Charles
Didier
Charles
Didier, né à Ixelles, en Belgique, en 1935, de André
Didier et Gabrielle Colpaert, est
une Autorité générale de l’Église de Jésus-Christ des saints des
derniers jours. De l'histoire de l'Église, il est la première Autorité
générale choisie à l'extérieur de l'Amérique du nord. Il a été
deux fois membre de la présidence des Soixante-dix, la plus
haute autorité après le collège des Douze.
Depuis qu’il est devenu membre du premier collège des
soixante-dix, en 1975, Charles Didier a présidé
successivement plusieurs interrégions : L’Europe de
l’Ouest, le Canada, l’Utah, l’Amérique du
Sud, l’Europe de l’Est et, depuis 2007, le Brésil.
Il a également été président général
de l’École du dimanche (1994-1995). Avant de devenir
Autorité générale, Charles Didier a été
président de la branche de Liège, puis président
de la mission franco-suisse, puis représentant régional
des Douze. Il a une licence d’économie de l’université
de Liège et parle couramment le français, le flamand,
l’anglais, l’espagnol et l’allemand. Outre ses
responsabilités d’Autorité générale
de l’Église de Jésus-Christ des saints des
derniers jours, il est officier de réserve de l’armée
de l’air belge.[1]
Sommaire
1.
Enfance
2.
Conversion
3.
Études et
mariage
4.
Responsabilités
professionnelles
5.
Responsabilités
ecclésiastiques
6.
Foi
Enfance
Pendant
la Seconde Guerre mondiale, son père, officier de l’armée
belge, est fait prisonnier par les Allemands. Il s'évade et
prend le maquis. À deux reprises il fait une très brève
visite à sa famille, puis disparaît à nouveau
dans le maquis, où il est opérateur radio. Charles a 10
ans quand on vient perquisitionner chez eux, la Gestapo étant
à la recherche de son père. Il s'en faut de peu pour
qu'ils ne soient arrêtés. Ils décident alors de
partir rejoindre son père dans la province d’Anvers où
il est caché, puis de là, vont vivre chez son
arrière-grand-mère en Flandre.[2]
Conversion
En
1950, la famille Didier habite Namur. Charles est en classe de
troisième au lycée, quand deux missionnaires américains
saints des derniers jours se présentent chez lui. L'année
suivante, sa mère se fait baptiser. Quelque temps plus tard,
c'est au tour de sa sœur Jacqueline. Puis Charles part étudier
à l’université à Liège. Là-bas,
un missionnaire lui demande pourquoi il ne se fait pas baptiser
puisqu'il vit déjà comme un saint des derniers jours.
Charles répond qu’il n’en voit pas la nécessité.
Le missionnaire l'invite alors à prier avec lui à
propos du Livre de Mormon et de Joseph Smith. Après cette
prière, Charles se relève en ayant acquis un témoignage
spirituel. Il se fait baptiser à Bruxelles en novembre
1957.[3]
Études et mariage
Charles
poursuit ses études à l'université de Liège
où il obtient une licence d'économie en 1959. Il suit
alors le programme des élèves officiers de réserve
de l'armée de l'air belge. Il terminera son service militaire
avec le grade de lieutenant et la spécialité de
contrôleur radar. Peu après, stationné à
seulement quelques kilomètres de Liège, il fréquente
Lucie Lodomez, qu'il a rencontrée à la branche de Liège
de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers
jours. Lucie a été missionnaire en France avec
Jacqueline, la sœur de Charles. Son service militaire terminé,
Charles et Lucie se marient à Liège (ils seront scellés
dans le temple de Suisse en 1962) où ils vont habiter.
Bientôt, Charles a de l'avancement dans son travail dans une
société d'importation de bois. En même temps, il
reçoit de plus en plus de responsabilités dans
l'Église. Il devient le président de la branche de
Liège, forte d'une centaine de membres.[4]
Responsabilités
professionnelles
Au
bout de cinq ans passés à Liège, Charles est
sollicité pour être l'assistant du directeur des
affaires temporelles de l'Église en Europe. Après neuf
mois passés en Allemagne, il retourne à Liège
pour prendre la direction du centre de distribution de l'Église.
Dès son retour, il est de nouveau appelé comme
président de la branche de Liège.
Responsabilités
ecclésiastiques
De
1970 à 1973, Charles Didier préside la mission
franco-suisse. Peu avant sa relève de son appel de président
de mission, il est appelé représentant régional
et nommé directeur interrégional des services de
traduction et de distribution des publications de l'Église
pour toute l'Europe. Puis, en octobre 1975, il est appelé
comme membre du premier collège des soixante-dix, devenant
ainsi la première Autorité générale choisie à l'extérieur de l'Amérique du nord et la première Autorité générale de
langue française de toute l'histoire de l'Église. Il
administre alors l'Église pour l'Europe, présidant
quatorze missions, depuis Bruxelles. Plus tard, il reçoit la
tâche de superviser les activités de l'Église au
Canada, puis, en 1981, celle de superviser les missions et les pieux
(diocèses) d'Argentine, du Paraguay et d'Uruguay. En 1984, il
devient le président de l'interrégion du Nord de
l'Amérique du Sud, regroupant le Brésil, le Vénézuéla,
la Colombie, l'Équateur, le Pérou et la Bolivie. À
propos de son ministère d'Autorité générale
de l'Église, il déclare : « Être une
Autorité générale, c'est, pour soi et pour les
membres de sa famille, comme passer un examen quotidien. L'on est un
représentant officiel de l'Église. Les membres croient
généralement que l’on sait tout, ce qui n'est pas
le cas. On doit constamment s'efforcer de rester à la hauteur
de l’appel sacré et de répondre à
l'attente des gens et, surtout, à celle du Seigneur. Ce n'est
pas une petite responsabilité. »[5]
Foi
Une
caractéristique de la personnalité de Charles Didier
est sa foi. Après son baptême, alors qu'il était
encore étudiant, cette foi l'aida lorsqu’il subit des
pressions sociales. Il était alors le seul saint des derniers
jours de toute sa faculté puis, plus tard, de toute l'armée
de l'air belge. Il raconte : « Pour résister aux
tentations, je devais trouver un appui. Je ne pouvais pas le trouver
seulement dans un magazine ou un livre. Il fallait que j'aie la force
intérieure que donne un témoignage de Jésus-Christ.
Lorsque vous avez la foi et que vous vous appuyez sur elle, elle vous
fortifie de plus en plus. La foi devient le facteur déterminant
dans les décisions que vous prenez pour aller de l'avant. Mon
père n'est jamais devenu membre de l'Église, mais il en
était un fervent défenseur, parce qu'il voyait les
bénédictions qu'elle apportait dans la vie de sa femme
et de ses quatre enfants (ma sœur et mes deux frères
s'étaient aussi fait baptiser). Avant sa mort, il m'a demandé
de lui donner une bénédiction de la prêtrise, ce
que j'ai fait. Nous avons eu une conversation très
particulière et, pour la première fois, il m'a confié
qu'il avait la foi. »[6]
Notes
et références
1.
2007 Church Almanac, Deseret Morning News, 2006, Salt Lake City, p.
26.
2.
L'Étoile, septembre 1988, p. 17-18, magazine publié par
l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours.
3.
L'Étoile, septembre 1988, p. 18-19, magazine publié par
l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours.
4.
L'Étoile, septembre 1988, p. 19, magazine publié par
l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours.
5.
L'Étoile, septembre 1988, p. 22, magazine publié par
l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours.
6.
L'Ami, octobre 1999, p. 3, magazine publié par l'Église
de Jésus-Christ des saints des derniers jours.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Didier (mise
à jour du 18 avril 2017 à 06:52)