Trouve Iby



Edwin Greenlaw Sapp


 



À une époque, j’ai fait des recherches sur la famille de ma mère : les Greenlaw qui avaient quitté l’Écosse et s’étaient installés dans le Maine. Mes recherches m’ont finalement conduit à aller au bureau de l’association Daughters of the American Revolution (DAR) à Washington, non loin de chez moi dans le Maryland.


La veille du jour où je devais aller au bureau des DAR, la voix d’un homme m’a tiré d’un sommeil profond. Il disait avec douceur mais insistance : « Trouve Iby. » Il prononçait ce nom « Aïbi ». Je me suis réveillé pensant qu’il y avait quelqu’un dans ma chambre, mais comme la voix était calme et que le message n’était pas menaçant, je n’ai pas eu peur. J’ai regardé autour de moi et, comme je n’ai vu personne, j’en ai conclu que j’avais fait un rêve qui donnait l’illusion de la réalité. Cependant, la même voix me demandant instamment de trouver Iby m’a réveillé encore deux fois cette nuit-là.


Le lendemain matin, j’ai raconté à ma femme, Jeannie, la choses étrange qui m’était arrivée. Aucun membre de la famille Greenlaw ne portait ce nom mais, après réflexion, elle s’est souvenue que les ancêtres connus les plus éloignés de la famille Johnson, la famille de son père, s’appelaient Benjamin et Isabell qui était surnommée « Iby ».


En me rendant à Washington, j’avais les Greenlaw à l’esprit.


Alors que je ne disposais que de quatre heures, j’ai passé trois heures et demie à faire des recherches totalement infructueuses. Il y avait beaucoup d’arbres généalogiques complets pour le nom de Greenlaw mais aucun ne contenait mes ascendants directs.


Finalement, je me suis souvenu de la voix douce que j’avais entendue : « Trouve Iby ». Je suis allé à la section réservée à la Caroline du Nord et j’ai pris au hasard, sur l’étagère, un document dactylographié à la couverture bleue.


J’ai ouvert le livre au hasard et j’ai regardé avec étonnement la page que j’avais sous les yeux.


Elle contenait le titre dactylographié d’un document mal classé qui indiquait que ce qui suivait était le testament de Samuel Gillmore.


Samuel léguait des biens à sa fille, Isabell, qui était aussi connue sous le nom de Iby, et à son mari, Benjamin Johnston (et non Johnson) de Gulf.


Deux petits choses : un testament mal classé et un changement de nom.


J’avais trouvé Iby. Je l’avais trouvée parce que quelqu’un voulait que je la trouve, parce que je pouvais l’aider et parce que les baptêmes et les autres ordonnances par procuration en faveur des morts font vraiment partie du plan conçu par notre Père céleste aimant, qui veut que nous retournions tous en sa présence.



Source : Edwin Greenlaw Sapp, « Find Iby », Ensign, juillet 1991, p. 42-43