Le Tombeau du Jardin

 

 

John A. Tvedtnes

 

Linguiste spécialiste du Moyen-Orient,

professeur au Centre d'Études du Proche-Orient à Jérusalem

 

  (article publié en mai 1984)

  



Depuis le début du quatrième siècle de notre ère, de nombreux chrétiens ont révéré le site de l'église du Saint-Sépulcre à Jérusalem comme celui de la crucifixion, de la mise au tombeau et de la résurrection de Jésus. On y montre aux visiteurs un petit tertre rocheux qui est, dit-on, le Calvaire ou le Golgotha, et dans un site avoisinant, une grotte est, prétend-on, l'endroit du tombeau du Christ.

 

Mais cette affirmation pose des problèmes. Premièrement, les dalles de pierre dans la grotte, sur lesquelles le corps du Christ aurait été lavé et oint et où il fut étendu dans le tombeau sont de marbre rose. Ces pierres ne proviennent pas de Palestine et furent certainement importées d'Europe beaucoup plus tard qu'à la mort du Christ. Deuxièmement, ce site a été désigné en l'an 326, à l'époque de la reine Hélène, mère de l'empereur Constantin. Elle pensait que les restes du tombeau du Christ devaient se trouver sous l'un des temples romains puisque les Romains recouvraient les sites sacrés chrétiens par des temples à leurs dieux. Elle fit donc raser le temple de Venus et fit faire des fouilles dans le secteur ; elle découvrit un grand cimetière. Puisque l'une des tombes se trouvait dans une grotte, elle déclara péremptoirement qu'il s'agissait du saint sépulcre du Christ.

 

Le problème est que les Romains du deuxième siècle ne se souciaient pas des sites sacrés chrétiens ; c'étaient les Juifs que Rome combattait, et ces derniers n'auraient pas tenu pour sacré le tombeau de Jésus. Bien qu'ils détruisissent le temple juif d'Hérode, les Romains ne se seraient pas nécessairement préoccupés du site du tombeau de Jésus. Bien que l'église du Saint-Sépulcre ait été visitée par de nombreux chrétiens pendant plus de seize siècles, il n'y a à vrai dire pas de preuve pour soutenir ce qu'elle prétend être.

 

En conséquence, d'autres sites appropriés ont été recherchés de temps en temps, mais sans grand succès. Puis, en 1867, un tombeau a été mis à jour à la base d'une petite falaise. Le propriétaire grec du site avait eu l'intention d'utiliser le tombeau creusé dans le roc comme citerne pour contenir de l'eau. Mais comme des amis lui dirent que des archéologues seraient intéressés de la trouver intacte, il la réenfouit puis la dégagea ensuite à nouveau.

 

Pendant ce temps, la colline qui se trouve à l'est de ce tombeau attirait l'attention de plusieurs érudits européens qui visitaient ou habitaient la Terre sainte. Pour eux, il semblait que c'était un emplacement logique pour le Golgotha de la Bible.

 

En 1883, le général britannique Charles Gordon visita Jérusalem. En regardant le paysage en dehors de la muraille nord et près de la porte de Damas, lui aussi remarqua que cet escarpement rocheux qui dominait à quelques centaines de mètres de distance pouvait être le Golgotha biblique. Bien que la Bible ne dise pas que le Christ ait été crucifié sur une colline (le Golgotha est appelé « le Crâne » dans Jean 19:17), l'idée d'une colline est fermement enracinée dans la tradition chrétienne en raison du petit tertre rocheux qui se trouve dans l'église du Saint-Sépulcre.

 

Gordon remarqua que la muraille de la falaise ressemblait à un crâne (sens du mot Golgotha), avec des anfractuosités pour les yeux, le nez et la bouche, et qu'il y avait un tombeau à proximité dans la falaise vers l'ouest, celui qui fut d'abord dégagé en 1867 pour être transformé en citerne. II s'enthousiasma à la perspective de faire préserver le site pour la visite des pèlerins. Une campagne commença pour ramasser des fonds en Angleterre et pour organiser l’Association du tombeau du jardin, qui acheta ensuite le terrain et la tombe dégagée. Dans les années qui suivirent, un bon nombre de preuves archéologiques et issues des traditions furent découvertes ; elles soutenaient la thèse selon laquelle c'était là une possibilité extraordinaire que ce soit le site ou le Christ avait été déposé pour y reposer.

 

Le tombeau, d'après la Bible, avait appartenu à Joseph d' Arimathée. Dans les années suivantes, la preuve fut découverte que le tombeau du jardin était vraiment un tombeau juif du premier siècle qui n'avait jamais été terminé. II était également conforme à la description qu'en donne la Bible parce qu'il était situé au milieu d'un jardin et près de la prétendue place d'exécution (voir Jean 19:41-42).

 

La première chose à remarquer, c'est que la petite colline que l'on appelle « le calvaire de Gordon » ou le Golgotha est la partie la plus au nord du mont qui s'appelle Moriya dans la Bible. Elle est séparée de la masse principale du mont Moriya par une brèche résultant d'une ancienne carrière de pierres. Comme le crâne se trouve sur la falaise qui provient de l'exploitation de la carrière, il est important de savoir quand la carrière a été exploitée. Si elle a été utilisée après l'époque du Christ, la forme du crâne ne pouvait pas exister à son époque et il n'y aurait aucune raison de croire qu'elle donna le nom de Golgotha à l'endroit. II y a cependant des signes établissant que la carrière date d'une époque antérieure à celle du Christ.

 

C'est la tradition qui apporte les premières preuves. La falaise sud de la carrière est juste en dessous de la muraille nord de la vieille ville de Jérusalem. Une vaste grotte (en partie naturelle) est découpée dans cette falaise ; elle a été agrandie par l'exploitation de la pierre. On a longtemps appelé cet endroit les « carrières de Salomon » ; d'après la tradition, ce serait ici que Salomon se serait procuré les pierres pour la construction de son temple. On l'a également appelée la grotte de Sédécias, car une autre tradition rapporte que c'est l'endroit ou le roi Sédécias s'est caché de Neboukadnetsar de Babylone en 587 av. J.-C. Si l'une ou l'autre de ces histoires est vraie, la carrière et la forme de crâne qui en résulte sont antérieures au Christ, et la forme de crâne pouvait donc être visible à son époque.

 

La preuve principale de l'exploitation de la carrière avant l'époque de Jésus réside dans la découverte de nombreuses tombes taillées dans le roc et datant de la période israélite. Ces tombes sont situées sur la falaise de la carrière à l'ouest du crâne, très près du tombeau du jardin lui-même (Barauth C. Schick, dans Palestine Exploration Fund Quarterly Statement, juillet 1886, p. 155, décrit ces tombes. II y a quelques années, un archéologue associé à l'institut Albright à Jérusalem – et aussi un membre du bureau des fidéicommissaires de l'Association du tombeau du jardin – m'a parlé d'un tombeau de l'âge de fer qui a été dégagé vers 1922 le long de la paroi d'une falaise sous la muraille nord de la vieille ville, ce qui prouverait définitivement que la carrière a été exploitée avant l'époque du tombeau du Christ. Cependant, je n'ai pas encore pu obtenir de renseignements sur ces fouilles). Puisque ces tombes sont sur la falaise de la carrière et puisque les cimetières sont généralement considérés comme des lieux sacrés, qui ne doivent pas être profanés par l'exploitation d'une carrière (les interdits opposés aux profanations des tombes ont, bien sûr, parfois été ignorés dans le cas des envahisseurs ; par exemple, les Babyloniens ont profané des tombeaux juifs comme on le sait grâce à Jérémie et à des preuves archéologiques), on peut dire que l'exploitation en carrière eut lieu avant la période israélite.

 

Si, comme le laisse penser cette preuve, les falaises de la carrière étaient là à l'époque de Hérode le Grand, alors il est inconcevable que Hérode n'ait pas utilisé leur position de défense et construit la partie nord de sa ville à leur sommet. Il se trouve bien des pierres de l'époque d'Hérode entre la falaise et la porte appelée la porte d'Hérode à I'est et des parties du gisement rocheux semblent avoir été sculptées pour ressembler à des pierres de l'époque d'Hérode avec leurs bords chanfreinés.

 

De plus, immédiatement à l'ouest de la falaise sud, là où le mont Moriya s'arrête pour former la vallée du Tyropeion (maintenant comblée), comme le dit Josèphe [historiographe romain du 1er siècle, d'origine judéenne, ndlr], se trouve la porte de Damas ou Kathleen Kenyon fit des fouilles au début des années 1960. On y trouve des ouvrages de pierre de la période hérodienne ainsi que les vestiges d'une porte et de tours de l'époque d'Hérode (on n'est pas encore d'accord pour dire si l'édifice hérodien à la porte de Damas date du temps d'Hérode le Grand ou de celle d'Hérode Agrippa II ; Kenyon pense que la porte est d'une époque tardive tandis qu'un grand nombre d'autres érudits la datent d'avant le Christ en montrant l'existence du mur d'Agrippa plus loin au nord – le « troisième mur » mentionné par Josèphe). Cela donne la preuve que le Golgotha était, comme le dit la Bible, près de la ville (voir Jean 19:20). II était également situé près de la principale route du nord ; c'était un endroit idéal pour une exécution publique en raison des nombreux passants qui, comme le raconte le Nouveau Testament, se moquèrent de Jésus qui était accroché à la croix (voir Matthieu 27:39).

 

Le major britannique Claude R. Conder remarqua une tradition juive qui lui a été rapportée en 1874-75 selon laquelle la colline était jadis un lieu d'exécution. Les chrétiens de Jérusalem avaient aussi, dit-on, pour tradition que c'était le lieu de lapidation de Jérémie et d'Étienne. II semble tout à fait plausible qu'à l'époque du Christ, il n'y eût qu'un seul lieu d'exécution dans la région de Jérusalem. Comme un lieu d'exécution était considéré comme un lieu impur, ce serait en accord avec la coutume juive de lapider ou d'exécuter les gens au même endroit à chaque fois. II est important que nous ayons la preuve qu'à partir du cinquième siècle ap. J-C. (Luciana, pèlerin chrétien qui écrivit en 415 ap. J-C, nota que la porte nord de Jérusalem était appelée la porte Saint-Étienne) jusqu'au moins le temps des croisades, la porte de Damas s'appelait « la porte Saint-Étienne ».

 

L'église Saint-Étienne du cinquième siècle (aujourd'hui reconstruite avec le même nom) est située à proximité du Golgotha, au sommet de la falaise qui se trouve immédiatement au nord du jardin du tombeau lui-même. La découverte de ce site en 1882 (remarquez que la porte Saint-Étienne et que l'église Saint-Étienne à l'est de la vieille ville n'ont pas reçu leur nom et leur identification avec Étienne avant les dix-huitième et dix-neuvième siècles) apporta une preuve supplémentaire à l'appui de la tradition ancienne situant à cet endroit l'exécution d'Étienne. II est probable que Jésus fut exécuté au même endroit.

 

Les fouilles du secteur du tombeau du jardin ont révélé la preuve que c'était en fait un ancien jardin, non pas de fleurs, mais un verger. Un pressoir à vin découvert en 1924 peut être vu à cet endroit à l'heure actuelle ainsi que trois citernes, dont l'une a une capacité de 760.000 litres. Le plâtre qui entoure l'extérieur du tombeau et à proximité de la grande citerne date de la période romaine bien que le plâtre de la citerne elle-même fût réparé par la suite à l'époque byzantine et décoré d'une croix qui est en soi une preuve de la vénération des premiers chrétiens.

 

Le tombeau du jardin correspond aux caractéristiques d'une sépulture destinée à un Juif riche du premier siècle ap. J-C. Plusieurs archéologues réputés (lady Kathleen Kenyon, sir Charles Marston, sir Flinders Petrie et d'autres) l'ont examiné et  déclarent qu'il est juif et de la période hérodienne. Comme d'autres tombeaux juifs de Jérusalem de la même période, il est orienté vers le mont du temple. Sa forme est également semblable à celle des autres en ceci qu'il existe une chambre de lamentation extérieure pour les visiteurs, plus une chambre intérieure avec des niches funéraires.

 

Taillé dans une roche solide, le tombeau du jardin est conforme à la description biblique d'une « tombe taillée dans le roc, ou personne n'avait encore été mis » (Luc 23:53). II comporte un nephesh (« âme ») ou ouverture semblable à une fenêtre dans la partie supérieure droite, par laquelle, d'après la tradition juive, l'esprit du défunt partait après le troisième jour dans la tombe.

 

On entre dans le tombeau par la chambre de lamentation sur la gauche d'où il est possible de descendre légèrement dans la chambre mortuaire. Là se trouvent trois niches funéraires dont une seule a été terminée par l'ouvrier, indiquant ainsi que c'était une tombe neuve quand Jésus y a été enseveli, comme le dit la Bible. La seule niche qui puisse être vue de la porte est celle qui se trouve dans le coin nord-est. Elle correspond donc bien aux conditions du lieu de dépôt du corps de Jésus, car Jean et Marie-Madeleine pouvaient voir cet endroit de l'extérieur du tombeau en regardant par la porte. Marie-Madeleine, en arrivant à la tombe le matin de la Pâque, put regarder à l'intérieur et vit des anges assis là où le corps de Jésus avait été déposé (voir Jean 20:5, 11, 12).

 

Quand on examine attentivement la niche funéraire, il apparaît qu'elle a été agrandie du côté de la tête vers l'est, à coups de burin dans la pierre. C'est probablement parce que la personne qui y était ensevelie était plus grande que celle pour laquelle le tombeau avait été creusé. Cette preuve que c'était un tombeau d'emprunt correspond aux caractéristiques de celui de Joseph d'Arimathée dans lequel Jésus a été déposé.

 

Devant le tombeau, il y a un sillon qui a pu servir pour guider la pierre roulée devant l'ouverture (voir Marc 16:3, 4 ; Matthieu 28:2). Ces pierres que l'on peut rouler devant l'entrée des tombes sont connues grâce à d'autres tombes juives de l'époque de Jésus dans la région de Jérusalem.

 

On a dit que les marques de burin dans le sillon du tombeau du jardin semblent être dues aux croisés, ce qui indique que c'était peut-être une auge pour les animaux et pas le sillon de guidage de la pierre que l'on roulait devant l'entrée du tombeau. Cependant, le sillon a la même largeur que le sillon du tombeau appelé Tombeau des rois, autre tombeau juif de l'époque de Jésus. De plus, le petit muret formant l'avant du sillon est plus haut de quinze à vingt centimètres que la roche formant le sol devant le tombeau. Si le sillon avait été fait après, il aurait été découpé au burin en creusant plus bas que le sol, ce qui n'est pas le cas. Si les coups de burin datent de la période des croisés, il est plus vraisemblable qu'ils résultent d'efforts pour approfondir le sillon plutôt que pour le créer.

 

Ceux qui visitent le tombeau du jardin sont souvent surpris de la hauteur de la porte qui conduit dans le tombeau. Une telle ouverture demandait que la pierre qui l'obturait fût très grande, plus grande que n'importe laquelle de celle des autres tombes connues de l'époque. Mais lorsqu'on examine les coups de burin sur la gauche de l'ouverture (le seul côté qui soit complet), on s'aperçoit que la hauteur originale était de beaucoup inférieure : environ un tiers de la hauteur actuelle. La partie supérieure du passage a de toute évidence été taillée très grossièrement et cela a été fait quand on a enlevé par la suite de la pierre pour rendre l'entrée plus haute. La largeur est la même qu'à l'origine, toutefois, comme le prouve le fait que son côté est encore partiellement marqué en bas à droite (certains prétendent, et peut-être à juste titre, qu'il existe des crapaudines ciselées dans la pierre à l'entrée, qui auraient tenu les gonds pour une porte en bois ; ces crapaudines auraient pourtant facilement pu être ajoutées après le rehaussement de l'entrée ; de plus, comme nous savons que les tombes juives avaient des portes de pierre du deuxième au cinquième siècles ap. J-C, il n'y a aucune raison de penser que la porte était de bois ; de nos jours, I'Association du tombeau du jardin expose à Jérusalem des exemples de portes de pierre et de pierres que l'on roule dans d'autres tombes dans la ville).

 

La hauteur de l'entrée est importante pour comprendre l'histoire biblique dans laquelle Jean et Marie-Madeleine durent se baisser pour regarder à l'intérieur du tombeau (voir Jean 20:5-11). Dans cette position, chacun put voir l'endroit où Jésus avait été enseveli, ce qui pointe encore vers la niche funéraire dans le coin nord-est. C'est probablement en raison de la lumière qui entrait par le nephesh qu'ils purent discerner l'intérieur de ce qui aurait autrement été un tombeau sombre.

 

La raison pour laquelle la porte et le mur de devant du tombeau du jardin manquent (le mur de devant est maintenant complété par des pierres) remonte probablement à la construction d'une église byzantine sur l'emplacement au quatrième siècle. On trouve la preuve de l'existence de cette église dans les décorations en mosaïques qui se trouvent à cet endroit (des vestiges du sol) ainsi que dans les arches et les trous pour les poutres du plafond qui se trouvent au-dessus de I'entrée du tombeau.

 

De longs sillons dans le sol devant le tombeau ont peut-être soutenu un écran bas qui est typique des églises byzantines. L'écran séparait sans doute l'endroit où s'assemblaient les fidèles de l'endroit ou le prêtre officiait, avec le tombeau lui-même qui servait de sanctuaire dans l'édifice en trois parties.

 

La cavité rectangulaire dans le sol rocheux à gauche de l'entrée du tombeau était peut-être destinée à un reliquaire, à un coffret contenant les os ou d'autres reliques de quelque saint des premiers temps. Cela était fréquent dans les églises byzantines.

 

Des croix byzantines décorent l'intérieur du tombeau ; deux des plus élaborées, ayant été peintes sur le mur, se sont décolorées depuis la découverte du tombeau. D'autres, peintes et sculptées, restent comme une grande croix de plâtre en relief sur la plus grande citerne.

 

Une autre croix est sculptée sur le mur extérieur du tombeau, à gauche et juste au-dessus de la hauteur de la porte. Un examen minutieux montre qu'elle était à l'origine une ancre qui fut par la suite agrandie et modifiée pour former une croix. L'ancre, ainsi que le poisson, furent les tout premiers symboles chrétiens et peuvent indiquer qu'au premier siècle, on vénéra le site du tombeau.

 

Sur le plateau situé au-dessus de la petite falaise dans laquelle la tombe est creusée se trouve l'église Saint-Étienne parmi les ruines d'anciens édifices. Un cimetière de la période byzantine se trouve presque juste au-dessus du tombeau du jardin lui-même et fait partie des découvertes archéologiques du site. Deux des inscriptions authentifient le tombeau comme celui du Christ. L'une dit « enterré près de son Seigneur » faisant peut-être allusion à la proximité du tombeau de Jésus. L'autre dit « Onésime, diacre de I'Église des témoins de la résurrection ». Quel meilleur endroit pour une église consacrée aux témoins de la résurrection que l'endroit où cet événement merveilleux s'est déroulé ? Grâce à cette inscription, nous avons peut-être le nom de l'église byzantine qui se dressait jadis devant l'entrée du tombeau.

 

Même si certaines des preuves le sont par présomption, une chose est certaine à propos du tombeau du jardin : Il correspond à toutes les qualifications pour le tombeau dans lequel Jésus a été enterré, tant au point de vue archéologique qu'au point de vue scripturaire.

 

En réalité, le tombeau du jardin est de loin l'hypothèse la plus plausible pour le tombeau authentique de Jésus-Christ.

 

 



Le tombeau du jardin de nos jours. Les supports (1) pour les arches d'une église byzantine, ainsi que les cavités (2) qui ont peut-être servi à tenir les poutres soutenant le toit sont tout à fait visibles. Le devant du tombeau a été détruit quand il devint un sanctuaire, mais il a été obturé par des pierres (3) récemment, bien qu'il reste encore une porte haute (4) à l'emplacement de la porte basse d'origine. Le nephesh (5) demeure ainsi que le symbole de l'ancre/la croix. Le sillon (7) pour la pierre que l'on roulait est encore visible.

 

 

 


La Grotte de Jérémie et le Crâne en 1856





Le Calvaire de Gordon en 1883

 

 



 

Photo du Crâne prise du rempart de la ville vers 1870

 




La seule photo connue de l'enceinte du jardin

telle qu'elle se présentait quand les remparts furent construits en 1896


 


 

Photo du haut : La tombe quand elle fut excavée en 1867

Photo du bas (ci-dessus) : La Tombe en 1898

 

 

 


 

La Tombe en 1995

 

 

 



Le haut du Crâne en 1995