Les
appels à servir
QUESTION
: J’ai tellement à faire avec l’Église et
la famille que je n’ai pas le temps de faire quoi que ce soit
d’autre ; cependant on m’enseigne de ne jamais refuser un
appel à servir dans l’Église. Que dois-je faire ?
RÉPONSE
de Franklin D. Richards, des soixante-dix
Deux
des choses les plus importantes que mes parents m’ont
enseignées sont de suivre les dirigeants de l’Église
et de ne jamais refuser une occasion de servir dans l’Église.
Ces
enseignements ont eu une influence profonde dans ma vie, mais je
dois confesser qu’il a été difficile par moment
d’accepter et de magnifier un appel. Cependant, pour autant
que je me souvienne, je n’ai jamais refusé une occasion
de servir dans l’Église quand on me l’a demandé.
Nous
devons reconnaître qu’il y a des périodes où
l'on a tant à faire qu’on a l'impression de ne plus
avoir le temps de prendre soin de soi comme on le voudrait et encore
moins de se charger d’autre chose.
Richard
L. Evans faisait allusion à cela quand il disait : « Il
reste toujours moins de temps. C'est un fait que nous envisageons
parfois avec un sentiment de frustration parce que nous sommes
tellement occupés, trop occupés parfois pour penser
suffisamment à ce qui nous occupe. Se pourrait-il que nous
soyons au service de beaucoup de choses accessoires ? Pouvons-nous
éviter de laisser les choses accessoires nous asservir ?
Pouvons-nous simplifier d’une manière ou d’une
autre et faire une nouvelle évaluation de ce que nous
considérons comme essentiel, avec un peu plus de vie, un peu
moins de routine, un peu moins de temps perdu à des choses
insignifiantes, un peu moins de gestes inutiles ? »
Avant
de refuser de servir parce que nous pensons être trop occupés,
peut-être devrions-nous suivre le conseil de frère
Evans : Simplifier un peu et faire une nouvelle évaluation de
ce que nous considérons comme étant essentiel. Nous
devrions reconsidérer nos priorités et nous rappeler
l'alliance faite avec le Seigneur de donner libéralement de
notre temps, de nos talents et de nos moyens pour l’édification
du royaume de Dieu.
À
mesure que nous simplifions notre vie en mettant au premier plan les
choses de première importance et en éliminant des
tâches moins essentielles, nous trouverons probablement le
temps d’accepter une tâche dans l’Église.
Si, après avoir considéré l'appel avec soin et
dans un esprit de prière, nous sommes encore indécis,
il semble approprié de communiquer davantage avec les
dirigeants de l'Église qui ont proposé l'appel.
Par
ailleurs, il arrive parfois que l’on nous propose un appel
dans l’Église pour lequel nous ne nous sentons pas
qualifiés, et nous sommes tentés de refuser parce que
nous sommes effrayés. J’ai découvert que, dans
une grande mesure, la vie est une suite de tâches pour
lesquelles nous ne nous sentons pas entièrement prêts,
mais si nous acceptons et faisons notre part, le Seigneur nous bénit
en nous accordant la sagesse qui dépasse notre personnalité
naturelle et, dans de pareils cas, nous dépassons nos
limites. C’est ainsi que nous progressons.
À
mon avis, le fait d’être globalement trop occupé
ou non qualifié ne sont pas des raisons valables pour refuser
une occasion de servir à l’édification du
royaume de Dieu.
Joseph
Smith a dit : « J’ai fait de ceci ma règle :
quand le Seigneur commande, j'obéis. » (History of the
Church, 2:170). C’est par l’intermédiaire de ses
serviteurs autorisés que le Seigneur commande ; c’est
pourquoi mon conseil est de suivre les dirigeants de l’Église
et de ne jamais refuser une occasion de servir.
En
agissant de la sorte, nous voyons non seulement un grand changement
intervenir dans la vie de ceux avec lesquels nous œuvrons,
mais aussi dans la nôtre. Nous connaissons la joie, le
bonheur, la satisfaction, la croissance et le développement.
De cela, je peux témoigner.
Source
: L'Étoile, juin 1979, p. 30-31