Épître
de Gérald Caussé, Évêque président
de l'Église
Le
28 mai 2017
Nous
sommes rentrés en Utah depuis bientôt une semaine et,
rien à faire.... mon coeur est resté au Chesnay !
Rien ne pourra jamais me faire oublier ce weekend fabuleux, où
tant de prières ferventes ont été exaucées.
L'image qui restera gravée dans mon coeur est celle de la joie
profonde des saints francophones, enfin libérée après
de longues années d'attente. Vos visages radieux, vos sourires
éclatants, vos yeux brillants étaient merveilleux à
voir ! Le responsable de la sécurité de l'Église
m'a demandé, à la fin de la journée, s'il était
naturel de pleurer dans la culture française, car il avait
remarqué que plus de membres pleuraient pendant les réunions
de consécration que pour aucune autre consécration à
laquelle il avait assisté. Je lui ai assuré qu'il n'y
avait rien de « culturel », mais que c'était
comme une vanne spirituelle qui venait de s'ouvrir et déversait
un flot d'émotion et de reconnaissance.
En
passant dans les salles du temple avant les sessions avec Elder et
soeur Andersen, Valérie et moi avons été émus
de reconnaitre autant de visages familiers : des membres de
notre famille, de nombreux amis, et souvent des frères et des
soeurs que nous n'avions pas vus depuis de longues années.
C'était comme si le film de notre vie défilait devant
nous à travers les souvenirs que déclenchait chaque
visage aperçu. Notre plus grande frustration a été
de ne pas avoir pu vous saluer ou vous embrasser personnellement.
Nous espérons que nos petits signes de la tête, et nos
mains furtivement passées sur les vôtres, ont suffi pour
exprimer notre amour, et la joie que nous avions de vous revoir. Un
instant, j'ai pensé aux retrouvailles entre Alma et les fils
de Mosiah, quand il est dit : « C'est pourquoi Alma
se réjouit extrêmement de voir ses frères ;
et ce qui ajouta encore à sa joie, c'est qu'ils étaient
toujours ses frères dans le Seigneur » (Alma 17:2).
Les liens de l'Évangile ne s'effacent pas avec le temps et
l'éloignement ; ils restent présents dans notre
coeur. Nous aurions aussi tant aimé être avec vous tous
qui étiez assemblés dans les églises partout en
Europe francophone. Vous étiez avec nous par l'esprit.
Merci
pour votre fidélité et votre enthousiasme sans faille,
qui m'ont rendu fier d'être votre frère. Ce week-end de
consécration du temple de Paris a dépassé toutes
nos attentes. Jamais les saints francophones (en particulier nos
jeunes !) n'avaient atteint un tel niveau de foi, de réalisation
et de consécration ! Cela me remplit d'espoir pour
l'avenir. Merci à vous, mes frères et soeurs dans le
Seigneur. Nous vous aimons !