Comment
bien vivre une relève ?
La relève d'un appel de l'Église semble parfois être
cause de dépression, de gêne, de blessures et même
de colère. Comment faire face positivement à
cette situation ?
Bo Wennerlund
Un appel à servir,
à quelque poste que ce soit, nous apporte des bénédictions
et donne plus de sens à notre vie. En nous acquittant
consciencieusement d'un appel, nous apprenons à aimer ceux que
nous servons, ceux avec qui nous travaillons et ceux qui nous
dirigent. L'appel est un facteur de stimulation et de joie. Il n'est
donc pas étonnant que nous soyons tristes et même
frustrés, peut-être, au moment de notre relève. À
mon avis, c'est normal. En fait, je pense que si nous ne sommes pas
un peu tristes, c'est que nous n'avons pas apprécié
suffisamment notre appel. En ce qui me concerne, je n'ai jamais été
véritablement heureux d'être relevé d'un appel,
pour la simple raison que j'ai aimé tous les appels que j'ai
eus.
Mais comment réagir
à ces sentiments sans les laisser devenir source de
difficultés ? Comment pouvons-nous accepter avec dignité
et élégance la relève d'un appel que nous avons
tant aimé ? Quand vient la relève, il peut être
bon de s'asseoir ou de s'agenouiller
et de se faire les
réflexions suivantes :
1) « Je sais
que j'ai été appelé par Dieu ; je me rends
donc compte que ma relève vient également de Dieu.
2) « Cela a
été un honneur pour moi de servir dans cet appel. Je
suis heureux pour la personne qui reçoit maintenant cet
honneur.
3) « Je ne
voudrais être nulle part ailleurs que là où le
Seigneur veut que je sois.
4) « Cette
relève va me donner davantage de temps pour être un conjoint attentionné. Je vais m'efforcer de
rendre mon conjoint plus heureux que jamais. Je vais être un
meilleur grand-parent. Je
serai un agent du service pastoral plus consciencieux.
5) « Je suis
prêt à accepter tout appel que le Seigneur et ses
serviteurs me donneront à l'avenir, car, tant que je serai là
où il veut que je sois, je serai heureux. »
Source
: L'Étoile,
février 1988, p. 18