Souvenirs
de Marcel Kahne
Dans
son « Histoire de la paroisse de Namur, 1910-2007 »,
Marcel Kahne mentionne plusieurs fois Charles Didier :
Le
31 octobre 1951 a lieu, au nouveau local, la fête de Halloween
sous la direction des missionnaires. 45 personnes y assistent, dont
la famille Didier et moi-même. Gabrielle Didier est baptisée
le 12 avril 1952. Ses enfants, Charles, Jacqueline, Michel et Paul,
seront baptisés plus tard.
Je
serai baptisé le dimanche 10 février 1957, Charles
Didier le 24 novembre 1957.
À
partir du 2 novembre 1958, une crise grave éclate dans les
branches de Namur et de Bruxelles. C’est une période de
querelles intestines amères, de jalousie, d’apostasie,
une épreuve du feu pour les survivants. Les réunions de
témoignages sont, depuis des années, des lieux de
règlements de comptes. Des membres cessent de venir à
l'église. Parmi les défections, il y a la plupart des
membres fondateurs de la branche. Charles Didier et moi faisons
l’enseignement au foyer ensemble et allons les voir. Certains
refusent de nous recevoir. Je note dans mon journal à la date
du 4 janvier 1959 : « À la réunion avec le
président Christensen [président de mission],
l’après-midi, il y avait du monde : 17 personnes. Ce
chiffre paraîtra peut-être ridicule d’ici dix ou
vingt ans, mais pour nous qui sommes habitués à une
assistance de 9 à 10 personnes, [4 à 6 à la SAM
en février] c’est un merveilleux encouragement. »
Et à la date du 19 mai : « Dimanche 17, il y a
eu 27 personnes, un record. Mais l’après midi on était
à peine 10. » La situation s’améliorera
assez vite, puisque je note que le dimanche 10 octobre nous sommes 29
le matin, 22 le soir. Les chiffres sont permanents, car j'écris
le 21 mars 1960 : 24 personnes à l’École du
dimanche, 27 à la Sainte-Cène : il y a beaucoup de
monde. Et le dimanche 24 avril : « Jamais il n’y
avait eu tant de monde : 33 le matin et 21 l’après-midi. »
Le 3 mai, il y a 34 personnes.
On
monte des pièces de théâtre ou plus exactement
des sketches tels que « L’anglais tel qu’on le
parle » ou « Au rayon des aquariums ».
Certaines de ces activités trouvent leur consécration
dans un petit article dans L’Étoile,
le magazine de l'Église.
C’est ainsi que le numéro de mars
1953 rapporte
« Messieurs Charles Didier et Marcel Kahne dans une petite
comédie de dix minutes, ‘Oh, quel plaisir d’être
soldat’ ».
Comme
Ginette François, qui a une jolie voix de soprano, fait partie
de la chorale « Les bardes de la Meuse », elle
dirige le chœur de branche et organise des quatuors vocaux
parmi les jeunes, qui chantent à diverses occasions, comme par
exemple la conférence de jeunesse de Lausanne en 1957, où
Jacqueline Didier, Charles Didier, Ginette François et moi
interprétons « Swing low, sweet chariot ».
La
branche de Namur a l’honneur d’avoir le premier
missionnaire ou plus exactement la première missionnaire à
plein temps de Belgique : Ginette François, qui fait une
mission en Suisse de 1953 à 1955. Elle est suivie en 1957 par
Jacqueline Didier et en 1960 par moi-même. Charles Didier,
quant à lui, sera directement appelé comme président
de la mission de Genève en 1970.
Source :
Marcel Kahne, Histoire de la paroisse de Namur, 1910-2007 qui a servi
de source à Histoire
de la paroisse de Namur de l'Église de Jésus-Christ des
saints des derniers jours, 1910-2007