Quatre questions sur l'oeuvre missionnnaire
La Rédaction
Voici
quelques questions pour révéler le missionnaire qui
sommeille en chacun de nous :
1.
Pourquoi l'oeuvre missionnaire ? Qu'est-ce qui a rendu l'oeuvre
missionnaire nécessaire ?
Avant
la fondation de ce monde, il a été prévu
qu'ici-bas nous ne nous souviendrions pas de notre existence
prémortelle. Un voile d'oubli a été placé
sur notre esprit pour que nous marchions par la foi plutôt que
par la vue.
Notre
Père céleste a pris des mesures pour contourner le
voile d'oubli. Pour cela, il a envoyé des prophètes
communiquer à l'humanité la connaissance oubliée.
Ainsi est née l'oeuvre missionnaire.
Sans
voile d'oubli, l'oeuvre missionnaire était inutile. Avec, elle
devenait nécessaire.
2.
Quelle est notre responsabilité missionnaire ?
Selon
les Écritures, ceux à qui est parvenue la connaissance
et qui se sont convertis ont une responsabilité vis-à-vis
de leur prochain. Dans le plan de Dieu, une responsabilité de
partage accompagne la connaissance acquise. Le Seigneur à
Pierre : « Quand tu seras converti, affermis tes
frères » (Luc 22:32). Et dans
la révélation moderne : « Il convient
que quiconque a été averti avertisse son prochain »
(D&A 88:81).
Henry
B. Eyring a dit : « Un jour, dans la vie à
venir, tous ceux que vous rencontrerez sauront ce que vous savez
maintenant. Et ils sauront que vous le saviez. Et ils se souviendront
si vous leur avez proposé ce que quelqu'un vous a un jour
proposé » (L'Étoile,
janvier 1999, p. 38). Ce jour-là, il se peut que
quelqu'un nous demande en nous appelant par notre prénom :
« Tu savais et tu ne m'as rien dit ? » Et
il se peut qu'il répète sur le ton de l'affirmative :
« Tu savais et tu ne m'as rien dit ».
La
parabole du riche et de Lazare nous apprend qu'il revient aux vivants
d'avertir les vivants (Luc 16:27-31).
Dans
sa prière dite sacerdotale, le Sauveur s'adresse à son
Père et dit à propos des baptisés : « Ce
n'est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui
croiront en moi par leur parole » (Jean
17:20). Ce verset nous apprend notre rôle dans l'oeuvre
missionnaire. Il nous apprend aussi que le Seigneur a déjà
a prié pour ceux qui croiront en lui par nos paroles.
Pensons-y : Il a déjà prié pour ceux qui
croiront. Nous n'avons plus qu'à ouvrir la bouche. Ce verset
nous apprend aussi que notre parole doit susciter la foi au Christ
avant de susciter la foi en son institution, l'Église.
Il
y a une cohérence dans le plan de Dieu. Ce qui est incohérent,
c'est lorsque nous gardons par devers nous une information qui est
censée passer par nous. Dans l'Évangile de
Jésus-Christ, ceux qui ont reçu l'information, la
nouvelle, la bonne nouvelle, ont la responsabilité de la
diffuser.
Il
n'est pas étonnant dans ce cas que dans la révélation
moderne le Seigneur nous ait commandé plusieurs fois de suite
d'ouvrir la bouche (voir D&A 33:8-10).
À
cet égard, les « questions d'or » sont
particulièrement pertinentes : « Connaissez-vous
les mormons ? Voulez-vous en savoir davantage ? »
La pertinence de ces questions vient de ce que l'on peut poser la
première sans préambule, comme on demande l'heure, et
que l'on peut poser la seconde quelle que soit la réponse,
positive ou négative, à la première.
3.
Pourquoi est-il plus difficile de faire part de l'Évangile que
d'autre chose ?
Cela
tient essentiellement à la différence entre le temporel
et le spirituel. Le temporel appartient au monde du visible, du
concret, du mesurable, du vérifiable avec l'un de nos cinq
sens. Par exemple, lorsque nous recommandons un film, un restaurant
ou un bel endroit dans la nature, nous répandons une
information vérifiable par l'un de nos cinq sens. D'un autre
côté, lorsque nous partageons une connaissance qui a
trait à la vie spirituelle, cela relève de l'invisible,
de l'abstrait, qu'il s'agisse de la foi, du témoignage, de
l'au-delà ou encore de l'en-deçà s'agissant de
l'existence préterrestre.
La
première catégorie d'informations est vérifiable
par des moyens tangibles, la seconde ne l'est pas. Même l'atome
est devenu visible grâce à la technologie moderne. Mais
un atome de foi, même gros comme un grain de sénevé,
reste invisible. Pourtant, nous savons qu'ils sont aussi réels
l'un que l'autre.
Le
message de l'Évangile, la bonne nouvelle, est une information
plus difficile à transmettre parce, bien que réelle,
elle relève de l'invisible.
Quelqu'un
répliquera : Mais le Livre de Mormon est tangible,
palpable, on peut le soupeser, le feuilleter. On peut même
tenir dans une seule main la Bible et le Livre de Mormon, comme
prophétisé par Ézéchiel, prophète
de l'Ancien Testament. Et nous répondrons :
Effectivement, le Livre de Mormon existe, on peut le lire.
Quelqu'un
ajoutera : Nos bâtiments, les églises, sont
construits en dur, ils sont debout, nous abritent, sont concrets,
solides, visibles. Et nous répondrons : Effectivement,
nos églises existent, nous y tenons nos réunions.
Et
quelqu'un d'autre dira : Les missionnaires sont en chair et
en os, ils sont vivants, ils portent un nom, ils sourient, on peut
leur serrer la main et converser avec eux. Et nous répondrons :
Effectivement, les missionnaires existent, nous les avons rencontrés.
Ce
faisant, les personnes qui auront mentionné le caractère
visible et concret du Livre de Mormon, de nos églises et des
missionnaires auront cité des instruments missionnaires par
excellence et auront répondu à la quatrième
question, à savoir :
4.
De quels moyens disposons-nous pour diffuser le message de
l'Évangile ?
Citons-nous
et offrons-nous le Livre de Mormon à nos proches et
connaissances ? Invitons-nous les à entrer dans nos
églises ? Les présentons-nous aux missionnaires ?
Du
jour au lendemain, une pénurie de papier peut nous priver
d'exemplaires du Livre de Mormon. Nous pouvons un jour être
expropriés de l'un de nos bâtiments. D'un mois à
l'autre, les missionnaires d'une ville peuvent ne pas être
remplacés.
Usons-nous
des instruments missionnaires à notre disposition ?
Puissions-nous le faire alors que nous en disposons. Et ce faisant, puisse le
missionnaire qui sommeille en nous se révéler.
Article
diffusé le 01/12/2014 et mis à jour le 04/12/2014