Faire de bons choix 

 

 

Gabriel B. 

  

 

Version complète du discours prononcé le 27 novembre 2004 à Talence (Gironde, France), à la session du samedi de la conférence du pieu de Bordeaux 




Le 6 Janvier 1492, l’armée chrétienne emmenée par les rois catholiques espagnols Fernando et Isabela entra triomphalement dans la ville de Grenade et, en parcourant les rues et les places de la ville monumentale, monta jusqu’au château de l’Alhambra, une magnifique bâtisse construite par les Arabes alors qu’ils occupaient la péninsule Ibérique. Le Khalif Boabdil, dernier chef arabe présent dans la péninsule, dut quitter l’Alhambra et se rendre, ce qui mit fin à une période de huit siècles d’occupation arabe qui avait contribué à l’enrichissement culturel du monde occidental, tant dans le domaine scientifique qu’architectural. C’est ainsi que le dernier Khalif se rendit aux armées espagnoles, sans livrer bataille. En s’éloignant de l’Alhambra, il se retourna et contempla une dernière fois la splendeur de la forteresse, symbole du pouvoir qu’avait exercé son peuple, et, les larmes aux yeux, lui dit « Adieu ». On raconte que plus tard sa mère, la célèbre Aisha, dit à Boabdil : « Tu fais bien mon fils, de pleurer comme une femme, puisque tu n’as pas eu le courage de te défendre comme un homme ! »

 

J’espère que dans notre vie nous n’aurons pas à subir une telle situation de tristesse, le sentiment d’avoir tout gâché, tout perdu. Malheureusement, cette détresse, qui est la conséquence de mauvais choix, est fréquente autour de nous.



Faire de bons choix

 

Dans le Livre de Mormon, le prophète Léhi enseigne un principe qui se manifeste à tout instant depuis que l’homme existe. Ce principe est celui de l’opposition. Léhi a déclaré peu avant sa mort, en s’adressant à son fils Jacob : « Car il doit nécessairement y avoir une opposition en toutes choses. S’il n’en était pas ainsi, mon premier-né dans le désert, la justice ne pourrait pas s’accomplir, ni la méchanceté, ni la sainteté ni la misère, ni le bien ni le mal. C’est pourquoi chaque chose doit nécessairement être un composé » (2 Néphi 2:11).

 

Qui dit opposition, dit nécessité de faire un choix, de suivre volontairement un chemin plutôt qu’un autre. S’il est nécessaire qu’il y ait une « opposition en toutes choses », cela implique des choix à faire dans la vie. Nous sommes par conséquent appelés à faire des choix, des choix de toutes sortes.

 

La nécessité que nous avons de faire des choix remonte à bien avant la création du monde. Elle date du conseil qui fut tenu dans les cieux, au cours duquel notre Père céleste présenta son plan à ses enfants spirituels, dont nous sommes, alors que nous vivions en sa présence. Nous avons tous participé à cet événement.

 

Abraham, à qui le Seigneur a révélé notre vie prémortelle, a dit :

 

« Or, le Seigneur m’avait montré, à moi, Abraham, les intelligences qui furent organisées avant que le monde fût ; et parmi toutes celles-là, il y en avait beaucoup de nobles et de grandes ;

 

« et Dieu vit que ces âmes étaient bonnes, et il se tint au milieu d’elles et dit : De ceux-ci je ferais mes dirigeants. Car il se tint parmi ceux qui étaient esprits et il vit qu’ils étaient bons ; et il me dit : Abraham, tu es l’un d’eux ; tu fus choisi avant ta naissance.

 

« Et il y en avait un parmi eux qui était semblable à Dieu, et il dit à ceux qui étaient avec lui : Nous descendrons, car il y a de l’espace là-bas, nous prendrons de ces matériaux, et nous ferons une terre sur laquelle ceux-là pourront habiter ;

 

« nous les mettrons ainsi à l’épreuve, pour voir s’ils feront tout ce que le Seigneur, leur Dieu, leur commandera ;

 

« ceux qui gardent leur premier état recevront davantage : ceux qui ne gardent pas leur premier état n’auront pas de gloire dans le même royaume que ceux qui gardent leur premier état ; et ceux qui gardent leur second état recevront plus de gloire sur leur tête pour toujours et à jamais » (Abraham 3:22-26).

 

Avant de venir sur cette terre, en tant qu’enfants de notre Père céleste, nous avons dû faire un choix : celui de suivre ou non son plan selon lequel nous viendrions sur cette terre et habiterions un corps mortel pour nous préparer à retourner en sa présence et devenir un jour semblables à lui.

 

Si nous sommes sur terre, c’est parce que nous avons accepté ce plan. Nous avons décidé de le suivre, d’être « mis à l’épreuve » en devant faire des choix qui nous qualifient ou non pour retourner vivre auprès de notre Père céleste. Je sais qu’il nous aime et qu’il nous a laissés libres de choisir.

 

Nos premiers parents, Adam et Ève, furent eux aussi mis face à des choix opposés et durent choisir :

 

« Et lorsqu’il eut créé nos premiers parents, et les bêtes des champs, et les oiseaux du ciel, en bref, toutes les choses qui sont créées, il fallut nécessairement, pour accomplir ses desseins éternels à l’égard de la destinée finale de l´homme, qu’il y eût une opposition, le fruit défendu par opposition à l’arbre de vie, l’un étant doux et l’autre amer.

 

« C’est pourquoi le Seigneur Dieu donna à l’homme d’agir par lui-même. C’est pourquoi, l’homme ne pourrait agir par lui-même s’il n’était attiré par l’attrait de l’un ou de l’autre » (2 Néphi 2:15,16).

 

Le Seigneur a dit à Adam : « Mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal ; néanmoins, tu peux choisir par toi-même, car cela t’est donné ; mais souviens-toi que je le défends, car le jour où tu en mangeras, tu mourras » (Moïse 3:17).

 

De par la chute d’Adam, il nous est donné de discerner le bien et le mal. Lorsque nous choisissons le mal, nos péchés nous rendent impurs. Notre impureté nous séparerait à jamais de la présence de notre Père céleste s’il n’y avait un Sauveur pour nous libérer de cette séparation ou mort spirituelle. Jésus-Christ est venu et, grâce à son sacrifice expiatoire, tout le genre humain peut surmonter la mort spirituelle. Cette possibilité de salut est offerte à tous, et il dépend de chacun, par ses choix, d’en bénéficier.

 

Léhi poursuit son enseignement en déclarant :

 

« Et le Messie vient dans la plénitude du temps, afin de racheter de la chute les enfants des hommes. Et parce qu’ils sont rachetés de la chute, ils sont devenus libres à jamais, discernant le bien du mal, pour agir par eux-mêmes et non pour être contraints, si ce n’est par le châtiment de la loi au grand et dernier jour, selon les commandements que Dieu a donnés.

 

« C’est pourquoi, les hommes sont libres selon la chair, et tout ce qui est nécessaire à l’homme leur est donné. Et ils sont libres de choisir la liberté et la vie éternelle, par l’intermédiaire du grand Médiateur de tous les hommes, ou de choisir la captivité et la mort, selon la captivité et le pouvoir du diable ; car il cherche à rendre tous les hommes malheureux comme lui » (2 Néphi 2:26,27).

 

Le choix le plus grand que nous ayons à faire dans la vie est celui entre la captivité et la vie éternelle. Tous les choix que nous faisons dans la vie, qu’ils soient grands ou petits, se résument à un choix : celui entre le bien et le mal, entre la vie éternelle et la mort spirituelle. Suivons l’exhortation et le conseil que Léhi, en bon père de famille, donna à ses fils et que notre Père céleste donne à tous ses enfants ici-bas :

 

« Et maintenant, mes fils, je voudrais que vous vous tourniez vers le grand Médiateur, et écoutiez ses grands commandements, et soyez fidèles à ses paroles, et choisissiez la vie éternelle, selon la volonté de son Esprit-Saint ;

 

« et ne choisissiez pas la mort éternelle, selon la volonté de la chair et le mal qui est en elle, qui donne à l’esprit du diable le pouvoir de rendre captif, de vous faire descendre en enfer, pour pouvoir régner sur vous dans son royaume » (2 Néphi 2:28,29).

 

En tant que membres de l’Église de Jésus-Christ, nous connaissons tous le chemin qui mène à la vie éternelle. À un moment précis de notre vie nous avons fait le choix, en entrant dans les eaux du baptême, de vivre selon l’Évangile de Jésus-Christ. Nous avons contracté cette alliance sacrée avec Dieu. Le chemin que nous avons alors emprunté se poursuit aujourd’hui. Il se poursuit jusque dans la vie éternelle.

 

Je voudrais à présent mentionner quelques aspects de notre progression sur ce chemin. 

 

Chaque jour de notre vie, à chaque instant, nous faisons des choix

 

Certains des choix les plus importants de la vie sont suscités par les questions suivantes : « Où dois-je être ? Que dois-je faire ? Qui dois-je suivre ? Qui dois-je choisir ? » En vivant une vie de justice, et en suivant les inspirations du Saint-Esprit, nous sommes guidés pour prendre les meilleures décisions.

 

Si le plan qui fut présenté par Lucifer lors du conseil dans les cieux était appliqué, nous serions tous privés de notre liberté de choix et contraints à l’obéissance. Le libre arbitre, l’initiative personnelle, la liberté de choisir pour soi-même, nous seraient confisqués. Nous ne ferions pas l’expérience du choix personnel et de ses conséquences. 

 

Pouvoir choisir est un don de Dieu

 

Le principe divin de la liberté nous permet de choisir. Le libre-arbitre est un don de Dieu. Nous ferions bien de ne jamais oublier que cette faculté de prendre des décisions et de décider pour nous-mêmes en toute indépendance nous a été confiée par Dieu. Parce que nous sommes ses fils et ses filles, il nous fait confiance. À nous d’être dignes de sa confiance et d’exercer cette faculté conformément à l’objectif de notre vie, en prenant des décisions justes et correctes.

 

Le libre-arbitre est précieux et il est de notre responsabilité d’en faire bon usage. Je me rappelle d’une après-midi en mission où j’ai rencontré Pablo, un jeune homme de 20 ans. Il avait l’air d’être très heureux de faire notre connaissance et d’apprendre l’Évangile, mais il était manifeste que quelque chose n’allait pas dans sa vie. Lorsque mon compagnon de service et moi nous sommes rendus à son domicile, à son invitation, il nous confia la raison de son insatisfaction. Au fond de lui, il n’était pas heureux. Il était contraint de vivre depuis plus de deux ans dans un petit appartement avec une jeune fille et le bébé qu’ils avaient eu ensemble. Il nous dit plusieurs fois qu’il n’avait pas choisi cette situation. Depuis deux ans il voyait ses amis vivre leur vie d’étudiant, pendant que lui devait travailler et s’occuper de sa petite famille. Il nous répéta : « Je n’ai pas voulu la situation dans laquelle je me trouve, elle est le résultat d’une erreur de jeunesse. Je n’ai même pas d’affection pour ma famille ». Déçu par la vie, il savait qu’il ne pouvait plus revenir en arrière pour corriger son parcours. Je me rappelle qu’il nous a dit : « Si j’avais prévu de telles conséquences, j’aurais fait de meilleurs choix. Si je pouvais tout recommencer ! ».

 

L’expérience de Pablo n’a fait que renforcer mon témoignage de l’importance de faire de bons choix au bon moment, les choix mêmes que le Seigneur ferait s’il était à notre place.  


 

Chacun de nos choix a des conséquences

 

Il est vrai que nous sommes totalement libres de nos choix. Ils ont pourtant des conséquences.

 

James E. Faust, deuxième conseiller dans la Première Présidence de l’Église, a affirmé : « Nous avons beaucoup de choix à faire dans cette vie. Certains sont très importants. D’autres pas. Beaucoup de nos choix se font entre le bien et le mal. Mais les choix que nous faisons déterminent pour une grande part à quel point nous sommes heureux ou malheureux, parce que nous devons en assumer les conséquences. Il est impossible de toujours choisir parfaitement. C’est tout simplement impossible. Mais il est possible de faire de bons choix dont nous pouvons supporter les conséquences et qui nous font progresser. Quand les enfants de Dieu mènent une vie qui les rend dignes d’être guidés par lui, ils peuvent devenir ‘libres à jamais, discernant le bien du mal, pour agir par eux-mêmes et non pour être contraints’ » (2 Néphi 2:26 ; Le Liahona, mai 2004, p. 51).

 

Permettez-moi de souligner que bien que nous soyons libres de choisir et d’agir par nous-même, le mauvais usage de cette liberté peut nous mener à l’esclavage. Lorsque nous décidons de choisir le mal, notre capacité de choisir le bien diminue et nous sommes davantage soumis à l’attrait et à l’habitude du mal, jusqu’à ce que nous en devenions l’esclave. Nous ne jouissons alors plus de notre liberté. De plus, les bénédictions que nous aurions pu recevoir en menant une vie de justice nous échappent, alors qu'elles auraient encore élargi notre liberté.

 

Le président Faust a ajouté : « Malheureusement, certains mauvais choix que nous faisons sont irréversibles ; mais beaucoup ne le sont pas. Nous pouvons souvent changer le cours de notre vie et revenir sur la bonne voie. Pour cela, il se peut que nous devions recourir au principe du repentir » (op. cit. p. 52).

 

Les mauvais choix ont souvent des conséquences non désirées, mais même là, la possibilité nous est offerte de choisir de nous repentir.

 

Grâce au sacrifice de notre Sauveur Jésus-Christ, il nous est permis, dans de telles situations, de nous relever et de corriger nos erreurs. Cette possibilité est offerte par le Seigneur qui savait que nous ne ferions pas toujours de bons choix. En  ayant pris sur lui toutes les souffrances de l’humanité, il suscite en nous un nouvel espoir en nous permettant de nous relever et de repartir du bon pied.

 

« Mieux vaut prévenir que guérir ! » est un adage populaire qui a un lien avec la notion de choix. Notre ami Pablo aurait voulu revenir en arrière. Il luttait pour corriger ses erreurs. Comme sa vie aurait été différente s’il avait fait le bon choix au bon moment !

 

Il est très important de tirer les leçons et d’apprendre de nos expériences. Elles nous aident à faire de meilleurs choix lorsque l’occasion se présente à nouveau.

 

Écoutons le conseil que les dirigeants de l’Église adressent aux jeunes :

 

« Vous êtes libres de choisir par vous-même, mais vous ne l’êtes pas de choisir les conséquences de vos actes. Quand vous faites un choix, vous récoltez  les conséquences de ce choix. Elles peuvent ne pas être immédiates, mais elles s’ensuivront toujours, bonnes ou mauvaises. Les mauvais choix retardent votre progression et conduisent au chagrin et au malheur. Les bons choix conduisent au bonheur et à la vie éternelle. C’est pour cela qu’il est si important de choisir le bien, votre vie durant.

 

« Vous êtes responsable des choix que vous faites. Si vous décidez de désobéir aux commandements de Dieu, vous ne devez pas en rejeter le tort sur les circonstances, sur votre famille ou vos amis. Vous êtes un enfant de Dieu doté d’une grande force. Vous avez la capacité de choisir la justice et le bonheur, quelles que soient les circonstances » (Jeunes, soyez forts, p. 5).

 

C’est sur nous que repose la responsabilité des conséquences de nos choix. Personne d’autre ne peut en être tenu responsable. Chacun de nous, à un moment donné, prend seul, en son âme et conscience, ses décisions, quelle que soit l’influence exercée par les autres et les circonstances pour le pousser à faire un mauvais choix. Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser les autres choisir pour nous.

 

Comme mentionné, nous avons, en tant qu’enfant de Dieu, la force et la capacité, en toute situation, de choisir le bien.  


 

Faire de bons choix pour être un exemple pour le monde

 

Sur l’importance de bien choisir ses amis, Robert D. Hales, du Collège des douze apôtres, a déclaré : « Il est quelquefois difficile de choisir de bons amis, mais beaucoup de choix importants que nous faisons dans notre vie sont influencés par nos amis. Nous ne pouvons pas justifier notre conduite en mettant à cause ce que font nos amis ou la pression qu’ils exercent sur nous » (L'Étoile, juillet 1990, p. 36).

 

Dans le monde actuel, il paraît souvent normal et raisonnable de faire ce qui est mal. Beaucoup de gens justifient un mauvais comportement en disant : « je ne vois rien de mal à cela » ou « tout le monde le fait ». La société a tendance à accepter beaucoup de choses mauvaises.

 

Le Seigneur nous a mis en garde contre cela, lorsqu’il a dit : « Malheur à ceux qui appellent le mal bien et le bien mal, qui changent les ténèbres en lumière et la lumière en ténèbres, qui changent l’amertume en douceur, et la douceur en amertume ! » (Ésaïe 5:20 ; 2 Néphi 15:20).

 

En dépit du mal qui se propage dans le monde, nous avons la faculté, en tant que disciples du Christ, d’être des exemples pour nos amis et notre entourage. C’est à nous qu’il revient de faire de bons choix et d’inspirer les autres à faire de même. Ce que font les autres ne décide pas de ce qui est bien ou de ce qui est mal. La personne qui a le courage de faire de bons choix peut en amener beaucoup d’autres à faire de même. Nous disposons réellement d’un grand pouvoir, le pouvoir de l’exemple. Nous avons la responsabilité de donner un exemple de droiture au monde entier. Nous montrons la voie par les choix inspirés que nous faisons.

 

A. Venancio Caleira, soixante-dix-autorités interrégionale, a déclaré : « En tant que saints des derniers jours, nous sommes minoritaires dans le monde. Mais notre but est d’établir Sion, et nous pouvons le faire en étant reliés aux pouvoirs des cieux » (Conférence des jeunes adultes seuls, Cadix, Espagne, le 19 septembre 2004).

 

Je sais que grâce au pouvoir de l’exemple nous avons la faculté d’exercer une influence positive sur notre entourage en faisant des choix sages. 

 

Faire des choix dans une perspective éternelle

 

Certains choix ont des conséquences plus importantes que d’autres, des conséquences qui se prolongent au-delà de cette vie. Le choix le plus important que nous ayons à faire ici-bas est le choix de notre conjoint. Ce choix peut nous apporter le bonheur et la joie éternelle. En comprenant l’importance du merveilleux plan de notre Père céleste, nous sommes prêts à recevoir l’inspiration du Saint-Esprit qui nous guide vers les plus belles alliances éternelles.

 

C’est pourquoi il est important de fonder nos actions sur le plan de notre Père céleste. En conservant une perspective éternelle et en gardant les commandements qu’il a donnés, nous ferons les choix qui nous qualifieront pour la vie éternelle.

 

C’est maintenant, dans cette vie, que nous sommes appelés à faire les choix qui conditionneront toute notre éternité. Ne prenons pas cette responsabilité à la légère.

 

Le président Faust a ajouté : « Pour certains de nos choix importants, il y a des délais à respecter. Certaines personnes ont du mal à prendre des décisions. Si nous tardons à prendre une décision, l’occasion est à jamais perdue. Nos doutes nous empêchent parfois de faire un choix qui implique des changements. Il se peut que nous manquions une occasion. Il a été dit que, quand on a un choix à faire, ne pas choisir est un choix en soi » (op. cit. p. 52).

 

Nous n’avons pas de temps à perdre. Le temps est court. Le temps est précieux ! Amulek a dit aux Zoramites : « Car voici, cette vie est le moment où les hommes doivent se préparer à rencontrer Dieu ; oui, voici, le jour de cette vie est le jour où les hommes doivent accomplir leurs œuvres » (Alma 34:32).

 

Certains choix importants, qui ont trait à notre bonheur, ne doivent être pris qu’une fois pour toutes dans la vie. Le choix de vivre selon des principes justes et corrects, la décision d’obéir aux lois de l’Évangile, ne doivent être pris qu’une seule fois, sans qu’il soit nécessaire d'y revenir. C’est dès le départ que nous devons décider que nous serons purs, tout comme Joseph qui, grâce à ses principes, n’a pas cédé à la femme de Potiphar (voir Genèse 39). 

 

Chercher l’aide du Seigneur, au moment de faire des choix

 

Il est important de rechercher l’aide et le conseil du Seigneur au moment de faire des choix, afin que ceux-ci nous conduisent aux plus hautes bénédictions, à savoir : la joie dans cette vie et dans la vie à venir. En faisant notre part, en pesant le pour et le contre, mais aussi par la prière, le jeûne et en étant à l’écoute du Saint-Esprit, nous serons prêts à recevoir l’inspiration pour faire les meilleurs choix.

 

Rappelons-nous que nous ne sommes jamais seuls. Notre Père céleste veut que nous retournions en sa présence. Si nous vivons dignement, il nous guidera tout au long de notre vie. Je témoigne qu’il en a le pouvoir.

 

Peu avant sa mort, le prophète Josué a dit à son peuple : « Choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir… Moi et ma maison nous servirons l’Éternel » (Josué 24:15).

 

Puissions-nous dès à présent prendre la même décision et suivre le Seigneur en faisant de bons choix, à chaque instant de notre vie.

 

Même s’il n’a pas toujours été facile dans ma vie de prendre les meilleures décisions et de faire les bons choix à chaque occasion, ma compréhension du plan de notre Père céleste m’a toujours aidé à faire des choix me permettant d’espérer retourner en sa présence, des choix qui ont une visée éternelle plutôt qu’immédiate. J’ai essayé d’utiliser ce grand don, la liberté de choisir, pour montrer à mon Père qui est dans les cieux que ma volonté était de retourner en sa présence. Je sais que le chemin n’est pas facile, mais il est beaucoup plus paisible grâce à la compagnie du Saint-Esprit qui nous guide pas à pas. Soyons dignes, chaque jour de notre vie, de cette grande aide dont le Seigneur nous a dotés, afin d’être capables de faire les meilleurs choix, d’être un exemple et d’avoir une influence bénéfique sur nos amis et notre entourage.

 

Le témoignage que j’ai reçu de la véracité de ces principes et de l’Évangile rétabli m’aide à toujours vouloir continuer sur le chemin qui, je le sais, mène au bonheur éternel. Ce chemin traverse des épreuves, et ce n’est pas toujours facile de le suivre, mais cela en vaut la peine. Je témoigne que nous ne sommes pas seuls. Là-haut, quelqu’un cherche à nous aider, à nous guider, lorsque nous lui en laissons l’occasion.