Violences contre les convictions religieuses d'autrui
La Rédaction
01.
Introduction
02.
Méprise
sur le combat à mener
03.
Posture
de rivalité
04.
De
la violence physique à la violence morale
05.
Dénigrer,
mépriser, attaquer la foi d'autrui
06.
Activité
non chrétienne
07.
Attaquer
les gens sur leur propre terrain
08.
Bénéfice
éphémère
09.
Posture
d'a priori
10.
La
fin justifie les moyens : une règle pour les voyous
11.
Distinction
12.
Des
méthodes malhonnêtes par nature
13.
Vanter
la valeur des sources
14.
Trouver
des contradictions et les dénoncer
15.
Ôter
toute dimension spirituelle
16.
Accentuer
les défauts, travestir le bien en mal
17.
Occulter
toute vertu
18.
Ériger
l'exception en règle
19.
L'art
de l'habillage
20.
Artifices
verbaux
21.
Disproportions
22.
Le
poids des mots
23.
Mépris
et ignorance volontaire des réponses apportées
24.
Réponses
dispersives
25.
Réponses
sélectives
26.
Les
ex membres de l'organisation visée
27.
Comportement
des saints face à leurs détracteurs
28.
Poursuites
judiciaires
1. Introduction
Sous
prétexte d'hérésie chez autrui et sous couvert
de défense de la foi ou de critique objective, certains
auteurs, professionnels ou occasionnels, se rendent coupables
d'entorses à la bienséance et à l'éthique,
prennent comme postulat que la fin justifie les moyens et critiquent
violemment les croyances des autres. Ces pourfendeurs des croyances
d'autrui se prétendent dans leur droit en agissant de la sorte
sans entrevoir un instant qu'une critique violente est de la violence
et que la violence gratuite est une forme de délinquance.
Dans
l'Amérique de la première moitié du dix-neuvième
siècle, les populations qui se sentaient menacées par
la prospérité des mormons assassinaient et chassaient
ces derniers ; aujourd’hui certains activistes font tout
ce qui est politiquement correct mais intellectuellement malhonnête
pour critiquer violemment les croyances qui ne sont pas conformes aux
leurs. Lorsque ces activistes professent le christianisme, leur
action démontre le contraire (cf. Bible, Nouveau Testament :
Matthieu 5:22 ; Colossiens 3:8 ; 1 Thessaloniciens
5:9 ; Jacques 1:20).
2. Méprise sur le combat à
mener
Malheureusement,
les gens qui portent atteinte de façon offensive à la
croyance des autres se trompent de combat. Le vrai combat, celui qui
fait une différence, n’est pas celui d’une
croyance contre une autre ou d'un croyant contre un autre, mais
contre le mal. Le véritable adversaire n’est pas
« l’autre » mais la puissance invisible
qui pousse l’humanité à la débauche, au
malheur et à la mort. Beaucoup de confessions religieuses
représentent une formidable influence bénéfique
pour l’humanité. Or les gens de bonne volonté et
les organismes qui œuvrent pour le bien ont plus besoin de
s’unir que de se critiquer. Assurément, ceux qui
attaquent la religion d'autrui se méprennent sur l’ennemi
à combattre.
3. Posture de rivalité
Dans
le processus de la conversion religieuse, la puissance de la parole
divine se suffit à elle-même. Les fausses croyances
fondent comme neige au soleil au contact de la vérité
révélée. Il n'est ni nécessaire ni
convenable de les attaquer de front. Attaquer les convictions
religieuses des autres sous prétexte d'hérésie
ou sous couvert de défense de la foi est un délit moral
perpétré sous une fausse excuse. La véritable
motivation d'un tel comportement est de considérer les autres
confessions religieuses comme des rivales. Or cette posture est
absurde quand on sait que le parcours d'un croyant peut être un
parcours par étapes et qu'une organisation religieuse peut
constituer une étape positive dans la progression d'un
croyant, étape qui le prépare à recevoir et à
accepter une plus grande part de vérité lorsqu'elle se
présente au cours de son existence.
4. De la violence physique à
la violence morale
Selon
le Nouveau Testament, les scribes, les pharisiens et autres docteurs
de la loi avaient pour objectif d'attenter à la vie du
Seigneur et de ses serviteurs. Si les pharisiens modernes ne visent
plus la vie physique des saints des derniers jours, ils visent
cependant leur vie spirituelle, c'est-à-dire l'anéantissement
du témoignage spirituel qu'ils ont reçu. Ils œuvrent
également pour que leur public n'acquière jamais ce
témoignage. Non seulement ils refusent le chemin du témoignage
personnel pour eux-mêmes, mais ils tentent d'en barrer
l'accès aux autres. C'est à « ces meurtriers
de la foi et ces voleurs de témoignage » (Carlos E.
Asay, L'Étoile,
avril 1982, p. 121) que Jésus s'adressait lorsqu'il dit :
« Malheur à vous, scribes et pharisiens
hypocrites ! parce que vous fermez aux hommes le royaume des
cieux ; vous n'y entrez pas vous-mêmes, et vous n'y
laissez pas entrer ceux qui veulent entrer » (Matthieu
23:13 ; voir également Luc 11:52).
5. Dénigrer, mépriser,
attaquer la foi d'autrui
L'activité
consistant à attaquer la foi d’autrui semble être
le sport préféré de certaines personnes pourtant
pratiquantes dans leur Église, mais cette activité ne
fait pas partie des loisirs des humbles disciples du Christ ni
simplement des gens honorables.
Alors
que l'activité des uns est l’attaque, celle des autres
est de subir silencieusement ou de se défendre sans abandonner
les vertus chrétiennes. Porter atteinte à la foi
d'autrui est une activité répréhensible qui
exclut naturellement ses auteurs de la société des
honnêtes gens. Leur occupation consistant à démolir
sans scrupules et à ne rien construire à côté
les range d’emblée dans la catégorie des
personnes peu recommandables et des gens peu fréquentables.
Les propos
haineux de certains détracteurs les accusent de flagrant délit
d’agression des convictions d’autrui. Ils ne gagnent
pourtant rien à cela sinon à être classés
dans le camp des agresseurs et, en tant qu’agresseurs, dans la
catégorie plus large des délinquants. Ils ne semblent
pas réaliser que toute action offensive est une action
délinquante et que, devant la justice divine, mieux vaut être
trouvé dans le camp des offensés que des offenseurs,
dans le camp des agressés plutôt que dans celui des
agresseurs.
Certaines
dénominations religieuses vont jusqu'à ouvrir des
universités privées dont les travaux visent à
étudier les autres religions pour mieux les critiquer. Il est
honteux de faire ainsi œuvre de destruction massive et
systématique de la croyance d’autrui.
Il est
regrettable que certaines personnes discréditent tous ceux qui
ne pensent pas comme eux, publient des critiques sur toutes les
religions autres que la leur et diffusent leurs travaux de sape sur
des sites spécialisés, au mépris de la foi des
croyants visés. C'est ainsi que toutes les grandes religions
sont attaquées par une poignée d'activistes. Le
paradoxe est que certaines organisations attaquées diffusent
contre d'autres organisations des critiques dont les auteurs sont
ceux-là même qui les attaquent. Curieusement, quand on
montre à nos attaquants qu'ils servent de relais à des
auteurs qui les attaquent tout autant, ils continuent à
diffuser contre nous les travaux conçus selon les mêmes
méthodes douteuses que contre eux.
Les
gens de bien n’ont pas de temps à consacrer à
leurs agresseurs, encore moins à devenir agresseurs à
leur tour. Leur temps est occupé à l’édification,
non à la destruction.
6. Activité
non chrétienne
Il est curieux
que certaines personnes qui se disent chrétiennes se livrent à
une attaque en règle des convictions différentes des
leurs. Elles croient servir Dieu en dénonçant ce que
leur jugement qualifie d'hérésie. Ce faisant, elles
semblent ignorer que Jésus lui-même ne s'est jamais
rendu coupable de tels méfaits. Certes, Jésus
critiquait durement les gens dont les actes n'étaient pas
conformes à leurs convictions, mais il ne se permettait pas de
critiquer les convictions d'autrui. Conformément à son
exemple, le respect des
convictions d'autrui est une caractéristique des véritables
chrétiens. Paradoxalement, c'est au sein du christianisme que
l'on entend les propos les plus durs contre la conviction d'autrui.
C'est précisément ce que les vrais chrétiens ne
se permettent pas, quelle que soit leur religion.
7. Attaquer les gens sur leur propre
terrain
Il
y a des gens heureux d'exister et d'autres qui veulent les empêcher
d'exister. Les personnes qui se permettent
des attaques virulentes contre la religion d'autrui ne se rendent pas
compte que leurs attaques sont portées sur le terrain des gens
visés, sans que ceux-ci n'aient commis d'autre offense que
celle d'exister. Cette invasion gratuite et sans complexe de la vie
spirituelle des gens s'apparente à un délit moral.
Quand les attaquants enjoignent leurs victimes de répondre à
toutes leurs allégations et leur reprochent de ne pas le
faire, ils oublient que ce sont eux les attaquants et que la position
des attaqués n'oblige en rien ces derniers.
Les
attaquants montent d'un cran leur offense lorsque les attaqués
répondent aux accusations de leurs offenseurs et que ceux-ci
poursuivent leur stratégie offensive comme si aucune réponse
sérieuse n'avait été apportée à
leurs allégations.
8. Bénéfice
éphémère
Il n'y a pas de bonheur à
salir l'image d'autrui. Ceux qui le font agissent soit par mimétisme,
soit poussés par la crainte, la rancune ou la défiance,
soit encore par appât du gain ou recherche de la notoriété.
Les auteurs et conférenciers qui ont pour occupation
principale d'attaquer l'image et la réputation de quelqu'un
gagnent leur vie sur le dos des gens qu'ils ont choisi pour cible.
Leur activité de diabolisation est lucrative. Elle est devenue
un fond de commerce. Leurs articles font vendre. Des enjeux
financiers sont à la clé. Outre le caractère non
glorieux de ce mode de vie, la renommée acquise est éphémère.
L'histoire relègue au deuxième plan ceux dont l’œuvre
est de détruire celle des autres. Elle honore la mémoire
de ceux qui apportent une contribution à la société.
9. Posture d'a priori
La
façon de procéder de ceux qui fustigent les croyances
d'autrui commence par une posture d’a priori. Il s'agit
d'adopter le postulat selon lequel les gens critiqués ont
tort, quoiqu'ils aient fait ou dit, quoiqu'ils n'aient pas fait ou
n'aient pas dit et quelles que soient leurs réponses passées
et futures aux allégations qui leur sont adressées. En
d'autres termes, non contents de porter accusation contre la religion
d'autrui, les critiques refusent dès l'abord aux accusés
d'être entendus et les condamnent par avance, quel que soit le
bien fondé des réponses qu'ils pourraient apporter pour
la défense de leur foi.
Ainsi
condamnés avant même d'être entendus, les accusés
sont traités comme définitivement hors d'état
d'apporter quelque explication que ce soit à leur crédit
ou quelque élément que ce soit en leur faveur. Cette
façon d'opérer revient à juger les accusés
sans entendre ce qu'ils ont à dire pour leur défense.
C'est ainsi que les accusateurs s'octroient la triple liberté
de juger leurs semblables, de les condamner publiquement et de leur
refuser le droit d'être entendus.
La
posture des accusateurs étant ce qu'elle est, les croyants
visés auront beau apporter des éléments
crédibles en leur faveur et même démontrer
l'erreur de leurs juges, ils auront toujours tort. Comme l'a expliqué
Lawrence Foster, maître de conférences d'histoire
américaine à l'Institut de Technologie de Géorgie,
à propos de certains critiques professionnels du mormonisme :
« Ils semblent jouer un tour de passe-passe habile dans
lequel ils changent à leur gré les critères
d'évaluation de manière que la conclusion soit toujours
la même : négative »
(Apologia, vol. 3, n° 2, février 2000, p. 7). À
partir de cette posture d'a priori définitif, les détracteurs
se permettent tous les moyens pour faire des attaques tous azimuts
sans souci des conséquences.
10. La fin justifie les
moyens : une règle pour les voyous
Il
semble que certaines personnes n’aient aucun scrupule à
attaquer les gens sur leurs croyances et qu'elles n’entrevoient
pas un instant que cette activité répréhensible
se fait au mépris de la règle selon laquelle, devant
Dieu, la fin ne justifie pas les moyens. Sous le faux postulat que la
fin justifie les moyens, certains individus qui par ailleurs se
prétendent croyants se transforment en véritables
délinquants. Cela arrive sans que personne ne se pose de
question sur le caractère orienté de leurs propos ou
sur la légitimité de leur action.
Car la
question se pose de la légitimité de l’action de
ceux qui vont chercher dans les archives et l’histoire de
l'Église pour en tirer des éléments isolés,
les mettre en exergue et donner une image déformée du
mormonisme, ce qui est de la diffamation. Quel plaisir ceux qui
entachent ainsi l’image de leurs semblables trouvent-ils ?
D'autres choisissent de prendre pour argent comptant les
démonstrations des détracteurs et d’ignorer les
réponses des personnes visées sans se poser de question
sur la véritable motivation des agresseurs et la légitimité
morale d'une telle œuvre de démolition.
11. Distinction
Les
agresseurs en matière de religion, pour se dédouaner de
leur action coupable, font une subtile distinction entre les croyants
et leur organisation. Les croyants seraient les victimes de leur
organisation. Ils seraient ignorants des enseignements de leurs
dirigeants passés et présents et des détails de
leur vie. Les croyants ne seraient pas mis en cause, seulement leur
organisation, leurs dirigeants.
C'est
oublier que tout dirigeant de l'Église de Jésus-Christ
des saints des derniers jours en a d'abord été un
simple membre. C'est aussi ignorer les critères de pureté
et de spiritualité selon lesquels les dirigeants de l'Église
sont appelés. Les observateurs les plus sérieux n'ont
aucune difficulté à constater que plus on monte dans la
hiérarchie de l'Église, plus on est en présence
d'hommes pieux, purs, incorruptibles et préoccupés de
faire la volonté de Dieu, et que leur attribuer des
dispositions contraires est un paradoxe injuste.
Les
militants qui croient pouvoir tirer à bout portant sur une
organisation sans en blesser les membres se trompent. Faire une
distinction entre les croyants et leur organisation, c'est se donner
une excuse pour porter atteinte à la croyance d'autrui.
12. Des méthodes malhonnêtes
par nature
Les
angles d'attaque de ceux qui cherchent la querelle en matière
de religion sont divers et variés. En voici un échantillon :
•
Tourner en dérision,
dénigrer, rabaisser, se moquer de ce qui est sacré pour
autrui
•
Discréditer,
embarrasser et ridiculiser ceux qui ont des sentiments religieux
différents
•
Critiquer
de manière virulente, destructrice et traumatisante
•
Colporter des remarques
négatives et indélicates
•
Traiter avec dédain,
désinvolture, mépris, les convictions d'autrui
•
Fustiger, stigmatiser,
diaboliser la croyance d'autrui
•
Tenir des propos insultants
vis-à-vis des convictions d'autrui
•
Tenir un discours de rejet et
d'exclusion
•
Proférer de
fausses accusations, user de mensonges et de sous-entendus
•
Faire une description fausse,
injuste et dure de l’Église et de sa doctrine
•
Déformer la doctrine,
en donner une version défavorable, une idée fausse
•
Rendre méprisables les
convictions d'autrui
•
Provoquer l'indignation
•
Manier la caricature et la
description sélective
•
Nier toute dimension
spirituelle
•
Occulter toute vertu
•
Chercher le négatif et
l'accentuer
•
Manier le mensonge, la
calomnie, la diffamation. « Calomniez, calomniez, il en
restera toujours quelque chose » (Francis Bacon)
•
Chercher des défauts
chez les dirigeants de l'Église et les monter en épingle
•
Épier les dirigeants de
l'Église pour les prendre à défaut dans leurs
paroles
13. Vanter la valeur des sources
Nos
détracteurs vantent la valeur des sources mais ne se demandent
pas pourquoi l’Église a depuis toujours laissé
ses sources à la disposition du public et pourquoi elle
l’aurait fait si elle avait craint que ses ennemis les
utilisent pour faire des révélations compromettantes.
14. Trouver des contradictions et les
dénoncer
Les
détracteurs de l'Église de Jésus-Christ des
saints des derniers jours proposent à leur public une version
défavorable de la doctrine mormone. Pour cela, ils utilisent
les déclarations personnelles de dirigeants et érudits
de toutes les époques de l'Église et s'emploient à
y trouver des contradictions, ou à les présenter de
sorte qu'elles se contredisent.
Notons
que cette méthode était utilisée autrefois
contre les prophètes et contre le Sauveur lui-même.
Nous
lisons à propos des prophètes : « Et
ils commencèrent à l'interroger afin de l'amener à
se contredire, afin d'avoir ainsi de quoi l'accuser »
(Mosiah 12:19). « Il y en eut parmi eux qui eurent la
pensée de les interroger, afin de les surprendre, par
stratagème, dans leurs paroles, afin de trouver un témoignage
contre eux » (Alma 10:13). « Et il arriva
qu'ils commencèrent à interroger Amulek, afin de
l'amener ainsi à se contredire dans ses paroles, ou à
contredire les paroles qu'il dirait » (Alma 10:16). « Et
ils commencèrent à le questionner de diverses manières,
afin de l'amener à se contredire, afin de l'accuser »
(Hélaman 9:19).
Jésus
lui-même ne fut pas épargné. Nous lisons :
« Les scribes et les pharisiens commencèrent à
le presser violemment, et à le faire parler sur beaucoup de
choses, lui tendant des pièges, pour surprendre quelque parole
de sa bouche » (Luc 11:53,54 ; voir également
Luc 20:20), ce qui réalisait la prophétie qui dit :
« Ceux qui en veulent à ma vie tendent leurs
pièges » (Psaumes 38:13).
La
méthode des détracteurs de l'Église, qui
consiste à présenter des déclarations
individuelles de façon qu'elles la
discréditent, est rendue inefficace par au moins deux
principes en vigueur dans l'Église. Le premier est la
prépondérance d'une déclaration collective sur
une déclaration individuelle ; le second est la prépondérance
des autorités en exercice sur celles du passé. Quand
les détracteurs de l'Église puisent dans les
déclarations ou publications individuelles de ses dirigeants
pour leur démonstration, ils s'exposent à l'autorité
de ces principes qui rendent caduque leur argumentaire.
15. Ôter toute dimension
spirituelle
L’œuvre
de nos détracteurs consiste à
présenter l'Église de manière à lui ôter
toute dimension spirituelle. Elle vise à gommer tout ce qui
peut avoir une source supérieure à l'homme, à
tout rattacher à la nature humaine et à monter les
défauts en épingle. Dès lors, il ne reste
qu'un pas avant d'injurier ce qui est noble. Comme l'écrit
l'apôtre Paul, « ils ne craignent pas d'injurier les
gloires » (2 Pierre 2:10).
16. Accentuer les défauts,
travestir le bien en mal
Les
pourfendeurs de la religion d'autrui semblent très habiles à
présenter leurs arguments de façon à discréditer
une confession religieuse. Eux et ceux qui les ont précédés
dans cette activité douteuse ont consacré beaucoup de
temps à chercher des défauts dans les croyances et la
vie des autres et sont passés maîtres dans l’art
de travestir le bien en mal et le mal en bien (voir Ésaïe
5:20), au point de séduire les âmes impressionnables. Ce
qui est surprenant c’est que certaines personnes choisissent de
croire sur parole ces activistes et même de leur servir de
relais, sans un instant mettre en doute l'honorabilité de leur
motivation, la légitimité de leur action ou l’honnêteté
de leur méthode.
17. Occulter toute vertu
Les
activistes devenus experts dans l'art de critiquer les croyances
d'autrui s'arrangent pour présenter les choses de façon
à les rendre méprisables, en occultant totalement les
vertus des personnes concernées. Il s'agit de susciter
dégoût et répugnance pour un groupe religieux et
de faire apparaître ses membres comme ignorants de leur propre
doctrine. On s'encombrerait à faire preuve de retenue ou
d'égards vis-à-vis de leur organisation. Au contraire,
tout est permis pour en déformer l'image, y compris occulter
toute vertu et tout fruit positif chez ses membres. Et si par hasard
ces vertus et fruits positifs étaient de notoriété
publique ou trop visibles, on s'emploierait à les
contrebalancer par un raisonnement habile, du style : « Un
mauvais arbre ne peut porter de bons fruits », ce qui
transformerait tout bon fruit en mauvais fruit, comme par
enchantement, ce qui revient à nier l'évidence par a
priori.
18. Ériger l'exception en règle
Une
des attaques des experts en démolition des convictions
d'autrui consiste à répertorier les rares membres d'une
organisation religieuse qui se sont distingués négativement
par un comportement répréhensible devant la loi puis de
se servir de ces événements pour suggérer que le
comportement en cause est commun à l'ensemble des membres de
l'organisation. Comme l'a dit le dalaï-lama : « Même
dans le bouddhisme, il y a des gens corrompus ! On ne peut pas
condamner un système sur quelques exemples » (Le
Point n° 2031 du 18 août
2011, p. 54). Notons la méthode des diffamateurs qui consiste
à mettre en exergue les exceptions et à omettre de les
comparer avec d'autres organisations.
19. Artifices verbaux
Les
spécialistes en dénigrement de la foi d'autrui se
reconnaissent à leur langage convenu, empreint de termes peu
flatteurs et de qualificatifs assassins. Leur langage respire la
dérision, le dédain et le discrédit et bien
souvent est une démonstration d'ignorance, même s’ils
donnent l'illusion d'érudition.
On
trouve dans la panoplie des plus virulents tous les artifices
typographiques disponibles pour traduire l'agressivité, la
véhémence, la haine ou la colère :
soulignements, lettres capitales, points d'exclamation, etc.
20. Disproportions
Lorsqu'ils
écrivent pour des ouvrages de référence, nos
détracteurs ne s'emportent évidemment pas et usent au
contraire d'un langage posé, mesuré, pondéré.
Pour feindre un discours tempéré ils citent à la
fois les éléments en défaveur de leur
démonstration et ceux en sa faveur, avec toutefois cette
nuance : ils passent rapidement sur les premiers et accumulent,
détaillent et développent abondamment les seconds.
Cette méthode qui consiste à disproportionner les
données manque pour le moins d'intégrité.
21. Le poids des mots
Une méthode subtile est
l'usage d'un vocabulaire spécifique au but visé. On
veut donner une image de secte à une Église qui par
ailleurs jouit d'une bonne réputation ? Rien de plus
simple. Il suffit d'utiliser le vocabulaire habituellement employé
pour décrire le monde des sectes. On va dire ou écrire
« adepte » plutôt que « membre »,
« endoctrinement » plutôt que
« instruction religieuse », « se
laisser séduire » plutôt que « se
convertir », « recrutement » plutôt
que « œuvre missionnaire », « relance » au lieu de « invitation à revenir », etc. On veut
transformer une institution divine en organisation humaine ?
Rien de plus facile. Il suffit d'employer des termes qui excluent
toute influence divine et soulignent la nature humaine. Le poids des
mots a un impact insoupçonné sur l'esprit humain. Il
suffit de choisir son vocabulaire pour, comme par magie, transformer
le bien en mal.
22. L'art de l'habillage
Un
discours habillé de logique ne le rend pas vrai pour autant.
L’art de l’habillage n’est pas une marque
d’honnêteté de la part des agresseurs et ne le
serait pas davantage de la part des agressés. Le bon sens, le
bon droit ou la bonne foi, qu'ils soient feints ou réels,
n'excusent nullement de porter atteinte à la croyance
d'autrui.
23. Mépris et ignorance
volontaire des réponses apportées
Lorsque les
personnes accusées dans leurs convictions apportent des
réponses aux accusations portées contre elles, les
critiques ne daignent pas prendre ces réponses en
considération. L'objectif des détracteurs n’est
pas de prendre connaissance des réponses apportées par
ceux qu'ils attaquent, mais de porter atteinte à leur foi.
Pour
ajouter au traumatisme causé par leur dénigrement, les
agresseurs accusent leurs interlocuteurs de manque de curiosité
vis-à-vis de leur propre religion. Cependant, après
coup, il s'avère que le manque de curiosité soit du
côté des agresseurs qui négligent
ou refusent de prendre connaissance des réponses apportées
par ceux qui ont été les
destinataires de leurs accusations. L'expérience a montré
que les réponses apportées à leurs accusations
n'intéressent absolument pas les détracteurs et que
s'ils les connaissent, ils feignent de les ignorer.
C'est
ainsi que certaines allégations sont encore avancées
longtemps après qu'elles ont été rendues
caduques par les réponses qui y ont été
apportées mais que les détracteurs semblent vouloir
ignorer. La réalité est que ces réponses ne les
intéressent pas. Ceux qui s'intéressent vraiment à
ces questions savent en trouver par eux-mêmes l'explication
quand leur recherche est sincère. Bien qu'étant
tout à fait capables de trouver des réponses par
eux-mêmes, nos détracteurs ne les recherchent pas car
leur action se limite à attaquer. Bien que disposant
généralement de tous les moyens pour trouver des
réponses par eux-mêmes, ils n'ont pas l'intention de les
utiliser, leur œuvre étant la provocation, l'attaque et
la querelle qui deviennent une fin en soi.
Les
détracteurs trouvant un malin plaisir et un défoulement
dans la controverse elle-même, ils prennent rarement
connaissance des réponses apportées par leurs victimes
et quand ils le font, ils ne commentent aucune de ces réponses
de façon sérieuse. Ils se contentent de les dénigrer
ou de les esquiver d'un geste, ou bien d'user d'un raisonnement
habile et de l'art de tourner en rond, exercices dans lesquels
certains d'entre eux semblent exceller et trouver un épanouissement,
voire un accomplissement de soi. Il est logique que l’agresseur
se contente d’agresser. Il serait impensable pour lui
d’admettre s’être trompé ou d’avoir
été trompé et, a fortiori, de s’en excuser
auprès des victimes de son œuvre de démolition.
Il est en effet rare que des contradicteurs s'excusent d'être
venus vous agresser sur votre terrain, qui plus est lorsqu'il est
manifeste qu'ils l'ont fait à tort.
24. Réponses dispersives
Une
des méthodes favorites de nos détracteurs qui n'ont
rien à répliquer aux réponses qui leur ont été
faites consiste à passer à d'autres accusations. Ne
faisant aucun commentaire sérieux sur une réponse qui
leur a été apportée, ils poursuivent leur
démonstration sur d'autres allégations, de préférence
tous azimuts, de façon à décourager toute
tentative d'explication, vu le temps que cela prendrait. Ainsi le
détracteur ne se contente pas d'être l'offenseur, il se
permet aussi d'orienter et de rythmer son action offensive comme bon
lui semble. N'ayant pas l'honnêteté de reconnaître
son incompétence devant une réponse sensée, il
poursuit son offensive par d'autres attaques.
Cette pratique répond en
réalité à une stratégie d'accumulation,
comme l'explique Aurélie
Ledoux, normalienne, agrégée de philosophie et maître
de conférence à l'université de Paris Ouest
– Nanterre) : « La
force de cette manière d’argumenter réside dans
un pur effet d’accumulation : ce qu’aucun argument seul
ne saurait établir, l’ensemble condamnerait
l’affirmation inverse à la suspicion. »
(http://www.raison-publique.fr/article588.html)
25. Réponses sélectives
Une
technique de débat qu'affectionnent ceux qui aiment à
se quereller avec les gens de convictions différentes des
leurs consiste à ignorer la globalité d'un argument,
d'en isoler un aspect choisi à dessein et de le retourner
contre son auteur. Cette méthode, très efficace, permet
à ses utilisateurs d'esquiver une question et, au moins
temporairement, de ne pas perdre pied. Elle est cependant malhonnête
en ce qu'elle ignore la teneur de la réponse apportée
par les accusés.
26. Les ex membres de l'organisation
visée
Parfois
l'image d'une confession religieuse est altérée par
d'anciens membres qui se retournent contre elle à cause le
plus souvent d'un différend avec un autre membre ou un
dirigeant de l’organisation. Quand la réaction de ces
personnes, au lieu de régler leur différend,
est de trouver tous les défauts possibles à
l'organisation et de porter leurs critiques
sur la place publique, les opposants s'emparent de leurs doléances
pour ériger l'exception en règle. Ainsi les ex et les
anti alimentent mutuellement leur opposition et présentent une
image déformée de l'organisation à ceux qui,
sans prendre de recul, la reçoivent comme elle leur est
présentée. Bien que ce phénomène soit
très minoritaire s'agissant du mormonisme, nous lui opposons
le regard extérieur de nombreuses personnalités de
l'histoire du monde dont les commentaires sont présentés
ici.
27. Comportement des saints face à
leurs détracteurs
Les
personnes dont les convictions sont critiquées de façon
violente ne prétendent pas avoir réponse à
toutes les allégations. Mais elles n'en sont pas préoccupées
pour autant. Les personnes dont la foi et le témoignage
spirituel sont suffisamment ancrés ne sont pas ébranlées
par les critiques virulentes. Elles leur donnent au contraire
l'occasion de trouver des réponses et de renforcer ainsi leurs
convictions. Cependant, les croyants visés ne se soucient pas
toujours de répondre à leurs détracteurs,
surtout quand ceux-ci disposent de toutes les ressources pour trouver
eux-mêmes les réponses à leurs allégations.
Enfin, le croyant a ses convictions et les garde sans ressentir le
besoin d'attaquer celles de ses contradicteurs.
28. Poursuites judiciaires
Les
observateurs se demandent pourquoi l’Église ne poursuit
pas ses diffamateurs en justice. La réponse est qu'elle a plus
important à faire. Bien sûr, les pourfendeurs du
mormonisme donnent une autre interprétation de la passivité
de l’Église à l'égard de leur action de
déstabilisation. Mais la vraie raison est que l'Église
a une autre mission à accomplir, une mission d’édification,
et qu'elle ne peut se permettre de dépenser du temps et de
l'argent à des querelles de clocher et à des procédures
judiciaires auxquelles la dîme des membres de l'Église
n’est pas destinée. La croissance de l'Église est
sa meilleure défense contre les attaques de ses détracteurs.
À ce propos, l'action des opposants à l'Église a
toujours contribué, a posteriori, à sa croissance. Et
nous savons qu'il en sera ainsi jusqu'au retour en gloire de celui
qui est le chef de l'Église, Jésus-Christ.
Voir aussi :
Comment
faire passer les saints des derniers jours pour des gens racistes
(La Rédaction)
Qui
définit la doctrine de l'Église ?
(par La Rédaction)
Opposition
à l’œuvre de Dieu : Citations
Mis en ligne le 02/09/2011
Mis à jour le 26/07/2023