Et après le baptême ?
Mark E. Petersen (1900-1984)
Membre du collège des Douze de 1944 à 1984
Tandis qu'il était prisonnier, l'apôtre
Paul se tint un jour devant le roi Agrippa et prononça un
puissant plaidoyer pour lui-même et pour l'Évangile du
Christ. Le roi fut tellement impressionné, qu'il dit à
Paul : « Tu vas bientôt me persuader de devenir
chrétien ! » (Actes 26:28).
L'apôtre raconta au roi sa propre conversion au Christ, en commençant son récit par son voyage vers Damas pour persécuter les saints. C'est alors, dit-il, qu'une lumière brillante vint du ciel et qu'une voix dit : « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? Il te serait dur de regimber contre les aiguillons ».
« Je répondis », continua Paul : « Qui es-tu, Seigneur ? Et le Seigneur dit : Je suis Jésus que tu persécutes ».
Paul dit alors au roi que Jésus-Christ crucifié et ressuscité l'appela au ministère et l'envoya prêcher aux Gentils, « afin que tu leur ouvres les yeux, pour qu'ils passent des ténèbres à la lumière et de la puissance de Satan à Dieu, pour qu'ils reçoivent par la foi en moi, le pardon des péchés et l'héritage avec les sanctifiés » (Actes 26:14-15, 18).
Quand, plus tard, Paul se rendit parmi les nations, beaucoup de gens
crurent en ses enseignements, se repentirent de leurs péchés,
et se joignirent à l'Église de Jésus-Christ par
le baptême d'eau et d'esprit.
Chaque personne ainsi baptisée vint « des ténèbres
à la lumière et de la puissance de Satan à
Dieu ». Chacune reçut également le pardon
des péchés et l'héritage sacré dont Paul
avait parlé à Agrippa.
Il en est de même aujourd'hui. Quand des gens se convertissent
au véritable Évangile de Jésus-Christ, et sont
baptisés par les serviteurs autorisés de Dieu, ils
reçoivent, eux aussi, la rémission de leurs péchés,
et ils passent également des ténèbres à
la lumière. Et ils reçoivent ce même héritage
qui fut donné aux membres de l'ancienne Église. Tout
ceci leur vient grâce à la plénitude du
rétablissement de l'Évangile à notre époque.
Mais quand ils sont entrés dans l'Église, que doivent
faire les nouveaux membres ? Quelles sont les étapes
suivantes ? Vont-ils y prendre une part active, ou vont-ils
rester passifs dans leur culte du Seigneur ?
La réponse vient du Sauveur. C'est que chacun travaillera dans
le royaume de tout son coeur, de tout son pouvoir, de tout son esprit
et de toute sa force, et produira beaucoup de fruit.
« Je suis le cep », dit le Sauveur lorsqu'il expliqua ce principe. « Vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit » (Jean 15:5).
Tous ceux qui deviennent membres de sa vraie Église deviennent une partie de ce cep, de vrais sarments, comme l'expliqua le Seigneur. Et tous doivent produire « beaucoup de fruit » pour être acceptables devant lui.
Dans le sermon sur la Montagne, il expliqua que « Tout
arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté
au feu » (Matthieu 7:19).
Le prophète Néphi donna une explication claire de ce
qui doit suivre le baptême. Il dit : « Et alors vous
êtes dans cette voie droite et étroite qui mène à
la vie éternelle ; oui, vous êtes entrés par
la porte, vous avez fait selon les commandements du Père et du
Fils ; et vous avez reçu le Saint-Esprit, qui témoigne
du Père et du Fils ; et c'est l'accomplissement de la
promesse qu'il a faite : que si vous entrez par cette porte,
vous recevrez.
« Et maintenant, mes frères bien-aimés, je
vous demande si tout est fait lorsque vous êtes entrés
dans ce sentier étroit et resserré ? Voici, je
vous dis que non ; car vous n'êtes arrivés jusque
là que par la parole du Christ, avec une foi ferme en lui,
vous reposant entièrement sur les mérites de celui qui
est puissant à sauver.
« C'est pourquoi, vous devez marcher résolument, avec
constance dans le Christ, ayant une espérance d'une pureté
parfaite et l'amour de Dieu et de tous les hommes ; c'est
pourquoi, si vous marchez résolument, vous faisant un festin
de la parole du Christ, et persévérez jusqu'à la
fin, voici, ainsi dit le Père : Vous aurez la vie
éternelle » (2 Néphi 31:19-20).
En s'adressant aux Néphites, Jésus lui-même expliqua combien il est important que nous rendions notre vie parfaite. il dit : « Et rien d'impur ne peut entrer dans son royaume ; c'est pourquoi, rien n'entre dans son repos, si ce n'est ceux qui ont lavé leurs vêtements dans mon sang, à cause de leur foi, et du repentir de tous leurs péchés, et de leur fidélité jusqu'à la fin » (3 Néphi 27:19).
Pour que nous soyons acceptables devant le Seigneur, il est fondamental que nous gardions ses commandements. il interprète l'amour pour lui en termes de service et d'obéissance envers lui, car il dit : « Si vous m'aimez, gardez mes commandements... Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui qui m'aime... Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole... Celui qui ne m'aime pas ne garde point mes paroles » (Jean 14:15, 21, 23-24).
Quand il parla à ses saints modernes par le prophète Joseph Smith, le Seigneur s'expliqua encore davantage, disant : « C'est pourquoi, ô vous qui vous embarquez dans le service de Dieu, veillez à le servir de tout votre coeur, de tout votre pouvoir, de tout votre esprit et de toutes vos forces afin d'être innocents devant Dieu au dernier jour » (D&A 4:2).
Nous nous embarquons dans le service de Dieu quand nous nous joignons à son Église. Le fait d'embarquer n'est que le commencement d'un voyage qui doit durer toute la vie, dans un esprit de dévotion et d'obéissance. Garder ses commandements exigera de notre part une combinaison de foi et d'oeuvres, car la foi sans les oeuvres est morte (voir Jacques 2:14-26).
C'est ce que Paul avait à l'esprit lorsqu'il écrivit
aux Philippiens : « Travaillez à votre salut
avec crainte et tremblement » (Philippiens 2:12).
De quelle façon devons-nous y travailler ? Y a-t-il un plan à suivre ? Comment allons-nous nous y prendre pour servir le Seigneur ? Comment allons-nous porter beaucoup de fruit, comme il l'a commandé (voir Jean 12:24 ; 15:5, 8) ?
La maison de Dieu est une maison d'ordre. Il a effectivement établi
un plan pour nous, et c'est en fonction de ce plan que nous devons
travailler. Ce plan affecte notre relation tant avec nous-même
qu'avec nos semblables. Pour être acceptables devant le
Seigneur nous devons tenir compte de ces deux dimensions.
Quand Paul écrivit aux Éphésiens pour expliquer
le but de l'organisation de l'Église, il dit qu'elle était
« pour le perfectionnement des saints, en vue de l'oeuvre
du ministère et de l'édification du corps du Christ »
(entendant par là son peuple, c'est-à-dire les membres
de son Église organisée).
Il expliqua aussi que l'organisation de cette Église servirait
même à en protéger les membres contre le danger
d'être détournés du bon chemin par les faux
enseignements d'hommes non inspirés et pervers (Éphésiens
4:11-14).
La perfection des saints est un des grands objectifs poursuivis par
l'Évangile. Moroni, le dernier prophète survivant du
Livre de Mormon, interpella ses lecteurs vers la fin de son récit,
en écrivant : « Oui, venez au Christ, et soyez
rendus parfaits en lui, et refusez-vous toute impiété ;
et si vous vous refusez toute impiété et aimez Dieu de
tout votre pouvoir, de toute votre pensée et de toute votre
force, alors sa grâce vous suffit, afin que par sa grâce
vous soyez parfaits dans le Christ ; et si, par la grâce
de Dieu, vous êtes parfaits dans le Christ, vous ne pouvez en
aucune façon nier le pouvoir de Dieu » (Moroni
10:32).
Le Sauveur commanda à son peuple : « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait » (Matthieu 5:48).
L'Église est un facteur très important de notre
progression. Elle nous permet de développer des traits de
caractère chrétien dans notre personnalité. Elle
devient le véhicule par lequel les saints peuvent travailler
ensemble à leur bien commun, et elle est une protection contre
les forces du monde opposées à notre salut.
Puisque nous devons travailler à notre salut (voir Philippiens
2:12 ; Alma 34:37 ; Mormon 9:27), nous devons y travailler dans
l'Église et par son intermédiaire, car elle a été
établie expressément dans ce but.
Travailler dans l'Église, c'est participer aux activités
de l'Église, aux programmes qu'elle offre, et s'associer aux
saints dans l'oeuvre du Seigneur.
Puis, après le baptême, nous organisons notre vie pour
être pratiquants dans l'Église. Son programme affecte
chaque aspect de notre vie : nos habitudes personnelles, notre
foyer et nos relations avec les gens, au travail, au sein de la
collectivité et dans la société.
Voici quelques aspects essentiels de son programme.
La conduite personnelle
Avant tout, notre attitude doit être en harmonie avec
l'Évangile. Dans la section 20 de Doctrine et Alliances, le
Seigneur a décrit ce qu'il attend d'un nouveau converti. En
lisant ce qu'il dit au verset 37 de cette section, notre attention
est attirée par le fait que le Seigneur exige de la sincérité.
Il dit que le nouveau converti doit s'humilier devant Dieu. Cette
humilité de l'âme doit toujours l'habiter. Il dit
ensuite que nous devons avoir le coeur brisé et l'esprit
contrit, c'est-à-dire un coeur qui se repent, et un esprit qui
se soumet à la volonté de Dieu.
Conscients que nous sommes mortels et sujets aux erreurs, nous devons
constamment veiller à éviter le péché et
à nous repentir de chaque faute que nous commettons.
C'est ce que le Seigneur devait avoir à l'esprit lorsqu'il a
dit : « Si donc tu présentes ton offrande à
l'autel, et que là tu te souviennes que ton frère a
quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant
l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton frère ;
puis, viens présenter ton offrande » (Matthieu
5:23-24). Les révélations montrent également que
quand nous prenons sur nous le nom du Christ, nous le faisons avec la
détermination de le servir jusqu'à la fin de notre vie,
et que nous manifestons par nos oeuvres que nous avons reçu de
son Esprit.
Étant donné que ceci est une condition avant le
baptême, cela devient un principe pour notre conduite après
le baptême.
De nombreux commandements se rapportent à notre conduite
personnelle et privée. Nous ne pouvons en citer ici qu'un
petit nombre. Mais nous pouvons mentionner les suivants :
LA
PRIERE. Un saint des derniers jours doit prier souvent. Les Autorités
générales de l'Église insistent sur les
enseignements des Écritures en disant que nous devons prier
seuls, pour nous-mêmes, et cela fréquemment, et que nous
devons nous unir avec notre famille en une prière familiale
quotidienne.
LE JEÛNE. Le premier dimanche de chaque
mois est désigné comme jour de jeûne dans
l'Église. Ce jour-là, il est attendu de chaque membre
de l'Église qui est en bonne santé qu'il s'abstienne de
deux repas, ce qui constitue le jeûne mensuel des saints des
derniers jours. En général cela consiste à se
priver du déjeuner et du repas de midi puis à rompre le
jeûne à l'heure habituelle du repas du soir. Bien qu'il
n'y ait pas de durée fixe pour le jeûne, on jeûne
habituellement du soir au soir suivant, soit pendant 24 heures. Il
n'est pas requis des petits enfants qu'ils jeûnent, pas plus
que des personnes âgées dont la santé pourrait,
de ce fait, être mise en danger.
L'OFFRANDE DE JEÛNE.
Il est aussi de coutume dans l'Église de donner à
l'évêque, au bénéfice des pauvres, la
valeur des repas économisés par le jeûne. Ces
dons sont appelés dons de jeûne. Ce sont en général
les membres de la prêtrise d'Aaron qui visitent les foyers qui
reçoivent ces dons dans des enveloppes fermées ou bien
cela se fait à l'église.
LA
DÎME. - Il est attendu des membres de l'Église qu'ils
paient une dîme complète. Les paiements sont faits au
président de la branche ou à l'évêque de
la paroisse, qui ont l'autorité pour donner tout conseil à
ce sujet. Les fonds de la dîme sont utilisés pour la
construction de temples, d'églises, pour l'oeuvre missionnaire
et pour couvrir d'autres frais de l'Église.
AUTRES
DONS. Les membres de l'Église font d'autres dons. Ils
contribuent au programme d'entraide de l'Église, aux fonds
d'entretien des bâtiments et des propriétés de
l'Église, aux projets des collèges de la prêtrise
et aux autres activités. Bien qu'aucune de ces contributions
ne soit exigée des membres de l'Église, et que toutes
soient volontaires, il est attendu des membres fidèles qu'ils
soutiennent l'Église de leurs moyens et de leurs talents.
LA
PAROLE DE SAGESSE. Le Seigneur déclara que la repentance de
tous nos péchés était une condition exigée
pour recevoir le baptême (D&A 20:37). Ceci porte notamment
sur les produits interdits dans la Parole de sagesse, que l'on trouve
dans la section 89 des Doctrine et Alliances. Dans la Parole de
sagesse, il nous est conseillé de nous abstenir de boissons
alcoolisées, de tabac et de boissons fortes. Les boissons
fortes auxquelles il est fait allusion nous les interprétons
comme étant le thé et le café. C'est pourquoi
nous citons quatre interdictions liées à la Parole de
sagesse : les boissons alcoolisées (y compris la bière),
toutes les formes de tabac, le thé et le café. Le
Seigneur déclara que ceci était « l'ordre et
la volonté de Dieu dans le salut temporel de tous les saints
dans les derniers jours » (D&A 89:2). C'est pourquoi
il est requis des saints des derniers jours fidèles qu'ils
obéissent à cette loi.
LA MORALITÉ.
L'Église considère le le péché sexuel
comme le péché le plus grave après le meurtre.
Les personnes qui se sont rendues coupables de ce péché
dans le passé et qui s'en sont repenties, peuvent recevoir le
pardon. Mais si elles retombent dans ce péché, cela
entraînera leur excommunication de l'Église. La
repentance implique que la personne abandonne complètement le
péché, fasse réparation dans la mesure du
possible, et vive sincèrement selon les lois de Dieu durant le
reste de sa vie. Le Seigneur ordonne que tout homme soit fidèle
à sa femme, que chaque femme soit fidèle à son
mari, qu'ils s'attachent l'un à l'autre, et à
personne d'autre. Il est recommandé de lire soigneusement la
section 42 de Doctrine et Alliances, versets 22 à 26, ainsi
que le chapitre 39 d'Alma dans le Livre de Mormon. La loi morale est
soulignée dans les dix commandements (Exode 20) et en beaucoup
d'autres passages de l'Écriture.
LE JOUR DU SABBAT. Il
n'est pas de loi plus fondamentale dans l'Évangile que
l'observance du jour du sabbat. Le Seigneur l'exigea dans les dix
commandements et la répéta de nombreuses fois plus
tard. Une des déclarations les plus solennelles sur le jour du
sabbat est celle qui se trouve dans la section 59 de Doctrine et
Alliances, à partir du verset neuf. Le sabbat doit être
consacré à des objectifs sacrés. En ce jour-là
nous devons éviter les transactions commerciales et les
amusements de toute sorte, de même que nos distractions et nos
occupations habituelles. Il est évident que les vaches doivent
être traites, que les animaux doivent être nourris et que
certains autres emplois doivent être exercés. Mais
l'esprit de tout ceci est révélé à Joseph
Smith, le prophète, dans les paroles du Seigneur prononcées
dans la révélation mentionnée ci-dessus. Ce qui
doit être fait doit l'être « en toute
simplicité de coeur » (D&A
59:13).
L'HONNÊTETÉ. Le treizième article
de foi de l'Église commence par : « Nous
croyons que nous devons être honnêtes ». Ce
principe s'applique dans nos relations d'affaires et de voisinage
comme dans l'autobus, le chemin de fer ou au cinéma. Ce
principe se rapporte au mensonge, au faux témoignage, au
paiement de nos factures, à toutes nos actions. L'Église
accepte ce que le Seigneur a dit au sujet de l'honnêteté
dans les dix commandements et dans la section 42 de Doctrine et
Alliances, Écritures dont nous recommandons à chaque
personne la lecture attentive.
LA PROFANATION. « Tu
ne prendras point le nom de l'Éternel, ton Dieu, en vain »
(Exode 20:7). C'est là une loi fondamentale de l'Église.
Profaner le nom par lequel nous demandons des bénédictions
dans nos prières, et par lequel nous accomplissons les
ordonnances de la prêtrise [sacrements, ndlr] est tout
simplement impensable. Chaque parole de ce genre est une insulte au
Tout-Puissant. Ne considérerions-nous pas, chacun d'entre
nous, comme une insulte la profanation de notre nom ?
Mentionnons également ici le langage malpropre. Toute espèce
de langage sale est répréhensible. L'histoire sale, la
remarque offensante, les allusions suggestives sont toutes en conflit
avec l'esprit de l'Évangile et doivent être
soigneusement évitées par les saints des derniers
jours. Quand nous comprenons que rien d'impur ne peut entrer dans la
présence de Dieu et que nous cherchons à nous rendre
dignes de sa présence, nous ne pouvons pas nous souiller par
un langage malpropre, quel qu'il soit, et en même temps espérer
recevoir les bénédictions du Seigneur.
L'ASSISTANCE
AUX RÉUNIONS DE L'ÉGLISE. Votre fidélité
à l'Église se mesurera en grande partie à votre
présence aux réunions de l'Église. La réunion
de Sainte-Cène est la réunion la plus importante qui se
tienne à l'Église. Elle a lieu tous les dimanches dans
toutes les paroisses et dans toutes les branches sous la direction de
l'évêque ou du président de branche. Tous les
saints des derniers jours fidèles assistent à cette
réunion chaque semaine. Il est attendu de tous les membres de
la famille d'être présents, y compris les petits
enfants.
L'École du dimanche a lieu chaque dimanche pour tous les
membres de l'Église. L'Évangile y est enseigné à
tous, dans des classes organisées par niveaux d'âge.
L'éducation religieuse est importante dans l'Église.
Les petits enfants assistent à la Primaire, les jeunes gens et
les jeunes filles sont enseignés par leurs dirigeants et les
femmes de l'Église vont à la Société de
secours. Ces organisations tiennent des réunions
hebdomadaires.
LA PRÊTRISE. Il est prévu que tous
les membres masculins de l'Église détiennent la
prêtrise. Mais avant de recevoir cette bénédiction,
chacun d'entre eux doit être digne d'être ordonné.
Les convertis adultes masculins, en assistant fidèlement aux
réunions du collège des anciens et en faisant leurs
preuves en vivant selon l'Évangile, peuvent être
ordonnés à l'office de prêtre, puis recevoir la
prêtrise supérieure ou prêtrise de Melchisédek.
Les garçons de 12 à 18 ans forment les collèges
de la prêtrise d'Aaron. Les garçons des familles
nouvellement converties peuvent assister à ces réunions
et, après avoir montré leur dignité, peuvent
également recevoir cette prêtrise.
L'ENTRAIDE.
Dans la plupart des pays où l'Église est implantée,
des projets d'entraide ont été mis sur pied pour
disposer de marchandises en vue d'aider les pauvres. Ces projets
s'ajoutent à l'aide donnée par les offrandes du jeûne.
Les membres pratiquants de l'Église sont invités à
travailler bénévolement à ces projets en faveur
de leurs frères et soeurs moins favorisés.
L'OEUVRE
DU TEMPLE. Tous les membres fidèles de l'Église
aspirent au moment où ils peuvent aller au temple et recevoir
les ordonnances qui y sont accomplies. Ces ordonnances sont toutes
nécessaires au salut dans le royaume céleste. Les
nouveaux membres sont invités à s'éprouver
pendant au moins un an en tant que membres de l'Église avant
d'aller au temple. Un niveau élevé de dignité
est requis pour y être admis, et tous ceux qui y vont ont un
entretien de dignité avec leur évêque ou leur
président de branche. Les hommes doivent détenir la
prêtrise de Melchisédek pour recevoir les bénédictions
du temple.
LA GÉNÉALOGIE. Chaque membre de
l'Église a la responsabilité d'identifier ses ancêtres.
L'Église possède une société généalogique
qui a été créée pour aider ses membres
dans cette oeuvre. Au fur et à mesure que les ancêtres
sont identifiés, les ordonnances du temple peuvent être
accomplies par procuration en leur faveur. Tous les membres dignes de
l'Église ont l'honneur d'aller au temple pour accomplir ces
ordonnances par procuration en faveur de leur morts.
AUTRES
OEUVRES. Le Seigneur a dit : « Car voici, il n'est
pas convenable que je commande en toutes choses ; car celui
qu'il faut contraindre en toutes choses est un serviteur paresseux et
sans sagesse ; c'est pourquoi il ne reçoit pas de
récompense. En vérité, je le dis, les hommes
doivent travailler avec zèle à une bonne cause, faire
beaucoup de choses de leur plein gré, et faire naître
beaucoup de justice.
« Car ils ont en eux le pouvoir d'agir par eux-mêmes.
Et si les hommes font le bien, ils ne perdront en aucune façon
leur récompense. Mais celui qui ne fait rien tant qu'on ne le
lui a pas commandé et qui reçoit un commandement le
coeur indécis et le garde avec paresse, celui-là est
damné » (D&A 58:28-29).
C'est pourquoi nous ne citons pas tous les commandements du Seigneur
se rapportant à la conduite individuelle, mais nous
recommandons une étude soigneuse de l'Évangile, de
sorte que quand nous apprenons la volonté de Dieu nous
puissions nous y conformer.
Une telle étude revêt une grande importance. Comment
pourrions-nous obéir aux lois dont nous ne savons rien ?
Comment pourrions-nous en savoir quelque chose sans nous en
informer ? Nous recommandons à chaque nouveau membre de
l'Église de prévoir sérieusement d'étudier
la parole révélée de Dieu telle qu'elle apparaît
dans la Sainte Bible, dans le Livre de Mormon, dans Doctrine et
Alliances et dans la Perle de Grand Prix. Quelques autres livres, qui
contiennent et commentent la doctrine de l'Église, sont aussi
de grande valeur.
L'ATTITUDE DES AUTRES ENVERS SOI. Quand vous
devenez membre de l'Église, il peut arriver que des personnes
de l'extérieur vous persécutent d'une façon ou
d'une autre. D'anciens amis peuvent vous rabrouer, ou même
répandre des rumeurs à votre sujet. Dans certains cas
la persécution religieuse se montre encore plus dure. Mais le
Seigneur offre de grandes récompenses à ceux qui
acceptent de supporter la persécution de bon coeur.
« Heureux serez-vous », dit-il, « lorsqu'on
vous outragera, qu'on vous persécutera et qu'on dira
faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi.
Réjouissez-vous et soyez dans l'allégresse, parce que
votre récompense sera grande dans les cieux ; car c'est
ainsi qu'on a persécuté les prophètes qui ont
été avant vous » (Matthieu 5:11-12).
En vous joignant à l'Église vous remarquez également
l'attitude des membres de l'Église qui ne vivent pas au niveau
de leurs engagements, et qui traitent à la légère
les choses sacrées. Ils sont comme l'herbe qui, dans la
parabole de Jésus, a fané dans la chaleur du jour. Ou
encore, comme le serviteur inutile qui n'a pas fait fructifier son
talent, ils ne reconnaissent pas vraiment ce que Dieu a fait pour
eux, et perdent la perle de grand prix.
Appliquer l'Évangile au sein du foyer
Le foyer est la cellule de base de l'Église. C'est au foyer
que la plupart des objectifs de l'Église sont atteints.
LE
MARIAGE AU TEMPLE. Le foyer est basé sur le mariage. Le
mariage selon le Seigneur se passe au temple où il est célébré
pour le temps et l'éternité. Tout couple qui vient de
se joindre à l'Église doit espérer le moment où
il pourra se rendre au temple pour y recevoir cette ordonnance. Il
doit aussi faire en sorte que ses enfants lui soient scellés
pour l'éternité. Une des doctrines de base de l'Église
est que les membres de la famille doivent être liés
ensemble de cette façon par le pouvoir de la prêtrise.
LA
PRIÈRE EN FAMILLE. Un des éléments importants de
la vie de famille des saints des derniers jours est la prière
en famille, matin et soir, chaque jour. L'habitude de se mettre à
genoux ensemble enseigne la foi et la prière aux enfants,
rapproche les membres de la famille, et invite dans le foyer l'Esprit
du Seigneur qui est si nécessaire à l'harmonie et à
l'amour dans le cercle familial.
L'ENSEIGNEMENT AUX ENFANTS.
Le Seigneur a révélé que tous les parents de
l'Église ont le devoir d'enseigner l'Évangile à
leurs enfants. Il a ajouté que s'ils ne le font pas, « le
péché sera sur la tête des parents »
(D&A 68:25-28).
Le Seigneur entend que les enfants soient instruits de cette manière
à se préparer au baptême s'ils ne sont pas déjà
baptisés. L'âge du baptême des enfants est huit
ans, car c'est alors qu'ils deviennent responsables de leurs actes
aux yeux de Dieu. Les enfants doivent être instruits et
convertis pour vivre selon l'Évangile.
LA PAROLE DE
SAGESSE. Dans le foyer d'un saint des derniers jours il est attendu
de tous les membres de la famille de vivre selon la Parole de
sagesse. Si les parents montrent le bon exemple, il est vraisemblable
que les enfants le suivront.
LA DÎME AU FOYER. Il est
attendu de tous les membres de la famille de payer la dîme
s'ils ont un revenu. Même les enfants doivent être
encouragés à payer une dîme pleine et honnête
sur tout revenu qu'ils reçoivent, que ce soit en remplissant
des tâches au foyer, ou en travaillant à l'extérieur.
Les parents doivent enseigner cette loi à leurs enfants, à
la fois par le précepte et par l'exemple.
LE LANGAGE AU
FOYER. Les enfants prennent les habitudes et les idéaux de
leurs parents, que ce soit dans le bien ou dans le mal. Le langage
profane doit être proscrit du foyer, de même que la
médisance, le mensonge, les cancans et la critique à
propos de tout le monde, y compris des voisins et des autorités
de l'Église. Il n'y a pas pour les enfants de façon
plus rapide de perdre le respect des officiers de l'Église que
d'entendre leurs parents les dénigrer.
LE RESPECT
MUTUEL. Un des dix commandements exige le respect entre parents et
enfants. Pour acquérir le respect de leurs enfants les parents
doivent être respectables eux-mêmes. Les parents doivent
aussi respecter leurs enfants et être justes et équitables
envers eux. Les enfants doivent honorer leur père et leur
mère, leur obéir, et contribuer à créer
une atmosphère chrétienne au foyer.
LA
BÉNÉDICTION DES MALADES. « Quelqu'un parmi
vous est-il malade ? Qu'il appelle les anciens de l'Église,
et que les anciens prient pour lui, en l'oignant d'huile au nom du
Seigneur ; la prière de la foi sauvera le malade, et le
Seigneur le relèvera » (Jacques 5:14-15).
LA
BÉNÉDICTION PATRIARCALE. Les patriarches de l'Église
donnent des bénédictions aux membres dignes. Ces
bénédictions révèlent aux personnes qui
les reçoivent quelles sont leurs possibilités s'ils
demeurent fidèles. Les parents et les enfants peuvent recevoir
ces bénédictions. Mais les parents doivent
soigneusement préparer leurs enfants à cette riche
expérience. Les patriarches n'officient que dans les pieux de
l'Église. Cependant les personnes qui vivent dans les
missions, si elles sont dignes, peuvent recevoir des présidents
de branche et de mission une recommandation leur permettant de
recevoir leur bénédiction patriarcale si elles rendent
visite à un patriarche dans un pieu de l'Église.
LA
SOIRÉE FAMILIALE. Une des belles coutumes de l'Église
est la Soirée familiale. Les parents sont vivement invités
à tenir une soirée familiale une fois par semaine entre
tous les membres de la famille. Parents et enfants apportent quelque
chose au programme familial, en général l'expression
d'un talent. Il peut s'agir d'une saynète humoristique ou
sérieuse, d'une interprétation musicale ou d'un autre
numéro. L'important est que chaque membre de la famille ait
l'occasion de s'exprimer devant les autres membres de la famille. On
peut servir un buffet. Toutes ces soirées doivent comprendre
un enseignement de l'Évangile de la part des parents et
débuter et finir par une prière.
FAIRE LES
CHOSES ENSEMBLE. Il est essentiel au succès de la famille que
ses membres apprennent à faire les choses ensemble dans un
esprit d'amour et de coopération. Les familles dont les
membres travaillent, jouent et adorent ensemble sont celles qui
réussissent le mieux leur vie de famille.
La participation à la vie de la paroisse ou de la
branche
L'importance de la
participation aux activités de la paroisse et de la branche a
été soulignée dans la section consacrée à
nos responsabilités individuelles. La paroisse est l'unité
religieuse centrale de tous les membres vivant dans une région
géographique donnée. La branche tient une place
similaire dans les missions. L'une et l'autre fournissent les
activités de groupe si importantes dans le programme de
l'Église.
C'est à l'intérieur des limites géographiques de
la paroisse ou de la branche que réside l'autorité
locale de la prêtrise. Cette autorité règle
toutes les affaires de la branche ou de la paroisse, de sorte que le
programme de l'Église soit mené convenablement et pour
que tous les membres reçoivent des occasions égales de
participer à la vie de l'Église. C'est là que
l'évêque ou le président de branche émet
les recommandations de baptême, d'avancement à la
prêtrise, ou à l'usage du temple. C'est là que
nous sommes instruits dans l'Évangile et dans nos tâches
spécifiques. C'est le siège du gouvernement local de
l'Église.
LES RÉUNIONS. Les réunions
régulières de paroisse ou de branche ont déjà
été mentionnées, et il est attendu des membres
de l'Église de chercher à y participer. Les nouveaux
convertis sont également concernés par les réunions
de pieu ou de district. Des conférences de pieu ou de district
se tiennent tous les six mois. Ce sont des réunions très
importantes, auxquelles les Autorités générales
de l'Église prennent souvent la parole. La famille tout
entière devrait s'arranger pour y assister. Tous doivent se
rendre à ces réunions, et être ponctuels.
LA
RÉVÉRENCE. Nos salles de réunions sont des
maisons du Seigneur. Son Esprit s'y trouve. Nous devons y faire
preuve de révérence et enseigner à nos enfants à
faire de même.
LE RESPECT DE L'AUTORITÉ. Les
autorités de l'Église, locales et générales,
sont les serviteurs du Seigneur. Elles ont droit à notre
respect. Nous devons les soutenir par notre participation aux
activités régulières de l'Église, en
évitant les remarques désobligeantes à leur
égard. Le Seigneur honore ses serviteurs. Ceci est visible
partout dans les Écritures. Elles enseignent que ceux qui
reçoivent les serviteurs du Seigneur seront eux-mêmes
reçus du Seigneur lui-même, mais que ceux qui rejettent
les serviteurs du Seigneur seront eux-mêmes rejetés
(Matthieu 10:40 ; Luc 10:16 ; Jean 13:20 ; D&A
84:36 ; 112:20).
Les saint des derniers jours dans la collectivité
Quand le Seigneur a donné le premier grand commandement, qui
est d'aimer Dieu de tout notre coeur, il a ajouté :
« Et voici le second qui lui est semblable : Tu
aimeras ton prochain comme toi-même » (Matthieu
22:36-40).
Dans le sermon sur la montagne il nous a donné ce que l'on a
appelé la règle d'or : « Tout ce que
vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-Ie de même
pour eux » (Matthieu 7:12).
Il est frappant, en lisant les Écritures, de constater que nos
relations avec notre prochain détermineront dans une large
mesure le genre de salut que nous recevrons de Dieu.
Quand le Seigneur enseigne le pardon, il affirme clairement que nous
ne recevrons le pardon de nos péchés qu'en proportion
de la façon dont nous pardonnons à ceux qui pèchent
contre nous (Matthieu 6:14-15).
Au jour du jugement il viendra rétribuer chaque homme selon
ses oeuvres « et mesurer chaque homme de la mesure dont il
a mesuré son prochain » (D&A 1:10).
Le sermon sur la montagne tout entier renforce cet enseignement. La
plupart des gens ont grandement sous-estimé l'importance du
deuxième grand commandement et de la règle d'or.
Dans nos collectivités nous devons vivre de telle sorte que
notre vie soit un exemple des idéaux de Jésus, et soit
comme un signal sur une montagne, invitant tous les hommes à
venir au Christ.
Les saints des derniers jours en
tant que citoyens
Notre
douzième article de foi dit ceci : « Nous croyons
que nous devons nous soumettre au rois, aux présidents, aux
gouverneurs et aux magistrats, et que nous devons respecter, honorer
et défendre la loi ».
Est-il nécessaire d'en dire davantage ?
Le Seigneur a dit : « Que personne n'enfreigne les
lois du pays, car celui qui garde les lois de Dieu n'a pas besoin
d'enfreindre les lois du pays » (D&A 58:21).
Pour les personnes qui vivent aux États-Unis il est important
de savoir que le Seigneur lui-même a établi une forme de
gouvernement libre en Amérique, et qu'il a lui-même
suscité des hommes justes pour rédiger la Constitution
des États-Unis. C'est pourquoi l'Église considère
ce document comme inspiré du Seigneur, garantissant la liberté
personnelle de tous ceux qui y vivent.
Le Seigneur a dit par la révélation qu'il n'est pas
juste qu'un homme soit l'esclave d'un autre et que la liberté
individuelle est garantie par la loi pour permettre à l'homme
d'être responsable de ses propres actes (D&A 98:4-5 ;
101:77-80 ; 1 Néphi 13:10-20 ; 3 Néphi
21:4).
Il est donc facile de voir pourquoi le Seigneur nous a dit que si
nous obéissons à sa loi nous ne désobéirons
pas à la loi du pays.
En bref, un bon saint des derniers jours doit être un bon
citoyen, observer la loi, prendre part aux élections et
contribuer à préserver la justice, l'ordre et la paix
dans le pays.
Conclusion
L'Évangile est le plan du salut. C'est un mode de vie. Ce
n'est pas quelque chose dont on tient compte le dimanche et que l'on
oublie le reste de la semaine. C'est un modèle pour nous aider
à devenir chrétiens.
Nous devons y travailler de bon gré et avec joie. Nous devons
le placer au premier plan de notre vie, en gardant toujours à
l'esprit cette injonction divine du Sauveur :
« Cherchez premièrement le royaume et la justice de
Dieu ; et toutes ces choses vous seront données
par-dessus » (Matthieu 6:33).
Ne soyons pas lents à bien faire. Ne croyons pas que la tâche
est trop difficile. Il n'y a pas d'excellence sans travail et il n'y
a pas de salut sans obéissance.
Le Seigneur est bon et il nous aide. Si nous voulons seulement croire
en lui, et accepter sa parole, nous découvrirons combien ses
paroles sont vraies :
« Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je
suis doux et humble de coeur ; et vous trouverez du repos pour
vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger »
(Matthieu 11:29-30).
Adapté de Après le Baptême, quoi ? édition d'avril 1974, traduit de After Baptism, What? , 1950