Apocalypse
22:18
Jeffrey
R. Holland
du
Collège des Douze
Certains
chrétiens, en grande partie en raison de leur amour véritable
de la Bible, ont déclaré qu’il ne peut y avoir
d’autres Écritures autorisées en plus de la
Bible. Déclarant ainsi que le canon des Écritures est
fermé, nos amis de certaines autres religions ont fermé
la porte à des paroles divines qui nous sont, dans l’Église
de Jésus-Christ des saints des derniers jours, très
chères : le Livre de Mormon, les Doctrine et Alliances,
la Perle de grand prix et la révélation continue reçue
par les prophètes et apôtres oints de Dieu. N’imputant
aucune intention mauvaise aux gens qui adopte cette position, nous
rejetons néanmoins respectueusement mais résolument
cette définition non scripturaire du véritable
christianisme.
L’un
des arguments souvent utilisés pour défendre la clôture
du canon des Écritures est le passage du Nouveau Testament se
trouvant dans Apocalypse 22:18 : « Je le déclare
à quiconque entend les paroles… de ce livre : Si
quelqu’un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux
décrits dans ce livre. » Mais pratiquement tous les
spécialistes de la Bible s’accordent maintenant à
dire que ce verset s’applique seulement au livre de
l’Apocalypse, non à
l’ensemble de la Bible. Ces érudits de notre époque
reconnaissent qu’un certain nombre de « livres »
du Nouveau Testament ont été certainement
écrits après que
Jean a reçu sa révélation sur l’île
de Patmos. Dans cette catégorie se trouvent au moins les
livres de Jude, les trois épitres de Jean et probablement tout
l’évangile de Jean lui-même. Il y en a peut-être
même plus que cela.
Mais
il y a une réponse plus simple à la raison pour
laquelle ce passage du dernier livre du Nouveau Testament actuel ne
peut pas s’appliquer à l’ensemble de la Bible.
C’est parce que l’ensemble de la Bible telle que nous la
connaissons, une collection de textes reliés en un seul
volume, n’existait pas quand ce verset a été
écrit. Pendant des siècles après que Jean a
écrit ce verset, les livres du Nouveau Testament ont circulé
individuellement ou peut-être sous la forme de quelques textes
regroupés mais presque jamais en
tant que collection complète. De l’ensemble des 5366
manuscrits du Nouveau Testament grecs connus, seuls 35 contiennent
l’ensemble du Nouveau Testament tel que nous le connaissons, et
34 ont été compilés après l’an
1000.
Source :
Le
Liahona,
mai 2008, p. 91-93