Réponse aux détracteurs



Victor Ojeda-Mari





Présentation de ma méthodologie

Allégations et autres sujets de critique :

01. La Première Vision ne peut avoir eu lieu en 1820
02.
Plusieurs versions de la Première Vision
03. La Première Vision est une invention
04. La Première Vision est une expérience anti-biblique
05. Les témoins du Livre de Mormon sont de faux témoins

06. Récits contradictoires : Moroni ou Néphi ?
07. Le Livre de Mormon est un faux

08. Les apparitions à Joseph Smith sont des phénomènes spirites
09. La visite du Seigneur, d'Élias, de Moïse et d'Élie
10. Contradictions entre le Livre de Mormon et la Bible
11.
Le Livre de Mormon ne complète pas la Bible
12. Le style littéraire du Livre de Mormon
13. Joseph Smith était franc-maçon
14. Le non accès des Noirs à la prêtrise
15. Joseph et ses associés étaient menteurs et lascifs
16.
Le massacre de Mountain Meadows

17. Les prophéties de Joseph Smith ne se sont pas réalisées
18. Brigham Young enseignait qu'Adam est Dieu le Père
19. La pratique de la dîme
20. La pratique du baptême pour les morts n'est ni biblique, ni raisonnable
21. La doctrine de l'existence prémortelle
22. La doctrine du péché originel
23. Les finances de l'Église
24. Le caractère sectaire de l'Église
25. Critiques émanant des témoins de Jéhovah
26. L'archéologie du Livre de Mormon
27. Joseph Smith, le prophète qui n’obéit pas à ses propres révélations
28. La lettre à la Salamandre




Présentation de ma méthodologie


À la fin de l’année 2022, j’ai écrit et édité « La société Watch Tower (témoins de Jéhovah) est-elle une succursale de l’Antéchrist ? »

Dans l’introduction de ce livre, j’indiquais que je l’écrivais en mettant en application scrupuleusement les recommandations du collège central de cette organisation qui préconise pour déterminer si oui ou non une religion est dans la vérité :

« Votre religion devrait avoir un fondement solide. Elle ne devrait pas être fondée sur les conducteurs religieux, sur les systèmes religieux, mais sur la Parole de Dieu, la Bible. Avant de vous y attacher, vous devriez vous assurer qu'elle est conforme à la Parole de Dieu. Si vous apprenez qu'elle enseigne ce qui n'est pas bon, vous devriez l'abandonner... Vous devriez être disposé à considérer et accepter la vérité...

Comment pouvez-vous affirmer que votre religion est ou n'est pas la bonne religion ? Une manière simple de le faire, c'est de la mettre à l'épreuve de la Parole de Dieu. Si elle n'est pas en accord avec ce que la Bible enseigne, alors elle n'est pas en harmonie avec la vérité. Elle n'est pas bonne... Vérifiez si les choses que vous croyez sont en harmonie avec la Parole de Dieu. Mais la question se pose : Êtes-vous disposé à mettre votre religion à une telle épreuve ? » (La Tour de Garde, 1er novembre 1958, p. 333)

« Votre religion devrait avoir une base digne de confiance. Vous ne devriez pas vous appuyer sur des chefs religieux ou des systèmes religieux, mais sur la parole de Dieu, la Bible. Vous devriez d'abord vous assurer que votre religion concorde avec la parole de Dieu. Si vous vous rendez compte que votre religion enseigne quelque chose d'inexact, vous devriez vous en détourner. Mais alors surgit la question : Êtes-vous prêt à soumettre votre religion à un tel examen ? Vous n'avez rien à craindre… si vous avec la vraie religion. » (La Tour de Garde, 1er juillet 1958, p. 289)

« Il nous faut analyser, non seulement nos croyances personnelles, mais encore les enseignements de l'Église dont nous sommes éventuellement membres. Ses doctrines sont-elles en plein accord avec la parole de Dieu, ou ont-elles pour fondement les traditions des hommes ? Si nous sommes amis de la vérité, nous ne devons pas craindre d'examiner ainsi notre religion. Le désir sincère de chacun de nous devrait être d'apprendre quelle est la volonté de Dieu à notre égard, puis de l'accomplir. » (La vérité qui conduit à la vie éternelle, page 13)

■ « Dire et démontrer qu’une religion est fausse, ce n’est pas là une forme de persécution religieuse. L’homme éclairé qui démasque publiquement une certaine religion pour permettre à ses semblables de distinguer la vraie religion d’avec la fausse, cet homme-là ne pratique pas la persécution religieuse. (La Tour de Garde, 1964)

« Quand les personnes sont menacées d’un grand danger pour une raison qu’elles ne soupçonnent même pas ou parce qu’elles sont trompées par des gens qu’elles croient être des amis, est-ce mal de les en avertir ? Peut-être préféreront-elles ne pas croire celui qui les avertit. Il se peut même qu’elles lui en veuillent. Mais cela le dégage-t-il de la responsabilité morale de les avertir ? » (La Tour de Garde, 1er mai 1974)

« Ainsi nous pouvons voir qu'il peut devenir parfois nécessaire de mettre en garde ceux qui sont trompés en servant le diable, en appelant leur attention sur le fait que… toute tyrannie, oppression, persécution, suppression de la vérité, déni de la liberté d'expression et de réunion publique, ou la tentative d'abroger les libertés d'autrui, viennent du diable, et de ceux qui appartiennent à l'organisation de Satan, qu'ils le sachent ou non. S'ils ne le savent pas, alors nous sommes justifiés dans la publication de ces faits pour leur éclaircissement et la bénédiction. Il y a toujours eu des éléments religieux qui ont fait usage de cette arme de la persécution, l'intolérance et la répression. Ils l'ont fait au temps de Jésus ; ils l'ont fait pendant les "âges sombres", et ils le font encore. » (L'Âge d'Or, 5 mars 1930, "Christian Scientists Seek to Suppress the Truth", par R.H. Barber, p. 371-73)

Et la Watch Towers pour conclure très justement :

■ « L’honnêteté, ou au contraire le manque d’honnêteté a une incidence sur votre réputation. Si les autres apprennent que vous les avez trompés ne serait-ce qu’une fois, vous perdrez leur confiance, et vous aurez du mal à la retrouver. » (La Tour de Garde 2006 w06 1/12 p. 17-19)

Ainsi, ayant depuis quelques années le désir d’écrire une biographie du prophète des derniers jours et de la plénitude des temps, j’utiliserai scrupuleusement les recommandations du collège central de l’organisation des témoins de Jéhovah pour présenter cette biographie, et répondre, sans tabou, à toutes « les critiques » (ce mot est un doux euphémisme) qui ont été faites et qui continuent à se faire à son encontre. Je me dois de faire remarquer que toutes les Églises du monde chrétien (catholique, orthodoxe, protestante, anglicane, évangéliste, témoins de Jéhovah, etc.) unanimement dénigrent l’Église de Jéus-Christ des saints des derniers jours, allant jusqu’à la considérer comme une Église non chrétienne.


ALLÉGATIONS

1. La première vision ne peut avoir eu lieu en 1820

Nous allons traiter d'un article de Christian Piette, du site VigiSecte,  qui commence très fort :

Luc 18:20 : Tu connais les commandements : Tu ne commettras point d’adultère ; tu ne tueras point ; tu ne déroberas point ; tu ne diras point de faux témoignage ; honore ton père et ta mère.

« Il est clair que pour les autorités mormones, Joseph Smith a reçu sa première vision (celle du Père et du Fils) en 1820. […] Les responsables mormons insistent sur cette première vision de 1820. Pour eux, elle fut l’aboutissement logique d’un réveil religieux parmi les nombreuses églises protestantes qui eut lieu dans la même année. […] Une fois de plus, il est aisé de démontrer que Monsieur Hinckley, le président actuel de l’Église mormone est un manipulateur et avouons-le, une personne qui dissimule la vérité ! […] Gordon Hinckley sait qu’il trompe ses lecteurs en dissimulant le fait que ce récit ne cadre pas avec un réveil en 1820, mais avec celui de 1824 !

En 1984, j’ai pris l’initiative d’écrire à Gordon Hinckley et ce dernier ne m’a jamais répondu ! (vous pouvez toujours tenter votre chance, mais ne traînez pas de trop, il prend de l’âge.) […]

Le réveil n’affecte pas encore l’Église Baptiste, car à la rencontre annuelle de l’Association baptiste de l’Ontario tenue le 22 septembre 1824, l’église ne compte que deux baptêmes ! (Minutes of the Ontario Baptist Association et American Baptist Historical Records, Rochester, NY).

Le 8 septembre, l’Église Presbytérienne n’est pas encore touchée, car le « Geneva Presbytery Records » du 8 septembre 1824 précise que rien de spectaculaire ne s’est produit dans la dénomination. Mais à partir de la Conférence méthodiste des 25 et 26 septembre 1824, le réveil éclate partout ! […] »

Fait remarquable, l’année 1820 est particulièrement vide de tout événement religieux particulier. Le Pasteur Hotchkin écrit que des réveils ont eu lieu dans l’église presbytérienne de Palmyra en 1817, 1824 et 1829, mais que rien ne s’est passé en 1820. (James Hotchkin’s History Records, page 378). En 1820, l’Église baptiste n’a que six nouveaux baptêmes alors que les communautés voisines de Lyons, Canandaigua et Farmington perdent respectivement 4, 5 et 9 membres. (American Baptist Society, Rochester, NY). […] «Les faits sont là, incontournables et indiscutables! En 1820, il n’y avait pas de réveil religieux à Palmyra et par suite logique pas de démarche de Joseph Smith dans le bosquet sacré ! »

Conclusion : Dans cet article, d’après Luc 18:20 et son argumentation, l’auteur considère :

— Que Joseph Smith est un faux témoin.
— Que le prophète Gordon Hinckley trompe ses lecteurs.

Voyons qui est menteur et faux témoin ou ignorant

Il suffit de consulter le site de Wikipedia :

Le second grand réveil (Second Great Awakening) est une vague de réveils protestants qui a eu lieu entre 1790 et 1840 aux États-Unis. Il se situe entre le Grand réveil des années 1730–1755 et une troisième vague de réveils qui intervient entre 1855 et les premières décennies du XXe siècle. […] Le second grand réveil a commencé vers 1790, a pris de l'ampleur en 1800 et, après 1820, le nombre de membres des congrégations baptistes et méthodistes qui ont mené le mouvement a rapidement augmenté dans toute l'Amérique. Ce mouvement était en net déclin à la fin des années 1850.

Pourtant Christian Piette écrivait dans son site :

« Les faits sont là, incontournables et indiscutables! En 1820, il n’y avait pas de réveil religieux à Palmyra et par suite logique pas de démarche de Joseph Smith dans le bosquet sacré ! »

Qui est menteur ? Faux témoin ? Ou parfait ignorant ? Je signale que Christian Piette était un pasteur protestant en Belgique, un des fondateurs de l’association chrétienne Vigi-Sectes, qu’il est décédé le 7 décembre 2014, et qu’il était un ardent détracteur du mormonisme. 

Que raconte l’Histoire de l’Église au sujet de cette période et de l’histoire de Joseph ?

« Durant l’été 1819, alors que Joseph avait treize ans, des pasteurs méthodistes se réunirent pour une conférence à quelques kilomètres de la ferme de la famille Smith et se déployèrent dans la campagne pour inciter les familles telles que celle de Joseph à se convertir. Le succès rencontré par ces prédicateurs inquiéta les autres pasteurs de la région et rapidement, la course aux convertis devint intense. Joseph assistait aux réunions, écoutait les sermons émouvants et voyait les convertis pousser des cris de joie. Il aurait voulu crier avec eux, mais souvent il se sentait au cœur d’une guerre de mots et d’idées. Il se demandait : « Lequel de tous ces partis a raison ; ou ont-ils tous tort ? Si l’un d’entre eux a raison, lequel est-ce, et comment le saurais-je ? »

Il savait qu’il avait besoin de la grâce et de la miséricorde du Christ, mais avec tant de gens et d’Églises s’affrontant sur les questions de religion, il ne savait pas où les trouver.
L’espoir de trouver des réponses, et la paix de l’âme semblaient lui échapper. Il se demandait comment quiconque pourrait découvrir la vérité au milieu d’un tel tumulte. »

Christian Piette est pris à nouveau en flagrant délit de mensonge.


2. Plusieurs versions de la Première Vision

Le site « boowiki » consacre une étude très longue sur ce sujet :

« […] Smith a déclaré que sa première vision a eu lieu au début de 1820 quand il était un garçon, mais les histoires mentionnent plusieurs dates dans cette période. En 1832, Smith a écrit que la vision a eu lieu « dans sa seizième année de la vie » (environ 1821), après avoir pris connaissance des problèmes lorsque les religions avaient « douze ans » (environ 1817). Dans une histoire, Smith a dit plus tard que la vision a eu lieu « au début du printemps 1820 » après « une agitation peu commune sur les questions religieuses » au cours au cours de la quinzième année (1820). […] »

Effectivement, Joseph Smith au cours de sa vie a écrit 4 versions :

Première version : récit fait l’été de 1832

Lorsque j’eus environ douze ans, mon esprit devint sérieusement impressionné concernant l’importante question du bien-être de mon âme immortelle, ce qui me conduisit à sonder les Écritures croyant, comme on me l’avait enseigné, qu’elles contenaient la parole de Dieu. Je m’appliquai donc à les lire. Mes relations étroites avec les personnes de différentes confessions m’amenèrent à m’étonner grandement, car je découvris qu’elles n’ornaient pas leurs déclarations par une conduite et un langage pieux conformes à ceux que je trouvais contenus dans ce dépôt sacré. Cela m’affligea l’âme.

Ainsi, de douze à quinze ans, je méditai beaucoup dans mon cœur concernant la situation du monde, de l’humanité, les querelles et divisions, la méchanceté, les abominations et les ténèbres qui imprégnaient l’esprit des hommes. Mon esprit devint extrêmement peiné, car je fus convaincu de mes péchés et, en sondant les Écritures, je vis que l’humanité n’allait pas au Seigneur, mais qu’elle avait apostasié de la foi vraie et vivante et qu’il n’y avait aucune société ou confession bâtie sur l’Évangile de Jésus-Christ tel qu’il est décrit dans le Nouveau Testament. J’avais envie de pleurer pour mes propres péchés et pour les péchés du monde, car j’appris dans les Écritures que Dieu était le même hier aujourd’hui et pour toujours et qu’il ne fait point acception de personne, car il est Dieu.

Car je regardais le soleil, le glorieux luminaire de la terre, et également la lune, avançant avec majesté à travers les cieux, ainsi que l’éclat des étoiles, poursuivant leur cours, et la terre également sur laquelle je me tenais et les bêtes des champs et les oiseaux des cieux et les poissons des eaux et aussi l’homme marchant à la surface de la Terre avec majesté et avec la force de la beauté, et qui possède le pouvoir et l’intelligence dans le gouvernement des choses qui sont si grandes et merveilleuses à la ressemblance de celui qui les créa. Lorsque je considérai ces choses, mon cœur s’exclama : « C’est à juste titre que le sage a dit : «Insensé qui déclare dans son cœur qu’il n’y a point de Dieu » ». Mon cœur s’exclama : « Tout, tout cela rend témoignage d’un pouvoir omnipotent et omniprésent, d’un être qui établit les lois, décrète et lie toutes choses dans leurs relations, qui remplit l’éternité, qui était et est, et sera de toute éternité à toute éternité. » Et lorsque je considérai toutes ces choses et que cet être recherche ceux qui l’adorent en esprit et en vérité, j’implorai le Seigneur d’être miséricordieux, car il n’y avait personne d’autre de qui je pouvais demander et obtenir miséricorde.

Et le Seigneur entendit mon cri dans la forêt et tandis que j’étais occupé à invoquer le Seigneur lorsque j’étais dans ma seizième année, une colonne de lumière plus brillante que le soleil à midi descendit du ciel et se posa sur moi. Et je fus rempli de l’esprit de Dieu, le Seigneur ouvrit les cieux sur moi et je vis le Seigneur. Et il me parla disant : « Joseph, mon fils, tes péchés te sont pardonnés. Suis ton chemin, marche selon mes statuts et respecte mes commandements. Voici, je suis le Seigneur de gloire. Je fus crucifié pour le monde afin que tous ceux qui croient en mon nom aient la vie éternelle. Voici, le monde est dans le péché actuellement et nul ne fait le bien, non, personne. Tous se sont détournés de l’Évangile et nul ne respecte mes commandements, ils s’approchent de moi des lèvres, mais leur cœur est éloigné de moi. Et ma colère est allumée contre les habitants de la terre pour les visiter selon leur impiété et pour accomplir ce qui a été dit par la bouche des prophètes et des apôtres. Voici, je viens rapidement comme cela est écrit de moi dans la nuée, revêtu de la gloire de mon Père. »

Mon âme fut remplie d’amour et, pendant de nombreux jours, j’éprouvai aune grande joie. Le Seigneur était avec moi, mais je ne pus trouver personne qui veuille croire à la vision céleste. Néanmoins, je méditai ces choses dans mon cœur.

Deuxième version : Journal personnel en date des 9 au 11 novembre 1835

Étant troublé dans mon esprit concernant le sujet de la religion et voyant les différents systèmes enseignés aux enfants des hommes, je ne savais pas qui avait raison et qui avait tort. Considérant qu’il était de la première importance que je connaisse la vérité pour ce qui a des conséquences éternelles, étant ainsi perplexe, je me retirai dans un bosquet silencieux et m’inclinai devant le Seigneur, prenant conscience de ce qu’il avait dit (si la Bible est vraie) : « Demandez, et l’on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l’on vous ouvrira » et encore « Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche ».

Cette connaissance était ce que je désirais le plus à ce moment-là, et, avec la ferme détermination ferme de l’obtenir, j’invoquai le Seigneur pour la première fois à l’endroit mentionné plus haut. Ou, en d’autres termes, je tentai vainement de prier ; ma langue semblait être enflée dans ma bouche de telle sorte que je ne pouvais pas parler. J’entendis un bruit derrière moi, comme si quelqu’un marchait vers moi. Je m’efforçai à nouveau de prier, mais je ne le pus pas. Le bruit de pas semblait se rapprocher. Je me relevai et je regardai autour de moi, mais je ne vis personne ni rien qui puisse produire le bruit de quelqu’un qui marche.

Je m’agenouillai de nouveau. Ma bouche s’ouvrit, ma langue se libéra et j’invoquai le Seigneur en prière fervente. Une colonne de feu apparut au-dessus de ma tête. Elle descendit bientôt sur moi et me remplit d’une joie ineffable. Un personnage apparut au milieu de cette colonne de flammes, qui s’était répandue tout autour sans que rien ne soit consumé. Un autre personnage, semblable au premier, apparut bientôt. Il me dit : « tes péchés te sont pardonnés ». Il témoigna que Jésus-Christ est le Fils de Dieu. Et je vis beaucoup d’anges dans cette vision. J’avais environ quatorze ans quand je reçus cette première communication.

Troisième version : récit fait vers 1838

1 Étant donné les nombreuses rumeurs qui ont été mises en circulation par des personnes mal intentionnées et intrigantes à propos de la naissance et des progrès de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, rumeurs qui ont toutes été conçues par leurs auteurs pour militer contre la réputation de l’Église et ses progrès dans le monde, j’ai été amené à écrire cette histoire pour détromper l’opinion publique et pour que tous ceux qui cherchent la vérité soient mis en possession des faits tels qu’ils se sont passés, soit en ce qui me concerne, soit en ce qui concerne l’Église, dans la mesure où j’ai ces faits en ma possession.

2 Dans cette histoire, je présenterai, en toute vérité et en toute justice, les divers événements relatifs à l’Église tels qu’ils ont eu lieu ou tels qu’ils existent actuellement [1838] en cette huitième année depuis l’organisation de ladite Église.

3 Je suis né en l’an de grâce mil huit cent cinq, le vingt-troisième jour de décembre, dans le village de Sharon, comté de Windsor, État de Vermont. … Mon père, Joseph Smith, père, quitta l’État de Vermont lorsque j’étais à peu près dans ma dixième année et alla s’installer à Palmyra, comté d’Ontario (maintenant Wayne), dans l’État de New York. Quelque quatre ans après son arrivée à Palmyra, mon père alla s’installer avec sa famille à Manchester, dans ce même comté d’Ontario.

4 Sa famille se composait de onze personnes : mon père, Joseph Smith, ma mère, Lucy Smith (dont le nom, antérieurement à son mariage, était Mack, fille de Solomon Mack), mes frères, Alvin (qui mourut le 19 novembre 1823, dans sa vingt-sixième année), Hyrum, moi-même, Samuel Harrison, William et Don Carlos, et mes sœurs, Sophronia, Catherine et Lucy.

5 À un moment donné, au cours de la deuxième année qui suivit notre installation à Manchester, il y eut, dans l’endroit où nous vivions, une agitation peu commune à propos de la religion. Elle commença chez les méthodistes, mais devint bientôt générale chez toutes les confessions de cette région du pays. En effet, toute la contrée paraissait en être affectée, et de grandes multitudes s’unirent aux différents partis religieux, ce qui ne causa pas peu de remue-ménage et de divisions parmi le peuple, les uns criant : « Par ici ! », les autres : « Par-là ! » Les uns tenaient pour les méthodistes, les autres pour les presbytériens, d’autres pour les baptistes.

6, Car, en dépit du grand amour que les convertis de ces diverses confessions exprimaient au moment de leur conversion et du grand zèle manifesté par leurs clergés respectifs qui s’employaient activement à animer et à favoriser ce tableau extraordinaire de sentiment religieux, dans le but de voir tout le monde converti, ainsi qu’ils se plaisaient à appeler cela, quelle que fût la confession à laquelle ils se joignaient, cependant, quand les convertis commencèrent à se disperser, les uns vers un parti, les autres vers un autre, on s’aperçut que les bons sentiments apparents des prêtres et des convertis étaient plus prétendus que réels, car il s’ensuivit une grande confusion et de mauvais sentiments, prêtre luttant contre prêtre et converti contre converti ; de telle sorte que tous les bons sentiments qu’ils avaient les uns pour les autres, s’ils avaient jamais existé, se perdirent tout à fait dans une querelle de mots et un combat d’opinions.

7 J’étais alors dans ma quinzième année. Les membres de la famille de mon père se laissèrent convertir à la foi presbytérienne, et quatre d’entre eux se firent membres de cette Église : ma mère, Lucy, mes frères Hyrum et Samuel Harrison, et ma sœur Sophronia.

8 Pendant cette période de grande agitation, mon esprit fut poussé à réfléchir sérieusement et à éprouver un grand malaise ; mais quoique mes sentiments fussent profonds et souvent poignants, je me tins cependant à l’écart de tous ces partis tout en suivant leurs diverses assemblées aussi souvent que j’en avais l’occasion. Avec le temps, mon esprit se sentit quelque inclination pour la confession méthodiste, et j’éprouvai un certain désir de me joindre à elle ; mais la confusion et la lutte entre les diverses confessions étaient si grandes, qu’il était impossible à quelqu’un d’aussi jeune et d’aussi peu au courant des hommes et des choses que moi de décider d’une manière sûre qui avait raison et qui avait tort.

9 Il y avait des moments où mon esprit était fortement agité, tant les cris et le tumulte étaient grands et incessants. Les presbytériens étaient absolument contre les baptistes et les méthodistes et utilisaient toutes les ressources aussi bien du raisonnement que de la sophistique pour prouver leurs erreurs ou du moins pour faire croire aux gens qu’ils étaient dans l’erreur. D’autre part, les baptistes et les méthodistes, eux aussi, montraient autant de zèle à tenter d’imposer leur doctrine et à réfuter toutes les autres.

10 Au milieu de cette guerre de paroles et de ce tumulte d’opinions, je me disais souvent : Que faut-il faire ? Lequel de tous ces partis a raison ? Ou ont-ils tous tort, autant qu’ils sont ? Si l’un d’eux a raison, lequel est-ce, et comment le saurai-je ?

11 Tandis que j’étais travaillé par les difficultés extrêmes causées par les disputes de ces partis de zélateurs religieux, je lus, un jour, l’épître de Jacques, chapitre 1, verset 5, qui dit : Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée.

12 Jamais aucun passage de l’Écriture ne toucha le cœur de l’homme avec plus de puissance que celui-ci ne toucha alors le mien. Il me sembla qu’il pénétrait avec une grande force dans toutes les fibres de mon cœur. J’y pensais constamment, sachant que si quelqu’un avait besoin que Dieu lui donne la sagesse, c’était bien moi ; car je ne savais que faire, et à moins de recevoir plus de sagesse que je n’en avais alors, je ne le saurais jamais, car les professeurs de religion des diverses confessions comprenaient si différemment les mêmes passages de l’Écriture que cela faisait perdre toute confiance de régler la question par un appel à la Bible.

13 Enfin, j’en vins à la conclusion que je devais, ou bien rester dans les ténèbres et la confusion, ou bien suivre le conseil de Jacques, c’est-à-dire demander à Dieu. Je me décidai finalement à « demander à Dieu », concluant que s’il donnait la sagesse à ceux qui en manquaient, et la donnait libéralement et sans faire de reproche, je pouvais bien essayer.

14 Ainsi donc, mettant à exécution ma détermination de demander à Dieu, je me retirai dans les bois pour tenter l’expérience. C’était le matin d’une belle et claire journée du début du printemps de mil huit cent vingt. C’était la première fois de ma vie que je tentais une chose pareille, car au milieu de toutes mes anxiétés, je n’avais encore jamais essayé de prier à haute voix.

15 Après m’être retiré à l’endroit où je m’étais proposé, au préalable, de me rendre, ayant regardé autour de moi et me voyant seul, je m’agenouillai et me mis à exprimer à Dieu les désirs de mon cœur. À peine avais-je commencé que je fus saisi par une puissance qui me domina entièrement et qui eut sur moi une influence si étonnante que ma langue fut liée, de sorte que je ne pouvais pas parler. Des ténèbres épaisses m’environnèrent, et il me sembla un moment que j’étais condamné à une destruction soudaine.

16, Mais comme je luttais de toutes mes forces pour implorer Dieu de me délivrer de la puissance de cet ennemi qui m’avait saisi et au moment même où j’étais prêt à sombrer dans le désespoir et à m’abandonner à la destruction — non à un anéantissement imaginaire, mais à la puissance d’un être réel du monde invisible qui possédait une puissance étonnante comme je n’en avais encore senti de pareille en aucun être — juste à cet instant de grande alarme, je vis, exactement au-dessus de ma tête, une colonne de lumière, plus brillante que le soleil, descendre peu à peu jusqu’à tomber sur moi.

17 À peine était-elle apparue que je me sentis délivré de l’ennemi qui m’enserrait. Quand la lumière se posa sur moi, je avis deux Personnages dont l’éclat et la gloire défient toute description, et qui se tenaient au-dessus de moi dans les airs. L’un d’eux me parla, m’appelant par mon nom, et dit, en me montrant l’autre : Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoute-le !

18 Mon but, en allant interroger le Seigneur, était de savoir laquelle des confessions avait raison, afin de savoir à laquelle je devais me joindre. C’est pourquoi, dès que je fus assez maître de moi pour pouvoir parler, je demandai aux Personnages qui se tenaient au-dessus de moi, dans la lumière, laquelle de toutes les confessions avait raison (car à l’époque, il ne m’était jamais venu à l’idée qu’elles étaient toutes dans l’erreur), et à laquelle je devais me joindre.

19 Il me fut répondu de ne me joindre à aucune, car elles étaient toutes dans l’erreur ; et le Personnage qui me parlait dit que tous leurs credo étaient une abomination à ses yeux ; que ces docteurs étaient tous corrompus ; que : « ils s’approchent de moi des lèvres, mais leur cœur est éloigné de moi ; ils enseignent pour doctrine des commandements d’hommes, ayant une forme de piété, mais ils en nient la puissance ».

20 Il me défendit de nouveau de me joindre à aucune d’elles et me dit encore beaucoup d’autres choses que je ne puis écrire maintenant. Quand je revins à moi, j’étais couché sur le dos, regardant au ciel. Lorsque la lumière eut disparu, je demeurai sans forces ; mais je ne tardai pas à récupérer dans une certaine mesure et rentrai chez moi. Comme je m’appuyais au manteau de la cheminée, ma mère me demanda ce qui se passait. Je lui répondis : « Ce n’est rien, tout va bien, je ne me sens pas mal ». Je dis ensuite à ma mère : « J’ai appris personnellement que le presbytérianisme n’est pas vrai ». On aurait dit que l’adversaire était, dès les premiers temps de ma vie, conscient du fait que j’étais destiné à me révéler être un trouble-fête et un gêneur pour son royaume ; sinon pourquoi les puissances des ténèbres se seraient-elles unies contre moi ? Pourquoi l’opposition et les persécutions qui se dressèrent contre moi, presque dans ma prime enfance ?

Quatrième version : lettre à Wentworth, en date du 1er mars 1842

À environ quatorze ans, je commençai à réfléchir à l’importance de me préparer à un état futur, et en cherchant à en savoir plus sur le plan du salut, je découvris qu’il y avait un grand conflit dans le sentiment religieux ; si j’allais voir une confession, on m’y donnait un plan, et une autre un autre, chacune d’elles disant que son credo était le summum de la perfection. Comme toutes ne pouvaient pas être justes et que Dieu ne pouvait pas être l’auteur de tant de confusion, je décidai d’étudier le sujet plus complètement, croyant que, si Dieu avait une Église, elle ne serait pas scindée en factions et que, s’il a enseigné à une société d’adorer d’une façon et d’administrer un ensemble d’ordonnances, il n’allait pas enseigner à une autre des principes diamétralement opposés. Croyant en la parole de Dieu, j’avais confiance à la déclaration de Jacques : « Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche ».

Je me retirai dans un lieu secret dans un bosquet et je commençai à invoquer le Seigneur. Tandis que je le suppliai avec ferveur, mon esprit fut retiré des objets qui m’entouraient, je fus enveloppé dans une vision céleste et je vis deux personnages glorieux qui se ressemblaient exactement, entourés d’une lumière brillante qui éclipsait le soleil à midi. Ils me dirent que toutes les confessions religieuses croyaient en des doctrines incorrectes et qu’aucune d’elles n’était reconnue par Dieu comme étant son Église et son royaume. Et il me fut expressément commandé de « ne me joindre à aucune d’elles », recevant au même moment la promesse qu’à l’avenir, je connaîtrais la plénitude de l’Évangile.

Remarque :

Première version : Lorsque j’étais dans ma seizième année…
Deuxième version : J’avais environ quatorze ans quand…
Troisième version : J’étais alors dans ma quinzième année…
Quatrième version : À environ quatorze ans…

« Je suis né en l’an de grâce mil huit cent cinq, le vingt-troisième jour de décembre… » En effet, on constate des différences quant à l’âge de Joseph lors de la Première Vision. Cependant, on peut les comprendre étant donné que Joseph est né le 23 décembre et qu’à 7 jours près il est en l’année – 1 et +  1.

Explication et réponse de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours aux détracteurs de tous poils…

« Joseph Smith a écrit que Dieu le Père et Jésus-Christ lui sont apparus dans un bosquet près de chez ses parents dans l’ouest de l’État de New York quand il avait environ quatorze ans. Préoccupé par ses péchés et incertain du chemin spirituel à suivre, Joseph cherchait à être guidé en assistant à des réunions, en lisant les Écritures et en priant. En réponse, il reçut une manifestation céleste. Joseph raconta et documenta la Première Vision, comme on l’appelle, à plusieurs reprises ; quatre récits différents de la vision furent rédigés par lui ou par des secrétaires qu’il en chargea.

Joseph Smith publia deux récits de la Première Vision de son vivant. Le premier, connu maintenant sous le nom de Joseph Smith, Histoire, fut intégré au canon des Écritures dans la Perle de grand prix et devint ainsi le récit le mieux connu. Les deux récits d’abord non publiés, enregistrés dans la première autobiographie de Joseph Smith et plus tard dans un journal intime, furent généralement oubliés jusqu’à ce que des historiens travaillant pour l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours les redécouvrent et les publient dans les années 1960. Depuis cette époque, ces documents ont été abordés à maintes reprises dans les magazines de l’Église, dans les œuvres imprimées par des librairies appartenant à l’Église et par des érudits saints des derniers jours dans d’autres médias. En plus des récits de première main, il y a aussi cinq descriptions de la vision de Joseph Smith écrites par ses contemporains. Les différents récits de la Première Vision rapportent une même histoire, bien qu’ils mettent naturellement l’accent sur différents aspects et varient au niveau des détails. Les historiens savent que, lorsqu’une personne raconte une expérience dans des contextes différents à des publics différents sur de nombreuses années, chaque récit met l’accent sur différents aspects de l’expérience et contient des détails uniques. En effet, des différences semblables à celles que l’on trouve dans les récits de la Première Vision existent dans les divers récits scripturaires de la vision de Paul sur la route de Damas et de l’expérience des apôtres sur la montagne de la transfiguration. Pourtant, en dépit des différences, une cohérence fondamentale persiste dans tous les récits de la Première Vision. Certains ont avancé à tort que la moindre variation dans le récit de l’histoire est une preuve de son invention. Au contraire, le récit historique riche nous permet d’en apprendre davantage sur cet événement remarquable que nous ne le pourrions s’il était moins bien documenté. »

Les 3 versions du témoignage de Paul sur la route de Damas

Première version : Actes 9:1-20

1 Cependant Saul, respirant encore la menace et le meurtre contre les disciples du Seigneur, se rendit chez le souverain sacrificateur,

2  et lui demanda des lettres pour les synagogues de Damas, afin que, s'il trouvait des partisans de la nouvelle doctrine, hommes ou femmes, il les amenât liés à Jérusalem.

3  Comme il était en chemin, et qu'il approchait de Damas, tout à coup une lumière venant du ciel resplendit autour de lui.

4  Il tomba par terre, et il entendit une voix qui lui disait: Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ?

5  Il répondit: Qui es-tu, Seigneur? Et le Seigneur dit: Je suis Jésus que tu persécutes. Il te serait dur de regimber contre les aiguillons.

6  Tremblant et saisi d'effroi, il dit: Seigneur, que veux-tu que je fasse? Et le Seigneur lui dit: Lève-toi, entre dans la ville, et on te dira ce que tu dois faire.

7  Les hommes qui l'accompagnaient demeurèrent stupéfaits; ils entendaient bien la voix, mais ils ne voyaient personne.

8  Saul se releva de terre, et, quoique ses yeux fussent ouverts, il ne voyait rien; on le prit par la main, et on le conduisit à Damas.

9  Il resta trois jours sans voir, et il ne mangea ni ne but.

10  Or, il y avait à Damas un disciple nommé Ananias. Le Seigneur lui dit dans une vision: Ananias! Il répondit: Me voici, Seigneur !

11  Et le Seigneur lui dit: Lève-toi, va dans la rue qu’on appelle la droite, et cherche, dans la maison de Judas, un nommé Saul de Tarse. Car il prie,

12  et il a vu en vision un homme du nom d'Ananias, qui entrait, et qui lui imposait les mains, afin qu'il recouvrât la vue.

13  Ananias répondit: Seigneur, j'ai appris de plusieurs personnes tous les maux que cet homme a faits à tes saints dans Jérusalem ;

14  et il a ici des pouvoirs, de la part des principaux sacrificateurs, pour lier tous ceux qui invoquent ton nom.

15  Mais le Seigneur lui dit: Va, car cet homme est un instrument que j'ai choisi, pour porter mon nom devant les nations, devant les rois, et devant les fils d'Israël ;

16  et je lui montrerai tout ce qu'il doit souffrir pour mon nom.

17  Ananias sortit; et, lorsqu'il fut arrivé dans la maison, il imposa les mains à Saul, en disant: Saul, mon frère, le Seigneur Jésus, qui t'est apparu sur le chemin par lequel tu venais, m’a envoyé pour que tu recouvres la vue et que tu sois rempli du Saint-Esprit.

18  Au même instant, il tomba de ses yeux comme des écailles, et il recouvra la vue. Il se leva, et fut baptisé ;

19  et, après qu'il eut pris de la nourriture, les forces lui revinrent. Saul resta quelques jours avec les disciples qui étaient à Damas.

20  Et aussitôt, il prêcha dans les synagogues que Jésus est le Fils de Dieu.

Deuxième version : Actes 22:1-16

1  Hommes frères et pères, écoutez ce que j'ai maintenant à vous dire pour ma défense !

2  Lorsqu'ils entendirent qu'il leur parlait en langue hébraïque, ils redoublèrent de silence. Et Paul dit :

3  je suis Juif, né à Tarse en Cilicie; mais j'ai été élevé dans cette ville-ci, et instruit aux pieds de Gamaliel dans la connaissance exacte de la loi de nos pères, étant plein de zèle pour Dieu, comme vous l'êtes tous aujourd'hui.

4  J'ai persécuté à mort cette doctrine, liant et mettant en prison hommes et femmes.

5  Le souverain sacrificateur et tout le collège des anciens m'en sont témoins. J'ai même reçu d'eux des lettres pour les frères de Damas, où je me rendis afin d'amener liés à Jérusalem ceux qui se trouvaient là et de les faire punir.

6  Comme j'étais en chemin, et que j'approchais de Damas, tout à coup, vers midi, une grande lumière venant du ciel resplendit autour de moi.

7  Je tombai par terre, et j'entendis une voix qui me disait: Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ?

8  Je répondis: Qui es-tu, Seigneur ? Et il me dit : Je suis Jésus de Nazareth, que tu persécutes.

9  Ceux qui étaient avec moi virent bien la lumière, mais ils n'entendirent pas la voix de celui qui parlait.

10  Alors je dis : Que ferai-je, Seigneur ? Et le Seigneur me dit: Lève-toi, va à Damas, et là on te dira tout ce que tu dois faire.

11  Comme je ne voyais rien, à cause de l'éclat de cette lumière, ceux qui étaient avec moi me prirent par la main, et j'arrivai à Damas.

12  Or, un nommé Ananias, homme pieux selon la loi, et de qui tous les Juifs demeurant à Damas rendaient un bon témoignage,

13  vint se présenter à moi, et me dit: Saul, mon frère, recouvre la vue. Au même instant, je recouvrai la vue et je le regardai.

14  Il dit: Le Dieu de nos pères t'a destiné à connaître sa volonté, à voir le Juste, et à entendre les paroles de sa bouche ;

15,  car tu lui serviras de témoin, auprès de tous les hommes, des choses que tu as vues et entendues.

16  Et maintenant, que tardes-tu ? Lève-toi, sois baptisé, et lavé de tes péchés, en invoquant le nom du Seigneur.

Troisième version : Actes 26:9-21

9  Pour moi, j'avais cru devoir agir vigoureusement contre le nom de Jésus de Nazareth.

10  C'est ce que j'ai fait à Jérusalem. J'ai jeté en prison plusieurs des saints, ayant reçu ce pouvoir des principaux sacrificateurs, et, quand on les mettait à mort, je joignais mon suffrage à celui des autres.

11  je les ai souvent châtiés dans toutes les synagogues, et je les forçais à blasphémer. Dans mes excès de fureur contre eux, je les persécutais même jusque dans les villes étrangères.

12  C'est dans ce but que je me rendis à Damas, avec l'autorisation et la permission des principaux sacrificateurs.

13  Vers le milieu du jour, ô roi, je vis en chemin resplendir autour de moi et de mes compagnons une lumière venant du ciel, et dont l'éclat surpassait celui du soleil.

14  Nous tombâmes tous par terre, et j'entendis une voix qui me disait en langue hébraïque : Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? Il te serait dur de regimber contre les aiguillons.

15  Je répondis: Qui es-tu, Seigneur ? Et le Seigneur dit: Je suis Jésus que tu persécutes.

16  Mais lève-toi, et tiens-toi sur tes pieds; car je te suis apparu pour t'établir ministre et témoin des choses que tu as vues et de celles pour lesquelles je t'apparaîtrai.

17  Je t'ai choisi du milieu de ce peuple et du milieu des païens, vers qui je t’envoie,

18  afin que tu leur ouvres les yeux, pour qu'ils passent des ténèbres à la lumière et de la puissance de Satan à Dieu, pour qu'ils reçoivent, par la foi en moi, le pardon des péchés et l'héritage avec les sanctifiés.

19  En conséquence, roi Agrippa, je n'ai point résisté à la vision céleste :

20  à ceux de Damas d'abord, puis à Jérusalem, dans toute la Judée, et chez les païens, j'ai prêché la repentance et la conversion à Dieu, avec la pratique d'œuvres dignes de la repentance.

21  Voilà pourquoi les Juifs se sont saisis de moi dans le temple, et ont tâché de me faire périr.

Commentaire

1. À ma connaissance, aucun détracteur du mormonisme n’a mis en cause le fait que l’apôtre Paul ait utilisé 3 versions pour raconter sa conversion sur le chemin de Damas. Alors, pourquoi 2 poids et 2 mesures ?

2. Ces donneurs de leçon savent ou devraient savoir (même pour Joseph Smith) : « Les historiens savent que, lorsqu’une personne raconte une expérience dans des contextes différents à des publics différents sur de nombreuses années, chaque récit met l’accent sur différents aspects de l’expérience et contient des détails uniques. »

3. Ces donneurs de leçon quand il s’agit de Joseph Smith se devraient d’appliquer ces versets qu’ils doivent bien connaître :

Proverbes 6:16-19

16  Il y a six choses que hait l'Éternel, Et même sept qu'il a en horreur ;

17  Les yeux hautains, la langue menteuse, Les mains qui répandent le sang innocent,

18  Le cœur qui médite des projets iniques, Les pieds qui se hâtent de courir au mal,

19  Le faux témoin qui dit des mensonges, Et celui qui excite des querelles entre frères.

Alors, pourquo, se gardent-ils de le faire ? Tout simplement parce qu’ils sont ce qu’ils reprochent à Joseph : de faux témoins !


3. La Première Vision est une invention

Les extraits suivants proviennent de l’article copieux de Christian Piette :

« Origine et histoire du mormonisme » que je vous invite à lire afin de disposer de tous les éléments.

« […]  Si un garçon de 14 ans n’ayant aucun témoin d’une apparition assure que l’Église Mormone est apostate, les membres de l’Église seraient-ils prêts de croire à cette histoire ?

Or, les mormons voudraient que tout à chacun dans le monde chrétien et en dehors de celui-ci acceptent l’histoire proposée par Joseph Smith alors qu’il n’existe aucun autre témoin du fait le plus important de l’histoire de monde pour les mormons ! »

Quand Christian Piette dit qu’il n’existe aucun témoin, c’est faux ; archifaux, et j’aurai l’occasion de le démontrer amplement.

« Il existe des possibilités remarquables qui permettent de cerner le problème. Ainsi, il mentionne dans ce cadre son âge, son lieu de résidence, la date de la mort de son frère Alvin ainsi qu’une période de grands réveils religieux à l’époque de la première vision en 1820. Donc bien des évènements historiques sont liés à la première vision de Joseph Smith. »

« […] En conséquence, le réveil à Palmyra conduit par ces deux pasteurs ne pouvait avoir eu lieu qu’en 1824 et non pas en 1820. Joseph Smith annonce avec grand fracas que dans la région de Palmyra, de grandes multitudes se réunissaient aux divers partis religieux y compris les méthodistes, les presbytériens et les baptistes !

Or les annales de ces églises de Palmyra démontrent que les presbytériens ont eu des réveils religieux en 1817, 1824 et 1829.

Les baptistes n’ont eu que six nouveaux baptisés en 1820 alors que le circuit méthodiste dans lequel se trouvait Palmyra a perdu 23 membres en 1819, 6 en 1820 et 40 en 1821.

Aucun réveil à Palmyra en 1820 et voici le mensonge de Smith totalement dévoilé. »

Commentaire

J’ai démontré plus haut que ce détracteur patenté du mormonisme semble ignorer ou voulait ignorer le second grand réveil qui commença vers 1790. Il prit de l'ampleur en 1800 et après 1820. Par conséquent, lorsque Joseph Smith parle de 1820, il dit vrai, et Christian Piette ment quand il affirme :

« Les faits sont là, incontournables et indiscutables! En 1820, il n’y avait pas de réveil religieux à Palmyra et par suite logique pas de démarche de Joseph Smith dans le bosquet sacré ! »

Aucun réveil à Palmyra en 1820 et voici le mensonge de Smith totalement dévoilé. 

« […] Or ces mêmes annales parlent d’un réveil remarquable conduit par Lane et Stockton lors de l’automne 1824 ! En septembre 1825, l’église presbytérienne avait 99 nouveaux membres, les baptistes 94 et le circuit méthodiste 208 ! Le journal « Wayne Sentinel, parle du réveil de 1824-1825, mais ignore superbement un réveil en 1820. Les journaux de cette région ne soufflent mot de la vision de Joseph Smith ni de Joseph Smith comme étant persécuté. Si ces églises se disputent selon Joseph Smith allaient-elles s’unir la même année pour persécuter un gamin de 14 ans ? » »

«  […] Tout cela démontre l’embrouille mormone ! Il est prouvé et beaucoup de mormons l’avalisent que rien ne s’est passé en 1820. Aucun réveil, aucune recherche de la volonté de Dieu, aucune vision extraordinaire, voici l’horrible vérité qui ronge le mormonisme de l’intérieur.

Monsieur Piette, vous dites : « Il est prouvé et beaucoup de mormons l’avalisent, que rien ne s’est passé en 1820. »

Quels mormons, et quelles preuves pour affirmer cela ?... Quand on formule de telle accusation, on se doit par honnêteté de le démontrer factuellement !

L’importance de l’histoire de Joseph Smith a été accentuée par Joseph Fielding Smith, le 10ème président et prophète mormon lorsqu’il écrit :

« L’Église est solidaire de Joseph Smith. Le mormonisme, comme on l’appelle, est solidaire de l’histoire de Joseph Smith. Ou bien il était prophète de Dieu, divinement appelé, dûment nommé et autorisé, ou il a été un des plus grands escrocs que ce monde ait jamais vus. Il n’y a pas de moyen terme. » En conséquence, les mormons doivent sérieusement considérer toute l’évidence et pas seulement celle revenant dans cette étude, parce que leur destinée éternelle en dépend !

Je partage la déclaration de Joseph Fielding Smith, et j’en considère sérieusement toute l’évidence pour démontrer dans ce livre la fausseté des attaques, des accusations de cet auteur.


4. La Première Vision est une expérience anti-biblique

D’après Christian Piette :

La première vision de Joseph Smith ne tient pas la route bibliquement parlant ! En effet, son expérience d’avoir vu Dieu entre en conflit avec la révélation biblique.

La Parole de Dieu enseigne que personne n’a jamais vu Dieu dans sa gloire ! Dieu déclare que l’homme ne peut le voir et vivre ! Il est impossible à l’homme de voir Dieu, car Il est esprit, et un esprit est invisible ! (Invisible par définition signifie qu ne peut être vu). Paul en déclare également que nul homme dans la dispensation actuelle ne peut voir Dieu, or Smith assure qu’il a vu Dieu dans sa gloire (le Père et le Fils). Qui trompe et ment ?

Prouvons que la Première Vision est une expérience biblique

Oui, qui trompe qui ment ? La question précise de Christian Piette pour la compléter est : Qui trompe la Bible ou Joseph Smith ? Or, ce monsieur nous pose cette question uniquement par rapport aux versets de la Bible qu’il nous cite. Pourtant, par ces versets, monsieur Piette est loin de prouver que la première vision est une expérience anti-biblique qui ne tient pas la route, et que Joseph est par conséquent un faussaire, mythomane, etc.

Des erreurs des copistes ou des manuscrits endommagés

Ce qui suyit est extrait d'un article très intéressant en relation avec notre sujet :

« Certaines divergences d’une importance mineure peuvent être attribuées aux « fautes de frappe » commises par ceux qui recopiaient les textes bibliques à la main au cours des siècles. Or, il est important de souligner que personne ne prétend que les copistes et les traducteurs sont inspirés de Dieu comme l’étaient les auteurs des livres qui composent la Bible. Les scribes étaient remarquablement exacts et minutieux dans ce qu’ils faisaient, mais leur travail n’est pas infaillible. »

Cet article met bien en évidence certains manquements possibles des copistes au cours des siècles, et le huitième article de foi de l’Église stipule :

« Nous croyons que la Bible est la parole de Dieu dans la mesure où elle est traduite correctement ; nous croyons aussi que le Livre de Mormon est la parole de Dieu. »

La Bible n’est pas complète

Aujourd’hui, sans dénigrer la Bible, force est de constater qu’elle n’est pas complète. Ce n’est pas faire affront au Livre des livres, car elle-même le proclame lorsqu’elle cite dans ses versets des recueils perdus ou retranchés. La liste de ces écrits manquants est longue :
  1. Le livre des Guerres de l'Éternel (Nombres 21:14), 
  2. Le livre du Juste ou Livre de Jasher (2 Samuel 1:18 et Josué 10:13),
  3. Le Livre des Chroniques des rois d'Israël (1 Roi 14:19), 
  4. Le Livre des Chroniques des rois de Judah (1 Roi 15:7), 
  5. Le Livre de l'Alliance (Exode 24:7 et 2 Rois 23:2), 
  6. Le Livre de Nathan le prophète (1 Chroniques 29:29 et 2 Chroniques 9:29), 
  7. Le Livre de Samuel le voyant (1 Chroniques 29:29 et 1 Samuel 10:25) 
  8. Le Livre de Gad le prophète (1 Chroniques 29:29), 
  9. Le Livre de Schemaeja le prophète,
  10. Le Livre d'Iddo le prophète (2 Chroniques 12:15 et 2 Chroniques 13:22), 
  11. Le Livre de Jehu (2 chroniques 20:34), 
  12. Le Livre des complaintes (2 chroniques 35:25), 
  13. Le Livre de Moise (Esdras 6:18)
  14. Le Livre des Mémoires (Esdras 4:15), 
  15. La Prophétie d'Achija de Silo (2 Chroniques 9:29) 
  16. Les Révélations de Jéedo le prophète (2 Chroniques 9:29) 
  17. Le Livre d'Hénoch (Jude 1:14) 
  18. Le Livre des Actes de Salomon (1 Rois 11:41) 
  19. Le Livre de Hozaï (2 Chroniques 33:19) 
  20. Épître à Corinthe (1 Corinthiens 5:9) 
  21. Épître aux Éphésiens (Éphésiens 3:3) 
  22. Épître de Laodicée aux Colossiens (Colossiens 4:16) 
  23. Chroniques du Roi David (1 Chroniques27:24) 
  24. Le Livre de Baruch (Jérémie 36:4) 
Il est par conséquent clair que beaucoup de points importants explicitant la Bible et touchant le salut des hommes disparurent. À la fin de l’évangile de Jean, nous lisons : « Jésus a fait beaucoup d’autres choses. Si on les écrivait en détail, je ne pense pas que le monde même pourrait contenir les livres qu’on écrirait. »

Quand nous constatons que chacun des quatre évangiles se résume à peine à une cinquantaine de pages, nous pouvons imaginer combien de paroles de vie ont été dites par le Sauveur et ne se trouvent pas dans la Bible. Pourtant, posséder la Bible telle qu’elle est, représente un véritable miracle et un trésor merveilleux.

Des versets manquants

Si dans la Bible des livres sont manquants, il est tout à fait logique de penser que par la même occasion des versets sont manquants, et donc auraient été perdus… J’irais encore plus loin : des manquements compréhensibles dus aux copistes, des livres et des versets manquants expliqueraient les interprétations différentes de la Bible et la multiplicité des Églises chrétiennes.

Reprenons les versets utilisés par monsieur Piette pour démontrer que la première vision est fausse ou une invention du prophète :

Jean 1:18  Personne n'a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l'a fait connaître.

1 Jean 4:12  Personne n'a jamais vu Dieu ; si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour est parfait en nous.

Exode 33:20  L'Éternel dit : Tu ne pourras pas voir ma face, car l'homme ne peut me voir et vivre.

Jean 4:24  Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit et en vérité.

Colossiens 1:15  Il est l'image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création.

1 Timothée 1:17  Au roi des siècles, immortel, invisible, seul Dieu, soient honneur et gloire, aux siècles des siècles ! Amen !

1 Timothée 6:16  qui seul possède l'immortalité, qui habite une lumière inaccessible, que nul homme n'a vu ni ne peut voir, à qui appartiennent l'honneur et la puissance éternelle. Amen !

Pour résumer :

■ Aucun homme n'a jamais, en aucun temps, vu Dieu.

■ Aucun homme ne peut voir Dieu et rester vivant.

Pourtant, d’autres versets disent le contraire :

Genèse 3:7  Les yeux de l'un et de l'autre s'ouvrirent, ils connurent qu'ils étaient nus, et ayant cousu des feuilles de figuier, ils s'en firent des ceintures. 8  Alors ils entendirent la voix de l'Éternel Dieu, qui parcourait le jardin vers le soir, et l'homme et sa femme se cachèrent loin de la face de l'Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin.

Exode 33:11  L'Éternel parlait avec Moïse face à face, comme un homme parle à son ami.

Nombres 12:6  Et il dit: Écoutez bien mes paroles! Lorsqu'il y aura parmi vous un prophète, c'est dans une vision que moi, l'Éternel, je me révélerai à lui, c'est dans un songe que je lui parlerai. 7  Il n'en est pas ainsi de mon serviteur Moïse. Il est fidèle dans toute ma maison. 8  Je lui parle bouche à bouche, je me révèle à lui sans énigmes, et il voit une représentation de l'Éternel. Pourquoi donc n'avez-vous pas craint de parler contre mon serviteur, contre Moïse ?

(La Bible de Jérusalem et la TOB sont encore plus précises ; elles disent au verset 8 : « Je lui parle face à face dans l'évidence, sans énigmes, et il voit la forme de Yahvé. » « Je lui parle de vive voix – en me faisant voir – et non en langage caché ; il voit la forme du Seigneur. »)

Genèse 32:30  Jacob appela ce lieu du nom de Peniel: car, dit-il, j'ai vu Dieu face à face, et mon âme a été sauvée. (dans d’autres versions « J’ai eu la vie sauve »)

Exode 24:9-11  9 Moïse monta avec Aaron, Nadab et Abihu, et soixante-dix anciens d'Israël. 10 Ils virent le Dieu d'Israël; sous ses pieds, c'était comme un ouvrage de saphir transparent, comme le ciel lui-même dans sa pureté. 11 Il n'étendit point sa main sur l'élite des enfants d'Israël. Ils virent Dieu, et ils mangèrent et burent.

Esaïe 6:1  L'année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur assis sur un trône très élevé, et les pans de sa robe remplissaient le temple.

Commentaire

Déjà, l’affirmation de monsieur Piette « La Parole de Dieu enseigne que personne n’a jamais vu Dieu dans sa gloire ! » prend du plomb dans l’aile !

Ensuite, ces versets : « Tu ne pourras voir ma face, car l'homme ne peut me voir et vivre » et « L'Éternel parlait avec Moïse face à face, comme un homme parle à son ami » devraient rendre monsieur Piette plus réservé et moins arrogant dans ses affirmations partisanes : tout le monde sait comment un homme parle à son ami : face à face, les yeux dans les yeux.

Pour continuer notre démonstration, faisons appel à Marie de Magdala

Jean 20:10-17 

10 Et les disciples s'en retournèrent chez eux.

11 Cependant, Marie se tenait dehors près du sépulcre, et pleurait. Comme elle pleurait, elle se baissa pour regarder dans le sépulcre ;

12 et elle vit deux anges vêtus de blanc, assis à la place où avait été couché le corps de Jésus, l'un à la tête, l'autre aux pieds.

13 Ils lui dirent: Femme, pourquoi pleures-tu ? Elle leur répondit : Parce qu'ils ont enlevé mon Seigneur, et je ne sais où ils l'ont mis.

14 En disant cela, elle se retourna, et elle vit Jésus debout ; mais elle ne savait pas que c'était Jésus.

15 Jésus lui dit : Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Elle, pensant que c'était le jardinier, lui dit : Seigneur, si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et je le prendrai.

16 Jésus lui dit : Marie ! Elle se retourna, et lui dit en hébreu : Rabbouni ! c'est-à-dire, Maître !

17 Jésus lui dit : Ne me touche pas ; car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu.

Au verset 17, Jésus dit à Marie qu’après sa résurrection, il n’est pas encore monté au Père, mais qu’il va le faire…Comme les Écritures nous le montrent, le Christ apparaît aux apôtres, Thomas met sa main dans ses paumes et son côté. Il mange avec eux, il les enseigne.

Faisons maintenant appel à Étienne

Actes 7:55-58

55 Mais Étienne, rempli du Saint-Esprit, et fixant les regards vers le ciel, vit la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu.

56 Et il dit: Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l'homme debout à la droite de Dieu.

57 Ils poussèrent alors de grands cris, en se bouchant les oreilles, et ils se précipitèrent tous ensemble sur lui,

58 le traînèrent hors de la ville, et le lapidèrent.

Dans la version du roi Jacques : « Et il dit : Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l’homme se tenant debout à la main droite de Dieu. »

Indéniablement, si Dieu a une droite, il a aussi une gauche, et donc Dieu, le Père, est circonscrit dans un lieu bien précis, tout comme le Fils qui apparaît à Étienne ressuscité et glorifié à la Droite du Père. Dans la Genèse, il est dit que l’homme a été créé à l’image de Dieu, et dans le Nouveau Testament Jésus dit : « qui m’a vu, a vu le Père ». Donc, on peut dire et même certifier que Dieu est à l’image du Fils et que lui aussi possède un corps glorieux et ressuscité. C'est conforme avec la déclaration de l’apôtre Paul :

Hébreux 1:1-4

1 Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu,

2 dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu'il a établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi créé le monde,

3 et qui, étant le reflet de sa gloire et l'empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, a fait la purification des péchés et s'est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts,

4 devenu d'autant supérieur aux anges qu'il a hérité d'un nom plus excellent que le leur.

Et conforme à la déclaration de Jésus lui-même :

Jean 14:9  Jésus lui dit : Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m'as pas connu, Philippe! Celui qui m’a vu, a vu le Père; comment dis-tu : Montre-nous le Père?

Les termes « le reflet de sa gloire, l’empreinte de sa personne », « celui qui m’a vu, a vu le Père » suggèrent naturellement que Jésus est semblable au Père, tout comme Seth était semblable à Adam.

Genèse 1:26-27

26 Puis Dieu dit : Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre.

27 Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme.

La plupart des théoriciens ont tenté d’expliquer cette création de l’homme à l’image de Dieu comme étant une image spirituelle de Dieu et non à une ressemblance corporelle. Pourtant, quelques versets plus loin, nous lisons.

Genèse 5:3  Adam, âgé de cent trente ans, engendra un fils à sa ressemblance, selon son image, et il lui donna le nom de Seth.

Les mêmes termes sont employés lors de la création de l’homme par Dieu et lors de celle de Seth par Adam ! Difficile de croire qu’Adam engendra un fils à sa ressemblance et selon son image spirituelle et non pas physique. Autrement dit, dans le cas Seth ressemblait à son père Adam comme deux gouttes d’eau, et seul l’âge les différencia. Par conséquent, nous sommes à l’image de notre Frère aîné et de notre Père Céleste. Dans le fond quoi de plus naturel ? C'est une simple loi de l’hérédité. Si Dieu est un esprit invisible, si grand qu’il remplit tout l’espace et à la fois si petit qu’il peut contenir dans notre cœur, comment peut-il avoir une droite et par donc une gauche. Par conséquent, être circonscrit dans un espace bien déterminé pour être distingué par rapport à autre chose ?

Pour qu’il ne subsiste aucun doute, faisons appel à l’apôtre Jean 

1 Jean 3:1-3

1 Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu ! Et nous le sommes. Si le monde ne nous connaît pas, c'est qu'il ne l'a pas connu.

2 Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est.

3 Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur.

Nous sommes enfants de Dieu, donc comme le dit Paul, nous sommes de sa race ; comme l’affirme Genèse, nous sommes à son image, comme Jésus à l’image du Père étant son l’empreinte ; et nous la promesse de Jean que nous serons semblables à Lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. C’est d’une simplicité biblique.

C’est le coup du boomerang ou de l’arroseur arrosé

La vision d’Étienne voyant la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu vient certifier que la vision de Joseph Smith est vraie : qu’il a bien vu Jésus-Christ à la droite du Père ! Comment imaginer qu’un garçon de 15 ans environ aurait-il pu inventer pareille chose aussi éloignée des croyances de toute la chrétienté mondiale !? Par conséquent, la proclamation de monsieur Piette : « Aucun réveil, aucune recherche de la volonté de Dieu, aucune vision extraordinaire, voici l’horrible vérité qui ronge le mormonisme de l’intérieur » se retourne contre lui : C’est le coup du boomerang en pleine figure ou de l’arroseur arrosé.

Allons encore plus loin pour prouver la véracité de la Première Vision

Dans le Nouveau Testament, il n’y a qu’à deux occasions où le Père présente le Fils en utilisant les paroles : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection. » ou « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection : écoutez-le ! » c’est lors de son baptême par Jean-Baptiste et de la transfiguration :

Matthieu 3:16-17

16 Dès que Jésus eut été baptisé, il sortit de l'eau. Et voici, les cieux s'ouvrirent, et il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui.

17  Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection.

Matthieu 17:5  Comme il parlait encore, une nuée lumineuse les couvrit. Et voici, une voix fit entendre de la nuée ces paroles : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection: écoutez-le !

Pourtant, c’est lors de la Première Vision, lors de son premier contact avec la Divinité que Joseph Smith nous révèle ces paroles :

À peine était-elle apparue que je me sentis délivré de l’ennemi qui m’enserrait. Quand la lumière se posa sur moi, je avis deux Personnages dont l’éclat et la gloire défient toute description, et qui se tenaient au-dessus de moi dans les airs. L’un d’eux me parla, m’appelant par mon nom, et dit, en me montrant l’autre : Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoute-le !

N’est-ce pas extraordinaire ? N’est-ce pas révélateur ?

Comment les détracteurs du mormonisme, dont monsieur Piette faisait grandement partie, n’ont-ils pas été interpellés ? Comment ne se sont-ils pas posé de questions ? Il est vrai qu’il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre, et pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Mais qu’en même ! 

Joseph Fielding Smith (1876-1972) explique :

« Toute la révélation donnée depuis la Chute est venue par Jésus-Christ, qui est le Jéhovah de l’Ancien Testament. […] Le Père [Élohim] n’a jamais traité directement et personnellement avec l’homme depuis la Chute, et il n’est jamais apparu autrement que pour présenter le Fils et rendre témoignage de lui. »

Nous lisons dans la Bible :

« Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un comme nous sommes un, «  – moi en eux, et toi en moi, – afin qu’ils soient parfaitement un » (Jean 17:20-23)

La Première Vision nous enseigne ce principe et nous témoigne à nouveau de l’unité qui les lie. Dieu a laissé la parole à son Fils Jésus-Christ et a, de nouveau, confirmé Son autorité. Jésus-Christ et Père céleste ont le même objectif. Et, que ce soit le Père ou le Fils, les deux ont l’autorité de guider l’Église sur la Terre. » Joseph Smith nous a enseigné que les prophètes ont véritablement parlé face à face comme un homme parle à son ami, qu’ils ont vu Dieu dans sa gloire et ont pu demeurer vivant dans la chair :

D&A 67:11  « Car personne n'a jamais vu Dieu dans la chair s'il n'a été vivifié par l'Esprit de Dieu. »

Cette doctrine reçut un complément de lumière par les visions de Moïse révélées au prophète Joseph Smith :

Moïse 1:1  Mais mes propres yeux ont vu Dieu, non pas mes yeux naturels, mais mes yeux spirituels, car mes yeux naturels n'auraient pu le voir, car je me serais desséché, et je serais mort en sa présence, mais sa gloire était sur moi, et j'ai vu sa face, car j'étais transfiguré devant lui.

Voici pourquoi et comment les prophètes, d’autres hommes ou femmes ont pu voir et contempler Dieu et sa gloire : ils furent transfigurés devant Lui ; sinon ils auraient étaient desséchés et mort en sa présence !


5. Les témoins du Livre de Mormon sont de faux témoins

Extrait du site InfoSecte :

Pourquoi je ne suis pas mormon ?


« Nous avons VU... les plaques contenant les annales... nous savons avec certitude que cette œuvre est vraie, et nous témoignons avoir VU les caractères gravés qui sont sur les plaques. »

Mais…

Lorsque John Alonzo Clark de Palmyra, dans l'état de New York, a demandé à Martin Harris s'il avait vu les plaques de ses yeux naturels « comme vous voyez la plume dans ma main », Harris a répondu :

1 — « Bien, je ne les ai pas vues comme je vois la plume, mais je les ai vues avec l'œil de la foi ». (Zuck, Lettre à un mormon)

Commentaire

Ce détracteur donne comme référence à son texte : « Zuck, Lettre à un mormon ». Curieux, je suis allé à la recherche de cette bizarre référence.

« Lettre à un mormon » provient de Roy B. Zuck (1932–2013) qui était professeur émérite du séminaire théologique de Dallas, aux États-Unis, où il enseigna durant 23  ans. Il était connu pour son attention à exposer la Bible clairement en mettant l’accent sur l’application de la Parole de Dieu à la vie quotidienne. Il a été l’auteur ou l’éditeur de plus de 90 ouvrages, sans compter ses nombreux articles. La citation provient du livre « Lettre à un mormon » dont voici la présentation :

« La première partie est la réédition d'un excellent exposé sur les erreurs qui sont à la base du mouvement mormon. La seconde partie donne des éléments permettant de reconnaître les sectes. » Malgré mes recherches, je n’ai pas trouvé le moyen de me procurer ou télécharger ce livre.

Le détracteur poursuit :

« Avant d'ajouter foi à leur témoignage, écoutons ce que les mormons eux-mêmes pensent de ces témoins :

« Écoutez-moi, dit le Seigneur (des mormons) votre Dieu, pour l'amour de mon serviteur Oliver Cowdery. Il ne m'est pas sage que les commandements et l'argent qu'il va porter au pays de Sion lui soient confiés si quelqu'un de fidèle ne l'accompagne. » »

Ces 3 lignes sont tirées de D&A 68. Voici le texte en entier pour démontrer à quel point ce détracteur est malhonnête :

Révélation donnée le 11 novembre 1831, par l’intermédiaire de Joseph Smith, le prophète, à Hiram (Ohio) :

1 Écoutez-moi, dit le Seigneur, votre Dieu, dans l’intérêt de mon serviteur Oliver Cowdery. Je ne juge pas sage que les commandements et l’argent qu’il va porter au pays de Sion lui soient confiés, si quelqu’un de loyal et de fidèle ne l’accompagne.

2 C’est pourquoi, moi, le Seigneur, je veux que mon serviteur John Whitmer accompagne mon serviteur Oliver Cowdery.

3 Et qu’il continue aussi à écrire et à faire l’histoire de toutes les choses importantes qu’il observera et dont il aura connaissance concernant mon Église ;

4 et qu’il reçoive aussi des conseils et de l’aide de mon serviteur Oliver Cowdery et d’autres.

5 De plus, mes serviteurs, qui sont de tous côtés sur la terre, doivent envoyer les rapports de leur intendance au pays de Sion.

6 Car le peuple de Sion sera le siège et le lieu où l’on recevra et fera toutes ces choses.

7 Néanmoins, que mon serviteur John Whitmer voyage de nombreuses fois de lieu en lieu et d’Église en Église, afin d’obtenir d’autant plus facilement de la connaissance.

8 prêchant et expliquant, écrivant, copiant, choisissant et obtenant toutes ces choses qui seront pour le bien de l’Église et pour les générations montantes qui grandiront dans le pays de Sion pour le posséder de génération en génération, pour toujours et à jamais. Amen.

Lorsqu’on sut que Joseph détenait les plaques d’or, des voleurs et détracteurs du jeune prophète firent des pieds et des mains pour les lui voler. Oliver devait détenir non seulement de l’argent, mais également ce qu’il en était à l’époque du Livre des commandements (Doctrine et Alliances).

De la part du Seigneur c’est l’expression d’une sollicitude affectueuse, et conseil de prudence envers Oliver Cowdery, et la crainte que durant un voyage d'environ mille milles, dans une contrée où les mormons étaient entourés d'ennemis, répétons-le, il ne fût dépouillé du précieux manuscrit et de la somme d'argent, s'il n'était pas protégé par un frère fidèle et sûr. En cette occasion, le seigneur ne retira pas sa confiance en Olivier Cowdery puisque John Whitmer restait sous sa direction ; à son sujet, le Seigneur dit bien ; «… et qu’il reçoive aussi des conseils et de l’aide de mon serviteur Oliver Cowdery et d’autres. »

« Oliver Cowdery, David Whitmer... se sont unis avec une bande de faussaires, de voleurs, de menteurs et de mauvais sujets de la plus noire teinte, pour tromper, duper, frustrer les saints de leurs biens. » (Extrait de la bulle d'excommunication lancée par Sidney Rigdon, signée de 80 mormons.)

« Nous avons appris une chose, c'est qu'il est des nègres à peau blanche... Granny Parish et quelques autres qui ont agi en valets, tels que Martin Harris... sont si peu dignes d'attention qu'en prendre note serait un trop grand sacrifice pour un homme comme il faut. »

Quels témoins ! Le premier n'est pas fidèle, le second trompe et le troisième n'est pas digne... »

Commentaire

Les extraits 3 et 4 proviennent de Frédéric Desmons de son livre, « Joseph Smith, faussaire mormon et la franc-maçonnerie. »

Il est né le 14 octobre 1832, à Brignon, et mort le 4 janvier 1910, à Paris. Il est pasteur protestant, docteur en théologie, franc-maçon plusieurs fois grand maître du Grand Orient de France, et homme politique français, conseiller général en 1877 et député, sénateur du Gard en 1894. Il milite durant toute sa vie pour la liberté absolue de conscience.

Frédéric Desmons était déiste : Le déisme est une croyance ou une doctrine1 qui défend l'affirmation rationnelle de l'existence de Dieu, proposant une forme religieuse conforme à la raison, exclusive aux religions révélées. Le déisme propose d'arriver à Dieu — un Dieu du raisonnement plutôt qu'un Dieu de foi ou de culte — par des voies exclusivement humaines, sans pour autant pouvoir en déterminer les attributs.

Le concept se développe essentiellement en Angleterre et en France à partir du XVIIe siècle, mais est difficile d'accès et ambigu, car il réfère à plusieurs systèmes distincts. On n'utilise plus guère le concept en dehors de ses applications historiques.

Voici exposé le chapitre II de son livre : « Joseph Smith, faussaire mormon et la franc-maçonnerie » où l’auteur critique violemment les 11 témoins :

« Mais maintenant, une question toute naturelle se présente à l'esprit. C'est de savoir sur quels témoignages reposent la vérité et l'authenticité de ce livre. Car il faut ajouter que les plaques originales personne ne les a vues ; et qu'aussitôt après qu'elles ont été traduites, Smith a eu soin de les faire disparaitre, sans doute pour exercer la foi de ses nouveaux adeptes.

Il nous déclare en effet que conformément à la convention faite, l'ange était venu les lui redemander, et les avait reprises sous sa garde jusqu'à maintenant. Cependant, il semble avoir compris qu'il aurait été trop difficile de se confier en sa simple parole. Alors il a choisi trois témoins qui attestent qu'un ange vint du ciel et leur présenta les plaques, qu'ils les virent et les touchèrent. Et huit autres, dans une seconde attestation déclarent que Joseph Smith, et non point l'ange cette fois, leur a fait voir les plaques qui ont l'apparence de l'or ; qu'ils les ont tenues et touchées de leurs mains, et qu'ils ont vu les caractères qui y étaient gravés. C'est donc sur la déclaration de ces onze personnes, et sur celle de Smith lui-même qu'est construit tout l'échafaudage des mormons. Il vaut la peine de s'y arrêter quelques instants, et d'examiner la valeur de leur témoignage.

Remarquons tout d'abord que parmi les huit derniers témoins tous appartiennent, à l'exception d'un seul, Hiram Page, aux deux familles Withmer et Smith, et que les trois Smith qui ont donné leur témoignage étaient le père et les deux frères du prophète, ce qui déjà est susceptible de faire soupçonner leur véracité, quant à l'autre famille, elle est complètement inconnue; on ne sait trop dans quel rapport elle se trouvait avec la famille de Smith.

Toutefois, nous ne pouvons sans répugnance considérer tous ces hommes comme complices de Smith, et nous préférons nous ranger à l'avis de la Revue d'Édimbourg qui pense que celui-ci s'était procuré quelques plaques de laiton et les avait couvertes d'espèces de hiéroglyphes.

Mais des renseignements plus positifs nous sont fournis sur les trois premiers témoins.

Et d’abord, Olivier Cowdery. Il paraît qu'il était si peu digne de foi, que Smith lui-même n'aurait pas eu une très grande confiance en lui. Comme il était un jour chargé de porter une somme d'argent à Indépendance, Smith ne voulut pas qu'il partit tout seul, mais il le fit accompagner, et à ce sujet il émit la révélation suivante :

« Écoutez-moi, dit le Seigneur votre Dieu, pour l'amour de mon serviteur, Olivier Cowdery. Ce n'est pas sagesse en moi qu'il soit chargé de cette commission avec les commandements , et l'argent qu'il portera à la terre de Sion , à moins que quelqu'un de fidèle et vrai n’aille avec lui ; c'est pourquoi moi, le Seigneur, je veux que mon serviteur John  Withmer aille avec mon serviteur Olivier Cowdery. »

M. Stenhouse, dans un écrit qu'il a publié l'an dernier, en réponse aux diverses brochures ennemies du mormonisme, a tâché d'entendre cette révélation de Smith dans un sens autre que celui que nous lui donnons. Smith, selon lui, l'aurait émise, non point dans un sentiment de défiance à l'égard d'Olivier, mais pour lui témoigner au contraire sa sollicitude affectueuse, et pour éviter que durant un voyage d'environ trois milles, il ne fût dépouillé du précieux manuscrit et de la somme d'argent.

Cette interprétation est spirituelle et adroite, nous l'avouons ; mais c'est là son seul mérite ; elle ne nous parait nullement fondée, surtout si nous faisons attention à ces mots :

« Ce n'est pas sagesse en moi qu'il soit chargé de cette commission ... à moins que quelqu'un de fidèle et de vrai n'aille avec lui. Que signifient ces mots de fidèle et de vrai, si ce n'est que Smith croit prudent de le faire surveiller pendant sa route ? »

Vient ensuite le deuxième, Martin Harris. Voici le portrait qu'en faisait Joseph Smith lui-même dans un article du journal mormon l’Elders Journal, publié à Far –West :

« Nous avons appris une chose, c'est qu'il est des nègres à peau blanche comme il en est à peau noire. Granny Parish et quelques autres qui ont agi en valets , tels que Martin Harris, sont si peu dignes d'attention , qu'en prendre note serait un trop grand sacrifice pour un homme comme il faut. »

Et maintenant si nous le prenons dans sa vie particulière, un trait vient nous révéler son caractère qu'avait découvert Joseph Smith ; voici ce que nous apprend en effet Abigaïl Harris :

« Martin Harris et sa femme étaient chez moi, dit-il.- En conversant sur les Mormons, elle exprima à son mari le désir qu'il les quittât, car elle croyait que tout cela n'était que fausseté et tromperie. À quoi j'entendis M. Harris répondre :

« Quoi ! Fût-ce une imposture, si vous me laissez faire seul, j'en retirerai de l'argent. »

Quant au troisième enfin, David Withmer, dans une bulle d'excommunication lancée contre lui et Olivier Cowdery , par Sidney Rigdon , collaborateur de Smith , il est accusé a de s'être joint à une bande de faussaires , de voleurs , de meurtriers et de mauvais sujets de la plus noire teinte , pour tromper , duper les saints et les frustrer de leurs biens par tous les stratagèmes que la méchanceté peut inventer , usant de l'influence des plus viles persécutions , sans même en excepter le vol.

Certes, après un tel témoignage fourni par un des chefs du mormonisme, il est bien permis , malgré tout ce que peut dire M. Stenhouse, de douter de la sincérité de l'aveu qu'a pu faire ce même David Withmer dans un but peut-être uniquement intéressé. Tels sont les trois personnages principaux qui ont constitué les colonnes de l'Église. Quelle différence entre ces hommes réputés dans leurs affaires de chaque jour pour leur mauvaise foi, leurs escroqueries et leurs vols, et les apôtres de Jésus-Christ auxquels M. Sten house ne se fait pas le moindre scrupule de les comparer !

Commentaire

Ces 2 extraits proviennent d’un ennemi inconditionnel de l’Église qui utilise un ou plusieurs extraits officiels de l’Église les rassemble pour leur faire dire tout et son contraire, qui utilise également d’autres textes d’autres détracteurs de l’Église.

Qui est Sidney Rigdon ?

Converti qui fut dirigeant de l’Église rétablie pendant les années 1830 et le début des années 1840. Il fut pendant un certain temps premier conseiller de Joseph Smith dans la Première Présidence de l’Église. Il apostasia plus tard et fut excommunié en septembre 1844.

« Après l’installation des saints à Nauvoo, les relations entre Sidney Rigdon et Joseph Smith furent parfois tendues. Joseph accusa Sidney Rigdon de négliger ses responsabilités, de conseiller, d’aider les ennemis de l’Église, et « d’escroquer les innocents ». En août 1843, Joseph dénonça Rigdon et demanda aux fidèles de le soutenir afin qu’il puisse lui retirer son statut de membre. Au cours de la conférence de l’Église tenue en octobre, Joseph accepta à contre-cœur de le garder comme conseiller s’il « magnifiait son office et se conduisait en toute honnêteté, justice et intégrité ».

Malgré ces clivages, Sidney fut choisi pour être le vice-président de Joseph Smith lors des élections présidentielles de 1844. La campagne fut interrompue en juin 1844 par l’assassinat de Joseph par des émeutiers. Sidney quitta Pittsburgh, où il vivait, pour rentrer en hâte à Nauvoo et affirma qu’il avait le droit d’agir en tant que « tuteur » de l’Église en l’absence de Joseph8. Brigham Young réagit en déclarant que Joseph avait donné au Collège des douze apôtres toutes les clés et les ordonnances nécessaires pour diriger l’Église. La majorité des saints de Nauvoo votèrent pour soutenir les Douze comme dirigeants. Les membres du Collège des Douze tendirent la main à Sidney, mais il refusa de les reconnaître comme dirigeants. Il fut excommunié en septembre 1844 et retourna à Pittsburgh. Là, il forma une Église indépendante. Son Église du Christ ne dura que jusqu’en 1847 lorsque des conflits et une fausse prophétie sur la seconde venue du Christ provoquèrent l’effondrement de l’organisation. Avec Stephen Post, Sidney Rigdon organisa par la suite un autre mouvement appelé Église de Jésus-Christ des Enfants de Sion, qu’il dirigea jusqu’à sa mort en 1876.

Cet homme partagea avec Joseph Smith en ayant des hauts et des bas la direction de L’Église. Après son assassinat, par orgueil, il voulut prendre personnellement la tête de l’Église malgré les avertissements de Joseph qui stipulaient que c’étaient au collège des Douze qu’en revenait l’autorité.

La révélation de D&A 122 s’applique parfaitement à Sidney Rigdon et à tous ceux qui recherchent le pouvoir pour leur propre gloire :

34 Voici, il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus. Et pourquoi ne sont-ils pas élus ?

35 Parce que leur cœur se porte tellement vers les choses de ce monde et aspire tant aux honneurs des hommes, qu’ils n’apprennent pas cette grande leçon :

36 que les droits de la prêtrise sont inséparablement liés aux pouvoirs du ciel et que les pouvoirs du ciel ne peuvent être maîtrisés ou utilisés que selon les principes de la justice.

37 Il est vrai qu’ils peuvent nous être conférés, mais lorsque nous entreprenons de couvrir nos péchés ou d’assouvir notre orgueil, notre vaine ambition, ou d’exercer, avec quelque degré d’injustice que ce soit, une emprise, une domination ou une contrainte sur l’âme des enfants des hommes, voici, les cieux se retirent ; l’Esprit du Seigneur est attristé, et lorsqu’il est retiré, c’est la fin de la prêtrise ou de l’autorité de cet homme.

38 Voici, avant qu’il s’en aperçoive, il est laissé à lui-même pour regimber contre les aiguillons, persécuter les saints et combattre Dieu.

39 Nous avons appris par triste expérience qu’il est de la nature et des dispositions de presque tous les hommes de commencer à exercer une domination injuste aussitôt qu’ils reçoivent un peu d’autorité ou qu’ils croient en avoir.

40 C’est pour cela que beaucoup sont appelés, mais peu sont élus.

41 Aucun pouvoir, aucune influence ne peuvent ou ne devraient être exercés en vertu de la prêtrise autrement que par la persuasion, par la longanimité, par la gentillesse et la douceur, et par l’amour sincère,

42 par la bonté et la connaissance pure qui épanouiront considérablement l’âme sans hypocrisie et sans fausseté —

43 réprimandant avec rigueur en temps opportun, sous l’inspiration du Saint-Esprit ; et faisant preuve ensuite d’un redoublement d’amour envers celui que tu as réprimandé, de peur qu’il ne te considère comme son ennemi ;

44 afin qu’il sache que ta fidélité est plus forte que les liens de la mort.

45 Que tes entrailles soient également remplies de charité envers tous les hommes et envers les frères en la foi, et que la vertu orne sans cesse tes pensées ; alors ton assurance deviendra grande en la présence de Dieu, et la doctrine de la prêtrise se distillera sur ton âme comme la rosée des cieux.

46 Le Saint-Esprit sera ton compagnon constant et ton sceptre, un sceptre immuable de justice et de vérité ; et ta domination sera une domination éternelle et, sans moyens de contrainte, elle affluera vers toi pour toujours et à jamais. »

Commentaire

Nous voyons que la référence « Extrait de la bulle d'excommunication lancée par Sidney Rigdon, signée de 80 mormons » provient de l’époque où il fut excommunié.

De vrais témoins…

Toute Vérité selon l’Écriture ne peut être établie que par le témoignage de deux ou plusieurs témoins. Conformément à la loi des témoins, le Seigneur suscita deux groupes de témoins : les trois témoins spéciaux et les huit témoins pour témoigner de la véracité du Livre de Mormon. Les trois témoins spéciaux firent une déclaration au monde, par laquelle ils témoignent, avoir vu par la grâce et le pouvoir de Dieu les plaques d’or qu’un ange venu du ciel leur apporta et montra. Alors qu’ils les contemplaient, en la présence de l’ange, la voix du Seigneur leur ordonna d’en rendre témoignage au monde. Huit autres témoins ne reçurent pas les visions glorieuses et miraculeuses des trois précédents. Ils virent simplement les plaques d’or que Joseph leur montra et qu’ils touchèrent.

Ces onze témoins, reconnus comme des hommes de bonne réputation eurent des destins variés dans l’Église. Certains demeurèrent fidèles jusqu’à la fin, d’autres la quittèrent temporairement ou définitivement. Aucun ne renia son témoignage. Tous le confirmèrent sur leur lit de mort. Après cela, l’Église de Jésus-Christ fut organisée le 6 avril 1830 ; le jour de la naissance du Sauveur dans la chair :

« Nous obtînmes de lui [Jésus-Christ] ce qui suit, par l'esprit de prophétie et de révélation, ce qui non seulement nous donna beaucoup d'informations, mais nous indiqua aussi le jour exact où, selon sa volonté et son commandement, nous devions organiser de nouveau son Église sur terre. »

Six membres seulement furent présents pour organiser l’Église qui devint la pierre qui se détache de la montagne sans le secours d’aucune main d’homme. Cette Église porte le nom d’Église de Jésus Christ des saints des derniers jours ; « Des saints des derniers jours », pour la distinguer de celle organisée lors du ministère terrestre du Christ.

Voici le témoignage des témoins du Livre de Mormon :

Témoignage des trois témoins

« Qu’il soit connu toutes les nations, tribus, langues et peuples à qui cette œuvre parviendra que nous avons vu, par la grâce de Dieu le Père et de notre Seigneur Jésus-Christ, les plaques contenant ces annales, qui sont les annales du peuple de Néphi, et aussi des Lamanites, leurs frères, et aussi du peuple de Jared, venu de la tour dont il a été parlé. Et nous savons aussi qu’elles ont été traduites par le don et le pouvoir de Dieu, car sa voix nous l’a déclaré ; c’est pourquoi nous savons avec certitude que l’œuvre est vraie. Et nous témoignons aussi avoir vu les caractères qui sont gravés sur les plaques ; et ils nous ont été montrés par le pouvoir de Dieu et non de l’homme. Et nous déclarons, en toute sincérité, qu’un ange de Dieu est venu du ciel et qu’il a apporté et placé les plaques sous nos yeux, que nous avons contemplé et vu les plaques, ainsi que les caractères qui y étaient gravés ; et nous savons que c’est par la grâce de Dieu le Père et de notre Seigneur Jésus-Christ que nous avons vu ces choses et que nous témoignons que ces choses sont vraies. Et c’est merveilleux à nos yeux. Néanmoins, la voix du Seigneur nous a commandé d’en rendre témoignage ; c’est pourquoi, voulant obéir aux commandements de Dieu, nous rendons témoignage de ces choses. Et nous savons que si nous sommes fidèles dans le Christ, nous laverons nos vêtements du sang de tous les hommes et que nous serons trouvés sans tache devant le siège du jugement du Christ, et demeurerons éternellement avec lui dans les cieux. Et que l’honneur revienne au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit, qui sont un seul Dieu. Amen. »

Oliver Cowdery
David Whitmer
Martin Harris

Témoignage des huit témoins

« Qu’il soit connu de toutes les nations, tribus, langues et peuples à qui cette œuvre parviendra, que Joseph Smith, fils, traducteur de cette œuvre, nous a montré les plaques dont il a été parlé, qui ont l’apparence de l’or ; et nous avons touché de nos mains toutes les feuilles que ledit Smith a traduites ; et nous avons également vu les inscriptions qui y étaient gravées, le tout ayant l’apparence d’un travail ancien et d’une exécution habile. Et nous rendons témoignage, en toute sincérité, que ledit Smith nous a montré ces plaques, car nous les avons vues et soupesées, et savons avec certitude que ledit Smith détient les plaques dont nous avons parlé. Et nous donnons nos noms au monde, pour témoigner au monde de ce que nous avons vu. Et nous ne mentons pas, Dieu en rend témoignage. »

Christian Whitmer
Jacob Whitmer
Peter Whitmer, fils
John Whitmer
Hiram Page
Joseph Smith, père
Hyrum Smith
Samuel H. Smith

Aucun n’a renié son témoignage

Oliver Cowdery

Il a été le scribe principal de Joseph Smith, et pendant son ministère a été un « deuxième témoin de beaucoup d’évènements clés du rétablissement de l’évangile ». Par exemple, pendant la période de traduction, lui et Joseph Smith ont reçu la prêtrise d’Aaron de messagers angéliques.

Peu après être revenu à l’Église, et dans un discours public écrit par Reubel Miller, Cowdery a déclaré : « J’ai vu de mes yeux. Et j’ai tenu dans mes mains les plaques d’or desquelles [le Livre de Mormon] a été traduit. J’ai aussi vu l’Urim et le Thummim. Ce livre est vrai ».

Selon Richard L. Anderson, tout au long de sa vie, Cowdery « a raconté la même histoire simple de la vision, que ce soit dans la privation, la persécution, la rancœur envers le traducteur du Livre de Mormon, la moquerie des non mormons, ou la conscience d’une mort imminente. »

Martin Harris

Alors qu’Oliver Cowdery a sacrifié un temps et une énergie considérables pour aider à la traduction, Martin Harris a pris sur lui « l’intégralité des coûts de la publication du Livre de Mormon » en hypothéquant « la plupart de ses propriétés ». Harris a également passé un temps et une énergie considérables à essayer d’authentifier les caractères sur les plaques d’or. Lorsqu’un garçon de douze ans, William Glenn, lui a demandé s’il avait vraiment vu les plaques et l’ange, Harris a déclaré : « Messieurs, vous voyez cette main ? Est-ce que vous la voyez bien ? Est-ce que vos yeux vous jouent des tours ? Non. Et bien, aussi certainement que vous voyez ma main, j’ai vu l’ange et les plaques ».

Avec une conviction identique, et en utilisant souvent des analogies similaires avec des descriptions concrètes, Martin Harris a réaffirmé son témoignage encore et encore tout au long de sa longue vie.

David Whitmer

David Whitmer a pris le temps d’accompagner Joseph Smith et Oliver Cowdery à Fayette, où la famille Whitmer à gentiment hébergé Joseph Smith, son épouse Emma, et Oliver Cowdery pendant une grande partie de la traduction. Ce sacrifice volontaire a mis une pression considérable sur les Whitmer. David Whitmer, le témoin ayant fait le plus d’interviews, a déclaré qu’au cours de sa vie « des milliers sont venus pour me poser des questions » et selon Anderson : « plus de cinquante de ces conversations sont écrites avec bon nombre de détails dans des journaux intimes, des lettres et des journaux de l’époque, complétés par des souvenirs ».

Anderson a décrit Whitmer comme un homme « de réputation irréprochable, cohérent dans une multitude d’interviews, évidemment sincère, et capable de reconnaitre une hallucination. Aucun témoin n’est plus convaincant que David Whitmer. » Même si Whitmer était le seul des trois témoins qui ne s’est jamais réconcilié avec l’Église, son témoignage sur son lit de mort met le point final à une conviction de toute une vie : « si Dieu a jamais prononcé une vérité, le témoignage que je rends maintenant est vrai. J’ai vraiment vu un ange de Dieu, et j’ai vu la gloire du Seigneur, et il a déclaré que les annales sont vraies. »

Le Seigneur annonce les témoins du Livre de Mormon

Alors que le témoignage des huit témoins avait mis l’accent sur la réalité tangible des plaques, les trois témoins, quant à eux, avaient en outre la responsabilité de témoigner que c’était le pouvoir de Dieu qui leur avait permis de voir les plaques et leur traduction.

Une révélation de juin 1829 donnait aux trois témoins des instructions spécifiques concernant leur témoignage des plaques. « Témoignez que vous les avez vues », commandait le Seigneur.

Voici une partie de la révélation donnée en mars 1829, par l’intermédiaire de Joseph Smith, le prophète, à Harmony (Pennsylvanie), à la demande de Martin Harris.

D&A 5:1-22

1 Voici, je te dis que puisque mon serviteur Martin Harris a désiré de moi le témoignage que toi, mon serviteur Joseph Smith, fils, tu as reçu les plaques dont tu as attesté et rendu témoignage que tu les as reçues de moi,

2 et voici, tu lui diras ceci : Celui qui t’a parlé, t’a dit : Moi, le Seigneur, je suis Dieu, et je t’ai donné ces choses, à toi, mon serviteur Joseph Smith, fils, et je t’ai commandé d’être témoin de ces choses ;

3 et je t’ai fait faire avec moi l’alliance de ne les montrer qu’à ceux à qui je te commanderais de les montrer, et tu n’as de pouvoir sur elles que si je te l’accorde.

4 Et tu as le don de traduire les plaques, et c’est le premier don que je t’ai accordé ; et je t’ai commandé de ne prétendre à aucun autre don avant que mon dessein ne soit accompli en cela, car je ne t’accorderai aucun autre don avant que cela ne soit terminé.

5 En vérité, je te dis qu’il arrivera malheur aux habitants de la terre s’ils n’écoutent pas mes paroles ;

6, car tu seras ordonné plus tard et tu iras annoncer mes paroles aux enfants des hommes.

7 Voici, s’ils ne veulent pas croire mes paroles, ils ne te croiraient pas, mon serviteur Joseph, s’il t’était possible de leur montrer toutes ces choses que je t’ai confiées.

8 Oh, quelle génération incrédule et au cou roide que celle-ci ! Ma colère est allumée contre elle !

9 Voici, en vérité, je te le dis, mon serviteur Joseph, j’ai réservé ces choses que je t’ai confiées dans un but sage qui m’est propre, et cela sera révélé aux générations futures.

10, Mais cette génération aura ma parole par ton intermédiaire ;

11 et en plus de ton témoignage, le témoignage de trois de mes serviteurs que j’appellerai et que j’ordonnerai, à qui je montrerai ces choses, et ils iront porter mes paroles qui seront données par ton intermédiaire.

12 Oui, ils sauront avec certitude que ces choses sont vraies, car c’est du haut des cieux que je les leur annoncerai.

13 Je leur donnerai le pouvoir de les regarder et de les contempler telles qu’elles sont ;

14 et je n’accorderai à personne d’autre ce pouvoir de recevoir ce même témoignage parmi cette génération, en ce moment où mon Église commence à se lever et à sortir du désert, belle comme la lune, resplendissante comme le soleil et terrible comme des troupes sous leurs bannières.

15 Et j’enverrai le témoignage de trois témoins de ma parole.

16 Et voici, j’interviendrai en faveur de quiconque croira en mes paroles, par la manifestation de mon Esprit, et il naîtra de moi, oui, d’eau et de l’Esprit —

17, mais tu dois attendre encore un peu, car tu n’es pas encore ordonné —

18 et leur témoignage sortira également pour la condamnation de cette génération, si elle s’endurcit le cœur contre eux :

19, Car un fléau désolateur se répandra parmi les habitants de la terre et continuera à être déversé de temps à autre, s’ils ne se repentent pas, jusqu’à ce que la terre soit vide et que ses habitants soient consumés et entièrement détruits par l’éclat de ma venue.

20 Voici, je te dis ces choses tout comme j’ai parlé au peuple de la destruction de Jérusalem ; et ma parole se vérifiera maintenant comme elle s’est vérifiée jusqu’à présent.

21 Et maintenant, mon serviteur Joseph, je te commande de te repentir, de marcher avec plus de droiture devant moi, de ne plus céder aux persuasions des hommes,

22 et d’être ferme à garder les commandements que je t’ai donnés. Et si tu fais cela, voici, je t’accorderai la vie éternelle, même si tu devais être mis à mort.

Le Seigneur confirme les témoins de Livre de Mormon

D&A 17:1-9

1 Voici, je vous dis que vous devez avoir confiance en ma parole, et si vous le faites d’un cœur pleinement résolu, vous verrez les plaques et également le pectoral, l’épée de Laban, l’urim et le thummim qui furent donnés sur la montagne au frère de Jared, lorsqu’il parla au Seigneur face à face, et les directeurs miraculeux qui furent donnés à Léhi tandis qu’il se trouvait dans le désert au bord de la mer Rouge. 

2 Et c’est par votre foi que vous obtiendrez de les voir, oui, par cette foi qu’avaient les prophètes d’autrefois.

3 Et lorsque vous aurez obtenu la foi et que vous les aurez vus de vos yeux, vous en témoignerez par la puissance de Dieu.

4 Et vous ferez cela pour que mon serviteur, Joseph Smith, fils, ne soit pas détruit, pour que je réalise mes justes desseins envers les enfants des hommes dans cette œuvre.

5 Et vous témoignerez que vous les avez vus, tout comme mon serviteur Joseph Smith, fils, les a vus ; car c’est par ma puissance qu’il les a vus, et c’est parce qu’il avait la foi.

6 Il a traduit le livre, c’est-à-dire cette partie que je lui ai commandé de traduire, et, aussi sûrement que votre Seigneur et votre Dieu est vivant, il est vrai.

7 C’est pourquoi, vous avez reçu le même pouvoir, la même foi et le même don que lui.

8 Et si vous exécutez ces derniers commandements que je vous ai donnés, les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre vous, car ma grâce vous suffit, et vous serez élevés au dernier jour.

9 Et moi, Jésus-Christ, votre Seigneur et votre Dieu, je vous l’ai dit afin de réaliser mes justes desseins envers les enfants des hommes. Amen.

Joseph se réjouit que d’autres ont vu les plaques et chargés d’en rendre témoignage

Après la vision céleste les quatre hommes sont retournés à la ferme des Whitmer. La mère du prophète était là et elle a raconté :

« Quand ils sont revenus à la maison il était entre 3h et 4h de l’après-midi. Mme Whitmer, M. Smith et moi-même étions assis dans une chambre. En entrant, Joseph s’est jeté à côté de moi et s’est exclamé :

« Père, mère, vous ne pouvez pas savoir à quel point je suis heureux : le Seigneur a montré les plaques à trois autres personnes à part moi. Elles ont vu un ange qui leur a témoigné et ils devront rendre témoignage que j’ai dit la vérité, car maintenant ils savent par eux-mêmes que je ne vais pas pour tromper les gens et j’ai l’impression d’être soulagé d’un fardeau presque trop lourd pour moi et je suis tellement content de ne plus être tout seul au monde. »

Sur ce Martin Harris est entré, il était transporté de joie et a témoigné hardiment de ce qu’il avait vu et entendu. David et Oliver ont fait de même ajoutant qu’aucune langue ne pouvait exprimer la joie de leur cœur et la grandeur des choses qu’ils avaient vues et entendues. »

La véracité de la Première Vision est confirmée par les 11 témoins

Nous avons démontré que la Première Vision est viable théologiquement et bibliquement parlant parce que celle de Joseph correspond à celle d’Étienne. On est en droit de se demander comment un garçon de 14 ans aurait pu imaginer une doctrine allant à l’encontre de toutes celles qui existaient alors.

Joseph ne pouvait que dire : « … J'avais réellement vu une lumière, et au milieu de cette lumière, je vis deux Personnages, et ils me parlèrent réellement ; et quoique je fusse haï et persécuté pour avoir dit que j'avais eu cette vision, cependant c'était la vérité ; et tandis qu'on me persécutait, qu'on m'insultait et qu'on disait faussement toute sorte de mal contre moi pour l'avoir racontée, je fus amené à me dire en mon cœur : Pourquoi me persécuter parce que j'ai dit la vérité ? J'ai réellement eu une vision, et qui suis-je pour résister à Dieu ? Et pourquoi le monde pense-t-il me faire renier ce que j'ai vraiment vu ? Car j'avais eu une vision, je le savais, et je savais que Dieu le savait, et je ne pouvais le nier ni ne l'osais ; du moins, je savais qu'en le faisant j'offenserais Dieu et tomberais sous la condamnation. »

Le témoignage des témoins qui ont entendu une voix dans le ciel, qui ont vu l’ange Moroni tourner les pages une à une atteste la réalité de la Première Vision qui elle-même certifie la déclaration des témoins. Les deux évènements glorieux se renforcent pour préparer la septième dispensation, celle de la plénitude des temps, après celles d’Adam, d’Hénoch, de Noé, d’Abraham, de Moïse et de Jésus.


6. Récits contradictoires : Moroni ou Néphi ?


Pour Christian Piette : « Les mormons ont changé l’histoire »

Article de monsieur Christian Piette, pasteur protestant :

« L’histoire de l’ange Moroni a aussi été changée depuis la première édition de la Perle de grand prix en 1851. Cette édition déclare que c’est l’ange Néphi qui a révélé les plaques d’or à Smith (page 41). D’autres sources mormones vont dans le même sens, citons : Millenial Star, vol.3, pages 53 et 71, Times & Seasons, vol.3, pages 749 et 753.

D’ailleurs à la page 710 de ce dernier volume, Joseph Smith assure ceci : « Je suis le seul responsable pour lui (Times & Seasons) »

La propre mère de Joseph (Lucy) déclare elle aussi que l’ange de la première vision était Néphi ! (Biographical Sketches, page 79).

Peu de mormons de nos jours sont au courant de tous ces changements afin de dissimuler la vérité sur la genèse de leur église. Les mormons croient que le livre de Mormon doit venir de Dieu, car c’est un ange qui l’aurait révélé à Joseph Smith.

La Bible nous met en garde ! Satan lui-même peut se transformer en ange de lumière ! (2 Corinthiens 11:14, Galates 1:8) L’ange Moroni ou l’ange Néphi prêchaient-ils le même Évangile que celui prêché par Paul ? Si ces anges prêchaient le même message, nous le connaissons grâce à Paul et ces deux anges sont superflus et si cet évangile de Paul n’est pas le même que celui présenté par les deux anges, c’est alors une diversion diabolique ! »

Le premier manuscrit du récit des visites de Moroni […] fait allusion à l’ange en l’appelant « Néphi » :

« En 1823, un ange nommé Moroni est apparu à Joseph Smith et lui a appris l’existence d’anciennes annales, gravées sur des plaques, enterrées dans une colline près de chez lui. Moroni, le dernier gardien des annales à inscrire ses enseignements sur les plaques, est apparu à Joseph à plusieurs reprises entre 1823 et 1829, le guidant et l’instruisant quand il a obtenu les plaques et les a traduites. Bien que d’autres personnes aient produit des récits fantaisistes ou sensationnalistes des visites de l’ange, les récits de Joseph Smith sont simples, sobres et cohérents.

La préparation de Joseph pour devenir prophète a commencé par sa Première vision, mais ses premiers disciples parlent généralement de la visite de Moroni comme marquant le début de l’appel de Joseph. L’apparition de l’ange a été la première des expériences visionnaires de Joseph Smith à apparaître dans les sources historiques. Une révélation donnée en 1830 déclare qu’un ange ayant le « visage comme l’éclair » est apparu à Joseph et « lui a donné le pouvoir de traduire un livre ».

Dans son journal de 1832, Joseph écrit : « [Le Seigneur] m’a montré une vision céleste, car voici un ange du Seigneur vint se tenir devant moi ». Ces premiers récits et d’autres désignent simplement ce messager par le terme « l’ange ». En 1835, Joseph a indiqué dans une révélation publiée dans les Doctrine et Alliances que l’ange était Moroni, le personnage du Livre de Mormon.

Sa déclaration la plus claire sur l’identité de l’ange est apparue dans une lettre de 1842 adressée aux Saints : « Et qu’entendons-nous encore ? De bonnes nouvelles de Cumorah ! Moroni, un ange du ciel, annonçant l’accomplissement des prophéties : le livre qui devait être révélé. »

Ces propos ne laissaient aucune ambiguïté quant à l’identité de l’ange, mais un document important a compliqué les choses. Le premier manuscrit du récit des visites de Moroni, ajouté au canon des Écritures, fait allusion à l’ange en l’appelant « Néphi ».

James Mulholland, greffier de Joseph Smith, qui, en 1839, commença à regrouper en un récit unique divers manuscrits de l’histoire de Joseph Smith, est probablement à l’origine de cette référence.

Divers éléments semblent indiquer que Mulholland n’a pas écrit sous la dictée de Joseph Smith, mais qu’il a plutôt travaillé à partir de sources auxquelles il avait accès et qui ne sont pas parvenues jusqu’à nous. Mulholland a facilement pu se méprendre sur l’identité de l’ange, puisque plusieurs récits de Joseph antérieurs au sien ne mentionnaient pas son nom.

D’anciennes versions publiées de l’histoire de Joseph Smith, ainsi que d’autres récits qui mentionnent un ange du nom de « Néphi » étaient toutes basées sur le récit de Mulholland.

En conséquence, « Néphi » et « Moroni » apparaissaient dans des publications des années 1840 et 1860. Brigham Young soupçonnait l’histoire de contenir une erreur d’écriture, chargea des historiens de l’Église d’étudier la question. En examinant d’autres récits faisant mention de l’ange, ils ont conclu que le nom « Néphi » devait être remplacé par « Moroni » et ont corrigé le manuscrit de Mulholland lui-même. Rien n’indique que Joseph Smith n’ait jamais appelé l’ange « Néphi ».

Que celui qui n’a jamais péché (ou fait des erreurs de transcription) lance la première pierre

S’il y a une organisation au monde qui a tenu d’une manière scrupuleuse son histoire, c’est bien l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours. Voici quelques citations qui le prouvent d’une manière incontestable : « La tenue de registres a toujours occupé une place importante dans l’Église du Seigneur. Par exemple :

— Adam a tenu « un livre de souvenir » (Moïse 6:5).

— Moroni enseigne que le nom des personnes qui ont été baptisées dans l’Église du Christ ont été enregistrés afin « qu’on se souvînt d’eux et qu’on les nourrît de la bonne parole de Dieu » (Moroni 6:4).

— Joseph Smith a commandé qu’un greffier soit appelé dans chaque paroisse afin de « faire un compte rendu vrai devant le Seigneur » (D&A 128:2). Il a aussi souligné l’importance d’être diligent à tenir des annales lorsqu’il a écrit : « Tout ce que vous enregistrerez sur la terre sera enregistré dans les cieux, et tout ce que vous n’enregistrerez pas sur la terre ne sera pas enregistré dans les cieux » (D&A 128:8 ; voir aussi les versets 2-9). »

« Chacun de vous… doit comparaître devant ‘le siège du jugement du Saint d’Israël’ et être jugé ‘selon le saint jugement de Dieu’. (2 Néphi 9:15.) D’après la vision de Jean, des livres seront ouverts. Et un autre livre sera ouvert, celui qui est le livre de vie. Et les morts seront jugés selon leurs œuvres, d’après ce qui est écrit dans ces livres (voir Apocalypse 20:12). Les ‘livres’ mentionnés font allusion aux récits [de vos œuvres] qui sont tenus sur la terre… ‘Le livre de vie est le registre qui est tenu dans les cieux’ (D&A 128:7). »

— « Un autre registre sera utilisé pour nous juger. L’apôtre Paul a enseigné que nous sommes nous-mêmes une archive de notre vie (voir Romains 2:15). L’histoire complète de tout ce que nous avons fait est enregistrée dans notre corps et notre intellect.

John Taylor a enseigné cette vérité : « [L’individu] raconte l’histoire lui-même et rend témoignage contre lui-même… Ce registre qui est écrit par l’homme lui-même sur les tablettes de sa conscience, ce document qui ne peut mentir, sera ce jour-là déroulé devant Dieu, les anges et les personnes qui siègeront en tant que juges »

En général, les discours qu’il a prononcés ont été notés


Du vivant de Joseph Smith, la sténographie n’était pas d’un usage très répandu. En général, les discours qu’il a prononcés ont été notés de manière imprécise en toutes lettres en général par des secrétaires, des dirigeants ou d’autres membres de l’Église. Cela s’explique par le fait que, toute sa vie, le prophète a préféré exprimer ou dicter ses pensées que les écrire, ainsi que par le fait que son ministère exigeait continuellement de son temps.

Presque tous les discours de Joseph Smith ont été prononcés de manière impromptue, sans notes préparées ; par conséquent, les seuls enregistrements qui en existent sont les notes prises par ses auditeurs. Il existe de longs comptes rendus des discours du prophète, mais pour la plupart il n’y a que des résumés des messages qu’il a prononcés. Malheureusement, les comptes rendus ou les notes pris par des secrétaires ou d’autres personnes ne couvrent qu’une cinquantaine des deux cent cinquante discours qu’il est réputé avoir prononcés. Les journaux personnels du prophète sont une autre source de ses enseignements. Malgré la longueur de ses journaux personnels, en réalité, il n’écrivait pas souvent dedans lui-même. Il préférait demander que des secrétaires tiennent ses journaux sous sa supervision, ce qui lui permettait de se concentrer sur les responsabilités urgentes de son appel.

Juste avant son martyre, il a dit : « Ces trois dernières années, j’ai fait le récit de toutes mes actions et de tout ce que j’ai vécu, car j’ai constamment utilisé de bons secrétaires fidèles et efficaces : Ils m’ont accompagné partout et ont rédigé soigneusement mon histoire ; ils ont noté ce que j’ai fait, les endroits où je suis allé et ce que j’ai dit »

Les secrétaires du prophète enregistraient les passages du journal à la troisième personne et à la première personne comme si c’était Joseph lui-même qui écrivait.


7. Le livre de Mormon est un faux

Selon le site VigiSectes :

Un livre volé

Lettre de Mathilda Davison, parue dans le Journal de Boston le 18.5.1839 :

« Salomon Spaulding à qui, dans ma jeunesse, je fus unie en mariage, était gradué du collège de Darmouth et était distingué par une imagination vive et un goût très marqué pour l'histoire... peu après notre arrivée à New Salem, il tomba malade et dut cesser tout travail suivi.

« Dans cette ville, il y a un grand nombre de remparts et de forts que plusieurs supposent être les ruines d'édifices et de fortifications d'une race éteinte aujourd'hui...

« M. Spaulding étant un homme instruit et passionné pour l'histoire prit un grand intérêt à ces découvertes de l'antiquité et, afin de moins sentir ses heures de retraite et de fournir un aliment à son ardente imagination, il conçut l'idée de donner une esquisse historique de cette race perdue.

L« 'extrême antiquité qu'elle annonçait le conduisit à écrire en vieux style et comme le Vieux Testament est le plus ancien livre du monde, il en imita le style d'aussi près qu'il le put. Son seul objet, en écrivant cette histoire imaginaire, était de se distraire et de recréer ses voisins.

« C'était vers l'an 1812... L'ouvrage était supposé avoir été écrit par quelqu'un de la nation éteinte et trouvé plus tard dans la terre. Il portait le titre de "manuscrit trouvé"... Connaissant les classiques et l'histoire ancienne, il lui fut facile d'introduire, dans le récit, plusieurs noms singuliers, qui furent particulièrement remarqués du peuple et pouvaient être facilement reconnus.

« M. Salomon Spaulding avait un frère, M. John Spaulding, qui alors résidait dans le même lieu. Cet ouvrage lui était parfaitement connu...

« À Pittsburgh, M. Spaulding se lia avec M. Patterson, éditeur d'un journal. Il lui montra son manuscrit...Sidney Rigdon, qui a figuré si grandement dans l'histoire des mormons, était à cette époque en relation avec l'imprimerie de M. Patterson; et c'est une chose bien connue dans cette contrée, Rigdon lui-même l'a souvent déclaré, qu'il eut en main le manuscrit de M. Spaulding et le copia. C'était un fait notoire pour toutes les personnes en relation avec l'imprimerie...

« M. Spaulding mourut en 1816. Le manuscrit alors m'échut et fut soigneusement gardé... Après que le livre de Mormon eut paru, un exemplaire en fut porté à New Salem... la partie historique fut immédiatement reconnue de tous les plus vieux habitants comme parfaitement identique avec l'ouvrage de M. Spaulding auquel, longtemps auparavant, ils s'étaient si profondément intéressés.

« M. John Spaulding reconnut parfaitement l'ouvrage de son frère... L'air d'antiquité, qui en caractérise la composition, suggéra sans doute l'idée de le faire servir à cette œuvre de fausseté. Ainsi, un roman historique avec l'addition de quelques expressions pieuses, tirées de l'Écriture sainte, a été converti en une nouvelle Bible et donné, par la jonglerie, comme divin à une troupe de pauvres fanatiques déçus. J'ai donné la narration précédente... pour aider les recherches sur l'origine de cette œuvre d'iniquité et de profonde déception, afin que les auteurs en soient exposés au mépris et à l'exécration qu'ils méritent si justement. »

Un livre fabriqué et plagié

Argument 1 : Joseph Smith, censé être un homme sans connaissances, a écrit le Livre de Mormon

En 1831, un pasteur du nom d’Alexander Campbell a avancé le fait que Joseph Smith a écrit le Livre de Mormon au lieu de le traduire : « Il n’a jamais existé de livre plus certainement écrit par la main d’un seul homme, et certainement conçu dans une seule boite crânienne…, que ce… livre… Je ne peux pas imaginer un seul instant que ce [Joseph Smith] ne soit pas son seul auteur et propriétaire. »

Campbell a aussi déclaré que : « Joseph était la canaille la plus ignorante et la plus insolente qui ait jamais écrit un livre ».

Mais son affirmation que Joseph Smith, qui était « ignorant » et manquait de connaissances, ait pu écrire une œuvre telle que le Livre de Mormon semble si absurde à d’autres opposants qu’ils l’ont immédiatement écartée.

Argument 2: Quelqu’un d’autre l’a écrit

Pour cette raison, certains détracteurs ont proposé la théorie stipulant que Joseph Smith a conspiré avec quelqu’un ayant les connaissances, l’intelligence, et les compétences nécessaires pour écrire le Livre de Mormon. Il s’agirait principalement d’Olivier Cowdery et de Sidney Rigdon.

Commentaire

Olivier Cowdery n’a jamais affirmé avoir écrit quelque portion du livre que ce soit, bien au contraire : « J’ai écrit avec mon propre stylo la totalité du Livre de Mormon (à l’exception de quelques pages) au fur et à mesure que les paroles sortaient de la bouche du prophète Joseph Smith, et qu’il le traduisait par le don et le pouvoir de Dieu… Ce livre est vrai. »

Bien qu’Oliver ait été excommunié de l’Église et qu’il se soit passé beaucoup d’années avant qu’il n’y revienne, il n’a jamais renié son témoignage, même sur son lit de mort. Par conséquent, cet argument reçoit peu de crédibilité aujourd’hui.

Sidney Rigdon était un pasteur protestant et un théologien. Mais la grande ironie de cet argument est qu’il s’est converti précisément grâce au livre qu’il est censé avoir écrit.

En effet, Parley P. Pratt, un ancien membre de la congrégation de Rigdon, lui a présenté le Livre de Mormon en octobre 1830, environ six mois après la publication du livre.

Nous avons également le témoignage de son fils, John, alors que son père était allongé sur son lit de mort : « Père, tu me dois ainsi qu’à ta famille de dire la vérité au sujet du Livre de Mormon, soit totalement honnête avant de te présenter à la barre du jugement. »

Le fils a ensuite raconté la réponse de son père : « Mon père m’a regardé pendant un moment, a levé sa main au-dessus de sa tête et a dit lentement, des larmes plein les yeux : ‘Mon fils, je peux jurer devant les cieux que ce que je t’ai dit concernant l’origine du livre est vrai.’ »

Suite à ce moment émouvant, le fils a dit : « Je l’ai cru ! »

Plus tard, John s'est joint à l’Église, et un autre argument est ainsi tombé à l’eau.

Questions sur Sidney Rigdon

— Si Rigdon était l'auteur du Livre de Mormon, pourquoi n'y retrouve-t-on pas son style fleuri ? Où sont les témoignages des contacts secrets entre lui et Smith ? (480 km les séparaient. Cela aurait entraîné de temps en temps de longues absences. Pas un seul témoignage ne le mentionne, ni dans l'entourage de Rigdon ni dans celui de Smith).

—. Si Rigdon en était l'auteur, pourquoi un homme de son importance aurait-il laissé Smith fonder l'Église et la diriger à sa place ? Pourquoi aurait-il accepté de se laisser réprimander plusieurs fois en public par Smith, quand il s'est opposé aux règles édictées par le prophète ? Pourquoi, quand il a été excommunié en raison de son opposition à la direction de l'Église par Young, n'a-t-il pas dit être l'auteur du Livre de Mormon ?

Argument 3: Le Livre de Mormon est un plagiat d’autres livres

— Théorie du plagiat de Solomon Spaulding
— Théorie d’Ethan Smith View of the Hebrews (Vue des Hébreux).

Argument 4 : Joseph souffrait d’une maladie mentale

Ceux qui ont avancé cet argument prétendaient que cette maladie mentale a procuré à Joseph Smith des capacités et des compétences lui ayant permis d’écrire ce qu’il n’aurait pas pu écrire par lui-même autrement. En 1931, Harry M. Beardsley a écrit :

« Le Livre de Mormon est le produit… d’un esprit affecté par les symptômes de la maladie mentale de démence la plus répandue à l’adolescence que l’on appelle parfois la schizophrénie. »

Commentaire

Il y a cependant certaines anomalies fatales pour un tel argument. Tout d’abord, il n’existe aucune évidence crédible que Joseph était affecté par une forme de maladie mentale. Ensuite, il n’existe pas de preuve substantielle démontrant qu’une telle condition physique ou mentale puisse miraculeusement donner à un écrivain novice tel que Joseph Smith, la capacité de devenir instantanément un écrivain expérimenté.

Et pour finir, le livre ne comporte pas les caractéristiques d’une œuvre écrite par un malade mental. Même Fawn M. Brodie, une fervente opposante à Joseph Smith l’a reconnu : « Les critiques récentes qui insistent que Joseph Smith souffrait d’hallucinations ignorent les preuves contraires difficiles à ignorer contenues dans le Livre de Mormon. La cohérence même du livre les fait mentir… »

Critiques et détracteurs du livre de Mormon dès sa parution en 1830

« Bien avant la publication du Livre de Mormon en 1830, des articles de journaux critiquaient le livre et son traducteur, Joseph Smith.

Joseph répondit à de telles critiques en affirmant qu’un ange l’avait guidé à d’anciennes annales, qu’il avait traduites par le don et le pouvoir de Dieu. À l’époque, de nombreux Américains croyaient que seule la Bible contenait la parole de Dieu, et l’apparition de nouvelles Écritures déclencha un débat intense. Loin d’être convaincus par le récit de Joseph expliquant les origines divines du livre, certains auteurs luttèrent ouvertement contre le Livre de Mormon. »

Abner Cole, Alexander Campbell, et Eber D. Howe

Trois détracteurs donnèrent le ton aux premières critiques soutenues du livre. Abner Cole, Alexander Campbell, et Eber D. Howe prétendirent tous les trois que le livre faisait partie d’un stratagème sophistiqué élaboré par Joseph Smith pour escroquer le public.

Cole (écrivant sous le pseudonyme d’Obadiah Dogberry) publia des extraits du Livre de Mormon dans son journal avant la fin de l’impression du livre. Bien que Cole ait accepté, à la demande de Joseph, de ne plus en reproduire des extraits, il continua d’écrire des articles ridiculisant le Livre de Mormon et dénonçant ce qu’il pensait être du fanatisme religieux.

Deux ans plus tard, le restaurationniste Alexander Campbell alla plus loin, publiant « une analyse du Livre de Mormon », qui recherchait les contradictions du livre avec la Bible. Campbell soutenait que Joseph tirait les éléments uniques du Livre de Mormon de sa culture, faisant simplement écho aux idées religieuses de son époque.

Eber Howe, journaliste originaire d’Ohio, pensait que le livre dépassait l’intelligence de Joseph et prétendait que celui-ci avait plagié les histoires d’un manuscrit inédit écrit par un homme du nom de Solomon Spaulding. Pour défendre sa théorie, il publia des histoires de saints des derniers jours mécontents et des témoignages d’habitants de Palmyra disposés à faire des déclarations sous serment contre Joseph Smith.

Réponse aux détracteurs

La théorie du plagiat de Spaulding

« Elle devint si connue que des missionnaires, dont Parley P. Pratt, travaillèrent sans relâche pour prêcher et publier des réfutations. Lorsque le véritable manuscrit de Spaulding fut découvert dans les années 1880, on découvrit qu’il avait très peu de similitudes avec le Livre de Mormon.

Malgré cela, les détracteurs persistaient à dire que Joseph Smith avait dû plagier les idées principales du livre. En 1902, I. Woodbridge Riley affirma que Joseph Smith et Oliver Cowdery s’étaient inspirés du livre d’Ethan Smith View of the Hebrews, qui faisait remonter la lignée des Indiens d’Amérique aux dix tribus d’Israël.

Néanmoins, après des dizaines d’années de discussions, les détracteurs ne réussirent pas à prouver le moindre lien entre View of the Hebrews et le Livre de Mormon. Bien qu’Oliver Cowdery ait vécu pendant un temps près de chez Ethan Smith et que le livre paru sept ans avant le Livre de Mormon, aucune preuve n’existe qu’Oliver Cowdery ou Joseph Smith aient eu connaissance de ce travail. »

Questions posées aux détracteurs

Pourquoi les 8 déclarations rassemblées par Hurlbut sont-elles si semblables en style et en contenu ? Hurlbut aurait-il influencé les auteurs ou les aurait-il écrites lui-même ?

Qui est Hurlbut ? À Kirtland Doctor Philastus Hurlbut excommunié pour conduite immorale lutte contre le prophète… Par la suite, Joseph fut bouleversé pendant des jours. La terrible nouvelle était arrivée pendant qu’il faisait l’objet de critiques sévères à Kirtland. Cet été là, un membre de l’Église du nom de Doctor Philastus Hurlbut avait été excommunié pour conduite immorale en mission. Peu après, Hurlbut avait commencé à critiquer Joseph dans des réunions rassemblant de nombreux participants et à réunir de l’argent des détracteurs.

Avec cet argent, il avait l’intention de se rendre à New York pour chercher des histoires qu’il pourrait utiliser pour mettre l’Église dans l’embarras. À son désarroi s’ajoutait le retour de Doctor Philastus Hurlbut de Palmyra et Manchester avec des histoires, certaines fausses, d’autres exagérées, au sujet des jeunes années de Joseph. Pendant que ces récits circulaient à Kirtland, Hurlbut jura également qu’il se laverait les mains dans le sang du prophète. Celui-ci se mit à avoir recours à des gardes du corps.

■ Si Rigdon était l'auteur du Livre de Mormon, pourquoi n'y retrouve-t-on pas son style fleuri ? Où sont les témoignages des contacts secrets entre lui et Smith ? (480 km les séparaient. Cela aurait entraîné de temps en temps de longues absences. Pas un seul témoignage ne le mentionne, ni dans l'entourage de Rigdon ni dans celui de Smith).

Si Rigdon en était l'auteur, pourquoi un homme de son importance aurait-il laissé Smith fonder l'Église et la diriger à sa place ? Pourquoi aurait-il accepté de se laisser réprimander plusieurs fois en public par Smith, quand il s'est opposé aux règles édictées par le prophète ? Pourquoi, quand il a été excommunié en raison de son opposition à la direction de l'Église par Young, n'a-t-il pas dit être l'auteur du Livre de Mormon ?

■ S'il existait une version révisée, pourquoi l'entourage de Spaulding, dont sa veuve et sa fille, n'en a-t-il jamais parlé ?

Pourquoi Hurlbut et Howe ont-ils caché le manuscrit au lieu de le brandir comme une preuve accablante ?

■ Si le Livre de Mormon est bien un plagiat du manuscrit de Spaulding, pourquoi, dans un pays où la justice est parfois confondue avec la loterie nationale, la famille n'attaque-t-elle pas l'Église pour réclamer une part des millions de Livres de Mormon vendus ?

Woodbridge Riley et le livre d’Ethan Smith « View of the Hebrews »

En 1902, Woodbridge Riley affirma que Joseph Smith et Oliver Cowdery s’étaient inspirés du livre d’Ethan Smith View of the Hebrews, qui faisait remonter la lignée des Indiens d’Amérique aux dix tribus d’Israël5. Néanmoins, après des dizaines d’années de discussions, les détracteurs ne réussirent pas à prouver le moindre lien entre View of the Hebrews et le Livre de Mormon.

Bien qu’Oliver Cowdery ait vécu pendant un temps près de chez Ethan Smith et que le livre parut sept ans avant le Livre de Mormon, aucune preuve n’existe qu’Oliver Cowdery ou Joseph Smith aient eu connaissance de ce travail. À la fin du XXe siècle, les travaux de recherche ont commencé à prendre au sérieux la qualité littéraire et l’influence religieuse du Livre de Mormon. Depuis 2003, les presses universitaires et les maisons d’édition ont publié leur propre édition du Livre de Mormon. Certains critiques littéraires, mettant de côté l’aspect religieux, reconnaissent la complexité du récit et le style rhétorique remarquable du livre. Ces études sont peut-être le signe d’un avenir moins conflictuel pour l’analyse savante du Livre de Mormon.

Des plaques d’or exposées en Bulgarie

Le livre remonte à 600 av. J.-C., ce qui est à peu près l’époque à laquelle Léhi et sa famille ont quitté Jérusalem. « Le livre aux pages multiples le plus ancien du monde — en étrusque, langue aujourd’hui perdue — est exposé au Musée d’Histoire Nationale de Bulgarie à Sofia. Il y a, dans ce livre, quelque chose qui devrait particulièrement intéresser les saints des derniers jours.

Comme on peut le voir sur la photo, ce livre a été créé sur des plaques de métal reliées entre elles par des anneaux métalliques exactement comme les documents qui sont la source du Livre de Mormon.

Le petit manuscrit, qui a plus de deux millénaires et demi d’âge, a été découvert il y a soixante ans dans une tombe dégagée lors des travaux de terrassement pour un canal le long du fleuve Struma, dans le sud-ouest de la Bulgarie. Celui qui l’a trouvée en a maintenant fait don au musée à condition de conserver l’anonymat.

Il semblerait que le donateur non identifié ait maintenant 87 ans et vive en Macédoine. Selon Bojidar Dimitrov, directeur du musée, cité par AFP, l’authenticité du livre a été confirmée par deux experts à Sofia et à Londres. Les six feuilles sont, pense-t-on, l’ouvrage complet le plus ancien comportant des pages multiples, dit Elka Penkova, qui dirige le département d’archéologie du musée. Elle ajoute que l’on connaît une trentaine de pages du même genre dans le monde, « mais elles ne sont pas reliées entre elles comme un livre ».

On pense que les Étrusques — l’un des peuples anciens les plus mystérieux d’Europe — ont émigré de Lydie, dans l’ouest de la Turquie moderne, pour s’installer, il y a près de trois mille ans, dans le nord et le centre de l’Italie. Ils ont été balayés au quatrième siècle av. J.-C. par les conquérants romains, laissant peu de documents écrits. »


8. Les apparitions à Joseph Smith sont des phénomènes spirites


Voilci la conclusion hâtive d’un site anti-mormon :

« Les apparitions vécues par Joseph Smith et d’autres ne sont-elles pas des phénomènes spirites orchestrés par le singe de Dieu… »

2 Corinthiens 11:13  Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ. 14  Et cela n'est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière.

Tiré du site « InfoSecte » :

L'ange Moroni

« L'Heure vient où je (le Seigneur des mormons) boirai du fruit de la vigne avec vous sur la terre, et avec Moroni que je vous ai envoyé pour vous révéler le Livre de Mormon. » (Doctrines et Alliances 27:5). Mais : lorsqu'on sait que Moroni mourut vers l'an 400, on voit qu'il s'agit de relations avec les morts, donc de spiritisme, car en fait, les morts n'apparaissent pas, mais seuls se manifestent les démons qui les imitent. »

Commentaire

1. Je note que « Doctrines » est au pluriel au lieu d’être au singulier. L’auteur de cette critique devrait savoir que le Livre des commandements (Doctrine et Alliances) contient une seule doctrine qui est celle du Christ et de nombreuses alliances que le Seigneur a établi avec et pour son peuple.

2. L’auteur semble oublier que lorsque Jésus ressuscita plusieurs corps des saints qui étaient morts ressuscitèrent :

Matthieu 27:50-53 

50 Jésus poussa de nouveau un grand cri, et rendit l'esprit.

51 Et voici, le voile du Temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu'en bas, la terre trembla, les rochers se fendirent,

52  les sépulcres s'ouvrirent, et plusieurs corps des saints qui étaient morts ressuscitèrent.

53  Étant sortis des sépulcres, après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la ville sainte, et apparurent à un grand nombre de personnes.

On ne peut que noter le ridicule d’un tel argument de la part de ce détracteur.

Jean-Baptiste


« Un messager confère à Joseph Smith et à Oliver Cowdery la prêtrise d'Aaron (La Perle de grand prix, J. Smith 2:69) ... mais ... la Bible affirme que la prêtrise d'Aaron appartient exclusivement aux juifs, de la tribu de Lévi et de la famille d'Aaron (Nombres 3:5-10 et 16:8). »

En effet, c’est Jean-Baptiste qui conféra la prêtrise d’Aaron à Joseph et Oliver (en tant que personnage ressuscité) et également en tant que descendant de la tribu de Lévi.

Ce détracteur semble oublier l’histoire de Zacharie et de sa femme Elizabeth. Il est urgent de la lui rappeler pour qu’il réalise son énorme bourde :

Luc 15:5-17

5  Du temps d'Hérode, roi de Judée, il y avait un sacrificateur, nommé Zacharie, de la classe d'Abia; sa femme était d'entre les filles d'Aaron, et s’appelait Élisabeth.

6  Tous deux étaient justes devant Dieu, observant d'une manière irréprochable tous les commandements et toutes les ordonnances du Seigneur.

7  Ils n'avaient point d'enfants, parce qu’Élisabeth était stérile; et ils étaient l'un et l'autre avancés en âge.

8  Or, pendant qu'il s'acquittait de ses fonctions devant Dieu, selon le tour de sa classe,

9  il fut appelé par le sort, d'après la règle du sacerdoce, à entrer dans le temple du Seigneur pour offrir le parfum.

10  Toute la multitude du peuple était dehors en prière, à l'heure du parfum.

11  Alors un ange du Seigneur apparut à Zacharie, et se tint debout à droite de l'autel des parfums.

12  Zacharie fut troublé en le voyant, et la frayeur s'empara de lui.

13  Mais l'ange lui dit : Ne crains point, Zacharie; car ta prière a été exaucée. Ta femme Élisabeth t’enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jean.

14  Il sera pour toi un sujet de joie et d'allégresse, et plusieurs se réjouiront de sa naissance.

15  Car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira ni vin, ni liqueur enivrante, et il sera rempli de l'Esprit-Saint dès le sein de sa mère ;

16  il ramènera plusieurs des fils d'Israël au Seigneur, leur Dieu ;

17  il marchera devant Dieu avec l'esprit et la puissance d'Élie, pour ramener les cœurs des pères vers les enfants, et les rebelles à la sagesse des justes, afin de préparer au Seigneur un peuple bien disposé.

Luc 1:57-80

57 Le temps où Élisabeth devait accoucher arriva, et elle enfanta un fils.

58  Ses voisins et ses parents apprirent que le Seigneur avait fait éclater envers elle sa miséricorde, et ils se réjouirent avec elle.

59  Le huitième jour, ils vinrent pour circoncire l'enfant, et ils l'appelaient Zacharie, du nom de son père.

60  Mais sa mère prit la parole, et dit: Non, il sera appelé Jean.

61  Ils lui dirent : Il n'y a dans ta parenté personne qui soit appelé de ce nom.

62  Et ils firent des signes à son père pour savoir comment il voulait qu'on l'appelle.

63  Zacharie demanda des tablettes, et il écrivit : Jean est son nom. Et tous furent dans l'étonnement.

64  Au même instant, sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia, et il parlait, bénissant Dieu.

65  La crainte s'empara de tous les habitants d'alentour, et, dans toutes les montagnes de la Judée, on s'entretenait de toutes ces choses.

66  Tous ceux qui les apprirent les gardèrent dans leur cœur, en disant : Que sera donc cet enfant ? Et la main du Seigneur était avec lui.

67  Zacharie, son père, fut rempli du Saint-Esprit, et il prophétisa, en ces mots :

68  Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël, De ce qu’il a visité et racheté son peuple,

69  Et nous a suscité un puissant Sauveur Dans la maison de David, son serviteur,

70  Comme il l'avait annoncé par la bouche de ses saints prophètes des temps anciens,

71  Un Sauveur qui nous délivre de nos ennemis et de la main de tous ceux qui nous haïssent !

72  C'est ainsi qu'il manifeste sa miséricorde envers nos pères, Et se souvient de sa Sainte-Alliance,

73  Selon le serment par lequel il avait juré à Abraham, notre père,

74  De nous permettre, après que nous serions délivrés de la main de nos ennemis, De le servir sans crainte,

75  En marchant devant lui dans la sainteté et dans la justice tous les jours de notre vie.

76  Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Hau t; Car tu marcheras devant la face du Seigneur, pour préparer ses voies,

77  Afin de donner à son peuple la connaissance du salut Par le pardon de ses péchés,

78  Grâce aux entrailles de la miséricorde de notre Dieu, En vertu de laquelle le soleil levant nous a visités d'en haut,

79  Pour éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort, Pour diriger nos pas dans le chemin de la paix.

80  Or, l'enfant croissait, et se fortifiait en esprit. Et il demeura dans les déserts, jusqu'au jour où il se présenta devant Israël.
Ainsi Jean-Baptiste détenait la prêtrise d’Aaron, et il fut celui qui eut l’honneur de baptiser le Christ. Il explique bien à Joseph et Oliver une des autorités de cette prêtrise :

« À vous, mes compagnons de service, au nom du Messie, je confère la prêtrise d’Aaron, qui détient les clefs du ministère d’anges, de l’Évangile de repentir et du baptême par immersion pour la rémission des péchés ; et cela ne sera plus jamais enlevé de la terre, jusqu’à ce que les fils de Lévi fassent de nouveau une offrande au Seigneur selon la justice. »

Comment ça s’est passé

68 Nous poursuivions encore le travail de traduction lorsque, le mois suivant (mai 1829), nous nous rendîmes un certain jour dans les bois pour prier et interroger le Seigneur au sujet du baptême  pour la rémission  des péchés que nous trouvions mentionné dans la traduction des plaques. Tandis que nous étions ainsi occupés à prier et à invoquer le Seigneur, un messager  céleste descendit dans une nuée  de lumière et, ayant posé les mains  sur nous, il nous ordonna, disant :

69 À vous, mes compagnons de service, au nom du Messie, je confère la prêtrise d’Aaron, qui détient les clefs du ministère d’anges, de l’Évangile de repentir et du baptême par immersion pour la rémission des péchés ; et cela ne sera plus jamais enlevé de la terre, jusqu’à ce que les fils de Lévi fassent de nouveau une offrande au Seigneur selon la justice.

70 Il dit que cette prêtrise d’Aaron n’avait pas le pouvoir d’imposer les mains pour le adon du Saint-Esprit, mais que cela nous serait conféré plus tard ; et il nous commanda d’aller nous baptiser, nous prescrivant, à moi de baptiser Oliver Cowdery et à lui de me baptiser ensuite.

71 En conséquence, nous allâmes nous baptiser. Je le baptisai d’abord et il me baptisa ensuite ; puis je posai les mains sur sa tête et l’ordonnai à la prêtrise d’Aaron, après quoi, il posa les mains sur ma tête et m’ordonna à la même prêtrise, car c’était ce qui nous avait été commandé.

72 Le messager qui nous rendit visite à cette occasion et qui nous conféra cette prêtrise dit qu’il se nommait Jean, celui-là même qui est appelé Jean-Baptiste  dans le Nouveau Testament, qu’il agissait sous la direction de Pierre, Jacques  et Jean, lesquels détenaient les clefs  de la prêtrise de Melchisédek, prêtrise qui, dit-il, nous serait conférée en temps voulu, et que je serais appelé le premier ancien  de l’Église, et lui (Oliver Cowdery) le second. C’est le 15 mai 1829 que nous fûmes ordonnés sous la main de ce messager et baptisés.

73 Aussitôt que nous fûmes sortis de l’eau, après notre baptême, nous reçûmes de grandes et glorieuses bénédictions de notre Père céleste. À peine avais-je baptisé Oliver Cowdery que le Saint-Esprit  descendit sur lui, et il se leva et prophétisa  beaucoup de choses qui allaient se passer sous peu. Et, de même, dès que j’eus été baptisé par lui, j’eus également l’esprit de prophétie et, m’étant levé, je prophétisai sur la naissance de l’Église, ainsi que beaucoup d’autres choses relatives à l’Église et à notre génération des enfants des hommes. Nous étions remplis du Saint-Esprit et nous nous réjouissions du Dieu de notre salut.

74 Notre esprit étant maintenant éclairé, nous commençâmes à voir les Écritures se dévoiler à notre entendement, et la véritable signification et le sens des passages les plus mystérieux se révéler à nous d’une manière à laquelle nous n’avions jamais pu parvenir précédemment, à laquelle nous n’avions même jamais pensé auparavant. Entre-temps, nous fûmes forcés de garder secret l’événement de la réception de la prêtrise et de notre baptême, à cause de l’esprit de persécution qui s’était déjà manifesté dans le voisinage.

Pierre, Jacques et Jean

« Jean Baptiste, sous la direction de Pierre, Jacques et Jean, confère la prêtrise de Melchisédeck à Joseph Smith et à Oliver Cowdery (La Perle de grand prix J. Smith 2.72) ... mais ... la Bible affirme que c'est Jésus Christ seul qui a la prêtrise de Melchisédeck; et elle ajoute que celle-ci ne se transmet pas... (Hébreux 7). »

Quelle erreur monumentale !

Ce n’est pas Jean Baptiste, sous la direction de Pierre, Jacques et Jean, qui confère la prêtrise de Melchisédeck à Joseph Smith et à Oliver Cowdery, mais c’est les 3 Apôtres qui la conférèrent en tant que personnages ressuscités !!! Ensuite, il écrit : « La Bible affirme que c'est Jésus Christ seul qui a la prêtrise de Melchisédeck; et elle ajoute que celle-ci ne se transmet pas... (Hébreux 7). »

Et ce contradicteur nous laisse nous débrouiller avec le chapitre complet d’Hébreux 7.

Je le comprends parce qu’il n’est pas évident, d’ailleurs Pierre a dit qu’il y a quelquefois « des points difficiles à comprendre dans les enseignements de Paul » :


2 Pierre 3:15-16


15  Croyez que la patience de notre Seigneur est votre salut, comme notre bien-aimé frère Paul vous l'a aussi écrit, selon la sagesse qui lui a été donnée.

16  C'est ce qu'il fait dans toutes les lettres, où il parle de ces choses, dans lesquelles il y a des points difficiles à comprendre, dont les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens, comme celui des autres Écritures, pour leur propre ruine.

Pour moi, Hébreux 7 en fait partie :

Hébreux 7:1-28

1  En effet, ce Melchisédek, roi de Salem, sacrificateur du Dieu Très-Haut,-qui alla au-devant d'Abraham lorsqu'il revenait de la défaite des rois, qui le bénit,

2  et à qui Abraham donna la dîme de tout,-qui est d'abord roi de justice, d'après la signification de son nom, ensuite roi de Salem, c'est-à-dire roi de paix,

3  qui est sans père, sans mère, sans généalogie, qui n'a ni commencement de jours ni fin de vie,-mais qui est rendu semblable au Fils de Dieu,-ce Melchisédek demeure sacrificateur à perpétuité.
 
4  Considérez combien est grand celui auquel le patriarche Abraham donna la dîme du butin.


5  Ceux des fils de Lévi qui exercent le sacerdoce ont, d'après la loi, l'ordre de lever la dîme sur le peuple, c'est-à-dire, sur leurs frères, qui cependant sont issus des reins d'Abraham ;

6  et lui, qui ne tirait pas d'eux son origine, il leva la dîme sur Abraham, et il bénit celui qui avait les promesses.

7  Or c'est sans contredit l'inférieur qui est béni par le supérieur.

8  Et ici, ceux qui perçoivent la dîme sont des hommes mortels ; mais là, c'est celui dont il est attesté qu’il est vivant.
 

9  De plus, Lévi, qui perçoit la dîme, l'a payée, pour ainsi dire, par Abraham ;

10,  car il était encore dans les reins de son père, lorsque Melchisédek alla au-devant d'Abraham.

11  Si donc la perfection avait été possible par le sacerdoce lévitique,-car c'est sur ce sacerdoce que repose la loi donnée au peuple,-qu'était-il encore besoin qu'il parût un autre sacrificateur selon l'ordre de Melchisédek, et non selon l'ordre d'Aaron ?


12  Car, le sacerdoce étant changé, nécessairement aussi il y a un changement de loi.

13  En effet, celui de qui ces choses sont dites appartient à une autre tribu, dont aucun membre n'a fait le service de l'autel ;

14,  car il est notoire que notre Seigneur est sorti de Juda, tribu dont Moïse n'a rien dit pour ce qui concerne le sacerdoce.

15  Cela devient plus évident encore, quand il paraît un autre sacrificateur à la ressemblance de Melchisédek,

16  institué, non d'après la loi d'une ordonnance charnelle, mais selon la puissance d'une vie impérissable ;

17  car ce témoignage lui est rendu: Tu es sacrificateur pour toujours Selon l'ordre de Melchisédek.


18  Il y a ainsi abolition d'une ordonnance antérieure, à cause de son impuissance et de son inutilité,

19,  car la loi n'a rien amené à la perfection,-et introduction d'une meilleure espérance, par laquelle nous nous approchons de Dieu.

20  Et, comme cela n'a pas eu lieu sans serment,

21  car, tandis que les Lévites sont devenus sacrificateurs sans serment, Jésus l'est devenu avec serment par celui qui lui a dit: Le Seigneur a juré, et il ne se repentira pas: Tu es sacrificateur pour toujours, Selon l'ordre de Melchisédek.

22  Jésus est par cela même le garant d'une alliance plus excellente.


23  De plus, il y a eu des sacrificateurs en grand nombre, parce que la mort les empêchait d'être permanents.

24  Mais lui, parce qu'il demeure éternellement, possède un sacerdoce qui n'est pas transmissible.

25  C'est aussi pour cela qu'il peut sauver parfaitement ceux qui s'approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur.


26  Il nous convenait, en effet, d'avoir un souverain sacrificateur comme lui, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux,

27  qui n'a pas besoin, comme les souverains sacrificateurs, d'offrir chaque jour des sacrifices, d'abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple, car ceci, il l'a fait une fois pour toutes en s'offrant lui-même.

28  En effet, la loi établit souverains sacrificateurs des hommes sujets à la faiblesse; mais la parole du serment qui a été fait après la loi établit le Fils, qui est parfait pour l'éternité.

Ce détracteur nous passe, comme une patate chaude « Hébreux 7 » de la manière suivante : « la Bible affirme que c'est Jésus Christ seul qui a la prêtrise de Melchisédeck » ; et il ajoute que celle-ci ne se transmet pas. (Hébreux 7)

En quelque sorte, il nous dit : « Débrouillez-vous, c’est Paul qui l’a dit ; donc, il est faux que les 3 apôtres aient ordonné Joseph et Oliver à la prêtrise de Melchisédeck…»
Déjà, il est ridicule de dire que seul Jésus possède le droit intransmissible de détenir cette prêtrise puisque Melchisédeck, prêtre de Salem, l’a détenue… Alors, comment expliquer Hébreux 7.

Pourquoi le nom de Melchisédeck ?

Dans la section 107 le Seigneur révèle le pourquoi du nom de « Melchisédeck » à cette prêtrise :

D&A 107:1-20

Révélation sur la prêtrise donnée vers avril 1835 par l’intermédiaire de Joseph Smith, le prophète, à Kirtland (Ohio). Bien que cette section ait été mise par écrit en 1835, les documents historiques affirment que la plus grande partie des versets 60 à 100 intègrent une révélation donnée le 11 novembre 1831 par l’intermédiaire de Joseph Smith. Cette section fut associée à l’organisation du Collège des Douze en février et mars 1835. Le prophète la donna probablement en la présence de ceux qui se préparaient à partir le 3 mai 1835 pour leur première mission de collège.

1 Il y a, dans l’Église, deux prêtrises, celle de Melchisédek et celle d’Aaron, qui comprend la prêtrise lévitique.

2 La raison pour laquelle la première est appelée la prêtrise de Melchisédek est que Melchisédek était un grand prêtre tellement éminent.


3 Avant son temps, elle s’appelait la Sainte Prêtrise selon l’ordre du Fils de Dieu.

4, Mais par respect ou vénération pour le nom de l’Être suprême, afin d’éviter la répétition trop fréquente de son nom, l’Église, dans les temps anciens, appela cette prêtrise du nom de Melchisédek, ou prêtrise de Melchisédek.


5 Toutes les autres autorités, tous les autres offices de l’Église sont des annexes de cette prêtrise.

6, Mais il y a deux divisions ou grands titres : l’une est la prêtrise de Melchisédek, et l’autre la prêtrise d’Aaron ou lévitique.

7 L’office d’ancien tombe sous la prêtrise de Melchisédek.

8 La prêtrise de Melchisédek détient le droit de présidence et a pouvoir et autorité sur tous les offices de l’Église à toutes les époques du monde, pour administrer les choses spirituelles.

9 La Présidence de la Haute Prêtrise selon l’ordre de Melchisédek a le droit d’officier dans tous les offices de l’Église.

10 Les grands prêtres, selon l’ordre de la prêtrise de Melchisédek, ont le droit d’officier dans leur poste, sous la direction de la présidence, pour administrer les choses spirituelles et aussi dans l’office d’ancien, de prêtre (de l’ordre lévitique), d’instructeur, de diacre et de membre.


11 L’ancien a le droit d’officier à sa place lorsque le grand prêtre n’est pas présent.

12 Le grand prêtre et l’ancien doivent administrer les choses spirituelles, conformément aux alliances et aux commandements de l’Église ; ils ont le droit d’officier dans tous ces offices de l’Église lorsqu’il n’y a pas d’autorités supérieures présentes.


13 La deuxième prêtrise est appelée la prêtrise d’Aaron, parce qu’elle fut conférée à Aaron et à sa postérité pendant toutes leurs générations.

14 La raison pour laquelle on l’appelle la moindre prêtrise, c’est parce qu’elle est une annexe de la prêtrise supérieure ou prêtrise de Melchisédek et a le pouvoir d’administrer les ordonnances extérieures.

15 L’épiscopat est la présidence de cette prêtrise et détient les clefs ou l’autorité de celle-ci.

16 Nul n’a légalement droit à cet office, de détenir les clefs de cette prêtrise, s’il n’est descendant littéral d’Aaron.


17 Mais comme un grand prêtre de la prêtrise de Melchisédek a l’autorité d’officier dans tous les offices inférieurs, il peut officier dans l’office d’évêque lorsqu’on ne peut trouver de descendant littéral d’Aaron, à condition qu’il soit appelé, mis à part et ordonné à ce pouvoir par la main de la Présidence de la prêtrise de Melchisédek.

18 Le pouvoir et l’autorité de la prêtrise supérieure, ou prêtrise de Melchisédek, est de détenir les aclefs de toutes les bénédictions spirituelles de l’Église,

19 d’avoir le droit de recevoir les mystères du royaume des cieux, de voir les cieux s’ouvrir à elle, de communier avec l’assemblée générale et l’Église du Premier-né et de bénéficier de la communion et de la présence de Dieu le Père et de Jésus, le médiateur de la nouvelle alliance.


20 Le pouvoir et l’autorité de la moindre prêtrise, ou prêtrise d’Aaron, est de détenir les clefs du ministère d’anges et d’administrer les ordonnances extérieures, la lettre de l’Évangile, le baptême de repentir pour la rémission des péchés, conformément aux alliances et aux commandements.

Quand on lit ces 2 sections du livre Doctrine et Alliances, comment ne pas être convaincu que Joseph Smith est un prophète de Dieu, et qu’il recevait sa parole comme Moïse, Abraham, Jacob ou Joseph d’Égypte ?

Joseph Smith recevait la Parole du Seigneur, ligne sur ligne, précepte sur précepte en fonction de sa foi, de sa diligence, de sa persévérance, de sa résilience aux épreuves, en fonction des besoins… Le Seigneur appliquait aux saints le proverbe « Aide-toi et le ciel t’aidera ! » ou « Aidez-vous et je vous aiderai quand j’estimerai dans votre intérêt que le moment est venu ! »

D&A 84 : La généalogie des deux prêtrises

Dans la section 84 des D&A, le Seigneur nous révèle la généalogie de la prêtrise de Melchisédeck qui est de son vrai nom : prêtrise selon l’Ordre du Fils de Dieu.
Révélation donnée les 22 et 23 septembre 1832, par l’intermédiaire de Joseph Smith, le prophète, à Kirtland (Ohio). Au cours du mois de septembre, des anciens avaient commencé à revenir de leur mission dans les États de l’Est et à faire rapport de leurs travaux. C’est pendant qu’ils étaient ensemble en ce moment de joie que la communication suivante fut reçue. Le prophète l’a qualifiée de révélation sur la prêtrise.

1 Révélation de Jésus-Christ à son serviteur Joseph Smith, fils, et à six anciens, tandis qu’ils unissaient leurs cœurs et élevaient la voix aux cieux.

2 Oui, parole du Seigneur concernant son Église établie dans les derniers jours pour le rétablissement de son peuple, comme il l’a dit par la bouche de ses prophètes, et pour le rassemblement de ses saints, qui se tiendront sur la montagne de Sion, laquelle sera la ville de la nouvelle Jérusalem.

3 Laquelle ville sera bâtie, en commençant par l’emplacement du temple, lequel est désigné par le doigt du Seigneur, sur les régions frontières occidentales de l’État du Missouri, et consacré par la main de Joseph Smith, fils, et d’autres en qui le Seigneur se complaisait.


4 En vérité, telle est la parole du Seigneur : La ville de la nouvelle Jérusalem sera bâtie par le rassemblement des saints, en commençant par ce lieu, c’est-à-dire le lieu du temple, lequel temple sera édifié dans cette génération.

5, Car, en vérité, cette génération ne passera pas entièrement qu’une maison ne soit bâtie pour le Seigneur et qu’une nuée ne repose sur elle, nuée qui sera la gloire même du Seigneur, qui remplira la maison.

6 Et les fils de Moïse, selon la Sainte Prêtrise qu’il reçut de son beau-père, Jéthro,

7 et Jéthro la reçut de Caleb,

8 et Caleb la reçut d’Élihu,

9 et Élihu de Jérémie,

10 et Jérémie de Gad,

11 et Gad d’Ésaïas,

12 et Ésaïas la reçut de Dieu.


13 Ésaïas vivait aussi du temps d’Abraham et fut béni par lui —

14 lequel Abraham reçut la prêtrise de Melchisédek, qui la reçut par le lignage de ses pères jusqu’à Noé,

15 et de Noé jusqu’à Hénoc, par le lignage de leurs pères ;

16 et d’Hénoc à Abel, qui fut tué par la conspiration de son frère, qui reçut la prêtrise par les commandements de Dieu, de son père Adam, qui était le premier homme —


17 laquelle prêtrise continue dans l’Église de Dieu dans toutes les générations et est sans commencement de jours ni fin d’années.

18 Et le Seigneur confirma également une prêtrise sur Aaron et sa postérité à travers toutes leurs générations, laquelle prêtrise continue aussi et demeure éternellement avec la prêtrise qui est selon le plus saint ordre de Dieu.

19 Et cette plus grande prêtrise administre l’Évangile et détient la clef des mystères du royaume, oui, la clef de la connaissance de Dieu.

20 C’est pourquoi le pouvoir de la divinité se manifeste dans ses ordonnances.


21 Et sans ses ordonnances, et l’autorité de la prêtrise, le pouvoir de la divinité ne se manifeste pas aux hommes dans la chair ;

22, car sans cela, nul ne peut voir la face de Dieu, oui, le Père, et vivre.

23 Or cela, Moïse l’enseigna clairement aux enfants d’Israël dans le désert, et il chercha diligemment à sanctifier son peuple, afin qu’il vît la face de Dieu.

24, Mais ils s’endurcirent le cœur et ne purent supporter sa présence ; c’est pourquoi, le Seigneur, dans sa colère, car sa colère était allumée contre eux, jura qu’ils n’entreraient pas dans son repos tant qu’ils seraient dans le désert, lequel repos est la plénitude de sa gloire.


25 C’est pourquoi il prit Moïse de leur milieu, ainsi que la Sainte Prêtrise ;

26 et la moindre prêtrise continua, laquelle prêtrise détient la clef du ministère d’anges et de l’Évangile préparatoire ;

27 lequel Évangile est l’Évangile de repentir et de baptême, la rémission des péchés et la loi des commandements charnels, que le Seigneur, dans sa colère, fit continuer dans la maison d’Aaron, parmi les enfants d’Israël, jusqu’à Jean, que Dieu suscita et qui était rempli du Saint-Esprit dès le sein de sa mère.

28, Car il fut baptisé alors qu’il était encore dans son enfance et fut ordonné à ce pouvoir par l’ange de Dieu, lorsqu’il avait huit jours, pour renverser le royaume des Juifs et pour aplanir le chemin du Seigneur devant la face de son peuple, pour le préparer pour la venue du Seigneur, entre les mains duquel tout pouvoir est donné.


29 Et de plus, les offices d’ancien et d’évêque sont des annexes nécessaires appartenant à la haute prêtrise.

30 Et de plus, les offices d’instructeur et de diacre sont des annexes nécessaires appartenant à la moindre prêtrise, laquelle prêtrise fut confirmée sur Aaron et ses fils.

31 C’est pourquoi, comme je l’ai dit concernant les fils de Moïse — car les fils de Moïse et aussi les fils d’Aaron offriront une offrande et un sacrifice acceptables dans la maison du Seigneur, laquelle maison sera bâtie pour le Seigneur en cette génération, à bl’emplacement consacré comme je l’ai désigné —

32 et les fils de Moïse et d’Aaron, et vous êtes ces fils, seront remplis de la gloire du Seigneur sur la montagne de Sion dans la maison du Seigneur, de même que beaucoup d’autres que j’ai appelés et envoyés pour édifier mon Église.


33 Car tous ceux qui, par leur fidélité, obtiennent ces deux prêtrises dont j’ai parlé et magnifient leur appel sont sanctifiés par l’Esprit à tel point que leur corps est renouvelé.

34 Et ils deviennent les fils de Moïse et d’Aaron, la postérité d’Abraham, l’Église et le royaume, et les élus de Dieu.

35 Et tous ceux qui reçoivent cette prêtrise me reçoivent, dit le Seigneur ;

36, car celui qui reçoit mes serviteurs me reçoit ;

37 et celui qui me reçoit, reçoit mon Père ;

38 et celui qui reçoit mon Père, reçoit le royaume de mon Père ; c’est pourquoi atout ce que mon Père a lui sera donné.

39 Et cela se fait selon le serment et l’alliance qui appartiennent à la prêtrise.

40 C’est pourquoi tous ceux qui reçoivent la prêtrise reçoivent ce serment et cette alliance de mon Père, qu’il ne peut rompre et qui est immuable.

41 Mais quiconque rompt cette alliance après l’avoir reçue et s’en détourne complètement n’aura pas la rémission des péchés dans ce monde ni dans le monde à venir.

Ces deux révélations sont en harmonie avec l’Ancien et le Nouveau Testament et apportent de nouvelles lumières et connaissance sur la volonté, le plan de notre Seigneur jusqu’à son retour en gloire. Après la mort des Apôtres, la prêtrise de Melchisédeck ne fut conférée à aucun homme, aucune Église et pas même à l’Église catholique qui se dit la continuatrice de Pierre. La prêtrise d’Aaron et celle de Melchisédeck furent à nouveau conférées seulement après la première vision de Joseph Smith qui inaugurait la septième et dernière dispensation de l’Évangile par l’appel de Joseph Smith, le prophète des derniers jours.

9. La visite du Seigneur, d'Élias, de Moïse et d'Élie

Les détracteurs ne mentionnent pas la visite du Seigneur, d'Élias, de Moïse et d'Élie. Bizarre !

Développons pas à pas la genèse de cette vision :

La voix qui crie dans le désert

Et il alla dans tout le pays des environs du Jourdain, prêchant le baptême de repentance, pour la rémission des péchés, selon ce qui est écrit dans le livre d'Ésaïe, le prophète :

– C'est la voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez ses sentiers. Toute vallée sera comblée, toute montagne et toute colline seront abaissées. Ce qui est tortueux sera redressé, et les chemins raboteux seront aplanis. Et toute chair verra le salut de Dieu.

Il disait donc à ceux qui venaient en foule pour être baptisés par lui :

– Races de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir ? Produisez donc des fruits dignes de la repentance, et ne vous mettez pas à dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père ! Car je vous déclare que de ces pierres Dieu peut susciter des enfants à Abraham. Déjà même, la cognée est mise à la racine des arbres. Tout arbre, donc, qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu. »

Lorsque Jean-Baptiste disait que des pierres de la rivière, Dieu pouvait susciter des enfants à Abraham, c’est comme s’il disait à ceux qui l’écoutaient :

– Ne croyez pas, parce que vous êtes de la descendance d’Abraham, que vous serez préférés à tous les peuples de la terre. Si vous ne faites pas les œuvres d’Abraham, vous n’hériterez pas des bénédictions d’Abraham et les plus humbles de la terre, les païens que vous détestez, vous seront préférés. La foule l'interrogeait, disant :

– Que devons-nous donc faire ?

– Que celui qui a deux tuniques partage avec celui qui n'en a point, et que celui qui a de quoi manger agisse de même.
 

Il vint aussi des publicains pour être baptisés, et ils lui dirent :

– Maître, que devons-nous faire ?

– N'exigez rien au-delà de ce qui vous a été ordonné.

Des soldats aussi lui demandèrent :

– Et nous, que devons-nous faire ? Ne commettez ni extorsion ni fraude envers personne, et contentez-vous de votre solde.

Comme le peuple était dans l'attente, et que tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n'était pas le Christ, il leur dit à tous :

– Moi, je vous baptise d'eau ; mais il vient, celui qui est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de ses souliers. Lui, il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu. Il a son van à la main ; il nettoiera son aire, et il amassera le blé dans son grenier, mais il brûlera la paille dans un feu qui ne s'éteint point.

Es-tu Élie ?

C'est ainsi que Jean annonçait la bonne nouvelle au peuple, en lui adressant encore beaucoup d'autres exhortations. Les dirigeants religieux délaissés par le peuple qui allait au Baptiste commençaient à s’inquiéter et à se poser des questions sur ce singulier personnage qui accaparait l’attention de leurs ouailles. Mais trop orgueilleux, ils ne daignèrent pas personnellement aller vers lui. Ils envoyèrent des sacrificateurs et des lévites. Ils lui dirent :

– Toi, qui es-tu ?

Il déclara, ne le nia point. Il déclara qu'il n'était pas le Christ. Et ils lui demandèrent :

– Quoi, donc ? Es-tu Élie ?

– Je ne le suis point.

– Non !

– Alors qui es-tu ? Afin que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés ? Que dis-tu de toi-même ?

– Moi, dit-il, je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Aplanissez le chemin du Seigneur, comme a dit Ésaïe, le prophète.

Ceux qui avaient été envoyés étaient des pharisiens. Ils lui firent encore cette question :

– Pourquoi donc baptises-tu, si tu n'es pas le Christ, ni Élie, ni le prophète ?

Jean leur répondit :

– Moi, je baptise d'eau, mais au milieu de vous il y a quelqu'un que vous ne connaissez pas qui vient après moi ; je ne suis pas digne de délier la courroie de ses souliers.

En ce temps, délier la courroie des souliers de quiconque était la chose la plus servile qui soit, à tel point qu’il était écrit dans le Talmud, qu’un instructeur pouvait tout exiger de son disciple, sauf lui délier la courroie de sa chaussure. À travers cette déclaration, on peut ressentir l’humilité de Jean-Baptiste et en même temps sa pleine connaissance de la grandeur infinie de Celui qui venait après lui et qui l’avait précédé. Les exégètes chrétiens trébuchèrent sur ces versets assimilant Jean-Baptiste à Élie ; beaucoup s’en débarrassèrent en disant que Jean-Baptiste était un nouvel Élie. C’est vrai en partie, mais beaucoup de points d’ombre restent inexpliqués. Pour bien les comprendre, il faut prendre les choses dès le début et aller jusqu’à la fin. Si on veut comprendre une pièce de théâtre, il faut assister à tous les actes, sinon, on rate des choses importantes et l’on ne comprend rien.

L’explication de l’assimilation de Jean-Baptiste à Élie le prophète est comme une pièce qui comporte plusieurs actes :

Premier acte : Élias

La lignée d’autorité de la prêtrise de Melchisédeck nous révèle que du temps d’Abraham vivait un prophète du nom d’Esaïas ou Elias : Et les fils de Moïse, selon la Sainte Prêtrise qu'il reçut de son beau-père, Jéthro, et Jéthro la reçut de Caleb, et Caleb la reçut d'Élihu, et Élihu de Jérémie, et Jérémie de Gad, et Gad d'Ésaïas (ou Elias) et Ésaïas la reçut de Dieu. Ésaïas vivait aussi du temps d'Abraham et fut béni par lui lequel Abraham reçut la prêtrise de Melchisédek, qui la reçut par le lignage de ses pères jusqu'à Noé, et de Noé jusqu'à Hénoc, par le lignage de leurs pères. Et de Hénoc à Abel qui fut tué par la conspiration de son frère, qui reçut la prêtrise par les commandements de Dieu, de son père Adam, qui était le premier homme. Laquelle prêtrise continue dans l'Église de Dieu dans toutes les générations et est sans commencement de jours ni fin d'années. »

Le prophète Esaïas ou Elias de son temps détenait les clés de la dispensation de l’Évangile conjointement avec Abraham.

Deuxième acte : Moïse.

« Et l'Éternel l'enterra dans la vallée. Personne n'a connu son sépulcre jusqu'à ce jour. »

Cette phrase paraît bien mystérieuse. Dans le livre de Mormon, nous avons davantage de détails. Un prophète, du nom d’Alma, 45 ans avant Jésus-Christ, connut le même sort.

« Et lorsqu’il eut fait cela, Alma quitta le pays de Zaharemla, comme pour aller au pays de Mélek. Et il arriva qu’on n’entendit plus jamais parler de lui ; nous ne savons rien de sa mort ni de son ensevelissement. Voici, ce que nous savons, c’est que c’était un juste et le bruit se répandit dans l’Église qu’il avait été enlevé par l’Esprit, ou enseveli par la main du Seigneur, tout comme Moïse. Mais voici, les écritures disent que le Seigneur prit Moïse à lui ; et nous pensons qu’il a aussi reçu Alma en esprit à lui ; nous ne savons donc rien de sa mort ni de son ensevelissement. »

Ainsi enseveli par la main du Seigneur est une expression ou figure de style pour dire que Moïse et Alma furent enlevés par l’Esprit du Seigneur.

Troisième acte : Élie

Élie, tout comme Moïse fut enlevé sous les yeux d’Élisée son disciple et successeur.

« Les fils des prophètes qui étaient à Béthel sortirent vers Élisée, et lui dirent :

– Sais-tu que l’Éternel enlève aujourd’hui ton maître au-dessus de ta tête ?

Et il répondit : « Je le sais aussi ; taisez-vous ? »

Comme ils continuaient à marcher en parlant, voici, un char de feu et des chevaux de feu les séparèrent l'un de l'autre, et Élie monta au ciel dans un tourbillon. »

Quatrième acte : Malachie

Malachie prophétisa : « Voici, je vous enverrai Élie, le prophète, avant que le jour de l'Éternel arrive, ce jour grand et redoutable. Il ramènera le cœur des pères à leurs enfants, et le cœur des enfants à leurs pères, de peur que je ne vienne frapper le pays d'interdit. »

Cinquième acte : L’ange Gabriel

Nous avons vu que l’ange Gabriel se présenta à Zacharie dans le saint du temple, il lui dit :

« Il marchera devant Dieu avec l'esprit et la puissance d'Élie, pour ramener les cœurs des pères vers les enfants, et les rebelles à la sagesse des justes, afin de préparer au Seigneur un peuple bien disposé. »

Sixième acte : Jésus confirme que Jean-Baptiste est l’Élie

Lorsqu’Hérode mit Jean en prison, Jésus lui rendit témoignage en ces termes. « Depuis le temps de Jean-Baptiste jusqu'à présent, le royaume des cieux est forcé, et ce sont les violents qui s'en s'emparent. Car tous les prophètes et la loi ont prophétisé jusqu'à Jean ; et, si vous voulez le comprendre, c'est lui qui est l'Élie qui devait venir. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende. »

Septième acte : la transfiguration

Vers la fin de son ministère, Jésus, Pierre, Jacques et Jean se retirèrent sur une haute montagne. Transfiguré devant ses trois apôtres, son visage resplendit comme le soleil et ses vêtements devinrent blancs de lumière. Moïse, Élie apparurent et s’entretinrent avec Jésus. Alors la voix du Père fit entendre des cieux sa voix :

– Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection : écoutez-le !

Effrayés, les apôtres tombèrent sur leur face. Ils se relevèrent lorsque Jésus de nouveau seul les toucha et leur dit :

– Levez-vous, n’ayez pas peur.

De retour de la haute montagne, les apôtres lui posèrent cette question :

– Pourquoi donc les scribes disent-ils qu'Élie doit venir premièrement ? Il répondit :

– Il est vrai qu'Élie doit venir, et rétablir toutes choses. Mais je vous dis qu'Élie est déjà venu, qu'ils ne l'ont pas reconnu, et qu'ils l'ont traité comme ils ont voulu. De même, le Fils de l'homme souffrira de leur part.

Les disciples comprirent alors qu'il leur parlait de Jean-Baptiste.

Il faut arriver au septième acte pour bien comprendre le deuxième et troisième acte : pourquoi Moïse et Élie furent-ils enlevés ? Voilà pourquoi. Ni Moïse, ni Élie ne devaient mourir, car c’est dans leur corps de chair et d’os qu’ils devaient accomplir une mission future. Ils ne pouvaient pas non plus mourir et ressusciter, car Christ devait être les prémices de la résurrection. Ils devaient donc rester dans un état intermédiaire entre la vie mortelle et la résurrection. Cet état est celui d’êtres enlevés.

Quelle mission devait accomplir Moïse et Élie ? Elle consistait à remettre des clefs de l’Évangile éternel :

— Pour Moïse, les clés du rassemblement d’Israël, parce qu'il libéra Israël et reconstitua les 12 tribus issues des fils de Jacob. Il reçut à jamais les clefs pour rassembler Israël des quatre coins de la terre et ramener dans les derniers jours les dix tribus perdues du pays du Nord.

— Pour Élie, les clés de scellement consistant à sceller dans le ciel tout ce qui est scellé sur terre et à desceller du ciel tout ce qui est descellé sur terre ; de ramener le cœur des pères à leurs enfants, et le cœur des enfants à leurs pères.

Toutes ces clefs devaient être remises, à Pierre, Jacques et Jean, en présence de Jésus-Christ le Sacrificateur suprême. Et cela, parce que Pierre, Jacques et Jean, en tant que tête ou colonnes devaient continuer l’œuvre du Christ après sa mort sur la croix. Moïse et Élie accomplirent cette mission, lorsqu’ils se présentèrent devant le Christ qui fut transfiguré devant ses principaux apôtres, alors que la voix du Père se fit entendre disant « Voici mon Fils bien-aimé en qui je me complais ».

Doctrine de l’enlèvement ou Doctrine de la translation

La doctrine de l’enlèvement est aussi appelée doctrine de la translation. Le prophète Joseph Smith nous éclaire sur ce sujet :

« Beaucoup ont pensé que la doctrine de la translation était une doctrine par laquelle les hommes étaient immédiatement emmenés en la présence de Dieu et dans une plénitude éternelle, mais c’est une idée erronée. Leur habitat est de l’ordre terrestre, et c’est un endroit prévu pour ceux qu’il tient en réserve pour être des anges chargés de mission et qui ne sont pas encore entrés dans une plénitude aussi grande que ceux qui sont ressuscités des morts. Voici la distinction qui est faite entre la doctrine de la résurrection proprement dite et la translation : la translation consiste à être délivré des tortures et des souffrances du corps, mais l’existence se prolonge en ce qui concerne les travaux et les labeurs du ministère avant que les intéressés ne puissent entrer dans un repos et une gloire si grand. »

Huitième acte : Jésus, puis Moïse, puis Élias, puis Élie apparaissent à Joseph Smith et Oliver

D&A 110:1-16

Visions manifestées le 3 avril 1836 à Joseph Smith, le prophète, et à Oliver Cowdery, au temple de Kirtland (Ohio). Cela se passa à l’occasion d’une réunion de jour de sabbat. L’histoire de Joseph Smith dit : « L’après-midi, j’aidai les autres présidents à distribuer le repas du Seigneur aux membres de l’Église, le recevant des Douze qui avaient l’honneur d’officier, ce jour-là, à la table sacrée. Après avoir rendu ce service à mes frères, je me retirai jusqu’à la chaire, les voiles étant baissés, et me prosternai avec Oliver Cowdery en prière solennelle et silencieuse. Lorsque nous nous relevâmes après avoir prié, la vision suivante nous fut donnée à tous deux ». 

1 Le voile fut enlevé de notre esprit, et les yeux de notre entendement furent ouverts.


2 Nous vîmes le Seigneur debout sur la balustrade de la chaire devant nous. Sous ses pieds, il y avait un pavement d’or pur, d’une couleur semblable à l’ambre.

3 Ses yeux étaient comme une flamme de feu, ses cheveux étaient blancs comme la neige immaculée, son visage était plus brillant que l’éclat du soleil et sa voix était comme le bruit du déferlement de grandes eaux, oui, la voix de Jéhovah, disant :

4 Je suis le premier et le dernier ; je suis celui qui vit, je suis celui qui fut immolé ; je suis votre avocat auprès du Père.

5 Voici, vos péchés vous sont pardonnés ; vous êtes purs devant moi ; levez-donc la tête et réjouissez-vous.

6 Que le cœur de vos frères se réjouisse et que le cœur de tout mon peuple se réjouisse, mon peuple qui a bâti de toutes ses forces cette maison à mon nom.

7 Car voici, j’ai accepté cette maison, et mon nom sera ici ; et je me manifesterai avec miséricorde à mon peuple dans cette maison.

8 Oui, j’apparaîtrai à mes serviteurs et je leur parlerai de ma propre voix, si mon peuple garde mes commandements et ne souille pas cette sainte maison.

9 Oui, le cœur de milliers et de dizaines de milliers sera dans une grande allégresse à cause des bénédictions qui seront déversées et de la dotation que mes serviteurs ont reçue dans cette maison.

10 Et la renommée de cette maison se répandra dans les pays étrangers, et c’est là le commencement de la bénédiction qui sera déversée sur la tête de mon peuple. J’ai dit. Amen.


11 Lorsque cette vision se fut refermée, les cieux s’ouvrirent de nouveau à nous. Moïse apparut devant nous et nous remit les clefs pour rassembler Israël des quatre coins de la terre et pour ramener les dix tribus du pays du nord.

12 Après cela, Élias apparut et remit la dispensation de l’Évangile d’Abraham, disant qu’en nous et en notre postérité toutes les générations après nous seraient bénies.


13 Lorsque cette vision se fut refermée, une autre vision, grande et glorieuse, jaillit devant nous : Élie, le prophète qui fut enlevé au ciel sans goûter la mort, se tint devant nous et dit :

14 Voici, le temps est pleinement arrivé, ce temps dont il a été parlé par la bouche de Malachie, lorsqu’il a témoigné qu’il [Élie] serait envoyé avant la venue du jour du Seigneur, jour grand et redoutable,

15 pour tourner le cœur des pères vers les enfants, et les enfants vers les pères, de peur que la terre entière ne soit frappée de malédiction :


16 C’est pourquoi les clefs de cette dispensation sont remises entre vos mains, et vous saurez, par-là, que le jour du Seigneur, jour grand et redoutable, est proche, et même à la porte.

Commentaire

C’est ainsi que le quatrième acte se réalisa littéralement à notre époque moderne, précisément le 3 avril 1836. Et tout comme Moïse et Élie apparurent au midi des temps à Jésus, Pierre, Jacques et Jean dans un corps translaté, ils apparurent à notre époque moderne, à Joseph Smith et Olivier Cowdery dans un corps ressuscité. Le Seigneur nous montre combien il est précis dans son calendrier divin, car ce jour commémorait la Pâque. À l’occasion de cette fête nationale, les juifs laissent symboliquement la porte ouverte pour laisser entrer Élie et une chaise vide pour l’inviter à y prendre place.

Les juifs et le monde en général, comme à l’époque de Jésus, ne savent pas qu’Élie est déjà venu et que le jour grand et redoutable se rapproche plus que jamais. Les paroles de Malachie prophétisant qu’Élie reviendrait avant le Jour grand et redoutable restent un mystère pour les savants de la Bible. Certains l’expliquèrent en disant que cette prophétie s’accomplit en Jean-Baptiste. Ce qui ne peut être vrai, car le Jour redoutable ne concerne pas le premier avènement du Christ, mais le second.

Alors, pourquoi des prophètes de l’Ancien Testament ayant vécu des milliers d’années avant la naissance terrestre du Christ devaient-ils venir et préparer la voie pour son retour en gloire ? Moïse et Élie ressuscitèrent, après la résurrection du Christ, qui fut la première résurrection des justes attestée par le Nouveau Testament. Ils furent chargés de transmettre les clefs, pouvoirs et autorités qu’ils détenaient afin de rétablir la septième dispensation des temps, aux hommes choisis par Dieu en la personne de Joseph Smith et de ses compagnons de service.


10. Contradictions entre le Livre de Mormon et la Bible

Monogamie et polygamie

Dans le Livre de Mormon et Doctrine et Alliances :

Les détracteurs relèvent une contradiction entre le Livre de Mormon et celui de Doctrine et Alliances :

Dans le canon mormon

Jacob 2:27 : C’est pourquoi, mes frères, entendez-moi, et écoutez la parole du Seigneur : car aucun homme parmi vous n’aura plus d’une  épouse ; et de concubines, il n’en aura aucune.

D&A 132:61 : Et de plus, à propos de la loi de la prêtrise : si un homme épouse une vierge et désire en épouser une autre, et que la première donne son consentement, et s’il épouse la deuxième, et qu’elles sont vierges et n’ont fait de vœu avec aucun autre homme, alors il est justifié ; il ne peut commettre l’adultère, car elles lui sont données ; car il ne peut commettre l’adultère avec ce qui lui appartient, à lui et à personne d’autre.

Mais ils oublient ou ne veulent pas voir qu’il existe la même contradiction dans l’Ancien et le Nouveau Testament :

■ Dans la Bible

Genèse 29:23  Le soir, il prit Léa, sa fille, et l'amena vers Jacob, qui s'approcha d'elle. 28  Jacob fit ainsi, et il acheva la semaine avec Léa; puis Laban lui donna pour femme Rachel, sa fille. 30  Jacob alla aussi vers Rachel, qu'il aimait plus que Léa; et il servit encore chez Laban pendant sept nouvelles années.

Juges 8:30 : Gédéon eut soixante-dix fils, issus de lui, car il eut plusieurs femmes.

1 Samuel 1:1-2 : 1 Il y avait un homme de Ramathaïm-Tsophim, de la montagne d'Éphraïm, nommé Elkana, fils de Jeroham, fils d'Élihu, fils de Thohu, fils de Tsuph, Éphratien. 2 Il avait deux femmes, dont l'une s'appelait Anne, et l'autre Peninna; Peninna avait des enfants, mais Anne n'en avait point.

1 Timothée 3:2 :  Il faut donc que l'évêque soit irréprochable, mari d'une seule femme, sobre, modéré, réglé dans sa conduite, hospitalier, propre à l'enseignement.

1 Timothée 3:12 : Les diacres doivent être maris d'une seule femme, et diriger bien leurs enfants et leurs propres maisons.

Par conséquent, nous constatons, d’une part entre le Livre de Mormon et Doctrine et Alliance, et d’autre part entre l’Ancien et le Nouveau Testament qu’il y a « apparemment » une contradiction au sujet de la polygamie que le Seigneur a acceptée à une époque et pour certains hommes, et interdit à d’autres époques que ce soit dans le Livre de Mormon, l’Ancien et le Nouveau Testament, et rétablit lors de l’appel prophétique de Joseph Smith. Personnellement, c’est une question qui me trouble, et je ne me verrais pas marié à plusieurs femmes, ne serait-ce que de deux !

L’explication fournie est que Dieu seul peut révoquer un commandement qu’il a donné et le rétablir selon sa volonté pour le bénéfice de sa créature et la poursuite de son objectif qui est de réaliser l’immortalité et la vie éternelle de l’homme.

C’est tout ce que je peux dire sur ce délicat sujet ; si ce n’est de faire remarquer aux détracteurs de l’Église mormone que s’ils étaient impartiaux ce qu’ils reprochent au Livre de Mormon et Doctrine et Alliances, ils le reprocheraient également à l’Ancien et au Nouveau Testament. Mais, c’est peine perdue : c’est trop leur demander !

Dans le livre de Mormon, il est écrit que Jésus devait naître à Jérusalem,
donc Alma dans le Livre de Mormon s'est trompé

« Dans Alma 7:9,10, où il est prédit que la naissance du Fils de Dieu aura lieu à Jérusalem. Dans la Bible, le vrai prophète avait annoncé au VIIIe siècle avant Jésus-Christ que cet événement aurait lieu à Bethléem (Michée 5:1-3).

Dans le Nouveau Testament, les évangélistes confirment que le Messie est né dans cette ville à quelques kilomètres au sud de Jérusalem (Matt. 2:1-6, Luc 2:4-7).

Donc Alma dans le Livre de Mormon s'est trompé. Comment pourrais-je faire confiance au reste de ses écrits ? »

Voici les Écritures de la Bible et du Livre de Mormon relatives à la critique des détracteurs :

Alma 7:9-10 :  9, Mais voici, l’Esprit m’a dit ceci : Crie à ce peuple, disant : Repentez-vous, et préparez le chemin du Seigneur, et marchez dans ses sentiers, qui sont droits ; car voici, le royaume des cieux est proche, et le Fils de Dieu vient  sur la surface de la Terre. 10 Et voici, il naîtra  de Marie, à Jérusalem, qui est le pays  de nos ancêtres ; elle-même sera vierge, vase précieux et élu, qui sera couverte de l’ombre du Saint-Esprit et concevra  par son pouvoir, et enfantera un Fils, oui, le Fils de Dieu.

Michée 5:1-3 : 1  Maintenant, fille de troupes, rassemble tes troupes! On nous assiège; Avec la verge, on frappe sur la joue le juge d'Israël. 2  Et toi, Bethléhem Éphrata, Petite entre les milliers de Juda, De toi sortira pour moi Celui qui dominera sur Israël, Et dont l'origine remonte aux temps anciens, Aux jours de l'éternité. 3  C'est pourquoi il les livrera jusqu'au temps où enfantera celle qui doit enfanter, Et le reste de ses frères Reviendra auprès des enfants d'Israël.

Matthieu 2:1-6 : 1  Jésus étant né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode, voici des mages d'Orient arrivèrent à Jérusalem, 2  et dirent: Où est le roi des Juifs qui vient de naître? car nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus pour l'adorer. 3  Le roi Hérode, ayant appris cela, fut troublé, et tout Jérusalem avec lui.4  Il assembla tous les principaux sacrificateurs et les scribes du peuple, et il s'informa auprès d'eux où devait naître le Christ. 5  Ils lui dirent: À Bethléem en Judée; car voici ce qui a été écrit par le prophète: 6  Et toi, Bethléem, terre de Juda, Tu n'es certes pas la moindre entre les principales villes de Juda, Car de toi sortira un chef Qui paîtra Israël, mon peuple.

Réponse

« Après tout, aucun saint des derniers Jours n’a jamais interprété ce passage du Livre de Mormon comme prétendant que Jésus est né à Jérusalem plutôt qu’à Bethléem. Ces versets d’Alma ne parlent même pas de la ville de Jérusalem. Le texte dit au contraire :


« Et voici, il [Jésus] naîtra de Marie, à Jérusalem, qui est le pays de nos ancêtres. »

La Jérusalem où Jésus devait naître est donc clairement appelée « pays » et non « ville ». Comme nous le démontrerons ci-après, ceci cadre parfaitement avec les pratiques bibliques et proche- orientales. Les saints des derniers jours n’ont aucune difficulté à croire à la fois Alma et le Nouveau Testament et à les voir d’accord entre eux. Les faits sont largement de notre côté.


Autre explication

« Jérusalem est en fait constituée de deux villes (d'où le pluriel en hébreu Iéroushalaïm) :

1. la forteresse des Jébusiens, construite dans les collines, prise par David et renommée par lui « la Cité de David »,


2. l'autre Jérusalem, celle de la population, plus bas que la première. Alma dit que le Christ « naîtra à Jérusalem, pays de nos ancêtres... » et non dans la ville de Jérusalem.

Bethléem faisait partie de ce qu'on pourrait appeler la « banlieue » de Jérusalem. Tout comme Évry fait partie de Paris sans être Paris. Un Français qui habiterait à Évry et qui dirait à un étranger qu'il vit à Paris ne mentirait pas pour autant.

Alma parle à des gens qui sont nés sur le continent américain, qui n'ont jamais vu l'Ancien Monde et qui n'ont entendu parler que d'une ville, Jérusalem, le pays de leurs ancêtres. Quoi de plus normal que de la citer à la place de Bethléem. »

Commentaire

Les détracteurs de tout poil du Livre de Mormon devraient réfléchir un peu en pensant qu’Alma enseignait un peuple à des milliers de kilomètres d’Israël qu’il avait quitté près de 600 ans avant ; par conséquent, on peut comprendre que Jérusalem pouvait évoquer des souvenirs contrairement à Bethléem, petite ville ou village de Judée. Il est vrai que si j’étais en Utah et que l’on me demandait où je suis né, je répondrais « À Bordeaux » et non pas à « Cenon ».

Tout simplement parce que mon interlocuteur américain situerait tout de suite la ville de Bordeaux en France ; ce qui ne serait pas le cas pour Cenon, simple agglomération de Bordeaux. En disant Bordeaux, en aucun cas je ne mens. À la rigueur, pour être précis, je pourrais répondre : « À Cenon, commune de Bordeaux »

Une preuve historique confirmant le Livre de Mormon

Un fragment tout récemment publié, provenant des grottes de Qumran, appelé le « Pseudo-Jérémie » (4Q385) – qui est attribué à Jérémie, le grand prophète contemporain de Léhi – révèle exactement cette situation. Il dit des Juifs qu’ils sont « emmenés captifs du pays de Jérusalem ».

Dans leur commentaire de ce texte, les professeurs Robert Eisenman et Michael Wise notent cette « mention intéressante du ‘pays de Jérusalem » et remarquent que « cela renforce considérablement l’historicité de l’ensemble, puisque Juda ou ‘Yehud’ (le nom de la région apparaissant sur les monnaies de la période perse) ne se composent maintenant de pas grand-chose de plus que de Jérusalem et ses environs immédiats. »

Cette expression nouvellement découverte dans les manuscrits de la mer Morte change considérablement les choses. Depuis un siècle et demi, les détracteurs de l'Église n’ont cessé de prétendre qu’Alma 7:10 constitue une erreur grave qui démontre clairement que le Livre de Mormon est un faux composé au 19e siècle par Joseph Smith. Or, c’est justement cette expression que l’on a considérée comme étrangère à la Bible qui a été découverte dans les manuscrits de la mer Morte, les documents anciens les plus étroitement liés à l’hébreu biblique.

La prophétie d’Alma 7:10 est donc tout à fait valide. Et si, comme l’observent les professeurs Eisenman et Wise, une allusion au « pays de Jérusalem renforce considérablement l’historicité » du fragment « Pseudo-Jérémie » 4Q385, des termes semblables ne renforcent-ils pas considérablement l’historicité du Livre de Mormon ?

Alma 7:10 n’est pas le genre de chose que Joseph Smith aurait pu inventer. Loin d’être une faiblesse grave du Livre de Mormon, le commentaire prophétique d’Alma sur la naissance du Messie est une indication que les annales Néphites sont exactement ce qu’elles prétendent être : un texte historique authentiquement ancien ayant ses racines dans le Proche-Orient. »

Trois jours de ténèbres ou 3 heures ?

« Les versets Hélaman 14:15-27 annonce que lors de la crucifixion les ténèbres couvriront la terre pendant trois jours... Dans la Bible, les évangélistes disent que les ténèbres étaient sur toute la terre pendant trois heures précises de la sixième à la neuvième (Matt 27:45, Luc 23:44). »

Matthieu 27:45 : Depuis la sixième heure jusqu'à la neuvième, il y eut des ténèbres sur toute la terre.

Luc 23:44 : Il était déjà environ la sixième heure, et il y eut des ténèbres sur toute la terre, jusqu'à la neuvième heure.

Réponse de Marcel Kahne

Cette critique est à la fois facile et intéressante. Facile, parce que comme vous pouvez le lire dans les versets que vous citez vous-même, ainsi que dans 3 Néphi 8:19-20 et 3 Néphi 10:9, le Livre de Mormon, tout comme la Bible, parle des trois heures de chaos pendant la crucifixion.

Trois heures qui, en Amérique Centrale, furent suivies de trois jours de ténèbres (les trois jours de ténèbres en Amérique Centrale ne correspondant donc en rien aux trois heures apocalyptiques de la crucifixion !). Mais maintenant que vous m'avez branché sur ces 3 heures de crucifixion, peut-être serez-vous intéressé de savoir ceci :

Le Livre de Mormon nous informe de ce qui s'est passé dans le Nouveau Monde pendant et après la crucifixion du Christ :

« Et quand les tonnerres, les éclairs, la tempête et les tremblements de terre eurent cessé – car voici, ils durèrent pendant environ 3 heures... – et alors, voici, il y eut des ténèbres sur la surface du pays » (3 Néphi 8:19). « Et les 3 jours se passèrent ainsi. Ce fut le matin et les ténèbres se dissipèrent de la surface du pays... » (3 Néphi 10:9).
Ainsi, d'après le Livre de Mormon, le Christ serait mort un matin (la fin des 3 heures d'agonie sur la croix, suivis de 3 fois 24 heures de ténèbres qui finissent sur une journée qui se lève).

Et que dit la Bible à ce propos ? « Il était déjà la 6e heure environ, et il y eut des ténèbres sur toute la terre, jusqu'à la 9e heure. Le soleil s'obscurcit et le voile du Temple se déchira par le milieu. Jésus s'écria d'une voix forte : Père je remets mon esprit entre tes mains. Et, en disant ces paroles, il expira. » (Luc 23:44-46)

Donc d'après la Bible, le Christ aurait été crucifié à la 6e heure et serait mort à la 9e. Or la journée juive ne débute qu'au lever du soleil (6h00). De ce fait, la 6e heure équivaut à 12h00 pour nous, et la 9e heure à 15h00, c'est-à-dire pas le matin, mais plutôt l'après-midi. Alors y a-t-il contradiction entre le Livre de Mormon et la Bible ?... Non.
L'Amérique Centrale se trouve exactement à 112° à l'ouest de Jérusalem, ce qui équivaut à un décalage horaire de - 7h30. Donc, lorsqu'il est 12h00 à Jérusalem (début de la crucifixion), il est 4h30 en Amérique Centrale et lorsqu'il est 15h00 à Jérusalem (fin de la crucifixion), il est 7h30 en Amérique Centrale, où, en d'autres termes, il est bel et bien le matin.

Ainsi, ce qui, à nouveau, à première vue, semblerait être une erreur dans le Livre de Mormon se révèle, après quelques recherches plus approfondies, être une preuve supplémentaire de son authenticité et de sa véracité.

Les disciples de Jésus reçurent le nom de chrétiens pour la première fois dans la ville d'Antioche en Syrie

« Dans Alma 46:13-16 où il est affirmé qu'à cette époque, 73 ans avant Jésus-Christ, les incroyants donnèrent aux fidèles le nom de chrétiens. Dans la Bible, l'évangéliste Luc nous informe que les disciples de Jésus reçurent le nom de chrétiens pour la première fois dans la ville d'Antioche en Syrie, donc, au plus tôt 45 ans après Jésus-Christ (Actes des Apôtres 11:26). Ces exemples flagrants détruisent toute confiance dans le Livre de Mormon. »

Réponse

« Qu'est-ce qu'un chrétien ? N'est-ce pas quelqu'un qui croit et fait tout ce qu'il peut pour suivre le Christ ? Pour moi, Adam était un chrétien, Abel, Moïse, Abraham, Isaac, Jacob, Ésaïe et tous ceux qui ont prophétisé et préparé la venue du Christ étaient des chrétiens. Le Christ, le Dieu de l'Ancien Testament, n'est pas apparu de nulle part en « l'an 0 ». Il est de toute éternité à toute éternité. Et toute personne qui l'adore mérite le nom de chrétien. De plus, le mot « chrétien » utilisé par Mormon dans Alma 46:13 ne peut pas être le mot originel du Livre de Mormon pour la simple raison que Mormon écrivait en « égyptien réformé » et non en grec.

En d'autres termes, le mot « chrétien », dans Alma 46:13, n'est que l'équivalent anglais donné au 19e siècle par le traducteur (Joseph Smith) à un mot écrit 1200 ans plus tôt, différent d'un point de vue phonétique et graphique, mais parfaitement identique quant au sens. »

Le roman de Solomon Spaulding

« Les neuf autres dixièmes du texte ressemblent étroitement au contenu d'un roman de Solomon Spaulding... »

Réponse

Avez-vous au moins lu le roman de Solomon Spaulding pour lancer cette accusation avec autant d'aplomb ? Solomon Spaulding (1761-1816) a écrit un manuscrit sur les premiers habitants de l'Amérique alors qu'il résidait en Ohio. En rédigeant son livre, il en a lu certains morceaux à ses voisins. Il est mort quelques années plus tard sans avoir trouvé d'éditeur.

En 1833, un dénommé Hurlbut, excommunié par l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours pour immoralité, et employé par un comité anti-mormon, a cherché des arguments contre Smith et le Livre de Mormon. Il a trouvé à Conneaut, Ohio, 8 personnes qui ont signé des déclarations comme quoi le Livre de Mormon était fondé sur le manuscrit non publié de Spaulding, écrit plus de vingt ans auparavant. Hurlbut a vendu ces déclarations à Howe (un autre anti-mormon), qui les a publiées dans un exposé incendiaire « Mormonism Unvailed » prétendant que Rigdon avait trouvé le manuscrit pendant qu'il était prédicateur baptiste, l'avait utilisé pour rédiger le Livre de Mormon, l'avait ensuite donné en secret à Smith, qui l'avait publié comme s'il en était l'auteur.

Hurlbut a découvert plus tard le manuscrit original de Spaulding et l'a donné (ou vendu) à Howe, qui en a caché la découverte.

En 1884, un certain Rice a découvert le manuscrit de Spaulding dans les papiers de Howe et l'a transmis au Oberlin College de l'Ohio qui l'a publié l'année suivante. Le manuscrit ne s'intitule pas « Le manuscrit trouvé », mais : « Manuscript Story: Conneaut Creek » et, comme on pouvait s'y attendre, celui-ci n'a strictement rien à voir avec le Livre de Mormon.

Le manuscrit traite d'un groupe de Romains qui, en route pour la Grande-Bretagne, se perdent, arrivent en Ohio et décrivent l'histoire des Indiens qui s'y trouvent. Le style est romanesque, l'anglais est moderne, le roman est 6 fois plus court que le Livre de Mormon.

Détail intéressant : au moment de votre soi-disant « disparition mystérieuse du manuscrit », Joseph Smith (né en 1805) ne pouvait pas avoir plus de 11 ans ! Pour de plus amples informations (correctes cette fois-ci) sur cette histoire, n'hésitez pas à me contacter. »

« Mais si nous-mêmes, ou si un ange du ciel vous annonçait un autre évangile différent de celui que nous vous avons annoncé, qu'il soit anathème ! »

« Il y a beaucoup d'autres choses que j'aimerais vous signaler à propos du Livre de Mormon, mais la place me manque et je dois me limiter à une dernière remarque. Vous m'avez dit que je devrais prier sincèrement afin de savoir si le Livre de Mormon est vrai (voir aussi page 476, Moroni 3-5).

Il est vrai que nous devrions toujours prier, quelle que soit notre activité, mais lorsque nous cherchons à savoir si un enseignement religieux est vrai, l'apôtre Paul nous dit : Examinez toutes choses, retenez ce qui est bon ! (1 Thess 5:21).

Vous m'avez dit qu'après avoir prié au sujet du Livre de Mormon, vous avez ressenti une chaude conviction que ce livre est vrai. Hélas, cher mormon, nos sentiments personnels sont trop changeants et trop facilement influençables pour être de bons guides dans ce domaine.

Huit siècles avant J.-C., le prophète Ésaïe a donné cette règle pour guider ceux qui étaient troublés par de faux prophètes, à la loi et au témoignage ! Si l'on ne parle pas ainsi c'est qu'il n'y aura pas d'aurore pour le peuple (Ésaïe 8:20).

Ésaïe soulignait que tout message, aussi spectaculaire que soit sa présentation, devait être en accord avec la révélation donnée par Moïse, autrement il n'apportait pas de lumière.

Jésus avait la même attitude (Jean 5:45) et l'apôtre Paul avertit les églises qu'il est toujours nécessaire de rejeter les enseignements qui ne s'accordent pas avec l'évangile de Jésus-Christ : Mais si nous-mêmes, ou si un ange du ciel vous annonçait un autre évangile différent de celui que nous vous avons annoncé, qu'il soit anathème ! (Galates 1:8-9). »

Réponse

« Je suis entièrement d'accord avec cette déclaration de Paul, d'autant plus que l'Évangile rétabli par l'intermédiaire de Joseph Smith est aujourd'hui le seul sur terre à être identique à celui de l'Église du Christ à l'époque de Paul.

Quelle religion pratique aujourd'hui le baptême pour les morts (1 Corinthiens 15:29) ?

Quelle religion a à sa tête un prophète, douze apôtres, des soixante-dix chargés de l’œuvre missionnaire et des évêques, pères de famille (Matthieu 10:1-4, Actes 1:23-26, Luc 10:1, 1 Timothée 3:1-5) ?

Qui pratique la dîme et le jeûne (Malachie 3:8-11 et 2 Chroniques 20), le baptême par immersion et l'imposition des mains pour le don du Saint-Esprit (Actes 2:38 et 19:3-6) ?

Qui croit aux trois degrés de gloire comme expliqué dans 1 Corinthiens 15:40-41 ?

Qui possède des temples où se pratiquent des rites sacrés (Malachie 3:1, 2) ?

Qui tourne son cœur vers ses pères (Malachie 4:5, 6) ?

Et la liste est encore bien longue. L'Évangile rétabli, non pas par un ange, mais par le Christ lui-même, n'est pas différent, mais identique à celui que prêchait Paul et les autres apôtres.

Maintenant, s'il subsiste des doutes dans votre esprit quant à cette Écriture, lisez 2 Corinthiens 11:14 ; Galates 5:22 et Matthieu 7:15-20 et ensuite laissez parler votre cœur.
Il y a beaucoup d'autres choses que j'aimerais vous signaler à propos de votre « Lettre ouverte à un mormon », mais la place me manque et je dois me limiter à une dernière remarque que je fais, soyez en sûr, sans aucune méchanceté ou agressivité.

Votre « lettre ouverte » m'a fait penser à un discours d'un mauvais politicien qui n'a comme seul programme que celui de critiquer le programme des autres. Je ne me rappelle pas avoir lu dans la Bible que le Christ adoptait ce genre de comportement. En fait, si mes souvenirs sont bons, il me semble que le Seigneur avait une sacrée tendance à construire, plutôt qu'à essayer de détruire autour de lui. Un vrai chrétien ne devrait-il pas faire de même ? »


11. Le Livre de Mormon ne complète pas la Bible

« Non seulement le Livre de Mormon n'a pas complété la Bible, car il fut totalement ignoré par les vrais prophètes, les apôtres et le Seigneur ainsi que par toutes les générations jusqu'en 1830, lorsque Joseph Smith le publia en Amérique, mais il déforme l'Évangile proclamé par les serviteurs de l'Éternel dans toutes les saintes Écritures. »

Une Bible ! Une Bible ! Nous avons une Bible, et il ne peut y avoir davantage de Bible

Le prophète Néphi se charge de répondre à tous les détracteurs du Livre de Mormon qui ont brandi cet argument d’une manière imparable, prophétique, divine :

2 Néphi 29:1-14

Beaucoup de Gentils rejetteront le Livre de Mormon — Ils diront : Il ne nous faut pas davantage de Bible — Le Seigneur parle à beaucoup de nations — Il jugera le monde d’après les livres seront écrits. Vers 559–545 av. J.-C.

1, Mais voici, il y en aura beaucoup — en ce jour-là où je me mettrai en devoir de faire une œuvre merveilleuse parmi eux, afin de me souvenir des alliances que j’ai faites avec les enfants des hommes, afin d’étendre une seconde fois ma main pour recouvrer mon peuple qui est de la maison d’Israël ;

2 et aussi afin de me souvenir des promesses que je t’ai faites, à toi, Néphi, et aussi à ton père, que je me souviendrais de votre postérité, et que les paroles de votre postérité iraient de ma bouche à votre postérité ; et mes paroles siffleront jusqu’aux extrémités de la terre, comme bannière pour mon peuple qui est de la maison d’Israël ;


3 et parce que mes paroles siffleront, beaucoup de Gentils diront : Une Bible ! Une Bible ! Nous avons une Bible, et il ne peut y avoir davantage de Bible.

4, Mais ainsi dit le Seigneur Dieu : Ô insensés, ils auront une Bible ; et elle sortira des Juifs, le peuple ancien de mon alliance. Et comment remercient-ils les Juifs de la Bible qu’ils reçoivent d’eux ? Oui, qu’entendent les Gentils par là ? Se souviennent-ils des labeurs, et des travaux, et des peines des Juifs, et de leur diligence vis-à-vis de moi à apporter le salut aux Gentils ?

5 Ô Gentils, vous êtes-vous souvenus des Juifs, le peuple ancien de mon alliance ? Non ; mais vous les avez maudits, et les avez haïs, et n’avez pas cherché à les recouvrer. Mais voici, je ferai retomber ces choses sur votre tête ; car moi, le Seigneur, je n’ai pas oublié mon peuple.

6 Insensé, qui diras : une Bible, nous avons une Bible, et nous n’avons pas besoin de davantage de Bible. Avez-vous obtenu une Bible autrement que par les Juifs ?

7 Ne savez-vous pas qu’il y a plus d’une nation ? Ne savez-vous pas que moi, le Seigneur, votre Dieu, j’ai créé tous les hommes, et que je me souviens de ceux qui sont dans les îles de la mer, et que je règne dans les cieux en haut et sur la terre en bas, et que je fais parvenir ma parole aux enfants des hommes, oui, à toutes les nations de la terre ?

8 Pourquoi murmurez-vous parce que vous allez recevoir davantage de ma parole ? Ne savez-vous pas que le témoignage de deux nations est le témoignage pour vous que je suis Dieu, que je me souviens d’une nation comme d’une autre ? C’est pourquoi je dis les mêmes paroles à une nation qu’à l’autre. Et lorsque les deux nations s’uniront, les témoignages des deux nations s’uniront aussi.

9 Et je fais cela afin de prouver à beaucoup que je suis le même hier, aujourd’hui et à jamais, et que j’envoie mes paroles selon mon bon plaisir. Et parce que j’ai dit une parole, vous ne devez pas supposer que je ne peux pas en dire une autre ; car mon œuvre n’est pas encore finie, et elle ne le sera pas avant la fin de l’homme, ni à partir de ce moment-là, ni jamais.


10 C’est pourquoi, parce que vous avez une Bible, vous ne devez pas penser qu’elle contient toutes mes paroles ; et vous ne devez pas non plus penser que je n’en ai pas fait écrire davantage.

11 Car je commande à tous les hommes, à la fois à l’est et à l’ouest, et au nord et au sud, et dans les îles de la mer, qu’ils écrivent les paroles que je leur dis ; car c’est d’après les livres qui seront écrits que je jugerai le monde, chacun selon ses œuvres, selon ce qui est écrit.

12 Car voici, je parlerai aux Juifs, et ils l’écriront ; et je parlerai aussi aux Néphites, et ils l’écriront ; et je parlerai aussi aux autres tribus de la maison d’Israël, que j’ai emmenées, et elles l’écriront ; et je parlerai aussi à toutes les nations de la terre, et elles l’écriront.

13 Et il arrivera que les Juifs auront les paroles des Néphites, et les Néphites auront les paroles des Juifs, et les Néphites et les Juifs auront les paroles des tribus perdues d’Israël, et les tribus perdues d’Israël auront les paroles des Néphites et des Juifs.

14 Et il arrivera que mon peuple, qui est de la maison d’Israël, sera rassemblé chez lui dans les pays de ses possessions ; et ma parole sera aussi rassemblée en une seule. Et je montrerai à ceux qui combattent ma parole et mon peuple, qui est de la maison d’Israël, que je suis Dieu et que j’ai fait alliance avec Abraham que je me souviendrais de sa postérité fà jamais.

J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie

Jean 10:14  Je suis le bon berger. Je connais mes brebis, et elles me connaissent, 15  comme le Père me connaît et comme je connais le Père; et je donne ma vie pour mes brebis. 16  J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie; celles-là, il faut que je les amène; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger.

L'auteur d'une vie du Christ a déclaré qu'il ne trouvait aucune justification à ce passage d'Écriture, puisqu'il ne connaissait pas d'autres brebis que celles qui avaient reçu le ministère de Jésus. Certains ont expliqué qu'il devait s'agir des Gentils, mais Jésus a dit : « ...Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël ».

Matthieu 15:24  Il répondit : Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël.

Les Gentils ont été évangélisés par les Apôtres et convertis par le pouvoir du Saint-Esprit qui confirmait la véracité de la prédication apostolique, mais les Gentils n’ont pas entendu la voix du Chris comme lui-même le confirma quand il visita le peuple Néphite en Amérique.

Jésus annonce que la loi de Moïse est accomplie en lui — Les Néphites sont les autres brebis dont il a parlé à Jérusalem — À cause de l’iniquité, le peuple du Seigneur à Jérusalem n’a pas connaissance des brebis dispersées d’Israël. Vers 34 apr. J.-C.

3 Néphi 15:11-24

11 Et alors, il arriva que lorsqu’il eut dit ces paroles, Jésus dit à ces douze qu’il avait choisis :

12 Vous êtes mes disciples, et vous êtes une lumière pour ce peuple, qui est un reste de la maison de Joseph.

13 Et voici, ceci est le pays de votre héritage ; et le Père vous l’a donné.


14 Et jamais à aucun moment le Père ne m’a donné le commandement de le dire à vos frères à Jérusalem.

15 Et jamais non plus à aucun moment le Père ne m’a donné le commandement de leur parler des autres tribus de la maison d’Israël, que le Père a emmenées du pays.


16 Le Père m’a commandé de ne leur dire que ceci :

17 Que j’ai d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie ; celles-là, il faut aussi que je les amène ; elles entendront ma voix ; et il y aura un seul troupeau, un seul berger.

18 Or, à cause de la roideur de leur cou et de leur incrédulité, ils n’ont pas compris ma parole ; c’est pourquoi il m’a été commandé par le Père de ne pas leur en dire davantage à ce sujet.

19, Mais, en vérité, je vous dis que le Père m’a commandé, et je vous le dis, que vous avez été séparés d’eux à cause de leur iniquité ; c’est pourquoi c’est à cause de leur iniquité que vous leur êtes inconnus.

20 Et en vérité, je vous dis encore que le Père a séparé d’eux les autres tribus ; et c’est à cause de leur iniquité qu’elles leur sont inconnues.


21 Et en vérité, je vous dis que vous êtes ceux de qui j’ai dit : J’ai d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie ; celles-là, il faut aussi que je les amène ; elles entendront ma voix ; et il y aura un seul troupeau, un seul berger.

22 Et ils ne m’ont pas compris, car ils pensaient que c’étaient les Gentils ; car ils ne comprenaient pas que les Gentils seraient convertis par leur prédication.

23 Et ils ne m’ont pas compris lorsque j’ai dit qu’ils entendraient ma voix ; et ils n’ont pas compris que les Gentils n’entendraient jamais ma voix, que je ne me manifesterais pas à eux, si ce n’est par le Saint-Esprit.

24, Mais voici, vous avez entendu ma voix et m’avez vu ; et vous êtes mes brebis, et vous êtes comptés parmi ceux que le Père m’a donnés.

Ceci nous apprend qui étaient les autres brebis au sujet desquelles Jésus annonça à ses disciples de Jérusalem qu'il avait l'intention de les visiter, cela nous apprend aussi qu'ils étaient un reste de la maison de Joseph. Jésus poursuit en expliquant qu'il a encore d'autres brebis, « qui ne sont pas de ce pays, ni du pays de Jérusalem » (3 Néphi 16:1) et qu'il doit les visiter. Comme nous ne savons pas encore qui elles sont ni où elles se trouvent, nous allons maintenant nous occuper du reste de la maison de Joseph et nous verrons ce que la Bible peut nous apprendre de cette branche de la maison d'Israël.

Les autres brebis des 10 tribus perdues
 

Jésus visitera d’autres brebis perdues d’Israël — Dans les derniers jours, l’Évangile ira aux Gentils et ensuite à la maison d’Israël — Le peuple du Seigneur verra de ses propres yeux qu’il ramène Sion. Vers 34 apr. J.-C.

3 Néphi 16:1-6

1 Et en vérité, en vérité, je vous dis que j’ai d’autres brebis qui ne sont pas de ce pays, ni du pays de Jérusalem, ni d’aucune partie du pays alentour où je suis allé exercer mon ministère.

2 Car ceux dont je parle sont ceux qui n’ont pas encore entendu ma voix ; et je ne me suis encore jamais manifesté à eux. 3 Mais j’ai reçu du Père le commandement d’aller à eux, et ils entendront ma voix et seront comptés parmi mes brebis, afin qu’il y ait un seul troupeau, un seul berger ; c’est pourquoi je vais me montrer à eux.

4 Et je vous commande d’écrire ces paroles lorsque je serai parti, afin que si mon peuple de Jérusalem, ceux qui m’ont vu et ont été avec moi dans mon ministère, ne demandent pas au Père en mon nom, d’obtenir par le Saint-Esprit une connaissance de vous et aussi des autres tribus qui leur sont inconnues, ces paroles, que vous écrirez, soient gardées et soient manifestées aux Gentils, afin que par la plénitude des Gentils, le reste de leur postérité, qui sera dispersé sur la surface de la Terre à cause de son incrédulité, soit ramené, ou soit amené à me connaître, moi, son Rédempteur.

5 Et alors, je les rassemblerai des quatre coins de la terre ; et alors j’accomplirai l’alliance que le Père a faite avec tout le peuple de la maison d’Israël.

6 Et bénis sont les Gentils, à cause de leur croyance en moi, dans et par le Saint-Esprit, qui leur témoigne de moi et du Père.

7 Voici, à cause de leur croyance en moi, dit le Père, et à cause de ton incrédulité, ô maison d’Israël, dans les derniers jours, la vérité parviendra aux Gentils, afin que la plénitude de ces choses leur soit révélée.

La Bible est le bois de Judas et le Livre de Mormon est le bois de Joseph

Ezéchiel 37:15-22

15  La parole de l'Éternel me fut adressée, en ces mots :

16  Et toi, fils de l'homme, prends une pièce de bois, et écris dessus: Pour Juda et pour les enfants d'Israël qui lui sont associés. Prends une autre pièce de bois, et écris dessus: Pour Joseph, bois d'Éphraïm et de toute la maison d'Israël qui lui est associée.

17  Rapproche-les l'une et l'autre pour en former une seule pièce, en sorte qu'elles soient unies dans ta main.

18  Et lorsque les enfants de ton peuple te diront: Ne nous expliqueras-tu pas ce que cela signifie ?

19  réponds-leur: Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel : Voici, je prendrai le bois de Joseph qui est dans la main d'Éphraïm, et les tribus d'Israël qui lui sont associées; je les joindrai au bois de Juda, et j'en formerai un seul bois, en sorte qu'ils ne soient qu'un dans ma main.

20  Les bois sur lesquels tu écriras seront dans ta main, sous leurs yeux.

21  Et tu leur diras: Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel: Voici, je prendrai les enfants d'Israël du milieu des nations où ils sont allés, je les rassemblerai de toutes parts, et je les ramènerai dans leur pays.

22  Je ferai d'eux une seule nation dans le pays, dans les montagnes d'Israël; ils auront tous un même roi, ils ne formeront plus deux nations, et ne seront plus divisés en deux royaumes

Le passage ci-dessus est encore une belle et merveilleuse prophétie à caractère dualiste. La plupart des exégètes de la Bible l’interprètent comme étant uniquement l’accomplissement de la réunion dans la suite des temps des deux tribus principales d’Israël : Ephraïm et Juda symbolisés chacun par une pièce de bois. D’autre part, ces spécialistes affirment que le mot « bois » doit être traduit par « baguette ou sceptre ».

Ainsi, la prophétie signifie que les sceptres de Juda et de Joseph seront réunis en un seul sceptre, ce qui symbolise la réunification ou la restauration des deux tribus après des siècles de dispersion. Si cette explication est partiellement correcte, est-elle complète ?

Dans l’Antiquité, il était courant d’enrouler du parchemin sur un bois ou bâton. Aujourd’hui encore, les cérémonies juives nous le démontrent lorsque le rabbin déroule un parchemin contenant les Écritures, enroulé autour de deux bois qui s’éloignent quand on les déroule et qui se rejoignent quand on les enroule. Alors le mot « bois », signifie plutôt « écrits, écritures, livres, annales, etc. » La prophétie confirme cette explication, puisque l’Éternel dit à Ezéchiel d’écrire dessus le bois de Juda et d’Ephraïm.

Cette interprétation, est confirmée grâce aux découvertes modernes : « L’Irak moderne contient presque toute la Mésopotamie, territoires des royaumes antiques d’Assyrie et de Babylonie. En 593 av. J.-C., quand il fut appelé à être prophète, Ézéchiel vivait en exil en Babylonie. En se promenant dans ses rues, il devait voir les scribes enfoncer un stylet en forme de coin dans des tablettes d’argile humide pour composer les écrits complexes que nous connaissons sous le nom de cunéiformes (en forme de coin). Mais les savants d’aujourd’hui savent que l’on faisait d’autres sortes de documents en Mésopotamie : le papyrus, le parchemin et les tablettes de bois. Bien que seules les tablettes d’argile aient survécu aux millénaires, les auteurs faisaient allusion, sur leurs tablettes d’argile, aux autres matériaux utilisés pour l’écriture ; un de ces styles d’écritures était appelé « tablettes de bois ».

Les archéologues modernes connaissaient le papyrus et le parchemin, mais qu’étaient ces tablettes de bois ? Comment pouvait-on écrire en cunéiforme sur le bois ?

Il y a quelques années, San Nicolo (un archéologue) se souvint que les Romains et les Grecs faisaient des tablettes de bois à cire pour tenir des annales à l’aide de planches dont la surface avait été taillée plus bas que les bords, afin de contenir une fine couche de cire. Les scribes écrivaient sur la cire. Les bords soulevés protégeaient les surfaces gravées quand les deux tablettes étaient réunies. Se pourrait-il que les Babyloniens aient fait la même chose ?

Cinq ans plus tard, une découverte faite dans le territoire, qui avait été l’ancienne Assyrie, confirma la théorie à la lettre. La découverte, qui se produisit sous la direction de l’archéologue Max Mallowan, fut faite dans une couche de boue, au fond d’un puits, à Nimrod, ville appelée Kala dans la Bible. À la fin du jour, les ouvriers avaient trouvé des fragments de deux jeux complets de tablettes, un d’ivoire et l’autre de noyer, chacun étant composé de seize planches. Toutes les surfaces des planches étaient enfoncées de deux millimètres et demi, laissant tout autour un rebord large de douze millimètres.

Les surfaces renfoncées constituaient un lit pour un remplissage de cire dont certains fragments fins, semblables à des biscuits, furent découverts, soit adhérant toujours aux planches, soit mélangés à la boue voisine. Les planches de couverture avaient des marques de charnière des deux côtés, ce qui prouve que les seize planches de chaque jeu avaient jadis été fixées les unes aux autres comme un paravent japonais. L’ouvrage tout entier constituait un document si long que Mallowan put annoncer que sa découverte était le plus ancien exemple connu d’un livre.

Ainsi les découvertes archéologiques modernes et une étude plus approfondie d’Ezéchiel nous conduisent à affirmer que le bois de Juda et le bois de Joseph sont deux livres, deux annales concernant ces deux tribus. Personne ne trouverait à redire que la Bible est le bois de Juda, puisqu’elle est le journal où s’inscrit à travers les siècles son histoire. Mais cette même personne dirait : Si la Bible est le bois de Juda, alors où est le bois de Joseph ?


Oui ! Ce serait incroyable d’avoir de nos jours, le bois de Juda et pas celui de Joseph. D’autant plus, que les bénédictions prononcées sur Joseph sont plus glorieuses que celles de Juda. »

Voici la bénédiction de Jacob sur ses 12 fils, et celle de Moïse :

Genèse 49:22-26

22  Joseph est le rejeton d'un arbre fertile, le rejeton d'un arbre fertile près d'une source; les branches s'élèvent au-dessus de la muraille. 23  Ils l'ont provoqué, ils ont lancé des traits; les archers l'ont poursuivi de leur haine. 24,  Mais son arc est demeuré ferme, et ses mains ont été fortifiées par les mains du Puissant de Jacob : Il est ainsi devenu le berger, le rocher d'Israël. 25  C'est l'œuvre du Dieu de ton père, qui t'aidera ; C'est l'œuvre du Tout-Puissant, qui te bénira des bénédictions des cieux en haut, des bénédictions des eaux en bas, des bénédictions des mamelles et du sein maternel. 26  Les bénédictions de ton père s'élèvent au-dessus des bénédictions de mes pères Jusqu'à la cime des collines éternelles: Qu'elles soient sur la tête de Joseph, sur le sommet de la tête du prince de ses frères !


Cette bénédiction est semblable à celle donnée par Moïse qui met Joseph en avant parmi ses frères et même devant Juda :

Deutéronome 33:13-16

13  Sur Joseph il dit: Son pays recevra de l'Éternel, en signe de bénédiction, le meilleur don du ciel, la rosée, les meilleures eaux qui sont en bas, 14  Les meilleurs fruits du soleil, les meilleurs fruits de chaque mois, 15  Les meilleurs produits des antiques montagnes, les meilleurs produits des collines éternelles, 16  Les meilleurs produits de la terre et de ce qu'elle renferme. Que la grâce de celui qui apparut dans le buisson Vienne sur la tête de Joseph, sur le sommet de la tête du prince de ses frères !


Ta parole viendra de terre, et c'est de la poussière que tu murmureras tes discours

Ésaïe 29:1-4

1  Malheur à Ariel, à Ariel, Cité dont David fit sa demeure! Ajoutez année à année, laissez les fêtes accomplir leur cycle.

2  Puis j'assiégerai Ariel; Il y aura des plaintes et des gémissements; et la ville sera pour moi comme un Ariel.

3  Je t'investirai de toutes parts, Je te cernerai par des postes armés, J'élèverai contre toi des retranchements.

4  Tu seras abaissée, ta parole viendra de terre, et les sons en seront étouffés par la poussière; ta voix sortira de terre comme celle d'un spectre, et c'est de la poussière que tu murmureras tes discours.

5  La multitude de tes ennemis sera comme une fine poussière, cette multitude de guerriers sera comme la balle qui vole, et cela tout à coup, en un instant.

6  C'est de l'Éternel des armées que viendra le châtiment, avec des tonnerres, des tremblements de terre et un bruit formidable, avec l'ouragan et la tempête, et avec la flamme d'un feu dévorant.

7  Et, comme il en est d'un songe, d'une vision nocturne, ainsi en sera-t-il de la multitude des nations qui combattront Ariel, de tous ceux qui l'attaqueront, elle et sa forteresse, et qui la serreront de près.

8  Comme celui qui a faim rêve qu'il mange, puis s'éveille, l'estomac vide, et comme celui qui a soif rêve qu'il boit, puis s'éveille, épuisé et languissant; ainsi en sera-t-il de la multitude des nations qui viendront attaquer la montagne de Sion.



Souvenons-nous, lorsqu'Ésaïe prédit qu’un jour, le bois de Joseph, nous parlerait de la poussière.

Ésaïe vit donc la chute d’Ariel, autre nom donné à Jérusalem. Puis comme c’était le cas dans ses visions, Esaïe reçut la vision d’une autre Ariel d’un autre pays. Il décrit en des mots poétiques le siège et la destruction de cette autre Jérusalem, d’où ne subsistera pour les siècles à venir qu’une voix qui sortira de la terre pour murmurer son discours, c’est-à-dire raconter l’histoire du peuple de Joseph. Seul un livre enterré peut parler de la terre. Ce livre est le bois de Joseph.

Les paroles d’Ésaïe sont en accord avec celles de Néphi :

2 Néphi 26:15-17
 
15 Lorsque ma postérité et la postérité de mes frères auront dégénéré dans l’incrédulité et auront été frappées par les Gentils, oui, lorsque le Seigneur Dieu les aura investies de toutes parts, les aura cernées par des postes armés, aura élevé contre elles des retranchements, et lorsqu’elles auront été abaissées dans la poussière, de sorte qu’elles ne seront plus, néanmoins, les paroles des justes seront écrites, et les prières des fidèles seront entendues, et tous ceux qui auront dégénéré dans l’incrédulité ne seront pas oubliés.

16, Car ceux qui auront été détruits leur parleront de la terre, et leur discours sera un murmure qui sortira de la poussière, et leur voix sera comme celle d’un spectre ; car le Seigneur Dieu lui donnera le pouvoir de chuchoter à leur sujet, comme si cela venait de terre ; et leur discours chuchotera de la poussière.

17, Car ainsi dit le Seigneur Dieu : Ils
écriront les choses qui se feront parmi eux, et cela sera écrit et scellé dans un livre, et ceux qui auront dégénéré dans l’incrédulité ne l’auront pas, car ils cherchent à détruire les choses de Dieu.

« Lis donc cela ! Et qui répond : Je ne le puis, car il est cacheté. »

Ésaïe 29:9-14

9  Soyez stupéfaits et étonnés! Fermez les yeux et devenez aveugles! Ils sont ivres, mais ce n'est pas de vin; ils chancellent, mais ce n'est pas l'effet des liqueurs fortes.

10  Car l'Éternel a répandu sur vous un esprit d'assoupissement; Il a fermé vos yeux (les prophètes), Il a voilé vos têtes (les voyants).


11  Toute la révélation est pour vous comme les mots d'un livre cacheté que l'on donne à un homme qui sait lire, en disant: Lis donc cela! Et qui répond: Je ne le puis, car il est cacheté ;

12  Ou comme un livre que l'on donne A un homme qui ne sait pas lire, en disant : Lis donc cela ! Et qui répond : Je ne sais pas lire.

13  Le Seigneur dit : Quand ce peuple s'approche de moi, Il m'honore de la bouche et des lèvres; mais son cœur est éloigné de moi, et la crainte qu'il a de moi n'est qu'un précepte de tradition humaine.

14  C'est pourquoi je frapperai encore ce peuple par des prodiges et des miracles; et la sagesse de ses sages périra, et l'intelligence de ses hommes intelligents disparaîtra.


Réalisation de la prophétie d’Ésaïe


« Lorsque Martin arriva à New York, il alla voir Charles Anthon, professeur de latin et de grec à l’université de Columbia. C’était un jeune homme (environ quinze ans de moins que Martin), surtout célèbre pour sa publication d’une encyclopédie populaire sur les cultures grecque et romaine. Il avait également commencé à rassembler des histoires au sujet des Amérindiens.

Anthon était un érudit inflexible qui n’appréciait pas les interruptions, mais il fit bon accueil à Martin et étudia les caractères et la traduction que Joseph avait fournie. Bien qu’il ne connût pas l’égyptien, le professeur avait lu des études sur la langue et savait à quoi elle ressemblait. En regardant les caractères, il vit des similarités avec l’égyptien et dit à Martin que la traduction était correcte.

Ce dernier lui montra d’autres caractères et il les examina. Il dit que les caractères étaient issus de plusieurs langues anciennes et donna à Martin un certificat attestant de leur authenticité. Il lui recommanda également de les montrer à un autre spécialiste nommé Samuel Mitchell, qui enseignait autrefois à Columbia.

Anthon dit : « Il est très instruit dans ces langues anciennes, et je suis certain qu’il vous donnera satisfaction. » Martin plaça le certificat dans sa poche et, au moment de partir, Anthon le rappela. Il voulait savoir comment Joseph avait trouvé les plaques d’or.

Martin dit : « Un ange de Dieu le lui a révélé. » Il témoigna que la traduction des plaques changerait le monde et le sauverait de la destruction. Et maintenant qu’il avait la preuve de leur authenticité, il avait l’intention de vendre sa ferme et de donner l’argent afin que la traduction puisse être publiée.

Anthon dit : « Montrez-moi ce certificat. » Martin le prit dans sa poche et le lui donna. Anthon le déchira en petits morceaux et dit que le ministère d’anges n’existait pas. Si Joseph voulait que les plaques soient traduites, il pouvait les apporter à Columbia et le faire faire par un spécialiste.

Martin expliqua qu’une partie des plaques était scellée et que Joseph n’était pas autorisé à les montrer à qui que ce soit. Anthon dit : « Je ne peux pas lire un livre scellé. » Il avertit Martin que Joseph était probablement en train de le duper. Il dit : « Prenez garde à la canaille. »

Martin prit congé du professeur Anthon et rendit visite à Samuel Mitchell. Ce dernier reçut Martin poliment, écouta son histoire et regarda les caractères et la traduction. Il ne les comprenait pas, mais il dit qu’ils lui rappelaient les hiéroglyphes égyptiens et étaient les écrits d’une nation disparue.

Martin quitta la ville peu de temps après et retourna à Harmony, plus convaincu que jamais que Joseph avait des plaques d’or antiques et le pouvoir de les traduire. Il raconta à Joseph ses entretiens avec les professeurs et en déduisit que si certains des hommes les plus instruits des États-Unis ne pouvaient pas traduire le livre, c’était à Joseph de le faire.

Joseph dit : « Je ne peux pas, car je ne suis pas instruit. » Mais il savait que le Seigneur avait préparé les interprètes afin qu’il puisse traduire les plaques.

Martin acquiesça. Il décida de retourner à Palmyra, de régler ses affaires et de revenir dès que possible pour servir de secrétaire à Joseph. »

« Soyez parfaits tout comme moi, ou comme votre Père est parfait. »

À l’époque de Joseph Smith, des détracteurs le raillaient, disant qu’il n’avait fait que recopier la version de Matthieu. Cette accusation se retourna contre eux comme tout autre critique à l’égard de ce qu’ils appelaient « la Bible de Joe Smith ». Dans la version du Livre de Mormon, il y a des petites différences qui peuvent passer inaperçues. À les étudier de plus près, elles prouvent la véracité de ce Livre et la preuve que le prophète traduisait par le don et le pouvoir de Dieu. Dans la version de Matthieu, il est écrit : « Soyez parfait comme votre Père céleste est parfait. » Dans le Livre de Mormon :

3 Néphi 12:48  C’est pourquoi, je voudrais que vous soyez parfaits tout comme moi, ou comme votre Père qui est dans les cieux est parfait.



Lorsque Jésus ressuscita et apparut à Marie de Magdala, celle-ci se précipita vers Lui. Mais Il l’arrêta et lui dit : « Ne me touche pas, car je ne suis pas monté encore voir le Père. »

Par la suite, nous le voyons apparaître aux apôtres leur demandant de mettre leurs mains dans les marques des clous. Jésus était alors monté voir le Père. Avant cela, bien que sur terre, il était parfait dans le sens unique, qu’il n’avait jamais commis de péché, ayant absorbé littéralement sa volonté dans celle du Père, malgré cela, il ne pouvait pas dire, lors de son Sermon sur une montagne de Galilée, qu’il était parfait comme son Père céleste; en ce moment précis, seul le Père était parfait, dans tous les univers créés par Lui.

Ce n’est que lorsqu’il ressuscita, qu’il monta au ciel, qu’il fut en la présence du Père qu’il devint parfait et glorifié comme son Père céleste est parfait ; le Père n’était plus seul à être parfait, le Fils l’était avec Lui à sa Droite, comme le vit Etienne alors qu’on le lapider et Joseph Smith lors de la première vision. Et le Fils de plein droit et en toute vérité, pouvait demander aux Néphites, d’être parfait comme Lui, ou comme le Père céleste est parfait.

Lorsque cette vérité m’a été enseignée, que je l’ai méditée dans la prière, j’ai ressenti cette douce paix, qui remplit tout mon être de la tête au pied; douce paix qu’il est impossible à exprimer par des mots. J’ai su avec encore plus de force que le Livre de Mormon est vrai et Joseph Smith, l’Elie envoyé pour préparer le retour du Christ en gloire. Pour moi, c’est cela le plus important ; je voudrais cependant ajouter ces commentaires, que je trouve intéressants, car complémentaires :

« Une question souvent posée par les critiques du Livre de Mormon est : Si Joseph Smith a traduit le Livre de Mormon à partir de plaques d’or vieilles de milliers d’années, comment se fait-il qu’elles utilisent le langage de la version du roi Jacques qui fut écrite en 1611 ? »

Pour ce qui est des passages extraits en bloc de la version du roi Jacques, nous demandons tout d’abord : Comment citer autrement une Écriture qu’en bloc ? Et pourquoi quelqu’un qui cite la Bible à des lecteurs américains de 1830 ne suivrait-il pas la seule version de la Bible qu’ils connaissent ? En réalité, les passages bibliques cités dans le Livre de Mormon diffèrent souvent de la version du roi Jacques, mais quand cette dernière est correcte, il n’y a aucune raison de ne pas la suivre. Quand Jésus et les apôtres, et d’ailleurs l’ange Gabriel, citent les Écritures dans le Nouveau Testament, récitent-ils les termes de quelques textes originels mystérieux ?

Citent-ils les prophètes de l’Antiquité dans le texte d’origine ? Ou donnent-ils leur traduction inspirée ? Non. Ils citent la Septante, version grecque de l’Ancien Testament, composée au troisième siècle avant Jésus-Christ. Et pourquoi cela ? Parce qu’il se fait que c’était la version officielle acceptée de la Bible reconnue par les lecteurs du Nouveau Testament grec. Lorsque « de saints hommes de Dieu citent les Écritures, c’est toujours la version officielle reconnue des gens auxquels ils s’adressent.

Nous ne prétendons pas que la version du roi Jacques ou la version des Septante sont les Écritures originelles ; en fait, personne aujourd’hui sur terre ne sait où sont les Écritures originelles ni ce qu’elles disent. À toutes les époques, les hommes inspirés se sont contentés d’accepter la version reconnue parmi eux auprès desquels ils travaillaient, l’Esprit corrigeant là où les corrections étaient nécessaires.

Puisque le Livre de Mormon est une traduction, avec tous ses défauts, en anglais, pour des anglophones dont les pères pendant des générations n’avaient pas connu d’autres Écritures que la Bible anglaise officielle, il serait à la fois chose inutile et source de confusion de leur présenter les Écritures sous une autre forme dans la mesure où leurs enseignements étaient corrects. »

« Il le rompit, et le bénit » versus « Après avoir rendu grâces, il le rompit »

Une autre différence d’un poids théologique infinie démontre à quel point les détracteurs du Livre de Mormon n’étaient pas inspirés par le pouvoir du Saint-Esprit, mais par celui du Malin. C’est la preuve évidente que Joseph Smith traduisait soutenu par l’Esprit de Dieu et l’Urim et le Thummim, ces instruments qui lui avaient été confiés.


Nous allons traiter de l’institution de la Sainte-Cène dans l’Ancien et le Nouveau Monde :

Dans l’Ancien Monde

Matthieu 26:26  Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain ; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le donna aux disciples, en disant : Prenez, mangez, ceci est mon corps.

Luc 22:19  Ensuite, il prit du pain ; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous; faites ceci en mémoire de moi.

Retenons : « après avoir rendu grâces, il le rompit »

Dans le Nouveau Monde


3 Néphi 18:1-4

1  Et il arriva que Jésus commanda à ses disciples de lui apporter du pain et du vin. 2 Et tandis qu’ils étaient partis chercher du pain et du vin, il commanda à la multitude de s’asseoir par terre. 3 Et lorsque les disciples furent venus avec du pain et du vin, il prit le pain, et le rompit, et le bénit ; et il en donna aux disciples et leur commanda de manger. 4 Et lorsqu’ils eurent mangé et furent rassasiés, il leur commanda d’en donner à la multitude.

Retenons : « il prit le pain, et le rompit, et le bénit ». Contrairement à ce que disent les détracteurs, Joseph ne se contentait pas de recopier la Bible… Nous notons une différence qui peut passer facilement inaperçue et qui pourtant théologiquement est d’une importance capitale, infinie, éternelle.

Pourquoi cette différence théologiquement est infinie ?


Tout simplement parce que lorsque Jésus institua la Sainte-Cène en Israël, il n’avait pas encore accompli le sacrifice expiatoire au jardin de Gethsémané et au Golgotha sur lacCroix ; en quelque sorte, son corps n’avait pas été offert, il était encore entier comme les animaux premiers-nés offerts du temps de Moïse en sacrifice ; en d’autres termes : il n’avait pas été rompu pour sauver le monde.

C’est pourquoi Jésus rendit d’abord grâce ou bénit le pain et ensuite il le rompit… comme s’il s’agissait de l’évènement à venir. Lorsque Jésus institua la Sainte dans le Nouveau Monde, son corps avait été rompu par l’accomplissement de Sacrifice expiatoire, alors il devait symboliquement rompre le pain et ensuite le bénir.On se rend compte à quel point les détracteurs du livre de Mormon et plus généralement de Joseph Smith étaient ou menteurs ou ignorants ! Je répondrais : « Les deux, mon général ! » Dans le Nouveau Testament l’institution de la Sainte Cène par le Christ est présentée succinctement ; je dirais puissamment et avec discrétion. Dans le pays des Néphites puissamment et avec force de détail qui démontrent à quel point elle est essentielle de nos jours.

L’institution de la Sainte Cène en Amérique

3 Néphi 18:1-39

Jésus institue la Sainte-Cène chez les Néphites — Il leur est commandé de toujours prier en son nom — Ceux qui mangent sa chair et boivent son sang indignement sont damnés — Les disciples reçoivent le pouvoir de conférer le Saint-Esprit. Vers 34 apr. J.-C.

1  Et il arriva que Jésus commanda à ses disciples de lui apporter du pain et du vin.

2 Et tandis qu’ils étaient partis chercher du pain et du vin, il commanda à la multitude de s’asseoir par terre.

3 Et lorsque les disciples furent venus avec du pain et du vin, il prit le pain, et le rompit, et le bénit ; et il en donna aux disciples et leur commanda de manger.

4 Et lorsqu’ils eurent mangé et furent rassasiés, il leur commanda d’en donner à la multitude.

5 Et lorsque la multitude eut mangé et fut rassasiée, il dit aux disciples : Voici, il y en aura un qui sera ordonné parmi vous, et je lui donnerai le pouvoir de rompre le pain et de le bénir, et de le donner au peuple de mon Église, à tous ceux qui croiront et seront baptisés en mon nom.

6 Et cela, vous vous appliquerez toujours à le faire comme je l’ai fait, c’est-à-dire comme j’ai rompu le pain et l’ai béni, et vous l’ai donné.

7 Et cela, vous le ferez en souvenir de mon corps, que je vous ai montré. Et ce sera un témoignage pour le Père que vous vous souvenez toujours de moi. Et si vous vous souvenez toujours de moi, vous aurez mon Esprit avec vous.

8 Et il arriva que lorsqu’il eut dit ces paroles, il commanda à ses disciples de prendre du vin de la coupe et d’en boire, et d’en donner aussi à la multitude, afin qu’elle en bût.

9 Et il arriva qu’ils le firent, et en burent, et furent désaltérés ; et ils donnèrent à la multitude, et elle but, et elle fut désaltérée.

10 Et lorsque les disciples eurent fait cela, Jésus leur dit : Bénis êtes-vous pour ce que vous avez fait là, car cela accomplit mes commandements, et cela témoigne au Père que vous êtes disposés à faire ce que je vous ai commandé.

11 Et cela, vous le ferez toujours à ceux qui se repentent et sont baptisés en mon nom ; et vous le ferez en souvenir de mon sang, que j’ai versé pour vous, afin que vous témoigniez au Père que vous vous souvenez toujours de moi. Et si vous vous souvenez toujours de moi, vous aurez mon Esprit avec vous.

12 Et je vous donne le commandement de faire ces choses. Et si vous faites toujours ces choses, vous êtes bénis, car vous êtes bâtis sur mon roc.

13  Mais quiconque parmi vous fera plus ou moins que cela n’est pas bâti sur mon roc, mais est bâti sur une fondation de sable ; et lorsque la pluie tombera, et que les torrents viendront, et que les vents souffleront et s’abattront sur lui, il tombera, et les portes de l’enfer seront ouvertes, prêtes à le recevoir.

14 C’est pourquoi vous êtes bénis si vous gardez les commandements que le Père m’a commandé de vous donner.

15 En vérité, en vérité, je vous le dis, vous devez toujours veiller à prier, de peur d’être tentés par le diable et d’être emmenés captifs par lui.

16 Et de même que j’ai prié parmi vous, de même vous prierez dans mon Église, parmi mon peuple qui se repent et est baptisé en mon nom. Voici, je suis la lumière ; je vous ai donné l’exemple.

17 Et il arriva que lorsqu’il eut dit ces paroles à ses disciples, Jésus se tourna de nouveau vers la multitude et lui dit :

18  Voici, en vérité, en vérité, je vous le dis, vous devez toujours veiller et prier de peur d’entrer en tentation ; car Satan désire vous avoir, afin de vous passer au crible comme le blé.

19 C’est pourquoi vous devez toujours prier le Père en mon nom.

20 Et tout ce que vous demanderez de juste au Père, en mon nom, croyant le recevoir, voici, cela vous sera donné.

21  Priez le Père dans vos familles, toujours en mon nom, afin que vos épouses et vos enfants soient bénis.

22 Et voici, vous vous réunirez souvent ; et vous n’interdirez à personne de venir à vous lorsque vous vous réunirez, mais vous souffrirez qu’ils viennent à vous et ne le leur interdirez pas ;

23 mais vous prierez pour eux et ne les chasserez pas ; et s’ils viennent souvent chez vous, vous prierez le Père pour eux, en mon nom.

24 C’est pourquoi, élevez votre lumière, afin qu’elle brille pour le monde. Voici, je suis la lumière que vous élèverez : ce que vous m’avez vu faire. Voici, vous voyez que j’ai prié le Père, et vous en avez tous été témoins.

25 Et vous voyez que j’ai commandé qu’aucun de vous ne s’en aille, mais j’ai plutôt commandé que vous veniez à moi afin de toucher et de voir ; ainsi agirez-vous envers le monde ; et quiconque enfreint ce commandement se laisse conduire en tentation.

26 Et alors, il arriva que lorsqu’il eut dit ces paroles, Jésus tourna de nouveau les yeux vers les disciples qu’il avait choisis et leur dit :

27 Voici, en vérité, en vérité, je vous le dis, je vous donne encore un commandement, et ensuite je devrai aller à mon Père afin d’accomplir d’autres commandements qu’il m’a donnés.

28 Et maintenant, voici, ceci est le commandement que je vous donne : que vous ne permettrez sciemment à personne de prendre ma chair et mon sang indignement, lorsque vous les bénirez ;

29 car quiconque mange et boit ma chair et mon sang indignement, mange et boit la damnation pour son âme ; c’est pourquoi, si vous savez qu’un homme est indigne de manger et de boire de ma chair et de mon sang, vous le lui interdirez.

30 Néanmoins, vous ne le chasserez pas de parmi vous, mais vous le servirez et prierez le Père pour lui, en mon nom ; et s’il se repent et est baptisé en mon nom, alors vous le recevrez et lui donnerez de ma chair et de mon sang.

31 Mais s’il ne se repent pas, il ne sera pas compté parmi mon peuple, afin qu’il ne détruise pas mon peuple, car voici, je connais mes brebis, et elles sont comptées.

32 Néanmoins, vous ne le chasserez pas de vos synagogues, ou de vos lieux de culte, car vous continuerez à servir de telles personnes ; car vous ne savez pas si elles ne reviendront pas et ne se repentiront pas, et ne viendront pas à moi d’un cœur pleinement résolu, et je les guérirai ; et vous serez le moyen qui leur apportera le salut.

33 C’est pourquoi, gardez ces commandements que je vous ai donnés afin de ne pas tomber sous la condamnation ; car malheur à celui que le Père condamne.

34 Et je vous donne ces commandements à cause des controverses qui se sont produites parmi vous. Et bénis, êtes-vous si vous n’avez pas de controverses parmi vous.

35 Et maintenant, je vais au Père, parce qu’il est nécessaire que j’aille au Père à cause de vous.

36 Et il arriva que lorsqu’il eut fini de dire ces paroles, Jésus toucha, un par un, de la main, les disciples qu’il avait choisis, jusqu’à ce qu’il les eût touchés tous, et leur parla tandis qu’il les touchait.

37 Et la multitude n’entendit pas les paroles qu’il dit, c’est pourquoi elle ne témoigna pas ; mais les disciples témoignèrent qu’il leur donna le pouvoir de donner le Saint-Esprit. Et je vous montrerai plus loin que ce témoignage est vrai.

38 Et il arriva que lorsque Jésus les eut tous touchés, une nuée vint et recouvrit la multitude, de sorte qu’elle ne put voir Jésus.


39 Et tandis qu’elle était recouverte, il la quitta et monta au ciel. Et les disciples virent et témoignèrent qu’il était remonté au ciel.

Le Livre de Mormon fait plus que compléter la Bible, il en explique certains passages

« Si je veux qu'il demeure jusqu'à ce que je vienne, que t’importe »

Jean 21:20-24

20  Pierre, s'étant retourné, vit venir après eux le disciple que Jésus aimait, celui qui, pendant le souper, s'était penché sur la poitrine de Jésus, et avait dit: Seigneur, qui est celui qui te livre?

21  En le voyant, Pierre dit à Jésus: Et celui-ci, Seigneur, que lui arrivera-t-il?

22  Jésus lui dit: Si je veux qu'il demeure jusqu'à ce que je vienne, que t’importe? Toi, suis-moi.

23  Là-dessus, le bruit courut parmi les frères que ce disciple ne mourrait point. Cependant, Jésus n'avait pas dit à Pierre qu'il ne mourrait point; mais: Si je veux qu'il demeure jusqu'à ce que je vienne, que t’importe?

24  C'est ce disciple qui rend témoignage de ces choses, et qui les a écrites. Et nous savons que son témoignage est vrai.

Ces paroles du Christ à Pierre sont une énigme. Aucun verset dans la Bible ne nous donne l’explication de ce mystère, et aucune Église chrétienne n’a pu élucider cette énigme.

Les mystères de Dieu ne peuvent être révélés que par le pouvoir du Saint-Esprit ou par une révélation du Seigneur ; ce qui va suivre démontre que par le Livre de Mormon et les révélations que reçut Joseph Smith viennent de la part du Seigneur.

Qu'est devenu Moïse ?


Deutéronome 34:5-6  « Et l'Éternel l'enterra dans la vallée. Personne n'a connu son sépulcre jusqu'à ce jour. »

Cette phrase paraît bien mystérieuse. Dans le livre de Mormon, nous avons davantage de détails. Un prophète, du nom d’Alma, 45 ans avant Jésus-Christ, connut le même sort.

Alma

Alma 45:18-19

« Et lorsqu’il eut fait cela, Alma quitta le pays de Zaharemla, comme pour aller au pays de Mélek. Et il arriva qu’on n’entendit plus jamais parler de lui ; nous ne savons rien de sa mort ni de son ensevelissement. Voici, ce que nous savons, c’est que c’était un juste et le bruit se répandit dans l’Église qu’il avait été enlevé par l’Esprit, ou enseveli par la main du Seigneur, tout comme Moïse. Mais voici, les écritures disent que le Seigneur prit Moïse à lui ; et nous pensons qu’il a aussi reçu Alma en esprit à lui ; nous ne savons donc rien de sa mort ni de son ensevelissement. »

Ainsi enseveli par la main du Seigneur est une expression ou figure de style pour dire que Moïse et Alma furent enlevés par l’Esprit du Seigneur.

Élie

Élie, aussi comme Moïse fut enlevé sous les yeux d’Élisée son disciple et successeur.

2 Rois 2:3, 11

Les fils des prophètes qui étaient à Béthel sortirent vers Élisée, et lui dirent : Sais-tu que l’Éternel enlève aujourd’hui ton maître au-dessus de ta tête ? Et il répondit : Je le sais aussi ; taisez-vous. Comme ils continuaient à marcher en parlant, voici, un char de feu et des chevaux de feu les séparèrent l'un de l'autre, et Élie monta au ciel dans un tourbillon.

La transfiguration

Matthieu 17

Vers la fin de son ministère, Jésus, Pierre, Jacques et Jean se retirèrent sur une haute montagne. Transfiguré devant ses trois apôtres, son visage resplendit comme le soleil et ses vêtements devinrent blancs de lumière. Moïse, Élie apparurent et s’entretinrent avec Jésus. Alors la voix du Père fit entendre des cieux à sa voix : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection : écoutez-le ! Effrayés, les apôtres tombèrent sur leur face. Ils se relevèrent lorsque Jésus de nouveau seul les toucha et leur dit :– Levez-vous, n’ayez pas peur.

La transfiguration nous explique pourquoi Moïse et Élie furent-ils enlevés. Et voilà pourquoi : ni Moïse ni Élie ne devaient mourir, car c’est dans leur corps de chair et d’os mortel ou ressuscité qu’ils devaient accomplir une mission future. Telle fut cette loi décrétée depuis le Commencement. Seulement, ils ne pouvaient pas non plus mourir et ressusciter, car le Christ devait être les prémices de la résurrection. Ils devaient donc rester dans un état intermédiaire entre la vie mortelle et la résurrection. Cet état est celui d’êtres enlevés. La doctrine de l’enlèvement est aussi appelée : Doctrine de la translation. Le prophète Joseph Smith nous éclaire sur ce sujet :

Selon Joseph Smith :

« Beaucoup ont pensé que la doctrine de la translation était une doctrine par laquelle les hommes étaient immédiatement emmenés en la présence de Dieu et dans une plénitude éternelle, mais c’est une idée erronée. Leur habitat est de l’ordre terrestre, et c’est un endroit prévu pour ceux qu’il tient en réserve pour être des anges chargés de mission et qui ne sont pas encore entrés dans une plénitude aussi grande que ceux qui sont ressuscités des morts.

« Voici la distinction qui est faite entre la doctrine de la résurrection proprement dite et la translation : la translation consiste à être délivré des tortures et des souffrances du corps, mais l’existence se prolonge en ce qui concerne les travaux et les labeurs du ministère avant que les intéressés ne puissent entrer dans un repos et une gloire si grands

« Quelle mission devaient accomplir Moïse et Élie ? Elle consistait à remettre des clefs de l’Évangile éternel :

« Pour Moïse, les clefs du rassemblement d’Israël, parce qu'il libéra Israël et reconstitua les 12 tribus issues des fils de Jacob. Il reçut à jamais les clefs pour rassembler Israël des quatre coins de la terre et ramener dans les derniers jours les dix tribus perdues du pays du Nord.

« Pour Élie, les clefs de scellement consistant à sceller dans le ciel tout ce qui est scellé sur terre et à desceller du ciel tout ce qui est descellé sur terre ; de ramener le cœur des pères à leurs enfants, et le cœur des enfants à leurs pères.

« Toutes ces clefs devaient être remises, à Pierre, Jacques et Jean, en présence de Jésus-Christ, le sacrificateur suprême. Et cela, parce que Pierre, Jacques et Jean, en tant que tête ou colonnes, devaient continuer l’œuvre du Christ après sa mort sur la croix.

« Moïse et Élie accomplirent cette mission, lorsqu’ils se présentèrent devant le Christ qui fut transfiguré devant ses principaux apôtres, alors que la voix du Père se fit entendre, disant « Voici mon Fils bien-aimé en qui je me complais ». (Enseignements du prophète Joseph Smith)


Jean devait demeurer et il fut « enlevé » ou « translaté »

La plupart des apôtres, d’après la tradition, moururent martyrs, scellant de leur sang leur témoignage de Jésus tandis que pour d’autres les circonstances de leur mort demeurent incertaines. Cependant, Jean eut un destin bien particulier qui est sous-entendu dans son Évangile :

« Seigneur, que lui arrivera-t-il ? Jésus lui dit : Si je veux qu'il demeure jusqu'à ce que je vienne, que t'importe ? Toi, suis-moi. Là-dessus, le bruit courut parmi les frères que ce disciple ne mourrait point. » Ainsi Jean ne mourut point, mais fut enlevé tout comme Élie et Moïse dans le but d’accomplir une mission avant la deuxième venue en gloire du Seigneur.

Cette vérité fut confirmée à Joseph Smith et à Olivier Cowdery, son compagnon de service, en avril 1829, lorsqu’ils demandèrent, unis en prière par l’Urim et le Thummim, si Jean le disciple bien-aimé demeura dans la chair ou mourut. Le Seigneur leur révéla une partie du Livre de Jean qui ne se trouve pas dans notre Bible et qu’un jour nous connaîtrons selon notre foi et notre diligence :

D&A 7:1-8

1 Et le Seigneur me dit : Jean, mon bien-aimé, que désires-tu ? Car si tu demandes ce que tu désires, cela te sera accordé.

2 Et je lui dis : Seigneur, donne-moi du pouvoir sur la mort, afin que je vive et t’amène des âmes.

3 Et le Seigneur me dit : En vérité, en vérité, je te le dis, parce que tu désires cela, tu demeureras jusqu’à ce que je vienne dans ma gloire et tu prophétiseras devant les nations, les familles, les langues et les peuples.

4 Et c’est pour cette raison que le Seigneur dit à Pierre : Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? Car il a désiré de moi de pouvoir m’amener des âmes, mais toi, tu as désiré pouvoir venir rapidement à moi dans mon royaume.

5 Je te le dis, Pierre, c’était là un bon désir ; mais mon bien-aimé a désiré pouvoir faire plus ou faire parmi les hommes une œuvre plus grande encore que ce qu’il avait fait auparavant.

6 Oui, il a entrepris une œuvre plus grande ; c’est pourquoi je le rendrai comme un feu flamboyant et je ferai de lui un ange chargé d’un ministère ; il exercera un ministère en faveur de ceux qui demeurent sur la terre, qui seront héritiers du salut.

7 Et je t’établirai pour le servir, lui et ton frère Jacques ; et je vous donnerai, à tous les trois, ce pouvoir et les clefs de ce ministère jusqu’à ce que je vienne.

8 En vérité, je vous le dis, vous aurez tous deux selon vos désirs, car vous vous réjouissez tous deux de ce que vous avez désiré.

Les trois Néphites qui furent « enlevés » ou « translatés »

Nous avons vu qu’après sa résurrection, Jésus-Christ visita le peuple Néphite, descendants de la Tribu de Joseph par Ephraïm et Manassé, qu’Il l’enseigna comme à Jérusalem. De même, Jésus ira, après sa visite au Néphites, vers les 10 tribus perdues d’Israël, car si elles sont perdues pour le monde, elles ne le sont pas pour le Seigneur.

3 Néphi 28:1-11 

1 Et il arriva que lorsque Jésus eut dit ces paroles, il parla à ses disciples, un à un, leur disant : Que désirez-vous de moi, après que je serai allé au Père ?

2 Et ils dirent tous, sauf trois : Nous désirons que, lorsque nous aurons vécu jusqu’à l’âge de l’homme, le ministère auquel tu nous as appelés prenne fin, afin que nous allions rapidement à toi dans ton royaume.

3 Et il leur dit : Vous êtes bénis parce que vous avez désiré cela de moi ; c’est pourquoi, lorsque vous aurez eu soixante-douze ans, vous viendrez à moi dans mon royaume ; et avec moi, vous trouverez du repos.

4 Et lorsqu’il leur eut parlé, il se tourna vers les trois et leur dit : Que voulez-vous que je vous fasse, lorsque je serai allé au Père ?

5 Et ils étaient attristés dans leur cœur, car ils n’osaient pas lui dire ce qu’ils désiraient.

6 Et il leur dit : Voici, je connais vos pensées, et vous avez désiré ce que Jean, mon bien-aimé, qui était avec moi dans mon ministère avant que je fusse élevé par les Juifs, a désiré de moi.

7 C’est pourquoi vous êtes bénis davantage, car vous ne goûterez jamais la mort ; mais vous vivrez pour voir toutes les actions du Père envers les enfants des hommes jusqu’à ce que tout soit accompli selon la volonté du Père, lorsque je viendrai dans ma gloire avec les puissances du ciel.

8 Et vous ne subirez jamais les souffrances de la mort ; mais lorsque je viendrai dans ma gloire, vous serez changés en un clin d’œil de la mortalité à l’immortalité ; et alors, vous serez bénis dans le royaume de mon Père.

9 En outre, vous ne connaîtrez pas la souffrance tandis que vous demeurerez dans la chair ni la tristesse, si ce n’est pour les péchés du monde ; et tout cela, je le ferai à cause de ce que vous avez désiré de moi, car vous avez désiré m’amener les âmes des hommes tant que le monde demeurera.

10 Et à cause de cela, vous aurez une plénitude de joie ; et vous vous assiérez dans le royaume de mon Père ; oui, votre joie sera pleine, tout comme le Père m’a donné une plénitude de joie ; et vous serez tout comme je suis, et je suis tout comme le Père ; et le Père et moi sommes un ;

11 et le Saint-Esprit témoigne du Père et de moi ; et le Père donne le Saint-Esprit aux enfants des hommes à cause de moi.

12 Et il arriva que lorsqu’il eut dit ces paroles, Jésus toucha chacun d’eux de son doigt, sauf les trois qui devaient demeurer, et ensuite il partit.

13 Et voici, les cieux s’ouvrirent, et ils furent enlevés au ciel, et virent et entendirent des choses ineffables.

14 Et il leur fut interdit d’en parler ; et le pouvoir ne leur fut pas donné d’exprimer les choses qu’ils avaient vues et entendues ;

15 et s’ils étaient dans le corps ou hors du corps, ils ne pouvaient le dire ; car il leur semblait qu’ils étaient transfigurés, de sorte qu’ils étaient changés de ce corps de chair en un état immortel, de sorte qu’ils pouvaient voir les choses de Dieu.

16 Mais il arriva qu’ils exercèrent de nouveau leur ministère sur la surface de la Terre ; néanmoins, ils n’enseignèrent pas les choses qu’ils avaient entendues et vues, à cause du commandement qui leur avait été donné au ciel.

17 Et maintenant, s’ils furent mortels ou immortels à partir du jour de leur transfiguration, je ne sais ;

18 mais ce que je sais, selon les annales qui ont été données, c’est ceci : ils allèrent sur la surface du pays et exercèrent leur ministère auprès de tout le peuple, unissant à l’Église tous ceux qui croyaient en leur prédication, les baptisant, et tous ceux qui étaient baptisés recevaient le Saint-Esprit.

19 Et ils furent jetés en prison par ceux qui n’appartenaient pas à l’Église. Et les prisons ne pouvaient pas les retenir, car elles se fendaient en deux.

20 Et ils furent précipités dans la terre ; mais ils frappaient la terre par la parole de Dieu, de sorte que, par son pouvoir, ils étaient délivrés des profondeurs de la terre ; c’est pourquoi on ne pouvait creuser des fosses susceptibles de les retenir.

21 Et trois fois, ils furent jetés dans une fournaise, et ils ne subirent aucun mal.

22 Et deux fois, ils furent jetés dans un antre de bêtes sauvages, et voici, ils jouèrent avec les bêtes comme un enfant avec un agneau qui tète encore, et ne subirent aucun mal.

23 Et il arriva qu’ils allèrent ainsi parmi tout le peuple de Néphi et prêchèrent l’Évangile du Christ à tout le peuple à la surface du pays ; et il fut converti au Seigneur et fut uni à l’Église du Christ, et ainsi le peuple de cette génération fut béni, selon la parole de Jésus.

24 Et maintenant, moi, Mormon, je finis de parler de ces choses pendant un certain temps.

25 Voici, j’étais sur le point d’écrire les noms de ceux qui ne devaient jamais goûter la mort, mais le Seigneur l’interdit ; c’est pourquoi je ne les écris pas, car ils sont cachés au monde.

26, Mais voici, je les ai vus, et ils m’ont servi.

27 Et voici, ils seront parmi les Gentils, et les Gentils ne les connaîtront pas.

28 Ils seront aussi parmi les Juifs, et les Juifs ne les connaîtront pas.

29 Et il arrivera, lorsque le Seigneur le jugera bon dans sa sagesse, qu’ils exerceront leur ministère auprès de toutes les tribus dispersées d’Israël, et auprès de toutes les nations, tribus, langues et peuples, et amèneront de parmi eux beaucoup d’âmes à Jésus, afin que leur désir s’accomplisse, et aussi à cause du pouvoir de conviction de Dieu, qui est en eux.

30 Et ils sont comme les anges de Dieu, et s’ils prient le Père au nom de Jésus, ils peuvent se montrer à n’importe qui, selon qu’il leur semble bon.

31 C’est pourquoi ils accompliront des œuvres grandes et merveilleuses avant le grand jour à venir où tous les hommes devront sûrement se tenir devant le siège du jugement du Christ ;

32 oui, ils accompliront une œuvre grande et merveilleuse parmi les Gentils, avant ce jour du jugement.

Le prophète continue :

3 Néphi 28:36-38 

36 Et maintenant, voici, comme je l’ai dit concernant ceux que le Seigneur a choisis, oui, trois qui furent enlevés dans les cieux, que je ne savais pas s’ils avaient été purifiés de la mortalité à l’immortalité —

37 mais voici, depuis que j’ai écrit, j’ai consulté le Seigneur, et il m’a manifesté qu’il fallait nécessairement qu’un changement fût opéré sur leur corps, sinon ils auraient nécessairement dû goûter la mort ;

38 c’est pourquoi, pour qu’ils ne dussent pas goûter la mort, un changement fut opéré sur leur corps, afin qu’ils ne connussent pas la souffrance ni la tristesse, si ce n’est pour les péchés du monde.

39 Or, ce changement n’était pas égal à celui qui se produira au dernier jour ; mais un changement fut opéré en eux, de sorte que Satan ne pouvait pas avoir de pouvoir sur eux, de sorte qu’il ne pouvait les tenter ; et ils furent sanctifiés dans la chair, de sorte qu’ils étaient saints, et que les pouvoirs de la terre ne pouvaient les retenir.

40 Et c’est dans cet état qu’ils devaient rester jusqu’au jour du jugement du Christ ; et ce jour-là, ils devaient recevoir un plus grand changement et être reçus dans le royaume du Père pour ne plus en sortir, mais pour demeurer éternellement avec Dieu dans les cieux.

Ainsi, les Écrits de la Bible actuelle et les révélations des autres Livres canoniques de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, nous permettent de savoir que Jean demeura et demeure actuellement dans la chair, dans un état translaté, entre la vie mortelle et la résurrection pour exercer le ministère, d’amener des âmes à Dieu et de préparer la deuxième venue en gloire de Jésus.

L’avis d’un catholique

« Il y a bien longtemps, un savant, membre de l’Église catholique romaine, vint en Utah et parla à la tribune du Tabernacle de Salt Lake City. Nous fîmes connaissance et la conversation entre nous fut libre et franche. C’était un érudit possédant à la perfection peut-être une douzaine de langues et pour qui la théologie, le droit, la littérature, la science et la philosophie n’avaient plus de secrets. Un jour, il me dit :

— Vous autres, Mormons, vous êtes tous des ignorants. Vous ne connaissez même pas la force de votre propre position. Elle est tellement forte qu’il y en a qu’une autre dans le monde chrétien qui puisse lui être opposée, et c’est la position de l’Église catholique. Il faut choisir entre le catholicisme et le mormonisme. Si nous avons raison, vous avez tort ; si vous avez raison, nous avons tort, et puis c’est tout. Les Protestants ne peuvent se raccrocher à rien, car, si nous avons tort, ils ont tort avec nous, puisqu’ils faisaient partie de nous et se sont éloignés de nous ; tandis que si nous avons raison, ce sont des apostats que nous avons rejetés depuis longtemps. Si nous avons, comme nous le proclamons, la succession des apôtres depuis Saint-Pierre, il n’y a pas besoin de Joseph Smith et du mormonisme ; mais si nous n’avons pas cette succession, alors un homme comme Joseph Smith était nécessaire et l’attitude du mormonisme est la seule cohérente. Ce ne peut être que la perpétuation de l’évangile depuis les temps anciens ou le rétablissement de l’évangile dans les derniers jours. » (Le Grand Richards, Une oeuvre merveilleuse et un prodige, p. 3)


12. Le style littéraire du Livre de Mormon


Les détracteurs du Livre de Mormon ne parlent jamais des nombreux chiasmes qu’il contient… et pour cause.

Selon John W. Welch :

Le Livre de Mormon contient de nombreuses preuves internes de son origine divine. Par exemple, il contient toutes les caractéristiques d'un abrégé. Il contient des noms et des coutumes dont personne n'avait jamais entendu parler en 1830. La cohérence des prophéties et leur accomplissement dans le Livre de Mormon, ainsi que leur accord avec les prophéties de la Bible, sont un autre exemple. Un certain type de style littéraire va être étudié ici, comme exemple de preuve interne.

Ce style, auquel on s'est intéressé ces dernières années, est appelé chiasme (prononcer kiasme). Le chiasme a été utilisés par de nombreux auteurs depuis environ 3000 ans. La culture hébraïque (celle de l'Ancien Testament) utilisait ce style d'écriture. Depuis sa redécouverte, au dix-neuvième siècle, on peut constater que la traduction originale en anglais faite par Joseph Smith du Livre de Mormon est tout à fait dans la tradition hébraïque.

Le chiasme est une progression d'idées ou d'éléments écrits de façon à conduire à un point central, et ensuite les mêmes idées ou éléments sont écrits dans l'ordre inverse afin de s'éloigner du point central. Un chiasme simple est un parallèle avec les éléments de la seconde ligne inversés. Par exemple :

      Car mes pensées ne sont pas vos pensées,

      Et vos voies ne sont pas mes voies, dit l'Éternel. (Ésaïe 55:8)

      Cette forme simple peut être représentée de cette façon :

      a    b

      b    a

Puisque le Livre de Mormon proclame venir d'un peuple d'origine hébraïque, la présence de chiasmes complexes serait une très importante preuve interne du fait que Joseph Smith n'écrivit pas le Livre de Mormon. On ne peut concevoir d'aucune façon que Joseph Smith ait pu apprendre ce style littéraire grâce à des voies normales d'étude. Ce style littéraire n'a pas été abordé en profondeur avant 1854.

Le chiasme dans l’Ancien et le Nouveau Testament

Beaucoup de chiasmes n’ont pas survécu à la traduction de la King James, alors qu’ils apparaissent clairement en hébreu. Les exemples suivants sont pour la plupart des traductions mot à mot de l’hébreu ou du grec :

      Sauve-moi,

            mon Dieu !

                        Car tu frappes

                                   tous mes ennemis

                                               à la joue,

                                               les dents

                                   des méchants

                        tu brises.

            Auprès de l’Éternel

      est mon salut. (Psaumes 3:7-8)

Voyez-vous la progression d'idées depuis la phrase « Sauve-moi », jusqu'au point central « Sur la joue » ? Puis, les mêmes idées sont écrites, à partir du même point central jusqu'à l'idée « salut » qui est à mettre en parallèle avec la première phrase « Sauve-moi ».

      Lève-toi,

            sois éclairée,

                        car ta lumière arrive,

                                   Et la gloire

                                               de l’Éternel

                                                           se lève sur toi.

                                                                       Voici, les ténèbres couvrent la terre,

                                                                       Et l’obscurité les peuples ;

                                                           Mais sur toi se lève

                                               L’Éternel,

                                   Sur toi sa gloire apparaît.

                        Des nations marchent à ta lumière,

            Et des rois à la clarté

      de ton lever. (Ésaïe 60:1-3)

      Cherchez-moi, et vous vivrez

            Ne cherchez pas Béthel,

                        N'allez pas à Guilgal,

                                   Ne passez pas à Beer-Shéba.

                        Car Guilgal sera captif

            Et Béthel anéanti.

      Cherchez l'Éternel et vous vivrez ! (Amos 5:4-6)

      C’est pourquoi je leur parle en paraboles,

            parce qu’en voyant ils ne voient point, et qu’en entendant ils n’entendent ni ne  comprennent.

                        Et pour eux s’accomplit cette prophétie d’Ésaïe :

                                    Vous entendrez de vos oreilles, et vous n’entendrez point ; vous regarderez de vos yeux, et vous ne verrez point.

                                               Car le cœur de ce peuple est devenu insensible ;

                                                           Ils ont endurci leurs oreilles,

                                                                      et ils ont fermé leurs yeux,

                                                                                  De peur qu’ils ne voient

                                                                       de leurs yeux,

                                                           qu’ils n’entendent de leurs oreilles,

                                               qu’ils ne comprennent de leur cœur, qu’ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse.

                                    Mais heureux sont vos yeux, parce qu’ils voient, et vos oreilles, parce qu’elles entendent !

                        Je vous le dis en vérité, beaucoup de prophètes et de justes

            ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu.

      Vous donc, écoutez ce que signifie la parabole du semeur. (Matthieu 13:13-18).  


Le chiasme dans le Livre de Mormon

Il existe plus d'exemples de chiasme dans la première partie du Livre de Mormon que dans la seconde. Un chiasme peut se trouver dans un verset, ou bien un chapitre entier peut être écrit sous cette forme. La première édition du Livre de Mormon a été imprimée sous forme de paragraphes ordinaires sans versets. Des divisions de chapitre arbitraires apparaissent dans l’édition de 1830 (1 Néphi avec sept chapitres, 2 Néphi avec quinze, etc.). La répartition actuelle en chapitres et en versets a été faite en 1879 par Orson Pratt. Il n’est donc pas nécessaire de tenir compte des chapitres et des versets quand on étudie la structure d’un passage. En fait, beaucoup de chiasmes qui sont difficiles à repérer dans les pages à parallèles des éditions modernes ressortent bien dans les pages ordinaires de la première édition. Les exemples ci-dessous illustrent des chiasmes en versets :

      Les hommes boivent de la damnation pour leur âme s’ils ne s’humilient,

            et ne deviennent comme des petits enfants,

                        et ne croient que le salut est dans le sang expiatoire du Christ.

                                   Car l’homme naturel

                                               est ennemi de Dieu,

                                                           et l’est depuis la chute d’Adam,

                                                           et le sera pour toujours et à jamais,

                                               à moins qu’il ne se rende aux persuasions de l’Esprit Saint,

                                   et ne se dépouille de l’homme naturel,

                        et ne devienne un saint par l’expiation du Christ,

            et ne devienne semblable à un enfant,

      soumis, doux, humble. (voir Mosiah 3:18, 19)

      Et quiconque ne prend pas sur lui le nom du Christ

            devra être appelé par un autre nom ;

                        c’est pourquoi, il se trouve à la gauche de Dieu.

                                   Et je voudrais que vous vous souveniez aussi que c’est là le nom...

                                               qui ne serait jamais effacé

                                                           si ce n’est par la transgression ;

                                                           veillez à ne pas transgresser,

                                               afin que le nom ne soit pas effacé de votre cœur...

                                   Je voudrais que vous vous souveniez de toujours retenir ce nom...

                        afin de ne pas vous trouver à la gauche de Dieu,

            mais que vous entendiez et connaissiez la voix par laquelle vous serez appelés

      et aussi le nom par lequel il vous appellera. (voir Mosiah 5:10-12)

       L’exemple suivant illustre une forme très complexe de chiasme dans le 36e chapitre d'Alma :

      Mon fils, prête l’oreille à mes paroles (v. 1)

            Garde les commandements et tu prospéreras dans le pays (v. 1)

                        Captivité de nos pères ; car ils étaient dans la servitude (v. 2)

                                   Il les a assurément délivrés (v. 2)

                                               Confiance en Dieu (v. 3)

                                                           Fortifié dans les épreuves, les difficultés, les afflictions (v. 3)

                                                                       Exalté au dernier jour (v. 3)

                                                                                  Je connais non par moi-même, mais par Dieu (v. 4)

                                                                                              Né de Dieu (v. 5)

                                                                                                          Membres paralysés (v. 6)

                                                                                                           La souffrance de la conversion 

                                                                                                                      détruit (v. 9)

                                                                                                                      torturé d’un tourment éternel (v. 12)

                                                                                                                      déchirée au plus haut degré (v. 12)

                                                                                                                      torturée par tous mes péchés (v. 13)

                                                                                                                      tourmenté par les souffrances de l’enfer (v. 13)

                                                                                                                      horreur inexprimable (v. 14)

                                                                                                                      être banni et être anéanti (v. 15)

                                                                                                                      souffrances d’une âme damnée (v. 16)

                                                                                                                      invoque Jésus-Christ (v. 18)

                                                                                                          La joie de la conversion

                                                                                                                      plus de souffrance (v. 19)

                                                                                                                      quelle joie (v. 20)

                                                                                                                      quelle merveilleuse lumière (v. 20)

                                                                                                                      joie aussi extrême que l’avait été ma souffrance (v. 20)

                                                                                                                      rien d’aussi raffiné (v. 21)

                                                                                                                      rien d’aussi doux que m’a joie (v. 21)

                                                                                                                      chanter et louer Dieu (v. 22)

                                                                                                                      aspirait à être avec Dieu (v. 22)

                                                                                                           Retrouve l’usage des membres (v. 23)

                                                                                              Né de Dieu (v. 26)

                                                                                  La connaissance que j’ai est de Dieu (v. 26)

                                                                       Fortifié dans des épreuves, des difficultés, des afflictions (v. 27)

                                                           Je place ma confiance en lui (v. 27)

                                               Il me délivrera (v. 27)

                                    Égypte - captivité (vv. 28-29)

                        Savoir comme je sais (v. 30)

            Garde les commandements et tu prospéreras dans le pays (v. 30)

      Ceci est conforme à sa parole (v. 30) 

(Brigham Young University Studies, vol. 10, p. 69-84, automne 1969 ; Matériel de l'élève du Séminaire, années 1974-1978)


13. Joseph Smith était franc-maçon

Ce qu'écrit un détracteur :
 

«  Car de tels hommes sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, qui se transforment en apôtres du Christ. » (2 Corinthiens 11:13)

« Le père fondateur de « l'Église» des saints des derniers jours est un indécrottable franc-maçon de haut niveau qui a imprégné sa religion du symbolisme satanique de sa secte d'origine. Son frère et lui étaient des membres influents des loges franc-maçonniques américaines.

En 1827, Hyrum Smith, frère de Joseph Smith, rejoindra les francs-maçons ainsi que beaucoup des premiers Mormons. Ils formèrent une bande secrète unie par des serments de mort secrets pour défendre les mormons de leurs ennemis et pour faire sortir les apostates d'entre eux.


Le 15 mars 1842, Joseph Smith est devenu membre de la loge franc-maçonnique à Nauvoo en Illinois. Le lendemain, il est élevé au 32ème degré de la franc-maçonnerie selon ses propres termes :

« Le soir, j’ai reçu le premier degré dans la franc-maçonnerie à la loge de Nauvoo, assemblée dans mon bureau. »

« J’étais à la loge maçonnique et je fus élevé au degré suprême. »


Constatez vous-même pour rappel :

— 31e degré : Parodie avilissante de la Justice.

— 32e degré : Parodie avilissante de la Légalité.

— 33e degré : Glorification de Satan. Les 3 derniers degrés (31, 32, 33) sont les degrés les plus élevés de l'Illumination luciférienne qui permettent de rejoindre les rangs des Illuminati. »

Réponse de l’Église

« Il y a peu d'organisations dans lesquelles l'esprit de fraternité abonde autant que dans la franc-maçonnerie. Dans les loges, on en parle au moins autant que dans les églises. Les francs-maçons mettent leurs enseignements en pratique dans la vie de tous les jours. Ceci est probablement une raison qui incita Joseph Smith à se faire membre de l'ordre. Les frères mormons de Nauvoo, au courant des sentiments fraternels profonds de cette organisation, ne pouvaient qu'être très intéressés par cela. Ils voyaient là un moyen de se faire des amis avec des notables et d'éviter ainsi en partie les violentes persécutions dont ils étaient l'objet. Joseph Smith voyait que tout était contre lui et contre l'Église, alors que ce que les membres de l'Église cherchaient plus que tout était de vivre en paix et dans l'amitié. Joseph savait que si l'esprit de fraternité des francs-maçons était offert aux mormons, ils échapperaient à cette persécution. De plus, un grand nombre de mormons étaient francs-maçons depuis des années, parmi lesquels Hyrum Smith, Newell K. Whitney et Heber C. Kimball. Ces membres de l'Église poussèrent Joseph Smith à rechercher pour lui-même et les frères le statut de franc-maçon afin d'en bénéficier pour obtenir la paix religieuse et la protection politique nécessaire.

« Aucune motivation louche n'incitait les mormons à s'intéresser au mouvement franc-maçon. Ils n'y adhérèrent pas pour piller quoi que ce soit ou trahir qui que ce soit. Ils voulaient seulement assurer leur paix et leur sécurité. Aujourd'hui encore, les mormons n'ont rien contre les francs-maçons, mais si les membres des loges de l'Illinois avaient manifesté à l'époque l'esprit de fraternité qui avait rendu leur ordre célèbre, l'épisode de leurs relations avec les mormons se serait passé sous le même signe de la fraternité. Au lieu de cela, l'expérience ne fut pas concluante.

« À l'heure de leur mort, Joseph et Hyrum Smith cherchèrent en vain la main de la fraternité. Il y avait plusieurs francs-maçons parmi les émeutiers qui encerclèrent la prison de Carthage et débordèrent les gardes de l'entrée. Ces hommes armés se précipitèrent dans l'escalier et commencèrent à faire feu dans la pièce où les quatre hommes étaient incarcérés. Joseph connaissait assez bien Tom Sharp et ceux qui l'accompagnaient pour savoir que les signes de détresse maçonniques seraient compris par certains hommes dans la cour. C'était son but lorsqu'il se dirigea vers la fenêtre pour prononcer ses dernières paroles, son ultime cri de martyr.

« Après que les ennemis eurent entouré la prison, se furent précipités dans l'escalier et eurent tué Hyrum Smith, Joseph Smith se tenait à la fenêtre ouverte et il s'exclama : Ô, Seigneur, mon Dieu ! » Ceci n'était pas le début d'une prière, car Joseph Smith ne priait pas de cette façon. Cet homme, encore jeune et sachant la mort proche, prononçait le signal de détresse des francs-maçons, s'attendant à recevoir l'aide que chaque franc-maçon est en devoir de donner à son frère en détresse.

« Sur la tête de Tom Sharp, plus que sur la tête de quiconque, pèse le meurtre de Hyrum et Joseph Smith. Il avait passé des semaines à monter la population contre les mormons. Pour ce faire, il citait un renégat qui affirmait être le fils du gouverneur Buggs qui avait été victime d'une tentative d'assassinat dont on accusait généralement Joseph Smith. En d'autres termes, il préparait la foule au meurtre des dirigeants mormons. Cet homme opportuniste était prévisible. Les francs-maçons n'avaient pas hésité à le prendre dans leur fraternité bien qu'il les ait combattus pendant des années. Après le martyr, ils n'hésitèrent pas non plus à lui donner une promotion, ainsi qu'à ses compagnons, afin de fournir à ces traîtres la protection que les dirigeants mormons avaient réclamée en vain.

« L'intolérance était à l'origine de tous les ennuis que les mormons eurent avec les francs-maçons en Illinois. Ces derniers étaient présents lors du procès des meurtriers de Joseph et d'Hyrum. Ceux-ci furent déclarés non coupables et acquittés. Leur culpabilité apparut tellement évidente à la Grande loge que celle-ci sanctionna les loges de Warsaw et de Carthage pendant toute une saison pour ne pas avoir respecté le principe le plus sacré et le plus solennel de la fraternité.

« La franc-maçonnerie remonte aux temps les plus reculés. Le rite du temple de Salomon a inspiré son organisation pour une grande part. Ceci explique les quelques similitudes entre les rituels mormons et ceux de la franc-maçonnerie. Malgré ses nombreuses transformations au cours des siècles, le rituel de Salomon a été suffisamment préservé pour que les ennemis de l'Église puissent crier au scandale et accuser les mormons de plagiat lorsqu'ils croient voir des touches maçonniques dans le mormonisme.

« Joseph Smith a affirmé avec insistance que le rituel du temple a été révélé et que la plupart de ses éléments sont empruntés au temple de Salomon. Les fonts baptismaux, soutenus par douze bœufs en bronze, ne sont qu'une des nombreuses figures salomoniques du temple mormon. Aucune des autres caractéristiques maçonniques ne fut empruntée à la franc-maçonnerie, mais provient d'une origine commune, à savoir, le temple de Salomon lui-même.

« Tous les symboles et toutes les expressions mormones utilisés par les francs-maçons sont d'origine biblique. La Bible étant un héritage qui appartient à toute l'humanité, il n’est pas surprenant de retrouver certaines de ses expressions, certains de ses rites chez ceux qui considèrent la Bible comme un livre sacré. La cérémonie du temple des saints des derniers jours n'a pas été révélée d'un seul coup. Joseph Smith commença à recevoir des connaissances à ce sujet bien avant que le temple de Kirtland ne soit achevé. Ses premières lumières à ce sujet lui vinrent en 1835 alors qu'il traduisait un manuscrit égyptien. Bien que la partie du Livre d'Abraham contenant des « touches maçonniques » n'ait été publiée que le 15 mars 1842, il ne fait aucun doute que Joseph Smith avait travaillé sur ce document depuis bien longtemps. »


14. Le non accès des Noirs à la prêtrise

« L’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours a longtemps refusé d’ordonner des personnes noires à la prêtrise (1844-1978), ce qui a suscité de nombreuses critiques face à une disposition jugée raciste, jusqu’à son abrogation. Cette pratique est apparue du temps de Brigham Young, prophète et second président de l'Église en 1844 et n'a disparu qu'en 1978, après avoir suscité de nombreuses critiques. Selon Brigham Young, la couleur noire était liée à une malédiction divine sur la postérité de Caïn, et si l'homme blanc s'unit avec une femme noire, il mériterait d'être détruit par Dieu. Toutefois, Brigham Young s'oppose aux mauvais traitements infligés aux Noirs par les Blancs.

« Les théories raciales de l'Église ont évolué au fil des successions à la Présidence de l'Église jusqu'au changement de position de 1978. Depuis cette date, l'Église condamne toute forme de discrimination. »

« Les personnes de couleur noire ont toujours été officiellement bienvenues dans l'Église et Joseph Smith (1805-1844), anti-esclavagiste, a ordonné des hommes noirs à la prêtrise et a lutté contre l'esclavagisme en tant que candidat à la présidence des États-Unis.

« À cette époque, la croyance communément répandue dans la société américaine était que les Noirs étaient les descendants de Caïn. Pour cette raison, après la mort de Joseph Smith, son successeur, Brigham Young, enseigna que si les Noirs pouvaient être baptisés, ils ne pouvaient pas être ordonnés à la prêtrise ni recevoir les sacrements supérieurs du temple « avant que les autres descendants d’Adam n’aient reçu les promesses et se soient réjouis des bénédictions de la prêtrise.

« Cette politique a suscité de nombreuses critiques au cours du XXe siècle, principalement de la part du Mouvement des droits civiques aux États-Unis, mais aussi de la part d’intellectuels et d’universitaires (parfois mormons eux-mêmes). Les critiques qualifient également de racisme les déclarations qui justifiaient la discrimination raciale ou l'esclavage. »

Selon l'article « Race et Prêtrise » sur churchofjesuschrist.org :

Dans sa théologie et sa pratique, l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours englobe la totalité du genre humain. Les enseignements et les Écritures des saints des derniers jours affirment que Dieu aime tous ses enfants et rend le salut accessible à tous. Dieu a créé les diverses races et ethnies et les estime toutes de manière égale. Comme le Livre de Mormon l’indique, « tous sont pareils pour Dieu ». La structure et l’organisation de l’Église encouragent l’intégration raciale. Les saints des derniers jours participent aux réunions de l’Église selon les limites géographiques de leur paroisse. Par définition, cela signifie que la composition raciale, économique et démographique des assemblées mormones reflète généralement celle de la collectivité locale.

Le ministère laïc de l’Église a aussi tendance à faciliter l’intégration : un évêque noir peut présider une assemblée essentiellement blanche ; une femme hispanique peut faire équipe avec une femme asiatique pour visiter les foyers de membres d'ethnies diverses. Des membres de l’Église de différentes races et ethnies se rendent mutuellement visite et œuvrent les uns aux côtés des autres comme instructeurs, dirigeants des jeunes et dans d’innombrables autres tâches dans leur assemblée locale. Ces pratiques font de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours une religion complètement intégrée. En dépit de cette réalité moderne, pendant la majeure partie de son histoire, du milieu du XIXe siècle jusqu’en 1978, l’Église n’a pas ordonné d’hommes ayant des ancêtres noirs africains à sa prêtrise et n’a pas permis à des hommes ou des femmes noirs de participer à la dotation du temple ou aux ordonnances de scellement.

L’Église a été établie en 1830, à une époque de grande division raciale aux États-Unis. À cette époque, beaucoup de gens de descendance africaine vivaient dans l’esclavage. Les préjugés et les distinctions raciales n’étaient pas simplement courants, mais coutumiers parmi les Américains blancs. Ces réalités, bien qu’étranges et dérangeantes aujourd’hui, ont influencé tous les aspects de la vie des gens, notamment leur religion. Par exemple, beaucoup d’Églises chrétiennes de cette époque pratiquaient la ségrégation raciale.

Dès le début de l’Église, les gens de toute race et de toute ethnie pouvaient se faire baptiser et devenir membres. Vers la fin de sa vie, Joseph Smith, le fondateur de l’Église, s'est ouvertement opposé à l’esclavage. Il n’y a jamais eu de politique générale de ségrégation au sein des assemblées de l’Église.

Pendant les vingt premières années de l’existence de l’Église, quelques hommes noirs ont été ordonnés à la prêtrise. L’un d’eux, Elijah Abel, a aussi pris part aux cérémonies du temple à Kirtland (Ohio, États-Unis) et, par la suite, s'est fait baptiser en faveur de parents décédés à Nauvoo (Illinois, États-Unis). Il n’y a aucune preuve que la prêtrise ait été refusée à des Noirs du vivant de Joseph Smith.

En 1852, le président Brigham Young a annoncé publiquement que les hommes ayant des ancêtres noirs africains ne pouvaient plus être ordonnés à la prêtrise, ce qui n'a pas empêché que, par la suite, des Noirs continuent d'entrer dans l’Église par le baptême et de recevoir le don du Saint-Esprit. Après la mort de Brigham Young, les présidents de l’Église suivants n'ont pas permis aux Noirs de recevoir la dotation du temple ou de se marier au temple. Au fil du temps, les membres et les dirigeants de l’Église ont avancé plusieurs théories pour expliquer les restrictions relatives à la prêtrise et au temple.


Aucune de ces explications n’est acceptée, aujourd’hui comme doctrine officielle de l’Église.

L’Église au sein de la culture raciale américaine

L’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours a été rétablie au sein d’une culture raciale hautement conflictuelle dans laquelle les Blancs bénéficiaient de grands privilèges. En 1790, le Congrès américain a limité la citoyenneté aux « Blancs libres ». Au cours du demi-siècle suivant, les questions raciales ont divisé le pays ; alors que l’esclavage était légal dans le Sud plus agricole, il finit par être interdit dans le nord plus urbanisé.

Malgré cela, la discrimination raciale était très répandue aussi bien au Nord qu’au Sud, et de nombreux États ont mis en place des lois interdisant les mariages interraciaux. En 1857, la Cour suprême des États-Unis a déclaré que les Noirs ne possédaient « aucun droit que l’homme blanc soit tenu de respecter ». Une génération après que la guerre de Sécession (1861-1865) ait conduit à la fin de l’esclavage aux États-Unis, la Cour suprême a statué que les institutions et services « identiques, mais séparés » pour Noirs et Blancs étaient constitutionnels, une décision qui a légalisé une foule de barrières publiques liées à la couleur de la peau, jusqu’à ce que la Cour revienne sur sa position en 1954.

En 1850, le Congrès américain a créé le territoire d’Utah, et le président des États-Unis a désigné Brigham Young au poste de gouverneur territorial. Les Sudistes qui s’étaient convertis à l’Église et qui avaient émigré en Utah avec leurs esclaves ont soulevé la question du statut légal de l’esclavage dans le territoire.


Dans deux discours prononcés devant l’Assemblée législative de l’Utah en janvier et en février 1852, Brigham Young a annoncé une règle imposant aux hommes ayant des ancêtres noirs africains une restriction en matière d'ordination à la prêtrise. Dans le même temps, le président Young a dit que, dans un jour futur, les Noirs membres de l’Église auraient « [tous] les droits et plus encore » dont bénéficiaient les autres membres.

Les justifications de cette restriction font écho aux idées répandues sur l’infériorité raciale qui avaient été avancées pour justifier la légalisation de la « servitude » des Noirs dans le territoire d’Utah. Selon un point de vue, qui avait été diffusé aux États-Unis depuis au moins les années 1730, les Noirs venaient de la même lignée que Caïn, le personnage de la Bible, qui avait tué son frère Abel. Ceux qui acceptaient ce point de vue croyaient que la « malédiction » de Dieu sur Caïn était la marque d’une peau sombre. La servitude des Noirs était parfois considérée comme une deuxième malédiction placée sur Canaan, petit-fils de Noé, en raison de l’indiscrétion de Cham envers son père. Bien que l’esclavage n’ait pas joué un rôle important dans l’économie de l’Utah et ait été bientôt supprimé, la restriction sur les ordinations à la prêtrise a été maintenue.

Le retrait de la restriction

Même après 1852, deux mormons noirs au moins ont continué de détenir la prêtrise. Quand un de ces hommes, Elijah Abel, a demandé à recevoir sa dotation du temple en 1879, sa demande a été refusée. Jane Manning James, une femme noire membre fidèle qui a traversé les plaines et a vécu à Salt Lake City jusqu’à sa mort en 1908, a demandé à aller au temple ; elle a été autorisée à accomplir des baptêmes pour les morts pour ses ancêtres, mais il ne lui a pas été permis de participer à d’autres ordonnances. La malédiction de Caïn a souvent été avancée pour justifier les restrictions concernant la prêtrise et le temple. Vers la fin du siècle, une autre explication a vu le jour : les Noirs n’auraient pas été pleinement vaillants dans la bataille prémortelle contre Lucifer et, par conséquent, une restriction leur a été imposée en ce qui concerne la prêtrise et les bénédictions du temple.

Vers la fin des années 1940 et 1950, l’intégration raciale est devenue plus courante dans la vie américaine. David O. McKay, alors président de l’Église, a souligné que la restriction ne s’appliquait qu’aux hommes ayant des ancêtres noirs africains. L’Église avait toujours permis aux habitants des îles du Pacifique de détenir la prêtrise et le président McKay a précisé que les Fidjiens noirs et les aborigènes australiens pouvaient aussi être ordonnés à la prêtrise, et il a institué l’œuvre missionnaire parmi eux. En Afrique du Sud, le président McKay a annulé une règle précédente qui exigeait que les détenteurs de la prêtrise potentiels puissent faire remonter leur lignage hors de l’Afrique.

Néanmoins, étant donné la longue histoire de privation de la prêtrise pour les hommes ayant des ancêtres noirs africains, les dirigeants de l’Église croyaient qu’une révélation de Dieu était nécessaire pour modifier la règle, et ils ont fait des efforts continuels pour comprendre ce qu'il fallait faire. Après avoir prié pour être guidé, le président McKay ne s'est pas senti poussé à lever l’interdiction.

À mesure que l’Église s’étendait dans le monde entier, sa mission globale d’« aller et de faire de toutes les nations des disciples » semblait de plus en plus incompatible avec les restrictions concernant la prêtrise et le temple. Le Livre de Mormon dit que le message de l’Évangile du salut doit aller à « chaque nation, tribu, langue et peuple ». Bien qu’il n’y eût aucune limite quant aux personnes que le Seigneur invitait à « prendre part à sa bonté » par le baptême, les restrictions en ce qui concerne la prêtrise et le temple créaient des barrières importantes. Cela devenait de plus en plus évident à mesure que l’Église se répandait dans des contrées aux héritages raciaux divers et d'une grande mixité. Le Brésil, en particulier, présentait de nombreuses difficultés. Contrairement aux États-Unis et à l’Afrique du Sud où le racisme de fait légalisé avait conduit à des sociétés profondément ségrégationnistes, le Brésil s’enorgueillissait de son héritage racial mixte, ouvert et intégré.

En 1975, l’Église a annoncé qu’un temple allait être construit à São Paulo (Brésil). À mesure que la construction du temple avançait, les autorités de l’Église rencontraient des mormons fidèles qui avaient une ascendance noire et inter-ethnique qui avaient contribué financièrement et de bien d’autres manières à la construction du temple de São Paulo, un sanctuaire dans lequel ils savaient qu’ils ne seraient pas autorisés à pénétrer lorsqu’il serait terminé. Leurs sacrifices, ainsi que la conversion de milliers de Nigérians et de Ghanéens dans les années 1960 et au début des années 1970, a touché les dirigeants de l’Église.

Ceux-ci ont médité sur les promesses faites par des prophètes tels que Brigham Young selon lesquelles les membres noirs recevraient un jour les bénédictions de la prêtrise et du temple.

En juin 1978, après « avoir passé de nombreuses heures dans la salle haute du temple [de Salt Lake City] à implorer le Seigneur pour recevoir l’inspiration divine », Spencer W. Kimball, alors président de l’Église, ses conseillers dans la Première Présidence et les membres du Collège des douze apôtres ont reçu une révélation. Le 8 juin, la Première Présidence a annoncé :

[Le Seigneur] a entendu nos prières et a confirmé par révélation que le jour promis depuis si longtemps est arrivé. » Les membres de la Première Présidence ont dit qu’ils connaissaient « les promesses faites par les prophètes et les présidents de l’Église qui [les avaient] précédés » que « tous nos frères qui sont dignes pourraient recevoir la prêtrise » [20]. La révélation a abrogé la restriction sur l’ordination à la prêtrise. Elle a aussi offert les bénédictions du temple à tous les saints des derniers jours dignes, hommes et femmes. La déclaration de la Première Présidence au sujet de la révélation a été soutenue comme Écriture dans les Doctrine et Alliances et intitulée Déclaration Officielle 2.

Cette « révélation sur la prêtrise », comme elle est communément appelée dans l’Église, a été une révélation clé, un événement historique. Ceux qui étaient présents à l’époque l’ont décrite en des termes empreints d'un profond respect.

Gordon B. Hinckley, alors membre du Collège des douze apôtres, en a le souvenir suivant :

« Il y avait dans la salle une atmosphère sacrée et sanctifiée. C’était comme si un passage s’était ouvert entre le trône céleste et le prophète de Dieu et ses frères agenouillés en prière fervente… Par le pouvoir du Saint-Esprit, chaque homme dans ce cercle a su la même chose… Aucun de nous, qui étions présents à cette occasion, n’a plus jamais été tout à fait le même après cela. L’Église n’a pas non plus été tout à fait la même. »

Dans le monde entier la réaction a été extrêmement positive parmi les membres de l’Église de toutes les races. Beaucoup de saints des derniers jours ont pleuré de joie à la nouvelle. Certains ont dit qu'ils avaient l'impression qu'un poids collectif était enlevé de leurs épaules.

L’Église a immédiatement commencé des ordinations à la prêtrise pour les hommes de descendance africaine, et des Noirs, hommes et femmes, sont entrés dans les temples dans le monde entier. Peu de temps après la révélation, Bruce R. McConkie, un apôtre, a parlé d’une nouvelle « lumière et connaissance » qui avait effacé la « compréhension limitée » du passé.

L’Église aujourd’hui

Aujourd’hui, l’Église désavoue les théories avancées dans le passé selon lesquelles une peau noire est le signe d’une défaveur ou d’une malédiction divine, ou qu’elle est le reflet d'un comportement manifesté au cours de la vie prémortelle, que les mariages mixtes sont un péché ou que les Noirs ou les personnes d’une quelconque autre race ou ethnie sont inférieurs de quelque manière que ce soit à n’importe qui d’autre.

Les dirigeants de l’Église condamnent aujourd’hui sans équivoque tout racisme, passé et présent, sous quelque forme que ce soit.

Depuis ce jour de 1978, l’Église regarde vers l’avenir, et les membres ayant des ancêtres africains ou afro-américains sont devenus rapidement de plus en plus nombreux. Bien que les registres de l’Église ne mentionnent pas la race ou l’ethnie d’un membre, le nombre de membres de l’Église de descendance africaine se compte maintenant par centaines de milliers.

L’Église proclame que la rédemption par l’intermédiaire de Jésus-Christ est accessible à tout le genre humain aux conditions prescrites par Dieu. Elle affirme que Dieu « ne fait pas acception de personnes » et elle déclare catégoriquement que quiconque est juste, quelle que soit sa race, est favorisé de lui. Les enseignements de l’Église au sujet des enfants de Dieu sont résumés par un verset dans le deuxième livre de Néphi : « [Le Seigneur] ne repousse aucun de ceux qui viennent à lui, noirs et blancs, esclaves et libres, hommes et femmes... Tous sont pareils pour Dieu, tant le Juif que le Gentil. »


Réflexion d’un Noir saint des derniers jours

Ce qui suit est l'opinion, la réflexion et l'expérience d’un « Noir mormon » :

L’histoire de l’Eglise de Jésus-Christ des saints des derniers jours concernant la race reste l’un des sujets de discussion les plus compliqués pour beaucoup de membres. Et lorsqu’il y a des conversations sur ce sujet, elles peuvent parfois être un peu houleuses. Il faut s’y attendre, car ce sujet est à la croisée de la race et de la religion, deux des sujets les plus chauds dans notre société. Malheureusement, l’Eglise doit toujours faire face à ces discussions, et les réponses demeurent floues pour beaucoup. Une désinformation persistante ainsi que la confusion autour de l’interdiction de la prêtrise et du temple que les dirigeants de l’Eglise de Jésus Christ des saints des derniers jours ont instaurées pour les hommes et les femmes d’origine africaine de 1852 à 1978, ont été une pierre d’achoppement pour moi dans l’histoire de ma foi personnelle.

Le fait que nous n’ayons reçu qu’un minimum d’instructions et de discussions sur ce sujet n’aide pas. Avant l’hiver 2013, les membres comme moi, peu importe leurs origines, devaient tirer leurs propres conclusions en se basant sur la Déclaration Officielle 2 et la doctrine établie dans les écritures. Il y a également eu de nombreuses spéculations malveillantes en dehors de l’Eglise qui ont alimenté l’opinion de nombreux membres vis-à-vis des noirs américains. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, car l’Eglise a écrit une déclaration intitulée « Race et Prêtrise » pour aider les membres à aller au-delà des spéculations et du folklore concernant la nature de la prêtrise et l’interdiction d’aller au temple. Cet article, ainsi que mon étude des écritures et les paroles de nos prophètes, a été un outil fondamental pour m’aider à surmonter cette pierre d’achoppement une fois pour toutes.

Moi, mormon noir face au racisme de certains membres de l'Église

Bien que je me considère essentiellement comme un noir américain, j’ai été élevé principalement par ma mère, une femme issue de familles pionnières anglo-saxonnes et germaniques.

Ma mère s’est efforcée de m’élever en manifestant un amour universel envers tout le monde, peu importe leur race. Mon père, un descendant des esclaves fermiers affranchis, était plutôt d’accord avec cette approche, mais insistait sur la nécessité pour moi d’apprendre ce que voulait dire être noir aux États-Unis d’Amérique, et tous les défis que cela impliquait. Même si j’avais été élevé en étant conscient du racisme, et en sachant y faire face dans la mesure du possible, mon éducation dans un environnement varié et cosmopolite tel que Seattle n’aurait pas pu me préparer à l’hostilité raciale que j’ai subie en arrivant dans l’état d’Utah pour faire mes études à l’université de Brigham Young.

Ma mère a choisi de me préserver de la connaissance de cette pratique abandonnée que fut l’interdiction des bénédictions de la prêtrise et du temple, mais mon père (qui ne vivait pas avec nous), a fait quelques commentaires çà et là qui ont piqué ma curiosité. Ces commentaires étaient essentiellement centrés sur la manière avec laquelle lui et ses frères et sœurs avaient été traités par leurs camarades de classe mormons alors qu’ils vivaient à Richland, Washington et qu’ils étaient l’une des seules familles noires. À chaque fois que j’abordais le sujet avec ma mère, elle changeait rapidement de sujet, non sans me rassurer en me disant que l’Eglise ne pensait plus de cette manière et que les spéculations circulant concernant les raisons et les objectifs de ces restrictions n’étaient pas des positions officielles de l’Eglise, et que quiconque me dirait le contraire ne ferait qu’exprimer leurs propres opinions et non la position officielle de l’Eglise. C’est devenu pour moi un test pour déterminer si ce que j’avais appris à l’Eglise ou entendu de la part d’autres membres était vrai ou faux. Tout ce qui parlait de valeur, ou de manque de valeur dans la pré existence, je n’y faisais pas attention. J’ai apporté cette attitude et ces faibles connaissances avec moi à Provo.

J’avais eu une expérience avec le racisme au sein de la communauté mormone. La première fois qu’on m’a appelé du mot qui commence par « n » c’était dans la maison des parents de ma mère à Hibbard dans l’Idaho. Les personnes qui m’ont appelé ainsi l’ont fait plusieurs fois. C’était les enfants de l’un des voisins de mes grand-parents. J’avais cinq ans à l’époque. C’était la première fois qu’on me traitait différemment en raison de ma couleur de peau et que je ressentais la douleur qui accompagne ce sentiment. Bien que je n’ai que rarement fait l’expérience d’une telle discrimination à Provo, j’y ai vu plus de drapeaux des états confédérés que je ne l’aurais souhaité. J’ai également rencontré plusieurs personnes qui répandaient des mensonges et des spéculations concernant l’interdiction de la prêtrise et du temple. Parmi ces personnes se trouvait un professeur de BYU qui m’a un jour fait part, après la classe et presque mot pour mot, de son opinion exprimée lors de son interview avec le Washington Post. Cette opinion était basée sur la croyance que Dieu avait empêché les gens de couleurs de recevoir ces bénédictions parce que nous n’étions pas prêts à les recevoir et que nous n’avions pas la capacité spirituelle et mentale de les comprendre. (Jason Horowitz, Washington Post, 28 février 2012).

Position officielle actuelle contre les anciennes pratiques

Ces incidents, en plus d’autres facteurs et incohérences autour de l’histoire de l’Église, ont fini par m’éloigner de l’Église pendant ma troisième année à BYU. Ce qui a fait déborder le vase a été d’apprendre l’histoire d’Elijah Abel et le fait que l’Eglise avait ordonné des hommes de couleur à la prêtrise avant 1852, et que la prêtrise n’avait jamais été retirée de ces hommes tant qu’ils restaient fidèles à l’évangile de Jésus-Christ. Apprendre que l’Eglise avait déjà donné la prêtrise à des hommes de couleur pour ensuite leur reprendre fut un énorme choc pour moi.

En plus de cela, j’avais lu de nombreuses déclarations de la part de dirigeants de l’Eglise pendant cette période de restriction, et je ne pouvais pas les qualifier autrement que de racistes. Elles semblaient en contradiction directe avec la déclaration du président Hinckley disant « …aucun homme faisant des remarques désobligées envers ceux d’une autre race ne peut se considérer comme un vrai disciple de Jésus-Christ » (“The Need for Greater Kindness,” avril 2006). Je ne voyais pas comment cela pouvait être vrai aujourd’hui, mais pas pendant cette période quand les dirigeants de l’Eglise eux-mêmes avaient fait ces déclarations. Cela m’a mené à croire que l’Eglise m’avait menti pendant toute ma vie, et j’ai perdu ma foi et ma confiance envers mes dirigeants. Je n’ai toujours aucun doute sur le fait que cette politique était raciste, et je pensais qu’il n’était pas possible que Dieu autorise son Eglise à être dirigée et engagée dans des propos racistes. Alors j’ai arrêté d’aller à l’église, et j’ai commencé à chercher un autre endroit pour m’épanouir et apprendre. Malgré tout, dans un coin de ma tête, je ne pouvais pas me débarrasser de cette connaissance de la véracité de l’évangile de Jésus-Christ. Même en vivant en désaccord avec ce que je savais au fond de moi, je ne pouvais pas m’en défaire.

Mais c’est avec beaucoup de prières et d’études de l’histoire de l’Eglise et des écritures que je suis parvenu à la conclusion que l’évangile était toujours vrai et que je devais retourner à l’église. Cela ne s’est pas passé du jour au lendemain, et il y a eu plusieurs essais ratés, car j’avais du mal à réconcilier les connaissances contradictoires que j’avais de l’inconvenance d’une discrimination raciale et de mes croyances spirituelles. J’ai continué à avoir du mal avec l’interdiction de la prêtrise et du temple, mais, et compte tenu de mes origines, ce n’était pas quelque chose que je pensais devoir ignorer. Après beaucoup de méditation et de prières, ainsi que de discussions avec d’autres membres noirs, j’ai conclu que je devais lire 2 Néphi chapitre 26. Cette écriture déclare :

« Car aucune de ces iniquités ne vient du Seigneur : car il fait ce qui est bon parmi les enfants des hommes, et il ne fait rien qui ne soit clair pour les enfants des hommes, et il les invite tous à venir à lui et à prendre part à sa bonté, et il ne repousse aucun de ceux qui viennent à lui, noirs et blancs, esclaves et libres, hommes et femmes ; et il se souvient des païens ; et tous sont pareils pour Dieu, tant le Juif que le Gentil. » (2 Néphi 26:33)

Cette écriture m’a apporté la paix. Notre Père Céleste n’a jamais rejeté ceux qui venaient à Lui. Quelles que soient les raisons qui avaient pu être évoquées pour interdire les bénédictions de la prêtrise et du temple aux membres dignes en raison de leurs origines, je ne crois pas qu’elles venaient de mon Père Céleste. Je l’ai ressenti aussi surement et puissamment que quand j’avais reçu le témoignage que Jésus-Christ était mon Seigneur et qu’il était mort pour les péchés du monde. J’ai reçu une autre confirmation de cela pendant la Conférence Générale d’octobre 2013, lorsque président Dieter F. Uchtdorf a déclaré ce qui suit :

« Et, pour être parfaitement franc, il y a eu des moments où les membres ou les dirigeants de l’Eglise ont simplement fait des erreurs. Il y a eu des choses dites ou faites qui n’étaient pas en harmonie avec nos valeurs, nos principes, ou la doctrine. Je suppose que l’Eglise serait parfaite seulement si elle était dirigée par des personnes parfaites. Dieu est parfait, et sa doctrine est pure. Mais il travaille à travers nous, ses enfants imparfaits, et les gens imparfaits font des erreurs. » (Uchtdorf, Come, Join with Us)

Ça m’a semblé tellement vrai à ce moment. J’ai dû le relire pour être sûr d’avoir bien compris. Je sais que nous ne croyons pas en des dirigeants infaillibles et parfaits, mais c’était la toute première fois que j’avais entendu une telle déclaration au pupitre de la Conférence Générale, et par un membre de la Première Présidence de l’Eglise de surcroît. Ceci a confirmé mon témoignage que les restrictions pour la prêtrise et le temple n’étaient pas fondé sur la doctrine de l’Eglise. J’espérais qu’il y aurait plus d’autorités générales qui aborderaient l’interdiction à la prêtrise par la suite. Malheureusement, l’Eglise n’a parlé au sujet de la race qu’une fois de plus, mais de manière significative.

En décembre de la même année, l’Église a diffusé le premier d’une série d’articles destinés à clarifier les informations concernant plusieurs sujets délicats pour les membres, en relation avec l’histoire de l’Eglise. Intitulé simplement : « Race et prêtrise », l’article a envoyé une onde de choc à travers la communauté noire de l’Eglise. Là, imprimés pour la première fois sur lds.org, se trouvaient plusieurs concepts que nombre d’entre nous avaient déjà trouvés à travers des études indépendantes et beaucoup de prières. Personnellement, je pense que l’une des choses les plus importantes qui se trouvaient dans cet article était la reconnaissance de l’existence de nombreux pionniers noirs américains. Dont le principal était Elijah Abel, qui détenait la prêtrise :

« Pendant les vingt premières années de l’existence de l’Église, quelques hommes noirs ont été ordonnés à la prêtrise. L’un d’eux, Elijah Abel, a aussi pris part aux cérémonies du temple à Kirtland (Ohio, États-Unis) et, par la suite, s’est fait baptiser en faveur de parents décédés à Nauvoo (Illinois, États-Unis). Il n’y a aucune preuve que la prêtrise ait été refusée à des Noirs du vivant de Joseph Smith. Au cours d’un Conseil privé de l’Eglise trois ans après la mort de Joseph Smith, Brigham Young a fait l’éloge de Q. Walker Lewis, un homme noir qui avait été ordonné à la prêtrise, disant : ‘Nous avons l’un des meilleurs Anciens, un africain » (lds.org, Gospel Topics, Race et prêtrise, paragraphe quatre).

Je n’avais jamais vu auparavant une publication officielle de l’Église reconnaître l’existence de ces frères, encore moins une reconnaissance complète de leur prêtrise, et dans le cas d’Abel, sa participation aux ordonnances du temple. Il y avait là des preuves supplémentaires que le décret de l’Eglise n’interdisait pas les bénédictions de la prêtrise et du temple en fonction de l’origine. D’ailleurs, cette ancienne pratique, en plus du fait qu’il n’existe aucune preuve de la pratique d’interdire les bénédictions de la prêtrise et du temple au membre d’origine africaine avant 1852, me mène à conclure qu’il n’y a pas de fondement doctrinal concernant l’exclusion des hommes et des femmes noirs, et par conséquent, des familles et familles élargies noires, des bénédictions de la prêtrise et du temple.

Le document déclare ensuite :

« Au fil du temps, les dirigeants de l’Église et les membres ont avancé de nombreuses théories pour expliquer les restrictions de la prêtrise et du temple. Aucune de ces explications n’est aujourd’hui acceptée comme doctrine officielle de l’Eglise. » (paragraphe cinq).

Comme me l’avait dit ma mère en grandissant, il n’existe aucune explication acceptée pour l’interdiction de la prêtrise ayant été donnée à quelque moment que ce soit avant 1978. Ceci inclus cette citation mainte fois reprise de Brigham Young disant que le moment pour les noirs n’était pas encore arrivé de recevoir la plénitude des bénédictions de l’évangile dans son « discours de 1852 donné devant le corps législatif d’Utah », et inclus dans les enseignements du prophète Brigham Young de Fred Collier. Pour beaucoup, cette déclaration est à l’origine des restrictions pour la prêtrise et le temple. Cette déclaration de Brigham Young est aussi en contradiction avec la pratique dans les premiers jours de l’ordination des hommes noirs à la prêtrise et la participation d’Elijah Abel dans les temples de Kirtland et Nauvoo.

De plus, le paragraphe 17 dit :

« Aujourd’hui, l’Église désavoue les théories avancées dans le passé selon lesquelles une peau noire est le signe d’une défaveur ou d’une malédiction divine, ou qu’elle est le reflet d’un comportement manifesté au cours de la vie prémortelle, que les mariages mixtes sont un péché ou que les noirs ou les personnes d’une quelconque autre race ou ethnie sont inférieurs de quelque manière que ce soit à n’importe qui d’autre. Les dirigeants de l’Église condamnent aujourd’hui sans équivoque tout racisme, passé et présent, sous quelque forme que ce soit. »

Ces déclarations me conduisent à croire que, quand le président Uchtdorf a dit que les dirigeants de l’Eglise ont commis des erreurs, ou que des choses qui ont été dites ou faites n’étaient pas en harmonie avec nos valeurs, nos principes, ou la doctrine, pour moi il faisait référence à ces déclarations qui ont été faites entre 1852 et 1978 visant à interdire ces bénédictions.

Il est inutile de faire la liste de ces choses ici, car Bruce R. McConkie a dit suite au rétablissement en 1978 des bénédictions de la prêtrise et du temple aux membres d’origine africaine :

« Oubliez tout ce que j’ai dit, ou ce que le président Brigham Young ou le président George Q. Cannon ont dit, ou ce que quiconque a dit dans le passé qui est contraire à cette révélation. Nous avons parlé avec une compréhension limitée et sans la lumière et la connaissance qui sont maintenant venues dans le monde… Nous avons maintenant ajouté un déversement nouveau d’intelligence et de lumière sur ce sujet précis, et cela efface toute l’obscurité et toutes les opinions et les pensées du passé. Elles ne comptent plus. »

Les déclarations qui tentent d’expliquer l’interdiction de recevoir la prêtrise sont sans intérêt à mon sens, car il a été prouvé qu’elles sont en conflit avec les écritures et la révélation moderne sur ce sujet. Néanmoins, elles servent à notre compréhension du contexte qui a favorisé l’interdiction de la prêtrise et du temple. Pour quiconque souhaitant apprendre l’histoire raciale de l’Eglise et l’origine de l’interdiction de la prêtrise et du temple, je recommande la lecture de l’excellent livre de l’historien de l’Université d’Utah W. Paul Reeve, Religion of a Different Color : Race and the Mormon Struggle for Whiteness.

Encore des progrès à faire pour que la position officielle et doctrinale prévale

Bien que l’Église nous ait rendu ces formidables ressources disponibles pour notre chemin de foi, elles restent vraiment sous-utilisées. Dans mes discussions avec les membres des paroisses auxquelles j’ai appartenu, il y a beaucoup plus de membres qui adhèrent aux spéculations et aux enseignements qui ont été reniés, qu’à la position officielle de l’Eglise rendue claire grâce à la déclaration « Race et prêtrise ». Il y a même des déclarations contradictoires affichées dans des pages d’histoires racontant la croissance de l’Eglise en Afrique du Sud. Ceci continue à favoriser la prolifération de spéculations et de déviations de la doctrine. La plupart des membres n’ont même pas entendu parler de la déclaration. C’est également le cas pour la plupart des missionnaires qui ont besoin de cet outil essentiel lorsqu’ils parlent à des amis de l’Eglise de couleurs, et qui sont au courant de notre histoire. C’est inacceptable et cela doit changer. Nous ne pouvons pas avancer dans l’obscurité alors que tant de lumière est à notre disposition.

Il n’y a pas, et il n’y a jamais eu de doctrine excluant des gens des bénédictions du temple et de la prêtrise en fonction de leurs origines. L’histoire originelle de l’Eglise, les écritures, et les paroles des prophètes modernes nous enseignent que nous sommes tous égaux aux yeux de Dieu. Il ne rejettera personne qui vient à lui. Personne n’est parfait, et il n’appartient qu’à nous de travailler ensemble pour bâtir le Royaume de Dieu ici-bas. Nous devrions reconnaître les douleurs du passé et travailler ensemble pour les apaiser et les laisser derrière nous. J’admets que ce sera plus facile à dire qu’à faire, mais nous devons être capables de réaliser quand les autres souffrent et nous unir à eux et porter leur fardeau. C’est un fardeau que les Saints noirs américains ont essayé de porter seuls pendant beaucoup trop de temps. Nous avons besoin que nos frères et sœurs comprennent que c’est quelque chose que nous devons tous surmonter à un moment sur le parcours de notre foi.


Le rejet ne portera pas nos fardeaux. Nous dire que ce n’est pas important ne portera pas nos fardeaux. Ce n’est pas important pour ceux qui n’en auraient pas souffert, mais c’est important pour ceux qui en ont souffert, ainsi que leur descendance. J’invite chaque membre à profiter des ressources que nous avons et à œuvrer pour diffuser la connaissance merveilleuse que notre Eglise a rendue disponible pour nous, afin de dissiper l’obscurité et l’ignorance avec la lumière de la connaissance. » (Article écrit par Devan Mitchell pour LDS Living et publié sous le titre A Black Mormon Man’s Thoughts on Race, Priesthood, and the Church’s Essay ; traduction : Samuel Babin).

Déclaration officielle 2 : la prêtrise désormais accessible officiellement aux frères noirs

Le Livre de Mormon enseigne que « tous sont pareils pour Dieu… noirs et blancs, esclaves et libres, hommes et femmes » (2 Néphi 26:33). Tout au long de l’histoire de l’Église, des gens de toutes les races et de toutes les ethnies ont été baptisés et ont vécu membres fidèles de l’Église. Du vivant de Joseph Smith, un petit nombre de membres masculins noirs de l’Église ont été ordonnés à la prêtrise. Assez tôt dans son histoire, les dirigeants de l’Église ont cessé de conférer la prêtrise aux noirs d’origine africaine. Les annales de l’Église ne permettent pas de se faire une idée claire de l’origine de cette pratique. Les dirigeants de l’Église croyaient qu’il fallait une révélation de Dieu pour la modifier et ont prié pour être guidés. La révélation a été donnée à Spencer W. Kimball, président de l’Église, et a été confirmée le 1er juin 1978 aux autres dirigeants de l’Église au temple de Salt Lake City. La révélation a supprimé toutes les restrictions en matière de race qui s’appliquaient précédemment à la prêtrise.

« À qui de droit :

« Le 30 septembre 1978, à la cent quarante-huitième conférence générale d’octobre de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, N. Eldon Tanner, premier conseiller dans la Première Présidence de l’Église, a présenté ce qui suit :

« Au début de juin de cette année, la Première Présidence a annoncé que le président Spencer W. Kimball avait reçu une révélation étendant les bénédictions de la prêtrise et du temple à tous les membres masculins de l’Église qui en sont dignes. Le président Kimball m’a demandé d’informer la conférence de ce qu’après avoir reçu cette révélation, qui lui fut donnée à la suite d’une méditation et de prières prolongées dans les salles sacrées du saint temple, il la présenta à ses conseillers, qui l’acceptèrent et l’approuvèrent. Elle fut alors présentée au Collège des douze apôtres, qui l’approuva à l’unanimité, et elle fut ultérieurement présentée à toutes les autres Autorités générales, qui l’approuvèrent de même à l’unanimité.

« Le président Kimball m’a demandé de lire maintenant cette lettre :

« 8 juin 1978 - À tous les officiers généraux et locaux de la prêtrise de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours du monde entier :

« Chers frères,

« Témoins de l’expansion de l’œuvre du Seigneur sur la terre, nous avons été heureux de constater que dans beaucoup de pays des gens ont répondu au message de l’Évangile rétabli et se sont joints à l’Église en nombre sans cesse croissant. Cela a suscité en nous le désir d’étendre à tous les membres dignes de l’Église tous les droits sacrés et toutes les bénédictions qu’offre l’Évangile.

« Conscients des promesses faites par les prophètes et présidents de l’Église qui nous ont précédés qu’à un moment donné du plan éternel de Dieu, tous nos frères qui sont dignes pourront recevoir la prêtrise, et constatant la fidélité de ceux à qui la prêtrise a été refusée, nous avons supplié longuement et avec ferveur en faveur de ces frères fidèles qui sont les nôtres, passant de nombreuses heures dans la salle haute du temple à implorer le Seigneur pour être guidés par lui.

« Il a entendu nos prières et a confirmé par révélation que le jour promis depuis si longtemps est venu où tous les hommes fidèles et dignes de l’Église pourront recevoir la Sainte Prêtrise, avec le pouvoir d’exercer son autorité divine et de jouir avec leur famille de toutes les bénédictions qui en découlent, notamment les bénédictions du temple. Par conséquent, tous les membres masculins de l’Église qui en sont dignes peuvent être ordonnés à la prêtrise sans considération de race ou de couleur. Les dirigeants de la prêtrise sont priés de respecter la procédure consistant à avoir un entretien approfondi avec tous ceux qui sont candidats à l’ordination à la prêtrise d’Aaron ou à la prêtrise de Melchisédek pour s’assurer qu’ils répondent aux conditions de dignité requises.

« Nous déclarons solennellement que le Seigneur a maintenant révélé sa volonté pour la bénédiction de tous ses enfants, partout sur la terre, qui écoutent la voix de ses serviteurs autorisés et se préparent à recevoir toutes les bénédictions de l’Évangile.

« Fraternellement,

Spencer W. Kimball

N. Eldon Tanner

Marion G. Romney

Première Présidence

« Reconnaissant Spencer W. Kimball comme étant le prophète, le voyant et le révélateur et le président de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, il est proposé qu’en tant qu’assemblée constituante nous acceptions cette révélation comme étant la parole et la volonté du Seigneur. Que tous ceux qui sont d’accord le manifestent en levant la main droite. Que ceux qui sont opposés le manifestent par le même signe.

« Le vote de soutien de la motion ci-dessus a été unanime.

« Salt Lake City (Utah), 30 septembre 1978. »

Comment faire passer les saints des derniers jours pour des gens racistes ? Rien de plus simple ! (extrait de lafeuilledolivier.com)

Votre stratégie consistera à :

1. falsifier les déclarations en ne les datant pas et en les déconnectant de leur contexte historique

2. les rapprocher pour en faire émerger artificiellement des contradictions

3. vous insurger violemment contre leurs auteurs

4. ignorer leur foi

5. taire tout événement ou propos qui contredit votre démonstration ou bien le retourner habilement contre ceux dont vous cherchez à altérer l'image.

Arrêtons-nous un instant sur la méthode que nous venons de vous recommander. Elle consiste à ignorer la globalité d'un argument, à en isoler un aspect bien choisi et à le retourner contre son auteur. Cela permet de détourner une question. Cette méthode, très efficace, vous permettra de l'emporter, au moins temporairement, en toute circonstance. Il est également recommandé d'utiliser un langage aussi vindicatif que possible, en usant de points d'exclamation, de mots en lettres capitales et autres artifices typographiques qui vous donneront beaucoup d'autorité. Notez cependant que si vous écrivez pour une revue spécialisée, vous devrez ne pas vous emporter, mais user au contraire d'un langage posé, mesuré, pondéré et citer à la fois les éléments en faveur de votre démonstration et ceux en sa défaveur. Vous accumulerez alors autant que possible les premiers, les détaillerez au maximum et les magnifierez pour noyer les seconds.


Voici les éléments que nous vous recommandons de passer sous silence :

■ Le caractère antique du Livre de Mormon et de la Perle de grand prix 

■ La présence, dans la Bible, des mêmes éléments que vous dénoncez dans les ouvrages qui viennent d'être mentionnés

■ La condamnation du racisme dans le Livre de Mormon

■ La distinction que font les saints des derniers jours entre une discrimination divine et une discrimination humaine

■ Les dates et le contexte historique des déclarations dénoncées

■ Le caractère non officiel de la source à laquelle vous avez puisé les citations de Orson Pratt, Brigham Young et John Taylor, à savoir Journal of Discourses

■ La conversion de Noirs dans l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours dès le début de son histoire et depuis

■ Les propos tenus dans les autres Églises chrétiennes aux mêmes époques que ceux que vous dénoncez

■ L'incompatibilité et l'antagonisme historique entre les saints des derniers jours et le Ku Klux Klan

■ Le souci qu'ont eu les dirigeants de l'Église de voir les Noirs bénéficier de toutes les bénédictions de l'Évangile, lorsque ce n'était pas encore le cas

■ La charnière historique que constituent l'abolition de la législation de l’Utah contre les mariages interraciaux (1963) et la loi sur les droits civiques des Noirs aux États-Unis, loi levant les dernières mesures discriminatoires (1964)

■ La croyance au caractère révélé de la levée, en 1978, des restrictions imposées aux Noirs quant à la prêtrise 

■ L’appel de Noirs à tous les niveaux de la hiérarchie de l'Église, y compris au poste d’Autorité générale (l'équivalent des cardinaux dans l'Église catholique)

■ L’étude réalisée par deux universitaires sur des données datant de 1972 à 1996 et montrant que les saints des derniers jours acceptent plus facilement que la moyenne de la population américaine l'idée que les Noirs bénéficient de droits civiques égaux

■ La reconnaissance exprimée en 1998 par la National Association for the Advancement of Colored People pour saluer les mesures prises par l'Église

■ Le succès de l’Église en Afrique noire où, fin 2007, elle comptait 146.000 membres et deux temples

■ La participation de l'Église à plusieurs projets d'aide humanitaire en Afrique, dont quelques-uns conjointement avec d'autres organisations telles que l'UNICEF et la Croix-Rouge américaine

■ Le nombre de Noirs membres de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, à savoir, un demi-million fin 2007, population en augmentation ininterrompue depuis.

■ L'absence de discrimination dans l'Église où, depuis 1978, il est ordinaire de voir un Noir présider sur une population à majorité blanche

Diffusez ensuite votre construction par tous les moyens existants, de sorte que le monde entier y ait accès. Beaucoup de gens vous croiront grâce au talent que vous aurez acquis pour présenter les choses de façon déformée, dénaturée et grossie, bref, de façon défavorable à ceux que vous visez. Vous serez ainsi parvenu à susciter contre eux l'indignation du public, sinon à ternir leur image, au moins à amener le public à s'interroger.

Dernier point : À aucun moment votre public ne doit se demander pourquoi vous êtes si virulent avec une communauté religieuse qui par ailleurs a bonne réputation. Vous devez faire comme s’il était naturel de critiquer, de dénigrer, de mépriser la religion d’autrui, notamment l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, quand bien même il s'agit de la quatrième Église chrétienne d’Amérique du Nord, après l’Église catholique romaine, l'Église baptiste du Sud et l’Église méthodiste unifiée (Yearbook of American and Canadian Churches, 2005). De plus, vous devez présenter vos accusations de sorte que votre public ne voie pas l’utilité de les vérifier et encore moins d’entendre l’accusé.

Sachez néanmoins que si vous atteignez votre objectif, votre satisfaction ne sera que temporaire. En effet, tous ceux qui avant vous se sont livrés à cet exercice ont ensuite assisté, impuissants, à la progression de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, comme si leur action, plutôt que de le gêner, l’avait stimulé (voir L’opposition à l’œuvre de Dieu). C’est pourquoi, après vous avoir expliqué comment faire passer les saints des derniers jours pour des gens racistes, nous vous laissons juge pour décider si cette cause est juste et si elle n’aura pas un effet contraire à celui que vous recherchez. Et si, d'aventure, vous jugiez que le sujet ne mérite pas qu'on s'y attarde, ne vous gênez surtout pas d'en faire part à ceux qui ne l'auraient pas encore remarqué. » (La Rédaction de lafeuilledolivier.com)

Ordinations à la prêtrise avant 1978

En juin 1978, le président de l'Église, Spencer W. Kimball, a reçu une révélation étendant l’ordination de la prêtrise à tous les hommes dignes de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours. Avant cette époque, seuls les hommes dignes de l’Église qui n’avaient pas d’ancêtres noirs africains étaient ordonnés à la prêtrise.

Depuis les temps bibliques, le Seigneur a toujours désigné, par l’intermédiaire de ses prophètes, qui pouvait recevoir la prêtrise et les autres bénédictions de l’Évangile.

Par exemple, parmi les tribus d’Israël, seuls les hommes de la tribu de Lévi ont reçu la prêtrise et l’autorisation d’officier dans certaines ordonnances. De même, pendant le ministère terrestre du Sauveur, les bénédictions de l’Évangile étaient limitées aux Juifs. Ce n’est qu’après une révélation donnée à l’apôtre Pierre que l’Évangile et la prêtrise ont été offerts aussi à d’autres personnes (voir Actes 10:1-33 ; 14:23 ; 15:6-8). Depuis la révélation donnée au président Kimball en 1978, la prêtrise est maintenant accessible à tous les frères de l’Église, quelle que soit leur origine ethnique. Chaque candidat à l’ordination a un entretien avec des dirigeants de la prêtrise qui s’assurent qu’il comprend et accepte de vivre suivant les principes établis de justice.

La prêtrise, les Noirs et moi

J’ai beaucoup de sympathie pour les Noirs, j’aime leur joie de vivre, leur naturel et avant d’être membre de l'’Église j’avais de nombreux amis noirs. Lorsque j’ai appris qu’ils n’avaient pas droit à la prêtrise, j’ai été surpris ; je dirais scandalisé… je ne comprenais pas… je n’acceptais pas.

Heureusement que j’avais de puissants témoignages spirituels sur le Livre de Mormon et Joseph Smith : je ne pouvais pas les renier sans me renier moi-même. Comme disait Joseph Smith : « Je savais et je savais que Dieu le savait ! ». Il y a 40 ans, on ne disposait pas d’Internet pour faire des recherches, les seuls outils que j’avais c’était les livres canoniques de l’Eglise… à commencer par la Bible…

Dans le peu de choses que nous connaissons de la vie de Noé, il y a un passage très obscur. Il s’agit du récit où Noé s’enivra et se dénuda dans sa tente. Cham raconta l’incident à ses frères. Ces derniers prirent le manteau. Ils marchèrent à reculons et recouvrirent, sans la voir, la nudité de leur père. Lorsque Noé se réveilla et apprit ce que fit Cham, il maudit Canaan, fils de Cham. Il est certain qu’il nous manque des éléments qui nous aideraient à mieux comprendre pourquoi Noé maudit Canaan son petit-fils. Apparemment, il n’était pour rien dans cet incident et peut-être pas encore né ! Cependant, d’autres sources nous aident à mieux comprendre la malédiction de Noé à l’égard de Canaan.

Dans le jardin d’Éden, Dieu fit à Adam et Ève un vêtement de peaux pour couvrir leur nudité. Le vêtement de peaux détenu par Adam représentait l’autorité et le pouvoir de la prêtrise. Des écrits apocryphes juifs et chrétiens disent que ce vêtement de peaux d’Adam fut donné à Hénoch, ensuite à Métuschélah, puis à Noé. Cham les vola à Noé et les transmit à son fils Kusch et Kusch à son fils Nimrod. Ce dernier établit de son temps sa royauté et revendiqua également la prêtrise parce qu’il détenait le vêtement d’Adam.

Allons plus loin, bien plus loin dans cette recherche. Revenons à l’histoire de Caïn. Lorsque Dieu maudit Caïn à cause de son crime, il dit :

— Et moi le Seigneur, je mis un signe sur Caïn, pour que quiconque le trouverait ne le tuât point. 

Quel fut ce signe ? Les Écritures nous révèlent que Caïn devint noir ainsi que toute sa postérité ; Caïn devint le père de la race noire. Le ministère d’Hénoch nous a éclairé sur ce sujet difficile et tellement délicat. On peut se poser la question suivante : puisque d’après la Bible, il y eut le déluge et que par conséquent, seules huit personnes furent sauvées, à savoir Noé, sa femme, ses trois fils Sem, Cham, Japhet avec leurs femmes respectives. Comment la race noire se perpétua-t-elle ? Le livre d’Abraham nous apprend que Cham épousa Egyptus (ce qui signifie : ce qui est interdit) qui était une descendante de Caïn et lorsque nous arriverons à l’histoire d’Abraham, nous aurons davantage de détail sur Egyptus. Cette malédiction placée sur Caïn se poursuivit donc par Cham qui épousa Egyptus et ce qui perpétua le sang de Caïn. Le livre d’Abraham nous éclaire sur la malédiction que prononça Noé contre Canaan, fils de Cham. Noé maudit Cham, relativement à sa postérité, mais aussi respectivement à la prêtrise, car ce lignage ne lui en donnait pas le droit. C’était en conséquence, une malédiction prophétique qui allait bien au-delà de Cham et s’adressait à sa postérité.

Le peuple de Canaan qui vivait avant le déluge descendait de Caïn par Canaan son fils. N’est-il pas logique que Cham appelât son fils Canaan, fils de Caïn ? Dans les temps anciens, il était de coutume de donner aux enfants des noms ayant un sens précis et lié aux évènements relatifs à leur naissance ou à leur mission. Le nom de Cham est également très significatif et veut dire « basané » ou « noir ». Ce nom fut certainement donné au troisième fils de Noé, pour montrer le rôle qu’il jouera avec sa femme Egyptus dans la continuation de la race noire, à qui furent retirées, pour un temps les bénédictions de la prêtrise.

Allons encore plus loin. Comment Dieu, qui est juste peut-il permettre à des esprits de venir sur terre, avec la malédiction de Caïn et le refus de détenir la prêtrise pendant un certain temps ? Dans la préexistence, lors du conflit, un tiers des esprits suivirent Satan. Des deux tiers restants, certains furent vaillants à combattre aux côtés de Michel l’Archange, d’autres furent neutres, se rendirent indignes de recevoir la prêtrise pendant un certain temps sur la terre. C’est pourquoi ceux qui ne furent pas vaillants à combattre pour le Plan du Père, mais qui pour autant ne méritèrent pas d’être chassés avec Satan allaient naître sur la terre, dans la postérité de Caïn. Beaucoup de nos frères noirs ont eu une vie bien plus digne que beaucoup de descendants de Sem et de Japhet. Cela leur sera imputé à justice. À la fin, beaucoup de descendants de Caïn devanceront par leur droiture dans le royaume de Dieu, les enfants de Sem et de Japhet. Un jour nous aurons la connaissance de toute chose et nous louerons la justice et la miséricorde de Dieu.

J’ai beaucoup d’amitié pour nos frères noirs, j’aime leur joie de vivre, leur simplicité. Je me sens bien auprès d’eux. Un de mes meilleurs amis à la chapelle est Edward Agyekum. Il est du Ghana. Il a un cœur gros comme une maison, il est rempli d’une grande sagesse, puisée dans les expériences difficiles subies au cours de sa vie et aussi dans l’enseignement de ses parents. Quand il éclate de rire, je ris avec lui, sans même en connaître la raison, tellement son rire est bon et communicatif. J’ai un autre ami noir à la chapelle, il s’appelle Gilbert Ouakon, il est originaire du Centre Afrique. Il a écrit un livre relatant l’histoire de sa vie, en le lisant, j’ai appris à mieux le connaître, à plus l’apprécier encore. Je me souviens particulièrement d’une pensée dans son livre : quand un ancêtre meurt, c’est une bibliothèque qui brûle. Un jour, j’ai demandé à Gilbert de me donner son témoignage écrit sur ce sujet. Voici, ce qu’il m’écrivit :

« Cher Victor,

« Je suis heureux de partager avec toi quelques sentiments concernant la non-ordination des frères africains à la prêtrise de Melchisédeck depuis le rétablissement de l’Église jusqu’au 1er juin 1973, date de la révélation qui mit fin à cette privation. Comme tu peux l’imaginer, en tant qu’Africain, je suis très sensible à ce sujet. Je ne saurais t’exprimer avec exactitude le pourquoi de cette loi qui avait tenu à distance pendant si longtemps ceux de ma race des bénédictions de la prêtrise. Mon sentiment est que personne ne le sait véritablement si ce n’est le Seigneur Dieu lui-même. Mon enfance en Afrique m’a rendu témoin d’un fait : le peuple africain a une croyance naturelle en Dieu. Ils sont minoritaires ceux qui affichent une indifférence totale à la croyance en Dieu. Probablement, le fait que ce continent soit si submergé de problèmes en tout genre rend son peuple humble et le pousse à rechercher la paix de Dieu.

« Cependant, cette croyance est rarement accompagnée d’une mise en pratique de la doctrine pure. En effet, paradoxalement, leur croyance en Dieu prive rarement les Africains de croire en d’autres forces. Ainsi le culte du dimanche n’est pas considéré comme incompatible avec le fait d’avoir sur soi des amulettes pour se protéger des mauvais esprits, d’aller voir le féticheur pour être soulagé, de recourir à des rituels pour diverses raisons. Ces pratiques ne relèvent pas de l’esprit de Dieu, mais donnent un sentiment de bien-être à leurs auteurs. Dieu ou les amulettes, on ne sait pas toujours distinguer la frontière. Mais au-delà de cette foi confuse en des forces que l’on a du mal à clairement identifier, beaucoup d’Africains ont produit l’effort de sortir de Babylone pour vivre le culte pur du Grand Jéhovah, principalement grâce à la prédication de l’Évangile rétabli par Joseph Smith. Aujourd’hui, de nombreux Africains se convertissent à la vraie doctrine et beaucoup de jeunes missionnaires travaillant sur le continent sont originaires de pays africains.

« Comme tu pourras le lire dans mon livre, si je suis membre de l’Église aujourd’hui, c’est grâce à mes parents qui m’ont élevé dans la foi chrétienne. L’exemple reçu de ma famille est à l’image de ce que de nombreux autres jeunes africains ont reçu de leurs parents. J’ai la conviction que de nombreux jeunes missionnaires africains, qui ont servi ou continuent à servir, ont eu des enseignements corrects dans leurs foyers même si leurs parents n’avaient pas eu accès à la connaissance de l’Évangile. Un arbre corrompu ne peut pas produire d’aussi bons fruits. J’ai eu la bénédiction de rentrer dans l’Église en 1988. Quelques mois après, je recevais la prêtrise d’Aaron. Je me rappelle combien j’étais heureux lorsque j’ai béni la Sainte-Cène pour la première fois, lorsque j’ai baptisé un nouveau membre pour la première fois, lorsque j’ai imposé les mains pour la première fois pour qu’une personne malade soit guérie. Lorsque je médite à tout cela, je ne peux m’empêcher d’avoir une pensée pour les frères de ma race qui, eux aussi, ont eu la bénédiction de rentrer dans les eaux du baptême, mais avant juin 1973. Qu’est-ce qui avait bien pu motiver leur décision alors qu’ils savaient qu’ils ne détiendraient pas la prêtrise ? Tout simplement, l’esprit avait laissé une empreinte indélébile dans chaque fibre de leur corps de sorte qu’ils ne pouvaient pas nier que cette Église était bien la seule et véritable sur toute la surface de la Terre en laquelle le Seigneur se complaît, même s’ils ne pouvaient pas comprendre pleinement pourquoi ils étaient privés du droit d’obtenir la prêtrise de Melchisédech. Pour ma part, j’accepte par la foi ce décret de Dieu. Des éléments de réponse qui se trouvent dans les Écritures canoniques m’ont aidé à comprendre. Souvent, je compare l’histoire du peuple noir à celui des Lamanites, car il y a des similitudes : Au départ, il n’y avait qu’un peuple qui est les Néphites.

« De même, il n’y avait qu’une famille : celle d’Adam. L’obstination de Laman à désobéir à la loi de Dieu déclenche une malédiction divine pour sa postérité : ils héritent d’une peau sombre. Caïn par l’assassinat de son frère Abel est frappé d’une grande malédiction : errer à jamais sur la terre et sa descendance est couverte d’une peau sombre et est privée du droit à la prêtrise (Abraham 1:21-27). Des Lamanites deviennent à ce point justes devant le Seigneur que la malédiction leur est enlevée. Ils recouvrent alors une peau blanche. De même le 1er juin 1978, et parce que le temps était venu, le Sauveur révéla au président Spencer W. Kimball que l’interdiction imposée à cette lignée concernant les droits de la prêtrise était levée. Un lien commun à ces deux destins : la désobéissance de leurs patriarches a entraîné des malédictions sur eux. Mais Dieu dans sa miséricorde infinie a mis fin à cette condamnation au moment opportun de sorte que toutes les bénédictions gardées en réserve leur sont aujourd’hui accordées au même titre qu’au peuple de l’alliance. Gloire en soit rendue à Dieu. J’ai le témoignage que beaucoup de travail sera fait dans les temples pendant le millenium en lieu et faveur des ancêtres africains, car ils attendent avec impatience que l’on se souvienne d’eux parce qu’ils savent que les malédictions d’hier ne sont plus.

« Ma prière est que le Seigneur me juge digne pour prendre part à cette œuvre de salut pour mes ancêtres. Au nom de Jésus-Christ. Amen.

Gilbert »


15. Joseph et ses associés étaient menteurs et lascifs


Les 2 critiques généralement utilisées contre Joseph Smith et la polygamie ou mariage plural dans l’Église sont :

1. Joseph Smith était menteur :

Selon cette critique, Joseph Smith et ses successeurs ont fait à plusieurs reprises des déclarations publiques dans lesquelles ils cachaient ou niaient ouvertement et sciemment la pratique de la polygamie. On affirme que cette « malhonnêteté » est moralement contestable et en contradiction avec les principes que l’Église prétend embrasser.

2. Joseph Smith était lascif : C’est l’accusation que Joseph Smith (et probablement ses successeurs) a pratiqué le mariage plural uniquement pour des raisons viles. Ce genre d’accusation implique que la conduite de Joseph et de ses successeurs était contestable pour beaucoup de raisons et que par conséquent la meilleure explication que l’on peut en donner est leur appétit sexuel plutôt qu’une conviction religieuse sincère.


Contradictions

Les détracteurs relèvent une contradiction entre le Livre de Mormon et celui de Doctrine et Alliances :

Jacob 2:27  C’est pourquoi, mes frères, entendez-moi, et écoutez la parole du Seigneur : car aucun homme parmi vous n’aura plus d’une épouse ; et de concubines il n’en aura aucune.

D&A 132:61  Et de plus, à propos de la loi de la prêtrise : si un homme épouse une vierge et désire en épouser une autre, et que la première donne son consentement, et s’il épouse la deuxième, et qu’elles sont vierges et n’ont fait de vœu avec aucun autre homme, alors il est justifié ; il ne peut commettre l’adultère car elles lui sont données ; car il ne peut commettre l’adultère avec ce qui lui appartient, à lui et à personne d’autre.

Mais ils oublient ou ne veulent pas voir qu’il existe la même contradiction dans l’Ancien et le Nouveau Testament :

Ancien Testament

Genèse 29  29  Le soir, il prit Léa, sa fille, et l'amena vers Jacob, qui s'approcha d'elle…Jacob fit ainsi, et il acheva la semaine avec Léa ; puis Laban lui donna pour femme Rachel, sa fille. 30  Jacob alla aussi vers Rachel, qu'il aimait plus que Léa ; et il servit encore chez Laban pendant sept nouvelles années.

Juges 8:30  Gédéon eut soixante-dix fils, issus de lui, car il eut plusieurs femmes.

1 Samuel 1:1-2  1  Il y avait un homme de Ramathaïm-Tsophim, de la montagne d'Éphraïm, nommé Elkana, fils de Jeroham, fils d'Élihu, fils de Thohu, fils de Tsuph, Éphratien. 2  Il avait deux femmes, dont l'une s'appelait Anne, et l'autre Peninna ; Peninna avait des enfants, mais Anne n'en avait point.

Nouveau Testament

1 Timothée 3:2   Il faut donc que l'évêque soit irréprochable, mari d'une seule femme, sobre, modéré, réglé dans sa conduite, hospitalier, propre à l'enseignement.

1 Timothée 3:12  Les diacres doivent être maris d'une seule femme, et diriger bien leurs enfants et leurs propres maisons.

Par conséquent, nous remarquons, d’une part entre le Livre de Mormon et Doctrine et Alliance et d’autre part entre l’Ancien et le Nouveau Testament qu’il y a « apparemment » une contradiction au sujet de la polygamie que le Seigneur a acceptée à une époque et pour certains hommes, et interdite à d’autres époques que ce soit dans le Livre de Mormon, l’Ancien et le Nouveau Testament, et rétablit lors de l’appel prophétique de Joseph Smith.

Personnellement, c’est une question qui me trouble, et je ne me verrais pas marié à plusieurs femmes, ne serait-ce qu’à deux ! L’explication fournie est que Dieu seul peut révoquer un commandement qu’il a donné et le rétablir selon sa volonté pour le bénéfice de son peuple et la poursuite de son objectif qui est de réaliser l’immortalité et la vie éternelle de l’homme.

C’est tout ce que je peux dire sur ce délicat sujet ; si ce n’est faire remarquer aux détracteurs des saints que s’ils étaient impartiaux, ce qu’ils reprochent au Livre de Mormon et aux Doctrine et Alliances, ils le reprocheraient également à l’Ancien et au Nouveau Testament. Mais, il est certain que c’est trop leur demander !

Qu’est qui est le plus licencieux : avoir une maîtresse (adultère) ou plusieurs épouses (polygamie) ?

« On associe parfois la pratique de la polygamie au mormonisme, dans la mesure où cette communauté chrétienne l'a pratiquée un temps. En effet, de 1852 à 1890, soit pendant une période de près de quarante ans, la polygamie était une pratique de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours. Polygamie (du grec polus : plusieurs, et gamos : mariage), union légitime d'un homme avec plusieurs femmes ou d'une femme avec plusieurs hommes. En fait, le terme « polygamie » est passé dans le langage courant comme étant l'union légitime d'un homme avec plusieurs femmes, alors qu'il faudrait employer, en l'espèce, le terme « polygynie » (du grec polus : plusieurs, et de gyné : femme, épouse). La polyandrie étant l'inverse, l'union d'une femme avec plusieurs hommes.

« La plupart des civilisations asiatiques et africaines d'aujourd'hui sont polygames. Dans l'Afrique équatoriale, les femmes poussent elles-mêmes à la polygamie et traitent d'avare un homme qui, bien que riche, restreint le nombre de ses épouses. Les Juifs l'étaient. La religion islamique l'a intégrée dans sa doctrine. La polygamie a existé chez les Slaves sans aucune loi restrictive jusqu'à l'introduction du christianisme. Pendant longtemps, l'homme géniteur était alors admiré en tant que seul détenteur de l'étincelle vitale de la propagation. La polygamie était la référence sociale.

« La plupart des grands hommes de l'histoire furent polygames

« Georges Anquetil, avocat, journaliste et éditeur français du début du 20è siècle a dit :

« 'La plupart des grands hommes de l'histoire furent polygames. Même ceux qui vécurent sous le régime hypocrite de la monogamie ne se soumirent ni à son joug ni à ses lois ; soit qu'ils fussent philosophes comme Platon, Aristote, Bacon ou Auguste Comte ; soldats comme Alexandre, César, Napoléon ou Nelson. Soit qu'ils fussent encore poètes comme Goëthe, Burns, Byron, Hugo, Verlaine, Chateaubriand ou Catulle Mendès ; hommes d'État comme Périclès, Auguste, Buckingham, Mirabeau, Gambetta, et bien d'autres grands contemporains.

« 'Et quel fut, pour ces esprits sublimes, le résultat de ce système hypocrite ? Ce fut qu'il les contraignit à la dissimulation perpétuelle, au mensonge permanent, tant vis-à-vis de leur propre femme que vis-à-vis du monde, qu'il les obligea à cacher leurs enfants et à laisser déconsidérer celles qui n'étaient que leurs irrégulières maîtresses, au lieu de les faire respecter comme leurs épouses ! »

« Les mensonges conventionnels de notre civilisation : le mensonge matrimonial »

Dans son ouvrage intitulé « Les mensonges conventionnels de notre civilisation : le mensonge matrimonial », le docteur Max Nordau écrit également : « Le mariage, tel qu'il s'est développé chez les peuples civilisés, repose en principe sur la reconnaissance exclusive de la monogamie. Mais il semble que la monogamie n'est pas un état naturel de l'homme et qu'il existe, dès l'origine, une contradiction entre l'instinct individuel et l'organisation sociale. Cette contradiction provoque sans cesse des conflits entre le sentiment et la morale, et fait du mariage un incessant mensonge… Dans les civilisations monogamiques, et en dépit de la loi, l'homme vit bien souvent dans un état polygamique de fait, chargé d'hypocrisie, dès lors qu'il convole en dehors du mariage. » […]

La polygamie de la nuit des temps

Saint-Augustin écrivait : « Si la polygamie est aujourd'hui criminelle, c'est que l'usage en est aboli. Quel crime peut-on reprocher à Jacob d'avoir eu plusieurs femmes ? Si vous consultez la nature, il ne s'en est servi que pour avoir des enfants, et non pour contenter sa passion. Si vous vous référiez à la coutume, elle autoriserait la polygamie ; nulle loi ne l'interdirait. Pourquoi est-elle un péché, aujourd'hui ? C'est qu'elle est contraire à la loi et aux coutumes. »

Avant d'être « criminelle », dans le sens où elle est punie par la loi sociale dans la plupart des pays occidentaux, la polygamie trouve son origine et sa justification à différents niveaux.

La polygamie engendrée par la nécessité démographique

Au sortir de la Grande Guerre (1914-1918), Georges Anquetil publia en 1922 un essai sur le mariage polygamique qu'il dédia « aux parlements de tous les pays, mais principalement aux parlements européens, pour attirer leur attention à la fois sur l'ampleur du problème sexuel et sur les dix-huit millions d'Européennes que le surnombre des femmes, le massacre des hommes et l'égoïsme de la monogamie condamnent aux misères physiologiques et morales du célibat. »

À cette même époque, le sénateur français Hugues Le Roux disait :

« D'après les résultats du dernier recensement publiés à l'Officiel, nous comptons, en France, quatre demoiselles à marier pour un homme en âge de les épouser dans les conditions d'avant-guerre. »

Il réclama l'abrogation de l'article 340 du Code Pénal (actuel 433-20) interdisant et punissant la bigamie et, à fortiori, la polygamie : à situation exceptionnelle, proposition exceptionnelle.

Georges Anquetil, qui pensait alors à la solution polygamique comme remède aux maux sociaux de l'après-guerre, s'adressant aux parlementaires français de l'après Grande-Guerre, dit ceci :

« Dès lors, allez-vous, Messieurs les Gouvernants, qui avez voulu assumer la lourde responsabilité d'être les dirigeants, allez-vous exposer à cet état obligatoire des millions de jeunes femmes, ainsi condamnées à la stérilité ou à la maternité illégitime, que votre morale réprouve ? Jadis, les Anciens élevèrent des statues à Hymen (divinité grecque qui présidait au mariage) avec cette inscription sur le piédestal : « À Hymen, qui retarde la vieillesse ». Aujourd'hui allez-vous laisser le mariage impossible à ces millions d'innocentes qui, elles aussi, ont droit à l'amour légitime. »

Quand, à la suite des guerres du Péloponèse, Athènes souffrit d'une pénurie d'hommes avec un surcroît de femmes, le Sénat institua la polygamie pour refaire la race. Athènes, qui eût sans doute disparu sans la loi de bigamie, retrouva ainsi sa force et sa splendeur. Un autre exemple historique illustre la pratique de la polygamie : Bien que le code des lois de l'empereur Charles Quint punît la bigamie de la peine de mort, elle n'en fut pas moins non seulement légalement autorisée, mais même formellement réintroduite cent ans plus tard en Allemagne. La cause doit en être cherchée dans l'immense diminution de la population masculine qui suivit la guerre de Trente Ans, lorsque de 16 à 17 millions d'habitants, ce chiffre descendit à quatre millions.

La diète franque de Nuremberg prit, le 3 février 1650, la décision suivante :

« Puisque le besoin du Saint-Empire romain exigeait le remplacement de la population masculine détruite par l'épée, la maladie et la faim, il serait permis à chaque homme, pendant les dix années suivantes, de se marier avec deux femmes. Il convient cependant de rappeler que tout citoyen honorable à qui il est donné de prendre deux épouses doit non seulement pourvoir à leur entretien d'une façon convenable, mais aussi empêcher tout sentiment d'hostilité entre elles. »

Louis Forest, journaliste français du début du 20è siècle, a dit :

« Si l'on examine les faits dans l'histoire, on constate que les peuples à civilisations brillantes ont eu recours à la polygamie à la suite des guerres pour combler les vides et donner des familles aux femmes seules. »

La polygamie au secours du droit patrimonial d'héritage

Le Pape Grégoire II, dans une décrétale en 726, reconnaît dans certains cas la nécessité de la polygamie quand il dit : « Quand un homme a une épouse infirme, incapable de fonctions conjugales, il peut en prendre une seconde, pourvu qu'il ait soin de la première. »

À ce propos, Voltaire (écrivain et philosophe français du 18è siècle) écrivit :

« C'est la loi de n'avoir qu'une femme, loi positive sur laquelle paraît fondé le repos des États et des familles dans toute la chrétienté. Mais loi quelquefois funeste et qui peut avoir besoin d'exception comme tant d'autres lois. Il est des cas où l'intérêt des familles et même de l'État demande qu'on épouse une seconde femme du vivant de la première, quand cette première ne peut donner un héritier nécessaire. La loi naturelle se joint au bien public, le but du mariage étant d'avoir des enfants. »

La polygamie engendrée par les nécessités politiques

La loi promulguée le 29 septembre 1916 fut l'une des plus extraordinaires que le Parlement français ait jamais votées. Elle tient en quatre lignes : « Les natifs des communes de plein exercice du Sénégal et leurs descendants sont et demeurent des citoyens français soumis aux obligations militaires prévues par la loi du 19 octobre 1915 ».

C'était alors sans penser que la plupart des citoyens sénégalais visés par cette loi étaient polygames, aussi, pour régler ce problème, le gouvernement français publia un décret d'application. Décret qui porte les signatures du président de la République, de monsieur Georges Clémenceau, président du Conseil, de monsieur Henry Simon, ministre des colonies et de monsieur Nail, Garde des Sceaux.

Décret qui, dans son article V, reconnaît expressément le droit à la polygamie :

« L'indigène qui désire acquérir la qualité de citoyen français doit se présenter devant l'administration du cercle où il réside pour former sa demande. Il indique s'il désire faire bénéficier ses femmes et ses enfants de la faveur qu'il sollicite pour lui-même ».

Loi et décret établis pour une cause, certes, exceptionnels, mais qui n'en fut pas moins une reconnaissance de la polygamie par les pouvoirs publics français.

Raisons pour lesquelles les mormons pratiquèrent la polygamie

Ainsi, pendant près de quarante ans, les mormons pratiquèrent la polygamie pour essentiellement trois raisons.

La première était d'ordre spirituel, la paternité et la maternité dans le mariage devant Dieu sont des dons divins qui ennoblissent l'âme et la préparent à devenir éternelle dans les cieux.

La deuxième raison était favorisée par le déséquilibre qui existait alors entre le nombre de femmes et celui des hommes. Enfin, l'isolement social des premiers mormons était tel que trouver un mari en dehors de l'Église, avec de surcroît des idées religieuses similaires, était quasiment impossible et, de plus, fort déconseillé.

Il semble qu'on ne puisse pas comparer la pratique de la polygamie chez les pionniers mormons du 19e siècle avec celle des autres civilisations la pratiquant. La polygamie ne semble être une possibilité heureuse que chez les peuples très saints. Sa loi vaut ce que valent les hommes qui l'appliquent.

D'autre part, et parce qu'elle a un but bien déterminé chez ces peuples : celui de subvenir aux besoins matériels, affectifs, psychologiques et physiologiques des femmes seules, la polygamie ne peut être pratiquée que par des hommes capables de faire face à ce type de besoins.

C'est d'une évidence arithmétique. Évidence qui rend les hommes inégaux dans la mesure où tous ne sont pas capables de vivre une telle loi. C'est la considération élevée que le mormon a de la femme qui fait la différence. Pour s'en rendre compte, il suffit de lire le témoignage d'une femme mormone des années 1860, témoignage certes subjectif, mais néanmoins très significatif du type de polygamie pratiquée chez les mormons à cette époque-là.

Propos d’une femme mormone vivant la loi de la polygamie

Le professeur Jules Rémy écrivait en 1860 à propos de la polygamie pratiquée à ce moment-là chez le peuple mormon :

« J'ai eu l'occasion de m'entretenir sur ce sujet délicat avec une femme distinguée parmi les mormons qui, avec un air sincère et une conviction assurée, défendait la doctrine nouvelle et relevait les objections qu'on lui faisait. 

« Pourquoi donc, me disait-elle, rougirais-je d'accepter le dogme de notre foi que la majorité des chrétiens rejette avec tant de mépris et de hauteur ? N'ai-je pas la Bible pour moi ? Cette Bible, que je suis habituée à considérer comme sacrée depuis mon enfance, n'est-elle pas polygamiste ? J'y vois, dans cette Bible, qu'un saint homme, assurément un ami de Dieu, un homme fidèle en toutes choses, un homme qui observa toujours les commandements de Dieu, qui est appelé dans le Nouveau Testament, le père des fidèles, Abraham, en un mot, était polygame. Que quelques-unes de ses femmes fussent appelées concubines, qu'importe, elles n'en étaient pas moins ses femmes, et la différence du nom ne fait rien à la chose. Et Jacob, son petit-fils, n'était-il pas aussi un homme selon Dieu ? Le Seigneur ne le bénit-il pas ? Ne lui commanda-t-il pas de se multiplier ? Or Jacob, si je ne me trompe, posséda quatre femmes, dont il eut douze fils et une fille. Qui oserait dire que Dieu condamna ces alliances multiples et les fruits qui en provinrent ?

« Les douze fils que Jacob eut de ses quatre femmes devinrent princes, chefs de tribus, patriarches, et leurs noms sont conservés dans la mémoire de toutes les générations. Voyez encore : Dieu s'entretint mainte fois avec Abraham, Isaac et Jacob ; ses anges aussi les visitèrent, s'entretinrent avec eux et les bénirent, eux, leurs femmes et leurs enfants. Faisaient-ils le mal ? Dieu leur reprocha leur péché quand ils eurent vendu par haine Joseph leur frère ; il ne les épargna pas non plus quand il s'agit de l'adultère. Mais dans ses communications avec eux, il ne lui est jamais arrivé de condamner l'organisation de la famille telle qu'elle existait parmi eux. Au contraire, il l'approuve en toute occasion, et ne lui refuse jamais ses bénédictions. Il dit même à Abraham qu'il le rendrait père d'une multitude de nations, et qu'en lui et en sa postérité toutes les nations de la terre seraient bénies. Plus tard, je vois la pluralité des femmes perpétuée, règlementée dans la loi de Moïse, et tout arrangé en conséquence.

« David, le psalmiste, non seulement avait plusieurs femmes, mais le Seigneur lui-même lui parla par la bouche du prophète Nathan, et lui dit que, puisqu'il avait commis l'adultère avec la femme d'Urie et qu'il avait fait commettre un meurtre, il lui reprendrait toutes les femmes qu'il lui avait données et les donnerait à un de ses voisins. Cela ne se lit-il pas en toutes lettres dans le 12e chapitre du 2e livre des Rois, versets 7 à 11 ? Ainsi nous avons ici la parole de Dieu qui ne sanctionne nullement la polygamie. De plus, nous le voyons agir de la sorte : il donna à David les femmes de son maître Saül, puis les lui enleva et les donna à un autre homme. Voyez si le fait n'est pas concluant : dans cet exemple, Dieu blâme et punit l'adultère et le meurtre, tandis qu'il autorise et approuve la polygamie. Si l'on croit à la Bible, il faut pourtant, ce me semble, tenir compte de cela. Quel est donc le but du mariage ? C'est sans doute de multiplier l'espèce, d'élever et d'éduquer des enfants. Dans cette alliance, la femme n'est pas qu'un instrument de plaisir et de désir charnel, elle est vouée à un objectif plus noble.

« La moralité de la nature apprend à la mère que dans la phase du développement de l'enfant qu'elle porte dans son sein, son cœur doit rester pur, ses pensées et ses affections chastes, son esprit calme et tranquille ; tandis que son corps doit se livrer à toutes sortes d'exercices propres à entretenir la santé et les forces, et se soustraire à tout ce qui pourrait troubler, irriter, affaiblir ou épuiser les fonctions de l'organisme.

« Quant au mari, lorsqu'il est bon, il doit nourrir, soutenir, consoler la femme de son coeur, par toutes les bontés, par toutes les attentions que lui permet sa position, et tout cela avec toute l'affection de la tendresse. Il doit également s'abstenir de toute relation physique avec sa femme le temps de sa période de grossesse et quelque temps même après l'accouchement, cela conformément aux lois physiologiques féminines, lois que nous rencontrons aussi dans presque tout le monde animal. Malheureusement, il n'y a que l'espèce humaine qui enfreigne encore ces lois.

« La polygamie, quoique vous puissiez penser, place la femme de notre société dans une situation plus morale que celle qui lui est faite par la plupart des sociétés chrétiennes, où l'homme, riche de ses moyens, est tenté de les dépenser en secret avec une maîtresse, de façon illégitime, tandis que la loi de Dieu la lui aurait donnée comme une honorable épouse. Tout cela engendre le meurtre, l'infanticide, le suicide, les remords, le désespoir, la misère, la mort prématurée, en même temps qu'un cortège de jalousies, de déchirements de coeur, de défiances au sein de la famille, de maladies contagieuses, etc. Enfin, cela conduit à cet horrible système de tolérance légale dans lequel les gouvernements prétendus chrétiens délivrent des patentes à leurs filles de joie pour les autoriser, je ne dirai pas à imiter les bêtes, mais à se dégrader bien au-dessous, car tous les êtres de la création, à l'exception de l'homme, s'abstiennent de ces abominables excès et observent dans leur reproduction les sages lois de la nature.

« Chez les mormons, dans l'ordre patriarcal du gouvernement de la famille, l'épouse honore son mari. Elle porte toutes ses affections vers son Dieu, son mari et ses enfants. Le mari doit garder les commandements de Dieu et observer sa loi. Il ne doit point commettre l'adultère ni prendre de libertés avec d'autres femmes que celles qui deviennent les siennes par l'institution sacrée du mariage. Il s'ensuit que la loi d'Abraham et des patriarches ne tolère ni la licence, ni l'adultère, ni la fornication, ni les maisons infâmes où s'organise le trafic de la femme.

« Dans cette société, ni l'argent ni le plaisir ne peuvent tenter la femme parce qu'elle trouve toujours une porte ouverte à des relations honorables de mère et d'épouse, au sein de quelque famille vertueuse, où elle rencontre l'amour, la paix et le bien-être. J'ai pour mari un homme bon et vertueux que j'aime de toute mon âme et avec qui j'ai quatre petits enfants, qui nous sont chers au-delà de toute expression. En outre, mon mari a sept autres femmes vivantes et une qui est allée vers un meilleur monde ; et avec cela, il n'a pas moins de vingt-cinq enfants. Toutes ces mères et tous ces enfants me sont attachés par de doux liens, par une mutuelle affection, par nos rapports et notre association. Les mères me sont devenues particulièrement chères à cause de leur tendresse fraternelle pour moi et des fatigues et souffrances que nous avons partagées en commun. Nous avons chacune nos petits défauts dans cette vie, mais je sais qu'elles sont de bonnes et dignes femmes, et que mon mari est un bon et digne homme, qui gouverne sa famille comme un Abraham. Il cherche à nous rendre toutes heureuses. Il nous enseigne la loi du Christ ; et soir et matin, il nous rassemble autour de lui pour faire la prière en famille. Quant à celles qui sont mariées et qui n'ont pas d'enfants pour des raisons que seul Dieu connaît, la polygamie est encore un bénéfice pour elles puisqu'elles sont étroitement associées à notre maternité et nos enfants sont un peu les leurs grâce à l'amour et au respect qui nous unissent. »

Persécutions dues au mariage plural et le « Manifeste » l’interdisant 

« Il peut se trouver des gens qui estiment que la raison de cette attitude inamicale du monde envers l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours est à chercher dans la croyance au mariage plural et à sa pratique dans les premiers jours de l'Église.

« Cependant, ceci ne peut être vrai puisque Joseph Smith fut l'objet de persécutions dès l'âge de quatorze ans, lorsqu'il eut rapporté à certains ecclésiastiques qu'il considérait comme ses plus chers amis, la vision qu'il avait eue et où le Père et le Fils lui étaient apparus.

« Dès ce moment, il ne cessa d'être ridiculisé et calomnié, il fut emprisonné à de nombreuses reprises, sans motif, il fut passé au goudron et roulé dans de la plume. Lui et ceux qui croyaient en son histoire furent chassés de l'Ohio, puis du Missouri et finalement de Nauvoo (Illinois). Toutes ces épreuves, toutes ces persécutions eurent lieu avant que la révélation du Seigneur concernant le mariage plural fût connue même des membres de l'Église.

« L'Église fut organisée le 6 avril 1830, et le prophète Joseph Smith enregistra la révélation qu'il avait reçue du Seigneur au sujet de l'éternité de l'alliance du mariage et de la pluralité des épouses, à Nauvoo, en Illinois, le 12 juillet 1843 (D&A 132), moins d'un an avant son martyre, le 27 juin 1844. Par conséquent, l'attitude de l'Église envers ce principe ne fut connue du public que lorsque les saints eurent été chassés de Nauvoo et se furent installés dans les Montagnes Rocheuses.

« Que diront les habitants du monde quand ils connaîtront tout sous sa véritable lumière et dans son vrai rapport avec le Seigneur et sa grande œuvre et quand ils apprendront que c'est le Seigneur qui enseigna ce principe au prophète Joseph Smith et que le but en était sacré et religieux, qu'il n'avait nullement été adopté pour la satisfaction des passions des hommes ?

« Il n'y a qu'un petit nombre de membres de l'Église qui aient jamais pratiqué le mariage plural : jamais plus de trois pour cent. Il a dû y avoir là quelque chose qui avait une valeur et un pouvoir de conviction extraordinaires pour que 97 pour cent des membres de l'Église restent fidèles à leur témoignage de la divinité des enseignements du prophète Joseph Smith, même quand ils virent certains membres vivre selon ce principe. Ils comprenaient que ceux qui le pratiquaient étaient parmi les personnes les plus dignes de la communauté et leurs enfants étaient à tous points de vue égaux aux enfants des mariages monogames. Les membres de l'Église qui connaissaient le mieux les fruits de ce principe étaient le moins choqués par sa mise en pratique. Sous la direction inspirée de Wilford Woodruff, quatrième président de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, on publia « le Manifeste », daté du 24 septembre 1890, qui enjoignait aux saints des derniers jours de « s'abstenir de contracter tout mariage interdit par la loi du pays ».

« Le 6 octobre 1890, à une conférence générale de l'Église, le président Lorenzo Snow proposa la motion suivante : Je propose que, reconnaissant Wilford Woodruff comme président de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, et le seul homme actuellement sur terre à détenir les clefs des ordonnances de scellement, nous le considérions comme pleinement autorisé, en vertu de sa position, à publier le Manifeste, dont la lecture nous a été faite et qui est daté du 24 septembre 1890, et que l'Église assemblée en conférence générale accepte sa déclaration concernant les mariages pluraux comme autorisée et faisant force de loi.

« Le vote de soutien de la motion ci-dessus fut unanime. L'année suivante, le président Wilford Woodruff, s'adressant le 1er novembre 1891 aux saints de Logan, en Utah, parla de la vision et de la révélation qui l'avaient amené à publier la déclaration officielle que l'on appelle « le Manifeste » :

« Le Seigneur m'a montré par la vision et la révélation exactement ce qui se produirait si nous ne cessions pas cette pratique...« Je sais qu'il y a un bon nombre d'hommes, et probablement des hommes éminents dans notre Église qui ont été mis à l'épreuve et ont eu le sentiment que le président Woodruff avait perdu l'Esprit de Dieu et était sur le point d'apostasier. Je tiens à ce que vous sachiez qu'il n'a pas perdu l'Esprit et qu'il n'est pas non plus sur le point d'apostasier. Le Seigneur est avec lui et avec son peuple. Il m'a dit exactement ce que je devais faire et ce qui en résulterait si nous ne le faisions pas...

« Je veux dire ceci : J'aurai laissé tous les temples sortir de nos mains, je serais allé en prison moi-même et j'y aurais laissé aller tous les autres hommes, si le Dieu du ciel ne m'avait pas commandé de faire ce que j'ai fait ; et lorsque l'heure fut venue où il me fut ordonné de le faire, tout était clair pour moi. » (The Deseret Weekly, 14 novembre 1891)

Depuis le jour où le Manifeste fut publié et accepté par le suffrage des saints, l'Église a pris définitivement position contre la pratique du mariage plural, allant jusqu'à excommunier de l'Église ceux qui se sont rendus coupables de transgression en cette matière. »


16. Le massacre de Mountain Meadows

Le massacre de Mountain Meadows vu par les détracteurs

Témoignage de l'arrière-petite-fille de John D. Lee, l'un des premiers mormons  :

« Il s'agit de John D. Lee, un des premiers mormons, fils adoptif de Brigham Young, père de plus de soixante enfants, en même temps mon arrière-grand-père paternel.

« Je veux vous dire qui est Jésus pour moi, et qui Il veut être pour le peuple Mormon. J'aimerais partager avec vous l'honneur que ma famille attribuait à notre héritage Mormon, bien que la vie personnelle de John D. Lee ait été un kaléidoscope d'héroïsme, de fanatisme, d'intrigue et de meurtre, pour se terminer par sa propre disgrâce et sa mort. Néanmoins, nous l'aimions et nous l'honorions pour sa loyauté envers l'église et la prêtrise mormones.

« Le massacre de Mountain Meadows :

« À cause de son obéissance inconditionnelle aux révélations et aux commandements du premier prophète des mormons, Joseph Smith, Grand-Papa Lee a épousé « pour le temps et pour l'éternité » ces 19 femmes dont il a eu 64 enfants.

« Ce même dévouement aveugle l'a poussé à abandonner le confort et les plaisirs de ses propres lits conjugaux, afin d'être « guetteur » pour Joseph Smith, et plus tard pour Brigham Young, au cours de leurs visites à leurs nombreuses épouses secrètes.

« Par soumission aux ordres de ses supérieurs dans la prêtrise mormone, John D. Lee dirigea une bande de Mormons et d'Indiens qui attaqua, massacra et dévalisa un train de pionniers en route pour la Californie.

« L'histoire rapporte qu'en septembre 1857, plus de cent hommes, femmes et enfants furent assassinés alors qu'ils tentaient de traverser le sud de l'Utah. Parmi les nombreux responsables participant à cet infâme massacre, seul mon arrière-grand-père John D. Lee fut jugé condamné et exécuté par le gouvernement. Grand-Papa Lee passa près de vingt ans à se cacher avant d'être finalement pris et exécuté pour la participation – qu'il reconnut – à ce crime important.

« Il fut le bouc émissaire pour les autorités de l'Église mormone, qui pourtant avaient ordonné le massacre de tous, sauf des très jeunes enfants et bébés. Lui seul souffrit la honte publique et fut condamné pour la boucherie immonde de Mountain Meadows.

« Lors de son exécution, sur les lieux mêmes du massacre, Grand-Papa Lee s'assit sur son cercueil, fit face au peloton, et fit cette demande : « Visez au cœur, les gars ! Que mon corps ne soit pas mutilé. »

« Puis il rendit témoignage que, bien que l'Église mormone fut la véritable Église et Joseph Smith un vrai prophète, Brigham Young avait entraîné le peuple loin de la vérité.

« La véritable alliance

« Je suis remplie de joie à la pensée qu'à présent, mon témoignage et ma foi sont placés dans le Seigneur Jésus, et non dans une quelconque Église ou encore dans mes propres œuvres de justice. Le salut ne peut résulter que de l'une de ces deux méthodes, qui s'excluent mutuellement :

— de quelque chose que nous pouvons faire
— de quelque chose que Dieu fait pour nous.

« On ne peut mêler les deux (cf. Rm 11.5-6). J'ai le témoignage que le sang de Jésus-Christ m'a lavée de tout péché. Je comprends maintenant que la véritable alliance de Dieu repose sur le sacrifice de Jésus-Christ; lui seul est la rançon pour les péchés de ceux qui l'acceptent personnellement comme Sauveur. On peut même dire que l'alliance éternelle était préfigurée dans le jardin d'Eden, quand Adam fit une « ceinture » de feuilles de figuier pour essayer de cacher les conséquences de son péché. Mais c'est Dieu qui a pris l'initiative de verser le tout premier sang d'animal, pour que sa peau puisse "couvrir" le péché et la nudité d'Adam et d'Ève.

« C'était le plan de Dieu de pourvoir au salut de l'homme sans aide « extérieure » ! Plus tard, Dieu fit alliance avec Abraham, lui promettant que sa postérité (c'est-à-dire Jésus-Christ: Ga 3.16) verserait son sang pour le pardon des péchés. Voilà la véritable « alliance éternelle », car sans effusion de sang il n'y a pas de rémission des péchés (cf. Hb 9:22). Nous devons croire en « l'alliance sanglante » de Dieu pour notre salut et notre entrée dans le Royaume céleste du Père plutôt que dans l'« alliance matrimoniale » par laquelle les mormons l'ont remplacée.

« Joseph Smith a révélé que « l'alliance matrimoniale éternelle » devait à présent être la « nouvelle alliance éternelle » et que c'était en fait la première directive de tous les temps et la clé du plan de salut, jadis perdu, mais à présent retrouvé.

« Le zénith de l'idéal matrimonial est la polygamie. Bien que cette pratique ait été suspendue pour un temps, elle est toujours valable en tant que doctrine mormone jusqu'à ce jour, et elle est considérée par de nombreux Mormons comme le plan préféré de Dieu pour le mariage.

« Dans la révélation du 12 juillet 1843 concernant la polygamie, Joseph Smith met dans la bouche de Dieu les paroles suivantes : « Voici, je te révèle une nouvelle alliance éternelle; si tu ne respectes pas cette alliance, tu es damné; car nul ne peut rejeter cette alliance et recevoir la permission d'entrer dans ma gloire ».

« Cela signifie que les mormons ne peuvent pas atteindre le niveau le plus élevé du royaume céleste s'ils n'entrent pas dans cette alliance matrimoniale particulière. Dans la même section, il est dit que « Abraham reçut des concubines et elles lui donnèrent des enfants; et cela lui fut imputé à justice... » Mais la parole de Dieu, la Bible, dit que c'est la foi d'Abraham qui « lui fut imputée à justice » (Rm 4:3-9 ; Ga 3:6 ; Jacques 2:23).

« Les dieux et déesses des mormons

« Les mormons espèrent un jour devenir eux-mêmes des dieux et des déesses. Ce faux espoir repose sur la croyance que Dieu Lui-même n'est qu'un homme supérieur.

« Ils disent volontiers : « Comme est l'homme, ainsi Dieu était ; et comme Dieu est, ainsi l'homme peut devenir. » Quand j'étais jeune fille, moi aussi je voulais devenir déesse. J'espérais un jour aller dans le temple mormon et être mariée et scellée à un prêtre mormon qui serait digne de m'appeler hors de la tombe au matin de la résurrection.

« Alors, nous commencerions nous-mêmes à procréer des « enfants-esprits » jusqu'à ce qu'il y en ait suffisamment pour que mon mari – et Dieu – puisse organiser son propre monde et le peupler de nos enfants-esprits. Il serait le Père céleste de ce Nouveau Monde, et Dieu et moi-même serions la Mère céleste ! Cela peut paraître étrange à certains, mais ce processus de mariage et de procréation éternel est la substance même du plan de salut des mormons. C'est par ce même processus que le Père céleste et Jésus-Christ sont devenus Dieux eux-mêmes !

« Les premiers apôtres mormons enseignèrent que Dieu et Jésus, non seulement étaient mariés, mais qu'ils étaient polygames et avaient d'innombrables épouses. Les nombreuses épouses de Dieu sont indispensables pour donner naissance aux milliards d'enfants-esprits de Dieu qui sont dans ce monde ou doivent encore y venir.

« Dans la doctrine mormone, l'abondance d'épouses et d'enfants est appelée « croissance éternelle », c'est ce qui fait que Dieu est Dieu ! C'est pourquoi les mormons encouragent à avoir de grandes familles pour fournir davantage de corps « mormons » disponibles pour ces nombreux enfants-esprits qui attendent au ciel de venir sur terre, et pour élever la position future dans le ciel des parents terrestres.

« Cette conception – « davantage d'enfants, davantage de puissance » – est sans doute ce qui a poussé Brigham Young à adopter mon arrière-grand-père (qui était adulte !) Lee et sa famille furent tous scellées à Brigham Young, qui était « scellé » à Joseph Smith, et enfin tous furent scellés à Adam.

« Pourquoi Adam ? Parce que c'est Adam qui était le Dieu de Brigham Young ! Il déclarait : « Il est notre Père et notre Dieu, et le seul dieu avec lequel nous ayons affaire. »

« À maintes reprises, Brigham Young a enseigné au peuple mormon que leur Père céleste personnel n'était autre que l'homme appelé Adam. Il enseigna aussi que l'homme deviendrait un Adam (ou une Ève pour les femmes), car il s'agit d'une des fonctions premières des Dieux. 

« Mais les mormons contemporains de Brigham n'aimaient pas cette doctrine, pas plus que les mormons d'aujourd'hui qui l'ont totalement abandonnée et qui soit prétendent que Brigham Young ne l'a jamais enseignée, soit qu'ils n'en ont pas entendu parler.

« De son temps, Brigham reprit ses disciples pour leur incrédulité, en certaines occasions, par exemple dans le sermon donné en juin 1873 :

« 'Quelle est la mesure d'incrédulité dans l'esprit des saints des derniers jours concernant cette doctrine particulière que je leur ai révélée, et que Dieu m'a révélée – à savoir qu'Adam est notre Père et notre Dieu ? Je ne sais, je ne veux pas le savoir, peu m'importe !' »

« Brigham ne savait pas et ne se souciait pas de leur incrédulité quant à la doctrine de la divinité d'Adam, mais les mormons aujourd'hui devraient s'en soucier, car si un homme enseigne « un autre Dieu », c'est un faux prophète ! (Dt 13:1-5)

« Aujourd'hui, en tant que chrétienne, je suis infiniment reconnaissante de savoir que je suis scellée par le Saint-Esprit de la promesse, scellée directement à Dieu, devenue son enfant adoptive par la foi dans le sang répandu de Jésus-Christ. Je tressaille de joie de savoir que Jésus est venu pour être mon Sauveur. Il est venu pour souffrir et mourir afin de porter mes péchés sur la croix du Calvaire.

« Le Jésus des mormons

« L'Église mormone m'a enseigné que Jésus était simplement le premier des enfants de Dieu, nés dans le monde préexistant, et seulement différent de vous et moi par degré. Jésus et Lucifer étaient pleinement des « enfants-esprits » ; d'un côté, Lucifer est tombé parce qu'il voulait être le Sauveur : son plan de salut a été rejeté ; de l'autre côté l'horrible mort de Jésus sur la croix n'était faite que pour assurer le salut universel – la résurrection physique de tout le genre humain – le salut individuel étant en fait basé sur l'obéissance aux lois de l'évangile mormon.

« Ce n'est certainement pas l'enseignement de la Bible concernant Jésus-Christ ! En tant que mormone, je croyais ce qui m'était enseigné dans les livres inspirés : « L’idée que le Père et le Fils habitent le cœur de l'homme est une vieille notion religieuse, et est fausse. »

« Je ne savais pas alors que, non seulement la Bible enseigne cette « vieille notion religieuse », mais que même le Livre de Mormon déclare que le Seigneur habite le cœur des justes !

« Oui, Jésus veut aussi habiter les cœurs des mormons – si seulement ils voulaient croire simplement et totalement en Lui. Mon cœur saigne à la pensée des millions de mormons que l'on force encore à croire que Jésus ne peut pas faire sa demeure en eux !

« Un cantique nouveau

« Pendant trente et un ans, j'ai chanté que « Joseph Smith a tant aimé les saints que pour eux il a vécu, pour eux il est mort... À présent, et même après la mort, avec amour, un sauveur [Joseph Smith] plaide ma cause devant le trône céleste... Il attend sur le rivage de Sion pour accueillir les saints pour l'éternité. » Je ne chante plus Joseph Smith, car j'ai un chant nouveau, un chant qui parle de Jésus-Christ : « À celui qui nous aime et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang ... à lui la gloire et la force aux siècles des siècles. Amen ! » (Apo. 1:5-6)

« Le premier dimanche de janvier 1947, j'ai entendu un missionnaire chrétien prêcher sur la prééminence donnée à Jésus-Christ :

« 'Jésus Christ est avant toute chose, et toutes choses subsistent en lui. Il est la tête du corps [de l'Église]… afin qu'en toutes choses il tienne la première place. » (Col 1:17-18)

« J'ai alors réalisé que Jésus est – et a toujours été – Dieu ! Lui, Dieu, le Fils, le puissant créateur, m'a tant aimée qu'il a volontairement quitté sa gloire céleste et éternelle afin d'être fait péché pour moi ! Et moi, dont les péchés ont conduit le Christ à souffrir l'agonie et la honte, je ne m'en étais jamais inquiétée ! Dans un flot sincère de contritions et d'amour, je priai :

« Merci, mon Dieu pour Jésus. Merci, Jésus, de m'avoir tant aimée que tu es mort pour moi. Pardonne-moi de ne t'avoir jamais remercié auparavant et de t'avoir fait attendre si longtemps ! Je te demande de prendre la première place, la place prééminente, dans mon cœur et dans ma vie ! »

« Et Il l'a fait ! Comme le dit le cantique : 'Il a pardonné mes péchés et a lavé mon âme. Il m'a retirée du bourbier, et il m'a sauvée.'

« Votre cœur est-il dans la joie de savoir que Jésus est le Dieu Tout-Puissant ? Que son nom est Emmanuel (Dieu avec nous) ? Pouvez-vous, comme moi à présent, accepter cela personnellement et dire : « Jésus est avec moi, en moi, il est ma seule espérance en vue de la gloire ! » (cf. Col 1.27) ?

« Que Dieu bénisse et dirige votre vie, fortifie votre foi en celui qui est « le chemin, la vérité, et la vie », car nul ne vient au Père que par lui. (Jn 14:6)

Thelma Geer

Commentaire

Tout ce que je peux dire (pour le moment) au sujet de cet article présenté par VigiSectes de Thelma Geer, arrière-petite-fille de John D. Lee, c’est qu’après avoir été mormone (d’après ce qu’elle raconte dans son livre) elle s’est convertie dans une Église évangélique, et comme il advient couramment à ceux qui changent d’Église, ils deviennent les plus ardents ennemis de leur ancienne confession.

On peut et on doit critiquer son ancienne Église dans la mesure où l’on reste impartial, juste, honnête, et surtout en présentant des preuves avérées quand les accusations sont aussi graves que celles portées à l’encontre de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours par Thelma Geer dans ses livres. En aucun cas, on ne doit devenir sectaire en n’ayant qu’un seul but, celui de porter atteinte à ce qui fut son ancienne croyance, quels que soient les buts ou les intérêts poursuivis.

Qui est Thelma Geer, l’arrière-petite-fille de John D. Lee ?

Ce qui suit provient d’un site portugais que j’ai traduit avec translate :

« Thelma Geer, affectueusement surnommée « Granny », a été élevée dans l'Église mormone. En tant que fille, son but était de se marier et, après sa mort, de devenir éternellement une reine céleste, unie à son mari terrestre, produisant ensemble, dans une grande maison, des bébés spirituels. Dans son livre « Pourquoi j'ai quitté le mormonisme », elle raconte sa propre histoire, y compris (...) certaines de ses anciennes croyances, telles que celles-ci :

— Jésus-Christ était polygame ;
— Les êtres humains peuvent devenir des dieux ;
— Dieu le Père était Adam et aussi l'époux de Marie ;
— Le Saint-Esprit est un homme ;
— Jésus-Christ et Lucifer étaient frères ;

« Selon ses mots : « Non ! Ce pasteur baptiste ne s'adressait pas à moi - j'étais mormone. Mais Dieu m'a parlé. Même si j'étais une sainte des derniers jours, j'étais toujours une pécheresse qui avait besoin de salut. C'est à cause de moi que Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais ait la vie éternelle... Quiconque croit en lui n'est pas jugé ; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique du Fils de Dieu (Jean 3.16, 18) ».

« Lorsque le missionnaire baptiste a plaidé : « Oh ! Pourquoi n'accepteriez-vous pas mon Jésus ? Dieu a parlé à mon cœur et a dit : « Pourquoi n'acceptes-tu pas mon Fils ? Il est mort pour les mormons autant que pour les baptistes.

« Alors j'ai compris que même si j'étais une sainte des derniers jours, je devais consacrer tout mon être à Jésus.

« Maintenant, je ne chante plus de cantiques sur Joseph Smith, car…

« C'est incroyable de voir comment une ex-mormone raconte sa conversion au christianisme traditionnel. Elle traduit la situation d'une personne qui « s'est retrouvée dans les ténèbres, sans direction, et a réussi à trouver la lumière. »

« En fait, elle a franchi une barrière difficile. Elle est sorti du confinement. Son âme avait soif : « Celui qui a soif, venez à moi et buvez », a dit Jésus. Elle a cherché à étancher sa soif à la bonne source ; frappa à la bonne porte et fut satisfait.

« C'est admirable et émouvant la façon dont elle décrit sa joie dès qu'elle a trouvé la vérité.

« Le témoignage de Thelma Geer n'est pas sans rappeler le témoignage de tant d'autres qui ont réussi à se libérer des chaînes invisibles du mormonisme. Nous nous demandons comment un groupe religieux attire autant d'adeptes avec des doctrines de ce type :

— Jésus est le frère de Lucifer ;
— Jésus avait plusieurs épouses ;
— Les hommes seront des dieux.

« Joseph Smith est mort et ses os sont quelque part. Selon la Bible et le christianisme traditionnel, Jésus est mort et ressuscité. Son tombeau est vide. Voici la grande différence entre le christianisme traditionnel et le mormonisme.

« Thelma Geer a servi comme missionnaire pendant 45 ans et est décédée en octobre 1999. Elle est devenue célèbre pour avoir écrit les livres : « Pourquoi j'ai quitté le mormonisme » et « Le mormonisme, maman et moi ».

« Elle a été membre de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours pendant 31 ans, lorsqu'en 1947, elle a abandonné le mormonisme et s'est jointe à l'Église baptiste.

« Elle a souvent cité les extraits suivants de la littérature mormone pour justifier son départ du mormonisme :

« 'L'une des fausses doctrines créées par Satan et propagées par l'homme est que l'homme est sauvé par la grâce de Dieu seule, que la croyance en Jésus-Christ est tout ce qui est nécessaire au salut.' (Spencer W. Kimball, Le miracle du pardon, p. 206)

« 'Le sacrifice de Jésus n'a pas pu nous purifier de tous nos péchés' (les meurtres et adultères récurrents sont des exceptions) (The Journal of Discourses, vol. 3, p. 247, 1856)
« 'Les bonnes œuvres sont nécessaires au salut.' (Talmage, Articles de foi, p. 92). 'Il n'y a pas de salut sans accepter Joseph Smith comme prophète de Dieu.' (Doctrine du salut, vol. 1, p. 188)

« 'Le premier effet [de l'Expiation] est de garantir à toute l'humanité l'occasion de se relever des effets de la chute d'Adam, en fournissant un plan de salut général. Le deuxième effet est d'ouvrir une voie vers le salut individuel par lequel l'humanité peut obtenir la rémission des péchés personnels.'  (Talmage, Articles de foi, p. 78-79)

« 'Comme ces péchés sont le résultat d'actes individuels, il est juste que leur pardon soit conditionné à l'accomplissement par l'individu des exigences prescrites - l'obéissance aux lois et aux ordonnances de l'Évangile.' (Talmage, Articles de foi p. 79)

« 'Nous savons que c'est par la grâce que nous sommes sauvés, après tout ce que nous pouvons faire.' (2 Néphi 25:23) 'Cette grâce est une puissance qui permet aux hommes et aux femmes d'atteindre la vie éternelle et l'exaltation après avoir fait de leur mieux.' (LDS Bible Dictionary, p. 697)

« Thelma Geer a servi comme missionnaire pendant 45 ans et est décédée en octobre 1999.

« Elle est devenue célèbre pour avoir écrit les livres « Pourquoi j'ai quitté le mormonisme » et « Le mormonisme, maman et moi ».

Commentaire

Cet article dans un site portugais démontre combien ses critiques sur le mormonisme l’ont rendu célèbre par la publication de ses deux livres. Ceci pourrait expliquer cela !

C’est qui, c’est quoi Vigi-Sectes ?

Selon le site Vigi-Sectes :

« Vigi-Sectes : Association chrétienne internationale d’Information sur les sectes et les mouvements religieux. C’est une association chrétienne francophone créée en 1997-1998. Cette association s’étend, à présent, sur la France, la Belgique, l’Allemagne, le Japon, la Roumanie, et l’Afrique francophone.

« Quel est son but ?

« Vigi-Sectes se donne pour mission d’informer sur différents mouvements à caractère religieux, ou différentes idéologies et sur les sectes, afin d’en déjouer les pièges. Pour cela, elle se tient à la disposition des Églises pour des conférences ou des séminaires d’information et de formation. Le périodique “La Route Droite”, autrefois publié en Belgique par †Christian Piette, il est devenu le bulletin d’information de l’association. Ce périodique, qui dénonce déjà les erreurs doctrinales des sectes, s’enrichira par la publication de témoignages de personnes ex-membres d’une secte, par des articles doctrinaux et apologétiques par des conseils judicieux sur l’approche des membres de telle ou telle secte.

« Son deuxième but, c’est de venir en aide aux victimes des sectes. Celles-ci pourront s’adresser par écrit à l’adresse postale de Vigi-Sectes ou se mettre en relation avec les présidents, vice-présidents ou personnes ayant reçu une responsabilité locale, dont les numéros de téléphone seront diffusés. Ces derniers mettront les intéressés en relation avec des membres de l’association proches de leur domicile.
 
« Mais l’aide proposée aux victimes des sectes est essentiellement une aide spirituelle. Le but premier de l’association est de conduire les âmes désorientées à Jésus-Christ seul (Jean 14.6) et de leur permettre ainsi de trouver ou de retrouver les voies d’une foi saine et équilibrée.

« Organisation de Vigi-Sectes

« L’idée de cette association avait germé, voici plusieurs années et s’est concrétisée au cours du dernier semestre de 1997. En juillet 1997, un comité restreint réunissait, dans les locaux mis à la disposition par l’Église Évangélique «La Bonne Nouvelle» de Strasbourg, des personnes préoccupées, depuis longtemps, par la problématique des sectes, tous auteurs d’articles, de conférences et de publications sur les sectes (environ 40 livres ou brochures).

« Il s’agissait de †Robert Schrœder (Strasbourg), †Christian Piette (Belgique), †Gérard Dagon (Gandrange, en Moselle), et †Paul Ranc (Suisse). Il avait été convenu d’une nouvelle rencontre, élargie, les 7 et 8 novembre 1997, toujours dans les locaux de la Bonne Nouvelle de Strasbourg.

« Lors de cette rencontre, réunissant 14 personnes, l’association a été officiellement constituée et les statuts élaborés.

« Avaient été nommés: président, Gérard Dagon †; vice-présidents, Christian Piette † et Paul Ranc †; secrétaire, Jacqueline Ranc; trésorier, Jean-Louis Martinez. Lors de la rencontre des 3 et 4 avril 1998, les membres du comité directeur ont mis définitivement au point les statuts et ceux-ci ont été déposés au Tribunal de Strasbourg (selon la loi particulière qui régit l’Alsace et la Moselle).

« Désormais, Vigi-Sectes est opérationnel en France, en Allemagne, en Suisse, au Canada, au Japon, en Afrique francophone et ailleurs… L’association espère être un instrument d’information et de défense de la foi chrétienne à la gloire du Dieu Sauveur et Seigneur.

« Tous les mouvements cités ou décrits par notre association ne sont pas forcément des sectes stéréotypées, pernicieuses et dangereuses. Certains sont d’ailleurs recommandables, mais ils ont attiré la controverse ou des questions de la part de nos lecteurs.

« Robert Schrœder »

Commentaire

Je n’ai pas trouvé sur Internet des informations concernant Robert Schrœder à part cet article.

À la suite de son article, j’ai noté ce commentaire d’un lecteur qui pourrait donner une idée des tendances, apparemment, de provenance catholique de cet homme : « Bonjour M. Schroeder, que la paix de Dieu, notre Père en Jésus-Christ soit avec toi. Merci pour ton exposé. Il est évident que tu es un chrétien authentique. Très discrètement, tu laisses savoir que tu es de confession catholique, mais tu ne parles pas comme eux. Que Dieu te donne toujours de l’intelligence pour t’éclairer dans tes prochaines études. »

« †Christian Piette, de Belgique :

« Christian Piette – pasteur protestant en Belgique, un des fondateurs de l’association chrétienne Vigi-Sectes – a combattu le bon combat et a rejoint la patrie éternelle le 7 décembre 2014.

« En 1997, un comité restreint de personnes préoccupées par la problématique des sectes se réunissait dans les locaux de l’Église évangélique « La Bonne Nouvelle » de Strasbourg, tous étaient auteurs d’articles, de conférences, et de publications sur le sujet.

« Il s’agissait de †Robert Schrœder, †Gérard Dagon, Paul Ranc et de notre frère en Christ et ami †Christian Piette de Belgique. Christian a rédigé divers livres, entre autres, les célèbres ouvrages “Lumière sur…”, édités par les Éditeurs de littérature biblique de Braine-l’Alleud :

— Lumière sur le mormonisme, 1981
— Lumière sur les témoins de Jéhovah, 1982
— Lumière sur l’Armstrongisme, 1985
— Lumière sur le Branhamisme, 1985

« Il s’agissait d’études fouillées au sujet de ce qu’il convient d’appeler les sectes pseudo-bibliques. Ses enseignements apologétiques en Europe, au Canada et jusqu’en Afrique, ont permis à de nombreux chrétiens de consolider leur foi et de faire face avec assurance aux sectes pernicieuses, et encore à d’autres d’en sortir. Nous garderons toujours en souvenir sa hardiesse et sa franchise dans la défense de la foi.

« Gérad Dagon :

« Dagon naît en 1936 à Strasbourg. Il obtient une maîtrise en théologie protestante de l'Université de Strasbourg. Il devient pasteur de l'Église protestante réformée d'Alsace et de Lorraine (EPRAL) en 1959, qu'il quitte en 1984 en raison de divergences théologiques. Puis, il dirige l'Union des Églises évangéliques Chrischona (Chrischona International). Il participe à la création de l’annuaire évangélique, puis devient président de la Fédération évangélique de France en 1991 pendant quelques années. En 1998, il fonde, avec d'autres dont le pasteur suisse et ancien membre de l'Association de Défense de la Famille et de l'Individu Suisse Paul Ranc, l'association Vigi-sectes dont le but est de lutter contre les sectes dans une perspective évangélique. Il publie des livres sur les mouvements protestants et sur les groupes chrétiens qu'il considère comme sectaires du fait de leurs supposées erreurs bibliques, ainsi qu'une encyclopédie sur le christianisme. Il établit une liste de 150 personnes qui ont clamé être le Messie depuis le Ier siècle. À la fin de son ministère, il devient pasteur d'une église baptiste indépendante en Moselle.

« Divers : En 1998, le pasteur de l'Église réformée d'Alsace et de Lorraine, Sylvain Dujancourt, a accusé Dagon d'utiliser son combat anti-sectes pour attirer de nouvelles personnes dans son Église.

« En 2003, Émile Poulat le qualifie de « pionnier » en ce qui concerne les questions religieuses.

« En 2005, l'historien spécialisé dans l'étude du protestantisme évangélique, Sébastien Fath, considère Dagon comme une figure clé du protestantisme évangélique français.

« Paul Ranc :

« Paul Ranc est un diacre de l'Église évangélique réformée du canton de Vaud et un essayiste, auteur et conférencier franco-suisse, protagoniste du débat sur les sectes en France.

« Ancien membre de l'ADFI, il est fondateur de l'Association de Défense de la Famille et de l'Individu Suisse, dans le canton de Vaud. Il s'est attaqué au mouvement Jean-Michel et à son équipe.

« En 1985, il publie une étude sur l'AMORC qui lui vaut une plainte en Suisse de ladite association rosicrucienne l'année d'après qui aboutira sur un non-lieu. Dans son livre La Franc-Maçonnerie sous l'éclairage biblique, il affirme que le B'nai B'rith (organisation paramaçonnique juive) a financé la révolution russe et qu'elle avait pour but d'instaurer un pouvoir mondial juif. Le B'naï B'rith suisse obtiendra une modification qui sera acceptée en juin 1990. Après avoir publié un livre sur la scientologie, il est attaqué en justice en Suisse par des plaignants liés au mouvement, qui furent déboutés.

« Avec Gérard Dagon, il fonde l'association Vigi-sectes en 1998, qui combat les sectes dans une perspective évangélique. En 2011, il déclare cesser tout militantisme et remettre son fonds d'archives à l'association Vigi-Sectes qu'il a fondée. »

Commentaire

Les biographies résumées que je viens de présenter démontrent la tendance protestante évangélique des créateurs de VigiSectes, par conséquent ils ne peuvent pas être équitables, étant à la « fois juge et partie ». Rappelons que « l'expression actuelle trouve sa source dans la formule latine "Aliquis non debet esse judex in propria causa, quia non potest esse judex et pars" qui se traduit par "personne ne doit être juge de sa propre cause, parce qu'on ne peut être à la fois juge et partie". Bien connue des juristes, elle signifie qu'on ne peut pas rendre une décision juste lorsqu'on a un intérêt à la décision rendue. »

D’une part, nous avons pu constater, particulièrement avec Christian Piette, un détracteur spécialement acharné du mormonisme, combien ses accusations étaient fausses.

D’autre part, j’ai eu l’occasion de remarquer non seulement pour le mormonisme, mais également pour d’autres confessions que le traitement infligé par VigiSectes est tout à fait sectaire, ce n’est pas un organisme anti-sectaire, mais militant dans ses dogmes et croyances et donc sectaire à outrance !

On pourrait conclure pour cet organisme le slogan suivant si connu : « Tout ce qui n’est pas pour VigiSecte est contre VigiSectes ».

Le massacre de Mountain selon Wikipédia

À la présentation sectaire et malhonnête de VigiSecte, je fais suivre celle de Wikipédia qui me paraît impartiale.

« Le massacre de Mountain Meadows eut lieu le 11 septembre 1857, lorsque 50 à 60 miliciens mormons locaux du sud de l’Utah, accompagnés d’alliés amérindiens, massacrèrent quelque 120 émigrants qui se rendaient avec des chariots en Californie. Ce crime, qui n’épargna que 17 enfants de six ans et moins, se produisit dans une vallée de montagne appelée Mountain Meadows, à environ 55 kilomètres au sud-ouest de Cedar City. Il eut lieu dans le contexte de la guerre de l'Utah, un conflit entre des mormons et le gouvernement fédéral des États-Unis.

« Contexte :

« Au milieu du XIXe siècle, un flot continu de caravanes d'émigrants traversait le territoire de l'Utah, en route pour la Californie. Les relations entre ces émigrants et les mormons, qui peuplaient l'Utah, n'étaient pas toujours cordiales. Beaucoup d'émigrants avaient un préjugé profondément enraciné contre les mormons. De plus, les caravanes contenaient souvent des Missouriens qui avaient participé à chasser les mormons du Missouri. Certains mormons ne pouvaient s'empêcher d'éprouver à l'égard de ceux-ci de la rancune et de la suspicion.

« Ces caravanes d'émigrants contribuèrent beaucoup à susciter l'antagonisme des Amérindiens dans tout le territoire. Les gens de l'Est, en général, ne partageaient pas le sentiment de fraternité qu'avaient manifesté les mormons vis-à-vis des Autochtones. Ils les considéraient comme étant à peine supérieurs au niveau des animaux et tiraient souvent sur eux sans provocation. Les Amérindiens qui entraient dans leurs camps pour faire un commerce pacifique étaient souvent maltraités et quelques-uns furent tués par simple méchanceté. Ceci suscita la colère des tribus amérindiennes. C'était particulièrement le cas dans les colonies du sud. La colère des colons blancs s'éveilla, elle aussi. Précédemment, il avait été difficile de contenir les Amérindiens, mais maintenant cela devenait impossible.

« Une crise se produisit au moment où une grosse caravane de migrants venus de l'Arkansas était en route pour la Californie, par le sud de l'Utah en 1857. Cette caravane contenait un groupe de Missouriens qui se donnait le nom de « Missouri Wildcats » (Chats sauvages du Missouri). Leur esprit semblait dominer la caravane. Ils se vantaient ouvertement d'avoir contribué à chasser les mormons du Missouri et de l'Illinois, et de ce qu’ils allaient revenir aider l'armée qui approchait de l'Utah à exterminer les mormons.

« Les récits concernant leur comportement pendant qu'ils traversaient les colonies du sud sont si contradictoires qu'il est difficile de déterminer l'entière vérité. Parmi les accusations portées contre eux, il y avait l'affirmation qu'ils avaient empoisonné un bœuf mort, ce qui produisit la mort de plusieurs Amérindiens païutes qui en mangèrent. On affirma aussi qu'ils avaient empoisonné les sources, ce qui produisit la mort de plusieurs bestiaux et rendit malades les colons qui tentèrent de récupérer la graisse des animaux.

« Les Amérindiens étaient terriblement excités. Toutes les humiliations infligées par les précédentes caravanes les incitèrent à chercher vengeance. Dans l'esprit des Amérindiens, tous les blancs, à part les mormons, appartenaient à une seule tribu, les « Mericats ». Leur loi exigeait une vengeance sanglante contre tous ceux qui appartenaient à la tribu coupable.

« Ordinairement, les colons exerçaient leur influence pour maintenir la paix et empêcher à tout prix que les caravanes d'émigrants fussent attaquées. Il semble que cette fois-ci, on ne tenta pas de les arrêter. Beaucoup de blancs avaient été irrités au plus haut point par les provocations des « Missouri Wildcats » et par leurs déprédations.

« Le 6 septembre 1857, pendant que la caravane d'émigrants avait installé un camp prolongé à « Mountain Meadows », à soixante-cinq kilomètres au sud-ouest de Cedar City, se tint un conseil des principaux mormons de cette ville. On décida d'envoyer un messager à Brigham Young, président de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours et gouverneur du Territoire de l'Utah, pour l’informer de la situation. James Haslam, de Cedar City, était ce messager.

« Haslam se rendit à toute allure à Salt Lake City. Il parcourut cinq cents kilomètres en trois jours depuis Cedar City. Parvenu devant Brigham Young, il lui remit un message qui faisait état de la situation. Après avoir lu le message que Haslam apportait, le gouverneur Young lui demanda s'il pouvait supporter le voyage de retour. Il répondit par l'affirmative. Après plusieurs heures de sommeil, il monta à cheval pour le voyage de retour. En lui remettant une réponse non scellée, le président Young lui dit : « Allez le plus vite que vous pouvez ; n'épargnez pas votre cheval. Il ne faut pas gêner les émigrants, même s'il faut l’Iron County pour l’empêcher. Ils doivent passer librement sans être molestés. »

« Dans les instructions que Haslam ramenait au colonel Isaac C. Haight de Cedar City, on lit : « En ce qui concerne les caravanes d'émigrants traversant nos colonies, nous ne devons pas les gêner tant qu'elles n'auront pas été averties de ne plus passer par ici. Vous ne devez pas vous en mêler. Nous nous doutons bien que les Indiens feront ce qui leur plaît, mais vous devez essayer de garder de bonnes relations avec eux. »

« Haslam arriva le 13 septembre à Cedar City, ayant fait ce voyage de plus de mille kilomètres en six jours. Après avoir lu le message, le colonel Haight répondit, en larmes : « Trop tard, trop tard ». Haslam raconta plus tard : « Le massacre était terminé avant que je ne fusse rentré chez moi. »

« Massacre :

« Mountain Meadows était une étroite vallée de huit kilomètres de long, située à cinq cent dix kilomètres au sud et un peu à l'ouest de Salt Lake City. Elle se trouve sur un plateau qui constitue le bord sud du Grand Bassin. La première semaine de septembre 1857, les émigrants d'Arkansas et du Missouri allèrent camper à l'extrémité sud de la vallée, près d'une source.

« Plusieurs centaines d'Indiens se rassemblèrent dans le voisinage et, à l'aube du 8 ou du 9 septembre, lancèrent une attaque contre les émigrants. Cette attaque fut repoussée et les émigrants se préparèrent à soutenir un siège en vue d'une prochaine agression.

« Entre-temps, les Amérindiens envoyèrent des coureurs dans les tribus voisines pour rassembler des guerriers. Ils appelèrent aussi John D. Lee, qui avait été en contact étroit avec les affaires indiennes, étant leur fermier, en le priant de venir les conduire à la victoire. Lee se hâta de sa résidence à Harmony jusqu'au théâtre des opérations et sembla partager la frénésie des Autochtones. Plus tard, d'autres hommes blancs apparurent sur la scène, ayant été attirés vers les prairies, leurs services ayant été requis pour ensevelir les morts. Certains restèrent, volontairement ou de force, pour participer à l'ultime confrontation.

« Le matin du 11 septembre, une délégation brandissant un drapeau blanc fut envoyée au camp des émigrants à qui l'on proposa les termes d'une reddition. Les émigrants devaient rendre leurs armes. Les blessés devaient être chargés dans les chariots, suivis par les femmes et les enfants, et les hommes devaient fermer la marche en file unique. Ils devaient être ainsi escortés par les blancs jusqu'à Cedar City.

« Tout ceci fut accepté, et la marche commença. À une courte distance du camp, les hommes blancs, à un signal donné, tombèrent sur les émigrants désarmés. En même temps, des centaines d'Amérindiens, qui étaient restés en embuscade, se précipitèrent sur la compagnie. En cinq minutes, la tragédie était terminée.
Trois hommes seulement échappèrent à l'assaut mortel, mais, poursuivis par les Amérindiens, le sursis fut de courte durée. Seuls 17 enfants de moins de 8 ans furent épargnés du fait de leur jeune âge. Dans un premier temps, les colons s'occupèrent d'eux. Plus tard, le gouvernement des États-Unis créa un fonds pour prendre soin de ces enfants et les confier à des parents, en Arkansas et au Missouri, ou à l'orphelinat de St-Louis.

« Responsabilité :

« La nouvelle du massacre de Mountain Meadows fut un choc pour les dirigeants de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours et suscita une tristesse profonde dans tout le territoire d'Utah.

« Dès qu’il apprit le drame, Brigham Young envoya George A. Smith faire une enquête sur l'affaire. Celui-ci fit un rapport officiel à Brigham Young en 1858. À ce moment-là, Brigham Young avait laissé toute autorité civile à son successeur, le gouverneur Cumming.

« John D. Lee, l'agent du bureau des affaires indiennes, dans son rapport au gouvernement, donna sa propre version de la tragédie, mais le gouvernement n'ordonna pas d'enquête.

« Brigham Young insista auprès du gouverneur Cumming pour qu'il fît une enquête sur l'accusation de participation d'hommes blancs au massacre. En 1876, Brigham Young dit à la barre des témoins :

« 'Peu après l'arrivée du gouverneur Cumming, je lui demandai d'emmener le juge Gradlebough, qui appartenait au district du sud, et lui dis que je les accompagnerais avec une aide suffisante pour faire une enquête en la matière et faire comparaître les coupables devant la justice.'

« Le gouverneur Cumming, devant les difficultés de la « guerre d'Utah » et le pardon de ceux qui s'étaient rendus coupables contre le gouvernement des États-Unis, ne fit rien pour poursuivre ceux qui avaient participé au massacre. Les non-mormons tentèrent de rendre Brigham Young responsable de la tragédie. Le juge Cradlebough prit la tête de cette attaque et tenta en 1859 d'étudier l'affaire. Forney, l'agent pour les affaires indiennes, dit à propos de cette tentative :

« 'Je crains, et je regrette de devoir le dire, qu'il y ait chez certaines personnes un plus grand empressement à impliquer Brigham Young et les autres dignitaires de l'Église dans toutes les offenses criminelles qu'un effort diligent pour punir les coupables réels des délits.'

« Des années plus tard, John D. Lee fut condamné pour le crime et le paya de sa vie. Son exécution eut lieu sur l'emplacement de la tragédie. Brigham Young dit alors : Lee 'n'a pas à moitié expié pour ce grand crime.' D'autres hommes impliqués s'enfuirent du territoire et moururent fugitifs.

« Position de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours :

« Pour l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, rien n'excuse le massacre de Mountain Meadows. Les coupables ne furent jamais tenus pour innocents par l'Église. Les principaux protagonistes du drame furent excommuniés.

« L'Église considère qu'elle n’est pas à condamner à cause des actes vils d'un petit nombre de ses membres. Pour les saints des derniers jours, la loi de l'Église avait été exprimée de la façon suivante dans une révélation reçue par Joseph Smith en 1831 :

« 'Et maintenant, voici, je parle à l'Église. Tu ne tueras pas ; celui qui tue n'aura pas de pardon dans ce monde ni dans le monde à venir. De plus, je le dis, tu ne tueras pas ; mais celui qui tue mourra... Et il arrivera que si quelqu’un parmi vous tue, il sera livré et traité selon les lois du pays ; car souvenez-vous qu'il n'y a pas de pardon pour lui ; et les preuves seront établies selon les lois du pays.'

« Le mardi 11 septembre 2007, lors de la cérémonie commémorative du cent-cinquantenaire organisée sur les lieux du drame — où sont enterrés les restes des 120 victimes, hommes, femmes et enfants —, l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours présenta ses excuses aux centaines de descendants des victimes et des survivants et reconnut la responsabilité de ses dirigeants locaux et de ses membres impliqués dans le massacre.

« Des regrets furent également exprimés à l’égard de la tribu indienne des Païutes qui fut incitée par ruse à participer à la tuerie et longtemps jugée seule responsable.

Le massacre de Mountain Meadows vu par l’Église de Jésus-Christ

Après la présentation de VigiSecte et Wikipédia, celle de l’Église de Jésus-Christ :

« Un crime épouvantable

« Pendant que le capitaine Van Vliet était en entretien avec le président Brigham Young, se produisait dans le coin sud-ouest de l'Utah - à environ quatre cents kilomètres de Salt Lake City - le crime le plus horrible et le plus épouvantable jamais perpétré sur le territoire de l'État. Ce fut le massacre à Mountain  Meadows d'une compagnie d'émigrants en route pour la Californie du Sud. Cet acte sanglant et diabolique commença à l'aube du 7 septembre 1857 et continua jusqu'au 11 lorsque les émigrants assiégés qui survécurent aux attaques furent odieusement assassinés après s'être entendu promettre qu'ils seraient protégés.

« Ce fut l'acte d'Indiens en colère aidés par un certain nombre de Blancs qui se vengèrent de mauvaises actions commises par un petit nombre d'entre les émigrants, ennemis déclarés tant des Blancs que des Indiens. C'était un crime pour lequel il ne peut y avoir d'excuse, un acte traître et condamnable à l'extrême. Mais pour les mormons, il était particulièrement regrettable que cela arrivât justement à ce moment-là. De faux rapports étaient en circulation dans tout le pays concernant les saints des derniers jours. Tous les délits et meurtres qui se produisaient à moins de 1500 kilomètres de l'Utah leur étaient imputés. Même le président des États-Unis et d'autres dirigeants importants cautionnaient ces rapports et aidaient à leur diffusion. L'armée était dans les plaines en route pour l'Utah pour écraser une prétendue violation de la loi et une rébellion ; et maintenant, pour ajouter à l'horreur de la situation, on racontait partout que les mormons avaient attaqué et tué une compagnie de gens innocents qui traversaient paisiblement leur pays. C'est ainsi qu'un semblant de confirmation était donné au mensonge selon lequel la vie et les biens des gens n'étaient pas en sécurité dans le territoire d'Utah.

« Il doit être bien entendu dès le départ que ce crime horrible imputé si souvent et avec tant de persistances à l'Église et à ses dirigeants a été le crime d'un seul individu, le crime d'un fanatique, qui était membre de l'Église, mais dont les intentions étaient ignorées de l'Église et dont les actes sanglants sont considérés par les membres de l'Église, grands et petits, avec autant d'horreur que par n'importe qui d'autre en dehors de l'Église. En fait, la fraternité reçut ce coup avec une force et un dommage décuplés. Il y avait sa cruauté, qui lui déchirait le cœur, et il y avait la force qu'elle donnait à ses ennemis pour continuer à la calomnier et à la molester.

« Les mormons dénoncent le massacre de Mountain Meadows et tout ce qui s'y rattache avec autant de ferveur et d'honnêteté que tous ceux du monde extérieur. Ceci est abondamment prouvé et peut être accepté comme un fait historique (Bancroft, History of Utah, p. 544).

« On peut dire sans craindre d'être contredit qu'il y eut moins de délits commis en Utah pendant les temps de la vie pionnière que dans n'importe quelle autre partie du pays placée dans la même situation. La Californie avait ses comités de surveillance qui exerçaient une prompte vengeance sans procès légal. Telle était aussi la situation dans d'autres États et territoires frontaliers et malheur à celui qui encourait la colère des pouvoirs dominants.

« Il avait été enseigné dès le début au peuple mormon : 'Tu ne tueras point' (Exode 20:13). Selon leur enseignement, le meurtre commis par perversité était un péché contre lequel il n'y avait pas de pardon dans cette vie ni dans la vie à venir. Après lui, et au même niveau, il y avait l'immoralité sexuelle. Ces deux grands péchés étaient formellement dénoncés par les saints.

« Délits faussement imputés aux autorités de l'Église :

« Une des choses les plus éprouvantes pour les membres de l'Église, ce fut la tentative de leurs ennemis d'imputer à Brigham Young et aux dirigeants de l'Église toutes les mauvaises actions commises dans l'Ouest. Ces tentatives amenèrent Jacob Fomey, agent aux affaires indiennes en 1859, à écrire à Washington en disant : « Je crains, et je regrette d'avoir à le dire, qu'il y a ici dans certains cercles un plus grand empressement à rattacher Brigham Young et les autres dignitaires de l'Église à tous les délits criminels que d'efforts diligents pour punir les auteurs réels des crimes ».

« Comment le massacre se produisit :

« Vers le moment où parvint à Salt Lake City la nouvelle de l'arrivée de l'armée, une compagnie d'émigrants venus de l'Arkansas et du Missouri traversait la ville sous le commandement du capitaine Fancher. Cette compagnie se composait d'environ trente familles comptant cent trente-sept personnes. Les émigrants d'Arkansas semblaient respectables et aisés. Avec eux voyageait un groupe de téméraires brutes qui se donnaient le nom de « Chats sauvages du Missouri » et qui se conduisaient de manière à faire honneur à ce nom.

« Un des dirigeants de l'Église, Charles C. Rich, conseilla à la compagnie de prendre la route du nord. S'ils l'avaient fait, ils auraient eu la vie sauve. Ils allèrent jusqu'à la Bear River puis revinrent, décidant de se diriger vers le sud. On prétend qu'en chemin les mauvais éléments du groupe insultèrent les gens des colonies du sud qu'ils traversèrent. Ils arrachèrent des clôtures, détruisirent des propriétés, insultèrent des femmes et se rendirent odieux d'autres façons encore.

« On dit de source autorisée qu'à Fillmore ils menacèrent de détruire le village « et se vantèrent d'avoir participé aux meurtres et aux autres outrages qui furent infligés aux mormons au Missouri et en Illinois ».

« À Corn Creek, à vingt-quatre kilomètres plus au sud, ils empoisonnèrent, rapporta-t-on, les sources ainsi que le cadavre d'un bœuf. La carcasse fut mangée par une bande d'Indiens Piutes, et dix d'entre eux moururent.

« Certaines bêtes des colons moururent d'avoir bu aux sources empoisonnées. Comme le bétail était gras, les propriétaires les « essayèrent » pour avoir le suif, et un certain nombre de Blancs furent empoisonnés d'avoir manipulé la viande. Ces « Chats sauvages » exprimèrent leur plaisir de savoir que l'armée allait venir et menacèrent de s'arrêter à un endroit convenable, de laisser leurs femmes et leurs enfants et de retourner aider les troupes à tuer tous les mormons qui se trouvaient dans les montagnes.

« Il est impossible de savoir quelle foi il faut ajouter à ces accusations. Mais le fait reste qu'ils exprimèrent leur haine pour les mormons, lancèrent beaucoup de menaces et malmenèrent les Indiens en chemin.

« Achat de provisions :

« On a dit qu'il ne fut pas permis à ces émigrants d'acheter des provisions à Salt Lake City et dans les autres colonies des saints et que le président Young leur avait ordonné de quitter Salt Lake City. Ce n'est pas le cas. Le président Young ne savait pas qu'ils étaient dans la ville et entendit parler d'eux pour la première fois quand ils furent partis. En chemin, ils obtinrent des provisions comme ils le désiraient et dans la mesure où les saints pouvaient les leur donner, ce qui est abondamment prouvé. Ils furent bien traités par la plupart des colons, et ce ne fut que lorsque leurs propres actes leur attirèrent la mauvaise volonté des colonies du sud que cette attitude changea.

« Brigham Young mis au courant :

« Les sentiments devinrent si intenses, tant de la part des Indiens que de la population blanche des colonies du sud, que l'on estima nécessaire d'envoyer un messager au gouverneur Brigham Young pour savoir ce qu'il fallait faire. Certaines personnes exprimèrent le sentiment que puisque les émigrants s'étaient déclarés être des ennemis, ils devaient être traités comme tels, mais des gens plus réfléchis prétendirent qu'il fallait leur permettre de continuer leur voyage sur la côte sans les molester.

« James H. Haslam porta un message du colonel Isaac C.  Haight de la milice, à Salt Lake City, pour avoir l'avis du gouverneur Young.

« Entre-temps, il fut convenu que tous les efforts seraient faits pour pacifier les Indiens et les empêcher de lancer une attaque. Haslam quitta Cedar City l'après-midi du lundi 7 septembre et voyagea à toute allure à cheval, arrivant à Salt Lake City le matin du 10.

« Il remit immédiatement son message et le gouverneur Young lui demanda s'il pouvait entreprendre le voyage de retour sans délai. Il dit que oui. « Allez à toute vitesse, n'épargnez pas vos chevaux. Il ne faut pas que l'on touche aux émigrants, même s'il faut tout l'Iron County pour l'empêcher. Ils doivent partir libres et sans être molestés ». Telle fut la réponse qu'il reçut. Haslam, bien qu'ayant juste terminé un dur voyage, retourna immédiatement, arrivant à Cedar City le 13 avec un message écrit du gouverneur Young au colonel Haight.

« La réponse arrive trop tard :

« Le message du gouverneur Young au colonel Haight de la milice disait ceci : « En ce qui concerne les convois d'émigrants traversant nos colonies, nous ne devons pas y toucher tant qu'il ne leur a pas tout d'abord été notifié de rester à l'écart. Vous ne devez pas les toucher. Il n'y a pas d'autres convois à ma connaissance. Si ceux qui sont là veulent partir, qu'ils aillent en paix ».

« Le colonel Isaac C. Haight lut la lettre et, en larmes, répondit : « Trop tard, trop tard ». Le matin (7 septembre) où Haslam était parti pour avoir l'avis du gouverneur Young, l'œuvre de mort parmi les malheureuses victimes avait commencé.

« Attaque contre le convoi d'émigrants :

« Au début de septembre, le convoi d'émigrants des compagnies d'Arkansas et du Missouri campa dans la petite vallée appelée mountain Meadows. Ils envisageaient d'y rester plusieurs jours. Entre-temps, leur conduite avait excité les tribus indiennes qui entouraient maintenant leur camp dans une attitude hostile.

« Autant qu'on puisse le déterminer, le matin du 7 septembre à l'aube, l'attaque contre les émigrants commença. À la première volée, sept hommes furent tués et seize blessés. Les victimes furent prises à l'improviste, mais, étant bien armées, combattirent bravement et réussirent à repousser l'attaque. Plusieurs Indiens furent tués, y compris deux de leurs chefs. Les Indiens envoyèrent des coureurs dans tout le pays avoisinant pour demander des renforts d'entre leurs tribus et appelèrent John D. Lee, qui avait été en contact étroit avec les affaires indiennes, étant leur fermier, de venir les conduire à la victoire. Lee se hâta de sa résidence à Harmony jusqu'au théâtre des opérations et sembla partager la frénésie des peaux-rouges. Plus tard, d'autres Blancs apparurent sur la scène, ayant été attirés vers les prairies, leurs services ayant été requis pour ensevelir les morts. Certains restèrent, volontairement ou de force, pour participer au massacre qui s'ensuivit.

« Reddition et traîtrise :

« Pendant l'accalmie qui suivit l'attaque, les émigrants mirent leurs chariots en cercle et dressèrent des barricades pour se protéger, attendant l'attaque, qui, ils en étaient sûrs, allait se produire. Les Indiens et leurs alliés blancs passèrent quelque temps à discuter du sort des malheureux émigrants. Les victimes découvrirent que des Blancs étaient ligués avec les Indiens et cette connaissance scella leur destin. Ceux qui lancèrent l'attaque décidèrent de ne laisser en vie aucun émigrant susceptible de raconter l'histoire.

« Le matin du vendredi 11, Lee persuada les émigrants de se rendre, leur promettant protection et transport en un lieu sûr. Ils furent conduits à un endroit où les Indiens étaient en embuscade et, à un signal donné, une volée de coups de feu résonna, Indiens et Blancs participant à l'outrage. Dix-sept enfants âgés de quelques mois à sept ans furent les seuls à être épargnés. Les colons s'occupèrent de ces enfants jusqu'à ce que le gouvernement, en vertu d'un acte du Congrès, les renvoyât à leurs amis en Arkansas.

« Un serment sanglant :

« Les Blancs qui étaient engagés dans cet horrible massacre contractèrent une alliance, scellée par un serment terrible qu'ils ne révéleraient jamais le rôle qu'ils avaient joué dans cette épouvantable tragédie. Un faux rapport fut envoyé au gouverneur Young. Lee fit aussi rapport en personne, imputant la responsabilité aux seuls Indiens. Le gouverneur Young versa des larmes amères et fut horrifié d'entendre ce récit.

« Exécution de Lee :

« Pendant plusieurs années, les faits relatifs à la tragédie restèrent inconnus, mais peu à peu la vérité se fit jour et une enquête fut menée sur l'affaire. John D. Lee fut excommunié de l'Église, le président Young donnant l'ordre de ne plus jamais l'admettre comme membre en aucune circonstance. Quand la vérité fut révélée, des mesures furent également prises contre les autres protagonistes. Des années plus tard Lee fut condamné pour le crime et le paya de sa vie. Son exécution eut lieu sur l'emplacement de la tragédie. D'autres hommes impliqués s'enfuirent du territoire et moururent fugitifs. Ils échappèrent ainsi à la justice que les tribunaux terrestres peuvent infliger, mais ils attendent toujours la condamnation pour leurs crimes devant un plus haut tribunal où la justice ne périt jamais. » (Joseph Fielding Smith, Essentials in Church History, Salt Lake City, 1922, 1950, chapitre 44)

Le massacre de Mountain Meadows vu par le site le plus instructif et spécialisé

C’est l’étude, et de loin, la plus complète et la plus détaillée. Les dossiers sont passionnants, et surtout factuels.

Voici le principe de ce site entièrement dédié au « Massacre de Mountain Meadows ». VigiSectes devrait s’en inspirer et en prendre de la graine !

« À Propos de ces dossiers :

« Toutes les ressources présentées ou référencées sur le site Web de la Mountain Meadows Association sont destinées à ceux qui recherchent des informations supplémentaires sur le massacre de Mountain Meadows. Leur inclusion ne constitue pas une approbation des informations contenues dans ces références. Le massacre est une question très complexe, et même dans les documents de source primaire, les informations peuvent être inexactes, conçues pour être délibérément trompeuses ou biaisées. Nous avertissons le lecteur de ne confondre aucune source unique avec la "vérité" historique, mais d'utiliser les diverses sources fournies comme outils pour acquérir une meilleure compréhension de l'événement.

« Qu'est-ce qu'une source primaire ?

« Les sources primaires (ou preuves) sont les enregistrements réels d'événements qui ont survécu au passé. Des exemples de sources primaires comprennent des documents originaux, des lettres, des photographies, des journaux intimes, des poèmes, des comptes rendus de journaux et des interviews. Les sources primaires servent de matière première pour interpréter le passé et permettent au chercheur de se rapprocher le plus possible de ce qui s'est réellement passé au cours d'un événement ou d'une période historique. Sources primaires sur le site Web de MMA.

« Qu'est-ce qu'une source secondaire ?

« Les sources secondaires sont des récits du passé créés par des personnes qui ne sont pas des témoins directs de l'événement. Les sources secondaires ne sont pas des preuves ; il s'agit d'un commentaire ou d'une discussion de preuves écrites après coup. Des exemples de sources secondaires comprennent des livres, des articles de revues, des monographies, des biographies et d'autres informations qui interprètent ou examinent des travaux de recherche. Évaluation des ressources Internet. Ne prenez pas l'information au pied de la lettre !

« Le site Web de la Mountain Meadows Association présente en particulier les principaux procès qui se sont tenus. Ils nous éclairent sur la véritable responsabilité des personnages concernés par ce drame effroyable, sans considération, philosophiques, religieuses, partisanes, sectaires ou autres ; et le principal personnage nous allons le voir est John D. Lee.

Remarque : J’ai obtenu la traduction de l’anglais en français par le logiciel Google « Translate », aussi est-il possible qu’elle ne soit pas rigoureuse. Je m’en excuse par avance.

John D. Lee – ses  derniers mots

« Je n'ai que peu de choses à dire ce matin. Bien sûr, je sens que je suis au bord de l'éternité, et les solennités de l'éternité doivent reposer sur mon esprit à l'heure actuelle. J'ai rédigé - ou j'ai essayé de le faire - un manuscrit abrégé de l'histoire de ma vie, qui doit être publié, où j'ai donné mes vues et mes sentiments sur toutes ces choses. 
Je me sens résigné à mon sort. Je me sens aussi calme qu'un matin d'été, et je n'ai rien fait intentionnellement de mal. Ma conscience est claire devant Dieu et devant l'homme. Je suis prêt à rencontrer mon Rédempteur et ceux qui m'ont précédé, derrière le voile.

« Je ne suis pas un infidèle. Je n'ai pas renié Dieu et sa miséricorde. Je suis un fervent partisan de ces choses. Le plus que je regrette, c'est de me séparer de ma famille; beaucoup d'entre eux ne sont pas protégés et seront orphelins de père. Quand je parle de ces choses, elles touchent une corde sensible en moi. Je déclare mon innocence de n'avoir jamais rien fait de mal intentionnellement dans toute cette affaire. J'ai déployé tous mes efforts pour sauver ces gens.

« J'aurais tout donné, s'ils avaient été sous mes ordres, si j'avais pu éviter cette calamité, mais je ne pouvais pas le faire. Il semble qu'il faille faire de moi une victime – il faut qu'il y ait une victime, et je suis la victime. Je suis sacrifié pour satisfaire les sentiments – les sentiments vindicatifs, ou en d'autres termes, je suis utilisé pour satisfaire les parties.

« Je suis prêt à mourir. J'ai confiance en Dieu. Je n'ai aucune peur. La mort n'a pas de terreur. Pas une particule de miséricorde n'ai-je demandé à la cour, au monde ou aux autorités pour épargner ma vie. Je n'ai pas peur de la mort, je n'irai jamais dans un endroit pire que celui où je suis maintenant. Je l'ai dit à ma famille, et je le dirai aujourd'hui, que le gouvernement des États-Unis sacrifie leur meilleur ami. C'est beaucoup dire, mais c'est vrai, c'est ainsi.

« Je suis un vrai croyant en l'Évangile de Jésus-Christ, je ne crois pas tout ce qui est maintenant enseigné et pratiqué par Brigham Young. Peu m'importe qui l'entend. C'est mon dernier mot – c'est ainsi. Je crois qu'il égare le peuple, vers la destruction. Mais je crois en l'Évangile qui a été enseigné dans sa pureté par Joseph Smith, autrefois. J'ai mes raisons pour cela.

« J'ai étudié pour faire de la volonté de cet homme [Brigham Young] mon plaisir pendant trente ans. Voyez, maintenant, ce que j'en suis arrivé à ce jour !

« J'ai été sacrifié d'une manière lâche et ignoble. Je ne peux pas l'aider. C'est mon dernier mot - c'est ainsi. Des preuves ont été apportées contre moi qui sont aussi fausses que les gonds de l'enfer, et ces preuves ont été voulues pour me sacrifier. Sacrifiez un homme qui s'est servi d'eux, qui a erré et enduré avec eux dans les jours d'adversité, vrai depuis le début de l'Église ! Et je suis maintenant isolé et sacrifié de cette manière ! Quelle confiance puis-je avoir en un tel homme ! Je n'en ai pas, et je ne pense pas que mon Père céleste en ait.

« Pourtant, il y a des milliers de personnes dans cette Église qui sont des amis honorables et de bon cœur, et dont certains sont proches de mon cœur. Il y a une sorte d'influence magnétique vivante qui s'est emparée du peuple, et je ne peux la comparer à rien d'autre qu'au reptile qui s'éprend de sa proie, jusqu'à ce qu'il la captive, la paralyse et qu'elle se précipite dans les mâchoires de la mort. Je ne peux pas le comparer à autre chose. C'est ainsi, je le sais, j'en suis satisfait. Je regrette d'avoir quitté ma famille; ils me sont proches et chers. Ce sont des choses qui touchent ma sympathie, même quand je pense à ces pauvres enfants orphelins.

« Je déclare que je n'ai rien fait de mal à dessein dans cette malheureuse affaire. J'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour sauver ce peuple, mais c'est moi qui dois souffrir.

« Cela dit, je me sens résigné. Je demande au Seigneur, mon Dieu, si mes travaux sont accomplis, de recevoir mon esprit. »

Commentaire

Dans ces derniers mots ou testament, John D. Lee se déclare innocent de tout crime et accuse Brigham Young d’être le responsable de tout. Il va jusqu’à affirmer : « J'ai déployé tous mes efforts pour sauver ces gens. »

Sa déclaration (« je me sens résigné à mon sort. Je me sens aussi calme qu'un matin d'été, et je n'ai rien fait intentionnellement de mal. Ma conscience est claire devant Dieu et devant l'homme. Je suis prêt à rencontrer mon Rédempteur et ceux qui m'ont précédé, derrière le voile ») rappelle celle de Joseph Smith, lorsqu’avec son frère Hyrum, il partait pour Carthage sceller de son sang sa mission de prophète des derniers jours : « Je vais comme un agneau à l’abattoir, mais je suis calme comme un matin d’été. J’ai la conscience libre de toute faute envers Dieu et envers tous les hommes ». Seulement, John D. Lee, sous aucun rapport de près ou de loin, n'est pas Joseph Smith !

Lettre de John D. Lee à Brigham Young

Harmony, Washington Co., UT, 20 novembre 1857.

À Son Excellence, le gouverneur B. Young, ex-officier et surintendant des affaires indiennes :

Cher monsieur,

Mon rapport daté du 11 mai 1857, relatif aux Indiens dont j'ai la charge en tant que fermier, a montré une relation amicale entre eux et les blancs, qui sans doute auraient continué à augmenter si les hommes blanc été le premier agresseur, comme ce fut le cas avec la compagnie d'émigrants du capitaine Fancher, passant par la Californie vers la mi-septembre dernier, sur Corn Creek, à quinze milles au sud de Fillmore City, comté de Millard.

La compagnie a empoisonné la viande d'un bœuf, qu'elle a donné à manger aux Indiens Pah Vant, provoquant la mort immédiate de quatre d'entre eux, en plus d'en empoisonner un certain nombre d'autres. L'entreprise a également empoisonné l'eau où ils campaient, tuant le bétail des colons. Cette politique non guidée, planifiée dans la méchanceté par cette entreprise, a soulevé l' ire des Indiens, qui se répandit bientôt dans les tribus du sud, les incitant à se venger jusqu'à ce que du sang soit sur leur chemin, et comme la brèche, selon leur tradition, était nationale, par conséquent toute partie de la nation était susceptible d'expier cette infraction.

Vers le 22 septembre, le capitaine Fancher et sa compagnie tombèrent victimes de leur colère, près de Mountain Meadows ; leur bétail et leurs chevaux ont été abattus dans toutes les directions, leurs chariots et leurs biens ont été pour la plupart incendiés. S'ils avaient été les seuls à avoir souffert, nous aurions moins de raisons de nous plaindre. Mais la compagnie suivante d'à peu près la même taille avait beaucoup de ses hommes abattus près de Beaver City, et sans l'intervention des citoyens à cet endroit, toute la compagnie aurait été massacré par les furieux Pah Vants. De cet endroit, ils ont été protégés par la force militaire, par ordre du colonel WH Dame, à travers le territoire, à côté. Fournir à l'entreprise des interprètes, pour les aider jusqu'au Los Vaagus . Sur le Muddy, quelque trois à cinq cents Indiens ont attaqué la compagnie, en voyageant, et ont chassé plusieurs centaines de têtes de bétail, disant à la compagnie que s'ils tiraient un seul coup de feu, ils tueraient toutes les âmes. Les interprètes ont essayé de récupérer le stock, ou une partie d'entre eux, par des cadeaux, mais en vain. Les Indiens leur ont dit de s'occuper de leurs propres affaires, ou leur vie ne serait pas en sécurité. Depuis cet événement, aucune compagnie n'a pu passer sans certains de nos interprètes pour parler et expliquer les choses aux Indiens.

Des sentiments amicaux subsistent encore entre les indigènes et les colons et je n'hésite pas à dire qu'ils augmenteront tant que nous les traiterons avec bonté et honnêtement envers eux. J'ai été béni dans mes travaux l'année dernière. Beaucoup de céréales ont été récoltées pour les Indiens.

Je vous fournis ci-joint le compte de WH Dame, de Parowan, pour le bétail, les chariots, etc.
D'après le rapport ci-dessus, vous verrez que les besoins des indigènes ont augmenté en proportion de leur expérience et de leur pratique dans l'art de l'agriculture.

Avec des sentiments de haute considération, je suis votre humble serviteur,

John D. Lee, officier des Indiens Pan Utes
au Gouverneur B. Young, membre d'office et surintendant des affaires indiennes.

À la page 257, du livre « Le mormonisme dévoilé : ou la vie et les confessions de l'évêque mormon décédé, John D. Lee », Lee accuse Brigham Young de lui avoir demandé ou ordonné d’écrire la lettre ci-dessus. Il écrit :

« J'ai fait suivre cette lettre et j'ai pensé que j'avais bien géré l'affaire. J'ai mis dans le compte de dépenses de 2 220 $, juste pour montrer, et aider Brigham Young à obtenir quelque chose du gouvernement. C'était la façon dont ses fermiers indiens ont tout fait. Je n'ai jamais donné aux Indiens un des articles nommés dans la lettre. Aucun des hommes mentionnés n'avait jamais fourni de tels articles aux Indiens, mais je l'ai fait de cette façon par sécurité. Brigham Young n'a jamais dépensé un dollar pour les Indiens de l'Utah, alors qu'il était agent des Indiens. Le seul argent qu'il ait jamais dépensé pour les Indiens, c'était quand nous étions en guerre avec eux. Ensuite, ils nous ont coûté un peu d'argent, mais pas beaucoup.

« Brigham Young, sachant bien que j'ai écrit cette lettre uniquement pour la protection des frères, l'a utilisée pour rédiger son rapport au gouvernement sur ses actes en tant qu'agent des Indiens. J'ai obéi à ses ordres en cela, comme j'ai obéi aux ordres de Haight à Mountain Meadows, et je reçois maintenant mon salaire pour mon mensonge. J'ai agi consciencieusement dans toute l'affaire, et je n'ai rien à me reprocher, sauf d'avoir été assez bête pour me laisser duper par les lâches misérables qui cherchent maintenant la sécurité en me pourchassant jusqu'à la mort. »

Commentaire

Ainsi, sous les ordres de Brigham Young, d’après le servile et crédule John D. Lee, il aurait écrit cette lettre qui le décharge en partie de ses crimes par soumission à ses supérieurs, et charge à nouveau le machiavélique Brigham Young, le responsable de tout !

Le témoignage de Brigham Young au procès de Moutain Meadows

Déposition de Brigham Young - 30 juillet 1875 (pour le second procès de John D. Lee)  dans la deuxième cour de district judiciaire :

Les questions à poser à Brigham Young lors de son interrogatoire en tant que témoin dans l'affaire de John D. Lee et autres, en procès à Beaver City, ce 30e jour de juillet 1875, et les réponses de Brigham Young aux interrogations ci-jointes, ont été mises par écrit, et ont été données après que ledit Brigham Young ait été dûment assermenté pour témoigner de la vérité dans la cause susmentionnée, et sont les suivantes :

Premièrement – Indiquez votre âge et l'état actuel de votre santé, et si, dans cet état, vous pourriez vous déplacer pour assister en personne, à Beaver, à la cour qui y siège actuellement ?

Réponse – À la première question, il a dit : Je suis dans ma soixante-quinzième année. Ce serait un grand risque, tant pour ma santé que pour ma vie, que de me rendre à Beaver à l'heure actuelle. Je suis, et j'ai été, pendant un certain temps, invalide.
 
Deuxièmement – Quelle fonction, soit ecclésiastique, civile ou militaire, avez-vous occupée en 1857 ?
 
Réponse – J'étais gouverneur du territoire, et ex-officier surintendant des affaires indiennes, le président de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, pendant l'année 1857.

Troisièmement – Indiquez la situation des affaires entre le territoire de l'Utah et le gouvernement fédéral, au cours de l'été et de l'automne 1857.

Réponse – En mai ou juin 1857, le courrier des États-Unis pour l'Utah a été arrêté par le gouvernement, et toute communication par courrier a été coupée, une armée des États-Unis était en route pour l'Utah, avec le dessein ostensible de détruire les saints des derniers jours, selon les rapports qui nous sont parvenus de l'Est.

Quatrièmement – Y avait-il des juges des États-Unis ici pendant l'été et l'automne 1857 ?

Réponse – Au meilleur de mes souvenirs, il n'y avait pas de juge des États-Unis ici dans la dernière partie de 1857.

Cinquièmement – Indiquez ce que vous savez au sujet des trains d'émigrants qui traversent le territoire vers l'Ouest, et en particulier au sujet d'une compagnie de l'Arkansas, en route pour la Californie, qui a traversé cette ville au cours de l'été ou de l'automne 1857 ?

Réponse– Comme d'habitude, les trains d'émigrants traversaient notre Territoire pour se rendre dans l'Ouest. J'ai entendu la rumeur qu'une compagnie de l'Arkansas, en route pour la Californie, était passée par la ville.

Sixièmement – Est-ce que cette compagnie d'émigrants de l'Arkansas a reçu l'ordre de quitter Salt Lake City par vous-même ou par une personne en autorité sous vos ordres ?

Réponse – Non, pas que je sache. Je n'ai jamais entendu parler d'une telle chose, et certainement aucun ordre de ce genre n'a été donné par le gouverneur par intérim.

Septièmement – Est-ce que quelqu'un a donné des conseils ou des instructions aux citoyens de l'Utah pour qu'ils ne vendent pas de grain ou ne fassent pas de commerce avec les trains d'émigrants qui passaient par l'Utah à ce moment-là ? Si oui, quels étaient ces instructions et conseils ?

Réponse – Oui, des conseils ont été donnés aux citoyens de ne pas vendre de grain aux émigrants pour nourrir leur bétail, mais de leur en laisser suffisamment pour eux-mêmes s'ils étaient absents. La raison en est simple : depuis plusieurs années, nos récoltes étaient maigres et nous risquions d'avoir des problèmes avec l'armée des États-Unis, qui était alors en route pour cet endroit, et nous voulions conserver le grain pour la nourriture. Il a été conseillé aux citoyens du territoire de ne pas donner de céréales à leur propre bétail. À ma connaissance, personne n'a jamais été puni ou mis en cause pour avoir fourni des provisions aux émigrants.

Huitièmement – Quand avez-vous entendu parler pour la première fois de l'attaque et de la destruction de cette compagnie de l'Arkansas à Mountain Meadows, en septembre 1857 ?

Réponse – Je n'ai rien appris de l'attaque ou de la destruction de la compagnie de l'Arkansas jusqu'à un certain temps après qu'elle se soit produite - et alors seulement par des rumeurs flottantes.

Neuvièmement, John D. Lee vous a-t-il rapporté à un moment donné après ce massacre ce qui avait été fait lors de ce massacre, et si oui, que lui avez-vous répondu à ce sujet ?

Réponse – Deux ou trois mois après le massacre, il s'est présenté à mon bureau et avait beaucoup à dire sur les Indiens, sur le fait qu'ils étaient en colère et menaçaient les établissements des Blancs, puis il a commencé à faire le récit du massacre. Je lui ai dit d'arrêter, car d'après ce que j'avais déjà entendu par la rumeur, je ne voulais pas que mes sentiments soient troublés par un récit de détails.

Dixièmement – Philip Klingensmith s'est-il rendu à votre bureau avec John D. Lee au moment où ce dernier a fait son rapport, et avez-vous ordonné à ce moment-là à Smith de remettre le stock à Lee, puis leur avez-vous ordonné de ne pas parler du massacre ?

Réponse – Non. Il n'a pas téléphoné à John D. Lee, et je ne me souviens pas qu'il m'ait parlé ou que je lui aie parlé du massacre ou de quoi que ce soit concernant la propriété.

Onzièmement – Avez-vous déjà donné des instructions concernant les biens pris aux émigrants lors du massacre de Mountain Meadows, ou savez-vous quoi que ce soit de leur disposition ?

Réponse – Non, je n'ai jamais donné d'instructions concernant les biens pris aux émigrants lors du massacre de Mountain Meadows, et je ne savais rien de ces biens ou de leur disposition, et je ne le sais pas encore aujourd'hui, sauf par la rumeur publique.

Douzièmement – Pourquoi, en tant que gouverneur, n'avez-vous pas engagé immédiatement des procédures pour enquêter sur ce massacre et traduire les coupables en justice ?

Réponse – Parce qu'un autre gouverneur avait été nommé par le président des États-Unis et qu'il était en route pour me remplacer, et que je ne savais pas quand il arriverait, et parce que les juges des États-Unis n'étaient pas dans le territoire. Peu après l'arrivée du gouverneur Cummings, je lui ai demandé d'emmener avec lui le juge Cradlebaugh, qui appartenait au district sud, et je les accompagnerais avec une aide suffisante pour enquêter sur l'affaire et traduire les coupables en justice.

Treizièmement – Vers le 10 septembre 1857, avez-vous reçu une communication d'Isaac C. Haight, ou de toute autre personne de Cedar City, concernant une compagnie d'émigrants appelée la compagnie Arkansas ?

Réponse – J'ai reçu une communication d'Isaac C. Haight ou de John D. Lee, qui était fermier pour les Indiens.
 
Quatorzièmement – Avez-vous reçu cette communication ?

Réponse – Je ne l'ai pas. Je l'ai recherchée avec diligence, mais je ne l'ai pas trouvée.

Quinzièmement – Avez-vous répondu à cette communication ?

Réponse – Je l'ai fait, à Isaac C. Haight, qui était alors président par intérim à Cedar City.
 
Seizième – Voulez-vous indiquer la substance de la lettre que vous lui avez adressée ?

Réponse -- Oui. Elle visait à laisser cette compagnie d'émigrants, et toutes les compagnies d'émigrants, traverser le pays sans être inquiétées, et à apaiser autant que possible les sentiments de colère des Indiens.

(Signé)
Brigham Young

Souscrit et assermenté devant moi ce 30ème jour de juillet, A.D. 1875

 Témoignage de Philip Klingensmith, le 24 juillet 1875 – Premier procès de John Lee

Accusation : Continuez et dites ce que vous savez de ce massacre, et qui y a participé, mais ne mentionnez aucun témoignage par ouï-dire. Témoin : Je le ferai pour autant que je sache. La première chose que je mentionnerai, c'est quand j'ai entendu parler de cette entreprise venant de Salt Lake. J'ai entendu parler des émigrants qui descendaient ici, et j'ai appris qu'il était interdit au peuple de commercer avec eux ; qu'il y avait beaucoup de sentiments d'une manière ou d'une autre, et cela m'a fait me sentir, à vrai dire, mal à l'aise quand je l'ai entendu. Finalement, la compagnie est arrivée à Cedar City et il se trouve que je me trouvais dans la petite ville. Il y a environ un kilomètre de différence entre les deux villes. Je n'ai d'abord vu que quelques-uns d'entre eux, trois ou quatre, au moulin, en train de récolter de l'eau du blé qu'ils avaient acheté à M. Jackson. J'ai continué jusqu'à la ville haute. C'était probablement peut-être vendredi. J'ai entendu dire qu'il y avait eu des troubles à cause des émigrants qui juraient en ville. Et j'ai entendu dire que John M. Higbee leur avait infligé une amende. […]

Défense : Il ne s'agit pas d'une accusation de combinaison [de complot] : John D. Lee est accusé de meurtre, pas de combinaison avec qui que ce soit. Si M. Lee n'était pas là, il est incompétent. Il est de votre devoir de le mettre en relation avec lui. À moins que vous puissiez prouver que John D. Lee faisait partie de ce Conseil, l'exposé des délibérations de ce Conseil est incompétent.

Juge : L'une ou l'autre des parties peut commencer soit au début, soit au milieu, soit à la fin de son témoignage. C'est une règle à laquelle j'ai été habituée pendant de nombreuses années, et je pense que c'est la meilleure règle. Ils ont promis de mettre l'accusé en rapport avec cela. S'ils ne le font pas, la Cour devra la rayer.
 
Défense : Votre Honneur notera notre exception à cette décision, jusqu'à ce qu'il apparaisse que John D. Lee était membre de ce Conseil, ou était présent.

Accusation : Continuez et dites ce qui s'est passé lors de ce Conseil.

Témoin : Cette question de ces émigrants et de leur destruction nous a été posée à ce moment-là ; et il y avait ...

Q : De qui était composé ce Conseil ?
R : Haight, Higbee, moi-même - je ne pourrais pas dire tous leurs noms ; Morill était là, Ira Allen et Wesley Willis, je pense, étaient là.

Q : Quel est le nom complet de Haight ?
R : Son prénom est Isaac C. Haight.

Q : Que s'est-il passé ?
R : Cette chose a été discutée.

Défense : Nous nous opposons à cette question. Maintenant, il apparaît affirmativement que John D. Lee n'était pas là ; et il ne le relie pas à cela.

Juge : Pour le même motif qu'ils ont promis de se connecter, ils peuvent le faire par un autre témoin.

Défense : Exception.

Accusation : Continuez et dites ce qui s'est passé là-bas.

Témoin : Cette question a été posée et certains frères se sont opposés à une telle proposition - et quand ce fut mon tour, je m'y suis opposé. Il y en avait aussi d'autres qui s'y opposaient. Haight se leva d'un bond et interrompit la réunion, et sortit. Puis une proposition y a été faite. La question que je leur ai posée était celle-ci : quelles seraient les conséquences si une telle chose se produisait.

Q : Qu'ont-ils proposé de faire ?
R : Ils n'ont pas proposé de faire quoi que ce soit de particulier lorsque cette chose a été évoquée.

Q : Qu'est-ce qui a été dit ?
R : J'ai dit tout ce dont je me souviens.

Q : Quelle était la substance de ce qui a été dit ?
R : C'était leur - la substance était pour leur destruction, et je m'y suis opposé.

Q : Pour leur destruction par qui ?
R : Leur destruction a été proposée par les Indiens. Je ne peux pas dire positivement que les blancs allaient le faire à partir de là. Puis la réunion s'est interrompue et le lundi matin, en bas du vieux mur du fort, plusieurs d'entre nous se sont réunis à nouveau.

Q : Qui ?
R : Isaac C. Haight, Higbee, moi-même, Joël White et je ne me souviens de personne d'autre. On parlait à nouveau de ces émigrants qui venaient. Ils n'étaient pas encore à Cedar. Je suis revenu sur le même sujet, je m'y suis opposé, j'ai posé des questions à ce sujet et j'ai dit pour ma part que j'aimerais voir ces gens passer sans être inquiétés. Haight a alors répondu: "Vous pouvez aller avec M. White à Pinto Creek avec une lettre et dire aux gens là-bas que ces gens [seront autorisés à] passer et essayer de pacifier les Indiens - pour que ces gens passent. " C'est tout.

Q : Tu es allé là-bas ?
R : Je l'ai fait. Je suis allé là-bas. J'ai commencé l'après-midi.

Q : Qui vous accompagnait ?
R : Joël White est venu avec moi. Nous avons commencé l'après-midi et avons rencontré John D. Lee en bas du terrain. Probablement à deux miles et demi de la ville. Lee a demandé: "Où vas-tu?" White a répondu: "Nous allons veiller à ce que ces personnes passent sans être inquiétées." Il [Lee] a dit: "J'ai quelque chose à dire à ce sujet, et j'y veillerai." Nous n'avons pas répondu. Nous sommes allés sur. Il est allé à Cèdre. Je ne sus plus rien de lui qu'après. […]

Q : Après les avoir passés, dites ce qui s'est passé.
R : Je suis venu vers la maison et j'ai rencontré un homme nommé Ira Allen, au-delà de l'endroit où nous avons rencontré Lee à environ quatre miles. C'était le lendemain. Nous ne savions pas ce qui se passait, et Ira Allen a déclaré tout de suite...

Défense : Objection.

Accusation : Nous connecterons M. Allen comme l'un des conspirateurs dans cette affaire.

Juge : Allez-y, l'objection est rejetée.

Défense : Notez notre exception.

Q : Continuez, dites ce qui s'est passé.
A: Il a dit que le destin des émigrants qui sont sortis là-bas était scellé, que les dés étaient jetés, le destin fixé pour leur destruction, que John D. Lee avait reçu l'ordre du quartier général de Parowan de prendre des hommes - faites le tour ci-dessous et allez dehors. Il avait reçu l'ordre d'aller à Pinto Creek et d'annuler ce que moi et M. White avions été à Pinto Creek et essayé de faire.

Q : Qu'est-ce qui a été fait d'autre, alors ?
R : Je n'en sais rien de plus. Je suis allé à la maison. White habitait la ville basse, et je montais chez moi assez fatigué d'avoir fait du cheval. Je ne sais rien de plus sur ce qui se passait. Seulement à propos de rumeurs, jusqu'à environ trois jours après. Alors Haight, qui vivait là-bas à la forge dans une petite maison, m'a envoyé McFarlane là-bas, pour que je vienne là-bas. Je suis allé derrière sa maison. Il m'a raconté cette histoire.

Défense : Nous nous opposons à tout ce que M. Haight a pu dire à ce témoin.

Juge : Annulé.

Défense : Les accusés s'en offusquent.

Témoin : Il m'a dit qu'il y avait des ordres venus du camp la nuit dernière. Il dit: "Ils ne s'étaient pas entendus comme ils l'avaient prévu, et la nouvelle m'est parvenue pour des renforts, et je suis immédiatement allé à Parowan et là j'ai reçu d'autres ordres de quoi faire."

Q : A-t-il dit qui a donné ces ordres ?
R : Oui, monsieur. Je dirai, au fur et à mesure. Il a dit qu'il était rentré dans la nuit avec ces ordres de Colonel Dame que pour finir le massacre ils devaient les leurrer et n'épargner que les petits enfants qui ne pouvaient pas raconter l'histoire. C'est ce qu'il m'a dit. Je suis descendu dans la vieille ville puis directement. Il m'a dit d'aller là-bas, et je suis arrivé juste devant la maison d'Ira Allen. Là, John M. Higbee, Ira Allen et Charlie Hopkins étaient juste devant sa porte. Et alors que je m'avançais, John Higbee dit : « On vous ordonne de sortir armé et équipé comme la loi l'ordonne, pour vous rendre à Mountain Meadows. Et donc je suis allé. […]

Q : Racontez ce qu'il a dit, d'aussi près que vous pouvez vous en souvenir.
R : Il a déclaré qu'ils avaient de fortes fortifications ; qu'il n'y avait aucune chance de les faire sortir à sa connaissance. Puis Higbee, ayant des ordres, dit: "Les ordres sont de moi à vous qu'ils doivent être leurrés et désarmés, sortis de n'importe quelle manière de la meilleure façon possible." Là, il a été convenu et la commande a été donnée à John D. Lee pour mener à bien l'ensemble du projet. Je suppose qu'avant cela, Higbee avait l'autorité, mais j'ai découvert qu'elle appartenait à Lee.

Q : Qu'est-ce qui a été fait alors ?
R : Nous sommes retournés, et l'ordre était de remonter jusqu'aux sources où campaient les Indiens et ces soldats du sud. À la source, à l'écart, de ce côté-ci du terrain.

Q : Que voulez-vous dire par ces soldats ?
R : Des hommes blancs - des soldats du sud [de l'Utah] - ceux qui sont venus du comté de Washington et des environs, pour autant que je sache. Juste après que nous soyons arrivés là-haut, Lee les a appelés dans un carré creux et là leur a parlé - aux soldats qui étaient là ; mais je ne me souviens pas de tout ceux qui s'y trouvaenit… Là, nous nous sommes arrêtés, probablement entre un quart et un demi-mille en deçà du campement de ces émigrants en vue. Et quelqu'un est sorti avec un drapeau de trêve.

Q : Saviez-vous qui ?
R : Je ne pourrais pas vous dire si c'était John D. Lee ou William Bateman ; qui que ce soit, ils sont revenus après une communication avec un homme qui est sorti et les a rencontrés - est sorti du campement d'émigrants. John est allé là-bas, et cet homme et John D. Lee se sont assis et ont eu une longue conversation avec l'homme qui est sorti du camp d'émigrants pour rencontrer le drapeau de la trêve. C'était à deux cents mètres, peut-être un peu plus, du camp dans la vallée. Ce qu'il a dit à cet homme ou à ce peuple, je ne le sais pas, seulement parce que j'ai vu le complot exécuté qui lui est venu de Haight de Parowan - John M. Higbee à lui.

Q : Alors que s'est-il passé ?
R : Lee est descendu avec cet homme au camp dans leur retranchement. Là, un chariot est venu qui était là à un moment donné. Je ne sais pas combien d'heures avant que quelqu'un sorte.
 
Q : Dans quel ordre sont-ils sortis ?
R : Je l'ai fait, je pense, le décrire quand j'ai parlé des hommes qui ont été massacrés. En file double, aussi près que je me souvienne. Et probablement, ils ont été jetés en file indienne avant que le mot ne soit donné, "feu!"

Q : Par qui étaient-ils accompagnés ou plutôt sortis ?
R : Je ne pouvais pas me souvenir de toutes ces choses ; il y avait une sorte d'absurdité dans mon esprit. Ils étaient accompagnés de Lee, en tête du wagon. Je ne me souviens de personne d'autre.

Q : Savez-vous qui a donné l'ordre de tirer ?
R : John M. Higbee a donné les ordres.

Q : Où était Lee lorsque ce tir a été effectué ?
R : Avec les femmes devant, quand elles ont été massacrées.

Q : Avait-il des armes sur lui ?
A: Je suppose qu'il l'avait fait.

Q : Quel souvenir en gardez-vous ?
R : Je ne pouvais pas le dire à ce moment-là, car je ne pouvais pas l'entendre en action.

Q : En avez-vous vu du tout ?
R : Il portait ses armes à feu comme n'importe quel autre homme.

Affidavit de Philip Klingon Smith (Klingensmith)

10 avril 1871 – (référencé dans le témoignage de Klingensmith lors du premier procès de John D. Lee)

A comparu personnellement devant moi, Peter B. Miller, greffier du tribunal du septième district judiciaire de l'État du Nevada, Philip Klingon Smith, qui, dûment assermenté, a déclaré sous serment :

Je m'appelle Philip Klingon Smith ; je réside dans le comté de Lincoln, dans l'État du Nevada ; J'ai résidé à Cedar City, dans le comté d'Iron, dans le territoire de l'Utah, de 1852 à 1852 après JC1859; je résidais à ladite Cedar City au moment du massacre de Mountain Meadows, dans ledit territoire d'Utah ; J'avais entendu dire qu'une compagnie d'émigrants était en route de Salt Lake City, à destination de la Californie ; après que ladite compagnie ait quitté Cedar City, la milice a été appelée dans le but de commettre des actes d'hostilité contre eux; ledit appel était un appel militaire régulier des officiers supérieurs aux officiers subalternes et aux soldats du régiment de Cedar City et des environs, composant une partie de la milice du territoire de l'Utah ; je ne me souviens pas du numéro du régiment.

J'étais alors évêque de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours à Cedar City ; Isaac C. Haight était président de ladite église à Cedar City et des colonies du sud dudit territoire ; ma position d'évêque était subordonnée à celle dudit président ;

WH Dame était le président de ladite église à Parowan dans ledit comté d'Iron ; ladite WH Dame était aussi colonel dudit régiment ;

ledit Isaac C. Haight était lieutenant-colonel dudit régiment, et ledit John D. Lee, de Harmony dans ledit comté d'Iron, était major dudit régiment ; ledit régiment a été dûment ordonné de se rassembler, armé et équipé conformément à la loi, et préparé pour les opérations de campagne ;

Je n'avais ni commandement ni fonction dans ledit régiment à l'époque, et je n'ai pas non plus marché avec ledit régiment dans l'expédition qui a abouti au massacre de ladite compagnie dans les Mountain Meadows, dans ledit comté d’Iron ; environ quatre jours après que ladite compagnie d'émigrants eut quitté Cedar City, la partie dudit régiment alors rassemblée à Cedar City prit sa ligne de marche à leur poursuite; environ deux jours après que ladite compagnie eut quitté ladite Cedar City, le lieutenant-colonel Isaac C Haight exprima en ma présence le désir que ladite compagnie fût autorisée à poursuivre son chemin en paix; mais après il m'a dit qu'il avait l'ordre du quartier général de tuer toute ladite compagnie d'émigrants, sauf les petits enfants;

Je ne sais pas si ledit quartier général signifiait le quartier général du régiment à Parowan, ou le quartier général du commandant en chef à Salt Lake City ; lorsque ladite compagnie fut arrivée à Iron Creek à environ vingt (20) milles de Cedar City, le capitaine Joe  White partit pour la colonie de Pinto Creek, par laquelle ladite compagnie passerait, dans le but d'influencer les gens pour permettre à ladite compagnie de transmettre leur chemin en paix ;

J'ai demandé et obtenu la permission dudit White d'aller avec lui et de l'aider dans ses efforts pour sauver la vie; lorsque lesdits White et moi-même sommes arrivés à environ trois milles de Cedar City, nous avons rencontré le major John D. Lee, qui nous a demandé où nous allions ; J'ai répondu que nous allions essayer d'empêcher « le meurtre des émigrants », Lee a répondu : « J'ai quelque chose à dire à ce sujet » ;

Lee était alors en route pour Parowan, le quartier général du colonel Dame ; dit White et moi sommes allés à Pinto Creek; y resta une nuit, et le lendemain retourna à Cedar City, rencontrant ladite compagnie d'émigrants à Iron Creek; avant d'atteindre Cedar City, nous avons rencontré un Ira Allen, qui nous a dit 'que le décret avait passé, consacrant ladite compagnie à la destruction ; après que le combat ait duré trois ou quatre jours, un messager du major Lee est arrivé à Cedar City, qui a déclaré que le combat n'avait pas été tout à fait réussi, sur quoi le lieutenant-colonel Haight a ordonné un renfort ; à ce moment-là, j'ai reçu l'ordre du capitaine John M. Higbee, qui m'a ordonné de rassembler, «armé et équipé comme la loi l'ordonne» ; c'était une question de vie ou de mort pour moi de me rassembler ou non, et je me suis rassemblé avec les troupes de renfort; c'est à ce moment-là que le lieutenant-colonel Haight m'a dit que c'étaient les ordres du quartier général que tous sauf les petits enfants de ladite compagnie devaient être tués ; a déclaré que Haight venait à ce moment-là de rentrer du quartier général de Parowan, où un conseil militaire avait été tenu; il y avait eu un conseil semblable tenu à Parowan avant cela, auquel étaient présents le colonel Dame, le lieutenant-colonel IC Haight et le major John D. Lee ; le résultat de ce premier conseil fut l'appel dudit régiment dans le but déjà indiqué; le renfort susmentionné a été conduit aux Mountain Meadows, et là a formé une jonction avec le corps principal ;

Le major Lee rassembla toutes les troupes à une source et leur fit un discours disant que ses ordres du quartier général étaient de tuer toute la compagnie sauf les petits enfants; je n'étais pas dans les rangs à ce moment-là, mais sur le côté parlant à un homme nommé Slade, et je n'aurais pas pu voir un papier entre les mains du major Lee ; ledit Lee a alors envoyé un drapeau de trêve dans le camp d'émigrants, offrant auxdits émigrants que s'ils déposaient les armes, il les protégerait ; ils déposèrent donc leurs armes, sortirent de leur camp, et se livrèrent audit Lee ; les femmes et les enfants furent alors, par l'ordre dudit Lee, séparés des hommes, et marchèrent devant les hommes; après que lesdits émigrants aient marché environ un demi-mille vers Cedar City, l'ordre fut donné de les abattre ; à ce moment-là ledit Lee était à la tête de la colonne ; J'étais à l'arrière. 

Je n'ai pas entendu Lee donner l'ordre de tirer, mais je l'ai entendu des sous-officiers alors qu'il passait le long de la colonne ; les émigrants furent alors et là abattus sauf dix-sept petits enfants, que je pris aussitôt sous ma garde.

Témoignage de Néphi Johnson - témoin à charge au deuxième procès de John D. Lee du 14 au 20 septembre 1876

Q : Alors vous ne pouvez pas vous souvenir de ce que quelqu'un a dit ou fait sauf John D. Lee ?
R : Non, parce que John D. Lee était l'homme le plus remarquable de toute l'affaire.

Q : Klingensmith, l'évêque de l'église de Cedar City, Haight et Higbee, en tant que majors de la milice, ont tous reculé et ont donné à John D. Lee le contrôle total, n'est-ce pas ?
R : Il contrôlait tout sur le terrain. Il a agi comme un homme qui avait le contrôle.

Q : N'avait-il pas le contrôle ?
R : Je ne peux pas dire.

Q : Ne pensiez-vous pas à l'époque que John D. Lee avait le contrôle total de tout et de chaque personne là-bas ?
R : Il a agi comme ça.

Q : Qu'en pensez-vous ?
R : Pas de réponse.

Q : Haight vous a ordonné d'y aller ?
R : Oui, et quand je suis arrivé là-bas, je suis allé à Lee ; c'était la consigne.

Témoignage de Jacob Hamblin

Q : En attirant votre attention sur cette conversation, je vais vous demander de dire à la cour et au jury, à votre manière, ce que M. Lee vous a dit concernant sa participation personnelle à ce meurtre, s'il vous a dit quelque chose ?
R : Eh bien, je crois l'avoir dit ici hier - qu'il a parlé d'hommes blancs qui y étaient engagés et qu'il a fait une attaque à la lumière du jour; qu'il ne pouvait pas retenir les Indiens. Ils étaient tellement en colère parce qu'un de leurs hommes a été tué et un autre blessé, qu'il a mené l'attaque et a reçu une balle dans son chapeau et une autre dans sa chemise. La conversation ressemblait à ceci : Ils sont allés là-bas pour observer les émigrants et voir qu'ils ne devaient pas obtenir leur équipement des colonies périphériques ; que les Indiens ont lancé l'attaque à la lumière du jour, et que l'un d'eux a été tué et un autre blessé, et que cela a monté leur colère à un tel point qu'ils sont allés le chercher et l'ont obligé à mener l'attaque, ce qu'il a fait une ou deux fois de toute façon - et a reçu la balle à travers son chapeau et une à travers sa chemise. Le, les émigrants étaient si fortement retranchés qu'ils ne pouvaient rien en faire. Et ensuite, ils furent dans la nécessité de les leurrer avec un drapeau de trace. Et ils sont venus dans les Prairies où les Indiens étaient en embuscade, et ils se sont levés et les ont massacrés. Les émigrants n'étaient pas armés.

Q : Dites-lui ce qu'il vous a dit d'autre ?
R : Eh bien, il a parlé de nombreux petits incidents.

Q : Mentionnez l'un de ces incidents ?
R: Il y avait deux jeunes femmes amenées.

Q : Par qui ?
R : Par un chef indien à Cedar City, et il lui a demandé ce qu'il devait faire avec eux, et l'Indien a tué l'un et il a tué l'autre.

Q : Racontez l'histoire comme il vous l'a racontée.
R : C'est à peu près tout.

Q : D'où ces jeunes filles ont-elles été amenées - a-t-il dit ?
R : D'un bosquet de broussailles de chêne, où ils étaient cachés. C'était un chef indien de Cedar City.

Q : Dites simplement ce qu'il a dit à ce sujet.
R : L'Indien en a tué un et il a égorgé l'autre, c'est ce qu'il a dit.

Q : Qui a tranché la gorge de l'autre ?
R : M. Lee.

Q : Quelle raison Lee vous a-t-il donnée dans cette conversation pour le meurtre des émigrants ? Il a dû vous donner une raison pour laquelle il était nécessaire de commettre un tel acte ?
R : J'ai demandé ce qui l'exigeait, pourquoi ils l'avaient fait. Il a dit qu'une attaque au grand jour aurait jeté la censure sur ce peuple.

Q : Sur quelles personnes ?
R : Les gens qui vivaient ici.

Q : Voulez-vous dire les blancs qui vivaient ici à l'époque ?
R : Oui, monsieur.

Q : Continuez et racontez tout ce qu'il a dit. Je veux que tu rendes ça aussi mauvais que tu peux raconter tout ce que tu as dit, tout ce qu'il a dit ?
R : Je n'entreprendrais pas cela.

Q : Racontez tout ce dont vous vous souvenez ? J'ai, la substance de celui-ci? Il a dû y avoir beaucoup de choses à dire sur les raisons de faire cela ?
R : La cause qu'il m'a toujours donnée est celle que je vous ai dite. Qu'après qu'ils soient passés par là et qu'ils se soient comportés très brutalement, et qu'ils aient dit qu'ils avaient aidé à tuer le vieux Joe Smith, et qu'ils allaient être prêts là-bas aux Meadows lorsque leurs équipes seraient recrutées, et lorsque Johnston commencerait à l'extrémité nord, ils le feraient sur le l'extrémité sud, et on lui a demandé par l'autorité - Haight ou Dame - d'aller surveiller ces émigrants et de s'assurer qu'ils n'ont pas agressé ces faibles colonies. Quand je lui ai demandé pourquoi c'était - qu'en faisant cela, quand ils sont arrivés là-bas, les Indiens ont fait cette attaque à la lumière du jour.

Q : Les Indiens ont alors fait la première attaque ?
R : Il a dit qu'ils l'ont fait volontairement - ils ont fait la première attaque.

Q : Vous avez parlé de l'armée du général Johnston marchant vers l'Utah. Où était-il?
R : À Fort Bridger alors.

Q : Qui a compris que Johnston était censé marcher contre eux ?
R : La compréhension et le sentiment étaient qu'il marchait contre les Mormons en tant que peuple, Église ou nation, et qu'il allait essayer de faire éclater toute l'inquiétude. C'était ce à quoi nous nous attendions.

Q : Vous vous attendiez donc à ce que Johnston, avec l'armée des États-Unis, conduise cette armée contre ce peuple ?
R : Oui, monsieur.

Q : Avec l'intention de les exterminer ou de les contraindre à abandonner leur religion ?
R : Oui, monsieur, c'était ma croyance - en finir avec la religion mormone.

Q : Combien de temps avant cela avait-il été que ce même sentiment de peur ou d'anxiété avait été ressenti par ce peuple, occasionné par l'approche de Johnston ?
R : Je pense que ça faisait deux ou trois mois, c'était venu vers le sud à l'époque. Je pense que c'était le 24 juillet, lorsqu'une célébration a eu lieu dans l'un des canyons, on a appris que Johnston était en route.
 
Q : Pourquoi ne l'avez-vous pas dit avant cette fois ?
R : Parce que je n'en avais pas envie.

Q : Pourquoi n'en avez-vous pas eu envie ? Vous avez senti et su qu'un grand crime avait été commis, n'est-ce pas ?
R : J'ai senti qu'un grand crime avait été commis. Mais Brigham Young m'a dit que "dès que nous pourrons obtenir une cour de justice, nous débusquerons cette chose, mais jusque-là, ne dites rien à ce sujet."

Q : Il y a eu des cours de justice dans ce territoire depuis cette époque ?
R : Je n'en ai encore jamais vu les effets. Je l'ai vu essayé.

Q : C'est donc la première fois que vous vous sentez libre de le dire ?
R : C'est la première fois que j'ai senti que quelque chose de bon en sortirait. Je l'ai gardé pour moi jusqu'à ce qu'il soit demandé au bon endroit.

Q : Vous sentez maintenant que le bon moment est venu ?
R : Oui, en effet.

Témoignage de Laban Morrill – Témoin à charge au deuxième procès de John D. Lee du 14 au 20 septembre 1876

Q : Aviez-vous quelque chose à faire en tant qu'officier ou citoyen, à Cèdre Ville , quant au passage de ces émigrants ? Si oui, indiquez ce que vous savez de leur passage, à votre manière.
R : Simplement par rapport, qu'il y avait une entreprise qui est passée Cèdre Ville . J'ai vécu dans un endroit appelé Fort Johnson , six milles et demi. Je m'occupais alors un peu de voir ce qu'on appelait la meilleure localité, ou ce qui ferait le plus de bien à quelques trois ou quatre petites localités, Cèdre Ville , Fort Johnson et le ruisseau des Chemises. Nous avions formé une sorte de coutume de nous réunir environ une fois par semaine, pour prendre en considération ce qui serait le mieux pour ces trois endroits. Il m'est arrivé dimanche de venir Cèdre Ville , comme je venais d'habitude, et il semblait y avoir un conseil. Nous nous réunissions vers quatre heures, en général, le dimanche soir après le service. Je suis entré dans le conseil et j'ai vu qu'il y avait un peu d'excitation à propos de quelque chose que je ne comprenais pas. Je suis entré à une heure plutôt tardive. J'ai demandé aux autres ce qui se passait. Ils ont dit qu'une compagnie était passée vers Mountain Meadows. De nombreuses menaces ont été proférées à l'encontre de cette société.

Spicer - pour l'accusé - Nous nous opposons à ces conversations, dans lesquelles le témoin n'a pas montré que l'accusé était présent.

Howard - pour la partie civile - Nous nous attendons à connecter M. Lee avec cela de cette façon : Nous proposons de montrer qu'à ce conseil un rapport a été fait que les Indiens avaient arrêté ce train d'émigrants, ou étaient sur le point de les arrêter ; et nous proposons de montrer en outre qu'à cette époque, en conséquence de l'état du pays, certaines personnes réclamaient qu'elles devaient être retenues jusqu'à ce qu'un message puisse être envoyé à Salt Lake et que leur passage soit assuré ; que M. Morrill y est apparu - d'autres étant favorables à l'arrêt des émigrants, et peut-être faisant plus que cela. M. Morrill y est apparu et a insisté pour qu'aucune interférence ne soit faite avec eux jusqu'à ce que des ordres viennent de Brigham Young - du quartier général - et a d'abord insisté pour qu'ils soient autorisés à passer sans être inquiétés. Que les Indiens ne devraient pas être autorisés à les molester si cela pouvait être évité. Qu'ils soient empêchés par tous les moyens d'interférer avec eux. M. Morrill a fait plusieurs discours à ce conseil en faveur de cette proposition, et que finalement un accord a été conclu que les émigrants ne devraient pas être interféré, et suspendre toutes les procédures concernant même leur arrêt jusqu'à ce qu'un message vienne de Brigham Young. À cette époque, Brigham Young n'était pas seulement président de l'Église, mais gouverneur du territoire et agent des Indiens. Nous proposons de donner suite en montrant qu'un accord a été conclu et qu'un messager a été envoyé en toute hâte à Salt Lake City.
 
Nous proposons de le suivre en montrant qu'un messager a été envoyé pour s'assurer que les Indiens n'interfèrent pas avec les émigrants. Nous proposons de poursuivre en montrant que John D. Lee a reçu ce mot. Que tel était l'accord de ce conseil, et qu'il ne devait pas permettre que ces émigrants soient gênés ; que non seulement il reçut ce mot, mais qu'il a fait la remarque qu'il avait quelque chose à dire à ce sujet. On a dit à l'homme qui portait le message qu'il ferait mieux de s'en aller lui-même, sinon il serait blessé. Un effort a été fait pour montrer que d'autres que John D. Lee ont commencé cette attaque.

Nous proposons de montrer à ce jury que l'attentat a été commis au mépris des autorités. Qu'ils ont non seulement protégé la vie de ces émigrants; désireux non seulement d'être autorisés à passer, mais d'être protégés des Indiens, afin de montrer leur sincérité et de faire ce qui était juste compte tenu des circonstances, s'y sont entendus solennellement pour que les émigrants ne pas être interféré jusqu'à ce qu'une dépêche puisse être envoyée au gouverneur Young et renvoyée. Nous proposons de montrer que cette dépêche a été envoyée au gouverneur Young par ce messager, avec des instructions de ne pas épargner la viande de cheval, mais d'y aller jour et nuit ; qu'avant le retour de ce messager, John D. Lee, au mépris de ce conseil, massacra les émigrants.

Spicer - Si le monsieur propose de prouver que Lee a fait quoi que ce soit de contraire aux ordres du Conseil de l'Église, nous retirerons nos objections. Mais nous savons que l'accusation échouera dans ses efforts. Lee n'a rien fait qui soit contraire au Conseil, et le fait est qu'il a obéi aux ordres.
 
Howard - M. Morrill, la cour ordonne que vous déclariez ce qui a été fait lors de ce Conseil.

Morrill : Comme je l'ai dit, il semblait y avoir une certaine confusion au sein de ce Conseil. J'ai demandé amicalement ce qui se passait. On m'a dit qu'il y avait un train d'émigrants qui passait près de Mountain Meadows, et qu'ils avaient proféré des menaces à notre égard en tant que peuple - ils avaient dit qu'ils détruiraient tous les mormons. Il y avait une armée qui arrivait au sud et au nord, et cela a créé un peu d'agitation. J'ai fait deux ou trois réponses dans une sorte de débat sur les mesures qui ont été prises en considération, discutant de l'objet, de la méthode que nous pensions la meilleure adoptée en ce qui concerne la protection de la vie des citoyens. Mes objections n'ont pas été acceptées. Enfin, nous effleurâmes le sujet comme ceci : Nous devrions encore garder le silence, et une dépêche devrait être envoyée au Gouverneur Young pour savoir quelle serait la meilleure solution. Le vote a été unanime. Je le considérais ainsi. Il semblait être entendu que le lendemain matin, ou le lendemain, un messager devrait être envoyé.

J'ai pris quelques précautions pour m'enquérir et savoir s'il serait envoyé le matin. On disait que les papiers étaient établis, et que le gouverneur Young devait être informé, et qu'aucun cours hostile n'était poursuivi jusqu'à son retour. Je suis retourné à Fort Johnson , sentant que tout allait bien. Environ huit heures quarante avant le retour du messager - des affaires m'ont appelé à Cedar City et j'ai appris que le travail avait été fait, c'est-à-dire que la destruction des émigrants avait eu lieu. Je ne peux pas donner d'autres preuves sur le sujet pour le moment.

Q : Quel était le nom du messager envoyé à Salt Lake City ?
R : James Haslem.

Contre-interrogatoire par WW Bishop
 
Q : Vous pensez qu'environ quarante-huit heures avant que le messager ne revienne de Salt Lake City, vous avez appris que le travail était fait, les gens tués à Mountain Meadows. Voulez-vous dire par là les tueries dont il avait été question à ce Conseil ?
R : Je suppose que oui, monsieur.

Commentaire

Le témoignage de Philip Klingon Smith (Klingensmith) détermine de manière véridique, exacte, historique, authentique, attestée, etc. les responsables de l’effroyable complot du massacre de Mountain Meadows.

Il s’agit de :

1 — Isaac C. Haight, président de ladite église à Cedar City.
2 — WH Dame, président de ladite église à Parowan dans ledit comté d'Iron,et colonel dudit régiment.
3 — John D. Lee, de Harmony du comté d'Iron, major du régiment.

Au fur et à mesure de l’étude des divers témoignages émis lors du procès, il s’avère que John D. Lee, bien que n’étant pas le principal responsable, fut le fer de lance, l’exécuteur des basses besognes !

Son témoignage ne peut être plus clair.

« Je m'appelle Philip Klingon Smith (Klingensmith); je réside dans le comté de Lincoln, dans l'État du Nevada ; J'ai résidé à Cedar City, dans le comté d'Iron, dans le territoire de l'Utah, de 1852 à 1852 après JC1859; je résidais à ladite Cedar City au moment du massacre de Mountain Meadows, dans ledit territoire d'Utah ; J'avais entendu dire qu'une compagnie d'émigrants était en route de Salt Lake City, à destination de la Californie ; après que ladite compagnie ait quitté Cedar City, la milice a été appelée dans le but de commettre des actes d'hostilité contre eux; ledit appel était un appel militaire régulier des officiers supérieurs aux officiers subalternes et aux soldats du régiment de Cedar City et des environs, composant une partie de la milice du territoire de l'Utah ; je ne me souviens pas du numéro du régiment.

J'étais alors évêque de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours à Cedar City ; Isaac C. Haight était président de ladite Église à Cedar City et des colonies du sud dudit territoire ; ma position d'évêque était subordonnée à celle dudit président ; WH Dame était le président de ladite Église à Parowan dans ledit comté d'Iron ; ladite WH Dame était aussi colonel dudit régiment ; ledit Isaac C. Haight était lieutenant-colonel dudit régiment, et ledit John D. Lee, de Harmony dans ledit comté d'Iron, était major dudit régiment ; ledit régiment a été dûment ordonné de se rassembler, armé et équipé conformément à la loi, et préparé pour les opérations de campagne ; Je n'avais ni commandement ni fonction dans ledit régiment à l'époque, et je n'ai pas non plus marché avec ledit régiment dans l'expédition qui a abouti au massacre de ladite compagnie dans les Mountain Meadows, dans ledit comté d’Iron ; environ quatre jours après que ladite compagnie d'émigrants eut quitté Cedar City, la partie dudit régiment alors rassemblée à Cedar City prit sa ligne de marche à leur poursuite; environ deux jours après que ladite compagnie eut quitté ladite Cedar City, le lieutenant-colonel Isaac C Haight exprima en ma présence le désir que ladite compagnie fût autorisée à poursuivre son chemin en paix; mais après il m'a dit qu'il avait l'ordre du quartier général de tuer toute ladite compagnie d'émigrants, sauf les petits enfants. »

Commentaire

Les derniers mots de John D. Lee sont un faux témoignage, alors qu’il s’apprêtait à subir la mort devant un peloton d’exécution et passer du côté du monde éternel pour se trouver face à face avec le Jugement de Dieu. Pour moi, ses derniers mots sont sacrilèges : ils s’assimilent à « prendre en vain le nom de l’Éternel » ; ou alors John D. Lee aurait perdu sa raison !

On peut déduire par conséquent que son livre : «  Le mormonisme dévoilé : ou la vie et les confessions de l'évêque mormon décédé, John D. Lee » écrit sous sa dictée et remis à William W. Bishop, son procureur (je suppose son avocat), publié en 1877 ne contient que des arguments destinés, avant tout, à le disculper et à charger Brigham Young de la responsabilité plénière du massacre.

Thelma Geer, arrière-petite-fille de John D. Lee, après avoir été mormone (d’après ce qu’elle raconte dans son livre) s’est convertie dans une Église évangéliste. Elle a servi comme missionnaire pendant 45 ans et est décédée en octobre 1999. Elle est devenue célèbre pour avoir écrit les livres : «  Pourquoi j'ai quitté le mormonisme » et « Le mormonisme, maman et moi ».

Dans ses livres, elle décrit son arrière-grand-père comme un pauvre bouc émissaire victime du diabolique Brigham Young :

« Ce même dévouement aveugle l'a poussé à abandonner le confort et les plaisirs de ses propres lits conjugaux, afin d'être « guetteur » pour Joseph Smith, et plus tard pour Brigham Young, au cours de leurs visites à leurs nombreuses épouses secrètes.

Par soumission aux ordres de ses supérieurs dans la prêtrise mormone, John D. Lee dirigea une bande de Mormons et d'Indiens qui attaqua, massacra et dévalisa un train de pionniers en route pour la Californie.

"L'histoire rapporte qu'en septembre 1857, plus de cent hommes, femmes et enfants furent assassinés alors qu'ils tentaient de traverser le sud de l'Utah (3). Parmi les nombreux responsables participant à cet infâme massacre, seul mon arrière-grand-père John D. Lee fut jugé condamné et exécuté par le gouvernement. Grand-Papa Lee passa près de vingt ans à se cacher avant d'être finalement pris et exécuté pour la participation - qu'il reconnut - à ce crime important.

Il fut le bouc émissaire pour les autorités de l'église mormone, qui pourtant avaient ordonné le massacre de tous, sauf des très jeunes enfants et bébés. Lui seul souffrit la honte publique et fut condamné pour la boucherie immonde de Mountain Meadows.

Lors de son exécution, sur les lieux mêmes du massacre, Grand-Papa Lee s'assit sur son cercueil, fit face au peloton, et fit cette demande : « Visez au cœur, les gars! Que mon corps ne soit pas mutilé. »

Puis il « rendit témoignage » que, bien que l'Église mormone fut « la véritable Église » et Joseph Smith un « vrai prophète », Brigham Young (1) avait entraîné le peuple loin de la vérité. »

Par conséquent, elle désigne avant tout Brigham Young comme étant le seul ou grand responsable du massacre. En cela, elle se rallie aux déclarations de son arrière-grand-père conformes à son livre « Le mormonisme dévoilé : ou la vie et les confessions de l'évêque mormon décédé, John D. Lee » et en aucun cas, elle tient compte des témoignages des divers inculpés lors du procès qui accusent son arrière-grand-père d’être le ferde lance exécuteur principal de l’effroyable massacre.
 
Dans Wikipédia, nous avons lu : « Ces tentatives amenèrent Jacob Fomey, agent aux affaires indiennes en 1859, à écrire à Washington en disant :

« Je crains, et je regrette de devoir le dire, qu'il y ait chez certaines personnes un plus grand empressement à impliquer Brigham Young et les autres dignitaires de l'Église dans toutes les offenses criminelles qu'un effort diligent pour punir les coupables réels des délits. »

On peut dire la même chose pour les dirigeants de VigiSectes, en ce qui concerne le traitement du massacre de Mountain Meadows. Au lieu d’être impartial, honnête, de bonne foi comme tout chrétien en devrait donner l’exemple, ils se sont vautrés dans le mensonge, la calomnie, l’imposture n’ayant d’autre but que celui d’impliquer Brigham Young, comme étant le seul ou grand responsable ; et donc l’Église ; et donc le mormonisme. Plus sectaire que VigiSectes tu meurs !


17. Les prophéties de Joseph Smith ne se sont pas réalisées

Première fausse prophétie : Si tu vis jusqu'à l'âge de 85 ans

Sur le site InfoSecte, nous lisons :

« Joseph, mon fils, si tu vis jusqu'à l'âge de 85 ans, tu verras la face du Fils de l'homme » (D&A 130:15). Cette déclaration ayant été faite le 2 avril 1843, il semble que le Seigneur des mormons aurait dû savoir que son serviteur mourrait l'année d'après, à 39 ans seulement.

Réponse (tirée de lafeuilledolivier.com)

Les critiques de Joseph Smith voudraient faire passer une Écriture des Doctrine et Alliances pour une prophétie qui ne s'est pas réalisée. Cependant, le texte en question, qui date de 1843, n'a rien d'une prophétie.

D&A 130:14-17  

14 Un jour, je priais avec une grande ferveur pour connaître le temps de la venue du Fils de l’Homme, lorsque j’entendis une voix répéter ce qui suit :

15 Joseph, mon fils, si tu vis jusqu’à l’âge de quatre-vingt-cinq ans, tu verras la face du Fils de l’Homme ; c’est pourquoi, que cela suffise, et ne m’importune plus à ce sujet.

16 Je fus laissé ainsi, incapable de décider si cette venue avait rapport au commencement du millénium ou à une apparition préalable, ou si je mourrais et verrais ainsi sa face.

17 Je crois que la venue du Fils de l’Homme ne se produira pas avant ce temps-là.

Dans ces versets nous apprenons :

1. Le Seigneur est importuné par la requête de Joseph et s'en débarrasse par une réponse indirecte en sachant que le prophète mourrait l'année suivante.

2. Joseph est perplexe et reste sur une supposition. Sa conclusion est « Je crois que la venue du Fils de l'Homme ne se produira pas avant ce temps-là. » Or, « Je crois que » n'est pas l'expression d'une prophétie mais d'une supposition. Supposition qui s'est avérée exacte.

Le Seigneur, lui, ne suppose pas. Il fait comprendre, à sa manière, que la Seconde Venue ne se fera pas de sitôt. La supposition est de Joseph.

Si les détracteurs du prophète appellent « prophétie » cette supposition, alors la prophétie s'est réalisée : La Seconde Venue n'est effectivement pas intervenue avant le temps fixé.

Relation entre Samuel et l’Éternel

Samuel dit : L'Éternel trouve-t-il du plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, comme dans l'obéissance à la voix de l'Éternel ? Voici, l'obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l'observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers. Car la désobéissance est aussi coupable que la divination et la résistance ne l'est pas moins que l'idolâtrie et les théraphims. Puisque tu as rejeté la parole de l'Éternel, il te rejette aussi comme roi.
 
Alors Saül dit à Samuel : J'ai péché, car j'ai transgressé l'ordre de l'Éternel, et je n'ai pas obéi à tes paroles. Je craignais le peuple, et j'ai écouté sa voix. Maintenant, je te prie, pardonne mon péché, reviens avec moi, et je me prosternerai devant l'Éternel.
 
Samuel dit à Saül : Je ne retournerai point avec toi, car tu as rejeté la parole de l'Éternel, et l'Éternel te rejette, afin que tu ne sois plus roi sur Israël.
 
Et comme Samuel se tournait pour s'en aller, Saül le saisit par le pan de son manteau, qui se déchira.

Samuel lui dit : L'Éternel déchire aujourd'hui de dessus toi la royauté d'Israël, et il donne à un autre, qui est meilleur que toi.

Samuel n'alla plus voir Saül jusqu'au jour de sa mort ; car Samuel pleurait sur Saül, parce que l'Éternel se repentait d'avoir établi Saül roi d'Israël.

L'Éternel dit à Samuel : « Quand cesseras-tu de pleurer sur Saül ? Je l'ai rejeté, afin qu'il ne règne plus sur Israël. Remplis ta corne d'huile, et va ; je t'enverrai chez Isaï, Bethléhémite, car j'ai vu parmi ses fils celui que je désire pour roi. »

Samuel obéit et partit pour Bethléem à la rencontre d’Isaï qui avait sept fils. Samuel entra dans sa maison.

Il se dit, en voyant Éliab : Certainement, l'oint de l'Éternel est ici devant lui.

Et l'Éternel dit à Samuel : Ne prends point garde à son apparence et à la hauteur de sa taille, car je l'ai rejeté. L'Éternel ne considère pas ce que l'homme considère ; l'homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l'Éternel regarde au cœur.

Isaï fit passer ses sept fils et Samuel sut que l’Éternel n’en voulait pas. Il dit : Sont-ce là tous tes fils ? Et il répondit : Il reste encore le plus jeune, mais il fait paître les brebis.
 
Alors, Samuel dit à Isaï : Envoie-le chercher.

Isaï l'envoya chercher. Or il était blond, avec de beaux yeux et une belle figure. L'Éternel dit à Samuel :  Lève-toi, oins-le, car c'est lui !

Samuel prit la corne d'huile, et l'oignit au milieu de ses frères. L'esprit de l'Éternel saisit David, à partir de ce jour et dans la suite. Samuel se leva, et repartit à Rama.
 
Au cours des nombreuses années, Samuel et l’Éternel tissèrent des relations intimes. Dans cet épisode, ils ont des réactions amusantes et touchantes que je qualifierai respectueusement « de vieux couples ».

Samuel devait beaucoup aimer Saül, car il le pleurait. L’Éternel en était excédé à cause de son orgueil, et il lui dit : Quand cesseras-tu de pleurer sur Saül ? Je l'ai rejeté !

Encore une fois, les récits simples et directs de la Bible nous font comprendre pleinement les prophètes lorsqu’ils nous décrivent leurs relations avec Dieu et disent naturellement qu’ils parlent avec Lui, comme un homme parle à son ami.

Relation entre Joseph et l’Éternel

Et encore une fois, lors de cette dernière dispensation de l’Évangile, le Seigneur et son prophète, Joseph, eurent une relation « de vieux couple ». Le prophète devait importuner Jésus qui lui répondit un peu « excédé » : « Joseph, mon fils, si tu vis jusqu’à l’âge de quatre-vingt-cinq ans, tu verras la face du Fils de l’Homme ; c’est pourquoi, que cela suffise, et ne m’importune plus à ce sujet. »

Peut-être, le Seigneur voulait-il dire :  « Joseph, souviens-toi, n’ai-je pas dit à mes apôtres : Pour ce qui est du jour et de l'heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul » ?

Trois prophéties (parmi d'autres) que les détracteurs de l’Église semblent ignorer

1. Prophétie de la guerre de Sécession

« L’une des prophéties de Joseph Smith les plus connues concerne la guerre de Sécession. Le 25 décembre 1832, Joseph reçut une révélation prophétisant qu’une guerre entre les États américains du nord et du sud allait commencer en Caroline du Sud et que des guerres et des soulèvements dans le monde entier conduiraient à la « fin de toutes les nations » au moment de la seconde venue de Jésus-Christ. Des années plus tard, Joseph réitéra sa prophétie qu’une guerre éclaterait en Caroline du Sud sur la question des esclaves, ce qui se produisit près de vingt ans après la mort du prophète.

D&A 130:12-13 (Enseignements donnés le 2 avril 1843 par Joseph Smith, le prophète, à Ramus (Illinois) 

12 Je prophétise, au nom du Seigneur Dieu, que le début des difficultés qui causeront beaucoup d’effusion de sang avant la venue du Fils de l’Homme se situera en Caroline du Sud.

13 Elles naîtront probablement de la question des esclaves. C’est là ce qu’une voix m’a déclaré tandis que je priais avec ferveur à ce sujet, le 25 décembre 1832.

« Aucune main impie ne pourra empêcher l’œuvre de progresser »

« Joseph Smith prophétisa aussi fréquemment au sujet de la destinée future de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours et le rôle qu’elle aurait dans les derniers jours.

La plus célèbre de ces prophéties est probablement celle qui était écrite dans une lettre adressée à John Wentworth, rédacteur en chef d’un journal de Chicago. Malgré l’adversité déjà rencontrée par la jeune Église, Joseph affirma :

« Aucune main impie ne pourra empêcher l’œuvre d’avancer. Les persécutions peuvent faire rage, les émeutiers s’attrouper, les armées s’assembler, la calomnie diffamer, mais la vérité de Dieu ira de l’avant hardiment, noblement et indépendante, jusqu’à ce qu’elle ait pénétré dans tous les continents, visité tous les climats, balayé tous les pays et résonné à toutes les oreilles, jusqu’à ce que les desseins de Dieu soient accomplis et que le grand Jéhovah dise que l’œuvre est accomplie. »

« Mon nom serait connu en bien et en mal parmi toutes les nations »

Dans son histoire, Joseph Smith déclare les paroles de l’ange Moroni :

« Il m’appela par mon nom et me dit qu’il était un messager envoyé de la présence de Dieu vers moi et que son nom était Moroni ; que Dieu avait une œuvre à me faire accomplir, et que mon nom serait connu en bien et en mal parmi toutes les nations, familles et langues, ou qu’on en dirait du bien et du mal parmi tous les peuples. »

Tous les détracteurs de Joseph Smith peuvent confirmer que cette prophétie s’est accomplie, car ils l’ont eux-mêmes réalisée !


« Les habitants de la lune sont d'une taille uniforme ; environ 1,85 mètre »

Sur le site InfoSecte, nous lisons :

[déclaration de Joseph Smith] : « Les habitants de la lune sont d'une taille uniforme ; environ 1,85 mètre. Ils s'habillent comme les quakers et suivent tous à peu près cette mode ; ils arrivent à vivre très longtemps ; environ 1000 ans »

Mais on a de la peine à rapprocher cette révélation d'une autre :


« Vous recevrez sa parole [de Joseph Smith] en toute patience et avec une foi totale, comme si elle sortait de ma bouche [celle du Seigneur] » (D&A 21:5).

Réponse

Ce sont des élucubrations d'Oliver B. Huntington que personne d'autre que lui, à aucune époque, n'a rapportées. Par conséquent, elles n’ont rien à voir avec Joseph Smith en tant que prophète.

C’est une manière détournée utilisée fréquemment par les détracteurs du mormonisme parmi tout un attirail d’autres techniques calomnieuses.

Puisque le site InfoSecte donne 1 seul verset de la section 21 de Doctrine et Alliances, je vous en propose davantage pour goûter à la parole du Sauveur :

D&A 21:1-8


1 Voici, un registre sera tenu parmi vous, et tu y seras appelé voyant, traducteur, prophète, apôtre de Jésus-Christ, ancien de l’Église, par la volonté de Dieu le Père et par la grâce de ton Seigneur Jésus-Christ,

2 étant inspiré par le Saint-Esprit à en poser les fondations et à l’édifier sur la très sainte foi.


3 Laquelle Église fut organisée et établie en l’an de grâce mil huit cent trente, le quatrième mois, le sixième jour du mois qui est appelé avril.

4 C’est pourquoi, et je parle aux membres de l’Église, vous prêterez l’oreille à toutes ses paroles et à tous les commandements qu’il vous donnera à mesure qu’il les reçoit, marchant en toute sainteté devant moi.

5 Car vous recevrez sa parole, en toute patience et avec une foi absolue, comme si elle sortait de ma propre bouche.

6 Car, si vous faites ces choses, les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre vous, oui, et le Seigneur Dieu dispersera les pouvoirs des ténèbres devant vous et ébranlera les cieux pour votre bien et pour la gloire de son nom.

7 Car ainsi dit le Seigneur Dieu : C’est lui que j’ai inspiré à faire avancer la cause de Sion avec une grande puissance pour le bien : je connais sa diligence et j’ai entendu ses prières.

8 Oui, j’ai vu ses larmes pour Sion et je ferai en sorte qu’il ne pleure plus pour elle ; car les jours de son allégresse sont arrivés parce que ses péchés lui sont remis et que mes bénédictions se manifestent sur ses œuvres.


« Un prophète n’est prophète que lorsqu’il agit en tant que tel... » 

Joseph Smith mit l’accent sur la liberté d’exprimer son opinion personnelle. Lorsque quelqu’un lui dit qu’il pensait qu’un prophète parlait toujours en qualité de prophète, Joseph répondit qu’« un prophète n’est prophète que lorsqu’il agit en tant que tel ».

En même temps, il n’a pas craint de parler hardiment lorsque le Seigneur lui révélait des instructions, et il a maintenu ses déclarations prophétiques. Le don de prophétie fut une caractéristique importante de l’appel et de la contribution de Joseph Smith. Les détracteurs de Joseph pour déclarer si une doctrine évangélique est vraie ou fausse utilisent la Bible et rien que la Bible pour le démontrer. Par conséquent, on ne peut traiter Joseph Smith de faux prophète qu’à partir d’Écritures contenues dans les livres canoniques de l’Église. Toutes les références données par les détracteurs du mormonisme pour le critiquer proviennent des documents historiques de l’Église qu’ils manipulent selon les techniques éprouvées de la contrefaçon, la manipulation de textes pour leur faire dire ce que l’on veut et même le contraire de ce qu’ils disent !

Comment on travestit la vérité – Sidney & Brigham

« Pour prouver que les mormons redoutaient la vengeance de Sidney Rigdon, le détracteur du mormonisme cite l'extrait suivant d'un discours de Br. Young :

« Frère Sidney déclare qu'il veut raconter nos secrets ; mais je dirai : Oh ! Ne le faites pas, frère Sidney ; ne dites pas nos secrets ! Oh ! Ne le faites pas ! Mais s'il dit les nôtres, nous dirons les siens. L'un pour l'autre. Pendant longtemps, à Pittsbourg, il a eu des visions révélant une affreuse iniquité parmi les saints. Maintenant, s'il connaît une telle iniquité, et s'il possède un tel pouvoir, pourquoi est-ce qu'il ne nous en purifie pas ? Il professe qu'il a les clefs de David. Pouvoir merveilleux ! Révélations merveilleuses ! Et ainsi il veut publier notre iniquité ! Ô cher frère Sidney ! Ne publiez pas notre iniquité ! Je vous en prie, ne le faites pas ! »

Lecteur, ne vous semble-t-il pas voir le président Young tremblant devant les révélations de Sidney Rigdon, et le suppliant de se taire ? Eh bien, jugez de la loyauté de M. Favez en lisant la suite de ce discours, qu'il a eu soin de couper à l'endroit où l'ironie allait se dévoiler, où les paroles citées par lui allaient prendre leur véritable sens.

C'est M. Pichot qui nous fournit cette suite (p. 255) :

« II veut donc publier nos iniquités ! Je le prie d'y prendre bien garde. Oui, s'il y a tant d'iniquités dans l'Église, Ancien Rigdon, et si vous les connaissez depuis si longtemps, vous êtes le dernier des misérables de ne pas les avoir révélées plus tôt ; et si cette iniquité n'existe pas, vous êtes le dernier des misérables encore, vous qui vous efforcez d'ameuter la populace pour qu'elle égorge des hommes innocents, des femmes et des enfants ! Quiconque ose dire que les Douze sont des imposteurs, des adultères et des méchants, est un menteur, et tous ceux qui disent de telles choses auront le sort des menteurs : ils seront jetés là où il y a des pleurs et des grincements de dents. Qui a jamais vu de telles choses parmi nous ? Personne. Je foule aux pieds de si criminelles calomnies. »

M. Favez, comme on voit, possède ce talent qui consiste à mutiler les textes pour en pervertir le sens et la portée. Maintenant, lecteur, est-il vrai que le président Young redoutait la vengeance de Rigdon ? La frayeur s'exprime-t-elle par un défi aussi énergique ? Quels sont les témoignages d'imposture que nous découvre M. Favez, sinon ceux de sa propre imposture? Car nous le prenons en flagrant délit de falsification des textes par suppression frauduleuse, et nous en verrons d'autres encore ! »

Un autre exemple : Brigham Young a-t-il accuse Joseph Smith de débauche ?

« Il faut toujours vérifier les sources des détracteurs de l'Église. La probité intellectuelle n'est pas leur fort. Parfois, certains passages sont retirés de leur contexte, de manière délibérée, dans le but de provoquer des sous-entendus méchants ou de pousser le lecteur à tirer par lui-même de fausses conclusions.

Un exemple ? Celui de M. Whalen, auteur de The Latter-day Saints in the Modern-Day World (New York, The John Day Company, Inc.) qui, à la page 58 de son livre, cite Brigham Young à propos de Joseph Smith : « S'il se conduit comme le diable, il a cependant établi une doctrine qui nous sauvera, si nous nous y conformons. Il peut s'enivrer chaque jour de sa vie, coucher chaque nuit avec les femmes de ses voisins, monter à cheval et être un joueur invétéré... toutefois, la doctrine qu'il a produite nous sauvera, vous, moi et la terre tout entière. »

Aucune référence n'est donnée. Il ne reste donc plus au lecteur qu'à se dire que c'était là l'opinion qu'avait Brigham Young de Joseph Smith. Néanmoins, lorsqu'on lit cette citation dans son contexte, c'est-à-dire dans un discours qu'il a prononcé, le 9 novembre 1856, dans le Tabernacle à Salt Lake  City, on découvre qu'il fait allusion à un incident survenu de nombreuses années auparavant et qui lui revient en mémoire.

Brigham Young raconte : « Je me rappelle une conversation que j'ai eue avant de rencontrer le Prophète Joseph, avec un prêtre qui était un de nos vieux amis. L'homme accusait le Prophète de beaucoup de choses. Je lui dis : arrêtez, frère Guillmore. Voici la doctrine, voici la Bible, le Livre de Mormon et la révélation que Joseph Smith le Prophète a apportés. Je n'ai jamais vu Joseph Smith et je ne sais pas comment il est en privé. La seule chose que je connaisse, c'est la doctrine qu'il enseigne. Vous pouvez toujours essayer d'y trouver la moindre contradiction. »

C'est ici que Brigham Young continue avec la citation reprise par Whalen. Malheureusement, des passages comme celui-ci, pris hors contexte, peuvent terriblement perturber quelqu'un qui ne les connaît pas. »

Les promesses Joseph Smith concernant Sion ne se sont pas réalisées

« Le pays de Missouri... est le pays que j'ai désigné et consacré au rassemblement des saints. C'est pourquoi ceci est la terre de promission et le lieu pour la ville de Sion... ».

« Indépendance est un lieu pour le temple ... c'est pourquoi il est sage que la terre soit achetée par les saints... afin qu'ils obtiennent ce pays en héritage éternel »…

Mais... promise comme héritage éternel en 1831, il faudra la quitter en 1833... »

Le 19 janvier 1841, nouvelle révélation : il faut construire le temple à Nauvoo (Illinois) :

« Venez avec tout votre or et votre argent, vos pierres précieuses... je vous commande... de me bâtir une maison” (Doctrines et Alliances 124.26-31).

« En ce qui concerne l'hôtel... qu'il soit construit en mon nom... et que mon serviteur Joseph et sa maison y aient une place de génération en génération... pour toujours et à jamais dit le Seigneur » (Doctrines et Alliances 124.56-59).

Mais ... il faudra encore partir en 1846 pour s'installer en Californie.


Réponse

Tout d’abord l’Écriture - « C'est pourquoi ceci est la terre de promission et le lieu pour la ville de Sion... » - reste toujours en vigueur et s’accomplira en son temps, d’autant plus que l’Église à reconstruit un deuxième temple (début de la constructin1999, fin 2002) sur l’emplacement de l’ancien qui fut endommagé par un incendie et une tornade puis démoli.

Ensuite, il faut savoir que le calendrier de Dieu n’est pas le calendrier de l’homme ! Le meilleur exemple que je puisse prendre est celui du grand patriarche Abraham, l’ami de Dieu. L’Eternel lui fit d’immenses promesses à cause de sa fidélité et parce qu’il n’avait pas hésité à sacrifier son fils Isaac, l’unique, celui qu’il aimait. Ce sacrifice préfigurait celui du Père et du Fils faisant d’Abraham et d’Isaac une similitude du Père et du Fils préfigurant le sacrifice expiatoire de Jésus :

« Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. »

Genèse 14-18


14  L'Éternel dit à Abram, après que Lot se fut séparé de lui : Lève les yeux, et, du lieu où tu es, regarde vers le nord et le midi, vers l'orient et l'occident ;

15  car tout le pays que tu vois, je le donnerai à toi et à ta postérité pour toujours.

16  Je rendrai ta postérité comme la poussière de la terre, en sorte que, si quelqu'un peut compter la poussière de la terre, ta postérité aussi sera comptée.

17  Lève-toi, parcours le pays dans sa longueur et dans sa largeur; car je te le donnerai.


18  Abram leva ses tentes, et vint habiter parmi les chênes de Mamré, qui sont près d'Hébron. Et il bâtit là un autel à l'Éternel.
 

Genèse 22:15-18

15  L'ange de l'Éternel appela une seconde fois Abraham des cieux,

16  et dit : Je le jure par moi-même, parole de l'Éternel! Parce que tu as fait cela, et que tu n'as pas refusé ton fils, ton unique,

17  je te bénirai et je multiplierai ta postérité, comme les étoiles du ciel et comme le sable qui est sur le bord de la mer; et ta postérité possédera la porte de ses ennemis.

18  Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité, parce que tu as obéi à ma voix.

Genèse 23:19-20

19  Après cela, Abraham enterra Sara, sa femme, dans la caverne du champ de Macpéla, vis-à-vis de Mamré, qui est Hébron, dans le pays de Canaan.

20  Le champ et la caverne qui y est demeurèrent à Abraham comme possession sépulcrale, acquise des fils de Heth.

Genèse 25:9-10

9  Isaac et Ismaël, ses fils, l'enterrèrent dans la caverne de Macpéla, dans le champ d'Éphron, fils de Tsochar, le Héthien, vis-à-vis de Mamré. 10  C'est le champ qu'Abraham avait acquis des fils de Heth. Là furent enterrés Abraham et Sara, sa femme.


Voici quelques versets qui démontrent les immenses bénédictions et promesses que l’Éternel fit à Abraham, son ami. Prenons, ce que nous pourrions appeler une promesse matérielle :

« Lève les yeux, et, du lieu où tu es, regarde vers le nord et le midi, vers l'orient et l'occident ; car tout le pays que tu vois, je le donnerai à toi et à ta postérité pour toujours. »

De son vivant, Abraham ne posséda même pas la surface de la plante de ses pieds du pays de Canaan. Le seul endroit qu’il posséda fut, le champ et la caverne de Macpéla qu’i acquit à prix d’argent.

Les détracteurs du mormonisme vont-ils dirent que l’Éternel dans la Bible n’a pas tenu ses promesses et qu’il est un faux Dieu. Non mille fois, non ! Dieu tient toujours ses promesses et celles qu’il a faites à Abraham se réalisent et se réaliseront toutes.

Ainsi, parce que Sion à l’époque de Joseph ne s’est pas établi, cela ne veut pas dire qu’elle ne sera pas établie. Elle le sera selon le calendrier divin.

Établir la cause de Sion

« Au début du mois de juin 1831, quelques semaines seulement après avoir quitté l’État de New York et fini de se rassembler en Ohio, les saints se sont réunis à Kirtland pour une conférence de l’Église. Au lendemain de la conférence, le 7 juin, Joseph Smith a reçu une révélation qui a tourné les pensées des membres de l’Église vers Sion : « La prochaine conférence… se tiendra au Missouri, dans le pays que je consacrerai à mon peuple » (D&A 52:2).

Les saints avaient à cœur d’établir Sion, une ville sainte, un lieu de paix et de refuge pour les justes fuyant la méchanceté du monde. Pour les y préparer, le Seigneur leur avait recommandé à plusieurs reprises de « chercher à promouvoir et à établir la cause de Sion » (D&A 6:6 ; 11:6 ; 12: 6 ; voir aussi 14:6). À présent, les dirigeants de l’Église devaient partir immédiatement à la recherche de son emplacement. *
Joseph Smith, Sidney Rigdon et d’autres frères ont alors entrepris un voyage de 1 400 kilomètres et ils sont arrivés au comté de Jackson (Missouri) le 19 juin.

Ils ont parcouru en bateau, en diligence et à pied une grande partie du chemin. Le trajet a été difficile et a demandé beaucoup d’efforts, mais le prophète a ressenti l’attention protectrice du Seigneur :

« En dépit de la corruption et des abominations de notre temps, en dépit également de l’esprit malveillant que nous avons rencontré en de nombreux lieux à cause de notre croyance au Livre de Mormon, jour après jour, le Seigneur a manifesté ses soins vigilants et sa bonté à notre égard, et nous nous sommes fixé la règle de lire, chaque fois que c’était possible, un chapitre de la Bible et de prier, et ces moments d’adoration nous ont apporté un grand réconfort. »

Mi-juillet, le prophète est arrivé dans l’ouest du Missouri, belle région où les plaines fertiles, jonchées de fleurs, ondulent sous le regard. C’est là, en réponse à ses prières ferventes pour connaître l’endroit précis de Sion, que le Seigneur [lui] révèle que « le lieu que l’on appelle maintenant Independence en est le centre ; et un emplacement pour le temple se trouve à l’ouest sur une parcelle qui est non loin du tribunal » (D&A 57:3), et qu’il faut acheter des terrains.

Le 2 août, Joseph Smith et d’autres se sont réunis afin de démarrer la construction de Sion. Le prophète a écrit :

« J’ai aidé la branche de Colesville de l’Église à poser le premier rondin d’une maison pour le fondement de Sion, dans la commune de Kaw, à treize miles à l’ouest d’Independence. En l’honneur des douze tribus d’Israël, douze hommes ont porté et placé le rondin. Au même moment, Sidney Rigdon a prononcé la prière de consécration du pays de Sion pour le rassemblement des saints. Cela a été un moment de joie pour tous ceux qui étaient présents, et nous avons pu entrevoir l’avenir, qui apportera du contentement aux fidèles. »

Le lendemain, le prophète a consacré l’emplacement du temple.

Les saints de Colesville (New York) faisaient partie des premiers membres de l’Église à s’établir au Missouri. Ils avaient fait le voyage pénible de l’État de New York à Kirtland (Ohio), mais ils n’y sont restés que peu de temps avant de recevoir le commandement de se rendre au Missouri.

Polly Knight, membre de la branche de Colesville, est morte une semaine après son arrivée au pays de Sion. En dépit de sa santé faiblissante, elle était déterminée à tenir jusqu’en Sion. Son fils a écrit :

« Elle s’est endormie paisiblement pour toujours en exprimant sa joie dans la nouvelle alliance éternelle de l’Évangile et en louant Dieu d’avoir pu voir le pays de Sion avant de mourir… Frère Joseph Smith a assisté aux funérailles de ma mère et nous a parlé d’une manière éloquente et réconfortante . »

Bien que le prophète soit vite retourné à Kirtland, d’où il a dirigé l’Église jusqu’en 1838, les saints ont continué à se rendre au Missouri.

Ils ont œuvré diligemment à l’édification de Sion, mais, vers la fin de 1833, ils avaient tous été chassés de leurs maisons du comté de Jackson par les dures persécutions, laissant derrière eux leurs rêves d’établir Sion et d’y construire un temple.

Le Seigneur a révélé à Joseph Smith, le prophète, que les conditions de la rédemption de Sion dans le pays n’étaient pas encore accomplies et que son établissement devrait « attendre encore un peu » (D&A 105:9).

D&A 105:1-41

Révélation donnée le 22 juin 1834, par l’intermédiaire de Joseph Smith, le prophète, sur la Fishing River (Missouri) Sous la direction du prophète, les saints d’Ohio et d’autres régions participèrent à une expédition vers le Missouri appelée plus tard Camp de Sion. Leur but était d’escorter les saints expulsés du Missouri pour les ramener dans leurs terres au comté de Jackson. Les Missouriens qui avaient précédemment persécuté les saints, craignant des représailles de la part du Camp de Sion, prirent les devants et attaquèrent des saints qui vivaient au comté de Clay (Missouri). Après que le gouverneur du Missouri fut revenu sur sa promesse de soutenir les saints, Joseph Smith reçut cette révélation.

1 En vérité, je vous le dis, à vous qui êtes assemblés pour apprendre ma volonté au sujet de la rédemption de mon peuple affligé :

2 Voici, je vous le dis, s’il n’y avait pas eu les transgressions de mon peuple, et je parle de l’Église et non d’individus, il aurait pu être racheté dès maintenant.

3 Mais voici, il n’a pas appris à obéir aux choses que j’ai exigées de sa part, mais il est rempli de toute sorte de méchanceté, ne donne pas, comme il convient à des saints, de ses biens aux pauvres et aux affligés en son sein,

4 Et n’est pas uni, selon l’union exigée par la loi du royaume céleste.

5 Et Sion ne peut être édifiée que sur les principes de la loi du royaume céleste ; autrement je ne puis la recevoir en moi.

6 Et il faut que mon peuple soit châtié jusqu’à ce qu’il apprenne l’obéissance, s’il le faut, par les choses qu’il endure.


7 Je ne parle pas de ceux qui sont désignés pour diriger mon peuple, qui sont les premiers anciens de mon Église, car ils ne sont pas tous sous cette condamnation ;

8 mais je parle de mes Églises au dehors. Il y en a beaucoup qui diront : Où est son Dieu ? Voici, il le délivrera dans les moments difficiles, sinon nous ne monterons pas à Sion et nous garderons notre argent.

9 C’est pourquoi, en conséquence des transgressions de mon peuple, il m’est opportun que mes anciens attendent encore un peu la rédemption de Sion,

10 afin qu’ils soient eux-mêmes préparés, que mon peuple soit instruit plus parfaitement, ait de l’expérience, connaisse plus parfaitement ce qui est de son devoir et les choses que j’exige de sa part.


11 Et cela ne pourra se réaliser que lorsque mes anciens seront dotés de pouvoir d’en haut.

12 Car voici, j’ai préparé une grande dotation et une grande bénédiction pour qu’elles soient déversées sur eux, s’ils sont fidèles et s’ils persévèrent dans l’humilité devant moi.

13 C’est pourquoi, il m’est opportun que mes anciens attendent un peu la rédemption de Sion.

14 Car voici, je n’exige pas d’eux qu’ils combattent pour Sion, car ce que j’ai dit dans un commandement antérieur, je l’accomplirai : je combattrai pour vous.


Enseignements de Joseph Smith

Le Seigneur a désigné le comté de Jackson (Missouri) comme étant le pays de Sion, un lieu où les saints du temps de Joseph Smith se rassembleraient et où la ville sainte de Sion serait construite un jour.

« En juin [1831] j’ai reçu, dans une vision céleste, le commandement d’aller aux confins occidentaux de l’État du Missouri et d’y désigner l’endroit même qui servirait de point central pour le commencement du rassemblement de ceux qui embrassent la plénitude de l’Évangile éternel. Par conséquent, accompagné de quelques frères, j’ai entrepris le long et pénible voyage qui nous a conduits au comté de Jackson (Missouri), voyage au cours duquel nous avons été sujets à de nombreuses épreuves et privations, et, après avoir inspecté la région et cherché diligemment, sous l’égide de Dieu, il nous a indiqué l’endroit précis où il projetait de commencer le rassemblement et la construction d’une ‘ville sainte’ appelée Sion ; Sion, car c’est un lieu de justice, un lieu où tous ceux qui bâtiront adoreront le Dieu vrai et vivant et croiront en une seule doctrine, celle du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.

« La voix de tes sentinelles retentit ; elles élèvent la voix, elles poussent ensemble des cris d’allégresse ; car de leurs propres yeux, elles voient que l’Éternel ramène Sion » [Ésaïe 52:8] ».

Au début des années 1830, les saints ont tenté de poser les fondations de Sion dans le comté de Jackson (Missouri), comme le Seigneur le leur avait commandé, mais ils ont échoué, car ils n’étaient pas préparés spirituellement.

Au sujet du temps où Sion serait établie, Joseph Smith, le prophète, a dit :

« Aucune communication de l’Esprit ne m’indique que, sauf éventuellement certains individus qui ont désobéi et abandonné la nouvelle alliance, Sion ait perdu son droit à une couronne céleste, même si le Seigneur a permis qu’elle soit ainsi affligée ; tout cela sera rendu manifeste par leurs œuvres en son temps. J’ai toujours pensé que Sion serait éprouvée selon ce que j’ai pu apprendre des commandements qui ont été donnés. Mais laissez-moi vous rappeler une clause qui dit que c’est après beaucoup de tribulations que viennent les bénédictions [voir D&A 58:4]. Par cette révélation, ainsi que d’autres, dont une reçue tout récemment, je sais que Sion sera rédimée au temps choisi par le Seigneur. Bien qu’il ait caché à mes yeux la durée de la purification, des tribulations et des afflictions ; lorsque je questionne le Seigneur à ce sujet, sa voix me dit :

« Sois tranquille, et sache que je suis Dieu ! Tous ceux qui souffrent en mon nom règneront avec moi, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera »… Que Dieu fasse que rien ne nous sépare de l’amour du Christ, ni nos grandes afflictions, ni nos souffrances [voir Romains 8:35-39]. »

Nous édifions la cause de Sion en devenant un peuple au cœur pur et en travaillant diligemment d’un seul cœur et d’un seul esprit.

« L’édification de Sion est une cause à laquelle le peuple de Dieu s’est intéressé à tous les âges ; c’est un sujet sur lequel les prophètes, les prêtres et les rois se sont appesantis avec un plaisir particulier ; ils ont attendu avec impatience et allégresse les jours dans lesquels nous vivons ; et, enflammés par une espérance et une joie céleste, ils ont chanté, écrit et prophétisé sur notre temps mais sont morts avant de pouvoir le contempler de leur vivant ; nous sommes le peuple que Dieu a choisi pour accomplir la gloire des derniers jours ; il nous appartient de la voir, d’y participer et de la faire aller de l’avant. »

« Sion est partout où les saints s’assemblent et c’est ce que chaque homme juste édifiera comme lieu de refuge pour ses enfants. »

« Nous aurons, ici et là, un pieu [de Sion] pour le rassemblement des saints… Vos enfants y seront bénis, et vous le serez aussi au milieu de vos amis. Le filet de l’Évangile rassemble toutes sortes d’hommes.

« Notre plus grand but devrait être l’édification de Sion… Le temps vient rapidement où l’homme ne trouvera de paix qu’en Sion et en ses pieux. »

« En ce qui concerne l’édification de Sion, cela doit se faire sur les conseils de Jéhovah et par révélation divine. »

« Si Sion ne se purifie pas de manière à être accepté de lui en toutes choses, [le Seigneur] se cherchera un autre peuple ; car son œuvre avancera jusqu’à ce qu’Israël soit rassemblé, et ceux qui n’écoutent pas sa voix doivent s’attendre à connaître son courroux.

Je vous le dis, efforcez-vous de vous purifier, vous et tous les habitants de Sion, de peur que la colère du Seigneur ne s’allume avec fureur. Repentez-vous, repentez-vous, telle est la voix de Dieu à Sion ; mais, aussi étrange que cela puisse paraître, il n’en est pas moins vrai que l’humanité persistera à se justifier de ses fautes jusqu’à ce que toutes ses iniquités soient mises à nu, que son état soit au-delà de toute rédemption, et que ce que renferme son cœur soit exposé au regard de tous. Je vous le dis (et ce que je vous dis, je le dis à tous), écoutez la voix d’avertissement de Dieu, de peur que Sion ne tombe et que le Seigneur ne jure dans sa colère que les habitants de Sion n’entreront pas dans Son repos. »

« Tant que nous tolèrerons des actes iniques dans l’Église, celle-ci ne sera pas sanctifiée et Sion ne sera pas rachetée non plus. »

« Que tous œuvrent à préparer la vigne, accordant un peu de temps pour réconforter les gens endeuillés, pour guérir ceux dont le cœur est brisé ; pour rattraper celui qui glisse ; pour ramener l’égaré ; pour réinviter dans le royaume ceux qui en ont été chassés, les encourageant à œuvrer tant que dure le jour et à produire la justice et que, d’un seul cœur et d’un seul esprit, ils se préparent à aider au rachat de Sion, cette belle terre de promission où seront bénis tous ceux qui sont de bonne volonté et sont obéissants…

« Nous prions notre Père céleste pour que vous soyez très pieux, très humbles et très charitables, travaillant diligemment, sur le plan temporel et spirituel, à la rédemption de Sion, afin que ceux qui ont le cœur pur retournent avec des chants de joie éternelle pour édifier ses lieux désolés, et aillent à la rencontre du Seigneur lorsqu’il reviendra en gloire [voir D&A 101:18]
. »

Sion, la nouvelle Jérusalem, sera construite sur le continent américain

10e Article de Foi : « Nous croyons au rassemblement littéral d’Israël et au rétablissement des dix tribus. Nous croyons que Sion (la nouvelle Jérusalem) sera bâtie sur le continent américain. »

« La ville de Sion, dont David parle dans le cent deuxième Psaume, sera construite en Amérique, et ‘les rachetés de l’Éternel retourneront, ils iront à Sion avec des chants de triomphe, et une joie éternelle couronnera leur tête’ [Ésaïe 35:10], et ils seront délivrés du fléau impétueux qui traversera tout le pays. Mais Juda obtiendra la délivrance à Jérusalem. [Voir Joël 2:32 ; Ésaïe 26:20-21 ; Jérémie 31:12 ; Psaumes 1:5 ; Ézéchiel 34:11-13.]

Cela témoigne que le bon Berger suscitera son propre troupeau et le recueillera de toutes les nations où il a été dispersé au jour des nuages et de l’obscurité, et le conduira à Sion et à Jérusalem. »

« Pour commencer, je citerai une prophétie d’Hénoc sur les derniers jours :

« Je ferai descendre la justice des cieux, et je ferai monter la vérité de la terre, pour rendre témoignage de mon Fils unique, de sa résurrection des morts, [résurrection qui, selon moi, concerne le corps physique] ; oui, et aussi de la résurrection de tous les hommes, et je ferai en sorte que la justice et la vérité balaient la terre comme un flot, pour rassembler mes élus des quatre coins de la terre, vers un lieu que je préparerai, une Ville sainte, afin que mon peuple puisse se ceindre les reins et attendre le temps de ma venue ; car là sera mon tabernacle, et elle sera appelée Sion, une nouvelle Jérusalem » [Moïse 7:62]. »

« Par cette citation, je comprends que… la justice et la vérité balaieront la terre comme un déluge. Maintenant, je vous demande comment la justice et la vérité balaieront la terre comme un déluge. Je vais répondre. Les hommes et les anges doivent travailler ensemble à accomplir cette grande œuvre, et Sion, nouvelle Jérusalem, doit être préparée pour les élus qui doivent être rassemblés des quatre horizons de la terre, et sera reconnue ville sainte, car le tabernacle de l’Éternel sera avec eux…

« ‘Et voici, j’établirai ce peuple dans ce pays, pour l’accomplissement de l’alliance que j’ai faite avec votre père Jacob ; et il sera une nouvelle Jérusalem’ [3 Néphi 20:22]. Le Livre de Mormon nous indique ainsi l’endroit et le continent mêmes où doit s’ériger la nouvelle Jérusalem, et c’est ce que nous devons comprendre en accord avec la vision de Jean sur l’île de Patmos.

« D’aucuns seront cependant enclins à penser que cette nouvelle Jérusalem dont il est fait mention est celle qui fut construite par les Juifs au Moyen-Orient. Mais, dans Apocalypse 21:2, une nouvelle Jérusalem est descendue du ciel, d’auprès de Dieu, parée comme une épouse pour son époux ; et ensuite, le Révélateur fut transporté dans l’Esprit sur une grande et haute montagne et vit la ville grande et sainte descendre du ciel, d’auprès de Dieu. On parle bien de deux villes ici. Comme tout ne peut tenir dans le cadre étriqué d’une lettre, j’ajouterai brièvement qu’une nouvelle Jérusalem sera établie sur ce continent, et que Jérusalem sera aussi reconstruite au Moyen-Orient [voir Éther 13:1-12]. ‘Voici, Éther vit le temps du Christ… Et il parla aussi de la maison d’Israël et de la Jérusalem d’où Léhi viendrait : lorsqu’elle aurait été détruite, elle serait rebâtie, ville sainte pour le Seigneur ; c’est pourquoi, ce ne pourrait pas être une nouvelle Jérusalem, car elle avait été à une époque du passé’ [Éther 13:4-5]. »

« Les prophètes on dit de Sion dans les derniers jours : La gloire du Liban viendra sur elle, le cyprès, l’orme et le buis, tous ensemble pour orner le lieu de son sanctuaire, et il glorifiera la place où reposent ses pieds [voir Ésaïe 60:13]. Au lieu de l’airain, il fera venir de l’or, au lieu du fer, il fera venir de l’argent, au lieu du bois, de l’airain, et au lieu des pierres, du fer [voir Ésaïe 60:17]. Sur cette montagne, il prépare un festin de mets succulents aux justes [voir Ésaïe 25:6] ; Oui, quand la splendeur de l’Éternel sera rendue manifeste pour le bien de Son peuple, les combinaisons des hommes et la vaine gloire du monde disparaîtront, et nous nous écrierons, ‘de Sion, beauté parfaite, Dieu resplendit’ [Psaumes 50:2]
. »


18.  La doctrine de l’Adam Dieu

Selon Christian Piette – pasteur protestant – détracteur de tout poil du mormonisme  :

« Le 9 avril 1852, une véritable bombe à retardement était placée par le deuxième prophète, président et révélateur de l’Église mormone, Brigham Young. Selon lui, Adam serait notre Père éternel et notre Dieu, le seul Dieu avec qui nous ayons affaire !

« Maintenant écoutez ceci, ô habitants de la terre, juif et gentil, saint et pécheur ! Quand notre Père Adam vint dans le jardin d’Eden, il y vint avec un corps céleste et il prit Ève, une de ses épouses. Il aida à créer et organiser ce monde. Il est Michel l’Archange, l’ancien des jours, de qui les saints hommes ont écrit et parlé. Il est notre Père et notre Dieu et le seul Dieu avec qui nous ayons affaire. »

Conclusion : Brigham Young est un faux docteur. Ses doctrines sont diaboliques. Il adore la créature au lieu du Créateur ! « Eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et qui ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur… » Romains 1:25


L’Église mormone a une terrible épine dans le pied, et cette épine s’appelle Brigham Young. Que faire ? Le dénoncer comme faux prophète et faux docteur ? Orson Pratt avait tout à fait raison sur ce point. Hélas, il est trop tard et cette situation prouve que l’Église mormone n’est pas conduite par révélation.
Remarquons également que tous les apôtres mormons, la Présidence comprise ont accepté et défendu la révélation doctrinale de Brigham Young. Les références et textes le prouvent amplement.

Jésus a dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. » (Jean 14:6).

L’Église mormone n’est certainement pas le chemin qui mène vers Dieu. Elle n’épouse pas la vérité divine et elle n’a pas la vie qui émane du Christ révélé dans la seule Bible.

Christian Piette. »


Selon Wilkipédia

Présentation de la doctrine de l'Adam-Dieu  :

La doctrine de l'Adam-Dieu est une doctrine théologique enseignée dans le mormonisme du milieu du XIXe siècle par le président d'église Brigham Young et acceptée à un certain degré par des présidents ultérieurs, John Taylor et Wilford Woodruff.

Bien que rejetée aujourd'hui par l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, la doctrine est toujours une partie acceptée par les fondamentalistes Mormon. Selon Young, il a été enseigné par Joseph Smith qu'« Adam est notre Père et notre Dieu et seul Dieu avec qui nous devons faire ». Adam aurait été un homme mortel avant de ressusciter et de devenir un dieu prenant l'identité de l'archange Michel et formant la terre ; puis il redevint homme et s'installa sur terre avec une de ses femmes, Ève.

Ils y redevinrent mortels en mangeant le fruit défendu dans le Jardin d'Eden, ce qui leur permit d'avoir des enfants mortels et d'établir la race humaine. Une fois accompli cet engendrement de l'espèce humaine, Adam et Eve retournèrent dans leurs trônes célestes pour redevenir des dieux ; Adam-Dieu est dès lors devenu le Père céleste des humains. Plus tard, Adam retourna sur la terre afin de devenir le père biologique de Jésus, son premier-né.

Contexte

Bien que Joseph Smith, le fondateur du mouvement, n'ait jamais utilisé le terme de « Adam- Dieu » dans aucune de ses déclarations publiques connues, il a fourni plusieurs enseignements à partir desquels on prétendit établir la doctrine de l'Adam-Dieu.

Par exemple, Smith a enseigné dans un sermon en1839 qu’Adam était en fait l'archange Michel qui a tenu la Première Présidence dans la vie pré-mortelle1. Dans le même sermon, Smith a enseigné que Adam détient « les clefs de l'univers ». En 1840, Smith a enseigné que Adam est celui par qui le « Christ a été révélé à partir le ciel, et continuera à être révélé, dès maintenant3. » Enfin , Smith a enseigné dans un discours de 1844 que Dieu était une fois un homme « comme l'un d'entre nous ».

Après la mort de Brigham Young

Il y eut une certaine controverse quant à savoir si oui ou non cette doctrine devait être considérée comme officielle. Les chefs de l’Église commencèrent à rejeter les diverses interprétations de cet enseignement présenté comme une simple spéculation et nier que toute interprétation particulière a été contraignante pour l'église. En 1897, Joseph F. Smith, alors un apôtre et conseiller dans la Première Présidence, a écrit une lettre privée concernant les enseignements de Brigham Young sur Adam, en déclarant :« La doctrine n'a jamais été soumise aux conseils de la prêtrise, ni à l'église pour approbation ou de ratification, et n'a jamais été formellement ou autrement acceptée par l'église. (...) Seule l'écriture, la parole acceptée de Dieu sont la norme de l'Église. »

Selon l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours

Finalement, la doctrine a été publiquement dénoncée comme fausse par les dirigeants de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours. En 1976, le président de l'église Spencer W. Kimball a déclaré : « Nous dénonçons cette théorie et nous espérons que tout le monde sera mis en garde contre cela et d'autres types de fausse doctrine. »

En 1980, l'apôtre Mark E. Petersen affirma : « Adam était ni Dieu ni le Fils unique de Dieu. Il était un enfant de Dieu dans l'esprit que nous sommes tous (voir Actes 17:29). Jésus était le premier-né dans l'esprit, et le seul né à Dieu dans la chair. »

Commentaire

En ce qui concerne les enseignements de l’Adam Dieu de Brigham Young, les choses sont claires, et l’Église a dénoncé cette théorie. Les paroles dites par le deuxième conseiller de la présidence Dieter F. Uchtdorf sur la prêtrise des frères noirs, lors de la Conférence générale d’octobre 2013, s’applique pour la théorie d’Adam-Dieu :

« Et, pour être parfaitement franc, il y a eu des moments où les membres ou les dirigeants de l’Église ont simplement fait des erreurs. Il y a eu des choses dites ou faites qui n’étaient pas en harmonie avec nos valeurs, nos principes, ou la doctrine.

« Je suppose que l’Église serait parfaite seulement si elle était dirigée par des personnes parfaites. Dieu est parfait, et sa doctrine est pure. Mais il travaille à travers nous, ses enfants imparfaits, et les gens imparfaits font des erreurs ».

De même les paroles de Bruce R. McConkie qui s’appliquaient au rétablissement en 1978 des bénédictions de la prêtrise et du temple aux membres d’origine africaine, s’appliquent aux enseignements de l’Adam-Dieu enseignées par Brigham Young :

« Oubliez tout ce que j’ai dit, ou ce que le président Brigham Young ou le président George Q. Cannon ont dit, ou ce que quiconque a dit dans le passé qui est contraire à cette révélation. Nous avons parlé avec une compréhension limitée et sans la lumière et la connaissance qui sont maintenant venues dans le monde… Nous avons maintenant ajouté un déversement nouveau d’intelligence et de lumière sur ce sujet précis, et cela efface toute l’obscurité et toutes les opinions et les pensées du passé. Elles ne comptent plus. »

Ajoutons pour terminer que ni le refus de la prêtrise aux frères noir ni la doctrine de Brigham concernant Adam n’ont jamais fait partie des ouvrages canoniques de l’Église.


19. La dîme

La dîme dans les autres Églises chrétiennes

Catholicisme : La dîme est définie comme une imposition sur la production du sol et des artisans destinée à l'Église avec trois parts : une pour la paroisse, une deuxième pour les pauvres et la troisième pour les clercs qui la desservent. En Europe occidentale, le concile de Tours en 567 promulgue un décret pour la perception de la dîme. En 585, le second concile de Mâcon menace d'excommunication ceux qui ne paient pas la dîme. Jusqu'alors préconisée et spontanée, elle est rendue obligatoire par le droit public dans l'empire carolingien à partir de la fin du VIIIe siècle. Abolie en France par la Révolution en plusieurs étapes entre 1789 et 1793, elle cesse d'être imposée dans le droit canonique.

Protestantisme : Dans le protestantisme, Martin Luther considère que la loi de la grâce exclut la loi de l'obligation de la dîme. Dans un sermon du 27 août 1525, il mentionne le passage de Paul dans l'Épître aux Galates 5:3 où il est dit que « si j'accepte de vivre selon la Loi de Moïse, je suis contraint de pratiquer la Loi tout entière » (Dt 28:58). Plusieurs dénominations protestantes voient la dîme comme un acte de générosité non obligatoire. La Réforme de Luther se constitue au moment de la guerre des paysans allemands, et le deuxième des douze articles de leur manifeste dénonce le détournement de la dîme sans pour autant contester son existence.

Dans le christianisme évangélique, les positions sur la dîme varient selon les dénominations. Parfois, elle est obligatoire et occupe une grande partie de chaque culte. Des promesses de guérison divine et de prospérité sont garanties en échange de certains montants de dons.

Des pasteurs menacent de malédictions, d’attaques du diable et de pauvreté ceux qui ne donnent pas la dîme. Pour d'autres dénominations, la dîme est une invitation, sans obligation.

La dîme obligatoire est parfois associée à la théologie de la prospérité sous l'influence des télévangélistes pentecôtistes et charismatiques. La foi chrétienne est considérée comme un moyen de s’enrichir financièrement et matériellement, par une « confession positive » et une contribution aux ministères chrétiens.

Cette doctrine a été comparée à un business religieux. Les pasteurs qui adhèrent à la théologie de la prospérité sont critiqués pour leur style de vie luxueux.

Depuis les années 1970, divers scandales de détournements de fonds se sont produits. Le Conseil évangélique pour la responsabilité financière, fondé en 1979, est chargé de vérifier l’intégrité des Églises évangéliques qui le souhaitent.

En 2015, l’ouvrage Sunday Morning Stickup accuse des Églises évangéliques d’utiliser des stratégies de culpabilité pour ramasser les offrandes et la dîme des fidèles, notamment en déformant certains passages de la Bible.

De 2019 à 2022, divers pasteurs américains se sont excusés pour leurs enseignements sur la théologie de la prospérité en rappelant que les menaces pour non-paiement de la dîme dans Malachie ne concernaient pas les chrétiens, puisque citant l’Épître aux Galates, Jésus-Christ a porté la malédiction sur lui.


La dîme dans l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours

Nous voyons que toutes les Églises chrétiennes ont des positions différentes en ce qui concerne la loi de la dîme. Certaines Église l’ont pratiquée puis abandonnée, d’autres l’ont remplacée par les dons volontaires, et d’autres encore l’appliquent. Mon Église l’applique parce que le Seigneur dans la dispensation actuelle l’a commandée à son prophète :

D&A 119:1-7

Révélation donnée le 8 juillet 1838, par l’intermédiaire de Joseph Smith, le prophète, à Far West (Missouri), en réponse à la supplication : « Ô Seigneur ! Montre à tes serviteurs combien tu requiers des biens de ton peuple pour la dîme ». La loi de la dîme, telle qu’elle est comprise aujourd’hui, n’avait pas été donnée à l’Église avant cette révélation. Le terme dîme, dans la prière qui vient d’être citée et dans les révélations précédentes (64:23 ; 85:3 ; 97:11), ne signifiait pas un dixième seulement, mais toutes les offrandes volontaires, ou contributions, aux fonds de l’Église. Le Seigneur avait précédemment donné à l’Église la loi de consécration et d’intendance des biens, que les membres (principalement les dirigeants) contractèrent par une alliance qui devait être éternelle. Beaucoup n’ayant pas respecté cette alliance, le Seigneur la retira pendant un certain temps et donna à sa place la loi de la dîme à l’Église entière. Le prophète demanda au Seigneur quelle proportion de leurs biens il exigeait pour les desseins sacrés. Cette révélation donne sa réponse.1–5, Les saints doivent payer le surplus de leurs biens et ensuite donner annuellement, comme dîme, le dixième de leurs revenus. 6–7, Cette façon de faire sanctifiera le pays de Sion.


1 En vérité, ainsi dit le Seigneur : Je requiers d’eux qu’ils remettent entre les mains de l’évêque de mon Église, en Sion, tout le surplus de leurs biens,

2 pour la construction de ma maison, pour la pose des fondations de Sion, pour la prêtrise et pour les dettes de la présidence de mon Église.

3 Et ce sera le commencement de la dîme de mon peuple.

4 Et après cela, ceux qui auront été ainsi dîmés paieront annuellement un dixième de tous leurs revenus ; et ce sera pour eux une loi permanente à jamais, pour ma sainte prêtrise, dit le Seigneur.

5 En vérité, je vous le dis, il arrivera que tous ceux qui se rassemblent au pays de Sion seront dîmés du surplus de leurs biens et observeront cette loi ; sinon, ils ne seront pas trouvés dignes de demeurer parmi vous.

6 Et je vous le dis, si mon peuple n’observe pas cette loi pour la sanctifier ni ne sanctifie le pays de Sion par cette loi, afin que mes lois et mes ordonnances y soient gardées, afin qu’il soit très saint, voici, en vérité, je vous le dis, il ne sera pas pour vous un pays de Sion.

7 Et ce sera un modèle pour tous les pieux de Sion. J’ai dit. Amen.

Par conséquent, pour les saints des derniers jours en accord avec l’Ancien et le Nouveau Testament, et avec la Parole renouvelée du Seigneur à son prophète, il n’y a aucun doute, aucune ambiguïté, aucune discussion, et il appartient à chaque membre, selon son libre arbitre, de respecter la Loi ou non.
Maintenant je voudrais vous témoigner personnellement de la dîme et de ses bénédictions.

La dîme et ses bénédictions

« Un homme trompe-t-il Dieu ? Car vous me trompez, et vous dites : En quoi t'avons-nous trompé ? Dans les dîmes et les offrandes. Vous êtes frappés par la malédiction, et vous me trompez ; la nation tout entière ! Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, afin qu'il y ait de la nourriture dans ma maison. Mettez-moi de la sorte à l'épreuve, dit l'Éternel des armées. Et vous verrez si je n'ouvre pas pour vous les écluses des cieux, si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance. Pour vous, je menacerai celui qui dévore, et il ne vous détruira pas les fruits de la terre, et la vigne ne sera pas stérile dans vos campagnes, dit l'Éternel des armées. Toutes les nations vous diront heureux, car vous serez un pays de délices, dit l'Éternel des armées. »

Ce passage de Malachie montre que le peuple juif trompait le Seigneur dans l’obéissance à la loi de la dîme. L’Éternel, demandait à son peuple de pratiquer en justice cette loi et de le mettre à l’épreuve, afin qu’il constatât par lui-même, combien Il le bénirait en déversant sur sa tête les écluses des cieux. Plusieurs questions peuvent venir à l’esprit concernant cette loi :

— Pourquoi Dieu exige-t-il la dîme de son peuple ?
— Dieu a-t-il besoin de la dîme pour réaliser son œuvre ?
— Quel est le but de la dîme dans l’Église de Dieu ?
— À quoi sert-elle ? À quoi est-elle dépensée ?
— Comment et pourquoi cette loi peut-elle être une source de bénédictions pour celui qui lui est fidèle ?

Pourquoi Dieu exige-t-il la dîme à son peuple ?

Pour cela, allons au commencement de toutes choses. Dieu est le Créateur des univers et de la terre sur laquelle nous nous tenons ; le Dispensateur de tout ce que nous avons été, sommes et serons ; de tout ce que nous disposons dans cette vie. Tout ce dont nous possédons matériellement ne nous appartient pas, car nous n’en sommes que les gérants pour un temps et quand viendra le moment de partir, nous ne pourrons rien amener avec nous. Tout ce qu’il semble nous appartenir par le mérite de notre travail comme l'intelligence, le savoir-faire et l'industrie ne nous appartient pas. Le sage Job nous le rappelle.

Il tient dans sa main l'âme de tout ce qui vit, le souffle de toute chair d'homme… L'esprit de Dieu m'a créé, et le souffle du Tout Puissant m'anime… Mais en réalité, dans l'homme, c'est l'esprit, le souffle du Tout Puissant, qui donne l'intelligence.

Par conséquent, tout ce qui en nous permet de « posséder », que ce soit, la force, la santé, l’intelligence, la chance de bien naître, etc. vient exclusivement de Dieu. Ainsi, nous ne nous appartenons pas et littéralement, nous Lui appartenons, que nous le sachions ou non, que nous le voulions ou non. De plus, Dieu désire que nous héritions de tout ce qu’il possède afin que nous devenions co-héritiers avec Christ.

C’est pourquoi, au commencement, Dieu ne demanda pas à l’homme de lui consacrer le dixième de ce qu’il possède, mais il lui demanda de consacrer tous ses biens, tout son temps et même sa vie s’il le faut, car celui qui donne sa vie pour Lui la retrouvera, et celui qui veut la garder ou la retenir pour un temps la perdra. Au commencement, ce n’était pas la loi de la dîme qui était en vigueur, mais la loi de consécration. D’après les Écritures, seul le peuple d’Hénoch vécut pleinement cette loi, ainsi que celui de Melchisédeck.

C’est pourquoi on appela ce peuple SION, car ils étaient tous d’un seul cœur et d’un seul esprit et il n’y avait pas de pauvres parmi eux. Qu’il n’y eût pas de pauvres parmi eux, cela ne voulait pas dire qu’il n’y avait pas de riches, mais que chacun prospérait selon son industrie et qu’il y avait un système d’entraide qui faisait qu’il n’y avait pas de nécessiteux et que le paresseux ne mangeait pas le pain du travailleur.

Parce que les hommes furent égoïstes, Dieu enleva de la terre la loi de consécration et donna aux hommes la loi de la dîme qui resta une loi préparatoire en attendant les jours favorables ou les hommes enfin seraient prêts à vivre cette loi céleste. La loi de la dîme est une loi inférieure en vue de préparer les hommes à la loi supérieure de consécration, tout comme la loi de Moïse était une loi inférieure ou un pédagogue pour amener le peuple hébreu à la loi supérieure de l’Évangile. Après le rétablissement de l’Église, les apôtres enseignèrent au peuple cette loi de consécration appelée aussi Ordre uni : Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés ; et, en ce jour-là, le nombre des disciples s'augmenta d'environ trois mille âmes. Ils persévéraient dans l'enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières. Tous ceux qui croyaient étaient dans le même lieu, et ils avaient tout en commun. Ils vendaient leurs propriétés et leurs biens, et ils en partageaient le produit entre tous, selon les besoins de chacun. 

De même lorsque Joseph Smith, sous la direction du Seigneur, rétablit l’Église du Christ cet ordre fut de nouveau en rigueur. Malheureusement, que ce soit du temps de Pierre ou de Joseph, les hommes furent trop égoïstes pour vivre une telle loi ; c’est pourquoi Dieu la leur enleva et rétablit la loi de la dîme. Ainsi, lorsque les hommes n’étaient pas suffisamment mûrs pour vivre la loi de consécration, ils vivaient la loi de la dîme. Cependant, si du temps d’Adam et des prophètes d’avant le déluge, on ne parle pas de la dîme, il est certain que tous ces prophètes, détenant la plénitude de l’Évangile, connaissaient parfaitement cette loi et son but qui comme toute loi de Dieu est de bénir celui qui l’accomplit. Dans la Bible, le mot « dîme » apparaît pour la première fois, à l’époque d’Abraham.

Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin : Il était sacrificateur du Dieu Très-Haut. Il bénit Abraham, et dit : béni soit Abram par le Dieu Très-Haut, maître du ciel et de la terre ! Béni soit le Dieu Très-Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains ! Et Abraham lui donna la dîme de tout. À cette époque, Sem qui est Melchisédek, le sacrificateur du Très-Haut recevait les dîmes des fidèles. Ceci prouve bien que la dîme est une Loi enseignée depuis le commencement de Dieu à Adam premièrement et d’Adam aux prophètes, jusqu’à Noé puis de Noé à son fils Sem. Le mot dîme apparaît une deuxième fois lorsque Jacob, sous les conseils de Rébecca, sa mère, fuit la colère de son frère Ésaü.

Jacob fit un vœu, en disant : Si Dieu est avec moi et me garde pendant ce voyage que je fais, s'il me donne du pain à manger et des habits pour me vêtir, et si je retourne en paix à la maison de mon père, alors l'Éternel sera mon Dieu ; cette pierre, que j'ai dressée pour monument, sera la maison de Dieu ; et je te donnerai la dîme de tout ce que tu me donneras. 

Le mot « dîme » revient souvent dans les exhortations de l’Éternel par la voix de Moïse.

Toute dîme de la terre, soit des récoltes de la terre, soit du fruit des arbres appartient à l'Éternel ; c'est une chose consacrée à l'Éternel. 

Le Christ, lui-même, tout en proclamant qu’il ne fallait pas négliger la dîme, condamnait les pharisiens qui la payaient scrupuleusement, mais qui omettaient de pratiquer la justice et la miséricorde.

Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous payez la dîme de la menthe, de l'aneth et du cumin, et que vous laissez ce qui est plus important dans la loi, la justice, la miséricorde et la fidélité : c'est là ce qu'il fallait pratiquer, sans négliger les autres choses. 

Depuis le commencement, les hommes, chaque fois qu’ils bénéficiaient de l’Évangile éternel, connaissaient la loi de la dîme. Son but dans toutes les époques a été :

— De les mettre à l’épreuve pour voir s’ils suivraient ses commandements.
— De leur permettre de développer leur foi en Lui.
— De leur donner l’occasion concrète, désintéressée d’exprimer leur reconnaissance envers leur Créateur, car il n’y a rien qui fait autant de peine à Dieu que celui qui ne reconnaît pas sa main en toute chose.

Dieu a-t-il besoin de la dîme de son peuple pour réaliser son œuvre ?

Non ! Il pourrait, chaque jour, faire déposer des tonnes d’or dans son temple pour les besoins de son Église ! Seulement, par ce moyen, il peut mesurer la foi et l’esprit de consécration de ses enfants à son œuvre. Car le Seigneur sait à quel point les hommes ont en général de la peine à abandonner leurs biens terrestres. C’est à l’image du jeune homme riche dont je t’ai raconté l’histoire qui ne voulut pas suivre Jésus parce qu’il possédait de grands biens.

Dieu envoie la loi de la dîme à son peuple comme un bon père offre un gâteau à son fils et lui dit :

— Garde pour toi les neuf parts du gâteau que je te donne, et donne-moi la dixième part.

Le père n’a nul besoin de cette part symbolique. Il est riche et s’il veut, il peut s’offrir tous les gâteaux de la boutique. Seulement, il veut apprendre à son fils la bonté, la générosité ; que son fils soit parfait comme lui-même est parfait.

Quel est le but de la dîme dans l’Église de Dieu ?

La loi de la dîme contribue à l’obtention de cet objectif divin de perfection, en développant en nous :

— La foi,
— Le don de soi,
— La reconnaissance qui entraîne davantage d’amour, de fidélité et inculque au plus profond du cœur, le désir fervent de faire la volonté du Père.

C’est ainsi que la loi de la dîme participe à l’accomplissement du Plan du Père. Des bénédictions spéciales sont attachées à chaque loi ou commandement de Dieu et la bénédiction qui reste attachée à la loi de la dîme est de voir les écluses des cieux s’ouvrir sur notre tête. Ainsi ces bénédictions, comme nous le montre Malachie, sont d’ordre matériel et physique : prospérité, santé, etc. Surtout, elles sont d’ordre spirituel et les écluses des cieux représentent les dons de l’Esprit tels que la foi en Jésus-Christ, la sagesse, la connaissance ; parler des langues et les interpréter ; prophétiser, guérir, etc.

Dans l’Église de Dieu, à quoi sert la dîme ou comment est-elle dépensée ?

Comme nous l’avons souligné, Dieu pourrait se passer de la dîme de son peuple pour accomplir son œuvre. Cependant, Dieu sait, mieux que personne, qu’il est plus important d’apprendre un homme à pêcher plutôt que lui apporter tous les jours un poisson. Il désire que l’homme soit autonome comme lui-même est autonome. Il veut rendre l’homme participant à part entière à son œuvre. La Loi de la dîme accomplit ce but en permettant par le sacrifice et le don de soi d’aider à l’œuvre de Dieu dans le monde à travers son Église. La mission de l’Église de Dieu se répartit en trois mandats qui répondent toujours, au même but divin de réaliser l’immortalité et la vie éternelle de l’homme :

— Sauver les vivants par la proclamation de l’Évangile et l’œuvre du temple.
— Perfectionner les membres par l’étude, la foi et les œuvres.

« Et comme tous n'ont pas la foi, cherchez diligemment et enseignez-vous les uns aux autres des paroles de sagesse ; oui, cherchez des paroles de sagesse dans les meilleurs livres ; cherchez la science par l'étude et aussi par la foi. Organisez-vous, préparez tout ce qui est nécessaire et établissez une maison qui sera une maison de prière, une maison de jeûne, une maison de foi, une maison de science, une maison de gloire, une maison d'ordre, une maison de Dieu. » (D&A 88:118-119)

« La gloire de Dieu c'est l'intelligence ou en d'autres termes, la lumière et la vérité. » (D&A 93:36)

— Sauver les morts par l’œuvre généalogique accomplie dans les temples. C’est une mission fantastique et considérable qui découle des paroles de Jésus à Nicodème, mais qui est de tout temps et de toute éternité :

— Si un homme ne naît d’eau et d’esprit, il ne peut rentrer dans le royaume de Dieu.

Ainsi, selon les paroles du Christ, personne ne peut entrer dans le royaume sans être baptisé d’eau et du Saint-Esprit. Pour être plus précis : sans recevoir toutes les ordonnances de l’Évangile qui furent perdues après la mort des apôtres et qui sont de nos jours rétablies à nouveau, dans les temples ou Maison du Seigneur. Peut-on imaginer, depuis Adam, combien d’hommes et de femmes sont morts sans connaître l’Évangile, sans n’avoir jamais entendu parler de Jésus ? Ainsi afin que toute justice et miséricorde soient accomplies par l’intermédiaire du Fils unique, tous les morts, dans le monde des esprits, pourront entendre l’Évangile. Sur terre, un vivant recevra pour eux, par procuration, en leurs noms, toutes les ordonnances de l’Évangile qu’ils seront libres d’accepter ou de refuser selon leur libre-arbitre. Quand on songe aux milliards de morts depuis Adam, on se rend compte combien cette œuvre est grandiose et étonnante.

Ces trois missions demandent des moyens considérables :

— Construction et entretien des chapelles et des temples.
— Programme d’entraide en prenant soin des nécessiteux dans l’Église.
— Programme de participation aux œuvres charitables lors de catastrophe à travers le monde.
— Programmes d’éducation religieuse dans l’Église.
— Programme d’étude séculière et aides sociales dans les pays d’Amérique du Sud, d’Afrique, etc.
— L’œuvre généalogique qui consiste : matériellement à rechercher dans tous les registres de la terre les noms de nos ancêtres, les microfilmer, les protéger dans des sites inviolables creusés profondément dans le granit des montagnes Rocheuses et spirituellement à consacrer plus de 2 heures à chaque personne pour lui permettre de recevoir toutes les ordonnances de l’Évangile.
— Rémunération pour ceux qui se consacrent à temps complet à l’œuvre.

Enfin, la dîme sert à rendre l’Église de Jésus-Christ libre, autonome, indépendante de toute pression, tout pouvoir, toute autorité, toute influence, toute puissance, autre que celle de Dieu et également de participer à l’entraide dans le monde.

Programme d’entraide et autonomie de l’Église

« L’objectif du programme d’entraide de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours est de prendre soin des nécessiteux tout en enseignant des principes qui permettront aux personnes dans le besoin de devenir autonomes et de garder leur estime de soi. Ce programme donne aussi l’occasion à tous les autres membres de l’Église de rendre service, respectant le commandement donné par Jésus-Christ de nourrir les affamés, de donner à boire aux personnes qui ont soif, d’accueillir les étrangers, de vêtir les personnes nues et de visiter les malades.

Peu après l’organisation de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours en 1830, ses dirigeants établirent des magasins de l’évêque, des lieux où des céréales et d’autres produits donnés par les membres comme offrandes volontaires furent entreposés et distribués pour aider les membres nécessiteux. En avril 1936, l’Église organisa officiellement un programme d’entraide pour aider les membres de l’Église qui souffraient des effets dévastateurs de la Grande Dépression.

Aujourd’hui, le programme d’entraide a gagné les quatre coins du globe et aide des gens de toutes les religions. »

Mon témoignage spirituel de la dîme

Aujourd’hui, j’ai 77 ans, et je fus baptisé le 24 janvier 1974 après avoir reçu le témoignage spirituel du Livre de Mormon. Lorsque les missionnaires me présentèrent la loi de la dîme, je l’acceptais sans l’ombre d’un problème, et je l’ai payée régulièrement.

Voici comment j’ai reçu mon témoignage spirituel sur la dîme

L’informatique dans les années 70 promettait monts et merveilles et vers 26 ans j’entreprenais des études par correspondance, pour devenir programmeur. À 30 ans, j’étais analyste-programmeur à la SEMIA une société de Mérignac et membre de l’Église depuis 2 ans. Je me faisais quelquefois cette réflexion :

Tu as reçu le témoignage spirituel que le Livre de Mormon est vrai et que Joseph Smith est un prophète de Dieu. Depuis ton baptême, tu as toujours payé ta dîme, mais tu n’as pas encore reçu le témoignage spirituel que la dîme est un commandement de Dieu.

À cette époque, la SEMIA connut de grosses difficultés et il fut de plus en plus question de supprimer le service informatique. Je me faisais beaucoup de soucis et commençais à chercher du travail. Un jour, je reçus un coup de téléphone, de l’ingénieur d’IBM qui s’occupait de mon entreprise. Il me demandait si j’étais prêt à accepter une place sur Bordeaux. Mon cœur bondit de joie, je l’assurais de ma disponibilité immédiate. Je demandais de quel travail il s’agissait et l’ingénieur d’IBM me répondit :

— Chef de service informatique !

Je tombai des nues ! Bien que ce fût mon objectif, jamais je n’aurais cru l’atteindre si vite. Passer en trois ans de programmeur stagiaire à chef de service me paraissait fabuleux. Après un rendez-vous à la société la SAPA à Villenave-d’Ornon, ma candidature fut aussitôt acceptée grâce à l’appui d’IBM avec un salaire presque deux fois plus important que le précédent. Il me tardait d’annoncer la bonne nouvelle à ma femme. Tout en roulant, ces pensées revinrent à mon esprit :

— Tu as reçu le témoignage spirituel que le Livre de Mormon est vrai et que Joseph Smith est un prophète de Dieu. Depuis ton baptême, tu as toujours payé ta dîme et tu n’as pas encore reçu le témoignage spirituel que la dîme est un commandement de Dieu.

Soudain, je ressentis comme une chaleur, un frisson, un bien-être, quelque chose d’inexprimable, mais tellement doux et puissant qui me parcourait de la tête aux pieds et je me mis à pleurer de joie, de reconnaissance. Et je m’écriais dans la voiture qui m’emmenait à la maison :

— Le voilà ton témoignage spirituel de la dîme !

Car j’avais ressenti, exactement, les mêmes choses que lors de mon témoignage du Livre de Mormon et de Joseph Smith ! Je remerciais Dieu, je lui exprimais tout mon amour, toute ma gratitude et au fond de mon âme montait comme une voix, encore une fois, comme une voix au fond de mon âme :

— Le voilà ton témoignage spirituel sur la dîme !

J’ai un autre souvenir de la dîme. Un de mes premiers appels dans l’Église fut celui de greffier financier. C’était entre 1974 et 1975. Je comptabilisais les reçus des dîmes. La dîme mensuelle d’un frère était énorme à mes yeux : elle représentait plus de mon salaire annuel. Je me souviens que dans mon cœur, je m’étais dit :

— Seigneur, combien, j’aimerais te payer une telle dîme !

Vers 1980, alors que j’étais toujours à la SAPA, IBM me confia un démarrage informatique pour une société de Saintes. L’Agence IBM, à cette époque, se trouvait, boulevards Georges Clemenceau. Après mon travail à la SAPA, je m’y rendais et écrivais les programmes, jusqu’à souvent 9 heures du soir. L’informatisation de cette société fut un succès et IBM m’en proposa d’autres. Je démissionnais de la SAPA et me mis à mon compte. Je demandais au Seigneur de me bénir dans mon travail, de me donner davantage d’intelligence, de m’ouvrir des portes et je fis alliance, de lui payer la dîme, sur le hors taxe, en d’autres termes, je ne déduirai pas de ma dîme, les charges sociales, taxe professionnelle et autres charges afférentes à mon activité professionnelle. IBM me donna beaucoup de travail et jusqu’en 1995 ce furent des années fastes. Environ sept ans après, le Seigneur exauça le souhait de mon cœur de lui apporter une dîme semblable à celle de ce frère.

Témoignage des bénédictions de l’Église par la dîme

Comment les Écritures agissent dans notre vie ?

À travers le témoignage des bénédictions de l’Église à travers la dîme, je voudrais également vous montrer comment agissent les Écritures dans notre vie, pour nous apporter :

— des solutions à nos problèmes,
— la paix que nous recherchons,
— la réponse à nos questions.

Depuis l’âge de 18 ans, je n’ai jamais manqué une seule journée de travail. En 1980, je me mettais à mon compte, comme informaticien indépendant. Mon activité professionnelle suivit une courbe ascendante, jusqu’en 92. Plusieurs fois, je m’adaptais, aux changements conjoncturels, notamment lors du « boum » de la micro, en devenant formateur à la Chambre de Commerce. Je faisais de moins en moins d’analyse et de programmation, mais je conservais tant bien que mal mes clients les plus importants sur « mini-informatique ». Je gagnais raisonnablement ce que je voulais, il suffisait que je fasse des heures, car le travail ne me manquait pas. Pendant cette époque, nous dépensions sans trop compter, sans pour autant faire de folies. Au cours de l’année 1998, suite à des changements, la Chambre de Commerce ne fit plus appel à mes services. Comme un problème n’arrive jamais seul, je perdis d’anciens clients qui passèrent à la « micro » et je ne pus les suivre.

Je changeai d’orientation et me mis à vendre, auprès des entreprises des systèmes « clef en main » : matériel, logiciel et formation. La Nissan Priméra me lâcha, je pris une « Clio », j’achetai un portable pour faire les « démos ». Tout cela faisait beaucoup de crédits. Ce nouveau redémarrage marchait assez bien : j’avais des rendez-vous, je vendais et je formais.

Nous étions en février 1999 et nous nous apprêtions à passer 10 jours à la neige avec ma fille, mon ex-gendre et Elena, notre petite fille qui avait quelques mois.

J’étais serein, car à mon retour, trois affaires devaient tomber pour ainsi dire à coup sûr, ce qui nous permettrait de « voir venir », pendant quelques mois.

À notre retour, toutes les trois tombèrent à l’eau et fin mars, je me trouvais brusquement sans travail. En quelques mois, tout s’écroula. J’ai compris pour l’avoir vécu, que, sans le soutien de la famille et de l’Église, on puisse devenir SDF en 6 mois. Pendant les années de vaches grasses, nous fûmes plutôt cigale que fourmi et l’ancien train de vie, les nouveaux crédits, faisaient fondre nos maigres économies, comme neige au soleil.

Il faut savoir que dans ma famille, j’étais le seul mormon ; même ma femme après avoir été baptisée comme moi devint « inactive »…

Je ressentis un désarroi effroyable face à cette situation ; réussir socialement et professionnellement était pour moi, la preuve, pour tous ceux que j’aimais d'avoir fait le bon choix, et voilà que tout s’écroulait lamentablement d’un seul coup.

Pour moi, c’était la pire chose qui pouvait m’arriver ! Le travail était vraiment mon talon d’Achille. Sans travail, je me sentais moins que rien. Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait, je m’étais cru immunisé grâce à Dieu contre le fléau du chômage. Chaque jour, je le remerciais d’en être préservé. Je me trouvais pour la première fois de ma vie, désœuvré, n’ayant goût à rien. Pendant cette dure période, ma femme fut très forte, elle se remit à travailler dans l’immobilier avec beaucoup de courage. Seulement dans son travail, il faut beaucoup semer pour récolter bien plus tard. De plus, elle me soutenait moralement et l’on peut dire me portait à bras le corps, tellement je me sentais découragé pour la première fois de ma vie.

Le soir, quand je promenais le chien, je criai mon désarroi à Dieu :

— Seigneur, je ne comprends pas, tu m’as toujours donné du travail et même beaucoup. Je reconnais que c’est toi qui donnes et c’est ton droit de reprendre, car tu es Dieu et je n’ai rien à dire. Pour moi, ce n’est pas grave, car je peux me contenter de peu ; mais c’est pour ma femme, je ne peux pas supporter sa tristesse, bien qu’elle fasse tout pour me la cacher. La nuit, je ne dors plus, le matin je me lève avec les yeux pleins de sable comme si je les avais tenus ouverts toute la nuit. Mais le plus terrible, c’est à l’aurore, lorsque le jour pointe à travers les rideaux alors qu’elle dort et que je regarde son visage torturé d’inquiétude. On dirait qu’elle vit un terrible cauchemar et je ne peux pas supporter cela chaque matin. Et puis Seigneur, dans ma famille, c’est donner raison à tous ceux qui sont contre ton Église, particulièrement à Belle-maman. Elle va dire qu’elle nous avait bien prévenus et que c’est à cause de la dîme que nous nous trouvons dans cette lamentable situation. Seigneur, tu ne vas pas laisser faire cela !  Donne-moi, je t’en supplie du travail.

La situation n’évoluant pas, fin mars, je m’inscrivis au chômage et j’allais à l’ANPE. Combien c’est dur d’aller dans ces endroits ! C’est bête, mais j’en avais honte, je craignais de rencontrer des connaissances, je mettais mes lunettes de soleil pour avoir l’impression de passer inaperçu. Quand je sortis de l’ANPE, je me décidais le cœur serré à faire, une par une, toutes les entreprises de la zone industrielle de Cenon. La première société que je visitais fut SAS, une société de gestion, ventes et location de distributeurs automatiques, tout juste à cinq minutes à pied de la maison.

Je demandais à la standardiste s’ils embauchaient du personnel. Elle me dit que la société recrutait assez régulièrement des approvisionneurs. Je demandais à voir un responsable et il fut convenu que je revinsse le lendemain. Je demandais son nom : Mme Aveline. Je la remerciais. Son nom fut pour moi comme un signe du ciel. En effet, un des ingénieurs commerciaux qui me fit travailler avec IBM et par la suite me permit de m’établir à mon compte s’appelait Monsieur Avelin. Je fis l’amusant rapprochement des deux noms.

Le lendemain, je me présentais à la société SAS et Monsieur Bernardi, le directeur me reçut. Très gentiment, mais fermement, il me dit qu’il ne pouvait pas prendre en considération ma candidature pour un poste d’approvisionneur, car ils n'embauchaient que des femmes et mon parcours professionnel ne correspondait pas du tout. Il me souhaita chaleureusement de trouver un emploi plus intéressant. Je fus déçu, car c’était un travail de six heures du matin à 13 heures qui m’aurait laissé, libre les après-midi me permettant de travailler avec ma femme dans l’immobilier.

Depuis près de trente ans, j’étais dans l’informatique et j’en avais assez, de me remettre constamment en question. Tout ce que j’avais pratiqué pendant plus de 20 ans était complètement dépassé et j’étais loin d’être « pointu » en micro-informatique pour prétendre à 54 ans à un poste intéressant dans une entreprise. C’était peut-être le moment de faire autre chose. Je fis au porte-à-porte toutes les entreprises des zones d’activité des communes alentour. C’était décevant ; les réponses étaient négatives ou bien il fallait envoyer sans trop d’espoir un CV. Je m’inscrivis à plusieurs agences de travail temporaire. C’est en visitant ces agences que je pris le nombre de procès-verbaux pour mauvais stationnement, le plus impressionnant de ma vie. C’est râlant d’en récolter lorsqu’on a les moyens de les payer, mais quand ce n’est plus le cas, c’est terriblement décourageant. J’avais l’impression que le monde entier m’en voulait, malgré tout le mal que je me donnais pour nous en sortir. Afin de nous faire un peu d’argent, je vendis tout le matériel informatique, et gardais uniquement le portable.

Fin avril, nos comptes bancaires étaient dans le rouge. Nous décidâmes de mettre l’appartement en vente, avant que la banque ne nous oblige à l’hypothéquer et le vendre dans les pires conditions.

Le 8 mai, jour d’anniversaire de ma mère, tombait un samedi et elle devait le fêter dimanche chez ma sœur Violette. Je décidais de ne pas gâcher sa journée et de lui annoncer la triste nouvelle à partir de lundi. Lorsque j’informais ma maman, elle me dit qu’il n’était pas question que nous vendions l’appartement, qu’elle avait de l’argent dans un compte et qu’elle le mettait à notre disposition. Combien je suis reconnaissant à ma mère de cela.

Lorsque mon papa est parti, je pensais être toujours là pour veiller et aider ma maman et voilà : c’était elle qui venait à notre secours. Je la serrais très fort contre mot. Cela nous permit de tenir quelque temps la tête hors de l’eau. En plus du soutien financier de ma mère, nous eûmes le soutien moral total de la famille. À chacun, quand l’occasion se présentait, je leur exprimais ma reconnaissance. Belle-maman eût dans sa bouche, comme d’habitude, les mots qu’il ne fallait pas dire :

— C’est normal, mais à l’avenir ne recommence pas tes « conneries », j’espère que tu as compris !

En d’autres termes, j’espère que tu vas laisser tomber définitivement ton Église et surtout cesser de payer ta dîme qui vous a conduit dans cette situation.

Je ne pouvais rien dire et je prenais le Seigneur à témoin :

— Tu vois Seigneur, je te l’avais dit. Mon Dieu, fais quelque chose, redonne-moi du travail. 

À cette époque, j’eus quelques problèmes de santé, je perdis près de 15 kilos. J’allais consulter Jean-Paul Delpech, notre cousin. Il était conseiller à la mairie de Cenon. Au cours des visites à son cabinet médical, je le mis au courant de ma situation. Il se sentit concerné et fit tout son possible pour nous venir en aide et je lui en serai toujours reconnaissant. Il me mit en contact avec des personnes qui s’occupaient d’emploi dans la commune dont Madame Limousin, quelqu’un de formidable et tellement à l’écoute des gens.

Vers le mois de mai, j’obtiens des sociétés temporaires quelques journées de travail. Il s’agissait de faire des inventaires la nuit dans les supermarchés. Le tarif horaire était à peine de 50 francs brut. Je mesurais mon changement de situation lorsque quelques années avant je gagnais facilement 5 à 6 fois plus. De ces inventaires, je garde un souvenir pénible. Une nuit, je faisais partie d’une équipe remplaçante d’une dizaine d’hommes et de femmes, dont j’étais le plus âgé.
Alors que nous arrivions pour prendre la relève, de l’équipe précédente, j’entendis un employé du supermarché qui devait nous répartir par rayons dire :

— Ah enfin ! Voilà de la chair fraîche !

C’était idiot de sa part et je suis persuadé qu’il ne l'avait pas dit méchamment. Mais cela me fit très mal et je me dis :

— Mon pauvre Victor tu es tombé bien bas ! 

Quand je le racontais à ma femme, elle m’encouragea et me remonta le moral en me disant qu’elle était fière de moi comme jamais, car beaucoup à ma place, se coucheraient et ne feraient rien pour s’en sortir. Heureusement, au mois de juin et juillet j’obtins un travail plus intéressant en saisie de données informatiques dans un super-magasin de bricolage. Cela mit un certain baume dans mon cœur.

À l'église, on ne me reconnaissait plus tellement j’étais triste. Certains me demandaient ce que j’avais, d’autres n’osaient pas. Un jour « Touny », une sœur âgée que je connais depuis plus de 25 ans me dit :

— Mais tu ne vas te laisser abattre.

Je fus surpris, car ces paroles étaient identiques à celles de ma bénédiction patriarcale :

«  Ne vous laissez jamais sombrer dans le désespoir, car c’est le moment où Satan vient et c’est alors qu’il a le plus de succès. Il ne vient pas de lui-même, mais envoie d’autres personnes pour vous détourner de la vérité ; mais par le Saint-Esprit, vous saurez que c’est lui, ne vous laissez pas abattre. » 

Mon pote Edouard, à cette époque, avait lui aussi des soucis ; il voulait faire rentrer légalement sa famille du Ghana. Après une longue période d’attente, il réussit à faire venir en France sa femme et ses deux fils. Seulement, il devait encore surmonter beaucoup de difficultés avant de retrouver sa fille, née d’une autre femme et restée au pays. Il était malheureux de cette attente, et de plus, de me voir malheureux, le rendait encore plus malheureux.

Un dimanche en arrivant à la chapelle, il vint à moi avec son grand, merveilleux et bon sourire :

— Victor, j’ai quelque chose pour toi qui va te faire du bien, car à moi ça m'a fait beaucoup de bien. 

Il m’expliqua que sa fille lui avait envoyé une lettre dans laquelle elle l’encourageait et lui assurait que très bientôt, ils seraient enfin réunis. Pour qu’il soit réconforté, elle lui demandait de lire Exode 14,13-14.

Edouard fut touché par la lettre de sa fille et encore plus touché par l’Écriture qui lui apporta beaucoup de paix. Pour terminer, il me dit :

— Ma fille m’étonne, je me demande comment elle a pu trouver une telle Écriture.

Je notais l’Écriture tout ému de son intérêt amical et fraternel. Le dimanche après-midi, quand je fus seul, je pris ma Bible et lus Exode 14:13-14 : « Moïse répondit au peuple : Ne craignez rien, restez en place, et regardez la délivrance que l'Éternel va vous accorder en ce jour ; car les Égyptiens que vous voyez aujourd'hui, vous ne les verrez plus jamais. L'Éternel combattra pour vous ; et vous, gardez le silence. »

Moïse prononça ces paroles, juste avant de commander aux eaux de la mer Rouge de s’ouvrir et de faire passer à pied sec les enfants d’Israël. Quand j’eus terminé, je sentis comme un réconfort, une grande paix en moi et je sanglotais comme un enfant. Mais c’était de joie et de reconnaissance. Comme toujours, c’est difficile d’expliquer ces choses par des mots. Ce que je sais, ce que je peux te dire, c’est que par une sorte d’alchimie divine, il ne s’agissait plus de Moïse et du passage de la mer Rouge ; cette Écriture s’adressait à moi. C’était comme si le Seigneur me disait personnellement :

— Victor, sois sans crainte, reste sur place, autrement dit reste ferme dans ta foi, patient et persévérant. Tu vas voir comment je prépare ta délivrance ; et tes « Egyptiens », c’est-à-dire tes épreuves, tes afflictions, tes découragements ne seront plus. Je suis toujours avec toi, plus que jamais. Garde le silence, ne murmure pas, ne te plains pas, ne doute pas ; crois et espère. Tous ces mauvais moments se tourneront à ton avantage si tu restes fidèle, selon ce que j’ai prévu pour toi.

Voilà, je voulais vous montrer que c’est là en partie où se trouve la force des Écritures. Ce sont des réservoirs de puissance spirituelle et morale que le Seigneur met à notre disposition chaque jour qu’il fait. Quand on a Dieu et les Écritures, on n’a pas besoin de psychanalyste. Je peux affirmer qu’il n’y a pas de conditionnement et que ces réponses, ces sentiments, cette paix que les Écritures apportent viennent souvent à l’improviste. Comme je l’ai constaté, on va lire une Écriture cent fois, et c’est à la cent unième fois qu’elle va nous toucher et se révéler à nous, car c’est le moment pour être consolé, d’avoir une réponse, d’être averti, conseillé…

Ma mère nous permit de tenir quelque temps. Seulement, il fallait revenir à une dure réalité : régler l’URSSAF, la maladie, la vieillesse, un retard de TVA, diverses assurances. Il y en avait pour plus de 50.000 francs. Bien qu’ayant une certaine sérénité, je me demandais comment faire front à toutes ces dettes. Nous repensâmes à remettre en vente l’appartement malgré l’aide de ma mère.

Le dimanche suivant, je pensais qu’il fallait que je mette au courant de notre situation l’évêque. Je demandais à voir Alexandre Simonet, et lui racontais tout. Il me dit : 

— Victor tu sais que l’Église en aidant les membres qui ne sont pas fidèles leur fait charité, mais que pour ceux qui sont fidèles, l’Église leur accorde ce qui est leur droit. Tu as toujours été fidèle, dans tes appels, dans la loi de la dîme et tu as droit à l’aide de l’Église. La paroisse est loin de détenir une telle somme, elle ne pourra y participera que dans la mesure de ses possibilités.

Cependant, je verrai avec le pieu, et le pieu s’adressera plus haut s’il le faut.

Mais sois tranquille l’Église t’aidera. Je sais que tu as aidé personnellement des familles dans le besoin. Aujourd’hui, c’est ton tour d’être aidé. Tu connais les principes d’entraide de l’Église : celui qui donne tout comme celui qui reçoit s’édifient mutuellement et tous les deux se réjouissent dans le Seigneur… Il est inutile de te décrire mes sentiments. Pour moi, c’est de loin plus facile de donner que de recevoir. C’est vrai que durant les années passées, j’avais eu l’occasion d’aider par des « caddy » de nourriture les familles que je visitais. J’en étais heureux et je remerciais Dieu de pouvoir le faire.

J’étais fier d’avoir été autonome toute notre vie. Lorsque j’ai eu l’occasion de servir comme dirigeant de pieu ou de paroisse, souvent j’ai pu constater combien de familles étaient aidées et souvent certaines de manière considérable. Chaque fois, c’était pour moi l’occasion de fortifier mon témoignage que l’Église à laquelle j’appartenais était l’Église du Christ qui prenait soit de ses membres aussi bien temporellement que spirituellement, l’un n’allant pas sans l’autre. Mais jamais au grand jamais je n’aurais cru avoir besoin de l’aide de l’Église au cours de ma vie. C’est très dur d’en arriver là, mais à la fois, cela a du bon et remet les pendules à l’heure. Cela rend très humble. On réalise combien sur terre, tout en étant beaucoup, nous sommes en même temps, bien peu de chose et que, qui que nous soyons, tout peut basculer d’un instant à l’autre. De très haut, nous pouvons nous retrouver très bas et plus on est haut, plus dure est la chute.

L’expérience de Moïse me revint à l’esprit, lorsqu’il fut transfiguré devant le Seigneur. Après avoir conversé face à face avec Lui, le Seigneur retira de lui sa gloire et Moïse, retrouvant sa condition d’homme, il retomba, sans force, à même le sol.

« Et la présence de Dieu se retira de Moïse, de sorte que sa gloire ne fut plus sur lui, et Moïse fut laissé à lui-même. Et comme il était laissé à lui-même, il tomba au sol. Et il arriva que de nombreuses heures s’écoulèrent avant que Moïse ne retrouvât sa force naturelle d’homme ; et il se dit : à cause de cela, je sais que l’homme n’est rien, ce que je n’avais jamais supposé. »

Oui, je suis sûr que si Dieu cessait un seul instant de penser à chacun de nous, nous tomberions en poussière. De même, s’il cessait de penser à toutes ses innombrables créations, elles retourneraient irrémédiablement au chaos originel.

« Et la lumière qui brille vous donne la lumière, vient par l’intermédiaire de celui qui illumine vos yeux, qui est la même lumière qui vivifie votre intelligence ; laquelle lumière sort de la présence de Dieu pour remplir l’immensité de l’espace ; la lumière qui est tout en tout, qui donne la vie à tout, qui est la loi par laquelle tout est gouverné, oui, la puissance de Dieu, qui est assis sur son trône, qui est dans le sein de l’éternité, qui est au milieu de tout. »

Avant d’annoncer la nouvelle à ma femme, je m’arrêtais au parc Palmer. Après avoir trouvé un endroit solitaire, je m’agenouillais pour prier et remercier de tout mon cœur le Seigneur.

L’Écriture d’Édouard me revint au cœur et à l’esprit et mes larmes de reconnaissance redoublèrent. Ces moments-là sont des moments vraiment particuliers. Lorsque je mis au courant ma femme, elle fut touchée et dit :

— Dès que nous le pourrons, nous rembourserons l’Église !

Je remarquais qu’elle n’avait pas dit « Ton Église ».

Je lui répondis :

— L’Église ne prête pas ; elle donne. Si nous voulons la remercier, faisons ce que nous devons faire.

Ma femme en parla à sa mère qui répondit :

— Après tout ce qu’il a donné, c’est la moindre des choses !
— Maintenant, au moins, tu devrais savoir que son Église n’est pas une secte.

Je considère que même lorsque notre pire ennemi fait quelque chose de bien, il est honnête de notre part de le reconnaître et même mieux de le lui dire. C’est dommage pour ma belle-mère d’avoir gardé les yeux et le cœur toujours fermés vis-à-vis de l'Église.

Vers le mois d’août, ma femme me mit en contact avec un de ses anciens clients qui voulait s’informatiser. Je pus ainsi lui vendre matériel, logiciel et formation. En septembre, ce fut un ancien client de Tonneins qui m’appela. Du fait de l’approche du bogue 2000, il était décidé à changer son vieux système mini, pour passer à la micro. C’était formidable !

Mi-octobre, Madame Limousin m’annonça que je serai contacté prochainement par la société SAS pour un emploi dans l’informatique. Je fus reçu par Monsieur Widolff, son PDG. Il me proposa de mettre en place un logiciel spécifique à la distribution automatique et par la suite d’en assurer la gestion. En sortant de la société, je croyais rêver. La première société à laquelle j’avais frappé, après m’avoir refusé un poste d’approvisionneur m’embauchait comme gestionnaire. C’était formidable, le salaire n’était pas mirobolant, mais j’avais un travail fixe. C’était le plus important !

Jusqu’à fin mars 2000, je travaillais du lundi au jeudi, ce qui me permettait de pouvoir m’occuper, le vendredi et quelquefois le samedi du client de Mamy et du mien. Je me trouve bien dans ma nouvelle société, il y règne, à tous les niveaux, une ambiance à la fois amicale et familiale. Travaillant à 5 minutes à pied, nous vendîmes la Clio et gardâmes la KA pour Mamy.

Après quelques mois, en réfléchissant à toutes ces « épreuves », je me rendis compte que ma vie en qualité avait complètement changé. Certes, je gagnais quatre fois moins qu’avant, mais lorsque je quittais mon travail, j’avais l’esprit libre. Je n’avais plus à me replonger dans les livres ni à écouter les dizaines de messages au répondeur des clients. Ce qui me chagrinait le plus, c’était Mamy qui continuait à travailler dur. Elle a toujours travaillé, mais elle s’arrêtait et reprenait quand elle avait envie ; ce n’est plus le cas jusqu’à ce jour.

Très rapidement, je revis le jour, où j’ai tenu la première fois dans mes bras ma petite fille Elona, ce jour où j’avais tellement ressenti qu’il n’y avait pas si longtemps, elle était auprès de nos Parents célestes ; ce jour où je me suis dit, que si je devais rester le seul mormon de la famille, elle devait le savoir et jamais l’oublier. Oui, je voulais qu’elle sache et n’oublie jamais que son grand-père était mormon, qu’il avait un grand témoignage de Jésus, du Livre de Mormon, de son Église rétablie en ces derniers jours par l’intermédiaire de son prophète Joseph Smith.

Le 20 février 2000, je commençais à écrire « La plus belle histoire du monde » pour ma petite fille. Maintenant, je sais une chose ; si j’avais continué mon activité libérale, jamais je n’aurais pu l’écrire. Une citation me vint à l’esprit :

« Pour que les promesses que Dieu avait faites à Abraham puissent s’accomplir, il fallait qu’Israël devînt nombreux. Pour y parvenir, la petite famille qui ne comportait que soixante-dix personnes avait besoin de suffisamment de temps et d’un endroit paisible pour se multiplier. Cet endroit fut l’Égypte. La Palestine était un champ de bataille pour les nations guerrières qui affluaient et refluaient dans les conquêtes entre le Nil et l’Euphrate. Israël n’y aurait pas trouvé de paix. Il avait besoin de stabilité pour finalement grandir et se développer… Oui, l’Égypte avait son rôle dans le grand drame du Seigneur, et elle le joua bien. »

Quand je lus cette citation, je ressentis qu’il en fut de même pour moi. Pour écrire, il fallait que je trouve un travail tranquille, sécurisant, intéressant, me laissant l’esprit libre. Mon ancienne activité, m’était trop pesante, me rendait esclave et à la fin était devenue incertaine.

Depuis ces durs moments, je sais plus que jamais que lorsqu’on confie à Dieu notre vie, après avoir fait de notre mieux, il en fait quelque chose de bien meilleur que nous en aurions pu faire nous-mêmes et cela même s'il nous met dans un chemin que nous voudrions éviter.


20. La pratique du baptême pour les morts n'est ni biblique, ni raisonnable

Première critique

« Le baptême pour les morts est une pratique non biblique qui consiste à baptiser quelqu’un à la place d’une personne décédée afin de confesser publiquement la foi de cette personne. On peut le rapprocher du baptême d’un mort. Cette pratique se fonde sur une mauvaise interprétation de 1 Corinthiens 15.29 : « S’il en était autrement, que feraient ceux qui se font baptiser pour les morts ? Si les morts ne ressuscitent en aucun cas, pourquoi se font-ils baptiser pour eux ? »


Ce passage est difficile à interpréter, mais, en le comparant avec le reste des Écritures, on se rend facilement compte qu'il ne veut pas dire qu'une personne morte puisse être sauvée en étant baptisée à travers quelqu'un d'autre, pour la simple raison que le baptême n'est pas requis pour le salut (Éphésiens 2:8 ; Romains 3.28 ; 4:3 ; 6:3-4).

Ce passage (versets 12-29) parle de la certitude de la résurrection, pas du baptême pour les morts.

Quelle était cette pratique du baptême pour les morts ? Ce passage est mystérieux et plus de trente différentes interprétations différentes ont été avancées.

1. Le verset 29 parle de certaines personnes qui se faisaient baptiser pour les morts et rappelle que cela n’aurait aucun sens à moins qu’il n’y ait une résurrection.

2. Paul fait référence soit à une coutume païenne (à noter qu'il n’associe ni ses lecteurs, ni lui-même, à cette pratique), soit à une pratique superstitieuse et non biblique de l'église de Corinthe consistant à se faire baptiser à la place de croyants décédés avant d’avoir reçu le baptême.

3. Quoi qu'il en soit, Paul n'approuve certainement pas cette pratique : il ne fait que la citer. La pratique mormone du baptême pour les morts n'est ni biblique, ni raisonnable. Les baptêmes pour les morts étaient courants dans les religions païennes grecques et certains sectes le pratiquent encore, mais il ne change rien à la destinée éternelle d'une personne : celle-ci se détermine pendant sa vie (Luc 16.26). »
    Deuxième critique

    « La pratique du baptême pour les morts est empruntée à certaines sectes des premiers siècles comme les marcionites, cérinthiens et autres montanistes et ne figurait pas dans les premières révélations de leur Église, ni dans leur Confession de foi, pas plus que dans le Livre de Mormon et dans la Perle de grand prix. C’est à partir d’une lettre du 19 octobre 1840 que cette pratique du baptême pour les morts tirée de 1 Corinthiens 15:29 voit le jour près de Nauvoo dans le Mississipi. Des révélations de 1841 et 1842 ainsi que les articles 124, 127 et 128 de Doctrine et Alliances justifient cette pratique du baptême pour sauver les ancêtres non mormons ! »

    Réponses à la question de Paul

    1 Corinthiens 15:29  Autrement, que feraient ceux qui se font baptiser pour les morts ? Si les morts ne ressuscitent absolument pas, pourquoi se font-ils baptiser pour eux ?

    J’ai cherché la réponse à cette question posée par Paul, dans le verset 29, dans les croyances de nombreuses Églises chrétiennes.

    En voici une que je considère parmi les plus complètes :

    C’est une excellente question, bien sûr. Un des textes les plus compliqués du Nouveau Testament.

    En 1887, Frédéric Godet, un commentateur remarquable, comptait déjà une trentaine d’interprétations pour ce baptême des morts. J’ai lu des commentaires qui évoquent une quarantaine d’options et j’ai même lu un article, mais celui-ci je l’ai lu il y a longtemps, et je n’ai pas su le retrouver, où l’auteur affirme avoir recensé plus de 200 interprétations possibles. Enfin, je doute qu’il y ait beaucoup de différences dans les positions qu’il évoque. Ce n’est pas possible qu’il y ait 200 interprétations radicalement différentes.

    Alors dans ce podcast, on ne va pas énumérer les quarante interprétations possibles ni les analyser, ce serait fastidieux, et en plus, on peut les regrouper en grandes catégories, et je crois que c’est ce que l’on va faire.

    En fait, la difficulté vient entre autres de la préposition qui est utilisée. Le terme grec, cette proposition : « Huper » (pour), a une dizaine de nuances possibles. Il peut s’agir de : de pour, de : au-dessus, de : vers, de : à travers, de : au-delà, de : au nom de, au lieu de, à cause de, en rapport avec.

    Et donc, si c’est « à cause » des morts, cela ne donne pas le même sens que « pour » les morts.

    Donc déjà, tu vois, c’est une des difficultés que l’on a, et puis il y a bien sûr le sens du mot mort, le sens du mot baptême, et on peut multiplier les options.

    Grosso modo, je crois qu’on peut classer quand même l’ensemble des possibilités en quatre catégories d’interprétation.

    Première interprétation : Baptême par délégation

    Il y a les interprétations qui pensent à un baptême par délégation ; c’est-à-dire, quelqu’un qui se ferait baptiser en lieu et place d’une personne morte, sans s’être fait baptiser. La religion des mormons, par exemple, a pris ce verset comme un étendard de leur pratique missionnaire. Ils ne lisent pas trop la bible. C’est surtout leur livre, le livre des mormons qui établit cette pratique, et qu'ils pensent qu’ils ont là dans ce verset, une attestation, une pratique antique qui aurait été oubliée.

    Alors si je comprends leur pratique, ils dressent une liste de tous les ancêtres d’un nouveau converti qui se fait baptiser, et il se fait baptiser en leurs noms. Et chaque fois qu’il trouve également, de nouveaux ancêtres, il se fait baptiser en leurs noms, pour les morts donc, dans ce sens-là.

    Même si c’était une pratique de Corinthe à l’époque, je ne crois pas que c’était le cas. Mais, même si c’était une pratique de Corinthe à l’époque, nulle part ailleurs dans la révélation biblique, nous ne trouvons le moindre commandement à ce sujet.

    Ceux qui se sont plongés dans l’herméneutique, l’art d’interpréter la bible, doivent connaitre la différence entre un exemple, bon ou mauvais, et un commandement. Donc si on avait un exemple de cette pratique en 1 Corinthiens 15, on ne trouve nulle part un commandement de cette pratique. Alors, il faudrait rester prudent. Mais en plus, et ça, c’est le plus important, cette interprétation est contraire à l’ensemble des informations de la bible sur la question du baptême.

    Le baptême est pour une personne qui est consciente de sa foi. Elle est devenue disciple. Elle est capable de verbaliser sa foi et elle atteste en quelque sorte, de son attachement à Christ, par un geste, un geste symbolique, où elle est immergée, plongée dans l’eau, et sortie de l’eau en témoignage de sa vie nouvelle, ou en symbole de sa vie nouvelle. Le baptême n’est jamais, jamais, jamais, jamais, un acte qui sauve.

    C’est très important de se souvenir que le salut, nous dit Éphésien 2. 8 à 9, est le fruit d’un cadeau que Dieu donne. « C’est par la grâce que vous êtes sauvés », dit le texte biblique, « par le moyen de la foi, cela ne vient pas de vous, c’est un don de Dieu. Ce n’est pas par les oeuvres, afin que personne ne se glorifie. » Tu trouveras ça en Ephésiens chapitre 2, verset 8 à 9.

    Donc, l’idée d’un baptême par délégation, ou d’un baptême qui donnerait le salut à des personnes qui seraient déjà décédées, est absolument contraire à l’écriture. J’ajouterai que la bible nous enseigne qu’il est donné à l’homme de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement. Cela se trouve dans la lettre aux Hébreux. Donc c’est avec certitude que l’on peut rejeter cette notion de baptême par délégation.

    Deuxième interprétation : C’est un symbole du martyr

    Il y a des gens qui pensent que c’est un symbole du martyr. Cette interprétation traduit le « pour » (huper dans le grec) dans le sens de « avec » : Se baptiser avec les morts de la persécution. C’est comme si l’impact de leur mort, au moment de leur mise à mort, avait donné l’occasion de se faire baptiser, en mémoire de leur bravoure, puisque le Christ a parlé du baptême de sa mort pour décrire son martyre, en Luc 12:50, par exemple.

    Paul parlerait ici des martyres qui, si Christ n’était pas ressuscité, n’auraient aucune espérance. Le problème, c’est que Paul n’utilise jamais le verbe baptisé dans ce sens, et nous ne connaissons pas de persécutions à Corinthe à cette époque.

    Troisième interprétation : Se faire baptiser en vue de la mort

    Une troisième interprétation, ou catégorie d’interprétation, c’est ceux qui pensent que les personnes se font baptiser en vue de la mort. La préposition est traduite : en vue de ou dans la perspective de ; et c’est à dire, se faire baptiser dans la confiance d’une résurrection future, alors que le corps se fait de plus en plus faible dans la vie, par le vieillissement. Les croyants se font baptiser, c’est à dire, leur corps est immergé, symbolisant par là-même, l’espoir de la résurrection future, résurrection qui, bien sûr, est attestée dans 1 Corinthiens 15. Ça correspond bien au contexte, Romains 8:23.

    Le problème, c’est que c’est une manière de parler assez compliquée. Je doute que les Corinthiens aient compris ceci.

    Quatrième interprétation : perspective de la mort par le martyr

    Il y a une autre interprétation qui combine les deux perspectives précédentes, et qu’il y est la perspective de la mort, par le martyre. C’est d’ailleurs le sens, si je comprends bien, qu’a donné l’ancienne traduction du Semeur. Je cite le verset 29. Ouvrez les guillemets donc : « D’autre part, pourquoi certains se font-ils baptiser au péril de leur vie ? Si les morts ne ressuscitent pas, pourquoi courir un tel risque en se faisant baptiser au risque de mourir. »

    C’est séduisant comme traduction parce que, il y a une certaine simplicité dans cette lecture. Et en plus, Paul parle de ses propres persécutions dans les versets qui suivent. Mais pour que cette traduction s’impose, il faudrait qu’on sache que les convertis de Corinthe étaient confrontés à une persécution. Or, ni le livre des Actes ni l’histoire séculière ne parle d’une telle situation. C’est probablement pour cette raison, ou en tout cas pour l’une de ces raisons que la bible Semeur 2015, donc la nouvelle traduction, est revenue sur une formule plus générale : « Pourquoi certains se font-ils baptiser pour les morts. », en laissant le soin de l’interpréter.

    Cinquième interprétation : baptême des nouveaux convertis par le témoignage des mourants

    Je cite une dernière interprétation qui me semble intéressante. C’est ceux qui décrivent ce baptême comme celui des nouveaux convertis au christianisme, gagnés par le témoignage des mourants. Le mot « Huper » serait alors traduit : « à cause des morts ». Ceux qui mouraient avaient alors une telle confiance dans leur salut, que beaucoup de ceux qui les entouraient, étaient saisis par cette confiance.

    Ce serait comme si une grand-mère exhortait son petit-fils à se tourner vers Christ, et le petit-fils regarde, il regarde sa grand-mère partir dans une grande paix, et ce petit-fils se dira, le christianisme c’est solide et se convertit et se fait baptiser. Et donc en cela, il serait baptisé à cause des morts, à cause de ce témoignage magnifique, des morts qui meurent en Christ. C’est ainsi que MacArthur interprète ce texte et son commentaire nous dit :

    « Compte tenu de ce raisonnement et de cette interprétation, nous pourrions supposer que Paul dit peut-être, simplement, que des gens sont sauvés, le baptême en étant le signe, à cause de la vie et du témoignage exemplaire de croyants qui sont morts ».

    Il n’est pas certain que ce soit la bonne interprétation du présent verset, mais il est certain que des gens viennent souvent au salut par le thème, par le témoignage de ceux qu’ils désirent imiter. Fin de citation.

    En fait, ça me convient bien, même si je suis d’accord que c’est quand même un texte compliqué, qu’il y a différentes manières de le lire, et que on demandera à Paul quand on sera au ciel, ce qu’il voulait dire quand il a écrit ce verset 29.

    Mais il y a une chose qu’il faut relever, quand on est confronté à un texte dont l’interprétation est difficile, il faut faire attention à ne pas concentrer toute son attention sur une difficulté sans noter tout ce qui est clair dans ce texte, et ce qui est clair dans le contexte. Je crois que c’est le propre des sectes de se focaliser sur des versets compliqués, et d’en sortir toute une théorie un petit peu étrange, et de ne pas comprendre l’ensemble du message qui nous est laissé dans un texte souligné par son contexte.

    1 Corinthiens 15 souligne la véracité historique de la résurrection corporelle de Jésus. Sans elle, la foi est vaine, la vie chrétienne est un mode de vie inutile. Mangeons, buvons, demain nous mourrons, c’est la conclusion du chapitre, pour ceux qui ne croiraient pas en la résurrection du Christ.

    Donc 1 Corinthiens 15 dit : attendez, Christ est ressuscité, il est réellement ressuscité, et ça doit changer fondamentalement notre vie, parce que nous aussi, nous allons ressusciter.

    Et aux versets 23 et 24, l’ordre des résurrections futures, quand ces résurrections auront lieu, dans le contexte du monde à venir.

    Et puis on arrive sur les versets qui nous intéressent. Verset 25 donc :

    « En effet, il faut qu’il règne, Jésus. Il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. Le dernier ennemi qui sera anéanti, c’est la mort. Dieu en effet a tout mis sous ses pieds. Mais lorsque Dieu dit que tout lui a été soumis, il est évident que c’est à l’exception de celui qui lui a soumis toutes choses. Lorsque tout lui aura été soumis, alors le Fils lui-même, se soumettra à celui qui lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous. S’il en était autrement, que feraient ceux qui se font baptiser pour les morts. Et si les morts ne ressuscitent en aucun cas, pourquoi se font-ils baptiser pour eux ? Et nous, pourquoi affrontons-nous à toute heure le danger ? Chaque jour, je risque la mort, aussi vrai, frères et sœurs, que vous faites ma fierté en Jésus-Christ, notre Seigneur. Si c’est dans une perspective purement humaine, que j’ai combattu contre les bêtes à Ephèse, quel avantage m’en revient-il ? Si les morts ne ressuscitent pas, alors mangeons et buvons puisque demain nous mourrons. »

    Tu vois la grande idée qui émane de ces textes, et notamment du chapitre 15. La grande idée, c’est que Dieu regarde notre humanité avec cette déchéance terrible qu’est la mort, et il décide de la renverser, et il la renverse en deux temps. Il commence à s’attaquer par la source première de la mort, c’est à dire, la rébellion des hommes qui est venue par le péché d’Adam.

    C’est une des dimensions du chapitre 15 qui l’évoque.

    Et dès maintenant, il offre en Jésus-Christ un renouveau complet par l’évangile. Celui qui reconnaît sa faute, qui s’appuie avec confiance sur le pardon du Christ, est transformé par l’Esprit Saint. Tout cela, ça vient par la mort et la résurrection du Christ. C’est le premier temps de la solution à la mort que Dieu donne.

    Il y a un deuxième temps, qui viendra plus tard, et qui viendra avec la résurrection future, inaugurée en Jésus-Christ. Le deuxième temps, c’est quand Dieu renversera cette réalité de la mort. Cela a commencé avec celle de Christ, la résurrection du Christ qui a empêché la mort de gagner, en quelque sorte, et Jésus entraînera avec lui tous les siens dans cette résurrection. Et alors, Dieu le fils remettra le royaume à Dieu le Père. La boucle sera bouclée, la paix rétablie, le péché et la mort auront été vaincus. Et c’est ainsi qu’il faut regarder à ce qui est central.

    À la lumière de tout ceci, on a raison de croire, on a raison de se tourner vers Jésus-Christ, on a raison de se faire baptiser, et de voir la paix que Dieu donne aux mourants qui meurent en Jésus-Christ. Et l’orientation de ce passage, c’est l’assurance de la résurrection, à cause de la résurrection du Christ, l’assurance de notre victoire sur le péché, à cause de la victoire de Christ sur le péché,

    Et donc le baptême devient le joyeux témoignage de cette grande victoire.

    Alors si tu es devenu un disciple de Christ, j’espère que tu t’es fait baptisé, même si tu ne comprends pas le sens précis du verset 29 qui reste parfois un petit peu énigmatique.

    Florent Varak

    Commentaire

    Ce pasteur éminent nous présente 5 doctrines possibles (complètement différentes) pour expliquer le verset de Paul. C’est reconnaître implicitement qu’aucune Église chrétienne ne détient la véritable réponse à ces questions toutes simples et vitales pour le salut du genre humain depuis le Commencement du Monde :

    1. Qu’advient-il de tous les hommes, de toutes les femmes qui depuis le commencement du monde (Ève et Adam) et jusqu’au grand jugement sont morts sans avoir connu le Christ et son Évangile ?

    2. Comment et quand et pourquoi ces personnes seront-elles sauvées comme celles qui connurent son Évangile et suivirent le chemin étroit et resserré qui mène à la vie éternelle ?

    C’est une vaste et merveilleuse question ! Et l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours y répond simplement et divinement.

    Le baptême des vivants pour les morts révélé par notre Seigneur à son prophète

    Une loi universelle de l’Evangile : Naître d’eau et d’esprit

    Il faut naître d’eau et d’esprit pour voir et entrer dans le royaume de Dieu.

    Jean 3:1-5

    1  Mais il y eut un homme d'entre les pharisiens, nommé Nicodème, un chef des Juifs,

    2  qui vint, lui, auprès de Jésus, de nuit, et lui dit: Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n'est avec lui.

    3  Jésus lui répondit: En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu.

    4  Nicodème lui dit: Comment un homme peut-il naître quand il est vieux? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître?

    5  Jésus répondit: En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu.

    Nicodème ne comprit pas comment il pouvait être possible de naître à nouveau, à moins de rentrer dans le ventre de sa mère. Jésus reprit :

    – Si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu.

    Jésus semble se répéter à part qu’il emploie « voir » la première fois et « entrer » la seconde. Cette différence peut passer inaperçue, mais elle demeure extrêmement importante. Joseph Smith l’explique :

    « C’est une chose de voir le royaume de Dieu, et une autre chose d’y entrer. Notre cœur doit être changé pour voir le royaume de Dieu, et souscrire aux articles d’adoption qui permettent d’y entrer. »

    Appliquons maintenant cette clef donnée par le prophète à Nicodème. L’Esprit toucha son cœur ; lui témoigna que les œuvres accomplies par Jésus venaient de Dieu. Il vit donc le royaume de Dieu. Malheureusement, parce qu’il resta attaché aux honneurs du monde, il ne put souscrire aux articles d’adoption pour y entrer. Quels sont ces articles d’adoption pour entrer dans le royaume de Dieu ? Ce sont les premiers principes et ordonnances de l’Évangile.

    1. La foi en Jésus-Christ : Cette foi en Jésus-Christ avec l’obéissance aux commandements conduit au pouvoir de recevoir les dons spirituels, de voir s’ouvrir les écluses des cieux sur nos têtes et dans nos cœurs. Car la foi est « une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas. »

    Tout dans les éternités s’accomplit par la foi en Jésus-Christ, car le Père remit toutes choses entre les mains du Fils. Sans un atome de foi, l’homme cesserait de penser, d’agir, de voir, d’entendre, de toucher, de goûter. Alors tout en lui s’atrophierait, finirait par mourir en retournant à la poussière. Sans la foi, les mondes s’écrouleraient et retourneraient à leur état chaotique. Il n’y aurait pas de Dieux, pas de Création, tout serait matière et intelligences désorganisées. Telle est la foi en Jésus-Christ et voilà pourquoi elle est le premier principe de l’Évangile.

    2. Le repentir : L’homme qui a foi en Jésus-Christ l’accepte comme Sauveur et l’aime de tout son cœur en le prenant pour modèle afin de suivre ses commandements. En faisant tout cela, il prend conscience de ses imperfections, de ses péchés. Alors un désir sincère de se réformer l’anime. Cette aspiration le conduit naturellement à la repentance qui est le deuxième principe de l’Évangile. La repentance c’est un processus :

    – Reconnaître ses fautes.
    – Regretter ses fautes.
    – Ne plus les commettre.

    3. Le baptême pour la rémission des péchés :

    Lorsque nous avons la foi ; que nous nous sommes repentis de nos péchés, nous avons « vu » le royaume de Dieu, alors nous sommes prêts à recevoir les ordonnances de l’Évangile, en d’autres termes à « entrer » dans le royaume de Dieu sur la terre qui est l’Église de Jésus-Christ !

    Le baptême pour la rémission des péchés est la première porte du royaume des cieux et l’entrée dans l’Église du Christ. Il est requis de tout homme, de toute femme ayant atteint l’âge de responsabilité. Nul ne peut en être exempté. Le Sauveur, le seul homme libre de tout péché, en donna l’exemple en se faisant baptiser. Il montra la voie droite et étroite que toute l’humanité est invitée à suivre. L’ordonnance du baptême par immersion, pour la rémission des péchés, détient un symbolisme profond qu’il est important de connaître :

    – Lorsque nous sommes immergés dans l’eau, cela représente la mort de l’homme naturel. Puis, lorsque nous sommes relevés de l’eau, cela symbolise, la naissance de l’homme spirituel lavé de tous ses péchés par le sang du Fils de Dieu.

    – L’immersion totale dans l’eau, symbolise la mort de Jésus. Être relevé de l’eau, sa résurrection. Ce qui représente littéralement notre propre mort et résurrection.

    – Le baptême est aussi une alliance que nous faisons avec Dieu, par l’entremise de son Fils, alliance par laquelle nous prenons littéralement son Nom sur nous. Si nous sommes fidèles jusqu’à la fin, c’est de ce Nom que nous serons appelés pour demeurer à la droite du Père.

    Tous ceux qui ne seront pas appelés du Nom du Fils seront appelés d’un autre nom, et se trouveront à la gauche du Père.

    4. Le baptême pour le don du Saint-Esprit :

    Lorsque nous sommes nés d’eau, nous devons recevoir la deuxième ordonnance de l’Évangile qui est le baptême de feu ou d’esprit par l’imposition des mains pour recevoir le don du Saint-Esprit qui est le troisième membre de la divinité. Son rôle est de témoigner du Père et du Fils, de révéler la vérité de toute chose, de sanctifier ceux qui acceptent le baptême d’eau, de sceller toute ordonnance, toute alliance entre Dieu et les hommes. C’est pour cela qu’on l’appelle aussi le Saint-Esprit de promesse. Sa fonction consiste également à accorder les dons spirituels aux hommes pour le service et le bien-être de tous. Tels que : La foi, la sagesse, le don de guérison, de prophétie, de discernement des esprits, des langues, d’interprétation des langues, etc. Ainsi ceux qui reçoivent le baptême d’eau reçoivent le don du Saint-Esprit qui est la promesse d’avoir le Saint-Esprit comme compagnon constant et comme consolateur à condition qu’ils persévèrent jusqu’à la fin en gardant les commandements.

    C’est pourquoi notre deuxième naissance sur la terre par le baptême est une naissance spirituelle à l’image de votre première naissance, qui est une naissance à la vie mortelle. Autrement dit, lorsque nous venons au monde, nous naissons :

    – D’eau, car nous sommes immergés d’eau dans le ventre de notre mère.
    – De sang, car le sang est la vie du corps terrestre.
    – D’esprit, lorsque le corps d’esprit prend possession du corps du nouveau-né.

    Voilà pourquoi par le baptême d’eau nous naissons d’eau, par le sang du Christ nous sommes sanctifiés et par le baptême du Saint-Esprit nous sommes justifiés.

    Le baptême requis de tous

    « Le baptême requis de tous. Nous nous sommes déjà étendus sur le caractère universel de la loi du baptême. Nous avons déjà montré que l’obéissance à cette loi est essentielle au salut, et que cette condition s’applique à toute l’humanité. Nulle part, dans les Écritures, nous ne trouvons qu’une distinction ait été établie à cet égard entre les vivants et les morts. Les morts sont ceux qui ont vécu dans la mortalité sur la terre ; les vivants sont les mortels qui ne sont pas encore passés par ce changement fixé que nous appelons la mort. Tous sont les enfants du même Père ; tous seront jugés et récompensés ou punis par la même justice infaillible, tempérée par la même miséricorde bienveillante. Le sacrifice expiatoire du Christ fut offert non seulement pour les quelques hommes qui vivaient sur la terre tandis qu’il était dans la chair, ni pour ceux qui viendraient au monde après sa mort, mais pour tous les habitants de la terre qui étaient à ce moment-là passés, présents et futurs. »

    Le baptême des petits-enfants

    Marc 10:13-16 

    13  On lui amena des petits enfants, afin qu'il les touche. Mais les disciples reprirent ceux qui les amenaient.

    14  Jésus, voyant cela, fut indigné, et leur dit : Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas ; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent.

    15  Je vous le dis en vérité, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n'y entrera point.

    16  Puis il les prit dans ses bras, et les bénit, en leur imposant les mains.


    Cet épisode de la vie de Jésus nous éclaire sur un point de doctrine capital : celui du baptême des petits enfants et encore plus des nouveau-nés tel qu’il est pratiqué dans l’Église catholique. On voit que Jésus bénit les petits enfants et leur impose les mains. Jamais dans le Nouveau Testament il n’est question de baptiser des petits enfants. Le baptême de Jésus, pratiqué dès le commencement du monde, est un baptême de repentance pour la rémission des péchés.

    « Et, confessant leurs péchés, ils se faisaient baptiser par lui dans le fleuve du Jourdain » ; « Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit. »

    Comment un nouveau-né pourrait-il confesser ses péchés et se repentir alors qu’il est la pureté même ? La vérité est que ce rite était inconnu durant les deux premiers siècles après la mort de Jésus et c’est à partir du troisième qu’il devint une institution créée par les hommes.

    Environ quatre siècles après J.-C., dans l’Amérique ancienne, les églises baptisaient les petits enfants. Mormon, un prophète de Dieu ; reçut cette révélation de la part du Seigneur. Il la partagea avec son fils Moroni :

    Moroni 8:1-26

     
    Épître de mon père Mormon écrite à moi, Moroni ; et elle me fut écrite peu après mon appel au ministère. Et il m'écrivit en ces termes :

    Mon fils bien-aimé, Moroni, je me réjouis extrêmement de ce que ton seigneur, Jésus-Christ, se soit souvenu de toi et t'a appelé à son ministère et à son œuvre sainte. Je me souviens toujours de toi dans mes prières, priant continuellement Dieu le Père au nom de son saint Enfant, Jésus, pour que, par sa bonté et sa grâce infinie, il te garde, par la persévérance de la foi en son nom jusqu'à la fin.

    Et maintenant, mon fils, je te parle concernant ce qui me peine extrêmement ; car cela me peine que des controverses s'élèvent parmi vous. Car, si j'ai appris la vérité, il y a eu des controverses parmi vous concernant le baptême de vos petits-enfants.

    Et maintenant, mon fils, je désire que tu travailles diligemment, afin que cette erreur grossière soit ôtée de parmi vous ; car c'est dans ce but que j'ai écrit cette épître. Car aussitôt que j'eus appris ces choses sur vous, je consultai le Seigneur à ce sujet. Et la parole du Seigneur me parvint par le pouvoir du Saint-Esprit, disant :

    Écoute les paroles du Christ, ton Rédempteur, ton Seigneur et ton Dieu. Voici, je suis venu au monde, non pour appeler les justes, mais les pécheurs au repentir ; ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades ; c’est pourquoi les petits enfants se portent bien, car ils ne sont pas capables de commettre le péché ; c’est pourquoi la malédiction d'Adam leur est ôtée en moi, de sorte qu'elle n'a aucun pouvoir sur eux ; et la loi de la circoncision est abolie en moi
    Et c'est de cette manière que le Saint-Esprit m'a manifesté la parole de Dieu ; c'est pourquoi, mon fils bien-aimé, je sais que c’est une moquerie solennelle devant Dieu que vous baptisiez les petits-enfants.

    Voici, je te dis que vous enseignerez ceci : le repentir et le baptême à ceux qui sont responsables et capables de commettre le péché ; oui, enseignez aux parents qu'ils doivent se repentir et être baptisés, et s'humilier comme leurs petits-enfants, et ils seront tous sauvés avec leurs petits enfants.

    Et leurs petits enfants n'ont pas besoin de repentir, ni de baptême. Voici, le baptême est pour le repentir, pour accomplir les commandements pour le pardon des péchés. Mais les petits enfants sont vivants dans le Christ depuis la fondation du monde ; s'il n'en était pas ainsi, Dieu serait un Dieu partial, et aussi un Dieu changeant, qui ferait acception de personnes, car combien de petits enfants sont morts sans baptême !

    C'est pourquoi, si les petits enfants ne pouvaient pas être sauvés sans baptême, ils iraient dans un enfer sans fin. Voici, je te dis que celui qui pense que les petits enfants ont besoin de baptême est dans le fiel de l'amertume et dans les liens de l'iniquité ; car il n'a ni foi, ni espérance, ni charité ; c'est pourquoi, s'il était retranché pendant qu'il est dans cette pensée, il descendrait en enfer.

    Car c'est une méchanceté affreuse de penser que Dieu sauve un enfant à cause du baptême, et que l'autre doit périr parce qu'il n'a pas de baptême.

    Malheur à ceux qui pervertiront les voies du Seigneur de cette manière, car ils périront, à moins qu'ils ne se repentent.

    Voici, je parle avec hardiesse, ayant l'autorité de Dieu ; et je ne crains pas ce que l'homme peut faire, car l'amour parfait bannit toute crainte. Et je suis rempli de charité, qui est l'amour éternel ; c'est pourquoi tous les enfants sont égaux pour moi, c'est pourquoi j'aime les petits enfants d'un amour parfait ; et ils sont tous égaux et participants du salut. Car je sais que Dieu n'est pas un Dieu partial, ni un être changeant ; mais il est invariable de toute éternité à toute éternité.

    Les petits enfants ne peuvent pas se repentir ; c'est pourquoi, c'est une affreuse méchanceté que de nier la pure miséricorde de Dieu envers eux, car ils sont tous vivants en lui à cause de sa miséricorde. Et celui qui dit que les petits enfants ont besoin de baptême nie la miséricorde du Christ, et ignore son expiation et le pouvoir de sa rédemption.
    Malheur à ceux-là, car ils sont en danger de mort, de l'enfer et d'un tourment sans fin. Je le dis hardiment : Dieu me l'a commandé. Écoutez mes paroles et prêtez-y attention, où elles se dresseront contre vous au siège du jugement du Christ.

    Car voici, tous les petits enfants sont vivants dans le Christ, et aussi tous ceux qui sont sans la loi. Car le pouvoir de la rédemption vient sur tous ceux qui n'ont pas de loi ; c'est pourquoi celui qui n'est pas condamné, ou celui qui n'est sous aucune condamnation ne peut pas se repentir ; et pour ceux-là, le baptême ne sert à rien, mais c'est une moquerie devant Dieu ; c'est nier la miséricorde du Christ et le pouvoir de son Esprit-Saint, et placer sa confiance dans les œuvres mortes.

    Voici, mon fils, cela ne devrait pas être ; car le repentir est pour ceux qui sont sous la condamnation et sous la malédiction d'une loi enfreinte. Et les prémices du repentir, c'est le baptême ; et le baptême vient par la foi pour accomplir les commandements ; et l'accomplissement des commandements apporte le pardon des péchés ; et le pardon des péchés apporte la douceur et l'humilité de cœur ; et à cause de la douceur et de l'humilité de cœur vient la visitation du Saint-Esprit, lequel Consolateur remplit d'espérance et d'amour parfait, amour qui subsiste, par la diligence dans la prière, jusqu'à ce que vienne la fin, lorsque tous les saints demeureront avec Dieu.

    Voilà une bonne nouvelle pour tous les parents désespérés qui croient que leurs petits enfants, morts prématurément après leur naissance, parce qu’ils n’ont pas reçu le baptême, sont allés en enfer !

    Le baptême pour les morts

    « Autrement, que feraient ceux qui se font baptiser pour leur morts ? si les morts ne ressuscitent absolument pas, pourquoi se font-ils baptiser pour eux ? »

    Nous constatons que toutes les Églises chrétiennes finissent par reconnaître finalement qu’elles n’ont pas d’explications à fournir pour répondre à ces simples questions :

    Qu’advient-il de tous les hommes, de toutes les femmes qui depuis Eve et Adam sont morts sans avoir connu le Christ ni son Évangile ? Comment et quand et pourquoi seront-ils sauvés comme celles et ceux qui le connaissant, Lui et son Évangile, et qui ont suivi le Chemin étroit et resserré qui mène à la vie éternelle ?

    Pourtant d’autres Écritures nous mènent à l’explication de ce qui semble être, de la part de Paul, une énigme :

    Ésaïe 49:9  Pour dire aux captifs : Sortez ! Et à ceux qui sont dans les ténèbres Paraissez !

    Malachie 3:24  Il ramènera le cœur des pères à leurs fils, et le cœur des fils à leurs pères, de peur que je ne vienne frapper le pays d’interdit.
     
    1 Pierre 3:18  En effet, Christ aussi est mort une seule fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de vous amener à Dieu. Mis à mort selon la chair, il a été rendu vivant selon l'Esprit. Par cet esprit, il est aussi allé prêcher aux esprits en prison.

    1 Pierre 4:6  C'est pour cela, en effet, que les morts aussi ont été évangélisés afin qu'après avoir été jugés selon les hommes quant à la chair, ils vivent selon Dieu quant à l'Esprit. »

    C’est une vaste et merveilleuse question ! Et l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours y répond simplement et divinement.

    Qu’advient-il de tous les hommes, de toutes les femmes qui depuis Eve et Adam sont morts sans avoir connu le Christ ni son Évangile ? Comment et quand et pourquoi seront-ils sauvés comme celles et ceux qui le connaissant, Lui et son Évangile ont suivi le Chemin étroit et resserré qui mène à la vie éternelle ? Vaste et merveilleuse question !

    C’est l’Apôtre Paul qui répond à cette question par une esquisse du baptême pour les morts.

    En effet, Paul a enseigné : « Autrement, que feraient ceux qui se font baptiser pour les morts ? Si les morts ne ressuscitent absolument pas, pourquoi se font-ils baptiser pour eux ? »

    Voyons de plus près :

    Si les morts ne ressuscitent absolument pas, pourquoi se font-ils baptiser pour eux ?

    1 Corinthiens 15,12-30

    12  Or, si l'on prêche que Christ est ressuscité des morts, comment quelques-uns parmi vous disent-ils qu’il n'y a point de résurrection des morts ?

    13  S’il n'y a point de résurrection des morts, Christ non plus n'est pas ressuscité.

    14  Et si Christ n'est pas ressuscité, notre prédication est donc vaine, et votre foi aussi est vaine.

    15  Il se trouve même que nous sommes de faux témoins à l'égard de Dieu, puisque nous avons témoigné contre Dieu qu’il a ressuscité Christ, tandis qu'il ne l'aurait pas ressuscité, si les morts ne ressuscitent point.

    16  Car si les morts ne ressuscitent point, Christ non plus n'est pas ressuscité.

    17  Et si Christ n'est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés,

    18  et par conséquent aussi ceux qui sont morts en Christ sont perdus.

    19  Si c'est dans cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes.

    20,  Mais maintenant, Christ est ressuscité des morts, il est les prémices de ceux qui sont morts.

    21  Car, puisque la mort est venue par un homme, c'est aussi par un homme qu'est venue la résurrection des morts.

    22  Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ,

    23  mais chacun en son rang. Christ comme prémices, puis ceux qui appartiennent à Christ, lors de son avènement.

    24  Ensuite viendra la fin, quand il remettra le royaume à celui qui est Dieu et Père, après avoir détruit toute domination, toute autorité et toute puissance.

    25  Car il faut qu'il règne jusqu'à ce qu'il ait mis tous les ennemis sous ses pieds.

    26  Le dernier ennemi qui sera détruit, c'est la mort.

    27  Dieu, en effet, a tout mis sous ses pieds. Mais lorsqu'il dit que tout lui a été soumis, il est évident que celui qui lui a soumis toutes choses est excepté.

    28  Et lorsque toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils lui-même sera soumis à celui qui lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous.

    29  Autrement, que feraient ceux qui se font baptiser pour les morts ? Si les morts ne ressuscitent absolument pas, pourquoi se font-ils baptiser pour eux ?

    30  Et nous, pourquoi sommes-nous à toute heure en péril ?

    Un peu d’histoire : Le baptême par procuration pour les morts dans les temps anciens

    « La signification directe [littérale] du verset implique que ‘le baptême pour les morts’ pour les anciens chrétiens était la confirmation de leur foi — de leur croyance en la résurrection. »

    Il est évident que le baptême pour les morts a été pratiqué dans certaines des premières communautés chrétiennes jusqu'à ce qu'il soit interdit par décret du Concile de Carthage.

    – Ambrosiaster, auteur latin qui vivait sous le pontificat de Damase Ier (366-384), à propos de la déclaration de Paul dans sa première épître aux Corinthiens (15:29) : « Paul souhaite montrer combien la résurrection des morts est sûre et ferme en donnant l'exemple de ceux qui étaient si certains de la future résurrection qu'ils étaient baptisés pour ceux qui étaient morts avant d'avoir pu être baptisés. Craignant que quiconque qui n'avait pas été baptisé ne ressusciterait pas du tout, ou ressusciterait pour être damné, une personne vivante était baptisée au nom du défunt. »

    – Saint Grégoire de Nazianze (329-390), théologien et docteur de l'Église, reproche à un vieil homme de remettre à plus tard son baptême lui demandant avec ironie : « Attends-tu toi aussi d'être baptisé après que tu sois mort?"

    – Le quatrième canon du synode d'Hippone, qui a eu lieu en 393, déclare : « L'Eucharistie ne doit pas être accordée à des cadavres ni le baptême qui leur est conféré ». La décision fut confirmée quatre ans plus tard, dans le sixième canon du troisième conseil de Carthage.

    – Le concile de Carthage de 397 confirme le synode d’Hippone et condamne toute administration du baptême pour les morts. Le 6e canon du concile déclare : « Prenez garde que l'ignorance des frères ne les conduise à croire que les morts peuvent être baptisés. »

    – Saint Bruno de Segni, théologien du 12ième siècle, écrivait que certains chrétiens du Nouveau Testament « se baptisaient à la place d'un parent mort qui n'avait jamais entendu l'évangile, assurant ainsi le salut d'un père ou d'une mère dans la résurrection ».

    Je me suis imaginé…

    Je me suis imaginé notre Père Céleste nous parlant du baptême pour les morts dans l'existence prémortelle :

    « Mes enfants, je vous ai parlé du baptême, des vivants. Il y a aussi celui des morts, c’est-à-dire ceux qui, après avoir vécu sur terre, décèderont et iront dans le monde des esprits. Ce monde des esprits est le troisième monde que vous connaîtrez. Voici donc l’ordonnance du baptême en faveur des morts. Je suis le Dieu des vivants et des morts, pour moi il n’y a pas de différence et vous êtes tous vivants en moi. Mon Fils unique ne viendra pas sauver uniquement les vivants, mais aussi les morts. Tout comme les vivants entendront sa voix, les morts aussi l’entendront et auront la possibilité de se racheter.

    « Le Plan de Rédemption s’adresse à tous et il ne fait acception de personne, sinon ce plan ne serait ni juste ni miséricordieux. Il y a une loi irrévocablement décrétée dans les cieux avant la fondation des mondes, stipulant l’obligation de naître d’eau et d’Esprit pour entrer dans le royaume de Dieu. Une loi précise que toutes les ordonnances de l’Évangile doivent s’accomplir sur terre dans un tabernacle mortel de chair et d’os. Or, si la loi seule devait être appliquée, combien d’hommes, de femmes et de petits enfants, se verraient fermer la porte des cieux à tout jamais ; car combien d’hommes, de femmes et de petits enfants seront morts sans entendre l’Évangile à cause de la méchanceté et de l’orgueil des hommes ?

    « Je sais depuis le commencement que mon Église sera chassée dans le désert de temps en temps et pendant de longues périodes et que mon Évangile sera perverti. C’est pourquoi, dans ma miséricorde infinie, j’ai prévu que toute l’humanité entendra l’Évangile dans la vie ou dans la mort. C’est pourquoi tous auront la possibilité d’accepter l’Évangile avec ses principes, lois et ordonnances ou de le refuser en toute connaissance de cause. Au temps prévu, l’Évangile sera aussi prêché et annoncé aux morts, par mon Fils unique. Le cœur des enfants se tournera vers leurs pères, et le cœur des pères vers leurs enfants, comme le dira Malachie :

    « 'Voici, je vous révèlerai, la prêtrise par la main d’Élie le Prophète, avant que le jour de l’Éternel arrive, ce jour grand et redoutable. Et il implantera dans le cœur des enfants les promesses faites aux pères, et le cœur des enfants se tournera vers leurs pères. S’il n’en était pas ainsi, la terre entière serait dévastée à sa venue.'

    « Une grande œuvre vicariale sur terre s’accomplira afin que la justice et la miséricorde s’accomplissent et qu’aucune ne soit lésée. Ainsi, en vérité je vous le dis, les vivants rechercheront leurs morts dans les registres de la terre, se feront baptiser pour eux et cela dans une chaîne ininterrompue jusqu’à Ève et Adam, afin que tous participent au salut, selon leur libre arbitre. Les vivants en aucune manière ne pourront devenir parfaits sans leurs morts, c’est pourquoi ils devront accomplir cette œuvre sainte et merveilleuse, pour eux et leurs ancêtres.

    « Les vivants iront dans ma Maison, où mes serviteurs les accueilleront pour l’accomplissement de ces ordonnances sacrées en vue de sauver ceux qui dans leur temps n’ont pas eu accès à la vérité et au salut.
     
    Oui, dit le Seigneur, les vivants deviendront des sauveurs sur le mont de Sion, représenteront par procuration leurs ancêtres, réaliseront en leur faveur, une œuvre qu’ils ne pourraient réaliser eux-mêmes. Alors une famille céleste se constituera scellant père, mère et enfants d’une génération à une autre, jusqu’au premier homme du genre humain qui sera Adam.

    Cette famille céleste sera constituée de tous ceux qui auront accepté les lois, principes et ordonnances de l’Évangile et vivront de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. Les morts, représentés par un vivant, recevront toutes les ordonnances du Temple ; c’est-à-dire le baptême d’eau et d’esprit, la prêtrise pour les hommes, la dotation, le mariage céleste, le scellement à leurs enfants. Dans le monde des esprits, leur libre arbitre sera toujours respecté.

    La visite du Sauveur dans le monde des esprits

    D&A 138

    Vision donnée le 3 octobre 1918 au président Joseph F. Smith à Salt Lake City (Utah). Lors de son discours d’ouverture à la 89ème conférence générale d’octobre de l’Église, le 4 octobre 1918, le président Smith déclara avoir reçu plusieurs communications divines pendant les mois précédents. L’une de celles-ci, concernant la visite du Sauveur aux esprits des morts pendant que son corps était au tombeau, il l’avait reçue la veille. Elle fut mise par écrit immédiatement après la fin de la conférence. Le 31 octobre 1918, elle fut proposée aux conseillers dans la Première Présidence, au Conseil des Douze et au patriarche et fut acceptée par eux à l’unanimité.

    1 Le 3 octobre de l’an mil neuf cent dix-huit, j’étais dans ma chambre à méditer sur les Écritures.
     
    2 Je réfléchissais au grand sacrifice expiatoire que le Fils de Dieu avait fait pour racheter le monde,

    3 et au grand et merveilleux amour manifesté par le Père et le Fils dans la venue du Rédempteur dans le monde,

    4 afin que l’humanité fût sauvée grâce à son expiation et par l’obéissance aux principes de l’Évangile.

    5 Tandis que j’étais ainsi occupé, mon esprit revint à ce que l’apôtre Pierre avait écrit aux saints primitifs dispersés dans le Pont, la Galatie, la Cappadoce et en d’autres parties de l’Asie où l’Évangile avait été prêché après la crucifixion du Seigneur.

    6 J’ouvris la Bible et lus les troisième et quatrième chapitres de la première épître de Pierre et, tandis que je lisais, je fus profondément impressionné, plus que je ne l’avais jamais été auparavant, par les passages suivants :

    7 « Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort quant à la chair, mais ayant été rendu vivant quant à l’Esprit,

    8 « dans lequel aussi, il est allé prêcher aux esprits en prison,

    9 « qui autrefois avaient été incrédules, lorsque la patience de Dieu se prolongeait, aux jours de Noé, pendant la construction de l’arche, dans laquelle un petit nombre de personnes, c’est-à-dire huit, furent sauvées à travers l’eau » (1 Pi 3:18–20).

    10 « Car l’Évangile a été aussi annoncé aux morts, afin que, après avoir été jugés comme les hommes quant à la chair, ils vivent selon Dieu quant à l’Esprit » (1 Pi 4:6).

    11 Tandis que je méditais sur ces choses qui étaient écrites, les yeux de mon intelligence s’ouvrirent, l’Esprit du Seigneur reposa sur moi, et je vis les multitudes des morts, petits et grands.

    12 En un seul lieu était rassemblée une foule innombrable d’esprits des ajustes qui avaient été fidèles au témoignage de Jésus tandis qu’ils vivaient ici-bas,

    13 et qui avaient offert un sacrifice à la similitude du grand sacrifice du Fils de Dieu et avaient subi des tribulations au nom de leur Rédempteur.

    14 Tous ceux-là avaient quitté cette vie, fermes dans l’espérance d’une glorieuse résurrection par la grâce de Dieu le Père et de son Fils unique, Jésus-Christ.

    15 Je vis qu’ils étaient remplis de joie et d’allégresse et se réjouissaient ensemble parce que le jour de leur délivrance était proche.

    16 Ils étaient assemblés, attendant l’avènement du Fils de Dieu dans le monde des esprits pour annoncer leur rédemption des liens de la mort.

    17 Leur corps endormi et en poussière allait être rendu à sa forme parfaite, chaque os à son os, et les tendons et la chair sur eux, l’esprit et le corps devant être unis pour ne plus jamais être divisés, pour qu’ils reçussent une plénitude de joie.

    18 Tandis que cette vaste multitude attendait et conversait, se réjouissant de l’heure où elle serait délivrée des chaînes de la mort, le Fils de Dieu apparut, proclamant la liberté aux captifs qui avaient été fidèles,

    19 et là il leur prêcha l’Évangile éternel, la doctrine que l’humanité ressusciterait et serait rachetée de la chute et des péchés personnels à condition de se repentir.

    20 Mais il n’alla pas auprès des méchants, et sa voix ne s’éleva pas parmi les impies et les impénitents, qui s’étaient souillés tandis qu’ils étaient dans la chair ;

    21 et les rebelles, qui rejetèrent les témoignages et les avertissements des anciens prophètes, ne virent pas non plus sa présence ni ne contemplèrent son visage.

    22 Là où ceux-ci se trouvaient régnaient les ténèbres, mais parmi les justes il y avait la paix,

    23 et les saints se réjouissaient de leur rédemption, fléchissaient le genou et reconnaissaient le Fils de Dieu comme leur Rédempteur et leur Libérateur de la mort et des chaînes de l’enfer.

    24 Leur visage brillait, et le rayonnement qui se dégageait de la présence du Seigneur reposait sur eux, et ils chantaient des louanges à son saint nom.

    25 J’étais étonné, car je savais que le Sauveur avait passé environ trois ans dans son ministère chez les Juifs et ceux de la maison d’Israël à s’efforcer de leur enseigner l’Évangile éternel et de les appeler au repentir ;

    26 et cependant, malgré ses œuvres merveilleuses et ses miracles, et le fait qu’il avait proclamé la vérité avec beaucoup de puissance et d’autorité, il n’y en avait que peu qui avaient écouté sa voix, s’étaient réjouis de sa présence et avaient reçu le salut de ses mains.

    27 Mais son ministère parmi ceux qui étaient morts se limitait au bref intervalle entre la crucifixion et sa résurrection ;

    28 et je m’étonnai des paroles de Pierre où il disait que le Fils de Dieu prêcha aux esprits en prison qui avaient désobéi autrefois, lorsque la patience de Dieu se prolongeait, aux jours de Noé, et me demandai comment il lui était possible de prêcher à ces esprits et d’accomplir en un temps aussi court le travail nécessaire parmi eux.

    29 Et tandis que je m’étonnais, mes yeux s’ouvrirent et mon intelligence fut vivifiée, et je vis que le Seigneur ne se rendait pas en personne, pour les instruire, parmi les méchants et ceux qui avaient désobéi, qui avaient rejeté la vérité :

    30, Mais voici, parmi les justes, il organisa ses forces et désigna des messagers revêtus de pouvoir et d’autorité, et les chargea d’aller porter la lumière de l’Évangile à ceux qui étaient dans les ténèbres, oui, à tous les esprits des hommes. Et c’est ainsi que l’Évangile fut prêché aux morts.

    31 Et les messagers choisis allèrent annoncer le jour de grâce du Seigneur et proclamer la liberté aux captifs qui étaient liés, oui, à tous ceux qui se repentiraient de leurs péchés et recevraient l’Évangile.

    32 C’est ainsi que l’Évangile fut prêché à ceux qui étaient morts dans leurs péchés, sans connaître la vérité, ou en transgression, ayant rejeté les prophètes.

     33 On leur enseigna la foi en Dieu, le repentir du péché, le baptême par procuration pour la rémission des péchés, le don du Saint-Esprit par l’imposition des mains,

    34 et tous les autres principes de l’Évangile qu’ils avaient besoin de connaître pour se qualifier pour être jugés selon les hommes quant à la chair, mais vivre selon Dieu quant à l’esprit.

    35 Et c’est ainsi qu’il fut révélé parmi les morts, petits et grands, injustes aussi bien que fidèles, que la rédemption avait été réalisée par le sacrifice du Fils de Dieu sur la croix.

    36 C’est ainsi qu’il fut révélé que notre Rédempteur passa son temps, pendant son séjour dans le monde des esprits, à instruire et à préparer les esprits fidèles des prophètes qui avaient témoigné de lui dans la chair,

    37 afin qu’ils portent le message de la rédemption à tous les morts auprès desquels il ne pouvait aller personnellement à cause de leur rébellion et de leur transgression, afin que, par le ministère de ses serviteurs, ils entendent, eux aussi, ses paroles…

    57 Je vis que, quand ils quittent la vie mortelle, les anciens fidèles de notre dispensation continuent leurs labeurs de prédication de l’Évangile de repentir et de rédemption par le sacrifice du Fils unique de Dieu, parmi ceux qui sont dans les ténèbres et dans la servitude du péché dans le vaste monde des esprits des morts.

    58 Les morts qui se repentent seront rachetés en obéissant aux ordonnances de la maison de Dieu.

    59 Et, lorsqu’ils auront payé le châtiment de leurs transgressions et auront été purifiés, ils recevront une récompense selon leurs œuvres, car ils sont héritiers du salut.

    60 C’est ainsi que la vision de la rédemption des morts me fut révélée, et je rends témoignage, et je sais que ce témoignage est vrai par la bénédiction de notre Seigneur et Sauveur, Jésus-Christ. J’ai dit. Amen.


    Je conclurai cette vision par cette Écriture :

    Matthieu 13:16  Mais heureux sont vos yeux, parce qu'ils voient, et vos oreilles, parce qu'elles entendent !


    21. L'existence prémortelle

    Position des Églises chrétiennes

    Où étions-nous avant de vivre ici-bas ?

    « Avant d'exister, nous n'étions rien du tout. Mais d'autres ont préparé notre venue. Avant d'exister, nous n'étions nulle part puisque nous n'existions pas. Nous sommes tellement habitués à être vivants que nous avons du mal à évoquer le temps où nous n'étions pas vivants. Nous avons du mal à imaginer l'époque où nos grands-parents étaient des enfants... Ils auraient bien ri si on leur avait parlé de nous ! Nous trouvons incroyable de penser que personne ne nous connaissait ni ne se doutait de notre existence future. Avant d'exister, nous n'étions rien du tout. Mais d'autres ont préparé notre venue. Nos parents. D’abord... Ils se sont rencontrés, c'est une chance inouïe ! C'est bien cela qui nous a donné une place dans la vie. Grâce à nos parents, à nos grands-parents, à nos arrière-grands-parents et à tous eux qui sont venus avant, nous sommes des membres de la grande famille humaine. Avant d'exister, nous n'étions pas encore, et pourtant quelqu'un d'autre, Dieu, nous avait déjà choisis et se réjouissait à l'avance de notre existence. Car notre vie ne vient pas seulement de nos parents. Elle jaillit d'ailleurs et son mystère est grand. »

    Position de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours

    « De toutes les Églises chrétiennes, seule l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours enseigne que le genre humain a vécu une existence prémortelle avec Dieu le Père et son Fils Jésus-Christ. « Une des choses qui me paraissent étranges », a écrit Joseph Fielding Smith (1876-1972), « c’est le fait que tant de personnes croient qu’il y a un esprit en l’homme et que quand il meurt, cet esprit continue à vivre comme quelque chose d’immortel, et cependant qu’il n’existait pas avant que l’homme ne naisse dans cette vie mortelle. »

    « Parce que nous sommes venus sur terre pour être mis à l’épreuve et pour vivre par la foi, le Seigneur n’a pas révélé beaucoup de détails concernant la vie prémortelle. Cependant, ce qu’il a révélé est suffisant pour que nous accomplissions le but de notre vie ici sur terre. Voici quelques faits révélés concernant notre existence » :

    Romains 8:16-17   L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d'être glorifiés avec lui.

    D&A 93:33-34   Car l’homme est esprit. Les éléments sont éternels, et l’esprit et l’élément, inséparablement liés, reçoivent une plénitude de joie ; 34 et lorsqu’ils sont séparés, l’homme ne peut recevoir de plénitude de joie.

    Éphésiens 1:4   En lui Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui…

    La Bible mentionne la vie prémortelle

    Jean 1:15-18  Jean lui a rendu témoignage, et s'est écrié : C'est celui dont j'ai dit: Celui qui vient après moi m'a précédé, car il était avant moi. Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce ; car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. Personne n'a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l'a fait connaître.

    « Celui qui vient après moi m'a précédé, car il était avant moi » : Ce verset confirme l'existence prémortelle de Jésus ainsi que celle de Jean-Baptiste et, par conséquent, celle de tous les humains. Verset qui montre la prééminence de Jésus en tout. Il est le Premier-né du Père. Tout comme par sa naissance ici-bas il est devenu le premier-né de Marie, avant qu'elle ait des enfants avec Joseph.

    L'existence prémortelle du Christ, de Jean-Baptiste et de tous les hommes

    Le témoignage de Jean, l’apôtre du Seigneur, au commencement de son Évangile, me touche au plus haut point tant il est poignant, doctrinal et spirituel.

    Jean, l’apôtre, proclame l'existence prémortelle du Christ qui était au commencement avec le Père ; la Parole par laquelle toutes choses furent faites ; la Lumière qui éclaire tout homme à sa naissance et donne vie à toute chose ; la Parole faite chair qui vint habiter parmi les hommes.

    Jean-Baptiste proclame la vie prémortelle du Christ. Ce faisant, il proclame également la sienne et, par voie de conséquence, celle de toute l’humanité ! Comment expliquer autrement ses paroles :

    – Celui qui vient après moi m'a précédé, car il était avant moi.

    Jean-Baptiste était de six mois plus âgé que Jésus. Alors, quand, où et pourquoi, Jésus le précéda-t-il et était « avant » lui ? Où et quand, si ce n’est dans l'existence prémortelle ! Pourquoi, si ce n’est parce que Jésus est le Premier-né du Père ? Par conséquent, notre Frère aîné à tous !

    Si Jésus, comme le proclament les Écritures, est le Premier-né du Père, cela veut dire qu’il n’est pas le seul né du Père, mais qu’il y en a eu d’autres. En vérité après Jésus, il y eut toute l’humanité, passée, présente et à venir.

    Autres versets de la Bible confirmant l'existence préterrestre

    C’est ainsi que Dieu réconforta le sage Job :

    Qui est celui qui obscurcit mes desseins par des discours sans intelligence ? Ceins tes reins comme un vaillant homme ; je t'interrogerai, et tu m'instruiras. Où étais-tu quand je fondais la terre ? Dis-le, si tu as de l'intelligence. Qui en a fixé les dimensions, le sais-tu ? Ou qui a étendu le cordeau ? Sur quoi ses bases sont-elles appuyées ou qui a posé la pierre angulaire, alors que les étoiles du matin éclataient en chants d'allégresse, et que tous les fils de Dieu poussaient des cris de joie ?

    L'auteur des Proverbes écrit :

    «  L'Éternel m'a créé la première de ses œuvres, avant ses œuvres les plus anciennes. J'ai été établie depuis l'éternité, dès le commencement, avant l'origine de la terre. Je fus enfantée quand il n'y avait point d'abîmes, point de sources chargées d'eaux, avant que les montagnes fussent affermies, avant que les collines existassent, je fus enfantée, il n'avait encore fait ni la terre, ni les campagnes, ni le premier atome de la poussière du monde. Lorsqu'il disposa les cieux, j'étais là ; lorsqu'il traça un cercle à la surface de l'abîme, lorsqu'il fixa les nuages en haut, et que les sources de l'abîme jaillirent avec force, lorsqu'il donna une limite à la mer, pour que les eaux n'en franchissent pas les bords, lorsqu'il posa les fondements de la terre, j'étais à l'œuvre auprès de lui, et je faisais tous les jours ses délices, jouant sans cesse en sa présence, jouant sur le globe de sa terre, et trouvant mon bonheur parmi les fils de l'homme. » (Proverbes 8:22-31)

    L’Éternel dit à Jérémie, son prophète :

    Avant que je t'eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu fusses sorti de son sein, je t'avais consacré, je t'avais établi prophète des nations.

    Paul et Moïse enseignent que nos parents le sont selon la chair et que Dieu, notre Père, l’est selon l’esprit. ET qu’avant la fondation du monde nous étions préparés pour une mission terrestre ; pour naître à telle époque, dans tel pays et dans telle famille :

    Paul :

    « En lui (Jésus-Christ), Dieu nous a élus avant la fondation du monde pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui.

    « D’ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés, et que nous les avons respectés, ne devrons-nous pas à plus forte raison nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie ? »

    « Il a fait que tous les hommes sortis d’un seul sang habitassent sur toute la terre, ayant déterminé la durée des temps et les bornes de leurs demeures. »

    Moïse :

    « Rappelle à ton souvenir les anciens jours, passe en revue les années, génération par génération, interroge ton père et il te l’apprendra, tes vieillards et ils te le diront. Quand le Très-Haut donna un héritage aux nations, quand il sépara les enfants des hommes, il fixa les limites des peuples d’après le nombre des enfants d’Israël. »

    Les ouvrages canoniques de l’Église de Jésus-Christ complètent la Bible

    Les livres sacrés de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours proclament cette vérité. Lors de son glorieux séjour terrestre, Abraham écrivit :

    Abraham 3,22-23 : « Or le Seigneur m'avait montré, à moi Abraham, les intelligences qui furent organisées avant que le monde fût ; et parmi toutes celles-là, il y en avait beaucoup de nobles et de grandes. Et Dieu vit ces âmes, il vit qu'elles étaient bonnes, et il se tint au milieu d'elles et il dit : De ceux-ci je ferai mes gouverneurs. Car il se tint parmi ceux qui étaient esprits et il vit qu'ils étaient bons ; et il me dit : Abraham, tu es l'un d'eux ; tu fus choisi avant ta naissance. »

    Tout comme Jésus-Christ, Job, Abraham, Jérémie et d'autres, nous aussi étions présents.

    Le poète William Wordsworth exprime bien cette vérité :

    Notre naissance n'est qu'un sommeil et un oubli.
    L'âme qui se lève avec nous, étoile de notre vie
    A pris ailleurs son départ
    Et vient de bien loin.
    Nous n'avons pas complètement oublié,
    Et nous ne sommes pas entièrement nus,
    C'est en traînant des nuées de gloire que nous venons
    De Dieu, qui est notre foyer.
    Notre rude gouvernante fait tout son possible
    Pour que son nourrisson, son habitant, l'Homme,
    Oublie les gloires qu'il a connues,
    Et ce palais impérial d'où il est venu.

    Que s’est-il passé lors du grand conseil dans les cieux ?

    Dans l'existence prémortelle, comme nous l’avons vu, le Père nous a conduits dans notre corps d’esprit à maturité. Au cours d’éternités, nous avons acquis, caractère, talents, prédispositions et nous avons exercé notre libre arbitre. Le Père dans la préexistence nous présenta le Plan de Salut. Dans ce Plan, il fallait qu’un parmi nous soit le Sauveur, du genre humain. Ce Sauveur, à la fois homme et Dieu, accomplira le sacrifice expiatoire permettant au genre humain d’être sauvé, à la Loi d’être satisfaite, à la Miséricorde d’être accomplie et au Libre Arbitre d’être pleinement exercé. Ce Sacrifice expiatoire était un sacrifice infini et terrible, car ce Sauveur choisi prendrait sur lui, tous les péchés, souffrances, infirmités, maladies physiques et spirituelles de tout le genre humain. Terrifiés, nous nous sommes tous regardés. Qui aura le courage de se présenter ? Il y eut, dans ce grand conseil des cieux, un long silence.

    Le choix d’un Sauveur

    « Celui qui est semblable au Fils de l’Homme »

    Abraham 3:22-28

    22 Or, le Seigneur m’avait montré, à moi, Abraham, les intelligences qui furent organisées avant que le monde fût ; et parmi toutes celles-là, il y en avait beaucoup de nobles et de grandes ;

    23 et Dieu vit que ces âmes étaient bonnes, et il se tint au milieu d’elles et dit : De ceux-ci je ferai mes dirigeants. Car il se tint parmi ceux qui étaient esprits et il vit qu’ils étaient bons ; et il me dit : Abraham, tu es l’un d’eux ; tu fus choisi avant ta naissance.

    24 Et il y en avait un parmi eux qui était semblable à Dieu, et il dit à ceux qui étaient avec lui : Nous descendrons, car il y a de l’espace là-bas, nous prendrons de ces matériaux, et nous ferons une terre sur laquelle ceux-là pourront habiter ;

    25 nous les mettrons ainsi à l’épreuve, pour voir s’ils feront tout ce que le Seigneur, leur Dieu, leur commandera ;

    26 ceux qui gardent leur premier état recevront davantage ; ceux qui ne gardent pas leur premier état n’auront pas de gloire dans le même royaume que ceux qui gardent leur premier état ; et ceux qui gardent leur second état recevront plus de gloire sur leur tête pour toujours et à jamais.

    27 Le Seigneur dit : Qui enverrai-je ? Un, qui était semblable au Fils de l’Homme, répondit : Me voici, envoie-moi. Et un autre répondit et dit : Me voici, envoie-moi. Le Seigneur dit : J’enverrai le premier.

    28 Et le second fut en colère, et il ne garda pas son premier état ; et ce jour-là, beaucoup le suivirent.

    La guerre dans les cieux

    Le Père laissa chacun prendre position, puis il dit : « J'enverrai le premier. » Le second, Lucifer, irrité, se révolta contre le Père, entraînant avec lui un tiers des armées célestes, et devint Satan, le Père du mensonge.

    Moïse 4:1-4
     
    1 Et moi, le Seigneur Dieu, je parlai à Moïse, disant : Ce Satan que tu as commandé au nom de mon Fils unique, est celui-là même qui était dès le commencement, et il vint devant moi, disant : Me voici, envoie-moi, je serai ton fils et je rachèterai toute l’humanité, de sorte que pas une seule âme ne sera perdue, et je le ferai certainement ; c’est pourquoi donne-moi ton honneur.

    2 Mais voici, mon Fils bien-aimé, qui était mon Bien-aimé et mon Élu depuis le commencement, me dit : Père, que ta volonté soit faite, et que la gloire t’appartienne à jamais.

    3 C’est pourquoi, parce que Satan se rebellait contre moi, qu’il cherchait à détruire le blibre arbitre de l’homme, que moi, le Seigneur Dieu, je lui avais donné, et aussi parce qu’il voulait que je lui donne mon pouvoir, par le pouvoir de mon Fils unique je le fis précipiter ;

    4 et il devint Satan, oui, le diable, le père de tous les mensonges, pour tromper et pour aveugler les hommes et pour les mener captifs à sa volonté, oui, tous ceux qui ne voudraient pas écouter ma voix.

    Pour préserver le libre arbitre de l’homme, il y eut la guerre dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon et ses anges combattirent, mais ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne fut pas trouvée dans le ciel.

    « Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, et ses anges furent précipités avec lui. » (Apocalypse 12:9) 

    Après la guerre des cieux, ceux qui combattirent avec Michel s’écrièrent (Ésaïe 14:12-19) :

    12  Te voilà tombé du ciel, Astre brillant, fils de l'aurore ! Tu es abattu à terre, Toi, le vainqueur des nations !

    13  Tu disais en ton cœur : Je monterai au ciel, J'élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu ; Je m'assiérai sur la montagne de l'assemblée, À l'extrémité du septentrion ;

    14  Je monterai sur le sommet des nues, Je serai semblable au Très-Haut.

    15  Mais tu as été précipité dans le séjour des morts, Dans les profondeurs de la fosse.

    16  Ceux qui te voient fixent sur toi leurs regards, Ils te considèrent attentivement : Est-ce là cet homme qui faisait trembler la terre, Qui ébranlait les royaumes,

    17  Qui réduisait le monde en désert, Qui ravageait les villes, Et ne relâchait point ses prisonniers?

    18  Tous les rois des nations, oui, tous, Reposent avec honneur, chacun dans son tombeau.

    19  Mais toi, tu as été jeté loin de ton sépulcre, Comme un rameau qu'on dédaigne, Comme une dépouille de gens tués à coups d'épée, Et précipités sur les pierres d'une fosse, Comme un cadavre foulé aux pieds. »

    Le Seigneur montra à Joseph Smith une vision semblable et complémentaire :

    D&A 76:22-29

    Révélation donnée en septembre 1830, par l’intermédiaire de Joseph Smith, le prophète, en présence de six anciens, à Fayette (New York). Cette révélation fut donnée quelques jours avant la conférence qui devait commencer le 26 septembre 1830.

    22 Et maintenant, après les nombreux témoignages qui ont été rendus de lui, voici le témoignage, le dernier de tous, que nous rendons de lui : qu’il vit !

    23 Car nous le vîmes, et ce, à la droite de Dieu ; et nous entendîmes la voix rendre témoignage qu’il est le Fils unique du Père ;

    24 que par lui, à travers lui et en lui, les mondes sont et furent créés, et que les habitants en sont des fils et des filles engendrés pour Dieu.

    25 Et nous vîmes ceci aussi, et nous en rendons témoignage, qu’un ange de Dieu, qui détenait de l’autorité en la présence de Dieu, qui se rebella contre le Fils unique que le Père aimait et qui était dans le sein du Père, fut précipité de la présence de Dieu et du Fils,

    26 et fut appelé Perdition, car les cieux pleurèrent sur lui : c’était Lucifer, un fils du matin.

    27 Et nous regardâmes, et voici, il est tombé ! tombé, lui, un fils du matin !

    28 Et tandis que nous étions encore en Esprit, le Seigneur nous commanda d’écrire la vision, car nous vîmes Satan, ce vieux serpent, oui, le diable, qui se rebella contre Dieu et chercha à prendre le royaume de notre Dieu et de son Christ :

    29 c’est pourquoi, il fait la guerre aux saints de Dieu et les environne de toutes parts.

    La préservation du libre arbitre coûta à notre Père céleste un tiers de ses enfants. Ce qui montre à quel point ce principe divin est précieux, combien il n’a pas de prix et combien sur terre, nous devons le respecter et le faire respecter.

    Parmi les deux autres tiers, il y eut ceux qui combattirent vaillamment sous la direction de Michel l’Archange et ceux qui furent plus ou moins tièdes, mais ne méritèrent pas d’être précipités des cieux avec Satan et ses anges. Ces anges chassés du ciel, qui furent nos frères et sœurs d’esprits, perdirent leur premier état, se condamnèrent à la damnation éternelle, n’ayant plus la possibilité d’obtenir un corps mortel leur permettant de poursuivre leur progression éternelle.

    Dans l'existence prémortelle, le Père nous enseigna l’Évangile dans sa plénitude, nous conseilla, nous prépara individuellement à réussir notre future expérience terrestre. Telle est l’histoire de notre vie prémortelle à partir de l'Écriture sainte.

    22. Le péché originel
     
    Position de l’ensemble de la chrétienté

    « Les chrétiens traditionnels considèrent que la désobéissance d'Adam et Ève au commandement de Dieu fut un grand mal. Cet acte est généralement perçu comme un rejet de la sagesse de Dieu par l'homme afin de céder à ses propres désirs. Les chrétiens considèrent que c'est par la chute d'Adam et Ève que le péché est entré dans le monde, faisant tomber la condamnation et la mort sur tous leurs descendants. En raison de ce péché originel, chaque homme naît avec une nature pécheresse et a besoin de l'intervention divine pour lui apporter le salut. »

    « Adam et Ève se détachent de leur Créateur et leur amour pour Dieu s'affaiblit ; ils ne lui font plus entièrement confiance ; ils recherchent d'abord un intérêt personnel ("ouvrir l'intelligence") et leur propre gloire ("être comme Dieu") ; ils ne prennent pas garde aux conséquences de leur acte ; ils cèdent à la tentation et désobéissent à la parole de Dieu. »

    On ne peut pas reprocher à Dieu d'avoir donné la liberté de choisir à Adam et Ève, car sans cette liberté ils n'auraient pas eu une position supérieure aux animaux.

    Dieu n'est pas responsable du mauvais choix d'Adam et Ève puisqu'il les avait dotés des facultés qui leur permettaient de bien choisir. Dieu ne les a pas tentés par la présence de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car il leur avait déjà démontré qu'il leur accordait le meilleur en toutes choses. Dieu n'est pas injuste d'avoir condamné Adam et Eve puisqu'ils avaient une information suffisante sur les conséquences de leur acte avant de le commettre. »

    La théorie de la chute associée à celle du péché original est absurde et va à l’encontre de l’omniscience, de l’omnipotence et de la prescience de Dieu. Cela voudrais dire que Dieu, à un moment stratégique de son plan, n’aurait pas prévu la désobéissance d’Ève et Adam. En quelque sorte, il aurait été dépassé par ce choix et finalement roulé par Satan qui aurait réussi à convaincre le couple à manger de l’arbre, et donc à faire avorter le plan initial du Père ! Théologiquement, c’est impossible et absurde !

    Dieu ne peut se tromper en quoi que ce soit, car il connaît le début et la fin de chaque chose, du moindre brin d’herbe à chaque monde qu’il a créé avec tous ses habitants !

    Dieu savait à l’avance ce qui allait se passer dans ses moindres détails que ce soit la réaction d’Ève et Adam aussi bien que celle de Satan. Il utilisa sa connaissance absolue en faisant en sorte que tout contribue à la réalisation de sa volonté pour réaliser l’immortalité et la vie éternelle de l’homme.


    Position de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des derniers Jours


    Nous devons être reconnaissants à Ève et Adam nos premiers parents dans la chair qui furent choisis par Dieu avant la fondation du monde…

    Pourquoi fallait-il que Ève et Adam transgressent le commandent de Dieu ?

    2 Néphi 2:14-30

    Environ 600 ans avant Jésus-Christ,
    Léhi, qui va mourir, s'adresse à ses enfants en ces termes :

    « Et maintenant, mes fils, je vous dis ces choses pour votre profit et votre instruction ; car il y a un Dieu, et il a tout créé, aussi bien les cieux que la terre, et tout ce qui s'y trouve, tant les choses qui se meuvent que les choses qui sont mues.

    « Et lorsqu'il eut créé nos premiers parents, et les bêtes des champs, et les oiseaux du ciel, en bref, toutes les choses qui sont créées, il fallut nécessairement, pour accomplir ses desseins éternels à l'égard de la destinée finale de l'homme, qu'il y eût une opposition, le fruit défendu par opposition à l'arbre de vie, l'un étant doux et l'autre amer.

    « C'est pourquoi le Seigneur Dieu donna à l'homme d'agir par lui-même. C'est pourquoi l'homme ne pourrait agir par lui-même s'il n'était attiré par l'attrait de l'un ou de l'autre.

    « Et moi, Léhi, selon les choses que j'ai lues, je dois nécessairement supposer qu'un ange de Dieu, selon ce qui est écrit, était tombé du ciel ; c'est pourquoi il devint un démon, ayant cherché ce qui était mal devant Dieu. Et parce qu'il était tombé du ciel et était devenu misérable à jamais, il chercha aussi le malheur de toute l'humanité.

    « C'est pourquoi, il dit à Ève, oui, le serpent ancien, qui est le diable, qui est le père de tous les mensonges, c'est pourquoi, il dit : Mangez du fruit défendu, et vous ne mourrez pas, mais vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal.

    « Et lorsqu'Adam et Ève eurent pris du fruit défendu, ils furent chassés du jardin d'Éden pour cultiver la terre. Et ils ont donné le jour à des enfants, oui, à la famille de toute la terre. Et les jours des enfants des hommes furent prolongés, selon la volonté de Dieu, afin qu'ils pussent se repentir tandis qu'ils étaient dans la chair ; c'est pourquoi leur état devint un état de mise à l'épreuve, et leur temps fut prolongé, selon les commandements que le Seigneur Dieu a donnés aux enfants des hommes. Car il a donné le commandement que tous les hommes doivent, se repentir, car il a montré à tous les hommes qu'ils étaient perdus à cause de la transgression de leurs parents.

    « Et maintenant, voici, si Adam n'avait pas transgressé, il ne serait pas tombé, mais il serait resté dans le jardin d'Éden. Et toutes les choses qui avaient été créées auraient dû rester exactement dans l'état dans lequel elles étaient après avoir été créées ; et elles auraient dû rester à jamais et ne pas avoir de fin. Ils n'auraient pas eu d'enfants ; c'est pourquoi ils seraient restés dans un état d'innocence, n'ayant aucune joie, car ils ne connaissaient aucune misère, ne faisant aucun bien, car ils ne connaissaient aucun péché.

    « Mais voici, tout a été fait dans la sagesse de celui qui sait tout. Adam tomba pour que les hommes fussent [ou existassent] et les hommes sont pour avoir la joie.

    « Et le Messie vient dans la plénitude du temps, afin de racheter de la chute les enfants des hommes. Et parce qu'ils sont rachetés de la chute, ils sont devenus libres à jamais, discernant le bien du mal, pour agir par eux-mêmes et non pour être contraints, si ce n'est par le châtiment de la loi au grand et dernier jour, selon les commandements que Dieu a donnés.

    « C'est pourquoi les hommes sont libres selon la chair, et tout ce qui est nécessaire à l'homme leur est donné. Et ils sont libres de choisir la liberté et la vie éternelle, par l'intermédiaire du grand Médiateur de tous les hommes, ou de choisir la captivité et la mort, selon la captivité et le pouvoir du diable ; car il cherche à rendre tous les hommes malheureux comme lui.

    « Et maintenant, mes fils, je voudrais que vous vous tourniez vers le grand Médiateur, et écoutiez ses grands commandements, et soyez fidèles à ses paroles, et choisissiez la vie éternelle, selon la volonté de son Esprit-Saint ; et ne choisissiez pas la mort éternelle, selon la volonté de la chair et le mal qui est en elle, qui donne à l'esprit du diable le pouvoir de rendre captif, de vous faire descendre en enfer, pour pouvoir régner sur vous dans son royaume.


    « Je vous ai dit ces quelques paroles à vous tous, mes fils, dans les derniers jours de mon épreuve ; et j'ai choisi la bonne part, selon les paroles du prophète. Et je n'ai d'autre but que le bien-être éternel de votre âme. Amen. »

    Ève signifie « mère de tous les vivants », et Adam signifie  « beaucoup »

    Ève ne voulut pas être corrompue. Son intuition féminine la poussa à prendre du fruit, et d’en offrir à Adam pour avoir la connaissance du bien et du mal, et pouvoir se multiplier sur la terre, et ainsi obéir au premier commandement du Père.

    Le Libre-arbitre

    Le Seigneur dit à Adam : Tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal ; néanmoins, tu peux choisir par toi-même, car cela t’est donné. Passage très intéressant qui montre qu’Adam commit une transgression ayant un caractère unique. En effet, jamais Dieu par la suite ne donna un commandement à ses enfants en ajoutant : « Néanmoins, vous pouvez choisir par vous-mêmes ».À l’aube de la création, Adam ne pouvait faire pleinement la différence entre le bien et le mal. Dieu lui donna la possibilité d’utiliser son libre arbitre dans le Jardin d’Éden pour la première fois afin de constater par lui-même que, s’il était libre de choisir, il n’était pas libre des conséquences de son choix.
    Pour que le Plan de Salut pût fonctionner, il fallait qu’il y eût la création de la terre, ensuite, chute et finalement l’expiation. La vie provient de Dieu avec la naissance d’Eve et Adam ; la mort vient par la chute ou par la transgression d’Eve et Adam ; et l’immortalité et la vie éternelle viennent par Jésus.
    Adam et Ève à leur manière contribuèrent bénéfiquement à la réalisation du Plan, et le Seigneur changea cette transgression particulière en bénédiction pour l’humanité.

    Conséquences de la chute

    Satan utilisa le serpent pour tromper Ève. Ce passage nous montre la tactique qu’il perfectionna au cours des siècles pour aveugler les hommes. Satan essaya d’abord de faire tomber Adam, mais ce dernier refusa de prendre du fruit défendu. Lorsqu’Ève dit à son mari qu’elle avait pris du fruit, Adam sut que sa femme serait chassée du jardin. Ce fut délibérément, pour ne pas être séparé d’elle et pouvoir accomplir le premier commandement, qu’il prit du fruit.

    Le premier commandement fut : « Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l'assujettissez ; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre. » Et le second : « Tu pourras manger de tous les arbres du jardin, mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras. »

    Or, ils ne pouvaient obéir au premier commandement sans enfreindre le second, d'où l'incompatibilité de ces deux commandements.

    Satan pensait qu’en faisant pécher Ève et Adam, il contrarierait le plan de notre Père céleste. Au contraire, il permit à ce plan de se réaliser. Satan, dans l'existence préterrestre, était Lucifer, un fils imminent parmi les fils de Dieu, comme l'était aussi le Premier-né du Père, le futur Sauveur et Rédempteur de l’humanité. Par son orgueil, Lucifer fut déchu et précipité des cieux sur la terre avec les esprits qui le suivirent.

    Nos premiers parents ne furent pas chassés du jardin d’Éden parce qu’ils commirent la luxure, mais pour avoir mangé du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal.

    Comment Satan trompa-t-il Ève ? D’abord, il utilisa quelqu’un d’autre. La toute première fois, ce fut le serpent. Sa première technique consiste à rester à l’écart et à envoyer quelqu’un d’autre à sa place. Sa deuxième technique est de dire des demi-vérités qu’il suggère à l’esprit de tout homme pour le mystifier. En effet, il dit à Ève : Si vous en mangez, vous serez comme des dieux connaissant le bien et le mal.  Ce qui était vrai. Mais il mentit en disant : « Vous ne mourrez point. »

    Satan savait que lorsque Dieu chasserait Ève et Adam, ils subiraient immédiatement la première mort qui est la mort spirituelle consistant à être retranchés de la présence du Père. Après un certain temps, ils mourraient quant à la mort temporelle.

    Aujourd’hui, le même personnage, sous une forme encore plus déguisée, nous séduit. Il fait croire qu’il n’existe pas et qu’à notre époque il faut être ignare pour croire à de telles inepties. Il n’utilise pas le serpent, mais la télévision, certaines personnalités connues et influentes du monde de la politique, du spectacle ou du sport.

    Qu’on le veuille ou non, l’homme est en permanence face à deux antagonismes : le bien et le mal. L'un vient de Dieu, l'autre du diable. L’homme mène sa vie en devant continuellement choisir entre l’un et l’autre.

    Dans Macbeth, Shakespeare fait dire à un de ses héros :

    «  Mais c’est étrange. Souvent, pour nous attirer à notre perte, les instruments des ténèbres nous disent des vérités ; ils nous séduisent par d’innocentes bagatelles, pour nous pousser en traître aux conséquences les plus profondes. »

    Moroni, un prophète du Livre de Mormon, explique comment discerner ces deux esprits :

    « C’est pourquoi tout ce qui est bon vient de Dieu ; et ce qui est mauvais vient du diable ; car le diable est l’ennemi de Dieu, et lutte continuellement contre lui, et invite à pécher et à faire continuellement ce qui est mal. Mais voici, ce qui est de Dieu invite et incite à faire continuellement le bien. C’est pourquoi tout ce qui invite et incite à faire le bien, à aimer Dieu et à le servir, est inspiré de Dieu. C’est pourquoi prenez garde mes frères bien-aimés de juger que ce qui est mal vient de Dieu ou que ce qui est bien et de Dieu est du diable. »

    Malheureusement, le chemin qui mène à la vérité est étroit et resserré, tandis que large et spacieux est le chemin qui mène au mensonge. Il n’y a qu’une vérité mais une infinité de mensonges ressemblent à la vérité.

    De même que les hommes ne sont pas coupables de la transgression de leurs premiers parents, ces derniers ne sont pas responsables des péchés de leur postérité.

    Lorsqu’Adam et Ève furent chassés du jardin d’Éden, ils promirent de toujours obéir aux commandements de Dieu. Ils entendirent sa voix et furent enseignés par des anges et par l’inspiration du Saint-Esprit. Ils eurent des enfants, et ils les enseignèrent dans les voies de Dieu. Ils eurent Abel et Caïn. Abel obéit à Dieu. Caïn désobéit et écouta la voix de Satan qui lui inspira de tuer son frère pour s’approprier de ses troupeaux ; ce que fit Caïn. Dès lors, les hommes devinrent sensuels, charnels et diaboliques ; et cela au point que du temps de Noé tout le genre humain était corrompu, et Dieu envoya le déluge. Seul Noé et sa famille, soit 8 personnes, furent sauvés pour repeupler la terre. De nouveau, les hommes obéirent à Dieu, mais très rapidement dégénérèrent à nouveau en redevenant sensuels, charnels et diaboliques. Tels sont les cycles des civilisations.

    Ève et Adam ne sont pas responsables du fait que leurs enfants devinrent sensuels, charnels et diaboliques !

    Je cite Byron :

    « Voilà la morale de tous les contes humains : ce n’est que répétition du passé. D’abord la liberté, puis la gloire, quand cela passe, la richesse, le vice, la corruption, la barbarie enfin. Et l’histoire, avec tous ses vastes volumes, n’a qu’une seule page. »

    Toutes les femmes sont co-créatrices avec Dieu pour peupler la terre

    Par la maternité, la femme devient littéralement co-créatrice avec Dieu, dans le sens où elle permet de faire venir sur terre les enfants d’esprits de notre Père céleste.

    Dans la vie prémortelle, Marie dut se perfectionner supérieurement pour mériter de devenir la mère de Jésus, le Premier-né du Père, le futur Sauveur et Rédempteur du monde. Il en fut de même pour Ève qui eut l’honneur suprême d’être la première mère – la mère, par la chair, de tous les vivants.

    Ève suivit son intuition en prenant du fruit défendu, ce qui permit au plan de Dieu, appelé aussi plan de salut ou plan du bonheur, de se réaliser.


    23. Les finances de l'Église

    Selon l'encyclopédie Wikipedia :

    « L'Église est critiquée pour l'absence de publication détaillée de ses finances, la loi américaine ne l'exigeant pas, pour son important business et sur l'importance de ses exigences financières. Plusieurs critiques de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours lui reprochent son manque de transparence financière. En effet, l'Église ne publie de bilan financier que dans les pays où cela est requis par la loi, comme au Royaume-Uni où l'audit financier est effectué par le bureau Grant Thorton. Il est donc impossible de savoir précisément quels sont ses avoirs.

    « Seules circulent des estimations livrées par des journalistes d'investigation. Ainsi, en 1997, le Time Magazine estimait le capital de l'Église à plus de 30 milliards de dollars et son chiffre d'affaires annuel à 5,9 milliards de dollars. L'Église réagit en affirmant que ces chiffres étaient « fortement exagérés », mais ne communiqua aucun élément financier. En 2002, le journal Les Échos estimait le chiffre d'affaires de l'Église à « 4 milliards de dollars de revenus annuels nets d'impôts ».

    Réponse

    Les contrôles financiers

    Les contrôles financiers sont administrés par l'utilisation d’une politique financière, d'une mise au budget, d’une structure d'organisation et d’audits réguliers et complets. La politique financière principale vient du Conseil d’affectation des dîmes. Des directives de politique et de procédure financières supplémentaires sont publiées par le Département des finances et des registres, lequel, sous la direction de la Première Présidence et de l'Épiscopat Président, est responsable des aspects gestion/contrôle de la comptabilité de la trésorerie, de la taxation et de la gestion des risques.

    L'Église a un Comité d'audit composé d'hommes d'affaires expérimentés qui ne sont pas associés à l'Église comme employés ou comme Autorités générales. Ce comité fait directement rapport à la Première Présidence de l'Église et travaille en collaboration étroite avec le Département des finances et des registres et avec le Département des apurements pour garantir le respect strict des principes moraux et des règles et des procédures financières rigides. Le Département d’apurement fait, lui aussi, directement rapport à la Première Présidence de l'Église et conserve ainsi son indépendance par rapport à tous les autres départements. Son personnel d’experts-comptables agréés exécute des audits continus des systèmes financiers, opérationnels et informatiques pour les départements de l’Église et les autres organisations gérées par l’Église. Des réactions à tous les audits sont exigées et un suivi est assuré.

    Holding financier

    L'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours possède des milliers de lieux de culte à travers le monde, 159 temples ainsi que des institutions éducatives (principalement la Brigham Young University). En outre, elle contrôle de nombreuses entreprises commerciales, ce qui suscite diverses controverses. Ces sociétés sont généralement gérées au travers de la Deseret Management Corporation. On peut citer entre autres :

    ■ AgReserves Inc., le principal producteur de noix aux États-Unis
    ■ Bonneville International Corporation, le 14e réseau de radio aux États-Unis
    ■ Hawaii Reserves Inc., holding gérant des propriétés et compagnies dans l'État de Hawaii. Avec le Polynesian Cultural Center (principale attraction touristique de l'île) et la Brigham Young University-Hawaii, le holding a généré un revenu de 260 millions de dollars pour l'économie d’Hawaii en 2005
    ■ Beneficial Financial Group, une compagnie d'assurance et de services financiers avec un capital de 3,1 milliards de dollars
    ■ Deseret Morning News, le second quotidien d'Utah
    ■ Deseret Book, éditeur de livres et chaîne de librairies
    ■ Farmland Reserve Inc., qui possède des terrains d'une superficie totale de 270 000 acres (1 093 km2) au Nebraska et de 312 000 acres (1 263 km2) en Floride
    ■ Zions Securities Corporation, qui possède près de 280 000 m2 de bâtiments commerciaux ainsi que 1100 appartements, principalement à Salt Lake City. La compagnie possède le vaste centre commercial City Creek Center.

    Dans un discours prononcé en 1999, Gordon B. Hinckley reconnaît que l'Église possède des entreprises lucratives : « Ces entreprises sont-elles destinées à faire des bénéfices ? Oui, bien sûr. Elles fonctionnent dans un monde compétitif ». Cependant, il justifie ces investissements par le fait que « certaines de ces entreprises répondent directement aux besoins de l'Église. Par exemple, notre activité est la communication (…) Voilà pourquoi nous possédons un journal, le Deseret News, qui est la plus ancienne entreprise d'Utah. Nous possédons également des chaînes de télévision et des stations de radio ».

    En 1991, l'Arizona Republic publie une enquête "L'empire financier mormon" reprenant la liste d'une centaine de sociétés liées à l'Église. Là où les mormons voient une bénédiction du Seigneur, les critiques s'inquiètent de la richesse et du pouvoir détenu par l'Église au travers de son « empire financier ».

    L'ex-mormon et historien D. Michael Quinn décrit ainsi les deux positions :

    « La hiérarchie mormone utilise à présent son influence dans le monde des affaires plus précisément et plus fortement que jamais auparavant. Il est difficile d'examiner (…) L'empire financier mormon des années 90 sans un sentiment de crainte […] À l'aube du XXIe siècle, beaucoup de non-membres de l'Église aux États-Unis et dans d'autres pays estiment l'Église engagée dans le colonialisme et l'impérialisme religieux. Cependant, pour le mormon converti, les finances de l'Église sont ce que le Seigneur a fait pour son peuple, son Église et son royaume. Ces points de vue sont irréconciliables. »

    En conséquence, un reproche communément adressé à l'Église est celui de fonctionner davantage comme une multinationale soucieuse de son business que comme une structure religieuse désintéressée.

    Selon Ryan Cragun, un ex-mormon sociologue à l'Université de Tampa, le mormonisme « est une religion qui fait appel à des hommes qui ont économiquement réussi en récompensant leur acuité financière avec le respect et des positions de prestige au sein de la religion ». Selon The Huffington Post, des ex-membres se plaignent que l'investissement financier dans les œuvres charitables de l'Église soit limité alors que les opérations immobilières et de recherche de profit apparaissent largement prioritaires ; d'ailleurs, contrairement à l'Église adventiste du septième jour, l'Église mormone n'a pas utilisé son argent pour construire des hôpitaux.

    Gordon Hinckley, dirigeant de l'Église, explique :

    « L’Église a des intérêts commerciaux résultant essentiellement d’entreprises créées à l’époque où elle était isolée dans l’Ouest. Ces entreprises commerciales contribuent à répondre aux besoins de l’Église pour accomplir sa mission. L’argent provenant de ces entreprises commerciales est relativement peu important ; la plus grande partie des ressources financières de l’Église provient de la dîme et des offrandes des membres de l’Église.

    « Aujourd’hui, l’actif commercial de l’Église résulte d’entreprises créées à la période pionnière de notre histoire, lorsque nous nous trouvions isolés dans les vallées des montagnes de l’Ouest de l’Amérique. Par exemple, on avait alors besoin d’un journal pour tenir les gens au courant de ce qui se passait dans le pays et à l’étranger. C’est ainsi qu’est né le Deseret News, qui est maintenant publié depuis 135 ans. Dans les années 1920, les autorités gouvernementales ont encouragé les journaux à installer des stations de radio. C’était le tout début de la radio. Une station de radio a été établie par le Deseret News ici à Salt Lake City. Cela s’est multiplié tout naturellement en un certain nombre de sociétés destinées à la diffusion de l’information.

    « Comme vous le reconnaîtrez tous, la capacité et les moyens de communication comptent parmi nos besoins les plus grands et les plus constants. La propriété de ces entreprises commerciales, que ce soit les journaux ou les stations de radio et chaînes de télévision, nous aide, directement et indirectement, dans notre mission de communiquer notre message et notre point de vue.

    « L’Église a fait œuvre pionnière dans l’industrie de la betterave sucrière pour aider nos paysans qui avaient besoin d’argent. L’une de nos propriétés actuelles en est la continuation.

    « Il y a soixante-quinze ans, un bel hôtel a été construit près de Temple Square afin d’accueillir confortablement les visiteurs de cette ville.

    « Nous avons des entreprises commerciales dont l’origine remonte au mouvement coopératif qui existait chez nous à l’époque des pionniers. L’Église a conservé certains biens immobiliers, particulièrement ceux contigus à Temple Square, pour contribuer à préserver la beauté et l’intégrité du cœur de la ville. Toutes ces entreprises commerciales sont soumises à l’impôt…

    « Les revenus cumulés de toutes ces entreprises commerciales ne se montent pas à des sommes énormes et n’assureraient le fonctionnement de cette œuvre que pour un temps très court. » (Gordon B. Hinckley, L’Étoile, janvier 1986, p. 44)

    Le financement des Autorités générales

    L'Église admet indemniser les Autorités générales (l'équivalent des cardinaux de l'Église catholique) et les présidents de mission (environ 350 renouvelés tous les 3 ans), c'est-à-dire les personnes qui œuvrent à plein temps pour l'Église, mais parle d'« allocation d’entretien » (living allowance) et affirme qu'elle est « modeste », sans en révéler toutefois le montant. Une fuite de 2014 indique un montant de 120 000 dollars américains pour l'allocation d'entretien de base, auxquels il convient d'ajouter différentes sommes (dont une somme pour le logement, évaluée à 826dollars mensuels en 2000).

    L'Église considère que l'indemnité octroyée aux Autorités générales est donnée pour permettre de réaliser un devoir et non pour le récompenser. Pour les observateurs extérieurs, il s’agit d’un « clergé payé », même si l’Église ne le considère pas ainsi et ce « système de salaires pour les autorités générales de l’Église se poursuit depuis 1882 », ce qui pousse les critiques à dénoncer l’hypocrisie de l’Église en la matière.

    Pour les observateurs extérieurs, les Autorités générales « peuvent également recevoir un revenu significatif des livres qu'elles publient (…) les mormons achetant les livres écrits par les Autorités générales principalement en raison de l'office que détient l'auteur plutôt qu'en raison du contenu du livre. »

    Puisque les autorités générales de l’Église mormone sont l’équivalent de cardinaux de l’Église catholique, voici un article qui permettra de faire la comparaison :

    Face aux difficultés financières du Vatican, le pape réduit de 10% le salaire des cardinaux

    Le 25/03/2021 : Le chef de l'Église catholique a décidé de réduire à partir du 1er avril 2021 la rémunération des salariés du Saint-Siège afin d'assurer « un avenir économique durable ».

    L'heure est venue de faire les comptes pour le Vatican, et ils ne sont pas bons. Dans un décret publié le 24 mars, le souverain pontife a annoncé une baisse des salaires pour les échelons les plus élevés des 5000 employés du Vatican.

    Dès le 1er avril 2021, et pour une durée indéterminée, les 227 cardinaux, chargés d'assister le pape et payés entre 4000 et 5000 euros par mois, verront leur rémunération diminuer de 10%. Les autres salariés de la Curie (chefs de dicastère et secrétaires) accuseront, eux, une réduction de 8%. La fiche de paie sera également réduite, de 3%, pour les religieux, religieuses et prêtres en service au Saint-Siège.

    Les salaires de l'Église publiés

    Le 11-04-2005, Bruxelles : En Belgique, les traitements et salaires des officiants des cultes sont définis dans une loi qui a déjà trente ans, et qui a été modifiée en 2002 pour y inclure les traitements des délégués du Conseil central laïque. En examinant ces chiffres, on constate que les différences de traitement concernent surtout les dirigeants des cultes reconnus.

    En revanche, pour les officiants, c'est plutôt similaire: un curé gagne en Belgique sensiblement la même chose qu'un pasteur, un chapelain (culte anglican) ou un rabbin.

    Pour le culte catholique :

    Le traitement annuel indexé d'un archevêque (Monseigneur Danneels, primat de Belgique) s'élève à 91.570 €.
    Un évêque gagne 73.832 €
    Un vicaire général d'archevêché ou d'évêché: 27.346 €
    Un chanoine: 19.862 €
    Un secrétaire d'archevêché ou d'évêché: 19.862 €.
    Le curé, lui, gagne 17.958 € : la même chose que le vicaire ou le desservant.

    Il est à noter que les ministres du culte catholique ont généralement à leur disposition, pour se loger, des bâtiments appartenant à l'Église.

    Autres cultes :

    Le pasteur-président du synode protestant gagne 57.895 €
    Le premier pasteur gagne 24.981€
    Le pasteur auxiliaire : 17.958€ (comme le curé)

    Culte orthodoxe : Le métropolite-archevêque est rémunéré 41.832 €.

    Culte anglican : Le chapelain des églises d'Anvers et d'Ixelles (Église anglicane unifiée) reçoit 21.215 €

    Culte israélite : Le grand rabbin de Belgique gagne 41.832€.


    24. Le caractère sectaire de l'Église

    Selon Wikipédia :

    L'Église est parfois accusée, par des associations et des ex-membres, d'utiliser des méthodes propres aux sectes, par exemple le conditionnement, le contrôle de la vie de ses membres et les mesures disciplinaires en cas de faute.

    Cependant, l’Église n’est pas considérée comme une secte par les instances gouvernementales.

    MILS et Miviludes

    La Mission interministérielle de lutte contre les sectes (MILS) a estimé en 2000 que l'Église est « un groupe religieux qui ne pose pas de problèmes en France ». Elle a en outre estimé, dans son rapport de 2001, que compte tenu de la définition du caractère sectaire d'une association par l'examen exclusif de son comportement au regard des droits de l'Homme et de l'ordre public (rapport au Premier ministre, décembre 1999), l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours ne devrait pas être considérée comme secte.

    À l'occasion de l'acquisition d'un terrain à Villepreux, comme la population s'était émue de ce projet, Jean-Michel Roulet, le président de la Miviludes, a fait une mise au point sur France 2, en déclarant que les mormons ne constituent pas une secte.

    Rapports parlementaires

    L'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours est étudiée dans le rapport parlementaire de 1995, mais ne figure pas dans la liste des sectes établie par ce rapport où elle est citée parmi les mouvements spirituels dont le « rôle peut même être, parfois, considéré comme très positif ».

    Le rapport parlementaire suivant, celui de 1999, relatif à la situation financière des mouvements supposés sectaires, ne mentionne pas du tout l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours.

    Dans une question publiée au Journal Officiel en date du 9 octobre 2007, à la page 6 074, le député Éric Raoult (Union pour un Mouvement Populaire - Seine-Saint-Denis) s'est plaint de la possibilité offerte à l'Église d'utiliser les registres civils et paroissiaux. Néanmoins, il n'a pas été suivi par ses collègues de l'Assemblée Nationale.

    En 2009, l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours est devenue Association cultuelle, loi 1905 (JO du 4 juillet 2009).

    Autres points de vue

    Selon Jean Vernette, spécialiste des sectes pour l'Église catholique de France :

    « Le terme de secte ne peut leur être appliqué. Les mormons ne sont pas violents ; ils n'exercent pas de pressions sur leurs membres, comme le font habituellement les sectes. Leur doctrine diffère de l'enseignement catholique. Ainsi, pour les mormons, Dieu le Père, Jésus-Christ et le Saint-Esprit sont trois entités différentes. Pour eux, la faute originelle n'existe pas. C'est pourquoi ils ne participent pas au dialogue œcuménique. »

    Selon Odon Vallet, spécialiste français des religions, les mormons ne sont pas une secte.

    Selon Georges Fenech, député, ex-président de la Miviludes :

    « En France, le mormonisme n’est plus une secte depuis longtemps. Ils ne pratiquent plus la polygamie depuis le XIXe siècle. »


    25. Critiques émanant des témoins de Jéhovah

    « Or, comme il faut s’y attendre lorsqu’on veut rapporter des événements sans les placer dans leur cadre chronologique, le Livre de Mormon se trompe et emploie le passé au lieu du futur. »

    C’est le cas pour 2 Néphi 31:6, 8. Ces versets parlent ainsi de Jésus-Christ :

    «  Et maintenant, je vous demande, mes frères bien-aimés, en quoi l’Agneau a-t-il accompli toute justice en étant baptisé d’eau ? C’est pourquoi, lorsqu’il eut été baptisé d’eau, le Saint-Esprit descendit sur lui sous la forme d’une colombe. »

    Ces versets auraient été écrits entre 559 et 545 av. J.-C. Il en est de même pour 2 Nephi 33:6 :

    « Je mets ma gloire en mon Jésus, car il a racheté mon âme de l’enfer. »

    Comment une personne, ayant vécu bien avant que Jésus n’accomplisse son sacrifice, pourrait- elle affirmer avoir été rachetée par lui ? Environ 124 ans avant la naissance de Jésus à Bethléem, Le Livre de Mormon fait dire aux gens :

    « Ô aie pitié, et applique le sang expiatoire du Christ, pour que nous en recevions le pardon de nos péchés, et que notre cœur soit purifié ; car nous croyons en Jésus-Christ, le Fils de Dieu, qui a créé le ciel et la terre, et toutes choses, et qui descendra parmi les enfants des hommes » (Mosiah 4:2). Comment un peuple peut-​il implorer le pardon de ses péchés grâce au sang expiatoire du Christ longtemps avant que ce sang n’ait été répandu, et cela à une époque où il était demandé au peuple de Dieu de sacrifier des animaux, conformément à la loi, pour obtenir l’expiation des péchés ?

    Pourquoi aucun des rédacteurs de la Bible hébraïque ne parle-t-il, comme dans Le Livre de Mormon, de Jésus-Christ, de son sacrifice expiatoire et de sa résurrection ?

    Face à l’histoire détaillée du Pentateuque, à la beauté sublime des Psaumes, à la sagesse exprimée avec tant de concision dans les Proverbes et face aux conseils édifiants contenus dans les épîtres de Paul, Le Livre de Mormon n’est qu’une piètre imitation de la Parole de Dieu. Il en est une imitation prolixe, non-inspirée, boiteuse.

    Répondons au Collège central des témoins de Jéhovah par le prophète Ésaïe qui décrit l’avènement du Sauveur et son sacrifice expiatoire à Gethsémané et au Golgotha :

    Ésaïe 53:1-12

    1  Qui a cru à ce qui nous était annoncé ? Qui a reconnu le bras de l'Éternel ?

    2  Il s'est élevé devant lui comme une faible plante, Comme un rejeton qui sort d'une terre desséchée; Il n'avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, Et son aspect n'avait rien pour nous plaire.

    3  Méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué à la souffrance, Semblable à celui dont on détourne le visage, Nous l'avons dédaigné, nous n'avons fait de lui aucun cas.

    4  Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, C'est de nos douleurs qu'il s'est chargé; Et nous l'avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié.

    5  Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.

    6  Nous étions tous errants comme des brebis, Chacun suivait sa propre voie ; Et l'Éternel a fait retomber sur lui l'iniquité de nous tous.

    7  Il a été maltraité et opprimé, Et il n'a point ouvert la bouche, Semblable à un agneau qu'on mène à la boucherie, À une brebis muette devant ceux qui la tondent ; Il n'a point ouvert la bouche.
     
    8  Il a été enlevé par l'angoisse et le châtiment ; Et parmi ceux de sa génération, qui a cru Qu'il était retranché de la terre des vivants Et frappé pour les péchés de mon peuple ?

    9  On a mis son sépulcre parmi les méchants, Son tombeau avec le riche, Quoiqu'il n'eût point commis de violence Et qu'il n'y eût point de fraude dans sa bouche.

    10  Il a plu à l'Éternel de le briser par la souffrance... Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, Il verra une postérité et prolongera ses jours ; Et l'œuvre de l'Éternel prospérera entre ses mains.

    11  À cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards ; Par sa connaissance mon serviteur juste justifiera beaucoup d'hommes, Et il se chargera de leurs iniquités.

    12  C'est pourquoi je lui donnerai sa part avec les grands ; Il partagera le butin avec les puissants, Parce qu'il s'est livré lui-même à la mort, Et qu'il a été mis au nombre des malfaiteurs, Parce qu'il a porté les péchés de beaucoup d'hommes, Et qu'il a intercédé pour les coupables.

    Le Collège central des témoins de Jéhovah aurait-il oublié les prophéties d’Ésaïe sur la naissance de Jésus-Christ (verset 2), son ministère terrestre (verset 3), son sacrifice expiatoire à Gethsémané et au Golgotha sur la Croix (verset 4 à 8), sa mise au tombeau (verset 9), sa gloire qui sera la sienne parce qu’il justifiera beaucoup d'hommes, se chargeant de leurs iniquités, parce qu'il s'est livré lui-même à la mort, a été mis au nombre des malfaiteurs, a porté les péchés de beaucoup d'hommes et intercédé pour les coupables (versets 10 à 12).

    Ésaïe voit la vie du Christ à venir comme dans un film, il en fait la description en employant le passé composé, le présent, l’imparfait, le futur.

    Ésaïe et les prophètes Néphites utilisent les mêmes temps des verbes. Le propre d’un prophète, c’est de prophétiser, de voir les évènements à venir comme s’ils étaient survenus. Il s’y plonge, il les voit, les vit et les décrit en utilisant les temps des verbes qui lui conviennent pour décrire au mieux sa vision sous l’inspiration du Saint-Esprit.

    À présent, donnons la parole au prophète Néphi pour comprendre pourquoi et comment les prophètes du Nouveau Monde prêchaient le Christ 600 ans avant son évènement.

    2 Néphi 25:21-30
     
    21 C’est pourquoi, c’est pour cette raison que le Seigneur Dieu m’a promis que les choses que j’écris seront gardées et préservées, et transmises à ma postérité, de génération en génération, afin que la promesse s’accomplisse pour Joseph que sa postérité ne périrait jamais tant que la terre existerait.

    22 C’est pourquoi, ces choses iront de génération en génération tant que la terre existera ; et elles iront selon la volonté et le bon plaisir de Dieu ; et les nations qui les posséderont seront jugées par elles, selon ce qui est écrit.

    23 Car nous travaillons diligemment à écrire, pour persuader nos enfants, et aussi nos frères, de croire au Christ et d’être réconciliés avec Dieu ; car nous savons que c’est par la grâce que nous sommes sauvés, après tout ce que nous pouvons faire.

    24 Et en dépit du fait que nous croyons au Christ, nous gardons la loi de Moïse et attendons avec constance le Christ, jusqu’à ce que la loi soit accomplie.

    25 Car c’est à cette fin que la loi a été donnée ; c’est pourquoi, la loi est devenue morte pour nous, et nous sommes rendus vivants dans le Christ à cause de notre foi ; cependant, nous gardons la loi à cause des commandements.

    26 Et nous parlons du Christ, nous nous réjouissons dans le Christ, nous prêchons le Christ, nous prophétisons concernant le Christ, et nous écrivons selon nos prophéties, afin que nos enfants sachent vers quelle source ils peuvent se tourner pour obtenir la rémission de leurs péchés.

    27 C’est pourquoi, nous parlons de la loi, afin que nos enfants sachent que la loi est morte ; et que, sachant que la loi est morte, ils attendent cette vie qui est dans le Christ et sachent à quelle fin la loi a été donnée. Et que lorsque la loi aura été accomplie dans le Christ, ils ne s’endurcissent pas le cœur contre lui lorsque la loi devra être abolie.

    28 Et maintenant, voici, mon peuple, vous êtes un peuple au cou roide ; c’est pourquoi, je vous ai parlé clairement afin que vous ne puissiez-vous méprendre. Et les paroles que j’ai dites demeureront comme témoignage contre vous, car elles suffisent pour enseigner à tout homme la voie droite : car la voie droite, c’est de croire au Christ et de ne pas le nier, car en le niant vous niez aussi les prophètes et la loi.

    29 Et maintenant, voici, je vous dis que la voie droite, c’est de croire au Christ et de ne pas le nier ; et le Christ est le Saint d’Israël ; c’est pourquoi, vous devez vous prosterner devant lui et l’adorer de tout votre pouvoir, de tout votre esprit, et de toute votre force, et de toute votre âme ; et si vous le faites, vous ne serez en aucune façon rejetés.

    30 Et, puisque c’est nécessaire, vous devez garder les observances et les ordonnances de Dieu, jusqu’à ce que soit accomplie la loi qui fut donnée à Moïse.


    26. L'archéologie du Livre de Mormon

    Dans le site officiel des témoins de Jéhovah, nous lisons :

    « La rédaction de la Bible s’étend sur une période de plus de 1600 années, et la plus grande partie du récit historique a été confirmée par de nombreuses découvertes archéologiques, ainsi que par les historiens profanes des diverses époques. De nos jours, nous possédons des centaines de copies manuscrites de la Bible faites dans les langues originales, copies qui remontent presque à l’époque des apôtres. Ces documents peuvent être consultés par n’importe quel philologue.

    Le Livre de Mormon, quant à lui, couvrirait un laps de temps placé entre l’an 600 avant notre ère et l’an 421 de notre ère. Joseph Smith prétendit avoir traduit ce livre d’après des plaques d’or cachées en un lieu secret, lieu qui lui fut révélé par un ange. Si, de nos jours, il n’est pas possible d’examiner ces plaques ou des copies de leurs textes, c’est parce que l’ange n'aurait permis à Joseph Smith de les montrer qu’à ceux désignés par l’ange. Puis, une fois le travail de traduction achevé, l’ange les aurait reprises. Le gros des découvertes archéologiques et les récits profanes confirment l’exactitude de l’histoire biblique ; de telles indications sont manifestement absentes en ce qui concerne le récit historique contenu dans Le Livre de Mormon. »

    Découvertes archéologiques pouvant attester l’archéologie du Livre de Mormon

    Février 2018 : Le National Geographic annonce la découverte, grâce à une nouvelle technique, qui est en train de révolutionner l’archéologie, appelée le LiDAR, une nouvelle espèce de laser, d’une mégalopole maya sous la jungle guatémaltèque.

    Les détails de cet article corroborent explicitement les dizaines de versets du Livre de Mormon qui décrivent des populations denses, des économies complexes, des réseaux routiers, une agriculture à grande échelle, une utilisation intensive des terres, des paysages exposés aux catastrophes et des guerres constantes. Même les chercheurs mormons ont eu tendance à rejeter certaines expressions du Livre de Mormon telles que « la face entière du pays » comme étant une exagération. Si les basses terres mayas ont fait partie du monde du Livre de Mormon, il y a des chances pour que ces descriptions grandioses ne soient pas si farfelues après tout. Des archéologues respectés comparent maintenant les Mayas avec les anciens Chinois.

    Le LiDAR est une technologie qui fait voler lentement du matériel coûteux au-dessus d’une zone cible quadrillée. Des milliards de rayons laser pulsés pénètrent dans le couvert forestier et rebondissent sur les structures qui se trouvent en bas pour créer une nuée massive de données. Leur traitement graphique par des superordinateurs donne des cartes 3D très précises de la surface scannée. Cette technique d’imagerie numérique est en train de révolutionner l’archéologie mésoaméricaine où des ruines importantes sont dissimulées sous la jungle ou la forêt.

    La Fundación Patrimonio Cultural y Natural Maya (PACUNAM) de Richard Hansen et Fernando Paiz vient de publier les résultats de la plus grande enquête aidée par le LiDAR jamais entreprise dans les recherches archéologiques. Elle a cartographié dix zones constituant un total de 2 100 kilomètres carrés dans le bassin de Mirador et d’autres régions du nord du Guatemala. Et qu’est-ce que les archéologues ont trouvé enterré dans le Peten, l’un des 22 départements du Guatemala, celui qui est situé le plus au nord ?

    — 60 000 structures inconnues jusque-là
    — de vastes réseaux de routes surélevées ce qui leur permettait de fonctionner même à la saison des pluies
    — partout des forteresses, des remparts et des murailles
    — des systèmes hydrauliques tels que des digues, des barrages, des canaux et des réservoirs
    — de l’agriculture en terrasses avec des systèmes d’irrigation
    — des enclos pour animaux
    — des carrières de pierre
    Il faudra des décennies pour étudier tant de nouveaux sites, mais on discerne déjà les types de peuplement et on a une vision globale des lieux.
    — La population des basses terres mayas a pu atteindre, à son apogée, les 15 millions (Mormon 1:7)
    — La civilisation maya était beaucoup plus complexe qu’on ne le pensait (Jarom 1:8 , Hélaman 3:13-15)
    — Les cités mayas étaient plus interconnectées qu’on ne le réalisait (3 Néphi 6:8)
    — La production alimentaire était à l’échelle industrielle (Hélaman 6:12)
    — L’utilisation des terres était intensive – à près de 100 % dans certaines zones (Mormon 1:7)
    — Beaucoup de gens vivaient sur des terres marginales et marécageuses (4 Néphi 1:9)
    — Les guerres étaient endémiques au fil des siècles (Mormon 8:8)
    — Les guerres étaient particulièrement généralisées au début de l’époque classique (de 250 à 500 apr. J.-C.) (Moroni 1:2)

    Ce programme d’utilisation du LiDAR dans le nord du Guatemala se poursuivra par phases pour cartographier finalement plus de 5 000 kilomètres carrés. À ce moment-là, il aura cartographié environ 1,4 % de la zone maya antique qui couvre 350 000 kilomètres carrés.

    Le grand Dieu blanc a bien existé

    S’il n’existe pas de preuves irréfutables de l’archéologie du Livre de Mormon, il existe le témoignage indiscutable de ce Dieu blanc qui visita le peuple amérindien l’enseigna, le gouverna un certain temps, produisit de grands miracles et repartit aussi mystérieusement qu’il apparut promettant de revenir un jour…

    Les découvertes et les écrits des archéologues et des historiens permettent d'affirmer de façon irréfutable que le grand Dieu blanc de l’Amérique ancienne a bien existé. Le mystère qui a si longtemps habité les traditions des Amérindiens disparaît à la lumière de la recherche moderne et de la découverte de documents vieux de plusieurs siècles qui ouvrent le voile sur la divinité de ce personnage et de son œuvre pendant son séjour sur le continent américain.

    Il est venu en Amérique, longtemps avant l’époque de Colomb. Il a enseigné la vie spirituelle à ceux d'autrefois, ressuscité certains de leurs morts, guéri de nombreux malades, enseigné de nouvelles méthodes d'agriculture et établi un gouvernement d'égalité et de paix. Il vint soudainement et s'en alla soudainement d'une manière surnaturelle. Ceux d'autrefois le considéraient comme le créateur du monde, incarné sur terre.

    Beaucoup reconnaissent sans peine que ses enseignements étaient apparentés à ceux de la Bible. Sa promesse de revenir en un second avènement est un fait reconnu et scriptural attesté par les récits historiques ultérieurs.

    La tradition d'un Dieu blanc dans l'Amérique ancienne a traversé les générations chez les Indiens, depuis le Chili jusqu'en Alaska, et, chose significative, a été persistante aussi parmi les Polynésiens depuis Hawaï jusqu'en Nouvelle-Zélande.

    Dans l'essentiel, toutes ces traditions concordent. Les noms et les détails secondaires diffèrent d'une île à l’autre et d’un pays à l’autre, mais leur schéma général reste le même. Il y a eu un grand Dieu blanc. Il est venu parmi leurs ancêtres, les a enseignés pendant un certain temps, puis est reparti. Certains disent qu'il est monté au ciel.

    Tous les récits recueillis à son sujet permettent à Paul Hermann d'affirmer dans son livre, The Conquest of Man :

    « Une étude sérieuse ne laisse aucun doute que le Dieu de la lumière, Quetzalcoatl, fut un personnage réel, qu'il ne fut ni une invention de la propagande espagnole ni le fruit légendaire de l'imagination des Indiens » (p. 72).

    Dans certaines parties du Mexique, on avait donné à ce personnage le nom de Quetzalcoatl, surtout dans la région de Cholula. On l'appelait Votan à Chapias et Wixepechocha à Oajaca, Gucumatz au Guatemala, Viracocha et Hyustus au Pérou, Sume au Brésil, et Bochica en Colombie.

    Les Péruviens l'appelaient aussi Con-tici ou Illa-Tici, ce qui signifie à la fois Créateur et Lumière. Chez les Mayas, son nom principal était Kukulcan.

    Dans les îles polynésiennes, on l’appelait Lono, Kana, Kane ou Kon, et parfois Kanaloa – la grande lumière ou le grand éclat. On l'appelait aussi Kane-Akea, le grand ancêtre ou Tanga-roa, le Dieu de l'océan et du soleil.

    À quoi ressemblait-il ? On le décrivait comme un grand homme blanc, barbu et aux yeux bleus. Il portait un vêtement ample sans ceinture. Il venait du ciel et retourna au ciel.

    Que fit-il ? Il guérit les malades, donna la vue aux aveugles, guérit les paralytiques et ressuscita des morts. Il enseigna une vie meilleure en exhortant les gens à faire aux autres ce qu'ils voulaient qu'on leur fit, à aimer leur prochain comme eux-mêmes et à toujours faire preuve de bonté et de charité.

    C’était un personnage d'une grande autorité et d'une bonté sans mesure. Il avait le pouvoir de niveler les montagnes pour en faire des plaines et de transformer les plaines en montagnes. Il pouvait faire jaillir des sources d'eau en plein rocher.

    Non seulement il leur donna des règles pour vivre paisiblement ensemble, mais il les poussa à s'instruire et leur enseigna aussi de meilleures méthodes d'agriculture.

    Un détail marquant de son avènement fut qu'il apparut après une période de ténèbres dans tout le pays, ténèbres pendant lesquelles le peuple avait prié pour le retour du soleil. Tandis que les ténèbres régnaient encore, « ils souffrirent de grandes vicissitudes et firent de grandes prières et de grands vœux à ceux qu'ils considéraient comme étant leurs dieux, implorant auprès d'eux la lumière qui avait disparu ».

    Au retour de la lumière vint « cet homme blanc de grande taille dont l'apparence et la personne suscitèrent un grand respect et beaucoup de vénération… Et quand ils virent son pouvoir, ils l'appelèrent l'Auteur de toutes choses, leur Créateur, Père du soleil » (Pedro de Cieza de Leon, Les Incas). Ce personnage, tout en enseignant la vie spirituelle, exhorta également le peuple à édifier de grands temples pour le culte et ses disciples devinrent très dévots (Pierre Honoré, À la recherche du Dieu blanc). Lorsqu'il les quitta, il promit de revenir, ce qui poussa les indigènes à attendre son retour comme les Juifs attendent le Messie promis.

    Leur foi les conduisit cependant au désastre lorsque les Espagnols arrivèrent en Amérique et que le capitaine Cook alla aux îles Hawaï. Mais ces tragédies ne font que renforcer les preuves de sa réalité.

    Pedro de Candia un lieutenant de Pizarro

    Lorsque les conquistadores espagnols arrivèrent en Amérique du Sud, un des lieutenants de Pizarro aborda revêtu de son casque et de sa cuirasse, un mousquet étincelant à la main, ce qui lui donnait un aspect impressionnant et suscita la stupéfaction des indigènes qui étaient sur la plage. Un homme blanc ! Lorsque Pedro de Candia s'approcha d'eux, ils s'agenouillèrent et dirent « Viracocha, Viracocha », ce qui troubla le courageux Pedro. Alors que les indigènes s'approchèrent de lui en l'entourant, ce qui ne le rassura pas, il tira en l'air pour les effrayer. À sa surprise, ils ne bougèrent pas, mais murmurèrent : « Illa Tiki, Illa Tiki », ce qui voulait dire : « Le Dieu de l'éclair ».

    Les Indiens croyaient que Viracocha, le Dieu blanc, était de retour, et qu'au moyen de son fusil il dominait à la fois le tonnerre et l'éclair.

    Hernando Cortez

    De même, lorsqu’Hernando Cortez arriva au Mexique en 1520, les indigènes crurent au retour du Dieu blanc. Quand ceux de la côte virent qu'il était blanc, qu’il était obéi par ses hommes et qu'il venait dans un grand bateau aux voiles blanches, ils se précipitèrent vers le roi Montezuma et lui annoncèrent que le grand Dieu blanc était arrivé.

    Ceci eut un effet frappant sur Montezuma. Il se souvint que lorsqu'il avait été couronné empereur, les prêtres du culte aztèque lui avaient rappelé : « Ce n'est pas votre trône, il ne vous est que prêté et sera un jour rendu à Celui à qui il est dû » (Pierre Honoré). Montezuma prit immédiatement des dispositions pour accueillir Cortez avec tout le respect qu'il devait au Dieu blanc que la religion aztèque lui avait enseigné à attendre. Des dons précieux furent apportés à Cortez, les trésors du royaume lui furent ouverts. Il fut véritablement honoré comme une divinité. Mais sa traîtrise changea bientôt le cours des choses et engendra une guerre. Montezuma perdit le trône et la vie. Mais la tradition demeura.

    Le capitaine James Cook

    Lorsque le capitaine James Cook entra dans les eaux paisibles des îles hawaïennes, on le prit, lui aussi, pour le Dieu blanc. Les indigènes, comme leurs cousins d'Amérique, s'étaient attendus depuis longtemps au second avènement de leur grand Dieu blanc.

    En voyant le capitaine Cook, homme blanc d'une haute autorité, arriver dans un grand bateau aux grandes voiles comme les indigènes n'en avaient encore jamais vu, les naïfs Hawaïens le reçurent et l'honorèrent comme leur Dieu Lono aux cheveux d'or qu'ils attendaient depuis si longtemps.

    Chose remarquable, le capitaine Cook arrivait justement pendant le festival Makahiki, la fête qui entretenait la tradition du Dieu blanc Lono. Le roi Kalaniopuu l'accueillit, lui et son groupe, et les prêtres indigènes le conduisirent en grande pompe à la grande pyramide tronquée qui servait de temple à Lono. Stupéfait, le redoutable explorateur britannique accepta leur soumission, tout prêt à recevoir les honneurs qu'ils étaient disposés à lui conférer.

    Mais ses hommes étaient loin d'être angéliques, et par leurs déprédations ils attirèrent sur toute l'expédition Cook la colère des indigènes. Dans la bataille qui s'ensuivit, Cook perdit la vie. Mais une fois de plus, la tradition demeura.

    Non seulement les récits du Dieu blanc ont persisté au cours des siècles, mais ses enseignements sont toujours chers au cœur des indigènes. Pendant des années, alors que beaucoup d’hommes perdaient la vie à la guerre, ce furent les femmes qui transmirent les traditions et les généalogies à leurs enfants et petits-enfants. Un des récits qui ont perduré est rapporté dans Incidents of Travel in Central America, de Stephen. L'auteur cite Fuentes, chroniqueur de l'antique royaume du Guatemala et des indiens toltèques, à propos de leur origine.

    C'étaient des Israélites, disait-il, libérés par Moïse de la tyrannie des pharaons. Après avoir traversé la mer Rouge, ils devinrent idolâtres sous l'influence des peuples locaux ; et pour échapper aux reproches de Moïse, ils partirent. Sous la direction d'un homme appelé Tanub, ils errèrent de continent en continent jusqu'à ce que finalement ils arrivèrent en un endroit qu'ils appelèrent les Sept Cavernes, une partie du royaume du Mexique où ils fondèrent la ville de Tula. L'histoire raconte que de Tanub, leur dirigeant, descendirent les familles des Tula et des Quiché.

    D'autres traditions parlent de quatre frères venus de pays lointains et qui conduisirent leurs familles vers l'est au travers des océans vers le Nouveau Monde où ils s'installèrent et bâtirent des villes.

    Le Popol Vuh

    Le Popol Vuh (écrit au dix-septième siècle en caractères latins par des indigènes, l'original pré-colombien ayant été écrit en hiéroglyphes), livre sacré des anciens Quiché Maya, révèle que les Amérindiens d'autrefois croyaient en une trinité de divinités. Ils croyaient aussi en un Père céleste et une Mère céleste, croyaient que le Père éternel et son Fils bien-aimé étaient les créateurs du ciel et de la terre. Les trois membres de la Trinité sont Calculha Huracan, Chipi-Calculha et Rexa-Calculha et sont appelés le Cœur du Ciel.

    Le Popol Vuh dit aussi que la création a été accomplie par cette trinité, ces trois divinités créatrices et auteurs de tout. Ces anciens Amérindiens que l'on sait maintenant avoir été extrêmement cultivés à de nombreux égards et profondément religieux ne croyaient pas en un Dieu asexué, sans forme et fantomatique. Pour eux, la Trinité était composée de personnages réels, sexués et ayant une personnalité. Il y avait également une Mère au ciel.

    Ces anciens Amérindiens, comme le montre le Popol Vuh, croyaient en une vie pré-terrestre, en un démon qui vécut lui aussi dans cette existence pré-terrestre où il se vantait de son éclat et de sa puissance en disant : « Mes yeux sont d'argent, éclatants, resplendissants comme des pierres précieuses, comme des émeraudes, mes dents brillent comme des pierres parfaites, comme le visage du ciel… Je suis donc le soleil, je suis la lune pour l'humanité ». Cet être mauvais chercha à usurper la gloire de Dieu, mais échoua. « Sa seule ambition était de s’élever et de dominer ». Le manuscrit, qui provient de source indienne antique, explique qu'à ce moment-là «ni notre première mère ni notre premier père n'avaient encore été créés».

    Le récit rapporte aussi l'histoire de femmes qui, alors qu’elles sont tentées de manger du fruit d'un arbre, demandent : « Vais-je mourir ? Serai-je perdue si je cueille un de ces fruits ? ». L'histoire du grand déluge (celui de Noé) est également racontée chez les anciens Amérindiens et les anciens Polynésiens. Les traditions du nord du Mexique, surtout chez les Indiens Yaqui, rapportent la survie d'un conseil de douze hommes saints qui servirent spirituellement le peuple. Elles parlent aussi d'une espèce de Sainte-Cène où les indigènes mangent et boivent des emblèmes sacrés au milieu de signes de grande tristesse en souvenir de leur Divinité.

    La religion était manifestement un élément capital de la vie de ces Amérindiens anciens, de même que pour les Polynésiens qui, croit-on, amenèrent leur religion dans leur migration depuis l'Amérique. Des livres entiers ont été écrits à ce sujet.

    Qui était ce grand Dieu blanc ?

    Lors de son ministère parmi les Juifs, Jésus-Christ mentionna l’existence d’un autre groupe de croyants, ses autres brebis (voir Jean 10), qu’il devait visiter et instruire. C'est ce qu'il fit, en Amérique.

    Pendant qu’en Palestine les prophètes enseignaient le peuple, l’Amérique ancienne recevait aussi l’enseignement de prophètes. Ces prophètes mirent par écrit l’histoire sacrée du continent américain, tout comme leurs homologues palestiniens l’avaient fait dans l’Ancien Monde. C’est ainsi qu’un second recueil d'Écritures fut compilé. Appelé le Livre de Mormon, ce recueil raconte les relations de Dieu avec l'Amérique ancienne, comme la Bible rapporte l'histoire sacrée de l'Ancien Monde.

    Le Livre de Mormon rapporte l'avènement du Dieu blanc, événement qui se produisit en Amérique après sa résurrection en Palestine. Des millions de personnes vivaient à l'époque en Amérique. Certaines croyaient en l'avènement du Christ dans leur pays. D'autres se moquèrent de ceux qui y croyaient. Alors que les croyants servaient le Seigneur, les railleurs suivaient toutes les voies défendues. Lorsque se produisit la crucifixion et que les tremblements de terre secouèrent la Palestine, des tremblements de terre, des tempêtes et des conflagrations plus terribles encore balayèrent le continent américain. Telle est la véritable histoire du grand Dieu blanc, qui n’est autre que Jésus-Christ, le Sauveur de l'humanité. 

    Conclusion

    Si la preuve archéologique irréfutable de la véracité du Livre de Mormon n’existe pas, force est de constater que de nombreuses preuves archéologiques modernes prouvent l’exactitude de ses descriptions par les monuments, les villes, les lieux découverts dans les profondeurs de la terre ainsi que des documents historiques de tous genres racontant l’histoire de ce Dieu blanc.

    De toute manière, même si la preuve irréfutable de la véracité du Livre était présentée aux détracteurs impénitents du Livre de Mormon, ils ne l’accepteraient pas et ils la rejetteraient avec horreur !


    27. Joseph Smith, le prophète qui n’obéit pas à ses propres révélations

    Selon le site VigiSectes :

    À l’instar des pharisiens, Joseph Smith et d’autres responsables mormons avec lui, ne respectaient pratiquement jamais la Parole de sagesse !

    Jésus notre Seigneur nous a parlé de tels individus:« … car ils disent, et ne font pas. Ils lient des fardeaux pesants, et les mettent sur les épaules des hommes, mais ils ne veulent pas les remuer du petit doigt (Matthieu 23:4)

    En fait, Joseph Smith est un hypocrite religieux ! C’est le 23 février 1833 que le fondateur du mormonisme aurait reçu une révélation demandant aux mormons de s’abstenir de boissons alcoolisées, de café, de thé et de tabac. Cette loi obligatoire dès le départ comme nous allons le voir apparaît dans Doctrine & Alliances à la section 89.

    Faux ! La révélation de la « Parole de sagesse » ne fut pas obligatoire dès l'abord. Il ne s'agissait pas d'un commandement de la part du Seigneur, mais d'une invitation « envoyée avec salutations ». Avant de dire n’importe quoi, il faudrait s’assurer que l’on a bien lu et compris ce que l’on s’apprête à critiquer ou plutôt à calomnier !

    Voici le texte :

    D&A 89

    Révélation donnée le 27 février 1833, par l’intermédiaire de Joseph Smith, le prophète, à Kirtland (Ohio). Comme les frères, à cette époque, utilisaient le tabac à leurs réunions, le prophète fut amené à méditer sur la question ; à la suite de quoi, il interrogea le Seigneur à ce sujet. Cette révélation, qui porte le nom de Parole de sagesse, en fut le résultat.

    1 Parole de sagesse au profit du conseil des grands prêtres assemblés à Kirtland, de l’Église et aussi des saints de Sion —

    2 pour être envoyée avec salutations ; non par commandement ou par contrainte, mais par révélation et parole de sagesse, montrant l’ordre et la volonté de Dieu dans le salut temporel de tous les saints dans les derniers jours ;

    3 donnée comme principe accompagné d’une promesse, adaptée à la capacité des faibles et des plus faibles de tous les saints, qui sont ou peuvent être appelés saints.

    En fait, il n’a jamais respecté sa propre loi puisqu’il buvait encore du vin quelques minutes avant de passer de vie à trépas.

    Pour le 10e président de l’Église, ne pas obéir à la Parole de sagesse est porteur des pires sanctions :
    « Le salut pour une tasse de thé … mes frères, si vous buvez du café et du thé ou si vous prenez du tabac, allez-vous laisser une tasse de thé ou un peu de tabac s’élever sur votre route et vous empêcher d’atteindre le royaume céleste de Dieu ? » (Joseph Fielding Smith, Doctrines of Salvation, vol.2, page 16)

    « Dans le bureau, Joseph déclara qu’il avait pris du thé avec son petit déjeuner. Son épouse lui demanda s’il était bon ? Il répondit que s’il avait été un peu plus fort, il aurait été meilleur. » (The Diaries or Journals of J. Smith, 2 mars 1843, page 332)

    « Ce jour, les Douze ont béni et bu une bouteille de vin à Penworthan, fabriqué par la mère Moon il y a 40 ans. » (History of the Church, 1840, vol. 4, page 120)


    « Le garde alla chercher immédiatement une bouteille de vin, des pipes et deux petites pochettes de tabac… le Docteur Richards déboucha la bouteille et présenta un verre à Joseph qui le goûta ainsi que le frère Taylor et le docteur… » (History of the Church, vol.6, page 616, 1844)

    Réponse

    Selon le site de l'Église :

    En 1833, Joseph Smith reçut une révélation appelée la Parole de sagesse, qui fait maintenant partie des Écritures et figure dans Doctrine et Alliances 89. La révélation est plus connue actuellement comme préconisant les pratiques bien connues des saints des derniers jours de s’abstenir de la consommation d’alcool, de tabac, de drogues, ainsi que de café et de thé.

    Contexte de la révélation

    La Parole de sagesse apparut à une époque de débat publique intense concernant la santé en général et l’abus d’alcool en particulier. Aux États-Unis, dans les années 1830, de nombreux adultes avaient été élevés dans des familles où des boissons alcoolisées étaient consommées au petit déjeuner et pendant les repas de midi et du soir. De nombreuses personnes s’inquiétèrent des conséquences sociales et sanitaires de la consommation accrue d’alcool. Dans les années 1810, les réformateurs commencèrent à demander à s’abstenir d’alcools forts ; ceux qui les écoutèrent allèrent plus loin et s’engagèrent à ne plus consommer d’alcool du tout, y compris la bière. Au même moment, certains réformateurs s’élevèrent contre la consommation du tabac à chiquer et recommandèrent de boire du café à la place de l’alcool, étant donné qu’il n’y avait pas toujours de l’eau potable à boire.

    Dans ce contexte, Emma Smith aborda le sujet avec son mari, préoccupée par l’atmosphère de l’École des prophètes. La même pièce où Joseph Smith notait les révélations et travaillait à la traduction inspirée de la Bible servait de salle de classe dans laquelle, la plupart du temps, les participants fumaient, chiquaient et crachaient le tabac. Joseph interrogea le Seigneur et reçut la révélation de la Parole de sagesse. Cette révélation aida les saints à éviter les écueils des problèmes débattus par les réformateurs et permit également de répondre aux préoccupations spécifiques d’Emma. La révélation affirmait que « les boissons fortes » et « les boissons brûlantes » n’étaient « pas pour le ventre ». Ni le tabac, qu’il valait mieux utiliser comme une herbe pour soigner le bétail malade. Les sources montrent clairement que de nombreux saints des derniers jours de l’époque comprenaient que les « boissons brûlantes » désignaient le café et le thé.

    Certains groupes, comme les Shakers, conseillaient de ne pas manger de viande tandis que d’autres ne préconisaient aucune restriction. La Parole de sagesse adoptait une position indépendante, affirmant que le Seigneur permettait la consommation de viande à condition que ce fût « avec économie5 ». La Parole de sagesse recommandait aussi la consommation de céréales et de fruits.

    Respect de la Parole de sagesse

    Pendant les deux générations qui suivirent, les dirigeants de l’Église enseignèrent la Parole de sagesse comme commandement de Dieu, mais ils toléraient les différents points de vue sur le degré de rigueur avec lequel il fallait la respecter. De nombreux saints continuaient de boire du café et du thé, et certains chiquaient. Dans le territoire d’Utah, les dirigeants de l’Église dénoncèrent l’ivresse en public et la consommation de whisky mais s’exprimèrent peu sur la consommation modérée de boissons alcoolisées moins fortes. Cette tolérance donna aux saints le temps de développer leurs propres habitudes d’abstinence de consommation de substances engendrant une dépendance.

    Les dirigeants de l’Église attendaient toutefois avec impatience le moment où des principes plus élevés seraient respectés. Dans les années 1860 et 1870, Brigham Young appela les saints à ne plus consommer de thé, de café, de tabac ni d’alcool6. On enseignait systématiquement aux enfants à mieux respecter la Parole de sagesse que leurs parents. Cet enseignement produisit une génération élevée dans le respect de la Parole de sagesse et capable de s’abstenir totalement de la consommation de ces substances.

    Avec le déclin de la polygamie après 1890, l’insistance croissante sur la Parole de sagesse devint le nouveau signe distinctif des saints des derniers jours. Au début du vingtième siècle, les saints remplacèrent le vin de la Sainte-Cène par de l’eau. En 1919, les saints des derniers jours saluèrent comme une grande victoire pour l’humanité un amendement à la constitution américaine interdisant la fabrication et la vente de boissons alcoolisées7. En 1921, le Seigneur inspira Heber J. Grant, président de l’Église, d’exiger de tous les saints de s’abstenir d’alcool, de tabac, de café et de thé afin d’obtenir une recommandation à l’usage du temple.

    Alors que la consommation d’alcool et de tabac devenait de plus en plus répandue aux États-Unis, les saints des derniers jours devinrent connus pour leur refus persistant de boire et de fumer tandis que de nombreux autres chrétiens se laissaient tenter de le faire. Invoquant cette divergence, les dirigeants de l’Église du vingtième siècle firent souvent appel aux statistiques montrant que les saints vivaient plus longtemps et contractaient moins de maladies graves conformément à la promesse de la Parole de sagesse qui énonçait que les personnes la respectant « courraient et ne se fatigueraient pas, et marcheraient et ne faibliraient pas ».

    Étant donné le contexte de son origine, la Parole de sagesse ne mentionne pas spécifiquement de nombreuses substances qui sont devenues courantes. Avec le temps, les dirigeants de l’Église ont souligné les principes directeurs de la révélation, comme le fait de prendre soin de la santé du corps et d’éviter les substances engendrant une dépendance. Dans certains cas, ils ont donné des instructions spécifiques. Par exemple, la consommation de drogue est interdite par la Parole de sagesse mais autorisée dans le cas d’une prescription médicale. La consommation de certaines substances, comme la caféine, est laissée au jugement personnel des saints. Elle n’est pas interdite et ne constitue pas une entrave à l’obtention d’une recommandation à l’usage du temple.

    Les saints des derniers jours considèrent la Parole de sagesse davantage comme un code de santé. Le respect de ses recommandations permet non seulement de participer au culte dans le temple mais apporte également des bienfaits spirituels, notamment une plus grande réceptivité à la révélation personnelle. »


    28. La lettre à la Salamandre
     
    Au début des années 1980, Mark Hofmann, membre de l’Église, créé de faux documents historiques sur l'histoire de l'Église et les vend à l’Église.

    La Lettre à la Salamandre est une prétendue lettre écrite par Martin Harris. Mark Hofmann y a réécrit la découverte des plaques d’or de Joseph Smith pour remplacer l’ange Moroni par une salamandre blanche qui s’est transformée en esprit. L’Église achète ce document et le rend public.

    La lettre affirme que Joseph Smith a dit à Harris qu’une salamandre blanche l’avait conduit aux plaques d’or, ce qui contredit les dires du Prophète. C'est donc les événements fondateurs de l'Église que la lettre de Martin Harris remet en cause.

    Résumé de l’histoire

    Mark Hofmann est né en 1954, à Salt Lake City (Utah), l’un des bastions de l’Église de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours. C’est d’ailleurs dans cette croyance que ce dernier a été élevé puisque ses parents sont membres de ladite Église.

    Mais lorsque Mark Hofmann, alors adolescent, part à l’étranger afin de répandre la bonne parole de sa paroisse, sa foi vacille en découvrant des textes qui la remettent en cause. De retour aux États-Unis, il va mettre à profit ses dons de faussaire afin de fabriquer des documents et escroquer son église.

    Son premier méfait ? Au début des années 1980, Mark Hofmann s’empare d’un document qu’il prétend écrit par Joseph Smith, le fondateur de l'Église. Ladite lettre, qui conteste les fondements de la religion mormone, connaît un écho retentissant au sein de l’Église qui rachète le document pour la coquette somme de 20 000 dollars. Mark Hofmann parvient alors à jouer sur les deux tableaux en se faisant passer pour un croyant fidèle tout en dupant l’institution religieuse.

    L’escroc enchaîne alors les arnaques. Après avoir notamment créé et revendiqué la découverte de la célèbre Lettre de Salamandre, en 1984 – remettant en cause l’interprétation des textes mormons –, Mark Hofmann fabriquera l’artefact de trop. Malgré les sommes d’argent que lui rapportait la vente de ses faux documents, le faussaire se retrouve criblé de dettes.

    Il décide donc de réaliser un énième coup de maître. Mais celui-ci lui causera sa perte. Mark Hofmann affirme alors être en possession de la « collection McLellin ». Une série de documents dont l’auteur serait un des premiers apôtres mormons qui a ensuite rompu avec l’église. Mais n’ayant aucune idée de l’endroit où se trouve la collection originale et pas assez de temps pour l’imiter, il décide de fabriquer plusieurs bombes afin de tuer les acheteurs sur le point de le démasquer. 

    Le 15 octobre 1985, une première bombe artisanale explose, tuant le collectionneur Steven Christensen, et blessant sa secrétaire. Puis, dans la même journée, une seconde déflagration retentit et tue l’épouse de J. Gary Sheets, qui avait travaillé avec la première victime par le passé.

    Mais la troisième bombe, elle, explose dans la voiture de Mark Hofmann, le blessant grièvement, et mettant les forces de l’ordre sur sa piste. Plus tard, la perquisition ordonnée à son domicile permet à la police de découvrir ses supercheries et toute l’étendue de ses crimes.

    Excommunié par l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, Mark Hofmann est inculpé par la justice pour une trentaine de chefs d’accusation. Condamné en 1986 à la perpétuité sans possibilité de remise de peine, le célèbre faussaire purge toujours sa peine au centre correctionnel de Gunnison, dans l’Utah.