Comment attirer
les pouvoirs des cieux
OU
LA FOI EN ACTION : MANUEL PRATIQUE
Grant Von Harrison
PRÉFACE
Elder
Bruce R. Mc Conkie a mentionné un principe avec
lequel chaque membre de l’Église de Jésus-Christ
des saints des derniers jours devrait être familiarisé. Il nous a
encouragés à prier avec hardiesse et
efficacité, pas uniquement à l’aide de mots, mais
aussi avec l’Esprit et avec puissance, « afin qu’il
nous soit permis d'attirer sur nous... les pouvoirs des cieux.
» (Ensign, janvier 1976)
Les
pouvoirs des cieux sont très réels et peuvent
modifier le cours d’une vie.
Dans nos relations avec la Divinité, les pouvoirs des cieux
englobent toute influence, tout pouvoir gouverné
par Dieu et agissant sur nous (inspiration, dons de
l’Esprit, pouvoir de la Prêtrise, etc.) L’étude
des Écritures révèle que les possibilités
qu’ont les pouvoirs des cieux d’influencer les mortels sont illimitées.
Afin
d’utiliser au maximum notre potentiel,
nous devons apprendre à attirer sur nous les pouvoirs des
cieux.
Aucune
accumulation de connaissance, de savoir faire ne peut compenser
l’absence des pouvoirs des cieux dans notre vie. Avec les
pouvoirs des cieux pour nous aider, les succès couronnent
notre vie malgré nos faiblesses, car les pouvoirs des
cieux neutralisent la faiblesse humaine.
Si
nous apprenons à attirer sur nous les pouvoirs des cieux, tout
ce qui nous limite (nos caractéristiques mentales et
physiques) devient insignifiant. Le Seigneur a promis que si nous
allons à lui en toute humilité, il transforme notre faiblesse en force.
«
Et si les hommes viennent à moi je leur démontrerai
leur faiblesse. Je donne aux hommes de la faiblesse afin qu’ils
soient humbles et ma grâce suffit à tous ceux qui
s’humilient devant moi. Car s’ils s’humilient
devant moi et ont foi en moi, alors je rends fortes pour eux les
choses qui sont faibles. » (Éther 12:27)
Le
Seigneur donne de la faiblesse aux hommes pour qu’ils
deviennent humbles.
L’accès
aux pouvoirs des cieux rend cette promesse possible. Si nous
savons attirer sur nous les pouvoirs des cieux, nos
talents et nos aptitudes sont grandement développés. Ce
que nous accomplissons de mieux dans cette vie est davantage fonction
de notre capacité à faire appel aux pouvoirs des cieux que
de notre confiance en nos possibilités naturelles.
Le
président Ezra Taft Benson a déclaré :
«
Les hommes et les femmes qui se tournent vers Dieu découvriront
qu’il pourra faire de leur vie beaucoup plus qu’eux-mêmes
n’en sont capables. Il approfondira leurs joies, étendra
leur vision, vivifiera leur intelligence, nourrira leurs muscles,
élèvera leur esprit, multipliera leurs bénédictions,
réconfortera leur âme, leur suscitera des amis et
déversera sur eux la paix. Quiconque perdra sa vie pour
Dieu, découvrira qu’il a la vie éternelle. »
(New Era, mai 1975, p. 20)
Lorsque
nous avons appris à attirer sur nous les pouvoirs des cieux,
nous voyons cette promesse s’accomplir dans notre vie.
Les
pouvoirs des cieux sont gouvernés par des lois spirituelles :
leur attribution repose toujours sur l’obéissance à
ces lois. Lorsque nous l’avons compris et sommes prêts à
nous conformer à ces lois, nous sommes capables de faire appel
efficacement aux pouvoirs des cieux pour nous aider dans nos projets.
Les Écritures nous apprennent que les bénédictions
du Seigneur reposent sur des lois auxquelles nous devons nous
conformer. Selon les Doctrine et Alliances, section 130, versets 20
et 21, toute bénédiction repose sur une loi
irrévocablement décrétée dans les cieux
avant la fondation de ce monde, et lorsque nous obtenons une
bénédiction quelconque de Dieu, c’est par
l’obéissance à la loi sur laquelle elle repose.
C’est
par nos propres efforts que nous nous qualifions pour recevoir les
nombreux dons et bénédictions accordés par les
pouvoirs des cieux, car « les pouvoirs des cieux ne peuvent
être contrôlés et exercés que selon les
principes de la justice. » (D&A 121:36)
Sachant
que les pouvoirs des cieux sont régis par des lois, nous
devons nous familiariser avec ces lois. Il nous est difficile sinon
impossible d’être obéissants à des lois ou
à des principes sans les connaître et sans comprendre ce
qu’ils exigent de nous.
Nous
avons besoin non seulement de savoir ce qu’est la foi en
général, mais aussi de comprendre le processus, fondé
sur la foi, qui déclenche les pouvoirs des cieux. Nous avons
particulièrement besoin de savoir comment attirer les pouvoirs
des cieux pour nous aider à réaliser nos vœux
justes. Nous avons besoin de comprendre le rôle des pensées
dans l’exercice de la foi et de savoir comment affronter la
mise à l’épreuve qui vient lorsque nous tentons
d’attirer sur nous les pouvoirs des cieux.
Nous
sommes généralement limités dans nos efforts
dans tous les domaines (appels dans l’Église,
responsabilités parentales et professionnelles, vie sociale,
scolarité, etc.) parce que nous ne savons pas comment attirer
les pouvoirs des cieux en notre faveur. Pour ressentir les forces
divines, une personne doit savoir comment exercer sa foi, car les
pouvoirs des cieux sont gouvernés par la foi.
Notre
compréhension de la foi repose en partie sur cette définition
familière : « Or, la foi est une ferme assurance des
choses qu’on espère, une démonstration de celles
qu’on ne voit pas. » (Hébreux 11:1)
Notre
capacité d’attirer les pouvoirs des cieux est cependant
très limitée tant que nous ne maîtrisons pas le
procédé qui permet d'exercer sa foi. Une définition générale de la foi n'est pas suffisante.
L’exercice
de la foi pour faire appel aux pouvoirs des cieux répond à
un processus précis. Pour acquérir de l’expérience
dans l’exercice de la foi, nous devons comprendre ce processus
et apprendre à l’appliquer. Pour notre bénéfice et celui d’autrui, nous devons connaître la processus qui permet de faire appel aux pouvoirs des
cieux. En
suivant ce processus, nous attirons les pouvoirs des cieux qui nous aident à réaliser nos désirs justes.
CHAPITRE
1
: LA NATURE ET LA FONCTION DE LA FOI
La nature de la foi
Voici
ce que Joseph Smith pensait de la nature de la foi :
1.
« Alors que la foi est la force motrice de toute action d’ordre
temporel, de même en est-il du domaine spirituel. »
2.
« La foi est non seulement un principe d'action
mais aussi un principe de pouvoir. »
3.
« La foi est le premier grand principe ayant
pouvoir, domination et autorité sur toute chose. »
(Joseph Smith, Discours sur la foi, p. 8, 10)
Généralement,
nous n’avons aucune difficulté à comprendre les
aspects fondamentaux de la foi, tels que la foi que Dieu vit, que
Jésus est le Christ, qu’il y a une vie après la
mort ou la place de la foi dans l’ensemble du plan de salut.
Cependant, nous avons parfois du mal à comprendre quelle sorte
de foi est nécessaire pour attirer les pouvoirs des cieux afin
d’être aidé pour obtenir davantage de succès
et ce, dans tous les domaines de la vie.
Il
est facile de constater comment la foi est la force motrice de tout
acte, qu’il s’agisse de faire de l’exercice, de
cultiver un jardin ou d’étudier en vue d’un
examen. Mais nous ne maîtrisons pas toujours le procédé
qui permet de recevoir ce que Joseph Smith appelait le pouvoir qui
vient par la foi. Ce pouvoir vient de Dieu et on peut apprendre à
le solliciter, car sans les pouvoirs des cieux nos possibilités
sont très limitées dans tous les domaines de la vie.
Les membres de l’Église ont « reçu le
pouvoir de faire toute chose par la foi » (2 Néphi
1:10). En donnant à la foi la signification d’un
principe de pouvoir, nous pouvons accomplir ou vivre des choses dont nous serions incapables d’une autre façon.
La fonction de la foi
Pour
atteindre un objectif il suffit de suivre les étapes suivantes
:
1.
Avoir foi aux règles qui permettent d’atteindre le
résultat
2.
Prendre la résolution de les suivre
3.
Maintenir un effort continu, motivé par la foi
Mais
il est des cas où la foi n’est pas le seul élément
en jeu qui permette d’atteindre le but. Nombreux sont les
désirs qui requièrent une aide particulière du
Seigneur, en plus de notre résolution et de notre
détermination.
La
foi, en tant que principe d’action, nécessite la
prise de décisions et de la détermination. Mais
la foi, en tant que principe de pouvoir, exige davantage. Il exige de :
1.
Croire en Jésus-Christ, le Seigneur
2.
Être déterminé à s’engager
personnellement à répondre aux exigences du Seigneur
3.
Se voir accorder les pouvoirs des cieux, la puissance divine
Beaucoup
de désirs justes sont personnels et doivent être nourris d’une
foi individuelle. D'autres exigent une
foi collective, c’est à dire la foi de plusieurs
personnes. Lorsque c'est la cas, il faut être
particulièrement attentif à la foi ou au manque de foi
chez soi et chez les autres. Bien souvent le manque de foi de la part
de la majorité des concernés peut étouffer
la foi d’une minorité juste. Les désirs
justes ne se réalisent que sous certaines conditions même
si plusieurs possèdent la foi suffisante pour déclencher
les pouvoirs des cieux.
Grâce
à la foi d’un seul individu, de nombreuses personnes
peuvent être bénies. Il y a cependant des
exceptions. Par exemple, lorsque
Mormon fut appelé à être le chef militaire des
Néphites, sa foi fut l’élément clé de
leur succès sur le champ de bataille. Cependant, les Néphites
refusèrent de reconnaître la main du Seigneur dans leur victoire et se vantèrent de leur propre force. Alors Mormon ne
fut plus en mesure d’exercer sa foi en leur faveur.
«
Voici, je les avais dirigés, malgré leur méchanceté
je les avais conduits de nombreuses fois à la bataille et les
avais aimés de tout mon cœur, selon l’amour de
Dieu qui était en moi ; et mon âme s’était
déversée tout le jour pour eux en prières à
mon Dieu ; néanmoins, je le faisais sans la foi, à
cause de l’endurcissement de leur cœur. » (Mormon
3:12)
Il existe de nombreux exemples où l’influence des
pouvoirs des cieux ne peut être accordée que par
l’exercice d’une foi collective. Dans le cas de l’œuvre
missionnaire, le manque de foi de l’un des membres de l’équipe
missionnaire peut restreindre l’influence de l’Esprit
lorsqu’ils enseignent. De même, pendant une réunion
de l’Église, les mauvaises dispositions de quelques
personnes peuvent diminuer l’influence de l’Esprit.
Lorsqu’un
malade reçoit une bénédiction de la prêtrise,
la foi collective de tous ceux qui s’associent à la
bénédiction influencent les pouvoirs des cieux.
Évidemment, la grande foi d’une seule personne peut
produire un puissant effet lors d’une bénédiction,
mais en fin de compte c’est la foi combinée ou bien le
manque de foi des participants à la bénédiction
qui détermine son effet.
Quiconque
possède une grande foi peut faire appel aux pouvoirs des
cieux, mais le processus est facilité lorsque plusieurs
personnes exercent leur foi dans un objectif commun.
Lorsque
nous avons acquis une certaine expérience dans le
déclenchement des pouvoirs des cieux par la foi, il nous reste
à aider les autres à vivre cette expérience. Nous pouvons
devenir un instrument pour enseigner aux autres à attirer sur
eux les pouvoirs des cieux. Si nos partenaires ont appris à
exercer leur foi, le groupe peut être soutenu à un haut
degré par les pouvoirs des cieux.
Dans
les missions, les pieux, les paroisses, les familles, etc. lorsque
les groupes commencent à exercer leur foi collective, les
pouvoirs des cieux se déversent et des milliers de personnes
en reçoivent les bienfaits. Dans une
géographie donnée, l’indicateur le plus évident
de l’exercice d’une foi collective est le nombre de gens
se joignent à l’Église. Une foi collective est la
clef pour que chaque année des millions de gens se joignent à
l’Église, comme l’a souhaité le président
Kimball. Si cette foi collective était suffisante, des
millions d’âmes se joindraient à l’Église
chaque année, réalisant la prophétie
comparant l’Église à une pierre qui roule jusqu’à
remplir toute la terre. L’accomplissement de cette prophétie
est fonction de la foi collective des membres de l’Église.
Il
est beaucoup plus facile d’exercer sa foi lorsque celle-ci est
soutenue par celle des autres. C’est le cas des travaux qui
demandent un effort physique — comme soulever des objets
lourds, pousser une voiture — et qui ne peuvent être
accomplis que si des personnes mettent en commun leur énergie physique. Il en est de même pour de nombreux désirs
justes qui exigent une foi collective, la foi combinée de
plusieurs personnes.
CHAPITRE
2
: LA FOI ET LES POUVOIRS DES CIEUX
Dès
lors que nous avons la foi au plan de salut, ce qui conduit au
repentir, à l’acquisition d’un témoignage
de l’Évangile rétabli et à une vie en
harmonie avec l'Évangile, nous sommes aptes à exercer
la foi qui ouvre les écluses des cieux. Grâce à
ce pouvoir, nous sommes en mesure de réaliser nos désirs
justes qui nécessitent l’aide du Seigneur, comme acquérir un bon métier, vaincre une mauvaise habitude,
participer à la conversion de quelqu’un ou prêcher par le pouvoir du Saint Esprit.
Tant
que nous n’exerçons pas une foi suffisante nous refusons
au Seigneur l’occasion de nous aider. Les Écritures nous apprennent que l'action des pouvoirs des cieux dépend de notre
foi.
«
Et personne n’a, en aucun temps, fait des miracles qu’après
avoir eu la foi. (Éther 12:18)
«
Le Seigneur a le pouvoir de tout faire, selon sa volonté, pour
les enfants des hommes, s’ils font preuve de foi en lui. »
(1 Néphi 7:12)
«
Je vous exhorte à ne pas nier le pouvoir de Dieu ; car il agit
par le pouvoir, selon la foi des enfants des hommes. » (Moroni
10:7)
«
Car voici, je suis Dieu… et je ne travaille parmi les enfants
des hommes que selon leur foi. » (2 Néphi 27:23)
«
Et le Christ a dit : Si vous avec foi en moi, vous aurez le pouvoir
de faire tout ce qui utile en moi. » (Moroni 7:33)
«
Souviens-toi que sans la foi, tu ne peux rien faire. » (D&A
8:10)
Moroni
comprenait le rôle joué par la foi pour libérer
les pouvoirs des cieux, comme le montre sa réaction à
la révélation concernant sa capacité à
vaincre ses faiblesses (Éther 12:27). Il exprima
sa gratitude au Seigneur en ces termes :
«
Et moi, Moroni, ayant entendu ces paroles, je fus consolé, et
je dis : ô Seigneur, que ta juste volonté soit faite,
car je sais que tu fais aux enfants des hommes selon leur foi…
Car c’est ainsi que tu t’es manifesté à tes
disciples ; car après qu’ils ont eu la foi et ont parlé
en ton nom, tu t’es montré à eux avec une grande
puissance. » (Éther 12: 29, 31)
Jésus
accomplissait des miracles selon la foi du peuple, ce dont témoignent
les versets suivants : Matthieu 8:13 ; 9:20, 22 ; 13:58
; 3 Néphi 17:8.
L’influence
des pouvoirs des cieux sur notre vie dépend de notre foi. Si nous n’exerçons pas notre
foi nous limitons l'action du Seigneur. Comme la foi sans les œuvres est morte (voir Jacques 2:14,
20), de même les œuvres sans la foi meurent tant qu’elles
ne sont pas soutenues par les pouvoirs des cieux. Par nos craintes ou nos doutes, nous limitons les pouvoirs des cieux
(voir D&A 67:3). Par exemple, il se peut
que par manque de foi nous passions des heures à préparer une leçon
de l’École du dimanche sans pour autant parvenir
efficacement à toucher le cœur des membres de notre
classe. Quel que soit le temps que nous consacrons à une
tache, sa réalisation reste limitée tant que nous
n’avons pas appris à exercer la foi qui permet de
recevoir la puissance divine mise à notre disposition.
Quand
nous payons une dîme complète, il se peut que nous ne
recevions pas une pleine mesure de bénédictions parce que nous n’exerçons pas une foi
suffisante, celle qui permettrait au Seigneur de déverser plus
complètement ses bénédictions. Payer la dîme,
c’est se conformer à une partie seulement de la loi. Obéir intégralement à la loi requiert
de nous la foi qui donne au Seigneur la possibilité de nous
bénir pleinement. Ce même principe s’applique
lorsque nous administrons des bénédictions aux malades.
Le Seigneur ne bénit pas le malade au-delà de la mesure de foi de
ceux qui ont donné la bénédiction. Il y a
probablement de nombreuses bénédictions que le Seigneur
nous accorderait si
nous exercions la foi qui permet au Seigneur de le faire. De
façon générale, vivre en justice accroît notre foi. Le Seigneur a de nombreuses bénédictions
en réserve pour ceux qui se qualifient en vivant une vie juste.
L’agriculture
est un excellent exemple du principe de la foi active qui requiert
les pouvoirs des cieux. Par la foi nous plantons des graines,
arrosons les cultures, etc. Cependant, si les cultures sont mises en
danger par une catastrophe naturelle telle que la sécheresse
ou bien, comme cela fut le cas durant les premiers temps de
l’histoire de l’Église, par une invasion de
criquets, il peut s’avérer indispensable de faire appel
aux pouvoirs des cieux pour que la récolte soit préservée.
Examinons
le cas d’un missionnaire face à son devoir d’apprendre
par cœur les leçons missionnaires. Sa foi lui donne
l’assurance qu’il peut le faire s’il s’y
applique. S’il compte sur sa foi uniquement, le temps qu’il
mettra à retenir les leçons sera déterminé
par ses capacités. Mais s’il exerce une foi
suffisante pour faire appel aux pouvoirs des cieux, sa capacité de
mémoriser les leçons sera accrue par l’Esprit et
il sera capable de le faire en moins de temps.
Qu’elle
pousse à l'action ou qu’elle suscite un pouvoir, la foi joue un rôle
dans tout apprentissage. Grâce aux pouvoirs des cieux, nos
capacités intellectuelles peuvent s’accroître. De
plus, le Seigneur a dit que nous pouvons recevoir des instructions
divines par la prière de la foi au cours de notre recherche de connaissances (D&A 52:9). Grâce aux pouvoirs des cieux,
la connaissance et la compréhension des choses peuvent être
révélées à notre esprit. Cette promesse
s’applique à toutes sortes d’investigations, pas
uniquement au domaine théologique. Par exemple, si des parents
ont des difficultés face au comportement de leur enfant, ils
peuvent être instruits par la révélation pour
savoir comment agir.
La
foi joue un rôle dans l’inspiration. Lorsqu’une
personne se trouve face à un choix difficile, sa foi peut la
motiver à prier pour obtenir l’aide de son Père
céleste. Cependant, tant qu’elle n’exerce pas une
foi suffisante pour déclencher les pouvoirs des cieux, le
Seigneur est limité pour l’inspirer au sujet de son
problème. La foi d’une personne détermine en
grande partie sa capacité à recevoir de l’inspiration.
Autre
exemple : un saint des derniers jours s’efforce de susciter
chez quelqu’un le désir de devenir membre de l’Église.
Sa foi va le pousser à passer du temps avec la personne pour
créer des liens d’amitié. Mais sa foi peut aussi
le pousser à demander que la personne soit touchée par
l’Esprit au point de désirer d’étudier
l’Évangile.
Ces
exemples illustrent la foi comme étant d’une part, un
principe d’action, d’autre part un principe de pouvoir,
ce dernier permettant d’attirer les pouvoirs des cieux.
Efforçons-nous
d’analyser la foi qui est derrière nos agissements :
la foi élémentaire qui pousse à l’action
et la foi en tant que principe de pouvoir lorsque c’est
nécessaire.
En
résumé, nous devons faire appel au Seigneur pour qu’il
nous aide dans l’accomplissement de nos justes désirs.
Nous devons nous assurer que notre foi résulte d’une vie
juste, ce qui donne au Seigneur l’occasion de nous bénir.
La foi, clé de l'excellence
Dans
la vie, de nombreuses choses sont attendues de nous, mais nous ne
pouvons les réaliser de façon parfaite sans
l’aide du Seigneur. Nous pouvons faire beaucoup mieux quand
nous faisons appel aux pouvoirs des cieux pour nous aider. Nous
devons apprendre à exercer une foi durable pour que le
Seigneur nous aide à atteindre nos buts et à
concrétiser nos espérances, ce que nous ne pouvons
faire sans son aide. Exercer une telle foi est le début d’un
processus qui s’apprend et se maîtrise.
Vivre en justice, condition préalable à la foi
Tant
que notre vie n’est pas en harmonie avec les principes
fondamentaux de l’Évangile (pureté de pensée
et d’action, intentions réelles, obéissance,
consécration), nous ne pouvons pas exercer la foi qui
déclenche les pouvoirs des cieux (voir Mormon 1:13-14). Le
Seigneur a spécifié que « les pouvoirs des cieux
ne peuvent être contrôlés ou exercés que
selon les principes de la justice » (D&A 121:36). Si nous
gardons les commandements du Seigneur, en vivant dans la droiture,
nous sommes aptes à attirer sur nous les pouvoirs des cieux
pour notre bénéfice et celui d’autrui.
«
Moi, le Seigneur, je suis lié quand vous faites ce que je dis
: mais quand vous ne faites pas ce que je dis, vous n’avez pas
de promesse. » (D&A 82:10)
Bruce
Mc Conkie a dit que « la foi est un don de Dieu accordé,
une récompense en retour de la justice personnelle. Elle est
toujours donnée en retour de la justice, et plus l’obéissance
aux lois de Dieu est grande, plus le don de la foi est important ».
Par conséquent, la foi ne peut être exercée que
par ceux qui se conforment aux principes de vérités
divines.
Si
nous pouvons répondre aux questions suivantes par
l’affirmative, nous pouvons être sûrs que notre vie
est suffisamment en harmonie avec les principes de l’Évangile
pour que notre foi soit productive :
a)
Si j’ai transgressé la loi de la chasteté, le
problème a-t-il été résolu par une
autorité appropriée de la Prêtrise ?
b)
Est-ce que je m’efforce d’accomplir avec ardeur mon
devoir dans l’Église et est-ce que j’assiste aux
réunions de Prêtrise et Sainte cène ?
c)
Est-ce que je soutiens le président de l’Église
en tant que prophète, voyant et révélateur, et
est-ce que je le reconnais comme étant le seul homme sur la
terre à détenir toutes les clefs de la Prêtrise ?
d)
Est-ce que je soutiens les autres Autorités générales
et locales de l’Église ?
e)
Est-ce que je donne une dîme complète ?
f)
Suis-je entièrement loyal dans mes rapports avec mes
semblables ?
g)
Est-ce que j’observe la Parole de sagesse ?
h)
Est-ce que je m’efforce de vivre en accord avec toutes les
règles et principes de l’Église ?
i)
Si j’ai reçu les bénédictions du temple,
est-ce que je vis conformément à aux engagements que
j’ai pris dans la maison du Seigneur ?
j)
Si quelque chose dans ma vie n’a pas été conforme
à la justice du Seigneur, le problème a-t-il été
résolu par une autorité appropriée de la
Prêtrise ?
En
répondant à ces questions, nous devons être honnêtes
avec nous-mêmes, avec les représentants du Seigneur et
avec le Seigneur lui-même.
Le
Seigneur ne tolére pas que ses représentants soient
trompés. Le président Kimball a mis en garde ceux
qui mentent aux dirigeants de l’Église et qui font fi
des règles et vérités importantes que le
Seigneur a établies. Il a déclaré : «
Lorsqu’il a appelé des hommes à des postes élevés
dans son royaume et les a recouverts du manteau de l’autorité,
leur mentir revient à mentir au Seigneur. On ne se moque pas
du Seigneur. Dire une demi-vérité à ses
dirigeants, c’est dire une demi-vérité au
Seigneur. » (Spencer W. Kimball, Le miracle du pardon, p. 183)
Si
nous avons besoin d’un supplément d’information à
propos de la confession à l’un des serviteurs du
Seigneur, nous pouvons lire l’ouvrage du président
Kimball « Le miracle du pardon ».
Les désirs justes et la foi
Le
Seigneur a promis qu’il accorderait aux hommes selon leurs
désirs.
«
Oui, je sais qu’il accorde aux hommes selon ce qu’ils
désirent. » (Alma 29:4)
«
En vérité, en vérité, je te le dis, il te
sera fait selon ce que tu désires de moi. » (D&A
11:8)
Le
désir est plus que le souhait : c’est une
conviction qui motive et qui pousse à l’action. Les
extraits suivants tirés d’un discours donné par
Bruce McConkie aux nouveaux présidents de mission, donne des
informations supplémentaires sur la relation entre le
désir et la foi :
« Nous
voulons des convertis et jamais nous ne disons aux missionnaires : «
Ne baptisez qu’à condition de… ». Nous
disons toujours : « Vous pouvez baptiser, il y a des gens de
choix, des gens merveilleux et voici comment il faut faire. »
Nous leur donnons une méthode d’approche positive et
intelligente. Nous leur apprenons comment faire et nous les motivons.
Puis, d’une façon ou d’une autre, le Seigneur fait
le reste et c’est ainsi qu’ils amènent des âmes
à l’Église.
« Nous
devons demander de l’aide au Seigneur, nous devons rechercher
des convertis, nous devons désirer des baptêmes et nous
devons savoir que nous recevrons selon nos désirs. Et si nous
désirons obtenir telle ou telle chose et avons foi au
Seigneur, cela se fera.
« Nous
n’obtenons pas les résultats que nous devrions. Nous
n’atteignons pas le nombre de baptêmes que le Seigneur
attend que nous atteignions. À un certain degré au
moins, nous remuons beaucoup d’air sans pour autant être
très efficaces…
« L’erreur
est peut-être de ne pas désirer avec foi et de tout
notre cœur d’amener des âmes au Royaume. Peut-être
n’avons-nous pas préparé notre esprit de façon
à pouvoir effectivement amener des gens à l’Église.
« Très
franchement, que nous fassions beaucoup ou peu de convertis dépend
en grande partie de notre disposition. » (Colloque des
présidents de mission, le 21 juin 1975)
Le
récit des travaux missionnaires d’Alma illustre bien les
paroles d’Elder McConkie. À la huitième année
du règne des juges, Alma est le premier juge ainsi que le
grand prêtre président de l’Eglise. L’Église
alors faiblit parce que le peuple commence à basculer dans
l’orgueil, à mettre son cœur dans les richesses et
les choses vaines du monde. Pour rétablir la situation, Alma
nomme à sa place un autre premier juge et consacre tout son temps au ministère.
Le
puissant désir que possède Alma de voir des gens se
joindre à l’Église devient manifeste lorsque les
habitants de la ville d’Ammoniah rejettent son message.
Lorsqu’Alma tente tout d’abord de prêcher aux
habitants d’Ammoniah, ceux-ci ne veulent pas écouter
parce que Satan a alors un grand pouvoir sur leur cœur. Mais
Alma désire les voir accepter le baptême. Il prie pour
que le terrain soit préparé afin qu’il puisse les
baptiser. Il fait de gros efforts en esprit, luttant avec Dieu en
d’ardentes prières pour qu’il déverse son
Esprit sur le peuple de la ville, afin qu’il lui accorde de les
baptiser au repentir (voir Alma 8:10).
Selon
le désir d’Alma, le Seigneur prépare le terrain
pour le baptême d’un personnage important et riche,
Amulek, et celui de sa femme, de ses enfants et de ses
parents.
Après
sa conversion, Amulek se joint à Alma dans son ministère.
Il en résulte que beaucoup de gens à Ammoniah
commencent à se repentir et à examiner les Écritures
(voir Alma 14:1). Amulek continue à seconder Alma dans son
ministère pendant quelques années et l’établissement
de l’Église devient général dans tout le
pays, dans toute la région à l’entour parmi tous
les Néphites (voir Alma 16:15).
Au
cours de cette période, Amulek joue un rôle
très important dans l’établissement de l’Église
dans tout le pays. Le succès d’Alma, qui baptise
des milliers de personnes, n’est possible que parce qu’il désire de
tout son cœur baptiser les habitants d’Ammoniah, même
après qu’ils ont rejeté son message.
Plus
tard, lorsqu’Alma entreprend une mission chez les Zoramites, il
prie de nouveau pour réussir :
«
Ô Seigneur, console mon âme et donne moi du succès…
Ô Seigneur, accorde nous de réussir à les ramener
à toi, dans le Christ. » (Alma 31:32, 34)
Et
il convainc le Seigneur de sa disposition à payer n’importe
quel prix pour réussir :
«
Ô Seigneur, accorde-moi la force de supporter mes infirmités…
Ô Seigneur, accorde-moi de la force afin de pouvoir endurer,
patiemment, ces afflictions qui vont m’assaillir à cause
de l’iniquité de ce peuple. » (Alma 31: 30, 31)
Une fois de plus, il lui est accordé selon ses désirs
et le Seigneur fait que son travail est couronné de succès.
La
même chose se produit pour les travaux missionnaires d’Ammon,
l’un des fils de Mosiah. Le désir d’Ammon aboutit
à la conversion d’un homme très influent, le roi
Lamoni. Dès lors, la voie est ouverte et des milliers de
personnes sont baptisées. On constate que le travail d’Ammon
n’est couronné de succès que lorsque son désir
le motive suffisamment pour faire preuve de patience et d'endurance dans les moments d’affliction. Il connaît de nombreuses
afflictions, souffre de la faim, de la soif et d’épuisement
et, comme Alma, il souffre « toutes sortes de tourments
d’esprit. » (Alma 17:5)
Il persuade le Seigneur qu’il veut baptiser les
Lamanites et qu’il est prêt à payer n’importe
quel prix pour y parvenir. Alors le Seigneur lui accorde ce qu’il
a demandé (voir Alma 25:17).
Les
missionnaires ont beaucoup plus de succès dans leur travail
quand ils tiennent compte des propos d’Elder McConkie déjà
cités :
« L’erreur
est peut-être de ne pas désirer avec foi et de tout
notre cœur d’amener des âmes au royaume. Peut-être
n’avons-nous pas préparé notre esprit de façon
à pouvoir effectivement amener des gens à l’Église. »
Si
les missionnaires ont le désir sincère de
baptiser et s’ils persuadent le Seigneur qu’ils sont
prêts à payer n’importe quel prix, comme
travailler dur, il leur est accordé selon leur désir et
ils contribuent à de nombreux baptêmes.
Ce
qu’Elder McConkie dit à propos du désir dans le
contexte de l’œuvre missionnaire s’applique à
tous les désirs justes. Si nous ne concrétisons pas nos
désirs, c’est que nous ne désirons pas suffisamment, même si nous désirons avec foi. Par
conséquent, le Seigneur est limité.
Nous
recevons selon nos désirs. Comme Elder McConkie déjà
cité l’a dit : « Nous devons savoir que nous
recevrons selon nos désirs. Et si nous désirons obtenir
telle ou telle chose et avons foi au Seigneur, cela se fera. »
Si
nous nous fixons un but afin de réaliser un désir juste
mais manquons d’initiative pour poursuivre ce but, cela révèle
que le but en question n’est pas lié à un
véritable désir en nous. S’il l’était,
nous serions motivés pour agir.
On
prétend parfois être prêt à donner
n’importe quoi pour savoir bien jouer du piano, sans pourtant
être disposé à payer le prix d’une pratique
quotidienne pendant plusieurs années. Si nous désirons
réellement quelque chose, nous trouvons la force nécessaire pour poursuivre notre but jusqu’à
l’avoir atteint. À l’inverse, si notre but n’est
pas lié à un désir sincère, nous ne
sommes pas disposés à payer le prix pour l’atteindre.
Les
attitudes et les désirs sont le reflet de nos pensées.
Lorsque nous n’utilisons pas notre libre arbitre pour canaliser
nos pensées, nous abandonnons notre esprit à toutes
sortes d’influences.
Si
nous ne faisons pas un effort soutenu pour contrôler et
corriger nos pensées, nos désirs et notre attitude, ils
sont alors la proie d’influences extérieures :
l’environnement, l’adversaire, la musique, le cinéma,
la télévision, la radio, les journaux, etc. Nous avons
le choix entre diriger nos pensées et laisser d’autres
influences dicter nos désirs et notre façon d’être.
Nous
sommes responsables de nos pensées. Et comme nos pensées
gouvernent nos désirs profonds, nous sommes responsables de
nos désirs et de notre attitude.
Nous
sommes ambitieux ou paresseux, dépendants ou autonomes,
obtenons le succès ou connaissons l’échec, en
fonction de notre attitude et de nos désirs. Que nous
réalisions ou pas nos désirs dépend en grande
partie de notre disposition. Il est important que nous contrôlions
nos pensées et les orientions vers des désirs
justes.
CHAPITRE
3 : LES PRINCIPES QUI GOUVERNENT LA FOI
Sélectionner des désirs justes
Pour
attirer les pouvoirs des cieux, nous devons savoir ce que nous
attendons du Seigneur. Il est impossible d’exercer notre foi
pour attirer les pouvoirs des cieux si nous n’avons pas à
l’esprit un objectif précis. Nous échouons dans
l’exercice de notre foi quand nous ne prenons pas de mesures
précises en lien avec l’aide que nous souhaitons
recevoir. Par exemple, si nous ne prenons pas de décision qui
contribue à la conversion d’une personne, il y a peu de
chances pour que nous jouions un rôle dans sa conversion.
«
Voici, je vous dis que quiconque croit au Christ, ne doutant en
aucune façon, tout ce qu’il demandera au Père, au
nom du Christ, lui sera accordé ; et cette promesse est pour
tous, pour les extrémités de la terre. » (Mormon
9:21).
Demander
des bénédictions précises est, lorsque nous
communiquons avec le Seigneur, une nécessité absolue.
La dévotion n’est pas suffisante ; nous devons demander
des choses précises.
«
C’est pourquoi si tu me demandes, tu recevras, si tu frappes,
l’on t’ouvrira. » (D&A 11:5)
Cette
promesse est réitérée au moins une centaine de
fois dans les Écritures. Cependant, nous ne bénéficions
de cette promesse que lorsque nous sommes disposés à
demander avec foi au Seigneur.
Elder
Dilworth Young a déclaré : « Je puis vous
assurer que l’Esprit désire vous aider bien plus que
vous ne désirez être aidé. » (Discours
donné dans la maison des missionnaires, juin 1973)
Si
nous pensons que les bénédictions sont le résultat
direct de notre dévotion, nous minimisons l’intervention
divine dans les bénédictions que nous recevons. C’est
pour cette raison que le Seigneur a souligné la nécessité
de lui demander ce dont nous avons besoin.
Nous
avons la responsabilité de nous assurer que notre attention se
porte sur des désirs justes. Le Seigneur a dit :
«
Souviens-toi que sans la foi, tu ne peux rien faire. Demande donc
avec foi. Ne prends pas ces choses à la légère,
ne demande pas ce que tu ne devrais pas demander. » (D&A
8:10)
«
Tout ce que vous demandez au Père en mon nom, qui vous est
utile, vous sera donné ; et si vous demandez quelque chose qui
ne vous est pas utile, cela tournera à votre condamnation. »
(D&A 88:64-65)
«
Et maintenant, si Dieu, qui vous a créés, dont vous
dépendez pour votre vie et pour tout ce que vous avez et êtes,
vous accorde tout ce que vous demandez de juste, avec foi, croyant
que vous recevrez, oh alors, comme vous devriez vous accorder les uns
les autres des biens que vous avez. » (Mosiah 4:21).
«
Et parce que tu as fait cela aussi inlassablement, voici, je te
bénirai à jamais ; et je te rendrai puissant en paroles
et en actes, en foi et en œuvres ; oui, de sorte que tout te
sera fait selon ta parole, car tu ne demanderas pas ce qui est
contraire à ma volonté. » (Hélaman 10:5)
«
Vous ne devez rien faire pour le Seigneur sans tout d’abord
prier le Père, au nom du Christ, qu’il consacre votre
œuvre à vous-mêmes, afin que votre œuvre
soit pour le bien-être de votre âme. » (2 Néphi
32:9)
Avoir
un motif pur est une condition préalable nécessaire
pour faire appel aux pouvoirs des cieux. Le Seigneur ne soutiendra
pas nos efforts pour atteindre un but, exceller dans un domaine ou
recevoir des bénédictions précises si nos désirs
ne sont pas justes (voir Galates 5:26). Si nos désirs sont justes, nous pouvons
exprimer nos besoins de bénédictions précises
dans des domaines tels que le foyer, le travail, l’école,
le sport, etc. Vivre selon l’Évangile du Christ est une
orientation générale qui influence la conduite et
l’attitude de quelqu’un à tout moment de sa vie.
«
Cherchez premièrement le Royaume de Dieu et toutes les choses
vous seront données par-dessus. » (Matthieu 6:33)
Avec des motivations pures, nous sommes qualifiés pour
recevoir l’inspiration qui oriente nos choix.
«
Celui qui demande selon l’Esprit, demande conformément à
la volonté de Dieu, c’est pourquoi cela se passe comme
il le demande. » (D&A 46:30)
Le
Seigneur nous exhorte à rechercher son soutien et son
inspiration dans tous les aspects de notre vie (voir D&A 46:31 ;
Moise 5:8). Si nous avons en vue la gloire de Dieu, nous pouvons être
assurés de recevoir l’inspiration de désirs
justes (voir 3 Néphi 19:24 ; D&A 50:29-30).
Notre
responsabilité est d’être certains d’avoir
des désirs justes.
Le
président Kimball a déclaré : « Nous
pensons que nous devons nous fixer des objectifs, nous vivons par les
objectifs. En sport, nous avons toujours des objectifs. Lorsque nous
faisons des études, l’objectif est le diplôme ou
le certificat. Notre vie entière est orientée par des
objectifs.
« Nous
devons avoir des objectifs pour progresser et les noter peut aider à
les atteindre… Le progrès est plus facile lorsqu’il
est mesuré, enregistré, évalué…
Les objectifs sont bons. Travailler pour un objectif plus ou moins
éloigné élève notre esprit et nous pousse
à faire de notre mieux.
« Nous
devrions toujours être en train de poursuivre un objectif pour
nous élever, nous surpasser. » (Séminaire des
représentants régionaux, le 3 avril 1975)
Il
a ajouté : « C’est à vous de fixer,
avec sérieux, soin et détermination, vos propres
objectifs grâce auxquels vous vous améliorerez en
faisant certaines choses que vous… accomplirez dans un temps
déterminé. Cependant, même si vous avancez dans
la bonne direction, si vous le faites sans élan, vous
n’atteindrez pas grand-chose. » (Ensign, mai 1976,
p. 46)
Lignes directrices pour se fixer des objectifs
«
Car voici, il n’est pas convenable que je commande en tout, car
celui qu’il faut contraindre en tout est un serviteur paresseux
et sans sagesse ; c’est pourquoi il ne reçoit pas de
récompense.
« En
vérité, je le dis, les hommes doivent œuvrer avec
zèle à une bonne cause, faire beaucoup de choses de
leur plein gré et produire beaucoup de justice.
« Car
ils ont en eux le pouvoir d’agir par eux-mêmes. Et si les
hommes font le bien, ils ne perdront en aucune façon leur
récompense.
« Mais
celui qui ne fait rien tant qu’on ne le lui a pas commandé
et qui reçoit un commandement le cœur indécis et
le garde avec paresse, celui-là est damné. » (D&A
58:26-29).
En
règle générale, il vaut mieux se concentrer sur quelques objectifs bien choisis
que de vouloir en poursuivre de nombreux à la fois. Nous
devons faire preuve de sagesse pour déterminer, selon notre
tempérament et nos capacités, combien d’objectifs
nous allons poursuivre simultanément.
Un but doit être réaliste, ni trop facile ni
trop difficile à atteindre, et exiger de notre part un certain
effort sans lequel nous ne pouvons exercer
notre foi en tant que principe de pouvoir. Bien que notre désir
puisse être difficile à réaliser, nous devons
conserver la foi et faire preuve d’un effort résolu,
alors le Seigneur prépare la voie pour que le but soit
atteint. Notre succès est directement proportionnel à
notre foi et à nos efforts, quelles que soient les
circonstances (voir 1 Néphi 3:7).
L’exhortation
du président Kimball de se fixer des objectifs est valable
tout au long de la vie. Nous devons le faire dans tous les domaines
de la vie, pas seulement en lien avec nos appels dans l’Église.
Nous sommes en droit de faire appel aux pouvoirs des cieux pour la
réalisation de tout désir juste, d’ordre
émotionnel, social, professionnel ou scolaire. La foi a
pouvoir, domination et autorité sur toute chose. Par la foi nous pouvons aborder toute chose que nous
souhaitons accomplir. Le Seigneur souhaite nous aider
à réaliser nos désirs justes. Il le fait si nous le lui permettons.
Le rôle de la foi pour poursuivre un objectif
On
peut classer les objectifs en deux catégories :
1.
Ceux que l’on peut atteindre par la
foi qui pousse à l’action, avec la vision de la
façon de les atteindre, par exemple : se lever plus tôt
le matin, s’abstenir de critiquer les autres, étudier
les Écritures un temps déterminé par semaine,
etc.
2.
Ceux qui exigent que nous fassions appel aux pouvoirs des cieux
parce la vision de leur accomplissement nous échappe. Ce sont les
buts qui ne peuvent être atteints sans l’aide du Seigneur
et qui nécessitent de faire appel aux pouvoirs des cieux, par
exemple : contribuer à la conversion de quelqu’un,
recevoir l'occasion de mieux gagner sa vie, etc.
Si
nous nous fixons des buts qui ne peuvent être atteints ou
poursuivis sans l’aide du Seigneur, nous devons être en
état d’exercer notre foi et en position de recevoir les
pouvoirs des cieux. Nous nous sentirions en échec si, nous
étant fixé un but qui nécessite l’assistance
des pouvoirs des cieux, nous n’exercions pas la foi qui donne à
notre Père céleste l’occasion d’intervenir
en notre faveur. Le rôle de la foi en tant que principe de
pouvoir est nécessaire pour atteindre certains objectifs.
Certains objectifs sont atteints par la foi en tant que principe
d’action avec détermination. Pour d'autres objectifs, c'est la foi en
tant que principe de
pouvoir qui est la clé.
S’engager
Notre
souhait ou désir ne peut devenir un objectif que si nous
sommes disposés à nous engager, à entreprendre
tout ce qui est en notre pouvoir pour l’atteindre. On distingue
ce que nous nous sentons capables de faire de ce que nous
sommes déterminés à faire. La plupart de nos
objectifs n’exigent qu’une simple résolution
personnelle. D’autres requièrent un engagement fort
envers soi ou d’autres personnes — un dirigeant
d’organisation, un professeur, etc. — et quelquefois
avec le Seigneur lui-même, avec qui nous établissons une
sorte d’alliance : nous promettons de faire des choses qui
nous sont difficiles et le Seigneur nous accorde la bénédiction
désirée. L’alliance ainsi contractée avec
le Seigneur a un caractère sacré. Elle a plus de valeur
même qu’un document signé. Elle doit être
considérée avec beaucoup de sérieux.
Un
objectif est un moyen, pas une fin
Se
fixer l’objectif de partir en mission ne suffit pas, il faut
continuer à se fixer des buts quand on est dans le champ de la
mission si l’on veut avoir du succès en tant que
missionnaire. Il en est de même pour le mariage au temple. La
cérémonie au temple n’est que le commencement
d’un mariage que l’on souhaite réussir. Atteindre
un objectif n’est pas une fin en soi.
Quels
que soient les objectifs que nous ayons atteints dans notre vie, nous
en avons toujours de nouveaux à atteindre. Atteindre un
objectif, quelle que soit son importance, n’est pas une fin en
soi mais fait partie d’un processus continu, chaque but atteint
permettant d’en atteindre un autre. Voici l’exemple d’un
but considéré comme une fin :
L’année qui a suivi le mariage de Bill et Mary, Bill est
entré à l’école dentaire. Leur but était
que Bill termine ses études. Bill et Mary ont commencé
à rencontrer de sérieux problèmes conjugaux
pendant la deuxième année d’études à
l’école dentaire. Cependant, ils ont décidé
d’endurer la situation, pensant que tout allait s’arranger
lorsque Bill aurait achevé ses études. Après que
Bill a reçu son diplôme de l’école
dentaire, lui et sa femme se sont aperçus que leurs problèmes n’étaient pas résolus. Finalement, leur
relation s’est détériorée jusqu’à
leur divorce.
Cet
exemple montre comment le but atteint a eu un effet néfaste
sur la vie du jeune couple qui considérait l'objectif comme
une fin et non un moyen. Voici un autre exemple où le but est
considéré comme un moyen :
John
et Sally Black se sont mariés pendant la dernière année
universitaire de John. Après l’obtention de son diplôme,
il a accepté un travail pour une société sur la
côte Est des États-Unis. Au bout de deux ans, John a
jugé que sur le plan professionnel, il aurait tout intérêt
à retourner à l’école. Après avoir
discuté des conséquences de cette décision avec
son épouse, notamment des sacrifices qu’ils devraient
faire puisque leurs revenus seraient moindres, elle a approuvé
sa décision. L’année suivante, il a repris des
études pour un diplôme supérieur. Évidemment,
ils ont dû non sans peine réajuster leur train de vie
pendant que John obtenait son diplôme. Finalement, ils ont
constaté que leur couple s’était davantage
fortifié pendant ces années
d’études que pendant les trois premières années
de leur mariage.
Pendant
qu’ils poursuivaient leur objectif, les sacrifices qu’ils
ont consentis ont profité à leur couple parce que
l’objectif était perçu comme un moyen et non
comme une fin.
Rechercher
les dons de l’Esprit
Notre
capacité à atteindre des objectifs liés à
des désirs justes est grandement accrue quand nous recherchons
d’abord les dons de l’Esprit. Les dons de l’Esprit
sont mis à notre disposition pour nous aider à
développer notre potentiel. Le Seigneur attend de nous que
nous recherchions ardemment et avec foi les dons de l’Esprit.
«
Recherchez ardemment les meilleurs dons. » (D&A46:8)
«
Voici, tu as un don ou plutôt tu auras un don si tu le désires
de moi avec foi d’un cœur honnête croyant au
pouvoir de Jésus-Christ, c'est-à-dire en mon pouvoir
qui te parle. » (D&A11:10)
«
Et je voudrais vous exhorter, mes frères bien-aimés, à
vous souvenir que tout bon don vient du Christ. Et je voudrais vous
exhorter, mes frères bien-aimés, à vous souvenir
qu'il est le même hier, aujourd'hui et à jamais, et que
tous ces dons dont j'ai parlé, qui sont spirituels, ne seront
jamais abolis, aussi longtemps que le monde demeurera, si ce n'est
selon l'incrédulité des enfants des hommes. »
(Moroni 10:18-19)
«
Et en outre, je vous exhorte, mes frères, à ne pas nier
les dons de Dieu, car ils sont nombreux ; et ils viennent du
même Dieu. Et ces dons sont conférés de
différentes façons ; mais c'est le même Dieu
qui opère tout en tous ; et ils sont donnés par
les manifestations de l'Esprit de Dieu aux hommes, pour leur profit.
» (Moroni 10:8)
«
Et quiconque ira prêcher cet Evangile du royaume et veillera à
rester fidèle en toutes choses, n'aura pas l'esprit las et ne
sera pas enténébré, que ce soit dans le corps,
les membres ou les jointures; et pas un cheveu de sa tête ne
tombera sur le sol inaperçu. Et il n'aura ni faim ni soif. »
D&A 84 :80
Bien
que le don du Saint-Esprit soit conféré aux nouveaux
baptisés lorsqu’ils sont confirmés membres de
l’Église, ils ont la responsabilité de rechercher
ce don par la prière. Recevoir le Saint-Esprit répond à
certaines conditions (voir 3 Néphi 19:9-14 ; D&A
18:18). Tout au long de notre vie nous avons besoin de certains dons
de l’Esprit, comme la capacité de mémorisation, un
témoignage profond de la divinité du Christ, etc.
Les
membres de l’Église appelés à instruire
devraient rechercher instamment ces dons de l’Esprit pour être
plus efficaces dans leur appel (voir Moroni 10:7-10).
«
Et l'Esprit vous sera donné par la prière de la foi ;
et si vous ne recevez pas l’Esprit, vous n'enseignerez pas. »
(D&A 42:14)
Les
missionnaires devraient particulièrement rechercher le don de convaincre les gens que l’Évangile de
Jésus-Christ a été rétabli ici-bas.
Le
don de discernement
Un
don que chaque membre de l’Église devrait rechercher est
le don de discernement. En tant que membre de l’Église,
nous possédons déjà un don de discernement
élémentaire : la lumière du Christ
que le Saint-Esprit amplifie (voir Moroni
7:12-18 ; D&A 63:41).
Nous
sommes dotés de la capacité de discerner le bien du
mal, de savoir si quelqu’un est honnête (voir D&A101:95
; Malachie 3:18 ; 3 Néphi 24:18) ou de reconnaître
la présence de l’Esprit de Dieu (voir D&A 46:23 ;
1 Corinthiens 12:10). Si nous le désirons et le
recherchons, nous pouvons recevoir un plus grand don de
discernement. En cultivant le don de discernement, « les
pensées et les intentions du cœur » des gens nous
sont révélées (voir D&A 33:1 ; Hébreux
4:12).
«
Ne savez-vous pas que vous avez besoin de l’Esprit du
Tout-Puissant pour être capable de regarder à travers un
homme et discerner ce qu’il a dans le cœur, alors même
qu’il vous montre un visage souriant et prononce des paroles
doucereuses.
«
Par la révélation de notre Seigneur Jésus-Christ,
l’esprit de vérité décèlera toute
chose et… nous conduira à Dieu. La fontaine de lumière
s’écoulera, la porte sera ouverte et l’intelligence
sera éclairée au point que nous verrons, saurons et
comprendrons les choses telles qu’elles sont ».
«
Je me réjouis de pouvoir me rassembler avec les saints,
d’entendre leurs discours, de ressentir l’influence
qu’ils ont sur leur environnement. Cette influence me permet de
déterminer la véritable position de ceux qui font leur
possible pour servir Dieu. Je n’ai pas besoin de les entendre
parler pour connaître leurs pensées. Ne vous est-il pas
arrivé de vous apercevoir que ce qui émane des gens
exprime davantage que les paroles qu’ils prononcent, et ceci en
toute circonstance : dans la rue, chez vous, au bureau, à
l’atelier, etc. Cette connaissance vient de l’influence
invisible qui habite les êtres intelligents et qui révèle
l’atmosphère dans laquelle ils aiment vivre. »
Les Écritures contiennent de nombreux
exemples du don de discernement (voir Mosiah 13:6-7-11 ; Alma
7:17-19-20 ; 11: 23-25 ; 18:16-18 ;
12:3 ; Actes 5:1-10 ; 8:23 ; 3 Néphi 17:2-8 ; 28:6).
Si
nous sommes capables de lire les pensées et les sentiments des
gens, cela nous permet d’être mieux préparés
pour interagir avec eux. Cela nous permet de reconnaître les
bonnes intentions comme les mauvaises. Le don du discernement est
utile dans toutes nos responsabilités. Nous devons rechercher
par la prière ce qu’est réellement le don du
discernement. Nous devons désirer ce don, en sachant pourquoi
et dans quelle intention, et nous devons le demander. Quand nous
recevons le don du discernement, nos capacités spirituelles
s’accroissent et nous devenons capables d’agir par
inspiration en toute circonstance.
Le
plus grand de tous les dons
Le
nombre de dons de l’Esprit est illimité. La foi
elle-même est un don. Il est impossible d’énumérer
tous les dons. Parmi les innombrables dons, le plus grand de tous est
la charité (voir Moroni 7:46). Les Écritures nous
exhortent à la rechercher avec toute l’énergie de
notre être (voir Moroni 7:48). Moroni nous recommande de nous
attacher à la charité (voir Moroni 7:46). Selon Paul et
Moroni, un homme qui ne possède pas la charité n’est
finalement « rien » (voir 1 Corinthiens 13:2 ;
Moroni 7:46). La personne qui cultive le don de la charité
possède certaines caractéristiques. La charité
est patiente, pleine de bonté, n'est point envieuse, ne se
vante point, ne s'enfle point d'orgueil, ne fait rien de malhonnête,
ne cherche point son intérêt, ne s'irrite point, ne
soupçonne point le mal, ne se réjouit point de
l'injustice, se réjouit de la vérité, excuse
tout, croit tout, espère tout, supporte tout (voir
1 Corinthiens 13:4-7). La personne qui cultive le don de
la charité a, avant tout, confiance dans les promesses données
dans les saintes Écritures, elle endure toute chose sans
déroger à ses engagements vis-à-vis du Seigneur
Jésus-Christ.
«
Combien d’entre vous… recherchent les dons que Dieu a
promis d’accorder… Combien d’entre vous, au moment
de s’incliner devant leur Père céleste en famille
ou dans leurs lieux secrets luttent en prière pour recevoir
ces dons ? Combien d’entre vous demandent à leur Père
céleste, au nom de Jésus-Christ, de se manifester à
eux à travers ces pouvoirs et ces dons ? Ou bien
contentez-vous d’aller et venir, jour après jour comme
une porte qui tourne sur ses gonds, sans vous préoccuper du
problème, sans exercer une foi d’aucune sorte,
satisfaits d’être baptisés, d’être
membres de l’Église et de le rester, pensant que votre
salut est assuré parce que vous avez accompli tout cela ?…
Dieu est le même aujourd’hui qu’hier… Il est
désireux d’accorder ces dons à ses enfants. Je
sais que Dieu est désireux de guérir les malades,
d’accorder le don de discerner les esprits, le don de la
sagesse, le don de la connaissance, de la prophétie et tous
les autres dons.
« S’il
y en a parmi vous qui sont imparfaits, leur devoir est de prier pour
recevoir le don qui les rendrait parfaits. Ai-je des imperfections ?
J’en ai énormément. Quel est mon devoir ? Prier
le Seigneur de m’accorder les dons qui corrigeront ces
imperfections. Si je suis un homme coléreux, ma responsabilité
est de prier pour obtenir la charité qui est patiente et
pleine de bonté. Suis-je un homme envieux ? Mon devoir est de
rechercher la charité qui n’envie point. Il en est ainsi
avec tous les dons de l’Évangile. C’est leur
raison d’être. Personne ne doit dire : « Oh,
je ne peux pas m’en empêcher, c’est ma nature ».
Rien n’autorise à dire cela pour la simple raison que
Dieu a promis de donner de la force pour corriger nos défauts
et d’accorder des dons dans le but de les supprimer ».
Nous
recevons les dons de l’Esprit :
1.
Si nous les étudions et les comprenons
2.
Si nous les désirons
3.
Si nous demandons au Seigneur de nous les accorder
4.
Si nous nous conformons aux lois qui régissent les pouvoirs
des cieux
«
Un homme qui ne possède aucun don n’a pas de foi et il
se dupe lui-même s’il suppose en avoir ».
Raisonner avec le Seigneur
Après
avoir décidé quoi demander au Seigneur nous devons lui en donner les raisons. Par la prière, nous lui
expliquons ce qui nous a amené à choisir ce que nous lui
demandons et pourquoi nous voulons que cela se réalise.
Le Seigneur réagit toujours aux requêtes des hommes
quand ils se tournent vers lui avec foi et argumentent leurs
demandes. Nous avons besoin d’apprendre à convaincre le
Seigneur. Un bon exemple de ce processus est exposé dans le
11ème chapitre d’Hélaman :
«
Et il arriva que les juges dirent à Néphi les paroles
qu'on leur avait demandé de dire. Et il arriva que lorsque
Néphi vit que le peuple s'était repenti et s'humiliait,
revêtu de sacs, il invoqua de nouveau le Seigneur, disant:
« Ô
Seigneur, voici, ce peuple se repent ; et ils ont balayé
la bande de Gadianton de parmi eux, de sorte qu'elle s'est éteinte,
et ils ont caché ses plans secrets dans la terre.
« Maintenant,
ô Seigneur, à cause de cette humilité qui est la
leur, veuille détourner ta colère, et que ta colère
soit apaisée par la destruction de ces hommes méchants
que tu as déjà détruits.
« Seigneur,
veuille détourner ta colère, oui, ton ardente colère,
et faire que cette famine cesse dans ce pays.
« Ô
Seigneur, veuille m'écouter, et faire en sorte qu'il soit fait
selon mes paroles, et envoyer la pluie sur la surface de la terre,
afin qu'elle produise ses fruits, et son grain en la saison du grain.
« Ô
Seigneur, tu as écouté mes paroles lorsque j'ai dit :
Qu'il y ait une famine afin que la destruction par l'épée
cesse ; et je sais que, même en ce moment, tu écouteras
mes paroles, car tu as dit : Si ce peuple se repent, je
l'épargnerai.
« Oui,
ô Seigneur, et tu vois qu'ils se sont repentis, à cause
de la famine, et de la peste, et de la destruction qui sont tombées
sur eux.
« Et
maintenant, ô Seigneur, veux-tu détourner ta colère
et essayer de nouveau pour voir s'ils te serviront ? Et si oui,
ô Seigneur, tu peux les bénir, selon les paroles que tu
as dites. » (Hélaman 11:9-16)
L’étude
de la vie de Joseph Smith révèle qu’il n’a
jamais reçu de révélation sur la doctrine sans
avoir demandé au Seigneur de l’éclairer (voir la
préface des sections 76 et 132 des D&A). Nous devons avoir
foi en la promesse d’Alma :
«
Consulte le Seigneur dans toutes tes actions, et il te dirigera dans
le bien ; oui, lorsque tu te couches le soir, couche-toi dans le
Seigneur, afin qu'il veille sur toi dans ton sommeil ; et
lorsque tu te lèves le matin, que ton cœur soit plein
d’actions de grâces envers Dieu ; et si tu fais ces
choses, tu seras élevé au dernier jour. » (Alma
37:37)
Lorsque
nous recherchons l’intervention des cieux pour nous aider à
réaliser un désir juste, nous devons expliquer nos
raisons au Seigneur et ce, régulièrement jusqu’à
ce que notre désir se réalise.
Lorsque
nous communiquons avec notre Père céleste, nous devons
demander afin de recevoir. Nous avons tendance à être
trop vagues dans nos prières (s’il te plaît,
bénis ; s’il te plaît, aide ; etc.) Nous
devrions être plus précis dans nos requêtes,
exprimer de façon plus spécifique les souhaits
qui nous poussent à prier. En priant de façon plus précise et plus régulière, notre expression
gagne en ardeur et en foi. Malheureusement, beaucoup d’entre
nous ne prient le Seigneur qu’en situation de crise.
Nos
relations avec notre Père céleste sont grandement
améliorées quand nous recherchons couramment son aide
dans la concrétisation de nos désirs justes
plutôt que sous la pression d’une situation de crise. Il
est évident que si nous recherchons et recevons l’aide
du Seigneur couramment, notre capacité à
exercer la foi nécessaire à la réception des
pouvoirs des cieux en situation de crise est plus
importante. La tendance humaine est d’oublier notre dépendance
vis-à-vis de Dieu lorsque tout va bien.
«
Et à cause de cette grande méchanceté qui était
la leur, et parce qu'ils se vantaient de leur force, ils furent
abandonnés à leur force ; c'est pourquoi ils ne
prospérèrent pas, mais furent affligés et
frappés, et chassés devant les Lamanites, jusqu'à
ce qu'ils eussent perdu la possession de presque toutes leurs terres.
» (Hélaman 4:13)
«
Et ainsi, nous pouvons voir combien est faux et inconstant le cœur
des enfants des hommes ; oui, nous pouvons voir que le Seigneur, dans
sa grande et infinie bonté, bénit et fait prospérer
ceux qui placent leur confiance en lui. » (Hélaman 12:1)
«
Ils étaient lents à écouter la voix du Seigneur,
leur Dieu ; c'est pourquoi le Seigneur, leur Dieu, est lent à
écouter leurs prières, à leur répondre le
jour de leurs ennuis. Le jour de leur paix, ils ont pris mes
instructions à la légère, mais le jour de leurs
difficultés, par nécessité, ils me cherchent. »
(D&A 101:7-8)
Les
élus de Dieu sont ceux qui ne perdent pas de vue leur
dépendance vis-à-vis de lui, même lorsqu’ils
ne font pas face à l’adversité. Nous devrions
prier quotidiennement avec ardeur même quand il n’y a pas
d’urgence. Notre prière est efficace si elle est
persuasive, alors elle est écoutée et reçoit une
réponse. Si nos prières restent sans réponse,
c’est probablement que notre foi est insuffisante ou que nous
négligeons de donner au Seigneur les raisons de nos demandes.
Une
étape cruciale de nos prières est de contracter des
engagements avec le Seigneur. Nous devons manifester notre
disposition à tout faire pour que notre demande se réalise.
Le Seigneur ne reste pas indifférent devant la personne qui
est décidée à mieux garder ses commandements, à
être plus généreuse dans son soutien au royaume
de Dieu, etc. Nos relations avec le Seigneur reposent sur des
alliances.
S’engager
devant le Seigneur est une forme d’alliance qui ne doit pas
être interprétée comme un échange. On
échange avec les hommes ; on s’engage envers le
Seigneur. Nous devons faire la distinction lorsque nous prions notre
Père céleste pour lui exprimer nos désirs
justes.
Lorsque
nous sollicitons l’aide du Seigneur pour réaliser des
désirs justes, prier à haute voix n’est qu’un
aspect de notre façon de nous adresser à lui. Des
prières silencieuses fréquentes renforcent grandement
cette relation.
«
De plus, je te commande de prier à haute voix aussi bien que
dans ton cœur ; oui, devant le monde aussi bien qu'en secret,
en public aussi bien qu'en privé. » (D&A 19:28)
Face
à une situation où nous doutons de notre capacité
à atteindre un objectif juste, une attitude de foi renforce
notre demande.
Nos pensées
Nos
actions sont, dans une large mesure, leur résultat de nos
pensées. Ce que nous pensons modèle notre comportement
et détermine ce que nous accomplissons dans la vie. Notre vie
est davantage influencée par nos pensées que
par n’importe quoi d’autre.
«
Comment pourrait-on devenir ce que l’on ne pense pas ? Aucune
pensée, quand on la cultive suffisamment, n’est trop
insignifiante pour avoir un effet. »
Dès
que nous avons sélectionné, à l’aide de la
prière, un désir juste, comme augmenter nos revenus,
réactiver un enfant de notre classe de la Primaire, etc., il
est nécessaire, pour exercer notre foi, que ce désir
devienne notre principale préoccupation. Notre foi peut être
évaluée, dans une large mesure, par le temps passé
à penser à notre objectif.
Si
notre esprit n’est pas préoccupé par ce que nous
essayons d’obtenir, c’est que notre désir est insuffisant.
La
préoccupation suscitée par l’inquiétude
est différente de celle qui accompagne l’exercice de la
foi. L’inquiétude vient d’événements
sur lesquels on a peu de contrôle. Exercer sa foi nous entraîne
à étudier les conséquences possibles de
différentes options sur lesquelles nous avons du contrôle.
L’esprit
est semblable à un champ. Nous récoltons ce que nous y
semons, à condition de l’entretenir. Le Seigneur a fait
cette exhortation :
«
Tournez-vous vers moi dans chacune de vos pensées ; ne doutez
pas, ne craignez pas. » (D&A 6:36)
Des
recherches ont démontré que la plupart des gens n’ont
des pensées constructives qu’environ 10% de leur temps.
De même, la foi exercée est très limitée.
Nous avons reçu le commandement de ne pas douter : «
Oh ! Alors, ne méprisez pas, et ne vous étonnez pas,
mais écoutez les paroles du Seigneur, et demandez au Père,
au nom de Jésus, ce dont vous avez besoin. Ne doutez pas, mais
croyez, et commencez comme dans les temps anciens, et venez au
Seigneur de tout votre cœur, et travaillez à votre salut
avec crainte et tremblement devant lui. » (Mormon 9:27)
«
La foi ne peut se trouver là où sont le doute et
l’incertitude. Car le doute et la foi ne peuvent habiter un
individu en même temps. Ceux dont l’esprit est habité
par le doute et la crainte ne peuvent avoir une confiance solide ; et
là où il n’y a pas de confiance solide, la foi
est faible. »
Avoir
des pensées négatives ne demande aucun effort.
Maintenir une croyance forte, par contre, exige un effort soutenu
pendant une période prolongée.
Par
le processus de la foi, l’effort mental produit un effet aussi
réel que l’effort physique. Nos pensées, plus que
n’importe quoi d’autre, sont un facteur déterminant
dans tout ce que nous accomplissons dans la vie.
Contrôler
notre esprit
L’exercice
de la foi pour déclencher les pouvoirs des cieux est un
processus assez simple qui nécessite un effort mental continu.
L’effort
mental doit suivre les étapes suivantes :
1.
Être conscient de nos pensées
2.
Examiner nos pensées pour déterminer si elles
accompagnent notre foi ou la diminuent
3.
Si elles portent atteinte à notre foi, les remplacer par des
pensées positives suscitées par la foi comme, par
exemple, la bonté du Seigneur à notre égard, sa volonté
de nous bénir, les nombreuses promesses des Écritures
comme celle de recevoir quand on demande avec foi.
Si
nous faisons l’effort mental nécessaire, nous recevons
la foi nécessaire.
Déployer de la force mentale requiert la maîtrise de son esprit. Nous
ne pouvons permettre à notre esprit d’être
facilement distrait par ce qui n’a aucun rapport avec le but
recherché ou la bénédiction désirée.
Lorsque nous prions le Seigneur de nous accorder des bénédictions,
pensons-nous à ce que nous allons devoir faire ou bien
laissons-nous des choses de moindre importance nous traverser
l’esprit ?
Quand
nous prions ou méditons, nous devons avoir suffisamment de
contrôle sur notre esprit pour l’empêcher de
vagabonder. Nous adoptons un comportement qui offense le Seigneur
lorsque, tout en lui parlant, nous laissons notre esprit s’égarer.
Si nous ne disciplinons pas notre esprit, en exerçant sur lui
un contrôle, nous sommes limités dans l’exercice
de notre foi. L’esprit n’atteint sa puissance maximale
que lorsqu’il est capable de se concentrer pleinement sur
quelque chose.
«
Si ton œil est en bon état, tout ton corps sera éclairé.
» (Matthieu 6:22)
Si
notre esprit vagabonde nous limitons notre aptitude à exercer la foi.
L’adversaire
tente de nous distraire pour détourner nos pensées.
Lorsque nous contrôlons nos pensées et maîtrisons
notre esprit, nous pouvons exercer une foi illimitée et les
écluses cieux s’ouvrent en notre faveur.
«
Le plus grand mystère que l’homme n’aura jamais à
percer est de savoir comment maîtriser son esprit pour
soumettre chacune de ses facultés et capacités à
Jésus-Christ. C’est le plus grand mystère que
nous ayons à apprendre pendant que nous sommes dans ces
tabernacles d’argile. »
Notre
mental est la clef qui ouvre la porte aux pouvoirs célestes.
Nous devons contrôler nos pensées.
« Nous
devons apprendre à discipliner l’esprit humain, l’amener
à s’intéresser à un sujet et ne pas
autoriser Satan à s’immiscer, à semer le
désordre, à nous détourner du grand objectif qui
est le nôtre…
Si
nous pouvions contrôler nos pensées, nous pourrions
maîtriser notre situation familiale, notre œuvre dans le
royaume de Dieu, nous verrions aussi toute chose se produire de la
bonne façon et avec beaucoup plus de facilité
qu’actuellement. »
Nous
devons apprendre à maîtriser notre esprit de sorte qu’il
ne puisse être distrait par les évènements ou les
préoccupations de la vie et qu’il puisse se concentrer
pleinement sur le problème que nous voulons résoudre ou
sur la bénédiction que nous recherchons.
«
Quand on habitue son intellect à toujours suivre l’Esprit,
à se référer complètement à ses
conseils par la foi qui donne accès au pouvoir de Dieu, il est
aisé d’acquérir de nouvelles connaissances. »
Dans
la société moderne, la musique est souvent «
l’opium » de l’esprit. Écouter de la bonne
musique est agréable, mais lorsqu’on se plonge
dans la musique pour fuir le réel plusieurs heures de suite,
elle devient néfaste. Quand on passe de longues heures à
suivre un événement sportif sans bouger, c’est
une souffrance pour le corps. Il en est de l’esprit comme du
corps. Si on prive le mental d’exercice ou d’effort, par
une activité qui n’en demande pas, il finit par en
souffrir.
L’œil
de la foi
Un
des meilleurs moyens d’exercer notre mental est d’avoir
une représentation mentale de l’objectif que nous
poursuivons et de l’imprimer dans notre esprit de façon
répétitive. Un objectif doit être créé
spirituellement avant de pouvoir être atteint. Par le processus
de la foi, nous avons à l’esprit l’image de ce que
nous pouvons accomplir avec l’aide du Seigneur. Avoir une image
précise de ce que nous pouvons accomplir avec l’aide du
Seigneur, c’est en avoir la vision. Visualiser les choses,
c’est voir avec « les yeux de la foi (voir Alma 5:15 ;
Éther 12:19).
Nous
pouvons développer nos capacités mentales en nous
posant des questions et en examinant les diverses réponses, ou
bien en sondant les différentes solutions d’un problème
en examinant les conséquences de chaque choix. Nous
pouvons également exercer notre mental par le principe de la
répétition. L’esprit est capable de tout
visualiser, comme passer un examen, participer à une course,
faire un discours ou écrire un article. La mise en application
de ce processus est facilitée quand on consacre
quotidiennement un temps à cet exercice.
Méditer
D’après
le dictionnaire, méditer signifie « soumettre à
un examen intérieur, réfléchir profondément
». Moroni employa ce terme lorsqu’il conclut son
récit :
«
Voici, quand vous lirez ces choses… méditez cela dans
votre cœur. » (Moroni 10:3)
Le
président Marion G. Romney a dit : « La méditation
est à mon sens une forme de prière. » Des moments
devraient être consacrés à la prière, pour
raisonner avec le Seigneur, et à la méditation, pour
exercer une force mentale dirigée vers des désirs justes.
Lorsque
nous sommes en prière, nous nous concentrons exclusivement sur
notre relation avec le Seigneur. Cependant, pour développer
une foi plus grande, nos pensées doivent converger sur des
désirs justes pendant un certain temps sans que notre
attention se porte sur quoi que ce soit d’autre. Cela peut se
faire le matin, en nous préparant pour la journée, en
mangeant, en conduisant, ou encore le soir en se préparant
pour la nuit. La plupart des gens n’ont pas ces habitudes
mentales qui demandent un effort pour contrôler et diriger ses
pensées à certains moments propices.
Pendant
que nous consacrons du temps à cette habitude, nous ne
nourrissons pas de mauvais sentiments comme le ressentiment, la
jalousie, l’anxiété, le mépris,
l’apitoiement sur soi-même et notre esprit ne vagabonde
pas.
Les
grandes découvertes sont faites par des gens qui savent
discipliner leur esprit au point d’être capables de se
concentrer longtemps sur un sujet. C’est le cas des prophètes
anciens, des dirigeants de l’Église, des grands
inventeurs, etc. Newton, par exemple, concentra pendant des années
toute son énergie mentale sur des problèmes de
mathématique et de mécanique, ce qui le conduisit, en
fin de compte, à la découverte d’un nouveau
système géométrique. En donnant toute la
puissance de son intellect pour travailler sur un sujet ou sur un
problème donné, il fit bien d’autres découvertes.
Boyd K. Packer rapporte ce qui suit :
«
Un de mes amis acheta une affaire. Peu après, il essuya de
gros échecs. Il ne semblait avoir peu de chances de s’en
sortir. Bientôt, tout allait si mal qu’il ne pouvait même
plus dormir. Pendant un certain temps, il se donna comme règle
de se lever à trois heures du matin et d’aller au bureau
où méditait, priait et écrivait toute idée
lui passant par la tête et pouvant constituer une solution ou
une aide pour résoudre son problème.
« Il
ne mit pas longtemps à trouver des issues possibles et à
choisir la meilleure. En plus, il réussit à mieux
gagner sa vie. Les notes qu’il avait prises lui montrèrent,
après coup, qu’il avait découvert des ressources
cachées dont il ne soupçonnait pas l’existence
auparavant. Finalement, il était devenu plus indépendant
et avait mieux réussi que s’il n’avait pas subi
d’échec.
« Un
an ou deux plus tard, cet ami fut appelé à présider
une mission outremer. Son affaire était autonome et solide au
point que lorsqu’il rentra de sa mission, il n’y retourna
pas. Quelqu’un d’autre dirige son affaire pour lui, ce
qui lui permet de consacrer pratiquement tout son temps au service
d’autrui. »
Servir
Dieu de tout notre esprit
En
concentrant toute notre énergie sur nos objectifs, si nous faisons
suffisamment preuve de foi, le Seigneur nous aide à les
atteindre. Penser à quelque chose de façon positive, à
long terme, peut sembler difficile. Se forger de nouvelles habitudes
demande des efforts. Si nous nous arrêtons au premier obstacle,
c’est que notre volonté de persévérer vers
le but est insuffisante.
En
concentrant toute notre attention sur la réalisation de nos
souhaits devenus objectifs, nous servons le Seigneur de tout notre
cœur, de tout notre pouvoir et de tout notre esprit (voir
D&A4:2). Bien que nous nous efforcions de servir le Seigneur de
toutes nos forces (en terme de temps et d’énergie), il
se peut que nous n’arrivions pas à nos fins parce que
nous ne le servons pas de tout notre cœur (en terme d’émotion
et de sentiments), de tout notre pouvoir (en terme de volonté)
et de tout notre esprit (en terme d’intellect et de capacité
de raisonnement). Nous sommes d’autant plus efficaces que nous
savons maîtriser notre esprit et concentrer notre énergie
mentale.
En
recherchant diligemment l’aide du Seigneur dans la réalisation
de nos désirs justes, nous nous conformons à son
injonction de diriger toutes nos pensées vers lui (voir Alma
37:36).
Ce
à quoi nous pensons contribue à augmenter notre foi ou
à la diminuer. Nos pensées ne sont pas anodines. Si nos
pensées ne sont ni productives ni édifiantes, nous
devons les remplacer. Le Seigneur a dit : « Si vous ne veillez
pas à vous-mêmes, à vos pensées…
vous périrez (Mosiah 4:30) ». Le commandement d’éviter
l’oisiveté devrait nourrir notre volonté de
maîtriser nos pensées (voir Alma 38:12 ; D&A 42:42 ;
60:13 ; 75:3, 29 ; 88:124). Le Seigneur nous a donné le
commandement de « chasser » les vaines pensées
(D&A 88:69).
Le
pouvoir de la foi nourri par de bonnes pensées peut être
latent ou manifeste, concentré ou dilué, exercé
ou en sommeil. Notre aptitude à faire appel aux pouvoirs des
cieux en dépend.
Contrôler nos pensées
Nous
avons tendance à accuser les circonstances d’être
la cause de notre échec à réaliser un désir
juste. Si nous comprenons le processus de la foi, nous pouvons
modifier les circonstances en changeant notre comportement.
«
Un homme est littéralement ce qu’il pense, sa
personnalité étant la somme de toutes ses pensées
».
«
La pensée qui est actuellement dans votre esprit contribue si
peu que ce soit, de manière imperceptible à la
formation de votre âme … même les pensées
vaines, passagères, laissent une impression ».
«
Je vous dirai ce que vous êtes si vous me dites à quoi
vous songez, lorsque vous n’êtes pas obligé de le
faire ».
«
Car il est tel que les pensées de son âme ».
(Proverbes 25:7)
En
modifiant de façon radicale nos pensées, les conditions
matérielles de notre existence changent, et ce avec une
rapidité étonnante. Nos pensées dictent les
circonstances parce que les pensées gouvernent les habitudes
et que les habitudes dictent les circonstances. Tout acte, spontané
ou prémédité, est le produit de nos pensées.
Dans notre façon de penser comme d’agir, nous exerçons
notre libre-arbitre.
« De toutes les créatures terrestres, seul
l’homme peut modifier son mode de pensée et devenir
l’architecte de sa propre destinée. »
Cela
exige de s’efforcer réellement de maîtriser ses
pensées, non seulement d’éviter les pensées
vulgaires et obscènes, mais d’acquérir, par un
effort soutenu, la maîtrise et la conduite de ses pensées.
On dit de quelqu’un qui est mal dans sa peau et qui mène
une vie décousue et instable qu’il n’arrive pas à
se trouver. Cette expression n’est pas exacte. On ne se trouve
pas, on se fabrique.
«
Chacun de nous est l’architecte de son propre sort. Combien est
malheureux celui qui essaie de se forger une personnalité sans
l’inspiration divine, sans se rendre compte qu’il peut se
développer davantage intérieurement qu’extérieurement
».
Au
jugement dernier, nos pensées et les intentions de notre cœur
seront révélées (D&A 88:109). Spencer W.
Kimball a déclaré que, puisque nos pensées et
intentions seront révélées,
cela implique qu’elles sont enregistrées.
«
En conséquence, les actes et les pensées de l’homme
doivent être inscrits dans les cieux… À notre
époque, il ne faut pas faire un grand effort d’imagination
pour croire que nos pensées sont enregistrées par un
moyen qui n’est connu actuellement que par des êtres
supérieurs. »
Le
Seigneur a dit que nous serons jugés selon nos pensées
: Nos pensées nous condamneront (voir Alma 12:14).
Il
est tout à fait sensé de croire que chaque pensée
est enregistrée et sera un critère déterminant
au jugement dernier.
Nous
ne parvenons pas toujours à saisir l’importance de
l’influence de nos pensées sur notre vie, et, par
conséquent, ne cherchons pas à les discipliner. Notre
existence manque de sens et de direction quand nous ne sommes pas
capables de définir avec précision ce que nous voulons
accomplir dans la vie et n’entraînons pas notre esprit à
se concentrer sur des désirs justes.
Un effort soutenu
Nous
commençons à sentir le pouvoir de la foi dans notre vie
lorsque nous adoptons une discipline mentale au service d’une
vie juste, et ce, pendant plusieurs semaines consécutives. Nous
devons faire un effort soutenu pour garder la foi en notre capacité
d’attirer les pouvoirs des cieux. Pour constater le pouvoir de
la foi à un haut degré, nous devons maintenir notre
effort pendant un certain temps. Nous devons fournir l’effort
nécessaire, même si, au départ, cela parait
difficile.
Lorsque
par la foi en tant que principe de pouvoir nous parvenons à
réaliser un désir juste, comme cultiver le don du
discernement, cela nous encourage à appliquer le même
principe pour un autre objectif désirable. Une fois que nous
sommes réellement convertis à la foi en tant que
principe de pouvoir, nous en venons à la conclusion qu’il
n’y pas de limite à ce que nous pouvons accomplir, dès lors que nous savons comment obtenir l’intervention des
pouvoirs des cieux.
Si
nous travaillons sans relâche à exercer notre foi en
tant que principe de pouvoir, nous nous apercevons que le processus
devient plus facile à appliquer et s’intègre à
notre vie.
Notre
premier objectif devrait être la capacité de maîtriser
notre esprit de façon à ne penser qu’aux choses
auxquelles nous voulons penser. Pour cela, nous devons prendre
conscience de nos pensées, savoir les analyser soigneusement
et remplacer celles qui doivent l’être par des désirs
justes et des objectifs nobles. Lorsque nous avons appris à
maîtriser et à diriger nos pensées, nous sommes
alors capables d’attirer sur nous les pouvoirs des cieux pour
recevoir de l’aide dans tous les domaines de notre vie.
CHAPITRE
4
: L’ÉPREUVE DE LA FOI
Quand nous faisons des efforts pour atteindre un objectif noble et que nous recevons l’aide
du Seigneur, cela n’empêche pas que notre foi soit mise
à l’épreuve. En général, notre foi
est éprouvée quand nous nous tournons vers notre Père
céleste pour qu’il nous aide à atteindre un
objectif, ou quand la réalisation de notre désir
requiert l’intervention des pouvoirs des cieux.
Depuis
le début des temps, le Seigneur accorde ses bénédictions
selon un même mode :
•
Il
permet qu’un de ses enfants, à la recherche d’une
bénédiction, soit éprouvé
•
Il
accorde la bénédiction recherchée dès
lors que la personne a fait preuve de suffisamment d’humilité
et de foi dans sa constance à persévérer
fidèlement
C’est
seulement après avoir prouvé sa détermination à
suivre les commandements du Seigneur qu’Adam reçut
une abondance d’Esprit (Moïse 5:4-12).
Ce
principe se vérifie dans la vie d’autres prophètes
comme Abraham, Jacob et Moïse. Il se vérifie aussi dans
la vie du Sauveur (voir Matthieu 4:11 ; Mosiah 3:7 ; Alma 7:11, 12).
Un
temps de mise à l’épreuve est nécessaire
pour qu’une personne à la recherche
d’une bénédiction démontre qu'elle reste
fidèle malgré l’opposition. Sachant à
l’avance que sa foi sera éprouvée, elle est
amenée à faire preuve d’une plus grande
persévérance dans les moments d’opposition.
L’épreuve de notre foi répond aux objectifs suivants :
1.
Elle nous permet de vérifier que le but recherché est suffisamment
désiré
2.
Elle nous permet de mesurer notre engagement envers le
Seigneur
3.
Elle est purificatrice afin que nous devenions libres du
sang et des péchés du monde
4.
Elle nous rend humble et nous apprend notre dépendance
vis-à-vis de Dieu
Quand
nous supportons la mise à l’épreuve,
nous devenons une nouvelle créature en Christ, notre corps est
purifié de tout péché et renouvelé par
l’Esprit du Seigneur (voir Alma 5:14, 15, 19 ; D&A 84:33).
C’est
le processus de la nouvelle naissance et de la sanctification.
La
mise à l’épreuve de la foi est une partie
indispensable du processus de la sanctification par lequel nous
sommes purifiés grâce à l’Esprit de Dieu :
«
Il s'assiéra, fondra et purifiera l'argent ; il purifiera les
fils de Lévi, il les épurera comme on épure l'or
et l'argent, et ils présenteront au Seigneur des offrandes
avec justice. » (3 Néphi 24:3 ; D&A 128:24)
«
C'est pourquoi, il faut qu'ils soient châtiés et mis à
l'épreuve comme Abraham, qui reçut le commandement
d'offrir son fils unique. Car tous ceux qui ne supportent pas le
châtiment, mais me renient, ne peuvent être sanctifiés.
» (D&A101:4-5 ; 136:21)
«
Néanmoins, ils jeûnaient et priaient souvent, et
devenaient de plus en plus forts dans leur humilité, et de
plus en plus fermes dans la foi au Christ, au point que cela leur
remplissait l'âme de joie et de consolation, oui, au point que
cela leur purifiait et leur sanctifiait le cœur, sanctification
qui venait de ce qu'ils avaient livré leur cœur à
Dieu. » (Hélaman 3:35)
L’opposition
joue un rôle très important dans ce processus car, en
vainquant l’opposition et en endurant les afflictions, nous
sommes rendus purs et saints. Si nous supportons l’opposition
en servant le Seigneur de notre mieux, la grâce de Dieu est
suffisante pour intervenir en notre faveur. Nous pouvons alors devenir «
parfait en Christ » (Moroni 10:32-33) et bénéficier
de l’Esprit de Dieu malgré les limites de la chair.
L'épreuve est personnelle
La
nature de l’épreuve est différente pour chaque
personne, en fonction de son tempérament et de ses
dispositions. Ce qui éprouve la foi de quelqu’un
n’éprouve pas nécessairement celle de quelqu’un
d’autre.
«
Le Seigneur touchera même les fibres de votre cœur et si
vous ne pouvez le supporter, vous ne serez pas dignes d’hériter
du royaume de Dieu. »
La
mise à l’épreuve de notre foi nous apprend à
ne pas mettre notre confiance dans un « bras de chair ».
Nous ne pouvons réaliser nos désirs justes sans l’aide
du Seigneur. Quand nous faisons preuve de dépendance vis-à-vis
de notre Père céleste et nous soumettons à sa
volonté, il exerce son pouvoir pour nous bénir. Nous
pouvons endurer la mise à l’épreuve de notre foi
et rester fidèles et obéissants malgré
l’opposition, les difficultés, le trouble ou le chagrin.
Le
Seigneur veut que nous soyons « patient dans les afflictions »,
sans nous plaindre des difficultés (D&A
31:9), jusqu’à les taire et ne mentionner que le positif
dans nos échanges avec les autres. La capacité
d’endurer les épreuves avec patience est une vertu qui
apporte maturité, stabilité et force spirituelle.
«
Et le Seigneur leur dit aussi : Allez parmi les Lamanites, vos
frères, et établissez ma parole ; néanmoins,
vous serez patients et longanimes dans les afflictions, afin de leur
donner le bon exemple en moi… » (Alma 17:11)
«
Et si tu dois être jeté dans la fosse, ou entre les
mains d'assassins, et que la peine de mort soit passée sur
toi; si tu es jeté dans l'abîme, si les vagues houleuses
conspirent contre toi, si des vents féroces deviennent tes
ennemis, si les cieux s'enténèbrent et que tous les
éléments s'unissent pour te barrer la route, et
par-dessus tout si la gueule même de l’enfer ouvre ses
mâchoires béantes pour t'engloutir, sache, mon fils, que
toutes ces choses te donneront de l'expérience et seront pour
ton bien. » (D&A122:7)
«
Nous nous glorifions même des afflictions, sachant que
l’affliction produit la persévérance, la
persévérance la victoire dans l’épreuve et
la victoire l’espérance. » (Romains 5:3-4)
«
Et lorsqu'il les rencontra, Ammon fut extrêmement attristé,
car voici, ils étaient nus, et ils avaient la peau extrêmement
écorchée, parce qu'ils avaient été liés
de fortes cordes. Et ils avaient aussi souffert de la faim, de la
soif et de toutes sortes d'afflictions; néanmoins, ils avaient
été patients dans toutes leurs souffrances. »
(Alma 20:29)
«
Car en vérité, je vous le dis, béni est celui
qui garde mes commandements, que ce soit dans la vie ou dans la
mort et la récompense de celui qui est fidèle dans les
tribulations est plus grande dans le royaume des cieux.
« Pour
le moment, vous ne pouvez pas voir de vos yeux naturels le dessein de
votre Dieu concernant ces choses qui viendront plus tard et la gloire
qui suivra beaucoup de tribulations.
«
Car
c'est après beaucoup de tribulation que viennent les
bénédictions. C'est pourquoi le jour vient où
vous serez couronnés de beaucoup de gloire ; l'heure n'est pas
encore venue, mais elle est proche. » (D&A 58 :2-4)
Si
nous restons en étroite communion avec l’Esprit,
nous ne sommes pas écrasés par la mise à
l’épreuve de notre foi. Avec la compagnie de l’Esprit,
nous pouvons surmonter toute épreuve.
«
La vie spirituelle aide considérablement à vaincre les
difficultés et à acquérir de plus en plus de
force. »
Les fils de Mosiah
Un
des plus grands exemples de foi face à l’épreuve
est celui des fils de Mosiah. Ces
missionnaires furent les artisans de la conversion d’une grande
partie de la population lamanite décrite pourtant comme un «
peuple sauvage, endurci et féroce » (Alma 17:14) et qui ne
semblait guère réceptive au message de l’Évangile.
La clé de la conversion en masse des Lamanites fut la
compagnie de l’Esprit du Seigneur dont bénéficiaient
les fils de Mosiah. Bien que sommaire, le compte rendu de leurs
travaux missionnaires montre que leur foi fut sévèrement
mise à l’épreuve.
«
Car ils eurent beaucoup d'afflictions ; ils souffrirent beaucoup,
tant dans leur corps que dans leur esprit, la faim, la soif et la
fatigue, et aussi beaucoup de tribulations en esprit…
« Et
ils jeûnèrent beaucoup et prièrent beaucoup, afin
que le Seigneur accordât qu'une part de son Esprit les
accompagnât et demeurât avec eux, afin qu'ils fussent un
instrument entre les mains de Dieu pour amener, si c'était
possible, leurs frères, les Lamanites, à la
connaissance de la vérité, à la connaissance de
la bassesse des traditions de leurs pères, qui n'étaient
pas correctes.
« Et
le Seigneur leur dit aussi : Allez parmi les Lamanites, vos
frères, et établissez ma parole ; néanmoins,
vous serez patients et longanimes dans les afflictions, afin de leur
donner le bon exemple en moi, et je ferai de vous un instrument entre
mes mains pour le salut de beaucoup d'âmes. » (Alma 17:5,
9, 11)
Ce
qui suit est un excellent résumé de leurs longues
années de travaux missionnaires :
«
Et tel est le récit d'Ammon et de ses frères, de leurs
voyages au pays de Néphi, de leurs souffrances dans le pays,
de leurs tristesses, et de leurs afflictions, et de leur joie qui
dépasse toute compréhension. » (Alma 28:8)
Ils
souffrirent énormément, mais en fin de compte reçurent
une grande joie et beaucoup de satisfaction pour avoir supporté
l’épreuve de leur foi.
L’expérience
de Wilford Woodruff
Wilford
Woodruff fut l’un des missionnaires les plus zélés
de l’histoire de l’Église. On
parle souvent du succès de l’œuvre
missionnaire de Wilford Woodruff. Cependant, il a vécu des moments très
difficiles pendant toute sa mission et sa foi a été
mise à rude épreuve. Le passage suivant, tiré de
son journal personnel, nous en donne une idée :
«
Nous n’aimions pas entrer chez les gens pour faire l’aumône,
aussi nous cueillions et mangions des racines de maïs et nous
dormions à la belle étoile. Nous avions marché
toute la journée sans rien manger, aussi étions-nous
affamés et fatigués. Ni le pasteur ni sa femme ne
voulurent nous donner de la nourriture et nous offrir l’hospitalité
pour la nuit parce que nous étions mormons. La seule
possibilité que nous avions, c’était de parcourir
douze miles en longeant la rivière jusqu’à un
comptoir indien Osage tenu par un français nommé Jereu.
Et ce méchant pasteur qui ne voulut pas nous donner ne
serait-ce qu’un morceau de pain, nous mentit quant à la
bonne route à prendre et nous envoya à travers le
marais ; aussi, nous marchâmes, pataugeant jusqu’aux
genoux dans la boue et dans l’eau jusqu’à dix
heures du soir, en essayant de suivre la rivière sinueuse.
Puis nous quittâmes le marais pour pénétrer dans
une prairie où nous nous allongeâmes pour la nuit. »
Ce
court extrait du journal de Wilford Woodruff donne une idée de
ce qu’il dut subir au début de sa première
mission. Lui et son collègue ne commencèrent à
baptiser qu’au bout de cinq mois. Son collègue se
découragea et rentra chez lui, laissant Wilford Woodruff seul
pendant un certain temps. Peu après, Wilford Woodruff commença
à voir ses efforts couronnés de succès.
Le
président Kimball est l’exemple classique de quelqu’un
qui endure de nombreuses épreuves par la foi. Tout au long de
sa vie, sa foi a été éprouvée diversement
: paralysie de Bell, amygdalite chronique, esprits malins, furoncles
anarchiques, crises cardiaques, cancer de la gorge, opération
à cœur ouvert.
La
foi face à l’opposition
Lorsque
notre foi est mise à l’épreuve, il y a
heureusement certaines choses que nous pouvons faire :
•
Méditer la déclaration
du président Kimball :
«
J’ai eu l’occasion d’expliquer qu’il nous
fallait de nombreux réservoirs pour pourvoir à nos
besoins. Je crois avoir dit que certains réservoirs étaient
prévus pour stocker l’eau, d’autres pour stocker
la nourriture, comme nous en utilisons pour notre programme de
réserves familiales et comme ceux que Joseph utilisa en Égypte
pendant les sept années d’abondance. Mais nous devrions
aussi posséder des réservoirs de connaissances afin de
faire face aux besoins futurs ; des réservoirs de courage pour
surmonter les vagues de frayeur qui sèment l’incertitude
dans notre existence ; des réservoirs de force physique pour
nous aider à porter le fardeau du travail et de la maladie ;
des réservoirs de bonté ; des réservoirs de
vigueur ; des réservoirs de foi.
« Oui,
et particulièrement des réservoirs de foi, afin que
lorsque le monde nous opprime, nous restions fermes et forts. Lorsque
les tentations d’une société décadente (et
je devrais ajouter de plus en plus permissive et inique) capteront
notre énergie, mineront notre vitalité spirituelle et
voudront nous emporter, nous aurons besoin de nos réserves de
foi pour que nos jeunes, les futurs adultes, puissent être à
la hauteur dans les moments les plus sombres, les plus difficiles,
les plus terrifiants, dans la déception, la désillusion,
les années d’adversité, le manque, la confusion
et la frustration. »
•
Lire et méditer les Écritures
suivantes :
«
Car je sais que quiconque place sa confiance en Dieu sera soutenu
dans ses épreuves, et ses difficultés, et ses
afflictions, et sera exalté au dernier jour. » (Alma
36:3)
«
Venez à moi vous tous qui êtes fatigués et
chargés et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous
et recevez mes instructions car je suis doux et humble de cœur
et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux
et mon fardeau léger. » (Matthieu 11:28-30)
•
Dans les moments de déception
et d’abattement, lire dans un esprit de prière Alma
17-26 pour recevoir l’inspiration et la force d’endurer
l’épreuve
•
Méditer sur cette déclaration
: « Car c’est après beaucoup de tribulations que
viennent les bénédictions. » (D&A58:4)
•
Établir une liste de nos
Écritures et citations favorites et les relire lorsque notre
foi est éprouvée
•
Lire les Écritures suivantes :
–
Alma 26:23-35 ; 2 Corinthiens 1:4-7
–
D&A 98:3 ; 68:6 ; 24:8 ; 31:9 ;
101:4, 5 ; 88:63 ; 122:7, 8 ; 58:2-4
–
Moïse 5:4-12 ; Matthieu 1:11 ;
11:28-30
–
Alma 26:27 ; 31:30-31 ; 38 ; 7:11-12 ;
36:3 ; 1 :14 ; 17:5, 9, 11 ; 28:8 ; 20:29
–
Mosiah 3:7 ; 23:21 ; Hébreux
5:8
–
Actes 5:38-42 ; Romains 8:35-39 ; 5:3,
4
–
2
Corinthiens 6:4-6 ; Jean 16:33 ; Moroni 10:32-33
Avertissement
Même
quand nous savons choisir des objectifs justes dans un esprit de
prière, il peut nous arriver d'exercer notre foi
pour quelque chose que le Seigneur n’approuve pas. Lorsque
c’est le cas nous ressentons un sentiment de malaise et il nous
est difficile de nous concentrer sur notre objectif.
Quand
cela nous arrive, nous devons cesser d’exercer notre foi en
direction de cet objectif et nous efforcer de savoir, par la prière,
pourquoi notre désir n’est pas correct.
Alors
que nous exerçons notre foi, il se peut que nous ayons ce
sentiment de malaise. Il nous incombe alors de nous assurer que nous
ne confondons pas ce sentiment avec un manque de dignité, de
désir, de discipline personnelle ou avec la mise à
l’épreuve de notre foi. Grâce à la
compagnie de l’Esprit, nous pouvons faire la différence
entre l’épreuve de la foi et un malaise dû à
un objectif mal choisi.
Nous
devrions toujours être certain de la légitimité
de nos désirs, car il est toujours possible, par la
persévérance, de réaliser des désirs qui,
dans la sagesse du Seigneur, ne sont pas dans notre intérêt.
Le Seigneur nous laisse entièrement libres de nos choix.
Résumé
Pour
comprendre et suivre le processus de déclanchement des
pouvoirs des cieux en notre faveur, nous devons :
a)
Savoir comment la foi peut être un principe de pouvoir
b)
Savoir que les pouvoirs des cieux sont déclanchés par
notre foi
c)
Vivre en justice
d)
Avoir des désirs justes et des objectifs corrects
e)
Formuler nos buts par écrits
f)
Déterminer à quelle échéance nos buts
doivent être atteints
g)
Raisonner avec le Seigneur, lui exposer les efforts ou sacrifices que
nous sommes disposés à faire
h)
Ne pas oublier notre objectif mais y penser constamment
i)
Penser positivement à notre capacité d’atteindre
l’objectif avec l’aide du Seigneur
j)
Savoir que le pouvoir et la puissance du Seigneur sont mis à
notre disposition selon notre foi
k)
Savoir que le Seigneur souhaite exaucer nos désirs justes dès
que nous sommes qualifiés pour cela
l)
Prier constamment pour atteindre notre objectif
m)
Prier le Seigneur pour qu’il accroisse notre foi
n)
Demander l’aide du Seigneur lorsque nous doutons de notre
capacité à atteindre un objectif et avoir foi qu’il
nous aidera, ce qu’il ne peut faire si notre foi est insuffisante
o)
Méditer la promesse faite par le Sauveur : « Demandez et
l’on vous donnera, cherchez et vous trouverez, frappez et l’on
vous ouvrira. »
p)
Savoir que notre foi sera mise à l’épreuve
CHAPITRE
5 : ACCROÎTRE NOTRE FOI
Avoir un plan d'action
Le
choix d’un objectif juste est utilement soutenu par un plan
d’action écrit. Un plan d’action comporte
généralement les points suivants :
►
L’objectif ou désir : Le
formuler aussi précisément que possible et préciser
la date à laquelle nous prévoyons que le but sera
atteint
►
La
détermination : Elle s’exprime par l’ensemble des
mesures que nous prenons pour atteindre l’objectif. Certaines
ne dépendent que de nous et nous permettent d’atteindre
l’objectif ou de concrétiser le désir.
►
L’aide du Seigneur dont nous
avons besoin : Elle dépend de notre foi, de notre engagement et de nos efforts pour déclencher
les pouvoirs des cieux
►
L’engagement personnel : Il
s’exprime par ce que nous sommes disposés à faire
pour recevoir l’aide du Seigneur. Ce à quoi nous nous
engageons devrait choisi par inspiration et
refléter notre dignité, notre loyauté et
l’intensité de notre désir d’être
aidé.
Exemple
Frère
Johnson vient juste d’être appelé à
l’office de conseiller dans la classe des diacres. Par la
prière, il choisit comme objectif de pouvoir enseigner sa leçon
de prêtrise de façon à ce que chaque membre de la
classe soit touché par l’Esprit et reçoive la
connaissance pouvant l’aider dans sa vie. Son plan d’action
se présente ainsi :
►
Mon désir : Enseigner ma leçon
de prêtrise tous les dimanches de façon que chaque
membre de la classe soit touché par l’Esprit et reçoive
la connaissance pouvant l’aider dans sa vie.
►
Les mesures que je prends :
1.
Étudier chaque leçon pendant deux heures tous les
dimanches ainsi que trente minutes chaque jour de la semaine
2.
Méditer tous les jours pendant un quart d’heure sur les
membres de la classe et leurs besoins
3.
Étudier les Écritures quotidiennement pendant une
demi-heure
4.
Parvenir à connaître personnellement chaque membre de la
classe
5.
Susciter la participation de chaque membre la classe
►
L’aide du Seigneur dont j’ai
besoin :
1.
Me révéler les besoins et les dispositions de chacun de
ceux que j’instruis
2.
M’inspirer pour savoir comment présenter chaque leçon,
pour la rendre intéressante et pour qu’elle réponde aux besoins des élèves
3.
Aider les membres de la classe à comprendre les vérités
que je présente
4.
La manifestation de l’Esprit au cours de la leçon
5.
Me donner de l’assurance
►
Ce à quoi je m'engage :
1.
Jeûner une fois par mois
2.
Exprimer davantage mon amour, ma reconnaissance et mon estime
Pour
établir notre plan d’action, il est important que nous
soyons guidé par le Seigneur. Si nous nous tournons vers lui
par la prière, il révèle à notre esprit
ce que nous devons faire pour réaliser notre désir.
C’est ainsi que frère Johnson présente son plan
d’action inspiré au Seigneur et lui demande de le
guider. C’est alors que le souvenir d’avoir critiqué
l’un de ses collègues lui vient à l’esprit.
Il prend alors une mesure supplémentaire comme preuve de son
engagement : Ne plus critiquer son collègue.
En
élaborant ainsi un plan d’action, nous établissons
un contrat, un accord entre nous et le Seigneur qui a dit : «
Moi, le Seigneur, je suis lié quand vous faites ce que je
dis…. » (D&A 82:10)
Évaluer
notre foi
Pour
faire un compte-rendu de nos progrès vers l’accomplissement
de l’objectif, nous :
1.
Définissons par écrit l'objectif
2.
Évaluons régulièrement nos progrès vers
l’objectif
3.
Redéfinissons l’objectif sous l’inspiration
Définir par écrit l'objectif
Notre
objectif doit être fixé par écrit, avec une date
butoir.
«
Il faut avoir des buts pour progresser. Les noter devient une source
d’encouragement ».
Évaluer régulièrement nos progrès
vers l’objectif
Si
nous ne mesurons et ne vérifions pas régulièrement
nos progrès vers l’objectif, nous risquons de perdre la
notion de la valeur de l’objectif. Il est bon d’examiner
chaque jour nos progrès.
Exemple
Tous
les matins, Elder Bennett écrit ce qu’il envisage
d’accomplir dans la journée. Chaque soir, avant de se
coucher, il évalue ses réalisations du jour. Le
dimanche, il évalue les buts de la semaine passée et
planifie ceux de la semaine à venir. Dimanche dernier, il a
écrit à son dirigeant de district que tout allait bien
pour atteindre ses buts à l’exception d’un seul.
Il s’était fixé le but de lire quotidiennement
vingt pages du Livre de Mormon. Étant à la fin du
premier mois de sa mission, il est évident qu’avec tout
le temps qu’exige la mémorisation des leçons
missionnaires, son but est irréalisable. Il en informe alors
son dirigeant de district et lui annonce qu’il a modifié
son objectif et réduit sa lecture à dix pages par jour,
trois fois par semaine.
Nous
pouvons faire un compte-rendu de différentes manières.
Par exemple, au cours des prières quotidiennes, il est
profitable de parler au Seigneur de nos réalisations. Un
compte-rendu de nos réalisations, par la pensée ou par
écrit, est indispensable. Il peut être utile de faire ce
compte-rendu à quelqu’un, par exemple à un
dirigeant.
«
Lorsqu’un progrès est mesuré, il s’améliore.
Lorsqu’un progrès est mesuré et enregistré,
il s’améliore plus vite. »
Redéfinir l’objectif sous l’inspiration
Il
peut arriver que les buts que nous nous sommes fixés soient
trop modestes. Par exemple, un missionnaire peut s’être
fixé le but d’apprendre par cœur trente lignes
d’une leçon par jour pendant la toute première
partie de sa mission, ce qui est un objectif très défendable.
Cependant, au bout d’un certain temps, son objectif s’avère
insuffisant par rapport ses progrès de mémorisation. De même, le but d’un missionnaire
de baptiser une personne par mois peut convenir pour les premiers
mois de sa mission mais s’avérer insuffisant pour le
reste de sa mission au regard des capacités qu’il a
acquises en travaillant à son premier objectif. Notre capacité
de remplir une tâche augmente en la remplissant.
Malheureusement,
la routine aidant, il se peut que l’on remplisse une tâche
plus consciencieusement au début que par la suite.
«
Chaque homme écrit sa propre histoire alors que son intention
est d’en écrire une tout autre. Le moment de comparer
les deux est un moment de modestie ».
Dès
lors que nous sommes capables de réaliser les désirs
justes de notre cœur qui nécessitent l’aide du
Seigneur, nous exerçons la foi en tant que principe de
pouvoir. Nous pouvons mesurer notre foi par les objectifs que nous
avons atteints.
Nous
évaluons notre succès davantage par les progrès
réalisés que par les résultats obtenus. Par
exemple, si un missionnaire capable d’apprendre par cœur
trente lignes de leçons missionnaires par jour se fixe
l’objectif d’en apprendre cinquante mais n’en
mémorise que quarante le premier jour, il commence néanmoins
à constater la manifestation des pouvoirs des cieux dans sa
vie.
Exprimer notre gratitude
Il
est très important, alors que le pouvoir de la foi se
manifeste dans notre vie, d’exprimer notre reconnaissance à
notre Père céleste.
«
L’ingratitude est un crime plus méprisable que la
vengeance. »
«
Vous devez rendre grâce à Dieu, selon l’Esprit,
pour toutes les bénédictions qu’il vous accorde.
» (D&A 46:32)
«
Tu remercieras le Seigneur ton Dieu en toutes choses. » (D&A
59:7)
Pour
ressentir et conserver un véritable esprit de reconnaissance,
nous pouvons méditer sur nos nombreuses bénédictions,
la miséricorde de Dieu pour nous, particulièrement ce
que nous avons pu accomplir avec l’aide du Seigneur. Nous
pouvons aussi apprendre à reconnaître les
manifestations des pouvoirs des cieux à chaque instant de
notre vie.
«
Il n’y a pas de choses où l’homme offense autant
Dieu qu’en ne confessant pas sa main en toute chose et en
n’obéissant pas à ses commandements. » (D&A
59:21)
Nous pouvons apprendre à discerner les pouvoirs des cieux en recherchant les situations où nous
nous sommes sentis inspirés. Chaque fois que nous voyons se
manifester les pouvoirs des cieux dans notre vie, saisissons cette
occasion pour exprimer notre reconnaissance au Seigneur pour la façon
dont il nous aide.
Nous
pouvons prendre quelques minutes en fin de journée pour
réfléchir à son déroulement et identifier
les occasions où les pouvoirs des cieux se sont manifestés. Adoptons une attitude
critique envers nous-même en examinant nos faits et gestes pour
identifier ce qui a pu altérer notre foi en des désirs justes
ou en des objectifs nobles, et prenons l’habitude de faire cet
examen régulièrement.
Quand
nous prenons le temps de méditer sur nos bénédictions
et d’exprimer notre reconnaissance envers le Seigneur, notre sensibilité
au Saint-Esprit augmente. En étant davantage en communion avec
l’Esprit, nous devenons particulièrement réceptifs
à l’inspiration.
«
Une personne peut profiter beaucoup en faisant attention au premier
appel de l’Esprit de révélation. Par exemple,
lorsque vous sentez l’intelligence pure couler en vous, cela
peut donner naissance en votre esprit à des idées
soudaines lesquelles, si vous y prêtez attention, peuvent se
trouver réalisées le même jour ou dans un avenir
proche. Ces choses qui ont été présentées
à votre esprit par l’Esprit de Dieu se réaliseront
; et ainsi, en apprenant à connaître et à
comprendre l’Esprit de Dieu, vous pouvez croître dans le
principe de révélation, jusqu’à ce que
vous deveniez parfaits en Jésus. »
Noter nos expériences
Tout
au long de l’existence, nous vivons des expériences qui
requièrent la foi. Notons-les, donnons-leur une part
significative dans notre histoire personnelle. Lorsque nous notons
les expériences qui ont contribué à développer
notre foi, décrivons en détail le processus que nous
avons suivi pour exercer notre foi et ce qui en a résulté. Trop
souvent nous indiquons les bénédictions reçues
et omettons ce que nous avons dû faire pour les recevoir.
CHAPITRE
6
: DÉVELOPPER
NOTRE COMPRÉHENSION DE LA FOI
S’évaluer
À
la lumière de tout ce qui précède, analysons les
déclarations suivantes de Joseph Smith déjà
citées. Si possible, discutons-en avec un proche.
1.
« Alors que la foi est la force motrice de toute action d’ordre
temporel, de même en est-il du domaine spirituel. »
2.
« La foi n’est pas seulement le principe de l'action
mais aussi du pouvoir. »
3.
« La foi est le premier grand principe ayant
pouvoir, domination et autorité sur toute chose. »
Lorsque
nous comprenons le pouvoir qui est mis à notre disposition
grâce à notre foi, nous nous apercevons que nous pouvons
faire appel aux pouvoirs des cieux pour nous aider dans toutes nos
actions et tentatives, pas seulement dans nos responsabilités
dans l’Église. Nous pouvons nous attendre à voir
se manifester le pouvoir des cieux dans tous les domaines de notre
vie (profession, Église, etc.) Si nous recherchons avec foi
l’aide du Seigneur, il nous assiste dans tous les aspects de
notre vie.
Le
désir du Seigneur de nous aider, si notre foi est suffisante pour le lui permettre, ne se limite pas à nos activités
ecclésiastiques, il s’étend à notre vie
sociale. Grâce à notre foi, tous nos attributs,
capacités et compétences sociales peuvent être
amplifiés. C'est le cas par exemple de notre aptitude à raisonner,
à comprendre ce que nous lisons, de nos talents musicaux, de
notre capacité à communiquer avec autrui, etc.
«
Un être intelligent, à l’image de Dieu, possède
tous les organes, les attributs, les sens, la compassion,
l’affection, la volonté, la sagesse, l’amour, le
pouvoir et tous les dons que Dieu lui-même possède.
Mais… ces qualités sont dans un état
embryonnaire et se développe petit à petit… Le
don du Saint-Esprit s’adapte à tous ces organes ou
attributs. Il stimule toutes les facultés mentales, accroît,
fait grandir, amplifie et purifie toutes les passions et les
affections naturelles et il les adapte par le don de la sagesse pour
qu’elles soient utilisées convenablement. Il inspire, il
développe, cultive fait mûrir toutes les joies, tous les
goûts, toutes les affinités de bon ton et autres
sentiments et affections semblables de notre nature. Il inspire la
vertu, la gentillesse, la bonté, la tendresse, la douceur et
la charité. Il développe la beauté de la
personne, de la forme du corps et des traits du visage. Il prédispose
à la santé, la force, la vivacité et les bons
rapports sociaux. Il donne de l’énergie à toutes
les facultés de l’homme physique et intellectuel. »
Beaucoup
de choses que nous désirons dans notre vie peuvent se réaliser
dans une large mesure grâce à la foi qui nous motive,
nous pousse à prendre des mesures et à les appliquer, mais dans de nombreux cas, nos désirs ne se réalisent
que si nous faisons appel aux pouvoirs des cieux.
Tâches
de lecture
Lire
Alma 32:26-29 et discuter du sens de cette Écriture, puis
recommencer avec l’adaptation suivante du même passage :
«
Maintenant, comme je vous le disais à propos de la foi,
qu’elle n’est pas une connaissance parfaite, de même
en est-il de vos désirs justes. Vous ne pouvez pas à la
perfection, dès l’abord, savoir quelle est votre
capacité de réalisation, pas plus que la foi est une
connaissance parfaite. Mais voici, si voulez vous éveillez et
donner l’essor à vos facultés au point de tester
votre capacité de réaliser vos désirs justes
avec mon aide, et de faire preuve d’un tout petit peu de foi –
même si vous ne pouvez pas faire plus que désirer faire
quelque chose – laissez ce désir agir en vous, même
jusqu’à ce que vous soyez désireux de faire place
dans votre esprit à des pensées constamment tournées
vers votre désir juste. Maintenant, nous comparerons le désir
à une semence et si vous ne le chassez pas par votre
incrédulité en résistant à l’Esprit
du Seigneur, voici il commencera à germer dans votre sein ; et
quand vous sentirez ces mouvements de croissance, vous commencerez à
vous dire en vous-même, je peux le faire ou je commence à
prendre confiance en ma capacité de le faire, parce que je
commence à voir comment cela est possible. Voici, cela
n’augmentera-t-il pas votre foi ? Je vous dis que oui. »
Lire
Éther 12:6 et discuter du sens de cette Écriture, puis
recommencer avec l’adaptation suivante du même passage :
«
La foi, ce sont les choses qu’on espère (des désirs
justes) et que l’on ne voit pas (on ne peut voir en partant de
ses propres capacités et des circonstances, comment ces désirs
peuvent être réalisés). C’est pourquoi, ne
disputez pas parce que vous ne voyez pas ; car vous ne recevrez de
témoignage (l’assurance venant du Seigneur qu’il
nous ouvrira la voie pour que nos désirs se réalisent)
que lorsque votre foi a été mise à l’épreuve
(faire preuve de foi pendant un temps prolongé). »
Lire
les Écritures suivantes à haute voix et en discuter :
Matthieu
21:22
D&A
11:10, 14, 17
D&A
18:18
D&A
26:2
D&A
29:6, 7
D&A
44:2
D&A
60:7
D&A
130:20, 21
D&A
66:8
Jean
15:1-8
Mosiah
21:14
Alma
41:3-7
Alma
57:25-27
3
Néphi 7:18
Mormon
1:13, 14
Mormon
2:26
Ether
12
Moroni
7:37
Moroni
10:7-18
Psaumes
37:4-6
Lire
les quelques épisodes du Livre de Mormon énumérés
ci-dessous, analyser dans chaque référence le rôle
de la foi, noter particulièrement les différentes
façons dont se manifestent les pouvoirs des cieux et les
circonstances dans lesquelles ils assistent les mortels.
1
Néphi 1:5-19
1
Néphi 2:1-4, 16-20
1
Néphi 3:2-31
1
Néphi 4:1-27
1
Néphi 7:1-22
1
Néphi 11:1-6
1
Néphi 16:18-31
1
Néphi 17:7-55
1
Néphi 18:1-3, 9-22
Jacob
7:1-22
Énos
Paroles
de Mormon 13:14
Mosiah
7:1-33
Mosiah
22:1-16
Mosiah
23:25-39
Mosiah
24:1-25
Mosiah
27:1-37
Alma
2:1-36
Alma
14:1-29
Alma
15:1-12
Alma
16:1-8
Alma
17-36
Alma
43:4-54
Alma
44:1-20
Alma
46:1-37
Alma
48:1-17
Alma
49:1-28
3
Néphi 3:9-25
3
Néphi 4:1-12, 24-33
3
Néphi 7:15-22
3
Néphi 17:5-8
3
Néphi 17:20-24
3
Néphi 19:35-36
4
Néphi 29-33
Mormon
1:13-17
Mormon
3:7-16
Mormon
8:10, 11
Mormon
9:15-27
Ether
1-3
Ether
6:1-17
Ether
12:1-41
Moroni
7:33-48
Moroni
8:22-29
Moroni
10:1-25
Hélaman
4:1-26
Hélaman
5: 1-51
Hélaman
6:1-6
Hélaman
7-12
Moroni
9:1-6
Dans
toutes ces références, rechercher les exemples où
les pouvoirs des cieux sont manifestés grâce à la foi.
Révision
Évaluons
fréquemment notre aptitude à établir et à
atteindre un objectif, à concrétiser un désir
juste, en nous posant les questions suivantes :
1.
Est-ce que j’applique l’exhortation du président
Kimball à me fixer des objectifs ?
2.
Lorsque je me fixe des objectifs qui ne peuvent être atteints
sans l’aide du Seigneur, est-ce que je me souviens du rôle
de la foi pour faire appel aux pouvoirs des cieux ?
3.
Lorsque je formule un objectif :
►
Cet objectif est-il réaliste ?
►
Est-ce que je me concentre sur un
petit nombre d’objectifs plutôt que d’en poursuivre
trop à la fois ?
►
Mes objectifs constituent-ils pour moi
un défi ?
►
Dans la formulation même de
l’objectif, est-ce que je recherche le conseil de quelqu’un
qui m’aide à rester réaliste ?
►
Est-ce que je me fixe des objectifs à
court terme comme à long terme ?
►
Mes objectifs reposent-ils sur des
mobiles honnêtes, en accord avec la volonté du Seigneur
?
►
Est-ce que je m’engage à atteindre l'objectif en faisant
alliance avec le Seigneur ?
►
Lorsque je me fixe des objectifs, est-ce que je détermine des
priorités ?
►
Est-ce que je reste en communion avec l’Esprit afin
d’éviter le découragement ?
►
Est-ce que je conserve un compte-rendu précis de mes progrès
en :
•
Mettant mes buts par écrit
•
Évaluant mes progrès
régulièrement
•
Redéfinissant mes buts sous
l’inspiration
►
Est-ce que je prends chaque but comme un moyen plutôt que comme
une fin ?
►
Est-ce que je canalise mes pensées vers le but ?
►
Est-ce que je m’applique à atteindre le but ?
►
Est-ce que j’endure la mise à l’épreuve de
ma foi ?
Tâche de
lecture
Pour mieux saisir les concepts de ce livre, le relire une fois par semaine
pendant huit semaines, puis une fois par mois. À chaque
lecture, relire les Écritures mentionnées et répondre
aux questions.