Chronologie de la construction des
églises
en Europe francophone
Avant guerre
Avant la Seconde
Guerre mondiale, la Belgique est déjà dotée de
trois églises. Elles ont été construites à
Herstal, Liège (1931) et Seraing.
L'église de
Bruxelles
Le 14 avril 1962,
soixante-quinze membres de l'Église de la région de
Bruxelles assistent à la cérémonie de la pose de
la première pierre de l'église de Bruxelles. En plus du
président de mission, sont présents les frères
Rosenval, Hasoppe et Hanson, responsables des constructions pour la
région. C'est le nombre de pratiquants à Bruxelles qui
impose l’urgence de cette construction. Des
« missionnaires bâtisseurs » tel que René
Charrier, d’Angoulême, assurent la main d’œuvre.
René Charrier est arrivé comme missionnaire à
Paris le 4 septembre 1962. Mis à part par le président
Hinckley, il est envoyé à Bruxelles pour travailler à
la construction de l'église. Il sera rejoint par six
missionnaires originaires des Pays-Bas qui travaillent sur le
chantier sous la direction de Guy Stephenson et de Gordon Thibault.
Le
bâtiment est inauguré le 26 juin 1965. Plus de 700
personnes, membres et amis de l'Église, ou des gens du
voisinage visitent l'église et assistent à un spectacle
de danses folkloriques et à un concert. Deux branches se
réunissent dans cet édifice : l’une
francophone, dont le président est Armand Noé, l’autre
néerlandophone. Joseph T. Edmunds et Don Van Slooten,
respectivement présidents de la Mission française et
président de la Mission hollandaise, sont présents. La
presse et la télévision sont au rendez-vous et tous les
grands journaux de Belgique se font l’écho de
l'événement et contribuent à dissiper nombre
d’idées erronées sur l’Église. La
télévision a présenté l’essentiel
du programme de l’inauguration (voir
La
Nouvelle Étoile,
septembre 1965, p. 272-273)
L'église est
consacrée le 5 mars 1967, à 10h, par Howard W. Hunter,
du Collège des Douze.
Quatre
ans plus tard, le 19 août 1971 à 15 heures, un
incendie détruit l'église. Il faudra trois heures aux
pompiers pour venir à bout de l’incendie qui a ravagé
essentiellement la toiture du bâtiment. Dès l'incendie
éteint, les missionnaires et les membres locaux s'emploient à
sauver ce qui peut l’être. Trois jours plus tard, le 22
août, frère Brown, président de la mission
franco-belge, annonce que l'église sera reconstruite (voir
L’Étoile,
novembre 1971, p. 349).
L'église de
Nice
C’est
en 1948 que les premiers missionnaires reviennent à Nice. En
décembre de la même année ils louent un lieu de
réunion rue du Congrès, puis dans une salle plus vaste
et plus centrale, rue de Belgique.
Le
samedi 28 juillet 1962 a lieu la cérémonie de la pose
de la première pierre de l'église de Nice. Tous les
participants à la conférence de jeunesse tenue à
ce moment-là assistent à l'événement. La
cérémonie est présidée par un membre de
la Première Présidence, Henry D. Moyle, père du
président de la mission française de l’Est, Henry
D. Moyle fils. Le bâtiment sera érigé sur la
colline de Cimiez qui domine la vallée du Paillon.
L'inauguration du
bâtiment à lieu du 17 au 19 juin 1966 (voir
La
nouvelle Étoile, octobre
1966, p. 304).
Dans
la nuit du 21 au 22 juin 1973, un incendie criminel ravage l'église
de Nice. La salle de culte est complètement détruite.
Sous l’effet de la chaleur, les murs se lézardent et la
toiture s’effondre. Seules les portes antifeu ont évité
que le sinistre ne se propage aux salles de classe et aux fonts
baptismaux, qui n’ont subi aucun dommage. L'église est
rebâtie (voir
L’Étoile,
août
1973, p. 348).
L'église de
Charleroi
Le
samedi 13 octobre 1962 a lieu la cérémonie de la pose
de la première pierre de l'église de Charleroi, rue de
la Tombe à Mont-sur-Marchienne. La cérémonie est
présidée par le président Hinckley, accompagné
de sa femme. Sont également présents Elder Skidmore,
conseiller du président de mission, Pierre Lopez, président
de la branche de Charleroi, Polydore Keppens, président du
district de Bruxelles, le président Albert Rosenvall et sa
femme, Joseph Hasoppe, du comité de construction de l’Église,
et sa femme, Elder Elden L. Wood, missionnaire bâtisseur et
d'autres personnes. Environ 45 personnes assistent à
l'événement. La construction de l'édifice
nécessitera 55 tonnes d’acier, 120 000 briques, 50
tonnes de granit bleu, 40 000 blocs de béton et des
centaines de mètres cubes de ciment. Un article d’avril
1965 fait état de 30 000 heures de travail depuis le
début du chantier.
L'église de
Bordeaux
Le
projet de la construction d'une église à Bordeaux est
présenté le 24 février 1963, lors de la
conférence de district à Bordeaux.
Le
4 mars 1963, le président Rulon T. Hinckley et l’avocat
James Brodeur signent le contrat de propriété en vue de
la construction de l'église. Le terrain est situé rue
Pierre Romain à Talence. Le début des travaux est prévu
pour mai 1963.
La
cérémonie de la pose de la première pierre de
l'église de Bordeaux a lieu le samedi 8 juin 1963. En plus du
président Hinckley et de sa femme, sont présents Thor
Liefson, superviseur de la construction, Joseph Hasoppe, Jean-Claude
Roux, président du district de Bordeaux et Elder Harold
Dendurant, président de branche.
L'édifice
est inauguré les 10
et 11 décembre 1965 par Howard W. Hunter, du Collège
des Douze, en présence de Cecil E. Hart, président de
la mission française. Quelques 450 membres assistent à
l’événement.
L'église est
consacrée le 26 mars 1967 parr Theodore M. Burton, assistant
des Douze. Les orateurs sont Théophile Plante, président
de la branche de Bordeaux, Cecil Hart, président de la mission
française et Theodore Burton qui termine son discours en
prononçant une prière de consécration (voir
L’Étoile,
juin 1967, p.175 ; voir aussi
Histoire
de la paroisse de Bordeaux de l'Église de Jésus-Christ
des saints des derniers jours).
L'église de
Liège
La
cérémonie de la pose de la première pierre de
l'église de Liège a lieu le 13 juillet 1963. Chris
Young est le superviseur du chantier. Il arrive à Liège
avec sa famille en décembre 1963. Il n’y a que deux
missionnaires bâtisseurs sur le chantier en 1965 et les membres
de la branche contribuent aux travaux à raison de 25 heures
par semaine en moyenne. La flèche de 28 mètres se
termine par une spirale de verre. Construite sur une colline du
quartier résidentiel de la ville, l'église bénéficie
d’un beau panorama sur la ville (voir
La
Nouvelle Étoile,
avril 1965, p. 100-107).
L'église de Liège
est inaugurée le 11 décembre 1965. Ce bâtiment
remplace celui qui avait été érigé en
1931. La cérémonie est marquée par un concert
auquel participe un chœur de 60 voix des branches françaises
et flamandes de Bruxelles et par la représentation de
l’opérette Oklahoma interprétée
par les membres de la branche de Liège
sous la direction de Charles Didier. 600 personnes assistent à
cette représentation (voir
La
Nouvelle Étoile, février
1966,
p.68-69).
L'église de
Versailles
La
cérémonie de la pose de la première pierre de
l'église de Versailles a lieu le 30 août 1964. À
l'époque, Versailles compte deux branches, l'une francophone,
l'autre anglophone, composée principalement de militaires.
Elles se réunissent dans la salle de la Tannerie au 73 bis de
la rue du Maréchal Foch. La cérémonie, qui a
lieu dans les deux langues, se déroule au Rond Point de
l’Alliance, dans un quartier résidentiel de la ville de
Versailles. Ray Williams, superviseur du chantier, arrive à
Paris ce même mois avec sa famille. À partir de 1965,
pour accélérer les travaux, les membres travaillent sur
le chantier les soirs de semaine, en plus du samedi. Ils se
retrouvent le soir entre de 18h à 21h. Des coupons
représentant une brique sont en vente au prix de 1 franc la
brique. Cette action contribue à amasser les 20% du prix de
l'édifice, ce qui est la participation financière
requise des membres. Les deux missionnaires bâtisseurs du
projet sont Arend Terrehorst et Guy Meyer. Y participent également
Claude Dupierraz, de Suisse, Jean Parenteau et fin mars 1966, Daniel
Wiame et Daniel Bertrand. Ray Williams, pour sa part, a été
remplacé par Archie Stephenson en janvier 1966, puis par Henry
Berghout qui avait travaillé sur le chantier de Nice.
L'église de
Versailles est inaugurée en octobre 1966. Le vendredi 21
octobre, une visite officielle est organisée en présence
d’un représentant du Maire, de journalistes et de
reporters de la radio et de la télévision. Suit un
banquet d’inauguration. Le samedi 22 octobre est une journée
portes ouvertes avec, le soir, des représentations artistiques
par les branches du district de Paris. Le dimanche matin a lieu la
session générale de la conférence trimestrielle
du district de Paris, présidée par Cecil Hart,
président de la mission française et dirigée par
André Legroux, président du district de Paris.
L'église de
Marseille
Le
19 novembre 1964 le journal Le Provençal
publie un article sur l'Église et son programme de
construction d'églises. Le 18 décembre 1964,
l’hebdomadaire 7 fois 24
fait de même. Et en mars 1966 le journal La
Provence y consacre 6 pages (voir
La
Nouvelle Étoile,
avril 1965, p. 100-107 ;
La
Nouvelle Étoile, octobre
1966, 3e
couverture).
L'église de
Marseille, construite avenue du Parc Borely, est inaugurée le
16 avril 1966, après 33 mois de travail. Le 15 avril les
cérémonies débutent par l’accueil des
autorités civiles parmi lesquelles Monsieur Devenay, adjoint
au maire de Marseille. Le samedi, l'église est ouverte aux
visiteurs. Plus de 300 personnes assistent à des projections
de films et à un concert d’orgue et de musique chorale.
En soirée, après quelques discours pour présenter
l’organisation de l’Église, une représentation
théâtrale est donnée sur le Livre de Mormon. On
note la présence de A. James Martin, président de la
Mission française de l’Est, accompagné de sa
femme, de Fizo Heninger, président du district de Marseille et
de Jean Ascione, président de la branche de Marseille (voir
La
Nouvelle Étoile, juin
1966, p.166-167).
L'église de
Lausanne
La
branche de Lausanne est organisée en 1894. Le premier baptisé
un cordonnier. En 1932 les membres de la branche de Lausanne créent
un fond en vue de la construction d'une église. En 1958 la
branche est en mesure d'acheter un terrain en vue de la construction.
En 1969 les fonds atteignent 83 000 francs et la décision de
la construction est prise. Au cours des dix mois que dure la
construction, les membres y consacrent 6000 heures de travail (voir
L’Étoile,
août
1971, p. 255). Le 23 avril 1971 Marion
G. Romney, du Collège des Douze, prononce la prière de
consécration de l'édifice. À la fin de l'année,
la branche compte 250 membres réparties en 125 familles.
Après
1971
Par la suite, beaucoup
d'autres églises sont construites en Europe francophone. En
2013, on en comptait environ 70 en France, en Suisse francophone et en
Belgique francophone, ce qui représentait la moitié des
lieux de culte de l'Église dans cette région.
Source :
Histoire de l'Église : Les chapelles en Europe
francophone (1962-1971)