Preuves
extérieures du Livre de
Mormon
Parley P. Pratt (1807-1857)
La
tradition parle du Livre de Mormon
Écrits
hébreux découverts en Amérique
Ruines
d'anciennes villes
Découverte
de ruines fabuleuses en Amérique centrale
Ces
ruines témoignent de l'existence d'anciens peuples
Preuves
abondantes de l'existence d'anciens peuples américains
La tradition parle du Livre de
Mormon
Nous allons produire maintenant de
nombreuses preuves extérieures et circonstancielles, tirées
de l'antiquité américaine, des traditions indigènes,
etc.
Dans l'ouvrage de M. Boudinot, nous
lisons au sujet des Indiens d'Amérique : « On
dit parmi les chefs principaux qu'il leur a été
transmis par leurs ancêtres, que le Livre possédé
par les blancs était autrefois en leur possession ; que,
dans le temps qu'ils avaient ce Livre, ils jouissaient de la plus
grande prospérité, etc. Ils disent aussi que leurs
pères possédaient un Esprit divin extraordinaire, par
lequel ils prédisaient les événements et
contrôlaient le cours ordinaire de la nature ; qu'ils
transmettaient ces choses à leurs descendants, à
condition qu'ils obéissent aux lois sacrées :
qu'ils pouvaient procurer, par ces moyens, les plus abondantes
bénédictions à leur peuple bien-aimé ;
mais que ce pouvoir a complètement cessé d'exister
depuis de longues années. »
On lit dans le journal du colonel
James Smith, écrit durant sa captivité parmi les
indigènes : « Ils ont la tradition que,
lorsque ce continent commença d'être habité, des
anges, ou des habitants célestes, comme ils les appellent,
visitaient fréquemment leurs ancêtres, conversaient avec
eux et leur apprenaient comment il fallait prier. »
Dans son livre, M. Boudinot fait
cette remarque sur leur langue : « Leur langue, en
ses racines, idiome, et
construction particulière, paraît avoir tout le génie
de l'hébreu ; et, chose
remarquable et bien digne d'attirer la sérieuse attention des
savants, elle a la plupart
des particularités de cette langue, et spécialement
celles par lesquelles elle diffère de presque toutes les
langues. » Il existe une tradition, racontée par un
Indien âgé, de la tribu des Stockbridges, que leurs
pères avaient autrefois en leur possession « un
livre sacré » qui leur était transmis de
génération en génération ; qu'à
la fin, ce livre fut caché dans la terre et que depuis cette
époque ils sont foulés aux pieds de leurs ennemis. Mais ces oracles doivent
revenir encore dans leurs mains, et alors ils triompheront de leurs ennemis et recouvreront
leurs droits et privilèges.
Après avoir rapporté
bien des traditions semblables, M. Boudinot ajoute : « Peut-on
lire ce court récit des traditions indiennes, tirées
des tribus de diverses nations, disséminées de l'Est à
l'Ouest, et du Sud au Nord, et totalement séparées les
unes des autres, récit écrit à diverses époques
éloignées, par différents auteurs les plus
honorables, hommes de science et d'intégrité, ayant à
leur disposition tous les moyens de s'éclairer sur cette
matière, sans qu'ils pussent en aucune façon
communiquer ensemble ; peut-on, dis-je, lire un tel récit,
et supposer que tout cela n'est que l'effet du hasard, d'un pur
accident, ou d'un plan préconçu et enfanté par
l'amour du merveilleux, dans le but de tromper le public et ruiner
par là leur réputation déjà bien
établie ? Peut-on considérer et comparer soigneusement et
mûrement les traditions et l'état de ces nations à
la situation et aux circonstances des dix tribus d'Israël
perdues depuis tant de siècles, sans en tirer au moins
quelques présomptions qui impliqueraient que ces indigènes
errants tirent leur origine des dix tribus d'Israël ? »
Écrits hébreux
découverts en Amérique
« En 1815, M. Joseph
Merrick, très honorable habitant de Pittsfield, dans le
Massachusetts, voulant niveler un terrain qu'il possédait sur
un monticule nommé la Colline Indienne, se mit à
creuser le sol à une certaine profondeur et en retira de vieux
débris et de la terre. La besogne finie, en parcourant les
lieux, il trouva, près de l'endroit où la terre avait
été la plus profondément creusée, une
pièce de cuir noir, en apparence, de 16 centimètres de
long sur 4 centimètres de large, et de l'épaisseur
d'une longe de cuir pour les chevaux. Il vit qu'elle avait, à
chaque bout, une bride composée d'une matière dure, qui
servait probablement à la porter. L'ayant emportée à
sa maison, il la jeta dans un coffre plein de vieux outils. Il la
retrouva plus tard abandonnée près du seuil de sa
porte, et la remit dans le coffre. »
« Après quelque
temps, ayant examiné sa trouvaille et ayant voulu la couper,
il en trouva la matière dure comme de l'os. Après être
parvenu à l'ouvrir, il découvrit que cet objet était
fermé de deux pièces de cuir très épais,
cousu et gommé, et rendu imperméable au moyen de nerfs
d'un animal. Dans l'intérieur se trouvaient quatre pièces
de parchemin pliées. Elles étaient d'une couleur jaune
foncé et couvertes d'une sorte d'écriture. Ses voisins
étant entrés chez lui pour voir cette étrange
découverte, en déchirèrent une en petits
fragments, comme auraient pu faire des Huns ou des Vandales. M.
Merrick, ayant préservé les trois autres pièces,
les envoya à Cambridge, où elles furent examinées.
On découvrit que ces caractères avaient été
clairement et lisiblement tracés à la plume, en hébreu.
Les trois pièces contenaient des citations empruntées à
l'Ancien Testament. Si le lecteur a la curiosité de savoir
quels étaient les passages de cette très intéressante
découverte, il n'a qu'à lire les versets 4 à 9
du chapitre 6 du Deutéronome, et les versets 13 à 21 du
chapitre 11, ainsi que les versets 11 à 16 du chapitre 13 de
l'Exode. »
Ruines d'anciennes villes
« On a trouvé sur
les bords de la rivière Blanche, en Arkansas, les ruines
d'édifices élevés, sans aucun doute, par un
peuple éclairé ; édifices du genre le plus
extraordinaire, soit par leurs dimensions, soit par les matériaux
dont ils étaient composés. L'une de ces constructions
est une muraille de terre, qui entoure une superficie de 2,6 km2 ;
et l'on voit au centre
les fondements d'un vaste édifice circulaire, ou temple.
D'autres constructions encore plus étranges et plus
considérables, formant les fondements d'une grande ville, dont
les rues se croisent à angles droits, sont facilement
reconnaissables à travers l'immense forêt. On y trouve
en outre les fondements de maisons faites de briques cuites au feu,
comme nos briques actuelles. Elles s'étendaient sur près
de 2 kilomètres. »
Nous avons puisé ce qui
précède dans les « Antiquités
américaines », de Priest, et nous empruntons ce qui
suit au même ouvrage, page 246 :
Ruines de la ville d'Otulum,
découvertes dans l'Amérique du Nord. – Dans une
lettre de M.C.S. Rafinesque, que nous avons déjà cité,
à un de ses correspondants en Europe, nous
trouvons ceci : « Il y a quelques années, la
Société géographique de Paris offrit une somme
considérable pour un voyage au Guatemala, et pour une nouvelle
exploration des antiquités du Yucatan et Chiapa,
principalement celles qui sont à 25 kilomètres de
Palenque. »
« Je leur ai restitué,
dit cet écrivain, leur vrai nom d'Otulum, qui est encore le
nom du ruisseau qui traverse ces ruines. Elles furent explorées
par le capitaine Del Rio en 1787 et en 1822, il en parut une notice
en anglais. Cette relation donne la description partielle des ruines
d'une ancienne ville bâtie en pierres, d'une telle dimension
qu'elle n'avait pas moins de 120 kilomètres de circonférence.
Elle avait plus de 50 km de long et près de 20 km de large, et
était remplie de palais, de monuments, de statues et
d'inscriptions. L'un des centres les plus anciens de la civilisation
américaine, elle égalait presque Thèbes de
l'antique Égypte. »
Découverte de ruines
fabuleuses en Amérique centrale
On lit dans le Magasin
des Familles, n°
34, p. 266, année 1833, ce qui suit : « L'attention
publique a été récemment éveillée
relativement aux ruines d'une ville ancienne trouvée dans
l'État de Guatemala. Il paraît qu'elles vont être
explorées, et on espère trouver des objets curieux et
précieux, du point de vue littéraire et historique.
Nous considérons le moment présent comme très
favorable, aujourd'hui que l'attention publique s'occupe de ces
ruines, pour en donner quelques détails à nos lecteurs
pendant les recherches actuelles, comme introduction aux futures
découvertes. »
Voici quelques particularités
sur ces ruines, que nous empruntons au capitaine Del Rio qui, comme
nous l'avons dit, les explora partiellement en 1787 : « De
Palenque, dernière ville au nord, située dans la
province de Ciudad Real de Chiapa, en prenant le sud-ouest et
gravissant un plateau élevé, qui sépare le
royaume de Guatemala du Yucatan, à une distance de 9,6 km se
trouve la petite rivière de Micol, dont les eaux coulent vers
l'ouest et se jettent dans l'importante rivière de Talijah,
qui se dirige vers la province de Tobasco. Après avoir franchi
le Micol, on commence à monter ; et à une distance
de 2,5 km, le voyageur traverse un ruisseau nommé Otulum. De
ce point, on découvre des masses de ruines
en pierre, ce qui rend les chemins presque impraticables sur encore
2,5 km, après quoi
on arrive sur la hauteur où sont situés des bâtiments
en pierre. Il y en a encore quatorze
en un endroit, quelques-uns plus dégradés que les
autres, mais ayant encore beaucoup de leurs appartements parfaitement
visibles. Ces bâtiments occupent une aire rectangulaire de 440
mètres sur 280 mètres et donne pour circonférence
totale, 1408 m2.
Cette aire présente une surface plane à la base de la
plus haute montagne, qui forme le point culminant. Au centre de cette
surface unie, est située la plus considérable des constructions qui aient
été encore découvertes parmi ces ruines. Elle
s'élève sur une éminence
ou pyramide haute de vingt mètres d'élévation
perpendiculaire ; ce qui lui donne une apparence empreinte d'une
majestueuse grandeur : on dirait un temple suspendu dans
les airs. Ce monument est environné par d'autres édifices,
savoir : cinq au nord, quatre au sud, un au sud-est et trois à
l'est, en tout quatorze. »
Ces ruines témoignent de
l'existence d'anciens peuples
« On aperçoit dans
toutes les directions des débris d'autres édifices
tombés en ruines, entassés le long de la montagne, qui
s'étendent à l'est et à l'ouest de chaque côté
de ces édifices, comme s'ils formaient autrefois le grand
temple destiné au culte, ou le palais d'État,
demeure des princes et de leurs officiers, autour de laquelle était
bâtie la ville. C'est là qu'on a trouvé un
aqueduc souterrain en pierre, d'une très grande solidité,
et qui, dans son parcours, passe sous l'édifice le plus
considérable. »
Qu'il soit bien entendu que cette
ville d'Otulum, dont les ruines sont si gigantesques, se trouve dans
le Nord et non pas dans le Sud de l'Amérique. Sous la même
latitude que l'île de la Jamaïque, qui est à 18
degrés nord de l'Équateur, elle est située, à
environ 1300 kilomètres au sud de la Nouvelle-Orléans,
sur le plateau le plus élevé entre l'extrémité
septentrionale de la mer des Caraïbes et l'océan
Pacifique, c'est-à-dire vers l'isthme de Darien où le
continent est très étroit.
La découverte de ces ruines et
d'un grand nombre d'autres non moins prodigieuses, dans ce même
pays, commencent à éveiller l'attention des sociétés
scientifiques de l'Europe qui jusqu'à ce jour avaient refusé
à l'Amérique de pouvoir se vanter de ses antiquités.
Mais ces immenses ruines vont être explorées sous la
direction de plusieurs savants et, plus tard, des relations
détaillées en seront sans doute données au
public. On nous apprend même que deux volumes sont déjà
prêts à être livrés à la presse, et
cet ouvrage recevra certainement de la part des Américains
l'accueil le plus enthousiaste.
Preuves abondantes de l'existence
d'anciens peuples américains
En 1826, un propriétaire, qui
demeurait près de la ville de Cincinnati, dans la plaine,
voulant avoir un puits pour son usage, fit creuser jusqu'à la
profondeur de 24 mètres sans trouver de l'eau. Mais, ayant
persévéré dans leur entreprise, les ouvriers se
trouvèrent arrêtés par une substance qui
résistait à leurs efforts, quoique évidemment ce
ne fut pas de la roche. Ils déblayèrent la surface et
les alentours de la terre dont cet objet était environné,
lorsqu'ils virent apparaître un tronc d'arbre de 60 cm de
diamètre et de 60 cm de haut, qui avait été
coupé avec une hache. Les coups de la hache étaient
encore visibles. Cette pièce de bois avait presque la couleur
et l'apparence du charbon, mais non la qualité friable et
fusible de ce fossile. Trois mètres plus bas, l'eau jaillit,
et aujourd'hui le puits se trouve constamment alimenté et très
estimé.
Dans la Géographie
Universelle de
Morse, premier volume, page 142, la découverte de
ce bois est confirmée en ces termes : « En
creusant un puits à Cincinnati, on a trouvé un
tronc d'arbre en bon état à 27 mètres de
profondeur ; et en creusant un autre puits au même
endroit, un autre tronc a été trouvé à
une profondeur de 28 mètres, avec des marques évidentes
de la hache ; au sommet on aurait dit qu'un outil de fer y avait
été consumé par la rouille. »
Nous pourrions remplir un volume
d'exemples semblables sur les antiquités américaines,
tous tendant à prouver que ce continent a été
habité par des peuples initiés aux sciences et aux
arts, bâtissant des villes, cultivant la terre et ayant une
langue écrite. Mais
les citations que nous venons de faire nous paraissent plus que
suffisantes. Si un petit nombre de caractères en hébreu,
écrits sur du parchemin, ont été trouvés
dans la terre, en Amérique, il n'est pas plus difficile
d'admettre qu'un volume tout entier, écrit sur des plaques
métalliques en caractères égyptiens, ait été
pareillement trouvé dans la terre en Amérique. Le fait
surprenant de troncs d'arbres trouvés enfouis en terre à
une profondeur de 24 à 28 mètres, aux environs de
Cincinnati, de semblables découvertes en beaucoup d'autres
endroits, soit en Amérique du Nord, soit en Amérique du
Sud, telles que des villes englouties et mille autres antiquités,
tout enfin tend à démontrer qu'il y a eu dans ce pays
de terribles convulsions ou une révolution générale,
non seulement de nations,
mais de la nature tout entière. De pareilles convulsions ne
sauraient être nulle part expliquées avec plus de raison
et d'évidence que dans le récit suivant des
extraordinaires événements qui se passèrent sur
ce continent, durant la crucifixion du Messie, récit que nous
empruntons au Livre de Mormon.
Source :
Parley P. Pratt, Une
voix d'avertissement,
1837