Réponse
aux détracteurs
Victor
Ojeda-Mari
Présentation de ma méthodologie
Allégations et autres sujets de critique :
01. La Première Vision ne peut avoir eu lieu en 1820
02.
Plusieurs versions de la
Première Vision
03. La Première Vision est une invention
04. La Première Vision est une expérience anti-biblique
05. Les témoins du Livre de Mormon sont de faux témoins
06. Récits contradictoires : Moroni ou Néphi ?
07. Le
Livre de Mormon est un faux
08. Les apparitions à Joseph Smith sont des
phénomènes spirites
09. La visite du Seigneur, d'Élias, de Moïse et d'Élie
10. Contradictions entre le Livre de
Mormon et la Bible
11. Le Livre de Mormon ne complète pas la Bible
12. Le style littéraire du Livre de Mormon
13. Joseph Smith était franc-maçon
14. Le non accès des Noirs à la prêtrise
15. Joseph et ses associés étaient menteurs
et lascifs
16. Le massacre de Mountain Meadows
17. Les prophéties de Joseph Smith ne se sont pas réalisées
18. Brigham Young enseignait qu'Adam est Dieu le Père
19. La pratique de la dîme
20. La pratique du baptême pour les morts n'est
ni biblique, ni raisonnable
21. La doctrine de l'existence prémortelle
22. La doctrine du péché originel
23. Les finances de l'Église
24. Le caractère sectaire de l'Église
25. Critiques émanant des témoins de Jéhovah
26. L'archéologie du Livre de Mormon
27. Joseph
Smith, le prophète qui n’obéit pas à ses
propres révélations
28. La lettre à la Salamandre
Présentation de ma méthodologie
À la fin de l’année
2022, j’ai écrit et édité « La
société Watch Tower (témoins de Jéhovah)
est-elle une succursale de l’Antéchrist ? »
Dans l’introduction de
ce livre, j’indiquais que je l’écrivais en mettant
en application scrupuleusement les recommandations du collège
central de cette organisation qui préconise pour déterminer
si oui ou non une religion est dans la vérité :
■ « Votre religion devrait avoir un fondement solide. Elle ne devrait pas
être fondée sur les conducteurs religieux, sur les
systèmes religieux, mais sur la Parole de Dieu, la Bible.
Avant de vous y attacher,
vous devriez vous assurer qu'elle est conforme à la Parole de
Dieu. Si vous apprenez qu'elle enseigne ce qui n'est pas bon, vous
devriez l'abandonner...
Vous devriez être
disposé à considérer et accepter la vérité...
Comment pouvez-vous affirmer
que votre religion est ou n'est pas la bonne religion ?
Une manière simple de
le faire, c'est de la mettre à l'épreuve de la Parole
de Dieu. Si elle n'est pas en accord avec ce que la Bible enseigne,
alors elle n'est pas en harmonie avec la vérité. Elle
n'est pas bonne... Vérifiez si les choses que vous croyez sont
en harmonie avec la Parole de Dieu. Mais la question se pose :
Êtes-vous disposé à mettre votre religion à
une telle épreuve ? » (La Tour de Garde, 1er
novembre 1958, p. 333)
■ « Votre
religion devrait avoir une base digne de confiance. Vous ne devriez pas
vous appuyer sur des chefs religieux ou des systèmes religieux,
mais sur la parole de Dieu, la Bible. Vous devriez d'abord vous assurer
que votre religion concorde avec la parole de Dieu. Si vous vous rendez
compte que votre religion enseigne
quelque chose d'inexact, vous devriez vous en détourner. Mais alors
surgit la question : Êtes-vous prêt à soumettre votre religion à
un tel examen ? Vous n'avez rien à craindre… si vous avec la vraie
religion. »
(La Tour de Garde, 1er juillet 1958, p.
289)
■ « Il
nous faut analyser, non seulement nos croyances personnelles, mais
encore les enseignements de l'Église dont nous sommes
éventuellement membres.
Ses doctrines sont-elles en
plein accord avec la parole de Dieu, ou ont-elles pour fondement les
traditions des hommes ? Si nous sommes amis de la vérité,
nous ne devons pas craindre d'examiner ainsi notre religion. Le désir
sincère de chacun de nous devrait être d'apprendre
quelle est la volonté de Dieu à notre égard,
puis de l'accomplir. » (La vérité qui
conduit à la vie éternelle, page 13)
■ « Dire et
démontrer qu’une religion est fausse, ce n’est pas
là une forme de persécution religieuse. L’homme
éclairé qui démasque publiquement une certaine
religion pour permettre à ses semblables de distinguer la
vraie religion d’avec la fausse, cet homme-là ne
pratique pas la persécution religieuse. (La Tour de Garde,
1964)
■ « Quand
les personnes sont menacées d’un grand danger pour une
raison qu’elles ne soupçonnent même pas ou parce
qu’elles sont trompées par des gens qu’elles
croient être des amis, est-ce mal de les en avertir ?
Peut-être préféreront-elles ne pas croire celui
qui les avertit. Il se peut même qu’elles lui en
veuillent. Mais cela le dégage-t-il de la responsabilité
morale de les avertir ? » (La Tour de
Garde, 1er mai 1974)
■ « Ainsi
nous pouvons voir qu'il peut devenir parfois nécessaire de
mettre en garde ceux qui sont trompés en servant le diable, en
appelant leur attention sur le fait que… toute tyrannie,
oppression, persécution, suppression de la vérité,
déni de la liberté d'expression et de réunion
publique, ou la tentative d'abroger les libertés d'autrui,
viennent du diable, et de ceux qui appartiennent à
l'organisation de Satan, qu'ils le sachent ou non. S'ils ne le savent
pas, alors nous sommes justifiés dans la publication de ces
faits pour leur éclaircissement et la bénédiction.
Il y a toujours eu des éléments religieux qui ont fait
usage de cette arme de la persécution, l'intolérance et
la répression. Ils l'ont fait au temps de Jésus ; ils
l'ont fait pendant les "âges sombres", et ils le font
encore. » (L'Âge d'Or, 5 mars 1930,
"Christian Scientists Seek to Suppress the Truth", par R.H.
Barber, p. 371-73)
Et la Watch Towers pour
conclure très justement :
■ « L’honnêteté,
ou au contraire le manque d’honnêteté a une
incidence sur votre réputation. Si les autres apprennent que
vous les avez trompés ne serait-ce qu’une fois,
vous perdrez leur confiance, et vous aurez du mal à la
retrouver. » (La Tour de Garde 2006 w06 1/12 p. 17-19)
Ainsi, ayant depuis quelques
années le désir d’écrire une biographie du
prophète des derniers jours et de la plénitude des
temps, j’utiliserai scrupuleusement les recommandations du
collège central de l’organisation des témoins de
Jéhovah pour présenter cette biographie, et répondre,
sans tabou, à toutes « les
critiques » (ce mot est un doux euphémisme) qui ont
été faites et qui continuent à se faire à
son encontre. Je me dois de faire remarquer que toutes les Églises
du monde chrétien (catholique, orthodoxe, protestante,
anglicane, évangéliste, témoins de Jéhovah,
etc.)
unanimement dénigrent l’Église
de Jéus-Christ des saints des derniers jours, allant jusqu’à
la considérer comme une Église non chrétienne.
ALLÉGATIONS
1. La première vision ne peut avoir eu lieu en 1820
Nous
allons traiter d'un article de Christian Piette, du site
VigiSecte, qui commence très fort :
Luc
18:20 : Tu
connais les commandements : Tu ne commettras point d’adultère ;
tu ne tueras point ; tu ne déroberas point ; tu ne diras
point de faux témoignage ; honore ton père et ta
mère.
« Il est clair que pour les autorités mormones,
Joseph Smith a reçu sa première vision (celle du Père
et du Fils) en 1820. […] Les responsables mormons insistent
sur cette première vision de 1820. Pour eux, elle fut
l’aboutissement logique d’un réveil religieux
parmi les nombreuses églises protestantes qui eut lieu dans la
même année. […] Une fois de plus, il est aisé
de démontrer que Monsieur Hinckley, le président actuel
de l’Église mormone est un manipulateur et avouons-le,
une personne qui dissimule la vérité ! […]
Gordon Hinckley sait qu’il trompe ses lecteurs en dissimulant
le fait que ce récit ne cadre pas avec un réveil en
1820, mais avec celui de 1824
!
En
1984, j’ai pris l’initiative d’écrire à
Gordon Hinckley et ce dernier ne m’a jamais répondu !
(vous pouvez toujours tenter votre chance, mais ne traînez pas
de trop, il prend de l’âge.) […]
Le
réveil n’affecte pas encore l’Église
Baptiste, car à la rencontre annuelle de l’Association
baptiste de l’Ontario tenue le 22 septembre 1824, l’église
ne compte que deux baptêmes ! (Minutes of the Ontario Baptist
Association et American Baptist Historical Records, Rochester, NY).
Le
8 septembre, l’Église Presbytérienne n’est
pas encore touchée, car le « Geneva Presbytery Records »
du 8 septembre 1824 précise que rien de spectaculaire ne s’est
produit dans la dénomination. Mais à partir de la
Conférence méthodiste des 25 et 26 septembre 1824, le
réveil éclate partout ! […] »
Fait
remarquable, l’année 1820 est particulièrement
vide de tout événement religieux particulier. Le
Pasteur Hotchkin écrit que des réveils ont eu lieu dans
l’église presbytérienne de Palmyra en 1817, 1824
et 1829, mais que rien ne s’est passé en 1820. (James
Hotchkin’s History Records, page 378). En 1820, l’Église
baptiste n’a que six nouveaux baptêmes alors que les
communautés voisines de Lyons, Canandaigua et Farmington
perdent respectivement 4, 5 et 9 membres. (American Baptist Society,
Rochester, NY). […] «Les faits sont là,
incontournables et indiscutables! En 1820, il n’y avait pas de
réveil religieux à Palmyra et par suite logique pas de
démarche de Joseph Smith dans le bosquet sacré ! »
Conclusion :
Dans cet article, d’après Luc 18:20 et son
argumentation, l’auteur considère :
—
Que Joseph Smith est un faux témoin.
—
Que le prophète Gordon Hinckley trompe ses lecteurs.
Voyons qui est menteur et
faux témoin ou ignorant
Il suffit de consulter le
site de Wikipedia
:
Le
second grand réveil (Second Great Awakening) est une vague de
réveils protestants qui a eu lieu entre
1790 et 1840
aux États-Unis. Il se situe entre le Grand réveil des
années 1730–1755 et une troisième vague de
réveils qui intervient entre 1855 et les premières
décennies du XXe siècle. […] Le second
grand réveil a commencé vers
1790, a pris de
l'ampleur en
1800 et, après
1820, le nombre de
membres des congrégations baptistes et méthodistes qui
ont mené le mouvement a rapidement augmenté dans toute
l'Amérique. Ce mouvement était en net déclin à
la fin des années 1850.
Pourtant Christian Piette écrivait
dans son site :
« Les faits sont là, incontournables et
indiscutables! En 1820, il n’y avait pas de réveil
religieux à Palmyra et par suite logique pas de démarche
de Joseph Smith dans le bosquet sacré ! »
Qui est menteur ? Faux
témoin ? Ou parfait ignorant ? Je signale que
Christian Piette était un pasteur protestant en
Belgique, un des fondateurs de l’association chrétienne
Vigi-Sectes, qu’il est décédé le 7
décembre 2014, et qu’il était un ardent
détracteur du mormonisme.
Que raconte l’Histoire de l’Église au sujet de
cette période et de l’histoire de Joseph ?
« Durant l’été
1819, alors que Joseph avait treize ans, des pasteurs méthodistes
se réunirent pour une conférence à quelques
kilomètres de la ferme de la famille Smith et se déployèrent
dans la campagne pour inciter les familles telles que celle de Joseph
à se convertir. Le succès rencontré par ces
prédicateurs inquiéta les autres pasteurs de la région
et rapidement, la course aux convertis devint intense. Joseph
assistait aux réunions, écoutait les sermons émouvants
et voyait les convertis pousser des cris de joie. Il aurait voulu
crier avec eux, mais souvent il se sentait au cœur d’une
guerre de mots et d’idées. Il se demandait :
« Lequel de tous ces partis a raison ; ou ont-ils
tous tort ? Si l’un d’entre eux a raison, lequel
est-ce, et comment le saurais-je ? »
Il savait qu’il avait besoin de la grâce et de la
miséricorde du Christ, mais avec tant de gens et d’Églises
s’affrontant sur les questions de religion, il ne savait pas où
les trouver.
L’espoir de trouver des réponses, et la paix de l’âme
semblaient lui échapper. Il se demandait comment quiconque
pourrait découvrir la vérité au milieu d’un
tel tumulte. »
Christian Piette est pris à nouveau en flagrant délit
de mensonge.
2. Plusieurs versions de la
Première Vision
Le site « boowiki » consacre une étude
très longue sur ce sujet :
« […]
Smith a déclaré que sa première vision a eu lieu
au début de 1820 quand il était un garçon, mais
les histoires mentionnent plusieurs dates dans cette période.
En 1832, Smith a écrit que la vision a eu lieu « dans sa
seizième année de la vie » (environ 1821), après
avoir pris connaissance des problèmes lorsque les religions
avaient « douze ans » (environ 1817). Dans une histoire,
Smith a dit plus tard que la vision a eu lieu « au début
du printemps 1820 » après « une agitation peu
commune sur les questions religieuses » au cours au cours de la
quinzième année (1820). […] »
Effectivement,
Joseph Smith au cours de sa vie a écrit 4 versions :
Première version :
récit fait l’été de 1832
Lorsque j’eus
environ douze ans, mon esprit devint sérieusement
impressionné concernant l’importante question du
bien-être de mon âme immortelle, ce qui me conduisit à
sonder les Écritures croyant, comme on me l’avait
enseigné, qu’elles contenaient la parole de Dieu. Je
m’appliquai donc à les lire. Mes relations étroites
avec les personnes de différentes confessions m’amenèrent
à m’étonner grandement, car je découvris
qu’elles n’ornaient pas leurs déclarations par une
conduite et un langage pieux conformes à ceux que je trouvais
contenus dans ce dépôt sacré. Cela m’affligea
l’âme.
Ainsi, de douze à
quinze ans, je méditai beaucoup dans mon cœur
concernant la situation du monde, de l’humanité, les
querelles et divisions, la méchanceté, les abominations
et les ténèbres qui imprégnaient l’esprit
des hommes. Mon esprit devint extrêmement peiné, car je
fus convaincu de mes péchés et, en sondant les
Écritures, je vis que l’humanité n’allait
pas au Seigneur, mais qu’elle avait apostasié de la foi
vraie et vivante et qu’il n’y avait aucune société
ou confession bâtie sur l’Évangile de Jésus-Christ
tel qu’il est décrit dans le Nouveau Testament. J’avais
envie de pleurer pour mes propres péchés et pour les
péchés du monde, car j’appris dans les Écritures
que Dieu était le même hier aujourd’hui et pour
toujours et qu’il ne fait point acception de personne, car il
est Dieu.
Car je regardais le soleil,
le glorieux luminaire de la terre, et également la lune,
avançant avec majesté à travers les cieux, ainsi
que l’éclat des étoiles, poursuivant leur cours,
et la terre également sur laquelle je me tenais et les bêtes
des champs et les oiseaux des cieux et les poissons des eaux et aussi
l’homme marchant à la surface de la Terre avec majesté
et avec la force de la beauté, et qui possède le
pouvoir et l’intelligence dans le gouvernement des choses qui
sont si grandes et merveilleuses à la ressemblance de celui
qui les créa. Lorsque je considérai ces choses, mon
cœur s’exclama : « C’est à juste titre
que le sage a dit : «Insensé qui déclare dans son
cœur qu’il n’y a point de Dieu » ». Mon
cœur s’exclama : « Tout, tout cela rend témoignage
d’un pouvoir omnipotent et omniprésent, d’un être
qui établit les lois, décrète et lie toutes
choses dans leurs relations, qui remplit l’éternité,
qui était et est, et sera de toute éternité à
toute éternité. » Et lorsque je considérai
toutes ces choses et que cet être recherche ceux qui l’adorent
en esprit et en vérité, j’implorai le Seigneur
d’être miséricordieux, car il n’y avait
personne d’autre de qui je pouvais demander et obtenir
miséricorde.
Et le Seigneur entendit mon
cri dans la forêt et tandis que j’étais occupé
à invoquer le Seigneur
lorsque j’étais dans ma
seizième année, une colonne de lumière plus
brillante que le soleil à midi descendit du ciel et se posa
sur moi. Et je fus rempli de l’esprit de Dieu, le Seigneur
ouvrit les cieux sur moi et je vis le Seigneur. Et il me parla disant
: « Joseph, mon fils, tes péchés te sont
pardonnés. Suis ton chemin, marche selon mes statuts et
respecte mes commandements. Voici, je suis le Seigneur de gloire. Je
fus crucifié pour le monde afin que tous ceux qui croient en
mon nom aient la vie éternelle. Voici, le monde est dans le
péché actuellement et nul ne fait le bien, non,
personne. Tous se sont détournés de l’Évangile
et nul ne respecte mes commandements, ils s’approchent de moi
des lèvres, mais leur cœur est éloigné de
moi. Et ma colère est allumée contre les habitants de
la terre pour les visiter selon leur impiété et pour
accomplir ce qui a été dit par la bouche des prophètes
et des apôtres. Voici, je viens rapidement comme cela est écrit
de moi dans la nuée, revêtu de la gloire de mon Père. »
Mon âme fut remplie
d’amour et, pendant de nombreux jours, j’éprouvai
aune grande joie. Le Seigneur était avec moi, mais je ne pus
trouver personne qui veuille croire à la vision céleste.
Néanmoins, je méditai ces choses dans mon cœur.
Deuxième version :
Journal personnel en date des 9 au 11 novembre 1835
Étant troublé
dans mon esprit concernant le sujet de la religion et voyant les
différents systèmes enseignés aux enfants des
hommes, je ne savais pas qui avait raison et qui avait tort.
Considérant qu’il était de la première
importance que je connaisse la vérité pour ce qui a des
conséquences éternelles, étant ainsi perplexe,
je me retirai dans un bosquet silencieux et m’inclinai devant
le Seigneur, prenant conscience de ce qu’il avait dit (si la
Bible est vraie) : « Demandez, et l’on vous donnera;
cherchez, et vous trouverez; frappez, et l’on vous ouvrira »
et encore « Si quelqu’un d’entre vous manque de
sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à
tous simplement et sans reproche ».
Cette connaissance était
ce que je désirais le plus à ce moment-là, et,
avec la ferme détermination ferme de l’obtenir,
j’invoquai le Seigneur pour la première fois à
l’endroit mentionné plus haut. Ou, en d’autres
termes, je tentai vainement de prier ; ma langue semblait être
enflée dans ma bouche de telle sorte que je ne pouvais pas
parler. J’entendis un bruit derrière moi, comme si
quelqu’un marchait vers moi. Je m’efforçai à
nouveau de prier, mais je ne le pus pas. Le bruit de pas semblait se
rapprocher. Je me relevai et je regardai autour de moi, mais je ne
vis personne ni rien qui puisse produire le bruit de quelqu’un
qui marche.
Je m’agenouillai de
nouveau. Ma bouche s’ouvrit, ma langue se libéra et
j’invoquai le Seigneur en prière fervente. Une colonne
de feu apparut au-dessus de ma tête. Elle descendit bientôt
sur moi et me remplit d’une joie ineffable. Un personnage
apparut au milieu de cette colonne de flammes, qui s’était
répandue tout autour sans que rien ne soit consumé. Un
autre personnage, semblable au premier, apparut bientôt. Il me
dit : « tes péchés te sont pardonnés ».
Il témoigna que Jésus-Christ est le Fils de Dieu. Et je
vis beaucoup d’anges dans cette vision.
J’avais
environ quatorze ans quand je reçus cette première
communication.
Troisième version : récit fait vers 1838
1 Étant donné
les nombreuses rumeurs qui ont été mises en circulation
par des personnes mal intentionnées et intrigantes à
propos de la naissance et des progrès de l’Église
de Jésus-Christ des saints des derniers jours, rumeurs qui ont
toutes été conçues par leurs auteurs pour
militer contre la réputation de l’Église et ses
progrès dans le monde, j’ai été amené
à écrire cette histoire pour détromper l’opinion
publique et pour que tous ceux qui cherchent la vérité
soient mis en possession des faits tels qu’ils se sont passés,
soit en ce qui me concerne, soit en ce qui concerne l’Église,
dans la mesure où j’ai ces faits en ma possession.
2 Dans cette histoire, je
présenterai, en toute vérité et en toute
justice, les divers événements relatifs à
l’Église tels qu’ils ont eu lieu ou tels qu’ils
existent actuellement [1838] en cette huitième année
depuis l’organisation de ladite Église.
3
Je suis né en
l’an de grâce mil huit cent cinq, le vingt-troisième
jour de décembre, dans le village de Sharon, comté
de Windsor, État de Vermont. … Mon père, Joseph
Smith, père, quitta l’État de Vermont lorsque
j’étais à peu près dans ma dixième
année et alla s’installer à Palmyra, comté
d’Ontario (maintenant Wayne), dans l’État de New
York. Quelque quatre ans après son arrivée à
Palmyra, mon père alla s’installer avec sa famille à
Manchester, dans ce même comté d’Ontario.
4 Sa famille se composait de
onze personnes : mon père, Joseph Smith, ma mère,
Lucy Smith (dont le nom, antérieurement à son mariage,
était Mack, fille de Solomon Mack), mes frères, Alvin
(qui mourut le 19 novembre 1823, dans sa vingt-sixième
année), Hyrum, moi-même, Samuel Harrison, William et Don
Carlos, et mes sœurs, Sophronia, Catherine et Lucy.
5 À un moment donné,
au cours de la deuxième année qui suivit notre
installation à Manchester, il y eut, dans l’endroit où
nous vivions, une agitation peu commune à propos de la
religion. Elle commença chez les méthodistes, mais
devint bientôt générale chez toutes les
confessions de cette région du pays. En effet, toute la
contrée paraissait en être affectée, et de
grandes multitudes s’unirent aux différents partis
religieux, ce qui ne causa pas peu de remue-ménage et de
divisions parmi le peuple, les uns criant : « Par
ici ! », les autres : « Par-là ! »
Les uns tenaient pour les méthodistes, les autres pour les
presbytériens, d’autres pour les baptistes.
6, Car, en dépit du
grand amour que les convertis de ces diverses confessions exprimaient
au moment de leur conversion et du grand zèle manifesté
par leurs clergés respectifs qui s’employaient
activement à animer et à favoriser ce tableau
extraordinaire de sentiment religieux, dans le but de voir tout le
monde converti, ainsi qu’ils se plaisaient à appeler
cela, quelle que fût la confession à laquelle ils se
joignaient, cependant, quand les convertis commencèrent à
se disperser, les uns vers un parti, les autres vers un autre, on
s’aperçut que les bons sentiments apparents des prêtres
et des convertis étaient plus prétendus que réels,
car il s’ensuivit une grande confusion et de mauvais
sentiments, prêtre luttant contre prêtre et converti
contre converti ; de telle sorte que tous les bons sentiments
qu’ils avaient les uns pour les autres, s’ils avaient
jamais existé, se perdirent tout à fait dans une
querelle de mots et un combat d’opinions.
7
J’étais
alors dans ma quinzième année. Les membres de la
famille de mon père se laissèrent convertir à la
foi presbytérienne, et quatre d’entre eux se firent
membres de cette Église : ma mère, Lucy, mes
frères Hyrum et Samuel Harrison, et ma sœur Sophronia.
8 Pendant cette période
de grande agitation, mon esprit fut poussé à réfléchir
sérieusement et à éprouver un grand malaise ;
mais quoique mes sentiments fussent profonds et souvent poignants, je
me tins cependant à l’écart de tous ces partis
tout en suivant leurs diverses assemblées aussi souvent que
j’en avais l’occasion. Avec le temps, mon esprit se
sentit quelque inclination pour la confession méthodiste, et
j’éprouvai un certain désir de me joindre à
elle ; mais la confusion et la lutte entre les diverses
confessions étaient si grandes, qu’il était
impossible à quelqu’un d’aussi jeune et d’aussi
peu au courant des hommes et des choses que moi de décider
d’une manière sûre qui avait raison et qui avait
tort.
9 Il y avait des moments où
mon esprit était fortement agité, tant les cris et le
tumulte étaient grands et incessants. Les presbytériens
étaient absolument contre les baptistes et les méthodistes
et utilisaient toutes les ressources aussi bien du raisonnement que
de la sophistique pour prouver leurs erreurs ou du moins pour faire
croire aux gens qu’ils étaient dans l’erreur.
D’autre part, les baptistes et les méthodistes, eux
aussi, montraient autant de zèle à tenter d’imposer
leur doctrine et à réfuter toutes les autres.
10 Au milieu de cette guerre
de paroles et de ce tumulte d’opinions, je me disais souvent :
Que faut-il faire ? Lequel de tous ces partis a raison ? Ou
ont-ils tous tort, autant qu’ils sont ? Si l’un
d’eux a raison, lequel est-ce, et comment le saurai-je ?
11 Tandis que j’étais
travaillé par les difficultés extrêmes causées
par les disputes de ces partis de zélateurs religieux, je lus,
un jour, l’épître de Jacques, chapitre 1, verset
5, qui dit : Si quelqu’un d’entre vous manque de
sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à
tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée.
12 Jamais aucun passage de
l’Écriture ne toucha le cœur de l’homme avec
plus de puissance que celui-ci ne toucha alors le mien. Il me sembla
qu’il pénétrait avec une grande force dans toutes
les fibres de mon cœur. J’y pensais constamment, sachant
que si quelqu’un avait besoin que Dieu lui donne la sagesse,
c’était bien moi ; car je ne savais que faire, et à
moins de recevoir plus de sagesse que je n’en avais alors, je
ne le saurais jamais, car les professeurs de religion des diverses
confessions comprenaient si différemment les mêmes
passages de l’Écriture que cela faisait perdre toute
confiance de régler la question par un appel à la
Bible.
13 Enfin, j’en vins à
la conclusion que je devais, ou bien rester dans les ténèbres
et la confusion, ou bien suivre le conseil de Jacques, c’est-à-dire
demander à Dieu. Je me décidai finalement à
« demander à Dieu », concluant que s’il
donnait la sagesse à ceux qui en manquaient, et la donnait
libéralement et sans faire de reproche, je pouvais bien
essayer.
14 Ainsi donc, mettant à
exécution ma détermination de demander à Dieu,
je me retirai dans les bois pour tenter l’expérience.
C’était le matin d’une belle et claire journée
du début du printemps de mil huit cent vingt. C’était
la première fois de ma vie que je tentais une chose pareille,
car au milieu de toutes mes anxiétés, je n’avais
encore jamais essayé de prier à haute voix.
15 Après m’être
retiré à l’endroit où je m’étais
proposé, au préalable, de me rendre, ayant regardé
autour de moi et me voyant seul, je m’agenouillai et me mis à
exprimer à Dieu les désirs de mon cœur. À
peine avais-je commencé que je fus saisi par une puissance qui
me domina entièrement et qui eut sur moi une influence si
étonnante que ma langue fut liée, de sorte que je ne
pouvais pas parler. Des ténèbres épaisses
m’environnèrent, et il me sembla un moment que j’étais
condamné à une destruction soudaine.
16, Mais comme je luttais de
toutes mes forces pour implorer Dieu de me délivrer de la
puissance de cet ennemi qui m’avait saisi et au moment même
où j’étais prêt à sombrer dans le
désespoir et à m’abandonner à la
destruction — non à un anéantissement
imaginaire, mais à la puissance d’un être réel
du monde invisible qui possédait une puissance étonnante
comme je n’en avais encore senti de pareille en aucun être —
juste à cet instant de grande alarme, je vis, exactement
au-dessus de ma tête, une colonne de lumière, plus
brillante que le soleil, descendre peu à peu jusqu’à
tomber sur moi.
17 À peine était-elle
apparue que je me sentis délivré de l’ennemi qui
m’enserrait. Quand la lumière se posa sur moi, je avis
deux Personnages dont l’éclat et la gloire défient
toute description, et qui se tenaient au-dessus de moi dans les airs.
L’un d’eux me parla, m’appelant par mon nom, et
dit, en me montrant l’autre : Celui-ci est mon Fils
bien-aimé. Écoute-le !
18 Mon but, en allant
interroger le Seigneur, était de savoir laquelle des
confessions avait raison, afin de savoir à laquelle je devais
me joindre. C’est pourquoi, dès que je fus assez maître
de moi pour pouvoir parler, je demandai aux Personnages qui se
tenaient au-dessus de moi, dans la lumière, laquelle de toutes
les confessions avait raison (car à l’époque, il
ne m’était jamais venu à l’idée
qu’elles étaient toutes dans l’erreur), et à
laquelle je devais me joindre.
19 Il me fut répondu
de ne me joindre à aucune, car elles étaient toutes
dans l’erreur ; et le Personnage qui me parlait dit que
tous leurs credo étaient une abomination à ses yeux ;
que ces docteurs étaient tous corrompus ; que :
« ils s’approchent de moi des lèvres, mais
leur cœur est éloigné de moi ; ils
enseignent pour doctrine des commandements d’hommes, ayant une
forme de piété, mais ils en nient la puissance ».
20 Il me défendit de
nouveau de me joindre à aucune d’elles et me dit encore
beaucoup d’autres choses que je ne puis écrire
maintenant. Quand je revins à moi, j’étais couché
sur le dos, regardant au ciel. Lorsque la lumière eut disparu,
je demeurai sans forces ; mais je ne tardai pas à
récupérer dans une certaine mesure et rentrai chez moi.
Comme je m’appuyais au manteau de la cheminée, ma mère
me demanda ce qui se passait. Je lui répondis : « Ce
n’est rien, tout va bien, je ne me sens pas mal ».
Je dis ensuite à ma mère : « J’ai
appris personnellement que le presbytérianisme n’est pas
vrai ». On aurait dit que l’adversaire était,
dès les premiers temps de ma vie, conscient du fait que
j’étais destiné à me révéler
être un trouble-fête et un gêneur pour son
royaume ; sinon pourquoi les puissances des ténèbres
se seraient-elles unies contre moi ? Pourquoi l’opposition
et les persécutions qui se dressèrent contre moi,
presque dans ma prime enfance ?
Quatrième version : lettre à Wentworth, en date du 1er mars 1842
À environ quatorze
ans, je commençai à réfléchir à
l’importance de me préparer à un état
futur, et en cherchant à en savoir plus sur le plan du salut,
je découvris qu’il y avait un grand conflit dans le
sentiment religieux ; si j’allais voir une confession, on m’y
donnait un plan, et une autre un autre, chacune d’elles disant
que son credo était le summum de la perfection. Comme toutes
ne pouvaient pas être justes et que Dieu ne pouvait pas être
l’auteur de tant de confusion, je décidai d’étudier
le sujet plus complètement, croyant que, si Dieu avait une
Église, elle ne serait pas scindée en factions et que,
s’il a enseigné à une société
d’adorer d’une façon et d’administrer un
ensemble d’ordonnances, il n’allait pas enseigner à
une autre des principes diamétralement opposés. Croyant
en la parole de Dieu, j’avais confiance à la déclaration
de Jacques : « Si quelqu’un d’entre vous manque de
sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à
tous simplement et sans reproche ».
Je me retirai dans un lieu
secret dans un bosquet et je commençai à invoquer le
Seigneur. Tandis que je le suppliai avec ferveur, mon esprit fut
retiré des objets qui m’entouraient, je fus enveloppé
dans une vision céleste et je vis deux personnages glorieux
qui se ressemblaient exactement, entourés d’une lumière
brillante qui éclipsait le soleil à midi. Ils me dirent
que toutes les confessions religieuses croyaient en des doctrines
incorrectes et qu’aucune d’elles n’était
reconnue par Dieu comme étant son Église et son
royaume. Et il me fut expressément commandé de «
ne me joindre à aucune d’elles », recevant au même
moment la promesse qu’à l’avenir, je connaîtrais
la plénitude de l’Évangile.
Remarque :
Première version
: Lorsque j’étais dans ma seizième année…
Deuxième version
: J’avais environ quatorze ans quand…
Troisième version
: J’étais alors dans ma quinzième année…
Quatrième version
: À environ quatorze ans…
« Je suis né en l’an
de grâce mil huit cent cinq, le vingt-troisième jour de
décembre… » En effet, on constate des différences
quant à l’âge de Joseph lors de la Première Vision.
Cependant, on peut les comprendre étant donné que
Joseph est né le 23 décembre et qu’à 7
jours près il est en l’année – 1 et +
1.
Explication et réponse
de l’Église de Jésus-Christ des saints des
derniers jours aux détracteurs de tous poils…
« Joseph Smith a
écrit que Dieu le Père et Jésus-Christ lui sont
apparus dans un bosquet près de chez ses parents dans l’ouest
de l’État de New York quand il avait environ quatorze
ans. Préoccupé par ses péchés et
incertain du chemin spirituel à suivre, Joseph cherchait à
être guidé en assistant à des réunions, en
lisant les Écritures et en priant. En réponse, il reçut
une manifestation céleste. Joseph raconta et documenta la
Première Vision, comme on l’appelle, à plusieurs
reprises ; quatre récits différents de la vision
furent rédigés par lui ou par des secrétaires
qu’il en chargea.
Joseph Smith publia deux
récits de la Première Vision de son vivant. Le premier,
connu maintenant sous le nom de Joseph Smith, Histoire, fut intégré
au canon des Écritures dans la Perle de grand prix et devint
ainsi le récit le mieux connu. Les deux récits d’abord
non publiés, enregistrés dans la première
autobiographie de Joseph Smith et plus tard dans un journal intime,
furent généralement oubliés jusqu’à
ce que des historiens travaillant pour l’Église de
Jésus-Christ des saints des derniers jours les redécouvrent
et les publient dans les années 1960. Depuis cette époque,
ces documents ont été abordés à maintes
reprises dans les magazines de l’Église, dans les œuvres
imprimées par des librairies appartenant à l’Église
et par des érudits saints des derniers jours dans d’autres
médias. En plus des récits de première
main, il y a aussi cinq descriptions de la vision de Joseph Smith
écrites par ses contemporains. Les différents
récits de la Première Vision rapportent une même
histoire, bien qu’ils mettent naturellement l’accent sur
différents aspects et varient au niveau des détails.
Les historiens savent que, lorsqu’une personne raconte une
expérience dans des contextes différents à des
publics différents sur de nombreuses années, chaque
récit met l’accent sur différents aspects de
l’expérience et contient des détails uniques.
En effet, des différences semblables à celles que l’on
trouve dans les récits de la Première Vision existent
dans les divers récits scripturaires de la vision de Paul sur
la route de Damas et de l’expérience des apôtres
sur la montagne de la transfiguration. Pourtant, en dépit
des différences, une cohérence fondamentale persiste
dans tous les récits de la Première Vision. Certains
ont avancé à tort que la moindre variation dans le
récit de l’histoire est une preuve de son invention. Au
contraire, le récit historique riche nous permet d’en
apprendre davantage sur cet événement remarquable que
nous ne le pourrions s’il était moins bien documenté. »
Les 3 versions du témoignage
de Paul sur la route de Damas
Première version
:
Actes
9:1-20
1 Cependant Saul, respirant encore la
menace et le meurtre contre les disciples du Seigneur, se rendit
chez le souverain sacrificateur,
2 et lui demanda des
lettres pour les synagogues de Damas, afin que, s'il trouvait des
partisans de la nouvelle doctrine, hommes ou femmes, il les amenât
liés à Jérusalem.
3 Comme il était
en chemin, et qu'il approchait de Damas, tout à coup une
lumière venant du ciel resplendit autour de lui.
4 Il
tomba par terre, et il entendit une voix qui lui disait: Saul,
Saul, pourquoi me persécutes-tu ?
5
Il répondit: Qui es-tu, Seigneur? Et le Seigneur dit:
Je suis Jésus que tu persécutes. Il te serait dur de
regimber contre les aiguillons.
6 Tremblant et saisi
d'effroi, il dit: Seigneur, que veux-tu que je fasse? Et le
Seigneur lui dit: Lève-toi, entre dans la ville, et on te
dira ce que tu dois faire.
7 Les hommes qui l'accompagnaient
demeurèrent stupéfaits; ils entendaient bien la
voix, mais ils ne voyaient personne.
8 Saul se releva de
terre, et, quoique ses yeux fussent ouverts, il ne voyait rien; on
le prit par la main, et on le conduisit à Damas.
9 Il
resta trois jours sans voir, et il ne mangea ni ne but.
10
Or, il y avait à Damas un disciple nommé
Ananias. Le Seigneur lui dit dans une vision: Ananias! Il
répondit: Me voici, Seigneur !
11 Et le Seigneur lui
dit: Lève-toi, va dans la rue qu’on appelle la
droite, et cherche, dans la maison de Judas, un nommé Saul
de Tarse. Car il prie,
12 et il a vu en vision un homme du
nom d'Ananias, qui entrait, et qui lui imposait les mains, afin
qu'il recouvrât la vue.
13 Ananias répondit:
Seigneur, j'ai appris de plusieurs personnes tous les maux que cet
homme a faits à tes saints dans Jérusalem ;
14 et
il a ici des pouvoirs, de la part des principaux sacrificateurs,
pour lier tous ceux qui invoquent ton nom.
15 Mais le
Seigneur lui dit: Va, car cet homme est un instrument que j'ai
choisi, pour porter mon nom devant les nations, devant les rois,
et devant les fils d'Israël ;
16 et je lui montrerai
tout ce qu'il doit souffrir pour mon nom.
17 Ananias sortit;
et, lorsqu'il fut arrivé dans la maison, il imposa les
mains à Saul, en disant: Saul, mon frère, le
Seigneur Jésus, qui t'est apparu sur le chemin par lequel
tu venais, m’a envoyé pour que tu recouvres la vue et
que tu sois rempli du Saint-Esprit.
18
Au même instant, il tomba de ses yeux comme des
écailles, et il recouvra la vue. Il se leva, et fut
baptisé ;
19 et, après qu'il eut pris de la
nourriture, les forces lui revinrent. Saul resta quelques jours
avec les disciples qui étaient à Damas.
20 Et
aussitôt, il prêcha dans les synagogues que Jésus
est le Fils de Dieu.
Deuxième version : Actes
22:1-16
1 Hommes frères et pères,
écoutez ce que j'ai maintenant à vous dire pour ma
défense !
2 Lorsqu'ils entendirent qu'il leur parlait
en langue hébraïque, ils redoublèrent de
silence. Et Paul dit :
3 je suis Juif, né à
Tarse en Cilicie; mais j'ai été élevé
dans cette ville-ci, et instruit aux pieds de Gamaliel dans la
connaissance exacte de la loi de nos pères, étant
plein de zèle pour Dieu, comme vous l'êtes tous
aujourd'hui.
4 J'ai persécuté à mort
cette doctrine, liant et mettant en prison hommes et femmes.
5 Le
souverain sacrificateur et tout le collège des anciens m'en
sont témoins. J'ai même reçu d'eux des lettres
pour les frères de Damas, où je me rendis afin
d'amener liés à Jérusalem ceux qui se
trouvaient là et de les faire punir.
6
Comme j'étais en chemin, et que j'approchais de
Damas, tout à coup, vers midi, une grande lumière
venant du ciel resplendit autour de moi.
7 Je tombai par
terre, et j'entendis une voix qui me disait: Saul, Saul, pourquoi
me persécutes-tu ?
8 Je répondis: Qui es-tu,
Seigneur ? Et il me dit : Je suis Jésus de Nazareth, que tu
persécutes.
9
Ceux qui étaient avec moi virent bien la lumière,
mais ils n'entendirent pas la voix de celui qui parlait.
10 Alors
je dis : Que ferai-je, Seigneur ? Et le Seigneur me dit: Lève-toi,
va à Damas, et là on te dira tout ce que tu dois
faire.
11 Comme je ne voyais rien, à cause de l'éclat
de cette lumière, ceux qui étaient avec moi me
prirent par la main, et j'arrivai à Damas.
12 Or, un
nommé Ananias, homme pieux selon la loi, et de qui tous les
Juifs demeurant à Damas rendaient un bon témoignage,
13 vint se présenter à moi, et me dit: Saul,
mon frère, recouvre la vue. Au même instant, je
recouvrai la vue et je le regardai.
14 Il dit: Le Dieu de
nos pères t'a destiné à connaître sa
volonté, à voir le Juste, et à entendre les
paroles de sa bouche ;
15, car tu lui serviras de témoin,
auprès de tous les hommes, des choses que tu as vues et
entendues.
16 Et maintenant, que tardes-tu ? Lève-toi,
sois baptisé, et lavé de tes péchés,
en invoquant le nom du Seigneur.
Troisième version
: Actes
26:9-21
9 Pour moi, j'avais cru devoir agir vigoureusement
contre le nom de Jésus de Nazareth.
10 C'est ce que
j'ai fait à Jérusalem. J'ai jeté en prison
plusieurs des saints, ayant reçu ce pouvoir des principaux
sacrificateurs, et, quand on les mettait à mort, je
joignais mon suffrage à celui des autres.
11 je les
ai souvent châtiés dans toutes les synagogues, et je
les forçais à blasphémer. Dans mes excès
de fureur contre eux, je les persécutais même jusque
dans les villes étrangères.
12 C'est dans ce
but que je me rendis à Damas, avec l'autorisation et la
permission des principaux sacrificateurs.
13 Vers le milieu
du jour, ô roi, je vis en chemin resplendir autour de moi et
de mes compagnons une lumière venant du ciel, et dont
l'éclat surpassait celui du soleil.
14 Nous tombâmes
tous par terre, et j'entendis une voix qui me disait en langue
hébraïque : Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ?
Il te serait dur de regimber contre les aiguillons.
15
Je répondis: Qui es-tu, Seigneur ? Et le Seigneur dit:
Je suis Jésus que tu persécutes.
16 Mais
lève-toi, et tiens-toi sur tes pieds; car je te suis apparu
pour t'établir ministre et témoin des choses que tu
as vues et de celles pour lesquelles je t'apparaîtrai.
17
Je t'ai choisi du milieu de ce peuple et du milieu des
païens, vers qui je t’envoie,
18 afin que tu leur
ouvres les yeux, pour qu'ils passent des ténèbres à
la lumière et de la puissance de Satan à Dieu, pour
qu'ils reçoivent, par la foi en moi, le pardon des péchés
et l'héritage avec les sanctifiés.
19
En conséquence, roi Agrippa, je n'ai point résisté
à la vision céleste :
20 à ceux de Damas
d'abord, puis à Jérusalem, dans toute la Judée,
et chez les païens, j'ai prêché la repentance et
la conversion à Dieu, avec la pratique d'œuvres
dignes de la repentance.
21 Voilà pourquoi les Juifs
se sont saisis de moi dans le temple, et ont tâché de
me faire périr.
Commentaire
1. À ma connaissance, aucun détracteur du mormonisme n’a
mis en cause le fait que l’apôtre Paul ait utilisé
3 versions pour raconter sa conversion sur le chemin de Damas. Alors,
pourquoi 2 poids et 2 mesures ?
2. Ces donneurs de leçon savent ou devraient savoir (même
pour Joseph Smith) :
« Les historiens
savent que, lorsqu’une personne raconte une expérience
dans des contextes différents à des publics différents
sur de nombreuses années, chaque récit met l’accent
sur différents aspects de l’expérience et
contient des détails uniques. »
3. Ces donneurs de leçon quand il s’agit de Joseph Smith se
devraient d’appliquer ces versets qu’ils doivent bien
connaître :
Proverbes 6:16-19
16 Il y a six choses que hait l'Éternel, Et même sept qu'il a en
horreur ;
17 Les yeux hautains, la langue menteuse, Les mains qui
répandent le sang innocent,
18 Le cœur qui médite des projets
iniques, Les pieds qui se hâtent de courir au mal,
19 Le faux
témoin qui dit des mensonges, Et celui qui excite des querelles entre
frères.
Alors,
pourquo, se gardent-ils de le faire ? Tout simplement parce
qu’ils sont ce qu’ils
reprochent à Joseph : de faux témoins !
3. La Première Vision est une invention
Les
extraits suivants proviennent de l’article copieux de Christian
Piette :
« Origine
et histoire du mormonisme » que je vous invite à
lire afin de disposer de tous les éléments.
«
[…] Si un garçon de 14 ans n’ayant aucun
témoin d’une apparition assure que l’Église
Mormone est apostate, les membres de l’Église
seraient-ils prêts de croire à cette histoire ?
Or,
les mormons voudraient que tout à chacun dans le monde
chrétien et en dehors de celui-ci acceptent l’histoire
proposée par Joseph Smith alors qu’il n’existe
aucun autre témoin du fait le plus important de l’histoire
de monde pour les mormons ! »
Quand Christian Piette dit qu’il n’existe aucun témoin,
c’est faux ; archifaux, et j’aurai l’occasion
de le démontrer amplement.
« Il
existe des possibilités remarquables qui permettent de cerner
le problème. Ainsi, il mentionne dans ce cadre son âge,
son lieu de résidence, la date de la mort de son frère
Alvin ainsi qu’une période de grands réveils
religieux à l’époque de la première vision
en 1820. Donc bien des évènements historiques sont liés
à la première vision de Joseph Smith. »
« […] En
conséquence, le réveil à Palmyra conduit par ces
deux pasteurs ne pouvait avoir eu lieu qu’en 1824 et non pas en
1820. Joseph Smith annonce avec grand fracas que dans la région
de Palmyra, de grandes multitudes se réunissaient aux divers
partis religieux y compris les méthodistes, les presbytériens
et les baptistes !
Or
les annales de ces églises de Palmyra démontrent que
les presbytériens ont eu des réveils religieux en
1817, 1824 et 1829.
Les
baptistes n’ont eu que six nouveaux baptisés en 1820
alors que le circuit méthodiste dans lequel se trouvait
Palmyra a perdu 23 membres en 1819, 6 en 1820 et 40 en 1821.
Aucun
réveil à Palmyra en 1820 et voici le mensonge de Smith
totalement dévoilé. »
Commentaire
J’ai démontré
plus haut que ce détracteur patenté du mormonisme semble ignorer
ou voulait ignorer le second grand réveil qui commença
vers
1790. Il prit de l'ampleur en
1800 et après
1820. Par conséquent, lorsque Joseph Smith parle de
1820, il dit vrai, et Christian Piette ment quand il affirme :
« Les faits sont là, incontournables et
indiscutables! En 1820, il n’y avait pas de réveil
religieux à Palmyra et par suite logique pas de démarche
de Joseph Smith dans le bosquet sacré ! »
Aucun réveil à Palmyra en 1820 et voici le mensonge
de Smith totalement dévoilé.
« […]
Or ces mêmes annales parlent d’un réveil
remarquable conduit par Lane et Stockton lors de l’automne 1824
! En septembre 1825, l’église presbytérienne
avait 99 nouveaux membres, les baptistes 94 et le circuit méthodiste
208 ! Le journal « Wayne Sentinel, parle du réveil de
1824-1825, mais ignore superbement un réveil en 1820. Les
journaux de cette région ne soufflent mot de la vision de
Joseph Smith ni de Joseph Smith comme étant persécuté.
Si ces églises se disputent selon Joseph Smith allaient-elles
s’unir la même année pour persécuter
un gamin de 14 ans ? » »
«
[…] Tout cela
démontre l’embrouille mormone !
Il est prouvé et beaucoup de mormons l’avalisent que
rien ne s’est passé en 1820. Aucun réveil, aucune
recherche de la volonté de Dieu, aucune vision extraordinaire,
voici l’horrible vérité qui ronge le mormonisme
de l’intérieur.
Monsieur Piette, vous dites : « Il est prouvé
et beaucoup de mormons l’avalisent, que rien ne s’est
passé en 1820. »
Quels mormons, et quelles preuves pour affirmer cela ?... Quand
on formule de telle accusation, on se doit par honnêteté
de le démontrer factuellement !
L’importance
de l’histoire de Joseph Smith a été accentuée
par Joseph Fielding Smith, le 10ème président et
prophète mormon lorsqu’il écrit :
« L’Église
est solidaire de Joseph Smith. Le mormonisme, comme on l’appelle,
est solidaire de l’histoire de Joseph Smith. Ou bien il était
prophète de Dieu, divinement appelé, dûment nommé
et autorisé, ou il a été un des plus grands
escrocs que ce monde ait jamais vus. Il n’y a pas de moyen
terme. » En
conséquence, les mormons doivent sérieusement
considérer toute l’évidence et pas seulement
celle revenant dans cette étude, parce que leur destinée
éternelle en dépend !
Je partage la déclaration de Joseph Fielding Smith, et j’en
considère sérieusement toute l’évidence
pour démontrer dans ce livre la fausseté des attaques,
des accusations de cet auteur.
4. La Première Vision est une expérience anti-biblique
D’après Christian Piette :
La
première vision de Joseph Smith ne
tient pas la route
bibliquement parlant ! En effet, son expérience d’avoir
vu Dieu entre en conflit avec la révélation biblique.
La
Parole de Dieu enseigne que personne n’a jamais vu Dieu dans sa
gloire ! Dieu
déclare que l’homme ne peut le voir et vivre ! Il
est impossible à l’homme de voir Dieu, car Il est
esprit, et un esprit est invisible ! (Invisible par définition
signifie qu ne peut être vu). Paul
en déclare également que nul homme dans la dispensation
actuelle ne peut voir Dieu, or Smith assure qu’il a vu Dieu
dans sa gloire (le Père et le Fils). Qui trompe et ment ?
Prouvons que la Première
Vision est une expérience biblique
Oui, qui trompe qui ment ?
La question précise de Christian Piette pour la
compléter est : Qui trompe la Bible ou Joseph Smith ?
Or, ce monsieur nous pose cette question uniquement par rapport aux
versets de la Bible qu’il nous cite. Pourtant, par ces versets,
monsieur Piette est loin de prouver que la première
vision est une expérience anti-biblique qui ne tient pas la
route, et que Joseph est par conséquent un faussaire,
mythomane, etc.
Des erreurs des copistes
ou des manuscrits endommagés
Ce qui suyit est extrait d'un article très intéressant en relation avec notre sujet :
« Certaines
divergences d’une importance mineure peuvent être
attribuées aux « fautes de frappe »
commises par ceux qui recopiaient les textes bibliques à la
main au cours des siècles. Or, il est important de souligner
que personne ne prétend que les copistes et les traducteurs
sont inspirés de Dieu comme l’étaient les auteurs
des livres qui composent la Bible. Les scribes étaient
remarquablement exacts et minutieux dans ce qu’ils faisaient,
mais leur travail n’est pas infaillible. »
Cet article met bien en
évidence certains manquements possibles des copistes au cours
des siècles, et le huitième article de foi de l’Église
stipule :
« Nous croyons
que la Bible est la parole de Dieu dans la mesure où elle est
traduite correctement ; nous croyons aussi que le Livre de
Mormon est la parole de Dieu. »
La Bible n’est pas
complète
Aujourd’hui,
sans dénigrer la Bible, force est de constater qu’elle
n’est pas complète. Ce n’est pas faire affront au
Livre des livres, car elle-même le proclame lorsqu’elle
cite dans ses versets des recueils perdus ou retranchés. La
liste de ces écrits manquants est longue :
-
Le livre des Guerres de l'Éternel (Nombres 21:14),
- Le
livre du Juste ou Livre de Jasher (2 Samuel 1:18 et Josué
10:13),
-
Le Livre des Chroniques des rois d'Israël (1 Roi 14:19),
-
Le Livre des Chroniques des rois de Judah (1 Roi 15:7),
-
Le Livre de l'Alliance (Exode 24:7 et 2 Rois 23:2),
-
Le Livre de Nathan le prophète (1 Chroniques 29:29 et 2
Chroniques 9:29),
-
Le Livre de Samuel le voyant (1 Chroniques 29:29 et 1 Samuel 10:25)
-
Le Livre de Gad le prophète (1 Chroniques 29:29),
-
Le Livre de Schemaeja le prophète,
-
Le Livre d'Iddo le prophète (2 Chroniques 12:15 et 2
Chroniques 13:22),
-
Le Livre de Jehu (2 chroniques 20:34),
-
Le Livre des complaintes (2 chroniques 35:25),
-
Le
Livre de Moise (Esdras 6:18)
-
Le Livre des Mémoires (Esdras 4:15),
-
La Prophétie d'Achija de Silo (2 Chroniques 9:29)
-
Les Révélations de Jéedo le prophète (2
Chroniques 9:29)
-
Le Livre d'Hénoch (Jude 1:14)
-
Le Livre des Actes de Salomon (1 Rois 11:41)
-
Le Livre de Hozaï (2 Chroniques 33:19)
-
Épître à Corinthe (1 Corinthiens 5:9)
-
Épître aux Éphésiens (Éphésiens
3:3)
-
Épître de Laodicée aux Colossiens (Colossiens
4:16)
-
Chroniques du Roi David (1 Chroniques27:24)
-
Le
Livre de Baruch (Jérémie 36:4)
Il
est par conséquent clair que beaucoup de points importants
explicitant la Bible et touchant le salut des hommes disparurent. À
la fin de l’évangile de Jean, nous lisons : « Jésus
a fait beaucoup d’autres choses. Si on les écrivait en
détail, je ne pense pas que le monde même pourrait
contenir les livres qu’on écrirait.
»
Quand
nous constatons que chacun des quatre évangiles se résume
à peine à une cinquantaine de pages, nous pouvons
imaginer combien de paroles de vie ont été dites par le
Sauveur et ne se trouvent pas dans la Bible. Pourtant, posséder
la Bible telle qu’elle est, représente un véritable
miracle et un trésor merveilleux.
Des versets manquants
Si
dans la Bible des livres sont manquants, il est tout à fait
logique de penser que par la même occasion des versets sont
manquants, et donc auraient été perdus… J’irais
encore plus loin : des manquements compréhensibles dus aux
copistes, des livres et des versets manquants expliqueraient les
interprétations différentes de la Bible et la
multiplicité des Églises chrétiennes.
Reprenons les versets
utilisés par monsieur Piette pour démontrer que
la première vision est fausse ou une invention du prophète
:
Jean 1:18 Personne n'a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l'a fait connaître.
1 Jean 4:12 Personne n'a jamais vu Dieu ; si nous nous aimons les
uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour est parfait en nous.
Exode 33:20 L'Éternel dit : Tu ne pourras pas voir ma face, car l'homme ne peut me voir et vivre.
Jean 4:24 Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit et en vérité.
Colossiens 1:15 Il est l'image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création.
1 Timothée 1:17 Au roi des siècles, immortel, invisible, seul
Dieu, soient honneur et gloire, aux siècles des siècles ! Amen !
1 Timothée 6:16 qui seul possède l'immortalité, qui habite une
lumière inaccessible, que nul homme n'a vu ni ne peut voir, à qui
appartiennent l'honneur et la puissance éternelle. Amen !
Pour
résumer :
■ Aucun homme n'a jamais, en aucun temps, vu Dieu.
■ Aucun homme ne peut
voir Dieu et rester vivant.
Pourtant, d’autres
versets disent le contraire
:
Genèse 3:7 Les yeux de
l'un et de l'autre s'ouvrirent, ils connurent qu'ils étaient nus, et
ayant cousu des feuilles de figuier, ils s'en firent des ceintures.
8 Alors ils entendirent la voix de l'Éternel Dieu, qui parcourait
le jardin vers le soir, et l'homme et sa femme se cachèrent loin de la
face de l'Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin.
Exode 33:11 L'Éternel parlait avec Moïse face à face, comme un homme parle à son ami.
Nombres 12:6 Et il dit:
Écoutez bien mes paroles! Lorsqu'il y aura parmi vous un prophète,
c'est dans une vision que moi, l'Éternel, je me révélerai à lui, c'est
dans un songe que je lui parlerai. 7 Il n'en est pas ainsi de mon
serviteur Moïse. Il est fidèle dans toute ma maison. 8 Je lui
parle bouche à bouche, je me révèle à lui sans énigmes, et il voit une
représentation de l'Éternel. Pourquoi donc n'avez-vous pas craint de
parler contre mon serviteur, contre Moïse ?
(La Bible de Jérusalem et la TOB sont encore plus précises ; elles
disent au verset 8 : « Je lui parle face à face dans l'évidence, sans
énigmes, et il voit la forme de Yahvé. » « Je lui parle de vive voix –
en me faisant voir – et non en langage caché ; il voit la forme du
Seigneur. »)
Genèse 32:30 Jacob appela
ce lieu du nom de Peniel: car, dit-il, j'ai vu Dieu face à face, et mon
âme a été sauvée. (dans d’autres versions « J’ai eu la vie sauve »)
Exode 24:9-11 9 Moïse
monta avec Aaron, Nadab et Abihu, et soixante-dix anciens d'Israël. 10
Ils virent le Dieu d'Israël; sous ses pieds, c'était comme un ouvrage
de saphir transparent, comme le ciel lui-même dans sa pureté. 11 Il
n'étendit point sa main sur l'élite des enfants d'Israël. Ils virent
Dieu, et ils mangèrent et burent.
Esaïe 6:1 L'année de la
mort du roi Ozias, je vis le Seigneur assis sur un trône très élevé, et
les pans de sa robe remplissaient le temple.
Commentaire
Déjà,
l’affirmation de monsieur Piette « La
Parole de Dieu enseigne que personne n’a jamais vu Dieu dans sa
gloire ! » prend du plomb dans l’aile !
Ensuite,
ces versets : « Tu ne pourras voir ma face, car
l'homme ne peut me voir et vivre » et « L'Éternel
parlait avec Moïse face à face, comme un homme parle à
son ami » devraient rendre monsieur Piette plus réservé
et moins arrogant dans ses affirmations partisanes : tout le
monde sait comment un homme parle à son ami : face à
face, les yeux dans les yeux.
Pour continuer notre
démonstration, faisons appel à Marie de Magdala
Jean 20:10-17
10 Et les disciples s'en retournèrent chez eux.
11 Cependant, Marie se
tenait dehors près du sépulcre, et pleurait. Comme elle pleurait, elle
se baissa pour regarder dans le sépulcre ;
12 et elle vit deux anges
vêtus de blanc, assis à la place où avait été couché le corps de Jésus,
l'un à la tête, l'autre aux pieds.
13 Ils lui dirent: Femme, pourquoi
pleures-tu ? Elle leur répondit : Parce qu'ils ont enlevé mon Seigneur,
et je ne sais où ils l'ont mis.
14 En disant cela, elle se retourna, et
elle vit Jésus debout ; mais elle ne savait pas que c'était Jésus.
15
Jésus lui dit : Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Elle,
pensant que c'était le jardinier, lui dit : Seigneur, si c'est toi qui
l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et je le prendrai.
16 Jésus lui
dit : Marie ! Elle se retourna, et lui dit en hébreu : Rabbouni !
c'est-à-dire, Maître !
17 Jésus lui dit : Ne me touche pas ; car je ne
suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères, et
dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et
votre Dieu.
Au
verset 17, Jésus dit à Marie qu’après sa
résurrection, il n’est pas encore monté au Père,
mais qu’il va le faire…Comme les Écritures nous
le montrent, le Christ apparaît aux apôtres, Thomas met
sa main dans ses paumes et son côté. Il mange avec eux, il
les enseigne.
Faisons maintenant appel à
Étienne
Actes 7:55-58
55 Mais Étienne, rempli du Saint-Esprit, et fixant les regards vers le
ciel, vit la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu.
56 Et
il dit: Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l'homme debout
à la droite de Dieu.
57 Ils poussèrent alors de grands cris, en se
bouchant les oreilles, et ils se précipitèrent tous ensemble sur lui,
58 le traînèrent hors de la ville, et le lapidèrent.
Dans
la version du roi Jacques : « Et il dit : Voici, je
vois les cieux ouverts, et le Fils de l’homme se tenant debout
à la main droite de Dieu. »
Indéniablement,
si Dieu a une droite, il a aussi une gauche, et donc Dieu, le Père,
est circonscrit dans un lieu bien précis, tout comme le Fils
qui apparaît à Étienne ressuscité et
glorifié à la Droite du Père. Dans la Genèse,
il est dit que l’homme a été créé à
l’image de Dieu, et dans le Nouveau Testament Jésus dit
: « qui m’a vu, a vu le Père ».
Donc, on peut dire et même certifier que Dieu est à
l’image du Fils et que lui aussi possède un corps
glorieux et ressuscité. C'est conforme avec la
déclaration de l’apôtre Paul :
Hébreux 1:1-4
1 Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs
manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu,
2 dans ces
derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu'il a établi héritier de
toutes choses, par lequel il a aussi créé le monde,
3 et qui, étant le
reflet de sa gloire et l'empreinte de sa personne, et soutenant toutes
choses par sa parole puissante, a fait la purification des péchés et
s'est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts,
4 devenu d'autant supérieur aux anges qu'il a hérité d'un nom plus
excellent que le leur.
Et conforme à la déclaration de Jésus lui-même :
Jean 14:9 Jésus lui dit : Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m'as
pas connu, Philippe! Celui qui m’a vu, a vu le Père; comment dis-tu :
Montre-nous le Père?
Les termes « le
reflet de sa gloire, l’empreinte de sa personne »,
« celui qui m’a vu, a vu le Père »
suggèrent naturellement que Jésus est semblable au
Père, tout comme Seth était semblable à Adam.
Genèse 1:26-27
26 Puis Dieu dit : Faisons l'homme à notre image, selon notre
ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les
oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les
reptiles qui rampent sur la terre.
27 Dieu créa l'homme à son image, il
le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme.
La
plupart des théoriciens ont tenté d’expliquer
cette création de l’homme à l’image de Dieu
comme étant une image spirituelle de Dieu et non à une
ressemblance corporelle. Pourtant, quelques versets plus loin, nous
lisons.
Genèse 5:3 Adam, âgé de cent trente ans, engendra un fils à sa ressemblance, selon son image, et il lui donna le nom de Seth.
Les mêmes termes sont
employés lors de la création de l’homme par Dieu
et lors de celle de Seth par Adam ! Difficile de croire qu’Adam
engendra un fils à sa ressemblance et selon son image
spirituelle et non pas physique. Autrement dit, dans le cas Seth
ressemblait à son père Adam comme deux gouttes d’eau,
et seul l’âge les différencia. Par conséquent,
nous sommes à l’image de notre Frère aîné
et de notre Père Céleste. Dans le fond quoi de plus
naturel ? C'est une simple loi de l’hérédité.
Si Dieu est un esprit invisible, si grand qu’il remplit tout
l’espace et à la fois si petit qu’il peut contenir
dans notre cœur, comment peut-il avoir une droite et par donc
une gauche. Par conséquent, être circonscrit dans un
espace bien déterminé pour être distingué
par rapport à autre chose ?
Pour qu’il ne
subsiste aucun doute, faisons appel à l’apôtre
Jean
1 Jean 3:1-3
1 Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons
appelés enfants de Dieu ! Et nous le sommes. Si le monde ne nous connaît
pas, c'est qu'il ne l'a pas connu.
2 Bien-aimés, nous sommes maintenant
enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté;
mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons
semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est.
3 Quiconque
a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur.
Nous
sommes enfants de Dieu, donc comme le dit Paul, nous sommes de sa
race ; comme l’affirme Genèse, nous sommes à
son image, comme Jésus à l’image du Père
étant son l’empreinte ; et nous la promesse de
Jean que nous serons semblables à Lui, parce que nous le
verrons tel qu’il est. C’est d’une simplicité
biblique.
C’est le coup du
boomerang ou de l’arroseur arrosé
La
vision d’Étienne voyant la gloire de Dieu et Jésus
debout à la droite de Dieu vient certifier que la vision de
Joseph Smith est vraie : qu’il a bien vu Jésus-Christ
à la droite du Père ! Comment imaginer qu’un
garçon de 15 ans environ aurait-il pu inventer pareille chose
aussi éloignée des croyances de toute la chrétienté
mondiale !? Par conséquent,
la proclamation de monsieur Piette : « Aucun
réveil, aucune recherche de la volonté de Dieu, aucune
vision extraordinaire, voici l’horrible vérité
qui ronge le mormonisme de l’intérieur » se
retourne contre lui : C’est le coup du boomerang en pleine
figure ou de l’arroseur arrosé.
Allons encore plus loin pour
prouver la véracité de la Première Vision
Dans le Nouveau Testament,
il n’y a qu’à deux occasions où le Père
présente le Fils en utilisant les paroles : «
Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon
affection. » ou « Celui-ci est mon Fils bien-aimé,
en qui j'ai mis toute mon affection : écoutez-le ! »
c’est lors de son baptême par Jean-Baptiste et de la
transfiguration :
Matthieu 3:16-17
16 Dès que Jésus eut été baptisé, il sortit de l'eau. Et voici, les
cieux s'ouvrirent, et il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une
colombe et venir sur lui.
17 Et voici, une voix fit entendre des
cieux ces paroles: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis
toute mon affection.
Matthieu 17:5 Comme il
parlait encore, une nuée lumineuse les couvrit. Et voici, une voix fit
entendre de la nuée ces paroles : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en
qui j'ai mis toute mon affection: écoutez-le !
Pourtant, c’est lors
de la Première Vision, lors de son premier contact avec la
Divinité que Joseph Smith nous révèle ces
paroles :
À peine était-elle apparue que je me sentis délivré de l’ennemi qui
m’enserrait. Quand la lumière se posa sur moi, je avis deux Personnages
dont l’éclat et la gloire défient toute description, et qui se tenaient
au-dessus de moi dans les airs. L’un d’eux me parla, m’appelant par mon
nom, et dit, en me montrant l’autre : Celui-ci est mon Fils bien-aimé.
Écoute-le !
N’est-ce pas
extraordinaire ? N’est-ce pas révélateur ?
Comment les détracteurs
du mormonisme, dont monsieur Piette faisait grandement partie,
n’ont-ils pas été interpellés ? Comment
ne se sont-ils pas posé de questions ? Il est vrai qu’il
n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre, et pire
aveugle que celui qui ne veut pas voir. Mais qu’en même !
Joseph Fielding Smith
(1876-1972) explique :
« Toute la
révélation donnée depuis la Chute est venue par
Jésus-Christ, qui est le Jéhovah de l’Ancien
Testament. […] Le Père [Élohim] n’a
jamais traité directement et personnellement avec l’homme
depuis la Chute, et il n’est jamais apparu autrement que pour
présenter le Fils et rendre témoignage de lui. »
Nous lisons dans la Bible
:
« Je leur ai donné
la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient
un comme nous sommes un, « – moi en eux, et toi en
moi, – afin qu’ils soient parfaitement un » (Jean
17:20-23)
La Première Vision
nous enseigne ce principe et nous témoigne à nouveau de
l’unité qui les lie. Dieu a laissé la parole à
son Fils Jésus-Christ et a, de nouveau, confirmé Son
autorité. Jésus-Christ et Père céleste
ont le même objectif. Et, que ce soit le Père ou le
Fils, les deux ont l’autorité de guider l’Église
sur la Terre. » Joseph Smith nous a enseigné que
les prophètes ont véritablement parlé face à
face comme un homme parle à son ami, qu’ils ont vu Dieu
dans sa gloire et ont pu demeurer vivant dans la chair :
D&A 67:11 « Car personne n'a jamais vu Dieu dans la chair s'il n'a été vivifié par l'Esprit de Dieu. »
Cette doctrine reçut
un complément de lumière par les visions de Moïse
révélées au prophète Joseph Smith :
Moïse 1:1 Mais mes
propres yeux ont vu Dieu, non pas mes yeux naturels, mais mes yeux
spirituels, car mes yeux naturels n'auraient pu le voir, car je me
serais desséché, et je serais mort en sa présence, mais sa gloire était
sur moi, et j'ai vu sa face, car j'étais transfiguré devant lui.
Voici pourquoi et comment
les prophètes, d’autres hommes ou femmes ont pu voir et
contempler Dieu et sa gloire : ils furent transfigurés
devant Lui ; sinon ils auraient étaient desséchés
et mort en sa présence !
5. Les témoins du Livre de Mormon sont de faux témoins
Extrait du site InfoSecte :
Pourquoi je ne suis pas mormon ?
« Nous
avons VU... les plaques contenant les annales... nous savons avec
certitude que cette œuvre est vraie, et nous témoignons
avoir VU les caractères gravés qui sont sur les
plaques. »
Mais…
Lorsque
John Alonzo Clark de Palmyra, dans l'état de New
York, a demandé à
Martin Harris s'il avait vu les plaques de ses yeux naturels « comme
vous voyez la plume dans ma main », Harris a répondu :
1
— « Bien, je ne les ai pas vues comme je vois la
plume, mais je les ai vues avec l'œil
de la foi ». (Zuck, Lettre
à un mormon)
Commentaire
Ce détracteur donne comme référence à son
texte : « Zuck, Lettre à un mormon ».
Curieux, je suis allé à la recherche de cette bizarre
référence.
« Lettre à un mormon » provient de Roy
B. Zuck (1932–2013) qui était professeur émérite
du séminaire théologique de Dallas, aux États-Unis,
où il enseigna durant 23 ans. Il était connu pour
son attention à exposer la Bible clairement en mettant
l’accent sur l’application de la Parole de Dieu à
la vie quotidienne. Il a été l’auteur ou
l’éditeur de plus de 90 ouvrages, sans compter ses
nombreux articles. La citation provient du livre « Lettre
à un mormon » dont voici la présentation :
« La première partie est la réédition
d'un excellent exposé sur les erreurs qui sont à la
base du mouvement mormon. La seconde partie donne des éléments
permettant de reconnaître les sectes. » Malgré
mes recherches, je n’ai pas trouvé le moyen de me
procurer ou télécharger ce livre.
Le
détracteur poursuit :
« Avant
d'ajouter foi à leur témoignage, écoutons ce que
les mormons eux-mêmes pensent de ces témoins :
« Écoutez-moi,
dit le Seigneur (des mormons) votre Dieu, pour l'amour de mon
serviteur Oliver Cowdery. Il ne m'est pas sage que les commandements
et l'argent qu'il va porter au pays de Sion lui soient confiés
si quelqu'un de fidèle ne l'accompagne. »
»
Ces 3 lignes sont tirées de D&A 68. Voici le texte en
entier pour démontrer à quel point ce détracteur
est malhonnête :
Révélation donnée le 11 novembre 1831, par l’intermédiaire de Joseph Smith, le prophète, à Hiram (Ohio) :
1 Écoutez-moi, dit le Seigneur, votre Dieu, dans l’intérêt de mon
serviteur Oliver Cowdery. Je ne juge pas sage que les commandements et
l’argent qu’il va porter au pays de Sion lui soient confiés, si
quelqu’un de loyal et de fidèle ne l’accompagne.
2 C’est pourquoi, moi,
le Seigneur, je veux que mon serviteur John Whitmer accompagne mon
serviteur Oliver Cowdery.
3 Et qu’il continue aussi à écrire et à faire
l’histoire de toutes les choses importantes qu’il observera et dont il
aura connaissance concernant mon Église ;
4 et qu’il reçoive aussi des
conseils et de l’aide de mon serviteur Oliver Cowdery et d’autres.
5 De plus, mes serviteurs, qui sont de tous côtés sur la terre, doivent
envoyer les rapports de leur intendance au pays de Sion.
6 Car le peuple
de Sion sera le siège et le lieu où l’on recevra et fera toutes ces
choses.
7 Néanmoins, que mon serviteur John Whitmer voyage de
nombreuses fois de lieu en lieu et d’Église en Église, afin d’obtenir
d’autant plus facilement de la connaissance.
8 prêchant et expliquant,
écrivant, copiant, choisissant et obtenant toutes ces choses qui seront
pour le bien de l’Église et pour les générations montantes qui
grandiront dans le pays de Sion pour le posséder de génération en
génération, pour toujours et à jamais. Amen.
Lorsqu’on sut que Joseph détenait
les plaques d’or, des voleurs et détracteurs du jeune
prophète firent des pieds et des mains pour les lui voler.
Oliver devait détenir non seulement de l’argent, mais
également ce qu’il en était à l’époque
du Livre des commandements (Doctrine et Alliances).
De la part du Seigneur c’est l’expression d’une
sollicitude affectueuse, et conseil de prudence envers Oliver
Cowdery, et la crainte que durant un voyage d'environ mille milles,
dans une contrée où les mormons étaient entourés
d'ennemis, répétons-le, il ne fût dépouillé
du précieux manuscrit et de la somme d'argent, s'il n'était
pas protégé par un frère fidèle et sûr.
En cette occasion, le seigneur ne retira pas sa confiance en Olivier
Cowdery puisque John Whitmer restait sous sa direction ; à
son sujet, le Seigneur dit bien ; «… et qu’il
reçoive aussi des conseils et de l’aide de mon serviteur
Oliver Cowdery et d’autres. »
« Oliver Cowdery, David Whitmer... se sont unis
avec une bande de faussaires, de voleurs, de menteurs et de mauvais
sujets de la plus noire teinte, pour tromper, duper, frustrer les
saints de leurs biens. » (Extrait
de la bulle d'excommunication lancée par Sidney Rigdon, signée
de 80 mormons.)
« Nous
avons appris une chose, c'est qu'il est des nègres à
peau blanche... Granny Parish et quelques autres qui ont agi en
valets, tels que Martin Harris... sont si peu dignes d'attention
qu'en prendre note serait un trop grand sacrifice pour un homme comme
il faut. »
Quels
témoins ! Le premier n'est pas fidèle, le second trompe
et le troisième n'est pas digne... »
Commentaire
Les extraits 3 et 4 proviennent de Frédéric Desmons de
son livre, « Joseph Smith, faussaire mormon et la franc-maçonnerie. »
Il est né le 14 octobre 1832, à Brignon, et mort le 4
janvier 1910, à Paris. Il est pasteur protestant, docteur en
théologie, franc-maçon plusieurs fois grand maître
du Grand Orient de France, et homme politique français,
conseiller général en 1877 et député,
sénateur du Gard en 1894. Il milite durant toute sa vie pour
la liberté absolue de conscience.
Frédéric Desmons était déiste : Le déisme
est une croyance ou une doctrine1 qui défend l'affirmation
rationnelle de l'existence de Dieu, proposant une forme religieuse
conforme à la raison, exclusive aux religions révélées.
Le déisme propose d'arriver à Dieu — un Dieu du
raisonnement plutôt qu'un Dieu de foi ou de culte — par
des voies exclusivement humaines, sans pour autant pouvoir en
déterminer les attributs.
Le concept se développe essentiellement en Angleterre et en
France à partir du XVIIe siècle, mais est
difficile d'accès et ambigu, car il réfère à
plusieurs systèmes distincts. On n'utilise plus guère
le concept en dehors de ses applications historiques.
Voici exposé le chapitre II de son livre : « Joseph
Smith, faussaire mormon et la franc-maçonnerie » où
l’auteur critique violemment les 11 témoins :
« Mais
maintenant, une question toute naturelle se présente à
l'esprit. C'est de savoir sur quels témoignages reposent la
vérité et l'authenticité de ce livre. Car il
faut ajouter que les plaques originales personne ne les a vues ;
et qu'aussitôt après qu'elles ont été
traduites, Smith a eu soin de les faire disparaitre, sans doute pour
exercer la foi de ses nouveaux adeptes.
Il
nous déclare en effet que conformément à la
convention faite, l'ange était venu les lui redemander, et les
avait reprises sous sa garde jusqu'à maintenant. Cependant, il
semble avoir compris qu'il aurait été trop difficile de
se confier en sa simple parole. Alors il a choisi trois témoins
qui attestent qu'un ange vint du ciel et leur présenta les
plaques, qu'ils les virent et les touchèrent. Et huit autres,
dans une seconde attestation déclarent que Joseph Smith, et
non point l'ange cette fois, leur a fait voir les plaques qui ont
l'apparence de l'or ; qu'ils les ont tenues et touchées
de leurs mains, et qu'ils ont vu les caractères qui y étaient
gravés. C'est donc sur la déclaration de ces onze
personnes, et sur celle de Smith lui-même qu'est construit tout
l'échafaudage des
mormons. Il vaut la peine de s'y arrêter quelques instants, et
d'examiner la valeur de leur témoignage.
Remarquons
tout d'abord que parmi les huit derniers témoins tous
appartiennent, à l'exception d'un seul, Hiram Page, aux deux
familles Withmer et Smith, et que les trois Smith qui ont donné
leur témoignage étaient le père et les deux
frères du prophète, ce qui déjà est
susceptible de faire soupçonner leur véracité,
quant à l'autre famille, elle est complètement
inconnue; on ne sait trop dans quel rapport elle se trouvait avec la
famille de Smith.
Toutefois,
nous ne pouvons sans répugnance considérer tous ces
hommes comme complices de Smith, et nous préférons nous
ranger à l'avis de la Revue d'Édimbourg qui pense que
celui-ci s'était procuré quelques plaques de laiton et
les avait couvertes d'espèces de hiéroglyphes.
Mais
des renseignements plus positifs nous sont fournis sur les trois
premiers témoins.
Et d’abord, Olivier Cowdery. Il paraît qu'il était si peu digne de foi, que Smith
lui-même n'aurait pas eu une très grande confiance en
lui. Comme il était un jour chargé de porter une somme
d'argent à Indépendance, Smith ne voulut pas qu'il
partit tout seul, mais il le fit accompagner, et
à ce sujet il émit la révélation
suivante :
« Écoutez-moi,
dit le Seigneur votre Dieu, pour l'amour de mon serviteur, Olivier
Cowdery. Ce n'est pas sagesse en moi qu'il soit chargé de
cette commission avec les commandements , et l'argent qu'il portera à
la terre de Sion , à moins que quelqu'un de fidèle et
vrai n’aille avec lui ; c'est pourquoi moi, le Seigneur,
je veux que mon serviteur John Withmer aille avec mon serviteur
Olivier Cowdery. »
M.
Stenhouse, dans un écrit qu'il a publié l'an dernier,
en réponse aux diverses brochures ennemies du mormonisme, a
tâché d'entendre cette révélation de Smith
dans un sens autre que celui que nous lui donnons. Smith, selon lui,
l'aurait émise, non point dans un sentiment de défiance
à l'égard d'Olivier, mais pour lui témoigner au
contraire sa sollicitude affectueuse, et pour éviter que
durant un voyage d'environ trois milles, il ne fût dépouillé
du précieux manuscrit et de la somme d'argent.
Cette
interprétation est spirituelle et adroite, nous l'avouons ;
mais c'est là son seul mérite ; elle ne nous
parait nullement fondée, surtout si nous faisons attention à
ces mots :
« Ce
n'est pas sagesse en moi qu'il soit chargé de cette commission
... à moins que quelqu'un de fidèle et de vrai n'aille
avec lui. Que signifient ces mots de fidèle et de vrai, si ce
n'est que Smith croit prudent de le faire surveiller pendant sa
route ? »
Vient
ensuite le deuxième,
Martin Harris.
Voici le portrait qu'en faisait Joseph Smith lui-même dans un
article du journal mormon l’Elders Journal, publié à
Far –West :
«
Nous avons appris une chose, c'est qu'il est des nègres à
peau blanche comme il en est à peau noire. Granny Parish et
quelques autres qui ont agi en valets , tels que Martin Harris, sont
si peu dignes d'attention , qu'en prendre note serait un trop grand
sacrifice pour un homme comme il faut. »
Et
maintenant si nous le prenons dans sa vie particulière, un
trait vient nous révéler son caractère qu'avait
découvert Joseph Smith ; voici ce que nous apprend en
effet Abigaïl Harris :
« Martin
Harris et sa femme étaient chez moi, dit-il.- En conversant
sur les Mormons, elle exprima à son mari le désir qu'il
les quittât, car elle croyait que tout cela n'était que
fausseté et tromperie. À quoi j'entendis M. Harris
répondre :
« Quoi
! Fût-ce une imposture, si vous me laissez faire seul, j'en
retirerai de l'argent. »
Quant au troisième enfin, David Withmer, dans une bulle
d'excommunication lancée contre lui et Olivier Cowdery , par
Sidney Rigdon , collaborateur de Smith , il est accusé a de
s'être joint à une bande de faussaires , de voleurs , de
meurtriers et de mauvais sujets de la plus noire teinte , pour
tromper , duper les saints et les frustrer de leurs biens par tous
les stratagèmes que la méchanceté peut inventer
, usant de l'influence des plus viles persécutions , sans même
en excepter le vol.
Certes,
après un tel témoignage fourni par un des chefs du mormonisme, il est bien permis , malgré tout ce que peut dire
M. Stenhouse, de douter de la sincérité de l'aveu qu'a
pu faire ce même David Withmer dans un but peut-être
uniquement intéressé. Tels sont les trois personnages
principaux qui ont constitué les colonnes de l'Église.
Quelle différence entre ces hommes réputés dans
leurs affaires de chaque jour pour leur mauvaise foi, leurs
escroqueries et leurs vols, et les apôtres de Jésus-Christ
auxquels M. Sten house ne se fait pas le
moindre scrupule de les comparer !
Commentaire
Ces 2 extraits proviennent
d’un ennemi inconditionnel de l’Église qui utilise
un ou plusieurs extraits officiels de l’Église les
rassemble pour leur faire dire tout et son contraire, qui utilise
également d’autres textes d’autres détracteurs
de l’Église.
Qui est Sidney Rigdon ?
Converti qui fut dirigeant
de l’Église rétablie pendant les années
1830 et le début des années 1840. Il fut pendant un
certain temps premier conseiller de Joseph Smith dans la Première
Présidence de l’Église. Il apostasia plus tard et
fut excommunié en septembre 1844.
« Après
l’installation des saints à Nauvoo, les relations entre
Sidney Rigdon et Joseph Smith furent parfois tendues. Joseph accusa
Sidney Rigdon de négliger ses responsabilités, de
conseiller, d’aider les ennemis de l’Église, et
« d’escroquer les innocents ». En août
1843, Joseph dénonça Rigdon et demanda aux fidèles
de le soutenir afin qu’il puisse lui retirer son statut de
membre. Au cours de la conférence de l’Église
tenue en octobre, Joseph accepta à contre-cœur de le
garder comme conseiller s’il « magnifiait son office
et se conduisait en toute honnêteté, justice et
intégrité ».
Malgré ces clivages,
Sidney fut choisi pour être le vice-président de Joseph
Smith lors des élections présidentielles de 1844. La
campagne fut interrompue en juin 1844 par l’assassinat de
Joseph par des émeutiers. Sidney quitta Pittsburgh, où
il vivait, pour rentrer en hâte à Nauvoo et affirma
qu’il avait le droit d’agir en tant que « tuteur »
de l’Église en l’absence de Joseph8. Brigham Young
réagit en déclarant que Joseph avait donné au
Collège des douze apôtres toutes les clés et les
ordonnances nécessaires pour diriger l’Église. La
majorité des saints de Nauvoo votèrent pour soutenir
les Douze comme dirigeants. Les membres du Collège des Douze
tendirent la main à Sidney, mais il refusa de les reconnaître
comme dirigeants. Il fut excommunié en septembre 1844 et
retourna à Pittsburgh. Là, il forma une Église
indépendante. Son Église du Christ ne dura que jusqu’en
1847 lorsque des conflits et une fausse prophétie sur la
seconde venue du Christ provoquèrent l’effondrement de
l’organisation. Avec Stephen Post, Sidney Rigdon organisa par
la suite un autre mouvement appelé Église de
Jésus-Christ des Enfants de Sion, qu’il dirigea jusqu’à
sa mort en 1876.
Cet homme partagea avec
Joseph Smith en ayant des hauts et des bas la direction de L’Église.
Après son assassinat, par orgueil, il voulut prendre
personnellement la tête de l’Église malgré
les avertissements de Joseph qui stipulaient que c’étaient
au collège des Douze qu’en revenait l’autorité.
La révélation
de D&A 122 s’applique parfaitement à Sidney Rigdon
et à tous ceux qui recherchent le pouvoir pour leur propre
gloire :
34 Voici, il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus. Et pourquoi ne
sont-ils pas élus ?
35 Parce que leur cœur se porte tellement vers les
choses de ce monde et aspire tant aux honneurs des hommes, qu’ils
n’apprennent pas cette grande leçon :
36 que les droits de la prêtrise
sont inséparablement liés aux pouvoirs du ciel et que les pouvoirs du
ciel ne peuvent être maîtrisés ou utilisés que selon les principes de
la justice.
37 Il est vrai qu’ils peuvent nous être conférés, mais
lorsque nous entreprenons de couvrir nos péchés ou d’assouvir notre
orgueil, notre vaine ambition, ou d’exercer, avec quelque degré
d’injustice que ce soit, une emprise, une domination ou une contrainte
sur l’âme des enfants des hommes, voici, les cieux se retirent ;
l’Esprit du Seigneur est attristé, et lorsqu’il est retiré, c’est la
fin de la prêtrise ou de l’autorité de cet homme.
38 Voici, avant qu’il s’en aperçoive, il est laissé à lui-même pour
regimber contre les aiguillons, persécuter les saints et combattre Dieu.
39 Nous avons appris par triste expérience qu’il est de la nature et
des dispositions de presque tous les hommes de commencer à exercer une
domination injuste aussitôt qu’ils reçoivent un peu d’autorité ou
qu’ils croient en avoir.
40 C’est pour cela que beaucoup sont appelés,
mais peu sont élus.
41 Aucun pouvoir, aucune influence ne peuvent ou ne
devraient être exercés en vertu de la prêtrise autrement que par la
persuasion, par la longanimité, par la gentillesse et la douceur, et
par l’amour sincère,
42 par la bonté et la connaissance pure qui
épanouiront considérablement l’âme sans hypocrisie et sans fausseté —
43 réprimandant avec rigueur en temps opportun, sous l’inspiration du
Saint-Esprit ; et faisant preuve ensuite d’un redoublement d’amour
envers celui que tu as réprimandé, de peur qu’il ne te considère comme
son ennemi ;
44 afin qu’il sache que ta fidélité est plus forte que les
liens de la mort.
45 Que tes entrailles soient également remplies de charité envers tous
les hommes et envers les frères en la foi, et que la vertu orne sans
cesse tes pensées ; alors ton assurance deviendra grande en la présence
de Dieu, et la doctrine de la prêtrise se distillera sur ton âme comme
la rosée des cieux.
46 Le Saint-Esprit sera ton compagnon constant et
ton sceptre, un sceptre immuable de justice et de vérité ; et ta
domination sera une domination éternelle et, sans moyens de contrainte,
elle affluera vers toi pour toujours et à jamais. »
Commentaire
Nous voyons que la référence
« Extrait de la bulle d'excommunication lancée par
Sidney Rigdon, signée de 80 mormons » provient de
l’époque où il fut excommunié.
De vrais témoins…
Toute Vérité
selon l’Écriture ne peut être établie que
par le témoignage de deux ou plusieurs témoins.
Conformément à la loi des témoins, le Seigneur
suscita deux groupes de témoins : les trois témoins
spéciaux et les huit témoins pour témoigner de
la véracité du Livre de Mormon. Les trois témoins
spéciaux firent une déclaration au monde, par laquelle
ils témoignent, avoir vu par la grâce et le pouvoir de
Dieu les plaques d’or qu’un ange venu du ciel leur
apporta et montra. Alors qu’ils les contemplaient, en la
présence de l’ange, la voix du Seigneur leur ordonna
d’en rendre témoignage au monde. Huit autres témoins
ne reçurent pas les visions glorieuses et miraculeuses des
trois précédents. Ils virent simplement les plaques
d’or que Joseph leur montra et qu’ils touchèrent.
Ces onze témoins,
reconnus comme des hommes de bonne réputation eurent des
destins variés dans l’Église. Certains
demeurèrent fidèles jusqu’à la fin,
d’autres la quittèrent temporairement ou définitivement.
Aucun ne renia son témoignage. Tous le confirmèrent sur
leur lit de mort. Après cela, l’Église de
Jésus-Christ fut organisée le 6 avril 1830 ; le
jour de la naissance du Sauveur dans la chair :
« Nous obtînmes
de lui [Jésus-Christ] ce qui suit, par l'esprit de prophétie
et de révélation, ce qui non seulement nous donna
beaucoup d'informations, mais nous indiqua aussi le jour exact où,
selon sa volonté et son commandement, nous devions organiser
de nouveau son Église sur terre. »
Six membres seulement furent
présents pour organiser l’Église qui devint la
pierre qui se détache de la montagne sans le secours d’aucune
main d’homme. Cette Église porte le nom d’Église
de Jésus Christ des saints des derniers jours ; « Des
saints des derniers jours », pour la distinguer de celle
organisée lors du ministère terrestre du Christ.
Voici
le témoignage des témoins du Livre de Mormon :
Témoignage des trois témoins
« Qu’il soit connu
toutes les nations, tribus, langues et peuples à qui cette
œuvre parviendra que nous avons vu, par la grâce de Dieu
le Père et de notre Seigneur Jésus-Christ, les plaques
contenant ces annales, qui sont les annales du peuple de Néphi,
et aussi des Lamanites, leurs frères, et aussi du peuple de
Jared, venu de la tour dont il a été parlé. Et
nous savons aussi qu’elles ont été traduites par
le don et le pouvoir de Dieu, car sa voix nous l’a déclaré ;
c’est pourquoi nous savons avec certitude que l’œuvre
est vraie. Et nous témoignons aussi avoir vu les caractères
qui sont gravés sur les plaques ; et ils nous ont été
montrés par le pouvoir de Dieu et non de l’homme. Et
nous déclarons, en toute sincérité, qu’un
ange de Dieu est venu du ciel et qu’il a apporté et
placé les plaques sous nos yeux, que nous avons contemplé
et vu les plaques, ainsi que les caractères qui y étaient
gravés ; et nous savons que c’est par la grâce
de Dieu le Père et de notre Seigneur Jésus-Christ que
nous avons vu ces choses et que nous témoignons que ces choses
sont vraies. Et c’est merveilleux à nos yeux. Néanmoins,
la voix du Seigneur nous a commandé d’en rendre
témoignage ; c’est pourquoi, voulant obéir
aux commandements de Dieu, nous rendons témoignage de ces
choses. Et nous savons que si nous sommes fidèles dans le
Christ, nous laverons nos vêtements du sang de tous les hommes
et que nous serons trouvés sans tache devant le siège
du jugement du Christ, et demeurerons éternellement avec lui
dans les cieux. Et que l’honneur revienne au Père, et au
Fils, et au Saint-Esprit, qui sont un seul Dieu. Amen.
»
Oliver Cowdery
David Whitmer
Martin Harris
Témoignage des huit témoins
« Qu’il soit connu de
toutes les nations, tribus, langues et peuples à qui cette
œuvre parviendra, que Joseph Smith, fils, traducteur de cette
œuvre, nous a montré les plaques dont il a été
parlé, qui ont l’apparence de l’or ; et nous
avons touché de nos mains toutes les feuilles que ledit Smith
a traduites ; et nous avons également vu les inscriptions
qui y étaient gravées, le tout ayant l’apparence
d’un travail ancien et d’une exécution habile. Et
nous rendons témoignage, en toute sincérité, que
ledit Smith nous a montré ces plaques, car nous les avons vues
et soupesées, et savons avec certitude que ledit Smith détient
les plaques dont nous avons parlé. Et nous donnons nos noms au
monde, pour témoigner au monde de ce que nous avons vu. Et
nous ne mentons pas, Dieu en rend témoignage.
»
Christian Whitmer
Jacob Whitmer
Peter Whitmer, fils
John Whitmer
Hiram Page
Joseph Smith, père
Hyrum Smith
Samuel H. Smith
Aucun
n’a renié son témoignage
Oliver Cowdery
Il a été le
scribe principal de Joseph Smith, et pendant son ministère a
été un « deuxième témoin de
beaucoup d’évènements clés du
rétablissement de l’évangile ». Par
exemple, pendant la période de traduction, lui et Joseph Smith
ont reçu la prêtrise d’Aaron de messagers
angéliques.
Peu après être
revenu à l’Église, et dans un discours public
écrit par Reubel Miller, Cowdery a déclaré :
« J’ai vu de mes yeux. Et j’ai tenu dans mes
mains les plaques d’or desquelles [le Livre de Mormon] a été
traduit. J’ai aussi vu l’Urim et le Thummim. Ce livre est
vrai ».
Selon Richard L. Anderson,
tout au long de sa vie, Cowdery « a raconté la même
histoire simple de la vision, que ce soit dans la privation, la
persécution, la rancœur envers le traducteur du Livre de
Mormon, la moquerie des non mormons, ou la conscience d’une
mort imminente. »
Martin Harris
Alors qu’Oliver
Cowdery a sacrifié un temps et une énergie
considérables pour aider à la traduction, Martin Harris
a pris sur lui « l’intégralité des
coûts de la publication du Livre de Mormon » en
hypothéquant « la plupart de ses propriétés ».
Harris a également passé un temps et une énergie
considérables à essayer d’authentifier les
caractères sur les plaques d’or. Lorsqu’un garçon
de douze ans, William Glenn, lui a demandé s’il avait
vraiment vu les plaques et l’ange, Harris a déclaré :
« Messieurs, vous voyez cette main ? Est-ce que vous
la voyez bien ? Est-ce que vos yeux vous jouent des tours ?
Non. Et bien, aussi certainement que vous voyez ma main, j’ai
vu l’ange et les plaques ».
Avec une conviction
identique, et en utilisant souvent des analogies similaires avec des
descriptions concrètes, Martin Harris a réaffirmé
son témoignage encore et encore tout au long de sa longue vie.
David Whitmer
David Whitmer a pris le
temps d’accompagner Joseph Smith et Oliver Cowdery à
Fayette, où la famille Whitmer à gentiment hébergé
Joseph Smith, son épouse Emma, et Oliver Cowdery pendant une
grande partie de la traduction. Ce sacrifice volontaire a mis une
pression considérable sur les Whitmer. David Whitmer, le témoin
ayant fait le plus d’interviews, a déclaré qu’au
cours de sa vie « des milliers sont venus pour me poser
des questions » et selon Anderson : « plus
de cinquante de ces conversations sont écrites avec bon nombre
de détails dans des journaux intimes, des lettres et des
journaux de l’époque, complétés par des
souvenirs ».
Anderson a décrit Whitmer comme
un homme « de réputation irréprochable,
cohérent dans une multitude d’interviews, évidemment
sincère, et capable de reconnaitre une hallucination. Aucun
témoin n’est plus convaincant que David Whitmer. »
Même si Whitmer était le seul des trois témoins
qui ne s’est jamais réconcilié avec l’Église,
son témoignage sur son lit de mort met le point final à
une conviction de toute une vie : « si Dieu a jamais
prononcé une vérité, le témoignage que je
rends maintenant est vrai. J’ai vraiment vu un ange de Dieu, et
j’ai vu la gloire du Seigneur, et il a déclaré
que les annales sont vraies. »
Le Seigneur annonce les
témoins du Livre de Mormon
Alors que le témoignage
des huit témoins avait mis l’accent sur la réalité
tangible des plaques, les trois témoins, quant à eux,
avaient en outre la responsabilité de témoigner que
c’était le pouvoir de Dieu qui leur avait permis de voir
les plaques et leur traduction.
Une révélation
de juin 1829 donnait aux trois témoins des instructions
spécifiques concernant leur témoignage des plaques.
« Témoignez que vous les avez vues »,
commandait le Seigneur.
Voici une partie de la
révélation donnée en mars 1829, par
l’intermédiaire de Joseph Smith, le prophète, à
Harmony (Pennsylvanie), à la demande de Martin Harris.
D&A 5:1-22
1 Voici, je te dis que puisque mon serviteur Martin Harris a désiré de
moi le témoignage que toi, mon serviteur Joseph Smith, fils, tu as reçu
les plaques dont tu as attesté et rendu témoignage que tu les as reçues
de moi,
2 et voici, tu lui diras ceci : Celui qui t’a parlé, t’a dit :
Moi, le Seigneur, je suis Dieu, et je t’ai donné ces choses, à toi, mon
serviteur Joseph Smith, fils, et je t’ai commandé d’être témoin de ces
choses ;
3 et je t’ai fait faire avec moi l’alliance de ne les montrer
qu’à ceux à qui je te commanderais de les montrer, et tu n’as de
pouvoir sur elles que si je te l’accorde.
4 Et tu as le don de traduire les plaques, et c’est le premier don que
je t’ai accordé ; et je t’ai commandé de ne prétendre à aucun autre don
avant que mon dessein ne soit accompli en cela, car je ne t’accorderai
aucun autre don avant que cela ne soit terminé.
5 En vérité, je te dis qu’il arrivera malheur aux habitants de la terre
s’ils n’écoutent pas mes paroles ;
6, car tu seras ordonné plus tard et
tu iras annoncer mes paroles aux enfants des hommes.
7 Voici, s’ils ne
veulent pas croire mes paroles, ils ne te croiraient pas, mon serviteur
Joseph, s’il t’était possible de leur montrer toutes ces choses que je
t’ai confiées.
8 Oh, quelle génération incrédule et au cou roide que celle-ci ! Ma
colère est allumée contre elle !
9 Voici, en vérité, je te le dis, mon
serviteur Joseph, j’ai réservé ces choses que je t’ai confiées dans un
but sage qui m’est propre, et cela sera révélé aux générations futures.
10, Mais cette génération aura ma parole par ton intermédiaire ;
11 et
en plus de ton témoignage, le témoignage de trois de mes serviteurs que
j’appellerai et que j’ordonnerai, à qui je montrerai ces choses, et ils
iront porter mes paroles qui seront données par ton intermédiaire.
12 Oui, ils sauront avec certitude que ces choses sont vraies, car
c’est du haut des cieux que je les leur annoncerai.
13 Je leur donnerai
le pouvoir de les regarder et de les contempler telles qu’elles sont ;
14 et je n’accorderai à personne d’autre ce pouvoir de recevoir ce même
témoignage parmi cette génération, en ce moment où mon Église commence
à se lever et à sortir du désert, belle comme la lune, resplendissante
comme le soleil et terrible comme des troupes sous leurs bannières.
15
Et j’enverrai le témoignage de trois témoins de ma parole.
16 Et voici,
j’interviendrai en faveur de quiconque croira en mes paroles, par la
manifestation de mon Esprit, et il naîtra de moi, oui, d’eau et de
l’Esprit —
17, mais tu dois attendre encore un peu, car tu n’es pas
encore ordonné —
18 et leur témoignage sortira également pour la
condamnation de cette génération, si elle s’endurcit le cœur contre eux
:
19, Car un fléau désolateur se répandra parmi les habitants de la
terre et continuera à être déversé de temps à autre, s’ils ne se
repentent pas, jusqu’à ce que la terre soit vide et que ses habitants
soient consumés et entièrement détruits par l’éclat de ma venue.
20 Voici, je te dis ces choses tout comme j’ai parlé au peuple de la
destruction de Jérusalem ; et ma parole se vérifiera maintenant comme
elle s’est vérifiée jusqu’à présent.
21 Et maintenant, mon serviteur
Joseph, je te commande de te repentir, de marcher avec plus de droiture
devant moi, de ne plus céder aux persuasions des hommes,
22 et d’être
ferme à garder les commandements que je t’ai donnés. Et si tu fais
cela, voici, je t’accorderai la vie éternelle, même si tu devais être
mis à mort.
Le Seigneur confirme les
témoins de Livre de Mormon
D&A 17:1-9
1 Voici, je vous dis que vous devez avoir confiance en ma parole, et si
vous le faites d’un cœur pleinement résolu, vous verrez les plaques et
également le pectoral, l’épée de Laban, l’urim et le thummim qui furent
donnés sur la montagne au frère de Jared, lorsqu’il parla au Seigneur
face à face, et les directeurs miraculeux qui furent donnés à Léhi
tandis qu’il se trouvait dans le désert au bord de la mer Rouge.
2 Et c’est par votre foi que vous obtiendrez de les voir, oui, par
cette foi qu’avaient les prophètes d’autrefois.
3 Et lorsque vous aurez
obtenu la foi et que vous les aurez vus de vos yeux, vous en
témoignerez par la puissance de Dieu.
4 Et vous ferez cela pour que mon
serviteur, Joseph Smith, fils, ne soit pas détruit, pour que je réalise
mes justes desseins envers les enfants des hommes dans cette œuvre.
5
Et vous témoignerez que vous les avez vus, tout comme mon serviteur
Joseph Smith, fils, les a vus ; car c’est par ma puissance qu’il les a
vus, et c’est parce qu’il avait la foi.
6 Il a traduit le livre,
c’est-à-dire cette partie que je lui ai commandé de traduire, et, aussi
sûrement que votre Seigneur et votre Dieu est vivant, il est vrai.
7
C’est pourquoi, vous avez reçu le même pouvoir, la même foi et le même
don que lui.
8 Et si vous exécutez ces derniers commandements que je
vous ai donnés, les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre vous,
car ma grâce vous suffit, et vous serez élevés au dernier jour.
9 Et
moi, Jésus-Christ, votre Seigneur et votre Dieu, je vous l’ai dit afin
de réaliser mes justes desseins envers les enfants des hommes. Amen.
Joseph se réjouit
que d’autres ont vu les plaques et chargés d’en
rendre témoignage
Après
la vision céleste les quatre hommes sont retournés à
la ferme des Whitmer. La mère du prophète était
là et elle a raconté :
« Quand ils sont
revenus à la maison il était entre 3h et 4h de
l’après-midi. Mme Whitmer, M. Smith et moi-même
étions assis dans une chambre. En entrant, Joseph s’est
jeté à côté de moi et s’est
exclamé :
« Père,
mère, vous ne pouvez pas savoir à quel point je suis
heureux : le Seigneur a montré les plaques à trois
autres personnes à part moi. Elles ont vu un ange qui leur a
témoigné et ils devront rendre témoignage que
j’ai dit la vérité, car maintenant ils savent par
eux-mêmes que je ne vais pas pour tromper les gens et j’ai
l’impression d’être soulagé d’un
fardeau presque trop lourd pour moi et je suis tellement content de
ne plus être tout seul au monde. »
Sur ce Martin Harris est
entré, il était transporté de joie et a témoigné
hardiment de ce qu’il avait vu et entendu. David et Oliver ont
fait de même ajoutant qu’aucune langue ne pouvait
exprimer la joie de leur cœur et la grandeur des choses qu’ils
avaient vues et entendues. »
La véracité
de la Première Vision est confirmée par les 11 témoins
Nous avons démontré que la Première Vision est viable théologiquement et
bibliquement parlant parce que celle de Joseph correspond à celle
d’Étienne. On est en droit de se demander comment un garçon
de 14 ans aurait pu imaginer une doctrine allant à
l’encontre de toutes celles qui existaient alors.
Joseph ne pouvait que dire :
« …
J'avais réellement vu
une lumière, et au milieu de cette lumière, je vis deux
Personnages, et ils me parlèrent réellement ; et
quoique je fusse haï et persécuté pour avoir dit
que j'avais eu cette vision, cependant c'était la vérité ;
et tandis qu'on me persécutait, qu'on m'insultait et qu'on
disait faussement toute sorte de mal contre moi pour l'avoir
racontée, je fus amené à me dire en mon cœur :
Pourquoi me persécuter parce que j'ai dit la vérité ?
J'ai réellement eu une vision, et qui suis-je pour résister
à Dieu ? Et pourquoi le monde pense-t-il me faire renier
ce que j'ai vraiment vu ? Car j'avais eu une vision, je le
savais, et je savais que Dieu le savait, et je ne pouvais le nier ni
ne l'osais ; du moins, je savais qu'en le faisant j'offenserais
Dieu et tomberais sous la condamnation. »
Le témoignage des témoins
qui ont entendu une voix dans le ciel, qui ont vu l’ange Moroni
tourner les pages une à une atteste la réalité
de la Première Vision qui elle-même certifie la
déclaration des témoins. Les deux évènements
glorieux se renforcent pour préparer la septième
dispensation, celle de la plénitude des temps, après celles
d’Adam, d’Hénoch, de Noé, d’Abraham,
de Moïse et de Jésus.
6. Récits contradictoires : Moroni ou Néphi ?
Pour Christian Piette : « Les mormons ont
changé l’histoire »
Article de monsieur Christian Piette, pasteur protestant :
« L’histoire
de l’ange Moroni a aussi été changée
depuis la première édition de la Perle de grand prix en
1851. Cette édition déclare que c’est l’ange
Néphi qui a révélé les plaques d’or
à Smith (page 41). D’autres sources mormones vont dans
le même sens, citons : Millenial Star, vol.3, pages 53 et
71, Times & Seasons, vol.3, pages 749 et 753.
D’ailleurs
à la page 710 de ce dernier volume, Joseph Smith assure ceci :
« Je suis le seul responsable pour lui (Times &
Seasons) »
La
propre mère de Joseph (Lucy) déclare elle aussi que
l’ange de la première vision était Néphi !
(Biographical Sketches, page 79).
Peu
de mormons de nos jours sont au courant de tous ces changements afin
de dissimuler la vérité sur la genèse de leur
église. Les mormons croient que le livre de Mormon doit venir
de Dieu, car c’est un ange qui l’aurait révélé
à Joseph Smith.
La
Bible nous met en garde ! Satan lui-même peut se
transformer en ange de lumière ! (2 Corinthiens 11:14,
Galates 1:8) L’ange Moroni ou l’ange Néphi
prêchaient-ils le même Évangile que celui prêché
par Paul ? Si ces anges prêchaient le même message,
nous le connaissons grâce à Paul et ces deux anges sont
superflus et si cet évangile de Paul n’est pas le même
que celui présenté par les deux anges, c’est
alors une diversion diabolique ! »
Le premier manuscrit du récit des visites de Moroni […]
fait allusion à l’ange en l’appelant
« Néphi » :
« En 1823, un ange nommé Moroni est apparu à
Joseph Smith et lui a appris l’existence d’anciennes
annales, gravées sur des plaques, enterrées dans une
colline près de chez lui. Moroni, le dernier gardien des
annales à inscrire ses enseignements sur les plaques, est
apparu à Joseph à plusieurs reprises entre 1823 et
1829, le guidant et l’instruisant quand il a obtenu les plaques
et les a traduites. Bien que d’autres personnes aient produit
des récits fantaisistes ou sensationnalistes des visites de
l’ange, les récits de Joseph Smith sont simples, sobres
et cohérents.
La
préparation de Joseph pour devenir prophète a commencé
par sa Première vision, mais ses premiers disciples parlent
généralement de la visite de Moroni comme marquant le
début de l’appel de Joseph.
L’apparition de l’ange a été la première
des expériences visionnaires de Joseph Smith à
apparaître dans les sources historiques. Une révélation
donnée en 1830 déclare qu’un ange ayant le
« visage comme l’éclair » est
apparu à Joseph et « lui a donné le pouvoir
de traduire un livre ».
Dans
son journal de 1832, Joseph écrit : « [Le
Seigneur] m’a montré une vision céleste, car
voici un ange du Seigneur vint se tenir devant moi ».
Ces premiers récits et d’autres désignent
simplement ce messager par le terme « l’ange ».
En 1835, Joseph a indiqué dans une révélation
publiée dans les Doctrine et Alliances que l’ange était
Moroni, le personnage du Livre de Mormon.
Sa
déclaration la plus claire sur l’identité de
l’ange est apparue dans une lettre de 1842 adressée aux
Saints : « Et qu’entendons-nous encore ?
De bonnes nouvelles de Cumorah ! Moroni, un ange du ciel,
annonçant l’accomplissement des prophéties :
le livre qui devait être révélé. »
Ces
propos ne laissaient aucune ambiguïté quant à
l’identité de l’ange, mais un document important a
compliqué les choses. Le premier manuscrit du récit des
visites de Moroni, ajouté au canon des Écritures, fait
allusion à l’ange en l’appelant
« Néphi ».
James
Mulholland, greffier de Joseph Smith, qui, en 1839, commença à
regrouper en un récit unique divers manuscrits de l’histoire
de Joseph Smith, est probablement à l’origine de cette
référence.
Divers
éléments semblent indiquer que Mulholland n’a pas
écrit sous la dictée de Joseph Smith, mais qu’il
a plutôt travaillé à partir de sources auxquelles
il avait accès et qui ne sont pas parvenues jusqu’à
nous. Mulholland a facilement pu se méprendre sur l’identité
de l’ange, puisque plusieurs récits de Joseph antérieurs
au sien ne mentionnaient pas son nom.
D’anciennes
versions publiées de l’histoire de Joseph Smith, ainsi
que d’autres récits qui mentionnent un ange du nom de
« Néphi » étaient toutes basées
sur le récit de Mulholland.
En
conséquence, « Néphi » et
« Moroni » apparaissaient dans des publications
des années 1840 et 1860. Brigham Young soupçonnait
l’histoire de contenir une erreur d’écriture,
chargea des historiens de l’Église d’étudier
la question. En examinant d’autres récits faisant
mention de l’ange, ils ont conclu que le nom « Néphi »
devait être remplacé par « Moroni »
et ont corrigé le manuscrit de Mulholland lui-même.
Rien n’indique que Joseph Smith n’ait jamais appelé
l’ange « Néphi ».
Que celui qui n’a
jamais péché (ou fait des erreurs de transcription) lance
la première pierre
S’il y a une
organisation au monde qui a tenu d’une manière
scrupuleuse son histoire, c’est bien l’Église de
Jésus-Christ des saints des derniers jours. Voici quelques
citations qui le prouvent d’une manière incontestable :
« La tenue de registres a toujours occupé une place
importante dans l’Église du Seigneur. Par exemple :
— Adam a tenu « un
livre de souvenir » (
Moïse 6:5).
— Moroni enseigne que
le nom des personnes qui ont été baptisées dans
l’Église du Christ ont été enregistrés
afin « qu’on se souvînt d’eux et qu’on
les nourrît de la bonne parole de Dieu »
(Moroni 6:4).
— Joseph Smith a
commandé qu’un greffier soit appelé dans chaque
paroisse afin de « faire un compte rendu vrai devant le
Seigneur » (D&A 128:2). Il a aussi souligné
l’importance d’être diligent à tenir des
annales lorsqu’il a écrit : « Tout ce
que vous enregistrerez sur la terre sera enregistré dans les
cieux, et tout ce que vous n’enregistrerez pas sur la terre ne
sera pas enregistré dans les cieux » (D&A 128:8 ; voir aussi les
versets 2-9). »
— « Chacun
de vous… doit comparaître devant ‘le siège
du jugement du Saint d’Israël’ et être jugé
‘selon le saint jugement de Dieu’. (2
Néphi 9:15.) D’après la
vision de Jean, des livres seront ouverts. Et un autre livre sera
ouvert, celui qui est le livre de vie. Et les morts seront jugés
selon leurs œuvres, d’après ce qui est écrit
dans ces livres (voir Apocalypse
20:12). Les ‘livres’ mentionnés
font allusion aux récits [de vos œuvres] qui sont tenus
sur la terre… ‘Le livre de vie est le registre qui est
tenu dans les cieux’ (D&A
128:7). »
— « Un
autre registre sera utilisé pour nous juger. L’apôtre
Paul a enseigné que nous sommes nous-mêmes une archive
de notre vie (voir
Romains
2:15). L’histoire complète de tout
ce que nous avons fait est enregistrée dans notre corps et
notre intellect.
John Taylor a enseigné
cette vérité : « [L’individu]
raconte l’histoire lui-même et rend témoignage
contre lui-même… Ce registre qui est écrit par
l’homme lui-même sur les tablettes de sa conscience, ce
document qui ne peut mentir, sera ce jour-là déroulé
devant Dieu, les anges et les personnes qui siègeront en tant
que juges »
En général,
les discours qu’il a prononcés ont été
notés
Du vivant de Joseph Smith,
la sténographie n’était pas d’un usage très
répandu. En général, les discours qu’il a
prononcés ont été notés de manière
imprécise en toutes lettres en général par des
secrétaires, des dirigeants ou d’autres membres de
l’Église. Cela s’explique par le fait que, toute
sa vie, le prophète a préféré exprimer ou
dicter ses pensées que les écrire, ainsi que par le
fait que son ministère exigeait continuellement de son temps.
Presque tous les discours de
Joseph Smith ont été prononcés de manière
impromptue, sans notes préparées ; par conséquent,
les seuls enregistrements qui en existent sont les notes prises par
ses auditeurs. Il existe de longs comptes rendus des discours du
prophète, mais pour la plupart il n’y a que des résumés
des messages qu’il a prononcés. Malheureusement, les
comptes rendus ou les notes pris par des secrétaires ou
d’autres personnes ne couvrent qu’une cinquantaine des
deux cent cinquante discours qu’il est réputé
avoir prononcés. Les journaux personnels du prophète
sont une autre source de ses enseignements. Malgré la longueur
de ses journaux personnels, en réalité, il n’écrivait
pas souvent dedans lui-même. Il préférait
demander que des secrétaires tiennent ses journaux sous sa
supervision, ce qui lui permettait de se concentrer sur les
responsabilités urgentes de son appel.
Juste avant son martyre, il
a dit :
«
Ces trois dernières années, j’ai fait le récit
de toutes mes actions et de tout ce que j’ai vécu, car
j’ai constamment utilisé de bons secrétaires
fidèles et efficaces : Ils m’ont accompagné
partout et ont rédigé soigneusement mon histoire ; ils
ont noté ce que j’ai fait, les endroits où je
suis allé et ce que j’ai dit »
Les secrétaires du
prophète enregistraient les passages du journal à la
troisième personne et à la première personne
comme si c’était Joseph lui-même qui écrivait.
7. Le
livre de Mormon est un faux
Selon le site VigiSectes :
Un livre volé
Lettre
de Mathilda Davison, parue dans le Journal de Boston le 18.5.1839 :
« Salomon
Spaulding
à qui, dans ma jeunesse, je fus unie en mariage, était
gradué du collège de
Darmouth
et était distingué par une imagination vive et un goût
très marqué pour l'histoire...
peu
après notre arrivée à New Salem, il tomba malade
et dut cesser tout travail suivi.
« Dans
cette
ville, il y a un grand nombre de remparts et de forts que plusieurs
supposent être les
ruines
d'édifices et de fortifications d'une race éteinte
aujourd'hui...
« M.
Spaulding étant un
homme
instruit et passionné pour l'histoire prit un grand intérêt
à ces découvertes de
l'antiquité
et, afin de moins sentir ses heures de retraite et de fournir un
aliment à son ardente
imagination,
il conçut l'idée de donner une esquisse historique de
cette race perdue.
L« 'extrême
antiquité
qu'elle annonçait le conduisit à écrire en vieux
style et comme le Vieux Testament
est
le plus ancien livre du monde, il en imita le style d'aussi près
qu'il le put. Son seul objet, en
écrivant
cette histoire imaginaire,
était de se distraire et de recréer ses voisins.
« C'était
vers l'an
1812...
L'ouvrage était supposé avoir été écrit
par quelqu'un de la nation éteinte et trouvé plus
tard
dans la terre. Il portait le titre de "manuscrit trouvé"...
Connaissant les classiques et
l'histoire
ancienne, il lui fut facile d'introduire, dans le récit,
plusieurs noms singuliers, qui
furent
particulièrement remarqués du peuple et pouvaient être
facilement reconnus.
« M.
Salomon
Spaulding avait un frère, M. John Spaulding, qui alors
résidait dans le même lieu.
Cet
ouvrage lui était parfaitement connu...
« À
Pittsburgh, M. Spaulding se lia avec M.
Patterson,
éditeur d'un journal. Il lui montra son manuscrit...Sidney
Rigdon, qui a figuré si
grandement
dans l'histoire des mormons, était à cette époque
en relation avec l'imprimerie de
M.
Patterson; et c'est une chose bien connue dans cette contrée,
Rigdon lui-même l'a souvent
déclaré,
qu'il eut en main le manuscrit de M. Spaulding et le copia. C'était
un fait notoire pour
toutes
les personnes en relation avec l'imprimerie...
« M.
Spaulding mourut en 1816. Le
manuscrit
alors m'échut et fut soigneusement gardé... Après
que le livre de Mormon eut paru,
un
exemplaire en fut porté à New Salem... la partie
historique fut immédiatement reconnue de
tous
les plus vieux habitants comme parfaitement identique avec l'ouvrage
de M. Spaulding
auquel,
longtemps auparavant, ils s'étaient si profondément
intéressés.
« M.
John Spaulding
reconnut
parfaitement l'ouvrage de son frère... L'air d'antiquité,
qui en caractérise la
composition,
suggéra sans doute l'idée de le faire servir à
cette œuvre
de fausseté. Ainsi, un
roman
historique avec l'addition de quelques expressions pieuses, tirées
de l'Écriture
sainte,
a
été
converti en une nouvelle Bible et donné, par la jonglerie,
comme divin à une troupe de
pauvres
fanatiques déçus. J'ai donné la narration
précédente... pour aider les recherches sur
l'origine
de cette œuvre
d'iniquité et de profonde déception, afin que les
auteurs en soient
exposés
au mépris et à l'exécration qu'ils méritent
si justement.
»
Un livre fabriqué et plagié
Argument
1 : Joseph Smith, censé être un homme sans
connaissances, a écrit le Livre de Mormon
En
1831, un pasteur du nom d’Alexander Campbell a avancé le
fait que Joseph Smith a écrit le Livre de Mormon au lieu de le
traduire : « Il n’a jamais existé de
livre plus certainement écrit par la main d’un seul
homme, et certainement conçu dans une seule boite crânienne…,
que ce… livre… Je ne peux pas imaginer un seul instant
que ce [Joseph Smith] ne soit pas son seul auteur et propriétaire. »
Campbell
a aussi déclaré que : « Joseph était
la canaille la plus ignorante et la plus insolente qui ait jamais
écrit un livre ».
Mais
son affirmation que Joseph Smith, qui était « ignorant »
et manquait de connaissances, ait pu écrire une œuvre
telle que le Livre de Mormon semble si absurde à d’autres
opposants qu’ils l’ont immédiatement écartée.
Argument
2: Quelqu’un d’autre l’a écrit
Pour
cette raison, certains détracteurs ont proposé la
théorie stipulant que Joseph Smith a conspiré avec
quelqu’un ayant les connaissances, l’intelligence, et les
compétences nécessaires pour écrire le Livre de
Mormon. Il s’agirait principalement d’Olivier Cowdery et
de Sidney Rigdon.
Commentaire
Olivier Cowdery n’a jamais affirmé
avoir écrit quelque portion du livre que ce soit, bien au
contraire : « J’ai écrit avec mon propre
stylo la totalité du Livre de Mormon (à l’exception
de quelques pages) au fur et à mesure que les paroles
sortaient de la bouche du prophète Joseph Smith, et qu’il
le traduisait par le don et le pouvoir de Dieu… Ce livre est
vrai. »
Bien qu’Oliver ait été excommunié de
l’Église et qu’il se soit passé beaucoup
d’années avant qu’il n’y revienne, il n’a
jamais renié son témoignage, même sur son lit de
mort. Par conséquent, cet argument reçoit peu de
crédibilité aujourd’hui.
Sidney Rigdon était un pasteur
protestant et un théologien. Mais la grande ironie de cet
argument est qu’il s’est converti précisément
grâce au livre qu’il est censé avoir écrit.
En effet, Parley P. Pratt, un ancien membre de la congrégation
de Rigdon, lui a présenté le Livre de Mormon en octobre
1830, environ six mois après la publication du livre.
Nous avons également le témoignage de son fils, John,
alors que son père était allongé sur son lit de
mort : « Père, tu me dois ainsi qu’à
ta famille de dire la vérité au sujet du Livre de
Mormon, soit totalement honnête avant de te présenter à
la barre du jugement. »
Le fils a ensuite raconté la réponse de son père :
« Mon père m’a regardé pendant un
moment, a levé sa main au-dessus de sa tête et a dit
lentement, des larmes plein les yeux : ‘Mon fils, je peux
jurer devant les cieux que ce que je t’ai dit concernant
l’origine du livre est vrai.’ »
Suite à ce moment émouvant, le fils a dit : « Je
l’ai cru ! »
Plus tard, John s'est joint à l’Église, et un autre argument
est ainsi tombé à l’eau.
Questions
sur Sidney Rigdon
— Si Rigdon était l'auteur du Livre de Mormon, pourquoi
n'y retrouve-t-on pas son style fleuri ? Où sont les
témoignages des contacts secrets entre lui et Smith ? (480 km
les séparaient. Cela aurait entraîné de temps en
temps de longues absences. Pas un seul témoignage ne le
mentionne, ni dans l'entourage de Rigdon ni dans celui de Smith).
—. Si Rigdon en était l'auteur, pourquoi un homme de son
importance aurait-il laissé Smith fonder l'Église et la
diriger à sa place ? Pourquoi aurait-il accepté de se
laisser réprimander plusieurs fois en public par Smith, quand
il s'est opposé aux règles édictées par
le prophète ? Pourquoi, quand il a été
excommunié en raison de son opposition à la direction
de l'Église par Young, n'a-t-il pas dit être l'auteur du
Livre de Mormon ?
Argument
3: Le Livre de Mormon est un plagiat d’autres livres
—
Théorie du plagiat de Solomon Spaulding
—
Théorie d’Ethan
Smith View of the Hebrews (Vue des Hébreux).
Argument
4 : Joseph souffrait d’une maladie mentale
Ceux
qui ont avancé cet argument prétendaient que cette
maladie mentale a procuré à Joseph Smith des capacités
et des compétences lui ayant permis d’écrire ce
qu’il n’aurait pas pu écrire par lui-même
autrement. En 1931, Harry M. Beardsley a écrit :
« Le
Livre de Mormon est le produit… d’un esprit affecté
par les symptômes de la maladie mentale de démence la
plus répandue à l’adolescence que l’on
appelle parfois la schizophrénie. »
Commentaire
Il y a cependant certaines anomalies fatales pour un tel argument.
Tout d’abord, il n’existe aucune évidence crédible
que Joseph était affecté par une forme de maladie
mentale. Ensuite, il n’existe pas de preuve substantielle
démontrant qu’une telle condition physique ou mentale
puisse miraculeusement donner à un écrivain novice tel
que Joseph Smith, la capacité de devenir instantanément
un écrivain expérimenté.
Et pour finir, le livre ne comporte pas les caractéristiques
d’une œuvre écrite par un malade mental. Même
Fawn M. Brodie, une fervente opposante à Joseph Smith l’a
reconnu : « Les critiques récentes qui
insistent que Joseph Smith souffrait d’hallucinations ignorent
les preuves contraires difficiles à ignorer contenues dans le
Livre de Mormon. La cohérence même du livre les fait
mentir… »
Critiques et détracteurs du livre de Mormon dès sa
parution en 1830
« Bien
avant la publication du Livre de Mormon en 1830, des articles de
journaux critiquaient le livre et son traducteur, Joseph Smith.
Joseph
répondit à de telles critiques en affirmant qu’un
ange l’avait guidé à d’anciennes annales,
qu’il avait traduites par le don et le pouvoir de Dieu. À
l’époque, de nombreux Américains croyaient que
seule la Bible contenait la parole de Dieu, et l’apparition de
nouvelles Écritures déclencha un débat intense.
Loin d’être convaincus par le récit de Joseph
expliquant les origines divines du livre, certains auteurs luttèrent
ouvertement contre le Livre de Mormon.
»
Abner
Cole, Alexander Campbell, et Eber D. Howe
Trois
détracteurs donnèrent le ton aux premières
critiques soutenues du livre. Abner Cole, Alexander Campbell, et
Eber D. Howe prétendirent tous les trois que le livre
faisait partie d’un stratagème sophistiqué
élaboré par Joseph Smith pour escroquer le public.
■ Cole (écrivant sous le pseudonyme d’Obadiah
Dogberry) publia des extraits du Livre de Mormon dans son journal
avant la fin de l’impression du livre. Bien
que Cole ait accepté, à la demande de Joseph, de ne
plus en reproduire des extraits, il continua d’écrire
des articles ridiculisant le Livre de Mormon et dénonçant
ce qu’il pensait être du fanatisme religieux.
■ Deux ans plus tard, le restaurationniste Alexander Campbell
alla plus loin, publiant « une analyse du Livre de
Mormon », qui recherchait les contradictions du livre avec
la Bible. Campbell
soutenait que Joseph tirait les éléments uniques du
Livre de Mormon de sa culture, faisant simplement écho aux
idées religieuses de son époque.
■ Eber Howe, journaliste originaire d’Ohio, pensait que
le livre dépassait l’intelligence de Joseph et
prétendait que celui-ci avait plagié les histoires d’un
manuscrit inédit écrit par un homme du nom de Solomon
Spaulding. Pour
défendre sa théorie, il publia des histoires de saints
des derniers jours mécontents et des témoignages
d’habitants de Palmyra disposés à faire des
déclarations sous serment contre Joseph Smith.
Réponse aux
détracteurs
La théorie du
plagiat de Spaulding
« Elle
devint si connue que des missionnaires, dont Parley P. Pratt,
travaillèrent sans relâche pour prêcher et publier
des réfutations. Lorsque le véritable manuscrit de
Spaulding fut découvert dans les années 1880, on
découvrit qu’il avait très peu de similitudes
avec le Livre de Mormon.
Malgré cela, les
détracteurs persistaient à dire que Joseph Smith avait
dû plagier les idées principales du livre. En 1902, I.
Woodbridge Riley affirma que Joseph Smith et Oliver Cowdery s’étaient
inspirés du livre d’Ethan Smith View of the Hebrews, qui
faisait remonter la lignée des Indiens d’Amérique
aux dix tribus d’Israël.
Néanmoins, après
des dizaines d’années de discussions, les détracteurs
ne réussirent pas à prouver le moindre lien entre View
of the Hebrews et le Livre de Mormon. Bien qu’Oliver Cowdery
ait vécu pendant un temps près de chez Ethan Smith et
que le livre paru sept ans avant le Livre de Mormon, aucune preuve
n’existe qu’Oliver Cowdery ou Joseph Smith aient eu
connaissance de ce travail. »
Questions
posées aux détracteurs
■
Pourquoi
les 8 déclarations rassemblées par Hurlbut sont-elles
si semblables en style et en contenu ? Hurlbut aurait-il influencé
les auteurs ou les aurait-il écrites lui-même ?
Qui est Hurlbut ? À Kirtland Doctor Philastus
Hurlbut excommunié pour conduite immorale lutte contre le
prophète… Par la suite, Joseph fut bouleversé
pendant des jours. La terrible nouvelle était arrivée
pendant qu’il faisait l’objet de critiques sévères
à Kirtland. Cet été là, un membre de
l’Église du nom de Doctor Philastus Hurlbut avait été
excommunié pour conduite immorale en mission. Peu après,
Hurlbut avait commencé à critiquer Joseph dans des
réunions rassemblant de nombreux participants et à
réunir de l’argent des détracteurs.
Avec cet argent, il avait l’intention de se rendre à New
York pour chercher des histoires qu’il pourrait utiliser pour
mettre l’Église dans l’embarras. À son
désarroi s’ajoutait le retour de Doctor Philastus
Hurlbut de Palmyra et Manchester avec des histoires, certaines
fausses, d’autres exagérées, au sujet des jeunes
années de Joseph. Pendant que ces récits circulaient à
Kirtland, Hurlbut jura également qu’il se laverait les
mains dans le sang du prophète. Celui-ci se mit à avoir
recours à des gardes du corps.
■ Si Rigdon
était l'auteur du Livre de Mormon, pourquoi n'y retrouve-t-on
pas son style fleuri ?
Où sont les
témoignages des contacts secrets entre lui et Smith ?
(480 km les séparaient.
Cela aurait entraîné de temps en temps de longues
absences. Pas un seul témoignage ne le mentionne, ni dans
l'entourage de Rigdon ni dans celui de Smith).
■
Si Rigdon
en était l'auteur, pourquoi un homme de son importance
aurait-il laissé Smith fonder l'Église et la diriger à
sa place ? Pourquoi aurait-il accepté de se laisser
réprimander plusieurs fois en public par Smith, quand il s'est
opposé aux règles édictées par le
prophète ? Pourquoi, quand il a été excommunié
en raison de son opposition à la direction de l'Église
par Young, n'a-t-il pas dit être l'auteur du Livre de Mormon ?
■ S'il
existait une version révisée, pourquoi l'entourage de
Spaulding, dont sa veuve et sa fille, n'en a-t-il jamais parlé
?
■
Pourquoi
Hurlbut et Howe ont-ils caché le manuscrit au lieu de le
brandir comme une preuve accablante ?
■ Si le Livre
de Mormon est bien un plagiat du manuscrit de Spaulding, pourquoi,
dans un pays où la justice est parfois confondue avec la
loterie nationale, la famille n'attaque-t-elle pas l'Église
pour réclamer une part des millions de Livres de Mormon vendus
?
Woodbridge Riley et le
livre d’Ethan Smith « View of the Hebrews »
En 1902, Woodbridge
Riley affirma que Joseph Smith et Oliver Cowdery s’étaient
inspirés du livre d’Ethan Smith View of the Hebrews, qui
faisait remonter la lignée des Indiens d’Amérique
aux dix tribus d’Israël5. Néanmoins, après
des dizaines d’années de discussions, les détracteurs
ne réussirent pas à prouver le moindre lien entre View
of the Hebrews et le Livre de Mormon.
Bien qu’Oliver Cowdery
ait vécu pendant un temps près de chez Ethan Smith et
que le livre parut sept ans avant le Livre de Mormon, aucune preuve
n’existe qu’Oliver Cowdery ou Joseph Smith aient eu
connaissance de ce travail. À la fin du XXe siècle,
les travaux de recherche ont commencé à prendre au
sérieux la qualité littéraire et l’influence
religieuse du Livre de Mormon. Depuis 2003, les presses
universitaires et les maisons d’édition ont publié
leur propre édition du Livre de Mormon. Certains critiques
littéraires, mettant de côté l’aspect
religieux, reconnaissent la complexité du récit et le
style rhétorique remarquable du livre. Ces études sont
peut-être le signe d’un avenir moins conflictuel pour
l’analyse savante du Livre de Mormon.
Des plaques d’or exposées
en Bulgarie
Le livre remonte à
600 av. J.-C., ce qui est à peu près l’époque
à laquelle Léhi et sa famille ont quitté
Jérusalem. « Le
livre aux pages multiples le plus ancien du monde — en
étrusque, langue aujourd’hui perdue — est exposé
au Musée d’Histoire Nationale de Bulgarie à
Sofia. Il y a, dans ce livre, quelque chose qui devrait
particulièrement intéresser les saints des derniers
jours.
Comme on peut le voir sur la
photo, ce livre a été créé sur des
plaques de métal reliées entre elles par des anneaux
métalliques exactement comme les documents qui sont la source
du Livre de Mormon.
Le petit manuscrit, qui a
plus de deux millénaires et demi d’âge, a été
découvert il y a soixante ans dans une tombe dégagée
lors des travaux de terrassement pour un canal le long du fleuve
Struma, dans le sud-ouest de la Bulgarie. Celui qui l’a trouvée
en a maintenant fait don au musée à condition de
conserver l’anonymat.
Il semblerait que le
donateur non identifié ait maintenant 87 ans et vive en
Macédoine. Selon Bojidar Dimitrov, directeur du musée,
cité par AFP, l’authenticité du livre a été
confirmée par deux experts à Sofia et à Londres.
Les six feuilles sont, pense-t-on, l’ouvrage complet le plus
ancien comportant des pages multiples, dit Elka Penkova, qui dirige
le département d’archéologie du musée.
Elle ajoute que l’on connaît une trentaine de pages du
même genre dans le monde, « mais elles ne sont pas
reliées entre elles comme un livre ».
On pense que les Étrusques
— l’un des peuples anciens les plus mystérieux
d’Europe — ont émigré de Lydie, dans
l’ouest de la Turquie moderne, pour s’installer, il y a
près de trois mille ans, dans le nord et le centre de
l’Italie. Ils ont été balayés au quatrième
siècle av. J.-C. par les conquérants romains, laissant
peu de documents écrits. »
8. Les apparitions à Joseph Smith sont des
phénomènes spirites
Voilci la conclusion hâtive d’un site anti-mormon :
« Les apparitions vécues par Joseph Smith et
d’autres ne sont-elles pas des phénomènes
spirites orchestrés par le singe de Dieu… »
2 Corinthiens 11:13 Ces
hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en
apôtres de Christ. 14 Et cela n'est pas étonnant, puisque Satan
lui-même se déguise en ange de lumière.
Tiré du site « InfoSecte » :
L'ange Moroni
« L'Heure vient où je (le Seigneur des mormons)
boirai du fruit de la vigne avec vous sur la terre, et avec Moroni
que je vous ai envoyé pour vous révéler le Livre
de Mormon. » (Doctrines
et Alliances 27:5). Mais : lorsqu'on sait que Moroni mourut vers
l'an 400, on voit qu'il s'agit de relations avec les morts, donc de
spiritisme, car en fait, les morts n'apparaissent pas, mais seuls se
manifestent les démons qui les imitent. »
Commentaire
1. Je note que « Doctrines » est au
pluriel au lieu d’être au singulier. L’auteur de
cette critique devrait savoir que le Livre des commandements
(Doctrine et Alliances) contient une seule doctrine qui est celle du
Christ et de nombreuses alliances que le Seigneur a établi
avec et pour son peuple.
2. L’auteur semble oublier que lorsque Jésus
ressuscita plusieurs corps des saints qui étaient morts
ressuscitèrent :
Matthieu 27:50-53
50 Jésus poussa de nouveau un grand cri, et
rendit l'esprit.
51 Et voici, le voile du Temple se déchira en deux,
depuis le haut jusqu'en bas, la terre trembla, les rochers se
fendirent,
52 les sépulcres s'ouvrirent, et plusieurs corps des
saints qui étaient morts ressuscitèrent.
53 Étant sortis des
sépulcres, après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la ville
sainte, et apparurent à un grand nombre de personnes.
On ne peut que noter le ridicule d’un tel argument de la part de ce détracteur.
Jean-Baptiste
« Un messager confère à Joseph Smith et à
Oliver Cowdery la prêtrise d'Aaron (La Perle de grand prix, J.
Smith 2:69) ... mais ... la Bible affirme que la prêtrise
d'Aaron appartient exclusivement aux juifs, de la tribu de Lévi
et de la famille d'Aaron (Nombres 3:5-10 et 16:8). »
En effet, c’est Jean-Baptiste qui conféra la prêtrise
d’Aaron à Joseph et Oliver (en tant que personnage
ressuscité) et également en tant que descendant de la
tribu de Lévi.
Ce détracteur semble oublier l’histoire de Zacharie et
de sa femme Elizabeth. Il est urgent de la lui rappeler pour qu’il
réalise son énorme bourde :
Luc 15:5-17
5 Du temps d'Hérode, roi de Judée, il y avait un sacrificateur,
nommé Zacharie, de la classe d'Abia; sa femme était d'entre les filles
d'Aaron, et s’appelait Élisabeth.
6 Tous deux étaient justes
devant Dieu, observant d'une manière irréprochable tous les
commandements et toutes les ordonnances du Seigneur.
7 Ils
n'avaient point d'enfants, parce qu’Élisabeth était stérile; et ils
étaient l'un et l'autre avancés en âge.
8 Or, pendant qu'il s'acquittait de ses fonctions devant Dieu,
selon le tour de sa classe,
9 il fut appelé par le sort, d'après
la règle du sacerdoce, à
entrer dans le temple du Seigneur pour offrir le parfum.
10 Toute
la multitude du peuple était dehors en prière, à l'heure du parfum.
11 Alors un ange du Seigneur apparut à Zacharie, et se tint
debout à droite de l'autel des parfums.
12 Zacharie fut troublé
en le voyant, et la frayeur s'empara de lui.
13 Mais l'ange lui
dit : Ne crains point, Zacharie; car ta prière a été exaucée. Ta femme
Élisabeth t’enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jean.
14 Il sera pour toi un sujet de joie et d'allégresse, et
plusieurs se réjouiront de sa naissance.
15 Car il sera grand
devant le Seigneur. Il ne boira ni vin, ni liqueur enivrante, et il
sera rempli de l'Esprit-Saint dès le sein de sa mère ;
16 il
ramènera plusieurs des fils d'Israël au Seigneur, leur Dieu ;
17
il marchera devant Dieu avec l'esprit et la puissance d'Élie, pour
ramener les cœurs des pères vers les enfants, et les rebelles à la
sagesse des justes, afin de préparer au Seigneur un peuple bien disposé.
Luc 1:57-80
57 Le temps où Élisabeth devait accoucher arriva, et elle enfanta
un fils.
58 Ses voisins et ses parents apprirent que le Seigneur
avait fait éclater envers elle sa miséricorde, et ils se réjouirent
avec elle.
59 Le huitième jour, ils vinrent pour circoncire
l'enfant, et ils l'appelaient Zacharie, du nom de son père.
60 Mais sa mère prit la parole, et dit: Non, il sera appelé
Jean.
61 Ils lui dirent : Il n'y a dans ta parenté personne qui
soit appelé de ce nom.
62 Et ils firent des signes à son père
pour savoir comment il voulait qu'on l'appelle.
63 Zacharie
demanda des tablettes, et il écrivit : Jean est son nom. Et tous furent
dans l'étonnement.
64 Au même instant, sa bouche s'ouvrit, sa
langue se délia, et il parlait, bénissant Dieu.
65 La crainte
s'empara de tous les habitants d'alentour, et, dans toutes les
montagnes de la Judée, on s'entretenait de toutes ces choses.
66
Tous ceux qui les apprirent les gardèrent dans leur cœur, en disant :
Que sera donc cet enfant ? Et la main du Seigneur était avec lui.
67 Zacharie, son père, fut rempli du Saint-Esprit, et il
prophétisa, en ces mots :
68 Béni soit le Seigneur, le Dieu
d'Israël, De ce qu’il a visité
et racheté son peuple,
69 Et nous a suscité un puissant Sauveur
Dans la maison de David, son serviteur,
70 Comme il l'avait
annoncé par la bouche de ses saints prophètes
des temps anciens,
71 Un Sauveur qui nous délivre de nos
ennemis et de la main de tous ceux qui nous haïssent !
72 C'est
ainsi qu'il manifeste sa miséricorde envers nos pères, Et se souvient
de sa Sainte-Alliance,
73 Selon le serment par lequel il avait
juré à Abraham, notre père,
74 De nous permettre, après que nous serions délivrés de la main
de nos ennemis, De le servir sans crainte,
75 En marchant devant
lui dans la sainteté et dans la justice tous les jours de notre vie.
76 Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Hau t;
Car tu marcheras devant la face du Seigneur, pour préparer ses voies,
77 Afin de donner à son peuple la connaissance du salut Par le
pardon de ses péchés,
78 Grâce aux entrailles de la miséricorde
de notre Dieu, En vertu de laquelle le soleil levant nous a visités
d'en haut,
79 Pour éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres
et dans l'ombre de la mort, Pour diriger nos pas dans le chemin de la
paix.
80 Or, l'enfant croissait, et se fortifiait en esprit. Et il
demeura dans les déserts, jusqu'au jour où il se présenta devant Israël.
Ainsi Jean-Baptiste détenait la prêtrise d’Aaron,
et il fut celui qui eut l’honneur de baptiser le Christ. Il
explique bien à Joseph et Oliver une des autorités de
cette prêtrise :
« À vous, mes compagnons de service, au nom du
Messie, je confère la prêtrise d’Aaron, qui
détient les clefs du ministère d’anges, de
l’Évangile de repentir et du baptême par immersion
pour la rémission des péchés ; et
cela ne sera plus jamais enlevé de la terre, jusqu’à
ce que les fils de Lévi fassent de nouveau une offrande au
Seigneur selon la justice. »
Comment ça s’est
passé
68 Nous poursuivions encore le travail de traduction lorsque, le mois
suivant (mai 1829), nous nous rendîmes un certain jour dans les bois
pour prier et interroger le Seigneur au sujet du baptême pour la
rémission des péchés que nous trouvions mentionné dans la
traduction des plaques. Tandis que nous étions ainsi occupés à prier et
à invoquer le Seigneur, un messager céleste descendit dans une
nuée de lumière et, ayant posé les mains sur nous, il nous
ordonna, disant :
69 À vous, mes compagnons de service, au nom du Messie, je confère la
prêtrise d’Aaron, qui détient les clefs du ministère d’anges, de
l’Évangile de repentir et du baptême par immersion pour la rémission
des péchés ; et cela ne sera plus jamais enlevé de la terre, jusqu’à ce
que les fils de Lévi fassent de nouveau une offrande au Seigneur selon
la justice.
70 Il dit que cette prêtrise d’Aaron n’avait pas le pouvoir d’imposer
les mains pour le adon du Saint-Esprit, mais que cela nous serait
conféré plus tard ; et il nous commanda d’aller nous baptiser, nous
prescrivant, à moi de baptiser Oliver Cowdery et à lui de me baptiser
ensuite.
71 En conséquence, nous allâmes nous baptiser. Je le baptisai d’abord
et il me baptisa ensuite ; puis je posai les mains sur sa tête et
l’ordonnai à la prêtrise d’Aaron, après quoi, il posa les mains sur ma
tête et m’ordonna à la même prêtrise, car c’était ce qui nous avait été
commandé.
72 Le messager qui nous rendit visite à cette occasion et qui nous
conféra cette prêtrise dit qu’il se nommait Jean, celui-là même qui est
appelé Jean-Baptiste dans le Nouveau Testament, qu’il agissait
sous la direction de Pierre, Jacques et Jean, lesquels détenaient
les clefs de la prêtrise de Melchisédek, prêtrise qui, dit-il,
nous serait conférée en temps voulu, et que je serais appelé le premier
ancien de l’Église, et lui (Oliver Cowdery) le second. C’est le
15 mai 1829 que nous fûmes ordonnés sous la main de ce messager et
baptisés.
73 Aussitôt que nous fûmes sortis de l’eau, après notre
baptême, nous reçûmes de grandes et glorieuses bénédictions de notre
Père céleste. À peine avais-je baptisé Oliver Cowdery que le
Saint-Esprit descendit sur lui, et il se leva et prophétisa
beaucoup de choses qui allaient se passer sous peu. Et, de même, dès
que j’eus été baptisé par lui, j’eus également l’esprit de prophétie
et, m’étant levé, je prophétisai sur la naissance de l’Église, ainsi
que beaucoup d’autres choses relatives à l’Église et à notre génération
des enfants des hommes. Nous étions remplis du Saint-Esprit et nous
nous réjouissions du Dieu de notre salut.
74 Notre esprit étant maintenant éclairé, nous commençâmes à voir les
Écritures se dévoiler à notre entendement, et la véritable
signification et le sens des passages les plus mystérieux se révéler à
nous d’une manière à laquelle nous n’avions jamais pu parvenir
précédemment, à laquelle nous n’avions même jamais pensé auparavant.
Entre-temps, nous fûmes forcés de garder secret l’événement de la
réception de la prêtrise et de notre baptême, à cause de l’esprit de
persécution qui s’était déjà manifesté dans le voisinage.
Pierre, Jacques et Jean
« Jean
Baptiste, sous la direction de Pierre, Jacques et Jean, confère
la prêtrise de Melchisédeck à Joseph Smith et à
Oliver Cowdery (La Perle de grand prix J. Smith 2.72) ... mais ... la
Bible affirme que c'est Jésus Christ seul qui a la prêtrise
de Melchisédeck; et elle ajoute que celle-ci ne se transmet
pas... (Hébreux 7). »
Quelle erreur
monumentale !
Ce n’est pas Jean
Baptiste, sous la direction de Pierre, Jacques et Jean, qui confère
la prêtrise de Melchisédeck à Joseph Smith et à
Oliver Cowdery, mais c’est les 3 Apôtres qui la
conférèrent en tant que personnages ressuscités !!!
Ensuite, il écrit : « La Bible affirme que
c'est Jésus Christ seul qui a la prêtrise de
Melchisédeck; et elle ajoute que celle-ci ne se transmet
pas... (Hébreux 7). »
Et ce contradicteur nous
laisse nous débrouiller avec le chapitre complet d’Hébreux
7.
Je le comprends parce qu’il
n’est pas évident, d’ailleurs Pierre a dit qu’il
y a quelquefois « des points difficiles à
comprendre dans les enseignements de Paul » :
2 Pierre 3:15-16
15 Croyez que la patience de notre Seigneur est votre salut,
comme notre bien-aimé frère Paul vous l'a aussi écrit, selon la sagesse
qui lui a été donnée.
16 C'est ce qu'il fait dans toutes les
lettres, où il parle de ces choses, dans lesquelles il y a des points
difficiles à comprendre, dont les personnes ignorantes et mal affermies
tordent le sens, comme celui des autres Écritures, pour leur propre
ruine.
Pour moi, Hébreux 7
en fait partie :
Hébreux 7:1-28
1 En effet, ce Melchisédek, roi de Salem, sacrificateur du Dieu
Très-Haut,-qui alla au-devant d'Abraham lorsqu'il revenait de la
défaite des rois, qui le bénit,
2 et à qui Abraham donna la dîme
de tout,-qui est d'abord roi de justice, d'après la signification de
son nom, ensuite roi de Salem, c'est-à-dire roi de paix,
3 qui
est sans père, sans mère, sans généalogie, qui n'a ni commencement de
jours ni fin de vie,-mais qui est rendu semblable au Fils de Dieu,-ce
Melchisédek demeure sacrificateur à perpétuité.
4 Considérez
combien est grand celui auquel le patriarche Abraham donna la dîme du
butin.
5 Ceux des fils de Lévi qui exercent le sacerdoce ont,
d'après la loi, l'ordre de lever la dîme sur le peuple, c'est-à-dire,
sur leurs frères, qui cependant sont issus des reins d'Abraham ;
6
et lui, qui ne tirait pas d'eux son origine, il leva la dîme sur
Abraham, et il bénit celui qui avait les promesses.
7 Or c'est
sans contredit l'inférieur qui est béni par le supérieur.
8 Et
ici, ceux qui perçoivent la dîme sont des hommes mortels ; mais là,
c'est celui dont il est attesté qu’il est vivant.
9 De plus,
Lévi, qui perçoit la dîme, l'a payée, pour ainsi dire, par Abraham ;
10, car il était encore dans les reins de son père, lorsque
Melchisédek alla au-devant d'Abraham.
11 Si donc la perfection
avait été possible par le sacerdoce lévitique,-car c'est sur ce
sacerdoce que repose la loi donnée au peuple,-qu'était-il encore besoin
qu'il parût un autre sacrificateur selon l'ordre de Melchisédek, et non
selon l'ordre d'Aaron ?
12 Car, le sacerdoce étant changé, nécessairement aussi il y
a un changement de loi.
13 En effet, celui de qui ces choses sont
dites appartient à une
autre tribu, dont aucun membre n'a fait le service de l'autel ;
14, car il est notoire que notre Seigneur est sorti de Juda,
tribu dont Moïse n'a rien dit pour ce qui concerne le sacerdoce.
15 Cela devient plus évident encore, quand il paraît un autre
sacrificateur à la ressemblance de Melchisédek,
16 institué, non
d'après la loi d'une ordonnance charnelle, mais selon la puissance
d'une vie impérissable ;
17 car ce témoignage lui est rendu: Tu
es sacrificateur pour toujours Selon l'ordre de Melchisédek.
18 Il y a ainsi abolition d'une ordonnance antérieure, à cause de
son impuissance et de son inutilité,
19, car la loi n'a rien
amené à la perfection,-et introduction d'une meilleure espérance, par
laquelle nous nous approchons de Dieu.
20 Et, comme cela n'a pas eu lieu sans serment,
21 car,
tandis que les Lévites sont devenus sacrificateurs sans serment, Jésus
l'est devenu avec serment par celui qui lui a dit: Le Seigneur a juré,
et il ne se repentira pas: Tu es sacrificateur pour toujours, Selon
l'ordre de Melchisédek.
22 Jésus est par cela même le garant
d'une alliance plus excellente.
23 De plus, il y a eu des sacrificateurs en grand nombre, parce
que la mort les empêchait d'être permanents.
24 Mais lui, parce
qu'il demeure éternellement, possède un sacerdoce qui n'est pas
transmissible.
25 C'est aussi pour cela qu'il peut sauver
parfaitement ceux qui s'approchent de Dieu par lui, étant toujours
vivant pour intercéder en leur faveur.
26 Il nous convenait, en effet, d'avoir un souverain
sacrificateur comme lui, saint, innocent, sans tache, séparé des
pécheurs, et plus élevé que les cieux,
27 qui n'a pas besoin,
comme les souverains sacrificateurs, d'offrir chaque jour des
sacrifices, d'abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du
peuple, car ceci, il l'a fait une fois pour toutes en s'offrant
lui-même.
28 En effet, la loi établit souverains sacrificateurs des hommes
sujets à la faiblesse; mais la parole du serment qui a été fait après
la loi établit le Fils, qui est parfait pour l'éternité.
Ce détracteur nous
passe, comme une patate chaude « Hébreux 7 »
de la manière suivante : « la Bible affirme
que c'est Jésus Christ seul qui a la prêtrise de
Melchisédeck » ; et il ajoute que celle-ci ne
se transmet pas. (Hébreux 7)
En quelque sorte, il nous
dit : « Débrouillez-vous, c’est Paul qui
l’a dit ; donc, il est faux que les 3 apôtres aient
ordonné Joseph et Oliver à la prêtrise de
Melchisédeck…»
Déjà, il est
ridicule de dire que seul Jésus possède le droit
intransmissible de détenir cette prêtrise puisque
Melchisédeck, prêtre de Salem, l’a détenue…
Alors, comment expliquer Hébreux 7.
Pourquoi
le nom de Melchisédeck ?
Dans la section 107 le
Seigneur révèle le pourquoi du nom de « Melchisédeck »
à cette prêtrise :
D&A 107:1-20
Révélation sur la prêtrise donnée vers avril 1835 par l’intermédiaire
de Joseph Smith, le prophète, à Kirtland (Ohio). Bien que cette section
ait été mise par écrit en 1835, les documents historiques affirment que
la plus grande partie des versets 60 à 100 intègrent une révélation
donnée le 11 novembre 1831 par l’intermédiaire de Joseph Smith. Cette
section fut associée à l’organisation du Collège des Douze en février
et mars 1835. Le prophète la donna probablement en la présence de ceux
qui se préparaient à partir le 3 mai 1835 pour leur première mission de
collège.
1 Il y a, dans l’Église, deux prêtrises, celle de Melchisédek et celle
d’Aaron, qui comprend la prêtrise lévitique.
2 La raison pour laquelle
la première est appelée la prêtrise de Melchisédek est que Melchisédek
était un grand prêtre tellement éminent.
3 Avant son temps, elle s’appelait la Sainte Prêtrise selon l’ordre du
Fils de Dieu.
4, Mais par respect ou vénération pour le nom de l’Être
suprême, afin d’éviter la répétition trop fréquente de son nom,
l’Église, dans les temps anciens, appela cette prêtrise du nom de
Melchisédek, ou prêtrise de Melchisédek.
5 Toutes les autres autorités, tous les autres offices de l’Église sont
des annexes de cette prêtrise.
6, Mais il y a deux divisions ou grands
titres : l’une est la prêtrise de Melchisédek, et l’autre la prêtrise
d’Aaron ou lévitique.
7 L’office d’ancien tombe sous la prêtrise de
Melchisédek.
8 La prêtrise de Melchisédek détient le droit de
présidence et a pouvoir et autorité sur tous les offices de l’Église à
toutes les époques du monde, pour administrer les choses spirituelles.
9 La Présidence de la Haute Prêtrise selon l’ordre de Melchisédek a le
droit d’officier dans tous les offices de l’Église.
10 Les grands
prêtres, selon l’ordre de la prêtrise de Melchisédek, ont le droit
d’officier dans leur poste, sous la direction de la présidence, pour
administrer les choses spirituelles et aussi dans l’office d’ancien, de
prêtre (de l’ordre lévitique), d’instructeur, de diacre et de membre.
11 L’ancien a le droit d’officier à sa place lorsque le grand
prêtre n’est pas présent.
12 Le grand prêtre et l’ancien doivent
administrer les choses
spirituelles, conformément aux alliances et aux commandements de
l’Église ; ils ont le droit d’officier dans tous ces offices de
l’Église lorsqu’il n’y a pas d’autorités supérieures présentes.
13 La deuxième prêtrise est appelée la prêtrise d’Aaron, parce qu’elle
fut conférée à Aaron et à sa postérité pendant toutes leurs
générations.
14 La raison pour laquelle on l’appelle la moindre
prêtrise, c’est parce qu’elle est une annexe de la prêtrise supérieure
ou prêtrise de Melchisédek et a le pouvoir d’administrer les
ordonnances extérieures.
15 L’épiscopat est la présidence de cette
prêtrise et détient les clefs ou l’autorité de celle-ci.
16 Nul n’a
légalement droit à cet office, de détenir les clefs de cette prêtrise,
s’il n’est descendant littéral d’Aaron.
17
Mais comme un grand prêtre
de la prêtrise de Melchisédek a l’autorité d’officier dans tous les
offices inférieurs, il peut officier dans l’office d’évêque lorsqu’on
ne peut trouver de descendant littéral d’Aaron, à condition qu’il soit
appelé, mis à part et ordonné à ce pouvoir par la main de la Présidence
de la prêtrise de Melchisédek.
18 Le pouvoir et l’autorité
de la prêtrise supérieure, ou prêtrise de Melchisédek, est de détenir
les aclefs de toutes les bénédictions spirituelles de l’Église,
19
d’avoir le droit de recevoir les mystères du royaume des cieux, de voir
les cieux s’ouvrir à elle, de communier avec l’assemblée générale et
l’Église du Premier-né et de bénéficier de la communion et de la
présence de Dieu le Père et de Jésus, le médiateur de la nouvelle
alliance.
20 Le pouvoir et l’autorité de la moindre prêtrise, ou prêtrise
d’Aaron, est de détenir les clefs du ministère d’anges et d’administrer
les ordonnances extérieures, la lettre de l’Évangile, le baptême de
repentir pour la rémission des péchés, conformément aux alliances et
aux commandements.
Quand on lit ces 2 sections
du livre Doctrine et Alliances, comment ne pas être convaincu que Joseph
Smith est un prophète de Dieu, et qu’il recevait sa
parole comme Moïse, Abraham, Jacob ou Joseph d’Égypte ?
Joseph Smith recevait la
Parole du Seigneur, ligne sur ligne, précepte sur précepte
en fonction de sa foi, de sa diligence, de sa persévérance,
de sa résilience aux épreuves, en fonction des besoins…
Le Seigneur appliquait aux saints le proverbe « Aide-toi
et le ciel t’aidera ! » ou « Aidez-vous
et je vous aiderai quand j’estimerai dans votre intérêt
que le moment est venu ! »
D&A 84 : La
généalogie des deux prêtrises
Dans la section 84 des D&A,
le Seigneur nous révèle la généalogie de
la prêtrise de Melchisédeck qui est de son vrai nom : prêtrise selon l’Ordre du Fils de Dieu.
Révélation
donnée les 22 et 23 septembre 1832, par l’intermédiaire de Joseph
Smith, le prophète, à Kirtland (Ohio). Au cours du mois de septembre,
des anciens avaient commencé à revenir de leur mission dans les États
de l’Est et à faire rapport de leurs travaux. C’est pendant qu’ils
étaient ensemble en ce moment de joie que la communication suivante fut
reçue. Le prophète l’a qualifiée de révélation sur la prêtrise.
1 Révélation de Jésus-Christ à son serviteur Joseph Smith, fils, et à
six anciens, tandis qu’ils unissaient leurs cœurs et élevaient la voix
aux cieux.
2 Oui, parole du Seigneur concernant son Église établie dans les
derniers jours pour le rétablissement de son peuple, comme il l’a dit
par la bouche de ses prophètes, et pour le rassemblement de ses saints,
qui se tiendront sur la montagne de Sion, laquelle sera la ville de la
nouvelle Jérusalem.
3 Laquelle ville sera bâtie, en commençant par
l’emplacement du temple, lequel est désigné par le doigt du Seigneur,
sur les régions frontières occidentales de l’État du Missouri, et
consacré par la main de Joseph Smith, fils, et d’autres en qui le
Seigneur se complaisait.
4 En vérité, telle est la parole du Seigneur : La ville de la nouvelle
Jérusalem sera bâtie par le rassemblement des saints, en commençant par
ce lieu, c’est-à-dire le lieu du temple, lequel temple sera édifié dans
cette génération.
5, Car, en vérité, cette génération ne passera pas entièrement qu’une
maison ne soit bâtie pour le Seigneur et qu’une nuée ne repose sur
elle, nuée qui sera la gloire même du Seigneur, qui remplira la maison.
6 Et les fils de Moïse, selon la Sainte Prêtrise qu’il reçut de son
beau-père, Jéthro,
7 et Jéthro la reçut de Caleb,
8 et Caleb la reçut
d’Élihu,
9 et Élihu de Jérémie,
10 et Jérémie de Gad,
11 et Gad
d’Ésaïas,
12 et Ésaïas la reçut de Dieu.
13 Ésaïas vivait aussi du temps d’Abraham et fut béni par lui —
14
lequel Abraham reçut la prêtrise de Melchisédek, qui la reçut par le
lignage de ses pères jusqu’à Noé,
15 et de Noé jusqu’à Hénoc, par le
lignage de leurs pères ;
16 et d’Hénoc à Abel, qui fut tué par la
conspiration de son frère, qui reçut la prêtrise par les commandements
de Dieu, de son père Adam, qui était le premier homme —
17 laquelle
prêtrise continue dans l’Église de Dieu dans toutes les générations et
est sans commencement de jours ni fin d’années.
18 Et le Seigneur
confirma également une prêtrise sur Aaron et sa postérité à travers
toutes leurs générations, laquelle prêtrise continue aussi et demeure
éternellement avec la prêtrise qui est selon le plus saint ordre de
Dieu.
19 Et cette plus grande prêtrise administre l’Évangile et détient
la clef des mystères du royaume, oui, la clef de la connaissance de
Dieu.
20 C’est pourquoi le pouvoir de la divinité se manifeste dans ses
ordonnances.
21 Et sans ses ordonnances, et l’autorité de la prêtrise, le pouvoir de
la divinité ne se manifeste pas aux hommes dans la chair ;
22, car sans
cela, nul ne peut voir la face de Dieu, oui, le Père, et vivre.
23 Or
cela, Moïse l’enseigna clairement aux enfants d’Israël dans le désert,
et il chercha diligemment à sanctifier son peuple, afin qu’il vît la
face de Dieu.
24, Mais ils s’endurcirent le cœur et ne purent supporter
sa présence ; c’est pourquoi, le Seigneur, dans sa colère, car sa
colère était allumée contre eux, jura qu’ils n’entreraient pas dans son
repos tant qu’ils seraient dans le désert, lequel repos est la
plénitude de sa gloire.
25 C’est pourquoi il prit Moïse de leur milieu, ainsi que la Sainte Prêtrise ;
26 et la moindre prêtrise continua, laquelle prêtrise
détient la clef du ministère d’anges et de l’Évangile préparatoire ;
27
lequel Évangile est l’Évangile de repentir et de baptême, la rémission
des péchés et la loi des commandements charnels, que le Seigneur, dans
sa colère, fit continuer dans la maison d’Aaron, parmi les enfants
d’Israël, jusqu’à Jean, que Dieu suscita et qui était rempli du
Saint-Esprit dès le sein de sa mère.
28, Car il fut baptisé alors qu’il
était encore dans son enfance et fut ordonné à ce pouvoir par l’ange de
Dieu, lorsqu’il avait huit jours, pour renverser le royaume des Juifs
et pour aplanir le chemin du Seigneur devant la face de son peuple,
pour le préparer pour la venue du Seigneur, entre les mains duquel tout
pouvoir est donné.
29 Et de plus, les offices d’ancien et d’évêque sont des annexes
nécessaires appartenant à la haute prêtrise.
30 Et de plus, les offices
d’instructeur et de diacre sont des annexes nécessaires appartenant à
la moindre prêtrise, laquelle prêtrise fut confirmée sur Aaron et ses
fils.
31 C’est pourquoi, comme je l’ai dit concernant les fils de Moïse — car
les fils de Moïse et aussi les fils d’Aaron offriront une offrande et
un sacrifice acceptables dans la maison du Seigneur, laquelle maison
sera bâtie pour le Seigneur en cette génération, à bl’emplacement
consacré comme je l’ai désigné —
32 et les fils de Moïse et d’Aaron, et
vous êtes ces fils, seront remplis de la gloire du Seigneur sur la
montagne de Sion dans la maison du Seigneur, de même que beaucoup
d’autres que j’ai appelés et envoyés pour édifier mon Église.
33 Car
tous ceux qui, par leur fidélité, obtiennent ces deux prêtrises dont
j’ai parlé et magnifient leur appel sont sanctifiés par l’Esprit à tel
point que leur corps est renouvelé.
34 Et ils deviennent les fils de
Moïse et d’Aaron, la postérité d’Abraham, l’Église et le royaume, et
les élus de Dieu.
35 Et tous ceux qui reçoivent cette prêtrise me
reçoivent, dit le Seigneur ;
36, car celui qui reçoit mes serviteurs me
reçoit ;
37 et celui qui me reçoit, reçoit mon Père ;
38 et celui qui
reçoit mon Père, reçoit le royaume de mon Père ; c’est pourquoi atout
ce que mon Père a lui sera donné.
39 Et cela se fait selon le serment
et l’alliance qui appartiennent à la prêtrise.
40 C’est pourquoi tous
ceux qui reçoivent la prêtrise reçoivent ce serment et cette alliance
de mon Père, qu’il ne peut rompre et qui est immuable.
41 Mais
quiconque rompt cette alliance après l’avoir reçue et s’en détourne
complètement n’aura pas la rémission des péchés dans ce monde ni dans
le monde à venir.
Ces deux révélations
sont en harmonie avec l’Ancien et le Nouveau Testament et
apportent de nouvelles lumières et connaissance sur la
volonté, le plan de notre Seigneur jusqu’à son
retour en gloire. Après la mort des Apôtres, la prêtrise
de Melchisédeck ne fut conférée à aucun
homme, aucune Église et pas même à l’Église
catholique qui se dit la continuatrice de Pierre. La prêtrise
d’Aaron et celle de Melchisédeck furent à nouveau
conférées seulement après la première
vision de Joseph Smith qui inaugurait la septième et dernière
dispensation de l’Évangile par l’appel de Joseph
Smith, le prophète des derniers jours.
9. La visite du Seigneur, d'Élias, de Moïse et d'Élie
Les détracteurs ne mentionnent pas la visite du Seigneur, d'Élias, de Moïse et d'Élie. Bizarre !
Développons pas à
pas la genèse de cette vision :
La voix qui crie dans le désert
Et il alla dans tout le pays des environs du Jourdain, prêchant
le baptême de repentance, pour la rémission des péchés,
selon ce qui est écrit dans le livre d'Ésaïe, le
prophète :
– C'est la voix de
celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin
du Seigneur, aplanissez ses sentiers. Toute vallée sera
comblée, toute montagne et toute colline seront abaissées.
Ce qui est tortueux sera redressé, et les chemins raboteux
seront aplanis. Et toute chair verra le salut de Dieu.
Il disait donc à ceux
qui venaient en foule pour être baptisés par lui :
– Races de vipères,
qui vous a appris à fuir la colère à venir ?
Produisez donc des fruits dignes de la repentance, et ne vous mettez
pas à dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour
père ! Car je vous déclare que de ces pierres Dieu
peut susciter des enfants à Abraham. Déjà même,
la cognée est mise à la racine des arbres. Tout arbre,
donc, qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté
au feu. »
Lorsque Jean-Baptiste disait que des pierres de
la rivière, Dieu pouvait susciter des enfants à
Abraham, c’est comme s’il disait à ceux qui
l’écoutaient :
– Ne croyez pas, parce
que vous êtes de la descendance d’Abraham, que vous serez
préférés à tous les peuples de la terre.
Si vous ne faites pas les œuvres d’Abraham, vous
n’hériterez pas des bénédictions d’Abraham
et les plus humbles de la terre, les païens que vous détestez,
vous seront préférés. La foule l'interrogeait,
disant :
– Que devons-nous donc
faire ?
– Que celui qui a deux
tuniques partage avec celui qui n'en a point, et que celui qui a de
quoi manger agisse de même.
Il vint aussi des publicains
pour être baptisés, et ils lui dirent :
– Maître, que
devons-nous faire ?
– N'exigez rien
au-delà de ce qui vous a été ordonné.
Des soldats aussi lui
demandèrent :
– Et nous, que
devons-nous faire ? Ne commettez ni extorsion ni fraude envers
personne, et contentez-vous de votre solde.
Comme le peuple était
dans l'attente, et que tous se demandaient en eux-mêmes si Jean
n'était pas le Christ, il leur dit à tous :
– Moi, je vous baptise
d'eau ; mais il vient, celui qui est plus puissant que moi, et
je ne suis pas digne de délier la courroie de ses souliers.
Lui, il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu. Il a son van à
la main ; il nettoiera son aire, et il amassera le blé
dans son grenier, mais il brûlera la paille dans un feu qui ne
s'éteint point.
Es-tu Élie ?
C'est ainsi que Jean
annonçait la bonne nouvelle au peuple, en lui adressant encore
beaucoup d'autres exhortations. Les dirigeants religieux délaissés
par le peuple qui allait au Baptiste commençaient à
s’inquiéter et à se poser des questions sur ce
singulier personnage qui accaparait l’attention de leurs
ouailles. Mais trop orgueilleux, ils ne daignèrent pas
personnellement aller vers lui. Ils envoyèrent des
sacrificateurs et des lévites. Ils lui dirent :
– Toi, qui es-tu ?
Il déclara, ne le nia
point. Il déclara qu'il n'était pas le Christ. Et ils
lui demandèrent :
– Quoi, donc ?
Es-tu Élie ?
– Je ne le suis point.
– Non !
– Alors qui es-tu ?
Afin que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont
envoyés ? Que dis-tu de toi-même ?
– Moi, dit-il, je suis
la voix de celui qui crie dans le désert : Aplanissez le
chemin du Seigneur, comme a dit Ésaïe, le prophète.
Ceux qui avaient été
envoyés étaient des pharisiens. Ils lui firent encore
cette question :
– Pourquoi donc
baptises-tu, si tu n'es pas le Christ, ni Élie, ni le
prophète ?
Jean leur répondit :
– Moi, je baptise
d'eau, mais au milieu de vous il y a quelqu'un que vous ne connaissez
pas qui vient après moi ; je ne suis pas digne de délier
la courroie de ses souliers.
En ce temps, délier
la courroie des souliers de quiconque était la chose la plus
servile qui soit, à tel point qu’il était écrit
dans le Talmud, qu’un instructeur pouvait tout exiger de son
disciple, sauf lui délier la courroie de sa chaussure. À
travers cette déclaration, on peut ressentir l’humilité
de Jean-Baptiste et en même temps sa pleine connaissance de la
grandeur infinie de Celui qui venait après lui et qui l’avait
précédé. Les exégètes chrétiens
trébuchèrent sur ces versets assimilant Jean-Baptiste à
Élie ; beaucoup s’en débarrassèrent
en disant que Jean-Baptiste était un nouvel Élie. C’est
vrai en partie, mais beaucoup de points d’ombre restent
inexpliqués. Pour bien les comprendre, il faut prendre les
choses dès le début et aller jusqu’à la
fin. Si on veut comprendre une pièce de théâtre,
il faut assister à tous les actes, sinon, on rate des choses
importantes et l’on ne comprend rien.
L’explication de
l’assimilation de Jean-Baptiste à Élie le
prophète est comme une pièce qui comporte plusieurs
actes :
Premier acte : Élias
La lignée d’autorité
de la prêtrise de Melchisédeck nous révèle
que du temps d’Abraham vivait un prophète du nom
d’Esaïas ou Elias : Et
les fils de Moïse, selon la Sainte Prêtrise qu'il reçut
de son beau-père, Jéthro, et Jéthro la reçut
de Caleb, et Caleb la reçut d'Élihu, et Élihu de
Jérémie, et Jérémie de Gad, et Gad
d'Ésaïas (ou Elias) et Ésaïas la reçut
de Dieu. Ésaïas vivait aussi du temps d'Abraham et fut
béni par lui lequel Abraham reçut la prêtrise de
Melchisédek, qui la reçut par le lignage de ses pères
jusqu'à Noé, et de Noé jusqu'à Hénoc,
par le lignage de leurs pères. Et de Hénoc à
Abel qui fut tué par la conspiration de son frère, qui
reçut la prêtrise par les commandements de Dieu, de son
père Adam, qui était le premier homme. Laquelle
prêtrise continue dans l'Église de Dieu dans toutes les
générations et est sans commencement de jours ni fin
d'années. »
Le prophète Esaïas
ou Elias de son temps détenait les clés de la
dispensation de l’Évangile conjointement avec Abraham.
Deuxième
acte : Moïse.
« Et
l'Éternel l'enterra dans la vallée. Personne n'a connu
son sépulcre jusqu'à ce jour. »
Cette phrase paraît
bien mystérieuse. Dans le livre de Mormon, nous avons
davantage de détails. Un prophète, du nom d’Alma,
45 ans avant Jésus-Christ, connut le même sort.
« Et lorsqu’il
eut fait cela, Alma quitta le pays de Zaharemla, comme pour aller au
pays de Mélek. Et il arriva qu’on n’entendit plus
jamais parler de lui ; nous ne savons rien de sa mort ni de son
ensevelissement. Voici, ce que nous savons, c’est que c’était
un juste et le bruit se répandit dans l’Église
qu’il avait été enlevé par l’Esprit,
ou enseveli par la main du Seigneur, tout comme Moïse. Mais
voici, les écritures disent que le Seigneur prit Moïse à
lui ; et nous pensons qu’il a aussi reçu Alma en
esprit à lui ; nous ne savons donc rien de sa mort ni de
son ensevelissement. »
Ainsi enseveli par la main
du Seigneur est une expression ou figure de style pour dire que Moïse
et Alma furent enlevés par l’Esprit du Seigneur.
Troisième acte :
Élie
Élie, tout comme
Moïse fut enlevé sous les yeux d’Élisée
son disciple et successeur.
« Les
fils des prophètes qui étaient à Béthel
sortirent vers Élisée, et lui dirent :
– Sais-tu que
l’Éternel enlève aujourd’hui ton maître
au-dessus de ta tête ?
Et il répondit :
« Je le sais aussi ; taisez-vous ? »
Comme ils continuaient à
marcher en parlant, voici, un char de feu et des chevaux de feu les
séparèrent l'un de l'autre, et Élie monta au
ciel dans un tourbillon. »
Quatrième acte :
Malachie
Malachie prophétisa : « Voici,
je vous enverrai Élie, le prophète, avant que le jour
de l'Éternel arrive, ce jour grand et redoutable. Il ramènera
le cœur des pères à leurs enfants, et le cœur
des enfants à leurs pères, de peur que je ne vienne
frapper le pays d'interdit. »
Cinquième acte :
L’ange Gabriel
Nous avons vu que l’ange
Gabriel se présenta à Zacharie dans le saint du temple,
il lui dit :
« Il
marchera devant Dieu avec l'esprit et la puissance d'Élie,
pour ramener les cœurs des pères vers les enfants, et
les rebelles à la sagesse des justes, afin de préparer
au Seigneur un peuple bien disposé. »
Sixième acte : Jésus
confirme que Jean-Baptiste est l’Élie
Lorsqu’Hérode
mit Jean en prison, Jésus lui rendit témoignage en ces
termes. « Depuis
le temps de Jean-Baptiste jusqu'à présent, le royaume
des cieux est forcé, et ce sont les violents qui s'en
s'emparent. Car tous les prophètes et la loi ont prophétisé
jusqu'à Jean ; et, si vous voulez le comprendre, c'est
lui qui est l'Élie qui devait venir. Que celui qui a
des oreilles pour entendre entende. »
Septième acte :
la transfiguration
Vers
la fin de son ministère, Jésus, Pierre, Jacques et Jean
se retirèrent sur une haute montagne. Transfiguré
devant ses trois apôtres, son visage resplendit comme le soleil
et ses vêtements devinrent blancs de lumière. Moïse,
Élie apparurent et s’entretinrent avec Jésus.
Alors la voix du Père fit entendre des cieux sa voix :
– Celui-ci est mon
Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection :
écoutez-le !
Effrayés, les
apôtres tombèrent sur leur face. Ils se relevèrent
lorsque Jésus de nouveau seul les toucha et leur dit :
– Levez-vous, n’ayez
pas peur.
De retour de la haute
montagne, les apôtres lui posèrent cette question :
– Pourquoi donc les
scribes disent-ils qu'Élie doit venir premièrement ?
Il répondit :
– Il est vrai qu'Élie
doit venir, et rétablir toutes choses. Mais je vous dis
qu'Élie est déjà venu, qu'ils ne l'ont pas
reconnu, et qu'ils l'ont traité comme ils ont voulu. De même,
le Fils de l'homme souffrira de leur part.
Les disciples comprirent
alors qu'il leur parlait de Jean-Baptiste.
Il faut arriver au septième
acte pour bien comprendre le deuxième et troisième
acte : pourquoi Moïse et Élie furent-ils enlevés ?
Voilà pourquoi. Ni Moïse, ni Élie ne devaient
mourir, car c’est dans leur corps de chair et d’os qu’ils
devaient accomplir une mission future. Ils ne pouvaient pas non plus
mourir et ressusciter, car Christ devait être les prémices
de la résurrection. Ils devaient donc rester dans un état
intermédiaire entre la vie mortelle et la résurrection.
Cet état est celui d’êtres enlevés.
Quelle mission devait
accomplir Moïse et Élie ? Elle consistait à
remettre des clefs de l’Évangile éternel :
— Pour Moïse,
les clés du rassemblement d’Israël, parce qu'il
libéra Israël et reconstitua les 12 tribus issues des
fils de Jacob. Il reçut à jamais les clefs pour
rassembler Israël des quatre coins de la terre et ramener dans
les derniers jours les dix tribus perdues du pays du Nord.
— Pour Élie,
les clés de scellement consistant à sceller dans le
ciel tout ce qui est scellé sur terre et à desceller du
ciel tout ce qui est descellé sur terre ; de ramener le
cœur des pères à leurs enfants, et le cœur
des enfants à leurs pères.
Toutes ces clefs devaient
être remises, à Pierre, Jacques et Jean, en présence
de Jésus-Christ le Sacrificateur suprême. Et cela, parce
que Pierre, Jacques et Jean, en tant que tête ou colonnes
devaient continuer l’œuvre du Christ après sa mort
sur la croix. Moïse et Élie accomplirent cette mission,
lorsqu’ils se présentèrent devant le Christ qui
fut transfiguré devant ses principaux apôtres, alors que
la voix du Père se fit entendre disant « Voici
mon Fils bien-aimé en qui je me complais ».
Doctrine de l’enlèvement
ou Doctrine de la translation
La doctrine de l’enlèvement
est aussi appelée doctrine de la translation. Le
prophète Joseph Smith nous éclaire sur ce sujet :
« Beaucoup
ont pensé que la doctrine de la translation était une
doctrine par laquelle les hommes étaient immédiatement
emmenés en la présence de Dieu et dans une plénitude
éternelle, mais c’est une idée erronée.
Leur habitat est de l’ordre terrestre, et c’est un
endroit prévu pour ceux qu’il tient en réserve
pour être des anges chargés de mission et qui ne sont
pas encore entrés dans une plénitude aussi grande que
ceux qui sont ressuscités des morts. Voici la distinction qui
est faite entre la doctrine de la résurrection proprement dite
et la translation : la translation consiste à être
délivré des tortures et des souffrances du corps, mais
l’existence se prolonge en ce qui concerne les travaux et les
labeurs du ministère avant que les intéressés ne
puissent entrer dans un repos et une gloire si grand. »
Huitième acte :
Jésus, puis Moïse, puis Élias, puis Élie apparaissent à Joseph
Smith et Oliver
D&A 110:1-16
Visions manifestées le 3 avril 1836 à Joseph Smith, le prophète, et à
Oliver Cowdery, au temple de Kirtland (Ohio). Cela se passa à
l’occasion d’une réunion de jour de sabbat. L’histoire de Joseph Smith
dit : « L’après-midi, j’aidai les autres présidents à distribuer le
repas du Seigneur aux membres de l’Église, le recevant des Douze qui
avaient l’honneur d’officier, ce jour-là, à la table sacrée. Après
avoir rendu ce service à mes frères, je me retirai jusqu’à la chaire,
les voiles étant baissés, et me prosternai avec Oliver Cowdery en
prière solennelle et silencieuse. Lorsque nous nous relevâmes après
avoir prié, la vision suivante nous fut donnée à tous deux ».
1
Le voile fut enlevé de notre esprit, et les yeux de notre entendement
furent ouverts.
2 Nous vîmes le Seigneur debout sur
la balustrade de la chaire devant nous. Sous ses pieds, il y avait un
pavement d’or pur, d’une couleur semblable à l’ambre.
3 Ses yeux
étaient comme une flamme de feu, ses cheveux étaient blancs comme la
neige immaculée, son visage était plus brillant que l’éclat du soleil
et sa voix était comme le bruit du déferlement de grandes eaux, oui, la
voix de Jéhovah, disant :
4 Je suis le premier et le dernier ; je suis
celui qui vit, je suis celui qui fut immolé ; je suis votre avocat
auprès du Père.
5 Voici, vos péchés vous sont pardonnés ; vous êtes
purs devant moi ; levez-donc la tête et réjouissez-vous.
6 Que le cœur
de vos frères se réjouisse et que le cœur de tout mon peuple se
réjouisse, mon peuple qui a bâti de toutes ses forces cette maison à
mon nom.
7 Car voici, j’ai accepté cette maison, et mon nom sera ici ;
et je me manifesterai avec miséricorde à mon peuple dans cette maison.
8 Oui, j’apparaîtrai à mes serviteurs et je leur parlerai de ma propre
voix, si mon peuple garde mes commandements et ne souille pas cette
sainte maison.
9 Oui, le cœur de milliers et de dizaines de milliers
sera dans une grande allégresse à cause des bénédictions qui seront
déversées et de la dotation que mes serviteurs ont reçue dans cette
maison.
10 Et la renommée de cette maison se répandra dans les pays
étrangers, et c’est là le commencement de la bénédiction qui sera
déversée sur la tête de mon peuple. J’ai dit. Amen.
11 Lorsque cette vision se fut
refermée, les cieux s’ouvrirent de nouveau à nous. Moïse apparut devant
nous et nous remit les clefs pour rassembler Israël des quatre coins de
la terre et pour ramener les dix tribus du pays du nord.
12 Après cela,
Élias apparut et remit la dispensation de l’Évangile d’Abraham, disant
qu’en nous et en notre postérité toutes les générations après nous
seraient bénies.
13 Lorsque cette vision se fut
refermée, une autre vision, grande et glorieuse, jaillit devant nous :
Élie, le prophète qui fut enlevé au ciel sans goûter la mort, se tint
devant nous et dit :
14 Voici, le temps est pleinement
arrivé, ce temps dont il a été parlé par la bouche de Malachie,
lorsqu’il a témoigné qu’il [Élie] serait envoyé avant la venue du jour
du Seigneur, jour grand et redoutable,
15 pour tourner le cœur des
pères vers les enfants, et les enfants vers les pères, de peur que la
terre entière ne soit frappée de malédiction :
16 C’est pourquoi les clefs de cette
dispensation sont remises entre vos mains, et vous saurez, par-là, que
le jour du Seigneur, jour grand et redoutable, est proche, et même à la
porte.
Commentaire
C’est ainsi que le
quatrième acte se réalisa littéralement à
notre époque moderne, précisément le 3 avril
1836. Et tout comme Moïse et Élie apparurent au midi des
temps à Jésus, Pierre, Jacques et Jean dans un corps
translaté, ils apparurent à notre époque
moderne, à Joseph Smith et Olivier Cowdery dans un corps
ressuscité. Le Seigneur nous montre combien il est précis
dans son calendrier divin, car ce jour commémorait la Pâque.
À l’occasion de cette fête nationale, les juifs
laissent symboliquement la porte ouverte pour laisser entrer Élie
et une chaise vide pour l’inviter à y prendre place.
Les juifs et le monde en
général, comme à l’époque de Jésus,
ne savent pas qu’Élie est déjà venu et que
le jour grand et redoutable se rapproche plus que jamais. Les paroles
de Malachie prophétisant qu’Élie reviendrait
avant le Jour grand et redoutable restent un mystère pour les
savants de la Bible. Certains l’expliquèrent en disant
que cette prophétie s’accomplit en Jean-Baptiste. Ce qui
ne peut être vrai, car le Jour redoutable ne concerne pas le
premier avènement du Christ, mais le second.
Alors, pourquoi des
prophètes de l’Ancien Testament ayant vécu des
milliers d’années avant la naissance terrestre du Christ
devaient-ils venir et préparer la voie pour son retour en
gloire ? Moïse et Élie ressuscitèrent, après
la résurrection du Christ, qui fut la première
résurrection des justes attestée par le Nouveau
Testament. Ils furent chargés de transmettre les clefs,
pouvoirs et autorités qu’ils détenaient afin de
rétablir la septième dispensation des temps, aux hommes
choisis par Dieu en la personne de Joseph Smith et de ses
compagnons de service.
10. Contradictions entre le Livre de
Mormon et la Bible
Monogamie et polygamie
Dans
le Livre de Mormon et Doctrine et Alliances :
Les
détracteurs relèvent une contradiction entre le Livre
de Mormon et celui de Doctrine et Alliances :
■ Dans le canon mormon
Jacob 2:27
: C’est pourquoi, mes frères, entendez-moi, et écoutez la parole du
Seigneur : car aucun homme parmi vous n’aura plus d’une épouse ;
et de concubines, il n’en aura aucune.
D&A 132:61
: Et de plus, à propos de la loi de la prêtrise : si un homme épouse
une vierge et désire en épouser une autre, et que la première donne son
consentement, et s’il épouse la deuxième, et qu’elles sont vierges et
n’ont fait de vœu avec aucun autre homme, alors il est justifié ; il ne
peut commettre l’adultère, car elles lui sont données ; car il ne peut
commettre l’adultère avec ce qui lui appartient, à lui et à personne
d’autre.
Mais ils oublient ou ne
veulent pas voir qu’il existe la même contradiction dans
l’Ancien et le Nouveau Testament :
■ Dans la Bible
Genèse 29:23
Le soir, il prit Léa, sa fille, et l'amena vers Jacob, qui s'approcha
d'elle. 28 Jacob fit ainsi, et il acheva la semaine avec Léa;
puis Laban lui donna pour femme Rachel, sa fille. 30 Jacob alla
aussi vers Rachel, qu'il aimait plus que Léa; et il servit encore chez
Laban pendant sept nouvelles années.
Juges 8:30 : Gédéon eut soixante-dix fils, issus de lui, car il eut plusieurs femmes.
1 Samuel 1:1-2 : 1 Il y avait
un homme de Ramathaïm-Tsophim, de la montagne d'Éphraïm, nommé Elkana,
fils de Jeroham, fils d'Élihu, fils de Thohu, fils de Tsuph, Éphratien.
2 Il avait deux femmes, dont l'une s'appelait Anne, et l'autre Peninna;
Peninna avait des enfants, mais Anne n'en avait point.
1 Timothée 3:2
: Il faut donc que l'évêque soit irréprochable, mari d'une seule
femme, sobre, modéré, réglé dans sa conduite, hospitalier, propre à
l'enseignement.
1 Timothée 3:12 : Les diacres doivent être maris d'une seule femme, et diriger bien leurs enfants et leurs propres maisons.
Par conséquent, nous
constatons, d’une part entre le Livre de Mormon et Doctrine et
Alliance, et d’autre part entre l’Ancien et le Nouveau
Testament qu’il y a « apparemment » une
contradiction au sujet de la polygamie que le Seigneur a acceptée
à une époque et pour certains hommes, et interdit à
d’autres époques que ce soit dans le Livre de Mormon,
l’Ancien et le Nouveau Testament, et rétablit lors de
l’appel prophétique de Joseph Smith. Personnellement,
c’est une question qui me trouble, et je ne me verrais pas
marié à plusieurs femmes, ne serait-ce que de deux !
L’explication fournie
est que Dieu seul peut révoquer un commandement qu’il a
donné et le rétablir selon sa volonté pour le
bénéfice de sa créature et la poursuite de son
objectif qui est de réaliser l’immortalité et la
vie éternelle de l’homme.
C’est tout ce que je
peux dire sur ce délicat sujet ; si ce n’est de
faire remarquer aux détracteurs de l’Église
mormone que s’ils étaient impartiaux ce qu’ils
reprochent au Livre de Mormon et Doctrine et Alliances, ils le
reprocheraient également à l’Ancien et au Nouveau
Testament. Mais, c’est peine perdue : c’est trop
leur demander !
Dans le livre de Mormon, il est écrit que Jésus devait
naître à Jérusalem, donc
Alma dans le Livre de Mormon s'est trompé
« Dans
Alma 7:9,10, où il est prédit que la naissance du Fils
de Dieu aura lieu à Jérusalem. Dans la Bible, le vrai
prophète avait annoncé au VIIIe siècle avant
Jésus-Christ que cet événement aurait lieu à
Bethléem (Michée 5:1-3).
Dans
le Nouveau Testament, les évangélistes confirment que
le Messie est né dans cette ville à quelques kilomètres
au sud de Jérusalem (Matt. 2:1-6, Luc 2:4-7).
Donc
Alma dans le Livre de Mormon s'est trompé. Comment pourrais-je
faire confiance au reste de ses écrits ? »
Voici les Écritures de la
Bible et du Livre de Mormon relatives à la critique des
détracteurs :
Alma 7:9-10
: 9, Mais voici, l’Esprit m’a dit ceci : Crie à ce peuple, disant
: Repentez-vous, et préparez le chemin du Seigneur, et marchez dans ses
sentiers, qui sont droits ; car voici, le royaume des cieux est proche,
et le Fils de Dieu vient sur la surface de la Terre. 10 Et voici,
il naîtra de Marie, à Jérusalem, qui est le pays de nos
ancêtres ; elle-même sera vierge, vase précieux et élu, qui sera
couverte de l’ombre du Saint-Esprit et concevra par son pouvoir,
et enfantera un Fils, oui, le Fils de Dieu.
Michée 5:1-3 : 1
Maintenant, fille de troupes, rassemble tes troupes! On nous assiège;
Avec la verge, on frappe sur la joue le juge d'Israël. 2 Et toi,
Bethléhem Éphrata, Petite entre les milliers de Juda, De toi sortira
pour moi Celui qui dominera sur Israël, Et dont l'origine remonte aux
temps anciens, Aux jours de l'éternité. 3 C'est pourquoi il les
livrera jusqu'au temps où enfantera celle qui doit enfanter, Et le
reste de ses frères Reviendra auprès des enfants d'Israël.
Matthieu 2:1-6 : 1 Jésus
étant né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode, voici des mages
d'Orient arrivèrent à Jérusalem, 2 et dirent: Où est le roi des
Juifs qui vient de naître? car nous avons vu son étoile en Orient, et
nous sommes venus pour l'adorer. 3 Le roi Hérode, ayant appris
cela, fut troublé, et tout Jérusalem avec lui.4 Il assembla tous
les principaux sacrificateurs et les scribes du peuple, et il s'informa
auprès d'eux où devait naître le Christ. 5 Ils lui dirent: À
Bethléem en Judée; car voici ce qui a été écrit par le prophète:
6 Et toi, Bethléem, terre de Juda, Tu n'es certes pas la moindre
entre les principales villes de Juda, Car de toi sortira un chef Qui
paîtra Israël, mon peuple.
Réponse
« Après
tout, aucun saint des derniers Jours n’a jamais interprété
ce passage du Livre de Mormon comme prétendant que Jésus
est né à Jérusalem plutôt qu’à
Bethléem. Ces versets d’Alma ne parlent même pas
de la ville de Jérusalem. Le texte dit au contraire :
« Et voici, il
[Jésus] naîtra de Marie, à Jérusalem, qui
est le pays de nos ancêtres. »
La Jérusalem où
Jésus devait naître est donc clairement appelée
« pays » et non « ville ».
Comme nous le démontrerons ci-après, ceci cadre
parfaitement avec les pratiques bibliques et proche- orientales.
Les saints des derniers jours n’ont aucune difficulté à
croire à la fois Alma et le Nouveau Testament et à les
voir d’accord entre eux. Les faits sont largement de notre
côté.
Autre explication
« Jérusalem
est en fait constituée de deux villes (d'où le pluriel
en hébreu Iéroushalaïm) :
1. la forteresse des
Jébusiens, construite dans les collines, prise par David et
renommée par lui « la Cité de David »,
2. l'autre Jérusalem,
celle de la population, plus bas que la première. Alma dit
que le Christ « naîtra à Jérusalem,
pays de nos ancêtres... » et non dans la ville de
Jérusalem.
Bethléem faisait
partie de ce qu'on pourrait appeler la « banlieue »
de Jérusalem. Tout comme Évry fait partie de Paris
sans être Paris. Un Français qui habiterait à
Évry et qui dirait à un étranger qu'il vit à
Paris ne mentirait pas pour autant.
Alma parle à des
gens qui sont nés sur le continent américain, qui
n'ont jamais vu l'Ancien Monde et qui n'ont entendu parler que d'une
ville, Jérusalem, le pays de leurs ancêtres. Quoi de
plus normal que de la citer à la place de Bethléem. »
Commentaire
Les détracteurs de
tout poil du Livre de Mormon devraient réfléchir un peu
en pensant qu’Alma enseignait un peuple à des milliers
de kilomètres d’Israël qu’il avait quitté
près de 600 ans avant ; par conséquent, on peut
comprendre que Jérusalem pouvait évoquer des souvenirs
contrairement à Bethléem, petite ville ou village de
Judée. Il est vrai que si j’étais en Utah et que
l’on me demandait où je suis né, je répondrais
« À Bordeaux » et non pas à
« Cenon ».
Tout simplement parce que
mon interlocuteur américain situerait tout de suite la ville
de Bordeaux en France ; ce qui ne serait pas le cas pour Cenon,
simple agglomération de Bordeaux. En disant Bordeaux, en aucun
cas je ne mens. À la rigueur, pour
être précis, je pourrais répondre : « À
Cenon, commune de Bordeaux »
Une preuve historique confirmant le Livre de Mormon
Un
fragment tout récemment publié, provenant des grottes
de Qumran, appelé le « Pseudo-Jérémie »
(4Q385) – qui est attribué à Jérémie,
le grand prophète contemporain de Léhi – révèle
exactement cette situation. Il dit des Juifs qu’ils
sont « emmenés captifs du pays de Jérusalem ».
Dans leur commentaire de ce
texte, les professeurs Robert Eisenman et Michael Wise notent cette
« mention intéressante du ‘pays de
Jérusalem’ » et remarquent que « cela
renforce considérablement l’historicité de
l’ensemble, puisque Juda ou ‘Yehud’ (le nom de la
région apparaissant sur les monnaies de la période
perse) ne se composent maintenant de pas grand-chose de plus que de
Jérusalem et ses environs immédiats. »
Cette expression
nouvellement découverte dans les manuscrits de la mer Morte
change considérablement les choses. Depuis un siècle et
demi, les détracteurs de l'Église n’ont cessé
de prétendre qu’Alma 7:10 constitue une erreur grave qui
démontre clairement que le Livre de Mormon est un faux composé
au 19e siècle par Joseph Smith. Or, c’est
justement cette expression que l’on a considérée
comme étrangère à la Bible qui a été
découverte dans les manuscrits de la mer Morte, les documents
anciens les plus étroitement liés à l’hébreu
biblique.
La prophétie d’Alma
7:10 est donc tout à fait valide. Et si, comme l’observent
les professeurs Eisenman et Wise, une allusion au « pays
de Jérusalem renforce considérablement l’historicité »
du fragment « Pseudo-Jérémie »
4Q385, des termes semblables ne renforcent-ils pas considérablement
l’historicité du Livre de Mormon ?
Alma 7:10 n’est pas
le genre de chose que Joseph Smith aurait pu inventer. Loin
d’être une faiblesse grave du Livre de Mormon, le
commentaire prophétique d’Alma sur la naissance du
Messie est une indication que les annales Néphites sont
exactement ce qu’elles prétendent être : un texte
historique authentiquement ancien ayant ses racines dans le
Proche-Orient. »
Trois jours de ténèbres
ou 3 heures ?
« Les
versets Hélaman 14:15-27 annonce que lors de la crucifixion
les ténèbres couvriront la terre pendant trois jours...
Dans la Bible, les évangélistes disent que les ténèbres
étaient sur toute la terre pendant trois heures précises
de la sixième à la neuvième (Matt 27:45, Luc
23:44). »
Matthieu 27:45 : Depuis la sixième heure jusqu'à la neuvième, il y eut des ténèbres sur toute la terre.
Luc 23:44 : Il était déjà environ la sixième heure, et il y eut des ténèbres sur toute la terre, jusqu'à la neuvième heure.
Réponse de Marcel Kahne
Cette
critique est à la fois facile et intéressante. Facile,
parce que comme vous pouvez le lire dans les versets que vous citez
vous-même, ainsi que dans 3 Néphi 8:19-20 et
3 Néphi 10:9, le Livre de Mormon, tout comme la Bible,
parle des trois heures de chaos pendant la crucifixion.
Trois heures qui, en
Amérique Centrale, furent suivies de trois jours de ténèbres
(les trois jours de ténèbres en Amérique
Centrale ne correspondant donc en rien aux trois heures
apocalyptiques de la crucifixion !). Mais maintenant que vous m'avez
branché sur ces 3 heures de crucifixion, peut-être
serez-vous intéressé de savoir ceci :
Le Livre de Mormon nous
informe de ce qui s'est passé dans le Nouveau Monde pendant et
après la crucifixion du Christ :
« Et quand les
tonnerres, les éclairs, la tempête et les tremblements
de terre eurent cessé – car voici, ils durèrent
pendant environ 3 heures... – et alors, voici, il y eut
des ténèbres sur la surface du pays »
(3 Néphi 8:19). « Et les 3 jours se passèrent
ainsi. Ce fut le matin et les ténèbres se dissipèrent
de la surface du pays... » (3 Néphi 10:9).
Ainsi, d'après le
Livre de Mormon, le Christ serait mort un matin (la fin des 3 heures
d'agonie sur la croix, suivis de 3 fois 24 heures de ténèbres
qui finissent sur une journée qui se lève).
Et que dit la Bible à
ce propos ? « Il était déjà la
6e heure environ, et il y eut des ténèbres sur toute la
terre, jusqu'à la 9e heure. Le soleil s'obscurcit et le voile
du Temple se déchira par le milieu. Jésus s'écria
d'une voix forte : Père je remets mon esprit entre tes mains.
Et, en disant ces paroles, il expira. » (Luc 23:44-46)
Donc d'après la
Bible, le Christ aurait été crucifié à la
6e heure et serait mort à la 9e. Or la journée juive ne
débute qu'au lever du soleil (6h00). De ce fait, la 6e heure
équivaut à 12h00 pour nous, et la 9e heure à
15h00, c'est-à-dire pas le matin, mais plutôt
l'après-midi. Alors y a-t-il contradiction entre le Livre de
Mormon et la Bible ?... Non.
L'Amérique Centrale se
trouve exactement à 112° à l'ouest de Jérusalem,
ce qui équivaut à un décalage horaire de - 7h30.
Donc, lorsqu'il est 12h00 à Jérusalem (début de
la crucifixion), il est 4h30 en Amérique Centrale et lorsqu'il
est 15h00 à Jérusalem (fin de la crucifixion), il est
7h30 en Amérique Centrale, où, en d'autres termes, il
est bel et bien le matin.
Ainsi, ce qui, à
nouveau, à première vue, semblerait être une
erreur dans le Livre de Mormon se révèle, après
quelques recherches plus approfondies, être une preuve
supplémentaire de son authenticité et de sa véracité.
Les disciples de Jésus
reçurent le nom de chrétiens pour la première
fois dans la ville d'Antioche en Syrie
« Dans
Alma 46:13-16 où il est affirmé qu'à cette
époque, 73 ans avant Jésus-Christ, les incroyants
donnèrent aux fidèles le nom de chrétiens. Dans
la Bible, l'évangéliste Luc nous informe que les
disciples de Jésus reçurent le nom de chrétiens
pour la première fois dans la ville d'Antioche en Syrie, donc,
au plus tôt 45 ans après Jésus-Christ (Actes des
Apôtres 11:26). Ces exemples flagrants détruisent toute
confiance dans le Livre de Mormon. »
Réponse
« Qu'est-ce qu'un
chrétien ? N'est-ce pas quelqu'un qui croit et fait tout
ce qu'il peut pour suivre le Christ ? Pour moi, Adam était
un chrétien, Abel, Moïse, Abraham, Isaac, Jacob, Ésaïe
et tous ceux qui ont prophétisé et préparé
la venue du Christ étaient des chrétiens. Le Christ, le
Dieu de l'Ancien Testament, n'est pas apparu de nulle part en « l'an
0 ». Il est de toute éternité à toute
éternité. Et toute personne qui l'adore mérite
le nom de chrétien. De plus, le mot « chrétien »
utilisé par Mormon dans Alma 46:13 ne peut pas être le
mot originel du Livre de Mormon pour la simple raison que Mormon
écrivait en « égyptien réformé »
et non en grec.
En d'autres termes, le mot
« chrétien », dans Alma 46:13, n'est que
l'équivalent anglais donné au 19e siècle par le
traducteur (Joseph Smith) à un mot écrit 1200 ans plus
tôt, différent d'un point de vue phonétique et
graphique, mais parfaitement identique quant au sens. »
Le roman de Solomon
Spaulding
« Les
neuf autres dixièmes du texte ressemblent étroitement
au contenu d'un roman de Solomon Spaulding... »
Réponse
Avez-vous au
moins lu le roman de Solomon Spaulding pour lancer cette accusation
avec autant d'aplomb ? Solomon Spaulding (1761-1816) a écrit
un manuscrit sur les premiers habitants de l'Amérique alors
qu'il résidait en Ohio. En rédigeant son livre, il en a
lu certains morceaux à ses voisins. Il est mort quelques
années plus tard sans avoir trouvé d'éditeur.
En 1833, un dénommé
Hurlbut, excommunié par l'Église de Jésus-Christ
des saints des derniers jours pour immoralité, et employé
par un comité anti-mormon, a cherché des arguments
contre Smith et le Livre de Mormon. Il a trouvé à
Conneaut, Ohio, 8 personnes qui ont signé des déclarations
comme quoi le Livre de Mormon était fondé sur le
manuscrit non publié de Spaulding, écrit plus de vingt
ans auparavant. Hurlbut a vendu ces déclarations à Howe
(un autre anti-mormon), qui les a publiées dans un exposé
incendiaire « Mormonism Unvailed » prétendant
que Rigdon avait trouvé le manuscrit pendant qu'il était
prédicateur baptiste, l'avait utilisé pour rédiger
le Livre de Mormon, l'avait ensuite donné en secret à
Smith, qui l'avait publié comme s'il en était l'auteur.
Hurlbut a découvert
plus tard le manuscrit original de Spaulding et l'a donné (ou
vendu) à Howe, qui en a caché la découverte.
En 1884, un certain Rice a
découvert le manuscrit de Spaulding dans les papiers de Howe
et l'a transmis au Oberlin College de l'Ohio qui l'a publié
l'année suivante. Le manuscrit ne s'intitule pas « Le
manuscrit trouvé », mais : « Manuscript
Story: Conneaut Creek » et, comme on pouvait s'y attendre,
celui-ci n'a strictement rien à voir avec le Livre de Mormon.
Le manuscrit traite d'un
groupe de Romains qui, en route pour la Grande-Bretagne, se perdent,
arrivent en Ohio et décrivent l'histoire des Indiens qui s'y
trouvent. Le style est romanesque, l'anglais est moderne, le roman
est 6 fois plus court que le Livre de Mormon.
Détail intéressant :
au moment de votre soi-disant « disparition mystérieuse
du manuscrit », Joseph Smith (né en 1805) ne
pouvait pas avoir plus de 11 ans ! Pour de plus amples informations
(correctes cette fois-ci) sur cette histoire, n'hésitez pas à
me contacter. »
« Mais si
nous-mêmes, ou si un ange du ciel vous annonçait un
autre évangile différent de celui que nous vous avons
annoncé, qu'il soit anathème ! »
« Il
y a beaucoup d'autres choses que j'aimerais vous signaler à
propos du Livre de Mormon, mais la place me manque et je dois me
limiter à une dernière remarque. Vous m'avez dit que je
devrais prier sincèrement afin de savoir si le Livre de Mormon
est vrai (voir aussi page 476, Moroni 3-5).
Il
est vrai que nous devrions toujours prier, quelle que soit notre
activité, mais lorsque nous cherchons à savoir si un
enseignement religieux est vrai, l'apôtre Paul nous dit :
Examinez toutes choses, retenez ce qui est bon ! (1 Thess 5:21).
Vous
m'avez dit qu'après avoir prié au sujet du Livre de
Mormon, vous avez ressenti une chaude conviction que ce livre est
vrai. Hélas, cher mormon, nos sentiments personnels sont trop
changeants et trop facilement influençables pour être de
bons guides dans ce domaine.
Huit
siècles avant J.-C., le prophète Ésaïe a
donné cette règle pour guider ceux qui étaient
troublés par de faux prophètes, à la loi et au
témoignage ! Si l'on ne parle pas ainsi c'est qu'il n'y
aura pas d'aurore pour le peuple (Ésaïe 8:20).
Ésaïe
soulignait que tout message, aussi spectaculaire que soit sa
présentation, devait être en accord avec la révélation
donnée par Moïse, autrement il n'apportait pas de
lumière.
Jésus
avait la même attitude (Jean 5:45) et l'apôtre Paul
avertit les églises qu'il est toujours nécessaire de
rejeter les enseignements qui ne s'accordent pas avec l'évangile
de Jésus-Christ : Mais si nous-mêmes, ou si un ange du
ciel vous annonçait un autre évangile différent
de celui que nous vous avons annoncé, qu'il soit
anathème ! (Galates 1:8-9). »
Réponse
« Je suis
entièrement d'accord avec cette déclaration de Paul,
d'autant plus que l'Évangile rétabli par
l'intermédiaire de Joseph Smith est aujourd'hui le seul sur
terre à être identique à celui de l'Église
du Christ à l'époque de Paul.
Quelle religion pratique
aujourd'hui le baptême pour les morts (1 Corinthiens 15:29) ?
Quelle religion a à
sa tête un prophète, douze apôtres, des
soixante-dix chargés de l’œuvre missionnaire et
des évêques, pères de famille (Matthieu 10:1-4,
Actes 1:23-26, Luc 10:1, 1 Timothée 3:1-5) ?
Qui pratique la dîme
et le jeûne (Malachie 3:8-11 et 2 Chroniques 20), le baptême
par immersion et l'imposition des mains pour le don du Saint-Esprit
(Actes 2:38 et 19:3-6) ?
Qui croit aux trois degrés
de gloire comme expliqué dans 1 Corinthiens 15:40-41 ?
Qui possède des
temples où se pratiquent des rites sacrés (Malachie
3:1, 2) ?
Qui tourne son cœur
vers ses pères (Malachie 4:5, 6) ?
Et la liste est encore bien
longue. L'Évangile rétabli, non pas par un ange, mais
par le Christ lui-même, n'est pas différent, mais
identique à celui que prêchait Paul et les autres
apôtres.
Maintenant, s'il subsiste
des doutes dans votre esprit quant à cette Écriture,
lisez 2 Corinthiens 11:14 ; Galates 5:22 et Matthieu 7:15-20 et
ensuite laissez parler votre cœur.
Il y a beaucoup d'autres
choses que j'aimerais vous signaler à propos de votre «
Lettre ouverte à un mormon », mais la place me manque et
je dois me limiter à une dernière remarque que je fais,
soyez en sûr, sans aucune méchanceté ou
agressivité.
Votre « lettre ouverte
» m'a fait penser à un discours d'un mauvais politicien
qui n'a comme seul programme que celui de critiquer le programme des
autres. Je ne me rappelle pas avoir lu dans la Bible que le Christ
adoptait ce genre de comportement. En fait, si mes souvenirs sont
bons, il me semble que le Seigneur avait une sacrée tendance à
construire, plutôt qu'à essayer de détruire
autour de lui. Un vrai chrétien ne devrait-il pas faire de
même ? »
11. Le Livre de Mormon ne complète pas la Bible
« Non
seulement le Livre de
Mormon n'a pas complété
la Bible, car il fut totalement ignoré par les vrais
prophètes, les apôtres et le Seigneur ainsi que par
toutes les générations jusqu'en 1830, lorsque Joseph
Smith le publia en Amérique, mais il déforme l'Évangile
proclamé par les serviteurs de l'Éternel dans toutes
les saintes Écritures. »
Une Bible !
Une Bible ! Nous avons une Bible, et il ne peut y avoir
davantage de Bible
Le prophète Néphi
se charge de répondre à tous les détracteurs du
Livre de Mormon qui ont brandi cet argument d’une manière
imparable, prophétique, divine :
2 Néphi 29:1-14
Beaucoup
de Gentils rejetteront le Livre de Mormon — Ils diront : Il ne nous
faut pas davantage de Bible — Le Seigneur parle à beaucoup de nations —
Il jugera le monde d’après les livres seront écrits. Vers 559–545 av.
J.-C.
1, Mais voici, il y en aura beaucoup — en ce jour-là où je me mettrai
en devoir de faire une œuvre merveilleuse parmi eux, afin de me
souvenir des alliances que j’ai faites avec les enfants des hommes,
afin d’étendre une seconde fois ma main pour recouvrer mon peuple qui
est de la maison d’Israël ;
2 et aussi afin de me souvenir des
promesses que je t’ai faites, à toi, Néphi, et aussi à ton père, que je
me souviendrais de votre postérité, et que les paroles de votre
postérité iraient de ma bouche à votre postérité ; et mes paroles
siffleront jusqu’aux extrémités de la terre, comme bannière pour mon
peuple qui est de la maison d’Israël ;
3 et parce que mes paroles siffleront, beaucoup de Gentils diront : Une
Bible ! Une Bible ! Nous avons une Bible, et il ne peut y avoir
davantage de Bible.
4, Mais ainsi dit le Seigneur Dieu : Ô insensés, ils auront une Bible ;
et elle sortira des Juifs, le peuple ancien de mon alliance. Et comment
remercient-ils les Juifs de la Bible qu’ils reçoivent d’eux ? Oui,
qu’entendent les Gentils par là ? Se souviennent-ils des labeurs, et
des travaux, et des peines des Juifs, et de leur diligence vis-à-vis de
moi à apporter le salut aux Gentils ?
5 Ô Gentils, vous êtes-vous souvenus des Juifs, le peuple ancien de mon
alliance ? Non ; mais vous les avez maudits, et les avez haïs, et
n’avez pas cherché à les recouvrer. Mais voici, je ferai retomber ces
choses sur votre tête ; car moi, le Seigneur, je n’ai pas oublié mon
peuple.
6 Insensé, qui diras : une Bible, nous avons une Bible, et nous n’avons
pas besoin de davantage de Bible. Avez-vous obtenu une Bible autrement
que par les Juifs ?
7 Ne savez-vous pas qu’il y a plus d’une nation ? Ne savez-vous pas que
moi, le Seigneur, votre Dieu, j’ai créé tous les hommes, et que je me
souviens de ceux qui sont dans les îles de la mer, et que je règne dans
les cieux en haut et sur la terre en bas, et que je fais parvenir ma
parole aux enfants des hommes, oui, à toutes les nations de la terre ?
8 Pourquoi murmurez-vous parce que vous allez recevoir davantage de ma
parole ? Ne savez-vous pas que le témoignage de deux nations est le
témoignage pour vous que je suis Dieu, que je me souviens d’une nation
comme d’une autre ? C’est pourquoi je dis les mêmes paroles à une
nation qu’à l’autre. Et lorsque les deux nations s’uniront, les
témoignages des deux nations s’uniront aussi.
9 Et je fais cela afin de
prouver à beaucoup que je suis le même hier, aujourd’hui et à jamais,
et que j’envoie mes paroles selon mon bon plaisir. Et parce que j’ai
dit une parole, vous ne devez pas supposer que je ne peux pas en dire
une autre ; car mon œuvre n’est pas encore finie, et elle ne le sera
pas avant la fin de l’homme, ni à partir de ce moment-là, ni jamais.
10 C’est pourquoi, parce que vous avez une Bible, vous ne devez pas
penser qu’elle contient toutes mes paroles ; et vous ne devez pas non
plus penser que je n’en ai pas fait écrire davantage.
11 Car je commande à tous les hommes, à la fois à l’est et à l’ouest,
et au nord et au sud, et dans les îles de la mer, qu’ils écrivent les
paroles que je leur dis ; car c’est d’après les livres qui seront
écrits que je jugerai le monde, chacun selon ses œuvres, selon ce qui
est écrit.
12 Car voici, je parlerai aux Juifs, et ils l’écriront ; et je
parlerai aussi aux Néphites, et ils l’écriront ; et je parlerai aussi
aux autres tribus de la maison d’Israël, que j’ai emmenées, et elles
l’écriront ; et je parlerai aussi à toutes les nations de la terre, et
elles l’écriront.
13 Et il arrivera que les Juifs auront les paroles des Néphites, et les
Néphites auront les paroles des Juifs, et les Néphites et les Juifs
auront les paroles des tribus perdues d’Israël, et les tribus perdues
d’Israël auront les paroles des Néphites et des Juifs.
14 Et il arrivera que mon peuple, qui est de la maison d’Israël, sera
rassemblé chez lui dans les pays de ses possessions ; et ma parole sera
aussi rassemblée en une seule. Et je montrerai à ceux qui combattent ma
parole et mon peuple, qui est de la maison d’Israël, que je suis Dieu
et que j’ai fait alliance avec Abraham que je me souviendrais de sa
postérité fà jamais.
J'ai encore d'autres
brebis, qui ne sont pas de cette bergerie
Jean 10:14
Je suis le bon berger. Je connais mes brebis, et elles me connaissent,
15 comme le Père me connaît et comme je connais le Père; et je
donne ma vie pour mes brebis. 16 J'ai encore d'autres brebis, qui
ne sont pas de cette bergerie; celles-là, il faut que je les amène;
elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger.
L'auteur d'une vie du Christ
a déclaré qu'il ne trouvait aucune justification à
ce passage d'Écriture, puisqu'il ne connaissait pas d'autres
brebis que celles qui avaient reçu le ministère de
Jésus. Certains ont expliqué qu'il devait s'agir des
Gentils, mais Jésus a dit : « ...Je n'ai été
envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël ».
Matthieu 15:24 Il répondit : Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël.
Les Gentils ont été
évangélisés par les Apôtres et convertis
par le pouvoir du Saint-Esprit qui confirmait la véracité
de la prédication apostolique, mais les Gentils n’ont
pas entendu la voix du Chris comme lui-même le confirma quand
il visita le peuple Néphite en Amérique.
Jésus
annonce que la loi de Moïse est accomplie en lui — Les Néphites sont
les autres brebis dont il a parlé à Jérusalem — À cause de l’iniquité,
le peuple du Seigneur à Jérusalem n’a pas connaissance des brebis
dispersées d’Israël. Vers 34 apr. J.-C.
3 Néphi 15:11-24
11 Et alors, il arriva que lorsqu’il eut dit ces paroles, Jésus dit à ces douze qu’il avait choisis :
12 Vous êtes mes disciples, et vous êtes une lumière pour ce peuple,
qui est un reste de la maison de Joseph.
13 Et voici, ceci est le pays
de votre héritage ; et le Père vous l’a donné.
14 Et jamais à aucun moment le Père ne m’a donné le commandement de le
dire à vos frères à Jérusalem.
15 Et jamais non plus à aucun moment le
Père ne m’a donné le commandement de leur parler des autres tribus de
la maison d’Israël, que le Père a emmenées du pays.
16 Le Père m’a commandé de ne leur dire que ceci :
17 Que j’ai d’autres
brebis qui ne sont pas de cette bergerie ; celles-là, il faut aussi que
je les amène ; elles entendront ma voix ; et il y aura un seul
troupeau, un seul berger.
18 Or, à cause de la roideur de leur cou et
de leur incrédulité, ils n’ont pas compris ma parole ; c’est pourquoi
il m’a été commandé par le Père de ne pas leur en dire davantage à ce
sujet.
19, Mais, en vérité, je vous dis que le Père m’a commandé, et je
vous le dis, que vous avez été séparés d’eux à cause de leur iniquité ;
c’est pourquoi c’est à cause de leur iniquité que vous leur êtes
inconnus.
20 Et en vérité, je vous dis encore que le Père a séparé
d’eux les autres tribus ; et c’est à cause de leur iniquité qu’elles
leur sont inconnues.
21 Et en vérité, je vous dis que vous êtes ceux de
qui j’ai dit : J’ai d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie ;
celles-là, il faut aussi que je les amène ; elles entendront ma voix ;
et il y aura un seul troupeau, un seul berger.
22 Et ils ne m’ont pas
compris, car ils pensaient que c’étaient les Gentils ; car ils ne
comprenaient pas que les Gentils seraient convertis par leur
prédication.
23 Et ils ne m’ont pas compris lorsque j’ai dit qu’ils
entendraient ma voix ; et ils n’ont pas compris que les Gentils
n’entendraient jamais ma voix, que je ne me manifesterais pas à eux, si
ce n’est par le Saint-Esprit.
24, Mais voici, vous avez entendu ma voix
et m’avez vu ; et vous êtes mes brebis, et vous êtes comptés parmi ceux
que le Père m’a donnés.
Ceci nous apprend qui
étaient les autres brebis au sujet desquelles Jésus
annonça à ses disciples de Jérusalem qu'il avait
l'intention de les visiter, cela nous apprend aussi qu'ils étaient
un reste de la maison de Joseph. Jésus poursuit en expliquant
qu'il a encore d'autres brebis, « qui ne sont pas de ce
pays, ni du pays de Jérusalem » (3 Néphi
16:1) et qu'il doit les visiter. Comme nous ne savons pas encore qui
elles sont ni où elles se trouvent, nous allons maintenant
nous occuper du reste de la maison de Joseph et nous verrons ce que
la Bible peut nous apprendre de cette branche de la maison d'Israël.
Les autres brebis des 10
tribus perdues
Jésus
visitera d’autres brebis perdues d’Israël — Dans les derniers jours,
l’Évangile ira aux Gentils et ensuite à la maison d’Israël — Le peuple
du Seigneur verra de ses propres yeux qu’il ramène Sion. Vers 34 apr.
J.-C.
3 Néphi 16:1-6
1 Et en vérité, en vérité, je vous dis que j’ai d’autres brebis qui ne
sont pas de ce pays, ni du pays de Jérusalem, ni d’aucune partie du
pays alentour où je suis allé exercer mon ministère.
2 Car ceux dont je parle sont ceux qui n’ont pas encore entendu ma voix
; et je ne me suis encore jamais manifesté à eux. 3 Mais j’ai reçu du
Père le commandement d’aller à eux, et ils entendront ma voix et seront
comptés parmi mes brebis, afin qu’il y ait un seul troupeau, un seul
berger ; c’est pourquoi je vais me montrer à eux.
4 Et je vous commande d’écrire ces paroles lorsque je serai parti, afin
que si mon peuple de Jérusalem, ceux qui m’ont vu et ont été avec moi
dans mon ministère, ne demandent pas au Père en mon nom, d’obtenir par
le Saint-Esprit une connaissance de vous et aussi des autres tribus qui
leur sont inconnues, ces paroles, que vous écrirez, soient gardées et
soient manifestées aux Gentils, afin que par la plénitude des Gentils,
le reste de leur postérité, qui sera dispersé sur la surface de la
Terre à cause de son incrédulité, soit ramené, ou soit amené à me
connaître, moi, son Rédempteur.
5 Et alors, je les rassemblerai des
quatre coins de la terre ; et alors j’accomplirai l’alliance que le
Père a faite avec tout le peuple de la maison d’Israël.
6 Et bénis sont
les Gentils, à cause de leur croyance en moi, dans et par le
Saint-Esprit, qui leur témoigne de moi et du Père.
7 Voici, à cause de
leur croyance en moi, dit le Père, et à cause de ton incrédulité, ô
maison d’Israël, dans les derniers jours, la vérité parviendra aux
Gentils, afin que la plénitude de ces choses leur soit révélée.
La Bible est le bois de
Judas et le Livre de Mormon est le bois de Joseph
Ezéchiel 37:15-22
15 La parole de l'Éternel me
fut adressée, en ces mots :
16 Et toi, fils de l'homme, prends une
pièce de bois, et écris dessus: Pour Juda et pour les enfants d'Israël
qui lui sont associés. Prends une autre pièce de bois, et écris dessus:
Pour Joseph, bois d'Éphraïm et de toute la maison d'Israël qui lui est
associée.
17 Rapproche-les l'une et l'autre pour en former une
seule pièce, en sorte qu'elles soient unies dans ta main.
18 Et lorsque les
enfants de ton peuple te diront: Ne nous expliqueras-tu pas ce que cela
signifie ?
19 réponds-leur: Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel :
Voici, je prendrai le bois de Joseph qui est dans la main d'Éphraïm, et
les tribus d'Israël qui lui sont associées; je les joindrai au bois de
Juda, et j'en formerai un seul bois, en sorte qu'ils ne soient qu'un
dans ma main.
20 Les bois sur lesquels tu écriras seront dans ta
main, sous leurs yeux.
21 Et tu leur diras:
Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel: Voici, je prendrai les enfants
d'Israël du milieu des nations où ils sont allés, je les rassemblerai
de toutes parts, et je les ramènerai dans leur pays.
22 Je ferai
d'eux une seule nation dans le pays, dans les montagnes d'Israël; ils
auront tous un même roi, ils ne formeront plus deux nations, et ne
seront plus divisés en deux royaumes
Le passage ci-dessus est
encore une belle et merveilleuse prophétie à caractère
dualiste. La plupart des exégètes de la Bible
l’interprètent comme étant uniquement
l’accomplissement de la réunion dans la suite des temps
des deux tribus principales d’Israël : Ephraïm et
Juda symbolisés chacun par une pièce de bois. D’autre
part, ces spécialistes affirment que le mot « bois »
doit être traduit par « baguette ou sceptre ».
Ainsi, la prophétie
signifie que les sceptres de Juda et de Joseph seront réunis
en un seul sceptre, ce qui symbolise la réunification ou la
restauration des deux tribus après des siècles de
dispersion. Si cette explication est partiellement correcte, est-elle
complète ?
Dans l’Antiquité,
il était courant d’enrouler du parchemin sur un bois ou
bâton. Aujourd’hui encore, les cérémonies
juives nous le démontrent lorsque le rabbin déroule un
parchemin contenant les Écritures, enroulé autour de
deux bois qui s’éloignent quand on les déroule et
qui se rejoignent quand on les enroule. Alors le mot « bois »,
signifie plutôt « écrits, écritures,
livres, annales, etc. » La prophétie confirme cette
explication, puisque l’Éternel dit à Ezéchiel
d’écrire dessus le bois de Juda et d’Ephraïm.
Cette interprétation,
est confirmée grâce aux découvertes modernes : «
L’Irak moderne contient presque toute la Mésopotamie,
territoires des royaumes antiques d’Assyrie et de Babylonie. En
593 av. J.-C., quand il fut appelé à être
prophète, Ézéchiel vivait en exil en Babylonie. En se
promenant dans ses rues, il devait voir les scribes enfoncer un
stylet en forme de coin dans des tablettes d’argile humide pour
composer les écrits complexes que nous connaissons sous le nom
de cunéiformes (en forme de coin). Mais les savants
d’aujourd’hui savent que l’on faisait d’autres
sortes de documents en Mésopotamie : le papyrus, le parchemin
et les tablettes de bois. Bien que seules les tablettes d’argile
aient survécu aux millénaires, les auteurs faisaient
allusion, sur leurs tablettes d’argile, aux autres matériaux
utilisés pour l’écriture ; un de ces styles
d’écritures était appelé « tablettes
de bois ».
Les archéologues
modernes connaissaient le papyrus et le parchemin, mais qu’étaient
ces tablettes de bois ? Comment pouvait-on écrire en
cunéiforme sur le bois ?
Il y a quelques années,
San Nicolo (un archéologue) se souvint que les Romains et les
Grecs faisaient des tablettes de bois à cire pour tenir des
annales à l’aide de planches dont la surface avait été
taillée plus bas que les bords, afin de contenir une fine
couche de cire. Les scribes écrivaient sur la cire. Les bords
soulevés protégeaient les surfaces gravées quand
les deux tablettes étaient réunies. Se pourrait-il que
les Babyloniens aient fait la même chose ?
Cinq ans plus tard,
une découverte faite dans le territoire, qui avait été
l’ancienne Assyrie, confirma la théorie à la
lettre. La découverte, qui se produisit sous la direction de
l’archéologue Max Mallowan, fut faite dans une couche de
boue, au fond d’un puits, à Nimrod, ville appelée
Kala dans la Bible. À la fin du jour, les ouvriers avaient
trouvé des fragments de deux jeux complets de tablettes, un
d’ivoire et l’autre de noyer, chacun étant composé
de seize planches. Toutes les surfaces des planches étaient
enfoncées de deux millimètres et demi, laissant tout
autour un rebord large de douze millimètres.
Les surfaces
renfoncées constituaient un lit pour un remplissage de cire
dont certains fragments fins, semblables à des biscuits,
furent découverts, soit adhérant toujours aux planches,
soit mélangés à la boue voisine. Les planches de
couverture avaient des marques de charnière des deux côtés,
ce qui prouve que les seize planches de chaque jeu avaient jadis été
fixées les unes aux autres comme un paravent japonais.
L’ouvrage tout entier constituait un document si long que
Mallowan put annoncer que sa découverte était le plus
ancien exemple connu d’un livre.
Ainsi les découvertes
archéologiques modernes et une étude plus approfondie
d’Ezéchiel nous conduisent à affirmer que le bois
de Juda et le bois de Joseph sont deux livres, deux annales
concernant ces deux tribus. Personne ne trouverait à redire
que la Bible est le bois de Juda, puisqu’elle est le journal où
s’inscrit à travers les siècles son histoire.
Mais cette même personne dirait : Si la Bible est le bois de
Juda, alors où est le bois de Joseph ?
Oui ! Ce serait incroyable
d’avoir de nos jours, le bois de Juda et pas celui de Joseph.
D’autant plus, que les bénédictions prononcées
sur Joseph sont plus glorieuses que celles de Juda. »
Voici la bénédiction
de Jacob sur ses 12 fils, et celle de Moïse :
Genèse
49:22-26
22 Joseph est le rejeton d'un arbre
fertile, le rejeton d'un arbre fertile près d'une source;
les branches s'élèvent au-dessus de la muraille. 23
Ils l'ont provoqué, ils ont lancé des traits;
les archers l'ont poursuivi de leur haine. 24, Mais son arc
est demeuré ferme, et ses mains ont été
fortifiées par les mains du Puissant de Jacob : Il est ainsi
devenu le berger, le rocher d'Israël. 25 C'est l'œuvre
du Dieu de ton père, qui t'aidera ; C'est l'œuvre du
Tout-Puissant, qui te bénira des bénédictions
des cieux en haut, des bénédictions des eaux en bas,
des bénédictions des mamelles et du sein maternel.
26 Les bénédictions de ton père
s'élèvent au-dessus des bénédictions
de mes pères Jusqu'à la cime des collines
éternelles: Qu'elles soient sur la tête de Joseph,
sur le sommet de la tête du prince de ses frères !
Cette bénédiction
est semblable à celle donnée par Moïse qui met
Joseph en avant parmi ses frères et même devant Juda :
Deutéronome
33:13-16
13 Sur Joseph il dit: Son pays recevra de l'Éternel,
en signe de bénédiction, le meilleur don du ciel, la
rosée, les meilleures eaux qui sont en bas, 14 Les
meilleurs fruits du soleil, les meilleurs fruits de chaque mois,
15 Les meilleurs produits des antiques montagnes, les
meilleurs produits des collines éternelles, 16 Les
meilleurs produits de la terre et de ce qu'elle renferme. Que la
grâce de celui qui apparut dans le buisson Vienne sur la
tête de Joseph, sur le sommet de la tête du prince de
ses frères !
Ta parole viendra de terre,
et c'est de la poussière que tu murmureras tes discours
Ésaïe
29:1-4
1 Malheur à Ariel, à Ariel,
Cité dont David fit sa demeure! Ajoutez année à
année, laissez les fêtes accomplir leur cycle.
2
Puis j'assiégerai Ariel; Il y aura des plaintes et
des gémissements; et la ville sera pour moi comme un Ariel.
3
Je t'investirai de toutes parts, Je te cernerai par des
postes armés, J'élèverai contre toi des
retranchements.
4 Tu seras abaissée, ta parole
viendra de terre, et les sons en seront étouffés par
la poussière; ta voix sortira de terre comme celle d'un
spectre, et c'est de la poussière que tu murmureras tes
discours.
5 La multitude de tes ennemis sera comme une fine
poussière, cette multitude de guerriers sera comme la balle
qui vole, et cela tout à coup, en un instant.
6
C'est de l'Éternel des armées que viendra le
châtiment, avec des tonnerres, des tremblements de terre et
un bruit formidable, avec l'ouragan et la tempête, et avec
la flamme d'un feu dévorant.
7
Et, comme il en est d'un songe, d'une vision nocturne, ainsi
en sera-t-il de la multitude des nations qui combattront Ariel, de
tous ceux qui l'attaqueront, elle et sa forteresse, et qui la
serreront de près.
8 Comme celui qui a faim rêve
qu'il mange, puis s'éveille, l'estomac vide, et comme celui
qui a soif rêve qu'il boit, puis s'éveille, épuisé
et languissant; ainsi en sera-t-il de la multitude des nations qui
viendront attaquer la montagne de Sion.
Souvenons-nous, lorsqu'Ésaïe
prédit qu’un jour, le bois de Joseph, nous parlerait de
la poussière.
Ésaïe vit donc
la chute d’Ariel, autre nom donné à Jérusalem.
Puis comme c’était le cas dans ses visions, Esaïe
reçut la vision d’une autre Ariel d’un autre pays.
Il décrit en des mots poétiques le siège et la
destruction de cette autre Jérusalem, d’où ne
subsistera pour les siècles à venir qu’une voix
qui sortira de la terre pour murmurer son discours, c’est-à-dire
raconter l’histoire du peuple de Joseph. Seul un livre enterré
peut parler de la terre. Ce livre est le bois de Joseph.
Les paroles d’Ésaïe
sont en accord avec celles de Néphi :
2
Néphi 26:15-17
15
Lorsque
ma postérité et la postérité de mes
frères auront dégénéré dans
l’incrédulité et auront été
frappées par les Gentils, oui, lorsque le Seigneur Dieu les
aura investies de toutes parts, les aura cernées par des
postes armés, aura élevé contre elles des
retranchements, et lorsqu’elles auront été
abaissées dans la poussière, de sorte qu’elles
ne seront plus, néanmoins, les paroles des justes seront
écrites, et les prières des fidèles seront
entendues, et tous ceux qui auront dégénéré
dans l’incrédulité ne seront pas oubliés.
16,
Car
ceux qui auront été détruits leur parleront
de la terre, et leur discours sera un murmure qui sortira de la
poussière, et leur voix sera comme celle d’un
spectre ; car le Seigneur Dieu lui donnera le pouvoir de
chuchoter à leur sujet, comme si cela venait de terre ;
et leur discours chuchotera de la poussière.
17,
Car
ainsi dit le Seigneur Dieu : Ils écriront
les choses qui se feront parmi eux, et cela sera écrit et
scellé dans un livre, et ceux qui auront dégénéré
dans l’incrédulité ne l’auront pas, car
ils cherchent
à détruire les choses de Dieu.
« Lis donc cela ! Et
qui répond : Je ne le puis, car il est cacheté. »
Ésaïe
29:9-14
9 Soyez stupéfaits et étonnés!
Fermez les yeux et devenez aveugles! Ils sont ivres, mais ce n'est
pas de vin; ils chancellent, mais ce n'est pas l'effet des
liqueurs fortes.
10
Car l'Éternel a répandu sur vous un esprit
d'assoupissement; Il a fermé vos yeux (les prophètes),
Il a voilé vos têtes (les voyants).
11
Toute la révélation est pour vous comme les
mots d'un livre cacheté que l'on donne à un homme
qui sait lire, en disant: Lis donc cela! Et qui répond: Je
ne le puis, car il est cacheté ;
12
Ou comme un livre que l'on donne A un homme qui ne sait pas
lire, en disant : Lis donc cela ! Et qui répond : Je ne sais
pas lire.
13 Le Seigneur dit : Quand ce peuple s'approche de
moi, Il m'honore de la bouche et des lèvres; mais son cœur
est éloigné de moi, et la crainte qu'il a de moi
n'est qu'un précepte de tradition humaine.
14 C'est
pourquoi je frapperai encore ce peuple par des prodiges et des
miracles; et la sagesse de ses sages périra, et
l'intelligence de ses hommes intelligents disparaîtra.
Réalisation de
la prophétie d’Ésaïe
« Lorsque
Martin arriva à New York, il alla voir Charles Anthon,
professeur de latin et de grec à l’université de
Columbia. C’était un jeune homme (environ quinze ans de
moins que Martin), surtout célèbre pour sa publication
d’une encyclopédie populaire sur les cultures grecque et
romaine. Il avait également commencé à
rassembler des histoires au sujet des Amérindiens.
Anthon était un
érudit inflexible qui n’appréciait pas les
interruptions, mais il fit bon accueil à Martin et étudia
les caractères et la traduction que Joseph avait fournie. Bien
qu’il ne connût pas l’égyptien, le
professeur avait lu des études sur la langue et savait à
quoi elle ressemblait. En regardant les caractères, il vit des
similarités avec l’égyptien et dit à
Martin que la traduction était correcte.
Ce dernier lui montra
d’autres caractères et il les examina. Il dit que les
caractères étaient issus de plusieurs langues anciennes
et donna à Martin un certificat attestant de leur
authenticité. Il lui recommanda également de les
montrer à un autre spécialiste nommé Samuel
Mitchell, qui enseignait autrefois à Columbia.
Anthon dit : « Il
est très instruit dans ces langues anciennes, et je suis
certain qu’il vous donnera satisfaction. » Martin
plaça le certificat dans sa poche et, au moment de partir,
Anthon le rappela. Il voulait savoir comment Joseph avait trouvé
les plaques d’or.
Martin dit : « Un
ange de Dieu le lui a révélé. » Il
témoigna que la traduction des plaques changerait le monde et
le sauverait de la destruction. Et maintenant qu’il avait la
preuve de leur authenticité, il avait l’intention de
vendre sa ferme et de donner l’argent afin que la traduction
puisse être publiée.
Anthon dit :
« Montrez-moi ce certificat. » Martin le prit
dans sa poche et le lui donna. Anthon le déchira en petits
morceaux et dit que le ministère d’anges n’existait
pas. Si Joseph voulait que les plaques soient traduites, il pouvait
les apporter à Columbia et le faire faire par un spécialiste.
Martin expliqua qu’une
partie des plaques était scellée et que Joseph n’était
pas autorisé à les montrer à qui que ce soit.
Anthon dit : « Je ne peux pas lire un livre scellé. »
Il avertit Martin que Joseph était probablement en train de le
duper. Il dit : « Prenez garde à la
canaille. »
Martin prit congé du
professeur Anthon et rendit visite à Samuel Mitchell. Ce
dernier reçut Martin poliment, écouta son histoire et
regarda les caractères et la traduction. Il ne les comprenait
pas, mais il dit qu’ils lui rappelaient les hiéroglyphes
égyptiens et étaient les écrits d’une
nation disparue.
Martin quitta la ville peu
de temps après et retourna à Harmony, plus convaincu
que jamais que Joseph avait des plaques d’or antiques et le
pouvoir de les traduire. Il raconta à Joseph ses entretiens
avec les professeurs et en déduisit que si certains des hommes
les plus instruits des États-Unis ne pouvaient pas traduire le
livre, c’était à Joseph de le faire.
Joseph dit : « Je
ne peux pas, car je ne suis pas instruit. » Mais il savait
que le Seigneur avait préparé les interprètes
afin qu’il puisse traduire les plaques.
Martin acquiesça. Il
décida de retourner à Palmyra, de régler ses
affaires et de revenir dès que possible pour servir de
secrétaire à Joseph. »
« Soyez parfaits
tout comme moi, ou comme votre Père est parfait. »
À l’époque de Joseph Smith, des détracteurs
le raillaient, disant qu’il n’avait fait que recopier la
version de Matthieu. Cette accusation se retourna contre eux comme
tout autre critique à l’égard de ce qu’ils
appelaient « la Bible de Joe Smith ». Dans la
version du Livre de Mormon, il y a des petites différences qui
peuvent passer inaperçues. À les étudier de
plus près, elles prouvent la véracité de ce
Livre et la preuve que le prophète traduisait par le don
et le pouvoir de Dieu. Dans la version de Matthieu, il est écrit :
« Soyez parfait comme votre Père céleste est
parfait. » Dans le Livre de Mormon :
3
Néphi 12:48
C’est
pourquoi, je voudrais que vous soyez parfaits
tout comme moi, ou comme votre Père qui est dans les cieux
est parfait.
Lorsque Jésus ressuscita et apparut à Marie de Magdala,
celle-ci se précipita vers Lui. Mais Il l’arrêta
et lui dit : « Ne me touche pas, car je ne suis pas
monté encore voir le Père. »
Par la suite, nous le voyons apparaître aux apôtres leur
demandant de mettre leurs mains dans les marques des clous. Jésus
était alors monté voir le Père. Avant cela, bien
que sur terre, il était parfait dans le sens unique, qu’il
n’avait jamais commis de péché, ayant absorbé
littéralement sa volonté dans celle du Père,
malgré cela, il ne pouvait pas dire, lors de son Sermon sur
une montagne de Galilée, qu’il était parfait
comme son Père céleste; en ce moment précis,
seul le Père était parfait, dans tous les univers créés
par Lui.
Ce n’est que lorsqu’il ressuscita, qu’il monta au
ciel, qu’il fut en la présence du Père qu’il
devint parfait et glorifié comme son Père céleste
est parfait ; le Père n’était plus seul à
être parfait, le Fils l’était avec Lui à sa
Droite, comme le vit Etienne alors qu’on le lapider et Joseph
Smith lors de la première vision. Et le Fils de plein droit et
en toute vérité, pouvait demander aux Néphites,
d’être parfait comme Lui, ou comme le Père céleste
est parfait.
Lorsque cette vérité m’a été
enseignée, que je l’ai méditée dans la
prière, j’ai ressenti cette douce paix, qui remplit tout
mon être de la tête au pied; douce paix qu’il est
impossible à exprimer par des mots. J’ai su avec encore
plus de force que le Livre de Mormon est vrai et Joseph Smith, l’Elie
envoyé pour préparer le retour du Christ en gloire.
Pour moi, c’est cela le plus important ; je voudrais
cependant ajouter ces commentaires, que je trouve intéressants,
car complémentaires :
« Une question souvent posée par les critiques du Livre de
Mormon est : Si Joseph Smith a traduit le Livre de Mormon à
partir de plaques d’or vieilles de milliers d’années,
comment se fait-il qu’elles utilisent le langage de la version
du roi Jacques qui fut écrite en 1611 ? »
Pour ce qui est des passages extraits en bloc de la version du roi
Jacques, nous demandons tout d’abord : Comment citer
autrement une Écriture qu’en bloc ? Et pourquoi
quelqu’un qui cite la Bible à des lecteurs américains
de 1830 ne suivrait-il pas la seule version de la Bible qu’ils
connaissent ? En réalité, les passages bibliques
cités dans le Livre de Mormon diffèrent souvent de la
version du roi Jacques, mais quand cette dernière est
correcte, il n’y a aucune raison de ne pas la suivre. Quand
Jésus et les apôtres, et d’ailleurs l’ange
Gabriel, citent les Écritures dans le Nouveau Testament,
récitent-ils les termes de quelques textes originels
mystérieux ?
Citent-ils les prophètes de l’Antiquité dans le
texte d’origine ? Ou donnent-ils leur traduction inspirée ?
Non. Ils citent la Septante, version grecque de l’Ancien
Testament, composée au troisième siècle avant
Jésus-Christ. Et pourquoi cela ? Parce qu’il se
fait que c’était la version officielle acceptée
de la Bible reconnue par les lecteurs du Nouveau Testament grec.
Lorsque « de saints hommes de Dieu citent les Écritures,
c’est toujours la version officielle reconnue des gens auxquels
ils s’adressent.
Nous ne prétendons pas que la version du roi Jacques ou la
version des Septante sont les Écritures originelles ; en
fait, personne aujourd’hui sur terre ne sait où sont les
Écritures originelles ni ce qu’elles disent. À
toutes les époques, les hommes inspirés se sont
contentés d’accepter la version reconnue parmi eux
auprès desquels ils travaillaient, l’Esprit corrigeant
là où les corrections étaient nécessaires.
Puisque le Livre de Mormon est une traduction, avec tous ses
défauts, en anglais, pour des anglophones dont les pères
pendant des générations n’avaient pas connu
d’autres Écritures que la Bible anglaise officielle, il
serait à la fois chose inutile et source de confusion de leur
présenter les Écritures sous une autre forme dans la
mesure où leurs enseignements étaient corrects. »
« Il le rompit,
et le bénit » versus « Après avoir
rendu grâces, il le rompit »
Une autre différence d’un poids théologique
infinie démontre à quel point les détracteurs du
Livre de Mormon n’étaient pas inspirés par le
pouvoir du Saint-Esprit, mais par celui du Malin. C’est la
preuve évidente que Joseph Smith traduisait soutenu par
l’Esprit de Dieu et l’Urim et le Thummim, ces instruments
qui lui avaient été confiés.
Nous allons traiter de
l’institution de la Sainte-Cène dans l’Ancien et
le Nouveau Monde :
Dans l’Ancien Monde
Matthieu
26:26 Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du
pain ; et, après avoir rendu grâces,
il le rompit, et le donna aux disciples, en disant :
Prenez, mangez, ceci est mon corps.
Luc 22:19
Ensuite, il prit du pain ; et, après avoir
rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en
disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous; faites
ceci en mémoire de moi.
Retenons : « après
avoir rendu grâces, il le rompit »
Dans le Nouveau Monde
3 Néphi
18:1-4
1
Et il arriva que
Jésus commanda à ses disciples de lui apporter
du pain et du vin.
2 Et
tandis qu’ils étaient partis chercher du pain et du
vin, il commanda à la multitude de s’asseoir par
terre. 3 Et
lorsque les disciples furent venus avec du pain
et du vin, il
prit le pain, et
le
rompit, et le bénit ;
et il en donna aux disciples et leur commanda de manger. 4 Et
lorsqu’ils eurent mangé et furent rassasiés,
il leur commanda d’en donner à la multitude.
Retenons : « il
prit le pain, et le rompit, et le bénit ».
Contrairement à ce que disent les détracteurs, Joseph ne
se contentait pas de recopier la Bible… Nous notons une
différence qui peut passer facilement inaperçue et qui
pourtant théologiquement est d’une importance capitale,
infinie, éternelle.
Pourquoi cette différence
théologiquement est infinie ?
Tout simplement parce que
lorsque Jésus institua la Sainte-Cène en Israël,
il n’avait pas encore accompli le sacrifice expiatoire au
jardin de Gethsémané et au Golgotha sur lacCroix ;
en quelque sorte, son corps n’avait pas été
offert, il était encore entier comme les animaux premiers-nés
offerts du temps de Moïse en sacrifice ; en d’autres
termes : il n’avait pas été rompu pour
sauver le monde.
C’est pourquoi Jésus
rendit d’abord grâce ou bénit le pain et ensuite
il le rompit… comme s’il s’agissait de l’évènement
à venir. Lorsque Jésus institua la Sainte dans le
Nouveau Monde, son corps avait été rompu par
l’accomplissement de Sacrifice expiatoire, alors il devait
symboliquement rompre le pain et ensuite le bénir.On se rend
compte à quel point les détracteurs du livre de Mormon
et plus généralement de Joseph Smith étaient ou
menteurs ou ignorants ! Je répondrais : « Les
deux, mon général ! » Dans le Nouveau
Testament l’institution de la Sainte Cène par le Christ
est présentée succinctement ; je dirais
puissamment et avec discrétion. Dans le pays des Néphites
puissamment et avec force de détail qui démontrent à
quel point elle est essentielle de nos jours.
L’institution de la Sainte
Cène en Amérique
3
Néphi 18:1-39
Jésus
institue la Sainte-Cène chez les Néphites —
Il leur est commandé de toujours prier en son nom —
Ceux qui mangent sa chair et boivent son sang indignement sont
damnés — Les disciples reçoivent le
pouvoir de conférer le Saint-Esprit. Vers 34 apr. J.-C.
1
Et il arriva que
Jésus commanda à ses disciples de lui apporter
du pain et du vin.
2 Et
tandis qu’ils étaient partis chercher du pain et du
vin, il commanda à la multitude de s’asseoir par
terre.
3 Et
lorsque les disciples furent venus avec du pain
et du vin, il prit le
pain, et le
rompit, et le bénit ;
et il en donna aux disciples et leur commanda de manger.
4 Et
lorsqu’ils eurent mangé et furent rassasiés,
il leur commanda d’en donner à la multitude.
5 Et
lorsque la multitude eut mangé et fut rassasiée, il
dit aux disciples : Voici, il y en aura un qui sera ordonné
parmi vous, et je lui donnerai le pouvoir de rompre le
pain et de le bénir, et de le donner au peuple de mon
Église, à tous ceux qui croiront et seront baptisés
en mon nom.
6 Et
cela, vous vous appliquerez toujours à le faire comme je
l’ai fait, c’est-à-dire comme j’ai rompu
le pain et l’ai béni, et vous l’ai donné.
7 Et
cela, vous le ferez en souvenir de
mon corps, que je vous ai montré. Et ce sera un témoignage
pour le Père que vous vous souvenez toujours de moi. Et si
vous vous souvenez toujours de moi, vous aurez mon Esprit avec
vous.
8 Et
il arriva que lorsqu’il eut dit ces paroles, il commanda à
ses disciples de prendre du vin de la coupe et d’en boire,
et d’en donner aussi à la multitude, afin qu’elle
en bût.
9 Et
il arriva qu’ils le firent, et en burent, et furent
désaltérés ; et ils donnèrent à
la multitude, et elle but, et elle fut désaltérée.
10 Et
lorsque les disciples eurent fait cela, Jésus leur dit :
Bénis êtes-vous pour ce que vous avez fait là,
car cela accomplit mes commandements, et cela témoigne au
Père que vous êtes disposés à faire ce
que je vous ai commandé.
11 Et
cela, vous le ferez toujours à ceux qui se repentent et
sont baptisés en mon nom ; et vous le
ferez en souvenir de mon sang, que j’ai versé pour
vous, afin que vous témoigniez au Père que vous vous
souvenez toujours de moi. Et si vous vous souvenez toujours de
moi, vous aurez mon Esprit avec vous.
12 Et
je vous donne le commandement de faire ces choses. Et si vous
faites toujours ces choses, vous êtes bénis, car vous
êtes bâtis sur mon roc.
13 Mais
quiconque parmi vous fera plus ou moins que cela n’est pas
bâti sur mon roc, mais est bâti sur une fondation de
sable ; et lorsque la pluie tombera, et que les torrents
viendront, et que les vents souffleront et s’abattront sur
lui, il tombera,
et les portes de
l’enfer seront ouvertes, prêtes à le recevoir.
14 C’est
pourquoi vous êtes bénis si vous gardez les
commandements que le Père m’a commandé de vous
donner.
15 En
vérité, en vérité, je vous le dis,
vous devez toujours veiller à prier,
de peur d’être tentés par le diable et d’être
emmenés captifs par lui.
16 Et
de même que j’ai prié parmi vous, de même
vous prierez dans mon Église, parmi mon peuple qui se
repent et est baptisé en mon nom. Voici, je suis
la lumière ;
je vous ai donné l’exemple.
17 Et
il arriva que lorsqu’il eut dit ces paroles à ses
disciples, Jésus se tourna de nouveau vers la multitude et
lui dit :
18
Voici, en
vérité, en vérité, je vous le dis,
vous devez toujours veiller et prier de peur d’entrer en
tentation ; car Satan désire
vous avoir, afin de vous passer au crible comme le blé.
19 C’est
pourquoi vous devez toujours prier le Père en mon nom.
20 Et tout ce
que vous demanderez de juste au Père, en mon nom, croyant
le recevoir, voici, cela vous sera donné.
21
Priez le
Père dans vos familles, toujours en mon nom, afin que vos
épouses et vos enfants soient bénis.
22 Et
voici, vous vous réunirez souvent ; et vous
n’interdirez à personne de venir à vous
lorsque vous vous réunirez, mais vous souffrirez qu’ils
viennent à vous et ne le leur interdirez pas ;
23 mais
vous prierez pour
eux et ne les chasserez pas ; et s’ils viennent souvent
chez vous, vous prierez le Père pour eux, en mon nom.
24 C’est
pourquoi, élevez votre lumière,
afin qu’elle brille pour le monde. Voici, je suis
la lumière que
vous élèverez : ce que vous m’avez vu
faire. Voici, vous voyez que j’ai prié le Père,
et vous en avez tous été témoins.
25 Et
vous voyez que j’ai commandé qu’aucun de
vous ne s’en aille, mais j’ai plutôt commandé
que vous veniez à moi afin de toucher et
de voir ; ainsi agirez-vous envers le monde ; et
quiconque enfreint ce commandement se laisse conduire en
tentation.
26 Et
alors, il arriva que lorsqu’il eut dit ces paroles, Jésus
tourna de nouveau les yeux vers les disciples qu’il avait
choisis et leur dit :
27 Voici,
en vérité, en vérité, je vous le dis,
je vous donne encore un commandement, et ensuite je devrai aller à
mon Père afin d’accomplir d’autres
commandements qu’il m’a donnés.
28 Et
maintenant, voici, ceci est le commandement que je vous donne :
que vous ne permettrez sciemment à personne de prendre ma
chair et mon sang indignement,
lorsque vous les bénirez ;
29 car
quiconque mange et boit ma chair et mon sang indignement,
mange et boit la damnation pour son âme ; c’est
pourquoi, si vous savez qu’un homme est indigne de manger et
de boire de ma chair et de mon sang, vous le lui interdirez.
30 Néanmoins,
vous ne le chasserez pas
de parmi vous, mais vous le servirez et prierez le Père
pour lui, en mon nom ; et s’il se repent et est baptisé
en mon nom, alors vous le recevrez et lui donnerez de ma chair et
de mon sang.
31 Mais
s’il ne se repent pas, il ne sera pas compté parmi
mon peuple, afin qu’il ne détruise pas mon peuple,
car voici, je connais mes brebis,
et elles sont comptées.
32 Néanmoins,
vous ne le chasserez pas de vos synagogues, ou de vos lieux de
culte, car vous continuerez à servir de telles personnes ;
car vous ne savez pas si elles ne reviendront pas et ne se
repentiront pas, et ne viendront pas à moi d’un cœur
pleinement résolu, et je les guérirai ;
et vous serez le moyen qui leur apportera le salut.
33 C’est
pourquoi, gardez ces commandements que je vous ai donnés
afin de ne pas tomber sous la condamnation ;
car malheur à celui que le Père condamne.
34 Et
je vous donne ces commandements à cause des controverses
qui se sont produites parmi vous. Et bénis, êtes-vous
si vous n’avez pas
de controverses parmi
vous.
35 Et
maintenant, je vais au Père, parce qu’il est
nécessaire que j’aille au Père à cause
de vous.
36 Et
il arriva que lorsqu’il eut fini de dire ces paroles, Jésus
toucha, un par un, de la main,
les disciples qu’il
avait choisis, jusqu’à ce qu’il les eût
touchés tous, et leur parla tandis qu’il les
touchait.
37 Et
la multitude n’entendit pas les paroles qu’il dit,
c’est pourquoi elle ne témoigna pas ; mais les
disciples témoignèrent qu’il leur donna
le pouvoir de
donner le Saint-Esprit.
Et je vous montrerai plus loin que ce témoignage est vrai.
38 Et
il arriva que lorsque Jésus les eut tous touchés,
une nuée vint
et recouvrit la multitude, de sorte qu’elle ne put voir
Jésus.
39 Et
tandis qu’elle était recouverte, il la quitta et
monta au ciel. Et les disciples virent et témoignèrent
qu’il était remonté au ciel.
Le Livre de Mormon fait plus que compléter la
Bible, il en explique certains passages
« Si je veux qu'il demeure
jusqu'à ce que je vienne, que t’importe »
Jean
21:20-24
20
Pierre, s'étant retourné, vit venir après
eux le disciple que Jésus aimait, celui qui, pendant le
souper, s'était penché sur la poitrine de Jésus,
et avait dit: Seigneur, qui est celui qui te livre?
21
En le voyant, Pierre dit à Jésus: Et celui-ci,
Seigneur, que lui arrivera-t-il?
22
Jésus lui dit: Si je veux qu'il demeure jusqu'à
ce que je vienne, que t’importe? Toi, suis-moi.
23
Là-dessus, le bruit courut parmi les frères
que ce disciple ne mourrait point. Cependant, Jésus n'avait
pas dit à Pierre qu'il ne mourrait point; mais: Si je veux
qu'il demeure jusqu'à ce que je vienne, que t’importe?
24
C'est ce disciple qui rend témoignage de ces choses,
et qui les a écrites. Et nous savons que son témoignage
est vrai.
Ces paroles du Christ à
Pierre sont une énigme. Aucun verset dans la Bible ne nous
donne l’explication de ce mystère, et aucune Église
chrétienne n’a pu élucider cette énigme.
Les mystères de Dieu
ne peuvent être révélés que par le pouvoir
du Saint-Esprit ou par une révélation du Seigneur ;
ce qui va suivre démontre que par le Livre de Mormon et les
révélations que reçut Joseph Smith viennent de
la part du Seigneur.
Qu'est devenu Moïse ?
Deutéronome 34:5-6 « Et
l'Éternel l'enterra dans la vallée. Personne n'a
connu son sépulcre jusqu'à ce jour. »
Cette phrase paraît
bien mystérieuse. Dans le livre de Mormon, nous avons
davantage de détails. Un prophète, du nom d’Alma,
45 ans avant Jésus-Christ, connut le même sort.
Alma
Alma 45:18-19
« Et
lorsqu’il eut fait cela, Alma quitta le pays de Zaharemla,
comme pour aller au pays de Mélek. Et il arriva qu’on
n’entendit plus jamais parler de lui ; nous ne savons
rien de sa mort ni de son ensevelissement. Voici, ce que nous
savons, c’est que c’était un juste et le bruit
se répandit dans l’Église qu’il avait
été enlevé par l’Esprit, ou
enseveli par la main du Seigneur, tout comme Moïse.
Mais voici, les écritures disent que le Seigneur prit Moïse
à lui ; et nous pensons qu’il a aussi reçu
Alma en esprit à lui ; nous ne savons donc rien de sa
mort ni de son ensevelissement. »
Ainsi enseveli par la main
du Seigneur est une expression ou figure de style pour dire que Moïse
et Alma furent enlevés par l’Esprit du Seigneur.
Élie
Élie, aussi comme
Moïse fut enlevé sous les yeux d’Élisée
son disciple et successeur.
2 Rois 2:3, 11
Les
fils des prophètes qui étaient à Béthel
sortirent vers Élisée, et lui dirent : Sais-tu
que l’Éternel enlève aujourd’hui ton
maître au-dessus de ta tête ? Et
il répondit : Je le sais aussi ;
taisez-vous. Comme
ils continuaient à marcher en parlant, voici, un char de
feu et des chevaux de feu les séparèrent l'un de
l'autre, et Élie monta au ciel dans un tourbillon.
La transfiguration
Matthieu 17
Vers
la fin de son ministère, Jésus, Pierre, Jacques et Jean
se retirèrent sur une haute montagne. Transfiguré
devant ses trois apôtres, son visage resplendit comme le soleil
et ses vêtements devinrent blancs de lumière. Moïse,
Élie apparurent et s’entretinrent avec Jésus.
Alors la voix du Père fit entendre des cieux à sa
voix : Celui-ci est mon
Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection :
écoutez-le ! Effrayés, les
apôtres tombèrent sur leur face. Ils se relevèrent
lorsque Jésus de nouveau seul les toucha et leur dit :– Levez-vous, n’ayez
pas peur.
La transfiguration nous
explique pourquoi Moïse et Élie furent-ils enlevés.
Et voilà pourquoi : ni Moïse ni Élie ne
devaient mourir, car c’est dans leur corps de chair et d’os
mortel ou ressuscité qu’ils devaient accomplir une
mission future. Telle fut cette loi décrétée
depuis le Commencement. Seulement, ils ne pouvaient pas non plus
mourir et ressusciter, car le Christ devait être les prémices
de la résurrection. Ils devaient donc rester dans un état
intermédiaire entre la vie mortelle et la résurrection.
Cet état est celui d’êtres enlevés. La
doctrine de l’enlèvement est aussi appelée :
Doctrine de la translation. Le prophète Joseph Smith nous
éclaire sur ce sujet :
Selon Joseph Smith :
« Beaucoup
ont pensé que la doctrine de la translation était une
doctrine par laquelle les hommes étaient immédiatement
emmenés en la présence de Dieu et dans une plénitude
éternelle, mais c’est une idée erronée.
Leur habitat est de l’ordre terrestre, et c’est un
endroit prévu pour ceux qu’il tient en réserve
pour être des anges chargés de mission et qui ne sont
pas encore entrés dans une plénitude aussi grande que
ceux qui sont ressuscités des morts.
« Voici la distinction qui est
faite entre la doctrine de la résurrection proprement dite et
la translation : la translation consiste à être
délivré des tortures et des souffrances du corps, mais
l’existence se prolonge en ce qui concerne les travaux et les
labeurs du ministère avant que les intéressés ne
puissent entrer dans un repos et une gloire si grands
« Quelle mission devaient
accomplir Moïse et Élie ? Elle consistait à
remettre des clefs de l’Évangile éternel :
« Pour Moïse, les
clefs du rassemblement d’Israël, parce qu'il libéra
Israël et reconstitua les 12 tribus issues des fils de Jacob. Il
reçut à jamais les clefs pour rassembler Israël
des quatre coins de la terre et ramener dans les derniers jours les
dix tribus perdues du pays du Nord.
« Pour Élie,
les clefs de scellement consistant à sceller dans le ciel tout
ce qui est scellé sur terre et à desceller du ciel tout
ce qui est descellé sur terre ; de ramener le cœur
des pères à leurs enfants, et le cœur des enfants
à leurs pères.
« Toutes ces clefs devaient
être remises, à Pierre, Jacques et Jean, en présence
de Jésus-Christ, le sacrificateur suprême. Et cela,
parce que Pierre, Jacques et Jean, en tant que tête ou
colonnes, devaient continuer l’œuvre du Christ après
sa mort sur la croix.
« Moïse et Élie
accomplirent cette mission, lorsqu’ils se présentèrent
devant le Christ qui fut transfiguré devant ses principaux
apôtres, alors que la voix du Père se fit entendre,
disant « Voici mon Fils bien-aimé en qui je me
complais ». (Enseignements du prophète Joseph Smith)
Jean devait demeurer et il fut « enlevé »
ou « translaté »
La plupart des apôtres,
d’après la tradition, moururent martyrs, scellant de
leur sang leur témoignage de Jésus tandis que pour
d’autres les circonstances de leur mort demeurent incertaines.
Cependant, Jean eut un destin bien particulier qui est sous-entendu
dans son Évangile :
« Seigneur, que
lui arrivera-t-il ? Jésus lui dit : Si je veux qu'il
demeure jusqu'à ce que je vienne, que t'importe ? Toi,
suis-moi. Là-dessus, le bruit courut parmi les frères
que ce disciple ne mourrait point. » Ainsi Jean ne mourut
point, mais fut enlevé tout comme Élie et Moïse
dans le but d’accomplir une mission avant la deuxième
venue en gloire du Seigneur.
Cette vérité
fut confirmée à Joseph Smith et à Olivier
Cowdery, son compagnon de service, en avril 1829, lorsqu’ils
demandèrent, unis en prière par l’Urim et le
Thummim, si Jean le disciple bien-aimé demeura dans la chair
ou mourut. Le Seigneur leur révéla une partie du Livre
de Jean qui ne se trouve pas dans notre Bible et qu’un jour
nous connaîtrons selon notre foi et notre diligence :
D&A
7:1-8
1
Et le Seigneur me dit : Jean, mon bien-aimé, que désires-tu
? Car si tu demandes ce que tu désires, cela te sera
accordé.
2 Et je lui dis : Seigneur, donne-moi du pouvoir
sur la mort, afin que je vive et t’amène des âmes.
3
Et le Seigneur me dit : En vérité, en vérité,
je te le dis, parce que tu désires cela, tu demeureras
jusqu’à ce que je vienne dans ma gloire et tu
prophétiseras devant les nations, les familles, les langues
et les peuples.
4 Et c’est pour cette raison que le Seigneur
dit à Pierre : Si je veux qu’il demeure jusqu’à
ce que je vienne, que t’importe ? Car il a désiré
de moi de pouvoir m’amener des âmes, mais toi, tu as
désiré pouvoir venir rapidement à moi dans
mon royaume.
5
Je te le dis, Pierre, c’était là un bon désir
; mais mon bien-aimé a désiré pouvoir faire
plus ou faire parmi les hommes une œuvre plus grande encore
que ce qu’il avait fait auparavant.
6 Oui, il a entrepris
une œuvre plus grande ; c’est pourquoi je le rendrai
comme un feu flamboyant et je ferai de lui un ange chargé
d’un ministère ; il exercera un ministère en
faveur de ceux qui demeurent sur la terre, qui seront héritiers
du salut.
7 Et je t’établirai pour le servir, lui et
ton frère Jacques ; et je vous donnerai, à tous les
trois, ce pouvoir et les clefs de ce ministère jusqu’à
ce que je vienne.
8
En vérité, je vous le dis, vous aurez tous deux
selon vos désirs, car vous vous réjouissez tous deux
de ce que vous avez désiré.
Les trois Néphites qui
furent « enlevés » ou « translatés »
Nous avons vu qu’après
sa résurrection, Jésus-Christ visita le peuple Néphite,
descendants de la Tribu de Joseph par Ephraïm et Manassé,
qu’Il l’enseigna comme à Jérusalem. De
même, Jésus ira, après sa visite au Néphites,
vers les 10 tribus perdues d’Israël, car si elles sont
perdues pour le monde, elles ne le sont pas pour le Seigneur.
3 Néphi 28:1-11
1 Et il arriva que lorsque
Jésus eut dit ces paroles, il parla à ses disciples,
un à un, leur disant : Que désirez-vous de moi,
après que je serai allé au Père ?
2 Et ils
dirent tous, sauf trois : Nous désirons que, lorsque nous
aurons vécu jusqu’à l’âge de
l’homme, le ministère auquel tu nous as appelés
prenne fin, afin que nous allions rapidement à toi dans ton
royaume.
3 Et il leur dit : Vous êtes bénis parce que
vous avez désiré cela de moi ; c’est pourquoi,
lorsque vous aurez eu soixante-douze ans, vous viendrez à
moi dans mon royaume ; et avec moi, vous trouverez du repos.
4 Et
lorsqu’il leur eut parlé, il se tourna vers les trois
et leur dit : Que voulez-vous que je vous fasse, lorsque je serai
allé au Père ?
5 Et ils étaient attristés
dans leur cœur, car ils n’osaient pas lui dire ce
qu’ils désiraient.
6
Et il leur dit : Voici, je connais vos pensées, et vous
avez désiré ce que Jean, mon bien-aimé, qui
était avec moi dans mon ministère avant que je fusse
élevé par les Juifs, a désiré de moi.
7 C’est pourquoi vous êtes bénis davantage, car
vous ne goûterez jamais la mort ; mais vous vivrez pour voir
toutes les actions du Père envers les enfants des hommes
jusqu’à ce que tout soit accompli selon la volonté
du Père, lorsque je viendrai dans ma gloire avec les
puissances du ciel.
8 Et vous ne subirez jamais les souffrances de
la mort ; mais lorsque je viendrai dans ma gloire, vous serez
changés en un clin d’œil de la mortalité
à l’immortalité ; et alors, vous serez bénis
dans le royaume de mon Père.
9 En outre, vous ne connaîtrez
pas la souffrance tandis que vous demeurerez dans la chair ni la
tristesse, si ce n’est pour les péchés du
monde ; et tout cela, je le ferai à cause de ce que vous
avez désiré de moi, car vous avez désiré
m’amener les âmes des hommes tant que le monde
demeurera.
10 Et à cause de cela, vous aurez une plénitude
de joie ; et vous vous assiérez dans le royaume de mon Père
; oui, votre joie sera pleine, tout comme le Père m’a
donné une plénitude de joie ; et vous serez tout
comme je suis, et je suis tout comme le Père ; et le Père
et moi sommes un ;
11 et le Saint-Esprit témoigne du Père
et de moi ; et le Père donne le Saint-Esprit aux enfants
des hommes à cause de moi.
12
Et il arriva que lorsqu’il eut dit ces paroles, Jésus
toucha chacun d’eux de son doigt, sauf les trois qui
devaient demeurer, et ensuite il partit.
13 Et voici, les cieux
s’ouvrirent, et ils furent enlevés au ciel, et virent
et entendirent des choses ineffables.
14 Et il leur fut interdit
d’en parler ; et le pouvoir ne leur fut pas donné
d’exprimer les choses qu’ils avaient vues et entendues
;
15 et s’ils étaient dans le corps ou hors du corps,
ils ne pouvaient le dire ; car il leur semblait qu’ils
étaient transfigurés, de sorte qu’ils étaient
changés de ce corps de chair en un état immortel, de
sorte qu’ils pouvaient voir les choses de Dieu.
16 Mais il arriva qu’ils exercèrent de nouveau leur
ministère sur la surface de la Terre ; néanmoins,
ils n’enseignèrent pas les choses qu’ils
avaient entendues et vues, à cause du commandement qui leur
avait été donné au ciel.
17
Et maintenant, s’ils furent mortels ou immortels à
partir du jour de leur transfiguration, je ne sais ;
18 mais ce
que je sais, selon les annales qui ont été données,
c’est ceci : ils allèrent sur la surface du pays et
exercèrent leur ministère auprès de tout le
peuple, unissant à l’Église tous ceux qui
croyaient en leur prédication, les baptisant, et tous ceux
qui étaient baptisés recevaient le Saint-Esprit.
19
Et ils furent jetés en prison par ceux qui n’appartenaient
pas à l’Église. Et les prisons ne pouvaient
pas les retenir, car elles se fendaient en deux.
20 Et ils furent
précipités dans la terre ; mais ils frappaient la
terre par la parole de Dieu, de sorte que, par son pouvoir, ils
étaient délivrés des profondeurs de la terre
; c’est pourquoi on ne pouvait creuser des fosses
susceptibles de les retenir.
21
Et trois fois, ils furent jetés dans une fournaise, et ils
ne subirent aucun mal.
22 Et deux fois, ils furent jetés
dans un antre de bêtes sauvages, et voici, ils jouèrent
avec les bêtes comme un enfant avec un agneau qui tète
encore, et ne subirent aucun mal.
23 Et il arriva qu’ils
allèrent ainsi parmi tout le peuple de Néphi et
prêchèrent l’Évangile du Christ à
tout le peuple à la surface du pays ; et il fut converti au
Seigneur et fut uni à l’Église du Christ, et
ainsi le peuple de cette génération fut béni,
selon la parole de Jésus.
24
Et maintenant, moi, Mormon, je finis de parler de ces
choses pendant un certain temps.
25
Voici, j’étais sur le point d’écrire les
noms de ceux qui ne devaient jamais goûter la mort, mais le
Seigneur l’interdit ; c’est pourquoi je ne les écris
pas, car ils sont cachés au monde.
26,
Mais voici, je les ai vus, et ils m’ont servi.
27 Et voici,
ils seront parmi les Gentils, et les Gentils ne les connaîtront
pas.
28 Ils seront aussi parmi les Juifs, et les Juifs ne les
connaîtront pas.
29
Et il arrivera, lorsque le Seigneur le jugera bon dans sa sagesse,
qu’ils exerceront leur ministère auprès de
toutes les tribus dispersées d’Israël, et auprès
de toutes les nations, tribus, langues et peuples, et amèneront
de parmi eux beaucoup d’âmes à Jésus,
afin que leur désir s’accomplisse, et aussi à
cause du pouvoir de conviction de Dieu, qui est en eux.
30
Et ils sont comme les anges de Dieu, et s’ils prient le Père
au nom de Jésus, ils peuvent se montrer à n’importe
qui, selon qu’il leur semble bon.
31 C’est pourquoi
ils accompliront des œuvres grandes et merveilleuses avant
le grand jour à venir où tous les hommes devront
sûrement se tenir devant le siège du jugement du
Christ ;
32 oui, ils accompliront une œuvre grande et
merveilleuse parmi les Gentils, avant ce jour du jugement.
Le prophète continue :
3 Néphi 28:36-38
36
Et
maintenant, voici, comme je l’ai dit concernant ceux que le
Seigneur a choisis, oui, trois qui furent enlevés dans les
cieux, que je ne savais pas s’ils avaient été
purifiés de la mortalité à l’immortalité —
37
mais
voici, depuis que j’ai écrit, j’ai consulté
le Seigneur, et il m’a manifesté qu’il fallait
nécessairement qu’un changement fût opéré
sur leur corps, sinon ils auraient nécessairement dû
goûter la mort ;
38
c’est
pourquoi, pour qu’ils ne dussent pas goûter la mort,
un changement
fut opéré sur leur corps, afin qu’ils ne
connussent pas la souffrance ni la tristesse, si ce n’est
pour les péchés du monde.
39
Or,
ce changement n’était pas égal à celui
qui se produira au dernier jour ; mais un changement fut
opéré en eux, de sorte que Satan ne pouvait pas
avoir de pouvoir sur eux, de sorte qu’il ne pouvait les
tenter ;
et ils furent sanctifiés
dans la chair, de sorte qu’ils étaient saints,
et que les pouvoirs de la terre ne pouvaient les retenir.
40
Et
c’est dans cet état qu’ils devaient rester
jusqu’au jour du jugement du Christ ; et ce jour-là,
ils devaient recevoir un plus grand changement et être reçus
dans le royaume du Père pour ne plus en sortir, mais pour
demeurer éternellement avec Dieu dans les cieux.
Ainsi, les Écrits de
la Bible actuelle et les révélations des autres Livres
canoniques de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, nous permettent de savoir que Jean demeura et
demeure actuellement dans la chair, dans un état translaté,
entre la vie mortelle et la résurrection pour exercer le
ministère, d’amener des âmes à Dieu et de
préparer la deuxième venue en gloire de Jésus.
L’avis d’un catholique
« Il
y a bien longtemps, un savant, membre de l’Église
catholique romaine, vint en Utah et parla à la tribune du
Tabernacle de Salt Lake City. Nous fîmes connaissance et la
conversation entre nous fut libre et franche. C’était un
érudit possédant à la perfection peut-être
une douzaine de langues et pour qui la théologie, le droit, la
littérature, la science et la philosophie n’avaient plus
de secrets. Un jour, il me dit :
— Vous autres,
Mormons, vous êtes tous des ignorants. Vous ne connaissez même
pas la force de votre propre position. Elle est tellement forte qu’il
y en a qu’une autre dans le monde chrétien qui puisse
lui être opposée, et c’est la position de l’Église
catholique. Il faut choisir entre le catholicisme et le mormonisme.
Si nous avons raison, vous avez tort ; si vous avez raison, nous
avons tort, et puis c’est tout. Les Protestants ne peuvent se
raccrocher à rien, car, si nous avons tort, ils ont tort avec
nous, puisqu’ils faisaient partie de nous et se sont éloignés
de nous ; tandis que si nous avons raison, ce sont des apostats
que nous avons rejetés depuis longtemps. Si nous avons, comme
nous le proclamons, la succession des apôtres depuis
Saint-Pierre, il n’y a pas besoin de Joseph Smith et du mormonisme ; mais si nous n’avons pas cette succession,
alors un homme comme Joseph Smith était nécessaire et
l’attitude du mormonisme est la seule cohérente. Ce ne
peut être que la perpétuation de l’évangile
depuis les temps anciens ou le rétablissement de l’évangile
dans les derniers jours. » (Le Grand Richards, Une oeuvre merveilleuse et un prodige, p. 3)
12. Le style littéraire du Livre de Mormon
Les détracteurs du Livre de Mormon ne parlent
jamais des nombreux chiasmes qu’il contient… et pour
cause.
Selon John
W. Welch :
Le
Livre de Mormon contient de nombreuses preuves internes de son
origine divine. Par exemple, il contient toutes les caractéristiques
d'un abrégé. Il contient des noms et des coutumes dont
personne n'avait jamais entendu parler en 1830. La cohérence
des prophéties et leur accomplissement dans le Livre de
Mormon, ainsi que leur accord avec les prophéties de la Bible,
sont un autre exemple. Un certain type de style littéraire va
être étudié ici, comme exemple de preuve interne.
Ce style, auquel on s'est intéressé ces dernières
années, est appelé chiasme (prononcer kiasme). Le
chiasme a été utilisés par de nombreux auteurs
depuis environ 3000 ans. La culture hébraïque (celle de
l'Ancien Testament) utilisait ce style d'écriture. Depuis sa
redécouverte, au dix-neuvième siècle, on peut
constater que la traduction originale en anglais faite par Joseph
Smith du Livre de Mormon est tout à fait dans la tradition
hébraïque.
Le chiasme est une progression d'idées ou d'éléments
écrits de façon à conduire à un point
central, et ensuite les mêmes idées ou éléments
sont écrits dans l'ordre inverse afin de s'éloigner du
point central. Un chiasme simple est un parallèle avec les
éléments de la seconde ligne inversés. Par
exemple :
Car mes pensées ne sont pas vos pensées,
Et vos voies ne sont pas mes voies, dit l'Éternel.
(Ésaïe 55:8)
Cette forme simple peut être représentée de cette
façon :
a b
b a
Puisque le Livre de Mormon
proclame venir d'un peuple d'origine hébraïque, la
présence de chiasmes complexes serait une très
importante preuve interne du fait que Joseph Smith n'écrivit
pas le Livre de Mormon. On ne peut concevoir d'aucune façon
que Joseph Smith ait pu apprendre ce style littéraire grâce
à des voies normales d'étude. Ce style littéraire
n'a pas été abordé en profondeur avant 1854.
Le chiasme dans l’Ancien
et le Nouveau Testament
Beaucoup de chiasmes n’ont
pas survécu à la traduction de la King James, alors
qu’ils apparaissent clairement en hébreu. Les exemples
suivants sont pour la plupart des traductions mot à mot de
l’hébreu ou du grec :
Sauve-moi,
mon Dieu !
Car tu frappes
tous mes ennemis
à la joue,
les dents
des méchants
tu brises.
Auprès de l’Éternel
est mon salut. (Psaumes 3:7-8)
Voyez-vous la progression
d'idées depuis la phrase « Sauve-moi »,
jusqu'au point central « Sur la joue » ?
Puis, les mêmes idées sont écrites, à
partir du même point central jusqu'à l'idée
« salut » qui est à mettre en parallèle
avec la première phrase « Sauve-moi ».
Lève-toi,
sois éclairée,
car ta lumière arrive,
Et la gloire
de l’Éternel
se lève sur toi.
Voici, les ténèbres couvrent la terre,
Et l’obscurité les peuples ;
Mais sur toi se lève
L’Éternel,
Sur toi sa gloire apparaît.
Des nations marchent à ta lumière,
Et des rois à la clarté
de ton lever. (Ésaïe 60:1-3)
Cherchez-moi, et vous vivrez
Ne cherchez pas Béthel,
N'allez pas à Guilgal,
Ne passez pas à Beer-Shéba.
Car Guilgal sera captif
Et Béthel anéanti.
Cherchez l'Éternel et vous vivrez ! (Amos 5:4-6)
C’est pourquoi je leur parle en paraboles,
parce qu’en voyant ils ne voient
point, et qu’en entendant ils n’entendent ni ne
comprennent.
Et
pour eux s’accomplit cette prophétie d’Ésaïe :
Vous entendrez de vos oreilles, et vous n’entendrez point ;
vous regarderez de vos yeux, et vous ne verrez point.
Car le cœur de ce peuple est devenu insensible ;
Ils ont endurci leurs oreilles,
et
ils ont fermé leurs yeux,
De
peur qu’ils ne voient
de leurs yeux,
qu’ils n’entendent de leurs oreilles,
qu’ils ne comprennent de leur cœur, qu’ils ne se
convertissent, et que je ne les guérisse.
Mais heureux sont vos yeux, parce qu’ils voient, et vos
oreilles, parce qu’elles entendent !
Je
vous le dis en vérité, beaucoup de prophètes et
de justes
ont désiré voir ce que
vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez,
et ne l’ont pas entendu.
Vous donc, écoutez ce que signifie la parabole du semeur.
(Matthieu 13:13-18).
Le chiasme dans le Livre de
Mormon
Il existe plus d'exemples de
chiasme dans la première partie du Livre de Mormon que dans la
seconde. Un chiasme peut se trouver dans un verset, ou bien un
chapitre entier peut être écrit sous cette forme. La
première édition du Livre de Mormon a été
imprimée sous forme de paragraphes ordinaires sans versets.
Des divisions de chapitre arbitraires apparaissent dans l’édition
de 1830 (1 Néphi avec sept chapitres, 2 Néphi avec
quinze, etc.). La répartition actuelle en chapitres et en
versets a été faite en 1879 par Orson Pratt. Il n’est
donc pas nécessaire de tenir compte des chapitres et des
versets quand on étudie la structure d’un passage. En
fait, beaucoup de chiasmes qui sont difficiles à repérer
dans les pages à parallèles des éditions
modernes ressortent bien dans les pages ordinaires de la première
édition. Les exemples ci-dessous illustrent des chiasmes en
versets :
Les hommes boivent de la damnation pour leur âme s’ils ne
s’humilient,
et ne deviennent comme des petits enfants,
et ne croient que le salut est dans le sang expiatoire du Christ.
Car l’homme naturel
est ennemi de Dieu,
et l’est depuis la chute d’Adam,
et le sera pour toujours et à jamais,
à moins qu’il ne se rende aux persuasions de l’Esprit
Saint,
et ne se dépouille de l’homme naturel,
et ne devienne un saint par l’expiation du Christ,
et ne devienne semblable à un enfant,
soumis, doux, humble. (voir Mosiah 3:18, 19)
Et quiconque ne prend pas sur lui le nom du Christ
devra être appelé par un autre nom ;
c’est pourquoi, il se trouve à la gauche de Dieu.
Et je voudrais que vous vous souveniez aussi que c’est là
le nom...
qui ne serait jamais effacé
si ce n’est par la transgression ;
veillez à ne pas transgresser,
afin que le nom ne soit pas effacé de votre cœur...
Je voudrais que vous vous souveniez de toujours retenir ce nom...
afin de ne pas vous trouver à la gauche de Dieu,
mais que vous entendiez et connaissiez la voix par laquelle vous
serez appelés
et aussi le nom par lequel il vous appellera. (voir Mosiah
5:10-12)
L’exemple suivant illustre une forme très complexe de
chiasme dans le 36e chapitre d'Alma :
Mon fils, prête l’oreille à mes paroles (v. 1)
Garde les commandements et tu prospéreras dans le pays (v. 1)
Captivité de nos pères ; car ils étaient dans la
servitude (v. 2)
Il les a assurément délivrés (v. 2)
Confiance en Dieu (v. 3)
Fortifié dans les épreuves, les difficultés, les
afflictions (v. 3)
Exalté au dernier jour (v. 3)
Je connais non par moi-même, mais par Dieu (v. 4)
Né de Dieu (v. 5)
Membres paralysés (v. 6)
La souffrance de la conversion
détruit (v. 9)
torturé d’un tourment éternel (v.
12)
déchirée au plus haut degré (v. 12)
torturée par tous mes péchés (v.
13)
tourmenté par les souffrances de l’enfer
(v. 13)
horreur inexprimable (v. 14)
être banni et être anéanti (v. 15)
souffrances d’une âme damnée (v. 16)
invoque Jésus-Christ (v. 18)
La joie de la conversion
plus de souffrance (v. 19)
quelle joie (v. 20)
quelle merveilleuse lumière (v. 20)
joie aussi extrême que l’avait été
ma souffrance (v. 20)
rien d’aussi raffiné (v. 21)
rien d’aussi doux que m’a joie (v. 21)
chanter et louer Dieu (v. 22)
aspirait à être avec Dieu (v. 22)
Retrouve l’usage des membres (v. 23)
Né de Dieu (v. 26)
La connaissance que j’ai est de Dieu (v. 26)
Fortifié dans des épreuves, des
difficultés, des afflictions (v. 27)
Je place ma confiance en lui (v. 27)
Il me délivrera (v. 27)
Égypte - captivité (vv. 28-29)
Savoir comme je sais (v. 30)
Garde les commandements et tu prospéreras dans le pays (v. 30)
Ceci est conforme à sa parole (v. 30)
(Brigham Young
University Studies, vol. 10, p. 69-84, automne 1969 ; Matériel de
l'élève du Séminaire, années 1974-1978)
13. Joseph Smith était franc-maçon
Ce qu'écrit un détracteur :
«
Car de tels hommes sont de faux apôtres, des ouvriers
trompeurs, qui se transforment en apôtres du Christ. » (2
Corinthiens 11:13)
« Le
père fondateur de « l'Église» des saints des
derniers jours est un indécrottable franc-maçon
de haut niveau qui a imprégné sa religion du symbolisme
satanique de sa secte d'origine. Son frère et lui étaient
des membres influents des loges franc-maçonniques américaines.
En
1827, Hyrum Smith, frère de Joseph Smith, rejoindra les
francs-maçons ainsi que beaucoup des premiers Mormons. Ils
formèrent une bande secrète unie par des serments de
mort secrets pour défendre les mormons de leurs ennemis et
pour faire sortir les apostates d'entre eux.
Le
15 mars 1842, Joseph Smith est devenu membre de la loge
franc-maçonnique à Nauvoo en Illinois. Le lendemain,
il est élevé au 32ème degré de la
franc-maçonnerie selon ses propres termes :
«
Le soir, j’ai reçu le premier degré dans la
franc-maçonnerie à la loge de Nauvoo, assemblée
dans mon bureau. »
« J’étais à la loge maçonnique et je fus
élevé au degré suprême. »
Constatez
vous-même pour rappel :
—
31e degré : Parodie avilissante de la Justice.
—
32e degré : Parodie avilissante de la Légalité.
—
33e degré : Glorification de Satan. Les 3 derniers degrés
(31, 32, 33) sont les degrés les plus élevés de
l'Illumination luciférienne qui permettent de rejoindre les
rangs des Illuminati. »
Réponse de l’Église
« Il
y a peu d'organisations dans lesquelles l'esprit de fraternité
abonde autant que dans la franc-maçonnerie. Dans les loges, on
en parle au moins autant que dans les églises. Les
francs-maçons mettent leurs enseignements en pratique dans la
vie de tous les jours. Ceci est probablement une raison qui incita
Joseph Smith à se faire membre de l'ordre. Les frères
mormons de Nauvoo, au courant des sentiments fraternels profonds de
cette organisation, ne pouvaient qu'être très intéressés
par cela. Ils voyaient là un moyen de se faire des amis avec
des notables et d'éviter ainsi en partie les violentes
persécutions dont ils étaient l'objet. Joseph Smith
voyait que tout était contre lui et contre l'Église,
alors que ce que les membres de l'Église cherchaient plus que
tout était de vivre en paix et dans l'amitié. Joseph
savait que si l'esprit de fraternité des francs-maçons
était offert aux mormons, ils échapperaient à
cette persécution. De plus, un grand nombre de mormons étaient
francs-maçons depuis des années, parmi lesquels Hyrum
Smith, Newell K. Whitney et Heber C. Kimball. Ces membres de l'Église
poussèrent Joseph Smith à rechercher pour lui-même
et les frères le statut de franc-maçon afin d'en
bénéficier pour obtenir la paix religieuse et la
protection politique nécessaire.
« Aucune motivation louche
n'incitait les mormons à s'intéresser au mouvement
franc-maçon. Ils n'y adhérèrent pas pour piller
quoi que ce soit ou trahir qui que ce soit. Ils voulaient seulement
assurer leur paix et leur sécurité. Aujourd'hui encore,
les mormons n'ont rien contre les francs-maçons, mais si les
membres des loges de l'Illinois avaient manifesté à
l'époque l'esprit de fraternité qui avait rendu leur
ordre célèbre, l'épisode de leurs relations avec
les mormons se serait passé sous le même signe de la
fraternité. Au lieu de cela, l'expérience ne fut pas
concluante.
« À l'heure de leur
mort, Joseph et Hyrum Smith cherchèrent en vain la main de la
fraternité. Il y avait plusieurs francs-maçons parmi
les émeutiers qui encerclèrent la prison de Carthage et
débordèrent les gardes de l'entrée. Ces hommes
armés se précipitèrent dans l'escalier et
commencèrent à faire feu dans la pièce où
les quatre hommes étaient incarcérés. Joseph
connaissait assez bien Tom Sharp et ceux qui l'accompagnaient pour
savoir que les signes de détresse maçonniques seraient
compris par certains hommes dans la cour. C'était son but
lorsqu'il se dirigea vers la fenêtre pour prononcer ses
dernières paroles, son ultime cri de martyr.
« Après que les ennemis
eurent entouré la prison, se furent précipités
dans l'escalier et eurent tué Hyrum Smith, Joseph Smith se
tenait à la fenêtre ouverte et il s'exclama : Ô,
Seigneur, mon Dieu ! » Ceci n'était pas le
début d'une prière, car Joseph Smith ne priait pas de
cette façon. Cet homme, encore jeune et sachant la mort
proche, prononçait le signal de détresse des
francs-maçons, s'attendant à recevoir l'aide que chaque
franc-maçon est en devoir de donner à son frère
en détresse.
« Sur la tête de Tom
Sharp, plus que sur la tête de quiconque, pèse le
meurtre de Hyrum et Joseph Smith. Il avait passé des semaines
à monter la population contre les mormons. Pour ce faire, il
citait un renégat qui affirmait être le fils du
gouverneur Buggs qui avait été victime d'une tentative
d'assassinat dont on accusait généralement Joseph
Smith. En d'autres termes, il préparait la foule au meurtre
des dirigeants mormons. Cet homme opportuniste était
prévisible. Les francs-maçons n'avaient pas hésité
à le prendre dans leur fraternité bien qu'il les ait
combattus pendant des années. Après le martyr, ils
n'hésitèrent pas non plus à lui donner une
promotion, ainsi qu'à ses compagnons, afin de fournir à
ces traîtres la protection que les dirigeants mormons avaient
réclamée en vain.
« L'intolérance était
à l'origine de tous les ennuis que les mormons eurent avec les
francs-maçons en Illinois. Ces derniers étaient
présents lors du procès des meurtriers de Joseph et
d'Hyrum. Ceux-ci furent déclarés non coupables et
acquittés. Leur culpabilité apparut tellement évidente
à la Grande loge que celle-ci sanctionna les loges de Warsaw
et de Carthage pendant toute une saison pour ne pas avoir respecté
le principe le plus sacré et le plus solennel de la
fraternité.
« La franc-maçonnerie
remonte aux temps les plus reculés. Le rite du temple de
Salomon a inspiré son organisation pour une grande part. Ceci
explique les quelques similitudes entre les rituels mormons et ceux
de la franc-maçonnerie. Malgré ses nombreuses
transformations au cours des siècles, le rituel de Salomon a
été suffisamment préservé pour que les
ennemis de l'Église puissent crier au scandale et accuser les
mormons de plagiat lorsqu'ils croient voir des touches maçonniques
dans le mormonisme.
« Joseph Smith a affirmé
avec insistance que le rituel du temple a été révélé
et que la plupart de ses éléments sont empruntés
au temple de Salomon. Les fonts baptismaux, soutenus par douze bœufs
en bronze, ne sont qu'une des nombreuses figures salomoniques du
temple mormon. Aucune des autres caractéristiques maçonniques
ne fut empruntée à la franc-maçonnerie, mais
provient d'une origine commune, à savoir, le temple de Salomon
lui-même.
« Tous les symboles et toutes
les expressions mormones utilisés par les francs-maçons
sont d'origine biblique. La Bible étant un héritage qui
appartient à toute l'humanité, il n’est pas
surprenant de retrouver certaines de ses expressions, certains de ses
rites chez ceux qui considèrent la Bible comme un livre sacré.
La cérémonie du temple des saints des derniers jours
n'a pas été révélée d'un seul
coup. Joseph Smith commença à recevoir des
connaissances à ce sujet bien avant que le temple de Kirtland
ne soit achevé. Ses premières lumières à
ce sujet lui vinrent en 1835 alors qu'il traduisait un manuscrit
égyptien. Bien que la partie du Livre d'Abraham contenant des
« touches maçonniques » n'ait été
publiée que le 15 mars 1842, il ne fait aucun doute que Joseph
Smith avait travaillé sur ce document depuis bien longtemps. »
14. Le non accès des Noirs à la prêtrise
« L’Église
de Jésus-Christ des saints des derniers jours a longtemps
refusé d’ordonner des personnes noires à la
prêtrise (1844-1978), ce qui a suscité de nombreuses
critiques face à une disposition jugée raciste, jusqu’à
son abrogation. Cette pratique est apparue du temps de Brigham Young,
prophète et second président de l'Église en 1844
et n'a disparu qu'en 1978, après avoir suscité de
nombreuses critiques. Selon Brigham Young, la couleur noire était
liée à une malédiction divine sur la postérité
de Caïn, et si l'homme blanc s'unit avec une femme noire, il
mériterait d'être détruit par Dieu. Toutefois,
Brigham Young s'oppose aux mauvais traitements infligés aux
Noirs par les Blancs.
« Les
théories raciales de l'Église ont évolué
au fil des successions à la Présidence de l'Église
jusqu'au changement de position de 1978. Depuis cette date, l'Église
condamne toute forme de discrimination. »
« Les
personnes de couleur noire ont toujours été
officiellement bienvenues dans l'Église et Joseph Smith
(1805-1844), anti-esclavagiste, a ordonné des hommes noirs à
la prêtrise et a lutté contre l'esclavagisme en tant que
candidat à la présidence des États-Unis.
« À
cette époque, la croyance communément répandue
dans la société américaine était que les
Noirs étaient les descendants de Caïn. Pour cette raison,
après la mort de Joseph Smith, son successeur, Brigham Young,
enseigna que si les Noirs pouvaient être baptisés, ils
ne pouvaient pas être ordonnés à la prêtrise
ni recevoir les sacrements supérieurs du temple « avant
que les autres descendants d’Adam n’aient reçu les
promesses et se soient réjouis des bénédictions
de la prêtrise.
« Cette
politique a suscité de nombreuses critiques au cours du
XXe siècle, principalement de la part du Mouvement des
droits civiques aux États-Unis, mais aussi de la part
d’intellectuels et d’universitaires (parfois mormons
eux-mêmes). Les critiques qualifient également de
racisme les déclarations qui justifiaient la discrimination
raciale ou l'esclavage. »
Selon l'article « Race et
Prêtrise » sur churchofjesuschrist.org :
Dans
sa théologie et sa pratique, l’Église de
Jésus-Christ des saints des derniers jours englobe la totalité
du genre humain. Les enseignements et les Écritures des saints
des derniers jours affirment que Dieu aime tous ses enfants et rend
le salut accessible à tous. Dieu a créé les
diverses races et ethnies et les estime toutes de manière
égale. Comme le Livre de Mormon l’indique, « tous
sont pareils pour Dieu ». La structure et
l’organisation de l’Église encouragent
l’intégration raciale. Les saints des derniers jours
participent aux réunions de l’Église selon les
limites géographiques de leur paroisse. Par définition,
cela signifie que la composition raciale, économique et
démographique des assemblées mormones reflète
généralement celle de la collectivité locale.
Le ministère laïc
de l’Église a aussi tendance à faciliter
l’intégration : un évêque noir peut
présider une assemblée essentiellement blanche ;
une femme hispanique peut faire équipe avec une femme
asiatique pour visiter les foyers de membres d'ethnies diverses. Des
membres de l’Église de différentes races et
ethnies se rendent mutuellement visite et œuvrent les uns aux
côtés des autres comme instructeurs, dirigeants des
jeunes et dans d’innombrables autres tâches dans leur
assemblée locale. Ces pratiques font de l'Église de
Jésus-Christ des saints des derniers jours une religion
complètement intégrée. En dépit de cette
réalité moderne, pendant la majeure partie de son
histoire, du milieu du XIXe siècle jusqu’en 1978,
l’Église n’a pas ordonné d’hommes
ayant des ancêtres noirs africains à sa prêtrise
et n’a pas permis à des hommes ou des femmes noirs de
participer à la dotation du temple ou aux ordonnances de
scellement.
L’Église a été
établie en 1830, à une époque de grande division
raciale aux États-Unis. À cette époque, beaucoup
de gens de descendance africaine vivaient dans l’esclavage. Les
préjugés et les distinctions raciales n’étaient
pas simplement courants, mais coutumiers parmi les Américains
blancs. Ces réalités, bien qu’étranges et
dérangeantes aujourd’hui, ont influencé tous les
aspects de la vie des gens, notamment leur religion. Par exemple,
beaucoup d’Églises chrétiennes de cette époque
pratiquaient la ségrégation raciale.
Dès le début
de l’Église, les gens de toute race et de toute ethnie
pouvaient se faire baptiser et devenir membres. Vers la fin de sa
vie, Joseph Smith, le fondateur de l’Église, s'est
ouvertement opposé à l’esclavage. Il n’y a
jamais eu de politique générale de ségrégation
au sein des assemblées de l’Église.
Pendant les vingt premières
années de l’existence de l’Église, quelques
hommes noirs ont été ordonnés à la
prêtrise. L’un d’eux, Elijah Abel, a aussi pris
part aux cérémonies du temple à Kirtland (Ohio,
États-Unis) et, par la suite, s'est fait baptiser en faveur de
parents décédés à Nauvoo (Illinois,
États-Unis). Il n’y a aucune preuve que la prêtrise
ait été refusée à des Noirs du vivant de
Joseph Smith.
En 1852, le président
Brigham Young a annoncé publiquement que les hommes ayant des
ancêtres noirs africains ne pouvaient plus être ordonnés
à la prêtrise, ce qui n'a pas empêché que,
par la suite, des Noirs continuent d'entrer dans l’Église
par le baptême et de recevoir le don du Saint-Esprit. Après
la mort de Brigham Young, les présidents de l’Église
suivants n'ont pas permis aux Noirs de recevoir la dotation du temple
ou de se marier au temple. Au fil du temps, les membres et les
dirigeants de l’Église ont avancé plusieurs
théories pour expliquer les restrictions relatives à la
prêtrise et au temple.
Aucune de ces explications
n’est acceptée, aujourd’hui comme doctrine
officielle de l’Église.
L’Église au
sein de la culture raciale américaine
L’Église de
Jésus-Christ des saints des derniers jours a été
rétablie au sein d’une culture raciale hautement
conflictuelle dans laquelle les Blancs bénéficiaient de
grands privilèges. En 1790, le Congrès américain
a limité la citoyenneté aux « Blancs libres ». Au cours du demi-siècle suivant, les questions raciales
ont divisé le pays ; alors que l’esclavage était
légal dans le Sud plus agricole, il finit par être
interdit dans le nord plus urbanisé.
Malgré cela, la
discrimination raciale était très répandue aussi
bien au Nord qu’au Sud, et de nombreux États ont mis en
place des lois interdisant les mariages interraciaux. En 1857, la
Cour suprême des États-Unis a déclaré que
les Noirs ne possédaient « aucun droit que l’homme
blanc soit tenu de respecter ». Une génération
après que la guerre de Sécession (1861-1865) ait
conduit à la fin de l’esclavage aux États-Unis,
la Cour suprême a statué que les institutions et
services « identiques, mais séparés »
pour Noirs et Blancs étaient constitutionnels, une décision
qui a légalisé une foule de barrières publiques
liées à la couleur de la peau, jusqu’à ce
que la Cour revienne sur sa position en 1954.
En 1850, le Congrès
américain a créé le territoire d’Utah, et
le président des États-Unis a désigné
Brigham Young au poste de gouverneur territorial. Les Sudistes qui
s’étaient convertis à l’Église et
qui avaient émigré en Utah avec leurs esclaves ont
soulevé la question du statut légal de l’esclavage
dans le territoire.
Dans deux discours prononcés
devant l’Assemblée législative de l’Utah en
janvier et en février 1852, Brigham Young a annoncé une
règle imposant aux hommes ayant des ancêtres noirs
africains une restriction en matière d'ordination à la
prêtrise. Dans le même temps, le président Young a
dit que, dans un jour futur, les Noirs membres de l’Église
auraient « [tous] les droits et plus encore »
dont bénéficiaient les autres membres.
Les justifications de cette
restriction font écho aux idées répandues sur
l’infériorité raciale qui avaient été
avancées pour justifier la légalisation de la
« servitude » des Noirs dans le territoire
d’Utah. Selon un point de vue, qui avait été
diffusé aux États-Unis depuis au moins les années
1730, les Noirs venaient de la même lignée que Caïn,
le personnage de la Bible, qui avait tué son frère Abel. Ceux qui acceptaient ce point de vue croyaient que la
« malédiction » de Dieu sur Caïn
était la marque d’une peau sombre. La servitude des
Noirs était parfois considérée comme une
deuxième malédiction placée sur Canaan,
petit-fils de Noé, en raison de l’indiscrétion de
Cham envers son père. Bien que l’esclavage n’ait
pas joué un rôle important dans l’économie
de l’Utah et ait été bientôt supprimé,
la restriction sur les ordinations à la prêtrise a été
maintenue.
Le retrait de la
restriction
Même après
1852, deux mormons noirs au moins ont continué de détenir
la prêtrise. Quand un de ces hommes, Elijah Abel, a demandé
à recevoir sa dotation du temple en 1879, sa demande a été
refusée. Jane Manning James, une femme noire membre fidèle
qui a traversé les plaines et a vécu à Salt Lake
City jusqu’à sa mort en 1908, a demandé à
aller au temple ; elle a été autorisée à
accomplir des baptêmes pour les morts pour ses ancêtres,
mais il ne lui a pas été permis de participer à
d’autres ordonnances. La malédiction de Caïn a
souvent été avancée pour justifier les
restrictions concernant la prêtrise et le temple. Vers la fin
du siècle, une autre explication a vu le jour : les Noirs
n’auraient pas été pleinement vaillants dans la
bataille prémortelle contre Lucifer et, par conséquent,
une restriction leur a été imposée en ce qui
concerne la prêtrise et les bénédictions du
temple.
Vers la fin des années
1940 et 1950, l’intégration raciale est devenue plus
courante dans la vie américaine. David O. McKay, alors
président de l’Église, a souligné que la
restriction ne s’appliquait qu’aux hommes ayant des
ancêtres noirs africains. L’Église avait toujours
permis aux habitants des îles du Pacifique de détenir la
prêtrise et le président McKay a précisé
que les Fidjiens noirs et les aborigènes australiens pouvaient
aussi être ordonnés à la prêtrise, et il a
institué l’œuvre missionnaire parmi eux. En
Afrique du Sud, le président McKay a annulé une règle
précédente qui exigeait que les détenteurs de la
prêtrise potentiels puissent faire remonter leur lignage hors
de l’Afrique.
Néanmoins, étant
donné la longue histoire de privation de la prêtrise
pour les hommes ayant des ancêtres noirs africains, les
dirigeants de l’Église croyaient qu’une révélation
de Dieu était nécessaire pour modifier la règle,
et ils ont fait des efforts continuels pour comprendre ce qu'il
fallait faire. Après avoir prié pour être guidé,
le président McKay ne s'est pas senti poussé à
lever l’interdiction.
À mesure que l’Église
s’étendait dans le monde entier, sa mission globale
d’« aller et de faire de toutes les nations des
disciples » semblait de plus en plus incompatible
avec les restrictions concernant la prêtrise et le temple. Le
Livre de Mormon dit que le message de l’Évangile du
salut doit aller à « chaque nation, tribu, langue
et peuple ». Bien qu’il n’y eût
aucune limite quant aux personnes que le Seigneur invitait à
« prendre part à sa bonté » par
le baptême, les restrictions en ce qui concerne la
prêtrise et le temple créaient des barrières
importantes. Cela devenait de plus en plus évident à
mesure que l’Église se répandait dans des
contrées aux héritages raciaux divers et d'une grande
mixité. Le Brésil, en particulier, présentait de
nombreuses difficultés. Contrairement aux États-Unis et
à l’Afrique du Sud où le racisme de fait légalisé
avait conduit à des sociétés profondément
ségrégationnistes, le Brésil s’enorgueillissait
de son héritage racial mixte, ouvert et intégré.
En 1975, l’Église
a annoncé qu’un temple allait être construit à
São Paulo (Brésil). À mesure que la construction
du temple avançait, les autorités de l’Église
rencontraient des mormons fidèles qui avaient une ascendance
noire et inter-ethnique qui avaient contribué financièrement
et de bien d’autres manières à la construction du
temple de São Paulo, un sanctuaire dans lequel ils savaient
qu’ils ne seraient pas autorisés à pénétrer
lorsqu’il serait terminé. Leurs sacrifices, ainsi que la
conversion de milliers de Nigérians et de Ghanéens dans
les années 1960 et au début des années 1970, a
touché les dirigeants de l’Église.
Ceux-ci ont médité
sur les promesses faites par des prophètes tels que Brigham
Young selon lesquelles les membres noirs recevraient un jour les
bénédictions de la prêtrise et du temple.
En juin 1978, après
« avoir passé de nombreuses heures dans la salle
haute du temple [de Salt Lake City] à implorer le Seigneur
pour recevoir l’inspiration divine », Spencer W.
Kimball, alors président de l’Église, ses
conseillers dans la Première Présidence et les membres
du Collège des douze apôtres ont reçu une
révélation. Le 8 juin, la Première Présidence
a annoncé :
[Le Seigneur] a
entendu nos prières et a confirmé par révélation
que le jour promis depuis si longtemps est arrivé. »
Les membres de la Première Présidence ont dit qu’ils
connaissaient « les promesses faites par les prophètes
et les présidents de l’Église qui [les avaient]
précédés » que « tous nos
frères qui sont dignes pourraient recevoir la prêtrise »
[20]. La révélation a abrogé la restriction sur
l’ordination à la prêtrise. Elle a aussi offert
les bénédictions du temple à tous les saints des
derniers jours dignes, hommes et femmes. La déclaration de la
Première Présidence au sujet de la révélation
a été soutenue comme Écriture dans les Doctrine
et Alliances et intitulée Déclaration Officielle 2.
Cette « révélation
sur la prêtrise », comme elle est communément
appelée dans l’Église, a été une
révélation clé, un événement
historique. Ceux qui étaient présents à l’époque
l’ont décrite en des termes empreints d'un profond
respect.
Gordon B. Hinckley, alors
membre du Collège des douze apôtres, en a le souvenir
suivant :
« Il y avait dans
la salle une atmosphère sacrée et sanctifiée.
C’était comme si un passage s’était ouvert
entre le trône céleste et le prophète de Dieu et
ses frères agenouillés en prière fervente…
Par le pouvoir du Saint-Esprit, chaque homme dans ce cercle a su la
même chose… Aucun de nous, qui étions présents
à cette occasion, n’a plus jamais été tout
à fait le même après cela. L’Église
n’a pas non plus été tout à fait la
même. »
Dans le monde entier la
réaction a été extrêmement positive parmi
les membres de l’Église de toutes les races. Beaucoup de
saints des derniers jours ont pleuré de joie à la
nouvelle. Certains ont dit qu'ils avaient l'impression qu'un poids
collectif était enlevé de leurs épaules.
L’Église a
immédiatement commencé des ordinations à la
prêtrise pour les hommes de descendance africaine, et des
Noirs, hommes et femmes, sont entrés dans les temples dans le
monde entier. Peu de temps après la révélation,
Bruce R. McConkie, un apôtre, a parlé d’une
nouvelle « lumière et connaissance » qui
avait effacé la « compréhension limitée »
du passé.
L’Église
aujourd’hui
Aujourd’hui, l’Église
désavoue les théories avancées dans le passé
selon lesquelles une peau noire est le signe d’une défaveur
ou d’une malédiction divine, ou qu’elle est le
reflet d'un comportement manifesté au cours de la vie
prémortelle, que les mariages mixtes sont un péché
ou que les Noirs ou les personnes d’une quelconque autre race
ou ethnie sont inférieurs de quelque manière que ce
soit à n’importe qui d’autre.
Les dirigeants de l’Église
condamnent aujourd’hui sans équivoque tout racisme,
passé et présent, sous quelque forme que ce soit.
Depuis ce jour de 1978,
l’Église regarde vers l’avenir, et les membres
ayant des ancêtres africains ou afro-américains sont
devenus rapidement de plus en plus nombreux. Bien que les registres
de l’Église ne mentionnent pas la race ou l’ethnie
d’un membre, le nombre de membres de l’Église de
descendance africaine se compte maintenant par centaines de milliers.
L’Église
proclame que la rédemption par l’intermédiaire de
Jésus-Christ est accessible à tout le genre humain aux
conditions prescrites par Dieu. Elle affirme que Dieu « ne
fait pas acception de personnes » et elle déclare
catégoriquement que quiconque est juste, quelle que soit sa
race, est favorisé de lui. Les enseignements de l’Église
au sujet des enfants de Dieu sont résumés par un verset
dans le deuxième livre de Néphi : « [Le
Seigneur] ne repousse aucun de ceux qui viennent à lui, noirs
et blancs, esclaves et libres, hommes et femmes... Tous sont
pareils pour Dieu, tant le Juif que le Gentil. »
Réflexion d’un
Noir saint des derniers jours
Ce qui suit est l'opinion, la réflexion et l'expérience d’un « Noir mormon » :
L’histoire de l’Eglise
de Jésus-Christ des saints des derniers jours concernant la
race reste l’un des sujets de discussion les plus compliqués
pour beaucoup de membres. Et lorsqu’il y a des conversations
sur ce sujet, elles peuvent parfois être un peu houleuses. Il
faut s’y attendre, car ce sujet est à la croisée
de la race et de la religion, deux des sujets les plus chauds dans
notre société. Malheureusement, l’Eglise doit
toujours faire face à ces discussions, et les réponses
demeurent floues pour beaucoup. Une désinformation persistante
ainsi que la confusion autour de l’interdiction de la prêtrise
et du temple que les dirigeants de l’Eglise de Jésus
Christ des saints des derniers jours ont instaurées pour les
hommes et les femmes d’origine africaine de 1852 à 1978,
ont été une pierre d’achoppement pour moi dans
l’histoire de ma foi personnelle.
Le fait que nous n’ayons
reçu qu’un minimum d’instructions et de
discussions sur ce sujet n’aide pas. Avant l’hiver 2013,
les membres comme moi, peu importe leurs origines, devaient tirer
leurs propres conclusions en se basant sur la Déclaration
Officielle 2 et la doctrine établie dans
les écritures. Il y a également eu de nombreuses
spéculations malveillantes en dehors de l’Eglise qui ont
alimenté l’opinion de nombreux membres vis-à-vis
des noirs américains. Aujourd’hui, ce n’est plus
le cas, car l’Eglise a écrit une déclaration
intitulée « Race et Prêtrise »
pour aider les membres à aller au-delà des spéculations
et du folklore concernant la nature de la prêtrise et
l’interdiction d’aller au temple. Cet article, ainsi que
mon étude des écritures et les paroles de nos
prophètes, a été un outil fondamental pour
m’aider à surmonter cette pierre d’achoppement une
fois pour toutes.
Moi, mormon noir face au
racisme de certains membres de l'Église
Bien que je me considère
essentiellement comme un noir américain, j’ai été
élevé principalement par ma mère, une femme
issue de familles pionnières anglo-saxonnes et germaniques.
Ma mère s’est
efforcée de m’élever en manifestant un amour
universel envers tout le monde, peu importe leur race. Mon père,
un descendant des esclaves fermiers affranchis, était plutôt
d’accord avec cette approche, mais insistait sur la nécessité
pour moi d’apprendre ce que voulait dire être noir aux
États-Unis d’Amérique, et tous les défis
que cela impliquait. Même si j’avais été
élevé en étant conscient du racisme, et en
sachant y faire face dans la mesure du possible, mon éducation
dans un environnement varié et cosmopolite tel que Seattle
n’aurait pas pu me préparer à l’hostilité
raciale que j’ai subie en arrivant dans l’état
d’Utah pour faire mes études à l’université
de Brigham Young.
Ma mère a choisi de
me préserver de la connaissance de cette pratique abandonnée
que fut l’interdiction des bénédictions de la
prêtrise et du temple, mais mon père (qui ne vivait pas
avec nous), a fait quelques commentaires çà et là
qui ont piqué ma curiosité. Ces commentaires étaient
essentiellement centrés sur la manière avec laquelle
lui et ses frères et sœurs avaient été
traités par leurs camarades de classe mormons alors qu’ils
vivaient à Richland, Washington et qu’ils étaient
l’une des seules familles noires. À chaque fois que
j’abordais le sujet avec ma mère, elle changeait
rapidement de sujet, non sans me rassurer en me disant que l’Eglise
ne pensait plus de cette manière et que les spéculations
circulant concernant les raisons et les objectifs de ces restrictions
n’étaient pas des positions officielles de l’Eglise,
et que quiconque me dirait le contraire ne ferait qu’exprimer
leurs propres opinions et non la position officielle de l’Eglise.
C’est devenu pour moi un test pour déterminer si ce que
j’avais appris à l’Eglise ou entendu de la part
d’autres membres était vrai ou faux. Tout ce qui parlait
de valeur, ou de manque de valeur dans la pré existence, je
n’y faisais pas attention. J’ai apporté cette
attitude et ces faibles connaissances avec moi à Provo.
J’avais eu une
expérience avec le racisme au sein de la communauté
mormone. La première fois qu’on m’a appelé
du mot qui commence par « n » c’était
dans la maison des parents de ma mère à Hibbard dans
l’Idaho. Les personnes qui m’ont appelé ainsi
l’ont fait plusieurs fois. C’était les enfants de
l’un des voisins de mes grand-parents. J’avais cinq ans à
l’époque. C’était la première fois
qu’on me traitait différemment en raison de ma couleur
de peau et que je ressentais la douleur qui accompagne ce sentiment.
Bien que je n’ai que rarement fait l’expérience
d’une telle discrimination à Provo, j’y ai vu plus
de drapeaux des états confédérés que je
ne l’aurais souhaité. J’ai également
rencontré plusieurs personnes qui répandaient des
mensonges et des spéculations concernant l’interdiction
de la prêtrise et du temple. Parmi ces personnes se trouvait un
professeur de BYU qui m’a un jour fait part, après la
classe et presque mot pour mot, de son opinion exprimée lors
de son interview avec le Washington Post. Cette opinion était
basée sur la croyance que Dieu avait empêché les
gens de couleurs de recevoir ces bénédictions parce que
nous n’étions pas prêts à les recevoir et
que nous n’avions pas la capacité spirituelle et mentale
de les comprendre. (Jason Horowitz, Washington Post, 28 février
2012).
Position officielle
actuelle contre les anciennes pratiques
Ces incidents, en plus
d’autres facteurs et incohérences autour de l’histoire
de l’Église, ont fini par m’éloigner de
l’Église pendant ma troisième année à BYU.
Ce qui a fait déborder le vase a été d’apprendre
l’histoire d’Elijah Abel et le fait que l’Eglise
avait ordonné des hommes de couleur à la prêtrise
avant 1852, et que la prêtrise n’avait jamais été
retirée de ces hommes tant qu’ils restaient fidèles
à l’évangile de Jésus-Christ. Apprendre
que l’Eglise avait déjà donné la prêtrise
à des hommes de couleur pour ensuite leur reprendre fut un
énorme choc pour moi.
En plus de cela, j’avais
lu de nombreuses déclarations de la part de dirigeants de
l’Eglise pendant cette période de restriction, et je ne
pouvais pas les qualifier autrement que de racistes. Elles semblaient
en contradiction directe avec la déclaration du président
Hinckley disant « …aucun homme faisant des
remarques désobligées envers ceux d’une autre
race ne peut se considérer comme un vrai disciple de
Jésus-Christ » (“The Need for Greater
Kindness,” avril 2006). Je ne voyais pas comment cela pouvait
être vrai aujourd’hui, mais pas pendant cette période
quand les dirigeants de l’Eglise eux-mêmes avaient fait
ces déclarations. Cela m’a mené à croire
que l’Eglise m’avait menti pendant toute ma vie, et j’ai
perdu ma foi et ma confiance envers mes dirigeants. Je n’ai
toujours aucun doute sur le fait que cette politique était
raciste, et je pensais qu’il n’était pas possible
que Dieu autorise son Eglise à être dirigée et
engagée dans des propos racistes. Alors j’ai arrêté
d’aller à l’église, et j’ai commencé
à chercher un autre endroit pour m’épanouir et
apprendre. Malgré tout, dans un coin de ma tête, je ne
pouvais pas me débarrasser de cette connaissance de la
véracité de l’évangile de Jésus-Christ.
Même en vivant en désaccord avec ce que je savais au
fond de moi, je ne pouvais pas m’en défaire.
Mais c’est avec
beaucoup de prières et d’études de l’histoire
de l’Eglise et des écritures que je suis parvenu à
la conclusion que l’évangile était toujours vrai
et que je devais retourner à l’église. Cela ne
s’est pas passé du jour au lendemain, et il y a eu
plusieurs essais ratés, car j’avais du mal à
réconcilier les connaissances contradictoires que j’avais
de l’inconvenance d’une discrimination raciale et de mes
croyances spirituelles. J’ai continué à avoir du
mal avec l’interdiction de la prêtrise et du temple,
mais, et compte tenu de mes origines, ce n’était pas
quelque chose que je pensais devoir ignorer. Après beaucoup de
méditation et de prières, ainsi que de discussions avec
d’autres membres noirs, j’ai conclu que je devais lire 2
Néphi chapitre 26. Cette écriture déclare :
« Car aucune de
ces iniquités ne vient du Seigneur : car il fait ce qui
est bon parmi les enfants des hommes, et il ne fait rien qui ne soit
clair pour les enfants des hommes, et il les invite tous à
venir à lui et à prendre part à sa bonté,
et il ne repousse aucun de ceux qui viennent à lui,
noirs et blancs, esclaves et libres, hommes et femmes ; et il se
souvient des païens ; et tous sont pareils
pour Dieu, tant le Juif que le Gentil. » (2 Néphi 26:33)
Cette écriture m’a
apporté la paix. Notre Père Céleste n’a
jamais rejeté ceux qui venaient à Lui. Quelles que
soient les raisons qui avaient pu être évoquées
pour interdire les bénédictions de la prêtrise et
du temple aux membres dignes en raison de leurs origines, je ne crois
pas qu’elles venaient de mon Père Céleste. Je
l’ai ressenti aussi surement et puissamment que quand j’avais
reçu le témoignage que Jésus-Christ était
mon Seigneur et qu’il était mort pour les péchés
du monde. J’ai reçu une autre confirmation de cela
pendant la Conférence Générale d’octobre
2013, lorsque président Dieter F. Uchtdorf a déclaré
ce qui suit :
« Et, pour être
parfaitement franc, il y a eu des moments où les membres ou
les dirigeants de l’Eglise ont simplement fait des erreurs. Il
y a eu des choses dites ou faites qui n’étaient pas en
harmonie avec nos valeurs, nos principes, ou la doctrine. Je suppose que
l’Eglise serait parfaite seulement si elle était dirigée
par des personnes parfaites. Dieu est parfait, et sa doctrine est
pure. Mais il travaille à travers nous, ses enfants
imparfaits, et les gens imparfaits font des erreurs. »
(Uchtdorf, Come, Join with Us)
Ça m’a semblé
tellement vrai à ce moment. J’ai dû le relire pour
être sûr d’avoir bien compris. Je sais que nous ne
croyons pas en des dirigeants infaillibles et parfaits, mais c’était
la toute première fois que j’avais entendu une telle
déclaration au pupitre de la Conférence Générale,
et par un membre de la Première Présidence de l’Eglise
de surcroît. Ceci a confirmé mon témoignage que
les restrictions pour la prêtrise et le temple n’étaient
pas fondé sur la doctrine de l’Eglise. J’espérais
qu’il y aurait plus d’autorités générales
qui aborderaient l’interdiction à la prêtrise par
la suite. Malheureusement, l’Eglise n’a parlé au
sujet de la race qu’une fois de plus, mais de manière
significative.
En décembre de la
même année, l’Église a diffusé le premier
d’une série d’articles destinés à
clarifier les informations concernant plusieurs sujets délicats
pour les membres, en relation avec l’histoire de l’Eglise.
Intitulé simplement : « Race et prêtrise »,
l’article a envoyé une onde de choc à travers la
communauté noire de l’Eglise. Là, imprimés
pour la première fois sur lds.org, se trouvaient plusieurs
concepts que nombre d’entre nous avaient déjà
trouvés à travers des études indépendantes
et beaucoup de prières. Personnellement, je pense que l’une
des choses les plus importantes qui se trouvaient dans cet article
était la reconnaissance de l’existence de nombreux
pionniers noirs américains. Dont le principal était
Elijah Abel, qui détenait la prêtrise :
« Pendant les
vingt premières années de l’existence de
l’Église, quelques hommes noirs ont été
ordonnés à la prêtrise. L’un d’eux,
Elijah Abel, a aussi pris part aux cérémonies du temple
à Kirtland (Ohio, États-Unis) et, par la suite, s’est
fait baptiser en faveur de parents décédés à
Nauvoo (Illinois, États-Unis). Il n’y a aucune preuve
que la prêtrise ait été refusée à
des Noirs du vivant de Joseph Smith. Au cours d’un Conseil
privé de l’Eglise trois ans après la mort de
Joseph Smith, Brigham Young a fait l’éloge de Q. Walker
Lewis, un homme noir qui avait été ordonné à
la prêtrise, disant : ‘Nous avons l’un des
meilleurs Anciens, un africain » (lds.org, Gospel
Topics, Race et prêtrise, paragraphe quatre).
Je n’avais jamais vu
auparavant une publication officielle de l’Église
reconnaître l’existence de ces frères, encore
moins une reconnaissance complète de leur prêtrise, et
dans le cas d’Abel, sa participation aux ordonnances du temple.
Il y avait là des preuves supplémentaires que le décret
de l’Eglise n’interdisait pas les bénédictions
de la prêtrise et du temple en fonction de l’origine.
D’ailleurs, cette ancienne pratique, en plus du fait qu’il
n’existe aucune preuve de la pratique d’interdire les
bénédictions de la prêtrise et du temple au
membre d’origine africaine avant 1852, me mène à
conclure qu’il n’y a pas de fondement doctrinal
concernant l’exclusion des hommes et des femmes noirs, et par
conséquent, des familles et familles élargies noires,
des bénédictions de la prêtrise et du temple.
Le document déclare
ensuite :
« Au fil
du temps, les dirigeants de l’Église et les membres ont avancé
de nombreuses théories pour expliquer les restrictions de la
prêtrise et du temple. Aucune de ces explications n’est
aujourd’hui acceptée comme doctrine officielle de
l’Eglise. » (paragraphe cinq).
Comme me l’avait dit
ma mère en grandissant, il n’existe aucune explication
acceptée pour l’interdiction de la prêtrise ayant
été donnée à quelque moment que ce soit
avant 1978. Ceci inclus cette citation mainte fois reprise de Brigham
Young disant que le moment pour les noirs n’était pas
encore arrivé de recevoir la plénitude des bénédictions
de l’évangile dans son « discours de 1852
donné devant le corps législatif d’Utah »,
et inclus dans les enseignements du prophète Brigham Young de
Fred Collier. Pour beaucoup, cette déclaration est à
l’origine des restrictions pour la prêtrise et le temple.
Cette déclaration de Brigham Young est aussi en contradiction
avec la pratique dans les premiers jours de l’ordination des
hommes noirs à la prêtrise et la participation d’Elijah
Abel dans les temples de Kirtland et Nauvoo.
De plus, le paragraphe 17
dit :
« Aujourd’hui,
l’Église désavoue les théories avancées
dans le passé selon lesquelles une peau noire est le signe
d’une défaveur ou d’une malédiction divine,
ou qu’elle est le reflet d’un comportement manifesté
au cours de la vie prémortelle, que les mariages mixtes sont
un péché ou que les noirs ou les personnes d’une
quelconque autre race ou ethnie sont inférieurs de quelque
manière que ce soit à n’importe qui d’autre.
Les dirigeants de l’Église condamnent aujourd’hui
sans équivoque tout racisme, passé et présent,
sous quelque forme que ce soit. »
Ces déclarations me
conduisent à croire que, quand le président Uchtdorf a
dit que les dirigeants de l’Eglise ont commis des erreurs, ou
que des choses qui ont été dites ou faites n’étaient
pas en harmonie avec nos valeurs, nos principes, ou la doctrine, pour
moi il faisait référence à ces déclarations
qui ont été faites entre 1852 et 1978 visant à
interdire ces bénédictions.
Il est inutile de faire la
liste de ces choses ici, car Bruce R. McConkie a dit suite au
rétablissement en 1978 des bénédictions de la
prêtrise et du temple aux membres d’origine africaine :
« Oubliez tout ce
que j’ai dit, ou ce que le président Brigham Young ou le
président George Q. Cannon ont dit, ou ce que quiconque a dit
dans le passé qui est contraire à cette révélation.
Nous avons parlé avec une compréhension limitée
et sans la lumière et la connaissance qui sont maintenant
venues dans le monde… Nous avons maintenant ajouté un
déversement nouveau d’intelligence et de lumière
sur ce sujet précis, et cela efface toute l’obscurité
et toutes les opinions et les pensées du passé. Elles
ne comptent plus. »
Les déclarations qui
tentent d’expliquer l’interdiction de recevoir la
prêtrise sont sans intérêt à mon sens, car
il a été prouvé qu’elles sont en conflit
avec les écritures et la révélation moderne sur
ce sujet. Néanmoins, elles servent à notre
compréhension du contexte qui a favorisé l’interdiction
de la prêtrise et du temple. Pour quiconque souhaitant
apprendre l’histoire raciale de l’Eglise et l’origine
de l’interdiction de la prêtrise et du temple, je
recommande la lecture de l’excellent livre de l’historien
de l’Université d’Utah W. Paul Reeve, Religion
of a Different Color : Race and the Mormon Struggle for
Whiteness.
Encore des progrès à faire pour que la position officielle et doctrinale prévale
Bien que l’Église nous
ait rendu ces formidables ressources disponibles pour notre chemin de
foi, elles restent vraiment sous-utilisées. Dans mes
discussions avec les membres des paroisses auxquelles j’ai
appartenu, il y a beaucoup plus de membres qui adhèrent aux
spéculations et aux enseignements qui ont été
reniés, qu’à la position officielle de l’Eglise
rendue claire grâce à la déclaration « Race
et prêtrise ». Il y a même des déclarations
contradictoires affichées dans des pages d’histoires
racontant la croissance de l’Eglise en Afrique du Sud. Ceci
continue à favoriser la prolifération de spéculations
et de déviations de la doctrine. La plupart des membres n’ont
même pas entendu parler de la déclaration. C’est
également le cas pour la plupart des missionnaires qui ont
besoin de cet outil essentiel lorsqu’ils parlent à des
amis de l’Eglise de couleurs, et qui sont au courant de notre
histoire. C’est inacceptable et cela doit changer. Nous ne
pouvons pas avancer dans l’obscurité alors que tant de
lumière est à notre disposition.
Il n’y a pas, et il
n’y a jamais eu de doctrine excluant des gens des bénédictions
du temple et de la prêtrise en fonction de leurs origines.
L’histoire originelle de l’Eglise, les écritures,
et les paroles des prophètes modernes nous enseignent que nous
sommes tous égaux aux yeux de Dieu. Il ne rejettera personne
qui vient à lui. Personne n’est parfait, et il
n’appartient qu’à nous de travailler ensemble pour
bâtir le Royaume de Dieu ici-bas. Nous devrions reconnaître
les douleurs du passé et travailler ensemble pour les apaiser
et les laisser derrière nous. J’admets que ce sera plus
facile à dire qu’à faire, mais nous devons être
capables de réaliser quand les autres souffrent et nous unir à
eux et porter leur fardeau. C’est un fardeau que les Saints
noirs américains ont essayé de porter seuls pendant
beaucoup trop de temps. Nous avons besoin que nos frères et
sœurs comprennent que c’est quelque chose que nous devons
tous surmonter à un moment sur le parcours de notre foi.
Le rejet ne portera pas nos
fardeaux. Nous dire que ce n’est pas important ne portera pas
nos fardeaux. Ce n’est pas important pour ceux qui n’en
auraient pas souffert, mais c’est important pour ceux qui en
ont souffert, ainsi que leur descendance. J’invite chaque
membre à profiter des ressources que nous avons et à
œuvrer pour diffuser la connaissance merveilleuse que notre
Eglise a rendue disponible pour nous, afin de dissiper l’obscurité
et l’ignorance avec la lumière de la connaissance. » (Article écrit
par Devan Mitchell pour LDS
Living et publié sous le titre A
Black Mormon Man’s Thoughts on Race, Priesthood, and the
Church’s Essay ; traduction : Samuel Babin).
Déclaration
officielle 2 : la prêtrise désormais accessible
officiellement aux frères noirs
Le Livre de Mormon
enseigne que « tous sont pareils pour Dieu… noirs
et blancs, esclaves et libres, hommes et femmes » (2 Néphi
26:33). Tout au long de l’histoire de l’Église,
des gens de toutes les races et de toutes les ethnies ont été
baptisés et ont vécu membres fidèles de
l’Église. Du vivant de Joseph Smith, un petit nombre de
membres masculins noirs de l’Église ont été
ordonnés à la prêtrise. Assez tôt dans son
histoire, les dirigeants de l’Église ont cessé de
conférer la prêtrise aux noirs d’origine
africaine. Les annales de l’Église ne permettent pas de
se faire une idée claire de l’origine de cette pratique.
Les dirigeants de l’Église croyaient qu’il fallait
une révélation de Dieu pour la modifier et ont prié
pour être guidés. La révélation a été
donnée à Spencer W. Kimball, président de
l’Église, et a été confirmée le
1er juin 1978 aux autres dirigeants de l’Église au
temple de Salt Lake City. La révélation a supprimé
toutes les restrictions en matière de race qui s’appliquaient
précédemment à la prêtrise.
« À qui de droit :
« Le 30 septembre
1978, à la cent quarante-huitième conférence
générale d’octobre de l’Église de
Jésus-Christ des saints des derniers jours, N. Eldon
Tanner, premier conseiller dans la Première Présidence
de l’Église, a présenté ce qui suit :
« Au début de juin
de cette année, la Première Présidence a annoncé
que le président Spencer W. Kimball avait reçu une
révélation étendant les bénédictions
de la prêtrise et du temple à tous les membres masculins
de l’Église qui en sont dignes. Le président
Kimball m’a demandé d’informer la conférence
de ce qu’après avoir reçu cette révélation,
qui lui fut donnée à la suite d’une méditation
et de prières prolongées dans les salles sacrées
du saint temple, il la présenta à ses conseillers, qui
l’acceptèrent et l’approuvèrent. Elle fut
alors présentée au Collège des douze apôtres,
qui l’approuva à l’unanimité, et elle fut
ultérieurement présentée à toutes les
autres Autorités générales, qui l’approuvèrent
de même à l’unanimité.
« Le président
Kimball m’a demandé de lire maintenant cette lettre :
« 8 juin 1978 - À
tous les officiers généraux et locaux de la prêtrise
de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours du monde entier :
« Chers frères,
« Témoins de
l’expansion de l’œuvre du Seigneur sur la terre,
nous avons été heureux de constater que dans beaucoup
de pays des gens ont répondu au message de l’Évangile
rétabli et se sont joints à l’Église en
nombre sans cesse croissant. Cela a suscité en nous le désir
d’étendre à tous les membres dignes de l’Église
tous les droits sacrés et toutes les bénédictions
qu’offre l’Évangile.
« Conscients des promesses
faites par les prophètes et présidents de l’Église
qui nous ont précédés qu’à un
moment donné du plan éternel de Dieu, tous nos frères
qui sont dignes pourront recevoir la prêtrise, et constatant la
fidélité de ceux à qui la prêtrise a été
refusée, nous avons supplié longuement et avec ferveur
en faveur de ces frères fidèles qui sont les nôtres,
passant de nombreuses heures dans la salle haute du temple à
implorer le Seigneur pour être guidés par lui.
« Il a entendu nos prières
et a confirmé par révélation que le jour promis
depuis si longtemps est venu où tous les hommes fidèles
et dignes de l’Église pourront recevoir la Sainte
Prêtrise, avec le pouvoir d’exercer son autorité
divine et de jouir avec leur famille de toutes les bénédictions
qui en découlent, notamment les bénédictions du
temple. Par conséquent, tous les membres masculins de l’Église
qui en sont dignes peuvent être ordonnés à la
prêtrise sans considération de race ou de couleur. Les
dirigeants de la prêtrise sont priés de respecter la
procédure consistant à avoir un entretien approfondi
avec tous ceux qui sont candidats à l’ordination à
la prêtrise d’Aaron ou à la prêtrise de
Melchisédek pour s’assurer qu’ils répondent
aux conditions de dignité requises.
« Nous déclarons
solennellement que le Seigneur a maintenant révélé
sa volonté pour la bénédiction de tous ses
enfants, partout sur la terre, qui écoutent la voix de ses
serviteurs autorisés et se préparent à recevoir
toutes les bénédictions de l’Évangile.
« Fraternellement,
Spencer W. Kimball
N. Eldon Tanner
Marion G. Romney
Première
Présidence
« Reconnaissant Spencer W.
Kimball comme étant le prophète, le voyant et le
révélateur et le président de l’Église
de Jésus-Christ des saints des derniers jours, il est proposé
qu’en tant qu’assemblée constituante nous
acceptions cette révélation comme étant la
parole et la volonté du Seigneur. Que tous ceux qui sont
d’accord le manifestent en levant la main droite. Que ceux qui
sont opposés le manifestent par le même signe.
« Le vote de soutien de la
motion ci-dessus a été unanime.
« Salt Lake City (Utah),
30 septembre 1978. »
Comment faire passer les saints
des derniers jours pour des gens racistes ? Rien de plus
simple ! (extrait de lafeuilledolivier.com)
Votre stratégie consistera à :
1. falsifier les
déclarations en ne les datant pas et en les déconnectant
de leur contexte historique
2. les rapprocher pour en
faire émerger artificiellement des contradictions
3. vous insurger violemment
contre leurs auteurs
4. ignorer leur foi
5. taire tout événement
ou propos qui contredit votre démonstration ou bien le
retourner habilement contre ceux dont vous cherchez à altérer
l'image.
Arrêtons-nous un
instant sur la méthode que nous venons de vous recommander.
Elle consiste à ignorer la globalité d'un argument, à
en isoler un aspect bien choisi et à le retourner contre son
auteur. Cela permet de détourner une question. Cette méthode,
très efficace, vous permettra de l'emporter, au moins
temporairement, en toute circonstance. Il est également
recommandé d'utiliser un langage aussi vindicatif que
possible, en usant de points d'exclamation, de mots en lettres
capitales et autres artifices typographiques qui vous donneront
beaucoup d'autorité. Notez cependant que si vous écrivez
pour une revue spécialisée, vous devrez ne pas vous
emporter, mais user au contraire d'un langage posé, mesuré,
pondéré et citer à la fois les éléments
en faveur de votre démonstration et ceux en sa défaveur.
Vous accumulerez alors autant que possible les premiers, les
détaillerez au maximum et les magnifierez pour noyer les
seconds.
Voici les
éléments que nous vous recommandons de passer sous
silence :
■ Le caractère
antique du Livre de Mormon et de la Perle de grand prix
■ La présence,
dans la Bible, des mêmes éléments que vous
dénoncez dans les ouvrages qui viennent d'être
mentionnés
■ La condamnation du
racisme dans le Livre de Mormon
■ La distinction que
font les saints des derniers jours entre une discrimination divine et
une discrimination humaine
■ Les dates et le
contexte historique des déclarations dénoncées
■ Le caractère
non officiel de la source à laquelle vous avez puisé
les citations de Orson Pratt, Brigham Young et John Taylor, à
savoir Journal of Discourses
■ La conversion de
Noirs dans l'Église de Jésus-Christ des saints des
derniers jours dès le début de son histoire et depuis
■ Les propos tenus dans
les autres Églises chrétiennes aux mêmes époques
que ceux que vous dénoncez
■ L'incompatibilité
et l'antagonisme historique entre les saints des derniers jours et le
Ku Klux Klan
■ Le souci qu'ont eu
les dirigeants de l'Église de voir les Noirs bénéficier
de toutes les bénédictions de l'Évangile,
lorsque ce n'était pas encore le cas
■ La charnière
historique que constituent l'abolition de la législation de
l’Utah contre les mariages interraciaux (1963) et la loi sur
les droits civiques des Noirs aux États-Unis, loi levant les
dernières mesures discriminatoires (1964)
■ La croyance au
caractère révélé de la levée, en
1978, des restrictions imposées aux Noirs quant à la
prêtrise
■ L’appel de
Noirs à tous les niveaux de la hiérarchie de l'Église,
y compris au poste d’Autorité générale
(l'équivalent des cardinaux dans l'Église catholique)
■ L’étude
réalisée par deux universitaires sur des données
datant de 1972 à 1996 et montrant que les saints des derniers
jours acceptent plus facilement que la moyenne de la population
américaine l'idée que les Noirs bénéficient
de droits civiques égaux
■ La reconnaissance
exprimée en 1998 par la National Association for the
Advancement of Colored People pour saluer les mesures prises par
l'Église
■ Le succès de
l’Église en Afrique noire où, fin 2007, elle
comptait 146.000 membres et deux temples
■ La participation de
l'Église à plusieurs projets d'aide humanitaire en
Afrique, dont quelques-uns conjointement avec d'autres organisations
telles que l'UNICEF et la Croix-Rouge américaine
■ Le nombre de Noirs
membres de l'Église de Jésus-Christ des saints des
derniers jours, à savoir, un demi-million fin 2007, population
en augmentation ininterrompue depuis.
■ L'absence de
discrimination dans l'Église où, depuis 1978, il est
ordinaire de voir un Noir présider sur une population à
majorité blanche
Diffusez ensuite
votre construction par tous les moyens existants, de sorte que le
monde entier y ait accès. Beaucoup de gens vous croiront grâce
au talent que vous aurez acquis pour présenter les choses de
façon déformée, dénaturée et
grossie, bref, de façon défavorable à ceux que
vous visez. Vous serez ainsi parvenu à susciter contre eux
l'indignation du public, sinon à ternir leur image, au moins à
amener le public à s'interroger.
Dernier point :
À aucun moment votre public ne doit se demander pourquoi vous
êtes si virulent avec une communauté religieuse qui par
ailleurs a bonne réputation. Vous devez faire comme s’il
était naturel de critiquer, de dénigrer, de mépriser
la religion d’autrui, notamment l'Église de Jésus-Christ
des saints des derniers jours, quand bien même il s'agit de la
quatrième Église chrétienne d’Amérique
du Nord, après l’Église catholique romaine,
l'Église baptiste du Sud et l’Église méthodiste
unifiée (Yearbook of American and Canadian Churches, 2005). De
plus, vous devez présenter vos accusations de sorte que votre
public ne voie pas l’utilité de les vérifier et
encore moins d’entendre l’accusé.
Sachez néanmoins
que si vous atteignez votre objectif, votre satisfaction ne sera que
temporaire. En effet, tous ceux qui avant vous se sont livrés
à cet exercice ont ensuite assisté, impuissants, à
la progression de l'Église de Jésus-Christ des saints
des derniers jours, comme si leur action, plutôt que de le
gêner, l’avait stimulé (voir L’opposition à
l’œuvre de Dieu). C’est pourquoi, après vous
avoir expliqué comment faire passer les saints des derniers
jours pour des gens racistes, nous vous laissons juge pour décider
si cette cause est juste et si elle n’aura pas un effet
contraire à celui que vous recherchez. Et si, d'aventure, vous
jugiez que le sujet ne mérite pas qu'on s'y attarde, ne vous
gênez surtout pas d'en faire part à ceux qui ne
l'auraient pas encore remarqué. » (La Rédaction de lafeuilledolivier.com)
Ordinations à la prêtrise
avant 1978
En
juin 1978, le président de l'Église, Spencer W.
Kimball, a reçu une révélation étendant
l’ordination de la prêtrise à tous les hommes
dignes de l’Église de Jésus-Christ des saints des
derniers jours. Avant cette
époque, seuls les hommes dignes de l’Église qui
n’avaient pas d’ancêtres noirs africains étaient
ordonnés à la prêtrise.
Depuis les temps bibliques,
le Seigneur a toujours désigné, par l’intermédiaire
de ses prophètes, qui pouvait recevoir la prêtrise et
les autres bénédictions de l’Évangile.
Par exemple, parmi les
tribus d’Israël, seuls les hommes de la tribu de Lévi
ont reçu la prêtrise et l’autorisation d’officier
dans certaines ordonnances. De même, pendant le ministère
terrestre du Sauveur, les bénédictions de l’Évangile
étaient limitées aux Juifs. Ce n’est qu’après
une révélation donnée à l’apôtre
Pierre que l’Évangile et la prêtrise ont été
offerts aussi à d’autres personnes (voir Actes 10:1-33 ;
14:23 ; 15:6-8). Depuis la révélation donnée
au président Kimball en 1978, la prêtrise est maintenant
accessible à tous les frères de l’Église,
quelle que soit leur origine ethnique. Chaque candidat à l’ordination a un
entretien avec des dirigeants de la prêtrise qui s’assurent
qu’il comprend et accepte de vivre suivant les principes
établis de justice.
La prêtrise, les Noirs et
moi
J’ai beaucoup de
sympathie pour les Noirs, j’aime leur joie de vivre, leur
naturel et avant d’être membre de l'’Église j’avais
de nombreux amis noirs. Lorsque j’ai appris qu’ils n’avaient
pas droit à la prêtrise, j’ai été
surpris ; je dirais scandalisé… je ne comprenais
pas… je n’acceptais pas.
Heureusement que j’avais
de puissants témoignages spirituels sur le Livre de Mormon et
Joseph Smith : je ne pouvais pas les renier sans me renier
moi-même. Comme disait Joseph Smith : « Je
savais et je savais que Dieu le savait ! ». Il y a 40
ans, on ne disposait pas d’Internet pour faire des recherches,
les seuls outils que j’avais c’était les livres
canoniques de l’Eglise… à commencer par la Bible…
Dans
le peu de choses que nous connaissons de la vie de Noé, il y a
un passage très obscur. Il s’agit du récit où
Noé s’enivra et se dénuda dans sa tente. Cham
raconta l’incident à ses frères. Ces derniers
prirent le manteau. Ils marchèrent à reculons et
recouvrirent, sans la voir, la nudité de leur père.
Lorsque Noé se réveilla et apprit ce que fit Cham, il
maudit Canaan, fils de Cham. Il est certain qu’il nous manque
des éléments qui nous aideraient à mieux
comprendre pourquoi Noé maudit Canaan son petit-fils.
Apparemment, il n’était pour rien dans cet incident et
peut-être pas encore né ! Cependant, d’autres
sources nous aident à mieux comprendre la malédiction
de Noé à l’égard de Canaan.
Dans
le jardin d’Éden, Dieu fit à Adam et Ève
un vêtement de peaux pour couvrir leur nudité. Le
vêtement de peaux détenu par Adam représentait
l’autorité et le pouvoir de la prêtrise. Des
écrits apocryphes juifs et chrétiens disent que ce
vêtement de peaux d’Adam fut donné à
Hénoch, ensuite à Métuschélah, puis à
Noé. Cham les vola à Noé et les transmit à
son fils Kusch et Kusch à son fils Nimrod. Ce dernier établit
de son temps sa royauté et revendiqua également la prêtrise parce qu’il détenait le vêtement
d’Adam.
Allons
plus loin, bien plus loin dans cette recherche. Revenons à
l’histoire de Caïn. Lorsque Dieu maudit Caïn à
cause de son crime, il dit :
— Et
moi le Seigneur, je mis un signe sur Caïn, pour que quiconque le
trouverait ne le tuât point.
Quel
fut ce signe ? Les Écritures nous révèlent
que Caïn devint noir ainsi que toute sa postérité ;
Caïn devint le père de la race noire. Le ministère
d’Hénoch nous a éclairé sur ce sujet
difficile et tellement délicat. On peut se poser la question
suivante : puisque d’après la Bible, il y eut le
déluge et que par conséquent, seules huit personnes
furent sauvées, à savoir Noé, sa femme, ses
trois fils Sem, Cham, Japhet avec leurs femmes respectives. Comment
la race noire se perpétua-t-elle ? Le livre d’Abraham
nous apprend que Cham épousa Egyptus (ce qui signifie :
ce qui est interdit) qui était une descendante de Caïn et
lorsque nous arriverons à l’histoire d’Abraham,
nous aurons davantage de détail sur Egyptus. Cette malédiction
placée sur Caïn se poursuivit donc par Cham qui épousa
Egyptus et ce qui perpétua le sang de Caïn. Le livre
d’Abraham nous éclaire sur la malédiction que
prononça Noé contre Canaan, fils de Cham. Noé
maudit Cham, relativement à sa postérité, mais
aussi respectivement à la prêtrise, car ce lignage ne
lui en donnait pas le droit. C’était en conséquence,
une malédiction prophétique qui allait bien au-delà
de Cham et s’adressait à sa postérité.
Le
peuple de Canaan qui vivait avant le déluge descendait de Caïn
par Canaan son fils. N’est-il pas logique que Cham appelât
son fils Canaan, fils de Caïn ? Dans les temps anciens, il
était de coutume de donner aux enfants des noms ayant un sens
précis et lié aux évènements relatifs à
leur naissance ou à leur mission. Le nom de Cham est également
très significatif et veut dire « basané »
ou « noir ». Ce nom fut certainement donné
au troisième fils de Noé, pour montrer le rôle
qu’il jouera avec sa femme Egyptus dans la continuation de la
race noire, à qui furent retirées, pour un temps les
bénédictions de la prêtrise.
Allons
encore plus loin. Comment Dieu, qui est juste peut-il permettre à
des esprits de venir sur terre, avec la malédiction de Caïn
et le refus de détenir la prêtrise pendant un certain
temps ? Dans la préexistence, lors du conflit, un tiers
des esprits suivirent Satan. Des deux tiers restants, certains furent
vaillants à combattre aux côtés de Michel
l’Archange, d’autres furent neutres, se rendirent
indignes de recevoir la prêtrise pendant un certain temps sur
la terre. C’est pourquoi ceux qui ne furent pas vaillants à
combattre pour le Plan du Père, mais qui pour autant ne
méritèrent pas d’être chassés avec
Satan allaient naître sur la terre, dans la postérité
de Caïn. Beaucoup de nos frères noirs ont eu une vie bien
plus digne que beaucoup de descendants de Sem et de Japhet. Cela leur
sera imputé à justice. À la fin, beaucoup de
descendants de Caïn devanceront par leur droiture dans le
royaume de Dieu, les enfants de Sem et de Japhet. Un jour nous aurons
la connaissance de toute chose et nous louerons la justice et la
miséricorde de Dieu.
J’ai
beaucoup d’amitié pour nos frères noirs, j’aime
leur joie de vivre, leur simplicité. Je me sens bien auprès
d’eux. Un de mes meilleurs amis à la chapelle est Edward
Agyekum. Il est du Ghana. Il a un cœur gros comme une maison,
il est rempli d’une grande sagesse, puisée dans les
expériences difficiles subies au cours de sa vie et aussi dans
l’enseignement de ses parents. Quand il éclate de rire,
je ris avec lui, sans même en connaître la raison,
tellement son rire est bon et communicatif. J’ai un autre ami
noir à la chapelle, il s’appelle Gilbert Ouakon, il est
originaire du Centre Afrique. Il a écrit un livre relatant
l’histoire de sa vie, en le lisant, j’ai appris à
mieux le connaître, à plus l’apprécier
encore. Je me souviens particulièrement d’une pensée
dans son livre : quand un ancêtre meurt, c’est
une bibliothèque qui brûle. Un jour, j’ai
demandé à Gilbert de me donner son témoignage
écrit sur ce sujet. Voici, ce qu’il m’écrivit :
« Cher
Victor,
« Je
suis heureux de partager avec toi quelques sentiments concernant la
non-ordination des frères africains à la prêtrise
de Melchisédeck depuis le rétablissement de l’Église
jusqu’au 1er juin 1973, date de la révélation
qui mit fin à cette privation. Comme tu peux l’imaginer,
en tant qu’Africain, je suis très sensible à ce
sujet. Je ne saurais t’exprimer avec exactitude le pourquoi de
cette loi qui avait tenu à distance pendant si longtemps ceux
de ma race des bénédictions de la prêtrise. Mon
sentiment est que personne ne le sait véritablement si ce
n’est le Seigneur Dieu lui-même. Mon enfance en Afrique
m’a rendu témoin d’un fait : le peuple
africain a une croyance naturelle en Dieu. Ils sont minoritaires ceux
qui affichent une indifférence totale à la croyance en
Dieu. Probablement, le fait que ce continent soit si submergé
de problèmes en tout genre rend son peuple humble et le pousse
à rechercher la paix de Dieu.
« Cependant,
cette croyance est rarement accompagnée d’une mise en
pratique de la doctrine pure. En effet, paradoxalement, leur croyance
en Dieu prive rarement les Africains de croire en d’autres
forces. Ainsi le culte du dimanche n’est pas considéré
comme incompatible avec le fait d’avoir sur soi des amulettes
pour se protéger des mauvais esprits, d’aller voir le
féticheur pour être soulagé, de recourir à
des rituels pour diverses raisons. Ces pratiques ne relèvent
pas de l’esprit de Dieu, mais donnent un sentiment de bien-être
à leurs auteurs. Dieu ou les amulettes, on ne sait pas
toujours distinguer la frontière. Mais au-delà de cette
foi confuse en des forces que l’on a du mal à clairement
identifier, beaucoup d’Africains ont produit l’effort de
sortir de Babylone pour vivre le culte pur du Grand Jéhovah,
principalement grâce à la prédication de
l’Évangile rétabli par Joseph Smith. Aujourd’hui,
de nombreux Africains se convertissent à la vraie doctrine et
beaucoup de jeunes missionnaires travaillant sur le continent sont
originaires de pays africains.
« Comme
tu pourras le lire dans mon livre, si je suis membre de l’Église
aujourd’hui, c’est grâce à mes parents qui
m’ont élevé dans la foi chrétienne.
L’exemple reçu de ma famille est à l’image
de ce que de nombreux autres jeunes africains ont reçu de
leurs parents. J’ai la conviction que de nombreux jeunes
missionnaires africains, qui ont servi ou continuent à servir,
ont eu des enseignements corrects dans leurs foyers même si
leurs parents n’avaient pas eu accès à la
connaissance de l’Évangile. Un arbre corrompu ne peut
pas produire d’aussi bons fruits. J’ai eu la bénédiction
de rentrer dans l’Église en 1988. Quelques mois après,
je recevais la prêtrise d’Aaron. Je me rappelle combien
j’étais heureux lorsque j’ai béni la
Sainte-Cène pour la première fois, lorsque j’ai
baptisé un nouveau membre pour la première fois,
lorsque j’ai imposé les mains pour la première
fois pour qu’une personne malade soit guérie. Lorsque je
médite à tout cela, je ne peux m’empêcher
d’avoir une pensée pour les frères de ma race
qui, eux aussi, ont eu la bénédiction de rentrer
dans les eaux du baptême, mais avant juin 1973. Qu’est-ce
qui avait bien pu motiver leur décision alors qu’ils
savaient qu’ils ne détiendraient pas la prêtrise ?
Tout simplement, l’esprit avait laissé une empreinte
indélébile dans chaque fibre de leur corps de sorte
qu’ils ne pouvaient pas nier que cette Église était
bien la seule et véritable sur toute la surface de la Terre en
laquelle le Seigneur se complaît, même s’ils ne
pouvaient pas comprendre pleinement pourquoi ils étaient
privés du droit d’obtenir la prêtrise de
Melchisédech. Pour ma part, j’accepte par la foi ce
décret de Dieu. Des éléments de réponse
qui se trouvent dans les Écritures canoniques m’ont aidé
à comprendre. Souvent, je compare l’histoire du peuple
noir à celui des Lamanites, car il y a des similitudes :
Au départ, il n’y avait qu’un peuple qui est
les Néphites.
« De
même, il n’y avait qu’une famille : celle
d’Adam. L’obstination de Laman à désobéir
à la loi de Dieu déclenche une malédiction
divine pour sa postérité : ils héritent
d’une peau sombre. Caïn par l’assassinat de son
frère Abel est frappé d’une grande malédiction :
errer à jamais sur la terre et sa descendance est couverte
d’une peau sombre et est privée du droit à la prêtrise (Abraham 1:21-27). Des Lamanites deviennent à
ce point justes devant le Seigneur que la malédiction leur est
enlevée. Ils recouvrent alors une peau blanche. De même
le 1er juin 1978, et parce que le temps était venu,
le Sauveur révéla au président Spencer W.
Kimball que l’interdiction imposée à cette lignée
concernant les droits de la prêtrise était levée.
Un lien commun à ces deux destins : la désobéissance
de leurs patriarches a entraîné des malédictions
sur eux. Mais Dieu dans sa miséricorde infinie a mis fin à
cette condamnation au moment opportun de sorte que toutes les
bénédictions gardées en réserve leur sont
aujourd’hui accordées au même titre qu’au
peuple de l’alliance. Gloire en soit rendue à Dieu. J’ai
le témoignage que beaucoup de travail sera fait dans les
temples pendant le millenium en lieu et faveur des ancêtres
africains, car ils attendent avec impatience que l’on se
souvienne d’eux parce qu’ils savent que les malédictions
d’hier ne sont plus.
« Ma
prière est que le Seigneur me juge digne pour prendre part à
cette œuvre de salut pour mes ancêtres. Au nom de
Jésus-Christ. Amen.
Gilbert »
15. Joseph et ses associés étaient menteurs
et lascifs
Les 2 critiques généralement utilisées contre
Joseph Smith et la polygamie ou mariage plural dans l’Église
sont :
1. Joseph Smith était menteur :
Selon
cette critique, Joseph Smith et ses successeurs ont fait à
plusieurs reprises des déclarations publiques dans lesquelles
ils cachaient ou niaient ouvertement et sciemment la pratique de la
polygamie. On affirme que cette « malhonnêteté »
est moralement contestable et en contradiction avec les principes que
l’Église prétend embrasser.
2. Joseph Smith était lascif :
C’est
l’accusation que Joseph Smith (et probablement ses successeurs)
a pratiqué le mariage plural uniquement pour des raisons
viles. Ce genre d’accusation implique que la conduite de Joseph
et de ses successeurs était contestable pour beaucoup de
raisons et que par conséquent la meilleure explication que
l’on peut en donner est leur appétit sexuel plutôt
qu’une conviction religieuse sincère.
Contradictions
Les détracteurs
relèvent une contradiction entre le Livre de Mormon et celui de
Doctrine et Alliances :
Jacob 2:27
C’est
pourquoi, mes frères, entendez-moi, et écoutez la
parole du Seigneur : car aucun homme parmi vous n’aura
plus d’une
épouse ; et de concubines il n’en aura aucune.
D&A
132:61 Et
de plus, à propos de la loi de la prêtrise : si
un homme épouse une vierge et
désire en épouser une autre,
et que la première donne son consentement, et s’il
épouse la deuxième, et qu’elles sont vierges
et n’ont fait de vœu avec aucun autre homme, alors il
est justifié ; il ne peut commettre l’adultère
car elles lui sont données ; car il ne peut commettre
l’adultère avec ce qui lui appartient, à lui
et à personne d’autre.
Mais ils oublient ou ne
veulent pas voir qu’il existe la même contradiction dans
l’Ancien et le Nouveau Testament :
Ancien Testament
Genèse
29 29 Le soir, il prit Léa, sa fille, et l'amena
vers Jacob, qui s'approcha d'elle…Jacob fit ainsi, et il acheva la semaine avec Léa ;
puis Laban lui donna pour femme Rachel, sa fille. 30 Jacob
alla aussi vers Rachel, qu'il aimait plus que Léa ; et il
servit encore chez Laban pendant sept nouvelles années.
Juges
8:30 Gédéon eut soixante-dix fils, issus
de lui, car il eut plusieurs femmes.
1
Samuel 1:1-2 1 Il y avait un homme de
Ramathaïm-Tsophim, de la montagne d'Éphraïm,
nommé Elkana, fils de Jeroham, fils d'Élihu, fils de
Thohu, fils de Tsuph, Éphratien. 2 Il avait deux
femmes, dont l'une s'appelait Anne, et l'autre Peninna ; Peninna
avait des enfants, mais Anne n'en avait point.
Nouveau Testament
1
Timothée 3:2 Il faut donc que l'évêque
soit irréprochable, mari d'une seule femme, sobre, modéré,
réglé dans sa conduite, hospitalier, propre à
l'enseignement.
1
Timothée 3:12 Les diacres doivent être
maris d'une seule femme, et diriger bien leurs enfants et leurs
propres maisons.
Par conséquent, nous
remarquons, d’une part entre le Livre de Mormon et Doctrine et
Alliance et d’autre part entre l’Ancien et le Nouveau
Testament qu’il y a « apparemment » une
contradiction au sujet de la polygamie que le Seigneur a acceptée
à une époque et pour certains hommes, et interdite à
d’autres époques que ce soit dans le Livre de Mormon,
l’Ancien et le Nouveau Testament, et rétablit lors de
l’appel prophétique de Joseph Smith.
Personnellement, c’est
une question qui me trouble, et je ne me verrais pas marié à
plusieurs femmes, ne serait-ce qu’à deux !
L’explication fournie est que Dieu seul peut révoquer
un commandement qu’il a donné et le rétablir
selon sa volonté pour le bénéfice de son peuple
et la poursuite de son objectif qui est de réaliser
l’immortalité et la vie éternelle de l’homme.
C’est tout ce que je
peux dire sur ce délicat sujet ; si ce n’est faire
remarquer aux détracteurs des saints que
s’ils étaient impartiaux, ce qu’ils reprochent au
Livre de Mormon et aux Doctrine et Alliances, ils le reprocheraient
également à l’Ancien et au Nouveau Testament.
Mais, il est certain que c’est trop leur demander !
Qu’est qui
est le plus licencieux : avoir une maîtresse (adultère)
ou plusieurs épouses (polygamie) ?
« On
associe parfois la pratique de la polygamie au mormonisme, dans la
mesure où cette communauté chrétienne l'a
pratiquée un temps. En effet, de 1852 à 1890, soit
pendant une période de près de quarante ans, la
polygamie était une pratique de l'Église de
Jésus-Christ des saints des derniers jours. Polygamie (du grec
polus : plusieurs, et gamos : mariage), union légitime d'un
homme avec plusieurs femmes ou d'une femme avec plusieurs hommes. En
fait, le terme « polygamie » est passé
dans le langage courant comme étant l'union légitime
d'un homme avec plusieurs femmes, alors qu'il faudrait employer, en
l'espèce, le terme « polygynie » (du
grec polus : plusieurs, et de gyné : femme, épouse). La
polyandrie étant l'inverse, l'union d'une femme avec plusieurs
hommes.
« La plupart des civilisations
asiatiques et africaines d'aujourd'hui sont polygames. Dans l'Afrique
équatoriale, les femmes poussent elles-mêmes à la
polygamie et traitent d'avare un homme qui, bien que riche, restreint
le nombre de ses épouses. Les Juifs l'étaient. La
religion islamique l'a intégrée dans sa doctrine. La
polygamie a existé chez les Slaves sans aucune loi restrictive
jusqu'à l'introduction du christianisme. Pendant longtemps,
l'homme géniteur était alors admiré en tant que
seul détenteur de l'étincelle vitale de la propagation.
La polygamie était la référence sociale.
« La plupart des grands
hommes de l'histoire furent polygames
« Georges Anquetil,
avocat, journaliste et éditeur français du début
du 20è siècle a dit :
« 'La plupart des
grands hommes de l'histoire furent polygames. Même ceux qui
vécurent sous le régime hypocrite de la monogamie ne se
soumirent ni à son joug ni à ses lois ; soit
qu'ils fussent philosophes comme Platon, Aristote, Bacon ou Auguste
Comte ; soldats comme Alexandre, César, Napoléon
ou Nelson. Soit qu'ils fussent encore poètes comme Goëthe,
Burns, Byron, Hugo, Verlaine, Chateaubriand ou Catulle Mendès ;
hommes d'État comme Périclès, Auguste,
Buckingham, Mirabeau, Gambetta, et bien d'autres grands
contemporains.
« 'Et quel fut,
pour ces esprits sublimes, le résultat de ce système
hypocrite ? Ce fut qu'il les contraignit à la dissimulation
perpétuelle, au mensonge permanent, tant vis-à-vis de
leur propre femme que vis-à-vis du monde, qu'il les obligea à
cacher leurs enfants et à laisser déconsidérer
celles qui n'étaient que leurs irrégulières
maîtresses, au lieu de les faire respecter comme leurs
épouses ! »
« Les
mensonges conventionnels de notre civilisation : le mensonge
matrimonial »
Dans son ouvrage
intitulé « Les mensonges conventionnels de notre
civilisation : le mensonge matrimonial », le docteur
Max Nordau écrit également : « Le
mariage, tel qu'il s'est développé chez les peuples
civilisés, repose en principe sur la reconnaissance exclusive
de la monogamie. Mais il semble que la monogamie n'est pas un état
naturel de l'homme et qu'il existe, dès l'origine, une
contradiction entre l'instinct individuel et l'organisation sociale.
Cette contradiction provoque sans cesse des conflits entre le
sentiment et la morale, et fait du mariage un incessant mensonge…
Dans les civilisations monogamiques, et en dépit de la loi,
l'homme vit bien souvent dans un état polygamique de fait,
chargé d'hypocrisie, dès lors qu'il convole en dehors
du mariage. » […]
La polygamie de la nuit
des temps
Saint-Augustin
écrivait : « Si la polygamie est aujourd'hui
criminelle, c'est que l'usage en est aboli. Quel crime peut-on
reprocher à Jacob d'avoir eu plusieurs femmes ? Si vous
consultez la nature, il ne s'en est servi que pour avoir des enfants,
et non pour contenter sa passion. Si vous vous référiez
à la coutume, elle autoriserait la polygamie ; nulle loi
ne l'interdirait. Pourquoi est-elle un péché,
aujourd'hui ? C'est qu'elle est contraire à la loi et aux
coutumes. »
Avant d'être
« criminelle », dans le sens où elle est
punie par la loi sociale dans la plupart des pays occidentaux, la
polygamie trouve son origine et sa justification à différents
niveaux.
La polygamie engendrée
par la nécessité démographique
Au sortir de la Grande
Guerre (1914-1918), Georges Anquetil publia en 1922 un essai sur le
mariage polygamique qu'il dédia « aux parlements de
tous les pays, mais principalement aux parlements européens,
pour attirer leur attention à la fois sur l'ampleur du
problème sexuel et sur les dix-huit millions d'Européennes
que le surnombre des femmes, le massacre des hommes et l'égoïsme
de la monogamie condamnent aux misères physiologiques et
morales du célibat. »
À cette même
époque, le sénateur français Hugues Le Roux
disait :
« D'après
les résultats du dernier recensement publiés à
l'Officiel, nous comptons, en France, quatre demoiselles à
marier pour un homme en âge de les épouser dans les
conditions d'avant-guerre. »
Il réclama
l'abrogation de l'article 340 du Code Pénal (actuel 433-20)
interdisant et punissant la bigamie et, à fortiori, la
polygamie : à situation exceptionnelle, proposition
exceptionnelle.
Georges Anquetil, qui
pensait alors à la solution polygamique comme remède
aux maux sociaux de l'après-guerre, s'adressant aux
parlementaires français de l'après Grande-Guerre, dit
ceci :
« Dès
lors, allez-vous, Messieurs les Gouvernants, qui avez voulu assumer
la lourde responsabilité d'être les dirigeants,
allez-vous exposer à cet état obligatoire des millions
de jeunes femmes, ainsi condamnées à la stérilité
ou à la maternité illégitime, que votre morale
réprouve ? Jadis, les Anciens élevèrent des
statues à Hymen (divinité grecque qui présidait
au mariage) avec cette inscription sur le piédestal : « À
Hymen, qui retarde la vieillesse ». Aujourd'hui allez-vous
laisser le mariage impossible à ces millions d'innocentes qui,
elles aussi, ont droit à l'amour légitime. »
Quand, à la suite des
guerres du Péloponèse, Athènes souffrit d'une
pénurie d'hommes avec un surcroît de femmes, le Sénat
institua la polygamie pour refaire la race. Athènes, qui eût
sans doute disparu sans la loi de bigamie, retrouva ainsi sa force et
sa splendeur. Un autre exemple historique illustre la pratique de la
polygamie : Bien que le code des lois de l'empereur Charles
Quint punît la bigamie de la peine de mort, elle n'en fut pas
moins non seulement légalement autorisée, mais même
formellement réintroduite cent ans plus tard en Allemagne. La
cause doit en être cherchée dans l'immense diminution de
la population masculine qui suivit la guerre de Trente Ans, lorsque
de 16 à 17 millions d'habitants, ce chiffre descendit à
quatre millions.
La diète franque de
Nuremberg prit, le 3 février 1650, la décision suivante
:
« Puisque le
besoin du Saint-Empire romain exigeait le remplacement de la
population masculine détruite par l'épée, la
maladie et la faim, il serait permis à chaque homme, pendant
les dix années suivantes, de se marier avec deux femmes. Il
convient cependant de rappeler que tout citoyen honorable à
qui il est donné de prendre deux épouses doit non
seulement pourvoir à leur entretien d'une façon
convenable, mais aussi empêcher tout sentiment d'hostilité
entre elles. »
Louis Forest, journaliste
français du début du 20è siècle, a dit :
« Si l'on
examine les faits dans l'histoire, on constate que les peuples à
civilisations brillantes ont eu recours à la polygamie à
la suite des guerres pour combler les vides et donner des familles
aux femmes seules. »
La polygamie au secours du
droit patrimonial d'héritage
Le Pape Grégoire II,
dans une décrétale en 726, reconnaît dans
certains cas la nécessité de la polygamie quand il
dit : « Quand un homme a une épouse infirme,
incapable de fonctions conjugales, il peut en prendre une seconde,
pourvu qu'il ait soin de la première. »
À ce propos, Voltaire
(écrivain et philosophe français du 18è siècle)
écrivit :
« C'est la loi de
n'avoir qu'une femme, loi positive sur laquelle paraît fondé
le repos des États et des familles dans toute la chrétienté.
Mais loi quelquefois funeste et qui peut avoir besoin d'exception
comme tant d'autres lois. Il est des cas où l'intérêt
des familles et même de l'État demande qu'on épouse
une seconde femme du vivant de la première, quand cette
première ne peut donner un héritier nécessaire.
La loi naturelle se joint au bien public, le but du mariage étant
d'avoir des enfants. »
La polygamie engendrée
par les nécessités politiques
La loi promulguée le
29 septembre 1916 fut l'une des plus extraordinaires que le Parlement
français ait jamais votées. Elle tient en quatre lignes
: « Les natifs des communes de plein exercice du Sénégal
et leurs descendants sont et demeurent des citoyens français
soumis aux obligations militaires prévues par la loi du 19
octobre 1915 ».
C'était alors sans
penser que la plupart des citoyens sénégalais visés
par cette loi étaient polygames, aussi, pour régler ce
problème, le gouvernement français publia un décret
d'application. Décret qui porte les signatures du président
de la République, de monsieur Georges Clémenceau,
président du Conseil, de monsieur Henry Simon, ministre des
colonies et de monsieur Nail, Garde des Sceaux.
Décret qui, dans son
article V, reconnaît expressément le droit à la
polygamie :
« L'indigène
qui désire acquérir la qualité de citoyen
français doit se présenter devant l'administration du
cercle où il réside pour former sa demande. Il indique
s'il désire faire bénéficier ses femmes et ses
enfants de la faveur qu'il sollicite pour lui-même ».
Loi et décret établis
pour une cause, certes, exceptionnels, mais qui n'en fut pas moins
une reconnaissance de la polygamie par les pouvoirs publics français.
Raisons pour lesquelles
les mormons pratiquèrent la polygamie
Ainsi, pendant près
de quarante ans, les mormons pratiquèrent la polygamie pour
essentiellement trois raisons.
La première
était d'ordre spirituel, la paternité et la maternité
dans le mariage devant Dieu sont des dons divins qui ennoblissent
l'âme et la préparent à devenir éternelle
dans les cieux.
La deuxième
raison était favorisée par le déséquilibre
qui existait alors entre le nombre de femmes et celui des hommes.
Enfin, l'isolement social des premiers mormons était tel que
trouver un mari en dehors de l'Église, avec de surcroît
des idées religieuses similaires, était quasiment
impossible et, de plus, fort déconseillé.
Il semble qu'on ne puisse
pas comparer la pratique de la polygamie chez les pionniers mormons
du 19e siècle avec celle des autres civilisations la
pratiquant. La polygamie ne semble être une possibilité
heureuse que chez les peuples très saints. Sa loi vaut ce que
valent les hommes qui l'appliquent.
D'autre part, et parce
qu'elle a un but bien déterminé chez ces peuples :
celui de subvenir aux besoins matériels, affectifs,
psychologiques et physiologiques des femmes seules, la polygamie ne
peut être pratiquée que par des hommes capables de faire
face à ce type de besoins.
C'est d'une évidence
arithmétique. Évidence qui rend les hommes inégaux
dans la mesure où tous ne sont pas capables de vivre une telle
loi. C'est la considération élevée que le mormon
a de la femme qui fait la différence. Pour s'en rendre compte,
il suffit de lire le témoignage d'une femme mormone des années
1860, témoignage certes subjectif, mais néanmoins très
significatif du type de polygamie pratiquée chez les mormons à
cette époque-là.
Propos d’une femme
mormone vivant la loi de la polygamie
Le professeur Jules
Rémy écrivait en 1860 à propos de la
polygamie pratiquée à ce moment-là chez le
peuple mormon :
« J'ai eu l'occasion de m'entretenir sur ce sujet
délicat avec une femme distinguée parmi les mormons
qui, avec un air sincère et une conviction assurée,
défendait la doctrine nouvelle et relevait les objections
qu'on lui faisait.
« Pourquoi donc,
me disait-elle, rougirais-je d'accepter le dogme de notre foi que la
majorité des chrétiens rejette avec tant de mépris
et de hauteur ? N'ai-je pas la Bible pour moi ? Cette Bible, que je
suis habituée à considérer comme sacrée
depuis mon enfance, n'est-elle pas polygamiste ? J'y vois, dans
cette Bible, qu'un saint homme, assurément un ami de Dieu, un
homme fidèle en toutes choses, un homme qui observa toujours
les commandements de Dieu, qui est appelé dans le Nouveau
Testament, le père des fidèles, Abraham, en un mot,
était polygame. Que quelques-unes de ses femmes fussent
appelées concubines, qu'importe, elles n'en étaient pas
moins ses femmes, et la différence du nom ne fait rien à
la chose. Et Jacob, son petit-fils, n'était-il pas aussi un
homme selon Dieu ? Le Seigneur ne le bénit-il pas ? Ne lui
commanda-t-il pas de se multiplier ? Or Jacob, si je ne me trompe,
posséda quatre femmes, dont il eut douze fils et une fille.
Qui oserait dire que Dieu condamna ces alliances multiples et les
fruits qui en provinrent ?
« Les douze fils
que Jacob eut de ses quatre femmes devinrent princes, chefs de
tribus, patriarches, et leurs noms sont conservés dans la
mémoire de toutes les générations. Voyez encore
: Dieu s'entretint mainte fois avec Abraham, Isaac et Jacob ;
ses anges aussi les visitèrent, s'entretinrent avec eux et les
bénirent, eux, leurs femmes et leurs enfants. Faisaient-ils le
mal ? Dieu leur reprocha leur péché quand ils eurent
vendu par haine Joseph leur frère ; il ne les épargna
pas non plus quand il s'agit de l'adultère. Mais dans ses
communications avec eux, il ne lui est jamais arrivé de
condamner l'organisation de la famille telle qu'elle existait parmi
eux. Au contraire, il l'approuve en toute occasion, et ne lui refuse
jamais ses bénédictions. Il dit même à
Abraham qu'il le rendrait père d'une multitude de nations, et
qu'en lui et en sa postérité toutes les nations de la
terre seraient bénies. Plus tard, je vois la pluralité
des femmes perpétuée, règlementée dans la
loi de Moïse, et tout arrangé en conséquence.
« David, le
psalmiste, non seulement avait plusieurs femmes, mais le Seigneur
lui-même lui parla par la bouche du prophète Nathan, et
lui dit que, puisqu'il avait commis l'adultère avec la femme
d'Urie et qu'il avait fait commettre un meurtre, il lui reprendrait
toutes les femmes qu'il lui avait données et les donnerait à
un de ses voisins. Cela ne se lit-il pas en toutes lettres dans le
12e chapitre du 2e livre des Rois, versets 7 à 11 ? Ainsi nous
avons ici la parole de Dieu qui ne sanctionne nullement la polygamie.
De plus, nous le voyons agir de la sorte : il donna à David
les femmes de son maître Saül, puis les lui enleva et les
donna à un autre homme. Voyez si le fait n'est pas concluant :
dans cet exemple, Dieu blâme et punit l'adultère et le
meurtre, tandis qu'il autorise et approuve la polygamie. Si l'on
croit à la Bible, il faut pourtant, ce me semble, tenir compte
de cela. Quel est donc le but du mariage ? C'est sans doute de
multiplier l'espèce, d'élever et d'éduquer des
enfants. Dans cette alliance, la femme n'est pas qu'un instrument de
plaisir et de désir charnel, elle est vouée à un
objectif plus noble.
« La moralité
de la nature apprend à la mère que dans la phase du
développement de l'enfant qu'elle porte dans son sein, son
cœur doit rester pur, ses pensées et ses affections
chastes, son esprit calme et tranquille ; tandis que son corps
doit se livrer à toutes sortes d'exercices propres à
entretenir la santé et les forces, et se soustraire à
tout ce qui pourrait troubler, irriter, affaiblir ou épuiser
les fonctions de l'organisme.
« Quant au mari,
lorsqu'il est bon, il doit nourrir, soutenir, consoler la femme de
son coeur, par toutes les bontés, par toutes les attentions
que lui permet sa position, et tout cela avec toute l'affection de la
tendresse. Il doit également s'abstenir de toute relation
physique avec sa femme le temps de sa période de grossesse et
quelque temps même après l'accouchement, cela
conformément aux lois physiologiques féminines, lois
que nous rencontrons aussi dans presque tout le monde animal.
Malheureusement, il n'y a que l'espèce humaine qui enfreigne
encore ces lois.
« La polygamie, quoique vous
puissiez penser, place la femme de notre société dans
une situation plus morale que celle qui lui est faite par la plupart
des sociétés chrétiennes, où l'homme,
riche de ses moyens, est tenté de les dépenser en
secret avec une maîtresse, de façon illégitime,
tandis que la loi de Dieu la lui aurait donnée comme une
honorable épouse. Tout cela engendre le meurtre,
l'infanticide, le suicide, les remords, le désespoir, la
misère, la mort prématurée, en même temps
qu'un cortège de jalousies, de déchirements de coeur,
de défiances au sein de la famille, de maladies contagieuses,
etc. Enfin, cela conduit à cet horrible système de
tolérance légale dans lequel les gouvernements
prétendus chrétiens délivrent des patentes à
leurs filles de joie pour les autoriser, je ne dirai pas à
imiter les bêtes, mais à se dégrader bien
au-dessous, car tous les êtres de la création, à
l'exception de l'homme, s'abstiennent de ces abominables excès
et observent dans leur reproduction les sages lois de la nature.
« Chez les mormons, dans
l'ordre patriarcal du gouvernement de la famille, l'épouse
honore son mari. Elle porte toutes ses affections vers son Dieu, son
mari et ses enfants. Le mari doit garder les commandements de Dieu et
observer sa loi. Il ne doit point commettre l'adultère ni
prendre de libertés avec d'autres femmes que celles qui
deviennent les siennes par l'institution sacrée du mariage. Il
s'ensuit que la loi d'Abraham et des patriarches ne tolère ni
la licence, ni l'adultère, ni la fornication, ni les maisons
infâmes où s'organise le trafic de la femme.
« Dans cette société,
ni l'argent ni le plaisir ne peuvent tenter la femme parce qu'elle
trouve toujours une porte ouverte à des relations honorables
de mère et d'épouse, au sein de quelque famille
vertueuse, où elle rencontre l'amour, la paix et le bien-être.
J'ai pour mari un homme bon et vertueux que j'aime de toute mon âme
et avec qui j'ai quatre petits enfants, qui nous sont chers au-delà
de toute expression. En outre, mon mari a sept autres femmes vivantes
et une qui est allée vers un meilleur monde ; et avec
cela, il n'a pas moins de vingt-cinq enfants. Toutes ces mères
et tous ces enfants me sont attachés par de doux liens, par
une mutuelle affection, par nos rapports et notre association. Les
mères me sont devenues particulièrement chères à
cause de leur tendresse fraternelle pour moi et des fatigues et
souffrances que nous avons partagées en commun. Nous avons
chacune nos petits défauts dans cette vie, mais je sais
qu'elles sont de bonnes et dignes femmes, et que mon mari est un bon
et digne homme, qui gouverne sa famille comme un Abraham. Il cherche
à nous rendre toutes heureuses. Il nous enseigne la loi du
Christ ; et soir et matin, il nous rassemble autour de lui pour faire
la prière en famille. Quant à celles qui sont mariées
et qui n'ont pas d'enfants pour des raisons que seul Dieu connaît,
la polygamie est encore un bénéfice pour elles
puisqu'elles sont étroitement associées à notre
maternité et nos enfants sont un peu les leurs grâce à
l'amour et au respect qui nous unissent. »
Persécutions
dues au mariage plural et le « Manifeste » l’interdisant
« Il
peut se trouver des gens qui estiment que la raison de cette attitude
inamicale du monde envers l'Église de Jésus-Christ des
saints des derniers jours est à chercher dans la croyance au
mariage plural et à sa pratique dans les premiers jours de
l'Église.
« Cependant, ceci ne peut être
vrai puisque Joseph Smith fut l'objet de persécutions dès
l'âge de quatorze ans, lorsqu'il eut rapporté à
certains ecclésiastiques qu'il considérait comme ses
plus chers amis, la vision qu'il avait eue et où le Père
et le Fils lui étaient apparus.
«
Dès ce moment, il ne
cessa d'être ridiculisé et calomnié, il fut
emprisonné à de nombreuses reprises, sans motif, il fut
passé au goudron et roulé dans de la plume. Lui et ceux
qui croyaient en son histoire furent chassés de l'Ohio, puis
du Missouri et finalement de Nauvoo (Illinois). Toutes ces épreuves,
toutes ces persécutions eurent lieu avant que la révélation
du Seigneur concernant le mariage plural fût connue même
des membres de l'Église.
«
L'Église fut
organisée le 6 avril 1830, et le prophète Joseph Smith
enregistra la révélation qu'il avait reçue du
Seigneur au sujet de l'éternité de l'alliance du
mariage et de la pluralité des épouses, à
Nauvoo, en Illinois, le 12 juillet 1843 (D&A 132), moins d'un an
avant son martyre, le 27 juin 1844. Par conséquent, l'attitude
de l'Église envers ce principe ne fut connue du public que
lorsque les saints eurent été chassés de Nauvoo
et se furent installés dans les Montagnes Rocheuses.
«
Que diront les habitants du
monde quand ils connaîtront tout sous sa véritable
lumière et dans son vrai rapport avec le Seigneur et sa grande
œuvre et quand ils apprendront que c'est le Seigneur qui
enseigna ce principe au prophète Joseph Smith et que le but en
était sacré et religieux, qu'il n'avait nullement été
adopté pour la satisfaction des passions des hommes ?
« Il n'y a qu'un petit nombre
de membres de l'Église qui aient jamais pratiqué le
mariage plural : jamais plus de trois pour cent. Il a dû y
avoir là quelque chose qui avait une valeur et un pouvoir de
conviction extraordinaires pour que 97 pour cent des membres de
l'Église restent fidèles à leur témoignage
de la divinité des enseignements du prophète Joseph
Smith, même quand ils virent certains membres vivre selon ce
principe. Ils comprenaient que ceux qui le pratiquaient étaient
parmi les personnes les plus dignes de la communauté et leurs
enfants étaient à tous points de vue égaux aux
enfants des mariages monogames. Les membres de l'Église qui
connaissaient le mieux les fruits de ce principe étaient le
moins choqués par sa mise en pratique. Sous la direction
inspirée de Wilford Woodruff, quatrième président
de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers
jours, on publia « le Manifeste », daté du 24
septembre 1890, qui enjoignait aux saints des derniers jours de «
s'abstenir de contracter tout mariage interdit par la loi du pays ».
«
Le 6 octobre 1890, à
une conférence générale de l'Église, le
président Lorenzo Snow proposa la motion suivante : Je propose
que, reconnaissant Wilford Woodruff comme président de
l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours,
et le seul homme actuellement sur terre à détenir les
clefs des ordonnances de scellement, nous le considérions
comme pleinement autorisé, en vertu de sa position, à
publier le Manifeste, dont la lecture nous a été faite
et qui est daté du 24 septembre 1890, et que l'Église
assemblée en conférence générale accepte
sa déclaration concernant les mariages pluraux comme autorisée
et faisant force de loi.
«
Le vote de soutien de la
motion ci-dessus fut unanime. L'année suivante, le président
Wilford Woodruff, s'adressant le 1er novembre 1891 aux saints de
Logan, en Utah, parla de la vision et de la révélation
qui l'avaient amené à publier la déclaration
officielle que l'on appelle « le Manifeste » :
« Le Seigneur m'a
montré par la vision et la révélation exactement
ce qui se produirait si nous ne cessions pas cette pratique...«
Je sais qu'il y a un bon nombre d'hommes, et probablement des hommes
éminents dans notre Église qui ont été
mis à l'épreuve et ont eu le sentiment que le président
Woodruff avait perdu l'Esprit de Dieu et était sur le point
d'apostasier. Je tiens à ce que vous sachiez qu'il n'a pas
perdu l'Esprit et qu'il n'est pas non plus sur le point d'apostasier.
Le Seigneur est avec lui et avec son peuple. Il m'a dit exactement ce
que je devais faire et ce qui en résulterait si nous ne le
faisions pas...
« Je veux dire ceci :
J'aurai laissé tous les temples sortir de nos mains, je serais
allé en prison moi-même et j'y aurais laissé
aller tous les autres hommes, si le Dieu du ciel ne m'avait pas
commandé de faire ce que j'ai fait ; et lorsque l'heure fut
venue où il me fut ordonné de le faire, tout était
clair pour moi. » (The Deseret Weekly, 14 novembre 1891)
Depuis le jour où le
Manifeste fut publié et accepté par le suffrage des
saints, l'Église a pris définitivement position contre
la pratique du mariage plural, allant jusqu'à excommunier de
l'Église ceux qui se sont rendus coupables de transgression en
cette matière.
»
16. Le massacre de Mountain Meadows
Le massacre de Mountain
Meadows vu par les détracteurs
Témoignage
de l'arrière-petite-fille de John D. Lee, l'un des premiers
mormons
:
« Il
s'agit de John D. Lee, un des premiers mormons, fils adoptif de
Brigham Young,
père de plus de soixante enfants, en même temps mon
arrière-grand-père paternel.
«
Je
veux vous dire qui est Jésus pour moi, et qui Il veut être
pour le peuple Mormon. J'aimerais partager avec vous l'honneur que ma
famille attribuait à notre héritage Mormon, bien que la
vie personnelle de John D. Lee ait été un kaléidoscope
d'héroïsme, de fanatisme, d'intrigue et de meurtre, pour
se terminer par sa propre disgrâce et sa mort. Néanmoins,
nous l'aimions et nous l'honorions pour sa loyauté envers
l'église et la prêtrise mormones.
«
Le
massacre de Mountain Meadows
:
«
À
cause de son obéissance inconditionnelle aux révélations
et aux commandements du premier prophète des mormons, Joseph
Smith,
Grand-Papa Lee a épousé « pour le temps et
pour l'éternité » ces 19 femmes dont il a eu
64 enfants.
«
Ce
même dévouement aveugle l'a poussé à
abandonner le confort et les plaisirs de ses propres lits conjugaux,
afin d'être « guetteur » pour Joseph
Smith, et plus tard pour Brigham Young, au cours de leurs visites à
leurs nombreuses épouses secrètes.
«
Par
soumission aux ordres de ses supérieurs dans la prêtrise
mormone, John D. Lee dirigea une bande de Mormons et d'Indiens qui
attaqua, massacra et dévalisa un train de pionniers en route
pour la Californie.
« L'histoire
rapporte qu'en septembre 1857, plus de cent hommes, femmes et enfants
furent assassinés alors qu'ils tentaient de traverser le sud
de l'Utah.
Parmi les nombreux responsables participant à cet infâme
massacre, seul mon arrière-grand-père John D. Lee fut
jugé condamné et exécuté par le
gouvernement. Grand-Papa Lee passa près de vingt ans à
se cacher avant d'être finalement pris et exécuté
pour la participation – qu'il reconnut – à ce crime important.
«
Il
fut le bouc émissaire pour les autorités de l'Église
mormone, qui pourtant avaient ordonné le massacre de tous,
sauf des très jeunes enfants et bébés.
Lui seul souffrit la honte publique et fut condamné pour la
boucherie immonde de Mountain Meadows.
«
Lors
de son exécution, sur les lieux mêmes du massacre,
Grand-Papa Lee s'assit sur son cercueil, fit face au peloton, et fit
cette demande : « Visez au cœur, les gars ! Que
mon corps ne soit pas mutilé. »
«
Puis
il rendit témoignage que, bien que
l'Église mormone fut la véritable Église
et Joseph Smith un vrai prophète,
Brigham Young
avait entraîné le peuple loin de la vérité.
«
La
véritable alliance
« Je
suis remplie de joie à la pensée qu'à présent,
mon témoignage et ma foi sont placés dans le Seigneur
Jésus, et non dans une quelconque Église
ou encore dans mes propres œuvres de justice.
Le salut ne peut résulter que de l'une de ces deux méthodes,
qui s'excluent mutuellement :
— de quelque chose que nous pouvons faire
— de quelque chose que Dieu fait pour nous.
«
On
ne peut mêler les deux (cf. Rm 11.5-6). J'ai le témoignage
que le sang de Jésus-Christ m'a lavée de tout péché.
Je comprends maintenant que la véritable alliance de Dieu
repose sur le sacrifice de Jésus-Christ; lui seul est la
rançon pour les péchés de ceux qui l'acceptent
personnellement comme Sauveur. On peut même dire que l'alliance
éternelle était préfigurée dans le jardin
d'Eden, quand Adam fit une « ceinture » de
feuilles de figuier pour essayer de cacher les conséquences de
son péché. Mais c'est Dieu qui a pris l'initiative de
verser le tout premier sang d'animal, pour que sa peau puisse
"couvrir" le péché et la nudité d'Adam
et d'Ève.
«
C'était
le plan de Dieu de pourvoir au salut de l'homme sans aide
« extérieure » ! Plus tard, Dieu
fit alliance avec Abraham, lui promettant que sa postérité
(c'est-à-dire Jésus-Christ: Ga 3.16) verserait son sang
pour le pardon des péchés. Voilà la véritable
« alliance éternelle », car sans
effusion de sang il n'y a pas de rémission des péchés
(cf. Hb 9:22). Nous devons croire en « l'alliance
sanglante » de Dieu pour notre salut et notre entrée
dans le Royaume céleste du Père plutôt que dans
l'« alliance matrimoniale » par laquelle les
mormons l'ont remplacée.
«
Joseph
Smith a révélé que « l'alliance
matrimoniale éternelle » devait à présent
être la « nouvelle alliance éternelle »
et que c'était en fait la première directive de tous
les temps et la clé du plan de salut, jadis perdu, mais à
présent retrouvé.
«
Le
zénith de l'idéal matrimonial est la polygamie. Bien
que cette pratique ait été suspendue pour un temps,
elle est toujours valable en tant que doctrine mormone jusqu'à
ce jour, et elle est considérée par de nombreux Mormons
comme le plan préféré de Dieu pour le mariage.
«
Dans
la révélation du 12 juillet
1843 concernant la polygamie, Joseph Smith met dans la bouche de Dieu
les paroles suivantes : « Voici, je te révèle
une nouvelle alliance éternelle; si tu ne respectes pas cette
alliance, tu es damné; car nul ne peut rejeter cette alliance
et recevoir la permission d'entrer dans ma gloire ».
«
Cela
signifie que les mormons ne peuvent pas atteindre le niveau le plus
élevé du royaume céleste s'ils n'entrent pas
dans cette alliance matrimoniale particulière. Dans la même
section, il est dit que « Abraham reçut des
concubines et elles lui donnèrent des enfants; et cela lui fut
imputé à justice... » Mais la parole de Dieu, la Bible, dit que c'est la foi d'Abraham qui
« lui fut imputée à justice »
(Rm 4:3-9 ; Ga 3:6 ; Jacques 2:23).
«
Les
dieux et déesses des mormons
«
Les
mormons espèrent un jour devenir eux-mêmes des dieux et
des déesses. Ce faux espoir repose sur la croyance que Dieu
Lui-même n'est qu'un homme supérieur.
«
Ils
disent volontiers : « Comme est l'homme, ainsi Dieu
était ; et comme Dieu est, ainsi l'homme peut devenir. »
Quand j'étais jeune fille, moi aussi je voulais devenir
déesse. J'espérais un jour aller dans le temple mormon
et être mariée et scellée à un prêtre
mormon qui serait digne de m'appeler hors de la tombe au matin de la
résurrection.
«
Alors,
nous commencerions nous-mêmes à procréer des
« enfants-esprits » jusqu'à ce qu'il y
en ait suffisamment pour que mon mari – et Dieu – puisse organiser
son propre monde et le peupler de nos
enfants-esprits. Il serait le Père céleste de ce
Nouveau Monde, et Dieu et moi-même serions la Mère
céleste ! Cela peut paraître étrange à
certains, mais ce processus de mariage et de procréation
éternel est la substance même du plan de salut des
mormons. C'est par ce même processus que le Père céleste
et Jésus-Christ sont devenus Dieux eux-mêmes !
«
Les
premiers apôtres mormons enseignèrent que Dieu et Jésus,
non seulement étaient mariés, mais qu'ils étaient
polygames et avaient d'innombrables épouses. Les nombreuses
épouses de Dieu sont indispensables pour donner naissance aux
milliards d'enfants-esprits de Dieu qui sont dans ce monde ou doivent
encore y venir.
«
Dans
la doctrine mormone, l'abondance d'épouses et d'enfants est
appelée « croissance éternelle »,
c'est ce qui fait que Dieu est Dieu ! C'est pourquoi les mormons
encouragent à avoir de grandes familles pour fournir davantage
de corps « mormons » disponibles pour ces
nombreux enfants-esprits qui attendent au ciel de venir sur terre, et
pour élever la position future dans le ciel des parents
terrestres.
«
Cette
conception – « davantage d'enfants, davantage de
puissance » – est sans doute ce qui a poussé
Brigham Young à adopter mon arrière-grand-père
(qui était adulte !) Lee et sa famille furent tous scellées
à Brigham Young, qui était « scellé »
à Joseph Smith, et enfin tous furent scellés à
Adam.
«
Pourquoi
Adam ? Parce que c'est Adam qui était le Dieu de Brigham Young !
Il déclarait :
«
Il est notre Père et notre Dieu, et le seul dieu avec lequel
nous ayons affaire. »
«
À
maintes reprises, Brigham Young a enseigné au peuple mormon
que leur Père céleste personnel n'était autre
que l'homme appelé Adam. Il enseigna aussi que l'homme
deviendrait un Adam (ou une Ève pour les femmes), car il s'agit d'une
des fonctions premières des Dieux.
«
Mais
les mormons contemporains de Brigham n'aimaient pas cette doctrine,
pas plus que les mormons d'aujourd'hui qui l'ont totalement
abandonnée et qui soit prétendent que Brigham Young ne
l'a jamais enseignée, soit qu'ils n'en ont pas entendu parler.
«
De
son temps, Brigham reprit ses disciples pour leur incrédulité,
en certaines occasions, par exemple dans le sermon donné en
juin 1873 :
« 'Quelle
est la mesure d'incrédulité dans l'esprit des saints
des derniers jours concernant cette doctrine particulière que
je leur ai révélée, et que Dieu m'a révélée
– à savoir qu'Adam est notre Père et notre Dieu ? Je ne
sais, je ne veux pas le savoir, peu m'importe !' »
«
Brigham
ne savait pas et ne se souciait pas de leur incrédulité
quant à la doctrine de la divinité d'Adam, mais les
mormons aujourd'hui devraient s'en soucier, car si un homme enseigne
« un autre Dieu », c'est un faux prophète !
(Dt 13:1-5)
«
Aujourd'hui,
en tant que chrétienne, je suis infiniment reconnaissante de
savoir que je suis scellée par le Saint-Esprit de la promesse,
scellée directement à Dieu, devenue son enfant adoptive
par la foi dans le sang répandu de Jésus-Christ. Je
tressaille de joie de savoir que Jésus est venu pour être
mon Sauveur. Il est venu pour souffrir et mourir afin de porter mes
péchés sur la croix du Calvaire.
«
Le
Jésus des mormons
«
L'Église
mormone m'a enseigné que Jésus était simplement
le premier des enfants de Dieu, nés dans le monde préexistant,
et seulement différent de vous et moi par degré.
Jésus et Lucifer étaient pleinement des
« enfants-esprits » ; d'un côté,
Lucifer est tombé parce qu'il voulait être le Sauveur :
son plan de salut a été
rejeté ; de l'autre côté l'horrible mort de Jésus
sur la croix n'était faite que pour assurer le salut
universel – la résurrection physique de tout le
genre humain – le salut individuel étant
en fait basé sur l'obéissance aux lois de l'évangile
mormon.
«
Ce
n'est certainement pas l'enseignement de la Bible concernant Jésus-Christ ! En tant que mormone, je croyais ce qui m'était
enseigné dans les livres inspirés :
« L’idée que le Père et le Fils
habitent le cœur de l'homme est une vieille notion religieuse, et
est fausse. »
«
Je
ne savais pas alors que, non seulement la Bible enseigne cette
« vieille notion religieuse », mais que même
le Livre de Mormon déclare que le Seigneur habite le cœur
des justes !
«
Oui,
Jésus veut aussi habiter les cœurs des mormons – si
seulement ils voulaient croire simplement et totalement en Lui. Mon
cœur saigne à la pensée des millions de mormons
que l'on force encore à croire que Jésus ne peut pas
faire sa demeure en eux !
«
Un
cantique nouveau
«
Pendant
trente et un ans, j'ai chanté que « Joseph Smith a
tant aimé les saints que pour eux il a vécu, pour eux
il est mort... À présent, et même après la
mort, avec amour, un sauveur [Joseph Smith] plaide ma cause devant
le trône céleste... Il attend sur le rivage de Sion pour
accueillir les saints pour l'éternité. » Je
ne chante plus Joseph Smith, car j'ai un chant nouveau, un chant qui
parle de Jésus-Christ : « À celui qui
nous aime et qui nous a lavés de nos péchés dans
son sang ... à lui la gloire et la force aux siècles
des siècles. Amen ! » (Apo. 1:5-6)
«
Le
premier dimanche de janvier 1947, j'ai entendu un missionnaire
chrétien prêcher sur la prééminence donnée
à Jésus-Christ :
« 'Jésus
Christ est avant toute chose, et toutes choses subsistent en lui. Il
est la tête du corps [de l'Église]… afin qu'en toutes
choses il tienne la première place. » (Col
1:17-18)
«
J'ai
alors réalisé que Jésus est – et a toujours été
– Dieu ! Lui, Dieu, le Fils, le puissant créateur, m'a tant
aimée qu'il a volontairement quitté sa gloire céleste
et éternelle afin d'être fait péché pour
moi ! Et moi, dont les péchés ont conduit le Christ à
souffrir l'agonie et la honte, je ne m'en étais jamais
inquiétée ! Dans un flot sincère de
contritions et d'amour, je priai :
« Merci,
mon Dieu pour Jésus. Merci, Jésus, de m'avoir tant
aimée que tu es mort pour moi. Pardonne-moi de ne t'avoir
jamais remercié auparavant et de t'avoir fait attendre si
longtemps ! Je te demande de prendre la première place,
la place prééminente, dans mon cœur et dans ma
vie ! »
«
Et
Il l'a fait ! Comme le dit le cantique : 'Il a
pardonné mes péchés et a lavé mon âme. Il m'a retirée du bourbier, et il m'a sauvée.'
«
Votre
cœur est-il dans la joie de savoir que Jésus est le Dieu
Tout-Puissant ? Que son nom est Emmanuel (Dieu avec nous) ?
Pouvez-vous, comme moi à présent, accepter cela
personnellement et dire : « Jésus est avec
moi, en moi, il est ma seule espérance en vue de la gloire ! »
(cf. Col 1.27) ?
«
Que
Dieu bénisse et dirige votre vie, fortifie votre foi en celui
qui est « le chemin, la vérité, et la
vie », car nul ne vient au Père que par lui. (Jn
14:6)
Thelma
Geer
Commentaire
Tout ce que je peux dire (pour le moment) au sujet de cet article
présenté par VigiSectes de Thelma Geer,
arrière-petite-fille de John D. Lee, c’est qu’après
avoir été mormone (d’après ce qu’elle
raconte dans son livre) elle s’est convertie dans une Église
évangélique, et comme il advient couramment à
ceux qui changent d’Église, ils deviennent les plus
ardents ennemis de leur ancienne confession.
On peut et on doit critiquer son ancienne Église dans la
mesure où l’on reste impartial, juste, honnête, et
surtout en présentant des preuves avérées quand
les accusations sont aussi graves que celles portées à
l’encontre de l’Église de Jésus-Christ des
saints des derniers jours par Thelma Geer dans ses
livres. En aucun cas, on ne doit devenir sectaire en n’ayant
qu’un seul but, celui de porter atteinte à ce qui fut son
ancienne croyance, quels que soient les buts ou les intérêts
poursuivis.
Qui
est Thelma Geer, l’arrière-petite-fille de John D. Lee ?
Ce qui suit provient d’un site portugais que j’ai traduit
avec translate :
« Thelma
Geer, affectueusement surnommée « Granny », a été
élevée dans l'Église mormone. En tant que fille,
son but était de se marier et, après sa mort, de
devenir éternellement une reine céleste, unie à
son mari terrestre, produisant ensemble, dans une grande maison, des
bébés spirituels. Dans son livre « Pourquoi j'ai
quitté le mormonisme », elle raconte sa propre histoire,
y compris (...) certaines de ses anciennes croyances, telles que
celles-ci :
—
Jésus-Christ était polygame ;
—
Les êtres humains peuvent devenir des dieux ;
—
Dieu le Père était Adam et aussi l'époux de
Marie ;
—
Le Saint-Esprit est un homme ;
—
Jésus-Christ et Lucifer étaient frères ;
« Selon
ses mots : « Non ! Ce
pasteur baptiste ne
s'adressait pas à moi - j'étais mormone. Mais Dieu m'a
parlé. Même si j'étais une sainte des derniers
jours, j'étais toujours une pécheresse qui avait besoin
de salut. C'est à cause de moi que Dieu a tant aimé le
monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit
en lui ne périsse pas, mais ait la vie éternelle...
Quiconque croit en lui n'est pas jugé ; mais celui qui ne
croit pas est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru
au nom du Fils unique du Fils de Dieu (Jean 3.16, 18) ».
« Lorsque
le missionnaire baptiste
a plaidé : « Oh ! Pourquoi n'accepteriez-vous pas mon
Jésus ? Dieu a parlé à mon cœur et a dit :
« Pourquoi n'acceptes-tu pas mon Fils ? Il est mort pour les
mormons autant que pour les baptistes.
«
Alors
j'ai compris que même si j'étais une sainte des derniers
jours, je devais consacrer tout mon être à Jésus.
« Maintenant,
je ne chante plus de cantiques sur Joseph Smith, car…
« C'est
incroyable de voir comment une ex-mormone raconte sa
conversion au christianisme traditionnel.
Elle traduit la situation d'une personne qui « s'est retrouvée
dans les ténèbres, sans direction, et a réussi à
trouver la lumière.
»
«
En
fait, elle a franchi une barrière difficile. Elle est sorti du
confinement. Son âme avait soif : « Celui qui a
soif, venez à moi et buvez », a dit Jésus.
Elle a cherché à étancher sa soif à la
bonne source ; frappa à la bonne porte et fut satisfait.
«
C'est
admirable et émouvant la façon dont elle décrit
sa joie dès qu'elle a trouvé la vérité.
«
Le
témoignage de Thelma Geer n'est pas sans rappeler le
témoignage de tant d'autres qui ont réussi à se
libérer des chaînes invisibles du mormonisme. Nous nous
demandons comment un groupe religieux attire autant d'adeptes avec
des doctrines de ce type :
—
Jésus est le frère de Lucifer ;
—
Jésus avait plusieurs épouses ;
—
Les hommes seront des dieux.
«
Joseph
Smith est mort et ses os sont quelque part. Selon la Bible et le
christianisme traditionnel, Jésus est mort et ressuscité.
Son tombeau est vide. Voici la grande différence entre le
christianisme traditionnel et le mormonisme.
«
Thelma
Geer a servi comme missionnaire pendant 45 ans et est décédée
en octobre 1999. Elle est devenue célèbre pour avoir
écrit les livres : « Pourquoi j'ai quitté le
mormonisme » et « Le mormonisme, maman et moi ».
«
Elle
a été membre de l'Église de Jésus-Christ
des saints des derniers jours pendant 31 ans, lorsqu'en 1947, elle a
abandonné le mormonisme et s'est jointe à l'Église baptiste.
«
Elle
a souvent cité les extraits suivants de la littérature
mormone pour justifier son départ du mormonisme :
« 'L'une
des fausses doctrines créées par Satan et
propagées par l'homme est que l'homme est sauvé par la
grâce de Dieu seule, que la croyance en Jésus-Christ est
tout ce qui est nécessaire au salut.' (Spencer W.
Kimball, Le miracle du pardon, p. 206)
« 'Le
sacrifice de Jésus n'a pas pu nous purifier de tous nos
péchés' (les meurtres et adultères
récurrents sont des exceptions) (The Journal of Discourses,
vol. 3, p. 247, 1856)
«
'Les bonnes œuvres sont nécessaires au salut.' (Talmage, Articles de foi, p. 92). 'Il n'y a pas de salut sans accepter
Joseph Smith comme prophète de Dieu.' (Doctrine du
salut, vol. 1, p. 188)
«
'Le premier effet [de l'Expiation] est de garantir à toute
l'humanité l'occasion de se relever des effets de la chute d'Adam, en fournissant un plan de salut général.
Le deuxième effet est d'ouvrir une voie vers le salut
individuel par lequel l'humanité peut obtenir la rémission
des péchés personnels.' (Talmage, Articles de foi, p. 78-79)
« 'Comme
ces péchés sont le résultat d'actes individuels,
il est juste que leur pardon soit conditionné à
l'accomplissement par l'individu des exigences prescrites -
l'obéissance aux lois et aux ordonnances de l'Évangile.'
(Talmage, Articles de foi p. 79)
« 'Nous
savons que c'est par la grâce que nous sommes sauvés,
après tout ce que nous pouvons faire.' (2 Néphi
25:23) 'Cette grâce est une puissance qui permet aux
hommes et aux femmes d'atteindre la vie éternelle et
l'exaltation après avoir fait de leur mieux.' (LDS Bible Dictionary, p. 697)
« Thelma Geer a servi comme missionnaire pendant 45 ans et est décédée
en octobre 1999.
«
Elle est devenue célèbre pour avoir écrit les
livres « Pourquoi j'ai quitté le mormonisme »
et « Le mormonisme, maman et moi ».
Commentaire
Cet article dans un site portugais démontre combien ses
critiques sur le mormonisme l’ont rendu célèbre
par la publication de ses deux livres. Ceci pourrait expliquer cela !
C’est
qui, c’est quoi Vigi-Sectes ?
Selon le site Vigi-Sectes :
«
Vigi-Sectes :
Association chrétienne internationale d’Information sur
les sectes et les mouvements religieux. C’est une association
chrétienne francophone créée en 1997-1998. Cette
association s’étend, à présent, sur la
France, la Belgique, l’Allemagne, le Japon, la Roumanie, et
l’Afrique francophone.
«
Quel
est son but ?
«
Vigi-Sectes
se donne pour mission d’informer sur différents
mouvements à caractère religieux, ou différentes
idéologies et sur les sectes, afin d’en déjouer
les pièges. Pour cela, elle se tient à la disposition
des Églises pour des conférences ou des séminaires
d’information et de formation. Le périodique “La
Route Droite”, autrefois publié en Belgique par
†Christian Piette, il est devenu le bulletin d’information
de l’association. Ce périodique, qui dénonce déjà
les erreurs doctrinales des sectes, s’enrichira par la
publication de témoignages de personnes ex-membres d’une
secte, par des articles doctrinaux et apologétiques par des
conseils judicieux sur l’approche des membres de telle ou telle
secte.
«
Son
deuxième but, c’est de venir en aide aux victimes des
sectes. Celles-ci pourront s’adresser par écrit à
l’adresse postale de Vigi-Sectes ou se mettre en relation avec
les présidents, vice-présidents ou personnes ayant reçu
une responsabilité locale, dont les numéros de
téléphone seront diffusés. Ces derniers mettront
les intéressés en relation avec des membres de
l’association proches de leur domicile.
« Mais
l’aide proposée aux victimes des sectes est
essentiellement une aide spirituelle. Le but premier de l’association
est de conduire les âmes désorientées à
Jésus-Christ seul (Jean
14.6)
et de leur permettre ainsi de trouver ou de retrouver les voies d’une
foi saine et équilibrée.
«
Organisation
de Vigi-Sectes
«
L’idée
de cette association avait germé, voici plusieurs années
et s’est concrétisée au cours du dernier semestre
de 1997. En juillet 1997, un comité restreint réunissait,
dans les locaux mis à la disposition par l’Église
Évangélique «La Bonne Nouvelle» de
Strasbourg, des personnes préoccupées, depuis
longtemps, par la problématique des sectes, tous auteurs
d’articles, de conférences et de publications sur les
sectes (environ 40 livres ou brochures).
«
Il
s’agissait de †Robert Schrœder (Strasbourg),
†Christian Piette (Belgique), †Gérard Dagon (Gandrange, en Moselle), et †Paul Ranc (Suisse). Il avait été
convenu d’une nouvelle rencontre, élargie, les 7 et 8
novembre 1997, toujours dans les locaux de la Bonne Nouvelle de
Strasbourg.
«
Lors
de cette rencontre, réunissant 14 personnes, l’association
a été officiellement constituée et les statuts
élaborés.
«
Avaient
été nommés: président, Gérard
Dagon †; vice-présidents, Christian Piette † et
Paul Ranc †; secrétaire, Jacqueline Ranc; trésorier,
Jean-Louis Martinez. Lors de la rencontre des 3 et 4 avril 1998, les
membres du comité directeur ont mis définitivement au
point les statuts et ceux-ci ont été déposés
au Tribunal de Strasbourg (selon la loi particulière qui régit
l’Alsace et la Moselle).
«
Désormais,
Vigi-Sectes est opérationnel en France, en Allemagne, en
Suisse, au Canada, au Japon, en Afrique francophone et ailleurs…
L’association espère être un instrument
d’information et de défense de la foi chrétienne
à la gloire du Dieu Sauveur et Seigneur.
« Tous
les mouvements cités ou décrits par notre association
ne sont pas forcément des sectes stéréotypées,
pernicieuses et dangereuses. Certains sont d’ailleurs
recommandables, mais ils ont attiré la controverse ou des
questions de la part de nos lecteurs.
« Robert
Schrœder »
Commentaire
Je
n’ai pas trouvé sur Internet des informations concernant
Robert Schrœder à part cet article.
À la suite de son article, j’ai noté ce
commentaire d’un lecteur qui pourrait donner une idée
des tendances, apparemment, de provenance catholique de cet homme :
« Bonjour M. Schroeder, que la paix de Dieu, notre Père
en Jésus-Christ soit avec toi. Merci pour ton exposé.
Il est évident que tu es un chrétien authentique. Très
discrètement, tu laisses savoir que tu es de confession
catholique, mais tu ne parles pas comme eux. Que Dieu te donne
toujours de l’intelligence pour t’éclairer dans
tes prochaines études. »
« †Christian
Piette, de Belgique
:
« Christian
Piette – pasteur
protestant en Belgique,
un des fondateurs de l’association chrétienne
Vigi-Sectes – a combattu le bon combat et a rejoint la patrie
éternelle le 7 décembre 2014.
«
En
1997, un comité restreint de personnes préoccupées
par la problématique des sectes se réunissait dans les
locaux de l’Église évangélique « La
Bonne Nouvelle » de Strasbourg, tous étaient auteurs
d’articles, de conférences, et de publications sur le
sujet.
« Il
s’agissait de †Robert Schrœder, †Gérard
Dagon, Paul Ranc et de notre frère en Christ et ami
†Christian Piette de Belgique. Christian a rédigé
divers livres, entre autres, les célèbres ouvrages
“Lumière sur…”, édités par
les Éditeurs de littérature biblique de
Braine-l’Alleud :
—
Lumière sur le mormonisme, 1981
—
Lumière sur les témoins de Jéhovah, 1982
—
Lumière sur l’Armstrongisme, 1985
—
Lumière sur le Branhamisme, 1985
« Il
s’agissait d’études fouillées au sujet de
ce qu’il convient d’appeler les sectes pseudo-bibliques. Ses
enseignements apologétiques en Europe, au Canada et jusqu’en
Afrique, ont permis à de nombreux chrétiens de
consolider leur foi et de faire face avec assurance aux sectes
pernicieuses, et encore à d’autres d’en sortir.
Nous garderons toujours en souvenir sa hardiesse et sa franchise dans
la défense de la foi.
«
Gérad
Dagon
:
« Dagon
naît en 1936 à Strasbourg. Il obtient une maîtrise
en théologie
protestante de
l'Université
de Strasbourg. Il
devient pasteur de
l'Église protestante réformée d'Alsace et de
Lorraine (EPRAL) en
1959, qu'il quitte en 1984 en raison de divergences théologiques.
Puis, il dirige l'Union
des Églises évangéliques
Chrischona (Chrischona International). Il participe à la
création de l’annuaire évangélique, puis
devient président de la Fédération
évangélique de France
en 1991 pendant quelques années. En 1998, il fonde, avec
d'autres dont le pasteur suisse et ancien membre de l'Association de
Défense de la Famille et de l'Individu Suisse Paul Ranc,
l'association Vigi-sectes dont le but est de lutter contre les sectes
dans une perspective évangélique. Il publie des livres
sur les mouvements protestants et sur les groupes chrétiens
qu'il considère comme sectaires du fait de leurs supposées
erreurs bibliques, ainsi qu'une encyclopédie sur le
christianisme. Il établit une liste de 150 personnes qui ont
clamé être le Messie depuis le Ier siècle. À
la fin de son ministère, il devient pasteur d'une église
baptiste indépendante en Moselle.
«
Divers :
En 1998, le pasteur de l'Église réformée
d'Alsace et de Lorraine, Sylvain Dujancourt, a accusé Dagon
d'utiliser son combat anti-sectes pour attirer de nouvelles personnes
dans son Église.
«
En
2003, Émile Poulat le qualifie de « pionnier » en
ce qui concerne les questions religieuses.
«
En
2005, l'historien spécialisé dans l'étude du
protestantisme évangélique, Sébastien Fath,
considère Dagon comme une figure clé du protestantisme
évangélique français.
«
Paul
Ranc
:
«
Paul
Ranc est un diacre de
l'Église évangélique réformée du
canton de Vaud et un essayiste, auteur et conférencier
franco-suisse, protagoniste du débat sur les sectes en France.
«
Ancien
membre de l'ADFI, il est fondateur de l'Association de Défense
de la Famille et de l'Individu Suisse, dans le canton de Vaud. Il
s'est attaqué au mouvement Jean-Michel et à son équipe.
«
En
1985, il publie une étude sur l'AMORC qui lui vaut une plainte
en Suisse de ladite association rosicrucienne l'année d'après
qui aboutira sur un non-lieu. Dans son livre La Franc-Maçonnerie
sous l'éclairage biblique, il affirme que le B'nai B'rith
(organisation paramaçonnique juive) a financé la
révolution russe et qu'elle avait pour but d'instaurer un
pouvoir mondial juif. Le B'naï B'rith suisse obtiendra une
modification qui sera acceptée en juin 1990. Après
avoir publié un livre sur la scientologie, il est attaqué
en justice en Suisse par des plaignants liés au mouvement, qui
furent déboutés.
«
Avec
Gérard Dagon, il fonde l'association Vigi-sectes en 1998, qui
combat les sectes dans une perspective évangélique. En
2011, il déclare cesser tout militantisme et remettre son
fonds d'archives à l'association Vigi-Sectes qu'il a fondée.
»
Commentaire
Les biographies résumées
que je viens de présenter démontrent la tendance
protestante évangélique des créateurs de
VigiSectes, par conséquent ils ne peuvent pas être
équitables, étant à la « fois juge
et partie ». Rappelons que « l'expression
actuelle trouve sa source dans la formule latine "Aliquis non
debet esse judex in propria causa, quia non potest esse judex et
pars" qui se traduit par "personne ne doit être juge
de sa propre cause, parce qu'on ne peut être à la fois
juge et partie". Bien connue des juristes, elle signifie qu'on
ne peut pas rendre une décision juste lorsqu'on a un intérêt
à la décision rendue. »
D’une part, nous avons
pu constater, particulièrement avec Christian Piette, un
détracteur spécialement acharné du mormonisme,
combien ses accusations étaient fausses.
D’autre part, j’ai
eu l’occasion de remarquer non seulement pour le mormonisme,
mais également pour d’autres confessions que le
traitement infligé par VigiSectes est tout à fait
sectaire, ce n’est pas un organisme anti-sectaire, mais
militant dans ses dogmes et croyances et donc sectaire à
outrance !
On pourrait conclure pour
cet organisme le slogan suivant si connu : « Tout ce
qui n’est pas pour VigiSecte est contre VigiSectes ».
Le massacre de Mountain selon Wikipédia
À la présentation
sectaire et malhonnête de VigiSecte, je fais suivre celle de
Wikipédia qui me paraît impartiale.
« Le massacre de Mountain Meadows eut lieu le 11 septembre
1857, lorsque 50 à 60 miliciens mormons locaux du sud de
l’Utah, accompagnés d’alliés amérindiens,
massacrèrent quelque 120 émigrants qui se rendaient
avec des chariots en Californie. Ce crime, qui n’épargna
que 17 enfants de six ans et moins, se produisit dans une vallée
de montagne appelée Mountain Meadows, à environ 55
kilomètres au sud-ouest de Cedar City. Il eut lieu dans le
contexte de la guerre de l'Utah, un conflit entre des mormons et le
gouvernement fédéral des États-Unis.
«
Contexte
:
«
Au milieu du XIXe siècle,
un flot continu de caravanes d'émigrants traversait le
territoire de l'Utah, en route pour la Californie. Les relations
entre ces émigrants et les mormons, qui peuplaient l'Utah,
n'étaient pas toujours cordiales. Beaucoup d'émigrants
avaient un préjugé profondément enraciné
contre les mormons. De plus, les
caravanes contenaient souvent des Missouriens qui avaient participé
à chasser les mormons du Missouri. Certains mormons ne
pouvaient s'empêcher d'éprouver à l'égard
de ceux-ci de la rancune et de la suspicion.
«
Ces caravanes d'émigrants
contribuèrent beaucoup à susciter l'antagonisme des
Amérindiens dans tout le territoire. Les
gens de l'Est, en général, ne partageaient pas le
sentiment de fraternité qu'avaient manifesté les
mormons vis-à-vis des Autochtones. Ils les considéraient
comme étant à peine supérieurs au niveau des
animaux et tiraient souvent sur eux sans provocation. Les Amérindiens
qui entraient dans leurs camps pour faire un commerce pacifique
étaient souvent maltraités et quelques-uns furent tués
par simple méchanceté. Ceci suscita la colère
des tribus amérindiennes. C'était
particulièrement le cas dans les colonies du sud. La colère
des colons blancs s'éveilla, elle aussi. Précédemment,
il avait été difficile de contenir les Amérindiens,
mais maintenant cela devenait impossible.
«
Une crise se produisit au
moment où une grosse caravane de migrants venus de l'Arkansas
était en route pour la Californie, par le sud de l'Utah en
1857. Cette caravane contenait un groupe de Missouriens qui se
donnait le nom de «
Missouri Wildcats » (Chats sauvages du Missouri). Leur
esprit semblait dominer la caravane.
Ils se vantaient ouvertement d'avoir contribué à
chasser les mormons du Missouri et de l'Illinois, et de ce qu’ils
allaient revenir aider l'armée qui approchait de l'Utah à
exterminer les mormons.
«
Les
récits concernant leur comportement pendant qu'ils
traversaient les colonies du sud sont si contradictoires qu'il est
difficile de déterminer l'entière vérité.
Parmi les accusations portées contre eux, il y avait
l'affirmation qu'ils avaient empoisonné un bœuf mort, ce
qui produisit la mort de plusieurs Amérindiens païutes
qui en mangèrent. On affirma aussi qu'ils avaient empoisonné
les sources, ce qui produisit la mort de plusieurs bestiaux et rendit
malades les colons qui tentèrent de récupérer la
graisse des animaux.
«
Les Amérindiens
étaient terriblement excités. Toutes les humiliations
infligées par les précédentes caravanes les
incitèrent à chercher vengeance. Dans
l'esprit des Amérindiens, tous les blancs, à part les
mormons, appartenaient à une seule tribu, les « Mericats
». Leur loi exigeait une vengeance sanglante contre tous ceux
qui appartenaient à la tribu coupable.
«
Ordinairement,
les colons exerçaient leur influence pour maintenir la paix et
empêcher à tout prix que les caravanes d'émigrants
fussent attaquées. Il semble que cette fois-ci, on ne tenta
pas de les arrêter. Beaucoup de blancs avaient été
irrités au plus haut point par les provocations des «
Missouri Wildcats » et par leurs déprédations.
«
Le 6 septembre 1857, pendant
que la caravane d'émigrants avait installé un camp
prolongé à « Mountain Meadows »,
à soixante-cinq kilomètres au sud-ouest de Cedar City,
se tint un conseil des principaux mormons de cette ville. On
décida d'envoyer un messager à Brigham Young,
président de l’Église de Jésus-Christ des
saints des derniers jours et gouverneur du Territoire de l'Utah, pour
l’informer de la situation. James Haslam, de Cedar City, était
ce messager.
«
Haslam se rendit à
toute allure à Salt Lake City. Il parcourut cinq cents
kilomètres en trois jours depuis Cedar City. Parvenu devant
Brigham Young, il lui remit un message qui faisait état de la
situation. Après avoir lu
le message que Haslam apportait, le gouverneur Young lui demanda s'il
pouvait supporter le voyage de retour. Il répondit par
l'affirmative. Après plusieurs heures de sommeil, il monta à
cheval pour le voyage de retour. En lui remettant une réponse
non scellée, le président Young lui dit : «
Allez le plus vite que vous pouvez ; n'épargnez pas votre
cheval. Il ne faut pas gêner les émigrants, même
s'il faut l’Iron County pour l’empêcher. Ils
doivent passer librement sans être molestés. »
«
Dans les instructions que
Haslam ramenait au colonel Isaac C. Haight de Cedar City, on lit : «
En ce qui concerne les caravanes d'émigrants traversant nos
colonies, nous ne devons pas les gêner tant qu'elles n'auront
pas été averties de ne plus passer par ici. Vous ne
devez pas vous en mêler. Nous nous doutons bien que les Indiens
feront ce qui leur plaît, mais vous devez essayer de garder de
bonnes relations avec eux. »
«
Haslam
arriva le 13 septembre à Cedar City, ayant fait ce voyage de
plus de mille kilomètres en six jours. Après avoir lu
le message, le colonel Haight répondit, en larmes : «
Trop tard, trop tard ». Haslam raconta plus tard : « Le
massacre était terminé avant que je ne fusse rentré
chez moi. »
«
Massacre
:
«
Mountain Meadows était
une étroite vallée de huit kilomètres de long,
située à cinq cent dix kilomètres au sud et un
peu à l'ouest de Salt Lake City. Elle se trouve sur un plateau
qui constitue le bord sud du Grand Bassin. La première semaine
de septembre 1857, les émigrants d'Arkansas et du Missouri
allèrent camper à l'extrémité sud de la
vallée, près d'une source.
«
Plusieurs centaines
d'Indiens se rassemblèrent dans le voisinage et, à
l'aube du 8 ou du 9 septembre, lancèrent une attaque contre
les émigrants. Cette attaque fut repoussée et les
émigrants se préparèrent à soutenir un
siège en vue d'une prochaine agression.
«
Entre-temps, les Amérindiens
envoyèrent des coureurs dans les tribus voisines pour
rassembler des guerriers. Ils
appelèrent aussi John D. Lee, qui avait été en
contact étroit avec les affaires indiennes, étant leur
fermier, en le priant de venir les conduire à la victoire. Lee
se hâta de sa résidence à Harmony jusqu'au
théâtre des opérations et sembla partager la
frénésie des Autochtones. Plus tard, d'autres
hommes blancs apparurent sur la scène, ayant été
attirés vers les prairies, leurs services ayant été
requis pour ensevelir les morts. Certains restèrent,
volontairement ou de force, pour participer à l'ultime
confrontation.
«
Le matin du 11 septembre,
une délégation brandissant un drapeau blanc fut envoyée
au camp des émigrants à qui l'on proposa les termes
d'une reddition. Les émigrants devaient rendre leurs armes.
Les blessés devaient être chargés dans les
chariots, suivis par les femmes et les enfants, et les hommes
devaient fermer la marche en file unique. Ils devaient être
ainsi escortés par les blancs jusqu'à Cedar City.
«
Tout ceci fut accepté,
et la marche commença. À une courte distance du camp,
les hommes blancs, à un signal donné, tombèrent
sur les émigrants désarmés. En même temps,
des centaines d'Amérindiens, qui étaient restés
en embuscade, se précipitèrent sur la compagnie. En
cinq minutes, la tragédie était terminée.
Trois hommes seulement
échappèrent à l'assaut mortel, mais, poursuivis
par les Amérindiens, le sursis fut de courte durée.
Seuls 17 enfants de moins de 8 ans furent épargnés du
fait de leur jeune âge. Dans un premier temps, les colons
s'occupèrent d'eux. Plus tard, le gouvernement des États-Unis
créa un fonds pour prendre soin de ces enfants et les confier
à des parents, en Arkansas et au Missouri, ou à
l'orphelinat de St-Louis.
«
Responsabilité
:
«
La nouvelle du massacre de
Mountain Meadows fut un choc pour les dirigeants de l'Église
de Jésus-Christ des saints des derniers jours et suscita une
tristesse profonde dans tout le territoire d'Utah.
«
Dès qu’il
apprit le drame, Brigham Young envoya George A. Smith faire une
enquête sur l'affaire. Celui-ci fit un rapport officiel à
Brigham Young en 1858. À ce moment-là, Brigham Young
avait laissé toute autorité civile à son
successeur, le gouverneur Cumming.
«
John
D. Lee, l'agent du bureau des affaires indiennes, dans son
rapport au gouvernement, donna sa propre version de la tragédie,
mais le gouvernement n'ordonna pas d'enquête.
«
Brigham Young insista auprès
du gouverneur Cumming pour qu'il fît une enquête sur
l'accusation de participation d'hommes blancs au massacre. En 1876,
Brigham Young dit à la barre des témoins :
« 'Peu après
l'arrivée du gouverneur Cumming, je lui demandai d'emmener le
juge Gradlebough, qui appartenait au district du sud, et lui dis que
je les accompagnerais avec une aide suffisante pour faire une enquête
en la matière et faire comparaître les coupables devant
la justice.'
«
Le gouverneur Cumming,
devant les difficultés de la « guerre d'Utah » et
le pardon de ceux qui s'étaient rendus coupables contre le
gouvernement des États-Unis, ne fit rien pour poursuivre ceux
qui avaient participé au massacre. Les
non-mormons tentèrent de rendre Brigham Young responsable de
la tragédie. Le juge Cradlebough prit la tête de cette
attaque et tenta en 1859 d'étudier l'affaire. Forney, l'agent
pour les affaires indiennes, dit à propos de cette tentative :
«
'Je crains, et je regrette de devoir le dire, qu'il y ait chez
certaines personnes un plus grand empressement à impliquer
Brigham Young et les autres dignitaires de l'Église dans
toutes les offenses criminelles qu'un effort diligent pour punir les
coupables réels des délits.'
«
Des années plus tard,
John D. Lee fut condamné pour le crime et le paya de sa vie.
Son exécution eut lieu sur l'emplacement de la tragédie.
Brigham Young dit alors : Lee 'n'a pas à moitié
expié pour ce grand crime.' D'autres hommes impliqués
s'enfuirent du territoire et moururent fugitifs.
« Position de l’Église
de Jésus-Christ des saints des derniers jours
:
«
Pour l'Église de
Jésus-Christ des saints des derniers jours, rien n'excuse le
massacre de Mountain Meadows. Les coupables ne furent jamais tenus
pour innocents par l'Église. Les principaux protagonistes du
drame furent excommuniés.
«
L'Église considère
qu'elle n’est pas à condamner à cause des actes
vils d'un petit nombre de ses membres. Pour les saints des derniers
jours, la loi de l'Église avait été exprimée
de la façon suivante dans une révélation reçue
par Joseph Smith en 1831 :
« 'Et maintenant,
voici, je parle à l'Église. Tu ne tueras pas ; celui
qui tue n'aura pas de pardon dans ce monde ni dans le monde à
venir. De plus, je le dis, tu ne tueras pas ; mais celui qui tue
mourra... Et il arrivera que si quelqu’un parmi vous tue, il
sera livré et traité selon les lois du pays ; car
souvenez-vous qu'il n'y a pas de pardon pour lui ; et les preuves
seront établies selon les lois du pays.'
«
Le
mardi 11 septembre 2007, lors de la cérémonie
commémorative du cent-cinquantenaire organisée sur les
lieux du drame — où sont enterrés les restes des
120 victimes, hommes, femmes et enfants —, l’Église
de Jésus-Christ des saints des derniers jours présenta
ses excuses aux centaines de descendants des victimes et des
survivants et reconnut la responsabilité de ses dirigeants
locaux et de ses membres impliqués dans le massacre.
«
Des
regrets furent également exprimés à l’égard
de la tribu indienne des Païutes qui fut incitée par ruse
à participer à la tuerie et longtemps jugée
seule responsable.
Le massacre
de Mountain Meadows vu par l’Église de Jésus-Christ
Après la présentation
de VigiSecte et Wikipédia, celle de l’Église
de Jésus-Christ :
«
Un crime épouvantable
«
Pendant que le capitaine Van
Vliet était en entretien avec le président Brigham
Young, se produisait dans le coin sud-ouest de l'Utah - à
environ quatre cents kilomètres de Salt Lake City - le crime
le plus horrible et le plus épouvantable jamais perpétré
sur le territoire de l'État. Ce fut le massacre à
Mountain Meadows d'une compagnie d'émigrants en route
pour la Californie du Sud. Cet acte sanglant et diabolique commença
à l'aube du 7 septembre 1857 et continua jusqu'au 11 lorsque
les émigrants assiégés qui survécurent
aux attaques furent odieusement assassinés après s'être
entendu promettre qu'ils seraient protégés.
«
Ce fut l'acte d'Indiens en
colère aidés par un certain nombre de Blancs qui se
vengèrent de mauvaises actions commises par un petit nombre
d'entre les émigrants, ennemis déclarés tant des
Blancs que des Indiens. C'était un crime pour lequel il ne
peut y avoir d'excuse, un acte traître et condamnable à
l'extrême. Mais pour les mormons, il était
particulièrement regrettable que cela arrivât justement
à ce moment-là. De faux rapports étaient en
circulation dans tout le pays concernant les saints des derniers
jours. Tous les délits et meurtres qui se produisaient à
moins de 1500 kilomètres de l'Utah leur étaient
imputés. Même le président des États-Unis
et d'autres dirigeants importants cautionnaient ces rapports et
aidaient à leur diffusion. L'armée était dans
les plaines en route pour l'Utah pour écraser une prétendue
violation de la loi et une rébellion ; et maintenant, pour
ajouter à l'horreur de la situation, on racontait partout que
les mormons avaient attaqué et tué une compagnie de
gens innocents qui traversaient paisiblement leur pays. C'est ainsi
qu'un semblant de confirmation était donné au mensonge
selon lequel la vie et les biens des gens n'étaient pas en
sécurité dans le territoire d'Utah.
«
Il doit être bien
entendu dès le départ que ce crime horrible imputé
si souvent et avec tant de persistances à l'Église et à
ses dirigeants a été le crime d'un seul individu, le
crime d'un fanatique, qui était membre de l'Église,
mais dont les intentions étaient ignorées de l'Église
et dont les actes sanglants sont considérés par les
membres de l'Église, grands et petits, avec autant d'horreur
que par n'importe qui d'autre en dehors de l'Église. En fait,
la fraternité reçut ce coup avec une force et un
dommage décuplés. Il y avait sa cruauté, qui lui
déchirait le cœur, et il y avait la force qu'elle
donnait à ses ennemis pour continuer à la calomnier et
à la molester.
«
Les mormons dénoncent
le massacre de Mountain Meadows et tout ce qui s'y rattache avec
autant de ferveur et d'honnêteté que tous ceux du monde
extérieur. Ceci est abondamment prouvé et peut être
accepté comme un fait historique (Bancroft, History of Utah,
p. 544).
«
On peut dire sans craindre
d'être contredit qu'il y eut moins de délits commis en
Utah pendant les temps de la vie pionnière que dans n'importe
quelle autre partie du pays placée dans la même
situation. La Californie avait ses comités de surveillance qui
exerçaient une prompte vengeance sans procès légal.
Telle était aussi la situation dans d'autres États et
territoires frontaliers et malheur à celui qui encourait la
colère des pouvoirs dominants.
« Il avait été
enseigné dès le début au peuple mormon : 'Tu ne tueras point' (Exode 20:13). Selon leur enseignement,
le meurtre commis par perversité était un péché
contre lequel il n'y avait pas de pardon dans cette vie ni dans la
vie à venir. Après lui, et au même niveau, il y
avait l'immoralité sexuelle. Ces deux grands péchés
étaient formellement dénoncés par les saints.
«
Délits faussement
imputés aux autorités de l'Église
:
«
Une des choses les plus
éprouvantes pour les membres de l'Église, ce fut la
tentative de leurs ennemis d'imputer à Brigham Young et aux
dirigeants de l'Église toutes les mauvaises actions commises
dans l'Ouest. Ces tentatives amenèrent Jacob Fomey, agent aux
affaires indiennes en 1859, à écrire à
Washington en disant : « Je crains, et je regrette d'avoir à
le dire, qu'il y a ici dans certains cercles un plus grand
empressement à rattacher Brigham Young et les autres
dignitaires de l'Église à tous les délits
criminels que d'efforts diligents pour punir les auteurs réels
des crimes ».
«
Comment le massacre se
produisit
:
«
Vers le moment où
parvint à Salt Lake City la nouvelle de l'arrivée de
l'armée, une compagnie d'émigrants venus de l'Arkansas
et du Missouri traversait la ville sous le commandement du capitaine
Fancher. Cette compagnie se composait d'environ trente familles
comptant cent trente-sept personnes. Les émigrants d'Arkansas
semblaient respectables et aisés. Avec eux voyageait un groupe
de téméraires brutes qui se donnaient le nom de «
Chats sauvages du Missouri » et qui se conduisaient de manière
à faire honneur à ce nom.
«
Un des dirigeants de
l'Église, Charles C. Rich, conseilla à la compagnie de
prendre la route du nord. S'ils l'avaient fait, ils auraient eu la
vie sauve. Ils allèrent jusqu'à la Bear River puis
revinrent, décidant de se diriger vers le sud. On prétend
qu'en chemin les mauvais éléments du groupe insultèrent
les gens des colonies du sud qu'ils traversèrent. Ils
arrachèrent des clôtures, détruisirent des
propriétés, insultèrent des femmes et se
rendirent odieux d'autres façons encore.
«
On
dit de source autorisée qu'à Fillmore ils menacèrent
de détruire le village « et se vantèrent d'avoir
participé aux meurtres et aux autres outrages qui furent
infligés aux mormons au Missouri et en Illinois ».
«
À Corn Creek, à
vingt-quatre kilomètres plus au sud, ils empoisonnèrent,
rapporta-t-on, les sources ainsi que le cadavre d'un bœuf. La
carcasse fut mangée par une bande d'Indiens Piutes, et dix
d'entre eux moururent.
«
Certaines bêtes des
colons moururent d'avoir bu aux sources empoisonnées. Comme le
bétail était gras, les propriétaires les
« essayèrent » pour avoir le suif, et un
certain nombre de Blancs furent empoisonnés d'avoir manipulé
la viande. Ces « Chats
sauvages » exprimèrent leur plaisir de savoir que
l'armée allait venir et menacèrent de s'arrêter à
un endroit convenable, de laisser leurs femmes et leurs enfants et de
retourner aider les troupes à tuer tous les mormons qui se
trouvaient dans les montagnes.
« Il
est impossible de savoir quelle foi il faut ajouter à ces
accusations. Mais le fait reste qu'ils exprimèrent leur haine
pour les mormons, lancèrent beaucoup de menaces et malmenèrent
les Indiens en chemin.
«
Achat de provisions
:
«
On a dit qu'il ne fut pas
permis à ces émigrants d'acheter des provisions à
Salt Lake City et dans les autres colonies des saints et que le
président Young leur avait ordonné de quitter Salt Lake
City. Ce n'est pas le cas. Le président Young ne savait pas
qu'ils étaient dans la ville et entendit parler d'eux pour la
première fois quand ils furent partis. En chemin, ils
obtinrent des provisions comme ils le désiraient et dans la
mesure où les saints pouvaient les leur donner, ce qui est
abondamment prouvé. Ils furent bien traités par la
plupart des colons, et ce ne fut que lorsque leurs propres actes leur
attirèrent la mauvaise volonté des colonies du sud que
cette attitude changea.
«
Brigham Young mis au
courant
:
«
Les sentiments devinrent si
intenses, tant de la part des Indiens que de la population blanche
des colonies du sud, que l'on estima nécessaire d'envoyer un
messager au gouverneur Brigham Young pour savoir ce qu'il fallait
faire. Certaines personnes exprimèrent le sentiment que
puisque les émigrants s'étaient déclarés
être des ennemis, ils devaient être traités comme
tels, mais des gens plus réfléchis prétendirent
qu'il fallait leur permettre de continuer leur voyage sur la côte
sans les molester.
«
James H. Haslam porta un
message du colonel Isaac C. Haight de la milice, à Salt
Lake City, pour avoir l'avis du gouverneur Young.
«
Entre-temps, il fut convenu
que tous les efforts seraient faits pour pacifier les Indiens et les
empêcher de lancer une attaque. Haslam quitta Cedar City
l'après-midi du lundi 7 septembre et voyagea à toute
allure à cheval, arrivant à Salt Lake City le matin du
10.
«
Il remit immédiatement
son message et le gouverneur Young lui demanda s'il pouvait
entreprendre le voyage de retour sans délai. Il dit que oui. «
Allez à toute vitesse, n'épargnez pas vos chevaux. Il
ne faut pas que l'on touche aux émigrants, même s'il
faut tout l'Iron County pour l'empêcher. Ils doivent partir
libres et sans être molestés ». Telle fut la
réponse qu'il reçut. Haslam, bien qu'ayant juste
terminé un dur voyage, retourna immédiatement, arrivant
à Cedar City le 13 avec un message écrit du gouverneur
Young au colonel Haight.
«
La réponse arrive
trop tard
:
«
Le message du gouverneur
Young au colonel Haight de la milice disait ceci : « En ce qui
concerne les convois d'émigrants traversant nos colonies, nous
ne devons pas y toucher tant qu'il ne leur a pas tout d'abord été
notifié de rester à l'écart. Vous ne devez pas
les toucher. Il n'y a pas d'autres convois à ma connaissance.
Si ceux qui sont là veulent partir, qu'ils aillent en paix ».
«
Le colonel Isaac C.
Haight lut la lettre et, en larmes, répondit : «
Trop tard, trop tard ». Le matin (7 septembre) où Haslam
était parti pour avoir l'avis du gouverneur Young, l'œuvre
de mort parmi les malheureuses victimes avait commencé.
«
Attaque contre le convoi
d'émigrants
:
«
Au début de
septembre, le convoi d'émigrants des compagnies d'Arkansas et
du Missouri campa dans la petite vallée appelée
mountain Meadows. Ils envisageaient d'y rester plusieurs jours.
Entre-temps, leur conduite avait excité les tribus indiennes
qui entouraient maintenant leur camp dans une attitude hostile.
«
Autant qu'on puisse le
déterminer, le matin du 7 septembre à l'aube, l'attaque
contre les émigrants commença. À la première
volée, sept hommes furent tués et seize blessés.
Les victimes furent prises à l'improviste, mais, étant
bien armées, combattirent bravement et réussirent à
repousser l'attaque. Plusieurs Indiens furent tués, y compris
deux de leurs chefs. Les Indiens envoyèrent des coureurs dans
tout le pays avoisinant pour demander des renforts d'entre leurs
tribus et appelèrent John D. Lee, qui avait été
en contact étroit avec les affaires indiennes, étant
leur fermier, de venir les conduire à la victoire. Lee se hâta
de sa résidence à Harmony jusqu'au théâtre
des opérations et sembla partager la frénésie
des peaux-rouges. Plus tard, d'autres Blancs apparurent sur la
scène, ayant été attirés vers les
prairies, leurs services ayant été requis pour
ensevelir les morts. Certains restèrent, volontairement ou de
force, pour participer au massacre qui s'ensuivit.
«
Reddition et traîtrise
:
«
Pendant l'accalmie qui
suivit l'attaque, les émigrants mirent leurs chariots en
cercle et dressèrent des barricades pour se protéger,
attendant l'attaque, qui, ils en étaient sûrs, allait se
produire. Les Indiens et leurs alliés blancs passèrent
quelque temps à discuter du sort des malheureux émigrants.
Les victimes découvrirent que des Blancs étaient ligués
avec les Indiens et cette connaissance scella leur destin. Ceux qui
lancèrent l'attaque décidèrent de ne laisser en
vie aucun émigrant susceptible de raconter l'histoire.
«
Le matin du vendredi 11, Lee
persuada les émigrants de se rendre, leur promettant
protection et transport en un lieu sûr. Ils furent conduits à
un endroit où les Indiens étaient en embuscade et, à
un signal donné, une volée de coups de feu résonna,
Indiens et Blancs participant à l'outrage. Dix-sept enfants
âgés de quelques mois à sept ans furent les seuls
à être épargnés. Les colons s'occupèrent
de ces enfants jusqu'à ce que le gouvernement, en vertu d'un
acte du Congrès, les renvoyât à leurs amis en
Arkansas.
«
Un serment sanglant
:
«
Les Blancs qui étaient
engagés dans cet horrible massacre contractèrent une
alliance, scellée par un serment terrible qu'ils ne
révéleraient jamais le rôle qu'ils avaient joué
dans cette épouvantable tragédie. Un faux rapport fut
envoyé au gouverneur Young. Lee fit aussi rapport en personne,
imputant la responsabilité aux seuls Indiens. Le gouverneur
Young versa des larmes amères et fut horrifié
d'entendre ce récit.
«
Exécution de Lee
:
«
Pendant plusieurs années,
les faits relatifs à la tragédie restèrent
inconnus, mais peu à peu la vérité se fit jour
et une enquête fut menée sur l'affaire. John D. Lee fut
excommunié de l'Église, le président Young
donnant l'ordre de ne plus jamais l'admettre comme membre en aucune
circonstance. Quand la vérité fut révélée,
des mesures furent également prises contre les autres
protagonistes. Des années plus tard Lee fut condamné
pour le crime et le paya de sa vie. Son exécution eut lieu sur
l'emplacement de la tragédie. D'autres hommes impliqués
s'enfuirent du territoire et moururent fugitifs. Ils échappèrent
ainsi à la justice que les tribunaux terrestres peuvent
infliger, mais ils attendent toujours la condamnation pour leurs
crimes devant un plus haut tribunal où la justice ne périt
jamais. » (Joseph Fielding
Smith, Essentials in Church History, Salt Lake City, 1922, 1950,
chapitre 44)
Le massacre de Mountain Meadows vu par le site le plus instructif et
spécialisé
C’est l’étude, et de loin,
la plus complète et la plus détaillée. Les
dossiers sont passionnants, et surtout factuels.
Voici le principe de ce site
entièrement dédié au « Massacre de
Mountain Meadows ».
VigiSectes devrait s’en
inspirer et en prendre de la graine !
« À Propos de ces dossiers
:
« Toutes les ressources
présentées ou référencées sur le
site Web de la Mountain Meadows Association sont destinées à
ceux qui recherchent des informations supplémentaires sur le
massacre de Mountain Meadows. Leur inclusion ne constitue pas une
approbation des informations contenues dans ces références.
Le massacre est une question très complexe, et même dans
les documents de source primaire, les informations peuvent être
inexactes, conçues pour être délibérément
trompeuses ou biaisées. Nous avertissons le lecteur de ne
confondre aucune source unique avec la "vérité"
historique, mais d'utiliser les diverses sources fournies comme
outils pour acquérir une meilleure compréhension de
l'événement.
«
Qu'est-ce
qu'une source primaire ?
«
Les sources primaires (ou
preuves) sont les enregistrements réels d'événements
qui ont survécu au passé. Des exemples de sources
primaires comprennent des documents originaux, des lettres, des
photographies, des journaux intimes, des poèmes, des comptes
rendus de journaux et des interviews. Les sources primaires servent
de matière première pour interpréter le passé
et permettent au chercheur de se rapprocher le plus possible de ce
qui s'est réellement passé au cours d'un événement
ou d'une période historique. Sources primaires sur le site Web
de MMA.
«
Qu'est-ce qu'une source
secondaire ?
«
Les sources secondaires sont
des récits du passé créés par des
personnes qui ne sont pas des témoins directs de l'événement.
Les sources secondaires ne sont pas des preuves ; il s'agit d'un
commentaire ou d'une discussion de preuves écrites après
coup. Des exemples de sources secondaires comprennent des livres, des
articles de revues, des monographies, des biographies et d'autres
informations qui interprètent ou examinent des travaux de
recherche. Évaluation des ressources Internet. Ne prenez pas
l'information au pied de la lettre !
«
Le site Web de la Mountain
Meadows Association présente en particulier les principaux procès
qui se sont tenus. Ils nous éclairent sur la véritable
responsabilité des personnages concernés par ce drame
effroyable, sans considération, philosophiques, religieuses,
partisanes, sectaires ou autres ; et le principal personnage
nous allons le voir est John D. Lee.
Remarque : J’ai obtenu la traduction de l’anglais
en français par le logiciel Google « Translate »,
aussi est-il possible qu’elle ne soit pas rigoureuse. Je
m’en excuse par avance.
John D. Lee – ses derniers
mots
« Je
n'ai que peu de choses à dire ce matin. Bien sûr, je
sens que je suis au bord de l'éternité, et les
solennités de l'éternité doivent reposer sur
mon esprit à l'heure actuelle. J'ai rédigé -
ou j'ai essayé de le faire - un manuscrit abrégé
de l'histoire de ma vie, qui doit être publié, où
j'ai donné mes vues et mes sentiments sur toutes ces
choses.
Je
me sens résigné à mon sort. Je me sens aussi
calme qu'un matin d'été, et je n'ai rien fait
intentionnellement de mal. Ma conscience est claire devant Dieu et
devant l'homme. Je suis prêt à rencontrer mon
Rédempteur et ceux qui m'ont précédé,
derrière le voile.
« Je
ne suis pas un infidèle. Je n'ai pas renié Dieu et
sa miséricorde. Je suis un fervent partisan de ces choses.
Le plus que je regrette, c'est de me séparer de ma famille;
beaucoup d'entre eux ne sont pas protégés et seront
orphelins de père. Quand je parle de ces choses, elles
touchent une corde sensible en moi. Je déclare mon
innocence de n'avoir jamais rien fait de mal intentionnellement
dans toute cette affaire. J'ai déployé tous mes
efforts pour sauver ces gens.
«
J'aurais
tout donné, s'ils avaient été sous mes ordres, si
j'avais pu éviter cette calamité, mais je ne pouvais
pas le faire. Il semble qu'il faille faire de moi une victime – il
faut qu'il y ait une victime, et je suis la victime. Je suis
sacrifié pour satisfaire les sentiments – les sentiments
vindicatifs, ou en d'autres termes, je suis utilisé pour
satisfaire les parties.
«
Je
suis prêt à mourir. J'ai confiance en Dieu. Je n'ai
aucune peur. La mort n'a pas de terreur. Pas une particule de
miséricorde n'ai-je demandé à la cour, au
monde ou aux autorités pour épargner ma vie. Je n'ai
pas peur de la mort, je n'irai jamais dans un endroit pire que
celui où je suis maintenant. Je l'ai dit à ma
famille, et je le dirai aujourd'hui, que le gouvernement des
États-Unis sacrifie leur meilleur ami. C'est beaucoup dire,
mais c'est vrai, c'est ainsi.
«
Je
suis un vrai croyant en l'Évangile de Jésus-Christ,
je ne crois pas tout ce qui est maintenant enseigné et
pratiqué par Brigham Young. Peu m'importe qui
l'entend. C'est mon dernier mot – c'est ainsi. Je crois qu'il
égare le peuple, vers la destruction. Mais je crois en
l'Évangile qui a été enseigné dans sa
pureté par Joseph Smith, autrefois. J'ai mes raisons pour
cela.
«
J'ai
étudié pour faire de la volonté de cet homme
[Brigham Young] mon plaisir pendant trente ans. Voyez, maintenant,
ce que j'en suis arrivé à ce jour !
«
J'ai
été sacrifié d'une manière lâche
et ignoble. Je ne peux pas l'aider. C'est mon dernier mot -
c'est ainsi. Des preuves ont été apportées
contre moi qui sont aussi fausses que les gonds de l'enfer, et ces
preuves ont été voulues pour me sacrifier.
Sacrifiez un homme qui s'est servi d'eux, qui a erré et
enduré avec eux dans les jours d'adversité, vrai
depuis le début de l'Église ! Et je suis maintenant
isolé et sacrifié de cette manière ! Quelle
confiance puis-je avoir en un tel homme ! Je n'en ai pas,
et je ne pense pas que mon Père céleste en ait.
«
Pourtant,
il y a des milliers de personnes dans cette Église qui sont
des amis honorables et de bon cœur, et dont certains sont
proches de mon cœur. Il y a une sorte d'influence magnétique
vivante qui s'est emparée du peuple, et je ne peux la
comparer à rien d'autre qu'au reptile qui s'éprend
de sa proie, jusqu'à ce qu'il la captive, la paralyse et
qu'elle se précipite dans les mâchoires de la mort.
Je ne peux pas le comparer à autre chose. C'est ainsi, je
le sais, j'en suis satisfait. Je regrette d'avoir quitté ma
famille; ils me sont proches et chers. Ce sont des choses qui
touchent ma sympathie, même quand je pense à ces
pauvres enfants orphelins.
«
Je
déclare que je n'ai rien fait de mal à dessein dans
cette malheureuse affaire. J'ai fait tout ce qui était en
mon pouvoir pour sauver ce peuple, mais c'est moi qui dois
souffrir.
«
Cela
dit, je me sens résigné. Je demande au Seigneur, mon
Dieu, si mes travaux sont accomplis, de recevoir mon esprit. »
Commentaire
Dans ces derniers mots ou testament, John D. Lee se déclare
innocent de tout crime et accuse Brigham Young d’être le
responsable de tout. Il va jusqu’à affirmer :
« J'ai déployé tous mes efforts pour sauver
ces gens. »
Sa déclaration (« je me sens résigné à
mon sort. Je me sens aussi calme qu'un matin d'été, et
je n'ai rien fait intentionnellement de mal. Ma conscience est claire
devant Dieu et devant l'homme. Je suis prêt à rencontrer
mon Rédempteur et ceux qui m'ont précédé,
derrière le voile ») rappelle celle de Joseph Smith, lorsqu’avec
son frère Hyrum, il partait pour Carthage sceller de son sang
sa mission de prophète des derniers jours : « Je
vais comme un agneau à l’abattoir, mais je suis calme
comme un matin d’été. J’ai la conscience
libre de toute faute envers Dieu et envers tous les hommes ».
Seulement, John D. Lee, sous aucun rapport de près ou de loin,
n'est pas Joseph Smith !
Lettre
de John D. Lee à Brigham Young
Harmony, Washington Co., UT,
20 novembre 1857.
À Son Excellence, le
gouverneur B. Young, ex-officier et surintendant des affaires
indiennes :
Cher monsieur,
Mon
rapport daté du 11 mai 1857, relatif aux Indiens
dont j'ai la charge en tant que fermier, a montré une relation
amicale entre eux et les blancs, qui sans doute auraient continué
à augmenter si les hommes blanc été le
premier agresseur, comme ce fut le cas avec la compagnie d'émigrants
du capitaine Fancher, passant par la Californie vers la mi-septembre
dernier, sur Corn Creek, à quinze milles au sud de Fillmore
City, comté de Millard.
La compagnie a empoisonné
la viande d'un bœuf, qu'elle a donné à manger aux
Indiens Pah Vant, provoquant la mort immédiate de quatre
d'entre eux, en plus d'en empoisonner un certain nombre d'autres.
L'entreprise a également empoisonné l'eau où ils
campaient, tuant le bétail des colons. Cette politique non
guidée, planifiée dans la méchanceté par
cette entreprise, a soulevé l' ire des Indiens, qui se
répandit bientôt dans les tribus du sud, les incitant à
se venger jusqu'à ce que du sang soit sur leur chemin, et
comme la brèche, selon leur tradition, était nationale,
par conséquent toute partie de la nation était
susceptible d'expier cette infraction.
Vers
le 22 septembre, le capitaine Fancher et sa compagnie tombèrent
victimes de leur colère, près de Mountain
Meadows ; leur bétail et leurs chevaux ont été
abattus dans toutes les directions, leurs chariots et leurs biens ont
été pour la plupart incendiés. S'ils avaient été
les seuls à avoir souffert, nous aurions moins de raisons de
nous plaindre. Mais la compagnie suivante d'à peu près
la même taille avait beaucoup de ses hommes abattus près
de Beaver City, et sans l'intervention des citoyens à cet
endroit, toute la compagnie aurait été massacré
par les furieux Pah Vants. De cet endroit, ils ont été
protégés par la force militaire, par ordre du colonel
WH Dame, à travers le territoire, à côté.
Fournir à l'entreprise des interprètes, pour les aider
jusqu'au Los Vaagus . Sur le Muddy, quelque trois à
cinq cents Indiens ont attaqué la compagnie, en voyageant, et
ont chassé plusieurs centaines de têtes de bétail,
disant à la compagnie que s'ils tiraient un seul coup de feu,
ils tueraient toutes les âmes. Les interprètes ont
essayé de récupérer le stock, ou une partie
d'entre eux, par des cadeaux, mais en vain. Les Indiens leur
ont dit de s'occuper de leurs propres affaires, ou leur vie ne serait
pas en sécurité. Depuis cet événement,
aucune compagnie n'a pu passer sans certains de nos interprètes
pour parler et expliquer les choses aux Indiens.
Des sentiments amicaux
subsistent encore entre les indigènes et les colons et je
n'hésite pas à dire qu'ils augmenteront tant que nous
les traiterons avec bonté et honnêtement envers eux.
J'ai été béni dans mes travaux l'année
dernière. Beaucoup de céréales ont été
récoltées pour les Indiens.
Je
vous fournis ci-joint le compte de WH Dame, de Parowan, pour le
bétail, les chariots, etc.
D'après le rapport
ci-dessus, vous verrez que les besoins des indigènes ont
augmenté en proportion de leur expérience et de leur
pratique dans l'art de l'agriculture.
Avec des sentiments de haute
considération, je suis votre humble serviteur,
John D. Lee, officier des
Indiens Pan Utes
au Gouverneur B. Young, membre d'office et surintendant des affaires
indiennes.
À la page
257, du livre « Le mormonisme dévoilé :
ou la vie et les confessions de l'évêque mormon décédé,
John D. Lee », Lee accuse Brigham Young de lui avoir
demandé ou ordonné d’écrire la lettre
ci-dessus. Il écrit :
«
J'ai fait suivre cette
lettre et j'ai pensé que j'avais bien géré
l'affaire. J'ai mis dans le compte de dépenses de 2 220 $,
juste pour montrer, et aider Brigham Young à obtenir quelque
chose du gouvernement. C'était la façon dont ses
fermiers indiens ont tout fait. Je n'ai jamais donné aux
Indiens un des articles nommés dans la lettre. Aucun des
hommes mentionnés n'avait jamais fourni de tels articles aux
Indiens, mais je l'ai fait de cette façon par sécurité.
Brigham Young n'a jamais dépensé un dollar pour les
Indiens de l'Utah, alors qu'il était agent des Indiens. Le
seul argent qu'il ait jamais dépensé pour les Indiens,
c'était quand nous étions en guerre avec eux. Ensuite,
ils nous ont coûté un peu d'argent, mais pas beaucoup.
« Brigham
Young, sachant bien que j'ai écrit cette lettre uniquement
pour la protection des frères, l'a utilisée pour
rédiger son rapport au gouvernement sur ses actes en tant
qu'agent des Indiens. J'ai obéi à ses ordres en cela,
comme j'ai obéi aux ordres de Haight à Mountain
Meadows, et je reçois maintenant mon salaire pour mon
mensonge. J'ai agi consciencieusement dans toute l'affaire, et je
n'ai rien à me reprocher, sauf d'avoir été assez
bête pour me laisser duper par les lâches misérables
qui cherchent maintenant la sécurité en me pourchassant
jusqu'à la mort.
»
Commentaire
Ainsi, sous les ordres de Brigham Young, d’après le
servile et crédule John D. Lee, il aurait écrit cette
lettre qui le décharge en partie de ses crimes par soumission
à ses supérieurs, et charge à nouveau le
machiavélique Brigham Young, le responsable de tout !
Le témoignage de Brigham Young au procès de
Moutain Meadows
Déposition
de Brigham Young - 30 juillet 1875 (pour
le second procès de John D. Lee) dans
la deuxième cour de district judiciaire :
Les
questions à poser à Brigham Young lors de son
interrogatoire en tant que témoin dans l'affaire de John D.
Lee et autres, en procès à Beaver City, ce 30e jour
de juillet 1875, et les réponses de Brigham Young aux
interrogations ci-jointes, ont
été mises par écrit, et ont été
données après que ledit Brigham Young ait été
dûment assermenté pour témoigner de la vérité
dans la cause susmentionnée, et sont les suivantes :
Premièrement
– Indiquez votre âge et l'état actuel de votre
santé, et si, dans cet état, vous pourriez vous
déplacer pour assister en personne, à Beaver, à
la cour qui y siège actuellement ?
Réponse – À la première question, il a dit : Je
suis dans ma soixante-quinzième année. Ce serait un
grand risque, tant pour ma santé que pour ma vie, que de me
rendre à Beaver à l'heure actuelle. Je suis, et j'ai
été, pendant un certain temps, invalide.
Deuxièmement – Quelle fonction, soit ecclésiastique, civile ou
militaire, avez-vous occupée en 1857 ?
Réponse – J'étais gouverneur du territoire, et ex-officier
surintendant des affaires indiennes, le président de
l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers
jours, pendant l'année 1857.
Troisièmement – Indiquez la situation des affaires entre le territoire de
l'Utah et le gouvernement fédéral, au cours de l'été
et de l'automne 1857.
Réponse – En mai ou juin 1857, le courrier des États-Unis pour
l'Utah a été arrêté par le
gouvernement, et toute communication par courrier a été
coupée, une armée des États-Unis était
en route pour l'Utah, avec le dessein ostensible de détruire
les saints des derniers jours, selon les rapports qui nous sont
parvenus de l'Est.
Quatrièmement – Y avait-il des juges des États-Unis ici pendant l'été
et l'automne 1857 ?
Réponse – Au meilleur de mes souvenirs, il n'y avait pas de juge des
États-Unis ici dans la dernière partie de 1857.
Cinquièmement – Indiquez ce que vous savez au sujet des trains d'émigrants
qui traversent le territoire vers l'Ouest, et en particulier au
sujet d'une compagnie de l'Arkansas, en route pour la Californie,
qui a traversé cette ville au cours de l'été
ou de l'automne 1857 ?
Réponse–
Comme d'habitude, les trains d'émigrants traversaient notre
Territoire pour se rendre dans l'Ouest. J'ai entendu la rumeur
qu'une compagnie de l'Arkansas, en route pour la Californie, était
passée par la ville.
Sixièmement – Est-ce que cette compagnie d'émigrants de l'Arkansas a
reçu l'ordre de quitter Salt Lake City par vous-même
ou par une personne en autorité sous vos ordres ?
Réponse – Non, pas que je sache. Je n'ai jamais entendu parler d'une
telle chose, et certainement aucun ordre de ce genre n'a été
donné par le gouverneur par intérim.
Septièmement – Est-ce que quelqu'un a donné des conseils ou des
instructions aux citoyens de l'Utah pour qu'ils ne vendent pas de
grain ou ne fassent pas de commerce avec les trains d'émigrants
qui passaient par l'Utah à ce moment-là ? Si oui,
quels étaient ces instructions et conseils ?
Réponse – Oui, des conseils ont été donnés aux
citoyens de ne pas vendre de grain aux émigrants pour
nourrir leur bétail, mais de leur en laisser suffisamment
pour eux-mêmes s'ils étaient absents. La raison en
est simple : depuis plusieurs années, nos récoltes
étaient maigres et nous risquions d'avoir des problèmes
avec l'armée des États-Unis, qui était alors
en route pour cet endroit, et nous voulions conserver le grain
pour la nourriture. Il a été conseillé aux
citoyens du territoire de ne pas donner de céréales
à leur propre bétail. À ma connaissance,
personne n'a jamais été puni ou mis en cause pour
avoir fourni des provisions aux émigrants.
Huitièmement – Quand avez-vous entendu parler pour la première fois de
l'attaque et de la destruction de cette compagnie de l'Arkansas à
Mountain Meadows, en septembre 1857 ?
Réponse – Je n'ai rien appris de l'attaque ou de la destruction de la
compagnie de l'Arkansas jusqu'à un certain temps après
qu'elle se soit produite - et alors seulement par des rumeurs
flottantes.
Neuvièmement,
John D. Lee vous a-t-il rapporté à un moment donné
après ce massacre ce qui avait été fait lors
de ce massacre, et si oui, que lui avez-vous répondu à
ce sujet ?
Réponse – Deux ou trois mois après le massacre, il s'est présenté
à mon bureau et avait beaucoup à dire sur les
Indiens, sur le fait qu'ils étaient en colère et
menaçaient les établissements des Blancs, puis il a
commencé à faire le récit du massacre. Je lui
ai dit d'arrêter, car d'après ce que j'avais déjà
entendu par la rumeur, je ne voulais pas que mes sentiments soient
troublés par un récit de détails.
Dixièmement – Philip Klingensmith s'est-il rendu à votre bureau avec
John D. Lee au moment où ce dernier a fait son rapport, et
avez-vous ordonné à ce moment-là à
Smith de remettre le stock à Lee, puis leur avez-vous
ordonné de ne pas parler du massacre ?
Réponse – Non. Il n'a pas téléphoné à
John D. Lee, et je ne me souviens pas qu'il m'ait parlé ou
que je lui aie parlé du massacre ou de quoi que ce soit
concernant la propriété.
Onzièmement – Avez-vous déjà donné des instructions
concernant les biens pris aux émigrants lors du massacre de
Mountain Meadows, ou savez-vous quoi que ce soit de leur
disposition ?
Réponse – Non, je n'ai jamais donné d'instructions concernant les
biens pris aux émigrants lors du massacre de Mountain
Meadows, et je ne savais rien de ces biens ou de leur disposition,
et je ne le sais pas encore aujourd'hui, sauf par la rumeur
publique.
Douzièmement – Pourquoi, en tant que gouverneur, n'avez-vous pas engagé
immédiatement des procédures pour enquêter sur
ce massacre et traduire les coupables en justice ?
Réponse – Parce qu'un autre gouverneur avait été nommé
par le président des États-Unis et qu'il était
en route pour me remplacer, et que je ne savais pas quand il
arriverait, et parce que les juges des États-Unis n'étaient
pas dans le territoire. Peu après l'arrivée du
gouverneur Cummings, je lui ai demandé d'emmener avec lui
le juge Cradlebaugh, qui appartenait au district sud, et je les
accompagnerais avec une aide suffisante pour enquêter sur
l'affaire et traduire les coupables en justice.
Treizièmement – Vers le 10 septembre 1857, avez-vous reçu une
communication d'Isaac C. Haight, ou de toute autre personne de
Cedar City, concernant une compagnie d'émigrants appelée
la compagnie Arkansas ?
Réponse – J'ai reçu une communication d'Isaac C. Haight ou de John
D. Lee, qui était fermier pour les Indiens.
Quatorzièmement – Avez-vous reçu cette communication ?
Réponse – Je ne l'ai pas. Je l'ai recherchée avec diligence, mais
je ne l'ai pas trouvée.
Quinzièmement – Avez-vous répondu à cette communication ?
Réponse – Je l'ai fait, à Isaac C. Haight, qui était alors
président par intérim à Cedar City.
Seizième – Voulez-vous indiquer la substance de la lettre que vous lui
avez adressée ?
Réponse
-- Oui. Elle visait à laisser cette compagnie
d'émigrants, et toutes les compagnies d'émigrants,
traverser le pays sans être inquiétées, et à
apaiser autant que possible les sentiments de colère des
Indiens.
(Signé)
Brigham
Young
Souscrit
et assermenté devant moi ce 30ème jour de juillet,
A.D. 1875
Témoignage de Philip Klingensmith, le 24 juillet 1875 –
Premier procès de John Lee
Accusation :
Continuez et dites ce que vous savez de ce massacre, et qui y a
participé, mais ne mentionnez aucun témoignage par
ouï-dire. Témoin : Je le ferai pour autant que
je sache. La première chose que je mentionnerai, c'est
quand j'ai entendu parler de cette entreprise venant de Salt Lake.
J'ai entendu parler des émigrants qui descendaient ici, et
j'ai appris qu'il était interdit au peuple de commercer
avec eux ; qu'il y avait beaucoup de sentiments d'une manière
ou d'une autre, et cela m'a fait me sentir, à vrai dire,
mal à l'aise quand je l'ai entendu. Finalement, la
compagnie est arrivée à Cedar City et il se trouve
que je me trouvais dans la petite ville. Il y a environ un
kilomètre de différence entre les deux villes. Je
n'ai d'abord vu que quelques-uns d'entre eux, trois ou quatre, au
moulin, en train de récolter de l'eau du blé qu'ils
avaient acheté à M. Jackson. J'ai continué
jusqu'à la ville haute. C'était probablement
peut-être vendredi. J'ai entendu dire qu'il y avait eu des
troubles à cause des émigrants qui juraient en
ville. Et j'ai entendu dire que John M. Higbee leur avait infligé
une amende. […]
Défense :
Il ne s'agit pas d'une accusation de combinaison [de complot] :
John D. Lee est accusé de meurtre, pas de combinaison avec
qui que ce soit. Si M. Lee n'était pas là, il est
incompétent. Il est de votre devoir de le mettre en
relation avec lui. À moins que vous puissiez prouver que
John D. Lee faisait partie de ce Conseil, l'exposé des
délibérations de ce Conseil est incompétent.
Juge : L'une
ou l'autre des parties peut commencer soit au début, soit
au milieu, soit à la fin de son témoignage. C'est
une règle à laquelle j'ai été habituée
pendant de nombreuses années, et je pense que c'est la
meilleure règle. Ils ont promis de mettre l'accusé
en rapport avec cela. S'ils ne le font pas, la Cour devra la
rayer.
Défense :
Votre Honneur notera notre exception à cette décision,
jusqu'à ce qu'il apparaisse que John D. Lee était
membre de ce Conseil, ou était présent.
Accusation :
Continuez et dites ce qui s'est passé lors de ce Conseil.
Témoin :
Cette question de ces émigrants et de leur destruction nous
a été posée à ce moment-là ; et
il y avait ...
Q : De qui était
composé ce Conseil ?
R : Haight, Higbee,
moi-même - je ne pourrais pas dire tous leurs noms ;
Morill était là, Ira Allen et Wesley Willis, je
pense, étaient là.
Q :
Quel est le nom complet de Haight ?
R : Son prénom
est Isaac C. Haight.
Q : Que
s'est-il passé ?
R : Cette chose a
été discutée.
Défense :
Nous nous opposons à cette question. Maintenant, il
apparaît affirmativement que John D. Lee n'était pas
là ; et il ne le relie pas à cela.
Juge : Pour
le même motif qu'ils ont promis de se connecter, ils peuvent
le faire par un autre témoin.
Défense :
Exception.
Accusation :
Continuez et dites ce qui s'est passé là-bas.
Témoin :
Cette question a été posée et certains frères
se sont opposés à une telle proposition - et
quand ce fut mon tour, je m'y suis opposé. Il y en avait
aussi d'autres qui s'y opposaient. Haight se leva d'un bond et
interrompit la réunion, et sortit. Puis une proposition y a
été faite. La question que je leur ai posée
était celle-ci : quelles seraient les conséquences
si une telle chose se produisait.
Q : Qu'ont-ils
proposé de faire ?
R : Ils n'ont pas
proposé de faire quoi que ce soit de particulier lorsque
cette chose a été évoquée.
Q : Qu'est-ce qui a été
dit ?
R : J'ai dit tout ce dont
je me souviens.
Q : Quelle était
la substance de ce qui a été dit ?
R : C'était leur -
la substance était pour leur destruction, et je m'y suis
opposé.
Q : Pour leur destruction
par qui ?
R
: Leur destruction a été proposée par les
Indiens. Je ne peux pas dire positivement que les blancs allaient
le faire à partir de là. Puis la réunion
s'est interrompue et le lundi matin, en bas du vieux mur du fort,
plusieurs d'entre nous se sont réunis à nouveau.
Q : Qui ?
R : Isaac C. Haight,
Higbee, moi-même, Joël White et je ne me souviens de
personne d'autre. On parlait à nouveau de ces émigrants
qui venaient. Ils n'étaient pas encore à Cedar. Je
suis revenu sur le même sujet, je m'y suis opposé,
j'ai posé des questions à ce sujet et j'ai dit pour
ma part que j'aimerais voir ces gens passer sans être
inquiétés. Haight a alors répondu: "Vous
pouvez aller avec M. White à Pinto Creek avec une lettre et
dire aux gens là-bas que ces gens [seront autorisés
à] passer et essayer de pacifier les Indiens - pour que ces
gens passent. " C'est tout.
Q : Tu es allé
là-bas ?
R : Je l'ai fait. Je suis
allé là-bas. J'ai commencé l'après-midi.
Q : Qui vous accompagnait
?
R
: Joël White est venu avec moi. Nous avons commencé
l'après-midi et avons rencontré John D. Lee en bas
du terrain. Probablement à deux miles et demi de la ville.
Lee a demandé: "Où vas-tu?" White a
répondu: "Nous allons veiller à ce que ces
personnes passent sans être inquiétées."
Il [Lee] a dit: "J'ai quelque chose à dire à ce
sujet, et j'y veillerai." Nous n'avons pas répondu.
Nous sommes allés sur. Il est allé à Cèdre.
Je ne sus plus rien de lui qu'après. […]
Q : Après les
avoir passés, dites ce qui s'est passé.
R : Je suis venu vers la
maison et j'ai rencontré un homme nommé Ira Allen,
au-delà de l'endroit où nous avons rencontré
Lee à environ quatre miles. C'était le lendemain.
Nous ne savions pas ce qui se passait, et Ira Allen a déclaré
tout de suite...
Défense :
Objection.
Accusation : Nous
connecterons M. Allen comme l'un des conspirateurs dans cette
affaire.
Juge : Allez-y,
l'objection est rejetée.
Défense : Notez
notre exception.
Q : Continuez, dites ce
qui s'est passé.
A:
Il a dit que le destin des émigrants qui sont sortis là-bas
était scellé, que les dés étaient
jetés, le destin fixé pour leur destruction, que
John D. Lee avait reçu l'ordre du quartier général
de Parowan de prendre des hommes - faites le tour ci-dessous et
allez dehors. Il avait reçu l'ordre d'aller à Pinto
Creek et d'annuler ce que moi et M. White avions été
à Pinto Creek et essayé de faire.
Q : Qu'est-ce qui a
été fait d'autre, alors ?
R : Je n'en sais rien de
plus. Je suis allé à la maison. White habitait la
ville basse, et je montais chez moi assez fatigué d'avoir
fait du cheval. Je ne sais rien de plus sur ce qui se passait.
Seulement à propos de rumeurs, jusqu'à environ trois
jours après. Alors Haight, qui vivait là-bas à
la forge dans une petite maison, m'a envoyé McFarlane
là-bas, pour que je vienne là-bas. Je suis allé
derrière sa maison. Il m'a raconté cette histoire.
Défense : Nous
nous opposons à tout ce que M. Haight a pu dire à ce
témoin.
Juge : Annulé.
Défense : Les
accusés s'en offusquent.
Témoin : Il m'a
dit qu'il y avait des ordres venus du camp la nuit dernière.
Il dit: "Ils ne s'étaient pas entendus comme ils
l'avaient prévu, et la nouvelle m'est parvenue pour des
renforts, et je suis immédiatement allé à
Parowan et là j'ai reçu d'autres ordres de quoi
faire."
Q
: A-t-il dit qui a donné ces ordres ?
R
: Oui, monsieur. Je dirai, au fur et à mesure. Il a dit
qu'il était rentré dans la nuit avec ces ordres de
Colonel Dame que pour finir le massacre ils devaient les leurrer
et n'épargner que les petits enfants qui ne pouvaient pas
raconter l'histoire. C'est ce qu'il m'a dit. Je suis descendu dans
la vieille ville puis directement. Il m'a dit d'aller là-bas,
et je suis arrivé juste devant la maison d'Ira Allen. Là,
John M. Higbee, Ira Allen et Charlie Hopkins étaient juste
devant sa porte. Et alors que je m'avançais, John Higbee
dit : « On vous ordonne de sortir armé et équipé
comme la loi l'ordonne, pour vous rendre à Mountain
Meadows. Et donc je suis allé. […]
Q :
Racontez ce qu'il a dit, d'aussi près que vous pouvez vous
en souvenir.
R
: Il a déclaré qu'ils avaient de fortes
fortifications ; qu'il n'y avait aucune chance de les faire sortir
à sa connaissance. Puis Higbee, ayant des ordres, dit: "Les
ordres sont de moi à vous qu'ils doivent être leurrés
et désarmés, sortis de n'importe quelle manière
de la meilleure façon possible." Là, il a été
convenu et la commande a été donnée à
John D. Lee pour mener à bien l'ensemble du projet. Je
suppose qu'avant cela, Higbee avait l'autorité, mais j'ai
découvert qu'elle appartenait à Lee.
Q : Qu'est-ce qui a été
fait alors ?
R : Nous sommes
retournés, et l'ordre était de remonter jusqu'aux
sources où campaient les Indiens et ces soldats du sud. À
la source, à l'écart, de ce côté-ci du
terrain.
Q : Que voulez-vous dire
par ces soldats ?
R : Des hommes blancs -
des soldats du sud [de l'Utah] - ceux qui sont venus du comté
de Washington et des environs, pour autant que je sache. Juste
après que nous soyons arrivés là-haut, Lee
les a appelés dans un carré creux et là leur
a parlé - aux soldats qui étaient là ; mais je
ne me souviens pas de tout ceux qui s'y trouvaenit… Là, nous nous
sommes arrêtés, probablement entre un quart et un
demi-mille en deçà du campement de ces émigrants
en vue. Et quelqu'un est sorti avec un drapeau de trêve.
Q : Saviez-vous qui ?
R : Je ne pourrais pas
vous dire si c'était John D. Lee ou William Bateman ; qui
que ce soit, ils sont revenus après une communication avec
un homme qui est sorti et les a rencontrés - est sorti du
campement d'émigrants. John est allé là-bas,
et cet homme et John D. Lee se sont assis et ont eu une longue
conversation avec l'homme qui est sorti du camp d'émigrants
pour rencontrer le drapeau de la trêve. C'était à
deux cents mètres, peut-être un peu plus, du camp
dans la vallée. Ce qu'il a dit à cet homme ou à
ce peuple, je ne le sais pas, seulement parce que j'ai vu le
complot exécuté qui lui est venu de Haight de
Parowan - John M. Higbee à lui.
Q : Alors que
s'est-il passé ?
R : Lee est descendu avec
cet homme au camp dans leur retranchement. Là, un chariot
est venu qui était là à un moment donné.
Je ne sais pas combien d'heures avant que quelqu'un sorte.
Q : Dans quel ordre
sont-ils sortis ?
R : Je l'ai fait, je
pense, le décrire quand j'ai parlé des hommes qui
ont été massacrés. En file double, aussi près
que je me souvienne. Et probablement, ils ont été
jetés en file indienne avant que le mot ne soit donné,
"feu!"
Q : Par qui étaient-ils
accompagnés ou plutôt sortis ?
R : Je ne pouvais pas me
souvenir de toutes ces choses ; il y avait une sorte d'absurdité
dans mon esprit. Ils étaient accompagnés de Lee, en
tête du wagon. Je ne me souviens de personne d'autre.
Q : Savez-vous qui a
donné l'ordre de tirer ?
R : John M. Higbee a
donné les ordres.
Q : Où était
Lee lorsque ce tir a été effectué ?
R : Avec les femmes
devant, quand elles ont été massacrées.
Q : Avait-il des armes
sur lui ?
A: Je suppose qu'il
l'avait fait.
Q : Quel souvenir en
gardez-vous ?
R : Je ne pouvais pas le
dire à ce moment-là, car je ne pouvais pas
l'entendre en action.
Q : En avez-vous vu du
tout ?
R : Il portait ses armes
à feu comme n'importe quel autre homme.
Affidavit
de Philip Klingon Smith (Klingensmith)
10 avril 1871 –
(référencé dans le témoignage de
Klingensmith lors du premier procès de John D. Lee)
A
comparu personnellement devant moi, Peter B. Miller, greffier du
tribunal du septième district judiciaire de l'État
du Nevada, Philip Klingon Smith, qui, dûment assermenté,
a déclaré sous serment :
Je
m'appelle Philip Klingon Smith ; je réside dans le comté
de Lincoln, dans l'État du Nevada ; J'ai résidé
à Cedar City, dans le comté d'Iron, dans le
territoire de l'Utah, de 1852 à 1852 après JC1859;
je résidais à ladite Cedar City au moment du
massacre de Mountain Meadows, dans ledit territoire d'Utah ;
J'avais entendu dire qu'une compagnie d'émigrants était
en route de Salt Lake City, à destination de la Californie
; après que ladite compagnie ait quitté Cedar City,
la milice a été appelée dans le but de
commettre des actes d'hostilité contre eux; ledit appel
était un appel militaire régulier des officiers
supérieurs aux officiers subalternes et aux soldats du
régiment de Cedar City et des environs, composant une
partie de la milice du territoire de l'Utah ; je ne me
souviens pas du numéro du régiment.
J'étais
alors évêque de l'Église de Jésus-Christ
des saints des derniers jours à Cedar City ; Isaac C.
Haight était président de ladite église à
Cedar City et des colonies du sud dudit territoire ; ma
position d'évêque était subordonnée à
celle dudit président ;
WH
Dame était le président de ladite église à
Parowan dans ledit comté d'Iron ; ladite WH Dame
était aussi colonel dudit régiment ;
ledit
Isaac C. Haight était lieutenant-colonel dudit régiment,
et ledit John D. Lee, de Harmony dans ledit comté
d'Iron, était major dudit régiment ; ledit
régiment a été dûment ordonné de
se rassembler, armé et équipé conformément
à la loi, et préparé pour les opérations
de campagne ;
Je
n'avais ni commandement ni fonction dans ledit régiment à
l'époque, et je n'ai pas non plus marché avec ledit
régiment dans l'expédition qui a abouti au massacre
de ladite compagnie dans les Mountain Meadows, dans ledit comté
d’Iron ; environ quatre jours après que ladite
compagnie d'émigrants eut quitté Cedar City, la
partie dudit régiment alors rassemblée à
Cedar City prit sa ligne de marche à leur poursuite;
environ deux jours après que ladite compagnie eut quitté
ladite Cedar City, le
lieutenant-colonel Isaac C Haight exprima en ma présence le
désir que ladite compagnie fût autorisée à
poursuivre son chemin en paix; mais après il m'a dit qu'il
avait l'ordre du quartier général de tuer toute
ladite compagnie d'émigrants, sauf les petits enfants;
Je
ne sais pas si ledit quartier général signifiait le
quartier général du régiment à
Parowan, ou le quartier général du commandant en
chef à Salt Lake City ; lorsque ladite compagnie fut
arrivée à Iron Creek à environ vingt (20)
milles de Cedar City, le capitaine Joe White partit pour la
colonie de Pinto Creek, par laquelle ladite compagnie passerait,
dans le but d'influencer les gens pour permettre à ladite
compagnie de transmettre leur chemin en paix ;
J'ai
demandé et obtenu la permission dudit White d'aller avec
lui et de l'aider dans ses efforts pour sauver la vie; lorsque
lesdits White et moi-même sommes arrivés à
environ trois milles de Cedar City, nous avons rencontré le
major John D. Lee, qui nous a demandé où nous
allions ; J'ai répondu que nous allions essayer
d'empêcher « le meurtre des émigrants »,
Lee a répondu : « J'ai quelque chose à dire à
ce sujet » ;
Lee
était alors en route pour Parowan, le quartier général
du colonel Dame ; dit White et moi sommes allés à
Pinto Creek; y resta une nuit, et le lendemain retourna à
Cedar City, rencontrant ladite compagnie d'émigrants à
Iron Creek; avant d'atteindre Cedar City, nous avons rencontré
un Ira Allen, qui nous a dit
'que le décret avait passé, consacrant ladite
compagnie à la destruction ; après que le combat ait
duré trois ou quatre jours, un messager du major
Lee est arrivé à Cedar City, qui a déclaré
que le combat n'avait pas été tout à fait
réussi, sur quoi le lieutenant-colonel Haight a ordonné
un renfort ; à ce moment-là, j'ai reçu l'ordre
du capitaine John M. Higbee, qui m'a ordonné de rassembler,
«armé et équipé comme la loi
l'ordonne» ; c'était une question de vie ou de mort
pour moi de me rassembler ou non, et je me suis rassemblé
avec les troupes de renfort; c'est à ce moment-là
que le lieutenant-colonel Haight m'a dit que c'étaient les
ordres du quartier général que tous sauf les petits
enfants de ladite compagnie devaient être tués ;
a déclaré que Haight venait à ce moment-là
de rentrer du quartier général de Parowan, où
un conseil militaire avait été tenu; il y avait eu
un conseil semblable tenu à Parowan avant cela, auquel
étaient présents le colonel Dame, le
lieutenant-colonel IC Haight et le major John D.
Lee ; le résultat de ce premier conseil fut l'appel
dudit régiment dans le but déjà indiqué;
le renfort susmentionné a été conduit aux
Mountain Meadows, et là a formé une jonction avec le
corps principal ;
Le
major Lee rassembla toutes les troupes à une source et leur
fit un discours disant que ses ordres du quartier général
étaient de tuer toute la compagnie sauf les petits enfants;
je n'étais pas dans les rangs à ce moment-là,
mais sur le côté parlant à un homme nommé
Slade, et je n'aurais pas pu voir un papier entre les mains du
major Lee ; ledit Lee a alors envoyé un drapeau de trêve
dans le camp d'émigrants, offrant auxdits émigrants
que s'ils déposaient les armes, il les protégerait ;
ils déposèrent donc leurs armes, sortirent de leur
camp, et se livrèrent audit Lee ; les femmes et les enfants
furent alors, par l'ordre dudit Lee, séparés des
hommes, et marchèrent devant les hommes; après que
lesdits émigrants aient marché environ un demi-mille
vers Cedar City, l'ordre fut donné de les abattre ; à
ce moment-là ledit Lee était à la tête
de la colonne ; J'étais à l'arrière.
Je
n'ai pas entendu Lee donner l'ordre de tirer, mais je l'ai entendu
des sous-officiers alors qu'il passait le long de la colonne ; les
émigrants furent alors et là abattus sauf dix-sept
petits enfants, que je pris aussitôt sous ma garde.
Témoignage
de Néphi Johnson - témoin à charge au deuxième
procès de John D. Lee du 14 au 20 septembre 1876
Q
: Alors vous ne pouvez pas vous souvenir de ce que quelqu'un a dit
ou fait sauf John D. Lee ?
R
: Non, parce que John D. Lee était l'homme le plus
remarquable de toute l'affaire.
Q
: Klingensmith, l'évêque de l'église de Cedar
City, Haight et Higbee, en tant que majors de la milice, ont tous
reculé et ont donné à John D. Lee le contrôle
total, n'est-ce pas ?
R
: Il contrôlait tout sur le terrain. Il a agi comme un homme
qui avait le contrôle.
Q
: N'avait-il pas le contrôle ?
R
: Je ne peux pas dire.
Q
: Ne pensiez-vous pas à l'époque que John D. Lee
avait le contrôle total de tout et de chaque personne là-bas
?
R
: Il a agi comme ça.
Q
: Qu'en pensez-vous ?
R
: Pas de réponse.
Q
: Haight vous a ordonné d'y aller ?
R : Oui, et quand
je suis arrivé là-bas, je suis allé à
Lee ; c'était la consigne.
Témoignage de Jacob Hamblin
Q
: En attirant votre attention sur cette conversation, je vais vous
demander de dire à la cour et au jury, à votre
manière, ce que M. Lee vous a dit concernant sa
participation personnelle à ce meurtre, s'il vous a dit
quelque chose ?
R :
Eh bien, je crois l'avoir dit ici hier - qu'il a parlé
d'hommes blancs qui y étaient engagés et qu'il a
fait une attaque à la lumière du jour; qu'il ne
pouvait pas retenir les Indiens. Ils étaient tellement en
colère parce qu'un de leurs hommes a été tué
et un autre blessé, qu'il a mené l'attaque et a reçu
une balle dans son chapeau et une autre dans sa chemise. La
conversation ressemblait à ceci : Ils sont allés
là-bas pour observer les émigrants et voir qu'ils ne
devaient pas obtenir leur équipement des colonies
périphériques ; que les Indiens ont lancé
l'attaque à la lumière du jour, et que l'un d'eux a
été tué et un autre blessé, et que
cela a monté leur colère à un tel point
qu'ils sont allés le chercher et l'ont obligé à
mener l'attaque, ce qu'il a fait une ou deux fois de toute façon
- et a reçu la balle à travers son chapeau et une à
travers sa chemise. Le, les émigrants étaient si
fortement retranchés qu'ils ne pouvaient rien en faire. Et
ensuite, ils furent dans la nécessité de les leurrer
avec un drapeau de trace. Et ils sont venus dans les Prairies où
les Indiens étaient en embuscade, et ils se sont levés
et les ont massacrés. Les émigrants n'étaient
pas armés.
Q :
Dites-lui ce qu'il vous a dit d'autre ?
R
: Eh bien, il a parlé de nombreux petits incidents.
Q :
Mentionnez l'un de ces incidents ?
R:
Il y avait deux jeunes femmes amenées.
Q
: Par qui ?
R :
Par un chef indien à Cedar City, et il lui a demandé
ce qu'il devait faire avec eux, et l'Indien a tué l'un et
il a tué l'autre.
Q
: Racontez l'histoire comme il vous l'a racontée.
R
: C'est à peu près tout.
Q
: D'où ces jeunes filles ont-elles été
amenées - a-t-il dit ?
R :
D'un bosquet de broussailles de chêne, où ils étaient
cachés. C'était un chef indien de Cedar City.
Q
: Dites simplement ce qu'il a dit à ce sujet.
R
: L'Indien en a tué un et il a égorgé
l'autre, c'est ce qu'il a dit.
Q
: Qui a tranché la gorge de l'autre ?
R
: M. Lee.
Q
: Quelle raison Lee vous a-t-il donnée dans cette
conversation pour le meurtre des émigrants ? Il a dû
vous donner une raison pour laquelle il était nécessaire
de commettre un tel acte ?
R
: J'ai demandé ce qui l'exigeait, pourquoi ils l'avaient
fait. Il a dit qu'une attaque au grand jour aurait jeté la
censure sur ce peuple.
Q
: Sur quelles personnes ?
R
: Les gens qui vivaient ici.
Q
: Voulez-vous dire les blancs qui vivaient ici à l'époque
?
R
: Oui, monsieur.
Q
: Continuez et racontez tout ce qu'il a dit. Je veux que tu rendes
ça aussi mauvais que tu peux raconter tout ce que tu as
dit, tout ce qu'il a dit ?
R
: Je n'entreprendrais pas cela.
Q
: Racontez tout ce dont vous vous souvenez ? J'ai, la substance de
celui-ci? Il a dû y avoir beaucoup de choses à dire
sur les raisons de faire cela ?
R
: La cause qu'il m'a toujours donnée est celle que je vous
ai dite. Qu'après qu'ils soient passés par là
et qu'ils se soient comportés très brutalement, et
qu'ils aient dit qu'ils avaient aidé à tuer le vieux
Joe Smith, et qu'ils allaient être prêts là-bas
aux Meadows lorsque leurs équipes seraient recrutées,
et lorsque Johnston commencerait à l'extrémité
nord, ils le feraient sur le l'extrémité sud, et on
lui a demandé par l'autorité - Haight ou Dame -
d'aller surveiller ces émigrants et de s'assurer qu'ils
n'ont pas agressé ces faibles colonies. Quand je lui ai
demandé pourquoi c'était - qu'en faisant cela, quand
ils sont arrivés là-bas, les Indiens ont fait cette
attaque à la lumière du jour.
Q
: Les Indiens ont alors fait la première attaque ?
R
: Il a dit qu'ils l'ont fait volontairement - ils ont fait la
première attaque.
Q
: Vous avez parlé de l'armée du général
Johnston marchant vers l'Utah. Où était-il?
R
: À Fort Bridger alors.
Q :
Qui a compris que Johnston était censé marcher
contre eux ?
R
: La compréhension et le sentiment étaient qu'il
marchait contre les Mormons en tant que peuple, Église ou
nation, et qu'il allait essayer de faire éclater toute
l'inquiétude. C'était ce à quoi nous nous
attendions.
Q
: Vous vous attendiez donc à ce que Johnston, avec l'armée
des États-Unis, conduise cette armée contre ce
peuple ?
R
: Oui, monsieur.
Q
: Avec l'intention de les exterminer ou de les contraindre à
abandonner leur religion ?
R
: Oui, monsieur, c'était ma croyance - en finir avec la
religion mormone.
Q
: Combien de temps avant cela avait-il été que ce
même sentiment de peur ou d'anxiété avait été
ressenti par ce peuple, occasionné par l'approche de
Johnston ?
R :
Je pense que ça faisait deux ou trois mois, c'était
venu vers le sud à l'époque. Je pense que c'était
le 24 juillet, lorsqu'une célébration a eu lieu dans
l'un des canyons, on a appris que Johnston était en route.
Q
: Pourquoi ne l'avez-vous pas dit avant cette fois ?
R
: Parce que je n'en avais pas envie.
Q
: Pourquoi n'en avez-vous pas eu envie ? Vous avez senti et su
qu'un grand crime avait été commis, n'est-ce pas ?
R
: J'ai senti qu'un grand crime avait été commis.
Mais Brigham Young m'a dit que "dès que nous pourrons
obtenir une cour de justice, nous débusquerons cette chose,
mais jusque-là, ne dites rien à ce sujet."
Q
: Il y a eu des cours de justice dans ce territoire depuis cette
époque ?
R
: Je n'en ai encore jamais vu les effets. Je l'ai vu essayé.
Q
: C'est donc la première fois que vous vous sentez libre de
le dire ?
R
: C'est la première fois que j'ai senti que quelque chose
de bon en sortirait. Je l'ai gardé pour moi jusqu'à
ce qu'il soit demandé au bon endroit.
Q
: Vous sentez maintenant que le bon moment est venu ?
R :
Oui, en effet.
Témoignage de Laban Morrill – Témoin à
charge au deuxième procès de John D. Lee du 14 au 20
septembre 1876
Q
: Aviez-vous quelque chose à faire en tant qu'officier ou
citoyen, à Cèdre Ville , quant au passage de ces
émigrants ? Si oui, indiquez ce que vous savez de leur
passage, à votre manière.
R :
Simplement par rapport, qu'il y avait une entreprise qui est
passée Cèdre Ville . J'ai vécu dans un
endroit appelé Fort Johnson , six milles et demi. Je
m'occupais alors un peu de voir ce qu'on appelait la meilleure
localité, ou ce qui ferait le plus de bien à
quelques trois ou quatre petites localités, Cèdre
Ville , Fort Johnson et le ruisseau des Chemises. Nous avions
formé une sorte de coutume de nous réunir environ
une fois par semaine, pour prendre en considération ce qui
serait le mieux pour ces trois endroits. Il m'est arrivé
dimanche de venir Cèdre Ville , comme je venais d'habitude,
et il semblait y avoir un conseil. Nous nous réunissions
vers quatre heures, en général, le dimanche soir
après le service. Je suis entré dans le conseil et
j'ai vu qu'il y avait un peu d'excitation à propos de
quelque chose que je ne comprenais pas. Je suis entré à
une heure plutôt tardive. J'ai
demandé aux autres ce qui se passait. Ils ont dit qu'une
compagnie était passée vers Mountain Meadows. De
nombreuses menaces ont été proférées à
l'encontre de cette société.
Spicer
- pour l'accusé - Nous nous opposons à ces
conversations, dans lesquelles le témoin n'a pas montré
que l'accusé était présent.
Howard
- pour la partie civile - Nous nous attendons à connecter M. Lee
avec cela de cette façon : Nous proposons de montrer qu'à
ce conseil un rapport a été fait que les Indiens
avaient arrêté ce train d'émigrants, ou
étaient sur le point de les arrêter ; et nous
proposons de montrer en outre qu'à cette époque, en
conséquence de l'état du pays, certaines personnes
réclamaient qu'elles devaient être retenues jusqu'à
ce qu'un message puisse être envoyé à Salt
Lake et que leur passage soit assuré ; que M. Morrill y est
apparu - d'autres étant favorables à l'arrêt
des émigrants, et peut-être faisant plus que cela. M.
Morrill y est apparu et a insisté pour qu'aucune
interférence ne soit faite avec eux jusqu'à ce que
des ordres viennent de Brigham Young - du quartier général
- et a d'abord insisté pour qu'ils soient autorisés
à passer sans être inquiétés. Que les
Indiens ne devraient pas être autorisés à les
molester si cela pouvait être évité. Qu'ils
soient empêchés par tous les moyens d'interférer
avec eux. M. Morrill a fait plusieurs discours à ce conseil
en faveur de cette proposition, et que finalement un accord a été
conclu que les émigrants ne devraient pas être
interféré, et suspendre toutes les procédures
concernant même leur arrêt jusqu'à ce qu'un
message vienne de Brigham Young. À cette époque,
Brigham Young n'était pas seulement président de
l'Église, mais gouverneur du territoire et agent des
Indiens. Nous proposons de donner suite en montrant qu'un accord a
été conclu et qu'un messager a été
envoyé en toute hâte à Salt Lake City.
Nous
proposons de le suivre en montrant qu'un messager a été
envoyé pour s'assurer que les Indiens n'interfèrent
pas avec les émigrants. Nous proposons de poursuivre en
montrant que John D. Lee a reçu ce mot. Que tel était
l'accord de ce conseil, et qu'il ne devait pas permettre que ces
émigrants soient gênés ; que non
seulement il reçut ce mot, mais qu'il a fait la remarque
qu'il avait quelque chose à dire à ce sujet. On a
dit à l'homme qui portait le message qu'il ferait mieux de
s'en aller lui-même, sinon il serait blessé. Un
effort a été fait pour montrer que d'autres que John
D. Lee ont commencé cette attaque.
Nous
proposons de montrer à ce jury que l'attentat a été
commis au mépris des autorités. Qu'ils ont non
seulement protégé la vie de ces émigrants;
désireux non seulement d'être autorisés à
passer, mais d'être protégés des Indiens, afin
de montrer leur sincérité et de faire ce qui était
juste compte tenu des circonstances, s'y sont entendus
solennellement pour que les émigrants ne pas être
interféré jusqu'à ce qu'une dépêche
puisse être envoyée au gouverneur Young et renvoyée.
Nous proposons de montrer que cette dépêche a été
envoyée au gouverneur Young par ce messager, avec des
instructions de ne pas épargner la viande de cheval, mais
d'y aller jour et nuit ; qu'avant le retour de ce messager, John
D. Lee, au mépris de ce conseil, massacra les émigrants.
Spicer
- Si le monsieur propose de prouver que Lee a fait quoi que ce
soit de contraire aux ordres du Conseil de l'Église, nous
retirerons nos objections. Mais nous savons que l'accusation
échouera dans ses efforts. Lee n'a rien fait qui soit
contraire au Conseil, et le fait est qu'il a obéi aux
ordres.
Howard
- M. Morrill, la cour ordonne que vous déclariez ce qui a
été fait lors de ce Conseil.
Morrill :
Comme je l'ai dit, il semblait y avoir une certaine confusion au
sein de ce Conseil. J'ai demandé amicalement ce qui se
passait. On m'a dit qu'il y avait un train d'émigrants qui
passait près de Mountain Meadows, et qu'ils avaient proféré
des menaces à notre égard en tant que peuple - ils
avaient dit qu'ils détruiraient tous les mormons. Il y
avait une armée qui arrivait au sud et au nord, et cela a
créé un peu d'agitation. J'ai fait deux ou trois
réponses dans une sorte de débat sur les mesures qui
ont été prises en considération, discutant de
l'objet, de la méthode que nous pensions la meilleure
adoptée en ce qui concerne la protection de la vie des
citoyens. Mes objections n'ont pas été acceptées.
Enfin, nous effleurâmes le sujet comme ceci : Nous devrions
encore garder le silence, et une dépêche devrait être
envoyée au Gouverneur Young pour savoir quelle serait la
meilleure solution. Le vote a été unanime. Je le
considérais ainsi. Il semblait être entendu que le
lendemain matin, ou le lendemain, un messager devrait être
envoyé.
J'ai
pris quelques précautions pour m'enquérir et savoir
s'il serait envoyé le matin. On disait que les papiers
étaient établis, et que le gouverneur Young devait
être informé, et qu'aucun cours hostile n'était
poursuivi jusqu'à son retour. Je suis retourné à
Fort Johnson , sentant que tout allait bien. Environ huit heures
quarante avant le retour du messager - des affaires m'ont appelé
à Cedar City et j'ai appris que le travail avait été
fait, c'est-à-dire que la destruction des émigrants
avait eu lieu. Je ne peux pas donner d'autres preuves sur le sujet
pour le moment.
Q
: Quel était le nom du messager envoyé à Salt Lake City ?
R
: James Haslem.
Contre-interrogatoire
par WW Bishop
Q
: Vous pensez qu'environ quarante-huit heures avant que le
messager ne revienne de Salt Lake City, vous avez appris que le
travail était fait, les gens tués à Mountain
Meadows. Voulez-vous dire par là les tueries dont il avait
été question à ce Conseil ?
R
: Je suppose que oui, monsieur.
Commentaire
Le témoignage de
Philip Klingon Smith (Klingensmith) détermine de manière
véridique, exacte, historique, authentique, attestée,
etc. les responsables de l’effroyable complot du massacre de
Mountain Meadows.
Il s’agit de :
1 — Isaac C.
Haight, président de ladite église à Cedar City.
2 — WH Dame,
président de ladite église à Parowan dans ledit
comté d'Iron,et colonel dudit régiment.
3 — John D. Lee, de
Harmony du comté d'Iron, major du régiment.
Au fur et à mesure de
l’étude des divers témoignages émis lors
du procès, il s’avère que John D. Lee, bien que
n’étant pas le principal responsable, fut le fer de
lance, l’exécuteur des basses besognes !
Son témoignage ne
peut être plus clair.
« Je m'appelle
Philip Klingon Smith (Klingensmith); je réside dans le comté
de Lincoln, dans l'État du Nevada ; J'ai résidé
à Cedar City, dans le comté d'Iron, dans le territoire
de l'Utah, de 1852 à 1852 après JC1859; je résidais
à ladite Cedar City au moment du massacre de Mountain Meadows,
dans ledit territoire d'Utah ; J'avais entendu dire qu'une
compagnie d'émigrants était en route de Salt Lake City,
à destination de la Californie ; après que ladite
compagnie ait quitté Cedar City, la milice a été
appelée dans le but de commettre des actes d'hostilité
contre eux; ledit appel était un appel militaire régulier
des officiers supérieurs aux officiers subalternes et aux
soldats du régiment de Cedar City et des environs, composant
une partie de la milice du territoire de l'Utah ; je ne me
souviens pas du numéro du régiment.
J'étais alors évêque
de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers
jours à Cedar City ; Isaac C. Haight était président
de ladite Église à Cedar City et des colonies du
sud dudit territoire ; ma position d'évêque était
subordonnée à celle dudit président ; WH Dame
était le président de ladite Église à
Parowan dans ledit comté d'Iron ; ladite WH Dame
était aussi colonel dudit régiment ; ledit Isaac C.
Haight était lieutenant-colonel dudit régiment, et
ledit John D. Lee, de Harmony dans ledit comté d'Iron,
était major dudit régiment ; ledit
régiment a été dûment ordonné de se
rassembler, armé et équipé conformément à
la loi, et préparé pour les opérations de
campagne ; Je n'avais ni commandement ni fonction dans
ledit régiment à l'époque, et je n'ai pas non
plus marché avec ledit régiment dans l'expédition
qui a abouti au massacre de ladite compagnie dans les Mountain
Meadows, dans ledit comté d’Iron ; environ quatre
jours après que ladite compagnie d'émigrants eut quitté
Cedar City, la partie dudit régiment alors rassemblée à
Cedar City prit sa ligne de marche à leur poursuite; environ
deux jours après que ladite compagnie eut quitté ladite
Cedar City, le
lieutenant-colonel Isaac C Haight exprima en ma présence le
désir que ladite compagnie fût autorisée à
poursuivre son chemin en paix; mais après il m'a dit qu'il
avait l'ordre du quartier général de tuer toute ladite
compagnie d'émigrants, sauf les petits enfants. »
Commentaire
Les derniers mots de John D.
Lee sont un faux témoignage, alors qu’il s’apprêtait
à subir la mort devant un peloton d’exécution et
passer du côté du monde éternel pour se trouver
face à face avec le Jugement de Dieu. Pour moi, ses derniers
mots sont sacrilèges : ils s’assimilent à
« prendre en vain le nom de l’Éternel » ;
ou alors John D. Lee aurait perdu sa raison !
On peut déduire par
conséquent que son livre : « Le mormonisme
dévoilé : ou la vie et les confessions de l'évêque
mormon décédé, John D. Lee » écrit
sous sa dictée et remis à William W. Bishop, son
procureur (je suppose son avocat), publié en 1877 ne contient
que des arguments destinés, avant tout, à le disculper
et à charger Brigham Young de la responsabilité
plénière du massacre.
Thelma Geer,
arrière-petite-fille de John D. Lee, après avoir été
mormone (d’après ce qu’elle raconte dans son
livre) s’est convertie dans une Église évangéliste.
Elle a servi comme missionnaire pendant 45 ans et est décédée
en octobre 1999. Elle est devenue célèbre pour avoir
écrit les livres : « Pourquoi j'ai quitté
le mormonisme » et « Le mormonisme, maman et moi ».
Dans ses livres, elle décrit
son arrière-grand-père comme un pauvre bouc émissaire
victime du diabolique Brigham Young :
« Ce
même dévouement aveugle l'a poussé à
abandonner le confort et les plaisirs de ses propres lits conjugaux,
afin d'être « guetteur » pour Joseph
Smith, et plus tard pour Brigham Young, au cours de leurs visites à
leurs nombreuses épouses secrètes.
Par
soumission aux ordres de ses supérieurs dans la prêtrise
mormone, John D. Lee dirigea une bande de Mormons et d'Indiens qui
attaqua, massacra et dévalisa un train de pionniers en route
pour la Californie.
"L'histoire
rapporte qu'en septembre 1857, plus de cent hommes, femmes et enfants
furent assassinés alors qu'ils tentaient de traverser le sud
de l'Utah (
3).
Parmi les nombreux responsables participant à cet infâme
massacre, seul mon arrière-grand-père John D. Lee fut
jugé condamné et exécuté par le
gouvernement. Grand-Papa Lee passa près de vingt ans à
se cacher avant d'être finalement pris et exécuté
pour la participation - qu'il reconnut - à ce crime important.
Il
fut le bouc émissaire pour les autorités de l'église
mormone, qui pourtant avaient ordonné le massacre de tous,
sauf des très jeunes enfants et bébés.
Lui seul souffrit la honte publique et fut condamné pour la
boucherie immonde de Mountain Meadows.
Lors
de son exécution, sur les lieux mêmes du massacre,
Grand-Papa Lee s'assit sur son cercueil, fit face au peloton, et fit
cette demande : « Visez au cœur, les gars! Que
mon corps ne soit pas mutilé. »
Puis
il « rendit témoignage » que, bien que
l'Église mormone fut « la véritable Église »
et Joseph Smith un « vrai prophète »,
Brigham Young (
1)
avait entraîné le peuple loin de la vérité. »
Par conséquent, elle
désigne avant tout Brigham Young comme étant le seul ou
grand responsable du massacre. En cela, elle se rallie aux
déclarations de son arrière-grand-père conformes
à son livre « Le mormonisme dévoilé :
ou la vie et les confessions de l'évêque mormon décédé,
John D. Lee » et en aucun cas, elle tient compte des
témoignages des divers inculpés lors du procès
qui accusent son arrière-grand-père d’être
le ferde lance exécuteur principal de l’effroyable
massacre.
Dans Wikipédia, nous
avons lu : « Ces
tentatives amenèrent Jacob Fomey, agent aux affaires indiennes
en 1859, à écrire à Washington en disant :
« Je crains, et je
regrette de devoir le dire, qu'il y ait chez certaines personnes un
plus grand empressement à impliquer Brigham Young et les
autres dignitaires de l'Église dans toutes les offenses
criminelles qu'un effort diligent pour punir les coupables réels
des délits. »
On peut dire la même
chose pour les dirigeants de VigiSectes, en ce qui concerne le
traitement du massacre de Mountain Meadows. Au lieu d’être
impartial, honnête, de bonne foi comme tout chrétien en
devrait donner l’exemple, ils se sont vautrés dans le
mensonge, la calomnie, l’imposture n’ayant d’autre
but que celui d’impliquer Brigham Young, comme étant le
seul ou grand responsable ; et donc l’Église ;
et donc le mormonisme. Plus sectaire que VigiSectes tu meurs !
17. Les prophéties de Joseph Smith ne se sont pas réalisées
Première fausse prophétie : Si tu vis jusqu'à
l'âge de 85 ans
Sur
le site InfoSecte, nous lisons :
« Joseph, mon fils, si tu vis jusqu'à l'âge
de 85 ans, tu verras la face du Fils de l'homme »
(D&A
130:15). Cette
déclaration ayant été faite le 2 avril 1843, il
semble que le Seigneur des mormons aurait dû savoir que son
serviteur mourrait l'année d'après, à 39 ans
seulement.
Réponse
(tirée de lafeuilledolivier.com)
Les
critiques de Joseph Smith voudraient faire passer une Écriture
des Doctrine et Alliances pour une prophétie qui ne s'est pas
réalisée. Cependant, le texte en question, qui date de
1843, n'a rien d'une prophétie.
D&A
130:14-17
14 Un jour,
je priais avec une grande ferveur pour connaître le temps de
la venue du Fils de l’Homme, lorsque j’entendis
une voix répéter ce qui suit :
15 Joseph,
mon fils, si tu vis jusqu’à l’âge de
quatre-vingt-cinq ans, tu verras la face du Fils de l’Homme ;
c’est pourquoi, que cela suffise, et ne m’importune
plus à ce sujet.
16 Je fus laissé ainsi,
incapable de décider si cette venue avait rapport au
commencement du millénium ou à une apparition
préalable, ou si je mourrais et verrais ainsi sa face.
17 Je crois que la venue du Fils
de l’Homme ne se produira pas avant ce temps-là.
Dans
ces versets nous apprenons :
1. Le Seigneur est importuné
par la requête de Joseph et s'en débarrasse par une
réponse indirecte en sachant que le prophète mourrait
l'année suivante.
2. Joseph est perplexe et
reste sur une supposition. Sa conclusion est « Je crois que la
venue du Fils de l'Homme ne se produira pas avant ce temps-là.
» Or, « Je crois que » n'est pas l'expression d'une
prophétie mais d'une supposition. Supposition qui s'est avérée
exacte.
Le Seigneur, lui, ne suppose
pas. Il fait comprendre, à sa manière, que la Seconde
Venue ne se fera pas de sitôt. La supposition est de Joseph.
Si les détracteurs du
prophète appellent « prophétie » cette
supposition, alors la prophétie s'est réalisée :
La Seconde Venue n'est effectivement pas intervenue avant le temps
fixé.
Relation entre Samuel et
l’Éternel
Samuel
dit :
L'Éternel
trouve-t-il du plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, comme
dans l'obéissance à la voix de l'Éternel ?
Voici,
l'obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l'observation
de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers.
Car la désobéissance est aussi coupable que la
divination et la résistance ne l'est pas moins que l'idolâtrie
et les théraphims. Puisque tu as rejeté la parole de
l'Éternel, il te rejette aussi comme roi.
Alors
Saül dit à Samuel : J'ai péché, car j'ai transgressé
l'ordre de l'Éternel, et je n'ai pas obéi à tes
paroles. Je craignais le peuple, et j'ai écouté sa
voix. Maintenant, je te prie, pardonne mon péché,
reviens avec moi, et je me prosternerai devant l'Éternel.
Samuel
dit à Saül : Je ne retournerai point avec toi, car tu as rejeté
la parole de l'Éternel, et l'Éternel te rejette, afin
que tu ne sois plus roi sur Israël.
Et
comme Samuel se tournait pour s'en aller, Saül le saisit par le
pan de son manteau, qui se déchira.
Samuel
lui dit : L'Éternel déchire aujourd'hui de dessus
toi la royauté d'Israël, et il donne à un autre,
qui est meilleur que toi.
Samuel
n'alla plus voir Saül jusqu'au jour de sa mort ; car Samuel
pleurait sur Saül, parce que l'Éternel se repentait
d'avoir établi Saül roi d'Israël.
L'Éternel
dit à Samuel : « Quand
cesseras-tu de pleurer sur Saül ? Je l'ai rejeté,
afin qu'il ne règne plus sur Israël. Remplis ta corne
d'huile, et va ; je t'enverrai chez Isaï, Bethléhémite,
car j'ai vu parmi ses fils celui que je désire pour roi. »
Samuel obéit et
partit pour Bethléem à la rencontre d’Isaï
qui avait sept fils. Samuel entra dans sa maison.
Il
se dit, en voyant Éliab : Certainement, l'oint de l'Éternel est ici
devant lui.
Et
l'Éternel dit à Samuel : Ne prends point garde à son apparence et à
la hauteur de sa taille, car je l'ai rejeté. L'Éternel
ne considère pas ce que l'homme considère ;
l'homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l'Éternel
regarde au cœur.
Isaï fit passer ses
sept fils et Samuel sut que l’Éternel n’en voulait
pas. Il dit : Sont-ce là tous tes fils ? Et il
répondit : Il reste encore le plus jeune, mais il fait
paître les brebis.
Alors,
Samuel dit à Isaï : Envoie-le chercher.
Isaï
l'envoya chercher. Or il était blond, avec de beaux yeux et
une belle figure. L'Éternel dit à Samuel : Lève-toi, oins-le, car c'est lui !
Samuel
prit la corne d'huile, et l'oignit au milieu de ses frères.
L'esprit de l'Éternel saisit David, à partir de ce jour
et dans la suite. Samuel se leva, et repartit à Rama.
Au cours des nombreuses
années, Samuel et l’Éternel tissèrent des
relations intimes. Dans cet épisode, ils ont des réactions
amusantes et touchantes que je qualifierai respectueusement « de
vieux couples ».
Samuel devait beaucoup aimer
Saül, car il le pleurait. L’Éternel en était
excédé à cause de son orgueil, et il lui dit : Quand cesseras-tu de
pleurer sur Saül ? Je l'ai rejeté !
Encore une fois, les récits
simples et directs de la Bible nous font comprendre pleinement les
prophètes lorsqu’ils nous décrivent leurs
relations avec Dieu et disent naturellement qu’ils parlent avec
Lui, comme un homme parle à son ami.
Relation entre Joseph et
l’Éternel
Et encore une fois, lors de
cette dernière dispensation de l’Évangile, le
Seigneur et son prophète, Joseph, eurent une relation « de
vieux couple ». Le prophète devait importuner
Jésus qui lui répondit un peu « excédé » : « Joseph, mon fils, si
tu vis jusqu’à l’âge de quatre-vingt-cinq
ans, tu verras la face du Fils de l’Homme ; c’est
pourquoi, que cela suffise, et ne m’importune plus à ce
sujet. »
Peut-être, le Seigneur
voulait-il dire :
« Joseph, souviens-toi, n’ai-je pas dit à mes apôtres : Pour ce qui est du jour et de l'heure, personne ne le
sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père
seul » ?
Trois prophéties (parmi d'autres) que les détracteurs de l’Église semblent
ignorer
1. Prophétie
de la guerre de Sécession
« L’une
des prophéties de Joseph Smith les plus connues concerne la
guerre de Sécession. Le 25 décembre 1832, Joseph
reçut une révélation prophétisant qu’une
guerre entre les États américains du nord et du sud
allait commencer en Caroline du Sud et que des guerres et des
soulèvements dans le monde entier conduiraient à la
« fin de toutes les nations » au moment de la
seconde venue de Jésus-Christ. Des années plus tard,
Joseph réitéra sa prophétie qu’une guerre
éclaterait en Caroline du Sud sur la question des esclaves, ce
qui se produisit près de vingt ans après la mort
du prophète.
D&A
130:12-13 (Enseignements
donnés le 2 avril 1843 par Joseph Smith, le prophète,
à Ramus (Illinois)
12 Je prophétise, au nom du
Seigneur Dieu, que le début des difficultés qui
causeront beaucoup d’effusion de sang avant la venue du Fils
de l’Homme se situera en Caroline du Sud.
13 Elles
naîtront probablement de la question des esclaves. C’est
là ce qu’une voix m’a déclaré
tandis que je priais avec ferveur à ce sujet, le
25 décembre 1832.
« Aucune
main impie ne pourra empêcher l’œuvre de progresser »
« Joseph
Smith prophétisa aussi fréquemment au sujet de la
destinée future de l’Église de Jésus-Christ
des saints des derniers jours et le rôle qu’elle aurait
dans les derniers jours.
La plus célèbre
de ces prophéties est probablement celle qui était
écrite dans une lettre adressée à John
Wentworth, rédacteur en chef d’un journal de Chicago.
Malgré l’adversité déjà rencontrée
par la jeune Église, Joseph affirma :
« Aucune
main impie ne pourra empêcher l’œuvre d’avancer.
Les persécutions peuvent faire rage, les émeutiers
s’attrouper, les armées s’assembler, la
calomnie diffamer, mais la vérité de Dieu ira de
l’avant hardiment, noblement et indépendante, jusqu’à
ce qu’elle ait pénétré dans tous les
continents, visité tous les climats, balayé tous les
pays et résonné à toutes les oreilles,
jusqu’à ce que les desseins de Dieu soient accomplis
et que le grand Jéhovah dise que l’œuvre est
accomplie. »
« Mon
nom serait connu en bien et en mal parmi toutes les nations »
Dans son histoire, Joseph
Smith déclare les paroles de l’ange Moroni :
« Il
m’appela par mon nom
et me dit qu’il était un messager envoyé de la
présence de Dieu vers moi et que son nom était
Moroni ; que Dieu avait une œuvre à me faire
accomplir, et que mon nom serait connu en bien et en mal parmi
toutes les nations, familles et langues, ou qu’on en dirait
du bien et du mal parmi tous les peuples. »
Tous les détracteurs
de Joseph Smith peuvent confirmer que cette prophétie s’est
accomplie, car ils l’ont eux-mêmes réalisée !
« Les habitants de la lune sont d'une taille uniforme ; environ 1,85
mètre »
Sur
le site InfoSecte, nous lisons :
[déclaration de Joseph Smith] : « Les habitants de la lune sont d'une taille uniforme ; environ 1,85
mètre. Ils s'habillent comme les quakers et suivent tous à
peu près cette mode ; ils arrivent à vivre très
longtemps ; environ 1000 ans »
Mais on a de la
peine à rapprocher cette révélation d'une
autre :
« Vous
recevrez sa parole [de Joseph Smith] en toute patience et avec une
foi totale, comme si elle sortait de ma bouche [celle du Seigneur] »
(D&A 21:5).
Réponse
Ce sont des élucubrations
d'Oliver B. Huntington que personne d'autre que lui, à aucune
époque, n'a rapportées. Par conséquent, elles
n’ont rien à voir avec Joseph Smith en tant que
prophète.
C’est une manière
détournée utilisée fréquemment par les
détracteurs du mormonisme parmi tout un attirail d’autres
techniques calomnieuses.
Puisque le site InfoSecte
donne 1 seul verset de la section 21 de Doctrine et
Alliances, je vous en propose davantage pour goûter
à la parole du Sauveur :
D&A
21:1-8
1 Voici, un registre sera tenu
parmi vous, et tu y seras appelé voyant, traducteur,
prophète, apôtre de Jésus-Christ,
ancien de l’Église, par la volonté de Dieu le
Père et par la grâce de ton Seigneur Jésus-Christ,
2 étant inspiré par le Saint-Esprit à
en poser les fondations et à l’édifier sur la
très sainte foi.
3 Laquelle Église fut organisée et
établie en l’an de grâce mil huit cent trente,
le quatrième mois, le sixième jour du mois qui est
appelé avril.
4 C’est pourquoi, et je parle aux
membres de l’Église, vous prêterez l’oreille
à toutes ses paroles et à tous les
commandements qu’il vous donnera à mesure qu’il
les reçoit, marchant en toute sainteté devant
moi.
5 Car vous recevrez sa parole, en toute patience et
avec une foi absolue, comme si elle sortait de ma propre bouche.
6 Car, si vous faites ces choses, les portes de
l’enfer ne prévaudront pas contre vous, oui, et le
Seigneur Dieu dispersera les pouvoirs des ténèbres devant
vous et ébranlera les cieux pour votre bien et
pour la gloire de son nom.
7 Car ainsi dit le
Seigneur Dieu : C’est lui que j’ai inspiré
à faire avancer la cause de Sion avec une grande
puissance pour le bien : je connais sa diligence et j’ai
entendu ses prières.
8 Oui, j’ai vu ses larmes
pour Sion et je ferai en sorte qu’il ne pleure plus pour
elle ; car les jours de son allégresse sont arrivés
parce que ses péchés lui sont remis et que
mes bénédictions se manifestent sur ses œuvres.
« Un prophète
n’est prophète que lorsqu’il agit en tant que
tel... »
Joseph Smith mit l’accent
sur la liberté d’exprimer son opinion personnelle.
Lorsque quelqu’un lui dit qu’il pensait qu’un
prophète parlait toujours en qualité de prophète,
Joseph répondit qu’« un prophète n’est
prophète que lorsqu’il agit en tant que tel ».
En même temps, il n’a
pas craint de parler hardiment lorsque le Seigneur lui révélait
des instructions, et il a maintenu ses déclarations
prophétiques. Le don de prophétie fut une
caractéristique importante de l’appel et de la
contribution de Joseph Smith. Les détracteurs de Joseph
pour déclarer si une doctrine évangélique est
vraie ou fausse utilisent la Bible et rien que la Bible pour le
démontrer. Par conséquent, on ne peut traiter Joseph
Smith de faux prophète qu’à partir d’Écritures
contenues dans les livres canoniques de l’Église. Toutes
les références données par les détracteurs
du mormonisme pour le critiquer proviennent des documents historiques
de l’Église qu’ils manipulent selon les techniques
éprouvées de la contrefaçon, la manipulation de
textes pour leur faire dire ce que l’on veut et même le
contraire de ce qu’ils disent !
Comment on
travestit la vérité – Sidney & Brigham
« Pour
prouver que les mormons redoutaient la vengeance de Sidney Rigdon, le
détracteur du mormonisme cite l'extrait suivant d'un discours
de Br. Young :
« Frère Sidney
déclare qu'il veut raconter nos secrets ; mais je dirai :
Oh ! Ne le faites pas, frère Sidney ; ne dites pas nos
secrets ! Oh ! Ne le faites pas ! Mais s'il dit les nôtres,
nous dirons les siens. L'un pour l'autre. Pendant longtemps, à
Pittsbourg, il a eu des visions révélant une affreuse
iniquité parmi les saints. Maintenant, s'il connaît une
telle iniquité, et s'il possède un tel pouvoir,
pourquoi est-ce qu'il ne nous en purifie pas ? Il professe qu'il
a les clefs de David. Pouvoir merveilleux ! Révélations
merveilleuses ! Et ainsi il veut publier notre iniquité !
Ô cher frère Sidney ! Ne publiez pas notre
iniquité ! Je vous en prie, ne le faites pas ! »
Lecteur, ne vous semble-t-il
pas voir le président Young tremblant devant les révélations
de Sidney Rigdon, et le suppliant de se taire ? Eh bien, jugez
de la loyauté de M. Favez en lisant la suite de ce discours,
qu'il a eu soin de couper à l'endroit où l'ironie
allait se dévoiler, où les paroles citées par
lui allaient prendre leur véritable sens.
C'est M. Pichot qui nous
fournit cette suite (p. 255) :
« II veut donc publier
nos iniquités ! Je le prie d'y prendre bien garde. Oui,
s'il y a tant d'iniquités dans l'Église, Ancien Rigdon,
et si vous les connaissez depuis si longtemps, vous êtes le
dernier des misérables de ne pas les avoir révélées
plus tôt ; et si cette iniquité n'existe pas, vous
êtes le dernier des misérables encore, vous qui vous
efforcez d'ameuter la populace pour qu'elle égorge des hommes
innocents, des femmes et des enfants ! Quiconque ose dire que les
Douze sont des imposteurs, des adultères et des méchants,
est un menteur, et tous ceux qui disent de telles choses auront le
sort des menteurs : ils seront jetés là où
il y a des pleurs et des grincements de dents. Qui a jamais vu de
telles choses parmi nous ? Personne. Je foule aux pieds de si
criminelles calomnies. »
M. Favez, comme on voit,
possède ce talent qui consiste à mutiler les textes
pour en pervertir le sens et la portée. Maintenant, lecteur,
est-il vrai que le président Young redoutait la vengeance de
Rigdon ? La frayeur s'exprime-t-elle par un défi aussi
énergique ? Quels sont les témoignages d'imposture que
nous découvre M. Favez, sinon ceux de sa propre imposture? Car
nous le prenons en flagrant délit de falsification des textes
par suppression frauduleuse, et nous en verrons d'autres encore ! »
Un autre exemple :
Brigham Young a-t-il accuse Joseph Smith de débauche ?
« Il
faut toujours vérifier les sources des détracteurs de
l'Église. La probité intellectuelle n'est pas leur
fort. Parfois, certains passages sont retirés de leur
contexte, de manière délibérée, dans le
but de provoquer des sous-entendus méchants ou de pousser le
lecteur à tirer par lui-même de fausses conclusions.
Un exemple ? Celui de M.
Whalen, auteur de The
Latter-day Saints in the Modern-Day World (New York, The John Day
Company, Inc.) qui, à la page 58 de son livre, cite Brigham Young à
propos de Joseph Smith : « S'il se conduit comme le
diable, il a cependant établi une doctrine qui nous sauvera,
si nous nous y conformons. Il peut s'enivrer chaque jour de sa vie,
coucher chaque nuit avec les femmes de ses voisins, monter à
cheval et être un joueur invétéré...
toutefois, la doctrine qu'il a produite nous sauvera, vous, moi et la
terre tout entière. »
Aucune référence
n'est donnée. Il ne reste donc plus au lecteur qu'à se
dire que c'était là l'opinion qu'avait Brigham Young de
Joseph Smith. Néanmoins, lorsqu'on lit cette citation dans son
contexte, c'est-à-dire dans un discours qu'il a prononcé,
le 9 novembre 1856, dans le Tabernacle à Salt Lake City,
on découvre qu'il fait allusion à un incident survenu
de nombreuses années auparavant et qui lui revient en mémoire.
Brigham Young raconte : «
Je me rappelle une conversation que j'ai eue avant de rencontrer le
Prophète Joseph, avec un prêtre qui était un de
nos vieux amis. L'homme accusait le Prophète de beaucoup de
choses. Je lui dis : arrêtez, frère Guillmore. Voici la
doctrine, voici la Bible, le Livre de Mormon et la révélation
que Joseph Smith le Prophète a apportés. Je n'ai jamais
vu Joseph Smith et je ne sais pas comment il est en privé. La
seule chose que je connaisse, c'est la doctrine qu'il enseigne. Vous
pouvez toujours essayer d'y trouver la moindre contradiction. »
C'est ici que Brigham Young
continue avec la citation reprise par Whalen. Malheureusement, des
passages comme celui-ci, pris hors contexte, peuvent terriblement
perturber quelqu'un qui ne les connaît pas. »
Les promesses Joseph Smith concernant Sion ne se sont pas réalisées
« Le pays de Missouri... est le pays que j'ai
désigné et consacré au rassemblement des saints.
C'est pourquoi ceci est la terre de promission et le lieu pour la
ville de Sion... ».
« Indépendance
est un lieu pour le temple ... c'est pourquoi il est sage que la
terre soit achetée par les saints... afin qu'ils obtiennent ce
pays en héritage éternel »…
Mais...
promise comme héritage éternel en 1831, il faudra la
quitter en 1833... »
Le 19 janvier 1841, nouvelle révélation : il faut
construire le temple à Nauvoo (Illinois) :
« Venez
avec tout votre or et votre argent, vos pierres précieuses...
je vous commande... de me bâtir une maison” (Doctrines et
Alliances 124.26-31).
« En
ce qui concerne l'hôtel... qu'il soit construit en mon nom...
et que mon serviteur Joseph et sa maison y aient une place de
génération en génération... pour toujours
et à jamais dit le Seigneur » (Doctrines et
Alliances 124.56-59).
Mais ... il faudra encore partir en 1846 pour
s'installer en Californie.
Réponse
Tout d’abord
l’Écriture - « C'est pourquoi ceci est
la terre de promission et le lieu pour la ville de Sion... »
- reste toujours en vigueur et s’accomplira en son temps,
d’autant plus que l’Église à reconstruit un
deuxième temple (début de la constructin1999, fin 2002)
sur l’emplacement de l’ancien qui fut endommagé
par un incendie et une tornade puis démoli.
Ensuite, il faut savoir que
le calendrier de Dieu n’est pas le calendrier de l’homme !
Le meilleur exemple que je puisse prendre est celui du grand
patriarche Abraham, l’ami de Dieu. L’Eternel lui fit
d’immenses promesses à cause de sa fidélité
et parce qu’il n’avait pas hésité à
sacrifier son fils Isaac, l’unique, celui qu’il aimait.
Ce sacrifice préfigurait celui du Père et du Fils
faisant d’Abraham et d’Isaac une similitude du Père
et du Fils préfigurant le sacrifice expiatoire de Jésus :
« Car Dieu a tant
aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que
quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie
éternelle. »
Genèse
14-18
14 L'Éternel dit à Abram,
après que Lot se fut séparé de lui : Lève
les yeux, et, du lieu où tu es, regarde vers le nord et le
midi, vers l'orient et l'occident ;
15 car tout le pays que
tu vois, je le donnerai à toi et à ta postérité
pour toujours.
16 Je rendrai ta postérité
comme la poussière de la terre, en sorte que, si quelqu'un
peut compter la poussière de la terre, ta postérité
aussi sera comptée.
17 Lève-toi, parcours le
pays dans sa longueur et dans sa largeur; car je te le donnerai.
18
Abram leva ses tentes, et vint habiter parmi les chênes
de Mamré, qui sont près d'Hébron. Et il bâtit
là un autel à l'Éternel.
Genèse
22:15-18
15 L'ange de l'Éternel appela une
seconde fois Abraham des cieux,
16 et dit : Je le jure par
moi-même, parole de l'Éternel! Parce que tu as fait
cela, et que tu n'as pas refusé ton fils, ton unique,
17
je te bénirai et je multiplierai ta postérité,
comme les étoiles du ciel et comme le sable qui est sur le
bord de la mer; et ta postérité possédera la
porte de ses ennemis.
18 Toutes les nations de la terre
seront bénies en ta postérité, parce que tu
as obéi à ma voix.
Genèse
23:19-20
19 Après cela, Abraham enterra Sara, sa
femme, dans la caverne du champ de Macpéla, vis-à-vis
de Mamré, qui est Hébron, dans le pays de Canaan.
20
Le champ et la caverne qui y est demeurèrent à
Abraham comme possession sépulcrale, acquise des fils de
Heth.
Genèse
25:9-10
9 Isaac et Ismaël, ses fils,
l'enterrèrent dans la caverne de Macpéla, dans le
champ d'Éphron, fils de Tsochar, le Héthien,
vis-à-vis de Mamré. 10 C'est le champ
qu'Abraham avait acquis des fils de Heth. Là furent
enterrés Abraham et Sara, sa femme.
Voici quelques versets qui
démontrent les immenses bénédictions et
promesses que l’Éternel fit à Abraham, son ami.
Prenons, ce que nous pourrions appeler une promesse matérielle :
« Lève les
yeux, et, du lieu où tu es, regarde vers le nord et le midi,
vers l'orient et l'occident ; car tout le pays que tu vois,
je le donnerai à toi et à ta postérité
pour toujours. »
De son vivant, Abraham ne
posséda même pas la surface de la plante de ses pieds du
pays de Canaan. Le seul endroit qu’il posséda fut, le
champ et la caverne de Macpéla qu’i acquit à prix
d’argent.
Les détracteurs du
mormonisme vont-ils dirent que l’Éternel dans la Bible
n’a pas tenu ses promesses et qu’il est un faux Dieu. Non
mille fois, non ! Dieu tient toujours ses promesses et celles
qu’il a faites à Abraham se réalisent et se
réaliseront toutes.
Ainsi, parce que Sion à
l’époque de Joseph ne s’est pas établi,
cela ne veut pas dire qu’elle ne sera pas établie. Elle
le sera selon le calendrier divin.
Établir la cause de
Sion
« Au
début du mois de juin 1831, quelques semaines seulement après
avoir quitté l’État de New York et fini de se
rassembler en Ohio, les saints se sont réunis à
Kirtland pour une conférence de l’Église. Au
lendemain de la conférence, le 7 juin, Joseph Smith a reçu
une révélation qui a tourné les pensées
des membres de l’Église vers Sion : « La prochaine
conférence… se tiendra au Missouri, dans le pays que je
consacrerai à mon peuple » (D&A 52:2).
Les saints avaient à
cœur d’établir Sion, une ville sainte, un lieu de
paix et de refuge pour les justes fuyant la méchanceté
du monde. Pour les y préparer, le Seigneur leur avait
recommandé à plusieurs reprises de « chercher à
promouvoir et à établir la cause de Sion » (D&A
6:6 ; 11:6 ; 12: 6 ; voir aussi 14:6). À
présent, les dirigeants de l’Église devaient
partir immédiatement à la recherche de son emplacement.
*
Joseph Smith, Sidney Rigdon
et d’autres frères ont alors entrepris un voyage de
1 400 kilomètres et ils sont arrivés au comté
de Jackson (Missouri) le 19 juin.
Ils ont parcouru en bateau,
en diligence et à pied une grande partie du chemin. Le trajet
a été difficile et a demandé beaucoup d’efforts,
mais le prophète a ressenti l’attention protectrice du
Seigneur :
« En dépit
de la corruption et des abominations de notre temps, en dépit
également de l’esprit malveillant que nous avons
rencontré en de nombreux lieux à cause de notre
croyance au Livre de Mormon, jour après jour, le Seigneur a
manifesté ses soins vigilants et sa bonté à
notre égard, et nous nous sommes fixé la règle
de lire, chaque fois que c’était possible, un chapitre
de la Bible et de prier, et ces moments d’adoration nous ont
apporté un grand réconfort. »
Mi-juillet, le prophète
est arrivé dans l’ouest du Missouri, belle région
où les plaines fertiles, jonchées de fleurs, ondulent
sous le regard. C’est là, en réponse à ses
prières ferventes pour connaître l’endroit précis
de Sion, que le Seigneur [lui] révèle que « le
lieu que l’on appelle maintenant Independence en est le centre
; et un emplacement pour le temple se trouve à l’ouest
sur une parcelle qui est non loin du tribunal » (D&A 57:3),
et qu’il faut acheter des terrains.
Le 2 août, Joseph
Smith et d’autres se sont réunis afin de démarrer
la construction de Sion. Le prophète a écrit :
« J’ai aidé
la branche de Colesville de l’Église à poser le
premier rondin d’une maison pour le fondement de Sion, dans la
commune de Kaw, à treize miles à l’ouest
d’Independence. En l’honneur des douze tribus d’Israël,
douze hommes ont porté et placé le rondin. Au même
moment, Sidney Rigdon a prononcé la prière de
consécration du pays de Sion pour le rassemblement des saints.
Cela a été un moment de joie pour tous ceux qui étaient
présents, et nous avons pu entrevoir l’avenir, qui
apportera du contentement aux fidèles. »
Le lendemain, le prophète
a consacré l’emplacement du temple.
Les saints de Colesville
(New York) faisaient partie des premiers membres de l’Église
à s’établir au Missouri. Ils avaient fait le
voyage pénible de l’État de New York à
Kirtland (Ohio), mais ils n’y sont restés que peu de
temps avant de recevoir le commandement de se rendre au Missouri.
Polly Knight, membre de la
branche de Colesville, est morte une semaine après son arrivée
au pays de Sion. En dépit de sa santé faiblissante,
elle était déterminée à tenir jusqu’en
Sion. Son fils a écrit :
« Elle s’est
endormie paisiblement pour toujours en exprimant sa joie dans la
nouvelle alliance éternelle de l’Évangile et en
louant Dieu d’avoir pu voir le pays de Sion avant de mourir…
Frère Joseph Smith a assisté aux funérailles de
ma mère et nous a parlé d’une manière
éloquente et réconfortante . »
Bien que le prophète
soit vite retourné à Kirtland, d’où il a
dirigé l’Église jusqu’en 1838, les saints
ont continué à se rendre au Missouri.
Ils ont œuvré
diligemment à l’édification de Sion, mais, vers
la fin de 1833, ils avaient tous été chassés de
leurs maisons du comté de Jackson par les dures persécutions,
laissant derrière eux leurs rêves d’établir
Sion et d’y construire un temple.
Le Seigneur a révélé
à Joseph Smith, le prophète, que les conditions de la
rédemption de Sion dans le pays n’étaient pas
encore accomplies et que son établissement devrait «
attendre encore un peu » (D&A 105:9).
D&A 105:1-41
Révélation
donnée le 22 juin 1834, par l’intermédiaire
de Joseph Smith, le prophète, sur la Fishing River
(Missouri) Sous la direction du prophète, les saints d’Ohio
et d’autres régions participèrent à une
expédition vers le Missouri appelée plus tard Camp
de Sion. Leur but était d’escorter les saints
expulsés du Missouri pour les ramener dans leurs terres au
comté de Jackson. Les Missouriens qui avaient précédemment
persécuté les saints, craignant des représailles
de la part du Camp de Sion, prirent les devants et attaquèrent
des saints qui vivaient au comté de Clay (Missouri). Après
que le gouverneur du Missouri fut revenu sur sa promesse de
soutenir les saints, Joseph Smith reçut cette révélation.
1 En
vérité, je vous le dis, à vous qui êtes
assemblés pour apprendre ma volonté au sujet de
la rédemption de mon peuple affligé :
2 Voici,
je vous le dis, s’il n’y avait pas eu
les transgressions de mon peuple, et je parle de
l’Église et non d’individus, il aurait pu être
racheté dès maintenant.
3 Mais
voici, il n’a pas appris à obéir aux choses
que j’ai exigées de sa part, mais il est rempli de
toute sorte de méchanceté, ne donne pas,
comme il convient à des saints, de ses biens aux pauvres et
aux affligés en son sein,
4 Et
n’est pas uni, selon l’union exigée par la
loi du royaume céleste.
5 Et Sion ne
peut être édifiée que sur les
principes de la loi du royaume céleste ;
autrement je ne puis la recevoir en moi.
6 Et
il faut que mon peuple soit châtié jusqu’à
ce qu’il apprenne l’obéissance, s’il
le faut, par les choses qu’il endure.
7 Je
ne parle pas de ceux qui sont désignés pour diriger
mon peuple, qui sont les premiers anciens de mon Église,
car ils ne sont pas tous sous cette condamnation ;
8 mais
je parle de mes Églises au dehors. Il y en a
beaucoup qui diront : Où est son Dieu ? Voici, il
le délivrera dans les moments difficiles, sinon nous ne
monterons pas à Sion et nous garderons notre argent.
9 C’est
pourquoi, en conséquence des transgressions de
mon peuple, il m’est opportun que mes anciens attendent
encore un peu la rédemption de Sion,
10 afin
qu’ils soient eux-mêmes préparés, que
mon peuple soit instruit plus parfaitement, ait de l’expérience,
connaisse plus parfaitement ce qui est de son devoir et
les choses que j’exige de sa part.
11 Et
cela ne pourra se réaliser que lorsque
mes anciens seront dotés de pouvoir
d’en haut.
12 Car
voici, j’ai préparé une grande dotation et une
grande bénédiction pour qu’elles
soient déversées sur eux, s’ils sont
fidèles et s’ils persévèrent dans
l’humilité devant moi.
13 C’est
pourquoi, il m’est opportun que mes anciens attendent un peu
la rédemption de Sion.
14 Car
voici, je n’exige pas d’eux qu’ils combattent
pour Sion, car ce que j’ai dit dans un commandement
antérieur, je l’accomplirai : je combattrai pour
vous.
Enseignements de Joseph
Smith
Le Seigneur a désigné
le comté de Jackson (Missouri) comme étant le pays de
Sion, un lieu où les saints du temps de Joseph Smith se
rassembleraient et où la ville sainte de Sion serait
construite un jour.
« En juin [1831] j’ai
reçu, dans une vision céleste, le commandement d’aller
aux confins occidentaux de l’État du Missouri et d’y
désigner l’endroit même qui servirait de point
central pour le commencement du rassemblement de ceux qui embrassent
la plénitude de l’Évangile éternel. Par
conséquent, accompagné de quelques frères, j’ai
entrepris le long et pénible voyage qui nous a conduits au
comté de Jackson (Missouri), voyage au cours duquel nous avons
été sujets à de nombreuses épreuves et
privations, et, après avoir inspecté la région
et cherché diligemment, sous l’égide de Dieu, il
nous a indiqué l’endroit précis où il
projetait de commencer le rassemblement et la construction d’une
‘ville sainte’ appelée Sion ; Sion, car c’est
un lieu de justice, un lieu où tous ceux qui bâtiront
adoreront le Dieu vrai et vivant et croiront en une seule doctrine,
celle du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.
« La voix de tes
sentinelles retentit ; elles élèvent la voix, elles
poussent ensemble des cris d’allégresse ; car de leurs
propres yeux, elles voient que l’Éternel ramène
Sion » [Ésaïe 52:8] ».
Au début des années
1830, les saints ont tenté de poser les fondations de Sion
dans le comté de Jackson (Missouri), comme le Seigneur le leur
avait commandé, mais ils ont échoué, car ils
n’étaient pas préparés spirituellement.
Au sujet du temps où
Sion serait établie, Joseph Smith, le prophète, a dit :
« Aucune communication
de l’Esprit ne m’indique que, sauf éventuellement
certains individus qui ont désobéi et abandonné
la nouvelle alliance, Sion ait perdu son droit à une couronne
céleste, même si le Seigneur a permis qu’elle soit
ainsi affligée ; tout cela sera rendu manifeste par leurs
œuvres en son temps. J’ai toujours pensé que Sion
serait éprouvée selon ce que j’ai pu apprendre
des commandements qui ont été donnés. Mais
laissez-moi vous rappeler une clause qui dit que c’est après
beaucoup de tribulations que viennent les bénédictions
[voir D&A 58:4]. Par cette révélation, ainsi que
d’autres, dont une reçue tout récemment, je sais
que Sion sera rédimée au temps choisi par le Seigneur.
Bien qu’il ait caché à mes yeux la durée
de la purification, des tribulations et des afflictions ; lorsque je
questionne le Seigneur à ce sujet, sa voix me dit :
« Sois
tranquille, et sache que je suis Dieu ! Tous ceux qui souffrent
en mon nom règneront avec moi, et celui qui perdra sa vie à
cause de moi la retrouvera »… Que Dieu fasse que
rien ne nous sépare de l’amour du Christ, ni nos grandes
afflictions, ni nos souffrances [voir Romains 8:35-39]. »
Nous édifions la
cause de Sion en devenant un peuple au cœur pur et en
travaillant diligemment d’un seul cœur et d’un seul
esprit.
« L’édification
de Sion est une cause à laquelle le peuple de Dieu s’est
intéressé à tous les âges ; c’est un
sujet sur lequel les prophètes, les prêtres et les rois
se sont appesantis avec un plaisir particulier ; ils ont attendu avec
impatience et allégresse les jours dans lesquels nous vivons ;
et, enflammés par une espérance et une joie céleste,
ils ont chanté, écrit et prophétisé sur
notre temps mais sont morts avant de pouvoir le contempler de leur
vivant ; nous sommes le peuple que Dieu a choisi pour accomplir la
gloire des derniers jours ; il nous appartient de la voir, d’y
participer et de la faire aller de l’avant. »
« Sion est partout où
les saints s’assemblent et c’est ce que chaque homme
juste édifiera comme lieu de refuge pour ses enfants. »
« Nous aurons, ici et
là, un pieu [de Sion] pour le rassemblement des saints…
Vos enfants y seront bénis, et vous le serez aussi au milieu
de vos amis. Le filet de l’Évangile rassemble toutes
sortes d’hommes.
« Notre plus grand but
devrait être l’édification de Sion… Le
temps vient rapidement où l’homme ne trouvera de paix
qu’en Sion et en ses pieux. »
« En ce qui concerne
l’édification de Sion, cela doit se faire sur les
conseils de Jéhovah et par révélation divine. »
« Si Sion ne se
purifie pas de manière à être accepté de
lui en toutes choses, [le Seigneur] se cherchera un autre peuple ;
car son œuvre avancera jusqu’à ce qu’Israël
soit rassemblé, et ceux qui n’écoutent pas sa
voix doivent s’attendre à connaître son courroux.
Je vous le dis,
efforcez-vous de vous purifier, vous et tous les habitants de Sion,
de peur que la colère du Seigneur ne s’allume avec
fureur. Repentez-vous, repentez-vous, telle est la voix de Dieu à
Sion ; mais, aussi étrange que cela puisse paraître, il
n’en est pas moins vrai que l’humanité persistera
à se justifier de ses fautes jusqu’à ce que
toutes ses iniquités soient mises à nu, que son état
soit au-delà de toute rédemption, et que ce que
renferme son cœur soit exposé au regard de tous. Je vous
le dis (et ce que je vous dis, je le dis à tous), écoutez
la voix d’avertissement de Dieu, de peur que Sion ne tombe et
que le Seigneur ne jure dans sa colère que les habitants de
Sion n’entreront pas dans Son repos. »
« Tant que nous
tolèrerons des actes iniques dans l’Église,
celle-ci ne sera pas sanctifiée et Sion ne sera pas rachetée
non plus. »
« Que tous œuvrent
à préparer la vigne, accordant un peu de temps pour
réconforter les gens endeuillés, pour guérir
ceux dont le cœur est brisé ; pour rattraper celui qui
glisse ; pour ramener l’égaré ; pour réinviter
dans le royaume ceux qui en ont été chassés, les
encourageant à œuvrer tant que dure le jour et à
produire la justice et que, d’un seul cœur et d’un
seul esprit, ils se préparent à aider au rachat de
Sion, cette belle terre de promission où seront bénis
tous ceux qui sont de bonne volonté et sont obéissants…
« Nous prions notre
Père céleste pour que vous soyez très pieux,
très humbles et très charitables, travaillant
diligemment, sur le plan temporel et spirituel, à la
rédemption de Sion, afin que ceux qui ont le cœur pur
retournent avec des chants de joie éternelle pour édifier
ses lieux désolés, et aillent à la rencontre du
Seigneur lorsqu’il reviendra en gloire [voir D&A 101:18]. »
Sion, la nouvelle
Jérusalem, sera construite sur le continent américain
10e
Article de Foi : « Nous croyons au
rassemblement littéral d’Israël et au
rétablissement des dix tribus. Nous croyons que Sion (la
nouvelle Jérusalem) sera bâtie sur le continent
américain. »
« La ville de Sion,
dont David parle dans le cent deuxième Psaume, sera construite
en Amérique, et ‘les rachetés de l’Éternel
retourneront, ils iront à Sion avec des chants de triomphe, et
une joie éternelle couronnera leur tête’ [Ésaïe
35:10], et ils seront délivrés du fléau
impétueux qui traversera tout le pays. Mais Juda obtiendra la
délivrance à Jérusalem. [Voir Joël 2:32 ;
Ésaïe 26:20-21 ; Jérémie 31:12 ; Psaumes
1:5 ; Ézéchiel 34:11-13.]
Cela témoigne que le
bon Berger suscitera son propre troupeau et le recueillera de toutes
les nations où il a été dispersé au jour
des nuages et de l’obscurité, et le conduira à
Sion et à Jérusalem. »
« Pour commencer, je
citerai une prophétie d’Hénoc sur les derniers
jours :
« Je ferai
descendre la justice des cieux, et je ferai monter la vérité
de la terre, pour rendre témoignage de mon Fils unique, de sa
résurrection des morts, [résurrection qui, selon moi,
concerne le corps physique] ; oui, et aussi de la résurrection
de tous les hommes, et je ferai en sorte que la justice et la vérité
balaient la terre comme un flot, pour rassembler mes élus des
quatre coins de la terre, vers un lieu que je préparerai, une
Ville sainte, afin que mon peuple puisse se ceindre les reins et
attendre le temps de ma venue ; car là sera mon tabernacle, et
elle sera appelée Sion, une nouvelle Jérusalem »
[Moïse 7:62]. »
« Par cette citation,
je comprends que… la justice et la vérité
balaieront la terre comme un déluge. Maintenant, je vous
demande comment la justice et la vérité balaieront la
terre comme un déluge. Je vais répondre. Les hommes et
les anges doivent travailler ensemble à accomplir cette grande
œuvre, et Sion, nouvelle Jérusalem, doit être
préparée pour les élus qui doivent être
rassemblés des quatre horizons de la terre, et sera reconnue
ville sainte, car le tabernacle de l’Éternel sera avec
eux…
« ‘Et voici,
j’établirai ce peuple dans ce pays, pour
l’accomplissement de l’alliance que j’ai faite avec
votre père Jacob ; et il sera une nouvelle Jérusalem’
[3 Néphi 20:22]. Le Livre de Mormon nous indique ainsi
l’endroit et le continent mêmes où doit s’ériger
la nouvelle Jérusalem, et c’est ce que nous devons
comprendre en accord avec la vision de Jean sur l’île de
Patmos.
« D’aucuns
seront cependant enclins à penser que cette nouvelle Jérusalem
dont il est fait mention est celle qui fut construite par les Juifs
au Moyen-Orient. Mais, dans Apocalypse 21:2, une nouvelle Jérusalem
est descendue du ciel, d’auprès de Dieu, parée
comme une épouse pour son époux ; et ensuite, le
Révélateur fut transporté dans l’Esprit
sur une grande et haute montagne et vit la ville grande et sainte
descendre du ciel, d’auprès de Dieu. On parle bien de
deux villes ici. Comme tout ne peut tenir dans le cadre étriqué
d’une lettre, j’ajouterai brièvement qu’une
nouvelle Jérusalem sera établie sur ce continent, et
que Jérusalem sera aussi reconstruite au Moyen-Orient [voir
Éther 13:1-12]. ‘Voici, Éther vit le temps du
Christ… Et il parla aussi de la maison d’Israël et
de la Jérusalem d’où Léhi viendrait :
lorsqu’elle aurait été détruite, elle
serait rebâtie, ville sainte pour le Seigneur ; c’est
pourquoi, ce ne pourrait pas être une nouvelle Jérusalem,
car elle avait été à une époque du passé’
[Éther 13:4-5]. »
« Les prophètes on dit de Sion dans les
derniers jours : La gloire du Liban viendra sur elle, le cyprès,
l’orme et le buis, tous ensemble pour orner le lieu de son
sanctuaire, et il glorifiera la place où reposent ses pieds
[voir Ésaïe 60:13]. Au lieu de l’airain, il fera
venir de l’or, au lieu du fer, il fera venir de l’argent,
au lieu du bois, de l’airain, et au lieu des pierres, du fer
[voir Ésaïe 60:17]. Sur cette montagne, il prépare
un festin de mets succulents aux justes [voir Ésaïe 25:6]
; Oui, quand la splendeur de l’Éternel sera rendue
manifeste pour le bien de Son peuple, les combinaisons des hommes et
la vaine gloire du monde disparaîtront, et nous nous écrierons,
‘de Sion, beauté parfaite, Dieu resplendit’
[Psaumes 50:2]. »
18. La doctrine de l’Adam Dieu
Selon Christian Piette – pasteur protestant –
détracteur de tout poil du mormonisme
:
« Le
9 avril 1852, une véritable bombe à retardement était
placée par le deuxième prophète, président
et révélateur de l’Église mormone, Brigham
Young. Selon lui, Adam serait notre Père éternel et
notre Dieu, le seul Dieu avec qui nous ayons affaire !
« Maintenant
écoutez ceci, ô habitants de la terre, juif et gentil,
saint et pécheur ! Quand notre Père Adam vint dans
le jardin d’Eden, il y vint avec un corps céleste et il
prit Ève, une de ses épouses. Il aida à créer
et organiser ce monde. Il est Michel l’Archange, l’ancien
des jours, de qui les saints hommes ont écrit et parlé.
Il est notre Père et notre Dieu et le seul Dieu avec qui nous
ayons affaire. »
Conclusion : Brigham
Young est un faux docteur. Ses doctrines sont diaboliques. Il adore
la créature au lieu du Créateur ! « Eux
qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et
qui ont adoré et servi la créature au lieu du
Créateur… » Romains 1:25
L’Église
mormone a une terrible épine dans le pied, et cette épine
s’appelle Brigham Young. Que faire ? Le dénoncer
comme faux prophète et faux docteur ? Orson Pratt avait
tout à fait raison sur ce point. Hélas, il est trop
tard et cette situation prouve que l’Église mormone
n’est pas conduite par révélation.
Remarquons
également que tous les apôtres mormons, la Présidence
comprise ont accepté et défendu la révélation
doctrinale de Brigham Young. Les références et textes
le prouvent amplement.
Jésus
a dit : « Je suis le chemin, la vérité
et la vie. » (Jean 14:6).
L’Église
mormone n’est certainement pas le chemin qui mène vers
Dieu. Elle n’épouse pas la vérité divine
et elle n’a pas la vie qui émane du Christ révélé
dans la seule Bible.
Christian
Piette. »
Selon Wilkipédia
Présentation de la
doctrine de l'Adam-Dieu
:
La
doctrine de l'Adam-Dieu est une doctrine théologique enseignée
dans le mormonisme du milieu du XIXe siècle par le
président d'église Brigham Young et acceptée à
un certain degré par des présidents ultérieurs,
John Taylor et Wilford Woodruff.
Bien que rejetée
aujourd'hui par l'Église de Jésus-Christ des saints des
derniers jours, la doctrine est toujours une partie acceptée
par les fondamentalistes Mormon. Selon Young, il a été
enseigné par Joseph Smith qu'« Adam est notre Père
et notre Dieu et seul Dieu avec qui nous devons faire ».
Adam aurait été un homme mortel avant de ressusciter et
de devenir un dieu prenant l'identité de l'archange Michel et
formant la terre ; puis il redevint homme et s'installa sur
terre avec une de ses femmes, Ève.
Ils y redevinrent mortels en
mangeant le fruit défendu dans le Jardin d'Eden, ce qui leur
permit d'avoir des enfants mortels et d'établir la race
humaine. Une fois accompli cet engendrement de l'espèce
humaine, Adam et Eve retournèrent dans leurs trônes
célestes pour redevenir des dieux ; Adam-Dieu est dès
lors devenu le Père céleste des humains. Plus tard,
Adam retourna sur la terre afin de devenir le père biologique
de Jésus, son premier-né.
Contexte
Bien que Joseph Smith, le
fondateur du mouvement, n'ait jamais utilisé le terme de
« Adam- Dieu » dans aucune de ses
déclarations publiques connues, il a fourni plusieurs
enseignements à partir desquels on prétendit établir
la doctrine de l'Adam-Dieu.
Par exemple, Smith a
enseigné dans un sermon en1839 qu’Adam était en
fait l'archange Michel qui a tenu la Première Présidence
dans la vie pré-mortelle1. Dans le même
sermon, Smith a enseigné que Adam détient « les
clefs de l'univers ». En 1840, Smith a enseigné que
Adam est celui par qui le « Christ a été
révélé à partir le ciel, et continuera à
être révélé, dès maintenant3. »
Enfin , Smith a enseigné dans un discours de 1844 que Dieu
était une fois un homme « comme l'un d'entre
nous ».
Après la mort de
Brigham Young
Il y eut une certaine
controverse quant à savoir si oui ou non cette doctrine devait
être considérée comme officielle. Les chefs de
l’Église commencèrent à rejeter les
diverses interprétations de cet enseignement présenté
comme une simple spéculation et nier que toute interprétation
particulière a été contraignante pour l'église.
En 1897, Joseph F. Smith, alors un apôtre et conseiller dans la
Première Présidence, a écrit une lettre privée
concernant les enseignements de Brigham Young sur Adam, en
déclarant :« La doctrine n'a jamais été
soumise aux conseils de la prêtrise, ni à l'église
pour approbation ou de ratification, et n'a jamais été
formellement ou autrement acceptée par l'église. (...)
Seule l'écriture, la parole acceptée de Dieu sont la
norme de l'Église. »
Selon l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers
jours
Finalement, la doctrine a
été publiquement dénoncée comme fausse
par les dirigeants de l’Église de Jésus-Christ
des saints des derniers jours. En 1976, le président
de l'église Spencer W. Kimball a déclaré : « Nous dénonçons
cette théorie et nous espérons que tout le monde sera
mis en garde contre cela et d'autres types de fausse doctrine. »
En 1980, l'apôtre Mark
E. Petersen affirma : « Adam était ni Dieu ni
le Fils unique de Dieu. Il était un enfant de Dieu dans
l'esprit que nous sommes tous (voir Actes 17:29). Jésus était
le premier-né dans l'esprit, et le seul né à
Dieu dans la chair. »
Commentaire
En ce qui concerne les
enseignements de l’Adam Dieu de Brigham Young, les choses sont
claires, et l’Église a dénoncé cette
théorie. Les paroles dites par le deuxième conseiller
de la présidence Dieter F. Uchtdorf sur la prêtrise des
frères noirs, lors de la Conférence générale
d’octobre 2013, s’applique pour la théorie
d’Adam-Dieu :
« Et, pour être
parfaitement franc, il y a eu des moments où les membres ou
les dirigeants de l’Église ont simplement fait des
erreurs. Il y a eu des choses dites ou faites qui n’étaient
pas en harmonie avec nos valeurs, nos principes, ou la doctrine.
« Je suppose que
l’Église serait parfaite seulement si elle était
dirigée par des personnes parfaites. Dieu est parfait, et sa
doctrine est pure. Mais il travaille à travers nous, ses
enfants imparfaits, et les gens imparfaits font des erreurs ».
De même les paroles de
Bruce R. McConkie qui s’appliquaient au rétablissement
en 1978 des bénédictions de la prêtrise et du
temple aux membres d’origine africaine, s’appliquent aux
enseignements de l’Adam-Dieu enseignées par Brigham
Young :
« Oubliez tout ce
que j’ai dit, ou ce que le président Brigham Young ou le
président George Q. Cannon ont dit, ou ce que
quiconque a dit dans le passé qui est contraire à cette
révélation. Nous avons parlé avec une
compréhension limitée et sans la lumière et la
connaissance qui sont maintenant venues dans le monde…
Nous avons maintenant ajouté
un déversement nouveau d’intelligence et de lumière
sur ce sujet précis, et cela efface toute l’obscurité
et toutes les opinions et les pensées du passé. Elles
ne comptent plus. »
Ajoutons pour terminer que
ni le refus de la prêtrise aux frères noir ni la
doctrine de Brigham concernant Adam n’ont jamais
fait partie des ouvrages canoniques de l’Église.
La
dîme dans les autres Églises chrétiennes
Catholicisme
: La dîme est définie comme une imposition sur la
production du sol et des artisans destinée à l'Église
avec trois parts : une pour la paroisse, une deuxième pour les
pauvres et la troisième pour les clercs qui la desservent. En
Europe occidentale, le concile de Tours en 567 promulgue un décret
pour la perception de la dîme. En 585, le second concile de
Mâcon menace d'excommunication ceux qui ne paient pas la dîme.
Jusqu'alors préconisée et spontanée, elle est
rendue obligatoire par le droit public dans l'empire carolingien à
partir de la fin du VIIIe siècle. Abolie en France par la
Révolution en plusieurs étapes entre 1789 et 1793, elle
cesse d'être imposée dans le droit canonique.
Protestantisme : Dans
le protestantisme, Martin Luther considère que la loi de la
grâce exclut la loi de l'obligation de la dîme. Dans un
sermon du 27 août 1525, il mentionne le passage de Paul dans
l'Épître aux Galates 5:3 où il est dit que «
si j'accepte de vivre selon la Loi de Moïse, je suis contraint
de pratiquer la Loi tout entière » (Dt 28:58). Plusieurs
dénominations protestantes voient la dîme comme un acte
de générosité non obligatoire. La Réforme
de Luther se constitue au moment de la guerre des paysans allemands,
et le deuxième des douze articles de leur manifeste dénonce
le détournement de la dîme sans pour autant contester
son existence.
Dans le christianisme
évangélique, les positions sur la dîme varient
selon les dénominations. Parfois,
elle est obligatoire et occupe une grande partie de chaque culte.
Des promesses de guérison divine et de prospérité
sont garanties en échange de certains montants de dons.
Des pasteurs menacent de
malédictions, d’attaques du diable et de pauvreté
ceux qui ne donnent pas la dîme. Pour d'autres dénominations,
la dîme est une invitation, sans obligation.
La dîme obligatoire
est parfois associée à la théologie de la
prospérité sous l'influence des télévangélistes
pentecôtistes et charismatiques. La foi chrétienne est
considérée comme un moyen de s’enrichir
financièrement et matériellement, par une «
confession positive » et une contribution aux ministères
chrétiens.
Cette doctrine a été
comparée à un business religieux. Les pasteurs qui
adhèrent à la théologie de la prospérité
sont critiqués pour leur style de vie luxueux.
Depuis les années
1970, divers scandales de détournements de fonds se sont
produits. Le Conseil évangélique pour la responsabilité
financière, fondé en 1979, est chargé de
vérifier l’intégrité des Églises
évangéliques qui le souhaitent.
En 2015, l’ouvrage
Sunday Morning Stickup accuse des Églises évangéliques
d’utiliser des stratégies de culpabilité pour
ramasser les offrandes et la dîme des fidèles, notamment
en déformant certains passages de la Bible.
De 2019 à 2022,
divers pasteurs américains se sont excusés pour leurs
enseignements sur la théologie de la prospérité
en rappelant que les menaces pour non-paiement de la dîme dans
Malachie ne concernaient pas les chrétiens, puisque citant
l’Épître aux Galates, Jésus-Christ a porté
la malédiction sur lui.
La dîme dans l’Église
de Jésus-Christ des saints des derniers jours
Nous voyons que toutes les
Églises chrétiennes ont des positions différentes
en ce qui concerne la loi de la dîme. Certaines Église l’ont
pratiquée puis abandonnée, d’autres l’ont
remplacée par les dons volontaires, et d’autres encore
l’appliquent. Mon Église l’applique parce que le
Seigneur dans la dispensation actuelle l’a commandée à
son prophète :
D&A 119:1-7
Révélation
donnée le 8 juillet 1838, par l’intermédiaire
de Joseph Smith, le prophète, à Far West (Missouri),
en réponse à la supplication : « Ô
Seigneur ! Montre à tes serviteurs combien tu requiers des
biens de ton peuple pour la dîme ». La loi de la dîme,
telle qu’elle est comprise aujourd’hui, n’avait
pas été donnée à l’Église
avant cette révélation. Le terme dîme, dans la
prière qui vient d’être citée et dans
les révélations précédentes (64:23 ;
85:3 ; 97:11), ne signifiait pas un dixième seulement, mais
toutes les offrandes volontaires, ou contributions, aux fonds de
l’Église. Le Seigneur avait précédemment
donné à l’Église la loi de consécration
et d’intendance des biens, que les membres (principalement
les dirigeants) contractèrent par une alliance qui devait
être éternelle. Beaucoup n’ayant pas respecté
cette alliance, le Seigneur la retira pendant un certain temps et
donna à sa place la loi de la dîme à l’Église
entière. Le prophète demanda au Seigneur quelle
proportion de leurs biens il exigeait pour les desseins sacrés.
Cette révélation donne sa réponse.1–5,
Les saints doivent payer le surplus de leurs biens et ensuite
donner annuellement, comme dîme, le dixième de leurs
revenus. 6–7, Cette façon de faire sanctifiera le
pays de Sion.
1
En vérité, ainsi dit le Seigneur : Je requiers d’eux
qu’ils remettent entre les mains de l’évêque
de mon Église, en Sion, tout le surplus de leurs biens,
2
pour la construction de ma maison, pour la pose des fondations de
Sion, pour la prêtrise et pour les dettes de la présidence
de mon Église.
3
Et ce sera le commencement de la dîme de mon peuple.
4
Et après cela, ceux qui auront été ainsi
dîmés paieront annuellement un dixième de tous
leurs revenus ; et ce sera pour eux une loi permanente à
jamais, pour ma sainte prêtrise, dit le Seigneur.
5 En
vérité, je vous le dis, il arrivera que tous ceux
qui se rassemblent au pays de Sion seront dîmés du
surplus de leurs biens et observeront cette loi ; sinon, ils ne
seront pas trouvés dignes de demeurer parmi vous.
6
Et je vous le dis, si mon peuple n’observe pas cette loi
pour la sanctifier ni ne sanctifie le pays de Sion par cette loi,
afin que mes lois et mes ordonnances y soient gardées, afin
qu’il soit très saint, voici, en vérité,
je vous le dis, il ne sera pas pour vous un pays de Sion.
7
Et ce sera un modèle pour tous les pieux de Sion. J’ai
dit. Amen.
Par conséquent, pour
les saints des derniers jours en accord avec l’Ancien et le
Nouveau Testament, et avec la Parole renouvelée du Seigneur à
son prophète, il n’y a aucun doute, aucune ambiguïté,
aucune discussion, et il appartient à chaque membre, selon son
libre arbitre, de respecter la Loi ou non.
Maintenant je voudrais vous
témoigner personnellement de la dîme et de ses
bénédictions.
La dîme et ses
bénédictions
« Un
homme trompe-t-il Dieu ? Car vous me trompez, et vous dites :
En quoi t'avons-nous trompé ? Dans les dîmes et les
offrandes. Vous êtes frappés par la malédiction,
et vous me trompez ; la nation tout entière !
Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes,
afin qu'il y ait de la nourriture dans ma maison. Mettez-moi de la
sorte à l'épreuve, dit l'Éternel des armées.
Et vous verrez si je n'ouvre pas pour vous les écluses des
cieux, si je ne répands pas sur vous la bénédiction
en abondance. Pour vous, je menacerai celui qui dévore, et il
ne vous détruira pas les fruits de la terre, et la vigne ne
sera pas stérile dans vos campagnes, dit l'Éternel des
armées. Toutes les nations vous diront heureux, car vous serez
un pays de délices, dit l'Éternel des armées. »
Ce passage de Malachie
montre que le peuple juif trompait le Seigneur dans l’obéissance
à la loi de la dîme. L’Éternel, demandait à
son peuple de pratiquer en justice cette loi et de le mettre à
l’épreuve, afin qu’il constatât par
lui-même, combien Il le bénirait en déversant sur
sa tête les écluses des cieux. Plusieurs questions
peuvent venir à l’esprit concernant cette loi :
— Pourquoi Dieu
exige-t-il la dîme de son peuple ?
— Dieu a-t-il besoin
de la dîme pour réaliser son œuvre ?
— Quel est le but de
la dîme dans l’Église de Dieu ?
— À quoi
sert-elle ? À quoi est-elle dépensée ?
— Comment et pourquoi
cette loi peut-elle être une source de bénédictions
pour celui qui lui est fidèle ?
Pourquoi Dieu exige-t-il
la dîme à son peuple ?
Pour cela, allons au
commencement de toutes choses. Dieu est le Créateur des
univers et de la terre sur laquelle nous nous tenons ; le
Dispensateur de tout ce que nous avons été, sommes et
serons ; de tout ce que nous disposons dans cette vie. Tout ce
dont nous possédons matériellement ne nous appartient
pas, car nous n’en sommes que les gérants pour un temps
et quand viendra le moment de partir, nous ne pourrons rien amener
avec nous. Tout ce qu’il semble nous appartenir par le mérite
de notre travail comme l'intelligence, le savoir-faire et l'industrie
ne nous appartient pas. Le sage Job nous le rappelle.
Il
tient dans sa main l'âme de tout ce qui vit, le souffle de
toute chair d'homme… L'esprit de Dieu m'a créé,
et le souffle du Tout Puissant m'anime… Mais en réalité,
dans l'homme, c'est l'esprit, le souffle du Tout Puissant, qui donne
l'intelligence.
Par conséquent, tout
ce qui en nous permet de « posséder »,
que ce soit, la force, la santé, l’intelligence, la
chance de bien naître, etc. vient exclusivement de Dieu. Ainsi,
nous ne nous appartenons pas et littéralement, nous Lui
appartenons, que nous le sachions ou non, que nous le voulions ou
non. De plus, Dieu désire que nous héritions de tout ce
qu’il possède afin que nous devenions co-héritiers
avec Christ.
C’est pourquoi, au
commencement, Dieu ne demanda pas à l’homme de lui
consacrer le dixième de ce qu’il possède, mais il
lui demanda de consacrer tous ses biens, tout son temps et même
sa vie s’il le faut, car celui qui donne sa vie pour Lui la
retrouvera, et celui qui veut la garder ou la retenir pour un temps
la perdra. Au commencement, ce n’était pas la loi de la
dîme qui était en vigueur, mais la loi de consécration.
D’après les Écritures, seul le peuple d’Hénoch
vécut pleinement cette loi, ainsi que celui de Melchisédeck.
C’est pourquoi on
appela ce peuple SION, car ils étaient tous d’un seul
cœur et d’un seul esprit et il n’y avait pas de
pauvres parmi eux. Qu’il n’y eût pas de pauvres
parmi eux, cela ne voulait pas dire qu’il n’y avait pas
de riches, mais que chacun prospérait selon son industrie et
qu’il y avait un système d’entraide qui faisait
qu’il n’y avait pas de nécessiteux et que le
paresseux ne mangeait pas le pain du travailleur.
Parce que les hommes furent
égoïstes, Dieu enleva de la terre la loi de consécration
et donna aux hommes la loi de la dîme qui resta une loi
préparatoire en attendant les jours favorables ou les hommes
enfin seraient prêts à vivre cette loi céleste.
La loi de la dîme est une loi inférieure en vue de
préparer les hommes à la loi supérieure de
consécration, tout comme la loi de Moïse était une
loi inférieure ou un pédagogue pour amener le peuple
hébreu à la loi supérieure de l’Évangile.
Après le rétablissement de l’Église, les
apôtres enseignèrent au peuple cette loi de consécration
appelée aussi Ordre uni : Ceux
qui acceptèrent sa parole furent baptisés ; et, en
ce jour-là, le nombre des disciples s'augmenta d'environ trois
mille âmes. Ils persévéraient dans l'enseignement
des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du
pain, et dans les prières. Tous ceux qui croyaient étaient
dans le même lieu, et ils avaient tout en commun. Ils vendaient
leurs propriétés et leurs biens, et ils en partageaient
le produit entre tous, selon les besoins de chacun.
De même lorsque Joseph
Smith, sous la direction du Seigneur, rétablit l’Église
du Christ cet ordre fut de nouveau en rigueur. Malheureusement, que
ce soit du temps de Pierre ou de Joseph, les hommes furent trop
égoïstes pour vivre une telle loi ; c’est
pourquoi Dieu la leur enleva et rétablit la loi de la dîme.
Ainsi, lorsque les hommes n’étaient pas suffisamment
mûrs pour vivre la loi de consécration, ils vivaient la
loi de la dîme. Cependant, si du temps d’Adam et des
prophètes d’avant le déluge, on ne parle pas de
la dîme, il est certain que tous ces prophètes, détenant
la plénitude de l’Évangile, connaissaient
parfaitement cette loi et son but qui comme toute loi de Dieu est de
bénir celui qui l’accomplit. Dans la Bible, le mot
« dîme » apparaît pour la première
fois, à l’époque d’Abraham.
Melchisédek,
roi de Salem, fit apporter du pain et du vin : Il était
sacrificateur du Dieu Très-Haut. Il bénit Abraham, et
dit : béni soit Abram par le Dieu Très-Haut,
maître du ciel et de la terre ! Béni soit le Dieu
Très-Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains !
Et Abraham lui donna la dîme de tout. À cette époque,
Sem qui est Melchisédek, le sacrificateur du Très-Haut
recevait les dîmes des fidèles. Ceci prouve bien que la
dîme est une Loi enseignée depuis le commencement de
Dieu à Adam premièrement et d’Adam aux prophètes,
jusqu’à Noé puis de Noé à son fils
Sem. Le mot dîme apparaît une deuxième fois
lorsque Jacob, sous les conseils de Rébecca, sa mère,
fuit la colère de son frère Ésaü.
Jacob
fit un vœu, en disant : Si Dieu est avec moi et me garde
pendant ce voyage que je fais, s'il me donne du pain à manger
et des habits pour me vêtir, et si je retourne en paix à
la maison de mon père, alors l'Éternel sera mon Dieu ;
cette pierre, que j'ai dressée pour monument, sera la maison
de Dieu ; et je te donnerai la dîme de tout ce que tu me
donneras.
Le mot « dîme »
revient souvent dans les exhortations de l’Éternel par
la voix de Moïse.
Toute
dîme de la terre, soit des récoltes de la terre, soit du
fruit des arbres appartient à l'Éternel ; c'est
une chose consacrée à l'Éternel.
Le Christ, lui-même,
tout en proclamant qu’il ne fallait pas négliger la
dîme, condamnait les pharisiens qui la payaient
scrupuleusement, mais qui omettaient de pratiquer la justice et la
miséricorde.
Malheur
à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous
payez la dîme de la menthe, de l'aneth et du cumin, et que vous
laissez ce qui est plus important dans la loi, la justice, la
miséricorde et la fidélité : c'est là
ce qu'il fallait pratiquer, sans négliger les autres choses.
Depuis le commencement, les
hommes, chaque fois qu’ils bénéficiaient de
l’Évangile éternel, connaissaient la loi de la
dîme. Son but dans toutes les époques a été :
— De les mettre à
l’épreuve pour voir s’ils suivraient ses
commandements.
— De leur permettre de
développer leur foi en Lui.
— De leur donner
l’occasion concrète, désintéressée
d’exprimer leur reconnaissance envers leur Créateur, car
il n’y a rien qui fait autant de peine à Dieu que celui
qui ne reconnaît pas sa main en toute chose.
Dieu a-t-il besoin de la
dîme de son peuple pour réaliser son œuvre ?
Non ! Il pourrait,
chaque jour, faire déposer des tonnes d’or dans son
temple pour les besoins de son Église ! Seulement, par ce
moyen, il peut mesurer la foi et l’esprit de consécration
de ses enfants à son œuvre. Car le Seigneur sait à
quel point les hommes ont en général de la peine à
abandonner leurs biens terrestres. C’est à l’image
du jeune homme riche dont je t’ai raconté l’histoire
qui ne voulut pas suivre Jésus parce qu’il possédait
de grands biens.
Dieu envoie la loi de la
dîme à son peuple comme un bon père offre un
gâteau à son fils et lui dit :
— Garde pour toi les
neuf parts du gâteau que je te donne, et donne-moi la dixième
part.
Le père n’a nul
besoin de cette part symbolique. Il est riche et s’il veut, il
peut s’offrir tous les gâteaux de la boutique. Seulement,
il veut apprendre à son fils la bonté, la générosité ;
que son fils soit parfait comme lui-même est parfait.
Quel est le but de la dîme
dans l’Église de Dieu ?
La loi de la dîme
contribue à l’obtention de cet objectif divin de
perfection, en développant en nous :
— La foi,
— Le don de soi,
— La reconnaissance
qui entraîne davantage d’amour, de fidélité
et inculque au plus profond du cœur, le désir fervent de
faire la volonté du Père.
C’est ainsi que la loi
de la dîme participe à l’accomplissement du Plan
du Père. Des bénédictions spéciales sont
attachées à chaque loi ou commandement de Dieu et la
bénédiction qui reste attachée à la loi
de la dîme est de voir les écluses des cieux s’ouvrir
sur notre tête. Ainsi ces bénédictions, comme
nous le montre Malachie, sont d’ordre matériel et
physique : prospérité, santé, etc. Surtout,
elles sont d’ordre spirituel et les écluses des cieux
représentent les dons de l’Esprit tels que la foi
en Jésus-Christ, la sagesse, la connaissance ; parler des
langues et les interpréter ; prophétiser, guérir,
etc.
Dans l’Église
de Dieu, à quoi sert la dîme ou comment est-elle
dépensée ?
Comme nous l’avons
souligné, Dieu pourrait se passer de la dîme de son
peuple pour accomplir son œuvre. Cependant, Dieu sait, mieux
que personne, qu’il est plus important d’apprendre un
homme à pêcher plutôt que lui apporter tous les
jours un poisson. Il désire que l’homme soit autonome
comme lui-même est autonome. Il veut rendre l’homme
participant à part entière à son œuvre. La
Loi de la dîme accomplit ce but en permettant par le sacrifice
et le don de soi d’aider à l’œuvre de Dieu
dans le monde à travers son Église. La mission de
l’Église de Dieu se répartit en trois mandats qui
répondent toujours, au même but divin de réaliser
l’immortalité et la vie éternelle de l’homme :
— Sauver les vivants
par la proclamation de l’Évangile et l’œuvre
du temple.
— Perfectionner les
membres par l’étude, la foi et les œuvres.
« Et
comme tous n'ont pas la foi, cherchez diligemment et enseignez-vous
les uns aux autres des paroles de sagesse ; oui, cherchez des
paroles de sagesse dans les meilleurs livres ; cherchez la
science par l'étude et aussi par la foi. Organisez-vous,
préparez tout ce qui est nécessaire et établissez
une maison qui sera une maison de prière, une maison de jeûne,
une maison de foi, une maison de science, une maison de gloire, une
maison d'ordre, une maison de Dieu. » (D&A 88:118-119)
« La gloire de Dieu c'est l'intelligence ou en d'autres termes, la
lumière et la vérité. » (D&A 93:36)
— Sauver les morts par
l’œuvre généalogique accomplie dans les
temples. C’est une mission fantastique et considérable
qui découle des paroles de Jésus à Nicodème,
mais qui est de tout temps et de toute éternité :
— Si un homme ne naît
d’eau et d’esprit, il ne peut rentrer dans le royaume de
Dieu.
Ainsi, selon les paroles du
Christ, personne ne peut entrer dans le royaume sans être
baptisé d’eau et du Saint-Esprit. Pour être plus
précis : sans recevoir toutes les ordonnances de
l’Évangile qui furent perdues après la mort des
apôtres et qui sont de nos jours rétablies à
nouveau, dans les temples ou Maison du Seigneur. Peut-on imaginer,
depuis Adam, combien d’hommes et de femmes sont morts sans
connaître l’Évangile, sans n’avoir jamais
entendu parler de Jésus ? Ainsi afin que toute justice et
miséricorde soient accomplies par l’intermédiaire
du Fils unique, tous les morts, dans le monde des esprits, pourront
entendre l’Évangile. Sur terre, un vivant recevra pour
eux, par procuration, en leurs noms, toutes les ordonnances de
l’Évangile qu’ils
seront libres d’accepter ou de refuser selon leur
libre-arbitre. Quand on songe aux milliards de morts depuis
Adam, on se rend compte combien cette œuvre est grandiose et
étonnante.
Ces trois missions demandent
des moyens considérables :
— Construction et
entretien des chapelles et des temples.
— Programme d’entraide
en prenant soin des nécessiteux dans l’Église.
— Programme de
participation aux œuvres charitables lors de catastrophe à
travers le monde.
— Programmes
d’éducation religieuse dans l’Église.
— Programme d’étude
séculière et aides sociales dans les pays d’Amérique
du Sud, d’Afrique, etc.
— L’œuvre
généalogique qui consiste : matériellement
à rechercher dans tous les registres de la terre les noms de
nos ancêtres, les microfilmer, les protéger dans des
sites inviolables creusés profondément dans le granit
des montagnes Rocheuses et spirituellement à consacrer plus de
2 heures à chaque personne pour lui permettre de recevoir
toutes les ordonnances de l’Évangile.
— Rémunération
pour ceux qui se consacrent à temps complet à l’œuvre.
Enfin, la dîme sert à
rendre l’Église de Jésus-Christ libre, autonome,
indépendante de toute pression, tout pouvoir, toute autorité,
toute influence, toute puissance, autre que celle de Dieu et
également de participer à l’entraide dans le
monde.
Programme d’entraide
et autonomie de l’Église
« L’objectif
du programme d’entraide de l’Église de
Jésus-Christ des saints des derniers jours est de prendre soin
des nécessiteux tout en enseignant des principes qui
permettront aux personnes dans le besoin de devenir autonomes et de
garder leur estime de soi. Ce programme donne aussi l’occasion
à tous les autres membres de l’Église de rendre
service, respectant le commandement donné par Jésus-Christ
de nourrir les affamés, de donner à boire aux personnes
qui ont soif, d’accueillir les étrangers, de vêtir
les personnes nues et de visiter les malades.
Peu après
l’organisation de l’Église de Jésus-Christ
des saints des derniers jours en 1830, ses dirigeants établirent
des magasins de l’évêque, des lieux où des
céréales et d’autres produits donnés par
les membres comme offrandes volontaires furent entreposés et
distribués pour aider les membres nécessiteux. En avril
1936, l’Église organisa officiellement un programme
d’entraide pour aider les membres de l’Église qui
souffraient des effets dévastateurs de la Grande Dépression.
Aujourd’hui, le
programme d’entraide a gagné les quatre coins du globe
et aide des gens de toutes les religions. »
Mon
témoignage spirituel de la dîme
Aujourd’hui, j’ai
77 ans, et je fus baptisé le 24 janvier 1974 après
avoir reçu le témoignage spirituel du Livre de Mormon.
Lorsque les missionnaires me présentèrent la loi de la
dîme, je l’acceptais sans l’ombre d’un
problème, et je l’ai payée régulièrement.
Voici comment j’ai
reçu mon témoignage spirituel sur la dîme
L’informatique dans
les années 70 promettait monts et merveilles et vers 26 ans
j’entreprenais des études par correspondance, pour
devenir programmeur. À 30 ans, j’étais
analyste-programmeur à la SEMIA une société de
Mérignac et membre de l’Église depuis 2 ans. Je
me faisais quelquefois cette réflexion :
Tu
as reçu le témoignage spirituel que le Livre de Mormon
est vrai et que Joseph Smith est un prophète de Dieu.
Depuis ton baptême, tu as toujours payé ta dîme,
mais tu n’as pas encore reçu le témoignage
spirituel que la dîme est un commandement de Dieu.
À cette époque,
la SEMIA connut de grosses difficultés et il fut de plus en
plus question de supprimer le service informatique. Je me faisais
beaucoup de soucis et commençais à chercher du travail.
Un jour, je reçus un coup de téléphone, de
l’ingénieur d’IBM qui s’occupait de mon
entreprise. Il me demandait si j’étais prêt à
accepter une place sur Bordeaux. Mon cœur bondit de joie, je
l’assurais de ma disponibilité immédiate. Je
demandais de quel travail il s’agissait et l’ingénieur
d’IBM me répondit :
— Chef de service
informatique !
Je tombai des nues ! Bien
que ce fût mon objectif, jamais je n’aurais cru
l’atteindre si vite. Passer en trois ans de programmeur
stagiaire à chef de service me paraissait fabuleux. Après
un rendez-vous à la société la SAPA à
Villenave-d’Ornon, ma candidature fut aussitôt acceptée
grâce à l’appui d’IBM avec un salaire
presque deux fois plus important que le précédent. Il
me tardait d’annoncer la bonne nouvelle à ma femme. Tout
en roulant, ces pensées revinrent à mon esprit :
— Tu as reçu le
témoignage spirituel que le Livre de Mormon est vrai et que
Joseph Smith est un prophète de Dieu. Depuis ton baptême,
tu as toujours payé ta dîme et tu n’as pas encore
reçu le témoignage spirituel que la dîme est un
commandement de Dieu.
Soudain, je ressentis comme
une chaleur, un frisson, un bien-être, quelque chose
d’inexprimable, mais tellement doux et puissant qui me
parcourait de la tête aux pieds et je me mis à pleurer
de joie, de reconnaissance. Et je m’écriais dans la
voiture qui m’emmenait à la maison :
— Le voilà ton
témoignage spirituel de la dîme !
Car j’avais ressenti,
exactement, les mêmes choses que lors de mon témoignage
du Livre de Mormon et de Joseph Smith ! Je remerciais Dieu, je
lui exprimais tout mon amour, toute ma gratitude et au fond de mon
âme montait comme une voix, encore une fois, comme une voix au
fond de mon âme :
— Le voilà ton
témoignage spirituel sur la dîme !
J’ai un autre souvenir
de la dîme. Un de mes premiers appels dans l’Église
fut celui de greffier financier. C’était entre 1974 et
1975. Je comptabilisais les reçus des dîmes. La dîme
mensuelle d’un frère était énorme à
mes yeux : elle représentait plus de mon salaire annuel.
Je me souviens que dans mon cœur, je m’étais dit :
— Seigneur, combien,
j’aimerais te payer une telle dîme !
Vers 1980, alors que j’étais
toujours à la SAPA, IBM me confia un démarrage
informatique pour une société de Saintes. L’Agence
IBM, à cette époque, se trouvait, boulevards Georges
Clemenceau. Après mon travail à la SAPA, je m’y
rendais et écrivais les programmes, jusqu’à
souvent 9 heures du soir. L’informatisation de cette société
fut un succès et IBM m’en proposa d’autres. Je
démissionnais de la SAPA et me mis à mon compte. Je
demandais au Seigneur de me bénir dans mon travail, de me
donner davantage d’intelligence, de m’ouvrir des portes
et je fis alliance, de lui payer la dîme, sur le hors taxe, en
d’autres termes, je ne déduirai pas de ma dîme,
les charges sociales, taxe professionnelle et autres charges
afférentes à mon activité professionnelle. IBM
me donna beaucoup de travail et jusqu’en 1995 ce furent des
années fastes. Environ sept ans après, le Seigneur
exauça le souhait de mon cœur de lui apporter une dîme
semblable à celle de ce frère.
Témoignage des
bénédictions de l’Église par la dîme
Comment les Écritures
agissent dans notre vie ?
À travers le témoignage des bénédictions de
l’Église à travers la dîme, je voudrais
également vous montrer comment agissent les Écritures
dans notre vie, pour nous apporter :
— des
solutions à nos problèmes,
— la
paix que nous recherchons,
— la
réponse à nos questions.
Depuis
l’âge de 18 ans, je n’ai jamais manqué une
seule journée de travail. En 1980, je me mettais à mon
compte, comme informaticien indépendant. Mon activité
professionnelle suivit une courbe ascendante, jusqu’en 92.
Plusieurs fois, je m’adaptais, aux changements conjoncturels,
notamment lors du « boum » de la micro, en
devenant formateur à la Chambre de Commerce. Je faisais de
moins en moins d’analyse et de programmation, mais je
conservais tant bien que mal mes clients les plus importants sur
« mini-informatique ». Je gagnais
raisonnablement ce que je voulais, il suffisait que je fasse des
heures, car le travail ne me manquait pas. Pendant cette époque,
nous dépensions sans trop compter, sans pour autant faire de
folies. Au cours de l’année 1998, suite à des
changements, la Chambre de Commerce ne fit plus appel à mes
services. Comme un problème n’arrive jamais seul, je
perdis d’anciens clients qui passèrent à la
« micro » et je ne pus les suivre.
Je
changeai d’orientation et me mis à vendre, auprès
des entreprises des systèmes « clef en main »
: matériel, logiciel et formation. La Nissan Priméra me
lâcha, je pris une « Clio », j’achetai
un portable pour faire les « démos ».
Tout cela faisait beaucoup de crédits. Ce nouveau redémarrage
marchait assez bien : j’avais des rendez-vous, je vendais et je
formais.
Nous
étions en février 1999 et nous nous apprêtions à
passer 10 jours à la neige avec ma fille, mon ex-gendre et
Elena, notre petite fille qui avait quelques mois.
J’étais
serein, car à mon retour, trois affaires devaient tomber pour
ainsi dire à coup sûr, ce qui nous permettrait de « voir
venir », pendant quelques mois.
À
notre retour, toutes les trois tombèrent à l’eau
et fin mars, je me trouvais brusquement sans travail. En quelques
mois, tout s’écroula. J’ai compris pour l’avoir
vécu, que, sans le soutien de la famille et de l’Église,
on puisse devenir SDF en 6 mois. Pendant les années de
vaches grasses, nous fûmes plutôt cigale que fourmi et
l’ancien train de vie, les nouveaux crédits, faisaient
fondre nos maigres économies, comme neige au soleil.
Il
faut savoir que dans ma famille, j’étais le seul
mormon ; même ma femme après avoir été
baptisée comme moi devint « inactive »…
Je
ressentis un désarroi effroyable face à cette
situation ; réussir socialement et professionnellement
était pour moi, la preuve, pour tous ceux que j’aimais
d'avoir fait le bon choix, et voilà que tout s’écroulait
lamentablement d’un seul coup.
Pour
moi, c’était la pire chose qui pouvait m’arriver !
Le travail était vraiment mon talon d’Achille. Sans
travail, je me sentais moins que rien. Je ne comprenais pas ce qui
m’arrivait, je m’étais cru immunisé grâce
à Dieu contre le fléau du chômage. Chaque jour,
je le remerciais d’en être préservé. Je me
trouvais pour la première fois de ma vie, désœuvré,
n’ayant goût à rien. Pendant cette dure période,
ma femme fut très forte, elle se remit à travailler
dans l’immobilier avec beaucoup de courage. Seulement dans son
travail, il faut beaucoup semer pour récolter bien plus tard.
De plus, elle me soutenait moralement et l’on peut dire me
portait à bras le corps, tellement je me sentais découragé
pour la première fois de ma vie.
Le
soir, quand je promenais le chien, je criai mon désarroi à
Dieu :
— Seigneur,
je ne comprends pas, tu m’as toujours donné du travail
et même beaucoup. Je reconnais que c’est toi qui donnes
et c’est ton droit de reprendre, car tu es Dieu et je n’ai
rien à dire. Pour moi, ce n’est pas grave, car je peux
me contenter de peu ; mais c’est pour ma femme, je ne peux pas
supporter sa tristesse, bien qu’elle fasse tout pour me la
cacher. La nuit, je ne dors plus, le matin je me lève avec les
yeux pleins de sable comme si je les avais tenus ouverts toute la
nuit. Mais le plus terrible, c’est à l’aurore,
lorsque le jour pointe à travers les rideaux alors qu’elle
dort et que je regarde son visage torturé d’inquiétude.
On dirait qu’elle vit un terrible cauchemar et je ne peux pas
supporter cela chaque matin. Et puis Seigneur, dans ma famille, c’est
donner raison à tous ceux qui sont contre ton Église,
particulièrement à Belle-maman. Elle va dire qu’elle
nous avait bien prévenus et que c’est à cause de
la dîme que nous nous trouvons dans cette lamentable situation.
Seigneur, tu ne vas pas laisser faire cela ! Donne-moi, je
t’en supplie du travail.
La
situation n’évoluant pas, fin mars, je m’inscrivis
au chômage et j’allais à l’ANPE. Combien
c’est dur d’aller dans ces endroits ! C’est
bête, mais j’en avais honte, je craignais de rencontrer
des connaissances, je mettais mes lunettes de soleil pour avoir
l’impression de passer inaperçu. Quand je sortis de
l’ANPE, je me décidais le cœur serré à
faire, une par une, toutes les entreprises de la zone industrielle de
Cenon. La première société que je visitais fut
SAS, une société de gestion, ventes et location de
distributeurs automatiques, tout juste à cinq minutes à
pied de la maison.
Je
demandais à la standardiste s’ils embauchaient du
personnel. Elle me dit que la société recrutait assez
régulièrement des approvisionneurs. Je demandais à
voir un responsable et il fut convenu que je revinsse le lendemain.
Je demandais son nom : Mme Aveline. Je la remerciais. Son nom fut
pour moi comme un signe du ciel. En effet, un des ingénieurs
commerciaux qui me fit travailler avec IBM et par la suite me permit
de m’établir à mon compte s’appelait
Monsieur Avelin. Je fis l’amusant rapprochement des deux noms.
Le
lendemain, je me présentais à la société
SAS et Monsieur Bernardi, le directeur me reçut. Très
gentiment, mais fermement, il me dit qu’il ne pouvait pas
prendre en considération ma candidature pour un poste
d’approvisionneur, car ils n'embauchaient que des femmes et mon
parcours professionnel ne correspondait pas du tout. Il me souhaita
chaleureusement de trouver un emploi plus intéressant. Je fus
déçu, car c’était un travail de six heures
du matin à 13 heures qui m’aurait laissé, libre
les après-midi me permettant de travailler avec ma femme dans
l’immobilier.
Depuis
près de trente ans, j’étais dans l’informatique
et j’en avais assez, de me remettre constamment en question.
Tout ce que j’avais pratiqué pendant plus de 20 ans
était complètement dépassé et j’étais
loin d’être « pointu » en
micro-informatique pour prétendre à 54 ans à un
poste intéressant dans une entreprise. C’était
peut-être le moment de faire autre chose. Je fis au
porte-à-porte toutes les entreprises des zones d’activité
des communes alentour. C’était décevant ; les
réponses étaient négatives ou bien il fallait
envoyer sans trop d’espoir un CV. Je m’inscrivis à
plusieurs agences de travail temporaire. C’est en visitant ces
agences que je pris le nombre de procès-verbaux pour mauvais
stationnement, le plus impressionnant de ma vie. C’est râlant
d’en récolter lorsqu’on a les moyens de les payer,
mais quand ce n’est plus le cas, c’est terriblement
décourageant. J’avais l’impression que le monde
entier m’en voulait, malgré tout le mal que je me
donnais pour nous en sortir. Afin de nous faire un peu d’argent,
je vendis tout le matériel informatique, et gardais uniquement
le portable.
Fin
avril, nos comptes bancaires étaient dans le rouge. Nous
décidâmes de mettre l’appartement en vente, avant
que la banque ne nous oblige à l’hypothéquer et
le vendre dans les pires conditions.
Le
8 mai, jour d’anniversaire de ma mère, tombait un samedi
et elle devait le fêter dimanche chez ma sœur Violette.
Je décidais de ne pas gâcher sa journée et de lui
annoncer la triste nouvelle à partir de lundi. Lorsque
j’informais ma maman, elle me dit qu’il n’était
pas question que nous vendions l’appartement, qu’elle
avait de l’argent dans un compte et qu’elle le mettait à
notre disposition. Combien je suis reconnaissant à ma mère
de cela.
Lorsque
mon papa est parti, je pensais être toujours là pour
veiller et aider ma maman et voilà : c’était elle
qui venait à notre secours. Je la serrais très fort
contre mot. Cela nous permit de tenir quelque temps la tête
hors de l’eau. En plus du soutien financier de ma mère,
nous eûmes le soutien moral total de la famille. À
chacun, quand l’occasion se présentait, je leur
exprimais ma reconnaissance. Belle-maman eût dans sa bouche,
comme d’habitude, les mots qu’il ne fallait pas dire
:
— C’est
normal, mais à l’avenir ne recommence pas tes
« conneries », j’espère que tu as
compris !
En
d’autres termes, j’espère que tu vas laisser
tomber définitivement ton Église et surtout cesser de
payer ta dîme qui vous a conduit dans cette situation.
Je
ne pouvais rien dire et je prenais le Seigneur à témoin
:
— Tu
vois Seigneur, je te l’avais dit. Mon Dieu, fais quelque chose,
redonne-moi du travail.
À
cette époque, j’eus quelques problèmes de santé,
je perdis près de 15 kilos. J’allais consulter Jean-Paul
Delpech, notre cousin. Il était conseiller à la mairie
de Cenon. Au cours des visites à son cabinet médical,
je le mis au courant de ma situation. Il se sentit concerné et
fit tout son possible pour nous venir en aide et je lui en serai
toujours reconnaissant. Il me mit en contact avec des personnes qui
s’occupaient d’emploi dans la commune dont Madame
Limousin, quelqu’un de formidable et tellement à
l’écoute des gens.
Vers
le mois de mai, j’obtiens des sociétés
temporaires quelques journées de travail. Il s’agissait
de faire des inventaires la nuit dans les supermarchés. Le
tarif horaire était à peine de 50 francs brut. Je
mesurais mon changement de situation lorsque quelques années
avant je gagnais facilement 5 à 6 fois plus. De ces
inventaires, je garde un souvenir pénible. Une nuit, je
faisais partie d’une équipe remplaçante d’une
dizaine d’hommes et de femmes, dont j’étais le
plus âgé.
Alors
que nous arrivions pour prendre la relève, de l’équipe
précédente, j’entendis un employé du
supermarché qui devait nous répartir par rayons dire :
— Ah
enfin ! Voilà de la chair fraîche !
C’était
idiot de sa part et je suis persuadé qu’il ne l'avait
pas dit méchamment. Mais cela me fit très mal et je me
dis :
— Mon
pauvre Victor tu es tombé bien bas !
Quand
je le racontais à ma femme, elle m’encouragea et me
remonta le moral en me disant qu’elle était fière
de moi comme jamais, car beaucoup à ma place, se coucheraient
et ne feraient rien pour s’en sortir. Heureusement, au mois de
juin et juillet j’obtins un travail plus intéressant en
saisie de données informatiques dans un super-magasin de
bricolage. Cela mit un certain baume dans mon cœur.
À
l'église, on ne me reconnaissait plus tellement j’étais
triste. Certains me demandaient ce que j’avais, d’autres
n’osaient pas. Un jour « Touny », une
sœur âgée que je connais depuis plus de 25 ans me
dit :
— Mais
tu ne vas te laisser abattre.
Je
fus surpris, car ces paroles étaient identiques à
celles de ma bénédiction patriarcale :
« Ne
vous laissez jamais sombrer dans le désespoir, car c’est
le moment où Satan vient et c’est alors qu’il a le
plus de succès. Il ne vient pas de lui-même, mais envoie
d’autres personnes pour vous détourner de la vérité
; mais par le Saint-Esprit, vous saurez que c’est lui, ne vous
laissez pas abattre. »
Mon
pote Edouard, à cette époque, avait lui aussi des
soucis ; il voulait faire rentrer légalement sa famille du
Ghana. Après une longue période d’attente, il
réussit à faire venir en France sa femme et ses deux
fils. Seulement, il devait encore surmonter beaucoup de difficultés
avant de retrouver sa fille, née d’une autre femme et
restée au pays. Il était malheureux de cette attente,
et de plus, de me voir malheureux, le rendait encore plus malheureux.
Un
dimanche en arrivant à la chapelle, il vint à moi avec
son grand, merveilleux et bon sourire :
— Victor,
j’ai quelque chose pour toi qui va te faire du bien, car à
moi ça m'a fait beaucoup de bien.
Il
m’expliqua que sa fille lui avait envoyé une lettre dans
laquelle elle l’encourageait et lui assurait que très
bientôt, ils seraient enfin réunis. Pour qu’il
soit réconforté, elle lui demandait de
lire Exode 14,13-14.
Edouard
fut touché par la lettre de sa fille et encore plus touché
par l’Écriture qui lui apporta beaucoup de paix. Pour
terminer, il me dit :
— Ma
fille m’étonne, je me demande comment elle a pu trouver
une telle Écriture.
Je
notais l’Écriture tout ému de son intérêt
amical et fraternel. Le dimanche après-midi, quand je fus
seul, je pris ma Bible et lus Exode
14:13-14 : « Moïse répondit au peuple : Ne
craignez rien, restez en place, et regardez la délivrance
que l'Éternel va vous accorder en ce jour ; car les
Égyptiens que vous voyez aujourd'hui, vous ne les verrez
plus jamais. L'Éternel combattra pour vous ; et
vous, gardez le silence. »
Moïse
prononça ces paroles, juste avant de commander aux eaux de la
mer Rouge de s’ouvrir et de faire passer à pied sec les
enfants d’Israël. Quand j’eus terminé, je
sentis comme un réconfort, une grande paix en moi et je
sanglotais comme un enfant. Mais c’était de joie et de
reconnaissance. Comme toujours, c’est difficile d’expliquer
ces choses par des mots. Ce que je sais, ce que je peux te dire,
c’est que par une sorte d’alchimie divine, il ne
s’agissait plus de Moïse et du passage de la mer Rouge ;
cette Écriture s’adressait à moi. C’était
comme si le Seigneur me disait personnellement :
— Victor,
sois sans crainte, reste sur place, autrement dit reste ferme dans ta
foi, patient et persévérant. Tu vas voir comment je
prépare ta délivrance ; et tes « Egyptiens »,
c’est-à-dire tes épreuves, tes afflictions, tes
découragements ne seront plus. Je suis toujours avec toi, plus
que jamais. Garde le silence, ne murmure pas, ne te plains pas, ne
doute pas ; crois et espère. Tous ces mauvais moments se
tourneront à ton avantage si tu restes fidèle, selon
ce que j’ai prévu pour toi.
Voilà,
je voulais vous montrer que c’est là en partie où
se trouve la force des Écritures. Ce sont des réservoirs
de puissance spirituelle et morale que le Seigneur met à notre
disposition chaque jour qu’il fait. Quand on a Dieu et les
Écritures, on n’a pas besoin de psychanalyste. Je peux
affirmer qu’il n’y a pas de conditionnement et que ces
réponses, ces sentiments, cette paix que les Écritures
apportent viennent souvent à l’improviste. Comme je l’ai
constaté, on va lire une Écriture cent fois, et c’est
à la cent unième fois qu’elle va nous toucher et
se révéler à nous, car c’est le moment
pour être consolé, d’avoir une réponse,
d’être averti, conseillé…
Ma
mère nous permit de tenir quelque temps. Seulement, il fallait
revenir à une dure réalité : régler
l’URSSAF, la maladie, la vieillesse, un retard de TVA, diverses
assurances. Il y en avait pour plus de 50.000 francs. Bien qu’ayant
une certaine sérénité, je me demandais comment
faire front à toutes ces dettes. Nous repensâmes à
remettre en vente l’appartement malgré l’aide de
ma mère.
Le
dimanche suivant, je pensais qu’il fallait que je mette au
courant de notre situation l’évêque. Je demandais
à voir Alexandre Simonet, et lui racontais tout. Il me dit :
— Victor
tu sais que l’Église en aidant les membres qui ne sont
pas fidèles leur fait charité, mais que pour ceux qui
sont fidèles, l’Église leur accorde ce qui est
leur droit. Tu as toujours été fidèle, dans tes
appels, dans la loi de la dîme et tu as droit à l’aide
de l’Église. La paroisse est loin de détenir une
telle somme, elle ne pourra y participera que dans la mesure de ses
possibilités.
Cependant,
je verrai avec le pieu, et le pieu s’adressera plus haut s’il
le faut.
Mais
sois tranquille l’Église t’aidera. Je sais que tu
as aidé personnellement des familles dans le besoin.
Aujourd’hui, c’est ton tour d’être aidé.
Tu connais les principes d’entraide de l’Église :
celui qui donne tout comme celui qui reçoit s’édifient
mutuellement et tous les deux se réjouissent dans le Seigneur…
Il est inutile de te décrire mes sentiments. Pour moi, c’est
de loin plus facile de donner que de recevoir. C’est vrai que
durant les années passées, j’avais eu l’occasion
d’aider par des « caddy » de nourriture
les familles que je visitais. J’en étais heureux et je
remerciais Dieu de pouvoir le faire.
J’étais
fier d’avoir été autonome toute notre vie.
Lorsque j’ai eu l’occasion de servir comme dirigeant de
pieu ou de paroisse, souvent j’ai pu constater combien de
familles étaient aidées et souvent certaines de manière
considérable. Chaque fois, c’était pour moi
l’occasion de fortifier mon témoignage que l’Église
à laquelle j’appartenais était l’Église
du Christ qui prenait soit de ses membres aussi bien temporellement
que spirituellement, l’un n’allant pas sans l’autre.
Mais jamais au grand jamais je n’aurais cru avoir besoin de
l’aide de l’Église au cours de ma vie. C’est
très dur d’en arriver là, mais à la fois,
cela a du bon et remet les pendules à l’heure. Cela rend
très humble. On réalise combien sur terre, tout en
étant beaucoup, nous sommes en même temps, bien peu de
chose et que, qui que nous soyons, tout peut basculer d’un
instant à l’autre. De très haut, nous pouvons
nous retrouver très bas et plus on est haut, plus dure est la
chute.
L’expérience
de Moïse me revint à l’esprit, lorsqu’il fut
transfiguré devant le Seigneur. Après avoir conversé
face à face avec Lui, le Seigneur retira de lui sa gloire et
Moïse, retrouvant sa condition d’homme, il retomba, sans
force, à même le sol.
« Et
la présence de Dieu se retira de Moïse, de sorte que sa
gloire ne fut plus sur lui, et Moïse fut laissé à
lui-même. Et comme il était laissé à
lui-même, il tomba au sol. Et il arriva que de nombreuses
heures s’écoulèrent avant que Moïse ne
retrouvât sa force naturelle d’homme ; et il se dit : à
cause de cela, je sais que l’homme n’est rien, ce que je
n’avais jamais supposé. »
Oui,
je suis sûr que si Dieu cessait un seul instant de penser à
chacun de nous, nous tomberions en poussière. De même,
s’il cessait de penser à toutes ses innombrables
créations, elles retourneraient irrémédiablement
au chaos originel.
« Et
la lumière qui brille vous donne la lumière, vient par
l’intermédiaire de celui qui illumine vos yeux, qui est
la même lumière qui vivifie votre intelligence ;
laquelle lumière sort de la présence de Dieu pour
remplir l’immensité de l’espace ; la lumière
qui est tout en tout, qui donne la vie à tout, qui est la loi
par laquelle tout est gouverné, oui, la puissance de Dieu, qui
est assis sur son trône, qui est dans le sein de l’éternité,
qui est au milieu de tout. »
Avant
d’annoncer la nouvelle à ma femme, je m’arrêtais
au parc Palmer. Après avoir trouvé un endroit
solitaire, je m’agenouillais pour prier et remercier de tout
mon cœur le Seigneur.
L’Écriture
d’Édouard me revint au cœur et à l’esprit et
mes larmes de reconnaissance redoublèrent. Ces moments-là
sont des moments vraiment particuliers. Lorsque je mis au courant ma
femme, elle fut touchée et dit :
— Dès
que nous le pourrons, nous rembourserons l’Église !
Je
remarquais qu’elle n’avait pas dit « Ton
Église ».
Je
lui répondis :
— L’Église
ne prête pas ; elle donne. Si nous voulons la remercier,
faisons ce que nous devons faire.
Ma
femme en parla à sa mère qui répondit :
— Après
tout ce qu’il a donné, c’est la moindre des choses
!
— Maintenant,
au moins, tu devrais savoir que son Église n’est pas une
secte.
Je
considère que même lorsque notre pire ennemi fait
quelque chose de bien, il est honnête de notre part de le
reconnaître et même mieux de le lui dire. C’est
dommage pour ma belle-mère d’avoir gardé les yeux
et le cœur toujours fermés vis-à-vis de l'Église.
Vers
le mois d’août, ma femme me mit en contact avec un de ses
anciens clients qui voulait s’informatiser. Je pus ainsi lui
vendre matériel, logiciel et formation. En septembre, ce fut
un ancien client de Tonneins qui m’appela. Du fait de
l’approche du bogue 2000, il était décidé
à changer son vieux système mini, pour passer à
la micro. C’était formidable !
Mi-octobre,
Madame Limousin m’annonça que je serai contacté
prochainement par la société SAS pour un emploi dans
l’informatique. Je fus reçu par Monsieur Widolff, son
PDG. Il me proposa de mettre en place un logiciel spécifique à
la distribution automatique et par la suite d’en assurer la
gestion. En sortant de la société, je croyais rêver.
La première société à laquelle j’avais
frappé, après m’avoir refusé un poste
d’approvisionneur m’embauchait comme gestionnaire.
C’était formidable, le salaire n’était pas
mirobolant, mais j’avais un travail fixe. C’était
le plus important !
Jusqu’à
fin mars 2000, je travaillais du lundi au jeudi, ce qui me permettait
de pouvoir m’occuper, le vendredi et quelquefois le samedi du
client de Mamy et du mien. Je me trouve bien dans ma nouvelle
société, il y règne, à tous les niveaux,
une ambiance à la fois amicale et familiale. Travaillant à
5 minutes à pied, nous vendîmes la Clio et gardâmes
la KA pour Mamy.
Après
quelques mois, en réfléchissant à toutes ces
« épreuves », je me rendis compte que ma
vie en qualité avait complètement changé.
Certes, je gagnais quatre fois moins qu’avant, mais lorsque je
quittais mon travail, j’avais l’esprit libre. Je n’avais
plus à me replonger dans les livres ni à écouter
les dizaines de messages au répondeur des clients. Ce qui me
chagrinait le plus, c’était Mamy qui continuait à
travailler dur. Elle a toujours travaillé, mais elle
s’arrêtait et reprenait quand elle avait envie ; ce n’est
plus le cas jusqu’à ce jour.
Très
rapidement, je revis le jour, où j’ai tenu la première
fois dans mes bras ma petite fille Elona, ce jour où j’avais
tellement ressenti qu’il n’y avait pas si longtemps, elle
était auprès de nos Parents célestes ; ce jour
où je me suis dit, que si je devais rester le seul mormon
de la famille, elle devait le savoir et jamais l’oublier. Oui,
je voulais qu’elle sache et n’oublie jamais que son
grand-père était mormon, qu’il avait un grand
témoignage de Jésus, du Livre de Mormon, de son Église
rétablie en ces derniers jours par l’intermédiaire
de son prophète Joseph Smith.
Le
20 février 2000, je commençais à écrire
« La plus belle histoire du monde » pour ma
petite fille. Maintenant, je sais une chose ; si j’avais
continué mon activité libérale, jamais je
n’aurais pu l’écrire. Une citation me vint à
l’esprit :
« Pour que les promesses que Dieu avait faites à Abraham
puissent s’accomplir, il fallait qu’Israël devînt
nombreux. Pour y parvenir, la petite famille qui ne comportait que
soixante-dix personnes avait besoin de suffisamment de temps et d’un
endroit paisible pour se multiplier. Cet endroit fut l’Égypte.
La Palestine était un champ de bataille pour les nations
guerrières qui affluaient et refluaient dans les conquêtes
entre le Nil et l’Euphrate. Israël n’y aurait pas
trouvé de paix. Il avait besoin de stabilité pour
finalement grandir et se développer… Oui, l’Égypte
avait son rôle dans le grand drame du Seigneur, et elle le joua
bien. »
Quand
je lus cette citation, je ressentis qu’il en fut de même
pour moi. Pour écrire, il fallait que je trouve un travail
tranquille, sécurisant, intéressant, me laissant
l’esprit libre. Mon ancienne activité, m’était
trop pesante, me rendait esclave et à la fin était
devenue incertaine.
Depuis ces durs moments, je
sais plus que jamais que lorsqu’on confie à Dieu notre
vie, après avoir fait de notre mieux, il en fait quelque chose
de bien meilleur que nous en aurions pu faire nous-mêmes et
cela même s'il nous met dans un chemin que nous voudrions
éviter.
20. La pratique du baptême pour les morts n'est
ni biblique, ni raisonnable
Première critique
« Le
baptême pour les morts est une pratique non biblique qui
consiste à baptiser quelqu’un à la place d’une
personne décédée afin de confesser publiquement
la foi de cette personne. On peut le rapprocher du baptême d’un
mort. Cette pratique se fonde sur une mauvaise interprétation
de 1
Corinthiens 15.29 : «
S’il en était autrement, que feraient ceux qui se font
baptiser pour les morts ? Si les morts ne ressuscitent en aucun cas,
pourquoi se font-ils baptiser pour eux ? »
Ce
passage est difficile à interpréter, mais, en le
comparant avec le reste des Écritures, on se rend facilement
compte qu'il ne veut pas dire qu'une personne morte puisse être
sauvée en étant baptisée à travers
quelqu'un d'autre, pour la simple raison que le baptême n'est
pas requis pour le salut (Éphésiens 2:8 ; Romains 3.28 ; 4:3 ; 6:3-4).
Ce
passage (versets 12-29) parle de la certitude de la résurrection,
pas du baptême pour les morts.
Quelle était cette pratique du baptême pour les morts ?
Ce passage est mystérieux et plus de trente différentes
interprétations différentes ont été
avancées.
1. Le
verset 29 parle de certaines personnes qui se faisaient baptiser
pour les morts et rappelle que cela n’aurait aucun sens à
moins qu’il n’y ait une résurrection.
2. Paul
fait référence soit à une coutume païenne
(à noter qu'il n’associe ni ses lecteurs, ni lui-même,
à cette pratique), soit à une pratique superstitieuse
et non biblique de l'église de Corinthe consistant à
se faire baptiser à la place de croyants décédés
avant d’avoir reçu le baptême.
3. Quoi
qu'il en soit, Paul n'approuve certainement pas cette pratique : il
ne fait que la citer. La pratique mormone du baptême pour les
morts n'est ni biblique, ni raisonnable. Les baptêmes pour les
morts étaient courants dans les religions païennes
grecques et certains sectes le pratiquent encore, mais il ne change
rien à la destinée éternelle d'une personne :
celle-ci se détermine pendant sa vie (Luc 16.26). »
Deuxième critique
« La
pratique du baptême pour les morts est empruntée à
certaines sectes des premiers siècles comme les marcionites,
cérinthiens et autres montanistes et ne figurait pas dans les
premières révélations de leur Église, ni
dans leur Confession de foi, pas plus que dans le Livre de Mormon et
dans la Perle de grand prix. C’est à partir d’une
lettre du 19 octobre 1840 que cette pratique du baptême pour
les morts tirée de 1
Corinthiens 15:29
voit le jour près de Nauvoo dans le Mississipi. Des
révélations de 1841 et 1842 ainsi que les articles 124,
127 et 128 de Doctrine et Alliances justifient cette pratique du
baptême pour sauver les ancêtres non mormons ! »
Réponses à la question de Paul
1
Corinthiens 15:29 Autrement, que feraient ceux qui se
font baptiser pour les morts ? Si les morts ne ressuscitent
absolument pas, pourquoi se font-ils baptiser pour eux ?
J’ai cherché la
réponse à cette question posée par Paul, dans le
verset 29, dans les croyances de nombreuses Églises
chrétiennes.
En
voici une que je considère parmi les plus complètes :
C’est une excellente question, bien sûr. Un des
textes les plus compliqués du Nouveau Testament.
En 1887, Frédéric Godet, un commentateur
remarquable, comptait déjà une trentaine
d’interprétations pour ce baptême des morts. J’ai
lu des commentaires qui évoquent une quarantaine d’options
et j’ai même lu un article, mais celui-ci je l’ai
lu il y a longtemps, et je n’ai pas su le retrouver, où
l’auteur affirme avoir recensé plus de 200
interprétations possibles. Enfin, je doute qu’il y ait
beaucoup de différences dans les positions qu’il évoque.
Ce n’est pas possible qu’il y ait 200
interprétations radicalement différentes.
Alors dans ce podcast, on ne va pas énumérer les
quarante interprétations possibles ni les analyser, ce serait
fastidieux, et en plus, on peut les regrouper en grandes catégories,
et je crois que c’est ce que l’on va faire.
En fait, la difficulté vient entre autres de la préposition
qui est utilisée. Le terme grec, cette proposition :
« Huper » (pour), a une dizaine de nuances
possibles. Il peut s’agir de : de pour, de :
au-dessus, de : vers, de : à travers, de :
au-delà, de : au nom de, au lieu de, à cause de,
en rapport avec.
Et donc, si c’est « à cause » des morts, cela ne donne pas
le même sens que « pour » les morts.
Donc déjà, tu vois, c’est une des difficultés
que l’on a, et puis il y a bien sûr le sens du mot mort,
le sens du mot baptême, et on peut multiplier les options.
Grosso modo, je crois qu’on peut classer quand même
l’ensemble des possibilités en quatre catégories
d’interprétation.
Première
interprétation : Baptême par délégation
Il y a les interprétations qui pensent à un baptême
par délégation ; c’est-à-dire,
quelqu’un qui se ferait baptiser en lieu et place d’une
personne morte, sans s’être fait baptiser. La religion
des mormons, par exemple, a pris ce verset comme un étendard
de leur pratique missionnaire. Ils
ne lisent pas trop la bible. C’est surtout
leur livre, le livre des mormons qui établit cette pratique,
et qu'ils pensent qu’ils ont là dans ce verset, une
attestation, une pratique antique qui aurait été
oubliée.
Alors si je comprends leur pratique, ils dressent une liste de tous
les ancêtres d’un nouveau converti qui se fait baptiser,
et il se fait baptiser en leurs noms. Et chaque fois qu’il
trouve également, de nouveaux ancêtres, il se fait
baptiser en leurs noms, pour les morts donc, dans ce sens-là.
Même si c’était une pratique de Corinthe à
l’époque, je ne crois pas que c’était le
cas. Mais, même si c’était une pratique de
Corinthe à l’époque, nulle part ailleurs dans la
révélation biblique, nous ne trouvons le moindre
commandement à ce sujet.
Ceux qui se sont plongés dans l’herméneutique,
l’art d’interpréter la bible, doivent connaitre la
différence entre un exemple, bon ou mauvais, et un
commandement. Donc si on avait un exemple de cette pratique en 1
Corinthiens 15, on ne trouve nulle part un commandement de cette
pratique. Alors, il faudrait rester prudent. Mais en plus, et ça,
c’est le plus important, cette interprétation est
contraire à l’ensemble des informations de la bible sur
la question du baptême.
Le baptême est pour une personne qui est consciente de sa foi.
Elle est devenue disciple. Elle est capable de verbaliser sa foi et
elle atteste en quelque sorte, de son attachement à Christ,
par un geste, un geste symbolique, où elle est immergée,
plongée dans l’eau, et sortie de l’eau en
témoignage de sa vie nouvelle, ou en symbole de sa vie
nouvelle. Le baptême n’est jamais, jamais, jamais,
jamais, un acte qui sauve.
C’est très important de se souvenir que le salut, nous
dit Éphésien 2. 8 à 9, est le
fruit d’un cadeau que Dieu donne. « C’est par
la grâce que vous êtes sauvés », dit le
texte biblique, « par le moyen de la foi, cela ne vient
pas de vous, c’est un don de Dieu. Ce n’est pas par les
oeuvres, afin que personne ne se glorifie. » Tu trouveras
ça en Ephésiens chapitre 2, verset 8 à 9.
Donc, l’idée d’un baptême par délégation,
ou d’un baptême qui donnerait le salut à des
personnes qui seraient déjà décédées,
est absolument contraire à l’écriture.
J’ajouterai que la bible nous enseigne qu’il est donné
à l’homme de mourir une seule fois, après quoi
vient le jugement. Cela se trouve dans la lettre aux Hébreux.
Donc c’est avec certitude que l’on peut rejeter cette
notion de baptême par délégation.
Deuxième
interprétation : C’est un symbole du martyr
Il y a des gens qui pensent que c’est un symbole du martyr.
Cette interprétation traduit le « pour »
(huper dans le grec) dans le sens de « avec » :
Se baptiser avec les morts de la persécution. C’est
comme si l’impact de leur mort, au moment de leur mise à
mort, avait donné l’occasion de se faire baptiser, en
mémoire de leur bravoure, puisque le Christ a parlé du
baptême de sa mort pour décrire son martyre, en
Luc 12:50, par exemple.
Paul parlerait ici des martyres qui, si Christ n’était
pas ressuscité, n’auraient aucune espérance. Le
problème, c’est que Paul n’utilise jamais le verbe
baptisé dans ce sens, et nous ne connaissons pas de
persécutions à Corinthe à cette époque.
Troisième
interprétation : Se faire baptiser en vue de la mort
Une troisième interprétation, ou catégorie
d’interprétation, c’est ceux qui pensent que les
personnes se font baptiser en vue de la mort. La préposition
est traduite : en vue de ou dans la perspective de ; et
c’est à dire, se faire baptiser dans la confiance d’une
résurrection future, alors que le corps se fait de plus en
plus faible dans la vie, par le vieillissement. Les croyants se font
baptiser, c’est à dire, leur corps est immergé,
symbolisant par là-même, l’espoir de la
résurrection future, résurrection qui, bien sûr,
est attestée dans 1 Corinthiens 15. Ça
correspond bien au contexte, Romains 8:23.
Le problème, c’est que c’est une manière de
parler assez compliquée. Je doute que les Corinthiens aient
compris ceci.
Quatrième
interprétation : perspective de la mort par le martyr
Il y a une autre interprétation qui combine les deux
perspectives précédentes, et qu’il y est la
perspective de la mort, par le martyre. C’est d’ailleurs
le sens, si je comprends bien, qu’a donné l’ancienne
traduction du Semeur. Je cite le verset 29. Ouvrez les
guillemets donc : « D’autre part, pourquoi
certains se font-ils baptiser au péril de leur vie ? Si
les morts ne ressuscitent pas, pourquoi courir un tel risque en se
faisant baptiser au risque de mourir. »
C’est séduisant comme traduction parce que, il y a une
certaine simplicité dans cette lecture. Et en plus, Paul parle
de ses propres persécutions dans les versets qui suivent. Mais
pour que cette traduction s’impose, il faudrait qu’on
sache que les convertis de Corinthe étaient confrontés
à une persécution. Or, ni le livre des Actes ni
l’histoire séculière ne parle d’une telle
situation. C’est probablement pour cette raison, ou en tout cas
pour l’une de ces raisons que la bible Semeur 2015, donc
la nouvelle traduction, est revenue sur une formule plus générale :
« Pourquoi certains se font-ils baptiser pour les
morts. », en laissant le soin de l’interpréter.
Cinquième
interprétation : baptême des nouveaux convertis par
le témoignage des mourants
Je cite une dernière interprétation qui me semble
intéressante. C’est ceux qui décrivent ce baptême
comme celui des nouveaux convertis au christianisme, gagnés
par le témoignage des mourants. Le mot « Huper »
serait alors traduit : « à cause des morts ».
Ceux qui mouraient avaient alors une telle confiance dans leur salut,
que beaucoup de ceux qui les entouraient, étaient saisis par
cette confiance.
Ce serait comme si une grand-mère exhortait son petit-fils à
se tourner vers Christ, et le petit-fils regarde, il regarde sa
grand-mère partir dans une grande paix, et ce petit-fils se
dira, le christianisme c’est solide et se convertit et se fait
baptiser. Et donc en cela, il serait baptisé à cause
des morts, à cause de ce témoignage magnifique, des
morts qui meurent en Christ. C’est ainsi que MacArthur
interprète ce texte et son commentaire nous dit :
« Compte tenu de ce raisonnement et de cette
interprétation, nous pourrions supposer que Paul dit
peut-être, simplement, que des gens sont sauvés, le
baptême en étant le signe, à cause de la vie et
du témoignage exemplaire de croyants qui sont morts ».
Il n’est pas certain que ce soit la bonne interprétation
du présent verset, mais il est certain que des gens viennent
souvent au salut par le thème, par le témoignage de
ceux qu’ils désirent imiter. Fin de citation.
En fait, ça me convient bien, même si je suis d’accord
que c’est quand même un texte compliqué, qu’il
y a différentes manières de le lire, et que on
demandera à Paul quand on sera au ciel, ce qu’il voulait
dire quand il a écrit ce verset 29.
Mais il y a une chose qu’il faut relever, quand on est
confronté à un texte dont l’interprétation
est difficile, il faut faire attention à ne pas concentrer
toute son attention sur une difficulté sans noter tout ce qui
est clair dans ce texte, et ce qui est clair dans le contexte. Je
crois que c’est le propre des sectes de se focaliser sur des
versets compliqués, et d’en sortir toute une théorie
un petit peu étrange, et de ne pas comprendre l’ensemble
du message qui nous est laissé dans un texte souligné
par son contexte.
1 Corinthiens 15 souligne la véracité historique
de la résurrection corporelle de Jésus. Sans elle, la
foi est vaine, la vie chrétienne est un mode de vie inutile.
Mangeons, buvons, demain nous mourrons, c’est la conclusion du
chapitre, pour ceux qui ne croiraient pas en la résurrection
du Christ.
Donc 1 Corinthiens 15 dit : attendez, Christ est
ressuscité, il est réellement ressuscité, et ça
doit changer fondamentalement notre vie, parce que nous aussi, nous
allons ressusciter.
Et aux versets 23 et 24, l’ordre des résurrections
futures, quand ces résurrections auront lieu, dans le contexte
du monde à venir.
Et puis on arrive sur les versets qui nous intéressent.
Verset 25 donc :
« En effet, il faut qu’il règne, Jésus.
Il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il
ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. Le dernier ennemi qui sera
anéanti, c’est la mort. Dieu en effet a tout mis sous
ses pieds. Mais lorsque Dieu dit que tout lui a été
soumis, il est évident que c’est à l’exception
de celui qui lui a soumis toutes choses. Lorsque tout lui aura été
soumis, alors le Fils lui-même, se soumettra à celui qui
lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous. S’il
en était autrement, que feraient ceux qui se font baptiser
pour les morts. Et si les morts ne ressuscitent en aucun cas,
pourquoi se font-ils baptiser pour eux ? Et nous, pourquoi
affrontons-nous à toute heure le danger ? Chaque jour, je
risque la mort, aussi vrai, frères et sœurs, que vous
faites ma fierté en Jésus-Christ, notre Seigneur. Si
c’est dans une perspective purement humaine, que j’ai
combattu contre les bêtes à Ephèse, quel avantage
m’en revient-il ? Si les morts ne ressuscitent pas, alors
mangeons et buvons puisque demain nous mourrons. »
Tu vois la grande idée qui émane de ces textes, et
notamment du chapitre 15. La grande idée, c’est que
Dieu regarde notre humanité avec cette déchéance
terrible qu’est la mort, et il décide de la renverser,
et il la renverse en deux temps. Il commence à s’attaquer
par la source première de la mort, c’est à dire,
la rébellion des hommes qui est venue par le péché
d’Adam.
C’est une des dimensions du chapitre 15 qui l’évoque.
Et dès maintenant, il offre en Jésus-Christ un
renouveau complet par l’évangile. Celui qui reconnaît
sa faute, qui s’appuie avec confiance sur le pardon du Christ,
est transformé par l’Esprit Saint. Tout cela, ça
vient par la mort et la résurrection du Christ. C’est le
premier temps de la solution à la mort que Dieu donne.
Il y a un deuxième temps, qui viendra plus tard, et qui
viendra avec la résurrection future, inaugurée en
Jésus-Christ. Le deuxième temps, c’est quand Dieu
renversera cette réalité de la mort. Cela a commencé
avec celle de Christ, la résurrection du Christ qui a empêché
la mort de gagner, en quelque sorte, et Jésus entraînera
avec lui tous les siens dans cette résurrection. Et alors,
Dieu le fils remettra le royaume à Dieu le Père. La
boucle sera bouclée, la paix rétablie, le péché
et la mort auront été vaincus. Et c’est ainsi
qu’il faut regarder à ce qui est central.
À la lumière de tout ceci, on a raison de croire, on a
raison de se tourner vers Jésus-Christ, on a raison de se
faire baptiser, et de voir la paix que Dieu donne aux mourants qui
meurent en Jésus-Christ. Et l’orientation de ce passage,
c’est l’assurance de la résurrection, à
cause de la résurrection du Christ, l’assurance de notre
victoire sur le péché, à cause de la victoire de
Christ sur le péché,
Et donc le baptême devient le joyeux témoignage de cette
grande victoire.
Alors si tu es devenu un disciple de Christ, j’espère
que tu t’es fait baptisé, même si tu ne comprends
pas le sens précis du verset 29 qui reste parfois un
petit peu énigmatique.
Florent Varak
Commentaire
Ce pasteur éminent nous
présente 5 doctrines possibles (complètement
différentes) pour expliquer le verset de Paul. C’est
reconnaître implicitement qu’aucune Église
chrétienne ne détient la véritable réponse
à ces questions toutes simples et vitales pour le salut du
genre humain depuis le Commencement du Monde :
1. Qu’advient-il
de tous les hommes, de toutes les femmes qui depuis le commencement
du monde (Ève et Adam) et jusqu’au grand jugement sont morts
sans avoir connu le Christ et son Évangile ?
2. Comment et quand
et pourquoi ces personnes seront-elles sauvées comme celles
qui connurent son Évangile et suivirent le chemin étroit
et resserré qui mène à la vie éternelle ?
C’est une vaste et
merveilleuse question ! Et l’Église de Jésus-Christ
des saints des derniers jours y répond
simplement et divinement.
Le baptême des vivants pour les morts révélé par notre Seigneur à
son prophète
Une loi universelle de
l’Evangile : Naître d’eau et d’esprit
Il faut naître d’eau
et d’esprit pour voir et entrer dans le royaume de
Dieu.
Jean 3:1-5
1 Mais il y eut un homme
d'entre les pharisiens, nommé Nicodème, un chef des
Juifs,
2 qui vint, lui, auprès de Jésus, de
nuit, et lui dit: Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de
Dieu; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu
n'est avec lui.
3 Jésus lui répondit: En
vérité, en vérité, je te le dis, si un
homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de
Dieu.
4 Nicodème lui dit: Comment un homme peut-il
naître quand il est vieux? Peut-il rentrer dans le sein de
sa mère et naître?
5 Jésus répondit:
En vérité, en vérité, je te le dis, si
un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans
le royaume de Dieu.
Nicodème ne comprit
pas comment il pouvait être possible de naître à
nouveau, à moins de rentrer dans le ventre de sa mère.
Jésus reprit :
– Si un homme ne naît
d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de
Dieu.
Jésus semble se
répéter à part qu’il emploie « voir »
la première fois et « entrer » la
seconde. Cette différence peut passer inaperçue, mais
elle demeure extrêmement importante. Joseph Smith l’explique
:
« C’est une
chose de voir le royaume de Dieu, et une autre chose d’y
entrer. Notre cœur doit être changé pour voir le
royaume de Dieu, et souscrire aux articles d’adoption qui
permettent d’y entrer. »
Appliquons maintenant cette
clef donnée par le prophète à Nicodème.
L’Esprit toucha son cœur ; lui témoigna que
les œuvres accomplies par Jésus venaient de Dieu. Il vit
donc le royaume de Dieu. Malheureusement, parce qu’il resta
attaché aux honneurs du monde, il ne put souscrire aux
articles d’adoption pour y entrer. Quels sont ces articles
d’adoption pour entrer dans le royaume de Dieu ? Ce sont
les premiers principes et ordonnances de l’Évangile.
1. La foi en
Jésus-Christ : Cette foi en Jésus-Christ avec
l’obéissance aux commandements conduit au pouvoir de
recevoir les dons spirituels, de voir s’ouvrir les écluses
des cieux sur nos têtes et dans nos cœurs. Car la foi est
« une ferme assurance des choses qu’on espère,
une démonstration de celles qu’on ne voit pas. »
Tout dans les éternités
s’accomplit par la foi en Jésus-Christ, car le Père
remit toutes choses entre les mains du Fils. Sans un atome de foi,
l’homme cesserait de penser, d’agir, de voir, d’entendre,
de toucher, de goûter. Alors tout en lui s’atrophierait,
finirait par mourir en retournant à la poussière. Sans
la foi, les mondes s’écrouleraient et retourneraient à
leur état chaotique. Il n’y aurait pas de Dieux, pas de
Création, tout serait matière et intelligences
désorganisées. Telle est la foi en Jésus-Christ
et voilà pourquoi elle est le premier principe de l’Évangile.
2. Le repentir :
L’homme qui a foi en Jésus-Christ l’accepte comme
Sauveur et l’aime de tout son cœur en le prenant
pour modèle afin de suivre ses commandements. En faisant tout
cela, il prend conscience de ses imperfections, de ses péchés.
Alors un désir sincère de se réformer l’anime.
Cette aspiration le conduit naturellement à la repentance qui
est le deuxième principe de l’Évangile. La
repentance c’est un processus :
– Reconnaître
ses fautes.
– Regretter ses
fautes.
– Ne plus les
commettre.
3. Le baptême
pour la rémission des péchés :
Lorsque nous avons la foi ;
que nous nous sommes repentis de nos péchés, nous avons
« vu » le royaume de Dieu, alors nous sommes
prêts à recevoir les ordonnances de l’Évangile,
en d’autres termes à « entrer »
dans le royaume de Dieu sur la terre qui est l’Église de
Jésus-Christ !
Le baptême pour la
rémission des péchés est la première
porte du royaume des cieux et l’entrée dans l’Église
du Christ. Il est requis de tout homme, de toute femme ayant atteint
l’âge de responsabilité. Nul ne peut en être
exempté. Le Sauveur, le seul homme libre de tout péché,
en donna l’exemple en se faisant baptiser. Il montra la voie
droite et étroite que toute l’humanité est
invitée à suivre. L’ordonnance du baptême
par immersion, pour la rémission des péchés,
détient un symbolisme profond qu’il est important de
connaître :
– Lorsque nous sommes
immergés dans l’eau, cela représente la mort de
l’homme naturel. Puis, lorsque nous sommes relevés de
l’eau, cela symbolise, la naissance de l’homme spirituel
lavé de tous ses péchés par le sang du Fils de
Dieu.
– L’immersion
totale dans l’eau, symbolise la mort de Jésus. Être
relevé de l’eau, sa résurrection. Ce qui
représente littéralement notre propre mort et
résurrection.
– Le baptême est
aussi une alliance que nous faisons avec Dieu, par l’entremise
de son Fils, alliance par laquelle nous prenons littéralement
son Nom sur nous. Si nous sommes fidèles jusqu’à
la fin, c’est de ce Nom que nous serons appelés pour
demeurer à la droite du Père.
Tous ceux qui ne seront pas
appelés du Nom du Fils seront appelés d’un autre
nom, et se trouveront à la gauche du Père.
4. Le baptême
pour le don du Saint-Esprit :
Lorsque nous sommes nés
d’eau, nous devons recevoir la deuxième ordonnance de
l’Évangile qui est le baptême de feu ou d’esprit
par l’imposition des mains pour recevoir le don du Saint-Esprit
qui est le troisième membre de la divinité. Son rôle
est de témoigner du Père et du Fils, de révéler
la vérité de toute chose, de sanctifier ceux qui
acceptent le baptême d’eau, de sceller toute ordonnance,
toute alliance entre Dieu et les hommes. C’est pour cela qu’on
l’appelle aussi le Saint-Esprit de promesse. Sa fonction
consiste également à accorder les dons spirituels aux
hommes pour le service et le bien-être de tous. Tels que :
La foi, la sagesse, le don de guérison, de prophétie,
de discernement des esprits, des langues, d’interprétation
des langues, etc. Ainsi ceux qui reçoivent le baptême
d’eau reçoivent le don du Saint-Esprit qui est la
promesse d’avoir le Saint-Esprit comme compagnon constant et
comme consolateur à condition qu’ils persévèrent
jusqu’à la fin en gardant les commandements.
C’est pourquoi notre
deuxième naissance sur la terre par le baptême est une
naissance spirituelle à l’image de votre première
naissance, qui est une naissance à la vie mortelle. Autrement
dit, lorsque nous venons au monde, nous naissons :
– D’eau, car
nous sommes immergés d’eau dans le ventre de notre mère.
– De sang, car le sang
est la vie du corps terrestre.
– D’esprit,
lorsque le corps d’esprit prend possession du corps du
nouveau-né.
Voilà pourquoi par le
baptême d’eau nous naissons d’eau, par le sang du
Christ nous sommes sanctifiés et par le baptême du
Saint-Esprit nous sommes justifiés.
Le baptême requis de
tous
« Le
baptême requis de tous. Nous nous sommes déjà
étendus sur le caractère universel de la loi du
baptême. Nous avons déjà montré que
l’obéissance à cette loi est essentielle au
salut, et que cette condition s’applique à toute
l’humanité. Nulle part, dans les Écritures, nous
ne trouvons qu’une distinction ait été établie
à cet égard entre les vivants et les morts. Les morts
sont ceux qui ont vécu dans la mortalité sur la terre ;
les vivants sont les mortels qui ne sont pas encore passés par
ce changement fixé que nous appelons la mort. Tous sont les
enfants du même Père ; tous seront jugés et
récompensés ou punis par la même justice
infaillible, tempérée par la même miséricorde
bienveillante. Le sacrifice expiatoire du Christ fut offert non
seulement pour les quelques hommes qui vivaient sur la terre tandis
qu’il était dans la chair, ni pour ceux qui viendraient
au monde après sa mort, mais pour tous les habitants de la
terre qui étaient à ce moment-là passés,
présents et futurs. »
Le baptême des
petits-enfants
Marc 10:13-16
13 On lui amena
des petits enfants, afin qu'il les touche. Mais les
disciples reprirent ceux qui les amenaient.
14 Jésus,
voyant cela, fut indigné, et leur dit : Laissez venir à
moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas ; car le
royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent.
15 Je
vous le dis en vérité, quiconque ne recevra pas le
royaume de Dieu comme un petit enfant n'y entrera point.
16 Puis
il les prit dans ses bras, et les bénit, en leur imposant
les mains.
Cet épisode de la vie
de Jésus nous éclaire sur un point de doctrine
capital : celui du baptême des petits enfants et encore
plus des nouveau-nés tel qu’il est pratiqué dans
l’Église catholique. On voit que Jésus bénit
les petits enfants et leur impose les mains. Jamais dans le Nouveau
Testament il n’est question de baptiser des petits enfants. Le
baptême de Jésus, pratiqué dès le
commencement du monde, est un baptême de repentance pour la
rémission des péchés.
« Et, confessant
leurs péchés, ils se faisaient baptiser par lui dans le
fleuve du Jourdain » ; « Pierre leur dit :
Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de
Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés ;
et vous recevrez le don du Saint-Esprit. »
Comment un nouveau-né
pourrait-il confesser ses péchés et se repentir alors
qu’il est la pureté même ? La vérité
est que ce rite était inconnu durant les deux premiers siècles
après la mort de Jésus et c’est à partir
du troisième qu’il devint une institution créée
par les hommes.
Environ quatre siècles
après J.-C., dans l’Amérique ancienne, les
églises baptisaient les petits enfants. Mormon, un prophète
de Dieu ; reçut cette révélation de la part
du Seigneur. Il la partagea avec son fils Moroni :
Moroni 8:1-26
Épître
de mon père Mormon écrite à moi, Moroni ;
et elle me fut écrite peu après mon appel au
ministère. Et il m'écrivit en ces termes :
Mon fils bien-aimé,
Moroni, je me réjouis extrêmement de ce que ton
seigneur, Jésus-Christ, se soit souvenu de toi et t'a
appelé à son ministère et à son œuvre
sainte. Je me souviens toujours de toi dans mes prières,
priant continuellement Dieu le Père au nom de son saint
Enfant, Jésus, pour que, par sa bonté et sa grâce
infinie, il te garde, par la persévérance de la foi
en son nom jusqu'à la fin.
Et maintenant, mon fils,
je te parle concernant ce qui me peine extrêmement ;
car cela me peine que des controverses s'élèvent
parmi vous. Car, si j'ai appris la vérité, il y a eu
des controverses parmi vous concernant le baptême de vos
petits-enfants.
Et maintenant, mon fils,
je désire que tu travailles diligemment, afin que cette
erreur grossière soit ôtée de parmi vous ;
car c'est dans ce but que j'ai écrit cette épître.
Car aussitôt que j'eus appris ces choses sur vous, je
consultai le Seigneur à ce sujet. Et la parole du Seigneur
me parvint par le pouvoir du Saint-Esprit, disant :
Écoute les paroles
du Christ, ton Rédempteur, ton Seigneur et ton Dieu. Voici,
je suis venu au monde, non pour appeler les justes, mais les
pécheurs au repentir ; ce ne sont pas ceux qui se
portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades ;
c’est pourquoi les petits enfants se portent bien, car ils
ne sont pas capables de commettre le péché ;
c’est pourquoi la malédiction d'Adam leur est ôtée
en moi, de sorte qu'elle n'a aucun pouvoir sur eux ; et la
loi de la circoncision est abolie en moi
Et c'est de cette manière
que le Saint-Esprit m'a manifesté la parole de Dieu ;
c'est pourquoi, mon fils bien-aimé, je sais que c’est
une moquerie solennelle devant Dieu que vous baptisiez les
petits-enfants.
Voici, je te dis que vous
enseignerez ceci : le repentir et le baptême à
ceux qui sont responsables et capables de commettre le péché ;
oui, enseignez aux parents qu'ils doivent se repentir et être
baptisés, et s'humilier comme leurs petits-enfants, et ils
seront tous sauvés avec leurs petits enfants.
Et leurs petits enfants
n'ont pas besoin de repentir, ni de baptême. Voici, le
baptême est pour le repentir, pour accomplir les
commandements pour le pardon des péchés. Mais les
petits enfants sont vivants dans le Christ depuis la fondation du
monde ; s'il n'en était pas ainsi, Dieu serait un Dieu
partial, et aussi un Dieu changeant, qui ferait acception de
personnes, car combien de petits enfants sont morts sans baptême !
C'est pourquoi, si les
petits enfants ne pouvaient pas être sauvés sans
baptême, ils iraient dans un enfer sans fin. Voici, je te
dis que celui qui pense que les petits enfants ont besoin de
baptême est dans le fiel de l'amertume et dans les liens de
l'iniquité ; car il n'a ni foi, ni espérance,
ni charité ; c'est pourquoi, s'il était
retranché pendant qu'il est dans cette pensée, il
descendrait en enfer.
Car c'est une méchanceté
affreuse de penser que Dieu sauve un enfant à cause du
baptême, et que l'autre doit périr parce qu'il n'a
pas de baptême.
Malheur à ceux qui
pervertiront les voies du Seigneur de cette manière, car
ils périront, à moins qu'ils ne se repentent.
Voici, je parle avec
hardiesse, ayant l'autorité de Dieu ; et je ne crains
pas ce que l'homme peut faire, car l'amour parfait bannit toute
crainte. Et je suis rempli de charité, qui est l'amour
éternel ; c'est pourquoi tous les enfants sont égaux
pour moi, c'est pourquoi j'aime les petits enfants d'un amour
parfait ; et ils sont tous égaux et participants du
salut. Car je sais que Dieu n'est pas un Dieu partial, ni un être
changeant ; mais il est invariable de toute éternité
à toute éternité.
Les petits enfants ne
peuvent pas se repentir ; c'est pourquoi, c'est une affreuse
méchanceté que de nier la pure miséricorde de
Dieu envers eux, car ils sont tous vivants en lui à cause
de sa miséricorde. Et celui qui dit que les petits enfants
ont besoin de baptême nie la miséricorde du Christ,
et ignore son expiation et le pouvoir de sa rédemption.
Malheur à ceux-là,
car ils sont en danger de mort, de l'enfer et d'un tourment sans
fin. Je le dis hardiment : Dieu me l'a commandé.
Écoutez mes paroles et prêtez-y attention, où
elles se dresseront contre vous au siège du jugement du
Christ.
Car voici, tous les
petits enfants sont vivants dans le Christ, et aussi tous ceux qui
sont sans la loi. Car le pouvoir de la rédemption vient sur
tous ceux qui n'ont pas de loi ; c'est pourquoi celui qui
n'est pas condamné, ou celui qui n'est sous aucune
condamnation ne peut pas se repentir ; et pour ceux-là,
le baptême ne sert à rien, mais c'est une moquerie
devant Dieu ; c'est nier la miséricorde du Christ et
le pouvoir de son Esprit-Saint, et placer sa confiance dans les
œuvres mortes.
Voici, mon fils, cela ne devrait pas être ;
car le repentir est pour ceux qui sont sous la condamnation et
sous la malédiction d'une loi enfreinte. Et les prémices
du repentir, c'est le baptême ; et le baptême
vient par la foi pour accomplir les commandements ; et
l'accomplissement des commandements apporte le pardon des péchés ;
et le pardon des péchés apporte la douceur et
l'humilité de cœur ; et à cause de la
douceur et de l'humilité de cœur vient la visitation
du Saint-Esprit, lequel Consolateur remplit d'espérance et
d'amour parfait, amour qui subsiste, par la diligence dans la
prière, jusqu'à ce que vienne la fin, lorsque tous
les saints demeureront avec Dieu.
Voilà une bonne
nouvelle pour tous les parents désespérés qui
croient que leurs petits enfants, morts prématurément
après leur naissance, parce qu’ils n’ont pas reçu
le baptême, sont allés en enfer !
Le baptême pour les
morts
« Autrement, que
feraient ceux qui se font baptiser pour leur morts ? si les morts ne
ressuscitent absolument pas, pourquoi se font-ils baptiser pour eux ?
»
Nous constatons que toutes
les Églises chrétiennes finissent par
reconnaître finalement qu’elles n’ont pas
d’explications à fournir pour répondre à
ces simples questions :
Qu’advient-il de tous
les hommes, de toutes les femmes qui depuis Eve et Adam sont morts
sans avoir connu le Christ ni son Évangile ? Comment et
quand et pourquoi seront-ils sauvés comme celles et ceux qui
le connaissant, Lui et son Évangile, et qui ont suivi le
Chemin étroit et resserré qui mène à la
vie éternelle ?
Pourtant d’autres
Écritures nous mènent à l’explication de
ce qui semble être, de la part de Paul, une énigme :
Ésaïe
49:9 Pour dire aux captifs : Sortez ! Et à ceux
qui sont dans les ténèbres Paraissez !
Malachie 3:24
Il ramènera le cœur des pères à leurs
fils, et le cœur des fils à leurs pères, de
peur que je ne vienne frapper le pays d’interdit.
1 Pierre 3:18
En effet, Christ aussi est mort une seule fois pour les péchés,
lui juste pour des injustes, afin de vous amener à Dieu.
Mis à mort selon la chair, il a été rendu
vivant selon l'Esprit. Par cet esprit, il est aussi allé
prêcher aux esprits en prison.
1 Pierre 4:6 C'est pour cela, en
effet, que les morts aussi ont été évangélisés
afin qu'après avoir été jugés selon
les hommes quant à la chair, ils vivent selon Dieu quant à
l'Esprit. »
C’est une vaste et
merveilleuse question ! Et l’Église de Jésus-Christ
des saints des derniers jours y répond
simplement et divinement.
Qu’advient-il de tous
les hommes, de toutes les femmes qui depuis Eve et Adam sont morts
sans avoir connu le Christ ni son Évangile ? Comment et
quand et pourquoi seront-ils sauvés comme celles et ceux qui
le connaissant, Lui et son Évangile ont suivi le Chemin étroit
et resserré qui mène à la vie éternelle ?
Vaste et merveilleuse question !
C’est l’Apôtre
Paul qui répond à cette question par une esquisse du
baptême pour les morts.
En effet, Paul a enseigné
: « Autrement, que feraient ceux qui se font baptiser pour les
morts ? Si les morts ne ressuscitent absolument pas, pourquoi se
font-ils baptiser pour eux ? »
Voyons de plus près :
Si les morts ne
ressuscitent absolument pas, pourquoi se font-ils baptiser pour
eux ?
1 Corinthiens
15,12-30
12 Or, si l'on prêche que Christ
est ressuscité des morts, comment quelques-uns parmi vous
disent-ils qu’il n'y a point de résurrection des
morts ?
13 S’il n'y a point de résurrection des
morts, Christ non plus n'est pas ressuscité.
14 Et si
Christ n'est pas ressuscité, notre prédication est
donc vaine, et votre foi aussi est vaine.
15 Il se trouve
même que nous sommes de faux témoins à l'égard
de Dieu, puisque nous avons témoigné contre Dieu
qu’il a ressuscité Christ, tandis qu'il ne l'aurait
pas ressuscité, si les morts ne ressuscitent point.
16
Car si les morts ne ressuscitent point, Christ non plus
n'est pas ressuscité.
17 Et si Christ
n'est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes
encore dans vos péchés,
18 et par
conséquent aussi ceux qui sont morts en Christ sont perdus.
19 Si c'est dans
cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous
sommes les plus malheureux de tous les hommes.
20, Mais
maintenant, Christ est ressuscité des morts, il est les
prémices de ceux qui sont morts.
21 Car, puisque la
mort est venue par un homme, c'est aussi par un homme qu'est venue
la résurrection des morts.
22 Et comme tous meurent
en Adam, de même aussi tous revivront en Christ,
23 mais
chacun en son rang. Christ comme prémices, puis ceux qui
appartiennent à Christ, lors de son avènement.
24
Ensuite viendra la fin, quand il remettra le royaume à
celui qui est Dieu et Père, après avoir détruit
toute domination, toute autorité et toute puissance.
25
Car il faut qu'il règne jusqu'à ce qu'il ait
mis tous les ennemis sous ses pieds.
26 Le dernier ennemi qui sera détruit,
c'est la mort.
27 Dieu, en effet, a tout mis sous ses pieds.
Mais lorsqu'il dit que tout lui a été soumis, il est
évident que celui qui lui a soumis toutes choses est
excepté.
28 Et lorsque toutes choses lui auront été
soumises, alors le Fils lui-même sera soumis à celui
qui lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous.
29 Autrement, que feraient ceux qui se font
baptiser pour les morts ? Si les morts ne ressuscitent absolument
pas, pourquoi se font-ils baptiser pour eux ?
30 Et nous,
pourquoi sommes-nous à toute heure en péril ?
Un peu d’histoire :
Le baptême par procuration pour les morts dans les temps
anciens
«
La signification directe [littérale] du verset implique que
‘le baptême pour les morts’ pour les anciens
chrétiens était la confirmation de leur foi — de
leur croyance en la résurrection. »
Il est évident que le
baptême pour les morts a été pratiqué dans
certaines des premières communautés chrétiennes
jusqu'à ce qu'il soit interdit par décret du Concile de
Carthage.
– Ambrosiaster,
auteur latin qui vivait sous le pontificat de Damase Ier (366-384), à
propos de la déclaration de Paul dans sa première
épître aux Corinthiens (15:29) : « Paul souhaite
montrer combien la résurrection des morts est sûre et
ferme en donnant l'exemple de ceux qui étaient si certains de
la future résurrection qu'ils étaient baptisés
pour ceux qui étaient morts avant d'avoir pu être
baptisés. Craignant que quiconque qui n'avait pas été
baptisé ne ressusciterait pas du tout, ou ressusciterait pour
être damné, une personne vivante était baptisée
au nom du défunt. »
– Saint Grégoire
de Nazianze (329-390), théologien et docteur de l'Église,
reproche à un vieil homme de remettre à plus tard son
baptême lui demandant avec ironie : « Attends-tu toi
aussi d'être baptisé après que tu sois mort?"
– Le quatrième
canon du synode d'Hippone, qui a eu lieu en 393, déclare : «
L'Eucharistie ne doit pas être accordée à des
cadavres ni le baptême qui leur est conféré ».
La décision fut confirmée quatre ans plus tard, dans le
sixième canon du troisième conseil de Carthage.
– Le concile de
Carthage de 397 confirme le synode d’Hippone et condamne toute
administration du baptême pour les morts. Le 6e canon du
concile déclare : « Prenez garde que l'ignorance des
frères ne les conduise à croire que les morts peuvent
être baptisés. »
– Saint Bruno de
Segni, théologien du 12ième siècle,
écrivait que certains chrétiens du Nouveau Testament «
se baptisaient à la place d'un parent mort qui n'avait jamais
entendu l'évangile, assurant ainsi le salut d'un père
ou d'une mère dans la résurrection ».
Je me suis imaginé…
Je me suis imaginé
notre Père Céleste nous parlant du baptême pour
les morts dans l'existence prémortelle :
« Mes enfants, je
vous ai parlé du baptême, des vivants. Il y a aussi
celui des morts, c’est-à-dire ceux qui, après
avoir vécu sur terre, décèderont et iront dans
le monde des esprits. Ce monde des esprits est le troisième
monde que vous connaîtrez. Voici donc l’ordonnance du
baptême en faveur des morts. Je suis le Dieu des vivants et des
morts, pour moi il n’y a pas de différence et vous êtes
tous vivants en moi. Mon Fils unique ne viendra pas sauver uniquement
les vivants, mais aussi les morts. Tout comme les vivants entendront
sa voix, les morts aussi l’entendront et auront la possibilité
de se racheter.
« Le Plan de Rédemption s’adresse à
tous et il ne fait acception de personne, sinon ce plan ne serait ni
juste ni miséricordieux. Il y a une loi irrévocablement
décrétée dans les cieux avant la fondation des
mondes, stipulant l’obligation de naître d’eau et
d’Esprit pour entrer dans le royaume de Dieu. Une loi précise
que toutes les ordonnances de l’Évangile doivent
s’accomplir sur terre dans un tabernacle mortel de chair et
d’os. Or, si la loi seule devait être appliquée,
combien d’hommes, de femmes et de petits enfants, se verraient
fermer la porte des cieux à tout jamais ; car combien
d’hommes, de femmes et de petits enfants seront morts sans
entendre l’Évangile à cause de la méchanceté
et de l’orgueil des hommes ?
« Je sais depuis le
commencement que mon Église sera chassée dans le désert
de temps en temps et pendant de longues périodes et que
mon Évangile sera perverti. C’est pourquoi, dans ma
miséricorde infinie, j’ai prévu que toute
l’humanité entendra l’Évangile dans la vie
ou dans la mort. C’est pourquoi tous auront la possibilité
d’accepter l’Évangile avec ses principes, lois et
ordonnances ou de le refuser en toute connaissance de cause. Au temps
prévu, l’Évangile sera aussi prêché
et annoncé aux morts, par mon Fils unique. Le cœur des
enfants se tournera vers leurs pères, et le cœur des
pères vers leurs enfants, comme le dira Malachie :
« 'Voici,
je vous révèlerai, la prêtrise par la main
d’Élie le Prophète, avant que le jour de
l’Éternel arrive, ce jour grand et redoutable. Et il
implantera dans le cœur des enfants les promesses faites aux
pères, et le cœur des enfants se tournera vers leurs
pères. S’il n’en était pas ainsi, la
terre entière serait dévastée à sa
venue.'
« Une grande œuvre
vicariale sur terre s’accomplira afin que la justice et la
miséricorde s’accomplissent et qu’aucune ne soit
lésée. Ainsi, en vérité je vous le dis,
les vivants rechercheront leurs morts dans les registres de la terre,
se feront baptiser pour eux et cela dans une chaîne
ininterrompue jusqu’à Ève et Adam, afin que tous
participent au salut, selon leur libre arbitre. Les vivants en aucune
manière ne pourront devenir parfaits sans leurs morts, c’est
pourquoi ils devront accomplir cette œuvre sainte et
merveilleuse, pour eux et leurs ancêtres.
« Les vivants iront dans ma
Maison, où mes serviteurs les accueilleront pour
l’accomplissement de ces ordonnances sacrées en vue de
sauver ceux qui dans leur temps n’ont pas eu accès à
la vérité et au salut.
Oui, dit le Seigneur, les
vivants deviendront des sauveurs sur le mont de Sion, représenteront
par procuration leurs ancêtres, réaliseront en leur
faveur, une œuvre qu’ils ne pourraient réaliser
eux-mêmes. Alors une famille céleste se constituera
scellant père, mère et enfants d’une génération
à une autre, jusqu’au premier homme du genre humain qui
sera Adam.
Cette famille céleste
sera constituée de tous ceux qui auront accepté les
lois, principes et ordonnances de l’Évangile et vivront
de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. Les morts, représentés
par un vivant, recevront toutes les ordonnances du Temple ;
c’est-à-dire le baptême d’eau et d’esprit,
la prêtrise pour les hommes, la dotation, le mariage céleste,
le scellement à leurs enfants. Dans
le monde des esprits, leur libre arbitre sera toujours respecté.
La visite du Sauveur dans le monde des esprits
D&A 138
Vision donnée le 3 octobre 1918 au président
Joseph F. Smith à Salt Lake City (Utah). Lors de son discours
d’ouverture à la 89ème conférence générale
d’octobre de l’Église, le 4 octobre 1918, le
président Smith déclara avoir reçu plusieurs
communications divines pendant les mois précédents.
L’une de celles-ci, concernant la visite du Sauveur aux esprits
des morts pendant que son corps était au tombeau, il l’avait
reçue la veille. Elle fut mise par écrit immédiatement
après la fin de la conférence. Le 31 octobre 1918, elle
fut proposée aux conseillers dans la Première
Présidence, au Conseil des Douze et au patriarche et fut
acceptée par eux à l’unanimité.
1 Le 3 octobre de l’an
mil neuf cent dix-huit, j’étais dans ma chambre à
méditer sur les Écritures.
2 Je réfléchissais
au grand sacrifice expiatoire que le Fils de Dieu avait fait pour
racheter le monde,
3 et au grand et merveilleux amour manifesté
par le Père et le Fils dans la venue du Rédempteur
dans le monde,
4 afin que l’humanité fût sauvée
grâce à son expiation et par l’obéissance
aux principes de l’Évangile.
5 Tandis que j’étais
ainsi occupé, mon esprit revint à ce que l’apôtre
Pierre avait écrit aux saints primitifs dispersés
dans le Pont, la Galatie, la Cappadoce et en d’autres
parties de l’Asie où l’Évangile avait
été prêché après la crucifixion
du Seigneur.
6 J’ouvris la Bible
et lus les troisième et quatrième chapitres de la
première épître de Pierre et, tandis que je
lisais, je fus profondément impressionné, plus que
je ne l’avais jamais été auparavant, par les
passages suivants :
7 « Christ aussi a souffert une fois
pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin
de nous amener à Dieu, ayant été mis à
mort quant à la chair, mais ayant été rendu
vivant quant à l’Esprit,
8 « dans lequel aussi,
il est allé prêcher aux esprits en prison,
9 «
qui autrefois avaient été incrédules, lorsque
la patience de Dieu se prolongeait, aux jours de Noé,
pendant la construction de l’arche, dans laquelle un petit
nombre de personnes, c’est-à-dire huit, furent
sauvées à travers l’eau » (1 Pi
3:18–20).
10 « Car l’Évangile a été
aussi annoncé aux morts, afin que, après avoir été
jugés comme les hommes quant à la chair, ils vivent
selon Dieu quant à l’Esprit » (1 Pi 4:6).
11 Tandis que je méditais
sur ces choses qui étaient écrites, les yeux de mon
intelligence s’ouvrirent, l’Esprit du Seigneur reposa
sur moi, et je vis les multitudes des morts, petits et grands.
12
En un seul lieu était rassemblée une foule
innombrable d’esprits des ajustes qui avaient été
fidèles au témoignage de Jésus tandis qu’ils
vivaient ici-bas,
13 et qui avaient offert un sacrifice à
la similitude du grand sacrifice du Fils de Dieu et avaient subi
des tribulations au nom de leur Rédempteur.
14 Tous ceux-là
avaient quitté cette vie, fermes dans l’espérance
d’une glorieuse résurrection par la grâce de
Dieu le Père et de son Fils unique, Jésus-Christ.
15
Je vis qu’ils étaient remplis de joie et d’allégresse
et se réjouissaient ensemble parce que le jour de leur
délivrance était proche.
16 Ils étaient
assemblés, attendant l’avènement du Fils de
Dieu dans le monde des esprits pour annoncer leur rédemption
des liens de la mort.
17 Leur corps endormi et en poussière
allait être rendu à sa forme parfaite, chaque os à
son os, et les tendons et la chair sur eux, l’esprit et le
corps devant être unis pour ne plus jamais être
divisés, pour qu’ils reçussent une plénitude
de joie.
18 Tandis que cette vaste
multitude attendait et conversait, se réjouissant de
l’heure où elle serait délivrée des
chaînes de la mort, le Fils de Dieu apparut, proclamant la
liberté aux captifs qui avaient été fidèles,
19 et là il leur prêcha l’Évangile
éternel, la doctrine que l’humanité
ressusciterait et serait rachetée de la chute et des péchés
personnels à condition de se repentir.
20 Mais il n’alla
pas auprès des méchants, et sa voix ne s’éleva
pas parmi les impies et les impénitents, qui s’étaient
souillés tandis qu’ils étaient dans la chair ;
21 et les rebelles, qui rejetèrent les témoignages
et les avertissements des anciens prophètes, ne virent pas
non plus sa présence ni ne contemplèrent son visage.
22 Là où ceux-ci se trouvaient régnaient les
ténèbres, mais parmi les justes il y avait la paix,
23 et les saints se réjouissaient de leur rédemption,
fléchissaient le genou et reconnaissaient le Fils de Dieu
comme leur Rédempteur et leur Libérateur de la mort
et des chaînes de l’enfer.
24 Leur visage brillait,
et le rayonnement qui se dégageait de la présence du
Seigneur reposait sur eux, et ils chantaient des louanges à
son saint nom.
25 J’étais étonné, car
je savais que le Sauveur avait passé environ trois ans dans
son ministère chez les Juifs et ceux de la maison d’Israël
à s’efforcer de leur enseigner l’Évangile
éternel et de les appeler au repentir ;
26 et
cependant, malgré ses œuvres merveilleuses et ses
miracles, et le fait qu’il avait proclamé la vérité
avec beaucoup de puissance et d’autorité, il n’y
en avait que peu qui avaient écouté sa voix,
s’étaient réjouis de sa présence et
avaient reçu le salut de ses mains.
27 Mais son ministère
parmi ceux qui étaient morts se limitait au bref intervalle
entre la crucifixion et sa résurrection ;
28 et je
m’étonnai des paroles de Pierre où il disait
que le Fils de Dieu prêcha aux esprits en prison qui avaient
désobéi autrefois, lorsque la patience de Dieu se
prolongeait, aux jours de Noé, et me demandai comment il
lui était possible de prêcher à ces esprits et
d’accomplir en un temps aussi court le travail nécessaire
parmi eux.
29 Et tandis que je
m’étonnais, mes yeux s’ouvrirent et mon
intelligence fut vivifiée, et je vis que le Seigneur ne se
rendait pas en personne, pour les instruire, parmi les méchants
et ceux qui avaient désobéi, qui avaient rejeté
la vérité :
30, Mais voici, parmi les justes, il
organisa ses forces et désigna des messagers revêtus
de pouvoir et d’autorité, et les chargea d’aller
porter la lumière de l’Évangile à ceux
qui étaient dans les ténèbres, oui, à
tous les esprits des hommes. Et c’est ainsi que l’Évangile
fut prêché aux morts.
31 Et les messagers choisis
allèrent annoncer le jour de grâce du Seigneur et
proclamer la liberté aux captifs qui étaient liés,
oui, à tous ceux qui se repentiraient de leurs péchés
et recevraient l’Évangile.
32 C’est ainsi que
l’Évangile fut prêché à ceux qui
étaient morts dans leurs péchés, sans
connaître la vérité, ou en transgression,
ayant rejeté les prophètes.
33 On leur enseigna la
foi en Dieu, le repentir du péché, le baptême
par procuration pour la rémission des péchés,
le don du Saint-Esprit par l’imposition des mains,
34 et
tous les autres principes de l’Évangile qu’ils
avaient besoin de connaître pour se qualifier pour être
jugés selon les hommes quant à la chair, mais vivre
selon Dieu quant à l’esprit.
35 Et c’est ainsi
qu’il fut révélé parmi les morts,
petits et grands, injustes aussi bien que fidèles, que la
rédemption avait été réalisée
par le sacrifice du Fils de Dieu sur la croix.
36 C’est ainsi
qu’il fut révélé que notre Rédempteur
passa son temps, pendant son séjour dans le monde des
esprits, à instruire et à préparer les
esprits fidèles des prophètes qui avaient témoigné
de lui dans la chair,
37 afin qu’ils portent le message de
la rédemption à tous les morts auprès
desquels il ne pouvait aller personnellement à cause de
leur rébellion et de leur transgression, afin que, par le
ministère de ses serviteurs, ils entendent, eux aussi, ses
paroles…
57 Je vis que, quand ils
quittent la vie mortelle, les anciens fidèles de notre
dispensation continuent leurs labeurs de prédication de
l’Évangile de repentir et de rédemption par le
sacrifice du Fils unique de Dieu, parmi ceux qui sont dans les
ténèbres et dans la servitude du péché
dans le vaste monde des esprits des morts.
58 Les morts qui se
repentent seront rachetés en obéissant aux
ordonnances de la maison de Dieu.
59 Et, lorsqu’ils auront
payé le châtiment de leurs transgressions et auront
été purifiés, ils recevront une récompense
selon leurs œuvres, car ils sont héritiers du salut.
60 C’est ainsi que la vision de la rédemption
des morts me fut révélée, et je rends
témoignage, et je sais que ce témoignage est vrai
par la bénédiction de notre Seigneur et Sauveur,
Jésus-Christ. J’ai dit. Amen.
Je conclurai cette vision
par cette Écriture :
Matthieu
13:16 Mais heureux sont vos yeux, parce
qu'ils voient, et vos oreilles, parce qu'elles entendent !
21. L'existence prémortelle
Position des Églises chrétiennes
Où
étions-nous avant de vivre ici-bas ?
« Avant
d'exister, nous n'étions rien du tout. Mais d'autres ont
préparé notre venue.
Avant
d'exister, nous n'étions nulle part puisque nous n'existions
pas.
Nous
sommes tellement habitués à être vivants que nous
avons du mal à évoquer le temps où nous n'étions
pas vivants. Nous avons du mal à imaginer l'époque où
nos grands-parents étaient des enfants... Ils auraient bien ri
si on leur avait parlé de nous !
Nous
trouvons incroyable de penser que personne ne nous connaissait ni ne
se doutait de notre existence future. Avant d'exister, nous n'étions
rien du tout. Mais d'autres ont préparé notre venue.
Nos parents. D’abord... Ils se sont rencontrés, c'est
une chance inouïe ! C'est bien cela qui nous a donné une
place dans la vie. Grâce à nos parents, à nos
grands-parents, à nos arrière-grands-parents et à
tous eux qui sont venus avant, nous sommes des membres de la grande
famille humaine. Avant
d'exister, nous n'étions pas encore, et pourtant quelqu'un
d'autre, Dieu, nous avait déjà choisis et se
réjouissait à l'avance de notre existence. Car notre
vie ne vient pas seulement de nos parents. Elle jaillit d'ailleurs et
son mystère est grand. »
Position de l’Église
de Jésus-Christ des saints des derniers jours
« De
toutes les Églises chrétiennes, seule l’Église
de Jésus-Christ des saints des derniers jours enseigne que le
genre humain a vécu une existence prémortelle avec Dieu
le Père et son Fils Jésus-Christ. « Une des
choses qui me paraissent étranges », a écrit
Joseph Fielding Smith (1876-1972), « c’est le fait
que tant de personnes croient qu’il y a un esprit en l’homme
et que quand il meurt, cet esprit continue à vivre comme
quelque chose d’immortel, et cependant qu’il n’existait
pas avant que l’homme ne naisse dans cette vie mortelle. »
« Parce que nous
sommes venus sur terre pour être mis à l’épreuve
et pour vivre par la foi, le Seigneur n’a pas révélé
beaucoup de détails concernant la vie prémortelle.
Cependant, ce qu’il a
révélé est suffisant pour que nous
accomplissions le but de notre vie ici sur terre. Voici quelques
faits révélés concernant notre existence » :
Romains
8:16-17 L’Esprit lui-même rend témoignage
à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.
Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers :
héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si
toutefois nous souffrons avec lui, afin d'être glorifiés
avec lui.
D&A 93:33-34 Car l’homme est esprit. Les éléments
sont éternels, et l’esprit et l’élément,
inséparablement liés, reçoivent une plénitude
de joie ; 34 et lorsqu’ils sont séparés,
l’homme ne peut recevoir de plénitude de joie.
Éphésiens
1:4 En lui Dieu nous a élus avant la fondation
du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles
devant lui…
La Bible mentionne la vie prémortelle
Jean
1:15-18 Jean lui a rendu témoignage, et s'est
écrié : C'est celui dont j'ai dit: Celui qui vient
après moi m'a précédé, car il était
avant moi. Et nous avons tous reçu de sa plénitude,
et grâce pour grâce ; car la loi a été
donnée par Moïse, la grâce et la vérité
sont venues par Jésus Christ. Personne n'a jamais vu
Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est
celui qui l'a fait connaître.
« Celui qui
vient
après moi m'a précédé, car il était
avant moi »
: Ce verset
confirme l'existence prémortelle de Jésus ainsi que celle de
Jean-Baptiste et, par conséquent, celle de tous les humains.
Verset qui montre la prééminence de Jésus
en tout. Il est le Premier-né du Père. Tout comme par sa naissance
ici-bas il est devenu le premier-né de Marie, avant qu'elle ait des
enfants avec Joseph.
L'existence prémortelle du
Christ, de Jean-Baptiste et de tous les hommes
Le témoignage de
Jean, l’apôtre du Seigneur, au commencement de son
Évangile, me touche au plus haut point tant il est poignant,
doctrinal et spirituel.
Jean, l’apôtre,
proclame l'existence prémortelle du Christ qui était au
commencement avec le Père ; la Parole par laquelle toutes
choses furent faites ; la Lumière qui éclaire tout
homme à sa naissance et donne vie à toute chose ;
la Parole faite chair qui vint habiter parmi les hommes.
Jean-Baptiste proclame
la vie prémortelle du Christ. Ce faisant, il proclame également la sienne et, par voie de conséquence,
celle de toute l’humanité ! Comment expliquer
autrement ses paroles :
– Celui qui vient
après moi m'a précédé, car il était
avant moi.
Jean-Baptiste était de six mois plus âgé que Jésus.
Alors, quand, où et pourquoi, Jésus le précéda-t-il
et était « avant » lui ? Où et quand, si ce n’est
dans l'existence prémortelle ! Pourquoi, si ce n’est
parce que Jésus est le Premier-né du Père ?
Par conséquent, notre Frère aîné à
tous !
Si Jésus, comme le
proclament les Écritures, est le Premier-né du Père,
cela veut dire qu’il n’est pas le seul né du Père,
mais qu’il y en a eu d’autres. En vérité
après Jésus, il y eut toute l’humanité,
passée, présente et à venir.
Autres versets de la
Bible confirmant l'existence préterrestre
C’est ainsi que Dieu réconforta le sage
Job :
Qui
est celui qui obscurcit mes desseins par des discours sans
intelligence ? Ceins tes reins comme un vaillant homme ;
je t'interrogerai, et tu m'instruiras. Où étais-tu
quand je fondais la terre ? Dis-le, si tu as de
l'intelligence. Qui en a fixé les dimensions, le sais-tu ?
Ou qui a étendu le cordeau ? Sur quoi ses bases
sont-elles appuyées ou qui a posé la pierre
angulaire, alors que les étoiles du matin éclataient
en chants d'allégresse, et que tous les fils de Dieu
poussaient des cris de joie ?
L'auteur des Proverbes
écrit :
« L'Éternel m'a créé la
première de ses œuvres, avant ses œuvres les
plus anciennes. J'ai été établie depuis
l'éternité, dès le commencement, avant
l'origine de la terre. Je fus enfantée quand il n'y avait
point d'abîmes, point de sources chargées d'eaux,
avant que les montagnes fussent affermies, avant que les collines
existassent, je fus enfantée, il n'avait encore fait ni la
terre, ni les campagnes, ni le premier atome de la poussière
du monde. Lorsqu'il disposa les cieux, j'étais là ;
lorsqu'il traça un cercle à la surface de l'abîme,
lorsqu'il fixa les nuages en haut, et que les sources de l'abîme
jaillirent avec force, lorsqu'il donna une limite à la mer,
pour que les eaux n'en franchissent pas les bords, lorsqu'il posa
les fondements de la terre, j'étais à l'œuvre
auprès de lui, et je faisais tous les jours ses délices,
jouant sans cesse en sa présence, jouant sur le globe de sa
terre, et trouvant mon bonheur parmi les fils de l'homme.
» (Proverbes
8:22-31)
L’Éternel dit à Jérémie, son prophète :
Avant
que je t'eusse formé dans le ventre de ta mère, je
te connaissais, et avant que tu fusses sorti de son sein, je
t'avais consacré, je t'avais établi prophète
des nations.
Paul et Moïse enseignent que nos parents le
sont selon la chair et que Dieu, notre Père, l’est selon
l’esprit. ET qu’avant la fondation du monde nous étions
préparés pour une mission terrestre ; pour
naître à telle époque, dans tel pays et dans telle famille :
Paul :
« En
lui (Jésus-Christ), Dieu nous a élus avant la
fondation du monde pour que nous soyons saints et irrépréhensibles
devant lui.
« D’ailleurs,
puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés,
et que nous les avons respectés, ne devrons-nous pas à
plus forte raison nous soumettre au Père des esprits, pour
avoir la vie ? »
« Il
a fait que tous les hommes sortis d’un seul sang habitassent
sur toute la terre, ayant déterminé la durée
des temps et les bornes de leurs demeures. »
Moïse :
«
Rappelle à ton souvenir les anciens jours, passe en revue
les années, génération par génération,
interroge ton père et il te l’apprendra, tes
vieillards et ils te le diront. Quand le Très-Haut donna un
héritage aux nations, quand il sépara les enfants
des hommes, il fixa les limites des peuples d’après
le nombre des enfants d’Israël. »
Les ouvrages canoniques de
l’Église de Jésus-Christ complètent la Bible
Les livres sacrés de
l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours
proclament cette vérité. Lors de son glorieux séjour
terrestre, Abraham écrivit :
Abraham
3,22-23 : « Or le Seigneur m'avait montré, à
moi Abraham, les intelligences qui furent organisées avant
que le monde fût ; et parmi toutes celles-là, il
y en avait beaucoup de nobles et de grandes. Et Dieu vit ces âmes,
il vit qu'elles étaient bonnes, et il se tint au milieu
d'elles et il dit :
De
ceux-ci je ferai mes gouverneurs. Car il se tint parmi ceux qui
étaient esprits et il vit qu'ils étaient bons ;
et il me dit : Abraham, tu es l'un d'eux ; tu fus choisi
avant ta naissance. »
Tout comme Jésus-Christ,
Job, Abraham, Jérémie et d'autres, nous aussi étions
présents.
Le poète William
Wordsworth exprime bien cette vérité :
Notre naissance n'est qu'un
sommeil et un oubli.
L'âme qui se lève
avec nous, étoile de notre vie
A pris ailleurs son départ
Et vient de bien loin.
Nous n'avons pas
complètement oublié,
Et nous ne sommes pas
entièrement nus,
C'est en traînant des
nuées de gloire que nous venons
De Dieu, qui est notre
foyer.
Notre rude gouvernante fait
tout son possible
Pour que son nourrisson, son
habitant, l'Homme,
Oublie les gloires qu'il a
connues,
Et ce palais impérial
d'où il est venu.
Que s’est-il passé
lors du grand conseil dans les cieux ?
Dans l'existence prémortelle,
comme nous l’avons vu, le Père nous a conduits dans
notre corps d’esprit à maturité. Au cours
d’éternités, nous avons acquis, caractère,
talents, prédispositions et nous avons exercé notre
libre arbitre. Le Père dans la préexistence nous
présenta le Plan de Salut. Dans ce Plan, il fallait qu’un
parmi nous soit le Sauveur, du genre humain. Ce Sauveur, à la
fois homme et Dieu, accomplira le sacrifice expiatoire permettant au
genre humain d’être sauvé, à la Loi d’être
satisfaite, à la Miséricorde d’être
accomplie et au Libre Arbitre d’être pleinement exercé.
Ce Sacrifice expiatoire était un sacrifice infini et terrible,
car ce Sauveur choisi prendrait sur lui, tous les péchés,
souffrances, infirmités, maladies physiques et spirituelles de
tout le genre humain. Terrifiés, nous nous sommes tous
regardés. Qui aura le courage de se présenter ? Il
y eut, dans ce grand conseil des cieux, un long silence.
Le choix d’un
Sauveur
« Celui qui est semblable au Fils de l’Homme »
Abraham 3:22-28
22
Or, le Seigneur m’avait montré, à moi,
Abraham, les intelligences qui furent organisées avant que
le monde fût ; et parmi toutes celles-là, il y en
avait beaucoup de nobles et de grandes ;
23 et Dieu vit que ces
âmes étaient bonnes, et il se tint au milieu d’elles
et dit : De ceux-ci je ferai mes dirigeants. Car il se tint parmi
ceux qui étaient esprits et il vit qu’ils étaient
bons ; et il me dit : Abraham, tu es l’un d’eux ; tu
fus choisi avant ta naissance.
24
Et il y en avait un parmi eux qui était semblable à
Dieu, et il dit à ceux qui étaient avec lui : Nous
descendrons, car il y a de l’espace là-bas, nous
prendrons de ces matériaux, et nous ferons une terre sur
laquelle ceux-là pourront habiter ;
25 nous les mettrons
ainsi à l’épreuve, pour voir s’ils
feront tout ce que le Seigneur, leur Dieu, leur commandera ;
26
ceux qui gardent leur premier état recevront davantage ;
ceux qui ne gardent pas leur premier état n’auront
pas de gloire dans le même royaume que ceux qui gardent leur
premier état ; et ceux qui gardent leur second état
recevront plus de gloire sur leur tête pour toujours et à
jamais.
27
Le Seigneur dit : Qui enverrai-je ? Un, qui était semblable
au Fils de l’Homme, répondit : Me voici, envoie-moi.
Et un autre répondit et dit : Me voici, envoie-moi. Le
Seigneur dit : J’enverrai le premier.
28 Et le second
fut en colère, et il ne garda pas son premier état ;
et ce jour-là, beaucoup le suivirent.
La guerre dans les cieux
Le Père laissa chacun
prendre position, puis il dit :
« J'enverrai le
premier. »
Le second, Lucifer, irrité,
se révolta contre le Père, entraînant
avec lui un tiers des armées célestes, et devint Satan, le Père du mensonge.
Moïse
4:1-4
1
Et moi, le Seigneur Dieu, je parlai à Moïse, disant :
Ce Satan que tu as commandé au nom de mon Fils unique, est
celui-là même qui était dès le
commencement, et il vint devant moi, disant : Me voici,
envoie-moi, je serai ton fils et je rachèterai toute
l’humanité, de sorte que pas une seule âme ne
sera perdue, et je le ferai certainement ; c’est pourquoi
donne-moi ton honneur.
2
Mais voici, mon Fils bien-aimé, qui était mon
Bien-aimé et mon Élu depuis le commencement, me dit
: Père, que ta volonté soit faite, et que la gloire
t’appartienne à jamais.
3
C’est pourquoi, parce que Satan se rebellait contre moi,
qu’il cherchait à détruire le blibre arbitre
de l’homme, que moi, le Seigneur Dieu, je lui avais donné,
et aussi parce qu’il voulait que je lui donne mon pouvoir,
par le pouvoir de mon Fils unique je le fis précipiter ;
4
et il devint Satan, oui, le diable, le père de tous les
mensonges, pour tromper et pour aveugler les hommes et pour les
mener captifs à sa volonté, oui, tous ceux qui ne
voudraient pas écouter ma voix.
Pour préserver le
libre arbitre de l’homme, il y eut la guerre dans le ciel.
Michel et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon et
ses anges combattirent, mais ils ne furent pas les plus forts, et
leur place ne fut pas trouvée dans le ciel.
« Et
il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien,
appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la
terre, et ses anges furent précipités avec lui. » (Apocalypse
12:9)
Après la guerre des
cieux, ceux qui combattirent avec Michel s’écrièrent (Ésaïe
14:12-19) :
12 Te voilà tombé du ciel,
Astre brillant, fils de l'aurore ! Tu es abattu à terre,
Toi, le vainqueur des nations !
13 Tu disais en ton cœur :
Je monterai au ciel, J'élèverai mon trône
au-dessus des étoiles de Dieu ; Je m'assiérai sur la
montagne de l'assemblée, À l'extrémité du
septentrion ;
14 Je monterai sur le sommet des nues, Je serai
semblable au Très-Haut.
15 Mais tu as été
précipité dans le séjour des morts, Dans les
profondeurs de la fosse.
16 Ceux qui te voient fixent sur
toi leurs regards, Ils te considèrent attentivement : Est-ce
là cet homme qui faisait trembler la terre, Qui ébranlait
les royaumes,
17 Qui réduisait le monde en désert,
Qui ravageait les villes, Et ne relâchait point ses
prisonniers?
18
Tous les rois des nations, oui, tous, Reposent avec honneur,
chacun dans son tombeau.
19 Mais toi, tu as été
jeté loin de ton sépulcre, Comme un rameau qu'on
dédaigne, Comme une dépouille de gens tués à
coups d'épée, Et précipités sur les
pierres d'une fosse, Comme un cadavre foulé aux pieds.
»
Le Seigneur montra à
Joseph Smith une vision semblable et complémentaire :
D&A
76:22-29
Révélation
donnée en septembre 1830, par l’intermédiaire
de Joseph Smith, le prophète, en présence de six
anciens, à Fayette (New York). Cette révélation
fut donnée quelques jours avant la conférence qui
devait commencer le 26 septembre 1830.
22 Et
maintenant, après les nombreux témoignages qui ont
été rendus de lui, voici le témoignage,
le dernier de tous, que nous rendons de lui : qu’il vit !
23 Car
nous le vîmes, et ce, à la droite de Dieu ;
et nous entendîmes la voix rendre témoignage qu’il
est le Fils unique du Père ;
24 que
par lui, à travers lui et en lui, les mondes sont
et furent créés, et que les habitants en sont
des fils et des filles engendrés pour Dieu.
25 Et
nous vîmes ceci aussi, et nous en rendons témoignage,
qu’un ange de Dieu, qui détenait de
l’autorité en la présence de Dieu, qui se
rebella contre le Fils unique que le Père aimait et qui
était dans le sein du Père, fut précipité
de la présence de Dieu et du Fils,
26 et
fut appelé Perdition, car les cieux pleurèrent sur
lui : c’était Lucifer, un fils du matin.
27 Et
nous regardâmes, et voici, il est tombé !
tombé, lui, un fils du matin !
28 Et
tandis que nous étions encore en Esprit, le Seigneur nous
commanda d’écrire la vision, car nous vîmes
Satan, ce vieux serpent, oui, le diable, qui se rebella
contre Dieu et chercha à prendre le royaume de notre Dieu
et de son Christ :
29 c’est
pourquoi, il fait la guerre aux saints de Dieu et les
environne de toutes parts.
La préservation du
libre arbitre coûta à notre Père céleste
un tiers de ses enfants. Ce qui montre à quel point ce
principe divin est précieux, combien il n’a pas de prix
et combien sur terre, nous devons le respecter et le faire respecter.
Parmi les deux autres tiers, il y
eut ceux qui combattirent vaillamment sous la direction de Michel
l’Archange et ceux qui furent plus ou moins tièdes, mais
ne méritèrent pas d’être précipités
des cieux avec Satan et ses anges. Ces anges chassés du ciel,
qui furent nos frères et sœurs d’esprits,
perdirent leur premier état, se condamnèrent à
la damnation éternelle, n’ayant plus la possibilité
d’obtenir un corps mortel leur permettant de poursuivre leur
progression éternelle.
Dans l'existence prémortelle, le Père nous enseigna l’Évangile
dans sa plénitude, nous conseilla, nous prépara
individuellement à réussir notre future expérience
terrestre. Telle est l’histoire de notre vie prémortelle
à partir de l'Écriture sainte.
22. Le péché originel
Position de l’ensemble de la chrétienté
« Les
chrétiens traditionnels considèrent que la
désobéissance d'Adam
et Ève
au commandement de Dieu fut un grand mal. Cet acte est généralement
perçu comme un rejet de la sagesse de Dieu par l'homme afin de
céder à ses propres désirs. Les chrétiens
considèrent que c'est par la chute d'Adam et Ève que le
péché est entré dans le monde, faisant tomber la
condamnation et la mort sur tous leurs descendants. En raison de ce
péché
originel,
chaque homme naît avec une nature pécheresse et a besoin
de l'intervention divine pour lui apporter le salut. »
« Adam
et Ève se détachent de leur Créateur
et leur amour pour Dieu s'affaiblit ; ils ne lui font plus
entièrement confiance ; ils recherchent d'abord un intérêt
personnel ("ouvrir l'intelligence") et leur propre gloire ("être
comme Dieu") ; ils ne prennent pas
garde aux conséquences de leur acte ; ils cèdent à la
tentation et
désobéissent à la parole de Dieu. »
On
ne peut pas reprocher à Dieu d'avoir donné la liberté
de choisir à Adam et Ève, car sans cette liberté
ils n'auraient pas eu une position supérieure aux animaux.
Dieu
n'est pas responsable du mauvais choix d'Adam et Ève puisqu'il les
avait dotés des facultés qui leur permettaient de bien
choisir. Dieu ne les a pas tentés par la présence de
l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car il leur avait déjà
démontré qu'il leur accordait le meilleur en toutes
choses. Dieu n'est pas injuste d'avoir condamné Adam et Eve
puisqu'ils avaient une information suffisante sur les conséquences
de leur acte avant de le commettre. »
La théorie de la chute associée à celle du péché
original est absurde et va à l’encontre de
l’omniscience, de l’omnipotence et de la prescience de
Dieu. Cela voudrais dire que Dieu, à un moment stratégique
de son plan, n’aurait pas prévu la désobéissance
d’Ève et Adam. En quelque sorte, il aurait été
dépassé par ce choix et finalement roulé par
Satan qui aurait réussi à convaincre le couple à
manger de l’arbre, et donc à faire avorter le plan initial du
Père ! Théologiquement, c’est impossible et
absurde !
Dieu ne peut se tromper en quoi que ce soit, car il connaît le
début et la fin de chaque chose, du moindre brin d’herbe
à chaque monde qu’il a créé avec tous ses
habitants !
Dieu savait à l’avance ce qui allait se passer dans ses
moindres détails que ce soit la réaction d’Ève et
Adam aussi bien que celle de Satan. Il utilisa sa connaissance
absolue en faisant en sorte que tout contribue à la
réalisation de sa volonté pour réaliser
l’immortalité et la vie éternelle de l’homme.
Position de l’Eglise
de Jésus-Christ des Saints des derniers Jours
Nous devons être
reconnaissants à Ève et Adam nos premiers parents dans
la chair qui furent choisis par Dieu avant la fondation du monde…
Pourquoi fallait-il que
Ève et Adam transgressent le commandent de Dieu ?
2 Néphi
2:14-30
Environ 600 ans avant Jésus-Christ, Léhi, qui va mourir, s'adresse à ses enfants en ces termes :
« Et
maintenant, mes fils, je vous dis ces choses pour votre profit et
votre instruction ; car il y a un Dieu, et il a tout créé,
aussi bien les cieux que la terre, et tout ce qui s'y trouve, tant
les choses qui se meuvent que les choses qui sont mues.
« Et
lorsqu'il eut créé nos premiers parents, et les
bêtes des champs, et les oiseaux du ciel, en bref, toutes
les choses qui sont créées, il fallut
nécessairement, pour accomplir ses desseins éternels
à l'égard de la destinée finale de l'homme,
qu'il y eût une opposition, le fruit défendu par
opposition à l'arbre de vie, l'un étant doux et
l'autre amer.
« C'est
pourquoi le Seigneur Dieu donna à l'homme d'agir par
lui-même. C'est pourquoi l'homme ne pourrait agir par
lui-même s'il n'était attiré par l'attrait de
l'un ou de l'autre.
« Et
moi, Léhi, selon les choses que j'ai lues, je dois
nécessairement supposer qu'un ange de Dieu, selon ce qui
est écrit, était tombé du ciel ; c'est
pourquoi il devint un démon, ayant cherché ce qui
était mal devant Dieu. Et parce qu'il était tombé
du ciel et était devenu misérable à jamais,
il chercha aussi le malheur de toute l'humanité.
« C'est
pourquoi, il dit à Ève, oui, le serpent ancien, qui
est le diable, qui est le père de tous les mensonges, c'est
pourquoi, il dit : Mangez du fruit défendu, et vous ne
mourrez pas, mais vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le
mal.
« Et
lorsqu'Adam et Ève eurent pris du fruit défendu, ils
furent chassés du jardin d'Éden pour cultiver la
terre. Et ils ont donné le jour à des enfants, oui,
à la famille de toute la terre. Et les jours des enfants
des hommes furent prolongés, selon la volonté de
Dieu, afin qu'ils pussent se repentir tandis qu'ils étaient
dans la chair ; c'est pourquoi leur état devint un état
de mise à l'épreuve, et leur temps fut prolongé,
selon les commandements que le Seigneur Dieu a donnés aux
enfants des hommes. Car il a donné le commandement que tous
les hommes doivent, se repentir, car il a montré à
tous les hommes qu'ils étaient perdus à cause de la
transgression de leurs parents.
« Et
maintenant, voici, si Adam n'avait pas transgressé, il ne
serait pas tombé, mais il serait resté dans le
jardin d'Éden. Et toutes les choses qui avaient été
créées auraient dû rester exactement dans
l'état dans lequel elles étaient après avoir
été créées ; et elles auraient dû
rester à jamais et ne pas avoir de fin. Ils n'auraient pas
eu d'enfants ; c'est pourquoi ils seraient restés dans un
état d'innocence, n'ayant aucune joie, car ils ne
connaissaient aucune misère, ne faisant aucun bien, car ils
ne connaissaient aucun péché.
« Mais
voici, tout a été fait dans la sagesse de celui qui
sait tout. Adam tomba pour que les hommes fussent [ou existassent]
et les hommes sont pour avoir la joie.
« Et
le Messie vient dans la plénitude du temps, afin de
racheter de la chute les enfants des hommes. Et parce qu'ils sont
rachetés de la chute, ils sont devenus libres à
jamais, discernant le bien du mal, pour agir par eux-mêmes
et non pour être contraints, si ce n'est par le châtiment
de la loi au grand et dernier jour, selon les commandements que
Dieu a donnés.
« C'est
pourquoi les hommes sont libres selon la chair, et tout ce qui est
nécessaire à l'homme leur est donné. Et ils
sont libres de choisir la liberté et la vie éternelle,
par l'intermédiaire du grand Médiateur de tous les
hommes, ou de choisir la captivité et la mort, selon la
captivité et le pouvoir du diable ; car il cherche à
rendre tous les hommes malheureux comme lui.
« Et
maintenant, mes fils, je voudrais que vous vous tourniez vers le
grand Médiateur, et écoutiez ses grands
commandements, et soyez fidèles à ses paroles, et
choisissiez la vie éternelle, selon la volonté de
son Esprit-Saint ; et ne choisissiez pas la mort éternelle,
selon la volonté de la chair et le mal qui est en elle, qui
donne à l'esprit du diable le pouvoir de rendre captif, de
vous faire descendre en enfer, pour pouvoir régner sur vous
dans son royaume.
« Je
vous ai dit ces quelques paroles à vous tous, mes fils,
dans les derniers jours de mon épreuve ; et j'ai choisi la
bonne part, selon les paroles du prophète. Et je n'ai
d'autre but que le bien-être éternel de votre âme.
Amen. »
Ève signifie « mère
de tous les vivants », et Adam signifie « beaucoup »
Ève ne
voulut pas être corrompue. Son intuition féminine la
poussa à prendre du fruit, et d’en offrir à Adam
pour avoir la connaissance du bien et du mal, et pouvoir se
multiplier sur la terre, et ainsi obéir au premier
commandement du Père.
Le Libre-arbitre
Le
Seigneur dit à Adam : Tu ne mangeras pas de l’arbre
de la connaissance du bien et du mal ; néanmoins, tu peux
choisir par toi-même, car cela t’est donné.
Passage très intéressant
qui montre qu’Adam commit une transgression ayant un caractère
unique. En effet, jamais Dieu par la suite ne donna un commandement à
ses enfants en ajoutant : « Néanmoins, vous
pouvez choisir par vous-mêmes ».À l’aube de la
création, Adam ne pouvait faire pleinement la différence
entre le bien et le mal. Dieu lui donna la possibilité
d’utiliser son libre arbitre dans le Jardin d’Éden
pour la première fois afin de constater par lui-même
que, s’il était libre de choisir, il n’était
pas libre des conséquences de son choix.
Pour que le Plan de Salut
pût fonctionner, il fallait qu’il y eût la création
de la terre, ensuite, chute et finalement l’expiation. La vie
provient de Dieu avec la naissance d’Eve et Adam ; la mort
vient par la chute ou par la transgression d’Eve et Adam ;
et l’immortalité et la vie éternelle viennent par
Jésus.
Adam et Ève à
leur manière contribuèrent bénéfiquement
à la réalisation du Plan, et le Seigneur changea cette
transgression particulière en bénédiction pour
l’humanité.
Conséquences de la
chute
Satan utilisa le serpent
pour tromper Ève. Ce passage nous montre la tactique qu’il
perfectionna au cours des siècles pour aveugler les hommes.
Satan essaya d’abord de faire tomber Adam, mais ce dernier
refusa de prendre du fruit défendu. Lorsqu’Ève
dit à son mari qu’elle avait pris du fruit, Adam sut
que sa femme serait chassée du jardin. Ce fut délibérément,
pour ne pas être séparé d’elle et pouvoir
accomplir le premier commandement, qu’il prit du fruit.
Le premier commandement fut :
« Soyez féconds, multipliez,
remplissez la terre, et l'assujettissez ; et dominez sur les poissons
de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut
sur la terre. »
Et le second :
« Tu pourras manger de tous les
arbres du jardin, mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la
connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras,
tu mourras. »
Or, ils ne pouvaient obéir au premier commandement sans enfreindre le second, d'où l'incompatibilité de ces deux commandements.
Satan pensait qu’en
faisant pécher Ève et Adam, il contrarierait le plan
de notre Père céleste. Au contraire, il permit à ce plan de se réaliser.
Satan, dans l'existence préterrestre, était Lucifer, un fils
imminent parmi les fils de Dieu, comme l'était aussi le Premier-né
du Père, le futur Sauveur et Rédempteur de
l’humanité. Par son orgueil, Lucifer fut déchu et
précipité des cieux sur la terre avec les esprits qui le
suivirent.
Nos premiers parents ne furent pas chassés
du jardin d’Éden parce qu’ils commirent la luxure,
mais pour avoir mangé du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal.
Comment Satan trompa-t-il
Ève ? D’abord, il utilisa quelqu’un d’autre. La toute première fois, ce fut le serpent. Sa première
technique consiste à rester à l’écart et
à envoyer quelqu’un d’autre à sa place. Sa deuxième
technique est de dire des demi-vérités qu’il
suggère à l’esprit de tout homme pour le
mystifier. En effet, il dit à Ève : Si vous en
mangez, vous serez comme des dieux connaissant le bien et le mal.
Ce qui était vrai. Mais il mentit en disant : « Vous ne mourrez
point. »
Satan savait que lorsque
Dieu chasserait Ève et Adam, ils subiraient
immédiatement la première mort qui est la mort
spirituelle consistant à être retranchés de la
présence du Père. Après
un certain temps, ils mourraient quant à la mort temporelle.
Aujourd’hui, le même
personnage, sous une forme encore plus déguisée, nous
séduit. Il fait croire qu’il n’existe pas et qu’à
notre époque il faut être ignare pour croire à
de telles inepties. Il n’utilise pas le serpent, mais la télévision,
certaines personnalités connues et influentes du monde de la politique,
du
spectacle ou du sport.
Qu’on le veuille ou
non, l’homme est en permanence face à deux
antagonismes : le bien et le mal. L'un vient de Dieu, l'autre du
diable. L’homme mène sa vie en devant continuellement choisir entre
l’un et l’autre.
Dans Macbeth, Shakespeare fait dire à
un de ses héros :
« Mais
c’est étrange. Souvent, pour nous attirer à notre
perte, les instruments des ténèbres nous disent des
vérités ; ils nous séduisent par
d’innocentes bagatelles, pour nous pousser en traître aux
conséquences les plus profondes. »
Moroni, un prophète
du Livre de Mormon, explique comment discerner
ces deux esprits :
« C’est
pourquoi tout ce qui est bon vient de Dieu ; et ce qui est
mauvais vient du diable ; car le diable est l’ennemi de
Dieu, et lutte continuellement contre lui, et invite à pécher
et à faire continuellement ce qui est mal. Mais voici, ce qui
est de Dieu invite et incite à faire continuellement le bien.
C’est pourquoi tout ce qui invite et incite à faire le
bien, à aimer Dieu et à le servir, est inspiré
de Dieu. C’est pourquoi prenez garde mes frères
bien-aimés de juger que ce qui est mal vient de Dieu ou que ce
qui est bien et de Dieu est du diable. »
Malheureusement, le chemin
qui mène à la vérité est étroit et
resserré, tandis que large et spacieux est le chemin qui mène
au mensonge. Il n’y a qu’une vérité mais une
infinité de mensonges ressemblent à la vérité.
De même que les hommes ne sont pas coupables de la transgression de leurs
premiers parents, ces derniers ne sont pas
responsables des péchés de leur postérité.
Lorsqu’Adam et Ève
furent chassés du jardin d’Éden, ils promirent de
toujours obéir aux commandements de Dieu. Ils entendirent sa voix et furent enseignés par des anges et par l’inspiration du
Saint-Esprit. Ils eurent des enfants, et ils les enseignèrent
dans les voies de Dieu. Ils eurent Abel et Caïn. Abel obéit
à Dieu. Caïn
désobéit et écouta la voix
de Satan qui lui inspira de tuer son frère pour s’approprier
de ses troupeaux ; ce que fit Caïn. Dès lors, les hommes devinrent sensuels, charnels et diaboliques ; et cela au
point que du temps de Noé tout le genre humain était
corrompu, et Dieu envoya le déluge. Seul Noé et sa
famille, soit 8 personnes, furent sauvés pour repeupler la
terre. De nouveau, les hommes obéirent à Dieu, mais très
rapidement dégénérèrent
à nouveau en redevenant sensuels, charnels et diaboliques. Tels sont les cycles
des civilisations.
Ève et Adam ne sont pas
responsables du fait que leurs enfants devinrent sensuels, charnels
et diaboliques !
Je cite Byron :
« Voilà la
morale de tous les contes humains : ce n’est que répétition
du passé. D’abord la liberté, puis la gloire,
quand cela passe, la richesse, le vice, la corruption, la barbarie
enfin. Et l’histoire, avec tous ses vastes volumes, n’a
qu’une seule page. »
Toutes les femmes
sont co-créatrices avec Dieu pour peupler la terre
Par la maternité, la femme devient
littéralement co-créatrice avec Dieu,
dans le sens où elle permet de faire venir sur
terre les enfants d’esprits de notre Père céleste.
Dans la vie
prémortelle, Marie dut se perfectionner supérieurement pour
mériter de devenir la mère de Jésus, le
Premier-né du Père, le futur Sauveur et Rédempteur
du monde. Il en fut de même pour Ève qui eut l’honneur
suprême d’être la première mère – la
mère, par la chair, de tous les vivants.
Ève suivit son intuition en prenant du fruit défendu, ce qui permit au
plan de Dieu, appelé aussi plan de salut ou plan du bonheur, de se
réaliser.
23. Les finances de l'Église
Selon l'encyclopédie Wikipedia
:
« L'Église
est critiquée pour l'absence de publication détaillée
de ses finances, la loi américaine ne l'exigeant pas, pour son
important business et sur l'importance de ses exigences financières.
Plusieurs
critiques de l'Église
de Jésus-Christ des saints des derniers jours
lui reprochent son manque de transparence financière.
En effet, l'Église ne publie de bilan financier que dans les
pays où cela est requis par la loi, comme au Royaume-Uni où
l'audit financier est effectué par le bureau Grant Thorton. Il
est donc impossible de savoir précisément quels sont
ses avoirs.
« Seules
circulent des estimations livrées par des journalistes
d'investigation. Ainsi, en 1997, le Time
Magazine
estimait le capital de l'Église à plus de 30 milliards
de dollars et son chiffre d'affaires annuel à 5,9 milliards de
dollars.
L'Église réagit en affirmant que ces chiffres étaient
« fortement exagérés »,
mais ne communiqua aucun élément financier. En 2002, le
journal
Les Échos
estimait le chiffre d'affaires de l'Église à « 4
milliards de dollars de revenus annuels nets d'impôts ».
Réponse
Les contrôles financiers
Les contrôles financiers sont administrés par
l'utilisation d’une politique financière, d'une mise au
budget, d’une structure d'organisation et d’audits
réguliers et complets. La politique financière
principale vient du Conseil d’affectation des dîmes. Des
directives de politique et de procédure financières
supplémentaires sont publiées par le Département
des finances et des registres, lequel, sous la direction de la
Première Présidence et de l'Épiscopat Président,
est responsable des aspects gestion/contrôle de la comptabilité
de la trésorerie, de la taxation et de la gestion des risques.
L'Église a un Comité d'audit composé d'hommes
d'affaires expérimentés qui ne sont pas associés
à l'Église comme employés ou comme Autorités
générales. Ce comité fait directement rapport à
la Première Présidence de l'Église et travaille
en collaboration étroite avec le Département des
finances et des registres et avec le Département des
apurements pour garantir le respect strict des principes moraux et
des règles et des procédures financières
rigides. Le Département d’apurement fait, lui aussi,
directement rapport à la Première Présidence de
l'Église et conserve ainsi son indépendance par rapport
à tous les autres départements. Son personnel
d’experts-comptables agréés exécute des
audits continus des systèmes financiers, opérationnels
et informatiques pour les départements de l’Église
et les autres organisations gérées par l’Église.
Des réactions à tous les audits sont exigées et
un suivi est assuré.
Holding financier
L'Église
de Jésus-Christ des saints des derniers jours possède
des milliers de lieux de culte à travers le monde, 159
temples
ainsi que des institutions éducatives (principalement la Brigham
Young University). En outre, elle contrôle de nombreuses
entreprises commerciales, ce qui suscite diverses controverses. Ces
sociétés sont généralement gérées
au travers de la Deseret Management Corporation. On peut citer entre
autres :
■ AgReserves Inc., le principal producteur de noix aux États-Unis
■ Bonneville International Corporation, le 14e réseau de
radio aux États-Unis
■ Hawaii Reserves Inc., holding gérant des propriétés
et compagnies dans l'État de Hawaii. Avec le Polynesian
Cultural Center (principale attraction touristique de l'île) et
la Brigham Young University-Hawaii, le holding a généré
un revenu de 260 millions de dollars pour l'économie d’Hawaii
en 2005
■ Beneficial Financial Group, une compagnie d'assurance et de services
financiers avec un capital de 3,1 milliards de dollars
■ Deseret Morning News, le second quotidien d'Utah
■ Deseret Book, éditeur de livres et chaîne de librairies
■ Farmland Reserve Inc., qui possède des terrains d'une
superficie totale de 270 000 acres (1 093 km2) au
Nebraska
et de 312 000 acres (1 263 km2) en Floride
■ Zions Securities Corporation, qui possède près de
280 000 m2 de bâtiments commerciaux ainsi que 1100
appartements, principalement à Salt Lake City.
La compagnie possède le vaste centre commercial City Creek Center.
Dans un discours prononcé en 1999, Gordon B. Hinckley
reconnaît que l'Église possède des entreprises
lucratives : « Ces entreprises sont-elles destinées
à faire des bénéfices ? Oui, bien sûr.
Elles fonctionnent dans un monde compétitif ».
Cependant, il justifie ces investissements par le fait que
« certaines de ces entreprises répondent
directement aux besoins de l'Église. Par exemple, notre
activité est la communication (…) Voilà pourquoi
nous possédons un journal, le Deseret News, qui est la plus
ancienne entreprise d'Utah. Nous possédons également
des chaînes de télévision et des stations de
radio ».
En
1991, l'Arizona Republic publie une enquête "L'empire
financier mormon" reprenant la liste d'une centaine de sociétés
liées à l'Église.
Là où les mormons voient une bénédiction
du Seigneur, les critiques s'inquiètent de la richesse et du
pouvoir détenu par l'Église au travers de son « empire
financier ».
L'ex-mormon
et historien D. Michael Quinn décrit ainsi les deux
positions :
« La
hiérarchie mormone utilise à présent son
influence dans le monde des affaires plus précisément
et plus fortement que jamais auparavant. Il est difficile d'examiner
(…) L'empire financier mormon des années 90
sans un sentiment de crainte […] À l'aube du
XXIe siècle, beaucoup de non-membres de l'Église aux États-Unis
et dans d'autres pays estiment l'Église engagée dans le
colonialisme et l'impérialisme religieux. Cependant, pour le
mormon converti, les finances de l'Église sont ce que le
Seigneur a fait pour son peuple, son Église et son royaume.
Ces points de vue sont irréconciliables. »
En
conséquence, un reproche communément adressé à
l'Église est celui de fonctionner davantage comme une
multinationale soucieuse de son business que comme une structure
religieuse désintéressée.
Selon Ryan Cragun, un
ex-mormon sociologue à
l'Université de Tampa, le mormonisme « est une
religion qui fait appel à des hommes qui ont économiquement
réussi en récompensant leur acuité financière
avec le respect et des positions de prestige au sein de la
religion ». Selon The Huffington Post, des ex-membres se
plaignent que l'investissement financier dans les œuvres
charitables de l'Église soit limité alors que les
opérations immobilières et de recherche de profit
apparaissent largement prioritaires ; d'ailleurs, contrairement
à l'Église adventiste du septième jour, l'Église
mormone n'a pas utilisé son argent pour construire des
hôpitaux.
Gordon Hinckley, dirigeant de l'Église, explique :
« L’Église a des intérêts commerciaux
résultant essentiellement d’entreprises créées
à l’époque où elle était isolée
dans l’Ouest. Ces entreprises commerciales contribuent à
répondre aux besoins de l’Église pour accomplir
sa mission. L’argent provenant de ces entreprises commerciales
est relativement peu important ; la plus grande partie des
ressources financières de l’Église provient de la
dîme et des offrandes des membres de l’Église.
« Aujourd’hui, l’actif commercial de l’Église
résulte d’entreprises créées à la
période pionnière de notre histoire, lorsque nous nous
trouvions isolés dans les vallées des montagnes de
l’Ouest de l’Amérique. Par exemple, on avait alors
besoin d’un journal pour tenir les gens au courant de ce qui se
passait dans le pays et à l’étranger. C’est
ainsi qu’est né le Deseret News, qui est maintenant
publié depuis 135 ans. Dans les années 1920, les
autorités gouvernementales ont encouragé les journaux à
installer des stations de radio. C’était le tout début
de la radio. Une station de radio a été établie
par le Deseret News ici à Salt Lake City. Cela s’est
multiplié tout naturellement en un certain nombre de sociétés
destinées à la diffusion de l’information.
« Comme vous le reconnaîtrez tous, la capacité
et les moyens de communication comptent parmi nos besoins les plus
grands et les plus constants. La propriété de ces
entreprises commerciales, que ce soit les journaux ou les stations de
radio et chaînes de télévision, nous aide,
directement et indirectement, dans notre mission de communiquer notre
message et notre point de vue.
« L’Église a fait œuvre pionnière
dans l’industrie de la betterave sucrière pour aider nos
paysans qui avaient besoin d’argent. L’une de nos
propriétés actuelles en est la continuation.
« Il y a soixante-quinze ans, un bel hôtel a été
construit près de Temple Square afin d’accueillir
confortablement les visiteurs de cette ville.
« Nous avons des entreprises commerciales dont l’origine
remonte au mouvement coopératif qui existait chez nous à
l’époque des pionniers. L’Église a conservé
certains biens immobiliers, particulièrement ceux contigus à
Temple Square, pour contribuer à préserver la beauté
et l’intégrité du cœur de la ville. Toutes
ces entreprises commerciales sont soumises à l’impôt…
« Les revenus cumulés de toutes ces entreprises
commerciales ne se montent pas à des sommes énormes et
n’assureraient le fonctionnement de cette œuvre que pour
un temps très court. » (Gordon B. Hinckley,
L’Étoile, janvier 1986, p. 44)
Le financement des Autorités
générales
L'Église
admet indemniser les Autorités générales
(l'équivalent des cardinaux de l'Église catholique) et
les présidents de mission (environ 350 renouvelés tous
les 3 ans), c'est-à-dire les personnes qui œuvrent à
plein temps pour l'Église, mais parle d'« allocation
d’entretien » (living
allowance) et affirme
qu'elle est « modeste »,
sans en révéler toutefois le montant. Une fuite de 2014
indique un montant de 120 000 dollars américains pour
l'allocation d'entretien de base,
auxquels il convient d'ajouter différentes sommes (dont une
somme pour le logement, évaluée à 826dollars
mensuels en 2000).
L'Église
considère que l'indemnité octroyée aux Autorités
générales est donnée pour permettre de réaliser
un devoir et non pour le récompenser. Pour les observateurs
extérieurs, il s’agit d’un « clergé
payé », même si l’Église ne le
considère pas ainsi
et ce « système de salaires pour les autorités
générales de l’Église se poursuit depuis
1882 »,
ce qui pousse les critiques à dénoncer l’hypocrisie
de l’Église en la matière.
Pour
les observateurs extérieurs, les Autorités générales
« peuvent également recevoir un revenu significatif
des livres qu'elles publient (…) les mormons achetant les
livres écrits par les Autorités générales
principalement en raison de l'office que détient l'auteur
plutôt qu'en raison du contenu du livre. »
Puisque les autorités générales de l’Église
mormone sont l’équivalent de cardinaux de l’Église
catholique, voici un article qui permettra de faire la comparaison :
Face
aux difficultés financières du Vatican, le pape réduit
de 10% le salaire des cardinaux
Le 25/03/2021 : Le chef de l'Église catholique a décidé
de réduire à partir du 1er avril 2021 la rémunération
des salariés du Saint-Siège afin d'assurer « un
avenir économique durable ».
L'heure est venue de faire les comptes pour le Vatican, et ils ne
sont pas bons. Dans un décret publié le 24 mars, le
souverain pontife a annoncé une baisse des salaires pour les
échelons les plus élevés des 5000 employés
du Vatican.
Dès le 1er avril 2021, et pour une durée indéterminée,
les 227 cardinaux, chargés d'assister le pape et payés
entre 4000 et 5000 euros par mois, verront leur rémunération
diminuer de 10%. Les autres salariés de la Curie (chefs de
dicastère et secrétaires) accuseront, eux, une
réduction de 8%. La fiche de paie sera également
réduite, de 3%, pour les religieux, religieuses et prêtres
en service au Saint-Siège.
Les salaires de l'Église
publiés
Le 11-04-2005, Bruxelles : En Belgique, les traitements et salaires des officiants des cultes
sont définis dans une loi qui a déjà trente ans,
et qui a été modifiée en 2002 pour y inclure les
traitements des délégués du Conseil central
laïque. En examinant ces chiffres, on constate que les
différences de traitement concernent surtout les dirigeants
des cultes reconnus.
En revanche, pour les officiants, c'est plutôt similaire: un
curé gagne en Belgique sensiblement la même chose qu'un
pasteur, un chapelain (culte anglican) ou un rabbin.
Pour le culte catholique :
Le traitement annuel indexé d'un
archevêque (Monseigneur Danneels, primat de Belgique) s'élève
à 91.570 €.
Un évêque gagne 73.832 €
Un vicaire général d'archevêché ou
d'évêché: 27.346 €
Un chanoine: 19.862 €
Un secrétaire d'archevêché ou d'évêché:
19.862 €.
Le curé, lui, gagne 17.958 € : la même chose que le
vicaire ou le desservant.
Il est à noter que les ministres du
culte catholique ont généralement à leur
disposition, pour se loger, des bâtiments appartenant à
l'Église.
Autres cultes :
Le pasteur-président du synode
protestant gagne 57.895 €
Le premier pasteur gagne 24.981€
Le pasteur auxiliaire : 17.958€ (comme le curé)
Culte orthodoxe : Le métropolite-archevêque est rémunéré
41.832 €.
Culte anglican : Le chapelain des églises
d'Anvers et d'Ixelles (Église anglicane unifiée) reçoit
21.215 €
Culte israélite : Le grand rabbin de
Belgique gagne 41.832€.
24. Le caractère sectaire de l'Église
Selon Wikipédia :
L'Église est parfois
accusée, par des associations et des ex-membres, d'utiliser
des méthodes propres aux sectes, par exemple le
conditionnement, le contrôle de la vie de ses membres et les
mesures disciplinaires en cas de faute.
Cependant, l’Église
n’est pas considérée comme une secte par les instances gouvernementales.
MILS et Miviludes
La Mission
interministérielle de lutte contre les sectes (MILS)
a estimé en 2000 que l'Église est « un
groupe religieux qui ne pose pas de problèmes en France ».
Elle a en outre estimé, dans son rapport de 2001, que compte tenu de la définition du
caractère sectaire d'une association par l'examen exclusif de
son comportement au regard des droits de l'Homme et de l'ordre public
(rapport au Premier ministre, décembre 1999), l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers
jours ne devrait pas être considérée comme
secte.
À l'occasion de
l'acquisition d'un terrain à Villepreux,
comme la population s'était émue de ce projet,
Jean-Michel Roulet, le président de la Miviludes,
a fait une mise au point sur France
2, en
déclarant que les mormons ne constituent pas une secte.
Rapports parlementaires
L'Église
de Jésus-Christ des saints des derniers jours
est étudiée dans le rapport parlementaire de 1995,
mais ne figure pas dans la liste des sectes établie par ce
rapport où elle est citée parmi les mouvements
spirituels dont le « rôle peut même être,
parfois, considéré comme très positif ».
Le rapport parlementaire suivant,
celui de 1999,
relatif à la situation financière des mouvements
supposés sectaires, ne mentionne pas du tout l'Église
de Jésus-Christ des saints des derniers jours.
Dans une question publiée
au Journal
Officiel en
date du 9
octobre
2007,
à la page 6 074,
le député
Éric
Raoult
(Union pour un Mouvement Populaire - Seine-Saint-Denis)
s'est plaint de la possibilité offerte à l'Église
d'utiliser les registres civils et paroissiaux. Néanmoins, il n'a pas été suivi par ses collègues de l'Assemblée
Nationale.
En 2009, l'Église de Jésus-Christ des saints des
derniers jours est devenue Association cultuelle, loi 1905 (JO du 4
juillet 2009).
Autres points de vue
Selon Jean
Vernette,
spécialiste des sectes pour l'Église catholique de
France :
« Le terme de secte ne
peut leur être appliqué. Les mormons ne sont pas
violents ; ils n'exercent pas de pressions sur leurs membres,
comme le font habituellement les sectes. Leur doctrine diffère
de l'enseignement catholique. Ainsi, pour les mormons, Dieu le Père,
Jésus-Christ et le Saint-Esprit sont trois entités
différentes. Pour eux, la faute originelle n'existe pas. C'est
pourquoi ils ne participent pas au dialogue œcuménique. »
Selon Odon
Vallet,
spécialiste français des religions, les mormons ne sont
pas une secte.
Selon Georges
Fenech,
député, ex-président de la Miviludes :
« En France, le mormonisme n’est plus une secte
depuis longtemps. Ils ne pratiquent plus la polygamie depuis le
XIXe siècle. »
25. Critiques émanant des témoins de Jéhovah
« Or,
comme il faut s’y attendre lorsqu’on veut rapporter des
événements sans les placer dans leur cadre
chronologique, le Livre de Mormon se trompe et emploie le passé
au lieu du futur. »
C’est
le cas pour 2 Néphi 31:6, 8. Ces versets parlent ainsi
de Jésus-Christ :
« Et
maintenant, je vous demande, mes frères bien-aimés, en
quoi l’Agneau a-t-il accompli toute justice en étant
baptisé d’eau ? C’est pourquoi, lorsqu’il
eut été baptisé d’eau, le Saint-Esprit
descendit sur lui sous la forme d’une colombe. »
Ces
versets auraient été écrits entre 559 et
545 av. J.-C. Il en est de même pour 2 Nephi
33:6 :
« Je
mets ma gloire en mon Jésus, car il a racheté mon âme
de l’enfer. »
Comment
une personne, ayant vécu bien avant que Jésus
n’accomplisse son sacrifice, pourrait- elle affirmer avoir
été rachetée par lui ? Environ 124 ans
avant la naissance de Jésus à Bethléem, Le
Livre de Mormon fait
dire aux gens :
« Ô
aie pitié, et applique le sang expiatoire du Christ, pour que
nous en recevions le pardon de nos péchés, et que notre
cœur soit purifié ; car nous croyons en
Jésus-Christ, le Fils de Dieu, qui a créé le
ciel et la terre, et toutes choses, et qui descendra parmi les
enfants des hommes » (Mosiah 4:2). Comment un peuple
peut-il implorer le pardon de ses péchés grâce
au sang expiatoire du Christ longtemps avant que ce sang n’ait
été répandu, et cela à une époque
où il était demandé au peuple de Dieu de
sacrifier des animaux, conformément à la loi, pour
obtenir l’expiation des péchés ?
Pourquoi
aucun des rédacteurs de la Bible hébraïque ne
parle-t-il, comme dans Le
Livre de Mormon, de
Jésus-Christ, de son sacrifice expiatoire et de sa
résurrection ?
Face
à l’histoire détaillée du Pentateuque, à
la beauté sublime des Psaumes, à la sagesse exprimée
avec tant de concision dans les Proverbes et face aux conseils
édifiants contenus dans les épîtres de Paul, Le
Livre de Mormon n’est
qu’une piètre imitation de la Parole de Dieu. Il en est
une imitation prolixe, non-inspirée, boiteuse.
Répondons au Collège
central des témoins de Jéhovah par le prophète
Ésaïe qui décrit l’avènement
du Sauveur et son sacrifice expiatoire à
Gethsémané et au Golgotha :
Ésaïe
53:1-12
1 Qui a cru à ce qui nous était
annoncé ? Qui a reconnu le bras de l'Éternel ?
2
Il s'est élevé devant lui comme une faible
plante, Comme un rejeton qui sort d'une terre desséchée;
Il n'avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos
regards, Et son aspect n'avait rien pour nous plaire.
3 Méprisé
et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué
à la souffrance, Semblable à celui dont on détourne
le visage, Nous l'avons dédaigné, nous n'avons fait
de lui aucun cas.
4 Cependant, ce sont nos souffrances qu'il
a portées, C'est de nos douleurs qu'il s'est chargé;
Et nous l'avons considéré comme puni, Frappé
de Dieu, et humilié.
5 Mais il était blessé
pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités;
Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur
lui, Et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.
6 Nous étions tous errants comme des brebis, Chacun
suivait sa propre voie ; Et l'Éternel a fait retomber sur
lui l'iniquité de nous tous.
7
Il a été maltraité et opprimé,
Et il n'a point ouvert la bouche, Semblable à un agneau
qu'on mène à la boucherie, À une brebis muette
devant ceux qui la tondent ; Il n'a point ouvert la bouche.
8
Il a été enlevé par l'angoisse et le
châtiment ; Et parmi ceux de sa génération, qui
a cru Qu'il était retranché de la terre des vivants
Et frappé pour les péchés de mon peuple ?
9
On a mis son sépulcre parmi les méchants, Son
tombeau avec le riche, Quoiqu'il n'eût point commis de
violence Et qu'il n'y eût point de fraude dans sa bouche.
10
Il a plu à l'Éternel de le briser par la
souffrance... Après avoir livré sa vie en sacrifice
pour le péché, Il verra une postérité
et prolongera ses jours ; Et l'œuvre de l'Éternel
prospérera entre ses mains.
11 À cause du travail de
son âme, il rassasiera ses regards ; Par sa connaissance mon
serviteur juste justifiera beaucoup d'hommes, Et il se chargera de
leurs iniquités.
12 C'est pourquoi je lui donnerai sa
part avec les grands ; Il partagera le butin avec les puissants,
Parce qu'il s'est livré lui-même à la mort, Et
qu'il a été mis au nombre des malfaiteurs, Parce
qu'il a porté les péchés de beaucoup
d'hommes, Et qu'il a intercédé pour les coupables.
Le Collège central
des témoins de Jéhovah aurait-il oublié les
prophéties d’Ésaïe sur la naissance de Jésus-Christ
(verset 2), son ministère terrestre (verset 3), son sacrifice
expiatoire à Gethsémané et au Golgotha sur la
Croix (verset 4 à 8), sa mise au tombeau (verset 9), sa gloire
qui sera la sienne parce qu’il justifiera beaucoup d'hommes, se
chargeant de leurs iniquités, parce qu'il s'est livré
lui-même à la mort, a été mis au nombre des malfaiteurs, a porté
les péchés de beaucoup d'hommes et intercédé
pour les coupables (versets 10 à 12).
Ésaïe voit la vie du
Christ à venir comme dans un film, il en fait la description
en employant le passé composé, le présent,
l’imparfait, le futur.
Ésaïe et les prophètes Néphites utilisent les mêmes temps des verbes. Le
propre d’un prophète, c’est de prophétiser, de voir les évènements à venir comme
s’ils étaient survenus. Il s’y plonge, il les
voit, les vit et les décrit en utilisant les temps des
verbes qui lui conviennent pour décrire au mieux sa vision
sous l’inspiration du Saint-Esprit.
À présent, donnons la parole au prophète Néphi pour comprendre
pourquoi et comment les prophètes du Nouveau Monde prêchaient
le Christ 600 ans avant son évènement.
2
Néphi 25:21-30
21
C’est pourquoi, c’est pour cette raison que le
Seigneur Dieu m’a promis que les choses que j’écris
seront gardées et préservées, et transmises à
ma postérité, de génération en
génération, afin que la promesse s’accomplisse
pour Joseph que sa postérité ne périrait
jamais tant que la terre existerait.
22 C’est pourquoi, ces
choses iront de génération en génération
tant que la terre existera ; et elles iront selon la volonté
et le bon plaisir de Dieu ; et les nations qui les posséderont
seront jugées par elles, selon ce qui est écrit.
23
Car nous travaillons diligemment à écrire, pour
persuader nos enfants, et aussi nos frères, de croire au
Christ et d’être réconciliés avec Dieu ;
car nous savons que c’est par la grâce que nous sommes
sauvés, après tout ce que nous pouvons faire.
24
Et en dépit du fait que nous croyons au Christ, nous
gardons la loi de Moïse et attendons avec constance le
Christ, jusqu’à ce que la loi soit accomplie.
25 Car
c’est à cette fin que la loi a été
donnée ; c’est pourquoi, la loi est devenue
morte pour nous, et nous sommes rendus vivants dans le Christ à
cause de notre foi ; cependant, nous gardons la loi à
cause des commandements.
26
Et nous parlons du Christ, nous nous réjouissons dans le
Christ, nous prêchons le Christ, nous prophétisons
concernant le Christ, et nous
écrivons selon nos prophéties,
afin que nos enfants sachent vers quelle source ils peuvent se
tourner pour obtenir la rémission de leurs péchés.
27 C’est pourquoi, nous parlons de la loi, afin que nos
enfants sachent que la loi est morte ; et que, sachant que la
loi est morte, ils attendent cette vie qui est dans le Christ et
sachent à quelle fin la loi a été donnée.
Et que lorsque la loi aura été accomplie dans le
Christ, ils ne s’endurcissent pas le cœur contre lui
lorsque la loi devra être abolie.
28
Et maintenant, voici, mon peuple, vous êtes un peuple au cou
roide ; c’est pourquoi, je vous ai parlé clairement
afin que vous ne puissiez-vous méprendre. Et les paroles
que j’ai dites demeureront comme témoignage contre
vous, car elles suffisent pour enseigner à tout homme la
voie droite : car la voie droite, c’est de croire au
Christ et de ne pas le nier, car en le niant vous niez aussi les
prophètes et la loi.
29 Et maintenant, voici, je vous dis
que la voie droite, c’est de croire au Christ et de ne pas
le nier ; et le Christ est le Saint d’Israël ;
c’est pourquoi, vous devez vous prosterner devant lui et
l’adorer de tout votre pouvoir, de tout votre esprit, et de
toute votre force, et de toute votre âme ; et si vous
le faites, vous ne serez en aucune façon rejetés.
30 Et, puisque
c’est nécessaire, vous devez garder les observances
et les ordonnances de Dieu, jusqu’à ce que soit
accomplie la loi qui fut donnée à Moïse.
26. L'archéologie du Livre de Mormon
Dans
le site officiel des témoins de Jéhovah, nous lisons :
« La
rédaction de la Bible s’étend sur une période
de plus de 1600 années, et la plus grande partie du
récit historique a été confirmée par de
nombreuses découvertes archéologiques, ainsi que par
les historiens profanes des diverses époques. De nos jours,
nous possédons des centaines de copies manuscrites de la Bible
faites dans les langues originales, copies qui remontent presque à
l’époque des apôtres. Ces documents peuvent être
consultés par n’importe quel philologue.
Le
Livre de Mormon, quant
à lui, couvrirait un laps de temps placé entre
l’an 600 avant notre ère et l’an 421
de notre ère. Joseph Smith prétendit avoir traduit ce
livre d’après des plaques d’or cachées en
un lieu secret, lieu qui lui fut révélé par un
ange. Si, de nos jours, il n’est pas possible d’examiner
ces plaques ou des copies de leurs textes, c’est parce que
l’ange n'aurait permis à Joseph Smith de les montrer
qu’à ceux désignés par l’ange. Puis,
une fois le travail de traduction achevé, l’ange les
aurait reprises. Le gros des
découvertes archéologiques et les récits
profanes confirment l’exactitude de l’histoire biblique ;
de telles indications sont
manifestement absentes en ce qui concerne le récit historique
contenu dans Le Livre de
Mormon. »
Découvertes archéologiques pouvant attester
l’archéologie du Livre de Mormon
Février 2018 : Le National Geographic annonce la découverte, grâce à une
nouvelle technique, qui est en train de révolutionner
l’archéologie, appelée le LiDAR, une nouvelle
espèce de laser, d’une mégalopole maya sous la
jungle guatémaltèque.
Les détails de cet
article corroborent explicitement les dizaines de versets du Livre de
Mormon qui décrivent des populations denses, des économies
complexes, des réseaux routiers, une agriculture à
grande échelle, une utilisation intensive des terres, des
paysages exposés aux catastrophes et des guerres constantes.
Même les chercheurs mormons ont eu tendance à rejeter
certaines expressions du Livre de Mormon telles que « la face
entière du pays » comme étant une exagération.
Si les basses terres mayas ont fait partie du monde du Livre de
Mormon, il y a des chances pour que ces descriptions grandioses ne
soient pas si farfelues après tout. Des archéologues
respectés comparent maintenant les Mayas avec les anciens
Chinois.
Le LiDAR est une technologie
qui fait voler lentement du matériel coûteux au-dessus
d’une zone cible quadrillée. Des milliards de rayons
laser pulsés pénètrent dans le couvert forestier
et rebondissent sur les structures qui se trouvent en bas pour créer
une nuée massive de données. Leur traitement graphique
par des superordinateurs donne des cartes 3D très précises
de la surface scannée. Cette technique d’imagerie
numérique est en train de révolutionner l’archéologie
mésoaméricaine où des ruines importantes sont
dissimulées sous la jungle ou la forêt.
La Fundación
Patrimonio Cultural y Natural Maya (PACUNAM) de Richard Hansen et
Fernando Paiz vient de publier les résultats de la plus grande
enquête aidée par le LiDAR jamais entreprise dans les
recherches archéologiques. Elle a cartographié dix
zones constituant un total de 2 100 kilomètres carrés
dans le bassin de Mirador et d’autres régions du nord du
Guatemala. Et qu’est-ce que les archéologues ont trouvé
enterré dans le Peten, l’un des 22 départements
du Guatemala, celui qui est situé le plus au nord ?
— 60 000 structures
inconnues jusque-là
— de vastes réseaux
de routes surélevées ce qui leur permettait de
fonctionner même à la saison des pluies
— partout des
forteresses, des remparts et des murailles
— des systèmes
hydrauliques tels que des digues, des barrages, des canaux et des
réservoirs
— de l’agriculture
en terrasses avec des systèmes d’irrigation
— des enclos pour
animaux
— des carrières
de pierre
Il faudra des décennies
pour étudier tant de nouveaux sites, mais on discerne déjà
les types de peuplement et on a une vision globale des lieux.
— La population des
basses terres mayas a pu atteindre, à son apogée, les
15 millions (Mormon 1:7)
— La civilisation
maya était beaucoup plus complexe qu’on ne le pensait
(Jarom 1:8 , Hélaman 3:13-15)
— Les cités
mayas étaient plus interconnectées qu’on ne le
réalisait (3 Néphi 6:8)
— La production
alimentaire était à l’échelle industrielle
(Hélaman 6:12)
— L’utilisation
des terres était intensive – à près de 100
% dans certaines zones (Mormon 1:7)
— Beaucoup de gens
vivaient sur des terres marginales et marécageuses (4 Néphi
1:9)
— Les guerres étaient
endémiques au fil des siècles (Mormon 8:8)
— Les guerres étaient
particulièrement généralisées au début
de l’époque classique (de 250 à 500 apr. J.-C.)
(Moroni 1:2)
Ce programme d’utilisation
du LiDAR dans le nord du Guatemala se poursuivra par phases pour
cartographier finalement plus de 5 000 kilomètres carrés.
À ce moment-là, il aura cartographié environ 1,4
% de la zone maya antique qui couvre 350 000 kilomètres
carrés.
Le grand Dieu blanc a bien
existé
S’il n’existe
pas de preuves irréfutables de l’archéologie du
Livre de Mormon, il existe le témoignage indiscutable de ce
Dieu blanc qui visita le peuple amérindien l’enseigna,
le gouverna un certain temps, produisit de grands miracles et
repartit aussi mystérieusement qu’il apparut promettant
de revenir un jour…
Les
découvertes et les écrits des archéologues et
des historiens permettent d'affirmer de façon irréfutable
que le grand Dieu blanc de l’Amérique ancienne a bien
existé. Le mystère qui a si longtemps habité les
traditions des Amérindiens disparaît à la lumière
de la recherche moderne et de la découverte de documents vieux
de plusieurs siècles qui ouvrent le voile sur la divinité
de ce personnage et de son œuvre pendant son séjour sur
le continent américain.
Il est venu en Amérique,
longtemps avant l’époque de Colomb.
Il a enseigné la vie
spirituelle à ceux d'autrefois, ressuscité certains de
leurs morts, guéri de nombreux malades, enseigné de
nouvelles méthodes d'agriculture et établi un
gouvernement d'égalité et de paix. Il vint
soudainement et s'en alla soudainement d'une manière
surnaturelle. Ceux d'autrefois le
considéraient comme le créateur du monde, incarné
sur terre.
Beaucoup reconnaissent sans
peine que ses enseignements étaient apparentés à
ceux de la Bible.
Sa promesse de revenir en un
second avènement est un fait reconnu et scriptural attesté
par les récits historiques ultérieurs.
La tradition d'un Dieu blanc
dans l'Amérique ancienne a traversé les générations
chez les Indiens, depuis le Chili jusqu'en Alaska, et, chose
significative, a été persistante aussi parmi les
Polynésiens depuis Hawaï jusqu'en Nouvelle-Zélande.
Dans l'essentiel, toutes ces
traditions concordent. Les noms et les détails secondaires
diffèrent d'une île à l’autre et d’un
pays à l’autre, mais leur schéma général
reste le même. Il y a eu un grand Dieu blanc. Il est venu parmi
leurs ancêtres, les a enseignés pendant un certain
temps, puis est reparti. Certains disent qu'il est monté au
ciel.
Tous les récits
recueillis à son sujet permettent à Paul Hermann
d'affirmer dans son livre, The Conquest of Man :
« Une étude
sérieuse ne laisse aucun doute que le Dieu de la lumière,
Quetzalcoatl, fut un personnage réel, qu'il ne fut ni une
invention de la propagande espagnole ni le fruit légendaire de
l'imagination des Indiens » (p. 72).
Dans certaines parties du
Mexique, on avait donné à ce personnage le nom de
Quetzalcoatl, surtout dans la région de Cholula. On l'appelait
Votan à Chapias et Wixepechocha à Oajaca, Gucumatz au
Guatemala, Viracocha et Hyustus au Pérou, Sume au Brésil,
et Bochica en Colombie.
Les Péruviens
l'appelaient aussi Con-tici ou Illa-Tici, ce qui signifie à la
fois Créateur et Lumière. Chez les Mayas, son nom
principal était Kukulcan.
Dans les îles
polynésiennes, on l’appelait Lono, Kana, Kane ou Kon, et
parfois Kanaloa – la grande lumière ou le grand
éclat. On l'appelait aussi Kane-Akea, le grand ancêtre
ou Tanga-roa, le Dieu de l'océan et du soleil.
À quoi ressemblait-il
? On le décrivait comme un grand homme blanc, barbu et aux
yeux bleus. Il portait un vêtement ample sans ceinture. Il
venait du ciel et retourna au ciel.
Que fit-il ? Il guérit
les malades, donna la vue aux aveugles, guérit les
paralytiques et ressuscita des morts. Il enseigna une vie meilleure
en exhortant les gens à faire aux autres ce qu'ils voulaient
qu'on leur fit, à aimer leur prochain comme eux-mêmes et
à toujours faire preuve de bonté et de charité.
C’était un
personnage d'une grande autorité et d'une bonté sans
mesure. Il avait le pouvoir de niveler les montagnes pour en faire
des plaines et de transformer les plaines en montagnes. Il pouvait
faire jaillir des sources d'eau en plein rocher.
Non seulement il leur donna
des règles pour vivre paisiblement ensemble, mais il les
poussa à s'instruire et leur enseigna aussi de meilleures
méthodes d'agriculture.
Un détail marquant de
son avènement fut qu'il apparut après une période
de ténèbres dans tout le pays, ténèbres
pendant lesquelles le peuple avait prié pour le retour du
soleil. Tandis que les ténèbres régnaient
encore, « ils souffrirent de grandes vicissitudes et
firent de grandes prières et de grands vœux à
ceux qu'ils considéraient comme étant leurs dieux,
implorant auprès d'eux la lumière qui avait disparu ».
Au retour de la lumière
vint « cet homme blanc de grande taille dont l'apparence
et la personne suscitèrent un grand respect et beaucoup de
vénération… Et quand ils virent son pouvoir, ils
l'appelèrent l'Auteur de toutes choses, leur Créateur,
Père du soleil » (Pedro de Cieza de Leon, Les
Incas). Ce personnage, tout en enseignant la vie spirituelle, exhorta
également le peuple à édifier de grands temples
pour le culte et ses disciples devinrent très dévots
(Pierre Honoré, À la recherche du Dieu blanc).
Lorsqu'il les quitta, il promit de revenir, ce qui poussa les
indigènes à attendre son retour comme les Juifs
attendent le Messie promis.
Leur foi les conduisit
cependant au désastre lorsque les Espagnols arrivèrent
en Amérique et que le capitaine Cook alla aux îles
Hawaï. Mais ces tragédies ne font que renforcer les
preuves de sa réalité.
Pedro de Candia un
lieutenant de Pizarro
Lorsque les conquistadores
espagnols arrivèrent en Amérique du Sud, un des
lieutenants de Pizarro aborda revêtu de son casque et de sa
cuirasse, un mousquet étincelant à la main, ce qui lui
donnait un aspect impressionnant et suscita la stupéfaction
des indigènes qui étaient sur la plage. Un homme
blanc ! Lorsque Pedro de Candia s'approcha d'eux, ils
s'agenouillèrent et dirent « Viracocha,
Viracocha », ce qui troubla le courageux Pedro. Alors que
les indigènes s'approchèrent de lui en l'entourant, ce
qui ne le rassura pas, il tira en l'air pour les effrayer. À
sa surprise, ils ne bougèrent pas, mais murmurèrent :
« Illa Tiki, Illa Tiki », ce qui voulait dire :
« Le Dieu de l'éclair ».
Les Indiens croyaient que
Viracocha, le Dieu blanc, était de retour, et qu'au moyen de
son fusil il dominait à la fois le tonnerre et l'éclair.
Hernando Cortez
De même,
lorsqu’Hernando Cortez arriva au Mexique en 1520, les indigènes
crurent au retour du Dieu blanc. Quand ceux de la côte virent
qu'il était blanc, qu’il était obéi par
ses hommes et qu'il venait dans un grand bateau aux voiles blanches,
ils se précipitèrent vers le roi Montezuma et lui
annoncèrent que le grand Dieu blanc était arrivé.
Ceci eut un effet frappant
sur Montezuma. Il se souvint que lorsqu'il avait été
couronné empereur, les prêtres du culte aztèque
lui avaient rappelé : « Ce n'est pas votre
trône, il ne vous est que prêté et sera un jour
rendu à Celui à qui il est dû »
(Pierre Honoré). Montezuma prit immédiatement des
dispositions pour accueillir Cortez avec tout le respect qu'il devait
au Dieu blanc que la religion aztèque lui avait enseigné
à attendre. Des dons précieux furent apportés à
Cortez, les trésors du royaume lui furent ouverts. Il fut
véritablement honoré comme une divinité. Mais sa
traîtrise changea bientôt le cours des choses et engendra
une guerre. Montezuma perdit le trône et la vie. Mais la
tradition demeura.
Le capitaine James Cook
Lorsque le capitaine James
Cook entra dans les eaux paisibles des îles hawaïennes, on
le prit, lui aussi, pour le Dieu blanc. Les indigènes, comme
leurs cousins d'Amérique, s'étaient attendus depuis
longtemps au second avènement de leur grand Dieu blanc.
En voyant le capitaine Cook,
homme blanc d'une haute autorité, arriver dans un grand bateau
aux grandes voiles comme les indigènes n'en avaient encore
jamais vu, les naïfs Hawaïens le reçurent et
l'honorèrent comme leur Dieu Lono aux cheveux d'or qu'ils
attendaient depuis si longtemps.
Chose remarquable, le
capitaine Cook arrivait justement pendant le festival Makahiki, la
fête qui entretenait la tradition du Dieu blanc Lono. Le roi
Kalaniopuu l'accueillit, lui et son groupe, et les prêtres
indigènes le conduisirent en grande pompe à la grande
pyramide tronquée qui servait de temple à Lono.
Stupéfait, le redoutable explorateur britannique accepta leur
soumission, tout prêt à recevoir les honneurs qu'ils
étaient disposés à lui conférer.
Mais ses hommes étaient
loin d'être angéliques, et par leurs déprédations
ils attirèrent sur toute l'expédition Cook la colère
des indigènes. Dans la bataille qui s'ensuivit, Cook perdit la
vie. Mais une fois de plus, la tradition demeura.
Non seulement les récits
du Dieu blanc ont persisté au cours des siècles, mais
ses enseignements sont toujours chers au cœur des indigènes.
Pendant des années, alors que beaucoup d’hommes
perdaient la vie à la guerre, ce furent les femmes qui
transmirent les traditions et les généalogies à
leurs enfants et petits-enfants. Un des récits qui ont perduré
est rapporté dans Incidents of Travel in Central America, de
Stephen. L'auteur cite Fuentes, chroniqueur de l'antique royaume du
Guatemala et des indiens toltèques, à propos de leur
origine.
C'étaient des
Israélites, disait-il, libérés par Moïse de
la tyrannie des pharaons. Après avoir traversé la mer
Rouge, ils devinrent idolâtres sous l'influence des peuples
locaux ; et pour échapper aux reproches de Moïse,
ils partirent. Sous la direction d'un homme appelé Tanub, ils
errèrent de continent en continent jusqu'à ce que
finalement ils arrivèrent en un endroit qu'ils appelèrent
les Sept Cavernes, une partie du royaume du Mexique où ils
fondèrent la ville de Tula. L'histoire raconte que de Tanub,
leur dirigeant, descendirent les familles des Tula et des Quiché.
D'autres traditions parlent
de quatre frères venus de pays lointains et qui conduisirent
leurs familles vers l'est au travers des océans vers le
Nouveau Monde où ils s'installèrent et bâtirent
des villes.
Le Popol Vuh
Le Popol Vuh (écrit
au dix-septième siècle en caractères latins par
des indigènes, l'original pré-colombien ayant été
écrit en hiéroglyphes), livre sacré des anciens
Quiché Maya, révèle que les Amérindiens
d'autrefois croyaient en une trinité de divinités. Ils
croyaient aussi en un Père céleste et une Mère
céleste, croyaient que le Père éternel et son
Fils bien-aimé étaient les créateurs du ciel et
de la terre. Les trois membres de la Trinité sont Calculha
Huracan, Chipi-Calculha et Rexa-Calculha et sont appelés le
Cœur du Ciel.
Le Popol Vuh dit aussi que
la création a été accomplie par cette trinité,
ces trois divinités créatrices et auteurs de tout. Ces
anciens Amérindiens que l'on sait maintenant avoir été
extrêmement cultivés à de nombreux égards
et profondément religieux ne croyaient pas en un Dieu asexué,
sans forme et fantomatique. Pour eux, la Trinité était
composée de personnages réels, sexués et ayant
une personnalité. Il y avait également une Mère
au ciel.
Ces anciens Amérindiens,
comme le montre le Popol Vuh, croyaient en une vie pré-terrestre,
en un démon qui vécut lui aussi dans cette existence
pré-terrestre où il se vantait de son éclat et
de sa puissance en disant : « Mes yeux sont d'argent,
éclatants, resplendissants comme des pierres précieuses,
comme des émeraudes, mes dents brillent comme des pierres
parfaites, comme le visage du ciel… Je suis donc le soleil, je
suis la lune pour l'humanité ». Cet être
mauvais chercha à usurper la gloire de Dieu, mais échoua.
« Sa seule ambition était de s’élever
et de dominer ». Le manuscrit, qui provient de source
indienne antique, explique qu'à ce moment-là «ni
notre première mère ni notre premier père
n'avaient encore été créés».
Le récit rapporte
aussi l'histoire de femmes qui, alors qu’elles sont tentées
de manger du fruit d'un arbre, demandent : « Vais-je
mourir ? Serai-je perdue si je cueille un de ces fruits ? ».
L'histoire du grand déluge (celui de Noé) est également
racontée chez les anciens Amérindiens et les anciens
Polynésiens. Les traditions du nord du Mexique, surtout chez
les Indiens Yaqui, rapportent la survie d'un conseil de douze hommes
saints qui servirent spirituellement le peuple. Elles parlent aussi
d'une espèce de Sainte-Cène où les indigènes
mangent et boivent des emblèmes sacrés au milieu de
signes de grande tristesse en souvenir de leur Divinité.
La religion était
manifestement un élément capital de la vie de ces
Amérindiens anciens, de même que pour les Polynésiens
qui, croit-on, amenèrent leur religion dans leur migration
depuis l'Amérique. Des livres entiers ont été
écrits à ce sujet.
Qui était ce grand
Dieu blanc ?
Lors de son ministère
parmi les Juifs, Jésus-Christ mentionna l’existence d’un
autre groupe de croyants, ses autres brebis (voir Jean 10), qu’il
devait visiter et instruire. C'est ce qu'il fit, en Amérique.
Pendant qu’en
Palestine les prophètes enseignaient le peuple, l’Amérique
ancienne recevait aussi l’enseignement de prophètes. Ces
prophètes mirent par écrit l’histoire sacrée
du continent américain, tout comme leurs homologues
palestiniens l’avaient fait dans l’Ancien Monde. C’est
ainsi qu’un second recueil d'Écritures fut compilé.
Appelé le Livre de Mormon, ce recueil raconte les relations de
Dieu avec l'Amérique ancienne, comme la Bible rapporte
l'histoire sacrée de l'Ancien Monde.
Le Livre de Mormon rapporte
l'avènement du Dieu blanc, événement qui se
produisit en Amérique après sa résurrection en
Palestine. Des millions de personnes vivaient à l'époque
en Amérique. Certaines croyaient en l'avènement du
Christ dans leur pays. D'autres se moquèrent de ceux qui y
croyaient. Alors que les croyants servaient le Seigneur, les
railleurs suivaient toutes les voies défendues. Lorsque se
produisit la crucifixion et que les tremblements de terre secouèrent
la Palestine, des tremblements de terre, des tempêtes et des
conflagrations plus terribles encore balayèrent le continent
américain. Telle est la véritable histoire du grand
Dieu blanc, qui n’est autre que Jésus-Christ, le Sauveur
de l'humanité.
Conclusion
Si la preuve archéologique
irréfutable de la véracité du Livre de Mormon
n’existe pas, force est de constater que de nombreuses preuves
archéologiques modernes prouvent l’exactitude de ses
descriptions par les monuments, les villes, les lieux découverts
dans les profondeurs de la terre ainsi que des documents historiques
de tous genres racontant l’histoire de ce Dieu blanc.
De toute manière,
même si la preuve irréfutable de la véracité
du Livre était présentée aux détracteurs
impénitents du Livre de Mormon, ils ne l’accepteraient
pas et ils la rejetteraient avec horreur !
27. Joseph
Smith, le prophète qui n’obéit pas à ses
propres révélations
Selon le site VigiSectes :
À
l’instar des pharisiens, Joseph Smith et d’autres
responsables mormons avec lui, ne respectaient pratiquement jamais
la Parole de
sagesse !
Jésus
notre Seigneur nous a parlé de tels individus:«
… car ils disent, et ne font pas. Ils lient des fardeaux
pesants, et les mettent sur les épaules des hommes, mais ils
ne veulent pas les remuer du petit doigt (Matthieu
23:4)
En
fait, Joseph Smith est un hypocrite religieux ! C’est le
23 février 1833 que le fondateur du mormonisme aurait reçu
une révélation demandant aux mormons de s’abstenir
de boissons alcoolisées, de café, de thé et de
tabac. Cette
loi obligatoire dès le départ comme nous allons le voir
apparaît dans Doctrine & Alliances à la section 89.
Faux ! La révélation de la « Parole de
sagesse » ne fut pas obligatoire dès l'abord. Il ne s'agissait pas d'un
commandement de la part du Seigneur, mais d'une invitation « envoyée
avec salutations ». Avant de dire n’importe quoi, il
faudrait s’assurer que l’on a bien lu et compris ce que
l’on s’apprête à critiquer ou plutôt à
calomnier !
Voici le texte :
D&A 89
Révélation donnée le
27 février 1833, par l’intermédiaire de
Joseph Smith, le prophète, à Kirtland (Ohio). Comme les
frères, à cette époque, utilisaient le tabac à
leurs réunions, le prophète fut amené à
méditer sur la question ; à la suite de quoi, il
interrogea le Seigneur à ce sujet. Cette révélation,
qui porte le nom de Parole de sagesse, en fut le résultat.
1 Parole de sagesse au
profit du conseil des grands prêtres assemblés à
Kirtland, de l’Église et aussi des saints de Sion —
2 pour
être envoyée avec salutations ; non
par commandement ou par contrainte, mais par révélation
et parole de sagesse, montrant l’ordre et la volonté de
Dieu dans le salut temporel de tous les saints dans les derniers
jours ;
3 donnée
comme principe accompagné d’une promesse,
adaptée à la capacité des faibles et des
plus faibles de tous les saints,
qui sont ou peuvent être appelés saints.
En fait, il n’a
jamais respecté sa propre loi puisqu’il buvait encore du
vin quelques minutes avant de passer de vie à trépas.
Pour le 10e président de l’Église, ne
pas obéir à la Parole de sagesse est porteur des pires
sanctions :
« Le
salut pour une tasse de thé … mes frères, si
vous buvez du café et du thé ou si vous prenez du
tabac, allez-vous laisser une tasse de thé ou un peu de tabac
s’élever sur votre route et vous empêcher
d’atteindre le royaume céleste de Dieu ? » (Joseph
Fielding Smith, Doctrines of Salvation, vol.2, page 16)
« Dans le bureau, Joseph déclara qu’il avait
pris du thé avec son petit déjeuner. Son épouse
lui demanda s’il était bon ? Il répondit que s’il
avait été un peu plus fort, il aurait été
meilleur. » (The
Diaries or Journals of J. Smith, 2 mars 1843, page 332)
« Ce jour, les Douze ont béni et bu une bouteille
de vin à Penworthan, fabriqué par la mère Moon
il y a 40 ans. » (History of the Church, 1840, vol. 4, page 120)
« Le garde alla chercher immédiatement une
bouteille de vin, des pipes et deux petites pochettes de tabac…
le Docteur Richards déboucha la bouteille et présenta
un verre à Joseph qui le goûta ainsi que le frère
Taylor et le docteur… » (History of the Church, vol.6, page
616, 1844)
Réponse
Selon le site de l'Église :
En
1833, Joseph Smith reçut une révélation appelée
la Parole de sagesse, qui fait maintenant partie des Écritures
et figure dans Doctrine
et Alliances 89. La révélation
est plus connue actuellement comme préconisant les pratiques
bien connues des saints des derniers jours de s’abstenir de la
consommation d’alcool, de tabac, de drogues, ainsi que de café
et de thé.
Contexte de la révélation
La Parole de sagesse apparut
à une époque de débat publique intense
concernant la santé en général et l’abus
d’alcool en particulier. Aux États-Unis, dans les années
1830, de nombreux adultes avaient été élevés
dans des familles où des boissons alcoolisées étaient
consommées au petit déjeuner et pendant les repas de
midi et du soir. De nombreuses personnes s’inquiétèrent
des conséquences sociales et sanitaires de la consommation
accrue d’alcool. Dans les années 1810, les réformateurs
commencèrent à demander à s’abstenir
d’alcools forts ; ceux qui les écoutèrent
allèrent plus loin et s’engagèrent à ne
plus consommer d’alcool du tout, y compris la bière. Au
même moment, certains réformateurs s’élevèrent
contre la consommation du tabac à chiquer et recommandèrent
de boire du café à la place de l’alcool, étant
donné qu’il n’y avait pas toujours de l’eau
potable à boire.
Dans ce contexte, Emma Smith
aborda le sujet avec son mari, préoccupée par
l’atmosphère de l’École des prophètes.
La même pièce où Joseph Smith notait les
révélations et travaillait à la traduction
inspirée de la Bible servait de salle de classe dans laquelle,
la plupart du temps, les participants fumaient, chiquaient et
crachaient le tabac. Joseph interrogea le Seigneur et reçut la
révélation de la Parole de sagesse. Cette révélation
aida les saints à éviter les écueils des
problèmes débattus par les réformateurs et
permit également de répondre aux préoccupations
spécifiques d’Emma. La révélation
affirmait que « les boissons fortes » et « les
boissons brûlantes » n’étaient « pas
pour le ventre ». Ni le tabac, qu’il valait mieux
utiliser comme une herbe pour soigner le bétail malade.
Les sources montrent clairement que de nombreux saints des derniers
jours de l’époque comprenaient que les « boissons
brûlantes » désignaient le café et le
thé.
Certains groupes, comme les
Shakers, conseillaient de ne pas manger de viande tandis que d’autres
ne préconisaient aucune restriction. La Parole de sagesse
adoptait une position indépendante, affirmant que le Seigneur
permettait la consommation de viande à condition que ce fût
« avec économie5 ».
La Parole de sagesse recommandait aussi la consommation de céréales
et de fruits.
Respect de la Parole de
sagesse
Pendant les deux générations
qui suivirent, les dirigeants de l’Église enseignèrent
la Parole de sagesse comme commandement de Dieu, mais ils toléraient
les différents points de vue sur le degré de rigueur
avec lequel il fallait la respecter. De nombreux saints continuaient
de boire du café et du thé, et certains chiquaient.
Dans le territoire d’Utah, les dirigeants de l’Église
dénoncèrent l’ivresse en public et la
consommation de whisky mais s’exprimèrent peu sur la
consommation modérée de boissons alcoolisées
moins fortes. Cette tolérance donna aux saints le temps de
développer leurs propres habitudes d’abstinence de
consommation de substances engendrant une dépendance.
Les dirigeants de l’Église
attendaient toutefois avec impatience le moment où des
principes plus élevés seraient respectés. Dans
les années 1860 et 1870, Brigham Young appela les saints à
ne plus consommer de thé, de café, de tabac ni
d’alcool6.
On enseignait systématiquement aux enfants à mieux
respecter la Parole de sagesse que leurs parents. Cet enseignement
produisit une génération élevée dans le
respect de la Parole de sagesse et capable de s’abstenir
totalement de la consommation de ces substances.
Avec le déclin de la
polygamie après 1890, l’insistance croissante sur la Parole de sagesse devint le nouveau signe distinctif des saints des
derniers jours. Au début du vingtième siècle,
les saints remplacèrent le vin de la Sainte-Cène par de
l’eau. En 1919, les saints des derniers jours saluèrent
comme une grande victoire pour l’humanité un amendement
à la constitution américaine interdisant la
fabrication et la vente de boissons alcoolisées7.
En 1921, le Seigneur inspira Heber J. Grant, président de
l’Église, d’exiger de tous les saints de
s’abstenir d’alcool, de tabac, de café et de thé
afin d’obtenir une recommandation à l’usage du
temple.
Alors que la consommation
d’alcool et de tabac devenait de plus en plus répandue
aux États-Unis, les saints des derniers jours devinrent connus
pour leur refus persistant de boire et de fumer tandis que de
nombreux autres chrétiens se laissaient tenter de le faire.
Invoquant cette divergence, les dirigeants de l’Église
du vingtième siècle firent souvent appel aux
statistiques montrant que les saints vivaient plus longtemps et
contractaient moins de maladies graves conformément à
la promesse de la Parole de sagesse qui énonçait que
les personnes la respectant « courraient et ne se
fatigueraient pas, et marcheraient et ne faibliraient pas ».
Étant donné le
contexte de son origine, la Parole de sagesse ne mentionne pas
spécifiquement de nombreuses substances qui sont devenues
courantes. Avec le temps, les dirigeants de l’Église ont
souligné les principes directeurs de la révélation,
comme le fait de prendre soin de la santé du corps et d’éviter
les substances engendrant une dépendance. Dans certains cas,
ils ont donné des instructions spécifiques. Par
exemple, la consommation de drogue est interdite par la Parole de
sagesse mais autorisée dans le cas d’une prescription
médicale. La consommation de certaines substances, comme la
caféine, est laissée au jugement personnel des saints.
Elle n’est pas interdite et ne constitue pas une entrave à
l’obtention d’une recommandation à l’usage
du temple.
Les saints des derniers
jours considèrent la Parole de sagesse davantage comme un code
de santé. Le respect de ses recommandations permet non
seulement de participer au culte dans le temple mais apporte
également des bienfaits spirituels, notamment une plus grande
réceptivité à la révélation
personnelle. »
28. La lettre à la Salamandre
Au
début des années 1980, Mark Hofmann, membre de
l’Église, créé de faux documents historiques sur l'histoire de l'Église et les vend à l’Église.
La
Lettre à la Salamandre est une prétendue lettre écrite
par Martin Harris. Mark Hofmann y a réécrit la découverte
des plaques d’or de Joseph Smith pour remplacer l’ange
Moroni par une salamandre blanche qui s’est transformée
en esprit. L’Église achète ce document et le rend
public.
La
lettre affirme que Joseph Smith a dit à Harris qu’une
salamandre blanche l’avait conduit aux plaques d’or, ce
qui contredit les dires du Prophète. C'est donc les événements
fondateurs de l'Église que la lettre de Martin Harris remet en cause.
Résumé de
l’histoire
Mark
Hofmann est né en 1954, à Salt Lake City (Utah), l’un
des bastions de l’Église de l’Église de
Jésus-Christ des saints des derniers jours. C’est d’ailleurs
dans cette croyance que ce dernier a été élevé
puisque ses parents sont membres de ladite Église.
Mais lorsque Mark Hofmann,
alors adolescent, part à l’étranger afin de
répandre la bonne parole de sa paroisse, sa foi vacille en
découvrant des textes qui la remettent en cause. De retour aux
États-Unis, il va mettre à profit ses dons de faussaire
afin de fabriquer des documents et escroquer son église.
Son premier méfait ?
Au début des années 1980, Mark Hofmann s’empare
d’un document qu’il prétend écrit par
Joseph Smith, le fondateur de l'Église. Ladite lettre, qui conteste les
fondements de la religion mormone, connaît un écho
retentissant au sein de l’Église qui rachète le
document pour la coquette somme de 20 000 dollars. Mark Hofmann
parvient alors à jouer sur les deux tableaux en se faisant
passer pour un croyant fidèle tout en dupant l’institution
religieuse.
L’escroc enchaîne
alors les arnaques. Après avoir notamment créé
et revendiqué la découverte de la célèbre
Lettre de Salamandre, en 1984 – remettant en cause
l’interprétation des textes mormons –, Mark
Hofmann fabriquera l’artefact de trop. Malgré les sommes
d’argent que lui rapportait la vente de ses faux documents, le
faussaire se retrouve criblé de dettes.
Il décide donc de
réaliser un énième coup de maître. Mais
celui-ci lui causera sa perte. Mark Hofmann affirme alors être
en possession de la « collection McLellin ».
Une série de documents dont l’auteur serait un des
premiers apôtres mormons qui a ensuite rompu avec l’église.
Mais n’ayant aucune idée de l’endroit où se
trouve la collection originale et pas assez de temps pour l’imiter,
il décide de fabriquer plusieurs bombes afin de tuer les
acheteurs sur le point de le démasquer.
Le 15 octobre 1985, une
première bombe artisanale explose, tuant le collectionneur
Steven Christensen, et blessant sa secrétaire. Puis, dans la
même journée, une seconde déflagration retentit
et tue l’épouse de J. Gary Sheets, qui avait travaillé
avec la première victime par le passé.
Mais la troisième
bombe, elle, explose dans la voiture de Mark Hofmann, le blessant
grièvement, et mettant les forces de l’ordre sur sa
piste. Plus tard, la perquisition ordonnée à son
domicile permet à la police de découvrir ses
supercheries et toute l’étendue de ses crimes.
Excommunié par
l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers
jours, Mark Hofmann est inculpé par la justice pour une trentaine de chefs
d’accusation. Condamné en 1986 à la perpétuité
sans possibilité de remise de peine, le célèbre
faussaire purge toujours sa peine au centre correctionnel de
Gunnison, dans l’Utah.