Salmanasar V jusqu'à la conquête et au déplacement final de la majorité de la population sous le roi assyrien Ésar-Haddôn. Pendant toute la période de démembrement et d'émigrations, Éphraïm, le royaume du nord, fut à même de conserver une certaine identité jusqu'à la déportation finale (voir Keil and Delitzsch, Commentary,7:1:211-12 ; et Young, Book of lsaiah, 1:275-76).
Ésaïe 7:10-16. La promesse messianique de protection
Le roi Achaz n'était pas disposé à accepter les conseils. Le prophète l'invita donc à demander au Seigneur de confirmer son témoignage : « Demande en ta faveur un signe » (verset 11). Le roi refusa, non parce qu'il n'était pas disposé à mettre Dieu à l'épreuve comme il le dit (voir v. 12), mais parce qu'il ne voulait pas que le Seigneur le gêne dans son projet de faire alliance avec d'autres nations. Mais le Seigneur révéla malgré tout le signe, confirmant la promesse du prophète que le Messie naîtrait du reste de Juda, et que Juda ne périrait pas totalement. À la différence de la promesse donnée à Juda, le prophète prophétisa la chute du royaume du Nord, « le pays dont tu crains les deux rois » (verset 16), qui s'opposaient à Achaz. Les deux rois qui régnaient au nord, à l'époque, furent mis à mort par les Assyriens (voir Monte S. Nyman, Great Are the Words of Isaiah, p. 58-59).
Ésaïe 7:14. « La jeune fille… enfantera un fils »
Dans le Nouveau Testament, où ce passage est cité pour signifier son accomplissement par la naissance de Jésus-Christ, on ne lit pas « jeune fille » mais « vierge » : « Voici, la vierge sera enceinte, elle enfantera un fils » (Matthieu 1:23). Certains commentateurs font remarquer que le mot traduit par vierge désigne seulement une jeune fille et pas quelqu'un qui n'a jamais eu de rapports sexuels, ce qui empêche l'utilisation de ce passage comme preuve de ce que Jésus-Christ est né d'une vierge. Mais on peut montrer que le terme est correctement traduit et désignait une femme non mariée (voir Young, Book of lsaiah, 1:286-88).
De même, le Livre de Mormon témoigne de la virginité de Marie au moment de la conception du Christ (voir 1 Néphi 11:13, 15, 18, 20-21). Ainsi, la vision de Néphi confirme la prophétie antique d'Ésaïe que c'était effectivement une vierge qui concevait.
« Voici encore un exemple où l'on voit les hommes corriger les
Écritures sans l'inspiration de l'Esprit. Ésaïe, prédisant la naissance
du Christ, dit [selon la King James, la version anglaise] : 'Voici que
la vierge est enceinte, elle enfantera un Fils et lui donnera le nom
d'Emmanuel' (Ésaïe 7:14). Quand Ésaïe utilise le mot vierge, ce qu'il
dit, c'est qu'une femme qui n'avait pasconnu d'homme enfanterait un
fils. Les traducteurs modernes disent : 'Voici, la jeune fille deviendra enceinte, elle enfantera un fils, et elle lui donnera le nom d'Emmanuel'
(Ésaïe 7:14, version Segond). Quand on ne croit pas que le Christ était
divin, cela n'a aucune importance de dire 'jeune fille' ou 'vierge'. » (Marion G. Romney, dans Conference Report, conférence interrégionale de Tokyo, 1975, p. 46)
Ésaïe 7:14. Quelle est la signification du nom « Emmanuel » ?
Ce
nom est aussi un titre qui décrit la mission de l'Éternel dans la
mortalité. Le Nouveau Testament donne une interprétation correcte de sa
signification en hébreu. Matthieu écrit : « Tout cela arriva afin que s'accomplisse ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète : Voici, la vierge sera enceinte, elle enfantera un fils, et on lui donnera le nom d'Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous » (Matthieu 1:22-23).
ÉSAÏE 8
Ésaïe 8. Mise en garde contre l'invasion assyrienne imminente
Ce chapitre est le prolongement des événements historiques introduits au chapitre 7. Le prophète Ésaïe doit de nouveau mettre Juda en garde contre les alliances, car, comme il le prophétise, elles seront inefficaces. La promesse messianique d'Emmanuel (« Dieu avec nous ») l'emporterait en leur faveur. L'invasion assyrienne se produirait, mais Juda survivrait. Ésaïe termine son écrit par une mise en garde contre les faux enseignements et les fausses pratiques qui cherchaient à éloigner Juda de la loi et du témoignage qui lui avaient été révélés.
Ésaïe 8:1-4. Qui était Maher Schalal Chasch Baz ?
C'est le nom propre le plus long de la Bible, et en hébreu il a une signification qui constituait un message d'avertissement à Juda. Le nom signifie « vite au pillage, en hâte au butin ». Le Seigneur commanda au prophète de donner ce nom à son nouveau-né. L'expression « prophétesse » est utilisée ici uniquement pour désigner l'épouse du prophète, et non une fonction ou un don prophétique (voir Young, Book of Isaiah, 1:303). Ce fils et Schear Jaschub reçurent tous deux des noms prophétiques pour rendre le message d'Ésaïe frappant (voir commentaire sur Ésaïe 7:3 et 18).
Ésaïe 8:14. « une pierre d'achoppement, un rocher de scandale »
Les
Écritures qualifient le Messie de « pierre » (Psaumes 118:22) et aussi
de « rocher » (voir Genèse 49:24 ; Deutéronome 32:4, 15 ; 1 Samuel
2:2). Le prophète utilise ici cette expression pour montrer que le
Sauveur serait rejeté, source d'achoppement et de scandale, par les
incroyants d'Israël et de Juda. Les écrivains du Nouveau Testament
citent aussi ce passage pour montrer que les Juifs rejetèrent pour la
plupart le Sauveur (voir Romains 9:33 ; 1 Pierre 2:8).
Ésaïe 8:18. « Voici, moi et les enfants que l'Éternel m'a donnés, nous sommes des signes et des présages en Israël »
Le nom Ésaïe signifie « l'Éternel sauve ». Les noms de ses deux fils connus Schear Jaschub (Ésaïe 7:3) et Maher Schalal Chasch Baz (Ésaïe 8:1), sont aussi porteurs d'un message au peuple de Juda (voir commentaire sur Ésaïe 7:3 ; 8:1-4). Chaque fois que quelqu'un voyait ou entendait Ésaïe et ses fils, il recevait un message par l'intermécliaire de leurs noms qui étaient un signe ou un témoignage contre le peuple.
Ésaïe 8:19. Mise en garde contre ceux qui évoquent les morts, qui chuchotent et marmonnent
L'expression « ceux qui évoquent les morts »
ne rend pas avec précision le sens du terme hébreu utilisé autrefois.
Le mot hébreu « ob » signifie « flacon ou sac de cuir » (voir William
Gesenius, A Hebrew and English Lexicon of the Old Testament, p. 15).
Cet objet était utilisé par les nécromanciens, qui trompaient leur
monde en prétendant communiquer avec les morts. Pour pratiquer cet art
ils se faisaient ventriloques. La voix ou le message des « esprits des
morts » sortait du sac ou parfois d'une fosse (voir G. Johannes
Botterweck et Helmer Ringgren, Theological Dictionary of the Old
Testament, 1:131, 133-34). Le chuchotement et le marmonnement avaient
pour but d'évoquer les esprits des morts ou de transmettre le prétendu
message (voir Young, Book of lsaiah, 1:318). Le Seigneur mit Israël
et Juda en garde contre de telles pratiques au début deleur
histoire (voir Lévitique 19:31 ; 20-27 ; Deutéronome 18:10-11).
«
Essayer d'obtenir des informations d'une manière qui est contraire aux
instructions que le Seigneur a données est un péché. Le Seigneur a
formellement commandé à Israël, quand il était dans le pays de son
héritage, de venir le trouver pour avoir des révélations et d'éviter
les pratiques qui étaient courantes dans les nations païennes qui
occupaient leurs terres… Tout au long de la Bible, dans le Nouveau
Testament aussi bien que dans l'Ancien, le Seigneur et ses prophètes
ont manifesté leur réprobation quand le peuple se détournait du
Seigneur pour 'évoquer lesmorts'. » (Joseph Fielding Smith, Answers to Gospel Questions, 4:33)
ÉSAÏE 9
Ésaïe 9:1-7. Nouvelle affirmation de la promesse messianique
Lorsqu'ils
se lancèrent contre l'alliance d'Israël (Éphraïm) et des Syriens, les
Assyriens détruisirent Damas et s'emparèrent de la partie nord
d'Israël, appelée plus tard la Galilée (voir 2 Rois 15:27-31). En dépit
de cette invasion et de la menace qu'elle constituait pour le reste
d'Israël et pour Juda au sud, Ésaïe prophétisa la venue du Messie qu'il
compara à la venue d'une lumière. Les terres dont avaient hérité
les tribus de Zabulon et de Nephtali se trouvaient dans le nord
d'Israël, ou la Galilée, où Jésus grandit et passa la plus grande
partie de son ministère.
« La raison fournie pour laquelle les incroyants de Juda étaient tombés dans des ténèbres sans aube est qu'il y avait un matin qui venait, mais dont la lumière ne se lèverait pas d'abord sur le pays de Juda, mais sur d'autres parties du pays… La signification est que les ténèbres ne resteraient pas toujours dans le pays qui était alors dans la détresse ; mais que les régions mêmes que Dieu avait, jusqu'à présent, soumises à une profonde humiliation, il leur apporterait bientôt la gloire… La gloire suprême correspondrait à la profondeurde la disgrâce. » (Keil et Delitzsch, Commentary, 7:243)
Ésaïe 9:5. « livrés aux flammes, pour être dévorés par le feu »
Le prophète décrit dans ce chapitre la venue du
Christ comme étant « une grande lumière » (verset 2), sa première
apparition, et comme du « feu » (verset 5), la purification et la
destruction par le feu qui accompagneront sa venue glorieuse.
Ésaïe 9:6. « Un fils nous est donné… on l'appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel »
« Ésaïe… dit que le Christ est 'Admirable, Conseil!er, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix' (Ésaïe 9:6). Ces titres et l'affimation que Jésus était le Créateur et que tout a été fait par lui se sont révélés être une pierre d'achoppement pour certains qui ne sont pas bien informés. La question qui se pose est : 'Comment pouvait-il, s'il n'avait pas un corps de chair et d'os avant de naître de Marie, accomplir tout cela en tant qu'esprit ?' Jésus n'avait pas de corps de chair et d'os avant de naître à Bethléhem. C'est ce qu'il explique très précisément au frère de Jared [Éther 3:16]. La réponse à cette question est simplement qu'il accomplit ces oeuvres merveilleuses à cause de la gloire que son Père lui avait donnée avant sa naissance (voir Jean 17:5-24) et parce qu'à ce moment-là il était Dieu. Ce sujet est clairement expliqué dans une épître publiée en 1916 par la Première Présidence et le collège des douze apôtres (voir Talmage, Articles de foi, p. 60-68). J'extrais ce qui suit de cette épître :
« 'Les Écritures qui appellent Dieu, d'une façon quelconque, le Père des cieux et de la terre, signifient que Dieu est l'auteur, l'organisateur, le créateur des cieux et de la terre. Dans ce sens (le contexte le montre dans chaque cas), l'Éternel, qui est Jésus-Christ, le fils d'Élohim, est appelé de 'Père' et même de 'Père éternel du ciel et de la terre' (Mosiah 16:15). Dans une signification analogue, Jésus est appelé 'le Père éternel' (Ésaïe 9:6 ; voir 2 Néphi 19:6).
« 'Le fait que Jésus-Christ, que nous connaissons sous le nom de Jéhovah, a été l'exécutant du Père, Élohim, dans l'oeuvre de la création, est exposé dans le livre [de James Talmage] Jésus le Christ, chapitre 4. Jésus-Christ, étant le Créateur, est logiquement appelé le Père du ciel et de la terre dans le sens expliqué plus haut ; et puisque ses créations sont de qualité éternelle, il est très justement appelé le Père éternel du ciel et de la terre'. » (Church History and Modern Revelation, 1:168)
Ésaïe 9:6. « Prince de la paix »
Au moment de la naissance du Christ, les anges proclamèrent « Paix sur la terre » (voir Luc 2:14).
« Des siècles avant sa naissance, il fut annoncé comme étant 'Prince de la paix' (Ésaïe 9:6), et des anges annoncèrent sa venue… Parfois l'homme moderne pense par erreur que la mission de Jésus était de balayer la guerre, et les railleurs se sont écriés que puisque la terre est toujours affligée par la guerre, la mission du Christ a échoué et le christianisme est un mal. Pourtant le Christ lui-même a envoyé ses Douze, en disant : 'Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée' (Matthieu 10:34).
«
Le Christ proclama effectivement une paix : la paix de la justice
éternelle, qui est l'ennemie éternelle et mortelle du péché. Entre la
justice et le péché, sous quelque forme que ce soit, il ne peut y avoir
qu'une guerre incessante, que ce soit à l'intérieur d'un homme, parmi
les hommes, ou entre les nations en conflit armé. Cette guerre est
l'épée du Christ ; quelle qu'en soit la forme, cette guerre ne peut
prendre fin que quand le péché sera écrasé et que le Christ soumettra
toute chair. La justice est la paix partout où elle demeure ; le péché
en lui-même est la guerre partoutoù on le trouve. » (J. Reuben Clark, dans Conference report, avril 1939, p. 104-105)
ÉSAÏE 10
Ésaïe 10:1-19, 24:34. Destruction de l'Assyrie
lmmédliatement
après la prophétie de la destruction d'Israël, Ésaïe fait une prophétie
concernant le destin de l'Assyrie de peur que l'on ne pense que cette
nation païenne ne soit juste et noble à cause de ses succès contre
Israël et Juda. L'accomplissement de cette prophétie détaillée a été
confirmée par l'histoire. Ésaïe cite quelques-unes des campagnes
militaires réussies de l'Assyrie (voir verset 9) et prophétise son
invasion et son succès finaux contre Juda, donnant même les noms de
beaucoup de villes de Juda qui tomberaient devant l'Assyrie (versets 28
à 32). La destruction d'Israël et de l'Assyrie est décrite comme étant
terminée (versets 15 à 19). La destruction d'Israël et de l'Assyrie est
aussi un symbole de la destruction des méchants à toutes les époques et
a sa prophétie parallèle pour les derniers jours.
ÉSAÏE 11
Ésaïe 11:1. Qui était « le tronc d'lsaï et le « rameau… du tronc d'lsaï » ?
Les
Doctrine et Alliances donnent l'interprétation de ce verset (voir
D&A 113:1-6). Le tronc d' lsai, y est-il écrit, est le Christ. Le
rameau sorti du tronc d'lsaï y est défini comme étant « un serviteur entre les mains du Christ qui est en partie descendant d’Isaï aussi bien que d’Éphraïm, ou de la maison de Joseph, sur lequel repose un grand pouvoir
» (D&A 113:4). Celle Écriture semble parler du prophète Joseph
Smith et du rôle de dirigeant d'Éphraïm dans le rétablissement des
derniers jours.
« C'est Éphraïm qui détient la prêtrise aujourd'hui. C'est avec Éphraïm que le Seigneur a fait alliance, et c'est à lui qu'il a révélé la plénitude de l'Évangile éternel. C'est Éphraïm qui construit les temples et accomplit les ordonnances, tant pour les vivants que pour les morts. Lorsque les 'tribus perdues' viendront (et ce sera un spectacle splendide et quelque chose de merveilleux lorsqu'elles viendront en Sion) en accomplissement des prophéties faites par l'intermédiaire d'Ésaïe et de Jérémie, elles devront recevoir les bénédictions suprêmes par leur père Éphraim, le 'premier-né' en Israël. » (Joseph Fielding Smith, Doctrine du salut, 3:226)
« C'est la maison d'Israël que nous cherchons, et nous ne nous soucions pas qu'elle vienne de l'Est, de l'Ouest, du Nord ou du Sud, de la Chine, de la Russie, de l'Angleterre, de la Californie, de l'Amérique du Nord ou du Sud ou d'un autre endroit ; et c'est ce gamin même, à qui notre père Jacob a imposé les mains, qui sauvera la maison d'Israël. Le Livre de Mormon a été donné à Éphraïm, car Joseph Smith était un Éphraïmite pur, et le Livre de Mormon lui a été révélé ; et de son vivant il s'est donné pour tâche de rechercher ceux quicroyaient en l'Évangile. » (Brigham Young, Journal of Discourses, 2:268-269)
Ésaïe 11:1. Qui est le « rejeton » ?
« Puisqu'il faut une première et une seconde venue pour accomplir beaucoup de prophéties messianiques, nous devons forcément les examiner ici, et dans le cas des paroles davidiques messianiques, montrer aussi comment elles s'appliquent à la Seconde Venue de notre Seigneur. Le Christ est le Fils de David, la descendance de David, l'héritier, par Marie, sa mère, du sang du grand Roi. Il est aussi appelé le rameau d'lsaï et le rejeton, signifiant rejeton de David. Les prophéties messianiques sous ces rubriques parlent de la puissance et de la domination qu'il exercera en siégeant sur le trône de David et traitent presque exclusivement de la Seconde Venue sur la planète terre.
« Isaï était le père de David. Ésaïe parle du tronc d'Isaï qu'il qualifie aussi de rejeton sortant des racines de ce dignitaire d'autrefois. Il dit que l'Esprit du Seigneur reposera sur lui, qu'il sera puissant dans le jugement, qu'il frappera la terre et fera mourir les méchants ; et que l'agneau et le lion se coucheront ensemble ce jour-là, et toutes choses qui concernent la Seconde Venue et l'époque millénaire qui commencera de cette façon-là (Ésaïe 11). Quant à l'identité du tronc d'lsaï, la révélation dit : 'En vérité, ainsi dit le Seigneur, c'est le Christ' (D&A 113:1-2). Cela signifie aussi que le rejeton est le Christ, comme nous allons maintenant le voir grâce à d'autres Écritures apparentées.
« Par la bouche de Jérémie, le Seigneur prédit la dispersion antique et le rassemblement moderne de son Israël élu. Après avoir été rassemblé de 'tous les pays où je les ai chassés', après que le royaume aura été rétabli pour Israël comme le désiraient les anciens apôtres dans Actes 1:6, alors s'accomplira cet événement encore futur et millénaire de nature : 'Voici, les jours viennent, dit l'Éternel, où je susciterai à David un germe juste ; il régnera en roi et prospérera, il pratiquera la justice et l'équité dans le pays. En son temps, Juda sera sauvé, Israël aura la sécurité dans sa demeure ; et voici le nom dont on l'appellera : L'Éternel notre justice.' (Jérémie 23:5-6). C'est-à-dire q ue le roi qui régnera personnellement sur laterre pendant le millénium sera le rejeton qui est sorti de la maison de David. Il exercera le droit et la justice sur toute la terre parce qu'il est le Seigneur, celui que nous appelons le Christ.
« Le Seigneur a parlé de la même façon par l'intermédiaire de Zacharie : 'Ainsi parle l'Éternel des armées… je ferai venir mon serviteur, le germe [le rejeton]… j'enlèverai l'iniquité de ce pays, en un jour [ce qui veut dire que les méchants seront détruits et que l'ère millénaire de paix et de justice commencera]. En ce jour-là, dit l'Éternel des armées, vous vous inviterez les uns les autres sous la vigne et sous le figuier » (Zacharie 3:7-10). Le Seigneur dit aussi à propos de cette merveilleuse époque du millénaire : 'Voici, un homme, dont le nom est germe [le rejeton], germera dans son lieu, et bâtira le temple de l'Éternel. Il bâtira le temple de l'Éternel ; il portera les insignes de la majesté ; il s'assiéra et dominera sur son trône' (Zacharie 6:12-13).
« Le germe [rejeton] de David est le Christ. Nous allons maintenant voir qu'on l'appelle aussi David, qu'il est un nouveau David, un David éternel, qui régnera à jamais sur le trône de son ancêtre d'autrefois. 'En ce jour-là, dit l'Éternel des armées', c'est-à-dire, lors du grand jour millénaire du rassemblement, ' Ils serviront l'Éternel, leur Dieu, et David, leur roi, que je leur susciterai' (Jérémie 30:8-9).
« 'En
ces jours et en ce temps-là, Je ferai éclore à David un germe de
justice ; Il pratiquera la justice et l'équité dans le pays. En
ces jours-là, Juda sera sauvé, Jérusalem aura la sécurité dans sa
demeure ; Et voici comment on l'appellera : L'Éternel notre
justice. Car ainsi parle l'Éternel : David ne manquera jamais d'un successeur assis sur le trône de la maison d'Israël… Si
vous pouvez rompre mon alliance avec le jour et mon alliance avec la
nuit, en sorte que le jour et la nuit ne soient plus en leur temps, alors
aussi mon alliance sera rompue avec David, mon serviteur, en sorte
qu'il n'aura point de fils régnant sur son trône, Et mon alliance avec
les Lévites, les sacrificateurs, qui font mon service'. (Jérémie
33:15-21). Le trône temporel de David tomba de longs siècles avant la
naissance de notre Seigneur, et cette partie d'Israël qui n'avait pas
été dispersée jusqu'aux extrémités de la terre fut asservie au joug de
fer de Rome. Mais les promesses restent. Le trône éternel sera rétabli
en temps voulu avec un nouveau David assis dessus, et il régnera pour
toujours et à jamais…
« Par l'intermédiaire d'Ézéchiel, le Seigneur parla ainsi de ce grand Berger : 'Je porterai secours à mes brebis… J'établirai sur elles un seul pasteur, qui les fera paître, mon serviteur David ; il les fera paître, il sera leur pasteur. Moi, l'Éternel, je serai leur Dieu, et mon serviteur David sera prince au milieu d'elles'. Quand ce jour viendra, 'je traiterai avec elles une alliance de paix', dit le Seigneur, ce qui veut dire qu'ils auront de nouveau la plénitude de l'Évangile éternel. Alors il y aura 'une pluie de bénédiction' ; tout Israël demeurera en sécurité et saura que le Seigneur est son Dieu (Ézéchiel 34:23-27).
« Par l'intermédiaire d'Ézéchiel, le Seigneur parle aussi de la parution du Livre de Mormon, qui devient l'instrument entre ses mains pour réaliser le rassemblement d'Israël. À propos de ce jour de rassemblement, il dit : 'Je ferai d'eux une seule nation dans le pays, dans les montagnes d'Israël ; ils auront tous un même roi'. Il promet en ce jour-là de les purifier par le baptême, ' ils seront mon peuple, et je serai leur Dieu. Mon serviteur David sera leur roi, et ils auront tous un seul pasteur. Ils suivront mes ordonnances, ils observeront mes lois et les mettront en pratique. Ils habiteront le pays que j'ai donné à mon serviteur Jacob, et qu'ont habité vos pères ; ils y habiteront, eux, leurs enfants, et les enfants de leurs enfants, à perpétuité ; et mon serviteur David sera leur prince pour toujours' (Ézéchiel 37:22-25). Alors le Seigneur répète que son peuple rassemblé aura son Évangile éternel avec toutes ses bénédictions ; il établira pour toujours au milieu d'eux son sanctuaire, c'est-à-dire son temple (comme le rapporte Zacharie) et tout Israël saura que le Seigneur est leur Dieu' (Ézéchiel 37:26-28).
« Comme il sera glorieux, le jour de la venue où le deuxième David, qui est le Christ, régnera sur le trône du premier David, quand tous les hommes demeureront en sécurité, quand la terre sera parsemée de temples et quand l'alliance de l'Évangile aura toute saforce et toute sa validité sur toute la terre ! » (Bruce R. McConkie, The Promised Messiah, p. 192-195)
Ésaïe 11:9. « La connaissance de l'Éternel remplira la terre »
La connaissance sacrée de Dieu règnera parmi les hommes (voir Smith, Enseignements, p. 71).
«
La connaissance de Dieu couvrira alors la terre comme les eaux couvrent
le fond de l'océan. Il n'y aura pas de place pour l'ignorance, pas de
place pour les ténèbres, pas de place pour ceux qui ne veulent pas
servir Dieu. Pourquoi ? Parce que Jésus, le grand Créateur, et aussi le
grand Rédempteur, sera lui-même sur la terre, et ses saints anges
seront sur la terre, et tous les saints ressuscités qui sont morts dans
les anciennes dispensations se lèveront aussi et seront sur la terre.
« Comme elle sera heureuse, la terre, quand ce processus de purification se produira et que la terre sera remptie de la connaissance de Dieu comme les eaux couvrent le fond de l'océan. Quel changement ! Voyagez alors d'une extrémité de la terre à l'autre, vous ne pourrez pas trouver de méchants, d'ivrognes, d'hommes pour blasphémer le nom du grand Créateur, nul pour s'emparer des biens de son voisin et les voler, nul pour commettre l'impudicité : car tous ceux qui commettent l'impudicité seront précipités en enfer, dit le Seigneur Tout-Puissant, et tous ceux qui commettent le péché seront promptement châtiés par les jugements tout-puissants ! » (Orson Pratt, dans foumal of Discourses, 21:325)
Les promesses de révélation pour cette grande ère sont décrites dans les Doctrine et Alliances (voir D&A 101:32-34).
Ésaïe 11:10-16. Israël rassemblé dans le monde
« L'âme d'Ésaïe semblait être enflammée, et son esprit ravi dans les visions du Tout-Puissant tandis qu'il déclarait, au nom du Seigneur, qu'il arriverait dans les derniers jours que Dieu étendrait une seconde fois sa main pour racheter le reste de son peupie, rassembler les bannis d'Israël, recueillir les dispersés de Juda, vouer à l'interdit le golfe de la mer d'Égypte et y faire marcher les hommes avec leurs sandales, les amener à Jérusalem sur des chevaux, des mulets, des animaux rapides et sur des chars, et reconstruire Jérusalem sur ses ruines alors même que le Destructeur des nations s'ébranlerait ; et tandis que Dieu faisait revenir les captifs d'Israël, ils mettraient toutes leurs malédictions et toutes leurs afflictions sur la tête des nations, leurs ennemis, qui n'avaient pas cherché à les racheter, mais à les détruire, et les avaient foulé aux pieds de génération en génération.
« En même temps, la bannière serait élevée afin que les gens honnêtes et humbles de la terre vivant parmi les nations s'y rendent, et que Sion soit rachetée et édifiée comme ville sainte, afin que la gloire et la puissance de Dieu reposent sur elle et qu'on les voie sur elle ; que les gardes sur les monts d'Éphraïm s'écrient : 'Levez-vous, montons à Sion, vers l'Éternel, notre Dieu !' [Jérémie 31:7] ; que les Gentils parviennent à sa lumière et des rois à la clarté de son aurore ; que le saint de Dieu ait un endroit pour fuir et se tienne en un lieu saint tandis que le jugement est en marche sur la terre ; que quand l'épée de Dieu qui s'est enivrée dans les cieux descendra sur Édom, ou le monde, quand le Seigneur plaidera avec toute chair par l'épée et par le feu et que ceux qui seront abattus par le Seigneur seront nombreux, les saints puissent échapper à ces calamités en fuyant vers les lieux de refuge,comme Lot et Noé. » (Wilford Woodruff, dans History of the Church, 6:26)
Ésaïe 11:10, 12. « Une bannière pour les peuples »
«
Il y a plus de 125 ans, dans la petite ville de Fayette (comté de
Seneca, New York), le Seigneur a élevé une bannière pour les nations.
C'était l'accomplissement de la prédiction du prophète Ésaïe. Cette
bannière, c'était l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers
jours, qui fut établie pour la dernière fois, pour ne plus jamais
être détruite ni donnée à un autrepeuple. C'était le plus grand
événement que le monde ait vu depuis le jour où le Rédempteur fut élevé
sur la croix et réalisa l'expiation infinie et éternelle. Elle
signifiait plus pour l'humanité que tout ce qui a pu se produire depuis
ce jour-là…
« Lorsque cette bannière eut été élevée, le Seigneur envoya ses anciens revêtus de la prêtrise, ainsi que de pouvoir et d'autorité parmi les nations de la terre, rendant témoignage à tous les peuples du rétablissement de son Église et invitant les enfants des hommes à se repentir et à recevoir l'Évangile ; car il était maintenant prêché dans le monde entier comme témoignage avant que ne vienne la fin, c'est-à-dire la fin du règne de la méchanceté et l'établissement du règne millénaire de paix. Les anciens s'en allèrent comme cela leur était commandé, et ils prêchent toujours l'Évangile et rassemblent d'entre les nations la postérité d'Israël à quila promesse a été faite. » (Joseph Fielding Smith, Doctrine du salut, 3:228-229)
Ésaïe 11:11. « Le Seigneur étendra une seconde fois sa main pour racheter le reste de son peuple »
« Cette Écriture nous apprend que les événements qui y sont décrits
doivent arriver dans l'avenir : 'Le Seigneur étendra une seconde fois
sa main, pour racheter le reste de son peuple'. Il ne pouvait y avoir
de 'seconde fois' sans qu'il n'y en ait une première. La première fois,
c'est quand le Seigneur délivra Israël de son esclavage, de sa
captivité en Égypte. Quand le Seigneur étendit-il sa main 'la seconde
fois' pour racheter le reste de son peuple ? C'est ce que nous allons
envisager. La citation ci-dessus nous apprend que trois événements
importants devaient se produire. (1) Il élèvera une bannière pour les
nations ; (2) il rassemblera les exilés d'Israël ; (3) il recueillera
les dispersés de Juda des quatre extrémités de la terre.
« Il doit y avoir deux lieux de rassemblement, un pour Israël et un pour Juda…
Puisque Moïse est le prophète que le Seigneur avait suscité pour conduire Israël hors d'Égypte et à qui il avait donné le pouvoir d'accomplir des miracles si étonnants devant le pharaon, allant jusqu'à faire traverser la mer Rouge à pied sec par les enfants d'Israël, il semble parfaitement logique que ce soit Moïse qui détienne les clefs du rassemblement d'Israël au moment où le Seigneur va 'étendre une seconde fois sa main pour racheter le reste de son peuple'. Ce sont ces clefs que Moïse a confiées à Joseph Smith et à Oliver Cowdery.
« Quand on parle d'Israël, la plupart des gens pensent aux Juifs, et quand on fait allusion au rassemblement d'Israël, ils pensent au retour des Juifs au pays de Jérusalem. Il faut se souvenir que les Juifs, descendants de Juda, ne représentent qu'une des douze branches ou tribus de la maison d'Israël, la famille deJacob. » (LeGrand Richards, Une Oeuvre merveilleuse et un prodige, p. 50-51)
Ésaïe 11:13-14. « Éphraïm ne sera plus jaloux de Juda, e t Juda ne sera plus hostile à Éphraïm »
Autrefois, à l'époque du schisme des deux royaumes, Juda (tribu principale du royaume du Sud) et Éphraïm (tribu principale du royaume du Nord) s'opposaient souvent. Parfois elles étaient même en guerre l'une contre l'autre. Ésaïe prophétise que dans les derniers jours ce conflit prendrait fin. Dans une prophétie semblable Ézéchiel promit que la maison d'Israël ne serait plus divisée, mais sous son vrai roi, le nouveau David (voircommentaire sur Ésaïe 11:1), il y aurait de nouveau une seule nation unie (voir EzéchieI 37:15-25). Jérémie et Zacharie parlent aussi de la réunion future de la maison d'Israël (voir Jérémie 3:18 ; Zacharie 10:6-7).
« Nous sommes d'Éphraïm… Le Seigneur attend de nous, puisque nous sommes les gardiens de son Évangile rétabli en ces derniers jours, que nous tendions la main de l'amitié à Juda parce qu'après tout nous sommes tous descendants des prophètes Abraham, Isaac et Jacob et que nous bénéficions de la promesse que, grâce à leurs descendants, toutes les nations de la terre seraient bénies.
«
Je ne sais pas comment l'hostilité et la jalousie entre Éphraïm et Juda
pourront disparaître, sauf si nous, qui sommes de la maison d'Éphraïm,
qui sommes les gardiens de l'Évangile, prenons l'initiative et essayons
d'apporter à cette branche de la maison d'Israël les bénédictions de
l'Évangile rétabli…
« Et il me semble que la seule façon de sanctifier la tribu de Juda pour qu'elle demeure à jamais en sa présence, c'est que nous lui apportions l'Évangile du Seigneur Jésus-Christ comme le Sauveur le leur a promispour les derniers jours. » (LeGrand Richards, dans Conference Report, octobre 1956, p. 23-24)
Ésaïe 11:15-16. « L'Éternel desséchera la langue de la mer d'Égypte… et il y aura une route »
«
Le quinzième verset nous dépeint aussi la merveilleuse puissance de
Dieu, qui se manifestera par la destruction d'un petit bras de la mer
Rouge, désigné sous le nom de golfe de la mer d'Égypte, et par la
division des sept canaux d'un fleuve ; ce qui permettra au peuple d'y
marcher avec ses sandales. Et de peur que quiconque ne comprenne pas
cela littéralement, le dernier verset dit expressément : 'Et
il y aura une route pour le reste de son peuple, Qui sera échappé de
l'Assyrie, comme il y en eut une pour Israël, le jour où il sortit du
pays d'Égypte'. Il ne nous reste qu'à
demander si, aux jours de Moïse, les eaux de la mer Rouge furent
'littéralement' divisées,ou si cela ne fut qu'une figure ; car
les choses sepasseront absolument de la même manière. » (Parley P. Pratt, Voix d'avertissement, p. 33-34)
ÉSAÏE 12
Ésaïe 12. Psaume millénariste
Ce
bref chapitre est un psaume de louanges pour la grande ère millénaire
où le Seigneur régnera « au milieu » de son peuple (Ésaïe 12:6).
Ésaïe 12:2. « L'Éternel est ma force… C'est lui qui m'a sauvé »
La traduction littérale de ce verset révèle les noms et titres sacrés
de la Divinité tels qu'ils sont utilisés dans l'Écriture :
« Voici 'El' est mon salut, j'aurai confiance et je n'aurai pas peur ; Car 'Yah', Yahweh, Il est devenu mon salut'.
«
'El' est le singulier d'Elohim. On le trouve rarement au singulier dans
la Bible. Dans la version Segond, le singulier et le pluriel sont tous
les deux rendus par le mot 'Dieu'. 'Yah' est une forme contractée de
Jéhovah ou Yahweh, qui est généralement rendu dans la version Segond
par 'l'Éternel'. La forme brève 'Yah' apparaît aussi en hébreu dans
Exode 15:2 et Psaumes 118:14. » (Ellis T. Rasmussen, Introduction to
the Old Testament and its Teachings, p. 46)
ÉSAÏE 13
Ésaïe 13. « Babylone » est un terme que le Seigneur utilise pour symboliser la méchanceté dans le monde moderne
Ésaïe voit d'avance la destruction spectaculaire de la Babylone de son temps, la dégradation de sa noblesse et la méchanceté universelle de ses masses et utilise, de la manière qui lui est caractéristique, le terme Babylone pour symboliser un état de choses et un jugement modernes. Chaque époque de la terre a eu sa propre Babylone, mais les prophètes considéraient la Babylone des derniers jours comme la plus perverse de tous les temps et la chose à détruire à l'avènement du Seigneur.
Bien qu'à l'époque Babylone n'était qu'une province du puissant empire assyrien, Ésaïe eut la vision exacte que ce serait Babylone et non l'Assyrie qui apporterait les jugements sur le royaume de Juda. Il prophétisa que Babylone finirait par recevoir son propre jugement. En même temps, Ésaïe utilise Babylone comme symbole du monde et de sa méchanceté. C'est ainsi que quand Ésaïe parle de Babylone, c'est à la fois de l'empire portant ce nom et de la Babylone spirituelle qu'il veut parler.
Dieu lance à ses forces l'appel de se rassembler pour renverser Babylone. Dans ce cas-ci, ces forces sont les Mèdes (voir Ésaïe 13:17). Il fut répondu à cet appel environ 130 ans plus tard quand les Mèdes et les Perses coalisés, sous la direction de Cyrus le Grand, jetèrent une digue sur l'Euphrate, traversèrent le lit du fleuve et se présentèrent sous les murailles de Babylone pour prendre la ville et renverser l'empire. L'importance de l'événement ressort plus clairement quand on réfléchit à l'image suscitée par le terme Babylone au sens spirituel. Ce sont les « consacrés » (Ésaïe 13:3, version King James ; Segond dit « ma sainte milice »), les saints des derniers jours, qui sont appelés à se rassembler et à s'unir à Dieu pour renverser la méchanceté (Babylone) dans le monde.
Dans ce chapitre d'Ésaïe, on peut trouver un excellent exemple du dualisme juif que l'on trouve si souvent dans Ésaïe et dans d'autres écrits de l'Ancien Testament.
Ésaïe 13. Changements notables dans le texte d'Ésaïe
Néphi
cite Ésaïe 13 dans son intégralité (voir 2 Néphi 23) mais diffère
quelque peu du texte biblique. Les différences les plus importantes se
trouvent aux versets 3, 8 et 22. La comparaison soigneuse des deux
versions permet de voir ce qui a disparu de la Bible.
Ésaïe 13:1. Quelle est la menace sur Babylone ?
Puisque Babylone est le symbole scripturaire des peuples et des gouvernements qui s'opposent au royaume de Dieu, la menace sur Babylone ce sont les jugements sévères qui l'attendent inévitablement. Effectivement, les aires de Babylone seront vannées et sa paille brûlée (voir Jérémie 51:1-2 ; Matthieu 3:12).
Ésaïe 13:2, 4-5. Qu'étaient la bannière, la montagne et la foule ?
Dans
une très belle métaphore, Ésaïe 13 montre la bannière de l'Évangile
élevée dans les derniers jours (voir v. 2) pour que le monde puisse s'y
rassembler (voir Ésaïe 5:26 ; 62:10 ; 2 Néphi 15:26).
La « montagne » : voir le commentaire sur Ésaïe 2:1-5.
La « rumeur » est celle « un peuple nombreux » (Ésaïe 13:4) qui se rassemble, convoqué par le Seigneur des armées, prêt à livrer bataille (voir 2 Néphi 23:3-5). Cette foule, ce sont les saints qui seront rassemblés d'entre toutes les nations dans les derniers jours et enrôlés dans l'armée du Dieu vivant pour faire la guerre à la méchanceté (voir Matthieu 24:30-31 ; D&A 10:64-67 ; 29:7-11 ; 45:66-71 ; 76:28-29 ; 84:2 ; 103:22-25)
Ésaïe 13:9-10. Les prophètes ont parlé des signes dans les cieux
Un signe très spectaculaire de la venue du Seigneur, ce seront les grands prodiges qui se manifesteront dans les cieux (voir Joël 2:31 ; Matthieu 24:29 ; Apocalypse 6:12-17 ; D&A 29:14 ; 34:9 ; 45:42 ; 88:87 ; 133:49).
Ésaïe 13:11-12. Que veut dire que les hommes seront plus rares que l'or fin ?
Au chapitre 13, versets 11 et 12, Ésaïe répète un refrain déjà utilisé (voir Ésaïe 4:1-4), à savoir que les justes seront aussi difficiles à trouver que l'or précieux et seront estimés autant que lui. Les méchants seront balayés de la terre, et les justes qui sont dignes resteront pour devenir les joyaux précieux de la couronne royale du Seigneur (voir Ésaïe 62:3 ; D&A 60:4). En effet, le trésor de « l'or d'Ophir » (Ésaïe 13:12), la riche province aurifère de l'Inde, est insignifiante comparée à la valeur d'un seul juste (voir D&A 18:10).
Ésaïe 13:13. Que signifie que les cieux seront ébranlés et la terre secouée ?
Cette
prophétie est un dualisme. Ébranler les cieux et secouer la terre était
une figure de style juive suggérant une période de grande calamités et
de grands désastres. Telle serait la chute de Babylone. Tout le climat
politique et la situation générale du monde en seraient ébranlés.
La prophétie a aussi un accomplissement littéral dans les derniers jours. Tout sera rétabli. Les cieux fuiront et la terre sera ramenée à l'état qu'elle connaissait jadis. La terre recevra alors sa gloire paradisiaque. Celle-ci ne doit pas être confondue avec l'état céleste qui est le destin final de cette sphère ; c'est au contraire l'état millénaire dans lequel toute vie connaîtra une paix continuelle (voir Joseph Fielding Smith, The Signs of the Times, p. 34-38).
Ésaïe 13:14-18. Que signifie la destruction de Babylone par les Mèdes ?
Ésaïe dit que, de même que les Mèdes, les habitants de la région montagneuse dominant Babylone, descendront sur l'ornement des royaumes de l'Euphrate et le décimeront, de même, dans un sens spirituel, une puissance supérieure, qui ne s'intéresse pas à la richesse, s'abattra sur la Babylone des derniers jours et en détruira les orgueilleux, les méchants et leurs complices (voir 2 Néphi 23:15).
Ésaïe 13:19-22. La malédiction de Babylone impliquait-elle sa destruction ?
La description que fait Ésaïe de Babylone dans ces versets s'accomplit littéralement. Souvenons-nous qu'à l'époque où Ésaïe écrit cela, la Babylonie n'est pas encore un empire mondial. Sous Neboukadnetsar, la Babylonie renversa l'Assyrie et parvint à l'hégémonie sur le monde. Neboukadnetsar entreprit un programme de construction qui fit de Babylone une des villes les plus remarquables du monde antique. Prédire la dévastation et la désolation totales d'une telle ville était quelque chose de remarquable, car certaines villes antiques, telles que Jérusalem, Damas et Jéricho, sont restées au cours des siècles et existent toujours aujourd'hui. Mais après sa conquête par Cyrus, Babylone ne cessa de décliner. Il se passa plusieurs siècles avant qu'elle ne soit abandonnée, mais à l'époque du Christ elle était vide et en ruines et l'est restée. Les ruines silencieuses sont le témoignage éloquent de ce qu'Ésaïe parlait avec une précision divine.
La
Babylone spirituelle deviendra de même une désolation et un désert
quand Dieu viendra juger le monde et inaugurera le règne millénaire du
Christ (voir Apocalypse 18).
ÉSAÏE 14
Ésaïe 14. Changements importants dans le texte d'Ésaïe
Le chapitre tout entier d'Ésaïe est cité par Néphi avec deux changements importants. Comparer les versets 2 et 4 des deux versions.
Ésaïe 14:2. Quelle relation y a-t-il entre Israël et le peuple dont il est question ici ?
Le processus de rassemblement, qui renvoie Israël dans ses terres promises, sera facilité par d'autres nations (peuples), qui aideront matériellement Israël à revenir des extrémités de la terre. Alors ces autresnations épouseront la cause d'Israël, et les captifs (Israël) gouverneront leurs oppresseurs. Cette situation privilégiée se réalisera pleinement pendant la grande paix millénaire dont jouiront les justes qui auront véritablement conquis Babylone (le monde) (voir Ésaïe 14:3). En d'autres termes, comme disent C. F. Keil et F. Delitzsch : « Babylone tombe pour qu'Israël s'élève » (Commentary on the Old Testament, 7:1:306).
Ésaïe 14:4-21. Ésaïe compose un chant sur Babylone
Ce chant satirique ou provocateur, donné dans la belle poésie d'Ésaïe, est un chant de jugement contre la Babylone de l'injustice. Ésaïe parcourt à grands pas le futur dans sa puissante versification hébraïque, laissant Babylone écrasée et vaincue dans le triomphe d'Israël.
Ésaïe 14:12-15. Qui était l' « astre brillant, fils de l'aurore » ?
Ésaïe utilise le dualisme. Les chapitres 13 et 14 décrivent la chute de Babylone à la fois comme empire et comme symbole du monde (voir D&A 133:14). C'est ainsi que la plupart des savants pensent que l' « astre brillant, fils de l'aurore » est le roi de Babylone, probablement Neboukadnetsar. Dans l'utilisation symbolique de Babylone (Babylone en tant que méchanceté spirituelle et royaume de l'adversaire), l'astre brillant est Lucifer ou Satan. Cette interprétation est confirmée dans la révélation moderne (voir D&A 76:26-28). Satan et le prince de Babylone (tous les deux représentés par l'astre brillant, ou Lucifer, dans ce passage) aspirent à s'emparer de la gloire royale, mais en fait ils seront précipités en enfer où il y aura des pleurs, des lamentations et des grincements de dents.
Comparer Ésaïe 13:13-14 avec Moïse 4:1-4, où sont données les conditions imposées par Lucifer pour sauver tous les hommes. Ce qui renforce la force de l'image est le fait que l'expression « assemblée » (v. 13) est traduit par Keil et Delitzsch comme « assemblée des dieux » (Commentary, 7:1:312).
Dans un autre exemple encore de l'admirable dualisme d'Ésaïe, même les rois du monde sont couchés dans leur tombe (maison) avec honneur (voir v. 18-19), mais le roi de Babylone va être jeté au loin et piétiné. Ce sort fut littéralement réservé à la ville des Chaldéens, et si Neboukadnetsar fut certainement enterré avec beaucoup de faste, on ne trouve plus son tombeau aujourd'hui dans les ruines de Babylone. Pensons un moment à la « tombe » de Satan. N'ayant jamais reçu de corps, il n'aura jamais de tombe ni de monument d'aucune sorte, même s'il fut roi et gouverneur du grand empire mondial et historique de la Babylone spirituelle. Il n'est pas étonnant que les rois de la terre qui, bien que méchants dans la mortalité, pouvaient quand même hériter le royaume téleste, se soient étonnés de son destin final.
Ésaïe 14:24-27. L'Assyrie était comme Babylone
Outre l'utilisation de l'empire babylonien comme symbole de la Babylone spirituelle, Ésaïe décrit aussi la fin du grand empire assyrien, qui, du temps d'Ézéchias, connut, sur les collines de Jérusalem, une défaite écrasante infligée par un ange exterminateur (voir Ésaïe 37:33-38). L'Assyrie est aussi utilisée pour symboliser le monde. De la même manière, toutes les nations méchantes connaîtront la main des jugements de Dieu (voir Ésaïe 14:26).
Ésaïe 14:28-32. Menace contre les Philistins
Ces versets révèlent la sentence de la destruction, dont Ésaïe fut le témoin de son vivant, décrétée contre les Philistins. Les Philistins habitaient les villes de la côte quand Israël conquit Canaan sous Josué. Ils étaient les ennemis de toujours d'Israël, et la guerre entre les deux peuples continua pendant des siècles. Leur territoire se limitait à une bande côtière d'une dizaine de kilomètres de profondeur, mais ils furent connus plus rapidement du monde méditerranéen qu'Israël, et ce fut leur nom qui fut graduellement donné à tout le pays. De là les appellations « Palestine » et « Philistie ». Les Israéliens modernes n'aiment pas qu'on appelle leur pays la Palestine à cause de son origine et de sa signification.
L'empereur
assyrien Tiglath-Piléser s'empara des Philistins vers l'époque de la
mort d'Achaz, roi de Juda, qui avait fait alliance avec lui. En dépit
de la haine éternelle des Philistins et de leurs persécutions à l'égard
d'Israël, le peuple du Seigneur s'établit dans le pays. De la même
manière, Sion sera établie, tandis que tous ses ennemis (Babylone,
l'Assyrie, la Philistie et ainsi de suite) seront impuissants à y
changer quoi que ce soit et tomberont.
ÉSAÏE 15
Ésaïe 15 à 16. Le jugement du Seigneur contre Moab
Moab était le fils aîné de la fille aînée de Lot (voir Genèse 19:37). Son peuple s'installa à l'est de la mer Morte à partir de la rivière Zéred vers le nord. Les Moabites étaient cousins des Israélites, mais il y avait un conflit constant entre eux, et le Seigneur les utilisait comme le bâton de son châtiment vis-à-vis d'Israël. Néanmoins, de peur qu'Israël n'ait le sentiment que le Seigneur préfère la méchanceté des Moabites, Ésaïe révèle leur destin dans ces deux chapitres, promettant qu'un jour le Seigneur se souviendra de ses alliances avec Israël, le rassemblera de parmi le monde et établira à jamais son alliance avec lui, tandis que Moab sera condamné à la destruction. Dans ce sens, Moab est aussi un symbole du monde méchant, et aucune de ses puissantes villes, ni ses lucratives routes marchandes, ni sa place éminente parmi les autres nations ne pourront demeurer en ce jour-là, mais tout sera détruit.
Ésaïe 15:3. Qu'est-ce que les têtes rasées ont à voir avec le jugement du Seigneur contre Moab ?
Le fait de raser la tête et de couper la barbe était un signe de grande honte dans l'Israël antique et signifie dans ce verset que l'orgueil supposé et la prétendue éminence de Moab se transformeront en honte et en reproches. Ésaïe décrit la tristesse des méchants en utilisant le terme « sac » et en faisant allusion aux hurleuses et pleureuses professionnelles qui avaient coutume de se manifester, au Proche-Orient, dans les périodes de douleur (voir James E. Talmage, Jésus le Christ, p. 396-397).
Ésaïe 15:8-9. La destruction de Moab fut universelle
La
clameur de la destruction de Moab est universelle, même au-delà de ses
frontières vers Églaïm au nord-ouest de la mer Salée. Pour montrer
l'étendue de la tragédie que Moab connaîtra, Ésaïe prophétise que le
coeur des riches terres de pâture entourant Dibôn verra ses eaux
(appelées Dimon) remplies du sang du peuple. En d'autres termes, il y
aura un massacre et une destruction généralisés du peuple, l'ennemi
pénétrant jusqu'au coeur même de Moab.
Ésaïe
révèle que la relation entre Juda et Moab va changer, car le « lion »,
qui est Juda, va monter contre le reste de Moab, qui a été épargné,
pour en faire sonvassal.
ÉSAÏE 16
Voir commentaire sur Ésaïe 15 à 16.
Ésaïe 16:6-11. La calamité du deuil va affliger Moab d'un bout à l'autre
Les nations de la terre qui sont comparées à Moab sont de grandes puissances parmi les hommes, mais elles seront amenées à hurler et à se lamenter. Leurs défenses tomberont à néant, et leurs richesses et leur abondance de nourriture disparaîtront, et à la place de la joie qu'elles escomptent, elles seront percées de chagrin jusqu'au coeur. En ce jour-là, le monde entier finira par comprendre que la méchanceté n'a jamais été le bonheur.
Bien que Moab ait été l'ennemi acharné d'Israël, Ésaïe n'en pleure pas moins sur la grande tragédie de son péché et la destruction qui en est le résultat.
Ésaïe 16:12-14. Les jours de Moab sont comptés
Ésaïe
réaffirme simplement ce qu'il a déjà dit (voir Ésaïe 15:5), que Moab,
en Transjordanie, verra la destruction dans les trois ans.
ÉSAÏE 17
Ésaïe 17. Le pouvoir et la puissance, tels que le monde les connaît, sont destinés à la destruction
Toutes
les puissances du monde, y compris les voisins de Juda (la Syrie est
représentée par « Damas » et le royaume du Nord, Israël, est représenté
par la forteresse d'Éphraïrn), aussi bien que les nations du monde qui
ont dépouillé le peuple du Seigneur, seront elles-mêmes détruites par
les grands jugements de Dieu. Israël et les nations du monde sont
humiliés par la main de Dieu. Néanmoins le Seigneur promet, dans Ésaïe
17:6-8, qu'un reste de ces nations païennes, comme un reste des
Israélites, sera aussi préservé. Le « grapillage » (v. 6), ce sont les
quelques-uns que les moissonneurs n'auront pas pris. On récoltait les
olives en secouant les branches, ce qui en laissait toujours
quelques-unes, éparses, sur les branches les plus hautes (voir v. 6).
Comme Israël, ce reste des Gentils se tournera vers Dieu et abandonnera
ses fausses religions (voir v. 7-8).
ÉSAÏE 18
Ésaïe 18. Ésaïe voit l'Évangile porté d'Amérique aux nations
« La traduction correcte [d'Ésaïe 18:1] serait
: 'Salut au pays ayant la forme d'ailes'. Connaissez-vous un pays qui a
la forme d'ailes ? Pensez à votre carte. Il y a environ 25 ans, un des magazines du jour portait sur sa couverture le continent
américain sous forme de deux ailes, avec le corps de l'oiseau entre les
deux. J'ai toujours regretté ne pas avoir conservé ce magazine.
L'Amérique n'a-t-elle pas la forme d'ailes, des ailes étendues d'un
oiseau ? » (Joseph Fielding Smith, Signs of the Times, p. 51 ; voir aussi History of the Church, 6:322 ; Orson Pratt, dans Journal of
Discourses, 16:84-85 ; Spencer W. Kimball, Why CalI Me Lord, Lord and
Do not the Things which I say?, Ensign, mai 1975, p. 4).
Ésaïe 18:7. Quelles offrandes les saints porteront-ils au Seigneur ?
Les
saints sont tellement décidés à offrir au Seigneur une offrande valable
d'Israël rassemblé que, comme le prophète Joseph Smith l'a dit, ils «
ont travaillé bénévolement pour annoncer aux États-Unis [et maintenant au monde] que le
rassemblement a commencé dans l'Ouest du Missouri, pour construire une
ville sainte, où, comme on peut le voir au huitième chapitre d'Ésaïe,
les offrandes seront 'apportées à l'Éternel des armées' » (History of
the Church, 2:132). La montagne de Sion est identifiée dans la
révélation moderne comme étant la nouvelle Jérusalem (voir D&A
84:2). Ainsi, une fois que l'Église est rétablie et qu'Éphraïm commence
à rassembler Israël de sa dispersion (voir commentaire sur Ésaïe
11:13-14), ils peuvent présenter une maison rétablie de Jacob au
Seigneur, et ce sera une offrande qui le ravira.
ÉSAÏE 19
Ésaïe 19:3. À propos d'augures, de nécromanciens et de devins
« Une des pratiques les plus méchantes et les plus perverses qui aient le soutien de l'adversaire est celle de la sorcellerie, pratique qui implique des relations directes avec les esprits malins. Un sorcier ou une sorcière est quelqu'un qui se livre à la magie noire, qui a fait un pacte avec le diable. À notre époque, le terme s'applique surtout aux femmes.
« Il n'existe bien entendu pas de sorcières, si l'on entend par là de vieilles femmes volant sur des balais magiques dans le ciel d'octobre ; pareille mythologie est une satire moderne d'une pratique peu comprise qui a existé dans tous les royaumes apostats du passé et que l'on trouve maintenant encore parmi beaucoup de peuples. » (Bruce R. McConkie, Mormon Doctrine, p.840)
Ésaïe 19:8-9. Quelle signification ont les pêcheurs, le lin peigné et le tissage ?
Ils représentent les industries principales d'Égypte qui lui avaient valu une grande réputation. La pêche était de première importance dans ce pays, don d'un fleuve. Le lin peigné représente le lin fin qui était renommé dans le monde entier. C'étaient les étoffes blanches utilisées pour recouvrir le tabernacle de Moïse (voir Exode 25:4). Les étoffes blanches représentent le vêtement de coton courant en Égypte. Que ces trois industries manquent, ce serait une calamité nationale.
Ésaïe 19:11-25. Cette menace était-elle plus qu'un jugement contre l'Égypte ?
Une
fois de plus Ésaïe utilise le dualisme prophétique. Sa menace contre
l'Égypte a (1) un accomplissement physique vécu par le pays et son
peuple tant du temps d'Ésaïe qu'à une époque future et (2) un
accomplissement spirituel qui se produit dans le monde des derniers
jours.
Ésaïe utilise une formule pour signaler au lecteur les parties de sa
vision qui ont trait aux derniers jours. « En ce jour-là », aux versets
16, 18, 19, 23 et 24, suggère un accomplissement futur (on trouve
d'autres utilisations de cette expression et sa signification dans
Ésaïe 2:4, 11).
Jamieson, Fausset et Braun montrent pourquoi Ésaïe a pu utiliser des voisins tels que l'Égypte, Moab et Babylone pour décrire les méchants des derniers jours. À propos du monde, ils écrivent : « Babylone représente son idolâtrie, l'Égypte, sa tyrannie, Sodome, sa corruption totale, Jérusalem, ses prétentions à la sainteté pour cause de privilèges spirituels, tout en étant, pendant tout ce temps-là, l'assassin du Christ en la personne de ses membres. » (Jamieson, Fausset et Braun, A Commentary critical and explanatory on the Bible, p. 577 ; voir aussi Bruce R. McConkie, Doctrinal New Testament Commentary, 3:510).
Ésaïe 19:11-25. Quels sont les accomplissements possibles de cette prophétie ?
Ésaïe 19:11-14 promet que les dirigeants des principaux centres d'Égypte seraient comme des insensés et incapables de sauver leur nation. Tsoan était Tanis, et Noph était Memphis. La prophétie des versets 16 et 17 que dans les derniers jours Juda serait pour l'Égypte un objet d'effroi aurait pu s'accomplir partiellement lors de la guerre des six jours en 1967, quand Israël décima les forces armées de l'Égypte lors des deux premiers jours de la guerre. Les versets 24 et 25 promettent la possibilité encore future que l'Égypte et d'autres nations de cette partie du monde adopteront l'Évangile rétabli.
Ésaïe 19:23-25. Quels pourraient être les accomplissements spirituels de la prophétie ?
La
signification d'Esaïe 19:23-25 n'est pas claire. Ces versets semblent
suggérer une alliance future entre Israël, l'Égypte et l'Assyrie (ou
les nations qui habitent ces territoires antiques). Keil et Delitzsch
expliquent l'alliance ainsi :
«
Israël a maintenant atteint le grand but de son appel : être une
bénédiction 'par toute la terre'… toutes les nations étant représentées
ici par l'Égypte et l'Assyrie. Jusqu'à présent cela n'avait été qu'un
désavantage pour Israël d'être situé entre l'Égypte et l'Assyrie.
L'histoire du royaume éphraïmite, aussi bien que celle de Juda, le
prouve. Si Israël s'appuyait sur l'Égypte, il s'induisait en erreur et
était induit en erreur ; et s'il se reposait sur l'Assyrie, il ne
faisait que devenir son esclave et avait l'Égypte comme ennemie. Ainsi
Israël était douloureusement pris en sandwich entre les deux grandes
puissances de la terre, les puissances de l'ouest et de l'est. Mais
tout allait changer maintenant ! L'Égypte et l'Assyrie devenaient une
en l'Éternel, et Israël le troisième dans l'alliance. Israël n'était
plus la seule nation de Dieu, la création de Dieu, l'héritier de Dieu ;
mais tout cela s'appliquait maintenant à l'Égypte et à l'Assyrie, aussi
bien qu'à Israël. » (Commentary, 7:1:368)
ÉSAÏE 20
Ésaïe 20:1. Qui était Tharthan ?
Tharthan était l'échanson, le serviteur de confiance de Sargon. Tharthan devint probablement l'officier principal de Sanchérib lors du siège de Jérusalem (voir 2 Rois 18:17). (voir Keil et Delitzsch, Commentary, 7:1:370)
Ésaïe 20:2. Pourquoi Ésaïe marche-t-il « nu et déchaussé » ?
«
Vu la grande importance apportée à l'habillement en Orient, où les
sentiments dans ce domaine sont tout spécialement sensibles et
pudiques, il suffisait à quelqu'un d'enlever son manteau pour être
considéré comme dénudé. Par conséquent ce qu'il était commandé à Ésaïe
de faire allait simplement à l'opposé de la coutume courante, et non de
la décence morale. Il devait mettre de côté l'habillement de deuil et
de prédicateur du repentir et ne porter que la tunique (cetoneth). Et
c'est dans cette tenue, et sans chaussures, qu'il devait se montrer au
public. » (Keil and Delitzsch, Commentary, 7:1:372)
ÉSAÏE 21
Ésaïe 21:1-2. Qu'était « le désert de la mer » ?
L'utilisation de cette expression a intrigué beaucoup de commentateurs. Des pays bien précis ont reçu la menace, néanmoins aucun pays connu n'est cité. Keil et Delitzsch croient qu'Ésaïe utilise ici un nom symbolique, et ils croient qu'il fait allusion à Babylone. Cette ville était située sur une plaine brûlante et poussiéreuse dans la vallée de l'Euphrate, mais dans l'antiquité, avant que l'on ne construise des barrages pour endiguer les eaux, la plaine tout entière était inondée chaque printemps dans les crues de l'Euphrate. Ainsi donc Babylone se trouvait à la fois dans un désert et sur une mer (voir Commentary, 7:1:377). Cette interprétation semble être confirmée par la description de Babylone par Jérémie quand il dit qu'elle « demeure près des grandes eaux » (Jérémie 51:13) et sa promesse que ses eaux se tariraient (Jérémie 50:38).
Spirituellement ou symboliquement, Jean décrit Babylone comme étant assise sur des eaux. Il explique alors que les eaux représentent les nations et les peuples de la terre (voir Apocalypse 17:1, 15). Si Ésaïe a utilisé la même idée, alors la mer représente la domination de Babylone, et le désert la perte imminente de ces dominations.
Ésaïe 21:3-10. Pourquoi Ésaïe est-il tellement attristé par sa vision ?
La
souffrance causée par la vision accordée à Ésaïe était si intense que
les mots qui la décrivent en hébreu sont particulièrement percutants et
montrent bien qu'il s'agit de quelque chose de plus qu'une simple
tristesse :
« 'chalchala' est la contorsion produite par une crampe, comme dans Nahum 2:11 ; 'tsirim' est le mot que l'on applique aux douleurs de l'accouchement ; 'na ava' signifie se plier ou s'incliner et est aussi utilisé pour exprimer un cri de douleur convulsif ; 'ta a', qui est utilisé dans un sens différent de Psaumes 95:10 (voir toutefois Psaumes 38:11), dénote le battement fiévreux et irrégulier du pouls. Les ténèbres du soir et de la nuit, que le prophète aimait tellement ('tchechek', un désir né d'une inclination, 1 Rois 9:1, 19), et auxquelles il aspirait toujours, soit pour s'adonner à la contemplation, soit pour se reposer de ses efforts extérieurs et intérieurs, avaient été transformés en tremblements par l'horrible vision. » (Keil and Delitzsch, Commentary, 7:1:379)
La destruction de Babylone ne fut pas quelque chose d'agréable à voir. Mais certains commentateurs croient qu'ici encore, Ésaïe vit une autre destruction, la destruction de la Babylone du monde avant l'avènement du Seigneur Jésus-Christ dans les derniers jours. Quoique nécessaire, la destruction serait une grande tragédie.
La description des nombreux ânes, chameaux et cavaliers semble désigner l'équipement de l'armée perse. Les animaux étaient utiles pour transporter la nourriture et le matériel de guerre, mais les Perses les utilisaient aussi efficacement « pour jeter l'ennemi dans la confusion » (Keil and Delitzsch, Commentary, 7:1:381).
Ésaïe 21:10. Que signifie l'allusion au battage ?
Israël fut battu au fléau : fauché sur son propre champ, battu et emmené en captivité à Babylone. Ce verset semble être une préfiguration de l'événement qui est décrit avec certains détails dans Ésaïe 22 (voir particulièrement la description aux versets 3-4).
Ésaïe 21:11-17. Quelle importance faut-il accorder à la mention de Duma et de l'Arabie ?
De
même qu'Ésaïe utilise la destruction de toutes les grandes nations
voisines d'Israël comme symbole du jugement qui s'abattra sur les
méchants et leurs organisations au dernier jour, de même il prophétise
ici, presque entre parenthèses, la destruction même des petits pays de
l'Orient. Duma se trouve au coeur du désert d'Arabie vers le nord ;
Dedan est le sud-est du golfe d'Aqaba, le long de la côte de la mer
Rouge ; Kédar est la région située à l'est du mont Hermon, qui contient
la région appelée Basan.
ÉSAÏE 22
Ésaïe 22:1-7. Que faut-il entendre par « la vallée des visions » ?
Ésaïe
fait ici allusion à Jérusalem (voir Ésaïe 22:9). Comme c'était là qu'il
résidait et que c'était par conséquent l'endroit où il recevait ses
visions et ses révélations, il n'est pas étonnant qu'il l'ait appelé le
lieu des visions.
Après avoir expliqué que les ennemis d'Israël n'échapperaient pas au châtiment, en révélant les diverses menaces qui pesaient sur eux (voir Ésaïe 13:21), le Seigneur ramène Ésaïe au thème qu'il développait précédemment : Israël et Juda peuvent s'attendre aux jugements de Dieu. C'est ainsi qu'après les sentences passées sur le monde, une sentence est ajoutée pour Jérusalem, qui était devenue partie intégrante du monde.
Ésaïe 22:8. Qu'était « la maison de la forêt » ?
« La maison forestière fut construite par Salomon sur Sion pour y entreposer et y exhiber les armes et les ustensiles précieux… et on l'appelait ainsi parce qu'elle reposait sur quatre rangées de colonnes de cèdre qui en faisaient le tour (elle était au centre de l'avant-cour du palais royal). » (Keil et Delitzsch, Commentary, 7:1:394)
Ésaïe 22:12-13. Un appel à pleurer et à se lamenter
Les termes descriptifs utilisés par Ésaïe sont les signes de la tristesse et du chagrin. Le fait de se raser les cheveux était une grande honte et signifiait une grande calamité (voir Ésaïe 3:24). Le Seigneur laisse entendre que quand Juda vit sa condamnation imminente, il aurait dû y voir un appel à un repentir profond et se revêtir de sac et se raser la tête. Au lieu de cela il agissait comme s'il avait été appelé à des festivités et chantait le refrain du monde : « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons » (Ésaïe 22:13). Avec le comportement typique des méchants en temps de crise, il préférait se livrer à ses passions que se repentir (voir v. 17-19).
Ésaïe 22:15-25. Figures du Christ
Schebna, gouverneur du palais de Juda, était devenu orgueilleux et méchant (voir Ésaïe 22:15-16) et avait par conséquent été rejeté par le Seigneur (voir v. 17-19). Éliakim était un homme juste, le fils de Hilkija, le sacrificateur. Bien que le Seigneur décrive l'autorité d'Éliakim et la place qui lui serait donnée (voir Ésaïe 36:3 ; 37:2) dans les derniers versets de ce chapitre, Éliakim est une figure du Sauveur. La description évoque sans doute d'une manière précise l'autorité effective d'Éliakim, mais elle est aussi une description impressionnante de Jésus-Christ, qui remplacera finalement les gouverneurs d'Israël qui, comme Schebna, s'étaient enflés d'orgueil.
« Éliakim signifie la résurrection du Seigneur ; ou : Mon Dieu, il se lèvera » (Clarke, 4:107). Ainsi, même le nom symbolisait le Christ, « car l'espérance du salut et de la vie éternelle ne vient que par Éliakim, la résurrection de Jésus-Christ d'entre les morts » (idem).
Quand
le patriarche Israël donna à son fils Juda ses bénédictions, il dit,
entre autres choses : « Le bâton (de commandement) ne s'écartera pas de
Juda, ni l'insigne du législateur d'entre ses pieds, jusqu'à ce que
vienne le Chilo et que les peuples lui obéissent » (Genèse 49:10). À
partir de ce moment-là, Juda détint le pouvoir souverain en Israël, et
cela fut particulièrement manifeste lors du règne du roi David. La clef
de la maison de David, le droit de régner, était un symbole du droit
réel de régner, dont on ne peut bénéficier que par
l'intermédiaire de la sainte prêtrisede Dieu. Ce pouvoir était
concentré dans le Seigneur Jésus-Christ, à qui le pouvoir fut donné de
« fermer » et « d'ouvrir » sans que personne ne puisse passer outre à ce pouvoir.
Jean et Ésaïe montrent tous les deux que la clef de David, le
gouvernement, devait être sur les épaules du Sauveur du monde (voir
Ésaïe 9:5 ; Apocalypse 3:7).
Le « clou dans un lieu sûr » (Ésaïe 22:23, version Segond) est messianique et symbolise la réalité terrible de la croix, bien que celle-ci ne soit qu'une partie de toute la souffrance du Seigneur qui le fit « trembler de douleur » et « saigner à chaque pore » et lui torturèrent « à la fois le corps et l'esprit » (D&A 19:18). Tout comme le clou de la croix enfoncé en un lieu sûr fixait le corps du crucifié, ainsi le Sauveur lui-même est, pour tous ceux qui le veulent, un clou en un lieu sûr, car il leur a donné du pouvoir de sorte qu'aucun ne soit perdu (voir Jean 17:12).
Quand
le Christ amènera les rachetés au Père, la gloire deviendra sienne, et
les rachetés et leur postérité deviendront partie intégrante de la
famille céleste sous le trône du Christ (voir Matthieu 28:18 ; 1 Corinthiens 15:27-28 ; Philippiens 2:5-11 ; 3:21 ; D&A 19:2).
ÉSAÏE 23
Ésaïe 23. L'attitude dure du Seigneur contre Tyr
Ce chapitre met fin à une phase des prophéties d'Ésaïe contre les voisins païens d'Israël et leurs types de méchanceté. Même si Babylone allait avoir, dans le proche avenir, la possession de la puissance impériale du monde, Tyr dominait ce monde contemporain et en était le centre commercial. C'est pourquoi, comme Tyr avait la mainmise sur le trafic de la richesse du monde, il était normal que le Seigneur s'adresse à elle en lui lançant une menace séparée (voir Ézéchiel 26 à 28).
Ésaïe 23:1. Où étaient Tarsis et le pays de Kittim ?
Tarsis était probablement l'ancien nom de la région appelée aujourd'hui l'Espagne ; c'était la collègue de Tyr dans la navigation de commerce. Kittim était le nom ancien de ce qui est aujourd'hui Chypre. On peut concevoir la Phénicie comme étant, à l'époque, le centre du commerce mondial.
Ésaïe 23:2-3. Sidon, cité-État
Sidon était l'ancienne ville des Phéniciens, tandis que Tyr était le nouvel emplacement qui avait acquis la suprématie à l'ère assyrienne. Sidon tirait ses revenus des céréales du fleuve (le Nil). Les marchands étaient devenus si célèbres qu'ils étaient honorés comme des princes par leurs compatriotes (voir Apocalypse 18:23 ; Ésaïe 23:8).
Ésaïe 23:14-18. Pourquoi Tyr est-elle qualifiée de prostituée ?
Comme
Babylone, Tyr représentait le monde et devait donc finalement tomber
sous les jugements de Dieu. Comme Babylone, elle était considérée comme
une prostituée se livrant à la fornication (s'unissant dans la
méchanceté) avec les royaumes du monde (voir Ésaïe 23:15, 17-18 ;
Apocalypse 17:1-2). Les soixante-dix ans peuvent être une allusion aux
jugements qui l'attendaient. Ésaïe 23:18 montre que finalement un bon
usage sera fait de la marchandise de Tyr (du monde) pour l'édification
du royaume de Dieu.
ÉSAÏE 24
Ésaïe 24:1-6. De quelle période ou de quel peuple le Seigneur parlait-il ?
Dans un des sens du terme, on pourrait utiliser Ésaïe 24:1-6 pour parler d'apostasie à n'importe quelle époque. Le passage parle d'une époque où le Seigneur dévastera (voir v. 1) la terre et en dispersera les habitants au dehors parce que le peuple a souillé la terre. « Ils enfreignaient les lois [de Dieu], altéraient les prescriptions, ils rompaient l'alliance éternelle » (v. 5). En conséquence « les habitants de la terre sont consumés, et il ne reste qu'un petit nombre d'hommes » (v. 6).
Ésaïe 24:2. « Il en est du sacrificateur comme du peuple »
« Le terme sacrificateur est utilisé ici pour désigner tous les chefs religieux de toutes les religions. Ésaïe dit : 'La terre a été profanée par ses habitants ; car ils enfreignaient les lois, altéraient les prescriptions, ils rompaient l'alliance éternelle' (Ésaïe 24:5). Il est choquant d'entendre, parmi les voies discordantes, celles de nombreux prêtres, qui encouragent les hommes à se souiller et ferment les yeux sur les tendances corruptrices et nient l'omniscience de Dieu. Assurément ces hommes devraient tenir bon, et cependant certains cèdent à la clameur populaire.
«
Je vous cite quelques passages de la presse : 'Beaucoup d'hommes
d'Église hésitent à dire clairement oui ou non à la marijuana'. 'Cela
dépend des circonstances' (Times, 16 août 1968). On a créé 'une éthique
de situation' qui semble couvrir tous les péchés. D'autres dirigeants
religieux disent : 'On ne doit pas nécessairement appliquer des règles
de conduite chrétienne précises aux problèmes de la sexualité'
(Londres, British Council of Churches).
« Écoutez la différence avec la voix forte d'un prophète. Pierre prophétise : 'Il y a eu de faux prophètes parmi le peuple ; de même il y a parmi vous de faux docteurs qui introduiront insidieusement des hérésies de perdition… reniant le Maître qui les a rachetés… Beaucoup les suivront dans leurs dérèglements'(2 Pierre 2:1-2). » (Spencer W. Kimball, dans Conference Report, avril 1971, p. 9)
Ésaïe 24:5. Pourquoi était-il si grave d'altérer les prescriptions ?
Les
ordonnances de l'Évangile font partie des moyens précis prévus par le
Seigneur par lesquels on peut surmonter son état naturel, parvenir à la
nouvelle naissance spirituelle et devenir semblable à Dieu. Chaque
ordonnance a été prévue par Dieu pour enseigner des vérités
spirituelles et faire avancer les hommes vers la piété. Quand on change
les ordonnances (prescriptions), on perd leur force salvatrice.
Ésaïe 24:6-12. Le résultat de l'apostasie
Le châtiment décrété pour ceux qui enfreignent l'alliance éternelle de Dieu, c'est qu'il seront brûlés par le feu. Ces versets décrivent le grand deuil qui accompagnera la destruction.
Ésaïe 24:19-23. De grands changements physiques accompagneront la seconde venue du Seigneur
Ésaïe 24:19-23 décrit les événements et la conjoncture tels qu'ils seront juste au moment det la seconde venue du Seigneur ou
juste avant. On trouve une description plus en profondeur des mêmes
événements dans Doctrine et Alliances 88:86-94. Les « captifs dans une
prison » et ceux qui sont «enfermés dans des cachots » (Ésaïe 24:22)
sont ceux qui, dans le monde des esprits, attendent la prédication de
l'Évangile (voir Joseph Fielding Smith, Doctrines du salut, 2:150).
Selon Orson Pratt, la lune sera confondue et le soleil aura honte parce
que l'éclat qui accompagnera le Christ lors de son retour sur la terre
sera une « lumière supérieure », une lumière qui fera que tout le reste
paraîtra sombre par comparaison (dans Journal of Discourses, 20:12).
ÉSAÏE 25
Ésaïe 25:1-11. La Seconde Venue sera une époque de grande réjouissance pour les justes
Quoique traitant de grandes destructions et de grands jugements, Ésaïe est rempli non pas de désespoir, mais de joie. Ici, il éclate en un chant de triomphe, parce que le Seigneur finira par venir régner en Sion et à Jérusalem (voir Ésaïe 24:23).
La
Seconde Venue sera une époque de grande réjouissance qui suivra «
beaucoup de tribulations » (D&A 58:3-4). Un grand « festin de mets
succulents » (Ésaïe 25:6) accompagnera aussi le retour du Seigneur, ce
qui signifie que les hommes se feront un festin des fruits de
l'Évangile jusqu'à être rassasiés (voir D&A 58:8). La venue du
Seigneur contribuera à dissiper « le voile qui voile tous les peuples »
(Ésaïe 25:7). Ce voile est peut-être « le voile ténébreux de
l'incrédulité » (Alma 19:6 ; voir aussi Éther 4:15) qui caractérise
ceux qui, dans les derniers jours,
rejettent l'Évangile. Ou ce pourrait être un « voile de ténèbres » plus
littéral, comme celui décrit dans Moïse 7:61, où les cieux seront
obscurcis et « trembleront et la terre aussi ». Mais une grande joie
s'ensuivra aussi, car le temps viendra où « le Seigneur, l'Éternel,
essuie les larmes de tous les visages » (Ésaïe 25:8). Cette figure est
utilisée à deux reprises dans l'Apocalypse (Apocalypse 7:17 ; 21:4) et
représente manifestement un état millénaire.
ÉSAÏE 26
Ésaïe 26. « Nous espérons en toi, ô Éternel ! Sur le sentier de tes jugements »
Ésaïe 26 est un cantique, ou psaume, de louanges qui rend grâces au Seigneur. Il semble être une réaction à la libération, par Dieu, d'Israël, de sa dispersion sur la terre (voir v. 15). Ésaïe se réjouit de ce que les justes soient grandement bénis par Dieu et observe que les méchants sont ceux qui ne prennent pas la main que le Seigneur leur tend (voir v. 10-11). Comme il est accoutumé à le faire, Israël ne se tourne vers le Seigneur pour qu'il l'aide que lorsqu'il souffre profondément. De la même manière qu'une femme qui lutte pour donner le jour n'est délivrée de la souffrance que quand son enfant naît, de même Israël sera délivré de la souffrance quand le Seigneur établira à nouveau Sion (voir v. 6- 8). Le verset 19 est une affirmation de la résurrection, celle du Seigneur et la nôtre.
«
Le prophète, dont nous savons déjà, depuis [Ésaïe 12], qu'il était
psalmiste, joue maintenant le rôle de chef des choeurs de l'Église du
futur, et il loue l'Éternel de ce qu'il a détruit la puissante ville
impériale et s'est révélé être une défense et un bouclier contre latyrannie de la ville contre son Église opprimée. » (C. F. Keil et F. Delitzsch, Commentary on the Old Testament, 7:1:436-37)
ÉSAÏE 27
Ésaïe 27:1-6. Que signifient « Leviathan », « serpent » et « monstre » ?
Quand Israël sera rétabli, il « poussera des fleurs et des rejetons, et il remplira le monde de ses fruits » (Ésaïe 27:6). Ces fruits sont l'Évangile de paix (voir v. 5-6). En même temps, le Seigneur « frappera… le Léviathan, serpent fuyard… et il tuera le monstre » (v. 1). Le monstre et le serpent sont des termes scripturaires qui désignent Satan, l'ennemi commun de Dieu et de toute l'humanité (voir Apocalypse 12:9). Ainsi donc, le « Léviathan » comprend non seulement Satan en personne, mais aussi tous ceux qui le servent. En d'autres termes, ce qu'Ésaïe a vu est la destruction nécessaire de Babylone ou du monde, avant que Sion ne puisse être pleinement établie. Ici encore, comme au chapitre 26, Ésaïe est tellement rempli de la joie de ce jour futur qu'il met ses paroles par écrit sous forme d'un cantique de louanges.
Ésaïe 27:7-13. Selon la vision d'Ésaïe, qu'est-ce qui attend Jérusalem ?
Avant que Jacob ne soit rétabli, « la ville forte [Jérusalem] est solitaire. C'est une demeure délaissée et abandonnée » (Ésaïe 27:10), parce que « quand les rameaux sèchent [quand les tribus d'Israël deviennent méchantes), on les brise » (v. 11) et on les jette au feu, c'est-à-dire qu'elles subiront des jugements. Plus tard, elles seront « ramassées une à une » (v. 12) et ramenées à leur ville sainte, Jérusalem (voir v. 13).
L'allégorie de Zénos, dans Jacob 5, contient des images semblables.
ÉSAÏE 28
Ésaïe 28:1-8. « Malheur à la couronne superbe des ivrognes d'Éphraïm »
Ésaïe poursuit ici le thème selon lequel Israël (les royaumes du Nord et du Sud) doit s'attendre à subir des jugements avant le rétablissement final de Jacob. Le chapitre 28 d'Ésaïe parle de la rébellion des dix tribus habitant Israël, dont Éphraïrn était le chef reconnu. « Voici venir de la part du Seigneur, un [pays] fort et puissant », l'Assyrie, attendant comme « une tempête qui précipite des torrents d'eau » pour humilier Israël en le faisant « tomber à terre avec violence » (v. 2). Puis, comme une fleur qui fane sous la chaleur du soleil (voir v. 4), ou un homme ivre qui chancelle dans le vin (voir v. 7), Israël sera enlevé de sa terre promise.
En 724 av. J-C, Salmanasar, roi d'Assyrie, assiégea Samarie. Le siège prit fin après trois ans, lorsque Sargon II emmena finalement les dix tribus en captivité.
Ésaïe 28:14-15. En quoi Juda avait-il « conclu une alliance avec la mort, un pacte avec le séjour des morts » ?
«
Le prophète affirme aux dirigeants de Jérusalem que leur politique et
leur comportement entraînent une ruine inévitable. Cette fois-ci, leur
erreur est d'avoir
délibérément fait alliance de servir, en échange de leur protection, un
ou des dieux autres que le leur. La mort, 'maweth', est ici le dieu des
enfers, le Chéol. Il est peut-être question ici du dieu cananéen des
enfers, Mot, ou alors il s'agit d'une allusion au dieu égyptien Osiris.
Les prophètes avaient l'habitude de considérer les divinités étrangères
comme mensonge et fausseté (voir Amos 2:4 ; Jérémie 10:14). En
contraste avec ce geste de panique de la part des dirigeants, Ésaïe
déclare que la foi en Dieu est la seule fondation sûre pour la sécurité
de Sion et que seule sa justice et sa droiture peuvent ériger un
édifice qui demeurera. Ceux qui, dans leur terreur, auront cherché à se
donner de la sécurité en adorant également d'autres dieux, feront
connaissance, dans l'épouvante, des effets de l'ordre de destruction de
Yahvé. » (The Interpreter's
Bible, 5:317).
Bien entendu, l'expression peut également avoir un sens spirituel. Israël avait fait alliance avec la mort parce que la mort, c'est « le salaire du péché » (Romains 6:23).
On trouve d'autres allusions au fléau débordant à l'époque moderne dans Doctrine et Alliances 29:17-19 ; 45:31 ; 84:96-97 ; 97:22-26 ; 105:15.
Ésaïe 28:16. Qu'est-ce que la « pierre éprouvée, une pierre angulaire de prix » ?
La pierre angulaire éprouvée et de prix est Jésus-Christ lui-même.
« Une des grandes prophéties messianiques d'Ésaïe est que le Messie promis serait 'une pierre d'achoppement, un rocher de scandale pour les deux maisons d'Israël, un filet et un piège pour les habitants de Jérusalem. Plusieurs trébucheront ; ils tomberont et se briseront, ils seront enlacés et pris' (Ésaïe 8:14-15). Paul (Romains 9:33) et Pierre (1 Pierre 2:7-8) rapportent l'accomplissement de cette prophétie. » (Bruce R. McConkie, Mormon Doctrine, p. 657)
Jacob fait allusion à ce symbole quand il dit que « les Juifs, parce qu'ils trébuchent, rejetteront la pierre sur laquelle ils pouvaient bâtir, qui leur aurait été une fondation sûre » (Jacob 4:15).
Paul utilise aussi la même image quand il dit que la fondation de l'Église de Jésus-Christ, ce sont les apôtres et les prophètes, le Christ lui-même étant la pierre principale de l'angle (voir Éphésiens 2:19-20).
Ésaïe 28:17-22. Que faut-il entendre par « de la droiture comme règle » et « le lit… trop court pour s'y étendre » ?
Quand on a le Christ comme pierre principale de l'angle dans sa « maison » spirituelle, on est prêt à affronter la justice du Seigneur avec équité et foi. Jésus-Christ devient notre avocat et plaide notre cas devant le Père (voir D&A 45:2-5).
« Je ferai de la droiture une règle, et de la justice un niveau » fait allusion au métier de la construction et poursuit l'image. Le Christ est la pierre principale de l'angle à partir de laquelle on pose toutes les autres pierres. L'ouvrier de la construction utilise le fil à plomb pour vérifier que le mur monte bien droit. Le fil à plomb est constitué d'un poids attaché à un fil qui, quand on le lâche, tombe perpendiculairement par rapport à son point de départ. Le maçon sait ainsi qu'il est droit. En utilisant la justice et le droit comme instruments de mesure, le Sauveur commence par la pierre principale de l'angle (lui-même) et lève une maison parfaitement et fermement construite, une maison qui peut résister à toute tempête qui pourrait balayer une maison construite d'une autre manière, et surtout une maison construite par l' « alliance avec la mort » (Ésaïe 28:18).
L'image du lit et de la couverture trop étroite se comprend facilement. De toute évidence, si on n'est pas couvert par le sang expiatoire de Jésus-Christ, on se retrouve comme quelqu'un qui est dans un lit trop court pour lui, avec une couverture qui est trop étroite pour le couvrir. Aussi attrayant que le péché puisse paraître au départ, il ne peut en aucune façon satisfaire les besoins intérieurs de l'homme. Le pécheur sera toujours semblable à l'homme dans un lit trop court ayant une couverture trop étroite. Il se contorsionne et se tourne et cherche constamment le confort mais ne peut pas le trouver. L'expiation du péché par le Christ ne couvre ou n'est efficace que pour ceux qui font confiance à Dieu de tout leur coeur et gardent ses saints commandements.
Ésaïe 28:23-29. Que signifie la parabole des semailles et du battage ?
Keil
et Delitzsch expliquent la beauté et la puissance de la parabole
d'Ésaïe, notant que la « nigelle » (Ésaïe 28:25) est ce qu'on appelle
communément la nielle, et que le cumin (v. 25), est la même chose que
le cumin moderne. L'un et l'autre sont des herbes dérivées des semences
des plantes mentionnées.
«
Le labour »… qui ouvre la terre, c'est-à-dire la retourne en Sion, et
le hersage… qui brise les mottes, ont lieu pour préparer les semailles
et ne sont donc pas interminables, mais seulement aussi longues que
nécessaires pour préparer la terre à recevoir les semences. Quand les
sillons d'ensemencement sont tracés dans la terre égalisée… les
semailles et la plantation commencen t; et cela se fait aussi de
diverses manières, selon les différentes espèces de fruits… Le blé, il
le sème soigneusement en rangées… c'est-à-dire qu'il ne le sème pas à
la volée comme les deux autres, mais dépose soigneusement les grains
dans les sillons, sinon, en poussant, les plants pousseraient par
paquets et s'étoufferaient mutuellement… l'orge se sème dans un endroit
du champ spécialement délimité pour lui ou muni de panneaux… et…
l'épeautre… le long des bords, de manière à border le champ d'orge.
C'est par un instinct divin que le fermier agit de cette manière ; car
Dieu, qui a créé l'agriculture à la création… a aussi donné aux hommes
l'intelligence…
«
Le verset 27 apporte encore une preuve de ce que le fermier est
instruit par Dieu, en montrant ce qu'il fait ensuite. Il n'utilise pas
le traîneau… qui détruirait totalement les espèces de grains qui sont
plus tendres, mais les bat avec un bâton… Broie-t-on le blé ? Oh non,
on ne le broie pas. C'est ce qui se passerait si on faisait passer sur
lui de toute leur puissance le chariot attelé de puissants chevaux… La
méthode sage et divinement inspirée adoptée par le cultivateur dans le
traitement du champ et du fruit symbolise la méthode sage adoptée par
le Maître divin lui-même dans le traitement de sa nation. Israël est le
champ de l'Éternel. Les châtiments et les punitions de l'Éternel sont
la charrue et la herse avec lesquelles il ouvre, retourne et sillonne
de force ce champ. Mais cela ne dure pas éternellement. Quand le champ
est ainsi morcelé, égalisé et rendu fertile une fois de plus, le
processus douloureux des labours est suivi de semailles bienfaisantes
dans une plénitude de grâces multiformes et sagement ordonnées.
«
Une fois de plus Israël est le peuple de l'aire de l'Éternel (voir
Ésaïe 21:10). Il le bat, mais il ne fait pas que le battre. Il frappe
aussi à la porte ; et quand il bat, il ne continue pas à le faire éternellement, en d'autres termes, comme Caspari l'a
bien expliqué, 'il ne punit pas tous les membres de la nation avec la
même sévérité, et ceux qu'il punit avec une plus grande sévérité que
d'autres, il ne les punit pas sans arrêt, mais dès qu'il a
atteint son but et que la balle du péché est détachée de ceux qui ont
été punis, la punition cesse, et seuls les plus mauvais de la nation,
qui ne sont rien d'autre que la balle, et la balle qui se trouve sur la
nation elle-même, sont balayés par les châtiments' (voir Ésaïe 1:25 ;
29:20-21).
«
Telle est la leçon solennelle et la consolation affectueuse qui se
cachent derrière le voile de la parabole. L'Éternel punit, mais c'est
afin de pouvoir bénir. Il crible, mais il ne détruit pas. Il ne bat pas
son propre peuple au fléau, mais il lui donne des coups ; et même quand
il le bat au fléau, le peuple peut se consoler quand il affronte le
jugement proche, à l'idée qu'il n'est jamais écrasé ni lésé. »
(Commentary,7:2:14-17)
ÉSAÏE 29
Ésaïe 29:1-4. Que signifie l'expression « la ville sera pour moi comme Ariel » ?
David vivait à Jérusalem, et Ariel est un autre nom de cette ville. D'une manière typiquement prophétique, cette prophétie a une application multiple. Elle pourrait être appliquée à n'importe quelle époque où Jérusalem a affronté une catastrophe de première grandeur à cause de son apostasie. En outre, Jérusalem est parfois utilisé comme nom générique, non pas simplement pour désigner la ville, mais pour la nation tout entière, tout comme on dit aujourd'hui Washington en pensant aux États-Unis ou Moscou en pensant à la Russie.
«
Si vous voulez bien lire Ésaïe 29:1-2 avec soin, vous saurez qu'Ésaïe
vit non seulement la destruction de Jérusalem, mais la destruction d'un
autre grand centre semblable à Jérusalem. Il ajoute alors : 'Tu
seras abaissée, ta parole viendra de terre, et les sons en seront
étouffés par la poussière ; ta voix sortira de terre comme celle
d'un spectre, et c'est de la poussière que tu murmureras tes discours' [Esaïe 29:4].
«
Personne en ce monde ne pourrait expliquer cela intelligemment ou
savoir quel peuple Ésaïe vit qui était semblable à Jérusalem, sans le
Livre de Mormon. Voici l'explication dans le Livre de Mormon :
« 'Lorsque ma postérité et la postérité de mes frères auront dégénéré dans l’incrédulité et auront été frappées par les Gentils, oui, lorsque le Seigneur Dieu les aura investies de toutes parts, les aura cernées par des postes armés, aura élevé contre elles des retranchements, et lorsqu’elles auront été abaissées dans la poussière, de sorte qu’elles ne seront plus, néanmoins, les paroles des justes seront écrites, et les prières des fidèles seront entendues, et tous ceux qui auront dégénéré dans l’incrédulité ne seront pas oubliés. Car ceux qui auront été détruits leur de la terre, et leur discours sera un murmure qui sortira de la poussière, et leur voix sera comme celle d’un spectre ; car le Seigneur Dieu lui donnera le pouvoir de chuchoter à leur sujet, comme si cela venait de terre ; et leur discours chuchotera de la poussière. Car ainsi dit le Seigneur Dieu : Ils les choses qui se feront parmi eux, et cela sera écrit et scellé dans un livre, et ceux qui auront dégénéré dans l’incrédulité ne l’auront pas, car ils à détruire les choses de Dieu' (2 Néphi 26:15-17).
« Comment Joseph Smith aurait-il pu savoir cela quand le Livre de
Mormon fut publié avant même que notre Église ne soit organisée, s'il
n'y avait le fait que le Livre de Mormon est le livre promis dont Dieu
dit qu'il le ferait paraître et qu'il le joindrait aux annales de Juda
? Comment pourrait-on comprendre cette prophétie d'Ésaïe sans
l'explication contenue dans le Livre de Mormon ? » (LeGrand Richards, dans Conference Report, avril 1963, p.118)
Le Livre de Mormon est véritablement la voix d'un peuple abaissé, parlant de la poussière, car il a littéralement été tiré du sol, tout comme Ésaïe l'a prophétisé.
Ésaïe 29:11-12. Qu'est-ce que le « livre cacheté » et à qui ces « mots » ont-ils été remis ?
Au début de la traduction du Livre de Mormon, Martin Harris voulut avoir la preuve que la traduction que Joseph Smith faisait était authentique. Il obtint la permission de porter une copie de plusieurs « mots » se trouvant sur les plaques, ainsi que leur traduction, à des savants. Le récit de Martin Harris au prophète Joseph Smith dit qu'il porta la copie au professeur Charles Anthon de New York, qui attesta que les caractères étaient réels et correctement traduits. Mais quand le professeur Anthon découvrit que le document d'où les caractères étaient tirés avait été lui-même obtenu par des moyens surnaturels, il rétracta son jugement en réclamant son certificat et en le mettant en pièces. Selon Harris : « IL dit que si je voulais lui apporter les plaques, il les traduirait. Je l'informai de ce qu'une partie des plaques était scellée et qu'il m'était interdit de les lui apporter. Il répliqua : 'Je ne puis lire un livre scellé'. Je le quittai et me rendis chez le Dr Mitchell qui confirma ce que le professeur Anthon avait dit des caractères et de la traduction. » (Joseph Smith, Histoire, verset 65)
L'homme qui ne sait pas lire, à qui le livre fut remis, était bien entendu Joseph Smith.
« Pour ce qui est des qualifications de Joseph Smith ou son niveau d'instruction, ils étaient très ordinaires. Il avait reçu un peu d'instruction dans les écoles de campagne du quartier où il vivait. Il pouvait lire un peu, il pouvait écrire, mais c'était d'une manière tellement ordinaire qu'il ne s'aventurait pas à écrire lui-même mais devait employer tantôt l'un, tantôt l'autre pour écrire tandis qu'il traduisait. Cet homme sans instruction ne fit pas la même réponse que le savant. Car lorsque le livre fut remis à ce jeune sans instruction et qu'il lui fut demandé de le lire, il répondit : 'Je ne suis pas savant'. Je suppose qu'il était conscient de sa faiblesse quand le Seigneur lui dit de lire ce livre, car il pensait que c'était une grande oeuvre. » (Orson Pratt, dans Journal of Discourses, 15:186)
Ésaïe 29:14. Que sont « prodiges » et « miracles » qu'Ésaïe prophétise ?
Si l'on peut à juste titre décrire le Livre de Mormon comme étant un prodige et un miracle, la prophétie d'Ésaïe comprend plus que le livre.
« Qu'est-ce qui constituerait vraiment des prodiges et des miracles ? Pourquoi ceux qui aiment et respectent la vérité n'accueilleraient-ils pas avec joie l'annonce d'une telle oeuvre ? Une génération quelconque devrait-elle rejeter la vérité quand elle lui parvient du ciel ? Pourquoi semble-t-il tellement plus facile d'accepter et de croire les prophètes morts que les prophètes vivants ? En accomplissant ces prodiges et ces miracles, le Seigneur avait en vue un 'rétablissement de toutes choses' (Actes 3:21) et avait induit Pierre à prophétiser dans ce sens à ceux qui avaient crucifié son Maître (voirActes 3:19-21). » (LeGrand Richards, Une Oeuvre merveilleuse et un prodige, p.26)
Ainsi le rétablissement tout entier de la prêtrise – l'Église, les ordonnances, les vérités évangéliques – constitue les prodiges et les miracles prédits par Ésaïe.
Ésaïe 29:17. Quel rapport ce verset a-t-il avec la parution du Livre de Mormon ?
«
Le rassemblement des Juifs en Palestine est un des signes des temps les
plus remarquables et les plus importants. Le Seigneur a dit par
l'intermédiaire de Jérémie : 'je les ferai revenir dans le pays que
j'ai donné à leurs pères, et ils en prendront possession' (Jérémie
30:3). Jérémie dit que la Palestine, ayant longtemps langui sous
l'emprise du désert, était destinée à être transformée en un champ
fertile lors du rassemblement des Juifs dans leur patrie… Un livre
sacré devait paraître avant ce temps-là, un livre qui était nouveau
pour le monde, un livre qui parlait d'une nation déchue qui fut
détruite soudainement, un livre qui serait présenté dans les derniers
jours à un savant qui le rejetterait, mais qui serait livré par des
moyens divins à un homme sans instruction grâce auquel il serait donné
au monde…
« Où est ce livre ? C'est un des signes des temps. Non seulement les prophètes en ont prédit la parution, mais Ésaïe a fixé une limite à l'époque de sa publication. Cette limite de temps était liée à la période où la fertilité reviendrait en Palestine. Ésaïe dit que le livre paraîtrait d'abord et ajoute ensuite que 'Encore un peu de temps, et le Liban se changera en verger, et le verger sera considéré comme une forêt' (Ésaïe 29:17). La limite de temps est expirée. Ce nouveau livre d'Écritures devait paraître avant maintenant, sinon Ésaïe n'était pas un vrai prophète, car la Palestine est de nouveau fertile. » (Mark E. Petersen, dans Conference Report, octobre 1965, p. 61)
Le Livre de Mormon est venu d'abord, tout comme Ésaïe l'a prédit.
Ésaïe 29:18-19. Que signifient les allusions aux sourds et aux aveugles ?
On peut être sourd ou aveugle soit spirituellement, soit physiquement ou les deux.
Bruce R. McConkie définit la surdité spirituelle comme étant « l'état de ceux qui manquent de spiritualité, dont les oreilles spirituelles ne sont pas sensibilisées aux chuchotements du son doux et subtil de l'Esprit. De même, l'aveuglement spirituel est la marque d'identification qui permet de distinguer ceux qui sont incapables de voir la main de Dieu se manifester dans les affaires des hommes. Ceux-là ont 'l'incrédulité et l'aveuglement du coeur (D&A 58:15), ils sont 'durs de coeur et aveugles d'esprit' (3 Néphi 2:1). » (Mormon Doctrine, p. 184)
Ésaïe 29:24. Qui l'expression « ceux dont l'esprit s'égarait acquerront de l'intelligence » désigne-t-elle ?
Il
y a beaucoup de gens dans le monde chrétien qui sont sincères et qui ne
sont pas responsables de leurs fausses conclusions doctrinales.
« Ô comme mon coeur a été peiné au-dedans de moi quand j'ai vu l'aveuglement du monde chrétien et que j'ai su que beaucoup étaient sincères ! Je savais qu'ils désiraient connaître la vérité, mais ils ne savaient pas s'il fallait tourner à gauche ou à droite, si grandes étaient les erreurs qui étaient enseignées parmi eux, et si fortes les traditions dont ils s'étaient imbibés, la crainte du Seigneur leur étant enseignée par les préceptes d'homme au lieu de l'être par l'inspiration et la puissance du Saint-Esprit. 'Ceux dont l'esprit s'égare acquerront de l'intelligence' quand ce livre paraîtra, et 'ceux qui murmurent recevront instruction'…
«
Mais ceux qui ont lu ce livre me témoigneront que leur esprit a été
entièrement apaisé dans le domaine de la doctrine, en ce qui concerne
les ordonnances du royaume de Dieu. Ceux qui s'égaraient, et qui ne
savaient pas si c'était l'aspersion, l'ondoiement ou l'immersion qui
était la vraie méthode de baptême, le savent maintenant. Pourquoi ?
Parce que le Livre de Mormon révèle ce mode tel qu'il fut donné aux
Néphites d'autrefois sur le continent américain. Ainsi en est-il en ce
qui concerne tous les autres principes de la doctrine du Christ : ils
sont exposés avec tant de clarté qu'il est impossible à deux personnes
de s'en faire des idées différentes après avoir lu le Livre de Mormon.
» (Orson Pratt, dans Journal of Discourses, 15:188-189)
ÉSAÏE 30
Ésaïe 30. « Malheur… aux enfants rebelles »
Israël
et Juda avaient été mis en garde par le Seigneur contre la tentation de
faire confiance à d'autres nations, mais ils refusèrent d'écouter et
demandèrent à l'Égypte de les protéger des Assyriens. Le Seigneur leur
reproche de « se réfugier sous la protection de Pharaon, et chercher un abri sous l'ombre de l'Égypte
» (Ésaïe 30:2). Tout cela, dit Esaïe, « n'est que vanité et néant »
(verset 7). En conséquence Israël serait brisé aussi facilement qu'une
jarre d'argile (voir v. 14).
Mais Dieu sera généreux envers Israël. S'il lui impose un certain temps « du pain dans l'angoisse, et de l'eau dans la détresse » (v. 20), néanmoins, dans les derniers jours, ses instructeurs enseigneront à nouveau le véritable Évangile et lui montreront comment y marcher (voir v. 21). Non seulement des prophètes reviendront, mais de grandes bénédictions temporelles seront rendues. « Le pain que produira la terre sera savoureux et nourrissant ; en ce même temps, tes troupeaux paîtront dans de vastes pâturages » (v. 23). À la fin, le Seigneur rachètera Israël. Même « les Assyriens » qui ont emmené les dix tribus en captivité seront finalement frappés de la massue de Dieu (v. 31).
Le thème d'Ésaïe 30 est que les hommes font confiance à la sagesse d'autres hommes au lieu de demander conseil à Dieu (voir v. 1-2) ou des instructions à ses prophètes (voir v. 9 -11). Le Seigneur dit que ce rejet de la parole de Dieu est la cause directe de leur destruction (voir v. 12-14).
«
L'avertissement des versets 1 à 7 est lancé à notre époque par le fait
que le Seigneur a commandé à Ésaïe de l'écrire comme témoignage pour
les derniers jours (voir v. 8). » (Monte S. Nyman, Great are the Words of Isaiah, p. 121)
ÉSAÏE 31
Ésaïe 31. Faites confiance au Seigneur plutôt qu'au « bras de la chair »
Ce chapitre poursuit un thème semblable à celui du chapitre qui le précède. Toutefois « le premier avertissement parle contre l'idée de se fier à la sagesse de l'homme et le second contre l'idée de se fier au pouvoir de l'homme » (Nyman, Great Are the Words of Isaiah, p. 118). « Malheur à ceux qui descendent en Égypte pour avoir du secours », car il n'y a personne là-bas (Ésaïe 31:1). « L'Égyptien est homme et non dieu » ; lui-même et ceux qu'il aide « tous ensemble ils périront » (v. 3). Seul le Seigneur peut sauver Israël. Ésaïe di : « Revenez à celui dont on s'est profondément détourné », et « l'Assyrien tombera sous un glaive qui n'est pas celui d'un homme », mais du Seigneur (v. 6, 8). L'« Égyptien », l'«Assyrien » des derniers jours, sont peut-être ceux en qui un peuple moderne a confiance plutôt qu'au Seigneur.
ÉSAÏE 32
Ésaïe 32. Israël sera une désolation jusqu'à ce que le Messie commence les préparatifs de son retour
Orson Pratt considérait que cette Écriture s'appliquait non seulement à Israël autrefois mais aussi aux saints des derniers jours qui furent chassés de chez eux dans l'Est des États-Unis, vers les déserts desMontagnes Rocheuses :
«
L'as-tu vu, Ésaïe, aussi bien que les gens qui vivent de nos jours ?
As-tu vu un peuple aller dans le désert et offrir des actions de grâce
et le chant des psaumes ? As-tu vu ce désert, racheté de sa stérilité,
devenir comme le jardin d'Éden ? Oh oui, dit Ésaïe, j'ai vu tout cela,
et je l'ai écrit pour le profit de la génération qui vivrait quelque
deux ou trois mille ans après mon époque. Mais, Ésaïe, devons-nous
entendre par là que le peuple sera rassemblé dans ce désert et que les
rassemblés seront des instruments entre les mains de Dieu pour racheter
ce désert ?
« Oui, Ésaïe nous a dit tout cela. Nous allons revenir à ce que nous avons lu dans son 32e chapitre : 'Jusqu'à ce que l'Esprit soit répandu d'en haut sur nous, que le désert se change en verger, et que le verger fasse penser à une forêt. Alors le droit demeurera dans le désert, et la justice habitera dans le verger'. Quel verger ? Eh bien, le désert y sera transformé en verger. 'L'oeuvre de la justice sera la paix, et l'ouvrage de la justice, la sécurité et la confiance pour toujours. Mon peuple demeurera dans un séjour de paix, dans des habitations sûres, dans des retraites tranquilles'.
«
Est-ce comme cela que nous devons résider au Missouri ou en Illinois ?
Avons-nous vécu dans la sécurité et la confiance pour toujours dans ces
États ? Oh non, nous avons été battus par la tempête ; comme Ésaïe le
dit : 'Battus par la tempête et que nul ne console'. C'était le cas de
Sion, parce qu'elle était dans les États, et c'était conforme à une
révélation moderne dans laquelle le Seigneur, parlant de Sion, dit :
'Vous serez chassés de ville en ville, et de synagogue en synagogue, et
il n'y en aura que peu qui resteront pour recevoir un héritage'
[D&A 63:31]. Mais quand le moment viendrait pour Sion de monter
dans le désert, les choses changeraient : alors 'mon peuple demeurera
dans un séjour de paix, dans des habitations sûres, dans des retraites
tranquilles'. » (Orson Pratt, dans Journal of Discourses, 18:148-149)
ÉSAÏE 33
Ésaïe 33:14-15. « Qui… pourra séjourner auprès d'un feu dévorant ? »
Joseph Smith a enseigné que certains hommes « ressusciteront dans les embrasements éternels de Dieu, car Dieu demeure dans des embrasements éternels, et d'autres ressusciteront dans la damnation de leur propre impureté, qui est un tourment aussi atroce que celui de l'étang de feu et de soufre » (Enseignements, p. 293 ; voir aussi Hébreux 12:29 ; D&A 128:24 ; 130:7 ; 133:41). Dans une des plus belles Écritures de l'Ancien Testament, le Seigneur demande qui pourra supporter ce feu dévorant et décrit ensuite le genre de personne qui pourra le supporter (voir v. 14-15).
« 'Qui de nous pourra rester auprès de flammes éternelles ?' (v. 14). C'est-à-dire qui, dans l'Église, obtiendra un héritage dans le royaume céleste ? Qui ira où sont Dieu, le Christ et les saints ? Qui vaincra le monde, accomplira les oeuvres de la justice et, en persévérant dans la foi et le dévouement jusqu'à la fin, entendra la bienheureuse bénédiction : Viens, hérite le royaume de mon Père. Ésaïe répond : [Esaïe 33:15-16]. » (Bruce R. McConkie, dans Conference Report, octobre 1973, p. 55)
« Et maintenant, si je le peux, je vais prendre ces paroles d'Ésaïe, prononcées en leur temps par la puissance du Saint-Esprit, et je vais donner quelques idées sur la façon dont elles s'appliquent à nous et à notre situation.
« Premièrement, 'celui qui marche dans la justice et qui parle selon la droiture'. C'est-à-dire que, édifiant sur le sacrifice expiatoire du Seigneur Jésus-Christ, nous devons garder les commandements. Nous devons dire la vérité et accomplir les oeuvres de la justice. Nous serons jugés par nos pensées, nos paroles et nos actes.
« Deuxièmement, 'celui… qui refuse un gain acquis par extorsion'. C'est-à-dire que nous devons agir avec équité et justice à l'égard de nos semblables. C'est le Seigneur lui-même qui a dit que lors de sa venue il se hâtera de témoigner contre… ceux qui oppriment le salarié.
«
Troisièmement, 'celui… qui secoue les mains pour ne pas toucher un
présent'. C'est-à-dire que nous devons rejeter tous les efforts faits
pour nous corrompre et agir équitablement et impartialement avec nos
semblables. Dieu ne fait pas acception de personnes. Il considère toute
chair de la même manière ; et seuls ceux qui gardent ses
commandements reçoivent des faveurs auprès de lui. Le salut est gratuit
; on ne peut pas l'acheter à prix d'argent ; et ne sont sauvés que ceux
qui respectent la loi sur laquelle il repose. La corruption est du
monde.
« Quatrièmement, celui 'qui ferme l'oreille pour ne pas entendre des propos sanguinaires, et qui se bande les yeux pour ne pas voir le mal'. C'est-à-dire que nous ne devons pas centrer notre attention sur le mal et la méchanceté. Nous devons cesser de critiquer et rechercher ce qu'il y a de bien dans le gouvernement et dans le monde. Nous devons avoir une approche positive et saine à l'égard de toutes les choses. » (Bruce R. McConkie, dans Conference Report, octobre 1973, p. 55-56).
Ésaïe 33:20-24. Que sait-on de l'avenir de Sion ?
Dans son état racheté, Sion sera un lieu d'une beauté et d'une justice extraordinaires. C'est pourquoi, « regarde Sion, la cité de nos fêtes ! » (Ésaïe 33:20), c'est-à-dire réfléchis à ce que ce sera de vivre en Sion. « C'est là vraiment que l'Éternel est magnifique pour nous : Il nous tient lieu de fleuves, de vastes rivières… C'est lui qui nous sauve » (v. 21-22). Et en outre : « Aucun habitant ne dit : Je suis malade ! Le peuple de Jérusalem reçoit le pardon de ses iniquités. » (v. 24). Ce sont là ceux qui ont appliqué le sang expiatoire du Christ en leur faveur.
« Dans le langage prophétique Sion est représentée comme une grande tente soutenue par des cordes fermement attachées à des piquets ou pieux. C'est ainsi qu'Ésaïe, ayant la vision de la gloire moderne d'Israël rassemblé dans sa Sion rétablie, proclame : 'Élargis l'espace de ta tente ; qu'on déploie les couvertures de ta demeure : Ne retiens pas ! Allonge tes cordages, et affermis tes pieux ! Car tu te répandras à droite et à gauche… Quelques instants je t'avais abandonnée, mais avec une grande affection je t'accueillerai' (Ésaïe 54:2-7). Et, à propos de la Sion du millénium, Ésaïe exulte : 'Regarde Sion, la cité de nos fêtes ! Tes yeux verront Jérusalem, séjour tranquille, tente qui ne sera plus transportée, dont les pieux ne seront jamais enlevés, et dont les cordages ne seront point détachés' (Ésaïe 33:20).
«
Dans la ligne de ce symbolisme, les régions où la population de
l'Église est importante et forte et soutient la Sion rétablie sont
appelées pieux. Elles sont les points de ralliement et les centres de
rassemblement pour les restes d'Israël dispersés (voir D&A 68:25-26
; 82:13-14 ; 101:17-21 ; 115:6, 18 ; 124:134 ; 133:9). » (Bruce R.
McConkie, Mormon Doctrine, p. 764)
ÉSAÏE 34
Ésaïe 34:1-10. Que signifie le terme « Édom » et pourquoi l'utilisait-on ?
La seconde venue du Christ sera un jour de vengeance et de rétribution. Comme nous l'avons déjà vu, « la colère de l'Éternel va fondre sur toutes les nations », car « il les livre au carnage » (Ésaïe 34:2). De plus, les corps célestes, des luminaires tels que le soleil, les étoiles et la lune, « se dissolvent » (v. 4) et tombent « comme se tombe la feuille de la vigne » tandis que « les cieux sont roulés comme un livre » (v. 4). La description d'Esaïe rappelle un passage similaire dans D&A 88:95, où les hommes apprennent que quand le Seigneur reviendra, « le rideau des cieux sera roulé comme l'est un parchemin après avoir été enroulé, et la face du Seigneur sera dévoilée ». Ensuite l'épée du Seigneur, qui représente sa puissance et son jugement, « va descendre sur Édom » ou le monde (Ésaïe 34:5).
« Certains commentateurs de la Bible, parce que le nom d'Édom, petit pays à l'est du Joudain, est mentionné, s'imaginent qu'il désigne ce pays, mais le terme Édom est utilisé par le Seigneur pour symboliser le monde. Vous le trouverez dans ce sens à la section 1 des Doctrine etAlliances. Il parle du monde. » (Joseph Fielding Smith, The Signs of the Times, p. 150)
Le
sang est un symbole biblique représentant la méchanceté. La terre tout
entière, tachée de sang, connaîtra « un grand carnage » (v. 6) au
moment de la Seconde
Venue, « car c'est un jour de vengeance pour l'Éternel, une année de représailles pour la cause de Sion. » (Ésaïe 34:8).
« Cela doit avoir lieu lors de la dispensation de la plénitude des
temps, et cette prophétie n'avait rien à voir avec ce petit pays appelé
Édom, mais avec les nations de la terre. » (Joseph Fielding Smith, The Signs of the Times, p. 151)
Ésaïe semble être en parallèle avec des passages d'Ézéchiel, de Joël et de Jérémie où est prédite la grande bataille d'Armaguédon. Ce parallélisme explique la mention d'une « armée » (Ésaïe 34:2) et l'immense carnage qui aura lieu (voir les versets 3, 5-7).
La « poix qui brûle », le « soufre » et la « fumée » des versets 9 et 10 suggèrent les résultats d'une guerre nucléaire qui pourrait logiquement accompagner les dernières grandesguerres.
Ésaïe 34:16-17. Qu'est-ce que le « livre de l'Éternel » ?
Bien
entendu tous les hommes ne sont pas méchants, et ceux qui ne le sont
pas seront sauvés du feu destructeur, tant celui qui est spirituel
(l'enfer) que celui qui est physique (voir 1 Néphi 22:15-17). Les noms
des enfants du Seigneur qui ont gardé leurs alliances sont inscrits
dans un livre appelé le « livre de l'Éternel » (Ésaïe 34:16), « le
livre de la loi de Dieu » (D&A 85 ; voir aussi les versets 9-11),
ou « le livre de vie » (Apocalypse 20:12). Les secrétaires du Seigneur
tiennent sur la terre les registres des oeuvres des hommes, mais le
livre de vie est le registre tenu dans le ciel. Les deux registres
doivent s'accorder (voir D&A 128:6-9). À propos de ceux dont les
noms sont inscrits dans le livre céleste, « aucun d'eux ne fera défaut
» (Ésaïe 34:16).
ÉSAÏE 35
Ésaïe 35:1-7. « Le désert et le pays aride se réjouiront ; la solitude s'égaiera, et fleurira comme un narcisse »
Plusieurs Autorités générales de l'Église ont vu dans l'installation des saints des derniers jours dans les vallées des montagnes Rocheuses l'accomplissement de ces versets d'Ésaïe (voir Milton R. Hunter, Conference Report, octobre 1965, p. 81 ; LeGrand Richards, Conference Report, octobre 1966, p. 42 ; Smith, Doctrine du salut, 3:305-306 ; Orson Pratt, dans Journal of Discourses, 18:145). Personne n'habitait réellement dans la vallée du lac Salé quand les saints arrivèrent en juillet 1847. On pouvait la décrire comme un « désert » et un « pays aride » (Ésaïe 35:1). Les saints se mirent immédiatement au travail, et bientôt les vallées désertiques de l'Utah commencèrent à « fleurir comme un narcisse » (v. 1). Mais cette prophétie peut aussi être accomplie par l'installation des juifs modernes en Terre Sainte où des choses semblables se produisent.
Après avoir cité Ésaïe 35:3-4, Orson Pratt tint le raisonnement suivant :
« Cela n'a jamais été accompli ; mais avant le moment où Dieu viendra avec sa vengeance balayer la méchanceté de la terre, la maison d'Israël sera à nouveau rassemblée dans ses terres, et il sera permis au peuple de Dieu de demeurer dans le désert, et ce désert deviendra un verger. Il est même dit que le désert sera dans l'allégresse à cause de ceux qui sont rassemblés et fleurira comme un narcisse.
«
Or c'est là quelque chose qui s'est accompli pendant le dernier quart
de siècle, ici même, dans cette région désertique et aride. La grande
oeuvre des derniers jours a commencé, le royaume de Dieu a été
réorganisé sur la terre ; en d'autres termes, l'Église chrétienne, dans
toute sa pureté et avec toutes ses ordonnances, a été réorganisée sur
la face de la terre, et le moment est finalement venu où l'Esprit de
Dieu a été déversé d'en haut. Jusqu'à ce moment il n'y avait pas
d'espérance pour Israël, pas d'espérance pour la Palestine, pas
d'espérance de rédemption pour les tribus dispersées aux quatre coins
de la terre ; mais quand le désert deviendrait un verger, quand
l'Esprit serait de nouveau déversé d'en haut, grâce à l'Évangile
éternel du Fils de Dieu, le peuple serait rassemblé par commandement du
Seigneur…
«
Alors nous pourrons espérer voir un changement sur la face du pays où
ce rassemblement a lieu, nous pouvons nous attendre à ce que les
déserts deviennent semblables au jardin d'Éden, qu'ils fleurissent
comme un narcisse qui fleurit dans des terres riches et fertiles, qui
fleurit abondamment, et le désert tressaillira d'allégresse et
chantera…
« Le prophète [Ésaïe] dit que quand Jésus viendra avec sa vengeance pour détruire les méchants, rachètera le désert et fera en sorte que le désert devienne un verger, alors le boiteux sautera comme un cerf, et la langue du muet triomphera. Car des eaux jailliront dans le désert et des torrents dans la Araba, le mirage se changera en étang et la terre de la soif en fontaines d'eaux. » (Orson Pratt, dans Journal of Discourses, 18:145-146)
Ésaïe 35:8-10. Qui sont « les libérés… les rachetés de l'Éternel » et qu'est-ce que l'avenir leur réserve ?
Ésaïe 35:8-10 est étroitement lié à Doctrine et Alliances 133:26-34 généralement reconnu comme parlant du retour des dix tribus. Mais ces passages peuvent aussi être valables pour toutes les tribus. Seuls ceux que le Seigneur a libérés, c'est-à-dire les justes, marcheront sur le « chemin frayé » ou « la voie sainte ; nul impur n'y passera » (v. 8). Puisqu'Éphraïrn est la source des bénédictions des dix tribus (voir D&A 130:32), il va de soi qu'il doit être rassemblé d'abord. Les dix tribus pourront retourner « à Sion avec chants de triomphe, et une joie éternelle couronnera leur tête » (Ésaïe 35:10). Selon ce même tableau, Juda sera aussi rassemblé.
«
Nos tribus d'Indiens de l'ouest sont descendantes de ce Joseph qui fut
vendu en Égypte… l'Amérique est pour eux une terre promise et… toutes
les tribus d'Israël y viendront avec tous les Gentils qui se
conformeront aux conditions de la nouvelle alliance. Mais la tribu de
Juda retournera à l'ancienne Jérusalem. La ville de Sion dont parle
David au psaume 102, sera édifiée en Amérique. 'Les rachetés de l'Éternel retourneront, ils iront à Sion avec chants de triomphe, et une joie éternelle couronnera leur tête'
(Ésaïe 35:10) ; alors ils seront libérés du fléau dévastateur qui
déferlera sur le pays. Mais Juda obtiendra la délivrance à Jérusalem
(voyez Joël 2:32 ; Ésaïe 26:20-21 ; Jérémie 31:12 ; Psaumes 1:5 ;
Ézéchiel 34:11-13).
«
Tout cela témoigne que le Bon Berger fera avancer ses propres brebis et
les fera sortir de toutes les nations où elles ont été dispersées à une
époque sombre et ténébreuse, pour aller en Sion et à Jérusalem ; il y a
par ailleurs beaucoup de témoignages que l'on pourrait citer. »
(Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 11)
ÉSAÏE 36
Ésaïe 36 à 39. Ésaïe et l'invasion assyrienne
Ces
chapitres des écrits du prophète sont parallèles avec le récit que l'on
trouve dans 2 Rois 18:2 à 20:19. Ils citent les conseils d'Ésaïe et la
prophétie faite au roi Ézéchias. Se reporter aux commentaires 2 Rois
18:14 à 20:11.
ÉSAÏE 37
Voir commentaire de Ésaïe 36 à 39.
ÉSAÏE 38
Voir commentaire de Ésaïe 36 à 39.
ÉSAÏE 39
Voir commentaire de Ésaïe 36 à 39.
ÉSAÏE 40
Ésaïe 40 à 47. Ésaïe change de style pour passer à la poésie prophétique
Après avoir terminé les chapitres historiques qui précèdent, le prophète revient à un beau style d'écriture poétique, avec la brève exception du chapitre 44, versets 9 à 20. La poésie hébraïque diffère de la nôtre, essentiellement parce qu'elle s'appuie sur le parallélisme dans la pensée, plutôt que sur la rime et le nombre de pieds. Sa beauté et sa signification sont merveilleuses et agréables tant à l'esprit qu'à l'oreille.
Ésaïe 40:1-3. Pourquoi Ésaïe dit-il que le combat de Jérusalem est terminé ?
« Le message de consolation donné à Jérusalem, 'que sa servitude est finie, que son iniquité est expiée', a trait aux derniers jours. Une autre traduction possible de ce passage est celle-ci : 'Que sa peine est purgée, son châtiment est payé'. Juda devait passer par le 'creuset… de l'adversité' (voir 48:10), de sorte que le message donné ici s'accomplira lorsqu'il sera passé par le creuset. Un coup d'oeil sur l'histoire et la situation actuelle montre qu'il passe toujours par ce creuset. Le reste du chapitre confirme aussi une période qui se situe lors de la Seconde Venue. » (Monte S. Nyman, Great Are the Words of Isaiah, p. 141-142)
Ésaïe 40:3. « Une voix crie »
Ce
verset désigne Jean-Baptiste, mais, comme c'est le cas de tant d'autres
prophéties de l'Ancien Testament, il a une signification
supplémentaire. Le Seigneur identifie Jean-Baptiste comme étant la «
voix qui crie dans le désert » (voir Matthieu 3:3 ; Jean 1:23 ; 1 Néphi
10:8-9). Mais si ce précurseur devait préparer le chemin à la personne
qui allait dire à Jérusalem que les temps d'épreuve étaient terminés
(voir Ésaïe 40:1). Le prophète ne pouvait pas avoir seulement le
ministère mortel de Jean-Baptiste à l'esprit.
« Au lieu de dire des mots de consolation à Jérusalem, il [le Christ] s'exclame : 'Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l'avez pas voulu ! Voici : votre maison vous est laissée déserte'. Étaient-ce là des mots de consolation pour Jérusalem ? Je ne pense pas. Jean-Baptiste n'était pas seulement le précurseur de sa première venue, mais aussi de son second avènement.» (George Teasdale, dans Journal of Discourses, 25:16)
Ce n'est que lors de la seconde venue du Seigneur que Jérusalem trouvera le pardon et la paix. C'est pourquoi la mention de la voix (Jean-Baptiste) ouvrant un chemin dans le désert s'applique à son ministère comme précurseur tant des premiers que des derniers jours. Luc cite Ésaïe 40:3-5 (voir Luc 3:4-6), non seulement le verset 3, mais aussi les versets 4 et 5 qui ont une application manifestement millénaire.
Jean-Baptiste a accompli deux fois cette prophétie. Mais elle devait avoir encore un autre accomplissement.
Un autre précurseur qui a préparé la venue du Christ est le prophète Joseph Smith.
«Malachie [comme Ésaïe] dit que le Seigneur envoie son messager pour préparer le chemin devant lui, et s'il est ici question de la venue de Jean-Baptiste, c'est une de ces prophéties des Écritures qui a un double accomplissement. Elle concerne aussi la venue du prophète Joseph Smith, parce que ce messager, qui devait venir préparer le chemin devant lui, devait venir de nos jours. Je vais m'étendre un peu là-dessus, parce que c'est important, et je vais vous montrer quand ce messager devaitremettre son message…
« Le Seigneur a déclaré, par un de ses prophètes, qu'avant son second avènement, un messager serait envoyé préparer le chemin et l'aplanir. Vous pouvez appliquer ceci à Jean si vous le voulez, et c'est vrai. Jean, le messager qui est venu préparer le chemin devant le Seigneur dans la précédente dispensation, est aussi venu dans notre dispensation comme messager auprès de Joseph Smith ; c'est donc d'application, si vous désirez l'appliquer ainsi à Jean qui est venu comme messager préparer le chemin devant le Seigneur.
« Mais j'irai plus loin, et je prétends que Joseph Smith était le messager que le Seigneur a envoyé pour préparer le chemin devant lui. Il est venu et, sous la direction de saints messagers, a jeté les bases du royaume de Dieu et de cette oeuvre de prodiges et de miracles [Ésaïe 29:14], afin que le monde soit préparé pour lavenue du Seigneur. » (Joseph Fielding Smith, Doctrine du salut, 1:191-93).
Ésaïe 40:4. Des tremblements de terre changeront la face du pays
Avant la seconde venue en gloire du Seigneur Jésus-Christ, il y aura un grand tremblement de terre qui sera tellement destructeur que les montagnes seront abaissées, les vallées seront élevées, et les endroits raboteux transformés en plaines. Il sera si violent que le soleil s'obscurcira et que la lune se changera en sang. Les eaux seront repoussées dans les régions du nord et les terres se réuniront comme elles étaient avant le temps de Péleg (voir Joseph Fielding Smith, Doctrines du salut, 1:87 ; 2:294-295 ; voir aussi Ésaïe 54:10 ; Ézéchie138:20 ; Apocalypse 16:15-20; D&A 49:23 ; 88:87 ; 109:74 ; 133:17-25, 44).
Ésaïe 40:6-8. Que signifie « Toute chair est comme l'herbe » ?
Les métaphores que les prophètes puisaient dans le pays de Canaan avaient un message spirituel poignant. « La pluie du printemps » (Jérémie 3:3) tombe de janvier à début d'avril. Pendant cette pluie l'herbe jaillit en Israël comme un tapis vert spontané qui couvre le pays d'une manière si abondante et avec une telle splendeur qu'on a l'impression qu'elle ne pourrait jamais disparaître. Mais au bout de très peu de temps, la pluie prend fin et la chaleur ardente de l'été brunit l'herbe presque du jour au lendemain. Elle semble tout simplement disparaître des collines arides. l'herbe flétrie et morte est la métaphore choisie par Ésaïe pour décrire les méchants dont les voies semblent si attrayantes pour le monde mais qui ne peuvent durer longtemps. Seuls ceux qui sont sanctifiés par le Seigneur résisteront à la gloire de sa venue, car les méchants seront comme l'herbe desséchée devantun feu flamboyant (voir D&A 101:24-25).
Ésaïe 40:9. Qui était appelé « Sion » sur la haute montagne ?
Orson Pratt dit que cette Écriture est une prophétie concernant la Sion du Seigneur qui sera édifiée sur la terre avant qu'il ne vienne dans sa gloire. La prophétie dit que « le peuple appelé Sion » irait sur le haut territoire de montagne (les vallées des montagnes d'Utah et des régions voisines). Orson Pratt dit en outre que Joseph Smith avait aussi prédit la même chose et conclut : « C'est ainsi que la prophétie a été prononcée, c'est ainsi qu'elle s'est accomplie. » (Orson Pratt, dans Journal of Discourses, 15:48)
Ésaïe 40:10-11. L'oeuvre qui doit préparer sa venue
Ces versets parlent des préparatifs requis avant que le Seigneur ne revienne.
« Je crois sincèrement que ces jours-ci nous rapprochent de plus en
plus de Dieu… Puissions-nous devenir 'ceux qui ont le coeur pur' et
voir Dieu, ce qui est le sort bienheureux de ceux qui sont 'sages et
ont reçu la vérité, et ont pris le Saint- Esprit pour guide', car ce
sont eux qui ne seront pas trompés et 'supporteront le jour' (D&A 45:57). » (Lévi Edgar Young, dans Conference Report, avril 1933, p. 121)
Ésaïe 40:12-31. Que signifie « mesuré les eaux », « pris les dimensions des cieux » et « ramassé la poussière » ?
Le
verset 12 est la manière poétique d'Ésaïe de dire que Dieu connaît si
intimement le monde qu'il peut même mesurer les eaux de l'océan et la
poussière de la terre (voir Brigham Young, dans Journal of Discourses,
7:141).
Les autres versets mettent en relief, par l'utilisation impressionnante de contrastes, la grandeur de Dieu et le néant des nations mortelles et des dieux qu'ellesadorent.
Ésaïe 40:28. Ésaïe mentionne un des noms de Dieu
« De même qu'un des noms du Seigneur est 'Infini', un autre est 'Éternel' (Moïse 1:3 ; 7:35 ; D&A 19:10). Il est appelé l'Éternel dans tout l'Ancien Testament, ce qui signifie qu'il dure à jamais, car 'ses années ne finiront pas' (D&A 76:4). » (Bruce R. McConkie, Mormon Doctrine,p. 243)
Ésaïe 40:31. Quelle sera la récompense de ceux qui « espèrent en l'Éternel » ?
Ésaïe
parle du pouvoir ultime donné à ceux qui espèrent en l'Éternel, dont la
force sera renouvelée, et dit qu'ils « prennent leur vol corrune les
aigles » (Ésaïe 40:31).
Orson Pratt l'explique ainsi : ceux qui ont été limités à la sphère mortelle et à ses lois peuvent être renouvelés grâce à la lumière de la vérité et être rendus capables de se déplacer d'un endroit à l'autre à une vitesse accélérée, même à la vitesse de la lumière (voir Journal of Discourses, 3:104).
La
grande promesse réservée à ceux qui ont été loyaux et fidèles à garder
les commandements en espérant en l'Éternel réside dans le fait qu'ils «
courent et ne se lassent point » et « marchent et ne se fatiguent point
» (Esaïe 40:31 ; voir D&A 89:18-21).
Puisque tout homme qui court ressent une lassitude normale à la suite de ses efforts prolongés et que le simple fait de marcher ne fatigue normalement pas, il est évident que ces promesses s'appliquent davantage aux choses de l'Esprit, car le Seigneur « ne se fatigue point, il ne se lasse point » (Ésaïe 40:28).
Bien
qu'il y en ait qui « courent » sans être envoyés (voir Jérémie 23:21),
les serviteurs du Seigneur sont chargés d'exécuter la mission qu'il
leur confie. Un homme que le Seigneur appelle au service est engagé
dans une compétition dans laquelle « la course n'est point aux agiles ni la guerre aux vaillants
» (Ecclésiastes 9:11) ; mais la récompense est pour ceux qui «
persévèrent jusqu'à la fin » (Matthieu 24:13 ; Marc 13:13). Avoir la
force de mener la course de la vie sans se lasser est une promesse
précieuse ; pouvoir voyager en sécurité et ne pas se fatiguer ou
abandonner la vérité est une grande bénédiction. Quelle consolation,
quel encouragement c'est pour ceux qui espèrent en l'Éternel, de
pouvoir travailler avec force sans se lasser,de marcher avec certitude et de ne pas apostasier.
ÉSAÏE 41
Voir commentaire de Ésaïe 40 à 47.
Esaïe 41 à 44. Une chose à savoir
Esaïe 40 à 66 est prophétique. Bien qu'il soit fait allusion à l'avenir immédiat d'Ésaïe, la teneur de sa prophétie concerne les derniers jours. Du fait qu'ils n'ont pas cette perspective, la plupart des spécialistes de la Bible ont le sentiment que ces chapitres sont historiques et qu'ils ont été écrits par des auteurs ultérieurs à l'époque d'Ésaïe. Pareil point de vue est cependant insoutenable à la lumière de l'Écriture révélée. Ésaïe a vu la fin dès le commencement, et ses déclarations prophétiques concernanl le destin d'Israël méritent plus de confiance que la perspective limitée qu'un historienpeut avoir du passé.
Ésaïe 41:1, 5. Que sont les « îles » vues par Ésaïe ?
De temps en temps le Seigneur a emmené des restes d'Israël vers des « îles » d'où il les rassemblera un jour avant le second avènement du Seigneur Jésus-Christ. L'Amérique est une de ces îles (voir 2 Néphi 10:20-21 ; voir aussi 1 Néphi 19:10, 16 ; 21:8 ; 22:3-4 ; 2 Néphi 10:8). L'étude de ces références révèle que les « îles » ou la demeure des restes dispersés d'Israël, n'étaient pas connues de l'homme (voir surtout 1 Néphi 22:3-4). Ésaïe fait allusion à Israël dispersé quand il utilise la métaphore « îles » et suggère que là, dans les îles, ils apprendront à avoir confiance en lui, à espérer en sa parole et à être renouvelés ensemble. Tout cela se produira vers l'époque de la moisson (voir Ésaïe 24:15 ; 41:1-5 ; 49:1 ; 51:5 ; 60:9). Alors Israël dispersé apprendra à chanter un cantique nouveau, le cantique des rachetés, quand il sera rassemblé dans le royaume(voir aussi Ésaïe 42:4, 10 ; Apocalypse 14:1-3).
Ésaïe 41:2. Qui est le juste venu de l'Orient ?
Jean a eu une vision similaire à celle d'Ésaïe et dit que ce juste venu de l'Orient est un « ange qui montait du côté du soleil levant, et qui tenait le sceau du Dieu vivant » (Apocalypse 7:2). Le Seigneur a révélé à Joseph Smith que cet ange venu de l'Orient était « Élias qui devait venir pour rassembler les tribus d'Israël et rétablir toutes choses » (D&A 77:9).
Bruce R. McConkie a dit à propos de cet « ange » :
« Qui a rétabli toutes choses ? Était-ce un seul homme ? Certainement pas. Beaucoup de messagers célestes ont été envoyés de la cour céleste conférer des clefs et l'autorité, rendre à nouveau leurs dispensations et leurs gloires aux hommes de la terre. Les personnalités suivantes, au moins, sont venues : Moroni, Jean-Baptiste, Pierre, Jacques et Jean, Moïse, Élie, É lias,Gabriel, Raphaël et Michel (voir D&A 13 ; 110 ; 128:19-21). Puisqu'il est manifeste que ce n'est pas un seul messager qui a porté toute la charge du rétablissement, mais plutôt que chacun est venu avec une dotation spécifique d'en haut, il devient clair que Élias est un personnage composite. Il faut voir dans l'expression un nom et un titre désignant ceux qui avaient pour mission de conférer des clefs aux hommes en cette dispensation finale (voir Doctrine du salut, vol. 1, p. 170-174). » (Mormon Doctrine, p. 221)
Ainsi l'homme « de l'Orient » semble désigner les anges du rétablissement qui sont groupés sous le titre composite d'Élias.
Ésaïe 41:21-29. La sagesse des méchants est futile
Le
Seigneur invite les plus sages du monde à fournir la moindre des
perspectives dans l'avenir (voir v. 21-23) et leur rappelle que leurs
oeuvres les plus grandes ne sont que « le néant » (v. 24) et qu'à la
fin ce qui a de la valeur pour eux n'est que « néant » (v. 29).
ÉSAÏE 42
Voir commentaire de Ésaïe 40 à 47.
Voir commentaire de Ésaïe 41 à 44.
Ésaïe 42:1-4. Qui est le serviteur ?
Il n'y a qu'un seul serviteur qui a reçu le pouvoir de révéler le droit (voir v. 1 ; voir aussi Romains 14:10 ; 2 Néphi 9:41), c'est celui à la loi duquel les îles s'attendent (voir Ésaïe 42:4 ; 51:5 ; 60:9), le Médiateur d'Israël et le Sauveur des nations. Il n'a pas crié ni élevé la voix dans les rues, c'est-à-dire qu'il n'a pas provoqué de grands tumultes ni s'est vanté de ce qu'il faisait. Matthieu cite ce passage d'Ésaïe après avoir observé que le Sauveur commandait aux multitudes de ne pas faire connaître ses guérisons (voir Matthieu 12:15 -21), car son royaume n'était pas un royaume terrestre dans lequel sa voix, ses oeuvres et ses prodiges devaient être annoncés à grands coups de trompette ; c'est plutôt un royaume céleste (voir Jean 18:33-37). Ainsi donc, il se retirait des multitudes et évitait les honneurs des hommes, et il exerçait son ministère avec humilité et douceur. L'esprit de jugement devait être retenu jusqu'au jour du jugement, époque à laquelle le Christ proclamerait sa victoire comme « Roi des rois, et Seigneur des seigneurs » (1 Timothée 6:15).
L'image du roseau broyé et de la mèche qui brûle encore (voir v. 3) signifie que, même s'il vient en jugement, ce n'est pas pour détruire des âmes, mais pour les sauver.
C. F. Keil et F. Delitzsch expliquent « la mèche qui brûle encore » comme suit : « Quand il est dit que dans un tel cas il ne brise ni n'éteint complètement, il y a plus de choses qui sont sous-entendues que le texte n'en exprime réellement. Non seulement il ne détruit pas la vie mourante, en fait il la sauve ; sa politique n'est pas de détruire, mais de sauver. » (Commentary on the Old Testament, 7:2:176)
L'expression : « Il annoncera la justice selon la vérité
», qui suit immédiatement le passage sur le roseau et la mèche, Keil et
Delitzsch l'interprètent comme « étant la manifestation d'une
connaissance et d'une conscience des faits tels qu'ils existent dans
les affaires compliquées des hommes, qui est de nature à favoriserl'équité et la bonté » (Commentary, 7:2:176).
Ésaïe 42:5-16. Qui est la lumière qui ouvre les yeux des aveugles ?
La pensée d'Ésaïe passe de la relation du père avec son fils à la relation du Sauveur avec l'Israël de l'alliance, particulièrement avec ceux qui répondent à l'invitation de l'Évangile et se qualifient pour chanter le cantique des exaltés (tant les vivants que les morts) (voir Ésaïe 49:7-12 ; 1 Néphi 21:7-12 ; Apocalypse 14:1-3). Quand des mortels, qui sont aveugles parce qu'ils n'ont pas la lumière de l'Évangile, acceptent l'Évangile de Jésus-Christ, ils sont comme des prisonniers libérés, qu'ils soient dans le monde des esprits (voir 1 Pierre 3:18-21 ; 4:6 ; Jean 5:28) ou dans le désert des errances mortelles.
« Nous avons donc ici un compte rendu de la prédication de notre Sauveur auprès des esprits en prison, auprès d'esprits qui étaient emprisonnés depuis le temps de Noé ; et qu'est-ce qu'il leur a prêché ? Qu'ils allaient devoir rester là ? Certainement pas ! Que sa propre déclaration témoigne [Luc 4;18 ; Ésaïe 42:7]. Il découle clairement de ceci qu'il n'est pas seulement allé leur prêcher, mais les délivrer ou les faire sortir de la prison… Nous voyons donc que Dieu traitera toute la famille humaine avec équité et que de même que les antédiluviens ont eu leur jour où ils ont été visités, de même les personnages dont parle Ésaïe auront leur jour où ils seront visités et délivrés aprèsavoir passé de nombreux jours en prison. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 176-177)
Tout est centré sur le Sauveur Jésus-Christ. Il est la lumière du monde et « des nations » (Ésaïe 42:6). Sa main est étendue pour fortifier, soutenir et protéger l'Israël de l'alliance ; mais ce n'est pas tout. Toute personne qui a fait l'alliance devient une lumière pour le monde en brandissant la lumière du Sauveur, ce qu'elle fait en vivant fidèlement ses commandements(voir 3 Néphi 18:24 ; voir aussi Actes 26:17-18).
Ésaïe 42:9-16. Prédiction du rétablissement de l'Évangile dans les derniers jours
Le prophète Ésaïe introduit la vision du rétablissement de l'Évangile dans les derniers jours en expliquant que les vérités et les clefs des anciens jours devaient être rétablies. Il observe aussi le rétablissement de nouvelles clefs dans la dispensation de la plénitude des temps (voir v. 9). En utilisant la métaphore de l'enfantement, il décrit le rétablissement du royaume de Dieu sur terre après une longue période d'apostasie, au cours de laquelle les cieux ont été scellés (voir v. 14 ; voir aussi Apocalypse 12:1-2, 13, 17). L'Église sera rétablie dans les derniers jours, avant la destruction qui transformera les montagnes en plaines et asséchera les eaux, et avant le retour des tribus dispersées d'Israël, quand elles viendront sur un chemin qu'elles ne connaissaient pas, et la lumière de l'Évangile dissipera les ténèbres qu'elles ont si longtemps supportées (voir Ésaïe 42:15-16). Ésaïe réitère la promesse du Seigneur que l'Évangile rétabli ne sera plus enlevé de la terre et que le Seigneur n'abandonnera pas les siens (voir v. 16 ; voir aussi Ésaïe 2:2-3 ; 11:11-16 ; 29:14-15, 18-19 ; Daniel 2:44-45 ; Joël 2:25-29).
Ésaïe 42:10. Qu'est-ce que le « cantique nouveau » ?
Ésaïe mentionne le « cantique nouveau » après avoir mentionné le rétablissement de l'Évangile. Le cantique est unique en ce sens que seuls ceux qui sont sanctifiés sont dignes de le chanter (voir Apocalypse 14:1-3). Le même esprit apparaît dans Doctrine et Alliances 84:98-102. Dans un autre cas, le cantique est simplement appelé le « cantique de l'Agneau » (D&A 133:56-57).
Ésaïe 42:17-25. Les serviteurs du Seigneur sont-ils aveugles ?
Ésaïe
était ravi dans la majesté de sa prophétie sur les derniers jours ;
mais il fait maintenant une digression pour décrire Israël entre le
jour de sa prophétie et le jour de son accomplissement. Il rappelle que
tous ceux, y compris Israël rebelle, qui rendent hommage aux idoles
sont sourds et aveugles au message et à la lumière de l'Évangile (voir
les versets 17-18). La Traduction de Joseph Smith dit que le
Seigneur enverra un messager parmi ceux d'entre les Israélites qui sont
spirituellement aveugles, pour les éclairer. Ceux qui acceptent le
message seront rendus parfaits. Le Seigneur dit qu'ils sont un peuple
spirituellement aveugle et sourd, et qu'ils ne veulent pas ouvrir les
oreilles pour entendre, et sont par conséquent persécutés par leurs
ennemis. Ce n'est pas le serviteur qui est aveugle, mais Israël
dispersé, qui a adopté les idoles de ses voisins.
ÉSAÏE 43
Voir commentaire de Ésaïe 40 à 47.
Voir commentaire de Ésaïe 41 à 44.
Ésaïe 43 à 44
Dans les chapitres 43 et 44, Ésaïe assure Israël que le Seigneur seul est aux commandes et peut sauver, qu'il est son Rédempteur et effacera ses péchés. Ensuite, parlant prophétiquement, mais au passé (Ésaïe a déjà vu le sacrifice rédempteur du Seigneur, bien qu'il ne se soit pas encore produit), il déclare que l'expiation a été faite et que la rédemption d'Israël n'est basée que sur le retour de celui-ci vers lui (voir Ésaïe 44:21-22).
Ésaïe 43:1-7. Un symbole et une figure de quelqu'un qui est appelé avant d'être reconnu par le Seigneur
Dans
ces versets, où il promet le rétablissement et le rassemblement finaux
d'Israël, Ésaïe le compare à quelqu'un qui fait un voyage dangereux où
il est menacé par le feu et par l'eau. La métaphore est aussi valable
pour une personne que pour la maison d'Israël. Le Seigneur l'appelle
par son nom, car Israël est le nom qui lui est donné par alliance et
symbolise le fait qu'il sera finalement préservé et lui appartiendra
(voir Genèse 32:28-30). Il promet ensuite que, tandis qu'il traverse
les dangers de son voyage de retour, il sera avec lui. Ni les eaux, ni
les fleuves, ni le feu des épreuves et de la persécution ne pourront
ôter la protection qu'il donne à son peuple élu.
Il y a peut-être aussi un symbolisme spirituel dans ces promesses. Quand Israël s'enfuit d'Egypte, il traversa l'eau (la mer Rouge) et fut protégé par le feu, la colonne de feu et de fumée (voir Exode 13:21-22 ; 14:21-22). Paul a vu dans ces phénomènes des figures ou des symboles du baptême d'eau et du Saint-Esprit (voir 1 Corinthiens 10:1-4). Ésaïe montre ici Israël en cours de rassemblement. On est rassemblé dans la bergerie en étant baptisé ; ainsi le symbolisme a une importance à la fois spirituelleet temporelle.
Ésaïe 43:4-10. Le rassemblement d'Israël est un événement universel
Ésaïe utilise l'orient, l'occident, le nord et le sud (voir les versets 5-6) pour symboliser « toutes les nations » (v. 9) du monde entier où Israël fut dispersé et d'où il sera rassemblé. Le rassemblement promis sera réalisé dans les derniers jours par l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours (voir Orson Pratt, dans Journal of Discourses, 18:228 ; voir aussi Joseph Fielding Smith, Answers to Gospel Questions, 2:181-82).
Dans le cadre de cette promesse, voir le commentaire sur Ésaïe 42:17-25, concernant le serviteur qui voit et entend et ouvrira les yeux et les oreilles deceux qui seront rassemblés.
Ésaïe 43:14-17. Pour son propre bien, Israël est livré à l'esclavage
Le Seigneur envoya Israël en esclavage à Babylone dans un but sage. Il est vraisemblable que le but de sa captivité était au moins double : rendre humble un Israël orgueilleux et pervers et avoir une raison indiscutable de détruire Babylone et de montrer au monde que cette attrayante « fille des Chaldéens » (Ésaïe 47:1) était un mauvais exemple à imiter, car elle ne serait plus (voir Ésaïe 47:1-6). Et tout cela serait aussi assuré que la destruction des Égyptiens du temps de Moïse, quiétait devenue légendaire.
Ésaïe 43:18-21. Que signifie « une chose nouvelle » dans le désert ?
Après avoir rappelé la destruction des Égyptiens avant son époque (voir v. 3) et avoir prédit la destruction de Babylone dans un jour encore à venir pour lui (voir v. 14-17), Ésaïe détourne l'attention du lecteur de tout cela en disant : « Ne pensez plus aux événements passés » (v. 18), et rappelle au lecteur qu'il va parler d'une « chose nouvelle » (v. 19). Ainsi, se projetant dans une nouvelle vision prophétique, Ésaïe parle d'une époque miraculeuse où la destruction sera inversée : « le désert… fleurira comme un narcisse » (Ésaïe 35:1), par opposition à la fleur de Babylone qui deviendra un désert.
« Ésaïe a dit : 'Voici, je vais faire une chose nouvelle', et si j'ai bien compris le sens de cette Écriture, cette chose nouvelle était le grand principe de l'irrigation. Il est vrai que les saints ont dû faire les canaux, ils ont dû faire les fossés, ils ont dû installer les digues, mais la terre serait restée aride, si le Seigneur ne leur avait pas insufflé l'idée de le faire, et c'est cette intervention du Seigneur qu'Ésaïe prédit : [Ésaïe 43:19-20]. Si vous voulez voir des eaux dans le désert, traversez simplement l'Idaho et vous verrez les grands canaux qui sortent de la Snake River. Ils sont plus grands que beaucoup de cours d'eau du pays [Ésaïe 43:20-21 ; 41:18, 20].
« Ainsi, de même que vous faites vos moissons en saison, souvenez-vous que c'est le Seigneur Dieu d'Israël qui a fait cette chose nouvelle dans ce grand désert pour le faire prospérer comme un narcisse et pour être le pays qui attirerait l'attention du mondeentier. » (LeGrand Richards, dans Conference Report, octobre 1948, p. 44-45)
Après
cet intermède prophétique, Ésaïe revient à l'Israël historique (voir
Ésaïe 43:22-28), avec le seul rappel au verset 25 d'un pardon futur, un
rayon d'espoir annonçant une amélioration.
ÉSAÏE 44
Voir commentaire de Ésaïe 40 à 47.
Voir commentaire de Ésaïe 41 à 44.
Voir commentaire de Ésaïe 43 à 44.
Ésaïe 44:1-2.
Ésaïe commence le chapitre 44 dans le même esprit que le chapitre 43 en rappelant à Israël qu'il est le peuple de l'alliance du Seigneur. Jacob était le père d'Israël. Le Seigneur renouvela avec Jacob l'alliance qu'il avait faite avec Abraham et changea son nom en Israël à cause de sa justice (Genèse 35:9-11). C'est donc à juste titre que le Seigneur a aussi appelé [dans la King James Version] ce fidèle serviteur « Jesurun », qui est l'équivalent hébreu de droit ou juste (voir James Strong, The Exhaustive Concordance of the Bible, n° 3484, dans Hebrew and Chaldee Dictionary ; voir aussi McConkie, MormonDoctrine, p. 323).
Ésaïe 44:5-20. « N'est-ce pas du mensonge que j'ai dans ma main ? »
Avec une grande ironie, Ésaïe met en relief le manque de logique des
hommes qui travaillent le bois et le métal, l'utilisent comme bois pour
le feu et d'autres choses profanes, mais façonnent en même temps des
idoles dans le même matériau et puis s'attendent à ce que ces idoles
manifestent une grande puissance et répondent à leurs prières. Pareille
idolâtrie suscite chez l'homme un « coeur abusé » qui « l'égare » (v.
20), ou en d'autres termes, qui a un effet tellement négatif qu'il lui
fait perdre son âme. Bien que ce principe soit vrai et évident pour
celui qui est spirituellement éveillé, l'idolâtre ne peut reconnaître
ni admettre que c'est « du mensonge » qu'il a dans sa « main » (v. 20).
Cette formule tragique reflète les conséquences graves auxquelles doit
s'attendre celui qui vit dans le mensonge. Cela veut dire que quand
quelqu'un continue à rechercher les trésors ou à adorer de faux dieux,
il devient aveugle à la vérité et ne peut reconnaître qu'il a enfreint
ses alliances et qu'elles sont devenues pour lui de la fausseté qui le
condamnera au dernier jour.
Ésaïe 44:21-28 ; 45:1-14. Le Seigneur prophétise sur Cyrus, roi de Perse
À l'époque où Ésaïe prophétisait, Babylone n'était pas encore parvenue au pouvoir, et plus de cent ans allaient se passer avant qu'elle n'emmène Juda en captivité. Mais le calendrier n'affecte bien entendu en rien la vision d'un prophète. Après avoir mis par écrit de nombreuses prophéties concernant la destruction future de Juda et sa chute devant Babylone, Ésaïe révèle le plan du Seigneur pour rétablir Juda dans sa patrie sous un roi appelé Cyrus. Au moment où Ésaïe donna son nom, Cyrus était encore dans l'existence prémortelle.
De nombreux commentateurs nient qu'Ésaïe ait pu annoncer Cyrus avec une clarté suffisante pour pouvoir l'appeler par son nom. Ils prétendent donc ordinairement que cette partie d'Ésaïe a été écrite par quelqu'un durant l'exil et après que Cyrus ait aidé Israël. En d'autres termes, après l'événement. Néanmoins il est extrêmement intéressant de constater que l'historien juif Josèphe accepte les paroles d'Ésaïe et cite maintenant des lettres de Cyrus confirmant les prédictions du prophète. Voici une partie du récit de Josèphe :
« Il (Dieu) mit dans le coeur de Cyrus d'écrire cette lettre, et de l'envoyer par toute l'Asie. Voici ce que déclare le roi Cyrus : 'Nous croyons que le Dieu tout-puissant qui nous a établi roi de toute la terre est le Dieu que le peuple d'Israël adore ; car il a prédit par ses prophètes que nous porterions le nom que nous portons, et que nous rétablirions le temple de Jérusalem consacré en son honneur dans la Judée'.
«
Ce qui faisait ainsi parler ce prince est qu'il avait lu dans les
prophéties d'Ésaïe, écrites deux cent dix ans avant qu'il soit né, et
cent quarante ans avant la destruction du temple, que Dieu lui avait
fait connaître qu'il établirait Cyrus roi sur diverses nations et lui
inspirerait la résolution de renvoyer son peuple à Jérusalem y bâtir
son temple. Cette prophétie lui donna une telle admiration que,
désirant l'accomplir, il fit assembler à Babylone les principaux des
Juifs et leur dit qu'il leur permettait de retourner en leur pays et de
rebâtir la ville de Jérusalem et le temple, qu'ils ne devaient point
douter que Dieu ne les assistait dans ses desseins, et qu'il écrirait
aux princes et aux gouverneurs de ses provinces voisines de la Judée de
leur donner l'or et l'argent dont ils auraient besoin, et des victimes
pour les sacrifices. » (Josèphe, Antiquités, XI, 1). (voir aussi Sidney B. Sperry, The Voice of Israël's Prophets, p. 107-108)
ÉSAÏE 45
Voir commentaire de Ésaïe 40 à 47.
Le chapitre 45 révèle comment et par qui le Seigneur rachètera Juda, reste d'Israël.
Ésaïe 45:1-14. Voir commentaire de Ésaïe 44:21-28
Ésaïe 45:1-4. Comment Cyrus, roi perse, pouvait-il être appelé le « messie » du Seigneur ?
« Cyrus est le seul roi gentil qui soit appelé le 'messie' de Dieu. Cyrus est donc, dans un certain sens, une figure du Messie, le Seigneur Jésus-Christ. On comprend souvent mal le symbolisme et on en fait mauvais usage. Une figure est un symbole prophétique désigné par Dieu, pour représenter ordinairement le Christ. Quand une personne ou une chose est qualifiée de figure, cela n'en altère pas la signification littérale ni n'en nie la réalité historique. Cyrus était un roi perse, et nous n'avons aucune raison de croire qu'il ait jamais réellement connu le vrai Dieu, bien que la religion perse ait été relativement exempte des idolâtries grossières des Babyloniens. Par conséquent, quand on dit que Cyrus est une figure du Christ, cela ne veut pas dire qu'il était à tous égards semblable au Seigneur Jésus-Christ. La seule ressemblance voulue réside dans le fait que Cyrus était le messie (l'oint) qui délivra le peuple d'Israël de sa captivité. Comme tel il annonce l'Oint plus grand qui sauve son peuple de ses péchés. » (Alfred Martin, Isaiah, the Salvation of Jehovah, p. 77-78)
Ésaïe 45:3. Cyrus s'est-il enrichi de la conquête de Babylone ?
« Quand Cyrus conquit l'Asie, il emporta de l'or et de l'argent, dont l'estimation en poids dans ce récit, une fois convertie en livres sterling, s'élève à cent vingt-six millions deux cent vingt-quatre mille livres. » (Adam Clarke, The Holy Bible… with a Commentary and Critical Notes, 4:178). Une estimation basée sur le taux d'échange entre la livre sterling et le franc français en 1986 évaluerait le trésor que Cyrus prit aux Babyloniensà environ 1893 millions de francs.
Ésaïe 45:7. Le Seigneur crée-t-il le mal ?
Dans la première partie de ce verset, Ésaïe établit des contrastes : « Je forme la lumière et je crée les ténèbres », « Je réalise la paix et je crée le malheur ». Cela veut dire que le Seigneur est l'auteur de la paix, mais qu'il envoie aussi des jugements sur les méchants qui ont mûri dans l'iniquité. Pour cette raison, même quand les méchants sont punis par les méchants (voir Mormon 4:5), c'est sous la direction duSeigneur.
Ésaïe 45:8. Que signifie « les cieux répandent d'en haut » et « les nuées laissent couler la justice » ?
Ésaïe parle de la même chose que Psaumes 85:11 : « La fidélité germe de la terre, et la justice regarde du haut des cieux
» qui est une allusion à la parution du Livre de Mormon tiré des
annales néphites ensevelies (voir ÉzéchieI 7:20 ; voir aussi James E.
Talmage, Articles de foi, p. 42 ; McConkie, Mormon Doctrine, p. 99 ;
Orson Pratt, dans Journal of Discourses, 17:287-88).
Cet événement moderne illustre l'idée que l'argile ne peut en vérité pas dire à celui qui la façonne : « Que fais-tu ? » (v. 9). Les nombreux hommes qui conspirèrent contre Joseph Smith n'insultaient pas simplement un homme, mais leur propre Créateur, dont cethomme était le serviteur.
Ésaïe 45:12. Qu'est-ce qui est au Seigneur et qu'est-ce qui est à l'homme ?
Quand les hommes et les organisations parlent des choses de la terre, ils en parlent souvent comme s'ils en étaient les propriétaires. « J'ai une grande maison », dira-t-on, ou : « J'ai édifié cette entreprise par mon travail ; elle m'appartient donc. » Si ces affirmations étaient réellement vraies, on pourrait comprendre qu'ils ne soient pas disposés à partager leurs biens avec les autres ou à donner au Seigneur la dîme qu'il requiert. Mais les hommes ne peuvent pas dire qu'ils possèdent. Par l'intermédiaire d'Ésaïe, le Seigneur rappelle à Israël qu'il est le Créateur de la terre, et par conséquent lui seul peut à juste titre s'en déclarer propriétaire. En des termes semblables à ceux d'Ésaïe, le Seigneur a rappelé aux saints des derniers jours qu'il a créé la terre et que les hommes ne sont que les intendants de ce qui lui appartient (voir D&A 104:13-14, 54-57). Il leur a rappelé ensuite : « Et que personne parmi vous ne dise que c'est à lui, car cela ne lui appartiendra pas, ni en tout, ni en partie » (D&A 104:70).
« Avez-vous le sentiment d'être généreux quand vous payez votre dîme ? Fier quand la somme est importante ? L'enfant a-t-il été généreux envers ses parents quand il lave l'auto, fait son lit ? Êtes-vous libéral quand vous payez votre loyer ou que vous réglez les factures à la banque ? Vous n'êtes pas généreux ni libéral mais simplement honnête quand vous payez votre dîme [Ésaïe 45:12]. » (Spencer W. Kimball, dans Conference Report, avril 1968, p.77)
Ésaïe 45:15-25. Le Dieu d'Israël est le Seigneur, le Sauveur Jésus-Christ
C'est un des témoignages fondamentaux d'Ésaïe. En majeure partie le monde chrétien a perdu de vue le fait que le Dieu de l'Ancien Testament, c'est Jésus dans son état prémortel. On dit souvent que la théologie de l'Ancien Testament est très différente de celle du Nouveau. Ou on dit que la notion de Dieu a mûri à mesure que les gens devenaient plus civilisés et plus sophistiqués… Ce n'est pas seulement la révélation moderne qui enseigne que l'Éternel est le Christ. Les écrivains de l'Ancien et du Nouveau Testament en ont tous témoigné à maintes et maintes reprises, et personne ne l'a fait plus fréquemment ni plus puissamment qu'Ésaïe. Ce chapitre révèle clairement l'identité du Dieu de l'Ancien Testament. Voir les témoignages qui sont donnés ici :
1. Il est le Messie, le Sauveur du monde (voir v. 15).
2. Il donnera à Israël un salut éternel (voir v. 17).
3. Il est le Créateur (v. 18).
4. Il est juste et capable de sauver (voir v. 21).
5. Il n'y a aucun autre nom donné par lequel l'homme puisse être sauvé (voir v. 21-22).
6. Ses paroles sont vérité et justice (voir v. 23).
7. Tout genou fléchira et toute langue confessera que Jésus est le Christ (voir v. 23) ; voir Romains 14:11 ; voir aussi Smith, Doctrines du salut, 2:29.
8. Il est le Médiateur de toute la descendance d'Israël (voir v. 24).
Ésaïe 45:23. Que veut dire « tout genou fléchira devant moi, toute langue jurera par moi » ?
« Je tiens à attirer l'attention sur quelque chose qui est souvent dit dans les Écritures, et qui est, je pense, très souvent mal compris. C'est le passage qui dit que 'tout genou fléchira, et toute langue jurera par moi » [confessera] [Ésaïe 45:23 ; Romains 14:10-11 ; Philippiens 2:9-11 ; D&A 76:110 ; 88:104]. Je me demande combien d'entre nous pensent que si un genou fléchit et qu'une langue confesse, c'est un signe de pardon du péché et de libération du péché et que le candidat est prêt à l'exaltation ; si oui, vous commettez une erreur. Ce n'est pas du tout ce que cela veut dire.
« Le temps viendra où 'tout genou fléchira, et toute langue confessera', et cependant la vaste majorité de l'humanité ira éternellement dans le royaume téleste. Laissez-moi lire ce verset : 'Le temps viendra où tous verront le salut du Seigneur ; où chaque nation, famille, langue et peuple verra oeil à oeil et confessera devant Dieu que ses jugements sont justes' [Mosiah 16:1-4].
« Ce sera merveilleux lorsque les hommes en arriveront au stade où ils seront disposés à confesser que les jugements portés contre eux sont justes et fléchiront legenou et comprendront 'd'oeil à oeil'. » (Joseph Fielding Smith, Doctrine du salut, 2:37-38)
L'intention
d'Ésaïe était d'assurer au monde entier, tant les méchants que les
justes, que Jésus-Christ est le Dieu d'Israël et qu'un jour tous seront
contraints de reconnaître ce fait, si oui ou non ils sont ou ont été
sesdisciples.
ÉSAÏE 46
Voir commentaire de Ésaïe 40 à 47.
Le chapitre 46 déplore les idoles et dit que les idoles elles-mêmes sont en captivité.
Ésaïe 46. Les idoles sont des idoles, mais le Christ est Dieu
Le refrain poétique de ce chapitre est à la fois familier et nouveau. C'est un bon exemple d'enseignement à l'orientale. Le même thème est constamment répété avec de légères variations. C'est de cette façon que l'auditeur est amené à la conclusion inéluctable voulue par celui qui enseigne. Ésaïe était un maître de cette technique. Il énumère les manières dont le Seigneur a montré sa sollicitude à Israël et ne laisse la possibilité que d'une seule conclusion : « Je suisDieu, et il n'y en a point d'autre » (v. 9).
Ésaïe 46:11. Qu'était l'oiseau de proie de l'orient ?
Cette
métaphore décrit Cyrus, qui était prophétiquement destiné à humilier
Babylone d'une manière rapide et décisive. C'est une bonne transition
vers le chapitre 47, où la destruction de Babylone est de nouveauexposée.
ÉSAÏE 47
Voir commentaire de Ésaïe 40 à 47.
Ésaïe 47. La Babylone spirituelle est une contrefaçon et une perversion de l'Éternel
Ce
chapitre démontre mieux que toute autre Écriture de l'Ancien Testament
jusqu'où Satan est allé pour réaliser son mensonge éternel. Dès le
début Lucifer avait dit dans son coeur : « Je
monterai au ciel, j'élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu,
je m'assiérai sur la montagne de l'assemblée (des dieux), à l'extrémité
du septentrion ; je monterai sur le sommet des nues, je serai semblable au Très Haut
» (Ésaïe 14:13-14). De même que Sion est la postérité spirituelle du
Seigneur Jésus-Christ, de même Babylone est la postérité mauvaise de
Lucifer qui tomba et devint Satan, « le père de tous les mensonges »
(Moïse 4:4). La Babylone de ce monde a cherché à imposer sa domination aux enfants des hommes.
Le chapitre 47 révèle la destruction spectaculaire finale 1. de la Babylone temporelle et 2. de la Babylone spirituelle :
Verset 5. 1. « la souveraine des royaumes ». 2. De même que la société est attirée par une belle femme, de même les enfants des hommes sont attirés par le clinquant et la puissance de la Babylone spirituelle.
Verset 6.
1. Ne montre aucune pitié envers Israël de l'alliance, mais lui impose de lourds fardeaux.
2. Quoique paraissant attrayante parce que facile ou source de plaisir, la méchanceté de Babylone ne fait que réduire ses sujets en esclavage.
Verset 7.
1. Se vante d'être indestructible, mais ne voit pas le jugement qui va finalement la détruire.
2.
Dans son aveuglement, la Babylone spirituelle cause des ravages dans le
monde, ne se rendant pas compte que ses actions ont un effet
destructeur sur elle.
Verset 8.
1. Déclare que sa volupté est le but et la réalisation de son rêve dans la vie, pas simplement le moyen pour y arriver.
2.
La Babylone du monde triomphe sur son trône quand les hommes adorent
les voluptés de la chair. Elle devient une contrefaçon de la Divinité.
Cette doctrine du diable nie « la puissance de Dieu, le Très Saint
d'Israël » et dit « au peuple : il n'y a point de Dieu » (2 Néphi 28:5)
et « il n'y a point d'enfer » ; c'est ainsi que le diable les saisit «
de ses chaînes terribles d'où il n'y a point de délivrance » (2 Néphi
28:22).
Verset 10.
1. Par sa puissance mauvaise, Babylone assujettit les hommes à sa volonté.
2. La Babylone du monde, par des alliances et des actions perverses, assure au Prince des ténèbres la loyauté des hommes grâce à la promesse d'un gainsecret (voir Hélaman 6:16-25).
1. Cette « souveraine des royaumes » est devenue si grande que ses gouvernants se glorifient de la pensée qu'ils sont le centre de la connaissance et de la sagesse et imposent de s'agenouiller devant le roi et non devant Dieu (voir Daniel 3:1-6 ; 6:1-7).
2.
La Babylone du monde se considère comme experte dans toute la
connaissance et décrète que les hommes doivent l'adorer. Quand ils
adoptent cette doctrine de l'enfer, les hommes commencent à croire
qu'ils savent, alors que les autres ne savent pas, et ils se
considèrent comme des dieux, allant jusqu'à donner et à prendre la vie
(voir l'attitude de 2 Néphi 9:20). « Ô la vanité, la fragilité et la
folie des hommes ! Quand ils sont instruits, ils se croient sages, et
ils n'écoutent pas les conseils de Dieu, ils les laissent de côté
s'imaginant tout savoir par eux-mêmes. C'est pourquoi leur sagesse est
folie, et elle ne leur sert de rien, et ils périront» (2 Néphi 9:28).
ÉSAÏE 48
Ésaïe 48:1-11. « Écoutez ceci, maison de Jacob » (verset 1)
Ésaïe 48 est le premier chapitre d'Ésaïe cité dans le Livre de Mormon dont il constitue 1 Néphi 20. Tous les versets qui se trouvent dans le Livre de Mormon diffèrent du texte de la King James (la version anglaise de la Bible), et beaucoup de différences sont importantes. On peut estimer que le texte du Livre de Mormon est plus correct que celui de la King James, parce que Néphi a vécu juste un peu plus de cent ans après l'époque d'Ésaïe et avait plus que vraisemblablement un texte plus pur que celui sur lequel les traducteurs de la King James ont travaillé. Les changements les plus importants se trouvent aux versets 1-2, 6 -7, 11, 14, 16-17 et 22.
Ésaïe 48:1-8. L'apostasie de Juda
Les
versets 1 et 2 d'Ésaïe, chapitre 48, décrivent l'apostasie d'Israël à
l'égard des révélations de Dieu. Alors que ce peuple élu du Seigneur
est sorti « des eaux… du baptême » (1 Néphi 20:1 ; comparer Ésaïe
48:1-2 avec 1 Néphi 20:1-2), il ne s'appuie « point sur le… Seigneur »
(1 Néphi 20:2). En d'autres termes, il a apostasié. Pour cette raison,
le Seigneur décide de manifester son omniscience. Il lui a, dit-il, dès longtemps… fait les premières prédictions », c'est-à-dire qu'il a parlé des choses avant qu'elles ne se produisent, et puis « soudain j'ai agi, et elles se sont accomplies » (Ésaïe 48:3). Cela, il l'avait fait, dit-il, de peur que les apostats ne disent : « Voici, je le savais
» (v. 7). Le Seigneur promet ensuite de différer sa colère mais refuse
absolument de donner sa gloire à de faux dieux ou de permettre que son
nom soit souillé (comparer le verset 11 avec 1 Néphi 20:11). Ainsi la raison pour
laquelle le Seigneur révèle l'avenir à l'homme est partiellement
expliquée : c'est la preuve concrète qu'il est véritablement Dieu, car
aucune idole muette ne pourrait imiter un tel exploit.
ÉSAÏE 49
Ésaïe 49. Israël dispersé sur les îles de la mer
« Le chapitre 49 est un des chapitres les plus importants de tout le livre d'Ésaïe, parce qu'il prédit aussi très clairement la mission des saints des derniers jours et la destinée de l'Amérique en ce qui concerne la maison d'Israël. Néphi voyait dans ce chapitre la prédiction que l'Amérique recevrait une partie de l'Israël dispersé, tandis que son frère Jacob l'appliquait à la fois aux Juifs de Jérusalem et aux Gentils.» (Monte S. Nyman, Great Are the Words of Isaiah, p. 173-174).
Ésaïe 49:1-3. « Tu es mon serviteur, Israël en qui je me glorifierai » (verset 3)
Le
chapitre tout entier d'Ésaïe 49 est cité dans 1 Néphi 21. Une moitié de
verset manque dans la Bible. Il s'agit de l'affirmation que la
dispersion d'Israël a été le résultat direct de la méchanceté des
dirigeants religieux. Ceux qui sont dans les îles, qui sont invités à
écouter, sont les branches dispersées de la maison d'Israël. Néphi
écrit qu'à son époque, « la plus grande partie de toutes les tribus »
d'Israël avait été « dispersée çà et là sur les îles de la mer » (1
Néphi 22:4). De plus, il ressort que la personne qui parle dans ces
versets, le « moi » d'Ésaïe 49:1-2, est Israël lui-même. Sa bouche est
« semblable à un glaive tranchant »
(v. 2) parce qu'il possède la parole de Dieu à donner aux nations. En
beaucoup d'endroits le message de Dieu est comparé à une épée
tranchante (voir Éphésiens 6:17 ; Apocalypse 1:16 ; 2:12 ; D&A 6:2
; 33:1). C'est une épée à deux tranchants, parce qu'elle coupe, quelle
que soit la direction dans laquelle on la manie.
Mais Israël, dans l'antiquité, ne répandit pas la parole de Dieu comme il aurait pu le faire. Chargé de mission par le Seigneur, et tenu par alliance d'être une bénédiction pour toutes les nations, grâce à l'Évangile et à son pouvoir sacerdotal (voir Abraham 2:11), Israël, dans sa majeure partie, refusa ne fût-ce que de vivre les enseignements du Seigneur. Les versets 2 et 3 d'Ésaïe 49 peuvent donc concerner l'Israël moderne.
« Le fait que le Seigneur ait caché Israël dans 'l'ombre de sa main' est rendu clair dans les Doctrine et Alliances, où il déclare que les détenteurs de la prêtrise de notre dernière dispensation sont 'héritiers légitimes, selon la chair, et [ont] été cachés au monde avec le Christ en Dieu' (D&A 86:8-9). Cette description des détenteurs de la prêtrise, 'héritiers légitimes selon la chair' est une allusion à l'alliance que le Seigneur fit avec Abraham, que toutes les nations de la terre seraient bénies grâce à la descendance littérale de son corps, qui détiendrait le ministère et la prêtrise (voir Abraham 2:9-11). Doctrine et Alliances identifie aussi l'Israël moderne à la 'postérité d'Abraham' (D&A 103:17). Le monde ne savait pas où était l'Israël dispersé, mais le Seigneur le savait et l'avait caché dans sa main protectrice.
«
La 'flèche aiguë' cachée dans le carquois du Seigneur est peut-être une
allusion directe à Joseph Smith. 'Voyant de choix' des derniers jours,
il allait être le serviteur du Seigneur dans un sens particulier (voir
2 Néphi 3:6 ; 3 Néphi 21:10). La description que le prophète Joseph
fait de lui-même est intéressante à cet égard :
« 'Je suis comme une grosse pierre brute qui dévale une haute montagne ; et le seul poli que je reçois, c'est lorsque quelque aspérité est enlevée, par frottement en entrant en contact avec quelque chose d'autre, quand je frappe avec une force multipliée par l'accélération contre le fanatisme religieux, les supercheries de prêtres, les supercheries des hommes de loi, les supercheries des médecins, les journalistes qui mentent, les juges et les jurés subornés et l'autorité de gouverneurs parjures, soutenus par des populaces, des blasphémateurs, des hommes et des femmes licencieux et corrompus, l'enfer tout entier faisant sauter une aspérité ici, une aspérité là. Ainsi je deviendrai un trait lisse et poli dans le carquois du Tout-Puissant qui me donnera la domination sur chacun d'eux sans exception lorsque leur refuge de mensonges échouera et que leur cachette sera détruite, tandis que ces pierres polies avec lesquelles j'entre en contact s'abîment' (Enseignements du Prophète Joseph Smith, p. 245).
« Le trait est poli afin de voler d'une manière plus exacte et plus rapide, et le trait qui est poli est généralement réservé au tir le plus important. La dernière dispensation, où toutes choses sont seront rassemblées en une seule, est le 'tir' le plus important du Seigneur ; c'est pourquoi il a conservé sa 'flèche aiguë' ou 'son trait poli' pour cette oeuvre des derniers jours. Joseph a été appelé pour donner à cette génération la parole de Dieu (voir D&A 5:10), qui rappelle aussi l'analogie avec l'épée tranchante mentionnée au verset 2. » (Nyman, Great Are the Words of Isaiah, p. 176-177)
Ésaïe 49:4-12. Le Seigneur a-t-il oublié Israël, son peuple élu ?
Le rétablissement a mis beaucoup de temps à venir. Pendant les années d'attente, Israël dépossédé s'est certainement senti solitaire et abandonné par le Seigneur. Ésaïe 49, versets 4 à 12, décrit cette solitude. Le verset 4 exprime l'attitude de quelqu'un qui est découragé dans une certaine mesure, mais pas complètement : « C'est en vain… que j'ai consumé ma force ; mais mon droit est auprès de l'Éternel » (Ésaïe 49:4).
Néphi dit à propos des Juifs que, dans leur état rejeté, ils sont « un objet de moquerie et de dérision et… haïs par toutes les nations » (1 Néphi 19:14). Ésaïe 49:7 décrit cet état : les hommes méprisent et haïssent le peuple de l'alliance du Seigneur. Mais Israël a toujours l'espérance : Il « m'a formé… pour ramener à lui Jacob et Israël » (v. 5). Jacob sera un jour ramené et rétabli « pour être la lumière des nations, pour porter » le « salut jusqu'aux extrémités de la terre » (v. 6). « Au temps de la grâce », Dieu entendra leurs cris et établira son serviteur (voir 1 Néphi 21:8) « pour traiter alliance avec le peuple » (Ésaïe 49:8). Cela a commencé avec l'appel de Joseph Smith. Depuis lors, l'appel est parvenu à d'autres, « pour dire aux captifs : Sortez ! Et à ceux qui sont dans les ténèbres : Paraissez ! » (v. 9). Ils mangeront les fruits de l'Évangile (« ils n'auront pas faim et ils n'auront pas soif ») et seront rassemblés « de loin… du septentrion et de l'occident » (v. 10, 12) dans le filet de l'Évangile.
Néphi interprète les versets ci-dessus dans 1 Néphi 22. Ses frères ayant demandé si les paroles d'Ésaïe devaient être interprétées spirituellement ou temporellement, Néphi répond qu'elles doivent être interprétées dans les deux sens (voir 1 Néphi 22:1-3). Il décrit ensuite la dispersion et le rassemblement d'Israël par les Gentils. 1 Néphi 22:8-12 donne uneinterprétation claire d'Ésaïe 49.
Ésaïe 49:13-17. Dieu se souvient de toutes ses alliances et de toutes ses promesses
Par le rétablissement dans les derniers jours, Dieu allait démontrer qu'il se souvenait de l'alliance qu'il avait faite avec Abraham.
Néphi
apporte un changement significatif au verset 1 de sa citation d'Ésaïe
(voir 1 Néphi 21:1). La promesse dit que Sion sera rétablie et ne sera
plus frappée. Mais même ainsi, Sion, dans sa solitude, se considérera
comme « abandonnée » par le Seigneur (Ésaïe 49:14), mais il montrera
qu'il ne l'a pas abandonnée. Une mère peut-elle oublier son nourrisson
quand il réclame de la nourriture ? Le Seigneur répond formellement à
cette question : « Oui, elle peut l'oublier, mais moi, je ne
t'oublierai point, ô maison d'Israël » (1 Néphi 21:15). Tout ce que le
Seigneur a promis s'accomplira, car le peuple de son alliance fait
tellement partie de lui-même que c'est comme si son nom avait été gravé
sur ses mains ou sur ses murs qui sont continuellement devant ses yeux
(voir Ésaïe 49:16). Pour cette raison les enfants (ou les descendants)
d'Israël « viendront, en grande hâte, contre ceux qui te détruisent ;
et ceux qui t'ont ravagée s'éloigneront de toi » (1 Néphi 21:17 ; on
note l'addition du mot « contre »). Le récit donné par Néphi laisse
entendre que si le peuple antique de Dieu a été « détruit » par ses
ennemis, la roue tournera dans les derniers jours.
«
Cette Sion du Seigneur, dans toute sa beauté, toute sa puissance et
toute sa gloire, est gravée sur les mains du Dieu tout-puissant et est
constamment devant sa face ; ses décrets sont fixés et nul ne peut les
écarter. Il n'y a jamais eu de période sur la terre où on ait eu
davantage besoin de prophètes et d'apôtres, de l'inspiration, de la
révélation et de la puissance de Dieu, de la Sainte Prêtrise et des
clefs du royaume, que dans notre génération. Il n'y a jamais eu de
période où les amis de Dieu et de la justice parmi les enfants des
hommes aient eu besoin de plus de foi aux promesses et aux prophéties
qu'aujourd'hui ; et il n'y a certainement jamais eu de génération de
gens sur la terre qui ait eu une oeuvre plus grande à accomplir que les
habitants de la terre dans les derniers jours.
« C'est là une raison pour laquelle l'Église et le royaume ont progressé depuis leur début jusqu'aujourd'hui, au milieu de toute l'opposition, de toute l'oppression et de toute la guerre qui ont été menées contre eux par des hommes inspirés par le Malin. Si ce n'avait pas été la dispensation de la plénitude des temps [expression empruntée à Paul, voir Éphésiens 1:9-10 dans la version du roi Jacques, ndlr], la dispensation dans laquelle Dieu a déclaré qu'il établira son royaume sur la terre pour qu'il ne soit plus jamais renversé, les habitants de la terre auraient pu vaincre le royaume et la Sion de Dieu dans cette dispensation-ci au même titre que dans toutes les dispensations précédentes. Mais le moment prévu est venu de favoriser Sion, et le Seigneur Tout-puissant a décrété dans les cieux que toutes les armes forgées contre elle serontbrisées. » (Wilford Woodruff, dans Journal of Discourses, 15:8-9)
Ésaïe 49:18-21. Le rassemblement d'Israël dans les derniers jours sera rapide et soutenu
Dans Ésaïe 49:18-21, il est question du rassemblement d'Israël dans les derniers jours. De la même manière qu'une jeune épouse se pare pour ses noces, de même la Sion des derniers jours ornera spirituellement ceux qui viennent à elle pour obtenir des bénédictions.Cette image représentant le Christ comme l'époux et le peuple de son alliance comme son épouse apparaît ailleurs dans les Écritures (voir Ésaïe 54:5 ; Jérémie 3:14 ; Matthieu 25:1-13 ; Apocalypse 19:7 ; D&A 33:17 ; 133:10, 19). Et de même que la jeune épouse se revêt de ses beaux vêtements en vue du mariage, de même Israël se revêtira de justice en vue de son « mariage » proche (voir Apocalypse 19:8, où les vêtements de la mariée sont décrits).
Tant de gens se rendront tant en Sion que dans l'ancienne Jérusalem, qu'on se plaindra que « l'espace est trop étroit pour moi ; Fais-moi de la place, pour que je puisse m'établir » (Ésaïe 49:20). Cette surpopulation s'est produite chaque fois qu'a eu lieu le rassemblement moderne spirituel ou temporel. L'Église a du mal à répondre aux besoins en églises et en dirigeants à cause du nombre de ses convertis ; l'Israël moderne a reçu tant d'immigrants que les « habitants y » sont « désormais à l'étroit » (v. 19). Ainsi donc la réaction exprimée au verset 21 correspond à une réalité : « Qui me les a engendrés ?… Ceux-ci, où étaient-ils ? » En d'autres termes, d'où venaient tous ces gens (israélites) ?
Ésaïe 49:22-26. Comment les Gentils seront-ils des nourriciers et des nourrices pour Israël ?
Ésaïe 49:22-26 parle du jour où les promesses de Dieu s'accompliront et de la façon dont cela se fera. Le « comment » est expliqué aux versets 22 et 23. Dieu dressera sa « bannière », l'Évangile, ou la nouvelle alliance éternelle (voir D&A 66:2), « et ils [les Gentils] ramèneront tes fils [ceux de la maison d'Israël] entre leurs bras, ils porteront tes filles sur les épaules. Des rois seront tes nourriciers et leurs princesses tes nourrices » (Ésaïe 49:22-23). Cette prophétie, comme Néphi l'a dit, a un accomplissement à la fois temporel et spirituel (voir 1 Néphi 22:3).
Le
« quand » de la prophétie, c'est maintenant. Des convertis venus du
monde entier sont entrés dans l'Église, puis sont allés dans le monde
entier, cherchantà récupérer la maison d'Israël et à la ramener au Seigneur.
« Le jour du réveil s'est levé. La dispersion est terminée, le rassemblement est en cours. Que le Seigneur nous bénisse tous pour que nous devenions des nourriciers et des nourrices (voir Ésaïe 49:23 et 1 Néphi 21:23) pour nos frères lamanites et hâtions l'accomplissement des grandes promesses qui leur ont été faites. » (Spencer W. Kimball, dans Conference Report, octobre 1965, p. 72)
Mais il y a aussi un autre aspect. Après la fin de la Première Guerre mondiale, la Grande-Bretagne reçut mandat sur la Palestine et commença immédiatement à faciliter le rassemblement des juifs dispersés sur toute la terre. D'autres nations gentiles, tels que les États-Unis, apportèrent aussi leur assistance.
«
Depuis le moment de la destruction de Jérusalem par Titus jusqu'en
1917, Jérusalem fut foulée aux pieds par les Gentils. Lorsque le
général Allenby, à la tête des forces britanniques, se fut emparé de la
Palestine, ce pays fut libéré de la tyrannie et de l'oppression de
l'empire turc, et lorsque la paix eut été déclarée, l'Angleterre envoya
en Palestine le Dr Herbert Samuel, un juif, comme gouverneur du pays,
et c'était la première fois au cours de toutes ces années qu'un juif
gouvernait en Palestine…
« Nous voyons aujourd'hui un miracle s'accomplir sous nos yeux. Après la guerre, que nous appelons la Première Guerre mondiale, le Premier Ministre britannique publia une déclaration destinée aux Juifs, leur disant qu'ils pouvaient se rassembler et créer en Palestine un foyer ou État juif. Ils commencèrent à se rassembler en grand nombre. Au commencement du siècle, les choses en Palestine étaient dans un état déplorable. Ils utilisaient des charrues en bois, l'irrigation par roue hydraulique ; les puits et les cours d'eau étaient contaminés. Ils portaient l'eau dans des outres en peau comme autrefois. L'hygiène était lamentable.
« Le gouvernement britannique changea tout cela lorsqu'il en obtint le mandat, car il faut savoir que le mandat sur la Palestine fut donné à la Grande-Bretagne. Ce pays et d'autres dépensèrent des millions de livres à remettre le pays à flot. Le lac de Galilée est maintenant un grand réservoir, et les eaux de crue des divers cours d'eau y sont détournés. On a construit des canaux pour l'irrigation, et le Jourdain a été détourné de son lit vers des canaux de part et d'autre de son cours original. Ces canaux irriguent quelque trois millions d'hectares qu'on ne pourrait cultiver autrement. Sur ces cours d'eau, on a construit des stations hydro-électriques. » (Joseph Fielding Smith, Doctrine du salut, 3:232-233)
Les Nations Unies, notamment la Russie et beaucoup d'autres pays maintenant hostiles à Israël, votèrent pour diviser la Palestine et créer, pour la première fois en près de deux mille ans, un État juif dans le pays. Ainsi les Gentils ont participé à l'accomplissement de cette prophétie, bien qu'il puisse encore y avoir un accomplissement futur.
La « capture » mentionnée dans Ésaïe 49:25 est la maison d'Israël dans sa dispersion. Elle est une « capture » ou une «proie», parce qu'elle a été incapable, au cours des siècles, de retourner dans sa terre promise ou de prétendre à ses bénédictions évangéliques. Aujourd'hui encore certains pays gentils ne permettent pas à leurs résidents juifs de retourner dans leur patrie et ne permettent pas non plus la prédication de l'Évangile sur leur territoire. Tout cela changera, car « la capture du puissant lui sera enlevée, et le butin du tyran lui échappera » (v. 25). Quand Jacob cite ce verset dans le Livre de Mormon, il ajoute cette phrase importante : « Car le Dieu puissant délivrera le peuple de son alliance » (2 Néphi 6:17), et ainsi « toute chair saura que moi, le Seigneur, je suis ton Sauveur et ton Rédempteur, le puissant de Jacob » (v. 18). Tout d'abord le Seigneur le prédit, puis il le réalise ; seul un « puissant » pouvait accomplir une telle tâche. Néphi dit bien que tous ceux qui cherchent à contrarier le Seigneur dans la réalisation de cette grande chose seront détruits, car ils « tomberont dans la fosse» qu'ils « ont creusée pour prendreau piège le peuple du Seigneur » (1 Néphi 22:14).
Ésaïe 49:26. Un ajout à Ésaïe dans le Livre de Mormon
«
En commentant Ésaïe 49 dans 1 Néphi 22, Néphi cite ou paraphrase trois
versets du « prophète », manifestement Ésaïe. Nous n'avons pas ces
versets dans le texte actuel de la Bible, mais ils cadrent très bien
avec le contexte d'Ésaïe 49 et 50. Nous pouvons illustrer cela en
mettant [1 Néphi 22:15-17] entre le dernier verset du chapitre 49 et le
premier verset du chapitre 50. » (Nyman, Great Are the Words of Isaiah, p. 191)
ÉSAÏE 50
Ésaïe 50. « Où est la lettre de divorce par laquelle j'ai répudié votre mère ? » (verset 1)
Le Seigneur utilise l'image du divorce et la vente d'un esclave pour enseigner que même si l'apostasie passée d'Israël l'a dispersé parmi les nations, le Seigneur n'a pas mis au rancart l'alliance originelle faite avec son peuple. Le chapitre 50 poursuit le thème entrepris aux chapitres 48 et 49 que dans les derniers jours Israël serait de nouveau rassemblé et établi.
En vertu de la loi mosaïque, un homme qui divorçait de sa femme était tenu de lui remettre une lettre de divorce. Elle pouvait alors se remarier (voir Deutéronome 24:1-4). De même, en vertu des lois antiques, un homme pouvait se vendre ou vendre ses enfants en esclavage pour satisfaire ses créanciers. Mais le Seigneur n'avait pas de créanciers ; il n'avait pas non plus divorcé de sa « femme », Israël. C'était plutôt Israël qui était séparé du Seigneur par ses péchés et était endetté à l'égard de ses créanciers pervers. « C'est à cause de vos iniquités que vous avez été vendus, et c'est à cause de vos péchés que votre mère a été répudiée » (Ésaïe 50:1).
Mais le Seigneur peut à la fois racheter Israël à ses créanciers et lui pardonner ses transgressions à son égard. Cela il assure qu'il le fera. En parlant de l'avenir comme s'il était déjà passé, il lui rappelle qu'il a déjà essayé de le faire lorsque, lui, l'Éternel, est venu sur la terre en tant que Jésus-Christ. Cette déclaration est un passage messianique, puisque Jésus rachète du péché et délivre des voies mauvaises. Cependant, quand il est venu sur la terre, il n'y avait personne pour le recevoir ; quand il a appelé les hommes à se repentir, il n'y avait personne pour répondre (voir v. 2). Il a « livré » son « dos à ceux qui » le « frappaient» (il fut flagellé) et n'a pas dérobé son visage « aux ignominies et aux crachats » (v. 6 ; voir Matthieu 26:67 ; 27:26). Mais en dépit de ce rejet et de ces mauvais traitements, il n'a malgré tout pas divorcé d'Israël ni ne l'a vendu pour être esclave. L'alliance était toujours en vigueur et Israël recouvrerait son état d'épouse libre et fidèle de l'Éternel.
Les
images ci-dessus peuvent aussi concerner Israël dispersé, car Israël,
lui aussi, a été frappé et a été, au cours des siècles, victime des
crachats et des flagellations. Le texte fait quand même dire à Israël
que « le Seigneur, l'Éternel m'a secouru »… « sachant que je ne serais point confondu » (Ésaïe 50:7). La confiance d'Israël en Dieu est sans limites. « Celui qui me justifie est proche : Qui disputera contre moi ? »
(v. 8). Le « Celui » de ce verset est le Seigneur dans le verset
parallèle de 2 Néphi 7:8 : « Voici que le Seigneur, l'Éternel viendra à
mon secours : qui me condamnera ? ». Israël déclare alors, comme s'il
avait appris quelque chose grâce à ses expériences passées : « Quiconque
marche dans l'obscurité et manque de lumière, qu'il se confie dans le
nom de l'Éternel, et qu'il s'appuie sur son Dieu ! » (v. 10). Les hommes ont confiance en eux-mêmes, ils ne se fient pas à Dieu. Au lieu de cela ils vont « au milieu de » leur « feu et de » leurs « torches enflammées » (v. 11). Ceux qui refusent les révélations de Dieu et se fient à leur propre raison se coucheront « dans la douleur » (v. 11).
ÉSAÏE 51
Ésaïe 51:1-3. Que signifie « le creux de la fosse d'où vous avez été tirés » (verset 1) ?
Les promesses de Dieu à Israël sont énoncées d'une manière directe dans l'alliance abrahamique. La plupart des saints des derniers jours ont des bénédictions patriarcales qui les affectent au lignage d'Abraham par une des douze tribus qui descendent de lui. Abraham est donc « le rocher » d'où Israël a été taillé et « la fosse » d'où il a été tiré. Israël, tant l'ancien que le moderne, est par conséquent invité à « porter les regards sur Abraham » leur « père, et sur Sara » (Ésaïe 51:2). C'est par eux que les saints prétendent aux bénédictions qui leur sont promises. Grâce à l'alliance établie avec Abraham et Sara, « l'Éternel a pitié de Sion » et « il rendra son désert semblable à un Éden » (v. 3). Ce chapitre est l'assurance que Dieu accomplira pour Abraham et ses descendants tout ce qu'il a promis dans l'alliance.
Ésaïe 51:4. Quelle loi sortira de Dieu ?
Ésaïe 51:4 contient la prophétie du rétablissement de la loi et de l'alliance de l'Évangile dans les derniers jours. Cette loi et cette alliance comportent des Écritures modernes et des prophètes vivants pour révéler ànouveau la volonté de Dieu.
Ésaïe 51:4-16. Qui parle dans ces versets ?
Dans Ésaïe 51:4-16, l'accent est particulièrement mis sur les adjectifs possessifs « mon » et « ma » : « mon peuple », « ma nation », « mon jugement», « ma justice », « mon salut », « mon bras », « ma loi » (v. 4-8). Le Seigneur met l'accent là-dessus pour souligner sa relation avec les hommes. Il est leur Créateur, il est leur juge, il est leur Sauveur et il est leur modèle parfait. Et alors même que « les cieux s'évanouiront comme une fumée » et que « la terre tombera en lambeaux comme un vêtement » (v. 6), les qualités qu'il s'attribue dureront éternellement. Dieu est donc permanent, stable, droit et digne de confiance. Ceux qui ont confiance en lui n'ont pas à craindre « l'opprobre des hommes » (v. 7), mais doivent se réveiller et se revêtir de force « comme aux jours d'autrefois » (v. 9). Cet appel est lancé par Dieu à ses enfants des derniers jours pour qu'ils reviennent à lui et viennent « à Sion avec chants de triomphe » d'où « la douleur et les gémissements s'enfuiront» (v. 11).
Comme c'est le cas pour beaucoup d'autres passages de l'Ancien Testament, ces versets rendent puissamment témoignage de ce que l'Éternel, le Dieu de l'Ancien Testament, est la même personne que Jésus-Christdans le Nouveau.
Ésaïe 51:17-23. Qui étaient les « fils en défaillance » (verset 20) ?
Pendant des siècles le peuple de l'alliance du Seigneur a « bu de la main de l'Éternel la coupe de sa colère », ou en d'autres termes, il a récolté les résultats de son refus d'écouter ses paroles et il a « bu, sucé jusqu'à la lie la coupe » (Ésaïe 51:17), et les jours des jugements pour Israël ne sont pas encore terminés. Lors de la bataille d'Armaguédon, la nation juive subira de nouveau une grande oppression et un grand jugement.
Le
texte de 2 Néphi 8:19-20, tiré des plaque d'airain, commence le verset
19 « Ces deux fils sont venus à toi » et le verset 20 par « Tes fils en
défaillance, sauf ces deux-ci ». Les « deux fils » pourraient être les
deux témoins qui empêcheront les armées de battre les Juifs (voir Apocalypse 11:1-6 ; voir aussi D&A 77:15). À l'aide de ces deux serviteurs de Dieu et des miracles qu'ils accompliront, Dieu ôtera à Israël « la coupe de sa colère… la coupe d'étourdissement »
(Ésaïe 51:17). Il est promis : « Tu ne la boiras plus » (Ésaïe 51:22).
Au lieu de cela, la coupe de la colère sera donnée aux oppresseurs qui
ont piétiné le peuple de l'alliance du Seigneur (voir v. 23). Ce sera alors leur tour de connaître la souffrance. À propos des « deux fils », voir le commentaire sur Apocalypse 11:3-4.
ÉSAÏE 52
Ésaïe 52:1-6. « Revêts ta parure, Sion ! » (verset 1)
Comme
le montre le commentaire sur Ésaïe 2:3, il y aura deux sièges pour le
Seigneur et son peuple pendant le millénium. Sion, la Nouvelle
Jérusalem, sur le continent américain, et Sion, l'ancienne Jérusalem,
en Terre sainte.
Les versets 1 et 2 d'Ésaïe 52 sont cités en trois endroits du Livre de Mormon (voir 2 Néphi 8:24-25 ; 3 Néphi 20:36-37 ; Moroni 10:31) et une fois dans les Doctrine et Alliances. C'est là, à la section 113, versets 7 et 8, que Joseph Smith répond aux questions concernant la signification d'Ésaïe 52:1-2. Il montre que les habits d'apparat symbolisent l'autorité de la prêtrise rendue dans les derniers jours à la maison d'Israël et que le fait de détacher les liens de son cou signifie l'arrêt des malédictions de Dieu. Si Israël retourne à Dieu, de nouvelles révélations seront données.
Quand le Sauveur cita des passages d'Ésaïe 52, il omit les versets 4 et 5 (voir 3 Néphi 20:36-40), peut-être parce qu'ils s'adressaient spécifiquement aux Israélites du temps d'Ésaïe et ne concernaient par conséquent pas les Néphites.
Ésaïe 52:7. « Qu'ils sont beaux sur les montagnes, les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles »
Ésaïe 52:7 est un verset important pour l'oeuvre missionnaire. Son interprétation est donnée dans le Livre de Mormon lorsque les prêtres du roi Noé en demandent la signification à Abinadi (voir Mosiah 12:20-24). Celui qui apporte « de bonnes nouvelles » est Jésus-Christ, qui « publie la paix ». Ceux qui publient cette paix sont les serviteurs du Seigneur quirépandent sa parole.
Ésaïe 52:8-10. Un passage souvent cité
«
Ces versets sont cités quatre fois dans le Livre de Mormon, et toujours
en bloc, bien que le Sauveur y insère une fois un commentaire entre les
versets 8 et 9 quand il les cite (voir 3 Néphi 20:33). Bien que le
verset 8 parle de Sion tandis que le verset 9 parle de Jérusalem, le
Sauveur cite deux fois les trois versets aux Néphites et dit qu'ils
s'accompliront à la fois grâce aux Néphites et aux Juifs. Cela montre
de nouveau la nature double des prophéties d'Ésaïe. Le Sauveur cite
pour la première fois ce passage après avoir dit que l'Amérique serait donnée aux descendants de Léhi,
lorsque les Gentils rejetteraient la plénitude de l'Évangile et
seraient 'foulés aux pieds' par la maison d'Israël ; il dit que cela
accomplira les paroles du prophète Ésaïe (voir 3 Néphi 16:10-20). Il
cite plus tard le passage pendant qu'il instruit les Néphites sur le
rétablissement des Juifs. Il remplace 'tes sentinelles' par 'leurs
sentinelles', puisqu'il parle dans ce cas des sentinelles de Jérusalem
plutôt que de celles de Sion (voir 3 Néphi 20:29-35).
« Abinadi reconnaît, lui aussi, l'application universelle de ce passage, quand il enseigne que 'le salut du Seigneur sera proclamé à toute nation, famille, langue et peuple' et cite comme preuve ces trois versets (voir Mosiah 15:28-31). Joseph Smith a désigné le comté de Jackson, au Missouri, comme étant la Sion dont il est question au verset 8 (voir Enseignements, p. 60). Les 'sentinelles' sont ceux qui prêchent l'Évangile, comme l'indique le verset 7. Les cris de triomphe qui seront poussés en Sion constitueront un nouveau cantique, chanté quand tous connaîtront le Christ, c'est-à-dire pendant le millénium. Les paroles du cantique, qui contiendra des parties du verset 8, se trouvent dans D&A 84:99-102. » (Nyman, Great Are the Words of Isaiah, p. 199)
Ésaïe 52:11-12. Pourquoi le Seigneur recommande-t-il que le départ hors de Babylone ne se fasse pas « avec précipitation » (verset 12) ?
En des termes qui se rapprochent fort de ceux d'Ésaïe, les Doctrine et Alliances explique que les serviteurs du Seigneur, ceux qui « portent les vases du Seigneur » (D&A 133:5), doivent fuir de Babylone, qui est définie comme étant « l'iniquité, qui est la Babylone spirituelle » (D&A 133:14). Vient alors ce qui est une citation presque directe d'Ésaïe 52:12, avec l'exhortation supplémentaire : «Que tout soit préparé devant vous » et que personne « ne se retourne… de peur qu'une destruction soudaine ne s'abatte sur lui » (D&A 133:15). Cet ajout rend clair le commandement d'Ésaïe. Il exhorte Israël à se rassembler (à sortir de la méchanceté), mais d'une manière ordonnée, sous la direction du Seigneur. Si les premiers saints de notre dispensation avaient respecté cette directive à la lettre, leur fuite vers Sion au Missouri et les événements qui s'ensuivirent auraient pu se présenter différemment (voir D&A 58:56 ; 63:24 ; 101:67-68, 70, 74). Les frères présidents du Missouri publièrent les recommandations suivantes en juillet 1833 :
« Si les disciples pensent qu'ils peuvent venir dans ce pays sans rien à manger, ou à boire, ou à se mettre, ni rien pour acheter ces choses essentielles, ils entretiennent une pensée vaine. S'ils pensent que le Seigneur ouvrira les écluses du ciel et fera tomber à flots de la nourriture d'ange pour eux en chemin, alors que leur voyage tout entier se déroule dans une région fertile, où existent en abondance les bénédictions de la vie qu'il a mises là de sa propre main pour qu'ils puissent s'en sustenter, ils entretiennent aussi une pensée vaine. S'ils supposent que leurs vêtements et leurs souliers ne s'useront pas pendant le voyage, alors que celui-ci se passe tout entier dans une région où il y a des milliers de brebis dont on peut se procurer de la laine en abondance pour se faire des vêtements, et du bétail sur mille collines, pour fournir du cuir pour des souliers, ils entretiennent une pensée tout aussi vaine…
« N'allez pas conclure de ce que nous avons dit, mes frères, que nous doutions le moins du monde que le Seigneur pourvoira aux besoins de ses saints dans ces derniers jours ; ne pensez pas non plus que nous voulions étendre la main pour redresser l'arche [référence à l'expérience d'Uzza, voir 2 Samuel 6:1-11 et 1 Chroniques 13:1-14, ndlr], car ce n'est pas le cas. Nous savons que les saints ont la parole de Dieu, qui est immuable, qu'il sera pourvu à leurs besoins ; mais nous savons que s'il y en a qui sont imprudents, ou dépensiers, ou négligents, ou indolents à prendre convenablement soin et à faire convenablement usage de ce dont le Seigneur les a rendus intendants, ils ne sont pas considérés comme sages ; car il est requis que chacun rende des comptes stricts de son intendance, non seulement dans le temps, mais aussi dans l'éternité.
« Et nous ne pensons pas davantage que nous serons considérés comme étendant la main pour redresser l'arche de Dieu, si nous donnons des conseils à nos frères sur des points importants relatifs à leur venue en Sion, alors que l'expérience de presque deux années de rassemblement nous a enseigné à révérer cette parole sacrée du ciel : 'Que votre fuite ne se fasse pas en hâte, mais que tout soit préparé devant vous' [D&A 133:15]. » (History of the Church, 1:382-383)
Ésaïe 52:13-15. Qui est le serviteur ?
Ésaïe 52:13-15 est une prophétie dualiste. D'une part, elle concerne Jésus-Christ. Ces versets constituent, avec Ésaïe 53, l'introduction au plus grand des chapitres messianiques de l'Ancien Testament. À propos du Sauveur, on lit : « Son aspect n'était plus celui de l'homme » (Ésaïe 52:14) quand il souffrit pour les péchés de l'humanité et fut crucifié sur le calvaire. Des clous (ou plutôt : des pointes de métal) furent enfoncés dans ses mains et ses pieds, et une lance lui perça le côté pour assurer sa mort (voir Jean 19:17-18, 32-34).
D'autre part, dans 3 Néphi 21:9, le Sauveur lui-même dit qu'Ésaïe 52:13 parle aussi d'un serviteur impliqué dans l'oeuvre de « prodiges » et de « miracles » (Ésaïe 29:14) du Père dans les derniers jours. « Un homme la leur annoncera », dit 3 Néphi 21:9 à propos de Joseph Smith et du Rétablissement. Les versets 10 et 11 ajoutent : « il sera défiguré » (3 Néphi 21:10). Il sera persécuté pendant toute sa vie et finalement assassiné. Néanmoins, il recevra du Père le pouvoir « de faire porter aux Gentils » (3 Néphi 21:11) le Livre de Mormon ainsi que d'autres révélations modernes (voir aussi D&A 3, 10). Il en résulte que les rois et ceux qui exercent le pouvoir sur la terre « verront ce qui ne leur avait point été raconté » (Ésaïe 52:15).
ÉSAÏE 53
Ésaïe 53:1-2. Comment Ésaïe prévoit-il que les hommes recevront le Christ ?
Quand Ésaïe dit du Sauveur qu'il est « un rejeton » sans beauté ni éclat, il veut dire que Jésus, quand il est né, était un tout petit enfant, ne pouvant rien faire pour lui-même, comme tous les autres hommes. Jésus a grandi comme les autres hommes.
« Le Christ ne s'est-il pas levé comme une faible plante ? Il n'y avait rien en lui pour inciter les gens à le remarquer. D'aspect il ressemblait aux hommes ; c'est pourquoi le prophète dit ici qu'il n'avait ni beauté ni éclat, c'est-à-dire qu'il ne se distinguait, n'était pas différent des autres au point qu'on le reconnaisse comme le Filsde Dieu. Il apparaissait comme un mortel. » (Joseph Fielding Smith, Doctrine du salut, 1:32)
Ésaïe 53:3. À quels égards Jésus était-il « Homme de douleur et habitué à la souffrance » ?
Jésus connut la tragédie et le chagrin pendant toute sa vie. Les membres de sa propre famille ne l'acceptèrent tout d'abord pas comme étant le Messie (voir Jean 7:5). Les gens de son propre village cherchèrent à le tuer (voir Luc 4:16-30). Ses compatriotes juifs rejetèrent son appel messianique (voir Jean 1:11). Un ami le trahit, un autre nia le connaître (voir Luc 22:48, 54-62). À la fin, « tous les disciples l'abandonnèrent et prirent la fuite » (Matthieu 26:56). Ses ennemis exigèrent sa crucifixion (voir Matthieu 27:22-23).
« Le Christ ne fut-il pas un homme de douleur ? Ne fut-il pas rejeté des hommes ? N'était-il pas habitué à la souffrance ? N'est-il pas vrai que les gens le méprisaient ? Assurément il a connu nos souffrances et nos douleurs, mais on a pensé qu'il était frappé de Dieu et abandonné par lui. Les gens n'ont-ils pas dit cela ?Comme tout ceci est vrai ! » (Joseph Fielding Smith, Doctrines du salut, 1:32)
Ésaïe 53:4-9. « Il était blessé pour nos péchés » (verset 5)
Jésus a souffert et a été crucifié pour les transgressions des hommes.
«
Nous n'avons qu'un petit nombre de détails sur la crucifixion
proprement dite. Nous savons cependant que notre Seigneur fut cloué à
la croix par des pointes que l'on enfonça dans les mains et les pieds,
méthode romaine, au lieu d'être seulement lié de cordes comme c'était
la coutume d'infliger cette forme de châtiment parmi les autres
nations. La mort par crucifixion était, de toutes les formes
d'exécution, à la fois celle qui durait le plus longtemps et qui était
la plus douloureuse. La victime continuait à vivre tandis que sa
torture augmentait constamment, d'une façon générale pendant de
nombreuses heures, parfois pendant des jours.
« Les pointes si cruellement enfoncées dans les mains et les pieds pénétraient et écrasaient des nerfs sensibles et des tendons frémissants sans infliger de blessures mortelles. La victime souffrait jusqu'à ce que survienne la mort, soulagement auquel elle aspirait, amenée soit par l'épuisement que causait la douleur intense et ininterrompue ou par l'inflammation et la congestion localisées d'organes provenant du fait que le corps se trouvait dans une position tendue et anormale. » (James E. Talmage, Jésus le Christ, p. 797-798)
Mais ce ne fut pas seulement sur la croix que le Christ souffrit. Au jardin de Gethsémané commencèrent les souffrances qui lui permirent de prendre sur lui les péchés du monde, ou, comme le dit Ésaïe, de porter les souffrances et de se charger des douleurs des hommes (voir Ésaïe 53:4).
«
L'agonie que le Christ éprouva dans le Jardin, l'esprit limité ne peut
en sonder ni l'intensité ni la cause. La pensée qu'il ait souffert par
crainte de la mort est intenable. Pour lui, la mort était préliminaire
à la résurrection, au retour triomphal près du Père d'où il était venu
et à un état de gloire qui transcendait même celui qu'il possédait
précédemment ; et en outre, il était en son pouvoir de donner
volontairement sa vie. Il luttait et gémissait sous un fardeau dont
aucun autre être qui a vécu sur la terre ne pourrait même concevoir la
possibilité. Ce n'était pas uniquement une
douleur physique et une angoisse mentale qui lui firent souffrir une
torture telle qu'elle produisit un suintement de sang de chaque pore,
mais une angoisse spirituelle comme seul Dieu était capable d'en
ressentir. Aucun autre homme, quelque grande que puisse être son
endurance physique ou mentale, n'aurait pu souffrir ainsi ; car son
organisme aurait succombé, et la syncope aurait produit la perte de
conscience et un oubli bienvenus.
« En cette heure d'angoisse, le Christ rencontra et vainquit toutes les horreurs que Satan, 'le Prince de ce monde', pouvait infliger. La lutte effrayante que le Seigneur dut livrer dans les tentations qui l'assaillirent immédiatement après son baptême était dépassée et jetée dans l'oubli par cette lutte suprême avec les puissances du mal.
« D'une certaine manière, terriblement réelle bien qu'incompréhensible à l'homme, le Sauveur prenait sur lui le fardeau des péchés de l'humanité depuis Adam jusqu'à la fin du monde. La révélation moderne nous aide à comprendre partiellement cette terrible expérience. En mars 1830, le Seigneur glorifié, Jésus-Christ, dit ce qui suit : 'Car voici, moi, Dieu, j'ai souffert ces choses pour tous afin qu'ils ne souffrent pas s'ils se repentent. Mais s'ils ne veulent pas se repentir, ils doivent souffrir comme moi. Et ces souffrances m'ont fait trembler moi-même, moi, Dieu, le plus grand de tous, à cause de la douleur, et elles m'ont fait saigner à chaque pore, m'ont torturé à la fois le corps et l'esprit, m'ont fait souhaiter ne pas devoir boire à la coupe amère et m'ont fait reculer d'effroi. Néanmoins, gloire soit au Père, j'ai bu à la coupe et j'ai terminé tout ce que j'avais préparé pour les enfants des hommes. » (Talmage, Jésus le Christ, p. 745-747)
Le
souffrance du Sauveur était l'intervention de quelqu'un de tout à
fait innocent prenant sur lui, par procuration, la responsabilité d'une
multitude de coupables. Ainsi, dit Ésaïe, « ce sont nos souffrances
qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'il s'est chargé » et « il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités » (Ésaïe 53:4-5).
Quand il se tint devant Pilate, gouverneur de Judée, Jésus fut en butte « aux accusations des principaux sacrificateurs et des anciens » qui lui reprochaient beaucoup de choses mauvaises, mais « il ne répondit rien » (Matthieu 27:12). « Alors Pilate lui dit : N'entends-tu pas tout ce dont ils t'accusent ? » Mais Jésus garda le silence et « ne lui donna de réponse sur aucun point, ce qui étonna beaucoup le gouverneur » (Matthieu 27:13-14). Accomplissant la prophétie d'Ésaïe, « semblable… à une brebis muette devant ceux qui la tondent », Jésus « n'a pas ouvert la bouche » (Ésaïe 53:7).
Tôt le matin, les soldats responsables de Jésus l'amenèrent « de chez Caïphe [le souverain sacrificateur]… au prêto ire» où Pilate résidait (Jean 18:28). Plus tard, au moment de la crucifixion, la croix de Jésus fut mise entre deux malfaiteurs (voir Jean 19:18 ; Luc 23:32-33). Après la mort de Jésus sur la croix, Joseph d'Arirnathée, un riche, alla trouver Pilate et demanda la permission d'ensevelir Jésus. Joseph déposa le corps « dans un tombeau neuf, qu'il s'était fait tailler dans le roc » (Matthieu 27:60). L'étude du récit de Matthieu montre qu'Ésaïe prédit d'une manière remarquablement détaillée et précise l'arrestation, le procès, lamort et l'ensevelissement du Sauveur.
Ésaïe 53:10. A-t-il « plu » à notre Père céleste de « briser » son Fils ?
Il est évident que Dieu n'était pas heureux de la façon dont les hommes traitaient Jésus, mais cela lui plut que son Fils ait « livré sa vie en sacrifice pour le péché
» (Ésaïe 53:10). L'expiation répondait aux exigences les plus strictes
de la justice innée de Dieu et permettait le pardon et la miséricorde à
certaines conditions.
«
Je crois qu'en cette heure je peux voir notre cher Père derrière le
voile contemplant cette agonie jusqu'à ce que lui-même ne put plus le
supporter ; et comme la mère qui fait ses adieux à son enfant mourant
doit être emmenée de la chambre pour ne pas regarder les dernières
convulsions, il inclina la tête et se cacha quelque part dans son
univers, son grand coeur se brisant presque à cause de l'amour qu'il
avait pour son Fils.
« Oh ! En ce moment où il aurait pu sauver son Fils, je le remercie et le loue de ce qu'il ne nous a pas abandonnés, car il n'avait pas seulement l'amour de son Fils à l'esprit, mais il avait aussi de l'amour pour nous. Je me réjouis de ce qu'il ne soit pas intervenu et de ce que son amour pour nous lui ait donné la possibilité de supporter de contempler les souffrances de son Fils et de nous le donner finalement, notre Sauveur et Rédempteur. Sans lui, sans son sacrifice, nous serions restés et nous ne serions jamais entrés glorifiés en sa présence. Voilà donc ce que cela coûta, en partie, à notre Père céleste de donner son Fils aux hommes. » (Melvin J. Ballard, L'Etoile, juin 1976, p. 6)
Ésaïe 53:10. De quelle façon le Christ, par l'offrande qu'il a faite en justice, verra-t-il « une postérité » ? Qui est la postérité du Christ ?
Abinadi explique qui sera la postérité du Christ (voir Mosiah 15:10-13).
« Ainsi la descendance du Christ sont ceux qui sont adoptés dans sa famille, qui, par la foi, sont devenus ses fils et ses filles (voir Mosiah 5:7). Ils sont les enfants du Christ en ce qu'ils sont ses disciples et gardent ses commandements (voir 4 Néphi 17 ; Mormon9:26 ; Moroni 7:19). » (McConkie, Mormon Doctrine, p. 700)
Ésaïe 53:11. Comment le sacrifice du Christ a-t-il satisfait le Père et a-t-il ainsi justifié beaucoup d'hommes ?
La loi de la justice exige qu'il y ait un châtiment pour tout péché. En expiant les péchés de tous les hommes, Jésus satisfaisait totalement aux exigences de la justice et permettait le pardon des péchés.
«
Puis Jésus-Christ entra en scène comme Médiateur entre Dieu et l'homme
et Avocat de l'homme auprès du Père. Il plaide notre cause. Étant notre
Médiateur, il travaille, par son ministère, à nous réconcilier, à nous
mettre en accord avec Dieu, son Père.
« Un avocat est quelqu'un qui défend ou plaide pour ou en faveur de quelqu'un d'autre. Un médiateur est quelqu'un qui réconcilie ou qui conclut un accord entre des parties.
« Cela fait partie de sa grande mission. Il est entre le Père et l'homme. Quand il était ici-bas, il priait souvent pour ses disciples, suppliant son Père en leur faveur, et il supplie depuis lors et se tient entre nouset Dieu, notre Père. » (Joseph Fielding Smith, Doctrine du salut, 1:34-35)
Ésaïe 53:12. Comment Jésus recevra-t-il « le butin avec les puissants » ?
Fils littéral et fidèle de Dieu, Jésus hérite de tout ce que le Père a à donner (voir Jean 16:15). Si les hommes acceptent l'expiation du Christ et mènent une vie digne, ils peuvent devenir « cohéritiers » du Christ (Romains 8:17).
« Un cohéritier est quelqu'un qui hérite d'une manière égale avec tous les autres héritiers, y compris l'héritier principal, qui est le fils. Chaque cohéritier a une part égale et indivisible de l'intégralité du tout. Si l'un sait tout, tous les autres aussi. Si l'un a tout pouvoir, tous ceux qui héritent conjointement avec lui l'ont aussi. Si l'univers appartient à l'un, il appartient également à la totalité de tous ceux à qui les héritages conjoints sont conférés.
«
Les cohéritiers sont possesseurs de tout (voir D&A 50:26-28). Tout
leur appartient, car ils ont l'exaltation (voir D&A 76:50-60). Ils
sont rendus 'égaux' à leur Seigneur (D&A 88:107). Ils obtiennent
tout pouvoir tant dans le ciel que sur la terre et reçoivent la
plénitude du Père, et toute connaissance et toute vérité leur
appartiennent (voir D&A 93:15-30). Ils sont dieux (voir D&A
132:20. » (McConkie, Mormon Doctrine, p. 395)
ÉSAÏE 54
Ésaïe 54:1-8. L'épouse est préparée pour le Seigneur
On retrouve une fois de plus la figure du mariage. Israël est qualifié d'épouse stérile à cause de son incapacité ou de sa répugnance à donner une postérité spirituelle au Seigneur. Mais à la fin, quand il sera de nouveau rassemblé, il y aura davantage d'enfants qui viendront de l'épouse temporairement délaissée que quand elle bénéficiait de son état de femme mariée dans les temps anciens (voir Ésaïe 54:1). Ceci étant, on devra trouver de la place pour que la « tente » (Ésaïe 54:2) de la Sion des derniers jours soit agrandie pour les recevoir tous. Quand on souhaite agrandir une petite tente, on doit arracher les pieux et les éloigner du poteau central. C'est ce que signifie allonger les cordages et affermir les pieux (v. 2 ; voir aussi commentaire sur Ésaïe 33:24). La croissance d'Israël dans les derniers jours, grâce à la conversion et au rassemblement, est représentée par l'expansion « à droite et à gauche » (Ésaïe 54:3).
Dans les temps anciens, les femmes du Proche-Orient considéraient que ne pas pouvoir avoir d'enfants était une grande malédiction. En tant que « épouse » (Ésaïe 54:6) rassemblée, Israël oubliera la honte et le délaissement de son passé et se réjouira de son nouvel état de prospérité. Il est de nouveau marié avec le Seigneur (voir v. 4-5). Les années de stérilité ou de délaissement, bien qu'elles aient paru longues, n'ont été qu'un bref moment par comparaison avec l'immense éternité qui l'attend (voir v. 6-8).
Ésaïe 54:9-17. Que signifient « les eaux de Noé » (verset 9) ?
Quand le Seigneur fait une promesse, il la tient. Il fit le serment d'envoyer un déluge purifier la terre du temps de Noé, puis fit personnellement alliance avec Noé de ne plus jamais détruire la terre de cette façon (voir Genèse 9:13-17). Cette promesse de rétablir Israël dans les derniers jours est « pour moi comme… des eaux de Noé » (Ésaïe 54:9), c'est-à-dire que sa promesse de rétablir Israël est tout aussi certaine que sa promesse à Noé. Les montagnes peuvent s'ébranler et les collines chanceler (v. 10), la promesse de Dieu s'accomplira malgré tout.
Quand
elle sera rassemblée, Sion sera belle. Les pierres précieuses
mentionnées aux versets 11 et 12 représentent les bénédictions
matérielles et spirituelles dont jouira Israël racheté (voir aussi
Apocalypse 21:19-21), notamment le fait que ses enfants seront «
serviteurs de l'Éternel » (Ésaïe 54:17) et qu'il y aura une grande
paix. Quiconque se rassemble pour opprimer l'Israël moderne, « tombera
sous ton pouvoir » (v. 15), car « toute arme forgée contre toi sera sans effet » (v. 17 ; voir aussi D&A 71:9-10 où une promesse similaire est faite à Joseph Smith et à Sidney Rigdon).
ÉSAÏE 55
Ésaïe 55:1-2. « Venez aux eaux… Achetez et mangez » (verset 1)
Ce passage, qui parle de venir aux eaux et de manger, Jacob le répète dans son sermon sur l'expiation, et il constitue la base de son invitation à tous à venir profiter des bénédictions de la rédemption. La version des plaques d'airain contient quelques ajouts qui sont importants (comparer Ésaïe 55:1 avec 2 Néphi 9:50-51).
La signification des Écritures est la suivante : Jésus est « l'eau vive »et « le pain de vie » (Jean 4:13 ; 6:47-51), et ses dons généreux aux hommes sont gratuits. L'invitation à venir au Christ et à recevoir ses dons sans argent et sans rien payer ne signifie cependant pas qu'on peut les obtenir sans efforts mais qu'on n'a pas besoin des biens de ce monde pour les obtenir.
« Quand la vie terrestre sera terminée et que les choses apparaîtront
sous leur vraie perspective, nous verrons plus clairement et
comprendrons ce que le Seigneur et ses prophètes nous ont dit à maintes
reprises, que les fruits de l'Évangile sont les seuls objectifs qui
vaillent tous les efforts d'une vie. Leur possesseur obtient la vraie
richesse, la richesse selon l'échelle des valeurs du Seigneur…
«
Je considère que les bénédictions de l'Évangile ont une valeur si
inestimable que la condition pour les avoir doit être exigeante, et si
je comprends exactement ce que le Seigneur a dit à ce sujet, c'est le
cas. Mais le prix à payer est à notre portée à tous, parce qu'il ne
doit pas être payé avec de l'argent ni avec aucun des biens de ce
monde, mais par une vie juste. Ce qui est requis est un dévouement
total à l'Évangile et une fidélité sans réserve à l'Église de
Jésus-Christ des saints des derniers jours…
« Une activité accomplie à contrecoeur ne suffit pas. Nous ne pouvons obtenir ces bénédictions et être comme le jeune homme riche qui protestait avoir gardé les commandements dès sa jeunesse mais s'en alla tout triste lorsque, en réponse à la question : 'Que me manque-t-il encore ? Jésus lui dit : 'Si tu veux être parfait va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres… puis viens, et suis-moi' (Matthieu 19:21). Il est manifeste qu'il pouvait vivre tout sauf [cela].
« Il ne peut pas y avoir de réserve de ce genre. Nous devons être disposés à tout sacrifier. Par la discipline de nous-mêmes et le dévouement nous devons démontrer au Seigneur que nous sommes disposés à le servir dans toutes les circonstances. Quand nous aurons fait cela, nous recevrons l'assurance que nous aurons la vie éternelle dans le monde à venir. Alorsnous aurons la paix dans ce monde. » (Marion G. Romney, dans Conference Report, octobre 1949, p.39, 43-44)
Ésaïe 55:3. « Mes faveurs envers David »
Vous trouverez l'explication sur l'identité de « David » dans le commentaire sur Ésaïe 11:1.
Ésaïe 55:8-13. Comment les enfants de Dieu peuvent-ils prendre part à sa bonté ?
Les voies, les paroles et les pensées de Dieu ne sont pas semblables à celles de l'homme : elles sont plus élevées et plus grandes. De même que la neige et la pluie descendent du ciel pour nourrir et faire prospérer les céréales et la nourriture pour les hommes, de même les paroles de Dieu nourrissent et font prospérer l'âme des hommes, s'ils ouvrent l'oreille pour entendre sa parole. Mais les hommes oublient souvent Dieu et se fient à leur propre sagesse ou rejettent la façon de Dieu de faire les choses, parce qu'elles ne se font pas comme les hommes pensent qu'on devrait les faire.
«
Nous connaissons en partie, et voyons en partie, et comprenons en
partie ; et de nombreuses choses de Dieu sont cachées à nos regards,
tant ce qui est passé, ce qui est présent et ce qui est à venir. C'est
pourquoi le monde en général juge les actions de Dieu, il fait usage du
faible jugement que Dieu lui a donné pour approfondir les desseins de
Dieu, pour interpréter les mystères qui sont passés et ce qui est
encore caché, oubliant que nul ne connaît ce qui concerne Dieu, si ce
n'est l'Esprit de Dieu.
«
Le monde oublie que la sagesse de ce monde est folie pour Dieu, que nul
homme n'est compétent par lui-même pour interpréter les desseins et
connaître les buts de Dieu, que ce soit à propos du passé, du présent
ou de l'avenir ; et par conséquent, oubliant cela, il tombe dans toutes
sortes d'erreurs ; il commet des erreurs concernant les Écritures, dont
certaines décrivent la folie et les faiblesses de l'homme, et d'autres
la sagesse et l'intelligence de Dieu, qui sont si loin au-dessus de la
sagesse et de l'intelligence humaine que lescieux sont au-dessus de la terre. » (John Taylor, dans Journal of Discourses, 1:368)
ÉSAÏE 56
Ésaïe 56:1-8. Qui sont « l'étranger » et « l'eunuque » (verset 3) ? Quelle est leur signification ?
Pour comprendre ce qu'Ésaïe veut dire au chapitre 56, versets 1 à 8, on doit comprendre le sens de trois mots et ce qu'ils signifiaient pour Israël dans l'antiquité. Les mots sont sabbat, étrangers et eunuques.
Sabbat.
Les lecteurs modernes ne considèrent comme sabbat que le dimanche, ou
jour du Seigneur, mais pour l'Israël de l'antiquité sabbat avait un
sens plus large. Le sabbat hebdomadaire n'était qu'un parmi plusieurs
jours appelés le sabbat. Toutes les fêtes, c'est-à-dire la Pâque, la
Pentecôte, les Tabernacles et le Jour des expiations, étaient aussi
qualifiées de sabbat (voir Samuel Fallows, éditeur, The Popular and
Critical Bible Encyclopedia and Scriptural Dictionary, sous la rubrique
« Sabbaths» ; James Hastings, éditeur, A Dictionary of the Bible,
sous la rubrique « Sabbaths »).
Ainsi, « garderont mes sabbats [pluriel] » (v. 4) signifie que l'on gardait toute la loi de Moïse, puisque les diverses fêtes couvraient divers aspects de l'engagement des Israélites à l'égard de Dieu. En outre, le Seigneur dit à Moïse par révélation que le respect du sabbat est un signe de l'alliance entre Israël et Dieu (voir Exode 31:13 ; 16-17). Quand Ésaïe parle de souiller le sabbat, il implique bien plus que le simple fait de travailler ou de jouer le dimanche (le samedi pour les Juifs).
Étrangers. « Un étranger, sous la loi mosaïque et dans l'Ancien Testament en général, c'est quelqu'un qui n'est pas de lignage israélite, qui demeure avec les Hébreux et se distingue des gens du dehors qui sont temporairement en visite dans le pays [voir Exode 20:10 ; Lévitique 16:29 ; 17:8 ; 2 Samuel 1:13 ; É zéchieI14:7]. L'étranger n'était pas citoyen à part entière, néanmoins il avait des droits et des devoirs reconnus. Il était sous la protection de Dieu, et les Israélites étaient tenus de le traiter avec bonté [voir Lévitique 19:33-34 ; Deutéronome 10:18-19]. » (Fallows, éditeur, Bible Encyclopedia, sous la rubrique « Strangers »)
Eunuques.
Sous la loi mosaïque, quiconque était sexuellement mutilé n'était pas
autorisé à avoir un statut à part entière dans la maison d'Israël (voir
Deutéronome 23:1-2). La loi fut vraisemblablement écrite parce que la
totalité du corps symbolisait la totalité spirituelle. Un sacrificateur
ou un Lévite qui était eunuque ne pouvait pas exercer de fonction dans
le sacerdoce (voir Lévitique 21:17-23).
Quand on comprend ces trois mots, on peut voir la beauté de la promesse d'Ésaïe faite dans Ésaïe 56. Les étrangers (les Gentils) et les eunuques (ceux qui étaient précédemment exclus de l'appartenance à part entière au peuple de l'alliance et qui avaient le sentiment de ne pouvoir produire aucun fruit dans l'alliance, étant « un arbre sec » [v. 3]), allaient maintenant voir s'étendre à eux la totalité des bénédictions de Dieu, s'ils gardaient les sabbats (représentant la loi de Dieu). Non seulement les « bannis d'Israël » (ceux qui étaient dispersés) seraient rassemblés dans les derniers jours, mais il en serait de même « d'autres » (v. 8).
Le fait que l'on est descendant d'Israël ne sera pas aussi important que le fait de contracter l'alliance avec Dieu et de la respecter. Ainsi, à l'époque du rétablissement, la maison de Dieu sera « une maison de prière pour tous les peuples » (v. 7).
Ésaïe 56:9-12. Qui les images de ces versets pourraient-elles désigner ?
Il n'y a pas de consensus entre les érudits sur la signification des « bêtes », des « gardiens », des « chiens » et des « bergers » mentionnés dans Ésaïe 56:9-12. Les animaux dévorent, les sentinelles sont aveugles, les chiens sont muets et cupides, et les bergers sont sans intelligence. Dans un contexte moderne, ce qui semble être le cas ici, ces images peuvent désigner les Gentils qui rejettent l'Évangile quand il leur est présenté et cherchent à ce que les autres fassent de même. Ce passage peut aussi désigner ceux qui ont l'Évangile (veillent sur le troupeau), mais ne le rendent pas accessible à d'autres.
« Kimchi observe : 'Le troupeau est confié aux soins de ces gardiens. Les bêtes sauvages viennent ; ces chiens n'aboient pas, et les bêtes sauvages dévorent le troupeau. Ils ne profitent pas au troupeau. Non, ils lui nuisent ; car le propriétaire se fie à eux, qu'ils veilleront et seront fidèles ; mais il n'en est rien. Ce sont là les faux maîtres et les bergers insouciants'. » (Adam Clarke, The Holy Bible… with a Commentary and Critical Notes, 4:212)
Ces
mots décrivent bien le monde chrétien des derniers jours. Voir les
commentaires de Néphi concernant les Églises d'aujourd'hui dans 2 Néphi
28:3-9 et les commentaires de Moroni dans Mormon 8:31-33, 37-39).
ÉSAÏE 57
Ésaïe 57. « Il n'y a point de paix pour les méchants, dit mon Dieu » (verset 21)
Quand
les justes meurent, ils vont au paradis, état de paix et de repos. Les
méchants, d'autre part, ne connaissent aucune paix. Ésaïe 57:3-12 parle
de la méchanceté généralisée et donne comme exemple l'infidélité
d'Israël à l'égard de Dieu, qualifiée ici et ailleurs d'adultère (voir
v. 7-8). « Je vais publier ta droiture », dit le
Seigneur, « tes oeuvres ne te profiteront pas » (v. 12). C'est peut-être le
livre des Proverbes qui le dit encore le mieux : « Les trésors mal
acquis ne profitent pas, mais la justice délivre de la mort »
(Proverbes 10:2).
ÉSAÏE 58
Ésaïe 58:1-7. Y a-t-il une manière correcte de jeûner ?
Les
hommes qui aiment vraiment le Seigneur cherchent à vaincre leurs péchés
et à se rapprocher du Seigneur par le jeûne et la prière. Il est
difficile de dire si Ésaïe 58:1-7 concerne l'Israël ancien ou l'Israël
moderne ou les deux. Il est certain qu'il y a une manière correcte de
jeûner et de communier avec Dieu. Les Israélites coupables décrits dans
ces versets semblent avoir été dérangés parce qu'ils jeûnaient et que
Dieu semblait ne pas y faire attention ; ils s'humiliaient, mais Dieu
n'avait pas égard à leurs souffrances (voir v. 3).
Le
Seigneur fait remarquer qu'ils jeûnaient pour de mauvaises raisons. Au
lieu de s'abstenir de nourriture et des activités du monde, ils
continuaient leurs occupations et leurs désirs (voir v. 3). « vous jeûnez pour disputer et vous quereller, pour frapper méchamment du poing
» (v. 4). Tel n'est pas le genre de jeûne commandé par le Seigneur. Il
les invite à répondre si leur genre de jeûne est celui « auquel je prends plaisir »
(v. 5). En d'autres termes, est-ce un jeûne correct qui lui est
agréable ? Est-il la manifestation d'une humilité et d'une confiance en
Dieu véritables ? Le jeûne a un but spirituel authentique : il détache
les chaînes de la méchanceté, libère ceux qui sont spirituellement
opprimés, donne du pain à ceux qui sont affamés et de quoi couvrir ceux
qui sont nus (voir v. 6-7).
« Je suppose que quand il parle de 'détacher les chaînes de la
méchanceté', de 'dénouer les liens de la servitude' et de 'rompre toute
espèce de joug' [Ésaïe 58:6], qu'il parle de la méchanceté des gens qui
ne pensent qu'à eux-mêmes avec égoïsme, vanité, orgueil et le coeur
tellement tourné vers les choses du monde que les deux grands
commandements qui sont d'aimer Dieu et d'aimer son prochain sont
entièrement oubliés. Les principes de l'amour du prochain et de l'amour
de Dieu sont inclus dans le vrai but du jeûne.
« Il ne faut certainement pas beaucoup d'imagination pour comprendre ce qu'il veut dire dans le passage : 'Fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile ; Si tu vois un homme nu, couvre-le, et ne te détourne pas de ton semblable' [Ésaïe 58:7]. Il voulait dire qu'outre la sollicitude pour les pauvres, nous devons veiller sur notre parenté et être responsables de nos père, mère, frères et soeurs quand ils sont dans le besoin.
« C'est ici que j'aimerais dire que le Seigneur a voulu qu'un jour de jeûne et de prière soit créé de nos jours pour que l'Église s'unisse collectivement pour accomplirles buts du jeûne. » (John H. Vandenberg, dans Conference Report, avril 1963, p. 28).
Ésaïe 58:8-12. Promesses pour ceux qui jeûnent correctement
« Écoutez de nouveau Ésaïe et sa promesse : 'Alors ta lumière poindra comme l'aurore, et ta guérison germera promptement' (Ésaïe 58:8). Quelle valeur cela a-il pour nous ? Réfléchissons à ce que cela veut dire. 'Ta justice marchera devant toi, et la gloire de l'Éternel t'accompagnera' (Ésaïe 58:8). En outre : 'Alors tu appelleras, et l'Éternel répondra ; Tu crieras, et il dira : Me voici !' (Ésaïe 58:9). Que nous faudrait-il de plus comme assurance que cela est la promesse que nous invoquerons le Seigneur et qu'il répondra ?
« Puis Ésaïe répète [versets 9-11] : 'si tu éloignes… de toi le joug (ou la méchanceté), les gestes menaçants (accuser les autres) et les discours injurieux, si tu donnes ta propre subsistance à celui qui a faim, si tu rassasies l'âme indigente, ta lumière se lèvera sur l'obscurité, et tes ténèbres seront comme le midi. L'Éternel sera toujours ton guide (le Saint-Esprit dirigera ta vie quotidienne), il rassasiera ton âme dans les lieux arides (ceci est notre sécurité personnelle dans les temps de besoin et de difficultés) et il redonnera de la vigueur à tes membres ; tu seras comme un jardin arrosé, comme une source dont les eaux ne tarissent pas (l'inspiration et la sagesse couleront continuellement de vous).
« 'Les
tiens rebâtiront sur d'anciennes ruines, tu relèveras des fondements
antiques ; on t'appellera réparateur des brèches, celui qui
restaure les chemins, qui rend le pays habitable.' (58:12). Pour moi c'est là une promesse faite à ceux qui oeuvrent auprès des membres de l'Église qui sont physiquement et spirituellement dans le besoin, 'grâce à toi', c'est-à-dire que nous pourrons les aider… à faire quoi ? 'Rebâtir sur d'anciennes ruines' et en les aidant à édifier : 'tu relèveras des fondements antiques ; on t'appellera réparateur des brèches'. En d'autres termes, nous les aidons à surmonter leur faiblesse, à guérir leur âme, à combler le fossé par la remotivation, la remise à flot et la 'restauration' des sentiers qu'ils pourront suivre. (John H. Vandenberg, dans Conference Report, avril 1963, p. 29)
Ésaïe 58:8. « la gloire de l'Éternel t'accompagnera »
La version du roi Jacques dit « la gloire de l'Éternel sera ton arrière-garde ». Le mot hébreu asaph a dans sa racine la signification de « rassembler » et, comme il est utilisé dans Ésaïe 58:8, « il s'applique au rassemblement de l'arrière-garde dispersée d'une armée, ou le fait de l'empêcher de s'étirer, et la défendre des attaques de l'ennemi » (William Wilson, Old Testament Word Study, sous la rubrique « rereward »). Une meilleure traduction serait : « La gloire de l'Éternel te rassemblera, ou te gardera ensemble, c'est-à-dire sera ton arrière-garde. » (C. F. Keil and F. Delitzsch, Commentary on the Old Testament, 7:2:390)
« Quand Israël est diligent à accomplir des oeuvres d'amour compatissant, c'est comme une armée en marche ou une caravane qui voyage, pour qui la justice dégage et montre le chemin, ce qui est le don le plus approprié de Dieu, et dont l'arrière-garde est protégée par la gloire de Dieu, qui la conduit ainsi vers son but, de sorte que personne n'est laissé en arrière. » (Keil et Delitzsch, Commentary, 7:2:390).
Ésaïe 58:13-14. La loi du sabbat
Dans la même langue poétique admirable qu'il a utilisée pour décrire la loi du jeûne, Ésaïe explique l'alliance du sabbat en utilisant une formule conditionnelle : le « si », étant la part de l'homme (voir Ésaïe 58:13), la conséquence (« alors ») étant la part de Dieu (voir v. 14).
Si on retient son pied (qui symbolise le fait de suivre ou d'obéir) pendant le sabbat pour ne pas agir selon son bon plaisir, si on fait du sabbat un délice (ce qui voudrait dire qu'on le considère véritablement comme un délice), pour sanctifier l'Éternel et que l'on honore Dieu en ne suivant pas ses propres voies, en ne se livrant pas à des penchants et à de vains discours (voir v. 13), alors on mettra son plaisir en l'Éternel (promesse similaire à : « Alors ton assurance deviendra grande en la présence de Dieu » (D&A 121:45), on montera « sur les hauteurs du pays » (Ésaïe 58:14), sur les montagnes, où les hauteurs de la terre ont longtemps été le lieu des révélations et de la communion avec Dieu (voir Ésaïe 2:2 ; Moïse 1:1 ; 7:2 ; 1 Néphi 11:1 ; Éther 3:1), on jouira de l'héritage de Jacob.
Le mot héritage vient de la même racine que les mots héritier et hériter. La révélation moderne enseigne que l'héritage de Jacob est l'exaltation et l'état divin (voir D&A 132:37).
ÉSAÏE 59
Ésaïe 59:1-8. L'iniquité sépare l'homme du Seigneur
À quelque époque que ce soit, les hommes qui transgressent les commandements de Dieu sont séparés de son Saint-Esprit. Dans leur état séparé, les hommes ne peuvent ni entendre ni comprendre la parole du Seigneur.
Ésaïe 59:9-15. Qu'arrive-t-il quand les hommes refusent d'écouter Dieu ?
Quand les hommes ne reçoivent pas et n'écoutent pas la parole du Seigneur, ils attendent la lumière, mais il n'en vient pas (voir v. 9), et ainsi ils marchent dans l'obscurité (voir v. 9) et tâtonnent comme des aveugles le long d'un mur (voir v. 10). La transgression règne (voir v. 12) et la vérité disparaît (voir v. 15). L'apostasie se produit chaque fois que les hommes se détournent du Seigneur leur Dieu.
Ésaïe 59:16-21. À quelle période de temps ces versets font-ils allusion ?
Ésaïe 59:16-21 parle de Jésus-Christ, l'intercesseur des hommes auprès du Père. Il est venu sur la terre parce que « il n'y a pas un homme » et « personne n'intercède » (v. 16) pour le peuple. Si le Sauveur n'avait pas été envoyé, l'état des hommes, dû à leur iniquité, aurait vraiment été sombre (voir v. 1-15 ; voir aussi 2 Néphi 9:8-9). C'est pour cela que Jésus a été envoyé sur la terre. « Son bras… vient en aide [à l'homme] » (v. 16), et ce salut est rendu possible parce que « il se revêt de la justice comme d'une cuirasse », tout comme la cuirasse protège l'homme à la bataille (v. 17). Sur la tête il avait « le casque du salut » (v. 17) , et il était revêtu du vêtement de la vengeance (voir v. 17), car rend à chacun « selon ses oeuvres » (v. 17-18).
Quand le Seigneur reviendra, il viendra « pour Sion » (v. 20), et si Jacob, ou la maison d'Israël, se convertit de ses péchés (v. 20) pour se tourner vers le Seigneur, il mettra son Esprit sur lui.
«
Il est certain que Jésus, quand il vint, il y a dix-huit siècles, ne
détourna pas l'impiété de Jacob, car il était occupé à ce moment-là à
remplir sa coupe d'iniquité. Il est resté dans l'incrédulité depuis ce
temps-là jusqu'aujourd'hui ; c'est pour cela qu'il n'est pas venu de
Rédempteur pour Sion pendant dix-huit siècles. Mais la Sion des
derniers jours, cette Sion dont les anciens prophètes, et surtout
Ésaïe, parlent si souvent et avec tant de détails, est l'Église et le
royaume de Dieu ; et c'est pour cette Église, ou royaume, ou Sion que
viendra un Rédempteur, qui détournera l'impiété de Jacob lorsqueles temps des Gentils seront accomplis. » (Orson Pratt, dans Journal of Discourses, 14:64)
ÉSAÏE 60
Ésaïe 60:1-2. « Les ténèbres couvrent la terre » (verset 2)
La
« lumière » (d'Israël) est le Seigneur lui-même, et ces versets parlent
de la situation qui existera dans les derniers jours, quand Sion
brillera, mais que les ténèbres couvriront la terre.
« Il est ici question de Sion qui reçoit cet appel : 'Lève-toi, sois éclairée, car… la gloire de l'Éternel se lève sur toi'. Il n'existe pas une chose qui soit plus complètement révélée dans les Écritures de vérité éternelle, que la naissance de la Sion de notre Dieu dans les derniers jours, revêtue de la gloire de Dieu provenant des cieux, une Sion qui attirera l'attention de toutes les nations et de toutes les familles de la terre entière. Ce ne sera pas quelque chose qui se produira dans un coin d'une île lointaine de la mer, ni au loin parmi quelque peuple obscur ; mais ce sera quelque chose qui attirera l'attention de tous les peuples et de toutes les nations qui se trouventsur la face de la terre entière. » (Orson Pratt, dans Journal of Discourses, 16:78)
Ésaïe 60:3-18. « Qui sont ceux-là qui volent comme des nuées ? » Que signifie leur présence ?
Bien que les savants considèrent parfois le verset 3 d'Ésaïe 60 comme une parole prophétique relative aux mages qui vinrent de l'Orient rendre visite à l'Enfant né à Bethléhem (voir Matthieu 2:1-15), mis dans son contexte, c'est une prophétie sur une Sion des derniers jours, peut-être la Nouvelle Jérusalem. Ces « fils [de Sion] arrivent de loin » (Ésaïe 60:4), et « les trésors des nations » (v. 5) feront de même. De l'or, de l'argent, des chameaux et des dromadaires (symboles de la richesse terrestre) seront apportés pour glorifier la maison de la gloire de Dieu (voir v. 7). Lorsque ces choses précieuses seront rassemblées, « les fils de l'étranger » (les Gentils) rebâtiront les murs », aideront à reconstruire Jérusalem (v. 10 ; voir commentaire sur Ésaïe 49:22).
« 'Tes portes seront toujours ouvertes, elles ne seront fermées ni jour ni nuit, afin de laisser entrer chez toi les trésors des nations, et leurs rois avec leur suite. Ces nations-là seront exterminées' [Ésaïe 60:11-12]. Ne restera-t-il aucun peuple ni aucune nation qui ne servira pas Sion ? Non, pas un seul. Qu'adviendra-t-il de cette grande république [les États-Unis]… qui se répand continuellement ? Si elle se conforme aux ordonnances de Sion, se repent de ses péchés et est prête pour ce jour grand et glorieux, Dieu la sauvera ; sinon elle sera totalement dévastée. C'est ce que les prophètes ont déclaré. » (Orson Pratt, dans Journal of Discourses, 14:355)
Ésaïe 60:19-22. « Ce ne sera plus le soleil qui te servira de lumière pendant le jour » (verset 19)
Quand
la Nouvelle Jérusalem sera finalement construite et que le Seigneur
Jésus-Christ retournera avec gloire sur la terre, il ne sera plus
nécessaire que le soleil et la lune donnent leur lumière au peuple de
l'alliance de Dieu. Le Seigneur lui-même sera une lumière éternelle.
« Sion n'aura pas besoin de soleil quand le Seigneur sera là, et toute
la ville sera éclairée par la gloire de sa présence. Quand les cieux
tout entiers là-haut seront illuminés par la présence de sa gloire,
nous n'aurons pas besoin de ces luminaires brillants du ciel pour
donner la lumière, du moins en ce qui concerne la ville de Sion. Mais
il y aura un grand peuple tout autour qui demeurera dans d'autres
villes qui auront toujours besoin de la lumière du soleil et de la lune
; mais la grande capitale où le Seigneur établira un de ses trônes (car
son trône ne sera pas à Jérusalem seulement, il sera aussi à Sion,
comme vous le trouverez en de nombreux endroits de la Bible), ainsi
donc quand il
établira son trône en Sion et en illuminera les habitations par la
gloire de sa présence, elles n'auront pas besoin de cette lumière qui
vient des brillants luminaires qui luisent dans les cieux là-bas mais
seront revêtues de la gloire de leur Dieu.
«
Quand le peuple se réunira en des assemblées comme celle-ci, dans ses
tabernacles, le Seigneur se réunira avec lui, sa gloire sera sur
lui ; une nuée le couvrira le jour et, s'il lui arrived'avoir une
réunion le soir, il n'aura pas besoin… de lumière artificielle, car le
Seigneur sera là et sa gloire sera sur toutes les assemblées. C'est ce
que dit Ésaïe, le prophète, et je le crois. » (Orson Pratt, dans
Journal of Discourses, 14:335-36 ; voir aussi D&A 133:57-58).
ÉSAÏE 61
Ésaïe 61:1-2. « L'Éternel m'a oint pour porter de bonnes nouvelles »
Jésus cita Ésaïe 61:1-2 aux habitants de Nazareth dans leur synagogue. Quand il eut fini, « tous ceux qui se trouvaient dans la synagogue avaient les regards fixés sur lui » (Luc 4:20). Il dit alors : « Aujourd'hui cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, est accomplie » (Luc 4:21 ; voir aussi v. 16-19). Ces versets d'Ésaïe [61:1-2] ont trait à Jésus comme le reste d'Esaïe 61, à lui et à l'édification de sa Sion dans les derniers jours. C'est lui qui est désigné par le Père pour prêcher l'Évangile aux hommes, pour guérir ou apporter le pardon à l'âme blessée, pour prêcher la délivrance à ceux qui sont captifs dans la prison des esprits (voir 1 Pierre 3:18-19). Jésuslui-même cite ce passage (Ésaïe 61:1-2) comme preuve de sa divinité (voir Matthieu 11:2-5 ; Luc 7:19-22).
Ésaïe 61:3-11. Que sont les vêtements du salut et le manteau de la justice (verset 10) ?
Le
Seigneur ne travaille pas seul. Ésaïe 61:3-11 parle du rétablissement
physique de Sion et de la prêtrise, que les fils de Sion utiliseront
pour rétablir cette gloire
du Seigneur. Une fois de plus le symbole du mariage est employé pour
décrire l'alliance entre le Seigneur et son peuple dans les derniers
jours. Couverte « des vêtements du salut » et « du manteau de la délivrance » (v. 10), Sion attend la venue de son Époux, Jésus-Christ.
Jean
le Révélateur utilise un symbole similaire quand il parle des « noces
de l'Agneau [Jésus] » et de « son épouse [Sion] » (Apocalypse 19:7).
Dans ce chapitre de l'Apocalypse, l'épouse est vêtue « d'un fin lin »,
symbolisant « les oeuvres justes des saints » (Apocalypse 19:8). C'est
ainsi que s'accomplira cette partie du dixième article de foi qui dit :
« Jésus régnera en personne sur la terre… la terre sera renouvelée et
recevra sa gloire paradisiaque ».
Le verset 11 d'Ésaïe 61 décrit le jour où la Sion du Seigneur, la Nouvelle Jérusalem, fera germer la justice et la louange « comme un jardin fait pousser ses semences ».
ÉSAÏE 62
Ésaïe 62. Comment l'union de Dieu et de son peuple dans les derniers jours est-elle symbolisée ?
Une fois de plus Ésaïe mentionne les ancienne et nouvelle Jérusalem. Leur « salut » paraîtra « comme l'aurore » et offriront leur « délivrance comme un flambeau qui s'allume » (Ésaïe 62:1).
On ne nommera plus [Jérusalem] « Délaissée » ni « Désolation » et on « appellera » Sion d'un nouveau nom et (v. 4).
Une fois de plus Sion sera mariée avec le Seigneur. Ce symbole représente son retour à la justice spirituelle, car « comme un jeune homme s'unit à une vierge », ainsi [le rétablissement de Jérusalem] fera la joie de [son Dieu] » (v. 5).
ÉSAÏE 63
Ésaïe 63:1-9. « Pourquoi tes habits sont-ils rouges ? » (verset 2)
Voir Doctrine et Alliances 133:46-48.
Ésaïe 63. « Pourquoi, ô Éternel, nous fais-tu errer » ? (verset 17)
Ésaïe
63:10-19 décrit un peuple égaré, un peuple qui a rompu ses alliances
avec le Seigneur. Ces versets expliquent le grand jugement de la terre
décrit aux versets 1-9. Le verset 17 contient, dans la Traduction
de Joseph Smith, un changement important : au lieu de « Pourquoi, ô
Éternel, nous fais-tu errer loin de tes voies et endurcis-tu notre
coeur », le texte dit : « Pourquoi, Éternel, as-tu permis que nous
errions loin de tes voies, et que nous endurcissions notre coeur ? »
Dieu n'oblige personne à pécher ou à s'endurcir le coeur. Il est
possible que la dernière partie du verset 17 soit une supplication pour
que le Seigneur remette les tribus perdues d'Israël dans les terres de
leur héritage (voirD&A 133:23-33).
ÉSAÏE 64
Ésaïe 64:1-3. Que décrivent les grands remous physiques ?
Les cinq premiers versets d'Ésaïe 64 sont cités presque mot à mot dans Doctrine et Alliances 133:40-45. On y explique l'obligation qu'ont les serviteurs de Dieu d'aller prêcher l'É vangile et d'exhorter les hommesà adorer Dieu pour qu'ils puissent échapper à cette grande dévastation (voir D&A 133:37-39). La description des montagnes s'ébranlant en la présence de Dieu (voir Ésaïe 64:1, 3) est probablement une allusion aux formidables changements physiques qui accompagneront la seconde venue en gloire du Sauveur (voir D&A 88:87-91). À ce moment-là, les vallées seront « soulevées » et les montagnes « abaissées » (D&A 49:23) ; la voix de Dieu « renversera les montagnes », de sorte qu' «on ne retrouvera point les vallées » (D&A 133:22).
Jésus-Christ
est un être céleste. Étant donné que le soleil est typique de la gloire
du royaume céleste (voir D&A 76:70), les images d'embrasement et de
feu qui décrivent la Seconde Venue pourraient en réalité être causées
par la gloire de la personne du Christ.
«
Il vient ! La terre frémit et les hautes montagnes tremblent ; l'océan
remonte vers le nord comme s'il avait peur, et les cieux déchirés
brillent comme de l'airain fondu. Il vient ! Les saints décédés
jaillissent de leurs tombes, et les vivants qui seront restés seront
enlevés avec eux à sa rencontre [voir 1 Thessaloniciens 4:17]. Les
impies se précipitent pour se cacher de sa présence et invoquent les
rochers tremblants pour qu'ils les recouvrent. Il vient avec toutes les
armées des justes glorifiés. Le souffle de ses lèvres frappe de mort
les méchants. Sa gloire est un feu dévorant. Les orgueilleux et les
rebelles sont comme du chaume ; ils sont brûlés, et il ne leur reste
'ni racine ni rameau' [voir Malachie 3:19]. Il balaie la terre 'avec le
balai de la destruction' [Ésaïe 14:23]. Il noie la terre sous le
déluge ardent de sa fureur, et l'impureté et les abominations du
monde sont consumées.
« Satan et ses armées ténébreuses sont pris et liés : le Prince de la puissance de l'air a perdu sa domination, car celui dont c'est le droit de régner est venu et les royaumes de ce monde sont devenus les royaumes de notre Seigneur et de sonChrist. » (Charles W. Penrose, The Second Advent, dans Millennial Star, 10 septembre 1859, p. 583)
Ésaïe 64:4-11. La justice de l'homme est-elle pour le Seigneur « comme un vêtement souillé » (verset 6) ?
Quand
les hommes font le mal aux yeux du Seigneur, on peut comparer leurs
voies à « un vêtement souillé ». « Nous sommes tous devenus comme des
impurs » (Ésaïe 64:6). Dieu cache alors son visage à de telles
personnes (voir v. 7), et on doit se repentir et supplier pour recevoir
le pardon (voir v. 9). Ésaïe dit que « toute notre justice est comme un vêtement souillé
», ou, comme Keil et Delitzsch traduisent le passage : « Toutes nos
vertus sont comme un vêtement souillé de sang » (Commentary, 7:2:470).
Cela ne veut pas dire que Dieu méprise la vertu et la considère comme
de l'impureté, mais plutôt que l'ancienne justice d'Israël est
maintenant devenue quelque chose de mauvais. La Traduction de Joseph
Smith d'Ésaïe 64:5-6 reflète plus clairement cet enseignement.
ÉSAÏE 65
Ésaïe 65:1-7. Les hommes peuvent-ils trouver le Seigneur s'ils ne le cherchent pas ?
Au
chapitre 65, versets 1-7, Ésaïe est trouvé par ceux qui ne le cherchent
pas. Selon l'apôtre Paul, ces versets concernent les Gentils (voir
Romains 10:20-21).
Dans
la Traduction de Joseph Smith, ce passage dit que seuls ceux qui
cherchent le Seigneur d'une manière fervente le trouveront.
Il y a une différence entre ceux qui savent qu'ils doivent invoquer le Seigneur, mais ne le font pas, et ceux qui ne l'invoquent pas parce qu'ils ne savent pas qu'ils devraient le faire. Les Gentils appartiennent à cette dernière catégorie.
Paul écrit que Dieu se manifesta aux Gentils mais pas aux Juifs parce qu'il avait « tout le jour » (c'est-à-dire pendant de nombreuses générations) tendu » ses « mains vers un peuple rebelle et contredisant » et qu'il n'avait pas voulu lui répondre (Romains 10:21). C'est maintenant le tour des Gentils. Ésaïe 65:3-7 décrit l'attitude du Seigneur vis-à-vis de ceux qui, ayant beaucoup reçu, ne rendent que peu au Donateur.
Ésaïe 65:17-25. Quelle période de temps ces versets concernent-ils ?
Ésaïe 65:17-25 parle du millénium. Les gens qui vivront à ce moment-là n'auront pas le désir de voir les choses être comme elles l'étaient jadis. En fait « on ne se rappellera plus » l'ancienne terre et elle ne reviendra plus à l'esprit (v. 17). Tout sera merveilleusement nouveau, la tristesse cessera (voir v. 19), les enfants ne mourront plus dans leur prime enfance (voir v. 20), on construira des maisons, on plantera des vergers et des potagers et on en profitera. Personne ne chassera quelqu'un d'autre de ses terres, comme les saints furent chassés dans les premiers temps de notre dispensation (voir les versets 21-22).
«
Aussi grands et merveilleux que seront les changements apportés à la
vie pendant l'ère millénaire, la mortalité en tant que telle
continuera. Les enfants naîtront, grandiront, se marieront, vieilliront
et passeront par l'équivalent de la mort. On sèmera, on moissonnera et
on mangera ; les industries grandiront, on construira des villes et
l'instruction sera promue ; les hommes continueront à prendre soin de
leurs propres besoins, géreront leurs affaires et bénéficieront d'un
libre arbitre total. Parlant une langue pure (voir Sophonie 3:9),
demeurant dans la paix, vivant sans maladie et progressant selon les
directives du Saint-Esprit, la société progressera et se perfectionnera
pendant le millénium au-delà de toutce que les hommes ont pensé ou espéré. » (Bruce R. McConkie, Mormon Doctrine, p. 496-497)
Beaucoup d'informations concernant le millénium ont été révélées dans Doctrine et Alliances 101:23-31.
ÉSAÏE 66
Ésaïe 66:1-4. Comment se fait-il que « celui qui immole un boeuf est comme celui qui tuerait un homme » (verset 3) ?
Autrefois Dieu exigeait un sacrifice d'animal comme signe de la venue de son Fils, Jésus-Christ, pour expier les péchés des hommes. Mais le peuple tourna en dérision la forme de culte qui devait lui enseigner la foi en la venue du Christ. Il conserva la forme extérieure des ordonnances mais en perdit le sens spirituel, car il ne manifesta aucune justice intérieure correspondante. Ainsi les formes du culte qui devaient le sauver devinrent une abomination et contribuèrent à sa condamnation.
En des termes extrêmement forts, Ésaïe révèle les sentiments du Seigneur pour ses observances religieuses hypocrites. Celui qui tuait le boeuf du sacrifice était considéré comme s'il offrait un homme, un acte d'une grande perversité. Les autres offrandes sacrificielles ne pouvaient signifier davantage que rompre la nuque à un chien ou offrir du sang de porc (voir v. 3), deux choses qui étaient interdites et considérées comme abominables. Les hommes « se complaisent dans leurs voies » (v. 3) au lieu de celles du Seigneur. Quand ils étaient appelés par Dieu, par l'intermédiaire de ses prophètes, ils refusaient d'écouter. Il en résulta l' « infortune » et l' « effroi » (v. 4), récompenses dignes de malfaiteurs.
Ésaïe 66:5-14. Comment « un pays peut-il naître en un jour » et « une nation est-elle enfantée d'un seul coup » (verset 8) ?
Même si les Juifs ont longtemps rejeté Jésus-Christ comme leur Messie, à un moment critique de l'avenir, il leur apparaîtra. Ce grand événement se produira pendant la bataille d'Armaguédon.
«
Son apparition suivante se fera parmi les fils de Juda, qui seront à ce
moment-là dans la détresse et presque vaincus. Au moment de la grande
crise, alors que les troupes hostiles de plusieurs nations ravageront
la ville et que toutes les horreurs de la guerre engloutiront le peuple
de Jérusalem, il posera les pieds sur le mont des Oliviers, qui se
fendra en deux à son contact.
« Accompagné d'une armée venue du ciel, il renversera et détruira les
armées combinées des Gentils et apparaîtra aux Juifs en adoration comme
le puissant Libérateur et Conquérant si longtemps attendu par leur
peuple ; et tandis que leur poitrine se gonflera d'amour, de
reconnaissance, de respect et d'admiration, le Libérateur leur montrera
les signes de sa crucifixion et se révélera comme étant Jésus de
Nazareth, qu'ils avaient insulté et que leurs pères avaient mis à mort.
Alors l'incrédulité quittera leur âme, et l'aveuglement dont ils
étaient affligés sera enlevé. 'Une source sera ouverte pour la maison de David et les habitants de Jérusalem, pour le péché et pour l'impureté'
[Zacharie 13:1], et 'un pays naîtra' pour Dieu 'en un jour' [Ésaïe
66:8]. Ils seront baptisés pour la rémission de leurs péchés, et
recevront le don du Saint-Esprit, et le gouvernement de Dieu établi en
Sion sera placé sur eux pour ne plus être renversé, etce à jamais. » (Charles W. Penrose, dans The Second Advent, p. 583)
L'allusion à une femme en travail qui « a enfanté ses fils » (verset 8) rappelle un passage similaire dans Apocalypse12:1-7 où une femme est décrite comme étant dans les douleurs de l'enfantement pour donner le jour à « un fils, un mâle ». Ce fils, dans la Traduction de Joseph Smith, est identifié comme étant le royaume millénaire de Dieu. Ainsi l'enfant de sexe masculin dont il est question dans Ésaïe, Sion, et l'enfant dont parle Jean dans l'Apocalypse ont probablement la même identité. Telle est la bonne nouvelle pour Jérusalem, qui s'en réjouira.
Ésaïe 66:15-24. Les derniers événements
Ces
versets ont trait à la seconde venue du Seigneur et aux événements qui
la précéderont directement. Les versets 15 et 16 concernent la
destruction de la grande armée qui se rassemblera contre Jérusalem
juste avant le début du millénium (voir Ésaïe 34:1-10 ; Jérémie
25:31-33 ; ÉzéchieI 38:17-23 ; 39:1-16 ; Joël 3:1-2 ; 11-14).
Zacharie
a enseigné qu'une fois que la bataille serait terminée, celles d'entre
les nations païennes qui survivraient se tourneraient finalement vers
l'Éternel et qu'une grande sainteté régnerait en Jérusalem,
c'est-à-dire parmi le peuple de Dieu (voir Zacharie 14:16-21). Cet
enseignement ressemble très fort à ce qu'Ésaïe révèle ici. Les méchants
seront rassemblés pour être détruits (voir Ésaïe 66:15-18), ceux qui
sont dispersés dans toutes les nations païennes (Tarsis, Pul, Lud,
etc., v. 19) apporteront une offrande à Jérusalem, et le peuple saint
de Dieu (voir v. 19-23) s'étonnera de ce que le Christ a fait aux
méchants (voir v. 24).
De
toute évidence beaucoup deviendront alors membres de l'Église, car le
Seigneur dit qu'il prendra parmi les Gentils « des sacrificateurs, des
Lévites » (v. 21) ; en d'autres termes, ils recevront la prêtrise.
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Osée 1 à 14. « La manière de prophétiser parmi les Juifs » (2 Néphi 25:1)
Néphi
dit que pour comprendre les écrits d'Ésaïe, on doit comprendre la façon
de prophétiser des Juifs (voir 2 Néphi 25:1). Il en va de même d'Osée
parce que, comme Ésaïe, il fait un usage abondant de métaphores et de
symboles. Chaque chapitre contient au moins une métaphore, et il faut
les voir toutes dans le cadre de l'histoire et de la tradition d'Israël
pour les comprendre.
Le
mariage est la métaphore fondamentale du message d'Osée. Tout au long
de l'histoire, toutes les cultures ont prescrit des manières de
célébrer l'alliance du mariage. Du fait que la plupart des gens
savaient personnellement ce qu'est le mariage, ils comprenaient mieux
le Seigneur quand les prophètes utilisaient la terminologie du mariage
pour décrire symboliquement les alliances que Dieu faisait avec eux, et
eux avec lui. C'est ainsi que l'alliance vécue entre
l'Éternel et son peuple Israël se trouva comparée à l'alliance vécue par un homme et son épouse.
Dans l'alliance symbolique du mariage, Dieu est l'Époux, et Israël, le peuple de l'alliance, est l'épouse. Dieu épousa Israël dans l'alliance d'Abraham (voir Genèse 17). Cette alliance fut renouvelée avec le peuple de Moïse au pied du Sinaï (voir Exode 19:4-8). Ésaïe 54:5 dit : « Celui qui t'a faite est ton Époux ». Une autre allusion au rôle de Dieu en tant qu'Époux dans l'alliance se trouve dans Jérémie 3:20 et dans Apocalypse19:7.
Quand
Israël se détournait de son époux pour adorer d'autres dieux, il
rompait des alliances. Il « se [vautrait] dans la prostitution, en
abandonnant l'Éternel » (Osée 1:2) et « se prostituait » (Osée
2:;, voir aussi Jérémie 2:20 ; 3:1, 9 ; 5:7 ; Exode 34:14-16 ;
Deutéronome 31:16).
« Dans un sens spirituel, pour en souligner la gravité, le péché mortel de l'idolâtrie est appelé adultère. Quand le peuple du Seigneur l'abandonne et adore de faux dieux, son infidélité à l'Éternel est décrite comme étant de la prostitution et de l'adultère (voir Jérémie 3:8-9 ; Osée 1:2 ; 3:1). En abandonnant le Seigneur, le peuple est infidèle aux promesses qu'il a faites dans son alliance, promesses qui ont été faites à l'Éternel qui est symboliquement sonÉpoux. » (Bruce R. McConckie, Mormon Doctrine, p. 25)
Ce symbolisme est au centre du message d'Osée, car il décrit l'infidélité d'Israël comme si c'était celle d'une épouse qui a tourné le dos à un époux fidèle pour suivreses amants.
OSÉE 1
Osée 1:1. Qui était Osée ?
« Le titre de ce livre nous apprend qu'Osée était le fils de Beéri. Malheureusement, nous ne savons rien du père. Le nom hébreu du prophète, Osée, signifie 'aide', 'délivrance' et 'salut', et découle de la même racine que les noms Josué et Jésus. Vu les nombreuses allusions que fait la prophétie au royaume du Nord, les commentateurs pensent communément qu'Osée était originaire de ce royaume-là. Le titre nous apprend en outre qu'Osée était prophète 'au temps d'Ozias, de Jotham, d'Ahaz, d'Ézéchias, rois de Juda, et au temps de Jéroboam, fils de Joas, roi d'Israël'.
« Jéroboam II, roi d'Israël, régna de 788 à 747 av. J-C, et Ézéchias, le dernier cité des rois de Juda, commença à régner en 725 av. J-C. Nous ne sommes donc pas loin de la vérité si nous fixons le ministère d'Osée entre 755 et 725 av. J-C. Il était donc contemporain de trois autres grands prophètes : Ésaïe, Amos et Michée. » (Sidney B. Sperry, The Voice of Israël's Prophets, p. 274)
Osée 1:1. Qu'est-ce qui se passait du temps d'Osée ?
« Les années de la vie d'Osée furent tristes et tragiques. La coupe de la colère céleste se déversait sur son peuple apostat. Le pays souffrait des maux du schisme provoqué par la ruse de celui qui a été marqué par la flétrissure indélébile : 'Jéroboam qui fit pécher Israël'. Les obligations vis-à-vis de la loi s'étaient relâchées, et les droits de la religion étaient méprisés ; Baal devenait le rival de l'Éternel, et dans les recoins sombres des bosquets se pratiquaient les rites impurs et meurtriers des divinités païennes. La paix et la prospérité fuyaient le pays qui était harassé par les invasions étrangères et les querelles intestines ; la puissance et le meurtre devenaient les doubles sentinelles du trône ; des alliances furent contractées avec d'autres nations qui apportèrent les séductions du paganisme ; les incirconcis infligèrent à Israël captivité et insultes ; la nation était totalement avilie, et une fraction seulement de la population conservait sa fidélité spirituelle. » (Samuel Fallows, The popular and Critical Bible Encyclopedia and Scriptural Dictionary, sous la rubrique « Hosea »)
Osée 1:2-3. Osée reçut-il le commandement d'épouser une prostituée ?
Ces versets suscitent quelques questions. Dieu commanderait-il à un de ses serviteurs de prendre pour épouse une femme immorale, simplement pour symboliser la relation existant entre lui-même et Israël ? Ou ce commandement ne doit-il être interprété que dans un sens symbolique ? Les interprétations se répartissent en cinq catégories générales :
1. Dieu demande littéralement à Osée d'épouser une prostituée. Les érudits qui adoptent ce point de vue pensent qu'un tel mariage a servi de leçon de choses pour attirer l'attention d'Israël sur son état charnel. Sperry exprime son opposition à cette thèse quand il dit formellement que « ce serait attribuer à Dieu un commandement qui ne cadre pas avec la sainteté de sa personne » (Voice of Israël's Prophets, p. 281).
2. Toute cette expérience fut donnée à Osée en rêve ou dans une vision. Il n'y eut ni prostituée ni mariage, mais il fut demandé à Osée d'accepter le fardeau d'être prophète (époux) auprès de l'immoral Israël (Gomer). Bien que cela soit plausible, la plupart des érudits rejettent cette option à cause des sentiments intenses qu'Osée exprime à l'égard de ces images.
3. Osée épousa une femme qui, à l'époque, était bonne et fidèle mais devint plus tard une épouse infidèle, une prostituée, qui quitta alors son mari pour prendre part aux rites de la fertilité des Cananéens voisins. Dans ce cas, la vie d'Osée fut une « parabole vécue », et l'expression « femme prostituée » (Osée 1:2) désigne ce que Gomer devint. En d'autres termes, Osée épousa effectivement Gomer, mais elle n'était pas protituée à ce moment-là. Mais, comme d'autres de son époque, elle en devint une. Les érudits qui optaient pour cette conception expliquent qu'Osée, repensant plus tard dans sa vie à ses expériences et à tout ce qu'il avait souffert et appris à cause d'elle, écrivit certains événements de sa propre vie qui contribuèrent à illustrer ses enseignements. Le seul problème soulevé par cette interprétation est que le Seigneur commanda à Osée de prendre une « femme prostituée » (verset 2). Si Gomer était loyale et fidèle au moment du mariage, cette expression serait une manière étrange de la décrire.
4.
Une variante de la troisième interprétation est que Gomer n'était pas
véritablement une prostituée mais une adoratrice de Baal; elle était
donc coupable de prostitution spirituelle. Mais, même dans ce cas là,
il semblerait étrange que Dieu ait demandé au prophète d'épouser une
femme non croyante.
S'il
y a une théorie qui est étroitement liée à l'explication par le rêve
donnée au point deux, c'est celle qui veut que les paroles présentent
une allégorie visant à enseigner les conséquences spirituelles de
l'infidélité d'Israël.
«
L'appel du Seigneur à Osée de prendre pour femme une prostituée
représente l'appel du prophète au ministère, le ministère auprès d'un
peuple apostat et infidèle à l'alliance. Les enfants méchants de cette
union apparente représentent les jugements proches du Seigneur contre
Israël, dont le prophète devait avertir le peuple. Je crois que les
Hébreux de l'époque devaient comprendre facilement le symbole de la
femme et des enfants prostitués, sans que cela ne rejaillisse sur la
femme d'Osée ou, s'il
n'était pas marié, sur lui-même. » (Sperry, Voice of Israël's Prophets, p. 281)
« Car il y a une différence essentielle entre une représentation purement symbolique et l'accomplissement proprement dit d'une chose. Que Dieu commande à un prophète de mettre en évidence un péché sous une forme symbolique afin d'en souligner d'une manière frappante auprès du peuple le caractère abominable et le châtiment qu'il mérite n'est pas incompatible avec sa sainteté ; tandis que le commandement de commettre un péché le serait. Dieu, étant le Saint, ne peut abolir les lois de la morale ou commander quelque chose de réellement immoral sans se contredire ni renier sa propre nature. » (C.F. Keil et Delitzsch, Commentary on the Old Testament, 10:1-35).
« En outre, si Osée épousait une femme ayant un passé douteux, il lui serait impossible de prêcher à son peuple et de dénoncer son immoralité sexuelle. On pourrait le considérer avec mépris et dire : 'Tu es aussi coupable que nous : ne viens pas nous faire la morale'. » (Sperry, Voice of Israël's Prophets, p. 281)
On peut donc apporter des arguments raisonnables à l'appui de chaque point de vue, mais quoi qu'il en soit le sens du symbolisme est clair, et c'est cela qui permet de comprendre les écrits d'Osée.
« Mais que l'on accepte l'interprétation des mariages d'Osée donnée par l'auteur ou une autre, la signification religieuse des chapitres 1 à 3 est tout à fait claire. Les femmes d'Osée représentent Israël, la compagne déloyale et impudique de l'Éternel, et ce dernier stipule que si Israël n'abandonne pas ses prostitutions et ne se réforme pas, il sera sévèrement puni. Il sera arrêté et puni pour ses péchés grossiers et apprendra ainsi dans le creuset de l'expérience amère que son époux est plus pour lui qu'il ne le pensait tout d'abord [Osée 2:6-7].
« L'affection constante de l'Éternel pour Israël, en dépit de sa méchanceté au cours des années, se révèle dans ses tentatives de le ramener à lui [Osée 2:14].
« Ses cajoleries tendres et compatissantes auront pour résultat qu'Israël finira par retourner à la bergerie. Il ne se laissera plus aller à l'immoralité perverse des Cananéens, mentionnée si fréquemment au chapitre 2 [Osée 2:16-17].
«
L'attention du lecteur est attirée sur les merveilleuses promesses que
le Seigneur fait à Israël à la fin des chapitres 1 à 3. Il affirme que
dans les derniers jours (la dispensation dans laquelle nous vivons
maintenant) Israël sera grandement béni, et l'alliance qui existait au
commencement sera renouvelée entre eux. Voici les
promesses qui se trouvent à la fin du chapitre 2 [Osée 2:19-23]. » (Sperry, Voice of Israël's Prophets, p. 282-284)
Osée 1:4-11. Noms symboliques
Les noms bibliques étaient souvent donnés en fonction des circonstances dans lesquelles l'enfant naissait. Dans le récit d'Osée, Gomer donne à son mari trois enfants, deux fils et une fille. Les noms donnés aux enfants semblent symboliser la destruction qui attend Israël à la suite de son comportement idolâtre (adultère) : les enfants (les jugements) sont le résultat naturel de la prostitution (impiété) d'Israël.
Jizréel, le nom du premier enfant, est le même que celui de la vallée de la purge sanglante de l'ancien roi Jéhu et préfigure la débâcle d'Israël dans cette vallée stratégique. C'est une vallée dominée par Méguiddo (l'Armaguédon du Nouveau Testament, voir Apocalypse 16:16), célèbre pour ses batailles cruciales passées et futures. Jizréel signifie « Dieu sèmera » ou dispersera au loin, puisqu'on semait autrefois en lançant des poignées de semence. Cela fait sans aucun doute allusion à la débâcle et à la dispersion d'Israël.
Le nom Lo-Rouhama signifie en hébreu « qui n'a pas obtenu miséricorde » et suggère que, si miséricordieux que Dieu soit, il n'arrêterait pas la justice divine et ne sauverait pas l'Israël du nord ; les dix tribus seraient faites prisonnières et emmenées captives.
Lo-Ammi,
nom du troisième enfant, signifie en hébreu « pas mon peuple ». C'est
comme une lamentation qui montre que par sa prostitution Israël ne
pouvait être considéré comme le peuple de Dieu.
Avec
les deux derniers noms symboliques, le Seigneur prédisait les résultats
négatifs du péché (voir Osée 1:6, 9), mais dans les versets suivants il
proposait une promesse d'espérance (versets 7,10). Tout au long du
livre, Osée utilise pour technique d'entremêler la promesse de
destruction ou de malédiction et la promesse du retour en grâce futur.
OSÉE 2
OSÉE 3
Osée 3:1-3. Que représente le deuxième mariage d'Osée ?
Dans
les premier et troisième chapitres d'Osée, le Seigneur commande à son
prophète de se marier. Les savants ne sont pas d'accord sur le point de
savoir si ces mariages étaient réels ou symboliques.
«
Ainsi donc, si, nous ralliant au texte, nous devons considérer que les
commandements divins donnés dans Osée 1 et 3 concernent deux mariages
successifs du prophète avec des femmes impudiques, cela balaie toute
probabilité que le commandement de Dieu et son exécution par le
prophète tombent dans le domaine de la réalité objective…
« Le commandement divin lui-même de contracter ce deuxième mariage, s'il était censé être réellement consommé, serait tout à fait inconciliable avec la sainteté de Dieu…
« Par conséquent, il ne nous reste aucune autre possibilité que de considérer les mariages d'Osée comme des événements internes, c'est-à-dire réalisés uniquement dans cette mission intérieure et spirituelle danslaquelle la parole de Dieu lui était adressée. » (Keil et Delitzsch, Commentary, 10:1:34-35)
Que
les mariages aient été réels ou symboliques, ils permettaient au
Seigneur d'enseigner efficacement à son prophète ses propres relations
avec l'Israël indèle. Dès le départ, Israël joue le rôle de la
prostituée (voir Osée 1:2) ; même après avoir contracté les alliances
d'obéissance et de fidélité envers le Seigneur en tant que son épouse,
il abandonne son époux, le Seigneur, et va se prostituer aux idoles
(voir Osée 3:1-3).
Dans les pays du Proche-Orient, la femme était considérée comme cheptel ou propriété de l'homme ; l'homme pouvait donc la vendre, l'échanger ou s'en débarrasser selon son désir. L'homme qui achetait une femme en devenait le seul maître. En achetant la femme au chapitre 3, Osée (symbolisant le Seigneur) pouvait la (c'est-à-dire Israël) mettre hors d'atteinte de ses anciens compagnons et la reprendre comme sienne.
Osée 3:2
Le
verset 2 cite le prix du rachat de la femme mentionnée au verset 1.
Quinze sicles d'argent, c'était la moitié du prix d'achat requis pour
un esclave (voir Exode 21:32 ; Zacharie 11:12). On ne sait pas pourquoi
il fut commandé à Osée de ne payer que la moitié.
Quand on considère que Gomer symbolise Israël, le prix d'achat implique qu'Israël avait perdu ou perdrait sa liberté et, qu'en outre, il subissait l'esclavage du péché, qui exige aussi un prix de rachat, avant qu'Israël ne puisse être réconcilié avec son Sauveur. Osée désirait racheter sa femme de l'esclavage tout comme notre Père céleste cherche ses enfants pour les racheter du pouvoir de Satan grâce au sang de son Fils Jésus-Christ.
Osée 3:3
Bien que le prix d'achat mentionné dans Osée 3:2 ait été payé, il y a un temps d'épreuve, d'attente et de préparation, avant que ne soient récupérées toutes les bénédictions de l'alliance et la compagnie de l'époux et Sauveur. Ce principe vaut, qu'il s'applique à Gomer, la personne, ou à Gomer, la figure d'Israël.
Osée 3:4-5. La captivité
Osée
3:4 fait allusion à la captivité imminente d'Israël, époque où il
serait sans dirigeant (« roi », « chef ») et sans le temple ni les
pratiques religieuses auxquels il croyait (« sacrifice »). Il serait
aussi sans révélations (représentées par l'éphod auquel étaient
attachés l'urim et le thummim). Les Cananéens adoraient les téraphims,
divinités qui accordaient la prospérité terrestre et révélaient
l'avenir. Les commentateurs croient que ces objets de culte cananéens
sont ajoutés aux objets de culte de l'Éternel pour montrer au peuple
que le culte des idoles serait également perdu. « David leur roi »
(verset 5) est un des titres du Messie ou Jésus-Christ (voir
commentaire sur Ésaïe 11:1).
Comme
le fait remarquer Osée 3:3, Gomer devrait se purifier avant de pouvoir
ressentir l'amour d'Osée, parce que l'amour vrai exige que Gomer s'aime
aussi elle-même. Dans sa captivité, Israël allait souffrir sans l'aide
de Dieu jusqu'à ce qu'il purifie sa vie ; alors ilsaurait que Dieu continuait à l'aimer.
OSÉE 4
Osée 4:3. « C'est pourquoi le pays sera dans le deuil »
Voir aussi Lévitique 26 et Deutéronome 28 où le Seigneur décrit la relation entre l'abondance du pays et la justice ou la méchanceté du peuple.
Osée 4:8. « Ils se repaissent du péché de mon peuple »
Keil
et Delitsch expliquent que l'expression hébraïque traduite par « péché
de mon peuple » désigne « le sacrifice pour le péché du peuple, dont il
était commandé aux sacrificateurs de manger la chair pour effacer le
péché du peuple (voir Lévitique 6:19 et les commen taires sur cette loi
à Lévitique 10:17). Cependant l'accomplissement de ce commandement
devint un péché de la part des sacrificateurs parce que leurs
aspirations allaient dans le sens de la transgression du peuple ; en
d'autres termes, ils souhaitaient que les péchés du peuple augmentent
afin de recevoir une bonne quantité de viande de sacrifice à manger. »
(Commentary, 10:78-79)
Osée 4:12. Le bois et le bâton
Le bois représente les idoles. Le bâton était la baguette divinatoire, instrument utilisé pour prédire l'avenir, trouver des objets perdus ou cachés, etc. On les consultait dans la culture cananéenne. Ainsi, au lieu de demander conseil au Dieu vivant, ils se tournaient vers les idoles.
Osée 4:15. Pourquoi éviter Guilgal et Beth-Aven ?
Guilgal était l'endroit où la loi de la circoncision avait été renouvelée lorsqu'Israël eut traversé le Jourdain du temps de Josué, mais il était souillé par l'idolâtrie depuis le temps de Jéréboam. Beth-Aven signifie « maison de l'iniquité » , et Béthel signifie « maison de Dieu ». Osée, comme Amos dans Amos 4:5, applique le nom Beth-Aven à la ville de Béthel pour montrer que la maison de Dieu est uniquement devenue la maison de l'iniquité et des idoles.
Osée 4:16. « Une vache rétive » et «un agneau dans de vastes plaines »
Une
vache rétive est une vache qui refuse de se laisser conduire. Elle
refuse d'obéir et ne veut pas tirer avec l'autre animal mis dans le
même attelage qu'elle ni se soumettre aux ordres du conducteur.
Un
agneau dans de vastes plaines est un animal sans défense, perdu et sans
protection dans un grand espace découvert. Cette figure suggère la
dispersion d'Israël parmi les gentils.
Osée 4:17 ; 5:3-5, 9, 11-14 ; 6:4. Pourquoi insiste-t-on tellement sur Éphraïm et Juda et ne cite-t-on pas les autres tribus ?
Comme
elles étaient les deux tribus dominantes, Juda finit par représenter
tous les Israélites du royaume du Sud, et Éphraïm représenta les
Israélites du royaume du Nord. C'est ainsi que, dans l'utilisation qui
en est faite ici, Juda signifie le royaume du Sud, et Éphraïm le
royaume du Nord.
OSÉE 5
Osée 5:1-2. Le piège et le filet
Mitspa et Thabor, qui sont deux montagnes, étaient célèbres à cause de la chasse ; de là le piège et le filet. Les infidèles étaient ceux qui poussaient les animaux dans une fosse camouflée. La métaphore met les gouvernants et les sacrificateurs dans le rôle sanglant des chasseurs qui tuent spirituellement leur proie, Israël.
Osée 5:3-5, 9, 11-14. Voir commentaire sur Osée 4:17 ; 5:3-5, 9, 11-14 ; 6:4.
Osée 5:7. « Engendré des enfants illégitimes »
« Israël aurait dû engendrer des enfants de Dieu en respectant l'alliance avec le Seigneur ; mais, dans son apostasie, il avait engendré une génération adultère, des enfants que le Seigneur ne pouvait reconnaître comme étant les siens. » (Keil et Delitzsch, Commentary, 10:1:89)
Osée 5:10-11. « Déplacent les bornes »
Deutéronome
27:17 dit « Maudit soit celui qui déplace la borne de son prochain »
(voir aussi Deutéronome 19:14). Comme il n'y avait pas de clôture en
Israël dans l'antiquité, le bien d'un homme était délimité par des
bornes de pierre. Déplacer une borne était une infraction grave, car
c'était comme lui voler ses terres. Si celui qui détruisait les limites
de son voisin était maudit, combien plus maudits étaient les chefs de
Juda qui détruisaient les bornes morales et spirituelles protégeant le
culte de l'Éternel ? Dans Osée 5:11, l'expression « suivre (sa) loi »
indique qu'Éphraïm était opprimé parce qu'il recherchait
l'impureté au lieude suivre les vrais commandements.
Osée 6:1-3. Appel à revenir
Osée 6:2 peut être une allusion symbolique au rassemblement d'Israël et au millénium. Si un jour est mille ans (voir 1 Pierre 3:8), Israël sera ranimé et béni dans deux ou trois mille ans.
Osée
6:3 est un appel à rechercher la connaissance de l'Éternel, dont la
venue est aussi certaine que l'aurore et dont la bénédiction est «
comme la pluie du printemps qui arrose la terre ». Pour le fermier
d'autrefois, en Israël, il y avait deux « pluies » qui étaient d'une
importance capitale. La première pluie ou pluie du printemps
amollissait la terre de sorte qu'ils pouvaient la labourer et semer ;
la dernière pluie ou pluie d'automne permettait aux cultures de pousser
(voir aussi Joël 2:23).
Osée 6:4. Voir commentaire sur Osée 4:17 ; 5:3-5, 9, 11-14 ; 6:4.
Osée 6:6. Que manquait-il à Israël dans sa relation avec l'Éternel ?
Ainsi donc la fidélité d'Israël était celle d'une femme versatile. Il lui manquait la constance, la fidélité d'un véritable amour conclu dans l'alliance. Dans la langue natale d'Osée, ce qui manquait à Israël c'était le hésed. Ce mot est extrêmement difficile à rendre en français. C'est un terme d'alliance qui désigne la fidélité ou l'amour royal qui unit les deux parties d'une alliance. Quand une personne manifeste le hésed à l'égard d'une autre, elle n'est pas simplement motivée par l'obligation légale mais par une loyauté intérieure qui découle de la relation même. Cet amour dans l'alliance se caractérise par la constance, la fermeté, la permanence. Dans le symbole frappant d'Osée, le hésed d'Israël était comme une nuée passagère du matin ou comme la rosée matinale qui s'évapore rapidement (6:4). C'est pour cela que l'Éternel méprisait les formes de culte existantes : « Car je veux la loyauté et non le sacrifice, et la connaissance de Dieu plus que les holocaustes » (Osée 6:6).
«
Sans doute ne devons-nous pas voir dans les paroles d'Osée une
opposition de sa part à l'égard du culte officiel. Mais il s'opposait
aux formes qui étaient dénuées de l'esprit de véritable fidélité au
Dieu de l'alliance. Jésus invita à deux reprises ses auditeurs à aller
relire Osée 6:6 quand il fut accusé d'enfreindre les règles officielles
de l'orthodoxie (cf Matthieu 9:13 et 12:7). » (Bernhard W. Anderson,
Understanding the OldTestament, p. 248)
OSÉE 7
Osée 7:8-9. « Un gâteau qui n'a pas été retourné »
Du
fait qu'Éphraïm (le royaume du Nord) s'était mêlé à d'autres nations,
adorait leurs idoles et apprenait leurs coutumes, il n'avait accompli
que la moitié des conditions requises pour assurer la conquête de
Canaan ; en d'autres termes, il « n'était cuit qu'à moitié ».
« Israël était ainsi devenu un gâteau qui n'a pas été retourné… un gâteau cuit sur des cendres brûlantes ou des pierres chauffées au rouge qui, s'il n'est pas retourné, brûle en dessous et n'est pas cuit du tout audessus. La signification de cette figure est expliquée par le verset 9. De même que le feu brûle le gâteau quand on ne le retourne pas, de même les étrangers ont dévoré la force d'Israël, en partie par des guerres dévastatrices et en partie par le paganisme qui s'est introduit en Israël dans leur sillage. » (Keil et Delitzsch, Commentary, 10:1:107:8)
Osée 7:11-13. Quel danger faisaient courir à Israël les alliances dans lequelles il s'embrouillait ?
«
Nous vivons à une époque où les tambours de la guerre amènent beaucoup
de gens… à discuter du point de savoir si nous devrions ou non faire
alliance avec d'autres pays pour nous défendre. Pendant le ministère
d'Osée il y eut des conspirations et d'autres troubles internes qui
affaiblirent gravement Israël (voir 2 Rois 15). Éperdu, le peuple
chercha successivement l'aide de l'Assyrie et de l'Égypte, payant le
tribut aux deux, ce qui eut pour résultat qu'il perdit son indépendance
et son autonomie nationale, étant obligé d'accepter la tutelle de
l'Assyrie. Osée mit le pays en garde contre la sottise de chercher à
faire alliance avec des nations étrangères. Les alliances politiques ne
remédiaient pas à la cause réelle de leurs ennuis : la corruption
morale et la rébellion contre Dieu. Il est certain qu'Osée
croyait que Dieu protégerait les siens s'ils lui faisaient confiance.
« 'Éphraïm est devenu comme une colombe stupide, sans intelligence : ils ont fait appel à l'Égypte, ils sont allés en Assyrie' (7:11).
« Osée voulait que le peuple évite de faire alliance avec des nations qui ne se fiaient qu'à sa force. Que les grands pays mènent leurs propres guerres, les petits pays qui décidaient d'unir leur destin au leur étaient sûrs d'y perdre. En outre, les grands pays avaient des pratiques religieuses qui étaient totalement opposées aux idéaux prophétiques. Leur immoralité, s'ajoutant à celle qui régnait déjà en Israël, allait causer un jour la perte du pays. Ainsi Israël allait étendre sur lui-même le filet de la destruction. Au lieu de rechercher l'amour et la protection de Dieu, ses relations avec les autres pays ne pouvaient que le conduire dans un piège, ce qui fut le cas. » (Sperry, Voice of Israël's Prophets, p. 285-286)
Osée 7:14. Pourquoi le peuple réclamait-il du blé et du vin ?
Quand les épreuves surviennent, certains pleurent sur leur lit. Plutôt que de prier Dieu de tout coeur, ils recherchent le blé et le vin, quelque chose pour panser les blessures. Ils ne cherchent pas ce qui assure l'aide du Seigneur.
Osée 7:16. Un arc faussé
Un
arc faussé est un arc qui reprend brutalement sa forme pendant que
l'archer lui met sa corde ou se brise pendant qu'il le bande. Dans les
deux cas,l'archer peut être blessé.
OSÉE 8
Osée 8:8-9. Un âne sauvage
L'âne sauvage est un des animaux les plus indépendants et les plus imprévisibles du monde. Comme Israël voulait suivre son propre chemin et se tenir à l'écart, il est comparé à un âne sauvage. Il allait monter seul en Assyrie et être englouti par les Gentils. Les « amours » dont Éphraïm paie le prix représentent sa tentative continuelle de trouver la sécurité et des amis par des alliances politiques plutôt que par l'obéissance à Dieu.
Osée 8:13 ; 9:3-6. L'Égypte
L'Égypte
était le pays de la première captivité entre l'époque de Joseph et
celle de Moïse. Le mot désigne ici la captivité ou la servitude en
général : c'est ainsi que l'Assyrie est la nouvelle Égypte.
OSÉE 9
Osée 9:3-6. Voir commentaire de Osée 8:13 ; 9:3-6.
Osée 9:7. « Le prophète est fou »
Osée parle des faux prophètes qui disaient que tout allait bien en Israël et que ses ennemis ne viendraient pas contre lui.
Osée 9:10-17. Les images d'Osée
Osée
utilise plusieurs expressions figurées qu'Israël comprenait très bien à
l'époque, mais que le lecteur moderne a du mal à saisir.
Verset 10.
Des raisins dans le désert, les premiers fruits d'un figuier :
Dans l'antiquité on considérait le raisin et la figue comme des fruits
de choix ; c'est ainsi qu'au départ l'Éternel considérait Israël comme
quelque chose de délicieux. Baal-Peor est une autre manière de dire que
le peuple commettait des actes immoraux (voir Nombres
25:1-3 ; Psaumes 106:28).
Verset 11. La
gloire d'Éphraïm s'envole : Le royaume du Nord ne verra ni conception,
ni grossesse, ni naissance : Éphraïm restera totalement désolé.
Verset 12. Avoir des fils, mais en être privé: Même leurs fils devenus adultes seront retranchés.
Verset 13.
Éphraïm et Tyr : La gloire et la splendeur de Tyr étaient célèbres.
Dieu avait choisi Éphraïm pour recevoir des bénédictions semblables,
mais à cause de sa méchanceté il serait stérile.
Verset 15. Guilgal : Voir commentaire sur Osée 4:15. Leurs chefs sont des rebelles : Voir commentaire sur Osée 5:1-2.
OSÉE 10
Osée 10:12. Comment Israël ou tout autre enfant de Dieu peut-il obtenir miséricorde ?
« Mais la miséricorde n'est pas répandue à tort et à travers sur l'humanité, si ce n'est dans le sens général qu'elle se manifeste dans la création et le peuplement de la terre et dans le don gratuit de l'immortalité à tous les hommes. Mais la miséricorde est accordée (à cause de la grâce, de l'amour et de la condescendance de Dieu), comme c'est le cas de toutes les bénédictions, à ceux qui se conforment à la loi sur laquelle elle repose (voir D& A 130:20-21). Cette loi est la loi de la justice ; ceux qui sèment pour la justice moissonnent [la miséricorde] (voir Osée 10:12). Il n'y a pas de promesse de miséricorde pour les méchants mais, comme cela est dit dans les dix commandements, le Seigneur promet de faire preuve de bienveillance envers les milliers de ceux qui l'aiment et gardent ses commandements (voir Exode 20:6 ; Daniel 9:4 ; D& A 70:18). » (McConkie, Mormon Doctrine, p. 484)
Osée 10:12-13. La loi de la moisson
Si on sème ou accomplit des oeuvres de justice, on récolte la miséricorde et les bénédictions de l'obéissance (voir D& A 130:20-21). Si on sème la méchanceté, on récolte l'iniquité. Ce qu'on obtient est le résultat de ce que l'on fait. Ce que l'on fait est le résultat de ce à quoi on accorde sa confiance : on peut faire confiance à Dieu, au pouvoir ou aux amis ou à l'argent ; mais ce que l'on reçoit correspond à ce à quoi on a fait confiance (voir aussi Osée 8:7).
«
Si vous répandez des semences de justice, vous moissonnerez la justice.
Si vous semez des ronces et la corruption, vous récolterez les ronces
et la corruption. Un prophète du Seigneur a dit : 'Puisqu'ils ont semé
du vent, ils moissonneront la tempête' (Osée 8:7). Si vous répandez des
semences de pureté, vous moissonnerez la pureté. Si vous répandez les
semences… de l'immoralité… vous moissonnerez la destruction de vos
attributs divins. Si vous répandez les semences de l'amour pur, vous
recevrez l'amour pur. Si vous aimez Dieu de tout votre coeur, de toute
votre âme et de tout votre esprit, vous récolterez l'amour de Dieu. Si
vous voulez obtenir la gloire céleste, vous devez implanter dans votre
coeur et dans votre personnalité les manières célestes de Dieu.
« Jésus a fait cette exhortation : 'Car si vous voulez que je vous donne une place dans le monde céleste, vous devez vous préparer en faisant ce que je vous ai commandé et ce que j'ai exigé de vous' (D&A 78:7). Si vous voulez une vie céleste, il faudra que vous répandiez des semences célestes. La religion pure vient de Dieu. Si vous voulez une religion puredans votre vie, vous devez semer l'Évangile de JésusChrist dans votre coeur. Souvenez-vous : 'l'homme est tel que sont les arrière-pensées de son âme'. Si vous pensez comme un être céleste, vous serez comme un être céleste. Si vous pensez comme doit penser un enfant de Dieu, vous serez membres de la famille céleste. » (Bernard P. Brockbank, Be Worthy of Celestial Exaltation, dans Speeches of the Year, 1974, p. 386-387)
Osée 10:14. Qui était Schalman ?
Schalman
est sans doute Salmanasar, et Beth-Arbel est peut-être la ville
arménienne d'Arbela, que Salmanasar détruisit pendant qu'il était
encore général sous Tiglath-Piléser (voir Adam Clarke, The Holy Bible…
with a Commentary and Critical Notes, 4:645).
OSÉE 11
Osée 11:1. Quand Israël sortit d'Égypte
Matthieu considérait la sortie d'Israël hors de l'Égypte comme un symbole ou modèle de la sortie de Jésus hors d'Égypte (voir Matthieu 2:15). Quand les Israélites étaient humbles, Dieu pouvait accomplir des miracles avec eux (voir aussi Osée 12:13).
Osée 11: 4. « Comme celui qui aurait relâché leur joug »
«
C'est une comparaison agricole : il s'agit de la coutume d'enlever le
joug du cou et des bajoues des boeufs pour qu'ils aient plus de
facilité pour manger. Henderson dit : 'L'ol, le joug, était constitué
non seulement par la pièce de bois posée sur le cou, par laquelle
l'animal était attaché au timon, mais aussi par tout le harnais
entourant la tête qui y était fixé. Les jougs utilisés en Orient sont
très lourds et serrent tellement les animaux qu'ils sont incapables de
fléchir le cou'… Comparez ce passage à ce que Jésus dit de son joug
dans Matthieu [11:28-30]. » (James M. Freeman, Manners and Customs of
the Bible, p. 317)
OSÉE 12
Osée 12:1. Se repaître de vent
Se
repaître de vent, c'est croire en quelque chose qui n'a ni vérité ni
consistance. Porter de l'huile en Égypte représente la tentative
d'obtenir une protection, grâce au tribut versé dans le cadre d'une
alliance avec l'Égypte.
OSÉE 13
Osée 13:13. Que sont les analogies de ces versets ?
La femme en travail est Israël.
« De même qu'il y a un moment critique dans l'enfantement où la mère en travail peut voir se faciliter la tâche par le savoir-faire de ceux qui l'assistent et où, en cas de négligence, la vie de la mère et de l'enfant peut être mise en danger, de même, il y a un moment ou Éphraïm aurait pu revenir à Dieu, mais il ne voulut pas ; c'est pourquoi il court maintenant le risque d'être finalement détruit. » (Clarke, Commentary, 4:651)
Osée 13:14
Osée utilise les figures de la résurrection comme métaphore pour promettre le rassemblement et le rétablissement d'Israël. La métaphore des « ossements desséchés », dans ÉzéchieI 37:1-14, contient le même message. Le fait que la résurrection symbolise le rassemblement d'Israël ne diminue pas l'utilité de ces passages pour prouver que la résurrection était une doctrine ferme chez les Israélites. En fait, c'est exactement l'inverse qui est vrai, car une métaphore de ce genre perd sa force si le symbole ou la figure utilisés ne sont pas réels.
À
la fin d'Osée 13:14, le Seigneur dit : « La clémence se dérobe à mes
yeux ». Cela pourrait vouloir dire que le Seigneur ne fléchira pas dans
son dessein, même si Israël l'invoque pour qu'il le délivre. Mais
lorsque le tombeau sera vaincu et que les jugements auront été rendus,
il n'y aura plus de péché ; par conséquent, il n'y aura plus de
clémence parce que chacun sera affecté à un royaume dont il peut
respecter les lois.
OSÉE 14
Osée 14:2. « L'hommage de nos lèvres »
Ce
verset traite de bonnes résolutions. Présenter l'hommage sincère de ses
lèvres (« les bouvillons de vos lèvres », dit le texte hébreu) comme
sacrifice au Seigneur était aussi précieux que les meilleurs sacrifices
de la loi mosaïque qui étaient de jeunes boeufs ou dejeunes taureaux.
JOËL 1
Joël 1:1. Qui était Joël et quand a-t-il vécu ?
Les biblicistes ne sont pas d'accord sur l'époque où Joël a vécu. Certains pensent qu'il a précédé Amos et Osée parce que les deux hommes le citent (comparez Amos 1:2 à Joël 3:16), mais il est possible aussi que ce soit Joël qui les ait cités, de sorte que cet argument n'est pas concluant. Joël a peut-être exercé son ministère avant le temps d'Ésaïe, car Ésaïe cite une des prophéties de Joël (comparez Ésaïe 13:6 avec Joël 1:15), mais il est possible que ce soit Joël qui ait cité Ésaïe. Mais tout bien considéré, il semble probable que le ministère de Joël ait eu lieu vers l'époque où Joas régnait en Juda. Le ministère de Joël se produisit manifestement avant le règne d'Ozias mais après le règne d'Athalie, la reine qui essaya d'exterminer le lignage davidique.
Joël 1:1-2. « Prêtez l'oreille, vous tous, habitants du pays ! »
Le message du livre de Joël est simple et direct. À cause de son iniquité la maison d'Israël est tombée dans un état semblable à l'ivresse. C'est pourquoi de grands jugements s'abattront sur elle de la part du Seigneur. Les jugements seront si terribles que Joël invite le peuple du Seigneur à pleurer, à se lamenter et à se repentir. Ils doivent convoquer des assemblées solennelles (voir Joël 1:14 ; 2:15-17) et parler au peuple de ces jugements afin qu'il puisse supplier pour être délivré par le repentir. Bien que les avertissements soient sombres et terribles, Joël donne l'assurance que si le peuple se tourne vers Dieu dans la tristesse et le repentir, il lui répondra, et les désastres pourront être détournés (voir 2:12-14).
Les prophéties de Joël, comme toutes les prophéties de l'Ancien Testament, sont dualistes : elles mettent en garde contre une destruction immédiate et imminente (par les conquêtes de la Syrie et de la Babylonie), mais elles portent aussi directement sur les derniers jours et sur la destruction qui menacera de nouveau Israël juste avant le millénium.
Joël 1:1-4. L'utilisation des images dans la littérature hébraïque
La littérature hébraïque est connue pour ses riches images. Dans ces versets et ceux qui suivent, Joël utilise l'image de la famine pour décrire l'avenir de Juda. La chenille est l'hébreu gazam, qui signifie « rongeur ». La sauterelle est en hébreu arbeth qui signifie « nombreux ». Le grillon est l'hébreu yeleq qui signifie « lécheur » et le criquet est l'hébreu chasil qui signifie « dévoreur » (voir Adam Clarke, The Holy Bible… with a Commentary and Critical Notes, 4:658). Ces termes hébreux désignent les étapes du développement dans la vie de la sauterelle. Ces images fixaient définitivement dans l'esprit des Juifs la dévastation prophétisée par Joël pour les derniers jours.
La
famine dont il est question n'est-elle que littérale, physique ? Ou
a-t-elle un sens symbolique et spirituel ? Quand ils regardent ce qui
arriva à Juda du temps de Joël, beaucoup d'érudits ont le sentiment que
la chenille était une métaphore désignant les invasions
assyro-babyloniennes de la Palestine. Ce que ces deux empires
laissèrent, les Mèdes et les Perses le « mangèrent » pendant leurs
invasions. On peut voir que Joël 1:4 est un exemple du dualisme hébreu
cité plus haut. Un prophète peut faire allusion à un incident et aussi
penser à un autre. Par exemple, le grillon pourrait aussi représenter
les invasions et l'étouffement de la Palestine par la Grèce sous
Alexandre le Grand et ses successeurs. Alors le criquet représenterait
l'invasion qui consuma Juda quand il fut envahi par Rome et finalement
détruit par Titus. Ces passages semblent
aussi s'appliquer à la bataille future d'Harmaguédon quand les armées
du nord se rassembleront et se battront juste avant le millénium.
Joël 1:5-7. Que faut-il entendre par le vin, le lion, la vigne et le figuier ?
Juda était devenu ivre du vin de l'iniquité et aurait de bonnes raisons de pleurer et de se lamenter, car le Seigneur ne tolérerait pas qu'il se glorifie de ses péchés. La sécurité et la richesse de Juda qui étaient à la base de cette méchanceté sont comparées à la vigne d'où l'on enlève les raisins pour faire du vin. La vigne allait être retranchée, Juda serait humilié par la main toute puissante du Seigneur de manière à ne plus être ivre.
La
vigne et le figuier, qui comptent parmi les plantes les plus stables et
les plus durables qui aient nourri Israël autrefois, représentaient ce
que le Seigneur avait donné de mieux à son peuple. Mais ce dernier
avait rejeté le don et le Donateur, et tout serait dévasté par les
nations innombrables d'envahisseurs qui, comme un lion, ne pourraient
être arrêtées. Le lion est celui des animaux que l'on craint le plus,
et il tue sa proie avec une grande sauvagerie. On dépouille un arbre en
enlevant l'écorce du tronc, ce qui tue l'arbre. L'image était claire.
La maison d'Israël serait renversée, ou retranchée, et dépouillée par
de puissantes nations extérieures. Ses vignes et ses vergers seraient
désolés.
Joël 1:8-20. La perte du culte du temple
Une des conséquences de la destruction et de la dispersion de la nation judaïque serait la perte de son culte du temple, la source de joie et d'allégresse (voir Joël 1:16). Son champ était dévasté, elle n'était plus un peuple fertile pour le Seigneur (voir les versets 10, 12). À l'époque, le laboureur s'occupait du verger tandis que le vigneron cultivait le vignoble (à l'époque du Nouveau Testament un laboureur prenait également soin d'un vignoble). Au verset 13 il est question de se revêtir de vêtements de sac (un tissu grossier fait de poils d'animaux) qui rappelleraient constamment la grande tragédie tombant sur le peuple. Joël invite tout le peuple à hurler et à se lamenter parce que le temple tomberait et que le peuple de Dieu subirait un désastre national.
Tout comme Moïse avait commandé à Israël d'apprendre un cantique (voir Deutéronome 31:30 à 32:43) dont les paroles lui rappelleraient sa condamnation s'il enfreignait ses alliances, de même Joël commanda à Juda d'apprendre les paroles qu'il crierait dans les derniers jours pour se rappeler son chagrin futur. Une assemblée solennelle eut lieu pour rassembler les dirigeants de la prêtrise et le peuple pour examiner cette question sacrée (voir v. 14).
«
Les semences [qui] ont séché sous les mottes » (v. 17), c'est le fait
que quand la jeune plante a été coupée par les sauterelles, la semence
s'est tout simplement desséchée. Car Israël et Juda seraient dévorés
par leurs envahisseurs, ils se dessécheraient, eux aussi. Les granges
n'auraient aucune valeur car elles n'abriteraient rien. Ces sombres
prédictions s'accomplirent quand le peuple de l'alliance tomba d'abord
devant l'Assyrie et puis devant Babylone et fut ensuite gouverné par
une série d'empires. Mais ces versets semblent aussi exiger un
accomplissement dans les derniers jours où la destruction menacera de
nouveau Juda. L'expression « le jour de l'Éternel » au verset 15 est
une formule souvent associée à l'époque qui précédera immédiatement la
Seconde Venue. Les chapitres 2 et 3 de Joël s'appliquent aux derniers
jours.
JOËL 2
JoëI 2:1. Qu'est-ce que « Sion » et « ma montagne sainte » ?
La montagne sainte du Seigneur est l'endroit où se trouve son temple, l'endroit d'où il parle au peuple. Parfois c'est le temple (voir Ésaïe 2:1-3), parfois la Nouvelle Jérusalem (voir D&A 84:2). La Sion des derniers jours, que les Écritures appellent aussi fréquemment « ma montagne sainte » (D&A 45:66-70 ;82:14 ; 133:2, 13, 18, 26-32, 56)est un état spirituel aussi bien qu'un lieu. « En vérité, ainsi dit le Seigneur, que Sion se réjouisse car c'est là Sion : CEUX QUI ONT LE COEUR PUR » (D&A 97:21).
« Sion, ce sont des gens. Sion, ce sont les saints de Dieu. Sion, ce sont ceux qui ont été baptisés. Sion, ce sont ceux qui ont reçu le Saint-Esprit. Sion, ce sont ceux qui gardent les commandements. Sion, ce sont les justes, ou en d'autres termes, comme le dit la révélation : 'C'est là Sion : ceux qui ont le coeur pur » (D&A 97:21).
« Lorsque le Seigneur eut appelé son peuple Sion, dit l'Écriture, Énoch 'bâtit une ville qui fut appelée la ville de sainteté, à savoir Sion', Sion 'fut enlevée au ciel' où 'Dieu la reçut dans son propre sein' et 'c'est de là qu'il fut dit : Sion s'est enfuie' (Moïse 7:19, 21, 69).
« Lorsque le peuple du Seigneur eut été enlevé (car ce furent des gens qui furent enlevés au ciel, pas des briques, du mortier et de la terre, car il y a déjà de meilleures maisons dans le ciel que ce que les hommespeuvent construire sur la terre), lorsque ces saints justes allèrent demeurer au-delà du voile, d'autres, étant convertis et désirant la justice, recherchèrent une ville qui avait une fondation, dont le Constructeur et le Créateur était Dieu, et eux aussi 'furent enlevés en Sion par les pouvoirs du ciel' (Moïse 7:27).
« Cette même Sion qui fut enlevée au ciel reviendra pendant le millénium quand le Seigneur ramènera Sion ; et ses habitants se joindront à la Nouvelle Jérusalemqui sera alors établie (voir Moïse 7:62-63. » (Bruce R. McConkie, Come: Let Israël Build Zion, Ensign, mai 1977, p. 117)
Le
prophète Joseph Smith a aussi enseigné que l'endroit de Sion, ou le «
pays de Sion », est l'Amérique du Nord et du Sud (voir Enseignements du
prophète
Joseph Smith, p. 294).
Bien qu'à cause du contexte il soit difficile de dire dans quel sens Joël utilise les termes Sion et montagne sainte, il s'agit probablement d'un exemple de plus du dualisme hébraïque. Montagne de Sion était un des noms de Jérusalem, et c'est donc un appel aux habitants à s'éveiller. Mais la montagne de Sion a aussi une signification dans les derniers jours.
Joël 2:2-11. « Le jour de l'Éternel est grand, il est très redoutable »
Le « jour de l'Éternel » sera grand parce que Sion sera une réalité, mais les événements qui y sont associés le rendront également redoutable, comme le montrent ces versets (voir commentaire sur Ézéchiel 38 et 39).
Un événement des derniers jours appelé la bataille d'Harmaguédon est décrit dans ce verset. Comme les sauterelles qui dévorent les cultures et enténèbrent le ciel à cause de leur nombre, de même « un peuple nombreux et puissant » (v. 2) s'abattra sur le pays d'Israël dans les derniers jours. Ce langage est comparable à celui de Jean et d'Ézéchiel quand ils décrivent la bataille d'Harmaguédon (voir Apocalypse 9:1-10 et ÉzéchieI 38:8-9. Si grand sera le nombre de ce peuple que « devant eux la terre frémit » (verset 10). Le soleil, la lune et les étoiles seront assombris Les chevaux (v. 4) symbolisent la guerre. Les chars (voir v. 5) symbolisent une armée très puissante.
« Nous avons ici une armée grande et terrible marchant en rangs ininterrompus et écrasant tout devant elle, trouvant devant elle comme un jardin d'Éden, laissant derrière elle le désert, causant le deuil, causant la souffrance ; et ainsi le prophète élève la voix d'avertissement, et cette voix s'adresse à nous, si vous le voulez bien, afin que nous nous tournions vers le Seigneur et déchirions notre coeur. » (Joseph Fielding Smith, The Signs of the Times, p. 160)
Quand ces événements se produiront, ils frapperont de terreur le coeur des habitants de Jérusalem. Le siège mis devant la ville sera très dur. L'armée impitoyable envahira le pays d'Israël. Des brèches seront faites dans les murailles de la ville, et les maisons seront pillées (voir v. 9). Les mots « ils se ruent au travers des projectiles sans rompre (les rangs) » (v. 8) est une manière de dire que les armes utilisées contre l'envahisseur seront inefficaces. Mais le Seigneur est fort et il tient parole. Il a promis de sauver le peuple et il le fera (voir v. 11 ; voir aussi Zacharie 14 ; Apocaypse 9:11 ; ÉzéchieI 38:39).
D'autres événements, comme le pays qui est « devant lui comme un jardin d'Éden » (v. 3) concernent spécifiquement les derniers jours. Aujourd'hui la Galilée et la vallée de Jizréel dans l'Israël moderne ont véritablement « fleuri comme le narcisse ».
Joël 2:12-22. Le Seigneur achètera et bénira son peuple
Le
Seigneur appelle ses enfants à toutes les époques dans les mêmes termes
: « Revenez à moi de tout votre coeur » (v. 12). Il désire qu'ils
deviennent son peuple afin qu'il puisse être leur Dieu.
«
Autrefois, on déchirait ses vêtements et on s'asseyait sur le sac et la
cendre quand on se repentait. C'est pourquoi le Seigneur dit :
'Déchirez vos coeurs et non vos vêtements'. Humiliez-vous.
Préparez-vous, ô Israël, afin que vous puissiez recevoir mes
bénédictions, que vous soyez protégés de cette situation qui va se
produire. Et alors
viennent les derniers mots que j'ai lus dans cette partie de ce
chapitre : Le Seigneur dit qu'il prendra en main cette grande armée,
qu'il a aussi une armée. Son armée est terrible, tout aussi terrible
que l'autre armée, et il prendra les choses en main.
« Quand je dis l'autre armée, l'armée du Seigneur, n'imaginez pas qu'il pense à l'Angleterre ou aux États-Unis. Il n'est pas question de cela. Il ne parle pas d'une armée terrestre. L' armée du Seigneur n'est pas une armée terrestre, mais il a une armée terrible ; et quand cette armée est en marche, elle met fin aux autres armées, quelque terribles qu'elles soient ; et c'est ainsi que dans ces derniers mots que je vous ai lus il dit qu'il le fera. Il chassera cette terrible armée du nord dans le désert aride et désolé, son avant-garde dans la mer orientale, son arrière-garde dans la mer occidentale. Il fera cela et ensuite il bénira son peuple qui est, bien entendu, Israël. » (Joseph Fielding Smith, The Signs of the Times, p. 160-161)
L'image de l'époux et de l'épouse (voir v. 16) est bien choisie. Israël était marié avec le Seigneur dans l'alliance abrahamique (voir Jérémie 3:14 ; voir aussi le commentaire sur Osée). L'Époux était l'Éternel et l'épouse Israël. L'Époux revenait réclamer son épouse qui avait été temporairement mise de côté pour méchanceté.
Joël 2:23-27. « Vous reconnaîtrez que moi je suis au milieu d'Israël »
Ces versets décrivent la délivrance finale de Juda et d'Israël. Les années de la sauterelle, du grillon, du criquet et de la chenille désignent des générations d'oppression pour Israël dispersé et rejeté. Mais tout n'était pas perdu car le Seigneur promit « la pluie d'automne et la pluie de printemps » (v. 23). Après une sécheresse pour le punir, ces pluies reviendraient, symbolisant le fait que Dieu acceptait son peuple une fois châtié et racheté. « Vous reconnaîtrez que moi je suis au milieu d'Israël ; moi, l'Éternel, votre Dieu, et qu'il n'y en a point d'autre ; et mon peuple ne sera plus jamais dans la honte » (v. 27 ; voir aussi Philippiens 2:10-11). Un des grands thèmes des prophètes de l'Ancien Testament est que bien qu'il doive y avoir une grande apostasie en Israël, à la fin Israël retournera à l'alliance (l'Évangile) et deviendra fidèle.
Joël 2:28-32. « Je répandrai mon Esprit sur toute chair »
Quand Moroni apparut au prophète Joseph Smith, il cita ces versets, disant qu'ils n'étaient pas encore accomplis, mitis le seraient bientôt. Moroni expliqua aussi que « la plénitude des Gentils était près d 'être accomplie » (Joseph Smith, Histoire, verset 41). Ces passages situent l'accomplissement de cette partie de la prophétie de Joël après 1823. Dans son langage et son contenu elle s'applique manifestement aux derniers jours, bien qu'elle se soit aussi accomplie précédemment. Le verset 5 est une allusion à Jésus-Christ (voir Romains 10:13).
« Il ne fait pas l'ombre d'un doute dans l'esprit de l'auteur que Joël vit d'avance la dispensation dans laquelle nous vivons et les jugements de Dieu sur le monde. Il l'exprima en des termes que son peuple pouvait facilement comprendre. Les jugements que Joël vit le frappèrent si vivement et si douloureusement qu'il poussa un cri d'angoisse, comme s'il était là, à l'intention des gens de notre époque pour qu'ils se repentent et échappent à la colère de Dieu. » (Sidney B. Sperry, The Voice of Israël's Prophets, p. 297)
Les derniers jours sont caractérisés par le fait que l'Esprit sera déversé sur toute chair. Pierre, voyant un riche et merveilleux déversement de l'Esprit le jour de la Pentecôte, cite Joël (voir Actes 2:17-21) parlant des derniers jours, du moment qui précédera immédiatement la seconde venue du Seigneur où il déversera son esprit sur toute chair. Cet esprit n'est pas seulement le Saint-Esprit, mais aussi l'Esprit du Christ, cet esprit qui éclaire chacun (voir Moroni 7:16 ; D&A 93:2). Les fils et les filles prophétiseront, prêcheront, exhorteront, prieront et instruiront de manière à ce que cela profite à l'Église. La révélation directe sera donnée. Les jeunes gens et les jeunes filles qui représentent le Seigneur seront inspirés. Le don de l'enseignement et le don de l'inspiration seront accordés à toutes les catégories et à tous les niveaux de gens. Le Seigneur appellera et qualifiera ceux qu'il choisit. Il déversera son Esprit sur eux, et cette prophétie commence maintenant à s'accomplir.
Le message de ce passage est quadruple : (1) Il y aura un riche déversement de l'Esprit du Seigneur dans les derniers jours ; (2) certains signes s'accompliront avant la seconde venue du Christ dans les nuées du ciel ; (3) sa venue sera grande pour les justes et terrible pour les méchants et (4) les « rescapés » (v. 5), l'Israël des derniers jours, ce seront ceux qui resteront lorsque la période de tribulations et de dispersion sera terminée.
Joël 3:1-8. « Je rassemblerai toutes les nations »
Joël utilise des allusions et des figures bien comprises de son peuple pour décrire les grands signes et les jugements qui se produiront dans les derniers jours, juste avant le retour du Seigneur. Au chapitre 3, Joël fait encore un autre tableau du jugement de Dieu sur les nations. Israël, qui avait été dispersé parmi les nations, verra sa chance tourner, et la rétribution s'abattra sur ses ennemis dans la vallée de Josaphat, littéralement la « vallée de la décision » en hébreu. On ne sait pas exactement où se trouve cette vallée. Il y a beaucoup de chances pour que ce soit le Cédron, une vallée étroite entre Jérusalem et le mont des Oliviers (voir D&A 45:47-49 ;133:19-21 ; Robert Young, Analytical Concordance to the Bible, sous la rubrique « Jehoshaphat »). Ce passage semble traiter des derniers événements de la bataille d'Harmaguédon à Jérusalem quand le grand tremblement de terre frappera l'énorme armée et que Jésus apparaîtra sur le mont des Oliviers pour délivrer Israël (sur Harmaguédon, voir le commentaire sur EzéchieI 38-39)
Ces versets sont une déclaration de guerre de la part du Seigneur. Ils sont aussi un défi lancé à ceux qui veulent se frotter à sa puissance.
« Nous voyons Joël, Sophonie, Zacharie proclamer qu'en ce dernier jour, le jour où le soleil s'assombrira et que la lune se transformera en sang et que les étoiles tomberont du ciel, que les nations de la terre se rassembleraient contre Jérusalem. Ils en parlent tous, et quand ce moment-là viendra, le Seigneur sortira de sa retraite. » (Joseph Fielding Smith, The Signs of the Times, p. 170)
Le Seigneur sera la force d'Israël et frappera ses ennemis de fléaux si terribles que leur chair pourrira et tombera de leurs os, leurs yeux se consumeront dans leurs orbites et leur langue dans leur bouche, tant l'homme que la bête (voir Zacharie 14:12-15). Alors Juda saura que le Christ est le Seigneur son Dieu, car il se tiendra sur le mont des Oliviers, qui se fendra en deux, et Juda le verra comme son Messie qui vient le délivrer. Ils l'interrogeront sur ses blessures et apprendront qu'il est le Christ, et leur deuil ne connaîtra pas de limites, car ils sauront que c'est lui qu'ils attendaient et que leurs pères ont crucifié (voir Zacharie 12:9-11 ; 13:6 ; D&A 45:51-53).
Joël 3:17. « Jérusalem sera sainte »
Les étrangers, dans le sens où l'utilise l'Ancien Testament, désigne les Gentils, ou ceux qui ne sont pas d'Israël. Ce verset dit qu'aucun dieu étranger, aucun peuple impur n'aura la permission d'entrer dans la ville ou de la traverser. Cette promesse doit encore s'accomplir.
Joël 3:18. « Une source sortira »
Voir commentaire sur ÉzéchieI 47:1-12.
Joël 3:18-21. « Le lait coulera des collines »
En acceptant Jésus-Christ comme Rédempteur, les Juifs entreront dans une ère nouvelle. Les montagnes et les collines même seront pleines des richesses du ciel. Cette image implique plus qu'une simple abondance de fruits tangibles. Juda connaîtra son Dieu et il reconnaîtra son peuple ; ils édifieront leur Jérusalem et y habiteront dorénavant en paix (voir Smith, The Signs of the Times, p. 171-72).
AMOS
I 01 I 02 I 03
I 04 I 05 I 06
I 07 I 08 I 09
I
AMOS 1
Amos 1:1. Qui était Amos et quand exerça-t-il son ministère ?
Le
nom hébreu Amos signifie « porteur » ou « fardeau » et désigne
l'avertissement important que le Seigneur chargea Amos de porter au
royaume d'Israël. Amos était un berger d'une ville appelée Tékoa,
actuellement un sommet de colline couvert de ruines antiques situé à
environ dix kilomètres au sud de Bethléhem, loin des itinéraires
habituels des marchands. Bien que petite et obscure, Tékoa était
suffisamment stratégique pour que Roboam la fortifie pour en faire un
bastion au sud de Jérusalem (voir 2 Chroniques 11:6). Amos était habile
à observer les gens et les nations, et les savants sont d'accord pour
dire qu'il était loin d'être un paysan sans instruction, même s'il
disait de lui-même qu'il n'était qu'un simple berger (voir 1:1 ;
7:14-15).
Étant donné que les règnes contemporains d'Ozias, de Juda et de Jéroboam II
d'Israël sont spécifiquement mentionnés dans l'Écriture, le ministère
d'Amos a été situé vers 750 av. J-C. S'il en est ainsi, il était
contemporain d'Ésaïe et d'Osée.
Amos 1:2. « De Sion l'Éternel rugit »
« Cette introduction était naturelle dans la bouche d'un berger qui connaissait bien le rugissement des lions, le beuglement des taureaux et le mugissement des vaches. Le rugissement du lion dans la forêt est un des bruits les plus terrifiants de la nature ; quand il est proche, il frappe de terreur l'homme et la bête. » (Adam Clarke, The Holy Bible… with a Commentary and Critical Notes, 4:672)
Le terme Sion désigne parfois Jérusalem où il y a une colline de ce nom, mais ce n'est pas toujours le cas, comme le montrent les références suivantes : Joël 4:16-17 ; Ésaïe 40:9 ; 64:10 ; 2:2-3. La dernière référence parle d'une Sion dans les derniers jours. Cette Sion se trouvera sur le continent américain (voir le commentaire sur Joël 2:1).
Amos 1:3 à 2:16. Le Seigneur déversera des jugements
Ici le prophète Amos prédit les jugements du Seigneur sur les Syriens (voir Amos 1:3-5), sur les Philistins (voir Amos 1:6-8), sur les Tyriens (voir Amos 1:9-10), sur les Édomites (voir Amos 1:11-12), sur les Ammonites (voir Amos 1:13-15) et sur les Moabites (voir Amos 2:1-3). Tous ces peuples étaient des voisins des Israélites, et dans la plupart des cas avaient été ennemis du peuple de l'alliance. Une fois ces jugements prononcés, Amos décrit les jugements qui vont tomber sur le royaume de Juda (voir Amos 2:4-5) et sur le royaume d'Israël (voir Amos 2:6-16). Le fait qu'il rattache les deux royaumes des Israélites aux autres nations laisse entendre qu'Israël n'était plus un peuple qui appartenait en propre à Dieu (voir Exode 19:5 ; Deutéronome 14:2) mais était devenu comme les nations gentiles qui l'entouraient.
Bien qu'Amos soit envoyé spécifiqueùent à Israël, il parle pour Dieu contre les maux de toutes les nations. Certains ont qualifié Amos de prophète de malheur, mais il ne faisait qu'avertir le peuple des sentiers funestes qu'il était en train de suivre. Tous ces territoires ou royaumes finirent par tomber.
Amos 1:3, 6, 11. « A cause de trois crimes… même de quatre »
L'expression « à cause de trois crimes… même de quatre » veut dire que les délits auxquels il est fait allusion ont été extrêmement abondants. Le même style est utilisé dans Proverbes 6:16 : « Il y a six choses… et même sept » et dans Matthieu 18:21-22 : « Soixante-dix fois sept fois », indiquant un nombre infini. Ce que l'expression veut dire, c'est que trois transgressions sont de trop et qu'on les a même dépassées. Ou, comme l'expliquent C. F. Keil et F. Delitzsch : « L'expression indique non pas un petit nombre, mais un grand nombre de crimes, ou 'l'impiété sous sa pire forme'. » (Commentary on the Old Testament, 10:1:242)
Amos 1 et 2 Pourquoi ces nations devaient-elles être punies ?
Les raisons données par Amos dans l'énoncé des jugements sur les diverses nations peuvent intriguer au départ. On pourrait se demander si une mauvaise action, quelque grave qu'elle soit, entraîne normalement les jugements de Dieu sur un pays. Amos fut inspiré d'utiliser un procédé poétique. Il choisit l'acte ou le trait de caractère de chaque nation qui illustre d'une manière spectaculaire l'étendue de sa méchanceté. L'acte unique cité démontre à quel point ce pays a sombré dans l'iniquité.
Amos 1:3. Ils « ont foulé Galaad avec des herses de fer »
Galaad
faisait partie du territoire situé à l'est de l'Arnon dont héritèrent
les tribus de Gad, de Ruben et de Manassé (voir Deutéronome 3:13).
Quand les Syriens le conquirent
sous Hazaël (voir 2 Rois 10:32-33), ils traitèrent de toute évidence
leurs captifs avec une cruauté barbare, les écrasant sous des herses de
fer (un incident du même genre est rapporté dans 2 Samuel 12:31).
Amos 1:6. Ils « ont déporté tout un peuple » à Édom
Ce passage semble parler de l'époque où les Philistins faisaient des raids sur Juda pendant le règne de Joram (voir 2 Chroniques 21:16-17). Ils vendaient tous leurs captifs àl'ennemi juré d'Israël, les Édomites.
Amos 1:9. Ils ont livré les captifs israélites à Édom
Comme Gaza, la Phénicie vendait aussi les captifs israélites, bien qu'il soit possible que la Phénicie ait acheté les captifs à d'autres ennemis d'Israël, tels que la Syrie, et les ait vendus ensuite à Édom puisqu'il n'y a aucun document disant que Tyrcapturait directement des Israélites.
Amos 1:11. A poursuivi son « frère » avec l'épée et a conservé sa grande colère
Les Edomites étaient descendants d'Ésaü, dont le nom était aussi Édom (voir Genèse 25:30). C'étaient donc des peuples étroitement apparentés (« frères ») à Israël, mais qui lui vouaient une haine et une hostilité violentes. Les Édomites comptaient parmi les ennemis jurés d'Israël.
Amos 1:13. Ils « ont éventré les femmes enceintes de Galaad »
Le fait mentionné ici n'est pas rapporté dans l'Ancien Testament, mais les Ammonites étaient un peuple féroce du désert qui conquit souvent des parties d'Israël. Le fait de tuer des femmes enceintes est révélateur d'une nature particulièrement brutale.
Amos 2:1. Le roi de Moab a brûle les os du roi d'Édom
« Les os du roi d'Édom n'ont pas été brûlés pendant qu'il était encore en vie, mais lorsque le cadavre a été brûlé dans de la chaux, c'est-à-dire si complètement que les os se sont transformés en poudre comme la chaux… Il n'y a aucune trace de cet événement dans les livres historiques de l'Ancien Testament, mais il était certainement lié à la guerre dont il est question dans 2 Rois 3 que Joram d'Israël et Josaphat de Juda menèrent contre les Moabites en compagnie du roi d'Édom ; de sorte que la tradition juive que l'on trouve dans Jérôme, à savoir qu'après cette guerre les Moabites déterrèrent les os du roi d'Édom de son tombeau et les profanèrent en les réduisant en cendres n'est apparemment pas sans fondement. » (Keil et Delitzsch, Commentary, 10:1:250)
Amos 2:1-16. Voir le commentaire sur Amos 1:3 à 2:16.
Amos 2. Voir le commentaire de Amos 1 et 2.
Amos 2:4-16. Les châtiments de Juda et d'Israël
Les
raisons du châtiment de Juda et d'Israël diffèrent de celles du
châtiment des nations gentiles. Aucun acte n'est cité, si ce n'est
celui d'avoir abandonné le Seigneur et de s'être tournés vers la
méchanceté. Israël avait reçu la loi de Dieu. Par conséquent, il était
attendu davantage de lui.
Le fait de convoiter « jusqu'à la poussière de la terre qui est sur la tête des indigents » (v. 7) veut dire que d'une manière générale le peuple opprimait les pauvres, n'ayant à leur égard ni justice ni miséricorde. L'idée était que le peuple aspirait à voir les pauvres dans un tel état de misère qu'il leur jetait de la poussière sur la tête (signe de deuil).
Les versets 11 et 12 parlent des naziréens que le Seigneur avait
institués pour montrer la nature spirituelle de sa religion (voir
Nombres 6:2-21). Amos condamne Israël pour avoir souillé les naziréens
en leur donnant du vin à boire. Il les réprimande aussi pour avoir
commandé aux prophètes de ne pas prophétiser. Apparemment Israël aurait
aimé se débarrasser de ces serviteurs du Seigneur de façon à pouvoir
vivre chacun à sa manière etse sentir à l'aise en le faisant.
AMOS 3
Amos 3:1-8. Dieu ne fait rien sans prévenir ses prophètes
Amos
parlait à tout Israël, aux douze familles ou tribus. Utilisant la
métaphore de l'époux, le Seigneur rappelle à Israël qu'il n'a choisi
personne d'autre (voir Amos 3:2 ; Deutéronome 7:6). Il se dit être
époux fidèle et rappelle à Israël l'alliance qui existe entre eux (voir
Jérémie 3:19-20). Au verset 3 il demande à Israël de se rappeler la
nécessité de l'unité dans leurs relations. Pour qu'ils puissent marcher
ensemble, il faut qu'ils en soient convenus. Les images sont toutes
choisies pour exprimer la même chose : Dieu a la prescience de toutes
les calamités (voir v. 2- 6) mais n'envoie jamais de calamités avant
d'en avoir tout d'abord averti son prophète (voir v. 7 ; voir aussi 2
Néphi 30:17 ; Jacob 4:8). Les prophéties viennent par révélation
directe. Dieu connaît tous ses enfants et ce qu'ils font ; il les
avertit et les menace en toute justice de ses
jugements. Le fait que les prophètes prophétisent correctement montre
qu'ils sont en communion avec Dieu et qu'ils marchent effectivement
ensemble.
Amos 3:7 est une déclaration du rôle des prophètes.
« Il y a beaucoup d'Écritures qui nous assurent que Dieu s'intéresse autant à nous aujourd'hui qu'à tous ses autres enfants depuis le commencement, et ainsi nous croyons en la révélation continue de Dieu par ses prophètes pour nous guider en ces derniers jours. Le prophète Amos a dit : 'Car le Seigneur, l'Éternel, ne fait rien sans avoir révélé son secret à ses serviteurs lesprophètes. » (N. Eldon Tanner, L'Étoile, août 1975, p. 37)
Amos 3:9-11. Quelle est l'importance de la mention d'Asdod et de l'Égypte ?
« Asdod, une des capitales philistines, est donnée comme exemple d'une des villes principales des incirconcis qu'Israël considérait comme des païens impies ; et l'Égypte est citée en même temps qu'elle comme étant le pays dont Israël avait connu l'injustice et l'impiété jusqu'à satiété. Par conséquent, si des païens comme ceux-là sont appelés à voir la conduite injuste et dissolue que l'on peut voir dans ces endroits, elle devait être bien grave en effet. » (Keil et Delitzsch, Commentary, 10:1:262-63)
Amos 3:11 dit : « Voici un ennemi ! », ce qui signifie qu'il ne sera pas possible d'échapper. Où que le peuple se tournerait, il rencontrerait un ennemi, car les jugements et la rétribution de Dieu sont sûrs.
Amos 3:12-15. Que signifient les figures utilisées ici par Amos ?
Amos utilise des figures frappantes pour montrer que quasiment personne n'échapperait et que ceux qui échapperaient quand même n'y arriveraient qu'à grand peine. C'est comme un berger qui ne peut récupérer davantage d'une brebis emportée par un lion que deux de ses pattes ou un morceau de son oreille, juste assez pour prouver qu'ils appartenaient à sa brebis. Cette prophétie s'accomplit quand Sargon emmena la Samarie, une partie du royaume du nord, en captivité vers 721 av. J-C.
En Orient, ceux qui sont couchés sur les lits sont les gens que l'on honore à table. Ces mots signifient que même les villes qui ont leur place officielle dans lepays, que ce soit Samarie en Israël ou Damas en Syrie, n'échapperaient pas aux jugements. En ce jour-là, le Seigneur retirerait sa puissance d'Israël, ce qui est symbolisé par le fait de briser les cornes de l'autel (les cornes sont un symbole de pouvoir).
Béthel
(voir v. 14) était la capitale religieuse officielle du royaume du
nord. Le prophète disait que ce ne seraient pas seulement les pauvres
habitants des villages et de la campagne qui seraient frappés, mais
aussi ceux de la noblesse, ceux qui avaient des maisons d'été et
d'hiver ornées de vases et de sculptures d'ivoire.
AMOS 4
Amos 4:1-3. La corruption des femmes d'Israël
La qualité de vie dans une localité dépend en grande partie de ce qu'en font les femmes. Si elles sont cruelles et cupides, leurs enfants risquent beaucoup d'être comme elles. Amos compare ici les femmes de Samarie aux vaches qui paissaient dans les riches pâturages à l'est du lac de Galilée, qui ne se souciaient que de manger et de boire. Leur péché consistait à inciter leurs maris à leur apporter de la nourriture achetée avec l'argent soutiré aux pauvres. Ainsi, de la même manière qu'on attrape des poissons avec des crochets et qu'on les sort de l'étang, ces femmes et leurs enfants seraient pris au piège par les ennemis d'Israël et arrachés violemment à leur richesse et à leur débauche (voir Keil et Delitzsch, Commentary, 10:1:266 - 68).
Amos 4:4-13. Comment le Seigneur considérait-il l'état spirituel d'Israël ?
Les sacrifices d'Israël avaient dégénéré en un rituel où le coeur n'était pas. Cela ne servait à rien d'aller dans les centres religieux, à Béthel ou à Guilgal, et d'offrir des sacrifices alors qu'on était dans un état de péché. Les sacrifices extérieurs auraient dû symboliser le repentir, un changement intérieur ; mais les sacrifices extérieurs sans le changement intérieur sont une moquerie, et on ne se moque pas de Dieu.
« Israël était méticuleux dans l'accomplissement des exigences extérieures de sa religion, mais les conditions intérieures et moins tangibles que sont l'amour, la miséricorde, la justice et l'humilité étaient ou bien incomprises ou bien négligées. Dans une tentative d'amener son peuple à reprendre ses sens, le Seigneur, dit Amos, lui avait envoyé sept calamités naturelles. Il lui envoya successivement la famine, la sécheresse, la rouille et la nielle, les chenilles, la peste, la mort par l'épée et l'incendie, mais en vain (voir 4:6-11). Amos avait le coeur déchiré devant l'état de péché d'Israël. Il ne pouvait rien faire d'autre qu'avertir le pays du coup final que Dieu allait lui donner et pour lequel le peuple devait se préparer (voir 4:12-13). Cela ne lui faisait pas plaisir de passer jugementsur ses frères. » (Sidney B. Sperry, The Voice of Israël 's Prophets, p. 311)
Le Seigneur des armées (voir Amos 4:13) est le Seigneur Jésus-Christ, le Créateur du ciel et de la terre.
AMOS 5
Amos 5:1-3.
Les trois premiers versets du chapitre 5 sont une lamentation sur
l'état déchu d'Israel. La vierge pure (Israël) devenait une femme
mauvaise, et « nul ne la relève » (Amos 5:2).
Amos 5:4-27. « Haïssez le mal, aimez le bien »
Le Seigneur invite ici l'Israël déchu à se repentir : « Cherchez-moi et vivez » (v. 4). Ce message est le même pour toutes les générations et pour tous les peuples (voir 2 Néphi 1:20 ; Mosiah 26:30). Le Seigneur veut être un Dieu personnel pour ses enfants fidèles et obéissants. Il n'était pas trop tard pour qu'Israël se repente. Mais s'il ne le faisait pas, sa situation serait comme celle d'un homme qui fuirait un lion pour rencontrer un ours (voir v. 19). Et les diverses offrandes sacrificielles ne serviraient à rien, s'il n'y avait pas un vrai repentir : « À quoi serviraient les fêtes, les assemblées solennelles, les holocaustes et les offrandes dans le culte d'un Dieu juste alors que leur coeur et leur esprit étaient mauvais et que leurs actes vis-à-vis de leurs frères moins fortunés étaient injustes ? Tout cet étalage extérieur était futile, et Amos réclame la justice dans deux vers qui sont devenus célèbres : « Mais que la droiture soit comme un courant d'eau, Et la justice comme un torrent qui jamais ne tarit. » (5:24). Cet appel vibrant au repentir est un des plus beaux de tous les temps. » (Sperry, Voice of Israël 's Prophets, p. 313)
Amos 5:26. Qui étaient Sikkouth et Kiyoun mentionnés dans certaines versions de l'Ancien Testament ?
Sikkouth
et Kiyoun étaient des dieux païens que les femmes israélites avaient
adoptés. Celles de Samarie étaient si gravement adonnées à l'idolâtrie
qu'elles portaient des reproductions en miniature de ces dieux partout
où elles allaient. Pour ce péché le Seigneurpromit de les « [déporter] au-delà de Damas » (v. 27).
AMOS 6
Amos 6. « Malheur à ceux qui vivent tranquilles dans Sion »
Le Seigneur détaille ici la captivité qu'il prévoit pour Israël dégénéré. Mais il l'invite d'abord à visiter d'autres lieux de destruction : Kalné en Mésopotamie, Hamath en Syrie et Gath en Philistie, et fait remarquer ce qui est arrivé aux gens là-bas. Les Israélites étaient-ils meilleurs qu'eux ? Certainement pas. Ils avaient été punis, et Israël le serait aussi. De plus les riches, ceux qui se couchaient sur des lits d'ivoire et mangeaient une nourriture somptueuse seraient les premiers à souffrir (voir Amos 6:3-7 ; 2 Néphi 28:21-25).
« Amos adresse ensuite ses invectives aux riches insouciants et sans gêne d'Israël, à ceux qui sont à l'aise, à ceux qui sont suffisants et arrogants, bref à ceux qui, étant dans l'abondance, ne se préoccupent pas du triste état social et religieux de leur pays. Ces personnes sont totalement indifférentes à la ruine qui menace leur peuple. Le prophète leur apprend (voir versets 1-8, 11-14) qu'elles sont vouées à l'exil, que le pays sera détruit parce que ses habitants pervertissent la vérité et la justice et se fient à leur propre force. » (Sperry, Voice of Israël 's prophets, p. 313)
C'est
ainsi qu'Israël assura de son propre choix sa propre destruction. Un
cheval ne peut pas courir sur la rocaille sans glisser, et un homme ne
peut pas labourer de la rocaille pour semer (voir v. 12). Pour la même
raison Israël, rebelle, ne pouvait pas espérer prospérer dans son état
de méchanceté. Le verset 13 est une condamnation
contre Israël qui se réjouissait de s'affranchir de la puissance du
Seigneur et estimait pouvoir se suffire à lui-même. Ce qu'Amos avait
prédit se réalisa dans les trente ans.
AMOS 7
Amos 7:9. Les visions d'Amos
Les
trois derniers chapitres d'Amos traitent de cinq de ses visions. Les
quatre premières de ces visions commencent par une formule telle que «
le Seigneur, l'Éternel, m'envoya cette vision » (voir Amos 7:1, 4, 7 ;
8:1), tandis que la cinquième commence par les mots : « Je vis le
Seigneur » (Amos 9:1). Les quatre premières visions montrent les divers
jugements du Seigneur sur Israël, tandis que la cinquième vision
dévoile le renversement de sa théocratie apostate et le rétablissement
d'Israël déchu. Les visions sont (1) une nuée de sauterelles (voir Amos
7:1-3), (2) un feu dévorant (voir Amos 7:4-6), (3) le maître
constructeur avec le niveau (voir Amos 7:7-9), (4) la corbeille de
fruits mûrs (voir Amos 8) et (5) le chapiteau frappé (voir Amos 9:1-6).
Chacun avait un sens symbolique qui montrait clairement que le Seigneur
avait l'intention de mettre fin au royaume d'Israël si son peuple ne se
repentait pas.
Amos 7:1-3. Une nuée de sauterelles
«
Le roi, qui fit couper l'herbe précoce, est l'Éternel ; et la tonte de
l'herbe ce sont les jugements que l'Éternel a déjà exécutés sur Israël.
La pousse du regain est une représentation figurative de la prospérité
que le pays connut de nouveau après ces jugements ; par conséquent cela
désigne, dans les faits réels, le moment où l'aurore
s'était à nouveau levée pour Israël (4:13). » (Keil et Delitzsch, Commentary, 10:1:306-307)
Amos 7:4-6. Un feu dévorant
Le feu qui avait dévoré le grand abîme, c'est-à-dire l'océan, symbolise
les guerres partiellement destructrices auxquelles Israël participa
plus tard. Comme le feu qui dévorait le grand abîme, la terre d'Israël
fut partiellement dépouillée et une grande partie de sa population
emmenée.
Amos 7:7-9. Le maître constructeur avec le niveau
On
utilise le niveau pour construire d'une manière exacte. Cela symbolise
apparemment ici que la justice stricte de Dieu sera utilisée pour juger
Israël de sa méchanceté.
Toute méchanceté sera découverte, mesurée (jugée) et détruite.
Amos 8:1-9. La corbeille de fruits d'été
La
récolte des fruits d'été symbolisait le mûrissement d'Israël. Tout
comme il faut manger le fruit d'été quand il est cueilli sous peine de
le voir se gâter, de même Israël était
mûr pour être cueilli et dépouillé par ses ennemis.
Amos 8:9-14. Le soleil se couchant à midi
On
peut dire que le soleil d'un homme se couche à midi, s'il est pris par
la mort dans la force de l'âge. Au sens figuré, le soleil d'une nation
se couche à midi lorsque le pays
est détruit au milieu de la prospérité. Mais la double prophétie d'Amos
rappelle aussi qu'avant la seconde venue du Seigneur le soleil
s'assombrira et refusera de donner sa lumière. En fait ce sera un signe
pour lesméchants des derniers jours que leur soleil est sur le point de
se coucher à midi (voir Keil et Delitzsch, Commentary, 10:1:317).
Amos 8:11-12. Une disette dans le pays
On
trouve ici encore un cas évident de dualisme prophétique. Amos prédit
une disette d'entendre la parole du Seigneur, disette qui se produisit
de toute évidence pendant la période d'apostasie en Israël et en Juda.
La dureté de leur coeur atteignit un tel état que de 400 av. J-C
jusqu'au ministère de Jean-Baptiste qui commença en 30 de notre ère, il
n'y eut pas de prophète en Israël. Mais la prophétie d'Amos s'accomplit
aussi ultérieurement. Lorsque le Christ eut rétabli son Église sur la
terre, elle aussi tomba finalement dans l'apostasie. De nouveau la
révélation cessa et il y eut une grande disette d'entendre la parole de
Dieu, disette qui dura pendant plus de mille ans.
«
De nombreux siècles passèrent, et le jour vint où un manteau
d'incrédulité recouvrit cette terre, non pas un manteau de coton ou de
laine, mais un manteau d'apostasie, et, chez beaucoup, une faim et une
soif qui n'étaient pas satisfaites. Ce fut le Seigneur notre Dieu qui
vint sur la terre et se manifesta et rapporta la vérité à la terre avec
les
prophéties, les révélations, l'autorité, la prêtrise, l'organisation et
tout ce qui est pour le profit de l'humanité. C'est le Seigneur notre
Dieu qui a fait tout cela pour nous. » (Spencer W. Kimball, dans Conference Report, Conférence régionale de Temple View, Nouvelle-Zélande, 1976, p. 4)
« Nous assistons aujourd'hui à une recherche inquiète parmi les habitants de l'Europe. Pourquoi ? Parce qu'il y a dans le coeur humain une faim qui le ronge, qui, si elle n'est pas nourrie par les vérités de l'Évangile, laisse la vie vide et ne lui accorde aucune paix. Le méli-mélo de systèmes économiques recommandé par tant de soi-disant sages du monde n'a pas résolu grand-chose comme problèmes et n'a pas apporté de joie réelle. Ces panacées vides ont amené l'humanité à rechercher les biens de ce monde et les symboles du pouvoir matériel, rendant l'humanité aveugle à la vérité que seule une vie juste, bien ancrée dans l'application quotidienne des commandements de Dieu, apporte le vrai bonheur. Tout ce qui est moins que cela laisse le coeur affamé, d'une faim intérieure intense, d'une faim que nous avons pour mission d'identifier et de définir et dont nous devons rendre les hommes conscients. J'ai vu en Europe s'accomplir les paroles d'Amos qu'il y aurait 'une famine dans le pays, non pas une disette de pain… mais…d'entendre les paroles de l'Éternel' (Amos 8:11). » (Joseph B. Wirthlin, dans Conference Report, octobre 1975, p. 154-155)
Avec
le rétablissement de l'Évangile, la disette a pris fin, non pas
directement pour chaque personne, mais pour la terre en général.
«
Après des siècles de ténèbres spirituelles… nous annonçons
solennellement au monde entier que la disette spirituelle est terminée,
que la sécheresse spirituelle a pris fin, que la parole du Seigneur
dans sa pureté et sa totalité est accessible à tous les hommes. Il
n'est pas nécessaire d'errer d'une mer à l'autre, ni du septentrion à
l'orient à la recherche du véritable Évangile, comme prédit par Amos,
car la vérité éternelle estdisponible. » (Spencer W. Kimball, dans Conference Report, avril 1964, p. 93-94)
AMOS 9
Amos 9:1-6.
Le chapiteau frappé
De
son lieu de résidence le Seigneur frappera les méchants. Personne ne
pourra échapper, où qu'il se cache. Il n'y a que la seconde venue du
Seigneur qui accomplit une telle description, car lorsque le Seigneur
viendra dans sa gloire, les récompenses de la justice seront données.
Il n'est pas de montagne suffisamment haute, pas de mer suffisamment
profonde pour que le pécheur non repenti puisse se cacher des jugements
d'un Dieujuste.
Amos 9:7-15. « Je ferai secouer la maison d'Israël par toutes les nations »
Amos dit à Israël qu'il ne pouvait pas s'attendre à être délivré par le simple fait qu'il était le peuple élu (voir Amos 9:7). Le royaume d'Israël, dit-il, serait détruit, sauf un reste de Jacob que le Seigneur préserverait à cause de sa miséricorde (voir v. 8). Le rassemblement du reste juste sera tel que pas une seule âme digne ne passera inaperçue (voir v. 9). Et le Seigneur établira son oeuvre, allant jusqu'à rendre au temple de Jérusalem la place qui lui revient.
Tous les justes qui ont pris sur eux le nom du Seigneur, qu'ils soient Israélites ou Gentils, seront amenés dans le royaume (voir Amos 9:12). Et les pays de la terre donneront leurs richesses. Les promesses faites à Israël dispersé sont assurées, car il sera rassemblé dans le royaume de Dieu, héritant de toutes les bénédictions promises aux justes sans avoir à craindre de les perdre à nouveau (voir v. 14-15).
JONAS 1
Jonas 1:1. Où et quand Jonas vivait-il ?
« Nous ne savons pas grand-chose de la vie de Jonas, mais le peu que
nous savons représente davantage que ce que nous connaissons d'autres
prophètes dont traite ce livre. Au premier verset du livre il est dit
de lui qu'il est 'fils d'Amitthaï'. Mais le livre de Jonas n'est pas le
seul livre de l'Ancien Testament où il est cité. Dans 2 Rois 14:25 on
nous dit que Jéroboam, roi d'Israël, 'rétablit la frontière d'Israël
depuis l'entrée de Hamath jusqu'à la mer de l'Araba, selon la parole
que l'Éternel, le Dieu d'Israël, avait prononcée par l'intermédiaire de
son serviteur le prophète Jonas, fils d'Amitthaï, de Gath-Hépher'. Il
n'est donc guère douteux que Jonas était un personnage historique et
qu'il se livrait à des activités prophétiques.
« Selon Josué 19:10-13, Gath-Hépher, la patrie du prophète, se trouvait sur le territoire de la tribu de Zabulon. D'après la tradition monastique, il s'identifie au village arabe actuel d'El-Meched, à cinq kilomètres environ au nord-est de Nazareth, où l'on montre une des nombreuses tombes musulmanes de Nébi Yunus, le prophète Jonas. St Jérôme (vers 400 ap. J-C) dit aussi que Gath-Hépher était situé à environ deux milles romains de Séphoris vers Tibériade.
« Le nom de Jonas signifie 'colombe' et celui de son père 'sincère'.
« Puisque Jonas vivait pendant le règne de Jéroboam, il est possible de le situer vers 788 av. J-C. » (Sidney B. Sperry, The Voice of Israel's Prophets, p. 326)
Jonas
et Jésus étaient tous deux de la Galilée. 2 Rois 14:25 et trois
passages du Nouveau Testament montrent que l'histoire de Jonas est
véridique et non une allégorie comme l'affirment certains érudits.
« Notre Seigneur fit mention à deux reprises de l'histoire de Jonas quand on lui demanda un signe du ciel. Dans chaque cas il donna 'le signe du prophète Jonas', le grand événement de la vie de ce prophète étant une préfiguration de la mort et de la résurrection de Jésus lui-même (voir Matthieu 12:39-41 ; 16:4 ; Luc 11:29-30). » (Bible Dictionnary, s. v. « Jonah »)
Jonas 1:3. « Jonas se leva pour s'enfuir à Tarsis »
Comme
dans le cas de Job, la vie et les expériences de Jonas sont une leçon
universelle similaire à une allégorie, et l'application à tous les
hommes est tirée des expériences réelles d'un seul homme. Jonas était
une figure du Christ en ce sens qu'il fut dans le ventre du poisson
(dans « le séjour des morts » pour employer ses propres termes, voir
Jonas 2:2) tout comme Jésus fut dans la tombe pendant trois
jours, puis en sortit. La portée symbolique de l'histoire de Jonas est
plus vaste que cela :
« La mission de Jonas avait une importance symbolique et figurative qui visait non seulement à éclairer Israël sur la place du monde gentil par rapport au royaume de Dieu, mais aussi à représenter l'adoption future de ceux d'entre les païens qui observeraient la parole de Dieu dans la communion du salut préparé en Israël pour toutes les nations.
«
Quand le moment approcha où Israël devait être livré au pouvoir des
Gentils et foulé aux pieds par eux à cause de son apostasie opiniâtre
devant le Seigneur son Dieu, il n'était que tout naturel pour l'esprit
pharisaïque d'Israël de considérer les Gentils simplement comme des
ennemis du peuple du royaume de Dieu et non seulement de nier leur
aptitude à être sauvés, mais aussi de voir dans l'annonce
prophétique du jugement qui allait s'abattre sur les Gentils leur
condamnation à la destruction totale. Le but de la mission de Jonas à
Ninive était de combattre de la manière la plus énergique et
pratiquement de mettre fin à une idée fausse qui semblait être
renforcée par le choix d'Israël comme véhicule du salut et qui poussait
le peuple au pharisaïsme, se fiant à son appartenance extérieure au
peuple élu et à sa parenté par lignage avec Abraham…
«
L'attitude d'Israël vis-à-vis du dessein de Dieu de faire preuve de
miséricorde aux Gentils et de leur accorder le salut est représentée
par la façon d'agir de Jonas quand il reçoit le commandement divin et
quand il s'en va pour l'exécuter. Jonas essaie d'échapper au
commandement de proclamer la parole de Dieu à Ninive en fuyant à
Tarsis, parce qu'il est mécontent de la manifestation de miséricorde
divine à l'égard du grand monde païen et parce que, selon le chapitre
4, verset 2, il craint que la prédication du repentir ne détourne de
Ninive la destruction dont elle est menacée. Dans cet état d'esprit du
prophète se reflètent les sentiments et l'état d'esprit général de la
nation israélite vis-à-vis des Gentils. Sur le plan humain Jonas
partage ce sentiment et convient donc pour être représentatif de
l'orgueil d'Israël d'être l'élu… Le châtiment qui lui est infligé à
cause de sa résistance obstinée à la volonté de Dieu annonce qu'Israël
sera rejeté et banni de la face de Dieu à cause de sa résistance
obstinée à l'appel divin.
« Mais Jonas, une fois jeté à la mer, est avalé par un grand poisson, et quand il prie le Seigneur dans le ventre du poisson, il est rejeté indemne sur la terre ferme. Ce miracle a aussi une signification symbolique pour Israël. Il montre que si la nation charnelle, avec son esprit impie, se tourne vers le Seigneur, même dans la dernière extrémité, elle sera sauvée de la destruction par un miracle divin pour parvenir à une nouveauté de vie. Et enfin la façon dont Dieu réprimande le prophète quand il est irrité parce que Ninive a été épargnée (chapitre 4) vise à montrer comme dans un miroir présenté à tout Israël la grandeur de la compassion divine qui embrasse toute l'humanité, afin qu'il y réfléchisse et le prenne àcoeur. » (C. F. Keil et F. Delitzsch, Commentary on the Old Testament, 10:1:383-385)
Jonas 1:2-3. Pourquoi Jonas s'enfuit-il à Tarsis ?
« Un appel en mission venant directement du Seigneur ! Mais ce n'était pas une surprise pour le prophète d'être appelé, car il avait probablement accompli précédemment beaucoup de missions pour le Seigneur en Israël. Ce qui était surprenant pour lui, ce n'était pas l'appel, mais le genre d'appel, et cela provoqua la rébellion dans son coeur. C'était un appel à aller à Ninive, 'la grande ville' d'Assyrie pour prêcher à ses habitants païens, car leur méchanceté était montée devant le Seigneur…
« Jonas était déchiré entre sa loyauté à Dieu et la violence de ses émotions. Ces dernières étaient à leur comble et finirent par déterminer ses actes. Ne pouvant affronter l'appel en mission, il décida de fuir le pays et d'échapper à cette désagréable responsabilité. Il n'avait pas l'intention de renoncer à son office prophétique, il voulait simplement s'absenter sans autorisation pendant un certain temps jusqu'à ce qu'une situation désagréable se règle d'elle-même. » (Sperry, Voice of Israël's Prophets, p. 328-329)
On ne sait pas exactement où se trouvait Tarsis, mais Adam Clarke et d'autres pensent qu'il s'agit de Tartessos en Espagne, près du détroit de Gibraltar (voir The Holy Bible… with a Commenlary and Critical Notes, 4:700). Que ce soit là-bas que Jonas s'enfuit ou vers quelque autre port de la Méditerranée, il est certain que Tarsis était dans la direction opposée de Ninive.
Jaffa était, du temps de Jonas, un port de mer important sur la côte d'Israël. Les navires partaient de là pour se rendre en divers endroits de la Méditerranée. Il s'agit de la même localité que celle à côté de laquelle la Tel Aviv moderne a été construite.
Jonas 1:4-7. La pratique de tirer au sort
Dans les temps anciens on tirait au sort quand on désirait une décision impartiale. On ne connaît ni la nature ni la forme des objets utilisés à l'époque biblique, pas plus que la méthode exacte utilisée, mais certains érudits pensent qu'on utilisait des pierres lisses ou des bâtons différenciés par des couleurs ou des symboles. Les païens tiraient au sort parce que, croyaient-ils, les dieux guideraient les événements. Dans le cas de Jonas, le Seigneur semble avoir guidé le résultat.
Jonas 1:8-10. La grandeur du Dieu de Jonas
Jonas proclama hardiment que l'Éternel est le seul Dieu de toute la création.
Jonas 1:11-16. Jonas propose lui-même son sort
Ce verset montre que la fuite de Jonas n'était pas un acte de lâcheté. Les hommes n'acceptèrent l'offre de Jonas que quand ils eurent fait l'impossible pour se sauver d'autres façons. L'empressement de Jonas montre aussi qu'il se rendait compte que son comportement avait déplu à Dieu. Jonas 1:14-16 témoigne que ce ne fut qu'à contrecoeur que les marins jetèrent Jonas par-dessus bord comme il le leur avait commandé. Pour tenter de s'absoudre de toute offense à l'égard de l'un des dieux, les marins firent une prière au Seigneur et le supplièrent de ne pas leur imputer cet acte.
Jonas 1:17. « L'Éternel fit venir un grand poisson »
Le
passage où Jonas est avalé par un « grand poisson » a fait l'objet de
beaucoup de railleries et de controverses de la part du monde. On
utilise ce verset comme argument par excellence pour démontrer que le
livre de Jonas n'est qu'une parabole et non le compte rendu d'un fait
historique.
«
Allons-nous le rejeter en disant que c'est impossible et que le
Seigneur ne pouvait pas envoyer un poisson ou une baleine avaler Jonas
?… Assurément le Seigneur, dans le ciel, rit de la sagesse du railleur,
et puis tout à coup répond à sa sottise en répétant le miracle contesté
ou en en présentant un plus grand…
« Je crois, avec M. William J. Bryan, en l'histoire de Jonas. La raison principale pour laquelle j'y crois, ce n'est pas le fait que c'est rapporté dans la Bible, ou que l'événement s'est répété de nos jours, mais parce que Jésus-Christ, notre Seigneur, y croyait. Les Juifs vinrent le trouver pour lui demander un signe de sa divinité. Il leur en donna un, mais non ce à quoi ils s'attendaient. Les railleurs de son époque, malgré ses grandes oeuvres, étaient incapables, à cause de leurs péchés, de croire.
«
'Il leur répondit : Une génération mauvaise et adultère recherche un
signe, il ne lui sera donné d'autres signe que celui du prophète Jonas.
Car, de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre du
grand poisson, de même le Fils de l'homme sera troisjours et trois nuits dans le sein de la terre'. » (Joseph Fielding Smith, Doctrine
du salut, 2:292)
Le
mot hébreu tanîn utilisé dans Jonas et le mot grec katos utilisé dans
la Bible décrivent un monstre marin de taille gigantesque. Les requins
sont courants dans la Méditerranée et ont un gosier suffisamment large
pour recevoir le corps d'un homme. Bien entendu, la nature miraculeuse
de cet événement réside autant dans le fait que Jonas ait pu vivre
pendant trois jours dans le système digestif d'un grand poisson que
dans le fait qu'il ait pu être avalé tout entier.
JONAS 2
Jonas 2. Jonas supplia le Seigneur et fut sauvé
En
fin de compte, Jonas se tourna finalement à nouveau vers Dieu. Sa
prière était l'expression d'un repentir sincère et valable.
L'utilisation par lui de l'expression « séjour des morts » est un
parallèle de plus avec l'ensevelissement du Christ. Le langage de la
prière de Jonas (voir Jonas 2:3-5) et celui que le Seigneur utilisa
avec le prophète Joseph Smith pendant qu'il était enfermé à la prison
de Liberty (voir D&A 122:7) se ressemblent. La promesse de Jonas :
« J'accomplirai les voeux que j'ai faits » était sa façon de
dire qu'il accomplirait la mission qui lui avait été confiée. Par
conséquent, « l'Éternel parla au poisson qui vomit Jonas sur la terre
ferme » (voir Jonas 2:9-10).
JONAS 3
Jonas 3:1-3. Pourquoi Ninive est-elle appelée « la grande ville » ?
Ninive était un centre commercial bien connu à l'époque de Jonas. Elle avait des terrasses, des arsenaux, des casernes, des bibliothèques et des temples. Les murs étaient si larges que des chars pouvaient y rouler de front. Au-delà des murs se trouvaient la grande banlieue, de petites villes et des villages. La circonférence de la grande ville était d'environ cent kilomètres, soit trois jours de voyage (voir Sperry, Voice of Israël's Prophets, p. 331-332)
Jonas 3:5-9. « Le sac et la cendre »
Les
paroles de Jonas semblent avoir eu un effet immédiat et très positif
sur les Ninivites. On ne peut qu'essayer de deviner pourquoi un peuple
qui n'était pas hébreu a pu accepter et croire un prophète hébreu.
Peut-être que l'apparition d'un étranger qui, apparemment sans penser à
sa sécurité, ait fait une telle distance pour démasquer les péchés d'un
peuple qu'il ne connaissait pas, fut pour eux un choc qui les incita au
repentir. Quoi qu'il en soit, sa mission eut le résultat prévu : Ninive
se repentit sur « le sac et la cendre ».
« On utilisait anciennement un tissu grossier et sombre fait de poils
de chameau et de chèvre pour faire des sacs. On l'utilisait pour faire
les vêtements grossiers portés par les personnes en deuil, et c'est
ainsi qu'il se fixa dans l'esprit prophétique comme un symbole de
tristesse et de deuil. Il était de coutume chez les personnes en deuil,
revêtues de sac, soit de répandre des cendres sur elles, soit de
s'asseoir sur des tas de cendres, montrant par là que leur joie avait
péri ou avait été détruite (Genèse 37:34 ; Esther 4:1-3 ; Ésaïe
61:3; Jérémie 6:26).
« L'usage du sac et de la cendre dans l'antiquité était aussi un signe d'humilité et de pénitence. Quand des personnes justes se couvraient de sacs et répandaient de la cendre pour acquérir la force spirituelle pour communier avec la Divinité, cet usage était toujours accompagné de jeûne et de prière. Daniel, par exemple, commence le compte rendu d'une de ses grandes prières auprès du trône de grâce par cette explication : 'Je tournai ma face vers le Seigneur Dieu afin de recourir à la prière et aux supplications, par le jeûne, le sac et la cendre. Je priai l'Éternel, mon Dieu, et lui fis cette confession' (Daniel 9:3-4 ; Ésaïe 58:5 ; 1 Rois 21:17-29).
«
Le sac et la cendre (ainsi que le jeûne, la prière et la communion avec
le Seigneur qui accompagnaient leur usage) devinrent le symbole du
repentir le plus sincèreet le plus humble. » (Bruce R. McConkie, Mormon Doctrine, p. 659)
JONAS 4
Jonas 4:1-11. Jonas fut mécontent du Seigneur
Jonas
manifeste ici un deuxième problème : sa faiblesse de caractère. Il
bouda parce que le peuple s'était repenti et que Dieu avait détourné sa
colère. Il était si énervé qu'il souhaita être mort. Bien que s'étant
repenti de son désir d'échapper à l'appel du Seigneur et s'étant rendu
à Ninive, Jonas n'avait pas fondamentalement changé d'attitude à
l'égard des Gentils.
Le
Seigneur enseigna à Jonas d'une manière qu'il pouvait comprendre que
tout était dans sa main : le ricin, le ver et même la vie. Le Seigneur
envoya tout d'abord le redoutable vent d'est qui était extrêmement
destructeur, car il soufflait du désert d'Arabie, un désert chaud et
sec. Puis le Seigneur fit brûler le soleil sur Jonas, le mettant si mal
à l'aise qu'il souhaita mourir. Une fois que Jonas fut dans cette
situation, le Seigneur put lui enseigner la valeur des âmes de Ninive.
Comme les milliers de personnes qui vivaient à Ninive ignoraient les
principes sauveurs de l'Évangile, elles ne pouvaient pleinement «
distinguer leur droite de leur gauche » (Jonas 4:11). Assurément le
Seigneur éprouvait plus de pitié pour eux que Jonas pour le ricin (voir
Alma 26:27, 37). Grâce à cette simple plante, le Seigneur enseigna à
Jonas l'amour que Dieuéprouve pour tous ses enfants.
MICHÉE
I 01 I 02 I
03 I 04 I 05 I
06 I 07 I
MICHÉE 1
Michée 1:1. Quelques faits concernant Michée
« On peut déduire du verset introductif du livre de Michée que le ministère du prophète se déroula sous les règnes de Jotham, Ahaz et Ézéchias, rois de Juda. Par conséquent sa prédication eut lieu pendant les années allant d'environ 740 à 697 av. J-C. Nous pouvons lui attribuer la date approximative de 725 av. J-C. Cette date montre Michée comme un contemporain du grand Ésaïe et peut-être aussi d'Osée et d'Amos.
« Le nom de Michée est l'abréviation de Mikaye, lui-même contraction probable de Mika-Yehu, 'qui est semblable à Jéhovah'. Il faut distinguer ce prophète d'un prophète plus ancien, également appelé Michée, fils de Jimla (1 Rois 22:8 et suivants) ainsi que de dix autres personnes portant le même nom dans l'Ancien Testament. Le fait qu'on l'appelle Michée de Moréscheth donne à penser qu'il est originaire de Moréscheth Gath, qui est mentionné dans le texte (1 :14). Le nom de la ville signifie territoire ou propriété de Gath et elle se situait, semble-t-il, dans la Chéphéla, une région de collines basses de la Judée, à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Jérusalem. Si nous situons bien Moréscheth… elle domine un merveilleux panorama et dut être autrefois d'une importance considérable. Michée était donc le produit des collines et des vallées et semble ne pas avoir eu un grand amour pour les villes (1:5 ; 5:11 ; 6:9). » (Sperry, Voice of Israël's Prophets, p. 334)
Michée 1:4. « Sous lui les montagnes se fondent »
Le langage de Michée 1:4 est comparable à celui d'Ésaïe 64:1-2 ; 2 Pierre 3:10 ; Doctrine et Alliances 101:23-25 ; 133:40-41.
Michée 1:8-16. Jugements sur les villages de Juda
L'expression
« sa plaie est incurable » (verset 9) signifie la méchanceté du royaume
du Nord, et « elle s'étend jusqu'à Juda » montre que la maladie
spirituelle s'était répandue jusqu'au royaume du sud.
MICHÉE 2
Michée 2:1-11. Quelle autre accusation Michée porte-t-il contre son peuple ?
Michée ressentait profondément les injustices sociales de son époque. Il parle ici de ceux qui « méditent l'injustice et qui trament le mal sur leur couche » (Michée 2:1), parlant probablement de ceux qui passaient des nuits blanches à imaginer les choses mauvaises qu'ils allaient faire. Ensuite, quand venait l'aube, ils mettaient leurs complots nocturnes à exécution.
Une accusation précise est portée contre les hommes au pouvoir qui faisaient usage de leur fonction pour s'approprier les terres et les biens des autres.
« Michée ressentait profondément l'injustice qui affligeait Israël à son époque. Lui, qui venait de la campagne, ressentait certainement ces maux d'une manière plus aiguë que s'il était venu de la ville. Il ne peut s'empêcher de faire le procès des riches et cupides accapareurs de terres qui s'abattaient sur les campagnes et endettaient les pauvres vis-à-vis d'eux. De nos jours encore les régions rurales de notre propre pays pourraient en prendre de la graine et veiller à ne pas laisser leurs terres tomber entre les mains des prêteurs…
« Ce qui préoccupait Michée, ce n'était pas tellement le simple fait que l'on accaparait des biens. Ce qui lui rongeait l'âme et le remplissait d'une juste indignation, c'était qu'il était permis à des gens sans scrupules de commettre si facilement le mal et de prendre des êtres humains en leur pouvoir. L'indépendance personnelle se perdait, et la sécurité du foyer et de la famille était entre les mains d'un petit nombre d'hommessans scrupules. » (Sperry, Message of the Twelve Prophets, p. 112-113)
Quand des hommes comme Michée dénonçaient ces abus, ceux contre qui ils parlaient répondaient : « Ne prophétisez pas !
» (Michée 2:6). Cette réponse ne fait qu'inciter Michée à renouveler
ses accusations contre eux. À ces pirates assoiffés d'argent et de
terres, il dit : « Vous enlevez le manteau de dessus les vêtements » et
« Vous chassez de leurs maisons chéries les femmes de mon peuple »
(versets 8, 9).
« Pareille prédication de la part de Michée ne plaît pas aux grands hommes corrompus, car ils s'imaginent que ces menaces sont incompatibles avec la bonté du Seigneur. Michée interrompt (verset 7) en faisant remarquer que Dieu n'est pas colérique et ne châtie pas par plaisir, mais qu'il est poussé à la colère par les péchés de la nation et est obligé de punir. Après avoir réfuté (versets 7-9) les objections de ses prophéties en relevant les transgressions du peuple, le prophète répète la prédiction du châtiment sous forme d'un ordre à Israël (verset 10) de sortir du pays parce que celui-ci ne peut pas supporter l'impureté et les abominations. À cela, Michée ajoute l'argument que le peuple veut seulement entendre prédire le bien, qu'il aime mieux écouter les mensonges des faux prophètes qui sont à la poursuite du vent (c'est-à-dire du vide et du néant) plutôt que d'être poussé par l'Esprit du Seigneur.
«
'Qu'un homme, au gré du vent, se mette à débiter des mensonges : je
vais bavarder pour toi sur le vin, sur les boissons fortes ! Ce sera le
bavard qu'il faut'. » (Sperry, Message of the Twelve Prophets, p. 113-114)
Michée 2:12-13. Le rassemblement futur d'Israël promis
Après
avoir fustigé les faux prophètes parce qu'ils disent au peuple que tout
est bien, Michée prophétise le salut. Cette prophétie concerne un
peuple qui a été flagellé à cause de l'iniquité, et il ne subsiste plus
qu'un reste de la maison d'Israël jadis puissante. Michée prédit que le
peuple sera rassemblé. Il compare son état dispersé à une forme
d'emprisonnement et annonce un libérateur qui fera une brèche dans les
murs de la prison et conduira le peuple dans la Terre promise.
MICHÉE 3
Michée 3:1-3. Qui sont les « chefs de Jacob » ?
Michée, à propos de l'iniquité qu'il voit autour de lui, s'adresse aux « chefs de Jacob » (Michée 3:1), c'est-à-dire aux chefs de la maison d'Israël. Il les accuse de haïr le bien et d'aimer le mal, et il les compare, eux et leur façon d'utiliser leurs pouvoirs administratifs, à un groupe de cannibales qui mangent la chair et rompent les os de leur propre peuple (voir Michée 3:2-3), une image frappante de leur méchanceté.
Michée 3:4-12. « Les prophètes qui égarent mon peuple »
Tout
au long de l'Ancien Testament, on rencontre de vrais et de faux
prophètes. Les vrais prophètes disent la parole de Dieu. Les faux
prophètes disent les choses agréables, mais souvent fausses, que les
gens aiment entendre.
« Il semble que dans la génération d'Amos et de Michée, les dirigeants d'Israël (on ferait mieux de les qualifier de tyrans) utilisaient des prophètes et des voyants professionnels pour masquer leurs méfaits. Malheureusement la religion se prête assez facilement à l'usage que veut en faire l'hypocrite. C'est ainsi que les chefs riches et sans scrupules d'Israël disposaient du moyen facile d'engager contre salaire des hommes de religion professionnels pour couvrir leurs actions par la flatterie et le mensonge. Le prophète mercenaire recevait son salaire de ses riches clients. Il ne pouvait donc pas penser ni juger d'une manière indépendante. De fortes pressions étaient exercées sur lui pour qu'il prenne le parti des riches et, par conséquent, ferme les yeux sur la situation réelle du peuple. Bien entendu, il ne pouvait pas attaquer les péchés de l'époque qui permettaient à ses clientsd'exploiter le commun du peuple d'Israël. » (Sperry, Message of the Twelve Prophets, p. 116-117)
Michée, vrai prophète de Dieu, ne disait pas de choses agréables à Israël dont il fallait dénoncer les abus. Il accusa les chefs du pays de juger « pour des présents », les sacrificateurs ou chefs religieux d'enseigner « pour un salaire» et les prophètes de faire de la divination ou de prophétiser pour de l'argent (Michée 3:11). Le fait d'utiliser ces faux hommes de religion permettait aux dirigeants de se justifier, de penser qu'ils s'appuyaient sur le Seigneur et de dire : « L'Éternel n'est-il pas au milieu de nous ? Le malheur ne nous atteindra pas » (Michée 3:11).
Qu'allait-il
donc en résulter, demanda Michée ? Quand ces faux prophètes lanceraient
leurs mensonges, la vraie prophétie cesserait dans tout le pays, et les
ténèbres de l'apostasie s'abattraient. Quelle meilleure manière de
décrire cette situation déplorable que de la comparer à une nuit sans
vision ou à un jour sans lumière (voir verset 6) ? Quand les hommes
crieront vers Dieu, « il ne leur répondra pas » (v. 4, 7).
MICHÉE 4
Michée 4:1-2. Quel sens ces versets ont-ils ?
« Quand les pionniers sont arrivés pour installer l'Église au sommet des montagnes, nos premiers dirigeants ont déclaré que c'était le commencement de l'accomplissement de la prophétie que de Sion sortirait la loi et de Jérusalem la parole de l'Éternel.
« Je me suis souvent demandé ce que signifiait cette expression, que de Sion sortirait la loi. Il y a des années, je suis allé avec les Autorités générales au temple d'Idaho Falls, et j'ai entendu dans cette prière inspirée de la Première Présidence la définition du sens de ce terme : 'De Sion sortira la loi'. Notez ce qu'elle dit :
« 'Nous te remercions de ce que tu nous as révélé que ceux qui nous ont donné notre gouvernement constitutionnel ont été sages à tes yeux et de ce que tu les as suscités dans le but même de produire ce document sacré [voir D&A 101]… Nous prions que les rois, les gouverneurs et les gens de toutes les nations sous le ciel soient persuadés des bénédictions que reçoit le peuple de ce pays grâce à la liberté qu'il a, sous ta direction, et soient contraints d'adopter des systèmes de gouvernement similaires, pour accomplir l'antique prophétie d'Ésaïe et de Michée que 'de Sion sortira la loi et deJérusalem la parole de l'Éternel'. » (Harold B. Lee, Improvement Era, octobre 1945, p. 504)
«
L'histoire des nations montre les efforts des hommes de l'Utah pour
faire de ces principes de base le fondement d'une structure saine. Je
me suis souvent demandé ce que signifiait le commandement donné par le
Seigneur à nos premiers dirigeants de non seulement garder ses
commandements, mais aussi d'aider à faire avancer son oeuvre selon ses
commandements, avec la promesse qu'ils seraient alors bénis. Ils
devaient aussi chercher à faire paraître et à établir Sion. Tout cela
soulignait ce que le Seigneur dit à l'Église dans une autre révélation.
Il dit : 'Car si vous voulez que je vous donne une place dans le monde
céleste, vous devez vous préparer en faisant ce que je
vous ai commandé et ce que j'ai exigé de vous' (D&A 78:7).
«
Vous remarquerez qu'il ne suffisait pas d'être simplement bon ; tous
devaient aussi être disposés à faire avancer son oeuvre et à faire
apparaître et à établir Sion. Cela signifiait travailler de toutes ses
forces, si l'on voulait obtenir une place dans le monde céleste.
« Beaucoup de gens, selon ces prophètes, diraient : 'Montrez-nous votre voie afin que nous marchions dans vos sentiers'. » (Harold B. Lee, dans Conference Report, conférence interrégionale de Manchester, 1971, p. 138-139).
Michée 4:8-13. Si Jérusalem est renversée et son peuple dispersé, comment deviendra-t-elle grande ?
Michée
utilise l'image des douleurs de l'accouchement par lesquelles une femme
met un enfant au monde, pour illustrer que Juda s'attirerait la
souffrance d'où sortirait un jour une vie nouvelle dans le Seigneur.
Sous peu, il serait chassé de sa ville et se retrouverait captif de
Babylone. Cette prophétie est étonnante parce que l'Assyrie était
maîtresse du monde du temps de Michée, Babylone n'étant qu'une province
de l'Assyrie. Cette partie de la vision de Michée se projetait de
presque 130 ans dans le futur, mais le temps n'est rien pour un
prophète. Puis, regardant plusieurs millénaires dans l'avenir, Michée
vit Israël revenir avec la force de Dieu. Utilisant le symbole de la
corne de fer et des sabots de bronze, il prédit qu'Israël foulerait ses
ennemis sous ses pieds aussi facilement qu'un boeuf bat le grain.
Ce
passage a une grande importance pour les saints des derniers jours
parce que Jésus le cite lors de sa visite aux Néphites. Après avoir
parlé du rassemblement d'Israël dans les derniers jours, Jésus utilise
la prophétie de Michée pour écrire le genre de destruction qui
attendait les Gentils de l'époque s'ils ne se repentaient pas (voir 3
Néphi 20:17-21).
MICHÉE 5
Michée 5:1-4. « Et toi, Bethléem… de toi sortira… celui qui dominera sur Israël »
C'est
une des prophéties messianiques les mieux connues de l'Ancien
Testament. C'est en fait celle que Matthieu cite dans le Nouveau
Testament, disant qu'elle était accomplie par la naissance de
Jésus-Christ, le Fils de Dieu. Éphrata est simplement un nom
supplémentaire permettant de distinguer la Bethléem de Juda d'une autre
Bethléem située sur les terres attribuées à la tribu de Zabulon (voir
Josué 19:15). La prophétie s'accomplit, bien entendu, quand Jésus
naquit à Bethléem de Judée du temps du roi Hérode (voir Matthieu 2:1 ;
Luc 2:1-20).
Ironie du sort, cette prophétie fut utilisée par certains des Juifs pour nier que Jésus soit le Messie. Ne sachant pas qu'il était né à Bethléem, mais pensant qu'il était de Nazareth, ces gens citèrent Michée pour montrer que Jésus ne pouvait être le Messie (voir Jean 7:40-43).
Michée 5:5-15. Israël deviendra-t-il puissant ?
Regardant
toujours dans le lointain avenir, Michée prophétise les grandes
batailles par lesquelles Israël, dirigé par le Christ, finira par
triompher de tous ses ennemis.
«
Dans ce récit, le Messie est appelé le Prince de la Paix dans Ésaïe
9:6, parce qu'il assure à Israël la paix dans un sens plus élevé et
plus parfait que Salomon. Mais de quelle façon ? Cela est expliqué
d'une manière plus complète dans ce qui suit : à savoir (1) en
défendant Israël contre les attaques des puissances impériales (v. 5b,
6) ; (2) en l'élevant pour en faire une puissance capable de vaincre
les nations (v. 7-9) et (3) en détruisant le matériel de guerre et tout
ce qui est de nature idolâtre, empêchant ainsi tout risque de guerre (v
. 10-15). L'Assyrie symbolise les nations du monde qui attaquent le
peuple du Seigneur, parce que du temps du prophète, cette puissance
était la puissance impériale qui mettait Israël en danger. Contre cet
ennemi, Israël fera lever sept bergers et huit princes qui, sous le
haut commandement du Messie, c'est-àdire
agissant en subordonnés, le repousseront et empiéteront victorieusement
sur ses terres… Le chiffre sept désigne le nombre d'oeuvres venant de
Dieu, de sorte que sept bergers, c'est-à-dire princes, seraient tout à
fait suffisants, et ce chiffre est surpassé par les huit pour exprimer
l'idée qu'il pourrait y en avoir même plus qu'il n'en fallait. » (C. F.
Keil et F. Delitzsch, Commentary on the Old Testament, 10:1:486-487)
Quand
le Christ apparut aux Néphites, il cita cette prophétie de Michée
(comparer 3 Néphi 21:12-21 avec Michée 5:8-15) pour souligner la force
qu'aurait Israël quand le Seigneur le rassemblerait d'entre les
nations et purifierait par son intermédiaire les Gentils qui
entendraient sa parole. Ceux qui ne voudraient pas écouter sa parole et
s'opposeraient à son oeuvre seraient retranchés et détruits.
MICHÉE 6
Michée 6:6-8. Résumé de ce que le Seigneur exige de ses enfants
On peut résumer les lois de Dieu, comme le fait Michée aux versets 6 à 8, en trois mots : garder les commandements. Michée dit dans ces versets que le péché consiste à enfreindre une loi divine et que le fait d'offrir des holocaustes ne pourrait en aucune façon assurer la rémission des péchés, s'il n'y avait pas aussi un changement de coeur.
« Il est vrai que sous la loi de Moïse, le Seigneur exigeait le sacrifice et d'autres pratiques rituelles, mais ce n'était là que des principes symboliques qui devaient conduire son peuple à des choses plus élevées et meilleures. Mais le culte d'Israël s'était sclérosé, et la méchanceté du peuple avait rendu son rituel inacceptable à Dieu.
«
Michée révéla au peuple les exigences fondamentales de la vraie
religion en une réponse qui est l'une des plus nobles de tous les
temps.
«
'On t'a fait connaître, ô homme, ce qui est bien, et ce que l'Éternel
demande de toi, c'est que tu pratiques le droit, que tu aimes la
loyauté, et que tu marches humblement avec ton Dieu'.
« En ces quelques vers Michée résume l'essence des enseignements des prophètes. Ils furent composés dans le même esprit que les paroles du Christ quand il dit :
«
'Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme
et de toute ta pensée. C'est le premier et le grand commandement. Voici
le second, qui lui est semblable : tu aimeras ton prochain comme
toi-même'. » (Sperry, Message of the Twelve Prophets, p. 125-126)
Michée 6:9-16. Quelle méchanceté Israël commit-il devant le Seigneur ?
Le
Seigneur tourne de nouveau son attention vers les péchés spécifiques
d'Israël. Les riches d'Israël étaient pleins de violence et proféraient
le mensonge (voir Michée 6:12), mais le pire de tout, c'était que « on
s'en tient aux prescriptions d'Omri, à toute la manière d'agir de la
maison d'Achab » (v. 16).
«
Omri, roi d'Israël, père d'Achab, fut un des piresrois qu'Israël ait j
amais eus. Et Achab suivit les traces de son méchant père. Les
prescriptions de ces rois imposaient l'idolâtrie la plus vile. Jézabel,
femme du dernier et fille d'Ethbaal, roi de Tyr, n'avait pas son égale
sur la terre. C'est d'elle que Shakespeare semble s'être inspiré pour
imaginer le personnage de Lady Macbeth, une femme qui, comme son
prototype, était un mélange de tigresse et de démon, sans plus. Omri,
Achab et Jézabel étaient les modèles que les Israélites suivaient du
temps de ce prophète…
«
Il y a peu de chapitres dans les prophètes, ou dans la Bible, qui aient
plus de valeur et d'importance authentiques que celui-ci. La structure
est aussi élégante qu'impressionnante ; et il est à tous égards dignede l'Esprit de Dieu. » (Adam Clarke, The Holy Bible… with a Commentary and Critical Notes, 4:725)
MICHÉE 7
Michée 7:1-6. Quelle est la signification des figures de style utilisées par Michée ?
Le prophète Michée utilise trois figures pour décrire l'état de perversité profonde dans lequel se trouvait Israël : (1) l'image d'un raisin solitaire sur la vigne (voir Michée 7:1) ; (2) un homme qui tend un piège à un autre (voir v. 2) et (3) la comparaison entre un homme méchant et une ronce ou un buisson d'épines (voir v. 4).
«
Le prophète souligne ici le petit nombre de justes que l'on trouvera
dans le pays. Lui-même semble être la seule personne à être du côté de
Dieu, et il se considère comme un raisin solitaire qui a échappé à la
récolte… et désire voir les figues nouvelles : une piété de haut niveau
; mais il ne trouvera qu'une piété très imparfaite ou fausse…
«
Chacun tend un piège à son frère. Le texte hébreu dit : 'Chaque homme
chasse son frère dans les rets'. Cela semble être une allusion au duel
antique entre le rétiaire et le secutor. Le premier avait un filet
qu'il s'efforçait de jeter par-dessus la tête de son antagoniste
afin de le liquider ensuite avec son glaive. L'autre parait le coup, et
quand le rétiaire ratait, il était obligé de courir autour de l'arène
pour avoir le temps de remettre son filet en place pour pouvoir le
jeter à nouveau. Pendant qu'il courait, l'autre suivait, afin de le
liquider avant qu'il ne soit à même de mettre à nouveau son filet en
position, c'est pourquoi il était appelé secutor, le poursuivant, tout
comme l'autre était appelé
le rétiaire ou l'homme au filet…
« Le meilleur d'entre eux est comme une ronce. Ils sont inutiles en eux-mêmes et on ne peut pas les toucher sans être blessé. Il fait allusion aux épais buissons d'épines encore fréquents en Palestine. » (Clarke, Commentary, 4:726)
Le Sauveur paraît avoir eu Michée 7:6 à l'esprit quand il dit les paroles rapportées dans Matthieu 10:35-36.
Michée 7:7-20. Qu'est-ce que Michée voit d'avance et qu'est-ce qu'il prophétise ?
Dans ces versets Michée prophétise qu'Israël sera un jour établi en qualité de peuple et annonce le jour où Israël aura appris à « regarder vers l'Éternel… le Dieu de [son] salut » (Michée 7:7). Bien que ses ennemis l'aient emporté contre lui à cause de sa méchanceté, « l'Éternel est [sa] lumière ». Il plaidera sa cause et la mènera « à la lumière» (v. 8-9). Ses ennemis le verront aussi et seront honteux (voir verset 10). Les murailles de ses villes seront construites, et son peuple sera rassemblé de tous les coins de la terre (voir les v. 11-12). Il habitera de nouveau son pays comme dans le passé et craindra le Seigneur (v. 17), car il sera avec son peuple à ce moment-là comme il le fut dans le passé (voir les v. 13-17).
Sperry voit en Michée 7:14-20 une prière :
«
Après avoir promis le rétablissement d'Israël, Michée prie
admirablement pour qu'elle s'accomplisse. La prière se distingue par
l'élévation poétique de son style et la pertinence de sa demande. Comme
beaucoup d'autres prières de l'Ancien Testament, elle est prophétique
dans son esprit…
«
Michée termine sur une doxologie. Il se réjouit de la perspective de
l'avenir glorieux d'Israël et éclate en un chant de louanges et
d'admiration sublime pour la bonté aimante, la fidélité et la
compassion, ces attributs divins que Dieu manifestera pour le délivrer. » (Sperry, Message of the Twelve Prophets, p. 126)
SOPHONIE 1
SOPHONIE 2
SOPHONIE 3
ZACHARIE
I 01 I 02 I
03 I 04 I
05 I 06 I
07 I 08 I
09 I 10 I
11 I 12 I
13 I 14 I
ZACHARIE 1
ZACHARIE 2
ZACHARIE 3
ZACHARIE 4
ZACHARIE 5
ZACHARIE 6
ZACHARIE 7
ZACHARIE 8
ZACHARIE 9
ZACHARIE 10
ZACHARIE 11
ZACHARIE 12
ZACHARIE 13
ZACHARIE 14
MALACHIE
I 01 I 02 I
03 I 04 I
MALACHIE 1
MALACHIE 2
MALACHIE 3
Matthieu Marc Luc Jean Actes Romains 1 Corinthiens 2 Corinthiens Galates Éphésiens Philippiens Colossiens 1 Thessaloniciens 2 Thessaloniciens 1 Timothée 2 Timothée Tite Philémon Hébreux Jacques 1 Pierre 2 Pierre 1 Jean 2 Jean 3 Jean Jude Apocalypse
MATTHIEU
I 01 I 02 I
03 I 04 I
05 I 06 I
07 I 08 I
09 I 10 I
11 I 12 I
13 I 14 I
15 I 16 I
17 I 18 I
19 I 20 I
21 I 22 I
23 I 24 I
25 I 26 I
27 I 28 I
Il
y a deux généalogies de Jésus dans les quatre évangiles. Celle
qu'établit Matthieu énumère les successeurs légitimes au trône de
David. Ce n'est pas forcément une liste généalogique montrant
strictement la lignée de père en fils car, comme dans de nombreuses
histoires de royautés, l'aîné des héritiers survivants peut être un
petit-fils, un arrière petit-fils ou même un neveu ou autre parent du
monarque régnant. Mais celle que donne Luc est une généalogie de père
en fils qui établit les liens de Joseph au roi David. Bien sûr, Jésus
n'était pas le fils de Joseph, mais la généalogie de Joseph rejoint
celle de Marie puisqu'ils étaient cousins ; Jésus hérita par sa mère,
Marie, du sang de David et, par conséquent, du droit au trône de David.
Jésus naquit de lignée royale.
« Si Juda avait été une nation libre et indépendante, gouvernée par son souverain légitime, Joseph le charpentier aurait été son roi couronné, et son successeur légal au trône aurait été Jésus de Nazareth, roi des Juifs. » (Talmage, Jésus le Christ, p. 104)
Matthieu 1:18-25. Marie était fiancée à Joseph
Marie était fiancée à Joseph. Ils n'étaient pas mariés, mais ils étaient promis l'un à l'autre en des termes très stricts. Marie était virtuellement considérée comme la femme de Joseph et l'infidélité de sa part pendant la période des fiançailles était punissable de mort (Deutéronome 22:23-24). Pendant la période des fiançailles, la future mariée vivait avec sa famille ou ses amis et toute communication entre elle et son futur mari était chaperonnée par un ami. Quand Joseph apprit que Marie était enceinte, sachant qu'il n'était pas le père, il avait deux possibilités : (1) il pouvait exiger que Marie soit jugée publiquement ; à cette époque de l'histoire juive, il pouvait résulter de ce jugement la mort de Marie ; ou bien (2) il pouvait rompre en privé le contrat de fiançailles devant témoins. De toute évidence, Joseph choisit la plus miséricordieuse des deux possibilités. Il aurait pu réagir égoïstement et avec colère quand il apprit que Marie était enceinte ; le fait qu'il ait choisi d'annuler les fiançailles en privé montre bien quel était le caractère profond de Joseph.
« Joseph était un juste, strict observateur de la loi, sans être toutefois extrémiste ; en outre, il aimait Marie et voulait lui épargner toute humiliation inutile, quels que puissent être son propre chagrin et ses propres souffrances. Par amour pour Marie, il craignait que la chose ne soit rendue publique et décida pour cette raison de faire annuler les fiançailles d'une manière aussi privée que la loi le permettait. ». (Talmage, Jésus le Christ, p. 101)
Il se peut que le Seigneur ait prévu cette expérience pour mettre Joseph à l'épreuve et, si c'est le cas, Joseph révéla sa fidélité. C'est après seulement que Joseph ait pris sa décision que l'ange lui apparut et lui dit qu'il devait prendre Marie pour femme. Le haut rang de Marie était connu avant sa naissance (Mosiah 3:8 ; Alma 7:10 ; 1 Néphi 11:15, 18-21 ; Ésaïe 7:14), et il ne fait aucun doute que Joseph fut préordonné à détenir cette position d'honneur. Il est sûr que Joseph était une âme noble dans la préexistence pour avoir la bénédiction de cet extraordinaire honneur de venir sur la terre pour servir de tuteur légal au Fils du Père éternel dans la chair.
MATTHIEU 2
Matthieu 2:13-23. Jésus et Jean échappent à la fureur d'Hérode
Les mages connaissaient bien les prophéties qui prédisaient la
naissance du Christ ; ayant reconnu les signes qui avaient été donnés,
ils vinrent à Jérusalem et dirent : « Où est le roi des Juifs qui vient
de naître ? car nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes
venus pour l'adorer. » (Matthieu 2:2). Hérode, pensant que le Messie
promis serait une menace pour son royaume, envoya des soldats tuer tous
les enfants de deux ans et au-dessous à Bethléhem. Mais un ange avait
averti Joseph et il avait emmené Marie et l'enfant Jésus en Égypte.
Les mages arrivèrent à Jérusalem quand Jésus était jeune enfant. Les sacrificateurs d'Hérode les dirigèrent sur Bethléhem : « Ils entrèrent dans la maison (Jésus n'était plus dans une étable), virent le petit enfant (ce n'était plus un bébé), se prosternèrent et l'adorèrent » (Matthieu 2:11). Puis les mages, avertis par un ange de ne pas retourner vers Hérode retournèrent dans leur pays par un autre chemin. Quand Hérode vit que les mages ne revenaient pas, il envoya ses soldats tuer tous les enfants « de deux ans et au-dessous » (Matthieu 2:16).
Jean-Baptiste était un petit enfant qui avait juste six mois de plus que Jésus et qui vivait aussi avec ses parents aux alentours de Bethléhem quand Hérode donna l'ordre de massacrer les bébés. Jean échappa au massacre grâce au courage généreux de son père, Zacharie.
« Lorsque Hérode décréta la mort des petits enfants, Jean avait environ six mois de plus que Jésus, et il se trouva sous le coup de cet édit infernal ; Zacharie détermina la mère de Jean à emmener celui-ci dans la montagne où il fut nourri de sauterelles et de miel sauvage. Lorsque son père refusa de révéler où l'enfant était caché, comme il était le grand-prêtre sacrificateur cette année-là, il fut tué, sur l'ordre d'Hérode, entre le temple et l'autel, comme Jésus l'a dit. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 364)
Zacharie mourut pour sauver son fils ; il mourut en martyr, le premier peut-être de l'ère chrétienne.
Matthieu 3:1-3. Pourquoi dit-on de Jean qu'il était un Élias ?
Quand l'ange vient à Zacharie dans le temple pour lui annoncer la naissance de Jean, il lui fit la promesse que Jean préparerait la voie du Seigneur « avec l'esprit et la puissance d'Élie (Élias) » (Luc 1:17). [Note de la Rédaction : Nos versions françaises de la Bible confondent ces deux dénominations en une seule (Élie) alors que version anglaise reflète l'état de choses originel en utilisant soit «Élijah » (Élie) soit « Élias ». Par souci de vérité nous avons remis chacune à sa place.]
Bien que Jean ne s'appelle pas réellement Élie (Élias), sa mission fut accomplie par « l'esprit et la puissance d'Élie (Élias) ».
« Car l'esprit d'Élias consiste à aller devant pour préparer la voie pour quelque chose de plus grand, ce qui fut le cas pour Jean-Baptiste, qui criait dans le désert : 'Préparez la voie du Seigneur et aplanissez ses sentiers.' Et on leur apprit, à tous ceux qui pouvaient le comprendre, que c'était là l'esprit d'Élias ; et Jean prit bien soin de dire aux gens qu'il n'était pas la Lumière, mais qu'il était envoyé pour porter témoignage de la Lumière.
« Il dit au peuple que sa mission était de prêcher la repentance et de baptiser d'eau; mais c'est Celui qui viendrait après lui qui baptiserait de feu et du Saint-Esprit.
« S'il avait été un imposteur, il aurait pu aller au-delà des limites qui lui avaient été fixées, et il aurait pu entreprendre d'accomplir des ordonnances qui n'appartenaient pas à cet office et à cet appel ressortissant à l'esprit d'Élias.
"L'esprit d'Élias consiste à préparer la voie pour une révélation plus grande de Dieu. C'est prêtrise d'Élias, prêtrise à laquelle Aaron fut ordonné. Et lorsque Dieu envoie un homme dans le monde pour préparer une œuvre plus grande, avec les clefs du pouvoir d'Élias, cela s'appelle la doctrine d'Élias, même depuis les premiers âges du monde.
«
La mission de Jean se limitait à la prédication et au baptême, mais ce
qu'il fit était légal ; et lorsque Jésus-christ rencontrait l'un ou
l'autre des disciples
de Jean, il le baptisait de feu et du Saint-Esprit." (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 471-472)
Bien que la mission de Jean ait été courte et que son message ait été simple, la façon généreuse et courageuse dont il accomplit son œuvre ont fait dire solennellement à Jésus qu'il n'y avait pas de plus grand prophète que Jean-Baptiste(voir Luc 7:28).
Matthieu 3:9. Que signifie l'affirmation de Jean que Dieu pouvait susciter des enfants à Abraham à partir de pierres ?
« Le judaïsme affirmait que la postérité d'Abraham avait une place assurée dans le royaume du Messie attendu, et qu'aucun converti des Gentils ne pouvait espérer atteindre le rang et la distinction dont les 1enfants1 étaient assurés. L'affirmation énergique de Jean que Dieu pouvait susciter des enfants à Abraham à partir des pierres des berges du fleuve, signifiait pour ceux qui l'écoutaient que même les plus humbles de la famille humaine pouvaient être préférés à eux s'ils ne se repentaient pas et ne se ré formaient pas. » (Talmage, Jésus le Christ, p. 148)
Matthieu 3:16. Pourquoi est-il important de savoir que le Saint-Esprit descendit sous forme d'une colombe ?
« Les auteurs des quatre évangiles mentionnent que l'Esprit descendit 'comme une colombe'. Luc ajoute : 'sous une forme corporelle' ; et les écrits du Livre de Mormon disent qu'il se posa sur le Christ 'sous la forme d'une colombe' (1 Néphi 11:27 ; 2 Néphi 31:8). Joseph Smith a dit que Jean a fait descendre le Fils de Dieu dans les eaux du baptême, et a eu le privilège de voir le Saint-Esprit descendre du ciel sous la forme d'une colombe, ou plutôt, sous l'emblème de la colombe, en témoignage de cette administration.
« Puis le prophète donne cette explication : 'Le symbole de la colombe fut institué avant la création du monde pour représenter le Saint-Esprit, et le diable ne peut pas se manifester sous l'emblème de la colombe.Le Saint-Esprit est un personnage et a la forme d'un homme. Il ne revêt pas la forme d'une colombe, mais la colombe est son emblème. Le Saint-Esprit ne peut pas être transformé en une colombe ; mais le signe de la colombe fut donné à Jean pour témoigner de la véracité de l'acte, de même que la colombe est l'emblème de la vérité et de l'innocence' (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 385-386). Il apparaît donc que Jean vit l'emblème de la colombe, qu'il vit le Saint-Esprit descendre 'sous une forme corporelle' puisque c'est un personnage, et que son apparition eut lieu comme une colombe. » (McConkie, DNTC, 1:123-24)
MATTHIEU 4
Matthieu 4:1. Est-ce que Jésus alla dans le désert pour y être tenté ?
Traduction de Joseph Smith : «
Puis Jésus fut emmené par l'Esprit dans le désert pour être avec Dieu.
Et quand il eut jeûné quarante jours et quarante nuits et qu'il eut
communié avec Dieu, il eut faim et fut laissé pour être tenté par le
diable. »
Matthieu 4:5, 8. Est-ce que c'est le diable qui transporta Jésus sur le haut du temple et, plus tard, lui montra tous les royaumes du monde ?
Matthieu 4:19. Que signifie devenir « pêcheurs d'hommes » ?
« Le moyen par lequel les dirigeants deviennent spirituels comme l'étaient ces disciples est exposé très simplement par le Maître. Le Sauveur a appelé des pêcheurs, des collecteurs d'impôts et autres personnes de divers métiers pour être ses douze disciples choisis. Il donna à chacun d'eux la même promesse simple : 'Suivez-moi, je vous ferai pêcheurs d'hommes' (Matthieu 4:19 ; Marc 1:17).
« 'Suivez-moi' n'est qu'une façon de dire 'Gardez mes commandements'. C'est ce qu'il a expliqué quand il a dit aux Néphites : 'C'est pourquoi, quelle espèce d'hommes devez-vous être ? En vérité, je vous le dis, vous devez être tels que suis moi-même' (3 Néphi 27:27).
"Devenir 'pêcheurs d'hommes' n'est qu'une façon de dire 'devenir des dirigeants parmi les hommes'. C'est pourquoi, dans la langue d'aujourd'hui, nous dirions à ceux qui sont appelés à enseigner de cette façon : 'Si vous gardez mes commandements, je ferai de vous des dirigeants parmi les hommes.' » (Harold B. Lee, dans CR, octobre 1960, p. 15)
Matthieu 4:23-25. Jésus guérit-il tous les malades ?
Matthieu 4:23-25. Les miracles sont opérés conformément à des lois naturelles
« Les miracles ne peuvent être en contradiction avec la loi naturelle, ils s'accomplissent en vertu du fonctionnement de lois qui ne sont pas universellement ou communément reconnues…
« Quand nous contemplons les miracles accomplis par le Christ, nous devons nécessairement y voir l'intervention d'un pouvoir qui transcende notre intelligence humaine actuelle. Dans ce domaine, la science n'a pas encore fait suffisamment de progrès pour pouvoir analyser et expliquer. Affirmer que les miracles n'existent pas sous prétexte que, étant donné que nous ne pouvons comprendre les moyens employés, ceux que l'on rapporte doivent être imaginaires, c'est prétendre que l'esprit humain est omniscient, en impliquant que ce que l'homme ne peut comprendre ne peut être, et que, par conséquent, il est capable de comprendre tout ce qui est…
«
Pour comprendre les œuvres du Christ, on doit savoir qu'il est le Fils
de Dieu ; l'invitation est là, pour l'homme qui n'a pas encore appris à
savoir, pour l'âme honnête qui désire s'informer du Seigneur ; à
celui-là nous disons : 'Venez envoyez'. » (Talmage, Jésus le Christ, p. 179-181.)
MATTHIEU 5
Matthieu 5:29-30. « Si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le. »
« Quand le Seigneur parla des parties du corps, il est évident qu'il avait à l'esprit les amis proches ou les parents qui essaient de nous détourner du chemin de la droiture et de l'humble obéissance aux commandements divins que nous recevons du Seigneur.
« Si un ami ou un parent s'efforce d'entraîner quelqu'un loin des commandements, mieux vaut se dispenser de son amitié ou des relations avec lui plutôt que de le suivre dans ses mauvaises pratiques jusqu'à être détruit. L'utilisation de comparaisons ou d'illustrations était aussi commune autrefois que de nos jours. Lorsque nous lisons ces expressions anciennes du Nouveau Testament, nous ne devons pas prendre à la lettre une expression du type de celle que rapporte Matthieu dans les paroles du Sauveur. Quand elles sont bien comprises, ces expressions peuvent devenir des figures de langage très expressives. » (Smith, Answers to Gospel Questions, 5:79)
Matthieu 5:48. Soyez donc parfaits
«
Le salut ne vient pas tout d'un coup ; il nous est commandé d'être
parfaits comme notre Père céleste est parfait. Il nous faudra des
éternités pour parvenir à ce but, car il y aura des progrès plus grands
au-delà du tombeau ; et c'est là que les fidèles vaincront tout et
recevront tout, même la plénitude de la gloire du Père. Je crois que le
Seigneur pensait ce qu'il disait ; que nous devons être parfaits comme
notre Père céleste est parfait. Cela ne viendra pas tout d'un coup,
mais ligne par ligne et précepte par précepte, exemple par exemple et
même ainsi, nous n'aurons pas tout tant que nous vivrons dans cette vie
mortelle, car il faudra que nous allions même au-delà du tombeau avant
d'atteindre cette perfection et d'être semblables à Dieu.
Mais ici nous jetons les bases. C'est ici que ces vérités simples de l'Évangile de Jésus-Christ nous sont enseignées dans cet état probatoire pour nous préparer à cette perfection. Notre devoir est d'être meilleurs aujourd'hui qu'hier et meilleurs demain qu'aujourd'hui. Pourquoi ? Parce que nous sommes sur ce chemin, si nous gardons les commandements du Seigneur, nous sommes sur ce chemin de la perfection et nous ne pourrons y arriver qu'en obéissant et en ayant dans le coeur le désir de vaincre le monde. » (Smith, Doctrine du salut, 2:27)
MATTHIEU 6
Matthieu 6:1-4. Comment faire l'aumône ?
« Faire l'aumône, c'est faire des dons librement pour soulager les pauvres ; c'est une intention qui vient de Dieu et qui trouve sa plus haute manifestation dans les entreprises charitables organisées de son royaume.
«
À l'heure actuelle, la plus grande partie des aumônes faites par les
saints sont gérées par l'intermédiaire du grand plan d'entraide de
l'Église. » (McConkie, Mormon Doctrine, p. 30-31)
Matthieu 6:5-15. Comment prie-t-on « dans le secret » ?
« Allez quelque part où vous pouvez être seul, où vous pouvez méditer, où vous pouvez vous agenouiller, où vous pouvez lui parler à haute voix. La chambre, la salle de bains ou un cabinet de toilette feront l'affaire. Une fois que vous y êtes, imaginez-le. Pensez à qui vous êtes en train de parler, maîtrisez vos pensées – ne les laissez pas divaguer – adressez-vous à lui comme à votre Père et à votre ami. Maintenant, dites-lui ce que vous avez vraiment envie de lui dire, pas des phrases banales qui ont peu de sens, mais ayez avec lui une conversation sincère et venant du cœur. Confiez-vous à lui, demandez-lui son pardon, suppliez-le, profitez de sa présence, remerciez-le, exprimez-lui votre amour et ensuite, écoutez ses réponses. Écouter est une partie essentielle de la prière. Les réponses du Seigneur viennent doucement, toujours très doucement. Peu de personnes entendent ses réponses de façon audible, par leurs oreilles. Nous devons écouter très attentivement sinon nous ne les entendrons jamais. C'est dans notre cœur que nous sentons la plu part des réponses du Seigneur, sous forme d'une expression de chaleur et de bien-être ou bien elles peuvent venir comme des pensées dans notre esprit. Elles viennent à ceux qui se sont préparés et qui sont patients. » (H. Burke Peterson, Adversity and Prayer, Ensign, janvier 1974, p. 19)
Matthieu 6:19-23. Que sont les « trésors dans le ciel » ?
« Les trésors dans le ciel, ce sont les qualités, la perfection dans certains domaines et le caractère qu'ont acquis les hommes par l'obéissance à la loi. Ainsi, ceux qui acquièrent ces qualités divines telles que la connaissance, la foi, la justice, le discernement, la compassion et la sincérité retrouveront toutes ces qualités qui leur seront rendues dans l'immortalité (voir Alma 41:13-15). 'Quel que soit le principe d'intelligence que nous atteignions dans cette vie, il se lèvera avec nous dans la résurrection' (D&A 130:18). Le plus grand trésor que nous puissions obtenir dans le ciel, c'est la persistance de la cellule familiale dans le plus haut degré du monde céleste. » (McConkie, DNTC, 1: 239-40)
Matthieu 6:24. Qu'est-ce que Mamon ?
« Mamon est le mot araméen qui signifie 'les richesses'. Ainsi, ce que dit Jésus, c'est : 'Vous ne pouvez pas servir Dieu et les richesses ou bien les choses du monde qui résultent toujours de l'amour de l'argent.' » (McConkie, DNTC, 1:240)
Matthieu 6:25-34. Est-il vrai que les membres de l'Église ne doivent pas se soucier de leur bien-être matériel ?
« Cette partie du Sermon sur la Montagne fut adressée aux apôtres et à
ceux des disciples qui avaient été appelés à abandonner leur vie de
tous les jours et à porter le message du salut au monde. Cela n'a
jamais été, ni maintenant ni autrefois, un appel aux saints en général
pour qu'ils vendent ce qu'ils possèdent (voir Luc 12:33), qu'ils
fassent l'aumône et qu'ensuite ils ne se soucient pas de leurs besoins
temporels présents ou à venir. Au contraire, cela fait partie de leur
mise à l'épreuve sur la terre que les véritables disciples du Maître
subviennent à leurs propres besoins et à ceux de leur famille (voir
D&A 75).
«
Cependant, une règle spécifique s'applique à ceux qui sont appelés à
aller dans le monde sans bourse ni besace prêcher l'Évangile. Pendant
le temps de leur service
missionnaire, ils ne doivent pas se soucier de travail ou d'occupations
temporelles. Toute leur attention, leur force et leurs talents doivent
être centrés sur l'œuvre du ministère et le Père leur promet qu'il
s'occupera de leurs besoins quotidiens. » (McConkie, DNTC, 1:243)
MATTHIEU 7
Matthieu 7:1. Les vrais disciples doivent-ils obéir à l'ordre « ne jugez pas » ?
Le
jugement et le discernement sont des éléments nécessaires de la vie. La
Traduction de Joseph Smith donne quelques éclaircissements à ce sujet.
1. Voici les paroles que Jésus enseigna à ses disciples pour qu'ils les redisent au peuple.
2. Ne jugez pas injustement afin que vous ne soyez pas jugés ; mais jugez en justice.
Cependant, certaines formes de jugement ne doivent être rendues que par le Seigneur.
« La raison pour laquelle nous ne pouvons pas juger est évidente : nous ne voyons pas ce qu'il y a dans le cœur (voir 1 Samuel 16:7). Nous ne connaissons pas les mobiles bien que nous en imputions à toutes les actions que nous voyons. Ils peuvent être purs alors que nous pensons qu'ils sont mauvais.
«
Il n'est pas possible de juger quelqu'un avec justice sans connaître
ses désirs, sa foi et ses buts. La différence des cadres de vie,
l'inégalité des possibilités et de nombreux autres facteurs font que
les gens ne se trouvent pas dans la même position. Il se peut que l'un
parte d'en haut l'autre d'en bas et qu'ils se rencontrent s'ils vont
dans des directions opposées. Quelqu'un a dit que ce n'est pas
l'endroit où vous vous trouvez qui compte, mais la direction dans
laquelle vous allez, ce n'est pas d'être plus ou moins près de la
réussite ou de l'échec, mais le lieu vers lequel vous vous dirigez.
« Comment pouvons-nous, avec toutes nos faiblesses et nos défauts, nous poser en juges ? Au mieux, l'homme ne peut juger que ce qu'il voit ; il ne peut pas juger le cœur ou l'intention ou se mettre à juger ce que son prochain est capable de faire.
« Quand nous essayons de juger les gens, ce que nous ne devrions pas faire, nous avons une grande tendance à chercher les défauts et les faiblesses tels que la vanité, la malhonnêteté, l'immoralité et l'intrigue et à être très fiers de les avoir trouvés. Il en résulte que nous ne voyons que le côté le plus mauvais de ceux que nous jugeons. » (N. Eldon Tanner, Judge Not, That Ye Be Not Judged, Ensign, juillet 1972, p. 35)
Matthieu 7:13-14. « Entrez par la porte étroite »
«
Le chemin menant à la vie éternelle est à la fois étroit et droit. Il
est droit parce qu'il a une direction invariable : elle est toujours la
même. Il n'y a pas de détours, de chemins tortueux ou de tangentes qui
mènent au royaume de Dieu. Il est étroit, parce qu'il est limité, c'est
un chemin sur lequel il faut obéir totalement à la loi complète. Il est
droit en ce concerne la direction, étroit en ce qui concerne la
largeur. La porte est étroite ; le chemin est à la fois étroit et droit." (McConkie, Mormon Doctrine, p. 769)
MATTHIEU 8
Matthieu 8:2. Qu'est-ce que la lèpre ?
MATTHIEU 9
Matthieu 9:11. Qu'est-ce qu'un publicain ?
« Les publicains étaient des collecteurs d'impôts, représentants d'un pouvoir étranger qui tenait les Juifs en sujétion. C'est pourquoi ils formaient un groupe social haï, méprisé et tourné en dérision. Il ne fait aucun doute qu'il était particulièrement répugnant pour les Juifs que quelqu'un de leur propre race, comme Matthieu, ait accepté un tel emploi. » (McConkie, DNTC, 1:181)
Matthieu 9:17. Que voulait dire Jésus par l'expression « du vin nouveau dans de vieilles outres » ?
«
C'est de cette manière que notre Seigneur proclama la nouveauté et la
de son Évangile. Ce n'était nullement un rapiéçage du judaïsme. Il
n'était pas venu réparer des vêtements vieux et déchirés; la toile
qu'il donnait était nouvelle, et la coudre sur l'ancienne n'aurait fait
que déchirer de nouveau le tissu complètement usé et laisser une
déchirure encore plus vilaine que précédemment. Ou pour prendre un autre
exemple, il n'était pas prudent de confier du vin nouveau à de
vieilles… outres faites de peau d'animaux, et qui se détérioreraient
évidemment avec l'âge. Tout comme le vieux cuir se fend ou se déchire
sous une pression, même légère, de même les vieilles peaux…
éclateraient sous la pression du jus en fermentation, et le bon vin
serait perdu.
«
L'Évangile enseigné par le Christ était une révélation nouvelle qui
remplaçait une révélation passée et marquait l'accomplissement de la
loi ; ce n'était pas un simple ajout, ni une répétition de
commandements passés ; elle comportait une nouvelle alliance éternelle.
« Les efforts pour rapiécer les vêtements du traditionalisme juif avec la nouvelle étoffe de l'alliance ne pouvait avoir de plus beau résultat qu'une déchirure de l'étoffe. Le vin nouveau de l'Évangile ne pouvait être contenu dans les vieux récipients des libations mosaïques usés par le temps. Le judaïsme serait humilié et le christianisme perverti par tout mélange incongru de ce genre. » (Talmage, Jésus le Christ, p. 239-240)
MATTHIEU 10
Matthieu 10:1. Par qui les douze apôtres furent-ils dotés de leur pouvoir ?
« Au commencement de son ministère, le Maître choisit douze hommes qu'il sépara des autres en leur donnant le nom d'apôtres. Ils devaient être des témoins spéciaux de la sainteté de sa vie et de la divinité de sa mission, et ils eurent aussi la responsabilité de transmettre aux générations à venir l'exposé authentique de sa doctrine, des principes et des ordonnances essentiels au salut de l'âme humaine…
« Les véritables serviteurs dans le royaume de Dieu, quand ils reçurent l'autorité légitime, furent dotés du saint pouvoir sans lequel leur ministère aurait été 'un airain qui résonne et une cymbale qui retentit.' Cette dotation céleste aux Douze qu'il avait choisis fut le résultat de trois expériences sacrées.
« Premièrement, ils furent baptisés d'eau, peut-être par Jean-Baptiste, ou peut-être ont-ils été les seuls que le Maître baptisa lui-même car Jean rapporte que lui et ses disciples se trouvaient en Judée et que 'là il demeurait avec eux et baptisait' (Jean 3:22). Puis 'il souffla sur eux, et leur dit : Recevez le Saint-Esprit' (Jean 20:22), ce qui, selon toute vraisemblance, était la confirmation, le don du Saint-Esprit, ou le baptême de l'Esprit par l'imposition des mains car c'est ainsi que procédèrent ensuite ses disciples…
«
La troisième des expériences spirituelles remarquables que firent les
disciples est décrite ainsi par le Maître lui-même : 'Ce n'est pas vous
qui m'avez choisi ; mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai
établis… afin que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le
donne' (Jean 15:16).
« Essayez d'imaginer, si vous le pouvez : être 'appelé' par le Maître et 'ordonné' sous ses mains. On a bien la preuve qu'en résultat de ces ordinations ils furent dotés du pouvoir d'en haut et reçurent l'autorité d'agir officiellement comme représentants du Seigneur par les événements miraculeux qui suivirent et qui firent d'eux des 'hommes différents' à cause de cette commission divine.
« Ces témoins spéciaux, ces apôtres, ne furent pas les seuls à recevoir ces dons célestes et à en jouir. Ils reçurent la mission de les transmettre par ordination à tous les autres qui avaient reçu le témoignage de la mission divine du Seigneur ressuscité… (Harold B. Lee, CR., avril 1955, p. 18-19)
Matthieu 10:1-5. Comment Jésus appela-t-il ses serviteurs ?
« Cela se passe selon un processus assez bien défini :
1) Il y a besoin d'un un nouveau dirigeant.
2) Le dirigeant est choisi par le procédé de l'élimination par prophétie et révélation.
3) Le dirigeant choisi est officiellement appelé par quelqu'un qui détient l'autorité de façon indiscutable.
4) Il est présenté à une assemblée du peuple, et,
5) Il est ordonné et mis à part par l'imposition des mains de ceux qui en ont pleinement l'autorité.
« Et cela est conforme à notre cinquième Article de foi : 'Nous croyons que l'on doit être appelé par prophétie et par l'imposition des mains, par ceux qui détiennent l'autorité, pour prêcher l'Évangile et en administrer les ordonnances.
« Il est intéressant de remarquer que même autrefois, le processus était pratiquement le même. Malheureusement, toutes les étapes n'en ont pas été notées, mais il y en a des preuves évidentes. Le fait de 'oindre' ceux qui étaient appelés dans les temps anciens ressemble beaucoup et est étroitement apparenté à la mise à part d'aujourd'hui, avec les bénédictions qui l'accompagnent.
« Les premiers apôtres furent appelés par le Seigneur : 'Venez, suivez-moi, leur a-t-il dit, et je vous ferai pêcheurs d'hommes'. Ce n'était pas une simple façon de parler. C'était un appel précis.
« 'Aussitôt, ils laissèrent les filets, et le suivirent' (Matthieu 4:20). 'Car il enseignait comme ayant autorité' (Matthieu 7:29). Puis, ayant appelé ses douze disciples, il leur donna le pouvoir…' (Matthieu 10:1). Ceci comprenait la mission de prêcher et d'accomplir les ordonnances. Cela comprenait la mise à part, la mission à accomplir, la bénédiction. La promesse faite à ses dirigeants fut des plus spectaculaires. Ils reçurent toute l'autorité quand le Rédempteur leur dit : 'Celui qui vous reçoit me reçoit' (Matthieu 10:40). 'Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez…enseignez (à toutes les nations) à observer tout ce que je vous ai prescrit' (Matthieu 28:18-20). » (Spencer W.Kimball, CR, octobre 1958, p. 53-54)
Matthieu 10:9-10. Les missionnaires d'aujourd'hui doivent-ils partir sans bourse ni sac ?
« Selon les coutumes sociales de son époque, Jésus envoya ses disciples sans bourse ni sac. Ils devaient être habillés simplement. ne pas emporter d'argent, de nourriture ou de vêtements, n'avoir qu'un bâton et compter sur l'hospitalité des gens pour la nourriture, le vêtement et le logement. Les chaussures (faites en ce temps-là de cuir souple) étaient interdites parce que trop luxueuses. Il fallait mettre des sandales (de fabrication plus·grossière). La bourse servait à transporter l'argent, le sac était une besace servant à transporter les provisions. Plus tard, Jésus révoqua cette instruction de compter sur l'hospitalité des gens et donna ce commandement à la place : Maintenant… que celui qui a une bourse la prenne, que celui qui a un sac le prenne également' (Luc 22:35-36).
« Par l'intermédiaire de ses représentants dûment appelés sur la terre, le Seigneur a maintenant aboli ce commandement que les missionnaires partent sans bourse ni sac pour le travail missionnaire moderne. Les exigences légales et les circonstances sociales, économiques et industrielles différentes ont rendu ce changement nécessaire, fait qui montre que nous avons besoin de la révélation continue pour que les affaires du Seigneur puissent toujours être dirigées de façon à s'adapter aux circonstances existantes. Les missionnaires ne doivent pas compter sur ceux vers qui ils sont envoyés pour la nourriture, le vêtement et le logement ; c'est eux-mêmes ou bien leur famille ou leurs amis qui doivent subvenir à leurs besoins. Il n'y a pas, bien sûr, de corps missionnaire rémunéré dans la véritable Église du Seigneur. » (McConkie, DNTC., 1:325-326)
Matthieu 10:16. Que signifie être prudents comme les serpents ?
La Traduction de Joseph Smith permet de mieux comprendre : « Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups ; soyez donc des serviteurs prudents aussi inoffensifs que des colombes. »
Matthieu 10:28. Qui sont ceux qui cherchent à faire périr l'âme ?
«
Apparemment, il y avait dans l'Église primitive des hommes qui
enseignaient pour doctrine les sophismes des hommes. Il y en a
aujourd'hui qui semblent tirer une certaine fierté d'être en désaccord
avec les enseignements orthodoxes de l'Église et qui présentent leurs
propres opinions qui diffèrent quelque peu de la vérité révélée.
Certains le font presque innocemment, d'autres pour satisfaire leur
tendance à l'égoïsme et d'autres semblent le faire délibérément. Les
hommes peuvent penser ce qu'ils veulent, mais ils n'ont pas le droit
d'imposer aux autres des points de vue non orthodoxes. Ces personnes
devraient comprendre que leur âme est en danger…
« Le grand objectif de toute notre œuvre est de former la personnalité et de faire grandir la foi de ceux que nous servons. Si quelqu'un ne peut pas accepter et enseigner le programme de l'Église tel qu'il est, sans réserves, il ne doit pas enseigner. C'est une question de loyauté, dans ce cas, de démissionner de son poste. Car non seulement il serait malhonnête et trompeur, mais encore il se trouverait sous le coup de la condamnation, car le Sauveur a dit qu'il vaudrait mieux pour lui qu'on suspende une meule de moulin à son cou et qu'on le jette dans la mer, plutôt que de détourner la doctrine, de trahir la cause ou d'être cause de scandale en détruisant la foi de 'l'un de ces petits' qui croient en lui. Et souvenez-vous que cela ne signifie pas seulement les petits enfants, cela comprend aussi les adultes qui croient et ont foi en Dieu. » (Spencer W. Kimball, CR, avril 1948, p. 109-110)
Matthieu 10:28. Quelle attitude les saints doivent-ils avoir envers ceux qui cherchent à détruire l'âme ?
«
Il y a des gens qui agissent comme s'ils ne croyaient pas en l'éternité
ou en la résurrection. Ils tremblent de peur à la pensée d'une guerre
nucléaire et, pour sauver leur corps, ils voudraient la paix à
n'importe quel prix. Et pourtant, la meilleure assurance de paix et de
vie, c'est d'être fort moralement aussi bien que militairement. Mais
ils veulent la vie au sacrifice des principes. Plutôt que de choisir
entre la liberté et la mort, ils préfèrent vivre en esclavage. Ils ne
tiennent pas compte de cette Écriture si claire : 'Ne craignez pas ceux
qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l'âme ; craignez plutôt celui
qui peut faire périr l'âme et le corps dans la géhenne' (Matthieu
10:28). Le Seigneur aurait pu, je suppose, éviter la guerre dans les
cieux à propos du libre arbitre. Il lui aurait suffi de faire un
compromis avec le diable, mais s'il l'avait fait, il aurait cessé
d'être Dieu.
« Alors qu'il est déjà difficile de vivre pour défendre la vérité, vu
le libre arbitre, certains d'entre nous devront peut-être même, dans un
avenir pas très lointain, mourir pour la vérité. Mais la meilleure
préparation à la vie éternelle, c'est d'être prêt à tout moment à
mourir en étant parfaitement préparé par un vaillant combat pour le
bien. » (David O. McKay, CR, avril 1964, p. 120)
Matthieu 10:38-39. Comment pouvez-vous conserver votre vie en la perdant ?
«
Dire que ses disciples doivent haïr tout ce qui leur est cher, est
certainement une parole dure. Mais nous découvrons, grâce à d'autres
interprétations de la doctrine (Matthieu 10:37-38), que le sens est que
quiconque aime son père, sa mère, sa femme et tout ce qui lui est cher,
même sa propre vie, plus qu'il n'aime le Christ, n'est pas digne de lui
et ne peut être son disciple. L'idée est tout à fait claire : dans ce
commandement, tous ceux qui cherchent la vie éternelle doivent venir au
Christ, disposés à abandonner tout ce qu'ils possèdent, si c'est
nécessaire. S'ils ne sont pas disposés à le faire, à donner même leur
vie pour sa cause, ils ne sont pas dignes de son royaume. C'est chose
raisonnable. Notre Sauveur n'exige rien d'injuste, car il est venu
donner sa vie pour nous afin que nous ayons la vie éternelle. Il a
souffert pour nous ; ne devons-nous pas l'aimer plus que notre propre
vie ? » (Joseph Fielding Smith, Le chemin de la perfection,p. 255-56)
MATTHIEU 11
Matthieu 11:2-3. Jean doutait-il que Jésus était le Messie ?
«
La question se pose souvent de savoir pourquoi Jean envoya ses
disciples poser cette question à Jésus. Beaucoup se sont demandé s'il
était possible que Jean lui-même doute de l'identité du Christ et de
son divin. Nous devons nous rappeler, cependant, que le dernier
témoignage connu de Jean est celui qu'il donna à ses disciples quand
ils se posaient des questions sur la popularité grandissante de Jésus.
Jean leur rappela à ce moment-là que lui-même n'était pas le Messie et
qu'ils devaient le quitter pour suivre Jésus. Cela se passait plusieurs
mois avant l'événement dont nous parlons ici.
«
Il apparaît que l'une des difficultés qu'éprouva Jean fut de réussir à
persuader ses disciples de le laisser et de devenir les disciples de
Jésus-Christ de qui il avait rendu témoignage. Maintenant, des mois
après le baptême de Jésus, et après ses efforts répétés pour les
persuader, Jean se rendit compte que certains de ses disciples
hésitaient encore à se détacher de lui et à suivre leur vrai Maître. Il
est plus vraisemblable que Jean envoya les deux disciples à Jésus pour
qu'ils soient persuadés, eux, plutôt que pour se persuader lui. La
question qu'ils devaient poser à Jésus devait servir à les édifier eux
et non lui.
«
Jean savait mieux que personne qui était Jésus et il le savait depuis
longtemps. Il avait reçu une révélation du ciel à son sujet. Il avait
vu de ses yeux, entendu de ses oreilles et reçu le témoignage du
Saint-Esprit. Il avait même reçu le ministère d'anges pendant qu'il
était en prison. La réponse la plus satisfaisante semble être que Jean
envoya ses disciples questionner Jésus sur son identité de façon qu'ils
puissent, à la longue, comprendre eux-mêmes que le témoignage qu'il
leur donnait depuis de nombreux mois était vrai. Cette explication
concorde avec la connaissance sûre que Jean avait du Rédempteur, le
témoignage qu'il donna à ses disciples comme on le sait, et la
répugnance naturelle que ses disciples avaient à le quitter.
« Peut-être faudrait-il souligner ici qu'il n'y avait pas d'antagonisme entre Jésus et Jean. Il n'y avait pas à abandonner et à rejeter Jean pour accepter Jésus. Mais Jésus était le Fils de Dieu et Jean son prophète. Il n'y a pas de comparaison possible entre les deux et Jean ne voulait pas de malentendu parmi ses propres disciples sur sa position relativement au Maître. » (Matthews, A Burning Light: The Life and Ministry of John the Baptist, p. 92)
Matthieu 11:11. Pas de plus grand prophète que Jean-Baptiste
«
Comment se fait-il que Jean ait été considéré comme l'un des plus
grands prophètes ? Ses miracles n'auraient pas pu constituer sa
grandeur.
« Premièrement, il reçut la mission divine de préparer la voie devant le Seigneur. À qui une telle mission a-t-elle été confiée avant ou depuis ? À personne.
«
Deuxièmement, il reçut la mission importante, et cela fut requis de
lui, de baptiser le Fils de l'Homme. Qui d'autre a eu l'honneur de
faire cela ? Qui a jamais reçu un tel privilège et une telle gloire ?…
« Troisièmement, Jean, à cette époque, était le seul administrateur légal des affaires du royaume qui existait alors sur la terre, et détenait les clés du pouvoir. Les Juifs devaient obéir à ses instructions ou être damnés par leur propre loi ; et le Christ lui-même accomplit tout ce qui était juste en se conformant à la loi qu'il avait donnée lui-même à Moïse sur la montagne, et ainsi il magnifia la loi et l'honora au lieu de la détruire. Le fils de Zacharie s'empara des clefs, du royaume, du pouvoir, de la gloire des Juifs, par l'onction sacrée et le décret des cieux, et ces trois raisons font de lui le plus grand prophète né d'une femme. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 385-386)
Matthieu 11:11. Qui était considéré comme « le plus petit dans le royaume des cieux » ?
« À qui Jésus faisait-il allusion lorsqu'il parlait du plus petit ? Jésus était considéré comme ayant le moins de droits dans le royaume de Dieu, et (apparemment) avait, de tous, le moins le droit d'être considéré par eux comme un prophète. C'est comme si le Christ avait dit : 'Celui qui est considéré comme le moindre parmi vous, c'est-à-dire moi-même, est plus grand que Jean.' » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 386)
Matthieu 11:20-24. Existe-t-il un lieu qui soit l'enfer ?
« Nous ne croyons pas que tous ceux qui n'acceptent pas l'Évangile seront à la fin, jetés en enfer. Mais surtout nous ne croyons pas que l'enfer soit un lieu où les méchants brûlent pour l'éternité. Cependant, le Seigneur a préparé un lieu pour tous ceux qui doivent être punis éternellement pour avoir violé ses lois…
« Un lieu où ceux qui ne peuvent pas être rachetés (qui sont appelés fils de perdition) entreront dans les ténèbres, c'est celui-là le véritable enfer où iront ceux qui ont eu la connaissance de la vérité, en ont reçu le témoignage et s'en sont ensuite détournés et ont blasphémé contre le nom de Jésus-Christ. Ce sont ceux-là qui ont péché contre le Saint-Esprit. Pour eux, il n'y a pas de pardon et le Seigneur a dit qu'il a préparé un lieu pour eux (voir D&A 76:31-37 ; 88:32-33).
«
Tous ceux qui entreront dans le royaume téleste qui sera un lieu bien
délimité comme chacun des autres royaumes, seront punis pour leurs
péchés. Satan aura domination
sur eux pendant un temps jusqu'à ce qu'ils aient payé le prix de leurs péchés avant de pouvoir entrer dans le royaume téleste.
«
Cette terre deviendra un royaume céleste quand elle sera sanctifiée.
Ceux qui entreront dans le royaume terrestre devront aller dans une
autre sphère qui sera préparée pour eux. De même, ceux qui entreront
dans le royaume téleste devront aller dans une terre qui aura été
préparée pour eux et il y aura un autre lieu, l'enfer, où demeureront
le diable et ceux dont ce sera la punition d'aller avec lui. Bien sûr,
ceux qui entreront dans le royaume téleste et ceux qui entreront dans
le royaume terrestre subiront le châtiment éternel de savoir que, s'ils
avaient gardé les commandements du Seigneur, ils auraient pu retourner
en sa présence comme ses fils et ses filles. Ce sera un tourment pour
eux, et c'est en ce sens que ce sera l'enfer. » (Smith, Answers to Gospel Questions, 2:208-210)
MATTHIEU 12
Matthieu 12:30. « Celui qui n'est pas avec moi est contre moi »
« Au cours de son ministère, Jésus rencontra diverses réactions. Il y en eut qui l'acceptèrent avec joie, le suivirent partout et essayèrent de vivre ses enseignements. Il y en eut qui furent indifférents et d'autres encore qui s'opposèrent franchement à lui. Ainsi, les gens de cette époque eurent un exemple clair et vivant de la loi d'opposition en toutes choses. D'un côté, il y avait Jésus qui prêchait le chemin de la vie, de l'autre, les scribes et les pharisiens qui le combattaient à chaque pas. Et puis il y avait les indifférents. Peut-on dire qu'ils étaient pour le Seigneur ou contre lui ou étaient-ils, comme nous l'avons dit, indifférents ? Je vous rappelle que les indifférents ne gardaient pas les commandements et que, par leur indifférence, ils incitaient à la même attitude d'autres personnes qui, ainsi, refusaient aussi d'obéir aux commandements du Seigneur leur Dieu.
« Ces indifférents édifièrent une barrière contre le Christ et, en montrant l'exemple de la désobéissance, ils devinrent une entrave pour son travail ; c'est la raison pour laquelle le Seigneur dit : 'Celui qui n'est pas avec moi est contre moi, et celui qui n'assemble pas avec moi disperse' (Matthieu 12:30). » (Mark E. Petersen, CR, avril 1945, p. 41-42)
Matthieu 12:31. Quelle est la condition du pardon ?
« C'est pourquoi je vous dis : toute espèce de péché et de blasphème sera pardonnée aux hommes qui me reçoivent et se repentent ; mais le blasphème contre le Saint-Esprit ne sera pas pardonné aux hommes. » (Traduction de Joseph Smith)
Matthieu 12:31. Qu'est-ce que le péché contre le Saint-Esprit ?
Pour pécher contre le Saint-Esprit, une personne doit rejeter la connaissance qu'elle a reçue du Saint-Esprit.
« Il doit dire que le soleil ne brille pas, alors qu'il le voit. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 505).
« Le témoignage de l'Esprit est si grand et les impressions et révélations de la vérité divine manifestées avec tant de force que celui qui les reçoit acquiert une conviction de la vérité qu'il ne peut pas oublier. C'est pourquoi, une fois qu'une personne a été éclairée par l'Esprit de façon à recevoir la connaissance que Jésus-christ est le seul Fils de Dieu engendré dans la chair, si ensuite elle se détourne et combat le Seigneur et son œuvre , elle le fait contre la lumière et le témoignage qu'elle a reçus par le pouvoir de Dieu. C'est pourquoi elle s'est soumise au mal volontairement et Jésus a dit qu'il n'y avait pas de pardon pour une telle personne. Le témoignage du Saint-Esprit est le plus fort témoignage qu'un homme puisse recevoir. » (Joseph Fielding Smith, Answers to Gospel Questions, 4:92)
Matthieu 12:32. Quelle est la différence entre rejeter Jésus et renier le Saint-Esprit ?
«
Un homme qui n'a pas reçu le don du Saint-Esprit et qui, par
conséquent, n'a jamais goûté au don céleste, peut être coupable de
blasphème contre Jésus-christ et ensuite être pardonné s'il se repent,
mais le témoignage acquis par le don du Saint-Esprit est si grand que
s'il se retourne contre le Seigneur et combat son œuvre après avoir
reçu ce témoignage, il n'y a pas de pardon pour lui. Le fait de
répandre le sang innocent ne se limite pas au fait d'ôter la vie à des
innocents ; il consiste aussi à chercher à détruire la parole de Dieu
et d'exposer le Christ à l'ignominie. Ceux qui connaissent la vérité et
combattent ensuite les serviteurs autorisés de Jésus-Christ combattent
Jésus-Christ lui-même car lutter contre ses serviteurs c'est lutter
contre lui et se trouver ainsi coupable de son sang versé. » (Smith,Answers to Gospel Questions, 1:63-64)
MATTHIEU 13
Matthieu 13.
«
J'entreprendrai maintenant quelques remarques au sujet des paroles du
Seigneur qui sont rapportées dans le treizième chapitre de son évangile
selon saint Matthieu, et lesquelles, selon moi, nous font comprendre
aussi clairement le sujet important du rassemblement que toute autre
parole rapportée dans la Bible. » (Enseignements du prophète Joseph
Smith, p. 126-27)
Le rassemblement, processus par lequel les descendants éparpillés d'Israël sont peu à peu retrouvés dans les nations de la terre et ont la possibilité de recevoir tous avantages de l'Évangile, est à présent en cours. Les clés nécessaires à l'accomplissement de cette grande œuvre furent rétablies par Moïse quand il apparut à Joseph Smith et Oliver Cowdery dans le temple de Kirtland (voir D&A 110:11). Le rassemblement ne sera pas terminé tant que toutes les tribus d'Israël ne seront pas retournées dans le pays de leur héritage (Jérémie 16:14-15). Les paraboles de Matthieu 13 racontent les étapes principales et les épisodes de ce rassemblement en commençant par la graine de l'Évangile qui est plantée au midi des temps (la parabole du semeur) jusqu'au tri final des méchants d'avec les justes (parabole du filet).
Matthieu 13:3-8. Quel fut un des buts principaux de la parabole du semeur ?
« Cette parabole fut donnée pour montrer les effets produits par la prédication de la parole ; et nous croyons aussi que c'est une allusion directe au commencement ou l'établissement du royaume à cette époque-là. » (Enseignements de Joseph Smith, p. 130)
Matthieu 13:9-17. Pourquoi certains reçoivent-ils les paroles du Sauveur et pas d'autres ?
«
La condamnation qui pesait sur la multitude qui n'acceptait pas sa
parole, provenait du fait qu'ils ne voulaient pas voir de leurs yeux et
entendre de leurs oreilles ; non pas parce qu'ils ne pouvaient pas et
n'avaient pas le privilège de voir et d'entendre, mais parce que leur
cœur était rempli d'iniquité et d'abomination. 'Vous faites ce qu'ont
fait vos pères avant vous.'
« Nous tirons la conclusion, alors, que la raison même pour laquelle la multitude, ou le monde, comme a dit Jésus, n'a pas reçu l'explication de sa parabole, était son incroyance. À vous, dit-il en s'adressant à ses disciples, il est donné de connaître les mystères du royaume des cieux. Et pourquoi ? À cause de la foi et de la confiance qu'ils avaient en lui. » (Enseignements du prophète Joseph Smith,p. 128-129, 130)
Matthieu 13:4, 19. Qu'est-ce qui endurcit le cœur ?
« Les hommes qui n'ont aucun principe de justice en eux-mêmes et dont
le cœur est rempli d'iniquité, et qui ne sont pas attirés par les
principes de la vérité, ne comprennent pas la parole de vérité
lorsqu'elle leur est annoncée. Le diable enlève la parole de vérité de
leur cœur, parce qu'il n'y a chez eux aucun désir de justice. »
(Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 130)
Matthieu 13:5-6, 20-21. Les endroits pierreux
Tout
comme la pousse dépourvue de racines est incapable de survivre sous la
chaleur du soleil de midi, ainsi il y a ceux qui, sans un réel
témoignage et une véritable foi perdent leur conviction et même leur
intérêt pour l'Église sous la pression des difficultés ou de la
moquerie.
« Permettez-moi de vous dire que nombreux sont parmi vous ceux qui verront le temps où vous aurez tous les soucis, toutes les épreuves et les persécutions que vous pourrez supporter et de nombreuses occasions de montrer que vous êtes fidèles à Dieu et à son œuvre . Notre Église a devant elle de nombreux lieux resserrés à franchir avant que l'œuvre de Dieu ne soit couronnée par la victoire. Pour venir à bout de ces difficultés, il faudra que vous ayez une connaissance personnel le de la véracité de cette œuvre. Ces épreuves seront d'une nature telle que l'homme ou la femme qui ne possèdera pas cette connaissance ou ce témoignage personnel tombera. Si vous n'avez pas ce témoignage, menez une vie juste, invoquez le Seigneur et ne cessez pas de lui demander ce témoignage jusqu'à ce que vous l'ayez obtenu. Si vous ne le faites pas, vous ne pourrez pas tenir.
«
Rappelez-vous ces paroles, car il y en a beaucoup parmi vous qui les
verront s'accomplir. Le temps viendra où aucun homme ni aucune femme ne
pourra persévérer avec une lumière d'emprunt. Chacun de nous devra être
guidé par la lumière qui se trouve en lui. Si vous ne l'avez pas, comment ferez-vous ? » (Heber C. Kimball, cité
par Harold B. Lee, dans CR, octobre 1965, p. 128 ; voir aussi Orson F. Whitney, Life of Heber C. Kimball, p. 449-450)
Matthieu 13:7, 22. Parmi les épines
« Si la semence tombe parmi les épines, c'est dans une bonne terre
puisqu'il y pousse des mauvaises herbes. Mais la bonne semence est vite
étouffée et meurt parce qu'elle ne peut pas vaincre l'influence des
herbes et des chardons. Il en est de même pour les membres de l'Église
qui savent que l'Évangile est vrai, mais qui ne sont pas vaillants dans
leur témoignage de Jésus et qui ne font pas des efforts positifs et
courageux pour rechercher l'intérêt de l'Église. Ainsi en est-il des
saints qui préfèrent à l'Évangile les honneurs des hommes, les
principes d'éducation du monde, la réussite politique, l'argent ou les
biens matériels. Ils savent que l'œuvre du Seigneur est établie sur la
terre, mais ils laissent les occupations du monde étouffer la parole.
Et au lieu de gagner la vie éternelle, ils seront brûlés avec l'ivraie
qui les a vaincus. » (Bruce R. McConkie, DNTC, 1:289)
Matthieu 13:8, 23. La bonne terre
«
Si la semence tombe dans une terre productive et fertile et si elle est
ensuite nourrie et soignée, elle produit une récolte. Mais même dans ce
cas, tous les saints n'auront pas une récolte de la même valeur. Les
degrés de réceptivité de la foi sont nombreux, la productivité de la
culture a divers degrés. Tous les hommes, y compris les saints, seront
jugés selon leurs œuvres. Ceux qui gardent complètement la loi de
l'Évangile récolteront le centuple et hériteront la plénitude du
royaume du Père. Les autres auront des récompenses moindres dans des lieux qui sont préparés à cet effet. » (McConkie, DNTC, 1:289)
Matthieu 13:25. Qu'est-ce que l'ivraie ?
« L'auteur de l'article 'Tares' (Ivraie) dans le dictionnaire de Smith dit :
'Les
critiques et les exégètes s'accordent pour que le pluriel grec zizania,
A.V. 'ivraie', de la parabole (Matthieu 13:25) indique la plante
appelée 'ivraie aristée' (Lolium temulentum), une herbe très répandue,
et la seule espèce du genre qui a des propriétés délétères. Avant de
monter en épi, l'ivraie aristée a un aspect très semblable au blé, et
les racines des deux sont souvent entrelacées ; c'est ce qui explique
le commandement que 'l'ivraie' devait être laissée jusqu'à la moisson,
de peur qu'en l'arrachant, les hommes 'ne déracinent en même temps le
blé'. Lorsqu'elle est en épi, cette ivraie se distingue facilement du
blé et de l'orge, mais lorsqu'ils sont tous deux moins développés,
'l'examen le plus attentif sera souvent incapable de la découvrir. Même
les fermiers, qui sarclent généralement leurs champs dans ce pays,
n'essayent pas de séparer l'un de l'autre… Le goût en est amer, et,
quand on la mange isolément, ou même lorsqu'elle est mêlée au pain
ordinaire, elle provoque des étourdissements et agit souvent comme un
émétique violent.' La citation secondaire est de The Land and the Book
de Thompson, II, 111, 112.
« On a prétendu que l'ivraie est une espèce dégénérée de blé ; et on a essayé, en introduisant cette pensée, d'ajouter une signification supplémentaire à la parabole instructive de notre Seigneur ; cette conception forcée n'est cependant pas justifiée scientifiquement, et les étudiants sérieux ne se laisseront pas égarer par elle. » (Talmage, Jésus le Christ, p. 367)
Matthieu 13:30. Qu'est-ce qui sera récolté le premier, le blé ou l'ivraie ?
Matthieu
13:30 indique que c'est l'ivraie qui sera récoltée d'abord, mais la
Traduction de Joseph Smith précise : « Laissez-les croître ensemble
jusqu'à la moisson et à l'époque de la moisson, je dirai aux
moissonneurs : Amassez d'abord le blé dans mon grenier et liez l'ivraie
en gerbes pour la brûler ».
Matthieu 13:29-30, 38. Est-ce que l'ivraie représente les méchants à l'extérieur de l'Église ou parmi les membres de l'Église eux-mêmes ?
« Maintenant, nous apprenons, grâce à cette parabole, non seulement l'établissement du royaume aux jours du Sauveur, ce qui est représenté par la bonne semence, mais aussi la corruption de l'Église, ce qui est représenté par l'ivraie semée par l'ennemi, et que ses disciples auraient voulu arracher, dont ils auraient voulu purifier l'Église, si leurs vues avaient été favorisées par le Seigneur. Mais lui, sachant toutes choses, leur dit : Non ! Ou, en d'autres termes : Votre point de vue n'est pas juste, l'Église est dans son enfance, et si vous prenez des mesures draconiennes, vous détruirez le blé, ou l'Église, en même temps que l'ivraie. C'est pourquoi il est préférable de laisser croître ensemble jusqu'au temps de la moisson, ou de la fin du monde, ce qui signifie la destruction des méchants. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 131-32)
Matthieu 13:31. Le grain de sénevé
« Il faut savoir que le plant de sénevé atteint en Palestine une taille plus grande que dans les régions septentrionales. La leçon de la parabole est facile à lire. La semence est une entité vivante. Quand on la plante correctement, elle absorbe et assimile les matières nutritives de la terre et de l'atmosphère, grandit et, en son temps, est à même de fournir un logement et de la nourriture aux oiseaux. De même la semence de la vérité est vivante, vivace et capable de se développer au point de fournir de la nourriture et un abri à tous ceux qui vont à sa recherche. Dans les deux conceptions, la plante mûre produit de la semence en abondance, et c'est ainsi qu'à partir d'un seul grain on peut couvrir un champ tout entier. » (Talmage, Jésus le Christ, p. 355)
Matthieu 13:31-32. À quelle étape du rassemblement la parabole du grain de sénevé fait-elle allusion ?
«
Et de nouveau Il leur proposa une autre parabole, faisant allusion au
Royaume qui serait établi, juste un peu avant ou à l'époque même de la
moisson. Voici cette parabole : 'Le royaume des cieux est semblable à
un grain de sénevé…' Maintenant, nous voyons clairement que cette
parabole est donnée pour représenter l'Église telle qu'elle sera
établie dans les derniers jours…
« Prenons le Livre de Mormon, qu'un homme a pris et a caché dans son champ, avec la foi qu'il surgirait du sol dans les derniers jours à l'époque voulue. Voyons-le sortir du sol, lui qui est, en effet, considéré comme la moindre des semences, mais voici que ses branches s'élèvent toujours plus haut, dominant tout aux alentours, dans sa majesté divine, jusqu'à ce que, comme le sénevé, il devienne la plus grande de toutes les herbes. Et c'est la vérité, elle a germé et elle est sortie de terre, et la justice commence à regarder du haut des cieux, et Dieu envoie ses pouvoirs, ses dons et ses anges pour se loger dans les branches de cette plante. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 132)
Matthieu 13:31-32. Que représentent les « oiseaux du ciel » qui viennent habiter dans les branches de l'arbre formé par le grain de sénevé ?
« Le royaume des cieux est comme un grain de sénevé. Le grain de sénevé est petit mais il produit un grand arbre, et les oiseaux s'abritent dans les branches de cet arbre. Les oiseaux sont les anges, et ainsi les anges descendent, et se réunissent pour rassembler leurs enfants, et les rassemblent. Nous ne pouvons pas devenir parfaits sans eux ni eux sans nous. Lorsque cela sera fait, le Fils de l'Homme descendra, l'Ancien des jours siégera, nous pourrons participer à une assemblée innombrable d'anges, communier avec eux et recevoir leurs instructions. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 217)
Matthieu 13:33. Parabole du levain
« On peut comprendre par cela que l'Église des saints des derniers jours a levé d'un peu de levain qui a été mis en trois témoins. Voyez comme cela ressemble à la parabole ! Ce levain fait lever rapidement la pâte, et fera bientôt lever le tout. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 134-35)
Matthieu 13:52. Comparaison avec le maître de maison qui tire de son trésor des choses nouvelles et des choses anciennes
« Pour l'application de cet exemple, voyez le Livre de Mormon sortant du trésor du cœur, et aussi les alliances données aux saints des derniers jours et la traduction de la Bible. Tout cela fait sortir du cœur des trésors nouveaux et anciens, ce qui correspond aux trois mesures de farine qui subissent le contact purificateur d'une révélation de Jésus-Christ, et du ministère des anges, qui ont déjà commencé cette œuvre dans les derniers jours, ce qui correspond au levain qui a fait lever la pâte. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 138)
Matthieu 13:54-58. Jésus est rejeté une deuxième fois à Nazareth. Quelle importance cela revêt-il ?
«
Ces Nazaréens furent témoins contre eux-mêmes. Ils avaient une parfaite
connaissance que leur concitoyen excellait en sagesse et accomplissait
des œuvres miraculeuses qui dépassaient le pouvoir humain ; et
pourtant, ils le rejetèrent… Selon les lois éternelles que Jésus
lui-même décréta dans l'éternité, les miracles sont le fruit de la foi.
Quand il y a la foi, il y a des signes, des miracles et des dons de
l'Esprit. Quand il n'y a pas de foi, ces choses ne peuvent pas arriver. » (McConkie, DNTC, 1:322)
MATTHIEU 14
Matthieu 14:1, 2. Pourquoi Hérode avait-il peur de Jésus ?
Matthieu 14:25. Que signifie la quatrième veille de la nuit ?
Matthieu 14:30-31. En quoi l'expérience de Pierre marchant sur l'eau est-elle semblable à la nôtre quand notre foi défaille ?
« La comparaison que fait le Seigneur entre l'âme qui doute et le flot de la mer agité et poussé par le vent s'applique à nombreux d'entre nous. Nous avons tous vu, pour la plupart, les eaux de la mer quand elle est calme, et à d'autres moments, les ravages qu'elles causent lorsque les vents deviennent violents et que les vagues s'élèvent et deviennent des forces puissantes et destructrices. On peut faire une comparaison avec les coups de l'adversaire. Quand nous sommes sereins et que nous marchons aux côtés du Seigneur, les attaques de l'adversaire ne se font pas sentir ; mais quand nous nous détournons et que nous sommes trompés par les vents de fausse doctrine, par les vagues des philosophies d'hommes et leurs sophismes, nous pouvons être emmenés à la dérive, submergés et même noyés dans les profondeurs de l'incrédulité, et l'esprit du Seigneur peut être complètement balayé de notre vie. Ces âmes qui sont trompées et qui doutent ne peuvent rien recevoir du Seigneur à cause de leur manque de constance. » (Delbert L. Stapley, CR, avril 1970, p. 74)
Matthieu 14:34-36. Ceux qui ont le cœur pur peuvent attirer sur eux les pouvoirs des cieux
«
Le Sauveur et ses disciples arrivèrent dans le pays de Génésareth où
'tous les malades' furent amenés au Seigneur pour qu'il 'leur permette
seulement de toucher le bord de son vêtement'. 'Et tous ceux qui le
touchèrent furent guéris.'
«
Peut-être avaient-ils eu connaissance que la femme atteinte d'une
perte de sang depuis douze ans avait été guérie rien qu'en touchant ses
vêtements (Marc 5:25-34). Peut-être considéraient-ils le bord du
vêtement comme quelque chose de sacré à cause du commandement divin
que tout Israël avait reçu de border les vêtements de bleu afin qu'en
regardant cette frange il se souvienne de 'tous les commandements de
l'Éternel pour les mettre en pratique' (Nombres 15:37-41) ; ou
peut-être, éprouvant la présence divine avec une telle force, ils
recherchaient même le plus léger et le moindre contact physique avec
lui. Mais en tout cas, leur foi fut si grande que tous reçurent de son
infinie bon té et furent guéris. » (McConkie, DNTC, 1:350-51)
MATTHIEU 15
Matthieu 15:1-20. Ceux qui n'ont pas le cœur pur sont scandalisés par la vérité spirituelle
« Cherchant à porter une accusation contre les disciples de Jésus, les scribes et les pharisiens lui demandèrent pourquoi ses disciples transgressaient 'la tradition des anciens' en ne se lavant pas les mains avant de prendre leur repas. Jésus, en réponse, réprimanda les scribes et les pharisiens en ces mots : 'Hypocrites, Ésaïe a bien prophétisé sur vous, quand il a dit : Ce peuple m'honore des lèvres, mais son cœur est éloigné de moi' (Matthieu 15:7-8). Il leur dit cela parce que, par leurs traditions, ils avaient aboli et rendu vaine la loi de Moïse. Dans cette réprimande, Jésus coupait et retranchait le système de commentaires et de coutumes. Il rejetait dans l'oubli toutes les légendes et les règles, la sagesse rabbinique, les règles de la loi et tout ce que l'on peut qualifier au mieux de religion extérieure.
«Après
avoir ébranlé la base de leur religion extérieure, il jeta le discrédit
auprès du peuple sur l'autorité des pharisiens et des scribes, appelant
à lui la foule en lui disant ces paroles frappantes : 'Ce n'est pas ce
qui entre dans la bouche qui souille l'homme ; mais ce qui sort de la
bouche, c'est ce qui souille l'homme' (Matthieu 15:11).
« Parce qu'il avait dénoncé leurs traditions, les pharisiens furent scandalisés. Ils le furent surtout par cette déclaration car par elle le Seigneur montrait aux foules qu'elles n'étaient plus obligées de se conformer à ce qui n'était que cérémonie sans aucune signification spirituelle et éternelle. » (Farrar, The Life of Christ, p. 337-341).
Matthieu 15:2. Qu'étaient les nombreuses ablutions exigées par la coutume juive ?
«
Les nombreuses ablutions requises par la coutume juive à l'époque du
Christ étaient, on le reconnaît, dues au rabbinisme et à 'la tradition
des anciens' et non conformes à la loi mosaïque. Dans certaines
conditions, des ablutions successives étaient prescrites, et à propos
de celles-ci nous trouvons des allusions aux 'première', deuxième' et
'autres' eaux, la 'deuxième eau' étant nécessaire pour rincer la
'première eau' qui était devenue souillée par contact avec les mains
'impures' et ainsi de suite avec les eaux ultérieures. Parfois il
fallait plonger ou immerger les mains, d'autres fois il fallait les
purifier en déversant de l'eau dessus, et il était alors nécessaire
qu'on laissât couler l'eau jusqu'aux poignets ou aux coudes dans la
mesure où l'on était censé être souillé; dans d'autres cas encore,
comme le prétendaient les disciples du rabbi Chammaï, seul le bout des
doigts, ou les doigts jusqu'aux articulations devaient être mouillés
dans certaines circonstances particulières.
« Les lois pour la purification des récipients et du mobilier étaient détaillées et exigeantes ; des méthodes distinctes s'appliquaient respectivement aux récipients de terre, de bois et de métal. La crainte de se mouiller les mains par mégarde conduisait à beaucoup de précautions extrêmes. Comme on savait que le Rouleau de la Loi, le Rouleau des Prophètes et d'autres Écritures, quand on les mettait de côté, étaient parfois touchés, griffés ou même rongés par des souris, on avait lancé un décret rabbinique selon lequel les saintes Écritures, ou une partie quelconque de celles-ci comprenant au moins quatre-vingt-cinq lettres (la section la plus courte de la loi ayant exactement ce nombre), souillaient les mains par simple contact. C'est ainsi que les mains devaient être purifiées cérémoniellement après avoir touché un exemplaire des Écritures, ou même un passage écrit de celles-ci.
« Être émancipé de ces choses, et 'beaucoup d'autres choses semblables' devait en effet, être un soulagement. » (Talmage, Jésus le Christ, p. 447-448).
Matthieu 15:13. Qui sont les « plantes » qui doivent être déracinées ?
« Les faux ministres qui sont scandalisés par la vérité 'sont corrompus et apostats et, en temps voulu, ils seront déracinés' par les vérités déclarées parle Seigneur et ses prophètes. » (McConkie, DNTC, 1:368)
Matthieu 15:22. Que faut-il entendre par « une femme cananéenne » ?
« Une femme, apprenant sa (Jésus) présence dans son pays, vint demander une faveur. Marc nous dit qu'elle était grecque ou plus littéralement une Gentile qui parlait grec, et syra-phénicienne de nationalité (voir Marc 7:26) ; Matthieu dit que c'était 'une femme cananéenne' ; ces déclarations s'accordent, puisque les Phéniciens étaient de descendance cananéenne. Les historiens évangéliques déclarent clairement que cette femme était de naissance païenne ; et nous savons que parmi les peuples ainsi classés, les Juifs avaient un mépris particulier pour les Cananéens. » (Talmage, Jésus le Christ, p. 433)
Matthieu 15:24. Qui étaient les brebis perdues de la maison d'Israël ?
Dans cette phrase, Jésus parle des Juifs.
« L'Évangile devait être présenté aux Juifs avant d'aller aux Gentils. Le ministère mortel de Jésus était destiné à Israël, pas à d'autres nations. S'il a guéri cette païenne ou tout autre Gentil, c'est par une dispensation spécifique à cause de la grande foi de ces personnes. » (McConkie, DNTC, 1:371)
Matthieu 15:26. Qui sont les « petits chiens » dont il est question ?
« Le mot grec kunariois est le diminutif de « chien », traduit par « petit chien ».
«
Les rabbis disaient souvent des Gentils qu'ils étaient des chiens… ne
dit pas 'chiens' mais 'petits chiens', c'est-à-dire les chiens
familiers de la maison, et la femme reprend adroitement l'expression,
donnant pour argument que si les Gentils sont les chiens de la maison,
c'est alors parfaitement leur droit de se nourrir des miettes qui
tombent de la table de leur maître. » (Dummelow, Commentary, p. 678-679)
MATTHIEU 16
Matthieu 16:17-18. Quelle est la pierre sur laquelle la véritable Église est bâtie ?
« Le nom de Céphas… signifie 'un voyant'
ou 'une pierre'. Ce nom prend… une signification encore plus grande
lorsque, lui promettant les clés du royaume, notre Seigneur
dit à Pierre que les portes de l'enfer ne prévaudront
pas contre la pierre de la révélation ou, en d'autres
termes contre son don de voyant. » (McConkie,
DNTC, 1:132-133).
Matthieu 16:19. Quelles sont les clés du royaume des cieux ?
«
Ces clés comprennent le pouvoir de scellement, c'est-à-dire le pouvoir
de lier et de sceller sur la terre au nom du Seigneur et par son
autorité et que l'acte soit ratifié dans les cieux. Ainsi, si Pierre
baptisait par l'autorité du pouvoir de scellement qui lui est promis
ici, cette ordonnance serait pleinement valable quand la personne pour
qui elle était accomplie entrerait dans les mondes éternels et lui
permettrait d'être admise dans le monde céleste. De même, si Pierre
utilisait ces clés de scellement pour célébrer un mariage, ceux qui se
trouveraient unis par le mariage éternel seraient mari et femme pour
toujours. Quand ils arriveraient dans leur futur ciel, ils se
retrouveraient unis en cellule familiale comme ils l'étaient sur la
terre. » (McConkie, Mormon Doctrine, p. 615-616 ; voir aussi Doctrinal New Testament Commentary, 1:389-90)
Matthieu 16:19. Le fait que Jésus ait déclaré que Pierre recevrait les clefs du royaume a-t-il une signification particulière ?
« Autrement dit, Pierre, détenant les clés du royaume, était le président de la Haute-Prêtrise à son époque de la même façon que Joseph Smith et ses successeurs à qui ces 'clefs' ont été remises de nos jours sont les présidents de la Haute-Prêtrise et les chefs terrestres de l'Église et du royaume de Dieu sur la terre. » (Harold B. Lee, octobre 1953, p. 25)
Matthieu 16:24. « Qu'il se charge de sa croix et qu'il me suive »
La
Traduction de Joseph Smith ajoute : « Pour un homme, prendre sa croix,
c'est se refuser à toute impiété, à tout appétit du monde et garder mes
commandements ».
MATTHIEU 17
Matthieu 17:1-9. Pourquoi Pierre, Jacques et Jean furent-ils les seuls à recevoir certains droits, clés et bénédictions ?
«
Ils furent les seuls témoins de la résurrection de la fille de Jaïrus
(voir Marc 5:22-24, 35-43). Eux seuls contemplèrent la gloire et la
majesté de Jésus transfiguré ; eux seuls reçurent de lui, de Moïse et
d'Élie les clés du royaume et il leur fut interdit de parler de ces
événements transcendants aux autres membres des Douze jusqu'après la
résurrection de notre Seigneur. Eux seuls furent emmenés dans un lieu
de Gethsémané où ils purent être témoins de ses souffrances quand il
prit sur lui les péchés du monde (voir Marc 14:32-42). Ce sont eux qui
vinrent à Joseph Smith et Oliver Cowdery conférer la prêtrise et les
clés dans cette dispensation (voir D&A 27:12-13 ; 128:20).
« Pourquoi toujours eux et pas d'autres ou même tous les Douze ? La simple raison, c'·est que Pierre, Jacques et Jean formaient la Première Présidence de l'Église à leur époque… Nous savons par la révélation moderne qu'ils détenaient et rétablirent 'les clés du royaume qui appartiennent toujours à la Présidence de la Haute-Prêtrise' (D&A 81:2). Autrement dit, ils formaient la Première Présidence de leur époque. » (McConkie, DNTC, 1:401-2)
Matthieu 17:3-4. Qu'est-ce qui est important dans l'apparition de Moïse et d'Élie ?
«
Moïse, le grand prophète-homme d'État dont le nom symbolisait la loi,
et Élie le Tischbite, prophète d'une si grande renommée que son nom est
devenu le type et le symbole de la sagesse collective et du don de
discernement de tous les prophètes. Moïse détenait les clés du
rassemblement d'Israël et les clés nécessaires pour ramener les dix
tribus du nord, Élie les clés du pouvoir de scellement. Ce sont les
clés qu'ils remirent à Pierre, Jacques et Jean sur la montagne qui
eux-mêmes les remirent à Joseph Smith et Oliver Cowdery dans le temple
de Kirtland, près de deux mille ans plus tard (voir D&A 110:11-16).
Tous deux étaient des êtres qui avaient été enlevés au ciel et ils
avaient un corps de chair et d'os, état dont ils jouissaient
apparemment pour pouvoir conférer des clefs à des hommes mortels. Nous
avons dans les Écritures un récit détaillé de l'enlèvement au ciel
d'Élie (voir 2 Rois 2) et un certain nombre de références scripturales
par lesquelles on ne peut que comprendre que Moïse lui aussi fut enlevé
au ciel sans goûter la mort (voir Alma 45:18-19). Quand ces deux hommes
saints apparurent dans notre dispensation pour rétablir leurs clés et
leurs pouvoirs, ils vinrent en personnages ressuscités (voir D&A
133:55). » (McConkie, DNTC, 1:402-403)
MATTHIEU 18
Matthieu 18:6. Que signifie : « Si quelqu'un scandalisait un de ces petits » ?
«
Les 'petits' ce sont les enfants et ceux qui sont devenus comme les
petits enfants en se conformant aux principes de l'Évangile.
'Scandaliser un de ces petits', c'est-à-dire faire trébucher ou tomber
quelqu'un à cause d'un mauvais exemple ou d'une fausse doctrine est un
péché très grave. Le Sauveur a enseigné que dans certains cas, il
vaudrait mieux pour quelqu'un n'être jamais né que d'avoir empêché la
progression éternelle de quelqu'un d'autre. » (McConkie, DNTC, 1:420)
Matthieu 18:17. Est-il nécessaire de discuter de ses transgressions avec les dirigeants de l'Église ?
«
La fonction des autorités constituées de l'Église en matière de pardon
est double : 1) Exiger le châtiment approprié : par exemple, lancer une
action officielle en ce qui concerne le pécheur dans les cas qui
justifient soit la disqualification, soit l'excommunication ; 2) lever
le châtiment et tendre la main de la fraternité au transgresseur.
Quelle que soit celle des deux mesures qui est prise, que ce soit le
pardon ou les mesures disciplinaires de l'Église, cela doit se faire à
la lumière de tous les faits et d'après l'inspiration qui peut être
accordée à ceux qui prennent la décision. Il est donc important que le
transgresseur repentant se confesse pleinement à l'autorité appropriée.
» (Kimball, Le miracle du pardon, p. 303)
MATTHIEU 19
Matthieu 19:6. « Que l'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint »
« Tels qu'ils sont rapportés ici, les enseignements de notre Seigneur sur le mariage et le divorce sont fragmentaires et incomplets. On ne peut les comprendre qu'en relation avec la loi du mariage céleste telle qu'elle nous a été à nouveau révélée à notre époque. Le mariage éternel était basé sur les mêmes principes généraux que les disciples du temps de Jésus connaissaient et comprenaient, ainsi que les pharisiens, du moins en partie. Mais les récits de la discussion du Maître sur le mariage et le divorce conservés par Matthieu et par Marc sont si condensés et abrégés qu'ils ne donnent pas une image claire du problème. Les exégètes modernes ont besoin des mêmes données et de la même connaissance que ceux qui furent à l'origine de cette discussion.
« Pour comprendre correctement le rôle que jouent le mariage et le divorce dans l'ordre divin des choses, il faut connaître au moins les principes suivants :
« Le mariage et la cellule familiale sont la partie centra le du plan de la progression et de l'exaltation. Dans la perspective éternelle, toutes les choses tournent autour d'un même centre : la cellule familiale. L'exaltation, c'est la continuation de la cellule familiale dans l'éternité. Ceux dont la cellule familiale dure ont la vie éternelle ; tous les autres ont un degré de salut moindre dans les demeures qui sont préparées…
« Le mariage céleste ou éternel est la porte de l'exaltation. Pour remplir la mesure de sa création et obtenir la vie éternelle, un homme doit entrer dans cet ordre du mariage et garder toutes les alliances et les obligations qui l'accompagnent. Si un couple est scellé par ce mariage éternel, les deux personnes deviennent mari et femme dans cette vie et le restent dans le monde à venir (voir D&A 131:1-4 ; 132).
«
Le divorce ne fait pas partie du plan de l'Évangile, quel que soit le
type de mariage. Mais parce que les hommes, dans la pratique, ne vivent
pas toujours en accord avec les principes de l'Évangile, le Seigneur
permet le divorce pour une raison ou une autre selon la stabilité
spirituelle des personnes concernées. Dans l'ancienne Israël, les
hommes avaient le droit de répudier leur femme pour des raisons
relativement insignifiantes (voir Deutéronome 24:1-4). Dans les
conditions idéales, le divorce ne devrait pas être permis sauf quand il
y a péché sexuel. De nos jours, les divorces sont permis selon les
modalités des lois civiles et l'Église permet aux personnes divorcées
de se remarier sans qu'elles soient entachées d'immoralité comme ce
serait le cas dans un système plus élevé. » (McConkie, DNTC, 1:546-547)
Matthieu 19:16-20. « Que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? »
« Un jour, un jeune homme riche vint à Jésus et lui demanda : 'Que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ?' La réponse de notre Seigneur fut l'évidence, celle de tous les prophètes de tous les âges. Ce fut : 'Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements.' La question suivante fut : Lesquels ?' Jésus les énuméra : 'Tu ne tueras point ; tu ne commettras point d'adultère ; tu ne déroberas point ; tu ne diras point de faux témoignages ; honore ton père et ta mère ; et : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.' Puis vint cette réponse et cette demande (car le jeune homme était un homme bon, un homme fidèle, qui recherchait la justice) : 'J'ai observé toutes ces choses ; que me manque-t-il encore ?'
« Nous pourrions tous demander : 'N'est-il pas suffisant de garder les commandements ? Que devons-nous faire de plus qu'être fidèle et loyal à toutes les vérités ? Y a-t-il plus que la loi d'obéissance ?' Dans le cas de notre jeune homme riche, oui, il y avait plus. Le Seigneur attendait de lui qu'il vive la loi de consécration, qu'il sacrifie ses biens terrestres car il lui répondit : 'Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi.' Comme vous le savez, le jeune homme s'en alla tout triste 'car il avait de grands biens' (Matthieu 19:16-22). Et nous restons à nous demander quels liens intimes il aurait pu avoir avec le Fils de Dieu, de quelle amitié il aurait pu jouir avec les apôtres, quelles révélations et quelles visions il aurait pu recevoir s'il avait été capable de vivre la loi d'un royaume céleste. Tel qu'il est, il reste anonyme, tel qu'il aurait été, son nom aurait pu être tenu en mémoire et en honneur parmi les saints pour toujours.
«
Il est parfaitement clair, je pense, que le Seigneur attend de nous
beaucoup plus que ce que nous ne faisons parfois. Nous ne sommes pas
comme les autres hommes. Nous sommes les saints de Dieu et nous avons
les révélations des cieux. On demande beaucoup à qui l'on a beaucoup
donné. C'est tout ce qui concerne son royaume que nous devons mettre en
premier dans notre vie. » (Bruce R.McConkie, CR, avril 1975, p. 75-76)
MATTHIEU 20
MATTHIEU 21
Matthieu 21:15-16.
Traduction
de Joseph Smith : « Et quand les principaux sacrificateurs virent les
choses merveilleuses qu'il faisait et les enfants du royaume qui
criaient dans le temple en disant : Hosanna au Fils de David, ils
furent très irrités et lui dirent : Entends-tu ce qu'ils disent ?
«
Ce ne sont pas des enfants au sens propre du terme… mais des disciples,
des membres de l'Église, ceux qui avaient le témoignage de la divinité
de Jésus. C'est de ces 'enfants du royaume', ces membres de l'Église
qui, par la repentance étaient devenus 'des enfants nouveau-nés' en
Christ (1 Pierre 2:2) que venaient les louanges. De qui pouvaient-elles
venir sinon de ceux qui avaient la connaissance et qui étaient soumis
aux inspirations du Saint-Esprit ? » (McConkie, DNTC, 1:585)
Les principaux sacrificateurs étaient les gardiens du temple et, en fait, les gardiens (c'est ce qu'ils étaient censés être) de toute la structure de la religion juive. Ils s'enrichissaient des bénéfices provenant du commerce dans le temple; ainsi, le temple n'était pas seulement l'origine de leur position sociale privilégiée (si jalousement convoitée), mais aussi la source de leurs revenus, et plus : de leur fortune.
Jésus s'était déjà introduit, au début de son ministère, dans les limites de leurs fonctions sacrées et, à cet te occasion, il avait appelé le temple « la maison de mon Père » (Jean 2:16). Bien que cette fois-là les sacrificateurs aient été irrités parce qu'il prétendait être le Fils de Dieu (ce Dieu à qui était le temple), ils étaient au moins d'accord sur le fait que le temple appartenait à Dieu.
Mais maintenant, près de la fin de son ministère, Jésus déclarait ouvertement qu'il était le Messie, et « les enfants du royaume » l'entendirent appeler le temple « ma maison » (Matthieu 21:13).
Il
semble que ses disciples aient compris ce que voulait dire Jésus, car
ils se mirent à chanter et à le louer comme le Messie depuis longtemps
attendu. Quand il eut fini de purifier le temple avec colère et
violence, ses disciples se réunirent autour de lui pour recevoir ce
qu'il pouvait leur donner car c'était sa maison et personne d'autre que
lui n'avait plus parfaitement le droit d'y exercer son ministère.
« La colère de son indignation fut suivie du calme d'un ministère de douceur ; dans les cours purifiées de sa maison, les aveugles et les invalides s'approchèrent de lui en boitant et en tâtonnant et il les guérit. La colère des principaux sacrificateurs et des scribes faisait rage contre lui, mais elle était impuissante. Ils avaient décrété sa mort et avaient fait des efforts répétés pour se saisir de lui, et voilà qu'il était là à l'endroit même sur lequel ils prétendaient avoir juridiction suprême, et ils avaient peur de le toucher à cause des gens du commun qu'ils professaient mépriser et pourtant craignaient du fond du cœur, 'car tout le peuple l'écoutait avec admiration'. » (Talmage, Jésus le Christ, p. 643-644)
Matthieu 21:28-32. Quel est le message de la parabole des deux fils ?
« La première phrase : 'Que vous en semble ?' les appelait à faire très attention. Elle impliquait qu'une question allait bientôt s'ensuivre ; et cette question fut : Lequel des deux fut le fils obéissant ? Il n'y avait qu'une réponse logique, et ils durent la donner, autant qu'ils y répugnassent. L'application de la parabole suivit avec une promptitude condamnatoire. Eux, les principaux sacrificateurs, scribes, pharisiens et anciens du peuple, étaient représentés par le deuxième fils, qui, lorsqu'il lui fut dit d'aller travailler dans la vigne répondit avec tant d'assurance, mais n'alla point, bien que les vignes fussent occupées à devenir sauvages parce qu'on ne les taillait pas, et que les pauvres fruits qui pourraient arriver à maturité seraient abandonnés pour tomber et pourrir par terre. Les publicains et pécheurs sur qui ils donnaient libre cours à leur mépris, dont le contact était une souillure, étaient semblables au premier fils, qui par un refus grossier bien que franc ignora l'appel du père, mais changea d'avis plus tard et se mit au travail, espérant avec repentance s'amender du temps qu'il avait perdu et de l'esprit peu filial qu'il avait montré. » (Talmage, Jésus le Christ, p. 648)
Matthieu 21:33-46. Quand ils répondirent à la question du Seigneur, comment les dirigeants juifs amenèrent-ils le jugement sur eux-mêmes ?
« De nouveau les Juifs étaient obligés de répondre à la grande question
dont traitait la parabole, et de nouveau par leur réponse ils
prononçaient jugement eux-mêmes. La vigne, au sens large, était la
famille humaine, mais plus spécialement le peuple de l'alliance, Israël
; le terrain était bon et pouvait produire une grande abondance, les
vignes étaient de choix et avaient été plantées avec soin, et le
vignoble tout entier était amplement protégé par une haie et bien
équipé d'une presse à vin et d'une tour. Les vignerons ne pouvaient
être personne d'autres que les prêtres et les instructeurs d'Israël, y
compris les dirigeants ecclésiastiques qui étaient présents en personne
dans l'exercice de leurs fonctions.
«
Le Seigneur de la vigne avait envoyé parmi le peuple des prophètes
autorisés à parler en son nom ; ceux-ci, les locataires corrompus, les
avaient rejetés, maltraités, et, en de nombreux cas, cruellement
massacrés. Dans les rapports plus détaillés de la parabole nous lisons
que lorsque le premier serviteur arriva, les cruels vignerons 'le
battirent, et le renvoyèrent à vide', ils blessèrent le suivant 'à la
tête, et l'outragèrent', ils en assassinèrent encore un autre et tous
ceux qui vinrent ensuite furent brutalement maltraités, et certains
d'entre eux furent tués. Ces hommes corrompus avaient utilisé la vigne
de leur seigneur pour leur gain personnel et n'avaient rien rendu de la
vendange au propriétaire légal.
« Lorsque le Seigneur renvoya d'autres messagers, 'en plus grand nombre que les premiers' (la version du Roi Jacques dit : 'Plus que les premiers' ce qui entraîne le commentaire suivant, ndt.) ou en d'autres termes plus grands que les précédents, l'exemple plus récent étant Jean-Baptiste, les vignerons les rejetèrent avec une détermination perverse plus prononcée que jamais. Finalement le Fils était venu en personne ; ils craignaient son autorité, car c'était celle de l'héritier légal, et avec une méchanceté presque incroyable, ils décidèrent de le tuer afin de perpétuer leur possession injuste de la vigne et la conserver dorénavant comme la leur.
«
Sans interruption, Jésus porta l'histoire du passé criminel à l'avenir
encore plus tragique et terrible, qui n'était à ce moment-là éloigné
que de trois jours, et raconta calmement avec les images prophétiques,
comme si cela était déjà accompli, comment ces hommes corrompus
chassèrent le Fils bien-aimé de la vigne et le tuèrent. Incapables
d'échapper à la question incisive de ce que le Seigneur de la vigne
ferait naturellement et justement aux méchants vignerons, les
dirigeants juifs donnèrent une seule réponse pertinente possible :
qu'il détruirait certainement ces misérables pécheurs et affermerait sa
vigne à des locataires plus honnêtes et plus dignes. » (Talmage, Jésus
le Christ, p. 650-651)
Matthieu 22:2-11. Quelle est l'interprétation de la parabole des noces ?
« Dans cette parabole des noces… Jésus enseigne ces vérités : (1) le fait que lui-même est Fils de Dieu ; (2) la destruction à venir de Jérusalem ; (3) le rejet du restant juif du peuple de l'alliance ; (4) la prédication de l'Évangile aux Gentils et (5) ceux qui répondent à l'appel de l'Évangile ne seront pas choisis pour le salut s'ils ne se revêtent pas de justice.
« C'est Dieu lui-même le roi de la parabole ; Jésus, qu'il a engendré et qui est son héritier, est le fils du roi ; et ceux qui ont été invités les premiers au 'mariage de l'Agneau' (D&A 58:11) sont les habitants choisis et favorisés d'Israël à qui l'Évangile avait été offert dans les temps anciens. 'Le reste' qui rejeta la dernière invitation par la violence et le meurtre étaient les descendants juifs de l'ancienne Israël; et c'est leur ville, Jérusalem, qui fut violemment détruite. » (McConkie, DNTC, 1:597)
« Que ce fils était le Messie est incontestable, puisque c'est le royaume des cieux qui est l'objet de la parabole; et que ce sont les saints, ou ceux qui sont trouvés fidèles par le Seigneur, qui seront trouvés dignes d'occuper un siège au festin des noces, cela ressort avec évidence des paroles de Jean dans l'Apocalypse, lorsqu'il dit que le bruit qu'on entend dans les cieux est comme le bruit d'une grande multitude ou comme la voix des puissants tonnerres, disant : Le Seigneur notre Dieu Tout-Puissant est entré dans son règne. Réjouissons-nous et soyons dans l'allégresse, et donnons-lui gloire ; car les noces de l'agneau sont venues, et son épouse s'est préparée, et il lui a été donné de se revêtir d'un fin lin, éclatant, pur. Car le fin lin, ce sont les œuvres justes des saints. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 81-82)
Matthieu 22:15. Quels efforts furent faits pour essayer de faire faire ou dire à Jésus quelque chose de contraire à la loi juive ou romaine ?
« Les autorités juives persistaient sans relâche dans leurs efforts, bien décidées à tenter ou à entraîner Jésus à commettre un acte ou à prononcer une parole sur lesquels elles pourraient baser l'accusation qu'il avait commis une offense, soit en vertu de leur loi, soit en vertu de la loi romaine. Les pharisiens se consultèrent 'sur le moyen de surprendre Jésus par ses propres paroles' ; puis, mettant de côté leurs préjugés partisans, ils conspirèrent à cette fin avec les hérodiens, faction politique dont la caractéristique principale était l'objectif de maintenir au pouvoir la famille des Hérode, politique qui entraînait nécessairement le soutien du pouvoir romain dont les Hérode détenaient l'autorité qui leur était déléguée. Ils avaient conclu la même association incongrue que précédemment, lorsqu'ils essayèrent de provoquer Jésus à parler ou à agir ouvertement en Galilée ; et le Seigneur avait mis les deux partis dans le même panier lorsqu'il avait averti les disciples de se méfier du levain de l'un et de l'autre.
« C'est ainsi que le dernier jour où le Seigneur enseigna en public, les pharisiens et les hérodiens unirent leurs forces contre lui ; les uns veillant à la moindre infraction technique de la loi mosaïque, les autres prêts à s'emparer de la moindre excuse pour l'accuser de déloyauté envers les pouvoirs séculiers. Leurs plans furent conçus par traîtrise et mis à exécution comme l'incarnation vivante d'un mensonge. » (Talmage, Jésus le Christ, p. 662-663)
Matthieu 22:18. Qu'est-ce que des hypocrites ?
« Si l'on ne prend que le Nouveau Testament, on ne se rend pas bien compte de la vie que les Romains menaient en Palestine, de la vie que le Christ condamna et pourtant, comme je l'ai déjà dit, il m'a semblé que le péché que le Sauveur condamna plus que tout autre était le péché d'hypocrisie : le fait de mener une double vie : celle que nos amis et parfois notre femme croient nous menons et celle que nous menons en réalité. » (J. Reuben Clark, Church News, 2 février 1963, p. 16)
« Le mot 'hypocrite' est la traduction d'un mot grec signifie 'acteur'. Un hypocrite est un acteur, quelqu'un qui fait semblant. Il joue des rôles qui ne reflètent pas ses sentiments et ses pensées véritables. Il ne montre pas aux autres ce qu'il est réellement. Il y a dans sa conduite une feinte, un subterfuge, de l'ostentation, une imposture et de la tromperie. Dans l'atmosphère fabriquée du théâtre, nous savons que les acteurs font semblant d'être quelqu'un d'autre. Mais dans la vie de tous les jours nous attendons des gens qu'ils soient eux-mêmes, qu'ils agissent sans feinte, sincèrement et honnêtement. » (Lowell L. Bennion, Jesus the Christ, Instructor, avril 1964, p. 165)
Matthieu 22:17-21. Comment Jésus évita-t-il le piège du dilemme posé dans l'incident de l'argent du tribut ?
« Les adversaires de Jésus pensaient que Jésus se prendrait au piège quel que soit le côté du dilemme qu'il choisisse. Ce qui est intéressant à remarquer dans sa réponse, c'est qu'il n'éluda pas la question mais qu'il y répondit clairement et positivement sans se faire prendre à aucune des deux pointes du piège. Il dit : 'Pourquoi me tentez-vous, hypocrites ? Montrez-moi la monnaie avec laquelle on paie le tribut.' 'Et ils lui présentèrent un denier' (Matthieu 22:18-19). Le denier mentionné était sans nul doute la monnaie romaine courante à l'effigie de Tibère ou peut-être d'Auguste. Il voulut leur faire remarquer l'effigie de César et l'inscription qui donnait son nom et ses titres. La maxime courante était que celui qui fait frapper son et ses titres sur une pièce de monnaie était celui à qui appartenait la pièce et qui était reconnu comme le souverain. 'Il leur demanda : De qui sont cette effigie et cette inscription ? De César lui répondirent-ils.
« Ils avaient reconnu que la pièce appartenait à l'empereur romain et comme c'était la monnaie qui servait à payer le tribut, cela montrait que le pays était sous la domination de Rome. 'Alors il leur dit : Rendez donc à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu'. Autrement dit : 'Ne soyez pas malhonnêtes : donnez à César ce qui est à lui ; et en même temps, ne soyez pas impie : donnez à Dieu ce qui appartient à Dieu.'
« La sagesse de cette réponse définit les limites de chacun des deux souverains et la juridiction des deux empires : celui des cieux et celui de la terre. L'effigie des monarques frappée sur les pièces de monnaie montre que les choses temporelles appartiennent au souverain temporel. L'image de Dieu dans le cœur et l'âme de l'homme montre que tous les biens et les pouvoirs appartiennent à Dieu et doivent être employés à son service…
"Dans notre époque actuelle de trouble, la question pourrait être pertinemment : Que devons-nous à César ? Au pays dans lequel nous vivons ? Nous devons lui être soumis, le respecter et l'honorer. Les lois promulguées pour favoriser le bien-être de tous et supprimer les mauvaises actions doivent être strictement respectées. Nous devons payer le tribut, l'impôt, pour soutenir le gouvernement dans les dépenses nécessaires pour assurer la protection de la vie, de la liberté, de la propriété et aider à augmenter le bien-être de tous. » (Howard W. Hunter, CR, avril 1968, p. 65)
Matthieu 22:23-33. Nous marierons-nous quand nous serons ressuscités ?
«
Jésus ne s'attarda pas à discuter des éléments du problème qui lui
était présenté ; que le cas ait été théorique ou réel n'avait pas
d'importance, puisque la question : 'De qui sera-t-elle donc la femme
?' était basée sur une conception absolument fausse. 'Jésus leur
répondit : Vous êtes dans l'erreur, parce que vous ne comprenez ni les
Écritures, ni la puissance de Dieu. Car, à la résurrection, les hommes
ne prendront point de femmes, ni les femmes de mari, mais ils seront
comme les anges de Dieu dans le ciel.' L'intention du Seigneur était
claire : Dans l'état ressuscité, il n'y a aucun doute sur le point de
savoir auquel des sept frères la femme appartiendra pour l'éternité,
puisque tous sauf le premier l'avaient épousée pour la durée de la vie
mortelle seulement et avant tout dans le but de perpétuer dans la
mortalité le nom et la famille du frère qui était mort le premier.
«
Voici une partie des paroles du Seigneur telles que Luc les rapporte :
'Mais ceux qui seront trouvés dignes d'avoir part au siècle à venir et
à la résurrection des morts ne prendront ni femmes ni maris. Car ils ne
pourront plus mourir, parce qu'ils seront semblables aux anges, et
qu'ils seront fils de Dieu, étant fils de la résurrection.' Dans la
résurrection on ne se mariera pas ni ne donnera en mariage ; car toutes
les questions relatives à l'état marital doivent être réglées avant ce
moment-là, selon l'autorité de la Sainte Prêtrise, qui détient le
pouvoir de sceller en mariage pour le temps et l'éternité. » (Talmage, Jésus le Christ, p. 667-668)
Matthieu 22:36-38. Le premier et plus grand commandement
MATTHIEU 23
Matthieu 23:5. « Ils portent de larges phylactères, et ils ont de longues franges à leurs vêtements »
«
Par une interprétation traditionnelle d'Exode 13:9 et de Deutéronome
6:8, les Hébreux adoptèrent la coutume de porter des phylactères, qui
consistaient essentiellement en des bandes de parchemin sur lesquelles
étaient écrits en entier ou en partie les textes suivants : Exode
13:2-10 et 11:17, Deutéronome 6:4-9, et 11:13-21. On portait les
phylactères sur la tête et le bras. Les bandes de parchemin pour la
tête étaient au nombre de quatre, sur chacune desquelles un des textes
cités ci-dessus était écrit. On plaçait ceux-ci dans un réceptacle
cubique de cuir mesurant de 1,5 cm à 3,5 cm de côté ; le réceptacle
était divisé en quatre compartiments et on plaçait dans chacun d'eux un
des petits rouleaux de parchemin. Des courroies maintenaient le
réceptacle sur le front entre les yeux du porteur.
«
Le phylactère du bras ne contenait qu'un seul rouleau de parchemin sur
lequel les quatre textes prescrits étaient notés ; on le plaçait dans
une petite boite attachée par des lanières sur l'intérieur du bras
gauche de manière à pouvoir être approché du cœur lorsque les mains
étaient placées ensemble dans l'attitude de la dévotion. Les pharisiens
portaient le phylactère du bras au-dessus du coude tandis que leurs
rivaux, les sadducéens, l'attachaient à la paume de la main (voir Exode
13:9). Le commun du peuple ne portait les phylactères qu'au moment de
la prière, mais on disait que les pharisiens les paradaient pendant
toute la journée.
Matthieu 23:7. Les hommes doivent-ils utiliser des titres tels que « Rabbi » ?
Matthieu 23:37-39. Pourquoi Jésus pleura-t-il sur Jérusalem ?
«
Jérusalem, la ville sainte ! Jérusalem, la ville de dépravation 'qui
est appelée, dans un sens spirituel, Sodome et Égypte' (Apocalypse
11:8) ; Jérusalem, condamnée spirituellement et devant être bientôt
détruite temporellement (voir Luc 19:41-44) ; Jérusalem, où se trouve
le temple, la ville des prophètes, la cité où le Seigneur exerça son
ministère ; Jérusalem, ville où le Fils de Dieu fut crucifié, crucifié
par 'le peuple le plus méchant de la terre' car, 'il n'y a point
d'autre nation sur la terre qui crucifierait son Dieu' (2 Néphi 10:3) ;
Jérusalem, future capitale du monde et centre à partir duquel sortira
'la parole de l'Éternel' (Ésaïe 2:3) ; Vraiment, l'histoire de
Jérusalem ne ressemble à celle d'aucun autre lieu ; et c'est avec juste
raison que Jésus pleura à cause de la rébellion des enfants de cette ville. » (McConkie, DNTC, 1:626)
Matthieu 24:2. « Il ne restera pas ici pierre sur pierre »
Matthieu 24:2. Comment la prophétie concernant la destruction du temple et de Jérusalem fut-elle accomplie ?
« Toute cette destruction et cette dispersion des Juifs auraient été évitées s'ils avaient accepté l'Évangile de Jésus-Christ et l'avait laissé agir sur leur cœur. » (Marion G. Romney, CR, octobre 1948, p. 76-77)
Matthieu 24:3. Quelle est l'importance du mont des Oliviers ?
C'est sur le mont des Oliviers que le Seigneur s'entretenait souvent avec les apôtres et les disciples ; et c'est sur les pentes mont des Oliviers que se trouvait Gethsémané. C'est du mont des Oliviers qu'il monta au ciel. C'est sur ce mont des Oliviers qu'il reviendra et se fera reconnaître des Juifs.
Matthieu 24:3. « Quel sera le signe de ton avènement ? »
Dans
Matthieu 24, le Sauveur parle de deux événements précis. Les disciples
de Jésus lui posèrent deux questions : (1) « Dis-nous, quand cela
arrivera-t-il ? » et (2) « Quel sera le signe de ton avènement et de la
fin du monde ? » (Matthieu 24:3). La première question concernait «
l'abomination de la désolation » qui devait arriver sur les Juifs et la
destruction du temple d'Hérode. La deuxième question concernait la
seconde venue en gloire du Seigneur pour juger le monde. À la façon
dont ils posèrent ces deux questions, on a l'impression que les
disciples pensaient que ces deux événements auraient lieu en même temps
ou presque. Mais dans sa réponse, Jésus montre clairement que ce
n'était pas du tout le cas.
Matthieu 24:3. Quelle est la fin du monde dont il est question ici ?
« Maintenant les hommes n'ont aucune raison possible de dire que ces paroles sont au figuré, ou que le Seigneur ne veut pas dire ce qu'il dit, car maintenant, il explique la parabole qu'il avait précédemment donnée. Et, selon ces paroles, la fin du monde est la destruction des méchants, la moisson et la fin du monde sont une allusion directe à la famille humaine dans les derniers jours (et non pas à la terre elle-même, comme beaucoup l'ont imaginé) et à ce qui précédera la venue du Fils de l'Homme et la restauration de toutes choses dont les saints prophètes ont parlé depuis le commencement du monde. Et les anges auront quelque chose à voir avec cette grande œuvre, car ils sont les moissonneurs. Et, de même que l'ivraie sera rassemblée en tas et brûlée, il en sera de même à la fin du monde.
« Car les serviteurs de Dieu iront avertir les nations, à la fois les prêtres et le peuple, et ceux qui endurciront leur cœur et rejetteront la lumière de la vérité, seront livrés aux tourments de Satan, et lorsque la loi et le témoignage auront été scellés, comme ce fut le cas pour les Juifs, ils seront laissés dans les ténèbres, et seront livrés au jour qui brûlera comme une fournaise, car ils sont enchaînés par leurs croyances, et leurs liens sont renforcés par leurs prêtres, et ainsi ils sont prêts pour l'accomplissement de la parole du Seigneur : 'Le Fils de l'Homme enverra ses anges, qui arracheront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l'iniquité ; et ils les jetteront dans la fournaise ardente, où il y aura des pleurs et des grincements de dents.'
« Nous comprenons que le travail d'engrangement du blé aura lieu tandis que l'ivraie sera liée en tas et préparée pour le feu ; et qu'après ce jour ardent comme une fournaise, les justes resplendiront comme le soleil, dans le royaume de leur Père. Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 135-136)
Matthieu 24:1-3. Le temple d'Hérode fut-il détruit comme prophétisé ?
Oui. Cela se produisit le vendredi 9 août de l'année 70 après J-C ou aux environs de ce jour-là.
Matthieu 24:3. À quoi les disciples pensaient-ils quand ils posèrent à Jésus la question : « Dis-nous, quand cela arrivera-t-il ? »
Leur question porte sur la destruction du temple d'Hérode, la mise à sac de Jérusalem et le massacre et la dispersion des Juifs (voir Joseph Smith 1:2-4)
Matthieu 24:3-5, 9-13. Comment les anciens chrétiens furent-ils séduits et aussi persécutés comme Jésus l'avait prophétisé ?
De faux Christ : Simon Magus, Menander, Dositheus et d'autres, et
d'autres faux docteurs prêchant des hérésies odieuses menèrent de
nombreux saints à l'apostasie. La persécution se manifesta largement
dans la persécution exercée par les Juifs et provoquée par le conflit
entre le judaïsme et le christianisme. Les apôtres furent jetés en
prison (voir Actes 5:18) ; Étienne fut lapidé (voir Actes 7:54-60) ;
Hérode ordonna que Jacques, le fils de Zébédée, soit tué (voir Actes
12:1-2). Et non seulement les Juifs cherchaient à persécuter ceux qui
confessaient Jésus-Christ, mais ils essayaient avec tout le zèle
possible de pousser les Romains à s'opposer au mouvement chrétien.
Matthieu 24:15-22, 29, 34, 35. Qu'est-ce que l'abomination de la désolation dont parlent Daniel et le Sauveur ?
« Cette grande tragédie devait avoir deux moments :
« 1 . Le moment de la destruction de Jérusalem
« Et maintenant la hache était plantée au pied de l'arbre pourri. Jérusalem devait payer le prix. Daniel avait prédit cette heure où la désolation causée par l'abomination et la méchanceté balaierait la ville (Daniel 9:27 ; 11:31 ; 12:11). Moïse avait dit que le siège serait si terrible que les mères dévoreraient leurs propres enfants (Deutéronome 28). Jésus précisa que la destruction aurait lieu pendant que les disciples vivraient encore.
« Et elle vint, en vengeance, sans retenue. La faim dépassa les limites de l'endurance humaine ; le sang coula à flots dans les rues. Le temple fut ravagé par la destruction. Un million cent mille Juifs furent massacrés. Jérusalem fut passée à la charrue comme un champ, et le restant de ce qui avait été autrefois une nation puissante fut éparpillé jusqu'aux bouts de la terre. La nation juive mourut, empalée sur les lances romaines, aux mains des Gentils.
« Mais qu'arriva-t-il aux saints qui demeuraient à Jérusalem en ce triste moment ? Ils tinrent compte des avertissements de Jésus et s'enfuirent en hâte. Guidés par la révélation comme les véritables saints le sont toujours, ils s'enfuirent à Pella, en Pérée, et furent épargnés. » (McConkie, DNTC, 1:644-45)
2. Le moment de la Seconde Venue
« Toute la désolation et la dévastation de la première destruction de Jérusalem n'est qu'un prélude au siège à venir. Titus et ses légions massacrèrent un million cent mille Juifs, détruisirent le temple et passèrent la ville à la charrue. Au renouvellement à venir de cette 'abomination de la désolation', le monde entier sera en guerre, Jérusalem sera le centre du conflit, toutes les armes modernes seront utilisées et, au milieu du siège, le Fils de l'Homme viendra, posera le pied sur le mont des Oliviers et combattra avec ses saints (voir Zacharie 12:1-9).
« À propos de ces batailles finales qui accompagneront son retour, le Seigneur dit : 'Je rassemblerai toutes les nations pour qu'elles attaquent Jérusalem. La ville sera prise, les maisons seront pillées, et les femmes violées. La moitié de la ville ira en captivité, mais le reste du peuple ne sera pas exterminé de la ville.' Cependant le conflit ne se terminera pas de la même façon que la première fois : 'L'Éternel paraîtra, dit la prophétie, et il combattra ces nations, comme il combat au jour de la bataille. Ses pieds se poseront en ce jour sur le mont des Oliviers… L'Éternel sera roi de toute la terre' (Zacharie 14). » (McConkie, DNTC, 1:659-60)
Matthieu 24:24. Comment les élus pourront-ils ne pas être séduits ?
« La Traduction de Joseph Smith ajoute ces mots significatifs : 'ceux qui sont élus selon l'alliance'. C'est bien ce que nous avons dit dans cette conférence : Si chaque membre de notre Église n'obtient pas pour lui-même un témoignage inébranlable du caractère divin de l'Église, il se trouvera parmi ceux qui seront séduits en ce jour où 'les élus selon l'alliance' doivent être mis à l'épreuve. Seuls survivront ceux qui ont obtenu pour eux-mêmes ce témoignage. » (Harold B. Lee, CR, octobre 1950, p. 129)
Matthieu 24:28. « En quelque lieu que soit le cadavre, là s'assembleront les aigles. »
« Dans la parabole telle qu'elle est donnée ici, le cadavre est le corps de l'Église vers lequel les aigles, qui représentent Israël, voleront pour trouver de la nourriture. Le rassemblement d'Israël est d'abord spirituel et ensuite temporel. Il est spirituel en ce sens que les brebis perdues de la maison d'Israël seront d'abord 'rendues à la vraie Église et au vrai troupeau de Dieu', ce qui signifie qu'elles parviendront à une véritable connaissance du Dieu d'Israël, accepteront l'Évangile qui a été rétabli dans les derniers jours et se joindront aux membres de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours. Il est temporel en ce sens que ces convertis seront ensuite 'ramenés dans les pays de leur héritage, et rétablis dans toutes leurs terres de promission' (2 Néphi 9:2 ; 25:15-18 ; Jérémie 16:14-21), ce qui signifie que la maison de Joseph sera établie en Amérique, la maison de Juda en Palestine et que les douze tribus perdues viendront vers Éphraïm en Amérique pour y recevoir leurs bénédictions en temps voulu (voir D&A 133). » (McConkie, Mormon Doctrine, p. 280 ; DNTC, 1:648-49)
Matthieu 24:29-30, 36-39. Que nous a dit le prophète Joseph sur le moment de la deuxième venue et sur le signe du Fils de l'Homme ?
« La venue du Fils de l'Homme n'aura jamais lieu, et ne pourra jamais avoir lieu, avant que les jugements désignés pour cette heure soient déversés, et ces jugements ont déjà commencé. Paul dit : 'Mais vous, frères, vous n'êtes pas dans les ténèbres, pour que ce jour vous surprenne comme un voleur. Oui, vous êtes tous enfants de lumière et enfants du Jour.' Le but du Tout-Puissant n'est pas de venir sur terre et de l'écraser et de la réduire en poudre, mais il révélera ce jour à ses serviteurs les prophètes.
« Juda doit retourner, Jérusalem doit être rebâtie, ainsi que le temple, et l'eau jaillira de dessous le temple, et les eaux de la mer Morte seront purifiées. Il faudra un certain temps pour rebâtir les murs de la cité et le temple, etc. et tout cela doit se passer avant que le Fils de l'Homme fasse son apparition. Il y aura des guerres, et des bruits de guerre, et des signes dans les cieux et sur la terre, le soleil se changera en ténèbres et la lune en sang, il y aura des tremblements de terre en divers lieux, les mers déborderont; et alors apparaîtra, dans les cieux, un seul grand signe, celui du Fils de l'Homme. Mais que fera le monde ? Les gens diront que c'est une planète, une comète, etc. Mais le Fils de l'Homme viendra comme le signe du Fils de l'Homme, qui sera comme la lumière du matin qui se lève à l'orient. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 399-400)
Matthieu 24:40. Comment se fait-il que l'un sera détruit et l'autre laissé lorsque le Seigneur reviendra ?
« Ainsi ceux qui resteront sur terre le jour où il sera transfiguré et qui le supporteront (voir D&A 63:20-21) sont ceux qui sont honnêtes et droits et qui vivent au moins la loi qui leur permettrait d'entrer dans le royaume de gloire terrestre à la résurrection. Tous ceux qui vivent des principes télestes ne pourront plus rester sur la terre, ils ne pourront pas supporter ce jour.
« Ainsi, nous voyons que Malachie cite, parmi ceux qui ne supporteront pas ce jour : les enchanteurs, les adultères, ceux qui jurent faussement, ceux qui retiennent le salaire du mercenaire, qui oppriment la veuve et l'orphelin, ceux qui éloignent les hommes de la vérité, ceux qui ne craignent pas Dieu, les membres de la vraie Église qui ne paient pas une dîme honnête, ceux qui font le mal et les orgueilleux. Tous ceux-ci, dit-il, seront comme du chaume quand viendra ce jour qui brûlera comme une fournaise (voir Malachie 3-4 ; D&A. 64:23-25). » (McConkie, DNTC, 1:669)
Matthieu 24:45-51. Le serviteur fidèle et prudent
« Jésus parle ici de ses ministres, de ses serviteurs, des détenteurs de sa sainte prêtrise. Ce sont ceux qu'il a établis comme gouverneurs dans la maison de Dieu pour instruire et perfectionner les saints. Leur responsabilité est de travailler à cette tâche quand le Maître reviendra. S'ils accomplissent ce service quand le Seigneur reviendra, il leur donnera leur exaltation. Mais si les gouverneurs de la maison du Seigneur pensent que sa deuxième venue est encore lointaine, s'ils oublient leur tâche, se querellent avec leurs frères et se mettent à vivre à la façon du monde, alors, la vengeance du Seigneur qu'ils auront rejeté retombera sur eux en toute justice quand celui-ci reviendra. » (McConkie, DNTC, 1:675)
Matthieu 25:1-13. La parabole des dix vierges
« L'objectif de cette leçon était de faire prendre conscience à ceux qui étaient appelés au ministère, à ses disciples et au monde qu'il faut veiller et se préparer constamment en prévision du jour où il a prédit que le Seigneur reviendrait pour juger la terre.
« L'époux de la parabole était le Maître, le Sauveur de l'humanité. La noce symbolise la deuxième venue du Sauveur où il viendra prendre son Église. Les vierges représentent ceux qui affirment leur croyance au Christ parce qu'elles attendent avec impatience la venue de l'époux pour la noce, c'est-à-dire que ceux qui attendent le Christ sont dans l'Église et au courant des événements qui doivent se produire au moment de sa venue.
«
Ce que le Seigneur nous a dit dans la révélation moderne confirme que
cette parabole se référait particulièrement à ceux qui croient au
Christ et contenait un avertissement. Il dit : 'Voilà ce que vous devez
attendre… à savoir le jour de la venue du Fils de l'Homme. Et jusqu'à
cette heure, il y aura des vierges folles parmi les sages ; et à ce moment-là, il se produira une séparation complète des justes et des méchants' (D&A 63:53-54).
« Cela, sans aucun doute, signifie une séparation des méchants d'avec
les justes qui professent leur croyance dans le Jésus-Christ.
« Le Seigneur définit les vierges sages de sa parabole dans une autre révélation dans laquelle il dit : 'Car ceux qui sont sages, ont accepté la vérité, ont pris le Saint-Esprit pour guide et n'ont pas été séduits – en vérité, je vous le dis, ils ne seront pas abattus et jetés au feu, mais supporteront le jour' (D&A 45:57).
« Nous trouvons indiquée ici une vérité que nous devons tous
reconnaître, c'est que parmi le peuple de Dieu, ceux qui croient dans
le Sauveur du monde, il y a ceux qui sont sages et gardent les
commandements, mais il y a aussi ceux qui sont fous, qui sont
désobéissants et négligent qui leurs devoirs. » (Harold B. Lee, CR,
octobre 1951, p. 26-27)
Matthieu 25:14-30. La parabole des talents
«
Vous savez, frères, que lorsque le maître, dans la parabole des talents
du Sauveur, appela ses serviteurs devant lui, il leur donna plusieurs
talents à faire fructifier pendant qu'il séjournerait quelque temps à
l'étranger et que lorsqu'il rentrerait, il demanderait des comptes.
C'est ainsi qu'il en est maintenant. Notre Maître n'est absent que pour
peu de temps, et, bientôt, il appellera chacun et lui demandera de
rendre des comptes ; et il réclamera dix talents de celui à qui il en a
donné cinq ; et celui qui ne sera pas amélioré sera au dehors, comme un
serviteur inutile, tandis que les fidèles jouiront d'honneurs éternels.
C'est pourquoi nous implorons ardemment notre Père de faire reposer sa
grâce sur vous, par Jésus-Christ, son Fils, afin que vous ne
faiblissiez pas à l'heure de la tentation, et que vous ne soyez pas
vaincus à l'heure de la persécution. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 89)
Matthieu 26:1-2. Jésus prophétise sa mort et sa résurrection
Comme
le moment de la mort de Jésus approchait, le Sauveur en parla
directement ainsi que de la façon dont elle serait perpétrée. Mais ce
n'était pas la première fois que Jésus prophétisait sur sa mort et la
résurrection qui devait suivre.Voir Jean 2: 18-22 ; Luc 9:21-22 ; Marc 9:30-32 ; Marc 10:32-34.
Matthieu 26:5. Pourquoi les dirigeants juifs ne s'emparèrent-ils pas de Jésus pendant la fête de la Pâque ?
« Les dirigeants craignaient tout particulièrement un éclat des Galiléens, qui manifestaient une fierté de provinciaux devant l'importance de Jésus, un des leurs, et dont un grand nombre se trouvait alors à Jérusalem. On conclut en outre, et pour les mêmes raisons, que la coutume juive de faire des exemples frappants des transgresseurs notoires en leur infligeant un châtiment public aux époques des grandes assemblées générales devait être mise de côté dans le cas de Jésus ; les conspirateurs dirent donc : 'Que ce ne soit pas pendant la fête, afin qu'il n'y ait pas de tumulte parmi le peuple'. » (Talmage, Jésus le Christ, p. 719)
Matthieu 26:6. Quelle distance y avait-il de Béthanie à Jérusalem ?
Béthanie était à quinze stades, soit environ trois kilomètres de Jérusalem, de l'autre côté du mont des oliviers.
Matthieu 26:6-13. Que penser du fait que Jésus ait été oint de parfum de nard ?
«
Oindre d'huile ordinaire la tête d'un invité, c'était lui faire honneur
; lui oindre également les pieds, c'était montrer une considération
extraordinaire et signalée ; mais oindre la tête et les pieds de nard,
et en telle abondance, était un acte d'hommage respectueux rarement
rendu, même aux rois. L'acte de Marie était une expression d'adoration
; c'était l'exubérance parfumée d'un coeur plein de culte et d'affection. » (Talmage, Jésus le Christ, p. 623-624)
Matthieu 26:15. Pourquoi trente pièces d'argent ?
« Ils auraient pu lui proposer une seule pièce d'argent, ou cent. Judas n'était pas venu pour marchander, mais pour trahir. Quelle somme, par conséquent, devaient-ils fixer ? Avec une ruse diabolique, ils choisirent la somme qui, dans leur loi, correspondait au prix fixé pour un esclave. 'Trente sicles d'argent' dédommageaient le propriétaire pour la mort 'd'un esclave, homme ou femme' (Exode 21:28-32).
« Trente pièces d'argent ! Voilà ce qu'ils paieraient pour la vie de leur Dieu, ni plus ni moins. En agissant de la sorte, ils faisaient savoir à tous les hommes, à tout jamais qu'ils le considéraient comme le plus vil de tous les hommes. Et ainsi, dans leur volonté même d'avilir et d'insulter, ils accomplissaient au plus petit détail près, la prophétie de Zacharie qui avait prédit leur conspiration diabolique : 'Si vous le trouvez bon, donnez-moi mon salaire ; sinon, ne le donnez pas', dit le Seigneur en parlant de la somme pour laquelle il serait vendu. 'Et ils pesèrent pour mon salaire trente sicles d'argent' (Zacharie 11:12). » (McConkie, DNTC,1: 702-703)
Matthieu 26:17. Qu'était la fête des pains sans levain ?
La fête des pains sans levain était étroitement associée à la Pâque. Quand les Hébreux se préparèrent en toute hâte pour quitter l'Égypte et les souffrances qu'ils y enduraient, ils n'eurent pas assez de temps pour laisser lever leur pain comme c'était la coutume. Ils se hâtèrent de le faire cuire et quittèrent leur maison le plus vite possible. La fête des pains sans levain commémorait cet événement. À l'origine, la Pâque durait une journée et la fête des pains sans levain sept. Ensuite, les deux fêtes furent combinées ce qui faisait que la période entière de la Pâque était de huit jours.
Matthieu 26:22. « Est-ce moi, Seigneur ? »
«
Il y a une leçon à tirer du chapitre 26 de Matthieu ; c'est à
l'occasion du dernier souper. Pendant qu'ils mangeaient il dit : 'Je
vous le dis en vérité, l'un de vous me livrera.'
« Je vous rappelle que ces hommes étaient des apôtres, avec ce qu'implique leur rang d'apôtre. J'ai toujours trouvé intéressant le fait que, à cette occasion-là, ils ne se sont pas poussé du coude les uns les autres en disant : 'Je parie que c'est Judas, il a une attitude bizarre depuis ces derniers temps'. Cela dénote quelque chose de leur état d'apôtre. Leur réaction, d'après ce qui nous est rapporté fut celle-ci : 'Ils furent profondément attristés ; et chacun se mit à dire : Est-ce moi, Seigneur ? (Matthieu 26:22).
«
Voulez-vous, je vous en prie, dominer la tendance à mépriser les
conseils et prendre juste un instant, l'attitude au moins d'un apôtre
et vous poser ces questions : Ai-je besoin de m'améliorer ? Dois-je
prendre ce conseil à cœur et le suivre ? S'il y a quelqu'un qui est
faible, qui ne suit pas les frères ou qui ne veut pas les suivre,
Seigneur, est-ce moi ? » (Boyd K. Packer, Follow the Brethren,Speeches of the Year, 1965, p. 3)
Matthieu 26:36. « Là-dessus, Jésus alla… dans un lieu appelé Gethsémané »
« Gethsémané – Ce nom signifie 'presse à huile' et provenait probablement d'un moulin qui fonctionnait à cet endroit-là pour l'extraction d'huile des olives qui y étaient cultivées. Jean appelle l'endroit un jardin, appellation qui nous permet de le considérer comme une propriété privée clôturée. Le même auteur montre que c'était un lieu fréquenté par Jésus lorsqu'il cherchait une retraite pour prier ou une occasion de parler confidentiellement avec les disciples (voir Jean 18:1-2). » (Talmage, Jésus le Christ, p. 620)
Matthieu 26:39. « S'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi ! »
« Dieu est immuable ainsi que ses lois, dans toutes leurs formes et
toutes leurs applications et, lui-même étant la source de la loi, étant
celui qui l'a donnée et qui la soutient, toutes ces lois fonctionnent
éternellement… C'est pourquoi la loi de l'expiation devait être
accomplie comme toutes les autres lois car Dieu ne pouvait pas être
Dieu s'il ne l'accomplissait pas. Jésus dit : 'S'il est possible, que
cette coupe s'éloigne de moi'. Mais ce n'était pas possible car ça
aurait été une violation de la loi : il devait prendre la coupe.
L'expiation devait s'accomplir, un Dieu devait être sacrifié. Aucun
pouvoir ne peut résister à une loi de Dieu. Il est omniprésent,
omnipotent, il existe partout, en toutes choses. » (Taylor, The
Mediation and Atonement, p. 168-169).
Matthieu 26:36-44. Que se passa-t-il à Gethsémané ?
« Où et dans quelles circonstances le sacrifice expiatoire du Fils de Dieu fut-il accompli ? Fut-ce sur la croix du Calvaire ou dans le jardin de Gethsémané ? Quand ils considèrent l'expiation infinie et éternelle, c'est la croix du Christ que la plupart des chrétiens regardent. Il est certain que le sacrifice de notre Seigneur fut achevé quand il fut élevé par les hommes ; et cette partie de sa vie et de ses souffrances est la plus spectaculaire et peut-être la plus émouvante. Mais en réalité, la douleur et la souffrance, le triomphe et la grandeur de l'expiation ont eu lieu d'abord à Gethsémané.
« C'est là que Jésus prit sur lui les péchés du monde à condition qu'il se repente. C'est là qu'il souffrit au-delà de ce que peut endurer un être humain. C'est là qu'il lui sortit de grosses gouttes de sang de chaque pore. C'est là que son angoisse fut si grande qu'il aurait bien aimé que la coupe s'éloigne. C'est là qu'il fit le choix final de suivre la volonté de son Père. C'est là qu'un ange des cieux vint le fortifier dans sa plus grande épreuve. De nombreuses personnes ont été crucifiées et ont connu l'extrême souffrance de cette torture. Mais un seul être, et c'est l'homme qui avait Dieu pour Père, s'est courbé sous le fardeau de la douleur et de l'angoisse qui pesa sur lui en cette horrible nuit, cette nuit où il descendit au-dessous de toute chose en se préparant à monter au-dessus de toute chose. » (McConkie, DNTC, 1:774-75)
Matthieu 26:59 ; 27:1-2. De qui se composait le Sanhédrin ?
Composé d'une assemblée de soixante et onze érudits ordonnés, comprenant des Lévites, des prêtres, des scribes, des pharisiens, des saduccéens et des membres d'autres groupements politiques, au temps du Sauveur, le Grand Sanhédrin était la plus haute cour de justice juive et le conseil législatif suprême à Jérusalem. Sa principale fonction était celle de cour suprême en ce qui concerne l'interprétation de la loi juive. Le Sanhédrin se réunissait dans les salles impressionnantes de pierre taillée du temple où les membres du sanhédrin siégeaient en demi cercle.
L'accusé, en habit de deuil, était traduit devant le conseil ; et s'il y avait une preuve contre le prisonnier, le Sanhédrin avait autorité pour condamner à la peine capitale pour les délits qui violaient les lois juives importantes. Cependant, le conseil n'était pas autorisé à mettre la sentence à exécution, car la loi romaine leur interdisait de mettre un individu à mort sans la sanction du procurateur romain.
Au temps de Jésus, la juridiction du Sanhédrin ne s'étendait qu'à la Judée ; et tant que Jésus prêcha en Galilée et en Pérée, il ne pouvait pas l'arrêter. Mais quand Jésus entra dans Jérusalem pour sa dernière Pâque, il se trouva à l'intérieur de la juridiction du Sanhédrin ; c'est alors que les dirigeants méchants et sans scrupules du conseil purent se saisir de lui, fabriquer une accusation de blasphème contre lui et ensuite manipuler Pilate, le procurateur romain, pour obtenir la crucifixion.
Matthieu 26:47-75. Irrégularités du procès de Jésus
L'arrestation,
l'interrogatoire privé, la mise en accusation, l'action intentée par le
sanhédrin, le procès, la procédure de condamnation, la sentence, la
qualification des membres du Grand Sanhédrin pour faire un procès à
Jésus, tout était illégal.
Matthieu 27:1-2. De qui se composait le Sanhédrin ?
Voir Matthieu 26:59
Matthieu 27:2. Ponce Pilate
Appelé en 25-26 après J-C, dans la douzième année du règne de Tibère,
Ponce Pilate fut le sixième procurateur romain de la Judée et exerçait
du temps du ministère du Christ. Arbitraire et désirant plaire à César,
sa vie politique finit mal.
Matthieu 27:24. Pourquoi Pilate céda-t-il à l'exigence des Juifs ?
«
Ne tenant absolument aucun compte de l'antipathie hébraïque pour les
images et les enseignes païennes, (Pilate) faisait entrer les
légionnaires à Jérusalem le soir, portant leurs aigles et leurs
étendards décorés de l'effigie de l'empereur. Pour les Juifs, cet acte
constituait une profanation de la Ville Sainte. En grandes foules, ils
se rassemblèrent à Césarée et firent une pétition auprès du procurateur
pour que les étendards et les autres images soient enlevés de
Jérusalem. Pendant cinq jours le peuple supplia et Pilate refusa. Il le
menaça d'un massacre général, et eut la stupéfaction de voir le peuple
s'offrir comme victime à l'épée plutôt que d'abandonner sa demande.
Pilate dut céder. » (Josèphe, Antiquités XVIII, ch. 3:1, et Guerres II,
ch. 9:2-3)
«
Il les offensa de nouveau en s'appropriant de force le Corban, ou fonds
sacré du temple pour la construction d'un aqueduc destiné à fournir à
Jérusalem l'eau des réservoirs de Salomon. S'attendant à la
protestation publique du peuple, il avait fait déguiser des soldats
romains en juifs et leur avait ordonné de se mélanger à la foule en
cachant des armes sur eux. À un signal donné ces assassins utilisèrent
leurs armes et un grand nombre de Juifs sans défense furent tués ou
blessés. » (Josèphe, Ant. XVIII, ch. 3:2 et Guerres II, ch. 9:3-4)
« Une autre fois, Pilate avait gravement offensé le peuple en installant dans sa résidence officielle de Jérusalem des boucliers qui avaient été consacrés à Tibère, et ce 'moins pour honorer Tibère que pour ennuyer le peuple juif'. Une pétition signée par les fonctionnaires ecclésiastiques de la nation et par d'autres personnes influentes, y compris quatre princes hérodiens, fut envoyée à l'empereur, qui réprimanda Pilate et ordonna que les boucliers fussent transférés de Jérusalem à Césarée. » (Philon, De Legatione ad Caium, sect. 38)
« Ces outrages au sentiment national et un grand nombre de petits actes de violences, d'extorsion et de cruauté, les Juifs pouvaient s'en servir contre le procurateur. Il se rendait compte que sa position n'était pas sûre et il craignait d'être démasqué. Il avait fait tant de mal que lorsqu'il aurait voulu faire du bien il en fut empêché par la crainte lâche qu'il avait de son passé accusateur. » (Talmage, Jésus le Christ, p. 790-791)
Matthieu 27:24. Que voulait dire Pilate en se lavant les mains devant les Juifs ?
« À ce moment-là (ou peut-être plus tôt comme le récit donné par la
Traduction de Joseph Smith l'indique) Pilate, suivant la pratique juive
dans ces cas-là (Deut. 21:1-9), accomplit la cérémonie rituelle
destinée à le dégager de la responsabilité de la mort de Jésus. »
(McConkie, DNTC, 1:810)
Matthieu 27:26-30. Moqueries et flagellation
«
Cette pratique brutale, préliminaire à la crucifixion, consistait à
dépouiller la victime de ses vêtements, à l'attacher à un pilier ou un
encadrement de porte et à le battre avec un fouet fait de lanières de
cuir armées de morceaux pointus de plomb et d'os. Cette torture la
laissait ensanglantée, affaiblie et parfois morte. Pilate essaya en
vain de susciter la compassion pour Jésus après la flagellation. Pour
enseigner qu'il fallait supporter le châtiment, Paul, se remémorant
cette scène, écrivit : 'Car le Seigneur châtie celui qu'il aime, et il
frappe de sa verge tous ceux qu'il reconnaît pour ses fils' (Hébreux
12:6).
« Pilate regarde sa cohorte de six cents soldats railler et maltraiter
le Fils de Dieu. Le manteau écarlate, la couronne d'épines, le roseau
dans la main de notre Seigneur, faire semblant de lui obéir en
l'appelant cyniquement 'Roi', tous ces simulacres, inspirés par le
diable, du respect auquel il avait droit, plus les dégoûtants crachats
et les coups qu'il reçut, tout cela c'est le tableau de l'avilissement
humain au plus bas degré. Les soldats romains se sont associés à la
foule juive. » (McConkie, DNTC, 1:807)
Matthieu 27:32. La croix
«
La croix était constituée de deux parties, un pieu ou un poteau solide
d'environ 2,50 mètres de haut qui était fixé dans le sol et une
traverse non fixée (le patibulum) qui était portée par le criminel
jusqu'au lieu de l'exécution. Parfois, le patibulum était une seule
pièce de bois, mais le plus souvent il consistait en deux poutres
parallèles maintenues ensemble entre lesquelles on passait le cou du
criminel. Devant lui marchait un soldat portant une tablette sur
laquelle le crime était inscrit ou bien le criminel la portait
suspendue au cou par une corde.
«
Au lieu de l'exécution, le criminel était déshabillé et couché sur le
dos et ses mains étaient clouées au patibulum. Le patibulum était
ensuite
hissé (le criminel y étant suspendu) dans la position voulue et fixé
par des clous ou des cordes au poteau vertical. Le corps de la victime
était maintenu non seulement par les clous passant à travers les mains,
mais par un morceau de bois saillant en angle droit (le sedile) sur
lequel il était assis comme sur une selle. Parfois il y avait aussi un
support pour les pieds qui y étaient cloués.
« L'agonie de la crucifixion était longue et durait parfois plusieurs jours, la mort étant provoquée par la douleur, la faim et la soif. » (Dummelow, p. 716-717, cité dans McConkie, DNTC, 1:815)
Matthieu 27:33. « Golgotha » ou « lieu du Crâne »
« 'Le lieu du crâne'. Le nom hébreu araméen 'Golgotha', le grec 'Kranion' et le latin 'Calvaria' ou, sous sa forme francisée, 'calvaire', ont le même sens et veulent dire 'crâne'. Ce nom peut avoir été appliqué par allusion à un aspect topographique, de la même manière que nous parlons du pied d'une colline ; ou si cet endroit était le lieu ordinaire des exécutions, il se peut qu'il ait été appelé ainsi pour exprimer la mort, tout comme nous appelons un crâne une tête de mort. Il est probable que les corps des condamnés exécutés étaient ensevelis du lieu de leur mort ; et si le Golgotha, ou calvaire, était le lieu fixé pour l'exécution, il ne serait pas surprenant que des crânes et d'autres ossements humains aient été mis à découvert par les ravages des animaux et par d'autres moyens ; il faut cependant remarquer qu'il était contraire aux lois et aux sentiments juifs de laisser sans sépulture les corps ou l'une quelconque de leurs parties. L'origine de ce nom a aussi peu d'importance que les nombreuses théories divergentes concernant l'emplacement exact du lieu. » (Talmage, Jésus le Christ,p. 812-813)
Matthieu 27:35. « Après l'avoir crucifié »
«
(La crucifixion) était considérée unanimement comme la plus horrible
des morts. En outre, chez les Romains, à cette peine venait également
s'ajouter la dégradation, et lorsqu'on appliquait ce châtiment à un
homme libre, on ne le faisait que dans le cas des criminels les plus
vils… Le criminel portait sa propre croix, ou tout au moins une partie
de celle-ci. De là, au figuré, 'prendre' ou 'porter sa croix' veut dire
'endurer des souffrances, de l'affliction ou de la honte', comme un
criminel se dirigeant vers le lieu de la crucifixion (voir Matt. 10:38,
16:24, Luc 14:27, etc.). Le lieu d'exécution était en dehors de la
ville (voir 1 Rois 21:13 ; Actes 7:58 ; Héb. 13:12), souvent sur une
route publique ou à un autre endroit bien visible.
«
Arrivé au lieu de l'exécution, on enlevait les vêtements du condamné,
ceux-ci devenant la propriété des soldats (Matt. 27:35). On enfonçait
alors la croix dans le sol, de sorte que les pieds du condamné se
trouvaient à quarante ou cinquante centimètres au-dessus du sol, et on
l'y attachait, ou bien ou l'y étendait sur le sol, et puis on l'élevait
avec elle. Il était de coutume de mettre des soldats de garde pour
veiller sur la croix, de manière à empêcher qu'on enlève le condamné
tandis qu'il vivait encore. C'était chose nécessaire étant donné le caractère lent de la mort, qui ne se
produisait parfois pas avant trois jours et était en fin de compte le
résultat d'un engourdissement graduel et de la faim. Sans cette garde,
les concernés pouvaient être détachés et récupérés, ce qui se passa
d'ailleurs dans le cas d'un ami de Josèphe…
« Dans la plupart des cas, on laissait le corps pourrir sur la croix sous l'action du soleil et de la pluie, ou bien on laissait les oiseaux et les animaux le dévorer. Pour cette raison, la sépulture était généralement interdite ; mais étant donné Deutéronome 21:22, on faisait une exception nationale expresse en faveur des Juifs (voir Matt. 27:58). Ce châtiment horrible fut heureusement aboli par Constantin. » (Bible Dict. de Smith, cité dans Talmage, Jésus le Christ, p. 813)
Matthieu 27:1, 35. Quel jour eut lieu la crucifixion ?
Parmi les spécialistes chrétiens, les opinions ne concordent pas complètement sur le jour de la crucifixion du Christ. Certains pensent qu'elle eut lieu le jeudi au lieu du vendredi, comme on le raconte traditionnellement. Si l'on considère que le jour de la crucifixion est le vendredi Jésus n'est resté que vingt-quatre heures dans la tombe bien que, il est vrai, cela recouvre diverses parties de trois journées distinctes. À propos du jour de la crucifixion, on lit dans Jean 19:31 : « et ce jour de sabbat était un grand jour » (un jour spécialement solennel, pas nécessairement un samedi). Le livre du Lévitique (23:4-6) exige que le quinzième jour du premier mois soit observé comme un jour de convocation, c'est-à-dire un sabbat ; cela pouvait tomber n'importe quel jour de la semaine. Ainsi, si le Christ a été crucifié un jeudi, le 14e jour de Nisan, le vendredi était le sabbat de la Pâque suivi du samedi de sabbat normal.
Matthieu 27:35. « Ils tirent au sort ma tunique »
« La prophétie messianique 'Ils se partagent mes vêtements, ils tirent au sort ma tunique' (Psaumes 22:19) contient deux parties : (1) Ils doivent se partager ses vêtements et (2) sa tunique doit être tirée au sort.
«
Les hommes juifs portaient cinq vêtements : un couvre-chef, des
chaussures, un sous-vêtement, un vêtement par-dessus et une ceinture.
Ces objets, selon la coutume romaine devenaient la propriété des
soldats qui faisaient la crucifixion. Il y en avait quatre et chacun
prenait un vêtement. Dans le cas de Jésus, la tunique, tissée d'une
seule pièce, était apparemment d'une excellente qualité, c'est pourquoi
les soldats choisirent de la tirer au sort. » (McConkie, DNTC,1:820)
Matthieu 27:46. Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?
« C'était à lui de faire le choix. C'était à lui que devait être donnée cette possibilité. C'était à lui de réussir l'épreuve de donner sa vie volontairement. Le soutien du Père lui fut complètement enlevé et la souffrance de Gethsémané reprit : notre Sauveur fut laissé complètement seul de façon à pouvoir accomplir seul le sacrifice expiatoire et avoir la gloire d'une victoire complète sur les forces du péché et de la mort. » (Talmage, Jésus le Christ, p. 805)
C'était lui qui devait accepter, de sa propre volonté, de donner sa vie, en rançon pour beaucoup, afin que par son sang nous puissions être purifiés et sanctifiés jusqu'à ce que nous arrivions à un état qui nous permette de jouir à nouveau de la présence de notre Père céleste.
« Il semble qu'en plus des souffrances terribles causées par la crucifixion, l'agonie de Gethsémané soit revenue, intensifiée au point qu'il aurait été au-delà des pouvoirs humains de la supporter. En cette heure cruelle, le Christ mourant était seul, seul d'une manière terriblement réelle. Pour que le sacrifice suprême du Fils puisse être consommé dans toute sa plénitude, il semble que le Père ait retiré le soutien de sa présence immédiate, laissant au Sauveur des hommes la gloire d'une victoire complète sur les forces du péché et de la mort. » (Talmage, Jésus le Christ, p. 805)
Matthieu 27:62-69 ; 28:1-4, 11-15. Quelles tentatives furent faites pour discréditer la résurrection ?
«
Nous avons suffisamment traité dans le texte l'affirmation absurde que
le Christ n'était pas ressuscité, mais que son corps avait été volé du
tombeau par les disciples. Le mensonge est sa propre réfutation. Les
incrédules d'une époque ultérieure, reconnaissant l'absurdité palpable
de cette tentative grossière de déformer les faits n'ont pas hésité à
proposer d'autres hypothèses, dont chacune est intenable, cela a été
prouvé d'une manière concluante.
«
Ainsi, la théorie basée sur la supposition invraisemblable que le
Christ n'était pas mort lorsqu'on le descendit de la croix, mais se
trouvait dans un état de coma ou de syncope et qu'on le ranima plus
tard, se réfute d'elle-même lorsqu'on l'examine à la lumière des faits
dont nous disposons. Le coup de lance du soldat romain aurait été
fatal, même si la mort ne s'était pas déjà produite. Le corps fut
descendu, manipulé, enveloppé d'un linceul et enseveli par des membres
du Sanhédrin juif, dont on ne peut concevoir qu'ils aient pu participer
à l'ensevelissement d'un homme vivant ; et pour ce qui est de la
possibilité que Jésus ait pu être ranimé plus tard, Edersheim (vol. 2,
p. 626) tranche la question comme suit : 'Pour ne pas parler des
nombreuses absurdités que cette théorie entraîne en réalité elle
transfère – si nous acquittons les disciples de toute complicité –
l'imposture sur le Christ lui-même'. Une personne crucifiée, descendue
de croix avant sa mort et ranimée par après, aurait été incapable de
marcher les pieds percés et mutilés le jour de son retour à la vie,
comme Jésus le fit sur la route d'Emmaüs.
« Une autre théorie qui a eu son temps est celle que ceux qui prétendirent avoir vu le Christ ressuscité furent trompés sans le savoir, ces personnes ayant été victimes de visions subjectives, mais irréelles provoquées par leur état d'excitation et d'imagination. L'indépendance et l'individualité marquées des diverses apparitions du Seigneur qui sont parvenues jusqu'à nous rejettent la théorie de la vision. Les illusions visuelles subjectives du genre de celles que propose cette hypothèse présupposent un état d'attente de la part de ceux qui pensent qu'ils voient; mais tous les incidents relatifs aux manifestations de Jésus après sa résurrection étaient directement opposés à l'attente de ceux qui furent les témoins de son état ressuscité.
«
Les exemples précédents de théories fausses et intenables concernant la
résurrection de notre Seigneur, nous les citons comme exemples des
nombreuses tentatives manquées pour nier par le raisonnement le plus
grand miracle et le fait le plus merveilleux de l'histoire. Nous avons
des preuves plus concluantes pour attester la résurrection de
Jésus-Christ que nous n'en avons pour les événements historiques en
général que nous acceptons. Et cependant le témoignage de la
résurrection de notre Seigneur n'est pas basé sur des pages écrites.
Celui qui cherche avec foi et sincérité recevra une conviction
personnelle qui lui permettra de confesser pieusement comme l'apôtre
éclairé d'autrefois, lorsqu'il s'exclamait : 'Je sais que mon
Rédempteur est vivant' (Jean 19:25). » (Talmage, Jésus le Christ, p. 852-853)
Matthieu 28:1-4. Quelle fut l'heure de la résurrection ? Quand le Sauveur sortit-il du tombeau ?
«
Samedi, le sabbat juif était passé, et la nuit précédant l'aube du
dimanche le plus mémorable de l'histoire était presque terminée, tandis
que les soldats romains montaient la garde devant le sépulcre sacré où
gisait le corps du Seigneur Jésus. Tandis qu'il faisait encore noir, la
terre commença à trembler ; un ange du Seigneur descendit en gloire,
roula la pierre massive de devant l'entrée du tombeau, et s'assit
dessus. Son aspect était aussi brillant que l'éclair et son vêtement
était blanc comme la neige fraîche. Les soldats, paralysés de peur,
tombèrent comme morts sur le sol. Lorsqu'ils se furent partiellement
ressaisis de leur effroi, ils s'enfuirent terrorisés. Même la rigueur
de la discipline romaine, qui décrétait l'exécution sommaire de tout
soldat désertant son poste, ne put les arrêter. En outre, il ne leur
restait plus rien à garder ; le sceau de l'autorité avait été brisé, le
sépulcre était ouvert et vide. » (Talmage, Jésus le Christ,p. 827)
Matthieu 28:1, 5-7. Pourquoi Marie de Magdala et les autres femmes fidèles allèrent-elles au tombeau ?
Matthieu 28:1-4, 11-15. Voir Matthieu 27:62-69
Matthieu 28:16-20. Jésus apparaît en Galilée
« De toutes les apparitions qui sont rapportées du Christ ressuscité aux disciples en Palestine, celle-ci est la plus importante . Et pourtant, le récit qu'en a conservé la Bible actuelle n'est que très fragmentaire. Ce fut une apparition prévue, organisée à l'avance à laquelle fut invitée une grande multitude de disciples. C'est certainement à propos de cette apparition que Paul écrivit plus tard : 'Il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois' (1 Corinthiens 15:6). Si c'est le cas, les soixante-dix et les frères dirigeants de l'Église ont dû y assister ainsi peut-être que les femmes fidèles qui sont héritières des mêmes récompenses que les détenteurs obéissants de la prêtrise.
« Nous ne savons pas quand Jésus a précisé le lieu de la réunion, mais le soir où il fut trahi et arrêté, il fit cette promesse : 'Après que je serai ressuscité, je vous précéderai en Galilée' (Matthieu 26:32). Puis les ange s au tombeau, quand ils annoncèrent aux femmes qu'il était ressuscité, leur commandèrent de dire aux disciples : 'Il vous précède en Galilée : c'est là que vous le verrez' (Matthieu 28:7 ; Marc 16:7). Et ensuite, pour confirmer encore ce rendez-vous et insister ainsi sur son importance, Jésus ressuscité lui -même dit aux femmes prosternées devant lui pour l'adorer : 'Allez dire à mes frères de se rendre en Galilée : c'est là qu'ils me verront' (Matthieu 28: 9-10).
«
Nous pouvons supposer qu'une grande préparation précéda cette réunion ;
qu'y furent traitées de nombreuses choses ; ce fut peut-être quelque
chose de semblable à son ministère auprès des multitudes néphites et le
point de dé part, par la bouche de nombreux témoins, du témoignage qui
fut porté au monde qu'il est le Fils de Dieu. » (McConkie, DNTC, 1:866-867)
MARC
I 01 I 02 I 03
I 04 I 05 I 06
I 07 I 08 I 09
I 10 I 11 I 12
I 13 I 14 I 15
I 16 I
« Le moyen par lequel les dirigeants deviennent spirituels comme l'étaient ces disciples est exposé très simplement par le Maître. Le Sauveur a appelé des pêcheurs, des collecteurs d'impôts et autres personnes de divers métiers pour être ses douze disciples choisis. Il donna à chacun d'eux la même promesse simple : 'Suivez-moi, je vous ferai pêcheurs d'hommes' (Matthieu 4:19 ; Marc 1:17).
« 'Suivez-moi' n'est qu'une façon de dire 'Gardez mes commandements'. C'est ce qu'il a expliqué quand il a dit aux Néphites : 'C'est pourquoi, quelle espèce d'hommes devez-vous être ? En vérité, je vous le dis, vous devez être tels que suis moi-même' (3 Néphi 27:27).
"Devenir 'pêcheurs d'hommes' n'est qu'une façon de dire 'devenir des dirigeants parmi les hommes'. C'est pourquoi, dans la langue d'aujourd'hui, nous dirions à ceux qui sont appelés à enseigner de cette façon : 'Si vous gardez mes commandements, je ferai de vous des dirigeants parmi les hommes.' » (Harold B. Lee, dans CR, octobre 1960, p. 15)
Marc 1:21-28. Des esprits impurs peuvent-ils entrer dans le corps d'une personne et en prendre possession ?
« Pour comprendre le fait que Jésus chassait des démons, nous devons avoir la connaissance de la pré-existence et du fait que Dieu est réellement notre Père. Comme l'Évangile nous le révèle, Dieu est un Homme saint et exalté, une personne réelle à l'image de qui l'homme est créé, un être pour qui la cellule familiale se perpétue dans un état d'immortalité. C'est lui, en personne, qui est le Père de l'esprit de tous les hommes. Ses enfants spirituels ont commencé à vivre en tant qu'hommes et femmes dont le corps était composé d'éléments spirituels et non matériels.
MARC 2
Marc 2:21. Que voulait dire Jésus par l'expression « du vin nouveau dans de vieilles outres » ?
«
C'est de cette manière que notre Seigneur proclama la nouveauté et la
de son Évangile. Ce n'était nullement un rapiéçage du judaïsme. Il
n'était pas venu réparer des vêtements vieux et déchirés; la toile
qu'il donnait était nouvelle, et la coudre sur l'ancienne n'aurait fait
que déchirer de nouveau le tissu complètement usé et laisser une
déchirure encore plus vilaine que précédemment. Ou pour prendre un autre
exemple, il n'était pas prudent de confier du vin nouveau à de
vieilles… outres faites de peau d'animaux, et qui se détérioreraient
évidemment avec l'âge. Tout comme le vieux cuir se fend ou se déchire
sous une pression, même légère, de même les vieilles peaux…
éclateraient sous la pression du jus en fermentation, et le bon vin
serait perdu.
«
L'Évangile enseigné par le Christ était une révélation nouvelle qui
remplaçait une révélation passée et marquait l'accomplissement de la
loi ; ce n'était pas un simple ajout, ni une répétition de
commandements passés ; elle comportait une nouvelle alliance éternelle.
MARC 3
MARC 4
Marc 4:4, 25. Qu'est-ce qui endurcit le cœur ?
« Les hommes qui n'ont aucun principe de justice en eux-mêmes et dont le cœur est rempli d'iniquité, et qui ne sont pas attirés par les principes de la vérité, ne comprennent pas la parole de vérité lorsqu'elle leur est annoncée. Le diable enlève la parole de vérité de leur cœur, parce qu'il n'y a chez eux aucun désir de justice. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 130)
Marc 4:5-6, 16-17. Les endroits pierreux
Tout
comme la pousse dépourvue de racines est incapable de survivre sous la
chaleur du soleil de midi, ainsi il y a ceux qui, sans un réel
témoignage et une véritable foi perdent leur conviction et même leur
intérêt pour l'Église sous la pression des difficultés ou de la
moquerie.
« Permettez-moi de vous dire que nombreux sont parmi vous ceux qui verront le temps où vous aurez tous les soucis, toutes les épreuves et les persécutions que vous pourrez supporter et de nombreuses occasions de montrer que vous êtes fidèles à Dieu et à son œuvre . Notre Église a devant elle de nombreux lieux resserrés à franchir avant que l'œuvre de Dieu ne soit couronnée par la victoire. Pour venir à bout de ces difficultés, il faudra que vous ayez une connaissance personnel le de la véracité de cette œuvre. Ces épreuves seront d'une nature telle que l'homme ou la femme qui ne possèdera pas cette connaissance ou ce témoignage personnel tombera. Si vous n'avez pas ce témoignage, menez une vie juste, invoquez le Seigneur et ne cessez pas de lui demander ce témoignage jusqu'à ce que vous l'ayez obtenu. Si vous ne le faites pas, vous ne pourrez pas tenir.
«
Rappelez-vous ces paroles, car il y en a beaucoup parmi vous qui les
verront s'accomplir. Le temps viendra où aucun homme ni aucune femme ne
pourra persévérer avec une lumière d'emprunt. Chacun de nous devra être
guidé par la lumière qui se trouve en lui. Si vous ne l'avez pas, comment ferez-vous ? » (Heber C. Kimball, cité
par Harold B. Lee, dans CR, octobre 1965, p. 128 ; voir aussi Orson F. Whitney, Life of Heber C. Kimball, p. 449-450)
Marc 4:7, 18-19 Parmi les épines
« Si la semence tombe parmi les épines, c'est dans une bonne terre
puisqu'il y pousse des mauvaises herbes. Mais la bonne semence est vite
étouffée et meurt parce qu'elle ne peut pas vaincre l'influence des
herbes et des chardons. Il en est de même pour les membres de l'Église
qui savent que l'Évangile est vrai, mais qui ne sont pas vaillants dans
leur témoignage de Jésus et qui ne font pas des efforts positifs et
courageux pour rechercher l'intérêt de l'Église. Ainsi en est-il des
saints qui préfèrent à l'Évangile les honneurs des hommes, les
principes d'éducation du monde, la réussite politique, l'argent ou les
biens matériels. Ils savent que l'œuvre du Seigneur est établie sur la
terre, mais ils laissent les occupations du monde étouffer la parole.
Et au lieu de gagner la vie éternelle, ils seront brûlés avec l'ivraie
qui les a vaincus. » (Bruce R. McConkie, DNTC, 1:289)
Marc 4:8, 20. La bonne terre
«
Si la semence tombe dans une terre productive et fertile et si elle est
ensuite nourrie et soignée, elle produit une récolte. Mais même dans ce
cas, tous les saints n'auront pas une récolte de la même valeur. Les
degrés de réceptivité de la foi sont nombreux, la productivité de la
culture a divers degrés. Tous les hommes, y compris les saints, seront
jugés selon leurs œuvres. Ceux qui gardent complètement la loi de
l'Évangile récolteront le centuple et hériteront la plénitude du
royaume du Père. Les autres auront des récompenses moindres dans des lieux qui sont préparés à cet effet. » (McConkie, DNTC, 1:289)
MARC 5
Marc 5:1-21. Pourquoi l'homme fait-il cette réponse insensée : « Légion est mon nom car nous sommes plusieurs » ?
«
On voit bien ici que l'homme était doté d'un conscient double ou d'une
personnalité multiple. Il était à ce point possédé par des esprits
mauvais qu'il ne pouvait plus distinguer entre sa personnalité à lui et
la leur. » (James E. Talmage, Jésus le Christ, p. 380)
MARC 6
Marc 6:37. Que représentent les deux cents deniers mentionnés ?
Le
denier était la monnaie romaine de l'époque. C'était une pièce
d'argent. Deux cents deniers correspondraient approximativement à 160
francs français [24 €] actuels.
MARC 7
Marc 7:1. Qui étaient les scribes ?
«
Il y a un acteur de premier plan dans la liste des personnages du
Nouveau Testament : le scribe. On le trouve à Jérusalem, en Judée et en
Galilée et il n'est pas nouveau dans la vie et la culture juives.
Présent à Babylone et aussi au cours de la dispersion, il est le
porte-parole du peuple; il est le sage ; il est l'homme de bon
conseil, le rabbi qui a reçu son ordination par l'imposition des mains.
Sa capacité à interroger et à poser des questions est renommée.
Personnage digne et important, c'est un aristocrate parmi les gens du
peuple qui ne connaissent pas la loi. En ce qui concerne la foi et les
pratiques religieuses, il est l'autorité et celui qui tranche ; en tant
qu'instructeur de la loi, en tant que juge dans les tribunaux
ecclésiastiques, il est l'érudit qui doit être respecté, celui dont le
jugement est infaillible.
« Il voyage en compagnie des pharisiens, mais il n'est pas nécessairement membre de leur parti religieux. Il a le rang correspondant à son office. Sa valeur est bien supérieure à celle des gens ordinaires, et ceux-ci doivent l'honorer, car il doit être loué par Dieu et par les anges dans les cieux. En fait, ses paroles concernant la loi et les pratiques doivent être révérées au point qu'il faut les croire, même si elles sont en contradiction Avec le bon sens, même s'il venait à affirmer que le soleil ne brille pas à midi alors que tout le monde le voit. » (Edersheim, The Life and Times of Jesus the Messiah, 1 :93-94)
Marc 7:11. Que voulait dire « corban » ?
«
Le mot 'corban' signifie une offrande, un sacrifice à Dieu. Son
utilisation permettait à un homme de faire vœu d'éviter ou d'accepter
n'importe quelle obligation. Ainsi un homme pouvait dire: 'Je fais vœu
à Dieu ou plutôt c'est corban pour moi de m'abstenir de vin pendant un
certain temps.' Il pouvait dire : 'C'est corban pour moi de rendre
l'hospitalité à tel ou tel homme.' Il pouvait s'abstenir d'aider ses
parents en disant : 'C'est corban pour moi pendant un certain temps de
ne pas assister mes parents' » (Dummelow, A Commentary on the Holy
Bible, p. 678).
De
cette façon, on annulait les lois comme « Honore ton père et ta mère ».
Le Sauveur se rendit compte de cela et réprimanda les scribes et les
pharisiens d'échapper de cette manière à leurs obligations légitimes.
MARC 8
MARC 9
MARC 10
MARC 11
Marc 11:11. Jésus bénit ses disciples pour le jour où Jérusalem serait détruite
Traduction
de Joseph Smith : « Et Jésus entra dans Jérusalem et alla dans le
temple. Et quand il eut regardé toutes choses autour de lui et béni les
disciples, c'était le soir. Et il alla à Béthanie avec les Douze. »
« Jérusalem devait être entièrement dévastée et châtiée comme peu de villes l'ont jamais été, mais les fidèles qui se trouveraient dans ses murs devaient être protégés, sauvés et bénis. » (McConkie, DNTC, 1:579)
Marc 11:12-14. Pourquoi Jésus a-t-il maudit le figuier stérile ?
Peut-être que Jésus a voulu donner plusieurs leçons quand il a maudit le figuier stérile.
1. Démontrer qu'il avait le pouvoir de détruire
2. Enseigner la foi à ses disciples
« Appliquant la leçon de cet événement, Jésus dit : 'Ayez foi en Dieu' ; puis il répéta certaines des assurances qu'il avait déjà données sur la puissance de la foi, laquelle permettait même de déplacer des montagnes, s'il était besoin de pareil miracle, et laquelle permet d'ailleurs d'accomplir n'importe quelle chose nécessaire. Il montra que faire flétrir un arbre était bien peu en comparaison des choses plus grandes qu'il était possible d'accomplir par la foi et la prière. » (Talmage, Jésus le Christ, p. 639)
3. Témoigner de sa domination sur toutes choses
«
Pour les apôtres cet acte était une preuve indiscutable du pouvoir que
le Seigneur possédait sur la nature, de son contrôle sur les forces
naturelles et toutes choses matérielles, de sa juridiction sur la vie
et la mort. Il avait guéri des multitudes, le vent et les vagues
avaient obéi à ses paroles, en trois occasions il avait rendu les morts
à la vie. Il convenait qu'il montre son pouvoir de frapper et de
détruire. En manifestant sa domination sur la mort, il avait relevé
miséricordieusement une jeune fille du lit sur lequel elle était morte,
un jeune homme de la bière dans laquelle on le portait au tombeau, un
autre du sépulcre dans lequel son cadavre avait été déposé ; mais pour
prouver son pouvoir de détruire d'un mot, il choisit pour sujet un
arbre stérile et sans valeur.
« Aucun des Douze ne pouvait douter lorsque quelques jours plus tard ils le virent entre les mains des prêtres vindicatifs et de païens sans cœur, que s'il l'avait voulu il aurait pu frapper ses ennemis d'un mot, même à mort. Et pourtant ce n'est qu'après sa résurrection glorieuse que même les apôtres se rendirent compte à quel point son sacrifice avait été volontaire. » (Talmage, Jésus le Christ, p. 640-641)
4. Montrer le sort de la nation qui le rejetait
«
L'arbre feuillu et stérile était un symbole du judaïsme qui se
proclamait à voix haute être la seule vraie religion de l'époque et
invitait avec condescendance le monde entier à venir prendre de son
fruit riche et mûr, alors qu'en réalité ce n'était qu'une croissance
dénaturée de feuilles, sans aucun fruit en saison, ni même de bulbes
comestibles restés d'une année précédente, parce que ce qu'il avait en
fait de fruits anciens était desséché au point de devenir sans valeur
et rendu répugnant, mangé qu'il était des vers. La religion d'Israël
avait dégénéré en une dévotion religieuse artificielle, qui dépassait
les abominations du paganisme dans la prétention de son étalage et dans
le vide de ses professions.
«
Comme nous l'avons déjà fait remarquer dans ces pages, le figuier était
un symbole favori dans les représentations rabbiniques de la race
juive et le Seigneur avait déjà adopté ce symbolisme dans la parabole
du figuier stérile, plante sans valeur qui ne faisait qu'encombrer le
sol. » (Talmage, Jésus le Christ, p. 642)
MARC 12
Marc 12:41-44. Quelle fut l'importance de l'offrande de la veuve ?
MARC 13
MARC 14
Marc 14:22-25. Que dit réellement Jésus lors de l'institution de la Sainte-Cène ?
MARC 15
Marc 15:34
« Il semble qu'en plus des souffrances terribles causées par la crucifixion, l'agonie de Gethsémané soit revenue, intensifiée au point qu'il aurait été au-delà des pouvoirs humains de la supporter. En cette heure cruelle, le Christ mourant était seul, seul d'une manière terriblement réelle. Pour que le sacrifice suprême du Fils puisse être consommé dans toute sa plénitude, il semble que le Père ait retiré le soutien de sa présence immédiate, laissant au Sauveur des hommes la gloire d'une victoire complète sur les forces du péché et de la mort. » (Talmage, Jésus le Christ, p. 805)
Marc 15:47 ; 16:1. Pourquoi Marie de Magdala et les autres femmes fidèles allèrent-elles au tombeau ?
« Dès les premières lueurs de l'aube, la dévouée Marie de Magdala et d'autres femmes fidèles se mirent en route pour la tombe, apportant des épices et des onguents qu'elles avaient préparés pour achever d'oindre le corps de Jésus. Certaines d'entre elles avaient assisté à l'ensevelissement et se rendaient compte de la nécessité dans laquelle Joseph et Nicodème s'étaient trouvés d'envelopper hâtivement le corps d'épices et de le mettre au tombeau, juste avant le commencement du sabbat ; et maintenant ces adoratrices venaient au petit matin servir leur Seigneur avec amour en oignant et en embaumant d'une manière plus approfondie l'extérieur du corps. » (Talmage, Jésus le Christ, p. 827-828)
Marc 16:1. Voir Marc 15:47
Marc 16:9-11. Jésus apparaît à Marie de Magdala
« Qu'il y a beaucoup de choses relatives à la mort, l'ensevelissement et la résurrection de notre Seigneur qui anoblissent et exaltent les vertus des femmes fidèles ! Elles pleurèrent à la croix, cherchèrent à s'occuper de son corps blessé et sans vie et vinrent au tombeau pleurer leur ami et Maître. C'est pourquoi il n'est pas étonnant de trouver une femme, Marie de Magdala, choisie entre tous les disciples et même les apôtres pour être le premier être mortel à voir un être ressuscité et à se prosterner en sa présence. Marie, qui avait été guérie de beaucoup et qui aima beaucoup, vit le Christ ressuscité ! » (McConkie, DNTC, 1:843)
Marc 16:11, 13. Pourquoi les apôtres ne crurent-ils pas ce que leur disaient Marie de Magdala et les autres femmes ?
«
Marie de Magdala et les autres femmes racontèrent aux disciples
l'histoire merveilleuse de leurs expériences respectives, mais les
frères ne purent ajouter foi à leurs paroles ; ils 'tinrent ces
discours pour des rêveries, et ils ne crurent pas ces femmes'. Après
tout ce que le Christ avait enseigné concernant sa résurrection des
morts en ce troisième jour, les apôtres étaient incapables d'accepter
la réalité de l'événement ; dans leur esprit, la résurrection était un
événement mystérieux et lointain, et non une possibilité actuelle. Il
n'y avait ni précédent ni analogie pour soutenir les histoires que ces
femmes racontaient – d'un mort qui serait revenu à la vie, avec un
corps de chair et d'os que l'on pouvait voir et toucher – à part les
cas du jeune homme de Naïn, de la fille de Jaïrus et du bien-aimé
Lazare de Béthanie ; mais ils voyaient les différences essentielles qui
existaient entre ces cas de restitution à un renouveau de vie mortelle
et la nouvelle de la résurrection de Jésus.
«
La douleur et le sentiment de perte irréparable qui avaient caractérisé
le sabbat de la veille, étaient remplacés, en ce premier jour de la
semaine, par une perplexité profonde et des doutes en conflit. Mais
alors que les apôtres hésitaient à croire que le Christ soit réellement
ressuscité, les femmes, moins sceptiques, plus confiantes,
savaient, car elles l'avaient vu et avaient entendu sa voix, et
certaines d'entre elles lui avaient touché les pieds. » (Talmage, Jésus
le Christ, p. 832-833)
Marc 16:12. Pourquoi le Seigneur ne révéla-t-il pas son identité quand il apparut à Cléopas et son compagnon sur la route d'Emmaüs ?
«
Pourquoi le Seigneur ressuscité choisit-il ce moyen d'apparaître à et
son compagnon (peut-être Luc, puisque c'est lui qui rapporte cet
épisode) ? Était-ce pour citer et interpréter les prophéties
messianiques 'en commençant par Moïse et par tous les prophètes ?' Cela
aurait pu être fait dans des circonstances ayant plus d'effet ; c'est
pour cela que Luc ne rapporte même pas les explications données.
Pourquoi le Seigneur cacha-t-il son identité ? Pourquoi marcher et
parler, peut-être des heures sur les chemins poussiéreux de Palestine ?
« De toute évidence, c'était pour montrer à quoi ressemble un être ressuscité. Il enseignait l'Évangile comme lui seul pouvait le faire, enseignant par un sermon vivant, sermon qui devait avoir son point culminant peu de temps après dans une chambre haute en présence de ses apôtres (voir Luc 24:36-44).
«
Jésus longea un chemin de Judée, marcha pendant des heures et enseigna
les vérités de l'Évangile exactement comme il l'avait fait
pendant les trois ans et demi de son ministère mortel. Il ressemblait
tant à n'importe quel autre instructeur en train de voyager, par son
attitude, son vêtement, son langage, son apparence physique, sa
conversation qu'ils ne reconnurent pas Jésus qu'ils croyaient mort.
'Reste avec nous', lui dirent-ils comme ils l'auraient dit à Pierre ou
à Jean. 'Entre et dormir ; tu dois être fatigué et tu dois avoir faim'.
Ils crurent que c'était un homme mortel. Pouvait-on trouver un moyen
plus parfait d'enseigner ce qu'était un être ressuscité quand il
retient en lui sa gloire ? Les hommes sont des hommes, qu'ils soient
mortels ou immortels et, après cet épisode sur la route d'Emmaüs, il
n'y a pas lieu de faire de la réalité de la résurrection quelque chose
d'extra-spirituel (voir Marc 16:9-11). » (McConkie, DNTC,1:850)
LUC
I 01 I 02 I 03 I
04 I 05 I 06 I
07 I 08 I 09 I
10 I 11 I 12 I
13 I 14 I 15 I
16 I 17 I 18 I
19 I 20 I 21 I
22 I 23 I 24 I
C'est Rome qui gouvernait une partie du monde méditerranéen au temps de la naissance du Christ. Auguste gouvernait avec énergie et compétence et, pendant toute la période où il fut au pouvoir (de 31 avant J-C à 14), il chercha à établir dans la bureaucratie romaine une tradition de loyauté et d'honnêteté, à réorganiser les gouvernements des provinces et à faire des réformes financières. Son gouvernement fut caractérisé par l'ordre.
Auguste ordonna un recensement de tout l'empire romain en l'an 1 avant J.-C. Ce recensement était en fait l'enregistrement des personnes.
LUC 3
LUC 4
LUC 5
Luc 5:1-11. Pourquoi Pierre, André, Jacques et Jean abandonnèrent-ils tout pour suivre Jésus ?
La Traduction de Joseph Smith fait deux additions importantes au
récit que fait Matthieu de la façon dont Jésus a appelé Pierre et André
(Matthieu 4:18-20) : 1. « Je suis celui sur qui les prophètes ont écrit
: suivez-moi ». 2. « Et eux, croyant en ses paroles, laissèrent leur
filet… »
Luc 5:17-24. La rémission des péchés guérit l'esprit
«
D'après ce que Jésus a dit au moment où il guérit le paralytique, il
semblerait que la rémission des péchés est la thérapeutique qui guérit
et que les deux sont synonymes…
« Dans ce cas, il y a eu guérison physique. Parfois, il y a aussi une guérison du système nerveux ou de l'esprit. Mais toujours, la rémission des péchés, qui accompagne le pardon divin, guérit l'esprit. Cela explique le fait que, dans les Écritures, conversion et guérison sont très souvent associées. » (Marion G. Romney, dans CR, octobre 1963, p. 24-25)
Luc 5:37. Que voulait dire Jésus par l'expression « du vin nouveau dans de vieilles outres » ?
«
C'est de cette manière que notre Seigneur proclama la nouveauté et la
de son Évangile. Ce n'était nullement un rapiéçage du judaïsme. Il
n'était pas venu réparer des vêtements vieux et déchirés; la toile
qu'il donnait était nouvelle, et la coudre sur l'ancienne n'aurait fait
que déchirer de nouveau le tissu complètement usé et laisser une
déchirure encore plus vilaine que précédemment. Ou pour prendre un autre
exemple, il n'était pas prudent de confier du vin nouveau à de
vieilles… outres faites de peau d'animaux, et qui se détérioreraient
évidemment avec l'âge. Tout comme le vieux cuir se fend ou se déchire
sous une pression, même légère, de même les vieilles peaux…
éclateraient sous la pression du jus en fermentation, et le bon vin
serait perdu.
«
L'Évangile enseigné par le Christ était une révélation nouvelle qui
remplaçait une révélation passée et marquait l'accomplissement de la
loi ; ce n'était pas un simple ajout, ni une répétition de
commandements passés ; elle comportait une nouvelle alliance éternelle.
« Les efforts pour rapiécer les vêtements du traditionalisme juif avec la nouvelle étoffe de l'alliance ne pouvait avoir de plus beau résultat qu'une déchirure de l'étoffe. Le vin nouveau de l'Évangile ne pouvait être contenu dans les vieux récipients des libations mosaïques usés par le temps. Le judaïsme serait humilié et le christianisme perverti par tout mélange incongru de ce genre. » (Talmage, Jésus le Christ, p. 239-240)
«
Que ce soit chez vous ou à l'Église, vos pensées et votre conduite
doivent toujours être en harmonie avec l'esprit et le but du sabbat.
Les lieux où l'on s'amuse et où l'on se divertit peuvent avoir une
réelle utilité au moment qui convient, mais ils ne favorisent pas la
croissance spirituelle ; ces lieux ne vous 'préserveront pas des
souillures du monde' et ne vous donneront pas la 'plénitude de la
terre' promise à ceux qui respectent la loi du sabbat. Vous qui prenez
l'habitude de violer le sabbat en ne le 'sanctifiant' pas, vous perdez
la joie que pourrait contenir toute votre âme pour un dé à coudre de
plaisir. Vous accordez trop d'attention à vos désirs physiques aux dépens de votre santé spirituelle.
« Celui qui ne respecte pas le sabbat donne les premiers signes d'affaiblissement de sa foi en négligeant ses prières en famille, en critiquant, en ne payant pas sa dime et en ne faisant pas de dons, et cette personne dont l'esprit commence à s'embrumer parce qu'elle meurt de faim spirituellement commence bientôt à avoir des doutes et des craintes qui l'empêchent d'acquérir des connaissances spirituelles ou de progresser en justice. Tels sont les signes d'une détérioration spirituelle, d'une maladie spirituelle auxquelles on ne peut porter remède que par une bonne nourriture spirituelle. » (Harold B. Lee, Decisions for Successful Living, p. 147-148)
Luc 6:13. Qu'est-ce qu'un apôtre ?
Une
des choses les plus importantes à savoir sur les apôtres c'est qu'ils
sont appelés à être témoins du Sauveur. Ce témoignage peut leur être
donné de plusieurs façons.
«
Puis-je me permettre de vous rendre mon propre témoignage ? Il y a
quelques années, j'avais un entretien avec un des missionnaires quand
deux autres missionnaires vinrent à moi avec ce qui, pour eux, semblait
être une question très difficile. Un jeune pasteur méthodiste s'était
moqué d'eux quand ils lui avaient dit qu'il était nécessaire qu'il y
ait des apôtres aujourd'hui pour que la véritable Église se trouve sur
la terre. Le pasteur leur avait dit : 'Est-ce que vous vous souvenez
que lorsqu'ils se sont réunis pour choisir qui remplacerait Judas, ils
ont dit que ce devait être quelqu'un qui les avait accompagnés et qui
avait été témoin de toutes les choses relatives à la mission et à la
résurrection du Seigneur ? Si telle est la condition pour être apôtre,
comment pouvez-vous dire que vous avez des apôtres ?' Les jeunes gens
me dirent : 'Que répondre à cela ?'
«
Je leur répondis : 'Retournez voir votre ami le pasteur et posez-lui
deux questions. Premièrement, comment l'apôtre Paul a-t-il obtenu ce
qui est nécessaire pour être appelé apôtre ? Il ne connaissait pas le
Seigneur, il ne le connaissait pas personnellement. Il n'avait pas
accompagné les apôtres, il n'avait pas été témoin du ministère ni de la
résurrection du Seigneur. Comment obtint-il un témoignage suffisant
pour être apôtre ? Ensuite, posez-lui la deuxième question : Comment
sait-il que tous ceux qui sont apôtres aujourd'hui n'ont pas reçu de la
même façon ce témoignage ?' Je vous rends témoignage que ceux qui
détiennent l'office d'apôtre peuvent savoir que la mission du Seigneur
est vraie et qu'en fait ils le savent réellement. » (Address to Seminary and Institute Faculty, 26 juin 1962)
LUC 7
LUC 8
Luc 8:5, 12. Qu'est-ce qui endurcit le cœur ?
« Les hommes qui n'ont aucun principe de justice en eux-mêmes et dont le cœur est rempli d'iniquité, et qui ne sont pas attirés par les principes de la vérité, ne comprennent pas la parole de vérité lorsqu'elle leur est annoncée. Le diable enlève la parole de vérité de leur cœur, parce qu'il n'y a chez eux aucun désir de justice. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 130)
Luc 8:6, 13. Les endroits pierreux
Tout
comme la pousse dépourvue de racines est incapable de survivre sous la
chaleur du soleil de midi, ainsi il y a ceux qui, sans un réel
témoignage et une véritable foi perdent leur conviction et même leur
intérêt pour l'Église sous la pression des difficultés ou de la
moquerie.
« Permettez-moi de vous dire que nombreux sont parmi vous ceux qui verront le temps où vous aurez tous les soucis, toutes les épreuves et les persécutions que vous pourrez supporter et de nombreuses occasions de montrer que vous êtes fidèles à Dieu et à son œuvre . Notre Église a devant elle de nombreux lieux resserrés à franchir avant que l'œuvre de Dieu ne soit couronnée par la victoire. Pour venir à bout de ces difficultés, il faudra que vous ayez une connaissance personnel le de la véracité de cette œuvre. Ces épreuves seront d'une nature telle que l'homme ou la femme qui ne possèdera pas cette connaissance ou ce témoignage personnel tombera. Si vous n'avez pas ce témoignage, menez une vie juste, invoquez le Seigneur et ne cessez pas de lui demander ce témoignage jusqu'à ce que vous l'ayez obtenu. Si vous ne le faites pas, vous ne pourrez pas tenir.
«
Rappelez-vous ces paroles, car il y en a beaucoup parmi vous qui les
verront s'accomplir. Le temps viendra où aucun homme ni aucune femme ne
pourra persévérer avec une lumière d'emprunt. Chacun de nous devra être
guidé par la lumière qui se trouve en lui. Si vous ne l'avez pas, comment ferez-vous ? » (Heber C. Kimball, cité
par Harold B. Lee, dans CR, octobre 1965, p. 128 ; voir aussi Orson F. Whitney, Life of Heber C. Kimball, p. 449-450)
Luc 8:7, 14. Parmi les épines
« Si la semence tombe parmi les épines, c'est dans une bonne terre
puisqu'il y pousse des mauvaises herbes. Mais la bonne semence est vite
étouffée et meurt parce qu'elle ne peut pas vaincre l'influence des
herbes et des chardons. Il en est de même pour les membres de l'Église
qui savent que l'Évangile est vrai, mais qui ne sont pas vaillants dans
leur témoignage de Jésus et qui ne font pas des efforts positifs et
courageux pour rechercher l'intérêt de l'Église. Ainsi en est-il des
saints qui préfèrent à l'Évangile les honneurs des hommes, les
principes d'éducation du monde, la réussite politique, l'argent ou les
biens matériels. Ils savent que l'œuvre du Seigneur est établie sur la
terre, mais ils laissent les occupations du monde étouffer la parole.
Et au lieu de gagner la vie éternelle, ils seront brûlés avec l'ivraie
qui les a vaincus. » (Bruce R. McConkie, DNTC, 1:289)
Luc 8:8, 15. La bonne terre
«
Si la semence tombe dans une terre productive et fertile et si elle est
ensuite nourrie et soignée, elle produit une récolte. Mais même dans ce
cas, tous les saints n'auront pas une récolte de la même valeur. Les
degrés de réceptivité de la foi sont nombreux, la productivité de la
culture a divers degrés. Tous les hommes, y compris les saints, seront
jugés selon leurs œuvres. Ceux qui gardent complètement la loi de
l'Évangile récolteront le centuple et hériteront la plénitude du
royaume du Père. Les autres auront des récompenses moindres danses lieux qui sont préparés à cet effet. » (McConkie, DNTC, 1:289)
LUC 9
LUC 10
Luc 10:17. Ce que signifie l'appel de soixante-dix
« Les soixante-dix sont des anciens appelés à prêcher l'Évangile dans tout le monde sous la direction des douze apôtres. Un collège de soixante-dix comprend soixante-dix membres dont sept sont choisis comme présidents. La différence entre les soixante-dix et les anciens est que les soixante-dix sont des 'officiers voyageurs' de l'Église tandis que les anciens en sont les 'officiers sédentaires'. » (Widtsoe, Priesthood and Church Government, p. 115)
Luc 10:21. Qui sont les « enfants » à qui le Père donne des révélations ?
«
Comparés aux savants de l'époque, comme les rabbis et les scribes, dont
la connaissance ne servait qu'à leur endurcir le cœur contre la
vérité, ces serviteurs dévoués étaient comme des petits enfants en
humilité, en confiance et en foi. Ces enfants étaient et sont parmi les
nobles du royaume. » (Talmage, Jésus le Christ, p. 523)
Luc 10:27, 29, 36. Comment de nombreux dirigeants juifs de l'époque de Jésus comprenaient-ils le mot « prochain » ?
« Parmi les lois sacrées laissées par Moïse figurait le commandement : 'Tu aimeras ton prochain comme toi-même' (Lévitique 19:18). Des siècles plus tard, pour donner au peuple une interprétation étroite et non inspirée de ce commandement, les rabbis écrivirent : 'Nous ne devons pas provoquer la mort des Gentils, mais s'ils se trouvent en danger de mort, nous ne sommes pas tenus de les délivrer, c'est-à-dire, si l'un d'eux tombe à la mer, vous n'avez pas besoin de l'en sortir car un Gentil n'est pas notre prochain. » (Dummelow, A Commentary on the Holy Bible, p. 751)
Luc 10:38-42. Le dévouement de Marie et Marthe
«
Il ne reprochait pas à Marthe son désir de bien faire les choses, et il
n'était pas question non plus pour lui de sanctionner une négligence
possible de la part de Marie. Nous devons supposer que Marie avait aidé
de bon cœur avant l'arrivée du Maître ; mais maintenant qu'il était
là, elle désirait rester avec lui. Si elle avait négligé coupablement
son devoir, Jésus ne l'aurait pas félicitée pour ce qu'elle faisait. Ce
qu'il désirait, ce n'était pas seulement des repas bien servis et du
confort matériel, mais la compagnie des sœurs, et surtout leur
attention réceptive à ce qu'il avait à dire. Il avait plus à leur
donner qu'elles ne pouvaient lui fournir. Jésus aimait les deux sœurs
aussi bien que leur frère. Ces deux femmes étaient dévouées à Jésus, et
chacune s'exprimait à sa manière. Marthe était du genre pratique, se
souciant de services matériels ; elle était hospitalière et pleine
d'abnégation de nature. Marie, contemplative et plus encline au
spirituel, montrait sa dévotion par cet autre service qu'est la
compagnieet l'appréciation. » (Talmage, Jésus le Christ, p. 529-530)
LUC 11
Luc 11:1-4. « Enseigne-nous à prier »
« Sans aucun doute les apôtres, étant des Juifs fidèles, étaient des hommes de prière ; pourtant, en regardant Jésus prier, ils en furent si frappés et se sentirent si humbles qu'ils lui demandèrent, quand il eut fini : 'Seigneur, enseigne-nous à prier.'
« Il leur donna un schéma simple, le même que celui qu'il avait donné dans le sermon sur la montagne. Il leur enseigna 'comment il était le plus convenable de s'adresser à la Divinité pour prier, ce qu'il fallait dire pour la louer et l'adorer, quel type de demandes les hommes doivent lui faire. Telle qu'elle se présente, c'est l'une des plus belles déclarations que l'on trouve dans les Écritures, par sa concision et son expression. Mais elle n'atteint pas cependant, la grandeur de l'une des prières que fit Jésus plus tard chez les Juifs, la grande prière sacerdotale (Jean 17), et on ne peut la comparer non plus avec l'une des prières qu'il prononça chez les Néphites (3 Néphi 19). » (McConkie, DNTC, 1:235)
Plus
utiles peut-être encore que ce court modèle lui-même furent les
directives et les conseils pertinents qu'il leur donna (voir Luc
11:5-13).
Luc 11:4. Comparé à Matthieu 6:13 : une phrase de moins dans Luc
Dans
la prière du Seigneur telle qu'elle est rapportée dans Luc, il manque
ces grandes paroles de sanctification : « Car c'est à toi
qu'appartiennent dans tous les siècles, le règne, la puissance et la
gloire. Amen ! »
« La prière telle qu'elle est donnée dans Luc a été considérablement remaniée. Les spécialistes affirment que les changements… partent de la plume de Marcion, l'hérétique d'il y a près de 1800 ans. » (J. Reuben Clark, CR, avril 1954, p. 42)
Dans la Traduction de Joseph Smith, le récit de Luc comprend l'expression de respect et d'humilité qui manque dans notre version de la Bible.
Luc 11:5-13. La parabole de l'ami à minuit
«
Certains considèrent que la Parabole est difficile à appliquer,
puisqu'elle traite de cet élément de la nature humaine qui est égoïste
et amoureux du confort, et l'utilise apparemment pour symboliser le
retard délibéré de Dieu. Mais l'explication en est claire lorsque l'on
examine dûment le contexte. La leçon du Seigneur que si l'homme, malgré
tout son égoïsme et son peu de désir de donner, accorde néanmoins ce
que son prochain lui demande à bon droit et continue à demander en
dépit de ses objections et de son refus temporaire, il en est d'autant
plus certain que Dieu accordera ce qu'on lui demande avec persistance,
avec foi et avec une intention juste.
« Il n'y a aucun parallèle entre le refus égoïste de l'homme et l'attente sage et bienfaisante de Dieu. Il faut que l'individu soit conscient d'avoir vraiment besoin de prier, et ait réellement confiance en Dieu pour que la prière soit efficace ; et c'est avec miséricorde que le Père retarde parfois le don afin que la demande soit plus fervente. Et pour employer les termes de Jésus : 'Si donc, méchants comme vous l'êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent'. » (Talmage, Jésus te Christ, p. 532)
Luc 11:24-26. « Et la dernière condition de cet homme est pire que la première »
« Cela veut-il dire que celui qui a cessé de fumer ou de boire ou qui a abandonné les péchés sexuels, trouve la vie vide pendant un certain temps ? Les choses qui l'occupaient, lui plaisaient et remplissaient ses pensées sont parties, et de meilleurs remplacements n'ont pas encore rempli les vides. C'est là l'occasion que Satan attendait. L'homme prend le départ, mais peut s'apercevoir que la perte des habitudes d'hier est si grande qu'il est tenté de retourner à ses voies mauvaises et son sort empire ainsi infiniment. » (Kimball, Le miracle du pardon, p. 161)
Luc 11:32. « Les hommes de Ninive se lèveront, au jour du jugement, avec cette génération et la condamneront »
« Ce sera comme si les nations des païens et des Gentils, ceux qui n'eurent pas la loi et la lumière qu'eut Israël, devaient se lever en jugement contre le peuple choisi qui a eu de bien plus grandes occasions de faire le bien. Les païens de Ninive se repentirent quand un homme vint prêcher chez eux alors que le peuple de l'alliance de Dieu, le peuple choisi parmi tous ceux de la terre, refusa de serepentir quand le Fils de Dieu lui-même vint parmi eux. » (McConkie, DNTC, 1:278)
Luc 11:47-49. Y en a-t-il, à notre époque, qui bâtissent des tombeaux ?
« Bâtissez-vous aussi des tombeaux pour les prophètes qui sont morts et des sépulcres pour ceux qui ont vécu il y a très longtemps en méprisant ceux qui sont vivants ? » (Spencer W. Kimball, CR, octobre 1949, p. 123)
« Même dans l'Église, il y en a qui s'abaissent jusqu'à terre pour orner les tombeaux des prophètes d'hier, mais lapident mentalement les prophètes vivants. » (Spencer W. Kimball, Instructor, 95:257, août 1960)
Luc 11:52. Jésus dénonce la perte de la plénitude des Écritures
Traduction
de Joseph Smith : « Malheur à vous, docteurs de la loi ! Car vous avez
enlevé la clé de la connaissance, la plénitude des Écritures ; vous
n'êtes pas entrés vous-mêmes dans le royaume et ceux qui voulaient y
rentrer, vous les en avez empêchés. »
«
Le diable mène la guerre contre les Écritures. Il les hait, il
pervertit la simplicité de leur signification et quand il le peut, il
les détruit. Il incite ceux qui se laissent influencer par lui à
supprimer et retrancher, modifier et corrompre, retoucher et déformer.
C'est pourquoi, Jésus, ici [Luc 11:52], est en train de maudire ceux
qui ont contaminé et détruit les Écritures qui auraient dû guider et
éclairer les Juifs. » (McConkie, DNTC, 1:624-625)
Luc 12:16-21. L'homme riche
« Les plans qu'il faisait pour conserver convenablement ses fruits et ses marchandises n'étaient pas mauvais en eux-mêmes, bien qu'il ait pu concevoir de meilleurs moyens de répartir ses surplus, soulager les nécessiteux, par exemple. Son péché était double : premièrement, il considérait surtout ses grandes réserves comme le moyen de s'assurer le confort personnel et celui de ses sens ; deuxièmement, il ne reconnut pas la part de Dieu dans sa prospérité matérielle, et compta même les années comme siennes. Il fut frappé au moment de sa jouissance égoïste.
« On ne nous dit pas si la voix de Dieu lui parvint comme un pressentiment terrible de sa mort imminente, ou par un messager angélique ou autrement ; mais la voix prononça sa condamnation : 'Insensé ! Cette nuit même ton âme te sera redemandée'. Il avait utilisé son temps et les pouvoirs de son corps et de son esprit à semer, à récolter et à engranger, tout cela pour lui-même. Qu'advint-il de tout cela ? À qui serait la richesse pour laquelle il avait mis son âme en danger ? S'il n'avait pas été insensé, il aurait pu se rendre compte, comme l'avait fait Salomon, de la vanité de thésauriser pour qu'un autre, d'une moralité peut-être incertaine, possède ces richesses. » (Talmage, Jésus le Christ, p. 536-537)
Luc 12:36-39. « Soyez semblables à des hommes qui attendent que leur maître revienne des noces »
« C'est une petite parabole que seul Luc rapporte et qui avertit les apôtres d'être prêts pour la seconde venue du Christ qui sera soudaine. Les apôtres sont comparés aux serviteurs qui ont été laissés pour garder la maison (l'Église) pendant que le maître (le Christ) est parti à une noce (c'est-à-dire est monté aux cieux). Leurs reins sont ceints parce qu'ils ont du travail à faire dans la maison (prêcher l'Évangile et administrer l'Église) et leurs lampes sont allumées parce que leur tâche est d'éclairer un monde sombre et rempli de péché par leur exemple lumineux. Le retour des noces du Christ est son deuxième avènement ou bien cela représente le jugement qu'il fera de chaque âme à la mort. Les 'noces' ici, ne représentent pas la joie finale des bienheureux comme dans la parabole des dix vierges, mais le temps que passe le Christ à la droite de Dieu entre l'Ascension et le Second Avènement. » (Dummelow, The One Volwne Bible Commentary, p. 754-755, cité par McConkie, DNTC, 1:676)
Luc 12:49-53. Que voulut dire Jésus quand il déclara : « Je suis venu jeter un feu sur la terre » ?
«
Lorsque ceux qui cherchent honnêtement la vérité acceptent l'Évangile,
ils abandonnent le monde et gagnent sa haine. L'épée de la persécution,
de la dissension dans le foyer et des critiques méchantes dans la
famille est souvent dégainée par leurs plus proches parents. Rien que
dans cette dispensation, des milliers de convertis dévoués ont été
chassés de chez eux et se sont vu refuser leur héritage matériel pour
avoir accepté Joseph Smith et le pur Évangile originel rétabli par son
intermédiaire. » (McConkie, DNTC, 1:335)
LUC 13
Luc 13:6-9. Que signifie la parabole du figuier stérile ?
« Un homme (Dieu) avait un figuier (le restant juif de la maison d'Israël) planté dans sa vigne (le monde) ; il vint (au midi des temps) pour y chercher du fruit (la foi, la justice, les bonnes œuvres, les dons de l'Esprit) et il n'en trouva point.
«
Alors, il dit au vigneron (le Fils de Dieu) : Voilà trois ans (la
période du ministère de Jésus) que je viens chercher du fruit à ce
figuier, et je n'en trouve point. Coupe-le (détruis la nation juive
pour qu'elle ne soit plus un royaume organisé) : pourquoi occupe-t-il
la terre inutilement ? (Pourquoi empêcherait-il la conversion du monde
en occupant le territoire et en prenant le temps de mes serviteurs ?)
« Le
vigneron (le Fils de Dieu) lui répondit (à Dieu) : Seigneur, laisse-le
encore cette année ; je creuserai tout autour et j'y mettrai du fumier
(je prêcherai l'Évangile, j'élèverai une voix d'avertissement, je
montrerai des signes et des prodiges, j'organiserai l'Église et je
donnerai à la nation juive toutes les possibilités de se convertir).
Peut-être à l'avenir donnera-t-il du fruit (la nation juive sera
conservée en nation organisée et ses membres obtiendront l'exaltation)
; sinon, tu le couperas (tu détruiras la nation juive, elle deviendra
un objet de moquerie et de risée et les Juifs seront éparpillés parmi
toutes les nations). » (McConkie, DNTC, 1:477)
LUC 14
Luc 14:12-24. Quelle est la signification de la parabole des conviés ?
« Il laissa aux savants à qui l'histoire était adressée le soin d'expliquer la parabole. Certains d'entre eux en sonderaient certainement le sens, du moins en partie. Le peuple de l'alliance, Israël, était les hôtes spécialement invités. Ils avaient été conviés longtemps à l'avance, et en professant eux-mêmes appartenir au Seigneur, avaient accepté de prend re part à la fête. Lorsque tout fut prêt, le jour désigné, ils furent respectivement convoqués par le Messager qui avait été envoyé par le Père ; il était à ce moment même au milieu d'eux. Mais les soucis des richesses, l'attrait des choses matérielles et les plaisirs de la vie sociale et domestique les occupaient tout entiers, et ils demandaient à être excusés ou déclaraient irrespectueusement qu'ils ne pouvaient pas ou ne voulaient pas venir.
« Alors la joyeuse invitation devait être portée aux Gentils, qui étaient considérés comme spirituellement pauvres, estropiés, aveugles et boiteux. Et plus tard, même les païens en dehors des murs, les étrangers dans les portes de la ville sainte seraient invités au souper. Ceux-ci, surpris de cette invitation inattendue, hésiteraient, jusqu'au moment où, par des exhortations et des assurances véritables qu'ils étaient réellement compris parmi les invités, ils se sentiraient contraints ou obligés de venir. Les dernières paroles du Seigneur prévoient que certaines des personnes impolies arriveraient plus tard, après s'être occupées de leurs affaires plus absorbantes : 'Car je vous le dis, aucun de ces hommes qui avaient été invités ne goûtera de mon souper'. » (Talmage, Jésus le Christ, p. 552-553)
Luc 14:28-30. « Lequel de vous, s'il veut bâtir une tour, ne s'assied d'abord pour calculer la dépense ? »
« Les convertis doivent calculer la dépense avant d'entrer dans l'Église… Ils ne doivent entrer dans le royaume que s'ils sont prêts à faire les sacrifices requis… Ils doivent faire tout le chemin pour la cause de l'Évangile ou rester en dehors complètement… Ils ne doivent pas le suivre s'ils ne sont pas capables de persévérer dans sa parole et faire les choses qu'il enseigne et commande.
«
Les saints tièdes sont damnés ; s'ils ne se repentent pas et ne
deviennent zélés, le Seigneur a promis de les vomir de sa bouche
(Apocalypse 3:14-19). Seuls les vaillants obtiennent le salut céleste ;
les saints 'qui ne sont pas vaillants dans le témoignage de Jésus' ne
peuvent accéder plus haut que le royaume terrestre(voir D&A 76:79). » (McConkie, DNTC, 1:504)
Luc 15:4-7. La brebis perdue
« Les brebis vont où il y a de l'herbe. Il semble que la brebis de la parabole ne se soit pas perdue en désobéissant délibérémment ou par négligence de sa part. Elle a simplement pris un autre chemin à la recherche de pâturages plus verts et s'est bientôt égarée.
« Je vous le demande ce soir, comment cette brebis s'est-elle égarée ? Elle n'était pas rebelle. Si vous étudiez bien la comparaison, la brebis cherchait sa nourriture d'une façon parfaitement légitime, mais peut-être stupidement ou alors par inconscience, elle s'est laissée attirer par le champ, par la perspective d'une herbe meilleure jusqu'à ce qu'elle finisse par s'éloigner du troupeau et se perde.
« C'est ainsi qu'il y a des jeunes gens et des jeunes filles dans l'Église qui s'égarent loin du troupeau d'une façon parfaitement légitime. Ils cherchent la réussite, réussite dans les affaires, dans leur métier et assez vite ils se désintéressent de l'Église et finissent par perdre le contact avec le troupeau. Ils se sont égarés du chemin de la véritable réussite, peut-être stupidement, par inconscience, dans certains cas, peut-être volontairement. Ils ne voient plus ce qui constitue la véritable réussite. » (David O. McKay, CR, avril 1945, p. 120)
Luc 15:9-10. La drachme perdue
« Dans ce cas, la chose perdue n'en est pas elle-même responsable. Celui à qui elle avait été confiée l'avait, par insouciance ou par négligence, égarée ou laissée tomber. Cela fait une différence et, des trois, c'est celle qui s'applique à nous… Ce qui nous a été confié, ce n'est pas seulement des pièces de monnaie, mais des âmes vivantes d'enfants, de jeunes gens et d'adultes. Elles nous ont été confiées… Une jeune fille peut s'éloigner à cause d'une réflexion désobligeante d'une autre jeune fille de son âge à la SAM… et la présidente des jeunes filles la laisse partir, néglige d'aller la rechercher le jeudi soir suivant et de l'inviter à revenir. Une autre personne peut s'égarer à cause de l'inactivité de son instructeur de l'École du dimanche ou de l'indifférence de cet instructeur qui est satisfait d'avoir quinze personnes ce matin au lieu de penser aux quinze autres qui sont en train d'errer à cause de sa négligence. » (David O. McKay, CR, avril 1945, p. 121-122)
Luc 15:11-32. Quelques commentaires sur la parabole du fils prodigue
« Je pense qu'il est significatif que le Seigneur ait bien fait comprendre dans sa parabole que le jeune fils avait beaucoup perdu en s'égarant, mais, dans une certaine mesure au moins, il a payé par ses souffrances et sa déchéance. C'est une exigence de la justice. Mais une fois que le châtiment fut donné, le cœur aimant du père se réjouit de la repentance et du retour de son fils. Quel encouragement à la repentance ! Que c'est bon de savoir que le Père est miséricordieux et qu'il pardonne ! C'est mieux de ne pas avoir transgressé, mais c'est merveilleux d'être accepté quand on revient ! » (Stephen L. Richards, CR, avril 1956, p. 93)
« La troisième parabole est celle du fils prodigue, 'le plus jeune fils' nous dit-on, qui, donc, manquait de maturité dans son jugement. Il ne voulait plus être contraint et supportait mal d'être guidé par son père. Il est évident qu'il aspirait à la soi disant liberté, qu'il voulait, comme on dit, voler de ses propres ailes. Alors, il dit : 'Mon père, donne-moi ma part, que je m'en aille.' Le père la lui donna et le garçon s'en alla.
« Nous sommes en présence d'un cas d'exercice de la volonté, d'un choix, d'un choix délibéré. Dans un sens, c'est un cas de rébellion contre l'autorité. Et que fit-il ? Il dissipa son bien dans une vie de débauche, le dilapida avec des prostituées. C'est une des façons de se perdre.
« Les jeunes gens qui commencent à se laisser aller à leurs appétits et à leurs passions sont sur la pente de l'apostasie aussi sûrement que le soleil se lève à l'est. Et il n'y a pas que les jeunes. N'importe quel homme ou n'importe quelle femme qui prend cette route de l'intempérance et de la vie dissolue se séparera du troupeau aussi inévitablement que la nuit suit le jour.
« 'Mon esprit ne restera pas à toujours dans l'homme' (Genèse 6:3), dit le Seigneur. 'Mon esprit ne demeurera pas dans un tabernacle impur.' Celui qui essaie de mener une double vie, celui qui la mène en violation des alliances qu'il a contractées est, comme l'a dit quelqu'un, 'soit un fourbe soit un sot'. Souvent, il est les deux parce qu'il fait usage de son libre arbitre pour satisfaire ses passions, pour gaspiller ses biens en menant une vie de débauche, pourvioler les alliances qu'il a contractées dans la maison du Seigneur.
« Dans ces cas-là, nous ne pouvons pas faire grand-chose, seulement mettre en garde la personne qui s'est égarée et prier pour elle jusqu'à ce que, comme le fils prodigue, 'elle rentre en elle-même'. » (David O. McKay, avril 1945, CR, p. 122-123)
Luc 15:11-32. Quelles sont les conséquences du péché ?
« J'ai toujours eu l'impression que le Sauveur avait voulu que le père de la parabole représente notre Père éternel à tous. Il connaissait la rigidité de la loi juive. Il savait quel terrible délit c'était de renoncer à son patrimoine, un délit impardonnable, je suppose, dans la maison juive. Ainsi, il fit revenir vers son père ce fils égaré non pour qu'il soit rejeté, mais bien reçu et aimé. Il ne fit pas redonner au jeune fils tous les droits auxquels il avait renoncé. L'aîné, qui avait toujours fait son devoir, se plaignit du festin qui avait été organisé pour le retour de son jeune frère, mais le père le consola en lui disant : 'Mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce que j'ai est à toi', puis il répéta à l'aîné ce qu'il avait dit au plus jeune : 'Il fallait bien s'égayer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et qu'il est revenu à la vie, parce qu'il était perdu et qu'il est retrouvé' (Luc 15:31-32).
« Tous les choix que nous faisons élargissent ou réduisent le domaine dans lequel nous pouvons prendre et fixer nos décisions dans l'avenir. Quand nous faisons un choix, nous sommes irrévocablement engagés à accepter les conséquences de ce choix. Jésus, dans sa parabole du fils prodigue, donne une illustration classique de cette vérité.
«
Vous vous rappelez sans doute que dans cette parabole, un jeune homme,
exerçant son droit fondamental de choisir, décide de prendre la partie
qui lui revient des biens de son père et de s'en aller voir le monde.
C'est ce qu'il fait tandis que la nature suit son cours uniforme. Quand
sa fortune fut dilapidée, il fait un autre choix qui le ramène chez lui
où l'attendent 'l'anneau, la robe et le veau gras'. Son père, très
heureux, l'accueille à bras ouverts. Mais les conséquences de sa
première décision restent pour lui car la femme est partie. Le 'père'
lui-même ne peut pas détruire les effets de sa renonciation. »
(Collins, Such Is Life, p. 85-88 ; voir aussi Marion G. Romney, CR,
octobre 1968, p. 65)
LUC 16
Luc 16:8. « Les enfants de ce siècle sont plus prudents à l'égard de leurs semblables que ne le sont les enfants de lumière »
À première lecture, la parabole de l'économe infidèle semble être une justification de la malhonnêteté dans son emploi. Une étude attentive montrera cependant que cette parabole a été donnée pour enseigner le soin avec lequel les saints de Dieu doivent entreprendre la tâche de préparer leur avenir éternel. Sachant qu'il ne lui restait que peu de temps dans son emploi, l'économe essaya avec sagesse d'essurer son avenir en se gagnant quelques amis.
« Ce n'était pas la malhonnêté de l'économe qui était exaltée, mais sa prudence et sa prévoyance qui furent félicitées, car s'il avait mal utilisé les biens de son maître, il avait soulagé les débiteurs, et ce faisant il n'avait pas outrepassé ses pouvoirs légaux, car il était toujours économe bien qu'il ait été moralement coupable de méfaits. Nous pouvons résumer la leçon de cette manière : Utilisez votre richesse de manière à vous assurer des amis plus tard. Soyez diligent, car le jour où vous pouvez utiliser vos richesses terrestres passera bientôt. Prenez de la graine même des gens malhonnêtes et méchants ; s'ils sont prudents au point de prévoir le seul avenir qu'ils puissent imaginer, combien plus vous, qui croyez en un avenir éternel, ne devez-vous pas prévoir ! » (Talmage, Jésus le Christ, p. 566)
Luc 16:19-31. Que nous apprend la parabole du mauvais riche et du pauvre Lazare sur le monde des esprits ?
Dans la célèbre parabole du mauvais riche et du pauvre Lazare nous sont présentés deux états différents des hommes dans le monde qui se trouve après la mort : 'Le sein d'Abraham' et 'le séjour des morts', le premier étant décrit comme un lieu de repos, le deuxième comme un lieu de tourments. Entre les deux se trouve 'un grand abîme' qui empêche toute communication entre les deux. Telle était la situation avant la visite que fit le Christ au monde des esprits entre le moment de sa mort et celui de sa résurrection. La visite du Sauveur dans le monde des esprits établit un pont au-dessus de l'abîme séparant le paradis (le sein d'Abraham) et l'enfer ce qui permit aux esprits en prison de recevoir le message de l'Évangile par les officiers autorisés.
« Il n'y eut pas de communication entre les esprits qui se trouvaient au paradis et ceux qui se trouvaient en enfer jusqu'à ce que le Christ ait jeté le pont sur le 'grand abîme' sépare ces deux demeures (voir Alma 40:11-14). Il fit cela pendant que son corps reposait dans la tombe de Joseph d'Arimathée et que son propre esprit désincarné continuait à exercer son ministère auprès des hommes dont l'esprit se trouvait en prison (voir 1 Pierre 3:18-21 ; 4:6). 'Jusqu'à ce jour-là' les prisonniers restèrent enfermés et l'Évangile ne leur fut pas prêché (voir Moïse 7:37-39). L'espoir de salut pour les morts était encore futur. » (McConkie, DNTC, 1:521)
«
Mais maintenant, depuis que notre Seigneur a proclamé 'aux captifs la
liberté et aux prisonniers la délivrance' (Ésaïe 61:1), l'Évangile est
prêché partout dans le monde des esprits, la repentance est accordée à
ceux qui la recherchent et les ordonnances vicariales sont accomplies
dans les temples de la terre et il y a un espoir de salut pour l'esprit
des hommes qui auraient accepté l'Évangile de tout leur cœur dans
cette vie s'ils en avaient eu l'occasion » (Enseignements du
prophète Joseph Smith, p. 144).
« Hadès, shéol, paradis, esprit en prison, c'est tout un : c'est un monde des esprits. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 434)
Luc 16:31. « S'ils n'écoutent pas Moise et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader quand même quelqu'un des morts ressusciterait »
« Ici sont enseignées deux grandes vérités éternelles : (1) Dieu choisit et envoie ses propres représentants et ses témoins aux hommes mortels pour crier repentance et prêcher l'Évangile du salut. Si les hommes ne tiennent pas compte de ce message, ils sont damnés. Et, (2) Ceux qui refusent d'entendre les oracles vivants qui leur sont envoyés à leur époque et qui refusent de croire les enseignements des anciens prophètes qui leur sont rapportés ne se convertiraient pas par une démonstration de miracles, fût-ce la résurrection de personnes mortes.
«
Lazare ressuscita des morts sur l'ordre de Jésus et revint parmi les
hommes, redevenu un être mortel. Au lieu de se convertir, de nombreux
Juifs rebelles cherchèrent à faire périr Jésus pour empêcher que des
personnes réceptives ne croient en lui et en son pouvoir divin
(voirJean 11:1-52 ; 12:10-11). Notre Seigneur lui-même est ressuscité
des morts en une glorieuse immortalité, il est apparu à de nombreuses
personnes et il a envoyé des témoins dans le monde entier attesterde sa
résurrection et pourtant les hommes n'ont pas cru. » (McConkie, DNTC, 1:522)
LUC 17
Luc 17:14. Pourquoi les lépreux devaient-ils aller se montrer aux sacrificateurs ?
« Pour un lépreux, 'pour le jour de sa purification', le moyen prescrit pour obtenir la permission de rentrer dans la société était de se montrer aux sacrificateurs du peuple (voir Lévitique 14:2-3). Jésus dit aussi aux lépreux de se montrer aux sacrificateurs pour éprouver leur foi. Ils crurent tous les dix et firent ce qui leur était demandé pour guérir et c'est 'pendant qu'ils allaient' voir les sacrificateurs qu'ils furent tous guéris. » (McConkie, DNTC, 1:536)
Luc 17:17-18. « Les dix n'ont-ils pas été guéris ? »
« Celui qui revint remercier Jésus était un Samaritain et peut-être que cette démonstration de gratitude faite par un Samaritain était une autre preuve pour les apôtres que tous les hommes sont acceptables par le Seigneur et que la supériorité exclusive à laquelle prétendaient les Juifs en tant que peuple élu devait bientôt être remplacée par le commandement de porter l'Évangile de paix à tous les peuples. » (McConkie, DNTC, 1:537)
Luc 17:20. Pourquoi Jésus dit-il : « Le royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les regards »
«
Les prophéties prédisant les événements relatifs à la première et à la
seconde venue du Messie étaient confondues dans l'esprit des Juifs. Ils
croyaient à tort qu'à sa première venue il manifesterait son pouvoir
qui renverserait et détruirait tous les royaumes terrestres. C'est
pourquoi, se basant sur une fausse promesse, en se moquant de lui, ils
exigeaient une réponse à leur question sarcastique : 'Si tu es le
Messie promis comme tu as prétendu l'être si souvent, quand
manifesteras-tu ton pouvoir, quand le joug romain sera-t-il brisé,
quand leroyaume de Dieu viendra-t-il vraiment ?' » (McConkie, DNTC, 1:539)
LUC 18
Luc 18:1-8. Pourquoi le Seigneur raconta-t-il la parabole du juge inique ?
« Le juge était un homme pervers ; il refusait la justice à la veuve, qui ne pouvait obtenir réparation de nul autre. Il fut poussé à agir par le désir d'échapper aux importunités de la femme. Évitons l'erreur de comparer son action égoïste avec les voies de Dieu. Jésus ne voulait pas dire que Dieu céderait finalement aux supplications de la même manière que le juge inique l'avait fait ; mais il fait remarquer que si même un être tel que ce juge, qui 'ne craignait point Dieu et qui n'avait d'égard pour personne', finissait par écouter la veuve et lui accorder ce qu'elle demandait, nul ne devrait douter que Dieu, le Juste et le Miséricordieux, écouterait et répondrait. L'entêtement du juge, bien qu'entièrement pervers de sa part, peut avoir été finalement avantageux pour la veuve. Si elle avait aisément obtenu réparation, elle aurait pu devenir de nouveau imprudente, et il aurait pu se faire qu'un adversaire pire encore que le premier l'opprime. Le but dans lequel le Seigneur donna cette parabole est déclaré expressément : pour montrer qu'il faut toujours prier, et ne point se relâcher. » (Talmage, Jésus le Christ, p. 533)
Luc 18:9-14. Pourquoi le Seigneur a-t-il raconté la parabole du pharisien et du publicain ?
«
Il nous est dit expressément que cette parabole fut donnée au profit de
certaines personnes qui étaient assurées que leur pharisaisme serait
certainement justifié devant Dieu. Elle ne s'adressait pas spécialement
aux pharisiens ni aux publicains. Les deux personnages représentent des
classes extrêmement séparées. Il se peut que l'esprit de satisfaction
pharisaïque de soi ait abondamment existé parmi les disciples et même
un peu parmi les Douze… La parabole peut s'appliquer à tous les hommes
; sa morale fut résumée dans une répétition des paroles de notre
Seigneur prononcées dans la maison du chef pharisien. » (Talmage, Jésus
leChrist, p. 576-577)
Luc 19:11-28. Pourquoi Jésus a-t-il raconté la parabole des mines ?
« Jésus voyageait vers Jérusalem pour la dernière fois. Dix jours plus tard environ, il allait mourir sur la croix et les Juifs, en général, croiraient qu'il n'avait pas réussi à établir le royaume messianique promis. Pour corriger l'idée fausse que le 'royaume de Dieu' (c'est-à-dire le royaume politique, le royaume qui gouvernerait toutes les nations ayant à sa tête le Messie roi, le royaume du millénium) 'allait apparaître' à l'instant, Jésus donna la parabole des mines. » (McConkie, DNTC,1:571)
Luc 19:41. Jésus pleura sur Jérusalem
« Selon la tradition, quand Jésus prononça ces mots, il se tenait sur le mont des Oliviers, en face d'un point des murailles qui entourent Jérusalem qui se trouve à quelques mètres mètres au sud de la Belle Porte. De cet endroit, on a une très belle vue de cette ville historique.
« Elle est merveilleusement pittoresque avec ses anciennes maisons aux toits plats, ses tours d'églises et ses dômes de mosquées couvrant les quatre collines sur laquelle Jérusalem est construite. La vue est impressionnante, même à l'heure actuelle ; elle a dû beaucoup inspirer Jésus quand il la contempla dans toute sa splendeur du temps d'Hérode.
« Mais c'était les habitants de la ville et non les belles constructions ou le beau panorama que le Sauveur vit, les yeux embués de larmes, quand il s'écria en pleurant : 'Si tu connaissais les choses qui appartiennent à ta paix ! Mais maintenant elles sont cachées à tes yeux' (Luc 19:42). Il vit le peuple divisé en sectes rivales en conflit les unes contre les autres, chacune professant avoir plus de sainteté et de justice que l'autre et fermant toutes les yeux à la vérité.
« Il y avait les Juifs hébraïques, conservateurs, s'en tenant rigidement à la loi mosaïque. Il y avait les esprits plus libéraux, les juifs hellénisants dont le point de vue avait été modifié par la philosophie païenne. Il y avait quelques Esséniens avec leur ascétisme, qui rejetaient la Prêtrise d'Aaron. Il y avait les Sadducéens qui observaient le sabbat de façon formelle et vide et qui niaient la résurrection. Et enfin, les Pharisiens qui faisaient l'aumône pour être vus des hommes, qui portaient de larges phylactères, qui étaient avares et cupides, qui affirmaient hautainement avoir la pré-éminence et dont l'hypocrisie était cachée le plus souvent sous une apparence vénérable de sainteté supérieure.
« Il n'est pas étonnant que le Sauveur, voyant ces divisions parmi son peuple, ait prié le Père avec tant de ferveur pour son petit troupeau ('qu'ils soient un comme nous sommes un'). Il n'est pas étonnant que le Sauveur, discernant parfaitement la tromperie et l'hypocrisie sous le vernis extérieur de la religion ait prononcé une dénonciation si cinglante quand il a dit :
« 'Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous fermez aux hommes le royaume des cieux ; vous n'y entrez pas vous-mêmes, et vous n'y laissez pas entrer ceux qui veulent entrer' (Matthieu 23:13).
« Voilà comment étaient les gens que vit le Fils de l'Homme quand il se tint il y a vingt siècles sur le mont des Oliviers et que, voyant la ville, il 'pleura sur elle'. » (David O. McKay, CR, octobre 1944, p. 77-78)
LUC 20
LUC 21
LUC 22
Luc 22:3. Satan entra-t-il littéralement dans le corps de Judas ?
« C'est possible, car Satan est un être spirituel qui fut engendré de Dieu dans la pré-existence et qui fut précipité des cieux à cause de sa rébellion. Lui et ceux qui le suivirent, qui sont aussi des êtres spirituels, ont le pouvoir, dans certains cas, d'entrer dans le corps des hommes ; ils sont aussi parfois chassés, par le pouvoir de la prêtrise, de ces corps dans lesquels ils sont entrés illégalement (voir Marc 1:21-28). Mais si le corps de Judas n'était pas littéralement possédé par Satan, cependant, ce membre traître des Douze était totalement soumis à la volonté du diable. 'Avant que Judas ne vende le Christ aux Juifs, il s'était vendu au diable ; il était devenu le serf de Satan et obéissait aux ordres de son maître' (Talmage, Jésus le Christ, p. 721). » (McConkie, DNTC, 1:702)
Luc 22:44. « Étant en agonie, il priait plus instamment »
« Quel exemple parfait ! Il avait beau être le Fils de Dieu et même avoir été fortifié par un ange, il pria avec une foi encore plus grande ; il grandit même en grâce et atteint les hauteurs les plus élevées de l'unité spirituelle avec le Père. C'est à très juste titre que Paul, parlant de cette heure, écrivit : 'Dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à Celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété, a appris, bien qu'il soit Fils, l'obéissance par les choses qu'il a souffertes, et qui, après avoir été élevé à la perfection, est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l'auteur d'un salut éternel' (Hébreux 5:7-9). » (McConkie, DNTC, 1:776)
Mais qu'est-ce qui causa la souffrance intense du Sauveur ?
« Jésus devait ôter le péché par le sacrifice de sa propre personne… Et comme, dans sa propre personne, il portait les péchés de tous et les expiait en se donnant lui-même en sacrifice, c'est pourquoi il fut accablé du poids de la souffrance de tous les âges et de toutes les générations, l'indescriptible souffrance due à ce sacrifice expiatoire par lequel il portait les péchés du monde et souffrit dans sa propre personne les conséquences de la violation par l'homme d'une loi éternelle de Dieu. De là la profonde affliction, l'angoisse indescriptible, la torture accablante qu'il souffrit pour se soumettre au décret éternel de Dieu et aux exigences d'une loi inexorable.
« La souffrance du Fils de Dieu n'était pas simplement la souffrance due à sa mort ; car en réalisant l'expiation pour les péchés du monde, il portait le poids, la responsabilité et le fardeau des péchés de tous les hommes, ce qui, pour nous, est inconcevable…
« Gémissant sous le poids de cette charge accumulée, sous cette force intense et incompréhensible, cette terrible exigence de la loi divine devant laquelle l'humanité faible reculait et la souffrance extrême lui faisant transpirer de grosses gouttes de sang, il en arriva à s'exclamer : 'Mon Père, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi.' Dans ce lieu solitaire, il avait lutté pour supporter la charge la plus lourde qui soit, il avait combattu les puissances des ténèbres déchaînées contre lui. Placé au-dessous de toutes choses, l'esprit accablé de souffrances et de douleur, seul et apparemment sans soutien et abandonné, dans son agonie, c'est du sang qui sortit de ses pores. » (Taylor, The Mediation and Atonement, p. 149-150)
Luc 22:44. « Et sa sueur devint comme des grumeaux de sang, qui tombaient à terre »
«
L'agonie que le Christ éprouva dans le jardin, l'esprit limité ne peut
en sonder ni l'intensité ni la cause. La pensée qu'il ait souffert par
crainte de la mort est intenable. Pour lui, la mort était préliminaire
à la résurrection, au retour triomphal auprès du Père d'où il était
venu et à un état de gloire qui transcendait même celui qu'il possédait
précédemment ; et en outre, il était dans son pouvoir de donner
volontairement sa vie.
« Il luttait et gémissait sous un fardeau dont aucun autre être qui a vécu sur la terre ne pourrait même concevoir la possibilité. Ce n'était pas une douleur physique ni une angoisse mentale uniquement qui lui firent souffrir une torture telle qu'elle produisit un suintement de sang de chaque pore, mais une angoisse spirituelle comme seul Dieu était capable d'en ressentir. Aucun autre homme, quelque grande que puisse être son endurance physique ou mentale, n'aurait pu souffrir ainsi ; car son organisme humain aurait succombé et la syncope aurait produit la perte de conscience et un oubli bienvenu.
«
Dans cette heure d'angoisse, le Christ rencontra et vainquit toutes les
horreurs que Satan, 'le prince de ce monde' pouvait infliger. La lutte
effrayante que le Seigneur dut livrer dans les tentations qui
l'assaillirent immédiatement après son baptême était dépassée et jetée
dans l'oubli par cette lutte suprême avec les puissances du mal. D'une
certaine manière, terriblement réelle bien qu'incompréhensible à
l'homme, le Sauveur prenait sur lui le fardeau des péchés de l'humanité
depuisAdam jusqu'à la fin du monde. » (Talmage, Jésus le Christ, p. 745-746)
LUC 23
Luc 23:6-11. Le Christ devant Hérode
«
Si effrayé qu'Hérode ait pu être jadis de Jésus, qu'il avait
superstitieusement cru être la réincarnation de sa victime assassinée,
Jean-Baptiste, ce sentiment était maintenant remplacé par un intérêt
amusé lorsqu'il vit, lié devant lui, le célèbre prophète de Galilée,
accompagné d'une garde romaine et de fonctionnaires ecclésiastiques.
Hérode commença à questionner le Prisonnier, mais Jésus resta
silencieux. Les principaux sacrificateurs et les scribes exprimèrent
avec véhémence leurs accusations, mais le Seigneur ne prononça pas un
mot. Hérode est le seul personnage de l'histoire à qui Jésus, pour
autant qu'on le sache, appliqua personnellement une épithète
méprisante. 'Allez dire à ce renard', dit-il un jour à certains
pharisiens qui étaient venus le trouver pour lui dire qu'Hérode avait
l'intention de le tuer.
«
Pour autant que nous le sachions, Hérode se distingue en outre par ce
qu'il est le seul être qui ait vu le Christ face à face et lui ait
parlé sans jamais entendre sa voix. Pour les pécheurs repentants, les
femmes en pleurs, les enfants babillards, pour les scribes, les
pharisiens, les sadducéens, les rabbis, pour le souverain sacrificateur
parjure et son sujet obséquieux et insolent, et pour Pilate le païen,
le Christ avait des paroles – de réconfort ou d'enseignement,
d'avertissement ou de réprimande, de protestation ou de dénonciation
-et cependant pour Hérode, le renard, il n'avait qu'un silence
dédaigneux et royal.
« Piqué au vif, Hérode passa des questions insultantes à des actes de dérision méchante. Ils se moquèrent, lui et ses soldats, des souffrances du Christ, et le traitèrent 'avec mépris', puis, après l'avoir, pour se moquer de lui, 'revêtu d'un habit éclatant, il le renvoya à Pilate'. Hérode n'avait rien trouvé en Jésus qui justifie une condamnation. » (Talmage, Jésus le Christ, p. 774-775)
Luc 23:34. « Pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font »
« (Sa première parole sur la croix) est une demande de pardon dans un sens particulier et limité du terme. Jésus était le Fils de Dieu ; en tant que tel, il avait le pouvoir de pardonner les péchés, pouvoir qu'il avait exercé librement quand les circonstances s'y prêtaient (voir Matt. 9:2-8).
«
Mais ici, il n'exerce pas ce pouvoir. Il ne dit pas : 'Tes péchés te
sont pardonnés' comme il avait coutume de le faire en d'autres
occasions. Il ne demande pas non plus au Père de pardonner les péchés
de ces personnes dans le sens de les purifier du péché de façon à
pouvoir être qualifiées pour entrer dans l'Église ou hériter du royaume
céleste. La loi par laquelle on obtient ce pardon exige le repentir et
le baptême. Ce qu'il veut dire plutôt c'est : 'Père ne leur impute pas
ce péché, car ils agissent selon les ordres qui leur sont donnés. Ceux
qui sont pleinement et réellement coupables sont leurs gouverneurs et
les Juifs qui ont conspiré pour me faire condamner. Ce sont Caïphe et
Pilate qui savent que je suis innocent. Ces soldats ne font qu'exécuter
leurs ordres'.
«
Il faut bien remarquer que Jésus n'a pas prié pour Judas qui l'a trahi,
ni pour Caïphe et les principaux sacrificateurs qui ont conspiré contre
lui, ni pour les faux témoins qui perdirent leur âme en parjurant
devant le sanhédrin et les salles de jugement de Rome, ni pour Pilate
et Hérode qui, l'un et l'autre, auraient pu le libérer, ni pour Lucifer
dont le pouvoir et la force de persuasion sont à la base de toute cette
machination. Tous ceux-là sont laissés aux mains du Juge éternel qui
les traitera selon leurs œuvres . La miséricorde ne peut pas aller à
l'encontre de la justice ; le coupable ne reste pas libre simplement
parce que le juste ne porte pas d'accusation contre lui.
«
Là, sur la croix, Jésus met simplement en application son propre
commandement de pardonner à nos ennemis et de bénir ceux qui nous
maudissent. » (McConkie,
DNTC, 1:818-19)
«
Quand le Seigneur, au moment de mourir, se tourna vers le Père et
demanda : 'Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font' (Luc
23:34), il parlait des soldats qui le crucifiaient. Ils agissaient sous
l'autorité d'une nation souveraine. C'étaient les Juifs qui étaient
coupables de la mort du Seigneur. Encore,une fois, comment pouvait-il
leur pardonner, comment son Père pouvait-il leur pardonner, alors
qu'ils ne se repentaient pas. Ces gens méchants qui s'écrièrent : 'que
son sang retombe sur nous et sur nos enfants !' (Matt. 27:25) ne
s'étaient pas repentis. Ceux qui 'l'injurièrent' sur le Calvaire (Matt.
27:39) ne s'étaient pas repentis. Les dirigeants juifs qui jugèrent
illégalement Jésus, exigeant de Pilate qu'il le crucifie et incitèrent
la foule à ses actes les plus vils, ne s'étaient pas repentis. Pas plus
que les soldats romains qui, bien que certainement tenus par la loi
militaire de crucifier Jésus comme on le leur commandait, n'étaient
absolument pas obligés d'ajouter les insultes et les cruautés
auxquelles ils soumirent le Sauveur avant sa crucifixion. » (Spencer W. Kimball, Le miracle du pardon, p. 156-157)
Luc 23:43. Aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis
Au
voleur sur la croix qui lui demandait de se souvenir de lui après la
mort, le Sauveur répondit en lui donnant tout l'espoir possible : «
Aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis.
«
C'est-à-dire, aujourd'hui tu seras avec moi dans le monde des esprits
où l'Évangile te sera enseigné et où tu auras une réponse à tes
questions. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 434).
« Jésus n'a pas laissé entendre qu'un malfaiteur pouvait se repentir sur son lit de mort, mais ce qu'il a fait, c'est accepter le grain de foi et de repentance qui se montre chez un homme pénitent. Comme toujours, les efforts du Seigneur ont tendu à donner la plus grande espérance possible à celui qui setournerait de l'obscurité à la lumière éternelle. » (McConkie, DNTC, 1:823-824)
Luc 23:46. Je remets mon esprit entre tes mains
Quand
il comprit que l'œuvre de sa vie mortelle était terminée, à ce
moment-là seulement, il dit avec humilité, respect et soulagement ce
qu'il avait décidé de sa propre volonté : 'Père, je remets mon esprit
entre tes mains'. Jésus inclina la tête et passa volontairement de
cette vie dans l'autre.
«
Jésus le Christ était mort. Sa vie ne lui avait été enlevée que parce
qu'il l'avait permis. Aussi doux et bienvenu qu'aurait été le
soulagement procuré par la mort à chacune des étapes précédentes de sa
souffrance. de Gethsémané à la croix, il vécut jusqu'à ce que tout soit
accompli comme prévu.
«
À notre époque,la voix du Seigneur Jésus s'est fait entendre,
confirmant qu'il avait souffert et qu'il était mort. et définissant le
dessein éternel qui avait été ainsi accompli. Ecoutez et faites
attention à ses paroles : 'Car voici, le Seigneur, votre Rédempteur, la
souffert la mort dans la chair et il a éprouvé les souffrances de tous
les hommes, afin que tous les hommes puissent se repentir etvenir à lui' (D&A 18:11). » (Talmage, Jésus le Chris, p. 806)
LUC 24
Luc 24:10-11. Pourquoi les apôtres ne crurent-ils pas ce que leur disaient Marie de Magdala et les autres femmes ?
«
Marie de Magdala et les autres femmes racontèrent aux disciples
l'histoire merveilleuse de leurs expériences respectives, mais les
frères ne purent ajouter foi à leurs paroles ; ils 'tinrent ces
discours pour des rêveries, et ils ne crurent pas ces femmes'. Après
tout ce que le Christ avait enseigné concernant sa résurrection des
morts en ce troisième jour, les apôtres étaient incapables d'accepter
la réalité de l'événement ; dans leur esprit, la résurrection était un
événement mystérieux et lointain, et non une possibilité actuelle. Il
n'y avait ni précédent ni analogie pour soutenir les histoires que ces
femmes racontaient – d'un mort qui serait revenu à la vie, avec un
corps de chair et d'os que l'on pouvait voir et toucher – à part les
cas du jeune homme de Naïn, de la fille de Jaïrus et du bien-aimé
Lazare de Béthanie ; mais ils voyaient les différences essentielles qui
existaient entre ces cas de restitution à un renouveau de vie mortelle
et la nouvelle de la résurrection de Jésus.
«
La douleur et le sentiment de perte irréparable qui avaient caractérisé
le sabbat de la veille, étaient remplacés, en ce premier jour de la
semaine, par une perplexité profonde et des doutes en conflit. Mais
alors que les apôtres hésitaient à croire que le Christ soit réellement
ressuscité, les femmes, moins sceptiques, plus confiantes,
savaient, car elles l'avaient vu et avaient entendu sa voix, et
certaines d'entre elles lui avaient touché les pieds. » (Talmage, Jésus
le Christ, p. 832-833)
Luc 24:13. Quelle distance y avait-il d'Emmaüs à Jérusalem et où le village se trouvait-il ?
« Emmaüs se trouvait à soixante stades (environ 12 kilomètres) de Jérusalem. L'emplacement du village n'a pas été défini jusqu'à présent. » (Smith, A Dictionary of the Bible, éd. révisée, rubrique « Emmaüs »)
Luc 24:34. Pourquoi Jésus apparut-il à Pierre en dehors des autres ?
« C'est la seule allusion que les évangélistes font à l'apparition personnelle que le Christ accorda ce jour-là à Simon Pierre. L'entrevue entre le Seigneur et son apôtre, jadis renégat, mais maintenant repentant, dut être pénible. La pénitence pleine de remords que Pierre avait manifestée pour son reniement du Christ dans le palais du souverain sacrificateur était profonde et pitoyable ; il se peut qu'il ait douté que le Maître puisse jamais l'appeler encore son serviteur ; mais le message du tombeau que les femmes apportèrent dans lequel le Seigneur envoyait ses salutations aux apôtres qu'il désignait pour la première fois comme ses frères, titre honorable et affectueux, dont Pierre n'avait pas été exclu, avait dû engendrer de l'espoir en lui ; en outre, dans la mission dont ils avaient chargé les femmes, les anges avaient mis Pierre en avant en le citant tout spécialement. Le Seigneur alla trouver Pierre repentant, pour apporter, nous n'en doutons pas, le pardon et le rassurer avec amour. L'apôtre lui-même conserve un silence respectueux au sujet de cette visite, mais Paul en parle lorsqu'il cite les preuves incontestables de la résurrection du Seigneur. » (Talrnage, Jésus le Christ, p. 838-839).
Mais le fait que Jésus ait apparu à Pierre a peut-être encore une autre signification.
«
Auparavant, au cours de son ministère mortel, Jésus avait annoncé qu'il
confèrerait les 'clés du royaume' à Pierre (Matthieu 16:19). Pierre,
Jacques et Jean (qui présidaient avec lui) reçurent ces clés sur la
montagne de la Transfiguration (voir Matthieu 17:1-8 ; Luc 9:28-36).
Après cela, ils 'agirent en tant que membres de la Première Présidence
de l'Église à leur époque' (Smith, Doctrines of Salvation, 3:152).
«
'Ces clés appartiennent toujours à la présidence de la Haute-Prêtrise'
(D&A 81:2) et ne peuvent être employées dans leur plénitude sur la
terre que par un seul homme à la fois ; et cet homme, dans la période
qui suivit immédiatement l'ascension au ciel de Jésus était Pierre. Il
se peut donc que l'apparition de Jésus à Pierre en particulier soit
liée, d'une certainefaçon, au principe des clefs. » (McConkie, DNTC, 1:851)
JEAN
I 01 I 02 I 03
I 04 I 05 I 06
I 07 I 08 I 09
I 10 I 11 I 12
I 13 I 14 I 15
I 16 I 17 I 18
I 19 I 20 I 21
I
JEAN 1
Jean
1:1.
Comment Jésus est-il la Parole de
Dieu ?
«
Le Père a agi dans l'œuvre de la création par
l'intermédiaire du Fils, qui est devenu ainsi l'exécutif
par l'intermédiaire duquel la volonté, le commandement
ou la parole du Père étaient mis en vigueur. C'est donc
avec beaucoup d'exactitude que l'apôtre
Jean pouvait dire du Fils, Jésus-Christ, qu'il était la
Parole ; ou comme le déclara le Père, 'la Parole de mon
pouvoir' (Moise 1:32). » (Talmage, Jésus
le Christ, p. 39).
Jean
1:9-11. Comment le
monde a-t-il reçu le Sauveur ?
«
Après avoir déclaré que la mission de
Jean-Baptiste était de rendre témoignage de la lumière,
Jean continue son propre témoignage de Jésus en disant
: 'Cette lumière était la véritable lumière,
qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme. Elle était
dans le monde, et le monde a été fait par elle, et le
monde ne l'a point connue. Elle est venue chez les siens, et les
siens ne l'ont point reçue.' (Jean 1:9-11)
«
Pourquoi à cette époque-là ou à la nôtre
certains ne le reçoivent-ils pas ? Il ne fait aucun doute
qu'ils attendaient quelque chose de tout à fait différent.
Ils recherchaient un chef qui opérât des réformes
politiques et sociales et ils s'intéressaient peu aux
problèmes spirituels. 'Le monde a été fait par
elle et le monde ne l'a point connue. Il y en a aujourd'hui qui
passent à côté de lui et qui ne le reconnaissent
pas. » (Howard W. Hunter dans CR, octobre 1968, p. 141)
Jean
1:18. Que faut-il penser de cette
déclaration de Jean : « Personne n'a jamais vu Dieu »
?
Bien
sûr, il y a des prophètes qui ont contemplé la
Divinité. Joseph Smith a enseigné
cependant que le Père ne se manifeste que pour rendre
témoignage de Jésus : « Et personne n'a jamais vu
Dieu, sauf quand il a rendu témoignage du Fils ; car personne
ne peut être sauvé si ce
n'est par lui » (Jean
1:19,
Traduction de Joseph Smith). Remarquez aussi
comment Jean explique lui-même ce
qu'il a voulu dire dans Jean 6:46.
Jean
1:42. Pourquoi était-il
important que
Simon reçoive
un autre nom ?
«
Destiné à devenir président de l'Église
de Jésus-Christ et à utiliser dans leur plénitude
les clés du royaume, Pierre devait devenir prophète,
voyant et révélateur (voir D&A 81:2). En prévision
de ce futur appel, Jésus donne ici un nouveau nom à son
principal disciple, le nom de Céphas qui signifie 'un voyant'
ou 'une pierre'.
«
Ce nom prendra bientôt une signification encore plus grande
lorsque, lui promettant les clés du royaume, notre Seigneur
dit à Pierre que les portes de l'enfer ne prévaudront
pas contre la pierre de la révélation ou, en d'autres
termes contre son don de voyant (voir Matthieu 16:18). » (McConkie,
DNTC, 1:132-133).
Jean
1:47-49. Quelle fut l'expérience
de Nathanaël sous le figuier ?
«
Jésus ici exerce son pouvoir de
voyant. D'après le fragment de recit
qui est conservé dans
les Écritures, il apparaît que Nathanaël avait fait
une expérience spirituelle très intense en priant, en
méditant ou en adorant sous un figuier. Le Seigneur,
dispensateur de toutes les choses spirituelles, avait été
présent en esprit aux côtés de Nathanaël
bien que son corps fût absent. Et cet Israélite 'sans
fraude', à cette manifestation du don de voyance de Jésus,
fut amené à l'accepter comme le Messie. »
(McConkie, DNTC,
1:134)
JEAN 2
Jean
2:4.
Est-ce que Jésus accéda volontiers à la demande
de sa mère pour les
noces
de Cana ?
Traduction de Joseph Smith : «
Jésus lui dit : Femme, que veux-tu que je fasse pour toi ? Je
le ferai, car mon heure à moi n'est pas encore venue. »
Jean
2:4. Que penser
du terme « femme »
qu'emploie Jésus pour s'adresser à sa mère ?
«
L'interjection 'Femme', appliquée
par un fils à sa mère peut paraître assez dure
sinon irrespectueuse à nos oreilles, mais le fait de
l'utiliser exprimait en réalité une intention tout à
fait opposée. Pour tout fils, sa mère devait être
avant tout la femme par excellence ; elle est la seule femme au monde
à qui le fils doit son existence terrestre, et, bien que le
titre de 'Mère' appartienne à toutes les femmes qui ont
acquis les honneurs de la maternité, cependant il n'y a pour
aucun enfant plus d'une femme qu'il puisse, à bon droit,
appeler de ce titre.
«
Lorsque, dans les dernières terribles scènes de son
expérience mortelle, le Christ pendait agonisant, sur la
croix, il baissa les yeux sur Marie, sa mère, qui était
en pleurs, et la confia à l'apôtre bien-aimé,
Jean, en ces termes : 'Femme, voici ton fils ! ' Peut-on penser qu'en
cet instant suprême, le souci de notre Seigneur pour la mère
dont il était sur le point d'être séparé
par la mort, puisse provenir d'une émotion autre que celle du
respect, de la tendresse et de l'amour ?' » (Talmage, Jésus
le Christ, p. 175-176)
Jean
2:6. guelle quantité
représentaient les « deux ou trois mesures » que
contenaient
les
vases ?
Une
mesure faisait environ 35 litres. Chacun des vases contenait donc de
70 à 105 litres d'eau. Il en résulte que Jésus
créa entre 400 et 600 litres de vin ; ce miracle montre que
c'était une noce où il y avait un très grand
nombre d'invités.
Jean
2:13-14. Qu'était la Pâque
?
«
L'ancien Israël, du temps de Moïse, fut libéré de
l'esclavage temporel par l'Éternel. Pour commémorer
cette délivrance, il lui fut commandé de célébrer
la fête de la Pâque. La fête avait pour but de
rappeler deux choses : (1) que l'ange destructeur était passé
sans toucher les maisons ni les troupeaux d'Israël tandis qu'il
avait frappé les premiers-nés des hommes et des animaux
des Égyptiens et (2) que l'Éternel était son
Libérateur, le même être saint qui, au moment
voulu, viendrait dans le monde comme Roi-Messie pour réaliser
l'expiation infinie et éternelle.
«
Tous les symboles de la fête se rattachaient à ces deux
événements. Le repas était mangé en hâte
comme si l'on se préparait à fuir (ceci était
d'ailleurs plus respecté dans les premiers temps de
l'instauration de la Pâque qu'au temps de Jésus).
L'agneau du sacrifice était un agneau sans tache dont le sang
était répandu mais dont les os n'étaient pas
brisés. Le sang était aspergé sur les maisons
qu'il fallait épargner, autant de représentations et de
symboles du sacrifice à venir du Messie (voir Exode 12).
«
Et maintenant, près d'un millénaire et demi après
que l'Éternel ait donné la
Pâque
à Israël, lui-même, revêtu de son corps parmi
les autres hommes, se préparait
à
célébrer la fête pour accomplir la loi donnée
à Moise. » (McConkie, DNTC, 1:704)
Jean
2:13-22. Jésus défendit
la sainteté de la maison de son Père
«
Quand Jésus purifia le temple, il était rempli d'une
colère sainte parce que les hommes ne respectaient pas le
caractère sacré de la maison de son Père, en y
vendant des pigeons et des agneaux pour les sacrifices. Des changeurs
de monnaie se trouvaient là pour la commodité de ceux
qui venaient d'autres pays. Ils leur donnaient en monnaie locale
l'argent dont ils avaient besoin pour le temple. Sans doute qu'à
leurs yeux, ils ne faisaient rien de mal, mais ils faisaient ces
choses dans la maison du Seigneur. On nous dit qu'il renversa les
tables des changeurs et qu'il s'adressa aux vendeurs de pigeons en
ces termes : 'Otez cela d'ici, ne faites pas de la maison de mon Père
une maison de trafic' (Jean 2:16).
«
L'attitude respectueuse, a écrit Ruskin, est la plus noble
qu'un homme puisse avoir au monde. Le respect est un des signes de la
force ; le manque de respect un des plus sûrs indices de
faiblesse. Aucun homme qui se moque des choses sacrées ne peut
s'élever bien haut. Nous devons respecter avec loyauté
les nobles valeurs de la vie, sinon, au jour de l'épreuve,
nous les abandonnerons. » (David O. McKay, CR, octobre 1950,
p. 163-164)
JEAN 3
Jean
3:5. Qu'est-ce que le «
royaume de Dieu » dont parle Jésus ?
«
On voit très clairement que le royaume de Dieu dont parle le
Sauveur dans sa conversation avec Nicodème est le royaume
céleste. C'est aussi ce qui est impliqué dans les
instructions que notre Sauveur donna à ses apôtres quand
il les quitta. Ils devaient aller de par le monde prêcher
l'Évangile et tous ceux qui l'accepteraient et seraient baptisés
entreraient dans le royaume céleste, mais tous les autres
seraient damnés, autrement dit, envoyés dans l'un des
autres royaumes. » (Smith, Answers to Gospel's Questions,
5:147-148)
JEAN 4
Jean
4:1-3. Jésus lui-même
fit des baptêmes d'eau
«
Ils cherchèrent plus diligemment des moyens de pouvoir le
mettre à mort ; car beaucoup recevaient Jean comme prophète
mais ne croyaient pas en Jésus.
«
Or, le Seigneur savait cela, quoique lui-même n'en baptisât
pas autant que ses disciples.
«
Le Sauveur sut cela, bien que lui-même ne baptisait pas autant
que ses disciples. » (Jean 4:2, Traduction de Joseph Smith)
«
Contrairement aux faux enseignements et aux traditions, Jésus
en personne baptisa d'eau pour qu'il puisse être le grand
Exemple en toutes choses. Nul doute qu'il accomplit aussi toutes les
autres ordonnances essentielles au salut et à l'exaltation. »
(McConkie, DNTC, 1:148)
Jean
4:9. Pourquoi les Juifs détestaient-ils tant les
Samaritains ?
«
La route directe reliant la Judée à la Galilée
passait par la Samarie ; mais beaucoup de Juifs, et surtout les
Galiléens, préféraient prendre une route
indirecte bien que plus longue plutôt que de traverser le pays
d'un peuple aussi méprisé d'eux que l'étaient
les Samaritains. Le ressentiment entre Juifs et Samaritains avait
grandi pendant des siècles, et à l'époque du
ministère terrestre de notre Seigneur s'était
transformé en une haine vraiment intense. Les habitants de la
Samarie étaient un peuple mêlé, chez lesquels le
sang d'Israël était mélangé à celui
des Assyriens et d'autres nations ; et une des raisons de l'animosité
qui existait entre eux et leurs voisins tant au nord qu'au sud, était
que les Samaritains prétendaient être reconnus pour
Israélites ; ils se vantaient que Jacob était leur
père, mais ceci, les Juifs le niaient. Les Samaritains avaient
une version du Pentateuque qu'ils révéraient comme
étant la loi, mais ils rejetaient tous les écrits
prophétiques de ce qui est maintenant l'Ancien Testament,
parce qu'ils s'y considéraient traités avec
insuffisamment de respect.
«
Pour les Juifs orthodoxes de l'époque, un Samaritain était
plus impur qu'un Gentil d'une autre nationalité. »
(Talmage, Jésus le Christ, p. 209-210)
Jean
4:10. Quelle était l'importance du terme « eau vive
» ?
Les
prophètes d'Israël avaient maintes fois déclaré
que le Seigneur était une source d'eau vive qu'Israël
avait rejetée (voir Jérémie 2:13 ; Ésaïe
8:6). Jésus lui-même, l'Éternel, avait supplié
l'ancienne Israël de se repentir et de revenir à lui pour
qu'il puisse la rassasier et lui donner de la vigueur. Et l'Éternel,
dans son exhortation, avait utilisé en figure de langage,
l'image de la source et de l'eau (voir Ésaïe 58:11).
JEAN 5
Jean
5:26-27. voir Jean 10:17-18
Jean
5:31-34. Que dit Jésus sur sa mission et le témoignage
que les autres ont rendu de lui ?
Traduction de Joseph Smith : « Donc, si je rends
témoignage de moi-même, alors mon témoignage est
vrai. Car je ne suis pas le
seul, il y en a un autre qui rend témoignage de moi et je sais
que le témoignage qu'il donne de moi est vrai. Vous avez envoyé
vers Jean, et il a rendu aussi témoignage à la vérité. Et il ne reçut
pas son témoignage de l'homme mais de Dieu et vous dites
vous-mêmes qu'il
est un prophète; c'est pourquoi vous devez recevoir son
témoignage.
Je dis ces choses pour
que vous puissiez être sauvés… Mais j'ai un
témoignage plus grand que celui de Jean ; car les œuvres que
le Père m'a donné
d'accomplir, ces œuvres mêmes que je fais témoignent de
moi et
témoignent que le
Père m'a envoyé. Et le Père'
lui-même qui m'a envoyé a rendu témoignage de
moi. Et en vérité,
je vous atteste que vous
n'avez jamais entendu sa voix et que vous ne l'avez jamais
vu ; car sa parole ne
demeure point en vous, parce que vous ne croyez pas à
celui qu'il a envoyé. »
Jean 5:39. Que
signifie « sonder les Écritures » ?
« Puisque nous ne
pouvons pas vivre de toutes paroles qui sortent de la bouche de Dieu
sans savoir quelles sont ces paroles, il est impératif que
nous les étudiions. C'est ce que le Seigneur nous a demandé
de faire.
« Jésus
répondit ironiquement aux Juifs qui contestaient vivement que
Dieu pût être son Père : 'Vous sondez les
Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie
éternelle : ce sont elles qui rendent témoignage de
moi' (Jean 5:39).
« Dans la de son
Livre des Commandements, le Seigneur a dit : 'Sondez ces
commandements, car ils sont vrais et dignes de foi, et les prophéties
et les promesses qu'ils contiennent s'accompliront toutes' (D&A
1:37).
« ll nous a été
demandé par Dieu d'enseigner 'les principes de l'Évangile
qui sont dans la Bible et le Livre de Mormon' (D&A 42:12). Nous
ne pouvons pas le faire si nous ne savons pas quels sont ces
principes. » (Marion G. Romney, CR, avril 973, p. 117)
JEAN 6
Jean
6:14-15. Pourquoi
y eut-il
tant de personnes parmi celles qui suivaient Jésus
qui
voulurent faire de lui leur roi?
«
De nombreux Juifs, à l'époque de Jésus,
attendaient fiévreusement l'apparition imminente de leur
Messie attendu depuis si longtemps. L'oppression de la domination
rpmaine se faisait plus lourde de jour en jour. Il était donc
tout à fait naturel qu'ils pensent voir en Jésus
l'accomplissement de leurs espoirs et de leurs rêves pour leur
vie terrestre. Ne possédait-il pas des pouvoirs miraculeux ?
N'avait-il pas changé de l'eau ordinaire en vin, ressuscité
des morts, guéri des malades et transformé quelques
pains et quelques poissons en une quantité de nourriture
suffisante pour plus de cinq mille personnes ? Ne pouvait-il pas
tourner ces mêmes pouvoirs contre Rome et libérer les
Juifs de l'occupation étrangère ?
«
La multitude, maintenant nourrie et rassasiée, se mit à
réfléchir au miracle. En Jésus, par lequel une
œuvre si grande s'était accomplie, elle reconnaissait
Quelqu'un qui avait des pouvoirs surhumains. 'Celui-ci est vraiment
le prophète qui doit venir dans le monde', dit-elle – le
prophète dont la venue avait été prédite
par Moïse et qui serait semblable à lui. De même
qu'Israël avait été nourri miraculeusement du
temps de Moise, de même maintenant ce nouveau prophète
fournissait du pain dans le désert. Dans son enthousiasme, le
peuple proposa de le proclamer roi et de le forcer à devenir
son chef. Telle était sa conception grossière du
gouvernement messianique. » (James E. Talmage, Jésus le
Christ, p. 409)
Jean
6:25. Qu'est-ce qu'un rabbi ?
Le
mot « rabbi » qui signifie littéralement «
mon grand maître » était un terme de très
grand respect chez les anciens Juifs. Le rabbi local, dans chaque
village, faisait partie des hommes les plus instruits de la région
; il était en général diplômé d'une
école rabbinique officielle. Un rabbi se consacrait
véritablement au service des gens du peuple en les instruisant
dans leurs synagogues, en les assistant dans leurs besoins par des
moyens charitables, et par l'étude et la mise en application
constante de la loi de Moïse (la Torah) telle qu'il la
comprenait.
Jean
6:31-32. Qu'est-ce que la manne ?
«
Pendant les quarante années qu'ils passèrent dans le
désert, Moïse et les enfants d'Israël reçurent
leur nourriture du ciel. Certains passages de l'Ancien Testament
indiquent que la manne était donnée sous la forme d'une
pellicule que l'on trouvait sur le sol tous les jours sauf le jour de
sabbat. Selon les instructions du Seigneur, elle devait être
ramassée de bonne heure le matin avant que la chaleur du
soleil ne la fasse fondre et il ne fallait prendre que la quantité
nécessaire pour les besoins de la journée. La veille du
sabbat, il fallait en ramasser une quantité double pour
pouvoir manger le jour du sabbat. La manne
avait
le goût d'huile fraîche ou de gâteaux au miel, et
elle fut utilisée par les Israélites pour nourrir une
population de deux millions de personnes pendant quarante ans. Pour
la manger, il fallait la moudre et la faire cuire et elle a toujours
été considérée comme un don miraculeux de
Dieu et non comme un produit de la nature. » (Smith, Dictionary
of the Bible, p.
378-379).
Jean
6:66. Pourquoi
ceux qui avaient suivi le Christ
furent-ils si nombreux à se
détourner
de lui après
le sermon sur « le pain de vie »
?
«
(Le sermon sur 'le pain de vie' tel qu'il est rapporté par
Jean) est d'une très grande teneur spirituelle et contient des
instructions sur le Christ 'pain de vie' que
ceux qui l'avaient suivi ne purent pas croire.
Ils ne comprirent pas ce qu'il disait et
beaucoup d'entre eux s'en allèrent…
«
Les Douze entrevirent seulement la
signification spirituelle de ce sermon…
«
Ces apôtres avaient, ce jour-là, le pouvoir et le droit
de faire un choix : marcher avec ceux qui ne voyaient que les
bienfaits, les avantages physiques que la nature pourrait leur donner
ou utiliser leurs dons au profit de ce qu 'il y a de spirituel en l
'homme.
«
Cette décision détermine si l'on répond à
l'appel de l'âme, qui est de s'élever, ou si l'on cède
à la tentation de ramper…
«
Les disciples de Jésus aperçurent une lueur qui devait
illuminer spirituellement leur âme comme le soleil éclaire
l'obscurité avec des rayons de lumière. Mais
il y a peu de personnes qui voient la Lumière elle-même
ou même qui croient à son existence et souvent,
après l'avoir aperçue, ils
se détournent vers les choses plus grossières et plus
sordides. » (David O. McKay, Whither Shall We Go?, Speeches of
the Year, 1961,
p. 2-4)
JEAN 7
Jean
7:2. Qu'était la fête des Tabernacles ?
«
Le quinzième jour de ce septième mois, ce sera la fête
des tabernacles en l'honneur de l'Eternel, pendant sept jours. »
(Lévitique 23:34)
La
fête des Tabernacles était une période de
réjouissances pour exprimer au Seigneur sa gratitude pour les
riches récoltes des terres fertiles de Palestine. Les champs
et les vignes se trouvaient souvent assez loin des villages
israélites, c'est pourquoi les familles campaient
temporairement pour la saison de la moisson et la semaine de fête.
Ces habitations temporaires étaient décorées de
fruits et de guirlandes qui représentaient la moisson
abondante reçue du Seigneur. Les décorations servaient
aussi à rappeler aux occupants les quarante ans que leurs
ancêtres avaient passés dans le désert à
camper dans des tentes de fortune faites avec tous les tissus qu'on
avait pu trouver. Les Juifs ne devaient jamais oublier que Dieu avait
libéré leur peuple de la captivité et de
l'esclavage.
Des
sacrifices d'animaux : béliers, agneaux et taureaux étaient
offerts chaque jour. Les gens participaient aussi à une
cérémonie pendant laquelle ils agitaient des branches
de palmiers, de myrte, de saule et de citronnier de haut en bas vers
les points cardinaux pour symboliser la présence de Dieu dans
tout l'univers.
Le
huitième jour, la fête de conclusion, était une
assemblée solennelle, un jour de prière pour la pluie
et un jour de commémoration des morts (voir Exode 23:1, 17 ;
Lévitique 23:39-43 ; Nombres 29:12-38 ; Deutéronome
16:13-15 ; 31:10-13).
Jean
7:16-17. Quelle est la
méthode que Jésus
préconise
pour connaître la véracité
de
sa doctrine ?
«
En sondant les écrits tels qu'ils
nous sont donnés par les hommes qui vécurent
quotidiennement avec le Seigneur, nous voyons qu'une fois, les hommes
qui l'écoutaient s'élevèrent contre lui. Ils
contestèrent ses œuvres comme les hommes aujourd'hui le
contestent. Et une voix s'écria : 'Comment savoir que ce que
tu nous dis est vrai ? Comment savoir s'il est vrai que tu es le Fils
de Dieu comme tu le professes ?' Et Jésus lui répondit
tout simplement (et remarquez cette méthode) : 'Si
quelqu'un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma
doctrine est de Dieu, ou si je parle de mon propre chef' (Jean 7:17).
«
Cette méthode est très logique. Elle est très
philosophique. C'est la méthode la plus simple pour donner à
un individu la connaissance de ce que l'esprit humain peut concevoir.
C'est en faisant une chose, en l'introduisant dans votre être
même que vous serez convaincu si elle est bonne ou mauvaise. Il
se peut que vous ne puissiez pas me convaincre de ce que vous savez,
mais vous, vous le savez parce que vous l'avez vécu. C'est
cette méthode que le Sauveur donna à ces hommes quand
ils lui demandèrent comment ils pourraient savoir si la
doctrine était de Dieu ou des hommes. » (David O. McKay,
CR, octobre 1966, p. 136)
JEAN 8
Jean
8:1-11. La femme surprise en adultère
«
Le Seigneur pardonna-t-i 1 à la femme ? Pouvait-il lui
pardonner ? Il semble qu'il n'y ait aucun signe de pardon. Son
commandement fut : 'Va et ne pèche plus.' Il
commandait à la pécheresse
de continuer son chemin, d'abandonner
sa vie mauvaise, de ne plus commettre de
péchés, de transformer sa vie. Il lui disait : Femme,
pars et commence à te repentir ; et il lui indiquait le
premier pas : abandonner ses transgressions. »
(Spencer W. Kimball, Le
miracle du pardon, p. 155)
Jean 8:12. « Je suis la lumière du monde »
« La célébration connue sous le nom de fête des Tabernacles étaient marquée par un brillant déploiement de lumière qui provenait de grands chandeliers en or disposés dans tout l'ensemble des bâtiments du temple. Apparemment, Jésus a utilisé cette situation pour déclarer : 'Je suis la lumière du monde'.
« Ses auditeurs savaient bien que leur Messie serait comme une lumière pour tous les hommes ; c'est-à-dire qu'ils savaient qu'étant la source même de lumière et de vérité, il se tiendrait devant tous comme une lumière, un exemple, un dispensateur de vérité ; ils savaient que sa mission serait de marquer et d'éclairer le chemin que devraient prendre tous les hommes (voir 3 Néphi 15:9 ; 18:16, 24). Les prophéties messianiques promettaient qu'il serait 'la lumière des nations', une lumière qui percerait l'obscurité de l'erreur et de l'incrédulité (Ésaïe 60:1-3). En appliquant ces prophéties à sa propre personne, Jésus proclamait clairement que c'était lui le Messie et c'est bien ce que comprirent ses auditeurs. » (McConkie, DNTC, 1:452-153)
«
Le Christ est la lumière de l'humanité. Avec cette lumière, l'homme
voit clairement son chemin. Quand cette lumière est rejetée, l'âme de
l'homme trébuche dans l'obscurité. Aucune personne, aucun groupe,
aucune nation ne peut réussir complètement sans suivre celui qui a dit
: 'Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans
les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie' (Jean 8:12). » (David
O. McKay, CR,avril 1940, p. 115)
Jean
8:31-32. « La vérité
vous affranchira »
«
Nous devons nous affranchir du pouvoir destructeur de la fausse
doctrine, nous affranchir de l'esclavage des appétits et de la
luxure ; nous affranchir des chaînes du péché, de
toute influence mauvaise et corruptrice et de tout pouvoir qui nous
freine et nous diminue, nous affranchir vers une liberté
illimitée dont seuls les êtres exaltés jouissent
dans sa plénitude. » (Bruce R. McConkie, DNTC,
1:456-457)
Jean
8:56-59. Que signifie ce que dit
Jésus : « Avant qu'Abraham fût, je suis » ?
«
C'est l'affirmation la plus directe et la plus évidente de sa
divinité que personne n'ait jamais donnée ou ne puisse
jamais donner. 'Avant Abraham, je fus, moi, l'Éternel'.
C'est-à-dire 'Je suis le Dieu Tout-Puissant, le Grand JE SUIS.
Je suis celui qui existe par lui-même, l'Éternel. Je
suis le Dieu de vos pères. Mon nom est : JE SUIS CELUI QUI
SUIS.'
«
C'est à Moïse que l'Éternel était
apparu, s'identifiant comme le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob et
lui avait dit : 'Je suis celui qui suis… C'est ainsi que tu
répondras aux enfants d'Israël : Celui qui s'appelle 'Je
suis' m'a envoyé vers vous… Voilà mon nom pour
l'éternité, voilà mon nom de génération
en génération' (Exode 3:14-15).
«
Lorsqu'il apparut un peu plus tard, nous lisons dans la version du
roi Jacques : 'Je suis le Seigneur : Je suis apparu à Abraham,
à Isaac et à Jacob sous le nom de Dieu Tout-Puissant,
mais je n'ai pas été connu d'eux sous mon nom, JÉHOVAH'
(Exode 6:2-3, traduction de la version du roi Jacques ; la version
Segond ne dit pas 'Jéhovah' mais 'l'Eternel', ndt). Par la
révélation moderne, nous savons que l'une des grandes
déclarations que le Seigneur fit à Abraham fut : 'Je
suis le Seigneur, ton Dieu… Mon nom est Jéhovah'
(Abraham 2:7-8). Et de même, le récit donné par
la Traduction de Joseph Smith dit : 'Je suis apparu à Abraham,
à Isaac et à Jacob. Je suis le Seigneur Dieu
Tout-Puissant, le Seigneur JÉHOVAH. Et ne connaissaient-ils
pas mon nom ?'
«
Les Juifs avaient très bien compris que Jésus avait
déclaré clairement être le Messie ; on le voit à
leur tentative de se jeter sur lui pour le lapider. La mort par
lapidation était le châtiment du blasphème, crime
dont notre Seigneur aurait été coupable si ses
affirmations quant à sa divinité n'avaient pas été
vraies. Mais Jésus, exerçant de toute évidence
ses pouvoirs divins, s'éloigna d'eux sans être vu. »
(McConkie, DNTC, 1:464)
JEAN 9
JEAN 10
Jean
10:1-15. Le symbole du « bon
berger »
«
Le berger, en Palestine, menait une vie solitaire. Ce qu'il y avait
de remarquable en lui, c'est qu'il était fidèle à
son troupeau et le protégeait. La nuit, les moutons étaient
enfermés dans un enclos appelé bergerie entouré
de hauts murs destinés à empêcher qu'un animal ou
quelqu'un y pénètre. Sur le haut des murs, on plaçait
des épines qui empêchaient les loups d'entrer dans la
bergerie en sautant par-dessus le mur. La seule entrée normale
était la porte (Jean 10:1). Souvent, on mettait plusieurs
troupeaux dans le même enclos et un seul berger, appelé
le portier, montait la garde à la porte pendant la nuit tandis
que
les
autres rentraient chez eux pour se reposer. Quand ils revenaient le
matin, ils se faisaient reconnaître par le portier qui les
laissait entrer et chacun appelait son propre troupeau qu'il
conduisait au pâturage (Jean 10:2-3). Le berger était
celui grâce à qui les moutons pouvaient se nourrir.
«
Le berger marchait devant ses moutons et les conduisait. Les moutons
le connaissaient et avaient confiance en lui et ne suivaient pas un
étranger (Jean 10:4-5). En général, il leur
donnait à chacun un nom, et chacun connaissait son nom et
venait quand le berger l'appelait. Si c'était un étranger
qui appelait, les moutons devenaient
craintifs et tremblants et n'obéissaient pas à sa voix
parce que ce n'était pas la voix de leur maître et
qu'ils ne la reconnaissaient pas (voir Jean 10:3-4, 27).
«
Le vrai berger, celui à qui appartenait le troupeau, était
prêt à donner sa vie pour ses bêtes s'il le
fallait. Parfois, un léopard ou une panthère, poussés
par la faim, sautaient par dessus les murs de la bergerie au milieu
des moutons effrayés. C'était des cas où la
force et le courage du berger étaient mis à l'épreuve.
Un mercenaire, à qui les moutons n'appartiennent
pas, pouvait, dans de telles circonstances, fuir le danger et se
dérober aux devoirs du berger (Jean 10:11-13). S'il n'était
pas surveillé, le mercenaire pouvait ne pas faire passer au
premier plan le bien-être des moutons. On connaissait des cas
de mercenaires qui vendaient des moutons, empochaient l'argent et
expliquaient leur disparition en disant que les loups étaient
venus et les avaient tués. Si l'on applique ceci
à
l'Évangile, on voit ce qu'un 'mercenaire' pourrait faire des âmes
hurnaines. Mais le
principal souci du vrai berger, c'était le bien-être de
son troupeau (voir Jean 21:15-17).
«
Même le vêtement du berger était conçu pour
l'aider à s'occuper de ses bêtes. À l'intérieur
de son manteau, il y avait un général une grande poche
dans laquelle il pouvait porter pour l'amener en sécurité
un agneau trop faible ou blessé. Ésaïe fait
allusion à cette poche quand il décrit le rôle du
Christ en le comparant à celui d'un berger (Ésaïe
40:10-11).
«
La comparaison du Christ avec le bon berger est parfaite dans tous
les détails. Il est la porte de la bergerie par laquelle nous
devons entrer. Il n'y a personne d'autre (voir Jean 10:9). Il n'est
pas un simple mercenaire, mais le vrai berger des âmes humaines
; 'nous ne nous appartenons point à nous-mêmes' (1
Corinthiens 6:19-20), mais il nous a rachetés avec son sang
précieux (voir 1 Corinthiens 7:23 ; 1 Pierre 1:18-19 ; 2
Pierre 2:1 ; Actes 20:28). Le berger conduit les moutons dans un
pâturage où ils peuvent se nourrir. Jésus nous a
donné sa parole. Nous sommes mis en garde contre les doctrines
des hommes. Seul le 'pâturage' sur lequel il conduit ses brebis
est une nourriture qui leur convient, et aucun homme ne peut être
sauvé dans l'ignorance de sa parole ou sans ses révélations.
La vraie brebis connaît sa voix. Le vrai berger connaît
ses brebis, elles lui appartiennent
et
il les appelle. De la même
façon, nous prenons sur
nous le nom du Christ, car nous lui appartenons ; nous sommes ses
brebis et si nous avons son nom, nous pourrons entrer 'par la porte'.
» (Matthews, The
Parables of Jesus, p. 75-76)
Jean
10:17-18 (voir aussi Jean 5:26-27).
Comment se fait-il qu'aucun homme ne
pouvait
ôter la vie à Jésus ?
«
Jésus n'avait pas de père dans la chair, c'est-à-dire
un père qui fût mortel, sujet à la mort. Notre
Père éternel, que nous prions, est le père du
corps de Jésus-Christ, et de son Père il hérita
la vie : la mort lui était toujours soumise. Il avait le
pouvoir de donner sa vie parce qu'il était le Fils de Marie
qui, comme nous, était mortelle et il pouvait aussi reprendre
sa vie : il avait ce pouvoir en lui. Dans ses enseignements aux Juifs
et à ses disciples, il parla fréquemment de ce pouvoir
et de sa mission. » (Smith, Answers to Gospel Questions, 1:33)
Jean
10:22. Qu'était la fête
de la Dédicace et pourquoi cette fête ?
«
Près de deux cents ans avant le ministère public de
Jésus, Antiochos Épiphane, un roi séleucide qui
avait le contrôle de la Palestine, essaya de détruire le
judaïsme en obligeant ses sujets à accepter la culture
grecque. Pour montrer ostensiblement son mépris de la foi
juive, Antiochos sacrifia un porc (le plus impur des animaux, selon
les Juifs) sur un petit autel grec bâti pour la circonstance à
l'intérieur des limites du temple. Après cela,
Antiochos interdit toutes les ordonnances religieuses prescrites par
la loi de Moise et ordonna que l'on brule tous les exemplaires connus
de la loi juive. Enfin, il ordonna la
construction
d'autels païens dans toute la Palestine, et les Juifs devaient
adorer les dieux païens ou mourir. Cette suppression de la
religion juive déclencha ce que l'on appelle la révolution
des Maccabées.
«
Judas Maccabée avec ses quatre frères réunit
autour de lui un certain nombre de Juifs fidèles qui
refusaient d'obéir aux exigences d'Antiochos. Ils formèrent
une armée de guérillas et menèrent une lutte
sans répit contre les troupes utilisées par Antiochos
pour faire mettre en vigueur ses règlements religieux.
Finalement, les Maccabées eurent le contrôle de
Jérusalem. Judas alors procéda à la purification
du temple (qui, pendant trois ans, avait servi à faire des
offrandes à Zeus) et au rétablissement du culte de l'Éternel. On
instaura
la fête de la Dédicace appelée parfois la fête
des lumières pour célébrer cette époque
où le temple fut repris et à nouveau consacré.
La fête se passe pendant le mois de Chislev, à cheval
sur nos mois de novembre et décembre, et dure huit jours. Elle
est marquée par des repas raffinés, des services
spéciaux à la synagogue et une illumination
supplémentaire dans tous les foyers, de là son nom,
fête des lumières. » (Harper's Bible Dictionary,
p. 133, 406-407).
Jean
10:22-38. Quelle importance revêt
le fait que Jésus soit allé à la fête de
la Dédicace ?
La
fête de la Dédicace ayant lieu quelque deux mois après
la fête des Tabernacles donna à Jésus une autre
occasion de déclarer ouvertement qu'il était le Messie.
Les Juifs, le mettant au défi avec beaucoup d'insolence,
désiraient vivement faire déclarer clairement à
Jésus qu'il était le Christ. À leurs questions
pressantes, Jésus répondit : « Je vous l'ai dit,
et vous ne croyez pas » (Jean 10:25). Il dit aux Juifs la
raison pour laquelle ils ne croyaient pas en ses paroles : c'est
qu'ils n'étaient pas ses brebis. « Mes brebis entendent
ma voix ; je les connais, et elles me suivent » (Jean 10:27).
Remarquez la similitude du témoignage
qu'il
donne ici avec celui qu'il a donné précédemment
à la fête des Tabernacles (voir Jean 10:14-16.) En
conclusion, après avoir déclaré qu'il était
le Messie, il dit qu'il avait le pouvoir de donner aux hommes la vie
éternelle et annonça qui il était par rapport au
Père : « Moi et le Père nous sommes un »
(Jean 10:30).
Comme
on l'a déjà vu dans une autre occasion semblable (Jean
8:58-59), quand Jésus s'identifia très clairement à
Dieu, les Juifs furent très irrités et prirent des
pierres pour le lapider. Mais Jésus répondit simplement
: « Je vous ai fait voir plusieurs bonnes œuvres venant de mon
Père : pour laquelle me lapidez-vous ? » (Jean 10:32).
Ils répondirent qu'ils ne le lapidaient pas pour une bonne
œuvre ; ils lui dirent : « Toi, qui es un homme, tu te fais
Dieu » (Jean 10:33). Les Juifs avaient clairement compris ce
que Jésus avait déclaré être.
Jean
10:39-40. Où Jésus
alla-t-il après son affrontement avec les Juifs à la
fête des Tabernacles ?
Une
fois de plus, les Juifs essayèrent de s'emparer de Jésus
par la force mais ils n'y parvinrent pas car l'heure de sa mort et de
son sacrifice expiatoire n'était pas encore arrivée.
Jésus « s'en alla… au-delà du Jourdain,
dans le lieu où Jean avait d'abord baptisé. Et il y
demeura » (Jean 10:40). Cette région au-delà du
Jourdain s'appelait « Pérée », mot qui
signifie littéralement « la terre qui est au-delà
».
«
La durée de son séjour en Pérée n'est
rapportée nulle part dans nos Écritures. Elle n'a pas
pu dépasser plus de quelques semaines maximum. Il est possible
que certains des discours, des enseignements et des paraboles que
nous avons déjà traitées, suite au départ
du Seigneur de Jérusalem après la fête des
Tabernacles l'automne précédent, appartiennent
chronologiquement à cet intervalle. Quittant cette retraite de
calme relatif, Jésus retourna en Judée pour répondre
à un ardent appel de personnes qu'il aimait. Il quitta la
Béthanie de Pérée pour la Béthanie
judéenne où Marthe et Marie demeuraient. »
(Talmage, Jésus le Christ, p. 598)
JEAN 11
Jean 11:1-46.
Quelle importance revêt la mort et la résurrection de
Lazare ?
Quand Jésus apprit
que Lazare était malade, il ne se rendit pas immédiatement
à Béthanie comme Marie et Marthe l'avaient espéré.
« Il resta deux jours encore dans le lieu où il était
» (Jean 11:6). Jésus avait un but en laissant Lazare
mourir.
Quand Jésus et ses
apôtres arrivèrent, le corps de Lazare était au
tombeau depuis quatre jours. Il y avait une croyance commune chez les
Juifs que l'esprit du défunt se mouvait autour du corps
pendant trois jours dans l'espoir de pouvoir y rentrer à
nouveau. Après cela, la décomposition commençait
et l'esprit s'en allait pour toujours (voir McConkie, DNTC, 1:533).
Il se peut que Jésus
ait attendu quatre jours pour ressusciter Lazare à cause de
cette croyance. Selon les Écritures, Jésus avait deux
fois auparavant ressuscité des morts et, dans les deux cas, il
l'avait fait immédiatement après que le corps et
l'esprit aient été séparés. Ces deux
fois-là, Jésus avait évité toute
publicité autour de ce qu'il avait fait (voir Luc 7:1, 1-17 ;
8:41-42, 49-56).
« Mais dans le cas
de 'notre ami Lazare' ce fut tout différent. Jésus
savait très bien que Lazare était malade et ne fit rien
pour empêcher sa mort ; il laissa préparer son corps
pour être enseveli ; il attendit que les funérailles
soient terminées et que le corps soit mis au sépulcre.
Il laissa passer quatre jours pour que le processus de décomposition
soit en cours ; il mit à l'épreuve au maximum la foi de
Marie et de Marthe ; il alla au tombeau fermé par une pierre
dans des circonstances qui attirèrent de nombreux sceptiques
et incroyants ; il agit à tous égards comme s'il
recherchait la publicité, puis, usant de sa
prérogative divine
de donner la vie ou la mort selon sa volonté, il commanda :
'Lazare, sors !'
« Pourquoi cette
mise en scène étudiée, pourquoi avoir attiré
l'attention sur l'un des plus puissants miracles de son ministère
? Deux raisons se dégagent particulièrement. (1) Comme
notre Seigneur approchait du point culminant de son ministère
mortel, il rendait un témoignage irréfutable qu'il
était le Messie, qu'il avait une origine divine, qu'il était
en fait véritablement le Fils réel de Dieu. (2) Il
mettait en scène comme pour montrer l'un de ses plus grands
enseignements : qu'il était la résurrection et la vie,
que l'immortalité et la vie éternelle étaient
données par lui et que ceux qui croyaient en ses paroles et y
obéissaient ne connaîtraient jamais la mort spirituelle.
» (McConkie, DNTC, 1:530-531)
De cette façon,
notre Sauveur s'assurait que les Juifs qui ne croyaient pas en lui
n'aient aucune excuse de ne pas l'avoir accepté comme le Fils
de Dieu. Il démontrait clairement sa divinité d'une
façon qui ne pouvait être controversée.
« On ne pouvait
douter de la réalité de la mort de Lazare, car on
avait été témoin de son décès, on
avait préparé et enseveli son corps de la manière
habituelle, et il avait passé quatre jours dans le tombeau.
Quand il fut appelé, il y avait beaucoup de témoins au
tombeau, dont certains étaient des Juifs importants parmi
lesquels beaucoup étaient hostiles à Jésus et
auraient volontiers nié le miracle s'ils l'avaient pu. Dieu
était glorifié et la divinité du Fils de l'Homme
était confirmée par le résultat. »
(Talmage, Jésus Le Christ, p. 605)
JEAN 12
Jean 12:2-8. Que
penser du fait que Jésus ait été oint de parfum
de nard ?
« Oindre d'huile
ordinaire la tête d'un invité, c'était lui faire
honneur ; lui oindre également les pieds, c'était
montrer une considération extraordinaire et signalée ;
mais oindre la tête et les pieds de nard, et en telle
abondance, était un acte d'hommage respectueux rarement rendu,
même aux rois. L'acte de Marie était une expression
d'adoration ; c'était l'exubérance parfumée d'un
cœur plein de culte et d'affection. » (Talmage, Jésus
le Christ, p. 623-624)
Jean 12:12-13. « Hosanna au Fils de David »
«
[Dans la dispensation mosaïque] la fête des Tabernacles comprenait une sainte convocation qui, dans
ce cas, était aussi appelée Assemblée solennelle. Dans nos
assemblées solennelles modernes, nous poussons le cri de Hosanna,
qui était aussi associé autrefois à la fête des Tabernacles sauf
qu'autrefois Israël agitait des feuilles de palme au lieu de
mouchoirs blancs en exultant dans des cris tels que 'Hosanna,
hosanna, hosanna à Dieu et à l'Agneau'… . Au début de notre ère,
certains rites supplémentaires faisaient partie de la fête,
notamment le fait qu'un prêtre allait à la piscine de Siloé,
puisait de l'eau dans une cruche d'or, la portait au temple et la
versait dans un vase à la base de l'autel. Pendant qu'on faisait
cela, le choeur
chantait le Hallel, composé des Psaumes 113 à 118.
Quand le choeur arrivait à ces paroles : 'Louez l'Éternel', et
encore quand il chantait : 'Apporte donc maintenant le salut,
Éternel' et encore une fois à la fin : 'Ô Rendez grâces au
Seigneur', tous les adorateurs secouaient leur loulabs (branche de
palmier) vers l'autel, ce qui ressemble beaucoup à ce que nous
faisons quand nous poussons aujourd'hui le cri du Hosanna.
Jean 12:12-13. Pourquoi tant de gens qui acclamèrent Jésus dans Jérusalem comme roi et Messie le rejetèrent-ils plus tard ?
Le peuple d'Israël haïssait la domination cruelle et oppressive de Rome, et les Écritures leur promettaient un Messie qui les délivrerait, promesses que l'apôtre Paul devait confirmer plus tard (voir Romains 11:26-27 ; Psaumes 14:7 ; Ésaïe 59:20).
Mais,
contrairement à d'autres nations apostates et déchues, la plus grande
partie des gens, en Palestine, au temps de Jésus, avaient tant perdu de
lumière et de révélation qu'ils étaient incapables de voir la vérité
spirituelle. Ils étaient dominés par Rome ; la seule signification
qu'ils pouvaient trouver à la promesse d'un libérateur attendu était
qu'il délivrerait Israël de la domination étrangère. Beaucoup d'entre
eux aussi étaient dirigés par l'hypocrisie, les formes religieuses
mortes, l'extorsion et l'orgueil ; d'ailleurs, de nombreux dirigeants
religieux étaient coupables de graves péchés (voir par exemple Jean
8:1-11). Ils se trouvaient dans un état si déplorable de décadence et
d'aveuglement spirituel qu'ils ne pouvaient pas entendre ce que leur
disait celui quipouvait les délivrer du péché (par leur repentance).
Jean 12:15. «
Voici, ton roi vient »
« Comme le peuple
le savait, et le comprenait, Zacharie avait prophétisé
: 'Sois transportée d'allégresse, fille de Sion !
Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem ! Voici, ton roi
vient à toi. Il est juste et victorieux, il est humble et
monté sur un âne, le petit d'une ânesse' (Zacharie
9:9). Quand nous voyons l'entrée triomphale de notre Seigneur
dans Jérusalem, le peuple qui agite les branches de palmier,
les vêtements soigneusement placés sous ses pas et les
acclamations pour le louer et proclamer sa divinité, on dirait
que Zacharie a vu la scène et a écrit non une prophétie
mais de l'histoire.
« Tous les détails
de cet épisode unique se complétaient pour attester de
l'identité du personnage central du tableau. C'était
comme si Jésus avait dit : 'Je vous ai souvent dit en termes
clairs et avec les explications nécessaires que je suis le
Messie. Mes disciples rendent aussi le même témoignage.
Maintenant, je viens à vous en roi d'Israël exactement
comme les anciens prophètes ont dit que je viendrais. Et le
fait que vous participez à cet événement est en
lui-même un témoignage que je suis celui qui doit venir
pour racheter mon peuple. » (McConkie, DNTC, 1:577-578)
Jean 12:20-26.
Comment Jésus enseigna-t-il aux Grecs qu'il était
nécessaire qu'il meure ?
« Jésus leur
attesta que l'heure de sa mort était proche, l'heure à
laquelle 'le Fils de l'Homme doit être glorifié'. Ils
furent surpris et affligés des paroles du Seigneur et
demandèrent probablement si pareil sacrifice était
nécessaire. Jésus expliqua en citant une illustration
frappante tirée de la nature : 'En vérité, en
vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui
est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais, s'il meurt,
il porte beaucoup de fruit.
« La comparaison
est excellente, et en même temps magistralement simple et
belle. Un fermier qui néglige ou refuse de semer son blé
en terre, parce qu'il veut le garder, ne peut avoir d'accroissement ;
mais s'il sème le blé dans un sol bon et riche, chaque
grain vivant peut se multiplier de nombreuses fois, bien que la
semence doive nécessairement être sacrifiée dans
ce processus. C'est ainsi, dit le Seigneur, que 'celui qui aime sa
vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera
pour la vie éternelle'.
« Ce que le Maître
veut dire est clair ; celui qui aime sa vie au point de ne pas
vouloir la mettre en danger, ou si c'est nécessaire, la
sacrifier au service de Dieu, perdra son occasion d'acquérir
l'accroissement abondant de la vie éternelle, tandis que celui
qui considère l'appel de Dieu comme à ce point
supérieur à la vie que son amour de la vie est comme de
la haine en comparaison, trouvera la vie qu'il abandonne librement ou
est disposé à abandonner, même si pour le moment
elle disparaît comme le grain enfoui dans la terre ; et il se
réjouira de l'abondance d'un développement éternel.
« Si cela est vrai
de l'existence de chaque homme, combien cela était-il
éminemment vrai de la vie de celui qui était venu
mourir afin que les hommes vivent ? C'est pourquoi il était
nécessaire qu'il moure, comme il avait dit qu'il était
sur le point de le faire ; mais sa mort, loin d'être une vie
perdue, devait être une vie glorifiée. » (Talmage,
Jésus le Christ, p. 631-632)
Jean 12:26. Quelle
récompense les serviteurs fidèles de Jésus
recevront-ils ?
« Après le
témoignage des Écritures sur ce point, le Saint-Esprit
donne l'assurance et le témoignage à ceux qui obéissent
au Christ qu'il est réellement ressuscité des morts ;
et s'il est ressuscité des morts, par son pouvoir, il fera se
tenir devant lui tous les hommes : car s'il est ressuscité des
morts, les liens de la mort temporelle sont rompus et le tombeau n'a
pas de victoire. Et si le tombeau n'a pas de victoire, ceux qui
gardent les paroles de Jésus et obéissent à ses
commandements ont non seulement la promesse de ressusciter des morts
mais l'assurance d'être admis dans son royaume glorieux ; car
il dit lui-même : 'là où
je suis, là aussi
sera mon serviteur' (Jean 12). (Smith, HC, 2:19)
Jean 12:27-30. Qui
entendit la voix de Dieu rendre témoignage de Jésus ?
« Dans l'évangile
de Jean est racontée une expérience… qui eut
lieu pendant le ministère du Maître et qui montre
comment, dans toute une foule, quelques-uns seulement…
entendent Dieu quand il parle.
« Apparemment, seul
le Maître savait que c'était Dieu qui avait parlé.
De nos jours souvent les hommes et les femmes vivent si loin des
choses spirituelles que lorsque le Seigneur parle à leur
perception physique ou à leur esprit, sans qu'il y ait de son
audible, ou qu'il leur parle par l'intermédiaire de ses
serviteurs qui ont l'autorité et qui lorsqu'ils sont inspirés
par l'Esprit sont comme sa propre voix, ces hommes et ces femmes
n'entendent que du bruit, comme ce fut le cas pour les gens de
Jérusalem. De même, ils ne reçoivent pas la
sagesse inspirée ni l'assurance intime que la volonté
du Seigneur s'est exprimée par ses dirigeants et ses
prophètes. » (Harold B. Lee, CR, octobre 1966, p.
115-116).
JEAN 13
Jean 13:1-20.
Quand Jésus lava les pieds de ses disciples, c'était un
signe de son amour pour eux.
« Le lavement des
pieds est une ordonnance sacrée de l'Évangile. Elle a
été commandée par le Seigneur aussi bien dans
cette dispensation que dans les précédentes…
« Notre Seigneur
fit deux choses pour accomplir cette ordonnance : (1) Il accomplit
l'ancienne loi donnée à Moïse et (2) il institua
une ordonnance sacrée qui devait être accomplie depuis
ce jour-là parmi ses vrais disciples par des administrateurs
légaux.
« L'ordonnance du
lavement des pieds faisant partie du rétablissement de toutes
choses a été rétablie dans la dispensation de la
plénitude des temps. Selon la règle qu'il avait fixée
de ne révéler les principes et les préceptes que
ligne sur ligne, précepte sur précepte, le Seigneur
révéla sa volonté concernant le lavement des
pieds peu à peu jusqu'à ce que la pleine connaissance
de la dotation et de toutes les ordonnances du temple ait été
donnée. » (McConkie, Mormon Doctrine, p. 829-830).
« Quel exemple de
service pour ces grands serviteurs, les disciples du Christ ! Que le
plus grand parmi vous soit comme le plus petit. Ainsi nous sentons
notre obligation de servir davantage les membres de l'Église,
de consacrer notre vie à l'avancement du royaume de Dieu sur
la terre. » (David O. McKay, CR, avril 1951, p. 159)
Jean 13:26-27. Que
signifiait de donner le pain trempé à quelqu'un ?
« Dans les régions
du monde où l'on n'utilise pas de couverts aux repas, la
pratique commune est de placer le potage et la viande au centre de la
table. Des morceaux de pain minces, souvent taillés en forme
de cuillère, sont utilisés pour extraire à la
fois la viande et le bouillon du plat… C'est une marque de
grand honneur pour deux amis de tremper leur morceau de pain dans le
même plat et une marque de respect encore plus grande que l'un
trempe un morceau de pain pour son ami et le lui présente.
C'est ainsi que Judas essaya de feindre l'amour et la loyauté
pour Jésus, lors du repas de la Pâque, en mettant la
main dans le même plat que lui (voir Matthieu 26:23). Jean
rapporte que c'est Jésus qui trempa le pain pour Judas et le
lui tendit en lui disant : 'Ce que tu fais, fais-le promptement' »
(Jean 13:27). (Harper's Bible Dictionnary, article « sop »)
Jean 13:31-35.
Qu'enseigna Jésus sur le principe de l'amour ?
On a pu remarquer
justement que si beaucoup de grands dirigeants religieux du monde ont
enseigné le principe d'amour, Jésus est le seul qui
puisse vraiment dire : « Suivez-moi » car lui seul a non
seulement enseigné le principe, mais en a donné
l'exemple. Et nous devons nous aimer les uns les autres comme il nous
a aimés. « À ceci, dit-il, tous connaîtront
que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns
pour les autres. » (Jean 13:35)
Peut-être que la
meilleure façon de comprendre ce que Jésus a enseigné
au sujet du principe d'amour est de méditer sur l'amour que
Jésus nous offre. Considérez la position divine de
laquelle il est descendu pour venir sur terre nous secourir et
permettre notre rédemption et le pardon de nos péchés.
Pensez aussi à son extrême souffrance à
Gethsémané et sur la croix.
JEAN 14
Jean 14:2. Quelles
sont ces demeures ?
« Mon texte
concerne la résurrection des morts, et vous le trouverez dans
le quatorzième chapitre de Jean : 'Dans la maison de mon Père
il y a plusieurs demeures.' Cela devrait être : 'Dans le
royaume de mon Père il y a beaucoup de royaumes', afin que
vous soyez les héritiers de Dieu, co-héritiers avec
moi…
« Il y a des
demeures pour ceux qui obéissent à la loi céleste,
et il y a d'autres demeures pour ceux qui ne parviennent pas à
observer la loi, pour chaque homme selon son ordre. »
(Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 516-517).
Jean 14:7-11.
Comment est-il possible de connaître le Père ?
Quand Jésus exerça
son ministère dans ce monde, il avait l'apparence que le Père
aurait eue ; il dit ce que le Père aurait dit et fit ce que le
Père aurait fait.
« Jésus
étant, dans son ministère mortel, comme l'a dit Paul,
'l'empreinte de sa personne' (celle de son Père) (Hébreux
1:3), il était une révélation véritable
et parfaite de la personne et de la nature de Dieu. C'est ce qu'il
confirma à Philippe quand il dit : 'celui qui m'a vu a vu le
Père' (Jean 14:9). (Marion G. Romney, CR, octobre 1967, p.
135)
Jean 14:12.
Comment les serviteurs de Jésus pouvaient-ils faire de plus
grandes œuvres que lui ?
« Il ne dit pas
qu'ils feraient ces œuvres dans le temps, mais qu'ils feraient de
plus grandes œuvres parce qu'il s'en allait au Père. Il dit
dans le verset 24 (du chapitre 17 de Jean) : 'Père, je veux
que là où je suis ceux que tu m'as donnés soient
aussi avec moi, afin qu'ils voient ma gloire.' Si l'on rapproche ces
paroles, il devient très clair que c'est dans l'éternité
que ceux qui croient en son nom accompliront ces plus grandes œuvres, là où il allait et où ses serviteurs devaient
contempler sa gloire. » (Lectures on Faith, lecture n° 7,
paragraphe 12)
Jean 14:16-24.
Quels sont les deux Consolateurs ?
« Ces déclarations
sur les deux Consolateurs sont le point culminant et le couronnement
des enseignements du Fils de Dieu. Nous n'avons aucun récit de
tout ce qu'il a pu dire qui tire plus complètement le rideau
de l'éternité et offre aux fidèles une vision
des gloires de Dieu. Jésus fait aux saints la promesse, basée
sur l'amour et l'obéissance, qu'ils peuvent avoir dès
maintenant, ici, dans cette vie (1) le don et la compagnie constante
du Saint-Esprit ; le réconfort et la paix que le Saint-Esprit
a pour fonction de donner ; la révélation et le pouvoir
sanctificateur qui seuls prépareront les hommes à se
trouver en compagnie de dieux et d'anges dans le monde à
venir. (2) Des visites personnelles du second consolateur, le
Seigneur Jésus-Christ lui-même, l'être ressuscité
et parfait qui habite avec
son Père dans les
demeures d'en haut, et (3) Dieu le Père… visitera
l'homme en personne, demeurera en lui, pour ainsi dire et lui
révèlera tous les mystères cachés de son
royaume. » (McConkie, DNTC, 1:735)
Jean 14:18-24. «
Je viendrai à vous »
« Maintenant, qui
est cet autre Consolateur ? Il n'est ni plus ni moins que le Seigneur
Jésus lui-même ; et c'est là la somme et la
substance de toute la question. Lorsqu'un homme obtient ce second
Consolateur, il a Jésus-Christ lui-même, en personne,
pour l'aider, ou lui apparaître de temps en temps, et Jésus
lui révélera même le Père, et ils
demeureront avec lui, et les visions des cieux lui seront ouvertes,
et le Seigneur l'enseignera face à face, et il pourra avoir
une connaissance parfaite des mystères
du royaume de Dieu. Et ce fut l'état et la condition
auxquelles arrivèrent les saints d'autrefois lorsqu'ils
reçurent des visions si glorieuses : Ésaïe,
Ézéchiel, Jean sur l'ile de Patmos, saint Paul dans les
trois ciels, et
tous les saints qui ont communié dans l'assemblée
générale de l'Église du Premier-Né. »
(Enseignements du.
prophète Joseph Smith, p.
206-207)
Jean
14:26. Quand les disciples reçurent-ils le don du
Saint-Esprit ?
«
Les disciples de Jésus ne reçurent pas le don du
Saint-Esprit pendant que Jésus était avec eux. La
raison en est, en partie du moins, qu'ils avaient avec eux pour être
guidés et instruits, le deuxième membre de la Divinité,
Jésus lui-même. Pendant qu'il était avec eux, ils
n'avaient pas besoin de la compagnie du Saint-Esprit. Avant de les
quitter, le Sauveur leur promit de leur envoyer le Consolateur ou
Saint-Esprit. » (Joseph Fielding Smith, Answers to Gospel
Questions, 2:159)
Jean
14:30. « Le prince du monde vient »
«
Satan était si puissant au temps du Maitre que celui-ci
l'appelle 'le prince du monde'. Mais il a ajouté : 'Le prince
du monde vient. Il n'a rien en moi' (Jean 14:30). Nous devons être
capables de dire, même si le mal est de tous côtés
: 'Moi et ma maison, nous servirons le Dieu de ce pays.' Le prince de
ce monde vient tenter chacun de nous et les seuls qui resteront
debout en ces jours de méchanceté sont ceux qui ont
bâti leur maison sur le roc, comme le Maître l'a dit :
Quand la tempête s'est abattue, que les vents ont soufflé
et battu la maison et que la pluie est venue, elle n'est pas tombée
parce qu'elle était fondée sur le roc. C'est ce que le
Seigneur essaie de nous dire aujourd'hui. » (Harold B. Lee,
British Area Conference Report, août 1971, p. 135)
JEAN 15
Jean
15:1-8. « Sans moi, vous ne pouvez rien faire »
Les
membres de l'Église sont comme les branches et les feuilles
d'un grand arbre. Elles sont sur l'arbre, mais cela ne suffit pas
pour les sauver. Si elles ne reçoivent pas la nourriture et le
pouvoir qui vient du Christ qui est le tronc (et le pouvoir du Christ
leur est transmis par le Saint-Esprit uniquement si elles se rendent
dignes de le recevoir) elles fanent et tombent comme des feuilles
mortes.
«
En tant que saint des derniers jours vous dites : 'Je crois que je
comprends bien mon devoir et que j'agis très bien.' Il est
possible que ce soit vrai. Vous voyez la petite branche ; elle est
verte, elle est épanouie et elle est l'image même de la
vie. Elle a sa part dans l'arbre et elle est reliée au tronc,
aux branches et aux racines. Mais l'arbre pourrait-il vivre sans elle
? Mais oui. Elle n'a pas à se vanter et à se glorifier
en disant : 'Comme je suis verte ! Comme je suis florissante ! Que
j'ai une bonne situation ! Comme tout va bien pour moi !' et 'Je suis
vraiment à ma place et je fais ce qu'il faut.' Mais
pourriez-vous vous passer de la racine ? Non. Vous avez la part et la
situation qui conviennent dans l'arbre.
«
Il en est de même pour notre peuple. Quand les gens essaient de
faire leur part, quand ils magnifient leur appel, vivent leur
religion et marchent dans l'obéissance à l'Esprit du
Seigneur, une portion de son Esprit leur est donnée pour les
faire vivre. Et tant qu'ils sont humbles, fidèles, diligents
et qu'ils observent les lois et les commandements de Dieu, ils
gardent leur situation sur l'arbre : ils sont florissants ; les
bourgeons, les fleurs, les feuilles, tout va parfaitement bien et ils
font partie intégrante de l'arbre. » (John Taylor, JD,
6:108)
JEAN 16
Jean
16:24. Les apôtres n'avaient-ils jamais prié
auparavant ?
«
Dans ce verset, Jésus ne dit pas que ses apôtres
n'avaient jamais prié auparavant ni jamais rien demandé
; il dit que ses apôtres n'avaient jamais prié
auparavant en son nom, c'est-à-dire au nom de Jésus-Christ.
Il ne fait aucun doute que les apôtres étaient des
hommes de foi qui priaient souvent, autrement, comment auraient-ils
jamais pu mériter le grand et saint honneur d'être
appelés à l'apostolat ?
«
Puisque la loi divine, de tout temps, avait été que les
hommes prient le Père au nom du Christ, pourquoi Jésus
avait-il attendu cette heure pour instituer parmi ses disciples cette
pratique qui avait toujours existé ? C'est peut-être
pour une raison semblable à celle pour laquelle ils n'avaient
pas reçu le Saint-Esprit plus tôt ; tant que Jésus
était avec ses disciples, le Saint-Esprit ne viendrait pas
vers eux (voir Jean 16:7). Peut-être que tant que Jésus
était en personne avec eux, ils lui adressaient directement la
plupart de leurs demandes plutôt que de les adresser au Père.
C'est ce que firent les Néphites quand le
Seigneur
ressuscité et glorifié exerça son ministère
parmi eux. C'est lui qu'ils prièrent directement et non le
Père (voir 3 Néphi 19:17-25). » (McConkie, DNTC,
1:758)
Jean 16:33. « Prenez courage, j'ai vaincu le monde »
Il y a une grande différence entre la paix dont parla Jésus et le monde qui nous entoure. Nous vivons dans un monde méchant, un monde devenu fou à force de se laisser aller à la débauche et au crime. Chaque jour, nous somnoes informés de tragiques événements : guerres, catastrophes naturelles, peur et vains efforts des hommes pour éviter les désastres ou y réagir intelligemment. Malgré tout cela, Jésus a promis à ses disciples qu'ils auraient la paix dans ce monde.
Et la promesse de Jésus est réelle car ceux qui obéissent à ses commandements sentent réellement dans leur cœur son influence et son réconfort. Face à tout péril menaçant, ils peuvent prier Dieu et il leur répondra par « le murmure doux et léger » du Saint-Esprit et dira à leur cœur d'être en paix.
« Beaucoup trop souvent, quand Dieu parle avec le murmure doux et léger comme il l'a fait à Élie dans la grotte, il se peut que notre audition physique ne la perçoive pas parce que, comme un poste de radio défectueux, nous ne sommes pas branchés sur la longueur d'onde de l'infini. » (Harold B. Lee, CR, octobre 1966, p. 115)
JEAN 17
Jean
17:1. L'importance de la prière sacerdotale
Ayant
une parfaite compréhension de sa mission et sachant que le
moment de son expiation était venu, Jésus conclut la
partie enseignement de son ministère par une prière,
une prière que l'on a parfois appelée la prière
sacerdotale, d'autres fois la grande prière d'intercession.
Ces deux façons de la désigner sont convenables
puisque, comme nous le verrons, Jésus, notre grand-prêtre,
se donna lui-même en offrande ; puis, en tant que Médiateur,
il intercéda pour les membres dignes de son royaume. Cet ordre
avait été établi dans l'ancienne Israël.
Une
fois par an, le grand-prêtre président dans l'ancienne
Israël entrait dans le saint des saints, le lieu le plus sacré
du tabernacle. Il accomplissait certains rites relatifs au jour de
l'Expiation, un jour mis à part, dans toute la nation, pour
l'humiliation et la contrition. S'étant lui-même lavé
et s'étant vêtu de lin blanc, il présentait
devant le Seigneur un jeune taureau et deux jeunes boucs en offrande
expiatoire et un bélier pour ses propres péchés
et ceux du peuple. Le rôle du grand-prêtre était
celui de médiateur, c'est-à-dire de quelqu'un qui
intercédait auprès du Seigneur en faveur du peuple. Son
rôle, bien sûr, était une figuration du grand rôle
de médiateur du Sauveur en notre faveur. Ainsi, quand Jésus
pria le Père pour tous ceux qui croyaient en lui, il fut pour
nous l'intercesseur ou le plus grand des grands-prêtres.
La
prière qu'il fit ce jour-là comprend trois parties bien
distinctes. Dans
la première partie (Jean 17:1-3), Jésus s'offre
lui-même en sacrifice. Son heure était venue.
La
partie suivante de la prière (Jean 17:4-19) est un rapport
respectueux fait au Père de sa mission mortelle.
Dans
la dernière partie (Jean 17:20-26), Jésus intercède
non seulement pour les onze apôtres, mais pour tous ceux qui
croiront en Jésus « par leur parole » de façon
que tous parviennent à une unité parfaite, unité
qui leur permet d'être un en Christ comme le Christ et le Père
sont un. Ainsi, tous auraient une unité parfaite et le monde
croirait que le Père a envoyé son Fils.
Jean
17:3. Comment un homme peut-il connaître Dieu et Jésus
?
«
Connaître Dieu complètement de façon à
être capable d'obtenir le salut éternel signifie que
nous devons savoir ce qu'il sait, aimer ce qu'il aime, éprouver
ce qu'il éprouve. Pour employer le langage du Nouveau
Testament, nous devons être 'semblable à lui' (1 Jean
3:2).
«
Mais avant de devenir semblables à lui, nous devons obéir
aux lois qui nous permettront d'acquérir la personnalité,
les qualités parfaites et les attributs qui sont les siens.
«
Et avant de pouvoir obéir à ces lois, nous devons
apprendre ce qu'elles sont ; nous devons apprendre qui est le Christ
et ce qu'est son Évangile. Nous devons apprendre 'que le salut
a été, est et sera dans le sang et par le sang
expiatoire du Christ, le Seigneur omnipotent' (Mosiah 3:18). Nous
devons apprendre qu'il est essentiel pour le salut d'être
baptisé par quelqu'un qui a l'autorité légale
pour le faire et que, après le baptême, nous devons
garder les commandements et 'avancer avec fermeté dans le
Christ, avec une parfaite espérance et avec l'amour de Dieu et
de tous les hommes' (2 Néphi 31:20). » (Bruce R.
McConkie,CR, avril 1966, p. 79)
JEAN 18
Jean
18:13. Qui étaient Anne et Caïphe?
«
Cyrenius… enleva à Joazar l'office de grand-prêtre…
et nomma Ananus, le fils de Seth, à cet office…
(Valerius Gratus) enleva à Ananus l'office de grand-prêtre
et nomma Ismaël, fils du Phabi à cet office. Il le lui
enleva peu de temps après et ordonna Éléazar,
fils d'Ananus qui avait déjà été
grand-prêtre auparavant, à cet office. Au bout d'un an,
Gratus le lui enleva et le donna à Simon, le fils de Camithus
; et, pas plus d'un an plus tard, Joseph Caïphe lui succéda.
Quand Gratus eut fait ces choses, il retourna à Rome après
avoir gouverné en Judée pendant onze ans, et Ponce
Pilate fut son successeur. » (Josèphe, Antiquities of
the Jews, 18:2. 1-2)
«
Joseph Caïphe fut grand-prêtre entre 18 et 36 après
J.-C., mais Anne continuait à exercer un grand contrôle
religieux et politique sur les Juifs, soit comme remplaçant du
grand prêtre et président du Sanhédrin, soit
comme principal juge examinateur. Les richesses d'Anne étaient
considérables et venaient, en partie du moins, de la vente de
ce qui servait aux sacrifices dans le temple. » (Hastings,
Dictionary of the Bible, article « Annas »)
«
Joseph Caïphe était grand-prêtre sous Tibère
(voir Matthieu 26:3, 57 ; Jean 11:49 ; 18:13-14, 24, 28 ; Actes 4:6)
et fut nommé à l'office de grand-prêtre par
Valerius Gratus » (Smith, Dictionary of the Bible, article «
Caiaphas »). Dans Jean 18:13, nous lisons que Joseph Caïphe
était le gendre de Anne.
Jean 18:12-14 ; 19-23.
Irrégularités du procès de Jésus et ce
que l'on appelle le reniement de Pierre
L'arrestation,
l'interrogatoire privé, la mise en accusation, l'action
intentée par le sanhédrin, le procès, la
procédure de condamnation, la sentence, la qualification des
membres du Grand Sanhédrin pour faire un procès à
Jésus, tout était illégal.
JEAN 19
Jean 19:4-12.
Pilate chercha à le relâcher
« Je ne trouve rien
de coupable en cet homme ». Jésus est innocent. Pilate
le savait ; Hérode le savait ; Caïphe le savait ; le
Sanhédrin le savait ; la foule le savait ; et Satan le savait.
Pourtant, il sera dit coupable et condamné à mort.
« 'Voici l'homme' !
Pilate semble avoir compté que l'aspect pitoyable du Christ
fouetté et sanglant adoucirait le cœur des Juifs en colère.
Mais il ne réussit pas son effet. Pensez à ce fait
terrible : un païen qui ne connaissait pas Dieu, suppliant les
prêtres et le peuple d'Israël de laisser la vie à
leur Seigneur et Roi. » (Talmage, Jésus le Christ, p.
779)
« Prenez-le
vous-mêmes, et crucifiez-le, car moi je ne trouve point de
crime en lui ». Pilate donna l'ordre ; personne d'autre n'avait
ce pouvoir. Pilate condamna un innocent à être crucifié.
Et il le savait ! Y a-t-il dans l'histoire meilleur exemple de crime
judiciaire ?
« Jésus
avait été condamné par le Sanhédrin pour
blasphème, un crime juif. Pilate le condamnait pour sédition,
un délit romain. Maintenant que la mort de notre Seigneur a
été ordonnée, les Juifs cherchent à faire
croire que Pilate a ratifié leur condamnation à mort
juive. Quand ils emploient l'expression 'Fils de Dieu' Pilate est
encore plus effrayé d'avoir ordonné une exécution
injuste. Il lui demande s'il est homme ou demi-dieu. Jésus
dédaigne de répondre. Pilate est vexé et se
vante d'avoir le pouvoir de le sauver ou de le détruire. C'est
alors que notre Seigneur devient le Juge et place Pilate devant la
barre du jugement : 'Tu n'as de pouvoir sur moi que celui que te
donne la Providence divine ; ta sentence est injuste, mais Caïphe
qui m'a livré à toi commet un plus grand péché
encore,
car il est juif et il
connaît mon origine divine.'
« Pilate chercha à
le relâcher… il chercha le consentement des principaux
sacrificateurs et des scribes pour le relâcher, car le
procurateur avait le pouvoir, s'il avait voulu l'utiliser, soit de le
sauver, soit de le détruire. » (McConkie, DNTC,
1:809)
Jean 19:30. « Tout est accompli »
Quand le Sauveur, ayant triomphé, s'exclama : « Tout est accompli », il savait que son sacrifice expiatoire avait été accepté par le Père.
«
Aussi doux et bienvenu qu'aurait été le soulagement procuré par la mort
à chacune des étapes précédentes de sa souffrance, de Gethsémané à la
croix, il vécut jusqu'à ce que tout soit accompli comme prévu. »
(Talmage, Jésus le Christ, p. 806)
«
Il comprit que tout était 'accompli'. Il avait enduré jusqu'à la fin la
souffrance de Gethsémané, l'outrage du procès, la douleur de la
crucifixion elle-même. Il était seul à fouler au pressoir, et cela à
cause de sa soumission constante à la volonté du Père et parce qu'il
était soutenu par un amour total et éternel pour vous, pour toute
l'humanité, 'qui, sans sa médiation, serait restée dans la détresse
absolue de désirer sans espoir pendant toute l'éternité. » (Hugh B. Brown, CR, avril 1962, p. 108)
Jean 19:28. « J'ai soif »
« La période de faiblesse, le sentiment d'abandon total passa bientôt, et les besoins naturels du corps se firent de nouveau sentir. La soif terrifiante, qui constituait une des douleurs les plus atroces de la crucifixion, arracha des lèvres du Sauveur la seule parole qui nous soit rapportée exprimant sa souffrance physique. 'J'ai soif', dit-il. Un de ceux qui étaient tout près, on ne nous dit pas s'il était Romain ou Juif, disciple ou sceptique, imprégna rapidement une éponge de vinaigre, dont un récipient se trouvait tout près, et ayant attaché l'éponge à l'extrémité d'un roseau ou d'une tige d'hysope, l'appuya sur les lèvres enfiévrées du Seigneur. D'autres auraient empêché cette seule réaction humaine, car ils dirent : 'Laisse, voyons si Élie viendra le sauver.' Jean affirme que le Christ ne s'exclama 'J'ai soif' que lorsqu'il sut 'que tout était déjà accompli' ; et l'apôtre vit dans cette incident l'accomplissement d'une prophétie. » (Talmage, Jésus le Christ, p. 805)
JEAN 20
Jean 20:1. Que
représente « le premier jour de la semaine » ?
« Jésus
étant sorti du tombeau le premier jour de la semaine, les
anciens apôtres, guidés par l'Esprit, firent du dimanche
le jour de sabbat pour commémorer ce jour et maintenir le
souvenir de la glorieuse réalité de la résurrection.
La révélation des derniers jours nous confirme que ce
changement fut approuvé de Dieu puisqu'il appelle ce jour-là
'le jour du Seigneur' et dit ce qu'il faut faire et ne pas faire ce
jour-là (voir D&A 59:9-17). » (McConkie, DNTC,
1:841)
Jean 20:11-18. Jésus apparaît à Marie de Magdala
«
Qu'il y a beaucoup de choses relatives à la mort, l'ensevelissement et
la résurrection de notre Seigneur qui anoblissent et exaltent les
vertus des femmes fidèles ! Elles pleurèrent à la croix, cherchèrent à
s'occuper de son corps blessé et sans vie et vinrent au tombeau pleurer
leur ami et Maître. C'est pourquoi il n'est pas étonnant de trouver une
femme, Marie de Magdala, choisie entre tous les disciples et même les
apôtres pour être le premier être mortel à voir un être ressuscité et à
se prosterner en sa présence. Marie, qui avait été guérie de beaucoup et
qui aima beaucoup, vit le Christ ressuscité ! » (McConkie, DNTC, 1:843)
Jean 20:11-18.
Marie de Magdala était-elle la même que celle qui oignit Jésus chez le
pharisien Simon (Luc 7:36-50) ou bien celle que l'on appelle Marie de
Béthanie ?
«
Marie-Madeleine devint une des amies les plus intimes que le Christ
avait parmi les femmes ; la dévotion qu'elle avait pour son Guérisseur
et Celui qu'elle adorait comme le Christ était inébranlable ; elle se
tint près de la croix tandis que les autres femmes restaient à distance
au moment de son agonie mortelle. Elle fut parmi les premières au
sépulcre le matin de la résurrection et fut le premier être mortel à
contempler et à reconnaître un Être ressuscité – le Seigneur qu'elle
avait aimé de toute la ferveur d'une adoration spirituelle. Dire que
cette femme, élue d'entre les femmes pour mériter des honneurs aussi
éminents, était autrefois une créature déchue, l'âme flétrie par la
chaleur d'une volupté impie, c'est contribuer à la perpétuation d'une
erreur pour laquelle il n'y a aucune excuse.
Néanmoins, la fausse
tradition, née d'une théorie ancienne et injustifiable, que cette femme
noble, qui était tout particulièrement une amie du Seigneur, était la
même qui, reconnue pécheresse, lava et oignit les pieds du Sauveur dans
la maison de Simon le pharisien et gagna la récompense du pardon par sa
contrition, a gardé avec tant de ténacité sa place dans l'esprit
populaire au cours des siècles, que le nom Madeleine est devenu le
terme générique désignant les femmes qui perdent leur vertu et se
repentent par après.
« Nous n'examinons pas si la miséricorde du Christ aurait pu être accordée à la pécheresse que l'on fait à tort de Marie de Magdala ; l'on ne peut pas mesurer les limites, ni sonder les profondeurs du pardon divin ; mais s'il était exact que cette Marie et la pécheresse repentante qui servit Jésus assis à la table du pharisien était une seule et même personne, nous aurions reconnu que la réponse affirmative à cette question était correcte, car cette femme qui avait été pécheresse était pardonnée. Nous traitons ici du document scriptural comme d'un document historique, et rien de ce qui s'y trouve ne justifie l'accusation réellement répugnante bien que commune que l'âme dévouée de Marie-Madeleine n'était pas chaste. » (Talmage, Jésus le Christ, p. 323-324)
Jean 20:17.
Pourquoi le Seigneur empêcha-t-il Marie de le toucher ?
« On peut se
demander pourquoi Jésus avait interdit à Marie de
Magdala de le toucher, pour permettre ensuite si rapidement après
à d'autres femmes de lui tenir les pieds tandis qu'elles se
prosternaient devant lui pour l'adorer. Nous pouvons supposer que
l'attitude émotionnelle de Marie avait été
provoquée plus par un sentiment d'affection personnelle
quoique sacrée que par l'impulsion d'une adoration pieuse
comme celle dont faisaient preuve les autres femmes. Bien que le
Christ ressuscité manifestât la même considération
amicale et intime qu'il avait montrée dans son état
mortel envers ceux dont il avait partagé étroitement la
compagnie, il ne faisait plus partie d'eux dans le sens littéral
du terme. Il y
avait chez lui une
dignité qui interdisait toute familiarité intime de la
part de qui que ce fût.
Le Christ dit à
Marie de Magdala : 'Ne me touche pas ; car je ne suis pas encore
monté vers mon Père.' Si la deuxième proposition
fut ajoutée pour expliquer la première, nous devons en
déduire qu'il ne devait être permis à aucune main
humaine de toucher le corps ressuscité et immortalisé
du Seigneur tant qu'il ne s'était pas présenté
au Père. Il semble raisonnable et probable qu'entre la
tentative impulsive de Marie de toucher le Seigneur et l'action des
autres femmes qui le tinrent par les pieds tout en se prosternant
devant lui avec un respect adorateur, le Christ monta vers le Père,
et revint plus tard sur terre poursuivre son ministère dans
son état ressuscité. » (Talmage, Jésus le
Christ, p. 832)
Jean 20:17. Que
faut-il comprendre dans les paroles de Jésus : « Je
monte vers mon
Père et votre
Père, vers mon Dieu et votre Dieu » ?
« Un choix si
soigneux des mots était bien en accord avec son habitude
invariable de maintenir la distinction entre lui et les autres
hommes. Lui était le Fils de Dieu, littéralement ; les
autres hommes avaient un père mortel. Ainsi par exemple, il
prit soin de dire : 'Je monte vers mon Père et votre Père,
vers mon Dieu et votre Dieu' (Jean 20:17) et non 'notre Père'
et 'notre Dieu' ». (McConkie, DNTC, 1:413)
Jean
20:19-29. Thomas douta-t-il de la
résurrection ?
«
Le cas de Thomas montre pourquoi le Seigneur est resté si
longtemps sur la route d'Emmaüs et dans la chambre haute :
c'était pour montrer, dans le cas où les disciples
douteraient, comment était son corps exactement. Et c'est
pourquoi, au lieu de mépriser Thomas en le montrant du doigt,
nous ferions mieux de considérer avec attention le manque de
croyance moderne en cet être saint, cet Homme sanctifié
qui règne avec son Père, là-haut, dans les
cieux. » (McConkie, DNTC, 1:860)
JEAN 21
Jean
21:1-17. « Simon…
m'aimes-tu plus que ne m'aiment ceux-ci
? »
«
Voilà une question très importante pour chacun de nous.
Puis-je vous demander, à chacun de vous : 'Aimez-vous le
Seigneur ?' Presque sans exception, la réponse serait 'oui'.
Mettons-nous à la place de Pierre…
«
Pouvez-vous vous figurer la grandeur de cette scène : Pierre,
cet homme fort, à qui sont posées ces questions si
simples ? Et le Seigneur avait un moyen de savoir quelle était
la profondeur de l'amour de Pierre et de lui enseigner la façon
de montrer son amour pour Jésus-Christ.
«
Nous montrons et nous prouvons notre amour en 'paissant les brebis'.
Il y a plus de trois milliards de gens aujourd'hui sur la terre, et
au rythme où nous enseignons actuellement, plus de deux
milliards et demi d'enfants de Dieu ne connaîtront pas
l'Évangile. Que diriez-vous si vous deviez vivre sur cette
terre en n'ayant jamais l'occasion de connaître et d'apprendre
le chemin véritable de la vie ?
«
Notre tâche est grande. Nous avons besoin d'instructeurs,
un besoin
urgent de
chaque membre de l'Église qui a un témoignage et
qui est
converti.
Les brebis
et les agneaux ont faim du pain de vie,
de l'Évangile
de
Jésus-Christ.
Nous
pouvons montrer notre amour en suivant
le prophète de Dieu,
en
appliquant
la règle
'chaque membre un missionnaire' pour
amener une ou plusieurs
âmes
à l'Église
chaque année. » (Bernard P.
Brockbank, CR,
octobre 1963,
p. 66)
Jean
21:21-24. Jean ne mourrait-il point ?
«
Il est intéressant de noter que l'évangile de
Jean
rapporte
qu'il lui fut
promis qu'il demeurera jusqu'au second avènement du
Christ,
et non
qu'il échapperait
à la mort. Du rapport concernant le changement des
trois
disciples
néphites
nous apprenons que c'est cela qui a
lieu. Un changement
s'opère
dans leur
corps, de
sorte qu'ils ne mourront point, mais qu'à la seconde
venue
du Christ
, il
y aura en
eux un plus grand changement et ainsi 'ils ne
goûteront
jamais
à la mort'
(3 Néphi
28:1-10, 36-40). Ils seront comme une personne
qui vit
pendant le
millénium.
» (McConkie, DNTC,
1:865)
ACTES
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I 18 I 19 I
20 I 21 I 22 I
23 I 24 I 25
I 26 I 27 I
28 I
ACTES 1
Actes 1:1. Qui était Théophile ?
Le nom lui-même signifie « aimé » ou « ami de Dieu ». C'est à lui que furent adressés l'évangile de Luc et le livre des Actes (Luc 1:3 ; Actes 1:1). Étant donné que dans Luc il est appelé « excellent Théophile », on en a déduit que c'était un homme de haut rang. Ce titre laisse supposer sans crainte de se tromper que c'était un Gentil, peut-être un Grec et que c'était un personnage officiel.
Actes 1:8. Le message de l'Évangile était-il porté selon un plan bien particulier ?
Juste avant son ascension aux cieux, Jésus informa ses apôtres qu'ils seraient « témoins » de son nom « à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre ». Il est intéressant de noter combien le livre des Actes reflète l'accomplissement des paroles de notre Sauveur. Les chapitres 1 à 7 parlent d'événements qui ne se situent qu'à Jérusalem. Mais après la lapidation d'Etienne, les disciples « se dispersèrent dans les contrées de la Judée et de la Samarie » (Actes 8:1). Luc nous informe que ceux qui avaient été ainsi dispersés « allaient de lieu en lieu, annonçant la bonne nouvelle de la parole » (Actes 8:4). Plus tard, il nous dit jusqu'à quelle distance de Jérusalem la parole s'était répandue : « Ceux qui avaient été dispersés par la persécution survenue à l'occasion d'Étienne allèrent jusqu'en Phénicie, dans l'île de Chypre, et à Antioche, annonçant la parole seulement aux Juifs » (Actes 11l:19).
À ce moment-là, la parole de Dieu fut portée en Samarie par Philippe (Actes 8:5). Les Samaritains, bien que n'étant pas totalement des Gentils étaient considérés comme des Juifs bâtards par les habitants de la Judée. C'était des gens qu'il fallait éviter le mieux possible. Quand les apôtres, à Jérusalem, apprirent que la Samarie avait reçu la parole du Seigneur, pierre et Jean y allèrent pour conférer le Saint-Esprit (Actes 18:14-15). Il est clair que le message de l'Évangile était sorti de Jérusalem. Au moment de la conversion de Paul, on voit d'après le chapitre 9 des Actes que la parole de Dieu s'était répandue jusqu'à Damas, ville de Syrie, à quelque deux cents kilomètres au nord-est de Jérusalem. Pendant ce temps Philippe prêchait dans les villes situées à l'ouest de la Judée, le long de la côte (voir carte au début du chapitre).
À Césarée, habitait un homme qui s'appelait Corneille, qui était centenier romain et c'était un Gentil. Il priait Dieu et se préoccupait beaucoup de choses spirituelles. Il eut l'honneur d'être le premier Gentil à entrer dans l'Église de Jésus-Christ sans être passé par une première conversion au judaïsme (Actes 10). Pierre, président de l'Église de Jésus-Christ, reçut la révélation que « Dieu ne fait point acception de personnes mais qu'en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable » (Actes 10:34-35). L'Évangile était allé de Jérusalem en Samarie, puis dans le monde entier et aux Gentils. Bien que Paul eût pour méthode d'aller prêcher l'Évangile d'abord dans les synagogues juives de chaque ville où il pouvait aller, de plus en plus il tourna aussi son attention vers les Gentils (Actes 13:46 ; 18:6 ; 28:28). Bien que nous n'ayons pas de rapports précis de leur travail, on peut supposer à coup sûr que les autres apôtres contribuèrent aussi à réaliser la prédiction du Seigneur : qu'ils seraient ses « témoins… jusqu'aux extrémités de la terre ».
ACTES 2
Actes 2:1. Qu'était le jour de la Pentecôte ?
Cinquante jours, soit sept semaines après la fête de la Pâque, les Juifs fidèles observaient une fête connue sous le nom de Pentecôte. Ce mot vient du grec pentekoste et il signifie littéralement « cinquantième ». Ce jour était considéré soit comme le jour des premiers fruits (Nombres 28:26) soit comme la fête de la moisson (Exode 23:16). Étant donné qu'il venait après les sept semaines de la pâque, on l'appelait aussi la fête des Semaines (Exode 34:22 ; Deutéronome 16:10). Comme il est significatif que Dieu ait littéralement déversé son Esprit sur son peuple au moment où celui-ci exprimait sa gratitude envers lui. Pierre vit cela comme un accomplissement partiel de l'ancienne prophétie du prophète Joël (Joël 2:28-32).
«
Avec la fin de l'ancienne dispensation et l'ouverture de la nouvelle,
la fête de la Pentecôte cessa d'être le
moment autorisé pour le culte religieux. Et il est significatif
que le Seigneur ait choisi la Pentecôte, qui découlait
de la dernière Pâque, comme occasion de souligner
éternellement l'accomplissement de tout ce qu'impliquaient
les feux sacrificatoires du passé. Le feu
est un agent purificateur. L'impureté et la maladie meurent
dans ses flammes. Le baptême de feu, dont Jean
promit que le Christ l'apporterait, signifie que quand
les hommes reçoivent la compagnie du Saint-Esprit, le
mal et l'iniquité sont brûlés et extirpés de leur
âme comme par le feu. La force sanctificatrice de ce
membre de la Divinité les rend purs. Selon une image
semblable, tous les feux sur tous les autels du passé,
en brûlant la chair des animaux, signifiaient
que
la purification spirituelle viendrait par le Saint-Esprit que
le Père enverrait à cause du Fils.
« En cette première
Pentecôte de l'ère dite chrétienne, ces feux auraient
accompli leur symbolisme purificatoire si l'ordre
ancien avait encore existé. Il était donc tout à
fait
approprié qu'au lieu de cela le Seigneur choisit ce jour
même pour envoyer le feu vivant du ciel, pour ainsi
dire, un feu qui demeurerait dans le coeur des hommes
et remplacerait à tout jamais tous les feux allumés
sur tous les autels du passé. Et c'est ainsi que le
jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le
même lieu. Tout à coup il vint du ciel un bruit comme
celui d'un vent impétueux, et il remplit toute la
maison où ils étaient assis. Des langues, semblables à
des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes
des autres, et se posèrent sur chacun d'eux. Et ils furent
tous remplis du Saint-Esprit (voir Actes 2:1-14). » (Bruce
R. McConkie, The Promised Messiah, p.
431-432)
Actes 2:2-4. Ce qui s'est passé autrefois le jour de la Pentecôte s'est-il renouvelé ?
Cette grande experience de la Pentecôte où fut déversé l'Esprit, le Saint-Esprit, a un parallèle dans l'histoire. Lors des services de dédicace du temple de Kirtland, le prophète Joseph Smith pria pour une onction de l'Esprit venue d'en haut. Il pria en faveur des saints : « Qu'il en soit pour eux comme pour tes disciples le jour de Pentecôte ; que le don des langues soit déversé sur ton peuple, à savoir comme des langues de feu, ainsi que leur interprétation. Et que ta maison soit remplie de ta gloire comme d'un vent puissant et impétueux (D&A 109: 35-37). Cette prière fut exaucée à la lettre, non pas une seule fois mais pendant plusieurs jours après les services de consécration. Une fois, « on entendit comme le bruit d'un vent violent, impétueux, qui remplit le temple, et toute l'assemblée se leva en même temps, comme mue par un pouvoir invisible ; beaucoup se mirent à parler en langues et à prophétiser ; d'autres virent de glorieuses visions ; je vis que le temple était rempli d'anges, et je le déclarai à l'assemblée » (Smith, HC, 2:428 ; cf. 432). (Talmage, La maison du Seigneur, p. 121)
Actes 2:29-31, 34. Que savons-nous du sort spirituel de David, roi d'Israël ?
« Un meurtrier, par exemple, quelqu'un qui répand le sang innocent, ne peut recevoir le pardon. David, se repentant du meurtre d'Urie, chercha le pardon de Dieu, et y mit tous ses soins et toutes ses larmes. Mais il ne put l'obtenir qu'en passant par l'enfer ; néanmoins il obtint la promesse que son âme ne serait pas laissée en enfer. Bien que David était roi, il n'obtint jamais l'esprit ni le pouvoir d'Élie, ni la plénitude de la prêtrise. Et la prêtrise qu'il reçut, ainsi que son trône et son royaume lui seront enlevés et donnés à un autre du nom de David dans les derniers jours, lequel sera issu de lui. » (Enseignements du prophète Joseph Smith,p. 477)
Actes 2:40. « Sauvez-vous de cette génération perverse »
Le
mot qui a été rendu dans notre version de la Bible par « perverse »
implique beaucoup plus l'idée de rébellion : « Sauvez-vous de cette
générationrebelle. »
ACTES 3
Actes 3:20. Que signifie « des temps de rafraîchissement » ?
Actes 3:21. Que signifie « les temps du rétablissement » ?
C'est
« une période au cours de laquelle toutes choses seront rétablies selon
la promesse que fit Dieu par la bouche de ses saints prophètes depuis
le commencement du monde.
«
Ainsi, le Christ est venu une fois et a exercé son ministère parmi les
hommes, le point culminant de son ministère étant son sacrifice
expiatoire et son ascension au Père. Il doit revenir, une seconde fois,
en des jours de rafraîchissement et de renouvellement pour régner en
personne sur la terre. Mais il ne peut pas revenir la seconde fois tant
que n'a pas commencé une période de l'histoire de la terre qui
s'appelle 'le temps du rétablissement' ou, en d'autres termes, il ne
peut pas revenir avant l'époque ou la période du rétablissement ; et, à
cette époque ou cette période, toutes les choses essentielles que Dieu
a toujours données à toutes les époques de la terre, pour le salut,
l'amélioration, la bénédiction et l'édification de ses enfants seront
rétablies. » (Bruce R. McConkie,CR, octobre 1967, p. 43)
ACTES 4
Actes 4:6. Qui étaient Anne, Caïphe, Jean et Alexandre ?
Anne était grand-prêtre juif pendant la vie de Jésus. Il était le fils de Seth, fut nommé à l'office de grand-prêtre à trente-sept ans ; il détenait cet office quand Jean-Baptiste commença son appel à la repentance (Luc 3:2). Il était le beau-père de Caïphe, grand-prêtre au moment de la crucifixion de Jésus et des difficultés de Pierre et de Jean avec le Sanhédrin (Jean 18:18, 24 ; Actes 4:6). C'était un homme très influent parmi les Juifs et cinq de ses fils servirent comme grands-prêtres.
Le nom entier de Caïphe était Joseph Caïphe. Il fut grand-prêtre des Juifs pendant le règne de l'empereur Tibère (Matthieu 26:3, 57 ; Jean 11:49 ; 18:13-14, 24, 28 ; Actes 4:6). Devant lui comparurent Jésus et les apôtres Pierre et Jean. Il était le gendre de Anne, grand-prêtre avant lui, et il servit environ dix-huit ans à cet important poste.
On ne sait rien de plus de Jean et d'Alexandre que cette seule référence.
ACTES 5
Actes 5:1-11. Quelle leçon peut-on tirer de la mort d'Ananias et Saphira ?
« La leçon qu'Ananias peut nous apprendre, c'est que les menteurs qui ne se repentent pas seront damnés. Qu'arrivera-t-il alors à celui qui ne paie qu'une partie de la dîme et qui dit à son évêque que la somme donnée à son évêque est une dîme complète ? Ou au couple immoral qui, de connivence, affirme qu'il est pur pour obtenir une recommandation pour le temple ? Ou aux membres de l'Église qui n'avouent pas des péchés, de quelque sorte qu'ils soient, qui les empêcheraient de recevoir les bénédictions du temple, une ordination à la prêtrise ou un poste de dirigeant ? » (McConkie. DNTC, 2:58-59)
Actes 5:34-40. Qui était Gamaliel ?
Petit-fils du célèbre rabbi Hillel et célèbre lui-même, Gamaliel était membre du Sanhédrin et distingué docteur de la loi juive à l'époque où l'Église primitive commençait juste à faire ses premiers pas. Paul dit qu'il a été « instruit aux pieds de Gamaliel » (Actes 22:3), expression idiomatique signifiant qu'il eut pour maître le célèbre docteur de la loi. Gamaliel avait la réputation d'être tolérant et bon ; il considérait les aspects les plus humains de la loi, relâchait les exigences de l'observance du sabbat pour qu'elles soient moins rigoureuses et encourageait une façon plus humaine de traiter la femme dans les lois sur le divorce. Le conseil qu'il donna aux principaux sacrificateurs concernant les apôtres et la nouvelle Église (voir Actes 5:34-40) confirme cette réputation de tolérance et de sagesse. Il est vraisemblable que son sage conseil sauva la vie des apôtres même si le Sanhédrin les fit battre de verges avant deles renvoyer (voir Actes 5:40).
Actes 5:36. Qui étaient Theudas et Judas le Galiléen ?
Gamaliel tenta de dissuader les dirigeants juifs de persécuter et de tuer pierre et les apôtres. Dans un discours qu'il fit devant le Sanhédrin, il parla d'un homme appelé Theudas qui avait rallié à lui quatre cents hommes, mais n'avait pas réussi à obtenir d'autres disciples. Il fut tué et ses disciples dispersés. L'argument de Gamaliel était le suivant : « Laissez les choses suivre leur cours. Si cette œuvre vient des hommes, elle échouera comme celle de Theudas. Si elle est de Dieu, elle triomphera de vos persécutions » (voir Actes 5:35-39).
Pour
démontrer que le Sanhédrin devait libérer les apôtres, Gamaliel cita le
cas de Judas le Galiléen qui prouve qu'un mouvement est réduit à néant
si le Seigneur n'est pas avec lui. Bien que les conseils de Gamaliel
aient persuadé le Sanhédrin, il se trouve que son évaluation de Judas
et de ses disciples n'est pas tout à fait exacte. En 6 ou 7 après
J.-C., Quirinus, gouverneur romain de la Syrie, entreprit un
recensement de la Palestine. Judas, Galiléen loyal et fanatique, dit
que les Juifs devaient être libérés de toute domination étrangère et
s'opposa par conséquent au recensement. Il réunit une troupe de
partisans qui se révoltèrent ouvertement par la violence à l'ordre
donné. Ils furent, pour la plupart, fait prisonniers, torturés et tués,
y compris Judas lui-même. En ce sens, au moins, Gamaliel avait raison.
Mais de cette brève insurrection était né le mouvement connu sous le nom de Zélotes qui, en 66, mena une autre
révolte contre Rome. C'est cette révolte à l'instigation des Zélotes
qui conduisit à la destruction du temple et à la dispersion des Juifs
hors de Palestine en 70-72.
ACTES 6
Actes 6:5 à 7:59. Qui était Étienne ?
ACTES 7
Actes 7:1-59. Voir Actes 6:5 à 7:59
Actes 7:58. Qui était Saul ?
Saul était le nom hébreu de l'apôtre Paul. De la tribu de Benjamin (voir Romains 11:1 ; Philippiens 3:5), Paul était un Juif de la Diaspora. Au moment opportun, il changea son nom hébreu en son équivalent romain, Paul, ce qui lui permit d'avoirdes relations plus faciles avec les milieux gentils.
Actes 7:60. « Seigneur, ne leur impute pas ce péché ! »
« Quand le Seigneur, au moment de mourir, se tourna vers le Père et demanda : 'Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font' (Luc 23:34), il parlait des soldats qui le crucifiaient. Ils agissaient sous l'autorité d'une nation souveraine. C'étaient les Juifs qui étaient coupables de la mort du Seigneur. Encore,une fois, comment pouvait-il leur pardonner, comment son Père pouvait-il leur pardonner, alors qu'ils ne se repentaient pas. Ces gens méchants qui s'écrièrent : 'que son sang retombe sur nous et sur nos enfants !' (Matt. 27:25) ne s'étaient pas repentis. Ceux qui 'l'injurièrent' sur le Calvaire (Matt. 27:39) ne s'étaient pas repentis. Les dirigeants juifs qui jugèrent illégalement Jésus, exigeant de Pilate qu'il le crucifie et incitèrent la foule à ses actes les plus vils, ne s'étaient pas repentis. Pas plus que les soldats romains qui, bien que certainement tenus par la loi militaire de crucifier Jésus comme on le leur commandait, n'étaient absolument pas obligés d'ajouter les insultes et les cruautés auxquelles ils soumirent le Sauveur avant sa crucifixion.
Le
Seigneur pouvait-il pardonner à Pilate ? Certainement pas sans la
repentance de celui-ci. Pilate se repentit-il ? Nous ne savons pas ce
qu'il a fait après avoir disparu de l'Écriture. Il avait le désir de
favoriser le Sauveur. Il ne montra pas suffisamment de courage pour
résister à la pression du peuple. Aurait-il pu sauver la vie du
Seigneur ? Encore une fois, nous ne le savons pas. Nous laissons Pilate
au Seigneur, comme nous lui laissons tous les autres pécheurs, mais
souvenez-vous que 'savoir et ne pas faire', c'est pécher. » (SpencerW. Kimball, Le miracle du pardon, p. 156-157)
ACTES 8
Actes 8:5. Qui était Philippe ?
Actes 8:5-8. Un détenteur de la prêtrise d'Aaron peut-il accomplir de grandes œuvres de justice ?
«
Qu'un homme soit prêtre ou apôtre, cela ne fait aucune différence s'il
magnifie son appel. Un prêtre détient les clés du ministère d'anges.
Jamais de ma vie, que ce soit quand j'étais apôtre, soixante-dix ou
ancien, je n'ai mieux senti la protection du Seigneur que lorsque je
détenais l'office de prêtre. Le Seigneur m'a révélé par des visions,
des révélations et par le Saint-Esprit beaucoup de choses que je vis
devant moi. » (Wilford Woodruff, Millenial Star, 53:629)
ACTES 9
Actes 9:2-3, 8. Quelle était l'importance de la ville de Damas ?
Damas, capitale actuelle de la Syrie, prétend être la plus ancienne ville du monde à avoir été constamment habitée. À l'époque des apôtres, elle se trouvait dans la province romaine de Syrie. Située à 200 kilomètres environ au nord-est de Jérusalem et à une centaine de kilomètres de la mer Méditerranée, Damas se trouve au coeur d'une plaine fertile.
On comprend clairement la suprématie de Damas sur les anciennes cités du fait de sa situation. C'était le terminus de trois routes principales du commerce de l'ancien Proche-Orient.
Comme elle était proche de Jérusalem, c'était une ville d'une grande importance pour l'ancienne Israël et pour Juda. C'est là qu'Achaz, roi de Juda, prit modèle pour le grand autel qu'il éleva dans le temple de Jérusalem, ostensiblement pour apaiser le roi victorieux d'Assyrie, Tiglath-Piléser III (voir 2 Rois 16:10-16). Plus tard, la ville fut détruite, comme les prophètes de Dieu l'avaient prophétisé (voir Ésaïe 17:1 ; Amos 1:4 ; Jérémie 49:23-27). Elle fut reconstruite ensuite sur le même emplacement.
De nos jours, dans le quartier chrétien de la ville, se trouve ce que l'on pense avoir été la fameuse « rue droite » dans laquelle se trouvait la maison d'un certain Judas chez qui Paul demeura quelque temps, après sa conversion. La muraille par laquelle il fut descendu, la nuit, dans une corbeille, par des amis pour échapper aux Juifs furieux de la ville (voir Actes 9:23-25) est, selon toute vraisemblance, celle qui entoure encore la cité. Du temps de Paul, comme de nos jours, les produits fabriqués à Damas sont vendus à l'air libre dans les bazars des rues. Parmi les produits bien connus fabriqués autrefois par les habitants de la ville, il y avait les soieries et les damas, ainsi que les aciers de Damas qui étaient très prisés.
Actes 9:4-6. Quelles leçons importantes pouvons-nous tirer du récit de la conversion de Paul ?
« Il y a une leçon que nous tous dans notre Église pouvons tirer. Reconnaissons, nous aussi, l'autorité locale. L'évêque peut être un homme humble. Certains d'entre vous peuvent penser qu'ils lui sont supérieurs, mais il a reçu l'autorité directement de notre Père céleste. Reconnaissez cette autorité. Recherchez les conseils de votre président de branche, les conseils de votre président de pieu. S'ils ne peuvent pas résoudre vos difficultés ou vos problèmes, ils écriront.à d'autres frères, les Autorités générales, et demanderont le conseil nécessaire. Reconnaître l'autorité est un principe important.
« L'autre leçon à tirer de ce qui est arrivé à Paul près de Damas, c'est le fait remarquable que Jésus, notre Seigneur, s'intéresse à son Église et à ses membres. Et comme il s'y intéressait à cette époque, iI s'y intéresse aujourd'hui.
« J'aime sentir qu'il regarde ce que nous faisons, qu'il est affligé quand nous ne nous conformons pas aux idéaux et aux principes qu'il nous a donnés dans l'Évangile. Il fut affligé de voir Saul, un serviteur choisi, qui allait aveuglément détruire l'Église. Il est heureux quand il voit que les frères qu'il a appelés font leur devoir et essaient de mener une vie pure et droite en accord avec lesprincipes de l'Évangile. » (David O. McKay, CR, octobre 1951, p. 159-160)
Actes 9:5. « Il te serait dur de regimber contre les aiguillons »
Il
s'agit du long bâton pointu utilisé pour piquer la peau des animaux
pour les faire avancer. L'animal piqué a tendance à ruer, à se
retourner, littéralement à « regimber contre les aiguillons ». Cette
réaction ne fait qu'augmenter la douleur et rendre la blessure plus
profonde sans avoir aueun effet sur l'aiguillon lui-même.
« Damas se trouve à environ deux cents cinquante kilomètres au nord de
Jérusalem. Il fallait donc à Saul et ses compagnons environ une semaine
pour faire le voyage. Peut-être que, pendant ces quelques jours
d'inactivité relative, il se mit à se demander si ce qu'il faisait
était bien ou mal. Peut-être que le visage rayonnant d'Étienne
agonisant et la dernière prière du martyr commença à s'enfoncer un peu
plus profondément dans son âme. Les pleurs et les cris des petits
enfants à qui il arrachait leurs parents commencèrent à percer son âme
de façon plus aiguë, à le mettre mal à l'aise et à le rendre malheureux
à la pensée de ce qu'il allait encore faire de semblable à Damas.
Peut-être se demandait-il si c'était vraiment dans l'œuvre du Seigneur
qu'il était engagé pour se sentir si inquiet et si amer. Il devait
apprendre bientôt que seule l'œuvre du mal fait éprouver ces
sentiments et que le vrai service du Seigneur apporte toujours la paix
et la satisfaction. » (David O. McKay, Ancient Apostles, p. 120)
Actes 9:8. Qu'est-ce qui rendit Saul aveugle sur la route de Damas ?
Actes 9:18. Pourquoi était-il nécessaire que Paul, qui avait eu une vision, se soumette à l'ordonnance du baptême ?
« Saul vit le Fils de Dieu ressuscité, il reçut des visions, des miracles furent opérés en sa faveur et pourtant rien de tout cela ne suffisait à le qualifier pour être membre de l'Église ou pour servir. Le baptême est la porte d'entréepour tous : le Christ, Paul, toute personne responsable. » (McConkie, DNTC, 2:91)
Actes 9:20-22. Face à quels nouveaux problèmes Paul se trouva-t-il après sa conversion ?
Mais que dire de ceux qui connaissaient Paul autrefois comme leur persécuteur ? Comment reçurent-ils son témoignage de Jésus ? Leur réaction dut être semblable à celle d'Ananias qui, après avoir été appelé par le Christ à exercer son ministère auprès de Paul, dit : « Seigneur, j'ai appris de plusieurs personnes tout le mal que cet homme a fait à tes saints dans Jérusalem ; et il a ici (c'est-àdire à Damas) des pouvoirs, de la part des principaux sacrificateurs, pour lier tous ceux qui invoquent ton nom' (Actes 9:13-14). Sa conversion n'était-elle pas simplement une ruse pour prendre au piège ceux qui avaient sincèrement épousé la cause chrétienne ? Seul le temps pouvait répondre à cettequestion et prouver que la conversion de Paul était authentique.
Actes 9:27. Qui était Barnabas ?
Barnabas
fut le compagnon missionnaire de Paul pendant sa première mission (voir
Actes 9:27). Son premier service dans l'Église qui soit enregistré est
la vente de son champ selon l'accord qu'avaient pris les premiers
chrétiens d'avoir tout en commun (voir Actes 4:36). C'était un Juif
(très exactement un Lévite) de l'île de Chypre ; son nom était Joses ou
Joseph. Quand Paul et lui rencontrèrent les Lycaoniens, Barnabas reçut
le rom de Jupiter, le plus puissant des dieux romains (voir Actes
14:12) à cause de ses prouesses physiques, de la dignité de son aspect
et de son air impérieux. On dit de lui que c'était « un homme de bien,
plein d'Esprit-Saint et de foi » (Actes 11:24) ; il fut choisi avec
Paul pour relever les fonds d'entraide pour les pauvres de Judée (Actes
11:29-30) et c'était un rude travailleur qui subvint à ses propres
besoins au lieu de recourir à l'Église pour qu'elle l'entretienne (voir
1 Corinthiens 9:6). Bien qu'il ait eu un grave différend avec Paul au
sujet de Jean Marc, son neveu, qu'il voulait emmener pour le deuxième
voyage (voir Actes 15:36-39), ils se réconcilièrent plus tard. C'est
lui le premier qui, après la conversion de Paul, alla le chercher à
Tarse pour le faire travailler avec lui (voir Actes 11:25-26). Ilsemble avoir été apôtre (voir Actes 14:4, 14).
ACTES 10
Actes 10:1. Qui était Corneille ?
Actes 10:6. Pourguoi Corneille envoya-t-il chercher Pierre après avoir vu un ange ?
Le
fait de voir un ange ou de recevoir la visite d'êtres célestes
n'apporte pas le salut ; c'est le fait de garder les commandements qui
l'apporte. L'ange qui apparut et donna à Corneille les premières
instructions aurait pu lui dire ce qu'il fallait faire, mais il
l'envoya à Pierre qui détenait l'autorité sur la terre. C'est ainsi que
fonctionne le royaume de Dieu.
« Il n'est pas étonnant… que l'ange dit au bon Corneille qu'il fasse chercher Pierre afin que celui-ci lui enseigne la voie du salut : Pierre pouvait le baptiser, mais les anges ne le pouvaient pas aussi longtemps qu'il y avait, dans la chair, des officiers dûment autorisés détenant les clefs du royaume, oul'autorité de la prêtrise. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 370)
Actes 10:9-33. Pourquoi Pierre fut-il choisi pour apporter l'Évangile aux Gentils ?
« Ce fut Pierre qui eut le premier le devoir et le droit de prêcher l'Évangile aux Gentils. Veuillez remarquer que lorsque le Seigneur désira que les Gentils connaissent son Évangile, il donna au chef des Douze les instructions nécessaires pour tourner la clé qui leur ouvrait la porte de l'Évangile. C'est l'une des tâches particulières de l'apostolat. » (McKay, Ancient Apostles, p. 87)
« Pierre, détenant les clés du royaume, était de son temps président de la Haute-Prêtrise, de la même façon que Joseph Smith et ses successeurs (à qui ces 'clefs' furent remises aussi de nos jours) sont présidents de la Haute-Prêtrise et chefs sur la terre de l'Église et du royaume de Dieu. » (Harold B. Lee, CR, octobre 1953, p. 25)
Actes 10:10. « Il tomba en extase »
« Parfois, les prophètes 'tombent en extase' au moment où ils reçoivent des visions. C'est-à-dire qu'ils sont si complètement enveloppés par l'Esprit que… les fonctions normales du corps sont suspendues. » (McConkie, Mormon Doctrine,p. 802)
Actes 10:44-48. Quelle est la différence entre le Saint-Esprit et le don du Saint-Esprit ?
«
Il y a une différence entre le Saint-Esprit et le don du Saint-Esprit.
Corneille reçut le Saint-Esprit avant d'être baptisé, ce qui était le
pouvoir de Dieu pour le convaincre de la véracité de l'Évangile, mais
il ne put recevoir le don du Saint-Esprit qu'après avoir été baptisé.
S'il ne s'était pas conformé à ce signe ou ordonnance, le Saint-Esprit,
qui l'avait convaincu de la véracité de l'existence de Dieu, l'aurait
quitté. Avant de se conformer à ces ordonnances et de recevoir le don
du Saint-Esprit, par l'imposition des mains, selon l'ordre de Dieu, il
n'aurait pas pu guérir les malades ou commander à un esprit malin de
sortir d'un homme et être obéi de lui. » (Enseignements du prophète
Joseph Smith,p. 276)
ACTES 11
Actes 11:26. Quand les premiers saints furent-ils appelés « chrétiens » et pourquoi ?
Il est intéressant de remarquer que dès 73 avant J.-C., tous les Néphites qui appartenaient à l'Église au pays de Zarahemla étaient connus sous le nom de chrétiens (voir Alma 46:14-15). D'ailleurs, le nom de Jésus-Christ a été révélé à Jacob et à Néphi quelque cinq cents ans avant sa naissance, ce qui fait que les Néphites, au moins, n'avaient pas de doutes sur l'identité du Messie qui devaitles sauver de leurs péchés (voir 2 Néphi 10:3 et 25:19).
Actes 11:28. Qui était Agabus ?
On
sait peu de choses sur Agabus si ce n'est qu'il possédait le don de
prophétie et que c'était un chrétien plein de grandeur. Par
l'inspiration de Dieu, il prédit une famine qui aurait lieu pendant le
règne de l'empereur Claude, fait que le Nouveau Testament et Josèphe
confirment (Actes 11:28 ; Josèphe, Antiquités, 20. 2. 5). Quand Paul
revint de sa troisième mission, Agabus prédit que Paul seraitlié et emprisonné (Actes 21:10-11)
ACTES 12
Actes 12:1. Qui était le Jacques qu'Hérode tua ?
Actes 12:1. Qui étaient Hérode et Bérénice ?
Deux des Hérode, le père et le fils, furent appelés Hérode Agrippa. Ils gouvernèrent les Juifs du temps de Jésus et des apôtres. Hérode Agrippa I était un petit-fils d'Hérode le Grand et, à la différence de ceux qui régnèrent avant lui, il observa très fidèlement la loi de Moïse. Pour conserver les faveurs des Juifs, il mit à mort Jacques, fils de Zébédée, frère de Jean, le disciple bien-aimé et apôtre de Jésus-Christ (voir Actes 12). Après la mort de son père, Hérode Agrippa II reçut les tétrarchies qu'avaient autrefois Philippes, son frère, et Lysanias, gouverneur romain. Il reçut le titre de roi. La meilleure image que nous ayons de lui est celle qui se trouve dans le Nouveau Testament au tribunal de Festus (voir Actes 25:13-26 ; 26). Son mariage incestueux avec sa soeur Bérénice le rendit odieux aux Juifs.
Bérénice était l'aînée des filles d'Hérode Agrippa I. Elle fut mariée, à un très jeune âge, à son oncle, Hérode, roi de Chalsis. Après la mort de celui-ci, en 48 avant J-C environ, elle épousa son propre frère, Hérode Agrippa II. Elle était présente lorsque son mari et frère ainsi que Festus écoutèrent Paul avant que celui-ci ne parte pour Rome (voir Actes 25:13, 23 ; 26:30).
Actes 12:12. Qui était Jean, surnommé Marc ?
Jean
Marc appelé communément Marc est l'auteur de l'évangile qui porte son
nom. C'était le fils de l'une des femmes les plus importantes de
l'Église primitive à Jérusalem. Les disciples se réunissaient chez elle
et c'est là que se rendit Pierre après avoir été libéré de prison (voir
Actes 12:12-17). Jean Marc fut choisi comme compagnon de Paul et
Barnabas quand ils partirent pour leur premier voyage missionnaire
(voir Actes 12:25 ; 13:5) mais, pour une raison qui n'est pas précisée,
il les laissa à la moitié du voyage. Ce fut plus tard un sujet de
mésentente entre Paul et Barnabas quand ils entreprirent le deuxième
voyage. Barnabas voulait reprendre Marc avec eux, mais Paul refusa ;
aussi, ils se séparèrent et allèrent chacun de leur côté (voir Actes
15:37-41). Il est évident que Paul se réconcilia plus tard avec Marc
puisqu'il en parle en faisant ses éloges dans ses épîtres (voir, par
exemple, Colossiens 4:10 et Philémon 24). Pierre parle de Marc en
disant qu'il est son fils et qu'il était avec lui à Babylone,
probablement Rome. Une ancienne tradition veut que Marc ait écrit son
évangile à Rome en se documentantdirectement auprès de Pierre.
ACTES 13
Actes 13:1-14, 26. Quel est l'objectif principal du premier voyage missionaire de Paul ?
Actes 13:6. « Ils trouvèrent un certain magicien, faux prophète »
Actes 13:7. Qui était Sergius Paulus ?
C'était le proconsul romain à Chypre quand Paul et Barnabas allèrent dans l'île lors du premier voyage missionnaire. On dit de lui que c'était un homme intelligent qui demanda à Paul et Barnabas de lui prêcher la parole de Dieu. Quand il vit le miracle accompli par Paul (il rendit aveugle Elymas, le magicien), il « crut, étant frappé de la doctrine du Seigneur » (Actes 13:12).
ACTES 14
ACTES 15
Actes 15:1. Quelques hommes venus de la Judée
«
Ils venaient des quartiers généraux de l'Église… et c'était de bons
frères ; mais sur la question de la circoncision, ils se trompaient.
N'étant pas conduits par l'Esprit, ils enseignaient une fausse
doctrine. Étant donné que le Seigneur laisse souvent ses serviteurs se
débrouiller seuls et trouver les solutions à des problèmes difficiles
avant de finir par leur faire comprendre sa volonté par révélation, il
se présente des situations semblables dans l'Église aujourd'hui. Par
exemple, des frères qui, aujourd'hui, envoyés dans les Églises pour les
fortifier et pour prêcher, prennent parfois sur eux de défendre des
philosophies politiques et sociales ou des théories en matière
d'éducation qui leur semblent bonnes (affirmant même dans certains cas qu'elles sont
nécessaires au salut) et qui, en fait, ne sont pas ce que Dieu demande
à son peuple. » (McConkie,
DNTC, 2:139)
Actes 15:1. « Si vous n'êtes circoncis selon le rite de Moïse, vous ne pouvez être sauvés »
L'ordonnance de la circoncision fut instituée par l'Éternel lui-même. Elle fut d'abord donnée à Abraham et à ses descendants en signe de l'alliance qui assurait des bénédictions sacrées et éternelles à tous ceux qui serviraient le Seigneur en justice (voir Abraham 2:8-11; Genèse 17). Selon la loi de Moïse, tout enfant masculin devait être circoncis à l'âge de huit jours (voir Lévitique 12:3). Le but principal de ce signe était de rappeler l'alliance que Dieu avait faite avec Abraham (voir Genèse 17:9-14).
Après
le sacrifice expiatoire de Jésus-Christ, la nécessité d'un signe fut
abolie. L'Évangile et ses bénédictions n'étaient plus réservés
exclusivement aux Juifs ; l'Évangile était pour tous. Dans une
révélation donnée à Mormon et rapportée dans le Livre de Mormon, Jésus
dit : « Les petits enfants ont la santé, car ils sont incapables de
commettre le péché ; et la malédiction d'Adam leur est enlevée en moi,
de sorte qu'elle n'a aucun pouvoir sur eux ; et la loi de la
circoncision est finie en moi » (Moroni 8:8).
Au
temps de Jésus et des apôtres, on disait communément « les circoncis »
et les « incirconcis », le premier terme comme équivalent de « Juif »
le deuxième signifiant « Gentil » (voir Galates 2:7). Bien que le
conseil de Jérusalem ait réglé la question par révélation, Paul se
trouva obligé de combattre ce problème partout où il alla. Un grand
nombre de ses convertis étaient juifs et tenaient à ce que tous les
Gentils convertis au christianisme obéissent aussi au rite mosaïque.
Paul dit bien clairement que la circoncision, que ce soit pour les
Juifs ou pour les Gentils, était finie en Christ (voir Romains 2, 3, 4
; 1 Corinthiens 7:19 ; Galates5:6 ; 6:15 ; Colossiens 2:11 ; 3:11).
Actes 15:2. Le compte rendu que fit Paul du conseil de Jérusalem
1. Le conseil eut lieu « quatorze ans après » une première visite à Jérusalem, probablement vers 35-36 ou « quatorze ans après » sa conversion (ce que veut dire Paul n'est pas très clair).
2. Paul s'y rendit sur l'ordre du Seigneur, c'est-à-dire, par révélation.
3. Quand il fut à Jérusalem, il « leur exposa » l'Évangile qu'il prêchait parmi les païens, en particulier et non publiquement.
4. Il refusa de permettre la circoncision de Tite, qui était grec, comme le désiraient les judaïsants.
5. Jacques, Céphas et Jean, qui étaient regardés comme des « colonnes » (Galates 2:9 ; c'est-à-dire des dirigeants de l'Église), donnèrent à Paul et Barnabas « la main d'association ».
6. Paul reçut la mission d'aller « vers les païens » avec son message. D'autres allèrent « vers les circoncis ».
7. La seule chose qui fut demandée à Paul fut de ne pas oublier d'obtenir des dons pour les pauvres de l'Église (nous voyons que Paul accomplit fidèlement cette tâche dans Actes 11:30 ; 24:17 ; 1 Corinthiens 16:1-3 ; 2 Corinthiens 8, 9 ; Romains 15:25-27).
Alors que cela n'est pas mentionné dans les Actes, il est clairement indiqué dans les paroles de Paul aux Galates qu'il rendit visite en privé aux dirigeants de l'Église avant d'assister à la réunion publique où il prit la parole. D'ailleurs Actes 15:4-6 semble suggérer qu'il y eut plusieurs réunions publiques pour débattre de cela ; il y en eut peut-être trois : une quand Paul arriva avec la délégation d'Antioche (voir Actes 15:3-4 ; Galates 2:2) ; une seconde session au cours de laquelle les judaïsants affirmèrent que Tite, un des compagnons de Paul, qui était grec, devait se soumettre à la circoncision. Le problème resta sans solution (voir Actes 15:5 ; Galates 2:3-5) ; et la dernière quand les apôtres et les anciens vinrent considérer ensemble la question de la circoncision (Actes 15:7-29 ; Galates 2:6-10). Là, les choses se passèrent dans l'ordre : il y eut débat, délibérations et prises de décisions. Remarquez comme le compte rendu donné par Paul de la solution donnée à ce problème tel qu'on le trouve exprimé dans Galates 2:6-10 concorde avec celui donné dans Actes 15:23-29.
Cependant, la question de la circoncision ne fut pas la seule affaire réglée à la conférence de Jérusalem ; il apparaît que Paul et Barnabas ont établi une distinction entre l'œuvre des apôtres qui portaient l'Évangile aux Juifs et ceux qui le portaient aux Gentils. Les « colonnes de l'Église », Pierre, Jacques, le frère du Seigneur, et Jean ont donné expressément à Paul et Barnabas la permission de porter le message de l'Évangile aux Gentils en voyant la réussite phénoménale des travaux des deux hommes jusqu'à ce jour-là. Ainsi, l'immense champ de travail se trouvait répartie et la main droite de l'intégration tendue symboliquement par l'intermédiaire de Paul et Barnabas à tous les Gentils convertis présents et futurs.
Actes 15:7. Pourquoi le Seigneur parla-t-il par la bouche de Pierre ?
« Pierre était le président de l'Église ; il recevait et annonçait la volonté de Dieu sur toutes les questions. » (McConkie, DNTC, 2:143)
Actes 15:28. « Car il a paru bon au Saint-Esprit et à nous »
« Les représentants du Seigneur luttèrent et travaillèrent sur le « problème, sondèrent les Écritures, cherchèrent les conclusions possibles et firent de leur mieux pour résoudre le problème sur la base des bons principes qu'ils connaissaient. Étant arrivés à ce qu'ils considéraient être une solution convenable (c'est-à-dire adopter les déclarations de Jacques qui étaient basées sur le principe énoncé par Pierre), ils demandèrent au Seigneur si leurs conclusions étaient bonnes et en accord avec sa volonté. Dans cet exemple, apparemment, la décision fut prise et acceptée selon le même processus de révélation qu'utilisera le prophète [Joseph Smith] pour traduire le Livre deMormon (voir D&A 8-9). » (McConkie, DNTC, 2:144-145)
Actes 15:40. Qui était Silas ?
On
pense que le Silas dont il est question dans les Actes des Apôtres est
la même personne que le Silvain des épîtres de Paul (voir 2 Corinthiens
1:19 ; 1 Thessaloniciens 1:1 ; 2 Thessaloniciens 1:1). Il avait une place de premier plan parmi
les dirigeants de l'Église à Jérusalem. Il était prophète dans son
domaine et prêcha l'Évangile (voir Actes 15:32). C'est lui qui, avec
Paul, apporta à Antioche la décision du conseil de Jérusalem concernant
les conditions requises pour être membre de l'Église (Actes 15:1-35).
Quand Paul fut en désaccord avec Barnabas, c'est Silas qui fut choisi
comme compagnon de Paul pour le second voyage missionnaire.
Ses expériences et ses voyages missionnaires comportent l'emprisonnement à Philippes où le geôlier et sa famille furent convertis (voir Actes 16:16-40), des voyages à Thessalonique, puis à Bérée où il séjourna quelque temps pendant que Paul se rendait à Athènes (voir Actes 17:1-15) ; il travailla avec Paul aussi à Corinthe (voir Actes 18:5 ; 2 Corinthiens 1:19). S'il est vrai que Silas et Silvain étaient la même personne, c'est lui qui fut le secrétaire pour le livre de 1 Pierre et qui porta cette épître de Pierre en Asie Mineure (voir 1 Pierre 5:12).
Il était peut-être citoyen romain (voir Actes 16:37).
Actes 15:40. Quels furent les aspects importants du second voyage missionnaire de Paul ?
On
voit que l'Église a grandi aussi rapidement dans les autres parties de
l'empire qu'à Jérusalem et ses alentours. Le deuxième voyage
missionnaire donna à Paul la possibilité, d'une part, de rendre visite
aux Églises déjà fondées lors de son premier voyage, d'autre part, d'en
établir d'autres dans des régions qui, jusque-là, n'avaient pas été
touchée s par l'Évangile. Ainsi fut établie une pratique qui devait
durer pendant tout le travail d'apôtre de Paul : « visiter les frères
dans toutes les villes où nous avons annoncé la parole du Seigneur,
pour voir en quel état ils son »" (Actes 15:36). Mais Paul n'y alla pas
toujours en personne. Il y envoya Timothée, Tite ou Silas. Nous
percevons ainsi plus clairement non seulement son talent
d'organisateur, mais aussi ses capacités d'administrateur. Il prit
l'habitude de faire suivre ses visites de lettres de compliments ou
d'exhortations, méthode qu'il devait utiliser pendant tout le reste de
sa vie au service du Christ.
Finalement,
beaucoup de choses montrent qu'il jouissait dans une grande mesure des
bénédictions du Saint-Esprit dans son ministère, car il reçut
constamment des visions et des instructions concernant le travail du
Seigneur et démontra le pouvoir de Dieu en de multiples occasions (voir
Actes 16:7-9, 26 ;18:9).
ACTES 16
Actes 16:16. Qu'est-ce que l'esprit de divination ?
La divination, c'est l'action de découvrir l'avenir par des moyens tels que les cartes, les horoscopes, les rêves, les envoûtements, les boules de cristal, etc. La divination était un art pratiqué depuis longtemps chez les anciens (voir Esaïe 2:6 ; Daniel 2:27 ; 5:11). Elle était et elle est toujours interdite au peuple du Seigneur voir Deutéronome 18:9-14 ; Josué 13:22).
Actes 16:30-34. La foi au Seigneur Jésus-Christ est-elle tout ce qui est nécessaire au salut ?
«
La croyance seule est à peine le début de cette démarche qui mène à un
héritage céleste si on la considère comme un facteur isolé, si on ne la
voit pas dans un ensemble qui comprend le baptême et l'attitude qui
s'ensuit : la volonté de persévérer jusqu'à la fin (voir 2 Néphi
31:15-21). Et dans ce cas précis, Paul et Silas enseignent l'Évangile à
toutes les personnes du groupe, les baptisent et, sans contestation,
leur confèrent le don du Saint-Esprit, les lançant ainsi dansla direction du salut. » (McConkie, DNTC, 2:152)
ACTES 17
Actes 17:18. Qu'étaient les épicuriens et les stoïciens ?
Le terme épicurisme vient de Épicure qui vivait aux alentours de 300 avant J-C. Selon sa philosophie, le monde existait par hasard et n'avait ni but ni raison d'être. Le plus grand bien auquel pouvait arriver un homme était celui qui lui apportait le plus grand plaisir ou la plus grande absence de peine ou de douleur. Contrairement à des idées communément répandues à cette époque comme de nos jours, l'épicurisme ne prônait pas la licence grossière comme objectif de vie, mais les joies qui donnaient à l'homme les satisfactions personnelles les plus longues et les plus pleines.
Actes 17:15-34. Quelle fut l'importance de la visite de Paul à Athènes ?
Athènes, capitale de la Grèce, était une des merveilles du monde antique. Bien qu'en déclin général au moment de la visite de Paul, Athènes avait autrefois possédé avec fierté plus de génie intellectuel, plus de recherche philosophique et plus de splendeur architecturale que n'importe quelle ville de l'Antiquité. Même pendant la période de déclin, ses habitants étaient fiers de leur brillant héritage. On essaya vigoureusement de préserver et de restaurer l'ancienne grandeur d'Athènes.
À l'époque du premier siècle après J.-C., Athènes était une ville-état libre qui avait la faveur de la protection de Rome. Une grande partie de ses édifices les plus remarquables sont encore debout. L'Agora, ou Place du marché, était particulièrement célèbre. Les hommes importants de la ville s'y rassemblaient chaque jour pour y entendre des débats, pour diriger les affaires de la ville et pour apprendre, si possible, quelque chose de nouveau (voir Actes 17:21). Étant donné que le message de Paul était nouveau, il était assuré d'avoir une foule pour l'écouter dès le départ. Finalement, Paul fut amené au fameux Aréopage (c'est-àdire la colline de Mars) et les gens qui l'accompagnaient disaient : « Pourrions-nous savoir quelle est cette nouvelle doctrine que tu enseignes ? » (Actes 17:19). Bien que le message de Paul ait été rejeté par la plus grande majorité, il y eut au moins un membre du Haut Tribunal, Denys l'aréopagite, et une femme, Damaris, etquelques autres dont le nom n'est pas mentionné qui crurent (voir Actes 17:34).
Actes 17:22. « Je vous trouve à tous égards extrêmement religieux »
Paul,
en parlant du caractère religieux et de la « dévotion » des habitants
d'Athènes, préparait avec sagesse son auditoire à un message concernant
un Dieudont ils ne savaient rien.
Actes 17:26. Paul enseignait-il l'existence prémortelle quand il dit : « ayant déterminé la durée des temps » ?
«
Voici un point de doctrine important qui cadre exactement avec ce
qu'enseigna Moïse quand il expliqua comment Dieu 'donna un héritage aux
nations, quand il sépara les enfants des hommes', et 'fixa Ies limites
des peuples d'après le nombre des enfants d'Israël' (Deutéronome 32:8).
La doctrine impliquée dans ces Écritures est claire : 'Si le Seigneur a
fixé aux nations les bornes de leur demeure, un choix d'esprits a dû
être fait pour former ces nations. » (Joseph Fielding Smith, Le chemin
de la perfection, p. 47)
«
Puis-je à nouveau vous poser à chacun cette question : 'Qui êtes-vous
?' Vous êtes tous les fils et les filles de Dieu. Vos esprits ont été
créés et ils ont vécu sous forme d'intelligences organisées avant que
le monde soit. Vous avez reçu la bénédiction d'avoir un corps physique
parce que vous avez obéi à certains commandements dans cet état
prémortel… Le moment de l'histoire du monde où chacun est venu a été
déterminé, comme l'apôtre Paul l'a enseigné aux hommes d'Athènes et
comme le Seigneur l'avait révélé à Moïse, …avant que ce monde ne soitcréé. » (Harold B. Lee, CR, octobre 1973, p. 7)
ACTES 18
Actes 18:18. Voir Actes 15:40
Actes 18:23. Le troisième voyage missionnaire de Paul
ACTES 19
ACTES 20
Actes 20:38. Le troisième voyage missionnaire de Paul
ACTES 21
Actes 21:9. Les femmes peuvent-elles prophétiser ?
« Bien que les hommes soient appelés à être ceux qui dirigent au foyer et à l'Église, les femmes ne sont en rien au-dessous d'eux pour ce qui est des dotations spirituelles. Elles prophétisent, reçoivent des visions, s'entretiennent avec des anges (voir Alma 32:23), jouissent des dons de l'Esprit et se qualifient avec leur mari pour l'exaltation complète au plus haut niveau céleste. » (McConkie,DNTC,2:181)
Actes 21:10-14. Paul aurait-il dû aller à Jérusalem alors qu'il avait été mis en garde ?
« Paul aurait-il dû aller à Jérusalem ? Ce voyage était-il en accord avec la volonté et les desseins du Seigneur ?
« Quelle que soit la réponse à ces questions, il est clair que Paul fut prévenu des persécutions et des épreuves qu'il aurait à l'issue de ce voyage. Il avait reçu les chuchotements de l'Esprit qui lui disait que 'des liens et des tribulations' l'attendaient à Jérusalem (Actes 20:22-24). Alors, Agabus, sachant apparemment que Paul est déterminé à affronter les persécutions et même la mort à Jérusalem, vient lui dire, au nom du Seigneur, qu'à Jérusalem, il sera lié par les Juifs et livré aux Gentils.
«
Cependant, c'est grâce à son arrestation après son voyage à Jérusalem,
qu'il put, pendant qu'il se trouvait sous la garde des Romains, rendre
témoignage devant les Juifs de Jérusalem, devant Festus, puis devant
Agrippa, dans l'île de Malte et à Rome même. Pour que les témoins du
Christ puissent s'adresser aux rois et aux gouverneurs, il semble qu'il
soit nécessaire souvent que les serviteurs du Seigneur soient arrêtés
et jugés. Sûrement que ce voyage à Jérusalem mit à l'épreuve l'âme
noble et ferme de Paul et, grâce à cela, il eut des occasions de
défendre la vérité et la justice qu'il n'aurait pas eues autrement. »
(McConkie,DNTC, 2:181)
Actes 21:28-29. Quelle accusation les Juifs portaient-ils contre Paul ?
Trophime était un Éphésien, un Gentil qui n'était pas admis à pénétrer dans les cours intérieures du temple. Accuser Paul d'avoir violé les enceintes sacrées était une accusation très grave, bien que fausse. C'était un délit puni de mort pour lequel Paul aurait pu être lapidé. C'est à l'intervention du tribun des soldats romains stationnés à Jérusalem pour maintenir l'ordre qu'il dut de ne pasêtre gravement blessé.
Actes 21:38. « Tu n'es donc pas cet Égyptien ? »
Josèphe,
l'historien juif romain nous parle d'un Juif égyptien qui souleva une
grande foule dans le désert et l'amena jusqu'au mont des Oliviers (voir
Josèphe, Guerres 2. 13. 5). Il promit à ceux qui l'avaient suivi que
les murs de Jérusalem s'écrouleraient quand ils approcheraient et
qu'ils pourraient expulser les Romains facilement. Félix, le gouverneur
romain, les accueillit avec son armée et ce fut la déroute totale.
Cependant le chef n'avait pas été capturé et letribun avait cru que Paul était cet homme.
ACTES 22
ACTES 23
ACTES 24
ACTES 25
Actes 25:11. « J'en appelle à César »
ACTES 26
Actes 26:25. « Je ne suis point fou, très excellent Festus, ce sont, au contraire, des paroles de vérité et de bon sens que je prononce »
ACTES 27
Actes 27:9. « L'époque même du jeûne était déjà passée »
ACTES 28
Actes 28:16-31. Que savons-nous des activités de Paul pendant son emprisonnement à Rome ?
Luc nous donne peu de renseignements sur l'emprisonnement de Paul à Rome. Il est certain que Paul avait depuis un certain temps l'intention de s'y rendre (voir Actes 19:21 et Romains 1:9-11), mais peut-être pas comme prisonnier politique. C'est pratiquement une certitude que Paul ne fut pas inactif pendant la période de son emprisonnement. Outre son ardeur naturelle au travail, Luc nous dit que « on permit à Paul de demeurer en son particulier, avec un soldat qui le gardait » (Actes 28:16) et qu'il « recevait tous ceux qui venaient le voir » et enseignait « ce qui concerne le Seigneur Jésus-Christ, en toute liberté et sans obstacle » (Actes 28:30-31).
Il est généralement reconnu que Paul écrivit au moins quatre de ses épîtres pendant son premier emprisonnement : aux Philippiens, aux Colossiens, aux Éphésiens et à Philémon.
On voit d'après certaines de ses lettres que Paul avait fortement
l'espoir d'être acquitté. Aux saints de Philippes, il écrivit : « J'ai
confiance dans le Seigneur que moi-même aussi j'irai bientôt »
(Philippiens 2:24). À Philémon, il écrivit : « En même temps
prépare-moi un logement, car j'espère vous être rendu, grâce à vos
prières » (Philémon 22). Quant au procès, il devait attendre le bon
vouloir de Néron, ce qui fait qu'une bonne partie du temps de Paul se
passa à attendre.
ROMAINS
I 01 I 02 I
03 I 04 I
05 I 06 I 07 I
08 I 09 I
10 I 11 I
12 I 13 I
14 I 15 I
16 I
ROMAINS 1
Romains 1:7-8. Paul écrit aux saints de Rome
Romains 1:26-27. Quelle est la gravité du comportement homosexuel ?
« Où se situe la perversion du comportement homosexuel ? Il est clair qu'il est hostile au dessein de Dieu en ce qu'il renie son premier grand commandement de 'multiplier et remplir la terre'. Si cette pratique devenait universelle, elle dépeuplerait la terre en une seule génération. Elle annulerait le grand programme que Dieu a créé pour ses enfants d'esprit en ce qu'elle laisserait dans le monde céleste d'innombrables esprits non incarnés à qui n'aurait pas été donnée l'occasion de profiter des possibilités de la mortalité…
« La gravité du péché du comportement homosexuel est égale à celle de la fornication, de l'adultère…
«
Le Seigneur a promis que tous les péchés peuvent être pardonnés sauf
certains qui sont énumérés, et ce péché n'est pas parmi ceux qui ont
été cités. Il est donc pardonnable si on l'abandonne totalement et si
la repentance est sincère et absolue. Assurément, on peut le surmonter,
car il y a de nombreuses personnes heureuses qui étaient autrefois
prises dans ses griffes et qui ont, depuis, complètement transformé
leur vie…
«
Les tentations viennent à tout le monde. La différence entre le pécheur
et la personne digne est généralement que l'un a cédé et que l'autre a
résisté. » (Kimball, Le miracle du pardon, p. 82-87)
ROMAINS 2
Romains 2:6-13. L'importance des œuvres
Les
Églises qui font de la justification par la foi et du salut par la
grâce leur principale doctrine, ou bien se trompent sur les
enseignements puissants de Paul dans ces versets ou bien les ignorent
délibérément. Paul enseigne clairement que les bonnes œuvres sont
récompensées et les œuvres mauvaises punies et conclut par ces mots
frappants : « Ce ne sont pas… ceux qui écoutent la loi qui sont justes
devant Dieu, mais ce sont ceux qui la mettent en pratique qui seront
justifiés. »
ROMAINS 3
Romains 3:1-31. L'homme doit être justifié par la grâce
Puisque, comme le dit Paul, tous les hommes pèchent, aucun homme ne peut être justifié (c'est-à-dire être ramené à des relations normales avec Dieu) par des œuvres seulement. Il doit intervenir un pouvoir qui comble le fossé. Ce pouvoir fut donné par Jésus-Christ. Il vécut la loi de façon parfaite, fut sans péché, et, par conséquent, ne se trouva jamais loin de Dieu. De plus, il se sacrifia pour pouvoir payer avec sa sainteté la dette du péché pour tous les hommes qui viendraient à lui. Sa grâce devient la source de leur justification devant Dieu.
«
Il y a une différence entre le Seigneur Jésus-Christ et le reste de
l'humanité. Nous n'avons pas la vie en nous car aucun pouvoir ne nous a
été donné pour déposer notre vie et la reprendre. C'est quelque chose
qui est au-dessus de notre pouvoir et ainsi, comme nous sommes sujets à
la mortl et pécheurs – car, tous, dans une certaine mesure, nous sommes
transgresseurs de ]a loi, si bons que nous ayons pu essayer d'être –
nous n'avons pas la capacité en nous-mêmes et par nous-mêmes de
recevoir la rédemption de nos péchés par nos propres actes, quels
qu'ils soient.
«
C'est cela, la grâce dont Paul nous parle. C'est donc par la grâce de
Jésus-Christ que nous sommes sauvés. Et s'il n'était pas venu dans le
monde déposer sa vie pour pouvoir la reprendre ou, comme il l'a dit par
ailleurs, pour nous donner la vie pour que nous puissions l'avoir plus
abondamment, nous serions encore soumis à la mort et nous serions
encore dans nos péchés…
«
Ainsi, il est facile de comprendre que nous devons accepter la mission
de Jésus-Christ. Nous devons croire que c'est par sa grâce que nous
sommes sauvés, qu'il a accompli pour nous cette œuvre que nous ne
pouvions pas accomplir nous-mêmes et qu'il a fait pour nous ces choses
qui étaient essentielles pour notre salut et qui étaient au-delà de
notre pouvoir ; et il est nécessaire aussi – et nous en avons le
commandement – que nous accomplissions les œuvres qui sont requises de
nous telles qu'elles nous sont données dans les commandements connus
sous le nom d'Évangile de Jésus-Christ. » (Smith, Doctrines of
Salvation, 2:309-311)
ROMAINS 4
Romains 4:4. La vie éternelle : un don ou un salaire ?
Ce que veut dire Paul ici, c'est que si un homme était justifié par les œuvres de la loi, il aurait raison de se glorifier car la récompense reçue du Père serait un dû pour les services qu'I iI aurait rendus, et non un don de la grâce. Mais bien sûr, ce n'était pas le cas. Aucun homme ne peut gagner le salut par lui-même. Ceci renversa la conception qu'avaient les Juifs que l'on pouvait, en quelque sorte, gagner le plaisir de Dieu et la gloire-éternelle par l'obéissance à la loi. À ce propos, il est intéressant de noter que la terminologie même employée par le Seigneur montre clairement que rien de ce que l'homme aurait pu faire lui-même ne lui aurait fait gagner le royaume céleste. Chaque fois que le Seigneur parle de la façon dont sa gloire et son royaume sont transmis à l'homme il emploie le verbe hériter et le nom don. Il n'est pas dit que ce don est fait inconditionnellement, mais il est clair cependant que c'est un don. Les Doctrine et Alliances illustrent parfaitement bien cet équilibre : « Si tu veux faire le bien, oui, et rester fidèle jusqu'à la fin, tu seras sauvé dans le royaume de Dieu, ce qui est le plus grand de tous les dons de Dieu, car il n'est pas de plus grand don que celui du salut » (D&A 6:13).
Romains 4:16. Comment les hommes sont-ils justifiés ?
Traduction
de Joseph Smith : « Par conséquent, vous êtes justifiés pour ce qui est
de la foi et des œuvres par la grâce, afin que la promesse puisse être
assurée à toute la postérité ; non pas seulement à ceux qui sont de la
loi mais aussi à ceux qui sont de la foid'Abraham qui est le père de nous tous. »
ROMAINS 5
Romains 5:20. « la loi est intervenue pour que l'offense abonde »
ROMAINS 6
Romains 6:1-6. Quel est le symbolisme du baptême ?
« Le baptême ne peut pas être administré autrement que par immersion totale du corps dans l'eau pour les raisons suivantes :
1. Il est à la similitude de la mort, de l'ensevelissement et de la résurrection de Jésus-Christ et de tous ceux qui ont reçu la résurrection.
2. Le baptême est aussi une naissance et il est accompli à la similitude de la naissance d'un enfant au monde.
ROMAINS 7
Romains 7:1-6. La loi de Moïse est semblable à un époux décédé
«
Paul avait un art consommé pour trouver des illustrations qui faisaient
passer ses enseignements de l'Évangile. Il compare ici la soumission
d'Israël à la loi de Moïse à celle d'une épouse à son mari. Tant que
son mari vit, la femme est liée à lui ; elle doit obéir à ses lois et
si elle va avec un autre, elle est adultère. Mais quand le mari meurt,
il ne peut plus diriger les actions de sa femme et elle est libre d'en
épouser un autre.
« Il en est de même pour Israël et la loi. Tant que la loi vivait, elle était en vigueur : Israël se trouvait donc marié à elle et devait obéir à ses articles. S'il cherchait d'autres dieux ou suivait d'autres religions, il était comme adultère. Mais maintenant, la loi est accomplie ; elle ne vit plus ; accomplie par le Christ, elle est morte, et Israël est marié à une autre loi, celle du Christ, à laquelle il doit maintenant obéir.
«
D'ailleurs, chaque fois que la Prêtrise de Melchisédek (qui 'administre
l'Évangile', D&A84:19) se trouvait dans l'ancien Israël, la loi de
Moïse était morte et les hommes étaient vivants en Christ. C'est
pourquoi nous voyons Néphi dire, six cents ans avant le Christ
: 'Et malgré que nous croyons au Christ, nous gardons la loi de Moïse,
et nous demeurons fermes dans l'attente du Christ, jusqu'à ce que la
loi soit accomplie. Car c'est à cette fin que la loi a été donnée ;
c'est pourquoi la loi est devenue chose morte pour nous, et nous sommes
rendus vivants dans le Christ à cause de notre foi. Cependant, nous
gardons la loi à cause des commandements' (2 Néphi 25:24-25). »
(McConkie, DNTC, 2:253-54)
ROMAINS 8
Romains 8:4-6. Le sens du mot « chair »
Ce passage, comme certains autres a suscité l'idée que Paul considérait le corps physique comme une chose mauvaise en soi. Et c'est bien malheureux, parce qu'une lecture attentive des termes employés par Paul mène à une toute autre conclusion.
Romains 8:17. « Nous serons… co-héritiers de Christ »
« Dans l'important discours doctrinal connu soul le nom de 'discours sur King Follet', le prophète Joseph Smith, à propos de ceux qui seront héritiers de Dieu et co-héritiers avec Jésus-Christ, dit que ce co-héritage était l'héritage pour un individu du même pouvoir, de la même gloire et de la même exaltation, jusqu'à ce qu'il arrive à l'état de Dieu et s'élève au trône du pouvoir éternel, partageant les récompenses avec tous ceux qui l'ont précédé. Un co-héritier hérite légalement de tous les biens et les partage de façon égale avec tous les autres héritiers. Rien n'est exclu ni aucune valeur réajustée entre les co-héritiers participants…
« Si nous sommes conduits par l'Esprit de Dieu dans notre vie, nous avons la promesse d'être héritiers de lui et co-héritiers avec le Christ, notre Seigneur, dans le grand royaume de Dieu et sa gloire. Nous 'souffrons avec le Christ' quand nous sacrifions les choses du monde et que nous obéissons complètement à chaque vérité, chaque principe, chaque ordonnance du plan de l'Évangile. Tout ce que nous donnons par une dîme honnête et les autres contributions ainsi que notre participation généreuse et le service rendu à nos frères pour édifier le royaume de Dieu sur la terre augmentent le capital de bonheur et de joie dont nous hériteronsavec le Christ, le Seigneur. » (Delbert L. Stapley, CR, avril 1961, p. 66)
Romains 8:29-30. « Car ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés »
Le dictionnaire définit la prédestination comme la
doctrine selon laquelle Dieu aurait décrété d'avance quels seraient
notre état, notre condition, nos actions dans la vie. Il n'y a dans
cette doctrine aucune place pour le libre arbitre. Les saints des
derniers jours sont parfois troublés de voir Paul utiliser le mot
prédestination dans son épître. Trois facteurs nous aident à comprendre
ce qu'a voulu dire Paul.
D'abord,
il n'y a rien dans le sens du mot grec original qui a été traduit par «
prédestiné » qui implique la perte du libre arbitre. C'est un mot
composé formé du préfixe pro, signifiant « avant » et du verbe horidzo
signifiant « définir ». Le verbe lui-même était dérivé de horos, une
limite (notre mot horizon vient de ce verbe). Littéralement, le mot
signifie « déterminer ou décider à l'avance ». Quelques traductions
modernes de la Bible utilisent préordonner pour prohoridzo.
« Ce à quoi Paul pensait ne peut pas être très clairement exprimé dans
la traduction qui nous est parvenue. Qu'il ait enseigné que certains
hommes sont destinés à être damnés est à rejeter ; de même le fait que
certains seraient prédestinés à être sauvés sans une mise à l'épreuve
de leur foi. Ceux qui se rebellèrent et rejetèrent la vérité furent
précipidés avec Lucifer à cause du grand don du libre arbitre.
« Nous avons de bonnes raisons de croire que tous ceux qui eurent le
droit de venir dans ce monde mortel y vinrent parce qu'ils s'étaient
qualifiés dans l'existence prémortelle. Il est abusif de de penser que
Paul puisse enseigner qu'au commencement, avant que la terre soit
formée, certaines âmes aient été destinées à venir sur la terre, à y
recevoir un corps mortel pour que les unes soient ensuite destinées à
la perdition et les autres au salut. Une telle doctrine est contraire à
tout ce qui a été révélé. » (Joseph Fielding Smith, Answers to Gospel Questions, 4:153)
ROMAINS 9
Romains 9:13. Le Seigneur haïssait-il Ésaü ?
Les noms d'Ésaü et de Jacob représentent les nations qui furent issues de ces deux frères, c'est-à-dire Édom et Israël, mais il semble encore étrange que Dieu ait choisi d'en haïr un et d'aimer l'autre. Mais alors que le mot grec employé ici signifie « haïr » dans le même sens que nous l'employons, Paul cite une expression tirée de Malachie 1:3. Et en hébreu, le verbe traduit par « haïr » contient de nombreuses nuances de sens, par exemple le fait de rejeter ou d'éprouver un vif déplaisir ou, très communément, le fait d' « aimer moins que ». Le point important de l'exposé de Paul, c'est que Jacob fut accepté et Ésaü rejeté sur la base de la justice de leur vie personnelle et non sur un quelconque jugement arbitraire.
«
Dieu choisit Jacob de préférence à Ésaü pendant qu'ils étaient encore
tous deux dans le sein de Rébecca et avant que l'un ou l'lautre, par
les œuvres de leur vie, ait mérité une préférence. Pourquoi ? C'est
une pure question d'existence prémortelle. Jacob arrivait dans le monde
avec une plus grande capacité spirituelle qu'Ésaü ; il avait été
préordonné à une œuvre spécifique ; il fut choisi pour servir dans un
domaine spécifique. » (McConkie, DNTC, 2:277)
ROMAINS 10
Romains 10:9-10. Peut-on être sauvé simplement en confessant Jésus ?
Ces deux versets ont très souvent été cités par ceux qui croient que le salut vient par la grâce seulement et qu'il ne dépend en aucune façon des bonnes œuvres de l'homme. Certains groupes vont même jusqu'à dire que si un homme confesse Jésus avant de mourir subitement, il sera sauvé dans le royaume de Dieu, même s'il a mené une vie mauvaise jusqu'à ce moment-là. Non seulement cette idée est contraire à tout l'ensemble des enseignements de Paul (certains dans l'épître aux Romains elle-même, comme Romains 2:5-13 ; 6:13, 16 et la la totalité des chapitres 12 à 14), mais encore c'est une grossière erreur de compréhension de ce que Paul dit en réalité.
Romains 10:14-15. Accepter le Christ nécessite que l'on accepte ses prophètes
« Il n'est pas possible, à mon sens, que les gens, dans le monde, acceptent le Christ et parviennent au salut sans accepter en même temps les prophètes que le Christ a envoyés et sans recevoir de leurs mains l'administration des saintes ordonnances.
« Le Christ et ses prophètes font un. Nous ne pourrions pas croire au Christ s'il n'y avait pas de prophètes pour nous proclamer le Christ et ses vérités salvatrices. L'apôtre Paul a fait le raisonnement suivant à ce sujet : 'comment croiront-ils en Celui dont ils n'ont pas entendu parler ? Et comment en entendront-ils parler s'il n'y a personne qui prêche ? Et comment y aura-t-il des prédicateurs, s'ils ne sont pas envoyés ?' (Romains 10:14-15).
« Sans le Christ, il n'y aurait pas de salut. Sans les prophètes de Dieu, envoyés aux divers âges de l'histoire de la terre, le témoignage du Christ ne serait pas rendu, le message du salut ne serait pas enseigné et il n'y aurait pas d'administrateurs légaux pour accomplir les ordonnances salvatrices pour les hommes, c'est-à-dire pour les accomplir de sorte qu'elles soient valables sur la terre et scellées éternellement dans les cieux.
« C'est pourquoi le Seigneur a envoyé des prophètes. Personne ne peut supposer qu'il pourrait croire en Christ et refuser d'accepter Pierre, Jacques et Jean. Le Seigneur et ses prophètes marchent ensemble. Le Christ a dit : 'Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron' ; puis il a dit à ses apôtres : 'Vous êtes les sarments' (Jean 15:1, 5). Les sarments et le cep sont liés. Il a enseigné aussi que si les sarments étaient coupés du cep, ils dessècheraient et mourraient, et seraient jetés au feu. Si les gens veulent cueillir sur les sarments du fruit de la vie éternelle, ils doivent accepter les prophètes, car les sarments, ce sontles prophètes. » (Bruce R. McConkie, CR, octobre 1951, p. 147)
Romains 10:17. Comment la foi vient-elle ?
«
La foi vient en entendant la parole de Dieu, par le témoignage des
serviteurs de Dieu ; ce témoignage est toujours inspiré par l'Esprit de
prophétie et derévélation. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 203)
ROMAINS 11
Romains 11:13. « Je glorifie mon ministère »
«
Parfois nous entendons des frères dire 'magnifier la prêtrise'. Bien
que beaucoup d'entre nous nous servions de cette expression erronée, en
fait, ce n'est pas la prêtrise que nous magnifions ; ce sont les
offices et les appels dans la prêtrise. On ne peut pas l'augmenter
parce qu'il n'y a pas d'autorité ni de pouvoir plus grand dans
l'univers.
« Magnifier quelque chose c'est l'intensifier, lui donner plus
d'importance, l'augmenter, faire qu'on le respecte et qu'on l'estime
davantage.
Romains 11:17-24. Le greffage des branches d'olivier sauvage
Certains spécialistes de la Bible ont eu vite fait de faire remarquer que Paul avait fait une erreur évidente ici en se servant d'un symbole tiré de la culture des oliviers pour faire sa démonstration. Certes, le greffage de branches d'un olivier à un autre pour changer la nature de l'arbre était communément pratiquée, mais toujours en sens inverse de celui qui est mentionné par Paul. C'est-à-dire qu'une bonne branche d'un olivier cultivé pouvait être greffée sur un olivier sauvage pour en faire un olivier cultivé. Si le procédé est inversé, les résultats aussi. L'arbre devient ce que sont les branches qui lui ont été greffées et non l'inverse comme dans la petite allégorie de Paul. Par conséquent, ces spécialistes concluent que Paul était ignorant de la culture des oliviers et qu'il a fait une erreur évidente dans son symbole.
Mais il est difficile de croire qu'un homme aussi instruit et qui avait autant voyagé que Paul ne connaissait pas les principes de base de la culture des oliviers que beaucoup de gens connaissaient bien à l'époque. La meilleure explication, c'est que, par le paradoxe même de ce symbole, il enseigne une doctrine profonde et importante. D'une part, la conversion des Gentils (la transformation d'oliviers sauvages en oliviers cultivés) était contraire à ce qu'attendait Israël et ce n'était pas ce à quoi on pouvait s'attendre naturellement. D'autre part, le symbole de Paul montre clairement que la source de la nourriture est encore l'alliance que Dieu a faite avec Abraham (les racines de l'arbre). Le pouvoir vient de l'alliance avec Abraham, et non des Gentils. Renverser ce symbole serait contraire à la vérité. Les Gentils n'étaient pas la racine de l'arbre ; ils n'en sont que les branches. Le troisième point de l'argumentation de Paul, c'est qu'il indique clairement lui-même qu'il savait que ce qu'il disait était contraire à la nature. Cela veut donc dire que c'est à dessein qu'il a choisi ce symbole paradoxal pour enseigner aux Gentils leur véritable rapport avec le peuple de l'alliance. Paul a pu s'appuyer sur les écrits d'un ancien prophète, Zénos, qui parla d'une façon semblable (voir Jacob 5, 6, dans leLivre de Mormon).
Romains 11:25. « La totalité des païens »
«
Pendant les près de deux mille ans qui se sont écoulés entre Abraham et
le Christ, les statuts et les jugements de Dieu furent réservés presque
exclusivement à la postérité d'Abraham et à la maison d'Israël. Pendant
le ministère mortel de notre Seigneur, le message fut limité à Israël,
aux Juifs, et il n'était pas alors offert aux Gentils. Après la
résurrection de Jésus, Pierre ouvrit la porte à la prédication de
l'Évangile aux Gentils. Paul, qui était apôtre, devint leur principal
avocat et instructeur. Ainsi, il y eut une période ou un temps fixé
pendant lequel les Juifs devaient entendre la rarole, puis un temps où
les Gentils devaient avoir la préférence. Le temps des Gentils est la
période pendant laquelle l'Évangile leur est dispensé, à eux de
préférence, et il se prolongera jusqu'à ce qu'ils aient eu la
possibilité complète d'accepter la vérité, jusqu'à ce que 'la totalité
des païens' l'ait entendue. Puis le message ira à nouveau aux Juifs,
c'est-à-dire aux Juifs en tant que nation et entant que peuple. » (McConkie, DNTC, 2:290)
ROMAINS 12
Romains 12:1. « être un sacrifice vivant »
ROMAINS 13
Romains 13:1-7. Qui sont les autorités supérieures ?
Traduction de Joseph Smith :
« Que toute âme soit soumise aux autorités supérieures. Car il n'y a pas de pouvoir dans l'Église autre que celui de Dieu ; les autorités qui existent sont ordonnées par Dieu. »
« Mais d'abord, rendez à tous ce qui leur est dû en ce qui concerne l'impôt, le tribut à qui vous devez le tribut, l'impôt à qui vous devez l'impôt afin que vos offrandes puissent être faites dans la crainte de celui à qui appartient la crainte et en l'honneur de celui à qui appartient l'honneur. »
ROMAINS 14
Romains 14:23. « Tout ce qui n'est pas le produit d'une conviction est péché »
ROMAINS 15
Romains 15:24, 28. Paul alla-t-il en Espagne ?
1 CORINTHIENS
I 01 I 02 I
03 I 04 I
05 I 06 I
07 I 08 I
09 I 10 I
11 I 12 I
13 I 14 I
15 I 16 I
1 CORINTHIENS 1
1 Corinthiens 1:14. Qui était Crispus ?
Quand
le nombre de fidèles le permettait, la synagogue juive était présidée
par un collège d'anciens (voir Luc 7:3) qui lui-même se trouvait sous
l'autorité de celui qu'on appelait le « chef de la synagogue » (Luc
8:41 ; 13:14). Crispus était l'un de ces personnages. Il avait la
charge de la synagogue de Corinthe au moment où Paul administra
l'Évangile dans cette ville. Il fut converti par la parole de Paul et
baptisé peu de temps après avec sa famille par le grand apôtre des
Gentils. Paul en parle précisément comme étant l'une des rares
personnes qu'ilbaptisa à Corinthe.
1 Corinthiens 1:17. Pourquoi Paul dit-il que le Seigneur ne l'a pas envoyé pour baptiser ?
Certains
se sont servis de cette Écriture pour étayer la théorie selon laquelle
Paul ne voyait aucune importance réelle au baptême lui-même et ne le
considérait pas comme essentiel aux yeux de Dieu. Dire cela, c'est ne
pas vouloir tenir compte des nombreux autres passages dans lesquels
Paul parle de cette ordonnance d'une façon qui montre que non seulement
il l'approuve, mais encore que c'est une nécessité absolue pour tous
ceux qui veulent avoir un lien valable avec le Christ (voir Romains
6:3-4 ; Éphésiens 4-5 ; Galates 3:27 ; Colossiens 2:12).
Paul a dit cela dans un certain contexte : il réprimande les saints de Corinthe parce qu'ils ont tendance à créer des divisions et des querelles même avec les plus petites choses. Il leur demande de cesser et d'être « parfaitement unis dans un même esprit et dans un même sentiment » (1 Corinthiens 1:10). Le mot grec « schismata » employé pour « divisions » est très significatif des véritables sentiments de Paul : on dirait que le grand apôtre a si honte d'un tel esprit de factions qu'il refuse d'y être identifié. L'efficacité d'un représentant de Jésus-Christ se voit non pas au nombre de gens qu'il baptise, mais à la façon dont il répand la parole de Dieu de sorte que tous ceux qui veulent entendre et obéir puissent le faire.
1 Corinthiens 1:23. Pourquoi la crucifixion était-elle un « scandale » pour les Juifs ?
Le mot « scandale » vient du grec skandalon et signifie « obstacle », « pierre d'achoppement ». C'est une métaphore que Paul utilise et qui était commune aux Grecs et aux Hébreux. Le skandalon était la partie non fixe d'un piège qui servait de détente lorsque quelqu'un heurtait le piège avec le pied et qui faisait que la personne était prise dans le piège. Il est souvent utilisé dans le Nouveau Testament comme symbole du Christ parce que son apparition et son bref séjour parmi les hommes fut différent de ce que les Juifs attendaient. Ils attendaient un roi de gloire puissant qui, d'un seul coup miraculeux rejetterait le joug détesté de Rome et établirait un royaume messianique dans lequel les Juifs fidèles règneraient suprêmement. Pour la plupart des Juifs, Jésus fut cloué sur une croix comme des centaines d'autres l'avaient été. Ce fut le bâton qui les fit trébucher et tomber dans le piège. Le prophète Jacob, dans le Livre de Mormon, dit aussi que lesJuifs avaient « trébuché » (Jacob 4:14-15).
1 Corinthiens 1:26-31. « Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes »
« Question : Qui est le mieux qualifié pour prêcher l'Évangile : un président de collège de cinquante ans, renommé dans le monde entier et possédant de nombreux diplômes universitaires ou un bachelier de dix-neuf ans qui n'a encore aucune formation universitaire ?
« Réponse : Celui qui a un témoignage de l'Évangile et qui, par la vie qu'il mène, est digne d'être guidé par le Saint-Esprit et de l'avoir pour compagnon.
« Question : Comment se peut-il que les choses faibles du monde puissent confondre les fortes ?
« Réponse : La vraie religion n'est pas une question de capacités intellectuelles, de renom ou de distinction comme le monde l'entend, mais une question de spiritualité. Et, dans le domaine spirituel, les choses faibles sont fortes.
« Question : Comment se fait-il que des personnes faibles et peu expérimentées aient une puissance et une compréhension spirituelles qui est souvent refusée aux érudits et aux sages du monde ?
« Réponse : C'est dans une grande mesure une question de préparation dans l'existence prémortelle. Certaines personnes ont acquis dans la vie prémortelle les talents de reconnaître la vérité, de comprendre les choses spirituelles, de recevoir la révélation de l'Esprit. D'autres ne les ont pas acquis. Ceux qui sont spirituellement dotés ont été préordonnés et envoyés sur la terre pour servir dans leministère de Dieu sous sa direction. » (McConkie, DNTC, 2:316-317)
1 Corinthiens 1:28. Pourquoi Dieu choisit-il « les choses viles de ce monde » pour accomplir son œuvre ?
Voici
un exemple de la façon dont le sens des mots évolue au cours des
siècles pour devenir presque le contraire du mot d'origine. La vieille
acception du mot vil est « de la plus basse condition », opposé à «
noble » tandis qu'aujourd'hui il signifie « ignoble, méprisable ».
1 CORINTHIENS 2
1 Corinthiens 2:1-8. « Ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse »
« Il n'y eut autrefois, il n'y a maintenant et il n'y aura de toute éternité qu'une seule façon qui soit la bonne de prêcher l'Évangile : prêcher par le pouvoir de l'Esprit. Tout ce qui est moins que cela n'est pas de Dieu et n'a aucun pouvoir pour convertir ni sauver. Toute l'érudition religieuse de tous les professeurs de religion de tous les âges n'est rien à côté du témoignage né de l'Esprit d'un administrateur légal…
1 CORINTHIENS 3
1 CORINTHIENS 4
1 Corinthiens 4:16. « Soyez mes imitateurs »
Pour certains, ce conseil de Paul peut sembler plein d'orgueil et de
suffisance, mais il n'en est rien. Étant donné que le Nouveau Testament
n'était pas encore écrit et l'idéal chrétien encore imparfaitement
compris, les Corinthiens avaient besoin d'un modèle de vie. Paul ne
voulait pas de disciples à lui, pour sa gloire personnelle. Ce qu'il
voulait dire simplement, c'était : Imitez-moi, puisque j'imite le
Christ. »
1 CORINTHIENS 5
1 Corinthiens 5:1, 11. Dans quel sens le mot « impudicité » est-il employé ?
Le mot que Paul a utilisé est porneia (dont dérive notre mot « pornographie ») qui signifiait toute relation sexuelle en dehors du mariage. Il serait peut-être bon de signaler ici que Corinthe était réputée dans tout le monde antique pour son immoralité. Elle était située à proximité de deux ports importants et soumise par conséquent à tous les vices et les maux qui se trouvent dans les grands centres d'affaires et de commerce. De plus, Corinthe était l'emplacement du célèbre temple d'Aphrodite (Vénus), la déesse de l'amour dans lequel se trouvaient un millier de « prêtresses » qui n'étaient en réalité rien d'autre que des prostituées glorifiées sous le manteau du culte religieux. Telle était autrefois la réputation de Corinthe que « vivre à la Corinthienne » signifiait mener une vie de débauche sans retenue, et sur la scène, les Corinthiens étaient en général représentés en ivrognes. Il n'est donc pas surprenant que dans ce chapitre et celui qui suit, Paul condamne sévèrement l'immoralité et les désirs de la chair.
«
Apparemment, un membre de l'Église de Corinthe avait épousé sa
belle-mère, soit qu'elle était veuve, soit qu'elle était séparée de son
premier mari. Ces mariages étaient interdits par la loi mosaïque sous
peine d'excommunication (Lévitique 18:6-8, 29). Paul reprend
l'interdiction mosaïque, dit que de telles unions sont des impudicités,
condamne les frères corinthiens qui ferment les yeux sur ce péché et
prononce l'excommunication du coupable. Paul tenait ce raisonnement que
si l'on gardait le pécheur dans l'Église, son influence, comme du
levain, se répandrait dans toute l'Église. Celle-ci doit donc se
débarrasser du vieux levain de la méchanceté pour le remplacer par une
influence nouvelle, le levain dejustice. » (McConkie, DNTC, 2:335)
1 CORINTHIENS 6
1 Corinthiens 6:2-3. Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges ?
1 CORINTHIENS 7
1 Corinthiens 7:7. L'apôtre Paul était-il marié ?
Il est possible que Paul ait été marié autrefois et qu'il était veuf au moment où il écrivit la première épître aux Corinthiens. Son coeur étant entièrement tourné vers l'œuvre missionnaire, il avait pu choisir de ne pas se remarier. C'est pourquoi il aurait conseillé à tous ceux qui se trouvaient dans la mêmesituation : « Je voudrais que tous les hommes fussent comme moi. »
En
dehors du fait que le mariage est un commandement éternel de Dieu, ce
que Paul, l'apôtre de Jésus-Christ devait savoir aussi bien que
n'importe qui, il y a d'autres raisons impératives pour que la réponse
à la question : « Paul était-il marié », soit oui.
En premier lieu, les écrits de Paul indiquent une attitude positive envers le mariage. Certains des meilleurs conseils donnés à ce sujet dans les Écritures nous viennent de Paul (voir Éphésiens 5:21 à 6:4 ; Colossiens 3:8-21). Il serait vraiment présomptueux de la part de Paul de donner de tels conseils si lui-même n'avait pas obéi à la loi de Dieu.
Dans
1 Corinthiens 9:5, Paul dit que les apôtres ont autant le droit de se
marier que n'importe qui d'autre : « N'avons-nous pas le droit de mener
avec nous une soeur qui soit notre femme, comme font les autres
apôtres, et les frères du Seigneur, et Céphas ? » Mais le mariage est
plus qu'un droit ; c'est un devoir solennel. C'est pourquoi Paul écrit
dans 1 corinthiens 11:11 : « Toutefois, dans le Seigneur, la femme
n'est point sans l'homme, ni l'homme sans la femme. » Il est donc
indiscutable qu'il était nécessaire pour tous de se marier si c'était «
dans le Seigneur ».
Les Juifs fidèles considéraient le mariage conune une obligation religieuse et une chose d'une extraordinaire importance. C'était la coutume pour les Juifs, hommes et femmes, de se marier très tôt, généralement entre seize et dix-huit ans, mais parfois dès quatorze ans. Paul, pharisien strict (voir Actes 26:5), fut instruit « dans la connaissance exacte de la loi » de ses pères et était « plein de zèle pour Dieu » (Actes 22:3) comme les Juifs fidèles devaient l'être. Par conséquent, « il semble n'y avoir aucune bonne raison… pour que Paul, pharisien bien instruit et zélé, ait manqué d'honorer une obligation si sacrée aux yeux de son peuple » (Sperry, Paul's Life and Letters, p. 9). Quand la liste des 613 préceptes contenus dans la loi de Moïse fut établie, le mariage fut inscrit en numéro un. « Si Paul, pharisien à Jérusalem, a vécu célibataire, son cas était tout à fait exceptionnel. » (Farar, The Life and Work of St Paul, p. 46)
La plupart des spécialistes s'accordent pour dire que Paul était membre du corps dirigeant, le Sanhédrin, ou bien qu'il y était étroitement associé (voir Actes 8:3 ; 9:1-2 ; 22:5 ; 26:10). Si Paul était vraiment membre du Sanhédrin, il devait avoir satisfait aux conditions particulières requises pour en faire partie, et l'une de ces conditions était le mariage. Si Paul n'en était pas membre, il devait quand même en tant que représentant officiel du corps dirigeant vivre en accord avec toutes les coutumes juives reconnues.
Que répondre à ceux qui soutiennent que Paul était célibataire et enseignait aux autres de l'être aussi ? Le passage cité comme preuve est 1 Corinthiens 7:7-8 où Paul dit : « Je voudrais que tous les hommes soient comme moi… À ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves, je dis qu'il leur est bon de rester conune moi. » Spencer W. Kimball a commenté ainsi ce passage : « Quand on relie ces paroles à d'autres qu'il a prononcées, il est clair qu'il ne parle pas du célibat, mais recommande le mariage pour une vie sexuelle normale et contrôlée et une continence absolue en dehors du mariage. Il n'y a aucune preuve réelle que Paul n'ait jamais été marié, comme le prétendent certains spécialistes, et il y a en fait des indications dans le sens contraire. » (Kimball, Le miracle du pardon, p. 67)
1 Corinthiens 7:9. « Il vaut mieux se marier que de brûler »
Ce qu'a voulu dire Paul n'est pas tout à fait clair. Le mot grec qui est rendu par « brûler » est un infinitif passif pour exprimer l'idée d'être enflammé de passion, de convoitise ou de colère. La Traduction de Joseph Smith est plus explicite : « Mais s'ils manquent de continence, qu'ils semarient ; car il vaut mieux se marier que de commettre le péché. »
1 Corinthiens 7:14. Quelle est l'interprétation de ce verset donnée par la révélation des derniers jours (D&A 74:2-7) ?
Paul
fait ici allusion à des mariages dans lesquels seul le mari ou la femme
est converti au christianisme. Bien que dans ce contexte, le terme
s'applique à des parents juifs qui voulaient continuer à circoncire
leurs enfants, le principe des dommages spirituels pour les enfants
issus de ces mariages reste vrai dans toutes les générations. Quand un
homme ou une femme qui est membre fidèle de l'Église épouse quelqu'un
qui n'a pas un témoignage fort de l'Évangile, non seulement le mariage
lui-même est mis en danger mais l'éducation spirituelle des enfants
sera gravement limitée. Un enfant a besoin du témoignage spirituel et
del'éducation de ses deux parents sans conflit ni schisme.
1 Corinthiens 7:25-40. Ce que Paul pense du mariage à la lumière de la Traduction de Joseph Smith
Il
est clair que Paul se débat ici avec des problèmes difficiles que lui
posent les saints de Corinthe. Sur certaines choses, il peut répondre
avec autorité. Sur d'autres, il prononce un jugement personnel. Les
versets 25 à 40 traitent de questions particulières concernant ceux qui
accomplissent un service missionnaire ou autre service de prêtrise
nécessitant d'être absent du foyer pendant de longues périodes. Voici
les modifications qu'apporte la Traduction de Joseph Smith :
« J'estime, par conséquent, qu'il est bon dans la situation actuelle,
qu'un homme reste ainsi pour pouvoir faire davantage de bien.
« Mais si tu te maries, tu n'as pas péché ; et si une vierge se marie, elle n'a pas péché. Cependant ces personnes auront des tribulations dans la chair. Car je ne vous épargne pas.
« Mais je vous parle à vous qui êtes appelés au ministère, car je vous dis ceci : Frères, le temps qui reste est court avant que vous soyez appelé au ministère. Même ceux qui ont une femme seront comme s'ils n'en avaient pas. Car vous êtes appelés et choisis pour faire l'œuvre du Seigneur.
« Et il en sera de ceux qui pleurent comme s'ils ne pleuraient pas, de ceux qui se réjouissent comme s'ils ne se réjouissaient pas et de ceux qui achètentcomme s'ils ne possédaient pas.
« Et de ceux qui usent de ce monde comme si' ils n'en usaient pas car les façons du monde passent.
« Mais je voudrais que vous magnifiiez votre appel, je voudrais que vous soyez sans inquiétude, car celui qui n'est pas marié se soucie des choses qui appartiennent au Seigneur, des moyens de plaire au Seigneur. C'est pourquoi cela vaut mleux.
« Mais celui qui est marié se soucie des choses qui sont du monde, des moyens de plaire à sa femme. Par conséquent, il y a une différence, puisqu'il a des obligations.
« Mais si un homme pense qu'il ne se conduit pas bien envers la jeune fille avec laquelle il s'est fiancé, si elle dépasse l'âge nubile, et qu'il considère comme nécessaire de l'épouser, qu'il fasse ce qu'il a promis, il ne pèche pas, qu'ils se marient.
« Ainsi, celui qui se donne en mariage fait bien, mais celui qui ne se donne pas en mariage fait mieux. »
« Il est clair, d'après les corrections et les ajouts de la Traduction de Joseph Smith, qu'il s'agissait du service dans le cadre de l'œuvre missionnaire et que les questions principales semblaient être : les personnes fiancées qui sont appelées en mission, doivent-elles d'abord se marier ou bien partir accomplir la mission du Seigneur pendant qu'elles sont célibataires ? Si elles doivent servir en étant célibataires, celles qui étaient mariées auparavant doivent-elles divorcer avant de servir ?
« De nos jours, quand un ancien qui est fiancé est appelé en mission, le plus souvent il accomplit sa mission avant son mariage. Exceptionnellement, il se marie d'abord et laisse ensuite sa femme pour la période de temps pendant laquelle il doit servir. Aux premiers temps de notre dispensation, les frères récemment mariés furent fréquemment appelés à laisser leur femme pour accomplir leur service missionnaire. Il est évident qu'il n'y a pas besoin d'appliquer la même règle – et qu'il ne le faut pas – dans toutes les situations. On doit toujours tenir compte d'une foule de circonstances et de situations personnelles. En général, et Paul précisa qu'il s'agissait de son opinion à lui, le mariage devaitêtre différé. » (McConkie, DNTC, 2:346-347)
1 Corinthiens 7:32. « Je voudrais que vous soyez sans inquiétude »
On
trouve une expression similaire dans Philippiens 4:6 où Paul dit : « Ne
vous inquiétez de rien ». Paul ne conseille pas l'insouciance. Ce qu'il
conseilleà ses lecteurs, c'est de rester sereins et de ne pas être anxieux.
1 CORINTHIENS 8
1 Corinthiens 8:5. « Plusieurs dieux et plusieurs seigneurs »
«
Paul dit qu'il y a plusieurs dieux et plusieurs seigneurs. Je veux
mettre cela en évidence de façon claire et simple. Mais pour nous, il
n'y a qu'un seul Dieu, c'est-à-dire, en ce qui nous concerne, et il est
en tout et partout… Vous savez bien, et je porte témoignage, que Paul
ne faisait pas allusion aux dieux païens. J'ai reçu cela de Dieu… J'ai
le témoignage provenant du Saint-Esprit que Paul ne faisait pas
allusion aux dieux païens dans le texte. » (Enseignements du prophète
Joseph Smith, p. 522, 524)
1 CORINTHIENS 9
1 Corinthiens 9:1. Paul fut-il ordonné apôtre, et si oui, par qui ?
1 Corinthiens 9:22. « Je me suis fait tout à tous »
1 CORINTHIENS 10
1 Corinthiens 10:24. « Que personne ne cherche son propre intérêt, mais que chacun cherche celui d'autrui »
Paul invite ses lecteurs à des actes de réelle charité chrétienne. La Traduction de Joseph Smith dit : « mais que chacun cherche le bien d'autrui. »
1 Corinthiens 10:25. « Mangez tout ce qui se vend au marché »
On comprend clairement ce que Paul veut dire quand on sait qu'il s'agit du marché de la viande. Très souvent, quand des animaux étaient sacrifiés à des dieux païens, seule une partie de la carcasse était nécessaire. Le reste pouvait être vendu, et c'était souvent le cas, au boucher local pour être revendu aux classes les plus pauvres. Il n'y avait, bien sûr, aucun moyen pour les chrétiens de savoir si la viande proposée à la vente venait d'animaux abattus pour la nourriture ou pour des sacrifices dans les temples.
Certains des convertis de Paul, très désireux d'observer la lettre de
la loi, refusaient d'acheter quoi que ce soit sur les marchés de viande
locaux. Paul indique que ces scrupules n'avaient pas lieu d'être.
Quelqu'un peut respecter la lettre de la loi et en violer cependant
l'esprit s'il donne, par son exemple, une occasion de pécher à un frère
plus faible (voir 1 Corinthiens 8). D'autre part, quelqu'un qui observe
strictement la loi, à la lettre, peut finir par tomber dans l'extrême
pharisaïque etoublier le but réel dans lequel la loi a été donnée au départ.
1 CORINTHIENS 11
1 Corinthiens 11:11. « Dans le Seigneur, la femme n'est point sans l'homme, ni l'homme sans la femme »
«
La maison du Seigneur est une maison d'ordre et non une maison de
confusion ; et cela signifie que, dans le Seigneur, l'homme n'est point
sans la femme et que, dans le Seigneur, la femme n'est point non plus
sans l'homme et qu'aucun homme ne peut être sauvé et exalté dans le
royaume de Dieu sans la femme et qu'aucune femme ne peut atteindre
seule la perfection et I'exaltation dans le royaume de Dieu. C'est ce
que cela signifie.
1 CORINTHIENS 12
1 Corinthiens 12:3. « Nul ne peut dire : Jésus est le Seigneur ! si ce n'est par le Saint-Esprit »
Le mot « charité », bien sûr, est utilisé ici dans le sens de « l'amour pur du Christ » (Moroni 7:47) et non dans le sens de donner de l'argent ou de rendre des services à ceux qui sont dans le besoin. Voici quelques explications complémentaires :
Verset 5. Le verbe « soupçonner » serait mieux traduit par « tenir compte de ».
Verset
12. « Nous voyons au moyen d'un miroir, d'une manière obscure ». Pour
nous qui sommes habitués aux miroirs d'excellente qualité que nous
avons aujourd'hui, l'image de Paul n'est pas claire. « Le fait que l'on
voie d'une manière imparfaite vient de ce que les anciens miroirs
étaient de métal poli et il fallait constamment les faire briller de
sorte qu'en général était toujours attachée au miroir une éponge
imprégnée de pierre ponce en poudre. » (Vincent, Word Studies,
2:795-796)
1 CORINTHIENS 14
1 Corinthiens 14:1-22. Est-ce que tous les dons de l'Esprit sont visibles comme le don des langues ?
«
Il y a plusieurs dons mentionnés ici, cependant lequel d'entre eux
pourrait être reconnu par un observateur lors de l'imposition des mains
? La parole de sagesse et la parole de connaissance, sont autant des
dons que les autres, cependant si quelqu'un possède ces deux dons, ou
les reçoit par l'imposition des mains, qui le saura ? Un autre peut
recevoir le don de la foi, et on l'ignorera tout autant que le premier.
Ou bien supposons qu'un homme reçoive le don de guérir ou de faire des
miracles, il est impossible de le savoir à ce moment-là, car ce sera
plus tard et dans des circonstances particulières que ces dons seront
manifestés. Ou bien, s'il possède le don d'interprétation des langues,
à moins que quelqu'un ne parle dans une langue inconnue, il devra
naturellement garder le silence. Il y a seulement deux dons que l'on
peut discerner immédiatement : le don des langues et le don de
prophétie…
« Un spectateur ne pourrait même pas reconnaître la présence du plus grand, du meilleur et du plus utile des dons. Il est vrai qu'un homme pourrait prophétiser, ce qui est un grand don, un don que Paul a recommandé à l'Église de rechercher et de désirer, plutôt que de parler en langues ; mais que connaît le monde au sujet du don de prophétie ? Paul dit qu'il ne sert seulement qu'à ceux qui croient. Mais les Écritures ne disent-elles pas qu'ils parlèrent en langues et prophétisèrent ? Oui, mais qui a écrit ces livres et ces épîtres ? Non pas les hommes du monde ni des spectateurs fortuits, mais les apôtres eux-mêmes, des hommes qui savaient discerner un don d'un autre, et qui étaient capables d'écrire à ce sujet. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 342)
1 Corinthiens 14:26-40. Quelles sont les choses que nous devons savoir en ce qui concerne le fait de parler en langues ?
Le diable aussi parle en langues :
« Ne parlez pas en langues (selon le don des langues) sans les comprendre, ou sans en recevoir l'interprétation. Le diable peut parler en langues. L'adversaire vient avec son œuvre. Il peut tenter toutes les classes de gens ; il peut parler anglais ou néerlandais. Que personne ne parle en langues sans interprète, si ce n'est avec le consentement de celui qui préside, lequel peut discerner ou interpréter ; un autre peut aussi le faire. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 221)
Il y a un but précis au don des langues
« Le don des langues par le pouvoir du Saint-Esprit se trouve dans l'Église, pour le profit des serviteurs de Dieu afin qu'ils prêchent aux incroyants, comme au jour de Pentecôte. Lorsque des hommes dévots de chaque nation s'assemblent pour écouter les choses de Dieu, que les anciens leur prêchent dans leur propre langue maternelle, que ce soit en allemand, en français en espagnol ou en irlandais, ou quoi que ce soit, et que ceux qui comprennent la langue parlée, interprètent dans leur propre langue maternelle ; c'est là ce que l'apôtre veut dire dans 1 Corinthiens 14:27. » (Enseignements du pmphète Joseph Smith, p. 270)
Mises en garde à propos du don des langues
«
N'éprouvez pas autant de curiosité au sujet du don des langues ; ne
parlez pas en langues excepté lorsqu'il y a un interprète présent. Le
véritable but du don des langues est de parler aux étrangers, et si
certaines personnes sont tellement désireuses de faire étalage de leur
intelligence, qu'elles parlent dans leur propre langue. Les dons de
Dieu sont utiles lorsqu'ils sont employés à bon escient, mais
lorsqu'ils sont appliqués contrairement aux desseins du Seigneur, ils
deviennent un danger, un piège et une malédiction au lieu d'une
bénédiction. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 345)
« Si vous avez quelque chose à révéler, que ce soit dans votre propre
langue. Ne vous livrez pas trop à l'exercice du don des langues, sinon
le diable prendra avantage de ceux qui sont innocents ou qui ne sont
pas sur leurs gardes. Vous pouvez parler en langues pour votre propre
réconfort, mais je pose cette règle, que si quoi que ce soit est
enseigné par le don des langues, cela ne sera pas accepté comme
doctrine. » (Enseiqnements du prophète Joseph Smith, p. 320)
1 Corinthiens 14:34-35. Les femmes doivent-elles garder le silence à l'Église ?
Dans la Traduction de Joseph Smith, le mot « parler » a été remplacé par le mot « diriger ».
1 CORINTHIENS 15
1 Corinthiens 15:29. Autrement, que feraient ceux gui se font baptiser pour les morts ?
1 Corinthiens 15:44-49. « Il ressuscite corps spirituel »
« L'esprit et le corps sont l'âme de l'homme. Et la résurrection d'entre les morts est la rédemption de l'âme » (D&A 88:15-16).
1 Corinthiens 15:45. « Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant »
« Une âme ou une personne immortelle consiste en un corps ressuscité dans lequel se trouve éternellement un esprit éternel. C'est le Christ… qui « vivifie tout », réalisant ainsi la « rédemption de l'âme » (D&A 88:17). » (McConkie, DNTC, 2:402)
1 Corinthiens 15:50. « La chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu »
Le prophète Joseph Smith a enseigné ce qui suit concernant les corps ressuscités :
1. « Le Dieu Tout-Puissant, lui-même, demeure dans un feu éternel ; la
chair et le sang ne peuvent aller là-bas, car toute corruption est
dévorée par le feu… Lorsque notre chair sera vivifiée par l'Esprit, il
n'y aura pas de sang dans les veines de ce corps. » (Enseignements du
prophète Joseph Smith, p. 518)
2. « La chair et le sang ne peuvent aller là-bas (c'est-à-dire dans la présence de Dieu) ; mais la chair et les os, vivifiés par l'Esprit de Dieu, peuvent y aller. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 458)
3.
« Quant à la résurrection, tous seront ressuscités par le pouvoir de
Dieu, ayant de l'esprit dans leur corps, et non du sang. »
(Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 277)
1 CORINTHIENS 16
1 Corinthiens 16:22. Que signifient « anathème » et « Maranatha » ?
Cette inclusion étrange de deux mots araméens dans les paroles de conclusion de l'épître de Paul a soulevé bien des questions. On connaît leur signification : « anathème », littéralement, signifie « mis à part » ou « consacré » et le sens de ce mot a évolué pour signifier « maudit ». C'est le mot qu'utilise Paul dans Galates 1:8 quand il dit que quiconque prêche un autre Évangile que le vrai doit être « anathème ». « Maranatha » a reçu diverses traductions : « Le Seigneur vient », « le Seigneur viendra », « le Seigneur est proche », etc. Il semble avoir été un salut ou un mot de passe habituel chez les chrétiens.
Dans
certaines versions, les deux mots sont juxtaposés et c'est cette
association étrange qui intrigue le plus les spécialistes. Dans
d'autres versions, dont notre version Segond, on a mis un point entre
les deux. La phrase signifie donc : « Si quelqu'un n'aime pas le
Seigneur, qu'il soit maudit. Notre Seigneur vient ! » La plupart des
spécialistes semblent préférer cette séparation entre les deux mots.
Mais l'un d'eux a suggéré que Paul associe exprès ces deux mots,
utilisant une vieille forme d'exclamation syrienne : « Qu'il soit
maudit, le Seigneur vient bientôt », ce qui voudrait dire qu'à la venue
du Seigneur, chacun recevrait son châtiment. (voir Fallows, The Popular
and Critical Bible Encyclopedia and Scriptural Dictionary, 1:104)
2 CORINTHIENS
I 01 I 02 I
03 I 04 I
05 I 06 I
07 I 08 I
09 I 10 I
11 I 12 I
13 I
2 CORINTHIENS 1
2 Corinthiens 1:22. « Lequel… a mis dans nos cœurs les arrhes de l'Esprit »
Les
arrhes sont la somme d'argent donnée comme garantie d'un marché, la
somme restante devant être payée plus tard. Ce que Paul veut dire ici,
c'est que le Saint-Esprit nous a été donné comme premier paiement, en
garantie d'un paiement futur de bénédictions complètes si nous restons
fidèles.
2 CORINTHIENS 2
2 Corinthiens 2:5-7
2 Corinthiens 2:17. Les falsificateurs
«
Dans la version grecque, le mot qui est rendu ici par 'falsifier' est
appliqué aux colporteurs. Le mot englobait les marchands de victuailles
et de marchandises de toutes sortes, mais surtout les détaillants de
vin pour qui c'était chose courante de falsifier et de donner moins que
la mesure » (Vincent, Ward Studies, 2:813). Cette classe de marchands
avait une telle réputation de malhonnêteté et de manque de scrupules
que, dans certains cas, ils étaient exclus des offices publics. Les
faux docteurs avaient le même état d'esprit, ils frelataient ou
altéraient la parole de Dieu à leur guise pour pouvoir mieux arriver à
leurs fins égoïstes. Ainsi, nous avons une image de Paul qui est
capable, non seulement de faire preuve d'un grand amour, mais aussi
d'une grande sévéritépour condamner ceux qui veulent faire des ravages dans l'Église.
2 CORINTHIENS 3
2 Corinthiens 3:6, 14. « Ancien Testament » et « Nouveau Testament »
2 CORINTHIENS 4
2 CORINTHIENS 5
2 CORINTHIENS 6
2 Corinthiens 6:12. « Vous n'êtes point à l'étroit au-dedans de nous ; mais vos entrailles se sont rétrécies »
2 Corinthiens 6:14. « Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger »
« Que devons-nous faire ? Nous attirerons-nous le malheur d'une maison divisée ? Ou écouterons-nous la voix de l'expérience et épouserons-nous quelqu'un de notre foi ?…
« La réponse à faire à tout le monde est évidente : épousez quelqu'un
de votre foi. Si vous êtes presbytérien, épousez un presbytérien. Si
vous êtes catholique, épousez un catholique. Si vous êtes de la maison
de Juda, épousez quelqu'un de votre foi. Si vous êtes mormon, épousez
un mormon. » (Mark E. Petersen, CR, avril 1958, p. 106)
2 CORINTHIENS 7
2 Corinthiens 7:8-10. « En effet, la tristesse selon Dieu produit une repentance à salut dont on ne se repent jamais »
« Souvent, les gens prétendent s'être repentis, alors que tout ce qu'ils ont fait a été d'exprimer du regret pour une mauvaise action. Mais la vraie repentance se marque par cette tristesse selon Dieu, qui change, transforme et sauve. Regretter ne suffit pas. Il se peut que le criminel au pénitencier, prenant conscience du prix élevé qu'il doit payer pour son acte insensé, souhaite ne pas avoir commis son crime. Ce n'est pas de la repentance. Le perverti qui subit une condamnation sévère pour viol peut regretter profondément d'avoir fait ce qu'il a fait, mais il ne se repent pas si la lourde condamnation est la seule raison de sa tristesse. Cela, c'est la tristesse selon le monde.
2 CORINTHIENS 8
2 CORINTHIENS 9
2 CORINTHIENS 10
2 CORINTHIENS 11
2 Corinthiens 11:24. Les coups donnés par les Juifs
On ne peut s'empêcher de se demander pourquoi Paul s'est soumis à ces terribles châtiments aux mains des Juifs alors qu'en d'autres occasions, il s'était réclamé de sa qualité de citoyen romain pour y échapper (voir Actes 22:24-29). Farrar dit que, une fois qu'une personne avait été ainsi battue, elle était considérée comme pleinement rétablie dans ses droits, ayant payé complètement toute dette causée par sa mauvaise action. Puis Farrar ajoute : « S'il avait refusé de s'y soumettre en s'abritant derrière son droit de citoyen romain, il aurait risqué l'excommunication et se serait finalement vu empêché d'entrer dans la synagogue. » (Farrar, St Paul, p. 717)
Comme
nous l'avons vu dans les Actes, la méthode missionnaire qui était
propre à Paul était d'entrer dans la synagogue et de commencer à
prêcher. S'il avait été empêché d'y entrer, cela aurait
considérablement diminué ses possibilités. Quand on pense à la
détermination qu'il fallait pour risquer une seconde fois un tel
traitement après l'avoir souffert une première fois, on a une petite
idée de l'engagement de Paul envers le Christ. Et l'on ne s'étonne plus
de sa mauvaise humeur devant les vaines vantardises et les critiques
mesquines desfaux docteurs à Corinthe.
2 CORINTHIENS 12
2 Corinthiens 12:2-4. « Je connais un homme en Christ qui fut… ravi jusqu'au troisième ciel »
L'homme que connaissait Paul était Paul lui-même.
« Paul monta jusqu'au troisième ciel, et il put comprendre ainsi les trois principaux degrés de l'échelle de Jacob : les gloires ou royaumes téleste, terrestre et céleste, où Paul vit et entendit des choses qu'il lui fut interdit de répéter. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 427)
2 Corinthiens 12:7-9. « Il m'a été mis une écharde dans la chair »
Le
mot employé par Paul signifie littéralement « un pal » (cf. empaler) ou
« un pieu ». C'est le mot qui servait à désigner les pieux très
pointus, les instruments de chirurgie ou les hameçons. Le terme
lui-même suggère quelque chose d'extrêmement douloureux et source de
nombreux ennuis. On a discuté sans fin pour savoir ce que pouvait être
cette infirmité. On a été jusqu'à suggérer que ce pouvait être sa
femme, méchante mégère, qui se serait tournée contre lui après sa
conversion, ou l'épilepsie, ou une grave maladie des yeux, ou la
malaria ou une quelconque faiblesse spirituelle qui l'aurait
constamment troublé. Il n'y a aucun moyen de savoir, avec ce que nous
possédons actuellement, de quoi voulait parler Paul. Ce dont nous
pouvons être sûr, c'est que chacun de nous a des faiblesses,
spirituelles et physiques, que l'adversaire utilisera pour nous attaquer.
« Le Seigneur nous a dit dans les Écritures que Satan est un ennemi de toute justice ; à cause de cela, ceux qui se tiennent en des lieux élevés dans le royaume de notre Père deviendront les objets de ses attaques. Vous qui présidez dans les divers lieux du royaume de notre Père, vous pouvez vous attendre, comme l'avait compris l'apôtre Paul à être les objets des attaques du diable…
«
Parfois, c'est par l'infirmité, les difficultés, les épreuves que votre
âme est mise à l'épreuve : mais la faiblesse que provoque en vous ces
infirmités permettra que la puissance de Dieu repose sur vous tout
comme l'apôtre Paul se résigna et fut consolé à la pensée que, grâce à
ses épreuves, la puissance deDieu pouvait reposer sur lui. » (Harold B. Lee, CR, octobre 1949, p. 57)
GALATES
I 01 I 02 I
03 I 04 I
05 I 06 I
GALATES 1
Galates 1:8-9. Ceux qui introduisent de faux enseignements dans l'Église
« Depuis les tout premiers jours de l'Église chrétienne, des évangiles contrefaits ont été enseignés. Comme Paul le fit remarquer, ce n'était pas de vrais évangiles puisqu'il n'y a qu'un seul Évangile du Christ. Aujourd'hui, ce n'est pas différent. Nous sommes entourés de fausses idées. Dans le domaine de la pensée et des connaissances, nous sommes entourés d'idées fausses et de suppositions qui suscitent des questions et des doutes. Ceci semble abattre les hommes et détruire la foi et la moralité. Où donc y a-t-il de l'espoir dans ce monde d'erreur et de décadence morale ? Dans la connaissance et la compréhension des vérités enseignées par le Maître qui doivent être enseignées par l'Eglise du Christ sans déformation, et auxquelles ses membres doivent croire et selon lesquelles ils doivent vivre. Ce sont des vérités éternelles et elles le resteront petpétuellement sans considération des changements dans notre société, du développement des nouvelles réalisationsscientifiques ou de l'augmentation des connaissances de l'homme. » (Howard W. Hunter, CR, octobre 1973, p. 66)
«
Il y a parmi nous des loups. J'entends par là des gens qui professent
être membres de cette Église et qui n'épargnent pas le troupeau. Parmi
nos propres membres, il y a des hommes qui s'élèvent et qui enseignent
des choses pernicieuses. Être pernicieux c'est détourner de ce qui est
juste ou correct, et s'obstiner volontairement dans le mal pour attirer
à soi les membres faibles et non avertis.
GALATES 2
Galates 2:2-4, 9. « Afin de ne pas courir ou avoir couru en vain »
Galates 2: 11-21. Comment Paul, qui était apôtre, pouvait-il reprendre Pierre, le président de l'Église ?
Galates 2:13. « dissimulation »
Galates 2:16. « justifié par la foi », « la loi », « les œuvres de la loi », « justifié par la foi »
Pour
expliquer très brièvement ce que veut dire « justifié », on dira que
c'est « être reconnu juste » et aussi « retrouver de bonnes relations
avec quelqu'un ». Par conséquent, ce que Paul disait, c'est qu'aucun
homme ne peut être rendu juste ni retrouver de bonnes relations avec
Dieu uniquement avec les œuvres de la loi mosaïque ni d'ailleurs par
aucune loi d'oeuvres seule. Cela ne peut se faire que par le sacrifice
expiatoire du Sauveur et par l'obéissance aux principes et aux
ordonnances de l'Évangile (Paul exposa cette doctrine de façon beaucoup
plus complète et systématique dans les premiers chapitres de sa lettre
aux Romains).
GALATES 3
Galates 3:8. L'Évangile fut-il prêché aux saints qui vécurent avant le Christ ?
Galates 3:19. À quoi la loi de Moïse a-t-elle été ajoutée à cause de la transgression ?
« Il est dit aussi dans Galates 3:19, que la loi (de Moïse ou lévitique) a été « ajoutée » à cause de la transgression. À quoi, dites-moi, cette loi fut-elle ajoutée, si elle ne fut pas ajoutée à l'Évangile ? Il est très clair qu'elle fut ajoutée à l'Évangile, puisque nous apprenons que l'Évangile leur fut prêché. De ces quelques faits nous concluons que chaque fois que le Seigneur s'est révélé aux hommes autrefois, et leur a donné le commandement de lui offrir un sacrifice, il l'a fait afin que ceux-ci puissent attendre avec foi le temps de sa venue, et mettre leur confiance dans l'efficacité de cette expiation pour la rémission de leurs péchés. Et c'est ce qu'ont fait des milliers de ceux qui sont partis avant nous, et dont les vêtements sont immaculés, et qui, tel Job, attendent avec une assurance pareille à la sienne, le temps où ils le verront, le dernier jour, surcette terre, dans la chair. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 78-79)
Galates 3:24. Comment la loi fut-elle un pédagogue pour les enfants d'Israël ?
Le mot grec est paidagogos, d'où est dérivé notre mot pédagogue qui évoque l'idée de quelqu'un qui instruit, un instituteur, un professeur, un enseignant. Mais à l'époque de Paul, ce mot avait un sens particulier qui donne encore davantage de force à l'image. Un paidagogos était une sorte de professeur particulier employé par les familles les plus riches. Il avait non seulement la responsabilité des études de l'enfant, mais il devait aussi le préparer et le former de toutes les façons pour l'amener à maturité. L'équivalent le plus juste que nous ayons, c'est le précepteur ou la gouvernante qui vivaient dans la maison et avaient la responsabilité directe d'élever les enfants.
Par
le fait que Paul emploie ce mot, on comprend immédiatement le véritable
but de la loi mosaïque : préparer les enfants d'Israël (qui étaient
littéralement des enfants, dans le sens spirituel) à la maturité, aux
lois et aux ordonnances « adultes » de l'Évangile. Le prophète Abinadi
avait bien cela à l'esprit quand il expliqua pourquoi les Israélites
avaient reçu la loi de Moïse (voir Mosiah 13:29-31).
Abinadi a déclaré que toutes ces choses étaient des «figures » des choses à venir : il est très important de comprendre cela. « Figure » est le synonyme couramment employé dans les Écritures de « symbole ». Ainsi, non seulement la loi de Moïse était-elle un ensemble de lois strictes destinées à instruire les enfants d'Israël dans les voies de l'obéissance et à les amener à la maturité spirituelle, mais encore elle contenait un symbolisme profondément spirituel qui faisait penser à Jésus comme Rédempteur et Messie. En bref, la loi de Moïseétait destinée à préparer le peuple de Dieu à l'Évangile qui devait venir.
Galates 3:27. Une personne méchante peut-elle vraiment revêtir Christ par la repentance et le baptême ?
« Quand un corps physique est sale, le processus de purification consiste à prendre un bain complet, à se brosser les dents, à se laver les cheveux, à se nettoyer les ongles et à mettre des vêtements frais et propres. Quand on transforme une maison, on répare, on remplace le toit, on lave et on peint les murs, on balaie et frotte les planchers, on répare et époussette le mobilier, on lessive les tentures et on polit les métaux. Quand un homme souillé naît de nouveau, ses habitudes changent, ses pensées sont purifiées, ses attitudes sont régénérées et élevées, ses activités tout à fait mises en ordre, et tout ce qui était sale, dégénéré ou réprouvé chez lui est lavé et rendu pur…
« Quand on est lavé, purgé et purifié, on n'est plus adultère. Le processus de lavage et de purification est mentionné bien des fois en bien des endroits par bien des prophètes.
«
L'effet de la purification est merveilleux. Des âmes troublées ont
trouvé la paix. Ces robes souillées ont été purifiées au point d'être
sans tache. Ces personnes autrefois souillées, ayant été purifiées par
leur repentance – leur lavage, leur purification, leur blanchissage –
sont rendues dignes d'un service constant dans le temple et de se
trouver devant le trône de Dieu, fréquentant laroyauté divine. » (Spencer W. Kimball, Le miracle du pardon, p. 326)
GALATES 4
Galates 4:6. « Abba, Père »
Galates 4:21-31. L'allégorie de Sara et Agar
« Agar, l'esclave, porta Ismaël ; et Sara, la femme libre, mit au monde Isaac. Ismaël était né selon la chair, tandis qu'Isaac, enfant de la promesse, était né selon l'Esprit. Agar représente ainsi l'ancienne alliance, la loi de Moïse, l'alliance sous laquelle les hommes étaient soumis à l'esclavage du péché ; tandis que Sarah symbolise la nouvelle alliance, l'Évangi]e, l'alliance sous laquelle les hommes sont rendus libres, libres de l'esclavage et du péché, par Jésus-Christ.
« Le mont Sinaï, d'où vint la loi, et Jérusalem, d'où elle est maintenant administrée, symbolisent la roi, et leurs enfants sont en esclavage. Mais la Jérusalem spirituelle, la cité céleste dont les saints seront citoyens est symbolisée par Sara, et elle est la mère des hommes libres. Sara qui fut si longtemps stérile, comme notre mère spirituelle, nous a maintenant tous faits, comme Isaac, héritiers de la promesse.
« Mais maintenant comme alors, ceux qui sont nés selon la chair luttent contre ceux qui sont nés selon l'esprit. Et, comme Dieu rejeta Ismaël et accepta Isaac, de même maintenant, il rejette ceux qui s'attachent à la loi de Moïse et accepte ceux qui se tournent vers le Christ. » (McConkie. DNTC, 2:477-478)
GALATES 5
Galates 5:2. Pourquoi, à l'époque de Paul, la circoncision avait-elle pour résultat la négation du pouvoir du Christ ?
«
La circoncision, en tant qu'ordonnance religieuse, est le signe et la
marque que l'on croit à tout le système mosaïque, qu'on l'accepte et
qu'on s'y conforme. Par conséquent, pour les chrétiens de cette époque,
cela revenait à rejeter le Christ et son Évangile qui remplaçait la loi
(voir Actes 15:1-35). » (McConkie, DNTC, 2:479)
Galates 5:16-26. Le naturel et le spirituel
«
Il y a une dualité en l'homme, et sa vie est un plan de Dieu. C'est le
premier fait fondamental à se rappeler. L'homme a un corps naturel et
un corps spirituel…
«
Le corps de l'homme, par conséquent, n'est que le tabernacle dans
lequel demeure son esprit. Trop de gens, beaucoup trop, sont enclins à
considérer le corps comme l'homme lui-même et, par conséquent, à tendre
leurs efforts vers la satisfaction des plaisirs du corps, de ses
appétits, de ses désirs, de ses passions. » (David O. McKay, The
Abundant Life in a Selfish World, ImprovementEra, septembre 1949, p. 558)
GALATES 6
Galates 6-17. « Je porte sur mon corps les marques de Jésus »
Le
mot grec stigmata utilisé ici a donné notre mot français « stigmate ».
Cela signifie une blessure ou une cicatrice. Anciennement, ce mot
désignait la marque au fer rouge faite sur les criminels (on disait
aussi « flétrissure »). Ce n'était pas des marques dont il y avait lieu
d'être fier et, en général, elles étaient considérées avec mépris. Mais
ici, Paul n'en parle pas comme de marques de honte mais de fidélité en
face de la persécution. Peut-être que ces stigmata qu'il portait, il
les avait en partie reçus en Galatie même. Il faut se rappeler que,
lors du premier voyage missionnaire, Paul et Barnabas furent expulsés
d'Antioche, en Pisidie, par la force (voir Actes 13:50). Puis ils
furent obligés de fuir d'Icone pour éviter d'être lapidés (voir Actes
14:5), mais les Juifs furieux les poursuivirent jusqu'à Lystre où ils
mirent à exécution leur projet, lapidèrentPaul et le laissèrent pour mort à l'extérieur de la ville (Actes 14:19).
ÉPHÉSIENS
I 01 I 02 I
03 I 04 I
05 I 06 I
ÉPHÉSIENS 1
Éphésiens 1:3-4. Sur quoi le Seigneur se basa-t-il pour choisir ses saints avant la fondation du monde ?
Éphésiens 1:5-11. Pourquoi Paul dit-il que nous sommes prédestinés ?
Le mot prédestination n'exprimait pas autrefois la même idée qu'aujourd'hui. La plupart des versions modernes traduisent ce mot grec par « préordonner ».
Sur les enseignements de Paul à propos de la prédestination, voir le commentaire explicatif de Romains 8:29-30.
Éphésiens 1:10. « Lorsque les temps seraient accomplis »
Cette expression évoque celle de la « dispensation de la plénitude des temps » [expression tirée de Éphésiens 1:10 dans la version anglaise du roi Jacques, ndlr].
Nous savons d'après les Écritures modernes que c'est la dispensation
dans laquelle nous vivons actuellement (voir D&A 27:13 ; 112:30 ;
124:41).
« La dispensation de la plénitude des temps, c'est la nôtre et nous y voyons courir, comme de puissants fleuves qui se jettent dans l'océan, toutes les anciennes dispensations, ce qui nous met en contact avec elles et elles avec nous. Et nous voyons que depuis le commencement, Dieu n'a eu qu'un seul grand dessein : le salut de ses enfants. Et maintenant est arrivé le jour final, la dispensation finale où la vérité, la lumière et la justice doivent inonder la terre. » (B. H.Roberts, CR, octobre 1904, p. 73)
Éphésiens 1:18. « Qu'il illumine les yeux de votre coeur »
Autrefois
comme maintenant, le coeur était considéré comme le siège de la
moralité et de la spiritualité. Les paroles de Paul impliquent que
c'est toute lapersonne qui se trouve littéralement éclairée par l'Évangile de Jésus-Christ.
Éphésiens 1:23. « La plénitude de celui qui remplit tout en tous »
«
Dans les Lectures on Faith, Joseph Smith décrit le Père et le Fils
comme 'remplissant tout en tous' parce que le Fils, ayant vaincu, a
'reçu une plénitude de la gloire du Père' et possède 'la même pensée
que le Père'. Puis il énonce la conclusion à laquelle Paul ne fait ici
qu'allusion : 'Et tous ceux qui gardent ses commandements grandiront de
grâce en grâce et deviendront héritiers du royaume céleste et
co-héritiers avec Jésus-Christ ; possédant la même pensée, étant
transformés pour devenir à l'image ou à la ressemblance et l'image même
de Celui qui remplit tout en tous ; ayant en eux la plénitude de sa
gloire et ils deviendront un en Lui comme le Père, le Fils et le
Saint-Esprit sont un' (Lectures on Faith, p. 50-51). » (McConkie, DNTC, 2:497)
ÉPHÉSIENS 2
Éphésiens 2:8-10. Que veut dire Paul quand il dit que les œuvres ne nous sauvent pas ?
«
Je ne prends pas à la légère l'Écriture qui déclare : 'C'est par la
grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient
pas de vous, c'est le don de Dieu' (Éphésiens 2:8). Cela est absolument
vrai, car l'homme, en prenant sur lui la mortalité devint impuissant à
se sauver lui-même. Livré à lui-même, à tâtonner dans un état naturel,
il serait devenu (et c'est ce qu'il est effectivement devenu) comme
cela nous est dit dans les Écritures modernes, 'charnel, sensuel et
diabolique, par nature' (Alma 42:10). Mais le Seigneur, par sa grâce,
apparut à l'homme, lui donna l'Évangille, c'est-à-dire le plan éternel
par lequel il pourrait s'élever au-dessus des choses charnelles et
sensuelles de la vie et obtenir la perfection spirituelle. Mais il doit
s'élever par ses propres efforts et il doit marcher par la foi.
Éphésiens 2:14. « le mur de séparation »
Comme on peut le remarquer dans l'ensemble de cette lettre, Paul montre que les Gentils qui acceptent l'Évangile sont maintenant acceptés et font partie du « peuple de l'alliance ». Dans le grand temple de Jérusalem, le temple proprement dit était protégé contre l'influence des Gentils. Une barrière était érigée et si un Gentil la dépassait, il pouvait être mis à mort. Des archéologues ont même trouvé un des blocs de marbre de cette barrière qui portait cette inscription : « Qu'aucun étranger n'aille au-delà de la barrière et de la clôture entourant le sanctuaire. Quiconque sera surpris à le faire attirera sur lui la mort ». On se rappellera que Paul fut accusé de n'avoir pas tenu compte de cet avertissement et d'avoir amené des Gentils au-delà de la barrière, ce qui déclencha une émeute et son arrestation (voir Actes 21:28).
Éphésiens 2:20. Comment Jésus est-il la pierre angulaire ?
Jésus,
parlant aux dirigeants juifs, se compara à la pierre que ceux qui
bâtissaient avaient rejetée de leur construction, comme des insensés et
qui, maintenant, était devenue « la principale de l'angle » (Matthieu
21:42), ou comme dit Paul « la pierre angulaire ». Cette comparaison
est tout à fait judicieuse dans cette partie du discours de Paul car la
pierre angulaire, autrefois, était la pierre massive posée au coin pour
réunir solidement deux murs séparés pour en faire un seul bien solide.
Par le Christ, Juifs et Gentils sont liés inséparablement, non pour
former deux murs séparés, mais pour former un peuple uni formant un
temple du Seigneur.
ÉPHÉSIENS 3
ÉPHÉSIENS 4
Éphésiens 4:8. « il a emmené des captifs »
« Il a vaincu la mort ; tous les hommes étaient les captifs de la mort jusqu'à ce que le Christ emprisonne la geôlière et soumette la mort ou, comme le dit la suite du psaume que cite Paul : 'Dieu est pour nous le Dieu des délivrances, et l'Éternel, le Seigneur, peut nous garantir de la mort' (Psaumes 68:21). » (McConkie, DNTC, 2:509)
Éphésiens 4:14. « Afin que nolis ne soyons plus des enfants… emportés à tout vent de doctrine »
«
Les Autorités que le Seigneur a placées dans son Église constituent
pour le peuple de l'Église un hâvre, un refuge, une amarre, pour ainsi
dire. Aucun membre de cette Église ne s'égarera jamais s'il s'amarre
solidement aux Autorités que le Seigneur a placées dans son Église.
Cette Église ne s'égarera jamais ; le Collège des Douze ne vous
entraînera jamais sur des sentiers détournés ; il ne l'a jamais fait et
ne le fera jamais. Il peut y avoir des personnes qui, individuellement,
font des erreurs mais il n'y aura jamais à aucun moment la majorité du
Conseil des Douze du mauvais côté. Le Seigneur les a choisis ; il leur
a donné des responsabilités particulières. Et les gens qui se tiennent
près d'eux seront en sécurité. Et, à l'inverse, chaque fois que
quelqu'un suit un chemin qui lui plaît, opposé aux Autorités, il se
trouve dans un grave danger. Je ne dirai pas que les dirigants que le
Seigneur choisit sont nécessairement les plus brillants et les plus
entraînés, mais ils sont ceux qui ont été choisis et, une fois qu'ils
ont été choisis, ils représentent officiellement son autorité et les
gens qui setiennent près d'eux sont en sécurité. » (Spencer W. Kimball, CR, avril 1951, p. 104)
ÉPHÉSIENS 5
Éphésiens 5:22-25. Mari et femme : aimez-vous l'un l'autre
« L'une des déclarations les plus stimulantes et les plus profondes des Écritures saintes c'est l'instruction de Paul aux maris et aux femmes concernant leurs devoirs l'un envers l'autre et envers leurs enfants. D'abord, il commande aux femmes : 'Femmes, soyez soumIses à vos maris, comme au Seigneur' (Éphésiens 5:22). 'Comme au Seigneur !', 'Soumettez-vous comme au Seigneur à votre mari', dit-il. 'Comme au Seigneur', pouvez-vous concevoir cela ? Est-ce que cela veut dire quelque chose pour vous qui écoutez les directives du Seigneur, faites sa volonté, suivez ses justes préceptes et le servez fidèlement ? 'Car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l'Église' (Éphésiens 5:23).
«
Pouvez-vous trouver dans toutes les saintes Écritures un moment où le
Seigneur Jésus-Christ ne fit pas ce qu'attendait de lui son Église ?
Pouvez-vous trouver une seule Écriture qui dise qu'il fut infidèle à
son peuple, à ses voisins, à ses amis, à ses proches ? Est-ce qu'il fut
fidèle ? Est-ce qu'il fut sincère ? Y a-t-il quoi que ce soit de bon et
de digne qu'il n'ait pas donné ? C'est donc cela que nous demandons,
que lui demande à un mari, à tous les maris. Tel est l'objectif.
Voyez-vous un seul manquement dans sa noble vie ? Il ne doit y en avoir
aucun non plus dans la vôtre. 'Or, de même que l'Église est soumise à
Christ, les femmes aussi doivent l'être à leurs maris en toutes choses'
(Éphésiens 5:24).
« Beaucoup de fausses interprétations, beaucoup d'erreurs se glissent
dans l'esprit d'un grand nombre de personnes, de nos jours…Les mots de
Paul 'comme au Seigneur' veulent dire beaucoup de choses. Qu'ils
s'enfoncent profondément dans votre coeur. Une femme n'a pas à craindre
de se voir imposer des mesures tyranniques ou d'avoir à se soumettre à
des exigences qui ne sont pas bonnes quand son mari est réfléchi et
qu'il a le sens du sacrifice de soi et de la dignité. On peut penser
qu'aucune femme intelligente n'hésiterait à se soumettre en toutes
choses à son propre mari, s'il est vraiment juste, mais parfois, nous
sommes choqués de voir la femme prendre la direction, nommer quelqu'un
pour la prière, désigner les places et les choses à faire.
« Les maris ont ce commandement : 'Maris, aimez vos femme, comme Christ a aimé l'Église, et s'est livré lui-même pour elle » (Éphésiens 5:25).
«
Il y a une Écriture qui dit : 'Il n'y a pas de plus grand amour que de
donner sa vie pour ses amis' (Jean 15:13). Votre femme est votre amie.
Vous devez être disposê à aller jusqu'au sacrifice de votre vie pour
elle si cela était nécessaire. Donneriez-vous votre vie pour elle ?
ÉPHÉSIENS 6
Éphésiens 6:5-9. Relations entre serviteurs et maîtres : « comme des serviteurs du Christ »
Spencer W. Kimball a montré que le conseil de Paul est encore applicable de nos jours bien que l'esclavage ait en principe été aboli :
«
Paul parle des 'maîtres impies' et fait certainement allusion à ceux
qui escroquent les serviteur ou les employés et ne paient pas
convenablement les travaux effectués ou la marchandise fournie. Il
pense vraisemblablement à ceux qui sont méchants, exigeants et n'ont
aucune considération pour leurs subordonnés. Bref, l'employeur doit
traiter ses employés selon la règle d'or, se souvenant qu'il y a un
Maître dans les cieux qui juge aussi bien l'employeur que l'employé.
« Paul exige de même un niveau élevé de la part des employés. Nous pouvons interpréter ceci en termes modernes comme voulant dire que le serviteur et l'employé doivent constamment servir avec honnêteté, d'une manière pleine et entière, et faire pour leur employeur ce qu'ils voudraient que l'employé fasse pour eux si eux-mêmes étaient l'employeur. Toute autre façon de faireexige la repentance. » (Le miracle du pardon, p. 55-56)
Éphésiens 6:11-17. Que signifie pour un saint des derniers jours de se revêtir « de toutes les armes de Dieu » ?
«
Remarquez maintenant la nature des armes dont Paul revêt l'homme qui se
prépare à affronter les puissances des ténèbres. Il dit : 'Ayez à vos
reins la vérité pour ceinture.' Les reins, c'est cette partie du corps
entre la côte inférieure et la hanche et vous vous rendrez compte que
c'est celle où se trouvent les organes vitaux de la reproduction…
Paul disait que cette partie du corps était l'une des plus vulnérables.
Nous devons avoir les reins ceints d'une armure. Et ensuite, nous
devons avoir une cuirasse sur le coeur. Vous vous rappelez que dans les
Écritures, le coeur est toujours le symbole de notre conduite… Ainsi,
nous devons avoir une cuirasse sur le coeur.
« Il dit ensuite que nous devons avoir les pieds chaussés de quelque chose qui les protègerait, les pieds représentant les objectifs, les buts de la vie que nous devrions protéger par une sorte d'armure et empêcher de se mettre sur le mauvais pied. Et finalement, nous devons avoir un casque sur la tête. Voilà les quatre parties du corps que l'apôtre Paul vit comme les plus vulnérables devant les puissances des ténèbres. Les reins, symbolisant la vertu, la chasteté ; le coeur symbolisant notre conduite ; nos pieds, nos buts ou nos objectifs dans la vie et, finalement notre tête, nos pensées.
« Ce qui est encore plus intéressant à étudier, c'est l'armure elle-même destinée à nous protéger… Nous devons ceindre nos reins de la vérité. Qu'est-ce que la vérité ? La vérité, dit le Seigneur, c'est la connaissance des choses telles qu'elles sont, telles qu'elles étaient et telles qu'elles seront… Qu'est-ce qui va nous guider le long du chemin des bonnes valeurs morales ou des bons choix ? Ce sera la connaissance de la vérité. Il faut qu'il y ait une norme par laquelle évaluer notre conduite, autrement comment saurons-nous ce qui est bien ? Et comment saurons-nous ce qui est mal ?… 'Nos reins seront ceints de vérité' a dit le prophète.
« Et le coeur ? Quelle est la sorte de cuirasse qui protègera notre conduite dans la vie ? Nous aurons sur notre coeur une cuirasse de justice. Ayant appris la vérité, nous avons une norme selon laquelle nous pouvons faire la distinction entre le bien et le mal et ainsi notre conduite sera toujours jugée en fonction de ce que nous savons être vrai. La cuirasse qui couvrira notre conduite sera la cuirasse de la justice.
«
Avec quoi protègerons-nous nos pieds ou bien en fonction de quoi
jugerons-nous nos objectifs ou nos buts dans la vie ? Dans toutes les
Écritures on trouve une phrase suggérée par ce que l'apôtre Paul avait
proposé comme protection pour nos pieds. Il dit : 'Mettez pour
chaussures à vos pieds le zèle que donne l'Évangile de paix'.
Intéressant, n'est-ce pas ? Qu'est-ce que l'Évangile de paix ? Tout le
coeur et la substance de l'Évangile de paix furent bâtis autour de la
personne de celui qui fut couché dans une crèche… Comme vous avez de la
chance si, dans votre enfance, au foyer, votre père et votre mère vous
ont appris la doctrine de la repentance, la foi en Christ, le Fils du
Dieu vivant ; la signification du baptême et de ce que l'on
obtient par l'imposition des mains pour le don du Saint-Esprit. Comme
il a de la chance l'enfant qui a appris à prier et qui a reçu tous ces
enseignements qu'il gardera pendant toute sa vie, les pieds chaussés du
zèle que nous donne l'Évangile de paix…
«
Et enfin, le casque du salut. Avez-vous jamais entendu parler de cette
sorte de casque ? Le casque du salut. Qu'est-ce que le salut ? Le
salut, c'est le fait d'être sauvé. Sauvé de quoi ? Sauvé de la mort et
sauvé du péché…
« Quand ces deux choses auront été enlevées de la terre et quand celle-ci aura été sanctifiée et purifiée de son impureté, elle sera le lieu du salut. Le royaume céleste sera sur cette terre car il n'y aura plus de péché, plus de mort, plus de pleurs car toutes les anciennes choses n'existeront plus. Grâce à qui ? À l'expiation du Seigneur Jésus-Christ. L'apôtre Paul a dit en effet qu'un casque de salut guiderait notre pensée pendant toute notre vie…
«
L'apôtre Paul alla plus loin. Il ne laissa pas l'homme revêtu de son
armure, s'attendant simplement à le voir faire face à une armée,
visible ou invisible. Il mit à cet homme un bouclier dans une main et
une épée dans l'autre, ces armes étant celles de l'époque. Ce bouclier
était le bouclier de la foi et l'épée, l'épée de l'Esprit qui est la
parole de Dieu. Pour ma part, je ne peux penser à des armes plus
puissantes que la foi et une connaissance des Écritures qui contiennent
la parole de Dieu. Quelqu'un ainsi armé et ainsi préparé est prêt à
sortir se battre contre cet ennemi qui est plus à craindre que les
ennemis de la lumière. » (Harold B. Lee, Feet Shod with the Preparation
of the Gospel ofPeace, Speeches of the Year, 1954, p. 2-4, 6-7)
PHILIPPIENS
I 01 I 02 I
03 I 04 I
PHILIPPIENS 1
PHILIPPIENS 2
Philippiens 2:5-8. De l'égalité et de la nature du Père et du Fils
« Où repose donc l'égalité de notre Seigneur avec son Dieu et notre Dieu ? N'est-ce pas en ce que Jésus, couronné maintenant lui-même d'exaltation, a reçu de son Père toute connaissance, toute vérité, toute sagesse, tout pouvoir ? N'est-ce pas dans le même sens que tous les fils de Dieu, en tant que co-héritiers avec Christ recevront tout ce que le Père possède ? (voir D&A 76:54-60 ; 84:38 ; 132:20). N'est-ce pas en ce que, marchant sur les traces du Père, ceux qui sont adoptés comme ses fils gagnent leur propre exaltation ? » (McConkie, DNTC, 2:531)
Philippiens 2:12. « Travaillez à votre salut avec crainte et tremblement »
« Une doctrine importante de l'Église est que chaque personne, individuellement, porte la responsabilité de travailler à son salut ; et le salut se réalise selon un développement progressif. L'Église n'accepte pas la doctrine selon laquelle il suffit de croire en Jésus-Christ et de le murmurer. Un homme peut dire qu'il croit, mais s'il ne fait rien pour que cette croyance ou cette foi le pousse à agir, à réaliser, à faire progresser son âme, sa profession de foi ne lui servira à rien. 'Travaillez à votre salut' est une exhortation à prouver la réalité de sa foi par l'activité et un effort d'obéissance réfléchi. Mais il faut faire cela en sachant bien que si l'on ne compte absolument que sur soi, il peut en résulter de l'orgueil et une faiblesse qui mènera à l'échec. C'est avec 'crainte et tremblement' que nous devons rechercher la force et la grâce de Dieu pour qu'il nous donne l'inspiration pour obtenir la victoire finale.
«
'Travailler à son salut', ce n'est pas s'asseoir paresseusement en
rêvant et en espérant que Dieu enverra généreusement ses bontés et ses
bénédictions sur nos genoux. C'est accomplir chaque jour, à chaque
heure, à chaque instant si nécessaire la tâche ou le devoir qui se
présente immédiatement et continuer à l'accomplir avec joie au fil des
années, laissant à un Père juste et bienveillant le soin de determlner
à qui accorder les fruits de ces travaux, à celul qui lesa accomplis ou à d'autres. » (David O. McKay, CR, avril 1957, p. 7)
PHILIPPIENS 3
Philippiens 3:2. « Prenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers, prenez garde aux faux circoncis »
Paul
ici attaque les judaïsants, ces judéo-chrétiens qui exigeaient une
obéissance complète à la loi mosaïque comme condition pour être sauvé.
Il
a utilisé le mot « chiens » pour suggérer qu'ils étaient impurs et
impies. L'utilisation de l'expression « mauvais ouvriers » indique
qu'ils pensaient être justes et qu'en réalité ils ne l'étaient pas.
Le mot employé par Paul et qui a été traduit par « faux circoncis » était un mot ressemblant à circoncision et qui signifiait « mutilation » et que Paul emploie par dérision à la place de circoncision.
Philippiens 3:15. Paul voulait-il dire que les saints étaient parfaits ?
«
Quand ces apôtres écrivaient aux membres de l'Église, ils s'adressaient
à eux comme à des saints. Un saint n'est pas nécessairement une
personne parfaite, mais une personne qui tend vers la perfection,
quelqu'un qui essaie de surmonter les défauts et les faiblesses qui
l'éloignent de Dieu. Un vrai saint cherche à changer sa manière de
vivre pour se rapprocher des voies du Seigneur. Il est vrai que nous
avons chacun des
imperfections à combattre. La vie est une série constante de
difficultés à surmonter et d'épreuves. Malgré cela, nous ne devons
jamais cesser de lutter pour acquérir cette perfection de vie qui peut
nous permettre une meilleure communion avec Dieu. » (Theodore M.
Burton, CR, octobre1973, p. 51)
PHILIPPIENS 4
Philippiens 4:14. De quelle façon les Philippiens ont-ils pris part à la détresse de Paul ?
Paul fait ici allusion aux dons que les saints ont fait à Paul.
COLOSSIENS
I 01 I 02 I
03 I 04 I
COLOSSIENS 1
Colossiens 1:5-6. « dans le monde entier »
Colossiens 1:9. Comment peut-on connaître la volonté de Dieu ?
« Tous les saints que nous connaissons par les révélations de Dieu qui existent encore, obtinrent la connaissance qu'ils êtaient acceptés aux yeux de Dieu par le sacrifice qu'ils lui offrirent ; et par la connaissance qu'ils obtinrent ainsi, leur foi devint suffisamment forte pour s'accrocher à la promesse de la vie éternelle et pour endurer comme s'ils voyaient celui qui est invisible ; et ils furent rendus capables, par la foi, de combattre les puissances des ténèbres, de déjouer les ruses de l'adversaire, de vaincre le monde et d'obtenir ce qui est au bout de leur foi, le salut de leur âme. » (Lectures on Faith, LectureSixth, vs. 11, p. 59)
Colossiens 1:19. Comment « toute la plénitude » peut-elle demeurer dans le Fils ?
Il a plu au Père d'investir Jésus, le Fils, de tout pouvoir dans le ciel et sur la terre (voir Matthieu 28:18), de le placer dans les hauts lieux près du Père et de le rendre parfait comme le Père est parfait (Éphésiens 1:23 ; Colossiens 2:9). Le Fils « est aussi à l'image et à la ressemblance du personnage du Père, possédant toute la plénitude du Père ou la même plénitude que le Père… Et, étant le seul fils engendré du Père, plein de grâce et de vérité et ayant vaincu, il reçut une plénitude de la gloire du Père, possédant la même penséeque le Père » (Lectures on Faith, Lecture Fifth, vs. 2, p. 48-49)
Colossiens 1:26. « le mystère caché de tout temps et dans tous les âges »
Paul
parle du Christ comme d'un mystère et c'est ce qu'il est pour tous ceux
qui essaient de le comprendre avec un esprit charnel. Le Christ n'est
connu quepar l'homme spirituel.
COLOSSIENS 2
Colossiens 2:8. Quel est le danger de la connaissance acquise dans le monde ?
Colossiens 2:11. « la circoncision de Christ »
C'est une « circoncision spirituelle qui consiste à accepter le Christ et à vivre son Évangile, à couper non une partie du corps, mais toute sa nature charnelle. Cela contraste avec la circoncision charnelle ou littérale qui avait été autrefois un symbole de la conformité à la loi des commandements charnels queDieu donna à Moïse pour rappeler à Israël ses devoirs. » (McConkie, DNTC, 3:33)
Colossiens 2:13. « être rendu à la vie » par Jésus après avoir été mort dans le péché
Celui
qui était mort spirituellement à cause du péché peut être rendu
spirituellement vivant par sa soumission aux premiers principes et
ordonnances de l'Évangile. Il est amené à une nouveauté de vie en
Jésus-Christ par le pardon de ses anciens péchés.
« Notre Père aimant nous a donné le merveilleux principe du repentir comme accès au pardon. Tous les péchés, sauf ceux qui font exception pour le Seigneur, fondamentalement le péché contre le Saint-Esprit et le meurtre, seront pardonnés à ceux qui se repentent totalement, d'une manière buivie et continue pour produire une transformation sincère et globale de leur vie. Le pardon existe même pour le pécheur qui commet des transgressions graves, car l'Église pardonnera et le Seigneur pardonnera ces choses quand le repentir sera parvenu à maturité. » (Spencer W. Kimball, Le miracle du pardon, p. 24)
Colossiens 2:18-19. Que veut dire Paul quand il parle du culte des anges ?
La
philosophie gnostique enseignait que Dieu n'était pas directement
approchable par l'homme, mais qu'il fallait entrer en contact avec lui
par une série d'anges médiateurs ou d'esprits moins divins. Paul
dénonce ici cette notion du culte des anges qui détourna les saints de
la soumission au vrai chef (le Christ),le seul vrai médiateur entre l'homme et Dieu.
COLOSSIENS 3
Colossiens 3:3. « Vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu »
Ce verset parle de ceux qui sont morts au péché et scellés à la vie éternelle.
« Votre vie est cachée avec Christ en Dieu et iI en est ainsi de nombreux autres. Rien d'autre que le péché impardonnable ne peut vous empêcher d'hériter de la vie éternelle, car vous êtes scellés par le pouvoir de la prêtrise à la vie éternelle, ayant fait la démarche nécessaire pour cela. » (Joseph Smith, HC, 5:391)
Colossiens 3:5. « Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre »
« Cela veut dire : Faites mourir et maîtriser vos désirs charnels ; disciplinez vos appétits ; maîtrisez vos désirs du monde. » (McConkie, DNTC, 3:36)
Colossiens 3:11. L'égalité dans la fraternité en Christ
« Je pourrais dire, en utilisant le langage de l 'apôtre Paul : 'Nous ne sommes ni Anglais, ni Allemands, ni Français, ni Hollandais, ni Espagnols, ni Italiens, mais nous sommes tous un en tant que membres baptisés de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, et aussi nous sommes 'la descendance d'Abraham', comme l'a déclaré l'apôtre Paul, et par conséquent 'héritiers de la promesse'. Nous tous, enfants de Dieu, avons été baptisés par ceux qui ont été autorisés à prêcher l'Évangile et en administrer les ordonnances. » (Harold B.Lee, European Area, CR, août 1973, p. 5-6)
Colossiens 3:17. Comment une femme doit-elle être « soumise » à son mari ?
En Grec, le mot « soumis » n'implique pas que les femmes soient inférieures aux hommes. Cela implique plutôt la volonté de se laisser guider par l'autre. C'est le même mot qui est utilisé dans Luc 2:51 où Luc montre comment Jésus retourna à Nazareth avec Marie et Joseph, soumis à eux. Dans n'importe quelle organisation, y compris celle de la famille, il faut que quelqu'un gouverne ; et Paul suggère ici que c'est l'homme qui a cette tâche par la prêtrise qu'il détient et que la femme doit la reconnaître et s'y soumettre. Dans le verset qui suit immédiatement, Paul demande aux hommes d'aimer leur femme ; ainsi, il ne justifie en aucune façon d'abuser de son pouvoir, verbalement ou physiquement niaucune sorte de dictature au foyer (voir Éphésiens 5:22-31).
Colossiens 3:19. « Maris, aimez vos femmes »
«
Il y a des gens mariés qui permettent à leurs yeux de se promener et à
leur coeur de vagabonder, qui pensent que c'est normal de flirter un
peu, de partager leur coeur et de désirer quelqu'un d'autre que sa
femme ou son mari. Le Seigneur dit en termes non équivoques : 'Tu
aimeras ta femme de tout ton coeur , et tu t'attacheras à elle et à
personne d'autre' (D&A 42:22).
« Et quand le Seigneur dit : 'de tout ton coeur' , il ne permet aucun
partage, aucune division, aucune restriction. Et la même chose est dite
à la femme : Tu aimeras ton mari de tout ton coeur, et tu t'attacheras
à lui et à personne d'autre. Les mots 'personne d'autre' éliminent
toute autre personne et toute autre chose. L'époux (ou l'épouse) prend
la première place dans la vie du mari ou de la femme et ni la vie
sociale, ni le métier, ni la vie politique, ni aucun autre intérêt,
aucune personne, ni aucune chose ne doit jamais passer au-dessus de
l'époux ou de l'épouse. Nous voyons parfois des femmes qui accaparent
leurs enfants et s'affairent autour d'eux aux détriments du mari, les
éloignant parfois même de lui. Le Seigneur dit à ces femmes : Tu
t'attacheras à lui et à personne d'autre.
« Le mariage présuppose une appartenance totale et une fidélité totale. Chaque homme et chaque femme prend son conjoint étant bien entendu qu'il ou elle se donne totalement à l'autre : tout son coeur, toute sa force, toute sa loyauté, tout son honneur et toute son affection avec toute sa dignité. Toute divergence est péché, tout partage du coeur est transgression. De même que nous devons avoir en vue seulement la gloire de Dieu, de même nous devons avoir les yeux, les oreilles et le coeur tournés vers le mariage, l'époux ou l'épouse et la famille. » (Spencer W. Kimball, CR, octobre 1962, p. 57)
Voir aussi le commentaire explicatif sur Éphésiens 5:22-23.
1 THESSALONICIENS
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I 05 I
1 THESSALONICIENS 1
1 Thessaloniciens 1:1. Pourquoi Paul écrivit-il aux Thessaloniciens, et quand ces lettres furent-elles écrites ?
Pendant qu'il était avec les saints de Thessalonique à observer la situation dans cette jeune branche, Timothée apporta certainement des conseils et du réconfort aux membres et leur rappela leurs devoirs et leurs engagements dans l'Évangile. Après cela, il retourna à Corinthe et fit rapport à Paul. Avec le rapport de Timothée et l'expérience personnelle qu'il avait déjà de Thessalonique, Paul put écrire aux saints et les féliciter de leur vie exemplaire de chrétiens.
Il leur envoya un message de consolation et d'encouragements pour qu'ils puissent être capables de continuer à supporter la persécution et les épreuves et à rester fermes dans leur foi au Seigneur Jésus-Christ. Écrit à des membres dont on se rend compte que la plupart étaient des Gentils avant leur baptême et non des Juifs, le livre attire l'attention sur des problèmes qui étaient probablement particuliers à des convertis d'origine païenne. Les trois problèmes auxquels les convertis de Thessalonique avaient à faire face étaient les questions de solidarité dans les relations sociales, de pureté sexuelle et d'honnêteté dans le travail. Si les saints de Thessalonique avaient été des Juifs convertis, il semble qu'ils n'auraient pas eu les mêmes problèmes à un tel degré. Pourquoi ? Parce que les Juifs avaient été éduqués dans la loi de Moïse qui encourageait les relations sociales et surtout les liens familiaux, décourageait le péché sexuel et mettait à l'honneur les vertus des six jours de travail.
Les lettres aux Thessaloniciens furent écrites – pour autant qu'on puisse le déterminer – de Corinthe, plusieurs mois après que Paul ait quitté la Macédoine, probablement vers la fin de l'année 52.
1 Thessaloniciens 1:1. Qui étaient Silvanus et Timothée ?
Silvanus
est l'autre forme du nom Silas ; on pense que cet homme est celui qui
accompagna Paul dans son deuxième voyage missionnaire (voir le
commentaire sur
Actes 15:40).
1 Thessaloniciens 1:10. Comment les saints peuvent-ils être délivrés de la colère à venir ?
« Nous semblons être préoccupés par la pensée que les saints devraient
profiter de chaque porte qui leur semblera être ouverte pour obtenir un
point d'appui sur cette terre, et se préparer de toutes leurs forces en
vue des orages terribles qui s'amassent maintenant dans les cieux, 'un
jour de nuées, de ténèbres et d'obscurité, de ténèbres épaisses', dont
ont parlé les prophètes et qui ne peut tarder longtemps encore. »
(Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 192)
La
« colère à venir » c'est « la désolation de l'abomination qui attend
les méchants, tant dans ce monde que dans le monde à venir » (D&A
88:85).
1 THESSALONICIENS 2
1 Thessaloniciens 2:2. Qu'implique le fait que Paul annonçait l'Évangile « au milieu de bien des combats » ?
1 THESSALONICIENS 3
1 THESSALONICIENS 4
1 Thessaloniciens 4:3-5. Que veut dire « posséder son corps dans la sainteté et l'honnêteté » ?
Les hommes et les femmes doivent maîtriser leur corps, le respecter comme un temple de Dieu et l'honorer. Ils ne doivent pas l'utiliser comme un instrument servant à satisfaire leurs appétits sensuels.
1 THESSALONICIENS 5
1 Thessaloniciens 5:2. « Car vous savez bien vous-mêmes que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit »
« Je ne sais pas quand il va venir. Nul ne le sait. Même les anges des cieux sont dans l'ignorance de cette grande vérité (voir Matthieu 24:36-37). Mais ce que je sais, c'est que les signes qui ont été annoncés sont là. La terre est pleine de calamités, de troubles. Le coeur des hommes leur manque. Nous voyons les signes comme nous voyons les feuilles pousser sur le figuier; et, sachant que ce temps est proche, il convient que vous et moi, et tous les hommes sur la surface de la terre, nous écoutions les paroles du Christ et ses apôtres et que nous veillions car nous ne savons ni le jour ni l'heure. Mais je vous dis ceci : il viendra comme un voleur dans la nuit, au moment où beaucoup d'entre nous ne seront pas prêts. » (Smith, Doctrines of Salvation, 3:52-53)
1 Thessaloniciens 5:12-13. « Ayez de la considération pour ceux qui travaillent parmi vous, qui vous dirigent dans le Seigneur »
Les
membres de l'Église doivent tenir en haute estime les dirigeants
ecclésiastiques qui ont l'autorité sur eux. Ils doivent perdre
complètement l'habitude de critiquer, de blâmer, de médire et de faire
des commérages, pour faire place au désir d'aider, aux compliments
sincères, à la bonté et à la patience. Il faut respecter et honorer de
la même façon tous ceux qui travaillent à édifier le royaume.
Comment les détenteurs de la prêtrise peuvent-ils faire qu'on les honore de cette façon ? Pour les hommes de l'Église, voici un conseil d'une grande valeur : « Si vous honorez la Sainte Prêtrise d'abord en vous-même, vous l'honorerez en ceux qui vous gouvernent et en ceux qui oeuvrent dans les divers appels de l'Église. » (Joseph F. Smith, Melchizedek Study Guide, 1970-71, leçon 27, § 7). Toujours, selon le président Smith, il y a un corollaire qui est également vrai pour les femmes de l'Église : « Si vous honorez la Sainte Prêtrise (dans la personne de votre mari, de votre père, de vos fils), vous honorerez (cette prêtrise et ses appels) en ceux qui vous gouvernent et en ceuxqui oeuvrent dans les divers appels de l'Église. »
1 Thessaloniciens 5:14. « Supportez les faibles »
« Les saints sont exhortés ici à soutenir, à réconforter ceux qui manquent de courage ou de résolution pour vivre l'Évangile. » (McConkie, DNTC, 3:58)
1 Thessaloniciens 5:19. « N'éteignez pas l'Esprit »
« Dans la vraie Église, il y aura toujours des manifestations puissantes de l'Esprit de Dieu. La tendance à les retenir et les empêcher est une tendance dumonde. » (McConkie, DNTC, 3:58)
1 Thessaloniciens 5:26. Que veut dire Paul par l'expression : « Saluez tous les frères par un saint baiser »
Traduction de Joseph Smith : « Saluez tous les frères par une sainte salutation. »
2 THESSALONICIENS
I 01 I 02
I 03 I
2 THESSALONICIENS 1
2 Thessaloniciens 1:9. Qu'est-ce que « la ruine éternelle » ?
La
ruine éternelle, c'est-à-dire la destruction éternelle, c'est la mort
spirituelle « qui est d'être rejeté hors de la présehce de Dieu et être
mort aux choses de la justice » (McConkie, DNTC, 3:61).
2 THESSALONICIENS 2
2 Thessaloniciens 2:2. « Par quelque lettre qu'on dirait venir de nous »
Traduction de Joseph Smith : « Que vous ne soyez pas ébranlés dans votre esprit ou troublés par une lettre, sauf si vous la recevez de nous ; ni par l'esprit, ni par une parole, autre que celle que le jour du Christ est proche. »
2 Thessaloniciens 2:3. « Car il faut que l'apostasie soit arrivée auparavant »
Le
mot grec que Paul utilise est le mot apostasia dont dérivent les mots
apostasie, apostasier et apostat. Le sens littéral du mot, c'est se
révolter ; mais dans le grec séculier, cela signifiait la révolte
politique ou le changement de forme de gouvernement. Ce passage dans
Thessaloniciens est une référence à l'apostasie qui devait se produire
sur la terre avant que le Seigneur ne reviennepour gouverner et régner en majesté et en pouvoir.
2 Thessaloniciens 2:3. Qui est « le Fils de perdition » ?
Sont connus sous le nom de Fils de perdition Satan et ceux qui, avec lui, se rebellèrent dans les cieux contre Dieu et furent précipités. Ces esprits rebelles « choisirent le mal délibérément, après avoir eu la lumière. Pendant qu'ils demeuraient dans la présence de Dieu, ils entrèpent en pébellion en toute connaissance de cause. Leur mission sur la terre est d'essayer de détruire l'âme des hommes et de les rendre aussi malheureux qu'ils le sont eux-mêmes » (Smith, Doctrines of Salvation, 2:219). Le mot perdition est dérivé du latin perditus qui signifie « détruire » et ce fut un titre donné à Satan (D&A 76:26). Par conséquent, dans ce passage, Paul parle de Satan.
2 Thessaloniciens 2:7. Qu'est-ce que le mystère de l'iniquité ?
« Le fait de savoir qui ou ce qui retenait le pouvoir de l'iniquité à ce moment-là a soulevé bien des discussions. Certains auteurs soutiennent que c'est la présence des apôtres qui eut cette action tandis que d'autres croient que c'était le pouvoir du gouvernement romain. On sait que la politique romaine était de décourager les querelles religieuses et de laisser une grande liberté de culte tant que les dieux de Rome n'étaient pas insultés, ni leurs sanctuaires profanés. Avec le déclin de la suprématie romaine, 'le mystère de l'iniquité' présent dans l'Église apostate agit pratiquement sans retenue.
« L'expression 'mystère de l'iniquité' utilisée par Paul est significative. Parmi les premiers qui pervertirent la foi chrétienne, ceux qui s'attaquèrent à sa simplicité et à son caractère universel furent particulièrement importants. Cette simplicité était si différente des mystères du judaïsme et des rites mystérieux de l'idolâtrie païenne que beaucoup s'en trouvèrent déçus. Et les premiers changements dans la forme chrétienne du culte furent marqués par l'introduction de cérémonies mystiques. » (Talmage, The Great Apostasy, p. 41-42)
D'après
la Traduction de Joseph Smith, celui qui doit disparaître (qui « sera
chassé »), c'est Satan qui fut et qui est toujours la cause de la
misère, du malheur et du péché dans le monde. Et il continuera jusqu'à
ce qu'il soit lié par le Seigneur au début du millénium (voir McConkie,
DNTC, 3:63).
Traduction de Joseph Smith : « Car le mystère de l'iniquité agit déjà, et c'est celui qui agit maintenant et que le Christ laisse agir jusqu'à ce qu'arrive le temps où il sera chassé. »
2 Thessaloniciens 2:9. Satan a-t-il le pouvoir d'opérer des signes et des prodiges ?
« Satan a un grand pouvoir pour produire de faux signes et de faux prodiges. Il a la capacité d'imiter les miracles de Dieu – voyez les efforts des magiciens à la cour de Pharaon quand ils imitèrent le miracle de Moïse et d'Aaron (voir Exode 7, 8). Satan a du pouvoir sur les éléments. Il est un maître en tromperie. Il peut apparaître sous la forme d'un ange de lumière (voir 2 Corinthiens 11:14). C'est un bon orateur ; il a le don des langues. Satan a de nombreux pouvoirs qu'il utilise pour égarer les hommes. Les esprits qui suivirent Satan ont les mêmes capacités, à un moindre degré (voir Apocalypse 16:14). Mais dans tout cela, « le pouvoir du démonest limité ; le pouvoir de Dieu est illimité. » (Discours de Brigham Young, p. 68)
2 Thessaloniciens 2:11. Dieu cherche-t-il à égarer les hommes ?
Dieu n'essaie pas d'égarer les hommes car il est un Dieu de vérité et il ne peut pas mentir (voir D&A 62:6 ; Deutéronome 32:4). Il laisse les hommes croire ce qu'ils veulent. S'ils choisissent d'accepter ce qui n'est pas la vérité, il ne les force pas à penser ou à faire autrement.
« Si l'homme doit être récompensé pour le bien et puni pour le mal, la justice élémentaire exige qu'il ait le pouvoir d'agir comme il veut. La connaissance du bien et du mal est essentielle pour la progression de l'homme sur la terre. S'il était forcé de faire tout le temps le bilen ou s'il était poussé à commettre le péché sans qu'il puisse y résister, il ne mériterait ni une bénédiction dans le premier cas, ni une punition dans le second…
« Dieu se tient dans l'ombre de l'éternité… déplorant les résultats des sottises, des transgrlessions et des péchés de ses enfants enêtés, mais nous ne pouvons pas l'en blâmer, pas plus que nous ne pouvons blâmer un père qui dirait à son fils : 'il y la deux routes, mon fils, une qui mène à droite, l'autre qui mène à gauche. Si tu prends celle qui va à droite, elle te mènera à la réussite et au bonheur. Si tu prènds celle qui va à gauche, cela t'apportera la misère, le malheur et peut-être la mort, mais c'est à toi de choisir laquelle tu veux prendre. Tu dois choisir ; je ne t'en imposerai pas une. » (McKay, Pathways ta Happiness, p. 90-94)
Ainsi,
Paul veut dire que Dieu laisse les hommes s'égarer parce qu'ils « n'ont
pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés » (verset 10).
2 THESSALONICIENS 3
2 Thessaloniciens 3:6. Nous est-il vraiment demandé de retirer notre amitié « à tout frère qui vit dans le désordre » ?
« Les ennemis du dedans, les traîtres à la Cause, les faiseurs de faux cultes qui pervertissent la doctrine et les pratiques qui mènent au salut en entraînent souvent d'autres avec eux, et ces âmes s'lajoutent à celles qui perdent leur droit à l'héritage dans le royaume céleste. Quand ces faiseurs de faux culte et ces ennemis s'obstinent dans leur opposition à l'Église et qu'ils cherchent à en convertir d'autres à leurs idées dissidentes, la sagesse veut qu'on les évite, comme Paul le dit ici, et qu'on les laisse entre les mains duSeigneur. » (McConkie, DNTC, 3:67)
2 Thessaloniciens 3:8. « Nous n'avons mangé gratuitement le pain de personne »
Même Paul et ceux qui étaient associés à lui dans le ministère, qui avaient droit au soutien temporel des saints, choisirent de donner l'exemple en subvenant eux-mêmes à leurs besoins. Il y a des dangers à un Jinistère rémunéré. » (McConkie,DNTC, 3:67)
2 Thessaloniciens 3:16. Comment le Seigneur peut-il donner la paix en tout temps ?
«
La paix du Christ ne vient pas par la recherche des choses
superficielles de la vie ; elle ne vient qu'en jaillissant du coeur de
l'individu. Jésus a dit à ses disciples : 'Je vous laisse la paix, je
vous donne ma paix. Je ne vous la donne pas comme le monde la donne'
(Jean 14:27). Ainsi le Fils de l'Homme, l'exécuteur de ses propres
volontés et de son testament, donna à ses disciples et à l'humanité 'la
première de toutes les bénédictions humaines'. C'était un legs
conditionné à l'obéissance aux principes de l'Évangile de Jésus-Christ,
un legs fait à chaque individu. Aucun homme n'est en paix avec lui-même
quand il n'est pas en accord avec ce qu'il y a de meilleur en lui,
quand il transgresse la loi du bien, soit envers lui-même en se
laissant aller aux passions, aux appétits, en cédant aux tentations
malgré les accusations de sa conscience, soit envers ses semblables en
trompant leur confiance. Celui qui transgresse la loi n'a pas la paix ;
la paix vient par l'obéissance à la loi. Et c'est ce message que Jésus
veutque nous proclamions aux hommes. » (David O. McKay, CR, octobre 1938, p. 133)
1 TIMOTHÉE
I 01 I 02 I
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05 I 06 I
1 TIMOTHÉE 1
1 Timothée 1:4 « fables et généalogies sans fin »
1 Timothée 3:6. Pourquoi Paul dit-il qu'un évêque ne doit pas être un nouveau converti ?
1 Timothée 3:8. « un gain sordide »
« L'argent ne constitue pas toujours un 'gain sordide'. Il y a de l'argent propre, de l'argent propre qui sert à acheter nourriture, vêtements et logement et autres choses nécessaires, et avec lequel nous pouvons contribuer à édifier le royaume de Dieu.
« L'argent propre, c'est le salaire reçu pour une journée bien remplie de travail honnête. C'est le dédommagement raisonnable d'un service rendu avec fidélité. C'est le bénéfice honnête de la vente de marchandises, de biens ou de services. C'est le revenu de transactions dans lesquelles toutes les parties ont tiré un bénéfice.
« Le gain sordide, c'est l'argent du sang ; c'est l'argent obtenu par le vol. C'est l'argent obtenu par le jeu ou dans les établissements de jeu. Le gain sordide, c'est celui qui vient d'opérations basées sur le péché et celui qui vient de la vente d'alcools, de bière ou de narcotiques et ces nombreuses autres choses qui déplaisent au Seigneur. Le gain sordide, c'est l'argent qui vient de la corruption et de l'exploitation.
1 Timothée 3:12. Les diacres doivent-ils être mariés ?
C'est l'avis de Paul qu'à cette époque-là, un diacre devait être marié. Cela ne s'applique pas à notre époque. Les conditions étaient différentes du temps de Paul où un homme n'était pas considéré comme qualifié pour prendre part au ministère avant trente ans. Dans ces conditions, les diacres, les prêtres et les instructeurs devaient être des hommes mûrs. Cela n'est pas exigé de nos jours. Il y a aujourd'hui, dans toutes sortes d'Églises, des ministres qui ont moins que cet âge-là et il n'est pas demandé, dans l'Église de notre dispensation, qu'un homme soit mûr avant de prendre part au ministère ou de détenir la prêtrise. Cette règle n'existait pas non plus dans les temps très anciens, car nous apprenons que Noé n'avait que dix ans quand il reçut la prêtrise des mains de Metuschela » (voir D&A 107:52). » (Smith, Answers to Gospel Questions, 1:129)
1 Timothée 4:3-5. Les restrictions de la loi mosaïque à propos de certaines viandes et de certains aliments
1 Timothée 4:7. Voir 1 Timothée 1:4
1 Timothée 4:8. Paul condamne-t-il l'exercice physique ?
«
L'exercice corporel est utile à peu de chose, tandis que la piété est
utile à tout ». Cela ne signifie pas que l'exercice physique n'a pas de
valeur mais que son utilité est limitée ; il n'est profitable que de
quelques façons peu nombreuses. Mais la piété (l'exercice spirituel) a
une utilité illimitée ; elle est profitable de toutes les façons.
L'exercice physique profite au corps quipérira tandis que la piété profite à la fois au corps et à l'esprit.
1 TIMOTHÉE 5
1 Timothée 5:1-8. Quels sont les principes d'entraide temporelle approuvés par Paul ?
Trois principes d'entraide précis sont enseignés par Paul dans ces versets :
« Pour avoir droit à l'aide de l'Église dans le système d'entraide qui fonctionnait alors, les veuves devaient être dans le besoin, ne pas avoir d'enfants ou de parents qui pouvaient assurer leur subsistance, avoir 60 ans, avoir été fidèles à leur mari, avoir vécu les principes de l'Évangile en général, ce qui se manifestait par le fait qu'elles avaient élevé des enfants, accordé l'hospitnlité a des étrangers, lavé les vêtements des saints, soulagé les affligés et avaient vécu d'une manière digne. Il était conseillé aux jeunes veuves de se remarier et d'élever des enfants.
1 Timothée 5:22. « N'impose les mains à personne avec précipitation »
2 TIMOTHÉE
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03 I 04 I
2 TIMOTHÉE 1
2 TIMOTHÉE 2
2 Timothée 2:1-7. Quelle sorte de dévouement à l'œuvre Paul demande-t-il à Timothée ?
Paul exhorte Timothée à être fort dans la foi. Pour cela, il utilise trois métaphores :
La métaphore militaire montre qu'un soldat doit être un soldat et rien d'autre. Il ne doit pas s'embarrasser d'autres affaires. Il doit être vaillant, car seuls les soldats vaillants reçoivent la faveur de leur capitaine. Comme un soldat courageux, Timothée doit se consacrer de toute son âme à Jésus s'il veut gagner la grande bataille entre la lumière et les ténèbres (voir versets 3-4).
La
deuxième métaphore concerne le sport. Elle indique qu'un homme ne gagne
le prix que s'il s'astreint à un entraînement rigoureux et se conforme
aux règles du jeu. Timothée est exhorté à observer tous les
commandements s'il veut gagner le grand prix de la vie éternelle (voir
verset 5).
Une troisième métaphore, prise de l'agriculture, implique que si Timothée travaille diligemment dans la vigne du Seigneur, il récoltera le salut pour son âme (voir verset 6).
2 Timothée 2:14, 16, 23-25. « les disputes de mots »
« Les querelles et la division sont du diable. L'accord et l'unité sont de Dieu. La véritable religion étant donnée par révélation, tout ce que l'homme a à faire pour essayer de comprendre et d'interpréter les principes de l'Évangile, c'est de trouver ce que le Seigneur veut dire dans une révélation donnée. Cette connaissance ne peut s'obtenir que par le pouvoir de l'Esprit. C'est pourquoi il n'y a aucune raison de discuter, d'argumenter, de se quereller, de chercher à ce qu'une cause le remporte sur une autre. Ceux qui oht l'Esprit ne s'attachent pas obstinément à un point de doctrine ou de philosophie pour la seule raison de sortir victorieux de la discussion. Ce qu'ils veulent plutôt, c'est trouver la vérité par l'étude, la recherche et l'inspiration. 'Cessez de vous quereller les uns avec les autres' (D&A 136:23), a commandé le Seigneur (voir aussi Tite 3:9). » (McConkie, DNTC, 3:105)
2 Timothée 2:15. « qui dispense droitement la parole de la vérité »
« Toute vérité n'a pas la même valeur. Certaines vérités scientifiques
peuvent être profitables aux hommes mais pour cette vfe seulement ; les
vérités de la religion révélée déverseront les bénédictions sur eux
maintenant et à jamais. Mais même les vérités révélées n'ont pas toutes
la même valeur. Certaines choses s'appliquent seulement aux
dispensations passées, comme les cérémonies du système mosaïque ;
d'autres sont valables pour toutes les époques, comme les lois
relatives au baptême et au mariage céleste. » (McConkie, DNTC,
3:105-106)
2 Timothée 2:17. Qu'est-ce que la gangrène ?
Paul met les saints en garde contre les querelles et les folles discussions. Pour illustrer cela, il prend l'exemple de la gangrène qui non seulement est une affection douloureuse, mais qui est aussi la mort des cellules et des tissus vivants à cause du manque de sang. Les querelles et les discussions empêchent le passage de la nourriture que le Saint-Esprit apporte à la spiritualité, ce qui provoque la mort de la spiritualité. Si on les tolère, ces discussions peuventdétruire la foi des saints.
2 Timothée 2:18. Pourquoi certains disent-ils que la résurrection est déjà arrivée ?
«
Les ministres de l'adversaire se plaisent à spiritualiser les prophéties et
les principes de l'Évangile. Probablement s'agit-il ici de
l'enseignement allégorique disant que la résurrection était la nouvelle
vie de l'âme par l'acceptation de l'Évangile. Cette doctrine est
comparable à l'hérésie qui consiste à dire que la deuxième venue du
Seigneur est déjà arrivée, dans le sens où il est déjà revenu habiter
dans le coeur des fidèles. » (McConkie, DNTC,3:106)
2 TIMOTHÉE 3
2 Timothée 3:1-4. Dans quelle mesure la prophétie de Paul sur « des temps difficiles » est-elle accomplie aujourd'hui ?
« Nous voyons notre monde s'enfoncer dans les profondeurs de la corruption. Tous les péchés mentionnés par Paul se généralisent actuellement dans notre société.
2 Timothée 3:4. « aimant le plaisir plus que Dieu »
« L'immoralité semble maintenant recevoir l'approbation des gens autrefois honorables. La débauche n'a jamais produit aucune espèce de bien, et Paul a dit : 'Mais celle qui vit dans les plaisirs est morte, quoique vivante' (1 Timothée 5:6). Mais maintenant se fait entendre une voix céleste : 'Tu ne commettras point l'adultère. Celui qui commet l'adultère et qui ne se repent pas sera chassé'(D&A 42:24). » (Spencer W. Kimball, CR, avril 1971, p. 8)
2 Timothée 3:5. « ayant l'apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force »
« Il s'agit d'une apparence de piété qui n'a pas le pouvoir de sauver ; d'une coquille vide brisée en morceaux ; d'une image trompeuse sans substance ; d'une imitation de ce que Dieu a autrefois révélé par l'intermédiaire de Pierre et de Paul ; d'un système de pseudo-christianisme qui adorait un Dieu sans pouvoir, un Dieu qui ne donnait aucune révélation, ne dévoilait rien par des visions, ne faisait pas de miracles et avait oublié le plan immuable du passé. Il s'agit de toute la chrétienté plongée dans l'apostasie. » (McConkie, DNTC, 3:111)
2 Timothée 3:7. « apprenant toujours et ne pouvant jamais arriver à la connaissance de la vérité »
« Parmi les signes des derniers temps, il y avait un accroissement de la connaissance…
« La connaissance n'augmente-t-elle pas ? Y a-t-il eu une période dans l'histoire du monde où la connaissance a été déversées sur les hommes avec autant d'intensité qu'à notre époque ? Pourtant, c'est bien triste à dire, les paroles de Paul sont exactes : les hommes apprennent toujours et ne peuvent jamais arriver à la connaissance de la vérité' (2 Timothée 3:7). » (Joseph Fielding Smith, CR, avril 1966, p. 13-14)
2 Timothée 3:8. Qui étaient Jannès et Jambrès ?
Selon la tradition juive, c'était les magiciens égyptiens qui s'étaient opposés à Moïse (voir Exode 7:9-13 et Smith, A Dictionary of the Bible, rev. ed.,rubrique « Jannes and Jambres »)
2 Timothée 3:16. Les Écritures seules nous sauveront-elles ?
«
Mais, objectera-t-on, n'avons-nous pas la Bible, et les saintes
Écritures ne peuvent-elles pas nous donner la sagesse nécessaire pour
que nous soyons sauvés ? Si, à condition que nous y obéissions. 'Toute
Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre,
pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l'homme de Dieu
soit accompli et propre à toute bonne œuvre.' Les 'bonnes œuvres'
sont le grand point de discussion. La Bible elle-même n'est que lettre
morte, c'est l'Esprit qui donne la vie. Le moyen d'obtenir l'Esprit,
c'est celui qui est clairement indiqué dans les Écritures. Il n'y en a
pas d'autre. Par conséquent, l'obéissance à ces principes est
absolument nécessaire pour obtenir le salut et l'exaltation mis en
lumière dans l'Évangile. » (Smith, GospelDoctrine, p. 101-102)
2 TIMOTHÉE 4
2 Timothée 4:2.
Traduction
de Joseph Smith : « Prêche la parole. Sois persévérant quand il le
faut. Ceux qui ne persévèrent pas, reprimande-les, reprends-les,
exhorte-les avec patience et en instruisant. » (tiré du manuscrit
original par Robert J. Matthews ; notez, outre les changements de
termes, les changements de ponctuation apportéspar le prophète)
2 Timothée 4:4. Que voulait dire Paul en parlant de « fables » ?
« Toutes les fausses doctrines sont des 'fables', c'est-à-dire des histoires qui ont été imaginées, fabriquées et inventées, ceci contrairement à l'Évangile qui est réel et vrai (voir 2 Pierre 1:16). L'apostasie consiste à se détourner de la vraie doctrine vers des fables. » (McConkie, Mormon Doctrine, p. 261)
2 Timothée 4:6-7. Paul pouvait-il être martyr avant que son heure soit arrivée ?
« Il faut rappeler que Pierre fut libéré de prison par un ange et protégé de bien des manières jusqu'à ce que son œuvre soit accomplie. Il en fut de même pour Paul. Aucune violence ne put lui enlever la vie tant qu'il n'eut pas rendu son témoignage à Rome, en Grèce et dans d'autres pays. Mais à la fin, il fit cette déclaration prophétique à Timothée : 'Car pour moi, je sers déjà de libation, et le moment de mon départ approche. J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi' (2 Timothée 4:6-7). En approchant de l'éternité, il n'avait pas de crainte, seulement de l'assurance et une calme résignation à l'inévitable martyre qu'il fallait qu'il subisse. Il ne voulait pas mourir, mais il était prêt à sceller ainsi son témoignage du Rédempteur. » (Spencer W. Kimball, CR, avril 1946, p. 46)
2 Timothée 4:6-8. « Désormais la couronne de justice m'est réservée »
« L'appel et l'élection de Paul étaient certains. Il était scellé pour la vie éternelle. Il avait gardé les commandements, été soumis à toutes les épreuves et le Seigneur lui avait donné la promesse : 'Mon fils, tu seras exalté'. Et puisqu'aucun homme n'est ou ne peut être exalté seul, c'est l'une des raisons évidentes pour laquelle nous savons que Paul était marié. » (McConkie, DNTC, 3:116)
TITE 1
Tite 1:12. Nature et caractère des Crétois
La
citation faite par Paul définissant les Crétois comme des « menteurs,
méchantes bêtes, ventres paresseux » peut avoir été empruntée à
Épiménidès, poète grec qui vivait au VIe siècle avant J-C. En utilisant
ce langage très fort, Paul condamne les faux docteurs de la Crète parce
qu'ils pervertissent l'Évangile pour gagner de l'argent (verset 11).
Cela correspond à la réputation qu'avaient les Crétois d'être cupides
et avares et qui a été rapportée par des auteurs de l'Antiquité tels
que Cicéron, Tite-Live, Plutarque et Polybe. Dans l'Histoire, le nom «
Crétois » finit par devenir synonyme de « malhonnête ». Leur
réputation de menteurs devint si connue que sur ce nom fut greffé un
verbe (kretidzein, qui signifie « parler comme un Crétois »,
c'est-à-dire « mentir ») et un nom (kretismos, qui signifiait
littéralement « conduite crétoise », c'est-à-dire « mensonge »).
Tite 1:15. « ceux qui sont purs »
« Ceux qui ont le coeur pur sont ceux qui sont exempts de souillure ou de faute morale ; ceux qui ont bridé leurs passions, se sont dépouillés de l'homme naturel et sont devenus des saints par l'Expiation (voir Mosiah 3:19) ; ceux qui sont nés de nouveau en devenant les fils et les filles du Christ (voir Mosiah 5:7) ; ceux qui marchent dans les chemins de la droiture et de la vertu et cherchent à faire tout ce qui peut contribuer à la progression du royaume terrestre du Seigneur…
«
L'un des traits caractéristiques d'un saint, c'est d'avoir une 'saine
intelligence' (2 Pierre 3:1). » (McConkie, Mormon Doctrine, p. 612-613)
TITE 2
Tite 2:10. « ne rien dérober »
Paul
veut parler ici du vol secret plutôt que du vol visible. Il exhorte les
serviteurs à ne pas se servir pour eux des choses qui appartiennent à
leur maître. Il leur demande au contraire de faire preuve de fidélité
et de se montrer dignes de confiance en tout.
TITE 3
Tite 3:5. Les hommes sont-ils sauvés par « les œuvres de justice » ?
Tite 3:9. « les discussions folles, les généalogies, les querelles, les disputes relatives à la loi »
« Il n'y a aucun pouvoir de conversion dans le débat et la querelle. Les ministres du Christ doivent enseigner et non discuter. Les missionnaires vont, par exemple, 'annoncer de bonnes nouvelles', mais avec cette restriction : 'Tu ne parleras pas de dogme' (D&A 19:31), ce qui signifie qu'ils doivent enseigner et expliquer les principes fondamentaux du salut et ne pas s'engager dans les querelles et les discussions sur les dogmes des Églises.
« Ici, les querelles et les disputes relatives à la loi de Moïse se rapportent à la fausse tradition juive selon laquelle le salut était réservé à la postérité choisie, connue grâce aux généalogies. Dans notre dispensation, le Seigneur a commandé de faire des recherches généalogiques parce que c'est nécessaire pour que les personnes qui n'ont pas eu l'occasion de recevoir l'Évangile dans cette vie puissent obtenir le salut. » (McConkie, DNTC, 3:127)
Tite 3:10-11. Le péché d'hérésie
Quelqu'un est considéré comme hérétique quand il appartient à l'Église mais qu'il adhère à toute opinion religieuse contraire à la doctrine officielle de l'Église. L'hérésie, c'est croire et adopter une fausse doctrine. La vraie doctrine du royaume se trouvent dans les Écritures, les rapports des conférences et les paroles des prophètes vivants telles qu'elles furent et sont inspirées parle Saint-Esprit.
Tite 3:10. Y a-t-il des hommes qui doivent être rejetés ?
«
Il vient un moment où c'est la sagesse de se détourner et de s'écarter
de ceux qui se rebellent contre la lumière et dont le coeur s'attache à
déclarer une doctrine fausse et qui mène à la damnation. On a une
illustration moderne de cela dans ceux qui quittent l'Église pour
prêcher et pratiquer le mariage plural à une époque où le président de
l'Église a retiré à tous les hommes le pouvoird'accomplir ces mariages. » (McConkie, DNTC, 3:128)
PHILÉMON
Philémon 2. Qui étaient Apphia et Archippe ?
Il
est très probable que ces deux personnes étaient membres de l'Église à
Colosses et que c'étaient des amis, peut-être des convertis de Paul au
cours de son séjour à Éphèse lors de sa troisième mission. Certains ont
même dit qu'Apphia était la femme de Philémon et Archippe son fils. II
n'y a rien de plus sur Apphia dans les écrits de Paul, mais dans la
lettre aux Colossiens écrite à peu près à la même époque, il adresse
cette exhortation à Archippe : « Prends garde au ministère que tu as
reçu dans le Seigneur, afin de le bien remplir » (Colossiens 4:17). Ce
qu'était précisément ce ministère, on ne le sait pas. Selon une
ancienne tradition, Philémon serait devenu évêque de Colosses et,
pendant la persécution déclenchée par Néron au cours de laquelle Pierre
et Paul trouvèrent la mort, il aurait été martyr à Colosses avec sa
femme, Apphia, son fils Archippe et son esclave Onésime.
Philémon 8. « Ce qui est convenable »
Le mot grec employé par Paul est dérivé du verbe qui signifie « en arriver à » et il y a dans ce mot l'idée de mesurer selon un certain critère ou une certaine norme. En choisissant ce mot, Paul suggère avec délicatesse que le pardon de Philémon pour son esclave fugitif serait l'attitude qui conviendrait le mieux à un véritable disciple du Christ.
Philémon 9. Quel âge Paul avait-il quand il écrivit à Philémon ?
Dans la traduction que nous avons, Paul dit qu'il est un « vieillard » et certains se sont demandés quel âge exactement l'apôtre avait à cette époque-là. Nous ne savons pas la date de naissance de Paul, mais par recoupements, nous pouvons conclure qu'il est né entre l'an 1 et l'an 6 après J-C. S'il a écrit cette lettre vers 62 après J-C, il devait avoir entre cinquante-cinq et soixante ans. Cependant, le mot grec qui a été traduit par « vieillard » est presbyteis qui signifie littéralement « ancien ». Il se peut que Paul ait voulu parler de son titre de prêtrise (un apôtre est ancien) ou qu'il ait voulu dire qu'il était plus âgé que Philémon.
Philémon 10. Que signifie le mot « Onésime » ?
Le mot « Onésime » signifie littéralement : « utile » ou « avantageux » ; c'était un nom très courant pour les esclaves à cette époque. Sous la loi romaine, l'esclave était considéré comme un bien et le maître pouvait parfois lui donner un nom tel que celui-ci s'il était particulièrement optimiste quant aux capacités de son esclave. Remarquez le jeu de mots habile que fait Paul dans les versets 10 et 11.
Philémon 16. Quelle était la pratique romaine en ce qui concerne l'esclavage ?
À
l'époque de Philémon et Onésime, les esclaves se trouvaient
complètement à la merci de leurs propriétaires. Même les délits
insignifiants étaient souvent punis de la façon la plus cruelle. On
peut se rendre compte de l'autorité sans limite dont jouissaient les
maîtres dans cet article de Vincent :
« L'attitude de la loi envers l'esclavage était exprimée dans la formule : servile caput nullum jus habet (l'esclave n'a aucun droit). Le pouvoir du maître était illimité. Il pouvait mutiler, torturer ou tuer l'esclave à son gré. Pollio, qui vécut à l'époque d'Auguste, ordonna qu'un esclave soit précipité dans une mare pleine de lamproies voraces. Auguste s'interposa, mais quelque temps après ordonna lui-même qu'un de ses esclaves soit crucifié sur le mât d'un bateau parce qu'il avait mangé une de ses cailles favorites. Juvénal parle d'une femme dépravée qui ordonna qu'un esclave soit crucifié. Quelqu'un proteste. Elle répond : « Alors, un esclave est un homme, est-ce pas ? Il n'a rien fait, dites-vous. D'accord. Mais je commande. Que mon bon plaisir tienne lieu de raison » (vi., 219). Martial rapporte le cas d'un maître qui coupa la langue d'un esclave. La vieille législation romaine imposait la mort pour celui qui avait tué un boeuf de labour, mais le meurtrier d'un esclave n'avait aucun compte à rendre. La poursuite des esclaves fugitifs était un métier. Ceux qui étaient retrouvés étaient marqués au front, condamnés à travailler double et parfois jetés aux bêtes féroces dans les amphithéâtres. La population esclave était nombreuse. Certains propriétaires en possédaient jusqu'à vingt mille. » (Marvin Vincent, Word Studies in the New Testament, 2:931)
Philémon 12. « Lui, mes propres entrailles »
Comme
nous avons eu déjà l'occasion de le voir (commentaire explicatif pour 2
Corinthiens 6:12), le mot « entrailles » est employé comme synonyme de
sentiments et affection.
HÉBREUX
I 01 I 02 I
03 I 04 I
05 I 06 I 07 I
08 I 09 I
10 I 11 I
12 I 13 I
HÉBREUX 1
Hébreux 1:13-14. Quelle différence y a-t-il entre un ange et un esprit servant ?
« La différence entre un ange et un esprit servant : Le premier possède un corps ressuscité ou transfiguré (qui n'est pas passé par la mort, qui a été enlevé au ciel (cf. Élie, ndlr), et son esprit sert les esprits qui possèdent un corps. Le second est un esprit sans corps, qui visite et sert les esprits sans corps. Jésus-Christ devint un esprit servant (tandis que son corps gisait dans le sépulcre) pour les esprits en prison, ce qui lui permit de remplir une partie importante de sa mission, sans laquelle il n'aurait pas pu compléter son œuvre et entrer dans son repos. Après sa résurrection, il apparut comme un ange à ses disciples. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 264)
HÉBREUX 2
Hébreux 2:6-9. Le Sauveur est-il réellement au-dessous des anges ?
HÉBREUX 3
Hébreux 3:11. Que signifie entrer dans le repos du Seigneur ?
Les Écritures définissent le « repos » du Seigneur comme « la plénitude de sa gloire " (voir D&A 84:24). D'autre part :
HÉBREUX 4
Hébreux 4:8. Pourquoi Paul dit-il que Josué ne donna pas le repos aux anciens israélites ?
HÉBREUX 5
Hébreux 5:1-3. Que savons-nous sur le travail des anciens principaux sacrificateurs ?
À un moment donné du séjour des enfants d'Israël dans le désert, près du mont Sinaï, Dieu commanda à Moïse de prendre Aaron et ses fils et de les consacrer à l'office de prêtre (voir Exode 28:1). Un récit de leur consécration qui dura sept jours se trouve dans le Lévitique, chapitre 8. Plus tard, d'autres prêtres, membres de la tribu de Lévi, furent ordonnés de la même façon pour aider Aaron et ses fils dans leurs devoirs de prêtrise (Nombres 18:1-6). Les fils d'Aaron présidaient les prêtres de l'ordre lévitique ou ordre inférieur et sont parfois appelés précisément dans certains passages « principaux sacrificateurs » (Lévitique 21:10 ; Nombres 35:25 ; Josué 20:6 ; 2 Rois 12:10), c'est-à-dire « grands-prêtres », bien que ce n'étaient pas des grands-prêtres au sens où nous l'entendons aujourd'hui. C'était plutôt les prêtres qui présidaient l'ordre de la prêtrise d'Aaron (voir John Taylor, Items on Priesthood, p. 5, 6).
Hébreux 5:4. D'où les prêtres de l'ancien Israël tenaient-ils leur autorité ?
« Aaron et ses fils furent appelés de Dieu par quelqu'un qui détenait l'autorité dans le ministère (voir Exode 28:1). Il en est de même dans notre dispensation ; Les hommes reçoivent leur autorité de ceux qui l'ont pour la transmettre. 'Nul ne s'attribue cette dignité s'il n'est appelé de Dieu comme le fut Aaron', et Aaron reçut son appel par révélation. » (Enseignements duprophète Joseph Smith, p. 381)
Hébreux 5:5, 10. Comment le Christ devint-il souverain sacrificateur ?
« La prêtrise est un principe éternel, et existe avec Dieu depuis toute
éternité, et existera à toute éternité, sans commencement de jours ou
fin d'années. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 214)
« Si un homme obtient, dans sa totalité, la prêtrise de Dieu, il doit l'obtenir de la même façon que Jésus l'a obtenue, et c'est en gardant tous les commandements et en obéissant à toutes les ordonnances de la maison du Seigneur. » (Enseignementsdu prophète Joseph Smith, p. 432)
Hébreux 5:7-8. « bien qu'il fût Fils »
« Ces versets font clairement référence au Christ et à son ministère mortel et concordent parfaitement avec d'autres Écritures portant sur le même sujet ainsi qu'avec les sermons des frères du début de notre dispensation qui citent ces versets comme s'appliquant à notre Seigneur. Cependant, il y a une note de bas de page dans la Traduction de Joseph Smith qui dit : 'Le 7e et le 8e versets font allusion à Melchisédek et non au Christ.' Prise isolément, comme elle ne représente qu'un aspect du problème, cette note donne une impression fausse. En fait, les versets 7 et 8 s'appliquent à la fois à Melchisédek et au Christ parce que Melchisédek était un prototype du Christ et que le ministère du prophète annonçait et symbolisait celui de notre Seigneur au même titre que le faisait le ministère de Moïse (voir Deutéronome 18:15-19 ; Actes 3:22-23). Ainsi, bien que les mots de ces versets et, particulièrement du verset 7 furent, à l'origine, appliqués à Melchisédek, ils s'appliquent aussi bien et peut-être même encore mieux à la vie et au ministère de celui par l'intermédiaire de qui toutes les promesses faites à Melchisédek furent accomplies. » (McConkie, DNTC, 3:157)
Hébreux 5:9. En quoi peut-on dire que Jésus fut rendu parfait ?
«
Le Christ fut toujours parfait en ce sens qu'il obéit en tout temps à
toute la loi du Père et qu'il fut toujours celui qui est sans péché
(voir Hébreux 4:14-16 ; 5:1-3). Mais, d'autre part, il fut rendu
parfait par les souffrances et les expériences de la vie mortelle en ce
sens qu'il est mort et qu'il est ressuscité dans une glorieuse
immortalité. Arrivé à cet état de perfection, possédant pour toujours
un corps de chair et d'os, il eut ensuite la même perfection éternelle
que possédait son Père. C'est pour cela qu'il dit, après la
résurrection, que tout pouvoir lui avait été donné dans le ciel et sur
la terre (voir Matthieu28:18). » (McConkie, DNTC, 3:158)
HÉBREUX 6
Hébreux 6:1. Peut-on laisser les principes de la doctrine du Christ et atteindre la perfection ?
Hébreux 6:4-6. De quelle façon certaines personnes crucifient-elles pour leur part le Fils de Dieu et l'exposent-elles à l'ignominie ?
« Lorsqu'un homme commence à devenir l'ennemi de cette œuvre, il se met à me pourchasser, il essaye de me tuer, et ne cesse jamais d'avoir soif de mon sang. Il reçoit l'esprit du diable – le même esprit qui possédait ceux qui ont crucifié le Seigneur de la Vie – ce même esprit qui pèche contre le Saint-Esprit. Vous ne pouvez sauver de telles personnes ; vous ne pouvez pas les amener à la repentance ; ils font la guerre totale comme le diable, et terribles en sont les conséquences. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 504-505)
Hébreux 6:19-20. « Là où Jésus est entré pour nous comme précurseur »
«
Le jour de l'expiation, le souverain sacrificateur passait de l'autre
côté du voile pour entrer dans le saint des saints. Cela faisait partie
des rites de purification qui libéraient Israël du péché (voir
Lévitique 16). De même Jésus est entré dans les cieux préparer la voie
pour ceux qui, par l'obéissance à ses lois,deviennent purs et sans taches. » (McConkie, DNTC, 3:165)
HÉBREUX 7
Hébreux 7:3
Paul cite une partie perdue de Genèse 14 que la Traduction de Joseph Smith a restituée. Voir le 3e paragraphe :
«
Or Melchisédek était un homme d'une grande foi, qui pratiquait la
justice ; et lorsqu'il était enfant il craignait Dieu, fermait la
gueule des lions et éteignait la puissance du feu.
«
Et ainsi, ayant été approuvé de Dieu, il fut ordonné grand-prêtre selon
l'ordre de l'alliance que Dieu avait faite avec Énoch,
«
Laquelle était selon l'ordre du Fils de Dieu ; lequel ordre venait non
de l'homme, ni de la volonté de l'homme, ni d'un père ou d'une mère, ni
par un commencement de jours et une fin d'années, mais de Dieu.
« Et il fut donné aux hommes par l'appel de sa propre voix, selon sa propre volonté, à tous ceux qui crurent en son nom. »
Hébreux 7:3. Melchisédek n'avait-il vraiment pas de mère, pas de père, pas de généalogie ?
Traduction de Joseph Smith : « Car ce Melchisédek fut ordonné prêtre selon l'ordre du Fils de Dieu, lequel ordre était sans père, sans mère, sans postérité, n'ayant ni commencement de jours, ni fin de vie. Et tous ceux qui sont ordonnés à cette prêtrise sont rendus semblables au Fils de Dieu, demeurant prêtres à perpétuité. »
Hébreux 7:3. Quel est le sens de l'expression « sans père, sans mère, sans postérité » en ce qui concerne la prêtrise de Melchisédek ?
« Contrairement à la prêtrise d'Aaron telle qu'elle était administrée dans l'ancien Israël, l'ordre de Melchisédek ne descendait pas 'd'un père et d'une mère' (voir Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 454). C'est-à-dire que le droit à la prêtrise supérieure n'était pas transmis de père en fils comme c'était le cas pour les Lévites et les fils d'Aaron. Une vie juste était la condition indispensable pour que soit conférée la prêtrise supérieure. » (McConkie, MormonDoctrine, p. 478)
Hébreux 7:9. Comment Lévi pouvait-il payer la dîme à Melchisédek ?
«
Abraham rencontra Melchisédek et lui paya la dîme bien longtemps avant
la naissance d'Isaac, son fils. Les fils d'Isaac, Jacob et Ésaü
naquirent après la mort d'Abraham, et Lévi était le troisième fils de
Jacob. Comment était-il donc possible que Lévi paie la dîme 'par
Abraham', un homme qui était mort bien des années avant sa naissance ?
Le problème se complique quand on se rappelle que les Lévites ne
devinrent la tribu des prêtres (à qui les Israélites payaient leur
dîme) qu'après que Moïse les ait délivrés de la captivité, quelque
quatre cents ans plus tard.
« Bien qu'il soit difficile à comprendre pour nous, cet argument de Paul devait avoir une grande force pour un esprit juif, car les Juifs mettaient fortement l'accent sur la continuité et l'unité de la race entière. Le 'pour ainsi dire' montre clairement que Paul fait une métaphore.
« Toute la loi juive, ses ordonnances et sa prêtrise sont considérées comme étant potentiellement en Abraham. Quand Abraham payait la dîme, c'est Lévi qui payait la dîme. Quand Abraham était béni, c'est Israël qui était béni. C'est une sorte de raisonnement qui convenait bien aux Hébreux qui insistaient si fortementsur la solidarité de leur race. » (Vincent, Word Studies, 2:1128)
Hébreux 7:11-14. Pourquoi le changement de la loi mosaïque à la loi de l'Évangile nécessitait-il aussi un changement dans la prêtrise ?
La mission et l'expiation de notre Sauveur mit fin à la loi inférieure de Moïse et institua à sa place la loi supérieure de Jésus-Christ (voir 3 Néphi 15:8-9). Ce changement nécessitait aussi un changement dans la prêtrise, ce dont Paul parlait. Ni la loi de Moïse ni la prêtrise d'Aaron qui l'administrait n'étaient capables d'amener les enfants de Dieu à la perfection. La prêtrise d'Aaron est une prêtrise inférieure et elle n'administre que l'Évangile préparatoire. La prêtrise de Melchisédek, d'autre part, est la prêtrise supérieure qui a pour responsabilité d'administrer les ordonnances de l'Évangile dans leur plénitude et qui est capable de purifier notre vie de sorte que nous puissions à nouveauentrer dans la présence de Dieu (voir 3 Néphi 27:19-20)
Hébreux 7:18-22. « Les Lévites sont devenus sacrificateurs sans serment »
La prêtrise d'Aaron, étant un ordre inférieur et, par conséquent, incapable d'amener les hommes à la perfection, était de nature héréditaire et se transmettait de père en fils. Donc, comme maintenant, la prêtrise d'Aaron se recevait par les hommes « sans serment » (Hébreux 7:20:21). C'est-à-dire qu'au moment où elle est reçue, il n'y a pas de promesses éternelles de faites en échange. C'est différent avec la prêtrise de Melchisédek (voir D&A 84:33-44). La prêtrise de Melchisédek ne se reçoit que par serment [de Dieu] et alliance [de l'homme].
«
Toute personne à qui est conférée la prêtrise de Melchisédek reçoit son
office et son appel dans cette prêtrise supérieure par un serment et
une alliance. L'alliance est la suivante : 1. L'homme, de son côté,
accepte solennellement de magnifier son appel dans la prêtrise, de
garder les commandements de Dieu, de vivre de toute parole qui sort de
la bouche de Dieu et de marcher sur les chemins de la justice et de la
vertu. Et 2. Dieu, de son côté, accepte de donner à ces personnes un
héritage d'exaltation et de divinité dans sa présence éternelle. Le
serment, c'est ce qu'atteste solennellement Dieu, sa promesse jurée que
ceux qui respectent leur part de l'alliance se lèveront et hériteront
de toutselon la promesse. » (McConkie, Mormon Doctrine, p. 480)
HÉBREUX 8
Hébreux 8:3. Que savons-nous de l'ordonnance des sacrifices telle qu'elle était pratiquée par les anciens souverains sacrificateurs ?
Hébreux 8:7-13. Quelle est la meilleure alliance dont parle Paul ?
L'Évangile
était une meilleure alliance en ce qu'elle offrait les principes et les
ordonnances du salut dans leur plénitude, contrairement à la loi de
Moïse. Les Israélites, en général, rejetèrent la plénitude de
l'Évangile les deux fois où elle leur fut offerte, la première fois
quand ils voyageaient dans le désert sous la direction de Moïse et,
plus tard, quand Jésus vint sur la terre au midi des temps.
«
Cette alliance n'a jamais été établie avec la maison d'Israël, ni avec
la maison de Juda, car il faut deux parties pour conclure une alliance,
et ces deux parties doivent être d'accord, sinon une alliance est
impossible.
«
Le Christ, aux jours de son incarnation, leur proposa de conclure une
alliance avec lui, mais ils le rejetèrent, lui et ses propositions, en
conséquence de quoi ils furent retranchés et aucune alliance ne fut
faite avec eux à cette époque…
«
Et ainsi, après que cette famille choisie eut rejeté le Christ et ses
propositions, les hérauts du salut leur dirent : 'Voyez, nous nous
tournons vers les Gentils'. Et les Gentils reçurent l'alliance et
furent greffés sur le tronc là où la famille élue avait été retranchée.
Mais les Gentils n'ont pas persévéré dans les voies de la justice de
Dieu, ils se sont détournés de la foi qui avait été confiée aux saints
autrefois, et ont rompu l'alliance qu'avaient contractée leurs pères
(voir Ésaïe 24:5). Ils sont devenus orgueilleux, et n'ont plus de
crainte ; c'est pourquoi il n'y aura que quelques-uns d'entre eux qui
seront rassemblés avec la famille élue. » (Enseignements du prophète
Joseph Smith, p. 14-15)
HÉBREUX 9
Hébreux 9:1-10. Que savons-nous de l'ancien tabernacle et des services qui y étaient tenus ?
Pendant
les pérégrinations d'Israël et avant la construction d'un temple sous
le règne de Salomon (en 970 environ av. J-C), les prêtres d'Israël
accomplissaient les ordonnances sacrées en faveur de leur peuple dans
une tente transportable connue sous le nom de tabernacle. Cet édifice,
construit de façon à pouvoir être rapidement transporté d'un lieu à un
autre était toujours ce que l'on instaIlait en premier dans tout
nouveau lieu de campement.
Le tabernacle était composé de deux parties: une partie extérieure dans
laquelle les Lévites et les fils d'Aaron pouvaient entrer chaque jour
accomplir les ordonnances sacrées prescrites par la loi de Moïse, et
une partie intérieure, séparée par un voile, qui était considérée comme
la partie la plus sainte et dans laquelle le souverain sacrificateur ne
pouvait entrer qu'une fois dans l'année pour accomplir ses devoirs
sacrés le jour de l'Expiation. Comme l'explique Paul, la partie
extérieure du tabernacle contenait le chandelier sacré, douze pains de
proposition et un autel des parfums. Dans la partie intérieure connue
sous le nom de saint des saints se trouvait l'arche de l'alliance, un
coffre ayant à peu près la grandeur d'une grosse malle de notre époque.
Dans l'arche, on gardait l'encensoir d'or, le vase d'or contenant la
manne, la verge d'Aaron et les tables sur lesquelles se trouvaient les
Dix Commandements.
Le mot « tabernacle » signifie littéralement « demeure ». Ce nom lui avait été donné parce qu'on croyait que Dieu vivait réellement dans son enceinte sacrée. Quand Israël installait son campement, le tabernacle était dressé précisément au milieu du camp (pour symboliser l'idée que Dieu devait être au centre de la vie de son peuple) et les tentes des diverses tribus étaient placées tout autour.
Chaque
partie du tabernacle était considérée comme un sanctuaire sacré. Tandis
que les sacrificateurs pouvaient entrer dans la partie extérieure
chaque jour pour accomplir leurs devoirs de prêtrise, seul le souverain
sacrificateur pouvait entrer dans le saint des saints et cela, une fois
par an, le jour de l'Expiation. Le souverain sacrificateur était le
sacrificateur président. Tous les prêtres de l'ordre d'Aaron étaient
des descendants d'Aaron tandis que les Lévites étaient seulement de la
tribu de Lévi. Le souverain sacrificateur devait non seulement être de
la tribu de Lévi mais encore il devait être l'aîné d'un descendant
direct d'Aaron.
Yom Kippur, le jour de l'Expiation, est le jour le plus sacré de l'année juive. Il avait pour but l'offrande d'un sacrifice spécial dans le saint des saints pour les péchés du peuple. Le rituel comprenait une série d'actions dont les deux premières étaient de préparer le souverain sacrificateur pour ses devoirs solennels. D'abord, il offrait des sacrifices pour lui-même et les autres sacrificateurs pour les rendre symboliquement dignes d'accomplir leurs fonctions sacrées. Ensuite, il enlevait ses vêtements sacerdotaux, se revêtait d'une simple tunique blanche en préparation au sacrifice lui-même puis il retournait dans la cour extérieure. Prenant deux boucs purs et sans tache, il en consacrait un à l'Éternel et un à Azazel, le méchant, le diable. Le bouc consacré à l'Éternel était alors sacrifié dans la cour extérieure. Son sang était emporté dans le saint des saints et aspergé sur le propitiatoire et devant l'arche de l'alliance. Ceci symbolisait que les péchés d'Israël êtaient expiés par le sacrifice.
Hébreux 9:11-15, 23-28. Le rôle de Jésus-Christ comme souverain sacrificateur et médiateur de la nouvelle alliance
Jésus accomplit essentiellement la même fonction pour nous que les anciens principaux sacrificateurs pour Israël : il expia pour nos péchés. Cependant, il y a une différence entre les deux offrandes : les anciens sacrificateurs offraient des boucs et des brebis des troupeaux d'Israël ; le Christ, lui, le plus pur « agneau de Dieu » (Jean 1:29, 36) s'offrit lui-même. Aucun homme n'enleva au Christ sa vie : le Sauveur la donna volontairement (voir Jean 10:18). Ainsi Jésus fut pour nous non seulement le souverain sacrificateur parce qu'il fit l'offrande, mais aussi c'est lui-même qui fut l'offrande. C'est ce que Paul veut nous faire comprendre. Le Christ est le médiateur de la nouvelle alliance comme les anciens sacrificateurs furent les médiateurs de l'ancienne alliance, loi de Moïse. Jésus vint « pour abolir le péché par son sacrifice » (Hébreux 9:26). Comme l'ancien souverain sacrificateur entrait sur la terre dans le saint des saints et aspergeait le sang du bouc sur le propitiatoire, ainsi Jésus-Christ entra dans le sanctuaire sacré des cieux eux-mêmes pour y intercéder devant le Père en faveur de ceux qui, par leur repentance,avaient droit à cet acte de miséricorde (Hébreux 9:11-15, 23-25).
Hébreux 9:15-17. « Car là où il y a un testament, il est nécessaire que la mort du testateur soit constatée »
« Dans le vocabulaire juridique, le testateur c'est celui qui laisse à sa mort ses dernières volontés ou testament. Le testament est le document écrit dans lequel le testateur dit comment il dispose de ses biens. Dans le sens où il est employé dans l'Évangile, le mot testament signifie alliance. Jésus est le médiateur de la nouvelle alliance ou testament, c'est-à-dire de l'Évangile qui est venu remplacer la loi de Moïse…
« Autrement dit, le Christ dut mourir pour apporter le salut. Le testament ou alliance du salut entra en vigueur à cause de l'expiation accomplie en même temps que cette mort. Le Christ est le testateur. On ne peut pas hériter de son don, comme ce serait le cas pour n'importe quel testateur, tant qu'il n'est pas mort. Le Christ mourut pour que vienne le salut ; s'il n'était pas mort, il n'aurait pu faire hériter les hommes ni de l'immortalité ni de la vie éternelle. » (McConkie,Mormon Doctrine, p. 784-785)
Hébreux 9:22. « sans effusion de sang, il n'y a pas de pardon »
Sous la loi de Moïse,
pour la rémission de péchés il fallait répandre le sang d'un animal. En
instituant les lois concernant les ordonnances sacrificielles dans
l'ancien Israël, le Seigneur expliqua : « Car l'âme de la chair est
dans le sang. Je vous l'ai donné sur l'autel, afin qu'il serve
d'expiation pour vos âmes, car c'est par l'âme que le sang fait
l'expiation » (Lévitique 17:11). Cela signifie que le sang est le
symbole de la vie et que pour la rémission des péchés, il fallait la
vie du Christ (voir Mosiah 3:14-15).
HÉBREUX 10
Hébreux 10:1-9. La loi de Moïse ne peut pas mener à la perfection
Hébreux 10:19-20. Comment entrons-nous dans le sanctuaire par le sang de Jésus ?
« Paul, sachant que les Hébreux comprennent ces choses, explique ainsi symboliquement le rôle de Jésus qui nous a permis d'entrer dans les cieux, notre 'saint des saints'. De même que dans les temps anciens, le grand-prêtre entrait dans le sanctuaire terrestre après des rites de purification, de même nous avons, nous aussi, le droit d'entrer dans le sanctuaire céleste grâce au sang du Christ qui nous purifie du péché.
Hébreux 10:26-31. « outrager l'Esprit de la grâce »
HÉBREUX 11
Hébreux 11:3. « Par la foi…le monde a été formé »
Hébreux 11:3. « Ce qu'on voit n'a pas été fait de choses visibles »
« Un passage difficile et obscur ? Non, en réalité. Paul dit simplement que les choses créées n'ont pas été faites à partir de 'choses' que l'on voit, c'est-à-dire : tout ce qui a été créé, cette terre et tout ce qui est dessus, tout cela ne fut et ne demeure pas par le pouvoir de l'homme ou par des forces de la nature ou de l'univers, sans direction. Il n'y a pas de hasard dans la création, pas de vie suscitée accidentellement dans les marécages de l'origine du monde, pas de développement d'une espèce à une autre par un processus d'évolution.
« La création fut prévue, organisée et maîtrisée. Elle se fit par le pouvoir de Dieu, et par la foi. Elle se fit par un pouvoir qui ne se voit pas, que l'esprit charnel ou l'intelligence scientifique ne comprend pas. La création est l'œuvre de Dieu. Les choses vinrent à l'existence par des forces que l'homme ne voit pas et qu'on ne peut connaître en fait que par la révélation. Et, comme Dieu créa tout par la foi, on ne peut connaître et comprendre toute l'œuvre qu'il a créée que par ce même pouvoir, ce pouvoir qui est la foi. » (McConkie,DNTC, 3:195)
Hébreux 11:4. « Par la foi… Abel offrit… un sacrifice plus excellent que celui de Cain »
Beaucoup se sont demandé pourquoi le sacrifice de Caïn fut refusé et celui d'Abel accepté (voir Genèse 4:3-5 ; Moise 5:19-21). Quelle était la nature du péché de Caïn ? Était-ce seulement que Caïn recevait ses ordres de l'adversaire tandis qu'Abel les recevait du Seigneur et y obéissait (voir Moïse 5:18) ?
«
C'est par la foi en ce sacrifice expiatoire, en ce plan de rédemption
qu'Abel offrit àDieu un sacrifice qui fut accepté, sacrifice qui
consistait en l'holocauste des premiers-nés de son troupeau. Caïn, lui,
offrit des fruits de la terre, et son sacrifice ne fut pas accepté
parce qu'il ne pouvait pas le faire avec foi, parce qu'il ne pouvait
pas avoir la foi, ou, en d'autres termes, parce qu'il ne pouvait pas
faire preuve de foi en s'opposant au plan des cieux. C'est par
l'effusion de sang que le Fils Unique devait expier pour l'homme, car
tel était le plan de rédemption, et sans l'effusion de sang, il n'y
avait pas de rémission ; et ce genre de sacrifice fut institué comme
modèle, pour permettre à l'homme de discerner le grand sacrifice que
Dieu avait préparé. Offrir un sacrifice de façon différente excluait la
véritable foi, parce que la rédemption n'était pas à ce prix, et le
pouvoir de l'expiation n'avait pas été institué selon cet ordre ; par
conséquent Caïn ne pouvait pas avoir la foi ; et tout ce qui n'est
point foi est péché. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 75)
Hébreux 11:4. « Il (Abel) parle encore, quoique mort »
« Comment se fait-il qu'il parle encore ? Eh bien, il a magnifié la prêtrise qui lui avait été conférée, et mourut en juste ; il est donc devenu un ange de Dieu en recevant son corps du séjour des morts, et il détient toujours les clefs de sa dispensation ; et il fut envoyé des cieux à Paul pour lui apporter la consolation et pour transmettre une certaine connaissance des mystères de la divinité.
« Et s'il n'en était pas ainsi, je vous le demande, comment Paul connaissait-il tant de choses au sujet d'Abel, et pourquoi dirait -il 'qu'il parle encore quoique mort' ? S'il a parlé, quoique mort, c'est en étant envoyé des cieux pour remplirun ministère. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 231-232)
Hébreux 11:5. « C'est par la foi qu'Énoch fut enlevé pour qu'il ne voie point la mort »
Le
seul renseignement concernant Énoch que nous ayons dans la Bible en
dehors de cette affirmation de Paul, est celui qui est donné dans
Genèse 5:24 : « Hénoc marcha avec Dieu ; puis il ne fut plus, parce que
Dieu le prit. » Cet unique passage, avec le commentaire inspiré qu'en a
fait Paul a donné lieu à des spéculations sans fin sur la destinée
d'Énoch. Que signifie « il ne fut plus, parce que Dieu le prit » ? Le
prit où ? Aux cieux ? Au paradis ? Énoch et sa ville entière étaient si
justes qu'ils furent enlevés de la terre en un lieu où ils puissent «
demeurer en sûreté à jamais » (Moise 7:20).
Certains êtres sont enlevés au ciel :
« Ainsi Dieu se réserva Énoch, et ne le fit point passer par la mort à cette époque. Il lui attribua un ministère en faveur des corps terrestres, au sujet duquel très peu a été révélé… Beaucoup ont supposé que la doctrine de l'enlèvement au ciel est une doctrine par laquelle des hommes furent emmenés immédiatement en présence de Dieu, et dans une plénitude éternelle ; mais c'est là une erreur. Leur demeure appartient à l'ordre terrestre et c'est un lieu préparé pour ceux que le Seigneur se réserve pour exercer un ministère d'ange en faveur de nombreuses autres planètes. Car ceux-là ne jouissent pas encore d'une aussi grande plénitude que ceux qui sont ressuscités des morts. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 233-234)
Hébreux 11:9, 14. Que signifie être co-héritiers avec Abraham ?
Au départ, au sens premier, il s'agit des terres et de la postérité dans la chair. Les descendants d'Abraham et leurs enfants après eux doivent hériter de la terre de Canaan et leur postérité (figurativement) doit être innombrable comme le sable de la mer ou les étoiles du ciel (voir Genèse 11:1-3 ; 17:1-22 ; 22:15-18 ; 24:60 ; 26:2-5 ; 28:1-15). Mais dans un sens plus large et plus complet, la promesse porte sur le mariage céleste, avec la continuation de la cellule familiale dans l'éternité, avec la progression éternelle et la possibilité d'avoir des enfants spirituels éternellement de sorte que (littéralement cette foi) ils seront plus nombreux que les particules de la terre et que le nombre pratiquement infini des étoiles dans toutes les galaxies de toutes les sphères sidérales. Dans ce sens plus large, toutes ces bénédictions deviennent l'héritage de tous les saints qui vivent la loi d'Abraham et entrent dans le même ordre du mariage que celui qui bénit sa vieet celle d'Isaac et de Jacob. » (McConkie, DNTC, 3:204-205)
Hébreux 11:10, 16. « La cité… dont Dieu est l'architecte et le constructeur »
La cité dont il est question dans ce passage est la « cité de Sion », cité qu'Énoch et son peuple construisirent. Enlevée au ciel à cause de la justice de la vie de ses habitants, la cité d'Énoch devint un exemple de ce que pouvaient rechercher tous les hommes qui étudièrent et pratiquèrent la justice. C'est certainement ce que fit Abraham, comme Paul nous l'apprend ici. On nous dit aussi dans un autre passage des Écritures que le peuple de Melchisédek, contemporain d'Abraham, « pratiquait la justice, obtint le ciel et rechercha la ville d'Énoch, que Dieu avait précédemment prise, la séparant de la terre, l'ayant réservée pour les derniers jours, ou la fin du monde » (Genèse 14:34, Traduction de Joseph Smith).
Les hommes des générations qui suivirent continuèrent à rechercher cet idéal, mais comme le Seigneur le dit dans les Écritures modernes, « ils ne (le) trouvèrent pas à cause de la méchanceté et des abominations. Et ils confessèrent qu'ils étaient des étrangers et des pèlerins sur la terre, mais obtinrent la promesse qu'ils le trouveraient et le verraient dans leur chair » (D&A 45:12-14).
Les Écritures contiennent la promesse que la cité d'Énoch reviendra un jour sur la terre. L'accomplissement de cette promesse est réservé pour le millénaire de paix à venir. Le Seigneur dit à Énoch que dans les derniers jours de la terre, il préparerait « une Ville sainte… appelée SION, une nouvelle Jérusalem ». « Alors, lui dit-il, tu les (les élus de Dieu) y rencontreras, toi et toute ta ville ; nous les recevrons dans notre sein, et ils nous verront. » (Moïse 7:62-63). La ville d'Énoch reviendra effectivement sur la terre.
Hébreux 11:17-19. Pourquoi Abraham reçut-il le commandement de sacrifier son fils ?
« Dans toute l'histoire, il y a peu de moments plus pathétiques que celui où, sur le mont Morija, il y a près de 4000 ans, le fidèle Abraham, sur le commandement de Dieu, leva son couteau pour sacrifier Isaac, 'son fils unique' (Genèse 22:1-19). Qui peut imaginer une épreuve de la foi plus difficile que cet ordre envoyé par les cieux de sacrifier l'héritier de la promesse, l'héritier que Dieu devait alors ressusciter des morts pour que ses promesses concernant Isaac (voir Genèse 21:12) puissent être accomplies. Est-il étonnant que dans toutes les générations qui suivirent, la postérité d'Abraham ait pensé avec un respect sacré à ce moment où l'homme mortel fut mis à l'épreuve presque au-delà des limites mortelles de l'obéissance ?
« Pourquoi Dieu décida-t-il de cette épreuve ? Assurément était-ce pour la bénédiction et le bien d'Abraham. Il est indiscutable que plus l'épreuve est difficile, plus la récompense est grande quand l'épreuve est réussie. Et là, Abraham déposa tout ce qu'il possédait sur l'autel, se montrant ainsi digne de cette exaltation qu'il a maintenant reçue (voir D&A 132:29). Et immédiatement après s'être conformé à la volonté divine, il reçut une manifestation céleste de la gloire et de l'honneur qui lui seraient réservés à lui et à sa postérité (voir Genèse 22:15-18). » (McConkie, DNTC, 3:206-207)
Outre l'épreuve personnelle de la foi d'Abraham qu'il représentait, ce commandement préfigurait l'expiation à venir du Christ. Le sacrifice d'Abraham fut « une image de Dieu et de son Fils unique » (Jacob 4:5).
« Ils montèrent sur la montagne, rassemblèrent ensemble les pierres et mirent les fagots dessus. Alors Isaac fut lié, pieds et mains, à genoux sur l'autel. Je suppose qu'Abraham, comme un vrai père, dut donner à son fils son baiser d'adieu, sa bénédiction, son amour ; son âme, en cette heure die souffrance, dut être entièrement avec son fils qui allait mourir de la main de son propre père. Toutes les étapes se succédèrent jusqu'au moment où le couteau fut tiré de la main levée qui devait donner le coup par lequel la vie allait partir, lorsque l'ange du Seigneur dit : 'Cela suffit'.Notre Père céleste passa par tout cela et plus encore, car dans son cas la main ne fut pas arrêtée. » (Me lvin J. Ballard, L'Étoile, novembre 1974, p. 452)
Hébreux 11:35. « obtenir une meilleure résurrection »
« Ainsi, il est évident qu'il existe une meilleure résurrection, sinon Dieu ne l'aurait pas révélé à Paul. Comment peut-on dire qu'il existe une meilleure résurrection ? On fait cette distinction entre la doctrine de la véritable résurrection et celle de l'enlèvement au ciel. L'enlèvement au ciel délivre des tourments et des souffrances du corps, mais prolonge l'existence quant aux œuvres et aux labeurs du ministère, avant l'entrée dans le grand repos et la gloire.
« D'un autre côté, ceux qui furent livrés aux tourments et qui ne voulurent point accepter la délivrance, se reposèrent immédiatement de leurs labeurs : 'Et j'entendis une voix du ciel, qui disait : Écris ! Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur ! Oui, dit l'Esprit, afin qu'ils se reposent de leurs travaux, car leurs œuvres les suivent' (Apocalypse 14:13).
« Ils se reposent de leurs labeurs pendant longtemps et, cependant, leur œuvre est tenue en réserve, pour qu'il leur soit permis de faire la même œuvre après avoir reçu la résurrection de leur corps. » (Enseignements du prophète JosephSmith, p. 234)
Hébreux 11:40. Pourquoi les morts ne peuvent-ils pas parvenir à la perfection sans nous ?
« La plus grande responsabilité dont Dieu nous a chargés dans ce monde est de rechercher nos morts. L'apôtre dit : 'Ils ne parviennent pas sans nous à la perfection' (Hébreux11l:40), car il est nécessaire que le pouvoir de sceller se trouve entre nos mains pour sceller nos enfants et nos morts à la dispensation de la plénitude des temps, la dispensation qui doit voir l'accomplissement des promesses faites par Jésus-Christ avant la fondation du monde pour le salut de l'homme.
«
Maintenant, je vais parler d'eux, et j'irai rencontrer Paul à
mi-chemin. Je te le dis, Paul, tu ne peux pas devenir parfait sans
nous. Il est nécessaire que ceux qui s'en vont avant nous et ceux qui
viennent après nous reçoivent le salut en commun avec nous ; et c'est
cette obligation que Dieu a mis sur l'homme. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 502)
HÉBREUX 12
Hébreux 12:5-13. « Car le Seigneur châtie celui qu'il aime »
Hébreux 12:18. « Une montagne qu'on pouvait toucher et qui était embrasée par le feu »
« Il n'y a plus de barrière qui empêche le peuple de voir son Dieu et de communier avec lui. La montagne n'est plus le Sinaï, mais Sion. Et tous ceux qui ont purifié leur âme et l'ont rendue parfaite seront accueillis sur la montagne céleste et dans la cité céleste, la nouvelle Jérusalem, la cité des êtres exaltés. Et là, dans ce royaume céleste où les saints verront et connaîtront comme seul Moïse le fit en Israël, on trouvera une telle puissance, tant de beauté, de splendeur et de toute-puissance que ce que fit l'Éternel sur le mont Sinaï, si glorieux et inconcevable que cela puisse être, n'en sera qu'une pâle image en comparaison. » (McConkie, DNTC, 3:229)
Hébreux 12:23-24. « l'assemblée des premiers-nés »
« Les membres de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours
qui se consacrent tant aux choses justes qu'ils reçoivent les
ordonnances supérieures de l'exaltation deviennent membres de l'Église
du Premier-Né…
« L'Église du Premier-Né est composée des fils de Dieu, ceux qui ont été adoptés dans la famille du Seigneur, ceux qui sont destinés à être co-héritiers, avec le Christ, de tout ce que le Père possède. » (McConkie, Mormon Doctrine, p. 139)
Cette désignation « Église du Premier-Né » n'a rien à voir avec le groupe apostat du même nom.
Hébreux 12:24. Comment « le sang de l'aspersion » parle-t-il « mieux que celui d 'Abel » ?
Le
sang de Jésus-Christ fut répandu en expiation pour les péchés de tous
les hommes. On ne sait pas exactement à quoi pensait Paul en faisant
allusion à Abel, mais il faut se rappeler qu'Abel aussi eut son sang
répandu, mais pas en expiation pour des péchés.
«
Paul fait-il allusion ici à l'ancienne hérésie qui consistait à dire
que le sang d'Abel avait été répandu pour la rémission des péchés ?
Cette fausse doctrine avait-elle encore cours parmi quelques Hébreux de
cette époque ? L'effusion du sang d'Abel, premier martyr de l'Évangile
(voir Genèse 4:1-10 ; Moïse 5:17-35), avait pris une grande
signification parmi les descendants d'Adam. Mais, au temps d'Abraham,
la véritable raison du sacrifice et du martyre d'Abel avait été oubliée
et déformée à un tel point que Dieu dit au Père des Fidèles : 'Mon
peuple s'est écarté de mes préceptes et n'a pas gardé les ordonnances
que j'ai données à ses pères ; et il n'a pas observé mon onction et
l'ensevelissement ou baptême que je lui ai commandé, mais s'est
détourné du commandement et a adopté le lavage des enfants et le sang
de l'aspersion ; et il a dit que le sang du juste Abel a été répandu pour les péchés ; et il ne sait pas en quoi il est responsable devant les hommes' (Genèse 17:4-7, Traduction de Joseph Smith).
« Mais quelles que soient les opinions qu'avaient les Hébreux à ce
moment-là, voici quel est l'enseignement de Paul : 'Le sang d'Albel le
juste' (Matthieu 23:35) ainsi que le sang innocent de tous les martyrs
sous l'autel que Jean vit (voir Apocalypse 6:9-11 ; D&A 135:7)
crie au Seigneur vengeance contre les méchants. D'autre part, le sang
du Christ fut répandu comme propitiation pour les péchés et par lui,
les hommes ont la possibilité de se repentir et d'être réconciliés avec
Dieu. Ainsi, la voix du sang d'Abel est une voix de mort, de séparation
et d'affliction tandis que la voix du sang de notre Seigneur est une
voix de vie, de retrouvailles et de joie éternelle. Effectivement, son
sang parle de choses meilleuresque celui d'Abel. » (McConkie, DNTC, 3:231-232)
Hébreux 12:29. « Notre Dieu est un feu dévorant »
« Le Dieu Tout-Puissant, lui-même, demeure dans un feu éternel ; la chair et le sang ne peuvent aller là-bas, car toute corruption est dévorée par le feu. 'Notre Dieu est un feu dévorant' (Hébreux 12:29). Lorsque notre chair sera vivifiée par l'Esprit, il n'y aura pas de sang dans les veines de ce corps. Certains demeurent dans une gloire plus grande que d'autres. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 518)
Il
est dit de la seconde venue du Seigneur qu'elle sera « comme le feu du
fondeur » (Malachie 3:2) et que « tous les hautains et tous les
méchants seront comme du chaume » devant sa force ardente (Malachie 4:1
; D&A 29:9). La présence même du Seigneur « sera comme le feu
dévorant qui brûle et comme le feu qui fait bouillir les eaux »
(D&A 133:41), et tous les méchants seront consumés et complètement
détruits par l'éclat de sa venue (D&A 5:19). Outre son effetdestructeur, ce feu purifiera toute chose corruptible.
HÉBREUX 13
Hébreux 13:9-14. « Nous avons un autel » ; « Ceux qui font le service au tabernacle »
L'autel
auquel Paul fait allusion est la table de Sainte-Cène instituée par
l'expiatioin de Jésus-Christ, Sainte-Cène dont les emblèmes peuvent
être pris par tous ceux qui font alliance avec le Christ. « Ceux qui
font le service au tabernacle » désigne les détenteurs de la prêtrise
lévitique qui accomplissaient les ordonnances dans l'ancientabernacle et dans le temple.
JACQUES
I 01 I 02 I
03 I 04 I
05 I
JACQUES 1
Jacques 1:5-6
« Toute personne qui recherche la vérité révélée… doit se tourner vers le Tout-Puissant et obtenir de Dieu la sagesse par révélation s'il veut obtenir une place sur le sentier étroit et resserré qui mène à la vie éternelle. » (McConkie, DNTC, 3:246-247)
Jacques 1:8. « un homme irrésolu, inconstant dans toutes ses voies »
Jacques 1:10. Pourquoi le riche doit-il se réjouir de son humiliation ?
« Que les saints qui sont riches et qui sont dépouillés de leurs biens à cause de leur fidélité à l'Évangile se réjouissent car les richesses du monde sont éphémères et ne peuvent pas se comparer aux richesses de l'éternité. Ou bien qu'ils se réjouissent quand, par les épreuves, ils deviennent humbles en esprit et qu'ils ne mettent plus leur confiance dans les choses qui flétrissent et se dessèchentdans la chaleur du jour. » (McConkie, DNTC, 3:248)
Jacques 1:13-15. C'est la convoitise personnelle qui est la source des tentations
À
notre époque, de nombreuses personnes rejettent la responsabilité de
leurs propres actions sur l'hérérité , la société ou le diable. Certes,
ces facteurs sont importants, mais Jacques dit que la racine du péché,
c'est la convoitise individuelle ou bien le désir intense et malsain de
ce qui n'est pas conforme à la loi. Rien n'est une tentation si on ne
le désire pas. Ce n'est pas que nos désirs soient nécessairement
mauvais en eux-mêmes et par eux-mêmes, mais nous avons le devoir de
brider nos passions de peur qu'elles n'engendrent des convoitises qui
mèneront invariablement au péché (voir Alma 38:12). Ainsi, nous
exerçons notre libre arbitre et nous devons accepter la responsabilité
si nos décisionsmènent au péché.
Jacques 1:14. La méthode d'action de l'adversaire
Pour décrire l'homme influencé par ses propres convoitises, Jacques choisit deux mots vivants et pittoresques pour décrire la façon dont l'adversaire travaille sur les hommes. Le premier mot traduit par « attiré » était utilisé dans le vocabulaire de la chasse. C'était le mot qui décrivait ce que faisait le chasseur quand, par un moyen trompeur, il faisait sortir le gibier de l'épaisseur des fourrés où il était en sécurité pour l'attirer dans un lieu plein de pièges. Et le mot « amorcé » est pris dans le vocabulaire de la pêche. Il signifie « appâter, attraper avec un appât ». Cette description est habile, car les convoitises de la chair ont pour but de nous attirer loin de la justice protectrice où nous sommes véritablement en sécurité pour que nous devenions les victimes du chasseur ou du pêcheurmal intentionné.
Jacques 1:21. Qu'est-ce qu'un excès de malice ?
Il
faut bien prendre ici « malice » dans son sens fort de « méchanceté ».
Le mot kakias utilisé par Jacques signifiait non seulement le mal dans
le sens généralmais précisément la haine ou la méchanceté contre quelqu'un.
Jacques 1:22 « Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l'écouter »
L'un des reproches les plus sévères du Sauveur fut adressé aux
hypocrites, ceux qui disent mais ne font pas. Les membres l'Église du
Seigneur ont des principes élevés. Ils sont « appelés à être saints »
(Romains 1:7). Ils doivent être la lumière du monde, une ville située
sur une montagne pour que les hommes voient leurs bonnes œuvres et
glorifient Dieu (voir Matthieu 5:14-16). Parfois, c'est le contraire
qui se produit. On voit plutôt ce qu'ils ne font pas que ce qu'ils
font. Les révélations indiquent que les saints deviendront une telle
force positive pour le bien que le monde sera contraint de reconnaître
en eux le pouvoir de Dieu (voir D&A 105:32). Ceci n'arrivera que
s'ils font ce qu'ils écoutent. « Ceux qui me disent Seigneur, Seigneur!
n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui
fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux » (Matthieu 7:21).
Jacques 1:27. Qu'est-ce que la religion pure ?
« On peut interpréter ceci de cette façon : quelqu'un qui est religieux est plein d'attention envers les malheureux et il a au-dedans de lui un esprit qui le pousse à agir avec bonté et à mener une vie sans tache ; il est juste et sincère, il n'a pas de lui, comme le dit Paul, une opinion plus haute qu'il ne faut ; il est affectueux, patient dans les épreuves, diligent, de bonne humeur, il a l'esprit fervent, il est hospitalier et miséricordieux et aussi il hait le mal et s'attache à ce qui est bien. Posséder un tel esprit et de tels sentiments est le vrai signe qu'une personne est religieuse par nature.
«
Les ordonnances et les exigences extérieures de l'Église ne sont que
les aides – et pourtant elles sont nécessaires – à la vie spirituelle
intérieure. L'Église elle-même, l'organisation des réunions, les
ordonnances, les lois ne sont que les aides, mais des aides très
nécessaires, à la pratique d'une vraie religion – des pédagogues pour
nous conduire sur le chemin de la lumièreet de la vie éternelle. » (Smith, Gospel Doctrine, p. 121)
Jacques 2:4. Ne pas faire preuve injustement de partialité
Jacques 2:25. Qui était Rahab ?
JACQUES 3
Jacques 3:8. L'importance de dompter sa langue
JACQUES 4
Jean 4:4. « Celui qui veut être ami du monde »
Jacques 4:7. Comment résister au diable pour qu'il fuie loin de nous ?
«
Jacques a donné la formule pour vaincre : 'Soumettez-vous donc à Dieu ;
résistez au diable, et il fuira loin de vous' (Jacques 4:7). En
abandonnant le mal, en transformant la vie, en changeant la
personnalité, en façonnant le caractère ou en le refaçonnant, nous
avons besoin de l'aide du Seigneur et nous pouvons être assurés que
nous l'aurons si nous faisons notre part. Celui qui s'appuie fortement
sur le Seigneur devient maître de lui-même et peut accomplir tout ce
qu'il envisage de faire, que ce soit de se procurer les plaques
d'airain [cf. Néphi], de construire un bateau [idem], de surmonter une
habitude ou de se débarrasser d'une transgression profondément
enracinée.
« Celui qui a une plus grande force que Lucifer, celui qui est notre forteresse et notre force, peut nous soutenir dans les temps de grande tentation. Si le Seigneur ne sort jamais de force quelqu'un du péché ou des bras du tentateur, il exerce son Esprit pour amener le pécheur à le faire avec l'aide divine. Et celui qui cède à la douce influence et aux supplications de l'Esprit et fait tout ce qui est en son pouvoir pour rester dans une attitude repentante, se voit garantir la protection, la puissance, la liberté et la joie. » (Kimball, Le miracle dupardon, p. 165)
Jacques 4:9. Le péché de légèreté
Il
a été dit aux saints : « Que la gravité de l'éternité repose sur votre
esprit » (D&A 43:34). Le prophète Joseph Smith a dit que la
légèreté ne convenait pas à ceux qui sont appelés de Dieu (voir Joseph
Smith 2:28). Il ne faut pas en déduire qu'il n'y a pas de place pour
l'amusement et le rire, car Brigham Young a dit que les gens devaient
avoir de l'amusement aussi bien que de la religion et que toute
réjouissance pure venait des cieux et était pour les saints (voir
Clarissa Young Spencer, Brigham Young at Home, p. 148-149). Mais les
rires excessifs oula trop grande légèreté sont des péchés pour Dieu (voir D&A 88:69).
Jacques 4:17. « Celui qui sait faire ce qui est bien et qui ne le fait pas »
«
Le péché est la transgression de la loi divine telle que nous la
connaissons par la conscience ou la révélation. Un homme pèche quand il
ne respecte pas sa conscience, quand il va à l'encontre de la lumière
et de la connaissance, pas la lumière et la connaissance qui ont été
données à son voisin mais celles qui lui ont été données à lui. Il
pèche quand il fait le contraire de ce qu'il sait être bien. Jusqu'à ce
point, il ne fait que commettre des erreurs. On peut avoir à souffrir
de douloureuses conséquences rien que pour des erreurs mais on ne pèche
pas tant qu'on ne sait pas quoi faire de mieux que la chose en quoi
consiste le péché. Avant de pouvoir désobéir à sa conscience, il faut
en avoir une. » (Whitney, Saturday Night Thoughts, p. 239)
JACQUES 5
Jacques 5:4. « Le Seigneur des armées »
« Armées » est la traduction du mot Sabaoth, transposition grecque du mot hébreu tsabaoth qui signifie « une foule », « une multitude ». Ce titre est le même que celui qui est utilisé de nombreuses fois dans l'Ancien Testament, le Seigneur des armées signifiant « le Seigneur des multitudes qui demeurent dans les cieux et sur la terre ». Il est intéressant de remarquer que le Seigneur lui-même se nomme de la même façon dans notre dispensation (voir D&A 87:7 ; 88:2 ; 95:7 ; 98:2 ; dans ces deux derniers versets c'est le mot Sabaoth lui-même qui estemployé).
Jacques 5:16. Devons-nous confesser nos péchés les uns aux autres ?
« Entre autres conditions requises par le Seigneur, il faut qu'il [le pécheur] confesse ses péchés graves à une autorité appropriée de l'Église. Parmi ces péchés, il y a l'adultère, la fornication, les autres transgressions sexuelles et d'autres péchés de gravité semblable. Ce procédé de la confession permet de contrôler et de protéger correctement l'Église et son peuple et oriente le transgresseur sur le chemin de la vraie repentance.
« Beaucoup de transgresseurs, dans leur honte et dans leur orgueil, ont satisfait leur conscience, du moins temporairement, par quelques prières silencieuses au Seigneur et ont raisonné que c'était là une confession suffisante de leurs péchés. 'Mais j'ai confessé mon péché à mon Père céleste, soulignent-ils, et cela doit suffire'. Ce n'est pas vrai quand il s'agit d'un péché grave. Alors il faut deux types de pardon pour apporter la paix au transgresseur : l'un venant des autorités appropriées de l'Église du Seigneur et l'autre du Seigneur lui-même…
« Quand on a fait du tort à quelqu'un d'autre par une transgression grave ou par des torts moins importants, il faut que l'agresseur, qui est la cause de l'offense, quelle que soit l'attitude de l'autre partie, fasse immédiatement amende honorable en confessant à la personne lésée et en faisant tout ce qui est en son pouvoir pour régler la question et établir de nouveau de bons sentimentsentre les deux parties. » (Spencer W. Kimball, Le miracle du pardon, p. 169, 175)
Jacques 5:19-20. Le pouvoir salvateur de l'œuvre missionnaire
« Quiconque commence le long voyage pour s'émanciper de l'esclavage du péché et du mal trouvera de la consolation dans la pensée exprimée par Jacques. Nous pourrions l'étendre quelque peu et rappeler au transgresseur que tous les témoignages qu'il rend, toutes les prières qu'il fait, tous les sermons qu'il prêche, toutes les Écritures qu'il lit, toute l'aide qu'il donne pour stimuler et édifier les autres, tout cela le fortifie et l'élève à des niveaux supérieurs.
«
La motivation appropriée pour faire œuvre missionnaire, comme pour
tout service dans l'Église, est bien entendu l'amour du prochain, mais
ce genre de service a toujours un effet secondaire sur notre propre
vie. C'est ainsi que quand nous devenons des instruments entre les
mains de Dieu pour changer la vie des autres, notre propre vie ne peut
s'empêcher d'être élevée. On ne peut guère aider quelqu'un d'autre à
gravir jusqu'au sommet de la collinesans y grimper soi-même. » (Kimball, Le miracle du pardon, p. 192-193)
1
PIERRE
I 01 I 02 I
03 I 04 I
05 I
1 PIERRE 1
1 Pierre 1:2. « élus selon la prescience de Dieu »
«
Abraham et d'autres parmi les nobles et grands esprits, faisant partie
de ces élus, furent choisis avant leur naissance pour la mission
particulière qui leuravait été donnée dans cette vie (voir Abraham 3:22-24 ; Romains 9). » (McConkie, Mormon Doctrine, p. 217)
« Élus… : c'est ce qui se passe quand ils entrent dans la vraie Église (voir D&A 53:1). Enfin, pour récolter le salut éternel, ils doivent aller de l'avant par leur obéissance dévouée à la vérité jusqu'à 'affermir' leur vocation et leur élection (2 Pierre 1:10), c'est-à-dire jusqu'à ce qu'ils soient 'scellés à la vie éternelle' (D&A 131:5). » (McConkie, Mormon Doctrine, p. 217)
1 Pierre 1:9. Qu'est-ce que le salut ?
« Le salut n'est ni plus ni moins que triompher de tous nos ennemis… Et lorsque nous aurons le pouvoir de subjuguer tous nos ennemis dans ce monde, et l'assurance de triompher de tous les esprits malins dans le monde à venir, alors nous serons sauvés, comme dans le cas de Jésus, qui régnera lorsqu'il aura soumis tous ses ennemis, et que le dernier sera détruit. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 415)
1 Pierre 2:9. un peuple acquis
1 Pierre 2:9. un sacerdoce royal
« Chaque fois que le Seigneur a un peuple sur la terre, il lui offre de faire de lui une nation de roi et de prêtres, non pas une assemblée de membres laïcs avec un prêtre ou un pasteur à la tête, mais une Église complète dans laquelle chaque homme est son propre pasteur, dans laquelle chaque homme a, de son propre droit, une position de roi qui règne sur son propre royaume, sa famille. La prêtrise qui fait de l'homme un roi et un prêtre est ainsi un sacerdoce royal. » (McConkie, DNTC, 3:294)
Le Christ est le roi de tous ces rois qu'il appelle les siens, ceux qui sont rois parce qu'ils détiennent et honorent la prêtrise du Christ.
1 Pierre 2:18-26. La patience dans les afflictions : belle et profonde comparaison de Pierre
Dans
cette section, Pierre s'adresse précisément à ceux qui sont en
esclavage. Le mot grec signifie « serviteur domestique » qui, dans
l'empire romain était presque toujours un esclave. Pierre les encourage
à se rappeler les souffrances de leur Sauveur pendant la période de son
procès et de son exécution pour endurer patiemment leurs propres
épreuves et leurs souffrances. Tout le passage a un style vigoureux et
une expression particulière qui suggère que Pierre se souvient avec
netteté de cette nuit où il a été un témoin oculaire de l'heure du
procès du Sauveur. Il utilise le mot « maltraité » qui signifie
littéralement « frappé avec les poings ». C'est cette dernière
expression qu'emploient Matthieu et Marc (voir Matthieu 26:67 ; Marc
14:65) pour décrire la façon dont fut traité le maître. Il fait
allusion au mépris orgueilleux du souverain sacrificateur et de la
façon dont le Christ l'accepta en silence (verset 23). Pierre mentionne
les coups de fouet en utilisant le mot qui signifie « meurtrissure » ou
« marques sanglantes provoquées par les coups de fouet », exactement le
résultat des coups de verges romaines.
Ce qu'il y a de remarquable aussi dans ce passage, ce sont les parallèles avec Ésaïe 53.
1 Pierre 2:20.
«
Pierre ne voulait pas que nous tirions une gloire quelconque des
souffrances que nous endurons à cause de nos propres erreurs. Il
voulait bien que nous soyons heureux des souffrances que nous endurons
parce que nous sommes disciples du Christ, mais non pour celles que
nous endurons à cause de notre stupidité ou de nos péchés. » (Neal A.
Maxwell, For a Small Moment, Speeches of the Year, 1974, p. 447)
1 PIERRE 3
1 Pierre 3:15. Étant toujours prêts à vous défendre
1 Pierre 3:18-20. Quel fut le sort des gens qui ne tinrent pas compte des avertissements de Noé ?
«
Ils furent noyés dans leurs péchés. Leur mariage était pour le temps.
Ils se complaisaient dans ce qui est du monde. Ils étaient probablement
comme beaucoup de gens d'aujourd'hui qui n'imposent aucune limite à
leur manger, à leur boisson et à leur débauche. Leur ignorance des lois
de Dieu et l'avertissement des prophètes continua jusqu'au jour même où
Noé et sa famille entrèrent dans l'arche. Alors ce fut trop tard. Trop
tard. Ce qu'il y a de définitif dans cette expression ! En suivant leur histoire éternelle, nous voyons Pierre dire à leur propos plus de deux mille ans plus tard : [1 Pierre 3:18-20].
« Enfin, ils avaient une occasion dans le monde des esprits d'entendre
à nouveau la voix des missionnaires et des prophètes. Mais si tard !
Près de deux mille ans encore sont entrés dans l'histoire et nous
entendons de nouveau parler d'eux dans la révélation moderne. À propos
de la révélation donnée en 1832 à Joseph Smith et à Sidney Rigdon, le
prophète écrit : 'Ensuite, nous vîmes le monde terrestre, et voici, ce
sont ceux qui sont du terrestre… ceux qui sont les esprits des ommes
gardés en prison, que le Fils visita et à qui il prêcha l'Évangile,
afin qu'ils puissent être jugés selon les hommes dans la chair ; Qui
n'ont pas accepté le témoignage de Jésus dans la chair, mais qui l'ont
accepté ensuite » (D&A 76:71, 73-74).
«
Trop tard. Pour eux le terrestre. Cela aurait pu être le céleste, et
cela aurait pu être l'exaltation ! Mais ils remirent à plus tard le
jour de leur préparation. Le même « Trop tard » s'appliquera à beaucoup
de membres de l'Église d'aujourd'hui qui n'ont pas écouté
l'avertissement mais se sont – parfois avec insouciance, parfois par
défi – liés pendant la mortalité à ceux qui ne pouvaient pas ou ne
voulaient pas se préparer pour les bénédictions quileur étaient réservées. » (KImball, Le miracle du pardon, p. 234-235)
1 PIERRE 4
1 Pierre 4:1. « Armez-vous de la même pensée »
1 Pierre 4:6. Le salut pour les morts est-il prévu pour tous ceux qui n'ont pas accepté l'Évangile dans la mortalité ?
«
Le salut pour les morts est limité expressément à ceux qui n'ont pas eu
l'occasion dans cette vie d'accepter l'Évangile mais qui l'auraient
accepté s'ils l'avaient connu.
'Tous ceux qui sont morts sans la connaissance de cet Évangile, et qui l'auraient accepté s'ils avaient eu la permission de rester, seront héritiers du royaume céleste de Dieu ; et aussi tous ceux qui, dorénavant, mourront sans la connaissance de l'Évangile, et qui l'auraient accepté de tout leur coeur, seront héritiers de ce royaume, car moi, le Seigneur, je jugerai tous les hommes selon leurs œuvres, selon les désirs de leur coeur' (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 145). » (McConkie, Mormon Doctrine,p. 686)
1 Pierre 4:8. « La charité couvre une multitude de péchés »
Traduction de Joseph Smith : « Avant tout, ayez les uns pour les autres une ardente charité, car la charité empêche une multitude de péchés. »
Seule la repentance couvre ou enlève le péché grâce au sacrifice expiatoire du Christ.
1 Pierre 4:11. « Si quelqu'un parle, que ce soit comme annonçant les oracles de Dieu »
Traduction de Joseph Smith : « Parlez comme un oracle de Dieu ».
« Parlez par inspiration, non de vous-même mais simplement comme un
intermédiaire par lequel l'esprit et la volonté du Seigneur se
révèlent. C'est une condition absolument nécessaire pour un vrai
ministre du Seigneur. Il doit prêcher par le pouvoir de l'Esprit… S'il
ne le fait pas, il ne peut pas administrer la vie et le salut pour les
enfants des hommes. D'où ce divin conseil que les serviteurs du
Seigneur doivent amasser continuellement dans leur esprit les paroles
de vie, compter sur le Saint-Esprit, puis, sans réfléchir à l'avance,
dire ce que l'Esprit veut qu'ils disent au moment même de leur
prédication (voir D&A 84:85). » (McConkie, DNTC, 3:317)
1 Pierre 4:12. « la fournaise qui est au milieu de vous pour vous éprouver »
La « fournaise » évoque probablement les
persécutions de Néron contre l'Église. Mais tous les saints ont à
affronter leur propre « fournaise » : cela fait partie de
leur expérience dans le second état.
« Les plus grandes épreuves de la vie sont réservées aux saints. Ils sont ceux que le monde hait (voir Matthieu 10:22) et ils doivent triompher du monde s'ils veulent être approuvés du Seigneur. Ils ont à affronter tout ce que le monde affronte comme difficultés de la vie mortelle, maladie, infirmités, calamités, famines, douleur, chagrin et mort et, en plus, leur foi dans le Christ et dans son œuvre est mise à l'épreuve pour voir s'ils serviront le Seigneur dans tousles dangers. » (McConkie, DNTC, 3:318)
1 Pierre 4:17. « Le jugement va commencer par la maison de Dieu »
Remarquez
l'étroite relation entre ce que dit Pierre et la révélation donnée pour
Thomas B. Marsh, président du Collège des Douze en 1837 (voir D&A112:24-26).
2 PIERRE 1
2 Pierre 1:1-19. Quelles sont les trois grandes clés pour obtenir la véritable connaissance de Dieu ?
« Il y a trois grands secrets contenus dans ce chapitre… qu'aucun homme ne peut mettre à jour, si ce n'est par la lumière de la révélation, et qui ouvre à notre compréhension le chapitre tout entier… Première clef : La connaissance est le pouvoir du salut. Deuxième clef : Assurez votre vocation et votre élection. Troisième clef : C'est une chose d'être sur le mont et d'entendre la voix magnifique, etc., et une autre d'entendre cette même voix vous déclarer : Vous avez une part et un lot dans ce royaume. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 426, 429)
À propos de ces trois grandes clés permettant d'accéder à la connaissance de Dieu, nous apprenons trois concepts :
1. La connaissance du Christ qui apporte le salut s'obtient peu à peu.
« Il ne serait pas sage que toutes les connaissances nous soient présentées en même temps ; il vaut mieux en recevoir un peu à la fois, cela nous permet de comprendre… Le principe de la connaissance est le principe du salut. Ce principe est à la portée des fidèles et des diligents ; et quiconque n'acquiert pas la connaissance suffisante pour être sauvé sera condamné. Le principe du salut nous est donné grâce à la connaissance de Jésus-Christ. » (Enseignemehts du prophète Joseph Smith, p. 415-416)
2. Quand un homme acquiert la connaissance des attributs divins du Christ et les intègre à sa vie, il affermit sa vocation et son élection.
«
Personne ne peut connaître complètement Dieu, le Christ et l'Évangile,
s'il ne possède pas lui-même des qualités divines car la Iconnaissance
des choses spirituelles n'est donnée que par révélation et tant qu'un
homme n'a pas acquis de qualités divines, il ne peut recevoir l'Esprit
par l'intermédiaire duquel la révélation est donnée. » (McConkie, DNTC,
3:354). On trouve une explication sur la façon d'affermir sa vocation
et son élection dans le commentaire explicatif de 2 Pierre 1:10.
3. La parole plus certaine de prophétie : la promesse faite par le
Seigneur qu'une personne peut parvenir à l'exaltation et à la
connaissance complète de Dieu (voir Jean 17:3), résulte du fait que la
personne a affermi sa vocation et son élection.
2 Pierre 1:4-8. Devenir participant de la nature divine
2 Pierre 1:10. « affermir votre vocation et votre élection »
2 Pierre 1:10. Une personne doit-elle être mariée pour l'éternité pour que sa vocation et son élection soient affermies ?
«
C'est par le mariage céleste que l'on affermit sa vocation et son
élection. La vie éternelle n'existe pas et ne peut pas exister pour un
homme ou une femme seuls, parce que la nature même de la vie éternelle,
c'est la continuation de la cellule familiale dans l'éternité. »
(McConkie, DNTC, 3:343)
2 Pierre 1:21. Quelle est la manière correcte d'interpréter les Écritures ?
2 PIERRE 2
2 Pierre 2:1. Y a-t-il des hérésies dans l'Église du Christ ?
2 Pierre 2:20-22. L'immoralité et la rébellion peuvent-elles mener au péché impardonnable ?
« Il est important pour tous les hommes qu'ils veillent à ne même pas approcher du point tragique du péché impardonnable. De nombreuses personnes ont perdu l'Esprit par immoralité et par la rébellion suscitée par les sophismes et la philosophie des hommes, et parfois suite à des offenses imaginaires. L'aigreur a une manière bien à elle d'empoisonner et de tuer l'esprit. On ne doit pas prendre le risque de laisser de telles situations s'envenimer et se gangrener, car qui peut dire où on pourrait glisser de l'autre côté de la ligne ? Le faire plutôt que de persévérer jusqu'à la fin, c'est peut-être se trouver dans la catégorie quePierre a décrite. » (Kimball, Le miracle du pardon, p. 117)
2 PIERRE 3
2 Pierre 3:3. « Dans les derniers jours, il viendra des moqueurs »
« Dans cette seconde épître, le chef des apôtres présage et annonce que la seconde venue du Fils de l'Homme se fera de façon littérale et il ajoute cette déclaration : Dans les derniers jours, dans ce qui s'appellera le monde chrétien, le fait que notre Seigneur reviendra en personne sera contesté ; les faux chefs religieux se moqueront d'une conception si démodée et les hommes de science riront à l'idée que la terre puisse être brûlée en prélude à une période de mille ans pendant laquelle seuls les justes demeureront sur la nouvelle terre ainsi purifiée de tous ses habitants méchants. Toute l'histoire, toute l'expérience et toute la raison, diront-ils, démontrent la fausseté de ces doctrines dépassées qui disent que le Seigneur reviendra vivre à nouveau parmi les hommes. Ils s'exclameront que sûrement les Écritures veulent dire qu'il viendra sous forme d'un pouvoir ou d'une influence qui demeurera dans le coeur des hommes chaque fois que ceux-ci parviendront à une communion avec lui.
« Mais Pierre, dont les idées ne venaient pas de la raison mais de la révélation, répond : Qu'est-ce qui est le plus facile ? Croire en une création (fait évident) ou en une seconde venue ? Croire à la destruction du monde par l'eau à l'époque de Noé (fait amplement attesté) ou à la destruction de la vigne par le feu à une époque où ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même aux jours du Fils de l'homme (voir Luc 17:26) ? » (McConkie, DNTC, 3:364-65)
2 Pierre 3:10-13. « Nous attendons de nouveaux cieux et une nouvelle terre »
«
N'interprétons pas incorrectement cette expression. Les nouveaux cieux
et la nouvelle terre seront les mêmes cieux et la même terre que ceux
où nous vivons actuellement, car cette terre doit recevoir la résurrection après ces jours de
mortalité et être la demeure des justes dans l'éternité. Sans les
révélations du Seigneur données aux hommes, cette vérité ne serait pas
connue. Nous ne saurions pas non plus à quelle gloire finale cette
terre est destinée. Même maintenant, les hommes n'étant pas guidés par
Dieu et n'ayant pas ses révélations, cette vérité ne serait pas connue.
» (Smith, Seek Ye Earnestly, p. 262)
1
JEAN
I 01 I 02 I
03 I 04 I 05 I
1 JEAN 1
1 Jean 1:1. « Ce que nous avons vu de nos yeux… et qule nos mains ont touché, concernant la parole de vie »
1 Jean 1:3. « Notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ »
1 JEAN 2
1 Jean 2:1. « Nous avons un avocat auprès du Père »
1 Jean 2:2. « Il est une victime expiatoire pour nos péchés » et « aussi pour ceux du monde entier »
La justice divine ne peut pas simplement passer l'éponge sur les péchés. Il faut qu'il y ait un paiement. C'est ce que signiflie être une victime expiatoire. Comme Jésus était entièrement juste et qu'il n'avait à répondre personnellement d'aucun péché, il pouvait être une victime expiatoire, c'est-à-dire payer pour nos péchés par l'expiation. Cet acte juste satisfait les exigences de la justice et rend possible la miséricorde ou le pardon (voir Alma 42:12-25).
Mais
l'expiation du Christ est universelle. Elle s'applique à tous ceux qui
veulent l'accepter en ayant foi en Christ et en se repentant de leurs
péchés. Le Sauveur a subi « les souffrances de tous les hommels », la
souffrance due à l'accumulation des péchés du monde entier. Mais seuls
ceux qui se repentent vraiment en bénéficient (voir D&A 18:10-12).
Les autres doivent vivre sans bénéficiercomplètement de l'expiation (voir Alma 11:40-41).
1 Jean 2:3. « Par là nous savons que nous l'avons connu »
1 Jean. 2:6. « marcher aussi comme il a marché lui-même »
1 Jean 2:18-19. Qu'est-ce qu'un antéchrist ?
1 Jean 2:20, 27. Qu'est-ce que « l'onction » dont parle Jean ?
1 JEAN 3
1 Jean 3:9. « Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché »
Traduction de Joseph Smith : « Quiconque est né de Dieu ne continue pas à pécher ; car l'Esprit de Dieu demeure en lui ; et il ne peut pas continuer à pécher, parce qu'il est né de Dieu, ayant reçu le Saint-Esprit de promesse. »
1 Jean 3:21. « Bien-aimés, si notre coeur ne nous condamne pas, nous avons de l'assurance devant Dieu »
1 JEAN 4
1 Jean 4:8. « Dieu est amour »
1 Jean 4:12. « Personne n'a jamais vu Dieu »
Traduction
de Joseph Smith : « Personne n'a jamais vu Dieu, sauf ceux qui croient.
Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous et son
amour est rendu parfait en nous. »
1 JEAN 5
1 Jean 5:8. « Il y en a trois qui rendent témoignage : l'Esprit, l'eau et le sang »
«
Il y a autre chose : le symbolisme utilisé ici nous aide à concentrer
notre attention sur le sacrifice expiatoire du Fils. Les mêmes éléments
étaient présents : L'Esprit, en ce que notre Seigneur mourut
volontairement en laissant son esprit s'échapper de son corps, le sang,
en ce qu'il accomplit l'action, commencée à Gethsémané, de verser son
propre sang pour les péchés des hommes, et l'eau, en ce que lorsqu'un
des soldats lui perça le côté avec une lance… il sortit du sang et de
l'eau. 'Celui qui l'a vu [Jean lui-même] en a rendu témoignage, et son
témoignage est vrai ; et il sait qu'il dit vrai, afin que vouscroyiez aussi' (Jean 19:34-35). » (McConkie, DNTC, 3:403-405)
2
JEAN
2 Jean 1. Jean était-il ancien dans la prêtrise ?
Le titre d'ancien s'applique à tous les détenteurs de la Prêtrise de Melchisédek, qu'ils soient ordonnés à l'office particulier d'ancien ou non (voir D&A 20:38). La prêtrise est plus grande que n'importe lequel des offices qu'elle comprend. Pierre, apôtre et président de la haute prêtrise se qualifiait lui-même de 'ancien' (1 Pierre 1:5). Jean et Pierre étaient des anciens au même titre que n'importe quel détenteur de la prêtrise de Melchisédek est ancien, sans considérationde la position à laquelle il est ordonné.
2 Jean 1. Qu'est-ce qu'une « élue » ou qui est-ce ?
Si
nous supposons que « l'élue » à qui Jean écrivit était une personne
réelle plutôt que la désignation figurative d'une branche de l'Église
comme l'affirment certains, que signifie ce terme ?
« Une élue est un membre féminin de l'Église qui a déjà reçu ou qui, par son obéissance, est digne de recevoir la plénitude des bénédictions de l'Évangile. Ceci inclut la dotation au temple, le mariage céleste et la plénitude du pouvoir de scellement. C'est une femme qui a été élue ou choisie pour sa fidélité en tant que fille de Dieu dans cette vie, héritière de Dieu, membre de sa maison. Sa position est comparable à celle des anciens qui magnifient leur appel dans la prêtrise et reçoivent pour cela tout ce que le Père possède (voir D&A 84:38). » (McConkie,Mormon Doctrine, p. 217)
2 Jean 7. « Car plusieurs séducteurs sont entrés dans le monde »
Depuis le début de l'histoire de cette terre, Satan et ses emissaires sont engagés dans des œuvres de tromperie. C'est pour cette raison que les prophètes de Dieu ont constamment averti les disciples du Christ de prendre garde à ceux qui cherchent à détourner les imprudents des vérités révélées par Dieu. L'époque de Jean ne faisait pas exception car il y avait « plusieurs séducteurs ». Jean mit en garde précisément contre ceux « qui ne confessent point que Jésus-Christ est venu en chair ». C'était les « docétistes », hérétiques gnostiques, qui affirmaient que le Christ était un fantôme et qu'il avait exercé son ministère seulement sous la forme d'une apparence. La matière est corrompue et le Christ n'aurait pas pu être un être de matière car cette association l'aurait corrompu. Le Christ ne souffrit pas pour les péchés des hommes dans le jardin de Gethsémané et sur la croix ; il sembla souffrir seulement (Dokein en grec signifie « sembler, paraître » d'où le terme « docétisme »).
Cet
enseignement, s'il avait été accepté, aurait détruit par la base la
structure toute entière de l'Évangile du Christ. Si Jésus n'avait pas
souffert pour nos péchés par l'effusion de son sang, la rémission de
nos péchés n'aurait pas été réalisée. Si Jésus n'avait pas vaincu la
mort par la résurrection de son corps physique, nous et tous ceux qui
ont vécu avant nous serions restés morts pour toujours et à jamais. Il
n'y aurait pas eu de « bonne nouvelle », l'Évangile de Jésus-Christ,
dans lequel placer notre confiance. Il n'est pas étonnant que Jean ait
averti ses lecteurs de se méfier des « séducteurs » qui se trouvaient
dans le monde et « qui ne confessaient point que Jésus était venu en
chair ». Les saints des derniers jours savent qu'il est venu dans la
chair et cette connaissanceouvre les portes sur une vie qui a vraiment un sens.
2 Jean 10-11. Pourquoi est-il si grave de dire « Salut » à ceux qui enseignent la fausse doctrine ?
3 Jean 5-8. Dans ces versets, pourquoi Gaius est-il félicité par Jean ?
JUDE
Jude 4. Que penser de la description que fait Jude des faux docteurs de son temps ?
Jude
dit des faux docteurs de l'Église qu'ils « se sont glissés ». Le mot
grec employé ici est très descriptif : il est dérivé d'un mot composé
qui signifie « se glisser à l'intérieur par une porte latérale ». Il
est rare que les membres apostats s'opposent ouvertement à l'Évangile.
Ils emploient plutôt des méthodes subtiles, trompeuses et secrètes pour
détourner les imprudents de la vérité par la ruse. Jude utilise l'image
de quelqu'un qui se glisse subrepticement par une porte latérale pour
se mêler à l'assemblée sans se faire remarquer jusqu'à ce qu'il ait
l'occasion de masquer ses faux enseignements derrière sa qualité de
membre de l'Église.
Le deuxième terme que Jude utilise, qui est traduit par « dissolution » dans la Version Segond, est aussi un mot très fort en grec. Il n'implique pas seulement un état d'immoralité mentale ou spirituelle, mais une conduite sexuelle immorale étalée au grand jour, une vie de passions et de luxure débridée, pour ainsi dire. Jude veut probablement parler d'un groupe de membres qui essaient decacher leur adultère sous couvert de la religion.
Jude 6. « Les anges qui n'ont pas gardé leur dignité »
Ce qui est traduit par « dignité » dans la version Segond est traduit par « premier état » dans la version du roi Jacques. C'est ce même « premier état » dont parle Abraham pour représenter le monde prémortel (voir Abraham 3:26). Les esprits qui furent fidèles à ce stade initial de la progression éternelle se qualifièrent pour avoir le droit d'entrer dans la mortalité, notre second état, tandis que ceux qui se rebellèrent contre Dieu et suivirent Lucifer sont ceux dont parle Jude, « les anges qui n'ont pas gardé leur dignité » (leur premier état).
« Les esprits dans le monde éternel sont comme les esprits dans ce monde. Lorsqu'ils seront venus dans ce monde et auront reçu leur corps mortel, et lorsqu'ils seront ressuscités après la mort et qu'ils recevront un corps glorifié, ils auront pouvoir au-dessus des esprits qui n'ont pas reçu de corps, ou qui n'ont pas gardé leur premier état, comme le diable. Le châtiment du diable consiste en ce qu'il n'aura pas de corps mortel comme l'homme. » (Enseignementsdu prophète Joseph Smith, p. 428)
Jude 6. « Enchaînés éternellement par les ténèbres »
Les ténèbres sont la demeure de ces « anges qui n'ont pas gardé leur premier état » mais se sont rebellés contre Dieu et ont joint leurs forces à celles de Lucifer. Ici, ils seront rejoints par les fils de perdition : ceux qui, dans cette vie, ayant connu les voies de la justice pour arriver à la perfection ont sciemment choisi un chemin qui mène à l'enfer (voir D&A 76:32-33, 44). Étant donné que dans cet état il n'y a ni développement, ni croissance spirituelle ni progression dans la lumière et la vérité, ceux qui en héritent sont « enchaînés éternellement par les tenèbres » d'où il n'y a pas de retour. Pour tous les autres,l'enfer aura une fin.
Jude 7. Que savons-nous des villes de Sodome et Gomorrhe ?
Sodome
et Gomorrhe étaient des villes jumelles qui se trouvaient quelque part
près de la mer Morte, probablement dans sa partie méridionale. Elles
furent détruites à cause de leur grande méchanceté, principalement
l'homosexualité. Les deux villes furent détruites avec leurs habitants
par un feu venu du ciel (voir Genèse 19:24-25). Sachant quel fut leur
sort et les pratiques qui y existaient, on peut penser que lorsque Jude
parle de « dissolution » et de « certains hommes » qui se sont «
glissés », il fait allusion à la pratique de l'homosexualité. Cette
pratique a été condamnée par les prophètes de Dieu à toutes les époques.
Jude 9. Qui est « l'archange Michel » ?
L'archange Michel est le grand patriarche Adam (voir D&A 107:54)
Jude 9. Que savons-nous sur la dispute que l'archange Michel eut avec le diable à propos du corps de Moïse ?
« Les commentateurs supposent, et c'est sûrement vrai, que Jude avait devant lui et citait un livre apocryphe qui était alors bien connu, 'l'Assomption de Moïse' dont seuls des fragments ont été conservés jusqu'à notre époque. Cet ouvrage non canonique présente une doctrine selon laquelle Moïse fut ravi et enlevé au ciel sans goûter la mort. Il y est question de 'certaines révélations faites par Moïse' et de 'sa disparition dans un nuage' de sorte que sa mort fut cachée aux yeux des humains… Michel reçut la tâche d'ensevelir Moïse. [Dans ce document] Satan s'opposa à l'ensevelissement en donnant les arguments suivants : (a) c'était lui le Seigneur de la matière, c'est pourquoi le corps lui revenait de plein droit ; et (b) Moïse était un meurtrier car il avait tué l'Égyptien. Michel ayant réfuté les accusations de Satan l'accusa à son tour d'avoir poussé le serpent à tenter Ève. Finalement, toute opposition ayant été vaincue, l'assomption eut lieu en présence de Josué et de Caleb. » (McConkie, DNTC, 3:421)
Il faut noter que « l'Assomption de Moïse » est un livre apocryphe. Apocryphe signifie d'une authenticité ou d'une exactitude incertaine. Autrement dit, ces livres n'ont pas été inclus dans la Bible parce qu'ils n'ont pas été reconnus corrects dans tous leurs aspects, même s'ils contiennent des choses d'une certaine valeur (voirD&A 91).
Jude 11. « La voie de Caïn… l'égarement de Balaam… la révolte de Coré »
Chacun
de ces hommes fit une faute grave aux yeux du Seigneur. Caïn tua son
frère Abel pour avoir les troupeaux de son frère (voir Moise 5:32-33) ;
Balaam utilisa le don de prophétie que lui avait donné Dieu pour
s'attribuer les richesses et les honneurs des hommes (voir Nombres 22)
; et Coré (orthographié Koré dans l'Ancien Testament) se rebella contre
Moïse, le prophète du Seigneur, parce qu'il avait été exclu de son
office dans la prêtrise (voir Nombres 16:1-3, 31-35).
Dans chaque cas, ces hommes furent maudits par le Seigneur pour le mal qu'ils avaient fait : Caïn fut condamné à être « un fugitif et un vagabond sur la terre » (Moïse 5:37) ; Balaam fut tué par l'épée (voir Nombres 31:8) ; et Coré ainsi que tous ceux qui s'étaient mis de son côté furent engloutis vivants dans la terre (voir Nombres 16:31-35). Jude veut faire comprendre que les hommes méchants de son époque qui « ont suivi la voie » de Caïn, de Balaam et de Coré auront un sortsemblable.
Jude 20. « prier par le Saint-Esprit »
C'est
prier par le pouvoir du Saint-Esprit pour que toutes les choses
demandées soient accordées parce que 'ce que vous demanderez vous sera
donné'(voir D&A 50:29-30 ; 101:27).
Jude 23. « En les arrachant du feu »
« Au jour du jugement, tout ce qui est corruptible sera consumé (voir D&A 101:24) et les méchants seront brûlés par un feu inextinguible (voir Malachie 4:1). Pour que les saints qui s'égarent soient sauvés, il faut, pour ainsi dire, les arracher du feu qui doit venir, tout comme Dieu dit d'Israël : 'Vous avez étécomme un tison arraché de l'incendie' (Amos 4:11). » (McConkie, DNTC, 3:428)
Jude 23. Le vêtement
« Dans l'ancien Israël,
pour éviter la contamination par une maladie contagieuse, un vêtement
tâché était détruit par le feu (voir Lév. 13:47-59 ; 15:14-17). Il en
est ainsi du péché dans l'Église : les saints doivent éviter le moindre
contact avec lui. Ainsi les vêtements, au sens figuré, des pécheurs
doivent être brûlés par le feu, ceci voulant dire que tout ce qui a été
en contact avec les méchants doit être évité. De même à ceux qui sont
appelés à se joindre au royaume : Il leur est lancé l'appel :
repentez-vous ; 'sauvez-vous de cette génération perverse, et arrachez-vous du feu, haïssant jusqu’à la tunique souillée par la chair' (D&A 36:6). » (McConkie, DNTC, 3:428)
APOCALYPSE
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APOCALYPSE 1
Apocalypse 1: « un royaume des sacrificateurs pour Dieu »
Apocalypse 1:12. Quel est le symbolisme des sept chandeliers ?
« Les chandeliers portent la lumière ; ils ne la créent pas. Leur fonction est de la fournir, non de la susciter. Ainsi, en utilisant l'image de sept chandeliers pour représenter les sept Églises à qui Jean doit maintenant parler, le Seigneur montre que ses assemblées de fidèles sur la terre doivent porter sa lumière au monde. Le Christ est la lumière du monde (voir Jean 8:12). 'Élevez votre lumière pour qu'elle brille dans le monde. Voici, je suis la lumière que vous devez élever – ce que vous m'avez vu faire' (3 Néphi 18:24 ; Matthieu 5:14-16). » (McConkie, DNTC,3:442)
Apocalypse 1:13-16. Le langage symbolique de Jean
Parfois,
le lecteur de l'Apocalypse est surpris par les images et les symboles
utilisés par Jean et qui, parfois, semblent presque étranges tant ils
sont inhabituels. Cela est dû à une différence fondamentale de la
culture et de l'utilisation du langage. La plupart des membres de
l'Église aujourd'hui sont des produits de la civilisation occidentale.
Les peuples occidentaux ont tendance à utiliser le langage comme un
maçon utilise des matériaux de construction : il construit des
structures qui sont concrètes dans le détail et la forme. Mais le monde
oriental, dont la Terre Sainte faisait partie, est plus artistique dans
son utilisation du langage. Les mots ne sont que des couleurs avec
lesquels l'artiste peint des images verbales. Ainsi, l'oriental se
soucie en général davantage de l'effet que de la forme et du détail.
Les occidentaux disent que le soleil se lève tandis qu'un Arabe peut
dire qu'il saute de son lit de sommeil.
Jean, qui était Juif, était un produit de la culture orientale et non occidentale. C'est pourquoi l'image qu'il donne du Sauveur qui a une épée aiguë à double tranchant qui sort de la bouche est parfaitement acceptable, même si l'esprit occidental, essayant de se figurer concrètement cette image, la trouve un peu choquante pour sa sensibilité. Le symbolisme convient très bien à l'esprit oriental car celui-ci se soucie davantage de l'effet du symbole que du symbole lui-même. Pousser jusqu'à une interprétation littérale les images et les symboles de Jean mènerait à des images déconcertantes et parfois grotesques. Mais si l'on se rappelle l'amour qu'ont les Orientaux pour le style imagé, des choses comme les bêtes à sept têtes et à dix cornes, les armées comparées à des sauterelles et les prophètes ayant du feu sortant de la bouche (Apoc. 11:5 ; 19:15) deviendrontbelles et des symboles profonds.
Apocalypse 1:18. Pourquoi le Christ a-t-il la clef du séjour des morts ?
Il est évident que le Christ a pouvoir sur la mort, car sa résurrection ouvre les portes de la mort pour tous les hommes. Mais pourquoi a-t-il aussi la clef du séj our des morts ? Ce séjour des morts, l'enfer, est la partie du monde des esprits où les méchants souffrent jusqu'à ce qu'ils aient satisfait aux strictes exigences de la justice. Il n'y a que le Christ qui les libère de leur affreuse condition quand leurs tourments sont terminés. Ceci concorde parfaitement avec les enseignements de Pierre sur la visite du Christ aux esprits en prison entre lamort et la résurrection du Sauveur (voir 1 Pierre 3:18-20 ; 4:6).
Apocalypse 1:20. Qui ou que sont les sept anges des sept Églises ?
Dans la Traduction de Joseph Smith, dans ce verset et dans le premier verset de chacune des sept lettres aux Églises d'Asie, le
mot « ange » est changé par « serviteur ». McConkie dit que les sept
étoiles sont « les officiers présidents des sept assemblées de membres
qui sont dans les mains du Seigneur tout comme ses autres ministres.
Ils ne parlent pas ou n'agissent pas par eux-mêmes ; ils représentent
leur Maître dont ils disent les paroles, dont ils accomplissent lesactes. » (McConkie, DNTC, 3:444)
APOCALYPSE 2
Apocalypse 2:1. « Écris à… l'Église d'Éphèse »
Apocalypse 2:8. « Écris à… l'Église de Smyrne »
Appelée par de nombreux auteurs de l'Antiquité « le joyau de l'Asie », Smyrne disputait à Éphèse le droit d'être appelée la première ville d'Asie. Située sur un excellent port qui est encore un des ports importants de Turquie (à l'heure actuelle Izmir), Smyrne était un important centre commercial. Détruite par un tremblement de terre en 627 avant J-C, elle fut complètement reconstruite par Lysimachus, l'un des successeurs d'Alexandre le Grand, vers 290 avant J-C. Ainsi, c'était l'une des rares villes du monde antique qui ait un « plan ». Dès 195 avant J-C, Smyrne construisit un temple à la déesse de Rome et peu après ce fut une des premières villes à adopter de tout son coeur le culte impérial (le culte de l'empereur). À la lumière de l'encouragement donné à l'ange (le « serviteur » dans la Traduction de Joseph Smith) de l'église de Smyrne, il est intéressant de noter que Polycarpe, l'évêque de Smyrne, fut martyrisé dans la ville quand il refusa de renier le Christ. Il fut brûlé sur un bûcher et frappé d'une épée quandles flammes l'encerclèrent.
Apocalypse 2:12. « Écris à… l'Église de Pergame »
Pergamos
en grec, cette ville était la capitale provinciale de l'Asie. Elle
aurait voulu se proclamer la ville la plus importante de la province,
mais elle était visiblement éclipsée par Éphèse et Smyrne. Pergame fut
un centre du culte de l'empereur parmi les plus importants et fut très
célèbre pour sa bibliothèque qui abritait plus de 200 000 rouleaux.
C'était le centre principal d'adoration du Dieu-serpent Asclépéion dont
le temple se tenait dans la ville. Cette ville étaitun lieu d'une très grande corruption.
Apocalypse 2:14. Qu'était la doctrine de Balaam ?
« C'était deviner pour de l'argent ; donner des conseils contraires à la volonté divine ; pervertir la voie juste du Seigneur, tout cela dans le but de gagner des richesses et les honneurs ; en fait, prêcher pour de l'argent ou pour obtenir un pouvoir et une influence personnelles. Dans la nature des choses, de telles actions sont une perversion de la voie juste du Seigneur (voir 2 Pierre 2:10-22). » (McConkie, DNTC, 3:450)
Apocalypse 2:18. « Écris à… l'Église de Thyatire »
Bien que Thyatire était la plus petite de ces sept villes, l'Église qui s'y trouvait reçut la plus longue lettre. C'est comme centre de nombreux artisanats, comprenant la teinture de la laine, que cette ville était le mieux connue. On se rappellera que Lydie, « la marchande de pourpre » et convertie de Paul, était de Thyatire (voir Actes 16:17. La ville se trouvait en ligne directe sur la route qui venait de Smyrne et c'était une ville de garnison. L'esprit militaire y était très fort et sa principale divinité, Tyrimnos, un dieu-soleil, était en général représenté dans des attitudes de prouesses militaires.
Apocalypse 2:23. Que signifie « sonder les reins et les cœurs » ?
Pour les Hébreux, le mot « reins » signifiait force et vigueur. Cette expression est idiomatique, elle signifie que le Seigneur connaît toutes les choses qui sont dans l'homme, ses points forts et ses faiblesses, son caractère et ses émotions. Il pourra alors rendre à chacun selon ses œuvres.
APOCALYPSE 3
Apocalypse 3:1. « Écris à… l'Église de Sardes »
Apocalypse 3:1. Ceux qui sont morts spirituellement
«
Il y a beaucoup de gens dans notre Église aujourd'hui qui pensent être
vivants mais qui sont morts aux choses spirituelles. Et je suis sûr que
beaucoup qui font semblant d'être pratiquants sont morts
spirituellement eux aussi. Leur service ressemble plus à la lettre qu'à
l'esprit. » (Spencer W. Kimball, CR, avril 1951,p. 104-105)
Apocalypse 3:7. « Écris à… l'église de Philadelphie »
Apocalypse 3:7. « la clef de David »
Apocalypse 3:12. « J'écrirai sur lui le nom de mon Dieu »
« Le nom de Dieu, c'est Dieu. Écrire son nom sur une personne, c'est identifier cette personne comme étant un dieu. Comment cela peut-il être dit plus clairement ? Ceux qui obtiennent la vie éternelle deviennent des dieux. Ils héritent à la fois d'une plénitude de la gloire du Père et d'une 'continuation des postérités pour toujours et à jamais. Alors ils seront dieux, parce qu'ils n'auront pas de fin ; c'est pourquoi, ils seront de toute éternité à toute éternité, parce qu'ils continuent. Alors, ils seront au-dessus de tout, car tout leur sera soumis. Alors ils seront dieux, parce qu'ils auront tout pouvoir et que les anges leur seront soumis' (D&A 132:19-20). » (McConkie, DNTC, 3: 458)
Apocalypse 3:14. « Écris à… l'église de Laodicée »
Apocalypse 3:14. Pourquoi le Christ lui-même s'intitule-t-il « l'Amen » ?
Par le Christ, tous les actes, toutes les doctrines et toutes les ordonnances reçoivent le sceau de la vérité et de la validité ; ainsi, le Sauveur est caractérisé comme étant le Grand Amen. Ce titre prend une valeur supplémentaire quand on se rappelle que les saints de Laodicée avaient pour problème la tiédeur, le manque d'engagement, exactement l'opposé de l'affirmation « Amen »".
Apocalypse 4:4. Que faut-il entendre par les vingt-quatre vieillards dont parle Jean ?
« Il faut entendre que ces vieillards que Jean a vus étaient des anciens qui avaient été fidèles dans l’œuvre du ministère et étaient morts ; qui appartenaient aux sept Églises et étaient alors dans le paradis de Dieu. (D&A 77:5)
C’est la terre dans son état sanctifié, immortel et éternel. (voir D&A 77:1)
Apocalypse 4:6. Que faut-il entendre par les quatre êtres vivants ?
« Ce sont des expressions figurées utilisées par le Révélateur, Jean, pour décrire le ciel, le paradis de Dieu, le bonheur de l’homme, des animaux, des reptiles et des oiseaux du ciel ; ce qui est spirituel étant à l’image de ce qui est temporel et ce qui est temporel étant à l’image de ce qui est spirituel ; l’esprit de l’homme à l’image de sa personne, de même que l’esprit de la bête et de toute autre création de Dieu. » (D&A 77:2)
Apocalypse 4:6. Les quatre êtres vivants se limitent-ils à des êtres vivants individuels ou représentent-ils des classes ou des ordres ?
« Ils se limitent à quatre êtres vivants individuels qui furent montrés à Jean pour représenter la gloire des classes d’êtres dans l’ordre ou la sphère de la création qui leur est destinée, dans la jouissance de leur félicité éternelle. » (D&A 77:3)
Apocalypse 4:6. Que faut-il entendre par les yeux et les ailes que les êtres vivants avaient ?
«
Leurs yeux sont une représentation de la lumière et de la connaissance,
c’est-à-dire qu’ils sont pleins de connaissance, et leurs ailes sont
une représentation du pouvoir de se mouvoir, d’agir, etc. » (D&A 77:4)
APOCALYPSE 5
Apocalypse 5:1. Que faut-il entendre par le livre que Jean vit, qui était scellé, au
dos, de sept sceaux ?
« Il faut entendre qu’il contient la volonté révélée, les mystères et les œuvres de Dieu ; les choses cachées de son économie concernant cette terre au cours des sept mille ans de sa durée, ou de son existence temporelle. » (D&A 77:6)
« Le livre que vit Jean représentait l'histoire réelle du monde : ce que l'œil de Dieu a vu, ce que les anges ont noté » (Whitney, Saturday Night Thought, p. 12)
Apocalypse 5:1. Que faut-il entendre par les sept sceaux dont le livre était scellé ?
« Il faut entendre que le premier sceau contient les choses du premier millénaire, le deuxième, celles du deuxième millénaire et ainsi de suite jusqu’au septième. » (D&A 77:7)
« Les sept mille ans, correspondant aux sept sceaux de l'Apocalypse, sont comme sept grands jours pendant lesquels la mère Terre accomplira sa mission mortelle, travaillant six jours et se reposant le septième, sa période de sanctification. Ces sept jours ne comprennent pas la période pendant laquelle la planète fut créée et préparée pour être une demeure pour l'homme. Ils sont limités à l'existence temporelle de la terre c'est-à-dire au Temps, opposé à l'Éternité. » (Whitney, Saturday Night Thought, p. 12)
Apocalypse 5:13. Faut-il comprendre littéralement l'expression « toutes les créatures » ?
« Jean vit, dans le ciel, des bêtes à l'aspect curieux. Il vit chaque créature se trouvant dans les cieux, tous les animaux, les oiseaux et les poissons se trouvant véritablement là et rendant gloire à Dieu…
« Je suppose que Jean vit là des êtres de mille formes différentes, lesquels avaient été sauvés de dix mille fois dix mille terres comme celle-ci, animaux étranges dont nous n'avons aucune conception ; tous ces animaux peuvent être vus dans les cieux. Le grand secret était de montrer à Jean ce qu'il y avait dans les cieux. Jean apprit que Dieu s'était glorifié lui-même en sauvant toute l'œuvre de ses mains, animaux, oiseaux, poissons ou hommes ; et il se glorifiera avec eux.
« Mais quelqu'un dira : 'Je ne puis pas croire au salut des animaux'. Tout homme qui vous dit que cela ne peut pas être, vous déclare que les révélations [l'Apocalypse, ndt] ne sont pas vraies. Jean entendit les paroles des bêtes qui rendaient gloire à Dieu, et les comprit. Dieu, qui a créé les animaux, comprend leur langage. Les quatre animaux étaient quatre des plus nobles bêtes ayant rempli la mesure de leur création, et ayant été sauvées d'autres mondes parce qu'elles étaient parfaites. Ces bêtes étaient comme des anges dans leur sphère. On ne nous dit pas d'où elles venaient, et je l'ignore. Mais Jean les vit et les entendit louer et glorifier le seigneur. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 406-407)
« Les événements que vit Jean concernaient quelqu'un qui était monté sur un cheval blanc (emblème de la victoire), qui avait un arc (représentant les armes de guerre), portait une couronne (la couronne du conquérant) et qui allait de l'avant en vainqueur et pour vaincre (c'est-à-dire qu'il était victorieux dans la guerre)…
«
Les événements les plus transcendants concernèrent Énoch et son
ministère. Et il est intéressant de remarquer que ce que vit Jean ne
fut pas l'établissement de Sion et son enlèvement vers les sphères
célestes, mais les guerres incomparables pour lesquelles Énoch, général
des armées des saints, 'partit en vainqueur et pour vaincre'. À propos
de ces guerres, les révélations que nous avons nous disent :
«
'Et si grande était la foi d’Hénoc qu’il conduisit le peuple
de Dieu et que leurs ennemis vinrent se battre contre eux. Et il dit la
parole du Seigneur, et la terre trembla, et
les montagnes s’enfuirent selon son commandement ; et
les rivières d’eau furent détournées de leurs cours ; et
le rugissement des lions se fit entendre du désert ; et toutes les
nations furent saisies d’une grande crainte,
si puissante était la parole d’Hénoc et si grande était la
puissance du langage que Dieu lui avait donné.
«
'Une terre surgit également des profondeurs de la mer, et si grande fut
la crainte des ennemis du peuple de Dieu qu’ils s’enfuirent, se tinrent
au loin et allèrent sur la terre qui avait surgi des profondeurs de la
mer. Et
les géants du pays se tinrent aussi au loin, et une
malédiction se répandit sur tous les peuples qui luttaient contre Dieu.
« 'Et à partir de ce moment-là, il y eut des guerres et de l’effusion de sang parmi eux ; mais le Seigneur vint demeurer avec son peuple, et ils demeurèrent dans la justice. La crainte du Seigneur était sur toutes les nations, si grande était la gloire du Seigneur qui était sur son peuple. Et le Seigneur bénit le pays, et le peuple fut béni sur les montagnes, et aussi sur les hauts lieux, et prospéra.'
« En vérité, jamais il n'y eut un ministère tel que
celui d'Énoch et jamais il n'y eut un conquérant ou un général qui fut
son égal. C'était tout à fait normal qu'il chevauche le cheval blanc de
la victoire dans la vision apocalyptique de Jean. » (McConkie, DNTC,
3:476-478)
Apocalypse 6:3-4. Quelle est l'interprétation de l'ouverture du deuxième sceau ?
« Qui montait le cheval roux, le cheval roux de la guerre et du sang versé et portait une épée pendant le deuxième sceau ? Peut-être était-ce le diable lui-même car il est sûr que ce fut le grand jour de son pouvoir, un jour où l'intensité de la méchanceté fut telle que toutes les âmes vivantes (sauf huit) furent jugées dignes de mourir noyées. C'est cette méchanceté qui fit que le Seigneur Dieu des cieux envoya le déluge les recouvrir.
«
Ou bien, si ce n'était pas Lucifer, c'était peut-être un homme de sang
ou une personne représentant de nombreux guerriers meurtriers et au
sujet duquel nous n'avons aucun récit. Il suffit de dire que l'ère
allant de l'an 3000 av. J-C à 2000 av. J-C fut une ère de guerres et de
destructions qui sont les armes favorites de l'adversaire pour créer
les conditions sociales dans lesquelles les hommes perdent leur âme.
« À propos de la méchanceté et des abominations de l'époque de Noé, les Écritures révélées nous disent : 'Et Dieu vit que la méchanceté des hommes était devenue grande sur la terre ; chacun était exalté dans l’imagination des pensées de son cœur, qui se portaient chaque jour uniquement vers le mal… Et la terre était corrompue devant Dieu, et elle était pleine de violence. Et Dieu regarda la terre, et voici, elle était corrompue ; car toute chair avait corrompu sa voie sur la terre.' (Moïse 8:22, 28-29) » (McConkie, DNTC, 3:478)
Apocalypse 6:4-5. Quelle est l'interprétation de l'ouverture du troisième sceau ?
« De même que la famine suit l'épée, de même les souffrances de la faim
torturèrent les entrailles du peuple du Seigneur pendant le troisième
sceau. De l'année 2000 à 1000 av. J-C, comme jamais à aucune autre
époque de la terre, le cheval noir de la faim influença toute
l'histoire des rapports de Dieu avec son peuple.
« Dans les premières années de ce sceau, la famine fut si terrible à Ur, en Chaldée, que le frère d'Abraham, Haram, mourait de faim tandis que le père des fidèles recevait de Dieu le commandement d'emmener sa famille à Canaan (voir Abraham 1:29-30 ; 2:15). Abraham raconta comment il lutta pour avoir suffisamment de nourriture pour se maintenir en vie (voir Abraham 2:17, 21).
« Cette nécessité de trouver de la nourriture accablait encore le peuple du Seigneur du temps de Jacob qui envoya ses fils en Égypte acheter du blé des greniers de son fils Joseph. En ce temps-là, 'il y eut la famine dans tous les pays' et ce ne fut que par une intervention divine que Jacob et les premiers membres de la maison d'Israël furent sauvés du sort d'Haran (voir Genèse 41:53-57 ; 42 ; 43 ; 44). Et pendant leur séjour dans le désert, les millions de gens de la postérité de Jacob qui avaient suivi Moïse pour échapper à l'esclavage égyptien furent nourris pendant quarante ans avec la manne venant des cieux, sinon ils auraient péri du manque de pain (voir Exode 16)…
« En vérité, le troisième sceau fut un millénaire pendant lequel la faim qui sévissait parmi les hommes eut une influence sur tous les rapports de Dieu avec son peuple. » (McConkie, DNTC, 3:479-480)
Apocalypse 6:6. « Une mesure de blé pour un denier »
Cette façon de compter le prix du blé et de l'orge peut nous sembler
bizarre aujourd'hui, mais si nous connaissons la monnaie et les
coutumes de l'époque de Jean, nous pouvons mieux comprendre ce que la
voix déclarait. Les lecteurs de Jean ont dû très bien le comprendre.
Une mesure (en grec choenix) faisait approximativement le même volume
que notre litre et c'était en général la ration habituelle pour une
journée. Le denier était une petite pièce d'argent de la monnaie
romaine. Bien qu'il soit difficile d'évaluer l'équivalence avec notre
économie d'inflation actuelle, on sait que le denier était le salaire
moyen d'une journée de travail à cette époque-là. Ainsi, on se rend
compte que c'était un prix de temps de famine puisqu'avec le salaire de
toute une journée, on ne pouvait se procurer qu'une journée de
nourriture pour une seule personne. Pour un denier on pouvait acheter
trois mesures d'orge, mais l'orge était une céréale très inférieure
pour la consommation humaine et on ne s'en servait en général qu'à
l'époque des grandes famines.
Le fait que celui qui montait le cheval noir avait une balance à la main suggère que la quantité de nourriture était si limitée qu'elle devait être comptée avec exactitude. D'après McConkie, la phrase « ne fais point de mal à l'huile et au vin » signifiait qu'il fallait conserver suffisamment de choses bonnes pour que l'homme ne périsse pas complètement dans les conditions de famine de cette époque-là (voir McConkie, DNTC, 3:480).
Apocalypse 6:7-8. Quelle est l'interprétation de l'ouverture du quatrième sceau ?
« Pendant le quatrième sceau, de 1000 av. J-C à la venue de notre Seigneur, la mort chevaucha parmi les nations des hommes, les marquant durement de ses fers et l'enfer était à ses talons. Ainsi, ceux parmi les impies qui furent tués à cette époque d'effusion de sang – que ce soit par l'épée, la famine, les épidémies ou les bêtes sauvages – furent, à leur mort, précipités en enfer. C'est le millénaire de ces grands royaumes et de ces grandes nations dont les guerres et les perfidies tourmentèrent et écrasèrent constamment le peuple que l'Éternel avait choisi pour porter son nom. C'est aussi l'ère pendant laquelle les hommes du peuple du Seigneur se firent la guerre entre eux et envoyèrent un nombre incalculable de leurs propres frères dans la tombe avant leur heure. » (McConkie, DNTC, 3:481)
Apocalypse 6:9-11. Quelle est l'interprétation de l'ouverture du cinquième sceau ?
« En ce qui concerne le peuple du Seigneur, les événements du cinquième sceau, période qui va de la naissance de notre Seigneur à l'an 1000, sont d'une valeur inestimable. Ce sont :
«
1. La naissance dans la mortalité du Fils unique de Dieu, son ministère
parmi les hommes et le sacrifice expiatoire qu'il réalisa par
l'effusion de son propre sang.
«
2. L'expansion et la perfection de l'Église qu'il établit, son Église,
et l'inconcevable fanatisme des incroyants qui fit qu'accepter
l'Évangile était devenu synonyme d'accepter le martyre.
«
3. Et puis, bien sûr, la déchéance totale du christianisme complet et
véritable, triste aboutissement qui marqua le début de la longue nuit
de l'apostasie sur toute la surface de la terre.
«
L'œuvre et le ministère de notre Seigneur sont enseignés partout dans
les Écritures saintes ; les faits relatifs à l'apostasie qui suivit le
midi des temps et relatifs à la perversion des vérités et de la
puissance salvatrices sont aussi abondamment enseignés dans d'autres
écrits sacrés. N'est-il donc pas naturel de voir que le Seigneur révèle
ici cette partie du livre scellé qui traite de la doctrine du martyre ?
Pour les saints de l'Église primitive, le martyre était une éventualité
toujours possible qui occupait constamment leurs pensées et leurs
sentiments. Ils savaient qu'en abandonnant tout pour suivre le Christ,
ils pouvaient, si le sort en décidait ainsi, être appelés à donner leur
vie pour celui qui avait donné la sienne pour eux. Invitant presque
toujours à la mort, le midi des temps fut la dispensation du martyre.
» (McConkie, DNTC, 3: 482-483)
Apocalypse 6:12-17. Quelle est l'interprétation de l'ouverture du sixième sceau ?
« Nous vivons maintenant les dernières années du sixième sceau, ce millénaire qui commença en l'an 1000 et continuera pendant tout le samedi soir des temps jusqu'au moment de l'ère sabbatique où le Christ règnera en personne sur la terre, où toutes les bénédictions du grand millénium seront déversées sur cette planète. C'est donc l'époque où les signes des temps se manifesteront et on les voit, en fait, partout. » (McConkie, DNTC, 3:485-486)
Autres
références concernant les signes des temps qui se manifesteront sur la
terre pendant le sixième sceau : D&A 88:87-91 ; 29:14-21 ;Ésaïe 13:9-11 ; Ésaïe 24:20 ; Matthieu 24:29-30.
Apocalypse 7:1-17. Quand les choses dont il est parlé dans ce chapitre doivent-elles s’accomplir ?
« Elles doivent s’accomplir au cours du sixième millénaire ou à l’ouverture du sixième sceau. » (D&A 77:10)
Apocalypse 7:1-3. Que faut-il entendre par les quatre anges ?
« Il faut entendre qu’il y a quatre anges envoyés de la présence de Dieu, à qui est donné du pouvoir sur les quatre parties de la terre, de sauver la vie et de la détruire ; ce sont eux qui ont l’Évangile éternel à remettre à toute nation, tribu, langue et peuple, ayant le pouvoir de fermer les cieux, de sceller pour la vie ou de précipiter dans les régions des ténèbres. » (D&A 77:8)
«
Pouvez-vous me dire où sont les personnes qui seront abritées et
protégées des calamités et des jugements qui sont maintenant même à nos
portes ? Je vais vous le dire. Ceux qui détiennent la prêtrise de Dieu,
qui honorent leur prêtrise et qui sont dignes de leurs bénédictions
sont les seuls qui seront protégés et seront en sécurité. Personne
d'autre n'aura le droit d'être à l'abri de ces jugements. Ils sont là,
à notre porte. Même notre peuple n'y échappera pas complètement. Ils
s'abattront comme les jugements de Sodome et Gomorrhe. Et personne
d'autre que les membres de la prêtrise n'échappera à leur fureur.
«
Dieu retient les anges de la destruction depuis de nombreuses années de
peur qu'ils n'arrachent le blé avec l'ivraie. Mais je veux vous dire
maintenant que ces anges ont quitté les portes des cieux et qu'ils se
tiennent au-dessus de la terre en attendant de déverser les jugements.
Et à partir de maintenant, ils seront déversés. Les calamités et les
troubles augmentent sur la terre et il y a une signification à cela.
Rappelez-vous ceci et réfléchissez-y : si vous faites votre devoir ; si
je fais mon devoir, nous aurons la protection et nous franchirons ces
afflictions en paix et en sécurité. Lisez les Écritures et les
révélations. Elles vous parleront de ces choses. » (Wilford Woodruff,
The Young Woman's Journal, 5:512-513)
Apocalypse 7:2. Que faut-il entendre par l’ange qui monte du côté du soleil levant ?
« Il faut entendre que l’ange qui monte du côté du soleil levant est celui à qui est donné le sceau du Dieu vivant sur les douze tribus d’Israël ; c’est pourquoi il crie aux quatre anges qui ont l’Évangile éternel : Ne faites point de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, jusqu’à ce que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu. Et si vous voulez le recevoir, c’est là Élias qui devait venir pour rassembler les tribus d’Israël et rétablir toutes choses. (D&A 77:9)
Apocalypse 7:2. Qui est Élias, et quel rapport y a-t-il entre lui et l'ange qui montait du côté du soleil levant ?
« Le rétablissement de l'Évangile ne se fit pas juste par un seul
messager mais il y en a plusieurs qui sont venus et qui ont remis les
clefs de leur autorité et de leur pouvoir. Le nom Élias est un titre :
cela nous a été enseigné par le prophète Joseph Smith (voir
Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 472). N'est-il pas possible,
par conséquent, puisque tant de prophètes anciens ont eu part au
Rétablissement, qu'en parlant de l'Élias qui devait venir et rétablir
toutes choses, nous ayons l'image combinée de plusieurs Élias plutôt
que celle d'une seule personne ? L'ange qui tient le sceau dit aux
quatre anges qui tiennent la destinée du monde entre leurs mains de ne
pas faire de mal à la terre tant que les serviteurs du Seigneur
n'auront pas reçu le sceau. Ceci ne pouvait pas être accompli tant que
l'Évangile n'avait pas été rétabli et proclamé aux nations de la terre.
» (Smith, Church History and Modern Revelation, 1:301-302)
Apocalypse 7:3. Quelle est l'interprétation du sceau sur le front des serviteurs du Seigneur ?
C'était
une pratique courante à l'époque de Jean que ceux qui adoraient les
divers dieux païens marquent leur front du nom ou du symbole de leur
dieu. Ainsi, ceux qui adoraient Zeus marquaient leur front d'un éclair,
ceux qui adoraient Poséidon le marquaient d'un trident , etc. L'image
employée par Jean a dû frapper les lecteurs de son temps. Recevoir un
sceau ou être marqué au front était une métaphore très frappante pour
exprimer la dévotion et l'appartenance à Dieu, que ce dieu soit le vrai
Dieu ou la bête adorée comme un dieu (voir Apocalypse 13).
«
Il y a quatre anges destructeurs dominant chacun un quart de la terre
jusqu'à ce que les serviteurs de Dieu reçoivent un sceau au front, ce
qui veut dire que les bénédictions seront scellées sur leurs têtes, ce
qui signifie l'alliance éternelle, ce qui assure leur vocation et leur
élection. Lorsqu'un sceau est apposé sur un père et une mère, cela leur
assure leur postérité, afin que leurs enfants ne soient pas perdus,
mais sauvés en vertu de l'alliance de leur père et mère. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 451)
Apocalypse 7:4-8. Que
faut-il entendre par le scellement des cent quarante-quatre
mille d’entre toutes les tribus d’Israël, douze mille de chaque
tribu ?
« Il faut entendre que ceux qui sont scellés sont grands prêtres, ordonnés au saint ordre de Dieu, pour administrer l’Évangile éternel ; car ce sont ceux qui sont ordonnés d’entre toutes les nations, tribus, langues et peuples, par les anges à qui pouvoir est donné sur les nations de la terre d’amener tous ceux qui veulent venir à l’Église du Premier-né. » (D&A 77:11)
Apocalypse 7:14. « Ils ont lavé leurs robes… dans le sang de l'Agneau »
APOCALYPSE 8
Apocalypse 8:2, 6-8, 10, 12. Que faut-il entendre par la sonnerie des trompettes?
« Il faut entendre que de même que Dieu fit le monde en six jours et, le septième jour, termina son œuvre, la sanctifia et forma également l’homme de la poussière de la terre, de même, au commencement du septième millénaire, le Seigneur Dieu sanctifiera la terre et complétera le salut de l’homme, jugera tout et rachètera tout, sauf ce qu’il n’a pas mis en son pouvoir, quand il aura scellé toutes choses pour la fin de toutes choses. Et la sonnerie des trompettes des sept anges est la préparation et l’achèvement de son œuvre au commencement du septième millénaire, la préparation du chemin avant le moment de sa venue. » (D&A 77:12)
Apocalypse 8:10. Qui tomba des cieux ?
Apocalypse 8:11. Quelle est la signification de l'absinthe par rapport à l'étoile qui tomba des cieux ?
APOCALYPSE 9
Apocalypse 9. Quand doit s’accomplir ce qui est écrit au neuvième chapitre de l’Apocalypse ?
« Cela doit s’accomplir après l’ouverture du septième sceau, avant la venue du Christ. » (D&A 77:13)
Apocalypse 9:4-10. Une grande période de guerres
« 'Sonnez
de la trompette en Sion ! Faites-la retentir sur ma montagne
sainte ! Que tous les habitants du pays tremblent ! Car le
jour de l'Éternel vient, car il est proche, Jour
de ténèbres et d'obscurité, Jour de nuées et de brouillards, Il vient
comme l'aurore se répand sur les montagnes. Voici un peuple nombreux et
puissant, Tel qu'il n'y en a jamais eu, Et qu'il n'y en aura jamais
dans la suite des âges. Devant
lui est un feu dévorant, Et derrière lui une flamme brûlante ; Le
pays était auparavant comme un jardin d'Éden, Et depuis, c'est un
désert affreux : Rien ne lui échappe. À les voir, on dirait des chevaux, Et ils courent comme des cavaliers. À
les entendre, on dirait un bruit de chars Sur le sommet des montagnes
où ils bondissent, On dirait un pétillement de la flamme du feu, Quand
elle consume le chaume.
« 'C'est comme une armée puissante Qui se prépare au combat. Devant eux les peuples tremblent, Tous les visages pâlissent. Ils s'élancent comme des guerriers, Ils escaladent les murs comme des gens de guerre ; Chacun va son chemin, Sans s'écarter de sa route. Ils ne pressent point les uns les autres, Chacun garde son rang ; Ils se précipitent au travers des traits Sans arrêter leur marche. Ils se répandent dans la ville, Courent sur les murailles, Montent sur les maisons, Entrent par les fenêtres comme un voleur. Devant eux la terre tremble, Les cieux sont ébranlés, Le soleil et la lune s'obscurcissent, Et les étoiles retirent leur éclat. L'Éternel fait entendre sa voix devant son armée ; Car son camp est immense, Et l'exécuteur de sa parole est puissant ; Car le jour de l'Éternel est grand, il est terrible : Qui pourra le soutenir ?' (Joël 2:1-11)
Apocalypse 9:11. Qui est Abaddon ou Apollyon ?
APOCALYPSE 10
Apocalypse 10. Que faut-il entendre par le petit livre que Jean avala ?
« Il faut entendre par là que c’était pour lui la mission et l’ordonnance de rassembler les tribus d’Israël ; voici, c’est là Élias qui, comme il est écrit, doit venir rétablir toutes choses. » (D&A 77:14)
APOCALYPSE 11
Apocalypse 11:3-13. Que faut-il entendre par les deux témoins qui prophétisent à Jérusalem ?
« Ce sont deux prophètes qui doivent être suscités dans les derniers jours à la nation juive au moment du rétablissement, et qui doivent prophétiser aux Juifs, lorsqu’ils seront rassemblés et auront bâti la ville de Jérusalem au pays de leurs pères. » (D&A 77:15)
Apocalypse 11:3-4. « mes deux témoins »
Comment une nation aussi minuscule que l'Israël moderne pourrait-elle résister aux armées combinées du monde ? Pour avoir la réponse, il faut comprendre le rôle de deux participants très importants à ces grands événements. Jean le Révélateur fait la description la plus détaillée de ces deux participants. Ils sont appelés les « deux témoins », les « deux oliviers » et les « deux chandeliers » (Apocalypse 11:3-4). La révélation moderne enseigne que ce sont « deux prophètes… suscités… à la nation juive » qui prophétiseront « aux Juifs lorsqu'ils seront rassemblés et auront construit… Jérusalem» (D&A 77:15).
« Ces deux-là seront disciples de cet homme humble, Joseph Smith, par l'intermédiaire duquel le Seigneur du ciel a rétabli la plénitude de son Évangile éternel en cette dispensation finale de la grâce. Ce seront certainement des membres du Conseil des Douze ou de la Première Présidence de l'Église. Leur ministère prophétique auprès des Juifs rebelles aura la même durée que le ministère exercé personnellement par le Seigneur parmi leurs ancêtres rebelles.
« Les deux oliviers et les deux chandeliers sont des symboles des deux témoins, signifiant, peut-être, qu'en tant qu'oliviers ils fourniront de l'huile pour les lampes de ceux qui s'en vont à la rencontre de l'Époux… et qu'en tant que chandeliers ils reflèteront pour les hommes la lumière qui vient de celui qui estla lumière du monde. » (Bruce R. McConkie, Doctrinal New Testament Commentary, 3:510)
Ces prophètes auront le pouvoir de prononcer de grands jugements sur la terre (voir Apocalypse 11:5-6).
« Ils auront du pouvoir comme Élie qui fit descendre du feu du ciel pour consumer ses ennemis et scella les cieux de sorte qu'il ne plut pas en Israël pendant trois ans et demi (1 Rois 17 et 18 ; 2 Rois 1) et comme Moïse par la parole duquel du sang et des fléaux s'abattirent lourdement sur les Égyptiens (Exode 7 à 10). » (McConkie, Doctrinal New Testament Commentary, 3:510)
Leur pouvoir miraculeux semble être la force qui empêchera Gog et son armée de réussir à annihiler Israël. Parley P. Pratt a écrit une brochure, dont la publication fut approuvée par le prophète Joseph Smith, dans laquelle il disait : « Dans le onzième chapitre de l'Apocalypse, Jean nous donne plusieurs autres particularités de cet événement. Il nous apprend qu'après la reconstruction de Jérusalem et du temple par les Juifs, les Gentils fouleront aux pieds la cité sainte pendant quarante-deux mois et que, durant ce temps, deux prophètes prophétiseront continuellement et y feront de puissants miracles. Il apparaît que les assiégeants ne pourront prendre la ville aussi longtemps que vivront ces deux prophètes » (Voix d'avertissement, p. 50).
Selon la version d'Ésaïe tirée des plaques d'airain (2 Néphi 8:19-20), Ésaïe appelle ces prophètes « deux fils » (voir aussi la Traduction de Joseph Smith).
APOCALYPSE 12
Apocalypse 12:1, 7. Précisions importantes apportées par la Traduction de Joseph Smith
Joseph Smith a apporté des modifications importantes au livre de l'Apocalypse. Des nombreux chapitres auxquels il apporta des modifications, c'est le chapitre 12 qui fut le plus révisé. Tous les versets, à l'exception du verset 12, subirent une modification. Deux versets furent modifiés de telle sorte que le sens du chapitre tout entier s'en trouve changé. Ce sont les versets 1 et 7 :
Verset 1 : « Et il apparut un grand signe dans le ciel, à la ressemblance des choses de la terre ; une femme enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds et sur la tête une couronne de douze étoiles. »
Verset 7 : « Et le dragon ne remporta pas sur Michel, ni sur l'enfant ni sur la femme qui avait été délivrée de ses douleurs et avait enfanté le royaume de notre Dieu et de son Christ. »
Apocalypse 12:1, 4, 15. Qui sont la femme et le fils mentionnés par Jean ?
«
Une femme ('l'Église de Dieu') donne naissance à un fils ('le royaume
de notre Dieu et de son Christ' qui aura la domination pendant le
Millénium, le
royaume que Jean a vu en vision). Telle est l'interprétation inspirée
du prophète. Les spécialistes de la Bible n'appartenant pas à l'Église
supposent que le fils est le Christ, conclusion qui peut sembler vraie
mais qui est réfutée par le fait évident quel l'Église n'a pas enfanté
le Christ ; c'est lui le créateur de l'Église. Parmi les exégètes de
l'Église, il n'est pas rare d'entendre dire que le fils est la
prêtrise, supposition qui, elle aussi semble fondée mais qui doit être
elle aussi rejetée selon le même raisonnement. L'Église n'a pas enfanté
la prêtrise, mais la prêtrise est le pouvoir qui a amené l'Église à
l'existence. » (McConkie, DNTC, 3:511)
Bien qu'au premier abord il puisse sembler bizarre de parler de l'Église et du royaume comme de deux entités différentes, l'une donnant naissance à l'autre, c'est en fait ce qui doit se passer au millénium. L'Église est une organisation spirituelle gouvernée par la prêtrise et la révélation. Seuls ceux qui ont fait alliance avec le Christ dans les eaux du baptême en sont membres. Le royaume de Dieu est un produit de l'Église. C'est l'organisation politique à laquelle tous les hommes qui vivront pendant le millénium appartiendront.
« Quand le Christ sera venu , tous les peuples de la terre lui seront soumis, mais il y aura des multitudes de gens sur la surface de la terre qui ne seront pas membres de l'Église ; pourtant, tous devront obéir aux lois du royaume de Dieu car il aura la domination sur toute la terre. Ces gens seront soumis au gouvernement politique, même s'ils ne sont pas membres du royaume ecclésiastique qui est l'Église.
«
Ce gouvernement qui s'applique à tous les peuples de la terre, qu'ils
soient dans l'Église ou hors de l'Église, est appelé aussi parfois le
royaume de Dieu parce que les gens seront soumis au royaume de Dieu que
le Christ établira ; mais ils auront leur libre arbitre et des milliers
d'entre eux ne seront pas membres de l'Église tant qu'ils ne se seront
pas convertis. Pourtant, en même temps, ils seront soumis à la règle
théocratique. » (Smith, Doctrines of Salvation, 1:229)
Apocalypse 12:4. Qui sont les étoiles des cieux qui furent jetées sur la terre ?
Ce sont les enfants spirituels du Père qui, dans l'existence prémortelle, rejetèrent le plan de salut et suivirent Lucifer.
Apocalypse 12:7-9. « Et il y eut guerre dans le ciel »
Lucifer
et ceux qui le suivirent engagèrent une guerre dans le ciel contre
notre Père céleste et ses enfants qui lui étaient restés fidèles.
« Voilà en quoi a consisté la lutte dans les cieux : Jésus déclara que certaines âmes ne seraient pas sauvées, et le diable affirma qu'il pourrait les sauver toutes, et il exposa ses plans devant le grand conseil, qui vota en faveur de Jésus-Christ. C'est pourquoi le diable se souleva contre Dieu, et fut chassé en compagnie de ceux qui avaient pris son parti. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 504) (voir D&A 29:36-37 ; Moïse 4:1-3 ; Abraham 3:24, 28)
Apocalypse 12:14. Quelle est la signification de la femme qui va dans le désert ?
La
femme représente l'Église de Jésus-Christ et nous apprenons dans le
verset 13 que le dragon (Satan) persécuta la femme. La femme qui
s'enfuit dans le désert est symbolique de l'Église qui fut entraînée
dans le désert de l'apostasie.
« Lorsqu’ils se sont endormis, le grand persécuteur de l’Église, l’apostat, la prostituée, oui, Babylone,
qui fait boire à sa coupe toutes les nations dans le cœur desquelles
règne l’ennemi, oui, Satan, voici, il sème l’ivraie. C’est pourquoi
l’ivraie étouffe le bon grain et chasse l’Église dans le désert. » (D&A 86:3)
APOCALYPSE 13
APOCALYPSE 14
Apocalypse 14:6-7. « Je vis un autre ange… ayant un Évangile éternel »
«
Pour ce qui est du rétablissement proprement dit, quel est l'ange qui
accomplit cette œuvre grandiose qui concerne le salut de tous les
hommes sur la terre dans ces derniers jours ? Qui rétablit l'Évangile
éternel ? Était-ce un seul ange ou plusieurs ? On répond
traditionnellement, et à juste titre : 'C'est Moroni, le fils de
Mormon, le prophète néphite qui est maintenant ressuscité, qui détient
les clefs du 'bois d'Éphraïm' (D&A 27:5), celui par le ministère
duquel le Livre de Mormon fut ramené à la lumière'. Le raisonnement est
le suivant : Le Livre de Mormon contient 'la plénitude de l'Évangile
éternel' (D&A 135:3) ; il s'y trouve le message de Dieu pour le
salut de tous les habitants de la terre ; et ce message de l'Évangile
est maintenant apporté par les témoins du Seigneur à toutes les
nations, langues et peuples les uns après les autres…
APOCALYPSE 15
APOCALYPSE 16
Apocalypse 16:1-21. Les sept derniers fléaux
Apocalypse 16:16. « Le lieu appelé en hébreu Harmaguédon »
À une centaine de kilomètres au nord de Jérusalem se trouve le Meguiddo, un mont qui domine l'entrée septentrionale de la large plaine appelée vallée de l'Esdrélon. Le mont Meguiddo (Har Megiddo en hébreu, dont Harmaguédon est la transposition grecque) se tenait en sentinelle au passage stratégique qui coupe la chaîne de montagnes séparant les plaines côtières des plaines intérieures et des collines de Galilée. Le mont Meguiddo a donné son nom à la vallée et aux régions qui l'entourent qui, donc, s'appellent aussi Harmaguédon.
Une
des plus importantes routes du monde antique – la liaison principale
entre l'Égypte et l'Asie – passait par cette vallée et près de la
forteresse de Meguiddo. À cause de leur position stratégique, Meguiddo
et la vallée de l'Esdrélon ont vu quelques-unes des batailles les plus
sanglantes de l'histoire. Les pharaons égyptiens, les légions romaines,
les troupes britanniques et les tanks israéliens ont tous combattu dans
la vallée de Meguiddo.
Avant la seconde venue du Christ, toutes les nations de la terre seront rassemblées pour combattre Jérusalem. Cette guerre terrible, un des derniers grands événements précédant la seconde venue du Sauveur a été vue à l'avance et décrite en détails par de nombreux anciens prophètes du Seigneur (voir par exemple Ézéchiel 38, 39; Joël 2, 3 ; Ésaïe 34 ; Jérémie 25 ; Daniel 11, 12 ; Zacharie 12-14). Jérusalem sera assiégée et ses habitants connaîtront de grandes souffrances. C'est évidemment Harmaguédon, qui se trouve au nord de Jérusalem, qui sera l'emplacement de la grande bataille décisive de cette guerre.
« Pendant ce siège, quand les nations seront assemblées et que le Seigneur viendra, il y aura une grande destruction. Les armées seront tellement troublées qu'elles combattront contre elles-mêmes. Il y aura un grand massacre. Puis le Seigneur apparaît aux Juifs. Il se montre à eux. Il leur demande de venir examiner ses mains et ses pieds et ils disent : 'Qu'est-ce que ces blessures ?' Et il leur répond : 'Ce sont les blessures qui m'ont été faites dans la maison de mes amis. Je suis Jésus-Christ'. Alors, ils l'accepteront comme leur Rédempteur, ce qu'ils n'ont jamais voulu faire. » (Smith, Signs of the Times, p. 171)
Apocalypse 16:20. « Et toutes les îles s'enfuirent »
«
Quand ce jour arrivera, de grands changements auront lieu sur la terre.
Nous croyons qu'il s'agit du temps du rétablissement et que la terre
doit être renouvelée (Dixième Article de foi). Nous savons que pour ce
renouvellement, le Seigneur 'commandera au grand abîme, et celui-ci
sera repoussé dans les pays du nord, et les îles deviendront une seule
terre. Le pays de
Jérusalem et le pays de Sion seront remis en leur propre lieu, et la
terre sera telle qu'elle était à l'époque où elle n'était pas encore
divisée' (D&A 133:23-24).
« On croit généralement que le partage de la terre du temps de Péleg (voir Genèse 10:25) fut
une division politique mais par la parole du Seigneur nous apprenons
que c'est la terre elle-même qui fut partagée ; et quand le Christ
reviendra, elle sera ramenée au même état physique qu'avant cette
division. La mer doit être repoussée au nord. La terre doit être
ramenée à l'état dans lequel elle se trouvait à l'origine et le pays de
Sion (l'Amérique) et de Jérusalem (la Palestine et la terre lui
appartenant) seront ramenés où ils se trouvaient au commencement. Le
Seigneur se tiendra au milieu de son peuple et règnera sur toute chair.
Nous avons appris dans notre étude que les méchants ou toutes choses
corruptibles (voir D&A 101:23-35) seront consumés et que, par
conséquent, ils ne seront pas autorisés à se trouver sur la terre quand
ce temps viendra. » (Smith, Church History and Modern Revelation, 1:264)
APOCALYPSE 17
Apocalypse 17:1. L'image de la grande prostituée de la terre
Une
des choses indiscutables de l'Apocalypse, c'est le caractère frappant
des symboles et des images utilisés par Jean. Le royaume de Satan, dans
toute sa splendeur opulente et perverse est décrit comme une prostituée
richement parée et assise sur une bête. Elle représente de toute
évidence l'impureté, le mal, la méchanceté. Mais le symbolisme va plus
loin que cela. L'image de la prostituée pour représenter les
dominations de Satan est la métaphore qui convient car Satan prostitue
tout ce qui est noble et bon.
Apocalypse 17:1-6. L'Église du diable
« Les titres 'Église du diable' et 'grande et abominable Église' sont utilisés pour identifier toutes les Églises ou les organisations, quel que soit leur nom ou leur nature – politique, philosophique, intellectuelle, économique, sociale, fraternelle, civique ou religieuse – qui ont pour but d'emmener les hommes sur un chemin qui les éloigne de Dieu et de ses lois et, par conséquent,du salut dans le royaume de Dieu. » (McConkie, Mormon Doctrine, p. 137-138)
Apocalypse 17:14. « Et l'agneau les vaincra »
Après
avoir dépeint la prostituée et la bête dans tout leur pouvoir et leur
perversité, Jean atteste qu'elles seront vaincues par le pouvoir
supérieur de l'Agneau de Dieu. La révélation moderne le confirme. Juste
avant l'organisation de l'Église dans cette dispensation, le Seigneur
dit qu'à cause de son obéissance à la volonté du Père, il avait soumis
toutes choses y compris de conserver 'tout pouvoir, même celui de
détruire Satan et ses œuvres à la fin du monde'(D&A 19:3).
APOCALYPSE 18
APOCALYPSE 19
Apocalypse 19:7-9. Le festin des noces de l'Agneau
Voir commentaire de Ésaïe 61:3-11.
«
Dans notre dispensation, l'Époux, qui est l'Agneau de Dieu, doit venir
chercher son épouse qui est l'Église composée des saints fidèles qui
attendent son retour. Comme il l'a enseigné dans la parabole des noces
du fils du roi, le grand festin des noces de l'Agneau sera alors
célébré. » (McConkie, Mormon Doctrine, 2e éd., p. 469).
Apocalypse 19:10. « Le témoignage de Jésus est l'esprit de la prophétie »
« Si quelqu'un me demandait si je suis un prophète, je ne le nierais pas, car ce serait un mensonge. Car, selon les paroles de Jean, le témoignage de Jésus est l'esprit de prophétie ; par conséquent, si je professe être un témoin ou un docteur, et que je n'aie pas l'esprit de prophétie, qui est le témoignage de Jésus, c'est que je dois être un faux témoin. Mais si je suis un vrai docteur et un vrai témoin, je dois posséder l'esprit de prophétie et c'est cela qui fait un prophète ; et tout homme qui dit être un docteur ou un prédicateur de justice et qui rejette l'esprit de prophétie est un menteur et la vérité n'est point en lui; et c'est la clé par laquelle on peut déceler les faux docteurs et lesimposteurs" (Smith, HC, 5:215-216)
Apocalypse 19:11-16. Pourquoi Jean vit-il Jésus monter un cheval blanc ?
Il est intéressant de remarquer que juste avant sa crucifixion, le Christ fit son entrée triomphale dans Jérusalem sur un âne (voir Matthieu 21). Selon la tradition, entrer dans une ville sur un âne signifiait que l'on y entrait pacifiquement. Qui imaginerait un conquérant allant à la bataille sur un âne ? Dans la vision qu'eut Jean de la seconde venue du Christ, on voit le Seigneur monter un cheval blanc (voir Apocalypse 19:11-16). Cela ne signifie pas que le Christ viendra réellement sur un cheval blanc mais il semble que cela symbolise le fait que sa seconde venue sera celle du vainqueur de tout mal comme Roi des rois etSeigneur des seigneurs.
Apocalypse 19:13. « Un vêtement teint de sang »
C'est une erreur courante de croire que le Christ sera vêtu de blanc quand il viendra. Ici et dans les Doctrine et Alliances, nous voyons qu'il sera vêtu de rouge, pour symboliser le fait qu'il a pris sur lui les péchés dumonde et le fait qu'il vient en jugement (voir D&A 133:46, 48, 50-51).
Apocalypse 19:21. « Tués par la parole »
Dans
la Traduction de Joseph Smith, le mot « épée » a été remplacé par le
mot « parole ». Cela indique que les méchants sont condamnés par la
parole de Dieu (voir Hébreux 4:12 ; D&A 14:2). Les hommes doivent
apprendre à vivre de toute parole qui sortde la bouche de Dieu, car sa parole est la vérité (voir D&A 84:44-45).
APOCALYPSE 20
Apocalypse 20:2-3. Comment Satan est-il lié ?
«
De nombreuses autres Écritures parlent des mille ans merveilleux et
glorieux que connaîtra la terre parce que Lucifer, Satan, le diable,
sera lié. Les Écritures disent qu'il sera lié avec une chaîne et 'jeté
dans l'abîme'. Pour moi, ce sont des termes symboliques. Je ne conçois
pas du tout quel genre de chaînes d'acier et quel genre d'abîmes
pourraient retenir Satan. Le seul pouvoir que je connaisse qui lierait
Satan, c'est-à-dire qui le rendrait impuissant, c'est la justice de
notre vie.
Apocalypse 20:4. « à ceux qui s'y assirent fut donné le pouvoir de juger »
Apocalypse 20:4-6. La résurrection se fait-elle en plusieurs temps ?
«
Et les saints qui seront sur la terre, qui seront vivants, seront
vivifiés et enlevés à sa rencontre. Et ceux qui auront dormi
dans leurs tombeaux sortiront,
car leurs tombeaux seront ouverts ; et ils seront, eux aussi,
enlevés à sa rencontre au milieu de la colonne du ciel — ils sont
au Christ, les prémices,
ceux qui descendront avec lui les premiers, et ceux qui, sur la terre
et dans leurs tombeaux, seront les premiers enlevés à sa
rencontre ; et tout cela par la voix du son de la trompette de
l'’ange de Dieu.
« Et après cela, un autre ange sonnera, ce qui est la deuxième trompette ; alors vient la rédemption de ceux qui sont au Christ à sa venue, qui ont reçu leur part dans cette prison qui est préparée pour eux, afin qu’ils reçoivent l'’Évangile et soient jugés selon les hommes dans la chair. Et de plus, une autre trompette sonnera, qui est la troisième trompette ; alors viennent les esprits des hommes qui doivent être jugés et se trouvent être sous la condamnation. Ceux-là sont le reste des morts ; et ils ne revivront pas avant que les mille ans ne soient passés, et pas avant la fin de la terre. Et une autre trompette sonnera, qui est la quatrième trompette, disant : Il s’en trouve parmi ceux qui doivent rester jusqu’à ce grand et dernier jour, c’est-à-dire la fin, qui resteront souillés. » (D&A 88:96-102)
Apocalypse 20:7-10. La bataille de Gog et Magog
Jean dit qu'après le millénium, Satan sera relâché et qu'une dernière
grande bataille sera livrée entre les forces du bien et du mal.
L'archange Michel (qui est Adam) réunira les armées de Dieu pour se
battre contre Satan et ses armées qui seront vaincus et jetés dans le
lieu où ils doivent rester pour l'éternité (voir D&A 88:110-116).
Jean appelle les armées qui suivront Satan Gog et Magog. Ces termes
prêtent un peu à confusion car ils désignent aussi le chef de la
dernière bataille avant le début du millénium que l'on appelle
communément la bataille d'Harmaguédon. Les termes eux-mêmes viennent
d'Ézéchiel 38 et 39 où la bataille d'Harmaguédon est décrite assez en
détails. La plupart des spécialistes croient qu'Ézéchiel a choisi ces
noms comme symboles de grande bravoure et de grande méchanceté sur le
plan militaire. Joseph Fielding Smith donne des explications qui
montrent la différence entre la bataille d 'Harmaguédon et la bataille
de Gog et Magog :
« Avant la venue du Christ, aura lieu la grande guerre parfois appelée Harmaguédon dont parle Ézéchiel aux chapitres 38 et 39. Une autre guerre, Gog et Magog, aura lieu après le millénium. » (Joseph Fielding Smith, Doctrines of Salvation, 3:45)
Apocalypse 20:12. Quels livres doivent être utilisés au jugement ?
« Nous apprenons que les livres seront ouverts. L'un d'eux sera l'histoire de notre vie telle qu'elle est tenue dans les cieux. Les autres livres qui seront ouverts sont ceux qui ont été tenus sur la terre. Dès l'organisation même de l'Église, le Seigneur a commandé que l'on tienne des registres des membres del'Église. » (Joseph Fielding Smith, Le chemin de la perfection, p. 321)
Apocalypse 20:14. Qu'est-ce que l'étang de feu ?
«
Un homme s'inflige à lui-même son tourment et sa condamnation. C'est
pour cela qu'il est dit : Ils iront dans l'étang ardent de feu et de
soufre. La torture de la déception dans l'esprit de l'homme est aussi
raffinée que celle d'un étang ardent de feu et de soufre. Je le dis,
tel est le tourment del'homme. » (Smith, HC, 6:314)
APOCALYPSE 21
Apocalypse 21:1. « Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre »
Apocalypse 21:2-3. La Nouvelle Jérusalem
« Pour avoir une idée de ce que veut dire ce titre, nous devons connaître ces cinq faits :
1.
L'ancienne Jérusalem, la ville dans laquelle se déroula la plus grande
partie du ministère personnel du Seigneur parmi les hommes sera
reconstruite dans les derniers jours et deviendra une des deux grandes
capitales du monde, une cité du millénium depuis laquelle la parole du
Seigneur sera envoyée au monde.
2. Une nouvelle Jérusalem, une nouvelle Sion, une cité de Dieu sera construite sur le continent américain.
3. La ville d'Énoch, la Sion d'origine, 'la Ville de Sainteté… fut enlevée au ciel' (Moïse 7:18-21).
4.
La ville d'Énoch, avec ses habitants qui furent enlevés au ciel et qui
sont actuellement des êtres ressuscités, reviendra, sous le nom de
Nouvelle Jérusalem, se joindre à la ville du même nom qui aura été
construite sur le continent américain.
5. Quand cette terre deviendra une sphère céleste, 'la ville sainte, Jérusalem', descendra 'd'auprès de Dieu' et cette terre deviendra à jamais la demeure d'êtres célestes (voir Apocalypse 21:10-27). » (McConkie, DNTC, 3:580-581)
« Et maintenant, je vous le demande, comment la justice et la vérité vont-elles balayer la terre comme un flot (voir Moïse 7:62-64) ? Je vais vous répondre. Les hommes et les anges travailleront de concert pour accomplir cette grande œuvre, et Sion sera préparée, oui, une nouvelle Jérusalem, pour les élus qui seront rassemblés des quatre coins de la terre, et qui s'y établiront pour y fonder une cité sainte, car le Tabernacle du Seigneur sera avec eux… Cette citation m'apprend que Jean, sur l'île de Patmos, a vu les mêmes choses qu'Énoch a vues concernant les derniers jours. » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 112)
Apocalypse 21:8. Qu'est-ce que la seconde mort ?
« Après la séparation du corps et de l'esprit qui est la mort naturelle, les méchants et les impies connaissent une seconde mort, une mort spirituelle, ce qui signifie qu'ils sont jetés hors de la présence du Seigneur et qu'ils sont morts aux choses de la justice qui sont les choses de l'Esprit.
« Mais quand ceux-ci auront souffert pour leurs propres péchés, quand ils auront payé jusqu'au dernier sou en enfer (voir D&A 63:17-18), quand ils auront subi 'la colère du Dieu tout-puissant, jusqu'à la plénitude des temps' (D&A 76:106) ils se lèveront à la seconde résurrection et recevront leur héritage dans le royaume téleste. C'est-à-dire que la période pendant laquelle ils devaient subir la mort spirituelle cessera. La mort et l'enfer rendront les morts qui sont en eux ; et tous les hommes, excepté les fils de perdition, recevront leur part dans les royaumes qui sont préparés. Ainsi ces 'vases de colère' [les fils de perdition, ndlr] sont 'les seuls sur lesquels la seconde mort aura un pouvoir quelconque' (D&A 76:37) après la résurrection. » (McConkie, DNTC, 3:583-584)
Apocalypse 21:17. Quelle est la longueur d'une coudée ?
La
coudée, à l'origine représentait la longueur de l'extrémité du majeur
au coude. Bien que la coudée ait quelque peu varié au cours des âges,
elle faisait à peu près 45 cm. Cent quarante-quatre coudées, cela
ferait à peu près 65 mètres. Mais il se peut que ce nombre soit
symbolique. Douze est le nombre qui est associé à la ville sainte, et
144 est le carré de 12.
APOCALYPSE 22
Apocalypse 22:1. Le fleuve et l'arbre de vie
Voir 1 Néphi, chapitres 8 et 11.
Apocalypse 22:7. « Je viens bientôt »
« Cela ne veut pas dire bientôt mais rapidement, c'est-à-dire avec rapidité et d'une façon soudaine après que tout ce qui doit arriver avant ait eu lieu. 'Je suis Jésus-Christ qui viens rapidement à l'heure où vous n'y penserez point' (D&A 51:20). » (McConkie, DNTC, 3:590)
Apocalypse 22:9. « Je suis ton compagnon de service »
« Le prophète Joseph Smith nous dit que 'les seuls anges qui desservent cette terre sont ceux qui y appartiennent ou y ont appartenu'. Par conséquent, lorsque des messagers sont envoyés enseigner les habitants de cette terre, ce ne sont pas des étrangers, mais ils sortent des rangs de notre famille, de nos amis, de nos semblables et de nos compagnons de service. » (Joseph F. Smith, Gospel Doctrine, p. 435-436)
Apocalypse 22:18-19. Est-ce que les révélations modernes « ajoutent » quelque chose ?
«
Si on lit attentivement ce texte, on se rend compte que Jean le
Révélateur parlait seulement du livre de l'Apocalypse et non de tout
autre recueil d'écrits sacrés. Moïse a utilisé une expression semblable
en parlant à l'ancienne Israël : 'Vous n'ajouterez rien à ce que je
vous prescris, et vous n'en retrancherez rien' (Deutéronome 4:2), 'Vous
observerez et vous mettrez en pratique toutes les choses que je vous
ordonne ; vous n'y ajouterez rien, et vous n'en retrancherez rien' (Deutéronome 12:32).
« Quelqu'un pourrait-il supposer qu'en prononçant ces paroles Moïse posa une interdiction contre toutes les révélations qui devaient suivre et tous les livres qui seraient appelés Écritures dans le futur ? Avait-il le pouvoir de réduire au silence tous les futurs prophètes et de leur interdire de prononcer ou d'écrire ce que Dieu voulait qu'ils disent ? Bien sûr que non ; autrement, il nous manquerait la plus grande partie de notre Ancien Testament et nous n'aurions pas de Nouveau Testament du tout.
« Il en est de même pour Jean le Révélateur. En disant qu'il ne fallait rien ajouter au livre de l'Apocalypse, il ne parlait que de ce livre, et disait que personne ne devait essayer de modifier ou de corrompre ce qu'il avait écrit. La Bible n'était pas encore compilée quand Jean écrivit le livre de l'Apocalypse, il était donc impossible que ce soit à ce livre qu'il fasse allusion.
De
plus, les spécialistes nous disent que l'évangile de Jean fut écrit
après le livre de l'Apocalypse et, si c'est vrai, c'est une indication
supplémentaire qui nous montre que Jean n'avait nullement l'intention
d'exclure les autres écrits mais seulement de protéger ce livre
particulier de l'Apocalypse contre toute modification ou altération. »
(Mark E. Petersen, CR, octobre 1964, p. 121)
Livre
de Mormon
Doctrine et Alliances
Perle de grand prix
DEUXIÈME
LIVRE
DE NÉPHI
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LIVRE
DE JACOB
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JACOB
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LIVRE
DE MOSIAH
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MOSIAH
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LIVRE
D'ALMA
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LIVRE
D'HÉLAMAN
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TROIS
NÉPHI
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NÉPHI
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LIVRE
DE MORMON
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MORMON
1
LIVRE
D'ÉTHER
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ÉTHER
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LIVRE
DE MORONI
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MORONI
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Sections : 1-20 21-40 41-60 61-80 81-100 101-120 121-138
TÉMOIGNAGE DES
DOUZE APÔTRES QUANT À LA VÉRACITÉ DU
LIVRE DES DOCTRINE ET ALLIANCES
I 01 I 02 I 03 I 04 I 05 I 06 I 07 I 08 I 09 I 10 I 11 I 12 I 13 I 14 I 15 I 16 I 17 I 18 I 19 I 20 I
I 21 I 22 I 23 I 24 I 25 I 26 I 27 I 28 I 29 I 30 I 31 I 32 I 33 I 34 I 35 I 36 I 37 I 38 I 39 I 40 I
I 41 I 42 I 43 I 44 I 45 I 46 I 47 I 48 I 49 I 50 I 51 I 52 I 53 I 54 I 55 I 56 I 57 I 58 I 59 I 60 I
I 61 I 62 I 63 I 64 I 65 I 66 I 67 I 68 I 69 I 70 I 71 I 72 I 73 I 74 I 75 I 76 I 77 I 78 I 79 I 80 I
I 81 I 82 I 83 I 84 I 85 I 86 I 87 I 88 I 89 I 90 I 91 I 92 I 93 I 94 I 95 I 96 I 97 I 98 I 99 I 100 I
I 101 I 102 I 103 I 104 I 105 I 106 I 107 I 108 I 109 I 110 I 111 I 112 I 113 I 114 I 115 I 116 I 117 I 118 I 119 I 120 I
I 121 I 122 I 123 I 124 I 125 I 126 I 127 I 128 I 129 I 130 I 131 I 132 I 133 I 134 I 135 I 136 I 137 I 138 I
DÉCLARATION OFFICIELLE 1
DÉCLARATION OFFICIELLE 2