La révélation et la science
à propos du statut de l'homme dans l'Univers


Hugh B. Brown (1883-1975) 
 
Assistant des Douze de 1953 à 1958
Membre du collège des Douze de 1958 à 1961 et de 1970 à 1975
Membre de la Première Présidence de 1961 à 1970 




Le psalmiste, contemplant les cieux étoilés, déclarait :

« Quand je contemple les cieux, ouvrage de tes mains, la lune et les étoiles que tu as créées : Qu'est-ce que l'homme, pour que tu te souviennes de lui ? Et le fils de l'homme, pour que tu prennes garde à lui ? »Tu l'as fait de peu inférieur à Dieu, et tu l'as couronné de gloire et de magnificence. Tu lui as donné la domination sur les oeuvres de tes mains, tu as tout mis sous ses pieds. » (Psaumes 8:4-7)

Quand je regarde cet auditoire de jeunes saints des derniers jours, ce que je vois est plus grandiose, plus grand et plus précieux en puissance que ce que le psalmiste vit dans les cieux étoilés. Il vit l'oeuvre de Dieu : Je vois ses enfants. Je dis plus grand « en puissance », et c'est sur le potentiel de l'homme que je voudrais attirer votre attention.

Je pense que le meilleur moyen d'exprimer mes sentiments est d'emprunter une expression de Will Durant : « J'ai le sentiment d'être une gouttelette d'écume, un instant campée avec fierté sur la crête d'une vague, qui entreprend d'analyser la mer. » J'aborde humblement et pieusement le sujet de ce que l'homme est et de ce qu'il peut devenir.

Quand je pense à l'homme – l'homme en puissance – et à sa parenté avec Dieu, son origine et sa destinée possible, et quand je demande ce que sera la limite de ses accomplissements, je pense que la réponse réside dans une autre question : Que fera l'homme de sa liberté, et accordera-t-il sa vie avec les lois de son univers, les lois de Dieu ?

Nous sommes très heureux dans l'Église que la liberté, la dignité et l'intégrité de l'individu soient fondamentalement aussi bien dans la doctrine de l'Église que dans la démocratie. Nous y sommes libres de penser et d'exprimer nos opinions. La peur n'étouffera pas la pensée, comme c'est le cas dans certains pays qui ne sont pas encore sortis de l'âge des ténèbres. Dieu lui-même refuse de limiter le libre arbitre de l'homme, même si le fait de l'exercer enseigne parfois des leçons pénibles. La science créatrice et la religion révélée trouvent toutes deux leur expression la plus pleine et la plus vraie dans le climat de la liberté.

J'espère qu'en faisant vos « déclarations d'indépendance » individuelles, vous ne deviendrez pas de jeunes radicaux. J'espère que vous distinguerez entre la liberté et la licence. J'espère que vous vous rendrez compte que la liberté n'est une bénédiction que si elle s'accompagne de sagesse et d'intelligence. C'est pourquoi, je vous mets en garde contre le radicalisme. En même temps, je vous recommande de résister à l'attrait de la paresse mentale qui, comme quelqu'un l'a dit, mène au durcissement prématuré des artères intellectuelles. Je vous recommande aussi et surtout d'éviter l'indolence d'esprit, qui est la pire espèce de léthargie. Il y a des hommes qui sont flegmatiques au point qu'une tortue donnerait l'impression d'être intolérablement vive.

J'espère que vous vous formerez un esprit chercheur. Ne craignez pas les idées nouvelles, car elles sont le marchepied du progrès.

J'ai cité la liberté pour exprimer vos pensées, mais je vous avertis que vos pensées et vos expressions doivent faire face à la concurrence sur le marché de la pensée. Et c'est de cette concurrence que la vérité sortira triomphalement. Il n'y a que l'erreur qui doit craindre la liberté d'expression. Cherchez la vérité dans tous les domaines, et dans cette recherche, il vous faudra au moins trois vertus : le courage, l'enthousiasme et la modestie. Les anciens ont mis cette pensée sous forme de prière. Ils disaient : « Ô Dieu de vérité, délivre-nous de la lâcheté qui recule devant les vérités nouvelles, de la paresse qui se contente de demis-vérités, de l'arrogance qui pense qu'elle a toute la vérité. »

Tant les théologiens que les savants doivent éviter le dogmatisme arrogant. Les uns ne savent que ce qu'il a plu à Dieu de révéler sur lui-même, et les autres admettent franchement que les vérités d'aujourd'hui peuvent être modifiées et amplifiées par les découvertes de demain. La science et la religion engendrent toutes deux l'humilité. Mais puisque nous examinons ensemble le sujet du potentiel de l'homme, je me vois contraint de dire : Ne commettons pas l'erreur de croire que le corps est l'homme.

David Sarnoff a dit : « L'homme est le plus grand miracle et le plus grand problème de la terre. » Et le président J. Reuben Clark, dans son splendide petit livre, Man, God's Greatest Miracle (L'Homme, le plus grand miracle de Dieu), nous donne une description savante et belle du corps de l'homme. Mais l'homme est également spirituel, mental, moral et esthétique. Et s'il veut trouver de la satisfaction, ce sera la satisfaction de sa nature complète, vraie et inévitable. Ces satisfactions sont les choses que nous nous efforçons d'obtenir.

Vous découvrirez que l'étude de l'homme – de vous-même – est plus passionnante, plus intrigante et plus satisfaisante que l'étude de n'importe quel autre sujet, que ce soit des pierres, des étoiles, des arbres, des fleurs ou des couches de la terre.

Nous lisons, dans le premier chapitre de notre livre le plus ancien : « Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme. Dieu les bénit et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l'assujettissez... » (Genèse 1:27-28)

Ainsi donc, dès le début, l'homme avait une position unique, une nature dérivée, une image, et lui seul avait reçu un rôle coopératif. L'expression « créé à l'image de Dieu » ne fut jamais employée pour aucune autre de ses vastes créations.

La conception que les saints des derniers jours ont du potentiel de l'homme est à l'avant-garde de la pensée religieuse ou scientifique. Avant que l'Évangile ne fût rétabli, on n'aurait jamais entendu quelqu'un dire : « Ce que Dieu est, l'homme peut le devenir » et pourtant Jésus dit : « Soyez donc parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Matthieu 5:48). Cette injonction n'implique-t-elle pas des possibilités sans limites ? Et l'apôtre Jean dit : « Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté ; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est. » (1 Jean 3:2)

Si vous avez été ennuyés à propos de l'évolution, je vous fais remarquer qu'il y a une conception inspirée de l'évolution qui exalte l'homme au lieu de l'abaisser. Elle l'apparente à un Créateur divin tant pour son origine que pour sa destinée. Voici une vraie évolution à laquelle vous pouvez adhérer avec une sécurité absolue. Mais quand nous parlons du potentiel de l'homme de devenir comme Dieu, n'oublions pas que la différence qui existe actuellement entre nous et notre Père céleste est incompréhensiblement grande. Et cette conception n'est tenable qu'à la lumière des éternités qui s'étendent devant nous, et dans la compréhension et l'application du principe de la progression éternelle.

Si nous voulons trouver le vrai bonheur, nous devons continuer la recherche dont notre esprit est assoiffé ; une soif qui est donnée de Dieu et qui est divine. La faim de la foi et de la compréhension ronge l'esprit de l'homme. Mais souvenez-vous que Weiman disait : « Le plus grand ennemi de la vérité est la ténacité de l'homme à s'attacher à des croyances injustifiées. » Vous devez toujours être prêts à réinterpréter vos conceptions quand elles ne passent pas l'épreuve des faits nouvellement découverts. Vous devez détrôner vos préjugés. Quelqu'un a dit que les préjugés sont une opinion vagabonde sans moyens de subsistance visibles.

Nous découvrirons en route qu'il y a dans notre univers des lois qui sont universelles, inexorables, immuables et éternelles, et que toutes les bénédictions sont basées sur l'obéissance à ces lois. Nous apprenons certaines choses grâce au passé. Nous devons respecter le passé parce qu'il a beaucoup à enseigner, il n'est pas mort. Mais la connaissance du passé, à elle seule, ne peut pas résoudre les problèmes du présent ni de l'avenir. « Le passé, dit le philosophe, est la somme des facteurs qui opèrent dans le présent. »

Notre vie terrestre, qui a été comparée à un missile guidé, n'a pas été accidentelle, elle a été prévue, a un sens et est volontaire. Nous avons été dotés d'une étincelle divine, de la capacité potentielle de conserver et d'agrandir notre orbite en développant notre intelligence et notre maîtrise de nous-mêmes.

En acquérant de l'intelligence, nous comprendrons progressivement le plan général, la stratégie grandiose et la place que nous y avons. Entreprenons, par l'obéissance à la loi, d'adapter notre vie à ce plan et de jouer notre rôle respectif. Lorsque ce plan nous a été présenté pour la première fois, nous ne nous sommes pas laissés rebuter par le fait que le voyage serait dangereux. Nous avons crié de joie, avec des millions d'autres, à l'idée d'une vie terrestre, en dépit que nous ayons été, sans aucun doute, avertis que ces problèmes et des périls nous attendaient.

Tout comme le moindre défaut dans le mécanisme d'un missile guidé ou d'un vaisseau spatial peut non seulement l'éloigner considérablement de son objectif, mais aussi le détruire complètement, de même notre négligence à comprendre et à obéir aux lois de Dieu retardera notre voyage, fera dévier notre trajectoire, et pourra compromettre gravement nos efforts futurs avec les résultats tragiques que cela comporte.

Il n'est pas de mécanisme aussi délicat, aussi sensible ou aussi merveilleux que le Saint-Esprit pour guider notre vie si nous voulons adapter le mécanisme de notre âme et accorder notre esprit à ses impulsions. Mais ce grand pouvoir directeur peut être isolé ou coupé par une conduite inappropriée ou dévié ne fût-ce que par une pensée impure. Nous sommes entièrement libres de faire attention ou de mépriser les impulsions de cet esprit, mais nous devons subir les conséquences de notre choix.

L'homme est plus que ce que quelqu'un a appelé « une combinaison fortuite de molécules ». Un grand savant nous a récemment rappelé que « nul atome ou molécule n'a jamais eu de pensée, nulle combinaison d'éléments n'a jamais donné naissance à une idée, nulle loi naturelle n'a jamais construit de cathédrale ». L'homme est plus que ce que les savants peuvent tester, peser ou mesurer. Il n'y a jamais eu d'analyse scientifique de l'homme qui n'ait laissé de résidu, quelque chose que l'analyse la plus profonde ne peut atteindre.

Les savants et les professeurs de religion ne sont pas d'accord sur les sujets théologiques et autres. Même dans notre propre Église, les membres se disputent sur leur interprétation de sujets sur lesquels nous n'avons pas beaucoup de renseignements. Mais ce libre échange d'idées ne doit pas être déploré tant que les hommes restent humbles et dociles.

Il y a, par exemple, diverses opinions à propos du temps mis et de la méthode employée dans le grand et continuel drame de la création, dont le récit biblique est comprimé dans quelques lignes imprimées. Il semble évident que les Écritures n'avaient pas pour but d'être des textes de biologie, anthropologie, géologie ou n'importe laquelle des sciences.

La Bible nous dit en bref ce qui arriva « au commencement », mais comme le fait remarquer James E. Talmage, le mot « commencement » est indéfini. Toute question pour savoir ce que fut ce commencement est futile, parce qu'il est impossible d'y répondre. Les renseignements donnés dans les Écritures sur le temps pris par les premiers grands actes de la création ne se rapportent qu'à la création spirituelle. Le président Joseph Fielding Smith nous dit : « La vie n'a pas commencé sur cette terre ; la vie a existé longtemps avant que notre système solaire n'ait pris naissance ». John A. Widtsoe a fait la déclaration suivante : « Il paraît raisonnable de penser que les grands actes de la création puissent avoir pris des éternités. En fait, il est douteux que l'homme puisse mesurer, selon les méthodes de mesure de l'homme, le temps pris », et James E. Talmage dit que la terre traversa des âges de préparation, non mesurés et non mesurables.

J'attire votre attention sur quelques paroles de Anthony W. Ivins. Il dit : « Je ne discute pas avec les hommes qui disent que la terre n'a que six mille ans, ni avec ceux qui disent qu'elle a six cent mille ans, ni avec ceux qui disent qu'elle en a six millions. Je sais que nous sommes sur terre et je sais que le Seigneur nous a dit pourquoi nous étions ici. Le moment viendra où nous connaîtrons le reste. C'est notre mauvaise interprétation de la parole du Seigneur qui nous cause des ennuis. »

Et Anthon H. Lund a dit : « Tout ce qui est doctrine de notre religion doit venir par la révélation et être soutenu par l'Église, et il n'est pas besoin de se battre pour tout ce qui ne se trouve pas dans les ouvrages acceptés par l'Église entière. »

Ne semble-t-il donc pas que nous devrions garder l'esprit ouvert et être dociles dans toutes ces questions, et ne pas consacrer trop de temps à discuter de choses qui n'ont pas encore été révélées ?

Mais bien que très peu de choses aient été originellement écrites sur les détails de la création du monde et l'avènement de l'homme sur lui, il faut observer que Dieu est l'auteur de deux récits de la création ; l'un est écrit dans la Bible et augmenté par la révélation moderne, l'autre dans les couches de la terre. Chacun d'eux a été parfois interprété de travers et mal compris et ils ont parfois semblé contradictoires ou divergents. Si vous voulez vous rappeler que ces deux récits ont le même auteur divin, vous saurez qu'ils ne peuvent pas être fondamentalement opposés, bien que l'interprétation que l'homme fait de l'un ou de l'autre puisse être gravement en défaut.

Certaines Écritures furent écrites par le doigts de Dieu et données à Moïse sur des tablettes de pierre, et d'autres Écritures furent dictées par le Seigneur à ses prophètes, tant dans les temps anciens que dans les temps modernes ; et c'est là que nous trouvons la plus grande littérature du monde.

De même, il n'est pas d'histoire plus passionnante – ni de plus précise, quand on l'interprète et qu'on la comprend correctement – que celle qui fut écrite, au figuré, par le doigt de Dieu dans les pages de pierre de la croûte terrestre. Mais les hommes ont été incapables de déterminer exactement à partir de l'un ou de l'autre récit, le temps mis à organiser la terre ou à créer le corps physique de l'homme. La réponse à ces questions n'est pas importante, du point de vue du salut de l'homme, sinon cela aurait été indubitablement révélé. Toute discussion prolongée de ces sujets n'est pas profitable parce que nous ne disposons pas de tous les faits.

Les ouvrages canoniques de l'Église nous apprennent que le Seigneur a formé ou organisé la terre à partir de matériaux existants. Il est impossible de créer quelque chose à partir du néant : c'est là un axiome aussi scientifique que spirituel. Pour citer de nouveau John A. Widtsoe : « Il est bien net dans la doctrine de l'Église que les éléments ultimes qui constituent l'univers sont éternels, indestructibles, sans fin. Peu importe que ces réalités ultimes soient dans le langage de la science d'aujourd'hui : des molécules, des atomes, des électrons ou de l'énergie pure. La réalité ultime, quelle qu'elle soit, est éternelle. La matière, telle que nous la connaissons, à partir de laquelle la terre a été organisée, se compose d'éléments éternels. »

Mais il serait présomptueux de ma part de discuter cette question en profondeur ou de donner mon opinion personnelle sur ses aspects scientifiques ou religieux. Je n'essayerai pas non plus de répondre à des questions qui sont sujettes à débat. Je peux être à même de dire où l'on peut trouver certaines réponses ou d'indiquer ce qu'il faut souligner.

Ni la crainte des conséquences, ni aucune sorte de coercition ne sera utilisée pour obtenir une uniformité de pensée dans l'Église. Mais nous devons aussi veiller à ne jamais rien enseigner comme doctrine de l'Église qui soit notre interprétation personnelle d'un sujet. Il y a des enseignements fondamentaux sur lesquels tous les membres de l'Église doivent être d'accord et qu'ils doivent accepter.

Ne perdons jamais de vue le fait que l'Église est dirigée par la révélation, que le Seigneur a un seul agent par l'intermédiaire duquel il parle à l'Église, et c'est le président de l'Église. Le président David O. McKay a dit récemment : « Quel que soit le sujet, on peut développer les principes de l'Évangile de Jésus-Christ sans craindre que quelqu'un objecte, et l'instructeur est libre d'exprimer ses convictions honnêtes à ce propos, que ce sujet soit sur la géologie, l'histoire du monde, les millions d'années que cela a pris pour préparer le monde physique, que ce soit sur le génie civil, la littérature, l'art – n'importe quel principe de l'Évangile peut être touché brièvement ou en détail pour ancrer l'étudiant qui cherche à connaître la vérité. »

Dans les Doctrine et Alliances, nous lisons : « L'homme était au commencement avec Dieu. L'intelligence, ou lumière de vérité, n'a jamais été créée et ne peut l'être... Car l'homme est esprit. Les éléments sont éternels, et l'esprit et l'élément liés inséparablement reçoivent une plénitude de joie ; et lorsqu'ils sont séparés l'homme ne peut pas recevoir une plénitude joie. » (D&A 93:29, 33-34)

Il est intéressant de noter que cent ans après que ces vérités eussent été données par l'intermédiaire du prophète au sujet de l'esprit et de l'élément, l'auteur de renom, Elton Trueblood, fit l'observation pénétrante que : « Plus nous identifions notre esprit avec l'ordre naturel, plus nous voyons la matière et l'esprit comme une combinaison à bénéfice mutuel, et plus nous sommes obligés par la raison à poser (déclarer comme fait) la réalité de l'existence d'un créateur transcendant des deux. »

La révélation moderne nous apprend que l'esprit de l'homme se compose, du moins en partie, d'intelligence, ou de lumière de vérité qui est coéternelle avec Dieu – ce qui signifie qu'elle a toujours existé. Nous apprenons aussi que les éléments sont éternels. Cet esprit éternel et immortel fut revêtu, conformément à un plan, d'un corps mortel qui fut organisé à partir d'éléments éternels que ne détruit pas la dissolution que nous appelons la mort. Quand l'esprit éternel et les éléments éternels seront de nouveau réunis, l'homme, devenu une âme immortelle, pourra recevoir une plénitude de joie. James E. Talmage résume la discussion de la création de l'univers de la manière suivante :

« Qu'est-ce que l'homme dans ce décor illimité de splendeur sublime ? Je vous réponds : Il est maintenant en puissance et sera en fait plus grand et plus grandiose, plus précieux dans l'arithmétique de Dieu, que toutes les planètes et tous les soleils de l'espace. C'est pour lui qu'ils ont été créés ; ils sont l'oeuvre de Dieu ; l'homme est son fils. L'homme reçoit, dans ce monde, la domination sur un petit nombre de choses. Il a le privilège d'atteindre la suprématie sur beaucoup de choses. »

Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l'étendue manifeste l'oeuvre de ses mains » (Psaumes 19:1). Aussi incompréhensiblement grandes que soient les créations physiques de la terre et de l'espace, elles ont été créées pour être un moyen en vue d'une fin, nécessaires à la réalisation de l'objectif suprême, que le Créateur a défini en ces termes : « Car voici mon oeuvre et ma gloire : réaliser l'immortalité et la vie éternelle de l'homme. »

Efforcez-vous de toujours être dignes de votre source, à la hauteur des possibilités qui s'offrent à vous et d'être toujours occupés à vous préparer à votre destinée.

Source : Hugh B. Brown, « Qu'est-ce que l'homme et que peut-il devenir ? », L'Étoile, octobre 1962