Jésus est-il le Créateur et le Rédempteur d'autres mondes que celui-ci ?

 

Robert G. Mouritsen



Jésus-Christ est le Premier-né du Père depuis le commencement. Dans une déclaration publiée en 1916, la Première Présidence et le Conseil des Douze ont dit : « Parmi les enfants d'esprit » le Premier-né a été et est... Jésus-Christ dont tous les autres sont les cadets » (James R. Clark, éditeur, Messages of the First Presidency, Bookcraft, 1971, 5:33). Il était le Fils qui avait le droit d'aînesse et il a conservé ce droit d'aînesse par une obéissance stricte. Au cours des éternités de la vie pré-mortelle, il a avancé et progressé jusqu'à ce que, comme l'a décrit Abraham, il s'est trouvé comme « un... qui était semblable à Dieu » (Abraham 3:24). « Notre Sauveur était un Dieu avant de naître dans ce monde », a écrit le président Joseph Fielding Smith, « et il a amené cette même situation quand il est venu ici. Il était autant Dieu quand il est venu qu'avant » (Doctrine of Salvation, 1:32). Dans cet état prémortel, Jésus a été, sous la direction du Père, le Créateur et le Rédempteur des mondes du Père. Énoch avait appris : « S'il était possible à l'homme de compter les particules de la terre, oui, des millions de terres comme celle-ci, ce ne serait même pas le commencement du nombre de tes créations » (Moïse 7:30).

Le Seigneur a enseigné à Moïse : « J'ai créé des mondes sans nombre... et je les ai créés par le Fils, qui est mon Fils unique » (Moïse 1:33). Moïse ne reçut pas l'histoire de tous ces mondes, mais il apprit qui était leur Créateur. Joseph Smith apprit qui était leur Sauveur : « Le Seigneur est Dieu, et à part lui il n'y a pas de Sauveur... par lui, à travers lui et en lui, les mondes sont et furent créés, et... les habitants en sont des fils et des filles engendrés pour Dieu » (D&A 76:1, 24). Le prophète a expliqué ces passages dans un poème qu'il a publié en 1843 :

Car le Seigneur est Dieu et sa vie ne finit jamais Et à part lui, il n'y a jamais eu de Sauveur des hommes... Il est le Sauveur, et Fils unique de Dieu ; Par lui, de lui et à travers lui, les mondes ont tous été faits A savoir toute la multitude des cieux immenses Dont les habitants également, du premier au dernier, Sont sauvés par notre Sauveur lui-même ; Et sont les fils et les filles engendrés pour Dieu Par les mêmes vérités et les mêmes pouvoirs » (Times and Seasons, 4:82-85).

Bruce R. McConkie a écrit un énoncé clair concernant la suzeraineté universelle de Jésus : « La juridiction et le pouvoir de notre Seigneur s'étendent bien loin au-delà des limites de cette petite terre sur laquelle nous demeurons. Il est, sous la direction du Père, le Créateur de mondes sans nombre (Moïse 1:33). Et... l'expiation du Christ, étant littéralement et véritablement infinie, s'applique à un nombre infini de terres ». En outre « tout comme les pouvoirs créateurs et rédempteurs du Christ s'étendent à la terre et à tout ce qui s'y trouve et aussi à l'espace infini des mondes dans l'immensité, de même le pouvoir de la résurrection est d'envergure universelle. L'homme, la terre et tout ce qui y vit se lèveront dans la résurrection. Et la résurrection s'applique à d'autres mondes et à d'autres galaxies et s'y produit » (Mormon Doctrine, Bookcraft, 1966, p. 65, 642).

Le président Marion G. Romney a résumé toute la conception du ministère universel de Jésus en ces termes : « Jésus-Christ, dans le sens où il est son Créateur et son Rédempteur, est le Seigneur de l'univers tout entier. À part le ministère mortel qu'il a accompli sur cette terre, son service et ses relations avec d'autres mondes et leurs habitants sont les mêmes que son service et ses relations avec cette terre et ses habitants... les Écritures montrent implicitement que la manière la plus sûre, sinon la seule, de comprendre Jésus, Seigneur de l'univers, est de comprendre ses relations avec notre monde et ses habitants... Je rends mon témoignage que ces grands témoignages du fait que Jésus-Christ est le Seigneur de l'univers sont vrais, qu'il est aussi notre Sauveur et que l'Évangile de Jésus-Christ est universel, le seul plan par lequel les hommes ont jamais été ou pourront jamais être exaltés. » (Improvement Era, novembre 1968, p. 46-49)


Source : L'Étoile, novembre 1976, p. 7