Témoignage de Léon Fargier

 


 

 

 Léon Fargier, accroupi en bas à droite



 

Mes parents, n'ayant aucune autre ressource que leur travail, me confièrent à mes grands-parents maternels qui habitaient dans un coin des Cévennes, où je restai jusqu’à presque l'âge de huit ans. Mes parents me prirent ensuite avec eux et je fis mes premières études à l'école du village à Antraigues-sur-Volane, en Ardèche.

 

À l'âge de 13 ans je suis mis à l'usine de soie pour commencer à travailler. À 15 ans je quitte cette usine pour apprendre le métier de menuisier. À 18 ans je décide de m'engager et comme j'avais un attrait pour la mer, je deviens marin. Me voilà donc parti bien jeune, moi qui n'ai reçu aucune instruction religieuse et qui n'ai aucune foi. Me voilà en contact et au milieu d'un monde sans morale, aux moeurs douteuses, balancé comme une épave au milieu de l'océan, vivant au milieu d'une déchéance morale.

 

Quelque temps après, je suis embarqué à bord du cuirassé Masséna, puis du Tourville où je tombe malade. Je suis alors réformé pour un an. À mon retour je suis désigné pour le croiseur Dupleix à destination de Saigon, en Cochinchine. Je découvre la Chine, le Japon, les Indes et bien d'autres pays. La déclaration de guerre en 1914 me surprend à Hakodate, au Japon.

 

Nous voilà revenus à Hong-Kong, ville anglaise, et nous nous joignons à l'escadre anglaise. Mon navire reste dans les mers tropicales encore pendant 5 mois pendant lesquels nous vivons de conserves.

 

Puis nous parvient l’ordre de rentrer en France et nous abordons à Toulon le 17 décembre 1914. Après une permission passée dans ma famille, le navire part pour les Dardanelles où nous prenons part à plusieurs combats ou attaques sous marines. Après 13 mois d'Orient, le Dupleix rentre subir des réparations à Saint-Nazaire où je débarque le 13 août 1916. Je suis envoyé dans les dépôts de Lorient et Toulon puis suis désigné pour un navire grec, le Kanaris. Sur ce bateau nous avons un aumônier qui dit la messe chaque dimanche, mais comme la guerre a endurci nos coeurs, ce pauvre homme est souvent seul à ces cérémonies.

 

Après neuf mois à bord, j’embarque sur le Démocratie le 1er octobre 1917. Nous sommes à ce moment-là au Pirée, en Grèce, et je reste à bord jusqu'à la fin de la guerre, où après un séjour en Russie, à Sébastopol, nous descendons à Smyrne, en  Turquie. C'est dans cette ville que je rencontre ma femme Claire Magnifica, une bonne chrétienne sincère. Le moment d'être libéré arrive après huit ans de service militaire, comme mon grand-père. Une fois rendu à la vie civile, ma fiancée vient me rejoindre à Ucel, en Ardèche, où nous nous marions le 27 juillet 1919.

 

À ce moment-là, une nouvelle vie commence pour moi. Je dois lutter pour gagner ma vie tout comme j'avais lutté pour défendre mon pays. Je travaille comme menuisier dans plusieurs villes : Vals-les-Bains, Marseille, Paris et finalement Aubenas où je me mets à mon compte. Mon entreprise marche bien.

 

Je gagne bien ma vie et me laisse séduire par le matérialiste qui sera fatal à mon entreprise. Cette expérience m’apprend à trouver le bonheur dans la sanctification de soi.

 

Ayant contracté des fièvres lors de mon séjour dans les pays tropicaux, je suis contraint d'abandonner mon travail et de solliciter un emploi de fonctionnaire au ministère de la guerre. Ayant obtenu satisfaction, je viens m’installer à Valence le 17 août 1931 avec ma femme, une nièce et un neveu qui étaient orphelins et que nous gardions depuis quelques années.

 

C'est à Valence que je me sens attiré par Dieu. Je suis conduit par son pouvoir vers les missionnaires mormons. Avant de les rencontrer, je n'avais jamais lu la Bible. À cette époque-là, j’assiste le matin aux réunions de l'Armée du Salut et le soir aux réunions de l'Église de Jésus-Christ. Après avoir prié, je reçois de Dieu la révélation que la vérité se trouve dans l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours et je suis baptisé et confirmé par Robert Hull le 13 août 1932. Le même jour, ma femme est baptisée par Ivan Jones et confirmée par Hebert Merrill.

 

Après avoir accepté l'Évangile je me trouve tout transformé. J'ai le désir de m'instruire pour être utile à Dieu qui a été si bon pour moi. Aussi, Dieu m’appelle à devenir un de ses serviteurs et je suis ordonné à l’office de diacre par le président Woolf (président de mission), à Lyon, le 14 mai 1933. Dans cette même ville, à la conférence de novembre, je suis ordonné instructeur par le président Lang (président de mission suivant). Le 18 avril 1934, je suis ordonné à l'office de prêtre dans la prêtrise d'Aaron par Alfred Bissell.

 

Après mon ordination à l’office de diacre, la crise financière commence à sévir aux États-Unis. De ce fait les missionnaires deviennent rares. Beaucoup de branches ferment, aussi je m'engage au service de Dieu et deviens un missionnaire local.

 

Lorsque les missionnaires sont retirés des branches de Grenoble et Valence, je me rends une fois par mois dans chacune de ces villes pour y tenir une réunion. Le 22 juillet 1934, j'ai la grande joie de baptiser Alphonse Brel à Grenoble. En juillet 1935, les missionnaires reviennent à Grenoble d’où ils se rendent à Valence une fois par mois. Ils sont de nouveau retirés en mars 1936. À cette date je reprends la direction des réunions à Grenoble et Valence. Le 22 mai, je me rends à Grenoble pour faire la connaissance du président Ursenbach (président de mission) et de son épouse qui sont de passage. Ce jour-là le président Ursenbach m’ordonne à l'office d'ancien. Mon activité missionnaire se déroule sans porter préjudice aux fonctions que j'exerce au département de la guerre. En 1936, au mois d'octobre, en rentrant de vacances passées dans mon pays natal, ma femme tombe malade et doit subir une opération à la polyclinique de Valence, dans la Drôme. Sa convalescence se prolonge, mais elle se remet complètement de son opération. J’ai profité de mes vacances passées au pays pour faire des recherches généalogiques. En août 1937, en compagnie de ma femme, nous nous rendons à Saint-Thomas, dans les Bouches du Rhône, où nous passons d’agréables vacances près de chez le neveu que nous avons élevé, qui travaille et est fiancé dans ce pays. Son mariage aura lieu le 23 décembre 1937.

 

 

1937

 

Des missionnaires sont envoyés à Valence. Je cesse mes tournées missionnaires et mes visites mensuelles à Grenoble. Ma nièce, que nous avons élevée après être devenus membre de l'Église, est mariée et a deux fillettes qui ont été bénies, la plus âgée par un missionnaire américain, la deuxième par moi-même. Mon ménage va toujours aussi bien. À cette date, le 7 novembre 1937, je travaille toujours pour le département de la guerre.

 

 

30 octobre 1938

 

Ma femme et moi sommes allés à Genève, en Suisse, pour assister à une conférence de l'Église où nous avons eu l’honneur de prendre la parole pour rendre notre témoignage, ce qui a été pour nous une grande joie. Pendant le voyage aller nous avons visité Aix les Bains et, le lendemain de la conférence, nous avons visité, à Genève, le palais de la Société des Nations et le Mur des Réformateurs.

 

 

2 septembre 1939

 

Vacances interrompues par la mobilisation générale. Je reçois une dépêche pour rejoindre sans délai mon poste. La guerre est déclarée. Les missionnaires sont encore retirés, étant invités par leur gouvernement à retourner aux États-Unis. Je retourne une fois par mois à Valence et Grenoble où je tiens une réunion dans chaque branche.

 

 

Pâques 1940

 

Je me rends, avec ma femme, à Saint-Chamas où une réunion est tenue.

 

 

Juin 1940

 

Les allemands envahissent la France qui est battue et est contrainte de signer l'Armistice avec l'Allemagne et l'Italie. Les Allemands se trouvent à 4 kilomètres de Valence, au lieu dit Pont de l'Isère.

 

L'Armistice me permet de me rendre à Grenoble pour présider les réunions et de visiter les membres dans le midi de la France.

 

Deux réunions sont tenues en août 1940 : chez les soeurs Julian à Nîmes et chez sœur Annette Baux à Saint-Chamas, dans les Bouches-du-Rhône.

 

Pendant ce séjour dans le midi, je reçois une dépêche m'annonçant que mon père, qui est à Aubenas, en Ardèche, est gravement malade. Je me rends aussitôt - en compagnie de ma femme, qui m'accompagne toujours dans mes voyages - à Aubenas, au chevet de mon père, et après trois jours passés auprès de lui, je dois rejoindre Valence pour reprendre mon travail au poste que j'occupe depuis le 17 août 1937.

 

 

30 mars 1941

 

Mon père est décédé. Le télégramme étant arrivé avec beaucoup de retard (il n’y a pas de distribution le dimanche après-midi), je n'ai pas pu me rendre aux funérailles. Je suis allé le lendemain au cimetière, à Aubenas. Ma soeur et moi avons arrangé certaines affaires.

 

 

1er avril 1941

 

Retour à Valence le soir.

 

 

18 avril 1941

 

J'ai entrepris une série de voyages pour rendre visite aux membres de l’Église à Saint-Chamas où j'ai pris avec moi la petite fille Yvette Baux, fille de ma nièce Annette Baux.

 

 

1er juin 1941

 

Visite aux soeurs Julian à Nîmes.

 

 

Juillet 1941

 

Vers la fin de ce mois Annette est venue avec ses enfants, Annette et Léone. Après avoir passé 10 jours, elle est repartie en emmenant Yvette et Léone et en laissant Annette qui passera les vacances avec nous.

 

 

31 août 1941

 

Je me suis rendu à Aubenas pour les funérailles de mon beau-frère Alaud, mari de ma soeur. Retour le 3 septembre 1941.

 

 

14 mars 1942

 

J'ai béni le mariage de frère Alphonse Bret avec Mlle Marguerite Francioli et le même jour j'ai ordonné ce frère à l’office de diacre. 

 

 

27 juillet 1942

 

Avec ma femme et la petite Yvette qui était à ce moment-là avec nous, nous sommes allés à Grenoble et j'ai eu le grand honneur de baptiser frère Maurice Margel et son épouse soeur Margel. Je les ai baptisés à huit heures du soir, à la piscine municipale de Grenoble ; les confirmations ont été faites aussitôt après par moi-même chez sœur Morard où une belle réunion a été tenue.

 

 


 


 

 

 

Août 1942

 

Visite à frère Brel à Montrigaud, où j'ai dû retourner à pied - 29 km - jusqu'à Romans-sur-Isère.

 

Malgré cela, je suis heureux d'accomplir ce travail missionnaire et je remercie Dieu pour cet honneur. Je continue toujours à tenir des réunions de culte à Grenoble et à Valence.

 

Nous sommes bénis par Dieu et ressentons la présence de son Esprit.

 

Vers la fin de ce mois j'ai emmené la petite Annette, fille d'Annette Baux, à Saint-Chamas ; à cette occasion j'ai aussi tenu une réunion familiale de culte.

 

Mon service missionnaire a continué durant toute la durée de l'occupation nazie. Pendant ce temps, j'ai visité successivement les membres de l’Église à Grenoble, Saint-Étienne, Lyon, Meyssiès et Marseille. J'ai recherché soeur Castelli mais ne l'ai jamais rencontrée.


Fin 1943

 

Je me suis rendu à Besançon pour visiter les membres et tenir une réunion de Sainte-Cène.

 

 

Février 1944

 

Frère et soeur Margel viennent se réfugier chez moi et nous les avons gardés jusqu'à la libération. À cette époque nous avions aussi la petite Yvette Baux.

 

 

15 août 1944

 

Valence a subi un grand bombardement et nous avons dû nous réfugier en compagnie de frère et soeur Margel chez des amis, à la campagne où nous sommes restés jusqu'à la prise de Valence par les américains.

 

Soeur Annette Baux et sa famille ont dû quitter Saint-Chamas en janvier 1943, pour aller habiter à Saint-Florent-sur-Auzonnet, dans le Gard. Aussi, depuis ce moment, je me suis souvent rendu dans ce pays pour y tenir des réunions. J'ai béni la petite Sylvette Baux.

 

 

Août 1945

 

J'ai baptisé les Fumades à Saint Julien, dans la petite rivière Auzonnet, soeur Pierrette Julian de Nîmes, soeur Annette Marie Baux et soeur Yvette Claire Baux. J'ai confirmé ces soeurs le même jour et nous avons dîné sur l'herbe par un temps magnifique.

 

Une fois la France libérée, je suis rentré directement en relation avec l’Église à Salt Lake City, et par ce moyen, les membres de France ont pu recevoir des colis.

 

J’ai aussi visité soeur Planchon à Saint-Dié, dans les Vosges, ainsi que soeur Marguerite Trévisan à Tarbes, dans les Hautes Pyrénées, et son fils à Thiviers, en Dordogne.

 

 

Mai 1946

 

Le président Barker, président de la mission Française, et sa femme, sont venus à Valence et ensemble nous avons visité les membres de l’Église à Saint Étienne, Grenoble, Nîmes et Saint Florent.

 

 

Août 1946

 

J’ai béni Henri Baux, fils de soeur et Henri Baux.

 

 

Décembre 1946

 

Sur l'invitation du président Barker je me suis rendu à Paris où avait lieu une conférence des présidents de district. J'ai rendu mon témoignage en présence du président Benson (du collège des Douze) et du président Sonne (assistant des Douze).

 

 

Fin décembre 1946

 

Sœur Fargier et moi sommes allés passer Noël avec soeur Baux et frère et soeur Margel. Pendant ce voyage, nous avons fait un court séjour à Paris, où nous avons visité nos parents et les membres de l'Église.

 

 

Août 1947

 

Nous avons eu la visite de soeur Jacot, de Besançon. La branche de Valence recevait deux missionnaires : frère Preston Olsen et frère Lee Moses. Depuis, Valence a toujours eu des missionnaires.

 

Pour le centenaire de l’arrivée des pionniers mormons en Utah, je me suis rendu à Liège, en Belgique. J'y ai passé trois jours et en suis revenu avec un bon souvenir.

 

 

8 avril 1948

 

Au cours de la conférence de district à Valence, j’ai été relevé de l'appel de président de district. Ce changement est intervenu suite de la dissolution du district du Sud.

 

 

Août 1948

 

Sœur Fargier et moi avons reçu un appel missionnaire pour Valence, ce que nous avons accepté avec joie.

 

 

29 août 1948

 

J'ai baptisé sœur Léone Lucie Baux et béni son frère, le petit Robert Baux, fils et fille de soeur Annette Baux et de Henri Baux.

 

À l'heure actuelle, mon service missionnaire se poursuit sans préjudice sur mon travail. Il est inutile de mentionner toutes les souffrances endurées pendant la durée de cette guerre où nous avons souffert de la faim, de la présence des occupants, des opérations militaires effectuées par le maquis et des opérations de bombardement effectuées par les alliés. Je remercie Dieu d’avoir préservé ma famille de toutes ces calamités.

 

 

Septembre 1950

 

Sœur Fargier et moi sommes relevés de notre appel de missionnaires locaux par le président Woolf qui est revenu pour succéder au président Barker, et je suis appelé comme président de la branche de Valence, appel que j'accepte avec joie. Quelques jours après, en octobre 1950, nous recevons deux soeurs missionnaires à Valence : sœur Bennion et sœur Mason.

 

 

3 mai 1951

 

Nous sommes allés à Saint-Georges-les-Bains, en Ardèche, où j’ai baptisé soeur Jeanne Charrier. Le président Woolf l’a confirmée à Grenoble le 5 mai 1951.

 

 

29 juillet 1951

 

J'ai baptisé frère Lino Trévisan, toujours à Saint-Georges. Il a été confirmé le même jour par le président Woolf.

 

 

Avril 1952

 

Les soeurs missionnaires sont retirées de Valence. Seuls restent Soeur Jeanne Charrier, Soeur Fargier, présidente de la Société de secours, soeur Trévisan et son fils Lino pour faire fonctionner la branche. Sœur Annette Baux, fille, venue à Valence en septembre 1951 pour suivre les cours de l’école Pigier, a pris part à toutes les activités de la branche jusqu'à son départ, en juillet 1952.

 

 

Juillet 1952

 

Avec sœur Charrier, soeur Fargier et moi sommes allés à Paris assister à la conférence tenue salle Pleyel par le président de l’Église, David O. McKay. Il y avait une belle assemblée et nous avons bien apprécié la bonté, la simplicité et l’amour du prophète de Dieu.

 

 

11 avril 1953

 

Frère Georges Trévisan a été est baptisé à Saint-Georges par un missionnaire et a été confirmé le 12 avril 1953 par moi-même.

 

Avec soeur Charrier, soeur Fargier et moi sommes allés passer les vacances à Marseille où nous avons été bloqués par les grèves des chemins de fer. Avec les membres de la branche de Marseille nous avons fait une excursion à pied dans la calanque de Sormiou. Ensuite, je suis allé avec ma femme chez des parents dans la région d'Aix-en-Provence. Sœur Charrier a pu rentrer à Valence.

 

 

27 septembre 1953

 

Nous sommes allés avec le président de mission, Harold W. Lee, à la conférence de Marseille.

 

Quand le président Woolf était président de mission pour la première fois, le président Lee était jeune missionnaire et président de district. C’est à cette époque-là que soeur Fargier et moi-même avons été baptisés. Le président Harold W. Lee avait même assisté au baptême et à la confirmation. C'est pourquoi ça a été une grande joie de les revoir.

 

 

Février 1955

 

J’ai reçu une lettre du président Lee qui me demandait d'aller assurer l’entretien du foyer de la mission au n° 3 rue de Lota, dans le 16ème à Paris. J'ai accepté d'aller essayer et ai pris mon service fin février. Soeur Fargier n'est venue me rejoindre qu'au mois d'août 1955 et nous avons travaillé pendant 4 ans rue de Lota, à Paris.

 

Pendant ce séjour, nous avons eu beaucoup d'épreuves, lesquelles, à un certain moment, ont ébranlé notre foi. Nous avons eu également beaucoup de bénédictions.

 

 

Août 1955

 

La petite nièce de sœur Fargier s'est mariée à Saint-Florent-sur-Auzonnet, dans le Gard, où j'ai eu le privilège de bénir le mariage.

 

 

13 septembre 1955

 

Nous avons assisté à la consécration du temple de Berne, en Suisse.

 

 

14 septembre 1955

 

Nous avons fait reçu nos dotations et notre mariage a été scellé pour l'éternité.

 

Entre cette date et l'arrivée du président Christensen (président de mission) en novembre 1957, nous sommes allés 7 fois au temple afin d'y faire les œuvres pour ceux qui nous ont quittés.

 

 

5 novembre 1957

 

Le président Lee a été remplacé par le président Christensen.

 

 

Janvier 1959

 

Après 15 mois passés avec le président Christensen, ma femme et moi avons quitté Paris pour Velleron, dans le Vaucluse, où nous avons acheté une maison. Pendant mon séjour à Paris, j'ai toujours été pratiquant dans l'Église, j'ai donné les leçons à la réunion de prêtrise pendant quelques mois et ensuite j'ai été premier conseiller à l’École du dimanche. 

 

 

1er août 1959

 

Nous avons terminé notre déménagement de Valence et sommes maintenant fixés à Velleron. Nous cultivons un peu de jardin, avons un petit élevage pour le ménage.

 

Chaque dimanche nous tenons une réunion de foyer avec Hélène. Sœur Chastaquer, qui vient passer ses hivers avec nous, assiste aux réunions.

 

 

1964

 

Pendant les cinq ans qui viennent de s'écouler tout s'est bien passé pour nous. Nous avons eu la visite du président Harold W. Lee, de plusieurs missionnaires et de membres de l’Église.

 

 


Claire et Léon Fargier à la fin de leur vie

 

 

 

Sources : 


L’Étoile, août 1979, Nouvelles de l’Église, p. 13-15.

L’Étoile, septembre 1979, Nouvelles de l’Église, p. 1-5.

L’Étoile, novembre 1979, Nouvelles de l’Église, p. 15-16.