Le mormonisme en France


Repères historiques –


 



Le 9 juillet 1849, le missionnaire mormon William Howells (1816-1851), un Gallois, arrive au Havre. Il prêchera à Saint-Malo, Dinan, le Havre et Boulogne-sur-Mer.


Le 7 octobre 1849, Brigham Young (1801-1877), président de l'Église, appelle John Taylor (1808-1887), du Collège des douze apôtres, à prêcher l'Évangile en France. John Taylor fait partie de ceux qui accompagnaient Joseph Smith (1805-1844) lorsque celui-ci a été assassiné par une populace en furie. John Taylor, blessé à cette occasion, porte les marques de balles dans son corps.


Le 18 juin 1850, John Taylor arrive à Boulogne-sur-Mer, via l'Angleterre, sur le vapeur « Emerald ». Le même jour, accompagné des missionnaires Curtis Bolton et William Howells, il est reçu par le maire de Boulogne-sur-Mer, Monsieur Fontaine, et obtient l'autorisation de prêcher.


Le 26 juin 1850, les missionnaires se rendent au nord de la ville de Boulogne-sur-Mer, sur la plage, où John Taylor fait une prière par laquelle il consacre la France à l'œuvre missionnaire.


Le 1er juillet 1850, la première d'une série de réunions publiques a lieu à Boulogne-sur-Mer, au 21 de la rue Montigny. Environ trente personnes y assistent.


Le 19 juillet 1850, John Taylor et Curtis Bolton partent pour Paris. Ils s’installent au 7 rue de Tournon (6e arrondissement) où commence la traduction du Livre de Mormon en français.


À l'automne 1850, William Howells rentre en Angleterre. Il écrira de sa mission : « Je me réjouis de dire aujourd’hui que, malgré les grincements de dents, les poings agités devant mon visage, les menaces d’emprisonnement et les cris de ‘faux prophète’ qui m’ont été lancés, l'adversaire a échoué dans ses tentatives... Et quand j’ai été traîné en prison, je me suis réjoui à l’idée de loger là où notre bien-aimé Jésus, ses apôtres, Joseph, Hyrum, Jones et tant d’autres, tant d’âmes nobles, ont été avant moi... J’ai semé les graines avec un assez grand succès. Puisse notre Père céleste les faire fructifier. » (cité dans Christian Euvrard, 160 ans de mormonisme en France)


Le 1er décembre 1850, John Taylor baptise, dans la Seine à l'île de Saint-Ouen, six personnes dont Louis Bertrand (1808-1875), rédacteur au journal Le Populaire et communiste icarien.


Le 8 décembre 1850, une branche est organisée à Paris avec huit membres. Louis Bertrand est ordonné prêtre.


Le 15 décembre 1850 a lieu le baptême d'Isidore Bellanger qui, le 29 décembre, est ordonné prêtre et envoyé en mission dans son village natal Le Grand Lucé, près du Mans. Il aura un grand succès dans sa mission, prêchant à des assemblées de plus de cent cinquante personnes.


Le 29 mai 1851, le premier numéro du périodique L’Étoile du Deseret sort des presses de l’imprimeur Marc Ducloux.


En novembre 1851, à Gournay, près du Havre, Curtis Bolton baptise 13 personnes. Une branche est organisée et placée sous la présidence de James Hart, arrivé de Jersey.


Le 20 décembre 1851, à Paris, John Taylor préside la première conférence de district. Curtis Bolton devient président de la mission française, avec Louis Bertrand comme premier conseiller (et président du district de Paris) et James Hart comme deuxième conseiller (et président du district du Havre).


Le 21 décembre 1851 John Taylor quitte Paris pour l'Utah.


Fin 1851 on compte 270 membres de l’Église dans les îles de Jersey et de Guernesey (îles Anglo-Normandes) qui à cette époque-là sont de langue française.


Le 28 janvier 1852 le Livre de Mormon est imprimé en français.


En mai 1852 on compte 34 membres de l’Église à Paris, Curtis Bolton inclus. 40 personnes ont été baptisées en France : 27 à Paris, 13 au Havre.


Le 6 juin 1852 à Paris est tenue la première réunion dans une salle publique, au 37 rue de Charonne, « au fond de la cour de l'épine, chez Martin ». L'assemblée est composée de 33 membres, 20 Français et 13 étrangers. Le soir même, Curtis Bolton reçoit une note du commissaire de police lui demandant une liste des membres de l’Église avec leur adresse.


Le 20 décembre 1852 Curtis Bolton quitte Paris pour l'Utah. Il sera remplacé en avril 1853 par Andrew L. Lamoreaux.


En 1852, Victor Hugo, en exil, arrive à Jersey. À l'époque, le siège de la mission française de l'Église est à Jersey et Louis Bertrand est conseiller du président de mission, Andrew L. Lamoreaux. Pendant un séjour à Jersey, Louis Bertrand rend visite à Victor Hugo. Celui-ci semble l'écouter avec attention, mais être trop préoccupé par les questions politiques et la révolution à venir pour penser à l'Évangile de Jésus-Christ. Cependant, Victor Hugo réside à Jersey durant une période où le mormonisme connaît un réel succès et les dimensions de l'île favorisent le contact entre ses habitants. Ce contact avec les mormons laissera quelques traces dans l’œuvre et la correspondance de Victor Hugo. C'est à l'époque de son séjour à Jersey qu'il écrit : « Pour les Anglais, je suis shocking, excentric, improper. Je mets ma cravate sans correction. Je me fais raser chez le barbier du coin, ce qui, au XVIIe siècle, à Valladolid, m'eût donné l'air d'un grand d'Espagne et, au XIXe, en Angleterre, me donne l'air d'un workman (travailleur, ce qui est le plus méprisé en Angleterre) ; je heurte le cant ; j'attaque la peine mort, ce qui n'est pas respectable. Je dis 'Monsieur' à un lord, ce qui est impie ; je ne suis point catholique, point anglican, point luthérien, point calviniste, point juif, point méthodiste, point wesleyen, point mormon : donc athée. De plus, Français, ce qui est odieux ; républicain, ce qui est abominable ; proscrit, ce qui est repoussant ; vaincu, ce qui est infâme ; poète, pour couronner la chose. De là, peu de popularité... » (cité dans Alain Decaux, Victor Hugo, Librairie académique Perrin, Paris, 1984, p. 855).


Le 24 juillet 1853, une réunion tenue à Saint-Hélier, à Jersey, compte 337 membres de l’Église (48 de France, les autres des îles Anglo-normandes) en provenance de neuf branches : les îles Anglo-normandes, Paris, le Havre, le Grand Lucé, Arras, Calais, Caen, Guernesey et Alderney. Le siège de la mission est fixé à Jersey.


À cette époque, la plupart des convertis émigrent vers les États-Unis pour s'installer dans les vallées du Grand Lac Salé. Près de la moitié des quelque cent trente personnes baptisées en France émigreront. On estime à 84.000 le nombre total d’émigrants mormons entre 1840 et 1890, la plupart venant d'Europe.


Le 10 décembre 1859, Louis Bertrand, qui a émigré en Utah en 1854-55, revient à Paris à la demande de Brigham Young pour présider la mission française.


En 1861 Louis Bertrand publie plusieurs articles dans la Revue contemporaine.


En 1862 Louis Bertrand rassemble ses articles sous le titre Mémoires d’un mormon. L'ouvrage est édité et préfacé par Pierre-Jules Hetzel, qui est aussi l'éditeur de Victor Hugo et d’Émile Zola. La préface dit : « Plusieurs expositions ou apologies du mormonisme ont déjà paru en Amérique, en Angleterre et dans d’autres pays. Mais l’ouvrage que nous publions aujourd’hui est le premier livre français, émanant d’un de nos compatriotes, adepte fervent de la foi nouvelle. Aucun des écrivains qui ont parlé chez nous des mormons n’était placé dans une condition semblable pour rendre compte de ce qui se passe chez eux ; presque tous avaient emprunté leurs renseignements à des transfuges, ou à des ennemis déclarés des disciples de Joseph Smith. Il peut donc être intéressant et même utile d’entendre sur ce sujet la voix d’un homme convaincu, et d’admettre, ne fût-ce qu’à titre de curiosité, le témoignage naïf d’un croyant. L’auteur de ces Mémoires a vécu plusieurs années parmi ses coreligionnaires ; il a été le témoin oculaire d’une partie des événements qu’il raconte, et quelque jugement qu’on porte sur ses convictions religieuses et politiques, on ne saurait refuser à son récit un caractère marqué de candeur et de loyauté. Nous faisons donc appel en sa faveur à l’attention impartiale du public français. C’est ici le cas d’appliquer le principe sacré de la libre défense des accusés, et d’accorder au moins une fois la parole à un mormon, pour qu’il nous expose à son point de vue des faits qui ne nous étaient connus jusqu’ici que par des appréciations railleuses et hostiles. » (Préface à Mémoires d'un mormon de Louis Auguste Bertrand, Collection Hetzel, Paris, 1862)


Le 23 janvier 1863 Louis Bertrand écrit à Brigham Young une lettre dans laquelle il mentionne la création d'« une petite branche florissante à Bordeaux ».


Le 26 juin 1864, sur le point de terminer sa mission, Louis Bertrand écrit à Brigham Young : « Le manque de liberté religieuse a été le grand empêchement de mes travaux en France. Voici une toute nouvelle preuve de mes dires : Frère Renart, le président de la branche de Bordeaux, a été récemment condamné à six jours d'emprisonnement et sa magnifique presse a été détruite par la police de cette ville importante. Telle est la liberté dont nous jouissons actuellement sous la dynastie impériale. » (cité dans Christian Euvrard, Louis Auguste Bertrand – 1808-1875 – journaliste socialiste et pionnier mormon, 2005, p. 287-288). La mission est fermée la même année et ne sera rouverte qu'au début du 20e siècle.


En 1902 ou 1903 Francis M. Lyman, du Collège des Douze, reconsacre la France à l'oeuvre missionnaire.


En 1907, une deuxième édition du Livre de Mormon en français est publiée à Zurich (30 000 exemplaires).


Les villes de Lyon et Lille sont ouvertes à l'oeuvre missionnaire en 1908, Nîmes en 1909, Paris en 1911 et Amiens et Troyes en 1912.


Le 15 octobre 1912, la Mission française est rouverte. Elle couvre toute la francophonie européenne qui compte 422 membres et 15 missionnaires. Le siège de la mission est établi à Paris.


En 1913, soixante-deux personnes reçoivent le baptême.


En 1914, les missionnaires quittent la France.


En 1924, la Mission française est rouverte. Le siège de la mission est transféré à Genève. La mission compte environ 200 membres et 47 missionnaires.


Le 3 novembre 1926, à Lyon, est organisée la première Société de secours (organisation des femmes de l'Église) en France. La suivante sera organisée peu après à Besançon.


En 1927, Charles Cestre, professeur de littérature et civilisation américaines à la Sorbonne, publie un ouvrage sur les États-Unis dans lequel il écrit : « Salt lake City, capitale des mormons : Depuis le milieu du XIXe siècle, où les mormons sont arrivés dans « Deseret », persécutés, pauves, réduits à un nombre infime (environ 2000), leur histoire a été une continuelle et étonnante ascension. Ils sont aujourd'hui 350.000 (dans l'Utah). Qu'on ne se représente pas ces mystiques comme des illuminés, aveugles aux réalités d'ici-bas, détachés des biens de la terre, peu capables des tâches pratiques de la vie. Tout au contraire, ils allient plus aisément que les autres Américains ces deux qualités de leur race : l'idéalisme et le réalisme. Il n'y a aucune contradiction, aucun conflit intérieur, aucun heurt entre leur imagination ardente, dans l'ordre des choses spirituelles et morales, et leur raison précise, leur énergie volontaire, leur vision claire des nécessités utiles, dans le domaine de l'action. Leur génie pour le succès matériel profite de leur exaltation imaginative ; Car chez eux, la vision supraterrestre donne une merveilleuse impulsion aux actes pratiques. Ils attribuent leurs réussites à l'intervention d'en haut ; et cette confiance dans une aide surnaturelle décuple leurs moyens. Ce sont surtout les « prophètes » et les « apôtres » ceux qui ont eu dans le passé et qui ont dans le présent la responsabilité des décisions - qui reçoivent ainsi l'inspiration divine. Mais les simples fidèles - cultivateurs des campagnes ou négociants des villes - participent à ce privilège de communication avec l'au-delà, en tirent une force dans la conduite de leurs affaires terrestres, aussi bien que dans l'administration de leur patrimoine moral. » (Charles Cestre, Les États-Unis, Librairie Larousse, 1927, p. 268-273)


En novembre 1928 on publie à nouveau un magazine sous le nom de L’Étoile de la Mission française.


Fin 1928 la mission compte 591 membres et 53 missionnaires. Le siège de la mission se trouve au 55 de la route du Chêne à Genève.


En 1928 et 1929 un reportage en diapositives sur le thème « Les mormons en Utah » circule à Marseille, Montpellier, Nîmes, Lyon, Grenoble, Saint-Étienne, Paris, Orléans, Tours et Nantes, à chaque fois avec une assistance de 60 à 350 personnes.


Fin 1929 la mission compte 645 membres et cinquante-huit missionnaires. À l’époque, les villes ouvertes à l'oeuvre missionnaire sont Besançon, Béziers, Grenoble, Marseille, Montpellier, Nantes, Orléans, Paris et Tours, réparties en trois districts : Paris, Lyon et Marseille.


En 1930 les villes de Blois, Lille, Bordeaux, La Rochelle, Angoulême, Périgueux et Limoges sont ouvertes à l'oeuvre missionnaire.


En 1930-31 les missionnaires sont présents à Angoulême, Arles, Besançon, Béziers, Blois, Bordeaux, Dijon, Grenoble, La Rochelle, Limoges, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Nîmes, Orléans, Paris, Périgueux, Roanne, Saint-Étienne, Tours et Valence. Le siège de la mission est transféré à Paris. Le magazine L’Étoile de la Mission Française est tiré à cinq cents exemplaires par mois.


En 1933 la mission compte 799 membres et 45 missionnaires.


En 1934, suite à la crise économique que subit les États-Unis, le nombre de missionnaires passe à quatorze. Le manque de missionnaires oblige à fermer les districts de Bordeaux et Marseille. Des membres locaux sont appelés à aider à l'œuvre de prédication.


En 1936 le bureau de la mission est transféré à Liège, en Belgique. La mission compte 843 membres. En juin, une équipe de basket-ball composée de missionnaires fait sensation en battant les champions de Belgique qui participeront aux Jeux Olympiques de Berlin quelques semaines plus tard.


En 1939 la mission compte 864 membres et 43 missionnaires.


Le 3 septembre 1939, devant l'avancée des troupes allemandes, les missionnaires reçoivent la consigne de se diriger vers les villes portuaires pour l'évacuation.


En avril 1940 paraît le dernier numéro du mensuel L'Étoile. Il ne reparaîtra qu'en janvier 1947.


En août 1940, le président de mission, Gaston Chappuis, quitte la France. Avant son départ, il encourage Léon Fargier, président de la branche de Valence, à œuvrer de son mieux dans l’office d’ancien sur le territoire français qui compte alors 75 membres de l’Église.


Pendant l'Occupation et avant la réouverture de la mission, Léon Fargier, accompagné de son épouse, visite les branches et prend soin des membres de l’Église. Il enseigne, exhorte, administre la Sainte-Cène, baptise, confirme, bénit, ordonne aux offices de la prêtrise d’Aaron. Durant toute cette période, Léon Fargier parcourt la France en train, à bicyclette ou à pied pour soutenir les membres de l'Église. Il se rendra à Besançon, Paris, Nîmes, Saint-Florent, Saint-Étienne, Grenoble, Montrigaud, Lyon, Menies, Marseille, Saint-Julien (Gard), Saint-Dié et Tarbes.


Le 1er juillet 1941, Paris-soir titre en première page « M. Fargier, seul pasteur mormon de la zone libre a baptisé ses quinze ouailles dans la piscine municipale de Grenoble ». En page intérieure, on s’étend sur son action avec photos à l’appui et sur l’Église en général. L’article est signé Merry Bromberger.


Le 2 février 1944, à Paris, Léon Fargier dirige une réunion de Sainte-Cène, la première depuis le départ de Gaston Chappuis. Il bénit les personnes malades et fatiguées des privations de la guerre.


En décembre 1944, des militaires américains mormons arrivent à Paris et prennent contact avec les membres de l'Église.


Le 10 mai 1946, James L. Barker, universitaire et linguiste de renommée internationale, arrive à Paris en tant que nouveau président de la Mission française.


Le 12 mai 1946 James L. Barker ouvre la mission dont le siège est au 8, Place Malesherbes à Paris (17e arrondissement). La mission compte 754 membres et onze missionnaires.


En juillet 1946 la mission compte 37 missionnaires et comprend quatre districts : Strasbourg, la Suisse, la Belgique et le Midi.


Courant 1946 un accord est conclu entre l'Église et la Société française du microfilm pour le microfilmage des archives de l'État-civil.


Le 17 novembre 1946 arrivent onze missionnaires, dont deux sœurs. Tous les frères sont d'anciens soldats qui ont combattu dans le Pacifique, en Chine ou en France.


En décembre 1946 est tenue à Paris une réunion des présidents de district avec la participation de Ezra Taft Benson (1899-1994), membre du Collège de douze apôtres et futur Secrétaire à l’Agriculture des États-Unis (1953 à 1961). La France compte 70 membres de l’Église.


L'édition du magazine L'Étoile reprend en janvier 1947.


Fin 1947, le siège de la mission est transféré à Genève.


En 1948, quatre-vingts missionnaires arrivent en Europe francophone.


En 1949 commence à Paris le microfilmage des archives de l’État-civil. Un quatuor vocal de missionnaires se produit dans une trentaine de villes. Une équipe de basket-ball composée de missionnaires parcourt la France et se mesure aux clubs municipaux.


En 1948 et 1949, James L. Barker donne une série de soixante-dix conférences publiques sur l’Église dans toute la France.


Entre 1946 et 1950 sont créés les districts de Bordeaux et de Lyon.


En 1950 commence le programme des cours d'anglais donnés gratuitement par les missionnaires. La mission compte mille membres.


En juillet 1952 David O. McKay (1873-1970), président de l’Église, vient à Paris. Une conférence est tenue salle Pleyel.


En septembre 1952 le gouvernement français, après deux ans d’enquête des Ministères des Affaires étrangères et de l’Intérieur, accorde à l’Église le statut d’association.


En 1952 l’Église achète à Paris un hôtel particulier au 3 rue de Lota (16e arrondissement) qui deviendra le siège de la mission française. À Lyon paraît la troisième édition du Livre de Mormon en français.


En septembre 1955 ont lieu les cérémonies de consécration du temple de Zollikofen, près de Berne en Suisse, qui dessert la France. Les 379 chanteurs du Mormon Tabernacle Choir se produisent devant trois mille spectateurs au Palais de Chaillot à Paris.


Fin 1959 la France compte 1909 membres de l’Église.


Le 28 octobre 1960, un accord est signé entre la direction des Archives de France et la Société généalogique d'Utah. À la fin de l'année, la France compte 3156 membres de l'Église.


En 1962 est publiée la quatrième édition du Livre de Mormon en français.


Le 10 décembre 1965 l'église de Bordeaux est consacrée (10 rue Pierre Romain à Talence). C'est la première église construite sur le sol français.


Fin 1970 la France compte dix mille membres de l'Église.


En 1970-71 la Société généalogique d'Utah entame le microfilmage de l'état civil français.


En 1974 vingt-neuf Français sont en mission à plein temps. On publie la cinquième édition du Livre de Mormon en français.


En 1975 un Français, Raymond Baudin, est appelé à présider la mission tahitienne de Papeete.


En 1977 est publiée la sixième édition du Livre de Mormon en français.


En 1981 est publiée la septième édition du Livre de Mormon en français.


En 1983 un Français, Christian Euvrard, est appelé à présider la mission italienne de Milan.


En octobre 1983 a lieu la consécration du temple de Tahiti, à Papeete, en Polynésie française.


En 1985 un Français, Michel Paya, est appelé à présider la mission espagnole de Madrid.


Fin 1985 la France compte 13.598 membres de l’Église.


Le 29 juin 1987, un avenant à l'accord du 28 octobre 1960 entre les Archives de France et la Société généalogique d'Utah est signé à Paris entre le directeur des Archives de France et le vice-président de la Société généalogique d'Utah. Cet avenant est approuvé par un arrêté du 28 septembre publié au Journal Officiel le 20 novembre.


En 1988 un Français, Gérard Giraud-Carrier, est appelé à présider la mission des îles Mascareignes.


Le 11 juin 1991, le Mormon Tabernacle Choir se produit à Strasbourg.


En 1991 un Français, Pierre Euvrard, est appelé à présider la mission des îles Mascareignes.


En 1995 deux Français, Charles Cuénot et Roberto Tavella sont appelés à présider l'un la mission française de Bordeaux, l'autre la mission congolaise de Kinshasa.


Fin 1996 la France compte 28.454 membres de l’Église.


Le 4 juin 1998 le président de l’Église, Gordon B. Hinckley, tient des réunions à Versailles et Paris.


En juin 1998, le Mormon Tabernacle Choir se produit à Marseille. Cette année-là est publiée une nouvelle traduction du Livre de Mormon en français. La précédente traduction datait de 1852.


Fin 1999 la France compte 30.541 membres de l’Église.


En mai 2004 le président de l'Église, Gordon B. Hinckley, se rend de nouveau à Paris.


En 2005, un Français, Alain Petion, est appelé à présider la mission canadienne de Montréal.


En octobre 2007, le Lieutenant Georges Étienne-German devient le premier aumônier mormon dans l'Armée française.


Le 5 avril 2008, Gérald Caussé est appelé au premier collège des soixante-dix et devient ainsi le premier Français à devenir Autorité générale de l'Église.


Le 4 juillet 2009 le Journal Officiel fait état du nouveau statut de l'Église devenue association cultuelle, loi 1905.


Le 31 mars 2012 Gérald Caussé devient premier conseiller dans l'Épiscopat président de l'Église, c'est-à-dire l'un des trois hommes qui gèrent les affaires temporelles de l'Église pour le monde entier.


Le 25 avril 2013 la CNIL (Commission Nationale Informatique et Liberté) autorise la société FamilySearch International à mettre en œuvre un traitement automatisé de données à caractère personnel ayant pour finalités le transfert vers les États-Unis de documents d’archives publiques numérisés et la diffusion de l’image de ces documents sur son site internet à visée généalogique ainsi que dans ses centres de consultation (Délibération n°2013-105 du 25 avril 2013).



Mise à jour du 29/07/2013